Citation (sukercop @ 26/10/2015 10:08)

L'objectif a toujours été la LDC, mais restons raisonnable, les 5 ans annoncés par Nasser ne l'ont jamais été. Comment passer d'un club moribond de L1 à vainqueur de cette compétition en si peu de temps, quand tu as des choses colossales à mettre en place, et des contraintes telles que la DNCG ou le FPF à gérer ?
Je crois pas que Laurent Blanc soit fautif là-dessus, il y a un contexte qui est plus fort que ses seules décisions, à lui et Ibra d'ailleurs.
L'article de Valdano n'était peut-être pas si con, passé l'orgueil du supporter irrité par la critique, il n'y a rien qui remplace le recul et l'expérience.
L'expérience, c'est aussi des crises de croissance. Le recrutement de Di Maria et ses difficultés d'intégration en sont. Lorsque Blanc met le doigt sur l'argentin, qui est un recrutement pourtant phénoménal en montant et notoriété, le PSG franchit un palier qu'il n'avait pas fait avant. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est passé à un club qui peut ne pas se satisfaire du seul nom que représente pourtant un crack sur le papier. Fait impensable il y a deux ans de cela où chaque venue star était vécue comme un don du ciel.
L'institution (toutes les forces d'un club orientées vers la victoire) dans des clubs comme le Bayern, le Real ou le Barça est extrêmement forte. Eux ne s’embarrassent pas de remettre en cause des grands joueurs, ou de s'en séparer. L'institution résiste à tout et dicte ses lois.
Il n'y a aucun club qui remporte le LDC sans cela, aucun dans le foot actuel. Le travail de Blanc ne résiste pas à cette évidence.
Le match d'hier est une petite pierre à l'édifice de l'institution PSG qui se construit. Ibra plus altruiste, Cavani aussi qui se renvoient des politesses avec des passes dé, Di Maria qui se met au diapason après la remise en cause du coach...C'est un match très important hier et un moment charnière dans notre saison.
En accord avec toi, juste pour Di Maria je ne pense pas qu'il y ait de problème d'intégration, à proprement parler, je pense que le joueur s'est au contraire bien acclimaté avec un accueil rêvé pour lui. Il a des amis dans cette équipe et si on ne le relève pas assez, il faut reconnaitre que le groupe a l'air de très bien vivre et ce avec une excellente ambiance. La petite baisse de régime de Di Maria, qui était décisif lors de ses premières prestations, et plutôt liée à mon avis, à la fois à sa saison dernière qui l'a plombé mentalement et à son jeu et au jeu actuel de l'équipe. Di Maria a un jeu très direct d'où les comparaisons extrême à un poulet sans tête que certains font.
Blanc lui souhaite installer un jeu de possession de balle avec une récupération haute, qui a parfois ses défauts quand ça ronronne. Di Maria offre plus de verticalité et parfois son jeu direct et ses prises de risques sont parfois effectuée au mauvais moment car nous ne sommes pas qu'une équipe de contre. Hier sa prestation était meilleure car il n'a pas joué que dans un tempo, il a aussi su prendre le temps en favorisant la circulation de balle et en rentrant dans l'axe pour mieux laisser le côté à VDW. Une fois qu'il aura assimilé ce nouveau style de jeu, qui n'était ni celui du Real ni celui de MU, il risque de faire très mal, avec sa vitesse d’exécution et sa capacité à prendre un appui et de se projeter sans oublier sa qualité de passe. Il doit juste bien choisir à quel moment il prend des risques dans la passe ou dans le dribble.
Pour l'institution qui dicte ses lois, c'est vrai mais c'est aussi plus complexe que cela, remettre un joueur en cause quand on est sûr que ce sont ses mauvaises performances qui nuisent à l'équipe est simple, mais déjà pour cela il faut que tu mettes ton entraineur dans un confort permettant d'être capable de prendre ce genre de décision.
Si l'institution est forte dans les grands clubs, les grands joueurs continuent d'avoir le pouvoir, si Ronaldo ou Messi sont mis en balance avec le coach, jamais un coach ne s'en sortira. Le seul club et entraineur qui avait réussi à passer au dessus de ces considérations était Fergusson à MU, avec la suite qu'on connait, un héritage lourd à porter lors de son départ.