En cherchant des infos sur Antero Henrique, je suis tombé sur un long portrait de Planète ASM au sujet d'Antonio Cordon, c'est assez complet sur son parcours et méthodes.
J'ai l'impression que Monaco et Paris ont rencontré les mêmes soucis sur ce point et cherchent (aient) les mêmes profils.
Bosseur, Discret, proche du terrain sans empiéter sur le coach, proche des joueurs sans faire de copinage
Gros réseau, ouvert à tous les agents et marchés....
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Cet aspect de sa personnalité lui a valu de sempiternelles comparaisons, voire oppositions, avec son homologue sévillan Monchi. Ce dernier se fend régulièrement de déclarations croustillantes à la presse hispanique, et n'hésite pas à multiplier les apparitions médiatiques. Cordon, lui, travaille dans l'ombre. C'est justement ce que recherchait Vadim Vasilyev, après les polémiques créées par son électrique prédécesseur Luis Campos.
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Doté d'un « carnet d'adresses épais et éclectique », comme l'affirme le JDD - qui précise également que « le réseau d'observateurs de Villarreal était le quatrième plus fourni d'Espagne derrière le Barça, le Real et le FC Séville », le quinquagénaire dispose sur le Rocher d'une « grande marge de manoeuvre sur le recrutement et la formation ».
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Souvent présent au bord du terrain lors des entraînements, Antonio Cordon s'évite les reproches que l'on a pu faire à Claude Makelele, qui était censé être proche des joueurs mais ne l'a jamais été. Quant à ses relations avec Leonardo Jardim, elles sont des plus normales. Les deux hommes se respectent mutuellement sans qu'ils n'aient encore créé un lien plus évident. A l'arrivée du directeur sportif, on sait pourtant que le Portugais s'était senti sous la menace en cas d'échec en barrages de Ligue des Champions.
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L'une des premières mesures d'Antonio Cordon en tant que directeur sportif de l'AS Monaco avait fait réagir la presse française. Il s'agissait de la création d'une fiche d'émargement, signée par le staff et les joueurs asémistes. Le but ? Savoir qui passe à La Turbie, et quand, afin de jauger l'investissement de chacun au quotidien. Cette idée est bien passée au sein du club, personne n'ayant pris ça comme une tentative d'espionnage mais plutôt comme une manière de se familiariser avec les habitudes des salariés du club.
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Cordon travaille discrètement, loin de la lumière. Une qualité très appréciée à l'ASM, toujours très secrète lorsqu'elle oeuvre sur un dossier - on se souvient de l'arrivée totalement inopinée de Claude Makelele. Par ailleurs, contacté par nos soins, un journaliste suivant l'AS Monaco au quotidien pour un titre de presse français nous a affirmé « ne pas bien connaître » Antonio Cordon. Cette remarque n'est pas anodine, quand on sait que les médias suivaient de près la situation de son prédécesseur Luis Campos, réputé pour sa connivence.
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Son réseau ne se limite pas du tout à l’Espagne. Je pense notamment à l’Amérique du Sud. C’est très ouvert. Antonio ne s’arrête pas aux frontières, ni espagnoles hier à Villarreal, ni françaises demain à Monaco. »
Ainsi, d'après les dires de Salamanca, l'horizon du recrutement de l'ASM pourrait être élargi. Sous l'effet de l'action de Luis Campos et de sa proximité avec l'agent Jorge Mendes, les derniers mercati avaient une nette tendance lusophone avec les venues ces dernières années, de Carvalho, Moutinho, Bernardo, Cavaleiro, H.Costa, R.Lopes, en plus de joueurs étrangers évoluant au Portugal comme Falcao, Fabinho, Wallace et Echiejile. Antonio Cordon ne semble pas particulièrement attaché à travailler avec un agent déterminé ou sur un pays donné. L'historique de ses recrutements pour Villarreal le montre, lui qui a notamment été cherché Vietto en Argentine, Bakambu en Turquie, Gabriel au Brésil ou encore Aréola en France. Ses réseaux sont larges, et ses oreilles bien ouvertes à l'écoute de ses scouts, à l'affût d'une pépite en devenir ou d'un talent à relancer.
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« Antonio ne parlait pas aux joueurs, il restait dans son rôle de directeur sportif. C’est ce qui a fait la force d’un club comme le nôtre, c’est que chacun reste à sa place, dans son domaine de compétence. C’est l’entraîneur qui discute avec les joueurs et le directeur sportif qui prend les décisions finales en matière de recrutement.
"Dans une organisation comme Villarreal, Antonio était en lien avec l’entraîneur et nous consultait régulièrement sur les problématiques de recrutement. Il faisait confiance à la vision et à l’expertise de sa cellule de recrutement."
Sur ce point, Cordon s'oppose à Campos. Ce dernier avait étendu son influence au sein du club asémiste, des transferts au terrain. Lors de la saison 2014/2015, le Portugais se trouvait régulièrement aux côtés des joueurs, sur le banc et dans les vestiaires, jouant un véritable rôle auprès d'eux. La saison suivante, à la suite d'un redéfinition de son poste par Vadim Vasilyev, il avait vu ses prérogatives réduites avec l'arrivée de Claude Makelele, censé être proche de l'effectif. Le flou régnant dans la direction monégasque entre Holveck, Campos, Makelele et Jardim avait créé des tensions au sein du club, car les périmètres d'activité de chacun ne semblait pas déterminés. La nomination d'Antonio Cordon résonne comme un signe fort envoyé par l'état-major du club princier, qui semble avoir compris la nécéssité pour chacun d'avoir des champs d'action bien définis, afin de pouvoir travailler en harmonie en conjuguant les compétences de chacun.
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