Citation (nestor.burma @ 21/09/2017 13:04)

Pardon je parle bien de l'écriture des manuels d'histoire.
Ceci dit je pense que même chez les historiens il y a une part de subjectivité et, peut être moins aujourd'hui une forme de prosélytisme. Les bouquins sur la révolution de tulard et de furet, j'imagine que leurs opinions expliquent pour partie les différences de traitement.
Tu prends l'un des pires thèmes qui soit

Les historiens de la révolution sont en conflit permanent sur tellement de choses... Pour te donner une idée, ils ne sont déjà pas d'accord quant aux bornes chronologiques de la Révolution. Quand à Tulard et Furet, ils font quand même méchamment partie de l'ancienne génération (en histoire on se démode heureusement très vite) qui faisait encore de l'histoire très idéologique, aujourd'hui.
Quand aux chercheurs, subjectivité oui (gneu gneu l'objectivité n'existe pas, rengaine redondante), prosélytisme avant oui (Michelet en est un parfait exemple, certains historiens ex-communistes aussi) désormais j'aurais aussi tendance à dire que c'est une espèce en voix d’extinction avancée. On va pouvoir observer plus de militantisme sous-jacent dans certaines "néo" disciplines comme l'histoire des femmes ou du genre, mais le prosélytisme est extrêmement mal vu et décrédibilisant.
Pour en revenir sur les manuels, souvent l'université sert à déconstruire certaines notions totalement faussées par la scolarité dans le secondaire, on voit même encore certains contresens historiques inqualifiables, bref souvent c'est de la merde et c'est effectivement orienté en fonction des éditions et des éditeurs. Heureusement que beaucoup (à ma connaissance) de profs utilisent le manuel qu'en appui et non pas comme fondamental à la rédaction des séances.