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Bonjour tristesse !
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Où est passée la passion ? La folie qui pouvait conduire l’OM à revenir sur Montpellier lors de la saison 1998-1999 pour un 5-4 mémorable ? Cet OM-Nice et ce 4-5 vont aussi rester dans les annales mais comme la mauvais blague de la saison 2013-2014. Et le résumé presque parfait de ce qu’est devenu Marseille aujourd’hui. Sans âme et sans football.
Un stade vide : Je n’ai pas reconnu le stade Vélodrome hier. Pour la deuxième fois cette année, la Coupe de France n’a réuni que quelques milliers de spectateurs rassemblés dans une seule demi-tribune. Les affiches de deux clubs de Ligue 1 (Reims puis Nice) auraient pourtant dû faire recette mais ni l’OM ni les groupes de supporters n’ont réussi à motiver leurs troupes, confirmant ainsi une tendance ces dernières mois. Marseille ne fait plus le plein ni pour les matches de Ligue des Champions, ni pour les matches de Coupe, et la crise n’explique pas tout. Bien sûr que le prix des places dans cette période de difficultés majeures pour un grand nombre de Marseillais peut constituer un frein à la fréquentation du stade mais sa désaffection s’explique aussi par la multiplication des matches qui lasse les plus fanatiques d’entre eux et la pauvreté du spectacle proposé. « Les gens sont fatigués, explique l’un des responsables de groupe de supporters, et financièrement et peut être que le mouvement supporter a vieilli au stade Vélodrome. On a beaucoup de jeunes mais ils ne vivent pas le foot de la même façon. C’est un problème général en France. » Du coup, ces tours de Coupe de France ont eu lieu dans un contexte quasiment de huis clos, avec un tribune en travaux et deux virages vides, c’est sans doute un élément particulier de contexte qu’il ne faut pas négliger. Comment ce stade va t-il vivre au fil de années avec une capacité de 67000 places qui ne correspond peut-être plus à l’engouement que suscite l’OM aujourd’hui? Et je n’évoquerai que d’un mot, la pelouse qui mériterait un lifting complet… Elle est totalement indigne d’un terrain de Ligue 1 et d’un stade qui a coûté près de 300 millions d’euros…
Une équipe malade, une défense de CFA2
« J’ai honte », Benoît Cheyrou n’a pu dire que deux mots à la sortie des vestiaires après Nice mais son désarroi et sa colère étaient bien palpables. C’était aussi le cas pour Mandanda, Valbuena, Gignac et Diawara, très fermés après le match. Pour les autres, difficile de savoir s’ils comprennent réellement la gravité de la situation. Muets comme toujours, ils passent sans daigner expliquer, ou mieux, assumer leurs errements. Et hier, ils furent nombreux notamment dans le secteur défensif. On va d’ailleurs très clairement sortir de la critique, un excellent Gignac qui confirme avec des gestes de haute volée, sa très bonne forme actuelle, et Thauvin qui a tiré son épingle du jeu. Il faut saluer aussi le bon retour de Valbuena qui a contribué à rendre l’attaque marseillaise performante. Mais que dire de la défense ?
A l’exception d’Abdallah, le meilleur défenseur hier- cela situe le niveau- tous ont dévissé. Dominés dans les duels par les deux espoirs niçois, Bosetti et Maupay, 35 ans à eux deux, Diawara et NKoulou se sont fait prendre dans le dos de manière récurrente et sans jamais réagir. On peut les taxer de fautes de débutants, de maladresses, que dire d’autre… Ils n’ont pas été aidés non plus, par les milieux tout aussi transparents et médiocres. Bref ce fut une totale bérézina, sur un match que les Niçois ont gagné sans y croire eux-mêmes. « Jouez comme en Gambardella, » a lancé Abriel à ses jeunes coéquipiers avant le match. L’humiliation a été totale. Et Vincent Labrune et José Anigo ont longuement conversé hier soir dans les couloirs du vélodrome. Quelles solutions ont-ils pu évoquer pour soigner cette équipe malade et sauver ce qui peut encore l’être cette saison ?
1 L’entraîneur, il a déjà été viré et il faudra donc composer ainsi jusqu’à la mi mai. Un sentiment émerge de toute façon : la responsabilité est largement à mettre au crédit des joueurs.
2/ L’organisation tactique a été modifiée et elle semblait mieux convenir à ce groupe jusqu’à hier.
3/ Peut-on encore changer des joueurs au mercato ? et recruter notamment un latéral gauche puisqu’autant Morel que Mendy semblent défaillants ? Labrune jusqu’à peu laissait entendre qu’il était impossible de recruter qui que ce soit pour des raisons financières. Le résultat d’hier peut peut-être l’inciter à revoir sa stratégie alors même que la troisième place paraît s’éloigner encore davantage. L’OM pourrait terminer avec son groupe tel que défini aujourd’hui à condition que certains se remettent dans le bon sens de la marche. Mais les cadres comme NKoulou, semblent usés. Et certains jeunes comme Imbula ne sont pas au niveau mental que l’on attend d’eux. Alors on peut prédire, en espérant se tromper, une fin d’année compliquée…