Citation (nestor.burma @ 23/11/2018 18:39)

Ok bon bah France telecom n’a pas été privatisé mais a été bien vendu au mieux pour le contribuable, l’usager et les salariés et les sous traitants. Je veux bien te croire. Maintenant le manque d’analyse sur les avantages et inconvénients d’une privatisation même partielle çà me laisse sur le cul. Et surtout le manque de débat. Depuis que je suis petit j’entends dire par les gouvernements successifs « il faut libéraliser il faut privatiser ». C’est même pas un débat c’est une hypothèse qui devient non discutable. « Vous avez bien vu en URSS » « de toute façon avec l’europe C’est obligé ». Absolument tous les gouvernements que j’ai connu ont posé comme dogme que privatisé c’est bien c’est mieux, en ne cherchant jamais à expliciter et au contraire en étouffant par des mécanismes malhonnêtes toute forme de débat. Mention spéciale au référendum pour la constitution européenne évidemment.
Moi je dis même pas c’est mieux ou moins bien de privatiser. Je dis qu’il appartient aux élus de faire preuve de pédagogie et de ne pas imposer une position mais de l’expliquer pour que chacun puisse avoir une position éclairée s’il le souhaite.
Peut être que si on compare avec les autres privatisations ou avec ce qu’il se passe à l’etranger, la privatisation partielle de France telecom est peut être une réussite. Mais par rapport à un service public je sais pas et les élus ne se bousculent pas pour nous en causer avec raison.
Pour moi t'inverses le débat. C'est toute l'évolution des sociétés humaines que de s'affranchir du joug d'une instance supérieure. Si on estime avoir réussi en France alors le privé (au sens porté par des humains, des individus et pas par une organisation supérieure ou autres) doit être l'état standard, le début de la réflexion. Et c'est le public qui devrait justifier son existence dans tel où tel domaine particulier en démontrant sa supériorité.
Maintenant que les relations "patrons" /salariés soit un challenge. Évidemment, mais comme toutes les formes d'organisation du travail, ou même n'importe quel projet collectif. On à souvent vu dans l'histoire des exemples de petits fonctionnaires réalisant les pires atrocités (sans forcément en prendre la mesure, mais sans essayer non plus) sous prétexte que "c'est comme ça" ou "c'est les ordres".
Et c'est particulièrement étonnant de voir les syndicats défendre non seulement les salariés, mais aussi le salariat alors qu'ils y ont été opposés à la base et pendant très longtemps (on parle ici de l'histoire du XXe siècle, pas du moyen-âge) au prétexte que c'était le retour de l'esclavage, la déshumanisation, etc. Étonnant de les voir systématiquement les autres formes de travail, basées notamment sur les indépendants, ou de ne pas les voir porter d'autres modèles. Mais bon, ici aussi le steak est bon.
Sur le même principe, tu défends ici le mouvement des gilets jaunes parce qu'il est citoyen et spontané mais tu voudrais que les élus viennent justifier une privatisation (et donc quelque part une baisse de leur pouvoir). Là aussi faudrait se prendre en main et arrêter d'attendre tout et n'importe quoi de ces guignols.