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Titipi
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« Paris, c’est l’avenir »

ZLATAN IBRAHIMOVIC a comparé le PSG, hier, à une « dream team ». La star suédoise est consciente que sa signature pour trois ans va bouleverser le paysage de la L 1.

PARFOIS, il arrive d’apercevoir au Parc des Princes la silhouette de Samuel Eto’o ou de Didier Drogba. Mais, quand ces monuments du jeu offensif se rendent dans le temple du PSG, c’est pour s’y asseoir dans la « corbeille », jamais sur l’estrade qui fait face à l’auditorium, dans les sous-sols du stade parisien. En pénétrant dans cette vaste pièce, hier à 15 h 30, Zlatan Ibrahimovic a ouvert une nouvelle ère : les cracks ne viennent plus seulement à Paris pour se relaxer le dimanche soir ; désormais, certains viennent pour y travailler au quotidien. Au cœur des tractations, Leonardo, le directeur sportif parisien, pouvait savourer, parlant du « plus grand transfert dans l’histoire de ce club » comme d’un « recrutement parfait, sur le plan sportif et pour développer l’image du PSG ».

Visite médicale, le matin, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Signature d’un contrat de trois ans à 14 millions d’euros nets d’impôts par saison, un peu plus tard, au siège du club parisien. Présentation aux médias, en milieu d’après-midi. Bain de foule au Trocadéro, puis sur les Champs-Élysées. Arrivé en jet privé, mardi soir à Paris, où il s’est installé à l’hôtel Bristol (VIIIe arrondissement), le Suédois (31 ans le 3 octobre) aura fait flotter un parfum d’Hollywood, hier, sur la capitale. Le soufflé retombera un peu aujourd’hui. Ce matin, l’attaquant ne décollera pas pour les États-Unis, où les Parisiens suivront un deuxième stage d’avant saison (voir calendrier) à Princeton (New Jersey), après les dix jours passés à Stegersbach, en Autriche.

À l’instar de Jérémy Ménez et de Blaise Matuidi, autres participants au dernier Euro, « Ibra » devrait rejoindre ses nouveaux coéquipiers dimanche, jour de leur match face à Chelsea, à New York. Un voyage différé qui laisse supposer qu’il étrennera finalement son maillot dans la nuit du 28 au 29 juillet, à Washington, face à DC United, l’une des dix-neuf franchises de la Major League Soccer.

En attendant, le show « Zlatan » a commencé, hier au Parc, dans un auditorium plein à craquer, où Jean-Claude Blanc, le directeur général, avait pris place au premier rang, non loin de l’ex-mannequin suédois Helena Seger, la compagne de l’attaquant. Quand le crépitement hystérique des flashes a cessé, le buteur transféré de l’AC Milan pour 20 millions d’euros a livré, en anglais, ses premiers sentiments. Il a changé de club, mais ses mots ont confirmé une personnalité intacte. Ambitieux et sûr de lui, Zlatan Ibrahimovic mesure qu’il ne va pas seulement changer la dimension du PSG, mais aussi celle du Championnat de France.

COMMENT IL S’EST LAISSÉ CONVAINCRE

Le capitaine de l’équipe de Suède l’affirme : « Dès le premier jour, j’ai su que je viendrais ici. » Tout dépend, au fond, d’où l’on situe la date du premier jour. Tout en estimant alors Alexandre Pato plus accessible, Paris rêvait d’Ibrahimovic (et de Thiago Silva) depuis janvier, une période qui coïncida avec l’arrivée de Carlo Ancelotti sur le banc. Quand le club a tenté une première approche appuyée, début juin, l’attaquant n’y a pas prêté un intérêt colossal. Mais, quand l’idée d’un « pack » avec Thiago Silva a pris corps, dans les premiers jours de juillet, Ibrahimovic a vite compris que la situation financière de l’AC Milan – forcé de se délester de ces deux joueurs pour alléger considérablement sa masse salariale – avait définitivement modifié la donne.

Hier, il a eu beau affirmer que ce transfert découle « de (son) seul choix », la réalité est un peu plus nuancée. Plombé par un déficit de 67 millions d’euros sur la saison 2011-2012, le club de Silvio Berlusconi a sensiblement alimenté le processus du départ de son meilleur finisseur lors de la dernière Serie A (28 buts). L’attaquant en a tiré une conclusion : « J’ai quitté Milan parce que Paris, c’est l’avenir. C’est l’équipe du futur et ce futur, je veux en faire partie. »

Sur le marché européen, seuls Manchester City et le PSG apparaissaient comme des prétendants potentiels. Focalisé sur Robin Van Persie (Arsenal), le champion d’Angleterre, au contingent d’attaquants déjà épais (Balotelli, Tévez, Agüero), n’a jamais lancé une offensive majeure sur le dossier « Ibra ». L’option Paris – prêt à tout pour s’offrir un joueur phare d’une telle aura – se sera imposée d’elle-même. « Je me suis renseigné sur le club auprès de Maxwell et Olivier Dacourt. Maxwell (*), avec qui j’ai déjà joué dans trois clubs, a été vraiment décisif dans sa façon de me parler du PSG. »

De façon assez habile, Ibrahimovic a plutôt esquivé le paramètre financier, expliquant que la question de son contrat avait relevé d’une « discussion entre gentlemen », évoquant ici son agent, le truculent Mino Raiola, et la direction du club. Lui a raconté comment il avait vécu le feuilleton des « négos », de loin, aux Baléares : « J’ai essayé de m’échapper à Ibiza avec ma famille, mais tout le monde savait où j’étais. Des journalistes sont venus devant chez moi et j’ai dû les chasser… Au final, toute cette période a même été plus intense que celle qui avait précédé ma signature à Barcelone ! »

COMMENT IL S’IMAGINE À PARIS

La star n’a pas signé à Paris seulement pour son contrat en or massif. Toute sa carrière ressemble à une volonté d’étancher une soif de titres. Alors, il a parlé de son envie de « gagner de grands trophées » avec le PSG, lui qui, comme son nouveau club, n’a encore jamais soulevé une Ligue des champions. Conforté dans son choix par la signature samedi du défenseur brésilien Thiago Silva (pour cinq ans, moyennant 42 M€ plus 7 M€ de bonus), « Ibra », qui voudrait le numéro 9, est allé jusqu’à dire hier : « Quand on regarde cette équipe, deux mots viennent à l’esprit : dream team. » Plus sobre, il soufflera ensuite : « Difficile de dire si on sera dans le top 5 ou le top 10 européen. Le terrain parlera. »

Dans son transfert, il voit comme les prémices d’un basculement des forces dans le football européen. « Nos départs, celui de Thiago Silva et le mien, sont une grosse perte pour le Championnat d’Italie. Mais ça va rendre la L 1 plus intéressante, et pas seulement auprès du public français. » Et de glisser, avec son assurance légendaire : « Qui parlait de la L 1 avant que ce rêve (le voir signer au PSG) ne devienne réalité ? Dorénavant, les choses seront différentes. Avant, c’est vrai, je ne connaissais pas beaucoup les joueurs de L 1. Je vais apprendre à les découvrir. Eux, il est évident qu’ils savent déjà qui je suis… »

L’engouement que provoque sa venue à Paris a suscité des accents plus humbles : « Être une star ou pas m’importe peu. La star, pour moi, a toujours été le club. » Son nouveau club, il « pense y finir (sa) carrière ». « Mais j’avais déjà dit la même chose à Milan… », s’est-il souvenu. Milan, avec qui il avait inscrit le premier but encaissé par le PSG de Carlo Ancelotti, le 4 janvier à Dubaï (1-0). Dans la touffeur des émirats, il n’imaginait pas une seconde, ce jour-là, qu’il signerait, six mois plus tard, dans le club de Qatar Sports Investments.

JÉRÔME TOUBOUL

(*) Les deux joueurs ont évolué ensemble à l’Ajax Amsterdam (de 2001 à 2004), à l’Inter Milan (de 2006 à 2009) et au FC Barcelone (en 2009-2010). Ibrahimovic a joué avec Dacourt à l’Inter Milan, entre 2006 et 2009.


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Ils disent rendre service à la Ligue 1

QUATRE JOUEURS RECRUTÉS pour un total de 99 M€ (*) : l’hyperpuissance financière du PSG, au-delà de la domination écrasante sur le Championnat qu’elle préfigure, nourrit l’image d’un club qui appauvrirait la concurrence interne en s’appliquant à recruter à l’étranger en général, en Italie en particulier, ce territoire d’où sont issues les quatre recrues jusqu’ici enregistrées.

Mardi soir, sur la chaîne OL TV, Jean-Michel Aulas, le président lyonnais, a interpellé le PSG, allant jusqu’à lancer un vibrant : « Aidez-nous. Prêtez-nous des joueurs, et investissez sur le territoire français. » Un message adressé au moment où Lyon espère toujours convaincre Paris de lui céder son défenseur central Mamadou Sakho (22 ans, sous contrat jusqu’en 2015) et son milieu Clément Chantôme (24 ans, 2015).

En marge de la présentation de Zlatan Ibrahimovic au Parc des Princes, Nasser al-Khelaïfi, le président qatarien du PSG, et Leonardo, son directeur sportif, ont répondu au président de l’OL et, plus largement, à l’ensemble du football français. « M. Aulas a mon numéro, il peut m’appeler, a dit Al-Khelaïfi dans un sourire. Parfois, il y a des joueurs qu’on ne peut pas céder parce qu’on en a besoin dans son effectif. »

Leonardo, lui, a élargi les perspectives : « On veut bâtir une équipe compétitive sur le plan européen, donc il est normal qu’on cherche des joueurs sur le marché mondial. » Et le Brésilien de sortir une petite pique : « À chaque fois qu’on a voulu approcher un joueur de L 1, les clubs en question ne nous ont pas ouvert la porte. Et c’est un peu pareil pour les joueurs français évoluant à l’étranger. Alors… »

Coiffé, aussi, de sa casquette de patron de BeIn Sport, qui détient désormais les droits TV du Championnat à l’étranger, Nasser al-Khelaïfi considère que le phénomène Ibrahimovic ne va pas éclairer le seul PSG, mais l’ensemble de la L 1, qui pourrait apparaître, au niveau international, comme une compétition plus glamour. « Ce que fait le PSG aujourd’hui, c’est aider la L 1. Paris ne joue pas contre la L 1. Ce Championnat est déjà très compétitif. On l’a vu la saison dernière, avec Montpellier, Lille, Saint-Étienne… Quand le PSG multiplie par quatre sa notoriété internationale en recrutant Ibrahimovic, c’est également un investissement stratégique pour la L 1. »

Un peu plus tôt, à la fin de la présentation de Marco Verratti, Leonardo avait déjà affûté cet argument : « La L 1 va être de plus en plus suivie partout. Aux États-Unis, au Japon, on s’y intéresse de plus en plus. Tous les pays connaissent des cycles plus ou moins positifs. Désormais, c’est peut-être le bon cycle de la France… » – J. T.

(*) Lavezzi (Naples, transfert de 26 M€ + 5 M€ de bonus), Thiago Silva (AC Milan, 42 M€ + 7 M€ de bonus), Marco Verratti (Pescara, D 2 ITA, 11 M€ + 5 M€ de bonus) et Zlatan Ibrahimovic (AC Milan, 20 M€).


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La une ou le néant

Si l’officialisation du transfert de Zlatan Ibrahimovic au PSG a été très bien exposée dans la presse suédoise, elle n’a parfois même pas été évoquée en Angleterre ou en Allemagne.

POUR TROUVER TRACE d’articles conséquents au sujet du transfert d’Ibrahimovic dans la presse internationale après l’annonce de son arrivée officielle à Paris, il fallait se tourner vers la Suède, le pays natal de la nouvelle star de la capitale. Là-bas, tous les quotidiens ont fait du transfert du joueur leur titre de une. « Paris obtient un diamant étincelant », estimait hier le journal Svenska Dagbladet. « Les chances du nouveau roi de Paris de gagner cette maudite Ligue des champions ne sont pas moins importantes aujourd’hui qu’elles ne l’étaient hier », affirmait pour sa part le cahier sport d’Aftonbladet (document du haut). En grande majorité, la presse suédoise soutenait que « Zlatan n’a[vait] pas eu beaucoup de choix ». Certains même, comme Sport Expressen, faisaient part de leur déception de voir « le meilleur joueur de foot que la Suède ait connu achever sa carrière dans le Championnat de France », et ce même si sa une bleu-blanc-rouge sur laquelle est reproduite la Joconde avec le visage d’Ibra dénote une certaine originalité (ci-contre).

De l’autre côté des Alpes, en Italie, où Ibrahimovic a réalisé la plus grande partie de sa carrière (Juventus Turin, Inter Milan, AC Milan), le départ du buteur pour Paris était visiblement acquis. La Gazzetta dello Sport, par exemple, était déjà ainsi davantage tournée vers l’avenir du Milan, qui voit partir toutes ses stars, que sur l’arrivée d’Ibra à Paris à proprement parler. Il fallait aller faire un tour dans les pages intérieures pour lire quelques articles sur le rôle joué par le géant suédois en SerieA (ci-dessus, à droite). Pour sa part, Tuttosport annonçait juste dans un coin l’arrivée officielle du joueur dans la capitale.

En Espagne, Marca expédiait l’info en bas de page et quelques lignes. Quant au Mundo Deportivo, il ignorait totalement celui qui a joué de 2009 à 2010 au Barça. Enfin, en Angleterre et en Allemagne, Ibrahimovic passait totalement inaperçu. Aucune photo, aucune annonce. Seul The Guardian, en page42 et en vingt lignes, en contrebas de deux articles sur sir Alex Ferguson et Arsenal, annonçait que le deal entre Leonardo et Ibrahimovic était confirmé. – J.-Ph. C.


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Son agent allume l’UEFA et Platini

DU PARC DES PRINCES, Mino Raiola (notre photo) est reparti avec la une sous verre du quotidien Sport-Expressen, qui représentait hier La Joconde avec le visage d’Ibrahimovic (voir ci-contre). L’agent italo-néerlandais a souvent comparé, ces derniers jours, l’attaquant suédois à Mona Lisa. Mais hier, il ne s’est pas plongé dans des considérations artistiques. Au début, ce fut plutôt soft. « Paris voulait Zlatan depuis cinq mois. À un moment, j’ai dit au joueur : " J’ai choisi ce club comme cible pour toi. " Zlatan est ici parce que le projet de Paris est plus gros que celui du Milan. Le Milan a une plus grande histoire, mais un club ne peut pas se reposer que sur son histoire. »

Le discours de l’agent s’est durci quand il fut interrogé sur la menace que pourrait faire peser sur le PSG, d’ici à un an, le fair-play financier voulu par l’UEFA, qui imposera aux clubs de ne pas dépenser plus que ce qu’ils génèrent comme recettes. Réplique : « L’UEFA a toujours posé des problèmes au football. J’espérais que Michel Platini, qui fut un grand joueur, changerait les choses. Avec lui, c’est encore pire ! Avec l’UEFA, c’est toujours la même m... (sic). Si on commence à se prendre la tête avec ce qu’ils veulent, on est mort ! »

Plus tard, un journaliste a expliqué à Raiola qu’en Suède, une partie non négligeable des médias et de l’opinion pensait qu’« Ibra » avait signé dans un Championnat très moyen parce qu’il y toucherait un contrat record. Bouquet final de l’agent : « Ce que je réponds à ces gens ? Quelque chose du genre : allez vous faire f… Zlatan n’est pas là pour l’argent. L’argent, à ce stade de sa carrière, il n’en a pas besoin. » – J. T.


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« Paris a créé un décalage énorme »

Quelques minutes après la présentation en « mondovision » de Zlatan Ibrahimovic au Parc des Princes, Élie Baup s’est prononcé sur la politique du meilleur rival de l’OM. « Économiquement, Paris a créé un décalage énorme, a constaté l’entraîneur marseillais. C’est une forme de démesure, il y a un tel déséquilibre… L’État va gagner beaucoup d’argent avec le PSG. Ils ont recruté des joueurs extraordinaires. Tous les clubs de Ligue 1 vont voir de très, très grands joueurs dans leurs stades. Des joueurs connus dans le monde entier. Mais ce n’est pas parce qu’il y a une somme de très grands joueurs qu’il y aura forcément quelque chose au bout. » Un avis que partage le gardien Steve Mandanda : « Sur le papier, c’est l’équipe favorite de ce Championnat, mais c’était déjà le cas l’année dernière et on a vu que c’était Montpellier qui avait gagné. » – Ba. C.



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Fourneyron prête à « plafonner les salaires »

LES SOMMES DÉPENSÉES par le Paris-SG pour faire venir Zlatan Ibrahimovic (20 millions d’euros d’indemnités de transfert et un salaire estimé à 14 M€ net d’impôts par an) ont suscité de nombreuses réactions hier parmi la classe politique. Les émoluments du Suédois « ont choqué beaucoup de gens », selon Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement. Pour la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, ces montants sont « astronomiques, déraisonnables ». Celle-ci a déploré « l’absence de toute régulation » et a expliqué envisager « un plafonnement des salaires ». La ministre a également évoqué la réforme fiscale annoncée par François Hollande durant la campagne présidentielle (une taxation à 75 % de la tranche des revenus supérieurs à 1 M€ par an) : « Quand on a des revenus au-delà d’un million d’euros net, c’est normal qu’il y ait cette application de 75 % de fiscalité. »

Si cette réforme était votée et s’appliquait bien aux sportifs, les revenus du Suédois permettraient à l’État de récupérer environ 56 M€ par an (en y ajoutant les charges sociales et patronales, voir L’Équipe d’hier). Une perspective qui réjouit Benoît Hamon. Le ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire s’est dit « ravi qu’(Ibrahimovic) paie des impôts en France ».

Dans l’après-midi, en marge de la présentation du nouvel attaquant, le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, a expliqué qu’il « (respectait) les lois françaises ». « On le fait aujourd’hui et on le fera demain, a-t-il précisé. La signature d’Ibrahimovic est très positive pour le PSG mais aussi pour le foot français. On a un projet, on a un business plan. On sera rentables d’ici quelques années, mais ça prendra un peu de temps. »


Schultzy
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Thiriez: «Ibrahimovic au PSG ? Une excellente nouvelle pour les finances publiques»

La célèbre moustache de Frédéric Thiriez, rencontré jeudi matin à Bagnères de Luchon, ne suffit pas à dissimuler son large sourire. Venu suivre de l'intérieur une étape du Tour de France, son pêché mignon, le président de la Ligue de football professionnel se réjouit surtout des répercussions de l'arrivée de Zlatan Ibrahimovic au PSG.
L'avocat répond notamment à Valérie Fourneyron, la ministre des Sports, qui songe à plafonner les salaires des sportifs professionnels

L'arrivée de Zlatan Ibrahimovic au PSG est-elle une bonne nouvelle pour la Ligue 1 ou cela va-t-il créer un championnat à deux vitesses comme le redoutent certains clubs ?
FRÉDÉRIC THIRIEZ. C'est LA super bonne nouvelle pour tout le monde. Pour Paris évidemment. Mais aussi pour le foot français en général et le championnat de Ligue 1 en particulier, qui va se trouver tirer vers le haut en termes d'audiences, d'affluences et d'image. C'est également une bonne nouvelle pour le rayonnement de la France à l'international et pour les finances publiques. Il ne faut pas oublier que si Ibrahimovic est payé 12 M€ nets d'impôts par an, ça signifie que l'état va percevoir dans le même temps 12 M€ d'impôts. J'ai du mal à comprendre certaines réactions de nos élites, notamment de politiciens, qui font la fine bouche en donnant l'air de regretter l'arrivée d'Ibrahimovic. Après, on me sert la tarte à la crème du championnat à deux vitesses. Je vais répondre par une métaphore. Imaginez que la Ligue 1 est un TGV avec une locomotive et dix-neuf voitures. Quand le TGV est lancé à pleine vitesse, le dix-neuvième wagon va aussi vite que la locomotive. Un championnat a besoin de locomotive pour tirer tout le monde vers le haut. C'est une très bonne nouvelle.

Depuis ce transfert, Valérie Fourneyron, ministre des Sports, songe à légiférer sur un plafonnement des salaires. Que pensez-vous de cette idée ?
J'en ai assez que l'on parle toujours du caractère indécent ou choquant des rémunérations dans le football sans regarder ce qu'il se passe ailleurs. Pourquoi toujours cibler le football qui n'a pas les sportifs les mieux payés au monde ? Sur les cinq sportifs les mieux payés au monde il n'y a pas un seul footballeur. En golf, Tiger Woods gagne 53 M€ par an. Derrière on trouve des basketteurs NBA et Federer, un tennisman. En France il y aussi des comédiens, des metteurs en scènes et des chanteurs qui gagnent beaucoup plus que cela. Est-ce que le ministre de la Culture proteste quand Dany Boon gagne 26 M€ sur un film ? Non, parce que c'est de l'argent honnêtement gagné et qu'il fait honneur à la France. Dans le football c'est exactement la même chose. Refuser la notion d'argent dans le sport professionnel est une preuve d'immaturité de notre pays. L'année dernière, les clubs français et les joueurs qui évoluent en France ont rapporté à l'état 622 M€ en impôts et en charges sociales. C'est plus que la totalité des droits télé du championnat. J'ajoute qu'à la différence des tennismen, les footballeurs, eux, ne peuvent pas se domicilier fiscalement en Suisse, puisqu'ils sont salariés en France d'un club français. Ils paient donc leurs impôts plein pot en France. Donc j'en ai marre qu'on stigmatise les footballeurs, notamment ceux qui évoluent en France.

Selon-vous le fair-play financier voulu par l'UEFA est-il compatible avec la politique salariale du PSG ?
Le football n'a pas attendu ce gouvernement ni le précédent pour mettre en place des règles financières. La direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) a été créée il y a 20 ans par le football français, pas par les pouvoirs publiques. La DNCG assure une régulation financière extrêmement sévère de l'ensemble des clubs. Résultats : tous nos clubs sont sains financièrement, à la différence des clubs espagnols ou italiens. C'est le football français qui est à l'origine du fair-play financier de l'UEFA. Je l'ai proposé dès 2005. Michel Platini l'a fait, chapeau. Ça va être fait. Je crains que madame Fourneyron se trompe sur le sens du fair-play financier. Son but n'est pas d'appauvrir le football européen. C'est simplement d'assurer que les clubs ne dépensent pas plus que ce qu'ils gagnent, pour veiller à une égalité des règles et à l'équité des compétitions. Ça existe en France depuis 20 ans, certains pays s'inspirent de notre modèle et ça va maintenant être étendu aux Coupes d'Europe.

Ne regrettez-vous pas que l'arrivée d'Ibrahimovic intervienne juste après la renégociation des droits télé de la Ligue 1 ?
Malheureusement on vient de terminer cette renégociation extrêmement difficile. Nous ne sommes pas maîtres du calendrier. La loi nous impose, tous les quatre ans à date fixe, de remettre nos droits sur le marché. Ça tombait fin 2011. On a réussi à sauver l'essentiel grâce à Al Jazira, qui a comblé le départ d'Orange. C'est sur que dans quatre ans, si Canal+ et Al Jazira se portent bien, ce que je souhaite de tout cœur, l'appel d'offre se déroulera dans de meilleures conditions. La proximité de l'Euro 2016 organisé en France amènera aussi un engouement extraordinaire autour du football.

Pensez-vous sérieusement que le titre de champion de France peut échapper au PSG cette saison ?
Oui. Je ne suis pas d'accord avec Michel Platini sur tout, mais il a 100% raison lorsqu'il dit qu'il n'y a pas de vérité dans le foot. L'aléa sportif en foot est beaucoup plus important que dans le rugby ou d'autres sports. On peut très bien avoir Montpellier ou un autre club qui va faire un carton sans avoir le premier budget. Aligner la meilleure équipe du championnat ne suffit pas forcément à devenir champion. C'est ça la magie du football. Nasser al-Khelaifi, le président du PSG, le dit très bien en rappelant que la démarche des investisseurs du Qatar s'inscrit dans le long terme. On parle de la Ligue 1 mais il y aussi la Coupe d'Europe, où la France est mal en point depuis quelques années. C'est une chance formidable pour la France d'avoir un club de ce niveau en Ligue des champions.

LeParisien.fr
Poupou70
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PSG : Ces joueurs qui feront les frais du mercato

Les clubs français se sont souvent plaints de ne pas pouvoir jouer tous les tableaux à cause de leur effectif trop restreint. Mais avec 33 joueurs, le PSG peut, cette année, contrarier la tendance, même si certains joueurs pourraient s'impatienter...

Au PSG, depuis l'arrivée des qataris, on a des problèmes de riches. 33 joueurs, et en plus pas tout pourris, ça fait beaucoup de monde en concurrence pour une seule place : 4 gardiens, 11 défenseurs, 11 milieux, 7 attaquants, un effectif à faire saliver tous les clubs de L1 qui n'ont qu'une hâte, que le président qatari daigne à dégraisser le club afin d'alléger sa masse salariale et du coup, rende disponibles certains de ses joueurs aux écuries nationales.

Phase 1 : éviter des pertes en pleine canicule

A Paris, les papis commencent à s'accumuler. Sûrs d'eux, ils ne souhaitent toujours pas se mettre à la retraite, au risque de devoir passer toutes leurs journées enfermées à jouer au scrabble avec mémé. Au premier rang, Ronan le Crom et ses 38 balais, du haut de ses... 0 match avec le club de la capitale. Après avoir alterné toute sa carrière les saisons en tant que titulaire avec celles pendant lesquelles il a à peine foulé les pelouses, le portier devrait sérieusement songer à abandonner le monde du foot. D'autant plus que le petit Alphonso Aréola rêve déjà de s'entraîner avec les plus grands et de devenir le 3e gardien de l'une des futures meilleures équipes au monde.

Au sein de la défense, les trentenaires s'accumulent aussi. Et comme on est en France et pas en Italie (même si on peut se le demander en regardant l'effectif parisien), le club peut se permettre de dégraisser un peu son secteur défensif: Zoumana Camara ne tient plus la route, et pourrait quitter le club avant d'atteindre les 200 matches avec Paris, du haut de ses 33 ans. Pour lui, on imagine bien une fin de carrière à Arles-Avignon ou qu'il opte pour repartir à Marseille, histoire de faciliter encore plus les classicos pour le PSG. A gauche, Tiéné, 30 ans, a le même âge que Maxwell. Il faut donc s'en débarrasser avant qu'il ne soit trop tard. Toujours attaché au club avec lequel il a joué le plus de confrontations, il pourrait retourner à Valenciennes pour parapher un contrat de deux ans... avant de se relancer et de finir sa carrière à l'AS Mimosas, comme il l'avait débutée.

Au milieu, c'est au rang des grincheux comme Néné qu'il faut couper court. Malgré une saison encore excellent l'année dernière, le milieu gauche qui a toujours rêvé de la Seleção sans jamais y jouer pourrait bien finir sa carrière au Moyen-Orient, en Turquie, et plus précisement au Galatasaray, ou bien accepter le projet ambitieux de son ancien club, l'AS Monaco, club de L2. En attaque, ne surtout pas se séparer de Luyindula, parce qu'il mérite d'avoir sa chance au sein du club, surtout qu'à 33 ans, pas grand monde n'osera lui faire confiance. Il pourrait être utile pour certains matches de Coupes. Par contre, le vieillot Jean-Eudes Maurice devrait faire ses bagages. Seul problème : plus personne n'en veut, même pas le RC Lens!

Phase 2 : libérer les fougueux

Dans la liste des joueurs à qui l'arrivée des qataris a sérieusement freiné leurs carrières : Mahmadou Sakho, Clément Chantôme, Matuidi, et Gameiro. Ces joueurs ont tous un potentiel énorme, trois d'entre eux ayant même atteint le stade de l'équipe de France. Mais avec le changement de direction du PSG et un recrutement bling-bling anti-français, les Bleus sont de plus en plus poussés vers la porte de sortie. Le club aurait pourtant tout à gagner en préservant certains de ses nationaux, surtout à cause de la règle des joueurs formés localement imposée par l'UEFA. De plus, le club de la capitale doit penser au futur de l'équipe de France qui pourrait être bien meilleur si ces joueurs venaient à s'imposer en tant que titulaires au sein d'un effectif. C'est donc l'avenir et du PSG et de la France qui se joue avec la préservation ou non de ces 4 joueurs. Il semblerait quand même que Chantôme et Sakho soient vraiment obligés de partir, au vu de la concurrence, et que Matuidi et Gameiro pourraient rester pour prêter main forte en cas de blessure d'un des titulaires. 26 joueurs pourraient donc faire l'affaire pour gagner le championnat, et peut être rafler d'autres trophées.


chronofoot.com
HHA
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Ce que pourrait coûter Ibrahimovic au PSG

Combien le PSG va-t-il devoir dépenser pour garantir à Zlatan Ibrahimovic un revenu annuel de 14 millions net de tout impôt? Du côté du club, aucun élément de réponse, celui-ci ne divulguant pas d’informations sur les émoluments de ses joueurs. Notre journal a donc interrogé plusieurs fiscalistes ou spécialistes du droit du sport afin d’évaluer le montant à la charge des dirigeants parisiens.
Une somme variant selon la composition des revenus (salaires, droit à l’image, etc.), mais aussi, surtout, en fonction de la fiscalité à laquelle la star sera soumise. Une chose est sûre : l’Etat, lui, sera gagnant. Voilà les trois cas de figure possibles.

100% du revenu versés en salaire

C’est le montage le plus coûteux pour le club. Les 1,16 M€ mensuels versés à Ibrahimovic (primes et bonus compris) sont soumis aux cotisations sociales — salariales et patronales — et à l’impôt sur le revenu. S’y ajouteront, l’an prochain, une tranche d’impôt à 45%, promise par François Hollande aux contribuables gagnant plus de 150000 € par an, et une autre de 75%, frappant les personnes déclarant plus d’un million d’euros de revenus annuels. Deux mesures dont les modalités n’ont pas encore été annoncées mais qui corseraient l’addition pour le PSG. « Si l’accord prévoit que le club paie tout, en plus du revenu, la partie impôts représenterait un surcoût de 55 M€, estime un fonctionnaire du ministère des Finances. La partie charges sociales, elle, se chiffrerait à 24 M€. » Soit un coût de 79 M€ par an pour le PSG (NDLR : 237 millions sur les trois ans, la durée du contrat).

Une partie du revenu versée en droit à l’image

C’est une alternative : une partie des 14 millions est payée sous forme de salaire. Une autre correspond aux droits perçus par le joueur lorsqu’on utilise son image (publicité, merchandising, etc.). Si tel est le cas, « la question est de savoir quelle est la répartition entre ces deux types de revenus, explique un avocat spécialiste du sport. La fiscalité n’est pas la même. Le droit à l’image n’est pas soumis aux cotisations sociales ni à l’impôt sur le revenu mais à une TVA à 19,6% ». Cette rétribution ne doit toutefois pas excéder 30% du revenu total sous peine d’être requalifiée par les Urssaf en complément de salaire déguisé. Si les 14 M€ se décomposaient en 12,5 millions de salaire et 1,5 million de droit à l’image, la facture ne serait plus « que » de quelque 62 millions par an pour le PSG…

Ibrahimovic devient impatrié fiscal

Modifié par Nicolas Sarkozy en 2008 afin de faire « revenir » au pays des expatriés fiscaux, ce régime est ouvert aux contribuables n’ayant pas vécu en France lors des cinq dernières années et qui ont été recrutés à l’étranger par une entreprise établie dans l’Hexagone. Ce qui est le cas, et d’Ibrahimovic et du PSG. « Premier avantage, précise un juriste, le gain de salaire entre l’Italie et la France (NDLR : soit 2 M€) serait exonéré. Le joueur ne serait taxé que sur 12 M€. » A quelle hauteur? La plupart du temps, « un forfait de 30% est appliqué », précise cet expert. Dans ce cas, le coût du salaire d’Ibrahimovic se réduirait, pour le PSG, à un peu plus de 36 M€ par an, en incluant les charges sociales.


leparisien.fr
Titipi
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Ils ne vivent pas dans le même monde

Alors que Paris a déjà dépensé 99 M€ exclusivement en Italie, les autres clubs de Ligue 1 se montrent très prudents. Pour eux, il est surtout question de rigueur financière.

IL Y A ENCORE peu de temps, l’Olympique Lyonnais était le club le plus riche de France. Et le septuple vainqueur du Championnat entre 2002 et 2008 faisait profiter les autres écuries de L 1, achetant chaque hiver et chaque été la plupart des meilleurs joueurs du pays. L’argent circulait « en interne » et franchissait plus rarement les frontières. Ce qui permettait aux autres équipes de recruter et de se renforcer. « Il y avait un effet de vases communicants, confirme Loïc Féry, le président de Lorient. Les investissements de Jean-Michel Aulas (le président de l’OL) ont d’ailleurs permis l’émergence de Lille. »

Aujourd’hui, l’OL n’est plus le plus riche. Ce statut revient au Paris-SG et à ses propriétaires qatariens, arrivés il y a un peu plus d’un an. Si, au cours de l’été 2011, le club parisien avait acheté en France en recrutant Gameiro (Lorient) – un transfert réalisé par l’ancienne direction –, Bisevac (Valenciennes) et Matuidi (Saint-Étienne) (1), cet été, il s’est focalisé sur l’Italie (2). « Dommage que le Paris-SG ne fasse pas vivre la L 1 », déplorait d’ailleurs Frédéric de Saint-Sernin, le président de Rennes, lundi sur RMC. Féry le regrette aussi, mais comprend les motivations des Parisiens, qui cherchent des « joueurs avec des statuts mondiaux » . Olivier Sadran, son homologue toulousain, refuse de juger la politique des princes. « Peut-être que, si nos joueurs de L 1 étaient meilleurs, avec un meilleur comportement, le PSG se servirait dans notre Championnat, estime-t-il. Car, en matière de comportement, d’esprit de compétition et de collectif, il y aurait beaucoup à redire. Les maux de la France se reflètent dans notre football. »

Jean-Louis Triaud, le président de Bordeaux, a compris que le Paris-SG n’habitait plus sur la même planète : « Si Paris souhaite recruter des joueurs comme Ibrahimovic et Thiago Silva, c’est simple, en L 1, il n’y en a pas. Paris veut des gros poissons, et ils sont à l’étranger, en particulier en Italie, un marché que connaissent parfaitement Leonardo (le directeur sportif) et (Carlo) Ancelotti (l’entraîneur). Et c’est normal d’acheter ce que tu connais le mieux ! »

Avec Lyon et Lorient, Bordeaux est le troisième club de L 1 à ne pas s’être encore manifesté durant le mercato estival. Triaud ne s’émeut pas de cette situation. Il s’y attendait. « Aujourd’hui, la vraie compétition des clubs de L 1, c’est équilibrer les comptes (3). Et c’est ce qui compte vraiment, à part pour Paris, Montpellier et Lille, qui a un petit matelas. »

Féry : « Les salaires moyens des joueurs de L1 et de L2 doivent baisser »

Comme Triaud, Féry n’a toujours pas sorti son carnet de chèques. Il pourrait le faire, puisque son club a de l’argent. Mais Lorient compte une trentaine de professionnels. « La plupart des clubs de L 1 sont en sureffectif, explique Mickaël Manuello, agent notamment de l’attaquant français Olivier Giroud (Arsenal) et du milieu Jérémy Toulalan (Malaga). Ils ont besoin de dégraisser et le nombre de transferts diminue. »

Loïc Féry ne dit pas le contraire. À ses yeux, deux autres raisons doivent être prises en compte pour expliquer l’état du mercato français. « Il faut aussi comprendre que le salaire moyen d’un joueur de L 1 doit baisser, même chose pour celui d’un joueur de L 2. Il est respectivement de 40 000 euros et de 16 000 euros. Tout diminue : le revenu des droits de télévision avec une baisse de 15 % pour chaque club, le revenu du sponsoring de 10 à 15 %… » Mickaël Manuello ajoute : « Le temps de la rigueur est arrivé… Il est présent pour les banques, pour l’État. Il n’y a aucune raison que le foot y échappe. Mais Paris, indirectement, fera vivre la L 1. Et puis, les clubs paient leurs erreurs de gestion, de politique, un gaspillage incroyable. Sans leur faire injure, il y a aussi des clubs qui sont en L 1 avec des budgets de L 2 et des salaires de 10 000, 20 000 euros. Cela ne fait pas rêver les joueurs. Si Monaco ou Nantes étaient en L 1, cela augmenterait le volume des échanges… »

Pourtant, depuis l’ouverture du mercato, le 13 juin, la plupart des clubs de L 1 ont recruté, mais en dépensant peu. « Même le marché des prêts est au point mort », soupire Féry. Les joueurs libres ont aussi du mal à trouver un point de chute. Un exemple parmi d’autres : un gardien, arrivé en fin de contrat, a été approché par un club de L 1, qui lui a demandé de négocier sans agent (pour limiter les frais). Le joueur a accepté.

En acquérant le milieu offensif français Marvin Martin, Lille a « acheté français » et ainsi permis à Sochaux de récupérer 10 millions d’euros. Mais le LOSC, pourtant heureux d’avoir transféré l’attaquant belge Eden Hazard pour 40 millions d’euros à Chelsea, a décidé de limiter ses dépenses. Il ne lui resterait plus que 4 millions d’euros à utiliser pour ses transferts. Fondateur d’une société d’investissements, Loïc Féry conclut : « La plupart des clubs doivent apurer leurs comptes. C’est le cas de Lille, où Michel Seydoux (le président) a pris beaucoup de risques… » Le risque a payé. Mais aujourd’hui, en France, personne – hormis le PSG, bien sûr – ne semble en mesure de l’imiter.

GUILLAUME DUFY

(1) Ils avaient aussi recruté en Italie : Moh. Sissoko (Mali) à la Juventus Turin, Ménez (France) à l’AS Rome, ainsi que Sirigu (Italie) et Pastore (Argentine) à Palerme.

(2) Ibrahimovic (Suède, AC Milan), Thiago Silva (Brésil, AC Milan), Lavezzi (Argentine, Naples) et Verratti (Pescara) sont arrivés.

(3) Au 30 juin 2011, les pertes cumulées des clubs de L 1 et de L 2 s’élevaient à 65 millions d’euros. Un résultat négatif, certes, mais deux fois moins important qu’un an auparavant (– 130 M€).


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Un casting qui convainc

L’entraîneur français Christian Damiano, longtemps adjoint de Claudio Ranieri en Italie, évoque de façon élogieuse le recrutement parisien « made in Serie A ».

CET ÉTÉ, le Paris-SG fait ses courses en Italie (*). Leonardo et Carlo Ancelotti connaissent parfaitement le Championnat de ce pays, son marché et ses dirigeants. Actuellement libre, Christian Damiano (62 ans) est également un habitué du foot italien. L’ancien adjoint de Claudio Ranieri à Parme (janvier-juin 2007), à la Juventus Turin (2007-2009), à l’AS Rome (2009-2011) et à l’Inter Milan (septembre 2011-mars 2012), nous décrit les trois joueurs, stars de Serie A, recrutés par le club de la capitale. Et, pour l’ancien Niçois, le PSG n’a fait « aucune faute de goût » dans son recrutement.

« Ibrahimovic, c’est ce qui se fait de mieux »

« C’est un géant dans le monde des adultes. Il domine les autres. Il est exceptionnel. À part cette saison, il a toujours gagné des titres avec son club. C’est un vrai joueur de club car, en sélection, je crois qu’il a plus de mal. Il peut faire basculer les matches. Tout le monde le voudrait dans son équipe. Il est à part. Il est grand, il est fort, il est agressif, il fait aussi mal qu’un défenseur, il est méchant. Il n’a peur de personne. Quelle corpulence, quelle aisance ! J’aime son état d’esprit, c’est un gagneur. Il est doué techniquement, physiquement, mais aussi mentalement. C’est vrai qu’il brille un peu moins en Ligue des champions mais, de lui, on attend toujours l’exploit, le but décisif. Il a une pression permanente. On parle aussi beaucoup de ses réactions parfois excessives mais, sur le terrain, elles interviennent toujours après une série de fautes non sifflées sur lui ou de mauvaises décisions arbitrales. Il faut bien comprendre que c’est l’un des meilleurs joueurs du monde. C’est ce qui se fait de mieux. »

« Thiago Silva, l’élégant »

« Si Ibrahimovic est l’un des meilleurs attaquants du monde, Thiago Silva est aujourd’hui le meilleur défenseur du monde. Vous allez voir, c’est impressionnant : il est intelligent, élégant, technique dans la relance. Il gère son attaquant, il le contrôle, il le pousse à la faute, le tout, en finesse. Et techniquement, j’insiste, c’est quelque chose de le voir ressortir le ballon proprement, sans paniquer. Il joue juste, et ce que j’aime aussi, c’est sa faculté à rester debout. »

« Lavezzi, il a du Messi dans les jambes »

« C’est certainement le moins connu des trois, mais c’est un joueur imprévisible. Il a du Messi dans les jambes et possède une incroyable faculté pour éliminer l’adversaire. C’est aussi un très bon comédien. C’est une très grosse pointure, il était dans un grand club (Naples) qui n’a pas pu briller dans le Championnat cette saison car l’effectif était trop léger. Mais Lavezzi, sur un côté, il est très bon. Il va vite, il provoque sans cesse. Il est vraiment spectaculaire. Son corps est presque toujours en déséquilibre. C’est un fantaisiste, très dur à prendre. Il jouait souvent à gauche à Naples, mais on peut le considérer comme un vrai meneur de jeu avec une belle qualité de dernière passe... » – G. D.

(*) Zlatan Ibrahimovic (AC Milan, 20 M€), Thiago Silva (AC Milan, 42 M€ + 7 M€ de bonus), Ezequiel Lavezzi (Naples, 26 M€ + 5 M€) et Marco Verratti (Pescara, D 2, 11 M€ + 4 M€) ont rejoint le PSG.



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Thiago Silva ne voulait « pas quitter Milan »


ACTUELLEMENT À LONDRES avec la sélection brésilienne olympique, Thiago Silva (27 ans) s’est exprimé hier devant des médias, pour la première fois depuis son recrutement, samedi, par le PSG. L’ancien défenseur de l’AC Milan (2008-2012), apparu soucieux, la semaine dernière, lors du stage de sa sélection à Rio, a reconnu qu’il regrettait de quitter le club italien. « Je suis content de ce transfert mais je suis aussi triste de dire adieu à l’AC Milan. C’est un club qui donne beaucoup à ses joueurs, je lui dois tout. Certains me traitent de mercenaire. Mais je ne suis pas parti parce que je voulais gagner plus d’argent. »

Interrogé sur la situation financière de l’AC Milan, qui souhaitait alléger sa masse salariale, il a fait comprendre que ce transfert, dont le montant (42 M€ plus 7 M€ de bonus) est un record pour la L 1, ne dépendait pas que de lui : « Partir à Paris n’est pas une décision que j’ai prise, moi, à 100 %. D’ailleurs, j’avais d’abord renouvelé mon contrat (le 2 juillet, il avait prolongé d’un an, soit jusqu’en 2017). Alors, je veux clarifier les choses, dire que ce n’est pas de ma faute et présenter mes excuses aux supporters milanais. Les gens qui connaissent le foot comprennent ce qu’il s’est passé. La situation, pour moi, était compliquée. Ma volonté et celle de ma famille étaient de ne pas quitter Milan. »

Mais le Brésilien, désormais lié au PSG pour cinq ans, a aussi dit beaucoup de bien de son nouveau club : « Leonardo (directeur sportif) et Carlo Ancelotti (entraîneur) m’ont appelé et je dois dire que j’ai pour Leonardo beaucoup d’estime et d’affection. C’est leur projet qui m’a incité à changer de club. Comme l’a dit Ibrahimovic, ils sont en train de construire une équipe de rêve. »


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Le PSG doit-il avoir peur du fair-play financier ?

Pour se conformer aux nouvelles règles de l’UEFA, Paris sera amené à surveiller ses dépenses. Mais ce n’est qu’en 2018 que les contraintes deviendront fortes.

UNE DERNIÈRE FOLIE avant la diète forcée ? En affolant le marché des transferts avec 99 M€ déboursés cet été pour attirer Ibrahimovic, Thiago Silva, Lavezzi et Verratti, le Paris-SG a peut-être profité d’une des dernières fenêtres de tir pour s’offrir des stars à prix d’or. En d’autres temps, le nouveau PSG, servi par la manne inépuisable de Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire depuis juin 2011, aurait pu s’installer dans ses habits de nouveau riche et rêver d’un destin à la Chelsea, vainqueur de la C 1 après une dizaine d’années d’investissements d’Abramovitch (1,2 à 1,5 milliard d’euros).

Mais voilà. Dès l’an prochain, le fair-play financier va progressivement entrer en vigueur et réduire les coudées des Parisiens. Approuvé en 2010 par l’UEFA, le bébé de Michel Platini repose sur un principe simple : les clubs ne devront désormais pas dépenser plus d’argent qu’ils n’en génèrent. À partir de 2013, leur déficit ne pourra excéder 5 M€ par saison. Une véritable révolution pour certaines cylindrées habituées à terminer chaque exercice avec des déficits abyssaux, épongés par un actionnaire généreux.

Pour faciliter cette réforme, l’UEFA prévoit une tolérance jusqu’en 2018. Sur la période 2013-2015, les clubs pourront cumuler une perte de 45 M€ ; de 2015 à 2018, ils pourront accuser 30 M€ de pertes. Seule condition : que ces dépassements soient « entièrement couverts par des contributions d’actionnaires et/ou de parties liées ». Les mauvais élèves s’exposent à des sanctions, qui iront de l’amende à l’exclusion de compétitions. Les premières sanctions pourraient tomber à la fin de la saison 2013-2014 ; les premières exclusions à l’issue de la saison suivante.

Le dispendieux recrutement de QSI depuis son arrivée (203,5 M€) n’aura – pour le moment – pas de conséquence fâcheuse pour le PSG. Parce que l’actionnaire qatarien aura donc encore le droit d’éponger l’éventuel déficit pour la saison 2012-2013 et que des «écarts» resteront possibles jusqu’en 2018. Mais aussi parce que le fair-play financier ne concerne pas la dette (passée) des clubs, seulement les budgets annuels.

Le prix des abonnements et des maillots a déjà augmenté

Il n’empêche. Le 23 mai, le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, annonçait dans nos colonnes que son club « respectera[it] les règles du fair-play financier », ajoutant : « Si on parvient à faire du PSG un grand club européen dans les années à venir, il dégagera naturellement plus d’argent. » À travers son directeur général, Jean-Claude Blanc, le club a déjà mis en place des mesures pour anticiper la nouvelle donne. La mission de l’ancien président de la Juve, nommé en novembre 2011, est claire : faire grimper les recettes. Cette saison, les tarifs des abonnements ont été augmentés d’environ 30 %. Les prix des produits de merchandising sont également en hausse (un maillot est par exemple tarifé 85 €, contre 75 € l’an passé) et une tournée estivale aux États-Unis a été organisée pour accroître la notoriété du club et faire fructifier la curiosité qu’il suscite.

Mais le projet crucial concerne la rénovation du Parc des Princes. Le PSG espère toujours, au-delà des premiers travaux pour l’Euro 2016, trouver une solution pour bâtir un nouveau Parc de 60 000 places (contre 45 000 aujourd’hui). Une nécessité si le PSG veut continuer à faire venir des Ibrahimovic et des Thiago Silva.

JOSÉ BARROSO


Panenka
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Pourquoi le PSG "n'aide" plus la L1

La sortie médiatique de Jean-Michel Aulas a confirmé que la L1 s'inquiétait de voir le PSG dépenser sa fortune hors de France. Enquête.

Par Enquête réalisée par Gil BAUDU | Eurosport – jeu. 19 juil. 2012 16:06 HAEC

Le message ressemble à un appel de détresse. Un SOS par micros et caméras interposés. Mardi soir, sur le plateau d'OL TV, Jean-Michel Aulas s'est adressé à son homologue parisien en des termes inimaginables du temps de la splendeur lyonnaise. "Je dis au PSG : 'aidez-nous, suppliait presque le président rhodanien. Prêtez-nous des joueurs, et investissez sur le marché français'." Jean-Michel Aulas aurait pu prendre son téléphone et implorer Nasser al-Khelaïfi de vive voix. "M. Aulas a mon numéro, sourit le richissime propriétaire qatari du PSG. Il peut m'appeler." Certes. Mais un simple coup de fil n'aurait pas eu l'effet escompté. Les sorties médiatiques de JMA sont rarement anodines. Celle-ci visait à accélérer les venues de Clément Chantôme et de Mamadou Sakho, si possible à moindre coût. Mais aussi à tirer la sonnette d'alarme avant l'heure. Lyon, comme les autres clubs de Ligue 1, doit se serrer la ceinture. Renfloué par la fortune qatarie, Paris n'a pas ces préoccupations. Il bâtit sa "Dream Team" en alignant les zéros sur les chèques, parfois même en jetant l'argent par les fenêtres.



En un an, QSI a déboursé quelque 203,5 millions d'euros sur le marché des transferts. Problème : le PSG n'en a injecté que 21 sur le sol français. "A chaque fois qu’on a voulu approcher un joueur de L1, les clubs en question ne nous ont pas ouvert la porte. Et c’est un peu pareil pour les joueurs français évoluant à l’étranger", se défend Leonardo. L'omnipotent directeur sportif dit peut-être vrai. Toujours est-il que les investissements parisiens font grincer les dents de ses concurrents. Pas seulement celles de Jean-Michel Aulas. Ces dernières semaines, nombre de présidents se sont émus de cette fuite des capitaux. A commencer par celui de la Fédération française. "J'aimerais que le recrutement du Paris Saint-Germain soit un peu franco-français", reconnaissait Noël Le Graët juste avant l'Euro. Jean-Pierre Louvel, patron du Havre (L2) et de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF), acquiesce : "Pour le bien-être de notre football, il serait bon que ces capitaux circulent en France." Comme à l'époque où l'OL "jouait le jeu domestique", dixit Aulas. "Quand Lyon investissait sur le marché des transferts, tout le football français en profitait, confirme Christophe Hutteau, l'agent de Mathieu Valbuena. Les clubs moins huppés pouvaient ainsi bâtir et boucler leurs budgets." Revers de la médaille : l'hégémonie lyonnaise n'avait jamais dépassé les frontières hexagonales.

Casanova : "Les joueurs étrangers sont sûrement meilleurs"

Cet été, le PSG a donc dépensé ses pétro-dollars en Italie. Pas moins de 99 millions ont traversé les Alpes. Thiago Silva, Ezequiel Lavezzi, Marco Verratti et, surtout, Zlatan Ibrahimovic ont fait le chemin inverse, les poches pleines, le portefeuille copieusement garni. "C'est dommageable pour notre économie", déplore Michel Seydoux, le président lillois, dans L'Equipe. "Dommageable", mais "compréhensible", d'après Alain Casanova, l'entraîneur toulousain : "Les joueurs étrangers sont sûrement meilleurs. Ils ont une autre mentalité. En France, on a aussi de très bons joueurs. Mais ils n'ont pas l'habitude de la concurrence." Et surtout, ils ne scintillent pas assez aux yeux d'un PSG attiré par tout ce qui brille. "Les propriétaires du PSG visent l'excellence, justifie Wulfran Devauchelle, consultant au cabinet Kurt Salmon. L'excellence sportive, ainsi que l'excellence en termes d'image et de retombées marketing. Les joueurs évoluant en France ne répondent pas à ces deux critères. D'un point de vue sportif, ils ne sont pas les meilleurs. D'un point de vue médiatique, ils n'ont aucune aura, ou presque, sur la scène internationale. En recrutant des grands noms, Paris capitalise sur une marque inestimable, s'achète du prestige et crédibilise son projet."

Son projet ? Un rêve de grandeur européenne, qui ne laisse aucune place aux sentiments. Le PSG n'a pas vocation à jouer les locomotives de la Ligue 1. Encore moins à jouer les bons Samaritains du football français. Il voit plus loin, plus haut. L'indispensable reconquête du titre, dix-neuf ans après le dernier, n'est qu'une étape. Tant pis si la capitale s'attire un peu plus les foudres provinciales. Tant pis si son appétit vorace écrase la concurrence nationale. Montpellier ne se fait aucune illusion sur ses chances de coiffer, une fois encore, l'ogre parisien au poteau. Les mots d'Henri Bedimo sont empreints de fatalisme : "Paris sera intouchable, annonce le latéral gauche du MHSC. Ils seront champions en décembre."

Economiste du Sport, Frédéric Bolotny sait trop combien "le football est une industrie affective et irrationnelle" pour s'essayer à ce genre de prédictions. "Avoir un carnet de chèque bien rempli ne permet pas de maîtriser complètement l'aléa sportif." Mais il le reconnaît aisément : "sur la durée, ça aide clairement à obtenir des résultats." Preuve que le PSG dispose de moyens XXL pour assouvir ses ambitions, son budget prévisionnel 2012-2013 surclasse nettement celui de ses principaux rivaux français. Sur ce terrain-là, l'OL et l'OM pouvaient rivaliser jusqu'à la saison dernière. Désormais, les deux Olympiques sont largués. Même Lille, "le seul club français capable de rivaliser sportivement avec le PSG" pour Wulfran Devauchelle, est "sur une autre planète".



Par "effet ricoché", les clubs formateurs ont plus de mal à vendre leurs pépites maison alors que leur comptabilité l'exigerait. "Le marché est très plat, convient Jean-Pierre Louvel, le président du Havre. Si mêmes les grands clubs français n'ont pas les moyens d'investir, imaginez les autres..." Pour peu qu'elle s'éternise, la suprématie parisienne annoncée risque de causer de plus amples dégâts : "Que le PSG domine le championnat pendant deux ou trois saisons, ce ne serait pas trop pénalisant pour la Ligue 1, analyse Devauchelle. Dans un premier temps, Paris attirera du monde dans les stades. Ça deviendra problématique si le règne du PSG dure plus longtemps. Si, chaque année, le championnat de France est joué à l'avance, le public risque de se désintéresser."

Vendre l'exposition à l'export

Alain Casanova a beau ne viser qu'un "maintien confortable" en Ligue 1, il n'est "ni envieux, ni jaloux" des moyens colossaux dont dispose le PSG. Mais l'entraîneur du TFC en est convaincu : à court terme, le club de la capitale "serait aussi perdant sportivement si la concurrence n'était pas à la hauteur". "Pour qu'une équipe brille sur la scène européenne, elle a besoin d'un championnat relevé, développe Casanova. Voilà pourquoi Lille, Lyon et Marseille ne doivent surtout pas se dire que c'est plié d'avance. Montpellier l'a démontré la saison dernière : avec beaucoup de travail et de détermination, on peut toujours s'opposer à une puissance financière."
Erigée en équipe à abattre, ladite "puissance financière" prétend "aider" la Ligue 1 à se développer. "Quand le PSG multiplie par quatre sa notoriété internationale en recrutant Ibrahimovic, c’est également un investissement stratégique pour la L1", met en avant Nasser al-Khelaïfi, désormais détenteur des droits TV du Championnat à l'étranger. L'argument du patron de BeIn Sport, la nouvelle chaîne qatarie, est recevable. Les investissements parisiens sont "un coup de projecteur phénoménal sur la Ligue 1", abonde Devauchelle. Et cette exposition se vend à l'export. "Indirectement, ça peut permettre d'attirer de nouveaux investisseurs et de revaloriser les droits TV à l'étranger." Ils en auraient bien besoin. Chez nos voisins, les images du championnat de France ne valent que 31,5 millions d'euros par an. Chaque saison, celles de la Premier League s'arrachent pour 560 millions. Pour réduire l'écart, la Ligue 1 compte sur sa locomotive médiatique. En attendant qu'un autre milliardaire la fasse dérailler.


Eurosport
Titipi
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Nene est trop déçu

Le Brésilien, qui espérait une prolongation de son contrat au PSG, ne voit rien venir. Il pourrait rejoindre Galatasaray si le club turc accède aux exigences financières de Leonardo.

IL NE CONFIERA PAS ses états d’âme publiquement, pas maintenant. Mais Nene, actuellement en tournée avec le Paris-SG aux États-Unis, éprouve un profond sentiment de colère et de déception. Depuis fin mai, Leonardo refuse de prolonger son contrat, qui s’achève le 30 juin 2013, et de le revaloriser financièrement. S’appuyant sur de brillantes statistiques depuis deux saisons (il a notamment marqué 21 buts en L 1, en 2011-2012), le Brésilien espérait une prolongation de deux ans, assortie d’une rallonge mensuelle de 100 000 euros.

Sur le fond, le milieu offensif souhaite rester au PSG, mais, sur la forme, son orgueil est blessé. Et ses vacances au Brésil en famille, en juin, n’ont pas apaisé ses frustrations, surtout lorsqu’il constate que le PSG a consenti 99 M€ pour attirer Ibrahimovic, Thiago Silva, Verratti mais aussi Lavezzi, qui évolue dans son registre et dont l’arrivée pourrait réduire son temps de jeu.

Leonardo : « Il ne vaut pas zéro »

L’entraîneur, Carlo Ancelotti, et Leonardo éprouvent des réserves sur la capacité de Nene (31 ans depuis jeudi) à se fondre dans un collectif formaté pour la Ligue des champions. Son caractère parfois capricieux ne jouerait pas non plus en sa faveur. « Ce n’est pas parce qu’il ne reste qu’un an de contrat à Nene que nous sommes obligés de le prolonger ni que cela signifie son départ, nous a confié, hier, le directeur sportif du PSG, avec pragmatisme. Je ne pense pas du tout comme ça. On parle, on discute pour étudier les meilleures solutions et opportunités pour lui et pour nous, c’est tout. Mais on le fait calmement, on n’est pas pressés, on a jusqu’au 4 septembre (date de la clôture du mercato). Et Nene peut très bien rester au PSG cette saison. Il a encore un an de contrat. Il n’y a pas de bras de fer entre nous. Je l’ai eu au téléphone, on parle en direct, il n’y a aucun souci. »

Mais la perspective d’un départ du gaucher brésilien, cet été, prend de plus en plus d’épaisseur. Hier, sur son site Internet, Nene a même révélé que des négociations avaient eu lieu avec les Corinthians. Les vainqueurs de la dernière Copa Libertadores étaient prêts à assumer voire à réévaluer son salaire actuel (330 000 euros brut mensuels). Mais « Leo » a mis fin aux discussions. Le club brésilien ne voulait pas s’aligner sur l’indemnité de transfert qu’il a fixée, selon nos informations, à 7 M€. « Ils le voulaient libre et ça, ce n’est pas possible. Nene ne vaut pas zéro », explique Leonardo. D’autres tractations sont en cours. Le directeur sportif parisien a entamé des négociations avec les Turcs de Galatasaray « mais elles ne sont pas encore concrètes », affirme-t-il. L’AS Rome et Malaga pourraient, à leur tour, se manifester dans les prochaines semaines. Leonardo est également resté à Paris pour travailler sur le cas Kevin Gameiro, pressenti au Valence CF. « Oui, on a parlé, je l’ai eu au téléphone. On va voir. Mais il est en forme, il fait une bonne préparation, on n’est pas pressés là non plus », conclut le directeur sportif du PSG.

ALEXANDRE CHAMORET et ÉRIC FROSIO


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« Beaucoup pensent qu’il faut partir »

ILAN BOCCARA, milieu de terrain de dix-neuf ans du PSG, s’est engagé, hier, avec l’Ajax Amsterdam. Formé par le club parisien, il estime que d’autres jeunes, rebutés par la concurrence, songent à un départ.

LE RECRUTEMENT « galactique » du PSG va-t-il décourager les jeunes joueurs du centre de formation ? Le départ d’Ilan Boccara lance le débat. Le jeune (19 ans, notre photo) milieu de terrain défensif a signé, hier, son premier contrat professionnel de trois ans avec l’Ajax Amsterdam.

Arrivé à l’âge de treize ans dans le club parisien, le Franco-Néerlandais, international avec les moins de dix-neuf ans des Pays-Bas (4 sélections) et champion de France 2011 de la catégorie aux côtés du gardien Alphonse Areola et de l’attaquant Jean-Christophe Bahebeck, ne se voyait pas percer au PSG.

À un an de la fin de son contrat stagiaire, sollicité par l’Évian-TG et dans le pays de sa mère par le Feyenoord, Alkmaar et surtout l’Ajax, il a finalement choisi le quadruple vainqueur de la Ligue des champions (1971, 1972, 1973, 1995).

« Je n’ai aucun regret de partir, explique Boccara qui évoluait la saison passée avec la réserve (CFA) du club parisien. J’ai passé six très belles années au PSG, mais j’avais besoin de temps de jeu. Le PSG et l’Ajax, ce sont les deux extrêmes. À Paris, maintenant, ce sont les stars, les millions, alors que l’Ajax a toujours fait confiance aux jeunes. Cela leur a permis d’ailleurs de remporter des Coupes d’Europe. Au PSG, je savais que je n’allais pas avoir de temps de jeu avec les professionnels. À l’Ajax, si je suis bon, j’aurai ma chance. Adrien Rabiot (*) montre que les jeunes peuvent encore s’imposer à Paris. Mais c’est de plus en plus difficile. Beaucoup pensent qu’il faut partir. » – A. M. L.

(*) Âgé de dix-sept ans, ce milieu de terrain a signé début juillet avec Paris son premier contrat professionnel d’une durée de trois ans.

Il a disputé avec le PSG la deuxième mi-temps du match amical contre le CSKA Moscou (2-2), le 14 juillet.


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« Ibra » viendra-t-il aux États-Unis ?

MERCREDI, EN MARGE de la présentation de Zlatan Ibrahimovic, le PSG avait annoncé que la star suédoise (30 ans, lié jusqu’en 2015) ne partirait pas, dès le lendemain, avec le groupe de vingt-trois joueurs convoqués pour le deuxième stage d’avant-saison, à Princeton, dans le New Jersey. Le club laissait alors entendre que l’attaquant arriverait d’ici à lundi, a priori avec Blaise Matuidi et Jérémy Ménez. Tandis que le milieu offensif français est finalement parti dès jeudi pour les États-Unis – il a participé à un entraînement collectif, hier matin, puis à une séance sur du sable, avec Alex et Hoarau –, Ibrahimovic, lui, pourrait bien ne jamais rejoindre sa nouvelle équipe.

En vacances depuis le 20 juin, l’ex-Milanais pourrait bénéficier d’une dérogation afin de pouvoir régler, la semaine prochaine, tous les détails de son emménagement à Paris, où il souhaite trouver un logement le plus vite possible. L’attaquant pourrait ainsi n’attaquer sa préparation que le 31 juillet, au Camp des Loges, en même temps que les finalistes italiens de l’Euro, Thiago Motta et Sirigu.

Présents lors du premier stage, les jeunes de l’équipe réserve (Yaisien, El-Baillal, Arrondel, Ikoko, Maignan) sont restés cette fois à Paris, de même que Maurice, Kebano, Bahebeck et Landre. Le néo-pro Adrien Rabiot, milieu défensif de dix-sept ans, est présent à Princeton, ainsi que le gardien Areola, absent en Autriche en raison de sa participation à l’Euro des moins de 19 ans.

Quant à Sissoko, il est parti en soins au Qatar, son genou gauche le faisant de nouveau souffrir depuis la fin du match contre le CSKA Moscou (2-2), samedi dernier, à Hartberg, en Autriche. Le milieu malien se soigne au centre médical d’Aspetar, où le PSG envoie ses joueurs dont la blessure entraîne au moins trois semaines d’indisponibilité. – J. T.


Homer
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Nene, un avenir toujours aussi flou

L’idylle n’aura été que de courte durée. Deux ans à peine. Entre Nene et le PSG, c’est désormais l’histoire d’un désamour où chaque jour qui passe creuse un peu plus le fossé entre les deux parties. Sous contrat avec le club parisien jusqu’en juin 2013, le Brésilien, meilleur joueur du PSG la saison passée, n’a toujours pas reçu de proposition pour une prolongation de contrat.
Leonardo souhaite attendre la mi-saison pour prendre une décision. Motif? Officiellement, c’est l’âge de Nene, 31 ans depuis jeudi, qui poserait question. L’argument passe mal auprès du joueur qui a observé qu’Ibrahimovic, recruté en grande pompe pour trois saisons, n’a que deux mois de moins que lui. Dans ce contexte, Nene a rompu le silence jeudi sur Twitter pour indiquer que le PSG avait fermé la porte à son transfert en direction du club brésilien des Corinthians (São Paulo). Nene, en mettant en avant la décision du PSG, laisse entendre que lui, en revanche, n’était pas opposé à l’idée d’un départ. Bien au contraire. Destinations possibles désormais : Galatasaray (Turquie) et les pays du Golfe.


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Gameiro OK avec Valence. En stage avec le PSG, Kevin Gameiro pourrait faire ses valises direction Valence. L’agent du joueur, présent hier en Espagne, a été rassuré par la volonté des dirigeants d’enrôler le buteur de 25 ans. Valence et Paris doivent désormais trouver un terrain d’entente. Un prêt avec option d’achat est privilégié par le club ibérique.


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Le PSG, incognito dans le New Jersey

Bienvenue aux Etats-Unis. Une pluie battante s’est abattue, hier matin, sur Princeton et sur l’équipe du PSG qui effectuait son deuxième entraînement au Myslik Fied du Roberts Stadium. « C’est le premier jour où il fait ce temps. Ce n’est vraiment pas de chance », glisse un habitant.
Bien à l’abri sous leurs ponchos en plastique, quelques rares étudiants ont pu assister à cette séance où les Parisiens ont effectué une opposition sur terrain réduit.

Il faut dire que, pour l’instant, la tournée à New York n’en a que le nom. Les Parisiens sont en réalité basés à Princeton, petite ville universitaire du New Jersey à 70 km à l’ouest de Big Apple. Ici pas de gratte-ciel ni de statue de la Liberté mais des pelouses, quelques forêts et des bâtiments bas symptomatiques des campus américains. On est loin de l’agitation et des tentations de Manhattan dont les joueurs auront un bref aperçu, samedi soir, lors du match amical contre Chelsea au Yankee Stadium. A cette occasion, les travaux ont débuté pour transformer le mythique stade de base-ball en terrain de football. Rien n’est impossible au pays de l’oncle Sam.

Ménez est de retour, Matuidi toujours absent

Pour l’instant, Paris fait donc ses classes en toute quiétude, presque coupé du monde. Hier matin, certains joueurs et membres du staff ont eu la désagréable surprise de voir que leurs téléphones portables se trouvaient dans l’incapacité de fonctionner. Une panne de réseau a affecté les communications une bonne partie de la journée. Cela n’a pas empêché les joueurs de procéder à leur second entraînement de la journée, dans l’après-midi, toujours sans Zlatan Ibrahimovic attendu dimanche mais avec Jérémy Ménez, de retour au sein du groupe avec quelques jours d’avance.

Après seulement trois jours d’entraînement, cela ne signifie pas nécessairement que l’international parisien sera opérationnel demain pour affronter Chelsea. Mais, surtout, il ne sera pas présent à Paris, le 27 juillet, pour sa convocation devant la commission de discipline de la Fédération française de football avec les trois autres « fauteurs de trouble » du dernier Euro (Nasri, Ben Arfa et Mvila). Il se présentera devant la commission à une date ultérieure. En revanche, Matuidi n’a toujours pas rejoint l’équipe. Pour le reste, à part Sissoko parti au Qatar pour soigner son genou, tous les autres joueurs se sont entraînés normalement. Ancelotti pourra même compter sur Hoarau, toujours en délicatesse avec sa cheville, mais qui a participé à l’opposition sans manifester de problème.

Morph
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Alain Roche s'en va sans gloire

Ecarté de son poste de responsable de la cellule de recrutement par Leonardo, Alain Roche quitte le PSG sans gloire. De relations houleuses en recrutements ratés, l'ancien défenseur central, en place depuis 2003, ne laissera pas un souvenir impérissable dans la Capitale.



Souza, Everton, Kezman. Trois noms bien connus par les supporters du PSG. Non pas pour leurs exploits sous le maillot parisien mais bien pour le flop qu’ils ont représenté. Et c’est aujourd’hui Alain Roche, l’homme à l’origine de leur venue, qui en paie les pots cassés. L’ancien défenseur central, qui avait intégré la cellule de recrutement du club de la Capitale en 2003 avant d’en devenir le responsable en 2006 sous la houlette de Francis Graille, a été remercié par son club de cœur qui vient de lui envoyer sa lettre de licenciement. Un courrier signé des mains de Nasser El-Khelaïfi, le président du PSG. Ce départ n’est pas vraiment une surprise et sembait devenu inéluctable depuis l’arrivée de Leonardo en juillet 2011. Le directeur sportif brésilien, qui aime mener sa barque tout seul, avait besoin de voir son pouvoir ainsi que sa marge de manœuvre élargis. C’est désormais chose faite.

Si Claude Makelele a lui aussi pris une place importante dans l’organigramme du club en qualité d’entraîneur adjoint de Carlo Ancelotti, son expérience et son réseau en font un bras droit de grande valeur, et non un obstacle, dans sa quête de joueurs reconnus. L’été dernier déjà, des discussions avaient été entamées pour le départ d’Alain Roche mais les dirigeants qataris avaient finalement décidé de repousser son éviction pour boucler le recrutement de la saison 2011-12 sans accroc. C’est d’ailleurs en partie grâce à l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux que Kevin Gameiro avait rejoint la Capitale. Mais après Robin Leproux, Antoine Kombouaré et dans une moindre mesure Bruno Skropeta, QSI a décidé « d’effacer » une à une toutes les traces du passage controversé de Colony Capital à la direction du club parisien. Histoire de balayer les stigmates du règne de l’ancien propriétaire et de tourner une page bien terne de l’histoire du PSG.

Car Alain Roche ne laissera pas une trace indélébile dans le cœur des supporters parisiens. Si en tant que joueur, il est difficile de lui reprocher quoi que ce soit, son mandat de membre influent de la cellule de recrutement laisse plus d’interrogations. Qualifié d’« incompétent » et de « médiocre » par Paul Le Guen, l’ancien international français a toujours eu des relations plutôt houleuses avec les différents entraîneurs du club parisien. Le Breton lui a notamment reproché d’avoir failli sur les dossiers de repli aux moments des défections de dernière minute de Jimmy Briand et Yoan Gouffran. Vahid Halilhodzic, Guy Lacombe, Laurent Fournier : tous ont eu bien du mal à se défaire de l’emprise qu’aimait exercer Alain Roche. Son goût prononcé pour la critique acerbe et ses choix stratégiques discutables lui ont rapidement taillé une sale réputation. Mais si les arrivées de Grégory Coupet de Mevlut Erding lui sont aussi imputables, celle de Christophe Jallet est à mettre à son crédit. Trop mince pour faire pencher la balance de son côté au moment des adieux. Et les plus moqueurs ne manqueront pas de souligner que son plus grand fait d’arme aura finalement été d’accueillir Javier Pastore à l’aéroport l’été dernier…


Poupou70
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PSG: Ni départ, ni prolongation de contrat pour Nene

Nene ne partira pas aux Corinthians. C’est maintenant clair: le PSG s’oppose au transfert de son milieu offensif vers le club de Sao Paulo… Mais dans le même temps, aucun geste en vue d’une prolongation de contrat souhaitée et appellée de ses voeux par le joueur.

Une situation a n’en pas douté qui va générer une frustration et des états d’ame chez le brésilien qui a déjà officiellement sur son compte Twitter – regretter cette situation qui l’empêchera de rentrer au pays et de disputer le Mondial des clubs car les Corinthians ont en effet remporté la Copa Libertadore (la Champions League du continent sud américain). La formulation du twitter est assez lapidaire : « Nene a été informé aujourd’hui par le directeur sportif du PSG, Leonardo, qu’il ne serait pas libéré pour aller aux Corinthians ». Un commentaire est touefois apporté sur le site du joueur qui affirme avoir « eu des discussions avec des représentants des Corinthians »: « j’ai cru à une perspective réelle de retourner dans mon pays et disputer le Mondial des clubs au Japon, en fin d’année ». Comme raison invoquée par le joueur, le souhait du club parisien de le voir honorer la dernière année de contrat du joueur… au risque de le voir partir en fin de saison sans indemnité de transfert si aucune prolongation de contrat n’intervient d’ici là… A noter toutefois que le joueur est partie prenante dans la tournée américaine disputée actuellement par le club de la capitale.

Source : infopsg.com
Sakavomi
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Coach, comment se déroule ce stage dans la banlieue de New York ?
« Nous bénéficions d’un centre d’entrainement d’excellente qualité avec de très bons terrains. Les joueurs travaillent beaucoup et je crois que l’équipe progresse vite. »

Qu’attendez-vous de ce match contre Chelsea ?

« Ce ne sera pas l’équipe type du PSG, nous sommes toujours en période préparation. Ce sera un excellent test contre les champions d’Europe, même si cela reste un match amical. Nous souhaitions disputer ce type de match afin d’accumuler de l’expérience. Nos premiers matches amicaux ont été satisfaisants et nous souhaitons faire bonne figure. »

Attendez-vous avec impatience l’arrivée de Zlatan Ibrahimovic’ ?
« Zlatan arrivera mardi et s’entraînera 4 ou 5 jours avec le reste du groupe avant de poursuivre sa préparation au Camp des Loges. Je ne suis pas certain qu’il jouera le 28 juillet contre Washington DC. Il convient d’abord de regarder sa condition physique. Il a été un joueur important partout où il est passé. Zlatan va mettre son expérience au service des autres. Il sera un joueur très important dans notre système de jeu. »

Que pensez-vous des premiers pas de Verratti au PSG ?
« Verratti est très doué. Il jouera d’ailleurs la deuxième mi-temps dimanche contre Chelsea. Le club compte des joueurs d’expérience et de jeunes joueurs talentueux, à l’image de Verratti et de Rabiot. »

Jérémy Ménez a-t-il obtenu un report de son audition à la FFF ?
« Jérémy Ménez a souhaité reprendre plus tôt que prévu et débuter ce stage avec le groupe. Nous avons demandé à la Fédération de remporter son audition et d’attendre notre retour sur Paris. Nous verrons bien. »

Nene va-t-il rester au club ?

« J’ai parlé avec Nene et notre position est simple, nous ne souhaitons pas prolonger son contrat dans l’immédiat et nous laisser un peu de temps avant de prendre une décision, mais il reste néanmoins un joueur important de la saison à venir. Techniquement, c’est un joueur fantastique et je souhaite qu’il décide de rester au PSG. Il jouera d’ailleurs contre Chelsea. »

Et concernant Sakho ?
« Il n’a pas déclaré qu’il voulait partir. Sakho est un excellent joueur et nous comptons sur lui, notamment dans l’optique de la Ligue des Champions. Il est formé au club et c’est un facteur important. »

Avez-vous choisi votre capitaine ?
« Demain le capitaine sera Christophe Jallet. Je vais prendre ma décision définitive avant le premier match officiel. J’ai déjà expliqué qu’il s’agira d’un joueur français. Cela peut donc être Jallet, mais aussi Sakho, Bodmer, Sissoko, Ménez… »

Maxwell
« Avant de s’engager, Zlatan m’a demandé des informations sur les joueurs, sur le projet du club. Il a rapidement été séduit et convaincu de nous rejoindre. C’est un très grand joueur, un leader qui déteste perdre. Il a toujours entretenu d’excellentes relations avec ses partenaires. Nous espérons gagner quelque chose ensemble ! »


PSG.FR
Titipi
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« Ibra » va les rejoindre

Le Suédois ralliera le stage du PSG, à Princeton, mardi. Il pourrait jouer trente minutes contre DC United, vendredi, à Washington.


PEU À PEU, autour de Zlatan Ibrahimovic, les suspenses s’évaporent les uns après les autres. Après « Veut-il vraiment venir à Paris ? », après « Son agent trouvera-t-il finalement un accord avec le PSG ? », Carlo Ancelotti a mis fin, hier, à la question de savoir quand l’attaquant suédois revêtirait pour la première fois un maillot d’entraînement du PSG. La veille, au sein du club, on expliquait que Zlatan pourrait être exempté de ce stage américain afin de régler tous les détails de son emménagement à Paris, où il ne souhaite pas s’éterniser à l’hôtel.

Dans un salon de l’hôtel Marriott, où les Parisiens sont au vert depuis jeudi dernier, « Carletto » a rassuré les journalistes suédois spécialement dépêchés à Princeton : « Il arrivera mardi, s’entraînera ici quelques jours et, ensuite, il pourra continuer sa préparation à Paris », où les joueurs du PSG seront de retour le 29 juillet, dans la matinée.

L’entraîneur italien a même annoncé qu’« Ibra » pourrait disputer son premier match de préparation, dans la nuit de vendredi à samedi prochain, à Washington, contre DC United, la franchise locale de la MLS. « Je ne sais pas s’il pourra jouer ce jour-là, a-t-il d’abord répondu. Ça dépendra de sa condition physique. Après quatre jours d’entraînement, ça me semble difficile. » Relancé sur le sujet une fois sa conférence de presse achevée, il soufflera : « Bon, s’il est en bonne condition, il pourrait jouer trente à quarante minutes… »

Ancelotti :« Quand un joueur donne tout sur le terrain, moi, ça me suffit »

Depuis l’officialisation, mercredi, de l’arrivée pour trois ans de la star suédoise, Ancelotti ne s’était pas exprimé sur le transfert le plus spectaculaire du marché européen, jusqu’à présent. Sur le fond, il en parlé un peu comme il avait parlé de Thiago Silva, samedi dernier, en Autriche. « Partout où il a joué, Ibrahimovic a été un joueur important et, à Paris, il sera très important, a réagi l’ex-manager de Chelsea. Il va améliorer la qualité de l’équipe, son expérience aidera ses coéquipiers et il va se fondre dans notre système de jeu. »

Concernant ledit système, Ancelotti a confirmé que Paris jouerait la plupart du temps en 4-3-3, avec des variantes en 4-3-1-2. Il lui a été rappelé que lors du stage en Autriche, début juillet, il avait annoncé que l’attaquant qui viendrait devrait d’abord prendre la profondeur. Il lui a été demandé si c’était, à ses yeux, la qualité première du Suédois. Sourire de l’Italien : « Zlatan a toutes les qualités du monde. Il peut attaquer la profondeur comme jouer derrière un avant-centre. Il peut tout faire sans problème. »

Questionné sur le salaire de la recrue – 14 M€ nets d’impôts par an –, Ancelotti a ressorti la réponse qu’il avait livrée, en janvier, peu après avoir signé un contrat de deux ans et demi à 6 M€ nets d’impôts annuels : « Il y a un marché, et c’est le marché qui fixe les salaires du moment. » Il a conclu, joliment, au moment d’aborder la personnalité parfois explosive du Suédois : « Il a son caractère. Mais, quand un joueur donne tout sur le terrain, moi, ça me suffit. »

JÉRÔME TOUBOUL

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VERRATTI JOUERA LA SECONDE MI-TEMPS

Après avoir affronté le SV Stergersbach (D 3 autrichienne, 9-0, le 11 juillet), le CSKA Moscou (2-2, le 14 juillet), le PSG disputera son troisième match de préparation contre Chelsea, la nuit prochaine à 1 heure du matin, au Yankee Stadium de New York, une enceinte de base-ball exceptionnellement en configuration soccer (voir par ailleurs). Face aux champions d’Europe, Ancelotti devrait débuter avec un onze assez proche de celui qu’il avait titularisé contre le CSKA, avec, notamment, Nene à droite et Lavezzi à gauche. En pointe, la place se joue entre Hoarau et Gameiro. Hier, Ancelotti a annoncé que la recrue italienne Marco Verratti (19 ans), milieu défensif venu de Pescara, disputerait la seconde période. Ménez, qui a repris l’entraînement jeudi, pourrait jouer quelques minutes. – J. T.


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Le « temple du baseball » a été aménagé

LE PSG DISPUTE, la nuit prochaine, son match amical contre Chelsea au Yankee Stadium, une enceinte qui n’est pas habituellement consacrée au soccer mais au baseball. Ce stade moderne situé dans le Bronx, un quartier de New York au nord de Manhattan, a été inauguré en avril 2009 et a coûté plus de 1,5 milliard de dollars, ce qui en fait l’un des plus chers du monde. C’est l’antre de la franchise la plus titrée – 27 victoires dans les World Series, la dernière en 2009 – et la plus puissante du baseball, les New York Yankees. Cette équipe est aussi sans conteste la plus populaire de Big Apple, devant les Knicks (basket) et les Giants (foot US).

Les Yankees, qui jouent 81 rencontres de saison régulière dans leur fief, plus les play-offs, ont laissé la place aux footballeurs après un match contre les Toronto Blue Jays (6-0), mercredi dernier. Le terrain de baseball, qui combine le gazon et une surface en terre battue, a été aménagé à partir de jeudi (voir notre photo) avec la pose de plaques de gazon pour recouvrir le « diamant » (nom donné à un terrain de baseball en raison de la forme de l’aire de lancer). Sa capacité maximale est de 54 251 places en configuration foot. Le nouveau Yankee Stadium a déjà accueilli d’autres événements sportifs hors baseball – des matches de football américain, un combat de boxe (Pacquiao-Cotto) – et des concerts. Un deuxième match de foot s’y déroulera, entre le Real Madrid et l’AC Milan, en amical, le 8 août prochain.

Construit en 1923, l’ancien et mythique Yankee Stadium, qui était situé une rue plus loin et a été démoli en 2010, avait, lui, accueilli de nombreuses rencontres de soccer. Dans les années 1960, des clubs européens comme le Barça et l’AC Milan y avaient joué des matches-exhibitions. Pelé y a aussi évolué avec son club brésilien de Santos, rencontrant notamment le Benfica d’Eusebio, le 1er septembre 1968. Le « Roi » est ensuite retourné au Stadium en 1976 avec le fameux Cosmos de New York. – F. B.


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Ancelotti : « À Nene de se décider… »


EN MARGE du cas Ibrahimovic, Carlo Ancelotti a évoqué, hier, deux dossiers brûlants du mercato parisien, les possibles départs de Nene et Mamadou Sakho. Si ses propos ont semblé fermer définitivement la porte à un transfert du défenseur central (voir aussi page 9), ils ont été plus ambigus au sujet du milieu offensif brésilien, meilleur buteur du PSG en L 1 la saison dernière (21 buts) et dont le contrat expire dans un an. « Sakho n’a pas dit qu’il voulait partir et il a compris que l’arrivée de Thiago Silva amènerait encore plus de concurrence », a souligné l’entraîneur du PSG. Avant de glisser un argument nouveau à son maintien à tout prix dans l’effectif : « Il est formé au club et c’est important pour la liste des joueurs que nous déposerons auprès de l’UEFA pour la Ligue des champions. » (*).

Interrogé sur Nene, qui avait lâché sur son site officiel, cette semaine, que le PSG s’était opposé à son transfert aux Corinthians, Ancelotti a répondu qu’il avait récemment discuté avec le joueur. « La position du club est claire. On ne veut pas le prolonger aujourd’hui. On veut prendre notre temps. Pour moi, pour le club, il sera un joueur important la saison prochaine. » Et d’ajouter, alors un beaucoup plus énigmatique : « Après, Nene peut choisir de partir ou de rester. S’il veut rester, on sera très content, car il est techniquement fantastique. Mais c’est à lui de se décider. » – J. T.

(*) Les clubs qualifiés pour la Ligue des champions sont tenus de déposer auprès de l’UEFA deux listes avant le début de la compétition. Sur la liste principale (liste A), limitée à 25 inscrits, plusieurs quotas doivent être respectés, notamment pour le nombre de joueurs formés par le club et le nombre de joueurs formés par des clubs du pays. En l’état actuel de l’effectif, le PSG ne pourrait présenter qu’une liste A de 23 joueurs. Si Chantôme et Sakho étaient prêtés ou transférés, ils ne seraient plus que 21 sur cette liste A.


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Ménez à la FFF vendredi ?

À L’INSTAR de Samir Nasri, Yann M’vila et Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez a été convoqué devant la commission de discipline de la Fédération, vendredi prochain, à la suite de son comportement pendant l’Euro, et précisément au cours du match Suède-France (0-2, le 19 juin, à Kiev), au cours duquel il avait insulté l’arbitre italien et eu une altercation avec Hugo Lloris, le capitaine des Bleus.

« Nous avons demandé le report de son audition pour qu’il soit entendu une fois qu’on sera rentré à Paris (le 29 juillet) », a indiqué Carlo Ancelotti, hier à Princeton, confirmant une intention qu’il avait évoquée lors du premier stage en Autriche (du 4 au 14 juillet). Et l’Italien d’avouer : « Je ne connais pas la réponse de la Fédération. Alors, non, je ne sais pas si Ménez devra aller devant cette commission vendredi prochain… » – J. T.


HHA
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Paris tient tête aux champions d'Europe

Le PSG reste invaincu lors de cette préparation d'avant-saison. Après le large succès face aux modestes Autrichiens de Stegerbach (9-0) et le score de parité contre les Russes du CSKA Moscou (2-2), les Parisiens ont obtenu un nouveau match nul (1-1), cette nuit (hier soir, heure des Etats-Unis), face aux Anglais de Chelsea champions d'Europe en titre. Au coeur du Bronx, dans le stade d'ordinaire occupé par l'équipe de base-ball des New-York Yankees, les Parisiens ont fait mieux que résister à leur prestigieux adversaire.
Sous les yeux de leur propriétaire russe Roman Abramovitch, les Blues ont même subi la loi des Parisiens tout au long de la première période avant de renverser la vapeur après la mi-temps. «On aurait dû rentrer à la pause avec un score un peu plus lourd en notre faveur, dommage que nous n'ayons pas su concrétiser toutes nos occasions, témoigne le défenseur central Mamadou Sakho. Mais on a respecté les consignes du coach et on pratiqué le jeu au sol qu'il nous avait demandé. Et ça c'est encourageant.» Que faut-il retenir de ce premier vrai test avant la confrontation face à Barcelone le 4 août au Parc des Princes ? D'abord que Paris n'a pas souffert la comparaison hier face à une équipe anglaise, certes rajeunie, mais qui compte encore des élements d'expérience comme John Terry ou Frank Lampard dans ses rangs. «On a joué un peu mieux en première période qu'en seconde, convient Carlo Ancelotti. Mais Chelsea est une grosse équipe et Paris aspire encore à le devenir. Pour cela les Blues ont fait de gros investissements il y a dix ans et nous c'est ce que nous commençons à faire. Mais nous voulons rapidement atteindre le top niveau européen.»

Il faut aussi convenir que Nene par sa qualité technique et son sens du but reste un joueur important de l'effectif parisien. Hier, le Brésilien qui n'a pas caché ses envies de départ ne s'est pas contenté de marquer l'unique but du PSG après un une frappe de Pastore sur le poteau de Cech. Le meilleur buteur de la saison dernière a aussi éclairé le jeu parisien par des ouvertures millimétrées pour Lavezzi (3e et 8e) ou Jallet (27e). «Ca fait du bien de commencer de la sorte, c'est prometteur même si je dois encore m'améliorer physiquement», a expliqué le Brésilien. Enfin les jeunes pousses parisiens ont pointé le bout de leur nez à l'instar de Verratti, auteur de quarante-cinq premières minutes prometteuses sous son nouveau maillot. «Il a montré de la personnalité et de la confiance dans son jeu même s'il aurait dû parfois aller plus vite», a analysé Carlo Ancelotti. Les Parisiens qui doivent recevoir demain le renfort de Zlatan Ibrahimovic, vont maintenant poursuivre leur stage à Princeton (New-Jersey) avant d'affronter l'équipe de Washington DC samedi prochain.

PSG - CHELSEA : 1-1 (1-0)

Arbitre : M. Jurisevic
Spectateurs : 38 202
Buts. PSG : Nene (30e). Chelsea : Piazon (81e)
Equipe du PSG (1ere période) : Douchez - Jallet (cap.), Alex, Sakho, Armand - Chantôme, Bodmer - Nene, Pastore, Lavezzi - Gameiro. Entr. : Ancelotti.
Equipe du PSG (2e période) : Douchez (Areola, 63e) - Bisevac, Lugano, Camara, Tiéné - Chantôme (Rabiot, 63e), Verratti, Maxwell - Pastore - Hoarau, Luyindula. Entr.: Ancelotti.



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Nene : «C'est bien Paris, après...»

Partira, partira pas ? Le transfert éventuel de Nene est l'un des feuilletons de l'été au Paris Saint-Germain. Un feuilleton qui n'a toujours pas trouvé son épilogue. Hier soir, dans les sous-sols du Yankee Stadium, le Brésilien pourtant auteur du première mi-temps très convaincante n'a pas montré un enthousiasme débordant à l'idée de poursuivre l'aventure dans la capitale.

«C'est bien Paris, après il y a des choses qui se passent dans le football et on verra ce qui va se passer», nous a déclaré le meilleur buteur de la saison dernière (21 réalisations). Déjà la veille, son entraîneur Carlo Ancelotti n'avait pas été très ferme quant à la volonté du club de voir Nene s'inscrire dans la durée avec le Paris Saint-Germain. «Pour moi, pour le club, il sera un joueur important la saison prochaine. Après, Nene peut choisir de partir ou de rester. S’il veut rester, on sera très content, car il est techniquement fantastique. Mais c’est à lui de se décider», avait déclaré le coach parisien. L'ancien Monégasque, 31 ans, auquel il reste un an de contrat, souhaite toujours une prolongation et une revalorisation salariale. Ce que lui refuse le club qui veut prendre son temps avant d'accéder à sa demande. Il y a quelques jours, Nene avait affirmé que le PSG s'était opposé à son départ au Corinthians (Brésil). De son côté Mamadou Sakho s'est amusé de l'intérêt manifesté par le président de Montpellier Louis Nicollin à son égard. «Je pense qu'il a voulu taquiner un petit peu», a déclaré le défenseur central. A la question de savoir si le transfert de Zlatan Ibrahimovic au PSG lui donnait envie de rester à Paris, Sakho a été très ferme. «Je ne vais pas faire un choix de carrière par rapport à l'arrivée d'un joueur au club. C'est une réflexion bien plus large que ça. Quant à mon avenir, on verra».



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Paris soigne sa récupération

Au-delà de Zlatan Ibrahimovic attendu demain, Momo Sissoko est l’autre grand absent de ce stage aux Etats-Unis. L’ancien joueur de la Juventus s’était imaginé vivre enfin une avant-saison sereine. Peine perdue. De nouveau blessé à son genou gauche, opéré début 2011, le grand milieu de terrain est parti au Qatar. Accompagné du kinésithérapeute du PSG Jérôme Andral, il doit passer toute la semaine au centre médical Aspetar où Paris a pris l’habitude d’envoyer ses blessés dont l’indisponibilité excède les trois semaines.

« Nous ne sommes pas plus inquiets que l’année dernière à la même époque, confie le docteur Eric Rolland, responsable du staff médical. Mais Momo doit comprendre que son genou nécessite une préparation particulière. En clair, il ne peut pas commencer la saison tout de suite par deux entraînements quotidiens. » A Doha, il effectue un travail sur appareils afin de renforcer son genou défaillant, mais aussi pour améliorer l’équilibre musculaire. Cette phase de réathlétisation devrait l’emmener jusqu’à la fin du mois d’août, date à laquelle il pourra reprendre, selon toute vraisemblance, l’entraînement collectif.

Un duo Bodmer-Chantôme pour commencer la saison ?

Pour ne rien arranger, Carlo Ancelotti est également confronté à la blessure de Thiago Motta, l’autre milieu récupérateur généralement associé à Sissoko. Lors du stage en Autriche, l’entraîneur parisien nous avait confié : « Thiago Motta sera de retour le 1er août et j’espère pouvoir l’utiliser quinze jours plus tard. » Cet espoir devra d’abord être validé par les tests proposés au joueur lors de son retour à Paris. Pour l’instant, l’Italo-Brésilien, victime d’un claquage à la cuisse droite le 1er juillet, lors de la finale de l’Euro, est en vacances à São Paulo. Il y poursuit les soins et le travail avec des médecins locaux. « Sa blessure est cicatrisée et il n’a plus mal. Maintenant il doit gagner en solidité », explique Eric Rolland. Il devrait rater la réception de Lorient le 11 août puis le déplacement à Ajaccio le 19.

Ancelotti est donc amené à gérer la pénurie de milieux récupérateurs d’autant que Blaise Matuidi, de retour de vacances cette semaine, ne sera pas fin prêt pour le lever de rideau. Mathieu Bodmer, qui devait être aligné devant la défense cette nuit face à Chelsea, a toutes les chances de débuter la saison à ce poste. Ancelotti apprécie la justesse de passe et la vision du jeu de l’ancien Caennais dans cette position. On comprend aussi mieux pourquoi l’entraîneur parisien a tenu mordicus à garder Clément Chantôme au sein de son effectif. Ce début de championnat pourrait être le sien.


leparisien.fr
Titipi
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Paris à la conquête du monde

Identification de villes cibles, diffusion de la L 1 à l’étranger par Al-Jazeera, recrutement d’Ibrahimovic... En tournée américaine, le PSG développe sa stratégie internationale.


PARMI LA DÉLÉGATION parisienne, on raconte qu’il n’est pas rare de croiser des touristes américains dans le lobby de l’hôtel Marriott de Princeton. Souvent, une question les taraude à la vue de ces vingt-trois joueurs en short, en attendant « Ibra », dont l’arrivée est prévue demain dans le New Jersey. « Mais ça veut dire quoi exactement Pi-S-Dji ? » Oui, à l’heure où le PSG affole le marché européen, il lui reste un peu de marge avant d’étendre sa nouvelle aura en terre d’Amérique, deux ans après un premier passage, ici, de Manhattan à Chicago.

« Ni le PSG, ni le Barça ne peuvent consacrer une énergie et un temps démesurés à leur développement international, explique Jean-Claude Blanc, le directeur général du club parisien. Mais il est nécessaire de ne pas négliger ce secteur, car il est source de revenus futurs. » Un signe que l’impact de Paris enfle peu à peu hors des frontières : 30 % du total des ventes de produits dérivés par correspondance proviennent désormais de l’étranger.

Le business plan du PSG version Qatar Sports Investments a déjà identifié non seulement des pays clés, mais aussi des villes cibles : New York, Montréal, Rio de Janeiro, Pékin, Tokyo et l’incontournable Doha, capitale du généreux actionnaire qatarien, où le PSG retournera, pendant la trêve, pour un nouveau stage hivernal. Le club parisien, qui affrontait Chelsea, la nuit dernière, au Yankee Stadium, prévoit aussi de retourner régulièrement à New York. « On pense que notre présence sera plus porteuse sur la côte est des États-Unis qu’à Los Angeles », glisse Jean-Claude Blanc, même si le football, de ce côté de l’Atlantique, reste un jeu mineur dans sa dimension professionnelle, ne suscitant souvent, par exemple, que quelques brèves dans le riche cahier sports de USA Today.

Pour mieux diffuser sa marque sur ces territoires éloignés, Paris va miser sur une stratégie télévisuelle dont l’acteur central sera Al-Jazeera, nouveau détenteur des droits TV de la L 1 à l’international sur la période 2012-2016. « L’arrivée d’une grande star comme Ibrahimovic va rendre la L 1 en général, et le PSG en particulier, plus visibles à l’étranger, observe l’ex-patron de la Juventus. Et pour être encore plus présent sur les écrans du monde entier, il est indispensable de participer chaque année à la Ligue des champions. »

Un nouveau contrat avec... des voyagistes suédois

Autre volet de l’extension internationale du label parisien : la diffusion à l’étranger, dès le mois prochain, d’une nouvelle production hebdomadaire de cinquante-deux minutes sur les coulisses du PSG. Le programme sera notamment vendu à des chaînes des pays ciblés, mais aussi visible sur les réseaux sociaux du club. Sur le modèle d’un Real Madrid ou d’un Manchester United, le site du PSG, déjà disponible en anglais, devrait peu à peu intégrer des versions en arabe, en chinois et en japonais.

« Une fois les régions cibles identifiées, une fois ce bloc médias mis en place, on va pouvoir développer notre merchandising à l’étranger », souligne le directeur général du PSG, qui parle d’une stratégie, dans ce secteur, élaborée avec Nike, sponsor du club depuis 1991. De Rio à Tokyo, l’idée est de commercialiser plus massivement les produits siglés PSG, ce qui est encore loin d’être le cas du côté de... Doha, une ville qui s’avérait plus sensible à l’effigie des clubs espagnols, anglais et italiens lorsque Paris était venu y découvrir le complexe sportif d’Aspire, début janvier.

Autour du club de la capitale, le monde s’agite déjà un peu. Moins d’une semaine après l’officialisation de la signature pour trois ans de Zlatan, le PSG a déjà conclu des contrats avec des agences de voyages suédoises, qui vont proposer à leurs clients des prestations VIP pour venir assister aux matches de la star, notamment en Ligue des champions. Et le portrait du buteur géant trône déjà à l’entrée de la boutique des Champs-Élysées, fraîchement rénovée. Pour le PSG, les « Champs » restent le chemin le plus sûr pour attirer de nouveaux fans étrangers. À Paris, la conquête du monde commence en bas de chez soi.

JÉRÔME TOUBOUL


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Centre d’entraînement : décision en septembre

LE 8 JUILLET dernier, le Journal du dimanche avait révélé le cahier des charges transmis par le PSG aux communes des Yvelines intéressées par l’implantation du futur grand centre d’entraînement du club parisien, installé au Camp des Loges de Saint-Germain-en-Laye depuis la création du club, en 1970. Sur un espace de 60 hectares, le club de Qatar Sports Investments aspire ainsi à bâtir un complexe comprenant treize terrains, le centre de formation du club et les bâtiments administratifs. Outre Saint-Germain-en-Laye, les villes de Poissy, Louveciennes, Montesson et la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines se sont positionnées pour accueillir ce futur centre d’entraînement, qui sera opérationnel à partir de la saison 2015-2016. « Les dossiers des candidats seront bouclés d’ici à la fin de l’été, indique Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG. La ville et le projet retenus seront décidés en septembre. » – J. T.


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Les Parisiens ont dormi au… Sofitel de Times Square

Du PSG à DSK, il y a une initiale en commun, et un peu plus que cela. Hier soir, après le match qui les opposait à Chelsea au Yankee Stadium, les Parisiens – qui rejoindront Princeton aujourd’hui – ont passé la nuit à New York dans un établissement désormais célèbre, le Sofitel de Times Square, théâtre de l’affaire Strauss-Kahn, le 14 mai 2011, lorsque l’ex-directeur du FMI fut accusé d’agression sexuelle par une femme de chambre, Nafissatou Diallo. Pas de goût douteux dans ce choix d’hôtel des Parisiens : en mai 2010, un an avant la chute de DSK, le PSG avait déjà logé dans ce Sofitel lors d’une tournée américaine de fin de saison. Les joueurs en avaient conservé un excellent souvenir. – J. T.



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Les abonnements plafonnés à 25 000

À un peu moins de trois semaines du début du Championnat, le 11 août contre Lorient, le club a vendu 21 000 abonnements, alors qu’il ne comptait « que » 19 000 encartés la saison dernière. « Les deux virages sont déjà pleins », révèle Jean-Claude Blanc, le directeur général du club. Qui annonce que « le nombre d’abonnés sera limité à 25 000 », un chiffre qui sera forcément atteint au vu de l’effet « Zlatan ». « Les arrivées d’Ibrahimovic et de Thiago Silva confirment qu’il y a le potentiel pour accueillir beaucoup plus que 45 000 spectateurs », glisse Blanc, qui plaide depuis un moment, aux côtés de QSI, pour la reconstruction d’un Parc à 60 000 places. Une hypothèse mise en veilleuse, le mois dernier, pour ne pas compromettre l’organisation de matches de l’Euro 2016 à Paris. Dans cette optique, les premiers travaux de rafraîchissement du Parc ont débuté. En août, de nouveaux écrans géants seront installés. De hautes grilles métalliques qui séparaient certaines tribunes ont été retirées, en attendant, l’été prochain, l’enlèvement des grilles posées entre les spectateurs et les joueurs. Les fosses seront alors comblées, ce qui rapprochera le Parc et son public d’une configuration à l’anglaise. – J. T.
niramo
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Ancelotti: «Un très bon test»

L'entraîneur du Paris-SG, Carlo Ancelotti, a apprécié la performance de son équipe, solide face à Chelsea (1-1). Le coach italien espère pouvoir utiliser Ibrahimovic contre DC United samedi.

Carlo Ancelotti (entraîneur du Paris SG): «C'était un bon match, d'une grande intensité. C'était un très bon test contre une équipe très forte. Cela donne de l'expérience de jouer contre une "Top team" européenne car c'est le niveau qu'on souhaite atteindre rapidement. On a bien contrôlé la rencontre. Pastore a joué avec régularité en première période sur le côté gauche dans une position plus reculée avant de jouer plus haut en seconde période. Sa performance a été très bonne, il doit continuer à jouer au milieu de terrain car il améliore la qualité de l'équipe. Pour son premier match avec nous, Verratti a montré de la personnalité, de la confiance. Il doit jouer plus vite mais pour un premier match il a été très bon. Lavezzi n'est pas encore en grande forme mais il a montré de la vitesse et sa performance a été bonne. Le prochain match amical (le 28 juillet contre DC United, ndlr) sera un autre test important. Je ne sais pas si Ibrahimovic pourra jouer, j'espère pouvoir le faire évoluer 30 minutes mais ça dépendra de sa condition physique. On décidera après son arrivée aux Etats-Unis (mardi, ndlr) s'il jouera ou pas.»

Roberto Di Matteo (entraîneur de Chelsea): «C'est un résultat juste. Paris a été plus fort en première période. En seconde période, on a eu plus de possession de balle et on a réussi à égaliser. On est encore en pleine préparation pour le début de la saison. On va petit à petit augmenter le temps de jeu des joueurs. C'était la première fois que je venais au Yankee Stadium, c'était impressionnant. C'est une véritable oeuvre d'art et c'était un plaisir de jouer ici même si la pelouse n'était pas en très bon état par endroits. Mais cela ne nous a pas posé de problèmes.» (Avec AFP)

L'Equipe.fr
jopop
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Pastore-Nene, les "anciens" à la baguette

Le PSG a débuté sa tournée américaine par un premier match encourageant face à Chelsea (1-1). Un Pastore brillant, un Nene impliqué, un Lavezzi remuant et un Verratti sans complexe... cette confrontation a mis en lumière quelques points intéressants pour la suite de la saison parisienne.

Paris Saint-GermainEn première période, le Paris Saint-Germain s’est montré convaincant et dominateur pour prendre le dessus sur une équipe de Chelsea inoffensive si ce n’est par les incursions de Kevin De Bruyne sur son côté gauche. Le milieu de terrain Chantôme-Bodmer-Pastore a parfaitement fonctionné, que ce soit offensivement et défensivement. Remuant et imprévisible, le duo Nene-Lavezzi a créé bien des soucis à la défense anglaise qui ne savait plus où donner de la tête. C’est donc logiquement que le PSG a ouvert le score après un exploit de Javier Pastore. Avec un peu de réussite, le tir de l’Argentin est revenu dans les pieds de Nene qui a ouvert le score. Les nombreux changements ont favorisé un retour de l’équipe entraînée par Roberto Di Matteo. Perdant la possession et le contrôle du match, Paris a reculé et a laissé Chelsea s’approcher avec un peu plus d’ambition des cages gardées par Douchez puis Areola. Les rentrées de Essien, Ramires mais surtout du jeune Piazon ont changé le visage du vainqueur de la Ligue des Champions qui est parvenu à égaliser en fin de match grâce à son jeune espoir brésilien, Lucas Piazon, qui a marqué son tout premier but chez les professionnels. Plus que le résultat, c’est avant tout le positionnement de certains joueurs et les performances individuelles qui ont retenu notre attention.

Javier Pastore, brillant et physiquement déjà prêt

On l’a trop souvent oublié à l’heure du bilan en fin de saison dernière. Javier Pastore est arrivé au Paris Saint-Germain sans préparation physique et a débuté sa saison sans savoir jusqu’à quand il allait pouvoir tenir son rôle physiquement. Cette saison, la donne a changé. Pastore se prépare avec assiduité et ça se voit. Contre Chelsea, Ancelotti est passé des mots aux actes en plaçant El Flaco plus bas sur le terrain. Positionné au milieu de terrain, sur le côté gauche du triangle ancelottien, Pastore a brillé en première période. Très influent dans le jeu, son entente avec Lavezzi est naturelle en dehors du terrain mais semble aussi déjà au point sur le rectangle vert. Dangereux à chaque accélération et à chaque ouverture, il est à l’origine du but parisien sur un exploit individuel dont se souviendra sûrement Gary Cahill. Mieux encore, son pressing dès la perte du ballon a permis au PSG de rester haut et de mettre la pression. Le manque de pressing et le replacement défensif étaient les principales incertitudes concernant son positionnement au milieu de terrain. Cela reste naturellement à confirmer, mais l’Argentin a déjà répondu favorablement.

Ezequiel Lavezzi, remuant mais inefficace

À l’image de son match face au CSKA Moscou, Lavezzi a une nouvelle fois montré qu’il était un joueur de talent. Très remuant, sa disponibilité fera à n’en pas douter un bien fou au collectif lorsque le championnat débutera. Toutefois, il devra se montrer bien plus appliqué tant il a gâché par moment des opportunités. Un manque de justesse technique parfois, d’application le plus souvent, l’idole de Naples aurait pu offrir un but à Nene dès le début du match avec plus de précision. Son entente avec le meilleur buteur du PSG la saison dernière a été intéressante dans le sens où les deux joueurs ont un profil bien différent qui permet de varier les solutions pour les milieux de terrain. Il est clair pour Ancelotti que Lavezzi sera positionné sur le côté gauche de l’attaque parisienne, que ce soit dans un 4-3-3 classique ou dans son 4-3-2-1 préféré, avec une totale liberté de mouvement.

Nene, impliqué et décisif

Après les rumeurs de départ et son envie de retourner au Brésil, Nene tenait certainement à montrer qu’il avait toujours la tête à Paris et les pieds aussi précis et affûtés que la saison dernière. Enfin, surtout le pied gauche bien sûr. Décalé côté droit, il n’a pas hésité à bouger sur tout le front de l’attaque en fonction des déplacements de Lavezzi. Toujours aussi redoutable techniquement, il a réalisé quelques combinaisons dangereuses qui ont confirmé son statut de leader offensif, pour le moment, de l’équipe parisienne. Récompensée par un but, sa mi-temps a chassé les éventuels doutes que le club pouvait avoir sur lui. De quoi effacer toutes les rumeurs de départ ? Pas si sûr, en fonction de l’évolution du recrutement parisien dans les semaines à venir, Nene pourrait bien avoir son bon de sortie.

Verratti, une première sans appréhension

Pas facile, à 19 ans, de trouver sa place dans une équipe en pleine évolution, dans un stade mythique, devant près de 40 000 personnes. Son entrée en seconde période n’a pourtant pas montré chez l’ancien joueur de Pescara le moindre signe de stress. Culotté, il s’est même permis des passements de jambe dans sa surface ! En confiance, Verratti a joué juste et a laissé entrevoir quelques passes et éclairs de génie qui rappellent bien sûr sa comparaison avec Andrea Pirlo. Le petit ne se laisse pas faire non plus, il a d’ailleurs pris un carton jaune. Joueur élégant, virtuose parfois, Verratti est donc aussi un joueur de caractère. Pas une surprise si l’on note que milieu de terrain italien a pris 11 cartons jaunes et 1 carton rouge la saison dernière en Série B.

Et les autres dans tout ça ?

Les 45 minutes de Kevin Gameiro ont rappelé que l’attaquant français est avant tout un joueur d’espace. Les mêmes difficultés se répètent lorsque le PSG est dominateur et ne parvient que trop rarement à trouver l’ancienne vedette du FC Lorient. Clément Chantôme ne change pas lui non plus. Son heure de jeu a une nouvelle fois été très réussie. Son profil de relayeur convient parfaitement au nouveau positionnement de Pastore puisque Chantôme peut réaliser le sale boulot, certes, mais aussi sortir les ballons avec justesse et dans le bon tempo. S’il s’inquiète de son temps de jeu, il pourrait être bien utile à Paris cette saison. Un autre partant éventuel, Mamadou Sakho, a été costaud lors de sa mi-temps, un peu nerveux parfois à l’image du carton jaune qu’il a pris suite à un tacle rugueux sur Eden Hazard. Éteint par l’influence de Pastore, Mathieu Bodmer n’a pas très en vue pour une fois. S’il reste un joueur d’instinct, capable de trouver la faille en une passe, le rôle de Pastore pourrait bien lui faire du tort. Maxwell, entré en seconde période, a été placé au milieu de terrain encore une fois. Sa polyvalence est intéressante pour Carlo Ancelotti, même si on se doute qu’il retrouvera son poste d’arrière gauche en début de saison. Concernant la paire Hoarau-Luyindula, ils n’ont pas profité de la mi-temps accordée comme temps de jeu pour montrer qu’ils pouvaient inquiéter Zlatan Ibrahimovic ! Enfin, on notera que le but encaissé en fin de match vient en grande partie d’une erreur de Siaka Tiéné, décidément capable du meilleur, mais surtout du pire.


eurosport.fr
ohvillelumière
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PSG: Matuidi a repris l'entraînement
Publié le 23/07/2012 à 23:54, mis à jour le 23/07/2012 à 23:54
Le milieu de terrain international Blaise Matuidi, qui a participé à l'Euro 2012 avec l'équipe de France, a repris lundi l'entraînement avec le Paris SG, en stage d'avant-saison aux Etats-Unis.

Matuidi a rejoint dimanche ses coéquipiers et a pris part lundi à ses premières séances avec le groupe parisien dans le campus de l'université de Princeton, au lendemain du match nul en amical contre le champion d'Europe Chelsea au Yankee Stadium de New York (1-1).

Les joueurs parisiens devraient ensuite enregistrer mardi l'arrivée de la superstar Zlatan Ibrahimovic, le transfert retentissant du mercato du PSG.

Le milieu Mohamed Sissoko, touché au genou, est lui parti en soins à Doha, au Qatar. Pour les deux Italiens Salvatore Sirigu et Thiago Motta (blessé à la cuisse), la reprise a été programmée au 30 juillet.

L'autre recrue d'envergure du PSG, le défenseur brésilien Thiago Silva, ne débarquera à Paris qu'après l'entame du championnat puisqu'il doit disputer le tournoi olympique avec son pays (26 juillet-11 août).


Eurosport.fr
Titipi
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Paris, le « New York time »

Pour le premier match de sa tournée américaine, le PSG a fait bonne figure face à Chelsea (1-1), dimanche. Récit d’une soirée rare dans une enceinte mythique du baseball.

LES RAMES sont pleines à craquer. Après avoir traversé Brooklyn et l’est de Manhattan, la ligne 4 lâche sa foule sur un quai aérien, au cœur du Bronx. Au loin, le son des « Paris est magique ! » témoigne de la présence du PSG Club New York, une bande d’expatriés aux anges. Mais, alors que la lumière se radoucit en cette fin de dimanche après-midi de juillet, la masse cosmopolite qui s’extirpe du métro est bleue, massivement blue. En contrebas, la 161e rue exhale des effluves de hot-dogs et de cotton candy, la barbe à papa locale, tandis que le panorama cisèle une vue sur des terrains de baseball amateurs et sur une arène à l’américaine où se niche une tranche de l’âme new-yorkaise. Bientôt, 38 202 spectateurs s’installeront autour d’une pelouse qui laisse deviner le territoire circulaire où les batteurs, parfois, viennent sprinter. Tout n’a pas été recouvert, le temps d’un PSG-Chelsea : sur l’herbe, près de l’endroit par où sortiront les joueurs, le sigle sacré des New York Yankees aimante les regards. Welcome to the Yankee Stadium (*).

19 h 33 : Nene nourrit son débat

Depuis le coup d’envoi, Eden Hazard et Gaël Kakuta ont pu jauger le rapport de forces : leur Chelsea est ennuyeux et le PSG gourmand. Côté parisien, Pastore affiche un volume croissant comme milieu axial, Chantôme bosse beaucoup, également. Lavezzi a de l’appétit, mais il flanche dans les gestes clés, comme sur ce tir de l’intérieur du droit repoussé par Cech (3e). « Lavezzi n’est pas dans sa meilleure condition physique, mais sa vitesse a encore fait peser une menace sur l’adversaire », soufflera Carlo Ancelotti. Sur cette occasion brûlante de la 3e minute, c’est Nene qui a servi l’Argentin. Nene, titularisé à droite, comme face au CSKA Moscou (2-2, le 14 juillet), et grand organisateur du jeu parisien, basé sur la possession de balle, le sens de la profondeur et la recherche du coup d’accélérateur. C’est dans ces grands traits qu’il faut aller chercher « l’identité de jeu du PSG », ces mots qui reviennent sans cesse dans le discours d’Ancelotti depuis le début de l’avant-saison.

À la demi-heure de jeu, dans le sillage d’une frappe sur le poteau droit de Pastore, Nene voit son tir entrer dans le but de Chelsea, après une déviation vaine de David Luiz. Rien n’est neutre, en ce moment, autour de Nene, au cœur d’un bras de fer sourd avec le club sur la prolongation de son bail, qui expire dans un an. Au-delà des considérations contractuelles, il y a ces points qu’il faut marquer, au cas où, dans l’esprit d’Ancelotti. Parce que dans un 4-3-3 axé autour d’Ibrahimovic, les deux places restantes se joueront entre Lavezzi, Ménez (laissé au repos face à Chelsea), Pastore (quand Ancelotti voudra l’utiliser plus haut) et Nene, s’il décide de rester, son entraîneur lui ayant laissé ce choix (voir L’Équipe de dimanche). Veut-il rester, d’ailleurs ? « C’est bien, Paris, dira-t-il en zone mixte. Après, il y a les choses du football. On verra ce qui arrivera… » On retrouvera la même ambiguïté chez Sakho, confronté, lui, à l’arrivée de Thiago Silva : « Si je reste à Paris ? On verra. L’arrivée d’Ibrahimovic n’influe en rien. On ne fait pas un choix de carrière personnel en fonction de ça. C’est une réflexion bien plus large. »

20 h 05 : quand Verratti tacle Hazard

En deuxième mi-temps, Chelsea s’avère plus joueur et le souffle du PSG s’estompe, malgré les nombreux changements. Maxwell, une fois de plus, est entré au milieu, dans le contexte des absences cumulées de Thiago Motta, Matuidi et Sissoko. Comme à chaque match de préparation, Pastore, lui, dispute la deuxième mi-temps en meneur de jeu dans un 4-3-1-2. L’Argentin apparaît en confiance, tente un lob de quarante mètres (74e) et aurait pu, sur deux tirs en fin de match (88e, 90e + 1), faire basculer la rencontre en faveur du PSG, après l’égalisation de Lucas Piazon (82e), recrue brésilienne de dix-huit ans, servie par son compatriote Ramires, dont l’énergie et la justesse technique, côté droit, ont réveillé les champions d’Europe. Du couloir opposé partiront aussi quelques centres de Malouda, qui verra son tir dans les six mètres repoussé par Alphonse Areola, le troisième gardien du PSG, récent demi-finaliste de l’Euro des moins de 19 ans avec la France (86e).

Mais la curiosité de cette seconde période, c’est le baptême de Marco Verratti (19 ans), arrivé de Pescara sans le moindre match en Serie A. La mi-temps n’a pas repris depuis deux minutes que l’accrocheur Italien a déjà taclé Hazard sans pincettes. Plus tard, il prend même un jaune après une intervention sur Ramires (60e). Après trois petits jours d’entraînement, « Marcolino » est déjà mordant, réclame les ballons, donne un aperçu de la qualité de sa relance et de sa dernière passe, offrant du caviar à Hoarau sur un long ballon (69e) et à Luyindula, à l’entrée de la surface (87e). Appréciation du « Mister » : « Verratti a montré de la personnalité dans son jeu. Il aurait dû parfois jouer plus vite, mais son entrée en matière a été très bonne. »

21 h 55 : David Luiz, Lampard et le danger PSG

Dans les sous-sols du Yankee Stadium, après le nul entre les deux équipes (1-1), la chevelure inimitable de David Luiz, le joueur de Chelsea, surgit en zone mixte. On lui parle, d’abord, de Thiago Silva, son coéquipier dans la défense centrale de la Seleçao. « C’est le meilleur défenseur central du monde ! Ce n’est pas tant une question de paramètres techniques, comme le jeu de tête, l’impact dans les duels, la relance. Non, il est le plus fort parce qu’il est régulier depuis des années à un poste très difficile : un attaquant peut rater trois tirs, ce n’est pas la fin du monde ; un central, sur une seule petite erreur, son travail peut se retrouver anéanti. »

Titulaire en finale de la dernière Ligue des champions face au Bayern Munich (1-1, 4-3 aux t.a.b., le 19 mai), le Brésilien glisse que « Chelsea voudra garder son trophée, mais Paris sera un de nos concurrents ». Politesse parce que la question vient d’un média français ? David Luiz se dit convaincu que le PSG va peser en C 1 : « Avec de grands joueurs comme Thiago Silva, Alex, Lugano, Pastore, Nene, Lavezzi, Ménez, Ibrahimovic, Paris sera très fort dans toutes les compétitions… Après, l’inconnue, c’est le temps qu’il faudra à cette équipe pour être bien huilée. »

Dernier à rejoindre le bus des Londoniens, Frank Lampard abonde. « Paris, clairement, sera l’un de nos rivaux. On a vu leur qualité ce soir. Avec Ibrahimovic, ils vont avoir un joueur fantastique pour les faire aller plus haut. Et Ancelotti, que j’ai bien connu à Chelsea (de 2009 à 2011), sait toujours amener au sommet les équipes qu’il entraîne. » On lui fait alors remarquer que son nom était apparu, un jour, dans la chronique incomparable des transferts du PSG. Sourire de l’Anglais : « Non, c’étaient des rumeurs nourries par le fait que j’ai travaillé avec Ancelotti, avec qui je suis resté ami. Mais rien de plus. » Tandis que « Carletto », non loin, escorte affectueusement sa compagne canadienne, venue assister au match, Roman Abramovitch, le propriétaire russe de Chelsea, quitte le stade, en jeans et espadrilles. Sur la pelouse, le personnel du stade s’apprête déjà à reconfigurer les lieux. Temple d’un soir du soccer, le Yankee Stadium allait s’endormir dans ses habits éternels.

JÉRÔME TOUBOUL

(*) Bienvenue au Yankee Stadium.


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Matuidi s’est entraîné, « Ibra » arrive aujourd’hui

AU LENDEMAIN de leur match de préparation, à New York face à Chelsea (1-1), les Parisiens se sont entraînés, hier, à partir de 17 heures (23 heures en France). Une séance au Roberts Stadium, sur le campus de Princeton (New Jersey), à laquelle a participé Blaise Matuidi. De retour de vacances, le milieu international était arrivé dès dimanche soir aux États-Unis et avait assisté au match de ses co-équipiers au Yankee Stadium. L’ex-Stéphanois n’avait pas joué une seule minute à l’Euro, où il était arrivé blessé à la cuisse droite.

Son arrivée au stage américain précède celle, très attendue, de Zlatan Ibrahimovic. Selon le club, le Suédois devrait prendre part à la séance organisée, aujourd’hui, à 16 h 30 (22 h 30 en France). Après le match face à Chelsea, Carlo Ancelotti a confirmé que l’ancien attaquant de l’AC Milan pourrait jouer une trentaine de minutes, dans la nuit de vendredi à samedi, à Washington, face à DC United, l’une des dix-neuf franchises de la MLS. – J. T.


ZéroQuatorze
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PSG. Ibrahimovic veut le n°10

Zlatan Ibrahimovic porte le n° 10 en équipe de Suède depuis 2004. Sous ce maillot, le nouvel attaquant du PSG a inscrit un but magnifique contre la France de Philippe Mexès (2-0) lors du dernier Euro.

Avec l’arrivée de Zlatan Ibrahimovic, le PSG se retrouve empêtré dans une drôle d’histoire de numéro de maillot. Drôle mais embarrassante. La nouvelle tête d’affiche du club parisien souhaite endosser cette saison le n°10, son numéro fétiche, le plus noble à ses yeux, celui qui revient aux seigneurs du football. "Rien n’a encore été décidé pour mon numéro, mais si les dirigeants souhaitent me faire plaisir, ils savent quoi faire », a glissé le malicieux Ibra, mercredi, lors de sa présentation à la presse. Problème, ce fameux n°10 est jusqu’à présent la propriété de Nene, un joueur dont l’avenir au PSG s’inscrit en pointillé depuis plusieurs semaine. Un départ du Brésilien réglerait la question mais pour l’instant rien n’est acté… Du coup, le PSG se retrouve pour l’instant dans l’incapacité d’attribuer officiellement le 10 à sa nouvelle star et vend des maillots à son nom sans numéro. « Nous n’avons pas encore décidé, il faudra attendre le départ d’un autre joueur », glisse Leonardo de manière sibylline. « Rien n’a été écrit dans le contrat à ce sujet, ajoute Mino Raiola, l’agent du joueur. Les chiffres inscrits sur les contrats m’intéressent beaucoup mais pas celui-là ! »

A Milan, le vice-président Galliani le lui avait promis

Pour Zlatan, en revanche, c’est une tout autre histoire. Avec l’équipe nationale de Suède, il porte ainsi ce précieux n°10 depuis l’Euro 2004. En club, en revanche, il ne s’est jamais retrouvé en situation favorable pour en bénéficier. Aussi étonnant que cela puisse paraître, à chaque fois le rapport de force avec l’un ou l’autre de ses coéquipiers a tourné en sa défaveur. Simple question d’ancienneté. Barré successivement par Van der Vaart à l’Ajax Amsterdam, Del Piero à la Juventus Turin, Adriano à l’Inter Milan puis Lionel Messi au FC Barcelone, Ibra a toujours dû se rabattre sur un autre numéro. Le 9 le plus souvent ou le 8 à l’Inter. Lors des deux dernières saisons, à l’AC Milan, Clarence Seedorf portait le 10 et le 9 était la chasse gardée de Pipo Inzaghi. Du coup, Ibrahimovic a dû se résoudre à endosser un nouveau numéro, le 11. Comme on offre un bâton de maréchal, Adriano Galliani, vice-président de l’AC Milan, lui avait fait la promesse de lui attribuer (enfin!) le 10 à la suite du départ de Seedorf. Le mercato a rendu ce pacte obsolète. A Paris, si Nene s’accroche à son numéro, la star suédoise pourra opter pour le 9 de Guillaume Hoarau qui n’a posé qu’une condition : « S’il me le demande en français, je lui laisse. »

Blaise Matuidi, en vacances depuis la fin de l’Euro, a rejoint ses coéquipiers à New York dimanche soir.

Le Parisien.fr
Titipi
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Il était une fois, Zlatan…

L’attaquant suédois du PSG a grandi au milieu d’une famille éclatée, à Rosengard, un quartier difficile de Malmö, où il a forgé sa personnalité hors norme.

POUR COMPRENDRE LE PERSONNAGE, il fallait forcément commencer par là. Quartier Rosengard, à quelques encablures du paisible centre-ville de Malmö. Un autre monde. C’est dans cette cité populaire, bâtie au début des années 1970 pour accueillir les travailleurs immigrés qui composent aujourd’hui 80 % de sa population, que Zlatan Ibrahimovic a vu le jour et qu’il est devenu « Zlatan ». Grande gueule, le coup de poing et le dribble faciles, « c’était déjà le même, un dur qui n’en faisait qu’à sa tête et répétait tout le temps “je suis le meilleur” », se marre Mergim, planté sur un banc du quartier avec ses potes comme lui originaires d’Albanie. Le jeune homme se rappelle « la fois où il m’avait jeté vingt couronnes depuis le balcon pour que j’aille lui acheter du lait. Ça, il avait un caractère, ouais… Mais ça ne l’a pas empêché de se faire casser la gueule quelquefois aussi. » Il n’empêche. Ici, « tout le monde adore Zlatan », assure le vendeur de kebab du coin. Tommy (34 ans), un Danois installé là depuis huit ans, répond à notre grande surprise voir peu de gamins avec le maillot de l’idole locale : « Quand je suis arrivé ici, tous les gosses avaient son maillot sur le dos. Mais bon, il est parti du pays depuis longtemps. » Aujourd’hui, sur les terrains de jeu du quartier, de Daniel le jeune Marocain à Abdi son pote somalien, on avoue que Zlatan est « le meilleur… derrière Messi ». Monde cruel.

En cette période de vacances et de ramadan, l’ambiance est calme entre les HLM aux couleurs pastel. Terrains de jeu pour enfants, balcons fleuris, espaces verts proprets : hormis un Algeco du district aux vitres caillassées, on est loin des barres anxiogènes de Seine-Saint-Denis. Image trompeuse. Selon une étude du Bureau national de la santé, publiée en mars, 71 % des enfants de Rosengard vivent dans la pauvreté, triste record national. Chômage, criminalité et drogue forment le quotidien sans horizon de ce quartier étiqueté le « plus mal famé de Suède ». Gamin, quand il rentrait seul le soir, Zlatan avait pris l’habitude de courir entre les lampadaires pour éviter toute mauvaise rencontre dans un coin sombre, comme celle qui envoya son père à l’hôpital pour n’avoir pas voulu lâcher son portefeuille. Aujourd’hui, au-dessus du tunnel où eut lieu l’agression, une citation de Zlatan s’affiche, comme un symbole : « Vous pouvez sortir le gamin de Rosengard, mais vous ne pouvez sortir Rosengard du gamin. »

Pour « Ibra », tout a donc commencé là, au 5 A de la rue Cronmans. La famille a depuis longtemps déserté l’appartement du quatrième étage. Mais, au deuxième, Maria Persson vit toujours là. Le quartier la décrit comme la « seconde maman » de Zlatan et cette douce sexagénaire d’origine portugaise ne repousse pas la formule. Après d’âpres négociations, elle accepte d’ouvrir son appartement. Sur les murs, une galerie de photos de Zlatan à différents âges : gamin dans les bras de Maria, ado en train de rigoler avec Cecilia (la fille de Maria), adulte avec sa femme Helena et son fils Maxi. Dans un placard, une pile de photos dédicacées. En revanche, impossible de lui tirer quelques mots sur l’enfance du phénomène : « Si je vous dis une petite chose, vous allez en faire des gros titres tapageurs. On a déjà donné. » Motus aussi sur le reste de la famille, éparpillée à travers le pays. Dans le quartier, on raconte que la sœur Sanela a revendu son salon de coiffure. Que le frère Sapko tient une pizzeria. Que le benjamin de la fratrie, Aleksandar, est la copie conforme de Zlatan « le talent en moins ». « Dans la famille, personne ne vous parlera, c’est comme ça », s’excuse Maria, qui reçoit régulièrement la visite de la mère et de la sœur de Zlatan. Mot d’ordre du fils prodige, qu’on n’a plus aperçu dans le coin depuis des années.

D’autres voisins sont plus diserts sur l’enfance tortueuse du gamin. Un père bosniaque gardien, une mère croate femme de ménage, mariés pour que le premier obtienne un titre de séjour. Zlatan a deux ans quand le couple se sépare. Il en a huit quand les services sociaux le retirent à la mère pour le confier au père, mutique et alcoolique, qui oublie souvent de remplir le frigo. « Zlatan était livré à lui-même, on ne savait même pas à quoi ressemblait son père mais il n’en parlait jamais », raconte Ahmed, dont le frère fait partie des amis proches récemment invités à Paris. Quand il ne pique pas des vélos, discipline dont il deviendra un spécialiste, Ibra ramasse les canettes de bière vides qui traînent dans l’appart pour en tirer quelques pièces au recyclage. Fidèle à ce message impitoyable, unique legs paternel, qu’il respectera à la lettre : « Si tu veux t’en sortir, il faudra te battre, te battre et te battre. » Pas à l’école : élève turbulent, il est trimballé d’établissement en établissement, accueilli partout comme un cas. Parce qu’il a lancé un ballon sur un prof, on propose à son père une aide psychiatrique. Parce qu’il zozote, on lui colle un prof de diction, ce qu’il vivra longtemps comme une humiliation. La principale d’une de ses écoles assure que c’est l’élève le plus dissipé qu’elle a connu en trente ans. « J’aurais pu devenir criminel », avouera Ibrahimovic plus tard. Son échappatoire, son salut, il le trouve dans le terrain de sable et de graviers au pied de son immeuble. « Il était là matin et soir, il n’y avait que le foot qui comptait pour lui », se rappelle Nenad (40 ans), qui loge au rez-de-chaussée. Un terrain de fortune, entouré d’un vieux grillage rouillé, qui fera dire à Ibra : « J’ai commencé ma carrière dans une cage pour chiens. »

Depuis 2007, un terrain entouré de projecteurs s’étend au même endroit, cofinancé par le joueur et Nike. À l’entrée, une empreinte de ses pieds et sa signature : « Voici mon cœur, mon histoire, mon jeu. À vous de continuer l’histoire. Zlatan. » L’initiative a donné des idées à la Ville : une poignée d’autres terrains ont depuis fleuri à Rosengard. À la même époque, Ibra s’était aussi offert une immense maison rose, dressée en bord de mer et devant laquelle il passait enfant, admiratif. Aujourd’hui, la façade a été repeinte d’un gris plus discret et le couple Ibrahimovic, dont les jours à Malmö se font rares, a mis la bâtisse en vente. Mais il suffit de se planter quelques minutes devant son portail noir pour entendre des badauds s’émerveiller devant « la maison de Zlatan », douce revanche sociale. Dans l’entrée, Ibra a encadré une photo de ses pieds et répondait aux invités qui s’étonnaient : « Ce sont eux qui ont payé la maison. »

JOSÉ BARROSO


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Un premier entraînement par 35°C !

Zlatan Ibrahimovic a rejoint les Parisiens, hier, aux États-Unis. Quelques heures après son arrivée, il participait à la séance de l’après-midi sous une température caniculaire.

L’HISTOIRE RETIENDRA que tout a donc commencé là, quelque part, au Roberts Stadium de la prestigieuse université de Princeton. Il était 17 heures (23 heures en France) quand Zlatan Ibrahimovic s’est extirpé du bus qui venait d’amener les Parisiens de l’hôtel Marriott jusqu’à ce double terrain impeccable, où ils ont entamé, depuis jeudi dernier, leur deuxième stage d’avant saison.

Treize minutes plus tard, après avoir échangé, en marchant, quelques mots avec l’entraîneur Carlo Ancelotti, la nouvelle star du PSG a entamé ses premières foulées parmi une colonne de cinq joueurs. Pour cet échauffement, dirigé par Simon Colinet, l’un des préparateurs physiques, le Suédois s’est placé entre Clément Chantôme et l’Italien Marco Verratti, qui parlait à « Ibra » dans la langue du pays que les deux joueurs viennent de quitter. Dans les gradins métalliques du stade, une poignée de journalistes suédois se mêlait à environ deux cents ados américains, des filles en majorité, en stage de soccer pendant l’été sur le campus.

Un peu plus tard, chasuble blanche sur le dos, l’ancien buteur de l’AC Milan a suivi son premier exercice avec ballon dans une équipe qui comprenait Chantôme, Verratti, Camara, Tiéné, Nene et Rabiot. Présence physique, gestuelle raffinée par moments : la griffe « Ibra » était déjà perceptible. Il poursuivra la séance par une séquence individualisée avec un préparateur.

Pour le déjeuner, il a retrouvé Maxwell

Après un seul entraînement, il reste impossible de déterminer la condition exacte de « Zlatan », qui était en vacances depuis le 19 juin et la victoire de la Suède contre la France (2-0), à Kiev, un match de l’Euro au cours duquel il avait marqué un but de classe. En privé, le staff affiche une certaine sérénité et souligne le « professionnalisme » du Suédois, qui s’est régulièrement entretenu pendant ses vacances. Alors qu’Ancelotti pourrait l’aligner une trentaine de minutes à Washington contre DC United (MLS), dans la nuit de samedi à dimanche, le staff parisien semble assuré de sa participation à la première journée du Championnat, le 11 août, au Parc des Princes, contre Lorient.

Pour Ibrahimovic, un nouveau chapitre s’est ainsi ouvert sur le sol américain.

Avant cette séance caniculaire, il était arrivé à 12 h 45 (18 h 45 en France) à l’aéroport de Newark (New Jersey), en provenance de Stockholm. Des membres de la délégation parisienne l’avaient ensuite emmené à l’hôtel Marriott. Dans le van noir, le Suédois s’était montré détendu, cherchant notamment à en savoir plus sur la prestation du PSG, dimanche, à New York, face à Chelsea (1-1). Une fois à l’hôtel, Ibra a salué ses coéquipiers au moment du déjeuner puis il s’est assis au côté de Maxwell, le latéral gauche brésilien, le Parisien dont il est le plus proche pour l’avoir déjà côtoyé à l’Ajax Amsterdam, à l’Inter Milan et au FC Barcelone. Puis, Ibrahimovic est monté se reposer dans sa chambre. Quand il en est ressorti, vers 16 h 45, il était accompagné de Thierry Princet, le coordinateur sportif du PSG, et Yann Guérin, l’attaché de presse. Les deux hommes l’ont escorté jusqu’au bus. Au moment où il a posé le pied sur la marche, Zlatan Ibrahimovic devenait bel et bien un joueur du PSG.

JÉRÔME TOUBOUL


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Ibrahimovic : « Mon numéro de maillot ? Au club de décider »

À LA FIN DE L’ENTRAÎNEMENT, Zlatan Ibrahimovic est venu dire quelques mots aux journalistes présents : « J’attendais ce jour avec beaucoup d’impatience. Ces joueurs ont l’air de former un bon groupe. Je me sens déjà un membre à part entière de cette équipe. Si je peux jouer trente minutes en amical ce week-end contre DC United ? Après cet entraînement, vu mon état de fatigue, je ne sais pas trop… (il sourit). On va y aller pas à pas. Quant à mon numéro de maillot, je ne l’ai pas encore déterminé. C’est au club de décider. Mais ce n’est qu’un numéro, ce n’est pas très important. » – J. T.


ohvillelumière
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PSG: la vie avec Zlatan

Après avoir rejoint le groupe aux Etats-Unis et effectué son premier entraînement mardi, Zlatan Ibrahimovic est devenu un joueur à part entière du PSG, mais son arrivée va forcément bouleverser la vie interne et les équilibres du club parisien. | Bertrand Guay

Après avoir rejoint le groupe aux Etats-Unis et effectué son premier entraînement mardi, Zlatan Ibrahimovic est devenu un joueur à part entière du PSG, mais son arrivée va forcément bouleverser la vie interne et les équilibres du club parisien.
Une concurrence aiguisée
L'arrivée effective d'Ibra va exacerber la rivalité pour évoluer à ses côtés. Le Suédois, la première mégastar de l'ére qatarie, étant intouchable, toute la question sera de savoir qui de Pastore, Ménez, Nene et Lavezzi sera sacrifié. Ancelotti a déjà plus ou moins réglé le cas Pastore en le faisant reculer d'un cran. Le jeune Argentin bénéficie en effet d'un statut à part en raison du prix record de son transfert l'an dernier (42 millions d'euros). Lavezzi, la recrue albiceleste, part lui aussi avec un certain avantage. La lutte devrait donc surtout concerner Nene et Ménez. Un départ du Brésilien, meilleur buteur du club la saison dernière (21 buts en L1), faciliterait la tâche du technicien italien même si Ancelotti voudra sans doute lui trouver un remplaçant digne de ce nom. Plus globalement, avec autant de solutions à sa disposition, "Carletto" va jouer à fond la carte de la concurrence, quitte à établir une rotation dans le secteur offensif, à l'image de ce qu'il a eu l'habitude de faire à l'AC Milan et à Chelsea .
Un caractère à gérer
"Only God can judge me" ("Seul Dieu peut me juger"): le tatouage fièrement arboré par Ibra sur le côté gauche de son torse résume à lui seul le personnage. Cet amateur d'arts martiaux, capable d'asséner un high-kick à un coéquipier juste pour le plaisir, est certes un joueur hors normes mais également une forte personnalité pas toujours facile à gérer. Ancelotti en a vu d'autres mais le vestiaire parisien supportera-t-il les caprices ou les coups de sang d'une vedette payée à prix d'or (14 millions d'euros nets par an)? Les bouderies en fin de saison dernière de Nene n'avaient ainsi pas été vraiment appréciées au sein du groupe parisien. Seule différence de taille: Ibrahimovic est un joueur de classe mondiale qui, malgré son caractère bien trempé, a démontré partout un tempérament de compétiteur, glanant des titres de champion avec tous ses clubs (Ajax, Juventus, FC Barcelone, Inter Milan, AC Milan). Exactement ce que recherchait le PSG, qui attend un sacre national depuis 1994. Pour Ancelotti, il n'y a en tout cas aucune crainte à nourrir. "Il a son caractère mais quand un joueur donne tout sur le terrain, ça me suffit", a-t-il déclaré samedi.
L'imbroglio du numéro
Il s'agit du dernier mystère entourant Ibrahimovic. Le jour de sa présentation en grande pompe, le Suédois, interrogé sur son numéro de maillot, avait eu une réponse énigmatique ("Le club sait comment me faire plaisir"). Une semaine après la signature de son contrat, le géant au catogan, qui portait le N.9 au Barça, le 11 à Milan et arbore le 10 avec sa sélection, est toujours sans matricule. "Mon numéro 9? S'il me le demande en français, je lui laisse", a glissé avec humour Guillaume Hoarau après le nul en amical contre Chelsea (1-1), dimanche. Le N.11 a lui déjà été attribué à Lavezzi alors que le 10 est la propriété de la diva brésilienne Nene. Un départ du gaucher aurait le mérite de mettre tout le monde d'accord... Interrogé sur le sujet mardi, Ibrahimovic a préféré cette fois botter en touche. "Nous n'avons rien décidé, il y a des numéros disponibles, cela dépendra du club", a-t-il lâché.
Sera-t-il d'attaque dès samedi?
Arrivé aux Etats-Unis mardi après plus d'un mois de vacances, Ibrahimovic a semblé accuser le coup du décalage horaire et de la chaleur lors de sa première séance. Sera-t-il prêt pour jouer au moins quelques minutes dès samedi en amical contre DC United? "Après ce premier entraînement, je ne pense pas", a-t-il expliqué avec le sourire. Mais Paris va sans doute tout faire pour exposer sa nouvelle tête d'affiche, qui sera soumise d'ici là à un programme individualisé et à la carte.


leparisien.fr
HHA
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Ezequiel Lavezzi : « Je ne vais me battre avec personne »

Il est 20h30 ce mardi quand Ezequiel Lavezzi se présente dans une des salles de l’hôtel Marriot où loge le PSG. Le nouvel Argentin arrivé cet été en provenance de Naples commande un café. « Un espresso », prend-il soin de préciser, souvenir de l’Italie où il vient de passer cinq saisons. C’est parti pour trente minutes d’interview, en espagnol.

Que signifie votre surnom El Pocho ?

Ezequiel Lavezzi. C’est une chose que l’on me demandait souvent en Italie. En Argentine, on aime bien donner des surnoms mais celui-ci ne signifie rien de précis.

Il paraît que vous aviez un chien qui s’appelait comme ça ?

Oui, c’est vrai. Quand j’étais enfant, j’avais un chien qui s’appelait Pocho. Et quand il est mort, mon frère m’a appelé Pocho. C’est resté.

Pouvez-vous nous raconter votre enfance ?

Je viens de Rosario, une ville située à environ 100 km de Buenos Aires. Ma maman était femme de ménage et mon papa était employé dans une entreprise de réfrigération. Ils se sont séparés quand j’avais 2 ans et j’ai été élevé par ma mère. Honnêtement, même si je n’avais pas toujours tout ce que je souhaitais, je me souviens d’avoir vécu une enfance heureuse.

Où avez-vous appris à jouer au football ?

Dans mon quartier, il y avait un club qui s’appelait Sol Naciente. Je me suis inscrit là-bas à 4 ou 5 ans, on jouait à sept sur un terrain en terre battue. Je suis resté jusqu’à 12 ans et ensuite j’ai changé de club pour rejoindre Coronel Aguirre, toujours dans mon quartier. Et à 16 ans, j’ai fait un essai à Boca Juniors. Je suis resté là-bas pendant trois mois, mais je me suis disputé avec un entraîneur et je suis retourné chez moi.

Est-il vrai que vous avez failli tout arrêter à ce moment-là pour entamer des études d’électricien ?

Oui, j’y ai vraiment pensé. Je suis resté trois mois sans rien faire. Heureusement à ce moment-là, un représentant de l’Estudiantes Buenos Aires m’a appelé et j’ai signé là-bas où je suis passé professionnel. On peut considérer que j’ai eu de la chance.

En 2009, vous auriez pu signer à Liverpool, Chelsea et dans d’autres clubs. Pourquoi avoir refusé de quitter Naples à ce moment-là ?

Je pensais que ce n’était pas le bon moment. L’année dernière, en revanche, j’avais l’impression d’être arrivé au bout de mon cycle avec Naples. J’ai 27 ans, et si j’avais encore attendu, il aurait été trop tard. En accord avec le club, on a décidé que si une offre intéressante se présentait, je pourrais m’en aller. C’est là que j’ai été séduit par le fait de vivre et de jouer à Paris. En plus, j’ai fini avec la victoire en Coupe d’Italie, il n’y avait pas de meilleure manière de partir.

Vous vous définissez comme un attaquant ou plutôt comme un milieu de terrain ?

Je suis un attaquant. Mais c’est à vous de dire quel joueur je suis. Après m’avoir vu jouer, vous pourrez en tirer vos conclusions et vos critiques.

Vous avez un tatouage de Maradona sur votre corps mais quand il était sélectionneur, il ne vous a pas retenu pour la Coupe du monde 2010. Est-ce que vous lui en voulez ?

Ce qu’il était en tant que joueur et ce qu’il a fait comme sélectionneur sont des choses différentes. En Argentine, il y a beaucoup de joueurs de très bon niveau. Et s’il ne m’a pas pris, c’est qu’il avait ses raisons. Je ne lui en garde aucune rancune.

Javier Pastore que vous côtoyez en sélection est-il votre ami ?

On se connaît parce qu’on se retrouve en sélection argentine, mais on ne se connaît pas plus que ça. En sélection, il y a des gens avec qui tu as des affinités. Avec Javier, on a toujours entretenu de bonnes relations mais je ne peux pas vous dire que c’est un ami. On va apprendre à mieux se connaître ici.

En revanche, vous semblez très proche de Lionel Messi.

Oui, Leo est un ami. On se voit, on se parle souvent au téléphone.

Comment est-il en privé ?

Il ne veut pas trop se livrer. Je ne vais pas vous dire ce qu’il fait ou ce qu’il ne fait pas, ce sont des choses à respecter. Il faut lui demander, mais je pense qu’il veut se protéger. Leo, il faut en profiter sur le terrain.

Va-t-il venir vous rendre visite à Paris ?

(Grand sourire.) Qui sait ? Sûrement.

Comment se passe votre adaptation à Paris et à votre nouvelle équipe ?

Beaucoup de mes partenaires parlent espagnol et italien. Ce sont les deux langues que je parle, donc je me débrouille. Pour l’instant, je n’ai pas encore trouvé de maison mais quand je serai bien installé, je pourrai prendre des cours de français. Je pense que c’est quelque chose de très important pour mon intégration.

Avez-vous déjà choisi l’endroit où vous voulez vivre ?

Personnellement, j’aime habiter dans une maison et je veux vivre à Paris. On m’a dit que ce serait difficile. Sinon, je me rabattrai sur un appartement.

Depuis qu’ils ont lu que vous vous êtes battu avec un autre conducteur à Naples, les automobilistes parisiens sont inquiets. Pouvez-vous les rassurer ?

(Gêné.) Cette histoire est fausse. Je peux avoir des réactions sur le terrain, mais dans la vie je suis tranquille. Que les automobilistes parisiens soient tranquilles, je ne vais me battre avec personne.



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Le camp des Loges s’agrandit

En attendant le nouveau centre d’entraînement dont la livraison est espérée en 2015, l’actuel camp des Loges va connaître dans les prochains mois des travaux d’agrandissement. Le club parisien vient de déposer un permis de construire pour ajouter un nouvel étage aux bâtiments existants. « On va pouvoir gagner entre 250 et 300 m2, nous a confié Jean-Claude Blanc, le directeur général du club.
On a décidé de revoir l’aménagement du camp afin de mettre l’équipe professionnelle dans les meilleures conditions de travail pour les trois ans qui viennent. » Cet espace supplémentaire sera transformé en bureaux pour le staff, salles vidéo, mais aussi en espaces de restauration… Les travaux doivent s’étaler jusqu’au mois de janvier 2013.


leparisien.fr
Titipi
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NAISSANCE D’UN CHAMPION

Enfant, Zlatan Ibrahimovic avait déjà une énorme confiance en lui, un caractère explosif et un talent fou. Retour sur les années qui ont fait du gamin de Rosengard le plus grand espoir de son pays.

AJAX, JUVENTUS, INTER, Barça, AC Milan. Soigneusement encadrés et signés du maître, ils sont tous là, en attendant d’être rejoints par le petit dernier du PSG. Accrochés sur le mur d’une salle de réunion du Swedbank Stadion, les maillots successifs de Zlatan Ibrahimovic sont exposés comme autant de trophées. Un peu plus loin, du côté de la loge à son nom, les photos de l’ancien attaquant du Malmö FF s’étalent dans les couloirs du stade aux côtés des gloires passées du club.

Avec quarante matches disputés avec l’équipe pro entre 1999 et 2001, Ibra a pourtant joué un rôle infime dans la longue histoire du MFF au regard des légendes de la maison, Krister Kristensson (626 matches), Bosse Larsson (meilleur buteur en D 1 avec 119 réalisations), la glorieuse escouade de 1979 (défaite en finale de la C 1 contre Nottingham Forest, 0-1) ou encore Roy Hodgson, entraîneur cinq fois d’affilée premier de la saison régulière à la fin des années 1980 et champion de Suède en 1986 et 1988.

Mais le parcours étoilé d’« Ibracadabra » depuis son départ pour l’Ajax en 2001, à dix-neuf ans et pour la somme alors record de 7,8 M€, est une inépuisable source de satisfaction pour le club le plus titré du pays, qui l’a couvé depuis ses treize ans et y voit la plus belle réussite de sa politique de formation.

Pour Ibra, l’histoire avait commencé bien avant, en 1988, dans sa cité de Rosengard, quartier considéré comme « le plus mal famé de Suède » (voir l’épisode dans L’Équipe d’hier) entre le Malmö BI (devenu FC Rosengard) et le FBK Balkan. De six à treize ans, au rythme des besoins, des envies, des pétages de plomb, il enchaîne les va-et-vient entre les deux clubs, qui partagent les mêmes terrains bosselés entourés de tribunes d’un autre âge. Aujourd’hui encore, ils se disputent la paternité du phénomène. Les uns brandissent de vieilles photos archivées au club-house, les autres convoquent des anecdotes. L’explication ? La prime de formation versée lors de chaque transfert. Quand Ibra avait rejoint le Barça en 2009, par exemple, le FBK avait ainsi touché 140 000 €...

Enfant, Ibrahimovic ne pense qu’à épater la galerie. Ses dieux s’appellent alors Romario puis bientôt Ronaldo. « Dès qu’il avait le ballon, il se lançait dans des dribbles sans fin, tentait des gestes improbables, se rappelle Ivica Kurtovic, directeur sportif du Malmö MBI, qui l’a entraîné entre neuf et douze ans, au début des années 1990. Avec lui, on ne savait jamais à quoi s’attendre. » Il impressionne, il agace. Déjà. Par son individualisme et son peu d’entrain pour les tâches défensives. Par sa confiance en soi précoce qui flirte sans cesse avec l’arrogance. Nebojsa Boban, vice-président du FBK, a gardé une vieille photo où Ibra porte un maillot de gardien. « Il avait joué dans le but après avoir lancé au gardien qu’il était nul et qu’il valait mieux que lui... »

Ce n’est pas tout. Régulièrement, il arrive en retard, se bat sur les terrains, insulte les arbitres. « Zlatan voyait le foot comme une jungle, explique Kurtovic. Son raisonnement était : si tu ne manges pas, tu seras mangé. Réussir était une question de survie pour lui, une obsession. C’était sa manière de se faire accepter parce qu’il se sentait étranger (sa mère était croate et son père bosnien). » Au Malmö FF (1995-2001), le père d’un de ses jeunes coéquipiers avec qui il s’est battu fera même circuler une pétition pour réclamer son exclusion, en vain. Plus tard, lors de ses premières apparitions dans le groupe pro, il refusera de ramasser les ballons ou de ranger les buts, lançant aux tauliers : « Vous n’avez qu’à le faire vous-mêmes. »

Johnny Gyllensjö l’a longtemps eu sous sa direction chez les jeunes du MFF. Aujourd’hui policier, il se souvient : « On a dû beaucoup discuter avec lui sur la manière de se comporter sur un terrain, avec les autres. Il écoutait. Au final, je dirais que ce ne serait pas une bonne chose d’avoir onze Zlatan dans une équipe, mais comme ce ne serait pas bon non plus d’avoir onze Källström. »

Car Ibra est aussi un gamin doué à qui on pardonne beaucoup, un compétiteur-né « qui n’était jamais satisfait, même après une victoire, et voyait toujours plus haut », comme le dit Kurtovic. L’histoire de cette rencontre des moins de 12 ans, en 1992, où il entre à la pause pour claquer huit buts et inverser le cours du match (8-5, score final), est entrée dans la légende. Le technicien en rigole encore : « À la fin, l’équipe adverse avait même demandé à voir les papiers de Zlatan, ils ne croyaient pas qu’il avait douze ans. En fait, il en avait dix… »

Roi dans son quartier, Ibra déchante pourtant à son arrivée au Malmö FF, en 1995, à l’âge de treize ans. « Ce n’était pas le meilleur de sa catégorie, il y avait trois ou quatre gars devant lui et il avait du mal à l’accepter », se souvient Jan-Olov Kindvall, qui le dirigera en moins de 18 ans. Notamment un certain Tony Flygare, venu de « la zone » aussi, qui deviendra l’un de ses amis. À l’époque, Ibra songe même à arrêter le foot. « Sa tête allait plus vite que ses jambes, il n’arrivait pas à exécuter tout ce que son esprit imaginait, ça l’exaspérait », se rappelle Kurtovic. Mais pendant l’été de ses seize ans, la grande tige efflanquée, qui a découvert le taekwondo, s’étoffe d’un coup. Plus puissant, plus complet, il devient irrésistible. « Il a toujours joué avec ses gris-gris, son côté individualiste, reprend Kindvall. Mais quand il était plus jeune et chétif, il avait du mal à faire la différence. Dès qu’il a pris de l’envergure, il est devenu impressionnant car il avait alors la technique, la puissance et le sens du but. Là, on s’est dit : on tient quelque chose. » Un peu plus d’un an plus tard, en 1999, il sera lancé dans le grand bain de la D 1 suédoise. Avant de faire basculer sa carrière en tapant dans l’œil de Leo Beenhakker, le directeur sportif de l’Ajax Amsterdam – où il évoluera entre 2001 et 2004 –, avec un but insensé dont il a le secret lors d’un stage en Espagne, alors qu’il n’a que dix-neuf ans.

Partout où il est passé, tout le monde s’est rejoint sur une chose : Ibra s’est forgé un destin par son inébranlable volonté. « Un jour, raconte Alban, un jeune de son quartier, Zlatan avait été gravement touché à une jambe avec le Malmö FF. Il allait apprendre plus tard qu’il avait un os fêlé. Son coach l’avait renvoyé chez lui. Vous savez ce qu’il a fait ? Arrivé ici, il a posé son sac et est allé jouer sur le terrain en bas jusqu’à la nuit tombée. » Un don de soi total, doublé d’une insatisfaction chronique, qui explique en partie ses relations complexes avec les autres. Ola Gällstad, qui l’a eu sous ses ordres au Malmö FF, raconte : « Tout le monde retient son côté bad boy, mais dans le fond, c’est un bon gars, attachant. Markus Rosenberg (l’attaquant international suédois, lui aussi passé professionnel au Malmö FF) m’a dit un jour : “Si vous ne comprenez pas Zlatan, c’est un problème pour vous car il peut vite péter les plombs. Mais si vous le comprenez, il se donnera à 100 %.” »

JOSÉ BARROSO


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Ibra pourrait porter… le numéro 18

APRÈS UNE SÉANCE MATINALE à huis clos, les Parisiens avaient quartier libre, hier, pour passer le reste de la journée à New York, où certains ont pu survoler Manhattan en hélicoptère avant de regagner Princeton (New Jersey), en milieu de soirée. Quant à Carlo Ancelotti, il avait prévu d’assister la nuit dernière, à Philadelphie, au All-Star Game de la MLS. Un match de gala qui opposait Chelsea à une équipe composée des meilleurs joueurs de la Major League Soccer, dont Thierry Henry (New York Red Bulls) et David Beckham (Los Angeles Galaxy).

Après deux entraînements aujourd’hui, les Parisiens quitteront Princeton, demain, pour Washington, où ils affronteront DC United (MLS), dans la nuit de samedi à dimanche. Ibra pourrait alors étrenner son maillot et dévoiler le numéro qui y sera floqué. Le 9, son premier vœu, est pris par Guillaume Hoarau, et le 10, qu’il porte en équipe de Suède, est attribué à Nene. Au club, la dernière tendance s’orienterait ainsi vers le 18, soit deux fois neuf. Un numéro qui n’appartient à aucun Parisien. – J. T.


Citation
« Je me suis excusé »

JÉRÉMY MÉNEZ, à la veille de la réunion de la commission de discipline de la FFF, évoque son Euro pour la première fois. Il se dit aussi tenté de porter le brassard du PSG.

Demain, Jérémy Ménez sera rattrapé par un épisode ukrainien, celui de son altercation avec Hugo Lloris lors du quart de finale Espagne-France (2-0, le 23 juin), au cours duquel il avait aussi insulté l’arbitre, l’Italien Nicola Rizzoli. Il se réveillera dans le New Jersey, à 6 000 kilomètres de Paris, où la commission de discipline de la FFF sera réunie pour statuer sur son sort, ainsi que sur ceux de Samir Nasri, Yann M’vila et Hatem Ben Arfa (1). Mardi soir, dans un salon de l’hôtel Marriott de Princeton, où le PSG est en stage depuis une semaine, l’international a accepté de répondre à L’Équipe. Il a alors parlé des Bleus avec franchise, et du PSG avec appétit.

« COMMENT appréhendez-vous la réunion de la commission de discipline de la FFF demain à Paris ?

– Je ne pourrai pas y être présent puisque je suis en stage, ici, avec mon club. Mais je serai représenté par mon avocat. Cela aurait été mieux que je puisse y aller mais, malheureusement, ce ne sera pas possible. J’ai envoyé une lettre d’excuses à la “Fédé”, c’était la moindre des choses.

– Des excuses pour votre absence ?

– Je me suis excusé pour mon absence et pour les faits qui me sont reprochés. Je suis pressé de tourner cette page. C’est embêtant de passer en commission, ce n’est pas bon pour l’image. Mais je fais et je ferai des efforts au quotidien pour m’améliorer sur ce plan.

– Comprenez-vous que vous vous retrouvez devant une commission de discipline ?

– L’histoire avec Hugo (Lloris), ce n’en était pas vraiment une. C’est quelque chose qui a explosé alors qu’il n’y avait rien du tout. Ce jour-là, il s’est passé quoi ? Sur un coup de pied arrêté adverse, il m’a dit de prendre un joueur au marquage et j’ai répondu en criant un peu plus fort. Mais en aucun cas je ne l’ai insulté ! Lui-même a dit dans L’Équipe qu’il n’y avait pas eu le moindre problème entre nous. J’ai lu ses déclarations pendant mes vacances (2). Cette histoire est d’autant plus stupide qu’Hugo et moi, on s’apprécie beaucoup.

– Et vos insultes envers l’arbitre ?

– J’étais un peu énervé. Je n’avais pas été titulaire, on perdait (3). En plus, sur l’action en question, je ne commets vraiment aucune faute. Tout s’est mélangé, et voilà… C’est vrai que ce n’est pas beau. On sait que, dans un match, beaucoup de joueurs peuvent insulter l’arbitre. Là, comme par hasard, ça s’est vu… Je tiens à m’en excuser sincèrement. Mais, dans l’ensemble, sur mon cas, on a fait tout un cinéma qui n’avait pas lieu d’être.

– L’image de l’équipe de France n’est pas ressortie grandie de l’Euro.

– C’est bizarre tout ça, parce que, pendant deux ans, l’équipe de France n’avait pas eu le moindre problème. Son image était bonne. Il y a juste eu cet Euro qui a changé les choses. Il y a eu ce match contre la Suède (0-2, le 19 juin) qui nous a mis un coup derrière la tête. On n’était pas trop habitués à la défaite... Après, les gens en ont fait tout un plat, mais il ne faut pas exagérer. L’équipe de France est quand même une équipe assez jeune, qui a donné le maximum. Perdre contre l’Espagne, qui gagne tout depuis quatre ans, ce n’est pas une humiliation. C’est avant tout une défaite sportive contre le futur vainqueur de l’Euro...

– Que garderez-vous de cet Euro ?

– Que du positif. Toute expérience est bonne à prendre, même quand tout n’est pas rose, même quand on ne va pas là où on voulait aller. En Ukraine, on a beaucoup appris tous ensemble. Ça nous servira dans les années futures.

« Si on n’est pas champion cette année, on ne le sera jamais »

– Pourquoi êtes-vous parti aux États-Unis dès le 19 juillet, trois jours avant la fin de vos vacances ?

– Après le stage en Autriche, lorsque le groupe est revenu au Camp des Loges (le 17 juillet), je suis passé saluer tout le monde. En rigolant, le coach m’a dit : “Tu veux partir avec nous après-demain ?” J’ai répondu : “Pourquoi pas ?” J’étais pressé de reprendre, de toucher la balle. En plus, l’ambiance est vraiment bonne. Retrouver le goût de l’équipe, c’est un plaisir.

– Que vous inspirent les signatures de Zlatan Ibrahimovic et de Thiago Silva ?

– Ces grands joueurs vont tirer tout le monde vers le haut. On va pouvoir gagner plus de matches, plus de trophées. Thiago Silva, c’est l’un des meilleurs défenseurs du monde. Il est serein, calme. Un exemple. Ibra, c’est un monstre, aussi. En Italie, les défenseurs avaient un mal fou à lui prendre le ballon. Il est buteur, passeur. La classe.

– Avec les arrivées d’Ibrahimovic et de Lavezzi, comment voyez-vous la nouvelle donne offensive ?

– (Il murmure en souriant.) Ibra, on va le mettre sur le banc... Non, trêve de plaisanterie, je trouve ça très bien. Moi, je suis tranquille dans ma tête. La concurrence te pousse à donner le maximum, donc elle te fait forcément progresser. Peut-être que je finirai ma carrière au PSG. Mais si je devais aller un jour encore plus haut, c’est parce que j’aurais élevé mon niveau à Paris, notamment grâce à cette concurrence.

– Tout le monde semble voir le PSG champion...

– (Il coupe.) Moi le premier. Si on n’est pas champion cette année, on ne le sera jamais. Mais ce n’est pas non plus gagné d’avance. Le foot peut s’avérer un peu étrange. Mais on sait qu’on a l’équipe pour gagner le titre et aller loin en Ligue des champions.

– Qui sera votre rival dans la course au titre ?

– Lille, parce qu’ils ont une base. Ils gèrent bien les transferts, recrutent intelligemment. Ils ont aussi le même entraîneur depuis un moment (Rudi Garcia). Lyon ne sera pas loin non plus.

– Au début du mois, Carlo Ancelotti a surpris en vous citant comme un possible capitaine cette saison.

– Oui, on en parlé ensemble ici, aux États-Unis. Cette discussion restera entre nous.

– Aimeriez-vous porter le brassard ?

– Oui, cela m’attire. Je serais heureux et fier d’être capitaine du PSG. Cela me pousserait encore plus vers le haut. »

JÉRÔME TOUBOUL

(1) Le premier pour ses insultes envers un journaliste, le deuxième pour son attitude lors de son remplacement contre l’Espagne, le troisième pour son comportement envers le sélectionneur Laurent Blanc dans le vestiaire après le match de Suède-France.

(2) Le capitaine des Bleus a notamment déclaré dans nos colonnes : « Avec Jérémy, c’est moi qui lance les hostilités. Je ne veux pas du rôle du gentil dans cette affaire. Je ne sais plus ce que je lui ai dit mais je l’ai pourri. »

(3) Buteur lors du match face à l’Ukraine (2-0, le 15 juin), Ménez avait remplacé Nasri à la 77e minute du match contre la Suède et Malouda à la 65e minute de celui contre l’Espagne.
Rjay
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le PSG et Sportfive ont pris conjointement la décision de mettre fin à leurs relations exclusives à compter de la saison 2012-2013.

La nouvelle stratégie du PSG le conduit en effet à prendre en charge directement le développement de ses revenus et à internaliser la commercialisation de ses droits marketings et hospitalités.
Le PSG remercie Sportfive de l'avoir accompagné avec succès pendant de nombreuses années et plus récemment d'avoir contribué à la signature de nouveaux partenariats.
Compte tenu de l'expertise et de la qualité des équipes de Sportfive, le PSG et Sportive envisagent, pour le futur, de nouvelles formes de collaboration non exclusives.

PSG.FR
HHA
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Ibrahimovic prend ses marques

« Oh my god ! ». Ce jeune spectateur américain n’en revient pas. Il vient d’assister en direct à la « spéciale » de Zlatan Ibrahimovic et, par bonheur pour lui, il était en train de filmer la scène avec son téléphone portable. La « spéciale », c’est cette frappe en rupture du pied droit à l’entrée de la surface de réparation qu’il a déjà effectuée à de multiples reprises en compétition officielle. Hier, au Roberts Stadium de Princeton, ce geste parfait a laissé Ronan Le Crom sans réaction.

Avec le clan sud-américain

Si l’international suédois n’a — logiquement — pas retrouvé tout son potentiel physique après seulement trois jours d’entraînement, la touche technique est intacte. Il l’a encore démontré hier matin lors des jeux de conservation de balle avec ses partenaires. On l’a vu notamment monter très haut la jambe, non pas pour dispenser son fameux « high kick », mais pour effectuer un contrôle en extension magistral. Hier, le Suédois a effectué l’intégralité de l’entraînement. Il a seulement été dispensé de l’exercice de courses fractionnées, se contentant d’un travail physique avec Blaise Matuidi.

Très prévenant avec sa nouvelle star, Carlo Ancelotti est venu régulièrement prendre de ses nouvelles. Demain soir face à DC United, pour le dernier match amical de la tournée américaine, l’entraîneur parisien pourrait le lancer quelques minutes.

Après seulement quatre jours sous ses nouvelles couleurs, l’ancien Milanais manque encore de repères. Mais en dehors du terrain, il a commencé à nouer des relations avec les autres membres du groupe. Par l’entremise de son ami Maxwell, il s’est rapproché naturellement des Sud-Américains de l’équipe (Pastore, Lavezzi, Alex, Lugano) et du jeune Italien Verratti. C’est avec eux qu’il a passé l’après-midi de repos mercredi à New York. Certains de ses nouveaux coéquipiers en ont profité pour survoler Manhattan en hélicoptère. Ibra a gardé les pieds sur terre. Dans quelques semaines, il se contentera de planer sur le Championnat de France.


leparisien.fr
Titipi
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Le plus grand, mais pas seulement

Dans son pays, Zlatan Ibrahimovic est le joueur le plus reconnu et le plus médiatique de l’histoire. Il est surtout devenu un phénomène de société.

À CHAQUE FOIS, c’est la même chose. Zlatan Ibrahimovic a beau avoir quitté Malmö en 2001, chacune de ses apparitions publiques dans sa ville natale donne lieu à des scènes d’émeute. « Tout le monde veut l’apercevoir, le toucher, lui parler », raconte Gzim, un ado de Rosengard, le quartier où la star a grandi. Il n’a pas oublié qu’en 2008 il avait réussi à arracher une photo au milieu de la foule. Il y a deux ans, l’équipe nationale était venue disputer un match amical au stade du Malmö F. « On réfléchissait à ouvrir l’entraînement au public, se souvient Per Welinder, responsable de la communication du club. On se disait : “Pfff, ça va intéresser qui ?” Au bout du compte, il y avait plus de 8 000 personnes… »

Avec les années, la gloire locale est devenue un héros national. À Stockholm, la capitale, dans les coursives vieillissantes du Rasunda Stadion, où le programme du tableau final du Mondial 1958 s’affiche encore sur tout un mur, on trouve pourtant peu de photos du maître. Il faut se faufiler jusque dans la salle de gym, ouverte par un technicien venu lever quelques poids pendant sa pause déjeuner, pour dénicher un calicot à son effigie. Une secrétaire de la Fédération s’excuse : « On déménage nos locaux à l’automne, alors ça fait longtemps qu’on ne touche plus à grand-chose ici. » Dans les locaux désertés, en cette période de vacances, Linus, un stagiaire d’été, raconte : « On reçoit des dizaines de lettres ou de mails chaque jour, venus du Liban ou de Chine. Des gens qui veulent une photo ou un autographe. » Et de préciser : « De Zlatan, évidemment. »

Dans le centre-ville de Stockholm, le numéro 10 floqué Ibrahimovic règne sans partage sur les étals des boutiques, entre quelques maillots de Ljungberg et de Larsson qui paraissent égarés. La notoriété de l’international suédois (80 sélections, 33 buts) tient d’abord à sa réussite sportive. Champion des Pays-Bas (2002, 2004), d’Italie (2007, 2008, 2009, 2011), d’Espagne (2010), il a reçu à six reprises le prix du meilleur joueur suédois, attribué par la Fédération en association avec un journal national. Un record.

Jan-Olov Kindvall, finaliste de la Coupe des clubs champions européens 1979 avec Malmö F (0-1 contre Nottingham Forest), est catégorique : « Il est d’ores et déjà la plus grande star de l’histoire du foot suédois. On a eu une bonne génération dans les années 1950, dont certains joueurs ont évolué en Italie, on a eu le groupe demi-finaliste du Mondial 1994 (1). Mais, à titre individuel, Brölin ou Ravelli n’ont pas connu le même succès (2). »

Son apport ne s’arrête pas là. « Avec son côté individualiste et ses prises de risques, Zlatan a apporté quelque chose d’inédit à notre sélection, poursuit Kindvall. On le voit dans les interviews. Ses coéquipiers disent des phrases du type : “Le plus important, c’est l’équipe.” Pas Zlatan. C’est une influence à double tranchant car ça peut avoir des conséquences néfastes sur les jeunes générations. Mais une chose est sûre, dans le foot suédois, il y a un avant et un après-Zlatan. »

La fascination exercée par le nouvel attaquant du PSG s’explique aussi par son charisme. Avec ses déclarations fracassantes, ses frasques relayées dans la presse people, comme sa récente lubie de s’offrir une île dans le lac Mälaren (l’un des plus grands de Suède), « Ibra » a bousculé l’image lisse du sportif suédois, symbolisé par le tennisman Stefan Edberg. Un bonheur pour les gazettes. Son transfert au PSG a été abondamment couvert par les médias nationaux.

David Lagercrantz, coauteur de l’autobiographie du joueur (« Je suis Zlatan Ibrahimovic »), raconte : « Pour le livre, j’ai fait des recherches dans les archives des journaux. Jamais un sportif suédois n’a eu une telle exposition médiatique sur la durée, avec quatre articles par jour en moyenne. »

Le succès de ce livre en est la meilleure illustration. Paru à l’automne 2011, il a battu tous les records en Suède avec 500 000 exemplaires écoulés en six semaines, mieux que n’importe quel tome de Harry Potter ou Millénium. On peut même en trouver une version audiobook, lue par un comédien, et certains professeurs de collège étudient l’ouvrage avec leurs élèves… Déjà traduit en italien, le texte devrait bientôt l’être en français. Des discussions sont en cours avec plusieurs maisons d’édition parisiennes. « On a même reçu vingt propositions pour en faire une adaptation au cinéma, confie Lagercrantz. Mais on va attendre un peu. Zlatan a encore des choses à faire avec le PSG ! »

Son arrivée à Paris pourrait d’ailleurs entraîner un afflux de touristes suédois en France. Depuis quelques jours, plusieurs tour-opérateurs spécialisés dans le sport reçoivent des demandes en ce sens. Un phénomène déjà observé par le passé avec l’Italie et l’Espagne (3) et qualifié ici de « tourisme Zlatan ». Soucieux de ne pas voir son label lui échapper, le joueur a d’ailleurs déposé la marque Zlatan à l’INPI (Institut national de la propriété intellectuelle) local.

Voilà longtemps, en Suède, qu’Ibra a dépassé le simple cadre sportif. Sa trajectoire d’enfant des cités devenu star mondiale l’a propulsé au cœur du débat politique. Dans un pays en proie à une montée du nationalisme, le joueur, fils d’une Croate et d’un Bosniaque, qui a grandi dans un quartier composé à 80 % d’immigrés, est devenu un symbole malgré lui. Modèle d’intégration réussie pour certains, mauvais exemple pour d’autres. « Zlatan est un bon ambassadeur du sport suédois, un modèle à suivre pour nos jeunes footballeurs, qu’ils soient nés ici ou à l’étranger, estime-t-on au cabinet de la ministre de la Culture et des Sports. Son autobiographie a été lue par des jeunes qui n’avaient peut-être jamais ouvert un livre auparavant. »

C’est surtout à Malmö, où il a grandi, que le modèle « Ibra » semble fonctionner. « Contrairement à la plupart des clubs de la ville, on a toujours accepté les enfants de tous les quartiers, remarque Anders Lindsjö, entraîneur au Malmö F depuis quatorze ans et responsable du centre de formation. Mais, depuis que Zlatan est parti d’ici, on a accueilli de plus en plus de gamins issus de l’immigration. Aujourd’hui, ils représentent environ 15 % de nos équipes de jeunes. » Parmi eux, Andre. Né d’un père suédois et d’une mère sud-coréenne, l’adolescent de quatorze ans glisse dans un sourire : « Même si on n’arrive pas à faire aussi bien que lui, sa réussite a changé le regard que l’on porte sur nous. »

JOSÉ BARROSO

(1) Battue par le Brésil (0-1), la Suède avait remporté le match pour la troisième place face à la Bulgarie (4-0).

(2) Le milieu offensif et attaquant Tomas Brölin, qui a joué chez les pros entre 1984 et 1998, a évolué à Parme (1990-1995), où il a remporté la C 2 en 1993, et à Leeds (1995-1996). Le gardien Thomas Ravelli compte 143 sélections et a fait l’essentiel de sa carrière à l’IFK Göteborg (1989-1997).

(3) Ibrahimovic a joué à la Juventus Turin (2004-2006), à l’Inter Milan (2006-2009) et à l’AC Milan (2010-2012). Il a également joué une saison au FC Barcelone (2009-2010).


Titipi
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« Ibra jouera avec le 18 »

CARLO ANCELOTTI a confirmé, hier, à Washington, que Zlatan Ibrahimovic débuterait avec le PSG, la nuit prochaine, face à DC United. Et il a dévoilé son numéro de maillot.

« COMBIEN de temps Ibrahimovic va-t-il jouer à Washington ?

– Il va débuter le match et jouer trente minutes, il est même capable de disputer une mi-temps entière. Il a montré une bonne condition à l’entraînement depuis son arrivée, mardi dernier. Il a travaillé dur. Bien sûr, lors d’une reprise, les premiers jours sont toujours un peu difficiles. Il était un peu fatigué à la fin des séances, mais ça va.

– Quels joueurs offensifs l’entoureront face à DC United ?

– On jouera en 4-3-3 et Ibra sera aligné avec Ménez et Gameiro.

– Quel numéro Ibra portera- t-il ?

– Le numéro 18. C’est définitif. J’ai parlé avec lui. Il n’y a pas de problème. Il sait que le numéro 10 (son maillot en équipe de Suède) est pris par Nene au PSG.

– Qu’avez-vous pensé de son impact très marqué dans les duels, jeudi, à l’entraînement ?

– C’est sa façon de s’entraîner. C’est un joueur très physique, qui se donne à 100 %. Il se prépare d’une façon très professionnelle. Il veut gagner tout le temps. Son état d’esprit est très bon. D’ailleurs, son intégration dans le groupe se passe bien. Tout le monde est content de son arrivée.

– Comment réagissez-vous au match de suspension infligé à Jérémy Ménez par la commission de discipline de la FFF ?

– C’est pas mal... (sic). Ménez était un peu énervé au cours de ce match (France-Espagne, 0-2, le 23 juin, en quarts de finale de l’Euro). Il a commis une erreur en insultant l’arbitre italien (Nicola Rizzoli), mais c’est une faute légère, pas très importante. Peut-être qu’il sera mon capitaine cette saison. Je déciderai avant le match contre Barcelone (samedi prochain, au Parc des Princes). »

JÉRÔME TOUBOUL


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"Il me fait penser à Elvis"

David Lagercrantz, écrivain suédois de renom, raconte les dessous de l'autobiagraphie de Zlatan Ibrahimovic, qu'il a rédigée avec le néo-Parisien.

« COMMENT PASSE-T-ON d’un livre sur le mathématicien anglais Alan Turing (précurseur de la science informatique) à une biographie de Zlatan Ibrahimovic ?

– J’aime écrire sur les génies : les inventeurs, les aventuriers… J’aime les personnalités fortes, hors normes. Ce projet avec Zlatan est une idée un peu folle de mon éditeur. Il en a parlé à son agent, qui a tout de suite adoré parce qu’il avait lu certains de mes livres. Zlatan est un gars intelligent, mais il ne connaît pas grand-chose aux écrivains. Il n’avait jamais entendu parler de moi. Pour le convaincre, mon éditeur lui a dit que discuter avec moi donnerait lieu à un match intéressant. Dès qu’on s’est donc rencontrés, on a vu qu’on venait d’univers opposés mais que c’était une bonne chose.

– Comment avez-vous procédé pour l’écriture ?


– Je me suis installé à l’hôtel à Milan pendant un mois. On se voyait trois fois par semaine, pendant quatre heures. Ça m’a permis d’accumuler cent heures de conversation. Ensuite, j’ai procédé à l’écriture et je lui ai soumis le texte.

– Comment s’est passé le premier entretien ?

– La toute première chose qu’il m’a dite, c’est : “David, est-ce que tu crois en Dieu ?” J’étais paniqué. Je me suis dit qu’il était peut-être très pieux et que, pour lui, c’était important que je le sois aussi. Mais, bon, ce n’est pas le cas, alors je lui sors : “Oh ! tu sais, je ne sais pas trop...” Il a pris une voix tonitruante : “Alors tu ne crois pas en Zlatan non plus ! Parce que Dieu m’a envoyé à Rosengard pour jouer au football !” Je me suis dit : ce type est complètement cinglé. En fait, il me faisait marcher.

– Ensuite, il a d’emblée joué le jeu ?

– Tout de suite. Il a commencé par me raconter ses histoires de vols (des vélos dans la rue), d’excès de vitesse avec ses bolides (il a roulé un jour à 325 km/h), tous les trucs insensés qu’il a pu faire. La raison, c’est qu’il ne voulait surtout pas faire un livre ennuyeux à la Beckham. On s’était tous les deux mis d’accord pour que ce soit un livre sincère.

– Justement, il ne cache rien de son côté sombre, du contexte très difficile dans lequel il a grandi. Mais y avait-il des sujets tabous ?

– Le sujet de la famille était délicat. J’avais retrouvé de vieilles interviews ; quand on l’interrogeait sur sa famille, il disait qu’il n’avait eu aucun problème. Or son père buvait, sa mère le frappait. Ça le tourmentait : est-ce qu’on doit parler de ça ? Il aime ses parents et ne voulait pas les blesser. Quand je lui ai rappelé qu’il avait menti à ce sujet par le passé, il m’a dit : “O.K. ! Alors écris toute la vérité, David, mais fais-le avec amour.” Je pense que j’ai eu un rôle de thérapeute pour lui.

– Ce qui ressort du livre, c’est d’abord que toute sa vie fut une lutte…

– Quand il est arrivé au Malmö FF, c’était de l’ordre de la lutte des classes. Il n’avait pas les bons vêtements, pas la bonne manière de parler ; pour eux, c’était un gamin du tiers-monde. Il a fallu qu’il en fasse deux fois plus pour leur montrer. Il devait être dur pour survivre, un guerrier comme il dit. Pour lui, pour être un bon footballeur, il faut être méchant. D’ailleurs, il m’a dit qu’il avait été très surpris quand il a rencontré Maxwell : “C’est fou, il est sympa, et pourtant c’est un bon joueur…”

– Comment a-t-il réagi quand vous lui avez remis le texte ?

– Il m’a dit ce qu’il voulait revoir, à sa manière. Dans ma famille, quand on me fait une critique, c’est “David, tu as tellement de talent mais…” Zlatan, lui, arrivait : “Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel, là ?” On a eu des discussions sans fin. Les gars de la maison d’édition, du marketing, me relançaient : “Il va bientôt être prêt ou quoi ?” Il s’est énormément investi.

– Vous attendiez-vous à un tel succès ?

– Personne n’a compris ce qu’il se passait. En Suède, on en est à 600 000 exemplaires. Beaucoup de gamins de banlieue, dont certains n’avaient jamais ouvert un livre, se sont précipités dessus. Quand j’ai fait ma première lecture, je m’attendais à voir les petites mamies habituelles qui demandent : “Où allez-vous chercher votre inspiration ?” Là, il y avait des gars taillés comme des armoires qui me demandaient : “Eh ! m’sieur, vous avez quoi comme voiture ?” L’un des secrets du livre est qu’il touche tout le monde.

– C’est la preuve aussi qu’Ibra dépasse le sport ?

– Beaucoup de femmes m’ont dit : “Je déteste le foot, mais j’adore Zlatan.” On n’a jamais eu une star avec un tel charisme, même Borg. Il me fait penser à Elvis. Nous avons tellement de stars polies, humbles, ennuyeuses, des vertus qui cadrent si bien avec notre modèle social-démocrate. Mais lui nous raconte quelque chose de nouveau sur le pays. Parce qu’il n’a pas vraiment grandi en Suède : la première fois qu’il est venu dans le centre-ville de Malmö, il avait dix-sept ans ; la première fois qu’il a regardé la télé suédoise, dix-neuf ans… Les gens de Rosengard vivent en dehors de la société, on ne les entend jamais. Nous avons un million d’immigrés, mais il n’existe pas de littérature immigrée, comme il peut y en avoir aux États-Unis. On n’avait jamais entendu leur histoire de l’intérieur.

– Est-il conscient de ce qu’il représente ?

– Je sais que ça fait cliché mais, même si c’est un mec dur, il a une grande sensibilité. Cette dualité fait partie de la fascination qu’il exerce. Dans la littérature, les personnages les plus intéressants sont ceux à la personnalité complexe. On ne sait pas trop qui ils sont. Zlatan est un personnage de roman. Mais c’est sa vie. Voleur de vélos et champion. »

JOSÉ BARROSO



Poupou70
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Le camp des Loges s’agrandit

En attendant le nouveau centre d’entraînement dont la livraison est espérée en 2015, l’actuel camp des Loges va connaître dans les prochains mois des travaux d’agrandissement. Le club parisien vient de déposer un permis de construire pour ajouter un nouvel étage aux bâtiments existants. « On va pouvoir gagner entre 250 et 300 m2, nous a confié Jean-Claude Blanc, le directeur général du club.

On a décidé de revoir l’aménagement du camp afin de mettre l’équipe professionnelle dans les meilleures conditions de travail pour les trois ans qui viennent. » Cet espace supplémentaire sera transformé en bureaux pour le staff, salles vidéo, mais aussi en espaces de restauration… Les travaux doivent s’étaler jusqu’au mois de janvier 2013.

Source : Le Parisien du 27/07/2012
Titipi
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Il est parti pour tout changer

Buteur à Washington dès sa première apparition, Zlatan Ibrahimovic, même loin de ses 100 %, accroît déjà l’impact offensif du PSG.

IL SE DÉGAGE du Suédois une sorte de magnétisme fun, quelque part entre sa charpente de colosse et son approche un peu théâtrale de la chose médiatique. Mais l’essence de ce charisme puise, avant tout, dans ce spectacle encore épargné par le temps : Zlatan Ibrahimovic (30 ans) reste un immense footballeur. On l’avait quitté sur un but, à Kiev, un soir de Suède-France (2-0, le 19 juin) qui n’augurait rien de bon pour les Bleus. On l’a retrouvé buteur, à Washington, sous une chaleur suffocante, et ce but-là ne semble préfigurer que du bon pour les Rouge et Bleu.

On dirait qu’il s’est écoulé un millénaire depuis la dernière époque où le PSG recelait un avant-centre de cette envergure dévastatrice, sans doute le temps de George Weah (1992-1995). Ibra a suivi le chemin inverse, de Milan à Paris, esquissant un rapport de force nouveau entre les clubs et cultivant, à son tour, sa flamboyante vocation de buteur. Un fil conducteur passé par Washington, dans la nuit de samedi à dimanche.

Ce but, donc, tout d’abord. Après avoir légèrement décroché, Ibra s’était appuyé sur Bodmer, qui avait ensuite aperçu Ménez, dont c’était le match de reprise. En première intention, l’international avait alors décalé le Suédois. Contrôle sur le côté droit de la surface, mouvement vers l’axe pour effacer Daniel Woolard, défenseur de DC, et frappe du gauche légèrement croisée : on jouait depuis moins de trois minutes quand la foudre Ibra venait de frapper le RFK Stadium, laissant présager, finalement, l’orage, le vrai, qui éclaterait vingt minutes plus tard, provoquant une suspension du match pendant trois quarts d’heure.

« Ménez m’a donné un bon ballon, j’ai ensuite cherché le bon angle de frappe », expliquera-t-il en zone mixte. « Son but est fantastique, c’est ça, Ibrahimovic », avait lâché, un peu plus tôt, Carlo Ancelotti. Qu’a-t-on vu, en-dehors de cette œuvre de la « Joconde » ? Une imposante présence dos au but, quelques décrochages vers le rond central et du jeu au sol pour l’essentiel, à l’image d’une passe en profondeur exquise, de l’extérieur du droit, pour un Nene hors jeu (11e).

Il y eut, aussi, ce décalage propre pour Maxwell, à l’entrée de la surface (26e), et ce ballon confisqué dans la surface au malheureux Woolard, suivi d’une frappe du droit, non cadrée cette fois (29e). Ce duel tendu, enfin, avec Emiliano Dudar, défenseur italo-argentin de 1,93 m que le géant suédois, du haut de ses deux centimètres de plus, chercha à intimider du regard, puis repoussa d’un bras autoritaire (34e), peu avant de laisser sa place à Hoarau, alors que le chrono affichait 37’40’’.

Dans l’espace-temps qui sépara chacun de ses gestes, Ibra a dosé ses efforts. S’il a un peu plus pressé l’adversaire après l’orage, quand l’air s’est vaguement rafraîchi, il a paru souffrir, plus que d’autres, de la canicule qui écrasait la capitale fédérale, ces derniers jours. On le vit parfois marcher, les mains sur les hanches, voire accroupi, à la recherche d’un second, voire – peut-être – d’un premier souffle. Mais il n’y a rien d’autre à signaler, ici, que la condition forcément imparfaite d’un joueur qui ne s’était entraîné que cinq fois depuis son arrivée aux États-Unis, mardi dernier, toujours sous des températures oppressantes.

Avec Ibra, Doha espère gagner la C 1… dès 2013

« Ma condition n’est pas encore à 100 %, admettra le buteur. Je m’entraîne dur pour y parvenir. C’était déjà un plaisir de rejouer pendant une trentaine de minutes. Ce n’était qu’un premier match, donc il ne faut pas en tirer trop de conclusions. » Ancelotti, lui, en a beaucoup dit en deux phrases : « Je ne sais pas quand il sera à 100 %. Mais il est utile, même quand il n’est pas à 100 %. »

La mécanique Ibra est programmée pour retrouver sa plénitude en septembre, quand la C 1 débarquera dans le calendrier. En attendant, Ancelotti, un peu politique, a glissé, samedi, que « Paris ne change pas son identité de jeu pour s’adapter à Ibrahimovic ». Au sein du staff, la nouvelle donne est moins dissimulée : « Par sa qualité technique, sa puissance, son sens inné du but, Ibra nous donne déjà une autre dimension. Il va faire progresser cette équipe. »

Le Suédois, lui, estime que son ancienne équipe va régresser. Arrivé au PSG peu après Thiago Silva, autre crack venu de l’AC Milan, il a lâché ceci : « Paris sera plus fort que Milan cette saison. Pourquoi ? Parce que Milan a perdu ses deux meilleurs joueurs… » On pourra toujours lire, dans ces propos piquants, l’idée d’un joueur pas forcément transféré de son plein gré, au départ. Il n’empêche : Ibra, aujourd’hui, semble intensément plongé dans son nouvel univers parisien. Du PSG, il a dit samedi : « Une top équipe veut toujours tout gagner. » Des mots qui résonneront jusqu’à Doha. Depuis le « oui » d’Ibrahimovic, l’actionnaire a tracé un nouvel horizon, sans le crier encore trop fort. Ne plus attendre 2015, l’« échéance » initiale, pour viser une victoire en C 1. Désormais, au sommet du club, on attend un triomphe en Ligue des champions… dès la fin de cette saison.

JÉRÔME TOUBOUL


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Le puzzle a pris forme

Les stages en Autriche et aux États-Unis ont dévoilé les lignes majeures du PSG 2012-2013 : un 4-3-3 encore enveloppé de quelques inconnues.

DE STEGERSBACH, station thermale autrichienne, à la capitale américaine, vingt-cinq jours auront permis au PSG de préparer, au calme et sous la chaleur, sa conquête annoncée de la L 1, au minimum. Samedi soir, après la rencontre face à DC United (1-1), Carlo Ancelotti a raconté : « Avant le match, j’ai dit aux joueurs qu’ils avaient accompli un très bon travail en juillet. Ils ont été très impliqués à l’entraînement. »

Malgré des secondes périodes souvent sans éclat, le jeu du PSG s’est montré assez stylé, conséquence possible de la méthode de préparation avec le ballon importée par Ancelotti. Cette semaine, le groupe va aborder la dernière tranche de sa préparation, en axant son travail sur la vitesse.

En attendant la venue du FC Barcelone, samedi prochain en amical au Parc des Princes, le bilan chiffré des Parisiens n’est pas encore celui d’une équipe ravageuse : passée l’insignifiante mise en bouche face au SV Stegersbach (9-0, le 11 juillet), une équipe de D 3 autrichienne, Paris vient d’enchaîner avec trois nuls face au CSKA Moscou (2-2, le 14), Chelsea (1-1, le 22) et DC United, à chaque fois après avoir mené au score, ce qui atteste autant son caractère entreprenant qu’une certaine fragilité défensive, en attendant l’arrivée du boss, Thiago Silva, après les JO de Londres (26 juillet-11 août).

Ancelotti a admis que son équipe type, basée sur un 4-3-3 – avec le 4-3-1-2 en solution de rechange –, s’appuierait a priori sur une charnière Thiago Silva – Alex. À ce stade de l’intersaison, l’ancien joueur de Chelsea ne semble pourtant pas posséder une marge énorme sur la concurrence. Touché par sa non-sélection pour l’Euro, puis ébranlé par l’arrivée de Thiago Silva, Sakho s’est globalement bien comporté lors des matches de préparation, à l’image de Chantôme, Nene et Gameiro, autres joueurs plongés dans un été incertain. D’autres individualités ressortent de ce mois de juillet. Derrière, Douchez, impeccable. Au milieu, Verratti (19 ans) et Rabiot (17 ans), au jeu assez maîtrisé au regard de leur jeunesse, et Pastore, encore aligné en relayeur à Washington. Soumis, cette année, à une préparation complète, l’Argentin – joueur le plus utilisé (sept mi-temps sur huit) – a mis le plus souvent sa technique au service d’un jeu juste et efficace. Devant, Lavezzi a déjà posé sa griffe, mélange de puissance, de vitesse et d’adresse.

De ce puzzle en construction, deux grandes inconnues émergent. Premièrement : en considérant Pastore et Thiago Motta ancrés dans l’entrejeu, qui sera le troisième milieu, surtout à l’heure où un doute entoure le physique de Sissoko, blessé au genou gauche ? Deuxième question, la plus épineuse : en estimant Ibrahimovic et Lavezzi a priori intouchables, qui, de Ménez ou Nene, arrachera le troisième poste offensif lors des matches majeurs ? Le discours d’Ancelotti suggère plus d’affection pour le Français que pour le Brésilien. Mais le volcanique Nene a trop d’orgueil pour abdiquer facilement… s’il reste au PSG, choix qu’Ancelotti lui a laissé, et qu’il n’a pas donné à d’autres.

Autre signe que Ménez possède peut-être une longueur d’avance : samedi, Ancelotti est passé des paroles aux actes en lui confiant le brassard en première période, avant que Jallet ne le récupère en seconde. « Sakho pourrait aussi être le capitaine cette saison », a même osé « Carletto », à Washington. Réponse définitive, samedi, face au Barça. – J. T.


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Messi déjà en forme avant Paris

Lionel Messi s’est illustré samedi lors du match amical du FC Barcelone contre le Raja Casablanca, le club le plus titré du Maroc (10 titres de champion), battu sévèrement 8-0 à Tanger. L’attaquant argentin du club catalan y est allé de son traditionnel triplé (34e, 37e et 45e). Alexis Sanchez (13e, 40e), Dani Alves (57e, s.p), Sola (86e) et le récent champion d’Europe des moins de 19 ans Gerard Deulofeu (88e) ont également participé au très large succès des Catalans. Le FC Barcelone poursuivra sa préparation par un match amical au Parc des Princes contre le Paris-SG, samedi prochain.


11G
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Mano Menezes à révéler la liste des joueurs qui participeront au match amical Suède - Brésil, le 15 Août qui marquera le dernier match au Rasunda Stadium avant sa reconstruction.

Gardiens:
Neto (Fiorentina)
Renan Ribeiro (Atlético-MG)
Gabriel (Milan)

Défenseurs:
Danilo (Porto)
Daniel Alves (Barcelona)
Rafael (Manchester United)
Alex Sandro (Porto)
Thiago Silva (Paris Saint-Germain)
Juan (Inter de Milão)
Bruno Uvini (Tottenham)
Dedé (Vasco)

Milieux:
Sandro(Tottenham)
Rômulo (Spartak de Moscou)
Paulo Henrique Ganso (Santos)
Oscar (Chelsea)
Lucas (São Paulo)
Ramires (Chelsea)
Paulinho (Corinthians)

Ataquants:
Neymar (Santos)
Alexandre Pato (Milan)
Hulk (Porto)
Leandro Damião (Internacional)
Jonas (Valencia)


Globoesporte
Homer
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Zlatan Ibrahimovic : « Le PSG, c’est le futur ! »

Il est arrivé le sourire aux lèvres, prompt à répondre aux nombreuses questions en anglais, italien et espagnol. Mais le nouvel attaquant a refusé de commenter sa performance en suédois pour la télévision de son pays. Il est comme ça Ibrahimovic, pas toujours là où on l’attend mais extrêmement direct.

Quelles sont vos sensations après ce premier match sous les couleurs du PSG ?

Zlatan Ibrahimovic. Je me sens bien. J’ai marqué un but même si je ne suis pas à 100% de ma condition physique. Je continue à travailler pour arriver à ces 100%, mais je n’ai rejoint l’équipe que depuis trois ou quatre jours. Pour moi, il était important de jouer ce soir (NDLR : samedi), même trente minutes. La semaine prochaine, ce sera un peu plus et peu à peu je vais retrouver la forme.

Pouvez-vous nous raconter ce premier but ?
C’était un beau but. Je prends l’espace et Ménez me donne un bon ballon. J’essaie de m’ouvrir l’angle de tir, je frappe du pied gauche et le ballon est rentré avec un peu de chance. J’essaye toujours d’être motivé. C’était mon premier match, ma première apparition. Mais maintenant, c’est derrière moi.

Quelles sont les différences que vous notez avec l’AC Milan ?
J’ai fait de belles choses à Milan et j’y ai vécu de bons moments. Paris, c’est une nouvelle équipe avec un projet en train de se mettre en place. Comme je l’ai déjà dit, Paris, c’est le futur ! Pour l’instant, on prend notre temps car les joueurs ne se connaissent pas tous bien, mais j’espère que ça ne sera pas trop long.

Quels sont vos objectifs avec le PSG cette saison ?
On jouera sur tous les tableaux. Une équipe de haut niveau se doit de tout gagner. Désormais, on a une équipe de haut niveau, il ne nous manque plus que les trophées.

Vous avez déclaré après le match que Paris était meilleur que Milan. Vous étiez sérieux ?
Oui.

Mais pourquoi pensez-vous cela ?

Parce que Milan a perdu ses deux meilleurs joueurs (NDLR : Thiago Silva et lui-même, recrutés par le PSG cet été).


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PSG : le premier bijou d’Ibrahimovic

Il a fallu trois minutes à Zlatan Ibrahimovic pour se mettre Paris dans la poche. Hier matin, la France du football s’est offert un petit déjeuner amélioré avec café, croissant et le petit bijou de l’attaquant suédois. Son premier but parisien a tourné en boucle à la télé et sur Internet, continuant de faire de l’ombre à la victoire de Lyon dans le Trophée des champions et reléguant le résultat final (1-1) du match amical face à DC United au rang d’anecdote.

Ce but, mélange de puissance et de technique, ne doit pas occulter les trente-cinq autres minutes de jeu de l’international suédois.

En un peu plus d’une demi-heure, Ibra a déjà démontré toute l’influence qu’il aura sur le jeu parisien cette saison. Positionné en attaque avec Nene et Ménez à ses côtés, le géant suédois s’est avéré un point d’ancrage précieux, offrant de nombreuses solutions. En remise, en profondeur ou par son souci permanent de se démarquer, le trentenaire a étalé toute la palette de l’attaquant moderne. « Nous n’avons pas changé notre dispositif tactique pour Zlatan, a expliqué Carlo Ancelotti après le match. Il a évolué dans la même position que Hoarau, Luyindula ou même Nene quand ils jouent. Ses partenaires l’ont trouvé, car il a les qualités pour se déplacer, appeler le ballon et marquer. »

Dans cette position axiale, l’ancien Milanais s’est créé deux occasions franches, dont celle qui amène le but, et une dernière où il se retrouve en position de hors-jeu. Auteur de trois tirs, l’avant-centre du PSG a trouvé le cadre du gardien américain à une seule reprise, mais c’était pour faire mouche. Il a souvent combiné avec Ménez ou Bodmer, plus rarement avec Nene. La chaleur étouffante qui enveloppait Washington samedi soir a accéléré sa baisse de régime après seulement dix minutes de jeu. Mais son sens du placement et l’interruption du match à la 23e minute, pour cause d’orage, lui ont permis de recharger les accus. « Je ne sais pas quand il sera à 100%, mais il est utile malgré tout. Il a marqué un but fantastique. Il peut bien jouer, même s’il n’est pas dans une condition physique optimale », a indiqué l’entraîneur italien après la partie. Hormis sur les corners, le Suédois a peu défendu. Et comme on s’y attendait, il a montré beaucoup de caractère, influençant parfois l’arbitre et n’hésitant pas à aller dire deux mots au défenseur Dejan Jakovic un peu trop agressif à son goût. On ne s’essuie pas impunément les crampons sur Zlatan Ibrahimovic.


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Le PSG à huis-clos toute la semaine

Rentré hier à Paris après un stage d’une dizaine de jours aux Etats-Unis, le PSG aborde la dernière ligne droite sa préparation d’avant-saison. En ligne de mire désormais, le match amical face au FC Barcelone, samedi au Parc des Princes (20 heures). Une affiche de prestige qui donnera l’occasion au public parisien de découvrir deux des plus grandes stars du football mondial : l’Argentin Leo Messi et le néo-Parisien Zlatan Ibrahimovic.
D’ici samedi, l’attaquant suédois sera quasiment invisible. Tous les entraînements de la semaine au camp des Loges se dérouleront en effet à huis-clos.


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Le PSG de retour à Paris

Après dix jours de stage aux États-Unis, les joueurs parisiens ont atterri au Bourget hier peu avant 15 heures. Légèrement vêtus, souvent coiffés de casquettes achetées à New York et les bras chargés de souvenirs comme Mamadou Sakho et Milan Bisevac. Certains sont aussitôt montés dans un car qui les a menés jusqu’au camp des Loges, d’autres avaient réservé des taxis ou se sont fait raccompagner à leur domicile par des proches.
En revanche, pas de trace de Zlatan Ibrahimovic. «Celui que vous attendez n’est pas là !», s’est amusé Blaise Matuidi. L’attaquant vedette est en effet reparti directement en Suède alors que Lavezzi a pris la direction de l’Italie. La reprise de l’entraînement aura lieu demain.


Rjay
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PSG : les premières indiscrétions de Verratti

Se sent-il trop petit parmi ces stars ?
« La promotion de Pescara en Serie A été un moment incroyable mais je suis convaincu d’avoir pris la bonne décision. Encore plus depuis que je suis arrivé à Paris et que j’évolue parmi tous ces immenses joueurs. Moi, j’apprends avec eux, c’est très utile ».

De quels joueurs est-il le plus proche ?
« Ibra ? C’est une grande chance qu’il nous ait rejoints. Avec lui, nous allons gagner beaucoup de matchs. Mais il n’est pas le seul. Je pense à toute la colonie sud-américaine : Pastore, Lavezzi Maxwell et Lugano. Ils m’ont adopté : ils me donnent beaucoup de conseils ».

Etre comparé à Pirlo est-il un frein ?
« Ça me met de la pression supplémentaire, c’est sûr. Mais je crois que, dans le football moderne, les jeunes doivent de plus en plus savoir la supporter. Je trouve ça bien d’avoir à assumer mes responsabilités. Si un club comme le PSG m’a voulu, c’est qu’il estime que je peux bien faire même si je dois encore le prouver à mon entraîneur ».

Quel joueur est son idole ?
« A dire vrai, je ne suis qu’un gosse qui pense uniquement au foot. Ces articles sur Pirlo m’amusent. Je peux les lire mais cela ne m’atteint pas trop. Pourquoi ? Parce que ma véritable idole n’est pas Pirlo mais la légende de Pescara, Federico Giampaolo ».

Le 10Sport, qui reprend une interview donnée à la Gazzetta Dello Sport.
Panenka
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Foot - Ligue 1 - 4e j. :Lille - PSG reporté ?

Le choc de la 4e journée de L1 entre Lille et le Paris-SG programmé pour l'instant le 2 septembre à 21h00 pose problème, en raison de la Braderie de Lille, prévu au même moment. Pour des raisons de sécurité, le club nordiste réchéflit à plusieurs options. Le match pourrait être reporté ou bien le Grand Stade ne pourrait être ouvert qu'aux abonnés des deux équipes. Une décision doit intervenir dans les prochains jours. « C'est une question de sécurité public, il, y aura une forte mobilisation des forces de l'ordre pour la braderie. Donc le match peut poser problème », nous a expliqué ce mardi matin un dirigeant du LOSC. - D. Mi.


lequipe.fr
Homer
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Le PSG doit respecter les quotas

Le PSG marche sur des oeufs. Alors que le mercato, côté arrivées, est terminé (selon Leonardo), des départs sont envisageables dans les prochaines semaines. Les noms de Nene, Sakho, Chantôme et Gameiro nourrissent la chronique du marché des transferts. Et l’avenir de joueurs comme Hoarau, Armand, Lugano ou Tiéné n’est pas encore fixé.

Pour accorder des bons de sorties, les dirigeants parisiens ne se baseront pas uniquement sur des critères sportifs ou financiers. Il faut en effet composer avec le règlement UEFA qui impose certains quotas en Ligue des champions. Le club parisien doit inscrire avant le 3 septembre une liste de 25 joueurs pour les six rencontres du premier tour. Deux impératifs : cette liste devra comporter au moins huit joueurs formés dans un club français et parmi ces huit, quatre d’entre eux au moins doivent être issus du centre de formation du PSG. Dans l’effectif actuel (riche de 33 joueurs), on dénombre sept ex-pensionnaires du centre parisien : Sakho, Chantôme, Rabiot, Areola, Bahebeck, Landre et Kebano. Or, les trois derniers cités ne sont pas destinés à fréquenter le groupe professionnel cette saison. A l’entraînement peut-être mais pas en compétition. Du coup, il ne reste plus qu’un simple carré de joueurs à la fois formés au club et compétitifs pour la Ligue des champions : Sakho, Chantôme, Rabiot et Areola (troisième gardien derrière Sirigu et Douchez).

Bisevac bientôt français ?

On comprend mieux dans ces conditions l’importance de Mamadou Sakho, sollicité il y a quelques semaines par l’Olympique Lyonnais, dans le casting parisien. Carlo Ancelotti l’a d’ailleurs clairement signifié : «Il est formé au club et c’est important pour la liste des joueurs que nous déposerons auprès de l’UEFA », a-t-il indiqué. Même motif, même position pour Clément Chantôme. Impossible de le laisser partir à Lyon ou ailleurs. Sur les terrains de Ligue 1, une seule règle prévaut : ne pas aligner plus de quatre joueurs issus d’un pays situé hors de l’Union européenne. Les places sont déjà prises : Alex, Maxwell et Thiago Silva (Brésil) ainsi que Milan Bisevac (Serbie). Mais la situation pourrait bientôt évoluer. Arrivé depuis plus de cinq ans en France, Bisevac pourrait rapidement être naturalisé. Il libérait alors un fauteuil supplémentaire pour une nouvelle recrue brésilienne ou argentine. Même si, officiellement, le mercato du PSG est déjà terminé.


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Thiago Silva : «Milan était ma maison»

La nouvelle recrue défensive du PSG, Thiago Silva, actuellement aux JO de Londres avec la sélection olympique du Brésil, est revenu ce mardi sur les conditions de son transfert à Paris dans une interview à la Gazzetta dello Sport.

« J’avais dit clairement que je voulais rester jusqu’à la fin de mon contrat, explique-t-il. Il y a eu des discussions entre le PSG et Milan, entre Leonardo et Gallieni (ndlr, début juin). Mais les tifosi se sont mobilisés et Berlusconi n’a pas voulu me vendre, j’ai ensuite prolongé (ndlr, jusqu’en 2016) et j’étais heureux. Puis, les choses ont changé. Leonardo m’a appelé pour me dire que les négociations avaient repris, qu’il me voulait, qu’il était prêt à faire des gros efforts. J’étais un peu confus (...) Mais j’ai compris que le Milan AC connaissait des difficultés financières et qu’il serait difficile de rester. Je ne suis pas un mercenaire. Milan, c’était ma maison. D’un autre côté, ils ont fait une grande affaire. Ils m’ont acheté 10 millions d’euros et revendu 42.»

Le PSG monte une idée très forte


Un départ un peu forcé donc. Dans quel état d’esprit le défenseur brésilien sera-t-il à son arrivée à Paris, après les JO ? «Avec le sentiment de commencer une nouvelle aventure qu’on espère positive, assure-t-il. On m’a parlé en bien d’Ancelotti. Avec lui et Ibra, j’aurai un peu de Milan avec moi. Le PSG est en train de monter une équipe très forte, nous verrons si nous arriverons à remporter quelque chose assez vite et aller le plus loin possible en Ligue des Champions. D’ailleurs, je serais vraiment heureux de croiser mes anciens partenaires. Et de les battre.»


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Sissoko : «Récupérer le plus rapidement possible»

Touché au genou gauche lors du match amical contre le CSKA Moscou (2-2) le 14 juillet, Mohamed Sissoko, milieu de terrain du PSG, est toujours à Doha où il suit un programme de soins au centre Aspetar. Pour la première fois depuis sa blessure, il s’est confié surle site officiel du club. « Tout se passe très bien, je suis dans de très bonnes conditions, explique-t-il.
Je travaille dur, et le fait d’être venu à Aspetar récupérer d’une ancienne blessure fait du bien. Tout est fait ici pour récupérer le plus rapidement possible. » Il devrait être de retour à Paris en fin de semaine.

S’il a vécu de loin de l’arrivée de Zlatan Ibrahimovic, l’ex-joueur de la Juventus Turin n’en est pas moins ravi. «Tout le monde sait qu’il va énormément apporter à l’équipe et va tirer tout le monde vers le haut, se réjouit-il. Il a gagné énormément de titres, et ce dans tous les clubs où il est passé, donc c’est positif. C’est un gros compétiteur et c’est bien pour le PSG, qui est en train de devenir une grande équipe. Je pense aussi que tous les joueurs qui nous rejoignent vont apporter un plus au groupe. Le fait que de grands noms arrivent dans le Championnat de France, c’est de bon augure. Avoir des stars mondiales en Ligue 1 va donner encore plus d’envie au public de s’intéresser à notre championnat, le tout en prenant du plaisir.»

«Notre objectif sera d’être champion»

A dix jours de la reprise du championnat, Sissoko évoque aussi les nouvelles ambitions du club. «On va être attendus sur tous les terrains, que ce soit en France ou en Europe, concède-t-il. Le club a beaucoup investi sur des joueurs très importants et on sait ce qui nous attend. On ne va pas se mettre de pression supplémentaire, il faudra juste faire le travail pour atteindre les objectifs que sont le championnat et un beau parcours en Champions League (...) On ne va pas se cacher, notre objectif sera d’être champion car on a tout pour le faire. Il faudra être sérieux et gommer les erreurs que l’on a pu commettre la saison dernière pour y parvenir. »


Varino
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Ibra a découvert le Camp des Loges

DE RETOUR LUNDI après dix jours de tournée aux États- Unis, le PSG a retrouvé le Camp des Loges hier après-midi et c’était une première pour Zlatan Ibrahimovic. Un dispositif assez important de stewards, postés à toutes les issues, avait été mis en place pour encadrer cet entraînement à huis clos. Une centaine de supporters s’étaient déplacés pour voir la star suédoise, mais ils n’ont pu que l’entrapercevoir. Le club parisien avait envoyé un van à l’hôtel Bristol, dans le 8e arrondissement de Paris, où l’ex-attaquant de l’AC Milan réside pour l’instant, pour le conduire jusqu’au centre d’entraînement de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Ibrahimovic s’est montré le moins possible, et son chauffeur ne s’est pas arrêté pour qu’il signe des autographes. La séance d’entraînement d’une heure et demie a été principalement axée sur la vitesse et la circulation du ballon. Thiago Motta et Salvatore Sirigu, de retour de vacances après leur finale perdue avec l’Italie à l’Euro (0-4 face à l’Espagne, le 1er juillet), effectuaient leur reprise. Le groupe parisien était donc au complet, mis à part Thiago Silva, engagé avec le Brésil aux JO à Londres, et Mohamed Sissoko. Le milieu de terrain, qui s’est blessé au genou gauche lors du match de préparation contre le CSKA Moscou (2-2, le 14 juillet) et se soigne au centre Aspetar, au Qatar, devrait rejoindre Paris vendredi. Il devrait ensuite observer un programme de reprise individualisée d’un mois. Samedi, le PSG affronte en match amical le FC Barcelone au Parc des Princes (19 h 45). D’ici là, toutes les séances prévues par Carlo Ancelotti se tiendront à huis clos. – A. C.

L'Equipe
Varino
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Sakho préfère se battre

Après une bonne préparation estivale, le défenseur central parisien semble finalement déterminé à s’imposer au PSG cette saison.

EN DÉPIT du recrutement du Brésilien Thiago Silva, Mamadou Sakho ne devrait pas quitter le PSG cet été. La part de la raison est sans doute aussi importante que celle de la contrainte dans le choix du jeune défenseur central parisien (22 ans) de rester mais, depuis quelques jours, ce dernier répète sa détermination à retrouver le statut d’incontournable qui était le sien dans son club formateur, mais qu’il a perdu depuis que Carlo Ancelotti a remplacé Antoine Kombouaré, en janvier dernier.

Sous contrat jusqu’en juin 2015, Sakho est donc prêt à relever le défi de la nouvelle concurrence parisienne. Juste avant de s’envoler vers l’Autriche, lors du premier stage de préparation de son équipe, début juillet, il avait pourtant averti ses dirigeants qu’il interpréterait l’arrivée d’un cinquième défenseur central cet été comme une invitation au départ. « Si un défenseur arrive, je ferai tout pour partir parce que je dois penser à mon avenir, avait-il confié dans ces colonnes le 4 juillet. Mon objectif, cette saison, c’est de jouer, d’être titulaire en club. Je serai donc ouvert aux propositions de clubs prêts à me donner du temps de jeu et me permettre de poursuivre ma progression. »

En réponse, Carlo Ancelotti et Leonardo avaient assuré que Sakho était lié au club et qu’il le resterait. Mais cela n’avait pas empêché les clubs à la recherche d’un défenseur central de se positionner. En France, Lyon et, depuis peu, Lille, qui pense à lui dans l’hypothèse où Aurélien Chedjou partirait. À l’étranger, Fenerbahçe et l’AC Milan. La cote de Sakho n’a pas souffert d’une fin de saison dernière contrariée, passée plus souvent sur le banc que sur le pré. Ancelotti le sait et ne veut pas se priver d’un joueur qui, dans son esprit, ne commencera pas la saison comme un titulaire indiscutable mais qui offre de solides garanties lorsqu’il fait appel à lui. Il connaît aussi le règlement UEFA, qui impose de disposer d’au moins quatre joueurs formés au club pour pouvoir fournir une liste A de vingt-cinq joueurs en Ligue des champions.

Sa relation avec Ancelotti s’est nettement détendue

Mais Sakho ne s’imagine pas rester à Paris parce qu’on le forcerait. S’il reste, c’est aussi parce qu’il l’a décidé. Et après un mois de préparation, son discours en privé a nettement évolué. Il vient de conclure deux stages sérieux et aboutis, en Autriche et aux États-Unis, au cours desquels sa relation avec Ancelotti s’est très nettement détendue. Ses prestations lors des matches amicaux de juillet ont d’ailleurs séduit l’ensemble du staff technique. Aujourd’hui, Sakho est convaincu qu’il peut surfer sur cette préparation estivale pour retrouver une place dans le onze de départ parisien.

Au-delà de sa forme du moment, des éléments extérieurs nourrissent sa réflexion : Thiago Silva n’arrivera pas dans la capitale avant le 16 août et manquera, au moins, les deux premiers matches de Championnat. Ensuite, Alex souffre de soucis récurrents au dos et risque de ne pas être en mesure de répondre présent tout au long de la saison. Il sera peut-être temps, alors, pour l’international français (5 sélections), non convoqué pour l’Euro 2012, de repenser aux Bleus.

DAMIEN DEGORRE


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PSG-Barça déjà complet

LA RENCONTRE entre le Paris-SG et le FC Barcelone, samedi à 19 h 45, affiche complet depuis hier, 16 heures. Pour son dernier match de préparation, l’équipe de Carlo Ancelotti évoluera devant un peu plus de 44 000 spectateurs, dans un Parc des Princes comble. Par ailleurs, le nombre d’abonnements vendus par le PSG se rapproche de la barre des 25 000, un chiffre jamais atteint dans l’histoire du club. C’est également le seuil maximum qu’avait évoqué Jean-Claude Blanc, le directeur général du club (L’Équipe du 23 juillet). – D. D.

L'Equipe
Noreaga
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Sakho : «La meilleure équipe du monde»

A deux jours du match amical face au FC Barcelone, le défenseur parisien évoque cette rencontre-évènement et ses ambitions pour la saison à venir.




Mamadou, après les stages en Autriche et aux Etats-Unis, le Paris Saint-Germain a retrouvé le Camp des Loges cette semaine. Comment ce retour s’est-il déroulé ?

« Tout va bien ! Nous avons passés deux fois dix jours en stage, et cela s’est très bien passé. De nouveaux joueurs sont arrivés, ils ont eu droit à leur bizutage et tout le monde y est passé ! Il y avait une bonne ambiance. Mais le plus important est d’avoir bien travaillé. Le retour au Camp des Loges s’est déroulé tranquillement. Nous retrouvons nos repères dans notre centre d’entraînement. »

Paris affronte le FC Barcelone ce samedi, un match de gala…
« Il est sûr que c’est le genre de matches qui fait rêver tout le monde. On est chez nous et on reçoit le Barça, la meilleure équipe du monde. Que dire de plus ! Jouer face à des joueurs de cette envergure, des artistes qui sont au top du football mondial, cela va nous permettre de nous jauger et voir où nous en sommes collectivement. Sur le plan personnel, rencontrer des attaquants de ce niveau ne peut être qu’enrichissant. »



Comment abordes-tu cette nouvelle saison ?
« Cette saison, mes ambitions seront grandes. Très grandes. Il faut aller chercher le titre, et la Champions League est également très importante pour nous. Cela ne sera pas évident mais nous sommes en train de construire une équipe. Surtout, tout le monde a envie. C’est important. Entendre l’hymne de la Champions League au Parc des Princes, ce sera pour moi quelque chose de grand, quelque chose dont j’ai toujours rêvé. »

Zlatan Ibrahimovic est la dernière recrue en date du club. Comment son intégration se déroule-t-elle ?
« Très bien. Comme beaucoup de gens, nous avions peut-être des aprioris sur l’homme. Mais, sincèrement, c’est vraiment quelqu’un de très simple, de très humble, qui a tout gagné mais qui a encore l’envie. Je pense qu’il peut énormément apporter à l’équipe car il a une vraie mentalité de vainqueur. Je comprends réellement aujourd’hui pourquoi il a obtenu autant de succès partout où il est passé. »


PSG.fr
Hari
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Le Barça ne craint pas encore Paris

Prochain adversaire du FC Barcelone, le PSG ne déclenche pas encore l’hystérie en Catalogne. Bien sûr, la présence d’Ibrahimovic, Maxwell et Thiago Motta, trois anciens joueurs du FCB, fait que la rencontre amicale demain au Parc des Princes sera suivie avec curiosité. Mais alors que les récents champions d’Europe viennent tout juste de reprendre l’entraînement, l’attention des médias locaux se porte sur d’autres sujets : les transferts, la rivalité avec le Real Madrid ou les débuts de Tito Villanova, successeur de l’entraîneur à succès Pep Guardiola.

« C’est normal, car le PSG ne représente rien pour nous depuis plus de dix ans, témoigne Oriol Alos, journaliste à Gol TV, qui retransmettra le match samedi. La nouvelle génération n’a par exemple jamais vu jouer Weah, Ginola ou Rai. En Espagne, on ne regarde jamais le Championnat de France. Je pense que les gens ont un peu oublié le PSG. Mais tout le monde regardera le match, pour Ibrahimovic bien sûr, mais surtout pour Messi. »

Un moment pressenti pour jouer le trophée Gamper, qui ouvre traditionnellement la saison du FC Barcelone, le PSG s’est finalement vu « offrir » un match amical de prestige. La peur d’assimiler les deux clubs à la toute-puissance du Qatar (Qatar Foundation, pour 30 M€ par an, est le sponsor maillot des Catalans) avait finalement fait reculer les dirigeants du Barça.

Le maillot introuvable sur les ramblas

Interrogé sur les ambitions croissantes du PSG cette année, le milieu catalan Sergio Busquets a vite ciblé les forces parisiennes : « Son effectif est impressionnant, il n’y a qu’à voir le recrutement avec Ibrahimovic, Thiago Silva et Lavezzi. Sur le papier, le PSG est une équipe désormais à prendre en considération. Après, pour gagner une Ligue des champions, c’est compliqué : il faut du temps, un peu de chance, être épargné par les blessures… »

A la boutique Nike de Barcelone, sur les ramblas, impossible de trouver le maillot parisien. On nous répond que « comme les autres années, la marque ne nous a pas envoyé ce modèle ». A la sortie du magasin, le questionnaire sur l’effectif du PSG fait en revanche un malheur. A la question : « Quel joueur connaissez-vous ? », Ibrahimovic et Pastore sont abondamment cités. Du côté des joueurs français, en revanche, c’est le calme plat. Ménez sort un peu du lot. Mais la réponse de Ferran, un trentenaire venu acheter le maillot du Barça avec sa fille, est bien révélatrice. « Ménez, c’est bien celui qui a joué à l’Atletico Madrid, non ? » Le PSG a du pain sur la planche !

François David


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Tapis rouge pour les joueurs


Pour son premier match de la saison face au Barça demain (19h45), le PSG étrennera son tout nouveau bus aux couleurs du club. Pour scénariser l’arrivée des joueurs, le car ne rejoindra pas directement le parking du stade mais s’arrêtera devant l’entrée VIP du Parc. Les partenaires de Jallet seront alors invités à rejoindre le stade à pied, et en musique, sur le tapis rouge de l’entrée principale.
Les dirigeants souhaitent reconduire cette opération tout au long de la prochaine saison. Ensuite, une présentation de l’équipe, avec ses nouvelles recrues (Lavezzi, Verratti, Ibrahimovic), se déroulera sur la pelouse avant le coup d’envoi. Un temps, la présence de Thiago Silva a été envisagée mais l’opération paraît compromise. Le défenseur brésilien disputera son quart de finale des JO avec sa sélection face au Honduras demain à 18 heures.

A.H


Leparisien.fr
Varino
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Pastore n’est plus le même

Davantage impliqué et travailleur, le milieu argentin s’avance vers sa deuxième saison parisienne dans un nouveau rôle sur le terrain.


IL N’EST PLUS la star du club, ni le plus gros transfert de l’histoire du PSG depuis la signature, cet été, de Thiago Silva (pour 42 M€ + 7 M€ de bonus). Mais Javier Pastore demeure un joueur au potentiel pas complètement exploité et Carlo Ancelotti compte en tirer un peu plus, cette année, dans un rôle plus reculé. Davantage comme relayeur que deuxième attaquant. Ses premiers matches amicaux dans cette position ont d’ailleurs auguré un avenir prometteur mais ils demandent confirmation lorsque la pression liée à la compétition sera plus forte.

Pastore aime avoir le jeu face à lui, et c’est ce que s’apprête à lui offrir son entraîneur. Sa qualité de passes conjuguée à son coup d’oeil peuvent le servir dans ce rôle où il sera moins souvent dos au but et où son manque de tonicité sur ses premiers appuis sera moins préjudiciable. « Il peut faire un nombre impressionnant de passes décisives dans cette position, assure le Rennais Mevlut Erding, son coéquipier lors de la première partie de la saison dernière. Parce que c’est un joueur très collectif, qui aime jouer en une touche. Quand je suis entré en jeu, à Toulouse (3-1), en août dernier, il m’avait servi deux caviars en dix minutes alors qu’il était un peu plus reculé. Un joueur comme lui préfère faire marquer que marquer. »

Positionné dans un milieu à trois, l’international argentin (23 ans) pourra partir de beaucoup plus loin et distiller quelques ballons qui devraient faire le bonheur d’Ibrahimovic, Lavezzi, Ménez ou Nene. « Dans la transmission mais aussi dans la percussion, il pourra être le premier déstabilisateur » , assure l’ancien Parisien Vincent Guérin.

Mais Pastore va aussi devoir apporter quelques retouches à son jeu, soigner son repositionnement défensif et mesurer les risques en une touche de balle quand il se situera dans sa moitié de terrain pour ne pas s’exposer aux contres. « Le faire reculer, c’est aussi lui demander de simplifier son jeu, acquiesce Franck Sauzée. Quelque part, ça peut le desservir. » Guérin, lui, le croit capable de s’adapter : « Il en a les capacités à la condition qu’il montre un peu plus de constance athlétique que l’an passé. »

« Peut-être que (ce repositionnement) pourra me servir pour la sélection argentine »

L’an dernier, sa préparation avait été biaisée par un transfert tardif en provenance de Palerme. Pastore n’avait jamais rattrapé le retard, ni affiché un enthousiasme démesuré lors des séances physiques. Un matin, alors qu’une pluie intense s’abattait sur le Camp des Loges et que les troupes avaient été rapatriées vers des exercices en salle, lui avait pris la direction de la douche d’où un membre du staff avait tenté de l’extirper. En vain.

Cette fois, ce n’est plus le même homme et ses coéquipiers louent son implication et son travail, comme si la concurrence l’avait métamorphosé et que son nouveau rôle l’enchantait. « Je m’y sens à l’aise, déclarait-il, hier. Je suis prêt à assumer ce poste et peut-être qu’il pourra me servir pour la sélection argentine. »

Même si Ancelotti n’exigera pas de lui qu’il défende comme Thiago Motta, Bodmer, Sissoko, Chantôme ou Matuidi, Pastore va devoir forcer sa nature. Lorsque le PSG aura le contrôle du ballon, en L 1 notamment, cela ne posera pas de problème d’équilibre. Mais quand l’adversaire sera plus consistant, en Ligue des champions par exemple, la qualité de passes de Pastore sera aussi précieuse que son souci du replacement. La rencontre amicale face à Barcelone, ce soir, pourrait être un premier révélateur.

DAMIEN DEGORRE


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Lugano et Ménez préservés, Jallet capitaine ?

LUGANO NE FAIT PAS partie des vingt-quatre joueurs retenus par Ancelotti. Ménez, lui, ne jouera pas, même s’il figure dans le groupe. Tous deux souffrent de petits problèmes physiques à la suite du match contre DC United (1-1, le 29 juillet). Chantôme est également incertain. S’il ne peut tenir sa place, c’est Verratti qui sera titularisé. Jallet devrait porter le brassard ce soir et lors du coup d’envoi de la saison.

PARIS SG : Douchez – Jallet (cap.), Alex, M. Sakho, Maxwell – Chantôme ou Verratti, Bodmer, Pastore – Lavezzi, Ibrahimovic, Nene.
Remplaçants : Sirigu (g.), Le Crom (g.), Armand, Bisevac, Z. Camara, Tiéné, Verratti ou Chantôme, Matuidi, Rabiot, Ménez, Gameiro, Hoarau, Luyindula.
Entraîneur: C. Ancelotti (ITA).
FC BARCELONE : Valdés – Dani Alves, Piqué, Mascherano, Puyol (cap.) ou Planas– Xavi ouFabregas, Busquets, Iniestaou Dos Santos– Messi, A. Sanchez, Afellay ou Pedro.
Remplaçants : Pinto (g.), Planas ou Puyol, Bartra, Fabregas ou Xavi, Ilie, Sergi Roberto, Dos Santos ou Iniesta, Rafinha, Pedro ou Afellay, Tello.
Entraîneur : T. Vilanova.


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ANCELOTTI CONFIRME QUE LE MERCATO EST FINI. – Alors que la presse anglaise faisait état, hier, d’un intérêt du PSG pour le latéral gauche de Chelsea Ashley Cole (31 ans), sous contrat jusqu’en juin 2013, Carlo Ancelotti a tenu à préciser que « le mercato est fini pour nous » et a ajouté : « Le club a fait un travail fantastique. Ce qu’a écrit la presse anglaise est faux. » – D. D.


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Pour ce match, le PSG voit grand

La rencontre amicale de ce soir, face au Barça, a été préparée comme un spectacle. Avec cette affiche, le club parisien veut signer son entrée dans le cercle des ténors européens.


NON, LE PSG version QSI ne reçoit pas seulement le prestigieux FC Barcelone pour préparer son premier match de Championnat, samedi prochain, contre Lorient. Après les transferts records de Zlatan Ibrahimovic et de Thiago Silva pour près de 70 M€ à eux deux, le match de gala de ce soir s’inscrit dans la stratégie de conquête sportive et économique du PSG et de ses propriétaires qatariens. Après une saison d’ajustements, le club veut s’affirmer comme l’une des grandes puissances du football européen.

UN SHOW DÈS L’ARRIVÉE DU CAR DES JOUEURS. – Le dispositif de sécurité mis en place, ce soir, dans et autour du Parc des Princes (environ 500 policiers et 700 stadiers), est relativement classique. La mise en scène du match s’annonce, elle, exceptionnelle. Les dirigeants du PSG ont conçu cette soirée comme un show. Exemple : les joueurs parisiens ne rejoindront pas, comme ils en ont l’habitude, le parking souterrain du Parc des Princes au volant de leur voiture, mais ils arriveront tous ensemble à bord d’un nouveau car aux couleurs du club.
Celui-ci stationnera devant l’entrée principale du stade, que l’équipe empruntera pour aller jusqu’au vestiaire, sous les yeux des supporters. Le principe pourrait d’ailleurs être conservé pour les matches de Championnat joués à domicile.
Avant le match, l’effectif parisien avec ses nouvelles stars, à l’exception de Thiago Silva, retenu aux JO avec la sélection brésilienne, sera présenté au public sur la pelouse.

IBRAHIMOVIC, LA STAR AU NUMÉRO 18. – La grande, attraction lors de la présentation des joueurs parisiens, sera évidemment le numéro 18. Celui de Zlatan Ibrahimovic. Le PSG croule sous les demandes d’interviews depuis son arrivée. La star suédoise, venue de l’AC Milan, devrait jouer une mi-temps.
Cette semaine, Ibra a été bichonné par les responsables du club. Le joueur, dont la compagne a été victime d’une agression hier (voir par ailleurs), attend toujours de trouver un appartement dans la capitale. Chaque jour, un van du club avec chauffeur lui a permis de faire les allers-retours entre son hôtel, le Bristol, dans le 8e arrondissement, et le Camp des Loges à Saint Germain- en-Laye (Yvelines). « C’est un buteur fantastique et c’est aussi une personnalité » , s’est enthousiasmé, hier, l’entraîneur italien du PSG, Carlo Ancelotti.

UN BÉNÉFICE FINANCIER ET D’IMAGE. – D’ordinaire, la facture pour « s’offrir » un match amical contre le Barça peut monter jusqu’à 2 M€. L’opération qui a abouti à la rencontre de ce soir reste confidentielle, mais le PSG n’aurait pas eu à débourser le moindre euro. Les deux clubs ont des connexions communes à Doha. Le FC Barcelone a pour sponsor la Qatar Foundation, un contrat qui lui rapportera au total 190 M€ jusqu’en 2016. Or, celui-ci impose au club un match amical gratuit par an, à la discrétion des Qatariens. Le choix du PSG a donc été vite fait.
Autre bénéfice pour les Parisiens : la retransmission internationale de la rencontre. La chaîne beIN Sport, présidée, comme le PSG, par Nasser al-Khelaïfi, est une société « amie » . La signature de ce contrat n’a donc, là aussi, été qu’une formalité.
Côté billetterie, la recette s’annonce substantielle. Le match se jouera au Parc des Princes à guichets fermés (44 000 places). Des tarifs du niveau des matches de Ligue des champions ont été pratiqués, avec des billets allant de 20 à 200 euros. Depuis quarante-huit heures, les prix au marché noir explosent. Sur les sites d’enchères, une place en tribune Auteuil à 25 euros s’est revendue 110 euros, une place en tribune présidentielle valant 90 euros est « montée » à 250 euros.

ALEXANDRE CHAMORET


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La compagne d’Ibra agressée à Paris

HELENA SEGER, la compagne de Zlatan Ibrahimovic, a été agressée hier à Paris. Les faits se sont déroulés vers 16 heures, avenue Montaigne, dans le 8e arrondissement, alors que la femme de la star du PSG faisait du shopping. À la sortie d’une boutique, deux personnes en scooter ont surgi et l’ont bousculée avant de lui dérober son sac à main, qui contenait des papiers d’identité, des cartes de crédit et plus 5 000 euros en espèces. Ils ont aussitôt pris la fuite. Choquée par l’agression, la Suédoise n’a pas été blessée. Alerté de l’incident, le directeur sportif du PSG, Leonardo, a pris en charge les différentes démarches et a assisté le couple Ibrahimovic. L’incident est remonté jusqu’au ministère de l’Intérieur. Le ministre, Manuel Valls, sera présent au Parc des Princes, ce soir, pour assister au match amical PSG- Barcelone. – A. C.


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Entre eux, ça n’a pas collé

Lors de son court passage au Barça (2009-2010), Zlatan Ibrahimovic n’a jamais accepté de rester dans l’ombre de Lionel Messi.


PUISQUE SON EGO démesuré est l’un de ses principaux traits de caractère, il n’est pas très compliqué de comprendre pourquoi Zlatan Ibrahimovic n’est resté qu’une saison au FC Barcelone (2009-2010). Le nouvel attaquant du Paris-SG voulait juste être considéré à l’égal de l’autre star de l’équipe, Lionel Messi. Pas plus, pas moins. Mais pour Pep Guardiola, alors entraîneur du Barça, il n’y avait qu’une star. « Guardiola préférait s’occuper de Messi, moi, je ne l’intéressais pas, dira plus tard le Suédois dans sa biographie. J’étais une Ferrari conduite comme une Fiat. » En décembre 2009, pendant la Coupe du monde des clubs, aux Émirats arabes unis, il avait même apostrophé le technicien catalan devant les caméras : « Moi, tu me traites comme Messi, je suis autant une star que lui. »

Si Ibrahimovic n’a jamais hésité, ensuite, à dire tout le mal qu’il pensait de Guardiola, il ne s’en est jamais pris directement à Messi. « Messi est le meilleur joueur du monde, admettait-il le 27 mars, à la veille du quart de finale aller de Ligue des champions entre l’AC Milan et le Barça (0-0). Il serait très bon en Italie aussi, mais jouer à Barcelone, avec autant de stars, c’est un avantage. Il bat tous les records et quand je le vois, je prends du plaisir. » Dans un entretien à une chaîne de télévision suédoise, il s’était montré encore plus élogieux : « Messi n’a pas besoin de son pied droit, il n’utilise que le gauche et, même comme ça, c’est le meilleur du monde. Imaginez s’il utilisait aussi le droit...»

Pendant leur saison commune à Barcelone, Ibrahimovic a cependant peu apprécié que l’Argentin, avec lequel sa relation technique n’a jamais atteint des sommets, finisse par être utilisé par Guardiola dans l’axe de l’attaque. Dans le livre le Mystère Messi, paru cette année, les auteurs, Sebastian Fest et Alexandre Juillard, racontent que Messi aurait eu le sentiment de voir son statut menacé par l’arrivée du Suédois et qu’il en aurait fait part à Guardiola. « Quand il a demandé à avoir un autre rôle sur le terrain, c’était fini pour moi », regrettera Ibra dans sa bio.

« Tant que Zlatan a essayé de s’adapter au jeu du Barça, tout allait bien, corrigeait Tito Vilanova, alors adjoint de Guardiola, dans L’Équipe Magazine, ennovembre 2010. Mais quand il a voulu que ce soit l’inverse, tout s’est déréglé. Lui et l’équipe. Et c’est pour cette raison qu’il est parti. » Messi avait gagné le combat.– L. D.

L'Equipe
Biz Markie
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Le Barça gagne le trophée de Paris

Le FC Barcelone s'est adjugé ce samedi dans un Parc des Princes comble le Trophée de Paris grâce à sa victoire face au Paris-SG lors de la séance des tirs au but (2-2, 4-1 tab). Messi et Ibrahimovic ont chacun marqué.



LE JEU : Paris a remonté deux buts
Après avoir battu Hambourg (2-1) et étrillé le Raja Casablanca (8-0), le FC Barcelone a buté sur le Paris-SG (2-2) ce samedi au Parc des Princes pour son troisième match amical d'avant-saison. Enfin pas vraiment, puisqu'il a remporté l'anecdotique séance de tirs au but (4-1), ce qui lui a permis de rafler le Trophée de Paris. Sur les 90 minutes, le club de la capitale a réussi tant bien que mal à maîtriser la machine catalane en remontant deux buts une semaine avant la reprise du Championnat contre Lorient à domicile. Habillé en jaune et orange fluo, le Barça a longtemps rayonné sans forcer avec Messi à la baguette avant de se faire rejoindre lors des dix dernières minutes. Rarement dangereux, le PSG a connu un début de match délicat, avec l'ouverture du score de Rafinha Alcantara, qui a profité d'un contre favorable (7e). En début de seconde période, Alexis Sanchez s'est écroulé tout seul dans la surface de Sirigu. Penalty transformé avec toujours autant de facilité par Messi (53e). Et l'arbitre Monsieur Ennjimi a accordé dans la foulée un autre penalty pour une petite faute de Montoya sur Lavezzi. Ibra s'est chargé de réduire la marque en force (59e). Et Zoumana Camara a rétabli l'équilibre en trompant Pinto de la tête sur un corner à la 82e minute. C'était avant que Messi, Xavi, Fabregas et Piqué marquent tous leur tir au but, ce qui ne fut pas le cas de Hoarau et Gameiro.

LES JOUEURS : Ibra, 2e match et 2e but
Pour une fois que Lionel Messi débarquait au Parc, il n'a paradoxalement pas été le centre d'attention du public parisien. Zlatan Ibrahimovic, son ancien coéquipier, lui a volé la vedette. Le géant suédois a d'ailleurs été accueilli par une belle et vibrante ovation. Sur le terrain, Ibra n'a pas flambé durant les 60 minutes qu'il a disputées. Il a souvent appelé le ballon mais il a rarement été bien servi. Juste avant la pause, le Parc et plus particulièrement les dirigeants parisiens ont retenu leur souffle lorsque leur star est restée au sol quelques instants suite à un contact avec Mascherano (41e). Touché au genou gauche, il a pu se relever sans souci et continuer la partie. Avant son remplacement par Matuidi, il a marqué le premier but parisien sur penalty. Il a donc fait le job.

Surprise du chef, le jeune milieu de terrain Adrien Rabiot, pour ses premières foulées au Parc, n'a pas paru impressionné.

Parmi les autres joueurs du PSG attendus pour leur première au Parc, il fallait scruter Ezequiel Lavezzi, l'Argentin arrivé de Naples. Attaquant vif et engagé, il a eu une opportunité d'égaliser mais il a été devancé par Valdes (33E). Rien de transcendant à signaler par la suite et il a également été remplacé à l'heure de jeu. Mamadou Sakho, qui a des points à gagner avant l'arrivée de Thiago Silva, a formé une bonne charnière avec Alex puis Camara. Surprise du chef, le jeune milieu de terrain Adrien Rabiot, pour ses premières foulées au Parc, n'a pas paru impressionné. Il a été présent dans les duels, disponible et plutôt à l'aise techniquement. Très prometteur, comme l'est aussi son remplaçant du jour Marco Verratti. Malade vendredi, l'Italien a joué une excellente partition durant une seconde période, où Ancelotti a donné du temps de jeu à un maximum de joueurs, comme Gameiro, Hoarau et même Luyindula, lequel a failli égaliser (81e)... - David MICHEL, au Parc des Princes


lequipe.fr
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Le PSG cherche de «la cohésion»

Paris monte en régimeAvant la réception de Lorient, le 11 août, le PSG a su se montrer à la hauteur du FC Barcelone malgré la défaite samedi au Parc lors des tirs au but (2-2, 1-4 tab). Ancelotti, qui veut plus de cohésion, se veut globalement satisfait.


Entre le verre à moitié vide (le Barça a remporté le Trophée de Paris), et le verre à moitié plein (2-2 quand même à la fin du temps réglementaire), Carlo Ancelotti a choisi son camp. L'entraîneur parisien a préféré positiver avant tout, le résultat n'étant au final pour lui qu'anecdotique. A une semaine de la reprise du Championnat, le PSG se doit surtout d'être prêt le jour J. Il ne l'est pas encore mais la seconde période, malgré les multiples changements, est très encourageante. « Je pense que nous avons montré une bonne condition physique, a déclaré Carlo Ancelotti après la rencontre, avant de distribuer les bons points. Défensivement, nous avons été bien. Notre ligne défensive a bien contrôlé les attaquants adverses. Devant, il y a eu quelques bonnes combinaisons. »
Ibra a plu à Ancelotti

L'Italien sait son équipe encore très perfectible et il devrait s'attacher dans les prochains jours à renforcer « la cohésion » de son groupe, élément fondamental et déterminant. « J'espère voir bientôt mon équipe jouer avec davantage de confiance avec le ballon et effectuer davantage de combinaisons, a-t-il ajouté. Mais tout ceci est normal, c'était un nouveau match avec de nouveaux joueurs. » Ancelotti est d'ailleurs satisfait de la prestation de ses recrues. Peu présent dans le jeu, Ibrahimovic a toutefois marqué les esprits en inscrivant son deuxième but en deux matches et 98 minutes de jeu. Son bilan est donc bon alors qu'il n'est pas encore prêt physiquement. « Il a bien joué, comme les autres joueurs, a trouvé Ancelotti. Il a fait du bon travail, ce n'était pas facile car on a joué une équipe forte qui a une importante possession de balle. Il a été utile pour l'équipe, il a montré ses qualités. »

Jallet sera le capitaine cette saison

Concernant Lavezzi, plutôt discret même si c'est lui qui a provoqué le penalty transformé par Ibra, Carletto n'en a pas fait des tonnes. « Il a montré une bonne habilité même si pour lui ce fut plus difficile. » Malade vendredi, Marco Verratti a joué toute la seconde période et l'Italien est par moment assez bluffant. « Je dirai qu'il doit améliorer sa condition physique, a expliqué son entraîneur. Sinon, il a montré de très bonnes choses, une belle confiance dans le jeu et du caractère. » Mais Ancelotti a encore été plus élogieux envers son jeune protégé Adrien Rabiot, titulaire surprise et en pleine forme, contrairement à Chantôme et Matuidi. « Il mérite de jouer. C'est un joueur jeune. Il est très habile et a une personnalité. Lui aussi a su montrer ses qualités. » Et avant de quitter l'auditorium, le technicien a glissé le nom de celui qui sera le capitaine du PSG cette saison. Il s'agit du latéral droit Christophe Jallet, qu'Ancelotti adore.

L'Equipe.fr
Rjay
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Matuidi :«Bon pour la confiance»

Bien qu'ayant perdu le Trophée de Paris face au FC Barcelone (2-2, 1-4 tab), les joueurs du PSG étaient satisfaits d'avoir su rivaliser durant 90 minutes avec le grand Barça. «C'est bon pour la confiance», ont déclaré Matuidi et Sakho.

Blaise Matuidi (milieu du Paris-SG) : « Ce match, c'est bon pour la confiance car c'était contre la meilleure équipe du monde, une équipe qui joue au ballon, qui sait attaquer et défendre à la perte du ballon. On a su répondre avec nos forces, et le plus dur était de revenir au score. On a su le faire, c'est bien pour le début du championnat. Il y a un match beaucoup plus important la semaine prochaine contre Lorient, on aura à coeur de commencer avec une première victoire à domicile. On voit qu'on a de la qualité et qu'on pourra compter sur nous, déjà en Championnat, ça c'est sûr, et j'espère, pourquoi pas, bien figurer en Ligue des champions. Avec Ibrahimovic, n a un très grand joueur avec nous. C'est bien, et on espère qu'il pourra nous apporter des titres, tout simplement, on en a besoin.»

Mamadou Sakho (défenseur du PSG) : « Ne pas perdre contre cette équipe à la maison, ça fait toujours du bien au moral. C'était notre premier match au Parc cette saison et si tout n'a pas été parfait, ça nous a fait du bien. Messi est un joueur fantastique que l'on ne rencontre pas tous les jours. Personnellement, je vais très bien. Ca m'a fait plaisir de jouer, et de voir que le public est derrière moi. J'ai la chance de porter ce maillot, et c'est une grande fierté pour moi. La préparation a été bonne et nous pouvons tirer un bon bilan. Les nouveaux se sont bien adaptés.»

L'Equipe.fr
Titipi
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Ibra comme chez lui

Ovationné par le Parc des Princes, l’attaquant suédois a marqué pour sa première à domicile en transformant un penalty.

LA SAISON DERNIÈRE, lors de la réception de Nice en Championnat (2-1, le 21 septembre), Kevin Gameiro avait souhaité frapper un penalty avant que Nene ne lui arrache le ballon des mains et n’exécute la sentence. Hier soir, lorsque Zlatan Ibrahimovic s’est emparé du ballon une fois la faute sifflée, il n’y a pas eu l’ombre d’un coéquipier pour discuter. Cette année, on connaît le patron à Paris, et la manière dont il a célébré la transformation de son penalty, visage tendu et doigt pointé vers la tribune Boulogne, qui exultait, en dit long sur la détermination de l’immense Suédois à s’imposer comme le leader technique du PSG version 2012-2013.

À la 60e minute de ce Paris-SG - FC Barcelone, premier match de la saison au Parc des Princes, Ibrahimovic a donc signé son premier but dans un stade qui l’a d’emblée élevé au rang des Pauleta, Ronaldinho ou Ginola. Ibra n’a joué qu’une heure, hier, mais il était déjà chez lui. Le respect qu’il inspire déborde du cadre des tribunes et s’étend jusqu’à la majorité de ses coéquipiers.

Nene le cherche en permanence

Il suffit d’observer Nene rechercher en permanence le nouvel avant-centre parisien comme s’il craignait de se faire gronder parce qu’il ne l’aurait pas servi. Du coup, le Brésilien chasse son naturel et abuse, par moments, de passes en première intention alors que cela ne semble pas la meilleure solution.

Mais Ibra aimante l’attention, il suscite l’admiration. Un tacle de Mascherano l’expédie au sol de longues secondes (41e), c’est tout un stade qui se crispe. Sous le regard fiévreux de Leonardo, le directeur sportif brésilien, le docteur Rolland se précipite vers la nouvelle pépite parisienne et ausculte son genou gauche, victime d’une petite torsion. Rien de grave, tout le monde respire. Et l’international suédois revient sur la pelouse avec la même envie qu’au coup d’envoi. Il sert de point de fixation, décroche quand il ne touche plus le ballon, revient défendre sur les coups de pied arrêtés. « C’est sûr que, quand un joueur de ce niveau-là fait les efforts comme ça, on a envie de se battre deux fois plus », se réjouit Mamadou Sakho.

Évidemment, l’ancien Milanais n’a repris l’entraînement qu’il y a quinze jours et déplore un léger retard physique qui justifie quelques imprécisions techniques, à l’image de cette passe mal ajustée pour Lavezzi (14e), ou de ce débordement un peu trop long face à Puyol (40e). Mais c’est lui, par son ouverture pour Gameiro, qui est à l’origine du penalty obtenu par Paris. « Il est en place et pèse devant, déclare Christophe Jallet. C’est important d’avoir un grand gabarit capable de garder les ballons comme il le fait. »

D’autres coéquipiers sont convaincus que l’ancien Milanais sera la locomotive des succès futurs du PSG, à l’image de Blaise Matuidi : « On a vu ce soir que c’était un joueur de classe mondiale et on espère qu’il va nous apporter des titres. » Sans doute pressé de retrouver sa femme, victime d’un vol à l’arraché la veille dans une avenue de Paris, Ibrahimovic ne s’est pas éternisé au Parc, hier soir, et n’a pas assisté à la séance de tirs au but. Mais dans une semaine, face à Lorient, il compte bien y marquer un peu plus son territoire.

DAMIEN DEGORRE


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Paris peut mieux faire

Face au Barça, la formation de Carlo Ancelotti n’a pas démérité, mais son identité de jeu reste à construire.

LE PSG VERSION QSI fait désormais partie des plus grands clubs européens. Sur le plan économique, il rivalise donc désormais avec le FC Barcelone. Sur le plan du jeu, en revanche, un monde sépare encore les deux clubs. Barcelone a une identité de jeu et Paris, même avec le recrutement d’Ibrahimovic et de Thiago Silva (absent hier, le Brésilien participe actuellement aux JO), cherche toujours la sienne. C’est une évidence et Carlo Ancelotti ne la nie pas, même si sa formation n’a concédé une défaite qu’aux tirs au but (2-2, 1-4 aux t.a.b.). « Je ne sais pas quand nous arriverons au niveau de Barcelone, a confié l’entraîneur des Parisiens. Pour arriver à ce niveau, ils ont beaucoup travaillé. Mais c’était important de les affronter pour voir comment nous nous situions et je pense qu’on a fait bonne figure, même si ce n’est pas facile de jouer contre une équipe avec une telle possession de balle. Mais nous sommes prêts pour jouer contre Lorient (samedi prochain). »

Ce dernier match amical du PSG contre un Barça bis, à une semaine de l’ouverture du Championnat, ne peut donner une photographie du niveau réel de l’équipe parisienne. Surtout lorsque Ancelotti procède à dix changements.

Ancelotti : « J’en espère plus »

Il faut donc encore attendre pour vraiment juger de la valeur de ce nouveau Paris mais des tendances se dégagent quand même. Face à l’équipe de Messi, le PSG n’a pas démérité. Organisé en 4-3-3, avec Ibra en pointe, Lavezzi à gauche et Nene à droite, devant un milieu inédit composé de Pastore, repositionné plus bas dans l’axe et flanqué du jeune Rabiot (17 ans) et de Bodmer, le PSG a été dominé dans la possession du jeu.

Les fulgurances des Catalans ont fait le reste, d’abord par Rafinha, profitant des largesses d’Alex (0-1, 7e) puis par Messi, sur un penalty imaginaire sifflé contre Sakho (0-2, 53e). D’abord timoré et imprécis dans le jeu, donnant parfois l’impression d’être émoussé, surtout en première période, le PSG est monté en puissance au fur et à mesure pour recoller au score, grâce à Ibra sur penalty (1-2, 60e) puis à une tête de Camara sur un corner de Pastore (2-2, 82e). En défense, le PSG n’a pas concédé beaucoup d’occasions franches, même si Alex est apparu lent et approximatif et si Maxwell a manqué d’impact. Au milieu, Pastore n’a pas tout réussi mais il a montré plus de densité physique et d’implication. Son ouverture pour Lavezzi (33e) et sa percée dans l’axe, gâchée par un centre trop imprécis de Nene pour Ibra (39e), auraient pu faire une vraie différence.

On relèvera aussi le jeu dans les intervalles de Rabiot et l’entrée intéressante de Verratti, qui a apporté sa vista. Sur le plan offensif, en revanche, le PSG a montré ses limites actuelles même si le potentiel est là et semble énorme. Il n’a jamais su se créer de vraies opportunités, les attaquants peinant à se trouver. Nene, qui s’est astreint à servir Ibra, a eu du mal à le trouver. Le Brésilien a été discret, brouillon. Lavezzi a semblé émoussé et a été sevré de ballons. « Physiquement, nous avons montré de la densité, a commenté Ancelotti. Nous avons bien joué défensivement et réalisé quelques bonnes combinaisons mais j’en espère plus. J’espère plus de cohésion et de maîtrise avec le ballon aussi. Il faudra également donner à Ibra et Lavezzi plus de possibilités. » Paris a d’évidence un potentiel, des talents purs, mais il reste encore à les mettre en musique.

ALEXANDRE CHAMORET


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Déjà des frissons

À une semaine du coup d’envoi de la saison, le Parc des Princes a vibré, hier soir, pour accueillir les stars du PSG et du Barça.

AVANT MÊME qu’il n’apparaisse, le Parc a grondé et ses tribunes ont tremblé. Le speaker présentait au public les joueurs du Paris-SG un par un, dans l’ordre de leurs numéros, et le numéro 17, Maxwell, venait de se placer en ligne, à côté de ses coéquipiers. Zlatan Ibrahimovic, no 18 dans le dos, s’est alors avancé et un vacarme tonitruant a accompagné le colosse suédois sur la pelouse. Il y avait, dans cet immense frisson, toute l’excitation, toute l’impatience des supporters parisiens, une semaine avant le coup d’envoi officiel de la saison.

Les stars barcelonaises étaient là aussi, Andrès Iniesta, Xavi ou Cesc Fabregas, et Lionel Messi avait été salué par une ovation pleine de respect. La feuille de match était presque aussi dense que pour un grand soir de Ligue des champions et les virages du Parc, sans doute, s’y voyaient déjà. Une heure et demie plus tôt, les plus fervents, massés derrière des barrières, avaient assisté à la descente du bus des joueurs parisiens, une mise en scène qui pourrait se répéter cette saison pour les matches de Ligue 1. Quelques instants après, dans le couloir du stade, avant la sortie des deux équipes, Ibrahimovic saluait ses ex-coéquipiers (2009-2010), donnait une accolade à Messi et échangeait quelques mots avec Gerard Piqué ou Daniel Alves.

Avant même de jouer, « Ibra » était déjà le chouchou du Parc, qui retint son souffle pendant de longues secondes, lorsqu’il se retrouva au sol, après une intervention musclée de Javier Mascherano, en se tenant le genou gauche (42e). Vite rassuré, il sortit encore sous les acclamations de la foule, après avoir marqué un penalty (60e, 1-2), une attention que le Parc réserva ensuite seulement à Mamadou Sakho, lors de son remplacement (72e), juste avant que l’ambiance ne monte d’un cran, de l’égalisation de Zoumana Camara (81e) jusqu’à la fin d’un match dont Éric Abidal avait donné le coup d’envoi.

Très élégant, pantalon noir, chemise noire et cravate, le défenseur du Barça, qui poursuit toujours son programme de remise en forme, a effectué, hier, l’une de ses rares apparitions publiques depuis la transplantation du foie qu’il a subie, le 10 avril dernier. À la fin du match, après une séance de tirs au but que les joueurs des deux équipes n’avaient apparemment pas intégrée au programme, puisqu’ils avaient commencé à échanger leurs maillots, Abidal revint pour remettre le trophée du match à Xavi. De tous les Barcelonais, c’était sans doute lui le plus heureux d’être là. – L. D.


PaRaDoX
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Nene est à bout de nerfs

C’est peut-être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase. Samedi soir, lors du match amical contre le Barça, Nene a quitté le Parc à la mi-temps. Très déçu d’avoir été remplacé à la pause par Kevin Gameiro — au même titre pourtant que quatre autres joueurs — le Brésilien a pris ses cliques et ses claques juste après la douche.

Le malaise était latent depuis plusieurs semaines. Il a pris à cet instant une forme plus concrète. A-t-il été blessé de ne pas bénéficier du même temps de jeu que ses coéquipiers de l’attaque, Lavezzi, Ibrahimovic (remplacés après la 60e minute) ou Pastore (qui a joué tout le match)? Probablement. Mais de là à quitter le stade en plein match, il y a un pas qu’un tempérament aussi impulsif et colérique que Nene n’avait encore jamais franchi.
Impossible de ne pas lier ce comportement avec le flou qui entoure sa situation contractuelle. Engagé jusqu’en juin 2013, il attend désespérément une prolongation de contrat et une revalorisation salariale significative. Leonardo n’est pas pressé et prendra une décision à la mi-saison. Le joueur prend cette temporisation pour une insupportable marque de défiance.

En retard à l’entraînement

A 31 ans, il ne veut surtout pas se retrouver le bec dans l’eau en cas de blessure. Dans le vestiaire, depuis plusieurs semaines, Nene ne cache plus sa déception et ses projets de départ. Problème : aucune offre alléchante ne s’est encore présentée. Seul le club turc de Galatasaray lui a fait une proposition, mais il l’a rejetée.
La semaine dernière, certains de ses coéquipiers ont commencé à le questionner sur ses intentions. Est-il vraiment décidé à quitter le PSG dès cet été et à étudier toutes les pistes, même celles qui mènent à des clubs moins huppés (pays du Golfe ou Russie)? Son départ précipité du Parc des Princes, samedi soir, qui fait suite à un retard à l’entraînement de la veille, est en soi un début de réponse.


Carlton
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L’hyper-PSG menace-t-il la Ligue 1 ?

Les blagues sur l'incapacité du PSG à recruter les stars convoitées par ses propriétaires ont cessé: les arrivées de Thiago Silva et de Zlatan Ibrahimovic les ont rendues caduques. Jusqu'alors, un grand espoir argentin et une brochette d'internationaux d'excellente réputation (Maxwell, Thiago Motta ou Alex) avaient rejoint les lumières parisiennes, mais ni une vedette de l'envergure (sportive et médiatique) du Suédois, ni un joueur aussi convoité que le défenseur central brésilien.

VERSETS ZLATANIQUES

Le salaire de Zlatan Ibrahimovic a nourri la chronique et encore fait du football le déversoir de la désapprobation générale. Si les chiffres relèvent effectivement de l'indécence (surtout accompagnés de la mention "nets d'impôts" – lire "Un PSG colossal, au moins sur le terrain salarial"), on voit mal ce que la rémunération des footballeurs – fixée selon le même principe que toutes les autres [1] – a de spécifique, sinon dans le profil social de leurs bénéficiaires: il semble difficile de tolérer que des "travailleurs du corps", dont le mérite n'a été défini ni par l'institution scolaire ni par les autres mécanismes de gratification sociale ordinaires, puissent gagner autant (ceci étant mis en parallèle, souvent par mépris de classe, avec le stéréotype du sportif quasi illettré, aggravé par celui du footballeur-racaille-qui-ne-chante-pas-la-Marseillaise). Quant au caractère supposé irrationnel de tels investissements, il est assez facile à démentir: ils vont augmenter les revenus du club (billetterie, merchandising, droits marketing, etc.), et ils visent à anticiper la mise en œuvre du fair-play financier de l'UEFA, la saison suivante [2].

Pour éviter l'envasement dans des polémiques biaisées, il vaut mieux aborder l'événement comme un problème footballistique, c'est-à-dire s'interroger sur les conséquences de ce phénomène inédit dans le championnat de France: la création d'un club disposant de moyens sinon illimités, du moins sans plus de commune mesure avec ceux des ses rivaux directs.

MARCHEPIED POUR LA LIGUE DES CHAMPIONS

Il ne faut pas s'y tromper : l'équipe que construisent les actionnaires du PSG est directement conçue pour intégrer l'élite européenne, sa domination programmée dans le championnat domestique n'étant qu'une condition (sine qua non) de cette intégration. La Ligue 1 n'est pas une fin, mais un moyen: d'abord d'acquérir une sorte de "licence" (les Qataris donnent l'impression d'avoir acheté le PSG comme on achète une franchise nord-américaine), ensuite d'obtenir son entrée dans la Ligue des champions. Une des trois premières places suffit pour réaliser cet objectif aussi crucial économiquement que sportivement. Décrocher le titre sera plus une (importante) affaire d'image, tant le club sera sommé de concrétiser sur le terrain sa supériorité financière.

Les candides et ceux qui attendent le PSG au tournant vont postuler qu'il devrait y avoir un lien mécanique entre le budget et le classement, et on nous resservira immanquablement les sempiternelles infographies comparant les budgets des clubs. Évidemment, un tel effectif a le pouvoir de diminuer l'aléa sportif. Mais pas de l'annihiler: la saison passée, un Montpellier en état de grâce avait devancé une équipe parisienne déjà très richement dotée. En 2012/13, la formation de Carlo Ancelotti affrontera des équipes souvent transcendées par le prestige de l'adversaire. Le football emporte souvent les ambitieux dans la fameuse "spirale négative", et le PSG n'a peut-être pas encore été complètement purgé des démons l'ayant privé, jadis, de quelques consécrations que l'on croyait acquises [3].

DÉSÉQUILIBRE COMPÉTITIF

Pour autant, même si Ibrahimovic n'est pas x fois supérieur à l'avant-centre de Valenciennes (x étant le ratio du salaire de l'un sur celui de l'autre) et même s'il n'est pas exclu que des affaires médiatiques enrayent la machine, toutes les chances sont du côté de Paris. Le scénario le plus probable et le plus attendu est celui d'une domination outrancière, pour cette saison et celles à suivre. Le problème sera bien le caractère excessivement attendu de cette suprématie, si elle se confirme. Le PSG y trouvera son compte, notamment pour mieux se consacrer à la Ligue des champions, mais le championnat de France risque d'y perdre une large part de son intérêt si une équipe galactique écrase la concurrence.

Les économistes du sport ont tâché de définir et d'évaluer "l'équilibre compétitif" [4], afin de caractériser le moment où le manque d'incertitude sportive finit par provoquer une désaffection générale, en soulignant notamment quels mécanismes les ligues privées aux États-Unis et au Canada mettent en œuvre pour ménager la compétitivité de l'ensemble des équipes (salary cap, draft, mutualisation des droits). Si la Ligue 1 est durablement privée de suspens pour le titre et se transforme en antichambre des ambitions internationales du PSG, elle risque de souffrir d'un ennui que les seuls scintillements de l'étoile parisienne ne pourront combattre.

PAS UNE LOCOMOTIVE

Lorsque l'Olympique lyonnais dominait le football français dans les années 2000, on pouvait expliquer "Pourquoi l'OL [devait] perdre" en arguant que c'était dans son propre intérêt, pour redonner de la valeur au championnat tout entier. L'affirmation ne vaudrait plus aujourd'hui pour le Paris-SG, dont les enjeux ont été placés ailleurs par ses propriétaires, c'est-à-dire à l'échelon européen. La politique d'achat de joueurs provenant systématiquement de championnats étrangers indique aussi que QSI ne va pas alimenter le marché national des transferts: dans ce domaine, le club ne fera pas office de locomotive économique.

La Ligue 1 a bien entendu beaucoup à gagner, en termes d'image et de notoriété, à accueillir des vedettes internationales et à abriter un possible cador européen. La question est de savoir comment en faire profiter les dix-neuf autres clubs, sans parler de la Ligue 2. Malheureusement, des clubs à fort potentiel économique comme Lyon, Lille et Marseille risquent de subir les effets d'un système qu'ils ont eux-mêmes prôné: grâce à la répartition des droits de télévision nationaux, largement indexée sur le nombre de diffusions, et à l'effet de levier des énormes revenus de la C1, un Paris-SG dominateur verrait l'écart de ressources se creuser encore en sa faveur. Sur le terrain, ce sera "tous contre le PSG". Il vaudrait toutefois mieux qu'en dehors, ce ne soit pas "le PSG contre tous".

Blog de Jérôme Latta (des Cahiers du Foot) "Une balle dans le pied" sur LeMonde.fr
Titipi
L'article concerne l'ensemble de la Ligue 1, je ne copie que les parties sur le PSG.

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Les experts lancent les paris

À trois jours de la reprise de la Ligue 1, nous avons sondé huit spécialistes autour des questions qui pourraient animer la prochaine saison. Et les réponses réservent souvent de sacrées surprises.

CETTE ANNÉE, il n’est pas vraiment nécessaire de maîtriser les rouages souvent complexes du paysage footballistique pour avoir une idée précise du futur champion de France. Paris est beaucoup trop fort, beaucoup trop riche, beaucoup trop armé pour laisser une petite place au doute. Mais on a quand même trouvé des questions brûlantes à soumettre à notre panel d’experts, de la destinée des promus aux perspectives européennes de notre rutilante locomotive, du sort de Montpellier à la santé incertaine des deux Olympiques : le PSG va certainement finir premier, d’accord, mais le Championnat s’annonce passionnant et plein de suspense. Nos huit interlocuteurs se sont prêtés au jeu délicat du pronostic, osant même parfois des prévisions courageuses, comme la résurrection du Marseillais André-Pierre Gignac ou l’attribution du titre de champion dès le mois de mars. Attention à ne pas tout prendre pour argent comptant : l’an passé, nos experts imaginaient Kevin Gameiro futur meilleur buteur de L 1 et l’OL candidat sérieux pour le titre... Même quand on s’y connaît, on peut toujours se tromper. Mais bon, le PSG devrait finir champion tout de même. – M. Go.


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Le PSG va-t-il écraser la Ligue 1?

« Paris peut remporter le Championnat dès la fin du mois de mars »

Gérard HOULLIER - « OUI, POUR TROIS raisons. La première tient à la qualité de l’effectif parisien cette saison et notamment de sa colonne vertébrale. En défense centrale, Thiago Silva avec Alex ou Sakho, c’est solide. Thiago Motta devant et Ibrahimovic en attaque, c’est pas mal, non ? Ensuite, Carlo Ancelotti, après six mois d’adaptation, connaît mieux le Championnat de France, et la plupart des joueurs du PSG aussi. Ils devraient faire une deuxième meilleure saison. Enfin, Paris a faim d’un titre depuis longtemps et je suis bien placé pour le savoir (il a été le premier entraîneur champion de France du club, en 1986). Je pense même qu’il peut remporter le Championnat dès la fin du mois de mars, s’il ne le plie pas à la trêve... » – D. D.


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Le PSG peut-il gagner la Ligue des champions dès cette saison?

« Paris sera un candidat crédible… d’ici à quatre ou cinq ans »

Slaven BILIC - « SI L’ON PART du principe que dans le football tout est possible, alors, oui, le Paris-SG a une chance de gagner la Ligue des champions. Mais pour la remporter, il va devoir passer le premier tour, ce qui ne va pas être simple, puisqu’il doit se retrouver dans le chapeau C ou D et pourrait tomber sur Barcelone ou le Real Madrid et Manchester City, par exemple. L’histoire a démontré jusqu’ici qu’on ne gagnait pas la Ligue des champions en achetant des joueurs, si talentueux soient-ils. Manchester City est un excellent exemple à ce titre. Ce club a bénéficié d’un coup de centaines de millions, mais il lui a fallu quatre ans pour remporter la Premier League. La saison passée en Ligue 1, le PSG a fini derrière Montpellier. Je veux bien qu’il rivalise désormais avec Barcelone ou Manchester United, après tout il dispose de joueurs de classe internationale comme Ibrahimovic ou Thiago Silva et d’un excellent entraîneur, Carlo Ancelotti. Mais je pense que le PSG devra déjà s’attacher à remporter son Championnat, ce qui ne lui est pas arrivé depuis longtemps (1994), et qu’il sera un candidat crédible à un succès en Ligue des champions… d’ici à quatre ou cinq ans. » – R. R.


Noreaga
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Christophe Jallet : « Bien lancer ce championnat»

Trois jours après le Trophée de Paris disputé face au Barça, Christophe Jallet revient sur la prestation parisienne face aux Blaugranas. Avant d’évoquer le coup d’envoi de la saison qui se profile dès samedi, face à Lorient. Là aussi un match particulier pour le latéral du PSG. Entretien.




Christophe, tu étais capitaine samedi face au Barça. Qu’as-tu ressenti au moment d’entrer dans le Parc avec le brassard ?
« Une grande fierté. C’est un moment que je n’oublierais jamais, tout simplement parce que je n’aurais pas souvent l’occasion de jouer contre Barcelone, et que je ne pensais d’ailleurs peut-être jamais évoluer contre cette équipe. Avoir le brassard, et donc l’occasion de serrer la main de Carles Puyol avant le match, c’est un grand honneur. Mais ce n’est pas ce qui va changer mes qualités de joueur ou d’homme, je reste le même. C’est clair qu’être capitaine est un petit plus, une marque de confiance, et je la prends avec grand plaisir. »

Revenons sur cet instant avec Carles Puyol. Sur un cliché qui a immortalisé l’instant, on vous voit vous défier du regard. S’agit-il simplement d'une impression ?
« Oui, car il n’y avait rien de calculé ! (rires). La photo a peut-être été prise à un moment où il y avait une petite marque de défi dans le regard, mais j’étais avant tout concentré, car on s’attendait tous à un match difficile, ce qui a d’ailleurs été le cas. On a ensuite répondu présent, et c’est le plus important. »


"Lâche ma main tu me fais mal"

Justement, avec un peu de recul, quels enseignements tires-tu de ce dernier match de préparation ?
« Déjà, que l’on est capable de rivaliser avec Barcelone, même s’il s’agissait d’un match de présaison et que nous sommes donc encore en rodage. Pour nous, ce type d’opposition permet de garder confiance et surtout beaucoup d’espoir pour cette saison puisque l’on s’aperçoit que l’on arrive à tenir tête aux grandes équipes, que ce soit le Barça donc, mais aussi Chelsea. On se confronte à ce qui se fait de mieux et on tient le rang, donc espérons que cela continue encore longtemps. »

L’heure de vérité approche désormais, avec ce coup d’envoi du championnat face à Lorient, samedi. Une formation bretonne que tu connais d’ailleurs très bien …
« Oui, et je n’ai pas que de bons souvenirs des PSG-Lorient … A nous de corriger le tir par rapport à la saison passée (victoire bretonne 0-1 au Parc), où l’on s’était fait surprendre d’entrée par une équipe de Lorient qui est toujours joueuse et qui fait toujours une très bonne préparation. Lorient arrive souvent en plein boom pour la première journée, et prend d’ailleurs en général très tôt les points nécessaires en championnat, pour ensuite assurer son maintien. Ce sera donc un match très compliqué, on le sait, face à une équipe qui ne nous réussit pas forcément. Il faudra donc tout donner pour bien lancer ce championnat, où toutes les équipes nous attendront de toute façon. »

En face, tu retrouveras un ancien coéquipier parisien, qui vient de poser ses valises à Lorient. Un certain Ludovic Giuly…
« On reverra Ludo avec grand plaisir ! Après un passage à Monaco, il retrouve donc la Ligue 1 avec Lorient. Je pense qu’il pourra apporter beaucoup en termes d’expérience, mais aussi sa joie de vivre à ce groupe. Ce devrait donc être un atout majeur pour eux cette saison. »


PSG.fr
Titipi
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La L 1 a déjà trouvé son maître

Impressionnés par le recrutement du PSG, les acteurs de l’élite affirment à une écrasante majorité que la saison sera parisienne.

SI PARIS VAUT bien une messe, comme l’affirme une citation historique, on a vraiment l’impression qu’il faudra brûler quelques cierges pour empêcher le PSG d’être champion. C’est du moins le sentiment majoritaire des acteurs de la Ligue 1 (joueurs, entraîneurs, présidents) devant une armada construite à coups de millions qatariens.

Ces dernières années, aucune équipe n’avait atteint les 50 % d’avis favorables dans notre consultation de début de saison. Cette fois, l’équipe de la capitale écrase le débat. Elle obtient la majorité absolue dans 19 clubs sur 20 (Lyon fait exception). 85 % des 276 votants l’annoncent championne en mai prochain.

Sur 243 joueurs consultés, 203 ont choisi Paris. Les entraîneurs qui ont bien voulu se prononcer (16) ont tous désigné le PSG. Les présidents également, à l’exception du Bastiais Pierre-Marie Geronimi qui a opté pour Lille. Seul le LOSC, 2e mais très loin derrière, semble en mesure de pouvoir tenir tête à l’ogre parisien, plus que le tenant du titre, Montpellier. Malgré le départ de Hazard, l’équipe nordiste, qui apparaît donc comme l’outsider le plus crédible, a, pour elle, ses principes de jeu, l’entrée dans son nouveau stade et un recrutement prometteur (Kalou, Martin).

À l’opposé, concernant la descente en L 2, les promus apparaissent comme des candidats privilégiés. Troyes et Reims, au moins, puisque Bastia est globalement épargné, fort de deux montées d’affilée avec un titre de champion à la clé, et porté par un contexte local qui effraie encore un peu… Ce n’est pas le cas du voisin corse, l’AC Ajaccio, miraculé du précédent exercice (16e), mais que la L 1 continue d’envoyer à l’échelon inférieur.

Bastia, seul promu épargné

Son stade, François-Coty, sera le premier (hormis le Parc des Princes) à accueillir Zlatan Ibrahimovic, le 19 août. La star en provenance de l’AC Milan est appelée à marquer. La consultation est limpide : comment le meilleur buteur du dernier Championnat d’Italie (28 réalisations) ne pourrait pas, un an plus tard, rafler le même titre, en France cette fois ? La rencontre des Bleus face à la Suède (0-2, le 19 juin), à l’Euro, risque même d’effrayer quelques concurrents potentiels, au regard de sa sublime volée…

Alors que les Français n’ont donc plus trop la cote pour le classement des buteurs, celui des passeurs revient assez nettement à Marvin Martin, passé cet été de Sochaux à Lille. Le plus efficace dans ce domaine, il y a deux saisons, il devance facilement Nene et Pastore. Deux Parisiens, naturellement…

FRANCK LE DORZE


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Un autre monde

Le PSG semble si supérieur à ses adversaires français qu’il vivra un échec si le titre lui échappe. Mais quel niveau affichera-t-il en Ligue des champions ?

CETTE SAISON, le PSG paraît tellement puissant qu’il ne s’agirait presque plus de savoir s’il sera champion, mais à quel moment il sera sacré et avec combien de points d’avance. Fin mars ? Début avril ? Avec huit, dix, quinze points à l’arrivée ? Dix-huit ans après le deuxième titre de champion de sa jeune histoire, l’horizon n’a jamais semblé aussi dégagé pour Paris, prêt à asseoir sa domination sur le pays et établir un règne digne des années lyonnaises (1). À ce jour, et même s’il n’a pas remporté un seul de ses quatre derniers matches de préparation (2), pas grand monde n’imagine sa supériorité financière ne pas trouver de prolongation sur le terrain ou Zlatan Ibrahimovic et Ezequiel Lavezzi ne pas s’amuser sur des terres qu’ils devraient vite dompter.

Il y a un an, Leonardo, tout nouveau directeur sportif, disait qu’une place sur le podium le comblerait. Il ne le dit plus. Le titre est un minimum vital pour des dirigeants parisiens qui s’exposeraient au courroux de leur actionnaire qatarien en cas d’échec, en mai prochain. « Leo » est le premier concerné, mais Carlo Ancelotti devra également prouver qu’il est le grand entraîneur supposé, celui capable de bâtir le puzzle des ego, d’animer cette colonie de stars qui se produira en France, dans des stades bondés, comme des Harlem Globetrotters qu’on ne voudrait pas manquer.

Même le banc fera des envieux

Bien sûr, chaque adversaire du PSG aura le sentiment de jouer le match de sa saison, et quelques dents pourraient mordiller mollets et chevilles des stars parisiennes. Mais la motivation provinciale, même aiguisée, même décuplée, pourrait atteindre ses limites face au talent qui habite l’effectif de la capitale. En Ligue 1, Paris aura le plus souvent la possession de balle, la domination territoriale, et seule une rafale de blessures pourrait le ramener au niveau de son opposition nationale. Et encore... Des joueurs comme Douchez, Sakho, Gameiro, Matuidi, Hoarau, Bodmer, Chantôme, Armand, Bisevac ou Camara, titulaires dans n’importe quelle autre équipe de L 1, souhaiteront prouver qu’ils peuvent entrer dans la rotation d’Ancelotti, dans les Coupes nationales notamment, et évoluer aux côtés de joueurs qu’ils ont vu débarquer dans leur vestiaire avec de grands yeux.

L’entraîneur italien s’est opposé à laisser partir certains de ces éléments dans des clubs comme Lyon, Lille, Montpellier ou Marseille, qui rêveraient de devenir prince à la place du cheikh, et il a diffusé un message sans ambiguïté : pas question de renforcer la concurrence, quitte à garnir un banc où la rémunération mensuelle moyenne s’élève à 200 000 euros. Du coup, personne ne se plaint, pas même ceux qui, la saison dernière, clamaient leur désir d’ailleurs, déçus par leur temps de jeu. Puis ils se sont demandé quel autre club serait capable de leur proposer un salaire comparable, sans trouver de réponse.

Attraction le week-end à l’intérieur des frontières hexagonales, le PSG pourrait toutefois rentrer dans le rang en milieu de semaine, lorsque retentira la musique de la Ligue des champions que le Parc des Princes n’a plus entendue depuis huit ans. Son manque de succès européens ces dernières saisons laisse béante la crainte de voir Paris projeté dans le chapeau 4 du tirage au sort, le 31 août. Le plateau devrait alors lui rappeler qu’on est toujours le pauvre de quelqu’un.

C’est pourtant là, aussi, que le PSG sera attendu cette saison sur sa capacité à se mesurer au Real Madrid, à Barcelone, Manchester United, Chelsea, l’AC Milan ou au Bayern Munich. Le match amical face au Barça (2-2, 1-4 aux t.a.b.), samedi, a révélé la marge qui sépare Paris d’une des meilleures équipes du monde à 50 %, à peine, de son potentiel. « Mais on a les qualités pour espérer bien figurer en Ligue des champions », est convaincu le milieu Blaise Matuidi. Son équipe dispose d’un mois (3) pour faire un peu plus connaissance et parfaire ses automatismes avant le retour dans la compétition reine. Elle aura alors participé à cinq rencontres de Championnat. Pour combien de victoires ?

DAMIEN DEGORRE



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« On peut gagner les trois titres »

JAVIER PASTORE, le milieu parisien, estime qu’avec les arrivées d’Ibrahimovic, Thiago Silva et Lavezzi, le PSG dispose des armes pour viser un triplé Coupes nationales–Championnat.

Javier Pastore a vécu une première saison compliquée et frustrante, entre coups d’éclat et coups de mou. Mais avec l’arrivée de nouvelles stars comme Ibra et Thiago Silva, le milieu argentin (23 ans), transféré l’été dernier pour 42 M€ (record en Ligue 1 à l’époque), va sans doute gagner en sérénité. Il devrait aussi être plus constant puisqu’il a pu bénéficier d’une préparation physique complète ces dernières semaines. À trois jours de la reprise de la L 1, « El Flaco », toujours aussi calme quand il prend la parole, affiche son optimisme quant à l’avenir du PSG.

« QUELS PEUVENT être les objectifs du PSG cette saison ?

– La saison passée, nous avons été très proches de gagner le Championnat. On a réagi un peu tard après une mauvaise série. Il nous a manqué de l’efficacité, du punch et, par moments, de l’envie. Mais cette saison, si nous travaillons et que nous tirons tous dans le même sens, on peut gagner les trois titres : le Championnat et les deux Coupes. Nous avons une grande équipe. En Ligue des champions, l’objectif sera d’atteindre les huitièmes de finale. Accéder en quarts serait magnifique.

– Désormais en L 1, il y a le PSG avec ses stars et les autres clubs. Comment le titre de champion pourrait-il vous échapper ?

– Nous sommes à l’aise économiquement. Le PSG peut devenir l’un des plus grands clubs au monde à ce niveau. Mais notre différence, nous devons la montrer sur le terrain par les résultats et notre façon de jouer. L’argent n’a rien à voir avec la vérité du terrain.

– La saison dernière, vous avez été critiqué pour votre irrégularité. Avez-vous une revanche à prendre ?

– Sûrement pas. J’ai connu ça à Huracan et Palerme. Partout, on m’a sifflé à un moment donné à cause de ma façon de jouer. Mais si j’avais pu mieux me préparer l’été dernier, je n’aurais pas eu ces creux. Je n’étais pas bien physiquement, j’avais du mal à me déplacer avec ou sans le ballon. Cet été, heureusement, j’ai pu faire une préparation complète. Le staff m’a vu à un niveau supérieur. Je suis plus tranquille aujourd’hui.

« Nene ? Il n’y a jamais eu de problème entre nous. C’était notre meilleur joueur, on a besoin de lui »

– Que pensez-vous des arrivées d’Ibrahimovic, Thiago Silva et Lavezzi ?

– Ce sont des joueurs différents. Ibra, rien qu’en le voyant, on s’aperçoit qu’il a un truc en plus, quelque chose que les autres n’ont pas. Thiago Silva, c’est pour moi le meilleur défenseur du monde. Quant à Lavezzi, il a souvent fait la différence en Série A. En plus, c’est un ami, je suis heureux de son arrivée. Ils vont tous nous apporter un plus énorme sur le plan mental et physique. Avec eux, notre jeu devrait énormément gagner en intensité.

– Avec trente-deux joueurs dans l’effectif, la concurrence ne risque-t-elle pas de poser des problèmes ?

– Moi je pense que c’est très bénéfique. Parce que ça te pousse à donner le meilleur. Et puis la saison dernière, si un joueur se blessait, on le remplaçait par un autre dont ce n’était pas le poste. Cette année, les postes sont doublés. C’est un vrai plus.

– Mais vous, vous êtes assuré d’être titulaire…

– Bodmer, Matuidi, Chantôme, Verratti… peuvent très bien avoir leur place. Cette concurrence permanente va nous faire grandir.

– Le salaire versé à Zlatan Ibrahimovic (14 M€ annuels) fait polémique. Qu’en pensez-vous ?

– Je n’ai pas vraiment d’opinion. Ces questions politiques me dépassent un peu. Le football draine beaucoup d’argent, c’est comme ça et ce ne sont pas les joueurs qui peuvent changer les choses. C’est l’affaire des actionnaires, des présidents de club et des gouvernements.

– On vous prête des relations assez froides avec Nene. Qu’en est-il vraiment ?

– Il n’y a jamais eu de problème entre nous. Ce sont des choses qui se disent quand une équipe ne gagne pas.

– Doit-il rester au PSG ?

– Bien sûr. C’était notre meilleur joueur (la saison dernière). C’est un vrai buteur, un joueur qui sait faire la différence. On a besoin de lui. »


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Vos réponses aux experts

Mardi, « L’Équipe » a interrogé huit spécialistes pour la prochaine saison de L 1. Vous avez été très nombreux à réagir sur notre site Internet.

PARIS CHAMPION dès le mois de mars ? Gérard Houllier y croit, nos internautes se montrent plus nuancés. « Attention, souligne par exemple ROMA 50. Sur le papier, il n’y a pas photo, mais Paris va jouer 38 finales de Coupe. Toutes les équipes vont cocher au fluo leurs deux matches face au PSG. » Même prudence chez bilna42. Si « la force de frappe » de l’équipe d’Ancelotti ne se conteste pas, créer une réelle « cohésion de groupe » pourrait demander du temps au technicien italien. « Manchester City a attendu quelques saisons avant d’être sacré », rappelle-t-il. « Pour l’instant, ce ne sont que des noms prestigieux, appuie PatM5Alpina. Il va falloir gérer les ego. Pas simple avec les caractériels qu’il y a : Ibra, Ménez, Nene. »

Derrière Paris, à qui le titre paraît promis, la concurrence semble condamnée à se partager les miettes. Lille est présenté par Éric Carrière comme l’outsider numéro 1. Guy Roux, lui, voit le champion sortant, Montpellier, se maintenir sur le podium. « Je suis de son avis ! Mis à part le PSG et le LOSC, je ne vois pas qui a fait un meilleur recrutement, affirme maxadm. Ils partent sur de bonnes bases, les joueurs se connaissent et il n’y a pas eu tant de perte que ça, hormis Giroud. » Giroud, le seul hic de l’intersaison héraultaise. « C’était le meilleur buteur, mais également un très bon passeur. Ils ne s’en remettront pas comme ça », estime Bilooz2803. « Sans oublier la Ligue des champions qui prend beaucoup de forces, surenchérit kob_boys_85. Cela va être difficile de rééditer l’exploit. » OuedecForever34970 partage cette crainte : « Pour moi, il faut viser le top 5, pas plus. » D’autant qu’il n’est pas exclu qu’une autre formation émerge.

Franck Sauzée « mettrait bien une pièce sur Lyon ». Iceblack, lui, mise plutôt sur l’OM et « un retour en forme de Gignac », tandis que xxShinixx se prononce en faveur de Bordeaux. « L’équipe a l’air d’avoir digéré le schéma tactique de Gillot, explique-t-il. Avec son effectif quasiment identique, je la vois bien réaliser un bon départ ». Dans le bas de tableau, la lutte s’annonce aussi indécise. Des trois promus, Steve Savidan juge Bastia le mieux placé pour se maintenir. Petitsuissidé et PatM5Alpina abondent en son sens. Ils citent en vrac « un public de feu qui va les rendre presque injouables à domicile, l’effet euphorique de deux montées successives et aussi le groupe le plus costaud des trois ». Pitoulafougere conclut : « La vraie surprise de ce Championnat, ce serait que le PSG ne réussisse pas ! » – E. T.


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Redknapp aussi est fan du PSG

HARRY REDKNAPP, l’ancien manager de Tottenham, pense que le PSG peut également briller en Europe dans les prochains mois : « Oui, je pense que Paris a de bonnes chances cette saison en Ligue des champions, pour deux raisons : la première, c’est que le club a recruté des ”top” joueurs qui connaissent cette compétition ; la seconde, c’est que le PSG est dirigé par un très bon manager, qui sait comment la gagner. » – D. D.


ohvillelumière
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Le fabuleux destin d’Adrien Rabiot



Samedi dernier, le Parc des Princes a découvert au même moment Zlatan Ibrahimovic et Adrien Rabiot, un adolescent de 17 ans, propulsé sur le devant de la scène à la surprise générale. Il y a encore quelques mois, ce Francilien, né à Saint-Maurice (Val-de-Marne), évoluait devant une poignée de spectateurs sous les couleurs de l’équipe U17 du PSG.
Issu du centre de formation parisien, il est passé professionnel le 2 juillet. Nul ne sait encore quel type de carrière il embrassera. S’il atteindra les sommets ou s’il empruntera des chemins de traverse. Une chose est sûre, son baptême du feu au Parc, face au Barça de Messi et Iniesta, le range déjà dans une catégorie à part. « Quand le bus nous a déposés à l’entrée du Parc avec cette foule qui nous attendait, j’ai senti que je vivais quelque chose d’incroyable, raconte-t-il. L’an dernier, j’allais voir les matchs dans les tribunes et j’étais déjà très content d’être là… »

Lilian Thuram impressionné

Une fois sur le terrain, il ne s’est pas dégonflé. Quelques passes un peu trop molles pour commencer puis une intervention musclée sur Messi pour rentrer dans son match. Positionné sur le côté droit du milieu de terrain, un cran derrière Nene, le no 31 a ensuite laissé entrevoir son intelligence de jeu et une bonne dose de caractère. « Il méritait d’être titulaire. C’est un jeune joueur qui a beaucoup de qualités et de personnalité, a expliqué l’entraîneur après le match. Je pense qu’il a été bon. Il a la capacité de jouer. » Outre les félicitations du coach, il a eu droit aux louanges de Lilian Thuram, spectateur attentif. « Tu m’as impressionné, petit! » lui a soufflé le joueur le plus capé de l’histoire des Bleus (142 sélections). Le benjamin du PSG sera-t-il titulaire samedi face à Lorient lors de la première journée de Ligue 1 ? Avec les absences conjuguées de Thiago Motta, Sissoko et Pastore, tout est possible. L’aventure ne fait que commencer.


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Le siège du PSG ne sera plus au Parc

Le PSG va déménager son siège situé depuis 2002 dans les locaux du Parc des Princes. Le changement d’adresse devrait être effectif d’ici à la fin de l’année ou au début de 2013. Les dirigeants du club parisien prospectent actuellement à Boulogne-Billancourt et dans le XVIe arrondissement de la capitale, où devraient se situer les nouveaux bureaux.
Le siège du Parc sera transformé en salons de réception pour les VIP les soirs de match et lors des événements organisés au stade.


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« Paris n’est pas imbattable »
LISANDRO capitaine de Lyon




Le nouveau capitaine de l’OL a passé des examens rassurants lundi, après avoir dû suivre en tant que spectateur la victoire de son équipe au Trophée des champions il y a dix jours à cause d’une blessure au mollet. Encore incertain pour l’ouverture du championnat à Rennes, samedi, le goleador a un appétit féroce et ne craint pas le PSG.

Quels peuvent être les objectifs de Lyon cette année?
LISANDRO. Les ambitions sont toujours les mêmes. J’adore gagner et mes objectifs sont de faire une belle saison, d’éviter les blessures et de gagner beaucoup de matchs. Si c’est le cas, on sera là pour le titre et les coupes.

Etes-vous inquiet des incertitudes qui entourent l’effectif?
Je suis impatient de savoir quel sera l’effectif à la fin du mercato. Aujourd’hui, on a beaucoup de jeunes joueurs et on ne sait pas encore qui va partir. Je suis dans l’attente, mais je ne suis pas non plus préoccupé ou mal dans ma tête.

Lyon peut-il toujours lutter pour le titre?
On va dire pour le podium, puisque maintenant tout le monde dit ça. Plus personne ne dit qu’on va lutter pour le titre. Je ne sais pas pourquoi! Dès qu’on pose la question à quelqu’un, il répond : « Non, non, l’objectif c’est d’être dans les trois premiers… »

Et pour vous?
Pour moi, c’est de gagner le titre! Moi, je veux finir premier! Je sais que ce sera difficile, qu’il y a des équipes très fortes, mais l’objectif ça reste toujours de remporter des titres. Après, si on n’y arrive pas, le podium ce sera pas mal…

Paris ne vous semble pas intouchable?
Non, non… Ils sont en train de former une grande équipe, mais Paris n’est pas imbattable, personne ne l’est.

Que pensez-vous de l’arrivée d’Ibrahimovic en L1 ?
C’est un joueur extraordinaire. Je ne le connais pas personnellement, mais comme joueur, c’est très fort.

Chercherez-vous à marquer autant que lui?
Non, non, je n’ai jamais fait ça dans ma carrière. J’essaie de faire le maximum, mais je ne suis pas obnubilé par les statistiques.

Avez-vous douté de votre avenir à Lyon?
Non. Je me sens bien. Il n’y a aucun doute dans mon esprit à propos d’un transfert, même si le club n’a plus les moyens économiques de former une grande équipe. Aujourd’hui, j’ai envie de rester ici et je n’ai aucune raison de penser à autre chose.

Vous êtes désormais le capitaine de l’OL, qu’est-ce que cela représente pour vous?
C’est une satisfaction personnelle parce que cela témoigne de la confiance de l’entraîneur. Un peu partout dans le monde, le brassard est un symbole. Mais ça ne changera pas du tout ma relation avec le staff ou avec mes coéquipiers. Tout le monde connaît ma manière d’être sur le terrain ainsi que dans le vestiaire. Je suis naturel. Mais, être capitaine, c’est beau…


Varino
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Dans les pas de Raï et de Kaka

Venu du FC Sao Paulo, comme l'ancien Parisien et comme le milieu du Real Madrid, Lucas Moura est considéré comme un grand espoir au Brésil.


LE TRANSFERT, qui vient d’être conclu avec le PSG, va rapporter gros au FC Sao Paulo, l’ancienne équipe de Raï, où Lucas Moura (qui aura 20 ans lundi) évolue depuis l’âge de treize ans. « Cela récompense le travail du club auprès des équipes de jeunes, souligne le reporter du Jornal da Tarde, Raphael Ramos. Ça faisait près de dix ans et le départ de Kaka pour l’AC Milan (en 2003) qu’il attendait de former – et de vendre – un tel crack. » La pépite a été dénichée, il y a six ans, dans l’école de l’ancien joueur Marcelinho Carioca. Lucas y avait même été rebaptisé du nom de l’ancien joueur des Corinthians, en raison de sa ressemblance physique. Mais lorsqu’il a intégré le FC Sao Paulo, club rival, « Marcelinho » est devenu Lucas Moura. Ce droitier, avide de dribbles et doté d’une grosse frappe, s’est très vite imposé comme titulaire. « Son ascension a été ultra rapide, confirme Raphael Ramos. Il s’est révélé aussi vite que Neymar (Santos FC, 20 ans). Mais il n’a pas gagné autant de trophées et n’est pas aussi extraverti, c’est pour ça qu’il n’est pas aussi célèbre. Mais c’est un grand joueur, rapide et dribbleur. » Le milieu, qui participe actuellement aux Jeux Olympiques avec la sélection brésilienne, tout comme son futur coéquipier au PSG, Thiago Silva, est parfois comparé à Kaka. Il n’a pourtant pas le même style que le Ballon d’Or 2007. « Il mefait penser à Jaïrzinho (auteur de sept buts lors du Mondial 1970) », ose Paulo Cesar. Mais l’ancien Marseillais (1974-1975) a pourtant des doutes : « Mais que vont faire les Parisiens avec autant d’individualités dans l’équipe ? Nene, Ibra, Lavezzi, Pastore, Menez et maintenant Lucas. Mais ils sont devenus fous ou quoi ? On dirait un mini Real Madrid ! »

ÉRIC FROSIO

L'Equipe
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