Citation (Philo @ 18/07/2013 20:42)

C'est pas une comparaison Potillon/Thiago Silva non plus.
Après Pavitch soulignait plus une préférence qu'une comparaison, et à ce jeu là, tu peux aussi bien préférer un Potillon qui voit le PSG comme l'apogée de sa carrière plutôt qu'un Thiago Silva venu à reculons du Milan AC et qui n'a pas grand chose à envier à Sakho en terme de déclarations foutant la pression.
Il y a un tel monde entre Ibra et Pauleta que le parallèle avec Potillon/Thiago Silva ne me choque pas.
Tout les oppose, Pauleta jouait de ses lacunes physiques et employait sa ruse, il n'était pas puissant, donc il privilégiait la précision et la technique de tir, Ibra de son côté est un monstre physique et tous ses mouvements, ses courses, ses tirs, son comportement sont révélateurs de cette puissance.
Dans le profil ensuite, le portugais était un renard des surface parce qu'il n'avait pas le choix finalement, un 9 à l'ancienne, roublard se rapprochant d'un Inzaghi alors que le suédois peut faire ce qu'il veut sur le front de l'attaque : peser devant, faire le pivot, décrocher pour se transformer en meneur. Je ne sais même pas avec quel joueur on pourrait le comparer tant le cocktail physique hors-norme/technique de City Stade/caractère de star spectaculaire/mentalité de compétiteur et gagneur hors-pair, apparaît inédit dans le football.
Les carrières aussi, Ibra alignant les grands clubs et les titres, s'imposant partout où il passe, dans tous les championnats alors que Pauleta n'a jamais été rien d'autre qu'un excellent buteur de clubs moyens.
Enfin, il y a les environnements et l'époque diamétralement opposés. Pauleta, c'était l'attaquant star d'un PSG à la dérive, luttant pour le maintien, mal dirigé et géré, et surtout un PSG avec un public et une ferveur, là où Ibra arrive dans le plus gros projet européen, est le principal artisan avec la défense de fer de Carlo du titre de champion et amuse la galerie dans un stade de consommateurs. Même dans leurs pays respectifs, Ibra est une figure mythique en Suède là où Pauleta vivait dans l'ombre des Figo ou des Nuno Gomes au Portugal.
Maintenant, chacun ses préférences, Ibra n'est de toute façon pas un joueur attachant, il ne fait rien pour, il se comporte sur le terrain comme la rock-star bousillant sa chambre d'hôtel, envoie chier qui il veut, est arrogant et l'assume, éclate tout sportivement et change de club tous les deux ans, c'est simplement une autre planète que l'attaquant ultra-doué maison, francophone se démarquant dans une équipe de bras cassés. D'ailleurs, ces deux joueurs sont les parfaits symboles du club à ces deux périodes 2000 et 2010. Il y en a pleins ici qui regrettent les années 2000.