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Cette fois, c’est grave pour le PSG
Cela se complique pour le PSG, battu 1-0 hier à Toulouse. Les Parisiens n’ont plus gagné un match depuis fin août. Inquiétant avant le déplacement à Marseille dimanche prochain.
Doucement mais sûrement, le PSG s’enlise dans le ventre mou du championnat. Neuvièmes de L 1 avant le déplacement de l’année au Vélodrome, les Parisiens sont dans une situation critique. La deuxième défaite de la saison, concédée hier soir à Toulouse (1-0), survient au plus mauvais moment.
Et pour épicer le tout, Guillaume Hoarau est rentré à Paris avec une entorse au genou droit.
Le sort s’acharne sur lui. Et sur son équipe… Avec trois misérables points en cinq matchs, le doute s’installe dans les esprits et ne va pas manquer d’entamer la bonne ambiance du début de saison. A ce rythme-là, les belles ambitions du mois d’août vont devoir être bientôt revues à la baisse. Sans une réelle reprise en main, le navire parisien risque de sombrer petit à petit. On pointera encore du doigt le manque de réalisme des Parisiens, mais leur inconstance défensive pose tout autant problème.
Kombouaré : « J’ai vu plein de bonnes choses»
Les maux sont multiples et ne vont pas se résoudre du jour au lendemain. On ne se consolera pas éternellement avec la qualité du jeu produit. Antoine Kombouaré, lui, s’accroche encore à ça. « Dans les intentions, dans la qualité, il y a beaucoup à garder de ce match, plaide-t-il. J’ai vu plein de bonnes choses. » Il parle sans doute des trois petites occasions de but de son équipe et de la maîtrise du jeu pendant une heure. Mais comme il le craignait la veille de la rencontre, ses joueurs ont fait preuve de naïveté. Dominateurs pendant toute la partie, malgré l’état du terrain catastrophique, ils se sont laissés surprendre par un contre conclu par Ebondo (74e).
« On n’est pas en réussite et on paye cash la moindre erreur, se lamente Kombouaré. C’est comme ça, ça ne veut pas sourire en ce moment. C’est une grosse déception. Je n’ai pas grand-chose à reprocher aux joueurs. Je serai très embêté le jour où on perdra en jouant mal. Là, ce n’est pas le cas. Il faut faire le dos rond et continuer à bosser. » Confronté au bilan comptable, l’entraîneur parisien admet son inquiétude. « J’aime la façon dont on joue, mais je sais que ça ne suffit pas au PSG. » Paris est tombé dans le piège des Toulousains et ces derniers s’en félicitent.
« On a joué une très bonne équipe, explique Pantxi Sirieix. Contrairement à nous, elle a réussi à faire du jeu. Elle nous a étouffés en première mi-temps mais on savait que les Parisiens ne tiendraient pas tout le match. Ils se sont essoufflés en deuxième mi-temps et on en a profité. » Cette lecture du match confirme la candeur parisienne. Malgré ses nombreux joueurs expérimentés, Paris a encore beaucoup à apprendre.
Laurent Perrin
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Sakho n’a pas suffi
Si le tradtionnel 4-4-2 était toujours en vigueur hier soir, sur une pelouse indigne, trois changements notables ont compliqué les habituels automatismes : Giuly avait retrouvé un poste d’attaquant, Jallet était titulaire au milieu et le jeune Ngoyi a dû suppléer le forfait de dernière minute de Makelele.
Coupet (5). Un arrêt sans souci sur une frappe molle de Gignac (2e) et un centre bien bloqué d’Ebondo (54e).
C’est tout ce qu’il a eu à se mettre entre les gants avant le but d’Ebondo (74e).
Ceará (5). Tabanou lui a posé quelques problèmes par son pressing, ses centres n’ont pas tous été précis mais le Brésilien a étalé une activité incessante à défaut d’être toujours judicieuse. Remplacé par Sankharé (79e) auteur d’une frappe énorme (85e).
Traoré (5). Dans les duels directs avec Gignac, il s’est souvent montré trop statique. Mais il a compensé ce problème par une bonne lecture des ballons aériens toulousains et un placement correct.
Sakho (6,5). Quand il décide, comme hier, de faire dans la sobriété et de ne miser que sur son impact physique, il est très bon. Impressionnant face à Gignac, il a aussi remporté tous ses duels de la tête. Un gros match.
Armand (3,5). Capitaine d’un soir, il a d’abord bloqué son couloir gauche avant d’être directement à l’origine du but toulousain par son mauvais placement.
Jallet (5,5). Après des débuts inquiétants et trois ballons perdus, il s’est parfaitement repris. Sa générosité dans l’effort est toujours appréciable.
Ngoyi (5). D’abord timide sur ses premiers ballons qu’il donnait trop vite, il s’est enhardi et a pris confiance. Sa technique naturelle lui a permis de jouer juste et en première intention. Averti (62e), il a été remplacé par Chantôme (79e).
Clément (4,5). Désigné patron du milieu en l’absence de Makelele, il n’a pas refusé le combat et s’est parfois sacrifié pour couper les contres toulousains. Averti (40e), il a disparu après le repos.
Sessegnon (4,5). Sur une pelouse qui n’aide guère les techniciens, il a, pour une fois, systématiquement cherché Giuly dans la profondeur. Capoue, parfois de manière trop virile, l’a fait souffrir.
Giuly (4). Est-ce un problème de perte de repères ? Il a, en tout cas, eu du mal à se placer correctement pour offrir des solutions à ses coéquipiers. Sa combativité est toujours là mais hier, elle était brouillonne. Son moins bon match de la saison. Remplacé par Hoarau (84e).
Luyindula (6). Généreux dans l’effort, altruiste et dynamique, il a multiplié les courses et les appels. Un exemple de combativité qui gagnerait à tenter plus sa chance comme sur sa frappe de trente mètres (11e).
A Toulouse, Gignac a rendu une copie terne. Le rouleau compresseur qui avait écoeuré le PSG (4-1) l’an dernier était resté au garage, mais la réussite est toujours là.
L’arbitre, Mr Bré (note 6,5), a distribué les avertissements avec une autorité implacable.
Christophe Bérard
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« On est tous fautifs »
GREGORY COUPET, gardien du PSG
Il est l'un des derniers Parisiens à sortir du vestiaire visiteurs du Stadium. Ses cheveux longs mouillés coiffés en arrière, Grégory Coupet a le visage fermé. Le gardien donne l’un de ses maillots dédicacés et pose pour quelques photos. Après quelques minutes accordées à des supporteurs toulousains, l’ancien Lyonnais livre son analyse sur la rencontre. Il ne nie pas les difficultés actuelles de son équipe.
Quel bilan tirez-vous après cette défaite ?
Grégory Coupet. On fait une bonne prestation, on a beaucoup tenté. On a produit le meilleur jeu collectif des deux équipes avec des séquences à une ou deux touches de balle sur un terrain qui n’en a que le nom. Mais on perd sur un contre. On savait que c’était le jeu des Toulousains. Ils ont bien joué le coup. Ce soir (hier), c’est un peu dur à avaler.
Avez-vous été gêné par le terrain qui était dans un piteux état ?
Je trouve que, par rapport à l’état de la pelouse, on ne s’en est pas trop mal sortis justement. Après, dans le dernier geste, ce n’est pas évident. Pour les spectateurs et les téléspectateurs, ça a dû être une catastrophe à regarder. Mais le terrain ne doit pas être un prétexte.
Cinq matchs sans victoire : êtes-vous inquiet ?
Non car ce n’est que la deuxième défaite de la saison (NDLR : après Monaco 0-2). Mais on prend un but par match actuellement et comme on ne marque plus… On a des ingrédients mais peut-être pas ceux qui sont décisifs. Il ne faut pas lâcher. Je pense toujours qu’on est dans le vrai. Ce soir (hier), c’est la meilleure équipe qui a perdu. C’est comme ça.
Que manque-t-il au PSG pour sortir de cette mauvaise passe ?
Il nous manque de ne pas prendre ce but et de marquer. On est tous fautifs puisque l’on n’inscrit plus de but. C’est très dur dans ces cas-là de gagner un match.
Propos recueillis par Arnaud Hermant
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Hoarau, le nouveau coup dur
A la sortie du vestiaire, Eric Rolland, le médecin parisien, a la mine des mauvais jours. Guillaume Hoarau, aligné seulement cinq minutes hier soir, s’est donné une vilaine entorse au genou droit.
« On n’a pas encore fait les examens, mais on peut craindre au moins un mois d’absence », souffle un membre du club. Si ce diagnostic se confirme, Hoarau ne retrouvera pas, dimanche, la pelouse du Stade-Vélodrome où il avait signé un doublé voilà un an (4-2).
Personne n’avait pourtant remarqué le problème d’Hoarau tant l’action où il se blesse paraît anodine.
« En fait, il est entre deux joueurs dans la surface de réparation, raconte son coach, Antoine Kombouaré. Il essaye d’éviter le contact et c’est peut-être à ce moment-là que le genou tourne. Ce n’est absolument pas une agression des Toulousains. C’est un fait de jeu. »
« C’est vraiment la poisse »
Invité à commenter l’éventuelle indisponibilité de son joueur, l’entraîneur parisien entoure ses propos d’une certaine prudence. « On y verra plus clair demain (NDLR : aujourd’hui). Guillaume va passer des examens qui nous en diront plus, confie-t-il. Ce qui est sûr, c’est que c’est vraiment la poisse pour nous. Si c’est une longue absence, ce sera vraiment la très mauvaise nouvelle de la soirée. » Pourtant, Hoarau ne portait pas, en apparence, les stigmates de sa blessure à l’issue de la rencontre. Appelé par Thierry Uvenard, l’entraîneur adjoint du TFC qu’il a côtoyé au Havre, le Réunionnais est descendu du bus parisien sans effort apparent ni grimace pour discuter quelques instants. On apprendra plus tard qu’il s’était pourtant fait poser dans le vestiaire une poche de glace sur son genou.
Fin avril, le Réunionnais s’était blessé aux adducteurs et avait raté toute la fin de saison dernière. Une rechute en juillet l’avait ensuite contraint à renoncer au début du championnat. Et cette semaine, il se remettait à peine d’une contracture aux ischio-jambiers.
Ch.B.
leparisien.frCitation
Antoine Kombouaré : « Ne pas lâcher »
Antoine Kombouaré (entraîneur du PSG)
« C’est une grosse déception parce qu’on a montré qu’on était capable de jouer et d’aller de l’avant. L’état du terrain ne nous a pas aidé, tout comme les Toulousains. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs. C’est bien de jouer de cette façon mais il faut être efficace. Nous sommes capables de poser des problèmes à l’adversaire et avec plus de réussite, on pourra gagner des matches. Il faut continuer à bosser, ne pas lâcher. Ca va finir par payer. »
Granddi Ngoyi (milieu de terrain du PSG)
« C’est une déception par rapport au résultat. On aurait pu mieux faire mais il faudra se reprendre au prochain match. Le terrain n’était pas facile et nous sommes tombés sur une équipe solide. On a fait une petite erreur qu’on a payée cash. Toulouse a bien fermé le jeu après son but. Nous allons maintenant bien récupérer et penser au match à Marseille. »
Mamadou Sakho (défenseur du PSG)
« On a fait un match costaud mais on prend un but sur une faute d’inattention. C’est dommage. Ca fait cinq matches qu’on n’arrive pas à gagner. Nous sommes bien sûr déçus. On a perdu notre efficacité offensive, mais on va travailler pour la retrouver et être prêt le week-end prochain. »
Sammy Traoré (défenseur du PSG)
« Je pense qu’on a encore fait un bon match. Nous allons vers l’avant et nous sommes productifs. On ne concrétise malheureusement pas nos occasions. A 0-0, on s’expose. C’est frustrant mais nous n’allons pas lâcher. Nous avons un autre déplacement, à Marseille, et un gros match en perspective. »
PSG.fr