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Dassier : « Il ne fallait pas faire les malins »
L'ancien président de l'OM (2009 - 2011) Jean-Claude Dassier ne s'inquiète pas outre mesure de la déroute marseillaise, dimanche contre le PSG (1-5). Il pointe en revanche une communication trop présomptueuse.
Jean-Claude Dassier a plutôt été heureux dans les clasicos qui se sont déroulés sous sa présidence de l'OM (de juin 2009 à juin 2011), avec trois succès, un nul et une seule défaite contre le PSG, toutes compétitions confondues, entre juin 2009 et juin 2011. Le dirigeant ne s’inquiète pas particulièrement au niveau sportif après la claque reçue par Marseille dimanche face à Paris (1-5). Il invite en revanche les nouveaux patrons du club à un peu plus de prudence et d’humilité.
La lourde défaite de l’OM, dimanche, est-elle grave dans le cadre de son nouveau projet ?
JEAN-CLAUDE DASSIER. On a toujours le tort d’interpréter, de prolonger les courbes. Ce match n’est pas représentatif de la saison de l’OM. L’équipe est complètement passée à côté, c’est une grosse déception, mais globalement, elle est en progrès. Il ne faut pas espérer que les choses aillent plus vite que la musique. En revanche, j’avais été surpris des propos optimistes du président avant le match. On resituait le clasico dans ses grandes heures…
Est-ce raisonnable de penser résorber le fossé entre Paris et Marseille ?
On n’en est pas là. Il ne fallait pas faire les malins. Les dirigeants auraient dû la jouer plus modeste. Paris m’a impressionné, il en a quand même mis quatre aux Barça. Il peut aller très loin en Ligue des champions. Marseille, de son côté, peut aller chercher la 5e ou la 6e place et peut-être accrocher la Ligue Europa. Ce n’est pas la même chose. Il ne faut pas que les Olympiens se voient plus beaux qu’ils ne le sont. Le mercato a été un peu hésitant. Il va falloir recruter cet été. C’est long ! Les choses ne se font pas en claquant des doigts. Il va falloir rebâtir. Ce n’est pas la peine de la ramener et de dire : « C’est nous, on arrive ». On n’est pas aux Etats-Unis.
«Ca va leur mettre un coup au moral»
Est-il risqué de faire des promesses aux supporters ?
Ils ne sont pas patients. Prendre cinq pions au Vélodrome, ce n’est jamais bon. Déjà, quand on perd à domicile 1-0, on rase les murs le lendemain. Alors cinq, c’est beaucoup… Ca va leur mettre un coup au moral. Attention à la communication. Si c’était facile le foot, ça se saurait. Je l’ai vu au cours de mes deux années avec Deschamps. C’était un maniaque, tout était millimétré. Je veux croire au redressement de l’OM, j’y suis très attaché. Il y a un staff compétent et McCourt a envie de s’investir et de bien faire les choses. J’espère que ce n’est pas un drogué du résultat immédiat qui pense renverser la table en six mois. Il faut vite tourner la page, faire un bon mercato, et bosser.
leparisien.fr
Eyraud se fait défoncer même dans son propre camp.

Mérite pour cette grande bouche. Bienvenu dans le football.