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Coupe de la Ligue : le PSG en finale après sa victoire à Lille (0-1)

Pour la deuxième année d’affilée, les Parisiens, sérieux et réalistes, disputeront la finale de l’épreuve, le 11 avril, au stade de France.

La satisfaction est à la hauteur des ambitions du club de la capitale. Le PSG s’est ouvert, hier soir, la route du Stade de France où il défendra son titre le 11 avril face à Monaco ou Bastia. Il n’y a peut-être pas encore de quoi sauter au plafond.

La Coupe de la Ligue n’arrive en effet, par ordre de prestige et de priorité, qu’en quatrième et dernière position. Mais à cet instant de la saison, les joueurs et la direction du club peuvent encore caresser l’objectif d’un triplé national inédit dans l’Hexagone (Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue).

Une quête qui pourrait bien animer et dynamiser les quatre derniers mois de l’exercice 2014-2015. Même en cas d’élimination contre Chelsea dès les 8es de finale de la Ligue des champions mi-mars, le PSG pourrait ainsi s’appuyer sur ce dessein domestique pour crédibiliser l’idée d’une progression sportive. Et maintenir le groupe en état d’alerte. Dans le cas inverse, si le PSG déjoue les pronostics à Stamford Bridge, cette finale de la Coupe de la Ligue se glissera au forceps entre un match de championnat à Marseille et un quart de finale de Ligue des champions. Un problème de riches. En attendant ces futures échéances, les joueurs de Laurent Blanc peuvent désormais s’appuyer sur un socle de six victoires d’affilée. Celle acquise hier soir aux dépens de Lille, grâce à un but du savoureux Maxwell, étant sans doute la plus maîtrisée de la série.

Une défense redevenue hermétique

Certes, ce PSG version 2015 ne tutoie pas encore le génie et l’insouciance qui l’escortaient aux meilleurs moments de la saison passée. Il retrouve toutefois une marge confortable par rapport à ses congénères du football français. Défendue par un quatuor 100 % brésilien, l’équipe de Laurent Blanc ne concède ainsi plus de but depuis trois rencontres. Hier, le gardien Nicolas Douchez n’a eu qu’un seul arrêt digne de ce nom à effectuer, en toute fin de rencontre. Ensuite, dès que l’équipe parisienne reprend le contrôle du ballon et des opérations, à peu près 75 % du temps, elle imprime à nouveau sa domination. Tout en maîtrise technique, les hommes de Blanc ont ainsi délivré au public lillois un échantillon de leur répertoire qui a fait leur réputation il n’y a pas si longtemps.

Un seul bémol, on regrettera son incapacité, désormais chronique, à se mettre vraiment à l’abri. Il s’agissait hier de la troisième victoire consécutive sur le score de 1-0. Le PSG gagne mais n’écrase jamais son adversaire. Ce n’est même pas de la maladresse tant les occasions de but ont été rares. Tout le monde, dans le camp parisien, s’en contenterait dimanche prochain à Lyon. Mais c’est la preuve que le chantier de rénovation entrepris depuis mi-janvier est encore ouvert.

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Marquinhos va être dur à déloger

Le PSG a obtenu sans trembler son billet pour la finale de la Coupe de la Ligue. Même s'il ne s'est pas créé beaucoup d'occasions, il a diffusé une sérénité et une solidité collective rarement vu cette saison.

5,5 Douchez Un arrêt, un seul, à effectuer en première période (39e). Trois parades aisées après le repos. Pas de quoi se réchauffer pour le gardien parisien.

7 Marquinhos A croire que le poste d'arrière droit est celui qu'il préfère. Hier encore, l'international brésilien a été très bon. Il s'est érigé à plusieurs reprises (78e) en rempart infranchissable. Et des récupérations autoritaires, comme celle de la 66e minute.

7 Thiago Silva Encore une sortie de bon calibre pour le capitaine brésilien. Tranchant dans ses interventions, toujours bien positionné, royal dans les airs.

5,5 David Luiz L'autre défenseur central brésilien a été plus inspiré dans ses duels (même si Origi l'a dominé une fois) que dans ses relances. Globalement, son bilan est correct. Averti (51e).

7 Maxwell Très peu sollicité défensivement, le latéral gauche s'est montré à son aise offensivement avec des centres ajustés (32e) et un très beau but (27e). Deux passes mal ajustées ternissent son rendement.

5,5 Verratti Le jeune Italien a réalisé un bon début de partie dans la récupération. Mais il en a perdu le fil en fin de première période après s'être pris le bec avec Balmont. Averti (45e+1) puis remplacé par Cabaye (59e), accrocheur.

6 Thiago Motta La sentinelle a perdu quelques ballons en débuts de partie (4e, 13e) avant de se ressaisir. Il a été précieux ensuite dans son replacement et son calme.

6 Matuidi Toujours beaucoup d'activité au pressing dans l'entrejeu. Il a pu apporter son soutien devant au moins à deux reprises avec un bon centre (18e) et un décalage pour Maxwell (32e). Une perte de balle (39e) qui aurait pu être dangereuse.

5,5 Lucas Le Brésilien a été très en vue lors des 45 premières minutes. A chacune de ses prises de balles, il a créé le danger. Il réussit notamment une superbe passe en profondeur pour Cavani sur le but. Transparent après la pause, il cède sa place à Lavezzi (77 e).

4,5 Ibrahimovic Discret pour défier Enyeama, il s'est davantage signalé dans la construction du jeu de son équipe. Comme il le fait ces derniers temps, le Suédois a beaucoup décroché et a distillé quelques passes (15e, 47e). Plus discret lors du second acte.

5 Cavani L'Uruguayen a été bien meilleur que face à Rennes. Il s'est montré très disponible et a obtenu quelques bonnes situations (5e, 15e). Il centre en retrait pour Maxwell sur le but. Et un repli défensif permanent.

A Lille, Enyeama a maintenu son équipe à flots et Corchia a fait son match. Mais devant, les attaquants ont été trop timorés.

L'arbitre, M. Jaffredo (6), a su hausser le ton en sortant des avertissements quand les débats ont été plus tendus.

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Le PSG va disputer sa sixième finale de Coupe de la Ligue. Un record que le club parisien partage avec les Girondins de Bordeaux.

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« Pour l'instant, on n'a rien gagné »
Thiago Motta, milieu de terrain du PSG

Satisfait de la qualification de son équipe, l'international italien prend la défense de Marco Verratti et assure que son compatriote ne méritait pas d'être averti.

Vous venez d'enchaîner une sixième victoire consécutive. Le PSG est-il enfin de retour?

THIAGO MOTTA. Aujourd'hui, on a fait un beau match. J'espère qu'on fera encore mieux lors des prochains rendez-vous et qu'on arrivera d'ici la fin de la saison à pratiquer un football encore meilleur. On va défendre notre titre, c'est bien.

Cette série de victoires peut-elle vous aider en vue du déplacement à Lyon dimanche ?

Évidemment que cela donne plus de confiance, de tranquillité. Mais quand tu joues au PSG, il faut gagner tout le temps. Si on perd dimanche, on va parler de crise. On doit affronter ce déplacement à Lyon comme une finale. L'objectif est de prendre la première place. Lyon mérite d'être leader et on doit démontrer sur le terrain que nous sommes meilleurs qu'eux.

Le PSG est toujours en lice dans quatre compétitions...

Continuons comme ça. Pour l'instant, nous n'avons rien accompli. Nous sommes 3es de Ligue 1, qualifiés dans les autres compétitions. On a l'opportunité de décrocher des titres mais, pour l'instant, on n'a rien gagné. Il faut garder les pieds sur terre.

Votre coéquipier, Marco Verratti a été sanctionné d'un carton jaune...

(Il coupe.) Il n'y a pas carton jaune. Il n'y a pas faute. Tous les joueurs parlent avec Marco parce que c'est un grand joueur. Il sait quand il fait bien, il sait quand il fait mal. Mais ce soir (hier), il n'y avait rien. J'étais à côté et il ne l'a pas touché.

Blanc a pourtant affirmé en conférence de presse qu'il en avait assez du comportement de son joueur, de ce côté sanguin..

Marco n'était pas énervé. C'est un joueur essentiel pour notre jeu et qui veut toujours gagner. Il a ce caractère. J'espère qu'il ne le perdra jamais. Ce soir, je le répète, il ne mérite pas de carton. Le coach a été joueur. Il sait comment cela se passe. On peut parler encore et encore. Mais regardez bien les images à la télé. Si vous voulez créer une polémique entre le coach, Marco et moi, évidemment c'est plus facile. Mais la vérité, c'est qu'il n'y a pas faute.

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Blanc allume Verratti

Une nouvelle fois averti, hier soir, après un tacle sur Florent Balmont, Marco Verratti sera suspendu contre Toulouse, le 21 février. L'incident a provoqué la colère froide de Laurent Blanc. « Avec Marco, c'est toujours chaud, a commenté le technicien parisien. Il se pénalise, ce garçon... Tant pis pour lui. Je l'adore, il est bourré de talent, mais s'il n'a pas l'intelligence de comprendre qu'il doit changer son comportement, il va avoir des problèmes, des gros problèmes... Nous faisons de la prévention avec lui depuis deux ans. Carlo (Ancelotti) en avait fait pendant un an avant moi. Apparemment, il ne comprend pas. C'est pour ça que je l'ai sorti et encore, j'aurais dû le sortir avant. »

Informé des propos de son entraîneurs, Verratti a fait profil bas : « C'était un match particulier par rapport au comportement de l'adversaire. il s'est passé des choses. Je peux m'améliorer mais ce soir, j'ai pris beaucoup de coups et je n'en ai pas donnés. »

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Blanc : «Si Verratti n'a pas l'intelligence de comprendre»

Laurent Blanc n'a pas du tout apprécié le comportement de Marco Verratti mardi soir à Lille et il l'a dit publiquement à l'issue du match. En première période, Verratti a eu plusieurs accrochages avec Florent Balmont et a finalement écopé d'un avertissement.

Après avoir reconnu gentiment que, «avec Marco, c'est toujours chaud», l'entraîneur du PSG s'est lancé dans un monologue où il n'a pas épargné l'international italien.

«Il se pénalise. Je ne plaisante pas avec ça. Et donc tant pis pour lui. Ça va quoi, ça fait deux ans qu'on lui dit et c'est toujours la même chose. S'il n'a pas l'intelligence de comprendre, il va avoir de gros problèmes. Je peux vous le dire, car je lui ai dit à lui aussi. Mais avec lui, on fait de la prévention depuis deux ans et Carlo (Ancelotti) en a fait aussi pendant un an.» Blanc reproche à Verratti d'être incapable de garder son calme sur le terrain et de prendre trop de cartons. «Apparemment il ne comprend pas, se lamente Blanc. C'est délicat. C'est pour ça que je l'ai sorti tôt et j'aurais même peut-être dû le sortir à la pause». Averti à la 46e minute, Verratti a été remplacé par Yohan Cabaye à la 60e minute.


Informé des propos de son entraîneurs, Verratti a fait profil bas : «?C’était un match particulier par rapport au comportement de l’adversaire. il s’est passé des choses. Je peux m’améliorer mais ce soir, j’ai pris beaucoup de coups et je n’en ai pas donnés.?»
Invité à donner son avis sur le petit prodige italien, René Girard, l'entraîneur du LOSC, a simplement reconnu : «Dans le domaine des allumeurs, Verratti est pas mal».

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Lacazette : « Lyon peut battre Paris sans moi »


Malgré son absence, Alexandre Lacazette est sûr de la force de l'OL, adversaire du PSG dimanche pour le choc de la 24e journée de L 1. « J'ai confiance en mes coéquipiers, je sais très bien qu'ils peuvent battre Paris sans moi », a-t-il confié après avoir reçu le titre de sportif lyonnais de l'année 2014, à l'occasion de la soirée des Lions du sport.

« J'ai su faire le deuil de mon absence, je vais les soutenir et essayer d'avoir un petit mot pour chacun, assure le meilleur buteur de Ligue 1 (21 buts). Ils savent que je suis derrière eux. On parle un peu trop de mon absence, il faut faire confiance aux joueurs présents. » L'attaquant de l'OL espère rejouer le 22 février contre Nantes.

800 supporteurs à Gerland ? 600 supporteurs parisiens sont déjà inscrits pour venir encourager leur équipe dimanche à Lyon. Le club a fait un geste commercial en proposant les billets à 20 € au lieu de 40. Au total, ils pourraient être 800 fans du PSG à Gerland.

L'avion du PSG privé de Bourget. La délégation parisienne n'est plus autorisée à atterrir à l'aéroport du Bourget quand elle rentre de déplacement en pleine nuit. Pour les avions d'au moins 50 places comme ceux utilisés par le club, une dérogation accordée par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) est nécessaire. Ibrahimovic et ses partenaires ont donc dû se poser à Roissy cette nuit et sont ensuite passés par le salon d'honneur du terminal 2A.

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Verratti, surdoué mais incorrigible

Petit par la taille (1,65 m) et grand par le talent, Marco Verratti s'est construit depuis son arrivée au PSG en juillet 2012 l'image d'un milieu de terrain virtuose. Il s'est aussi bâti un palmarès parallèle, peu enviable celui-là. Pour la troisième saison consécutive, l'international italien, 22 ans, pointe ainsi en tête du bilan des joueurs parisiens les plus avertis.

Cette année, avec 10 cartons jaunes (8 en L 1, un en Coupe de la Ligue et un autre en Ligue des champions), il devance Thiago Motta (7 cartons) et Yohan Cabaye (5). Une mauvaise habitude qui provoque des suspensions fréquentes et pousse son entraîneur à le sortir en cours de match, de peur qu'il soit expulsé. Décryptage.

Pourquoi prend-il autant de cartons ?

Les trois joueurs les plus avertis du PSG évoluent tous au milieu de terrain. Tout sauf un hasard. Ce poste induit une proximité quasi permanente avec les adversaires directs. Cela augmente mécaniquement les risques de faute et donc d'avertissement. Verratti y ajoute une agressivité parfois mal canalisée. Sans compter le vice de ses adversaires qui ont appris à le connaître. A Lille, mardi soir, son tacle en direction de Florent Balmont sanctionné par M. Jaffredo était une réponse à un coup d'épaule du même Balmont quelques minutes plus tôt.

« Je ne suis pas un joueur méchant », se défend le principal intéressé. Méchant, certainement pas mais bavard, assurément. Lors de ses deux premières saisons parisiennes, l'ex-joueur de Pescara en Serie B avait ainsi la fâcheuse habitude de discuter les décisions arbitrales. Ce qui lui valait des cartons pour contestation. Cette tendance est en train de se gommer cette année.

Comment peut-il se canaliser ?

« S'il n'a pas l'intelligence de comprendre qu'il doit changer son comportement, il va avoir des gros problèmes », a tonné Laurent Blanc, après la victoire à Lille. « Ce genre de défaut n'est pas simple à corriger, prévient Denis Troch, ex-entraîneur adjoint du PSG. Je ne connais par l'histoire personnelle de Verratti. Mais il associe certainement sa réussite sportive et professionnelle au comportement qu'il affiche sur le terrain. Il a sans doute fini par croire que l'un n'allait pas sans l'autre. »

Avant d'être entraîneur puis consultant radio, Luis Fernandez était un joueur au caractère sanguin. « Marco doit accomplir un travail sur lui-même, avance-t-il. J'ai fini par prendre conscience de mes responsabilités. J'étais international, je devait prendre du recul pour ne pas me pénaliser ni pénaliser mes coéquipiers. Il faut apprendre à se maîtriser... Pour cela, l'analyse vidéo est un bon outil. C'est une manière de se confronter à sa propre réalité. »

Fort de son expérience, Troch propose une solution. « Une personne neutre, hors du staff technique, serait sans doute la mieux placée pour l'aider à changer son attitude », estime-t-il. « Je peux m'améliorer », convient le principal intéressé. C'est déjà ça.

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Depuis son arrivée au PSG à l'été 2012, Marco Verratti a reçu 39 cartons jaunes en 110 matchs disputés, toutes compétitions confondues, soit un toutes les 190 minutes de jeu. Il n'a jamais reçu un rouge direct. En revanche, à deux reprises, il a été expulsé (en Ligue 1 et en Ligue des champions) après avoir été sanctionné de 2 avertissements dans le même match.

Lors de sa première saison à Paris, il totalisait 15 jaunes, pour 14 l'an passé et déjà 10 cette année.

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Bastia rejoint le PSG en finale

La finale de la Coupe de la Ligue du 11 avril opposera le SC Bastia au PSG après une demi-finale chargée en suspense.
Les joueurs bastiais Alphonse Areola et Hervin Ongenda, prêtés par le PSG, vont retrouver leurs anciens coéquipiers le temps d'une finale. Ce sont bien les Corses du SC Bastia qui seront opposés le 11 avril prochain aux Parisiens, tombeurs mardi soir des Lillois.

Monaco et Bastia, à égalité 0 à 0 à l'issue du temps réglementaire, sont allés au bout du suspense et des tirs au but (6-7) pour se départager.

L'ex-Monégasque Sébastien Squillaci, auteur du tir au but qualificatif, a offert aux Corses une finale de Coupe nationale, treize ans après celle de la Coupe de France, perdue contre Lorient en 2002. Après avoir éliminé Lyon aux tirs au but en 8e de finale, Monaco n'a donc pas récidivé contre Bastia, au terme d'une rencontre durant laquelle l'équipe de Leonardo Jardim s'est montrée très fatiguée.

Bastia, de plus en plus dominateur au fil du match, a mérité sa qualification, même sans avoir réussi à prendre en défaut l'actuelle meilleure défense de France.

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Transferts, contrats, coach : les rêves secrets du patron du PSG

Nasser Al-Khelaïfi, le président parisien, s'active pour préparer l'avenir. Il a plusieurs noms en tête et ne se fixe pas de limite, même si les contraintes du fair-play financier pèseront sur le recrutement cet été.

Au PSG, c'est déjà demain ! Nasser Al-Khelaïfi se penche déjà sur le futur visage de son équipe. Le président parisien devrait agir en deux temps. La première étape, décisive, concernera l'identité de l'entraîneur qui aura en charge la destinée du club. Parallèlement, il va tenter, malgré les freins que lui imposera encore le fair-play financier, de redynamiser un effectif « usé », selon bon nombre d'observateurs proches du club.

Second temps fort, la préparation de l'après-Ibrahimovic en 2016. Comme il l'avait déclaré dans nos colonnes le 3 septembre dernier, il « y réfléchit tous les soirs ». Point de situation sur les chantiers majeurs du PSG dans les prochaines semaines.

Blanc n'est pas encore hors jeu. Inconcevable il y a peu, le maintien de Blanc la saison prochaine ne peut plus être exclu aujourd'hui même si, en privé, le staff est assez pessimiste. L'entraîneur parisien, sous contrat jusqu'en juin 2016, sait son avenir conditionné aux titres qu'il pourra décrocher et à la performance de l'équipe en 8 e de finale de Ligue des champions contre Chelsea. En cas d'élimination, son sort sera presque scellé. Seul un triplé historique sur la scène nationale compliquerait son remplacement. La conquête d'un troisième titre consécutif de champion reste une priorité. La Coupe de France aussi, puisque le PSG version Qatar ne l'a encore jamais gagnée. Outre le bilan sportif, le management de Blanc sera aussi ausculté. Sa relation parfois distante avec ses troupes ne joue pas en sa faveur.

Diego Simeone, cible numéro un. Diego Simeone (44 ans), sous contrat à l'Atlético Madrid jusqu'en 2017, réunit les qualités recherchées par les dirigeants parisiens. Il possède une véritable aura, un lien fort avec son groupe et son palmarès parle pour lui (vainqueur de la Ligue Europa 2012, de la Liga 2014 et finaliste de la Ligue des champions la même année). Sur son nom, le PSG pense pouvoir attirer de grands joueurs. Le week-end dernier, le journal espagnol « AS » assurait que le PSG avait directement pris contact avec le technicien argentin. L'Atlético pense pourtant pouvoir le conserver une saison de plus.

D'autres pistes sont à l'étude, comme celle menant à Rafael Benitez (54 ans), le coach de Naples, libre en juin. Même s'il obtient de bons résultats, le vainqueur de la Ligue des champions 2005 a plusieurs fois regretté l'éloignement de sa famille, restée à Liverpool. Le nom de Roberto Mancini (50 ans) circule également. L'entraîneur de l'Inter Milan dispose d'une clause pour quitter la Lombardie cet été en cas de proposition intéressante. Tenté par le challenge parisien, l'ancien technicien de Manchester City bénéficie du soutien discret de Leonardo, toujours en relation avec Nasser Al-Khelaïfi. Mais, à ce jour, cette option a peu de chances de se concrétiser. Un lien existe toujours avec Arsène Wenger (Arsenal) et le travail de Rudi Garcia à l'AS Rome est aussi observé attentivement.

Pogba ou Yaya Touré espéré cet été. Conscient de la nécessité de redynamiser le groupe malgré les contraintes du fair-play financier, le PSG va recruter l'été prochain à deux postes prioritairement. Au milieu de terrain, il faudra peut-être remplacer Thiago Motta. Paul Pogba semble incarner le choix numéro un. Mais son prix, 80 MEUR, et son côté exubérant pourraient compromettre l'opération. L'Ivoirien Yaya Touré (31 ans), qui entretient des liens étroits avec le Qatar, pourrait être une solution de repli intéressante. Paris devra aussi recruter un attaquant couloir gauche. Le Belge de Wolfsburg Kevin De Bruyne (23 ans) ainsi que Pedro (27 ans), du FC Barcelone, sont suivis de près. Marco Reus, international allemand de Dortmund, un temps pisté, devrait prendre la direction du Real Madrid.

Frapper un grand coup en 2016. Nasser Al-Khelaïfi veut offrir aux fans du club un digne successeur à Zlatan Ibrahimovic, qui s'arrêtera en juin 2016. Le président rêve d'un joueur capable d'incarner le projet du club, un élément à la réputation planétaire et très forte auprès des jeunes via les réseaux sociaux. Il espère convaincre l'un des trois plus grands attaquants du moment : Ronaldo, Messi ou Neymar.

Ce dernier, par sa jeunesse et son aura, possède le profil parfait. Il était ces derniers jours à Doha pour honorer le contrat entre le FC Barcelone et Qatar Airways. Pour parvenir à ses fins, Nasser Al-Khelaïfi utilisera tous ses réseaux. Il demeure très proche de Jorge Mendes, l'agent de Ronaldo, et entretient aussi des liens avec l'entourage proche de Lionel Messi, dont le départ de Barcelone apparaît de plus en plus possible au fil des mois.

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Priorité aux prolongations de contrat

Les dossiers de prolongation de contrat s'accumulent sur le bureau d'Olivier Létang, directeur sportif adjoint du PSG et principal interlocuteur des agents de joueurs. Deux membres de l'effectif sont en fin de contrat en juin : Nicolas Douchez et Maxwell. Pour le premier, dont les dernières performances plaident en sa faveur, la tendance est à l'optimisme.

Un accord pour une année supplémentaire (sans augmentation salariale) est à l'étude. Quant au Brésilien, son cas est un peu plus compliqué. Lui souhaite rester à Paris une saison de plus, mais les discussions menées par son agent, Mino Raiola, n'avancent pas aussi vite qu'espéré. Face à l'attentisme du PSG, l'ancien Barcelonais envisage actuellement toutes les options, sauf un retour au Brésil, jugé prématuré à 34 ans.

Gregory Van der Wiel, représenté aussi par Raiola, dispose, lui, d'une année supplémentaire (jusqu'en 2016) mais ses soucis physiques assez fréquents et ses prestations, en demi-teinte cette année, posent question. Là encore, le PSG attend avant de se positionner clairement.

Un cas plus brûlant préoccupe l'état-major parisien. Celui de Javier Pastore. Arrivé au PSG en 2011, l'Argentin y est lié jusqu'en juin 2016. Chacune des parties souhaite prolonger le plaisir, de deux, voire trois saisons supplémentaires.

Pastore voudrait doubler son salaire

Mais pas à n'importe quel prix. Alors qu'il n'a pas connu d'augmentation salariale depuis trois ans, Pastore demanderait plus de 500 000 € brut mensuels. Soit le double de ses émoluments actuels. « Ce n'est pas simple mais on y travaille », glisse un connaisseur du dossier.

Autre joueur en attente de prolongation, Marquinhos souhaite bénéficier d'un traitement salarial plus conforme avec son nouveau standing. Des discussions doivent débuter dans les prochains jours entre son représentant et le club. Enfin, Papus Camara, 36 ans en avril, se dirigeait vers une fin de carrière en juin prochain. Sauf qu'un projet de prolongation d'un an est désormais envisagé.

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Les mêmes Parisiens qu'à Lille ?

À 72 heures du choc à Lyon, les Parisiens ont eu droit hier à des exercices physiques puis des jeux avec ballon, avant de terminer par une opposition contre des jeunes du club. A l'exception de Pastore et Van der Wiel, respectivement touchés à un mollet et à un orteil, le groupe est au complet.

Sauf rechute d'ici la fin de week-end, Laurent Blanc devrait aligner la même équipe qu'à Lille (1-0) en Coupe de la Ligue.

A l'OL, Hubert Fournier est embarrassé par les blessures (Bisevac, Lacazette). Hier, lors de l'opposition, Fournier a procédé à de multiples essais. Derrière, Rose et Koné sont en balance. Le premier tiendrait la corde. Au milieu, Gourcuff n'est pas sûr d'être titulaire. Le staff lyonnais étudie la possibilité d'aligner Steed Malbranque pour bloquer la relance parisienne, comme au match aller.

LES ÉQUIPES PROBABLES. PSG : Sirigu - Marquinhos, Thiago Silva (cap.), David Luiz, Maxwell - Verratti, Thiago Motta, Matuidi - Lucas, Ibrahimovic, Cavani.

Lyon : Lopes - Jallet, Rose (ou Koné), Umtiti, Bedimo - Ferri, Gonalons (cap.), Tolisso - Malbranque - Fekir, Njie (ou Benzia).

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Fanni a souvent eu «envie d'emplâtrer» Ibrahimovic

Le défenseur de l'Olympique de Marseille a expliqué en conférence de presse jeudi ce qu'il pensait de l'attaquant suédois du PSG. Il n'a pas manié la langue de bois...

Rod Fanni ne partira donc pas en vacances avec Zlatan Ibrahimovic. Le défenseur de l'Olympique de Marseille, 33 ans, a été interrogé jeudi en conférence de presse au sujet de l'attaquant suédois du PSG, parfois jugé arrogant avec ses adversaires. «C’est un rôle qu’il se donne, et il le fait très bien, a répondu l'ancien international français (5 sélections).

Il faudrait lui donner un Oscar. Il peut être agaçant sur le terrain, mais c’est vraiment un rôle qu’il se donne. Je connais quelque joueurs parisiens, il n’est pas comme ça.»

Fanni a ensuite livré cette étonnante confession. «Oui, j'ai très souvent eu envie de l’emplâtrer» lors de nos affrontements, a-t-il avoué. «On s'est déjà dit des choses en anglais que je ne répéterai pas...» a-t-il concédé.

Les retrouvailles entre les deux hommes, lors du clasico du week-end du 4 avril entre Marseille et Paris (31e journée de Ligue 1), s'annoncent donc savoureuses. En attendant, les deux équipes sont toujours à égalité au classement (47 points, à deux unités de l'OL, premier). Samedi, l'OM se déplace à Rennes tandis que les Parisiens iront défier les leadeurs lyonnais dimanche soir à Gerland.

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Nasser al-Khelaïfi a siégé à la Ligue

Après avoir été élu, en septembre 2014, au conseil d’administration de la Ligue, le président du Paris-SG, Nasser al-Khelaïfi, a intégré, jeudi, le bureau de l’institution. Il remplace Frédéric de Saint-Sernin, l’ancien président de Rennes

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Serge Aurier (Côte d'Ivoire): «Ce n'est que du bonheur»

Fin d'entraînement des Ivoiriens sur un terrain de Bata. Les titulaires, vainqueurs de la RDC en demi (3-1), se sont contentés d'un décrassage tranquille alors que les remplaçants ont effectué une séance d'une petite heure. Serge Aurier, le Parisien, attend maintenant la finale avec impatience. Et il ne compte pas se tromper de maillot comme contre la RDC...

Que s’est-il passé à votre retour du vestiaire en début de deuxième période?

Je me suis trompé de maillot, le coach m’a dit que j’avais celui de Junior Talo! J’ai couru comme un dingue dans le vestiaire, j’avais un peu les boules, l’équipe a souffert deux minutes à dix en mon absence. Je l’ai vu ensuite à la télé et je m’en serais voulu si on avait pris un but à cet instant.

Comment vivez-vous votre première CAN?

C’est magnifique ce qui m’arrive. C’était dur après les matches de qualification, on est montés en puissance après une très bonne préparation à Abu Dhabi. On savait que ça allait payer, on se sent en pleine forme. Moi je me sens super bien.

«On doit prendre conscience que l'on revient de loin. C'est magnifique»

Est-ce physiquement éprouvant, une telle compétition?


Oui car il faut garder un certain rythme, faire la différence entre les temps faibles et les temps forts. On ne calcule pas nos efforts. Mais il ne reste plus que deux équipes, il n’est pas question de se poser des questions.

Vous n’étiez pas les favoris pour une fois...

... Car nous avions fait des matches de préparation catastrophiques. On nous a critiqués. C’est difficile de garder une certaine confiance quand tu es critiqué dans ton propre pays. C’est parfois dur à encaisser. Quand on est dos au mur, on réagit mieux. On n’était pas attendus et on est en finale. Voilà. Ce n’est que du bonheur, on doit prendre conscience que l’on revient de loin. C’est magnifique.

Suivez-vous le PSG de loin?

J’essaie de trouver les chaînes de télévision pour les matches. On s’est qualifiés pour la finale de la Coupe de la Ligue, c’est super. Mais je ne dois pas tout mélanger. Je suis ici pour quelque chose de précis.

«Je me souviens des encouragement d'Ibra»

Avez-vous des nouvelles de vos équipiers?


Oui je reçois des messages de copains qui me disent de ne pas revenir les bras à vide. Ils me mettent la pression (rire). Mais ça fait plaisir de voir que malgré mon absence, ils se soucient de moi, ils pensent à moi. Avant de prendre mes valises, je me souviens des encouragements d’Ibra qui m’avait souhaité bonne chance. Si je retourne avec la Coupe, ce serait magnifique.

Vous avez eu Laurent Blanc?

Pas encore.

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Zoumana Camara : «Si je peux être l'interprète le mieux payé au monde...»

Dans un entretien à Sport Confidentiel, diffusé ce jeudi soir (20h50) sur notre chaîne L'Equipe 21, Zoumana Camara (35 ans), le défenseur historique du PSG, revient longuement sur sa carrière parisienne depuis 2007, son amitié tant commentée avec Zlatan Ibrahimovic, son rôle si singulier dans le vestiaire, lui qui joue très peu depuis deux ans et demi, et les critiques qu’il suscite parfois: «Il y aura toujours des gens pour dire: "il est encore au club parce que c’est l’ami d’Ibra…" J’ai même entendu: "C'est parce qu’il fait l’interprète et qu’il parle plusieurs langues…" Si je peux être l’interprète le mieux payé au monde, je continue dans cette voie», préfère-t-il ironiser.

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Varino
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« Je ne pensais pas en arriver là »

BLAISE MATUIDI porte un regard honnête et éclairant sur son statut au sein du PSG, cadre au milieu de superstars, et sur le quotidien d’une équipe qui retrouve peu à peu la forme.


« PLUSIEURS FOIS depuis le début de la saison, vous avez pris la parole avec fermeté contre les critiques ou les sifflets envers votre équipe. Qu’est-ce que cela traduit de votre état d’esprit actuel ?
– Qu’on ne se méprenne pas. Je trouve toujours la critique intéressante. Je suis sincère. Il est aussi normal que les gens ne comprennent pas toujours quand ça va mal et qu’ils le fassent savoir. Nous, joueurs, devons accepter cela. Mais il m’est arrivé, parfois, de trouver certaines réactions injustes. Il y avait un décalage entre ce que l’on donnait sur le terrain et la perception que l’on pouvait en avoir de l’extérieur. Nous sommes les premiers conscients de la situation. On aimerait gagner les matches 2-0 ou 3-0, comme cela put arriver l’année dernière. Malheureusement certains paramètres font que ce n’est pas le cas pour l’instant. On peut comprendre aussi que les supporters qui viennent au stade, qui paient leur place peut-être plus cher que les années précédentes, attendent plus de spectacle. Mais ils doivent savoir que l’on a envie de leur donner. On veut d’abord gagner parce que c’est notre métier, mais on a aussi envie de faire plaisir aux supporters. Après, ce n’est pas toujours le cas.

Est-ce cela qui vous dérange ?
– Nous sommes des footballeurs, mais, par moments, on aimerait que les gens puissent comprendre les hommes. Ce n’était pas forcément un coup de gueule de ma part (après PSG-Rennes, 1-0) , mais quand je pense à Adrien Rabiot... Sa situation n’est pas facile. Il ne joue pas très souvent. Il est très jeune (20 ans) . C’est un garçon formé au club. Il habite à Paris avec toute sa famille. Un joueur comme ça, on se doit d’être derrière lui et espérer qu’il fasse une grande carrière au PSG. Je lui souhaite en tout cas. Bref, j’étais un peu déçu de la façon dont il avait été traité ce jour-là. Il ne faut pas tout laisser passer, mais on a besoin que les supporters soient derrière nous. Peut-être que j’ai tort, mais c’est ce que j’aimerais que les gens puissent comprendre.

« CEUX QUI NOUS ONT OUBLIÉS, ON DOIT LEUR RAFRAÎCHIR LA MÉMOIRE »

Vous restez sur six victoires d’affilée, même si le jeu n’est pas encore flamboyant. Personnellement, comment avez-vous traversé la période de doute qui accompagnait le PSG en début d’année ?

– Pas très bien, comme tout le monde. On dit que l’on a habitué les gens à nous voir gagner, mais on s’y est habitués aussi (rires) . Et lorsque l’on gagne un peu moins, on commence à se poser un peu plus de questions. Mais on avait l’impression en écoutant les gens que l’on avait perdu notre football. Ce n’est pas le cas. C’est une question de confiance, d’état d’esprit et de série positive. C’est tout ça qui nous manquait et qui faisait que ce n’était peut-être pas le Paris qu’on voulait voir. Alors on peut toujours faire mieux, mais on gagne, on gagne, on gagne !

À quoi vous raccrochez-vous quand les choses vont moins bien sur le terrain ?
– Tant que mes enfants et moi sommes en bonne santé, tout va bien. Après, quand j’arrive au centre d’entraînement, je regarde autour de moi et je ne vois que des grands joueurs. Ce n’est que du bonheur. Mais je me dis aussi que je me suis donné les moyens d’être là. Peut-être aussi que l’on me regarde et qu’on dit : “Blaise fait partie de ceux-là ! “C’est mon kiff tous les matins quand je me lève parce que j’ai une conscience. Je sais d’où je viens. Je n’ai pas eu la chance ou les qualités pour être au top tout de suite. Il a fallu que je franchisse des étapes. J’ai été ambitieux mais je ne pensais peut-être pas arriver là où je suis aujourd’hui, même si je m’en suis donné les moyens. Pour moi c’est une grande fierté et cela fait partie des choses qui me font relativiser lorsque cela va un peu moins bien (il sourit ).

La concurrence, la pression depuis toujours, n’est-ce pas épuisant parfois ?
– Mais non, c’est ça qui est bon ! C’est ce qui fait que tu es heureux dans ton boulot. Le sport, c’est magnifique. Même si on doit faire beaucoup de sacrifices. Et puis c’est aussi une question d’habitude. Il a fallu me programmer. À Saint-Étienne (2007-2011) , j’ai connu mes premiers pas en équipe nationale et la Coupe de l’UEFA. Puis il a fallu s’habituer aux matches tous les trois jours en arrivant à Paris. C’est un quotidien qui change aussi, parce qu’avec ce rythme tu ne peux pas faire n’importe quoi.Tu vas moins au resto, tu restes beaucoup à la maison pour récupérer. C’est là que la famille est capitale pour le soutien et le bien-être.

Avez-vous beaucoup changé au contact des gros tempéraments du vestiaire parisien ?
– La façon d’aborder les grands rendez-vous ; tout ce qui est en dehors du football ; tout ce que l’on peut faire avant ou après l’entraînement, comme le travail en salle. Il faut une grosse discipline, surtout quand on vient de Paris, et avoir la tête sur les épaules, mais ça je l’ai toujours eue grâce à mes parents. Et puis la carrière est courte. Comme dirait David Luiz : « Profitez de la vie ! » Même les critiques, quelque part, c’est un jeu. Et puis même pour vous, s’il n’y avait pas le PSG d’aujourd’hui, vous vous ennuieriez un peu plus. C’est vrai, non ? (Il éclate de rire) . Maintenant que je suis là, j’ai envie de plus. Après peut-être que c’est ma limite. Mais je vais tout faire pour la repousser. Je suis un homme heureux. C’est un beau métier que l’on fait.

Demain, vous allez à Lyon tenter de décrocher la place de leader en L 1. En avez-vous les moyens ?
– On peut toujours être champions. On n’a jamais douté de cela.Le match de ce week-end ne sera pas décisif.Derrière, il y a encore 15 journées, soit 45 points à prendre ! Mais pour nous, c’est important de marquer le coup. Ceux qui nous ont oubliés, on doit leur rafraîchir la mémoire. »



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Blanc veut récupérer plus haut

SAUF PÉPINS DE DERNIÈRE minute, Laurent Blanc alignera la même équipe à Lyon que celle qui s’est imposée à Lille (1-0), mardi, en demi-finales de la Coupe de la Ligue, à l’exception de Sirigu qui retrouvera sa place dans le but. L’attaque sera donc composée de Lucas, Ibrahimovic et Cavani, alors que Lavezzi, pourtant convaincant contre Rennes (1-0), restera remplaçant. Par ailleurs, en début de semaine, l’entraîneur parisien a réuni son groupe pour évoquer les problèmes de récupération rencontrés notamment contre les Bretons. Il trouve que le bloc évoluait trop bas et il a invité les joueurs à proposer leurs solutions. Tous s’accordaient à dire que le PSG évoluait un peu trop bas à la récupération du ballon et que le repli défensif de certains n’était pas toujours assuré. Hier matin, pendant une vingtaine de minutes, le PSG a travaillé tactiquement cet aspect du jeu avec le onze qui devrait être aligné face à Lyon, demain.

L’équipe probable : Sirigu – Marquinhos, Thiago Silva, David Luiz, Maxwell – Verratti, Thiago Silva, Matuidi – Lucas, Ibrahimovic, Cavani.



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Dabo encore titulaire ?

HUBERT FOURNIER a donné hier des nouvelles des blessés : « Milan Bisevac a été opéré jeudi, et sera absent cinq à six mois, comme prévu. C’est une perte dure à ce moment du Championnat. Alex Lacazette est en phase de reprise, mais je ne prendrai pas de risque à Lorient (le 15) sur un terrain synthétique où un joueur tombe chaque semaine. Clément Grenier a vu un spécialiste à Bordeaux, il reprendra avec nous dans trois semaines, et on verra. » Si Henri Bedimo est revenu de la CAN, comme Clinton Njie et Bako Koné, Hubert Fournier a souligné que l’OL serait attentif au « choc climatique » qui pourrait toucher ses joueurs africains. Ce qui laisse supposer que Mouhamadou Dabo pourrait garder sa place.

L’équipe probable : Lopes – Jallet, Rose, Umtiti, Dabo – Gonalons (cap.), Ferri, Tolisso, Malbranque ou Gourcuff – Fekir, Njie ou Benzia.

L'Equipe
Varino
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Blanc peut-il les sortir ?

Face au manque d’efficacité actuel d’Edinson Cavani et aux performances en demi-teinte de Thiago Motta, l’entraîneur parisien va devoir trancher. Ou pas…


EDINSON CAVANI (URU) 27 ANS. 28 MATCHES CETTE SAISON.

Dimanche soir, Edinson Cavani est passé devant la presse, souriant mais en silence. Quelques minutes plus tôt, sur la pelouse de Gerland, l’Uruguayen avait failli. Une nouvelle fois. Au fil de 79 minutes et de deux duels perdus face à Anthony Lopes, l’ancien Napolitain, acheté 64 M€ à l’été 2013, a alimenté sa réputation tenace à Paris de joueur disponible, généreux, mais peu efficace (tout de même 15 buts toutes compétitions confondues cette saison…). « Oui, il marque, mais pas les buts les plus importants. Pour moi, il a perdu son instinct de Naples. Cette demi-seconde face au but qui fait la différence », soutient Pierre Ducrocq. Une thèse partagée par Vahid Halilhodzic : « Il se passe quelque chose, on sent un malaise chez lui. Est-ce qu’il est mal dans sa peau, est-ce qu’il a le sentiment d’être mal aimé ? Je ne peux pas y répondre. Mais sur les deux occasions qu’il a, il n’a pas l’agressivité, la détermination nécessaires. »

Aujourd’hui, ce n’est plus sa relation avec Ibra, tant commentée, qui pose question, mais bien son efficacité propre. Les raisons ont été évoquées, entre marginalisation au sein du groupe et spleen personnel. Dans ce dossier, Laurent Blanc, qui souhaitait un renfort offensif cet hiver, sait sa marge de manoeuvre réduite. Peut-il le placer sur le banc ? « Quand un joueur n’est pas bien, on le sort, pourquoi ce serait un problème ? Pour moi, ce serait normal de donner une chance aux autres. Laurent Blanc pourrait en profiter pour avoir une discussion profonde, sincère, avec Cavani », avance Halilhodzic.

Mais de quelles solutions dispose le technicien parisien ? Lavezzi ? Il n’a pas fait preuve d’une efficacité supérieure depuis son arrivée… Pastore ? Le profil est vraiment différent même si, face à Chelsea, cette option peut être vraiment intéressante. Évoqué du bout des lèvres par Laurent Blanc en début d’année, un aménagement tactique reste possible. Comme un 4-4-2 à plat avec Lucas au côté d’Ibra ? L’hypothèse a de quoi séduire, mais, à une semaine de Chelsea, c’est particulièrement périlleux. Laurent Blanc va donc devoir gérer le cas Cavani au moins jusqu’à mai. De sa réussite dépend une part de l’avenir du PSG sur ces quatre derniers mois.

THIAGO MOTTA (ITA) 32 ANS. 24 MATCHES CETTE SAISON.

126 ballons touchés, 93 % de passes réussies, le meilleur pourcentage des Parisiens en la matière. Sur le papier, les statistiques de Thiago Motta face à Lyon dimanche valident la thèse d’un match abouti. La réalité est beaucoup plus nuancée. Placé très bas, malgré un pressing peu intense, le milieu italien, outre quelques relances particulièrement hasardeuses, n’est jamais parvenu à donner de la vitesse au jeu parisien. Il est aujourd’hui, pour beaucoup, l’incarnation de ce PSG à la possession de balle parfois stérile et au jeu monorythmique. On est loin, donc, du Thiago Motta qui depuis deux saisons et demie, par son sens du placement, sa justesse technique et sa rugosité dans le duel, régnait sur l’entrejeu parisien. « La force de Motta, c’était sa capacité après une-deux touches, à travers une passe de quinze mètres ou une ouverture longue, à donner de la vitesse au jeu, à donner de l’oxygène au collectif, estime l’ancien milieu Pierre Ducrocq, désormais consultant pour France Bleu 107.1. Là, il n’a pas de jeu en première intention. Et ces secondes qu’il prend font perdre de la fluidité au jeu. »

Mais alors, est-ce un problème physique ? Peu réputé pour son volume, l’ancien Intériste, s’il a repris quelques couleurs en 2015, paraît encore en retrait dans l’intensité. Son spleen hivernal, ponctué par la verbalisation auprès de ses dirigeants de ses envies de départ, semble dépassé. Souriant, ouvert, Motta s’est même projeté dimanche soir en se fixant un objectif d’ici à la fin de saison : « Il nous reste beaucoup de matches, beaucoup de points. Il faudra continuer à jouer comme en seconde période : avec un jeu balle à terre et attaquer. » D’ici là, un passage sur le banc est-il envisageable ? « Honnêtement, ça me paraît très difficile. Est-ce qu’en C 1 tu te prives d’un joueur qui a un palmarès, un vécu, un vice aussi importants ? poursuit Ducrocq. Il faut garder en tête que ni Verratti, ni Cabaye, ni Matuidi n’ont beaucoup d’expérience en Ligue des champions. Pour moi, au niveau de la gestion de l’événement, il est difficilement remplaçable. » Cabaye est un recours crédible, mais difficile d’imaginer Thiago Motta, efficace l’an dernier en quarts de C 1 face à Chelsea, prendre place sur le banc la semaine prochaine…

L'Equipe
romano
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Felipe Melo: "J'ai failli porter le maillot du PSG"

- Que pensez-vous du PSG ?

- J’ai failli jouer à Paris. La première fois que la Juve m’a prêté au Galatasaray, j’ai failli signer au PSG. Le Galatasaray a finalement fait une offre meilleure. J’ai discuté avec Leonardo à plusieurs reprises. Le PSG est un club qui a compté de grands joueurs dans ses rangs comme Ronaldinho, Rai .. Même si ils ne sont pas premiers pour le moment, c’est une grande équipe avec de grandes individualités. Ils vont s’améliorer, c’est la tendance.

- Avez-vous déjà affronté Ibra ?


- Oui j’ai déjà gagné plusieurs fois face à Lui. Notamment en Italie, quand il jouait au Milan. Je l’ai rencontré à Miami il y a deux ans en vacance. Pour moi, c’est un super joueur. Je suis triste qu’il n’ait jamais été élu meilleur joueur au monde. Il le mérite largement.


Varino
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Blanc en équilibriste

La Coupe de France est un objectif déclaré du PSG, dont le calendrier est surchargé. À son entraîneur de trouver la bonne formule ce soir pour se qualifier.


COINCÉ TROIS JOURS après un déplacement à Lyon, trois jours avant la réception de Caen en Championnat (l’objectif n° 1 du PSG) et six jours seulement avant la venue de Chelsea en Ligue des champions (l’objectif n° 1 bis), le huitième de finale de Coupe de France (objectif n° 2) revêt une importance singulière pour Laurent Blanc. Il doit aligner une formation capable de s’imposer face à Nantes ce soir tout en ménageant certains cadres. A priori, cela ne ressemble pas à un casse-tête avec un tel effectif : n’importe quel Parisien serait titulaire au FC Nantes. Sauf que les états de forme des joueurs de Blanc sont disparates, que porter le maillot du PSG et celui d’une autre équipe ne suppose pas la même pression ni les mêmes attentes.

Celles de Qatar Sports Investments (QSI), l’actionnaire du club de la capitale, sont simples : remporter la Coupe de France, seul trophée national jamais soulevé sous son règne. Pour Blanc, c’est à la fois son boulet et son seul salut possible. Il ne peut se permettre de véritable impasse dans la gestion de son calendrier, mais, alors qu’il sait que sa mission à Paris ne devrait pas s’étendre au-delà de cette saison, il a toujours les moyens de placer ses patrons dans une situation très inconfortable : comment se séparer d’un entraîneur qui aurait tout raflé à l’intérieur des frontières ?

« LE BUT EST DE NE PAS PERDRE CAVANI »

Les arguments existent (fonds de jeu insuffisant, perspective de progression assez maigres, par exemple) mais ils n’ont pas tous la même force de conviction… Les matches vont donc continuer à s’enchaîner pour Paris et l’illusion d’un inédit quadruplé (Championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue et… Trophée des champions) de s’entretenir. Pour qu’elle perdure, il doit être en mesure d’éliminer une équipe capable de produire du jeu et d’évoluer sans complexe au Parc des Princes, à l’image de sa dernière visite (défaite 1-2), le 6 décembre.

C’est la raison pour laquelle Blanc ne devrait pas aligner une équipe complètement « bis », ce soir. « On va d’abord essayer de bien récupérer de nos efforts de dimanche soir, a-t-il annoncé. Ensuite, on essaiera de produire du jeu, d’avoir le ballon. J’espère que cela suffira. »

Hier, l’entraîneur parisien a également longuement défendu Edinson Cavani, bien maladroit à Lyon : « C’est un joueur qui traverse une mauvaise passe et il faut penser qu’on l’a jusqu’à la fin de la saison. Le but est de ne pas le perdre. Il faut le mettre titulaire pour qu’il marque, il faut aider ce joueur à retrouver la confiance. » C’était sans doute le sens des exercices devant le but effectués lors de la dernière séance à huis clos, avant de le titulariser en pointe ce soir, alors qu’Ibrahimovic pourrait être laissé au repos, tout comme Lucas, touché à une cheville. En s’imposant comme bouclier médiatique de son attaquant uruguayen, Blanc montre qu’il croit en lui, en son expérience du haut niveau et en ses qualités pour tirer le PSG vers les sommets. « Je suis sûr qu’il va marquer » , a ajouté le technicien parisien.

Mais il s’agit moins d’une certitude que d’un espoir. Comme il entretient celui de voir Yohan Cabaye et Adrien Rabiot, très probables titulaires ce soir, ne pas lâcher quand ces derniers constatent que leur entraîneur trouve les productions de Thiago Motta « très satisfaisantes » . Si les deux milieux français ne veulent pas être condamnés à des seconds rôles d’ici à la fin de saison, ils devront, eux aussi, aligner des « productions très satisfaisantes » ce soir. Leur chance, c’est que le niveau d’exigence de leur entraîneur ne semble pas très élevé.


Douchez- VDW, Marquinhos ou Camara, David Luiz, Digne- Rabiot, Cabaye, Matuidi- Bahebeck, Cavani, Lavezzi

L'Equipe
Homer
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Paris regarde devant lui

Ce sont les deux derniers matchs de l'avant. Après, le décor va changer. Après, c'est mardi, au soir de la première manche contre Chelsea. A ce moment-là, la saison du PSG prendra un autre sens. En attendant, Paris poursuit ses combats domestiques contre Nantes (ce soir, sur France 3, 21 heures) et Caen dans deux compétitions différentes.

Et comme Paris a plus de chances de remporter les titres français que le sacre européen suprême, il aurait la bonne idée de continuer son parcours ce soir en Coupe de France, seul trophée manquant depuis que le club est passé sous pavillon qatarien.

C'est donc l'heure du banc et des ego impatients, ceux des Lavezzi, Cabaye, Rabiot ou encore Digne. Leur confinement à un statut de doublure ou leur incapacité à s'en extirper aura été l'une des affaires essentielles de cette saison. Aujourd'hui, le débat du maintien de Cavani dans le onze se pose, mais sans solution miracle de substitution. Dans son secteur, c'est Lavezzi qu'on aurait choisi naturellement pour le suppléer, mais quelles assurances a-t-on avec Pocho depuis le début de saison ? Peu. « Tous les joueurs dans mon équipe ont du temps de jeu. Si certains avaient montré un niveau bien supérieur à ceux qui sont sur le terrain... C'est le cas ? » demande l'entraîneur parisien en feignant d'ignorer la réponse.

Confiance maintenue à Cavani

Reste à savoir qui est l'oeuf, qui est la poule. Les doublures jouent-elles à un niveau insuffisant ou sont-elles insuffisantes parce qu'elles savent que, quoi qu'il arrive, Blanc ne changera rien ? Cabaye peut se dire que ses performances ne bouleverseront jamais rien, mais en a-t-il vraiment montré plus que Thiago Motta (mis au repos aujourd'hui) ou Verratti, ses deux principaux concurrents ?

A l'inverse, Blanc semble avoir installé Marquinhos à droite bien que le passage de témoin ait eu lieu quand Van der Wiel était blessé. Mais voilà peut-être la preuve que rien n'est figé, sauf pour certains intouchables : Thiago Silva, David Luiz, Ibrahimovic. Cavani n'appartient pas totalement à cette catégorie mais son statut de buteur régulier (dans sa carrière, pas en ce moment) le protège. Blanc a livré hier une clé de son management qui explique pourquoi l'Uruguayen bénéficie du forfait crédit illimité.

« Je suis pragmatique, détaille le champion du monde. Quand un joueur connaît une période difficile, on sait qu'on l'a pour la saison entière. Je ne pense pas qu'écarter un joueur va lui redonner confiance, même si nous avons une obligation de résultat. Il ne faut pas le perdre. Comment redonner confiance à Cavani ? En le mettant titulaire. Il est dans une période difficile, aidons-le. »


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Les équipes probables
PSG-Nantes
Ce soir (21 heures), Parc des Princes (XVIe). Arbitre : M. Lannoy
PSG : Douchez - Van der Wiel, Marquinhos, Camara (cap.) ou David Luiz, Digne - Verratti, Cabaye, Rabiot - Bahebeck, Cavani, Lavezzi. Entr. : Blanc.
Nantes : Dupé - Cissokho, Vizcarrondo, Djilobodji, Veigneau (cap.) - Deaux, Gomis - Bedoya, Veretout, Nkoudou - Gakpé. Entr. : Der Zakarian.

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Zoumana Camara aimerait prolonger le plaisir

Vingt ans. Le chiffre se veut symbolique. En 2016, Zoumana Camara fêtera les vingt ans d'une carrière professionnelle débutée en 1996 en Ligue 2 avec Saint-Etienne, son club formateur. Le défenseur du PSG, en fin de contrat en juin, aimerait donc prolonger d'un an son bail dans la capitale.

Une perspective que le président Nasser Al-Khelaïfi voit d'un très bon oeil. Alors que Camara avait lui-même annoncé qu'il raccrocherait les crampons à la fin du championnat, il a changé d'avis et souhaite maintenant continuer jusqu'en juin 2016. Pour le symbole mais aussi et surtout parce que, malgré ses 35 ans, le défenseur central se sent bien physiquement.

Même s'il joue peu (4 matchs en Ligue 1 et 1 en Coupe de France), ses performances demeurent tout à fait acceptables selon Laurent Blanc. « Je suis satisfait de ses productions quand je fais appel à lui, a déclaré l'entraîneur parisien hier. En plus d'être important dans la vie du groupe, il nous offre une solution quand on a un problème dans l'axe. Il remplit bien son rôle. »

Dans une interview accordée à l'Equipe 21 le 5 février, Camara évoquait son avenir. « Si le club veut continuer avec moi dans ce rôle, j'ai dit que je prenais. » Aujourd'hui, il semble que les deux parties partagent cette volonté. Arrivé au PSG en 2007, le doyen du vestiaire joue un rôle clé et s'est imposé comme le garant des valeurs du club. « Je l'aime beaucoup, c'est un grand professionnel et une belle personne, confie Nasser Al-Khelaïfi. Il est toujours disponible et prêt à aider ses partenaires qui l'apprécient. Le club a de la chance de l'avoir. »

Ce soir, avec la réception de Nantes en 8e de finale de la Coupe de France, l'ami de Zlatan Ibrahimovic devrait de nouveau fouler la pelouse du Parc des Princes. Avec le sérieux qui l'a toujours caractérisé, il ne se battra pas pour le plaisir, mais juste pour la victoire afin de rapprocher le PSG d'un nouveau rendez-vous au Stade de France.

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Blanc : «Cavani ? Aidons-le»

Après le choc à Lyon et les points abandonnés en route dans la course au titre, le PSG accueille Nantes en 8e de finale de la Coupe de France mercredi.

Encore engagé sur tous les tableaux et finaliste de la Coupe de la Ligue, le club parisien doit normalement passer l’obstacle des Canaris. Mais l’accumulation des matchs inquiète Laurent Blanc.

Comment abordez-vous le match à Nantes ?

Laurent Blanc. «Nantes viendra avec l'envie de jouer car il y a une qualification au bout. Il faut de notre côté qu'on récupère bien des efforts de dimanche. Eux sont dans le même cas. On essaiera de produire du jeu, d'avoir le ballon car on aime cela. Ce sont nos intentions, j'espère que cela suffira face à une très bonne équipe de Nantes.

Est-ce que la Coupe de France est un dilemme dans une succession incroyable de match ?

Ce n'est pas très difficile d'avoir de la motivation pour gagner sinon il faut changer de métier. C'est l'accumulation des matchs qui est compliquée. Parfois, on peut ne plus avoir les moyens de gagner. Le PSG a un effectif large et de qualité. J'espère qu'il se portera bien et qu'on n'aura pas trop de suspensions sinon on aura des choix à faire. Mais même avec ce calendrier chargé, on joue chaque match pour le gagner. Pour l'instant, la qualité de notre effectif fait la différence.

Vous avez renouvelé votre confiance à Thiago Silva quand il n'était pas bien et il est revenu. La stratégie sera la même pour Cavani ?

Notre effectif on le connait en début de saison, pendant le mercato, il y a un peu d'agitation mais pas grand chose ne se passe. Les joueurs on les a tout au long de la saison donc je suis pragmatique. Quand un joueur traverse une période difficile, la manière que je préconise est de lui redonner la confiance même s'il y a une exigence de résultats et de concurrence. Sortir un joueur de l'équipe n'est pas la meilleure des façons de lui redonner confiance. On doit le faire parfois mais le but n'est pas de perdre le joueur car on va le garder jusqu'à la fin de la saison. Cela vaut pour des joueurs confirmés comme des jeunes joueurs.

Comment allez-vous procéder avec Cavani ?

Lui maintenir notre confiance en le titularisant et en attendant qu'il marque des buts. Je suis sûr qu'il va encore marquer. Dans cette période, cela peut ne pas paraître très cohérent. Mais aidons-le.

Y a-t-il un risque de décompression contre Nantes puis Caen samedi entre les deux sommets que sont Lyon et Chelsea ?

Oui. C'est une analyse que l'on doit avoir. Il y a des grands rendez-vous mais aussi des matchs dont on parle moins mais où on a besoin de points. Le match de Caen en vaut trois lui aussi. L'environnement fait que les matchs sont plus médiatisés mais il faut qu'on soit conscient, nous, que quelque que soit l'équipe alignée et l'adversaire, on doit gagner quand on est au PSG. On n'y arrive pas toujours mais dans la préparation et l'état d'esprit, on doit tout faire pour le gagner.

La composition de votre équipe contre Nantes risque d'être un sacré équilibre ?

Oui mais sans prétention, quelque soit l'équipe alignée, elle sera compétitive. Notre effectif est unanimement reconnu comme ayant une grande qualité. On peut donc être compétitif dans toutes les compétitions. On ne peut pas changer onze joueurs car il faut aussi garder ses leaders d'équipe et du lien entre les joueurs. Mais on a ce privilège de pouvoir changer 3, 4, 5 joueurs en gardant une efficacité importante

Que pensez vous des prestations de Thiago Motta ?

J'en suis très satisfait. Je pense qu'on est très sévère avec lui. Il a vécu une période difficile. Il ne s'en est pas caché, on en était tous conscient. On lui a maintenu notre confiance. Il a bien travaillé, le stage au Maroc lui a été très bénéfique. Depuis janvier, ses productions me conviennent très bien. J'ai ses stats à Lyon, elles sont très proches de ce qu'il faisait la saison dernière dans les gros matchs. En terme de technicité, de ballons touchés, d'orientations de jeu, de ballons gagnés, c'est très bien. Mais j'espère qu'il va encore monter en puissance car il aime les grands rendez-vous.

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Homer
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Paris vise les trois étoiles

Toujours en course dans les trois compétitions nationales, le PSG pourrait réussir un triplé historique. Malgré son statut de favori, ces trophées sont loin d'être acquis.

La qualification du PSG en quarts de finale de la Coupe de France permet aux hommes de Laurent Blanc d'être toujours la dernière équipe d'Europe engagée dans quatre compétitions.

Si la Ligue des champions qui se profile mardi avec la réception de Chelsea est toujours un domaine à part, la possibilité de voir Paris remporter les trois titres nationaux prend du relief à mesure que la formation parisienne monte en puissance. Paris peut-il réaliser ce triplé inédit ? Voici nos estimations de voir le PSG s'imposer sur tous les terrains.

Championnat
La lutte s'annonce acharnée.
C'est le pain quotidien du PSG et la compétition que Paris ne peut pas se permettre de laisser échapper au regard de sa supposée supériorité sur l'ensemble de la concurrence. Problème : le double tenant du titre connaît une cuvée 2014-2015 beaucoup plus épineuse que prévu. Deuxième à égalité avec Marseille et à deux longueurs du leader lyonnais, Paris ne dégage plus la même domination que les deux dernières saisons. A l'époque, le futur champion caracolait en tête avec cinq unités sur son dauphin d'alors. Paris peut-il refaire son retard d'ici au 23 mai ? Evidemment. A condition d'enchaîner les succès et de ne pas manquer les occasions de prendre les rênes du championnat (ce qui s'est déjà produit à trois reprises cette saison). En outre, il ne faudra pas rater les rendez-vous au sommet à Monaco (1er mars) puis Marseille (5 avril) après avoir laissé échapper deux points sur le terrain de l'OL dimanche (1-1).
Notre cote de chances 75%

Coupe de la Ligue
A portée de main
. C'est le trophée dont Paris est le plus proche. Temporellement d'abord, puisque la finale contre Bastia est programmée le 11 avril au stade de France, mais aussi puisque le tenant du titre se présente dans la peau d'un archifavori. Paris a l'effectif et l'expérience de ce type de sommet pour ne pas se laisser prendre au piège de Corses qui courent après un premier trophée depuis 1981 et un succès en Coupe de France. Le succès des hommes de Ghislain Printant en L 1 (4-2) début janvier devrait en plus animer Thiago Silva et compagnie d'un sentiment de revanche. Paris doit néanmoins se méfier du retour de Brandao. Suspendu jusqu'au 22 février après son coup de tête sur Thiago Motta et encore blessé à une cuisse, le triple vainqueur de l'épreuve (2010, 2012, 2013) et double buteur en finale pourrait participer à la rencontre. Le rendez-vous au Stade de France serait également fixé quelques jours avant le quart de finale aller de Ligue des champions si Paris éliminait Chelsea. Un joli casse-tête pour Laurent Blanc.
Notre cote de chances 80%

Coupe de France
Une quête encore incertaine
. C'est peut-être là que le parcours est encore le plus sinueux. Habitué depuis plusieurs saisons à des tirages cléments, Paris n'est vraiment pas épargné lors de cet exercice. Vainqueur à Montpellier (3-0) puis contre Bordeaux (2-1) et Nantes (2-0) au Parc des Princes, le club de la capitale a encore hérité d'une formation de Ligue 1 en quarts avec la réception de Monaco. « Jouer à domicile est un petit avantage », reconnaissait Yohan Cabaye mercredi soir en écho à son entraîneur, qui soulignait récemment la fatigue liée aux nombreux déplacements. Si Paris arrive à se défaire de l'ASM, il pourrait encore croiser la route de Saint-Etienne ou du tenant du titre, Guingamp. Des matchs pièges, surtout s'il faut disputer une demi-finale à l'extérieur. Remporter une neuvième fois la Coupe de France, la seule compétition française que le PSG de l'ère qatarienne n'a pas encore remportée, reste pour l'heure une quête très incertaine.
Notre cote de chances 65%

La Commission de la LFP a infligé hier soir au SC Bastia une amende de 35.000 EUR pour le déploiement dans les tribunes de Furiani d'une banderole anti-Qatar lors du match contre le Paris SG le 10 janvier.

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« Al-Khelaïfi ne considère pas le PSG comme un jouet »

Karl-Heinz Rummenigge, président de l'association européenne des clubs

Président du conseil d'administration du Bayern Munich et président de l'Association européenne des clubs, Karl-Heinz Rummenigge est un homme incontournable dans le paysage du football européen. C'est avec assiduité et intérêt qu'il suit l'évolution du PSG, à la fois sur le terrain et dans les coulisses.

Le Championnat d'Angleterre a vendu les droits télé d'un montant record de 6,9 Mds€ pour la période 2016-2019. Qu'en pensez-vous ?

KARL-HEINZ RUMMENIGGE. On ne peut que féliciter les clubs anglais. C'est la preuve que la Premier League fait les choses mieux que les autres, sinon, il n'y aurait pas de telles recettes.

Quelles sont les conséquences de ce contrat par rapport aux critères du fair-play financier (FPF) ?

Absolument aucune, sachant que le FPF vérifie si un contrat est conclu dans les normes. Ce deal en Angleterre est correct, il n'y a pas de surévaluation.

Estimez-vous que le fair-play financier freine les ambitions du PSG ?

Non, car Paris va continuer à jouer les premiers rôles en Europe dans les prochaines années. Gagner la Ligue des champions, ça ne se fait certes pas du jour au lendemain, mais Paris se mêlera à la lutte pour le titre en C 1 chaque année en respectant le FPF.

Comment jugez-vous la trajectoire sportive du PSG ?

J'ai vu la rencontre contre le FC Barcelone (3-2) en Ligue des champions à l'automne et il avait été impressionnant. Je suis juste surpris que les Parisiens ne soient pas en tête de la Ligue 1, étant donné qu'ils ont de loin le meilleur effectif du Championnat de France. Peut être qu'inconsciemment les joueurs se focalisent sur la Ligue des champions.

A-t-il une chance de créer l'exploit contre Chelsea en huitièmes ?

A l'heure actuelle, Chelsea est le favori, mais il s'agit peut-être du danger qui guette les Anglais, car, en février-mars, les clubs de Premier League accusent physiquement le coup, eux qui ont multiplié les matchs pendant les fêtes de fin d'année. C'est la chance du PSG. Dans un bon jour, il peut s'imposer contre n'importe quel grand club européen. Je m'attends à deux duels très équilibrés.

Après la défaite du PSG au Camp Nou (1-2) en décembre, Nasser Al-Khelaïfi avait déclaré qu'il espérait que ce serait la dernière cette saison. Qu'en pensez-vous ?

Al-Khelaïfi est un président de club particulièrement motivé. J'ai fait sa connaissance et je dois dire que c'est quelqu'un de sympathique. Certes, nous avons des visions différentes, mais je comprends quelque part qu'il fasse ce genre de déclarations, car, en tant que responsable, on espère toujours qu'une défaite est la dernière. Rien ne remplace la victoire.

Al-Khelaïfi semble plus pressé que jamais de remporter la Ligue des champions...

Il faudrait qu'il soit un peu plus patient. Etre patient, ce n'est pas un mauvais trait de caractère.

Si jamais la Coupe du monde 2022 ne devait finalement pas avoir lieu au Qatar, craignez-vous que le Qatar quitte le PSG ?

Al-Khelaïfi est un vrai fan de foot, il met beaucoup de coeur à l'ouvrage. Je ne crois pas qu'il considère le PSG comme un jouet. Il mise sur la durabilité. Où était le PSG avant son arrivée et où en est-il aujourd'hui ? Il a permis au club de franchir deS paliers. Tout le mérite lui en revient. Mais de toute manière, la Coupe du monde 2022 aura lieu au Qatar.

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Varino
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Blanc a tenté le diable

Le scénario catastrophe d’hier ne place pas Paris dans les meilleures conditions avant d’affronter Chelsea. Et l’entraîneur du PSG en porte une responsabilité pour avoir pris trop de risques avec son effectif.


PEUT-ÊTRE que, mercredi, tout le monde en rigolera du côté du PSG mais, ce matin, c’est surtout José Mourinho qui s’esclaffe. Voir Paris, qui menait 2-0 contre Caen à une minute de la fin du temps réglementaire, abandonner deux points dans le temps additionnel et quatre joueurs sur blessure, dont deux titulaires potentiels face à Chelsea, a d’abord dû surprendre l’entraîneur des Blues sur son canapé, puis laisser place à l’incompréhension avant de le rendre hilare. Son homologue parisien l’était moins, hier soir, à la fin de la rencontre et s’il apparaît compliqué de lui reprocher ses décisions en cours de jeu, il semble plus critiquable sur ses choix initiaux.

Dans l’ordre, Yohan Cabaye (adducteurs) à la 16 minute, Marquinhos (ischio-jambier) à la mi-temps, Serge Aurier (quadriceps) à la 69 et Lucas (adducteurs) à la 80 ont dû quitter l’équipe et la laisser terminer le match à neuf contre onze. Les deux premières blessures ont contraint l’entraîneur parisien à procéder à des changements prématurés et s’il a fait entrer Gregory Van der Wiel à la 68 minute, c’est parce que Blaise Matuidi avait été victime d’un coup derrière le genou. Il ne voulait pas prendre le risque de perdre un autre milieu international français. « J’aurais peut-être pu faire autrement, répond le technicien parisien. On aurait pu insister avec Blaise mais s’il s’était claqué, on aurait encore eu le sentiment qu’on aurait pu faire autrement. Du moment que tu fais deux changements au bout de quarante-cinq minutes, ça devient compliqué de caser le troisième. »

PAS ASSEZ D’EXERCICES PHYSIQUES À L’ENTRAÎNEMENT

L’argument est recevable. En revanche, sa composition de départ soulève davantage de questions. Pourquoi avoir aligné Cabaye alors qu’il l’avait remplacé à la mi-temps, trois jours plus tôt, contre Nantes en Coupe de France (2-0), en raison d’adducteurs déjà douloureux ? « Oui, il y avait un risque , convient Blanc. Mais, en même temps, pendant les vingt premières minutes, Yohan a été très bon. »

Ce n’est pas vraiment le débat. Justement parce que Cabaye est plutôt bon à chaque fois qu’il a joué en 2015, il aurait été plus raisonnable de le ménager avant la réception de Chelsea. Même s’il avait été remplaçant, mardi, au Parc des Princes, il constituait une solution de remplacement de qualité face à une formation qu’il connaît bien.

De la même manière, titulariser Serge Aurier, rentré seulement mercredi de la Coupe d’Afrique des nations après avoir célébré la victoire de la Côte d’Ivoire à l’eau minérale et en se couchant tôt pendant deux jours – c’est une blague –, n’était peut être pas l’idée du siècle. Verdict : claquage sur une passe latérale. Et Lucas, qui souffrait d’une cheville et avait été placé sur le banc, par précaution, contre Nantes : n’était-ce pas risqué de le titulariser ? Sa cheville a tenu, pas ses adducteurs. L’international brésilien a quitté le terrain en larmes, après avoir tenté une dernière accélération qui n’a contribué qu’à l’achever.

À ces trois blessures s’est donc ajoutée celle de Marquinhos, destiné à occuper le flanc droit de la défense contre Chelsea et à neutraliser Eden Hazard, ce qui ne devrait plus être le cas. Ces faits de jeu ne sont pas tous liés au hasard. Depuis quelques semaines, certains joueurs, notamment ceux ayant évolué à l’étranger, émettent des critiques en interne sur le manque d’exercices physiques et le sentiment de ne pas assez travailler. Dans le vestiaire, après le nul concédé contre Caen, ces reproches se sont de nouveau faits jour. Laurent Blanc n’y est pas sourd mais, hier, il avait surtout envie de croire en une résilience : « On a déjà été en difficulté comme ça, avant le match aller contre Barcelone (3-1), cette saison. On a su les surmonter. On l’a déjà fait. » José Mourinho est averti.



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IBRAHIMOVIC 6/10
Le Suédois n’est plus si loin de la grande forme. Auteur d’emblée d’un but que lui seul peut marquer, façon « high kick » (2 ), il a ensuite été précieux dans le jeu, surtout par ses remises, notamment au départ du deuxième but (40 ). En seconde période, il a tenté de gérer, mais il a commis la faute (sur Bénezet), qui a amené le coup franc fatal (90 + 2).

VERRATTI 4/10
Le milieu international italien a surtout montré son côté exaspérant hier. Trop dilettante dans ses prises de balle, parfois suffisant dans ses dribbles, il a multiplié les gourmandises malvenues et les approximations, surtout en seconde période.

RABIOT 4/10
Entré en jeu dès la 16 minute à la place de Cabaye, il a d’emblée perdu trois ballons extrêmement dangereux. Il est ensuite rentré dans son match, mais sa prestation reste bien trop neutre. Même si, bien sûr, le miraculeux retour caennais ne lui est pas directement imputable.

7: Aurier
6: Lavezzi, Lucas
5: Matuidi, David Luiz, Maxwell, Silva, Marquinhos, Sirigu



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Trois minutes qui peuvent changer un destin

Le premier but puis l’égalisation de Caen, entre la 89 minute et la 2 du temps additionnel, ont fait basculer le PSG dans un climat d’angoisse.


IL NE RESTE PLUS qu’une minute dans le temps réglementaire lorsque Dennis Appiah, d’une remise du bras, trouve Emiliano Sala. À l’entrée de la surface de réparation, en spectateur privilégié, Zlatan Ibrahimovic réclame timidement un coup franc. M. Schneider l’ignore. Sala contrôle, frappe et marque. L’avantage du PSG n’est plus que d’un but.

Il ne reste plus que deux minutes dans ce fameux temps additionnel lorsque Ibra, encore à l’entrée de sa surface mais de l’autre côté, commet une faute sur Benezet. M. Schneider ne l’ignore pas et le sanctionne. Le stress se saisit un peu plus du banc parisien et Julien Féret, lui, du ballon. Il le pose délicatement, glisse un mot à Hervé Bazile qui s’est rapproché. Les deux Caennais prennent leur élan.

Jean-Marie Huriez, l’adjoint de Patrice Garande, raconte : « On était convaincus que ce serait Hervé qui frapperait. Le fait que Julien ait touché le ballon en dernier a peut-être trompé Sirigu, mais nous, on savait qui tirerait. » Le gardien parisien s’était-il préparé à une frappe enveloppée du droit de Féret à l’intérieur du mur ? Ce sera une frappe puissante enveloppée du gauche de Bazile.

Il reste une minute. N’golo Kanté vient de sécher David Luiz et M. Schneider accorde un dernier coup franc pour le PSG. Tout le monde monte à l’assaut comme une bande de pirates qui se prépare à aborder un navire. Mais les « pirates » ne sont plus que neuf depuis presque un quart d’heure. Ezequiel Lavezzi adresse un ballon en direction du point de penalty adverse qui est repoussé par la défense caennaise. L’arbitre siffle la fin de la rencontre.

LES REGARDS NOIRS D’IBRAHIMOVIC

Voilà comment le PSG a lâché deux points en trois minutes et laissé filer, une fois encore, la possibilité de s’emparer de la tête du Championnat, après le nul de l’OM, vendredi, face à Reims (2-2). « C’est de la malchance, juste de la malchance » , a lâché Zlatan Ibrahimovic, en quittant les vestiaires. L’attaquant suédois n’était pas vraiment dans le même état d’esprit au moment de quitter la pelouse. Ses regards noirs adressés au banc comme on expédie des flèches vénéneuses suffisaient à traduire l’énorme crispation qui gagne, peu à peu, l’équipe parisienne et le staff.

Juste avant le premier but caennais, Jean-Louis Gasset avait bondi de son banc pour se plaindre d’un arbitrage un peu trop laxiste. L’adjoint de Laurent Blanc avait peut-être oublié le penalty non sifflé en faveur de Caen pour une main de Verratti dans la surface (86 ).

Blanc préférait, à l’image d’Ibra, avancer la thèse du mauvais sort mais avait conscience de l’impact possible qu’un tel scénario final pourrait avoir pour la suite de la saison. « Soit le groupe est affecté, et là, cela risque d’être difficile, soit on a une réaction d’orgueil , dit-il. Mais c’est vrai que ce sont des moments difficiles qu’il faut surmonter. »

Si le PSG avait su tuer le match après les buts d’Ibra et Lavezzi comme il en a eu l’occasion, il n’en serait pas à douter autant ce matin.



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Le miracle caennais

Logiquement menés 0-2 à la pause, les Normands n’ont pas existé à onze contre onze. Mais ensuite, tout a basculé...


VOILÀ LE GENRE de scénario et de résultat qui pourrait aider Patrice Garande à guérir plus vite ! Sérieusement grippé, l’entraîneur de Caen ne s’est pas présenté en conférence de presse, après ce nul miraculeux arraché par son équipe, au Parc des Princes, face au PSG (2-2). C’est son adjoint, Jean-Marie Huriez, qui a donc livré son analyse de ce match si singulier : « On a eu le mérite de ne rien lâcher et on en a été récompensés. D’ailleurs, tout ce qu’on réussit en ce moment – le Stade Malherbe restait sur quatre succès d’affilée – est basé sur ce principe. »

Néanmoins, il était bien sûr conscient que l’incroyable litanie des blessures des Parisiens (Cabaye, Marquinhos, Aurier, Lucas), qui les a contraints à terminer à neuf, a été l’élément clé. « À onze contre onze jusqu’au bout, on ne serait pas revenus », avouait le défenseur caennais Alaeddine Yahia, sorti à la 79 minute en raison d’une douleur à un genou. D’ailleurs, au cours d’une première période entièrement maîtrisée par le PSG, les Normands, qui avaient aussi perdu, dès la 33 minute, un autre joueur sur blessure (Fodé Koïta souffrant d’une entorse du genou droit), n’ont pas existé.

À la pause, ils étaient fort logiquement menés 0-2, sur des buts d’Ibrahimovic, en « high kick » du pied droit, bien servi par Serge Aurier (2 ), puis de Lavezzi d’une reprise croisée du gauche sur un décalage de Lucas (40 ). Et l’addition aurait pu être plus salée. « Le coach nous a bien secoués à la mi-temps, car on était bien trop timidement rentrés dans la partie », dévoilait Yahia. On est revenus avec d’autres intentions. » Mais il a quand même fallu que les Parisiens soient réduits à dix, puis à neuf, ainsi qu’un coup de pouce de l’arbitre, M. Schneider – le but du droit, de près, de Sala (89 ) étant entaché d’une main d’Appiah auteur de la passe (*) – pour que les Caennais y croient à nouveau. L’incroyable est alors devenu possible : « J’ai dit à Julien (Féret), laisse-la-moi, je la sens. Et cela a fait mouche », racontait avec un grand sourire Hervé Bazile, auteur, du pied gauche, du coup franc égalisateur (90 + 2).

(*) Il faut préciser qu’à la 86 minute Verratti aurait dû être sanctionné d’un penalty pour une main dans la surface.



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Ibra suspendu contre Monaco

ZLATAN IBRAHIMOVIC sera suspendu pour le déplacement à Monaco, le 1 mars, non pas parce qu’il a reçu un avertissement, hier, après deux minutes de jeu, pour avoir retiré son maillot après son but (notre photo) , mais parce qu’il passera en commission de discipline, le 19 février, à cause de son coup porté à Romain Hamouma, à Saint-Étienne (1-0, le 25 janvier). À cette occasion, Ibra avait reçu un avertissement, le troisième d’une série, qui aurait dû l’empêcher de jouer à Lille, en demifinales de la Coupe de la Ligue (1-0), le 3 février.

Mais la commission de discipline s’étant saisie du dossier après réception d’un rapport complémentaire de l’arbitre de SaintÉtienne - PSG, la punition devenait suspensive. L’étude de son dossier aura donc lieu jeudi prochain et il risque trois matches de suspension… donc celui à Monaco.
« Du coup, on ne comptait déjà pas sur lui pour ce déplacement , a expliqué Laurent Blanc, l’entraîneur parisien. Avec cet avertissement, il ouvre une nouvelle série et j’espère qu’il n’aura aucune incidence sur la décision de la commission de discipline car c’est un tout autre dossier. »



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Quel onze contre Chelsea ?



LAURENT BLANC a reçu une bonne nouvelle, hier soir : Javier Pastore, qui s’est entraîné seul, au Camp des Loges, dans la matinée, a pu pousser un peu plus loin dans l’intensité. Touché à un mollet depuis deux semaines, le milieu international argentin devrait figurer dans le groupe, mardi, contre Chelsea, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions (lire également en page 16) , même s’il risque d’être un peu « court » pour commencer.

À ce retour, s’ajouteront ceux de Thiago Motta, préservé hier, et d’Edinson Cavani, resté sur le banc. Du coup, l’entraîneur parisien devrait aligner une défense composée de Vander Wiel, Thiago Silva, David Luiz et Maxwell, un milieu à trois avec Motta devant la défense, Matuidi et Verratti en relayeurs, et Ibra en pointe, entouré de Cavani et de Lavezzi. À première vue, cette formation a de l’allure. Mais il ne faudrait pas qu’elle connaisse de nouveaux pépins face aux Blues parce que, sur le banc, les ressources ne seront plus les mêmes.



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Le génie, c’est lui

OUBLIEZ tout ce que vous venez de lire dans les articles parfaitement étayés de cette double page. Ils expliquent en quoi Laurent Blanc a géré de travers la réception de Caen, promenade transformée en chemin de croix par un enchaînement improbable de déveines. Mais ils ont quand même le défaut d’avoir été écrits par de simples journalistes.

Comme nous le rappellent régulièrement quelques acteurs du foot, nous n’avons jamais été joueurs professionnels ou entraîneurs de haut niveau, encore moins les deux. Tout l’inverse de Laurent Blanc, qui fut un immense joueur avant de devenir, c’est certain depuis hier, un très grand coach.
Évidemment, le génie du champion du monde ne peut pas sauter à nos yeux de simples mortels. Pourtant, quand on prend un peu de recul, il devient évident.

Comment peut-on croire qu’un entraîneur instituerait, sans l’avoir cherchée, une rotation d’effectif qui le laissera, mardi prochain, avec quatre joueurs indisponibles contre Chelsea ? En fait, Laurent Blanc, quelques heures après avoir ironiquement qualifié son homologue portugais de « génie », a déjà gagné son match contre José Mourinho. Dans les trois jours qui viennent, l’entraîneur parisien va subir un flot de critiques ininterrompues qui va transférer toute la pression du huitième de finale de C 1 sur sa modeste personne. Exactement comme l’a si souvent et si bien fait maître José, durant sa carrière. Sans jamais oser aller si loin, quand même.

Blanc a aussi détruit mentalement Eden Hazard. Le lutin belge pensait aborder un défi à sa mesure en trouvant face à lui le roc Marquinhos, il tombera finalement sur Van der Wiel, le dernier latéral droit disponible dans les rangs parisiens.

Chelsea adore le combat ? L’Europe entière a vu Cabaye, Aurier et Lucas sortir en larmes du terrain. Elle est désormais persuadée qu’il n’y aura même pas de duel entre les Blues et un Paris à ce point diminué, poursuivi par le mauvais sort.

Alors, ce matin, José est dans les cordes. Que va-t-il bien pouvoir inventer pour redonner confiance à ses joueurs, déstabilisés par le Machiavel du Parc des Princes, tenaillés soudain par un affreux doute : et si le vrai génie était assis sur le banc de Paris ?

Regis Dupont



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« La Ligue aurait pu nous protéger »

THIAGO SILVA, le capitaine du PSG, déçu par les deux points perdus contre Caen et les blessures de quatre de ses coéquipiers, a mis en cause le calendrier imposé à son équipe.


Dans la zone mixte du Parc des Princes, trois joueurs parisiens se sont attardés à l’issue de ce nul au scénario hallucinant, concédé contre Caen (2-2) : Serge Aurier, David Luiz et Thiago Silva. Les deux premiers ont confié en substance que le vestiaire était « affecté, mais déterminé à se battre » pour renverser Chelsea en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, mardi. Thiago Silva (30 ans), le capitaine brésilien du PSG, affable et disponible, a confirmé cette tendance.

« AVIEZ-VOUS DÉJÀ connu ça dans votre carrière, terminer à neuf en raison des blessures ?
– Non, je n’ai jamais vécu cela. Peut-être avec des cartons rouges mais là, c’est incroyable ! Le déroulement de la seconde période a été horrible. Je ne comprends pas ce qui s’est passé…

Par quoi êtes-vous le plus déçu : les deux points perdus ou les quatre blessés (Cabaye, Marquinhos, Aurier, Lucas) ?
– Les deux, je pense. (Il réfléchit.) Mais bon, deux points, on peut toujours les récupérer plus tard dans la saison, même si c’est difficile à encaisser sur le coup. Perdre quatre joueurs capitaux pour le club à trois jours du match le plus important de la saison, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, contre Chelsea, c’est encore plus dur à accepter.

D’autant que les Blues, eux, n’ont pas joué ce week-end car ils sont éliminés de la Cup (voir par ailleurs) …
– C’est la raison pour laquelle je pense que la Ligue aurait pu nous protéger. Les instances françaises doivent penser un peu plus au PSG (*), mais aussi à Monaco. C’est très dur de jouer tous les trois jours. Et pour un événement particulier comme cette rencontre contre Chelsea, la programmation de ce match contre Caen aurait pu être aménagée pour qu’on puisse se préparer au mieux.

« CE SERA COMPLIQUÉ À EFFACER DE NOS TÊTES EN TROIS JOURS »

Les Blues vous semblent-ils plus forts que la saison dernière ?
– Oui, beaucoup plus forts. Ils ont désormais un grand joueur devant, Diego Costa, qui sait bien défendre, bien attaquer et marquer des buts, ainsi que Fabregas et Matic, des super milieux. Ce sera compliqué, mais il faut qu’on pense positif.

Et vous baser, notamment, sur le contenu de votre première période contre Caen ?
– Absolument. On avait bien appréhendé la partie et on avait su jouer de manière très juste. Je trouve qu’on maîtrise de mieux en mieux le ballon et qu’on retrouve des automatismes de plus en plus fluides et intéressants. Après, on n’a pas réussi à conserver notre avantage, à neuf dans les cinq dernières minutes, même si on a essayé de défendre comme on a pu…

Craignez-vous que tout cela soit difficile à digérer mentalement ?
– C’est certain que ce sera compliqué à effacer de nos têtes en trois jours. Mais je compte beaucoup sur notre public. C’est pour cela qu’à un moment donné, en seconde période, on s’est dit, avec David Luiz, qu’il fallait un peu haranguer les spectateurs, ce qu’il a fait. Ce qui est arrivé cet après-midi (hier) n’est vraiment pas de leur faute, mais c’est sûr qu’on aura besoin qu’ils soient à fond derrière nous mardi soir. Avec eux, on sera plus forts !

Laurent Blanc va devoir trouver des solutions pour remplacer les absents contre Chelsea…
- Je lui fais entièrement confiance pour ça. Le coach a déjà prouvé qu’il savait s’adapter et il trouvera sûrement la meilleure formule et la meilleure façon de jouer. Dans tous les cas, ce match sera fabuleux à vivre et, à mon avis, ce sera du 50-50. »



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Mourinho a-t-il tout calculé ?

Chelsea aura eu une semaine pour préparer son huitième de finale aller de C 1 contre le PSG, « grâce » à son élimination en Cup par un club de D 3. Une impasse orchestrée par son manager ?


PENDANT QUE LES PARISIENS perdent des points et des joueurs à trois jours du huitième de finale aller de la Ligue des champions, Chelsea va très bien, merci pour lui. Les Blues ont battu Everton (1-0) à la dernière minute, mercredi soir, et ne comptent pas d’autre blessé que Obi Mikel, a priori. Jeudi, ils étaient au repos. Vendredi, ils ont repris l’entraînement. Demain, ils arriveront à Paris. Ce programme idéal repose sur un résultat totalement improbable, l’élimination de Chelsea par Bradford (2-4), en Cup, le 24 janvier, après avoir mené 2-0 face au club de League One (D 3 anglaise).

Le bénéfice est même incroyablement idéal, puisqu’il donnera encore au club londonien une semaine pour préparer tranquillement le match retour (le 11 mars), le week-end précédent étant réservé aux quarts de finale de la Cup ! C’est à ce double hasard magnifiquement organisé que Laurent Blanc a fait allusion, mercredi soir, à l’issue de la qualification pour les quarts de finale de la Coupe de France contre Nantes (2-0), en déclarant : « José Mourinho est un génie : il a perdu son match de Cup et s'est donné une semaine pour préparer son match contre nous en Ligue des champions. J’imagine le tsunami que cela aurait été si nous avions perdu le même type de match. On aurait dit que l’entraîneur de Paris n’avait encore rien compris... »

En revoyant les images du match, qui a vu Willian et Fabregas entrer à 2-1 et Hazard à 2-2, il est impossible d’établir que Chelsea a lâché volontairement. Il est seulement permis de soupçonner que Mourinho, dans sa causerie, ait été un peu moins convaincant que d’habitude.

L'Equipe
Varino
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Paris décrète l’état d’urgence

Ligue 1. PSG - Caen 2-2. C’est un après-midi qui coûte cher aux Parisiens : deux points abandonnés en championnat et surtout quatre joueurs blessés. Une catastrophe avant le défi mardi face à Chelsea.


IL ÉTAIT DIFFICILE de faire pire… et le PSG l’a fait, à son corps défendant, et ce n’est pas qu’une image. Aujourd’hui, à l’heure de l’appel, il manquera Marquinhos, Lucas, Cabaye, Aurier, tous forfaits contre Chelsea après-demain en 8e de finale de la Ligue des champions. PSG - Caen devait servir de répétition tranquille à la Coupe d’Europe, il s’est transformé en cauchemar, en pire préparation possible, en hécatombe. La sanction est aussi immédiate : à 9 contre 11 après avoir mené 2-0 jusqu’à la 89e, Paris perd deux points.

Laurent Blanc va bien sûr pouvoir aligner une équipe compétitive mardi, qui devrait ressembler à celle-ci ( voir infographie), mais il ne pourra pas espérer changer le match depuis son banc avec Digne, Camara, Bahebeck et peut-être Rabiot. Et Pastore ? Il semble trop juste pour le rendezvous face aux Londoniens.

Un joli dicton dit qu’il pleut toujours là où c’est déjà mouillé. Le PSG traverse sans doute l’une des pires saisons médicalement parlant avec, en point d’orgue, le claquage de Thiago Silva le 11 août à Naples en amical et la fameuse talalgie de Zlatan en septembre, excluant les deux stars pour deux mois chacun. Les quatre touchés du jour vont manquer entre trois et six semaines, le tarif en pareil cas (adducteur, ischiojambiers et cuisse).

Ça devait forcément craquer un jour

Il n’y a pas que la Coupe du monde en cause. Un fait souvent passé sous silence oblige à rappeler qu’en nombre, Paris dispose de l’un des effectifs les plus courts de Ligue 1 avec 22 contrats pros dont trois gardiens, encore amputé de Chantôme au mercato sans compensation, fairplay financier oblige. Et comme le PSG, par pression de l’actionnaire, dispute toutes les compétitions à fond, ça devait forcément craquer un jour même si on ne pouvait l’imaginer dans ces proportions. « Finir à neuf à cause des blessures, ça ne m’était jamais arrivé dans ma carrière », souffle Laurent Blanc, très affecté hier par ce scénario.

Quelle est sa part de responsabilité ? C’est entre la faute à pas de chance et peut-être un ou deux mauvais choix. Les interrogations se portent sur les titularisations de Cabaye, déjà remplacé contre Nantes en Coupe de France mercredi, et Aurier, de retour de la CAN en milieu de semaine après avoir disputé six rencontres intenses sous un autre climat. « J’ai sans doute pris un risque mais, sans Thiago Motta ni Pastore, je n’avais pas beaucoup de solutions non plus au milieu, répond le coach. Et puis, Cabaye disait qu’il ne sentait plus rien… » Affaibli, entamé moralement, le PSG doit maintenant aller puiser en son for une envie de révolte alors que Chelsea passe de bonnes nuits depuis jeudi.



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7: Aurier
6.5: David Luiz
6: Ibra, Verratti, Marquinhos
5.5: Lavezzi, Matuidi, Maxwell, Silva
5: Rabiot, Sirigu
4.5: Lucas



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L’amer constat des joueurs du PSG

LE DÉFILÉ des joueurs parisiens, hier soir à la sortie du Parc des Princes, ressemblait à une longue et lente procession. Tout ce petit monde faisait grise mine et les blessés boitaient bas. A commencer par Serge Aurier, sans doute le plus gravement touché. Champion d’Afrique avec la Côte d’Ivoire le week-end dernier, il est rentré mercredi à Paris. A peine le temps de digérer les festivités de la victoire et le choc thermique, l’arrière droit était déjà titulaire hier aprèsmidi. « Je n’ai fait que deux entraînements, mais le coach m’a demandé si je pouvais jouer, racontait l’ancien Toulousain à l’issue du match. J’ai dit OK parce que je me sentais bien et que j’avais envie de jouer. »

Blaise Matuidi, lui aussi touché à un genou mais de façon beaucoup plus légère, avait bien conscience de la gravité de la situation. « C’est vraiment cruel ce qui nous arrive, soufflait le milieu de terrain parisien. C’est de la malchance, on maîtrisait complètement cette rencontre. Mais nous payons les efforts fournis depuis le début de la saison et l’accumulation des matchs. Dans ces conditions, le rendez-vous contre Chelsea s’annonce encore plus difficile mais les semaines suivantes aussi. A nous d’être soudés pour réussir un grand match mardi. »

David Luiz tente de positiver

Rentré en jeu à la place de Matuidi, juste avant l’enchaînement des blessures d’Aurier et de Lucas, Gregory Van der Wiel, désormais seul arrière droit de métier dans l’effectif parisien, dressait un constat limpide. « On a pris un coup sur la tête, reconnaissait le Néerlandais. Nous perdons deux points très chers avec au total cinq blessés. C’est un bilan très lourd. »

Fidèle à son habitude, David Luiz, rentré lui en début de seconde période pour compenser la blessure de Marquinhos, tentait malgré tout de déceler un motif d’espoir en vue du match de Ligue des champions. « C’est une épreuve qui va nous servir, voulait croire le Brésilien. Psychologiquement, nous avons vécu une expérience qui va nous unir. La prochaine fois, nous serons plus forts. »



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Thiago Motta touché aussi

L’ABSENCE de Thiago Motta contre Caen ne procède pas seulement de la volonté de Laurent Blanc de faire tourner son milieu de terrain avant le choc face à Chelsea mardi. Selon nos informations, l’Italo-Brésilien souffre d’un mollet. Il a été laissé au repos hier et il en sera de même aujourd’hui. Un point doit être fait demain à la veille du rendez-vous européen. Motta avait reçu un coup à Lyon et la douleur s’est réveillée ces derniers jours, peut-être après son match contre Nantes (2-0) mercredi en Coupe de France. Son état de forme n’est pas aussi alarmant que ceux de ses partenaires blessés face aux Normands. Un doute subsiste quand même sur sa participation au 8e de finale aller.



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Ibra absent début mars

POUR NE RIEN arranger, Zlatan Ibrahimovic sera lui aussi indisponible la première semaine de mars. Non pas à cause d’une blessure mais d’une suspension. Hier, l’attaquant parisien a une nouvelle fois reçu un carton jaune, juste après son but, pour avoir retiré son maillot et exhibé ses nouveaux tatouages en guise de célébration (il s’expliquera sur ce geste aujourd’hui en conférence de presse). Mais ce n’est pas le coeur de l’affaire. Ibra est en effet convoqué jeudi par la commission de discipline de la Ligue. Averti à la fin du match contre Saint-Etienne, le 25 janvier dernier, pour un geste violent sur Hamouma, il a fait l’objet d’un rapport complémentaire de l’arbitre. Lequel a estimé, a posteriori, qu’un carton rouge eut été plus approprié. Si la commission de discipline le suit, ce qui est probable, le Suédois risque entre deux et trois matchs de suspension ferme au maximum. Il ratera donc à coup sûr les deux rencontres contre Monaco (en Ligue 1 puis en Coupe de France) et peutêtre celle face à Lens.

Le Parisien
Varino
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Christophe Lollichon, entraineur francais des gardiens de Chelsea depuis 2007

POUR CHRISTOPHE LOLLICHON, le gardien parisien Salvatore Sirigu aurait du mal à s’imposer en Premier League. « Pour jouer en France et en Ligue des champions, c’est top. Mais pour l’Angleterre, il a des manques ( dans les sorties aériennes). Un gardien fort en Angleterre le sera partout, l’inverse n’est pas vrai. Ils ne sont pas nombreux: Neuer, Courtois, De Gea, Cech… Sirigu, je ne le vois pas. Attention, c’est un très bon gardien. Et j’apprécie sa personnalité : il a l’air rassembleur, réfléchi. Ça peut compenser. »
[...]
On sent que quelque chose ne tourne pas rond au PSG mais on sait qu’on va jouer celui de C1, pas celui de L1. Si ses individualités se remettent à fonctionner ensemble… L’an passé, malgré la défaite au Parc [1-3], on avait abordé le retour avec une sérénité totale. Pas une seconde on a pensé qu’on allait se faire éliminer. Mourinho avait fait une analyse très précise de l’aller : première période bien maîtrisée, on s’était éteints en seconde. Et à Chelsea, on ne répète jamais les mêmes erreurs. Au retour, David Luiz avait été énorme au milieu. Pour moi, c’est son meilleur poste.

À Paris, il n’est pas éblouissant. On pourrait penser que le PSG n’a pas fait une bonne affaire, mais c’est un joueur monstrueux et un mec extra ordinaire. Un grand ado très peace and love. Mes filles en sont gagas. Quand elles venaient à l’entraînement, il restait dix minutes à jouer avec elles. Quand il est parti, il m’a demandé de le filmer avec mon téléphone : il voulait leur laisser un message d’amour, de respect, d’éducation… C’était très touchant.

Le JDD
Varino
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Paris, le blues guette...

En plus des quatre joueurs sortis sur blessure, contre Caen, le PSG n’est pas certain de pouvoir compter sur Thiago Motta et Blaise Matuidi à 100 %, face à Chelsea.


À LA VEILLE de recevoir Chelsea, en huitièmes de finale aller de Ligue des champions, le PSG sait avec certitude sur quels joueurs il ne pourra pas compter mais pas encore sur lesquels il pourra s’appuyer. Lorsque Laurent Blanc, Jean-Louis Gasset, son adjoint, Philippe Lambert, le préparateur physique, et Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, se sont réunis, hier matin, au Camp des Loges, ils ont forcément évoqué cette conjoncture défavorable puis ils sont vite passés aux solutions à mettre en place pour qu’elle ne le soit pas davantage, conscients que l’heure n’était pas à s’apitoyer sur leur mauvais sort.

Seulement, le staff parisien n’était pas encore en possession de tous les éléments. Yohan Cabaye (adducteurs), Lucas (adducteurs), Marquinhos (ischio-jambiers) et Serge Aurier (quadriceps) ont passé des examens dans l’après-midi qui ont entériné leur forfait pour le match contre Chelsea, mais il faudra patienter quarante-huit heures pour connaître la durée précise de leur indisponibilité. A priori, les nouvelles concernant le défenseur international brésilien et celles visant Cabaye étaient les plus positives. Leurs présences pour… le retour, à Stamford Bridge, le 11 mars, sont même espérées.

Mais ces quatre-là n’étaient pas les seuls à passer une IRM, hier. Blaise Matuidi, touché derrière un genou, était également dans l’ambulance. A priori, le milieu international français devrait être en mesure de jouer, demain, au Parc des Princes, mais la décision définitive ne sera prise qu’à l’issue de la dernière séance à huis clos, cet après-midi. Le staff se prononcera également sur la situation de Thiago Motta, touché à un mollet à Lyon (1-1, le 8 février), et dont la blessure s’est transformée en petite lésion musculaire. Laissé au repos face à Caen (2-2, samedi) et resté aux soins hier matin, le milieu international italien effectuera un essai aujourd’hui.

LE BANC DE CHELSEA PÈSERA PLUS LOURD

Javier Pastore, lui aussi victime d’un mollet douloureux, a travaillé avec un préparateur physique hier et, si les nouvelles sont rassurantes, elles ne permettent pas encore de dire s’il pourra jouer demain. Avec Cabaye forfait, Blanc ne dispose donc plus que de deux milieux de terrain vraiment en forme : Marco Verratti et Adrien Rabiot, même si ce dernier a reçu une petite béquille à la cuisse gauche, samedi. En dernier recours, l’entraîneur parisien aurait également la possibilité de faire monter Maxwell au milieu et de titulariser Lucas Digne au poste de latéral gauche, mais il espère ne pas devoir en arriver là.

À côté de ce lot de mauvaises nouvelles, Blanc parvient cependant à extraire quelques raisons d’espérer. Il y a d’abord Ibrahimovic, qui retrouve une forme proche de son niveau optimal et le Suédois ne devrait pas s’exposer à un avertissement pour avoir retiré son maillot en cas de but : il l’a déjà fait samedi. Il y a aussi Ezequiel Lavezzi, assuré ou presque d’une place de titulaire contre Chelsea vu le rythme auquel se remplit l’infirmerie, et qui ne semble pas en vouloir à son entraîneur pour sa punition du mois de janvier.

En tout cas, il ne le montre pas sur le terrain. Et il y a une défense centrale brésilienne proche, elle aussi, de son meilleur niveau. Après, il faudra espérer que les adducteurs, les cuisses et les mollets des onze Parisiens alignés au coup d’envoi tiennent le choc. Parce que, sur le banc du PSG, ce ne sera pas Drogba, Cuadrado, Ramires ou Azpilicueta.

DAMIEN DEGORRE

Équipe probable : Sirigu – Van der Wiel, Thiago Silva, David Luiz, Maxwell – Verratti ou Rabiot, Thiago Motta ou Verratti, Matuidi ou Pastore – Lavezzi, Ibrahimovic, Cavani.



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Blanc prépare sa revanche

L’ entraîneur du Paris-SG n’a jamais digéré l’élimination de son équipe par Chelsea l’an dernier en quarts de finale ni les critiques qui ont suivi concernant ses choix.


C’ÉTAIT UNE PROMESSE autant qu’un voeu du nouvel an et, jusqu’ici, c’est plutôt une réussite, quoiqu’un peu ternie par le rendez-vous caennais. Au moment de la reprise du Paris-SG, à Marrakech, fin décembre 2014, Laurent Blanc avait répété ce qu’il avait déclaré au sortir du nul concédé contre Montpellier (0-0, le 20 décembre), dernière journée décevante d’une phase aller qui l’était tout autant : il allait durcir son management. Dans les faits, depuis un mois et demi, cela se traduit par quelques nouvelles règles de vie plus strictes et suppression de certains privilèges. Tous les joueurs ne s’en réjouissent pas forcément, mais la courbe de résultats s’est redressée.

Pour imposer sa nouvelle doctrine, Blanc devait frapper un grand coup : ce fut le cas avec les sanctions d’Edinson Cavani et d’Ezequiel Lavezzi pour leurs retours tardifs d’Amérique du Sud après les fêtes de Noël. Dans un premier temps, il était prévu de mettre ces deux joueurs à l’écart du groupe pendant deux matches mais, histoire de montrer qui était le patron, l’entraîneur parisien a étendu la punition à une troisième rencontre, ce qui a été diversement apprécié en interne. Blanc n’a pas non plus ouvert de dérogations pour Thiago Silva et David Luiz, invités par la Fédération internationale à recevoir à Zurich leurs prix de meilleurs défenseurs de l’année 2014 la veille d’un déplacement à Saint-Étienne (le 13 janvier), de la même manière qu’il s’est opposé à ce que Zlatan Ibrahimovic se rende à Stockholm pour se voir remettre le prix de l’athlète suédois de l’année deux jours avant la demi-finale de la Coupe de la Ligue sur le terrain de Lille, à laquelle Ibra n’a pourtant pas participé.

DAVANTAGE DE TÊTE-À-TÊTE

Blanc considère qu’un entraîneur fort est un préalable indispensable aux futures conquêtes de son équipe. Pendant un an et demi, il estimait que les relations privilégiées entretenues par certains cadres de son effectif avec Nasser al-Khelaïfi nuisaient à son autorité. Le président du PSG a accepté de s’effacer derrière cette opinion et de laisser carte blanche à son staff technique, même s’il n’a pas coupé toute communication avec Ibra, Thiago Silva ou Maxwell. Du coup, Al-Khelaïfi valide les décisions de son coach, qu’il s’agisse d’interdire aux proches des joueurs de venir leur rendre visite à l’hôtel pendant les mises au vert ou de contraindre l’équipe à déjeuner au Camp des Loges les jours précédant des rendez-vous importants.

L’ancien sélectionneur de l’équipe de France sait qu’il sera jugé par ses dirigeants sur le parcours du PSG en Ligue des champions et il veut négocier au mieux le premier acte face à Chelsea, en huitièmes de finale. Depuis un mois et demi, il multiplie les entretiens en tête-à-tête avec les joueurs, ce qu’il ne faisait pas autant par le passé, et c’est à ces occasions qu’il élève la voix, quand c’est nécessaire. Marco Verratti peut en témoigner. Blanc est de plus en plus interventionniste, décide de plus en plus tout seul, sait qu’il sera en première ligne, même s’il laisse toujours à Jean-Louis Gasset, son adjoint, le soin des causeries de matin de match, lorsqu’il s’agit de présenter l’adversaire. Il lui est arrivé aussi, une fois en 2015, d’organiser une réunion participative pour régler le problème d’une récupération du ballon trop basse : c’était trois jours après la réception de Rennes (1-0, le 30 janvier) et il avait invité chaque joueur à s’exprimer sur cette situation de jeu afin de trouver un remède collectif.

Malgré tout, l’adhésion du vestiaire n’est pas totale. Des cadres estiment les exercices physiques et tactiques insuffisants lors des entraînements. La comparaison que certains ne peuvent s’empêcher d’établir avec les méthodes de travail des grands clubs espagnols ou italiens fréquentés durant leur carrière n’est pas toujours favorable au staff parisien. Mais celui-ci est convaincu d’être sur le bon chemin. Et il compte sur le double rendez-vous face à Chelsea pour le démontrer.

DEGORRE



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Chelsea, la nouvelle colonne

Ce n’est plus le même Chelsea que celui qui a éliminé le Paris-SG au printemps 2014. Sa colonne vertébrale a complètement changé.


IL Y A UN AN, Chelsea éliminait le Paris-SG en quarts de finale de la Ligue des champions (1-3, 2-0). Depuis, le club anglais s’est encore renforcé. Son identité n’est pas fondamentalement différente, tant la méthode Mourinho offre de faibles variations d’une saison à l’autre, mais sa colonne vertébrale a changé, impactant notamment la qualité de son expression offensive.

UN NOUVEAU GARDIEN ?

Le point d’interrogation compte. À l’été 2014, José Mourinho avait pourtant fait le choix spectaculaire de reléguer Petr Cech sur le banc, au profit de Thibaut Courtois, qu’il juge plus grand, plus moderne. Mais Cech a disputé cinq des neuf derniers matches des Blues, dont le dernier, mercredi face à Everton (1-0), en Championnat, après que Courtois avait été coupable face à Manchester City (1-1) et en difficulté à Aston Villa (2-1), déjà en Premier League. Le Portugais a un choix de riche à faire : les deux gardiens se sont partagé seize matches sans encaisser de but sur l’ensemble des vingt dernières rencontres de Championnat à domicile.

ZOUMA DANS LE PAYSAGE

C’est la grosse surprise de ce début d’année. Jusque-là, Chelsea était nouveau partout, sauf en défense. Autant Filipe Luis est un concurrent pour Azpilicueta à gauche, autant la charnière Cahill-Terry semblait intouchable. Mais le naufrage de Cahill à Tottenham (3-5) le jour de l’an a lancé la saison de Kurt Zouma. Le Français vient d’être titularisé six fois sur neuf par Mourinho. La nouveauté, c’est lui. Il peut être un peu gêné avec le ballon quand il est pressé, mais son mélange de calme et de puissance impressionne Stamford Bridge, qui l’adore.

MATIC-FABREGAS, C’EST AUTRE CHOSE

Le changement des hommes au milieu de terrain a bouleversé le profil offensif des Blues. Nemanja Matic n’était pas qualifié en Ligue des champions la saison dernière et le PSG découvrira donc son pied gauche de rêve et cette grande carcasse à l’incroyable justesse. Cesc Fabregas, lui, est arrivé à l’été 2014, ce qui a poussé Mourinho à laisser partir Frank Lampard, et l’essentiel de la révolution est venu de lui : il a déjà atteint le total stratosphérique de 26 passes décisives cette saison, toutes compétitions confondues, dont quinze en Premier League. La saison dernière, Eden Hazard, le meilleur passeur des Blues, s’était arrêté à treize. Toutefois, cette colonne vertébrale a affiché quelques faiblesses défensives qui pourraient pousser Mourinho à aligner Ramires à côté de Matic et à faire remonter Fabregas.

DIEGO COSTA, LE ROI

Le match contre Liverpool (1-0) le 27 janvier en Coupe de la Ligue a montré que Diego Costa ne marchait pas que sur l’eau. Son piétinement d’Emre Can lui a valu de n’avoir pas joué depuis trois semaines. L’international espagnol manquera-t-il de compétition ? En tout cas, il a manqué aux Blues, qui n’avaient pas un avantcentre de ce niveau il y a un an, naviguant alors entre Torres, Demba Ba et Eto’o. Curieusement, Diego Costa a inscrit 17 buts en 19 matches de Premier League, un total remarquable, mais il n’a pas encore marqué dans les autres compétitions, en huit rencontres... dont cinq de Ligue des champions.

DULUC



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ZOUMA OU CAHILL ?

Hormis Obi Mikel (genou), c’est un Chelsea au complet qui débarquera à Paris cet après-midi. Les Blues s’entraîneront une dernière fois dans leur centre d’entraînement, à Cobham, ce matin, avant de s’envoler pour la capitale française. La cuisse de Fabregas, qui a rejoué vingt minutes contre Everton (1-0, en Championnat) mercredi, après quinze jours d’absence, a tenu bon. Courtois devrait reprendre sa place dans le but. Mécontent du Belge après le match contre Aston Villa (2-1, en Championnat également), Mourinho avait titularisé Cech face aux Toffees. À moins d’une énorme surprise, la hiérarchie établie en début de saison (Courtois n° 1, Cech n° 2) sera respectée. Au milieu, la tendance va à Ramires au côté de Matic avec Fabregas en soutien de Diego Costa. La seule incertitude concerne le partenaire de Terry en défense centrale. Mourinho devra trancher entre la forme du Français Zouma et l’expérience de Cahill. B. C.

L’équipe probable : Courtois – Ivanovic, Cahill ou Zouma , Terry (cap.), Azpilicueta – Ramires, Matic – Willian, Fabregas, Hazard – Diego Costa.

L'Equipe
Varino
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Verratti : « J'ai un bon pressentiment »

A 22 ans, Marco Verratti est déjà l'un des symboles du PSG. Le milieu de terrain italien s'est confié à nos lecteurs avant le choc face à Chelsea en 8es de finale aller de Ligue des champions.


Assis sagement face à sept de nos lecteurs, Marco Verratti n'était pas forcément le moins impressionné. A 22 ans, le natif de Pescara affiche parfois une timidité insoupçonnée au regard de son attitude sur le terrain, où son talent et son caractère bouillant en ont fait l'un des chouchous du Parc.

Deux ans et demi après son arrivée dans la capitale, le jeune papa est un homme épanoui, clamant à l'envi son plaisir de jouer au PSG et d'habiter « dans la plus belle ville du monde ». Pendant près d'une heure, il s'est confié en français. Sa vie à Paris, l'argent, son club, la Squadra Azzurra ou son avenir : il n'a éludé aucun sujet.

Sa vie à Paris, sa famille, son avenir

STÉPHANE ROBINET. Vous sentez-vous chez vous dans la plus belle ville du monde ?
MARCO VERRATTI. Quand je suis arrivé à Paris, je ne pensais pas que je m'y habituerais aussi vite, car je viens d'une petite ville. A priori, ce n'était pas facile de changer comme cela. Mais, dès le premier jour, je me suis senti très bien ici, que ce soit avec les Parisiens mais aussi dans la ville. C'est difficile de ne pas se sentir bien à Paris.

ORNELLA CAVASINO. Que faites-vous pendant votre temps libre ?
Quand on joue tous les trois jours, on n'a pas beaucoup de temps libre. Du coup, je préfère passer du temps avec ma famille afin de voir mon fils. Je n'ai pas assez de temps pour voir mes proches.

LUDOVIC MARIETTE. Quels sont vos endroits préférés dans la capitale ?
Ce que je préfère quand je sors, c'est aller manger dans un bon restaurant. J'aime beaucoup la cuisine française, comme la cuisine italienne, et il y a beaucoup d'endroits où l'on mange très bien. Sinon, ma plus grande émotion, c'est la tour Eiffel. La voir en photo, c'est une chose, mais c'est toujours très émouvant de l'avoir en face de soi.

LUDOVIC. Comment se comportent les Parisiens avec vous ?
C'est très différent de l'Italie. Là-bas, quand tu es au restaurant, tu ne dînes pas, car les gens viennent sans cesse te voir (rires). Nous sommes plus exubérants et aussi très à l'aise avec les gens qu'on ne connaît pas. Les Parisiens sont plus respectueux, ils attendent parfois une demi-heure dehors pour me demander une photo. C'est très agréable.

SAMUEL HAINSSELIN. Comment avez-vous vécu les attentats de janvier, et êtes-vous Charlie ?
Oui. Ce qu'il s'est passé est terrible, pas seulement pour la France, mais pour le monde entier. C'était un moment très difficile, mais c'était réconfortant de voir beaucoup de gens se réunir pour combattre cela. C'est arrivé en France, mais cela peut arriver partout (NDLR : le Danemark a été frappé à son tour ce week-end). Comme j'habite à Paris, c'est encore plus fort, car cela se passe juste à côté. J'ai pensé à la douleur des familles des victimes. Je me suis senti encore plus parisien. Tu n'imagines jamais que des choses comme celles-là peuvent arriver. Il faut faire en sorte que tout cela ne puisse plus se reproduire.

ELSA CLEMENCIO. Est-ce facile de garder les pieds sur terre quand on est un jeune footballeur à qui tout réussit ?
Le foot est mon travail. La vie, c'est autre chose. Il ne faut jamais oublier qu'une carrière ne dure que dix ou douze ans au maximum. J'espère pouvoir rester toujours comme je suis. Il y a tellement de choses plus importantes que le foot... Mes proches m'aident à garder les pieds sur terre.

CYRIL TOUSSAINT . Combien de tatouages avez-vous ?
Je ne sais même pas combien j'en ai ! Ces tatouages me représentent. Il y a le nom de mon fils, celui de ma fiancée. Je ne sais même pas ce que je ferai la prochaine fois. Parfois, il y a des choses qui me passent par la tête et, hop !, je le fais. Rien n'est programmé.

STÉPHANE. Avez-vous changé sur le terrain depuis que vous êtes devenu papa ?
C'est vrai qu'avec un enfant tu deviens plus responsable. La première chose que tu fais quand tu te réveilles n'est plus de penser à toi, mais à ton fils. Je pense que nos vies sont plus belles quand on se préoccupe davantage des autres que de soi. Il n'y a rien de plus important dans ma vie que mon fils. Cela m'a permis de mûrir. Pour le foot, c'est donc aussi un avantage, car cela m'a beaucoup équilibré.

LUDOVIC. Que faites-vous de votre argent ?
J'ai la chance de ne pas avoir beaucoup de vices (rires). Je n'aime pas trop les voitures, ça me permet déjà de faire beaucoup d'économies. J'aime surtout les vacances. Quand j'ai un peu de temps, j'aime emmener tous mes amis qui n'ont pas la possibilité de voyager. Je loue une grande maison pour les réunir tous. Pour le reste, je ne dépense pas grand-chose. Il faut faire attention car, ce métier, je ne vais pas le faire toute ma vie et, après, c'est difficile de trouver un travail qui rapporte autant. Mais ce sont aussi des sacrifices. Les boîtes de nuit, tu n'y vas qu'une ou deux fois par saison. Je me rattraperai en allant danser à 40 ans (rires).

CHRISTIAN LE FALHER. Vous voyez-vous encore dans le foot après votre carrière ?
J'aime le foot, donc peut-être que je ferai quelque chose dans ce milieu. La seule chose dont je ne voudrai plus, ce sont les mises au vert. Il y a des semaines où je passe une ou deux soirées seulement à la maison. J'aimerais rester davantage avec ma famille. En plus, j'ai peur de l'avion.

CYRIL. Pensez-vous un jour remporter le Ballon d'or ?
Sincèrement ? Non ! Il y a beaucoup de joueurs beaucoup plus forts que moi. Et c'est plus facile pour un attaquant. Je préfère gagner des trophées avec mon équipe, car cela me permet de faire la fête avec eux. Le Ballon d'or, tu fais la fête tout seul...

Chelsea, la Ligue des champions

CHRISTIAN. Etes-vous optimiste avant le défi face à Chelsea ?

Si vous m'aviez posé la question au moment du tirage au sort, je vous aurais répondu que je l'étais moins, car notre mois de décembre n'était vraiment pas bon. Maintenant, j'ai un bon pressentiment. On a remporté beaucoup de succès depuis un mois. Les victoires amènent les victoires. On peut aborder cette confrontation plus sereinement qu'il y a deux mois. Chelsea fait partie des trois meilleures équipes d'Europe mais, si on joue au maximum, on peut passer et cela nous donnerait de la confiance pour aller au bout.

LUDOVIC. Diriez-vous que, la saison dernière, Mourinho a été plus fort que Blanc ?
Non. Ce sont toujours les joueurs qui sont sur le terrain. Pendant le match retour, j'étais persuadé qu'on allait se qualifier. Chelsea n'a pas tant dominé que cela, ils se sont créé peu d'occasions, à part en début de seconde période avec la frappe sur la barre. Cela se joue finalement dans les trois dernières minutes, Mourinho avait mis beaucoup d'attaquants, et ils ont eu un peu de chance, c'est le football. Mais on pouvait faire mieux. On a trop attendu et reculé en regardant le chrono défiler. On n'a pas tout fait pour ne pas prendre de but. C'est une décision des joueurs, pas de l'entraîneur. On aurait pu en faire plus.

CYRIL. Il y a toujours beaucoup de rumeurs à propos de vous : le Real, le Barça, la Juventus... Une élimination face à Chelsea pourrait-elle vous pousser à changer de club ?
Ces rumeurs me font sourire. Cela entre par une oreille et ressort par l'autre. Pour moi, rester à Paris est la meilleure solution. Quand je me sens bien quelque part, je ne vois pas pourquoi je réfléchirais à partir. Je suis jeune, j'ai la confiance du club et je veux passer beaucoup de temps ici. Après, si le club me dit qu'il ne compte plus sur moi, on verra. Mais ce n'est pas le cas.

Comment prenez-vous le fait d'être l'un des chouchous du Parc ?
Je sens la confiance du public quand je suis sur le terrain. C'est le signe que j'aime l'équipe. Cela donne envie d'en faire un peu plus pour les gens qui vous aiment. J'ai envie de tout donner pour les supporteurs.

Le PSG, Zlatan, Laurent Blanc

CYRIL. Quelle est votre relation avec Zlatan Ibrahimovic ?

Nous sommes très amis. Il ne parle pas beaucoup mais donne souvent des conseils, en particulier aux jeunes, et j'ai toujours écouté les gens qui ont plus d'expérience que moi. Pour progresser, il faut être à l'écoute des autres. Quand je suis arrivé à Paris, Zlatan a été un grand soutien pour moi. Je lui dois beaucoup. C'est le joueur qui m'a le plus marqué depuis le début de ma carrière.

CHRISTIAN. Comment est l'ambiance au sein du vestiaire ?
Dans le football, le vestiaire est très important, car tu passes plus de temps avec tes coéquipiers qu'avec ta famille. C'est important dans les périodes difficiles d'avoir un groupe soudé. C'est le cas depuis trois ans. On rigole beaucoup dès qu'on en a la possibilité. Avec Pocho (Lavezzi), on a un feeling particulier car je suis souvent assis à côté de lui. Il apporte beaucoup de sérénité et de joie. Il a toujours une blague à faire. Même les choses graves, il les prend avec le sourire. Je pense qu'il a beaucoup souffert quand il était petit et il prend tout ce qu'il lui arrive comme un cadeau. Il transmet à tout le monde cette joie. J'aime beaucoup m'amuser aussi. On fait un travail fantastique ; alors si, nous, on ne rigole pas... Il y a tellement de gens qui ont moins de chance que nous.

LUDOVIC. Comment avez-vous réagi aux propos de Laurent Blanc qui vous reprochait votre manque de discipline ?
Je préfère un entraîneur qui me parle des choses négatives. Un joueur sait ce qu'il fait de bien, mais plus rarement ce qu'il maîtrise moins. Je n'ai aucun souci avec Laurent Blanc.

CYRIL. Comment jugez-vous le niveau de l'arbitrage en France ?
Les arbitres sont très compétents. En Italie, on a l'habitude de communiquer davantage avec les arbitres, à demander des choses. Mais, ici, ils répondent en nous criant dessus. Mais, maintenant, j'ai compris et je ne parle plus avec eux. Je sais que mes cartons peuvent être un problème pour moi et pour l'équipe. Mais je n'en prends plus pour protestation depuis longtemps. Le fait d'être averti est lié à ma position sur le terrain. Je pourrais évidemment passer tout le match sans faire de faute et ne jamais prendre de carton mais, parfois, il faut intervenir. C'est pour le bien de l'équipe, et je ne pense pas à moi dans ces moments-là.

ELSA. Que vous apportent des joueurs plus expérimentés comme Ibrahimovic, Thiago Motta ou Thiago Silva ?
Ils ont gagné beaucoup de titres dans leur carrière. Et, au-delà d'être de grands joueurs, ce sont des joueurs intelligents. Je pense qu'on ne peut pas faire une grande carrière sans cela. Je les regarde à l'entraînement, notamment Thiago Motta, qui joue au même poste que moi. J'apprends beaucoup d'eux au quotidien. Ils sont importants dans ma progression.

CHRISTIAN. Comment expliquez-vous que Paris ait parfois du mal face aux petites équipes ? Est-ce un problème de motivation ?
C'est vrai qu'il y a peu de matchs où l'on a réussi à marquer beaucoup de buts. Je ne sais pas exactement pourquoi. Nos adversaires nous ont bien observés et s'organisent tactiquement. Ils restent bien en place et nous contrent. On doit trouver les solutions pour marquer davantage, pour être plus sereins en fin de match. On a concédé trop de nuls en prenant un but sur la première occasion de l'adversaire. Une grande équipe ne peut pas se permettre cela. Mais il y a également une dimension psychologique. On joue beaucoup de matchs, ce n'est pas facile d'être toujours aussi performants. Nous avons eu des périodes où nous étions moins concentrés, et un match peut basculer sur des détails. C'est une question d'état d'esprit.

STÉPHANE. Pensez-vous réellement que le PSG peut réussir le triplé national ?
Si on doit faire le triplé, je préférerais que ce soit avec la Ligue des champions, le championnat et une coupe (rires)... J'entends souvent dire que Paris effectue une saison moins bonne, mais on est pourtant toujours engagés dans quatre compétitions. On est à deux points du leader en L 1, notre phase de groupes en Ligue des champions a été bonne, même si nous avons terminé deuxièmes. Il nous reste encore beaucoup d'objectifs. Personne n'a jamais réussi le triplé en France, cela resterait dans l'histoire. On va se livrer de toutes nos forces pour le réaliser.

L'Italie, l'Euro 2016

ELSA. Qu'est-ce qui vous manque de l'Italie que vous ne retrouvez pas en France ?

Mes amis et ma famille. Le climat aussi car, ici, c'est beaucoup plus dur. Quand j'étais en Italie, je vivais au bord de la mer. Il ne faisait pas toujours chaud mais, par rapport à certains entraînements le matin à Saint-Germain, cela n'a rien à voir.

LUDOVIC. Est-ce un regret de ne jamais avoir joué en Serie A. ?
Non. Cela signifierait que je ne suis pas content d'être ici, or je suis très heureux à Paris. Après, je suis italien, donc je regarde toujours la Serie A mais, si je dois revenir, j'espère que ce sera dans longtemps. Je veux rester très longtemps à Paris.

STÉPHANE. Quel club italien supporter vous ?
Quand j'étais petit, j'aimais la Juventus. Je regardais Zidane les yeux grands ouverts. Mais ma première équipe restera toujours Pescara.

ORNELLA. Vous êtes présenté comme le successeur de Pirlo. Mais, avec tous les cartons que vous récoltez, n'avez-vous pas peur d'être considéré comme un Gattuso avec de meilleurs pieds ?
Gattuso est un exemple. S'il n'avait pas eu cette agressivité, il n'aurait jamais fait cette carrière ni joué en sélection, car il n'est pas un phénomène. J'espère avoir un peu des deux. Pirlo est un joueur fantastique, c'est un spectacle de le voir jouer. J'ai aussi eu la chance de jouer avec Pirlo et, à l'entraînement comme en dehors, il t'apprend toujours quelque chose. On joue désormais au même poste et, pour moi, c'est le meilleur du monde.

LUDOVIC. L'équipe d'Italie peut-elle gagner l'Euro 2016 en France ?
Oui, tout comme la France, l'Espagne ou l'Allemagne. Ce sont les meilleures équipes d'Europe. Après 2006, beaucoup de joueurs ont arrêté la sélection un peu comme en France. Cela prend du temps de recréer un groupe. Avec Antonio Conte, qui est un grand coach, on est en train de revenir à un niveau que l'Italie mérite. Jouer en France, ce sera spécial pour moi, car c'est le pays où est né mon fils et, quoi qu'il arrive, il restera toujours quelque chose de Paris en moi. En plus, je connais quelques-uns des stades où l'on jouera et ils sont magnifiques. Je pense que ce sera un grand Euro.

ORNELLA. Que pensez-vous de l'élection de Sergio Mattarella à la présidence de la République ? Vous intéressez-vous à la politique italienne ?
(Soupirs.) Je ne comprends pas tout à la politique. Visiblement, pour beaucoup de gens, ce n'était pas le meilleur choix. Le pays traverse une période compliquée, on essaie de retrouver la stabilité qu'on a perdue depuis longtemps. Avec un peu de patience, on va trouver une solution. Mattarella est arrivé il y a seulement deux semaines, attendons de voir ce qu'il va faire

Le Parisien
Varino
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Un « Matador » en or

Auteur de son sixième but en sept matches de Ligue des champions cette saison au bout d’une prestation complète, Edinson Cavani a fait taire les critiques.


8/10 LA LECON DE LA SOIRÉE est peut-être celle-ci : il faut toujours se méfier d’un « Matador » qui dort. Il peut se réveiller à tout moment. Oui, au sortir d’un match à Lyon (1-1, en Ligue 1), où il avait gâté la soirée parisienne au fil de deux duels perdus face à Anthony Lopes, Edinson Cavani (28 ans) avait fini par énerver, crisper voire peut-être un peu plus. Comment, lui, cet ex-Napolitain, payé 64 millions d’euros à l’été 2013 et qui avait enflammé l’Italie pendant des années, pouvait-il rater cela ?

Laurent Blanc, alors que le vent tournait, l’avait défendu publiquement en criant (enfin... presque) un : « Aidons-le ! », puis maintenu. Le technicien parisien avait donc raison. Car Cavani, toujours considéré comme un joueur d’une générosité rare, reste un attaquant décisif quand les cimes s’élèvent. Ce matin, au lendemain de ce huitième de finale aller, en témoigne ce chiffre, qui en dit plus que tout. Cette saison, Cavani a joué sept matches de Ligue des champions et marqué six fois. Déjà deux buts de plus que l’an dernier dans la compétition européenne. Plus discret qu’Ibrahimovic, au bilan similaire (17 buts toutes compétitions confondues), Cavani, souvent malheureux en Ligue 1, ressurgit dans les grandes soirées continentales.

L’URUGUAYEN A AUSSI QUELQUES DRIBBLES EN MAGASIN

Hier soir, ce but d’une tête décroisée (1-1, 54 ) reprenant un service parfait de Blaise Matuidi est venu valider sa prestation de haut niveau. Comme le lui reprochent, à juste titre, certains scouts de grands clubs européens, il n’aura jamais une première touche de balle d’une finesse exquise, ni même une qualité de passe exceptionnelle, mais peu importe car Cavani a autre chose. Beaucoup d’autres choses, en fait. D’abord, cette capacité à ne pas oublier son partenaire quand c’est opportun – ce qui est rare chez un attaquant en 2015 – comme le montre ce service parfait pour Matuidi (11 ). Ensuite, ce travail incessant de courses, d’appels, qui a fini hier soir par écoeurer la paire Terry-Cahill, en très grande souffrance. Enfin, ce jeu de tête souvent redoutable, qui a obligé Courtois à intervenir (34 ). Et l’Uruguayen possède aussi quelques dribbles en magasin. L’espace d’un instant hier, à la 80 minute, alors que le Parc des Princes poussait, Cavani a fait ressurgir le souvenir de son but face à Bastia (4-0, le 29 octobre 2013, en Championnat). Côté gauche de la surface de réparation, il mit Matic sur son imposant séant d’un double contact subtil et vit sa frappe lécher le poteau de Courtois.

À cet instant, le Parc criait : « Cavani ! Cavani ! » Le temps d’une soirée, il aurait pu définitivement endosser les habits du héros. Il se contentera de ceux de « Matador ». Et, maintenant, promis, on a compris, un matador ne dort pas.


SIRIGU 5/10
Le match frustrant par définition pour un gardien…. Il ne peut rien pour le but, sa première et… seule situation à gérer (1-0, 36 ). Plutôt rassurant dans ses sorties aériennes, il s’est fait des frayeurs sur des relances pas toujours heureuses (7 , 9 , 46 ).

VAN DER WIEL 5/10
Le Néerlandais est bien entré dans sa rencontre en apportant régulièrement le surnombre et en étant rugueux dans les duels. La suite fut du même calibre et il est parvenu globalement à contrôler Hazard. Il est sans doute trop loin devant Terry sur le centre amenant le but (36 ).

MARQUINHOS 6/10
Titulaire surprise en charnière, l’ancien Romain, vingt ans, a traversé la soirée avec la sérénité d’un vieux briscard. Son placement est d’une justesse rare pour un joueur si jeune.

THIAGO SILVA 7/10
Dans la continuité de ses matches face à Chelsea l’an dernier, le Brésilien a livré une prestation de haut niveau. Impérial dans les airs, il a totalement éteint Diego Costa. Certes, il n’a pas été soumis à une pression folle des Blues mais il a confirmé, par la justesse de son placement et la qualité de sa relance, qu’il redevenait « O Monstro ».

MAXWELL 6/10
Si on n’a pas vu Willian de la soirée, le Brésilien y est pour quelque chose. Il n’est jamais apparu en difficulté. Sur le but, il manque peut-être de réactivité. Encore que… Offensivement, il ne prit que peu de risques, mais c’est tout de même lui qui décale Matuidi sur le but (1-1, 54 ).

VERRATTI 7/10
L’Italien, par la qualité de sa protection de balle, la justesse de ses ouvertures et sa rugosité dans le duel fut un calvaire pour le milieu des Blues. Il a sans cesse initié le pressing parisien tout en gardant un oeil sur Fabregas. Un déchet dans ses transmissions peut-être plus élevé qu’à l’habitude, mais au final, quelle activité ! Un avertissement pour un tacle irrégulier.

DAVID LUIZ 6/10
Positionné au milieu très près de sa défense centrale, le Brésilien a pu faire admirer la qualité de son jeu long. Pour le reste, bien aidé par l’activité de Verratti, il a coupé les transmissions vers Fabregas ou Ramires. Voilà pour le positif, mais son match est terni par son marquage trop lâche sur le but d’Ivanovic (36 ).

MATUIDI 6/10
L’action de la 11 minute où il coupe un centre de Cavani puis sert Ibra a lancé sa soirée. Le milieu a toujours un volume de jeu aussi impressionnant mais aurait pu jouer deux ou trois coups avec davantage de justesse. Son centre pour Cavani sur le but est magnifique (54 ).

LAVEZZI 4/10
Avec lui, la générosité n’est jamais en cause, la justesse beaucoup plus. À son crédit, notons la qualité de ses coups de pied arrêtés (corner pour Cavani, 34 ; coup franc pour David Luiz, 67 ) ou cette reprise de près (60 ). Mais l’Argentin, imprécis techniquement, n’a pas fait les bons choix et a fait peu de différences balle au pied.

IBRAHIMOVIC 6/10
Contrairement à ce qu’il peut faire en L 1, le Suédois n’a pas énormément décroché. Un rôle qui lui convient, puisqu’il peut utiliser ses immenses qualités physiques. Dans les duels aériens il a souvent mangé la paire Cahill-Terry, comme sur ces deux têtes détournées par Courtois (11 , 90 + 2). Son action individuelle, où il efface Cahill pour s’offrir un duel avec Courtois, est splendide (60 ).



Citation
Courtois a été grand

Le gardien belge, dont la présence était discutée, a été le héros des Blues en leur évitant une défaite qui leur tendait les bras.


8/10 UN ENTRAÎNEUR de sa jeunesse, en Belgique, racontait qu’avec son envergure il donnait l’impression de toucher ses poteaux en écartant les bras. Et la barre transversale avec sa tête ? Thibaut Courtois a semblé aussi grand que cela, hier soir, dans un huitième de finale aller dont il a profondément changé le cours. Il était là pour cela, c’est vrai, mais il n’était pas acquis, justement, qu’il serait là. Car José Mourinho aura maintenu jusqu’au bout le doute autour de son choix de gardien, une semaine après lui avoir préféré Petr Cech, face à Everton (1-0).

En élisant Cech au Parc, il aurait fait vaciller le statut et la confiance du jeune Belge (22 ans) en créant une guerre des goals. Une façon de parler, tant le Tchèque sait être un plan bis d’une probité fantastique, aidant sans cesse son concurrent, le mettant perpétuellement dans les meilleures conditions. Mais Mourinho aurait créé le doute et suscité la polémique. En rendant sa place à Courtois, il lui a fait passer le message d’une simple remise en cause, ou d’une parenthèse destinée à le régénérer.

Le management a fonctionné. Courtois a été brillant, infernal, dans un registre qui lui convient, sur des ballons aériens ou à mi-hauteur, même s’il va aussi très vite au sol. C’est vrai, il n’a pas beaucoup tenté de soulager sa défense centrale agressée dans les airs par Ibrahimovic et Cavani, après ses récentes déconvenues aériennes en Angleterre, qui l’ont poussé à entonner la plainte des gardiens continentaux qui découvrent l’arbitrage laxiste autour de ces phases dans le Royaume.

Mais il a commencé par repousser les têtes de Matuidi et d’Ibrahimovic dans la même minute (11), en a brillamment sorti une autre, de Cavani (34 ), en se déplaçant rapidement à son premier poteau, a repoussé du pied la tentative d’Ibra avant d’être soulagé de la reprise de Lavezzi par Azpilicueta (60 ), et a fini par sauver les siens sur une dernière tête d’Ibrahimovic (90 + 2), à des hauteurs qui lui conviennent. À Stamford Bridge, au retour, où Courtois et Cech ont compilé seize matches sans encaisser de but au cours de leurs vingt dernières rencontres de Championnat, les Parisiens ne devront donc pas seulement continuer de dominer Cahill et Terry. Il leur faudra décourager le géant belge. Bon courage.

IVANOVIC 5/10
Il a inscrit son trentième but avec Chelsea depuis janvier 2008, confirmant qu’il a l’un des meilleurs jeux de tête offensifs en Europe, en conclusion d’une action impliquant trois défenseurs anglais et rappelant la puissance des Blues sur le deuxième temps des coups de pied arrêtés (1-0, 36 ). Mais il a été beaucoup trop bougé en défense sur le côté droit, le plus attaqué par Paris.

CAHILL 3/10
José Mourinho a dû se souvenir hier pourquoi il a beaucoup fait jouer Kurt Zouma ces derniers temps : parce que Cahill n’est pas très bon en ce moment. Le défenseur anglais a été dominé dans les airs, notamment dans l’action du but de Cavani (1-1, 54 ), ce qui ne lui a pas laissé grand-chose au regard de ses qualités naturelles. Passeur décisif par hasard ou par génie, au choix.

TERRY 4/10
Même s’il a mieux caché ses difficultés que son compère de la défense centrale, le capitaine des Blues a été secoué comme rarement dans les duels aériens par Ibrahimovic et Cavani. Son calme et son centre pour le but d’Ivanovic pèsent sur son bilan, qui reste néanmoins déficitaire.

AZPILICUETA 5/10
Il a été très sobre, participant peu au jeu, et s’est concentré sur la tenue de son couloir, que Van der Wiel a surtout agressé en seconde période. Mais il a eu l’immense mérite de sauver une balle de but : la tentative de Lavezzi (60 ).

RAMIRES 5/10
Son travail défensif a été irréprochable mais on a très peu vu sa capacité à accélérer dans les phases de transition, ce qui est dû à la fois au pressing haut de Verratti et au thème choisi par Mourinho pour la soirée.

MATIC 4/10
Il faudra se souvenir au match retour qu’il est vraiment gêné quand il est agressé au pressing comme il l’a été hier soir. Le Paris-SG ne l’a pas laissé organiser le jeu à partir de sa position basse et de son pied gauche. Éliminé facilement par Cavani du double contact amenant sa grosse occasion (80 ).

WILLIAN 3/10
Il a travaillé comme un damné, pas comme un artiste, se repliant aussi bas qu’un défenseur latéral, et s’est montré très pauvre sur le plan offensif en regard de sa forme du moment, plutôt brillante. Un ou deux changements de jeu soyeux mais rien de notable. Remplacé par CUADRADO (79 ), qui n’a pas mieux aidé Ivanovic à boucher un côté droit poreux.

FABREGAS 4/10
Il n’avait joué que vingt minutes en trois semaines et cela s’est vu. Plutôt que de chercher à avoir de l’influence à l’intérieur des lignes, il a fui le front et la zone de David Luiz pour toucher le ballon en « décrochant », mais on l’a seulement vu dans des séquences de conservation très neutres. Remplacé par OSCAR (83 ).

HAZARD 6/10
Il ne s’est pas créé une seule occasion de but, mais il a été de très loin l’attaquant de Chelsea le plus remuant, résistant aux prises à deux ou à trois avec courage et détermination. Il a provoqué de nombreux coups francs, des justifiés et des plus discutables, mais, faute d’un allant offensif mieux partagé, il a rarement été en situation d’éliminer Van der Wiel en un contre un.

Diego Costa 4/10
Un sale match pour un avant-centre. Il n’a pas eu beaucoup de ballons à jouer et il n’a rien fait de bon avec ceux qui lui sont passés entre les pieds. Ses trois semaines sans match ont pesé. Remplacé (81 ) par RÉMY , qui n’a pas eu l’occasion de se signaler.



Citation
« Ce trio a été solide »

Herve Renard, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, a apprécié la performance de la charnière centrale Marquinhos-Thiago Silva, bien épaulée par David Luiz devant elle.


Quel est votre sentiment apres ce match ?
– C’était un vrai match de Ligue des champions avec de très bonnes choses. Mais le PSG a fait un peu trop d’erreurs techniques en première période. Les joueurs n’ont pas été assez attentifs sur une action et cela a fait mouche. C’est d’ailleurs typique de Chelsea. Quand on voit les chiffres, on comprend : le PSG a frappé 14 fois au but, je crois, alors que Chelsea a tiré deux fois et marqué un but… Ce n’est pas nouveau avec Chelsea : c’est le genre de match qu’ils réussissent à l’extérieur. Mais ce soir, on a vu un grand Courtois et il est en grande partie responsable de ce nul. Il a réussi au moins trois arrêts déterminants.

Comment avez vous trouve le PSG ?
– L’équipe a été plutôt bonne. Il a peut-être manqué un peu d’actions offensives parfois pour destabiliser Chelsea, mais prendre trop de risques, c’est dangereux. Il faut savoir être cohérent et Paris l’a été. Devant, il a aussi manqué parfois cette justesse technique sur certaines actions comme sur des centres de Van der Wiel. Mais Paris a fait un match bien meilleur qu’en Ligue 1 : ce genre de rencontres transcendent évidemment.

« LES ANGLAIS FONT TOUJOURS DES MATCHES COMME ÇA À L’EXTÉRIEUR »

Qu'avez vous pense du choix de placer David Luiz devant la defense?
– C’était une super idée. À mon humble avis, je le préfère là plutôt qu’en défense centrale où il manque parfois de concentration. Et Marquinhos a été très fort. À côté de Silva, c’était excellent. Ça permet d’utiliser les trois ensemble.

Quelles sont les chances du PSG?
– Elles existent… Mais ce sera très dur. Si je devais pronostiquer, je dirais 35% et 65 % pour Chelsea. Mais c’est un peu le scénario que j’imaginais. Car les Anglais font toujours des matches comme ça à l’extérieur et seront différents chez eux. Ils étaient trois devant avec Willian, Diego Costa et Hazard et les autres sont restés bien en place derrière. Ils n’ont pas pris de risques. Ils ont été solides, sont restés en bloc.

Quels sont les joueurs que vous avez apprecies a Paris?
– J’ai aimé les deux hommes de l’axe, Thiago Silva et Marquinhos, ainsi que David Luiz. Ce trio a été solide, fort. Tout le milieu a été intéressant même si Verratti porte un peu trop le ballon. Matuidi a été très bon. Cavani a aussi effectué un gros travail en dehors de son but.

Blanc peut il nourrir des regrets?
– Oui c’est certain. Car aller à Chelsea avec un tel résultat, ça devient très compliqué. Il doit avoir un sentiment mitigé. Car il sait à quoi s’attendre là-bas. Mais il y a encore une possibilité de passer…

L'Equipe
Homer
Citation
PSG-Chelsea (1-1) : ce Paris-là peut y croire

Huitième de finale aller. PSG - Chelsea 1-1. Il faudra un exploit au match retour le 11 mars pour voir les Parisiens accéder aux quarts. Mais, sur ce qu’ils ont montré mardi, les joueurs de Blanc en paraissent capables.

C’est un match qu’il aurait mérité de gagner mais qui le place pourtant dans une situation inconfortable en vue de la qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions.

Mais, avec un peu de chance, celle qui le fuit en ce moment, peut-être un banc plus solide, le PSG peut encore rêver d’un exploit le 11 mars prochain à Londres. Ce 1-1 ne le condamne absolument pas.

Match imprévisible

C’était une soirée indéchiffrable et elle est restée sur ce mode improbable. Comment pouvait-on imaginer qu’un centre de Terry, dévié par Cahill, permettrait à Ivanovic, c’est-à-dire 75 % de la défense de Chelsea, de marquer (0-1, 36e) ? On peut tout prévoir, mais pas vraiment ça. Comment se douter que Cavani, l’homme qui n’avait jamais mis un but face à une grosse équipe européenne avec le PSG, égaliserait sur un centre de Matuidi, transformé en ailier gauche (1-1, 54e) ? Match imprévisible, buts fous, la soirée est vraiment devenue européenne au retour des vestiaires quand l’équipe de Laurent Blanc s’est décidée à mettre une intensité digne de la Ligue des champions.

Egalisation dans le bruit et la fureur

L’égalisation dans le bruit et la fureur a réveillé un Parc des Princes jusque-là poli avec son équipe, comme le PSG l’est trop resté avec son adversaire en première période. Certes, Paris a regagné la pause avec un but de retard, mais ce n’était sacrément pas le sens de la partie. Mais, tout ça, c’était avant que le décor ne change et que la révolte de Paris ne bouscule Chelsea dans ses certitudes défensives.
Dans la foulée du but de l’Uruguayen, Zlatan et Lavezzi obligeront le gardien belge à une double parade de haut niveau dans un vacarme infernal.

Paris à la hauteur du rendez-vous

Sur cette première manche, le PSG n’a ni sombré ni montré un écart rédhibitoire avec Chelsea. Le verdict final amènera peut-être une autre lecture, surtout que, ce matin, Paris est éliminé à la mi-temps de ce 8e de finale, mais le club de la capitale a su se hisser à la hauteur du rendez-vous et de l’adversaire, l’un des trois favoris naturels de la Ligue des champions, avec le Real Madrid et Barcelone.

Désormais, il reste aux coéquipiers de Thiago Silva de faire ce qu’ils n’ont pas réussi à accomplir la dernière fois à Londres, en avril 2014 : marquer à Stamford Bridge. Il n’est pas sûr que ce soit suffisant, mais c’est le seul moyen de survivre encore dans l’épreuve et d’espérer revoir un nouveau match de Ligue des champions au Parc des Princes dans ce premier semestre 2015. Parce que, franchement, le PSG se retrouve dans cette compétition à sa mesure.

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David Luiz a vite retrouvé ses repères

Ce PSG - Chelsea a été marqué par le positionnement de David Luiz en sentinelle du milieu. Ce coup tactique de Blanc a donné satisfaction, même si le PSG concède un nul (1-1) qui ne le place pas dans les meilleures conditions pour se qualifier pour les quarts.

Malgré ce résultat, Paris a livré un match abouti et a montré qu'il avait le niveau pour concurrencer des équipes comme celle de Mourinho. Sans un grand Courtois, le PSG l'aurait emporté avec plusieurs buts d'écart. Mention spéciale à Cavani, Verratti, Marquinhos et Silva, très bons hier.

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LES CHIFFRES

14
Le PSG termine la rencontre avec 14 frappes, dont 7 cadrées, contre 2 seulement pour Chelsea (1 cadrée).

19
Le PSG a inscrit au moins 1 but lors de ses 19 derniers matchs européens au Parc des Princes.

24
Une équipe tenue en échec 1-1 sur son terrain à l'aller en Coupe d'Europe ne possède que 24 % de chances de se qualifier au match retour. Soit même pas une chance sur quatre.

88
Les Parisiens ont réussi 88 passes de plus que Chelsea au cours de la rencontre. 488 contre 400.

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ILS ONT DIT

David Luiz, milieu du PSG : « S'il n'y avait pas eu un excellent gardien en face, on aurait gagné. Chelsea n'a eu qu'une occasion. Le plan de jeu était bon, la tactique était la bonne, on peut se qualifier. Si on veut être un grand club, il faut se qualifier. »

Blaise Matuidi, milieu du PSG : « Je suis mitigé. On voulait ne pas prendre de but et on en a pris un sur une action anodine. On a le mérite de revenir. Il faudra marquer là-bas, 1 ou 2 buts. »

Eden Hazard, milieu de Chelsea : « Le nul est logique, même si on aurait pu faire mieux car on menait 1-0. Le résultat reste à notre avantage car nous sommes plus forts à Stamford Bridge. Mais on sait que contre des équipes comme le PSG qui ont beaucoup de talent, c'est du 50-50. »

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LES JOUEURS

5,5 Sirigu Son jeu au pied n'est pas bon, avec au moins deux mauvaises relances (7e, 77e) hier soir. Avec les mains, il est bien meilleur comme il l'a montré lors de deux interventions (25e, 30e). Quelques sorties aériennes nécessaires. Peu sollicité après le repos.

5 Van der Wiel Le latéral droit a livré une première période sérieuse et de qualité défensivement, même s'il est trop loin de Terry pour l'empêcher de centrer sur le but.

Quelques centres intéressants comme celui de la 27e minute. Averti (52e).

7 Marquinhos Le Brésilien a fait un match solide où il n'est jamais apparu gêné par son pépin physique de samedi. Il a bien maîtrisé Diego Costa et Hazard quand ce dernier est venu dans sa zone. Confirme qu'il est un tout grand.

7 Thiago Silva Le capitaine parisien a régné sur le jeu aérien défensif. Incisif et précis aussi bien dans son placement que dans ses interventions, il a retrouvé tout son potentiel. Il ne peut intervenir sur le but d'Ivanovic (36e).

5 Maxwell Un peu trop lâche au marquage sur Ivanovic sur le but de Chelsea. A eu du mal à faire la différence offensivement dans son couloir en raison d'une prise d'initiatives minimaliste. Un décalage vraiment réussi pour Matuidi sur lequel Cavani a égalisé.

6,5 Verratti
Le petit Italien a organisé le jeu de son équipe sans prendre trop de risques pendant la première demi-heure. Une belle ouverture pour Van der Wiel (27e). Un engagement défensif précieux. A pris ses responsabilités en l'absence de Motta. Averti (79e)

6,5 David Luiz Titularisé pour la première fois au milieu devant sa défense, le Brésilien a vite retrouvé ses repères du passé. A apporté sa puissance dans l'entrejeu. Plusieurs bonnes transversales (41e, 42e), un peu loin de Branislav Ivanovic sur son but.

7 Matuidi Il a placé la première banderille offensive d'une belle tête cadrée (11e). Plutôt à son avantage lors des 45 premières minutes avec un réel apport offensif. Délivre le centre sur l'égalisation de Cavani (54e). A sans cesse proposé des solutions.

4 Lavezzi L'Argentin a bien eu du mal à peser offensivement. N'a jamais pris le dessus sur Ivanovic. Un corner bien tiré pour Cavani mais Courtois s'interpose. Un tir contré (60 e) pour seule réelle situation. Un peu juste à ce niveau. Remplacé par Pastore (81e).

6 Ibrahimovic Le Suédois a été discret en première période : une tête un peu trop molle (11 e) et un bon centre (23e). S'est plus signalé en concédant le coup franc qui amène le but de Chelsea. Un enchaînement dribble-tir (60 e) et une tête (90e+1) sortis par Courtois.

7 Cavani
Comme les deux autres attaquants, l'Uruguayen a été peu en vue lors de la première période sauf sur un centre pour Matuidi (11e) et une tête cadrée (34e). Il égalise de la tête (54e) manque de peu le doublé avec un tir au ras du poteau (81e). Le Parisien le plus dangereux

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L’ADVERSAIRE

A Chelsea le collectif est apparu parfaitement rôdé . Courtois a évité à son équipe d'encaisser plusieurs buts. Sans son gardien belge, Chelsea se serait compliqué ses chances pour le retour. Terry a été bon derrière et devant puisqu'il est impliqué sur le but des siens.

Offensivement Hazard, Fabregas, Costa et Willian ont été assez discrets sur l'ensemble de la partie.

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LES BUTS

36e : sur un centre de Terry, Cahill dévie astucieusement de l'extérieur du pied droit. Le ballon arrive sur Ivanovic, qui s'est infiltré entre David Luiz et Maxwell et qui trompe Sirigu de la tête. 0-1

54e : après un centre de Matuidi bien décalé par Maxwell, que Cahill laisse passer, Cavani crucifie Courtois d'une magnifique tête décroisée pour l'égalisation ! 1-1

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LE FAIT MARQUANT

60e : le PSG se procure une double occasion de mener au score face à Chelsea. Dans un premier temps, Ibrahimovic efface Hazard avant de buter sur Courtois, le gardien de but, qui renvoie le ballon.

Lavezzi le reprend alors comme il peut, mais Terry et Azpilicueta dévient tour à tour devant leur ligne.

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« On ira là-bas sans complexe »
Blaise Matuidi, milieu de terrain parisien

À l'image de ses coéquipiers, Blaise Matuidi n'a pas caché sa déception après le match nul concédé hier. Il assure que la victoire aurait été (davantage) méritée et espère que son équipe parviendra à inscrire des buts à Stamford Bridge le 11 mars, contrairement à l'année dernière.

Est-ce la fierté ou la déception qui prédomine après ce nul ?

BLAISE MATUIDI. Nous avons réalisé un très bon match. Mais, à l'arrivée, le sentiment est mitigé. C'est une déception car on encaisse un but, à domicile, tout en faisant match nul. C'est toujours délicat. Chelsea a un léger avantage. On a fait le match qu'il fallait, on s'est procuré les opportunités pour remporter cette rencontre. On méritait même de gagner, car on n'a concédé qu'une seule occasion, celle du but. On méritait mieux, mais on a manqué de réussite.

Etait-ce une volonté de la part de Laurent Blanc de jouer très défensivement ?

Oui, on a joué défensivement car on ne voulait pas être pris dans le dos. Mais, même si on a joué prudemment au début, on s'est procuré les meilleures occasions. On était très attentifs car on savait que Chelsea était une équipe qui pouvait nous faire mal.

Dans quel état d'esprit envisagez-vous le match retour ?

On ira là-bas sans complexe, sans calculer, afin de jouer ce match pour le gagner. Il faudra essayer de marquer un ou deux buts mais sans faire n'importe quoi non plus.

A combien estimez-vous vos chances de qualification pour les quarts ?

Je ne suis pas pronostiqueur. Tout ce que je souhaite, c'est que, cette fois-ci, nous parvenions à inscrire des buts à Stamford Bridge. Ce sera difficile. Mais on fera tout pour. On savait que la qualification se jouerait sur les deux matchs.

Est-ce plus compliqué que la saison dernière ?

L'année dernière, nous avions un avantage de deux buts (NDLR : après un succès 3-1 au Parc) et nous avions été quand même éliminés. Chaque match est différent. C'est difficile à dire. Toujours est-il que, cette fois, nous sommes dans l'obligation de marquer. On part là-bas en étant éliminés. Ce match nul est peut-être un mal pour un bien. Mais si on arrive à reproduire la même prestation que ce soir (hier), en ayant plus de réussite, ça peut passer.

Votre président a affirmé que c'était votre meilleur match de la saison. Partagez-vous cet avis ?

On a fait un grand match. On en avait aussi réalisé un contre Barcelone en poules à l'aller. Il faut réussir à réitérer ce genre de prestations plus souvent

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Le but qui fait terriblement mal

Face à Chelsea, meilleure attaque (17 réalisations avant ce match) de la Ligue des champions cette saison, il fallait bien s'attendre à voir Salvatore Sirigu aller chercher le ballon au fond de ses filets.

Mais, curieusement, le but inscrit à la 36e minute de jeu par Ivanovic est l'oeuvre d'un trio... de défenseurs. Un chef-d'oeuvre même. Un but qui, hélas ! coûte très cher à l'heure du bilan. Après un coup franc consécutif à une faute de Zlatan Ibrahimovic sur Hazard, les Parisiens récupèrent le ballon pour le perdre aussitôt.

Après un renversement, Terry, le capitaine des Blues, s'en empare sur l'aile gauche, au bord de la ligne de touche et adresse un centre dans la surface de réparation. Et, là, l'étincelle de génie qui jaillit en général du pied d'un Ibrahimovic, d'un Messi ou d'un Hazard, a surgi des crampons de Cahill, le défenseur central du club londonien, l'un des deux seuls Anglais (avec Terry) présents sur la pelouse.

Cahill, talon d'or

D'une déviation de l'extérieur du pied droit, il expédie le ballon, à l'aveugle, sur la tête d'Ivanovic, bondissant entre David Luiz, lobé, et Maxwell, trop court. Sirigu est battu. Le PSG est KO debout. Difficile à encaisser, d'autant que l'équipe parisienne avait dominé les débats jusque-là, se créant trois occasions nettes, contre une seule pour les Anglais, une frappe — stoppée par Sirigu — du jeune prodige Eden Hazard (24 ans).

L'ancien Lillois est détenteur d'un tout nouveau contrat en or massif depuis une semaine : 72 M€ jusqu'en 2020, soit 270 000 € par semaine ! Mais le talon d'or est incontestablement revenu à Cahill.

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Le Parc a retrouvé l'électricité

Dans une vidéo diffusée la veille du match, le capitaine Thiago Silva avait lancé un appel au « peuple parisien ». « Quand on joue avec nos supporteurs derrière nous, nous sommes beaucoup plus forts », avait clamé le capitaine parisien. Message reçu. Par rapport aux dernières après-midi languides de Ligue 1 vécues par le Parc des Princes, le stade de la porte de Saint-Cloud baignait hier soir dans une ambiance enfin digne de la Ligue des champions.

Sans jamais atteindre un niveau de décibels insoutenable, les deux virages ont ainsi donné de la voix pour accompagner les pics d'intensité produits par les joueurs de la capitale. Au moment de l'entrée des acteurs sur le terrain, le petit Nathan, 8 ans, tenait la main d'Edinson Cavani. Pour le rassurer dans cette ambiance électrique, l'Uruguayen lui passa la main dans les cheveux et tenta de le réchauffer un peu en lui massant le dos. Deux heures plus tard, à la fin du match, on retrouve Nathan, blondinet fatigué par cette longue soirée et sa maman, émue par la grâce de ce moment unique. « Tu lui as porté chance, il a été gentil avec toi et il a marqué », résumait-elle. A la sortie des tribunes, un père et son fils refaisaient le match de manière un peu moins poétique.

« La première période n'a servi à rien, tranche Daniel, un quinqua avec l'écharpe du PSG sur les épaules. Nos joueurs ont été prudents et même peureux à mon avis. Ils ont attendu d'être menés pour se mettre à jouer. »

Présent au Parc des Princes comme beaucoup de personnalités du monde du foot (Deschamps, Dunga, Sir Alex Ferguson, Platini...), l'ancien président du PSG, Alain Cayzac, regrettait pour sa part les occasions ratées. Celles qui feront peut-être pencher la balance dans trois semaines en faveur des Londoniens. «Nous sommes vraiment mal récompensés, soupirait-il. C'est dommage parce que le match a été de très bonne qualité». L'un de ses anciens joueurs, Jérôme Rothen, appréciait lui les prestations de Verratti et Matuidi et se projetait sur le rendez-vous de Stamford Bridge, le 11 mars. « Par rapport à la victoire de la saison passée (3-1), ce résultat nul est forcément moins bon mais, paradoxalement, il place les Parisiens dans une situation plus simple. Le PSG va être obligé d'attaquer pour marquer. Pas besoin de calculer. » Dans un autre registre, l'humoriste Kev Adams, assis dans la corbeille présidentielle aux côtés des acteurs Pierre Niney, Jamel Debbouze et Patrick Bruel et Mickaël Youn, voulait lui aussi croire à une qualification.

« Franchement, je me suis régalé, nous expliquait-il, son petit frère sous le bras. Le PSG nous a fait plaisir et on a vraiment des raisons d'espérer quelque chose de bien au match retour. »

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Thiago Silva : « Continuez à critiquer Cavani... »

On ne les attendait pas à ce niveau. Encore moins après le scénario cauchemar du week-end dernier face à Caen (2-2). Hier soir, les Parisiens ont plus que résisté à Chelsea. Le club parisien aurait mérité de l'emporter. Un sentiment partagé par ceux qui sont venus commenter la rencontre après le coup de sifflet final.

« C'était dur car c'est la Ligue des champions et que l'on avait une grande équipe face à nous, raconte Zlatan Ibrahimovic. Mais on a fait un bon match, et on s'est créé beaucoup d'occasions. On a eu un peu trop de respect pour eux et cela a été mieux une fois qu'on les a moins respectés. Avec un peu plus de chance et sans un grand gardien de classe mondiale, on l'aurait emporté. Pour le match retour, ce sera ouvert et on a de bonnes chances de nous qualifier. »

Thiago Silva tient un discours aussi optimiste que le géant suédois. « On a besoin d'être tranquilles dans nos têtes car la possibilité de se qualifier est encore là. Je pense qu'on a 50% de chances d'y parvenir, confie le capitaine brésilien. On a fait un très bon match. Ce sera plus compliqué que l'année dernière car on aura besoin de marquer mais on peut le faire ».

Le président Nasser Al-Khelaïfi était aussi satisfait de la performance de son équipe. « C'est peut-être notre meilleur match de la saison, je suis très fier des joueurs, du coach et du public. Tout le monde a répondu présent face à une grande équipe et quelques jours seulement après Caen. Et ce n'était pas évident, se félicite le patron parisien. On a vu un bon PSG avec de la qualité dans le jeu. 1-1, ce n'est pas mal pour nous. La saison dernière, là-bas, on avait trop défendu et on avait évolué sans Ibra, là il faudra marquer et j'espère que l'on pourra récupérer nos blessés. » Et Thiago Silva de lancer une piste, en prenant la défense de Cavani : « Quand vous le critiquez il marque un but. Alors continuez à le critiquer et il marquera encore... »

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« Un miracle pour Chelsea »
Jérôme Alonzo, Ancien gardien du PSG

« Si j'étais un joueur de Chelsea, je ferais un crochet à Marseille pour mettre un cierge à la Bonne-Mère. C'est un miracle pour les Anglais. Ils peuvent dire merci à Courtois, qui a fait un très grand match. Sans lui, il y aurait eu le même score que la saison passée à l'aller (NDLR : 3-1).

Il faut souvent un grand gardien pour obtenir des résultats, les Blues l'ont. Son arrêt en première période sur la première tête de Cavani est exceptionnel. On a vu une vraie bonne seconde période du PSG, digne de la Ligue des champions. Après la pause, il y a eu plus d'envie, des dédoublements sur les côtés qui ont posé des problèmes à Chelsea. Le collectif parisien a été bon. Cavani a réussi son meilleur match en Ligue des champions depuis qu'il est à Paris. Matuidi a été très précieux, il ne doit pas se blesser celui-là, et Verratti a fait le match qu'il fallait. Pour autant, c'est difficile de sortir une individualité parisienne puisque toute l'équipe a fait un bon match. »

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PSG-Chelsea : des fans anglais empêchent un Noir de monter dans le métro

«The Guardian» a publié vendredi une vidéo montrant des supporteurs de Chelsea empêchant un passager noir dans monter dans une rame. Une attitude aussitôt critiquée par le club.

Le métro parisien a été le théâtre mardi soir d'un incident qui semble à caractère raciste. Une vidéo amateur publiée mardi par le site du quotidien britannique «The Guardian» montre des supporteurs de Chelsea FC empêchant un passager noir de monter dans une rame.

La scène s'est déroulée vers 19h30 à la station Richelieu-Drouot avant que le club de football anglais rencontre le PSG au Parc des Princes, en vue d'une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions.

Alors que l'homme tente à plusieurs reprises de rentrer dans le train, des supporteurs le repoussent violemment sur le quai. Avant d'entonner ce chant : «Nous sommes racistes, nous sommes racistes, ça nous plait comme ça !».

Le club a rapidement réagi, son porte-parole déclarant que ce comportement «abject» n'avait pas «sa place dans le football ou dans la société». Chelsea FC affirme qu'il soutiendra les éventuelles actions en justice à l'encontre des individus impliqués. «S'il s'agissait d'abonnés à la saison ou de membres du club, nous prendrions les mesures les plus fortes y compris des procédures d'interdiction», a précisé le porte-parole.

«Fans de Chelsea, gardez votre mépris pour ceux du train, je suis sûr que vous voudriez les voir interdits d'abonnements à votre club», a tweeté l'ancien attaquant international anglais Stan Collymore.

Paul Nolan, le Britannique expatrié qui a capturé ces images, a témoigné de son émotion. «J'étais complètement consterné et c'est pourquoi j'ai enregistré ça avec mon téléphone, bien que je fus un peu mal à l'aise car ça devenait très agressif», a-t-il expliqué, ajoutant qu'il a entendu un fan de Chelsea parler de «poignarder quelqu'un».

Les campagnes répétées contre le racisme dans le football n'y auront donc rien fait. Comme disait Brassens, «quand on est c...».

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Varino
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La présence de Lucas compromise pour le match retour

LES NOUVELLES concernant les adducteurs de Lucas ne sont pas très optimistes. A priori, l’attaquant international brésilien serait indisponible au moins quatre semaines, ce qui rend sa participation au huitième de final retour contre Chelsea, le 11 mars, très compromise. Celle de Thiago Motta, touché à un mollet à la suite d’un coup reçu à Lyon (1-1, le 8 février), l’est moins. En revanche, le milieu international italien, resté aux soins hier, devrait renoncer au match contre Toulouse, samedi. Un point sera fait, ensuite, pour voir s’il est en mesure de tenir sa place à Monaco, huit jours plus tard.

À l’arrêt complet pendant sept jours après sa blessure à l’aponévrose contractée face à Caen (2-2, le 14 février), Yohan Cabaye commencera son programme de reprise en début de semaine prochaine. Pour l’international français, le staff parisien se montre plus rassurant. Un retour pour le déplacement à Londres est très possible. Il l’est moins pour Serge Aurier, victime d’une déchirure au niveau des ischiojambiers. L’international ivoirien sera absent entre trois et quatre semaines et il s’agira, ensuite, de voir comment il récupère. À l’issue du match contre Toulouse, samedi, Laurent Blanc devrait accorder deux jours de repos à son groupe, le premier « weekend » de l’année 2015 pour le PSG.

L'Equipe
Homer
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PSG : les clés du match retour à Chelsea

C'est le paradoxe du PSG : auteur mardi d'un meilleur match que la saison passée contre Chelsea (1-1), il tentera de se qualifier le 11 mars à Londres avec un score beaucoup moins favorable que la dernière fois (3-1). Pourtant, il y a des raisons d'y croire.

La même, en mieux. Il y a donc au moins deux PSG cette saison : celui du championnat, pas toujours concerné, et celui de la Ligue des champions, brillant quand physiquement il met de l'intensité et de l'impact. « Paris doit absolument reproduire le même match, dans l'état d'esprit et la mentalité, analyse Luis Fernandez, consultant sur RMC et BeIN Sports. Paris a montré qu'il avait les moyens de se qualifier quand ses joueurs élèvent leur niveau de jeu. » « Les Parisiens peuvent aborder le retour avec beaucoup de confiance s'ils se comportent comme en deuxième période avec un Silva et un Matuidi très très bons, avance Laurent Fournier, ancien entraîneur du club de la capitale. Ils ont complètement changé de visage, en parvenant à aller chercher le ballon dans les pieds de l'adversaire et en se procurant de nombreuses occasions. »

Psychologiquement plus clair. Et si ce 1-1 permettait d'y voir plus clair pour les Parisiens, une nouvelle fois dans la position de l'outsider (69 % de risques d'être éliminés) ? En avril dernier, la gestion du 3-1 initial avait fini par se retourner contre Paris (2-0 pour Chelsea). « La donnée psychologique est inversée, notre Eric Roy, consultant pour BeIN Sports, notamment les soirs de Ligue des champions. Le PSG avait peut-être joué un peu contre-nature en 2014. Là, ils seront plus tranquilles pour construire leur match même si j'ai hâte de savoir quelle tactique va adopter José Mourinho. » Frédéric Antonetti, ex-coach de Rennes ou Saint-Etienne, conclut : « C'est en effet presque plus facile à aborder que le match retour de l'année dernière car, là, il n'y a pas de doute à avoir sur la stratégie à adopter. On n'a pas à se demander s'il faut attaquer ou pas. Là, il le faut ! » Oui, mais pas n'importe comment.

Le piège du « tout pour l'attaque ». Virtuellement éliminé au coup d'envoi, le PSG ne pourra se qualifier sans marquer au moins un but. Mais comment s'y prendre face à une équipe irrésistible en contre ? « Le PSG a ce gros avantage de ne pas trop avoir besoin de construire pour réussir à marquer, expose Antonetti. Il suffit presque d'envoyer des ballons à Ibra qui, de la tête, dans la surface, peut marquer. Il faudra aussi être costaud dans le pressing et empêcher Chelsea de partir en contre, où il fait très mal. Cela veut dire que, même des joueurs comme Ibra et Cavani, dès qu'ils perdent le ballon, doivent se mettre minables pour le récupérer. » « Ce n'est pas tout pour l'attaque, développe Eric Roy. Il faut construire son match pour le gagner tout en gardant son équilibre. Se créer des occasions fait mal à l'adversaire, instaure le doute. Et si Paris est réaliste à Chelsea, Paris se qualifiera. » « Moi, je n'aime pas quand on attend, c'est le meilleur moyen de subir, prévient Luis Fernandez. Paris va marquer à Chelsea si Cavani réédite le même match. Il ne s'agit pas d'attaquer tambour battant, il y a 90 minutes pour marquer, aller en prolongations, voire passer aux pénaltys. »

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Aussi trois articles sur le mec du métro qui s'est fait interdire de rame par les anglais.
Homer
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Lucas indisponible quatre semaines

Forfait contre Chelsea, mardi au Parc des Princes en huitième de finale aller de la Ligue des champions, Lucas devrait aussi manquer le match retour, à Londres, le 11 mars.

Blessé aux adducteurs contre Caen (2-2) samedi dernier, à l’occasion de la 25e journée de Ligue 1, Lucas ne devrait pas être remis pour le huitième de finale retour de Ligue des champions à Chelsea, le mercredi 11 mars. Le Brésilien devrait être indisponible au moins quatre semaines.

De son côté, Serge Aurier devrait être absent entre trois et quatre semaines. Le latéral ivoirien a été victime d’une déchirure au niveau des ischio-jambiers contre les Normands. Cabaye, lui, pourrait être apte pour le retour à Londres. Thiago Motta, quatrième blessé de l’effectif parisien, devrait déclarer forfait pour la rencontre de samedi (26e journée) contre Toulouse.

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Varino
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Quelle équipe contre Toulouse ?

Blanc n’a pas vraiment le choix. Entre les suspensions et les blessés, il lui manque 6 joueurs (sur un effectif de 21) pour affronter Toulouse demain au Parc des Princes. Comme face à Chelsea (1-1) mardi, il devra faire sans Lucas (adducteur), Aurier (cuisse), Cabaye (cuisse) et Thiago Motta (mollet), tandis que Verratti et David Luiz sont suspendus. Or le PSG s’apprête à disputer son septième match en trois semaines ! Autant dire que les organismes sont fatigués. Et, avec toujours deux points de retard sur le leadeur lyonnais, qui reçoit Nantes dimanche tandis que Marseille se déplace à Saint-Etienne, le club de la capitale se doit de gagner. A tout prix.

Marquinhos ménagé ?

C’est surtout au milieu que la pénurie est la plus forte. Le technicien n’aura pas d’autre alternative que d’aligner Pastore (tout juste de retour de blessure, mais dont l’entrée en jeu contre Chelsea a été prometteuse), Rabiot et Matuidi. Celui-ci aura donc disputé 6 des 7 derniers matchs, tout comme Thiago Silva et Ibrahimovic, qui devraient aussi être titulaires. En attaque, le Suédois devrait être accompagné par Cavani et Lavezzi. Au regard de l’enjeu de la rencontre, Blanc préférera probablement miser sur des attaquants expérimentés plutôt que sur Bahebeck, d’autant plus que le PSG pourra profiter ensuite d’une semaine entière pour préparer le déplacement à Monaco du 1er mars. Tout dépendra en fait de l’état de forme de Lavezzi qui vient d’enchaîner trois rencontres. En défense, Van der Wiel et Maxwell (ou Digne) devront jouer sur les côtés tandis que la charnière sera probablement composée de Thiago Silva et Camara. Marquinhos est apte, mais il a disputé les 6 derniers matchs de son équipe. Après une première alerte samedi (il est sorti à la mi-temps du match contre Caen pour une douleur à la cuisse), il n’est pas certain que Blanc prenne le risque de l’épuiser davantage. Le banc des remplaçants sera lui aussi bien dégarni. Des jeunes du centre de formation, comme le défenseur Kimpembe et l’attaquant Augustin, seront certainement convoqués.



Sirigu - Van der Wiel, Thiago Silva (cap), Camara, Maxwell (ou Digne) - Pastore, Rabiot, Matuidi - Cavani, Ibrahimovic, Lavezzi (ou Bahebeck).

Le Parisien
Homer
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Paris à la recherche du temps perdu

Brillants face à Chelsea en Coupe d’Europe, les Parisiens doivent impérativement s’imposer cet après-midi pour accélérer la cadence en championnat.

L’écrasant rendez-vous de Chelsea, préparé dans la douleur d’un match fini à neuf en raison de blessures, a presque occulté le plus embêtant du scénario caennais de la semaine dernière : le PSG y a surtout laissé deux points.

Sans l’incroyable remontée des Normands dans le temps additionnel (2-2), le PSG serait co-leadeur avant cette 26e journée. Heureusement, personne en tête n’a profité de ces improbables avaries pour s’échapper, mais on conseillera au PSG de ne pas recommencer à piétiner pour savoir si ses concurrents continuent de l’attendre.

Les deux points perdus à Lyon, où Paris avait été supérieur, les quatre en comptant Caen, ne laissent quasiment plus aucun droit à l’erreur à Paris si l’on considère que Lyon et Marseille, opposés à Nantes et à Saint-Etienne, vont finir par repasser la première. Ce n’est plus l’heure de lambiner et, au terme de ses deux matchs consécutifs au Parc des Princes, le PSG ne peut afficher un bilan inférieur à 4 points, sous peine de se maintenir à cette inconfortable 3e place qui fait tache. Il est même urgent d’envoyer un premier signe réconfortant à soi-même mais aussi à son environnement en prenant pour la première fois de la saison la 1re place, même provisoirement. Disons qu’il n’est jamais trop tard, mais que le plus tôt sera le mieux.

Un effectif de plus en plus réduit

Pour battre le premier non-relégable avec Ibrahimovic avant son repos forcé (Canal +, 17 heures), le PSG doit s’inspirer de ses dernières sorties en transposant l’esprit de la Ligue des champions à la L 1. C’est possible ? « Si nous pouvions réaliser la même performance que face à Chelsea, tout le monde serait d’accord, répond Blanc. Mais l’équipe ne sera pas la même. C’est important d’y faire référence, mais c’est le championnat. » Brocardé même pour ce dont il n’est pas responsable (les blessures), Blanc se compliquera davantage la tâche cet après-midi pour composer son banc que pour former son équipe car, comme il le dit, « on a 13 joueurs professionnels aptes pour ce match (NDLR : Lucas, Cabaye, Motta, Aurier blessés, David Luiz et Verratti suspendus) », la seule incertitude concernant les titulaires étant la présence ou non de Marquinhos sorti à la pause la semaine dernière.

Bien que le fair-play financier surveille le PSG, cette séquence Caen-Chelsea-Toulouse aura peut-être eu le mérite de rappeler aux joueurs qu’un banc, ça sert - Lavezzi ne pensait jamais disputer ce 8e aller, Rabiot va enchaîner une 2e titularisation d’affilée en L 1 - et aux décideurs qu’on ne peut pas s’avancer sur 4 tableaux avec seulement 22 contrats pros. Ainsi, au-delà de la victoire ce soir, l’objectif du jour consistera à finir le match à 11.

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11

Le PSG reste sur une série de 11 matchs sans défaite (10 victoires, 1 nul) face à Toulouse, toutes compétitions confondues. Sa dernière défaite (1-0) date du 18 octobre 2009 au Stadium. Au Parc des Princes, Paris compte cinq succès consécutifs en L 1.

A l’aller, il a concédé le nul (1-1).

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La tournée d’été se précise

Le PSG réfléchit à la préparation de la prochaine saison, même si un doute subsiste sur l’identité de l’entraîneur qui conduira l’équipe 2015-2016. La direction souhaite faire son premier stage, début juillet, à Stegersbach en Autriche, là où le club a ses habitudes depuis son premier séjour en 2012.

Ensuite, Paris devrait, sauf changement, disputer l’International Champions Cup aux Etats-Unis. Ce tournoi réunit des clubs européens comme le Real Madrid, Manchester United, la Juventus Turin ou Chelsea… et se déroule dans plusieurs grandes villes américaines - Los Angeles, New-York ou Miami -, ainsi qu’au Canada, sous forme d’un mini-championnat. Le périple parisien devrait se terminer à Montréal le 2 août, avec le Trophée des champions si Ibra et les siens remportent le championnat et/ou la Coupe de France.

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La sanction infligée à Ibra ne passe pas

Au PSG, on ne décolère pas après les trois matchs de suspension dont un avec sursis, infligés à Ibrahimovic par la commission de discipline de la Ligue (LFP). La sanction est considérée comme inéquitable au regard des matchs que le Parisien va rater (deux rendez-vous capitaux contre Monaco les 1er et 4 mars en L 1 et en Coupe de France, alors qu’initialement il aurait dû être suspendu en Coupe de la Ligue à Lille) et de certains verdicts rendus cette saison, comme celui fin janvier concernant le Marseillais Romao, suspendu un match alors qu’il avait été convoqué, comme Ibra, à la suite du rapport complémentaire de l’arbitre de OM-Lille.

Dans leur plaidoyer, Olivier Létang, directeur sportif adjoint du club, et l’avocat François Klein ont rappelé que, pour une faute similaire, l’UEFA n’avait infligé qu’un match de suspension à Ibrahimovic après le match de Ligue des champions contre Valence en 2012-2013.

Les deux représentants ont montré plusieurs vidéos de la faute d’Ibra sur Hamouma où l’on voit très clairement que le Suédois joue le ballon sans jamais regarder son adversaire. Les images montrent aussi que moins de deux minutes après l’incident, comme n’ont pas manqué de le signaler Létang et le conseil du club, le milieu stéphanois a pu reprendre le jeu et n’a depuis loupé aucun match. Ils ont enfin soulevé que parmi les gestes très dangereux étudiés cette saison, le tacle en ciseau de Lacazette sur Souleymane Camara, lors de Lyon - Montpellier, n’avait pas été sanctionné. Au PSG, on est convaincu que l’impact médiatique d’Ibra a pesé dans la balance. Le club ne devrait pourtant pas faire appel.

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Cavani, l’après-Chelsea

Les critiques n’ont jamais cessé à l’égard de Cavani. Depuis son arrivée à Paris à l’été 2013, la plus chère recrue de l’histoire de la L 1 (64M€) a rarement fait l’unanimité. Son but inscrit contre Chelsea en Ligue des champions (1-1), mardi soir, a-t-il changé le regard qu’on porte sur lui ? Non seulement il a su se montrer décisif dans un match capital, mais il a réalisé une prestation des plus convaincantes, certainement la plus aboutie de toutes celles disputées sur la scène européenne sous le maillot parisien. Cette soirée marque-t-elle un tournant dans la saison de l’Uruguayen ? « Moi, j’ai toujours dit qu’il était un grand joueur », clame son entraîneur, Laurent Blanc.

« Il a fait taire ses détracteurs »

« Je n’ai jamais douté de lui. A mes yeux, il a toujours été l’attaquant qu’il fallait au PSG, assure Jean-Pierre Papin, Ballon d’or 1991. Mais ce but change tout. Il fait taire ses détracteurs, du moins pour un temps. Il lui permet aussi de gagner un nouveau statut, d’être un peu considéré comme l’égal d’Ibrahimovic. Contre Chelsea, on a retrouvé le Cavani de Naples. » « On a tous dit qu’il n’était pas en forme, qu’il manquait d’efficacité. Il faut croire que ces critiques l’ont vexé. Mardi, il a réalisé un très gros match. Les regards vont certainement changer à son égard », ajoute Vahid Halilhodzic, ancien coach du PSG. « On l’a vu à son meilleur niveau ce soir-là, poursuit Eric Carrière, consultant pour Canal +. Mais il faut être juste avec lui. C’est un attaquant axial qui joue sur un côté, qui est dans l’ombre d’Ibra et qui évolue dans une équipe qui aime les attaques placées alors que sa principale qualité est de prendre la profondeur ! C’est difficile de s’adapter. Il traîne surtout le montant de son transfert et est jugé en fonction de cela. »

« Il a gagné en confiance »

« C’est surtout le regard qu’il porte sur lui-même qui va changer. Il a gagné en confiance, précise Eric Roy, consultant pour BeIN Sports. C’est un grand joueur et on attendait plus de lui. Mais lui aussi sûrement. Il est généreux, mais il avait ce manque de confiance qu’on ne lui connaissait pas à Naples. On avait envie d’aller le secouer aux entraînements, de lui dire d’y aller. J’espère que ce but va le booster. » « Un joueur marche beaucoup au mental, il a besoin d’être apprécié », confirme Eric Carrière. « Or, pour un attaquant, quand tu marques dans un match comme celui-ci, ton jeu est valorisé », poursuit Halilhodzic. « S’il avait fait un mauvais match, il se serait senti sous pression, explique Sébastien Magne, psychologue du sport. Ce but peut lui éviter de tomber dans cette spirale. Mais la pression reste élevée, car il sait qu’une mauvaise performance, notamment lors du match retour, le mettrait de nouveau sous le feu des critiques. »

« Il sera jugé sur la durée »

« Désormais, il doit enchaîner. Il sera jugé sur la durée. C’est dans la continuité qu’il montrera qu’il est un joueur d’exception, affirme Halilhodzic. Il a toujours eu un grand sens du sacrifice, un comportement irréprochable. Mais il faudrait qu’il continue à être décisif lors des grands rendez-vous pour réussir à monter un échelon. Même s’il n’est pas loin d’Ibrahimovic, il reste en dessous. » « C’est un attaquant de classe internationale, mais il y a d’autres grands joueurs au-dessus de lui, indique Eric Carrière. Il sera surtout jugé sur le match retour en Ligue des champions, là même où il avait échoué l’an passé. » « Mais un Cavani en regain de confiance peut convertir les occasions qu’il a manquées la saison dernière à Chelsea », espère Eric Roy.

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EL MATADOR EN CHIFFRES

17
Cavani est le meilleur buteur du club, à égalité avec Ibrahimovic, avec 17 buts, toutes compétitions confondues. Depuis son arrivée, il en a marqué 42 sous le maillot parisien.

8
Sur ses 17 buts, 8 ont été inscrits du pied droit, 4 du gauche et 5 de la tête.

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L’heure de la passation de pouvoir ?

Stop ou encore ? Le stade Charléty pourrait bien être le théâtre d’une petite révolution. Les filles du PSG ont l’occasion de mettre fin au règne des lionnes de l’OL, octuples tenantes du titre, lors de ce qui s’apparente à la « finale » du championnat.

« Je vois un scénario dramatique où on gagnerait », prophétise l’entraîneur parisien Farid Benstiti, qui a dirigé les Lyonnaises de 2001 à 2010.

En raison d’un goal-average particulier défavorable après sa défaite (2-1) à l’aller, son équipe, provisoirement en tête avec deux matchs d’avance, doit marquer deux buts à un adversaire qui en a pris cinq en dix-sept rencontres. Un sacré défi pour des Parisiennes souvent en panne d’efficacité, ce qui leur a valu une élimination aux tirs au but face à Guingamp dimanche en Coupe de France. « J’ai l’impression que les filles avaient déjà la tête à Lyon. On va vivre quelque chose de tellement exceptionnel, le paroxysme du suspense entre les deux meilleures équipes d’Europe », s’enflamme Benstiti.

Avec un budget deux fois plus conséquent (6,7 M€ contre 3,5) et un effectif plus étoffé, le PSG a déjà commencé à enrayer la belle machine lyonnaise. En s’imposant (0-1) à Gerland il y a un an. Et surtout en éliminant son rival en 8es de finale de la Ligue des champions en novembre (1-1 à Paris et 0-1 à Lyon). Signe d’une passation de pouvoir ? La Suédoise Lotta Schelin n’y croit pas : « J’ai beaucoup de respect pour Paris, mais si on regarde ces dernières années, c’est bien nous qui avons tout gagné, tranche la meilleure buteuse de D 1 (25 buts). On ne peut pas effacer ça en deux matchs. »

Les Parisiennes y croient

On a beau balayer l’idée de revanche côté rhodanien, la dernière confrontation reste dans les mémoires. « Si je disais que je ne l’ai pas en tête, je serais hypocrite. On avait trois objectifs, il en reste deux à jouer à fond. Mon job est de permettre à Lyon de garder ses lettres de noblesse », renchérit Gérard Prêcheur, arrivé cette saison pour remplacer Patrice Lair et privé pour six semaines de sa créatrice Louisa Necib (rupture de l’aponévrose de la voûte plantaire). « On pensait que Lyon était en bout de course, mais Prêcheur a amené de la fraîcheur et de la rigueur, salue Benstiti. J’ai participé au début de la série de titres, ce serait pas mal de l’arrêter. Lyon est persuadé que la Coupe d’Europe était un accident. Pour moi, c’était une étape. »

« Les complexes, c’est fini ! On les a fait douter, elles sont moins sereines. C’est du 50-50 », estime Shirley Cruz, une des quatre ex-Lyonnaises du PSG. Pour sa capitaine Sabrina Delannoy, 10e saison au club, « c’est la bonne année ». « Avant, contre Lyon, j’avais l’impression de revivre le même scénario. Maintenant, on se dit que tout est possible. Beaucoup ont parlé de chance, mais au bout de trois fois, ce n’est pas du hasard… »

PSG - Lyon
Ce soir (21 heures), stade Charléty (Paris XIIIe). Arbitre : Mme Coppola.
PSG : Kiedrzynek - Delannoy (cap.), Georges, Krahn, Boulleau - Hamraoui, Cruz ou Dali, Seger - Alushi, Asllani, Houara. Entr. : Benstiti.
Lyon : Bouhaddi - Dickenmann, Kumagai, Renard (cap.), Majri - Bussaglia, Henry, Abily - Le Sommer, Schelin, Hegerberg. Entr. : Prêcheur.

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Homer
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Thiago Motta reste le numéro un

Comme Yohan Cabaye et Thiago Silva, Thiago Motta est arrivé tôt, hier en début d’après-midi, au camp des Loges. Au moins deux bonnes heures avant la séance d’entraînement programmée à 16 heures par Laurent Blanc.

Il faut dire que l’Italo-Brésilien, absent des terrains depuis deux semaines (sa dernière apparition date du 11 février face à Nantes en Coupe de France), ne doit plus perdre de temps s’il souhaite définitivement se débarrasser de sa blessure persistante à un mollet qui s’est réveillée lors du choc face à Lyon (1-1), le 8 février.

Hier après-midi, le milieu de terrain parisien - comme Cabaye d’ailleurs - s’est donc contenté d’un travail en salle et n’a pas participé à la séance collective avec ses partenaires. Cela ne signifie pas qu’il est définitivement forfait pour le déplacement de dimanche à Monaco. Mais plus les jours passent, plus les chances de revoir l’ancien Intériste sur le terrain se reportent sur le second match face à l’équipe de la principauté, le 4mars au Parc des Princes, cette fois-ci en quart de finale de la Coupe de France. En attendant, Laurent Blanc aura la possibilité de reconduire Adrien Rabiot, double buteur face à Toulouse, au poste de sentinelle ou bien d’installer David Luiz dans ce rôle.

Un tel choix pourrait intervenir afin de préparer au mieux le match retour face à Chelsea si l’absence de Thiago Motta devait se prolonger. « David Luiz en sentinelle, c’est une solution supplémentaire pour Laurent Blanc, surtout quand on considère que le PSG est encore engagé dans quatre compétitions, souligne Elie Baup, l’ancien entraîneur aujourd’hui consul tant pour BeIN Sports. David Luiz est dans le mouvement et le harcèlement. Il est plus actif que Thiago Motta. Les deux peuvent servir, même si ce n’est pas la même idée. Mais attention, pour moi, il ne faut pas exclure Thiago Motta. »

C’est d’ailleurs ce que semble penser le coach parisien qui continue de privilégier l’Italo-Brésilien à ce poste et de le défendre publiquement à chaque fois que ce dernier est attaqué. « C’est compréhensible, poursuit Baup. Si l’on parle d’un Motta en pleine possession de ses moyens, il s’agit d’un joueur qui offre un équilibre à son équipe et qui permet à ses partenaires d’aller chercher loin l’adversaire. En plus il perd très peu de ballons et, tactiquement, c’est le joueur le plus installé dans le système du PSG. Les joueurs de son expérience et de sa force sont très utiles dans les gros matchs comme celui que Paris va jouer face à Chelsea. Car il ne faut pas que l’émotionnel prenne le dessus et lui maîtrise parfaitement ça. » A Thiago Motta désormais de recouvrer la santé et un niveau de forme digne de la Ligue des champions.

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Homer
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Monaco-PSG : pour eux, l'absence de Zlatan est une bonne nouvelle

Suspendu, Zlatan Ibrahimovic ratera les deux sommets contre Monaco, en Ligue 1 dimanche soir et en Coupe de France mercredi prochain.

D'aucuns estiment, pour des raisons multiples, que le Suédois ne va pas (leur) manquer. Certains sont tout aussi provocateurs dans leur argumentation que l'attaquant sur le terrain.

Ils ne voient que ses défauts

Josip Skoblar, Soulier d'or européen en 1971 avec 44 buts, trois fois meilleur buteur du Championnat de France (1971, 1972, 1973), a construit sa légende avec Marseille, ceci expliquant peut-être cela. « Ce n'est pas Zlatan qui fait le PSG, affirme l'ancien avant-centre de l'OM. Il y a d'autres individualités capables de faire la différence. Et puis c'est un grand joueur mais pas un grand buteur. Cristiano Ronaldo et Messi sont, eux, des grands joueurs et des grands buteurs. La différence est là. » Ibra marque si peu qu'il a fini quatre fois meilleur buteur, à deux reprises en Italie (2009, 2012) et en France (2013, 2014)...

Une autre légende du football français, le Néerlandais Johnny Rep, flamboyant à Bastia comme à Saint-Etienne dans les années 1970, n'aime pas la personnalité du Suédois. « Techniquement, il est très fort. Mais il est méchant et je n'aime pas ça, plaide le finaliste des Coupes du monde 1974 et 1978. Il est l'auteur de tacles très durs. Il est très important pour une équipe mais il pourrait être plus honnête sur le terrain, parce qu'à la fin il pourrait casser une jambe. » Le Suédois doit en partie sa suspension à un acte de brutalité, une semelle sur le Stéphanois Hamouma.

Une suspension et un rebond

Si certains se passent volontiers d'Ibra, d'autres estiment que cette suspension va lui permettre de rebondir. « Même s'il ne doute pas, il a besoin de marquer, il est surmotivé pour ça. C'est donc un avantage pour la Ligue des champions de ne pas le voir contre Monaco, parce qu'il sera déterminé face à Chelsea, souffle Eric Carrière, consultant sur Canal +. L'année dernière, à Stamford Bridge, la pression pesait sur les épaules de Cavani. Là, il y aura les deux et ça change le match retour. »

Vahid Halilhodzic, l'ancien entraîneur du PSG, voit même plus loin : « Cette suspension tombe bien car il va pouvoir se reposer. Il est très important pour ce genre de joueur d'être en forme au moment du sprint final en avril-mai. Ibrahimovic sera peut-être l'homme du money time à Paris. »

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CHIFFRE

0, Paris n'a jamais perdu cette saison en l'absence d'Ibrahimovic. Le Suédois a manqué 14 rencontres pour un bilan de 10 victoires du PSG et 4 nuls. Soit 71 % de succès

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Varino
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« Je ne suis pas pressé »

MARQUINHOS, le défenseur brésilien du PSG, a su attendre son heure. Son temps de jeu des dernières semaines lui donne raison.


Qu’il joue en défense centrale ou arrière droit, Marquinhos (20 ans) ne déçoit jamais cette saison. Polyvalent et performant, l’ancien joueur de l’AS Rome, acheté 31 M€ (hors bonus), est aussi le talisman du PSG. Avec lui, le club parisien n’a jamais perdu en 2014-2015. Invaincu en 28 matches toutes compétitions confondues, il a battu le record de l’Argentin Juan Pablo Sorin (26, en 2003-2004). « Je suis content mais j’espère surtout pouvoir atteindre la barre des 30-35 matches » , rigole le Brésilien, convaincu que le PSG peut se qualifier à Stamford Bridge le 11 mars (aller 1-1).

« LE REPOSITIONNEMENT de David Luiz au milieu pourrait vous être favorable. Qu’avez vous pensé de cette formule testée contre Chelsea ?
– Moi, j’ai bien aimé. Pour David, ce n’était pas une nouveauté. Il a déjà joué, et très bien joué, comme milieu quand il évoluait à Chelsea (2011-2014) . Je l’ai trouvé très utile, à la fois pour soulager notre système défensif mais aussi pour faire la liaison entre le milieu et l’attaque. Dans le coeur du jeu, sa détermination et sa rage de vaincre sont importantes aussi.

Comment imaginez-vous le match retour à Stamford Bridge ?
– On a fait une belle performance mais il faut garder les pieds sur terre. On va être obligés de marquer là-bas. Mais ce n’est pas plus mal. On sait ce qu’on aura à faire, contrairement à l’année dernière, où on était un peu partagés entre défendre et attaquer. C’est bien aussi d’y aller sans garantie, en étant donné perdant. C’est plus facile pour motiver l’équipe. Moi, j’aime bien ce genre de scénario.

Vous avez été formé comme milieu et avez brillé comme défenseur central mais on ne savait pas que vous étiez aussi latéral !
– Moi non plus (il rigole) . Je n’avais jamais vraiment joué au haut niveau à ce poste. J’avais disputé un ou deux matches avec la Roma comme arrière droit mais jamais sur une aussi longue séquence.

Qui a eu cette idée ?
– Les deux latéraux étaient indisponibles. Serge (Aurier) était à la CAN et Gregory (Van der Wiel) était blessé. Le coach est venu me voir pour me demander si j’étais d’accord pour jouer à droite. J’ai dit O.K. mais je pensais que ça serait seulement pour quelques matches. Pour l’instant, ça fonctionne pas mal. J’ai le sentiment que c’est intéressant pour moi, pour ma carrière, ça me permet d’élargir ma panoplie. Ma référence à ce poste ? C’est Cafu, bien évidemment. Pour les Brésiliens, il reste notre modèle, notre capitaine, celui de 2002.

Comment expliquez-vous que le PSG soit moins conquérant avec la même équipe que l’an dernier ?
– Je ne sais pas trop. Peut-être que la Coupe du monde a laissé des traces, physiques et mentales. Mais aujourd’hui, on progresse. Avec la perspective des gros matches, je sens qu’on est plus concentrés, on met davantage d’intensité, même à l’entraînement. C’est bon signe.

Avec les difficultés de Thiago Silva en début de saison, ce n’était pas trop frustrant pour vous de patienter sur le banc ?
– Non, c’était normal. Thiago Silva, c’est notre capitaine, notre leader, tout le monde le respecte. Moi, je suis jeune, j’apprends, j’écoute et j’attends mon heure. Je ne suis pas pressé. J’ai continué à travailler en attendant mon heure. Elle est arrivée d’une façon un peu surprenante (en jouant arrière droit) mais c’est comme ça, le foot est plein de surprises.

Comment avez-vous réagi quand Manchester United s’est manifesté cet hiver pour vous recruter ?
– Je suis resté tranquille, concentré. J’ai laissé mon agent gérer tout ça. A priori, le PSG a refusé d’entamer des négociations. Ils ont fermé la porte. Moi, j’ai pris ça comme une marque de confiance. Ça prouve que le PSG compte sur moi. Mais, pour être honnête, ça m’a fait plaisir de savoir que Manchester s’intéressait à moi. C’est valorisant.

Quel est votre plan de carrière ?
- Je suis sous contrat jusqu’en (il réfléchit et compte dans sa tête pendant plusieurs secondes) … 13 + 5, ça fait jusqu’en 2018, il me semble. Je suis heureux à Paris. C’est un grand club avec des ambitions gigantesques, qui cherche toujours à progresser. J’ai l’impression que c’est un club qui grandit chaque jour un peu plus. Et ça, c’est génial pour un jeune joueur. »



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CAVANI SEUL DEVANT LE BUT

Les joueurs parisiens ont intensifié, hier, la préparation de leur match à Monaco, demain. Au Camp des Loges, sous un doux soleil, ils ont démarré par une mise en action physique à base de courses, avant d’effectuer de petits jeux de balle et des toros. Edinson Cavani, lui, s’est astreint seul à un travail devant le but avec les jeunes du PSG. Face aux vainqueurs d’Arsenal (3-1), l’Uruguayen évoluera certainement à la pointe de l’attaque notamment en raison de la suspension pour deux matches de Zlatan Ibrahimovic. Thiago Motta (mollet) et Yohan Cabaye (aponévrose) ont travaillé en salle hier après-midi. Leur forfait devrait logiquement entraîner le replacement de David Luiz devant la défense et l’association de Thiago Silva et Marquinhos en charnière, comme face à Chelsea la semaine dernière (1-1). R. B., D. D .

L’équipe probable : Sirigu – Van der Wiel, Marquinhos, Thiago Silva (cap.), Maxwell – Verratti, Luiz, Matuidi – Lavezzi, Cavani, Pastore.

L'Equipe
Homer
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« Paris possède un petit avantage »
Daniel Bravo, ancien international français et consultant pour Canal +

Ancien joueur de Monaco (1983-1987) et du PSG (1989-1996), Daniel Bravo porte un regard particulier sur le choc de la 27 e journée. Il nous livre ses impressions.

Monaco - PSG demeure-t-il un choc au sommet ?

DANIEL BRAVO. Oui. Encore plus après l'exploit de Monaco à Arsenal (3-1). En championnat, ils sont trop loin pour envisager le titre, mais cela reste une superbe affiche. La forme des Monégasques donne du piment.

Etes-vous surpris par leur parcours ?

Oui. C'est un petit miracle de les retrouver à ce niveau en Ligue des champions. J'étais sceptique après le départ de Ranieri. Jardim fait du très bon travail. Il a mis du temps à connaître le foot français, mais il est réfléchi et intelligent.

Paris vous déçoit-il ?

Par rapport à leurs prestations, les Parisiens sont à leur place. Depuis janvier, on les retrouve plus conquérants et conformes à ce que doit être une grande équipe. En termes de talents, personne ne peut rivaliser. Mais ils ne sont toujours pas premiers. Contre Chelsea, j'ai revu la grande équipe du PSG. Je ne sais pas si Paris va se qualifier, mais j'ai retrouvé de l'optimisme.

Quel est votre favori pour la rencontre de ce soir ?

Même s'ils sont un peu euphoriques, le fait que les Monégasques aient joué mercredi est un désavantage. Ils ont laissé du jus. Cela pèsera surtout à Louis-II où ils sont souvent laborieux. L'absence d'Ibra compense un peu, mais les blessés côtés parisiens sont moins préjudiciables. Ça va être serré, mais Paris possède un petit avantage.

Vous avez évolué dans ces deux clubs, les reconnaissez-vous encore ?

Ce sont les mêmes stades et les mêmes couleurs, mais il y a eu une énorme évolution des structures. Paris a beaucoup changé avec de nombreux étrangers et des joueurs confirmés quand nous avions des stars en devenir. Il n'a plus la même dimension qu'à notre époque, même si je rappelle à Ibra que nous sommes allés en demi-finale de Ligue des champions.

Les projets des deux clubs sont-ils toujours équivalents ?

Celui de Monaco a changé en raison du fair-play financier avec une politique de recrutement de jeunes joueurs à fort potentiel. Mais quand on les voit lever l'option de Bernardo Silva à plus de 15 M€, on se dit qu'il y a toujours de gros moyens. Ils n'achèteront peut-être plus des joueurs comme Falcao, mais ils pourront recruter des garçons comme James Rodriguez. Monaco restera dans le sillage de Paris. Le PSG a toujours l'objectif de construire l'une des plus belles équipes d'Europe. Pour l'instant, les dirigeants qatariens sont gênés par le fair-play financier, mais je suis certain qu'on n'a pas encore tout vu avec ce club.

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Ligue 1 : fraude sur des billets du match Bordeaux-PSG du 15 mars

Quelques dizaines de places pour le match Bordeaux-PSG du dimanche 15 mars ont été achetées avec une carte bancaire volée et mises en vente sur internet.

La billetterie des Girondins de Bordeaux a constaté que pour ce match une personne avait acheté un nombre important de billets avec une carte volée et que ces places s'étaient retrouvées à la vente sur internet. Elles ont été désactivées dès que le problème a été connu et les personnes qui les avaient achetées sur internet ne pourront pas accéder à l'enceinte le jour du match, a précisé le club bordelais.

Le club bordelais a alerté dès vendredi après-midi toutes les personnes désireuses d'acheter sur internet des places pour ce match: seul le site de la billeterie en ligne du club est habilité à en vendre. «Surtout n'achetez pas de places sur d'autres sites car vous n'aurez aucune assurance de pouvoir entrer dans l'enceinte du stade Chaban-Delmas», a recommandé le club dans un communiqué.

«Ces tentatives de fraude arrivent de temps en temps. On a même constaté que des billets pour le match inaugural au nouveau stade (le 23 mai prochain) circulent sur les sites de vente en ligne alors qu'ils n'ont pas encore été édités», a ajouté un responsable des Girondins.

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Varino
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Cavani va-t-il prendre sa place ?

Ibrahimovic suspendu, l’Uruguayen devrait être plus libre en attaque. Une situation qui lui a souvent convenu au cours de sa carrière, comme en témoignent Francesco Guidolin et Walter Mazzarri, les entraîneurs qui l’ont dirigé en Italie.


IL Y A EU MÉPRISE. Jamais Edinson Cavani n’a revendiqué une place de pur avant-centre au PSG, il a juste exprimé les conditions qui le rendaient performant : « J’aime bouger sur tout le front de l’attaque » , confiait-il à L’Équipe le 1 er avril 2014, au cours d’un entretien perçu, par le vestiaire parisien, comme une manière de rébellion contre l’ordre établi par Zlatan Ibrahimovic. La carrière de l’international uruguayen raconte pourtant que c’est lorsqu’il est libre de ses déplacements qu’il est le plus efficace, que son équipe évolue en 4-4-2, en 4-3-3 ou en 3-4-3, comme pendant sa période napolitaine.

C’est d’ailleurs à Naples, sous les ordres de Walter Mazzarri, entre 2010 et 2013, que Cavani a véritablement explosé. À cette époque, « le Matador » évoluait en pointe avec Ezequiel Lavezzi et Marek Hamsik en soutien.

« Mais ce n’était pas une vraie pointe , nuance Pablo Correa, l’entraîneur uruguayen de Nancy, qui a suivi le Napoli avec acuité ces années-là. Les couloirs étaient occupés par les deux milieux de la ligne de quatre, Lavezzi décrochait énormément et Hamsik avait des courses très verticales, ce qui permettait à Cavani de se déplacer sur toute la largeur du terrain et de déclencher les appels dans la profondeur. Il n’y avait pas de postes définis devant. » La liberté de déplacement dont il jouissait fut alors propice à son épanouissement : 26 buts la première saison, 23 la deuxième, 29 la dernière et le titre de meilleur buteur de Serie A. D’une certaine manière, c’est Mazzarri qui a su le mieux exploiter le potentiel de Cavani. L’Italien explique : « C'est un joueur très fort athlétiquement, il peut remplir des rôles différents mais l'important est de le mettre dans les meilleures dispositions pour marquer. Il est très dangereux quand il part à la limite du hors-jeu et qu'il prend la profondeur. Avec moi, il était libre de bouger sur la largeur, assez haut, parce qu'il va vite. Il bougeait beaucoup, toujours au niveau de la ligne défensive adverse, et il y avait un jeu d'équipe qui faisait qu'il pouvait être servi dans la profondeur. Lui, il allait à droite ou à gauche, et il partait à la limite du hors-jeu. L'équipe était un peu organisée pour lui. C'était un buteur exceptionnel. Sa force, c'est qu'il était impossible à marquer pour l'adversaire. Pourtant, en Italie il y a d'excellents défenseurs, mais Cavani bougeait tellement qu'il ne donnait aucun point de repère, il décrochait, partait sur les côtés et se faisait toujours trouver dans la profondeur. »

À Paris, l’équipe ne joue pas pour lui et il n’a pas la même latitude. Il peut partir à la limite du hors-jeu, mais le plus souvent depuis la gauche, et donne donc plus de points de repère à ses défenseurs. Laurent Blanc aime, pourtant, quand il part de la gauche pour finir les actions dans l’axe. Francesco Guidolin, qui l’a lancé en Europe, à Palerme en janvier 2007, n’est pas loin de partager cet avis : « Cavani est un attaquant dangereux, qu’il joue en pointe ou sur le côté gauche, quand il rentre sur son pied droit. Il l’est moins, en revanche, quand il part de la droite. » Mais à Palerme, Guidolin le faisait évoluer dans un 4-4-2 où sa zone de rayonnement était plus large que dans un 4-3-3. Guidolin ajoute : « Pour moi, c’est l’un des plus grands buteurs en Europe, fort de la tête, fort quand il prend la profondeur. Il ne ressemble à personne et, pour être au maximum, il faut qu’il soit tranquille. » Mais sa tranquillité a un prix.

« C’est un joueur qui dépend énormément de son environnement » , souligne ainsi Correa. À Naples comme à Palerme, et même à Danubio, son premier (et dernier) club en Uruguay, Cavani évoluait au sein de formations au jeu direct, vertical. « Lorsqu’il est face à un bloc bas, resserré, c’est plus compliqué pour lui , précise l’entraîneur nancéien. Ce n’est pas un point de fixation qui aime jouer dos au but et permettre à son équipe de remonter. Lui a besoin d’espaces. »

En revanche, il peut se muer en joueur de surface, capable de rôder et de profiter des erreurs des défenseurs ou des déviations de ses partenaires d’attaque, à l’image de Trezeguet. C’est ce qu’il était avec Danubio (2005 - janvier 2007), où il a marqué dix de ses douze buts à l’intérieur des 16,50 mètres, dans un système en 4-4-2, associé à Juan Manuel Salguei (un profil à la Lavezzi) puis à Juan Manuel Olivera, un grand qui dévie tout.

Pour justifier son choix de maintenir Cavani à gauche, Blanc s’appuie souvent sur le rôle comparable qu’il tient avec l’équipe d’Uruguay. Seulement, la Céleste n’est pas une équipe de possession comme l’est le PSG, et les rares matches où elle le devient ne correspondent pas aux jours les plus ensoleillés du Matador en sélection. En revanche, quand il était l’attaquant qui tournait autour de Luis Suarez, en 4-4-2, ou bien quand il pouvait balayer tout le front de l’attaque, lorsque Suarez n’est pas là, comme face au Venezuela (2-0, 10 septembre 2013) , il redevient redoutable. Ce soir, face à Monaco, c’est Zlatan Ibrahimovic qui sera suspendu, et ce sera à Cavani de démontrer à quel point cette absence lui offre une liberté salutaire.



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Blanc, trancher sans se couper

Quatre matches capitaux en dix jours avec un effectif amoindri et des choix compliqués à opérer : l’entraîneur parisien aura encore moins le droit à l’erreur que d’habitude.


MONACO, CE SOIR, en Championnat, puis mercredi en quarts de finale de la Coupe de France pour commencer, Lens, samedi prochain, en Championnat avant le quart de finale retour de Ligue des champions le mercredi suivant sur la pelouse de Chelsea (1-1 à l’aller) : dans dix jours, le PSG, qui reste en course sur ces tableaux mais aussi en Coupe de la Ligue (finale contre Bastia le 11 avril), y verra un peu plus clair. Pour atteindre les objectifs élevés qui lui sont assignés par QSI, le propriétaire du club, Laurent Blanc doit composer actuellement avec un effectif amoindri et au sein duquel des questions se posent. Le technicien parisien, qui devra faire avec la suspension d’Ibrahimovic lors des deux prochains matches, va également devoir trouver une alternative plus ou moins durable à Thiago Motta (mollet) au milieu de terrain mais aussi décider du sort de Van der Wiel et Pastore dans le sprint final.

DAVID LUIZ aumilieu pour durer ?

LA QUESTION ne se poserait pas si Thiago Motta évoluait au même niveau que la saison dernière. Blessé face à Chelsea tout comme sa doublure habituelle, Yohan Cabaye (aponévrose), l’Italien a été avantageusement remplacé par David Luiz lors du huitième de finale aller de C 1. Ce pari contraint rebat les cartes au milieu. Avec Monaco, Blanc dispose d’une affiche de dimension européenne pour revoir le Brésilien dans la perspective du match retour à Stamford Bridge, le 11 mars. S’il dispose d’une bonne lecture du jeu, David Luiz évolue parfois trop près de sa défense et n’a pas l’aisance de Motta pour ce jeu dans les petits espaces qui plaît tellement à son entraîneur. Cependant, Paris ne domine plus le coeur du jeu comme la saison dernière, sur le front européen mais aussi en L 1. Dans ces circonstances, l’agressivité, l’impact physique, la qualité du jeu de tête et de la relance du défenseur central reconverti deviennent des atouts et offrent une autre variété dans l’arsenal parisien. Son replacement au milieu libère une place à Marquinhos en charnière centrale. Cette saison, quand ce dernier a été titulaire, le PSG n’a jamais perdu (28 matches : 20 victoires, 8 nuls).

VAN DER WIEL ou Marquinhos à droite ?

SOLIDE DÉFENSIVEMENT contre Chelsea (1-1), Gregory Van der Wiel n’a pas offert un écot offensif suffisant ce soir-là. Il a perdu deux ballons intéressants en première période et n’a pas centré une seule fois après la pause, ce qui pourrait se justifier par sa volonté de ne jamais laisser Eden Hazard filer dans son dos. Paradoxalement, lorsque Marquinhos a été utilisé comme arrière droit, en 2015, il a souvent été plus précis que son coéquipier dans le registre offensif, sans pour autant perdre sa rigueur défensive. Dans l’hypothèse où le PSG retrouverait ses milieux, à Londres, le 11 mars, et que David Luiz soit repositionné en charnière, Marquinhos, au regard de ses récentes prestations, semble offrir davantage de garanties que Van der Wiel, à tous points de vue. Mais les jeux ne sont peut-être pas encore faits : le Néerlandais dispose de trois matches, dont deux contre Monaco, pour prouver qu’il se rapproche du très haut niveau.

PASTORE : Monaco, un test pour Chelsea ?

C’EST D’ABORD à cause d’un mollet douloureux que Javier Pastore n’a joué qu’une dizaine de minutes à l’aller, face à Chelsea. Sa faculté à éliminer en un contre un constitue un atout non négligeable pour Laurent Blanc, surtout en l’absence de Lucas. Il devra démontrer face à Monaco, ce soir, puis contre… Monaco, mercredi, en Coupe de France, que sa blessure n’a pas entamé son rendement. Il devra, aussi, ne pas dédaigner son travail de repli. Contre Chelsea, Ezequiel Lavezzi, avec lequel Pastore est en concurrence pour le troisième poste d’attaquant, n’avait pas brillé devant le but, mais son repositionnement défensif et son souci de conserver un équilibre à la perte du ballon avaient été précieux.



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Compos
http://www.culturepsg.com/news/match/les-c...pour-monaco-psg

MARTIAL ET SILVA D’ENTRÉE ?

SUSPENDU à Arsenal (3-1), Toulalan fait son retour : en l’absence d’Abdennour, expulsé à Nice (1-0), il devrait évoluer en défense centrale avec Wallace. Hier, Jardim a aligné une équipe dans laquelle figuraient Kurzawa et Ferreira Carrasco, remplaçants à l’Emirates en raison de béquilles à la cuisse.
Autres changements attendus par rapport au match de C 1 : Silva devrait remplacer Dirar dans le couloir droit et Martial jouer avantcentre. Jardim n’estime pas Berbatov, qui a débuté contre Nice et Arsenal, capable de résister à trois titularisations d’affilée en dix jours, après ses trois blessures musculaires cette saison.
Voir le Bulgare sur le banc dans un tel match peut paraître curieux, mais c’est plus le calendrier que Jardim qui en a voulu ainsi. Almamy Touré devrait, lui, conserver sa place d’arrière droit et Fabinho continuer au milieu avec Kondogbia.


LUIZ DEVRAIT RESTER AU MILIEU

COMME FACE à Chelsea (1-1), en l’absence de Cabaye (aponévrose) et Thiago Motta (mollet), c’est David Luiz qui devrait occuper le rôle de sentinelle du 4-3-3 parisien. C’était du moins le sens de l’opposition sur terrain réduit, hier, au cours de laquelle Thiago Silva et Marquinhos étaient associés en charnière centrale.
En attaque, si Blanc a laissé entendre, hier, qu’il pourrait évoluer sans véritable pointe, comme face à Barcelone (3-2, 30 septembre), la tendance serait à titulariser Cavani en pointe, avec Lavezzi et Pastore en soutien. Les trois SudAméricains auraient cependant une vraie liberté de mouvement et la possibilité de permuter assez souvent, leur entraîneur ne souhaitant pas les enfermer dans un cadre trop strict.



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Paris vise la tête

Après la défaite de Lyon (1-2), hier à Lille, les Parisiens peuvent prendre les commandes de la L 1 pour la première fois de la saison. Ils devront se méfier de Monégasques motivés par leur exploit à Arsenal (3-1) et qui se rapprocheraient du podium en cas de succes.


C’EST UN SOMMET dont le piment a été relevé par la défaite de Lyon à Lille (1-2), hier. Car au beau milieu des nombreuses questions qui accompagnent cette lutte entre les deux premiers de la saison passée, il en est une qui s’est soudainement détachée : les Parisiens vont-ils enfin prendre la tête du Championnat, à leur quatrième tentative cette saison, et doubler ainsi Lyon, leader depuis le 11 janvier ? Sur la dynamique qui est la leur cette année, tout leur semble permis. Paris n’est pas encore Caen mais cette équipe joue bien mieux depuis deux mois, elle maîtrise davantage les événements et réveille des séquences de jeu d’une époque où son emprise était totale. Bien sûr, elle continue de payer au prix fort certains temps faibles, résurgences de cette indécrottable suffisance qui lui a fait perdre des points et du temps.

Les buts encaissés contre Toulouse (3-1) ou Chelsea (1-1) ont démontré que tous les boulons n’avaient pas été vissés mais le curseur est monté d’un ou deux crans, notamment contre les Anglais, et si toute l’ASM continue de considérer le champion de France comme le favori du soir, ce n’est pas seulement le fruit d’une communication tordue.

Mais Monaco n’est pas une équipe sur laquelle s’essuyer les pieds ou prendre son élan, en ce moment. Comme Paris, l’ASM n’a perdu qu’un match en 2015, à Guingamp (0-1). Elle est, depuis hier, seule meilleure défense de L 1 (19 buts) et sa sortie triomphale à l’Emirates Stadium, mercredi, a donné le frisson au pays et foutu la trouille à ses futurs adversaires. Était-ce un coup ? Pas seulement, ce serait trop gros. La naissance d’une nouvelle équipe ? C’est bien possible, et Laurent Blanc affichait déférence et respect en parlant hier de l’adversaire.

SURPLACE ET PASSE À DIX

En quelques mots, les qualités physiques de cette équipe l’ont impressionné, il a plusieurs fois relevé le très bon niveau de l’effectif – « dont on ne parle pas assez » – noté sa confiance et souligné sa réussite. Bref, tout ce qui, à ses yeux, en fait une très belle équipe. Enfin, il s’est attardé sur sa capacité à sortir si vite en contre-attaque.

Cette dernière remarque n’est sans doute pas une très bonne nouvelle pour la qualité du match. On doute que Blanc jette son équipe dans la gueule du loup, au risque de se faire piéger par les contres de Ferreira-Carrasco, Martial et Bernardo Silva, a priori titulaires. Et comme Monaco ne semble pas parti pour changer tout de suite son projet de jeu en contre-attaque, il n’est pas impossible d’assister à quelques séquences de surplace ou de passe à dix destinées à fixer l’adversaire dans l’espoir qu’il se découvre. A priori, ni l’un ni l’autre ne le feront mais ne crions pas avant d’avoir mal.

Pour Monaco également, l’enjeu est immense, car Marseille aussi a perdu. Ce n’est qu’une simulation mais elle n’a pas pu échapper aux Monégasques : dans l’hypothèse où ils battraient Paris, ce soir, puis Montpellier, dans un match en retard possiblement reporté en avril, ils se retrouveraient à un point du podium et à cinq points de Lyon. C’est virtuel mais ça donne des idées.

D’un côté comme de l’autre, les ambitions sont claires et nettes, les dynamiques sont semblables et les absences partagées : Abdennour, Raggi, Carvalho et Bakayoko manqueront au secteur défensif de Monaco ; et Paris sera tout aussi embarrassé par celles de Thiago Motta, Lucas, Aurier et Ibrahimovic. Jusque-là, Paris n’a jamais battu Monaco depuis son retour en L 1, en 2013, et reste sur trois nuls 1-1 face au club princier. Mais il y a bien un jour où l’une des deux équipes va l’emporter…

L'Equipe
Varino
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« Je laisse ses joueurs à Paris »

Vadim Vasilyev


À LA VEILLE de Monaco - PSG, Vadim Vasilyev nous a longuement reçus. L’occasion était belle pour lui d’asséner quelques vérités, trois jours après l’exploit réalisé face à Arsenal (3-1), en 8e de finale aller de la Ligue des champions. A l’entendre, ce résultat positif valide le bien-fondé du projet de son club.

Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous ?
VADIM VASILYEV. C’est une sensation unique, car personne n’aurait pu imaginer un tel scénario. On a tous ressenti une joie immense, avec le prince Albert, le président (NDLR : Dmitry Rybolovlev) et les supporteurs présents à l’Emirates. On a fait une ambiance à la monégasque. C’était extraordinaire !

Ce match a, semble-t-il, fait vibrer la France du football. Cela vous touche ?
Oui, c’est important. Depuis le début, je répète qu’on va tout mettre en oeuvre pour faire avancer le football français. Monaco est indispensable à son projet. Alors oui, il y a eu des doutes, mais mercredi on a prouvé qu’on pouvait apporter beaucoup de choses à la L 1, notamment en faisant progresser l’indice UEFA.

A-t-on été trop sévère avec Monaco ?
Oui, pour moi, c’était trop agressif. Mais c’est votre métier, et je le comprends. Ce match à Londres prouve qu’on est sur le bon chemin. On a montré qu’on pouvait agir et réagir. On ne va pas lâcher notre projet. Maintenant, j’espère que vous allez le comprendre.

Ce soir puis mercredi, en Coupe de France, vous rencontrerez Paris. Quelle confrontation revêt-elle le plus d’importance à vos yeux ?
On ne choisit pas nos matchs, même s’il y a de la fatigue, des blessés… On sait que c’est difficile. Mais c’est toujours mieux de se présenter avec un esprit de gagneur. Demain (ce soir), il s’agit d’un rendez-vous très important afin de nous rapprocher du podium.

Une qualification pour la prochaine Ligue des champions est-elle essentielle à la bonne santé financière de votre club ?
C’est important, mais pas vital. Je comprends que tout le monde désire jouer cette compétition tous les ans, mais ce n’est pas possible car il y a beaucoup d’équipes fortes en L 1. On ne peut pas être à ce niveau chaque année.

Vos futurs investissements sont-ils liés à une participation aux quarts de finale de la C 1 doublée d’une place sur le podium de la Ligue 1 ?
Ils ne sont pas conditionnés par les résultats sportifs. Seulement, au début, il a fallu investir massivement, ensuite, on a eu des contraintes avec le fair-play financier, et on a réduit la voilure de manière plus radicale que prévu.

Pourquoi avoir agi de façon aussi drastique ?
Les recettes du club sont assez faibles. Il faut donc construire un projet intelligent. On le fait notamment en misant sur l’apport de nos jeunes. C’est ça, le projet. D’ailleurs, on ne peut pas faire autrement. On ne va pas changer.

Aymen Abdennour a reconnu dans nos colonnes (nos éditions du 25 février) être courtisé par Tottenham. Que lui répondez-vous ?
Il lui reste encore trois ans de contrat. Maintenant, ça sera à nous de prendre une décision. Il est devenu un joueur indispensable de notre défense. J’ai envie qu’il reste.

Et que va faire Dimitar Berbatov ?
Nous parlons déjà avec Emil (NDLR : Dantchev, l’agent du bulgare libre en juin). Il faut attendre un peu. Le joueur a envie de continuer à Monaco. Donc on discute en ce moment d’une prolongation de contrat. Il va être difficile de retenir tout le monde.

Certains joueurs disposent-ils d’un bon de sortie ?
Chaque cas est différent. Maintenant, il faut systématiquement prendre en compte l’intérêt de notre projet, et celui du joueur. D’ailleurs en parlant franchement, ce n’est pas toujours une histoire de salaire ou de plus grand club.

Que voulez-vous dire ?
Ce n’est pas forcément le bon moment pour partir. Il y a l’Euro 2016 en France. Pour être sûr de participer à cette compétition, il faut avoir une garantie sur son temps de jeu.

Y a-t-il un joueur du PSG que vous aimeriez avoir à Monaco ?
J’aime mes joueurs. Ceux de Paris sont trop chers pour notre projet. Donc je les lui laisse.

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Varino
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Luiz au coeur de la greffe

Le positionnement de David Luiz au milieu fonctionne déjà bien. Désormais, seul un retour en très grande forme de Motta pourrait inciter Laurent Blanc à replacer le Brésilien en charnière à Chelsea.


SI CHRISTOPHE DUGARRY, à juste titre, s’est désespéré du monument d’ennui disputé sur la pelouse du stade Louis -II, dimanche soir, en clôture de la 27 e journée de L 1, Daniel Bravo, son petit camarade de débat sur le plateau du CFC de Canal +, s’est pour sa part enthousiasmé devant la performance de David Luiz face aux Monégasques : « Au milieu, il a été étincelant » , a tranché en préambule à tout argumentaire l’ancien milieu de terrain du Paris-Saint-Germain. En deux rencontres démarrées comme sentinelle face à Chelsea (1-1), en huitièmes de finale aller de Ligue des champions, et à Monaco (0-0), dimanche, le Brésilien a démontré qu’il était mieux qu’une alternative aux absences cumulées de Thiago Motta (mollet) et Yohan Cabaye (aponévrose). À neuf jours du match retour de Stamford Bridge se pose alors la question de l’installer définitivement à ce poste éminemment stratégique dans le système de Laurent Blanc. Hyper agressif à l’aller face aux Blues et Cesc Fabregas, qu’il avait pour mission de neutraliser, l’ancien joueur de Benfica (2006-2011) a été beaucoup moins en danger face au milieu de terrain de l’ASM, fatigué par son match de C 1 face à Arsenal et en refus de jeu quasi permanent.

L’abattage personnel du stoppeur converti est cependant resté le même avec un volume de jeu impressionnant. « Si l’on dissèque ses deux performances, il y aura toujours du bon et du moins bon, mais, dans l’ensemble, cela reste très positif, analyse Alain Roche, ex-défenseur de Paris et présent à Monaco. C’est une vraie force en défense. Il fait peur, impressionne, ses adversaires l’évitent, comme ce fut le cas de Bernardo Silva dimanche. Parce que c’est un guerrier et qu’il met une pression physique et psychologique ». Son tropisme naturel l’a conduit à jouer très bas en début de rencontre et souvent trop proche de sa défense centrale, avant de s’émanciper totalement après vingt minutes. « C’est normal, plaide Jérôme Rothen, ancien milieu de terrain parisien, reconverti comme con-sultant pour la chaîne BeIN Sports. Parfois, c’est presque un troisième défenseur central, mais il arrive à Motta de le faire aussi pour libérer Matuidi et Verratti. »

ROCHE : « QUAND IL EST DANS LA SIMPLICITÉ, C’EST PARFAIT ! »

D’autant qu’avec une moyenne de 108 ballons touchés lors des deux matches, David Luiz caracole en tête de son équipe, adossé à un taux de réussite intéressant au niveau des passes (89 %). Or c’est justement sur ce secteur technique que les avis divergent. Le jeu de Laurent Blanc, basé sur la possession de balle et la multiplication de combinaisons, correspond mieux aux qualités de Motta qui fut remarquable la saison dernière. Cette année encore, malgré des difficultés athlétiques, l’Italien reste à 92 % de passes réussies en 24 matches avec une moyenne de 100 ballons à jouer. « Physiquement, Luiz densifie le milieu. Il a une bonne passe longue et ses transversales éclairent le jeu. Mais il lui manque peutêtre ces petites passes courtes vers les autres milieux, souligne Rothen. Quand Motta est au top, je préfère son style. Il a une bonne conservation de balle et parvient à casser les lignes de défense grâce à ses passes vers l’avant. » Face aux joueurs de la Principauté, grâce à son énergie et son agilité technique, Luiz est parvenu à mieux combiner, notamment en seconde période. « Il est imprévisible et ça n’est pas son poste de prédilection. Mais quand il est dans la simplicité, c’est parfait ! » soutient Roche. «En deuxième période, dimanche, ç’a été beaucoup mieux quand il y a eu de la vitesse dans les transmissions. C’est aussi un vrai atout dans la récupération. Motta est brillant quand il est en forme, mais tout va dépendre de l’adversité. Si vous voulez récupérer le ballon haut, il n’y a pas photo. »



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Avec Motta, sans Ibra

THIAGO MOTTA, écarté des terrains depuis le 11 février à cause d’une douleur à un mollet, a repris l’entraînement collectif, hier, et a participé aux petits jeux avec les remplaçants de la veille, à Monaco (0-0). A priori, le milieu international italien devrait figurer dans le groupe de Laurent Blanc pour affronter de nouveau les Monégasques, demain, en quarts de finale de la Coupe de France. Ce ne devrait pas être le cas de Cabaye (aponévrose), en revanche, qui a poursuivi un travail en salle. Enfin, Ibrahimovic n’était pas au Camp des Loges, hier, avec ses coéquipiers. Encore suspendu en Coupe, l’avant-centre suédois avait eu droit à quelques jours de repos, avec un programme d’entretien à suivre. Il devrait être de retour aujourd’hui ou demain. Pour le quart de finale, Blanc devrait opérer quelques changements par rapport à l’équipe qui a commencé dimanche, à Louis-II. Douchez, Digne, Rabiot, Motta et peut-être même Bahebeck devraient avoir du temps de jeu. D. D.

Équipe probable : Douchez – Van der Wiel, Marquinhos, Thiago Silva, Digne – Rabiot, Thiago Motta, Matuidi – Bahebeck ou Lavezzi, Cavani, Pastore.



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Qui avec Toulalan ?

LEONARDO JARDIM doit faire face à l’absence de ses quatre défenseurs centraux contre Paris : Raggi (genou), Carvalho (cuisse), Abdennour et Wallace, suspendus. « Echiejile a joué en défense centrale à Braga avec moi , a expliqué Jardim, qui cherche une solution avec Toulalan. Alassane Diaby, un jeune de la CFA, peut également le faire, comme Abdou Diallo et même Almamy Touré . » Berbatov pourrait faire son retour dans l’équipe, comme Dirar.

Équipe probable : Stekelenburg A. Touré, Toulalan (cap.), Echiejile, Kurzawa - Fabinho, Kondogbia Dirar, Moutinho, Ferreira Carrasco - Berbatov.

L'Equipe
Homer
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Le casse-tête de Laurent Blanc

Avant le sommet contre Chelsea, le 11 mars, l'entraîneur parisien va gérer les réceptions de Monaco demain en Coupe de France puis de Lens samedi en Ligue 1. Il doit prendre les bonnes décisions.

Le compte à rebours est enclenché. A neuf jours du déplacement à Chelsea, Laurent Blanc doit préparer deux rendez-vous à domicile, aussi importants l'un que l'autre.

Le premier dès demain contre Monaco en Coupe de France, le second samedi face à Lens lors de la 28e journée de Ligue 1. Le tout avec un effectif réduit. Demain soir, l'entraîneur parisien sera ainsi privé de cinq éléments. Quatre d'entre eux sont blessés (Aurier, Cabaye, Lucas et Thiago Motta) et un cinquième, et non des moindres, Ibrahimovic, purgera son second match de suspension. Autant le dire tout de suite, la marge de manoeuvre de Blanc est assez limitée. Il doit composer avec seulement quinze joueurs de champ et une incertitude majeure : le retour à la compétition, ou non, de Thiago Motta, blessé au mollet. Le milieu de terrain a repris l'entraînement hier, sous les ordres d'un préparateur physique d'abord puis lors d'une opposition à faible intensité. Il lui faudra dans les prochains jours recouvrer l'intégralité de ses moyens physiques et athlétiques. La gestion de son cas personnel pose des questions, par effet domino, autour de trois autres joueurs : David Luiz (son remplaçant potentiel au milieu), Marquinhos (le remplaçant de David Luiz en défense centrale) et Van der Wiel (le concurrent de Marquinhos au poste d'arrière droit).

Le souvenir du match contre Caen

Au-delà du cas Thiago Motta, reste tout de même une vraie question de stratégie. Blanc doit-il offrir au onze de départ pressenti à Stamford Bridge un dernier galop d'essai face aux modestes Lensois, 19es du championnat ? Ou, au contraire, mettre au repos le plus de titulaires possible juste avant la rencontre majeure de Ligue des champions ?

En fait, tous les signaux convergent vers la seconde option. L'historique de la saison d'abord. En amont des deux rencontres de Ligue des champions contre le FC Barcelone, Blanc avait procédé de la sorte en laissant ses titulaires sur le banc ou en tribunes. Avant le match aller à Chelsea, face à Caen, il avait en revanche délibérément choisi l'option inverse. Mais l'expérience, noircie par une cascade de blessures, s'était révélée douloureuse. Ensuite, l'examen des deux prochains adversaires du PSG pousse aussi en ce sens. La présence au Parc des Princes de Monaco, authentique bête noire du PSG depuis plusieurs saisons, qui plus est dans un match à élimination directe, devrait pousser l'entraîneur parisien à déployer ses meilleurs atouts. Viendra ensuite, face à Lens, le temps de la récupération pour des joueurs comme Cavani, Matuidi, Verratti ou David Luiz. C'est en tout cas le plan de bataille le plus probable.

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« Le point de départ de la réflexion, c'est Chelsea »
Luis Fernandez, ancien entraîneur du PSG

Luis Fernandez, ancien entraîneur du PSG (1994-1996 puis 2000-2003), aujourd'hui animateur sur RMC et consultant BeIN Sports, explique quels sont les paramètres à prendre en compte pour bien négocier cette semaine cruciale pour le club de la capitale.

Est-ce difficile de composer une équipe lorsque les matchs à enjeu s'enchaînent ?

LUIS FERNANDEZ. Dans une semaine comme celle-ci, il faut prendre en compte à la fois les objectifs qui ont été donnés, l'état de forme de tes troupes, le besoin de certains d'enchaîner les matchs pour garder une bonne dynamique et bien sûr le profil de ton adversaire.

L'important ensuite, c'est d'avoir instauré une bonne gestion du temps de jeu, d'avoir su impliquer tout ton groupe. Je trouve que c'est le cas de Laurent Blanc. Du coup, les habituels remplaçants sont capables de prendre la relève pour pallier les absences ou permettre à d'autres de souffler.

D'après vous, quel est le match le plus important de la semaine ?

Les deux. Une élimination contre Monaco peut casser une dynamique. Il s'agit d'un quart de finale de Coupe de France, ce n'est pas rien non plus ! Mais le match de Lens est capital, car les trois points sont impératifs pour le titre. Mais, même si le PSG n'a disputé qu'un seul match la semaine dernière, il est nécessaire de faire tourner sur l'un de ces deux rendez-vous.

A la place de Laurent Blanc, quelle équipe aligneriez-vous contre Monaco demain ?

Le point de départ de la réflexion, c'est l'équipe qui sera alignée contre Chelsea dans dix jours et la présence ou pas de Thiago Motta. Mais samedi, contre Lens, je lancerai un onze assez proche de celui qui jouera à Stamford Bridge parce que l'objectif principal est d'être champion. Evidemment, un de tes joueurs peut se blesser. Mais c'est un risque à prendre. Contre Monaco, j'intégrerais quelques remplaçants. Mais on parle de trois ou quatre changements avec la titularisation de Digne, Camara, Rabiot ou encore Bahebeck. Ce ne sont pas non plus des débutants !

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Varino
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Kombouaré, retour de foi

L’entraîneur, qui retrouve le Parc des Princes aujourd’hui, pour la première fois depuis son éviction du PSG fin 2011, possède une vraie cote d’amour : autant à Lens qu’à Paris.


LES REGARDS des centaines de supporters lensois accrochés à la main courante pétillent en cette matinée ensoleillée. Les vacances scolaires ont déversé leur flot de gamins au centre d’entraînement de la Gaillette. Ça crie, ça encourage, ça rigole. Avant la séance, chaque joueur signe des autographes, serre des mains. Le plus demandé ? Un homme en survêt, le cheveu ras teinté de reflets blancs... Antoine Kombouaré, cinquante et un ans, s’attarde près d’une heure, prend des enfants dans ses bras, rectifie l’angle des photos en fonction de la luminosité.

L’entraîneur est le héros local, en dépit de sa grève d’entraînement en juillet dernier, en dépit des résultats. « C’est pour qui ? », interroge-t-il. Damien, onze ans, a la banane, il retourne voir son père. « Regarde, c’est le premier qui me demande mon prénom. » Et qui l’a inscrit sur son bout de papier. Maude l’interpelle. «Vous n’allez pas nous quitter, on a tellement besoin de vous ! » Le voisinage acquiesce, Kombouaré répond : «Mais je ne suis pas joueur… »
« Mais vous êtes un meneur ! Vous ne pouvez pas nous faire ça… » Kombouaré garde un visage impassible, enfermant ses émotions à double tour, héritage certainement de son éducation kanak. «Je ne sais pas ce qu’ils me trouvent, quand on voit les résultats », glisse-t-il. Il se protège, admet-il, à sa manière, pudique, des marques d’affection. Il le fera encore aujourd’hui quand il pénétrera, pour la première fois avec un adversaire depuis son éviction du PSG (décembre 2011), au Parc des Princes. Il y a tout connu de joueur à entraîneur. Il avoue toutefois : « Ça va me faire quelque chose mais ce qui m’intéresse, c’est comment on va se comporter. Je prends de la distance avec tout ça. Je ressens même comme un malaise, avec ces messages de soutien. N’oublions pas que, si on n’arrive pas à se sauver, c’est moi le premier responsable. »

PASTORE: « ÇA N’ÉTAIT PAS TRÈS JUSTE »

Kombouaré garde une ligne de conduite rectiligne. Il n’a jamais égratigné les dirigeants du PSG après son départ, même en off. Un jour où on l’interrogeait, loin de France, sur cet épisode douloureux, il disait trouver la décision logique. « Il y a un nouvel actionnaire, il fait ce qu’il veut. »

Alain Roche, son grand ami comme Laurent Blanc, affirme : « Je ne l’ai jamais entendu dire s’il avait eu mal ou pas. » À Paris ou à Lens, ses employeurs renvoient cette image d’un professionnel exemplaire. Même quand il décide d’une grève ? Gervais Martel, depuis Bakou, le défend : « Il a voulu mettre la pression sur l’actionnaire et il n’avait pas tort. Regardez aujourd’hui… Et j’étais au courant. Si on n’avait pas eu un mec comme ça, je ne sais pas où on serait aujourd’hui . »

Un signe ne trompe pas. Robin Leproux, ancien fossoyeur du PSG (2009-2011), ne veut plus parler de son passage. Il accepte cependant une exception pour Kombouaré : « C’est quelqu’un d’engagé et de solidaire de son club. J’aime énormément sa personnalité, je suis très attaché à lui . » Certains avaient évoqué des problèmes avec Javier Pastore dans le vestiaire ? L’Argentin attendait le match aller au Stade de France (3-1) pour démentir en tête à tête ces informations. Kombouaré l’a rassuré. « Quand je suis arrivé, je ne parlais pas beaucoup , raconte Pastore. Il a fait des efforts pour me faire comprendre la L1, j’avais une très bonne relation avec lui. On était premiers quand il y a eu ce changement de coach. Ça n’était pas très juste, mais le football, c’est comme ça . »

On le sait colérique, impulsif, capable de balancer des mots et pas seulement des mots -dans le vestiaire parfois très durs, excessifs. « Mais c’est un mec intègre , assure Alain Roche. Il parle vrai, je n’ai pas vu beaucoup de gens avec une mauvaise image de lui. Son départ du PSG a finalement accentué l’amour des supporters car il était premier. » L’accueil du Parc, sans les supporters lensois,interdits de déplacement, devrait le prouver.


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Sirigu- VDW, Marquinhos, David Luiz, Maxwell- Verratti, Motta, Rabiot ou Matuidi- Lavezzi, Ibrahimovic, Pastore

L'Equipe

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Ne pas se tromper de priorité

Ligue 1. PSG - Lens. Avant d’affronter le premier du Championnat anglais mercredi en Ligue des champions, les Parisiens doivent assurer l’essentiel face à l’avant-dernier du Championnat de France.


« DIS, C’EST ENCORE loin Chelsea ? Tais-toi et joue ! » Près de trois semaines après leur nul (1-1) face aux Blues en huitième de finale aller de la Ligue des champions, les Parisiens ont enfin le match retour, mercredi à Stamford Bridge, en ligne de mire. Mais avant de s’envoler pour Londres lundi soir, il leur reste un dernier obstacle à franchir cet après-midi au Parc des Princes. Le calendrier est truffé de paradoxes puisqu’en quatre jours les joueurs de Laurent Blanc vont effectuer un grand écart entre Lens, dernier ex aequo de la Ligue 1, et Chelsea, leadeur de la Premier League.

L’opposition du jour face aux Nordistes, si elle fait un peu office de révision générale, n’en est pas moins importante puisqu’elle offre l’opportunité aux partenaires de Thiago Silva, laissé au repos, de reprendre provisoirement la tête de la Ligue 1 en attendant le délicat déplacement de Lyon demain soir à Montpellier. « En Ligue 1, nous n’avons pas de marge, constate Laurent Blanc, dont l’équipe occupe toujours la 2e place. Tous les points comptent, surtout à domicile. C’est pourquoi j’espère que mes joueurs auront un maximum de concentration, car ces trois points nous sont indispensables pour basculer sereinement sur la préparation du match de Chelsea. »

Certes, une contre-performance ne constituerait pas la meilleure des préparations psychologiques, même si le 2-2 baroque face à Caen, il y a trois semaines (à 9 contre 11), ou le 1-1 face à Toulouse, en septembre dernier, n’avaient pas empêché les Parisiens de réaliser, à domicile, dans la foulée deux excellentes prestations contre Chelsea (1-1) et Barcelone (3-2). A part des blessures, il ne faudra donc pas tirer des enseignements trop définitifs de cette dernière levée avant le grand rendezvous londonien. Mais pour les observateurs, ce bac blanc permettra d’en savoir un peu plus sur l’équipe que devrait aligner Laurent Blanc mercredi prochain.

Hier, l’entraîneur parisien a confié qu’il hésitait encore sur un ou deux postes à propos du onze qui débutera à Stamford Bridge. Répondant à une question sur le choix qu’il aura à opérer entre Pastore et Lavezzi, le coach du PSG a fait savoir qu’il prendrait en compte « la forme du moment » (plutôt favorable à Pastore actuellement) mais également « l’efficacité », un domaine où les deux joueurs n’excellent pas particulièrement. Reste que le dernier entraînement, hier au camp des Loges, donne à penser que Lavezzi sera titulaire aujourd’hui face à Lens et Pastore, laissé sur le banc, en prévision d’une titularisation face à Chelsea.

Dernier point et non des moindres, ce PSG - Lens signe le retour d’Ibrahimovic après ces deux matchs de suspension et surtout de Thiago Motta après sa blessure à un mollet et ses trois semaines et demie d’absence. « C’est un garçon que je considère beaucoup dans le jeu que je préconise, mais il faut qu’il soit au top de sa forme », a réagi Blanc à propos de l’Italo-Brésilien. Comment va se comporter Thiago Motta ? C’est une des autres curiosités de ce match loin d’être sans enjeu.



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Thiago Motta passe un test

PRÉPARER CHELSEA sans négliger Lens. Pour résoudre cette équation, Laurent Blanc devrait économiser cinq probables titulaires à Stamford Bridge mercredi prochain. Thiago Silva, qui a disputé 13 matchs complets sur 14 possibles depuis le début de l’année, a été mis au repos. Quant à Marquinhos, Matuidi, Cavani et Pastore, ils devraient prendre place sur le banc des remplaçants cet après-midi. Si cette tendance, perceptible hier lors de l’ultime entraînement, se confirme, elle remplira d’espoir le meneur de jeu argentin en vue du match de Ligue des champions.

Ibrahimovic aussi de retour

En concurrence avec Lavezzi pour le poste de 3e attaquant, Pastore figure désormais en pole position pour une place dans le onze de départ à Londres. « La forme du moment est un critère important, a nuancé Laurent Blanc hier. Si Lavezzi marque trois buts contre Lens, il faudra en tenir compte. »

Une petite phrase qui en dit long sur les chances, très faibles, de Pocho Lavezzi de bouleverser la hiérarchie programmée. La réception du RC Lens marquera par ailleurs le retour de Thiago Motta à la compétition, trois semaines après sa blessure à un mollet contractée contre le FC Nantes. L’Italo-Brésilien joue une carte personnelle importante. En manque de rythme, il doit prouver qu’un retour à son meilleur niveau dès mercredi prochain est envisageable. Dans le cas inverse, David Luiz pourrait lui être préféré dans l’axe du milieu de terrain face à Chelsea.

Enfin, Zlatan Ibrahimovic, capitaine aujourd’hui, revient lui aussi à la compétition après deux semaines d’arrêt à la suite d’une suspension de deux matchs. Face à Lens, qui reste sur trois défaites consécutives, le Suédois s’attachera à faire grimper son compteur buts (seulement 11 réalisations en Ligue 1 cette saison) sans puiser dans ses réserves. Un exercice de gestionnaire qu’Ibra maîtrise plutôt bien. Au PSG de s’en inspirer.

Sirigu- VDW, Camara, David Luiz, Maxwell- Verratti, Motta, Rabiot- Bahebeck, Ibrahimovic, Lavezzi



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A Bahebeck d’en profiter

IL POURRAIT CONNAÎTRE cet après-midi sa troisième titularisation en L 1 cette saison à l’occasion de la réception de Lens. Ce simple chiffre apparaît réducteur pour cerner la réelle métamorphose opérée par Jean-Christophe Bahebeck cette année. Cinquième attaquant dans la hiérarchie du PSG 2014-2015 derrière les stars Ibrahimovic, Cavani, Lucas et Lavezzi, le joueur de 21 ans a tout de même participé à 21 rencontres toutes compétitions confondues, dont trois de Ligue des champions. Et il a inscrit deux buts et délivré trois passes décisives en championnat.

« Il est indéniable que Jean-Christophe a passé un cap cette saison, confirme Pierre Mankowski, son entraîneur en équipe de France espoirs, avec lequel Bahebeck a aussi été champion du monde des moins de 20 ans en 2013. C’est un titulaire à part entière du groupe professionnel du PSG et, malgré la concurrence, il a la chance de jouer. Sa progression continue. »

Apprécié par le staff technique du PSG pour ses qualités physiques et de dribbleur, et plus particulièrement par Jean-Louis Gasset, Bahebeck a aussi su trouver sa place parmi ses partenaires. « C’est un garçon gentil, positif dans le travail, confirme un éducateur du centre de formation parisien où le buteur est arrivé en 2007. Les étrangers du vestiaire sont attentionnés avec les jeunes, Jean-Christophe en a tiré profit pour s’améliorer. Il est plus pro, plus concerné. »

Suivi en Angleterre

Preuve aussi de son évolution positive, l’ancien attaquant de Troyes et de Valenciennes, où il avait été prêté les deux saisons précédentes, n’est presque plus jamais blessé, lui qui, auparavant, était un habitué de l’infirmerie.

Si Bahebeck a su optimiser son année parisienne, ce n’était pourtant pas gagné. « Il était sous-estimé au club », confirme un salarié. Et sans les restrictions du fair-play financier imposées au PSG, il n’est pas certain qu’il serait encore là. Conjugué à une bonne préparation estivale, principalement lors de la tournée en Asie, le natif de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a su convaincre ses dirigeants de le conserver. Ils l’ont même prolongé jusqu’en 2019 alors que plusieurs clubs anglais avaient témoigné de leur intérêt. Southampton, actuel 6e de Premier League, souhaitait encore obtenir son prêt cet hiver. Très attaché au PSG, Jean-Christophe Bahebeck aimerait poursuivre sa carrière dans la capitale. Même s’il joue peu ? « Oui, il est prêt à cela, confie son entourage. Après il faudra voir ce que le fair-play va à nouveau imposer au club et Jean-Christophe devra se décider car il est à un âge où il est important de jouer régulièrement. »

Le Parisien
Homer
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Une répétition presque parfaite

Les Parisiens, de nouveau leadeurs, ont attendu les dernières minutes pour se mettre à l'abri. Il faudra autant de volonté mais sans doute plus de réalisme mercredi contre Chelsea.

Le plan s'est donc déroulé sans accroc. Quatre jours avant d'affronter Chelsea, le PSG s'est défait sans souffrir du RC Lens. Dominateurs dans des proportions jamais atteintes cette saison (29 tirs au total dont 16 cadrés), les Parisiens, privés de cinq titulaires au coup d'envoi, ont toutefois réussi à se faire un peu peur.

A dix minutes de la fin, leur marge était minimale après la réduction du score des Lensois signée Touzghar (2-1 jusqu'à la 80e). Mais Matuidi et Pastore, entrés en cours de match, se sont chargés de donner plus d'ampleur au résultat final. Seul point noir de cet après-midi, l'efficacité offensive est toujours en berne.

Une efficacité à parfaire...

Comme face à Lyon et Monaco ces dernières semaines, le PSG s'est procuré des occasions à la pelle. Mais Bahebeck, Ibrahimovic et Lavezzi se sont régulièrement emmêlé les pinceaux. Dans le viseur de Laurent Blanc : Ezequiel Lavezzi, auteur d'un spectaculaire raté hier. « S'il manque la même occasion à Chelsea, je serai énervé et je ne serai sans doute pas le seul... » Avant ce match de championnat, l'Argentin n'avait que peu de chances d'être titulaire à Londres. Désormais, la probabilité est quasi nulle.

...mais une soirée tranquille

Grâce à ce succès, le 15e de la saison en Ligue 1, le PSG s'est emparé provisoirement de la tête en attendant le résultat du match de Lyon à Montpellier ce soir. Une récompense assez symbolique, sans doute, mais acquise sans douleur. C'est peut-être là l'essentiel. « Il s'agissait d'un match d'entraînement pour le PSG, résume l'entraîneur lensois Antoine Kombouaré, de retour au Parc trois ans après son licenciement. Espérons que cela leur servira mercredi. »

« Autre satisfaction, en dehors des trois points et du fait de reprendre la tête, nous n'avons pas de nouveaux blessés », complète Laurent Blanc. Toujours privé de Lucas, Cabaye et Aurier, le coach pourra ainsi compter sur un groupe de 18 ou 19 joueurs à Chelsea. La concurrence promet d'être féroce.

Quelle équipe pour mercredi ?

« On bascule dans la préparation du match contre Chelsea, rappelle Blanc. Je l'ai écrit sur le tableau dans le vestiaire à la fin du match. J'espère que les joueurs le comprendront. Même si c'est samedi soir et qu'il y a plein de choses à faire sur Paris, un petit restaurant et voilà... » Une simple boutade ? Cela ressemblait plutôt à une permission de minuit.

Quant au onze de départ prévu à Londres, il se dessine assez nettement... dans l'esprit de l'entraîneur. « J'ai presque mon équipe en tête, souffle Blanc. Il y aura un choix à faire entre David Luiz et Thiago Motta, mais celui-ci en appelle d'autres (NDLR : en défense centrale et au poste de latéral droit). » Une manière comme une autre de brouiller les pistes. Le match contre Mourinho a déjà commencé.


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PSG 4-1 Lens
Mi-temps : 1-0.
Spectateurs : 42 000.
Arbitre : M. Bien.
Buts. PSG : David Luiz (43e), Ibrahimovic (60e, s.p.), Matuidi (80e), Pastore (82e). Lens : Touzghar (68e).
Avertissements. Lens : Baal (31e), Nomenjanahary (43e), Gbamin (72e). PSG : David Luiz (90e + 2).
PSG : Sirigu - Van der Wiel, Camara, David Luiz, Maxwell - Verratti (Pastore, 67e), Thiago Motta (Matuidi, 72e), Rabiot - Bahebeck (Cavani, 67e), Ibrahimovic (cap.), Lavezzi.
Entr. : Blanc.
Lens : Riou - Gbamin, Landre, Kantari, Baal - Chavarria, Cyprien (Bourigeaud, 66e), Le Moigne (cap.), Nomenjanahary (Mandiani, 34e) - Touzghar, Guillaume (Coulibaly, 65e).
Entr. : Kombouaré.

LES BUTS
43e : sur un coup franc plein axe, à plus de 25 m, David Luiz arme une frappe du plat du pied droit avec rebond qui trompe Riou sur sa gauche. 1-0.
60e : après une faute dans la surface sur Van der Wiel, l’arbitre siffle un pénalty, transformé en force par Ibrahimovic. 2-0.
68e : Coulibaly décale Baal sur sa gauche, qui centre à ras de terre. Touzghar jaillit et marque du droit. 2-1.
80e : centre de Pastore côté droit, Cavani est trop court, mais Matuidi se jette au second poteau pour marquer du gauche. 3-1.
82e : Pastore s’appuie sur Ibrahimovic, qui lui remet d’une superbe louche. L’Argentin reprend de volée et envoie le ballon dans le petit filet. 4-1.

LE FAIT DU MATCH
67e : l’entrée en jeu de Pastore, passeur puis buteur, a permis au PSG de s’imposer largement, alors que Lens avait réduit le score à la 68e.

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Verratti a encore été le patron du jeu

Un peu suffisant avant la pause, le PSG a ensuite concrétisé sa très large domination.

5,5 Sirigu Soirée paisible. Un seul véritable arrêt (17e). Ne peut rien sur le but encaissé.

4,5 Van der Wiel Imprécis (25e, 29e) et peu disponible, il a été décevant en première période.

Il obtient par la suite le pénalty du 2-0 et touche la barre en fin de rencontre (89 e). Mais il est loin de Baal pour l'empêcher de centrer sur le but lensois.

6 Camara A chaque fois que Blanc fait appel à lui, le doyen du groupe répond présent. Un peu en difficulté sur la meilleure situation lensoise de la première période (17 e), il s'est ensuite montré vigilant et a coupé à bon escient plusieurs ballons.

6 David Luiz Il n'est pas brésilien pour rien. Auteur d'un superbe enchaînement contrôle poitrine-retourné acrobatique juste au-dessus de la barre de Riou (33e). Il inscrit le premier but sur coup franc direct mais oublie dans son dos Touzghar sur la réduction du score lensoise. Averti (90e + 2).

6 Maxwell Le latéral gauche n'a pas souffert pour contenir les rares offensives sang et or. Un bon retour devant Guillaume (53e).

7 Verratti L'Italien a évolué dans son registre : des récupérations et des passes bien senties qui, sans un manque d'adresse de ses partenaires, auraient été décisives (14e, 52e). Remplacé par Pastore (67e), qui délivre la passe de la troisième réalisation et inscrit la quatrième (83e).

5,5 Thiago Motta Pour son retour après trois semaines d'absence, la sentinelle a été à son aise. L'opposition lensoise ne l'a pas non plus contraint à trop d'efforts. Un bon galop d'essai avant Chelsea. Suppléé par Matuidi (72e), qui inscrit le troisième but des Parisiens au terme d'une belle contre-attaque (80e).

6 Rabiot Le milieu relayeur a livré une prestation correcte. Lance parfaitement Ibra en profondeur (18e). Beaucoup d'activité mais encore quelques maladresses et approximations (62e).

4 Bahebeck Pour sa troisième titularisation en L 1, l'international Espoirs a presque tout raté. A joué à l'envers toute la rencontre. Remplacé sous les sifflets par Cavani (67e).

6,5 Ibrahimovic Un but sur pénalty (60e) et une passe décisive d'une louche inspirée pour Pastore. En termes de statistiques, sa soirée est réussie mais, dans le jeu, il a gâché pas mal de situations par manque de détermination (18e). Avait frappé sur la barre quatre minutes avant.

6 Lavezzi A nouveau titulaire, l'Argentin a été précis sur ses centres ou coups de pied arrêtés. Mais il a été repris in extremis alors que le but lui était grand ouvert (52e). Une tête cadrée (89e).

A Lens, malgré de la bonne volonté et de la discipline, le collectif est apparu trop limité pour contrarier le PSG, malgré un sursaut lors du retour à 2-1. L'arbitre, M. Bien (6), a tenu le match et a accordé un pénalty justifié au PSG.

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29

Le PSG n'a jamais autant frappé qu'hier soir en direction du but adverse, cette saison en Ligue 1 : 29 tirs, dont 16 cadrés.

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EN DIRECT DU PARC

Nasser Al-Khelaïfi a chaleureusement salué Antoine Kombouaré à l'issue de la rencontre. Ils ont collaboré six mois de juillet à décembre 2011 avant que le coach ne soit remercié, alors que Paris était leader de L 1. Les deux hommes ont conservé des relations cordiales.

Le PSG a décidé de privatiser un hôtel afin de préparer au mieux son 8e de finale retour de Ligue des champions mercredi contre Chelsea. La délégation parisienne séjournera au Bentley Hotel, qui se trouve dans le quartier de Kensington.

Guillaume Leroy, le directeur des relations médias du PSG arrivé en septembre 2012, va quitter le club à la fin du mois de mars. Son successeur n'est pas encore trouvé.

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« On peut penser à Chelsea en toute sérénité »
David Luiz, défenseur du PSG

Le défenseur Brésilien, premier buteur de la soirée, se réjouit de cette large victoire avant le déplacement à Chelsea, son ancien club.

Le PSG a préparé de la meilleure manière son déplacement à Chelsea...

DAVID LUIZ. C'est un très bon résultat. On a contrôlé tout le match, on s'est créé beaucoup d'occasions et on a marqué quatre buts. Nous nous améliorons à chaque rencontre, et c'est tant mieux car les grands rendez-vous arrivent. On peut désormais penser à Chelsea en toute sérénité.

Pouvez-vous nous raconter votre but ?

Avant le match, j'avais regardé comment le gardien avait l'habitude de se déplacer. J'ai essayé de mettre le ballon hors de sa portée. Et ça a fonctionné. Ibrahimovic et moi, on s'entraîne tous les deux à tirer les coups francs. Et, sur le moment, on choisit lequel va tirer. C'est une question de feeling.

Que ressentez-vous à l'idée de revenir à Stamford Bridge ?

J'ai vécu de grands moments là-bas. J'ai été très heureux à Chelsea avec qui j'ai gagné beaucoup de titres. Je m'attends à disputer un match difficile, de très haut niveau entre deux gros clubs avec de grands joueurs de chaque côté. Je suis donc chanceux. Les deux peuvent encore se qualifier.

Quel est le secret pour gagner à Chelsea ?

Les grands matchs se jouent sur des détails. Il faudra travailler cela, être prêt, à 100 %.

Que pouvez-vous nous dire sur cette équipe que vous connaissez bien ?

Ils font une grande saison. Ils défendent très bien et ont de super joueurs. Mais je connais surtout mon équipe. On va essayer de marquer là-bas, jouer comme on sait faire. Il faudra avoir un bon plan de jeu et l'appliquer de la meilleure manière possible pour réaliser une grosse performance, comme on a su le faire à l'aller.

Qui de vous ou de Thiago Motta évoluera au milieu ?

C'est un grand joueur qui a une énorme expérience. C'est donc une bonne nouvelle qu'il soit de nouveau disponible. Pour moi, ce qui compte, c'est d'être dans l'équipe qui débutera. Je donne mon maximum, quelle que soit la position.

Pensez-vous que José Mourinho va tenter de faire quelque chose de spécial ?

Il va essayer de gagner le match. C'est tout.

Mais ce n'est pas tout à fait un entraîneur normal, non ?

Si ce n'est pas un entraîneur normal ? Je n'en sais rien. C'est vous qui le dîtes, pas moi.

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Quatre jours pour préparer le choc

Les affaires courantes de la Ligue 1 ont été expédiées avec brio hier. Désormais, le PSG est tourné à 100 % vers Chelsea et le match mercredi.

Ibrahimovic et ses partenaires ont quatre jours pour préparer au mieux ce 8e de finale retour de Ligue des champions, ô combien important.

Aujourd'hui et demain, dans leur cocon du camp des Loges, priorité sera donnée à la récupération. Et le staff va s'attacher à soulager les organismes.

« Là, on va penser à bien récupérer, souligne Blaise Matuidi. On a la chance d'avoir un effectif assez fourni, le coach a pu faire tourner cette semaine. C'est intéressant, on va aller à Londres avec un maximum de fraîcheur. » Le capitaine Thiago Silva a par exemple assisté au succès des siens des tribunes. Quant à Yohan Cabaye, il pourrait en profiter pour terminer sa convalescence et faire son grand retour dans le groupe depuis sa blessure contre Caen, le 14 février dernier.

La gestion de la fatigue des organismes sera un paramètre essentiel dans le choc face au club londonien. Les Blues de Mourinho ne jouent pas ce week-end et bénéficient d'une semaine de repos pleine depuis leur succès à West Ham (1-0) mercredi.

Ce manque de fraîcheur des Parisiens pourrait être compensé par la dynamique de la victoire. Les hommes de Laurent Blanc ont fait le plein de confiance et de buts, un détail jamais anodin avant un défi majeur sur la scène européenne. « C'était important de marquer quatre fois et de s'imposer largement avant un match aussi important que Chelsea, confirme Javier Pastore. On est pressés d'être à mercredi. Ce match, on l'attend depuis longtemps. On ira (à Londres) avec beaucoup de foi. On voudrait qu'il arrive tout de suite. La clé, c'est de jouer comme si on jouait au Parc des Princes, en pratiquant notre jeu. »

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Varino
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« On dit que je ne suis pas brésilien »

MAXWELL , le latéral d’un Paris-SG qui se déplace à Stamford Bridge mercredi (1-1 à l’aller), se confie sur son caractère peu expansif. Et évoque ses expériences à travers l’Europe.


Le meilleur ami de Zlatan Ibrahimovic est un footballeur discret. Rare dans les médias, le latéral du Paris-SG, passé par l’Ajax Amsterdam (2001-2006), l’Inter Milan (2006-2009) et le grand FC Barcelone (2009-2012), cache, à trente-trois ans, une personnalité aussi riche que son parcours. « Il n’est pas comme les autres Brésiliens. Ce n’est pas une bête de scène, pas le mec qui a besoin de partir en vrille régulièrement», écrit à son sujet Ibra dans son autobiographie, « Moi, Zlatan Ibrahimovic», parue en 2011. Le joueur avec le plus gros palmarès actuel en Ligue 1 est un Brésilien qui préfère rester dans son coin, une force tranquille qui a connu une grande douleur dont il garde une trace sur la peau.

« DANS LE VESTIAIRE, on vous surnomme “le Suédois ” parce que vous adorez le sauna. Vous ne correspondez pas à l’image du Brésilien…
– En fait, je suis une personne très simple, timide aussi. Quand tout le monde fait des blagues, je participe en riant plutôt qu’en parlant. Mon éducation est ainsi. Les Brésiliens dansent partout tandis que moi, je reste plus tranquille. C’est pour cela qu’on dit que je ne suis pas brésilien, mais j’ai la tête, le coeur et le sang brésiliens.

Cela viendrait de votre éducation, à votre avis ?
– Mon père était ingénieur et ma mère professeure. Toujours très durs. Ils m’ont appris qu’il fallait toujours beaucoup travailler, faire du mieux possible, respecter les autres. Et j’ai quitté la maison très jeune pour vivre seul, ça a fait de moi quelqu’un de timide et de réservé.

Un de vos deux grands frères est décédé en 2002 dans un accident de voiture, six mois après votre arrivée à Amsterdam, à dix-neuf ans. Comment avez-vous vécu ce drame ?
– (Il baisse les yeux.) Très difficilement, très difficilement. C’est une douleur qui ne passera jamais. J’ai cherché de la force chez mes amis, dans la famille qui restait. J’ai vécu comme mon frère aurait aimé que je le fasse. La vie continue, c’est aussi ce que j’ai appris.

Après ce drame, vous vous êtes fait tatouer le bras. Que dit votre tatouage ?
– (Il remonte sa manche, dévoilant un tatouage en forme de parchemin.) Il dit qu’un frère est le lien le plus fort avec le passé et le futur. C’est un hommage pour celui qui est parti mais aussi pour celui qui reste. Ils sont toujours à mes côtés.

Vous avez vécu aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne et en France. Lequel de ces pays vous a semblé le plus proche de votre personnalité ?
– Les Pays-Bas. Parce que tout y est très organisé et tout le monde est traité de la même manière. Il n’y a pas de différence entre les gens qui ont de l’argent et les autres. Les Néerlandais sont des gens éduqués et sérieux.

Surprenant pour un Brésilien…
– C’est vrai que la culture néerlandaise m’a énormément surpris au tout début, elle est très différente de la brésilienne. J’ai découvert un climat très froid, avec des gens également un peu plus froids. Les amitiés ne se font pas facilement, mais elles sont très fortes, encore aujourd’hui.

Dans son autobiographie, Zlatan Ibrahimovic dit que vous l’avez beaucoup aidé à ce moment-là...
– Je lui ai ouvert la porte de ma maison quand il en a eu besoin et, peu à peu, nous nous sommes liés d’amitié, nous avons échangé des forces et nous nous sommes motivés pour réussir et nous accoutumer à cette vie, au club, à la ville.

Entre Milan et Barcelone, vous avez découvert plusieurs facettes du foot européen. Qu’avez-vous appris en tant que footballeur ?
– Que l’Italie est un pays très défensif (rire) ! Là-bas, ça ne compte pas de bien jouer ; le plus important, c’est de gagner. La mentalité d’un joueur change pour devenir celle d’un gagneur. À Barcelone, en revanche, j’ai retrouvé plus ou moins le même système de jeu qu’à l’Ajax. Guardiola aimait gagner les matches en jouant très bien. L’équipe était magique, c’était une période incroyable. Ce fut une école de foot pour moi. Guardiola faisait très attention aux petits détails, c’est ce qui a fait la différence lors des matches importants. Techniquement, j’ai beaucoup appris parce que j’ai joué avec des grands footballeurs qui t’obligent à t’améliorer chaque jour. Je me suis éclaté, j’ai recommencé à jouer plus pour le plaisir que pour les résultats. Et nous avons gagné beaucoup de titres. »

Le Paris-SG et Maxwell sont tombés d’accord depuis plusieurs jours sur une prolongation de contrat d’un an. Le latéral gauche brésilien, arrivé de Barcelone en janvier 2012, s’engagera jusqu’en juin 2016 pour un salaire brut mensuel de 400 000 €. Mais, avant de signer, Maxwell doit attendre que son agent, Mino Raiola, qui a obtenu sa licence aux Pays-Bas, obtienne une « autorisation d’exercice » de la Fédération française. Ce qui devrait être bientôt le cas. D. D.

L'Equipe
Varino
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« Il faut du concret »

THIAGO SILVA, le capitaine parisien, revenu à son meilleur niveau, assure ne jamais avoir évolué dans une équipe aussi forte que le PSG. D’où sa conviction que Paris peut et doit se qualifier demain à Londres.


Le coude de Dimitar Berbatov a laissé des traces. Thiago Silva, le capitaine du PSG, promène un beau cocard sous l’oeil droit, stigmate de son duel contre l’attaquant de Monaco en quarts de finale de la Coupe de France, mercredi dernier (2-0). Laissé au repos samedi en Championnat face à Lens (4-1), Thiago Silva croit beaucoup dans les chances de qualification de son groupe à Chelsea (1-1 à l’aller), demain, en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions. Après une première partie de saison très compliquée, agrémentée d’une blessure à la cuisse, dans la droite ligne de sa Coupe du monde ratée au Brésil, « O Monstro » est de retour à son meilleur niveau depuis janvier. Hier midi, il a accepté juste après l’entraînement d’évoquer cette année 2014 si particulière et ses espoirs pour l’avenir.

« SUR VOTRE COMPTE Instagram, juste après Noël, vous aviez posté une vidéo où vous chantiez dans le vestiaire du Camp des Loges. Peut-on dater votre retour en forme physique, mais surtout psychique, de cette période ?
– Nous, les Brésiliens, quand nous rentrons au pays pour une semaine, deux ou trois jours même, cela nous fait un bien fou. On oublie un petit peu le foot. On va à la plage avec nos enfants, on passe du temps en famille. C’est une cure de jouvence. À Noël, mais surtout après la Coupe du monde, ma famille a été d’un soutien immense. Je n’étais pas très bien sur le terrain jusqu’à la trêve. Les fêtes de fin d’année m’ont complètement changé. Avec l’appui du club, des coéquipiers, je suis aujourd’hui de retour à mon niveau.

Quel a été votre processus pour vous reconstruire ?
– Après tous les matches, à la maison, j’ai regardé ce que je faisais de bien et de moins bien. Je pense être un joueur de qualité ( il sourit ) mais j’ai besoin de revoir à la télé ce que je peux améliorer. Souvent, j’entends des choses très dures à l’égard des joueurs. Si cela arrive à un jeune, il peut s’effondrer, mais mon expérience m’a donné un petit peu plus de tranquillité pour penser, travailler encore plus et revenir au top.

Cette année 2014 a été spéciale. Aimeriez-vous l’oublier ?
– Elle a été spéciale et surtout difficile. C’était le rêve de tous les Brésiliens de gagner la Coupe du monde à la maison et on perd la demi-finale contre l’Allemagne 7-1 ! Ce match était insensé. J’avais besoin de l’oublier, mais c’était difficile, parce qu’il est en permanence dans ma tête. Parfois, j’y repense. C’est dur, mais cela me donne aussi des forces pour travailler. Après un match comme celui-là, si tu restes à la maison avec la tête dans le sac, c’est impossible de revenir. Or, je pense qu’après la Coupe du monde et jusqu’à Noël, je suis resté un peu dans cet état-là. Et puis il y a eu un déclic.

Comment est-il arrivé ?
– Quand tu traverses une période aussi difficile, tu as besoin de temps pour récupérer. Mentalement, je pensais que tout était terminé après la Coupe du monde. Puis il a fallu revenir à Paris pour tout recommencer. Je pensais chaque jour à la Coupe du monde. C’était très difficile. Puis je me suis blessé contre Naples ( 11 août, cuisse droite ). J’ai fait une grosse erreur en disputant ce match amical, et ç’a été encore plus dur pour moi. Mentalement surtout. Mais le club m’a beaucoup aidé, le président aussi. Nasser est souvent venu me voir, il m’a envoyé des messages ( il mime des textos ), on parlait beaucoup. Il m’a toujours dit : “Thiago, tu es le meilleur ! ” Aujourd’hui, nous parlons beaucoup moins parce que je n’en ai plus besoin ( sourire ).

Laurent Blanc vous a également soutenu publiquement. On vous a d’ailleurs vu le saluer après votre but contre Toulouse (3-1, 26 e j.)...
– Je me souviens d’une conférence de presse où un journaliste lui a demandé pourquoi il continuait de me faire jouer alors que je n’étais pas à mon niveau. Le coach a répondu : “Thiago Silva ? C’est le meilleur défenseur central du monde ! ” Il m’a accordé toute sa confiance et il m’a donné la force pour revenir. Quant à ce but, je suis allé le voir parce que ce matin-là, justement, il m’avait dit que j’avais besoin de marquer. Lors du match précédent, j’avais eu deux occasions que je n’avais pas transformées.

L’équipe a-t-elle progressé depuis son arrivée à Paris ?
– On a effectué un travail de très bonne qualité avec lui. Si nous sommes l’unique équipe européenne encore engagée sur quatre fronts cette année, c’est aussi grâce aux qualités du staff technique. Il accorde beaucoup d’attention à tous les joueurs. Rendez-vous compte que l’on joue tous les trois jours, c’est difficile ! Parfois, tu as besoin de faire tourner parce qu’untel ou untel est fatigué. Or, il fait toujours de bons choix pour l’équipe ou pour la confiance de ceux qui ne jouent pas beaucoup.

Le PSG a-t-il atteint sa plénitude ?
– Je pense que oui. Le groupe du PSG, cette année, est très fort même si on doit améliorer notre rendement devant le but. L’année dernière contre Chelsea, on a gagné 3-1 à la maison et paradoxalement, je pense que l’on a moins bien joué que cette année où on a fait match nul (1-1). C’est pour ça que je suis très confiant pour ce match retour.

On imaginait pourtant le PSG se détacher en Championnat. Êtes-vous surpris par la résistance de Lyon et de l’OM ou estimez-vous que vos résultats sont moins flamboyants ?
– Sincèrement, je pensais que cette année serait plus facile que l’an passé… Finalement, elle est beaucoup plus difficile. C’est important pour le pays qu’il y ait des équipes capables de gagner le Championnat. Mais Lyon et Marseille ont eu l’avantage de ne pas disputer la Coupe d’Europe. Quand vous avez quatre compétitions, ça plaît aux joueurs, au club, mais ça oblige parfois à changer d’hommes, de tactique et ça peut compliquer la saison. Mais je suis très confiant. On sera là jusqu’à la fin, il le faut car Lyon et Marseille vont continuer et Monaco arrive doucement…

Allez-vous être champion ?
– J’espère ( rire ). Mais ça ne dépend pas que de nous. Nous avons déjà rencontré deux fois Lyon et on ne peut donc pas lui reprendre des points dans des confrontations directes. En tout cas, on va supporter un petit peu Marseille lors du prochain match ( rire ).

D’abord, il faudra aller à Chelsea...
– C’est LE match de la saison. La motivation en Ligue des champions n’est pas la même qu’en Championnat. Si on joue tous les matches de Championnat comme ceux de C 1, on les gagne tous, je pense. Mais ce n’est pas comme ça...

Pourquoi une telle différence ?
– Je ne sais pas… L’atmosphère du stade, la tension, l’adversité sont différentes. Contre Chelsea, au Parc à l’aller, l’atmosphère était vraiment très bonne. C’était la première fois que je ressentais ça. Quand les supporters sont comme ça, sur le terrain, tout devient plus facile. D’accord, on n’a pas gagné mais on est tombés sur un extraordinaire Courtois. Je pense que c’était notre meilleur match de la saison, meilleur que celui contre le Barça (3-2 ) en poules.

Quel message allez-vous passer à vos équipiers ?
– Aucun. Comme moi, ils n’ont pas besoin de discours de motivation. Je sens déjà dans leur regard la volonté de jouer, d’être là. Quand je les vois, je sens que l’équipe sera présente. Regardez ( il montre ses bras comme pour exprimer ses frissons ). Je pense qu’on est beaucoup plus forts que l’an passé sur ce genre de match. Chelsea est une grande équipe mais on a la possibilité de passer. L’an dernier, le match aller (3-1) nous a peut-être donné beaucoup de confiance. Et quand nous sommes arrivés là-bas, l’équipe n’était pas bien concentrée. À mon avis, on se disait : “On a déjà gagné ! ” Aujourd’hui, c’est différent. Nous avons besoin d’un résultat, et c’est mieux qu’on aille là-bas dans cet état d’esprit.

Comment vous concentrez=vous avant un tel match ? Avez-vous un rituel pour basculer dans la peau du gladiateur ?
– Quand j’entre sur un terrain, je suis complètement différent. Avec vous, je suis très timide, mais si je le suis sur le terrain, on va perdre le match ( sourire ). J’ai besoin de transmettre de la confiance à tout le monde, j’ai besoin de parler. Et c’est naturel, je ne me force pas. Juste avant de pénétrer sur la pelouse, j’écoute beaucoup de chansons brésiliennes, et je me rappelle ma vie, quand j’étais petit au Brésil… J’ai traversé aussi beaucoup de difficultés et ces images de ma jeunesse me donnent de la force. Je pense à la maladie, à ma tuberculose en 2005 à Moscou... C’était très, très difficile pour moi, cette période. Chaque fois que je suis en difficulté, je pense à ça, à mon fils, à ma femme qui m’a tellement aidé dans ces instants-là.

L’émotion n’est jamais loin chez vous…
– Je suis un joueur très émotif, c’est pour ça que j’ai beaucoup pleuré après la Coupe du monde. Car on aurait pu écrire l'histoire du Brésil en remportant l’épreuve chez nous...

Ce match contre Chelsea peut permettre au PSG d’écrire aussi son histoire. En cas d’élimination, on dira que ça ne passe toujours pas en Ligue des champions…
– J’entends toujours ce discours : “Au PSG, il y a beaucoup de bons joueurs, mais ils ne vont pas en demi-finales, donc ce n’est pas une bonne équipe .”Ça me fait mal d’entendre ça. Nous, joueurs, on connaît la difficulté de réussir en Ligue des champions. Mais on va aller le chercher, ce résultat, même si j’ai beaucoup de respect pour Chelsea et son entraîneur. En tant que capitaine, j’ai besoin de communiquer cela au groupe. Si le capitaine a la tête baissée, c’est très difficile pour les autres.

Qu’avez-vous pensé du niveau de Chelsea au match aller ?
– C’est difficile à dire… Ils ont moins bien joué que l’an dernier. Ils ont des hommes de qualité qui peuvent faire la différence à tout moment, comme Diego ( Costa ), Hazard, Willian. C’est pour ça qu’ils sont leaders de Premier League. On devra rester très concentrés. Ils sont aussi forts sur les coups de pied arrêtés, très dangereux, mais nous aussi ! On pourra marquer de la tête.

Le PSG se rapproche-t-il des grands clubs ?
– Oui. Je disais à Papus Camara que cette équipe de Paris était la meilleure dans laquelle j’avais évolué. J’ai été au Milan avec des Seedorf, Nesta, Pirlo… Mais ce PSG est plus fort... On doit maintenant le démontrer, gagner, donc faire plus que ce qu’on a déjà réalisé. Il faut du concret. La C 1, c’est l’objectif du club et le nôtre. On a la possibilité de marquer l’histoire du club. Et je suis très confiant qu’on puisse y parvenir. »

L'Equipe
Varino
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MOURINHO SE PAIE LE PSG

Hier, l’entraîneur de Chelsea a mis la pression sur l’arbitre du match, M. Kuipers, en dénonçant l’agressivité des Parisiens à l’aller (1-1). « Ils ont fait des fautes sans cesse », a-t-il lancé.


LA TROISIÈME FOIS qu’il a entendu le nom de Laurent Blanc, hier, à Stamford Bridge, José Mourinho n’a pas laissé son interlocuteur finir sa question. Il lui en a demandé une autre. Le confrère a dit non, merci. Une minute plus tôt, le Portugais avait lancé : « Je ne sais pas si Laurent Blanc veut commenter mes mots ou non, mais moi, je ne veux pas commenter ce qu’il a dit. Je ne suis pas là pour ça, je suis seulement là pour répondre à vos questions. » Ou pas, surtout.

Car si Mourinho s’est arrangé pour tenir conférence après l’entraîneur parisien, hier soir, ce n’était pas pour lui répondre, mais pour avoir le dernier mot, pour que son message sur l’arbitrage passe sans que Laurent Blanc, ensuite, ait la moindre chance de le brouiller.

Car le coach des Blues a répondu dans le vide sur tout, sauf à propos du message qu’il avait décidé de passer. Il sait comment cela fonctionne, et il sait que cela fonctionne. Il avait décidé de s’adresser à M. Kuipers, l’arbitre néerlandais de ce soir, et il a remis sur le tapis, donc, les neuf fautes sifflées sur Eden Hazard à l’aller. « J’ai été surpris à Paris, a-t-il ironisé. Une équipe qui a des joueurs fantastiques a été celle qui a fait le plus de fautes, celle qui a stoppé irrégulièrement Hazard tout le temps, celle qui a attaqué le porteur du ballon avec des actions très agressives, celle où même un joueur comme Zlatan revenait tacler Hazard par-derrière pour stopper la contre-attaque. Théoriquement, une équipe anglaise n’est jamais surprise par l’agressivité de son adversaire, c’est dans les gènes du football anglais. Mais cette saison, j’ai beau avoir joué en Coupe contre des équipes de D 2 et de D 3, la plus agressive a été Paris ! Je m’attendais à plus de football et à moins d’agressivité. »

Bien sûr, il se fiche du monde. Il suffirait de l’obliger à regarder quelques images de son Real face au Barça, certains grands soirs, et n’évoquons pas son Inter. Un message à M. Kuipers ? «Pasdu tout, il a un job à faire, c’est tout. » Le reste ? Mourinho n’a rien dit. L’évocation du retour de Matic lui a seulement arraché un sourire. « Je lui ai dit que nous avions gagné deux matches très importants sans lui (*) et que c’était donc le signe qu’il n’était peut-être pas si important que ça. » L’assistance a souri, et le coach de Chelsea a enchaîné: « Vous riez, et lui aussi a ri quand je le lui ai dit, mais c’est la réalité. Bon, la réalité, c’est aussi qu’il est important pour nous. Il jouera contre Paris. »

« ILS NOUS ONT DOMINÉS POUR TOUT, SAUF POUR LE RÉSULTAT »

Le reste ne lui a pas fait soulever un sourcil. La question de savoir s’il était sensible à l’idée de retrouver Ibrahimovic et David Luiz, deux de ses anciens joueurs, respectivement à l’Inter Mialn et à Cheslea, l’a à peine intéressé : « Non, pas vraiment. J’ai dû faire 130 matches en Ligue des champions. C’est une nuit de plus, pas différente. Mais j’ai du respect pour eux, bien sûr. »

Il n’était venu que pour marteler le même message. Et, lancé comme il était, il a même fini par répondre indirectement à Laurent Blanc, quand il a été question de la domination du PSG à l’aller : « Je ne connais pas votre conception de la domination dans le football. Si c’est dominer au nombre d’occasions, oui, Paris a eu plus d’occasions que nous. Si c’est faire faute sur faute pour nous empêcher de jouer, oui, ils ont dominé. Si c’est pour se faire des passes sans avancer, oui, ils nous ont dominés. Donc, ils nous ont dominés pour tout, sauf pour le résultat… » Relations fraîches, température élevée : tout est réuni pour une grande soirée à Stamford Bridge.



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À eux de sortir les griffes

Le PSG a rarement pu s’appuyer cette saison sur les trois « monstres » de sa colonne vertébrale, Thiago Silva, Thiago Motta et Zlatan Ibrahimovic. Revenus en forme, ils sont très attendus ce soir.


C’EST UN MATCH pour les cracks, un match pour les patrons, un match pour ceux qui savent taper du poing sur la table et regarder les terreurs d’en-face les yeux dans les yeux. C’est un match pour les deux Thiago du PSG et son incontournable Zlatan. Trois hommes clés qui ont peu eu l’occasion, cette saison, de déverrouiller ensemble les systèmes adverses, eux qui n‘ont partagé qu’à onze reprises le coup d’envoi d’une rencontre.

Alignée dès la première journée de L 1 à Reims (2-2, le 8 août), la colonne vertébrale parisienne structurée par Laurent Blanc ne sera pas ensuite reformée avant... le 21 novembre, à Metz (2-3, 14 journée). La faute aux blessures longue durée de Silva (cuisse) et d’Ibrahimovic (talon) ainsi qu’aux multiples pépins de Motta. Parmi ces rares matches disputés ensemble, un seul choc européen : la défaite à Barcelone (3-1), en décembre, lors de la dernière journée de la phase de groupes. De quoi interroger sur l’impact de cette mécanique à trois têtes, à l’aube des retrouvailles avec Chelsea ? Peut-être. Mais il flotte le sentiment fort d’une montée en puissance de ces hommes clés du PSG de l’ère QSI. Comme un alignement des planètes qui surviendrait au meilleur moment.

IBRA, HÉROS TANT ATTENDU

Son sablier personnel s’égrène aussi vite que ses chances de soulever l’objet de tous ses désirs s’amenuisent. Zlatan Ibrahimovic incarne le projet qatarien à Paris assis sur des rêves communs de grandeur sans frontières. Et pourtant, l’attaquant suédois personnifie aussi sa limite, résumée par une statistique : 7 buts en 34 matches de C1 à élimination directe. L’an dernier, lors du quart de finale retour à Stamford Bridge (0-2), il avait brillé par son absence, cantonné en tribune par une blessure à une cuisse. L’année précédente, à Barcelone, il était resté muet (1-1). Mais, ce soir, la donne sera différente. La star arrive en forme et pas encore sevrée de compétition, coupée du terrain pendant sept semaines, cet automne. Surtout, Ibra reste ce joueur au talent incomparable, capable de débloquer une situation sur un geste de classe, comme au Camp Nou en décembre dernier, sur sa première et unique opportunité. À l’aller, face aux Blues, il n’a pas marqué, mais sa silhouette imposante accrochée à la surface avait largement contrarié la défense anglaise, notamment dans les airs. Avec un peu plus de réussite, il est évidemment de ceux qui pourraient faire jaillir, ce soir, le miracle d’une qualification.

SILVA REPREND SON RÈGNE

C’était lundi midi, au Camp des Loges. Dans une petite salle aux néons blancs qui sert de lieu d’échanges privilégiés entre joueurs et journalistes, le capitaine parisien est revenu sur ses difficultés psychologiques traversées depuis la dernière Coupe du monde( L’Équipe du mardi 10 mars ). Puis les questions sur le match de Chelsea sont arrivées. Sa voix est restée fluette, mais son regard est devenu perçant. Thiago Silva a scanné son corps avec ses mains pour indiquer la chair de poule qui affleurait au moment d’aborder ce quart de finale retour de C 1 : « C’est LE match de la saison. Notre chance de marquer l’Histoire » . « O Monstro » a retrouvé ses sensations et son mental de gladiateur. Il décrit lui-même ce PSG comme étant l’équipe européenne la plus forte au sein laquelle il a évolué et estime être de nouveau à son meilleur niveau. Un avis partagé par de nombreux observateurs, désormais plus enclins à rendre au Brésilien une couronne virtuelle de meilleur défenseur du monde. De bon augure pour refouler les assauts des Hazard, Fabregas et autres Costa.

MOTTA, LE FLAMBEUR

Ce fut l’un des paradoxes du quart de finale retour à Barcelone, il y a deux ans. Le milieu italien, après un mois d’absence, était titularisé par Carlo Ancelotti et réalisait un match remarquable au Camp Nou, bien qu’insuffisant pour permettre à son équipe d’accéder aux demi-finales. Ce soir, à Stamford Bridge, Motta n’aura dans les jambes que les 90 minutes de samedi dernier, face à Lens (4-1), et une prestation finalement lambda comme référence. Il demeure néanmoins le détenteur des clés du jeu parisien, de cette volonté sans cesse affichée par Laurent Blanc de vampiriser la balle et de jouer dans les petits espaces. Pour un PSG obligé de marquer, sa qualité de passe, couplée à ses automatismes avec les autres milieux et ses attaquants, seront naturellement des atouts supplémentaires par rapport au match aller.



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Où jouera Ramires ?

DANS LA COMPOSITION d’équipe attendue de Chelsea, l’incertitude porte sur un seul titulaire : Zouma ou Willian ? Le Français densifierait le milieu et aiderait sa défense dans le combat aérien, déficitaire pour les Blues à l’aller. Si Zouma joue, Ramires ira côté droit. Sinon, Ramires restera dans l’axe avec Matic, et Willian évoluera à droite.

Le choix de la position de Ramires ne peut pas être innocent : il y a trois semaines, neuf occasions parisiennes sont venues du côté gauche du PSG, le côté que l’arrière droit serbe Branislav Ivanovic a beaucoup de mal à défendre actuellement. Dans ce couloir que Lavezzi leur avait laissé volontiers, Maxwell était le joueur qui avait effectué le plus de passes dans le dernier tiers du terrain et Matuidi celui qui avait créé le plus d’occasions. À Paris, José Mourinho avait placé Ramires dans l’axe à côté de Fabregas, et Willian dans le couloir droit pour aider Ivanovic. Or, la semaine dernière, sur le terrain de West Ham (1-0), même en l’absence de Matic au milieu, il avait replacé Ramires à droite de son 4-2-3-1. En prévision de ce soir ?



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Blanc brouille les cartes

LAURENT BLANC avait l’intention de brouiller les cartes et il a mis son projet à exécution, hier, pendant la dernière séance à huis clos, prenant soin d’en dévoiler le moins possible aux éventuels espions londoniens. L’entraîneur parisien a mélangé les compositions lors d’une opposition à huit contre huit, au cours de laquelle titulaires potentiels et remplaçants probables étaient mélangés.

Malgré tout, Marquinhos s’est entraîné sur le côté droit de la défense de son équipe, ce qui confirmerait l’hypothèse que le jeune Brésilien serait titularisé au poste de latéral droit, ce soir. Autre signe : Thiago Motta et Verratti figuraient dans la même formation. Les deux milieux internationaux italiens ont de très grandes chances d’être associés à Blaise Matuidi ce soir, quand bien même le Français évoluait dans le camp d’en face, hier. Enfin, une attaque était composée d’Ibrahimovic et Lavezzi alors que l’autre voyait Pastore et Cavani associés. A priori, Pastore, en très grande forme depuis son retour de blessure, devrait être titulaire à Stamford Bridge.



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Matuidi, l’Angleterre lui fait la cour

À chaque fois que le milieu international français affronte un club anglais, il séduit un peu plus encore de l’autre côté de la Manche.


NON, Blaise Matuidi ne souhaite pas quitter le PSG l’été prochain. Tel était le sens de la célébration de son but, la main sur l’écusson, samedi, contre Lens (4-1), et c’est ce que son entourage a ensuite confirmé à L’Équipe . Il n’empêche, le milieu international français, vingt-huit ans le 9 avril, laisse peu de clubs indifférents en Premier League, un Championnat qui semble taillé pour son profil « box to box » et son goût pour les duels, dont les clubs majeurs le suivent depuis plusieurs années. Et cet intérêt va en s’amplifiant quand Matuidi se frotte à ses plus éminents représentants. Sa prestation face à Chelsea (1-1), lors du huitième de finale aller de C 1, le 17 février, n’a donc pas calmé ses éventuels courtisans ni la presse britannique, d’ailleurs, plutôt élogieuse à son endroit.

« Il se déplace toujours dans les zones dangereuses aux abords de la surface » , écrivait le Daily Express . « Matuidi fut magnifiquement énergique sur le côté gauche » , appuyait le Guardian , avec l’envie de pouvoir le juger plus souvent. Phil Neville, l’ancien défenseur de Manchester United, avouera d’ailleurs, quelques jours plus tard, qu’il avait été chargé par sa direction de le superviser par le passé.

IL A REPOUSSÉ UN PONT D’OR DE MANCHESTER CITY

Déjà, la saison dernière, le quart de finale aller de Ligue des champions contre les Blues avait attisé les regrets d’un autre club de Manchester… City a longtemps espéré recruter l’ancien Troyen en début d’année. Les futurs champions d’Angleterre avaient souhaité profiter de sa dernière année de contrat au PSG pour lui soumettre un contrat en or : 4,5 M€ de prime à la signature et un contrat de 31 M€ sur quatre ans. Matuidi l’a repoussé. Son objectif premier était de rester à Paris, où il a finalement obtenu des conditions salariales comparables, quoique légèrement inférieures, pour sa prolongation de contrat jusqu’en 2018 (750 000 euros brut par mois). Il estimait alors n’avoir pas fait le tour de la question au PSG, un sentiment toujours d’actualité aujourd’hui.

Mais les clubs anglais n’ont pas renoncé pour autant. En août 2014, Manchester United a pris la température du côté de Paris, en fin de mercato. Elle était glaciale. Les Red Devils ne possédaient pas ce profil de milieu dans leur effectif et étaient pourtant disposés à formuler une offre conséquente pour Matuidi.
Combien vaut-il aujourd’hui ? Le PSG n’ouvrirait pas les discussions à moins de 50 M€, un montant que seuls quelques clubs anglais sont capables d’aligner. Mais un montant sept à huit fois supérieur au prix que Paris a payé à Saint-Étienne, en juin 2011 (7,5 M€), pour un joueur déjà courtisé à l’époque par Newcastle et Arsenal. Deux ans plus tard, Chelsea avait également manifesté un intérêt sans le pousser trop loin, cependant. Les scouts de ces clubs continuent de le suivre avec un appétit non dissimulé et ils devraient avoir un oeil attentif sur sa prestation, ce soir. Seulement, ils risquent de devoir patienter encore un peu avant d’être en mesure de se l’offrir.

À un an de l’Euro en France, le Parisien n’est pas pressé d’aller voir ailleurs. Pour l’heure, il est surtout obnubilé par l’idée de conforter les Anglais dans leurs impressions, ce soir, à Stamford Bridge, et de poursuivre son ascension avec Paris. « On est capables de le faire, on l’a prouvé à l’aller » , lâchait-il d’ailleurs samedi soir, complètement décomplexé.



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La L1 croit en Paris et en Ibra

Les acteurs de notre Championnat voient le PSG se qualifier pour les quarts de finale. Témoignages.


QUE CE SOIT par conviction ou par superstition, par certitude ou par chauvinisme, les acteurs de notre L1 votent PSG. Christophe Galtier, l’entraîneur de Saint Étienne, fournit les premiers arguments. « Le Paris-SG est dans une meilleure forme que l’an passé à cette même période. Il dégage aussi une certaine sérénité et une détermination qu’il n’avait pas. Du fait de sa blessure et de ses suspensions, Ibrahimovic pourrait avoir plus de fraîcheur dans un rendez-vous aussi important que Chelsea. » Chacun sait que la rencontre sera compliquée, intense, serrée. Mais jouable.

Antoine Kombouaré, le boss lensois, a vu les Blues se « faire bouffer à l’aller, et donc j’y crois. » Philippe Montanier, le coach de Rennes, insiste dans cette direction : « Paris va se qualifier. D’accord, c’est toujours l’affectif qui commande et qui l’emporte sur le reste. Statistiquement, ils ne sont pas dans la meilleure position mais on a déjà vu des équipes se qualifier après un tel score à l’aller et Paris peut se transcender. » Montanier anticipe une confrontation plus indécise que l’an passé. « Comme les Parisiens ont fait 1-1, ils ne vont pas devoir préserver le score comme l’an dernier mais jouer leur jeu. Et quand ils jouent leur jeu, ils peuvent mettre une équipe comme Chelsea en danger, même à domicile. » Son défenseur Sylvain Armand, ancien de la maison parisienne, présent au Parc des Princes, il y a trois semaines, prolonge. « J’ai vu une équipe du Paris-SG supérieure à celle de Chelsea, dans le combat et tactiquement. C’est un miracle que Chelsea soit reparti du Parc avec le nul. Ils sont capables d’aller gagner là-bas. Ils ont failli le faire la saison dernière car je me souviens qu’ils avaient eu plusieurs situations franches pour inscrire ce but qui les aurait qualifiés. Ils avaient peut-être manqué d’adresse mais, cette saison, Ibra va jouer. Par rapport à l’année dernière, cela va faire quelque chose de plus intéressant. »

FEKIR : « PARIS A TOUTES SES CHANCES »

Il glisse dans la foulée un secret de famille. « J’ai la chance d’avoir encore quelques joueurs au téléphone et je peux vous dire qu’ils attendent ce match avec impatience et qu’ils sont confiants. Vu ce qu’ils ont fait à l’aller, ils se sont aperçus qu’ils avaient largement les qualités pour rivaliser avec Chelsea. » Patrice Garande et Willy Sagnol, deux techniciens opposés verbalement dimanche lors de Caen-Bordeaux (1-2), se rejoignent enfin sur un thème : ce huitième de finale retour. « Ça reste possible même si ce sera dur », préviennent-ils en choeur.

Ghislain Printant, l’entraîneur de Bastia, dit qu’il portera, symboliquement, la tenue du PSG. Il voit, en fait, loin, très loin... Les quarts de la C1 se disputent trois ou quatre jours après la finale de la Coupe de la Ligue entre PSG et ses Corses, le 11 avril. « Je ne vous cache pas que s’ils se qualifiaient, je n’en dirai pas plus... » Printant sourit, imaginant un futur adversaire l’esprit moins préoccupé par ses tâches domestiques. Vous voulez tenter un cote et match ? Éric Bauthéac, le Niçois, vous livre son prono. « Un petit 1-0 avec un petit but de Pastore, celui qui bouge l'équipe offensivement. Dans les grands rendez-vous, il est là . » Comme le PSG aux yeux de notre L1. « Paris a toutes ses chances. Même face à Chelsea, une très grosse équipe. Oui, c’est possible. Paris est costaud et a les moyens de faire l’exploit » , résume Nabil Fekir.



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Kuipers comme à Barcelone
LE HOLLANDAIS Björn Kuipers, quarante et un ans, dirigera le huitième de finale retour à Stamford Bridge, ce soir. Cet arbitre a notamment officié à l’occasion de la dernière finale de Ligue des champions, opposant le Real Madrid à l’Atlético de Madrid (4-1, a.p.), à Lisbonne. C’est sous sa direction que Chelsea a remporté la Ligue Europa face au Benfica Lisbonne (2-1), en 2013. À l’inverse, l’homme en noir a laissé un mauvais souvenir aux Parisiens, puisqu’il arbitrait le quart de finale retour à Barcelone (1-1) en 2013, synonyme d’élimination pour le PSG.



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TERRYblement Chelsea

John Terry, l’idole de Stamford Bridge, détesté dans le reste du pays, disputera son 659 match avec les Blues ce soir face au Paris-SG. Et, à trente-quatre ans, il va prolonger son contrat.


À SON PROCHAIN PROCÈS, son avocat sera sûrement tenté de détruire les archives pour avoir une chance d’arracher la clémence. Évoquer John Terry, le capitaine de Chelsea depuis 527 matches, série en cours, conduit toujours à commencer par dresser la liste de ses mauvais coups. Insultes en état d’ivresse à l’endroit de touristes américains en plein 11 septembre 2001 dans un hôtel de Heathrow, bagarres en boîte de nuit, insultes racistes à Anton Ferdinand conduisant Rio Ferdinand, entré dans le conflit pour soutenir son frère, à être écarté de la sélection anglaise pour l’Euro 2012 pour éviter tout conflit avec Terry en équipe nationale, fâcherie durable avec son coéquipier Wayne Bridge, dont il avait « emprunté » l’examie française...

Rien qui le touche vraiment sur le terrain, ni le fasse trembler : le jour où l’hebdomadaire trash News of the World a piégé son père en l’accusant de vendre de la cocaïne, il a gagné avec Chelsea et il a marqué.

William Gallas, qui a joué à ses côtés de 2001 à 2006, souligne : « Tout ça l’a marqué mais sur le terrain, il oublie tout, il donne tout ce qu’il a à donner. Après seulement, il retournait à ses problèmes. » Le Gallois Craig Bellamy a ainsi résumé le regard de ses pairs sur le défenseur central des Blues, retraité de la sélection anglaise (capé 78 fois) depuis 2012 : « Je sais comment il est et rien ne me surprend venant de lui. Mais sur le terrain, c’est autre chose. C’est un joueur incroyable et un grand capitaine. »

Ronaldinho l’a élu, avec Paolo Maldini, parmi les deux défenseurs qu’il redoutait le plus. Wayne Rooney l’a placé en haut de sa liste pour « son intelligence, sa lecture du jeu ». Avant le retour de Mourinho, en 2013, il semblait de l’autre côté de la colline, mais le retour du manager, qu’il avait contribué à écarter, pourtant, a relancé JT : « Il m’a fait asseoir dans son bureau et il m’a dit que si je travaillais dur, je jouerais, j’aurais d’autres contrats. Mais que sinon, des jeunes attendaient. »

À trente-quatre ans, Terry n’a rien perdu de sa vitesse : il n’en a jamais eu beaucoup. Mais le sens de l’urgence et du crépuscule le conserve en éveil : «Jene sais pas combien de temps il me reste et cela m’aide beaucoup. Les rôles sont renversés, c’est le club qui a le pouvoir. Moi, je me bats pour ma famille et pour montrer que les gens ont tort. Cela ne va pas beaucoup plus loin. »

GALLAS LUI « DOIT TOUJOURS DE L’ARGENT »

La semaine dernière, José Mourinho a annoncé qu’un contrat d’une année supplémentaire lui sera proposé. John Terry va accepter. S’il n’a plus figuré dans l’équipe de l’année en Premier League depuis 2005-2006 (mais Richard Dunne, si !), le feu est toujours là. Il jouera son 659 match avec Chelsea ce soir, à la poursuite des deux recordmen du club, Ron « Chopper » Harris (795), un poète qui découpait tout ce qui se présentait, et le gardien Peter Bonetti (729).

Il est entré dans la carrière avec des partenaires français, Marcel Desailly, jusqu’en 2004, ainsi que William Gallas, de 2001 à 2006. Ce dernier se souvient : « Quand je suis arrivé, Marcel Desailly m’a parlé de lui. Il m’a dit qu’il y avait un jeune incroyable, pied droit, pied gauche, très fort. J’ai appris à le connaître et j’ai été bluffé. Il avait quatre ans de moins que moi mais dans son positionnement, il était en avance. On a commencé à jouer ensemble quand Marcel est parti. On était très complémentaires : il était dur sur l’homme et, moi, j’anticipais. J’ai passé cinq ans avec lui et notre saison 2003-2004 avait été incroyable. On se chambrait, on faisait le match pour savoir lequel d’entre nous allait marquer le plus de buts dans la saison. »

Quand on lui rapporte ces paroles, John Terry sourit : « On s’entendait très bien, il était tellement rapide ! Il lisait bien le jeu et il a marqué des buts importants. » Et le pari, alors ? «Ilme doit encore de l’argent » , rigole le défenseur anglais.

Il est le seul joueur de Chelsea à n’avoir pas manqué une minute en Premier League cette saison. « Je ne veux pas me reposer, j’approche de la fin de ma carrière, j’aurai le temps plus tard » , glisse-t-il. Mais à l’aller, à Paris, il a souffert. Il a trop reculé, peu confiant en sa vitesse de couverture, il n’a gagné que 6 duels aériens sur 21 et les statistiques de leur position moyenne ont montré qu’il y avait trop d’espace entre Cahill et lui. Mais il a été à l’origine du but d’Ivanovic, au Parc des Princes, et il a toujours faim : il a remporté quatre des cinq titres de champion et quinze des vingt-cinq trophées majeurs de Chelsea en cent neuf ans d’histoire. Il a vu passer sept entraîneurs et vingt partenaires différents en défense centrale. Il était en costume, suspendu pour la finale, quand les Blues ont enfin remporté la Ligue des champions, en 2012. La prochaine fois, il aimerait être en short. C’est encore de son âge.



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« Qui a marqué ? Le négro ? Alors ça ne compte pas ! »

C’est l’histoire de Paul Canoville, premier joueur noir à avoir porté le maillot de Chelsea, dans les années 1980.


SON NOM ne vous dit pas grand chose mais en Angleterre, Paul Canoville est un véritable symbole. Il fut le premier joueur noir à porter le maillot de Chelsea. C’était au début des années 1980. Le hooliganisme faisait rage dans les stades anglais, mené par une frange d’extrême droite. Le 17 février, l’image de ces supporters de Chelsea repoussant Souleymane S. dans le métro parisien a ravivé les souvenirs douloureux de sa propre histoire.

« Canners », son surnom, n’oubliera jamais son premier match avec les Blues. C’était contre Crystal Palace, à Selhurst Park, le 12 avril 1982. « Lorsque John Neal (le manager) m’a dit de m’échauffer, j’ai sauté de joie, raconte-t-il. Mais, lorsque j’ai commencé à courir le long de la ligne de touche, j’ai entendu ces cris : ‘ ‘Connard de Noir !’’ , ‘‘Singe !’’ , ‘ ‘Rentre chez toi, négro !’’ ! Au début, je pensais qu’il s’agissait des supporters de Palace, mais quand je me suis retourné, j’ai vu que c’étaient mes propres fans. J’étais choqué. Au coup de sifflet final, je suis rentré aussitôt au vestiaire, effondré. Après deux ou trois matches à domicile, je pensais qu’ils arrêteraient. Mais ce fut pire encore. Ils me traitaient de tous les noms, me jetaient des bananes. Cela a duré deux ans et demi. Peu importe ce que je faisais sur le terrain, même quand je marquais. Les gens disaient : ‘‘Quel est le score ? 1-0 ? Qui a marqué ? Le négro ? Alors ça ne compte pas ! 0-0.’’ »

Son départ de Chelsea pour Reading, en 1986, marquera pourtant le début des vrais ennuis. Canoville met un terme à sa carrière trois mois plus tard, à seulement vingt-quatre ans, après une grave blessure à un genou, tombe dans la dépression, puis la drogue (crack et cocaïne).

DÉPRESSION, DROGUE ET CANCER

Ce père de onze enfants, avec dix femmes différentes, est un temps SDF, voit son nouveau-né mourir dans ses bras et vainc un cancer à trois reprises. Une histoire incroyable, racontée dans son autobiographie Black and Blue ( « Noir et Blue » ), élue livre sportif de l’année en 2009 outre Manche.

Cette année-là, il assiste à la demi-finale de Ligue des champions entre Chelsea et Barcelone (1-1) lorsqu’il est abordé par un supporter. «Il me dit : ‘ ‘J’aimerais m’excuser. J’étais l’un de ceux qui tenaient des propos racistes à votre égard. J’étais stupide, je suivais mon père.’’ Ce jour-là, il y avait sept Noirs (ou métis) dans l’équipe de Chelsea (*) ! Sept ! Vous vous rendez compte ? Cela montre que beaucoup de choses ont changé à Chelsea. »



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Sécurité renforcée à Londres
TROIS SEMAINES après que des supporters de Chelsea ont repoussé un homme noir hors d’une rame de métro parisien, la police de Londres a prévu un « renforcement approprié » de la sécurité à la gare de Saint-Pancras, dans le métro de la capitale britannique et aux abords de Stamford Bridge. Une note de celle-ci a rappelé aux supporters du Paris-SG qu’il leur était déconseillé de fréquenter les pubs à proximité du stade, QG de certains irréductibles des Blues. Une recherche de substances interdites sera également réalisée aux portes du stade par les policiers spécialisés, comme avant chaque rencontre de Coupe d’Europe.

L'Equipe
Varino
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Entrez dans la légende !

Chelsea - PSG (8e de finale retour). Après avoir concédé le nul (1-1) au match aller, Paris doit passer à l’attaque et marquer. Une qualification ce soir ferait entrer le club dans une autre dimension.


DEPUIS SON RETOUR en Ligue des champions il y a trois saisons, le PSG joue au « si loin, si proche ». Il a éliminé Valence, le Bayer Leverkusen, des bons clubs européens, mais a buté sur Barcelone et Chelsea, deux anciens vainqueurs de l’épreuve reine sur le continent, deux fois en quart de finale. Il a buté deux fois sur le même score cumulé, un 3-3 qui ce soir ferait ses affaires. Après le 1-1 au Parc des Princes, un 2-2 l’enverrait en quart de finale et dégagerait son horizon en lui ouvrant de nouveaux territoires. Le PSG veut réenchanter le rêve européen et, comme à chaque fois, il en est si loin, si proche, un constat qui se partage avant comme après le match.

Possiblement dans le coeur des Parisiens, entre « pas totalement » et « pas vraiment » dans celui de tous les Français, le PSG peut imiter Monaco en beaucoup mieux. Vainqueurs (3-1) à Londres chez le rival Arsenal il y a deux semaines, les hommes de la principauté ont gagné en popularité et marqué les esprits au cours d’une fantastique et imprévisible démonstration.

Au PSG de jouer, sachant que sortir Chelsea, c’est bouter hors d’Europe un ancien vainqueur, une équipe admirable et beaucoup plus forte qu’Arsenal, dirigée par une légende sur le banc, José Mourinho, coach des coachs, le pape de la discipline, son plus fascinant représentant, l’un des plus agaçants aussi, quand on écoute le discours hautain, voire méprisant, diffusé hier soir lors de sa conférence de presse. « Effectivement, cela changerait l’image du club en France, en Europe, le vôtre aussi », glissait hier en conférence de presse Laurent Blanc, qui sait que les regards changeraient aussi sur sa personne accessoirement.

Pour entrer dans le rêve et dans l’histoire, il faut réaliser le match qui va avec. Les conquêtes se nourrissent de l’âme d’une équipe et ce soir pour escorter son exploit, le PSG devra déployer sa plus belle panoplie dans le jeu. « A nous d’aller chercher notre qualification. Il y a eu des signes encourageants à l’aller, mais on sait que Chelsea est capable de beaucoup mieux », prévient Blanc.

Ibrahimovic et consorts ont besoin de souffle, de réussite, de solidarité, d’abnégation, de justesse, d’expérience, de coups de folie et d’éclat, de chance et, peut-être, d’un bon arbitre. Tant qu’on n’a pas atteint une finale de Coupe du monde, le match d’une vie n’existe pas. Mais c’est au moins le match de leur saison, le rendez-vous qui permet de savoir si le PSG a grandi en un an. Le plaisir est parfois une question de centimètres. Ce soir, on prend les mesures. Si loin, si proche ? Il est temps de passer à un autre jeu.



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Thiago Motta tient la corde

AU RISQUE de décevoir David Ginola, qui militait hier matin dans nos colonnes pour une titularisation de David Luiz au milieu de terrain, c’est bien Thiago Motta qui devrait évoluer en sentinelle devant la défense ce soir à Stamford Bridge. Le dernier entraînement des Parisiens, hier dans le stade des Blues, a confirmé la tendance qui se dessine depuis quelques jours, même si Laurent Blanc s’est échiné à brouiller les pistes.

David Luiz et Thiago Motta évoluaient en effet tous les deux en position de milieu récupérateur dans deux équipes différentes, lors de la mini-opposition à 9 contre 9. Mais l’international italien jouait juste devant Thiago Silva, ce qui semble indiquer que l’entraîneur parisien souhaitait faire travailler les deux Thiago, qui n’ont plus joué ensemble depuis le 9 février et le match nul à Lyon (1-1). Et il était associé à Marco Verratti. Quant à Marquinhos, il évoluait sur le côté droit dans une défense à trois et, là encore, ce positionnement milite pour un replacement de David Luiz en défense centrale.

L’Italien peut mettre le pied sur le ballon

Face aux médias, Blanc n’a pas dévoilé ses plans. Mais il a semé des petits cailloux, au gré de ses déclarations. « L’un (NDLR : David Luiz) a beaucoup plus d’impact physique et l’autre (Thiago Motta) beaucoup plus de technicité. C’est un choix à faire, mais pas le seul, a indiqué le coach du PSG. De toute façon, on va mettre en place une équipe pour jouer au football tout en restant intelligent. »

Cette affirmation plaide pour une titularisation de l’international italien à son poste de prédilection, d’autant que ce dernier est capable de mettre le pied sur le ballon quand le contexte le requiert. En agissant de la sorte, Blanc reste fidèle à ses principes, lui qui a toujours accordé sa préférence à Thiago Motta dès lors que ce dernier bénéficie d’une condition physique optimale.

Et il faut croire que, pour l’entraîneur français, l’international italien a recouvré la quasi-totalité de ses moyens après une absence de trois semaines et demie en raison d’une blessure tenace à un mollet. Ce faisant, Blanc marche dans les pas de Carlo Ancelotti qui avait raisonné de la même manière au moment d’affronter Barcelone, le 10 avril 2013, en quart de finale retour de la Ligue des champions. A l’époque, Thiago Motta revenait de plus d’un mois de blessure et il avait livré un match fantastique. Alors, bis repetita ?



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Courtois, un gardien hors du commun

COMME DANS toutes les grandes carrières, il faut parfois un peu de chance. Qui sait où serait Thibaut Courtois aujourd’hui sans ce coup de pouce du destin qui l’a lancé dans le monde professionnel ? Août 2010, le Belge n’a que 17 ans. Cet été-là, le KRC Genk (L 1 belge) a recruté le gardien hongrois Laszlo Koteles. Ses papiers tardant à arriver, l’entraîneur de Genk, Franck Vercauteren, décide de faire confiance au jeune Courtois.

« Il n’a plus jamais quitté l’équipe première. Sa première erreur n’est arrivée qu’au mois de mars. Il a fait une saison fantastique avec, au bout, le titre de champion de Belgique », raconte Kristof Terreur, journaliste au journal belge « Het Laatste Nieuws » et qui le suit depuis ses débuts.

Tout est toujours allé très vite pour Courtois, issu d’une famille de volleyeurs et dont la soeur Valérie est internationale. En 2011, alors que tous les plus grands clubs européens veulent le recruter, la légende raconte que Roman Abramovich, le propriétaire de Chelsea, a sorti le grand jeu et invité le gardien et son père sur son yacht à Saint-Tropez. Courtois est acheté 9 M€. Le début d’une autre vie qui s’écrit d’abord en Espagne.

Prêté à l’Atlético Madrid, il construit sa légende pendant trois saisons exceptionnelles où il ne manque que trois matchs de Liga sur 111 ! Il se forge une personnalité, remporte la Liga, la Ligue Europe, la Supercoupe et n’échoue qu’en finale de la Ligue des champions après avoir éliminé Chelsea en demi-finale. Tout ça, à tout juste 22 ans.

Droitier de la main et gaucher du pied, comme Lionel Messi, il domine la Premier League depuis son retour à Chelsea cet été et a démontré, au match aller à Paris, toute l’étendue de son talent. « Il fait tout très bien », résume sobrement José Mourinho. « Pour moi, il fait partie des trois meilleurs gardiens du monde avec Manuel Neuer et Petr Cech, estime Christophe Lollichon, l’entraîneur français des gardiens de Chelsea. Thibaut est le prototype parfait du gardien moderne : très grand (1,99 m) mais explosif. Il a une lecture du jeu au-dessus de la moyenne et il est impressionnant sur sa ligne. Il est aussi très intelligent et humble. »

Des qualités qui séduisent aussi hors des terrains… Son éphémère liaison avec la petite amie de Kevin De Bruyne, son coéquipier en sélection, a beaucoup fait parler outre Quiévrain. « Thibaut m’a offert ce que je n’avais pas reçu en trois ans de relation avec Kevin », a commenté la belle. Une histoire dont l’immense Courtois n’est pas sorti grandi. C’était bien la première fois.



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Ils sont tous derrière Paris

FANS DU PSG ou grands amateurs de football, les personnalités que nous avons interrogées se montrent particulièrement optimistes avant le choc de ce soir. Ils nous livrent leur analyse.

Enrico Macias, chanteur
« La saison dernière, on a raté une occasion énorme car les joueurs ont trop calculé. Mais là, je suis plus confiant et je pense qu’ils vont se qualifier. Ce n’est plus le même contexte que l’an passé où Paris voulait conserver son avance et avait trop reculé. Cette fois-ci, les erreurs seront corrigées. Le foot, c’est le pressing et la relance. Si Paris est supérieur dans ce domaine, il gagnera le match. J’aimerais que Thiago Motta joue devant la défense pour laisser une place à David Luiz en défense et surtout mettre Marquinhos à droite. Lui, c’est un immense joueur. Mais je compte aussi sur Pastore, le meilleur joueur de cette équipe. Ibra est là avec ses coups de pied magiques, Cavani revient et Pastore est capable de les servir. »

Jean-Luc Lemoine, animateur TV
« Je suis optimiste. Au moment du tirage au sort, je n’aurais pas misé un euro. Mais depuis, l’équipe s’est remise en ordre de marche avec des joueurs revanchards et un fond de jeu qui revient miraculeusement. Je crois beaucoup en Pastore. Ce sera un match fermé et lui peut trouver les décalages et déséquilibrer le bloc anglais. Il ne déçoit jamais dans les grands matchs. Si une équipe marque rapidement, ça peut devenir complètement fou. »

Patrick Bruel, comédien et chanteur
« Le PSG n’est jamais aussi fort que lorsqu’il est au pied du mur. Je suis persuadé que le parcours en Ligue des champions ne s’arrêtera pas ce soir. Je vois un match nul, 2-2 voire même une petite victoire à 2-1. J’espère juste que ça n’ira pas en prolongation ni aux tirs au but. Dans ce cas-là, ce serait plus compliqué pour Paris au regard des matchs qu’il vient de disputer. Je compte sur toute l’équipe. C’est en se serrant les coudes, en étant solidaire que le PSG arrivera à se qualifier. Chelsea va certainement chercher à attaquer. Alors il faudra aussi se montrer solides. »

Michel Cymes, médecin et animateur TV
« Après avoir dû jouer contre nature la saison dernière, le PSG n’a cette fois pas le choix. La seule façon de se qualifier est de marquer et donc de jouer leur jeu. Or, avec ce qu’ils ont montré sur les derniers matchs, on peut être confiants. La présence d’Ibrahimovic jouera aussi beaucoup. Il peut marcher pendant 89 minutes avant de sortir un truc de dingue. Il va aussi libérer des espaces pour les autres joueurs. Ils doivent se mettre minables sur le terrain pour ne rien regretter. Cela voudra dire qu’ils auront réalisé un pressing de malade. Et c’est dans ce domaine que le duel sera serré. »

Fabien Onteniente, réalisateur
« L’équipe de Chelsea montre des signes de fatigue alors que celle du PSG monte en régime même s’il lui manque encore un peu d’adresse et d’efficacité. Je compte notamment sur Pastore, mon joueur préféré. Il a retrouvé sa confiance et son talent. J’espère qu’il mettra un but comme il l’avait fait l’an passé à l’aller. Je vois une petite victoire, on va se faire un peu peur mais ça finira par passer. Les joueurs ont la rage par rapport à l’an dernier. Thiago Silva est en train de redevenir le grand joueur qu’il était il y a deux ans et David Luiz revient sur un terrain qu’il connaît par coeur. Il va aussi guider son équipe. Tous les voyants sont au vert. »

Black M, rappeur
« Un vrai Parisien a toujours confiance en son équipe. J’espère un exploit du PSG et je vois bien un score de 1-0 avec un but d’Ibra. Il est au-dessus des autres. Le joueur que je préfère, c’est Cavani car j’aime beaucoup sa personnalité, son charisme. J’aimerais beaucoup qu’il fasse un exploit pour faire taire les critiques. Avec ma tournée, je ne peux pas toujours regarder les matchs, mais ce soir, c’est sûr et certain, je serai dans mon salon devant ma télé. J’ai confiance ! »



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Ambiance détendue au dernier entraînement du PSG

FAUT-IL y voir une volonté de conjurer le sort ? Ou tout simplement une question de logistique ? Cette année, le PSG a changé ses habitudes à Londres. Après avoir séjourné dans un grand palace cinq étoiles près de Park Lane en 2014 avant d’affronter Chelsea en quart de finale, les Parisiens ont cette fois choisi un établissement plus petit, le Bentley, qu’ils ont privatisé et surtout qui est plus proche — à cinq minutes — de Stamford Bridge, le stade des Blues. Les chambres ne seront pas toutes occupées — l’établissement en compte quand même 64, dont la suite impériale de 250 m2 à 3 000 € —, mais les Parisiens sont assurés d’une certaine tranquillité.

À l’hôtel dans le quartier huppé de Kensington

Laurent Blanc et ses hommes se sont installés dans le quartier huppé de Kensington, à deux pas du magasin de luxe Harrods, sur les coups de 13 heures. Le capitaine Thiago Silva, la pommette encore gonflée après son choc lors du match de Coupe de France face à Monaco, a ouvert la voie à ses partenaires qui se sont engouffrés comme un seul homme dans le hall de l’hôtel.

Visages fermés, aucun d’entre eux n’a souhaité répondre aux sollicitations de la dizaine de supporteurs, la plupart des expatriés vivant à Londres. Ils ont été accueillis par leur président, Nasser Al-Khelaïfi, arrivé quelques minutes plus tôt. C’est d’ailleurs tout l’état-major du PSG qui se trouvait hier dans la capitale anglaise, signe de l’importance de la rencontre à venir pour le club parisien. Les Parisiens n’ont plus quitté leurs pénates jusqu’à l’entraînement du soir à Stamford Bridge, un stade que David Luiz connaît bien et dans lequel il a rapidement retrouvé ses repères. Laurent Blanc aussi puisque l’entraîneur est apparu très détendu au moment de diriger son ultime séance. Comme à ses plus beaux jours, le Président s’est amusé à jongler sous l’oeil rieur de son staff avant de s’essayer à des frappes brossées. Ses joueurs étaient à l’unisson. On a vu Marquinhos étreindre longuement Marco Verratti et d’autres, comme Ibrahimovic, afficher un grand sourire. Ils feront leur dernière apparition publique tout à l’heure pour la traditionnelle balade d’avant-match. On jurerait que les visages seront alors plus concentrés.



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Un match classé à haut risque
La police anglaise sera sur les dents aujourd’hui. L’acte raciste survenu dans le métro parisien le 17 février dernier, a tendu la sécurité du match retour, classé à haut risque par l’UEFA. Des contrôles auront lieu toute la journée dans les gares et aéroports parisiens et londoniens afin d’intercepter tout supporteur potentiellement fauteur de troubles. La consommation d’alcool sur la voie publique a été interdite et hier, le PSG a relayé via son site Internet un avertissement des autorités anglaises pour les quelque 2 000 fans parisiens qui garniront la tribune visiteurs de Stamford Bridge ce soir. Des tests pour détecter la consommation d’alcool ou de drogue seront effectués aux abords de Stamford Bridge, et toute personne positive se verra interdire l’entrée au stade. Les dirigeants parisiens redoutent surtout le déplacement de hooligans, sans ticket, dont le nombre était estimé hier par la police française à entre 100 et 200 individus. L’an dernier, des bagarres avaient eu lieu dans le centre de Paris entre supporteurs violents des deux clubs. En marge du match aller, des ultras anglais avaient tenté de forcer un barrage policier filtrant l’accès à leur espace du Parc des Princes près de la porte de Saint-Cloud. Les forces de l’ordre avaient fait usage de gaz lacrymogènes pour les refouler.



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« A Chelsea, je n’ai pas eu de problème avec les supporteurs »
Eto'o
L’ancien attaquant de Chelsea, aujourd’hui à la Sampdoria de Gênes, était à Londres lundi pour recevoir la médaille européenne de la tolérance pour son action contre le racisme dans le football. S’il n’a pas souhaité s’exprimer sur un match qu’il regardera « avec beaucoup d’intérêt », il est revenu sur le fléau du racisme dans le football.

Quelle a été votre réaction après cette affaire de racisme dans le métro parisien le 17 février ?
SAMUEL ETO’O. J’ai été choqué. Je n’ai pas compris. Pendant la saison que j’ai passée à Chelsea (2013-2014), je n’ai jamais eu aucun problème avec les supporteurs. Ils m’ont toujours respecté et soutenu. On ne peut pas condamner tous les fans à cause de la bêtise de cinq ou dix individus. Il ne faut pas généraliser et il faut surtout punir ceux qui ont fait ça. La justice doit être sévère pour faire en sorte que cela ne se reproduise pas. Non, je ne comprends pas toute cette haine. Le sentiment que les gens doivent prôner, c’est l’amour, pas la haine. Nous sommes tous des êtres humains. On a des différences mais on est les mêmes. Si tu apprends à détester, tu peux apprendre à aimer. J’espère voir le jour où le racisme aura totalement disparu. On a besoin de temps et de beaucoup de travail pour cela.

Comme Souleymane, vous avez été victime de racisme, en Espagne notamment. Quel message pourriez-vous lui transmettre ?
Quand il t’arrive un jour maudit comme celui-là, il ne faut surtout pas baisser les bras et arrêter de se battre contre le racisme. Ce genre de choses ne devrait jamais arriver. Il faut éduquer les enfants, leur apprendre à aimer. L’école et les parents ont un rôle primordial. Mais les médias ont aussi un rôle très important à jouer. A vous de faire passer les bons messages.


Le Parisien
Beuzech
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Aurier, l'autre insulte qui coûte cher

Serge Aurier rentrera jeudi dans l'histoire de la Ligue des champions. Mais pour des raisons bien singulières. Le défenseur parisien tombe en effet sous le coup d'une suspension de plusieurs matchs, pour avoir tenu des propos injurieux envers M. Kuipers, l'arbitre du match Chelsea - PSG (2-2), via son compte Facebook. « C'est un cas sans précédent dans les annales des compétitions européennes », explique-t-on à l'UEFA.

Une vidéo vue par 600 000 personnes

Blessé depuis la mi-février, Serge Aurier, 22 ans, avait suivi la rencontre depuis son domicile de la région parisienne. Dans une vidéo postée depuis son compte Facebook quelques minutes après la qualification du PSG, vue par 600 000 personnes puis supprimée, il s'en était alors pris directement à l'arbitre, coupable à ses yeux d'avoir exclu injustement Zlatan Ibrahimovic en première période. « Ici c'est Paname, t'entends gros ! Ici c'est Paname. Hey l'arbitre sale fils de p... », scande notamment l'international ivoirien. Une injure qui a poussé l'UEFA à ouvrir une enquête et à rédiger un réquisitoire à l'encontre du joueur. Selon nos informations, une suspension de quatre matchs ferme a été proposée par l'instructeur chargé du dossier. Le règlement disciplinaire de la Ligue des champions prévoit normalement trois matchs dans le cas d'une insulte envers un arbitre. Mais le fait qu'elle ait été proférée loin d'un terrain a été retenu comme une circonstance aggravante. Le cas Aurier sera examiné, jeudi, par l'instance de contrôle, d'éthique et de discipline de l'UEFA. Tout comme le dossier Ibrahimovic, exclu à Stamford Bridge.


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Biz Markie
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Biétry défend Ibra et évoque la responsabilité de Canal + dans cette affaire


Ancien directeur des sports de Canal+, Charles Biétry est revenu, jeudi soir, dans l’émission Un Soir à la Tour Eiffel sur France 2, sur les propos injurieux de Zlatan Ibrahimovic et Dimitri Payet à l’encontre de l’arbitrage. «Il faut remettre les propos d’Ibrahimovic dans leur contexte : il ne parlait que de football, a-t-il d'abord rappelé. En 17 ans à Canal+, j’ai vécu le même genre de scène. Notre responsabilité éditoriale était de passer ou pas les images. C’est souvent arrivé de ne pas montrer des images pour que le footballeur reste un exemple. Maintenant, on diffuse tout».

«C'est souvent arrivé de ne pas montrer des images pour que le footballeur reste un exemple.»

Et de poursuivre au sujet des proportions prises par cette affaire : «On parle d’une faute d’arbitrage, ok. On parle des propos qui ne sont pas pardonnables, on est tous d’accord. Mais qu’après on entende des débats sur un malaise identitaire et que le PSG est une équipe qui vient du Qatar, avec un président arabe, c’est ce qui me gêne beaucoup». Ibrahimovic et Payet ont été convoqués le 9 avril prochain par la commission de discipline de la LFP pour s’expliquer.


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Varino
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Paris veut son programme Erasmus

Pour aguerrir les meilleurs éléments de son centre de formation, le PSG souhaite mettre en place, dès la saison prochaine, des partenariats avec des clubs espagnols et néerlandais.


DEPUIS LE DÉPART de Mamadou Sakho à Liverpool lors de l’été 2013, après une dernière saison parisienne qui avait vu son statut se fragiliser, aucun joueur sorti de son centre de formation ne figure dans le onze type du PSG. Cet hiver, le club de Qatar Sports Investments a annoncé la signature du premier contrat professionnel du défenseur Presnel Kimpembe (19 ans) et de l’attaquant Jean-Kévin Augustin (17 ans), mais ni l’un ni l’autre n’apparaissent en mesure de bouger les lignes d’un effectif aux standards sensiblement revus à la hausse depuis l’irruption de QSI, en juin 2011.

Pour élargir la passerelle entre son centre de formation et son groupe professionnel, le PSG a déjà considérablement agrandi son réseau de recruteurs de jeunes joueurs, passé de cinq à vingt et un membres ces vingt derniers mois. Pour rapprocher un peu plus le club de ses rivaux européens, la détection va également s’amplifier du côté de l’Italie et de l’Espagne. Mais, avant même de penser aux talents qui le rejoindront demain, le club de la capitale réfléchit aux moyens à mettre en oeuvre pour aguerrir les meilleurs produits actuels de son centre de formation. Des joueurs made in Paris dont l’horizon proche se résume à des miettes dans un vestiaire où la concurrence, dans la même génération, a le visage de Marquinhos, Marco Verratti ou encore Lucas, sans parler des joueurs plus expérimentés.

UNE FEUILLE DE ROUTE POUR LES STAFFS

Une piste mène ainsi à l’acquisition d’un club filial, où de jeunes Parisiens partiraient en prêt pour accroître leur temps de jeu dans une équipe de l’élite d’un Championnat étranger. En juin 2012, Lille a suivi ce modèle en devenant l’actionnaire majoritaire du club belge de Mouscron avant d’envisager sa cession, cette année, à un fonds du Moyen-Orient. Plus loin en arrière, le PSG version Canal + avait fait du Servette Genève sa filiale suisse (1997-2002), une expérience qui lui avait valu plus d’ennuis – ou du moins de frayeurs – que de satisfactions.

À l’option club filial, la direction parisienne semble aujourd’hui préférer celle d’un « club filleul » avec la mise en place de partenariats financièrement moins lourds à gérer. Deux pays ont été particulièrement ciblés, les Pays-Bas et l’Espagne. Aucun accord n’a encore été conclu, mais le PSG travaille dans ce sens afin de pouvoir prêter, a priori dès la saison prochaine, des éléments prometteurs de son centre. Les staffs des clubs en question se verraient remettre une sorte de feuille de route permettant d’évaluer la progression des jeunes parisiens accueillis pendant un an ou deux. Une façon de redonner un peu d’espoir à des nouveaux joueurs qui peinent souvent, ces dernières années, à s’imaginer un avenir durable à Paris.

L'Equipe
Varino
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Ibra pèsera toujours

L’attaquant suédois devrait effectuer sa dernière année de contrat au PSG. Avec une influence intacte dans le vestiaire et dans le club.


A l'avant-veille du choc de la 31 journée à Marseille, Zlatan Ibrahimovic promène son sourire et une forme de quiétude au Camp des Loges qui dit tout de son détachement par rapport à l’événement dominical. Elle traduit également le bien-être du Suédois dans un « pays de merde » (*) où il ne se sent pas si mal, finalement, et où il devrait résider une année de plus, jusqu’au terme de son contrat, en juin 2016. Avec le même caractère sur la pelouse, les mêmes répliques cinglantes en dehors, les mêmes ambitions et, surtout, le même poids dans le vestiaire et au sein du club.

Pour son président, Nasser al-Khelaïfi, conserver Zlatan une année de plus à Paris, surtout la dernière au cours de laquelle le club est frappé par les sanctions du fair-play financier – a priori –, est un peu plus qu’une bonne nouvelle. Parce que trouver son successeur l’obsède et, pour l’heure, il n’a pas vraiment coché un nom sur l’identité du futur Ibra. Hier, le club a ainsi catégoriquement démenti la rumeur lui prêtant un intérêt pour Carlos Tévez (31 ans), l’attaquant argentin de la Juventus.

Les prestations inégales du Suédois cette saison soulèvent néanmoins certaines interrogations, notamment au sujet de sa capacité, avec des jambes un peu plus vieilles d'une année (il aura 34 ans le 3 octobre), à réaliser des différences et à se montrer décisif dans les grands rendez-vous.

AVEC CAVANI, SES RELATIONS SE RÉCHAUFFENT

À l’échelle nationale, Ibra a rarement déçu les soirs de gala depuis son arrivée à Paris en 2012, mais il n’a pas toujours diffusé le même sentiment de puissance et d’invulnérabilité dans les tours finaux de Coupe d’Europe. Malgré tout, il reste, avec Thiago Silva, l’un des deux personnages centraux du vestiaire, celui qui a l’oreille de son président, tant sur les conditions de travail au quotidien que sur les recrues dont le club a besoin. Signe de l’importance intacte du Suédois dans l’effectif parisien, le profil du (ou des) joueur(s) offensif(s) qui débarquera(ont) cet été devra être compatible avec le sien. Il apparaît alors probable que le PSG investisse sur un élément qui acceptera, à l’image d’Edinson Cavani depuis deux ans, d’évoluer le plus souvent sur un côté pour libérer l’axe à Zlatan. Entre Ibra et Cavani, justement, les relations sont au réchauffement. En coulisses, les deux hommes ne sont pas encore complices, mais ils se parlent davantage depuis quelques semaines. Sur la pelouse, ils semblent se chercher et, surtout, se trouver un peu plus. Il n’empêche, l’international uruguayen éprouve toujours des envies de départ pour retrouver un rôle plus axial et c’est son remplaçant que le PSG doit penser à dégoter, dans un premier temps. Un joueur capable d’évoluer en pointe comme sur un côté sans sourciller. Un joueur comme Alexandre Lacazette ou Kevin De Bruyne ? « En tout cas, tant qu’Ibra jouera, il ne sera jamais un joueur qui entrera de temps en temps en cours de jeu pour aider l’équipe , confiait Mino Raiola, son agent (L’Équipe du 19 mars). Il sera toujours LE joueur de l’équipe. » Et comme Ibra a l’intention d’évoluer encore un an à Paris…



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Enfin seul au monde ?

Le roi Zlatan cherchera une nouvelle consécration dans le temple du Vélodrome. Ibrahimovic pourrait devenir, demain, le meilleur marqueur de l’histoire de ce Classique et nul doute qu’il apprécierait l’honneur en terre olympienne. La star suédoise peut définitivement laisser Pauleta (6 buts aussi), autre idole parisienne, derrière lui. À Marseille, André Ayew (4 buts) est le seul à pouvoir titiller ces hauteurs, même s’il faudrait un exploit pour le voir prendre la tête de ce classement des canonniers. Le fils d’Abedi Pelé est toutefois devenu un homme qui compte dans ces chocs si particuliers et il n’est pas du genre à craindre celui qui se présente. « Je ne peux pas dire qu’un joueur m’a spécialement impressionné durant un OM-PSG », assure-t-il ainsi, avant d’ajouter : « Mais Ibra a toujours été très efficace... » Difficile de le contredire. Ayew pourrait d’abord revenir à la hauteur d’Hervé Florès, l’ancien, et ses cinq réalisations. Mais peut-on comparer les époques? Florès ou Skoblar comme Dahleb ou Mpele côté parisien, n’ont pas, connu cette rivalité violente née de l’arrivée de Bernard Tapie à la tête de l’OM et de Canal + à celle du PSG. Leurs performances, leurs qualités individuelles ne sont pas remises en cause, mais les antagonismes entre les deux clubs n’avaient pas la même intensité. Le choc, demain, pourrait s’inscrire dans l’histoire récente à plus d’un titre. Surtout si Ibrahimovic venait à étendre son règne…



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Salvateur Sirigu

Le gardien du PSG, moins décisif en Ligue des champions, a rarement déçu en Championnat.


Et si Salvatore Sirigu était simplement façonné pour la L 1 ? Dans une sortie mi-mars, Bernard Lama, l’ancien international, lâchait sèchement : « C’est un très bon gardien de niveau national. Il ne montre pas encore qu’il a le niveau international. » Certaines imprécisions dans son jeu au pied, notamment à Chelsea (2-2 a.p.), en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions, ont terni son image et affecté les analyses.

Le gardien du PSG ne serait pourtant pas si maladroit que ça, loin de là, d’après certains partenaires qui s’étonnent néanmoins de ses difficultés à reproduire en match les séquences entrevues au Camp des loges... Même si Antonio Conte, le sélectionneur italien, n’a pas hésité à le titulariser contre la Bulgarie (2-2), la semaine passée, en l’absence de Gianluigi Buffon, malade, Sirigu (28 ans) semble un cran en dessous à l’échelon mondial. Cela ne l’empêche pas d’afficher sa régularité en Championnat.

COUPET : « LE BON GESTE AU BON MOMENT »

En L 1, au moins, son impact ne fait aucun doute même si son classement, aux notes de L’Équipe, le place en douzième position (5,45 de moyenne), loin derrière le Lyonnais Anthony Lopes (6,20, 1) et le Marseillais Steve Mandanda (5,90, 2). Ce n’est toutefois pas si illogique que ça tant la domination du PSG le laisse souvent inactif et donc peu susceptible de briller.

Cette saison, Sirigu a rarement coûté des points à Paris, sauf à Lille, où il a détourné dans son but une tête nordiste (1-1, le 3 décembre). Il a même sauvé ses partenaires plus d’une fois, notamment contre Rennes (1-0, le 30 janvier) en dominant Ntep dans un face-à-face, ou sur une tête d’Aguilar contre Toulouse à 1-0 (3-1, au final, le 21 février). « Même son jeu au pied n’est pas mauvais, s’insurge Grégory Coupet. Je le trouve très bon depuis le début de saison et je ne suis pas d’accord avec Bernard (Lama). Il ne bloque pas les balles mais il fait toujours le bon geste au bon moment. Le problème, c’est que dans une équipe aussi forte techniquement que le PSG, il devrait en imposer plus. Il n’est pas (Marco) Verratti, il n’est pas là pour rigoler. » Ses défenseurs sortent leurs arguments. Dino Zoff, le grand ancien de la Nazionale, insiste : « C’est un bon gardien, complet et il est dans un grand club. Bien sûr, en sélection, Buffon est difficile à déloger, mais ce n’est pas un problème pour Sirigu, qui a l’occasion avec Paris de jouer des matches très importants. Physiquement, il est au top ; techniquement, il peut encore progresser, mais il le fera, parce qu’il travaille. »

On le dit acharné dans les séances concoctées par Nicolas Déhon, l’ancien mentor de… Steve Mandanda au Havre puis à l’OM. Guillaume Warmuz, champion de France avec Lens en 1998, trouve les critiques souvent injustifiées. « Le problème, c’est qu’on compare toujours aujourd’hui avec le meilleur gardien du monde qui fait deux mètres, court le 100 mètres en 5 secondes, frappe un dégagement à 75 mètres et a trois mètres de détente naturelle. » Sirigu n’est évidemment pas Manuel Neuer. Il reste pourtant une valeur sûre dans notre Championnat. Ça tombe bien, le PSG joue à Marseille dimanche…



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LES TOROS DE J – 2

Comme d’habitude, à J – 2 des matches, les Parisiens ont effectué hier une séance légère et ludique, à base de tennis-ballon essentiellement. Pour la première fois de la semaine, Laurent Blanc a pu s’appuyer sur un effectif au complet puisque David Luiz, Yohan Cabaye et Lucas sont opérationnels. Cet après-midi, l’entraîneur parisien procédera peut-être à une opposition lors de la dernière séance à huis clos. D. D.

L’équipe probable : Sirigu – Marquinhos, David Luiz, Thiago Silva (cap.), Maxwell – Verratti, Thiago Motta, Matuidi – Pastore, Ibrahimovic, Cavani.

L'Equipe
Varino
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Lucas forfait demain

Quarante-cinq minutes et c’est tout. Hier, l’entraînement s’est voulu bref et léger. Après l’échauffement, les Parisiens — l’effectif au grand complet — se sont répartis en deux groupes pour disputer, dans la bonne humeur, des toros acharnés. Les blagues ont fusé et des chants de victoire ont plusieurs fois ponctué ces exercices de conservation du ballon. Lucas n’a pas participé à ces jeux. Le Brésilien a travaillé à part avec un préparateur physique. Opéré de l’adducteur il y a plus d’un mois, il ne sera pas du déplacement à Marseille car il n’est pas encore totalement opérationnel. Il pourrait faire son retour lors de la demi-finale de Coupe de France dimanche face à Saint-Etienne. Les quatre gardiens ont eu droit de leur côté à un travail spécifique. Le PSG s’entraînera une dernière fois cet après-midi avant de prendre la direction de Marseille en fin de journée.

Le Parisien
Varino
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LÀ, C’EST ENCORE MEILLEUR

En termes d’enjeu et de suspense, le choc entre l’OM (3 ) et le PSG (2 ), deux rivaux historiques et deux candidats actuels au titre, arrive au meilleur moment. Ce Classique peut être grand.


LYON, EN S’EMPARANT de la première place, hier, à Guingamp (3-1), a fait grimper un peu plus la température du Classique le plus attendu depuis longtemps. L’enjeu de la plus belle affiche du football français est d’autant plus énorme : récupérer la place de leader pour le Paris-SG, s’accrocher à l’espoir d’un titre de champion de France pour l’OM et, en cas de victoire, punir au passage un de ses meilleurs ennemis.

On dit UN car on n’est pas certain que la rivalité Paris-Province parle beaucoup aux stars internationales parisiennes actuelles. Et, de son côté, Marseille et ses dirigeants semblent plus occupés cette saison à régler leurs comptes avec l’OL de Jean-Michel Aulas, surtout depuis le bouillant match retour marqué par un but refusé à Lucas Ocampos (0-0, 15 mars). Entre cette polémique interminable, prétexte à une guerre désormais officielle Aulas-Labrune (voir page 7) , et l’amour bien connu de Zlatan Ibrahimovic pour l’arbitrage français, on en profite d’ailleurs pour souhaiter bonne chance à Ruddy Buquet et à ses épaules d’être solides. L’OM et ses joueurs se sentent floués par les décisions arbitrales cette saison ? Onze penalties pour l’OL, autant en faveur du PSG, contre 4 pour Marseille : en regardant certains chiffres, on peut comprendre ce sentiment d’injustice, surtout pour une équipe qui « envoie » autant de jeu.

Devant, la machine marseillaise, qui a confisqué le ballon à tous ses adversaires, cette saison, y compris à Paris au match aller, tourne de nouveau à plein régime. Avec dix buts marqués lors des trois derniers matches, le bilan est impressionnant mais à relativiser avec la faiblesse de Toulouse (6-1) et Lens (4-0).

Ce sera une autre histoire, ce soir, face à un adversaire qui ne gagne pas tous ses gros matches mais qui ne perd jamais non plus depuis deux ans dans ses grands rendez-vous en Ligue 1. De l’enjeu, un stade magnifique presque rempli, une ambiance chaude et hostile aux Parisiens : il y aura de tout ça au Vélodrome et, à la place de l’OM, on ne serait pas trop rassuré quand même. Le PSG ne paraît jamais aussi fort que dans ce contexte. « On va quand même jouer contre une équipe qui a éliminé Chelsea à dix contre onze en Ligue des champions , souffle Vincent Labrune, le président marseillais. Il va falloir se mettre au niveau. »

Ça n’a pas été souvent le cas ces dernières années, la dernière victoire marseillaise face au PSG, toutes compétitions confondues, remontant à novembre 2011 (3-0). De quoi laisser planer l’idée d’un complexe d’infériorité. La saison dernière à domicile, les Marseillais, comme les Blues en C 1, avaient pris une leçon alors qu’ils étaient en supériorité numérique (1-2). Ce résultat ainsi que la manière, surtout, avaient laissé des traces indélébiles et une fracture ouverte entre Élie Baup et ses joueurs. Le vaincu du soir, s’il y en a un, devrait aussi accuser le coup au moment où la L 1 aborde le sprint final.

BIELSA A INSISTÉ SUR LA DÉFENSE

Le fait que Marseille reçoive les Parisiens lors de la phase retour n’est pas un hasard. C’était un souhait de Labrune auprès de la Ligue en début de saison et, sur ce coup-là, le président marseillais a eu le nez creux. Pour le suspense, cet OM-PSG est idéalement placé dans le calendrier.

Au match aller, au Parc, remporté par les Parisiens (2-0), les Marseillais n’avaient pas démérité, secouant même le champion dans les vingt premières minutes (voir page 4) . Mais un manque d’efficacité devant, une certaine naïveté derrière et une erreur d’arbitrage, déjà (l’expulsion de Giannelli Imbula), avaient eu raison de leur audace. Marcelo Bielsa ne reniera rien ce soir de sa philosophie offensive mais ce n’est pas cette zone qui semble préoccuper l’entraîneur de la comeilleure attaque du Championnat (60 buts, comme l’OL). « Il a insisté sur le fait que si l’on défend bien, tout ira bien » , a expliqué Benjamin Mendy, vendredi. Sinon, « El Loco » a été très calme et mesuré lors de sa conférence hebdomadaire, tout comme son homologue Laurent Blanc d’ailleurs mais ça, on en a un peu plus l’habitude. « Je vous sens beaucoup plus excités que sur d’autres matches , a-t-il glissé, malicieux, à son auditoire, hier. Je vois une petite étincelle. Moi, je pense que c’est un match comme un autre. » Alors là, non, on encourage l’entraîneur parisien à réviser ses Classiques.



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7
C’EST SEULEMENT LA SEPTIÈME FOIS QUE L’OM ET LE PSG S’AFFRONTENT
lors de la phase retour en étant tous les deux classés dans le trio de tête de la L 1. Sur ces quinze dernières saisons, ce n’est même arrivé qu’à deux reprises : en mars 2009 (victoire 3-1 de l’OM à Paris) et en février 2013 (succès 2-0 du PSG au Parc des princes). À ces occasions, le vainqueur du Classique n’a pas toujours fini champion mais il a, à chaque fois, terminé devant son meilleur ennemi à la fin de la saison.

65 101
LE NOMBRE DE BILLETS VENDUS POUR CE CLASSIQUE,
en comptant les cinq cents places réservées aux supporters parisiens, selon la comptabilité arrêtée vendredi soir. Au marché noir, des places dans le bas du virage Sud se vendaient 175 € au lieu de 45. Le record d’affluence du Vélodrome, établi la semaine dernière (64 819 pour Toulon-Toulouse en rugby), devrait donc être battu.



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Nkoulou dans le groupe
ENTRE LA CAN et son opération à un genou en février, Nicolas Nkoulou n’avait plus pris part à un match de l’OM depuis l’élimination contre Grenoble (CFA), le 4 janvier, en 32 de finale de la Coupe de France (3-3,4-5 aux t.a.b.).
Comme attendu, le défenseur camerounais retrouve le groupe marseillais pour ce choc face à Paris. Il prendra place sur le banc, la charnière centrale étant composée de Rod Fanni et de Jérémy Morel dans un 4-2-3-1 classique, modulable comme d’habitude en 3-3-3-1. Comme les trois attaquants parisiens dézonent beaucoup, Alaixys Romao pourrait venir donner un coup de main en défense centrale sur les phases où Paris se retrouvera avec deux joueurs offensifs dans l’axe. Au milieu, Giannelli Imbula, suspendu, sera remplacé par Mario Lemina. Devant, André-Pierre Gignac sera préféré à Michy Batshuayi, comme annoncé par Marcelo Bielsa vendredi.

Un onze parisien sans surprise
LAURENT BLANC alignera sa « meilleure équipe possible » , ce soir, au Stade-Vélodrome, et la dernière séance à huis clos organisée hier ne laisse pas de place aux surprises éventuelles. En attaque, c’est donc Pastore qui sera associé à Ibrahimovic et Cavani en attaque alors que Lavezzi devrait s’installer sur le banc. Au milieu, même si Cabaye revient en forme, l’entraîneur parisien titularisera son trio Thiago Motta-Matuidi-Verratti. Enfin, sa défense sera intégralement brésilienne.



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Pastore, un bilan trop « maigre » ?

Le milieu international argentin réussit sa meilleure saison au PSG. Mais par rapport à Lucas, bientôt de retour, le staff ne trouve pas le « Flaco » encore assez décisif.


RENTRÉ JEUDI MATIN des États-Unis avec « la tête à l’envers » (dixit Laurent Blanc), de retour d’une mini-tournée de la sélection argentine, Javier Pastore n’a pas traîné pour retrouver ses esprits. Le milieu de vingtcinq ans est à l’aube d’un virage décisif dans sa carrière et le rendez-vous marseillais, ce soir, peut dessinerune première étape : à l’heure où Blanc s’apprête à récupérer l’intégralité de son effectif – et donc Lucas –, l’Argentin a l’occasion de s’imposer dans l’équipe type, celle que l’entraîneur parisien alignera lors des grands rendez-vous. Celui de ce soir en est un premier et Pastore sera titulaire au Vélodrome.

Mais c’est également l’occasion pour lui de prouver qu’il vaut mieux qu’un statut de doublure de Lucas, son principal concurrent pour la dernière place en attaque, dont le retour de blessure est imminent.

QUATRE BUTS DE PLUS POUR LUCAS

Seulement, le staff parisien n’est pas encore pleinement convaincu par le rendement offensif de l’ancien Palermitain. Si Pastore séduit par sa qualité technique, son état d’esprit, sa propen-sion nouvelle dans le repli défensif ou sa capacité à déséquilibrer le bloc adverse par ses dribbles et sa vision du jeu, il ne marque pas assez ou n’offre pas suffisamment de passes décisives aux yeux de ses dirigeants. Cette saison, il ne compte que quatre buts et sept offrandes en 39 matches. Lucas, avec deux matches de moins, présente un bilan un peu plus saignant : quatre buts de plus, trois passes de moins, mais il est impliqué à l’avant-dernière passe sur trois autres réalisations en Ligue des champions. Cela ne compte pas dans les statistiques mais, dans l’esprit de ses entraîneurs, cela compte quand même. Cela explique en tout cas pourquoi Blanc, quand il avait le choix lors des grandes soirées européennes, préférait le Brésilien à l’Argentin. En ouverture de la C 1 à Amsterdam (1-1), Pastore était sur le banc, tout comme en clôture de la phase de groupes, à Barcelone (1-3).

Mais la blessure à l’adducteur de Lucas début février a propulsé Pastore dans le onze de départ. Il a souvent été bon, voire très bon, et sur cette période d’un mois et demi, il a marqué une fois et offert trois passes décisives. Sa courbe de progression s’est étirée jusqu’en sélection, où il a marqué son premier but officiel contre l’Équateur (2-1) mardi (*). «El Flaco» doit désormais être efficace dans les soirées de gala du PSG et démontrer qu’il est aussi un homme des grands matches.

Parce que l’ombre de Lucas se rapproche un peu plus. Absent ce soir et incertain encore pour mercredi contre Saint-Étienne en demi-finales de Coupe de France, le Brésilien figurera dans le groupe pour la finale de la Coupe de la Ligue. Et s’il sera difficilement candidat à une place de titulaire contre Barcelone en quarts de finale aller de Ligue des champions, il le sera davantage pour le retour la semaine suivante. Sauf si, d’ici là, Pastore s’est rendu incontournable.



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« On n’a plus le droit de se plaindre »

DIMITRI PAYET, le meneur de jeu marseillais, explique comment l’OM est revenu dans la course au titre, avant ce choc très attendu contre Paris.


À vingt-huit ans – il les a fêtés dimanche dernier avec les Bleus et mardi avec ses coéquipiers –, Dimitri Payet vit une saison pleine avec l’OM, où il a réussi à s’imposer dans un nouveau rôle de meneur de jeu. Son approche du choc face au Paris-SG, son jeu, ses rapports avec Marcelo Bielsa, son clash avec Florian Thauvin, son avenir : l’ancien Lillois et Stéphanois nous a tout dit, jeudi, au centre Robert Louis-Dreyfus.

« VOUS ALLEZ AFFRONTER le Paris-SG, et l’OM ne parvient pas à battre ses concurrents directs cette saison. Avez-vous une explication ?
– Contre Paris et contre d’autres gros cette saison, on a souvent dominé. Mais il faut être plus efficace. Contre Lyon (0-0, le 15 mars) ,ona fait notre plus gros match de la saison. On aurait dû gagner, sans même parler du but refusé.

Vous êtes convoqué devant la commission de discipline, jeudi prochain, pour vos propos grossiers devant le vestiaire des arbitres du Vélodrome ce jour-là. Quelle sera votre ligne de défense ?
– Je ne comprends pas la démarche. Les arbitres n’étaient pas là, et je n’ai jamais visé un officiel avec mes propos. C’était simplement l’expression d’une colère après un match qu’on aurait dû gagner.

Vous avez été agacé que votre cas soit comparé avec celui de Zlatan Ibrahimovic (*) ?
– Oui. Je crois que je n’ai pas insulté un pays, non ?

Réalisez-vous la meilleure saison de votre carrière ?
– Même si la dernière saison lilloise (2012-2013) était meilleure au niveau des statistiques (12 buts et 12 passes décisives, contre 6 et 11 actuellement) , celle-ci est au-dessus dans la mesure où je suis à l’OM et qu’il y a le titre à aller chercher. À Lille, j’étais plus à la conclusion des attaques. Aujourd’hui, je suis davantage au départ des actions ou dans la dernière passe.

En fait, Marcelo Bielsa vous a fait découvrir, à vingt-sept ans, que vous étiez un meneur de jeu.
– Honnêtement, je me vois difficilement retourner sur un côté, alors que je me battais pour cette place avant. J’étais borné. Je voulais jouer à gauche et nulle part ailleurs. Je prends tellement de plaisir que je n’ai plus envie de changer.

Ce rôle vous va bien aussi parce qu’il vous décharge des tâches défensives ?
– C’est sûr que je ne vais pas suivre le latéral sur quarante mètres, mais je dois être vigilant. Avec l’avant-centre, on doit s’occuper des deux centraux adverses et du milieu devant la défense. On doit aller les chercher pour les empêcher de ressortir le ballon tranquillement. Et on ne va pas seulement couper les angles de passes, il faut foncer sur eux. Après, organiser le jeu de ton équipe, ce n’est pas quelque chose de facile. Quand ça ne va pas, tu es le premier à qui on tape sur les doigts. C’est une responsabilité. Bielsa, avec ses conseils après chaque match, m’aide à devenir meilleur à ce poste.

Votre entraîneur n’a pas toujours été tendre avec vous, notamment en vous écartant avant le match face au LOSC (2-1) , fin décembre.
– Je ne dis pas que ça m’a fait du bien, mais ça m’a fait prendre conscience que je n’avais pas le droit au moindre petit relâchement. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle je fais la saison la plus régulière de ma carrière.

Cette irrégularité, c’était votre faiblesse ?
– On me l’a souvent reprochée dans tous mes clubs.

Si Bielsa partait en fin de saison, est-ce qu’il n’y aurait pas un goût d’inachevé ?
– Oui. Cet entraîneur a tout révolutionné à Marseille, il a réussi à faire quelque chose d’exceptionnel avec les mêmes joueurs que la saison dernière. Pour moi, ça serait une grosse perte. L’avenir du coach jouera aussi sur le mien, c’est sûr. S’il est amené à partir, je me poserai des questions. J’ai envie de continuer l’aventure avec lui parce qu’il m’apporte beaucoup.

En début d’année, l’usure s’était pourtant emparée du groupe, beaucoup moins réceptif à ses méthodes.
– Quand les défaites s’enchaînent, le ras-le-bol s’installe. On l’a géré intelligemment. On n’avait pas le droit de se laisser aller après tout ce qu’on avait fait en début de saison.

C’était le sens de vos réunions avant le match à Toulouse (6-1, le 6 mars) , avec Bielsa mais aussi entre cadres ?
– On a la chance de pouvoir aller chercher ce titre, alors on n’a pas le droit de s’embêter avec des détails. Entre les joueurs, on s’est parlé franchement et, ensuite, le coach a aussi aménagé des choses. C’était le bon moment. Il a été intelligent avec le groupe.

Qu’est-ce qui a changé ?
– Je ne veux pas entrer dans les détails (notamment des séances vidéo moins fréquentes et des entraînements de veille de match moins soutenus) .Mais il a été à l’écoute du groupe qui traversait un moment compliqué. Si lui s’est adapté à nous, on n’a plus le droit de se plaindre.

À l’aller, à Paris (0-2, le 9 novembre) , vous étiez passé à côté de l’événement. Vous aviez même eu des maux de ventre avant la rencontre. Est-ce que vous stressez à l’approche des grands matches ?
– Non, c’est plutôt dû à l’envie de bien faire. Contre Lyon, par exemple, au Vélodrome, je me suis préparé différemment en me mettant moins de pression. J’étais plus relax. C’était la même chose en sélection la semaine dernière avant le Danemark (2-0, dimanche) . Je me suis moins pris la tête. Jusqu’à présent, avec l’équipe de France, je jouais moins naturellement qu’en club. Mes performances avec l’OM m’ont donné confiance. C’était aussi mon anniversaire. J’avais envie de profiter.

Il n’y a jamais eu beaucoup d’affinités avec Florian Thauvin. Entre ses insultes contre Rennes (1-1, le 7 février ) et le match de Lens (4-0, le 22 mars) , où il vous tombe dans les bras, que s’est-il passé ?
– On s’était braqués, moi par rapport aux insultes, lui par rapport au fait que je lui sois rentré dedans avec des mots un peu durs sur le terrain. Très récemment, il m’a fait ses excuses. C’est intelligent de sa part et je lui ai dit que j’appréciais ce geste. Il a compris qu’on n’avait rien à gagner à se pourrir ou à se faire la gueule. En jouant ensemble, on ne peut être que plus forts pour aller chercher le titre.

Avez-vous des nouvelles de votre président, Vincent Labrune ?
– Non, aucune nouvelle.

Vous en attendez ?
– Non. Je suis sous contrat (jusqu’en 2017) , la saison n’est pas terminée, on fera les comptes à la fin.

Il voulait se séparer de vous l’été dernier.
– Et je peux le comprendre. Quand vous investissez sur un joueur, vous attendez un retour. Ma première saison ne lui a pas plu. Et il me l’a fait savoir à l’époque.

Est-ce que ce sera le moment d’aller voir ailleurs cet été ?
– Moi et ma famille, on est très bien à Marseille. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, je me sens peutêtre plus armé qu’il y a quelques années pour aller à l’étranger. Si je dois quitter l’OM, ça ne sera pas pour aller n’importe où. J’ai ving-thuit ans et encore des ambitions, notamment celle de découvrir un grand club européen. Mais, pour atteindre ces clubs-là, il faudra être encore meilleur. »



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« Ça va être un tremblement de terre »

Jose Anigo, comme d’autres anciens mafieux, estime que l’OM a, cette fois, toutes ses chances dans ce match au sommet. Notamment grâce à l’ambiance du nouveau Vélodrome.


LE PEDIGREE de ses onze titulaires, la dynamique du moment, les moyens du club : les atouts parisiens sont nombreux, à l’heure du choc tant attendu. Mais s’il était si simple de certifier un pronostic, cela se saurait. D’accord, l’OM n’a plus battu le PSG depuis novembre 2011, à l’époque où les Parisiens version QSI découvraient encore leur dimension nouvelle. Aujourd’hui, ils sont devenus une superpuissance dans les frontières françaises mais, puisque le suspense est brûlant, cette saison, Marseille a des raisons d’y croire, poussé par l’ambiance du majestueux Vélodrome. « Je pense vraiment que Marseille va gagner, c’est le supporter qui parle, assure José Anigo. C’est le premier Classique dans le nouveau Vélodrome et je crois que l’atmosphère va surprendre les Parisiens. Ça va être un tremblement de terre. L’OM a aussi un entraîneur pour gagner, qui a l’expérience de ce genre de matches en Argentine. » Reste, quand même, à ne pas nourrir de complexes et à chasser complètement les souvenirs de la saison passée où, à onze contre dix, les Marseillais, après avoir mené au score, s’étaient finalement inclinés 1-2. « Ce résultat nous avait mis du plomb dans l’aile, se souvient Élie Baup, l’entraîneur d’alors. On s’était mis à trop reculer, inexplicablement. » Avec Bielsa, cela ne risque pas d’arriver, tant l’Argentin demande à son équipe d’attaquer en toutes circonstances. « Après une mauvaise passe, ce qui est habituel dans ce club, l’OM a retrouvé la grinta et un peu de sa folie, celle qui permet les grands exploits , poursuit Baup. S’il gagne, ce qui est fort possible, il sera difficile à arrêter et il ira au bout, jusqu’au titre. L’équipe peut s’appuyer sur une qualité offensive remarquable, avec Batshuayi et Gignac. Mais attention, Paris est une équipe qui ne tremble pas dans les grands rendez-vous, on l’a vu en Ligue des champions contre Chelsea. » L’OM, lui, a davantage de difficultés, cette saison, à marquer contre des concurrents directs et il faudra bien forcer la défense parisienne pour continuer à rêver du titre. « Le PSG a des joueurs exceptionnels, mais le résultat reste indécis, estime Fabrizio Ravanelli. L’atout de l’OM, c’est qu’ils sont en pleine forme physiquement, on l’a vu contre Lyon, où ils méritaient la victoire. Il faudra qu’ils soient bons dans la récupération du ballon, et surtout qu’ils se méfient des contre-attaques. Je ne sais pas qui va gagner, mais je sais que ce sera un super match. » C’est déjà ça.



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Comme à l’aller... sauf la fin ?

Battu au Parc des Princes, l’OM avait pourtant bousculé le PSG. Grâce au pressing tout-terrain exigé par Marcelo Bielsa.


CE SOIR, au Stade-Vélodrome, l’OM devrait, comme à l’aller (0-2, le 9 novembre), mettre une pression maximale sur son adversaire, jusque dans son propre camp, pour récupérer le ballon le plus haut possible. Avec marquage individuel.

« Dans leur camp, la plupart des équipes défendent en zone mixte, avec un surnombre défensif dans beaucoup de situations, rappelle Guy Lacombe, entraîneur national à la DTN. Là, c’est du un contre un sur tout le terrain : ça permet, quand on récupère le ballon, d’être plus dangereux offensivement. » Les Auxerrois des années 1980-1990 pratiquaient aussi le marquage individuel. Mais ils se repliaient dans leur camp à la perte du ballon. Les Marseillais, eux, ont plutôt la consigne de se ruer dessus, en tout cas sur leur adversaire direct, où qu’il se trouve. « Bielsa appelle ça le “marquage mixte“, témoigne Lacombe. La transition attaquedéfense est ancrée dans sa culture, il la travaille beaucoup. La base, c’est : il faut que, défensivement, son équipe ait un joueur de plus, mais pas plus. Comme ça, quand elle récupère le ballon, elle peut vite enchaîner offensivement, parfois en supériorité numérique. Il défend ainsi, dans le camp adverse, parce que pour lui, c’est le meilleur moyen d’attaquer. »

Dans les faits, lors du match aller, Brice Dja Djédjé est venu presser Ezequiel Lavezzi très haut dans le camp parisien, à plusieurs reprises. C’est d’ailleurs de cette manière que le latéral droit marseillais avait récupéré, plein axe, un ballon à 35 mètres du but de Salvatore Sirigu, et offert une énorme occasion à Dimitri Payet (44 ).

Cette logique de duels avait terriblement gêné Paris. Dans l’incapacité de relancer court, le PSG avait beaucoup « balancé ». Il avait fini par marquer (37 ) grâce à une erreur de Benjamin Mendy, sur la première action où Thiago Silva, après avoir effacé Payet, avait eu la possibilité d’entrer dans la moitié de terrain marseillaise pour initier une action construite. L’équipe de Laurent Blanc avait retrouvé de l’air en seconde période, quand le pressing adverse avait perdu de sa vigueur. Il avait, notamment, plus facilement « touché » Javier Pastore en relais. Mais, jusqu’au bout, l’OM était resté fidèle à ses principes : après l’expulsion de Giannelli Imbula (79 ), Nicolas Nkoulou était monté en sentinelle du milieu pour maintenir « l’équilibre » tel que Bielsa l’entend. L’OM avait ainsi conservé sa capacité à « agresser» Paris dans son propre camp.

Cette fois, le contexte sera différent. Le PSG ne dispute pas le Classique dans la foulée d’un match de Ligue des champions. Et si Marseille a récupéré Jérémy Morel, André Ayew et Alaixys Romao, suspendus à l’aller, il a perdu Giannelli Imbula (suspendu) et Nicolas Nkoulou (reprise).Le PSG, de son côté, alignera Zlatan Ibrahimovic, qui n’était entré qu’à la 65 minute le 9 novembre, et surtout Thiago Motta (suspendu).

L’international italien offre d’autres arguments tactiques à Laurent Blanc pour répliquer à Bielsa dans un secteur clé : remonter proprement le ballon.



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Bielsa-Blanc, triple impact

Malgré un style très différent, l’entraîneur de l’OM et celui du PSG exercent chacun une influence profonde sur leur équipe.


PRESSING CONTRE PASSES, DES PRINCIPES AFFIRMÉS

L’influence de Marcelo Bielsa sur le jeu est énorme, depuis son arrivée à Marseille, où l’Argentin a littéralement métamorphosé le visage de l’équipe. Sa philosophie est connue : il mise sur un pressing agressif et féroce, pour récupérer le ballon haut, et s’appuie sur un marquage individuel tout-terrain. Les principes détonnent nettement avec les habitudes de notre Championnat et les joueurs ont dû se faire violence, en début de saison, pour s’adapter à ces exigences nouvelles. Mais les résultats et les statistiques appuient le travail de Bielsa : peu de gens auraient imaginé l’OM, porté par la meilleure attaque de L 1 (60 buts), à deux points du PSG à ce stade de la saison.

Laurent Blanc, lui, s’est accroché d’entrée à une idée-force : il tenait à voir son équipe développer un jeu de passes en rompant avec le style de contres de son prédécesseur. Blanc a détricoté le 4-4-2 de Carlo Ancelotti pour passer en 4-3-3. Il n’a jamais dévié de ses ambitions, même si le niveau des performances actuelles est globalement inférieur à celui de la saison dernière. Son choix de faire monter d’un cran David Luiz au match aller contre Chelsea en huitièmes de finale de la C 1 (1-1) ne l’a jamais écarté de ses intentions de départ : utiliser Thiago Motta, une fois remis physiquement, devant sa défense. À sa manière, l’Italien représente ce que Blanc apprécie dans le football, cette capacité à casser les lignes avec sa première passe. L’entraîneur a posé sa patte sur le style parisien.

DES JOUEURS À L ‘ÉCOUTE... ILLICO OU AVEC LE TEMPS

Les mois passent et la personnalité du « Loco » se dévoile. Une évidence : il n’est pas particulièrement bavard et, avec ses joueurs, les rapports sont souvent limités. Mais l’Argentin sait quand même manier la psychologie et se montrer proche des remplaçants ou d'un joueur en difficulté, à l’image de Florian Thauvin, qu’il écoute et protège. Pas si rigide, il a su aussi entendre son vestiaire et adapter un peu ses plannings et le rythme des semaines, histoire de ménager les corps et les esprits. Des entraînements parfois plus légers, des séances vidéo plus courtes : l’exigence est la même mais le rythme moins indigeste. Son souci du détail et des conseils individualisés lui ont aussi permis de faire progresser nettement certains joueurs, comme Brice Dja Djédjé.

L’arrivée de Laurent Blanc après le départ d’Ancelotti au Real Madrid, en 2013, considérée comme un choix par défaut, ne pouvait l’aider à asseoir d’entrée son autorité. Avec des dirigeants aussi proches des stars et qui n’ont jamais cessé de chercher un successeur dans l’ombre (Wenger, Simeone…), Blanc a su tracer sa route. Et se faire accepter. Il n’a pas hésité à hausser le ton en début d’année quand il sentait son groupe moins concerné. Son soutien à Thiago Silva et Edinson Cavani, au moment où les critiques s’abattaient sur eux, n’est pas passé inaperçu. Le Brésilien n’hésite d’ailleurs jamais à saluer le rôle de son entraîneur dans son retour au plus haut niveau et, plus généralement, dans les résultats du club. Blanc a gagné le respect du vestiaire.

UN « FOU » ADULÉ PAR LE VÉLODROME, UN « PRÉSIDENT» MOINS POPULAIRE

Rarement un entraîneur aura eu un tel poids dans la saison d’un club. À peine arrivé, Bielsa en est devenu le personnage central, incarnant à lui seul l’ambition retrouvée des supporters et, même quand les résultats sont moins bons, il est intouchable aux yeux du public. Quand l’OM gagne, c’est grâce à lui ; quand l’OM perd, c’est à cause des joueurs. Adulé par les tribunes du Vélodrome, où les chants lui sont souvent adressés, il a attisé les angoisses en laissant planer l’incertitude sur son avenir à court terme. « Bielsa no se va », le supplient les supporters quand ils assistent aux entraînements. Et il sera vraiment compliqué, pour les dirigeants, de lui trouver un successeur aussi populaire… Dans un univers ultra médiatisé, Blanc conserve ses secrets bien cachés. L’entraîneur ne se livre quasiment jamais hors des rendezvous avec la presse et ne tente pas plus de s’acheter, par des saillies bien senties, l’amour des supporters. Il n’a pas la cote d’un Bielsa et un possible départ du « Président » ne changerait pas le monde des tribunes de la capitale. Blanc reste lui-même, respecte les fans mais n’implore jamais leur soutien.



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Hibou, joujou, garde-fou…

À seulement vingt-deux ans, Marco Verratti, surnommé le « Petit Hibou », est devenu un phénomène. Mais sa célébrité naissante et la fréquentation de stars internationales n’ont pas bouleversé l’équilibre d’un des plus emballants joueurs de L 1.


IL ÉTAIT ARRIVÉ de nulle part, ou presque, en juillet 2012, sans le moindre match d’élite dans les bagages. Quelques coups d’éclat plus tard, Marco Verratti est devenu l’un des centres de gravité du PSG version QSI. Un mètre soixante-cinq pour 60 kg de génie et d’ivresse. Le genre d’incarnation du tempérament latin capable de faire rugir ce stade devenu un gros chat embourgeoisé et repu. Les supporters parisiens les plus fervents se sont amourachés du lutin des Abruzzes. Certains lui ont même dédié un chant que l’Italien s’est empressé de valider sur les réseaux sociaux du célèbre « pouce levé ».

Il Gufetto (le petit hibou) est originaire de Manoppello, un bourg de 7 000 âmes au coeur de la péninsule. Il y a trois saisons, il a quitté ce cocon, tellement éloigné de l’hystérie d’une vie citadine. Débarqué à Paris à seulement dix-neuf ans, avec sa petite amie Laura, il a été rejoint par son grand frère Stefano (27 ans) peu de temps après. « Au début, c’était difficile pour mon frère, se souvient le frangin. Et puis on a fait les touristes. On a découvert la ville, visité les monuments et les quartiers les plus importants. Mais Marco est quelqu’un de tranquille. »

La maison est souvent pleine de proches et de copains de passage. Le petit clan constitué autour du champion attend aussi avec impatience les visites du papa, entres autres, qui se charge des livraisons des produits de première nécessité : jambon, huile d’olive, sauce tomate artisanale et gâteaux maison. Il passera d’ailleurs le lundi de Pâques avec ses fils, au lendemain du Classique.

Plutôt casanier et davantage encore depuis la naissance du petit Tommaso (1 an), Marco a malgré tout pris des repères parisiens. Il fréquente régulièrement NoLita et le Visconti , deux restaurants italiens du coeur de la capitale, ou le Market , une enseigne chic de gastronomie un peu plus locale. Sa curiosité et l’équilibre qu’il s’est créés lui ont permis de s’intégrer à la mégapole, d’abord explorée comme une planète étrange. « Marco est resté très proche de ses racines et de sa terre. Il aime ses copains, surtout ceux de Manoppello, mais il se sent bien ici » , promet Donato Di Campli, son agent depuis qu’il a seize ans, et qui vient lui rendre visite à peu près tous les quinze jours.

SON AGENT : « L’ITALIE NE LE MÉRITE PAS »

Sa notoriété grandissante et ses prestigieuses amitiés avec Lavezzi, Sirigu et le roi Ibra n’ont pas perturbé le jeune homme. Trop heureux d’évoluer dans un tel vestiaire, dès qu’il est sorti du Camp des Loges, il reprend le cours d’un quotidien qu’il cherche aussi normal qu’à Pescara. « Il a arrêté de manger des pizzas deux jours avant les matches. Maintenant, il fait très attention, s’amuse le grand frère. Chez nous, le foot était un jeu pour lui, il pouvait faire un crochet par la plage pour jouer avec les copains. Aujourd’hui, il est forcément beaucoup plus responsable. »

Le jeune homme, en revanche, n’a pas tout à fait chassé l’ado espiègle et malicieux au regard bleu immense. La preuve par le terrain, où ses prises de risques donnent parfois le vertige à Laurent Blanc. « C’est le même , assure son représentant avec force. Il est toujours ce garçon joyeux mais réservé et plutôt timide devant les caméras. » Une fois à la maison, Stefano et lui parlent de tout sauf de foot : « Il le fait déjà toute la journée. On regarde malgré tout beaucoup de matches, mais c’est tout. Marco peut être très bavard, comme sur le terrain, mais c’est aussi quelqu’un de pudique. »

La paternité l’a, semble-t-il, plus canalisé que ses exploits grisants en Ligue des champions : « Il a la responsabilité du père aujourd’hui, mais c’est la vie ça… sourit Di Campli. Il a gardé les pieds sur terre, mais l’arrivée de Tommaso l’a encore fait grandir. Il a plus de responsabilités et cela se ressent dans tout, même dans le foot. »

Adoubé à Paris, pas encore prophète en son pays, tel est le paradoxe du « Petit Hibou ». Sous pression sur ses terres, ses sorties avec l’équipe nationale résonneraient d’une certaine rancoeur de l’avoir vu choisir le PSG alors que tout était ficelé avec la Juventus. « En équipe nationale, c’est dur en ce moment. C’est très dur. L’Italie ne mérite pas Marco » , tranche net Di Campli, dans son rôle d’agent protecteur.

Son talent au-dessus de la norme ne survit pas non plus au conservatisme des suiveurs du foot transalpin, qui privilégieront toujours l’expérience, même déclinante, plutôt que la fraîcheur d’un garçon d’à peine vingtdeux ans. Les saisons apaiseront sans doute le climat autour de lui, quand ses performances parisiennes finiront de séduire une Botte qui fait parfois encore un peu la fine bouche devant sa pépite des Abruzzes.

Renaud Bourel



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Simone a ouvert la porte

Les joueurs italiens ont découvert le Championnat de France dans la foulée


Les precurseurs

Jusqu’à l’arrêt Bosman de 1995, rares étaient les Italiens qui traversaient les Alpes afin de venir jouer en France, hormis les fils d’immigrés. Revelli Ruggero Grava, mieux connu sous le nom de Roger Grava , joua pour le CO Roubaix-Tourcoing, avec qui il fut sacré champion de France en 1947. Mais il ne fut pas international. Cesare Benedetti et Angelo Bollano , qui ont porté les couleurs de l’OM en 1948, et la petite délégation ajaccienne des années 1970 n’ont pas marqué les esprits.

Les premieres stars

Il faut attendre 1997 pour que deux grands attaquants italiens posent leurs valises en France. Marco Simone , champion d’Italie avec l’AC Milan, signe au PSG, tandis que Fabrizio Ravanelli rejoint l’OM. Simone remporte une Coupe de France en 1998 puis un titre avec Monaco en 2000. Il a marqué 50 buts en 123 matches de L 1. Fabrizio Ravanelli a passé deux ans et demi sur la Canebière (28 buts en 64 matches). L’attaquant demeure célèbre pour un penalty litigieux obtenu au Parc des Princes en 1997 (victoire de l’OM 2-1). Au début des années 2000, c’est l’essor des arrivées italiennes en L 1. Monaco devient un spécialiste en attirant Christian Panucci et Flavio Roma . Avec 204 apparitions au sein de l’élite, le gardien de but est l’Italien qui a disputé le plus de matches dans l’Hexagone. Le champion du monde Fabio Grosso remporte le titre de champion en 2008 avec l’OL. Ils sont aujourd’hui trois en L 1, tous au PSG : Verratti, Thiago Motta et Sirigu.

Les bides

Cette période d’éclosion est marquée par quelques ratés. En 1996, le promu marseillais se fait prêter Ivan Franceschini et recrute Alberto Malusci . La saison des deux défenseurs est cauchemardesque. L’OM encaisse 48 buts, une contre-performance jamais atteinte depuis. Metz déplore le rendement de son attaquant Michele Padovano , auteur de deux petits buts en deux saisons passées en Lorraine. Les internationaux Marco Di Vaio (9 buts en 29 m.) et Christian Vieri (3 buts en 7 m.) ont porté les couleurs de l’ASM, avec une réussite discutable.



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Et le physique alors ?

PARIS DÉBUTE son marathon, ce soir, au Vélodrome. Jusqu’à la fin de la saison, si tout se passe pour le mieux, Paris va enchaîner les rencontres à un rythme effréné. L’équipe commence par huit matches en vingt-trois jours et espère décrocher, durant cette période, sa place en demi-finales de la Ligue des champions et en finale de la Coupe de France. Laurent Blanc ne compte pas changer les habitudes.

Le travail a été réalisé en amont durant le stage de préparation à Marrakech du 27 au 30 décembre. « On a fait un travail très, très important , explique le technicien. Et on savait que les jambes seraient un peu lourdes en janvier mais qu’on serait prêts pour les mois suivants. » Blanc n’est donc pas inquiet sur la capacité de ses hommes à réitérer les efforts, d’autant que l’infirmerie s’est enfin vidée. « Physiquement, on est vraiment très, très bien, insiste-t-il. On a élaboré une préparation pour pouvoir évoluer tous les trois jours. Pour ceux qui jouent un peu moins, on va peut-être faire une petite piqûre de rappel. »

L'Equipe
Varino
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C’est plus qu’un match

Ligue 1. OM-PSG. Un vrai clasico de rois. Dans un Vélodrome comble, Marseillais et Parisiens vont chercher à imposer leur loi. Sur le terrain et au classement.


LE DÉCOR EST SUBLIME et donne à cet OM - PSG les atours d’un des plus beaux clasicos de l’histoire. Deux entraîneurs offensifs conduisent deux équipes de talent(s), dont la rivalité traverse le temps et les changements d’actionnaire. Ils sont individuellement plus nombreux et plus forts à Paris mais Marseille ne manque pas de forces avec la saison de Mandanda ou d’Ayew, deux valeurs sûres.

Deux formations séparées par deux points au classement avec un PSG premier avant cette journée, deuxième depuis la victoire de Lyon hier après-midi et troisième ce soir à 23 heures en cas de défaite. C’est irrespirable et pourtant aucune pollution, le poison des clasicos, à l’horizon. Bref, ça sent bon et surtout le grand match et la lutte finale. « J’espère un match ouvert avec beaucoup d’occasions et beaucoup de liberté de jeu, en salive Laurent Blanc. Tous les ingrédients sont réunis pour s’attendre à un beau match. Il fait rêver. »

65 000 spectateurs attendus au Vélodrome

Mais, avant de rêver, le PSG et l’OM devront vaincre l’inéluctable et il est possible que, même en unissant leurs forces un soir de trêve, ils n’y arrivent pas. L’inéluctable ? La parole à Jean-Michel Aulas, le président de Lyon, le plus influent de France et aussi l’un des plus drôles : « Je crois beaucoup au sens de l’histoire, a dit hier le patron rhodanien. Et, par conséquent, j’imagine terminer la dernière saison pleine au stade de Gerland par un titre. J’y crois. Pour moi, il y a même un côté inéluctable. »

Face à l’inéluctable, dans un Vélodrome formidablement hostile — on attend plus de 65 000 spectateurs — et une équipe phocéenne toujours à fond (au moins pendant quarante-cinq minutes), le PSG entame ses huit travaux d’Hercule d’avril en vingt-quatre jours avec vent de face. On plaisante ? Oui, si Paris retrouve les vertiges d’un soir de Ligue des champions où il se loge à une altitude d’intouchable. Oui, si Ibrahimovic devient le meilleur buteur parisien de l’histoire dans un clasico, lui qui inscrirait aussi son 100e au PSG toutes compétitions confondues. Non, s’il retombe dans ses multiples travers de la Ligue 1, comme ce but qu’il encaisse à chaque fois (six fois sur ses sept dernières sorties en championnat).

Pour Paris, le meilleur moyen de rester leadeur est encore de gagner et d’imiter le Bordeaux de 2009, vainqueur de ses onze dernières rencontres de L 1. L’entraîneur s’appelait Laurent Blanc et ça tombe bien, c’est le même qui est aux manettes à Paris aujourd’hui. « On ne veut plus lâcher cette première place, souffle ce dernier. On est capables de ne plus perdre un point d’ici à la fin du championnat. Je sens l’équipe archimotivée et excitée pour cette fin de saison. »



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Les Parisiens au calme près de Marignane

LES JOUEURS du PSG sont arrivés peu après 20 heures, hier, au Pullman Marignane, tout près de l’aéroport Marseille-Provence. A quelques rares exceptions (David Luiz, Marquinhos, Pastore), ils ont filé sans un mot ou une photo vers un salon privé pour se restaurer. Dans cet hôtel où ils ont déjà séjourné par le passé, les Parisiens ont croisé les familles de plusieurs victimes allemandes du crash de la Germanwings. Une dizaine de curieux les attendaient devant l’entrée, mais la sécurité de l’hôtel a annulé les réservations du jour au restaurant pour éviter toute présence importune. Les entrées ont été filtrées toute la soirée. Un peu plus tôt, le dernier entraînement à Saint-Germain avait donné la tendance pour le poste de latéral droit : Van der Wiel plutôt que Marquinhos, de retour de blessure.

Les joueurs marseillais se sont réunis dans l’après-midi à la Commanderie pour la mise au vert et, après des séances vidéo, ils ont effectué différents ateliers techniques : toros, redoublements de passes, montée coordonnée des défenseurs sur les attaquants axiaux, séances de coups de pied arrêtés et frappes. Mendy s’est également illustré dans le rôle du gardien de but, repoussant brillamment une tentative de Payet. Malgré leur statut de remplaçant, les ambitieux Batshuayi et Ocampos n’ont rien laissé paraître.

Marcelo Bielsa est arrivé sur le terrain pour la seconde partie de l’entraînement. Un peu plus tôt dans l’après-midi, il avait assisté à la première période du match de CFA 2 entre la réserve de l’OM et Toulon (0-0), au stade Roger-Lebert.



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Diffusé dans 167 pays !
Le choc du soir entre Marseille et le PSG sera repris par 41 diffuseurs dans le monde entier, ce qui représente 167 pays différents. Ce sera le cas en Asie (Chine, Malaisie, Thaïlande, Laos, Cambodge, Hongkong, Philippines, Indonésie). Mais aussi en Afrique et au Moyen-Orient. Sur le continent américain, l’affiche sera diffusée par ESPN en Amérique latine, TDN en Amérique centrale, SporTV au Brésil et BeIN Sports aux Etats-Unis et au Canada. Le dernier Barcelone - Real Madrid, le 22 mars, a été diffusé dans 140 pays. En janvier, Chelsea - Manchester City l’a été dans 175 pays. En 2011, un Liverpool - Manchester United, l’affiche mythique du championnat anglais, avait été retransmis dans 211 pays.



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« On joue au foot pour vivre ces moments-là »

Blaise Matuidi, milieu international du PSG


LE MILIEU de terrain parisien nous a reçus la semaine dernière à Clairefontaine pour évoquer ce sommet du championnat. Très déterminé, Blaise Matuidi pense aux trois points. « Le PSG ne se déplace pas dans un stade pour faire match nul », assène-t-il.

Quelle importance donner à un OM - PSG dans une saison aussi riche en sommets ?
BLAISE MATUIDI. C’est toujours un match particulier. Pour les spectateurs et les médias, et pour nous aussi, même si ça reste une rencontre qui vaut trois points, rien de plus. On a envie de faire plaisir aux supporteurs, aux gens qui aiment le PSG et on donnera tout pour gagner. Cette année, c’est également un peu plus qu’un clasico : il est déterminant pour la course au titre puisqu’on a la possibilité de maintenir Marseille à distance. On reste hyper vigilants car on sera à l’extérieur. Au Vélodrome, l’OM va pousser car il doit absolument l’emporter.

Vos partenaires étrangers perçoivent-ils la portée de la rivalité entre les deux clubs ?
Oui, ils ont compris. Ils en ont joué plusieurs désormais, donc ils savent. Ils sont préparés pour ces gros matchs. Beaucoup en ont aussi connu dans d’autres championnats. On a assez de joueurs d’expérience pour gérer de tels matchs au sommet.

Est-ce qu’un match nul serait un bon résultat ?
On ne joue jamais pour partager les points. On veut gagner. Le PSG ne se déplace pas dans un stade pour faire match nul, ce n’est pas l’état d’esprit du club.

Trouvez-vous des similitudes dans le jeu des deux équipes ?
Marseille est une belle équipe qui attaque beaucoup, elle aime aller vite vers l’avant. Elle est fougueuse et inscrit beaucoup de buts. C’est toujours agréable pour le public de voir une équipe avec cette philosophie car il y a du spectacle. Nous avons de notre côté un jeu davantage basé sur la possession de balle. A nous de conserver cet équilibre. Mais le PSG n’a rien à envier à une équipe comme Marseille.

De quelle équipe le PSG doit-il le plus se méfier : Marseille, Lyon ou Monaco ?
Elles ont toutes un style particulier. Mais on a vu que, dans ce championnat, tout le monde pouvait battre tout le monde. On peut également perdre des matchs a priori abordables. Il ne faut sous-estimer aucune équipe. On sait que ce sera dur jusqu’au bout. Mais là, c’est nous qui sommes devant. A nous de faire ce qu’il faut pour y rester. On a les cartes en main.

Pourquoi pensez-vous que le PSG sera champion ?
Parce qu’on pratique le meilleur football et qu’on a la meilleure équipe. Tout simplement.

En quoi votre calendrier surchargé peut influer sur la fin de saison ?
Cette année est particulière car on est en position pour battre tous les records en étant encore qualifiés dans quatre compétitions. C’est hyper excitant et on ne va pas cracher dessus. Mais c’est vrai que ça représente aussi un danger.

Vous sentez-vous fatigué ?
Physiquement, pas du tout. J’ai eu la chance d’être concerné par le turnover (le roulement). On a la chance d’avoir beaucoup de milieux de terrain. En fait, c’est la pression nerveuse qui est la plus difficile à gérer. Il faut en effet sans cesse se rappeler qu’il n’y a pas de match facile quelle que soit la compétition jouée. Il n’y a plus que des rencontres décisives, elles valent toutes très cher. Cela promet deux mois excitants, mais on joue au foot pour vivre ces moments-là.

Ce n’est pas courant au mois d’avril de viser encore quatre compétitions…
Bien sûr que ce n’est pas évident. Qui d’autre le fait en Europe ? Personne ! Après, ce n’est pas un exploit car on est un club ambitieux. Cela démontre qu’on réalise une très bonne saison. Mais attention, elle peut aussi se transformer en saison moyenne. La vérité se connaît à la fin et nous entrons dans le money time. Nous sommes prêts pour ces matchs-là.

Comment expliquez-vous que Paris ait connu des baisses de régime cette saison ?
On n’a tout simplement pas fait ce qu’il fallait à certains moments. Nos moins bonnes performances, on ne les doit qu’à nous-mêmes. On ne peut pas se cacher derrière la Coupe du monde (l’été dernier au Brésil) ou les blessures qui ont frappé le groupe. On n’a pas d’excuses. On est conscients qu’on peut s’améliorer, même si on joue beaucoup. Le plus dur est d’être performants à chaque rencontre car la pression est énorme. Au PSG, on n’a pas le droit à l’erreur.

Vous avez semblé agacé parfois par certaines critiques sur votre niveau de jeu. Est-ce toujours le cas ?
La critique est toujours bonne à entendre. Il faut juste qu’elle ne soit pas excessive. Mis à part à Bordeaux (défaite 3-2) où l’on était vraiment fatigués après avoir joué à dix en Ligue des champions contre Chelsea, on est vraiment mieux dans le jeu depuis notre défaite (2-4) à Bastia en janvier. On démontre que le PSG joue à un très haut niveau. On sait qu’on peut faire mieux mais, en 2015, on est la meilleure équipe. A nous de continuer sur cette voie.



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Le clasico divise les acteurs de la Ligue 1

Laurent Blanc, le coach parisien, qui ne sait pas quelle tournure va prendre cet OM - PSG, la Ligue 1 est, elle aussi, partagée sur la physionomie et l’issue, ce soir, de ce clasico. Ils sont quelques-uns, à l’instar de Dominique Arribagé, à voir l’OM l’emporter. « Marseille peut battre Paris, parce que l’OM a cette faculté d’imposer une grosse pression sur l’adversaire et de mettre beaucoup d’allant dans son jeu, analyse l’entraîneur de Toulouse. Si l’OM arrive à le faire durant quatre-vingts minutes, ça peut être compliqué pour Paris. » Le coach stéphanois Christophe Galtier (ancien joueur de l’OM) et son milieu de terrain Fabien Lemoine lui emboîtent notamment le pas.

Tout comme François Modesto : « L’effectif parisien est au-dessus, mais l’OM va compenser avec l’ambiance du Stade-Vélodrome, la motivation et le savoir-faire de Marcelo Bielsa, l’entraîneur. Je pense que le score final sera 2-1 ou 3-2 pour Marseille », renchérit, quant à lui, le défenseur de Bastia.

Les autres acteurs du Championnat de France que nous avons interrogés optent, quant à eux, pour le partage des points en considérant le poids des défections marseillaises. « L’absence de Gianelli Imbula (NDLR : suspendu) est pour moi très préjudiciable pour l’OM, constate de son côté Rolland Courbis, l’entraîneur de Montpellier. Arriver à battre le PSG sans Imbula et avec un Nkoulou à court de compétition, ce serait vraiment une énorme performance alors que Paris est pratiquement au complet. Le football réserve des surprises mais, pour moi, je vois un bon 2-2 qui ne serait catastrophique pour personne. »

Oscar Trejo, le milieu de terrain toulousain, et Nicolas Pallois, le défenseur des Girondins de Bordeaux, parient aussi sur un match nul, tout comme le capitaine de Saint-Etienne, Loïc Perrin, dont on ne sait si c’est le coeur ou la raison qui parle alors que son équipe est toujours engagée dans la course au podium.

Enfin, le PSG, héroïque à Chelsea en huitième de finale de la Ligue des champions, a également ses partisans. « Je vois Paris s’imposer, affirme ainsi le Bordelais Lamine Sané. Les deux équipes sont certes en course pour le titre de champion de France, mais Paris a plus l’habitude de ce genre de confrontation, plus d’expérience aussi. Ils sont donc mieux préparés à ce genre de défi. »



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Pourquoi l’OM souffre contre les cadors du championnat

L’OM COURT après le titre de champion depuis mai 2010 et veut réintégrer la caste des puissants. Il lui faudra enfin dominer un des cadors de la L 1. Si l’on prend en compte le classement final du championnat, Marseille n’a pas gagné contre un membre du podium depuis janvier 2012 (2-0 contre Lille). La dernière victoire lors d’un clasico remonte, quant à elle, au 27 novembre 2011 (3-0). Amorcé à la fin de l’ère Deschamps, le complexe d’infériorité a perduré sous Elie Baup, José Anigo et même Marcelo Bielsa (défaites à Lyon, Paris et Monaco, nul face à l’OL, le 15 mars dernier).

« Cela ne s’était pas joué à grandchose lors du clasico d’octobre 2012 (2-2 au Vélodrome), précise Baup. Sur le terrain, on n’avait pas vu de différence de niveau, l’équipe avait joué avec passion, sans retenue. Au retour au Parc (2-0 pour le PSG, le février 2013), c’était plus compliqué, il y avait de l’enjeu, on était dans une optique de limiter la casse. »

Trois jours plus tard, rebelote en Coupe de France, avec le même onze de départ et l’impression d’un OM impuissant, résigné. Gignac fait de la peine à Zlatan, Romao est baladé par Verratti. Depuis l’arrivée des Qatariens, Marseille ne peut rivaliser en termes d’effectif. Baup en convient : « Avec 400 M€ de budget contre 150, tu ne bâtis pas la même équipe, les joueurs que tu embauches n’ont pas le même pedigree en Ligue des champions, par exemple. »

Une tension exagérée

L’entraîneur à la casquette s’est souvent retrouvé dans la peau du plus faible avec Saint-Etienne, Toulouse ou Nantes : « Et, là, tu joues sur un ressort simple avec tes joueurs : Les gars, ils sont plus forts que nous, vous n’avez rien à perdre. Mais, à l’OM, ce discours se révèle impossible, même s’il est objectif. Car l’environnement, les supporteurs, les dirigeants… tout le monde attend un résultat, te met sur la même ligne que le PSG. La saison dernière, après trentecinq premières minutes intenses, on mène 1-0 et à 11 contre 10. On a toutes les cartes en main et, pourtant, on s’effondre de façon inexplicable après l’égalisation de Maxwell. »

José Anigo avait aligné une composition très offensive au Parc en mars 2014 (2-0 pour Paris), en espérant qu’elle décomplexe sa troupe. En vain. Il reconnaît cette tension exagérée : « On met sans doute trop de pression sur nos joueurs, à l’intérieur du club comme à l’extérieur. Les dirigeants et le staff ne s’en rendent pas compte, on dit que c’est un match comme les autres… sauf qu’on en parle tout le temps dans les dix jours précédents ! Il faudrait peut-être retrouver un peu d’insouciance, d’inconscience, de folie. »

Avec Marcelo El Loco Bielsa, l’OM a peut-être trouvé son homme. Quoique. Dans sa composition du soir, il a préféré le conservatisme (Gignac, Thauvin) au déroutant (Batshuayi, Ocampos). Surtout, avec l’Athletic Bilbao (2011-2013), son bilan face aux souverains, le Barça et le Real Madrid, est angoissant (6 défaites et 2 nuls en 8 chocs). L’équipe basque a aussi perdu les deux finales disputées au printemps 2012 (Coupe du roi et Ligue Europa). Baup reste optimiste : « Après le traditionnel passage à vide de l’OM, tu sens les mecs à bloc dans ce sprint final, en pleine confiance, en pleine euphorie même. »



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500 supporteurs parisiens au Vélodrome

LE PLAFOND AUTORISÉ par les pouvoirs publics pour un clasico a été atteint. Il y aura donc 500 supporteurs parisiens ce soir à Marseille. Ils ont rendez-vous dans l’après-midi à Avignon pour être ensuite escortés jusqu’au Stade-Vélodrome. Classé à risques, ce match ne suscite pourtant pas d’inquiétudes particulières si ce n’est le risque de caillassage des bus de l’équipe et des fans parisiens sur les parcours. Quatre cents policiers ont été mobilisés. Avec 65 000 personnes attendues, le match se jouera à guichets fermés. Après la rencontre, la plus grande partie de la colonie des suiveurs du PSG rentrera en voiture à Paris. Quatre-vingts autres fans se verront offrir le bus par le club.



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Comment l’arbitre s’est préparé

ALORS QUE tous les joueurs rêvent de briller ce soir au Vélodrome, lui espère être le plus discret possible, signe d’une prestation réussie. Ruddy Buquet, 38 ans, arbitrera son deuxième clasico après celui au Parc la saison dernière (2-0). Sifflet international depuis 2011, il a officié pour la dernière fois dimanche dernier en tant qu’arbitre additionnel de Géorgie - Allemagne (0-2). Depuis, il prépare son clasico. Au menu de la semaine de ce commercial dans la banque, dont l’emploi du temps est aménagé : programme athlétique individualisé établi par le préparateur physique de la DTA, réunions techniques avec ses confrères à la Fédération et séances de vidéos.

Déployé cette saison, le logiciel Ifoot permet aux arbitres de revoir et d’analyser leurs performances mais également de préparer leurs futures rencontres. Ils observent les tactiques de chaque équipe, identifient les caractéristiques de certains joueurs, les dispositions sur les coups de pied arrêtés ou les attitudes dans les duels. « Mais sans faire le match avant le coup d’envoi ni se faire d’a priori sur tel ou tel joueur », prévient Pascal Garibian, le patron de la DTA.


Le Parisien
Varino
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Et à la fin, c’est Paris qui gagne...

Pris à la gorge par Marseille et mené 1-2, le Paris-SG s’est révolté en seconde période pour finalement l’emporter. Il reprend la tête de la L 1 à Lyon, vainqueur à Guingamp samedi.


ON A L’HABITUDE, en France, de regarder ce qui se fait de mieux ailleurs, chez nos voisins espagnols ou anglais notamment. Alors, pour une fois, arrêtons-nous deux secondes sur ce Classique de la Ligue 1 : savourons tout simplement et félicitons aussi les acteurs et les entraîneurs de ce match fou. Cet OM-PSG (2-3), diffusé aux quatre coins du monde, a été magnifique de bout en bout, si l’on excepte le retour tendu au vestiaire des Marseillais. André Ayew, entouré par Alaixys Romao et André-Pierre Gignac, est venu dire tout le mal qu’il pensait de Ruddy Buquet et il a reçu un rouge stupide. Cet énervement à l’encontre de l’arbitrage, pas vraiment légitime – on y reviendra –, résume à lui seul toute la frustration des joueurs de l’OM, qui ne sont pas passés très loin de faire chuter le champion de France en titre dans un Vélodrome des grands soirs. Mais ce sont les Parisiens qui, grâce à cette victoire sur la terre hostile de leur meilleur ennemi, récupèrent la place de leader de la Ligue 1 au détriment de Lyon. Est-ce que le titre se jouera à deux ? C’est possible : les deux équipes se tiennent aujourd’hui en un point et Marseille, à cinq longueurs de son adversaire du soir et à quatre de l’OL, semble un peu distancé. Même si rien n’est encore irrémédiable, les Marseillais ont encore failli un soir de gala face à un gros et le calendrier qui les attend – Bordeaux, Monaco ou Lille notamment – inspire même un peu d’inquiétude pour leur troisième place.

LA MAIN DE MARQUINHOS ALIMENTERA LE COMPLEXE DE PERSÉCUTION MARSEILLAIS

Pendant une mi-temps, Paris a été baladé, pris à la gorge et Zlatan Ibrahimovic a fait son âge (33 ans). La star parisienne n’a pas été le seul attaquant à la peine hier, puisque son compère Edinson Cavani n’a pas fait beaucoup mieux et sa rage contre Laurent Blanc, son entraîneur, lors de son remplacement (59 ), est assez gonflée pour être soulignée. Mais on en attendait moins de l’Uruguayen dans ce genre de grand rendez-vous que du géant suédois. Même si Ibra est impliqué sur deux des buts de son équipe, c’est plus par maladresse ou chance – un coup franc manqué (2-2, 49 ) et un duel avec Jérémy Morel qu’il pousse au c.s.c. (3-2, 51 ) – que grâce à son talent. Mené 1-0 puis 2-1 à la pause, Paris s’en est sorti grâce à ses joueurs à vocation défensive, Blaise Matuidi et Marquinhos, buteurs.

Avant cela, Gignac s’est sûrement trouvé un club un peu mieux que le Dynamo Moscou. En fin de contrat en juin, l’attaquant marseillais, sous les yeux de l’Europe du foot, a marqué deux buts (1-0, 30 et 2-1, 43 ), comme lors du Classique de 2012 (2-2), et fait preuve d’une activité diabolique. Ses coéquipiers aussi d’ailleurs, de Dimitri Payet aux latéraux en passant par Romao, aussi à l’aise en milieu de terrain qu’en troisième défenseur axial. L’OM est passé constamment d’un système en 4-2-3-1 à un 3-3-3-1, mais tout le monde a fini par fatiguer et, au bout d’une heure, tous les joueurs étaient cuits dans les rangs marseillais. Cela n’a pas empêché les hommes de Bielsa de rester à portée d’un retour, même si le PSG a eu les meilleures occasions sur la fin. L’action litigieuse de la soirée est arrivée à la 56 minute. On a sifflé des penalties à Lyon pour moins que ça cette saison mais il ne faut pas voir le mal partout. D’autant que l’arbitre n’est pas intervenu sur une action litigieuse dans la surface marseillaise entre Morel et Ibrahimovic (3 ). À la 56 minute, donc, avant de taper la main de Marquinhos, la frappe de Gignac avait atterri sur la cuisse du Brésilien. M. Buquet a décidé de laisser jouer et cela va alimenter encore sûrement le complexe de persécution arbitrale marseillais cette saison. Dans son bonheur, le Paris-SG a, lui, perdu deux éléments et pas des moindres (David Luiz et Thiago Motta). En fonction de la gravité de leur blessure à la cuisse, ils pourraient manquer le quart de finale aller de C 1 contre Barcelone, le 15 avril. Et comme toutes les forces ne seront pas de trop ce jour-là, c’est un vrai coup dur pour Paris. Le seul d’une soirée exceptionnelle.



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David Luiz et Thiago Motta blessés

LE MATCH ALLER contre Barcelone, en quarts de finale de la Ligue des champions, le 15 avril, ne pouvait pas plus mal débuter pour le PSG en dépit de sa victoire à Marseille (3-2). Alors que Verratti et Ibrahimovic devront purger leur suspension d’un match à l’aller, le club de la capitale pourrait connaître d’autres gros pépins. David Luiz et Thiago Motta sont, en effet, sortis avant la fin pour des douleurs musculaires. L’inquiétude doit être vive pour David Luiz qui revenait d’une blessure à la cuisse contractée lors de Bordeaux-PSG le 15 mars dernier et qui l'avait privé de France-Brésil.Le buteur à Chelsea s’est arrêté net dans sa course, se touchant encore la cuisse gauche... Touché aux muscles ischiojambier, il passera des examens aujourd’hui pour déterminer la profondeur de la lésion. Pourrat-il être présent contre les Espagnols? Cela semble assez improbable vu la manière dont il a stoppé son effort. Motta s’est, lui, tenu l’ischio en sortant, ce qui n’est jamais bon signe… Sans ce quatuor, la réception du Barça aurait des allures de col hors catégorie.



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Le car parisien caillassé

AVANT LE CHOC entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, hier soir, l’ambiance est montée crescendo aux alentours du Stade-Vélodrome. Elle est même devenue électrique à quelques heures du coup d’envoi. Au rond-point du Prado, des incidents ont éclaté vers 18 heures entre des groupes de supporters marseillais et les CRS. Ces derniers ont répondu à des jets de projectiles en chargeant et en utilisant des gaz lacrymogènes qui ont débouché sur des mouvements de panique, provoquant quelques blessés légers.

Des véhicules ont également été endommagés durant ces incidents qui ont duré jusqu’à l’arrivée du car des joueurs parisiens qui a été, à son tour, caillassé. Une balle de golf a même transpercé l’une des vitres du véhicule sans toutefois faire de blessés au sein de la délégation parisienne. La direction du PSG aurait l’intention de porter plainte. Le public a dû être rappelé à l’ordre à plusieurs reprises par le speaker du Vélodrome après des jets de boulettes de papier sur la pelouse, l’utilisation d’engins pyrotechniques et de lasers. Aucun incident notable n’a ensuite été recensé durant la rencontre.



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« On a eu la maîtrise technique »

LAURENT BLANC, l’entraîneur parisien, a apprécié la victoire de son équipe face à l’OM (3-2), hier soir. Un match gagné selon lui grâce à une meilleure justesse technique.


« QUELLE ANALYSE faites-vous de cette victoire du PSG contre l’OM ?
– Ç’a été un très beau match à suivre, un très beau match à jouer pour les joueurs aussi, je pense, avec deux philosophies offensives. Mais le PSG a eu une maîtrise technique supérieure, même si c’est sur une erreur qu’on a encaissé le deuxième but. Les Marseillais se sont fatigués à essayer de récupérer le ballon. Mais les erreurs techniques ont été plus nombreuses ensuite côté marseillais et elles nous ont permis de revenir très vite dans la rencontre.

Avez-vous lâché l’OM dans la course au titre ?
– Je ne m’occupe que de mon équipe. On voulait prendre les trois points surtout en gardant notre philosophie de jeu. Le danger quand on vient ici, c’est de jouer contre leur philosophie à eux. L’OM essaie de jouer très haut pendant les dix premières minutes et de mettre le public dans l’ambiance. Comme l’OM court beaucoup et fait beaucoup de marquage individuel, vous pouvez créer des décalages.

Êtes-vous inquiet pour David Luiz et Thiago Motta ?
– Ce sont des problèmes musculaires, et ce n’est pas très bon signe surtout avec notre calendrier surchargé qui ne nous donne pas la possibilité de récupérer. C’est le point négatif de la soirée. »



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Marseille a pressé avant de flancher

Pendant quarante-cinq minutes, le marquage individuel des joueurs de Marcelo Bielsa a considérablement gêné les Parisiens. Avant que les Champions de France ne parviennent à épuiser leur rival.


MARSEILLE n’avait simplement pas les moyens de ses ambitions. Pendant une mi-temps, et notamment grâce à un grand Gignac, auteur de deux buts ( voirpage4 ), les Marseillais ont eu l’illusion de pouvoir remporter ce choc mais cela ne disait pas leurs difficultés à annihiler les mouvements parisiens. Dans son système, Marcelo Bielsa, l’entraîneur de l’OM, parle d’une « individuelle mixte ». Le terme légèrement barbare évoque la nécessité de passer d’un marquage à la culotte dans la zone – notamment par les latéraux – à une individuelle stricte tout-terrain. Pas facile à assimiler.

UNE FAIBLESSE RÉCURRENTE DANS LE DERNIER GESTE

Pour certains, le rôle était assez simple : Dja Djédjé, par exemple, devait se colleter Matuidi, une tâche délicate vu la forme de l’international français, et il se trouvait d’ailleurs un peu loin sur la frappe victorieuse du milieu de terrain (1-1, 35 ). Mais comment lui reprocher des égarements liés aux efforts réclamés ? Pour Lemina, qui ratissait devant sa défense quand un adversaire s’y aventurait ou plus près de Verratti suivant le déroulement de certaines phases, il s’agissait déjà de consignes moins évidentes à saisir... On voyait ainsi Bielsa se lever au bout de vingt minutes, tenter de corriger son placement. Romao avait, lui, bien intégré le schéma : il devait s’occuper, en position de latéral droit, du Parisien le plus proche, donc souvent de Cavani ou de Pastore. Il fut ainsi le récupérateur sur le second but de Gignac dans les pieds de l’Argentin (43 ). Une belle action qui mettait en valeur le sens du pressing individuel des Marseillais. Mais moins leur force collective...

Le coeur, la volonté de harceler avaient permis à l’OM de prendre cet avantage mais le PSG avait compris les failles du système sans pouvoir les utiliser pendant quarante-cinq minutes. Pourquoi ? Les attaquants étaient dans un très mauvais soir : Ibra n’existait quasiment pas, Cavani était absent et Pastore longtemps pas assez juste alors que ses courses ne manquaient pas d’intelligence. Comme souvent cette saison, le PSG a affiché une faiblesse récurrente dans le dernier geste et cela a permis à Marseille d’y croire jusqu’au bout. Mais Paris avait trop de talent dans la passe, dans le mouvement pour ne pas profiter des déséquilibres, des approximations locales en dépit d’un Mandanda efficace ( voir par ailleurs ). La méthode Bielsa a redonné de l’espoir à l’OM mais il manquait, hier, un peu de talent, d’intelligence situationnelle parfois quand certains Olympiens semblaient peiner à comprendre totalement leur registre, leur rayon d’action. À Paris, cela n’a jamais été le cas. Les rôles étaient parfaitement définis. Et assimilés.



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Et Ibra ne ressuscita pas

LES JOUEURS DU PARIS-SG Pour la première fois depuis qu’il est à Paris, le Suédois n’a marqué au Vélodrome où il fut très discret.


UN JOUR, Zlatan Ibrahimovic rejoindra Dominique Rocheteau et ses cent buts à la deuxième place du classement des meilleurs buteurs du PSG (*), mais ce jour n’a pas coïncidé avec ce dimanche pascal. Et franchement, tout au long du Classique qu’il traversa trop souvent comme une ombre, l’avant-centre suédois, qui court après une unité pour s’asseoir à côté de l’Ange Vert, n’a pas fait grand chose pour que ce soit le cas. Pour la première fois depuis son transfert en provenance de l’AC Milan, à l’été 2012, il n’a d’ailleurs pas marqué au stade Vélodrome, un endroit où il avait pourtant pris ses petites habitudes.

LES FESSES DANS LE GAZON, IL CONSTATE QUE MARQUINHOS A MARQUÉ

Hier, Ibra a signé une prestation sans saveur, sans vraie détermination et avec une seule frappe cadrée, à la 84 minute. Jusqu’à cet instant, il s’était surtout distingué par ses passes manquées, ses duels et ses ballons perdus dont l’un, plein axe, à quarantecinq mètres, aurait pu coûter cher à la 58 minute. Incapable d’éliminer balle au pied, même en cherchant à passer en force, le géant de Malmö reste pourtant le joueur que son entraîneur laisse sur le terrain en (presque) toutes circonstances quand Edinson Cavani s’énerve de ne pas bénéficier du même traitement au moment de son remplacement.

Mais entre le Suédois et l’Uruguayen, il y avait quand même une différence, hier : le premier, même dans un soir médiocre, fut impliqué sur les deux derniers buts du PSG, quand le second n’a jamais véritablement fait trembler Steve Mandanda.

Évidemment, revenir sur ces deux buts suppose d’intégrer une part de réussite non négligeable, parfois provoquée, parfois pas vraiment. Avant l’égalisation de Marquinhos (2-2, 49 ), Ibrahimovic avait plutôt prévu de frapper en force, quitte à ce que le ballon s’envole une nouvelle fois dans les tribunes, comme souvent lorsqu’il se charge des coups francs. Au lieu de ça, son pied d’appui a glissé, sa frappe s’est écrasée et Zlatan a constaté, les fesses dans le gazon, que son coéquipier brésilien profitait d’une mauvaise relance marseillaise. Sur le dernier but du PSG, on a longtemps cru, vu des tribunes, que c’était lui qui avait marqué. Mais non ! C’était Jérémy Morel, contre son camp (51 ). Le talent du Suédois fut alors d’avoir poussé le défenseur central de l’OM à la faute, ce que certains de ses coéquipiers n’ont jamais réussi à faire. Ce n’était pas énorme, sans doute pas digne de l’immense talent de l’avant-centre parisien, mais c’était suffisant pour offrir à Paris une nouvelle victoire dans un Classique. Rocheteau attendra.

SIRIGU 6/10
Il a réalisé une belle claquette sur une tête de Gignac (45 + 1) mais n’a pas pu faire grand-chose sur les deux buts. Toujours solide et concentré, sur sa ligne et dans les airs, il demeure également toujours perfectible dans son jeu au pied.

MARQUINHOS 6/10
Son seul duel perdu face à Gignac fut à l’origine de l’ouverture du score marseillaise (0-1, 30 ) et il s’en sort bien sur sa main non sifflée (56 ). Replacé dans l’axe après la sortie de Luiz (34 ), il est devenu impérial, coupant toutes les trajectoires et marquant même, profitant d’un ballon mal dégagé (2-2, 49 ).

DAVID LUIZ NON NOTÉ
Ses 33 minutes sur la pelouse n’ont pas été ses meilleures avec Paris. Imprécis et hésitant, avant d’être remplacé par VAN DER WIEL (35 ) (note : 5) après le réveil de sa blessure à une cuisse (voir pages 2-3) . Le Néerlandais n’a pas toujours été à son avantage, a commis quelques fautes, mais n’a pris aucun risque.

THIAGO SILVA 7/10
Le meilleur défenseur parisien sur la durée du match. Toujours bien placé, sa faculté à jaillir vite sans jamais se jeter l’a régulièrement fait sortir vainqueur de ses duels. À l’efficacité, le Brésilien ajoute l’élégance par sa manière de défendre toujours débout.

MAXWELL 7/10
Il a fait du Maxwell et devrait avoir un copyright tant ses soirées se ressemblent et pourraient inspirer ses congénères du poste. Pas d’erreur, pas de prise de risque superflue non plus, quasiment aucun duel perdu et des montées toujours à propos. Un bon ballon sorti de la tête en fin de match.

VERRATTI 5/10
Son aisance balle au pied peut être dangereuse pour l’adversaire, mais aussi pour les siens. Il a ainsi trop traîné à servir Pastore et l’OM en a profité pour planter un contre fatal (43 ). À l’arrivée, une soirée contrastée, entre gestes de classe et d’autres qui l’étaient moins.

THIAGO MOTTA 6/10
Il a souvent joué très bas et cherché les solutions les plus justes et simples dans la conservation. Par sa science du placement et de la faute utile, il est redevenu un maillon difficilement remplaçable... avant sa blessure à la cuisse gauche en fin de match (90 ).

MATUIDI 8/10
Des difficultés à entrer dans le match avant d’égaliser d’une frappe du droit imparable, à l’entrée de la surface (1-1, 35 ). Il fut alors souvent inspiré dans ses courses défensives et dans sa capacité à se projeter vers l’avant.

CAVANI 3/10
Son remplacement par LAVEZZI avant l’heure de jeu (59 ) dit tout de sa soirée. Sans relief, sans occasion et avec trop de passes ratées. En fait, à part une frappe écrasée, il n’a pas existé. L’Argentin fut un peu plus en vue mais pas plus efficace, témoin ce tir repoussé par Mandanda (72 ).

PASTORE 6/10
S’il est impliqué sur le deuxième but marseillais (1-2, 43 ), il peut remercier Verratti pour son service hasardeux. Avant, Pastore n’avait pas spécialement brillé, à l’image de cette frappe trop croisée (11 ). Après, il fut plus percutant et à l’origine du troisième but par son centre vicieux.
D. D.



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« Le plus spectaculaire de la saison ! »

FRÉDÉRIC HANTZ, l’ancien entraîneur du Mans et de Bastia, a apprécié le spectacle offert par l’OM et le PSG qui ont fourni, selon lui, la meilleure prestation tous Championnats confondus.


« QUELS ENSEIGNEMENTS tirez-vous de ce Classique ?
- Ce sont des matches qui durent quatre-vingt-dix minutes mais il faudrait vingt-quatre heures pour en parler ! Je parcours toute l’Europe depuis septembre et je pense que c’est le match le plus spectaculaire de la saison tous Championnats confondus. Je trouve que Bielsa est un “autiste” génial qui laissera, quoiqu’il en soit, une empreinte indélébile en France car il arrive à convaincre son équipe de s’adapter à son style de jeu. Cela s’est vu dans la manière dont les Marseillais ont abordé le match et c’est ce qui leur a permis de gêner les Parisiens. Mais cela ne tient pas sur la distance car c’est très surprenant tactiquement et l’OM n’a pas eu les ressources physiques pour reproduire ce qu’il avait accompli en première période. On passe notamment d’un marquage individuel à un marquage de zone. Et une fois que les joueurs du PSG ont lu le jeu marseillais, qu’ils ont analysé les courses quiles avaient perturbés, ils ont su imposer leur maîtrise au retour des vestiaires et c’est ce qui leur a permis de gagner logiquement ce match au regard de leur potentiel.

Sur le plan mental, on a le sentiment que le Paris-SG a passé un cap ces dernières semaines…
- Certains s’inquiétaient pour le PSG à l’automne mais ce n’est pas mon cas. Car quand on connaît le haut niveau, on sait que le PSG s’appuie sur des personnes particulièrement expérimentées qui savent que la période la plus importante dans une saison, c’est au printemps. Et là, ils arrivent à exprimer le maximum de leur potentiel au niveau de l’engagement et de la concentration. La seule question qui va se poser maintenant est suscitée par ses blessés qui constituent une vraie problématique, même si le PSG dispose d’autres forces dans son effectif.

Florian Thauvin, votre ancien joueur, a encore été sifflé. Trouvez-vous cela sévère ?
- Oui, je trouve que ces sifflets sont sévères. Florian est un jeune joueur qui avance dans son apprentissage des gros matches. Bielsa l’a sorti pour tenter autre chose et je trouve ça normal. Mais je trouve qu’il a fait un bon match même s’il n’a pas été décisif. Et quoi qu’il en soit, ça le fera grandir et il acquiert une expérience qui lui permettra enfin d’être décisif la saison prochaine dans ce type de matches.

Comment avez-vous jugé la prestation de Zlatan Ibrahimovic ?
– Zlatan doit se remettre en question. En est-il capable ? Il a basé sa carrière sur la confiance et l’arrogance mais, à son âge, il doit trouver d’autres ressources. C’est un vrai challenge pour lui dans cette fin de saison.

Pensez-vous que le suspense et les espoirs de titre de l’OM se sont éteints au terme de ce Classique ?
- Non, car l’OM vit cette défaite comme une grande frustration et ce sont des grandes frustrations que naissent les grandes révoltes. Et malgré son calendrier difficile, je pense que l’OM est capable de gagner ses sept derniers matches, d’autant que ça se voit que c’est un groupe solidaire, qui vit bien. A contrario, je ne suis pas sûr que l’OL et le PSG puissent également réaliser un sans-faute. »

L'Equipe
Varino
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Paris, lui, a tenu le choc

Ce clasico de rois a tenu toutes ses promesses. Les Parisiens, menés 2-1, ont fait la différence après la pause. L’OM, encore battu par un ténor, voit s’envoler le titre.


ON N’IRA PAS jusqu’à conseiller aux Parisiens de perdre 4-0 dans dix jours contre Barcelone pour se qualifier 5-0 une semaine plus tard au Camp Nou, mais ils en sont peut-être capables. Il semblerait que Sirigu et les siens aiment se retrouver dos au mur, à dix à Chelsea ou menés 2-1 à la pause à Marseille, pour rendre l’exploit encore plus mémorable. Ils aiment jouer avec le ballon et aussi sûrement avec le feu. Ils sont parfois aussi géniaux qu’agaçants mais tant qu’ils gagnent... Et ils gagnent !

Le PSG confirme que c’est en ogre qu’il se voit avaler l’orgie de compétitions qu’on lui propose. En gagnant au Vélodrome, le dernier pic en L 1 qu’il lui restait à gravir, il s’ouvre une voie royale vers le titre mais, dans son rétroviseur, il voit de très près la tête des Lyonnais et de Jean-Michel Aulas qui font coucou, encore là et avec le sourire de ceux qui préparent un mauvais coup. « Rien n’est fait, tout est encore possible, mais c’était important de gagner », résume Laurent Blanc, qui doit redouter le déplacement à Nice entre les deux quarts de finale européens et sans Ibra, prochainement suspendu, ni Verratti, qui l’imitera pour un troisième avertissement en dix rencontres.

Il y a aussi un effet Blanc

En revanche, pour conserver son titre, Paris ne pourra pas continuer à perdre quasiment un joueur par match comme il en a pris l’habitude ces derniers temps. Après Marquinhos à Chelsea, Cabaye et David Luiz à Bordeaux, ce dernier s’est à nouveau blessé dès la 35e minute, dans le secteur — la défense centrale — sans doute le plus limité du club de la capitale, et Thiago Motta n’a pu disputer le temps additionnel. En quantité, Paris est l’équipe de Ligue 1 qui compte le moins de joueurs de champ (19) parmi les quatre engagées dans la couse au titre.

Ce succès s’est construit en deux minutes après la mi-temps et il rappelle qu’il y a aussi un effet Laurent Blanc au PSG, au moment où l’on veut nous faire croire qu’il n’y a que Marcelo Bielsa qui pèse sur une équipe. « J’ai dit à la pause qu’il fallait continuer à jouer avec encore plus de conviction, raconte le champion du monde. Il fallait jouer et ne pas renier notre jeu. On l’a très bien fait en deuxième période. On a fatigué l’adversaire et on a eu des opportunités de marquer. On aurait pu marquer plus. La discussion à la mi-temps a été très courte, mais très explicite. » Un soir où sa formation a inscrit trois buts à Marseille, les deux seuls vraiment parisiens l’ont été par des joueurs défensifs (Matuidi, Marquinhos). Comme à Chelsea. Décidément, on dirait que Paris a tout appris à Stamford Bridge.
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En cinq matchs contre les ténors du championnat que sont le PSG, Lyon et Monaco, l’OM n’en a toujours gagné aucun (1 nul, 4 défaites).



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Matuidi buteur et omniprésent

5,5 Sirigu
Inconstant dans son jeu au pied, il ne peut rien sur le premier but marseillais et pas grand-chose sur le second.

7,5 Marquinhos Consistant au poste d’arrière droit, il est dominé de la tête par Gignac sur l’ouverture du score (30e). Excellent dans l’axe après la blessure de David Luiz, il marque le 2e but parisien (49e).

7 Thiago Silva Facile et dominateur, très bon dans la relance, le Brésilien a livré une prestation de très bonne tenue.

David Luiz (non noté) Plutôt à l’aise pendant une demi-heure, il se blesse à la cuisse gauche (33e). Remplacé par Van der Wiel qui a été à la hauteur de l’événement ( 6,5).

6 Maxwell Intelligent et efficace, il a sécurisé son flanc gauche sans souffrir.

7 Verratti D’abord anesthésié par le pressing de l’OM, il est à l’origine, malgré lui, du 2e but marseillais. Plus à l’aise après la pause. Averti (66e).

6,5 Thiago Motta Son travail de l’ombre a réduit l’influence de Payet en seconde période. Blessé à la cuisse gauche (90e + 1).

8 Matuidi Un match de très haut niveau. Un but, du droit, en lucarne (35e) et omniprésent à la récupération.

5,5 Pastore Il manquait de fraîcheur pour peser davantage. Quelques bonnes inspirations : une passe qui amène le but de Morel contre son camp. Remplacé par Rabiot (82e).

5 Ibrahimovic Il a bien failli marquer son 100e but au PSG mais Morel l’a devancé (52e, c.s.c.). Manque deux opportunités en fin de match.

3 Cavani Il a traversé le match comme une ombre. Une seule occasion, manquée, d’une reprise du gauche (17e). Remplacé par Lavezzi (59e) qui rate l’occasion de « tuer » le match (72e).


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Pastore: «Si nous gagnons tous nos matchs…»

HIER MATIN, Javier Pastore était un des premiers Parisiens à prendre son petit-déjeuner à 7 h 30. Laurent Blanc a même avoué qu’il n’avait jamais vu son joueur se lever aussi tôt. Sûrement les effets du jet-lag après la tournée de la sélection argentine aux Etats-Unis. Evidemment, l’attaquant parisien, revenu seulement jeudi de Washington, a mis du temps à rentrer dans son match hier soir au Vélodrome. Mais il a relevé la tête après la pause à l’image de son équipe.

Est-ce qu’il était important d’écarter Marseille ce soir dans la course au titre ?
C’était surtout très important de gagner et de conserver notre place de leadeur. Je ne sais pas ce que va faire l’OM lors des prochains matchs mais je me concentre surtout sur nous.

Vous vous méfiez encore de l’OM pour le titre de champion ?
Ils sont à cinq points donc c’est plus difficile pour eux désormais. Mais si nous gagnons tous nos matchs, nous aurons la possibilité d’être sacrés champions.

Avez-vous pris du plaisir lors de ce match ? On a vu beaucoup d’attaques, beaucoup de buts...
En effet. Les deux équipes avaient envie de produire du jeu et ça c’est agréable pour le public et pour nous aussi.

Est-ce que vous allez avoir le temps de profiter de cette victoire ?
Pas vraiment car dès mercredi nous avons cette demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne et pour Paris, c’est très important de gagner cette compétition. Et derrière il faudra déjà se projeter sur la finale de la Coupe de la Ligue de samedi. En fait, tous ces matchs sont importants.

Ce qui est intéressant c’est que Paris se remet à gagner les gros matchs dans cette ligne droite, non ?
La saison dernière, nous avions réalisé la même chose en marquant plus de buts. Cette année, on marque un peu moins mais nous avons toujours cette capacité à être en forme au bon moment.

Le point noir, ce sont les blessures de David Luiz et de Thiago Motta…
Oui car ce sont deux joueurs titulaires qui font du bien à l’équipe. J’ai parlé avec eux et j’espère sincèrement que ce n’est pas trop grave. Ils vont faire des examens demain (NDLR : aujourd’hui) et on va connaître la durée de leur absence.



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David Luiz et Motta de retour à l’infirmerie

C'est la seule ombre au bilan de cette soirée marseillaise. Mais elle jette un voile sur tout le reste du mois d’avril. Hier, le PSG a sans doute perdu David Luiz et Thiago Motta pour plusieurs semaines alors qu’un doute subsiste sur le cas d’Edinson Cavani. «Edi a ressenti une douleur derrière la cuisse et j’ai préféré le sortir par précaution à l'heure de jeu », expliquait Laurent Blanc. Le cas de David Luiz semble en revanche beaucoup plus inquiétant. Alors qu’il effectuait son retour à la compétition après une blessure à la cuisse droite, contractée à Bordeaux mi-mars, le voilà à nouveau touché (une élongation selon toute probabilité) mais à la cuisse gauche cette fois. Alors que des examens seront effectués au plus vite, une nouvelle période d’indisponibilité de trois à quatre semaines va débuter. Si cette tendance se confirme, le défenseur central sera donc forfait pour la double confrontation contre le FC Barcelone en Ligue des champions. Ce n’était vraiment pas nécessaire, compte tenu des absences déjà prévues d'Ibrahimovic et Verratti, suspendus pour le match aller. Le PSG doit maintenant croiser les doigts pour que la blessure de Thiago Motta ne soit pas aussi grave. Le doute est encore permis ce matin. « Je ne suis pas sûr que le problème de Thiago l’empêche de jouer contre Barcelone », pronostiquait hier soir Ibra, visiblement rassuré par les premières informations médicales. « Ce type de blessure musculaire est vraiment compliqué, soupirait l'inoxydable Matuidi. Mais notre effectif est large et nous allons surmonter tout cela.. »



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« Ce n’est pas cuit pour le titre »

LE SEUL HEUREUX de la soirée, côté marseillais, est peut-être le petit Sacha, le fiston de Steve Mandanda, à la coupe rappelant celle de David Luiz : il a fendu la zone mixte pour aller voir Zlatan Ibrahimovic en chair et en os. Quoique. Il n’est pas revenu en étant particulièrement bouleversé. Zlatan n’a été transcendant pour personne hier soir, sur le terrain et en dehors, mais l’OM avait pourtant la tête à l'envers. «Ce n’est pas cuit pour le titre, tente Dimitri Payet. Mais on n’a pas à rougir. Si on joue chaque journée comme ce soir, on sera là jusqu’à la fin. »

Marcelo Bielsa a été beaucoup plus évasif : « C’est difficile d’affirmer que les possibilités sont intactes. Au regard du nombre de points en jeu, on ne peut écarter aucun scénario. Mais je ne peux pas négliger l’incidence du match d’aujourd’hui (hier). Je suis triste d’avoir déçu les supporteurs. La seule manière de ne pas décevoir un public aussi magnifique est de lui offrir la victoire. »

Lucide, le technicien argentin reconnaît que le résultat est juste : «Le système mis en place n'était pas le bon. » Pour Alaixys Romao, «la course au titre ne s’est pas arrêtée. Mais cela va être un peu plus difficile, on accuse cinq points de retard, il reste sept journées. A nous de ne rien lâcher. »

Expulsé après le coup de sifflet final pour contestation, André Ayew tient le même discours : «Ce n’est pas fini, on va continuer, on ne sait pas ce qui peut arriver. On n’est pas abattus ce soir (hier), on a su être à la hauteur d'une grosse fête pendant 45 minutes. » Il reçoit l’aval d’un certain Zlatan : «On ne peut pas dire que c'est fini pour l’OM. Ils ont fait une belle première mi-temps. »



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Zlatan l’Américain
ZLATAN Ibrahimovic va-t-il rejoindre les Etats-Unis dans les prochains mois ? Selon les informations du quotidien suédois « Aftonbladet », l’attaquant parisien, 33 ans, s’est en tout cas rendu à l’ambassade américain à Paris le 19 mars pour solliciter un visa d’immigration. En tant que ressortissant suédois, Ibra n’a en principe nul besoin d’un tel document pour faire du tourisme.
Il s’agirait en fait, toujours selon nos confrères, d’un visa permettant une arrivée sur le sol américain dans les six prochains mois et un retour à une date indéterminée. Muni de ce sésame, Zlatan pourrait y signer des contrats publicitaires.

Vitres brisées et tifo pour débuter. En termes d’ambiance, rien à redire, c’était un vrai clasico. Tous les fondamentaux ont été respectés jusqu’au jet de projectile sur le bus des supporteurs parisiens, puis sur celui des joueurs du PSG, dont une vitre teintée a cédé sur la route menant au Vélodrome. Finalement, le plus décevant aura été le tifo dont les supporteurs marseillais nous avaient vanté l’immensité. Ils n’avaient pas menti, mais c’est l’originalité qui faisait défaut. Un énorme OM s’est affiché sur la tribune Ganay quand le logo du club s’étalait dans les virages. Dommage que les papiers de ce tifo aient ensuite servi pour bombarder les joueurs. Un soir de record d’affluence, on aurait souhaité un peu plus de tenue chez certains des 65 148 spectateurs.

Le Parisien
Kaionedirection
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Les verts veulent leur part de la recette

Saint-Etienne opposé au PSG mercredi, refuse que les abonnements du club parisien, qui incluent les matchs de Coupes, soient déduits de la recette. Son manque à gagner serait alors d’au moins 230 000 euros.

Saint-Etienne devrait de nouveau ne rien toucher ou presque sur la recette de sa demi-finale de Coupe de France mercredi au Parc des Princes. Appelée lors des trois précédents tours à se déplacer chez de petits clubs (Tours L2, Red Star et Boulogne, National), L’ASSE a pris l’habitude de leur laisser sa part en signe de solidarité.
Sauf que, cette fois-ci, ce sera contre le riche Paris SG et, surtout, contre sa volonté. La politique d’abonnements du club parisien incluant les matches de coupes, le calcul de la recette s’effectuera sur la base du nombre de spectateurs attendus (46400) moins les abonnées dont le nombre a été limité à 75% de la capacité du Parc, soit 32500. Autant dire que Saint Etienne ne touchera pas grand chose. Et de cela, comme de ce mode de calcul, il n’en est pas question pour les dirigeants stéphanois. Le prix de places variant de 5 à 20 euros, ces derniers s’estiment floués de 230 000 euros au minimum.
Un courrier de protestation aurait dès lors été envoyé à la FFF, l’organisateur de la Coupe de France et au PSG.
Persuadé que les dirigeants qatariens ne souhaitant pas s’attirer une mauvaise publicité avec ce différend d’ordre financier, Saint-Etienne espère trouver un accord à l’amiable d’ci à mercredi.
Vincent Labrune, le président de l’OM, y étai parvenu, il y a deux ans. Le Paris-SG avait versé une compensation financière de 250 000 euros à Marseille pour le 8eme de finale de cette Coupe de France disputé au Parc des Princes (2-0, le 27 février 2013). Le refus de l’ASSE de déplacer cette demi-finale au mardi 28 avril, date choisie pour le match en retard PSG – Metz, risque toutefois de compliquer les tractations. Si elles n’aboutissent pas, les verts pourrait alors également venir défier le Paris-SG sur un autre terrain, celui des tribunaux.


L'equipe papier
Varino
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Une victoire qui coûte cher

Dix jours d’absence pour Thiago Motta, quatre semaines pour David Luiz : le succès sur Marseille a laissé des traces côté parisien.


LES PREMIERS EXAMENS passés hier par David Luiz et Thiago Motta n’ont pas apporté de très bonnes nouvelles. Le défenseur central brésilien, victime d’une lésion à la cuisse gauche, devra observer une période d’indisponibilité de quatre semaines minimum, alors que le milieu italien, remplacé à la 90 minute contre Marseille, à cause d’une douleur à la cuisse gauche également, devrait être absent pendant une dizaine de jours. En d’autres termes, cela signifie que le Brésilien ne pourra pas participer à la réception du FC Barcelone, le 15 avril, en quarts de finale aller de la Ligue des champions, et que l’Italien devrait, dans la version optimiste, être tout juste en mesure de postuler à une place sur le banc.

Dimanche, dans les couloirs du Stade-Vélodrome, quelques minutes après le succès contre l’OM (3-2), la plupart des Parisiens redoutaient déjà les conséquences de ces deux blessures. « Il y a quand même un bémol à notre joie, parce qu’on perd deux joueurs importants » , déplorait Blaise Matuidi, moins souriant que d’habitude à cause de cette histoire. Salvatore Sirigu acquiesçait : « Ce sont deux joueurs importants vu tous les engagements qu’on a cette saison. » Surtout, ce sont deux absences qui s’ajouteront à celles de Marco Verratti et de Zlatan Ibrahimovic, suspendus.

UN TRIO RABIOT-CABAYE-MATUIDI FACE AU BARÇA ?

La composition du milieu parisien face au Barça pourrait donc être complètement française. Pour remplacer Verratti et Motta, puisque David Luiz ne constitue plus un recours, Laurent Blanc ne disposera pas d’un éventail de choix immense. Le premier, le plus naturel au regard des joueurs disponibles, serait un trio Matuidi-Cabaye-Rabiot. Ces trois-là ont été alignés une seule fois ensemble… à Bastia (2-4, le 10 janvier) , l’une des deux défaites du PSG en 2015. C’est pourtant cette association qui, aujourd’hui, tient la corde vu que Lucas signera son retour dans le groupe au plus tôt demain, en demi-finales de la Coupe de France contre Saint-Étienne, après presque deux mois d’absence et une opération aux adducteurs. Titulariser l’attaquant brésilien face au Barça à côté d’Edinson Cavani et d’Ezequiel Lavezzi permettrait à son entraîneur de décaler Javier Pastore au milieu, à la place d’Adrien Rabiot, et d’apporter un peu plus d’expérience dans un secteur de jeu clé, mais ce n’était cependant pas la tendance.

Les échéances décisives approchent et Blanc ne souhaite prendre aucun risque avec ses joueurs. Dimanche, à la mi-temps du Classique, Cavani s’était plaint d’une petite douleur à une cuisse et, en dépit des protestations de l’Uruguayen au moment de son remplacement (59 ), son entraîneur a évité qu’il ne termine la rencontre sur une seule jambe. Avec Lucas, ce devrait être pareil. Il entrera sans doute demain, s’il figure bien parmi les joueurs convoqués, et en finale de la Coupe de la Ligue, samedi, contre Bastia, mais son temps de jeu risque vraiment d’être trop juste pour répondre présent au coup d’envoi d’une rencontre aussi intense qu’un quart de finale de C1.



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« Pas le moment de fêter ce succès »

GREGORY VAN DER WIEL, le latéral droit du PSG, victorieux à Marseille dimanche, se montre très ambitieux pour la fin de saison.


Gregory Van der Wiel prend son temps dans les couloirs du Stade-Vélodrome. Entré en jeu après la blessure de David Luiz (34 ) et le recentrage de Marquinhos, l’international néerlandais (27 ans) a retrouvé son poste à droite de la défense lors du succès contre l’OM (3-2).

« CETTE VICTOIRE contre Marseille change-t-elle beaucoup de choses pour le PSG ?
– Elle était déjà très difficile à obtenir dans une telle atmosphère. On peut donc être fiers de nous. Il s’agissait de commencer ce mois d’avril capital par une victoire. Car le titre de champion se joue là. Ce n’est pas le moment de se reposer ou de fêter ce succès à Marseille.

La blessure de David Luiz vous redonne une place de titulaire. Comment vivez-vous votre situation ?
– Je suis prêt pour l’équipe, je l’ai montré en entrant. Si l’entraîneur ne veut pas que je joue, c’est son choix. Je suis franchement heureux d’être ici.

Votre contrat court jusqu’en 2016. Que comptez-vous faire ?
– Je veux prolonger. J’aime la ville, le club et les joueurs. Tout est parfait pour moi. Il n’y a aucune raison de partir.

Est-ce le meilleur PSG que vous ayez connu ?
– (Il réfléchit.) Il y a quelques semaines, on ne disait pas ça... On a une super équipe, c’est certain, mais, parfois, cette saison, on n’a pas joué aussi bien que ça. Reste qu’on peut encore tout gagner…

Comment aborderez-vous le choc contre le FC Barcelone alors que Verratti et Ibrahimovic sont suspendus, David Luiz et Thiago Motta blessés ?
– Ce sera dur mais j’ai confiance. On les a déjà battus et on peut le refaire. Il y a un truc dans ce groupe. L’atmosphère a toujours été super, il y a des “fous” qui mettent l’ambiance, comme David Luiz ou Lavezzi. Moi, je ne suis pas celui qui fait des blagues, mais je sais répondre si on m’en fait...

Vous allez disputer la demi-finale de la Coupe de France demain, contre Saint-Étienne, avec deux jours de repos en moins (*). Un handicap ?
– Ce ne sont que des excuses. C’est certain que c’est parfois dur d’enchaîner, mais on doit être prêts pour ça. Avec notre équipe, on doit tout gagner. Et puis il est toujours intéressant de garder le rythme. On peut encore remporter quatre titres. Personne ne peut en dire autant en Europe. »

L'Equipe
Homer
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Le casse-tête de Laurent Blanc

Les indisponibilités conjuguées de David Luiz et Thiago Motta compliquent la tâche des Parisiens à l'orée d'un mois d'avril jalonné de rendez-vous hexagonaux et européens capitaux.

Ibrahimovic bientôt suspendu, Verratti absent contre Barcelone et Nice la même semaine, David Luiz et Thiago Motta blessés quand se profilent une demi-finale de Coupe de France demain contre Saint-Etienne et une finale de Coupe de la Ligue samedi face à Bastia.

Soumis aux cadences infernales, le PSG devra guerroyer sur tous les fronts avec moins de monde et peu de solutions.

L'absence de David Luiz fragilise... le couloir droit

David Luiz a un tempérament de feu, une tête solide, à l'image de son but à Chelsea, mais des cuisses fragiles. Cette saison, le Brésilien a raté huit matchs, le plus souvent pour laisser reposer ses précieuses fibres musculaires avant un important match européen. Mais, au final, il n'a jamais manqué deux rencontres d'affilée. Cette fois, le défenseur va devoir prendre son mal en patience. Une lésion musculaire à la cuisse oblige en général à observer quatre à six semaines d'arrêt selon la profondeur de la déchirure. C'est au mieux l'intégralité de l'importantissime mois d'avril que David Luiz va manquer.

Pour épauler Thiago Silva dans l'axe, Laurent Blanc peut compter périodiquement sur l'expérimenté Camara (36 ans, 6 titularisations), le polyvalent Aurier qui a déjà tenu le poste à Toulouse la saison dernière, voire le jeune Kimpembe (19 ans, une entrée en jeu). Mais la solution la plus évidente est Marquinhos. Le problème est que l'assurance tout risque du PSG (il est invaincu lors des 32 matchs qu'il a disputé cette saison) était devenue le titulaire au poste d'arrière droit. Son recentrage oblige donc Blanc à s'appuyer sur Van der Wiel, souvent décevant cette saison, ou sur Aurier, de retour d'une blessure à une cuisse. Mais l'Ivoirien ne sera pas un recours en Ligue des champions. L'UEFA l'a en effet suspendu pour trois matchs en raison de ses insultes envers l'arbitre de Chelsea - PSG. Contre Barcelone, Paris jouera sans filet à droite.

Le milieu cherche un architecte

La satisfaction de pouvoir disposer de l'ensemble de ses milieux aura été de courte durée pour Blanc. Quand Cabaye effectuait avant-hier son retour dans le groupe après une nouvelle blessure au genou face à Bordeaux, le 15 mars, c'est au tour de Thiago Motta, touché à la cuisse gauche, de rejoindre l'infirmerie. Les examens effectués hier ont révélé une lésion musculaire et son indisponibilité devrait durer de dix à quinze jours. Il ratera à coup sûr la réception de Barcelone en Ligue des champions dans huit jours mais sa participation au match retour est envisageable. Cette absence de l'Italo-Brésilien est une grosse tuile au moment où le milieu du PSG redevenait dominateur dans les grands rendez-vous comme face à Chelsea (2-2) ou Marseille (3-2). Les solutions de remplacement ne sont pas nombreuses. Cabaye est le remplaçant naturel de l'international italien, comme l'a confié Blanc après le match aller face à Chelsea (1-1). De toute façon, Rabiot n'a pas donné tous les gages nécessaires quand il a évolué à ce poste cette saison et David Luiz est indisponible. Blanc n'a guère le choix, et il en aura encore moins face au Barça mercredi avec la suspension de Verratti. Son milieu de terrain pourrait alors s'articuler autour de Pastore, Cabaye et Matuidi.

Travaux forcés pour Cavani

Certainement bientôt privée d'Ibrahimovic, qui risque d'être suspendu jeudi par la commission de discipline de la Ligue après son dérapage verbal à Bordeaux, l'attaque parisienne va devoir vivre sans son meilleur buteur. En son absence, les trois titulaires devant seront Lucas, Pastore et Cavani. Si Pastore doit redescendre d'un cran en fonction de l'adversaire ou des manques, Lavezzi intègre alors l'attaque à trois. Blanc dispose encore de deux cartouches, mais elles sont jeunes et donc perfectibles : Bahebeck, assez bon en première partie de saison, plutôt médiocre en 2015, et Augustin, qui passera professionnel la saison prochaine. Bahebeck pourrait débuter demain ou samedi l'un des deux matchs de coupe. L'entraîneur parisien peut aussi changer de système. Contre Barcelone à l'aller en phase de poules de la Ligue des champions, il était passé en 4-2-3-1. A l'époque, il manquait déjà Ibrahimovic, blessé au talon. Cavani était seul devant, soutenu par Matuidi à gauche, Pastore en n° 10 et Lucas à droite. C'est une option, pas forcément à nouveau contre Barcelone, mais pour la L 1. En résumé, l'Uruguayen va énormément enchaîner quand son remplacement à Marseille a jeté une nouvelle fois le trouble sur sa relation avec Blanc et son énervement d'évoluer à un poste qui n'est pas le sien. Il n'a plus marqué en L 1 depuis 602 minutes. La prochaine suspension d'Ibra rappelle à quel point il manque un attaquant axial au PSG, du type Gameiro ou Ménez, qui ont préféré briller dans des clubs moins ambitieux que de rester à Paris. A moins que le PSG n'ait commis l'erreur de laisser partir Coman, titularisé que deux fois avec la Juventus.


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Ibra, un avenir en questions

La semaine qui s'ouvre s'annonce brûlante pour Zlatan Ibrahimovic. Muet, discret, mais impliqué tout de même sur deux buts dimanche au Stade-Vélodrome, l'attaquant parisien espère retrouver le chemin des filets contre Saint-Etienne dès demain.

Ce serait sans doute la meilleure manière d'aider son équipe à forcer les portes de la finale de la Coupe de France. L'occasion aussi de rappeler qu'il peut encore servir de guide au PSG, y compris dans un match décisif. Trois jours plus tard, la finale de la Coupe de la Ligue, la première de sa carrière parisienne, lui offrira une seconde opportunité de briller.

Après, il sera sans doute trop tard. Déjà suspendu pour la réception du FC Barcelone en quart de finale aller de la Ligue des champions, Ibra pourrait être indisponible un bon moment en championnat. A l'issue de la commission de discipline réunie jeudi soir, il connaîtra la durée de sa suspension, consécutive à ses propos injurieux envers l'arbitrage, un jour de défaite (3-2) à Bordeaux, mi-mars. Dans le pire des cas, le Suédois sera absent pendant quatre, voire cinq rencontres de Ligue 1 si le match avec sursis lié à son mauvais geste envers le Stéphanois Hamouma tombe.

Il aurait sollicité un visa pour les Etats-Unis

Le PSG n'a toutefois pas perdu l'espoir d'une sanction beaucoup plus légère. Les propos de son attaquant sont insultants, certes. Mais le club parisien pourra toujours arguer du fait qu'ils ne sont pas directement adressés au quatrième arbitre du match. Posté devant la porte du vestiaire réservé au corps arbitral, l'assistant échange d'abord brièvement avec Ibra, sans que pleuve le moindre nom d'oiseau. C'est seulement lorsqu'il s'est détourné de son interlocuteur et a repris son chemin, que le Parisien déverse son flot d'insultes. Sous l'oeil d'une caméra. Rien ne permet d'assurer que ce « détail » sera suffisant pour infléchir la position de la commission de discipline. Mais le doute est autorisé.

C'est dans ce contexte que s'inscrit la nouvelle de sa visite à l'ambassade des Etats-Unis le 19 mars. Selon le quotidien suédois « Aftonbladet », Ibra a sollicité un visa d'immigration valable dans les six prochains mois et pour un séjour d'une durée indéterminée. L'information laisse libre cours à plusieurs interprétations. S'agit-il d'une simple formalité en vue des prochaines vacances d'été ou de la tournée du PSG prévue en Amérique du Nord ? En tant que ressortissant suédois, ce serait inutile. Muni de ce sésame, Zlatan pourrait aussi s'installer aux Etats-Unis pendant un an ou plus. Ce qui relance l'hypothèse d'un départ en Major League Soccer, le championnat des Etats-Unis, dès l'été prochain.

L'ancien Milanais n'a jamais caché son attrait pour cette destination. « Si j'ai la chance de jouer devant des Américains, j'essaierai de faire de mon mieux pour les convaincre et leur montrer le genre de football qui leur plaît », expliquait-il en juin dernier dans une interview au « New York Times Magazine ». En revanche, le timing de ce départ, à un an de la fin de son contrat au PSG et de l'Euro qu'il espère disputer avec la Suède, constituerait une énorme surprise. Enfin, avec ce visa, Ibrahimovic pourrait aussi, et c'est l'explication la plus crédible, faire des affaires aux Etats- Unis dans un proche avenir et notamment y signer des contrats publicitaires.


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La fête en dépit des blessures

La saveur d'une victoire contre l'OM ne permettra pas d'accélérer la convalescence de David Luiz ou de Thiago Motta. Elle a tout de même suffi à plonger le vestiaire parisien dans l'allégresse. Sur cette photo, prise au stade Vélodrome et publiée sur les réseaux sociaux par plusieurs joueurs du PSG à l'issue de la rencontre, l'international brésilien affiche ainsi un large sourire malgré le large bandage qui enserre sa cuisse gauche.

Visiblement, les inquiétudes médicales étaient remises à plus tard.


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Varino
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Les Verts, briseurs de rêves ?

Les Verts veulent, dès ce soir, ruiner les espoirs de quadruplé du Paris-SG et accéder à leur première finale de Coupe de France depuis trente-trois ans.


DOMINIQUE ROCHETEAU a une raison toute personnelle de s’inquiéter de la présence de Zlatan Ibrahimovic sur la pelouse, ce soir. S’il marque, le Suédois égalera son record de buts inscrits pour le Paris-SG (100, contre 109 au Portugais Pauleta). Le voir de ses yeux chagrinerait le coordinateur sportif des Verts et cela réduirait les chances de l’ASSE de rejouer une finale de Coupe de France depuis celle perdue le 15 mai 1982 dans ce même Parc des Princes, face au Paris-SG, et une égalisation à la 120 e minute de… Rocheteau (2-2, 5-6 aux t.a.b.) (voir par ailleurs) .

On n’en est pas là mais, au regard des dernières confrontations, on n’en est pas si loin non plus. Cela fait un an et demi et cinq victoires de rang (onze buts marqués, un seul encaissé) que les Parisiens ont arraché ce masque de « bête noire » qu’avaient revêtu les Verts après leur victoire à Paris le 3 novembre 2012 (2-1). Rien que sur cette saison, le Paris-SG reste sur un 7-0 en trois matches (*). Dont cinq buts pour le seul Ibrahimovic. La mauvaise passe du Suédois ne change pas la donne pour Mevlut Erding, ancien de la maison parisienne (2009-janvier 2012) et dernier buteur stéphanois contre le Paris-SG (18 décembre 2013, 1-2 a. p., en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue) : « Un Paris-SG sans Zlatan, ça se voit direct. Même s’il ne marque pas, il lui fait beaucoup de bien. » Saint-Étienne se prépare donc à ce qu’il lui fasse encore beaucoup de mal ce soir. L’ASSE aura toutefois quelques arguments à faire valoir pour contrarier les Parisiens en les privant d’un quadruplé historique (Ligue des champions, Championnat, Coupe de France et Coupe de la Ligue). « Nous, on a eu le temps de récupérer , rappelle Christophe Galtier, l’entraîneur des Verts (l’ASSE a joué vendredi à Monaco, 1-1, et le Paris-SG dimanche à Marseille, 3-2). On n’aura aucune excuse de ne pas emballer le match et d’y mettre tous les ingrédients que la Coupe impose. Eux peuvent en avoir. Et elles seront légitimes. »

Tandis que les Parisiens devront se passer de Cavani, David Luiz et Thiago Motta, les Verts enregistreront le retour de leurs meilleurs buteur (Gradel, dix buts en L 1) et passeur (Hamouma, huit passes). Sans oublier Clément, leur sentinelle du milieu. « Mais ne croyez pas qu’on va jouer contre la réserve du PSG, tempère Galtier. Ce sera contre la meilleure équipe du Champion natetunedes meilleures d’Europe, toujours invaincue chez elle. »

Sans une grande partie de leurs supporters (les Ultras boycottent ce déplacement en raison de mesures de sécurité jugées trop drastiques), les Verts s’appuieront, quant à eux, sur leur dynamique du moment (trois victoires et quatre nuls, toutes compétitions confondues) et leur rêve de retrouver un Stade de France où ils avaient décroché leur première Coupe de la Ligue en 2013 (1-0 devant Rennes). « Le charme de la Coupe, c’est de ne pas attendre certaines équipes et qu’elles se retrouvent là, note Galtier. À nous de créer l’exploit en étant insouciants et audessus de notre niveau. » Tout en espérant qu’Ibrahimovic ne retrouve pas le sien.



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Douchez- VDW ou Aurier, Marquinhos, Silva, Digne- Verratti, Cabaye, Rabiot- Lavezzi, Ibrahimovic, Pastore



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Cabaye, nouveau départ

Remplaçant ou titulaire, le milieu parisien devrait jouer contre Saint-Étienne et espère prouver qu’il est une nouvelle option pour Laurent Blanc.


ON LUI CONSEILLERAIT presque, ce soir, au moment de fouler la pelouse, de croiser les doigts ou de toucher un bout de bois voire de glisser, dans une doublure de son short, une patte de lapin. On pousse un peu mais Yohan Cabaye (29 ans) doit certainement appréhender ce premier rendez-vous depuis sa énième blessure à Bordeaux (2-3), le 15 mars. Treize minutes de présence sur le terrain et une sortie, genou touché, larmes en prime, alors qu’il revenait tout juste d’un mois d’absence pour une aponévrose.

Cabaye, indiscutable en bleu, avait signé à Paris, en janvier 2014, dans l’espoir d’une montée en puissance. Le voilà devenu, en quelques mois, le plus fidèle patient de l’infirmerie. Cabaye,724 minutesen L 1 (10titularisations), a vu son corps trop souvent l’abandonner pour espérer compter dans la boucle du milieu. Il a pris un retard conséquent derrière le trio VerrattiThiago Motta-Matuidi et son avance s’est même effritée sur Rabiot et sa jeunesse ambitieuse.

STEPHAN : « IL VA FALLOIR QU’IL SOIT TRÈS BON »

Bien meilleur depuis le début de l’année lors de ses entrées, Cabaye n’a finalement jamais eu la chance de confirmer en enchaînant. La réception de SaintÉtienne doit, enfin, lui donner l’occasion de reprendre le cours de son histoire saccadée grâce aux blessures de Thiago Motta (cuisse) et de David Luiz (ischiojambiers). La chance aurait-elle tourné ? Peut-il pousser Laurent Blanc à s’interroger sur la composition de son entrejeu ? Ce ne sera pas facile, toutefois, de déloger un membre du trio. « J’attends de lui comme de tous les autres qu’il amène sa qualité. Il a été très malchanceux et ça l’a empêché de s’imposer , souligne l’entraîneur parisien. Maisonne l’a jamais lâché car on sait que quand on est blessé, on a besoin de réconfort et d’attention .» Le PSG aura surtout besoin de lui en tant que remplaçant de luxe. Sa qualité de frappe, dans une équipe qui refuse souvent de tirer de loin, peut être notamment un atout. « Son problème, c’est de ne pas avoir enchaîné , analyse Guy Stephan, l’adjoint de Didier Deschamps. Car ses forces, on les connaît, sa vision du jeu, sa qualité de passes. Il était du match retour contre l’Ukraine (3-0) en sentinelle devant la défense . » Cet élément de base de Deschamps a perdu de son poids au fil de ses arrêts de travail et de la montée en puissance de jeunes pousses. « Il apporte beaucoup par sa justesse, ajoute Stephan. Il est arrivé dansun club où il y avait du monde, dans un collectif qui fonctionnait. Les qualités, il les a. Il va falloir qu’il soit très bon au moment où on va faire appel à lui. Il en a l’occasion avec les blessures des milieux. » SaintÉtienne est un adversaire idéal pour reverdir.



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Paris sans limites

Laurent Blanc, l’entraîneur du PSG, a déjà prévenu que son équipe voulait remporter toutes les épreuves nationales.


PARIS NE PEUT PLUS savourer un succès récent, même s’il a eu pour cadre un Classique éblouissant au Vélodrome (3-2), dimanche. Dans ce mois d’avril chargé, le PSG entame un deuxième pic avec une demi-finale de Coupe de France contre Saint-Étienne avant d’affronter Bastia en finale de la Coupe de la Ligue, samedi, puis de défier Barcelone la semaine prochaine en Ligue des champions. L’enchaînement n’est pas anodin au moment où Laurent Blanc va choisir ses titulaires contre les Verts. L’entraîneur connaît la dureté d’un tel programme et la nécessité de maintenir tout le monde sur le pont. Son milieu de terrain s’est dépeuplé au Vélodrome d’un membre actif, Thiago Motta (absent dix jours pour une blessure à une cuisse), et d’un autre plus éphémère, David Luiz (cinq semaines). Marco Verratti étant suspendu contre le Barça, il semble peu probable de voir Blanc se passer de son Italien et comme il ne l’imagine pas dans un rôle de sentinelle, cette position pourrait revenir à un Yohan Cabaye revanchard. Blaise Matuidi ne devrait pas non plus enchaîner les quatre rendez-vous sans souffler : sera-t-il mis au repos ce soir ou samedi ? Une certitude : Lucas, en phase de reprise, et Cavani, légèrement touché à une cuisse, regarderont tout ça de la tribune. Leretourde-Marquinhos dans l’axe relance aussi le débat sur le latéral droit : Van der Wiel a perdu des points ces dernières semaines mais Serge Aurier, en se blessant à une cuisse après sa CAN, n’a pas pu profiter de ce vide. Chacun pourrait être amené à évoluer cette semaine dans un duel à distance qui pourrait déboucher sur une titularisation contre le FC Barcelone. Les absences n’affectent toutefois pas les objectifs du PSG. Blanc a répété qu’il ne délaisserait aucune compétition, que les blessures sont inhérentes aux clubs ambitieux. « Le programme est affiché dans le vestiaire, nous savons ce qui nous attend et c’est très excitant à vivre, prévient-il. Mais il faut gagner ces matches. » Blanc n’a même pas cherché à polémiquer surlecalendrier, toutjuste s’est-il contenté de noter que personne ne les avait avantagés… On connaît d’autres entraîneurs qui auraient sauté sur l’occasion pour tacler gentiment les Stéphanois, qui ont refusé un report de cette demi-finale. « Avec les absences que nous avons, ce sera plus facile de faire l’équipe », a simplement commenté le technicien parisien avant de prévenir : « On a deux jours de moins de récupération. Moi, si j’étais (Christophe) Galtier, j’attaquerais pied au plancher car physiquement, ils sont mieux que nous. » Suffisamment pour créer la surprise ?

L'Equipe
Homer
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Encore un défi pour Paris

Toujours engagés sur tous les fronts, les Parisiens veulent s'offrir ce soir une deuxième finale au Stade de France.

« Ce qui ne peut être évité, il faut l'embrasser. » Au lieu de se référer au « psychologue » Henry Chapier, Laurent Blanc aurait pu citer Shakespeare au moment d'évoquer cette demi-finale de Coupe de France (France 2, 21 heures).

Pour alléger son calendrier, le PSG a tenté en effet par tous les moyens de décaler cette rencontre à la fin avril. Sans succès. Il reste donc à envisager avec gourmandise la perspective d'une deuxième finale nationale cette saison. Déjà qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue samedi face à Bastia, le PSG visera ainsi un deuxième voyage au Stade de France fin mai à l'occasion de la finale de la Coupe de France.

Ce « pseudo-doublé » ne constituerait pas en soi une performance inédite. D'ailleurs, il a déjà été réalisé à deux reprises par le club de la capitale en 1998 (deux trophées à la clé) et en 2008 (victoire en Coupe de la Ligue seulement). L'objectif est en tout cas dans toutes les têtes. « Pas besoin de remobiliser les joueurs après la victoire à Marseille, soutient Laurent Blanc. Tout le monde connaît le programme du mois d'avril, il est affiché partout (NDLR : au centre d'entraînement). Ce match contre Saint- Etienne peut nous offrir une deuxième finale de coupe. Ce n'est pas rien. Les joueurs en ont très envie. » Les jambes suivront-elles ? C'est une tout autre histoire. Rentrés de Marseille dans la nuit de dimanche à lundi, les Parisiens présenteront ce soir des états de fraîcheur assez disparates. « Saint- Etienne a joué vendredi (NDLR : 1-1 à Monaco) et a donc eu deux jours de récupération en plus, souffle Laurent Blanc. Dans ces conditions, l'équité sportive... ». Un refrain repris en choeur, mais sur un autre ton par Christophe Galtier, l'entraîneur des Verts. « Nous avons eu le temps de récupérer et nous n'aurons aucune excuse si nous n'emballons pas le match et si nous ne mettons pas tous les ingrédients que la coupe impose, synthétise Galtier. Les Parisiens peuvent en avoir, et elles seront légitimes. » Sympa le Stéphanois !

Il prépare la communication d'après-match de Blanc, son copain et ex-coéquipier, en cas de défaite du PSG... En l'absence de David Luiz, Thiago Motta, Cavani et Lucas, le combo parisien comptera plus que jamais sur la force de frappe de Zlatan Ibrahimovic, particulièrement inspiré dès qu'il croise la route des Verts. En l'espace de trois saisons, le Suédois a ainsi inscrit huit buts à Stéphane Ruffier, sa cible préférée dans l'Hexagone. « Zlatan peut être l'homme clé de cette fin de saison, prophétise Laurent Blanc. [...] On sait qu'il est capable de claquer un but à tout moment. » Ce soir, ce serait parfait


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LES CHIFFRES

1 Toutes compétitions confondues, le PSG n'a perdu qu'un seul de ses dix derniers matchs face à Saint-Etienne. C'était le 3 novembre 2012 au Parc, en Ligue 1 (1-2).

8 Saint-Etienne est le club contre lequel Zlatan Ibrahimovic a le plus souvent marqué : 8 buts depuis son arrivée à Paris en 2012 (7 en Ligue 1, 1 en Coupe de la Ligue).

12 En 14 participations aux demi-finales de Coupe de France, le PSG s'est qualifié douze fois. Sa dernière élimination à ce stade de la compétition remonte au 22 avril 1986 contre Bordeaux.

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PSG - Saint-Etienne : un onze de départ très remanié

D'ici la double confrontation contre le FC Barcelone en Ligue des champions, les résultats du PSG compteront deux colonnes. Une pour le score final, une autre pour le nombre de blessés.

Sachant que la seconde comptera (presque) autant que la première. En ce moment, Laurent Blanc est privé de quatre joueurs majeurs : un défenseur central (David Luiz), un milieu (Thiago Motta) et deux attaquants (Cavani et Lucas).

Pour les deux premiers, les durées d'indisponibilité ont été confirmées hier par leur entraîneur. A savoir quatre semaines minimum pour David Luiz et environ dix jours pour Thiago Motta. Concernant Cavani, la situation est assez différente. Après avoir ressenti une douleur derrière la cuisse à Marseille, l'Uruguayen est simplement ménagé en vue des prochaines échéances. Quant à Lucas, blessé depuis la mi-février, son retour à la compétition est seulement retardé de quelques jours. Hier, le Brésilien, qui arbore désormais une superbe barbe, s'est entraîné à part, le temps d'une séance de travail physique spécifique. On dirait que l'envie de rejouer le démange. Dans le sens des arrivées, Blanc enregistre aujourd'hui le retour de Serge Aurier, absent lui aussi depuis la mi-février et de Yohan Cabaye. L'international français, remplaçant à Marseille, n'est plus apparu depuis la mi-mars. Quant à l'Ivoirien, il pourrait être aligné ce soir sur le côté droit de la défense.

Dans l'axe, un léger doute entoure la participation de Thiago Silva. Le capitaine n'a pas participé à la séance collective hier et il pourrait éventuellement céder sa place à Papus Camara. Le onze de départ sera en tout cas assez largement remanié par rapport au onze de départ aligné à Marseille. Seuls quatre (ou cinq) titulaires devraient ainsi conserver leur place (Marquinhos, Verratti, Pastore, Ibrahimovic, voire Thiago Silva). Comme souvent à la veille d'un match de coupe, l'entraînement d'hier s'est conclu par une séance de tirs au but. Un peu plus tôt, les attaquants avaient tenté de régler leurs mires lors d'exercices de reprises de volée.


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Lavezzi reste une énigme

Le malheur de ses partenaires va faire son bonheur. La suspension d'Ibrahimovic mercredi prochain en Ligue des champions et lors des semaines suivantes en L 1, le manque de rythme de Lucas, de retour d'une longue blessure, vont offrir un temps de jeu inespéré à Ezequiel Lavezzi. L'international argentin, qui fêtera ses 30 ans le 3 mai, sera titulaire ce soir.

Il le sera aussi dans une semaine pour le choc contre Barcelone et a des chances de l'être également samedi, en finale de Coupe de la Ligue. Sans cette cascade d'absences, l'ancien Napolitain aurait dû se contenter de bouts de match, à l'image de ses trente et une minutes disputées dimanche à Marseille. Depuis le début de cette saison, le vice-champion du monde 2014 a été dégradé dans la hiérarchie des attaquants parisiens.

De numéro 3 derrière Ibra et Cavani, il est passé numéro 5 après Lucas et Pastore. La faute à des statistiques faméliques : en 35 matchs disputés cette saison toutes compétitions confondues, il n'a inscrit que 4 buts, tous en Ligue 1. Ce faible rendement l'a plombé aux yeux de Laurent Blanc, qui n'apprécie pas trop non plus son côté trublion du vestiaire. A tel point que le technicien parisien a demandé son transfert l'hiver dernier afin d'obtenir un renfort plus décisif. « Tout footballeur a des hauts et des bas. Mais c'est un bon joueur, qui a déjà démontré ses qualités. Il est notamment plus rapide que les autres attaquants et couvre plus d'espace sur le terrain. Je suis convaincu qu'il va se reprendre », défend Ricardo Caruso Lombardi, ex-entraîneur de San Lorenzo, le club argentin où Lavezzi a percé. « Il joue dans un club où la compétition est rude et n'est pas souvent titulaire. Cela peut expliquer en partie son irrégularité », explique Julio Cesar Constantin, entraîneur du CA Belgrano de Córdoba, qui suit de près la carrière du Parisien. Malgré ses difficultés et sa maladresse devant le but, Lavezzi garde une cote honorable auprès des supporteurs, qui apprécient sa générosité.

En fin de contrat en juin 2016, l'ex-Napolitain ne sait pas s'il honorera sa dernière année dans la capitale. Tout ne dépend pas de lui. Un maintien de Laurent Blanc à la tête de l'équipe le contraindrait à changer d'air tant leur relation s'est tendue ces derniers mois. En outre, déçus par ses performances depuis son arrivée en 2012 (pour plus de 27 MEUR) et par son retour tardif de vacances cet hiver, les dirigeants attendent une bonne offre pour se séparer de lui. Si une proposition avoisinant les 15 MEUR parvient à Nasser Al-Khelaïfi, il y répondra positivement.

Les négociations pour prolonger son contrat, entamées l'an dernier, sont au point mort actuellement. En Italie sa cote reste élevée. L'Inter Milan le veut toujours. Mais, avec une rémunération avoisinant les 5 MEUR net par an, les candidats ne devraient pas être très nombreux. Et Lavezzi, qui se plaît à Paris, ne partira pas à tout prix.

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« Mon fils se sent bien à Paris »
Dora Alonso, mère d'Ezequiel Lavezzi

Cette mère de famille nous a reçus dans l'appartement que son fils lui a offert, à Rosario, en Argentine. Issue d'un milieu très modeste, elle assure qu'Ezequiel est heureux à Paris.

Vous avez rendu visite à votre fils à Paris au début de l'année. Comment allait-il ?

DORA ALONSO. J'ai eu l'impression qu'Ezequiel allait bien. Mais je ne le vois que deux fois par an et je pense qu'il me montre le meilleur de lui-même quand je lui rends visite. Ezequiel est comme ça : s'il tombe, il se relève. Il ne se laisse pas abattre. Il était moins disponible cette année que l'année précédente. Je suppose qu'il ne pouvait pas se libérer autant après son retour tardif des fêtes de fin d'année en Argentine.

Trouvez-vous normal qu'il ait été puni pour être rentré deux jours plus tard de ses vacances ?

Oui, moi, je trouve ça normal. Si chacun se met à faire ce qu'il veut, on n'arrive à rien... C'est bien que le club discipline ses joueurs.

Comment prend-il le fait de rarement être titulaire ?

Comme tous les joueurs, il veut être sur le terrain. Mais Ezequiel n'est pas du genre envieux ou jaloux. Les joueurs ont tous des hauts et des bas. Parfois, des problèmes personnels peuvent affecter le jeu. Dans son cas, je ne sais pas s'il a des problèmes. Je le vois très rarement.

Envisage-t-il d'aller jouer dans un autre pays, en Angleterre ou en Italie ?

Il aime beaucoup l'Italie, il y était adoré. Et il parle très bien l'italien. Je pense que son arrivée à Paris a été un peu dure mais j'ai l'impression qu'il s'est bien adapté. Il aime la mode, les vêtements, se promener. Lorsqu'il était à Naples, il fallait fermer les centres commerciaux ou les restaurants quand il sortait. Du coup sa vie en Italie était plus « tranquille ». J'ai surpris une conversation où il semblait dire qu'il ne souhaitait pas y retourner. Il veut avancer dans le football, continuer à progresser.

L'Argentine lui manque ?

C'est certain qu'il aime venir en Argentine, profiter de sa famille, voir ses amis. Son fils Tommy (NDLR : surnom pour Tomas) lui manque. Mais je ne l'ai jamais entendu se plaindre. J'ai la sensation qu'il se sent bien à Paris. Je le vois toujours avec des amis, ils s'embrassent, ils rient ensemble... Il s'entend très bien avec Pastore et sa compagne, Chiara Picone. Ils font des soirées pizzas avec un petit four électrique que la soeur de Pastore a acheté. Il s'entend bien avec Verratti aussi.

La célébrité a-t-elle changé son comportement ?

Nous sommes des gens très humbles et Ezequiel a gardé cette humilité. Il est simple et généreux. Après ma séparation d'avec son père, lorsqu'il avait 2 ans, son frère et sa soeur aînés se sont beaucoup occupés de lui. Très jeune, il a été responsable et indépendant à la fois. De mon côté, j'ai dû travailler énormément pour que mes enfants ne manquent de rien. J'ai été employée de maison, j'ai vendu des bonbons, j'ai fait des travaux manuels, un peu de tout. Désormais, il refuse catégoriquement que je travaille. Il y a une dizaine d'années, sans le lui dire, je suis retournée travailler chez mes anciens patrons. Lorsqu'il l'a appris, il s'est mis dans une colère noire. Il nous demande sans arrêt de quoi on a besoin. Il paie la scolarité de son neveu dans les meilleures écoles privées. Aujourd'hui, on a presque l'impression que c'est lui le chef de famille.

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La mise au point de Caïazzo

Invité notamment à s'exprimer sur le non-report de la demi-finale, Bernard Caïazzo, le président du comité de surveillance de Saint-Etienne, s'est montré sans équivoque. « Que les choses soient claires. On a évoqué un report, mais il s'agissait en réalité d'un changement d'adversaire (NDLR : le PSG avait demandé à affronter Metz pour le compte de la 32 e journée de Ligue 1) .

Jamais dans l'histoire de notre football, un club n'a été autorisé par les instances à un changement d'adversaire, observe-t-il. Vaut-il mieux jouer Metz, une équipe rugueuse luttant pour sa survie en championnat, ou l'ASSE, une formation joueuse en coupe ? A chacun son avis. Les dirigeants du PSG sont des gens compétents et intelligents. Ils savent aussi que les Stéphanois préfèrent les voir champions plutôt que Lyon. »

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Moins de 400 fans stéphanois au Parc

Malgré le boycott des associations de supporteurs stéphanois, il y aura entre 300 et 400 fans des Verts ce soir au Parc des Princes. Les dirigeants de l'AS Saint-Etienne n'ont rendu que la moitié du quota de 800 places qui était à leur disposition après la décision de la préfecture de police de Paris de limiter leur nombre de fans pour des raisons de sécurité.

Ces billets sont destinés à des invités du club de la Loire. Réagissant au boycott des associations, Christophe Galtier, le coach des Verts, a déclaré : « C'est la décision des supporteurs et elle se respecte, même si ça ne fait jamais plaisir. Leur offrir un déplacement au Stade de France serait le plus beau cadeau qu'on pourrait leur faire. » Ce match n'inspire que peu de craintes aux pouvoirs publics et le dispositif policier n'a pas été renforcé.

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ÉCHOS

Henry Chapier psychologue. Interrogé sur l'état de forme psychologique de Zlatan Ibrahimovic hier en conférence de presse, Laurent Blanc a répondu avec humour mais osant une comparaison approximative : « Bientôt, il faudra être psychologue. Je ne suis pas Henry Chapier... Il y a quelques anciens ici qui le connaissent, c'était un célèbre psychologue. » Erreur... Henry Chapier était journaliste et présentait une émission où il interviewait ses invités sur un divan... comme un psychologue.

Blanc aurait dû sortir Cavani plus vite. L'entraîneur du PSG est revenu sur le remplacement dimanche d'Edinson Cavani à la 59 e. « Mon erreur est de ne pas l'avoir sorti à la mi-temps. Il avait un problème à la cuisse, et on m'a dit qu'il risquait la blessure. Il m'a dit qu'il se sentait capable de continuer, et on s'est mis d'accord pour qu'il joue encore quinze-vingt minutes, a expliqué Blanc. Il m'a reproché de ne pas l'avoir laissé vingt minutes, mais j'aurais dû faire encore mieux et le sortir à la pause. » L'Uruguayen est forfait ce soir et ménagé en vue de la finale de la coupe de la Ligue samedi.

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Varino
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Paris déroule, Paris déboule

Le PSG a maîtrisé sa demi-finale de Coupe de bout en bout, hier, et se rapproche un peu plus d’un triplé inédit en France.


DANS SA QUÊTE carnivore, le PSG étirera sa saison au- delà du 23 mai, date de la dernière journée de Ligue 1, et poursuivra son festin national le 30, au Stade de France, où il participera à la treizième finale de Coupe de France de son histoire, la première de l’ère qatarienne. La perspective d’un triplé inédit à l’intérieur de ses frontières n’a j amais semblé aussi prégnante et on voit mal Auxerre (L 2), son prochain adversaire, se poser en obstacle incontournable ou en empêcheur de tourner en rond. Si Paris étale la même maîtrise technique qu’hier, face à Saint-Étienne (4-1), et une efficacité comparable, la soirée à Saint-Denis risque même d’être pénible pour les Bourguignons.

Un triplé d’Ibrahimovic ( voir par ailleurs) et un but délicieux de la tête de Lavezzi ont ainsi donné au score de cette demi-finale une ampleur justifiée tant les Parisiens se sont, encore une fois cette saison, montrés supérieurs aux Verts àtout point devue. Dansl’engagement d’abord : ils avaient toujours un temps d’avance et une façon de se projeter, à l’image de Pastore ou de Rabiot, qui créaient des décalages souvent rédhibitoires pour leurs adversaires. Tactiquement, ensuite, le PSG a su rester équilibré dans toutes les phases de jeu à part, peut-être, les coups de pied arrêtés défensifs. L’égalisation d’Hamouma (25e), à la réception d’un coup franc de Mollo, puis la tête de Perrin détournée par Douchez (33e), sur un corner du même Mollo, alors que le score n’était que de 1-1, a réveillé quelques souvenirs de première partie d’exercice, lorsque l’équipe de Laurent Blanc était vulnérable sur ce type d’action. Mais après la pause, elle a su rectifier le tir et retrouver sa rigueur.

AVEC RABIOT ET CABAYE, LE MILIEU A DE LA RESSOURCE

C’est d’ailleurs en seconde période, au moment où l’intensité de la rencontre avait légèrement baissé, que le PSG a ruiné les rêves de finale de Coupe pour Saint-Étienne. Un quart d’heure après le retour des vestiaires, l’ouverture de Pastore à destination de Lavezzi fut un modèle de lucidité, un régal de geste technique, un caviar de précision (60e). Et la tête de son compatriote, une douceur imparable pour Ruffier. Le finaliste de la dernière Coupe du monde, la roue de secours en attaque lorsque Cavani et Lucas sont absents, marquait son cinquième but de la saison, et offrait quelques signes rassurants à son entraîneur sur son implication et sa réussite, à une semaine du quart de finale aller de Ligue des champions contre le FC Barcelone, même s’il a perdu trois duels, tout de même, face au gardien stéphanois.

L’autre bonne nouvelle pour Laurent Blanc concerne son milieu de terrain. Dans une semaine, les Catalans seront sans doute moins bienveillants que les Verts, déchireront nettement moins de passes que Clément et Lemoine, et leurs contrôles ne s’envoleront pas à deux mètres cinquante, mais Cabaye, de retour de blessure, et l’inexpérimenté Rabiot ont démontré que le banc parisien avait de la ressource pour pallier la suspension de Verratti et la blessure de Thiago Motta. Ils ont livré quelques éléments de réponse sur leur forme du moment et sur leur capacité à élever leur niveau à la hauteur de celui de leurs coéquipiers. Parmi ces derniers, Ibra a prouvé lors de cette demi-finale que c’était quand même mieux de j ouer avec lui que sans. Ses deuxième et troisième buts (81e, 90e + 2), en fin de match, les cent unième et cent deuxième depuis qu’il porte les couleurs du PSG, mais également ses gestes techniques préalables ont soulevé le Parc des Princes et avivé quelques regrets. Le Suédois sera suspendu pour le match aller face au Barça. Et franchement, même s’il est moins bon qu’il y a deux ans, Ibra reste un géant. Et Auxerre pourrait s’en rendre compte.



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« Le quadruplé ? On y pense»

LAURENT BLANC, l’entraîneur du PSG, se satisfaisait de la qualification pour la finale de la Coupe de France. Le PSG peut encore tout gagner cette saison.

« DE L’ENGAGEMENT, de la qualité technique, une qualification pour la finale, pas de blessés… C’était la soirée idéale, non ?

– Il y a eu un très beau match, avec de la qualité des deux côtés. L’ASSE a profité de nos deux ou trois erreurs de concentration en première période. Mais après, Paris a élevé son niveau et a gagné logiquement, en se créant beaucoup plus d’occasions que les Verts.

Ibrahimovic a été énorme. L’aviez-vous senti déçu après sa prestation à Marseille ?
– Ce que j’ai surtout vu après notre victoire au Vélodrome, ce sont des commentaires catastrophiques de la part de certains médias, que je n’ai vraiment pas compris. Les joueurs ne sont pas des machines. On pouvait mettre en doute la qualité de son match mais pas celle du joueur, qui reste hors norme. Il marque des buts comme vous, vous faites autre chose (sourires). Comme d’autres immenses joueurs, en Liga, par exemple, il y a parfois des petits passages à vide.

Ressentez-vous une certaine fierté d’emmener deux fois votre équipe au Stade de France ?
– Oui, je suis très fier d’entraîner ces garçons-là. N’oublions pas que la saison dernière, on était à un très haut niveau en termes de jeu. Cette saison, c’est parfois un peu moins le cas mais par séquences, à l’entraînement et dans les matches, je vois vraiment ce que je veux, ce que j’aime voir et cela me procure une grande satisfaction.

Commencez-vous à penser sérieusement au fameux quadruplé ?
– Forcément, à mesure que la saison avance et que les échéances approchent, on y pense. Mais on n’a encore rien fait, rien gagné. »



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Pastore a encore régalé

PASTORE (8) Décidément en pleine forme, l’Argentin a régalé le public de ses prises de balle et de ses accélérations, ainsi que ses partenaires, grâce à des passes ciselées, comme celle qui a permis à Lavezzi de marquer de la tête (2-1, 60e). Une démonstration de technique mais aussi de détermination. Impressionnant.

DOUCHEZ (7) : auteur de deux parades déterminantes coup sur coup (32e, 33e), il a ensuite été vigilant. Solide et concentré.
VAN DER WIEL (4) : il a offert aux Stéphanois l’une de leurs rares occasions, sur une passe en retrait pour... Erding, (32e) et n’a pas assez pesé offensivement.
MARQUINHOS (5) : un peu passif sur le but d’Hamouma (1-1, 25e), il a assuré par ailleurs, sans plus.
THIAGO SILVA (6) : sans en rajouter, il a bien maîtrisé son sujet, tant dans la relance que dans ses interventions, tranchantes.
DIGNE (5) : apparu contracté dans l’entame, le latéral a été trop souvent mis en difficulté par Hamouma avant de refaire surface.
VERRATTI (7) : toujours aussi précieux par sa propension à récupérer et à remonter les ballons, l’Italien a trouvé une bonne complémentarité avec deux partenaires inhabituels à ses côtés.
CABAYE (6) : pour son retour après trois semaines d’absence, l’international a bien suppléé Thiago Motta, grâce à sa justesse technique et son coup d’oeil.
RABIOT (7) : très en jambes, l’international Espoirs a réussi l’un de ses meilleurs matches de la saison, avec de belles accélérations et des transmissions éclairant le jeu.
LAVEZZI (6) : certes, il a encore manqué des occasions (4e, 14e, 76e) et a connu du déchet technique. Mais il a provoqué un penalty ( 2 0e ) et marqué de l a tête (60e). Une prestation réussie, cette fois.
IBRAHIMOVIC (9) : on a d’emblée senti que le Suédois, décevant à Marseille, dimanche (3-2), était déterminé à frapper un grand coup. Il l’a réussi, avec un triplé retentissant ( voir par ailleurs).
PASTORE (8) : voir ci-dessus.



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IBRA, IBRA, IBRA…

Au bout d’un match fabuleux au cours duquel il a inscrit un triplé, la star suédoise a atteint le nombre de 102 buts sous les couleurs du PSG.


PUIS MAÎTRE ZLATAN a glissé, les genoux sur l’herbe du Parc des princes, en seigneur. Regard fier, bras tendu vers le ciel, sourire mutin en prime. C’était la signature de son troisième but de la soirée sur une frappe à l’entrée de la surface. Sa joie avait été un poil plus démonstrative sur son deuxième au bout d’un grand pont dans la surface sur Ruffier. Immense geste au bout d’un immense match qu’il a dominé de sa puissance, de sa finesse technique, de sa classe. Un penalty pour commencer et deux exploits personnels pour finir avec des bijoux rares comme cette talonnade dans la course de Lavezzi provoquant le penalty ou cette frappe sur le poteau (71e). Ibrahimovic avait décidé de passer le cap des 100 en mode géant. Dominique Rocheteau, 100 buts pile-poil avec le PSG, présent en tribunes en tant que directeur sportif de Saint-Étienne, n’a pu qu’apprécier le chef-d’oeuvre…

Le voilà avec 102 unités à un souffle de l’historique Pauleta (109) et quelque chose nous dit que ce record risque de ne pas passer l’année civile, voire la saison… À la fin de la rencontre, le club avait mêmeprévu, au cas où, la remise d’un trophée. Avec lui, il vaut mieux penser à tout.

Zlatan se mue décidément en tourmenteur en chef des Verts : il a déjà inscrit 11 buts dont 8 cette saison en quatre matches contre sa proie favorite. Transparent contre Marseille, dimanche dernier, (3-2), il se devait à sa manière de répondre aux critiques entendues ici et là au sortir du Classique. Et si Ibra n’était plus tout à fait Ibra ? Et si le poids des années pesait sur sa solide carcasse ? On s’était inquiété trop tôt quand on voit son impact depuis des semaines dans l’attaque du PSG en Ligue 1, moins en Ligue des champions, cependant, où son expulsion au retour à Chelsea (2-2, a.p.) aurait pu plomber les ambitions continentales du club de la capitale.

Avant de passer par la commission de discipline (voir page 4), le cannibale veut dévorer tout ce qui passe et on imagine déjà Modesto et Squillaci, les deux centraux bastiais, ce matin. Ontils échangé un petit SMS à la fin du match ou se sont-ils plus simplement passé un coup de fil ? Ils doivent déjà se demander comment gérer ce phénomène samedi en finale de la Coupe de la Ligue.



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Après le triplé, le quadruplé ?

Zlatan Ibrahimovic, auteur de trois buts hier contre Saint-Étienne (4-1), peut écoper aujourd’hui d’une suspension de quatre matches pour ses propos à l’encontre des arbitres et de la France.


LA SEMAINE PROCHAINE, si la météo est clémente, Zlatan Ibrahimovic pourra aller tranquillement chasser l’élan, chez lui, en Suède. Déjà suspendu par l’UEFA pour le quart de finale aller de la Ligue des champions, mercredi face au Barça, le Suédois va sans doute voir son programme encore allégé, ce soir, par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).

Le 15 mars, à l’issue de la défaite des Parisiens à Bordeaux (2-3), l’attaquant vedette du PSG, suivi par une caméra de Canal +, avait traité Johan Hamel, le quatrième arbitre, de « putain de trou du cul » , avant d’élargir son courroux à la France tout entière, ce « pays de merde » . Des propos qui avaient immédiatement enflammé la sphère politique, Patrick Kanner, le ministre des Sports, demandant le soir même des excuses publiques à l’avantcentre parisien.
Conseillé par son club, Ibra avait publié quelques heures plus tard un communiqué où il évoquait des phrases prononcées « sous le coup de l’énervement » , avec « des mots pouvant dépasser la pensée » . Le lendemain, il allait même plus loin dans l’exercice de contrition dans une vidéo enregistrée au Parc des Princes où il formulait des « excuses » , assurant au passage qu’il ne parlait « que de football » .

SANS COMPTER SON MATCH DE SUSPENSION AVEC SURSIS...

Pour cette sortie fracassante, au vu du règlement, l’international suédois (33 ans) risque de trois à quatre matches de suspension. Pour des propos « blessants » à l’égard d’un « officiel » , tenus en dehors de la rencontre, trois matches sont en effet préconisés. Mais s’ils sont « grossiers ou injurieux » , le barème de base est de quatre rencontres. Pour se déterminer, la commission de discipline de la LFP devra donc avoir un débat sémantique, mais surtout s’appuyer sur les rapports complémentaires fournis par les arbitres et les délégués du match. Ses membres vont également visionner la séquence diffusée par Canal + pour se rafraîchir la mémoire. Un document assez accablant qui ne plaide pas vraiment en faveur d’Ibra…

Plus embêtant encore, la star parisienne est toujours sous le coup d’un match de suspension avec sursis, à la suite de sa semelle sur le genou de Romain Hamouma, le 25 janvier au stade Geoffroy-Guichard contre SaintÉtienne (0-1). Durant la rencontre, Ibrahimovic n’avait reçu qu’un carton jaune, mais il avait été rattrapé par la patrouille pour écoper finalement de trois matches de suspension, dont un avec sursis. Son casier « judiciaire » n’est donc pas vierge et devrait l’empêcher de s’en tirer à bon compte.

S’il est finalement suspendu quatre matches, comme son club peut le redouter, sa sanction prendrait effet mardi. Il pourrait donc jouer la finale de la Coupe de la Ligue, samedi face à Bastia, mais raterait ensuite Nice-PSG, PSG-Lille, PSG-Metz et Nantes-PSG. Il ne lui resterait plus que trois rencontres de Ligue 1 à disputer d’ici la fin de la saison.

L'Equipe
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