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Les joueurs de l'OM sont-il pistonnés par la justice ?
D'abord, il y a eu l’affaire Brandao, l'attaquant de l'OM mis en examen pour viol, aussitôt libéré. Ensuite est venu le cas Diawara, le défenseur central, pris la main dans le pot de confiture, ou plutôt sur le volant de son Audi A5. Il était pourtant interdit de conduire, privé de permis, prié de marcher, de prendre le métro, l’ULM, l’avion, peu importe, ou de se faire conduire. Même par un chauffeur. Vilain récidiviste. Au premier, le juge a rendu sa liberté. Au second, sa voiture. Et c’est le Tout-Marseille qui s’interroge.
Nos joueurs de l’OM ne seraient-ils donc pas pistonnés par la justice ? Nos juges ne seraient-ils pas plus indulgents avec ces notables à gros salaires et gros cylindres qu’avec le violeur lambda ou le quidam conducteur ? On a donc questionné avocats et juges. "Il est quand même peu commun de voir un juge remettre un mis en examen en liberté, alors qu’il est suspecté de viol, sans lui demander de remettre son passeport, le laisser partir dix jours au Brésil. Tout cela a un côté indécent, tape-à-l’œil", confie une avocate marseillaise. "Et que fais-tu de la présomption d’innocence ? ", lui réplique un de ses pairs.
Pour Me Jean-Raphaël Fernandez, spécialiste du droit des automobilistes, "la mesure se discute" sur l’autre affaire, le cas Diawara. "À partir du moment où on est en présence d’un conducteur qui prend l’engagement ferme de se faire conduire par un chauffeur, de faire donc cesser tout trouble à l’ordre public, glisse l’avocat, ce qui revient à faire cesser tout risque de renouvellement de l’infraction, pourquoi ne pas rendre sa voiture à Diawara ?"
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