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Doublé de Démare et Petit
Arnaud Démare, favori de la course en ligne, n'a pas flanché à l'heure de remporter son premier titre majeur, vendredi. Son compatriote Adrien Petit prend la deuxième place. Les Bleuets signent un doublé inédit.
Arnaud Démare et Adrien Petit réalisent le premier doublé français de l'histoire dans la course en ligne Espoirs.
Arnaud Démare, vingt ans, a remporté la course en ligne Espoirs des Championnats du monde, vendredi à Copenhague. Le Picard, 5e l'an passé à Geelong, était le principal favori de l'épreuve, un parcours de 168 km. Il a devancé un autre Français, Adrien Petit, qui a comme prévu lancé le sprint. Le Britannique Andrew Fenn complète le podium.
Durbridge et ses coéquipiers débordés
A l'entrée de la ligne droite d'arrivée, c'est Luke Durbridge, sur tous les fronts depuis quelques kilomètres, qui a viré en tête. Mais les coéquipiers de l'Australien n'ont pas pu effectuer leur travail comme ils le voulaient. Adrien Petit est alors entré en scène dans les deux cent derniers mètres, produisant un effort destiné à lancer son compatriote dans les meilleures conditions. Démare n'a eu qu'à terminer le travail et les deux Français ont levé les bras en franchissant la ligne d'arrivée. «Adrien pouvait gagner lui aussi. Faire un et deux, c'est génial !» a apprécié le nouveau champion du monde.
Deux ans après le sacre de Romain Sicard à Mendrisio, la relève tricolore est déjà assurée. Si Arnaud Démare n'est pour l'instant que stagiaire à la FDJ, ce titre va idéalement le lancer vers sa carrière professionnelle. Adrien Petit, lui, est déja pro depuis cette année chez Cofidis.
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Démare «double satisfaction»
Arnaud Démare, sacré champion du monde de la course en ligne Espoirs devant son poisson-pilote, Adrien Petit, ne tarit pas d'éloge sur son coéquipier.
Arnaud Démare (FRA), vainqueur: «On a fait une super course. Beaucoup d'équipes voulaient que ça arrive au sprint. J'ai eu des petits problèmes mécaniques et j'ai dû changer deux fois de vélo. Adrien (Petit) m'a emmené à la perfection. J'avais une complète confiance en lui. On a pris le dernier virage en 6e et 7e (position). On a attendu longtemps car le faux-plat était assez dur. Je suis passé aux 100 mètres. Avec la deuxième place en plus, c'est une double satisfaction. On avait une grosse pression parce qu'on va vite. On a confirmé. C'est génial ! (Par rapport à 2010) J'ai gagné en puissance, en maturité, pour lancer le sprint. En Australie, j'étais parti aux 300 mètres et c'était trop tôt. Cette fois, j'ai eu un formidable poisson-pilote. (Son avenir) Je suis encore jeune, j'ai encore de la caisse à prendre. Il faut que j'arrive plus frais dans les sprints. Chez les pros, c'est différent des amateurs. J'ai couru le Tour du Poitou-Charentes, Paris-Bruxelles et le GP de Fourmies. A Paris-Bruxelles, c'est la première fois que je faisais les 220 kilomètres. Dans la dernière demi-heure, j'ai eu du mal. Je vais me découvrir, je verrai ensuite ce qui me convient.»
Adrien Petit (FRA), 2e: «Je connaissais à l'avance ce circuit pour l'avoir emprunté en course quand j'ai disputé le Tour du Danemark. Je l'avais en tête, je savais que ça me convenait. Quand j'ai été sélectionné, c'était pour être le poisson-pilote d'Arnaud. On s'est bien entendu au Tour de Moselle, on a peaufiné ensuite quelques petits détails. C'était différent des courses pros que j'ai l'habitude de courir avec Cofidis. Il y avait beaucoup d'à-coups, de changements de rythme. J'ai cherché à les éviter car ça ne me convient pas trop. Dans le final, j'ai dit à Arnaud de me faire confiance, de prendre ma roue. On a réussi à rester bien placé. Tout s'est bien passé. Si j'avais dû courir pour moi? On était tous les deux du même niveau, cela aurait été un beau sprint».
Andrew Fenn (GBR), 3e: «Notre équipe avait plusieurs options. Moi, j'étais là pour le sprint. J'ai attendu les 300 mètres pour faire l'effort mais j'étais derrière les Français, je ne pouvais pas les passer. Bien sûr, j'aurais préféré le maillot mais je suis déjà heureux avec cette médaille».
ça ne les assurent de rien concernant leurs futures perfs en pro mais ça fait plaisir.

Après Romain Sicard, c'est un autre type de coureur qui gagne.