Ligue 1 - Monaco
Mais à qui appartient Bernardo Silva ?
Les derniers documents révélés par Football Leaks concernant le transfert de Bernardo Silva du Benfica vers Monaco soulèvent un certain nombre de questions.
Voilà un an, presque jour pour jour, le Benfica officialisait la vente de Bernardo Silva à l’AS Monaco pour 15,75 M€. En tant que club coté en bourse, le SLB communiquait «le transfert définitif des droits sportifs et économiques» du joueur auprès de la CMVM (Commission du marché des valeurs mobilières).
Dans son rapport comptable du Benfica portant sur le troisième trimestre 2014-15 (page 23), c’est pourtant «Valencia» - club appartenant à Peter Lim, ami de Jorge Mendes, l’agent de Bernardo Silva - qui apparait comme «l’entité acquéreuse» de 100% des droits économiques de Bernardo Silva. Une faute de frappe ?

Payé en trois fois
Cette semaine, Football Leaks a révélé un certain nombre de documents portant sur le transfert de l’international portugais. Le site a notamment diffusé un virement émis le 10 juillet 2015 par la Compagnie Monégasque de Banque, au nom de l’AS Monaco, au bénéfice de XXIII Capital. La somme (5 250 001 euros) porte l’intitulé : «1er échéance transfer Benfica.»
La date de ce courrier correspond à celle du premier versement pour le transfert de Bernardo Silva telle qu’elle est indiquée sur le contrat célébré entre le Benfica et Monaco le 19 janvier 2015. Deux autres paiements du même montant ont été accordés pour les 10 décembre 2015 et 10 juillet 2016.
Factoring avec XXIII Capital Limited ?
Mais c’est le destinataire de ce virement bancaire qui interpelle. Pourquoi XXIII Capital et non le Benfica ? Les Aigles ont répondu : «Le Benfica a cédé par anticipation la totalité des crédits auprès d’une entité financière siégeant à Londres (XXIII Capital Limited), recevant, ainsi et de façon anticipée, la totalité de la valeur négociée. » Sur son site officiel, ladite société se définit ainsi : «Nous ne sommes pas un fond qui gère l’argent pour des tiers, ni des courtiers. Nous fournissons des facilités de crédit en échange d’actifs tangibles et intangibles, en plus de flux de trésorerie.» «Il s’agit d’une opération financière qui est réalisée par de nombreux clubs ou sociétés sportives dans toute l’Europe», poursuit le SLB dans son communiqué.
Une opération qui s’apparente à un affacturage (factoring). Mais dans ce cas pourquoi aucune trace de XXIII Capital Limited n’apparait dans les rapports de comptes du Benfica ? Quels frais, commissions ou intérêts a-t-elle engendré ?
Nicolas Vilas