Je suis pas simplet, je vois bien que vous en rajoutez exprès
Malgré tout, je vois bien où est le fond du message, et pour moi c'est faux. J'ai pas vraiment le temps, donc je vais exprimer rapidement pourquoi maintenant. On pourra étayer quand la crise sera là, mais au moins, en ayant parlé avant, on me soupçonnera pas de changer de version.
On est face à une crise de la dette (publique et privée) qui est organisée par les banques centrales et désirées politiquement (suffit de voir le revirement de Trump avant/après élection par exemple).
Les taux bas (voire négatifs) ont largement encouragé l'endettement. En plus de cela, l'épargne ne rapportant rien... Mais encourager l'investissement de manière aveugle et disproportionnée, c'est encourager les mauvais investissements (qui détruiront du capital).
Ajoute à cela les centaines de milliards imprimés par ces mêmes banques centrales qui sont allés artificiellement gonfler les indices boursiers (on arrive à un point où des entreprises cotées empruntent pour racheter leurs propres actions... ce qui fait monter les cours... et indique que tu sais vraiment pas quoi faire de ton blé et accessoirement que t'es pas trop confiant dans le futur de ta boîte).
Ajoute les banques toujours aussi fragiles qui ont été sauvées par les états et ont bénéficié à plein de la création monétaire (capitalisme ?
). En comptant les milliers de pages réglementaires qui se sont ajoutées et les règles qui forcent les banques à acheter de la dette publique... je sais pas trop où est la sauvagerie
Et en étant honnête, tu reconnaîtrais que les commentateurs/auteurs libéraux (à priori défenseurs du capitalisme) sont au moins aussi critiques que les commentateurs des gauches alternatives sur ce qui se passe depuis 2008 (et avant, mais passons) et prédisent également une crise à venir.
Au final c'est une crise d'abord et avant tout monétaire (pas étonnant quand on sait que les principales monnaies ont perdu 99% de leur valeur en un siècle). Une crise de la social-démocratie, du keynésianisme dans une certaine mesure et même du combo démocratie représentative/état nation si tu veux un peu quitter le champs purement économique. (un système qui n'accepte pas le risque, préconise la fuite en avant, détruit la responsabilité en gros).
Il y avait un excès de dette en 2008, les politiques n'ont pas accepté la purge qui auraient dû avoir lieu et on surenchéri avec des montagnes de dettes supplémentaires (publique et privée encore une fois). Moi je crois toujours pas que le tour de magie monétaire fonctionnera longtemps, l'enjeu est là de toute façon. Je pense donc que la crise est proche, et les dettes sont plus hautes, les banques plus fragiles et la marge de manœuvre des états plus basse qu'il y a 10 ans.
Je suis d'accord avec toi avec une nuance sur le passage en gras. Ou du moins je dirais que l'outil monétaire est la cause majeure du facteur multiplicatif (et du report) de la future crise. Mais on aurait déjà pris cher en 2008 ou avant.
Par contre quand on voit la hausse gigantesque de l'endettement couplé a l’énergie a son plus bas (la aussi par "intervention" d'ailleurs même si c'est du militaire/géopolitique) et la croissance mondiale mollassonne, on peut a peine imaginer ce qu'on se prendra dans la gueule quand il n'y aura plus de cartes dans le paquet.
Et par dessus tout ça, on touche les limites écologiques aussi... Au delà du débat libéralisme/interventionnisme, j'aurais personnellement tendance a mettre ça sur les faiblesses du cerveau reptilien. C'est humain de repousser et de ne pas prévoir.