Preview Paris-Levallois : du très, très lourdLe Paris-Levallois est une des rares équipes de Pro A qui a impressionné de par son recrutement en cette intersaison. Même si le passé nous a appris à toujours émettre des réserves sur la qualité des effectifs parisiens, il est clair que cette année le PL se place parmi les plus sérieux outsiders du championnat de Pro A. Au vu des forces en place, on pourrait d’ailleurs affirmer que Christophe Denis peut compter sur la plus belle équipe avec l’Élan Chalon. Mais attention, la plus belle équipe… sur le papier. Il faudra maintenant le confirmer sur le terrain.
Les arrivées : Maleye N’Doye (Orléans), Antoine Diot (Le Mans), John Cox (Le Havre), Louis Labeyrie (HTV), Sean May (Italie) et Andrew Albicy (Gravelines).
Les départs : Lamont Hamilton (Bilbao), Philippe Da Silva (Rouen, Pro

, David Noel (BCM Gravelines-Dunkerque), Eric Chatfield (Caserta, LegA), Vincent Masingue (retraite), Trenton Meacham (retraite), Malela Mutuale (Dijon) et Landing Sane (HTV).
Avantages :La complémentarité entre Andrew Albicy et Antoine Diot à la mène.
L’expérience. Outre Cox, N’Doye et Williams, les jeunes (Albicy et Diot) en ont déjà vu.
L’axe UNC entre les deux amis Jawad Williams (le poste 4 shooteur) et Sean May (le puissant poste 5).
De très gros shooteurs (Cox, Diot, Williams) à commencer par le tout meilleur de Pro A : Maleye N’Doye.
Le banc.
Désavantages :Paris, un contexte particulier qui ne réussit que très rarement aux équipes de basket.
La tendance aux blessures de Sean May et Antoine Diot.
Y a-t-il trop de poste 5 (May, Aka et Labeyrie) dans l’équipe ?
L’effectif :1. Andrew Albicy (1m78, 22 ans)Auteur d’une grosse saison en Pro A avec Gravelines-Dunkerque l’an passé (11,4 points à 46,9%, 4,1 pds, 2,2 rebonds, 4,5 fps, 2,5 interceptions et 2,5 bps pour 12,7 d’évaluation en 27 minutes), Andrew Albicy a décidé de revenir au bercail pour porter le projet parisien. Le jeune international retrouve donc Christophe Denis, qui l’avait déjà côtoyé lorsqu’il était assistant de Jean-Marc Dupraz, puis lorsqu’il avait pris la place de numéro 1 au cours de la saison 2010/11. Joueur intense, réputé pour sa défense – il a d’ailleurs été titré meilleur défenseur de la saison 2011/12 -, Albicy sera donc complémentaire avec Antoine Diot qui est plus grand et meilleur shooteur que lui. Il devra aussi, à 22 ans, devenir encore plus vocal pour s’affirmer comme le leader de l’équipe.
photo : Sébastien Meunier1/2. Antoine Diot (1m93, 23 ans)Quel plaisir de revoir Antoine Diot sur les parquets ! À cause de ses problèmes de dos, le Bressan n’a joué que quatre matchs la saison passée (3,8 points, 3,8 pds et 2,5 rebonds pour 7,5 d’évaluation en 17 minutes). Mais le leader de la génération 89 est enfin passé sur la table d’opération. De quoi lui permettre de signer un beau contrat avec le Paris-Levallois. Il devrait alterner sur les postes 1 et 2, en rotation d’Albicy et de John Cox principalement. Doté d’un gros QI basket, d’un bon shoot et de bonnes qualités athlétiques, il sera assurément très complémentaire avec ces deux derniers. Sa phase de préparation a rassuré, il semble nager comme un poisson dans l’eau au sein de sa nouvelle équipe. Et ça fait plaisir.
1/2. Jordan Aboki (1m87, 19 ans)Derrière Andrew Albicy et Antoine Diot, Jordan Aboki ne devrait que peu goûter à la Pro A. Il aura cependant l’occasion de se frotter à ces deux internationaux tous les jours à l’entraînement et d’être l’un des leaders de l’effectif Espoirs où il s’est déjà montré à son avantage l’an passé (6,6 points à 30,5%, 2,1 rebonds et 0,8 passes pour 2 bps en 23 minutes). Plutôt classé comme un poste 2 que 1, le natif de Créteil aura désormais le champ libre sur son poste d’avenir – celui de meneur – avec le prêt de Malela Mutuale à Dijon.
1/2. Naor Sharon (1m93, 17 ans)Comme Aboki, Naor Sharon ne devrait que peu jouer cette saison avec l’effectif professionnel. Arrivé cet été de l’Élan Béarnais, le Franco-Israélien est rentré en jeu à quelques occasions lors de la préparation. Pas mal pour un joueur né en… 1995. Grand espoir du basket israélien, il est venu en France pour jouer à un niveau plus relevé que les compétitions jeunes de son pays. La saison passée, il tournait à 7,5 points à 42%, 4,8 pds pour 3,9 bps et 2,2 rebonds en 26 minutes en Espoirs.
2/1. John Cox (1m95, 31 ans)Pour remplacer Eric Chatfield, meilleur scoreur de Pro A, Christophe Denis a signé un autre poste 2/1 très expérimenté en Pro A. Après deux années où il a été très discret à Nancy (2008/10), l’international vénézuélien s’est refait une santé dans l’équipe qui avait fait de lui l’un des tous meilleurs joueurs du championnat : Le Havre. L’an passé avec le STB, il faisait encore parti des tous meilleurs scoreurs de la ligue (15,8 points à 42,6%, 4,3 pds, 4 rebonds, 2,1 bps et 3,9 fps pour 14,7 d’évaluation en 36 minutes). Assez grand pour son poste, capable de shooter comme de créer, le cousin de Kobe Bryant est très efficace dès lors qu’il ne « croque » pas.
photo : Sébastien Meunier3. Maleye N’Doye (2m02, 31 ans)Aux côtés des créateurs Andrew Albicy, Antoine Diot et John Cox, Maleye N’Doye possède un profil qui se marie très bien avec ceux de ces derniers. Meilleur shooteur à trois points de Pro A la saison passée, le Sénégalais rentrait quasiment un tir sur deux derrière l’arc (48,4%) ! Grand et doté d’une bonne envergure, il est aussi capable de gêner de nombreux postes 3 en Pro A. Si la durée de son contrat (2 ans plus une année optionnelle) est un peu plus étrange au vu de son âge, il sera assurément un joueur-clé de l’effectif parisien, comme il l’était ces deux dernières années à Orléans (8,7 points à 51,4% dont 48,4% à 3-points et 2,4 rebonds pour 9,4 d’évaluation en 22 minutes en 2011/12).
3/4. Giovan Oniangue (1m96, 21 ans)Cette année, Giovan Oniangue sera bien plus utilisé en poste 3 qu’au poste 4. En raison de la présence de David Noel et Michel Morandais, le Congolais était la rotation de Jawad Williams à l’intérieur l’année passée. Le natif de Brazzaville pourra enfin s’éclater sur son poste d’avenir, comme c’était le cas lors de la pré-saison où il a été excellent. Joueur racé, athlétique et déjà solide, Oniangue pourra tout d’abord apporter son shoot extérieur (38,9% à 3-pts l’an passé) en relais de Maleye N’Doye. Comme tout jeune, il devra bien entendu prouver qu’il mérite plus que 7 minutes – sa moyenne de temps de jeu l’an passé - en défendant très dur. Ça tombe bien, le jeune ailier s’est préparé à cela tout l’été en travaillant notamment avec l’ancienne star des playgrounds parisiens, Thierry Zig.
4/3. Jawad Williams (2m04, 29 ans)Il était LE joueur sur lequel Christophe Denis voulait baser l’équipe. « C’est le genre de joueurs avec qui tu grandis, avec qui tu pars quand tu veux constituer une équipe pour gagner le titre », déclarait le technicien grenoblois à L’Equipe en mars dernier. Resigné à prix d’or dès le mois de mai, l’ancien Cav de Cleveland, qui valait l’an passé 17,1 points à 45,6% et 5 rebonds pour 15,2 d’évaluation en 35 minutes l’an passé, est ultra-complémentaire avec les pivots Sean May et Jonathan Aka, qui jouent beaucoup plus près du cercle. À voir désormais s’il saura s’effacer pour prendre moins le jeu à son compte au vu de la qualité du roster.
photo : Sébastien Meunier5/4. Louis Labeyrie (2m09, 20 ans)La saison 2012/13 sera-t-elle celle du pas en arrière pour Louis Labeyrie ou celle de la confirmation ? Dans une raquette composée de quatre gros joueurs, le Fosséen devra montrer que sa saison dernière (9,1 points à 58% et 6,5 rebonds de moyenne en 22 minutes) n’était pas simplement due au manque de concurrence au HTV et à l’espace très important qui existe dans le jeu des équipes coachées par Alain Weisz. S’il est mobile, le médaillé d’argent à l’Euro U20 reste tout de même un poste 5 qui aime jouer face au cercle. Pour pouvoir s’exprimer et devenir un meilleur défenseur – son principal défaut -, il lui faudra passer du temps en salle de musculation afin de s’étoffer. Ensuite, il doit travailler son shoot. Bref, du fait de son arrivée tardive dans le basket, il a beaucoup de retard. Mais le potentiel est là. Et pour pouvoir aller loin, le PL a eu la bonne idée de le signer pour trois ans. À moins que la NBA ne coupe court à ce projet entretemps car, en pré-saison, il a montré que les dirigeants franciliens avaient fait un excellent choix.
5/4. Sean May (2m06, 28 ans)Voila une recrue de choix pour le Paris-Levallois. Car si Sean May est souvent moqué pour sa condition physique, il reste un pivot, un vrai, un imposant. Le 13e choix de la draft 2005 était un peu petit pour la NBA (2m06), il a la taille parfaite pour dominer en Pro A. S’il est moins explosif que son prédécesseur, Lamont Hamilton, il est tout aussi puissant – voire plus -, adroit à mi-distance et est encore plus dominant sous le cercle. Doté de très bonnes mains – par le passé il jouait beaucoup plus au large -, le MOP 2005 sort d’une excellente saison passée entre le Cibona Zagreb (11,7 points à 49,3% et 6,4 rebonds en Euroleague avec une grosse sortie contre le Panathinaïkos : 23 points à 8/12 et 9 rebonds pour 31 d’évaluation !) et Montregranaro en LegA (15,5 points et 6 rebonds en 25 minutes). La seule incertitude reste sa propension à se blesser régulièrement (il a manqué 199 matchs lors de ses quatre saisons NBA). Dans tous les cas, dès son premier match amical contre Washington (NCAA), il est apparu très en forme en signant la meilleure évaluation du match grâce un double-double (14 points et 10 rebonds). Et depuis, il n’a cessé de compiler les cartons.

photo : Sébastien Meunier5. Jonathan Aka (2m03, 26 ans)Gros prospect du basket français lorsqu’il était dans les équipes jeunes du PSG basket, Jonathan Aka s’était quelque peu perdu dans sa carrière. Souvent critiqué pour sa mentalité, le Parisien avait enchaîné club sur club sans jamais faire l’unanimité. Mais après un départ de Vichy en début de saison dernière, l’ancien Palois a finalement trouvé un vrai rôle de rotation en Pro A. Tout d’abord, il s’est montré à Poitiers (3,8 points à 61,1% et 2,5 rebonds pour 4,6 d’évaluation en 10 minutes sur 10 matchs) avant de réaliser une pige médicale de qualité au Paris-Levallois en fin de saison (3,8 points à 56,5%, 2,4 rebonds pour 5,8 d’évaluation en 12 minutes sur 5 matchs de saison régulière). Figurant parmi les intérieurs français les plus physiques de LNB, Jo Aka est un véritable finisseur (51,5% aux shoots en carrière) qui est connu pour ses dunks très puissants dans la raquette.
Classement envisagé : de la 1ère à la 4e place