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Avec Alphonse Areola, les Lensois peuvent voyager loin et regarder haut
Dans un projet aussi ambitieux que celui du Racing, il est forcément une valeur ajoutée. On ne compte plus d’ailleurs les arrêts décisifs d’Alphonse Areola. Un gage de sécurité pour déjà bien négocier le virage angevin et la suite, cette saison et au-delà… ?
Antoine Kombouaré, qui l’a connu tout jeune dans les méandres de la formation parisienne, a bien sûr une haute opinion de lui. « Vous savez, je l’ai connu à 16 ans et demi, disait-il à son arrivée au Racing. Il était déjà grand, fort. On sentait son potentiel. Il a une vraie autorité. Sur le bonhomme, il n’y a rien à redire : il a l’humilité en lui et il bosse. C’est son premier départ pour un autre club. On va le mettre dans les meilleures dispositions. Mais je ne suis pas dans l’émotion par rapport à ça. L’essentiel est de savoir ce qu’il vaut aujourd’hui… »
La réponse n’a pas tardé. Depuis le début de saison et au fil des 31 matchs joués à ce jour (sur 34), la présence d’Alphonse Areola s’est imposée comme une évidence. « Tout ce que je pensais de lui au Paris SG, naguère, s’est confirmé, souligne encore Kombouaré. Il est très bon et il continue à gravir les échelons. Il a de la présence, de l’envergure et une technique sûre. Il a en outre une nature calme qui lui permet de gérer très bien la pression. »
Bien dans sa peau
Fort dans les airs, fort au sol, fort partout, Alphonse Areola a suivi jusqu’ici une trajectoire quasiment linéaire. Son plus bel arrêt ? Il rigole, se gratte la tête, avant de lâcher, embarrassé : « En fait, je ne vois pas trop. Il y en a eu quelques-uns. Mais c’est le boulot d’un gardien. Je me souviens quand même avoir été un peu court sur le second but à Créteil (victoire lensoise 3-2). Ce but, je ne dois pas le prendre. Quelques minutes auparavant, je m’étais un peu énervé… »
Parfaitement bien dans sa peau et surtout très heureux de pouvoir s’exprimer enfin, lui qui au PSG n’aurait eu en principe qu’une étiquette de numéro 3 (derrière Sirigu et Douchez), le gardien d’origine philippine apprécie le contexte lensois. « Cette saison m’apporte du temps de jeu, c’est essentiel. J’ai pu apprendre aussi ce qu’est une compétition engagée où tout le monde peut battre tout le monde. »
Arrivé auréolé d’un titre de champion du monde des moins de 20 ans, Areola avait tout à prouver sur la longueur d’une saison. La pression était sur lui. Pourtant, il n’en a jamais subi les effets : « Franchement, ça ne m’a pas perturbé. Je suis là pour donner le maximum de moi-même pour ne pas encaisser trop de buts. Mais on n’est pas invincible ! » Une boutade pour rappeler qu’un gardien n’a rien d’un surhomme.
Un bon gardien comme lui peut en revanche influer lourdement sur le cours des événements. « On a 58 points. Areola a bien dû en rafler 56 à lui seul ! », disait en plaisantant un supporteur après le dernier Lens - Nancy qui avait vu l’ex-Parisien atteindre des sommets dans la perfection. En réalisant cinq parades majeures, ce soir-là, Alphonse Areola maintint Lens à flot.
Son impact au Racing est tellement sensible qu’on ne le voit vraiment pas s’en éloigner au prétexte qu’il n’est que prêté par Paris. « Je ferai tout pour le garder, confesse Kombouaré. J’espère vraiment qu’Alphonse continuera avec nous. Mais la balle n’est pas dans notre camp et la décision finale ne nous appartient pas. »
lavoixdunord.fr
Il sera prêté de nouveau au RCL s'ils montent en L1, peu de doute la dessus.