- Pour la vison de l'Opéra, je suis d'accord avec toi, je n'ai compris ni l'intérêt, ni la signification.
- Héra n'est pas inutile car c'est elle qui inspire Kara pour trouver le chemin de la Terre. Elle pousse aussi durant l'histoire une partie des Cylons à rejoindre les Coloniaux. Les Cylons rebelles se seraient-ils rebellés s'il n'y avait pas possibilité d'accouplement entre Coloniaux et Cylons et donc une voie pour la survie de leur peuple ? Je ne pense pas.
Enfin, c'est aussi l'ancêtre de toute l'Humanité: ok le scénariste aurait pu choisir quelqu'un d'autre, voire personne, mais le fait qu'il a choisi Héra, l'enfant Cylon-Coloniaux.
Je trouve ça fort la façon dont il nous a fait détesté les Cylons au début, avant de nous faire partager de l'affection pour certains d'entre eux, voire de les comprendre, pour enfin nous dire qu'on est autant leurs descendants qu'aux Coloniaux.
Au final, qui n'a pas pesté quand Helo empêche les Coloniaux d'anéantir définitivement les Cylons (avec le virus, saison 2 ou 3) ? On découvre qu'il a permis par ce geste la création de l'Humanité telle qu'elle existe. (Bon je répète que ça m'embête de laisser un peu de côté l'évolution plus façon Darwin).
- Pour la Planète, je ne pense pas qu'il y ait de hasard dans la tête de Moore: après Kobol, les Coloniaux ont trouvé 12 planètes et les Cylons 1. Je pense que Moore met en avant une Force (Dieu est le terme le plus commode, mais on peut même imaginer une autre race si on veut, ou la Nature, que sais-je) qui empêche les Humains de définitivement disparaître. Comme une nouvelle chance après chaque échec.
- Je ne sais pas si Roslin aurait du mourir avant de venir sur Terre...Mais si tu le dis, je veux bien te croire. De toute façon, le "dying leader" est plus Kara, qui est morte et ressuscite pour sauver l'Humanité...une sorte de Jésus, je comprends qu'on puisse ne pas aimer...
-Enfin, je ne pense pas que c'est "l'œuvre de Dieu": la destruction des Colonies est l'œuvre des humains Coloniaux qui ont eux aussi fini par tomber dans le cataclysme, non inhérent à la volonté divine, mais inhérent à leur condition humaine. Confort, mercantilisme, serviteurs...et boum
Comme le dit les 2 Head à New-York, "une surprise est toujours possible": à partir de là, l'Homme conserve son libre-arbitre pour infléchir le Cycle qui se répète inlassablement jusqu'à maintenant (Kobol, Colonies, Terre, ...). On a encore le choix de faire différemment.
Moore a ajouté un élément qui transcende l'Univers de BSG pour à chaque fois diriger l'Humanité vers sa renaissance: c'est un parti pris. Encore une fois, je comprends qu'on puisse ne pas adhérer à ça, mais il l'assume clairement apparemment dans ses interviews (pas lu, juste des compte-rendus). Comme la musique qu'il décrit comme une musique qui appartient à l'Humanité à travers les Ages. On peut trouver que c'est une facilité scénaristique.
Au final, si on veut philosopher, je pense qu'il faut plus considérer le tout comme une approche de la condition humaine, du libre-arbitre et de ce qui est déterminé par ce que nous sommes, de ce qu'on veut faire de notre Planète également. Et là, Moore donne son avis dans la série par la bouche de Lee: "l'évolution de nos cœurs ne suit pas l'évolution de nos sciences" => Trop de technologie, pas assez de spiritualité.
Pour le reste, la fin est quand même pas mal émotionnellement:
- on comprend que tout est biaisé (pas baisé

) dès le début entre Kara et Lee. Comme le dit Zak involontairement quand ils veulent forniquer sur la table "quelque chose est cassée". Dès le début de leur histoire, ils n'étaient pas destinés à avoir une vraie histoire (le pigeon qui s'envole quand Lee le croit calmé...). Peut-être que Kara est destinée dès le début à sauver l'Humanité, comme un élément systémique rééquilibrant.
- Baltar, qui fait sa rédemption...Après avoir combattu et affronté son destin, enfin, il se réconcilie avec son histoire et sa famille. Son émotion quand il dit qu'il sait être fermier est très forte et touchante. Encore un personnage qu'on a détesté et qui nous touche au final.
- Enfin, ce terrible "raté" de Bill Adama ! Si là on voit un happy end...Il ne s'aperçoit pas immédiatement de la mort de Laura, qui était devenue sa femme...mais qu'il n'aura jamais eu le temps d'aimer finalement. Et la mise de son alliance sur le doigt mort de la femme qu'il aime est très fort. Quel désespoir...
Au final, j'aime :fanboy:
PS: pour l'abandon des technologies, ça parait compliqué, mais la réaction d'un peuple qui a tout perdu en raison de celle-ci est difficilement mesurable. Ce que je veux dire, c'est qu'ils ont un passé qui peut justifier ce rejet.