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Beaune: Sept personnes visées par des tirs de fusils dénoncent un «acte raciste»
Une voiture a d'abord foncé sur les victimes, âgées de 16 à 20 ans, puis le passager d'un autre véhicule leur a tiré dessus...
Les jeunes gens visés et leurs proches en sont convaincus : pour eux, il s’agit d’un acte raciste. Le procureur adjoint de Dijon, Thierry Bas, dit lui n’exclure « aucune piste ». Sept adolescents et jeunes adultes ont été pris pour cibles et blessés dans la nuit de dimanche à lundi à Beaune (Côte-d’Or), d’abord par une voiture qui leur a foncé dessus, puis par des tirs de fusil de chasse. L’un d’entre eux a été gravement blessé, mais son pronostic vital ne serait pas engagé.
Les deux attaques se sont déroulées à Beaune dans le quartier Saint-Jacques. Vers 1h25 du matin, une quinzaine de personnes, âgées de 16 à 20 ans, discutent et jouent à la console quand une voiture arrive à grande vitesse et tente de les percuter, rapporte France 3 Bourgogne Franche-Comté. Ils échappent de peu au véhicule : « Heureusement qu’il y a le banc qui m’a sauvé, Honnêtement, sans ce banc-là, je pense que c’était fini pour moi », témoigne l’une des victimes auprès de la chaîne.
Peu avant 4h30, un autre véhicule avec au moins deux personnes à bord arrive vers eux, et le passager avant ouvre le feu avec un fusil de chasse dans leur direction, a expliqué le procureur adjoint de Dijon. « Sept d’entre eux, âgés de 16 à 20 ans, ont été blessés, dont l’un gravement, mais son pronostic vital n’est pas engagé ». Le plus grièvement touché a été transporté au CHU de Dijon, les six autres à l’hôpital de Beaune.
L’un des jeunes hommes visés parle de « regards de haine » et rapporte des propos racistes. Assurant ne pas connaître les agresseurs, les victimes excluent l’idée d’un règlement de compte et parlent d’un acte raciste perpétré au hasard, selon France 3.
L’enquête a été confiée au commissariat de Beaune et à la police judiciaire de Dijon. « Nous sommes en train de réunir et de vérifier tous les éléments matériels, d’analyser les différentes vidéosurveillances », a déclaré le procureur adjoint de Dijon, cité par le quotidien régional Le Bien public. Deux des blessés étaient toujours hospitalisés mardi, selon France 3.