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Varino
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Blanc, l’autre « président »

Nommé en novembre, le nouveau directeur général du PSG doit permettre au club de la capitale de s’adapter au futur fair-play financier voulu par L’UEFA.


ET SI LE VRAI PATRON, C’ÉTAIT LUI ? C’est vrai, Jean-Claude Blanc, le nouveau directeur général du PSG, ne se mêle pas de la politique sportive du club, ce qui pourrait nourrir une certaine frustration quand on a été le président de la Juventus Turin (1), mais il n’a pas vraiment le temps pour ça. Parce que d’ici à un an, selon la volonté de Michel Platini, le patron de L’UEFA, le football européen entrera dans l’ère du fair-play financier ; d’ici à deux ans, les premières sanctions pourraient être prises pour les clubs ne le respectant pas ; et d’ici à trois, elles seront – théoriquement – appliquées (2). À ce moment-là, les budgets devront être équilibrés et les dépenses coller aux recettes, sans apports financiers supplémentaires de l’actionnaire. La mission de Jean-Claude Blanc : faire en sorte que, dans les trois ou quatre ans à venir, Paris génère autant de ressources qu’il en dépense, notamment sur le marché des transferts. Depuis sa nomination, en novembre dernier, Blanc (49 ans) s’active donc sur plusieurs fronts et gère tous les dossiers majeurs du PSG. Celui du stade, surtout, noircit une bonne partie de son emploi du temps. C’est aussi celui qui, à la fois, soulève le plus de passions et devra lever le maximum de fonds. « Il y a une option privilégiée, c’est le Parc des Princes, explique-t-il. C’est un stade qui a l’avantage d’être en ville mais, pour inconvénient majeur, sa difficulté à faire progresser sa capacité au-delà de 50 000 places de qualité. Cette option n’est pas validée aujourd’hui. Il faut que tous les acteurs de ce dossier, la ville de Paris, Colony Capital et Vinci aident le PSG (3). »

« Il faudrait faire du Parc des Princes un lieu majeur du football européen »

L’idée du nouveau DG consiste ainsi à s’appuyer sur un stade qui génèrerait une activité commerciale substantielle, à l’image du Juventus Stadium, inauguré en septembre dernier, dont il fut la tête pensante : « Il faudrait faire du Parc des Princes un lieu majeur du foot européen. » Ce ne serait pas le cas avant 2015, dans l’hypothèse de travaux de rénovation ou de reconstruction. D’ici là, le PSG doit trouver des ressources et devrait s’appuyer sur le Stade de France, même si les négociations avec le consortium qui gère l’enceinte dionysienne sont toujours en cours. C’est à Blanc, en concertation avec Nasser al-Khelaïfi, le président du club parisien, que reviendra le dernier mot : « C’est un dossier important car il est très structurant pour le club, emblématique de ses ambitions au niveau international. »

Son côté diplomate, ouvert au dialogue, loué par les salariés du club, et son expérience dans le management, que ce soit chez Amaury Sport Organisation (1994-2000), à la Fédération française de tennis (2001-2006) ou à la Juventus, l’installent comme une figure respectée. « Il a un très bon contact, assure Alain Cayzac, l’ancien président du PSG (juin 2006-avril 2008), qui l’a connu chez Aso. Aujourd’hui, il tient à Paris le rôle d’un président sans la partie sportive, qui est déléguée à “Léo”. D’ailleurs, je crois que c’est ce dernier qui a suggéré son nom aux actionnaires. »

Entre les deux, la relation semble « coulisser » comme une charnière centrale parfaitement complice. Si Blanc effectue « les grands déplacements » de l’équipe et rend parfois une visite de courtoisie aux joueurs au Camp des Loges, il ne met jamais un pied dans le vestiaire au Parc. Au siège, il occupe l’ancien bureau dévolu aux présidents, Leonardo celui d’à côté, mais seule une vitre les sépare. Le premier n’oriente pas les choix du second mais l’assiste dans les négociations financières sur certains transferts. « Quand un dirigeant de club français m’appelle en direct, je le bascule tout droit chez “Léo”, prévient-il. Moi, je suis plus en soutien. Mais tous les deux, on parle de tout. »

Des abonnements en hausse de 30 % la saison prochaine

En revanche, son avis compte au moins autant sur les dossiers partagés, comme celui du futur centre d’entraînement, qu’il veut « dédié à la performance », ou lorsqu’il s’agit des tournées estivales du PSG, qui doivent être sources de revenus. Blanc rêve aussi d’un PSG aux capacités d’accueil améliorées, où le public, familial, arriverait encore plus tôt au stade pour… consommer encore plus. Il pense aussi à l’image du club et a déjà prévenu certains représentants des anciennes associations de supporters, qu’il a rencontrés une fois : « On ne bougera pas d’un millimètre par rapport au plan de sécurité adopté (4). »

Coincé entre la pression d’un fair-play financier de plus en plus concret et celle d’un actionnaire (Qatar Sports Investments) qui rêve de Ligue des champions, Blanc réfléchit à un nouveau merchandising, impulse la stratégie marketing. Il n’a pas le temps et ne le prend pas. La campagne de réabonnements pour la saison prochaine a déjà commencé, avec une hausse des tarifs de 30 %. « On est en contact régulier avec la DNCG, et les équipes de L’UEFA, qui gère le fair-play financier, annonce-t-il. On essaie de transformer en cinq ans un club qui se situait dans la première moitié de tableau de L 1 en l’un des meilleurs clubs européens. Il faut que le fair-play financier tienne compte de cet effort plutôt atypique. »
DAMIEN DEGORRE

(1) Administrateur délégué et directeur général du club piémontais de 2006 à 2011, Blanc a également cumulé les fonctions de président d’octobre 2009 à avril 2010.
(2) Elles pourraient aller de la simple amende à l’exclusion des compétitions européennes.
(3) Le club parisien est associé à Colony Capital et Vinci pour l’obtention d’un bail emphytéotique auprès de la ville de Paris, propriétaire du stade à 100 %.
(4) Mis en place en août 2010 par l’ancien président Robin Leproux (septembre 2009-juillet 2011), ce plan a notamment instauré le principe du placement aléatoire des abonnés.

L'Equipe
HHA
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Pastore : « Si nous battons Lille, nous serons champions »

Il y a bientôt neuf mois, son transfert à 42 M€ avait suscité moult commentaires. A la veille d’affronter Lille, Javier Pastore, milieu du PSG, nous a accordé un entretien exclusif. Sous les yeux de son père Juan Carlos, en vacances en France, et présent pendant l’interview, el Flaco parle de ses satisfactions mais aussi de ses difficultés.


Quel bilan tirez-vous de votre première saison en France ?

Javier Pastore. C’est très positif parce que nous sommes toujours en course pour gagner le championnat, ce qui est très important pour le PSG. Personnellement, c’est une très bonne année. Je suis content des buts que j’ai marqués.

Votre efficacité devant le but est votre principale satisfaction ?

Oui, car j’ai progressé dans ce domaine. A Palerme la saison dernière, je n’avais mis que 11 buts, cette année je suis à… je ne sais plus (NDLR : 13 toutes compétitions confondues). Et je peux faire mieux d’ici à la fin de la saison.

Qu’avez-vous appris depuis votre arrivée ?

J’ai amélioré beaucoup de choses, dans mes déplacements notamment. Mais, surtout, j’ai appris à jouer à des postes différents. Aujourd’hui je ne suis plus seulement milieu, mais je peux aussi évoluer comme attaquant. C’est important.

Comment voyez-vous le match face à Lille ?

C’est une partie très importante à un moment crucial de la saison. Parmi nos cinq prochains adversaires, c’est l’équipe la plus forte. Il restera quatre matchs, mais je pense que, si nous battons Lille, nous serons champions. Moralement, une victoire sera très importante.

Vous avez connu des difficultés ces dernières semaines. Que s’est-il passé ?

Je me souviens que je n’avais pas été très bon l’année dernière à Palerme à la même période. C’est un problème physique. Cela fait trois ou quatre ans que je n’ai pas de vacances et je le ressens. Mais l’important, c’est que j’ai réussi à trouver un nouveau souffle pour bien terminer. Je me sens beaucoup mieux que le mois dernier.

Certains vous reprochent votre attitude sur le terrain et votre manque de combativité…

Mais c’est ma manière de jouer! Quand je ne suis pas en contact avec le ballon, c’est normal que je ne courre pas dans tous les sens. Si je ne trouve pas les espaces pour recevoir le ballon, alors oui je vais apparaître en retrait. C’est ce que je dois améliorer pour mieux me positionner par rapport à mes coéquipiers.

Est-ce que vous êtes d’accord avec Ancelotti quand il dit que, parfois, les critiques sont bonnes pour les joueurs ?

Les critiques sont bonnes quand le joueur sait les prendre. Je ne lis pas les journaux et je ne regarde pas la télévision. En revanche, j’écoute les critiques ou plutôt les remarques de mes partenaires et j’essaie de m’améliorer. Les gens disent beaucoup de choses. Si tu sais réagir positivement, c’est très bien, mais si c’est pour te sentir mal, ce n’est pas la peine de les écouter.

Comment avez-vous vécu d’être remplaçant face à Auxerre ?

C’est le genre de choses qui ne m’affecte pas. Ces décisions appartiennent à l’entraîneur. S’il considère que je dois être sur le banc, il n’a pas à me fournir d’explications. D’ailleurs, je ne lui en ai pas demandé. Ça arrive tout le temps. A Paris, nous avons des joueurs de très bon niveau qui sont sur le banc à chaque match. Il faut savoir l’accepter.

Quelle est la nature de votre relation avec Ancelotti ?

Très bonne. Il parle italien, donc on peut mieux communiquer. Et puis il me fait confiance et j’essaie de lui rendre sur le terrain. Je ne le connaissais pas personnellement avant. Je sais seulement que, quand je suis arrivé en Italie, il voulait me faire venir à Milan, mais j’ai signé à Palerme.

Que possède-t-il que n’avait pas Kombouaré ?

Ce sont deux entraîneurs très différents. Ancelotti a un nom, une aura qui lui vient de tout ce qu’il a gagné dans sa carrière. Il est respecté. Il a plus de caractère pour prendre les décisions et, quand il les prend, il n’a pas besoin de se justifier et ses choix sont respectés. C’est ce qui change. En tant que techniciens, ils mènent bien leur barque.

On dit que vous avez du mal à vous entendre avec Nene…

Non. On est partenaire et on essaie de donner le meilleur pour l’équipe. On n’a aucun problème, même si nous ne sommes pas amis hors du terrain.

Vous semblez esseulé au sein de cette équipe. Est-ce la réalité ?

Jamais de la vie. Je parle beaucoup avec Lugano, Thiago Motta, Marcos (Ceará) ou Jérémy (Ménez). Ils m’apportent de la confiance. Après, nous ne sommes pas tout le temps ensemble.

Pourquoi ne déjeunez-vous jamais au camp des Loges avec certains de vos partenaires ?

Je ne mange pas au centre d’entraînement parce que je préfère les pâtes de ma mère ou de ma fiancée! La nourriture du camp des Loges, ce n’est pas trop ma tasse de thé.

Vous avez embrassé votre mère après votre but contre Sochaux. Que représente votre famille ?

Ils viennent souvent me rendre visite. Mes parents, mes frères sont venus, mes neveux aussi. Quand ça va mal sur le terrain, la famille est très importante. Cela me permet de penser à autre chose qu’au foot. Ce sont les premiers à qui je me confie quand j’ai une peine ou une joie à partager, puis viennent mes amis d’Argentine.

Parlons de votre avenir. Est-ce que vous serez parisien la saison prochaine ?

(Il sourit.) Bien sûr! L’année qui vient sera encore plus importante parce que ce sera sûrement l’occasion de disputer la Ligue des champions.

Même si Leonardo s’en va ?

Si Leo s’en va, je serai là. J’ai confiance dans le projet du Paris Saint-Germain et dans son évolution. Mais je pense que Leo va continuer avec Paris.

Est-ce que vous avez fait des progrès en français ?

En réalité, je comprends à peu près tout ce qu’on me dit. Je parle un peu, mais j’ai encore honte de ma prononciation. Ce n’est pas facile pour moi. Mais, sur le terrain, je peux échanger par exemple avec un joueur comme Matuidi qui ne parle que français.

Les exploits de David Trezeguet avec River Plate vous donnent-ils envie de revenir en Argentine ?

J’ai toujours dit que je voulais finir ma carrière en Argentine. Un joueur ne sait jamais ce qui va se passer. Mais, aujourd’hui, c’est mon désir de terminer à Hurracan, mon premier club.


leparisien.fr
Titipi
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Drôle de jeu autour de Leonardo

De retour d’une semaine de vacances, le directeur sportif brésilien du PSG laisse les rumeurs bruisser autour de son futur.

LEONARDO EST RENTRÉ hier de Rio de Janeiro, où il a passé six jours de vacances auprès de ses enfants. Il sera présent, demain à Lille, où il assistera au choc de la 34e journée. Mais après ? Quand la L 1 sera terminée, que le marché des transferts entrera dans sa phase active, qu’il s’agira de préparer la saison suivante, sera-t-il toujours le directeur sportif du PSG ? En Italie, certains médias pensent que non et le renvoient à l’Inter Milan, dans un poste semblable à celui qu’il occupe à Paris. En France, certaines informations laissent entendre que son épouse, milanaise, ne se plaît pas à Paris et souhaiterait rentrer à la maison. Sollicité pour évoquer son avenir, Leonardo renvoie à ses déclarations sur RMC, le 12 avril, où il repoussait l’idée que des considérations familiales dictaient ses choix mais assurait, énigmatique : « Je vis sur les résultats. Si on gagne, c’est bien, si tu perds… je ne promets rien. »

Critiqué dans l’entourage du cheikh Tamim

Et pourtant, la confusion règne sur la suite. À Doha, où Leonardo ne compte pas que des amis, des sources font état d’un lobby qui s’organise auprès du cheikh Tamim pour que des décisions radicales soient prises. Le message : terminer la saison à la deuxième place derrière Montpellier ne peut être une satisfaction. D’autres sources, au contraire, assurent que si le PSG se qualifie pour la Ligue des champions à l’issue de la première année de Qatar Sports Investments à sa tête, l’objectif sera atteint. Et ajoutent que le Brésilien a toujours l’entière confiance du prince. À Paris, certaines personnes prétendent que la mentalité française le lasse et qu’il se sent victime d’une campagne médiatique. D’autres, au contraire, assurent que Leonardo planche sur le futur effectif du PSG et se montre très impliqué dans la saison prochaine.

Où est la vérité ? Partout. Oui, Leo n’apprécie que modérément le contexte du foot français, mais, oui, il s’investit sans compter sur le recrutement, ce qui n’est pas le signe d’un homme démissionnaire. Même si des agents n’ont pu le joindre cette semaine en raison des quelques jours de repos qu’il s’est octroyés, et même si Nasser al-Khelaïfi a rencontré Kaka et Higuain sans lui (voir par ailleurs), il demeure le principal décisionnaire dans le domaine sportif. Ce qui ne réjouit pas tout le monde du côté du Qatar, où certains proches du cheikh Tamim souhaiteraient, sans doute, être davantage impliqués et intéressés aux affaires du PSG. Si le club se classait dans les deux premiers et se qualifiait directement pour la prochaine Ligue des champions, leurs critiques n’auraient qu’un poids relatif. En revanche, une troisième place – ou pire – ne plaiderait pas en faveur du Brésilien.

À son arrivée à Paris, le 13 juillet 2011, Leonardo avait déclaré être là « pour bâtir un projet à long terme » et rêver d’« accomplir quelque chose d’important ». L’idée d’un départ volontaire aussi tôt dessinerait une conception du long terme plutôt singulière. Et les joueurs imaginent mal l’actionnaire se séparer de lui si tôt. « Pour moi, il va continuer au PSG, c’est sûr, affirmait Javier Pastore hier matin. Je ne le vois pas faire un an et partir. C’est une personne très importante dans le projet. » Leonardo, lui, n’a pas voulu commenter tout ce qui se dit ou se trame. Tout juste a-t-il consenti à observer, par SMS : « Il n’y a rien de nouveau sur mon avenir. L’important, pour moi, c’est que l’équipe gagne. Tout le reste, c’est le reste… » – D. D.


Citation
Chantôme et Maxwell ont repris

PARIS-SG. – Ceara (cuisse), qui s’est contenté de courir hier, ne sera pas disponible. Chantôme (hanche) et Maxwell (cuisse) ont quant à eux repris l’entraînement collectif et participé aux exercices normalement, sous les yeux de Nasser al-Khelaïfi, leur président. Si le retour dans le groupe du premier apparaît prématuré, le latéral gauche brésilien semble apte. Avec Sissoko qui revient de suspension, c’est sur un groupe presque au complet qu’Ancelotti pourra s’appuyer. – D. D.

L’équipe probable : Sirigu – Jallet, Bisevac, Alex, Maxwell ou Tiéné – Matuidi, Thiago Motta, Sissoko (cap.) – Ménez, Pastore, Nene.


HHA
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Paris à quitte ou double

C’est l’épisode II du « maintenant, on ne va plus rigoler » lâché par Carlo Ancelotti après un nul piteux à Auxerre (1-1) il y a deux semaines. L’épisode I a plu à tout le monde, avec la victoire la plus spectaculaire de la saison, un 6-1 convaincant, rappelant les roustes que le Real Madrid et Barcelone infligent aux adversaires vraiment plus faibles de la Liga.

Mais, cette fois, c’est Lille et on peut déjà le révéler en exclusivité : il n’y aura pas 6-1. Même Carlo Ancelotti en convient : « Lille est une équipe très compacte, elle ne va pas laisser d’espaces pour les contres, confie l’Italien. Ce sera un match équilibré, tactique et je ne pense pas qu’il sera très spectaculaire. » Malgré une semaine d’incertitudes, Eden Hazard, le feu follet belge du Losc, sera bien titulaire. « Il n’y aura pas de plan anti-Hazard », précise Ancelotti.

Mais l’essentiel est ailleurs. Pour continuer à éclairer son étoile, le PSG doit montrer, chez l’une des meilleures équipes de France au sens collectif et offensif du terme, que vraiment il ne rigole plus dans ce championnat. La victoire de Montpellier à Toulouse vendredi soir (1-0) ne laisse plus de place au doute même si elle ne change rien sur le fond : « Si Montpellier n’avait pas gagné à Toulouse, cela aurait été la même chose pour nous : on doit aller gagner à Lille, explique l’entraîneur italien. C’est un match important à la fois pour être sûr de finir deuxième et pour espérer gagner le titre. Notre objectif est de gagner les cinq matchs et après on fera les comptes. »

Ne plus rigoler, le côté pile de la face suffisante et diva observée à Auxerre, c’est aussi s’imposer chez la bête noire parisienne, ce Lille où la dernière victoire du PSG remonte au… 30 avril 1997 (1-0, but d’Algérino). Cela fera quinze ans demain. A l’époque, Pastore avait 7 ans.

A 22 ans, il va connaître l’enfer du Nord pour la première fois au sein d’une formation qui bénéficie du retour de suspension (deux matchs) de Sissoko, la « valeur ajoutée » du PSG, dixit Ancelotti, qui ne devrait effectuer que ce changement par rapport au succès contre Sochaux.

Mais, à l’instant de son match le plus difficile depuis son arrivée dans la capitale, Ancelotti, moqueur et détendu hier en conférence de presse, ouvre le parapluie et feint de croire que tout resterait possible au cas où : « Ce ne sera pas terminé si on perd à Lille car il restera douze points à se disputer. C’est mathématique et les mathématiques sont claires. » Ou encore : « Le futur du PSG est déjà écrit. C’est mieux de finir premier mais le futur est déjà assuré. » Sous-entendu : si Paris n’est pas champion cette année, il le sera les prochaines. Ce raisonnement juste sur le long terme n’en rendrait pas moins l’échec cuisant dans l’immédiat. Pour Paris, c’est vraiment le moment de ne plus rigoler.


leparisien.fr
Titipi
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À élimination directe

L’éventuel vaincu du choc de cette 34e journée dira adieu à son objectif de fin de saison : la deuxième place pour Lille, le titre pour Paris.

IL Y A DÉSORMAIS, à chaque fin de saison, une dimension dramatique qui enveloppe l’opposition entre le LOSC et le PSG. Un an plus tôt, c’était en finale de Coupe de France et le premier avait giflé le second d’un but en toute fin de rencontre (1-0, le 14 mai 2011). Cette fois, c’est au lendemain de finale d’une Coupe, en Championnat, que Lillois et Parisiens se retrouvent, au croisement de leurs ambitions, avec la crainte de laisser s’échapper, en cas de résultat défavorable, un accès direct en Ligue des champions pour l’un, un titre de champion pour l’autre.

Évidemment, pour Paris, le ciel serait moins gris si Montpellier n’était pas allé gagner à Toulouse, vendredi (1-0). Le voilà de nouveau à cinq longueurs du leader – avec un match en moins –, conscient que, dans la course à la première place, un nul aurait la saveur d’une défaite, et une défaite celle d’un coup dans le foie puisqu’elle fragiliserait, en plus, sa deuxième place, celle directement qualificative en C 1. Lille, qu’un océan de onze points séparait du PSG au soir de la 27e journée, a entamé sa traversée à la rame depuis et tient l’occasion de réduire l’écart à deux unités. En revanche, une défaite à domicile contre Paris – ce qui ne lui est plus arrivé depuis quinze ans, presque jour pour jour (0-1, le 30 avril 1997) –, voire un nul, laisserait le LOSC à la merci d’un retour de Lyon. Les deux équipes avancent donc vers ce choc de la 34e journée avec l’idée de s’imposer pour continuer à exister. Carlo Ancelotti a beau prévoir « un match équilibré, tactique, où il n’y aura pas beaucoup d’espaces pour les contre-attaques », l’une des deux formations finira bien par se découvrir et assumer sa part de risques. Lille, avec Eden Hazard, possède le joueur capable de briser n’importe quel bloc défensif français. L’incertitude qui a viré au bluff, cette semaine, autour de sa participation, n’a pas obsédé Ancelotti, qui en a vu d’autres… L’entraîneur italien est convaincu de la présence du Belge (mollet gauche), mais il assure ne se préoccuper que de son équipe. Ce qu’il a vu dimanche dernier contre Sochaux (6-1) lui a plu. Et il imagine Paris reproduire une prestation comparable ce soir, avec une possession de balle supérieure à celle de l’adversaire et une efficacité maximale. Seulement, en face, ce ne sera pas un relégable en puissance mais le champion en titre, poussé par une énergie qui lui a permis de marquer au moins un but lors des treize dernières journées. Au PSG, qui en a toujours encaissé au moins un lors des onze dernières, de prouver qu’il peut frapper fort dans ce Championnat.

DAMIEN DEGORRE


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« Je n’ai pas vu Kevin »


NENE, le milieu offensif du PSG, revient sur l’action où il n’a pas servi Gameiro, à Auxerre. Mais il trouve injustes les critiques dont il a ensuite été la cible.

Vendredi, 13 heures au Camp des Loges, Nene (30 ans) se pose dans un petit salon du centre d’entraînement parisien, l’air éreinté. « Non, ça va. Mais on a bien bossé, vous l’avez vu, non ? » Pour le meilleur buteur (16) et deuxième meilleur passeur parisien (7), le PSG n’a plus le droit à l’erreur. Le Brésilien, qui réalise la meilleure saison de sa carrière, revient aussi sur les critiques qu’il a dû essuyer après Auxerre (1-1, le 15 avril), sa bouderie à Nancy, et évoque sa prolongation de contrat. Avec recul et humour.

« FACE À SOCHAUX (6-1), dimanche dernier, vous avez livré une démonstration collective…

– C’était notre match le plus complet de la saison, en tout cas. Si on n’avait pas réagi, le titre s’envolait.

– Ce match contre Lille est-il un tournant ?

– Oui. C’est le match clé de la saison, le moment à ne pas rater. Pour aller chercher le titre, il faut gagner. On a du respect pour eux, ils jouent très bien au ballon, il y a des joueurs très dangereux comme Hazard, Payet, Cole, et il faudra faire attention aux contres, mais on ne craint personne.

– Ne pas être champions, ce serait un échec ?

– Oui. Ce serait très frustrant. Mais je ne pense pas à ça. Il reste cinq matches, on veut tous les gagner. On a déjà bêtement perdu trop de points. Notre erreur, cette saison, c’est qu’on a tendance à lever inconsciemment le pied après avoir marqué, comme à Auxerre. C’est ce que le coach ne veut plus voir. Il nous a aussi montré les erreurs de placement et de dribble qu’on ne doit plus commettre.

– Après ce match, vous avez été la cible de toutes les critiques. L’avez-vous vécu comme une injustice ?

– Bien sûr ! Parce que j’ai fait une erreur, l’équipe va perdre le titre ? Si on croit ça, c’est pffff… ça te dégoûte. Puis j’ai quand même marqué. Je ne suis pas parfait mais c’est ma meilleure saison. Et l’équipe, ce n’est pas seulement moi. J’ai fait une erreur, mais tout le monde en fait.

– Face à Sochaux, vous avez répondu par un doublé et vous vous êtes montré très collectif. Presque trop ?

– J’ai voulu améliorer certaines choses. À Auxerre, le problème, ce n’est pas que j’ai été égoïste, c’est que je n’ai pas levé la tête. Mais ça se passe en une fraction de seconde. Je n’ai pas vu Kevin (Gameiro). En plus, il m’a appelé mais je n’ai pas entendu. Je ne suis pas égoïste. C’est mon jeu de dribbler et de garder le ballon. Même si parfois je le garde un peu trop.

– Le système à trois milieux offensifs, sans attaquant de pointe, semble vous réussir.

– J’aime bien. Les défenses ne savent pas où on va aller, on a plus d’espaces. On a moins besoin de défendre par rapport au 4-4-2.

« Si je reste sur le banc, j’ai l’impression que je ne sers à rien et ça m’énerve »

– Ne jouez-vous pas trop à la star ?

– Je ne cherche pas la lumière. On me prête une personnalité qui n’est pas la mienne. On parle plus de moi parce que je marque plus de buts, mais tout le monde a son importance. Si j’avais un comportement de star, je ne ferais rien à l’entraînement. Je ne lis pas les critiques, mais les gens viennent me voir pour me dire : “Pourquoi ils sont casse-c… avec toi ?” Je m’en fous. Le plus important, c’est que l’on soit content de mon travail.

– Revenons à « l’affaire » de votre bouderie à Nancy (1-2, le 31 mars), lorsque Carlo Ancelotti vous a laissé sur le banc. C’est réglé ?

– J’ai du mal à garder les choses pour moi. Si je reste sur le banc, j’ai l’impression que je ne sers à rien et ça m’énerve. J’ai mal réagi. Je me suis excusé, et je vais faire attention.

– Après la défaite à Nancy, Leonardo, le directeur sportif, a recadré l’équipe en raison d’un laisser-aller qui se manifestait par des retards, des sorties nocturnes. Vous êtes-vous senti visé ?

– Non, mais c’est normal que Leonardo recadre. Quand tu es dans le sprint final, tu dois faire encore plus attention. Je ne dis pas que je ne sors jamais. Mais je ne bois presque jamais. Je fais attention. Je récupère bien, je mange bien, je travaille. Si je ne me blesse presque jamais, c’est aussi une question d’équilibre et de discipline entre ma vie et le terrain. Bon, c’est peut-être aussi parce que je n’ai pas beaucoup de muscles. Ça limite le risque de blessures. (Rires.)

– Mais vous avez été une fois en retard, la semaine dernière.

– Ah oui. (Il sourit.) Javier et moi. Mais j’ai juste oublié de mettre le réveil. Ce n’était pas un truc… Le coach m’a dit : “Tu dois payer le restau”, et on a passé un bon moment ensemble. C’est mieux qu’une amende, je trouve. Même si ça coûte plus cher…

– Il vous reste un an de contrat. Avez-vous parlé de votre prolongation avec Leonardo ?

– Mes agents en ont parlé avec lui, mais on verra après le Championnat. Il faut rester concentré. On a le temps. Je suis très bien ici, et j’espère rester encore longtemps. »


Varino
pour compléter


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Sissoko de retour

Carlo Ancelotti a annoncé, hier, qu’il renouvellerait sa confiance aux trois attaquants alignés face à Sochaux (6-1, dimanche dernier) : Nene, Pastore et Ménez. C’est la première fois, à l’extérieur, que l’Italien évoluera sans véritable pointe. Au milieu, c’est Bodmer qui pourrait faire les frais du retour de suspension de Sissoko. Enfin, en défense, Maxwell (cuisse) revient dans le groupe mais pourrait être un peu court pour commencer. Du coup, Armand, moins bon contre-attaquant mais meilleur défensivement que Tiéné, pourrait être aligné… – D. D.


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Ancelotti: « Leonardo va rester »

Invité à s'exprimer sur les rumeurs qui entourent l'avenir de Leonardo, Carlo Ancelotti, l'entraineur parisien, a déclaré hier: « Il est à Paris et il y est bien. Je pense qu'il va rester. » Il lui fut alors demandé les raisons qui l'amènent à penser que le directeur sportif brésilien allait rester au PSG: « Je suis sur qu'il va rester. Je parle avec lui tous les jours. »


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« Je ne me sens pas intouchable »

MICKAËL LANDREAU, le gardien de Lille, évoque sa saison, le PSG et la concurrence à son poste.


Mardi dernier, au domaine de Luchin, le gardien du LOSC nous a accordé un entretien de quarante-cinq minutes où il raconte ses souvenirs du Paris-SG avant d’aborder l’enjeu très important de la rencontre de ce soir. Le Lillois (32 ans) s’attarde aussi sur la concurrence que semble vouloir lui imposer le LOSC et qu'il ne voit pas d'un très bon oeil.

« ON NE DRAMATISE PAS si on vous dit que ce match face au Paris-SG est un des plus importants de la saison ?
– C’est un tournant. En cas de défaite, ça sera terminé complètement pour les deux premières places.

– Contre Paris, où vous avez évolué de 2006 à 2009, il y a beaucoup de souvenirs qui doivent remonter à la surface ?
– Je suis sorti plus fort de cette expérience. Quand on ne vit pas ce qu’est le PSG, on ne peut pas savoir. La pression, les attentes… C’était une période très dure. Il y a eu un sentiment d’injustice par moments. J’ai fait des erreurs assez visibles et, à Paris, ça a eu un impact terrible. Même si tu as fait trente-cinq bons matches avant, c’est balayé. Mais humainement, je ne regrette pas. J’ai toujours affronté et assumé. Et pourtant, le contexte médiatique là-bas fait qu’il vaut mieux se cacher.

– Vous êtes plus tranquille ici à Lille…
– Ici, il y a une sérénité. Mais je suis aussi exigeant avec mes prestations.

– Qui a le plus de pression, sur ce match ?
– C’est toujours un match plus important pour Paris. On ne se bat pas dans la même cour. Mais ça ne nous empêche pas d’avoir de l’ambition, une philosophie, un style de jeu.

– Dans ce domaine, Lille semble en avance…
– Collectivement, les repères sont différents. Mais Paris a cette capacité de pouvoir marquer à tout moment. C’est la meilleure attaque du Championnat. Nous, en dehors d’Eden (Hazard), qui est sur une autre planète, on n’a pas d’autres moyens que le collectif.

– Justement, le départ de Hazard en fin de saison inquiète certains cadres. Et vous ?
– Je ne me pose pas de questions. Je suis arrivé dans un projet où je m’éclate à travers le jeu, les trophées. Après, le président fait comme il peut. Mais je suis curieux de ce que va être le club dans cinq ans, oui.

– Serez-vous toujours là ?
– Il est possible que je finisse ma carrière ici. Mais il ne me reste que deux ans de contrat.

– Comment jugez- vous saison ?
– J’aimerais être plus décisif. Mais la barre était tellement haute l’année dernière… C’était peut-être la meilleure saison de ma carrière. Je suis aussi régulier cette année. Mais il y a des petits trucs qui font que l’ensemble de l’équipe était plus décisif, et moi aussi.

« Si on commence à dire qu’il y a un numéro 1 et un numéro 1 bis, c’est le début de la fin »

– Pourquoi le club veut-il recruter Steeve Elana la saison prochaine ? Ce serait une grosse concurrence pour vous…
– C’est au coach (Rudi Garcia) ou à Fréderic Paquet (le directeur général adjoint) de dire pourquoi, dans quel but. Déjà, pour Vincent Enyeama (l’actuel numéro 2, arrivé l’été dernier de l’hapoël Tel-aviv), je l’ai appris dans la presse. Aujourd’hui, on pourrait très bien me poser la question, mais on ne me dit rien.

– Comment avez- vous vécu la concurrence avec Enyeama, cette saison ?
– Après l’année que je venais de faire, je ne me suis pas posé trop de questions. Vincent pensait plus jouer, je crois. Moi, on m’a toujours dit qu’il allait être deuxième. Demain, si j’ai Chelsea, le Bayern ou L’OM qui vient me chercher, je ne vais pas prendre la place de Cech, de Neuer ou Mandanda. Je dis ça pour expliquer un contexte. Mais je ne me sens pas intouchable à Lille. Sinon, je ne serais plus là depuis bien longtemps. Après, avec les gardiens, plus il y a de concurrence moins c’est bien. Cette saison, je pense que je sors encore grandi, car c’est peut-être le meilleur numéro 2 que j’ai eu dans ma carrière. Mais quand les gardiens sont proches, c’est problématique. Pour moi, en début de saison, si on commence à dire qu’il y a un numéro 1 et un numéro 1 bis, c’est le début de la fin.

– En voyant la saison de Carrasso avec Bordeaux, vous ne vous dites jamais que vous auriez eu votre place dans le groupe France à l’Euro ?
– Je suis quelqu’un de concret. Là, je ne suis pas dans le projet, je ne suis jamais présélectionné. Franchement, Cédric, il fait une bonne saison, même si c’est difficile avec son club. Je ne suis pas en position de dire : il ne mérite pas. J’avais dit que ce n’était pas une décision logique avant la Coupe du monde 2010. Il a pu mal le ressentir. Il bosse, il fait le maximum, il est troisième gardien, qu’il en profite. Je ne revendique rien. »

VINCENT GARCIA




L'Equipe
Panenka
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Foot - L1 :
Les Français préfèrent Montpellier


Alors que le Paris-SG possède provisoirement cinq points de retard sur Montpellier, on apprend qu'une large majorité de Français aimerait voir tomber l'équipe de Carlo Ancelotti ce dimanche à Lille. Selon une étude réalisée par SportLab pour le JDD et RMC, 75% des fans de football souhaitent en effet que que le MHSC soit sacré champion de France plutôt que le PSG.


www.lequipe.fr
niramo
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Un PSG «très triste»

A Lille (1-2), Paris a bien cru remporter la victoire et ainsi continuer de rêver du titre. Mais l'expulsion de Sakho, le penalty qui a suivi et la fougue nordiste a eu raison d'un PSG qui a plongé dans la dépression.

Il fallait voir les têtes de Carlo Ancelotti, Salvatore Sirigu et Momo Sissoko en salle de presse... Elles voulaient tout dire : le PSG est profondément abattu ce dimanche soir, après sa défaite à Lille (1-2). «Je suis naturellement déçu. Je suis touché mais c'est normal, lâche l'entraîneur italien. Nous avons perdu un match important alors qu'on l'avait sous contrôle après avoir ouvert le score. Mais nous n'avons pas pu tuer le match alors que nous avons eu des contres. Gameiro, notamment, a eu une superbe occasion mais Landreau a sorti le grand jeu». Les joueurs, eux, ne voulaient plus entendre parler du titre. «Ça s'est joué ce soir et il faudrait plus qu'une miracle pour terminer premier, regrette Sissoko. C'est du gâchis. Je suis très déçu». «Nous sommes très tristes, lui répond son gardien. Le titre est à oublier. Si Montpellier le laisse échapper, c'est qu'il sont cons ! La déception est énorme. Désormais, il faut bien terminer le Championnat pour l'image du club».

«Sur le terrain, on a le droit de faire des erreurs. Je ne suis pas énervé contre Mamadou Sakho.» (Carlo Ancelotti)

Pendant, et après le match, tout le monde parlait de deux choses. Le coup du foulard d'Hazard et l'expulsion de Mamadou Sakho. Les Parisiens sont revenus sur ce dernier fait de jeu qui a fait basculer le match. «Il est énervé et frustré, avoue Momo Sissoko. Il faut le réconforter mais nous savons que tous les joueurs passent par de tels moments. Il est fort dans sa tête, il s'en relèvera». Carlo Ancelotti, lui, a tenu à soutenir son défenseur central : «Sur le terrain, on a le droit de faire des erreurs. Je ne suis pas énervé contre lui. Sur l'action qui amène le penalty, on a une touche offensive qu'on joue très mal et on se prend un contre... Il doit se relever vite de tout cela.» Vu l'ambiance de mort régnant désormais au club, pas sûr que le Parisien de coeur qu'est Sakho digère bien ses 25 minutes passées sur le terrain du Stadium Nord. - C.O., à Villeneuve-d'Ascq.


L'equipe.fr
Madi$kwale
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Pastore en avait pourtant envie




Les grands joueurs se montrent souvent lors des grands matchs. Après être passé à côté du clasico, le 8 avril (2-1), où il a livré une copie bien pâle, Javier Pastore avait une belle revanche à prendre hier soir. Dans ce stadium bouillant, et sous les yeux de Rafael Benitez et Patrick Vieira, l’Argentin avait à cœur de briller, et surtout de prouver qu’il n’avait rien perdu de son talent.
Déjà contre Sochaux (6-1), une semaine après son passage sur le banc à Auxerre (1-1), il avait rassuré ses plus fidèles supporteurs en livrant, enfin, une prestation des plus honorables avec un but et une passe décisive. « Il a été très bon, s’était d’ailleurs réjoui Ancelotti après ce beau succès. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que d’avoir été remplaçant à Auxerre a augmenté sa détermination. »
Pour ce choc des titans à Lille, le public parisien en attendait au moins autant de l’homme aux 42 M€. Et, une fois de plus, Pastore a su répondre présent.

Une nonchalance lassante

Quelques minutes après la pause, il donne l’avantage à son équipe. Profitant d’un centre de Gameiro repoussé par Landreau, il place une tête subtilement dosée pour lober la ligne défensive lilloise. Un deuxième but d’affilée, donc, pour l’Argentin, qui retrouve enfin tout son côté décisif (11 buts en L1). En première période, il est aussi celui qui s’est procuré la seule occasion dangereuse. Sur un coup franc de Nene, il effectue une reprise lobée qui échoue sur la barre transversale. Un geste de toute beauté, où, faisant mine de regarder du côté opposé, il laisse jaillir son génie.
Certes, il n’a pas livré une copie complètement aboutie. Quelques mauvais choix, des passes trop approximatives et cette indécollable nonchalance finissent par lasser. A la 40e minute, il rate une transmission facile vers Gameiro. Quatre minutes plus tard, il ne se jette pas assez vite et ne réussit pas à toucher le ballon de la tête. Deux occasions parmi tant d’autres que Paris n’a pas fini de regretter. Hier soir, le numéro 27 parisien avait pourtant envie de bien faire. Il a su se rendre disponible et a (enfin) fait des efforts pour presser les défenseurs adverses.
Avant ce match, le meneur de jeu avait affirmé avoir retrouvé un certain regain de forme depuis sa mise sur le banc. « Physiquement, je me sens beaucoup mieux », confiait-il vendredi. Mais sa contribution reste insuffisante pour inverser le cours d’un match que Paris a offert à son adversaire. Hier, la star était Eden Hazard. Et Pastore a, comme son équipe, souffert de la comparaison.


Le Parisien

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Sakho a tout gâché




6,5 Sirigu. Sollicité d'entrée, il n'a pas flanché. Sauvé par son poteau en première période, il ne peut rien sur les deux buts lillois. Auteur d’un superbe arrêt sur un tête de De Melo en fin de match.

6 Jallet. Peu sollicité en défense il en a profité pour soutenir ses attaquants et se trouve être à l'origine du but de Pastore.
Auteur d'une remise involontaire sur le but de Roux.

5 Bisevac. Mis en difficulté en début de match par De Melo, il s'était repris par la suite avant de se blesser et de céder sa place à Sakho (2) juste avant la pause. L'international a commis une faute stupide sur Roux. Penalty et carton rouge... Pour lui le calvaire continue.

4 Alex. Ça allait trop vite pour le Brésilien qui s'est montré très maladroit en première période. Un peu meilleur après la pause.

4 Tiéné. Beaucoup de pertes de balles, et des choix douteux. Il n'a pas vraiment survolé son sujet.

4 Sissoko. Pour son retour de suspension, on a senti qu'il avait parfois du mal à se lâcher. Doit se remettre dans le rythme.

4 Thiago Motta. Rapidement averti. Lui aussi s'est freiné et n'a pas eu son rendement habituel.

4,5 Matuidi. Il est apparu très emprunté, pas vraiment dans la dynamique de ses derniers matchs. Comme Sissoko et Motta, il a très bien fait barrage aux milieux lillois avant de sombrer après l’égalisation.

6 Pastore. Physiquement l'Argentin va mieux, c'est indéniable. Son but d'une tête lobée et précise, ainsi que sa reprise sur la barre en témoignent. Mais il a été aussi trop imprécis dans ses passes.

5,5 Nene. Très en jambes, il a beaucoup décroché pour dynamiser le jeu mais s'est parfois enferré dans l'axe. Remplacé par Lugano (72e) pour compenser l’expulsion de Sakho.

5 Gameiro. Préféré à Hoarau, il a multiplié les appels mais sans beaucoup de résultats avant son centre qui amène le but de Pastore. Malheureusement il rate (encore) un face à face avec Landreau avant d'être remplacé par Hoarau (65e)


Le Parisien

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LILLE - PSG 2-1 (0-0)



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Spectateurs : 17 262. Arbitre : M. Viléo.
Buts. PSG : Pastore (48e). Losc : Hazard (71e s.p.), Roux (79e)
Avertissements. PSG : Thiago Motta (3e), Tiéné (51e), Lugano (87e) ; Lille : Debuchy (27e). Expulsion : Sakho (70e)
Lille : Landreau - Debuchy, Chedjou, Basa, Digne - Mavuba (cap), Pedretti (Cole, 56e)- Balmont, Hazard, Payet (Roux, 69e) - De Melo.
Entr. : R. Garcia.
PSG : Sirigu - Jallet, Bisevac (Sakho, 43e), Alex, Tiéné - Sissoko (cap), Thiago Motta, Matuidi - Pastore - Nene (Lugano, 72e), Gameiro (Hoarau, 65e). Entr. : Ancelotti.

LES BUTS
48e : Jallet décale Gameiro dont le centre est repoussé par Landreau. Pastore parvient alors à placer une magnifique tête et marque. 0-1.
71e : A la suite d'une faute grossière de Sakho sur Roux (tout juste entré en jeu) dans la surface, l'arbitre siffle penalty. Hazard le transforme. 1-1.
79e : Après le coup du foulard réalisé par Hazard, De Melo sert dans l'axe aux six mètres Roux qui envoie de la tête le ballon dans les cages de Sirigu. 2-1.

LE FAIT DU MATCH
63e : Après s'être défait de Digne à l'angle droit, Gameiro repique vers la cage lilloise et déclenche un tir rasant que Landreau détourne de l’avant-bras en corner. Le PSG rate là une occasion en or de doubler la mise.


Le Parisien

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Battu à Lille, Paris peut dire adieu au titre


Désormais à cinq points de Montpellier, les Parisiens ont perdu un match parfaitement maîtrisé jusqu’au penalty bêtement provoqué par Mamadou Sakho, expulsé.



C’est l’histoire d’une saison qui a basculé à la 70e hier. Alors que le PSG semblait se diriger vers une victoire essentielle à Lille, une faute vraiment inutile de Sakho a provoqué un penalty, l’égalisation et son expulsion. Une nouvelle fois deux points de perdus après les deux abandonnés à Auxerre il y a deux semaines.
On ne peut pas devenir champion de France en commettant autant de bêtises. Si Paris n’en veut pas, Montpellier se fera un plaisir d’inscrire son nom au palmarès du Championnat .
Il y a quinze jours, l’oubli de Nene (il avait snobé Gameiro) disait beaucoup de lui-même et des problèmes d’entente offensive dans la formation parisienne. Hier, la faute de Sakho renvoie au mal être d’un défenseur complètement perdu, fragilisé par son statut de remplaçant depuis une rencontre à Nancy. Il avait remplacé Bisevac avant la pause et son manque de confiance a tout gâché pour le PSG, qui commence à ne plus voir Montpellier, échappé à cinq longueurs.
Jusque-là, Paris livrait une partie solide, fomentant le coup parfait. Mais à 10 contre 11, face à un Lille avec autant d’armes offensives, le match n’avait plus aucune signification. On peut blâmer l’erreur de Sakho, encore jeune, — en espérant que l’International ne va pas s’écrouler — ou d’Ancelotti, qui ne lui faisait plus confiance. Au moins l’avait-il cette fois-ci préféré à Lugano, catastrophique à Auxerre en entrant.
Ce sont bien les errements défensifs qui auront probablement empêché le PSG d’Ancelotti d’être champion. Trop de buts encaissés, trop d’erreurs, tant de défenseurs utilisés, trop de formules essayées, aucune stabilité ni sérénité. Et Camara, le meilleur arrière de la première partie de saison, que l’on n’a presque jamais revu.

Ancelotti affiche un moins bon bilan que Kombouaré

Il reste quatre journées au PSG pour espérer un miracle. Mais doit-il encore se concentrer sur le titre ou plutôt penser à sécuriser sa deuxième place en championnat, directement qualificative pour la Ligue des champions dont les responsables parisiens nous diront que c’était le vrai objectif ? Paris doit vraiment regarder derrière, c’est plus sûr. Il s’agirait de ne pas ajouter un parfum de fiasco à l’échec qui se profile : ce titre qui lui était promis.
Quant à Ancelotti, il aime la mathématique mais ce chiffre-là ne lui fera pas plaisir : même en remportant les quatre dernières journées, son bilan sera moins bon que celui de Kombouaré. Il ne peut plus récolter que 39 points là où le Kanak a laissé son équipe à 40 unités.


Le Parisien
Madi$kwale
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Sarkozy : « Le PSG doit déménager au Stade de France »



Quitter définitivement le Parc des Princes ou y revenir après les travaux de rénovation. La décision des dirigeants parisiens se fait attendre. En privé, Nicolas Sarkozy ne cache pas sa préférence même s’il rappelle que le choix final ne lui revient pas.


« Je pense que le PSG doit définitivement déménager au Stade de France, fait-il savoir.


Un grand club, c’est 80 000 supporteurs sans problème. Combien y en a-t-il au Real Madrid? Au FC Barcelone? Le Parc des Princes, c’est formidable, j’y suis allé beaucoup depuis sa création. Pour nous, ça deviendra un peu notre madeleine de Proust. Mais il faut aller de l’avant. Au Parc, il n’y a pas de parking, par exemple. J’en ai parlé aux dirigeants du Qatar. J’aime beaucoup Tamim al-Thani (NDLR : le prince héritier). Je discute souvent avec lui. Il a 32 ans, il est intelligent. » Du strict point de vue de l’Etat, cette solution-là — qui mécontenterait la majorité des supporteurs et condamnerait la tenue de matchs de l’Euro 2016 dans Paris — a l’avantage de résoudre les problèmes inhérents au Stade de France (subvention liée à l’absence de club résidant, soucis de programmation, volonté de la Fédération française de rugby de construire son propre stade…).

Qu’en pense François Hollande, du même bord politique que… Bertrand Delanoë, le maire de Paris?




Le Parisien
Rjay
Retranscription par RTL de l'interview qu'ils ont faite d'Ancelotti. Ce n'est pas retravaillé, Carlo parlant bien français mais faisant quelques fautes cela peut paraître parfois bizarre comme tournure de phrase.
Des points pas aussi très précis pour ceux qui ont écouté l'interview (comme moi).

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LA DEFAITE FACE A LILLE, LA LUTTE POUR LE TITRE

La défaite face à Lille dimanche (1-2)

"Nous avons fait une erreur d’offensive et nous avons pris l’expulsion, le penalty et l’égalisation de Lille, c’est très très difficile et très dur à accepter parce que je pense que l’équipe a fait un bon match. Aujourd’hui nous devons penser à mercredi"

5 points d’écart avec Montpellier, trop pour espérer être champion ?

"Je ne pense pas qu’elle est terminée parce que je connais le foot et je pense que tout est possible elle sera surement plus difficile parce que 5 points ce n’est pas petit, il y a beaucoup de différence entre les deux équipes. Nous devons être focalisés sur notre travail, sur notre match et essayez de gagner tous les matchs parce que aussi la 2e position est importante pour la Champions League. Lille est seulement à deux points derrière et nous devons avoir une bonne action immédiatement, ne pas attendre. Nous devons réagir vite pour gagner… »

Ne pas être champion, un échec ?

"Je suis arrivé ici l’équipe était en première position. L’objectif premier est de jouer la Champions League la prochaine année et d’améliorer le jeu de l’équipe"

Est-ce difficile de gagner en ayant tout changer en un an ?

"Le club a beaucoup changé. Il n’est pas facile de construire une équipe compétitive vite, tu as besoin de temps et aussi les joueurs ont besoin de comprendre que il y a plus de compétition dans l’équipe. Il y a la compétition et peut-être quelquefois les joueurs ne peuvent pas jouer"

Pourquoi être venu au PSG ? Le projet lui a plu ?

"Il y a beaucoup d'ambition. Le président est jeune. Il a une forte motivation de construire un grand club. Il y a aussi la possibilité d'investir de l'argent pour monter un grand club"

SAKHO, PASTORE

Qu'a t-il à Mamadou Sakho après son expulsion face à Lille, après avoir provoqué le pénalty de l'égalisation lilloise ?

"Je n’ai pas parlé avec Mamadou parce qu’il reconnaît très bien qu’il a fait une erreur. Pour un joueur, pour un entraineur quand tu vas sur le terrain, tu peux faire une erreur. Et je pense qu’il a la qualité et le mental pour réagir et pour améliorer la performance."

"Je suis arrivé ici il a joué et quand il a joué il a joué un bon football. Après il y a beaucoup de concurrence et peut-être il a eu un problème pour s’adapter à la nouvelle situation"

"Mamadou est jeune. Il sera important pour le PSG d’avoir un joueur formé au club. Je pense que nous pensons la même chose de Mamadou. Mamadou doit comprendre que dans un grand club comme le PSG il y a de la concurrence. Je pense que c’est une forte motivation pour améliorer la performance"

Le déficit physique de Javier Pastore est-il son plus grand handicap ?

"Il a une particularité physique, il n’est pas un joueur rapide mais il est très résistant. Je pense que pour utiliser ses qualités il a besoin d’espace et de continuité. Le problème qu’il a eu, tous les joueurs aussi (Zidane la première année à la Juventus) l’ont eu. C’était la même chose avec Platini, je pense que Pastore après une année d’adaptation la prochaine année il fera surement une meilleure année. Il a marqué 11 buts"

L'AVENIR DU PSG

Quelles ambitions pour le PSG en Ligue des Champions la saison prochaine ?

"Arriver en quart de finale. Ce sera important de construire une équipe compétitive. Il y a beaucoup d'enthousiasme, d'ambition. Je pense que nous allons faire un bon travail" "Le futur du club est clair. Le PSG a la volonté de construire une équipe forte pour rivaliser avec les plus grands clubs" "Gagner la Ligue des Champions est très compliqué. Cette saison, tout le monde voyait une finale Real-Barca. Ils regarderont à la télévision"

Pourquoi être venu au PSG ? Le projet lui a plu ?

"Il y a beaucoup d'ambition. Le président est jeune. Il a une forte motivation de construire un grand club. Il y a aussi la possibilité d'investir de l'argent pour monter un grand club »

Combien de temps pour gagner la C1 et s'installer dans le Top 10 européen ?

"Il n'y a pas de club qui va dire 'Nous allons gagner la Champions League". Ça dépend de beaucoup de choses. Tu dois trouver le bon équilibre, la bonne condition physique et aussi un peu de chance. L'objectif, c'est d'être compétitif en investissant pour les bons joueurs"

LE RECRUTEMENT PARISIEN

Quel mercato cet été ?

"Il n'y aura pas de révolution. La révolution était cette saison. Nous voulons améliorer l'équipe. Pas plus de trois quatre joueurs l'été prochain"

"En attaque, nous n'avons que deux buteurs, Hoarau et Gameiro. Nous avons utilisé comme attaquant Nene, Menez et Pastore. Ils ont fait un bon travail mais l'avant-centre sera la priorité"

"Nous sommes focalisés sur quelques joueurs mais la saison n'est pas finie, nous ne pouvons pas parler avec les joueurs et les clubs, seulement avec les agents"

Le PSG va-t-il recruter français ?

"La priorité, c'est de prendre de bons joueurs, qui sont aussi en France. La priorité est d'avoir une épine dorsale française. A Milan, au Barca, les joueurs majeurs sont de la maison. Si Milan a eu des Van Basten, les joueurs les plus importants s'appellent Maldini, Gattuso"

Quels joueurs français ?

"Tous les joueurs de l'équipe nationale…"

Si Paris ne passe pas en Ligue des Champions, sera-t-il encore l'entraineur du PSG ?

"Nous allons jouer la Ligue des Champions même si Lille n'est qu'à deux points. Nous allons jouer la prochaine Ligue des Champions ?"

Comment s'organise le recrutement avec Leonardo, dont on dit qu'il est sur le départ ?

"Leonardo va rester. Nous sommes en train de programmer le futur, de programmer quelques joueurs. Je parle avec Leonardo tous les jours. Nous sommes focalisés ensemble sur le futur du PSG"

GUARDIOLA, LE MÉTIER D'ENTRAINEUR

Guardiola qui dit stop après 4 ans, son avis ?

"Entraineur de club est un métier très difficile. A Barcelone, Guardiola a beaucoup gagné. C'est bien pour lui de prendre du temps pour se régénérer. Après, ça ne va pas être facile car tout le monde le veut comme entraîneur. Mais on doit respecter sa décision"

Y a t-il plus de pression aujourd'hui qu'il y a 10 ans ?

"Non. La pression sur l'entraineur, c'est normal. Préparer l'entraineur, parler aux joueurs, aux dirigeants, aux médias, ça fait partie du jeu. J'aime mon travail parce que le football est ma passion"

Montpellier leader, Quevilly en finale de Coupe : le symbole que les gros clubs ne sont pas au niveau ?

"La Ligue française est à un bon niveau. Les clubs français sont compétitifs. Tu ne peux pas être compétitif comme le Real ou Man Utd qui ont beaucoup d'argent. Le football français est compétitif comme le football italien actuellement. En Angleterre, l'ambiance est différente"

ANTOINE KOMBOUARE

L'ancien entraineur parisien est nominé pour le titre de meilleur entraineur de l'année (les 4 finalistes choisis par les coachs de L1). Pour qui a-t-il voté ?

"J'ai voté pour Jean Fernandez de Nancy car son équipe a très bien joué contre nous et Girard pour Montpellier en deuxième"

"Kombouaré a fait du bon travail, il a laissé le club à la première place. Ce n'est pas une surprise"

LE PARC DES PRINCES

"Le Parc est la maison du PSG. Un stade fantastique, une fantastique ambiance. Si tu peux rénover le stade, c'est bien. C'est important car en Italie, les stades sont vieux et les gens préfèrent rester à la maison".

LA PRESIDENTIELLE

Invitera-t-il François Hollande à voir un match du PSG s’il est élu Président de la République ?

"Je peux l'inviter à venir voir l'entrainement. Je n'ai pas de problème avec ça"

"Mais je n'aime pas beaucoup la politique. J'ai eu au Milan un président très politique (Silvio Berlusconi) avec qui j'avais une relation fantastique. Mais je n'aime pas la politique, je préfère rester à l'extérieur. Je peux juste dire que je paie toutes les taxes"

http://www.rtl.fr/actualites/sport/footbal...ible-7747549332
Homer
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PSG-Saint-Etienne. Ancelotti : «Le championnat n'est pas décidé»

Deux jours après la défaite à Lille (2-1), Carlo Ancelotti s'est présenté en conférence de presse à la veille de la visite de Saint-Etienne. Toujours serein, l'entraîneur parisien a regretté le manque de confiance de son équipe mais estime que le titre est toujours accessible pour le club de la capitale.

A la fin des matches aller, Paris avait deux points d'avance sur Montpellier. Aujourd'hui il a cinq points de retard. Comment l'expliquez vous ?

Carlo Ancelotti. Montpellier a été très bon. Ils ont beaucoup gagné, ils ont su avoir une continuité. Pas nous. C'est ça l'explication. Auxerre, Lille, Bordeaux à la maison... On a perdu beaucoup de points. On manque de constance dans les résultats.

Mais Paris n'a pas progressé...
Je ne suis pas d'accord. Aujourd'hui on a une bonne identité de jeu, on est bien organisé. En ce qui concerne la philosophie et la mentalité, je suis content. Contre Sochaux et Lille, on a montré de la qualité. Je pense qu'on a progressé.

Avez-vous commis des erreurs depuis votre arrivée au PSG ?
Quand tu travailles, tu peux commettre des erreurs. J’ai essayé de faire du mieux possible pour l’équipe, pour le club. L’objectif est de changer la mentalité de l’équipe. Je pense que nous sommes en train de le faire. Ce n’est pas facile de changer la mentalité. Cette saison, il y a eu beaucoup de changements au club. Ce n’est donc pas évident. Nous avons changé la méthode d’entrainement et pour réaliser du bon travail il faut forcément du temps.

Pensez vous que le championnat est joué ?
La semaine dernière, nous étions deux points derrière. Aujourd’hui, nous sommes à cinq et c’est plus difficile. Je ne pense pas que le championnat est décidé. Nous devons faire le maximum. Je pense que ce n’est pas fini.

Que pensez vous du fait que certains de vos joueurs disent que le titre est inaccessible...
C'est un peu bizarre. Je pense que ça va être dur, mais le foot aussi est bizarre. Tout le monde pensait que la finale de la Ligue des champions serait Barcelone-Real, ou que Manchester United allait gagner facilement le titre. Il faut écouter les mathématiques. Ils ne disent pas que Montpellier est champion, et pas non plus que le PSG est sûr d'être deuxième. Je ne pense pas que le championnat est déjà décidé. On doit jouer nos matches, faire du mieux possible. Il faut être focalisé sur notre match, pas celui de Montpellier. Si on prend douze points, nous sommes sûrs d'être deuxièmes et on va en Ligue des champions.

Gameiro et Sakho étaient titulaires avant votre arrivée. Aujourd'hui ils sont en difficulté...
Je ne pense pas les avoir fragilisés. Peut-être qu'ils ont eu plus de problèmes que d'autres avec la concurrence. Je n'ai rien contre Sakho et Gameiro. Je mets l'équipe que je pense la meilleure. Sakho a fait une erreur mais c'est fini. Il doit regarder devant, comme tout le monde. On n'a pas le temps de penser à nos erreurs. Saint-Etienne est 6e, en bataille pour la Coupe d'Europe, c'est un match difficile. Lille c'est fini.

Que pensez-vous de Saint-Etienne ?
C'est une équipe rapide, avec des attaquants dangereux. Je connais bien Aubameyang, passé par les équipes de jeunes à Milan. Il est rapide, mais ce n'est pas la qualité la plus importante en football. Sinon tu prends Bolt au mercato. Et sinon, je n'aurais pas joué. Lugano et Alex ont l'intelligence.

Bisevac sera absent et Sakho suspendu, qui accompagnera Alex en défense centrale ?
Lugano ou Camara. Je n’ai pas encore choisi. Ménez, lui, est disponible.

Que pensent les actionnaires du club de la situation ?
Ils savaient que la première année, avec beaucoup de changements, ce serait dur. Il n'y a pas de problème.

Que pensez-vous de la nomination d'Antoine Kombouaré pour le trophée UNFP du meilleur entraîneur ?
Il a fait un bon travail, c'est normal. Moi, j'ai voté pour Jean Fernandez de Nancy. Ca a été la meilleure équipe que j'ai vue contre nous.

Biz Markie
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Ménez et Chantôme dans le groupe


Absent de dernière minute de l'équipe qui s'est inclinée à Lille (2-1) dimanche, Jérémy Ménez fait partie du groupe convoqué par Carlo Ancelotti pour la réception de St-Etienne, mercredi (21h00) lors de la 3e journée de L1. Un groupe de vingt éléments dont font partie Clément Chantôme, de retour de blessure, et Peguy Luyindula.

Des absences sont en revanche à déplorer dans le secteur défensif : blessé au Stadium Nord, Milan Bisevac n'est pas dans le groupe, de même que Mamadou Sakho, qui avait lui été expulsé.

Le groupe contre St-Etienne
Alex, Armand, Bodmer, Camara, Chantôme, Douchez, Gameiro, Hoarau, Jallet, Luyindula, Lugano, Matuidi, Maxwell, Ménez, Nene, Pastore, Sirigu, Sissoko, Thiago Motta, Tiéné.


lequipe.fr
HHA
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Gagner pour croire encore au titre

Un fol espoir renaît ce matin au PSG et dans le cœur de ses supporteurs. Après le faux pas concédé par Montpellier (lire article précédente) face à Evian Thonon-Gaillard (2-2), les Parisiens ont la possibilité de revenir à trois points des leaders du championnat. A condition bien sûr de s’imposer ce soir face à Saint-Etienne en clôture de la 35e journée.

Avant que Montpellier ne rentre en scène et se prenne les pieds dans le tapis, Carlo Ancelotti avait déjà défendu l’idée que rien n’était encore joué. « C’est bizarre de dire que le championnat est fini, a glissé l’entraîneur italien du PSG. Ce qui compte, c’est la mathématique, le nombre de points. » Pour appuyer sa démonstration, Ancelotti a convoqué les grands d’Europe à la table. « Tout le monde pensait que le Barça et le Real allaient se qualifier pour la finale de la Ligue des champions. Tout le monde pensait aussi que Manchester United allait facilement remporter le titre de champion d’Angleterre… » Manchester City, c’est vrai, vient de rattraper à la surprise générale un retard de huit points sur les voisins de United en l’espace de quatre matchs… Le combo d’Ancelotti trouvera-t-il les ressources pour accomplir un exploit comparable? Il lui faudra d’abord enchaîner ne serait-ce que deux victoires, face à Saint-Etienne ce soir et à Valenciennes dimanche. Et espérer ensuite un nouvel échec des Montpelliérains. « Je ne pense pas qu’ils puissent craquer mentalement, estime l’entraîneur parisien. En revanche, ils vont avoir deux matchs difficiles contre Rennes et Lille. »

Hier, Nasser al-Khelaifi, président du PSG, et Leonardo, directeur sportif, ont marqué de leur présence l’ultime entraînement au Parc des Princes. Manière de remobiliser les troupes marquées par le coup du sort subi à Lille dimanche dernier (défaite 2-1). Manière aussi de rappeler à tout le monde que le club est en état d’urgence. Dans son rétroviseur, le PSG voit en effet grossir un attelage lillois euphorique, désormais à deux longueurs. Si l’objectif du titre de champion n’est pas encore évanoui, reste aussi (et surtout ?) à sécuriser une qualification directe pour la Ligue des champions. Un impératif dans la perspective du mercato estival, actuellement en gestation. Comment en effet attirer des grands noms du football en Ligue 1 sans leur offrir au moins la garantie d’une visibilité européenne? « La priorité, c’est de conserver notre deuxième place », confirme Carlo Ancelotti.


leparisien.fr
Titipi
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Ancelotti, l’effet rétro...

L’entraîneur italien n’a pas vraiment fait progresser Paris dans le jeu. Il l’a même fait reculer au classement.

Il est arrivé à Paris début janvier, l’équipe siégeait alors en tête de la Ligue 1, avec trois points d’avance sur Montpellier. Quatre mois plus tard, elle est deuxième, à huit points du leader, avec un fonds de jeu toujours discutable, une défense moins perméable et certaines individualités fragilisées. Où comment Carlo Ancelotti tâtonne.

SON STYLE SÉDUIT, son palmarès plaide pour lui, sa méthode d’entraînement est innovante – du moins en France – mais, pour le moment, Carlo Ancelotti obtient de moins bons résultats qu’Antoine Kombouaré avec le Paris-SG. Fin décembre 2011, son prédécesseur avait été remercié alors que son équipe occupait la première place du Championnat avec trois points d’avance sur Montpellier. Avec l’arrivée du printemps, l’objectif du titre s’est estompé et l’entraîneur italien a sa part dans cette régression au classement.

Il fut souvent reproché au Paris de Kombouaré un manque de fonds de jeu, trop de victoires reposant sur des exploits individuels, sans aucune marge sur ses adversaires. Qu’est devenu le PSG sous Ancelotti ? Pas mieux, serait-on tenté de dire. À l’exception de sa victoire sur Sochaux (6-1, le 22 avril), son équipe n’a jamais dégagé de fluidité dans le jeu pendant quatre-vingt-dix minutes et les constats de première partie de saison se reportent sur la seconde comme un calque grossier. Bien que l’Italien les repousse et assure : « Je ne pense pas qu’on n’ait pas progressé dans le jeu. On a une bonne identité et une bonne organisation sur le terrain. Je suis content. »

Dans l’animation offensive, il n’y a pourtant pas de différences notables entre l’avant-Ancelotti et l’après. La relation technique entre Nene et Javier Pastore reste inexistante. Quand Kevin Gameiro est aligné, ses partenaires peinent autant à le trouver. Et Jérémy Ménez se distingue toujours plus par ses performances individuelles que par son sens du jeu collectif, bien que dans l’état d’esprit l’international français paraisse plus impliqué.

Un coaching plus politique que sportif ?

Dans l’animation défensive, en revanche, le PSG est moins solide. À la trêve, il s’appuyait sur la meilleure défense (17 buts). Depuis, il a perdu cinq places au classement (37 buts). À force de multiplier les essais en défense centrale, Ancelotti n’a pas contribué à la sérénité dans ce secteur. Il hésite, tâtonne, se triture l’esprit et aligne six charnières différentes en quatre mois. Pendant ce temps-là, Salvatore Sirigu est moins décisif et sans doute doit-on y voir un lien de cause à effet. Un gardien a besoin de repères et de complicité avec ses défenseurs, qui, eux, doivent se connaître pour bien s’entendre. À l’arrivée, le PSG a encaissé au moins un but par match lors des douze dernières journées.

Il est arrivé, parfois, que l’équipe dégage une certaine solidité défensive mais, ces fois-là, ce sont les changements opérés par Ancelotti qui l’ont déroutée. Ce fut le cas, par exemple, en seconde période sur le terrain de Nancy (1-2, le 31 mars) ou pendant une heure à Auxerre (1-1, le 15 avril). À chaque fois, l’entrée de Diego Lugano a prêté à contestation.

En Lorraine, la volonté de l’Italien d’abandonner Nene sur le banc pendant l’intégralité de la rencontre a également laissé songeur. Comme le remplacement du Brésilien dimanche sur la pelouse de Lille (1-2) a intrigué, alors que Pastore semblait moins influent. Ancelotti se défend de protéger l’Argentin mais les faits sont têtus. De la même manière qu’à Chelsea il maintenait sa confiance à Fernando Torres, acheté 58 millions d’euros à Liverpool en janvier 2011, alors que les prestations de l’Espagnol flirtaient avec la médiocrité, il ne remet quasiment jamais en cause Pastore, acheté 42 M€ l’été dernier... comme s’il était plus guidé par des motivations politiques que sportives.

Ce sont, en revanche, des considérations de terrain qui l’ont conduit à écarter du onze de départ Gameiro et Mamadou Sakho. Les deux jeunes internationaux français ont déçu leur entraîneur et la sanction a tout de suite eu des allures de condamnation. « Je ne pense pas les avoir fragilisés, se défend Ancelotti. J’attends de ces joueurs qu’ils aient une bonne réaction. » Eux attendent tout court, le plus souvent sur le banc, en se disant qu’à Paris tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.

DAMIEN DEGORRE


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Lugano plutôt que Zoumana Camara ?

Jérémy Ménez, absent face à Lille (1-2) dimanche en raison d’une blessure à une cheville, devrait retrouver sa place ce soir aux côtés de Pastore et Nene, dans un schéma en 4-3-3. En l’absence de Sakho, suspendu, et de Bisevac, blessé à une cuisse, l’incertitude plane en revanche sur la défense centrale. Qui évoluera avec Alex ? « Je ne sais pas encore. Ce sera Lugano ou (Zoumana) Camara » , s’est contenté d’indiquer Carlo Ancelotti hier. Lors de la séance d’entraînement à huis clos hier après-midi au Parc des Princes, aucun indice clair n’a permis de dégager de certitude sur un nom. En conférence de presse, le technicien italien, qui se méfie de la vitesse des attaquants stéphanois, a néanmoins glissé que « pour jouer au football la vitesse n’était pas la chose la plus importante. Sinon tu prends Usain Bolt. La chose la plus importante, c’est l’intelligence, et je pense qu’Alex et Lugano ont l’expérience ».

Ce constat semble plaider pour Lugano, en dépit de prestations très moyennes, aux dépens de Camara. Sur le flanc gauche de la défense, Maxwell devrait suppléer Tiéné. – A. C.


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Hazard « ne nous intéresse pas »

Carlo Ancelotti a démenti hier un intérêt du Paris-SG pour Éden Hazard, sous contrat jusqu’en 2015 avec Lille. « C’est un très bon joueur mais il ne nous intéresse pas. Nous avons d’autres objectifs », a déclaré l’entraîneur du PSG. Kaka et Higuain, que Nasser al-Khelaïfi, le président du club de la capitale, a récemment rencontrés, font partie de ces objectifs (voir L’Équipe du 28 avril). Si l’intérêt du PSG pour l’international belge s’est éteint, ce dernier, qui dispose d’un bon de sortie, devrait se diriger vers un club anglais. – A. C.
stoner_man
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Galtier : «Nene l'a influencé»

Malgré la défaite concédée au Parc (2-0), dimanche, Christophe Galtier s'est dit «satisfait du comportement de ses joueurs». L'entraîneur des Verts regrette toutefois que l'arbitre assistant se soit laissé influencer par Nene sur le penalty transformé par le Brésilien.

«Christophe Galtier, êtes-vous déçus de la physionomie de cette soirée ?
Quand on vient au Parc, on sait que les choses vont être difficiles... Elles ont été moins difficiles que ce que je pensais. Je suis satisfait du comportement des joueurs. Malgré un début de match fébrile, on a pris nos marques. L'équipe a joué un bon football, s'est créé des situations sur phases arrêtées ou en actions, mais on ne les a pas concrétisées. On est tombés face à un adversaire motivé dans la lutte pour le titre.

Un mot sur le penalty accordé à Paris ?
Oui, bien évidemment, j'ai revu les images. L'erreur est humaine, là elle y est. Ce n'est pas tant l'erreur de l'assistant, mais qu'il se laisse influencer par Nene pour lui demander s'il y a penalty ... On peut commettre une erreur de jugement, mais là, ce qui est préjudiciable, c'est qu'il se laisse influencer. Et bien évidemment, ce penalty a son influence sur le cours du match.

«Pour continuer à croire en l'Europe, il faudra battre Marseille lundi.»Pensez-vous que Paris a encore sa chance pour le titre ?
Je sais que c'est une équipe de qualité, avec un effectif de qualité... Il ne va pas falloir que Montpellier commette des faux-pas, ça c'est sûr. Comme au tennis, il faut savoir jouer les balles de match. Certaines fois, le rôle de chasseur est la meilleure position.

Et pour l'Europe, rien n'est perdu ?

Ce sera match après match. Pour continuer à croire en l'Europe, il faudra battre Marseille lundi.»

source: L'Equipe.fr
Homer
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Paris relance le débat
Vainqueur de Saint-Etienne (2-0) grâce à deux réalisations de Nene (21e s.p.) et Pastore (88e), le Paris-SG reprend espoir dans la course au titre. Le club de la capitale n'est plus qu'à trois unités de Montpellier.

Contrairement à d'autres champs, plus politiques, il n'y avait pas pour le PSG, ce mercredi, matière à débat. Il fallait gagner, trois points c'est tout, après le relatif faux-pas de Montpellier la veille à domicile contre Evian (2-2). Surtout que Lille, un peu plus tôt dans la journée, ne s'était pas privé de lui repasser devant à la faveur de son succès contre Nice (1-0). Alors, Paris a gagné (2-0). Une victoire qui, elle, non plus, ne fera pas matière à débat, tant la physionomie de cette rencontre, prise à reculons par Saint-Etienne décidément fâché avec le Parc (4e revers d'affilée), allait dans le sens d'une équipe parisienne toujours portée vers l'avant. Et si le penalty généreusement accordé par M. Ennjimi pour une faute "après-coup" de Marchal sur Ménez dans la surface (21e), lui, prêtait à discussion, le second but inscrit par Pastore est venu valider une certaine forme de logique des choses.

Il en fallait bien un peu, de logique, au fond. Car au coup d'envoi, on cherchait encore le sens commun dans les nouvelles expérimentations de Carlo Ancelotti. Au menu du jour : Maxwell au milieu de terrain, Armand à gauche, et les cadres Matuidi et Sissoko au piquet. Au tableau d'affichage, toutefois, c'est bien le nom d'un Parisien, Nene, monsieur penalty à Paris, qui s'est affiché le premier, après que le Brésilien a transformé la sanction en prenant Ruffier à contrepied (20e). Son 17e but de la saison, son 15e dans son antre. On a longtemps cru qu'il n'y en aurait pas d'autre. La faute à des Stéphanois bien organisés défensivement, sûrement. La faute à un PSG qui se cherche encore dans son schéma de jeu, aussi. Dans ce 4-3-3 new look, Jérémy Ménez a beaucoup tenté pour tirer l'ensemble vers le haut, mais il a trouvé sur sa route le poteau de Ruffier (30e), ou manqué le cadre (58e).

Zéro but encaissé : ce n'était plus arrivé au PSG depuis 12 journées.

Mathieu Bodmer, lui, a récolté les applaudissements de Carlo Ancelotti pour sa reprise de volée en extension (45e) stoppée par Ruffier, tandis que Pastore manquait le cadre (66e) ... avant d'inscrire son 12e but de la saison, sur un centre de Jallet (88e). Ce but qui ramène le PSG à trois longueurs du leader, et c'est bien là l'essentiel. On pourrait évidemment relever la fébrilité défensive parisienne lors des contres stéphanois, notamment encore dans les duels aériens. Mais Paris n'a pas craqué. Zéro but encaissé (ce qui ne lui était plus arrivé depuis 12 journées de championnat), et le titre encore à sa portée. Pas de doute, pour le titre, le débat est bien relancé.

Rjay
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Ménez : «On reste dans la course !»

Après la victoire contre Saint-Etienne (2-0) qui le ramène à trois points de Montpellier à trois journées de la fin, tout le camp parisien se reprend à croire au titre.

«Comme quoi, il ne fallait pas nous enterrer trop vite...» Le sourire de Blaise Matuidi en dit long. Changement de visage, changement de vocabulaire aussi dans les rangs parisiens ce mercredi soir, après les discours déçus de dimanche à Lille. On se rappelle du «le titre, c'est fichu», en substance, de Momo Sissoko après la défaite contre les Dogues. «Vous savez, dans l'énervement, il y a des choses que tu dis, et d'autres que tu regrettes..., concède le principal intéressé dans un grand sourire. C'est un Championnat très ouvert, Lille qui revient à trois points, Montpellier qui fait match nul... Tout va se jouer jusqu'au bout.» «On était déçus surtout pour la défaite, pas pour le titre, tient à corriger Jérémy Ménez. On n'a pas baissé la tête, on l'a montré ce soir.» Après sa victoire contre Saint-Etienne (2-0), qui le ramène à trois points du leader, Paris y croit donc désormais «dur comme fer» (Matuidi).

Et au-dessus, le discours berce dans le même optimisme retrouvé : «C'est un bon résultat, nous revenons dans la bataille pour le titre», résume Carlo Ancelotti, qui considère que ses troupes ont «mérité de gagner. On a joué un beau football en première période, on a connu une deuxième période plus difficile. On a fait un bon travail défensif et pas encaissé de but ce qui ne nous était plus arrivé depuis treize matches ...» Et dans ce labeur-là, le coach italien a tenu à distinguer tout particulièrement Zoumana Camara, préféré à Lugano en défense centrale. «On peut souligner sa grande performance, oui, renchérit Momo Sissoko. L'équipe est très costaud.» «C'est une grosse satisfaction à mettre au compte de toute l'équipe, ajoute Blaise Matuidi, car tout le monde s'est mis défensivement au service du collectif. C'est bon pour la confiance.»

A trois journées de la fin, celle-ci a donc remonté en flèche dans le camp parisien. «On est toujours dans la course. On a montré un beau football, il faudra en faire de même lors des trois journées qu'il reste !», conclut Jérémy Ménez. Avec Lille et Montpellier, «c'est bien d'avoir trois équipes qui se valent et veulent aller chercher la première place. Ça fait longtemps que la France n'avait pas connu ça». Comme un sentiment de justice pour le club parisien, qui se sait scruté au moindre faux-pas de par son envergure : «On fait notre petit bonhomme de chemin, on est attendus partout du fait des investissements mis. On se doit d'être là, et on est là», constate Blaise Matuidi. Il faudra être là jusqu'au bout car Carlo Ancelotti le répète : «J'ai dit beaucoup de fois que le championnat se décidera à la dernière journée, et je crois que cela en sera ainsi.» On parie ?

L'Equipe.fr
HHA
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Paris se reprend à rêver

C’était l’occasion ou jamais. En dominant l’AS Saint-Etienne, les Parisiens ont sanctionné hier soir le faux-pas de Montpellier, auteur la veille d’un match nul à domicile face à Evian Thonon-Gaillard (2-2). Pour la première fois depuis de longues semaines, les troupes de Carlo Ancelotti reprennent donc du terrain sur leurs rivaux montpelliérains.

A trois journées de la fin du championnat, l’incertitude plane à nouveau sur les hautes sphères du classement. Ce n’est plus vraiment un mano a mano entre Montpellier et le PSG mais bien un passionnant match à trois qui se profile. « Le foot, c’est toujours bizarre et quand j’entendais dire que le titre était perdu pour Paris après notre défaite à Lille, je n’étais pas d’accord », souffle Carlo Ancelotti. Ce matin, les deux premiers ne sont plus séparés que par trois petits points et le LOSC, en position d’outsider à deux longueurs derrière Paris, peut encore se mêler à la lutte finale. « La priorité, c’est toujours de garder notre deuxième place et la qualification pour la Ligue des champions, tempère Ancelotti. La place de troisième oblige à passer par un tour préliminaire, c’est plus difficile. »

Carlo Ancelotti a une nouvelle fois innové

Dans le chaos et la nervosité générale qui enveloppent les terrains de la Ligue 1 en cette fin de saison, tout est encore possible. Pour Paris, le meilleur comme le pire. Hier, l’entraîneur italien a une nouvelle fois innové à la recherche d’un meilleur équilibre entre animation défensive et offensive. Dans sa composition d’équipe, inédite cela va sans dire, il a intronisé le Brésilien Maxwell dans un rôle de milieu gauche. En défense, « Don Carlo » a opté pour un duo Alex-Camara qui a grandement aidé Sirigu à garder sa cage inviolée. Autant de bonnes inspirations qui n’ont pourtant accordé aucune marge de sécurité à son équipe. Hier, le PSG a d’abord fait la différence grâce à un pénalty très généreux. Mais jusqu’au but libérateur de Pastore en fin de rencontre, les Parisiens ont souffert. Et leur coach avec eux. Carlo Ancelotti donne souvent à voir l’image d’un entraîneur placide, égal à lui même en toutes occasions. Mais ce n’est qu’une façade. Au fond de lui, il bouillonne et s’impatiente. Alors parfois il éructe contre l’arbitre, s’emporte contre ses propres joueurs et se tire les cheveux... avant de se recoiffer. Depuis plusieurs semaines, son équipe lui donne tellement de fil à retordre que la sérénité lui est interdite. L’espoir, en revanche, est désormais à nouveau permis.

PSG - SAINT-ETIENNE 2-0 (1-0)
Arbitre : M. Ennjimi
Spectateurs : 43 961
Buts. Nene (21e s.p.), Pastore (88e)
Avertissements. PSG : Ménez (5e), Thiago Motta (31e). Saint-Etienne : Marchal (21e), Ghoulam (72e).
PSG : Sirigu - Jallet (cap.), Camara, Alex, Armand - Bodmer (Sissoko, 65e), Thiago Motta, Maxwell (Matuidi, 74e) - Nene (Hoarau, 80e), Pastore, Ménez. Entr. : Ancelotti
Saint-Etienne : Ruffier - Perrin (cap.) (Ebondo, 25e), Marchal, Mignot, Ghoulam - Guilavogui, Lemoine - Nicolita (Sinama-Pongolle, 59e), Diomande, Sako (Gradel, 75e) - Aubameyang. Entr. : Galtier.

LES BUTS
21e. Penalty de Nene bien frappé sur la gauche de Ruffier après une faute imaginaire de Marchal sur Ménez. 1-0

88e. Centre de Jallet puissant devant le but de Ruffier et reprise de Pastore du droit en pleine course qui ne laisse aucune chance au gardien. 2-0

LE FAIT DU MATCH
30e. Ménez se présente à l'entrée de la surface et frappe du gauche à ras de terre. Ruffier est battu mais le tir heurte le poteau. Le PSG aurait pu faire le trou bien plus tôt.



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Ménez en forme internationale

Avec Jérémy Ménez, il se passe toujours quelque chose. Parfois, il arrive même que cela soit à son corps défendant, comme hier, quand M. Ennjimi a sifflé un penalty pour une faute totalement imaginaire sur le milieu offensif parisien. On joue alors la 18e minute du match. Ménez, décalé par Nene dans la surface, vient de frapper au but mais son tir a fui le cadre de Ruffier. Sylvain Marchal, le défenseur de Saint-Etienne qui a tenté d’intervenir en catastrophe, et l’ancien Romain restent au sol. Le public est déjà passé à autre chose mais l’assistant de M. Ennjimi indique à son arbitre principal que le Stéphanois a commis une faute lors de son tacle. Quarante secondes se sont écoulées depuis l’action et l’homme en jaune indique (enfin) le point de penalty, à la surprise générale. Ménez se relève, boitille pour revenir dans son camp, la mine fermée. Il vient pourtant de débloquer la situation comme il l’a fait à maintes reprises cette saison (10 passes décisives déjà délivrées).

Bien plus constant qu’en début de saison

Son match ne se résume pas à cette faute imaginaire. Quelques minutes plus tard, l’international tricolore a l’occasion de démontrer tout son talent. Sa frappe sur le poteau (30e), à l’entrée de la surface après un petit ballon dans la course de Nene, aurait mérité un meilleur sort que de rebondir sur le dos de Ruffier. Ménez, ce sont aussi ses dédoublements intelligents et des appels tranchants qui régalent le public à chaque sortie.

Bien sûr, il y a le déchet inhérent à un tel investissement. Quand il ne s’agit pas d’un excès de gourmandise, comme sur l’énorme occasion de la 15e minute où, après avoir éliminé Mignot, il cherche encore à dribbler Ghoulam, sans réussite. Signe d’impuissance, le Stéphanois Fabien Lemoine commet une grosse faute sur lui (72e), seul moyen de le stopper.

Hier, on a pu mesurer toute l’influence du natif de Paris sur le jeu offensif du PSG et combien son forfait a pesé dimanche dernier à Lille. Sa présence n’aurait pas été une garantie de succès mais elle aurait certainement offert une palette de solutions supplémentaires en attaque.

Il va sans dire que, à l’heure où certains de ses partenaires (Sakho, Hoarau et Gameiro) se posent des questions sur leur avenir chez les Bleus pour le prochain Euro, on voit mal pourquoi Laurent Blanc viendrait à se priver d’un Ménez en pleine forme et bien plus constant qu’en début de saison. La route pour l’Ukraine et la Pologne semble aujourd’hui totalement dégagée.


leparisien.fr
Titipi
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Paris relance le débat

Sa victoire sur Saint-Étienne permet au PSG de revenir à trois points de Montpellier et de se repositionner pour le titre.

C’EST UNE FIN DE SAISON intense, déroutante, incroyablement excitante qui s’annonce en France. Chaque nouvelle journée offre son lot de rebondissements et celle d’hier a relancé Paris vers son rêve de titre qu’il avait cru évanoui, trois jours plus tôt, dans le Nord.

La course à trois entre Montpellier, Paris et Lille ne va plus autoriser beaucoup de sorties de route et le PSG, en s’imposant face à Saint-Étienne (2-0), en a évité une nouvelle qui aurait sans doute sonné la fin de ses illusions. Au contraire, c’est un succès porteur d’optimisme que s’est offert l’équipe de Carlo Ancelotti. D’abord, parce que Nene et Pastore ont marqué, ce qui leur donnera au moins l’occasion de sourire à défaut de se parler ce matin, à l’heure du décrassage. Ensuite, parce que Paris n’a pas encaissé de but, ce qui ne lui était plus arrivé lors des douze journées de L 1 précédentes.

Avec trois points de retard sur Montpellier, il entrevoit la roue du premier et laisse rôder la menace d’un retour qui semblait hautement improbable à ses joueurs au sortir du Stadium Nord de Villeneuve-d’Ascq, dimanche, après la défaite contre Lille (1-2). Mais il sent aussi le souffle du LOSC, bien calé deux points derrière, qui s’imagine un destin de champion conservant son bien.

Le but de Pastore (2-0, 88e), à la réception d’un centre de Jallet, en fin de rencontre, épargnera les débats sur la légitimité de la victoire parisienne. Car c’est une grossière erreur d’arbitrage qui a permis au PSG de prendre l’avantage. Sur un service de Nene, Ménez, à la lutte avec Marchal, avait trop croisé sa frappe et tout le monde regardait le ballon filer vers la sortie, lorsque l’assistant de M. Ennjimi signalait une faute du défenseur central stéphanois (19e).

Les Verts trop timides

On eut beau regarder les images dix fois, l’attaquant parisien est retombé dix fois sur le genou de Marchal, qui ne pouvait même pas clamer son innocence tant il se tordait de douleur. Sur le penalty (1-0, 21e), Nene a eu autant de scrupules à prendre Ruffier à contre-pied et à signer son dix-septième but de la saison que Montpellier, la veille, à égaliser face à l’Évian-TG (2-2) alors que Camara, le passeur, était en position de hors-jeu.

Bien sûr, ce fut ensuite plus facile pour Paris de dérouler et de contrôler le match avec un but d’avance mais les Verts n’ont rien entrepris, non plus, pour le malmener, le faire douter et entretenir ses rêves d’Europe la saison prochaine. Ils ont commis trop d’erreurs individuelles et se sont montrés trop timides offensivement, à l’image de Sako, Aubameyang ou Nicolita, pour contourner un bloc parisien solide renforcé par les titularisations de Camara et Armand, aux côtés d’Alex et Jallet.

Il y eut bien une petite période de flottement, juste après la pause, mais les attaquants stéphanois ont été soit trop courts, soit trop longs (46e, 53e). À part ça ? Rien qui n’aura fait trembler le Parc, et pas grand-chose pour le faire vibrer non plus.

Paris n’avait pas encore tout à fait la trempe d’un champion en puissance, hier soir, mais il a affiché la rigueur nécessaire pour le devenir. Il doit aussi espérer que Ménez ne sera plus blessé d’ici au 22 mai parce que lorsque l’international français (10 sélections) est sur le terrain, ce n’est pas, non plus, tout à fait le même PSG. À l’exception de la belle reprise de Bodmer boxée par Ruffier (45e) et du but de Pastore (88e), il fut de tous les rares coups offensifs parisiens, même s’ils n’étaient pas bien tranchants.

À trois journées de la fin, Paris n’a pas son destin en main mais il ne renonce pas et, pour une fois, a profité du faux pas de Montpellier. Ce qu’il n’avait pas su faire en concédant deux nuls à Caen (2-2, le 17 mars) et Auxerre (1-1, le 15 avril) après les défaites du leader à Nancy (0-1) et à Lorient (1-2), aux mêmes dates. Rien que sur ces deux matches, Paris a lâché quatre points à sa portée. Ce matin, il lui en manque trois.

DAMIEN DEGORRE


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LES JOUEURS

Ménez en détonateur

L’HOMME CLÉ

MÉNEZ, PARIS-SG (7). – Sans lui, comme à Lille dimanche (1-2), le Paris-SG n’est plus tout à fait la même équipe. Ménez l’a rappelé hier. Après s’être vu refuser un penalty à tort (15e), il en a obtenu un, injustifié (21e). Quand il n’a pas raté le cadre (18e, 58e, 68e), sa frappe a trouvé le poteau (30e). Percutant et décisif.

ILS ONT ASSURÉ

Auteur d’un sauvetage devant sa ligne (39e), CAMARA (6) a livré une copie propre en première période avant qu’ALEX (6) ne prenne le relais en seconde. ARMAND (6) et JALLET (6), passeur sur le second but, ont tenu leurs côtés. PASTORE (6) a encore déçu en seconde période. Mais il a de nouveau marqué (88e). RUFFIER (6) a retardé l’échéance. Très offensif dans son couloir, GHOULAM (6) a aussi bien repris Ménez dans sa surface (15e). En l’absence de Clément, GUILAVOGUI (6)a occupé la base du triangle du milieu. Cela l’a gêné dans son expression offensive, son point fort lors des deux derniers matches. Mais, s’il aurait dû être sanctionné d’un penalty (15e), il a été performant à la récupération après la pause.

ILS ONT DÉÇU

NICOLITA (4), trop souvent à terre, et SAKO (4), qui a eu trop de déchet, ne sont pas parvenus à animer leurs couloirs. AUBAMEYANG (4) a pour une fois mal négocié ses rares ballons. EBONDO (4) a souffert de la comparaison avec Perrin, sorti sur blessure (25e). Pour sa première titularisation en L 1, DIOMANDÉ (4), qui n’avait joué que neuf minutes à ce niveau jusque-là, a bien débuté avant de disparaître. Ce constat vaut pour MAXWELL (4), titularisé milieu axial gauche, et pour THIAGO MOTTA (4).

BERNARD LIONS


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RÉACTIONS

Christophe GALTIER (entraîneur de Saint-Étienne) : « Quand on vient ici au Parc des Princes, on sait que les choses vont être difficiles. Elles l’ont été moins que je ne le pensais. Dans l’ensemble, on a joué un bon football, on s’est créé des situations sur des phases arrêtées et par de bonnes combinaisons. Mais il nous a malheureusement manqué la finition. J’ai revu les images du penalty. Il n’y avait pas faute. L’erreur est humaine mais ce n’est pas tant cette erreur de l’arbitre assistant qui me dérange que la façon dont il s’est fait influencer par Nene. On peut faire des erreurs parce que l’on croit voir mais là… On n’a pas à rougir. Je n’ai aucun regret sur la manière. Face à la qualité de cet effectif, Montpellier n’a pas le droit au faux pas. Moi, j’ai un groupe déterminé, appliqué, sérieux mais, pour continuer à croire en l’Europe, il faudra gagner contre Marseille, lundi. » – A. C.

Carlo ANCELOTTI (entraîneur du Paris-SG) : « Nous avons eu l’occasion de revenir. On a eu une bonne réaction après la défaite à Lille (1-2, dimanche dernier). L’esprit était là et le jeu était bien. Nous n’avons pas encaissé de but, c’est un bon point aussi. Le travail défensif a été bon. J’ai laissé Sissoko et Matuidi sur le banc parce que je voulais des joueurs frais. Quand tu joues trois matches dans une semaine, tu dois utiliser tous les joueurs de ton équipe. Camara a fait un match fantastique. Il a démontré des qualités professionnelles et un grand caractère. Montpellier a plus de chances d’être champion mais ce n’est pas fini. Le Championnat se jouera lors de la dernière journée. Tout le monde a dit que Paris avait perdu le titre à Lille mais il faut revoir les calculs. Le football est bizarre. Il nous reste trois matches et on va tout faire pour les gagner. » – A. C.

Javier PASTORE (Paris-SG) : « J’ai joué un peu plus bas que d’habitude ce soir (hier) car Saint-Étienne défendait bien. Cela m’a permis d’aller chercher les ballons mais ç’a été plus difficile pour mes équipiers de me trouver. J’ai marqué mais le plus important était de gagner ce match. Le Championnat reste très ouvert pour le titre. Le Paris-Saint-Germain doit maintenant gagner ses trois dernières rencontres et espérer un faux pas de Montpellier. » – B. Li.

Jérémy MÉNEZ (Paris-SG) : « On m’a dit qu’il n’y avait pas penalty mais il y avait une faute sur moi juste avant dans la surface, ça rattrape l’erreur. Après la défaite à Lille, on n’a pas baissé la tête, on essaie de donner le meilleur. Je pense que le calendrier de Montpellier et le nôtre sont équivalents. Ce n’est pas fini, on va se battre jusqu’au bout, il peut se passer plein de choses encore. À titre personnel, je suis bien, c’est vrai, je prends beaucoup de plaisir avec cette équipe. Cette combinaison avec Pastore et Nene marche de mieux en mieux. Mais il ne faut pas oublier Kevin (Gameiro) et Guillaume (Hoarau). » – A. C.


Citation
Monsieur Plus !

LE PSG n’a pas trois mais deux fantastiques : Nene, son meilleur buteur (17 buts), et Jérémy Ménez. Le milieu international du PSG, qui avait brillé par son absence face à Lille (1-2) dimanche dernier en raison d’une blessure à une cheville, a illuminé le jeu parisien par ses accélérations percutantes, ses dribbles soudains et ses passes lumineuses. L’ancien Romain (6 buts, 10 passes décisives) n’a pas marqué mais il fut à l’origine du penalty converti par Nene. Laurent Blanc a dû apprécier, à six semaines du début de l’Euro 2012. Et si le PSG n’est pas champion, Ménez n’y sera vraiment pour rien.

ALEXANDRE CHAMORET


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Bisevac de retour pour Rennes

Milan Bisevac, qui s’est blessé à la cuisse gauche à Lille (2-1), dimanche dernier, devrait faire son retour dans le groupe pour le match à Rennes, le 13 mai, lors de l’avant-dernière journée. Le défenseur parisien manquera donc le déplacement du PSG à Valenciennes, dimanche. – A. C.

UN DÎNER D’ANCIENS PRÉSIDENTS DU PSG SANS DENISOT. – Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, a organisé hier un dîner avec ses prédécesseurs à la tête du club. La plupart étaient présents, à l’exception de Pierre Blayau (2005-2006) et de Michel Denisot (1991-1998). Le présentateur du Grand Journal de Canal + a préféré rester devant sa télé pour regarder le débat entre les deux candidats à la présidentielle. – D. D.


giovanni pontano
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PSG: Ils paient aussi bien que les… Indiana Pacers !


Sportune vous livre le classement des clubs qui paient le mieux au monde 2012. Sauf que, pas de chance, aucune équipe française n’a été référencée dans l’enquête annuelle de Sportingintelligence (l’étude se limite aux plus grands championnats du monde tous sports confondus et visiblement la Ligue 1 de football n’en fait pas partie). Qu’à cela ne tienne, nous sommes là pour vous donner quelques indications. Au PSG, club devenu emblématique dans notre pays des grosses rémunérations de footballeurs, le salaire moyen annuel atteint 2,5 millions d’euros annuel brut (3,3 millions de dollars), soit environ 208 000 euros par mois (voir la grille des salaires au PSG 2011-2012).

Le PSG concurrence le 66e club qui paie le mieux au monde
Si on s’amuse à comparer ce chiffre à la liste parue cette semaine, cela placerait donc le PSG à la 66e place, à égalité avec la franchise NBA des Indiana Pacers. Le PSG devancerait des écuries comme les vainqueurs du dernier Super Bowl de foot américain, les New York Giants, classés 103e avec un salaire annuel moyen de 2,45 millions de dollars. Paris serait néanmoins devancé par près de 30 franchises de la NBA, le célèbre championnat de basket américain, emmenée par les Los Angeles Lakers et leurs 6,28M$ de salaire annuel brut moyen.

Le PSG plus fort que le Borussia Dortmund
En restant dans le monde du football, Paris se classerait devant le champion d’Allemagne, le Borussia Dortmund (70e). En revanche, on retrouve la bande à Javier Pastore derrière des équipes comme l’AS Rome (47e), ou encore Aston Villa (41e), Schalke 04 (34e), la Juventus (25e). Sachez également que, même si le PSG dispose de moyens financiers d’un nouveau monde cette saison avec l’arrivée des Qatariens, le club paie encore plus de deux fois moins bien que les grands leaders de cette hiérarchie que sont le FC Barcelone (8,68M$ de salaire annuel) et le Real Madrid (7,80M$).

Sportune
HHA
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Le PSG retrouve une forme olympique

mais, en cette fin de saison, les méthodes high-tech de Giovanni Mauri, le nouveau préparateur physique, et de Nick Broad, le statisticien parisien, semblent démontrer leur efficacité. Dans leur grande majorité, les joueurs du PSG terminent le championnat sur les chapeaux de roue et la victoire face à Saint-Etienne (2-0) a apporté une preuve tangible. Cela ne concerne pas uniquement Javier Pastore (trois buts en trois matchs), qui s’affirme physiquement à chacune de ses sorties.

Les prestations de l’Argentin souffrent encore d’un certain déchet, mais sa présence devant le but et son efficacité sont directement indexées sur ses capacités physiques en nette progression. Le constat vaut aussi pour ses deux compères de la ligne d’attaque, Nene et Jérémy Ménez, qui maintiennent un rendement très enviable pour des éléments largement utilisés par Carlo Ancelotti et son prédécesseur, Antoine Kombouaré. Nene, joueur le plus sollicité, comptabilise 44 matchs (toutes compétitions confondues) contre 40 pour l’ancien Romain.

Les joueurs peu utilisés répondent présent


Les autres Parisiens sont à l’unisson, à commencer par Christophe Jallet, infatigable sur son côté droit, comme les milieux récupérateurs, Blaise Matuidi, Mohamed Sissoko et Thiago Motta. Même les joueurs peu utilisés (Armand, Camara) font mieux que répondre présent quand ils retrouvent le terrain. Ce n’est pas le simple fait du hasard. Depuis trois semaines et la réception de Sochaux (6-1), le staff a décidé de remettre un coup de collier avec des séances de travail physique basées sur la vitesse, la force et la puissance. Les effets sont perceptibles et pourtant tout n’a pas été sans mal. Au début de l’année, les méthodes « à l’italienne » de Mauri et ses adjoints ont éprouvé les organismes des joueurs parisiens qui ont eu du mal à assimiler des entraînements à très forte densité.

Après quelques semaines, l’encadrement du PSG a même été contraint d’alléger ses séances pour permettre aux joueurs de recharger les batteries et repartir sur des bases saines depuis la mi-avril. Avec les effets que l’on connaît aujourd’hui.


leparisien.fr
Titipi
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Ménez, le permis parisien de rêver

L’attaquant international français apparaît comme le joueur qui peut mener le PSG au titre.

COMME SOUVENT, cette saison, ce sont les individualités qui tirent le PSG vers le haut. Javier Pastore à la fin de l’été, Nene au cœur de l’hiver, et, depuis quelques semaines, Jérémy Ménez. L’attaquant international français (10 sélections), vingt-cinq ans le 7 mai, se distingue autant lorsqu’il est aligné qu’il se fait regretter lorsqu’il ne l’est pas. Il apparaît comme le Parisien en forme de cette fin de saison, celui qui peut conduire Paris au troisième titre de champion dans son histoire.

À trois journées de la fin, il semble même indispensable. Impliqué sur quatre des onze derniers buts de son équipe, Ménez est surtout celui qui va accélérer, provoquer, percuter, créer des décalages, éliminer balle au pied, semer le trouble dans la surface adverse. Lui subtiliser le ballon relève du miracle pour un défenseur, les Stéphanois Sylvain Marchal ou Faouzi Ghoulam ont pu s’en apercevoir mercredi (2-0), et l’ancien Sochalien étale, depuis la victoire sur l’OM (2-1, le 8 avril), un talent très au-dessus de la moyenne de ses co- équipiers.

Ce match contre Marseille, Ménez a longtemps cru qu’il ne le jouerait pas. Touché à une cheville contre Bordeaux (1-1, le 25 mars), il joue, depuis, avec une douleur récurrente qu’il arrive à surmonter par un échauffement approprié et en serrant les dents. Carlo Ancelotti sait l’importance prise par son attaquant au moment où Nene apparaît un peu moins en forme et Pastore toujours aussi irrégulier au cours d’un même match. « C’est vrai que c’est un joueur très important pour nous, qui nous fait du bien, reconnaît Blaise Matuidi. Il est mobile, fin techniquement, se déplace bien. Maintenant, il faudra compter sur tout le monde en cette fin de saison. »

Un mental à toute épreuve

Mais les futurs adversaires du PSG observent la place prise par l’international français depuis quelques semaines et pensent, de plus en plus, à prévoir un plan anti-Ménez comme on dresse un plan anti-Hazard. Quand il ne joue pas, comme ce fut le cas à Lille (1-2, le 29 avril), parce que sa cheville était vraiment trop douloureuse, c’est le potentiel offensif parisien qui en souffre. Quand il est présent, ce sont les défenses adverses qui peinent. Ménez a cette capacité à tenter sans que l’échec ne vienne l’ébranler. Il manque un dribble, un contrôle compliqué, une passe trop osée ? Il recommence. Le public commence à le siffler ? Il recommence. Deux fois, trois fois, dix fois, peu importe, il a cette force mentale qui ne le fait jamais douter et le talent technique qui va le faire passer. « Je suis comme ça », a-t-il l’habitude de répéter.

Depuis la 31e journée, et Marseille donc, en dépit de sa cheville fragilisée, Ménez est le Parisien qui frappe le plus au but (14 tirs au total) et surtout, celui qui cadre le plus (7). Il touche quasiment autant de ballons depuis le début de saison (environ 57 par match) mais il les touche plus souvent dans la surface adverse, en a une utilisation plus pertinente, et remporte plus de duels.

On peut toujours lui reprocher son inconstance et son sens contestable du collectif mais il a pris, en cette fin de saison, une nouvelle dimension au sein du PSG au point d’être le seul joueur de l’effectif à vocation offensive qu’Ancelotti n’a jamais sorti du onze de départ pour d’autres raisons que médicales.

DAMIEN DEGORRE


Oyé Sapapaya
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Stades : big is beautiful ?

"Je pense que le PSG doit définitivement déménager au Stade de France. Un grand club, c'est 80.000 supporters sans problème. Combien y en a-t-il au Real Madrid? À Barcelone?" Le sens de la mesure qui accompagne la fin de campagne de Nicolas Sarkozy devait forcément s'exprimer lorsqu'il fut interrogé par Canal+ avant Lille-PSG, notamment sur l'avenir du Parc des Princes. Ces propos sont anecdotiques et il ne s'agit pas d'en faire le sujet du débat, mais au moment où le destin du Parc va se décider, ils font un bon prétexte pour rappeler les enjeux et les données du problème – à commencer par celle de la dimension du futur lieu de résidence du club de la capitale.

À croire l'opinion du président de la République, le PSG serait déjà (par décret?) un club de l'envergure du Real ou du Barça, susceptible de réunir autant de spectateurs, et une capacité de 80.000 serait la norme à ce niveau. En réalité, les stades de cette dimension disposant d'un club résident sont une minorité en Europe: ajoutons au Camp Nou et à Santigo-Bernabeu les stades de Dortmund, Milan, Manchester ou Munich – dans des villes et pour des clubs dont la population des supporters et le caractère patrimonial interdisent les comparaisons avec Paris. De nombreuses méga-enceintes comme le Millenium à Cardiff, le New Wembley à Londres ou Croke Park à Dublin sont par ailleurs destinées à des usages événementiels, pour des manifestations sportives ponctuelles et différents types de spectacle.

COQUILLES PLUS OU MOINS PLEINES

On dénombre d'ailleurs plus d'équipements de 70 à 80.000 sièges notoirement surdimensionnés, comme les stades olympiques de Rome et Berlin ou le stade Loujniki à Moscou. Même San Siro émarge dans cette catégorie, tandis que la Juventus vient d'abandonner le Stade des Alpes pour une arène de 41.000 places contre 67.000 auparavant, pour un coût de construction très modéré de 120 millions d'euros... La contenance des stades de club les plus récents et les plus vantés s'étage entre 50 et 60.000 – fourchette dans laquelle se trouverait le Parc après sa rénovation: Stade du dragon (FC Porto, 52.000), Stade José Alvalade XXI (Sporting, 52 000), Veltins Arena (Schalke 04, 61.000), Emirates Stadium (Arsenal, 60.000), Amsterdam ArenA (Ajax, 51.000)...

Le graphique ci-dessus met en rapport la fréquentation des stades avec leur capacité pour les trente clubs les plus performants sur la scène européenne (selon le calcul de l'indice UEFA – classement qui présente l'inconvénient d'exclure notamment le Borussia Dortmund et son remplissage de quasiment 100% pour ses 80.0000 places). Derrière l'hyper-élite des six premiers, qui assurent un remplissage très élevé dans des enceintes King Size (Chelsea excepté), les situations sont disparates.

En fait, si les grandes enceintes offrent évidemment des possibilités d'optimiser les recettes de billetterie et de "jour de match", les enjeux résident largement ailleurs. Pour les stades eux-mêmes, dans leur offre de loges (infiniment plus rentables que les places lambda). Et pour les clubs en général, dans leur capacité à générer des ressources au travers du marketing ou des droits de télévision. Car la billetterie "de base" est moins cruciale qu'auparavant dans le mix de leurs revenus [1]. En France, les spécialistes doutent fortement de la viabilité d'une augmentation du prix des classes, compte tenu d'un réservoir de fans limité et pas immédiatement extensible aux classes moyennes supérieures (lire "Faire payer plus pour gagner plus?").

LE MESSAGE TAILLE

Pour connaître la "taille idéale" d'un stade pour le PSG, encore faudrait-il avoir plus de certitudes sur la pérennité de l'investissement de ses nouveaux propriétaires et sur son évolution sportive, afin de mieux mesurer la "taille" du club, son attractivité et ses besoins. S'interroger, aussi, sur les conséquences de cette évolution en termes de politiques tarifaires. Les promoteurs des grandes enceintes arguent souvent de la possibilité de mieux satisfaire la demande, voire de proposer des gammes de billets accessibles. L'exemple anglais ne crédibilise pas ces promesses: le "ticket d'entrée" (moyenne des billets les moins chers dans les stades de première division) y est le plus élevé d'Europe [2], et les tarifs d'abonnement n'y ménagent pas d'alternative meilleur marché pour le public populaire – au contraire de la Bundesliga où, par exemple, la place dans la tribune populaire du Borussia revient à une douzaine d'euros. Inversement, un stade relativement exigu peut contribuer à maintenir des prix élevés: en la matière, il s'agira toujours de choix de la part de part des dirigeants.

En réalité, la "juste taille" d'un stade se définit à partir de facteurs variés, parmi lesquels l'importance du bassin de population (lire "La taille compte") et celle du public potentiel. A contrario du parc de stades surdimensionnés construit au Portugal pour l'Euro 2004, la Suisse est citée en exemple pour son choix d'enceintes de taille raisonnable (pour la plupart entre 30 et 35.000 places) à l'occasion de l'édition 2008 de la même compétition.

Indépendamment de critères comme la visibilité et l'acoustique déplorables du Stade de France, le caractère de patrimoine du Parc des Princes, la volonté de QSI de contrôler la gestion de l'équipement, les enjeux très politiques mettant aux prises la municipalité, le propriétaire du PSG et le futur exploitant, ou encore la géographie francilienne des équipements sportifs (lire "Paris et la tentation de Saint-Denis"), l'argument de la taille n'en est pas un. En tout cas pas en faisant mine de croire que Paris est Barcelone – ou même puisse l'être un jour.


[1] D'autant que les experts du secteur anticipent une dématérialisation du spectacle sportif favorisant le développement de communautés globalisées de supporters qui consomment le football à distance – en particulier via les réseaux sociaux.
[2] À hauteur de 40 euros – lire l'article de Stadium Guide.

http://latta.blog.lemonde.fr/2012/05/04/st...g-is-beautiful/
Titipi
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Paris, lui, s’affiche uni

Tandis que le rival montpelliérain est gagné par la nervosité, Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, et Leonardo, son directeur sportif, ont affiché une image soudée hier au Camp des Loges.

L’UN APRÈS L’AUTRE, ils sont arrivés sur les terrains du Camp des Loges hier, peu après 11 heures, au moment où les joueurs – sans Bisevac (adducteurs) ni Ceara (cheville, travail spécifique) – entamaient une séance plutôt légère, à deux jours du déplacement à Valenciennes. Leonardo et Nasser al-Khelaïfi se sont alors salués avec chaleur avant de multiplier les gestes complices lors de leur discussion en aparté avec Carlo Ancelotti, qui a laissé son adjoint anglais, Paul Clement, diriger l’entraînement.

Ce n’était pas la première fois que le président du PSG et son directeur sportif se retrouvaient au « Camp », côte à côte. Mais leur présence simultanée hier, lors de la seule séance de la semaine ouverte aux médias, leur a permis publiquement d’afficher la façade d’un club soudé à l’heure où Montpellier traverse des jours tendus. À l’heure aussi où la situation du Brésilien vire au flou sous la pression de l’entourage « anti-Leo » du cheikh Tamim, qui réfléchit à un éventuel remaniement de l’organigramme en fin de saison (voir L’Équipe du 28 avril).

Raul Albiol et Yanga-Mbiwa dans le viseur

Nasser al-Khelaïfi ne semble pas pousser dans cette direction. Son entourage présente le patron de Qatar Sports Investments comme un dirigeant qui continue d’apprécier Leonardo. Mais, dans ce dossier qui pourrait enfler dès la saison achevée, le dernier mot viendra de Doha. Leonardo, lui, entretient le doute : en Italie, son nom reste murmuré pour succéder à Marco Branca comme directeur technique de l’Inter Milan, et sa compagne, Anna Billo, avec qui il vient d’avoir un enfant, s’apprête à se réinstaller dans la Botte pour reprendre son activité de journaliste télé…

Malgré ce contexte incertain à son sommet, le PSG avance ses pions sur le prochain marché des transferts. Outre les dossiers Kaka, Higuain ou encore Belhanda, Paris est passé à l’offensive sur Raul Albiol (26 ans), le défenseur central du Real Madrid, où il est sous contrat jusqu’en 2014. Dépassé dans la hiérarchie par Sergio Ramos, Pepe, voire Raphaël Varane, l’international espagnol vit une saison difficile (8 matches de Liga, dont 4 comme titulaire).

Courtisé par Malaga en janvier, il avait été retenu par José Mourinho, mais le joueur est désormais déterminé à se relancer. Au même poste, où Mamadou Sakho n’apparaît plus dans ses plans, Ancelotti s’intéresse aussi au Montpelliérain Mapou Yanga-Mbiwa (23 ans le 15 mai, sous contrat jusqu’en 2013), suivi de près par le PSG depuis l’été dernier. – J. T. (avec F. He.)

L’équipe probable : Sirigu – Jallet (cap.), Z. Camara, Alex, Maxwell – Moh. Sissoko, Thiago Motta, Matuidi – Nene, Pastore, Ménez.


Homer
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PSG : Camara n’abandonne jamais
A trois journées de la fin du championnat, Zoumana Camara refait surface. Il devrait être de nouveau titulaire en défense centrale demain à Valenciennes.

Il n’osait plus y croire. Et pourtant, Zoumana Camara est passé des tribunes inconfortables du Stadium Nord de Villeneuve-d’Ascq dimanche soir à une place de titulaire contre Saint- Etienne trois jours après. Et comme à chaque fois, ou presque, que le PSG a fait appel à lui cette saison, le défenseur central n’a pas déçu.

Associé à Alex dans l’axe défensif parisien, l’ancien Stéphanois a bien contenu Aubameyang et Sinama-Pongolle.
Ce n’était pas forcément évident alors qu’à 33 ans Camara n’avait plus joué depuis le 31 mars et un déplacement à Nancy. Cela fait donc plusieurs mois maintenant que Camara a appris la définition du mot patience : depuis l’arrivée de Carlo Ancelotti, son temps de jeu s’est réduit comme peau de chagrin. Aligné à quinze reprises sous Kombouaré, il ne l’a été que quatre fois avec le technicien italien.

« Tout le monde connaît Papus (son surnom), sourit Salvatore Sirigu, le gardien du PSG. C’est un professionnel exemplaire et une grande personne. Même quand il se retrouvait en tribune, il a toujours travaillé. Sa performance contre Saint-Etienne est le résultat de ce travail. » Pourtant, ces dernières semaines, son moral avait sérieusement chuté. Son horizon n’allait pas au-delà du banc de touche et des tribunes malgré les soucis défensifs récurrents du PSG. Ancelotti allait même jusqu’à lui préférer l’Uruguayen Lugano, particulièrement décevant, pour une place de remplaçant…

Du coup, il lui est parfois arrivé de quitter le camp des Loges précipitamment une fois l’entraînement terminé. « C’est vrai qu’il a été affecté, poursuit un ami intime. Papus ne parle pas trop de ses contrariétés et ne s’apitoie jamais sur son sort. Et il déteste qu’on lui témoigne de la compassion quand ça va moins bien. Il préfère qu’on lui parle d’autres choses. » C’est auprès de sa famille et de ses deux petites filles qu’il s’est changé les idées. « Papus pouvait partir à Montpellier l’été dernier mais a prolongé au PSG car il fait partie du projet, explique son agent Franck Belhassen. Mais le club ne lui avait rien promis. Avec tout ce qu’il a vécu à Paris, il est blindé. Et il veut remporter le titre avec le PSG. » Cet été, il ne lui restera plus qu’un an de contrat. Le moment de décrocher un dernier contrat dans le golfe Persique ?

Pour l’heure, Camara ne voit pas plus loin que demain. Sur sa prestation face à Saint-Etienne, Ancelotti devrait de nouveau le titulariser à Valenciennes. Ce serait la logique sportive. Mais Camara a compris que ce n’était pas toujours le premier critère retenu quand on est défenseur central à Paris…

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Salvatore Sirigu : «On n'a jamais perdu notre sérénité»
Salvatore Sirigu s'est présenté ce matin au point presse du PSG. Dans un français toujours aussi parfait, le portier italien est revenu sur le suspense relancé pour le titre de champion.

Montpellier semble en plein doute depuis son match nul contre Evian-Thonon (2-2). Est-ce une bonne chose pour Paris ?
Salvatore Sirigu. « Je ne sais pas ce qui se passe à Montpellier et je n'ai pas à juger si ce club traverse ou non une période délicate. Je veux juste penser à nous et pas à ce qui se passe en dehors de l'équipe.


Après la défaite à Lille (1-2), vous aviez dit que le titre était fini...
Non. J'ai dit qu'il s'était éloigné. Pas que c'était fini. C'est la vérité (ndlr : c'est pourtant le terme qu'il a employé après ce match). Je ne cache pas les choses. Tout ce que je sais, c'est que nous avons encore trois points de retard sur Montpellier et que cela ne sert à rien de faire des calculs. Nous, on n'a jamais perdu notre sérénité. La force de notre équipe est de rester tranquille et concentrée pendant que les gens parlent.

Entre Lille et Montpellier, quelle équipe vous fait le plus peur ?
On n'a peur de personne mais du respect pour ces deux équipes. Il faut toujours respecter les adversaires.

Vous êtes nommé, pour le trophée UNFP de meilleur gardien de L1 avec Lloris, Mandanda et Costil. Est-ce une satisfaction ?
C'est vrai ? Je ne le savais pas. Ca fait plaisir mais ce qui compte, c'est d'aider l'équipe. Une gratification individuelle ne sert à rien si l'équipe n'a pas ce qu'elle veut. »



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Quand les anciens présidents du PSG reconnaissent leurs erreurs

Leur petite soirée de mercredi soir, après le succès contre Saint-Etienne (2-0), les a conduits au-delà de 1 heure du matin. Huit anciens présidents du PSG (Sébastien Bazin, Simon Tahar, Alain Cayzac, Francis Graille, Charles Biétry, Charles Villeneuve, Benoît Rousseau et Robin Leproux) avaient répondu à l’invitation de Nasser al-Khelaifi. L’initiative qatarienne a été appréciée et chaque convive en garde un délicieux souvenir, pas seulement grâce au menu (ravioles de homard, turbot et tarte à la vanille accompagnés de deux grands crus).

Les trois regrets de Bazin

Les échanges, en anglais, ont offert quelques jolies scènes cocasses. « Afin de progresser » dans sa fonction de président, Al-Khelaifi a demandé à ses hôtes de lui confier quelle avait été la plus grande erreur de leur présidence. « D’avoir viré Antoine Kombouaré ! » a répondu un convive. L’auditoire lui a alors rétorqué, avec le sourire, qu’il ne s’agissait pas « des erreurs de Nasser mais de celles des anciens présidents ». Sébastien Bazin a reconnu trois de ses méprises : « Avoir acheté le club avec deux associés, ne pas avoir mis sur pied le plan sécurité plus tôt et ne pas avoir investi 100 M€ dès la première année », somme que Colony Capital a perdue dans son aventure… Interrogé à son tour, Charles Villeneuve a laissé la parole à Sébastien Bazin qui l’avait licencié en janvier 2009 après l’envoi d’un courrier qui remettait en cause la stratégie… de son actionnaire. Jean-Claude Blanc s’est aussi prêté au jeu de la vérité en évoquant son expérience à la Juventus Turin entre 2006 et 2010. Le directeur général parisien a confié avoir « trop souvent changé d’entraîneurs »…


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«Tranquille» comme Sirigu
Alors que Montpellier vit une période agitée, Salvatore Sirigu assure que le PSG est «tranquille» à deux jours du déplacement à Valenciennes dimanche (21h15).

«La force de notre groupe est de rester tranquille, concentré.» Le contraste est saisissant. Alors que Montpellier vit une période agitée depuis le nul contre Evian-TG (2-2), le PSG, lui, est serein comme jamais. «On ne l'a jamais perdue [notre sérénité, ndlr]. Ce sont les autres qui ont dit cela», a déclaré Salvatore Sirigu vendredi en conférence de presse. Interrogé sur le cas montpelliérain, le gardien italien a préféré botter en touche : «Je ne sais pas ce qu'il s'est passé là-bas.» Avant d'évoquer un sujet qu'il maîtrise forcément mieux, le PSG. «Nous sommes actuellement dans une période très importante. Il faut penser à nous et non à ce qu'il se passe dans les autres clubs. Nous restons concentrés sur nous, sur notre travail.»

«Il ne faut pas faire de calcul et se focaliser sur le match à Valenciennes.»D'autant que les Parisiens ne sont pas maîtres de leur destin, puisqu'ils ont toujours trois points de retard sur le leader à trois journées de la fin du Championnat. «Il ne faut pas faire de calcul et se focaliser sur le match à Valenciennes [dimanche (21h15)]. Nous devons chercher à gagner tous les matches, après... Nous devons mettre de la conviction, gagner à Valenciennes puis les deux matches qui restent. Ce sera en tout cas difficile, mais tous les matches le sont. » Comme ce fut le cas lors du dernier déplacement du club parisien dans le Nord, à Lille (1-2).
Objectif Euro

Après ce revers, le gardien du PSG était «triste, abattu, mais je n'ai pas dit que le titre était perdu. J'ai dit qu'il s'éloignait». Il s'est un peu rapproché à la faveur d'une 35e journée bien maitrisée et d'une victoire contre Saint-Étienne mercredi (2-0). Et Sirigu, qui se dit «tranquille» comme son club, espère que la fin de saison de son club lui permettra d'atteindre son autre objectif : participer à l'Euro (8 juin - 1er juillet) avec l'équipe d'Italie. «Je suis régulièrement convoqué et je travaille avec mes coéquipiers pour arracher cette sélection.» Un titre de champion de France serait certainement du meilleur effet auprès de Cesare Prandelli, le sélectionneur de la Squadra Azzurra.



Citation
Sirigu : «Provoquer la chance»

Le Paris-SG est revenu à trois points de Montpellier à trois journées de la fin et l'espoir est revenu dans la capitale qui rêve du titre de champion. «Des fois, la chance est importante, mais il faut la provoquer, a expliqué Salvatore Sirigu deux jours avant le déplacement à Valenciennes (dimanche, 21h15). Nous devons chercher à gagner tous les matches, après... Nous devons mettre de la conviction, gagner à Valenciennes puis les deux matches qui restent. Ce sera en tout cas difficile, mais tous les matches le sont.»

Lundi, le lendemain, Montpellier se rendra à Rennes (21 heures). «C'est une situation un peu bizarre, avoue Sirigu. Il est normal de regarder le résultat des autres. Jouer après un adversaire direct met un peu plus de pression car on est forcément conditionné par le résultat de l'autre. Cela nous permettra en tout cas de penser uniquement à nous.»

France Football
Biz Markie
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Danic : «Paris est prenable»

Gaël Danic a estimé que VA ne devait pas se laisser «marcher dessus» par le PSG dimanche au stade du Hainaut (20h45) car ce match peut lui «assurer le maintien».


«Gaël Danic, à quel genre de match vous attendez-vous contre le PSG dimanche?
C'est une belle affiche, un match très important et il y a une certaine pression car on joue tous les deux quelque chose. J'espère un beau match, un grand match. Rencontrer Paris, c'est toujours particulier, qui plus est cette année où ils ont une grosse équipe et jouent le titre. C'est un match d'autant plus intéressant que si on gagne, cela nous assurera le maintien et la fin de Championnat sera plus palpitante en haut. Mais pour nous, le maintien, c'est l'objectif numéro 1. Et quand on est sur le terrain, qu'il y ait la télé ou pas, que ce soit Paris en face ou pas, si tu ne trouves pas la motivation dans le maintien, il faut arrêter le foot.

«A tout moment, si un joueur sort, il est remplacé numériquement mais aussi au niveau de la qualité.»


Les grosses écuries vous réussissent plutôt bien au stade du Hainaut...
A domicile, contre les grosses équipes, Montpellier, Lyon, Rennes, Toulouse, on a toujours répondu présent. Après, Paris est un cran au-dessus. A tout moment, si un joueur sort, il est remplacé numériquement mais aussi au niveau de la qualité. Paris a beaucoup de joueurs solistes, mais eux, ils font souvent la différence. Nous, on doit la faire en équipe. A Paris, si ce n'est pas Ménez qui la fait, c'est Nene. Et si ce n'est pas Nene, c'est Hoarau, ou Gameiro... Nous, si le groupe ne marche pas, on n'a pas de plan B. Mais on peut les faire déjouer, et jouer tout simplement. Car on ne pourra pas faire que défendre.

«Ne pas se faire marcher dessus»

Est-ce un combat déséquilibré?
On ne peut pas dire que Paris est censé être inquiété par Valenciennes. Mais je pense qu'ils vont venir très concentrés car ils ont un groupe vraiment expérimenté. Je ne pense pas qu'ils se posent des questions, en se disant qu'ils vont chez des "petits". Ils sont dans la même optique que nous, ils visent les trois points, nous pour le maintien, eux pour le titre de champion. Parce que s'ils perdent ce week-end... Et nous, on ne va pas se faire marcher dessus. C'est sûr qu'ils sont prenables.

Le PSG vous impressionne-t-il?
C'est vrai, ils sont costauds. A Lille, ils ont maîtrisé la rencontre jusqu'au penalty. S'ils refont le même match au Hainaut, ça va être difficile. Pour moi, Lille est la meilleure équipe de Ligue 1 car elle a les individualités et l'esprit de groupe. Si Hazard n'est pas bien, l'équipe toute entière prend le relais. C'est une machine de guerre. Paris, c'est plusieurs petites machines. Quand elles sont toutes bien huilées, ça marche comme du feu de Dieu. Si une l'est moins, il y a un plan B, C ou D.»

AFP


lequipe.fr
sylvain
L'Equipe.fr

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Sans Bisevac ni Ceara

L'entraîneur du Paris-SG, Carlo Ancelotti, se rendra dimanche soir à Valenciennes (21h15) avec un groupe assez étoffé mais sans deux défenseurs. En effet, ni Milan Bisevac (adducteurs) ni Marcos Ceara (Cheville) ne seront du déplacement. Pour le reste, tout le monde est sur le pont.

Et comme mercredi contre Saint-Etienne (2-0), le technicien italien devrait de nouveau associer Zoumana Camara à Alex en charnière centrale. Placé au milieu face aux Verts, Maxwell pourrait, lui, retrouver la place de latéral gauche. Au milieu, Sissoko, Thiago Motta et Matuidi devraient être alignés devant le trio Ménez-Pastore-Nene.


Le groupe du PSG
Areola, Douchez, Sirigu - Alex, Armand, Camara, Jallet, Lugano, Maxwell, Sakho, Tiene - Bodmer, Chantôme, Matuidi, Menez, Motta Thiago, Nene, Pastore, Sissoko - Gameiro, Hoarau, Luyindula
Varino
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Paris lance la guerre des trois

En déplacement à Valenciennes, ce soir, le PSG cherchera à remettre la pression sur Montpellier et Lille, qui joueront demain.

À mesure que le Championnat égrène ses derniers chapitres, l’arithmétique se réduit à une règle de trois, où trois équipes en cinq points n’ont plus que trois journées pour atteindre le nirvana. Dès ce soir, à Valenciennes, le PSG va tenter de reconquérir, au moins pour vingt-quatre heures, le leadership de la L 1, qu’il a perdu depuis le 25 mars, date des deux points perdus contre Bordeaux (1-1) lors de la 29e journée. Avant de jouer demain, Montpellier et Lille vont en savoir plus sur la menace parisienne.


Au bout du compte, on ignore, des trois prétendants, lequel se mordra le plus les doigts: Montpellier d'avoir craqué sur la fin, le PSG d'avoir péché par suffisance sur des matches clés, ou Lille de ne pas avoir cru suffisamment tot qu'il pouvait conserver son titre? L'incertitude de l'épilogue est en soi réjouissante, elle signifie que le suspense, le sel du sport de compétition, est intact, malgré le ballottage favorable de Montpellier... qui accueillera Lille dans une semaine.

Avant la brulante explication de la Mosson, le leader se déplacera à Rennes, demain, tandis que le champion recevra Caen. Montpelliérains et Lillois joueront alors en connaissant le résultat des Parisiens, qui peuvent ressortir de ce 36e acte dans la peau de leaders provisoires (s'ils gagnent à Valenciennes) comme dans celle de virtuels troisièmes (s'ils ne s’imposent pas et que Lille bat Caen).

Le très inconstant PSG – trois victoires, trois nuls et deux défaites lors des huit dernières journées – va tenter de faire oublier dans le Nord les insuffisances de ses deux voyages récents à Auxerre (1-1, le 15 avril) et à Lille (1-2, dimanche dernier), qui pèsent aujourd’hui d’un poids certain sur sa feuille de route et sur l’ambition de son propriétaire qatarien d’être champion dès sa première année aux commandes du club. « Les dirigeants nous laissent très tranquilles, a déclaré Carlo Ancelotti, hier, au lendemain du passage au Camp des Loges de Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG. Le club espère finir premier, mais il ne nous met pas une pression excessive. Après, quand le Championnat sera fini, on verra alors en fonction du classement. » On lui a demandé de préciser sa pensée. « En fait, qu’on soit premier, deuxième ou troisième, ça ne change rien pour le futur », a assuré l’entraîneur italien. Et d’ajouter : « Tout est en place pour nos projets futurs », sans démentir au passage l’intérêt que lui prêtait, hier, la Gazzetta dello Sport, pour Ezequiel Lavezzi, l’attaquant argentin de Naples (27 ans, 9 buts en Serie A cette saison, lié jusqu’en 2015).

Ancelotti : « La suspension de Belhanda peut nuire à Montpellier »

Depuis sa victoire contre Saint-Étienne, mercredi soir (2-0), Paris joue le créneau de la force tranquille retrouvée, dédramatisant la pression qui escorte son nouveau statut de club le plus puissant du pays, et feignant de ne pas accorder une importance excessive aux tiraillements apparus dans le vestiaire montpelliérain. « Il arrive que des joueurs aient un problème en match ou à l’entraînement, a réagi Ancelotti. Ce n’est pas ça qui décidera du titre. C’est beaucoup plus la suspension de Belhanda qui peut nuire à Montpellier. Il n’est jamais bon de perdre un joueur important. »

De l’équipe type de cette fin de saison parisienne, Milan Bisevac, lui, sera le seul absent à Valenciennes. Toujours blessé aux adducteurs, le Serbe sera remplacé par Zoumana Camara, dont l’ex-manager de Chelsea s’est dit « très content du match contre Saint-étienne ». Puis, il a tracé les grandes lignes de ce premier volet du triptyque final : « On va jouer avec intensité, courage et caractère. L’expérience sera importante pour bien maîtriser la pression. Il ne faudra pas jouer avec la peur de gagner, mais avec confiance en nos qualités. » Le PSG devra mélanger tous ces ingrédients s’il veut que Montpellier et Lille, demain matin, se réveillent avec une petite migraine.

JÉRÔME TOUBOUL


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Ancelotti milite pour Jallet en bleu

CARLO ANCELOTTI n’a pas tari d’éloges, hier, sur son nouveau capitaine, Christophe Jallet : « Il est très régulier, très fiable, il commet rarement une erreur tactique, il est concentré et dynamique. J’avoue qu’il m’a un peu surpris parce que je ne le connaissais pas avant mon arrivée. Je compte sur lui pour la saison prochaine. La priorité ne sera pas forcément de chercher un latéral droit. » Et l’entraîneur du PSG de glisser : « Je ne veux pas me mêler du travail de Laurent Blanc mais Jallet a le potentiel pour jouer en équipe de France. » Coïncidence : l’Italien a adressé cette suggestion au sélectionneur des Bleus à peine un quart d’heure avant la fracture au péroné droit de Bacary Sagna contre Norwich (3-3), qui privera le défenseur d’Arsenal de l’Euro (voir page 8). – J. T.


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VA a tout pour les embêter

Les Parisiens sont prévenus. Valenciennes réussit très bien face aux gros cette saison à domicile.


LE STADE DU HAINAUT est beaucoup plus confortable que le vieux Nungesser, mais les VIP y sont plutôt mal reçus. On ne parle pas de ceux qui vont s’asseoir en loges, mais des grosses équipes du Championnat que les Nordistes savent bousculer à domicile. Lille est la seule formation du top 5 actuel à être venue chercher un point (0-0, le 30 octobre). Mais le LOSC est reparti battu en Coupe de France (1-2, le 8 février), comme Montpellier (0-1, le 10 décembre), Lyon (0- 1, le 21 décembre) et Rennes (0- 1, le 24 mars) en Ligue 1. Si l’on ajoute Toulouse (0-2, le 7 avril), qui a longtemps été dans les cinq premiers, le Paris-SG ne pose pas le pied en terre hospitalière. « Paris n’est pas censé être inquiété par Valenciennes, prévient Gaël Danic. Mais si on se fie aux résultats contre les grosses équipes qui sont venues chez nous, ça peut mériter un peu plus d’attention et de respect. » Le maintien est bien parti pour VA, 12e avec 40 points (et six d’avance sur Brest, premier relégable), mais contre les adversaires d’un certain calibre, les Valenciennois n’ont pas besoin d’une source de motivation.

« Quand on voit ces matches-là et d’autres moins bons…, soupire l’entraîneur Daniel Sanchez. Ce manque de régularité me donne des regrets. » Cette équipe, c’est clair, n’évolue pas tous les week-ends avec la même envie. « Jouer Paris, c’est toujours plus attrayant que jouer des équipes de seconde zone comme nous, avoue Danic. Ça ne devrait pas être comme ça mais c’est sûrement le cas. Force est de dire qu’on choisit nos matches. » Mathieu Debuchy, le latéral droit de Lille, à la lutte pour le titre, a bien rappelé à son ami que celui-là était important. « Cette semaine, il m’a encore dit en rigolant : “Comme d’hab, vous faites le taf !”, raconte le milieu de VA. Franchement, on l’a toujours fait mais les Lillois, jamais ! (Rires.) Par exemple, avant la trêve on avait battu L’OL et eux avaient fait 4-4 contre Nice. Moi, je lui ai répondu de faire le nécessaire contre Caen (demain). » Si, pour une fois, les deux voisins respectent leur parole en même temps, le PSG peut trembler.

VINCENT GARCIA et PIERRE IVALDI


La compo est celle annoncée + Maxwell à gauche.

L'Equipe
Homer
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VALENCIENNES - PSG. Paris doit dissiper les doutes
Pour reprendre provisoirement la tête du championnat, les Parisiens doivent l’emporter ce soir au stade du Hainaut. Problème : ils n’ont plus gagné en déplacement depuis près de deux mois…

C’est la lutte finale. Ce matin, Montpellier et le PSG peuvent toujours succéder à Lille, champion de France en titre, qui n’a pas encore renoncé à rafler la mise. Dans le climat d’incertitude qui enveloppe la Ligue 1, ces trois équipes ne disposent en fait que d’une seule garantie : dans le pire des cas, elles termineront à la 3e place et disputeront le tour préliminaire de la Ligue des champions.

Ce n’est pas rien, mais cela ne suffira certainement pas au bonheur des Montpelliérains ou des Parisiens qui naviguent depuis la fin du mois de septembre en première classe, tête contre tête, au sommet du championnat.

Les fins de saison à couteaux tirés sont ainsi : le pire n’est jamais sûr, mais le chemin vers le paradis est encore pavé d’embûches. Celui du PSG passe ce soir par Valenciennes, où il s’agira d’enchaîner une seconde victoire après le succès contre Saint-Etienne (2-0) en milieu de semaine. Rien d’évident à cela : les Parisiens peinent à l’extérieur (deux nuls et deux défaites lors des quatre derniers déplacements) et n’ont plus remporté deux succès de suite depuis deux mois. « Pour espérer devenir champions de France, nous devons forcément gagner nos trois derniers matchs, estime le coach Carlo Ancelotti. Mais ce ne sera peut-être pas suffisant… »

La confiance revient au galop

Certes, en attendant le match Rennes-Montpellier de demain soir, le PSG peut reprendre la tête du championnat en cas de succès dans le Nord. Mais, à plus long terme, il n’est pas maître de son destin. Les leaders actuels du championnat n’ont en effet besoin que de sept points sur neuf possibles pour être sacrés… Voilà pour le constat d’ordre mathématique. Reste la tendance du moment, irrationnelle et volatile, née mercredi soir à l’issue d’un dernier épisode agité et haut en couleur. Elle donne furieusement envie de croire à un retour au pouvoir du PSG et au déclin de la jeunesse héraultaise.

Mardi dernier, dans leur hôtel versaillais où ils s’étaient mis au vert, les joueurs parisiens sont tous sortis de leur chambre et ont hurlé de joie lorsque le Montpelliérain Camara a raté son penalty décisif dans le temps additionnel. C’était la balle de la victoire, celle du titre peut-être.

Dès le lendemain, contre les Verts, Nene et Pastore châtiaient le faux pas des leaders en scellant une indispensable victoire. Il n’en fallait pas plus pour que la confiance revienne au galop. Au PSG, plusieurs joueurs connaissent la route vers un titre de champion, que ce soit en France (Armand, Bodmer, Luyindula) ou à l’étranger (Alex, Thiago Motta, Maxwell).

Ce supplément d’expérience pèsera-t-il dans la balance? « L’expérience sert à contrôler la pression qu’il y a toujours en fin de championnat, répond Ancelotti. Il faut réussir à jouer sans peur et avec la confiance. » Tout un programme.


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Camara titulaire, Ménez incertain

Carlo Ancelotti a emmené un groupe de 22 joueurs à Valenciennes. Mamadou Sakho, de retour de suspension, y figure. Pour cet antépénultième match de la saison, le coach italien va, sauf coup dur de dernière minute, reconduire la même défense centrale que face à Saint-Etienne avec Alex et Camara. Le technicien transalpin a été élogieux à l’adresse de ce dernier hier en conférence de presse : « Je suis très content de la performance de Zoumana mercredi.

Il a montré beaucoup de professionnalisme. Il avait joué seulement trois matchs (NDLR : depuis le début d’année 2012) avant cette rencontre et, pourtant, il était prêt. » Les couloirs seront tenus par Jallet et vraisemblablement Maxwell. Au milieu, Sissoko et Matuidi, ménagés face aux Verts en milieu de semaine, retrouveront leur place au côté de Thiago Motta.

En attaque, un doute subsiste encore quant à la participation de Jérémy Ménez, dont la douleur à la cheville droite s’est réveillée hier, lors du dernier entraînement à huis clos. En conséquence, Carlo Ancelotti pourrait choisir de titulariser Gameiro. Quant à Bisevac et Ceará, ils sont forfait.


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Thiago Motta : « Je ne suis pas un joueur agressif »

Trois mois après son arrivée, l’Italo-Brésilien est déjà devenu l’un des piliers de l’équipe parisienne. Fort de son expérience et de ses trois championnats remportés (deux avec Barcelone, un avec l’Inter Milan), il voit en Paris le futur champion de France. Dans sa langue natale (le portugais), le milieu de 29 ans explique pourquoi.

A Valenciennes, mais aussi lors des deux derniers matchs de la saison, le PSG n’a plus le droit à l’erreur. Cette pression est-elle difficile à vivre ?
Thiago Motta. Quelle pression ? C’est au contraire très agréable. J’ai déjà connu des fins de saison où je n’avais plus rien à jouer, où il n’y avait plus de motivation. Or ce que nous vivons là est fantastique. Profitons-en à fond !

Si vous deviez parier sur le prochain champion de France, vous choisiriez Paris, Montpellier ou Lille ?
Je sais bien que nous n’avons pas notre destin entre les mains. Mais je parie que le PSG sera champion ! Je connais mon équipe, son potentiel. Sur ces trois derniers matchs, je vous promets qu’on ne lâchera rien. Nous voulons ce titre. C’est notre objectif. Et tant qu’il y aura la moindre petite chance, on se donnera à fond.

Vous avez déjà gagné trois championnats au cours de votre carrière. Croyez-vous que le PSG a l’étoffe d’un champion ?
Oui, sans aucun doute! On possède des individualités pleines de talent, un grand entraîneur. Et quand on le veut, on est capables du meilleur. Notre principal défaut, c’est d’avoir parfois été un peu « timides », notamment lors des matchs à l’extérieur. C’est cela que nous devons corriger à Valenciennes pour espérer le titre.

Pourtant, par suffisance ou par peur, le PSG a souvent échoué lorsqu’il a eu la possibilité de prendre la tête du championnat…

Ce n’était pas de la peur ou de la suffisance… C’est juste que tous les matchs sont difficiles. Mardi, Montpellier (2-2) avait aussi une belle occasion de faire le break. Mais Evian a très bien joué. La Ligue 1 est un championnat assez équilibré, il n’y a pas d’adversaire facile. La moindre erreur peut donc être fatale.

Justement, ne pensez-vous pas que le penalty provoqué par Sakho dimanche à Lille est le type d’erreur inacceptable à ce stade de la compétition ?
Je ne suis pas d’accord. Nous sommes des humains, nous commettons tous des erreurs. Et c’est injuste de rejeter la faute sur un seul joueur. Nous aurions aussi pu l’aider sur cette action. Et, avant ce penalty, nous avons eu la possibilité de marquer un deuxième but. La responsabilité, dans la victoire comme dans la défaite, est toujours collective.

Blaise Matuidi a récemment confié qu’il avait beaucoup d’admiration pour vous. Avez-vous le sentiment d’être devenu l’un des patrons de cette équipe ?
Non, pas du tout… D’ailleurs, moi aussi, j’ai beaucoup d’admiration pour Matuidi. Je ne le connaissais pas et j’ai découvert un très bon joueur… Mais, dans cette équipe, il n’y a pas de patron. Je suis aussi important que tous mes autres coéquipiers. Ni plus ni moins. Personne n’est indispensable. D’une semaine sur l’autre, on peut passer d’un statut de titulaire à celui de remplaçant. C’est la marque de tous les grands clubs. Il faut l’accepter.

Avec 7 cartons jaunes en 14 matchs, vous passez pour un joueur agressif…
Je ne suis pas un joueur agressif! L’envie est tellement forte de gagner un duel que je me donne à fond. Et, parfois, je le reconnais, j’arrive un peu en retard. D’autant plus que je ne suis pas un joueur rapide. Mais ce n’est jamais avec le désir de faire mal.

En juin , vous serez à l’Euro au sein de la sélection italienne, avec un potentiel quart de finale contre la France. Quel joueur tricolore craignez-vous le plus ?
Franck Ribéry. Je le trouve très forme en ce moment. Il a été extraordinaire contre le Real Madrid. Il est l’un des leaders du Bayern et il peut aussi le devenir chez les Bleus.

Et en Ligue 1, qui est le meilleur joueur français ?
(Il hésite longtemps.) Ce n’est pas facile. Mais, à Paris, nous avons un joueur avec un gros potentiel, Jérémy (Ménez). Il est parfois passé à côté de quelques matchs, mais il a d’énormes qualités. C’est un joueur très prometteur qui, s’il le veut, peut devenir une référence au PSG et en sélection.

On parle beaucoup d’un retour de Leonardo à l’Inter. Y croyez-vous ?
J’espère bien que non! Je sais qu’il a gardé une bonne relation avec le président de l’Inter. Mais je ne pense pas qu’il quittera le PSG. C’est une personne très importante au club. Il a commencé ici un travail d’envergure et je ne le vois pas partir avant d’avoir mené à terme son projet.




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Ancelotti voit bien Jallet en Bleu

Sagna blessé, Laurent Blanc va devoir lui trouver un remplaçant en équipe de France. Debuchy et Réveillère sont évidemment les mieux placés, mais le nom de Christophe Jallet circule également. Le sélectionneur doit communiquer le 15 mai sa pré-liste pour l'Euro, concernant les joueurs évoluant en Ligue 1. Jamais convoqué en équipe de France, le latéral du PSG a les faveurs de son entraîneur : «Jallet est un joueur avec beaucoup de régularité. Il ne fait pas d'erreur tactique, il est toujours concentré, dynamique.»

Carlo Ancelotti le verrait bien chez les Bleus : «Ses performances ont toujours été bonnes. Il est très professionnel. Je pense que Jallet peut être un bon joueur pour l'équipe nationale.» Le technicien italien compte d'ailleurs sur lui la saison prochaine à Paris : «Sans problème, notre idée n'est pas d'aller chercher un défenseur latéral»


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Equipes Probables :

Valenciennes - Paris-SG (Arbitre : Fredy Fautrel)
Valenciennes : Penneteau - Mater, Isimat-Mirin, Gil, Bong - Cohade, Gomis - Dossevi (ou Sanchez), Kadir, Danic - Aboubakar.
Paris-SG : Sirigu - Jallet, Alex, Camara, Maxwell - Motta, Sissoko, Matuidi - Ménez, Pastore, Nene.


France Football
Varino
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« Mon jeu est en train de changer »

Javier Pastore, le milieu du PSG, au bout d'une saison de hauts et de bas, aspire à devenir un joueur plus puissant, aidé par un préparateur physique personnel.


A bientot vingt-trois ans (le 20 juin), Javier Pastore arbore la barbe naissante d'un jeune joueur en forme. « C'est une promesse envers mes frères, raconte l'ancien milieu de Palerme. Tant que je marque des buts, ils me la laisseront pousser. S'il y a un match où je ne marque pas, ils me la raseront! » Revenu en forme dans le sprint final, « El Flaco » (le maigre) nous a parlé cette semaine, dans une salle du Camp des Loges, de sa volonté de prendre du poids dans le jeu du PSG. Il ne s'exprime toujours pas en francais, dont il juge « la prononciation un peu difficile ». Dans sa langue natale, l'Argentin, recruté pour 42 millions d'euros l'été dernier et très lucide sur ses imperfections, a expliqué quel joueur il entendait devenir.

« Trois buts lors des trois dernierères journées: le grand Pastore est de retour?
- C'est surtout parce qu'on est dans le money-time et que tous les buts, tous les points valent cher. Je me sens bien physiquement, c'est pour ca que mon rendement s'améliore.

- Il se dit que vous venez désormais au Camp des Loges accompagné d'un préparateur physique personnel.
- Oui. Il s'appelle Diego Giacchino. C'est un Argentin qui avait déjà travaillé avec moi pendant six mois à Palerme avant la Coupe du Monde 2010. Avec lui, j'effectue des exercices différents de ceux qu'on a l'habitude de faire en club. Il en parle avec le préparateur physique du PSG (Giovanni Mauri) car cette démarche doit être validée par le club.

- Recourir à ce préparateur, est-ce une initiative personnelle ou le club qui vous l'a suggéré?
- C'est une initiative personnelle. J'avais connu les mêmes difficultés physiques lors de ma première saison à Palerme (en 2009-2010). Diego était venu d'Argentine pour s'occuper de moi pendant un mois et tout avait alors changé. Quand j'ai constaté que mon niveau avait à nouveau chuté, j'en ai parlé avec le staff du PSG pour leur dire que ce préparateur m'avait beaucoup apporté par le passé. Il est même devenu un ami très proche, qui vient chaque jour chez moi et qui sait me stimuler psychologiquement.

- En quoi consiste votre travail indididualisé?
- Il dépend un peu des séances collectives. Par exemple, avec mon préparateur, il peut m'arriver de revenir l'après-midi au Camp des Loges pour bosser sur l'explosivité, les courses courtes qu'on n'a pas eu forcément le temps de travailler avec le groupe le matin.

- Votre jeu évolue-t-il vers plus d'implication?
- Mon jeu est en train de changer, oui. Mais il faut savoir deux choses. Après ma blessure (*), je ne me sentais pas bien physiquement. Ces trois dernières semaines, j'ai beaucoup mis l'accent sur ce point et, aujourd'hui, quand j'entre sur le terrain, je me sens mieux. Deuxième chose: depuis quatre ans, je n'ai pas pu suivre une préparation foncière complète. Je n'ai jamais vraiment soufflé entre deux saisons. C'est pour ca qu'il m'est arrivé de subir de gros déclins physiques.

- Fatigue ou pas, vos prestations ont été souvent critiquées entre novembre et mars. Comment réagissiez-vous alors?
- Ce qui se dit sur moi ne me fait ni du bien ni du mal. Même une critique injuste ne me perturbe pas. Ce qui m'affecte, c'est ce qui touche ma famille, la maladie. Il y a des choses un peu plus graves dans ce monde qu'un footballeur critiqué...

- Vous a-t-il fallu longtemps pour digérer cette image de star à 42 millions d'euros?
- Mon changement de vie a été immense, l'été dernier, et il a fallu que je digère les attentes que je suscitais. Je savais qu'on me reparlerait du cout de mon transfert. Mais j'ai toujours gardé le seul football en tête. De toute facon, ici, il y aura sans doute bientot un joueur qui arrivera en ayant couté plus cher que moi!

- Le soir de son dernier match à Saint-Etienne (victoire du PSG &-0, le 21 décembre), en regagnant le banc sans même regarder Antoine Kombouaré, vous sembliez déjà savoir qu'il serait limogé le lendemain...
- J'ignorais qu'il serait viré après ce match. Bien sur, comme tout le monde, j'avais cru comprendre qu'une défaite ou un nul le mettrait en difficulté. Mais rien de plus. Je n'avais pas de mauvaises ondes avec lui. Il faisait ses choix techniques, je les respectais, même si la barrière de la langue ne facilitait pas la communication entre nous.

- Que vous a apporté l'arrivée de Carlo Ancelotti?
- Quelque chose au niveau de l'envie. Par sa forte personnalité et sa grande réputation, il a amené plus de respect entre les joueurs, ainsi qu'entre le staff et les joueurs. C'est ce qui manquait auparavant. Après, le jeu était bon avec Kombouaré, il l'est encore avec Carlo. C'est un grand technicien dont le travail devrait porter ses fruits dans quelques mois. La saison prochaine, le PSG sera beaucoup plus fort qu'aujourd'hui.

- Quelles consignes vous transmet-il?
- Carlo nous donne deux ou trois consignes basiques avant un match en fonction de l'adversaire et de ce qu'il attend de nos mouvements. Il ne cherche pas à révolutionner notre jeu. De toute facon, il n'y a plus aucun système de jeu à inventer, tout a déjà été fait. Là où un coach fait la différence, c'est par sa capacité à porter un joueur vers la facon dont il veut le voir jouer. Il doit avoir le talent de tirer le meilleur de chaque joueur et de trouver une alchimie entre les uns et les autres en tenant compte d'un fait: les joueurs sont compliqués et inégaux.

- Ancelotti aimerait vous aligner dans une position plus reculée au milieu, afin que vous puissiez mieux utiliser votre vitesse balle au pied. Vous pensez que ce serait votre meilleur poste?
- Tout dépend des joueurs qui vous entourent. Quand je me suis blessé en janvier, Carlo avait voulu m'utiliser dans ce role plus reculé. Il voulait me tester en milieu relayeur, mais j'ai du quitter le terrain après vingt minutes et on n'a pas pu juger du résultat. Mais on s'en parle encore et il est probable qu'il me remette dans cette position la saison prochaine. Il veut que je joue un peu plus en retrait pour toucher plus de ballons. D'ici là, on ne va pas s'amuser à faire des essais lors des trois dernières journées. Déjà qu'il est un peu compliqué de jouer dans un système sans véritable attaquant...

- Cultivez vous le gout du beau geste au détriment de l'esprit de combat?
- Oui, je manque parfois d'agressivité. (Il sourit.) Mais, quand j'étais enfant, je n'ai pas découvert le football avec l'idée que les joueurs doivent se rentrer dedans violemment. Quand je voyais qu'une lutte pour gagner un ballon se profilait, j'essayais de me tenir cinq mètres en retrait. C'est une part d'enfance restée dans mon jeu. Mais je sais que je dois devenir plus combatif, que je dois me conditionner pour répéter les duels avec l'adversaire. M'étoffer physiquement m'aidera dans les contacts. Le staff pense que si je suis en bonne condition, j'ai le volume pour jouer au milieu. Ce n'est pas une question de kilomètres parcourus. Je peux courir au même rythme pendant quatre heures sans rien ressentir. Ce qui me fatigue, ce sont les efforts violents et courts, qu'on peut difficilement éviter quand on joue au foot. Comme le mental, c'est un point sur lequel je vais travailler de plus en plus.

– Le jeu offensif du PSG a-t-il pâti d’un conflit d’ego entre Jérémy Ménez, Nene et vous ?
– Tous les trois, on a des caractéristiques techniques comparables. Sans doute que chacun de nous en rajoute dans son jeu parce qu’on espère faire la différence, non pas pour soi, mais pour l’équipe. Quand ça se passe mal, certains trouvent que Nene et moi, par exemple, on ne se fait pas de passes. Et quand ça va bien, on nous acclame.

– Pensez-vous que votre ami Gonzalo Higuain vous rejoindra cet été ?
– Je ne sais pas encore. Il y a deux semaines, il m'a appelé pour me poser des questions sur le club, sur la L1, sur la ville de Paris. Il m'a dit qu'il avait cette opportunité avec le PSG, mais que d'autres clubs s'intéressaient à lui.

- A quel type de milieu de terrain aimeriez-vous ressembler?
- A Kaka. Le Kaka de l'AC Milan, celui qui gagne la Ligue des Champions (en 2007), il était différent de tous les autres joueurs. Il avait de la force, de l'élégance dans les dribbles. J'adorais le regarder.

- S'il vient à Paris, vous n'avez pas peur de le regarder jouer du banc?
- (Il sourti.) Pour moi, ce serait fantastique qu'il signe au PSG, même s'il devait occuper mon poste. Une bonne concurrence fait progresser une équipe. C'est sur que si on me dit: "Kaka vient et tu ne joueras plus jamais", je ne risque pas de grandir. Mais si je prends au quotidien le meilleur d'un grand joueur comme lui, le jeune joueur que je suis pourra tenter d'atteindre sa dimension.

- Quelles qualités faudra-t-il au PSG pour espérer gagner le titre?
- Comme face à Sochaux (6-1, le 22 avril), il faudra un état d'esprit qui nous pousse à marquer un maximum de buts et pas à se contenter de gérer un avantage en tripotant le ballon. Il faudra jouer en équipe. Après, on reste quand même dépendant de Montpellier... »

JEROME TOUBOUL

(*) Victime d'une lésion musculaire à la cuisse gauche contre Sablé-sur-Sarthe (CFA 2, 4-0), le 20 janvier, au Mans, en 16es de finale de la Coupe de France, Pastore était ensuite parti se soigner à Doha, au centre médical d'Aspetar.


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12
C'est le nombre de buts marqués par l'Argentin cette saison en L1 en 30 matches (dont 27 titularisations).

67%
« El Flaco » a inscrit 67% de ses buts du pied droit (8 sur 12). Trois l'ont été du pied gauche et un de la tête.

100%
Pastore a marqué tous ses buts depuis l'intérieur de la surface et dans le jeu.

Nene, son joueur fétiche
Top 3 des Parisiens auxquels Pastore délivre le plus de passes...

1 Nene 179 (passes données)
2 Jérémy Ménez 130
3 Christophe Jallet 93

... et top 3 de ceux qui lui en donnent le plus.
1 Nene 197 (passes recues)
2 Christophe Jallet 139
3 Jérémy Ménez 138

Opta


L'Equipe
Varino
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Montpellier, PSG, Lille, il n’y aura qu’un élu

Et si Montpellier craquait ? Et si Paris en profitait ? Et si Lille coiffait tout le monde ? Et si, et si, et si… Au matin de la 36e journée, tous les scénarios sont envisageables. Le plus classique comme le plus fou. Chaque journée anéantissant les certitudes nées de la précédente. Voici nos cotes.


50% Montpellier
Jamais un leader avec autant de marge sur ses poursuivants à trois matches du coup de sifflet final de la saison n’a été rejoint*. Ce repère historique devrait tuer le suspense, mais les statistiques sont faites pour être démenties. Il y a une semaine, après la victoire en champion à Toulouse (0-1), l’affaire semblait pliée. Depuis, Montpellier a perdu à la maison, contre Évian (2-2), deux points improbables, ses nerfs et deux joueurs majeurs. Sans Belhanda ni Estrada, les Héraultais doivent sortir indemnes d’un parcours miné. Sans ces absents, ils ont joué une fois (à Nancy) et ont perdu. La douce euphorie qui baignait le centre de Grammont a laissé place à la tension. Les propos kamikazes de Belhanda ont fait ressortir une banale réalité - ce n’est pas l’amour fou avec Giroud- que la belle aventure avait jusque- là occultée. Il faudra voir si les hommes de René Girard ont le bagage pour gérer tout ça.
La fin de saison : reçoit Lille (13 mai), va à Auxerre (20 mai)

35% Paris SG
En cas de victoire à Valenciennes ce soir, le PSG reprendrait le pouvoir. Ce coup d’état, certes symbolique, mettrait une pression énorme sur Montpellier qui, pour la première fois depuis cinq journées, jouerait en connaissant le résultat de son concurrent. Pour en arriver là, Paris et ses vedettes doivent déjà enchaîner deux victoires, ce qu’ils ne savent plus faire depuis deux mois. Puis deux autres pour, au moins, sécuriser une qualification directe en Ligue des champions. Depuis huit journées, le club de la capitale avance au train d’un pensionnaire du milieu de tableau. Il a rendu quatre points à Montpellier et neuf à Lille, qui peut lui ravir la 2e place comme lui offrir le titre.
La fin de saison : reçoit Rennes (13 mai), va à Lorient (20 mai)

15% Lille
Alors que les deux favoris n’en finissent plus de se faire des politesses, le Losc réalise un sprint digne d’un champion qui peut le porter sur la deuxième marche du podium. Mais, même s’ils s’imposent à Montpellier dans une semaine, les Lillois n’ont pas leur destin entre leurs mains. Pour le titre, il faudrait des cadeaux encore plus incroyables que ceux qui leur ont permis d’y croire jusque- là. Et qu’eux fassent le plein, évidemment.
La fin de saison : va à Montpellier (13 mai), reçoit Nancy (20 mai)



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« On a fait les cons »

Jérémy Ménez croit encore aux chances du PSG malgré quelques errements


A l'heure du sprint final, il peut être l'atout numéro un du PSG, comme il l'a encore montré cette semaine contre Saint-Etienne (2-0). Jérémy Ménez, qui fêtera ses 25 ans demain, est un joueur qui ne doute pas et que l'on adore détester. Il le sait et fait avec.

Si vous deviez miser votre paye sur le prochain champion?
On n'a pas notre destin en mains mais on a le calendrier le plus jouable et les deux autres vont se rencontrer. Donc je mise sur Paris. Avant le nul de Montpellier contre Evian, c'était difficile d'y croire mais ca va vite. Montpellier devait même perdre ce match. J'ai ressenti beaucoup d'injustice: j'espère que le championnat ne se jouera pas à ca. En tout cas, l'attitude d'Evian, qui a joué le coup à fond, est très respectable.

Ca vous a plus que Belhanda allume Giroud après le match?
Non, mais c'est vrai qu'au PSG, on est habitué à vivre ce genre de situation. Montpellier n'a jamais eu à gérer ca. Depuis le début de saison, tout se passe bien, aucun problème. Comme par hasard, à trois journées de la fin, des petits trucs dont on fait tout un fromage surgissent. J'espère que ca va leur jouer des tours. Ca prouve que le sprint final n'est jamais facile. J'ai vécu ca ma deuxième saison à la Roma face à l'Inter Milan. Le moindre faux pas est sanctionné.

En janvier, vous disiez que le PSG serait champion sauf « à faire les cons ou à ne pas respecter les autres ». Que s'est-il passé pour que vous vous retrouviez derrière Montpellier?
On a fait les cons sur quelques matches. Si on n'est pas champion, on ne pourra s'en prendre qu'à nous-mêmes. Avec un peu plus de sérieux, on pouvait éviter deux, trois erreurs individuelles. Mais on a respecté tout le monde.

A titre personnel, est-ce votre meilleure saison?
D'un point de vue statistique, oui (6 buts, 10 passes décisives en L1). Mais je peux améliorer mon efficacité. Avec toutes les occasions que j'ai loupées, je pourrais avoir marqué le double de buts. Je suis bien dans ma tête et je sais ce qu'il me reste à faire pour la saison prochaine. En réculant d'un cran, j'ai perdu l'instinct du buteur que j'avais plus jeune. Je préfère jouer devant. Je suis libre et je prends plus de plaisir.

Défendre, vous aimez moins...
Plus jeune, je n'avais pas les qualités pour ca. Mais en Italie, j'ai beaucoup appris. Plus tu t'habitues à défendre, plus tu prends plaisir à le faire. Aujourd'hui, c'est naturel.

Vous êtes le quatrième joueur le plus averti en L1. Comment l'expliquer?
J'ai pris des cartons bêtes en début de saison. Je parlais trop. Je me suis calmé. Contre Saint-Etienne, j'en ai encore pris un mais l'arbitre a vraiment pété un plomb pour le coup.

Vous dites que vous êtes conscient de la chance que vous avez de faire ce métier. Pourquoi tirez-vous la tronche sur le terrain?
On me le reproche souvent. C'est peut être de la concentration. En fait, je ne sais pas. Je ne pense pas à rigoler. J'ai une image de frimeur depuis que j'ai 16 ans et les gens bloquent dessus. Je fais avec. Ceux qui me connaissent vous diront que je suis facile et sympathique. Sauf que je ne me donne pas comme ca. Il me faut peut être un peu plus de temps que les autres.

Pareil avec vos entraineurs: vous marchez à la confiance?
Oui, j'en ai besoin pour me lacher. Avec Claudio Ranieri à la Roma, j'avais une relation spéciale. Il m'a touché. Au début, il ne me faisait pas jouer, me criait dessus à l'entrainement. Je ne comprenais pas. Philippe (Mexès) venait me voir et m'assurait que c'était pour mon bien. C'était le cas, je me suis habitué et j'ai passé de beaux moments avec lui. Autre exemple: avec l'équipe de France contre la Bosnie (1-1), Laurent Blanc est venu me voir à la mi-temps pour me dire de me lacher, de me faire plaisir. Je me suis libéré. Ca a été un petit tournant pour moi en sélection. Depuis je m'y sens bien. Ca s'est vu en Allemagne (victoire de l'équipe de France 2-1 en février).

Personne ne doute que vous serez dans la liste des 23. Et vous?
J'ai confiance mais là, je ne pense qu'aux trois matches avec le PSG. Il y a quelque chose de beau à vivre.

Comment sentez-vous cette équipe de France avant l'Euro?
Il y a une bonne ambiance et ca se voit. Le staff a tout fait pour créer ce lien. Le fait de ne pas avoir perdu depuis dix-huit matches en est la preuve. Il y a du talent, mais aussi de la solidarité. Pour réussir une grande compétition, il faut un collectif. On l'a. En plus, le fait de ne pas faire partie des favoris est plutot une bonne chose.

Vous avez failli signer à Manchester United à 16 ans et à la Juventus Turin cet été. Pas de regrets?
Aucun. Sir Alex Ferguson m'avait invité à Carrington avec mon frère et mon agent de l'époque. Grande admiration pour ce monsieur. Le centre d'entrainement était gigantesque. Des terrains partout. Un autre monde. J'avais parlé avec Mikael Silvestre et Eric Djemba-Djemba. J'avais préféré rester en France. J'étais jeune, j'avais le temps. En fait, on ne dit pas non à Manchester, on ne dit pas non à Sir Alex Ferguson. Mais on pense d'abord à sa carrière, au cocon familial... Quant à la Juve cet été, l'entraineur (Antonio Conte) m'a souvent appelé. Mais je voulais quitter l'Italie pour me relancer. Et Paris, c'est mon club.

Au fait, ca vous plait de vous retrouver dans les magazines people (du fait de sa liaison avec Emilie Nefnaf, gagnante de Secret Story 3)?
C'est chiant. C'est la vie privée. Mais bon, je fais avec. On s'est fait « paparazzer » deux ou trois fois, mais je ne m'en suis même pas rendu compte.

JDD
Dagoberto
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Ménez : « On espère un gros match de Rennes »
Après la belle victoire du PSG à Valenciennes (4-3), l’auteur du quatrième but parisien croise les doigts pour que le Stade Rennais batte le rival montpelliérain, lundi soir.


Jérémy, le PSG a remporté trois points très importants dans la course pour le titre…
Oui, surtout compte tenu de la physionomie du match. On a mal débuté, mais encore une fois, on a montré qu’on avait des ressources et un gros mental. Ce sera très important pour nos deux derniers matches.

Allez-vous suivre attentivement Rennes-Montpellier ?
Oui. Nous avions l’habitude de jouer après Montpellier. On espère un gros match de Rennes. On va les supporter. Mais il faut se concentrer sur nous-mêmes. C’est le plus important.

Comment expliquez-vous ces débuts de match compliqués ?
Il n’y a aucune explication. Ça arrive parfois dans le football. On est peut-être entré un peu trop tranquille. Le plus important est d’être revenu et d’avoir gagné. On a prouvé qu’on n’était pas mort.

Vous avez signé votre onzième passe décisive…
Le plus important est d’être champion. On va se battre jusqu’au bout. Les deux matches qu’il reste à disputer seront les plus importants du PSG. Restons tranquilles dans notre tête, sereins. On a une semaine pour se préparer avant le match contre Rennes (dimanche à 21h).

Avec Nene et Pastore, les attaquants parisiens ont enfin flambé en même temps…
Oui, ça s’est bien passé, mais n’oublions pas ceux qui sont derrière. C’est la victoire de toute une équipe, pas des trois joueurs de devant.

Vous avez écopé d’un carton jaune qui devrait vous priver du dernier match contre Lorient…
Les arbitres sont encore catastrophiques. Ce soir (dimanche), il n’attendait que ça. On n’a plus le droit de rien dire et eux nous manquent de respect pendant tout le match. Il faut faire avec.


http://www.rmcsport.fr/editorial/253860/me...atch-de-rennes/
Varino
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Un ouragan parisien !

Rapidement mené 2-0, le PSG a su inverser le cours du match pour bâtir un succès qui le ramène provisoirement au sommet de la L 1.

Pour la première fois depuis son déplacement à Dijon (2-1, le 11 mars), le PSG s’est imposé à l’extérieur, hier soir, à Valenciennes. Mal embarqué en début de match, où il fut même mené 2-0 après onze minutes, Paris a laissé parler son orgueil et son talent pour s’imposer et reprendre le leadership de la L 1 en attendant le résultat de Montpellier, ce soir, à Rennes.


C’EST UN PARI qui consiste à gagner trois matches en espérant que Montpellier en perde un. Ce pari, le PSG a tout fait pour ne pas le compromettre hier en s’imposant à Valenciennes, dont le maintien n’est pas encore complètement assuré à la suite de cette dix-huitième défaite de la saison. L’avenir n’est pas encore certain pour VA et Paris, lui, s’est efforcé de dorer le sien en sortant debout d’un match qui aura fait enfler les stats de ses stars.

On ignore où finira ce PSG d’ici au 20 mai. Ce qu’on sait, c’est que la première mi-temps au stade du Hainaut est à inscrire dans les grands moments de la saison parisienne. Quarante-cinq minutes d’une intensité magnifique, ciselée en deux tranches très distinctes : un premier quart d’heure désastreux avec un milieu de terrain absent des duels et des couloirs mal verrouillés, puis une demi-heure suivante à retourner VA et le score dans des souffles offensifs dévastateurs.

Il n’était pas beau à voir, le PSG, aux alentours de 21 h25. Il n’avait pas su alors apporter de réponse à l’ouverture du score d’Aboubakar d’un tir du droit qui, sans la déviation du talon d’Alex, aurait sans doute fini dans les gants de Sirigu (8e, 1-0). Il avait même tendu l’autre joue, trois minutes plus tard, quand le fougueux Aboubakar avait dévoré Maxwell d’un dribble dans la surface avant de voir son tir maladroitement repoussé par Sirigu dans les pieds de Gomis (11e, 2-0).

Valenciennes a eu le mérite de tirer le maximum de ce temps fort. Il ne retrouva plus vraiment par la suite sa capacité à mettre le PSG sous pression, peinant à cadrer ses autres tentatives – en dehors d’un tir de Sanchez repoussé par Sirigu (69e) – et butant souvent sur l’autorité aérienne de la défense parisienne. Comme souvent, même mené, le Paris d’Ancelotti n’a pas paru effleuré par l’affolement. Adossé à un système défensif devenu plus agressif et porté par l’appétit de ses trois stars offensives, le PSG a magistralement inversé le rapport de forces initial.

Nene-Pastore-Ménez, le trio infernal

Le basculement du match est parti d’une erreur de relance de Mater ; Ménez récupéra le ballon et, d’un ballon piqué, servit du caviar à Nene (15e, 1-2). Il flotta alors comme la certitude que le score n’avait pas fini de bouger et que le sens de l’histoire était déjà tourné vers le PSG, malgré le penalty refusé à Pastore pour une faute d’Isimat (16e) et un coup franc d’Alex de peu au-dessus (33e). Assez tôt, le destin de ce match sembla très parisien et cette impression découla du contraste entre un système défensif nordiste aux abois et l’harmonie éclatante du trident offensif du PSG. Rapides, reniflant les bons espaces, techniquement incisifs voire mordants dans les duels, Nene, Pastore et Ménez ont incarné cette volonté collective d’aller chercher le titre. D’une passe courte, le Brésilien a mis Maxwell en condition d’égaliser d’un tir rasant (40e, 2-2) avant que Pastore n’en fasse de même en lançant Matuidi dans la profondeur pour le premier but de l’ex-stéphanois avec le PSG en L 1(45e, 2-3). Plus tard, la puissance offensive parisienne culmina sur une action qui maria des passes de Pastore et Nene à un but de Ménez dans la surface (58e, 2-4).

Le monde qui séparait les deux équipes était flagrant, alors, mais Paris n’aura pu s’empêcher de jouer avec le feu parce qu’il manqua de tranchant sur d’autres opportunités brûlantes. Et parce qu’il n’eut d’autre choix que d’observer le coup franc de Cohade finir dans la lucarne droite de Sirigu à un moment du match où tout restait possible pour Paris, même le pire (80e, 3-4). Le PSG, finalement, s’épargne d’autres frayeurs. Et ce matin, c’est Montpellier qui doit avoir un peu peur.

JÉRÔME TOUBOUL


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Mater a relancé le PSG
L’HOMME CLÉ
MATER, VALENCIENNES (3). – Passeurpour Aboubakar (1-0, 8e), le latéral droit de VA est impliqué sur tous les buts du PSG. Il a surtout relancé l’équipe parisienne en ratant sa relance (2-1, 15e), avant de se faire prendre de vitesse par Maxwell (2-2, 40e) et demal couvrir son camp sur la percée de Matuidi (2-3, 45e).
ILS ONT ASSURÉ
De retour de neuf matches de suspenLes Parisiens sont montés en puissance après un quart d’heure. Double passeur pour Maxwell (2-2,40e) etménez (58e), NENE (8) a été lucide, précis et décisif (2-1, 14e). PASTORE (7) a été totalement impliqué dans les bons coups et a été passeur (2-3, 45e) pour MATUIDI (6). Enfin, la vitesse, l’adresse et la vision de jeu de MENEZ (8), lui aussi buteur (2-4, 58e), ont posé des problèmes insolubles à Valenciennes.
ILS ONT DÉÇU
À VA, ISIMAT (5) a été très combatif mais il aurait dû être sanctionné d’un penalty sur Pastore ( 16e). PENNETEAU (4) s’est incliné sur quatre duels au sol. À Paris, SIRIGU (5) n’a pas toujours été rayonnant. THIAGO MOTTA (4) a perdu le combat du milieu. MAXWELL (5) a parfois été fébrile défensivement.

JOËL DOMENIGHETTI


L'Equipe
HHA
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Paris marque les esprits

C’est l’autre grand changement de cette soirée du 6 mai. Le PSG a repris le pouvoir entête de la Ligue 1, au bénéfice d’une victoire serrée mais spectaculaire à Valenciennes (4-3). Il s’agit du deuxième succès consécutif pour les Parisiens quatre jours après celui enregistré contre Saint-Etienne. Une satisfaction peut-être provisoire.
Montpellier, en déplacement à Rennes ce soir, a l’occasion de reprendre son fauteuil de leader. Mais c’est déjà en soi une nouveauté : pour la première fois depuis fin mars, les troupes de René Girard se retrouvent sous la pression de leurs adversaires directs dans la lutte pour le titre de champion. Le duel, désormais, est arbitré par le Stade rennais qui va affronter à six jours d’intervalle les deux équipes de tête. Si le suspense persiste, restera ensuite l’explication finale, lors de la 38e et dernière journée.

Hier soir à Valenciennes, tout a pourtant commencé par un scénario digne d’un film catastrophe. Au bout de onze minutes, le PSG était déjà mené 2-0. Dépassée par la vitesse et la vivacité des Nordistes, l’arrière-garde parisienne étalait au grand jour ses insuffisances. « Le début de match a été terrible, je n’ai pas compris ce qui s’est passé», s’est étonné Carlo Ancelotti.

Un final haletant et incertain


Valenciennes semblait alors bien parti pour s’offrir le scalp du PSG. C’était sans compter sur la force de percussion du trident Nene-Pastore-Ménez. En première mi-temps, chacun d’entre eux a délivré une passe décisive et le premier nommé a inscrit en sus le premier but parisien, celui qui remet son équipe dans le sens de la marche.

Il aura donc fallu attendre la dernière ligne droite pour que Carlo Ancelotti voie sa formule offensive récompensée. Hier soir, le Brésilien, l’Argentin et l’international français avaient laissé aux vestiaires leurs états d’âme et leurs costumes d’artistes intermittents. «Dans le passé, ils ont parfois joué de manière trop individualiste. Cette fois, ils ont compris que c’était mieux pour l’équipe s’ils jouaient ensemble », s’est réjoui le coach.

La seconde période a confirmé cette tendance forte. Pastore, Nene et Ménez, les Trois Fantastiques du PSG, jouent désormais ensemble et non plus les uns aux côtés des autres. Dommage que les insondables problèmes d’ego finissent par s’évanouir seulement maintenant, alors que l’équipe a le dos au mur.

Seule ombre à ce tableau quasi idyllique, la fin de match fut haletante et incertaine après la réduction du score valenciennoise. Comme si cette équipe parisienne, talentueuse et maîtresse des opérations, se refusait encore à asseoir son autorité.


VALENCIENNES - PSG 3-4 (2-3)
Spectateurs : 16 915.
Arbitre : M. Fautrel.
Buts. Valenciennes : Aboubakar (8e), Gomis (11e), Cohade (80e); PSG : Nene (15e), Maxwell (40e), Matuidi (44e), Ménez (58e).
Avertissements. Valenciennes : Mater (32e) ; PSG : Nene (16e), Ménez (36e).
Valenciennes. Penneteau – Mater (cap.), Isimat-Mirin, Gil, Bong – Cohade, Sanchez (P. Camara, 77e), R. Gomis (Saez, 65e) – Kadir (Dossevi, 72e), Aboubakar, Danic. Entr : Sanchez.
PSG. Sirigu – Jallet (cap.), Alex, Z. Camara, Maxwell – Sissoko (Bodmer78e), Thiago Motta, Matuidi – Nene (Armand, 87e), Ménez (Gameiro, 74e), Pastore. Entr : Ancelotti.

LES BUTS
8e. Lancé par Mater, Aboubakar devance Camara de la poitrine et décoche une frappe en pivot détournée par Alex hors de portée de Sirigu (1-0).

11e. Aboubakar efface Maxwell et tire. Le ballon est repoussé par Sirigu devant Gomis qui marque de près (2-0).

15e. Mater perd un ballon récupéré par Ménez qui lance Nene au but. Le Brésilien, seul devant Penneteau, réduit le score sans trembler (2-1).

40e. Lancé par Nene, Maxwell, en pleine course, réussit une frappe croisée pour égaliser (2-2).

44e. Pastore, sert en profondeur Matuidi, couvert par Mater qui tacle le ballon et mystifie Penneteau (2-3).

58e. En contre, Pastore sert Nene qui décale Ménez. Ce dernier inscrit le quatrième but du plat du pied (2-4).

80e. Cohade enroule un coup franc victorieux en pleine lucarne (3-4).

LE FAIT DU MATCH
36e. Pour une contestation inutile, Ménez reçoit son troisième avertissement en neuf matchs. Il sera suspendu pour le dernier match de la saison à Lorient.



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Jérémy Ménez :« On a montré nos ressources »

Jérémy Ménez, 25 ans aujourd’hui, avait presque toutes les raisons hier soir d’être heureux avec ce nouveau but agrémenté d’une onzième passe décisive. Le voilà même deuxième meilleur passeur parisien de l’histoire sur une saison derrière un certain Safet Susic. Cependant, un carton jaune idiot le privera du dernier match à Lorient.

Cette victoire vaut-elle plus que trois points ?

Jérémy Ménez. Non,mais ce sont trois points très importants, surtout au regard de la physionomie du match. Après un début raté, on a montré nos ressources mentales. Et cela va compter pour les deux derniers matchs. Je ne m’explique pas notre mauvaise entame. On a manifesté peut-être un peu trop de tranquillité. Mais notre réaction prouve que Paris n’est pas mort. Contre Valenciennes, ce n’est pas que la victoire des trois attaquants, mais de toute l’équipe.

Ancelotti a assuré que son trio offensif avait compris la nécessité de jouer avec simplicité. L’avez vous ressenti ainsi ?

Oui. C’est ce qu’on recherche, même si cela n’est pas toujours bien fait. Mais, quand ça fonctionne entre nous, c’est bon pour l’équipe.

Allez-vous suivre Rennes - Montpellier ce soir ?

Je vais y être très attentif. Pour une fois, on a joué avant Montpellier. J’espère un gros match de Rennes. Nous, on va maintenant rester sereins avant, à notre tour, d’affronter les Bretons.

Vos statistiques personnelles se sont encore embellies ce soir…

Peut-être, mais cela ne compte pas. L’important, c’est d’être champions. Là, je serais content. Le reste, on verra après.

Regrettez-vous l’avertissement qui vous privera du dernier match à Lorient ?

C’est encore un arbitre catastrophique. Cela fait un moment que ça dure. J’ai l’impression qu’il n’attendait que cela. J’ai râlé un peu, mais si on ne peut plus rien dire… Même eux nous manquent de respect tout au long du match. Il faut faire avec.

A combien estimez-vous vos chances d’être champions ?

J’en accorde autant à Paris, Montpellier et Lille. Nerveusement, ce n'est pas trop dur à tenir. Gagnons nos matchs et attendons la suite. Tout simplement.

12 000 € de prime. Nasser al-Khelaifi a accordé triple prime à ses joueurs pour le succès à Valenciennes. Habituellement de 4 000 €, la victoire en a rapporté 12 000.



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L’indispensable Monsieur Nene

Rien n'est jamais gris avec Nene. Chez le Brésilien, on passe du noir au blanc en quelques secondes. Le numéro dix parisien a commencé par exhiber sa plus vilaine face. Sur un contre, il part seul au but et repique dans l'axe. Mais, quand deux défenseurs nordistes se dressent devant lui, il privilégie une frappe trop enlevée au détriment de Maxwell pourtant en position idéale à cinq mètres de lui. Sur le stade du Hainaut plane alors l'ombre de son vilain raté auxerrois, tout aussi frappé du sceau de l'égoïsme, le 15 avril.

Mais, on l'a dit, avec Nene, on passe des ténèbres à la lumière sans tergiverser. Alors que son équipe rate son premier quart d'heure, il se charge d'empêcher l'asphixie générale en réduisant vite le score. Parfaitement lancé par Ménez coté gauche, l'ex-Monégasque se présente face à Penneteau et, plein de calme, marque son dix-huitième but de la saison d'une frappe croisée (15e). A l'évidence, Valenciennes lui réussit. C’est sa 7e réalisation (cinq avec le PSG et deux avec Monaco) contre les Nordistes ! Mis en confiance, il aurait alors dû immédiatement poursuivre son labeur et continuer de gêner les deux défenseurs nordistes systématiquement accrochés à ses basques.

L’homme du match

Mais, on l'a écrit plus avant, le Brésilien souffle sans cesse le chaud et le froid. Courroucé par une faute sur Pastore, il hurle sa rage au visage de l’arbitre. Freddy Fautrel lui inflige immédiatement un avertissement (16e). Le directeur de jeu n’a pas la mémoire courte. Mercredi face à Saint-Etienne, le Brésilien avait, il est vrai, influencé un arbitre assistant pour voir son club bénéficier d’un penalty inexistant.

Mais il en faut davantage pour sortir l'artiste du match. Reconcentré, il se remet dans le sens du jeu. D'abord en obligeant Mater à détourner une des passes de la main pour récolter un carton jaune dommageable pour la suite du match (32e). Puis, surtout, en lançant intelligemment Maxwell pour l'égalisation (40e). A la pause, il prévient : « Ce n'est pas gagné. Il faut mettre une grosse intensité en seconde période pour être tranquille. »

Des paroles aux actes, la marge est ténue. Il suffit d’une passe. Celle, décisive, offerte à Jérémy Ménez pour le quatrième but (58e). S'il avait fallu élire un homme du match, Nene, remplacé par Armand, aurait raflé tous les suffrages.


leparisien.fr
Lutetia
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PSG-Chelsea le 22 juillet en amical à New York

Le Paris Saint-Germain, dans le cadre de sa tournée américaine cet été, rencontrera Chelsea, l’ancien club de Carlo Ancelotti, de Claude Makelele et d’Alex. La rencontre se disputera le 22 juillet à 19h (heure locale) au nouveau Yankee Stadium de New York, stade de baseball qui accueillera son premier match de football. Un beau rendez-vous pour le PSG face au finaliste de la Champions League!

CS
Homer
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La préparation en Autriche ?

La saison actuelle n'est pas encore terminée que Carlo Ancelotti et son staff ont presque déjà bouclé la préparation de la prochaine. Selon nos informations, la reprise serait fixée au 2 juillet pour le groupe parisien qui devrait se rendre ensuite en Autriche, où Paul Clement, adjoint d'Ancelotti, a été aperçu il y a peu en repérages d'un lieu de stage. Paris partira ensuite à partir de mi-juillet aux États-Unis, où il s'était déjà préparé il y a deux ans, même si sa participation au Trophée des champions, qui se jouera le 28 juillet à New York face à Lyon, n'est pas encore certaine. Le PSG devrait rencontrer sur le sol américain plusieurs autres formations européennes également en stage de préparation

HHA
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PSG, les raisons d’y croire

Tout se jouera définitivement lors des deux dernières journées dans un suspense étincelant qui élève le Championnat de France, si pauvre techniquement parfois. A deux matchs du terme de la saison, Paris peut tout renverser et glaner son premier sacre depuis dix-huit ans. Voici les raisons d’y croire.

Les Trois Fantastiques au top
. Carlo Ancelotti a enfin trouvé la bonne formule offensive avec Nene, Pastore et Ménez derrière… aucun attaquant. Quand les trois stars mettent les ego de côté et décident de jouer ensemble, ça fait mal! Le 6-1 contre Sochaux et le 4-3 à Valenciennes en témoignent. Contre Rennes, ils incarneront une nouvelle fois le principal danger parisien, avec 37 buts à eux trois en 36 journées. Malheureusement — c’est le gros point noir de la fin de saison —, Ménez sera suspendu à Lorient après sa série de trois avertissements en dix journées.

Une attaque de feu
. Il y a les Trois Fantastiques et les autres, qu’il ne faut pas sous-estimer. Le PSG conduit la meilleure attaque de France, au sein d’un effectif où tout le monde marque. Avec les premiers buts de la saison de Maxwell et Matuidi à Valenciennes, Paris totalise dix-sept buteurs différents cette saison en Ligue 1, en comptant Erding avant qu’il ne migre à Rennes. C’est le signe d’une équipe concernée, en mouvement, avec des remplaçants de haut niveau (Gameiro et Hoarau, désormais sur le banc, comptent 16 buts à eux deux).

Un état d’esprit retrouvé.
La suffisance affichée à Auxerre (1-1 le 15 avril) a bel et bien disparu. Le PSG se présente désormais sur le terrain avec solidarité, un mental costaud, de l’orgueil. Le penalty raté par Souleymane Camara dans le temps additionnel de Montpellier - Evian TG (2-2), auquel les Parisiens ont assisté devant leur téléviseur pendant la mise au vert précédant la réception de Saint-Etienne, a déclenché un espoir fou dans les rangs de la capitale. Les hommes d’Ancelotti y ont vu un signe, une bonne étoile qui les surveille. Leur attitude dans le temps additionnel à Valenciennes — tous soudés et impatients du coup de sifflet final — en est la preuve magistrale.

Un effectif expérimenté
. Il y a ces sept joueurs qui ont déjà été champions, en France et ailleurs, comme Thiago Motta, Maxwell, Alex ou Bodmer. C’est une grosse différence, sur Montpellier, pas sur Lille, par rapport à la gestion de la pression et des détails d’une fin de saison forcément marquée par la nervosité et le stress. C’est l’expérience de Carlo Ancelotti, un entraîneur qui en a vu d’autres sur un banc, avec son CV qui n’en finit plus. Montpellier possède la fraîcheur de l’invité qu’on n’attendait pas, Lille le savoir-faire. On dirait que Paris n’a peur de rien, se relève de tout et file droit, comme un miraculé après tant de faux pas récents (Caen, Nancy, Auxerre, Lille).

Un calendrier plus favorable
. La victoire de Montpellier à Rennes hier soir place les Parisiens, relégués à trois points, en mauvaise posture. Mais rien n’est terminé car le PSG possède un programme plus aisé que son rival. Tandis que les Héraultais recevront les redoutables Lillois ce dimanche avant de se rendre, une semaine plus tard, à Auxerre (qui jouera peut-être sa survie), les joueurs d’Ancelotti accueilleront des Rennais un peu abattus et défieront des Lorientais presque assurés de leur maintien.



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Pourquoi Sissoko a laissé le brassard à Jallet

Depuis la mise sur le banc de touche de Mamadou Sakho, Carlo Ancelotti a fait de Mohamed Sissoko son nouveau capitaine et de Christophe Jallet son suppléant. Titulaire dimanche soir à Valenciennes, Sissoko devait donc être reconduit dans son rôle. Mais le milieu de terrain franco-malien a préféré céder le brassard à Jallet, une heure et demie avant le coup d’envoi du match.

« Momo restait sur le mauvais souvenir de la défaite à Lille où il était capitaine, explique un proche du joueur. Alors que Christophe, avec qui il est très complice, avait gagné contre Saint-Etienne trois jours plus tard. » C’est donc une petite dose de superstition et la recherche d’une forme de continuité qui ont poussé Sissoko à se désister.


leparisien.fr
Titipi
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C’est le gang de Saint-Nom

Un noyau de joueurs « historiques » du PSG – arrivés avant les Qatariens et pas toujours titulaires – entretient la bonne ambiance dans le vestiaire parisien. En toutes circonstances.

CERTAINS LES SURNOMMENT le « gang de Saint-Nom », affectueux oxymore qui témoigne de leur influence positive sur le groupe. Tous ne résident pas à Saint-Nom-la-Bretèche, douce et très huppée cité des Yvelines, et ils n’ont pas grand-chose d’une bande armée sévissant dans les bas-fonds d’une banlieue mais leur passé commun, leurs affinités et leur bonne humeur profitent au tout Paris depuis le début de saison. Le noyau du « gang », une bande de potes : Christophe Jallet, Sylvain Armand, Guillaume Hoarau – les trois de Saint-Nom –, et Nicolas Douchez.

Tous ne sont pas titulaires, certains jouent peu, mais ils entretiennent la bonne ambiance au sein du vestiaire et y cimentent les relations sociales. À Valenciennes (4-3), dimanche, Hoarau n’est pas entré en jeu mais il fut le premier à sortir son enceinte musicale pour y coller son lecteur MP 3 et faire cracher la musique festive juste avant la douche. « Guillaume, il a tout dans son iPod : musique des années 1980, brésilienne, reggae… » se marre l’un de ses coéquipiers. Dans ce registre, celui de Jallet n’est pas mal non plus. Ça marche pour les victoires, mais aussi à la fin des entraînements, au Camp des Loges, ou dans les chambres d’hôtel, lors des mises au vert.

Armand les bons plans

Instiller de la gaieté, balayer les éventuels moments de déprime, telle pourrait être la mission hors terrain de ces joueurs qui auraient pourtant eu des raisons de se laisser aller à une humeur maussade sans jamais y céder. Avec l’arrivée de Carlo Ancelotti, Jallet a commencé sur le banc, Hoarau et Armand n’en sortent que par séquences et Douchez y est resté. Mais ils privilégient l’intérêt collectif et assurent au vestiaire une unité qui n’était pas évidente quand dix nouveaux joueurs et un staff entier ont débarqué au rythme des marchés des transferts.

C’est un clan, un petit clan, mais tourné vers les autres, sans droit de douane ni ségrégation. Au contraire. Quand Gameiro traverse une période compliquée, Hoarau, pourtant son concurrent en attaque, est le premier à le soutenir, l’encourager, le rassurer. Quand Sirigu se montre moins décisif, Douchez est derrière, lui parle sans cesse. « Il fait tout pour que Salvatore soit plus fort », affirme un joueur. Quand Pastore et Sirigu débarquent tout juste de Palerme, Armand, Jallet et Douchez les invitent dans un restaurant italien du faubourg Saint-Honoré.

Armand, huit ans de maison PSG et un carnet d’adresses étoffé, c’est aussi celui vers lequel les autres de l’effectif se tournent lorsqu’ils veulent se dégoter une place pour un concert qui affiche complet ou une table pour le jour même dans un restau réputé. Il se murmure que Sirigu, un épicurien, a les deux numéros de portable du défenseur parisien…

Depuis peu, Jérémy Ménez a déménagé dans la même résidence de Saint-Nom-la-Bretèche que ses coéquipiers et il s’est rapproché de ce petit groupe de bons vivants – auquel s’est ajouté Ronan Le Crom – ouvert aux autres. Il ne s’est pas encore mis au tarot, pendant les soirées de mise au vert, mais l’international français déboule de plus en plus souvent dans la chambre de l’un des quatre joueurs, lorsqu’une partie est en cours, et vient discuter, plaisanter, chambrer. « Leur porte est toujours ouverte, au sens propre », dit-on dans le groupe. Clément Chantôme apprécie aussi l’ambiance et, récemment, c’est Thiago Motta qui s’y est invité. Quand les résultats se sont tendus, entre mars et avril, les blagues matinales de Hoarau, les éclats de rire d’Armand, ou les petites vannes de Jallet et Douchez n’ont peut-être pas permis de retourner la tendance immédiatement. Mais elles ont évité de sombrer dans la morosité.

DAMIEN DEGORRE


Homer
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Ménez, les dessous d’une explosion
A l’aube de disputer dimanche contre Rennes son dernier match de la saison avec le PSG, Jérémy Ménez totalise 7 buts et 10 passes décisives en Ligue 1.


Lundi, Jérémy Ménez a fêté ses 25 ans. Grand seigneur, c’est lui qui a offert les cadeaux, la veille à Valenciennes (victoire 4-3), avec une passe décisive somptueuse pour Nene et un but magistral, concluant une action collective de classe des Trois Fantastiques auxquels il appartient (avec Pastore et Nene). A l’aube de disputer dimanche contre Rennes son dernier match de la saison avec le PSG, il totalise 7 buts et 10 passes décisives en Ligue 1.

Il manquera Lorient, suspendu après avoir récolté le 12e avertissement de sa saison — son principal point noir. « Ce n’est pas un joueur avec qui on peut communiquer, témoigne un arbitre de L1. Il semble renfermé. » Avant d’embarquer avec les Bleus à l’Euro cet été, ses proches nous racontent l’histoire d’une progression express pour le plus grand bonheur du PSG.

WESLEY FOFANA : « Il ne manquait pas de caractère »
Trois-quarts centre de du XV de France, son ami d’enfance

Le rugbyman clermontois a fréquenté durant quatre ans le centre de formation de Paris (CFFP) en sa compagnie. « On a joué ensemble de 10 à 14 ans. C’était déjà un monstre à l’époque! On pensait tous qu’il deviendrait pro. Quand il a signé à Sochaux, je n’ai pas été surpris. Depuis, il n’a pas déçu. Il ne manquait pas de caractère! Il avait déjà les nerfs à vif. Il se sublimait toujours lors des gros tournois, notamment quand le PSG était là. Il était très personnel (rires) mais en même temps, il allait souvent au bout! Du coup, il était le chouchou des entraîneurs ».

ÉRIC HÉLY : « Le plus fort que j’aie connu »
Entraîneur de Sochaux, son formateur

« À la tête du centre de formation de Sochaux, j’en ai vu passer des joueurs talentueux, mais le plus fort, c’était Jérémy. Je n’oserais pas dire que je l’ai formé. Je l’ai accompagné. Il savait déjà tout faire. Cette saison au PSG, je l’ai vu encore progresser, gagner en constance. Mais il a encore des petits défauts à gommer. Il a tendance notamment à trop extérioriser sa frustration. Une petite déception provoque chez lui une cassure qui peut parfois le faire sortir du match. Ces signes de frustration sont toujours mal perçus alors que Jérémy est vraiment quelqu’un de bien. »

JEAN-PIERRE BERNES : « Il arrive à maturité »
Son agent

« C’est un garçon extrêmement attachant. J’ai un grand plaisir à discuter avec lui. Il est toujours à l’écoute des conseils. Depuis deux ou trois ans, cela porte ses fruits car on ne peut pas s’imposer à la Roma et au PSG sans des qualités sportives et une volonté de tous les instants. Ce qui me frappe, c’est la façon dont ses entraîneurs parlent de lui, comme Ranieri ou Ancelotti. Cela ne trompe pas. Aujourd’hui, il arrive à maturité. Là où il a le plus progressé cette saison, c’est dans la régularité et la finition. Il peut faire partie des grands attaquants européens. »

KEVIN MÉNEZ : « Son but ultime : le titre avec Paris »
Son frère

« Je le sens vraiment épanoui à Paris car il est chez lui. On le fait passer pour quelqu’un de méfiant mais en fait, il est réservé, casanier et attachant. Dès que vous devenez son ami, c’est le premier à déconner. Son passage à Rome l’a transformé. Là-bas, il a compris que footballeur était un métier. Son but ultime, c’est le titre de champion avec Paris. »


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Christophe Jallet : « Nos chances de finir premier s’amenuisent »

La reprise de l’entraînement hier au camp des Loges s’est déroulée entre averses et éclaircies. Comme un symbole de l’évolution en dents de scie, ces dernières semaines, des chances du PSG de remporter le titre. « Nos chances de finir premier s’amenuisent, reconnaît le capitaine Christophe Jallet après la victoire dimanche de Montpellier à Rennes (2-0). Mais cela ne change rien à notre objectif : on doit faire un sans-faute et prendre six points sur six. »

Son de cloche sensiblement différent chez Momo Sissoko. « C’est encore jouable, estime-t-il. On peut revenir au niveau des Montpelliérains si Lille va gagner chez eux ce week-end. » C’est le paradoxe du week-end prochain. Le PSG compte sur Lille pour faire craquer Montpellier mais doit dans le même temps être assez fort pour résister au retour du Losc. L’enjeu? Sauver à tout prix la deuxième place, synonyme de qualification directe en Ligue des champions.


Homer
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Jallet : «Hyper compliqué»
A deux journées de la fin du Championnat, Christophe Jallet et les Parisiens commencent à s'inquiéter en constatant que Montpellier ne faiblit pas. «Nos chances s'amenuisent», estime le capitaine du PSG.


Christophe Jallet ne s'en cache pas, la victoire de Montpellier lundi à Rennes (2-0) n'arrange pas les affaires du PSG. Même s'il veut toujours croire au titre, force est de constater que le capitaine parisien est de moins en moins optimiste. «Nos chances de finir premier s'amenuisent. Mais cela ne change rien à notre objectif : on doit faire un sans-faute et prendre six points sur six», déclare-t-il mercredi dans Le Parisien.

«Les Rennais n'ont pas su faire un gros match contre Montpellier donc je pense qu'ils viendront à Paris avec de grosses intentions.»

Contre Rennes, dimanche au Parc des princes, il ne faudra pas calculer. Car seule une victoire permettra aux joueurs de la capitale de croire encore raisonnablement à une issue favorable. Problème : quelle sera l'opposition ce jour-là ? «Je ne sais pas trop quoi en penser justement, ajoute le latéral droit sur le site officiel du club. Nous nous attendions à ce qu'ils (les Rennais) réalisent un gros match contre Montpellier car ils ont encore besoin de points en vue de l'Europa League. Ils n'ont pas su le faire sur leur terrain contre Montpellier donc je pense qu'ils viendront à Paris avec de grosses intentions. Ce sera un match hyper compliqué contre une équipe rennaise qu'on n'a pas l'habitude de battre ces dernières années. Il faudra être costaud et réaliser le même match que contre Saint-Etienne.»

Homer
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Guy Lacombe : "Menez peut etre agaçant"

Quel regard portez-vous sur l'évolution de Jérémy Ménez ?
Un regard bienveillant. Vu le talent qu'on lui connaissait à Sochaux, je savais qu'il ferait une belle carrière. Et puis, il joue aujourd'hui au PSG, le club de son coeur. Je sais combien il aime ce club. D'ailleurs, j'observe qu'à chaque fois qu'il a été critiqué cette saison, il a flambé le match suivant, ce qui prouve bien son envie de réussir à Paris.

Comprenez vous qu'on puisse le taxer d'individualisme ?
Il est atypique. Comme Nénê, avec qui je le trouve très complétementaire. Alors, il faut lui laisser la liberté que réclame son jeu en percussion. C'est vrai qu'il peut être agaçant, qu'il pourrait faire encore mieux, mais on ne peut pas demander à un joueur qui a signé son premier contrat pro à seize ans et qui n'a encore que vingt-cinq ans d'avoir la maturité d'un type de vingt-huit ou trente ans.

Mais ce n'est pas compliqué de jouer avec quelqu'un qui ne lâche le ballon que sous la torture ?

Non, c'est toujours facile de jouer avec un mec qui vous fait gagner les matchs. N'importe quel joueur de foot acceptera de faire beaucoup d'efforts et de sacrifices pour quelqu'un qui lui marquera des buts ou lui filera un paquet de passes décisives. A mon époque, on appelait ça les ingénieurs et les ouvriers. Une équipe qui nourrit des ambitions doit avoir des ouvriers compétiteurs qui accepteront de se dépouiller pour les ingénieurs, même si ça doit parfois leur foutre les boules.

Cette saison, il arrive parfois à l'ingénieur Ménez de se transformer en ouvrier pour aider son équipe à défendre...
C'est le propre des grands joueurs. Quand il faut s'arracher pour un besoin bien précis, ils répondent toujours présents. C'est Eto'o qui joue arrière gauche avec l'Inter contre le Barca, ou Drogba qui joue aussi latéral avec Chelsea contre ces mêmes catalans, en Ligue des Champions. Je suis persuadé que Jérémy saura aussi se sacrifier pour l'équipe le jour ou elle en aura vraiment besoin.

France Football.
niramo
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Bodmer to the Dream !
09/05

Mathieu Bodmer est sans aucun doute un footballeur de génie. Mais il ne s’appelle ni Juan Roman, ni Diego Armando, est né à Evreux, porte le numéro 12 et n’a jamais quitté la Ligue 1. En clair, son jeu est de loin son atout le plus attractif pour plaire au large public français. Et quel jeu… Par son toucher, sa vision du jeu, sa faculté à tout simplifier, sa technique et son coup d’œil, Mathieu Bodmer devrait être une évidence pour cette équipe de France en manque de sex appeal. Le genre de joueur qui donne à une équipe le droit de perdre avec la manière. Le joueur que les Bleus ont besoin pour éviter le pire (2008-2010) et espérer le meilleur (un bel Euro, tout simplement). De la folie, de la simplicité, du jeu et du talent. Si toute l’Europe s’est agenouillée devant l’Athletic Bilbao et le Napoli, toute l’Europe se rendra devant le talent de Mathieu Bodmer en juin.

Bodmer, des faits et des gestes. D’abord, des faits. Lille, Lyon et enfin Paris pour neuf saisons de Ligue 1 et cinq participations à la LDC. Champion de France en 2008 avec les Lyonnais, Bodmer nous a enthousiasmés lors de quasiment 300 soirées de Ligue 1 et une cinquantaine de nuits européennes, pour une quarantaine de buts et d’innombrables gestes éblouissants. Car Mathieu Bodmer, c’est avant tout des gestes. De belles frappes (Lille-OM), de magnifiques reprises (Lyon-Paris), quelques têtes et beaucoup de spectacle (le chef d’œuvre, Lyon-Bordeaux). Petits ponts malins, déviations délicieuses, diagonales chevaleresques. Le Président de l’Evreux Football Club 27 sait faire les choses les plus compliquées avec une simplicité déconcertante. Surtout, sa sélection apporterait une variété de jeu qui manque cruellement au milieu de l’EDF, c’est à dire enfin un joueur capable de faire sauter les lignes et de nous sortir d’un jeu stéréotypé. Malheureusement, à l’image de son alter-égo Boris Diaw, avec qui il partage un jeu de passes fantastique, cette faculté à être performant sans courir et une polyvalence incroyable, Bodmer est trop talentueux pour être compris par tous.

Le préféré des romantiques


A l’heure où nous regrettons le choix d’une insistance de la formation française sur la taille et la puissance des milieux de terrain, Bodmer est un îlot de toque dans l’Hexagone, que ce soit au poste de milieu défensif ou de meneur de jeu. Devant la défense, Bodmer a du Xabi Alonso. Jeu long serein, relance brillante, contrôle du rythme du jeu, fautes tactiques, Mathieu aussi porte très bien la barbe. Plus avancé au milieu, Bodmer pourrait être assimilé à un Guti français. Attention, nous disons bien pourrait. Celui que tout le monde voudrait voir toujours titulaire, même si tout le monde sait bien au fond de soi que cela n’arrivera jamais. Talonnades, passes impossibles, et coups de virtuose. La panoplie est complétée par cette nonchalance éternelle qu’ont les talents les plus fascinants. Les plus beaux, les plus bruts. Pas forcément les meilleurs dribbleurs ou buteurs, mais ceux qui savent simplifier toutes les manœuvres offensives par leur lecture du jeu hors-du-commun. Tous ces joueurs dont le niveau ne pourra jamais être fidèlement retranscrit dans un jeu vidéo. Xabi Alonso, Guti, le mélange est tout trouvé : Bodmer est notre Pirlo national.

Nous avions écrit un article sur Özil et Iniesta, résumant le Clasico au duel entre les deux magnifiques. Mais il n’y a pas que le Clasico. En France aussi il y a de tels joueurs, et Bodmer est alors le premier de la classe. Ces hommes qui, ballon aux pieds, défendent l’enchantement contre la raison. Le rêve contre la réalité. Ces génies capables en une seule fulgurance de faire oublier 89 minutes médiocres. Comme nous l’avions écrit dans cet article sur la Beauté, les bijoux d’un joueur irrégulier sont rares et donc d’autant plus appréciables. Car les principales critiques à l’encontre du normand ont toujours concerné son physique jugé fragile, principalement après ses deux longues saisons à l’infirmerie à Lyon (2008-2010). Bodmer est un peu le typique grand frère à la technique incroyable mais qui ne court jamais. Il aurait pu chercher la gloire à l'étranger, mais il est resté près de chez lui, à jouer sur le synthé du coin, tolérant un peu de bide et quelques clopes. Un grand Nicolas Kiefer, les nerfs en moins. Une sorte de James Bond finalement, dans le sens où sa nonchalance n'a d'égale que son efficacité. Mais voilà, Bodmer vient d’enchaîner plus de soixante-dix matchs en deux saisons parisiennes. Et puis les hommes ont toujours eu un faible pour tout ce qui est fragile. Quand la solidité inspire du respect et de la crainte, la fragilité fait chavirer les cœurs. Cela tombe bien, cette équipe de France a besoin d’amour.

Bodmer pour faire aimer les Bleus

Oui, la liste des concurrents au(x) poste(s) de Bodmer pour l’Euro est très longue. M’Vila, Cabaye, Martin, Nasri, Alou Diarra, Lass, Matuidi, Capoue, Sissoko, Gonalons, Toulalan et l’irrésistible Chantôme (si Gourcuff est « sélectionnable », alors…) se disputent quatre voire cinq places. Disons quatre sans Nasri. Avec cette liste, il est très compliqué de choisir quatre joueurs aux profils différents. Bodmer ne serait pas titulaire, mais il serait un plus précieux.

Un plus que Laurent Blanc doit emmener à l’Euro, même si nous avons bien conscience des maigres chances de Mathieu de faire le voyage. Évidemment, Bodmer ne va pas débarquer en Bleu, enfiler le numéro 10 et donner une fluidité zidanienne à la sélection française. Mais faire rentrer Bodmer dans un match de poule à l’Euro, c’est l’assurance d’avoir un joueur avec le talent et les couilles nécessaires pour mettre un petit pont à Lampard ou Zlatan et enchaîner sur une grosse frappe qui démangerait soixante millions d’âmes en attente de vibrations. Nous faire rêver, nous divertir et puis surtout nous rendre fiers. Montrer au reste de l’Europe que la France aussi produit des joueurs frissons, vendre les mérites de notre belle Ligue 1. Rajoutez Ben Arfa et Trezeguet, et les Bleus deviendront même une équipe sacrément sexy.

Le débat ne se situe ni sur son niveau de jeu (largement international, jurisprudence Alou Diarra), ni sur son expérience (jurisprudence Valbuena), mais plutôt sur l’enthousiasme. Vulgairement dit, nous parlons du kiff des Français. Après le niveau d’enthousiasme atteint en 2008 et 2010, l’équipe de France nous doit ce genre de surprise en 2012. Car l’enthousiasme, le rêve et l’espoir restent de loin les éléments les plus importants lorsqu’un pays joue une compétition internationale. Pour une sélection qui sort dès la phase de poule, une telle compétition ne dure que 270 minutes, soit 4h30 seulement. Pas grand chose. Rien à côté de toutes les heures que le peuple Français passera à penser aux possibilités et au potentiel de cette équipe. Toutes ces heures passées à imaginer la formation, le parcours des Bleus ou même à jouer virtuellement avec l’équipe. Une équipe fait rêver à partir de là, à partir de ces moments où les “et si…” savent si bien nous envoyer au paradis. Sélectionner Bodmer, Ben Arfa et Trezeguet (pas forcément titulaires) permettra d’offrir ce potentiel de rêve essentiel aux supporters des Bleus.

Bien sûr, l’Espagne a remporté le doublé Euro-Mondial sans Guti. Mais la Roja a eu la chance de pouvoir compter sur des joueurs à la fois hyper performants et hyper enthousiasmants. Prenons plutôt l’exemple de l’Italie. Peu importe la piètre performance de la Squadra Azzurra en Afrique du Sud, les seules présences de Cassano et Balotelli font très facilement croire à l’impossible pour le mois de juin. Il est certain que Bodmer n’est ni Fanantonio, ni Supermario. Mais il est tout aussi sûr que l’aisance de Bodmer est capable de surclasser les milieux de terrain anglais, suédois et ukrainiens, ce qui n’est pas le cas de celle de tous ses concurrents… “Un joueur fantastique“, comme dit Carletto.

Bodmer à l’Euro, un choix raisonnable ?


Alors bien sûr, Bodmer ne fait pas (encore) partie du groupe France et ne compte qu’une seule pauvre sélection en A’ (très pauvre même), mais que vaut la raison face au rêve ? La raison, parlons-en. Trois arguments vont à l’encontre de la sélection du « frère blanc » de Bernard Mendy : une expérience inexistante en Bleu, un âge avancé pour un début (le classique « il a laissé passer sa chance, laissons de la place aux plus jeunes pour le futur ») et une présence pas automatique dans le 11 parisien. Sauf que, premièrement, il est difficile de douter de la capacité d’adaptation d’un bonhomme comme lui (un joueur qui à 21 ans rachète son propre contrat pour quitter Caen) qui connaît bien mieux le très haut niveau que nous voulons bien le croire (photo et photo). Deuxièmement, Marcos Senna avait 32 ans à l’Euro en 2008. Enfin, Bodmer arrivera peut-être à l’Euro avec un nouveau titre de Champion de France. Maturité, confiance et peur de rien. Sans oublier de rajouter que 190 centimètres et 90 kilos supplémentaires pourraient s’avérer utiles à l’heure d’aller affronter des vikings, des ukrainiens et des rosbifs.

Au mieux, si l’équipe de France continue sur sa lancée des matchs amicaux (rappelons les victoires sur l’Angleterre, le Brésil et l’Allemagne) et parvient à allier solidité et efficacité, Bodmer chauffera le banc et apportera de nouvelles options dans le cas d’une impasse ou de difficultés. Au pire, si les Bleus sont pathétiques et confondent solidité et peur de jouer, alors les gestes et le jeu décomplexé de Bodmer nous mettront du baume au cœur, voire plus…

Parce que l’équipe ne doit pas être divisée en deux, parce que la fantaisie ne doit pas être la propriété exclusive des numéros 7, 9, 10 et 11, nous espérons voir Bodmer en bleu en juin. Et même si c’est extrêmement improbable, il n’est pas interdit de rêver. Imaginez…

Markus

PS : Le titre de l'article fait référence à la chanson "Hold on" de Sean Paul, reprise par le camp socialiste lors de la campagne présidentielle (le fameux "Hollande to the dream")


FAUTETACTIQUE.com
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Jallet, un capitaine qui gagne à être connu

Promu capitaine du PSG depuis la mi-avril, Christophe Jallet goûte en cette fin de saison à une forme nouvelle de reconnaissance publique. Sans qu’il n’ait rien demandé à personne, son nom s’est même retrouvé au cœur d’une anicroche entre Laurent Blanc et Carlo Ancelotti. Samedi dernier, l’entraîneur parisien a une nouvelle fois défendu l’idée selon laquelle son défenseur latéral méritait à ses yeux une place dans la liste pour l’Euro.
« Quand Ancelotti dit qu’il ne veut pas se mettre à la place du sélectionneur, il s’y met quand même… » a rétorqué Blanc. Au-delà de cet épisode, l’histoire récente de Christophe Jallet, 28 ans, raconte l’avènement d’un homme « normal » mais pas « banal ».

Avec un salaire brut mensuel avoisinant les 100 000 €, il fait partie des privilégiés du foot (la moyenne de la Ligue 1 se situe en dessous de 50 000 €) mais compte parmi les cinq plus petits salaires du vestiaire du PSG. Voisin de Hoarau, Armand et Nene à Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines), il roule en Porsche mais fait encore ses courses au supermarché, écoute parfois des chansons paillardes sur son iPod et prend toujours le temps qu’il faut pour répondre aux sollicitations des supporteurs. Pour se protéger de la pression médiatique, il a sa méthode, bien à lui. « Christophe est très fort mentalement, explique l’un de ses intimes. Il ne se pose pas trop de questions, n’a pas de problèmes d’ego et ne réclame rien. Cela tient à la fois à son éducation comme à son parcours de footballeur. » Fils de pépiniéristes viticoles, il grandit en Charente et intègre le centre de formation de Niort. Premiers matchs professionnels en Ligue 2, une saison de galère en National puis la découverte de la L1 à Lorient. « Je ne suis pas un génie du foot, confie-t-il. Partout où je suis passé, même à Niort, j’ai toujours dû me battre pour gagner ma place. » Ou encore : « Je ne suis pas Jérémy Ménez. Même quand il est coincé avec trois défenseurs sur le dos, il peut réussir à se retourner et centrer. Pas moi. Je joue sur d’autres qualités mais elles sont peut-être moins visibles des tribunes. »

Au cours de cette troisième saison sous les couleurs du PSG, l’ancien Lorientais est monté en gamme. Leader lors des tests d’endurance réa-lisés par le staff d’Ancelotti, il répond présent sur le terrain et ne déçoit jamais dans le domaine de la communication. Son franc-parler en fait un bon client, mais ses mots sont toujours mesurés. Ce n’est donc pas un hasard si, depuis le déclin de Mamadou Sakho fin mars, le brassard de capitaine lui revient désormais régulièrement. Quant à Carlo Ancelotti, il ne tarit jamais d’éloges à son sujet. « Jallet est un grand professionnel. Il ne fait jamais d’erreur tactique en match et chaque jour à l’entraînement, il est très concentré. C’est une surprise pour moi. Je n’avais jamais entendu parler de lui. » La preuve que Christophe Jallet gagne à être connu.



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Ménez, les dessous d’une explosion

Lundi, Jérémy Ménez a fêté ses 25 ans. Grand seigneur, c’est lui qui a offert les cadeaux, la veille à Valenciennes (victoire 4-3), avec une passe décisive somptueuse pour Nene et un but magistral, concluant une action collective de classe des Trois Fantastiques auxquels il appartient (avec Pastore et Nene). A l’aube de disputer dimanche contre Rennes son dernier match de la saison avec le PSG, il totalise 7 buts et 10 passes décisives en Ligue 1.

Il manquera Lorient, suspendu après avoir récolté le 12e avertissement de sa saison — son principal point noir. « Ce n’est pas un joueur avec qui on peut communiquer, témoigne un arbitre de L1. Il semble renfermé. » Avant d’embarquer avec les Bleus à l’Euro cet été, ses proches nous racontent l’histoire d’une progression express pour le plus grand bonheur du PSG.

WESLEY FOFANA : « Il ne manquait pas de caractère »
Trois-quarts centre de du XV de France, son ami d’enfance

Le rugbyman clermontois a fréquenté durant quatre ans le centre de formation de Paris (CFFP) en sa compagnie. « On a joué ensemble de 10 à 14 ans. C’était déjà un monstre à l’époque! On pensait tous qu’il deviendrait pro. Quand il a signé à Sochaux, je n’ai pas été surpris. Depuis, il n’a pas déçu. Il ne manquait pas de caractère! Il avait déjà les nerfs à vif. Il se sublimait toujours lors des gros tournois, notamment quand le PSG était là. Il était très personnel (rires) mais en même temps, il allait souvent au bout! Du coup, il était le chouchou des entraîneurs ».

ÉRIC HÉLY : « Le plus fort que j’aie connu »
Entraîneur de Sochaux, son formateur


« À la tête du centre de formation de Sochaux, j’en ai vu passer des joueurs talentueux, mais le plus fort, c’était Jérémy. Je n’oserais pas dire que je l’ai formé. Je l’ai accompagné. Il savait déjà tout faire. Cette saison au PSG, je l’ai vu encore progresser, gagner en constance. Mais il a encore des petits défauts à gommer. Il a tendance notamment à trop extérioriser sa frustration. Une petite déception provoque chez lui une cassure qui peut parfois le faire sortir du match. Ces signes de frustration sont toujours mal perçus alors que Jérémy est vraiment quelqu’un de bien. »

JEAN-PIERRE BERNES : « Il arrive à maturité »
Son agent


« C’est un garçon extrêmement attachant. J’ai un grand plaisir à discuter avec lui. Il est toujours à l’écoute des conseils. Depuis deux ou trois ans, cela porte ses fruits car on ne peut pas s’imposer à la Roma et au PSG sans des qualités sportives et une volonté de tous les instants. Ce qui me frappe, c’est la façon dont ses entraîneurs parlent de lui, comme Ranieri ou Ancelotti. Cela ne trompe pas. Aujourd’hui, il arrive à maturité. Là où il a le plus progressé cette saison, c’est dans la régularité et la finition. Il peut faire partie des grands attaquants européens. »

KEVIN MÉNEZ : « Son but ultime : le titre avec Paris »
Son frère


« Je le sens vraiment épanoui à Paris car il est chez lui. On le fait passer pour quelqu’un de méfiant mais en fait, il est réservé, casanier et attachant. Dès que vous devenez son ami, c’est le premier à déconner. Son passage à Rome l’a transformé. Là-bas, il a compris que footballeur était un métier. Son but ultime, c’est le titre de champion avec Paris. »


leparisien.fr
Varino
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Ancelotti joue à 14

L’entraîneur italien dirige le PSG entouré d’un staff pléthorique, composé de treize membres.


Si le PSG n’est pas champion de France au soir du 20 mai, ce ne sera pas en raison du manque de main-d’oeuvre, de compétences ou d’expérience de son staff technique. Le PSG version Carlo Ancelotti n’a plus rien à voir avec celui de son prédécesseur au poste d’entraîneur, Antoine Kombouaré. De cette ère-là, seuls Gilles Bourges – chargé des gardiens que Salvatore Sirigu a souhaité conserver –, trois préparateurs physiques et Angelo Castellazzi, arrivé en début de saison, ont été conservés. Avec aujourd’hui treize personnes, médecin et kinés inclus, l’équipe technique qui entoure Ancelotti depuis janvier est configurée au format Ligue des champions. Le « Mister » a ses idées, le souci des détails, mais il aime les partager et les corriger avec des proches et des spécialistes de haut niveau, où chacun a un rôle bien défini. Tour d’horizon.

Angelo Castellazzi (39 ans)
Entraîneur adjoint

LE TECHNICIEN ITALIEN a débarqué à Paris en septembre dernier, en amont de Carlo Ancelotti, qu’il a côtoyé à L’AC Milan. Mais c’est aussi un proche de Leonardo, le directeur sportif du PSG, qui le comptait parmi ses adjoints à l’inter Milan. Au départ, son intégration ne s’est pas faite sans mal. Certains joueurs le désignaient alors, avec ironie, comme « l’oeil de Moscou », chargé de surveiller Antoine Kombouaré, l’entraîneur à l’époque. Son rôle ? D’abord l’observation tactique des adversaires. Avant le clasico face à Marseille (2-1, le 8 avril), par exemple, il a sondé l’entourage de L’OM jusqu’au dernier moment pour savoir si Azpilicueta pouvait évoluer à gauche. Son intuition fut bonne. Il se déplace aussi pour superviser des joueurs. Comme il le fit dernièrement à l’occasion dereal Madrid - Espanyol Barcelone (5-0, le 4 mars). Ce soir-là, alors que le PSG recevait Ajaccio (4-1), Kaka et Higuain, deux cibles du club sur le marché des transferts cet été, étaient titulaires.

Giovanni Mauri (55 ans)
Superviseur du projet performance et préparateur physique

L’ITALIEN EST LE PLUS ÂGÉ du staff et le plus proche de Carlo Ancelotti. C’est l’ami fidèle et le confident discret. Les deux hommes se connaissent depuis leurs années à Parme (1996-1998) où ils se sont rencontrés. Ils ont ensuite collaboré à L’AC Milan (2001-2009) ou à Chelsea (2009-2011). L’ami et le confident de « Carletto » supervise tout le projet performance et chapeaute les trois autres préparateurs physiques DUPSG que sont Raphaël Fèvre, qui dirigeait ce secteur jusqu’au départ de Kombouaré, Denis Lefebvre et Simon Colinet. Lorsqu’un joueur sort de l’infirmerie après une blessure, c’est lui qui dirige sa phase de reprise, le chronomètre en main. Il se veut proche des joueurs et leur fait passer des consignes, en complément d’Ancelotti.

Paul Clement (39 ans)
Entraîneur adjoint

IL N’EST PAS OFFICIELLEMENT désigné comme premier adjoint d’Ancelotti mais, dans les faits, il en a toutes les attributions. Leur relation de confiance s’est nouée lorsque l’entraîneur anglais, qui a d’abord fait ses classes avec les équipes de jeunes de Chelsea, est devenu l’adjoint d’Ancelotti, entre 2009 et 2011. Au PSG, muni de son paper-board et d’un chronomètre, l’anglais dirige concrètement les séances d’entraînement. Il met en place les ateliers, en siffle le début et la fin, distribue les rôles et les chasubles. Carlo Ancelotti observe en retrait, en superviseur. Lors des ateliers de circulation du ballon, un des axes de travail récurrents depuis janvier, il joue aussi le rôle d’aboyeur en chef. Sa voix rauque porte et ponctue les actions par des « one touch » (à une passe), « vite » , « encore ». « C’est très rythmé, il ne nous lâche pas, mais il est sympa », confie un joueur parisien.

Claude Makelele (39 ans)
Entraîneur adjoint

DANS UN PREMIER TEMPS, l’ancien capitaine du PSG, qui a pris sa retraite au terme de la saison dernière, a cherché sa place. Intronisé conseiller de la direction du PSG dans le développement de la politique sportive auprès de Leonardo, l’ancien international (71 sélections) a été un temps pressenti pour remplacer Kombouaré, avant d’accepter d’épauler Carlo Ancelotti comme adjoint. « Make », qui est en train de passer ses diplômes, n’a pas un rôle vraiment actif lors des séances, sauf quand il y participe pour faire le nombre à l’occasion des oppositions. Son rôle est surtout celui d’intermédiaire. Il incarne aussi la continuité entre l’« avant-qatar » et l’« après-qatar » dans le vestiaire. Il relaie le message d’Ancelotti, notamment lors des causeries d’avant match.

Nick Broad (37 ans)
Chef de projet performance

C’EST LE SCIENTIFIQUE de la bande. Carlo Ancelotti l’a connu à Chelsea, où il exerçait après avoir collaboré à Blackburn et Birmingham. L’anglais est un spécialiste de la diététique et de l’optimisation de la performance. Depuis son arrivée, en janvier, il a révolutionné les pratiques alimentaires et le rapport au corps des joueurs parisiens. Les petits déjeuners et déjeuners qui ont été institués aucampdes Loges sont scrupuleusement concoctés par ses soins. Grâce aux GPS que tous les Parisiens portent à l’entraînement, il mesure l’état de forme des organismes et cherche à optimiser leur performance. Ce sont ses recommandations qui ont, par exemple, conduit Mamadou Sakho à suivre un régime et à perdre 3 kg.


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Bodmer tient la corde
MILAN BISEVAC N’A PAS REPRIS, comme p ressen t i , l ’en t ra înemen t collectif avec l’ensemble du groupe parisien, hier, lors de la séance à huis clos prévue à 11 heures au Camp des Loges. La présence face à Rennes, dimanche, du défenseur international serbe, qui s’était blessé aux adducteurs à Lille (1-2, le 29 avril), paraît donc compromise. Ceara, qui relève d’une blessure à une cuisse, n’a, lui non plus, pas participé à la séance collective. L’entraînement s’est déroulé sans accroc autour d’ateliers physiques et d’oppositions. Mathieu Bodmer semble bien placé pour suppléer Thiago Motta, suspendu dimanche. – A. C.


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Makelele devant le tribunal correctionnel
CLAUDE MAKELELE A ÉTÉ CITÉ à comparaître, aujourd’hui, devant le tribunal correctionnel de Versailles par une ancienne petite amie, pour « violences volontaires » et « vol ». De source policière, Thandi Ojeer, qui n’était plus la compagne de l’ancien capitaine du PSG au moment des faits, en octobre 2010, se serait introduite au domicile du joueur sans y avoir été conviée. À la suite d’une altercation, l’ancien international avait alors déposé plainte pour « intrusion » à son domicile et « agression ». De son côté, la jeune femme britannique, qui souffrait d’un hématome à la mâchoire et avait bénéficié de quatre jours d’incapacité totale de travail, avait porté plainte deux jours après les faits. Elle réclame environ 90 000 euros de dommages et intérêts à Makelele.

L'Equipe
Titipi
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Leur solution... Camara

Plusieurs observateurs voient le Français comme le meilleur complément d’Alex au sein d’une défense du PSG trop perméable.

SES DERNIÈRES PRESTATIONS ont séduit les observateurs. Milan Bisevac touché aux adducteurs, Zoumana Camara (33 ans), son remplaçant, a signé deux matches de bon niveau, contre Saint-Étienne (2-0, le 2 mai) et à Valenciennes (4-3, le 6 mai), au point d’ébranler la concurrence dans un secteur qui n’est pas le point fort du PSG. Les Parisiens ont déjà encaissé quarante buts en L 1, soit plus d’un par match. C’est deux fois plus que la Juventus Turin (19), championne d’Italie, et assez loin devant Manchester City (33) ou le Real Madrid (31), leaders en Angleterre et en Espagne. Rarement cette saison, et encore moins en seconde partie de Championnat, Paris n’a dégagé un sentiment d’invulnérabilité. Et sa défense, par manque de complémentarité, de communication ou d’implication, a trop souvent failli. Meilleure de L 1 à la trêve (17 buts encaissés), elle a dégringolé de six places dans ce classement. « Avec une équipe comme celle-là, c’est difficile de bien défendre, avance Philippe Jeannol, ancien défenseur central du PSG (1984-1991). Nene ne défend pas trop, Ménez et Pastore ne font pas un gros travail non plus. »

Jeannol : « J’ai toujours pensé que Camara ne jouait pas assez »

Gérard Houllier, l’entraîneur du premier titre parisien (1986), dresse un constat comparable. « La rigueur défensive se situe à tous les étages : le pressing des attaquants, la récupération des milieux et des défenseurs costauds pour gagner les duels. » Depuis qu’il a débarqué en janvier, Carlo Ancelotti a multiplié les combinaisons dans ce secteur, sans trouver la panacée. « Il a fait avec les joueurs qu’il a », le défend l’entraîneur Élie Baup. À force de changer, une incertitude s’est créée et des joueurs ont perdu confiance, d’autres ont été moins décisifs. C’est le cas de Mamadou Sakho, auteur de plusieurs erreurs individuelles. « On l’a senti déstabilisé, plus tendu », relève Jeannol. Dans le but, Salvatore Sirigu a perdu de son éclat. « C’est vrai que, dans ses sorties, il est moins bon, convient Franck Sauzée l’ancien milieu de l’OM (1991-93). À deux ou trois reprises, il est passé à côté, ce qui lui arrivait moins en première partie de saison, quand il jouait régulièrement avec les mêmes défenseurs. »

Ces observateurs plaident pour une hiérarchie claire dans ce secteur. « Il faut développer une forme de continuité, assure Sauzée. Ce n’est pas pour rien que Montpellier est la meilleure défense de L 1 : les joueurs se connaissent. Je suis pour qu’il y ait des titulaires. » Vincent Guérin, milieu du PSG de 1992 à 1998, ajoute : « Il faut des repères et de la communication. Les deux axiaux doivent se connaître pour être performants. »

Jusqu’à la blessure aux adducteurs du Serbe, Ancelotti s’orientait vers une charnière Alex-Bisevac, avec Jallet et Maxwell sur les côtés. Puis Camara a remplacé l’ancien Valenciennois avec réussite. Le duo Alex-Camara offre, selon Guérin, « une meilleure complémentarité ». Il ajoute : « Camara est meilleur relanceur et dans le placement. » Il compte deux alliés. Jeannol : « Bisevac-Alex, c’est bien. Mais j’ai aussi toujours pensé que Camara ne jouait pas assez. » Et Sauzée : « J’aime bien Camara, qui est un joueur de devoir. » Le champion d’Europe 1993 avec l’OM loue l’implication de ce dernier, notamment sur les coups de pied arrêtés, le point noir de Paris depuis janvier. Jeannol confirme : « Les coups de pied arrêtés, c’est avant tout un problème d’engagement. Il faut être agressif. »

Cette qualité ne manque pas à Christophe Jallet, qui a assis sa domination sur le côté droit de la défense. Avec Maxwell, ils forment une paire solide de latéraux, « qui se propulsent vite vers l’avant », remarque Houllier. Surtout, peu de buts encaissés par Paris l’ont été par les côtés (7 sur 23 en phase retour). C’est bien dans l’axe que l’équipe doit s’améliorer.

DAMIEN DEGORRE (avec J. T.)


HHA
[quote]Combien de Parisiens chez les Bleus ?

Sakho et Hoarau avaient redonné des couleurs parisiennes aux Bleus. Matuidi, Gameiro et Ménez ont rejoint l’été dernier la capitale pour augmenter leurs chances de participer à l’Euro, l’un de leurs objectifs individuels de la saison. Mardi prochain, Laurent Blanc dévoilera sa liste des appelés évoluant en Ligue 1. Tour d’horizon des chances de chacun.

MÉNEZ, la certitude absolue. Sauf blessure contre Rennes, son dernier match de la saison sous la tunique parisienne (il est suspendu à Lorient), Jérémy Ménez a l’assurance totale de participer à l’Euro 2012. C’est la récompense d’une saison pleine, d’un jeu qui s’étoffe depuis que Carlo Ancelotti l’a repositionné attaquant et de ses performances en sélection. Il n’a jamais déçu Laurent Blanc, qui voit en lui mieux qu’une doublure. Comme Hatem Ben Arfa, Jérémy Ménez appartient à cette catégorie de joueurs qui sont capables de faire basculer un match sur une action de classe.
Sa cote : 100%.

MATUIDI, l’homme qui monte. Miné par les blessures et la concurrence accrue au milieu de terrain avec le retour en forme de Sissoko et l’embauche de Thiago Motta en janvier, Matuidi a vu l’horizon bleu s’éloigner. Mais sa ténacité n’a échappé à personne. En premier lieu, pas à Carlo Ancelotti, qui, depuis les onze dernières journées, a systématiquement fait appel à lui (9 fois titulaires, deux entrées en jeu). Redevenu important au PSG, l’ancien Stéphanois comble Laurent Blanc qui lui avait offert sa première cape un mois après son installation à la tête des Bleus (Bosnie - France, 7 septembre 2010). Le forfait d’Abou Diaby et la non-convocation de Lassana Diarra augmentent considérablement ses chances. Il devrait accompagner les autres récupérateurs de la liste française que sont Yann M’Vila et Alou Diarra.
Sa cote : 90%.

SAKHO, la chute sans fin
. En début de saison, on aurait parié tout notre argent sur sa présence à l’Euro. Capitaine du PSG, prometteur malgré des prestations en demi-teinte en sélection, acclamé par le Stade de France, il allait se glisser avec certitude dans les habits de doublure de Rami et de Mexès. Dix mois plus tard, le décor a changé. Remplaçant au PSG, dramatique quand il est sorti du banc contre Lille (défaite 2-1), il a perdu confiance : la sienne, celle d’Ancelotti et du staff tricolore. Kaboul le domine même pour une place de 4e axial dans la liste derrière Rami, Mexès et Koscielny.
Sa cote : 10%.

GAMEIRO et HOARAU dans le même bateau.
Après une première partie de saison blanche, Hoarau est revenu en grâce au PSG mais pas au point de s’imposer comme indispensable. Son manque d’aptitude à prendre la profondeur le condamne aux yeux de Carlo Ancelotti. L’entraîneur italien a d’ailleurs installé une formule offensive où Gameiro et Hoarau n’ont pas leur place, avec l’affirmation devant des trois Fantastiques, Ménez, Pastore et Nene. Ce schéma sans attaquant, redoutablement efficace (Paris est la meilleure attaque de L1), signe la fin des espoirs des deux avants-centres du PSG. En plus, Hoarau est victime de la prise de pouvoir d’Olivier Giroud et Gameiro de la supériorité cette saison de Loïc Rémy pour parler des joueurs qui évoluent à peu près dans leur registre.
Leur cote : 5%.[/quote]

leparisien.fr
Hari
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Jallet, un capitaine qui gagne à être connu

Promu capitaine du PSG depuis la mi-avril, Christophe Jallet goûte en cette fin de saison à une forme nouvelle de reconnaissance publique. Sans qu’il n’ait rien demandé à personne, son nom s’est même retrouvé au cœur d’une anicroche entre Laurent Blanc et Carlo Ancelotti. Samedi dernier, l’entraîneur parisien a une nouvelle fois défendu l’idée selon laquelle son défenseur latéral méritait à ses yeux une place dans la liste pour l’Euro.
« Quand Ancelotti dit qu’il ne veut pas se mettre à la place du sélectionneur, il s’y met quand même… » a rétorqué Blanc. Au-delà de cet épisode, l’histoire récente de Christophe Jallet, 28 ans, raconte l’avènement d’un homme « normal » mais pas « banal ».

Avec un salaire brut mensuel avoisinant les 100 000 €, il fait partie des privilégiés du foot (la moyenne de la Ligue 1 se situe en dessous de 50 000 €) mais compte parmi les cinq plus petits salaires du vestiaire du PSG. Voisin de Hoarau, Armand et Nene à Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines), il roule en Porsche mais fait encore ses courses au supermarché, écoute parfois des chansons paillardes sur son iPod et prend toujours le temps qu’il faut pour répondre aux sollicitations des supporteurs. Pour se protéger de la pression médiatique, il a sa méthode, bien à lui. « Christophe est très fort mentalement, explique l’un de ses intimes. Il ne se pose pas trop de questions, n’a pas de problèmes d’ego et ne réclame rien. Cela tient à la fois à son éducation comme à son parcours de footballeur. » Fils de pépiniéristes viticoles, il grandit en Charente et intègre le centre de formation de Niort. Premiers matchs professionnels en Ligue 2, une saison de galère en National puis la découverte de la L1 à Lorient. « Je ne suis pas un génie du foot, confie-t-il. Partout où je suis passé, même à Niort, j’ai toujours dû me battre pour gagner ma place. » Ou encore : « Je ne suis pas Jérémy Ménez. Même quand il est coincé avec trois défenseurs sur le dos, il peut réussir à se retourner et centrer. Pas moi. Je joue sur d’autres qualités mais elles sont peut-être moins visibles des tribunes. »

Au cours de cette troisième saison sous les couleurs du PSG, l’ancien Lorientais est monté en gamme. Leader lors des tests d’endurance réa-lisés par le staff d’Ancelotti, il répond présent sur le terrain et ne déçoit jamais dans le domaine de la communication. Son franc-parler en fait un bon client, mais ses mots sont toujours mesurés. Ce n’est donc pas un hasard si, depuis le déclin de Mamadou Sakho fin mars, le brassard de capitaine lui revient désormais régulièrement. Quant à Carlo Ancelotti, il ne tarit jamais d’éloges à son sujet. « Jallet est un grand professionnel. Il ne fait jamais d’erreur tactique en match et chaque jour à l’entraînement, il est très concentré. C’est une surprise pour moi. Je n’avais jamais entendu parler de lui. » La preuve que Christophe Jallet gagne à être connu.

RONAN FOLGOAS




leparisien.fr
ZéroQuatorze
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Jallet incertain face à Rennes

Victime d'une grosse béquille à la cuisse droite jeudi matin à l'entraînement, Christophe Jallet, qui a reçu des soins dans l'après-midi au Camp des Loges, est incertain pour le match du Paris-SG face à Rennes, dimanche soir (21h00), rapporte le Parisien. Un nouveau point médical sera effectué ce vendredi avec le capitaine du PSG.

Le Parisien.fr
ipanema
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Leonardo : "On ne change pas d'état d'esprit comme on change de meuble"

A huit jours de la fin de la L1, le directeur sportif du Paris SG, Leonardo, estime dans un entretien avec l'AFP que le titre est toujours possible et que le club a beaucoup progressé, même si "on ne change pas d'état d'esprit comme on change un meuble".


Q: Quelle est l'ambiance à l'approche du verdict ?

R: "Ca fait longtemps que le PSG n'a pas été dans cette situation. C'est très bien de revenir avec la possibilité de gagner. On est serein. Dès le début, l'idée c'était de transformer l'état d'esprit du club. Ca ne se fait pas seulement en faisant venir des joueurs. On a dit qu'on voulait gagner. On a choisi de croire tout de suite qu'on pouvait le faire. De ce point de vue là, on a beaucoup progressé. Il y a de la sérénité parce qu'on sait qu'on a progressé dans l'état d'esprit, le jeu, la personnalité."

Q: Cette saison a-t-elle été plus compliquée que prévu ?

R: "Non. Je savais que ce serait compliqué. On ne change pas d'état d'esprit comme on change un meuble. Mais l'objectif c'était d'être en Ligue des champions. Aujourd'hui, c'est fait, même si deuxième ou troisième, c'est complètement différent. Mais on sait qu'on va entendre la musique au moins deux fois. Après, on va tout faire pour gagner le championnat. Il y a la possibilité."

Q: Troisième, ce serait un échec ?

R: "Si on ne gagne pas c'est un échec. Je l'ai toujours dit et je n'ai aucun problème avec ça. Ca ne veut pas dire qu'on va mourir. Mais des équipes comme le PSG, Marseille, Lyon, Lille et maintenant Montpellier doivent toujours partir pour gagner. Ca fait partie du changement d'état d'esprit."

Q: Ce n'est peut-être pas dans la mentalité française, que vous avez un peu heurtée en parlant des méthodes d'entraînement...

R: "Je peux comprendre. C'est nous qui arrivons, qui devons nous adapter. Mais c'est vrai qu'en France, dire qu'on arrive pour gagner, ce n'est pas très courant. Le débat, c'était pourquoi la France ne gagne pas la C1 ? Aucune équipe française ne fait ce que font les équipes qui gagnent la C1. Après, on arrive, je suis étranger... Je comprends. J'avais l'idée de provoquer. On doit chercher à faire mieux. On parle de la France, il y a du potentiel. On ne peut pas juste regarder les autres gagner le mardi et le mercredi à la télé et dire +ça c'est le vrai football+."

Q: Votre départ a été évoqué. Allez-vous rester ?

R: "On n'a jamais pensé autre chose. On dit que ma femme n'est pas contente à Paris, que j'ai des problèmes avec le prince ou Nasser... Ca fait partie du spectacle. Si je dois démentir tout ce qui a été dit sur moi, je ne fais que ça. Moi je dois faire une équipe. Je suis là, très content d'être là. Mes rapports avec le propriétaire sont clairs depuis le début. Et ce sera pareil dans le futur. Mais peut-être qu'il y a des gens qui seront contents si je pars. C'est la vie."

Q: Où en est votre projet et comment travaillez-vous en collaboration avec Ancelotti et Jean-Claude-Blanc ?

R: "Mon plan a toujours été de créer quelque chose qui pouvait vivre sans moi, créer quelque chose qui va rester avec le temps. Mon rôle c'est de créer une organisation pour répondre à tous les besoins du club. Si je pense que changer cette table c'est bien pour le club, je vais essayer de le faire. L'organisation est très claire, on travaille tous ensemble. Nous sommes trois personnes qui ne nous préoccupons pas trop de notre ego."

Q: La pression des actionnaires ne traduit-elle pas une certaine impatience ?

R: "Chercher à gagner, ce n'est pas de la pression. C'est la normalité. Moi aussi je veux le meilleur. Ils ne sont pas plus impatients que moi. Le football est impatient. Quand on a pris le club, est-ce que vous croyez qu'on s'est mis devant le Parc en disant +on va gagner dans quatre, cinq ans et cette année, tranquille+ ? Ca n'existe pas. Ils savent qu'il y a du boulot. Ils ont pris des personnes pour faire le travail. Si on se trompe, on change. Le football va vraiment vite. On a besoin de ferveur, de folie. De temps en temps, il faut mettre le feu, la bonne folie, la passion. Celle de Moratti, d'Abramovitch, de Borelli."

Q: Que vous manque-t-il pour vous asseoir à la table des grands clubs ?

R: "La victoire. Les grands joueurs veulent gagner et jouer les grandes compétitions. Même si tout le monde dit le contraire, c'est encore plus important que le contrat. On n'a pas les titres, peut-être pas non plus la possibilité de donner à quelqu'un la conviction qu'il peut gagner. Quand un joueur va au Real Madrid, il sait qu'il peut gagner la C1. Il faut entrer dans un projet et croire que c'est possible. Nous, on y croit."

Q: Vous pouvez gagner la C1 l'an prochain ?

R. "C'est difficile. Si on y va, on sera dans le 4e chapeau. On va commencer la Ligue des champions de l'autre côté, par une finale. C'est plus dur."

Q: Il y a eu un souci avec Nene et sa prolongation de contrat tarde...

R: "On n'y pense pas. Cette année, on a eu peu de problèmes. J'aurais aimé avoir plus de problèmes de joueurs mécontents de ne pas jouer. C'est mieux pour l'équipe."

Q: D'autres, comme Sakho ou Gameiro, ont souffert de la concurrence...

R: "Pour être compétitif dans quatre compétitions, il faut la concurrence. Ce que les joueurs ont vécu cette année c'est très compliqué. Ils ont été formidables. Le jugement par rapport à eux est positif à 80%. Gameiro a marqué 13 buts. Après, on a changé de système, Ménez, Pastore ont été bons. C'est la vie d'une saison. Ils sont capables de rebondir, c'est le moment d'en donner la preuve."

AFP
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