Citation (stoner_man @ 02/05/2018 20:35)
L'immigration pendant les années 60-70, c'est majoritairement des espagnols et des portugais. C'est pas pour rien qu'on parle du maçon portugais pour rigoler. C'est parce qu'ils représentaient plus de la moitié des mecs sur les chantiers pendant cette période par exemple.
Le portugais est solidement ancrée dans le bâtiment encore.
Mais il est plutôt passé de maçon à chef de chantier, conduc de travaux , ou entrepreneur.
Le gros des troupes, est plutot d'origine magreb, pologne,turc. Et contrairement à ce que pense certains, ce n'est pas qu'une question d'immigration.
Dans ma boite , les "blancs" se comptent su les doigts de la main dans les ouvriers. Et pas 1 de moins de 50 ans.
Je ne nie aucunement le phénomène d'immigration et sa pression sur l'emploi, mais dans notre société actuelle, la majorité des postes présentant des conditions difficiles sans attrait salarial particulier sont occupés par des personnes qui ont plus besoin de travailler, bien que pourtant certaines fois formés et pouvant prétendre à plus en théorie.
A contrario le petit copain de ma soeur n'a toujours pas de boulot fixe depuis 7 ans, et je ne le recommanderai absolument pas.
Alors ça fait cliché de comptoir, discussion de bistrot. Mais les gars que je croise au taf, qui descendent réparer les assainissement , qui font des travaux de réseau ( eau, elec , fibre) sont majoritairement des malik,keia, konaté,carvahlo, dias, oliveira.
Le fait de régularisé ou non des immigrés , ne change rien.
les mecs qui n'ont pas peur de prendre un bateau, en surcharge absolue pour traverser la méditerranée, à passer des cols dans les alpes en baskets shirt, subir des conditions limites d'esclavagisme pour fuire des massacres, ne s’arrête pas à la moindre pancarte ou reconduction à la frontière.
Ils arriveront quoi qu'on fasse et travailleront à 10 sur une CNI avec une photo en noir et blanc dégueulasse, que le patron pris en sous traitance de 5eme rang ne vérifieras absolument pas parce qu'il s'en cogne .
L'entreprise principale , se dédouanera en demandant bien tous les papiers et taperas sur les doigts du sous traitant qui à lui même sous traiter , ....
Au final , ceux qui mange toujours seront ces migrants, qui après avoir changé trois fois de nationalité ( tos , turc , polonais) sur le chantier ( nouvelle loi sur les travailleurs détachés, donc adaptation à la législation), ne seront pas plus payés , dormiront encore à 6 dans les camionnettes à 10 m du chantier....
Et pourtant , je n'aime pas ce que deviens Paris, ou pour passer les CT des bagnoles à notre centre partenaires , j’évite soigneusement les vendredi après midi , lorsque la mosquée à coté est pleine, donc la rue occupé , coupant ainsi la circulation mais croire qu'il suffit de durcir les conditions d'attributions de droits pour limiter ce phénomène est d'un simplicisme hallucinant.
L'une des réalités est avant tout économique. Les prix de construction baissent et la rentabilité également. Donc pour faire du fric, on fait du taf de merde, en exploitant des structures qui peuvent le faire à bas cout.
Tuer des sous traitants est devenu un sport national qui entretient largement ce phénomène.
Il y a 10 ans , j'ai changer de job en grande partie pour ça. Aller expliquer à un turc que son marché de 100 000,en prêt de main d'oeuvre déguisé , passait à 10 000, à prendre ou à laisser , ce n'est toujours pas pour moi.