Citation (visclo @ 16/03/2019 21:25)

Valdano tu cautionne la merde d'aujourd'hui ?
Edit: pourquoi t'as supprimé ta réponse à Houdini ?
Pour le post supprimé c'est parce que même si j'ai pas de problème avec le fond , un post à chaud en sortie de manif après avoir dormi 2 heures, la substance était pauvre .
Pour l'autre question, on traite au cadre de l'utilisation de la violence comme moyen d'expression et de revendication, c'est un vieux débat, les mouvements de révolte en leurs sains sont le fruit de la violence institutionnelle, j'avais posté récemment une citation de Malcolm X et le fameux :
"Si vous n'êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment."
Il y en a une autre aussi qu'on a vu passé et qui tourne quand il y a des débats sur cette question et qui encadre ce qui se passe actuellement:
Citation
« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
Le cadre du rapport de force entre l'état et les gens qui sont dans la rue n'est pas choisi par les 2nds, c'est l'état et le gouvernement qui a choisi le cadre de la réponse à des revendications qui touchent au fait d'avoir plus de démocratie et une meilleur répartition des richesses(des revendications qui quand elles sont testées sont soutenues par plus de 70% de la population)
Le gouvernement a donc choisi de répondre par la force et la répression(je vais pas rappeler les 18 semaines de répression policières, d'insultes portées par les outils de propagande etc.....).Ce qui s'est passé hier ce n'est pas apparu hier par l'opération du Saint-Esprit, il y a un historique de 4 mois où ça a beaucoup subit très peu réagit,ça fait des semaines que si tu me lis tu m'as vu parler de cortège" bisounours", et c'est face à ces cortèges qu'on a une répression choquante qui n'a ému personne chez ceux qui contrôle la parole et il a fallu mené un combat à main nu pierre par pierre pour qu'on daigne en parler et pour faire reconnaître les trucs dégueulasses, le pire étant ces personnes qui sont mutilés à vie.
C'est dans ce cadre qu'un groupe structuré est plus particulièrement la frange politisée qui a théorisé l'utilisation de la violence les fameux Black bloc ont pu hier mettre en pratique en s'attaquant à des vitrines qui symbolisent les responsables de la violence sociale et de l'ordre qu'ils combattent(les vitrines de grande enseigne, les banques, et en allant à la confrontation avec le "mur humain" qui protège cet ordre accompagné de certain GJ qui n'ont pas grand chose à perdre et globalement soutenu par ceux qui sont derrière, il y a un article du monde plutôt juste sur l'état d'esprit:
Citation
« Ça fait dix-huit semaines qu’ils ne nous écoutent pas !, explique John, un animateur de 28 ans qui a fait la route depuis Nancy. Les black blocs avant ils faisaient peur à tout le monde, maintenant on trouve que c’est un plus. C’est eux qui font avancer les choses, nous, on est trop pacifistes. »
. « Je suis contre la violence, mais la violence d’Etat me donne la rage », raconte une manifestante. « Et puis, il n’y a que comme cela que les médias et Macron nous entendent »
On a pris conscience qu’il n’y a que quand ça casse qu’on est entendu… Et encore même quand on casse tout on ne nous entend pas », assure Johnny, 37 ans, directeur de centre de loisirs dans les Ardennes : « Il faut que Macron se rende compte que maintenant, il est cuit ». Isabelle 60 ans, venue de l’Essonne, se tient un peu en retrait, mais elle avoue : « Si j’étais plus jeune, j’irais à l’affrontement. C’est la violence d’Etat la première violence, celle qui donne la rage. »
« Jusqu’ici dans les manifestations, je m’interposais pour éviter la casse. Mais là maintenant je me dis “tant pis”, confie Jennifer, 39 ans, cariste venue de Rouen et mère de deux enfants. Quand j’ai vu casser le Fouquet’s, ce symbole de l’oligarchie, je ne dis pas que j’étais satisfaite mais je ne suis plus contre. »
Ana, 33 ans, une factrice venue de Toulouse est plus directe encore : « C’est génial que ça casse, parce que la bourgeoisie est tellement à l’abri dans sa bulle, qu’il faut qu’elle ait peur physiquement, pour sa sécurité, pour qu’ils lâchent. Après j’aurais été contente qu’on n’ait pas besoin de ça pour obtenir le RIC [Référendum d’initiative citoyenne] et le reste mais ça ne marche pas ».
« Cette fois on ne pourra pas dire que le mouvement s’essouffle », se félicite Martine, 60 ans, cadre de santé à l’hôpital venue de Toulon. « A un moment donné il faut s’exprimer un peu plus fort, ça fait quatre mois qu’on a commencé et on est au même point », ajoute Robert, son mari.
Jusque-là, ils s’étaient mobilisés à Châteauroux, Chatellerault, Bourges ou Issoudun. « Notre territoire est très touché par la désertification et la disparition des services publics. La maternité du Blanc a fermé, le train de Paris ne s’arrête plus à Argenton-sur-Creuse, explique la femme du groupe. Pour voir un ophtalmo à Châteauroux, il faut attendre un an, du coup on va à Limoges. » Cette fois, ils sont venus à Paris : « Il fallait marquer le coup et cette fois, il est bien marqué. »
https://www.lemonde.fr/societe/article/2019...37197_3224.html Pour répondre à ta question mon problème c'est la différence de traitement entre les 3 violences et si je devais faire un classement contrairement à la bourgeoisie et à ses laquais , la 1ère violence et la 3ème se classent devant la 2nde(sauf quand elle s'attaque à l'individu genre un policier au sol qui est frappé) qui consiste surtout à la destruction de biens matériels dirigée vers une cible symbolique contrairement aux 2 autres qui s'attaquent à l'humain.
Ça fait depuis décembre que je prends dans la gueule des témoignages de ceux qui ne sont rien qui luttent pour survivre après je fais un peu de place pour les familles des vitrines et autres bien matériels.
On peu discuter du choix de l'utilisation de la violence dans un mouvement de révolte, on a vu qu'en vrai ça a toujours existé,par contre cet épisode GJ aurait mis en lumière ce que je savais depuis longtemps la vraie violence sociale qui tue ceux qui ne sont rien ça gêne moins que la destruction de bien matériel au sein de la bourgeoisie,c'est pas la violence de la société qui dérange c'est qu'elle vienne déranger leur quiétude et leur bulle.
J'aurais aimé ce tollé pour une actualité récente qui personnellement me choque un peu plus:
Citation
Le chiffre est en constante hausse. Selon un rapport du collectif Les morts de la rue, rendu public jeudi 14 mars, 55 personnes supplémentaires sans domicile sont décédées dans la rue en 2018, portant le total à 566. En moyenne, ces personnes avaient 48 ans et cinquante d'entre eux étaient des femmes. Treize étaient des mineurs, dont six de moins de 5 ans. Deux étaient des enfants âgées de 5 et 9 ans tandis que six avaient entre 15 et 18 ans.
https://www.lci.fr/social/566-sdf-sans-domi...17-2115435.htmlAprès on s'est occupé en amont de faire un mobilier urbain de qualité pour ne plus les voir donc le problème a été résolu.
Et pour finir une petite digression, outre la blague qui consiste à utiliser les serveuses et ceux qui ne sont rien ou dans un autre cadre c'est la "petie PME" quand le CICE arrose les amis , la blague du ça masque les revendications c'est du haut niveau.
J'en ai bouffé des manifs pacifiques dans ma vie et il y en a eu plein les dernières semaines,c'est ce qui a fait que les enseignes sur les champs et aux alentours étaient ouvert et ne se sont pas protégés.
Concrètement dans les médias ça s'est traduit par le fait d'en parler moins et quand on en parlait c'était pour dire "ça s'essouffle", même ici sur les dernières semaines ça réagissaient plus et je ne crois pas que Macron serait rentré prématurément de son week-end au ski et aurait fait une réunion en urgence donc on peut comme moi trouver ça désolant qu'il faille en passer par là mais dire que la violence dessert la lutte c'est malheureusement factuellement faux.