Aide - Recherche - Membres - Calendrier
Version complète : [Club] Revue de presse
Forum de Culture PSG > Les forums du Haut : L'actualité du PSG et du football > L'actualité du PSG
Pages : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131
Homer
Citation
Avec Lucas Moura, le PSG se repique à la folie du mercato

Et un prodige de plus! Celui-là n’a que 20 ans (la semaine prochaine), n’a jamais joué en Europe et reste méconnu du public, mais tous les spécialistes s’accordent sur son sort : c’est un futur crack, un milieu au potentiel explosif. Lucas Rodrigues Moura da Silva s’est donc engagé pour quatre ans et demi et près de 45 M€, bonus compris, avec le PSG.

La 5e recrue parisienne débarquera dans la capitale en janvier, une fois son championnat avec São Paulo conclu. Il viendra alors conforter le secteur offensif, en qualité de joueur de couloir, droit de préférence.

Lucas Moura, son diminutif, voire Lucas tout seul, compte déjà 14 sélections avec le Brésil, pour 1 but. Samedi, il disputera la finale des Jeux olympiques face au Mexique. Son transfert à Paris rappelle celui de Ronaldinho. On est dans le même registre de promesses, avec des caractéristiques parfois communes : dribbleur fou, rapide et technique.

Si Bisevac signe à Lyon, Réveillère arrive

Pour autant, parmi la jeune génération des Brésiliens que l’Europe s’arrache (Pato, Ganso, Oscar, Damiao), il est moins fort que Neymar, possède moins de talent et de titres que l’attaquant qui se rêve en Espagne. Il est même parfois contesté à São Paulo. Il faudra aussi, au cœur de l’hiver parisien parfois rude, qu’il s’adapte à sa nouvelle vie et aux conditions de jeu, de rythme et d’ambiance de la L 1. Il reste qu’une fois encore la puissance financière des Qatariens alliée au savoir-faire de Leonardo a frappé. Le PSG s’impose comme l’acteur majeur de ce mercato, le club le plus passionnant à suivre en Europe.

D’autres mouvements ne feront pas la une des journaux, mais l’actualité hexagonale du PSG continue de s’agiter dans tous les sens. Milan Bisevac et Anthony Réveillère pourraient rapidement échanger leurs couleurs. Lyon « travaille dans ce sens-là », a reconnu hier l’entraîneur rhodanien, Rémi Garde sur OLTV.

Le Lyonnais était attendu hier soir à Paris, mais l’affaire n’a pas pu se conclure aussi vite que les Gones l’espéraient. Car la transaction bloque sur les conditions salariales du Serbe à Lyon. Selon des sources lyonnaises, des considérations extra- sportives sont également venues ralentir l’opération. Tant que les deux parties ne trouveront pas de terrain d’entente, le latéral droit, 32 ans, 18 sélections, ne pourra effectuer le chemin inverse. Les deux formations ont, elles, avancé plus rapidement : Paris et Lyon sont d’accord sur deux transferts secs où l’OL devra débourser 2,5 M€ pour récupérer Bisevac.

Sans vraie doublure depuis le départ de Marcos Ceará, Christophe Jallet, promu nouveau capitaine parisien, trouverait un client. Rompu aux joutes de la Ligue des champions, Réveillère compte 76 rencontres dans cette épreuve à son compteur, dont 70 avec Lyon. Il pourrait découvrir le quatrième club de sa carrière (après Rennes, le FC Valence et l’OL). Le départ de Bisevac, lui, ouvrira une 4e place d’extracommunautaire à Paris. Pour Lucas. La boucle est bouclée.


Citation
Sakho a un été pour convaincre

L’intérim sera court. Mais tout le challenge pour Mamadou Sakho est de le prolonger. En théorie,Thiago Silva, le joueur le plus cher de l’histoire du Championnat de France (quelque 50 M€, bonus compris), doit rejoindre sa nouvelle équipe en fin de semaine prochaine.
En théorie, il doit former avec Alex la charnière centrale brésilienne du PSG, alliage de muscles et de relances propres, combativité et puissance, sûreté et élégance.

Mais voilà, tout cela reste théorique. Pour Sakho, dégradé par Ancelotti en fin de championnat la saison dernière, il y a un coup à jouer. Sur le papier aussi, il composerait un beau duo avec Thiago Silva, assuré d’une place de titulaire. Le jeune axial tricolore, avec la Coupe du monde 2014 en objectif des deux années à venir, se doit une revanche, nous doit une revanche.

Se débarasser de ses peurs

Il n’a rien à envier à Alex. La multiplication des blessures, des méformes, des suspensions, des compétitions donne autant d’opportunités à Sakho, a priori convaincu de s’ancrer à Paris pour s’imposer dans son club formateur. Et comme le PSG ne veut pas le lâcher — histoire de symboles (la formation parisienne) et de quotas (besoin de lui pour s’inscrire en Ligue des champions) —, il a toutes les raisons de rester.

En France, il ne pourrait jouer la Ligue des champions qu’à Montpellier ou Lille, pas aussi rutilant que de la disputer avec Paris, même en doublure. Pour retrouver son lustre, Sakho doit se débarrasser de ses peurs : celle de mal faire, celle d’être convaincu qu’Ancelotti ne l’aime pas. Il se met souvent une pression qui le paralyse, l’amène à déjouer. Il doit simplement renouer avec le fil de sa progression, celle d’un défenseur prometteur, appelé à devenir l’un des patrons de l’arrière-garde tricolore.

Il y a deux ans, il y avait du Thuram et du Desailly chez lui alors que la fébrilité et le doute ont escorté ses dernières sorties parisiennes. Dès ce samedi, contre Lorient, il passera un test majeur face à des seconds couteaux d’une attaque de Ligue 1. C’est le genre de match à ne pas rater. C’est le genre de match qui peut tout relancer.


Citation
Ils ont tous hâte de se frotter à Ibrahimovic!

Il sera bel et bien l’attraction de ce début de championnat. Zlatan Ibrahimovic, la nouvelle grande star de la Ligue 1, recruté à prix d’or par le PSG (avec un salaire de 14 M€ net par an), attire tous les regards. Surtout ceux des défenseurs qui vont croiser sa route. « Pour nous, se frotter à un joueur comme ça, c’est un super défi, se réjouit d’ores et déjà le défenseur central de l’OM, Nicolas Nkoulou.
Sa venue va révolutionner le championnat. » Son coéquipier, Souleymane Diawara, victime d’une rupture des ligaments fin mars, s’est même fixé le 7 octobre, jour du clasico, comme date de son retour sur les terrains. « C’est l’un des meilleurs attaquants du monde, j’espère être opérationnel pour ce match face au PSG », dit-il.

Cris, le défenseur de Lyon, est sur la même longueur d’onde que son homologue phocéen. « Je préfère affronter des grands joueurs, donc ça me fait plaisir qu’il arrive en Ligue 1, déclare le Brésilien. Il aime bien les duels et c’est un guerrier. Il faut toujours avoir ce genre de joueur à l’œil : si on l’oublie pendant dix secondes, il fait la décision. Il faudra faire attention à lui, mais pas seulement, parce qu’il n’y a pas que lui à Paris. » « Jouer contre une star mondiale, ça fait un vrai souvenir dans ta carrière, sourit le Niçois Kafoumba Coulibaly. Il y a beaucoup d’excitation, d’envie et d’enthousiasme. C’est un peu comme si tu joues contre Messi. »

Un combat psychologique

Pas question pour autant d’être béat d’admiration devant le géant suédois. « C’est super d’être confronté à des joueurs de cette carrure, mais ça ne va pas nous tétaniser non plus, précise le Lillois Franck Béria. Quand on est sur le terrain, on n’est plus des fans ou des groupies. Et peut-être sera-t-il surpris de voir que les défenses françaises ne sont pas si mal que ça! »

Certains commencent d’ailleurs à échafauder des plans pour le contrer. « Tu dois avoir un œil sur lui en permanence car il peut faire la différence à tout moment, signale Florian Marange, latéral gauche de Bordeaux. La clé, c’est de l’isoler du porteur du ballon pour qu’il en touche le moins possible. Il faudra aussi être présent dans les duels. Comme il mesure presque 2 m (NDLR : 1,95 m exactement) et qu’il est fort de la tête, ce sera difficile. Il faudra défendre en avançant, c’est-à-dire en attaquant avant lui. Si tu recules et qu’il se retourne, c’est fini pour toi. Mais ce sera compliqué, car il fait tout très bien. »

Le Toulousain Jonathan Zebina, qui l’a côtoyé à la Juventus Turin, reconnaît lui aussi qu’Ibra sera un des adversaires des plus coriaces : « Il est imprévisible, il est au-dessus du lot dans tous les niveaux de jeu. Il a pour lui cette graine de champion qui fait la différence, explique-t-il. Mais son jeu, c’est aussi de prendre l’ascendant psychologique sur le défenseur adverse. » Le défenseur du TFC, qui a eu une vive altercation avec le Suédois en 2004, en connaît d’ailleurs un rayon sur son caractère : « Avec lui, si vous êtes un peu rebelle, ça peut facilement finir en friction », prévient-il. Un conseil que Rod Fanni, latéral droit de l’OM, compte d’ailleurs suivre : « Des joueurs qui ont évolué avec lui, comme Thierry Henry, m’en ont beaucoup parlé, raconte-t-il. Apparemment, c’est quelqu’un de très sympa, un chic type, même s’il montre son côté froid. Mais bon, il fait des arts martiaux. On va donc éviter de trop l’énerver… »


Citation
Zlatan à 100% début septembre

Retenez bien la date du 2 septembre : non seulement c’est un Lille - PSG de folie qui s’annonce, mais c’est surtout le jour où Zlatan Ibrahimovic sera fin prêt. Pour encaisser une première partie de saison où il s’agira principalement de disputer le championnat et la Ligue des champions, « il lui faudra six semaines », indique-t-on au club. Débarqué le 24 juillet à New York pour le stage dans le New Jersey, le Suédois devrait commencer à donner sa pleine mesure début septembre.

Ses deux matchs de préparation (38 minutes contre Washington DC et 61 face à Barcelone) l’ont montré : l’attaquant n’est pas prêt. Vitesse de course poussive, appuis lents, manque d’impact physique, il doit encore attendre avant de retrouver la plénitude de ses moyens. Joueur hors norme sur le plan physique (1,95 m pour 95 kg), il met toujours plus de temps à déployer ses ailes.


Le Parisien.fr
Schultzy
Citation
MESURES DE SÉCURITÉ EXCEPTIONNELLES POUR LOSC-PSG

Communiqué LFP
09/08/2012

Le match LOSC-PSG, qui aura lieu le 2 septembre, a été classé à hauts risques par la Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme (DNLH) en raison du contentieux existant entre les ultras des deux équipes et des incidents survenus à Lille lors la dernière rencontre en avril dernier.

La tenue de la Grande Braderie, qui se déroule ce même week-end à Lille, entraîne par ailleurs une difficulté de mobilisation des forces de l’ordre pour ce match.

Dans ce contexte, le Ministère de l’Intérieur a demandé à la LFP de prendre des mesures de restriction exceptionnelles concernant la billetterie et le déplacement des supporters parisiens.

Ces mesures sont les suivantes :
- Seuls les supporters parisiens, encadrés et accompagnés par le PSG, pourront accéder à l’espace visiteurs.
- Il n’y aura pas de vente, ni de cession de billets. L’accès au stade sera limité aux seuls abonnés et invités du LOSC.

Ces mesures seront complétées par un arrêté préfectoral spécifique interdisant à tout supporter du PSG non pris en charge par le club de se présenter dans ou aux abords du stade sous peine de sanctions pénales.

Commentaire de Frédéric Thiriez, président de la LFP :
«Nous devons tous ensemble, pouvoirs publics, clubs, LFP, faire en sorte que ce match exceptionnel, qui se déroule également dans un cadre exceptionnel, le nouveau Grand Stade de Lille, bénéficie des conditions de sécurité optimales».

Lfp.fr
Kaionedirection
Citation
Paris SG: "Des chances de gagner la Ligue des champions" selon Alex

Pressenti pour former la charnière centrale titulaire du Paris SG avec son compatriote Thiago Silva, le Brésilien Alex (30 ans) fait pour l'AFP un tour d'horizon concernant son club qu'il classe dans le "top 5 européen" et qui a "des chances de gagner la Ligue des champions".

Pressenti pour former la charnière centrale titulaire du Paris SG avec son compatriote Thiago Silva, le Brésilien Alex (30 ans) fait pour l'AFP un tour d'horizon concernant son club qu'il classe dans le "top 5 européen" et qui a "des chances de gagner la Ligue des champions".

. L'adaptation

Le "Tank" (surnom hérité au PSV Eindhoven pour sa force physique) est arrivé en janvier et s'est installé dans la défense centrale parisienne (15 matches, 2 buts).
"C'est toujours très difficile d'arriver dans une nouvelle équipe, un nouveau club, il y a beaucoup de démarches à faire pour soi et sa famille. Mais le groupe m'a aidé à m'adapter, surtout les Brésiliens, qui m'ont bien reçu et aidé pour la traduction. Je comprends bien le français, mais j'ai du mal à le parler correctement (sourire). J'essaie de progresser dans ma vie quotidienne".

. La présaison

"La saison dernière, je n'avais pas fait de présaison avec Chelsea et je sentais que les autres joueurs étaient au-dessus. Cette fois j'en ai fait une". Le Brésilien s'en veut surtout d'être responsable sur le premier but encaissé face au Barça samedi dernier au Parc des Princes (2-2).
"J'ai fait une erreur, je le reconnais, même si c'est aussi un manque de chance. J'ai tendu le pied mais je n'ai pas touché le ballon, et le joueur était dans la course, je n'ai pas eu le temps de me retourner. Heureusement que c'était un amical (sourire). J'y ai pensé beaucoup, pendant longtemps". Alex reconnaît aussi que la vitesse n'est pas son point fort. "J'aurais été meilleur en étant plus rapide".

. Ibrahimovic

Alex était dans le secret du transfert grâce à Maxwell, l'arrière gauche parisien, ami de l'attaquant suédois avec lequel il va partager à Paris une quatrième expérience commune (après Ajax, Inter et Barça). "Je suis très content, il va nous beaucoup nous aider, c'est une référence, autant pour son jeu que pour sa force physique".
Et Zlatan a déjà séduit le vestiaire. "Depuis quelque jours qu'on le côtoie, il a pas mal plaisanté, et le fait de parler plusieurs langues l'a aidé. C'est une bonne personne, et sur le terrain il est très professionnel. Mais à l'entraînement, c'est difficile d'aller au duel avec lui !" (rires)

. Thiago Silva et Sakho

"Pour moi, Thiago est l'un des meilleurs défenseurs centraux du monde, sinon le meilleur. Je le connais un peu: on s'est vu deux fois avec la sélection, et on a passé une semaine à Barcelone pour s'entraîner avec la sélection. On avait fait un match contre la réserve du Barça".
Alex envisage déjà une rotation, "on pourra se partager les matches, comme à Chelsea où on tournait beaucoup", et souligne que Sakho, qui a perdu sa place dans le onze début 2012, "n'a jamais baissé la tête". "Les autres joueurs français lui donnent beaucoup de force. Ce n'est pas une situation facile pour lui, mais lors de la présaison, il a beaucoup travaillé, les attaquants ont beaucoup souffert avec lui ! (rires) Mamadou est très fort, et très technique aussi, mais il est jeune".

. La saison

"On vient s'entraîner chaque jour avec l'idée de faire une bonne saison. On doit gagner le championnat, tout le monde le dit. Mais c'est toujours dur quand on joue chez des équipes considérées comme petites: pendant quinze minutes, les supporters mettent la pression et il faut la surmonter, il faut être concentré dès le début de chaque match".
Sur le plan continental, "on est dans le top 5 européen. Tout le monde sait que Barcelone est la meilleure équipe. Mais nous, on est dans le top 5. On a des chances de gagner la Ligue des champions, ça dépend de nous, de l'adaptation des joueurs qui viennent d'arriver. On a un bon groupe".
"L'année dernière, c'est Chelsea qui a gagné", dit Alex dans un sourire ironique sur son ancien club, sacré sans avoir brillé. "On est au même niveau que cette équipe, voire meilleurs. Lors de mes deux premières saisons à Chelsea (2007-2009, ndlr), l'équipe était très forte, et maintenant le PSG est au même niveau".


Leparisien.fr
Homer
Citation
Imbattable, ce PSG ?
Forte d’un recrutement démentiel, avec notamment l’arrivée de la superstar Zlatan Ibrahimovic, l’équipe de la capitale assomme la concurrence avant même le coup d’envoi du Championnat de Ligue 1, ce soir.


En Ligue 1, le rêve porte désormais un nom : Paris Saint-Germain. Que l’on aime ou non ce club, que l’on habite l’Ile-de-France ou la province, la raison oblige à s’incliner à l’heure où la Ligue 1 reprend ses droits ce soir et demain : Paris possède une équipe comme rarement le Championnat de France en a connu, où les talents et les stars s’additionnent.
Show devant, voici le PSG !

Un effectif galactique

D’habitude, le spectateur français observe ce phénomène de loin, en jetant un œil sur l’Espagne ou l’Angleterre. Le PSG dirigé par Carlo Ancelotti se compose de noms ronflants à chaque ligne. Il y aura bientôt Thiago Silva dans l’axe, qui a hérité du titre non officiel de « meilleur défenseur du monde ». Il y a toujours Pastore, déjà ex-joueur le plus cher de l’histoire de la L1 (42 M€, battus par les 46 M€ de Thiago Silva). Il y a son compatriote argentin, Ezequiel Lavezzi, prometteur feu follet de l’attaque.

Il y a surtout Sa Majesté Zlatan Ibrahimovic. C’est bien simple : derrière Messi et Cristiano Ronaldo, il s’impose comme le joueur le plus attractif, passionnant, fou, renversant, talentueux, dingue, gracieux, génial que la planète du ballon rond porte en elle. C’est une vraie star, la plus grande que la France ait jamais accueillie, capable de coups de sang aussi célèbres que ses buts sont magiques. A 14 M€ net par an de salaire, vous en aurez pour votre argent.

Aucun autre effectif de Ligue 1 ne peut rivaliser avec l’équipe de la capitale. Tous les postes sont doublés, le mercato d’hiver est déjà prêt avec la signature d’un prodige brésilien — Lucas Moura pour 45 M€ —, la puissance parisienne n’a aucun équivalent hexagonal. Tout le sel de l’affaire consistera même à se frotter à l’Europe lors d’une Ligue des champions que Paris disputera pour la première fois depuis huit ans. « Tout le monde sait que Barcelone est la meilleure équipe, mais nous, on est dans le top 5, clame sans faux-fuyant le défenseur Alex. On a des chances de gagner la Ligue des champions, ça dépend de nous. »

Une concurrence qui s’effondre

Avant que tout n’ait commencé, il est encore temps de remarquer que les adversaires de Paris n’ont pas la dimension pour l’inquiéter. Evidemment, le football se chargera de nous démentir. Mais Montpellier, champion de France en titre qui a perdu son meilleur élément, Olivier Giroud parti à Arsenal, Lyon et Marseille, paralysés dans leur développement par des finances fragiles, ne possèdent pas les ressorts pour lui faire de l’ombre.

Il y a comme un sens de l’histoire et il prend le sens du PSG, pas de Lyon ou de Marseille. En revanche, Lille reste crédible, avec un projet cohérent et un recrutement canon (Marvin Martin, Salomon Kalou) rendu possible par la vente astronomique d’Eden Hazard à Chelsea (40 M€), le tout dans une nouvelle enceinte sublime qui va galvaniser les Dogues. Dès le 2 septembre prochain, un Lille - PSG tellurique renseignera sur les forces en présence.

Paris piégé par Paris ?

Le tableau est idyllique et le verdict sans appel : Paris va tout écraser. Mais comme aurait dit Paul Le Guen, un ancien entraîneur du PSG, à la veille du premier match : « On n’a pas encore perdu de points puisqu’on n’a pas encore joué. » Le PSG est aussi ce club incorrigible, capable de s’enfoncer tout seul dans la médiocrité et de s’inventer des crises. Il possède une propension atavique à se ridiculiser qui peut encore permettre le doute sur la levée de trophées qui lui est promise. Sans compter sur l’acharnement de 19 équipes qui n’auront rien à perdre à affronter Ibra et ses copains. Un tropisme historique qui le pousse à se saborder, plus des adversaires libérés prêts à épingler Paris dans une ambiance de kermesse où la jalousie ne sera jamais très éloignée : le PSG n’aura pas que des amis cette saison en France.


Citation
Les joueurs parisiens la jouent modeste

Imbattable, le PSG ? Posez la question aux joueurs parisiens et vous obtiendrez des réponses teintées d’une prudente ambition. « Aucune formation n’est imbattable, assure Jérémy Ménez, le milieu offensif. Barcelone, la meilleure équipe du monde, a connu quelques défaites, même si elles ne sont pas nombreuses. On va tout faire pour ne pas perdre et ne pas lâcher des points bêtement comme l’année dernière. Mais notre collectif est encore tout neuf et il va falloir que la mayonnaise prenne vite. »

Assurer une cohésion rapide, c’est l’objectif immédiat des partenaires de Christophe Jallet. Mais cela relève d’une mécanique de haute précision. « C’est comme avoir une Ferrari, tu peux gagner toutes les compétitions que tu veux à condition de très bien la conduire, affirme le gardien italien Salvatore Sirigu. Avec tous les investissements qui ont été réalisés, tout le monde se dit qu’il est impossible pour le PSG de ne pas gagner. Mais les gens du football savent, eux, que ce n’est pas si facile. »

Les adversaires seront surmotivés

Pour Blaise Matuidi, il faut savoir se garder de toute forme d’arrogance. « J’aimerais bien dire qu’on est imbattables mais ce serait prétentieux, souligne l’international tricolore. Même le grand Lyon des années 2000 ne semblait pas aussi impressionnant, mais eux ont su montrer sur le terrain qu’ils étaient les plus forts. A nous maintenant de le prouver. »

Siaka Tiéné relève le niveau des adversaires et surtout leur certitude que le PSG va dominer outrageusement le championnat. « J’attends de voir les PSG - Lyon ou les PSG - Lille, insiste le défenseur. Sur le papier, on a une très bonne équipe. Mais face à nous, nos adversaires jouent souvent leur vie et ont envie de se montrer. Et ça va encore s’accentuer. »


Le Parisien.fr

Citation
Avec Paris, c'est déjà fini ?

Le Paris-SG s'annonce comme le grand favori du nouveau championnat qui démarre ce vendredi soir. Son attaquant Zlatan Ibrahimovic sera attendu partout alors que certains entraîneurs auront, eux, une forte pression à gérer.

Paris déjà champion ?

Le Championnat n'a pas encore commencé que les moindres faits et gestes du Paris-SG sont passés au scanner. Il en sera ainsi toute la saison. Rien de plus logique pour le club de la capitale qui est devenu en quelques mois un véritable mastodonte, comme une sorte d'anomalie. Grâce aux pétrodollars de son actionnaire, il a fait un carton sur le marché des transferts. Il a été le seul. Paris évolue désormais dans une autre galaxie et ceux qui ne le voient pas déjà champion ne sont pas légion. Le PSG, qui attend un titre national depuis 1994, est parti pour écraser la concurrence. Alors comment réagira Montpellier ? C'est l'autre grande interrogation. Tenant du titre, le MHSC aura donc bien du mal à faire aussi bien, surtout après avoir perdu son attaquant vedette Olivier Giroud. Lille, qui a laissé partir Hazard, va quand même tout faire pour semer la zizanie dans son stade tout neuf. Lyon et Marseille sont d'autres postulants. L'OL, qui pour la première fois depuis longtemps n'a pas fini sur le podium, doit stopper sa lente glissade. Les trois premières places seront également compliquées à atteindre pour l'OM, lui aussi en pleine cure d'austérité. Bordeaux, Rennes, Saint-Etienne et Toulouse sont toujours en position d'outsiders. Parmi les trois promus, Bastia semble le mieux armé pour se maintenir. Rothen et sa bande pourraient surprendre.

Paris, un effectif en or

Cette saison, il n'y a pas vraiment photo : la star c'est sans conteste Zlatan Ibrahimovic, déjà attendu par toute les défenses de L1. Le géant suédois ne sera toutefois pas le seul joueur du PSG à être particulièrement scruté. Thiago Silva et Lavezzi sont les autres poids lourds d'un effectif en or. Dans un autre registre, il sera intéressant de comptabiliser le temps de jeu de Sakho, Hoarau et Gameiro, les stars d'hier au statut très écorné. A Lille, la venue de Salomon Kalou a d'abord enthousiasmé alors qu'on peut s'interroger sur son vrai niveau après une saison très moyenne à Chelsea. Marvin Martin est l'autre joueur lillois qui doit faire oublier Eden Hazard. Joli challenge. La tâche s'annonce très relevée également pour Herrera, qui a été recruté par Montpellier pour pallier le départ de Giroud. Rennes a usé d'un recrutement malin avec les (très) prometteurs Alessandrini et Diallo. Et à Lyon, les supporters des Gones commencent à s'exciter sur le jeune prodige Benzia (17 ans), annoncé comme le futur Benzema.

Puel doit bâtir, Ancelotti tout gagner

Le président de Nice Jean-Pierre Rivère veut que son club change de dimension un an avant l'arrivée du Grand stade. Pour cela, il a confié les clés du sportif à Claude Puel, un technicien renommé qui restait toutefois sur une expérience décevante à Lyon. A lui de faire du Gym ce qu'il a fait du LOSC au milieu des années 2000. Arrivé l'hiver dernier sur le banc du PSG, Carlo Ancelotti aura une très forte pression sur les épaules. Il n'a pas franchement le droit à l'erreur. Avec l'effectif dont il dispose, l'Italien doit non seulement remporter la L1 mais aussi la C1. Sinon, ça va barder. Elie Baup, qui a succédé à Didier Deschamps, doit, lui, redonner de la sérénité et une envie de (bien) jouer à des Marseillais qui ont échoué dixièmes la saison passée. Le tout avec un effectif pas franchement renforcé (Raspentino), bien au contraire (départ de Diarra). A Lyon, Jean-Michel Aulas risque d'être davantage exigeant avec Rémi Garde pour sa deuxième année sur le banc. Pour sa quatrième saison à Rennes, Frédéric Antonetti doit installer le club breton dans le Top 5 national. Pour retrouver l'Europe, le grand raté de mai dernier.


L'Equipe.fr
Teichi
Citation
PSG: Maillots, produits dérivés… Les ventes explosent !

C’est l’effet premier d’un recrutement XXL. La saison dernière, le PSG l’avait appris à ses dépens en se trouvant très rapidement en rupture de lettre « O » à floquer sur ses maillots, suite à l’arrivée au club de l’Argentin Javier Pastore. Mais cette saison, le club francilien a manifestement anticipé. Et cela lui réussirait plutôt pas mal puisque selon les informations de la radio RMC, les ventes de produits dérivés et de maillots seraient actuellement plus à la hausse que jamais.

Le PSG vendrait de 250 à 300 maillots par jour sur Internet

En boutique, les ventes seraient déjà cinq fois supérieures à celles enregistrées en fin de saison dernière. Et ce seraient 250 à 300 maillots qui seraient vendus chaque jour sur le web, un chiffre monstrueux si l’on compare aux ventes de l’OM ces dernières saisons qui était, avec un demi-million de maillots écoulés au total chaque année, le leader de Ligue 1 sur ce terrain-là. Manifestement les Phocéens ont trouvé du répondant et cela n’est pas tout pour le PSG qui cartonne aussi sur le web.

L’effet d’un recrutement XXL


Tant et si bien que selon les informations de RMC, le club parisien ferait quotidiennement, au moins 10.000 euros de recette grâce aux maillots et produits dérivés sur Internet. C’est justement l’effet escompté par les actionnaires du club pour rentabiliser leurs investissements. Et ainsi entrer en conformité avec le fair-play financier cher à Michel Platini, président de l’UEFA.

Sportune.fr
Titipi
Citation
« Mon style, c’est la liberté »

EZEQUIEL LAVEZZI, le nouvel attaquant du PSG, s’avance vers ses débuts en L 1, demain, contre Lorient, avec son mélange d’explosivité et de technique. Il parle ici de son jeu, de ses nouveaux horizons.

Quand vous approchez Ezequiel Lavezzi, le regard est aimanté par ses tatouages. Si son tee-shirt masque le portrait de Diego Maradona sur sa hanche gauche, il laisse apparaître un peu plus haut, à l’intérieur de son bras, un « Beijing » et des anneaux olympiques, souvenir définitif de sa victoire avec l’Argentine lors des JO de Pékin, en 2008. Même si son arrivée s’est retrouvée éclipsée par celle de Zlatan Ibrahimovic, « Pocho » – le nom de son ancien chien – pourrait bien illuminer le Parc de ses accélérations et de ses dribbles, entrevus lors des matches de préparation. Entretien, hier, au Camp des Loges, avec un néo-Parisien (27 ans) au regard très ambitieux.

« CET ÉTÉ, le PSG est le centre d’attraction du marché européen…

– Sans aucun doute, oui. Dans une période où le football traverse une crise, comme l’économie en général, voir un club qui dépense autant d’argent pour recruter (139 M€), ça focalise forcément l’attention. Pour moi, personnellement, avoir signé à Paris (pour quatre ans) est un beau défi. C’est un club où on vient aujourd’hui pour remporter des titres. C’est ça, le projet à court terme : gagner des trophées importants, dont la Ligue des champions.

– Vous étiez aussi dans le viseur d’un autre club très puissant, Manchester City. Pourquoi avoir préféré Paris ?

– Quand deux clubs se montrent aussi ambitieux l’un que l’autre, qu’est-ce qui va faire la différence ? La ville où tu vas vivre. C’est ce critère qui m’a fait choisir Paris. Pour la vie en dehors du foot, je pense que Manchester n’a rien à voir avec Paris… Je suis déjà bien installé ici, dans une maison à Neuilly-sur-Seine.

– Vous préférez jouer à gauche ou à droite ?

– Je n’ai pas un couloir de prédilection. Du moment que je suis sur un côté, je me sens bien. Lors de la fin de mon passage à Naples (2007-2012), je jouais toujours à gauche mais il m’arrivait de disputer des matches importants à droite. Parfois, l’entraîneur tenait compte des spécificités de l’adversaire pour choisir sur quel côté il m’alignerait. Depuis le début de la préparation, Carlo Ancelotti m’a souvent posté à gauche. Mais peu importe. S’il veut me mettre un jour à droite, pas de problème.

– Ancelotti semble vous laisser une grande liberté sur le terrain.

– Mon style de jeu, c’est la liberté. Mais c’est une liberté que j’utilise toujours pour essayer d’être utile à l’équipe. Jusqu’à preuve du contraire, le foot se joue à onze et vous ne pouvez pas négliger cette réalité collective.

– Le football d’aujourd’hui vous laisse encore une marge d’esthétisme ?

– Je crois que oui. Je ne sais pas si j’en fais partie, mais il y a beaucoup de joueurs qui ont cette étincelle en eux. Après, c’est vrai, il y a sans doute moins d’“artistes” qu’avant sur les terrains parce que le jeu d’aujourd’hui est plus physique et plus rapide. Désormais, pour faire la différence, il faut allier la fantaisie à la puissance.

« Avec Ibra, notre relation est instinctive »

– En quoi votre passage à Naples vous a-t-il fait évoluer ?

– J’ai beaucoup appris tactiquement. J’étais un joueur très désorganisé. Avant, je jouais uniquement au feeling, comme j’en avais envie. Si une tâche ne me convenait pas, je ne me contraignais pas à la remplir. Au fil de mes années passées en Italie, j’ai appris à le faire.

– Pour beaucoup de gens, il est écrit que le PSG sera le futur champion. Est-ce aussi votre intuition ?

– C’est notre objectif, bien sûr. Mais le foot est un sport rempli d’imprévus. Sa beauté, d’ailleurs, c’est qu’on n’est jamais sûr que le meilleur va gagner. Il faudra le mériter chaque week-end. Je connais très peu la L 1 mais je sais déjà que c’est une compétition très dure, très physique.

– Discutez-vous beaucoup avec Zlatan Ibrahimovic de votre relation technique ?

– Ce n’est pas nécessaire. Savoir s’il aime avoir le ballon dans les pieds ou plutôt dans l’espace, ce sont des choses que tu découvres naturellement au fil des entraînements et des matches. Quelque part, notre relation est instinctive. Ce genre de coéquipier te facilite le jeu. Mais lui comme moi, on fait partie de ces recrues qui doivent d’abord penser à s’adapter à ceux qui jouaient ici avant nous.

– À Paris, vous pensez vivre différemment qu’à Naples, où vous étiez une idole ?

– C’est clair ! À Paris, tu peux te balader tranquillement. À Naples, il m’était impossible d’envisager de me promener dans le centre-ville. Là-bas, je suis resté presque tous les jours enfermé chez moi. Ma vie, c’était réveil, entraînement, repos à la maison en famille, dîner, dodo. Quand je sortais, le plus simple, c’était d’aller toujours dans les mêmes restaurants. À force, tu t’habitues à vivre ainsi.

– Plus jeune, qui était votre référence ?


– Claudio Caniggia (l’ancien milieu de Boca Juniors.) J’adorais son style, sa façon de jouer. C’est de lui que mon jeu s’inspire le plus.

– Dans votre histoire, il reste cet étonnant passage, quand vous aviez failli devenir électricien à dix-sept ans.

– (Il sourit.) À l’époque, je ne jouais plus dans mon club (Boca Juniors), j’ai pensé que c’était mieux d’arrêter le foot et mon frère m’a alors dit : “Si ça doit se passer ainsi, autant que tu viennes travailler avec moi.” Que voulez-vous, c’est la vie. Par bonheur, j’ai eu la chance, ensuite, de vivre du football.

– Donc s’il y avait une panne d’électricité pendant un match au Parc des Princes, vous seriez en mesure d’intervenir rapidement ?

– (Il rit.) Non, non. Je ne saurais vraiment pas m’occuper de ce genre de problème ! »

ALEXANDRE CHAMORET ET JÉRÔME TOUBOUL


Citation
Pastore suspendu

PARIS-SG. – Javier Pastore, suspendu par la commission de discipline le 16 mai (trois cartons jaunes en dix matches), ne fera pas sa rentrée contre Lorient. Victime d’une déchirure à une cuisse en finale de l’Euro, Thiago Motta sera également absent. Hier matin, l’international italien s’est livré à une séance de récupération athlétique avec Guillaume Hoarau (cheville), qui devrait lui aussi être indisponible. En conférence de presse, Salvatore Sirigu a comparé le PSG à une « Ferrari » qu’il faudra savoir « conduire pour gagner » et être champion. « Il y a le sentiment qu’avec tous ces investissements, c’est impossible de battre le PSG, a ajouté le gardien parisien. Mais les gens qui sont dans le foot savent très bien que ce n’est pas aussi facile. Je sens le PSG très très fort mais pas imbattable (...). La pression ? Le projet du PSG est tellement ambitieux que chaque année il y en aura toujours plus (...). Mais notre objectif est de nous imposer au niveau européen et, pour cela, il faut s’imposer en France. » Au cours d’un entretien accordé à l’AFP, Alex a estimé que le PSG avait également « des chances de gagner la Ligue des champions ». « Tout le monde sait que Barcelone est la meilleure équipe, a commenté le défenseur brésilien. Mais nous, on est dans le top 5 (...). L’année dernière, c’est Chelsea qui a gagné. On est au même niveau que cette équipe, voire meilleurs. » – A. C., J. T.

L’équipe probable : Sirigu – Jallet (cap.), Alex, Sakho, Maxwell – Verratti, Bodmer, Matuidi – Ménez ou Nene, Ibrahimovic, Lavezzi.

LORIENT. – Touché aux quadriceps, Lautoa ne sera pas du déplacement dans la capitale. L’absence du défenseur central des Merlus est estimée à environ trois semaines. – G. J.

L’équipe probable : Audard – L. Koné, Bourillon, Ecuele Manga (cap.), Mareque – Jouffre, Romao, Mvuemba, Monnet-Paquet – A. Traoré, Aliadière.


Alexinho
Citation
Lucas, le faux caprice

Plus de 40 millions d'euros pour un jeune brésilien qui n'a encore (presque) rien prouvé ? Si à première vue, le transfert de Lucas au PSG peut sembler insensé, il s'inscrit en réalité dans un plan de développement à long terme qui veut installer le club parisien parmi les géants européens. Explication(s).

« Lavezzi ? Je ne connais pas. » « Verratti ? Il n’y a rien. » « Ibrahimovic ? On cherche un joueur plus jeune. » Aux GPS et méthodes d’entraînement révolutionnaires, Carlo Ancelotti a donc également ramené à Paris un peu de Pinocchio, ce personnage fictif de Toscane connu par les enfants pour ses mensonges. L’ancien coach milanais avait promis le mercato du PSG clos. Mais il faut croire que le quotidien parisien ne s’éloigne jamais longtemps des transferts, surtout lorsqu’ils grimpent à des hauteurs folles, qui à ce rythme, feront rapidement passer celui de Pastore pour raisonnable. Pour la quatrième fois en treize mois, QSI a donc déversé plus de trente millions d’euros pour acquérir sa nouvelle perle brésilienne, qui devrait se situer juste en dessous de Thiago Silva dans le livre des transferts record de la Ligue 1, qui n’existera bientôt plus que sous l’égide du PSG.

L’œil de Rai

En signant pour cinq saisons, Lucas Rodrigues Moura da Silva, dit “Lucas“ devient la cinquième recrue parisienne de cette partie géante de Football Mercato qu’a l’air d’apprécier tout particulièrement Leonardo. C’est d’ailleurs lui, encore et toujours, qui a réussi à faire la différence sur le dossier du Paulista. Comme il le faisait jadis avec Keane, Giggs ou Rooney, Sir Alex Ferguson a tout tenté pour convaincre le joueur brésilien de venir à Manchester, mais la proximité du directeur sportif du PSG avec le président de Sao Paulo, l’agent du joueur (qui est aussi le sien), et son discours toujours tourné vers le fameux “projet“ ont convaincu Lucas de son futur parisien, où il côtoiera donc son capitaine Thiago Silva, qui aurait aussi joué dans cette persuasion. Alors qu’il suivait déjà le joueur à l’Inter, Leonardo s’est très vite mis en tête de recruter Lucas, en missionnant son copain Rai de le suivre, dès aout 2011. Très proche du Tricolor, l’ancienne gloire parisienne a facilité l’opération en échangeant toute l’année avec les aboutissants du dossier, comme avec les proches du joueur. Le travail en amont du PSG a donc eu raison du prestige de United, qui n’avait que peu de chances de réussir dès lors que Leonardo fut entré dans la danse.

Bataille continentale

Si le prix semble totalement insensé, en réalité, le transfert de Lucas échappe à la décence car il appartient à un monde tellement distant de la Ligue 1. Si le PSG vient de sortir une nouvelle fois le carnet de chèques, c’est qu’il ne souhaitait pas voir la concurrence lui piquer ce trésor. Même s’il devra prouver sur le terrain qu’il peut battre Lille, Marseille, Lyon et les autres en terre de France, sa logique actuelle et future l’amène à penser Ligue des champions, et il ne voulait voir un tel talent que Lucas l’affronter dans l’avenir en C1. C’est autant par conviction du potentiel du joueur que lutte future avec ses désormais rivaux européens que Paris a pris la décision d’incorporer Lucas à son effectif étoilé. Un pari pour devancer et écarter la concurrence, en somme. A 45 millions d’euros le risque, il confirme surtout une chose : le PSG loge seul sur sa planète, où s'entrelacent ses excès et son rêve de gloire. Pour la deuxième saison consécutive, il va donc figurer au hit parade mondial des clubs les plus dépensiers du mercato d’été, et on lui conseillerait bien, de fait, de modifier son slogan en copiant celui d’Al Jazira Sport : « We have no limits. »


Eurosport
Titipi
Citation
SOUS LE CHARME D’IBRA

Près de trois semaines après son arrivée, Zlatan Ibrahimovic, la star suédoise du PSG, séduit ses coéquipiers. Au sein du vestiaire comme à l’entraînement.

ILS L’ONT D’ABORD vu débarquer, fin juillet, à Princeton, aux États-Unis, où l’équipe parisienne était en stage, puis dans le vestiaire du Camp des Loges, à Saint-Germain-en-Laye, avec les yeux de ceux qui découvrent le Père Noël pour la première fois. Ils ont vu Zlatan Ibrahimovic, leur nouveau coéquipier, et certains, qui ont eu davantage l’habitude, ces dernières années, de côtoyer Reinaldo, Stéphane Pichot, David Hellebuyck, Albert Baning, Sammy Traoré, Souza ou Everton, ont pu vérifier que les temps avaient changé au PSG. Ils ont également constaté que la star suédoise n’était pas – en tout cas, pas encore – un joueur capricieux, hautain ou méprisant avec ses nouveaux partenaires, comme son image leur laissait supposer, mais au contraire « très ouvert » et « accessible », les adjectifs qui reviennent le plus souvent lorsqu’on évoque les premiers pas d’Ibra à Paris.

Dans le vestiaire du Camp, l’ancien attaquant de l’AC Milan (30 ans, lié jusqu’en 2015) s’est installé entre Maxwell, l’un de ses très bons amis, et Nene. Et s’il discute aussi souvent en italien avec Javier Pastore et Thiago Motta, ou en serbe avec Milan Bisevac, il se montre disert et avenant avec tous les autres. « C’est vrai que la première fois qu’on l’a vu arriver, sa présence en imposait, raconte un joueur. Il a d’abord observé, un peu en retrait, puis il est allé naturellement vers les autres, qu’ils soient internationaux ou pas. Sans distinction. » Au fil des jours, Ibrahimovic a pris ses habitudes, sans forcer le passage, et en bredouillant quelques mots en français. Pour l’instant, ils se bornent à « bonjour », « merci », « de rien » et « bonne journée », mais le désir d’apprendre une sixième langue – il parle suédois, serbe, anglais, italien et espagnol – est patent, et la volonté de se fondre dans le groupe, quand sa médiatisation l’en extirpe régulièrement, n’est pas feinte.

Même si un chauffeur mis à sa disposition par le club s’occupe de le déposer à l’entraînement et de le ramener à son hôtel du VIIIe arrondissement – il cherche toujours un appartement dans Paris –, il reste, le plus souvent à la fin des séances, déjeuner avec le groupe au restaurant du Camp des Loges. Tape dans le dos de Hoarau, Armand ou Jallet avec le même naturel qu’il plaisante avec Maxwell, Alex ou Pastore. Tape dans la main de tous ses coéquipiers avant le match amical contre le FC Barcelone (2-2, 1-4 aux t.a.b.), samedi dernier, les encourage sans pour autant prendre la parole ni s’imposer comme le patron. Et s’échauffe indifféremment avec Lavezzi, Nene ou le jeune Rabiot.

« Il est vraiment agréable à voir et à vivre et s’est très vite intégré », affirme Blaise Matuidi, quand Salvatore Sirigu le décrit comme « un professionnel exemplaire, qui aime rigoler avec le groupe, tranquille, très gentil ». L’exemplarité, justement, est un thème qui revient souvent lorsqu’on évoque les entraînements de Zlatan Ibrahimovic. La première fois, lors de la tournée américaine du PSG, certains, comme Jérémy Ménez ou Nene, ont goûté de près à l’engagement du Suédois. « Que ce soit les petits jeux, les oppositions, les toros, il veut toujours gagner ; il déteste perdre et ça se lit sur son visage, raconte l’un de ses partenaires. C’est impressionnant. En plus, il ne fait pas souvent faute. C’est juste qu’il est tellement costaud que lorsqu’il met son corps en opposition, la plupart d’entre nous recule. Inconsciemment, tu regardes ce qu’il fait, ses gestes, tu essaies de t’en inspirer. Mais c’est sûr qu’il a tout pour lui. » Le physique, bien sûr, la technique, évidemment, mais aussi la vitesse, ce qui épate la plupart des Parisiens, surpris qu’un gabarit aussi impressionnant (1,95 m ; 95 kg) parvienne à se déplacer si rapidement sur des espaces réduits. Ce qu’Ibra dégage ébahit ses nouveaux collègues dont certains, comme Kevin Gameiro ou Guillaume Hoarau, aux velléités de départ en mai dernier car ils se doutaient que leur temps de jeu serait maigre, ont désormais très envie de rester. Ils se disent qu’un an d’entraînement aux côtés d’Ibrahimovic peut s’avérer aussi précieux qu’une saison ailleurs.

DAMIEN DEGORRE


Citation
La bête et… sa bête noire

Ogre annoncé, le PSG entame sa course au titre par la réception de Lorient, déjà vainqueur deux fois au Parc des Princes lors d’une entame de saison.

IL EST TEMPS de voir ce Paris passer du papier au terrain, des paroles aux actes. Le PSG aborde ce soir sa 39e saison d’affilée en L 1 – plus longue série en cours – dans la peau de cette équipe supposée écraser la concurrence nationale et ramener dans la capitale ce troisième titre de champion qui le fuit depuis 1994, parfois par sa simple faute. Cette année, son droit à l’erreur s’est rétréci à mesure qu’il empilait les cracks et sa marche vers la gloire, en somme, est devenue impérative : avec 139 M€ (hors bonus) investis sur le marché international des transferts – un record absolu dans l’histoire de la L 1, mais éloigné des 257 M€ lâchés par le Real Madrid lors de l’été 2009 –, le PSG a d’ailleurs tout fait pour réduire les aléas qui peuvent gripper une machine si clinquante et gourmande.

Cette entame face à Lorient pourrait ne pas livrer une idée précise du fossé censé séparer désormais Paris du reste de la L 1. Entre ses milieux de terrain indisponibles et ses recrues brésiliennes en finale olympique, le PSG, même « zlatanisé », ne dispose pas de toutes ses forces.

Mais il en possède suffisamment pour noyer ces Merlus, rivaux contrariants dès qu’ils passent une première journée au Parc : en 2006-2007 (3-2) comme en 2011-2012 (1-0), les Bretons ont gagné à Paris. En mai, le PSG avait pu mesurer le poids de ces trois points jamais conquis : en cas de résultat inversé, il aurait été champion devant Montpellier, à la différence de buts.

Un été plus tard, il ne flotte plus ce sentiment d’un club tiraillé entre deux époques, tenté de conserver par diplomatie (ou par défaut) une partie des meubles anciens. La saison dernière, le PSG de QSI a peut-être perdu le titre parce qu’il avait voulu accélérer l’histoire en recrutant Ancelotti alors qu’il était leader à la trêve avec Kombouaré. C’est cette saison que la venue anticipée de l’Italien doit trouver tout son sens : il a disposé de sept mois et demi pour mettre en place un système gagnant, forcément gagnant.

243,5 M€ lâchés en transferts depuis quatorze mois

« On ne ressent pas plus de pression que la saison dernière », a dit hier « Carletto », dont les mots ne trompent personne : avec 243,5 M€ lâchés en transferts depuis quatorze mois, le mot pression doit commencer à exister dans les dictionnaires de Doha. L’obligation de victoire règnera dès ce soir, bête noire ou pas. Si Paris battait enfin Lorient lors d’une soirée d’août, il serait difficile, au passage, de ne pas y déceler le premier signe d’un temps nouveau.

JÉRÔME TOUBOUL


Citation
Avant le vestiaire, le défilé

L’EXPÉRIENCE a séduit, elle sera donc reproduite ce soir. Le club parisien a, en effet, prévu la même mise en scène que lors du match de gala contre le FC Barcelone, samedi dernier (2-2, 1-4 aux t.a.b.). Les Parisiens ne se rendront pas au stade chacun de leur côté à bord de leur voiture personnelle comme les saisons précédentes. Leur arrivée est prévue en groupe à bord du nouveau car de l’équipe (notre photo), environ une heure et demie avant le coup d’envoi fixé à 21 heures. Ils s’arrêteront devant l’entrée du siège du PSG puis défileront un à un devant les supporters avant de rejoindre le vestiaire. – A. C.


Citation
« El Flaco » aime le bowling

ON SAVAIT JAVIER PASTORE plutôt doué avec ses pieds. On l’a découvert, hier, sur Twitter, décontracté avec une sphère dans les mains. Suspendu face à Lorient, l’Argentin a profité de cette semaine sans pression pour passer sa soirée de jeudi dans un bowling de la capitale en compagnie de son frère, Ariel, et de quelques amis. Un moyen comme un autre, pour « El Flaco » (« le Maigre »), d’entretenir l’esprit de compétition, à huit jours de son retour sur un terrain de L 1, à Ajaccio. – J. T.

LUYINDULA-GIULY, LES POIDS LOURDS. – Si Peguy Luyindula apparaît ce soir sur le banc du PSG, les deux meilleurs buteurs de L 1 en activité figureront sur la feuille de match. Avec 86 réalisations, le Parisien (33 ans) devance de deux unités Ludovic Giuly (36 ans), recrue de Lorient. Les deux attaquants n’avaient pu faire progresser ce total la saison dernière : Luyindula, un temps écarté, n’a pas eu une seule minute de jeu avec les pros quand Giuly, lui, évoluait à l’échelon inférieur, avec Monaco.


Schultzy
Citation
Gameiro : «C'était compliqué»
Entré en jeu en seconde période, Kevin Gameiro a jugé bonne la réaction des Parisiens après la pause. Pour lui, ce match nul contre Lorient (2-2) est assez logique. Malgré un bel état d'esprit, Paris n'est pas encore prêt.

«Kévin Gameiro, qu'avez-vous pensé de ce premier match ?
On a fait une première période très décevante mais une très bonne seconde. Donc je pense qu'il faut s'appuyer sur celle-là pour le match de samedi prochain. On ira chercher les trois points à Ajaccio.

Comment expliquez-vous ce démarrage assez poussif ?
On a beaucoup de nouveaux joueurs et une équipe ça ne prend pas forme comme ça. Il faut bosser à l'entraînement et j'espère que les automatismes vont revenir le plus rapidement possible. Mais ça passe par le travail.

«Du caractère»

Vous avez pourtant prévenu vos coéquipiers des dangers de Lorient durant la semaine, non ?
C'est toujours difficile contre Lorient, c'est une bonne équipe. Avec leur 4-4-2, ils sont très durs à manoeuvrer. Maintenant, on va passer ce match, retenir la deuxième mi-temps et continuer à bosser pour la suite du Championnat.

Vous avez quand même évité un sacré couac. Car à 0-2 à la pause...
C'était compliqué mais on a montré qu'on avait du caractère. Cela prouve que l'on ne pourra pas gagner tous les matches et on en a eu la preuve ce soir. On va retenir cet état d'esprit, il nous permet de pouvoir revenir à tout moment.

« Je sais que Zlatan n'est pas encore à 100 %, mais quand il le sera, il fera encore plus mal»

Qu'avez-vous pensé de la prestation d'Ibrahimovic ?
Il a été bien présent. Physiquement te techniquement, on sent qu'il est là. Je sais qu'il n'est pas encore à 100 %, mais quand il le sera, il fera encore plus mal. C'est un grand joueur, c'est pourquoi il est revenu très fort après la pause. Il peut passer à côté d'une mi-temps, celle d'après il resurgit. C'est la force des grands attaquants.

Et vous, comment vous êtes-vous senti ?
Je me sens bien, que je joue 30 ou 40 minutes, j'essaie de me donner à fond. Après, le coach fait ses choix. Tant que l'équipe gagne, c'est le principal.»

IBRAHIMOVIC : «Je me sens bien mais je ne suis pas à 100 %. Je m'entraîne seulement depuis dix jours avec le groupe. Il me manque encore du temps pour être fin prêt. Mais cela ne m'a pas empêché de marquer deux buts. Tous les jours je m'entraîne et je me sens de mieux en mieux. Chaque jour je me rapproche de ma meilleure forme. J'ai vécu une première fantastique en Championnat. Je comprends la réaction du public à la mi-temps (sifflés), nous perdions 0-2. Il espérait mieux, et puis nous avons mieux joué et fini par égaliser. Ils sont restés derrière nous et cela nous a motivés pour finir fort. » - D. Mi.


Carlo Ancelottti (entraîneur PSG) : «Nous n'avons pas bien commencé le match. Nous n'étions pas bien équilibrés en première période et nous avons logiquement pris deux buts. Le match est alors devenu difficile. Malgré tout, nous avons joué un bon football, pas avec beaucoup de vitesse certes, mais nous avons eu beaucoup d'opportunités de marquer. Lorient a été très dangereux en contre-attaque. Nous avons beaucoup de nouveaux joueurs et nous devons travailler. L'animation devant a été bonne, nous avons marqué deux buts. Défensivement, nous devons nous améliorer pour trouver un meilleur équilibre. En seconde période, j'ai vu une équipe de Paris avec du caractère. Ibrahimovic a été fantastique, il a aidé l'équipe. Matuidi a, lui, donné de la vitesse au jeu quand il est entré. Ce match est une bonne expérience pour tout le monde. Nous travaillons pour construire une équipe compétitive. Je ne suis pas inquiet par ce résultat nul. Un premier match, c'est toujours étrange, nous avons en tout les cas fait mieux que l'année passée... Tout n'a pas été parfait, mais c'est normal.»

Gourcuff : «Matière à faire mieux»

Christian Gourcuff (entraîneur du FC Lorient) : «Au Parc, c'est à peu près toujours les mêmes recettes. Après, il faut juste pouvoir les appliquer. Au départ, notre organisation a été parfaite. Notre jeu de passes n'a pas été assez abouti, il y avait matière à faire mieux. Le match a idéalement commencé. Nous leur avons posé beaucoup de problèmes dans la récupération du ballon. En seconde période, compte tenu des modifications que j'ai dû apporter suite à la blessure de Bruno (Ecuele Manga), on a beaucoup subi. Le retour au score des Parisiens a été assez logique même s'il est tardif. Nous, on est prêt pour la suite.»



L'Equipe.fr
Titipi
Citation
PARIS JOUE AVEC LE FEU

Troublant de légèreté défensive en première période, le PSG d’Ibrahimovic a ensuite enflammé son jeu pour arracher un point. Un seul point.


LA MALÉDICTION n’est donc que partiellement vaincue. Paris ne perd plus contre Lorient ses premières journées au Parc, contrairement aux étés 2006 (2-3) et 2011 (0-1). Mais il ne gagne toujours pas contre un adversaire qui est loin d’effrayer la L 1 en déplacement, où il reste désormais sur une série de douze défaites et sept nuls. Les amateurs de suspense peuvent être rassurés : l’incorrigible PSG n’est pas encore cette machine dont les succès sont écrits d’avance.

La première mi-temps aura ainsi ébranlé le concept de « dream team » lancé par Ibra le jour de sa présentation, le 18 juillet. Le rêve a tardé à s’immiscer sur la pelouse d’un Parc forcé de contempler le spectacle de fragilités défensives qui auront fait résonner l’écho des difficultés rencontrées par Thiago Silva, quelques heures plus tôt, à Wembley, lors de la finale des JO entre son Brésil et le Mexique (1-2).

Qu’ils jouent à Londres ou à Paris, ce 11 août n’était pas un jour pour les défenseurs du PSG. Ni pour Maxwell, qui marqua contre son camp dès la 4e minute (0-1), ni pour Alex et Sakho, dévastés par un déplacement latéral d’Aliadière, à l’entrée de la surface, au bout duquel l’attaquant lorientais plongea la première période du PSG dans des eaux situées entre la farce et le fiasco (45e + 3, 0-2).

Lorient aura géré sa première partie du match sans faille majeure, s’appliquant à gêner la relance parisienne, à laisser peu d’espaces dangereux entre son milieu et sa défense, à remporter des duels capitaux – comme Bourillon face à Ménez (20e) ou Audard face à Lavezzi (36e) – et à surfer, donc, sur un opportunisme offensif. Un réalisme qui aurait alors tutoyé la perfection si Aliadière n’avait pas vu sa frappe croisée repoussée par Douchez (22e) et si le gardien parisien n’était pas allé chercher au bout du monde un coup franc enroulé de Traoré qui fonçait vers la lucarne droite (44e).

Ibra chef de révolte


Paris a-t-il été d’abord crispé, voire accablé, par le poids des attentes qui entouraient le coup d’envoi de sa saison ? La seconde mi-temps l’a manifestement extirpé d’un jeu presque trop appliqué, trop prévisible. En-dehors d’un tir d’Aliadière de peu au-dessus (81e), Lorient a passé cette partie du match dans sa moitié de terrain, laissant en paix une défense parisienne qui n’en demandait pas tant. De la 46e à la dernière minute, la pression parisienne sur le but d’Audard a été constante, presque étouffante. Et Ibrahimovic aura été l’instigateur d’une révolte indispensable.

Le Suédois a remis Paris à l’endroit en étant un double buteur. D’abord sur un tir du droit, après avoir confisqué de la poitrine, dans les airs, un ballon que Bourillon espérait repousser de la tête (1-2, 64e). Ensuite, par son égalisation sur penalty, en trompant un Audard pourtant parti du bon côté (2-2, 89e). Deux buts pour son baptême officiel : le premier contrat de la star absolue du PSG a été rempli, hier soir.

Mais Ibra aura été un peu plus que ça. En augmentant le volume de son engagement, il a fini par prendre les clés du match et redonné à Paris confiance et espoir. C’était lui, déjà, qui avait placé une tête sur un centre de Jallet (48e), puis servi Lavezzi, qui gaspilla sa chance face à Audard (50e). C’était, lui, aussi, qui avait envoyé sa reprise sur le poteau, après un centre de Lavezzi (54e). Ce fut lui qui, après son premier but, lança encore l’Argentin sur la gauche, dont le centre fut gâché par Ménez (67e), déjà imprécis en pleine surface, un peu plus tôt (61e). Ce sera, lui, encore, qui lancera en profondeur un Chantôme buteur, mais signalé hors-jeu (82e). Et lui qui manquera le cadre après que Gameiro eut buté sur Audard sous les yeux d’un Parc de plus en plus brûlant (84e).

Oui, si un air de « dream team » a finalement flotté en seconde période, Ibra en aura été le centre de gravité. Et si Paris a limité les dégâts, hier, face à Lorient, il le doit aussi aux hommes sortis du banc. À Nene, passeur décisif sur le premier but du Suédois. Et à Gameiro et Matuidi, la passe en profondeur du premier poussant Bourillon à une faute sur l’ex-Stéphanois, qui lui vaudra une expulsion. Lorient a fini à dix, mais avec un point. Paris a fini à onze. Mais avec un seul point. Pas vraiment le scénario imaginé par la nouvelle terreur supposée de la L 1.


Citation
Ibrahimovic : « Le Parc ? Fantastique »

Zlatan IBRAHIMOVIC (Paris-SG) : « La première mi-temps n’a pas été bonne. La deuxième, bien mieux. On a su revenir au score. Maintenant, ce n’est que le premier match. Pour moi, l’équipe est nouvelle. Il faut un peu de temps pour s’organiser, pour s’améliorer. Personnellement, je me sens bien, même si je ne suis pas encore à 100 % . Je travaille dur à l’entraînement tous les jours et je vais continuer en ce sens. L’atmosphère du Parc ? Fantastique. Même quand on était mené 2-0, il nous a soutenu. Et quand j’ai marqué le premier but, il nous a soutenu encore plus fort, ce qui nous a donné la motivation pour revenir au score. Nous avons des joueurs fantastiques dans cette équipe, mais encore une fois, ce n’est que le premier match. » – D. D.

Fabien AUDARD (Lorient) : « Il ne faut pas faire la fine bouche. Ça reste un nul à Paris. Avec les qualités des joueurs qu’ils ont, ça reste un bon résultat. On va espérer faire d’autres matches de cette qualité. On s’accroche en deuxième période, mais c’était dur physiquement. Ibrahimovic, c’est quelqu’un de techniquement au-dessus de la moyenne et physiquement aussi. Ils ont pris un crack et ça va leur servir. » – C. Ga.

Kevin GAMEIRO (Paris-SG) : « On a fait une première mi-temps très très décevante et une très très bonne seconde mi-temps. On va s’appuyer sur cette deuxième mi-temps pour préparer le match contre Ajaccio (dimanche prochain). Il ne faut pas oublier qu’il y a plein de nouveaux joueurs dans cette équipe et qu’elle ne va pas prendre forme tout de suite. Ça passe par le travail. Maintenant, on va oublier ce match et on va retenir qu’on a eu du caractère. C’est bon pour la suite. Ibra ? On a vu qu’il est bien présent, que c’est un grand joueur. Quand il sera à 100 % il fera encore plus mal. » – D. D.

Carlo ANCELOTTI (entraîneur du Paris-SG) : « En première mi-temps, on a pris rapidement un but et l’équipe s’est un peu énervée, avec beaucoup de passes manquées. La deuxième mi-temps a été meilleure, on a montré plus de caractère. Ce match est une bonne expérience pour nous. Nous devons travailler pour améliorer l’équilibre de l’ensemble. Nous avons de fantastiques attaquants mais nous devons avoir plus d’équilibre et d’organisation pour éviter de prendre des contre-attaques et des buts comme ça. Christophe Jallet et Maxwell ont fait beaucoup de travail offensif. Nous devons être plus concentré et plus agressif dès le début du match aussi. Ibra ? Il a beaucoup travaillé. Il a été fantastique. Nene ? Il a été professionnel. Il a très bien joué. Il a donné plus de vitesse et de caractère à l’équipe. » – A. C.

Gourcuff : « Notre organisation a été parfaite »

Christian GOURCUFF (entraîneur de Lorient) : « Ce nul n’est pas une mauvaise opération même si on peut être déçus. On a été handicapés par la sortie d’Ecuele-Manga sur blessure (genou) à la mi-temps. On a beaucoup subi en seconde période. On a concédé beaucoup d’occasions confuses et chaudes. Mais on a été pas mal dans la tenue du ballon même si on aurait pu faire mieux. Notre organisation a été parfaite, on les a gênés. Nos sorties de balle ont aussi été tranchantes. Traoré et Aliadière ont semé le trouble dans leur défense. On a montré qu’on avait une équipe qui tenait la route et que si on n’a pas de pépin, cela devrait nous permettre de ne pas connaître une saison aussi difficile. J’espère que la blessure d’Ecuele-Manga ne sera pas trop grave parce que c’est un pilier. » – A. C.


Citation
Aliadière a refroidi l’ambiance

LAVEZZI 5

L’Argentin, qui a débuté milieu gauche, a semblé manquer de souffle hier soir. Une énergie qui aurait pu lui permettre de couper le centre devant le but de Ménez (8e) ou d’être plus tranchant lors de ses deux face-à-face avec Audard (36e, 50e).

VERRATTI 6

Sur ce qu’on a vu hier, Verratti pourrait rapidement s’imposer dans l’entrejeu parisien. À seulement dix-neuf ans, l’Italien, positionné dans l’axe devant la défense, est un manieur de ballon précis. Il a fait preuve d’une vista remarquable, à l’image de son ouverture lumineuse pour Lavezzi (36e). Remplacé par Matuidi à la 58e minute.

MÉNEZ 6

Préféré à Nene sur le côté droit, le milieu international a fait des différences grâce à sa vitesse et ses fulgurances techniques. Il offre ainsi une balle de but à Lavezzi dès la 8e minute. Mais il a aussi manqué de précision face à Audard (4e) et aurait dû convertir l’offrande de Lavezzi à la 67e.

ECUELE MANGA 6

Le capitaine breton ne s’est pas laissé impressionner par Ibra. Bien au contraire. Il a montré de l’assurance et fut surtout tranchant et décisif dans ses interventions, notamment sur une frappe à bout portant du géant suédois (36e). Vigilant aussi par ses soutiens en second rideau. Très précieux. Sorti à la mi-temps car blessé à un genou.

MVUEMBA 6

Bien épaulé par Romao, le milieu a été très actif et rugueux dans les duels. Il a été, en outre, à l’origine des principales offensives bretonnes. Face au pressing du PSG en seconde période, il a fléchi sans rompre et a réussi à colmater les brèches.

ALIADIÈRE 7

L’ancien Gunner (29 ans) est en forme. Ses appels dans la profondeur et sa mobilité ont gêné Paris. Et sa fluidité technique a fait le reste. Son slalom, côté gauche, entre quatre Parisiens (Chantôme, Verratti, Alex, Sakho) pour repiquer dans l’axe et tromper Douchez d’un extérieur du droit (2-0, 45e + 3) a douché le Parc des Princes.


Citation
Ancelotti confirme le départ de Bisevac

HIER, À L’ISSUE du match contre Lorient (2-2), Carlo Ancelotti a confirmé le départ de Milan Bisevac (28 ans) à Lyon. « Il a demandé à partir. Il a trouvé une solution avec l’autre club », a commenté l’entraîneur italien. Le défenseur international serbe va s’engager pour quatre ans. En retour, le PSG devrait recruter dans les prochaines heures Anthony Réveillère, le défenseur latéral droit de l’OL, âgé de trente-deux ans. – A. C.



Titipi
Citation
Démarreur grippé

Le match nul du PSG face à Lorient (2-2) aiguise les interrogations sur son système défensif. Et l’invite à plus de réalisme en attaque.

LES MATCHES de préparation ne présagent pas toujours avec exactitude du début de saison d’une équipe, mais il n’est pas rare qu’ils dégagent des tendances. Ceux du PSG avaient dévoilé une incapacité du système défensif à se discipliner sur tout un match et, à un degré moindre, un certain manque d’efficacité offensive au regard du nombre de situations intéressantes que cette équipe sait se procurer. Ces deux zones d’insuffisance ont empêché le PSG d’avancer, samedi soir, vers une première victoire attendue contre Lorient. Un adversaire qui aura mené 2-0 à la mi-temps, avant que Zlatan Ibrahimovic n’impulse un sursaut venu limiter la casse.

TROP D’ESPACES DERRIÈRE, UN MILIEU MAL ORGANISÉ

On s’en était aperçus lors de la seconde partie de la saison dernière : le PSG de Carlo Ancelotti avait marqué plus de buts que celui d’Antoine Kombouaré (2,31 buts par match contre 1,63), mais il s’était mis, dans le même temps, à en encaisser davantage (1,26 contre 0,89). À cet instant de l’été tout est à relativiser, entre autres, parce que Thiago Silva n’est pas arrivé. En attendant, Carlo Ancelotti ne peut que le constater : à cinq semaines d’une Ligue des champions qui sera impitoyable, l’impact défensif de son équipe n’est pas encore monté d’un cran.

« À la mi-temps, le coach nous a dit de retrouver un équilibre, d’arrêter de se faire contrer bêtement et de perdre des ballons inutiles », racontait Christophe Jallet, samedi soir. « Au début d’un Championnat, on se cherche un peu, a ajouté le capitaine parisien. Là, on s’est cherchés un peu trop et on a pris deux buts sur deux contres. Sur ces actions, on était mal positionnés. On manquait de supériorité numérique pour contrer les attaquants lorientais. »

Cette dernière observation est discutable : sur le premier but breton, marqué par Maxwell contre son camp, les Parisiens étaient à cinq contre trois ; sur le second, celui de Jérémie Aliadière, ils étaient à quatre contre deux et ont plutôt défendu en reculant. « Le fait qu’Aliadière, sur un dribble long, élimine à la fois Alex et Sakho, cela révèle un problème de positionnement, remarque Olivier Rouyer, consultant de Canal + lors de cette rencontre. D’une façon générale, il y a eu, en première période, un manque d’agressivité dans le replacement. »

Si la charnière Alex et Sakho est parfois apparue empruntée, les joueurs du milieu de terrain n’ont pas favorisé la maîtrise du ballon en première période, où le déchet parisien se révéla trop important pour une équipe supposée forte sur le plan technique. « Le jeu du PSG a manqué de fluidité et de vitesse au milieu », relève Rouyer. Les absences de Pastore, suspendu, et de Thiago Motta, encore en phase de reprise pour une ou deux semaines, ont pesé. Dans l’esprit d’Ancelotti, ces deux joueurs sont, plus que jamais, incontournables.

DEVANT, IBRAHIMOVIC DEVRA ÊTRE ÉPAULÉ

Le doublé d’Ibra ne peut complètement occulter la façon dont les Parisiens ont gâché, en seconde période, des opportunités très nettes de faire évoluer le score en leur faveur. L’occasion de Lavezzi, qui frappa sur Audard à l’entrée des six mètres, et les imprécisions de Ménez, lui aussi en pleine surface, ont dessiné autant de séquences où le PSG avait matière à concrétiser son ascendant.

Au-delà d’un manque d’adresse face au but – un reproche déjà adressé à Lavezzi lorsqu’il jouait à Naples (2007-2012) et à Ménez, la saison passée –, les attaquants parisiens vont devoir ajuster leur jeu par rapport à celui d’Ibrahimovic, dont la qualité des passes, samedi soir, a confirmé qu’il sera bien plus qu’un buteur pour le PSG. « Sur chacune de ses déviations, Ibra a regardé le placement de ses coéquipiers, souligne Olivier Rouyer. Mais les autres joueurs offensifs ont mal anticipé ses intentions de jeu. À l’avenir, il leur faudra apprendre à devancer leur adversaire afin que les déviations d’Ibra portent leurs fruits. » Le prochain rodage se jouera autant sur ces considérations techniques que sur la force de caractère : dimanche, c’est à Ajaccio que la « dream team » est attendue.

JÉRÔME TOUBOUL

VERRATTI A PASSÉ DES EXAMENS. – Remplacé par Carlo Ancelotti à la 58e minute, Marco Verratti a pris un coup sur une cheville lors de PSG-Lorient (2-2), samedi. Hier matin, l’ancien joueur de Pescara (D 2 italienne), dont c’était le premier match en Première Division, est allé passer une radio à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Ces examens n’ayant rien décelé de grave, le milieu défensif (19 ans) est parti rejoindre l’équipe d’Italie, avec qui il pourrait connaître sa première sélection chez les A, mercredi, face à l’Angleterre, à Berne (Suisse). – J. T.


Citation
IBRAHIMOVIC VU PAR LA PRESSE ÉTRANGÈRE

La Suède s’emballe pour le « héros » du PSG

HIER, LE PRINCE de Suède s’affichait en première page de tous les journaux du pays. Pas Zlatan Ibrahimovic, l’autre prince, Carl Philip, héritier de la couronne, dont l’agression à la sortie d’un bar de Cannes a choqué le royaume. Mais, pour ses grands débuts en L 1, la superstar du PSG n’était pas en reste. Ibra partageait ainsi la manchette du quotidien Aftonbladet avec l’équipe nationale de handball, qui disputait, hier, la finale des JO face à la France. Auteur d’un doublé devant Lorient (2-2, samedi), l’attaquant scandinave a d’emblée marqué les esprits.

« La saison portera la signature de Zlatan », annonce Jennifer Wegerup, envoyée spéciale au Parc des Princes qui constate : « Une fois de plus, il s’est mué en personnage principal dès son arrivée dans un nouveau club. » La reporter, qui côtoie Ibra depuis des années, a recueilli cette confidence du joueur samedi : « Je pensais marquer des buts ce soir… » « Zlatan sauve le PSG du fiasco », embraie le quotidien Svenska Dagbladet, qui prévient : « L’absence de victoire lors de ce premier match risque d’accroître encore la pression qui pèse sur l’équipe parisienne. Mais ça ne change rien pour Zlatan. » Ibrahimovic homme providentiel d’un PSG en rodage, c’est aussi le sentiment d’Expressen, qui constate avec fierté : « Ibrahimovic est devenu un grand héros dès ses débuts avec le Paris-SG. » À 2-0 pour Lorient, poursuit le reporter Daniel Kristoffersson, « Zlatan a dû se demander où il était tombé ». « Il a alors montré pourquoi le PSG a beaucoup investi sur lui. La façon dont il s’est emparé du match et dont il a conduit l’équipe en seconde période était impressionnante. »

En Italie aussi, les débuts de l’ancien Milanais ont été suivis de près. « Un doublé d’Ibra évite le K.-O. à Ancelotti », remarque la Gazzetta dello sport en une. Avec une pointe de regret, le quotidien transalpin s’extasie devant la seconde période du « nouveau cheikh du football français », « nouvelle idole du Parc des Princes », « qui récupérait et distribuait les bons ballons comme s’il était une banque ». – J. Ba.


Citation
IBRAHIMOVIC VU DE LORIENT

« On jouait les ballons de la tête, lui de la poitrine... »

GRÉGORY BOURILLON, le défenseur lorientais, raconte son face-à-face avec l’attaquant du PSG, auteur d’un doublé.

SANS LE REDOUTER, Grégory Bourillon s’attendait évidemment à un voyage difficile, samedi, au Parc des Princes. Le défenseur lorientais savait qu’il aurait, avec Bruno Ecuele Manga, son partenaire en charnière centrale, un sérieux client à se coltiner en la personne de Zlatan Ibrahimovic. L’ancien joueur du PSG (2007-janv. 2010) n’a pas été déçu. Expulsé en fin de match pour une faute dans la surface de réparation sur Blaise Matuidi, qui a permis à l’attaquant parisien d’égaliser sur penalty (2-2, 89e) et ainsi d’inscrire un doublé, Bourillon a pu mesurer au plus près et un peu à ses dépens l’étendue du phénomène. Hier après-midi, il a accepté de revenir sur cette première expérience de la Ligue 1 face à Ibra.

« On peut être fiers de ce qu’on a fait contre une très bonne équipe. Face au Paris-SG, le danger venait de partout et pas uniquement d’Ibra. Mais à lui seul, il a réussi à renverser le cours de la rencontre. Je n’ai pas encore revu l’action de son premier but, où tout est allé très vite, nous a déclaré le Lorientais, dépassé dans les airs par le géant suédois (1,95 m) sur la réduction du score du PSG (1-2, 64e). Avant le match, on connaissait déjà ses qualités. Physiquement, il est monstrueux et, techniquement, il est capable de gestes de classe mondiale. C’est un joueur comme on n’en a jamais connu en Ligue 1. Il est imprenable dans le jeu aérien. On jouait tous les ballons de la tête, lui de la poitrine... C’est assurément le meilleur joueur de la Ligue 1 cette saison ! » – S. L. D.


Homer
Citation
Ibra dispensé d'entraînement

Actuellement en sélection, Zlatan Ibrahimovic a été dispensé d'entraînement, lundi, deux jours après avoir permis au Paris-SG d'arracher le nul face à Lorient (2-2). L'attaquant international suédois a effectué un travail individualisé en salle, rapporte l'agence de presse suédoise TT. Opposée au Brésil en amical, mercredi, la Suède sera privée de nombreux éléments. Elmander, Olsson et Rosenberg n'ont pas été retenus par manque de préparation. Kallström, Bajrami, Gerndt et Wiland ont été contraints de déclarer forfait.

L'Equipe.fr

Citation
PSG : 14 internationaux absents

En manque d'automatismes, les joueurs du Paris-SG n'auront guère le loisir de travailler le collectif cette semaine. En effet, quatorze joueurs de l'effectif parisien sont retenus par leur sélection respective pour des matches amicaux. Christophe Jallet, Mamadou Sakho et Blaise Matuidi, convoqués chez les Bleus, affronteront l'Uruguay de Diego Lugano, tandis que Zlatan Ibrahimovic (Suède) retrouvera Thiago Silva et son futur coéquipier, Lucas Moura (Brésil).

Marco Verrati connaîtra peut-être sa première sélection avec l'Italie, aux côtés de Salvatore Sirigu, contre l'Angleterre. Parmi les autres absents : Ezequiel Lavezzi (Argentine), Milan Bisevac (Serbie), Siaka Tiené (Côte-d'Ivoire) et Jean-Eudes Maurice (Haïti). Enfin Alphonse Areola (U20) et Adrien Rabiot (U19) participeront aux stages de préselection de l'équipe de France.

Citation
Contrat rompu avec Sportfive

Alors que Sportfive gérait depuis plusieurs années la commercialisation des droits marketings du Paris-SG, l'agence et le club de la capitale ont décidé de se séparer à l'amiable. Selon Le Parisien de ce lundi, l'accord est intervenu fin juillet, et doit permettre au PSG de prendre directement en charge le développement de ses revenus afin d'augmenter son chiffre d'affaires. Et ainsi respecter au mieux le fair-play financier à l'heure de présenter ses comptes devant l'UEFA...

France Football.fr
Homer
Citation
Le PSG suscite curiosité et jalousie à travers l’Europe

En Europe, le recrutement de l’attaquant suédois a fait couler beaucoup d’encre, preuve que Paris commence à faire peur.


Le PSG et sa campagne de recrutement à 140 M€ attirent tous les regards. Y compris au-delà de nos frontières, chez nos voisins européens. Certains sont envieux, d’autres pétris d’admiration. Mais tous, de l’Italie à l’Angleterre en passant par l’Espagne et l’Allemagne, attendent avec impatience de voir ce PSG « galactique » à l’œuvre.


Un recrutement suivi de près
Des quatre principaux championnats européens, l’italien est celui qui a le plus parlé du PSG cet été. Et pour cause : Lavezzi, Verratti mais surtout Thiago Silva et Ibrahimovic sont autant de stars ou de mégastars que Paris a réussi à chiper au Calcio. « Les médias italiens ont évoqué le PSG presque tous les jours. Parfois, certains journaux faisaient même des doubles pages, raconte l’ancien Parisien Boukary Dramé, aujourd’hui à Chievo Vérone. Personne ne s’attendait à ce que ce club puisse frapper aussi fort. » L’émergence du PSG comme grosse puissance européenne a également convaincu ESPN, la chaîne américaine présente au Royaume-Uni, d’acheter les droits de la L1 pour cette saison. « Avec Ibrahimovic et Thiago Silva, le PSG est passé dans une autre dimension », explique ainsi Dave Hytner, grand reporter au « Guardian ». En Allemagne aussi, Paris suscite un intérêt grandissant. « De sacrés joueurs ont été recrutés. C’est impressionnant, juge à son tour Lucien Favre, entraîneur du Borussia Mönchengladbach. L’intérêt pour la L1 va augmenter avec ce recrutement haut de gamme. »

Une équipe de stars qui doit faire ses preuves
Le PSG est plus que jamais attendu au tournant sur la scène européenne. « Ce club commence à devenir une véritable menace. J’ai hâte de le voir en Ligue des champions », indique encore Dave Hytner. Pour autant, personne ne place encore Paris dans le top5 européen. « En Espagne, nous avons tous été marqués par la campagne de recrutement spectaculaire. Mais il lui faudra encore quelques années pour être redoutable en Europe, assure Xabi Prieto, milieu et capitaine de la Real Sociedad. Manchester United, le Bayern Munich, le Real Madrid et le Barça sont au-dessus car ils ont un plus grand vécu. » « Paris n’est pas encore un grand club européen, affirme Lucien Favre. C’est le terrain qui décidera. Mais, avec Thiago Silva en défense et Ibrahimovic en pointe, il a de bonnes chances de réussir rapidement au plus haut niveau. »

Une image de nouveaux riches
Nos voisins européens ont surtout été impressionnés par les millions dépensés cet été par le PSG. Une frappe financière qui provoque d’ailleurs quelques critiques. « En Italie, on a beaucoup parlé du salaire d’Ibrahimovic (NDLR : 14 M€ net par an) », signale ainsi Boukary Dramé. « Le PSG est ambitieux et il dispose de ressources. Mais c’est tout », déclarait également début août au « Sun » Arsène Wenger, le manageur d’Arsenal. « Tous les clubs ne peuvent pas acheter des joueurs comme le PSG, Manchester City et Chelsea. Et le football en souffre. C’est difficile pour nous parce que les salaires des joueurs dans certains autres clubs sont très élevés. » « Une équipe construite à coups de millions ne s’appuie pas sur le mérite, le travail au quotidien et la formation, ajoute à son tour Xabi Prieto de la Real Sociedad. A mes yeux, ce genre de projet manque un peu de romantisme. »


Citation
Pas d’avion privé pour Ibrahimovic et Thiago Silva

Avec neuf joueurs (Mamadou Sakho, Christophe Jallet, Blaise Matuidi, Milan Bisevac, Diego Lugano, Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic, Marco Verratti et Salvatore Sirigu) concernés par les matchs amicaux de demain soir avec leur sélection, le PSG a pris ses précautions. Et il est allé au plus simple. Afin de permettre à tous ses internationaux de se reposer, Carlo Ancelotti a décidé que la séance d’entraînement de jeudi débuterait à 15 heures.

Les trois Français et leur adversaire du jour, Diego Lugano, effectueront le trajet Le Havre-Paris, environ 175 km, en voiture. Mais les autres dormiront sur le lieu de leur match. A Belgrade pour Milan Bisevac, qui jouera contre l’Irlande. A Berne pour Marco Verratti et Salvatore Sirigu après un Italie - Angleterre disputé en Suisse.

Les deux décolleront de Stockholm après Suède - Brésil

Quant à Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, ils ne se quitteront plus à partir de demain. Le Suédois et le Brésilien vont d’abord s’affronter au Rasunda Stadion de Stockholm à l’occasion d’un alléchant Suède - Brésil. Et les deux hommes décolleront ensuite de la capitale suédoise pour rejoindre Paris. L’hypothèse d’affréter un avion privé afin de permettre aux deux nouvelles stars parisiennes de rallier Paris dans la nuit, comme le faisait par exemple très souvent l’Olympique lyonnais pour récupérer ses joueurs, a vite été balayée. « Il vaut mieux qu’ils passent une bonne nuit de repos à leur hôtel plutôt que d’arriver à 2 ou 3 heures du matin », explique-t-on au club.

Homer
Citation
Ancelotti : Je serai meilleur cette saison

Près de huit mois après son arrivée au PSG, l'entraineur italien estime qu'il dispose désormais de tous les ingrédients pour bâtir une grande équipe à Paris et gagner enfin des titres.

Mercredi dernier, Saint-Germain-en-Laye. Fin de l'entrainement matinal au Camp des Loges. Carlo Ancelotti a rendez-vous avec la BBC et France Football. Il commence par la télé. Puis vient nous retrouver dans la salle de presse surplombant les terrains d'entrainement. Habillé d'un survêt aux couleurs du club, le coach est souriant, détendu, presque débonnaire. On lui montre l'Equipe du matin. Où trois pas sont consacrées à son équipe.

Carlo Ancelotti, avez vous lu la presse, ce matin ?
Non, pourquoi ?

Quatre-vingt cinq pour cent des joueurs et entraineurs de L1 vous voient champion en fin de saison.
C'est facile de dire ça...

C'est vrai non ? Qu'est ce qui pourrait vous empêcher de l'être ?
De croire que c'est gagné d'avance, justement. Les matches, il va falloir les jouer. C'est bien de savoir qu'on est favoris de ce Championnat, mais encore faudra-t-il le prouver sur le terrain. D'autant que nous n'aurons pas pour seule ambition de remporter le titre. Nous voulons aussi pratiquer un beau football, offrir du spectacle aux gens pour donner une bonne image du club en France et en Europe.

Quand on compare votre effectif et celui de vos concurrents, il y'a deux ou trois classes d'écart !
Je ne sais pas. Je ne peux pas juger les équipes adverses. Ce dont je suis sur, c'est que nous avons réussi un très bon mercato. Nous avons pris des joueurs avec beaucoup d'expérience et de qualités. Je suis très content. quand je suis arrivé, l'objectif du club était de recruter des bons joueurs. Aujourd'hui, je constate qu'ils sont bien la. Ce qui veut dire que nous avons les bases pour construire quelque chose de très grand à Paris.

Quelle est désormais la prochaine étape ?
Que les joueurs qui intégreront l'effectif dans les années qui viennent soient issus de notre centre de formation. On travaille déjà pour ça. Je ne crois pas que le club ait intérêt à recruter trois ou quatre jours de top niveau tous les ans. On va donc essayer de monter une structure suffisamment performante pour les jeunes joueurs de la région Ile-de-France aient très envie de venir au PSG.

Mais y'a t-il encore une place pour les jeunes dans ce PSG truffé de stars ?
Bien sûr ! Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'on manque de joueurs formés au club. Au point qu'on a eu du mal à en trouver quatre à mettre sur la liste des vingt-cinq engagés pour la Ligue des Champions, comme le règlement de l'UEFA nous l'impose. On a mis Sakho et Chantôme, plus Rabiot et Areola, le quatrième gardien. Un autre exemple, dernièrement, Lilian Thuram est venu nous rendre visite au Camp des Loges. Il m'a dit que son fils, un milieu de terrain, était parti jouer à Sochaux. Je lui ai répondu que le prochain devrai venir ici, avec nous ! (rires)

Revenons à la L1. Quels sont les adversaires que vous craignez le plus ?
Les mêmes que la saison dernière. Lille a perdu Hazard mais recruté Kalou. Je connais Salomon. C'est un très bon. Lille sera compétitif. Comme Marseille ou Lyon, qui ne referont pas la même saison que l'an passé. Je pense aussi à Montpellier, qui est probablement l'équipe la mieux organisée de toutes. Elle n'a plus Giroud, mais elle semble lui avoir trouvé un remplaçant (Nldr: Herrera) avec un excellent feelinf devant le but.

Avez-vous mis du temps à digérer la perte du titre de la saison dernière ?
Non. Ce n'était pas facile. Mais l'objectif prioritaire du club était de se qualifier pour la Ligue des Champions,e et il a été atteint. Après, quand tu te bats pour le titre jusqu'à la dernière journée, tu ne peux pas être satisfait de terminer deuxième. Mais, à titre personnel, ç'a été une bonne expérience. Ces six premiers mois m'ont permis de bien connaître les joueurs et le Championnat Français. Je serai sans doute meilleur cette saison.

Votre orgueil a quand meme dû morfler, non, car le PSG était leader à votre arrivée l'hiver dernier ?
Je connais très bien le sport et le foot. Je sais qu'on ne peut pas gagner à tous les coups. La saison dernière, je trous que les joueurs ont bien bossé, mais ils sont tombés sur des Montpelliérains qui évoluaient mieux en équipe qu'eux. C'est sur le collectif, sur le vécu commun des joueurs, que la différence s'est faite. L'an passé, le PSG a recruté beaucoup de joueurs. Il a donc fallu dans un premier temps reconstruire une équipe avec des gars qui ne se connaissaient pas. Montpellier, lui, avait déjà son équipe.

Paradoxalement, c'est quand vous avez évolué sans vértiable avant-centre que vous avez le mieux joué...
Oui, on a commencé à manifester une vraie identité dans le jeu à deux mois de la fin du Championnat. Depuis, on a recruté quatre autres joueurs, qui vont certainement nous amener encore plus de talent, mais cette identité, on veut la garder et on la gardera.

Les arrivées d'Ibrahimovic et de Lavezzi ne vous contraignent-elles pas à changer encore une fois d'organisation tactique ?
Non, je ne crois pas. Ibrahimovic est, certes, un avant-centre, mais il peut aussi décrocher et jouer un peu derrière pour favoriser les mouvements dans la profondeur des joueurs de couloir, comme Nene, Menez, Lavezzi ou Gameiro. Ibra ne sera pas seulement avant-centre. Ce serait trop restrictif pour un joueur comme lui. Je veux pouvoir utiliser toutes ses qualités, comme son adresse pour contrôler les ballons ou sa justesse de passes.

Est-il vraiment le joueur idéal pour aider le PSG à gagner la Ligue des Champions dans les cinq ans à venir ?
Il est fort, oui, mais il a surtout beaucoup d'expérience. Et c'est un compétiteur. Quelqu'un qui a gagné des titres partout ou il est passé. Sur les neuf dernières années, il a été champion à huit reprises dans les pays ou il a évolué. C'est surtout à travers cet état d'esprit-là, cette culture de la gagne, qu'il pourra aider l'équipe. C'est un exemple et un modèle pour beaucoup. Un grand professionnel, aussi, qui s'entraîne comme il joue, en essayant de gagner tous les jeux et tous les matchs auxquels il participe.

Vous jouez désormais avec Pastore comme milieu relayeur. A-t-il vraiment toutes les qualités pour être un élément tout-terrain, c'est-à-dire un type qui marque, qui fait marquer, qui défend et qui récupère des ballons ?
Javier a beaucoup travaillé. C'est un joueur très résistant, qui peut courir beaucoup et qui, surtout, est très habile avec le ballon. L'avoir au milieu, ça améliore forcément la qualité de jeu de l'équipe, et ça correspond à ce qu'on recherche, c'est-à-dire avoir le ballon, jouer vers l'avant, donner du spectacle. En plus, je sais que cette position lui plaît. Nous en avons parlé. Du coup, on travaille tous les jours pour qu'il se familiarise encore plus avec ce poste et qu'il améliore sa complémentarité avec les autres milieux.

En revanche, comptez-vous toujours sur Nene ?
Les choses sont claires. Je le répète tous les jours à tout le groupe. Pas seulement à Nene. Si le PSG veut être à la fois compétitif en L1 et en Ligue des Champions, il doit disposer d'un gros effectif. Et qui dit gros effectif, dit concurrence plus importante. Aujourd'hui, je ne peux meme pas dire à quelqu'un qu'il jouera tous les matchs. Même pas à Ibrahimovic ou Thiago Silva. Je pense avoir suffisamment d'expérience pour savoir qu'un joueur ne peut pas faire cinquante ou soixante matches dans une saison. Nous avons étoffé l'effectif pour ne pas avoir à subir les conséquences d'une ou plusieurs blessures de joueurs importants. Or, si je veux que mes hommes soient en bonne condition physique à chaque fois, je me dois de faire tourner. Demain, peut-être qu'un joueur alignera trois matchs d'affilée avant de laisser sa place à un coéquipier pour le quatrième. Et ça, c'est pour bon pour Nene, mais aussi pour Ménez, Ibrahimovic, Gameiro et Lavezzi.

Nene attend aussi un signe de confiance, comme une prolongation de contrat...
C'est une décision qui appartient à mes dirigeants. Moi, je dis juste que Nene peut rester ici sans problème. Techniquement, il a largement sa place dans cette équipe. Mais il faut juste qu'il prenne conscience, comme tous ses coéquipiers, qu'il y aura des soirs où je lui demanderai d'aller s'asseoir sur le banc.

Mamadou Sakho semble disposé à se battre pour regagner sa place de titulaire. Êtes vous sensible à son état d'esprit du moment ?
Mamadou adopte la bonne attitude. Je suis ravi de constater qu'il s'est amélioré dans tous les domaines. Physiquement, techniquement et mentalement, il a fait un très bon mois de juillet. C'est bien, mais il peut encore faire mieux parce qu'il est jeune. Il a connu quelques difficultés la saison dernière, mais ça semble oublié. Aujourd'hui, je découvre un autre Mamadou Sakho.

Ce qui veut dire que la hiérarchie qui se dessinait en défense centrale, avec la paire Thiago Silva - Alex en pole, pourrait être remise en cause ?
Rien n'est figé, bien sur. Mais vous oubliez aussi Camara et Lugano. Nous avons beaucoup de défenseurs. Ce ne sera pas facile de choisir.

Qu'est-ce qui est le plus compliqué, pour un entraineur, quand on dispose d'un tel effectif ?
C'est de gérer ceux qui ne figureront pas sur la feuille de match. C'est de faire en sorte qu'il gardent leur motivation pour s'entrainer normalement et pousser les autres, ceux qui jouent, à donner le meilleur d'eux mêmes. Pour qu'un entrainement soit bon et utile pour le match du week-end, il doit être intense. Ce qui veut dire que tout le monde doit jouer le jeu. Et ce n'est pas toujours facile.

C'est votre boulot de parler aux remplaçants, ou vous laissez ça à vos adjoints ?
Non, non, c'est mon travail.

A Milan et à Chelsea, vous aviez un adjoint psychologue, Bruno Demichelils, qui gérait tout ça. Pourquoi n'est-il plus auprès de vous aujourd'hui ?
Bruno, c'est mon ami, mais il a choisi une autre voie. Et puis, même s'il était avec moi à Milan et à Chelsea, il ne s'occupait pas de ça. C'est l'entraîneur qui doit parler aux joueurs.

La mentalité des joueurs de L1 est-elle différence de celles de ceux que vous entrainiez en Italie et en Angleterre ?
En Angleterre, les joueurs se donnent à 100% à chaque entrainement. Ils sont tout le temps à fond, très professionnels. Les joueurs italiens ou français, ils sont peut-être plus créatifs sur le terrain, mais tu dois davantage les bousculer pour qu'ils donnent le maximum. Voila la différence.

L'effectif dont vous disposez aujourd'hui est-il comparable à celui que vous aviez au Milan AC ou à Chelsea ?
C'est difficile de comparer. Tous les joueurs sont différents. Quand je suis arrivé à Milan (2001), l'équipe était prête pour jouer et gagner. Pareil quand j'ai débarqué à Chelsea (2009). Ici, je suis arrivé à la tête d'une équipe en construction qui, il y a six mois, n'était pas encore prête pour cela. Aujourd'hui, c'est différent. Je sens vraiment tout le monde, dans et autour du club, motivé pour gagner. J'ai l'impression que tous les gens qui aiment ce club ont pris conscience de l'importance qu'est en train de prendre le PSG. Il flotte dans l'air comme une excitation particulière. Comme quand on attend un grand événement.

A Milan et à Chelsea, vous dirigiez aussi des stars habituées à la concurrence. Ici, un Nene ou un Sakho, pour prendre des exemples concrets, n'avaient jamais vraiment été soumis à une remise en cause de leur statut d'incontournable avant votre arrivée...
Peut-être, mais ce n'est pas une raison pour trouver la concurrence anormale, surtout quand tu sais que ton club cherche à bâtir l'équipe la plus compétitive possible. Maintenant, si un joueur vient me voir demain afin de me dire qu'il n'aime pas la concurrence et qu'il préfère une équipe qui lui assure du temps de jeu plus important, pas de problème. On essayera de trouver une solution.

Justement, Milan Bisevac aimerait bien aller voir du côté de Lyon si la concurrence est moins âpre. On parle d'un échange avec Réveillère ...
C'est possible, oui...

Vous seriez intéressé par Anthony Réveillère ?
C'est un très bon joueur, expérimenté. Mais je suis content aussi de Bisevac qui est un joueur très professionnel, qui peut évoluer comme défenseur central ou latéral. Or, dans le foot d'aujourd'hui, on ne peut pas avoir un élément qui ne soit capable de jouer qu'à un seul poste. Tu as besoin d'avoir des gars polyvalents.

Et Lucas Moura, est-ce le type de joueur polyvalent que vous affectionnez ?
(sourires) Oui, mais il n'est pas encore dans l'équipe. J'ai déjà assez à faire avec les joueurs qui sont là. Pour lui, on verra en janvier. Janvier, c'est loin.

Pourquoi avez-vous choisi Christophe Jallet comme capitaine ?
Parce qu'il saura assumer cette responsabilité. Christophe, c'est l'exemple parfait du joueur professionnel et sérieux qui donne tout pour l'équipe. Il est tout sauf égoiste.

Pourquoi souhaitiez-vous absolument donner le brassard à un joueur français ?
Aujourd'hui, c'est la solution la plus pertinente. C'est difficile de donner le brassard à un joueur étranger qui n'évolue ici que depuis six mois ou un an. Jallet, lui, est là depuis plusieurs saisons, il connaît bien l'ambiance et le club.

Au train ou vont les choses, ça risque de devenir bientot très compliqué de trouver un joueur français dans votre équipe, non ?
Non, parce que comme je vous l'ai dit plus tôt, on a pour ambition de recruter et de former des jeunes français.

Quels rapports entretenez-vous avec Leonardo ?
C'est mon ami. Je lui fais confiance et il me fait confiance. On a tous les deux le même objectif pour Paris : construire une grande équipe le plus vite possible.

Une amitié entre un entraineur et un directeur sportif est-elle vraiment possible ? Peut-être Leonoardo sera t-il obligé de vous virer un jour...
Deux amis peuvent parfaitement fonctionner ensemble. J'ai même déjà travaillé avec des joueurs qui étaient mes amis. Gattuso, par exemple, était et est toujours mon ami, et ça n'a jamais posé le moindre problème. Le plus important, c'est le respect. C'est que le joueur respecte ma position et que moi je respecte la sienne ou celle de mon directeur sportif.

Et ici, voyez-vous certains de vos joueurs en dehors du travail ? A Milan, on raconte que vous aviez échangé quelques balles au tennis avec Yoann Gourcuff...
Non, ce n'est pas vrai. (il se marre) Bon, il m'est déjà arrivé de voir quelques-uns après l'entrainement, mais pas encore ici, à Paris. Mais ca ne veut pas dire que ca n'arrivera jamais. Moi, mon souhait, c'est d'être au même niveau que mes joueurs. Ni plus haut qu'eux, ni plus bas. Parce que si tu leur parles d'égal à égal, ta communication et tes échanges avec eux seront beaucoup plus riches.

Parlez-vous beaucoup à vos joueurs ?
J'essaie. D'autant que c'est en parlant avec eux qu'on trouve parfois des solutions dans le jeu. C'est arrivé comme ça avec Pirlo, à Milan. C'est en discutant tous les deux qu'on a trouvé ce poste de milieu axial devant la défense qui lui a permis d'optimiser ses qualités et d'aider l'équipe à pratiquer un meilleur football. C'est lui, un jour, qui est venu me dire qu'il aimerait bien essayer ce poste là. Je lui ai dit OK, on peut essayer quelques matches et voir comment ca marche. Et ca s'est très bien passé. J'apprécie que les joueurs viennent me voir pour me donner leurs sensations. Mais ce n'est pas évident pour eux. En général, ils préfèrent rester dans leur coin, surtout quand ils sont en groupe.

Vous avez connu Berlusconi à Milan, Abramovitch à Chelsea et désormais, al-Khelaifi à Paris. Si vous deviez les définir en quelques mots ?
Ce sont des passionnés. Ils aiment vraiment le foot et s'intéressent beaucoup à leur équipe.

Lequel des trois est le plus interventionniste ?
En Italie, je sais qu'il se disait que Berlusconi m'envoyait la composition de l'équipe le matin des matchs. Evidemment, ce n'est pas vrai ! Il est bien trop intelligent pour ça. Ce qui est vrai, c'est qu'il aimait bien savoir pourquoi j'avais pris la décisions de faire jouer un attaquant plutôt qu'un milieu, par exemple. Parfois, il me donnait son avis. Pas de problème. J'estime que si le président veut savoir pourquoi tel joueur a été préfèré à tel autre, l'entraineur doit lui expliquer.

Nasser vous appelle-t-il parfois, le samedi matin, pour avoir la composition de l'équipe ?
(rires) Non, pas du tout, mais si je le vois avant le match, je lui donne la compo. Enfin, si je la connais. Parce qu'il y'a des fois où je ne la connais pas moi-même deux heures avant le match !

Habitez-vous à Paris ?
Oui. Cette ville est fantastique.

Avez-vous pris le temps de la découvrir ?
Pas autant que je le voudrais, parce que je suis au Camp des Loges de 9h à 18h, mais je suis déjà allé plusieurs fois me balader sur les Champs-Elysées et place de la Concorde. A chaque fois que j'y vais, c'est la même magie qui opère.

TROIS QUESTIONS INUTILES SUR SA DECOUVERTE DE PARIS

Vous avez grandi à la campagne, mais vous n'avez joué ou entraîné que dans des grandes villes : Rome, Milan, Londres, Paris...
J'aime la campagne. Mon père était agriculteur. J'ai eu beaucoup de chance parce que j'ai travaillé dans quatre des plus belles villes du monde. Je ne sais vraiment pas ou je pourrais aller la prochaine fois... (sourires)

A Madrid ?
Hum... (moue dubitative) Non, je suis très content d'être ici. A Paris, les gens sont très respectueux. Tu peux marcher dans la rue ou aller au cinéma sans être importuné. Les gens me reconnaissent mais ils me laissent tranquille.

Vous êtes la pour longtemps, alors ?
J'espère, mais dans notre travail, on ne peut pas être sur. Jamais.

France Football Papier
Varino
Citation
Thiago Silva : « Je ne pense pas jouer dimanche »

APRÈS SEPT MATCHES alignés en moins d’un mois – six aux JO de Londres, où le Brésil s’inclina en finale contre le Mexique (1-2) et la rencontre amicale d’hier soir contre la Suède (3-0) – Thiago Silva pourra enfin rejoindre Paris aujourd’hui. Il expliquait cependant, hier soir, qu’il ne jouerait probablement pas dimanche à Ajaccio contre l’ACA : « Je dois en parler demain (aujourd’hui) avec Carlo (Ancelotti), mais je me sens un peu fatigué et commencer dès dimanche avec mon nouveau club me paraît un peu prématuré. Je pense plutôt faire mes grands débuts avec le PSG le dimanche suivant contre Bordeaux (au Parc des Princes). » Après avoir plaisanté à propos de l’absence d’Ibrahimovic (« J’étais très content de ne pas l’avoir devant moi » , souriait-il), le défenseur central brésilien confiait : « Demain (aujourd’hui) débute une nouvelle vie pour moi. J’espère que l’on fera de grandes choses avec le Paris-SG. Mon objectif ? Gagner le plus de matches et de titres possible. Je sais qu’on aura l’équipe pour ça. » – J.-M. R.

L'Equipe
Homer
Citation
Thiago Silva arrive à Paris

Depuis ce matin, Thiago Silva est un joueur à part entière du PSG. Il va enfin découvrir les installations du camp des Loges et ses coéquipiers. Le club ne lui mettra aucune pression pour le faire jouer dès dimanche à Ajaccio. « Nous allons d’abord jauger son état éventuel de fatigue, explique Eric Rolland, le médecin du club. Il a effectué toute sa préparation avec l’équipe olympique brésilienne, mais il a fait pas mal de voyages en Angleterre puis en Suède. »

Il est vrai que Thiago Silva a peut-être besoin de souffler. Il vient de vivre une aventure frustrante aux JO puisque le Brésil, qui visait l’or, s’est contenté d’une médaille d’argent. Hier soir, le nouveau défenseur central a effectué un ultime devoir national avec un match amical en Suède (succès brésilien 3-0). Sous les yeux du grand Pelé, qui avait illuminé les lieux…cinquante- quatre ans plus tôt lors de la finale Brésil - Suède (5-2) du Mondial 1958, le capitaine brésilien n’a pas eu à forcer son talent. Plus que sa force physique, Thiago Silva a oeuvré dans le registre de la sobriété et de l’autorité naturelle.

Hyper-concentré, il a passé une grosse partie de la première période à mouliner des bras pour recadrer des coéquipiers pourtant aguerris comme Daniel Alves ou David Luiz, coupables à ses yeux de dévier de quelques dizaines de centimètres du placement défensif idéal. « C’est le défenseur le plus fort que je connaisse, explique Alexandre Pato, son coéquipier. Je n’ai jamais joué contre lui. Mais peut-être qu’il y a aura un AC Milan – PSG cette saison ! »

Avec un jeu épuré et dépourvu d’esbrouffe, il rayonne sans forcer dans sa zone. En fin de match, il serre les poings de joie pour avoir empêché les Suédois de sauver l’honneur dans le temps additionnel ! Pour ceux qui en doutaient encore, c’est bien un patron calme et tranquille qui va débarquer pour bonifier la défense du PSG.

« Demain après-midi (aujourd’hui), je vais parler avec Carlo (Ancelotti), explique-t-il après la rencontre. Je me sens quand même un peu fatigué. Jouer dès dimanche à Ajaccio me semble un peu compliqué, mais je verrai ce que souhaite Carlo. L’idéal serait vraiment d’attendre le match contre Bordeaux (le 26 août). En tout cas, j’ai vraiment envie de réussir cette aventure avec Paris. C’est une nouvelle étape qui commence pour moi. »


Citation
Réveillère est déjà là

Anthony Réveillère (32 ans) est arrivé à Paris mercredi soir. Le latéral droit international de Lyon a débarqué gare de Lyon, dans le TGV 6642, peu après 22 heures. Après huit saisons à l’OL, l’ancien Rennais va découvrir le PSG et devrait y signer un contrat de deux ans. Ce matin, il passera la traditionnelle visite médicale et pourrait découvrir ses nouveaux partenaires lors de la séance programmée dans l’après-midi.

Avec l’arrivée d’Ibrahimovic, le PSG est sur une autre planète L’arrivée de Réveillère signifie que Milan Bisevac rejoint Lyon. Le défenseur serbe doit arriver dans le Rhône ce matin en provenance de Belgrade, où il jouait avec sa sélection hier soir contre l’Irlande. Il signera pour quatre ans.


Citation
Ibrahimovic forfait par précaution

Zlatan Ibrahimovic a manqué le dernier match de la Suède dans sa célèbre enceinte du Rasunda Stadion avant la destruction du stade. L’avant-centre parisien souffrait depuis le match contre Lorient (2-2) samedi dernier au Parc d’une contusion au pied droit. Plutôt optimiste jusqu’à la veille de la rencontre sur sa participation, le Suédois a préféré s’abstenir d’affronter son ami Thiago Silva dans un match sans enjeu sportif.

Cinq heures avant le coup d’envoi, la Fédération suédoise a officialisé le forfait de la star locale sur son site Internet. Ibrahimovic sera présent cet après-midi au camp des Loges. « Il n’y a rien de grave », précisait-on au club hier soir. Il y a donc de grandes chances de voir Ibrahimovic aligné dimanche soir à Ajaccio.

Le Parisien .Fr
Titipi
Citation
Thiago Silva enfin là, Ibra incertain à Ajaccio

ZLATAN IBRAHIMOVIC ne s’est pas entraîné hier après-midi. L’attaquant international suédois, qui avait déclaré forfait avec sa sélection face au Brésil mercredi soir à Stockholm (0-3), est resté aux soins en raison d’une cheville droite douloureuse depuis un choc avec Ecuele-Manga lors de PSG-Lorient (2-2) samedi dernier. Le staff médical a indiqué qu’il devait passer des examens dans la soirée d’hier. Sa présence dans le groupe parisien face à Ajaccio dimanche, en tout cas comme titulaire, apparaît donc incertaine.

Mais Carlo Ancelotti a quand même enregistré une bonne nouvelle hier. Thiago Silva a en effet enfin rejoint le Camp des Loges (au centre, photo ci-contre). Mais l’ancien défenseur central de l’AC Milan, qui a joué à Stockholm après avoir participé aux JO avec le Brésil (finaliste), ne s’est pas entraîné. Il va effectuer un bilan physique et observer quelques jours de repos avant de reprendre l’entraînement et d’intégrer véritablement le groupe, probablement la semaine prochaine. Il ne jouera donc pas à Ajaccio mais pourrait débuter contre Bordeaux, le 26 août. – A. C.


Citation
Nene referme la porte

Le milieu brésilien, mécontent de son sort et annoncé sur le départ, ne devrait finalement pas quitter le PSG.

LE DOSSIER LE PLUS INCERTAIN et lancinant de l’été au PSG est en passe d’être bouclé. À moins d’une offre mirobolante de dernière minute avant le 5 septembre, au lendemain de la clôture du marché des transferts, il ne serait plus question pour Nene de quitter le club parisien. C’est la tendance forte de ces derniers jours et les raisons en sont multiples. Le refus de prolongation automatique que lui a opposé Leonardo en juin, alors que le milieu offensif de trente et un ans (sous contrat jusqu’au 30 juin 2013) souhaitait prolonger jusqu’en 2015, a ouvert la porte à un départ. Son nom a été suggéré du côté de l’AC Milan et de l’AS Rome. Galatasaray s’est aussi renseigné. Le club russe du Rubin Kazan aurait été prêt à régler 3 M€ de transfert et à offrir à l’ancien Monégasque un salaire d’environ 3 M€ net annuels (il perçoit 330 000 euros brut par mois au PSG).

Il a admis qu’il ne serait plus indiscutable

Mais le Brésilien se destine au plus haut niveau encore pendant au moins deux ans et rechigne à évoluer dans un Championnat jugé lointain et exotique. La seule proposition susceptible de le séduire fut celle des Brésiliens de Corinthians en juillet. Mais Leonardo, le directeur sportif du PSG, a mis fin aux discussions parce que le club de Sao Paulo n’était pas prêt à verser les 7 M€ de transfert exigés.

Le meilleur buteur du PSG la saison dernière (25 buts toutes compétitions confondues) s’est donc fait une raison. Il mesure en outre qu’avec ce PSG galactique il a une opportunité unique de gagner le titre de champion et de disputer la Ligue des champions, deux de ses objectifs de fin de carrière. Il se plaît à Paris et sa déception de ne pas avoir été prolongé s’est aussi estompée. À l’entraînement, il se montre toujours aussi impliqué et paraît même mieux dans sa peau. Hier après-midi, au Camp des Loges, lors d’une séance spécifique de frappes avec Hoarau et Gameiro, le Brésilien a chambré comme si de rien n’était Paul Clement, l’adjoint de Carlo Ancelotti.

Nene semble avoir également admis qu’avec l’arrivée de Lavezzi et la concurrence de Ménez, il ne sera plus un titulaire indiscutable, même s’il reste un leader technique. Samedi dernier, face à Lorient (2-2), Ancelotti a d’ailleurs salué à la fois sa performance, ponctuée par une passe décisive pour Ibrahimovic, et son attitude. « Il a été professionnel. Il a donné plus de vitesse et de caractère à l’équipe », a commenté l’entraîneur italien.

Le numéro 10 a été sensible au message de « Carletto » qui ne souhaite pas son départ. Comme il a été sensible aux applaudissements nourris du Parc des Princes à son entrée en jeu (59e). Pour toutes ces raisons, Nene se projette à nouveau avec le PSG. – A. C.


Teichi
Citation
Leonardo: "Bisevac voulait partir"

Après l'officialisation du transfert de Milan Bisevac à l'OL, Leonardo s'exprime sur ce dossier.

Alors que Milan Bisevac s'est finalement engagé avec l'OL pour 4 ans contre 2.5 millions d'euros, le latéral droit lyonnais, Anthony Réveillère, devait lui faire le chemin inverse mais il n'a finalement pas satisfait à la visite médicale. Un élément qui aurait pu annuler le transfert du défenseur central parisien vers le club de Jean-michel Aulas, mais Leonardo a laisser le dossier se conclure normalement car selon lui, Bisevac voulait partir. Actuellement, le PSG, ne compte qu'un seul latéral droit de formation, Christophe Jallet, et Carlo Ancelotti voudrait voir ce secteur de jeu doublé. Le club devrait donc s’activer pour lui trouver une doublure d’ici la fin du mercato, le 4 septembre prochain. Selon Le Parisien, le suisse Stephan Lichtsteiner (Juventus de Turin) serait une cible du club.

« Je ne peux pas vous dire pourquoi, ce n’est pas à moi de le faire, mais on a quand même décidé de laisser partir Milan. Il voulait partir. Pour l’instant, rien n’est prévu, on va réfléchir mais on a encore quinze jours. » a expliqué le directeur sportif parisien dans le journal

Biz Markie
Citation
Ibra devrait être à Ajaccio

Contraint de déclarer forfait pour le match amical entre la Suède et le Brésil (0-3) mercredi dernier en raison d'une cheville droite douloureuse, Zlatan Ibrahimovic «continue son travail spécifique», indique le PSG dans un communiqué, lequel précise que «sa participation à la rencontre de dimanche à Ajaccio n'est pas remise en cause».
Le Suédois se ressent d'un choc violent survenu lors de la première journée de Ligue 1, dimanche dernier au Parc des Princes contre Lorient (2-2), quand il avait percuté Bruno Ecuele Manga. Ce dernier a eu moins de chance : durement touché au genou, il va être opéré et sera absent des terrains pendant six mois.


Alexinho
Citation
Ibrahimovic forfait à Ajaccio

Le PSG se déplacera à Ajaccio sans Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois, touché à la cheville droite, a effectué un essai non concluant ce samedi. Bodmer, Douchez, Lugano, Thiago Motta, Tiéné, Thiago Silva, Landre et Maurice sont les autres absents du groupe parisien.

Le groupe parisien :
Areola, Le Crom, Sirigu – Alex, Armand, Camara, Jallet, Maxwell, Sakho – Chantôme, Lavezzi, Matuidi, Ménez, Nenê, Pastore, Rabiot, Verratti – Hoarau, Gameiro, Luyindula


Sport24
Titipi
Citation
« J’ai connu pire... »

CHRISTOPHE JALLET, latéral et capitaine d’un PSG « galactique », a vécu mercredi sa première sélection en équipe de France. Et rêve désormais de titres.

La nouvelle dimension « galactique » du PSG, son brassard de capitaine, sa première sélection en équipe de France face à l’Uruguay (0-0), mercredi, ne lui ont pas tourné la tête. Christophe Jallet (28 ans) reste abordable et disponible. Avant d’affronter l’AC Ajaccio, il évoque la contre-performance contre Lorient (2-2), samedi dernier, qui a permis de prévenir tout excès d’enthousiasme. Il évoque aussi le transfert à Lyon de Milan Bisevac, qui l’a surpris.


« COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS vos difficultés face à Lorient ?

– On a été très poussifs et on a manqué d’équilibre face à une équipe déjà au taquet. On avait peu de sécurité et on s’est exposés sur les contres. On voulait revenir vite et cela a entraîné de la désorganisation. Le coach (Carlo Ancelotti) a recadré tout ça à la mi-temps et ce fut mieux en seconde période. Notre système de jeu (4-3-3) est basé sur l’équilibre. On doit encore le trouver. Ce match nous a servi pour voir tous nos défauts. Ce n’est pas plus mal. On a pris conscience de nos erreurs et du travail qu’il nous restait à faire.

– N’avez-vous pas aussi eu tendance à trop chercher la solution Zlatan Ibrahimovic ?

– Non, notre volonté est de jouer au sol, dans les pieds. Mais quand on a plus de mal dans le jeu, c’est une solution de secours. Il nous offre des occasions qu’on n’avait pas avant. Il nous manque encore des automatismes. À part Javier (Pastore), personne n’a joué quatre-vingt-dix minutes durant les matches de préparation. Mais ça va venir.

– Quel est votre rôle en tant que capitaine ?

– Celui de donner l’exemple dans la combativité, pour lancer la machine. Mais je ne suis pas un capitaine qui braille ou qui donne des conseils à tout le monde. Ce n’est pas mon genre et je n’ai pas la légitimité ni l’expérience pour le faire. Je ne suis pas devenu un autre. Je reste à ma place.

– Qui sont les vice-capitaines ?

– Il y en a plein. Le coach a parlé à plusieurs joueurs, à Mamadou (Sakho), Jérémy (Ménez). Ça pourrait être Sylvain (Armand) ou Papus (Camara).

– On vous attribue déjà le titre de champion. Le risque n’est-il pas de jouer trop facile ?

– En équipe de France, on m’a chambré là-dessus. Certains joueurs m’ont dit : « Attendez-nous, soyez sympas, ne prenez pas trop d’avance. » Mon rôle est aussi de veiller à ça, mais on n’est pas du tout dans cet esprit-là. Rien ne sera facile pour nous. Personne ne va nous donner des points. Tout le monde s’enflamme avec le PSG mais il ne suffit pas d’additionner des noms pour être sûr de gagner.

– Milan Bisevac a signé à Lyon pour quatre ans et 2,75 millions d’euros. Comprenez-vous son départ, alors qu’il n’a pas été remplacé (voir par ailleurs) ?

– C’est un peu bizarre. C’est un mec super carré, très bon esprit. Ça me surprend donc un peu, mais il ne se voyait peut-être pas dans le rôle de latéral. C’est dommage de perdre un élément fort du groupe.

– Quel est l’objectif prioritaire du PSG ?

– Gagner le Championnat, ça c’est sûr ! Mais il y a les deux Coupes aussi. Pour la Ligue des champions, l’objectif n’a pas encore été défini mais ce sera forcément de sortir du groupe. Et, qui sait, pourquoi pas atteindre la finale. C’est bien arrivé à Monaco contre Porto (0-3 en 2004)…

– Comme Alex, vous estimez donc que le PSG fait désormais partie du top 5 européen…

– Sur le plan de la puissance économique, c’est certain. Sur le plan sportif, cela reste à prouver. Pour l’instant, il y a plus de paroles que d’actes. C’est à nous de montrer ce que l’on vaut.

– Mercredi, vous avez connu votre première sélection en équipe de France. Quelles sont vos impressions ?

– (Il sourit.) J’ai connu pire... C’était un grand moment et un rêve pour moi. Et pour mon bizutage, j’ai eu droit à ma petite chanson. J’ai chanté Lady Mélodie de Tom Fragé. C’était cool.

– Que pensez-vous de la polémique sur le salaire d’Ibrahimovic (14 millions d’euros net par an) ?

– Je conçois qu’on puisse trouver ce salaire démesuré. Mais c’est un grand joueur et tout le monde est content qu’il vienne au PSG. Quand il était au Milan, cela ne posait de problème à personne. Les basketteurs (français) aux États-Unis qui gagnent beaucoup plus ne posent de problème à personne. En ce moment, tout est prétexte à nous taper dessus.

– Cela vous donne-t-il envie de renégocier votre contrat ?

– Si on me le propose, je ne dirai pas non. Mais ce n’est pas quelque chose que je revendiquerai. Et je ne suis pas un smicard non plus (il perçoit environ 100 000 euros brut par mois).

– Votre point de vue a-t-il changé à ce sujet sur le projet de François Hollande de taxer à 75 % les plus hauts revenus ?

– Je n’ai pas dit que j’étais contre. Même taxés à 75 %, on sera mieux lotis que 98 % des Français. Mais je continue à penser que c’est excessif.

– Comment vivez-vous l’image négative qui colle aux footballeurs ?

– On cherche toujours la petite bête contre nous. Il y a eu des dérapages de certains qui ne sont pas pardonnables, mais c’est pesant. Pendant les JO, on a sacrément ramassé. Mais venez au Camp des Loges ! Nous aussi on est sympathiques. Seulement, on est en permanence sollicités. Et puis, parfois, tu te fais insulter dans la rue ou quand tu fais tes courses. On dit que les footballeurs sont irrespectueux, mais les gens le sont aussi, parfois. »

ALEXANDRE CHAMORET


Citation
Sans Ibrahimovic, ni Thiago Silva

POUR CE DÉPLACEMENT à Ajaccio, que les Parisiens ont rejoint hier soir, Carlo Ancelotti a finalement choisi de se passer de Zlatan Ibrahimovic en raison de ses douleurs au pied droit (hématome sur le cou-du-pied qui le gêne pour courir). Le Suédois se disait prêt à jouer mais, après l’entraînement d’hier après-midi au Camp des Loges, l’entraîneur du PSG n’a voulu prendre aucun risque avec son attaquant vedette, incertain depuis mercredi et son forfait face au Brésil (0-3). Kevin Gameiro est favori pour le remplacer. Thiago Silva, qui vient de disputer les JO avec le Brésil et a pris part au match amical de mercredi (3-0), n’a pu rejoindre le groupe parisien que jeudi. Lui non plus ne sera pas du voyage. Ancelotti a décidé d’accorder à l’ancien défenseur de l’AC Milan les trois jours de repos qu’il souhaitait. Le joueur reprendra l’entraînement mardi et fera l’objet d’une présentation officielle vendredi, avant la réception de Bordeaux (dimanche). « Encore trop juste » (selon Ancelotti), Thiago Motta (cuisse) n’a pas été retenu, comme Nicolas Douchez (hanche). Ce match à Ajaccio marquera le retour de Javier Pastore au milieu de terrain après sa suspension contre Lorient (2-2). L’Argentin sera épaulé par Blaise Matuidi. Remplaçant samedi dernier, Nene devrait faire partie du onze de départ à la place de Jérémy Ménez. – A. C.


Schultzy
Citation
« Un peu de suffisance »

Evidemment déçu de la prestation du PSG à Ajaccio (0-0), Carlo Ancelotti regrette l'attitude de ses joueurs en première période. Mais il ne s'inquiète pas pour la suite, avec Ibrahimovic et Thiago Motta.

Carlo Ancelotti (entraîneur du Paris SG): « C'est une déception car nous avons de la qualité, de l'habileté. Mais il y a un bon équilibre sur le terrain. Nous n'avons pas pris de buts, mais nous n'avons pas non plus au beaucoup d'occasions, sauf par Ménez. Le précédent match, nous avons eu 10 ou 12 occasions, cette fois une seule. Nous devons encore travailler. Physiquement, peut-être que certains ne sont pas à 100%. Je ne pense pas que le PSG soit encore trop éloigné de ce qu'il peut faire. Avec Ibrahimovic et Thiago Motta, nous améliorerons la qualité de l'équipe. L'exclusion de Lavezzi me semble juste, moi j'étais un peu énervé. Il y a eu beaucoup d'agressivité du côté d'Ajaccio. De plus on a joué la première période avec un peu de suffisance. Nous devons travailler pour trouver un meilleur équilibre et une meilleure organisation car il y a beaucoup de nouveaux joueurs. »
AFP - L'Equipe.fr
Titipi
Citation
PARIS ENCORE DANS LE NOIR

Dans une soirée chaude marquée par les expulsions de Lavezzi et Ancelotti, puis par une panne de courant, le PSG a tourné en rond, sans idée directrice.

Après deux journées et deux matches nuls face à Lorient (2-2) et à Ajaccio (0-0), le Paris-SG de l’ère galactique est toujours dans la deuxième moitié du tableau (12e). Son jeu ne ressemble pas encore à grand-chose et la volonté d’Ajaccio a suffi à le contenir. Les Corses ont l’immense mérite d’avoir deux points après avoir entamé la saison à moins deux.

CELA NE RESSEMBLE pas à la conquête annoncée, peut-être parce qu’il manque encore des conquérants. Au complet, avec Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, le PSG aura probablement une autre allure. En attendant, son allure est cahoteuse et ralentie. Ce n’était pas un exploit d’avoir concédé le nul face à Lorient (2-2, le 11 août) pour l’ouverture, et ce n’en était pas un non plus d’avoir livré un match sans but (0-0), hier soir, à Ajaccio.

Les Parisiens n’ont maîtrisé ni leur jeu, ni leurs nerfs, alors que chacun sait qu’il s’agit d’un challenge majeur et ordinaire à François-Coty. Ils ont terminé à dix parce que Lavezzi a commis un geste dangereux et stupide sur André à la 59e minute (l’ancien joueur de Naples a déjà récolté autant de cartons rouges en deux matches de Ligue 1 qu’en 156 matches de Serie A). Et ils ont même fini sans entraîneur après qu’Ancelotti a shooté dans une bouteille d’eau en direction de l’arbitre (80e). L’entraîneur italien pourra toujours prétendre qu’il ne l’a pas fait exprès, mais avec ses pieds, il était plutôt un joueur qui faisait exprès.

Ajaccio a su se tenir à son plan, ce qui aura prouvé qu’une des deux équipes en avait un, donc. Après un sauvetage de Sirigu devant Diarra (9e), les Corses ont été agressifs dans les duels, mais sans excès, et ils ont su sortir de leur prudence initiale pour s’offrir deux grosses occasions dans la même minute, un coup franc de Cavalli pour Diawara un peu court, puis un tir d’Eduardo, après un ballon perdu par Sakho, sur le poteau de Sirigu (53e).

Mais paradoxalement, Ajaccio n’a plus joué en supériorité numérique, gagné par la pression d’un point à ne pas perdre. Et le PSG a fait les choses beaucoup plus simplement, alors, Gameiro inquiétant Ochoa d’une frappe soudaine sans angle (77e).

Un jeu collectif proche du néant

Jusque-là, rien n’avait été simple, ni sa soirée, ni son jeu. Pour une action géniale initiée par Pastore vers Nene et achevée par un miracle d’Ochoa devant Menez (27e), un mouvement qui aurait pu faire basculer sa soirée, Paris aura proposé dix approximations oubliables.

Son attaque à trois sans avant-centre a été un naufrage, et son jeu collectif proche du néant. Ce n’est pas que le trio ait joué pour soi et mangé les ballons dans son coin, c’est juste qu’il s’est fourvoyé dans l’obsession de la passe décisive, et que ces profils-là n’aident pas le PSG à bien jouer. Avec des attaquants qui fuient, comment trouver un appui dos au but pour faire remonter le bloc et installer une domination ? Le manque de justesse général, l’énorme déchet de Pastore dans cette position plus basse et la première passe trop prudente de Matuidi ont fait le reste. Quand Verratti est entré en fin de match (74e), la différence a été très sensible. À ce rythme-là, il va être difficile de bâtir l’équipe sans le jeune Italien (19 ans).

Ménez, lui, semble suspendu par les arbitres depuis son retour de l’Euro : quand il y a faute sur lui, il n’y a pas faute. Mais hormis ce cas particulier, M. Turpin a bien contrôlé une soirée qui s’est achevée par une panne d’éclairage dans le temps additionnel (90e + 3), plongeant complètement le stade dans le noir. La rencontre aura repris pour deux minutes, et Ajaccio avait juste envie d’en rester là, ce dont témoignèrent les bras levés au coup de sifflet final.

On ne se voit pas reprocher aux Corses d’être heureux de ces quatre points qui font deux, pénalité oblige, mais il y avait sans doute moyen, hier, de faire vivre au PSG une soirée plus sombre encore. En ce mois d’août de mise en place, il faut en profiter : cela ne durera pas. Enfin, en principe.

Mais le club parisien a déjà quatre longueurs de retard sur Lyon, l’OM et Bordeaux, pour évoquer trois des cinq derniers champions de France, et cette marge indique que le club de la capitale ne sera sans doute pas champion à Noël, ni même aux vacances de février. La saison française va l’obliger à donner beaucoup plus que cela. Il a certes recruté en conséquence, et on n’oubliera pas, quand même, qu’une partie importante du nouveau PSG était resté à la maison, hier soir. – V. D.


Citation
LES HOMMES CLÉS

Lavezzi a plombé le PSG

OCHOA 7

Le gardien mexicain a réalisé un arrêt du pied décisif face à Ménez (27e) et s’est interposé sur une tête de Chantôme (38e). Il n’a pas toujours réalisé des sorties très orthodoxes, mais elles ont eu le mérite d’être efficaces et de soulager sa défense.

R. FATY 6

Le milieu de terrain, qui a choisi Ajaccio pour relancer sa carrière, paraît sur la bonne voie. Il a pesé dans l’entrejeu par son impact athlétique et ratissé beaucoup de ballons. Il a aussi su se projeter vers l’avant. L’équilibre du jeu corse lui doit beaucoup.

EDUARDO 4

On n’a quasiment pas vu l’attaquant corse en première période, mais, sans une intervention de Sirigu et un brin de réussite, il aurait pu mettre K.-O. Paris. À l’entrée de la surface, côté droit, sa frappe fut en effet détournée du bout du gant sur son poteau par le gardien parisien (53e).

MÉNEZ 4

L’attaquant s’est mis en évidence sur la seule véritable occasion parisienne, sur un centre de Nene. Mais son tir fut repoussé par Ochoa (27e). Il a tenté, essayé mais sans ses fulgurances habituelles. Il est apparu moins inspiré et à court physiquement.

LAVEZZI 3

C’est une soirée à oublier pour le milieu offensif. Trop court ou trop imprécis, l’Argentin, qui semble à court de forme, n’a pas proposé grand-chose. Après une perte de balle, il a surtout commis un geste agressif les deux pieds décollés sur André, qui lui a logiquement valu un carton rouge (59e).

SAKHO 6

Le défenseur central est à l’origine de la perte de balle qui aboutit au tir d’Eduardo sur le poteau (53e), mais il a été l’un des rares maillons forts du Paris-SG. Fort dans les duels et dans ses jaillissements, l’international tricolore (6 sélections) s’est montré solide.


Citation
Pastore ne les a pas vraiment aidés

À la baguette du jeu parisien, le milieu argentin a été trop brouillon malgré des choix audacieux.

PARCE QUE JAVIER PASTORE était suspendu face à Lorient (2-2, le 11 août), lors de la première journée, il avait laissé l’attraction « Zlatan » capter toute la lumière. Parce que ce dernier était blessé à la cheville, c’est « El Flaco » qui l’a prise hier. La recrue phare de l’été 2011 a-t-elle été aussi efficace que la mégastar de 2012, auteur de deux buts le week-end passé ? La comparaison n’est pas à l’avantage de l’Argentin…

Pastore a eu de l’influence sur le jeu de son équipe. Elle explique d’ailleurs en partie sa prestation : entre mitigée et médiocre. Défensivement, son rendement aura été insuffisant. Économisant ses forces, il n’a pas brillé par sa rigueur dans le replacement. Il n’est ainsi pas étranger aux espaces dont a bénéficié le couloir droit ajaccien (Diawara, André) en première période. Offensivement, sa prestation se résume à des choix audacieux, généralement à propos, mais très largement gâchés par une technique trop brouillonne.

Lors de leur séance vidéo de la semaine prochaine, les Bordelais, futurs adversaires des Parisiens, auront très sûrement droit au schéma privilégié du PSG : récupération de Matuidi, qui passe sur sa gauche au Sud-américain, pour une longue ouverture… souvent imprécise hier.

Car, sur le terrain, Pastore a reculé cet été. De la ligne de trois attaquants, il a basculé dans le milieu à trois, occupant le poste de relayeur côté gauche. Pour stabiliser le jeu parisien, être sa rampe de lancement. L’Argentin a d’ailleurs été le joueur qu’Ancelotti aura le plus utilisé lors de sa préparation.

À l’origine de la plus grosse occasion parisienne

Les espoirs placés par le technicien italien dans l’ancien joueur de Palerme (2009-2011) n’ont heureusement pas tous été déçus. Il lui est arrivé que sa finesse technique s’exprime à bon escient, comme à la 27e minute, quand il fut à l’origine de la plus chaude occasion parisienne du match : c’est lui qui lança Nene, lequel servit Ménez dans les six mètres, Ochoa s’interposant.

Dans la finition, on notera son tir enroulé dès l’entame de la seconde période (47e), mais qui a fini à côté du but du Mexicain. Avant de céder sa place à Hoarau (90e+ 1), il aura également été l’auteur d’un raid, mais sans parvenir à prendre de vitesse le latéral gauche ajaccien Samuel Bouhours.

Contrairement à la saison passée, Pastore a fait une préparation complète cet été. Une raison de croire en sa montée en puissance au cours des prochaines semaines ?

ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE


Citation
Ibrahimovic incertain pour Bordeaux

ZLATAN IBRAHIMOVIC, qui n’a pas fait le déplacement à Ajaccio hier, pourrait ne pas disputer le match contre Bordeaux au Parc des Princes, dimanche. L’attaquant international suédois du PSG, qui souffre du pied droit depuis un choc avec Bruno Ecuele Manga lors du nul face à Lorient (2-2, le 11 août), ne participera pas aux séances d’entraînement collectif du groupe parisien, qui reprendront mardi. Il poursuivra un travail spécifique et fera un nouveau test en fin de semaine, pour évaluer s’il peut participer ou non à la réception des Girondins. Sa blessure ne le gêne pas pour courir, mais pour frapper le ballon. Le staff médical du PSG ne souhaite prendre aucun risque. – A. C.


Homer
Citation
Paris fait le coup de la panne

Bousculés par les Corses et réduits à dix après l’expulsion logique de Lavezzi, les Parisiens peuvent s’estimer heureux d’avoir évité la défaite.


Il y avait quelque chose de ridicule à observer hier le PSG, tellement il est passé à côté de son match. L’absence d’Ibrahimovic n’était pas le pire, puisque Paris a manqué de tout, principalement d’une équipe et d’un esprit, et Ajaccio d’un stade éclairé (panne d’électricité durant onze minutes dans le temps additionnel).
Ligue 1, réjouis-toi : les Galactiques sont encore bien de ce monde et le petit Ajaccio, après le modeste Lorient, peut contester sans complexe sa condition de nouvel ogre, même si en l’occurrence le tigre est en papier. « Je ne pensais que les choses seraient parfaites au bout de deux matchs », désamorce Carlo Ancelotti.

Le PSG, qui a refusé de faire des vrais matchs de préparation pour entrer dans la caste des clubs qui entreprennent des tournées américaines et reçoivent Barcelone, entame seulement son rodage. La mise en route va donc prendre du temps et c’est aux adversaires de prendre de l’avance, histoire d’équilibrer le rapport de forces. Le club de la capitale peaufine ainsi sa condition en direct et il ne faut pas chercher plus loin les ratés d’un Lavezzi, auteur d’un tacle agressif qui lui a valu le rouge, ou d’un Ménez, perdu dans ses crochets. « Nous devons commencer à gagner, résume parfaitement l’entraîneur italien. L’équilibre est bon mais il manque des automatismes devant et nous avons été un peu suffisants en première période. »

Les réserves qui s’attachent à ce nouveau PSG découlent de son recrutement et de ses annonces à l’heure où des Parisiens (Alex,Maxwell) s’invitent dans le top 5 européen avant que les compétitions n’aient commencé.

Pas de jeu collectif

Le PSG n’écrase donc pas le Championnat de France et peut même sourire de bénéficier de deux points en deux journées, tant le scénario lui a été jusqu’à maintenant défavorable. En ne montrant rien, en ne disposant d’aucun jeu collectif, avec des individualités majeures absentes ou pas encore athlétiquement prêtes, Paris s’en tire finalement pas mal.

Le souci, c’est que même complètement à plat, le PSG ne renseigne pas sur ce qu’il sera ou deviendra. Aucun axe fort ne se dégage, aucun secteur de jeu ne frappe les esprits. Ancelotti va même connaître dans les prochaines semaines sa première convocation en commission de discipline, expulsé après avoir botté de rage une bouteille d’eau. Il regrettera après coup son geste.

Hier, Paris a pris chaud et il n’est pas sûr que la canicule y soit pour grand chose. Alors les réglages, les colères, les pétages de plomb, c’est très bien pour l’affirmation d’un Paris finalement encore humain malgré les millions, mais Bordeaux et Lille se profilent et il s’agirait de montrer un élan, le début d’une histoire. L’impatience et l’agacement, c’est aussi une logique qui colle à un grand club.


Citation
300 € de prime pour l'ACA. Le président d'Ajaccio Alain Orsoni, ravi du résultat nul (0-0) décroché par son équipe contre le PSG hier soir, a accordé double prime à ses joueurs. Ces derniers toucheront... 300 € !


Citation
AJACCIO- PSG 0-0
Spectateurs : 12 000 environ
Arbitre : M. Turpin.
Avertissements. Ajaccio : Diawara (18e), Poulard (38e), Cavalli (55e) ; PSG : Pastore (22e), Chantôme (55e), Maxwell (85e).
Expulsions. PSG : Lavezzi (59e), Ancelotti (80e).
Ajaccio. Ochoa - Diawara, Medjani (Maire, 78e), Poulard, Bouhours - Faty, Pierazzi (cap.) - André (Belghazouani, 75e), Cavalli (Lasne, 81e), S. Diarra - Eduardo. Entr : Dupont.
PSG. Sirigu - Jallet (cap.), Alex, Sakho, Maxwell - Chantôme, Matuidi, Pastore (Hoarau, 90e) - Ménez (Gameiro, 65e), Nene (Verratti, 74e), Lavezzi. Entr : Ancelotti.


Citation
LE FAIT DU MATCH
53e : A la suite d'un ballon perdu par Sakho, Eduardo, à l'angle de la surface, décoche une frappe croisée, effleurée par Sirigu et qui échoue sur son poteau droit.


Citation
Blaise Matuidi : « Il faut qu’on démontre notre statut »

HIER SOIR. Blaise Matuidi (ici opposé à Chahir Belghazouani), qui s’est montré efficace sur le terrain, estime que « l’équipe a commis trop d’erreurs techniques » face aux Corses.

Blaise Matuidi est l’un des rares Parisiens qui n’a pas à rougir de sa prestation au stade François- Coty. L’ex-Stéphanois, combatif, n’a pas été aidé par ses partenaires dans ce registre. Il veut néanmoins positiver.

Comment accueillez-vous ce deuxième match nul de votre équipe ?

Blaise Matuidi. C’est positif dans la mesure où on a fini à dix.
Mais au niveau de l’entame de match, Ajaccio nous a bien pressés. Nous avons eu l’occasion de pouvoir marquer par Jérémy (Ménez) mais nous n’avons pas su le faire. Il faut repartir au travail et penser au match contre Bordeaux. Je sais bien que tout le monde nous voit champions mais ce ne sera pas facile. Tout sera même très difficile. La vérité ne viendra que du terrain. Nous sommes conscients que Paris sera attendu partout. A nous de faire le boulot.

Peut-on parler de suffisance pour expliquer l’entame de match ratée ?

N’oublions pas l’adversaire qui est forcément surmotivé. Les autres savaient qu’ils affrontaient un grand Paris et se donnent à 150 %. Nous, il faut donc qu’on soit à 100 %. Si nous ne sommes qu’à 80 %, on sait que cela ne pardonne pas. On l’a vu contre Ajaccio. Il faut qu’on démontre notre statut. A commencer par Bordeaux.

Le PSG a semblé bien nerveux…

C’est vrai que le contexte faisait qu’il y avait de la tension. C’est comme ça. Ce qui m’importe maintenant, c’est d’arrêter de ne pas perdre les matchs et de commencer par les gagner.

Comment jugez-vous le début de saison de Paris ?

(Il réfléchit). Deux points sur six, ce n’est peut-être pas beaucoup. Mais Paris n’a toujours pas perdu. Il faut qu’on montre plus d’agressivité offensive et aussi qu’on arrête ces pertes de balles un peu stupides. Ce soir (hier), il y en a eu beaucoup trop. Et l’équipe a commis trop d’erreurs techniques (il souffle). Mais bon, quand on joue à Paris, on ne peut pas viser autre chose que la victoire.


Citation
Pastore n’était pas prêt

Dans une ambiance caniculaire, l’été de Javier Pastore se révèle moins brûlant que celui de l’an dernier. La saison passée, l’Argentin avait effectué ses premiers pas sous le maillot parisien lesté du poids de son transfert, 42 M€, et d’une préparation physique tronquée. Trop vite présenté comme la perle absolue de la Ligue 1, El Flaco, après la Copa America disputée avec l’Argentine, n’avait alors eu droit qu’à deux petites semaines de vacances.
Il avait fini par le payer de quelques prestations trop contrastées et d’un déficit physique dans le jeu. Cette saison, tout a changé pour lui. Les regards des amateurs de stars sont désormais braqués sur Zlatan Ibrahimovic, en attendant Thiago Silva. Le libérant ainsi d’une pression malsaine. Et, surtout, Pastore, après un mois de repos, a pu effectuer une préparation physique complète et bien pensée. Après avoir manqué la réception de Lorient samedi dernier pour suspension, c’est donc sur la pelouse assez moyenne du minuscule stade Francois-Coty que le Pastore nouveau était censé réaliser ses premiers exploits.

Il a payé un engagement défensif indéniable

Positionné à gauche du milieu de terrain, d’entrée l’Argentin souffre (autant que les autres) de la chaleur suffocante. S’il touche beaucoup de ballons, il en fait un usage assez moyen. Ses passes longues, censées aérer le jeu, se perdent dans les pieds ajacciens. Au bout de vingt minutes, une action prouve parfaitement son malaise. Alors qu’il obtient un coup franc, sur une main de Fousseiny Diawara, il montre sa nervosité en poussant le défenseur corse qui l’a invectivé. Si ce dernier en rajoute, M. Turpin prend la juste décision d’avertir Pastore (19e). Dix minutes plus tard, le Parisien offre une facette plus heureuse de son talent en étant à l’origine de la plus belle occasion parisienne de la première période : sa passe en profondeur, modèle de précision, trouve parfaitement Nene. Mais Ménez, à la réception du centre du Brésilien, rate un but tout fait (29e).

Après la pause, alors que toute l’équipe parisienne s’enlise, Pastore se fond parfaitement dans la médiocrité. Lavezzi se fait bêtement expulser (59e), lui frôle le deuxième carton jaune pour une manchette sur la gorge de Cavalli (62e). C’est le prix à payer de son engagement défensif indéniable. Remplacé à la 90e par Hoarau, il peut, et doit, tellement faire mieux…


Citation
Ibrahimovic pourrait aussi rater Bordeaux

Zlatan Ibrahimovic ne souffre finalement pas d’une contusion au pied droit depuis le match contre Lorient (2-2) mais… d’une entorse péronéo-tibiale. Cette blessure ne l’empêche pas de courir mais de frapper correctement dans le ballon, comme il l’a confié samedi après-midi à Carlo Ancelotti. Toute cette semaine, Ibrahimovic va suivre un traitement spécifique pour soigner sa blessure et pourrait manquer quelques séances collectives.

Un point sera fait au bout de quelques jours pour voir si le Suédois peut prétendre jouer contre Bordeaux dimanche prochain. Pour l’heure, sa présence reste incertaine.


Titipi
Citation
Les étoiles dans le brouillard

Le PSG, décevant dans le jeu, a raté son début de championnat. Déjà, de nombreuses questions se posent.


FACE AUX AMBITIONS affichées de son propriétaire Qatar Sports Investments, qui a investi 139 M€ sur le marché des transferts cet été, les deux matches nuls concédés face à Lorient (2-2) et contre Ajaccio (0-0) en autant de journées résonnent comme deux défaites. Le PSG et ses stars, qui visent le titre en L 1 et voient loin en Ligue des champions, figurent pour l’instant au douzième rang du Championnat. Le plus inquiétant, au-delà de ces premiers résultats médiocres ? L’indigence du jeu parisien, même si l’équipe de Carlo Ancelotti s’est présentée sans Ibrahimovic, Thiago Motta (blessés) ni Thiago Silva (repos) à Ajaccio, dimanche.

QUELLE EST L’IDÉE DE JEU ?

Après deux matches, une évidence saute aux yeux : la formation parisienne est encore très loin d’avoir trouvé la base de jeu sur laquelle s’appuyer. Il y a des défaillances individuelles, à l’image des performances insuffisantes de Lavezzi : à Ajaccio, l’Argentin, recruté pour 31 M€ (bonus compris) à Naples, a exprimé, lors de l’action qui lui a valu l’expulsion, sa frustration physique et technique. Mais, et c’est plus inquiétant, les Parisiens n’ont une nouvelle fois dégagé aucune fluidité collective face aux Corses. Nene, Ménez, Lavezzi ou Pastore ont peiné à enchaîner, à se trouver et ont délaissé trop souvent le jeu sur les côtés pour se bousculer dans l’axe. Leur manque d’impact physique fut tout aussi inquiétant. Car les Parisiens, même avec Matuidi, ont clairement perdu la bataille du milieu et joué trop bas, donnant l’impression d’une équipe coupée en deux, où les attaquants manquent de soutien. Carlo Ancelotti a annoncé qu’il faudrait du temps pour trouver des automatismes et un style abouti. À ce rythme, effectivement, on en est encore très loin.

PASTORE EST-IL À SA PLACE ?

Le retour de Javier Pastore contre Ajaccio était très attendu. L’Argentin a effectué une préparation complète et fut le Parisien le plus utilisé durant les matches de préparation. Ancelotti en a fait l’un des dépositaires du jeu en le plaçant plus bas au milieu, sur le côté gauche. Ce repositionnement est-il une fausse bonne idée ? La prestation d’« el Flaco » laisse en tout cas à nouveau un goût d’inachevé et d’intermittence, à l’image de sa saison passée. Son apport se résume à une ouverture pour Nene. Certes, elle entraîna la seule véritable occasion parisienne (reprise de Ménez sur le gardien, 27e). Mais, au regard de son niveau technique et des attentes placées en lui, les performances de l’Argentin apparaissent médiocres. Son influence dans le jeu, à un poste où il peine manifestement à fournir l’effort défensif requis, reste à prouver.

LES LATÉRAUX SONT-ILS LES MAILLONS FAIBLES DU PSG ?

Face à Ajaccio, le problème défensif du PSG n’est pas venu de la charnière centrale Alex-Sakho mais des latéraux. Dans son 4-3-3, Ancelotti exige que ses défenseurs se placent haut et s’engagent systématiquement dans leurs couloirs respectifs pour créer des décalages. Mais ils se découvrent aussi régulièrement. À ce jeu, Maxwell est celui qui s’en sort le plus mal. Ses prestations restent, jusqu’ici, au mieux neutres. L’ancien Barcelonais, souvent pris défensivement, ne pèse pas comme il le devrait offensivement. Avec Pastore à ses côtés, le côté gauche parisien apparaît friable, pour ne pas dire léger. Ancelotti doit-il continuer à le titulariser ? Ou lui préférer Siaka Tiéné, même si ce dernier (non convoqué à Ajaccio) n’est pas une recrue de Leonardo ? Techniquement plus approximatif que Maxwell, l’ancien défenseur de VA apporterait un autre impact physique dans les duels. Du côté de Jallet, qui reste un cadre, le problème est autre. Le nouvel international est apparu fatigué en Corse. Mais il n’a plus de doublure depuis le transfert de Bisevac à Lyon.

LE COACHING D’ANCELOTTI EST-IL LE BON ?

Le technicien italien, au palmarès incontestable, est difficile à suivre dans ses choix. Pourquoi a-t-il fait sortir Ménez pour le remplacer par Gameiro (65e), à un moment du match où la vitesse de l’ancien Romain aurait pu permettre de créer des brèches ? Pourquoi a-t-il remplacé Nene, l’un des attaquants parisiens au niveau, si précieux dans les trente derniers mètres, pour le remplacer par Verratti (74e) ? Le jeune Italien a effectué une entrée remarquée, mais c’est un milieu de terrain. Ancelotti voulait-il vraiment encore gagner contre Ajaccio à cet instant de la rencontre ? Des tribunes, le remplacement de Pastore semblait pourtant alors s’imposer. L’Argentin sera finalement relayé par Hoarau. Dans le temps additionnel.

LA CRISE COUVE-T-ELLE ?

Aucun signe de tension ni d’abattement profond ne semblait affecter les Parisiens après la rencontre, dimanche soir. À côté de leur bus, vers 23 h 40, avant de quitter le stade, Ménez et Gameiro, souriants et décontractés, ont conversé avec des amis. À l’intérieur du bus, la plupart des joueurs se sont assis chacun à leur place, absorbés par leur téléphone portable. Devant, Ancelotti n’a pas prononcé un mot. Mais son agacement durant le match fut visible. Il a tiré dans une bouteille d’eau en direction de l’arbitre, ce qui lui a valu son expulsion. Ce geste inhabituel du « Mister » trahit une certaine impatience, et sa perplexité face au jeu de son équipe. Nasser al-Khelaïfi, présent à Ajaccio, n’a pas donné de la voix non plus. Ce n’est pas le genre. Mais ce que le président du PSG a vu lui a fortement déplu. Une impression partagée à Doha, où l’agacement après ces deux matches nuls, face à deux modestes formations, commence à être palpable. Pour autant, le PSG, conscient de ses forces, est encore loin de l’état d’urgence. L’avenir d’Ancelotti ou de Leonardo (le directeur sportif) n’est pas menacé à brève échéance. Mais l’atmosphère se crisperait sérieusement si le PSG ne redressait pas la barre face à Bordeaux, dimanche prochain, au Parc des Princes.

ALEXANDRE CHAMORET


Citation
Et pourtant, c’est mieux que l’an dernier

Lors des deux premières journées de L 1, le PSG a délivré 1 021 passes, soit 70 de plus que la saison dernière à la même époque (951). Les Parisiens ont également touché plus de ballons dans la surface adverse (62 contre 36), davantage tenté leur chance (27 tirs au but contre 20) et remporté, en moyenne, plus de duels (55,3 % contre 47,1%). L’an passé, ils comptaient un point après deux matches.

Cette fois, Paris penche à droite

En début de saison dernière, le jeu du PSG passait plus par le côté gauche. Après deux journées, on comptabilisait 23 centres venus de ce côté (et seulement 4 réussis) et 16 de la droite (1 seul réussi). En un an, les rapports se sont inversés. Contre Lorient (2-2) puis à Ajaccio (0-0), les Parisiens ont tenté 30 centres de la droite du terrain (8 réussis) et seulement 9 de la gauche (2 réussis).


Citation
« Défensivement, ce n’est pas une équipe »

BENJAMIN ANDRÉ, le milieu d’Ajaccio, n’a pas été impressionné par le niveau du PSG. Un sentiment partagé par ses partenaires.

EN REGARDANT le classement de la Ligue 1 dimanche soir, les Ajacciens ont esquissé un sourire. Après deux journées, grâce à leur nul (0-0) obtenu dimanche face au PSG, ils devancent l’équipe de la capitale. « Honnêtement, j’ai trouvé que c’était une équipe normale », avance le latéral Fousseni Diawara.

En deux matches, les Corses n’ont encaissé aucun but et n’ont concédé que trois occasions. Mais, malgré leur solidité défensive, ils « s’attendaient à souffrir davantage », explique leur capitaine, Jean-Baptiste Pierazzi. Les Acéistes n’ont pas reconnu le PSG qui les avait impressionnés la saison dernière (1-3 à l’aller, et 1-4 au retour) alors que seulement deux recrues estivales (Lavezzi et Verratti) ont été utilisées dimanche du côté parisien.

Diawara adore Verratti

« Techniquement, c’est très fort, rappelle le milieu Benjamin André. Quand Pastore fait ses crochets, c’est exceptionnel. Mais, défensivement, ce n’est pas une équipe : ils sont coupés en deux. » « Ils jouent tout le temps sur le même rythme, poursuit Diawara. On ne les a pas sentis imprenables, loin de là. Ils n’ont pas exercé de pression sur nous dans les couloirs. On n’a pas su exploiter cette faiblesse. C’est notre regret. Si ç’avait été un adversaire différent, je suis sûr qu’on gagnait ce match. On a peut-être été trop respectueux. Ça nous a surpris de voir qu’ils ne nous posaient pas autant de problèmes que ça. »

Les Ajacciens accordent toutefois des circonstances atténuantes aux joueurs de Carlo Ancelotti. « Ce n’est que le début de la saison, relativise le défenseur central Carl Medjani. Ils ont d’autres objectifs que nous, à savoir la Ligue des champions. Ce sera aussi tout le temps le match de l’année pour l’équipe d’en face (*). Enfin, il leur manquait trois joueurs majeurs. Un par ligne : Thiago Silva, Thiago Motta et Ibrahimovic. »

Diawara, qui ne voyait déjà pas Paris remporter le titre dans notre consultation de présaison, se montre plus sceptique. « Le meilleur joueur du PSG, dimanche, il a joué un quart d’heure : c’est Marco Verratti. Il récupère des ballons et c’est le plus actif dans l’animation offensive. Mais, sincèrement, je pense qu’ils vont avoir du mal. Lille a un collectif bien rodé, un entraîneur qui prône un jeu vers l’avant. S’il fallait mettre une pièce sur une équipe, je la mettrais sur Lille plus que sur eux. »

ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE

(*) Après la rencontre, Alain Orsoni, le président ajaccien, a accordé à ses joueurs une double prime… de victoire.


Citation
Lavezzi sera fixé jeudi

LA COMMISSION DE DISCIPLINE de la Ligue étudiera jeudi le cas d’Ezequiel Lavezzi, exclu à Ajaccio pour un geste agressif (deux pieds en avant) sur Benjamin André (59e). Le milieu de terrain offensif du PSG, automatiquement suspendu pour le match contre Bordeaux, dimanche, pourrait se voir infliger au moins deux matches de suspension supplémentaires. Il pourrait donc manquer le choc contre Lille (le 2 septembre) et la réception de Toulouse (le 15 septembre). Carlo Ancelotti, exclu pour un jet de bouteille sur l’aire de jeu, risque jusqu’à trois matches de suspension, lui aussi. L’entraîneur parisien sera convoqué par la commission de discipline dans un délai de trois semaines. – A. C.


Citation
780 000 euros par mois pour Thiago Silva

THIAGO SILVA, qui s’est engagé pour cinq ans avec le PSG en juillet, percevrait un salaire net mensuel de 780 000 euros, selon IG Esporte. Le site Internet généraliste brésilien, reconnu pour son sérieux, se serait procuré une copie du contrat de l’ancien défenseur de l’AC Milan, qu’il reproduit en partie sur le Web. Ce contrat comprend également des primes de résultats (257 000 € pour un titre de champion, 193 000 € pour une qualification en C 1, 163 000 € pour une victoire en Coupe de France, 650 000 € pour une victoire en C 1). Le PSG s’est aussi engagé à compenser une partie des 200 000 euros annuels que lui versait jusqu’à présent Nike lorsqu’il évoluait avec Milan. Pour l’équipementier, le PSG n’est pas classé parmi les clubs à forte visibilité médiatique.

Thiago Silva, comme les autres Parisiens, pourra également percevoir une prime s’il respecte la charte éthique mise en place par le club parisien. Cette charte impose notamment de « ne pas faire de commentaires négatifs en public à propos du club, de son personnel et de ses supporters », de « ne pas montrer de désaccords publics avec des décisions tactiques reçues », de « ne pas faire de démonstration ou de propagande religieuse qui pourraient nuire à l’image du club », de « rester courtois, faire preuve d’empathie et être accessible auprès des supporters », d’« avoir un comportement exemplaire sur le terrain et en dehors du terrain avec ses coéquipiers, ses adversaires et les arbitres » ou de « ne participer en aucune façon à des paris ou des jeux se rattachant directement ou indirectement à des compétitions auxquelles le club participe ». – A. C., E. F.


Homer
Citation
A quand le vrai PSG ?

« Le PSG déjà en crise. » C’est l’un des titres de une de « la Gazzetta dello Sport » hier matin. Avec deux points en deux matchs, le niveau du PSG interroge, il est vrai. Loin d’être prêt, il patine dans des proportions qui surprennent.
On dirait que ce sont d’abord ses adversaires qui ont compris la nouvelle dimension du club. Alors qu’il s’apprête à disputer deux chocs — Bordeaux puis Lille —, le PSG d’Ancelotti peut-il faire mieux? Le doute est permis.

Perdu dans son nouveau monde

C’est la Coupe de France chaque semaine pour le PSG. Face à des équipes survoltées et surmotivées à l’idée de rencontrer le grand Paris, ses stars et ses millions, les coéquipiers de Jallet affichent encore un peu trop de suffisance. Pas vraiment de volonté de se faire mal, la croyance qu’avec autant de talents, ça va venir tout seul, tranquillement, sans effort. Un péché déjà observé la saison dernière et qui a sans doute coûté le titre.

Les Parisiens auraient pourtant dû tirer le bilan de leur deuxième place : la Ligue 1 se révèle un championnat très serré, physique, où la combativité est une donnée majeure. « Il faut arrêter de penser que ce sera facile. Il va falloir se battre car les autres ne nous feront pas de cadeaux », confie un Parisien. Face à des formations libérées — tout le monde les voit perdre contre Paris alors elles évoluent sans pression —, l’embourgeoisement parisien offre un décalage saisissant. Ce n’est pas un hasard si Sakho, Matuidi ou Verratti tirent leur épingle du jeu. Eux aiment se faire mal et Paris aura aussi besoin de ce profil cette saison. Nasser al-Khelaïfi doit penser à peu près la même chose. Il a quitté très contrarié le stade François-Coty.

Un collectif à l’arrêt

Au moins, l’état d’esprit habite ce nouveau PSG. Guidés par Ibrahimovic, leader moral ete technique, les Parisiens se sont réveillés en seconde période contre Lorient, égalisant grâce au Suédois (2-2). A dix après l’expulsion de Lavezzi (59e), ils ont montré des ressources et davantage de discipline contre Ajaccio. Pour l’instant, cette solidarité suffit pour ne pas perdre mais pas pour gagner.

Parce qu’avec trois nouveaux joueurs déjà intégrés — Ibra, Verratti et Lavezzi — et un autre prochainement — Thiago Silva —, le PSG se cherche encore, et va continuer à se chercher puisque l’arrivée du défenseur brésilien va remodeler l’axe, un changement sans doute opéré dès la réception de Bordeaux, dimanche. L’attaquant Suédois, s’il peut jouer, ne disputera que le 4e match sous ses nouvelles couleurs. Thiago Motta, essentiel selon Ancelotti au milieu, n’a pas encore effectué son retour.

Pastore, lui, découvre un nouveau rôle. Le coach italien va continuer à incorporer des joueurs au fil des rencontres parce que ce sont des éléments talentueux. Mais le risque est de prolonger d’autant plus les réglages. « Le collectif n’existe toujours pas. Le jeu est confus, relève Olivier Rouyer, consultant pour Canal +. Il n’y a pas de quoi tirer le signal d’alarme, mais les doutes existent à propos de cette équipe. Ancelotti doit vite faire des choix pour les lever. » Le technicien, lui, ne s’inquiète pas même s’il s’impatiente. Comme pour toutes les grosses cylindrées, encore plus quand elles ont recruté, il sait que le rodage peut durer jusqu’à mi-septembre et le début de la Ligue des champions. D’ici là, combien de points aura-t-il pris ?

Carlo Ancelotti, le technicien transalpin, estime que « le PSG doit être dans le top4 européen dans deux ou trois ans maximum », dans une interview à « la Gazzetta dello Sport » publiée aujourd’hui. « Quand on atteint les demi-finales, tout peut arriver », ajoute le coach du PSG, qui ne se prononce pas en revanche sur le parcours des siens cette saison en Ligue des champions : « Personne ne sait jusqu’où on ira. »


Citation
780 000 € par mois pour Thiago Silva

Thiago Silva touchera un salaire mensuel brut de 780000 € au PSG, accompagné d'un ensemble de primes.

« IG Esporte », un quotidien brésilien, a révélé hier les détails du contrat de Thiago Silva.
Le défenseur perçoit un salaire mensuel brut de 780000 €. La négociation des primes a été fructueuse : le Brésilien touchera 257000 € si le PSG est champion de France, 193000 € si Paris se qualifie en Ligue des champions, 161000 € si son club remporte la Coupe de France et 650000 € pour le gain de la Ligue des champions.

Le capitaine de la Seleção a encore le droit à une prime de 41100 € s’il respecte une charte peu contraignante : ne pas faire de commentaires négatifs en public sur le club, rester courtois avec les supporteurs, éviter les paris sportifs, etc.


Citation
Ludovic Obraniak : « Dans quelques semaines, ce sera une autre histoire »

La nouvelle contre-performance des Parisiens à Ajaccio n’a pas échappé aux Bordelais. L’entraîneur Francis Gillot et son staff l’ont suivie de près sur leur écran de télévision. Car si Bordeaux prépare, en priorité, son barrage européen à Belgrade jeudi, le choc de dimanche soir au Parc contre l’ogre présumé de la Ligue 1 est déjà dans toutes les têtes. « Je pense qu’il est préférable de les affronter aussi tôt dans la saison. Ils ne sont pas au point collectivement, mais c’est logique. Dans quelques semaines, ce sera une autre histoire », estime Ludovic Obraniak, qui vient d’inscrire deux buts en deux matchs.

La prudence des Girondins

« Même s’ils ne sont pas très bien, cela ne durera pas. Ils s’en sortiront grâce à leurs individualités qui ont l’expérience du très haut niveau. Je m’attends à un match très difficile, mais ce sera la même chose pour tous les adversaires de Paris », ajoute le gardien Cédric Carrasso. Avec deux victoires en deux matchs, un collectif au point et quatre points d’avance, Bordeaux aura des arguments au Parc. Mais la prudence est de mise chez les Girondins. « Paris reste sur deux échecs et la pression du résultat est forte. Quand il y a un tel recrutement, il faut du temps pour que l’amalgame se fasse, rappelle Jean-Louis Triaud, le président bordelais. Mais vu les joueurs qui composent cette équipe, ils vont bien finir par se réveiller. Et cela m’inquiète car j’espère qu’ils ne le feront pas contre nous. Vu la performance d’Ajaccio, le meilleur moment pour jouer contre Paris était peut-être dimanche dernier. Mais on est bien et on n’a rien à perdre. »

Homer
Citation
Ancelotti recadre ses troupes

Sur le papier, le PSG fait peur. Sur le terrain, beaucoup moins depuis le début de cette saison avec deux matchs nuls poussifs concédés contre Lorient (2-2) et Ajaccio (0-0). Hier après-midi, dans le vestiaire du camp des Loges, juste avant la séance d’entraînement lançant la semaine de travail avant la venue de Bordeaux dimanche, Carlo Ancelotti a parlé à ses joueurs.

L’intervention du coach italien, qui n’a pas haussé le ton, a été brève. Comme si une piqûre de rappel était nécessaire après les prestations en dedans de l’équipe et de certains éléments, Ancelotti a ainsi précisé à nouveau que la saison ne serait pas facile, que les joueurs ne devaient pas s’imaginer gagner aisément les rencontres et qu’il fallait pour cela fournir les efforts nécessaires. Ce constat de l’entraîneur sonne comme une évidence. Mais peut-être que certains l’avaient oublié…

«Quand tu veux être le roi, il faut t’imposer dans ton royaume»

Cette sortie du technicien fait écho à ses propos d’après match dimanche dans les coursives du stade François-Coty, lorsqu’il avait évoqué une certaine suffisance de son équipe en première période. « De la suffisance? Je ne sais pas mais on a manqué d’agressivité, ça, c’est certain, confie un joueur parisien. L’objectif des Ajacciens était de bien défendre et de ne pas prendre de buts au début. Et au fur et à mesure de la rencontre, ils ont vu qu’il y avait des possibilités et qu’ils pouvaient l’emporter car on leur a laissé des opportunités. »

Le PSG est l’archifavori cette saison. Mais il peine, pour l’instant, à retranscrire sa supériorité supposée pendant les matchs. « Le foot, c’est mental. Quand tu veux être le roi, il faut t’imposer dans ton royaume. C’est toi qui commandes et qui dictes aux autres ce que tu veux faire. Il faut vouloir tuer les matchs et ne pas laisser aux autres en face le moindre espoir », poursuit le joueur. Déjà la saison passée, Paris avait laissé entrevoir ce défaut à plusieurs reprises. Cela lui avait coûté des points comme à Auxerre (1-1) lors du sprint final. Et au final, le titre de champion lui avait échappé. Cette année, la tolérance envers le PSG s’est encore réduite. Il doit gagner. A tout prix.


Citation
Ibrahimovic travaille en salle

Zlatan Ibrahimovic, victime d’une entorse de la cheville droite contre Lorient (2-2) il y a dix jours, a eu droit à deux séances hier au camp des Loges. La veille, alors que ses partenaires étaient au repos, la star suédoise avait reçu des soins au centre d’entraînement parisien.

Hier matin, bis repetita. L’après-midi, alors que les joueurs valides ont retrouvé le chemin de l’entraînement sur les terrains, l’attaquant a suivi un programme personnalisé en salle, au même titre que Thiago Silva.

Entre ces deux plages de travail, Ibra est allé déjeuner au restaurant Cazaudehore en compagnie de quelques membres du staff. Selon le club, son rétablissement évolue favorablement. De là à pouvoir affirmer qu’il sera titulaire dimanche contre Bordeaux, cela semble un peu prématuré. La semaine dernière, l’optimisme en interne était aussi de mise et, finalement, l’ancien Milanais a dû déclarer forfait pour Ajaccio.

D’ici à ce week-end, en fonction de l’évolution de sa blessure, il pourrait reprendre l’entraînement collectif. Thiago Motta y participe quant à lui depuis quelques jours. Douchez, touché à la hanche, a repris hier avec ses coéquipiers. Quant à Sirigu, même si cela ne semble pas grave aujourd’hui, il s’est plaint d’une petite gêne à la cuisse lundi.

Titipi
Citation
Il attire la lumière

Gentleman et séducteur, Leonardo, le directeur sportif parisien, permet au PSG de bénéficier d’un nouvel éclat au Brésil.

LES AGENCES de voyages vont devoir ajouter le Parc des Princes à leur programme. Pour satisfaire les milliers de Brésiliens de passage à Paris, la tour Eiffel, le Louvre et une croisière en Bateau-Mouche ne suffiront bientôt plus. Visiter le stade du PSG où évoluent plusieurs expatriés – Nene, Alex, Maxwell, Thiago Silva, bientôt Lucas Moura, mais aussi Leonardo, le directeur sportif – s’annonce désormais incontournable. Cette « colonie » de Brésiliens à Paris n’intéresse pas uniquement les touristes auriverde, les médias s’y mettent aussi. « Pour la première fois depuis longtemps, nous allons envoyer une équipe faire des reportages sur le PSG, indique André Rizek, rédacteur en chef de SporTV, la chaîne sportive brésilienne de TV Globo. Cette saison, on va suivre ce club et la L 1 comme jamais, plus que lors des années Rai (au PSG de 1993 à 1998) ou Juninho (à Lyon de 2001 à 2009). » Cette fois, le personnage principal de ce Championnat enfin captivant s’appelle Leonardo.

Pierre angulaire du PSG, le dirigeant (43 ans le 5 septembre), arrivé au club l’été dernier, séduit car il incarne le Brésilien moderne, bien éduqué et ambitieux. « Il est le gendre idéal, crédible dans ses activités et qui semble avoir une bonne philosophie de travail, note Frederico Mandelli, spécialiste en marketing sportif chez GSN Sports. Mais, au Brésil, il exploite peu son image car il est discret. » Quand il rentre à Rio de Janeiro et retrouve son grand appartement avec vue sur la plage d’Ipanema, située au sud de la ville, Leo ne se fait pas remarquer. Pas de soirées mondaines ou d’apparitions à la télévision. L’ancien entraîneur de l’AC Milan (2009-2010) et de l’Inter (2010-2011) préfère courir sur la plage, jouer au foot-volley et passer du temps avec ses proches à Niteroi, là où il a grandi, de l’autre côté de la baie.

Parreira : « Il est capable d’obtenir à peu près tout ce qu’il veut »

Compétent, élégant et polyglotte, Leonardo est d’abord « plus intelligent que les autres, résume Carlos Alberto Parreira, son sélectionneur lors de la Coupe du monde 1994. Je savais qu’il ferait un excellent dirigeant ». « Leo ne peut pas se planter, estime l’ancien défenseur central Gonçalves, qui a été formé avec lui au Flamengo et avec lequel il a disputé le Mondial 1998. Il a trop de compétences pour ne pas réussir. Il connaît bien ce milieu, profite de son expérience et de son réseau pour parler avec qui il veut. » Le directeur sportif du PSG, qui a joué au Brésil (Flamengo, FC Sao Paulo), au Japon (Kashima Antlers) et en Europe (Valence CF, PSG, AC Milan), est « capable d’obtenir à peu près tout ce qu’il veut, poursuit Parreira. Leonardo est un gentleman, un séducteur, qui a une certaine maîtrise du “jeu de la ceinture”, cette faculté à s’adapter à n’importe quelle situation… »

« Il est apprécié au Brésil, reconnaît André Rizek. Il est beau gosse, sympa, il a fait une belle carrière. Mais moi, il ne m’a pas encore conquis. Ni en tant qu’entraîneur ni en tant que dirigeant. » Avec pour seul palmarès de coach dirigeant une Coupe d’Italie remportée avec l’Inter Milan en 2011, certains demeurent sceptiques. Mais, avec le pouvoir d’achat des Qatariens, Leonardo peut-il vraiment échouer ? « Tout est possible, conclut Parreira. C’est ce qui fait la magie du foot, non ? »

ÉRIC FROSIO


Citation
«Qui joue bien, à part Barcelone ? »

« ÊTES-VOUS DÉÇU par les deux premiers matches du PSG en Championnat ?

– C’est clair. Mais le titre de champion ne dépend pas de ces deux matches. C’est notre parcours qui va dire ce que cette équipe peut devenir, et là je ne suis pas inquiet. En France, on est peut-être la seule équipe qui a presque complètement changé son onze de départ (en fait, contre Lorient, huit des onze titulaires étaient déjà au club la saison passée et, à Ajaccio, la seule recrue alignée était Lavezzi). Les autres équipes se connaissent depuis longtemps, elles sont compactes, connaissent la L 1. Chacun a ses arguments. Nous, on a de bons joueurs.

– Êtes-vous intervenu auprès du groupe après le nul face à Ajaccio (0-0) dimanche, ou laissez-vous Carlo Ancelotti lui parler ?

– Il n’y a pas Carlo d’un côté, le club de l’autre. On partage tous les mêmes idées sinon le projet n’existerait pas. Tous ceux qui signent ici savent où on veut arriver. Après, il faut maintenir un niveau d’exigence élevé constant et ça, on ne l’a pas encore. Mais le projet du PSG n’a que quatorze mois. Ce qu’il se passe au club est nouveau, ce n’est pas dans la norme, même pour vous, les médias. On ne va pas se cacher.

– Avez-vous le sentiment que vos adversaires sont animés par une motivation et une agressivité décuplées ?

– Mais le Real Madrid vit ça aussi. Sauf qu’au Real c’est dans la culture du pays. Les autres ont accepté cette idée. Nous, on doit arriver à ça aussi. Aujourd’hui, quand Ibra ou Thiago Silva signent à Paris, tout le monde est impressionné. Dans deux ou trois ans, ce ne sera peut-être plus le cas.

– Qu’est-ce qui vous a déplu lors des deux premiers matches ?

– Le manque de constance. On a fait une seule période bonne, la seconde contre Lorient, avec du feu, même parmi le public. On sent d’ailleurs qu’il y a quelque chose de plus au Parc aujourd’hui. Il pousse toujours l’équipe. Ajaccio, c’était un match bizarre. Presque tous les joueurs étaient dans un état d’esprit moyen. Mais, dans ces cas-là, on doit savoir réagir, trouver l’arme qu’il faut. Un joueur du PSG doit refuser même l’idée de match nul.

– Pastore peut-il s’épanouir au milieu de terrain ?

– Il est monté en intensité à l’entraînement, dans le travail physique, dans sa préparation d’avant saison. C’est un bon joueur qui peut jouer un peu partout et offre beaucoup de possibilités. Il évolue, il se montre disponible. À Ajaccio, il n’a pas été incroyable, mais c’était un match bizarre ; 85 % de l’équipe n’était pas bien. Ce qui compte, c’est d’avoir une mentalité de vainqueur. Si tu as un grand talent, tu n’as pas forcément besoin d’être plus rapide que les autres. Javier est arrivé dans la situation la plus compliquée, au début de ce projet. C’était LA recrue (l’été dernier, de Palerme, contre 42 M€). Mais, cette année, il a tous les moyens pour faire une grande saison.

– Vous serez donc moins tolérant avec lui ?

– Ce n’est pas une question de tolérance. Ou tu entres dans le système et la culture de la gagne ou tu sors... Je ne parle pas que de lui.

– Lavezzi, qui a été expulsé à Ajaccio, a été pour l’instant lui aussi décevant…

– Il n’a pas fait un bon match, c’est évident, mais il n’y a aucun souci avec lui. Il a une grande expérience. Un joueur comme lui réalisera de belles choses. Là, il vient d’arriver, il est encore à l’hôtel. Il faut voir qu’il débarque de Naples. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer le quotidien d’un footballeur à Naples… Il vit et doit assimiler un changement d’univers.

– Ancelotti cherche le beau jeu. Pour vous, est-ce également important ou faites-vous primer l’efficacité ?

– On est tous très pressés dans la vie, et pas seulement dans le football. Le beau jeu, aujourd’hui, passe après le résultat. Qui joue bien, à part Barcelone ? Il y a, dans cette ville, une culture de l’esthétisme. C’est ma culture aussi, et celle de Carlo. Mais bon, le beau jeu ne se juge qu’avec le temps, au moins sur deux saisons. Pas dès dimanche contre Bordeaux. Mais on va y arriver doucement.

– Cette équipe peut-elle penser à la finale de la Ligue des champions dès cette saison ?

– Je n’ai pas dit ça. On est en train de construire un moteur qui fonctionne bien, mais toutes les pièces ne fonctionnent pas ensemble. Cela va prendre un peu de temps. Après, la Ligue des champions, c’est un peu bizarre, alors… Ce qui est sûr, c’est que jouer au Parc ne sera facile pour personne. Pas grand monde ne souhaite tomber sur nous. »


Citation
«Les clubs français cherchent à nous faire surpayer, c’est sûr »

« L’OPÉRATION Thiago Silva - Ibrahimovic (42 M€ + 7 de bonus + 20 M€) est l’une des plus grosses de l’histoire des transferts européens…

– (Il coupe.) Je le pense aussi. Prenons Ibra, déjà. On peut me parler de Messi et de Cristiano Ronaldo, mais ce ne sont pas des attaquants comme lui. Il mesure 1,96 m pour presque 100 kg, il est rapide, agile et, avec sa technique, c’est le meilleur au monde dans un registre d’avant-centre pur. Ronaldo et Messi sont plus des deuxièmes attaquants. Quant à Thiago Silva, c’est le meilleur à son poste (défenseur central).

– Ce sont les difficultés économiques de l’AC Milan qui ont rendu ce double transfert possible ?

– Ce genre d’opération est toujours compliqué. Mais c’est sûr que sans ces difficultés cela aurait été plus compliqué. Avoir recruté ces deux joueurs change beaucoup de choses pour nous. Ils donnent une envergure supplémentaire à l’équipe. Des joueurs de leur dimension, que veulent-ils ? Un bon contrat, c’est normal. Et gagner des titres. Ils sont là pour ça.

– Pourquoi Anthony Réveillère n’a-t-il pas signé au PSG à la suite de sa visite médicale (pour un problème au genou droit) ?

– Lors d’un transfert, il y a la dimension économique, sportive et médicale. Dans ce cas, après la visite médicale, on a pensé qu’il y avait un risque et on ne l’a pas fait.

– Pourtant, il joue sans problème avec Lyon ou en équipe de France…

– Notre médecin (Éric Rolland) a considéré qu’il y avait un risque de blessure. Alors, on a fait ce choix.

– Un choix qui n’a guère plu aux responsables lyonnais…

– Leurs critiques ne m’ont pas plu non plus parce qu’elles n’ont pas de sens. Et qui a critiqué chez eux ?

– Jean-Michel Aulas, le président de l’OL…

– Ah oui, et il est médecin ? À ma connaissance, non. Alors, je n’entre pas dans ces considérations médicales. J’ai toute confiance en notre médecin. Quant à Anthony, il a été très classe. On a parlé ensemble, après. Et puis, il ne faut pas oublier que tout avait commencé parce que Lyon voulait Bisevac, qui avait demandé à partir.

– Il voulait vraiment partir ?

– Oui. Il me l’avait demandé, ainsi qu’à l’entraîneur.

– Il n’a pas été poussé dehors afin de libérer une place d’extracommunautaire pour préparer l’arrivée de Lucas Moura (20 ans, du Sao Paulo FC contre 43 M€, contrat de quatre ans et demi) en janvier prochain ?

– Non, c’est le départ de Bisevac (contre 2,75 M€, contrat de quatre ans) qui fait qu’on anticipe l’arrivée de Lucas en janvier. Au départ, Lucas ne devait arriver qu’en juin 2013. Mais Lyon voulait vraiment Bisevac, Aulas m’a appelé mille fois pour ça et le joueur a voulu partir.

– À côté de Thiago Silva, aucun défenseur central ne se dégage encore. Et les latéraux ne sont pas à un niveau “galactique”...

– (Il coupe.) Je ne suis pas d’accord sur ce terme de “galactique”. Il n’y a que deux ou trois joueurs galactiques. Je n’ai pas à analyser le niveau global des latéraux en Europe dans les grandes équipes. Je vous laisse le faire. Mais bon, c’est comme ça… La défense est un secteur du jeu qui demande beaucoup de stabilité, plus que pour installer une animation offensive. On a recruté quatre défenseurs depuis un an. Ça va venir. Thiago Silva va s’intégrer dans cette équipe et on va voir.

– Êtes-vous obligé de recruter un latéral droit ?

– Non. Carlo invente parfois des choses, comme il l’avait fait avec Pirlo à Milan en l’installant devant la défense. (Il sourit.) Il a donc peut-être une petite idée derrière la tête (le milieu Clément Chantôme pourrait être cette option)… Il y a aussi la possibilité de faire monter un jeune du centre de formation. Et il reste, bien sûr, le mercato.

– En France, Debuchy est la référence à ce poste, non ?

– Il est en équipe de France, comme Jallet. Avoir les deux, ce serait peut-être un peu beaucoup mais bon ! (Il rit.) Debuchy est un très bon joueur. Son agent est le même que celui de Bodmer. Donc, on peut dire qu’on a déjà parlé de lui. Mais on ne lui a jamais adressé d’offre. On n’a jamais discuté avec Lille. Pour ce poste d’arrière droit, si on trouve en France, c’est mieux. Sinon, on regardera à l’étranger. Après tout, on a acheté certains joueurs à l’étranger pour moins cher que ce que nous auraient demandé des clubs de L 1.

– Les clubs cherchent-ils à vous faire surpayer les transferts ?

– Les clubs français cherchent à nous faire surpayer, c’est sûr.

– Mais vous n’achetez personne en France…

– C’est peut-être l’une des raisons, justement. Je ne vais pas donner d’exemple précis mais c’est arrivé plus d’une fois. Si un joueur vaut 10 M€ et qu’on demande 12 ou 13 au PSG pourquoi pas. Mais si on nous demande 30 M€, là, c’est non.

– Donc vous n’êtes pas figé sur l’idée de recruter absolument un latéral en L 1 ?

– Je ne m’attache pas aux questions de nationalité. Carlo a une idée sur un joueur français mais je ne sais pas si c’est faisable.

– Nene va-t-il partir ?

– C’est un grand joueur mais sa situation contractuelle n’est pas cruciale. Il n’est pas le seul auquel il reste seulement un an de contrat (Hoarau, Camara). C’est lui qui a réfléchi à un départ. On a donc discuté et étudié des possibilités mais on n’a jamais reçu d’offres pour moi conforme à son niveau. Jusqu’à présent, il n’y a rien eu de concret. Mais la situation est très claire. Il n’y a aucun problème s’il veut partir. Mais s’il reste, on est contents. Quand il est sur le terrain, il fait son boulot.

– Pour Gameiro, il n’y a pas eu d’offre ?

– Il y a eu Valence mais l’offre n’était pas satisfaisante. »


Citation
«Pour faire la fête avec le public, on a besoin d’argent »

« CERTAINS DIRIGEANTS européens critiquent les dépenses du PSG et se disent curieux de savoir comment vous allez pouvoir respecter les nouvelles règles du fair-play financier qui entrera en vigueur en 2013 (*). Qu’en pensez-vous ?

– Quand on regarde les grandes équipes européennes, la plupart sont des entreprises sportives qui perdent de l’argent. Je n’en ai pas encore vu qui en gagnaient en tout cas.

– Si, le Bayern et Arsenal.

– Le Bayern, c’est vrai. Arsenal, un peu moins : ils ont moins de dettes mais ils ne gagnent pas. Ils vendent des joueurs été après été, mais leur dernier titre de champion remonte à 2004. Bref, il y a tellement d’équipes en difficulté qu’il est normal que l’UEFA pense à faire quelque chose. Mais tous les clubs de football, depuis de longues années, s’appuient sur des gens qui mettent de l’argent dedans. Cela a toujours existé. Pour faire la fête avec le public, on a besoin d’argent. Seulement, le football produira toujours moins que ce que l’on souhaiterait.

– Le fair-play financier est-il une utopie ?

– Non, je veux dire qu’il faut trouver un équilibre. Si un actionnaire veut investir de l’argent pour faire fonctionner un club et que l’UEFA dit non, on fait quoi ? Moi, je ne sais pas…

– Pourquoi le Bayern parvient-il à respecter ces règles ?

– Il y a des situations particulières, par rapport aux droits télé, à la marque que le club représente, au centre de formation qu’il a créé… Mais qui dit que dans dix ans ce sera toujours le cas ? Regardez la Juventus Turin, de retour au plus haut niveau : son actionnaire a injecté plus de 100 M€ ces deux dernières saisons. Les investissements massifs, ce n’est pas une particularité du PSG.

– Envisagez-vous de vous unir avec d’autres clubs pour alerter l’UEFA ?

– Je pense que, quand un nouveau règlement sort, de nouvelles solutions sortent également.

– Certains clubs estiment le fair-play financier inenvisageable sans un stade d’au moins 60 000 places.

– Peut-être… Reprenons l’exemple du Bayern et des clubs allemands. Ce sont les rares, en Europe, à être parvenus à augmenter leurs recettes grâce aux stades. Ils ont su profiter de la Coupe du monde 2006 avec des installations modernes.

– À Paris, il n’y aura pas de stade de 60 000 places…

– Pour l’instant, non. Pour l’instant, on est au Parc. La décision est de rester là et je pense que c’est la meilleure décision pour tout le monde. On est plus compétitifs ici, sportivement parlant. »

(*) Le fair-play instauré par l’UEFA est destiné à assainir les comptes des clubs et à limiter leurs dettes. S’ils ne le respectent pas, un panel de sanctions va être mis en place, qui va jusqu’à l’interdiction de disputer une Coupe d’Europe.


Citation
«On est là pour gagner, pas pour rigoler ou pour les photos »

« AVEZ-VOUS l’effectif pour gagner les trois compétitions nationales ?

– Oui. Cette équipe doit aborder chaque match pour le gagner. L’obligation de victoires doit devenir notre ADN. Il y a des investissements, un projet, on est là pour gagner, pas pour rigoler ou pour les photos. Si un joueur du PSG aujourd’hui n’a pas conscience du projet qui se met en place, il ne restera pas ici. Je ne suis pas là pour être aimé par les joueurs. Je travaille pour le club.

– Qui pourrait vous empêcher de gagner le Championnat ?

– Il est tellement équilibré. Les cinq dernières saisons, il y a eu cinq champions différents. Lyon, Lille, Marseille ont bien démarré. Montpellier n’a pas bien démarré mais il a une grande partie de son groupe de la saison dernière. Je ne sais pas.

– Le PSG d’avant était à un niveau très bas ?


– Ça faisait combien de temps que le club n’avait pas participé à la Ligue des champions (depuis 2004-2005) et n’avait pas joué le titre ? En France, on ne pense même plus avoir une équipe capable d’atteindre la finale de la Ligue des champions, la preuve, la dernière journée de L 1 (le 26 mai 2013) se trouve le lendemain de la finale de la C 1… C’est culturel. Que le troisième de L 1 doive passer un barrage pour aller en Ligue des champions, c’est une catastrophe pour la France. Il y a une remontée mais le système français doit s’ouvrir un peu. Il est trop renfermé.

– C’est-à-dire ?

– Il faut créer un produit qui communique dans le monde entier sinon le Championnat restera comme il est. La Premier League communique partout, tout le temps, même au Japon. Nous (le PSG), on a les moyens et le talent d’être compétitifs et d’avoir des résultats en Ligue des champions mais, s’il n’y a pas un projet plus global, c’est plus difficile.

– Être directeur sportif du PSG, avec l’argent du Qatar, c’est facile en fait ?

– Parce que vous pensez que je pense que je suis génial et très intelligent ? Mon but n’est pas de montrer que je suis bon. On a été critiqués parce qu’on voulait l’excellence dans la gestion. Mais cette recherche d’excellence, c’est aussi tout un travail invisible comme le choix de l’hôtel des joueurs, le lit dans lequel ils dorment, un chef de cuisine, un avion qui rentre plus tôt…

– Vous projetez aussi un nouveau centre d’entraînement ?

– On a déjà repéré deux ou trois sites. On regarde toutes les possibilités même si ce serait bien que ce soit à Saint-Germain parce que c’est l’histoire du club. L’idée est de faire un grand truc, qui réunirait les féminines, le centre de formation et les pros, des espaces pour recevoir, un restaurant, une piscine.... Il y aura tout. Le Camp des Loges est aujourd’hui vraiment trop limité. »


Citation
La galerie photo de Leo

Nous avons demandé au directeur sportif du PSG de commenter quelques clichés de personnages qu’il a rencontrés dans sa carrière de dirigeant et de joueur
.

Louis Nicollin

« Très rigolo, marrant ! C’est un personnage que j’aime bien. Tu es presque content pour lui que Montpellier ait gagné le titre. C’est mérité, par rapport à tout ce qu’il a fait pour son club. C’est une belle histoire. »

Jean-Michel Aulas

« C’est un très bon gestionnaire. Maintenant que je suis à Paris, je comprends les difficultés qu’il a connues. Faire ce qu’il a fait avec l’OL, en France, ce n’est pas facile. Chapeau ! Il m’avait contacté quand j’ai quitté l’AC Milan (en 2010), pour être entraîneur, mais ce n’était pas possible. »

Silvio Berlusconi

« Je n’ai plus de rapports avec lui. On a eu un problème, quand je suis parti de l’AC Milan, et depuis, c’est fini. Il m’a beaucoup critiqué comme entraîneur ? Quel président ne fait pas ça ? Non, ce n’était pas ça le problème, ça n’avait rien à voir. »

Massimo Moratti

« Lui, il m’a traité comme un fils. Je lui voue une admiration énorme. Il gère son club (l’Inter Milan) aux sentiments. Il a été critiqué pour ça, mais il a toujours répondu présent. Je l’adore. J’aurai toujours des rapports avec lui, qu’on retravaille ensemble ou pas. »

Didier Deschamps

« Ouch ! Deschamps, il est toujours présent dans ma tête avec cette image de lui, capitaine, qui soulève la Coupe du monde 1998. À chaque fois que je le vois, cette image me revient en tête. Il est le symbole de notre défaite (0-3). Comme sélectionneur ? La gestion de l’équipe de France est difficile parce qu’ici on a l’impression que tous les autres sports sont sains et que le foot est malade. Pourquoi ? La sélection souffre de ça. Jérémy Ménez, qu’est-ce qu’il a fait ? Nasri, qu’est-ce qu’il a ? M’vila ? Il y a une ambiance injuste autour de cette équipe. »

Gennaro Gattuso

« Ah ! On a fait la paix (*). Je le connais depuis 1999. Quand il est arrivé à l’AC Milan, il était encore petit. J’ai été son dirigeant puis son entraîneur, on a eu notre divergence… le jour de ses adieux à Milan (cet été), je lui ai envoyé un SMS, il m’a répondu et on a fait la paix. C’est un personnage ! Je l’ai dirigé l’année où il était blessé. Il a tellement envie de jouer, tout le temps, même quand il n’en est pas capable ! Seulement l’équipe tournait bien, et je ne pouvais pas le faire entrer. »

(*) Gattuso avait insulté Leonardo, l’année où il avait signé à l’Inter Milan, le qualifiant d’« homme de merde ».


Homer
Citation
Alex-Sakho, le match est lancé

Avec la très probable titularisation de Thiago Silva, dimanche face à Bordeaux, il reste une place à prendre en défense centrale. Associés lors des deux premiers matchs, Alex et Sakho sont en concurrence.


La réception de Bordeaux, dimanche au Parc, devrait coïncider avec les grands débuts de Thiago Silva, recruté à prix d’or en juillet (près de 50 M€ et un salaire mensuel de 780 000 €). La principale question porte désormais sur l’identité du joueur associé au capitaine du Brésil dans l’axe de la défense parisienne. Carlo Ancelotti penche pour une paire 100% brésilienne. Il devrait donc choisir Alex. Leonardo et Ancelotti sont soucieux, en effet, de faciliter l’adaptation de Thiago Silva. Quoi de plus normal, dès lors, de lui adjoindre un compatriote dont il connaît le jeu. L’autre option mène évidemment à Mamadou Sakho. « Les deux me semblent assez complémentaires de Thiago Silva, note Rolland Courbis, l’ex-entraîneur de Bordeaux. Tout se jouera sur des petits détails comme la forme du moment. Ce sera intéressant de voir le choix d’Ancelotti. »

Alex, le favori

A priori, Alex n’a pas de raison de s’inquiéter. Arrivé l’hiver dernier à Paris, il bénéficie de la confiance de son entraîneur. Les chiffres claquent : sur les dix-huit matchs de championnat disputés par son club depuis sa signature, Alex en a joué dix-sept!

« L’idée de Paris est d’avoir une paire centrale qui possède le vécu des grands matchs, explique Philippe Jeannol, l’ex-défenseur du PSG. Ancelotti n’a pas de raison objective de ne pas lancer un axe brésilien contre Bordeaux dimanche. Surtout que Mamadou Sakho n’a pas fini sa progression. Il a encore besoin de s’appliquer dans les relances. Ce dernier a aussi montré que la concurrence le rendait un peu nerveux. »

Pour Jeannol, les choix défensifs ne sont pourtant pas gravés dans le marbre. « Si un mec passe au travers, Ancelotti sera impitoyable, prévoit-il. Il sera loyal. »

Sakho, le challengeur

Cette loyauté d’Ancelotti est une des raisons qui ont convaincu Mamadou Sakho de ne pas demander un bon de sortie cet été. Le jeune Parisien s’est vu promettre par son entraîneur que « le meilleur jouerait, quel que soit son statut ».

Sakho s’accroche à cette phrase pour se persuader de former, à terme, la défense centrale avec Thiago Silva. Ce dernier, par ses conseils et son calme, semble, sur le papier, le point d’appui dont a besoin Sakho pour ne plus se mettre trop de pression sur les épaules.

« Le meilleur, c’est Sakho, tranche Olivier Rouyer, le consultant de Canal +. Malgré une relance ratée à Ajaccio, il me semble plus au point qu’Alex. Son potentiel est important. »

Eric Di Meco, l’ex-défenseur de l’OM, aujourd’hui consultant sur RMC et BeIN Sport, vote également pour le jeune Parisien. « J’ai des doutes sur Alex, confirme-t-il. Il a toujours du mal sur les ballons en profondeur. J’ai l’impression que Sakho a compris pourquoi il a manqué l’Euro avec les Bleus. Il s’est remis en question. Même si Alex est le premier choix d’Ancelotti, je sens que le vent va tourner en faveur de Sakho. »


Citation
Ça coince au niveau des latéraux

L’intégration de Thiago Silva dans le onze de départ va forcément modifier toute la défense. C’est un patron de ce secteur qui arrive au PSG, l’homme qui va la commander. Mais pour les latéraux, ça ne changera pas vraiment leur rôle. Dans le 4-3-3 d’Ancelotti, Jallet à droite et Maxwell à gauche doivent évoluer très haut et apporter le surnombre offensif. Pour l’instant, la reprise a également été douce dans ce domaine, avec un Maxwell dépassé lors des deux premiers matchs et un Jallet appelé à prendre une nouvelle dimension avec sa convocation en équipe de France.

Le Brésilien reste le plus décevant. Ses six premiers mois au PSG n’entrent pas dans la catégorie de la réussite incontestable. L’affaire se corse même en ce début de saison, où il ne rassure pas défensivement et apporte peu offensivement.

Il n’est pas sûr que l’ancien Barcelonnais cauchemarde la nuit sur la concurrence qu’il doit affronter avec Armand et Tiéné. Ce dernier, pas convoqué à Ajaccio, semble devenu la doublure de Maxwell. La menace n’est pas folle pour lui et il semble trop se reposer là-dessus. Le défenseur sera sûrement aussi très attentif à la construction de l’équipe. Il n’est pas sûr qu’avec Pastore et Lavezzi devant lui, il ait deux joueurs qui aiment se faire mal pour se replier.

Les départs préjudiciables de Bisevac et Ceará

Cela pourrait être pire : il pourrait avoir Ménez, qui rechigne vraiment à défendre, c’est connu. Jallet connaît le problème. Le capitaine du PSG vit un début de saison riche en émotions avec le brassard dans son club, un appel chez les Bleus assorti d’une première sélection plus rapide que prévu (NDLR : blessure de Debuchy contre l’Uruguay).

Garçon détendu et drôle, le latéral n’a sans doute pu échapper à un surcroît de pression avec ces événements. Et l’enchaînement de trois rencontres en une semaine a joué sur sa prestation en Corse.

La saison s’annonce longue. Or le PSG a perdu deux joueurs, les deux à son poste : Ceará et Bisevac. A treize jours de la fin du mercato, les dirigeants avouent une faiblesse sur le couloir droit. Le club recherche un joueur français évoluant en France. La piste menant au Sochalien Sébastien Corchia paraît la plus solide mais d’autres noms circulent : Paul Baysse (Brest), Fabrice Nsakala (Troyes), Romain Danzé (Rennes).


Citation
Quelle sanction pour Lavezzi ?

Ezequiel Lavezzi, expulsé dimanche à Ajaccio (0-0) pour une faute grossière sur André, devrait se présenter aujourd’hui devant la commission de discipline de la Ligue (LFP), qui étudie son cas. Si l’on se réfère à la sanction que cette même instance a infligée à Serge Aurier, le défenseur de Toulouse expulsé lors de la première journée pour un tacle encore plus agressif, l’attaquant argentin du PSG pourrait écoper de deux matchs de suspension ferme et un autre avec sursis. C’est ce qui a été infligé à Aurier. D’ores et déjà, Lavezzi manquera la réception de Bordeaux dimanche


Homer
Citation
Ibra toujours à part et incertain

Zlatan Ibrahimovic, blessé à une cheville, s'est encore entraîné à l'écart de ses coéquipiers ce jeudi, se contentant d'exercices avec un préparateur physique, et sa présence dans l'équipe du Paris Saint-Germain reste incertaine pour le match de Ligue 1 contre Bordeaux, dimanche au Parc des Princes.

Si l'attaquant suédois devait renoncer à défier les Girondins, c'est Kevin Gameiro, aligné avec les titulaires tout au long de l'entraînement, qui pourrait jouer en pointe

France Football.fr

Citation
Thiago Silva s'intègre bien

L'intégration de Thiago Silva au Paris-Saint-Germain «se passe très bien» a indiqué jeudi Blaise Matuidi. «Il s'est vite intégré, grâce aux Brésiliens et aux anciens joueurs de Serie A», a également déclaré le milieu du PSG, qui a précisé qu'il «n'a pas eu la chance de s'entraîner avec lui. J'espère qu'il sera vite sur le terrain pour apporter un plus».

Citation
Matuidi : «On pense déjà à Bordeaux»

Blaise Matuidi a reconnu que les Parisiens étaient «contrariés» par ce début de saison. «C'est une question de mental, estime le milieu de terrain. On a besoin d'être mentalement à 100%. Si on est à 80, 90%, on voit qu'on ne gagne pas».



Blaise Matuidi a encore été envoyé en première ligne. Déjà invité à s'exprimer après le nul contre Ajaccio dimanche soir (0-0), le milieu défensif était de nouveau de conférence de presse ce jeudi, à trois jours du match contre Bordeaux (3e journée). L'occasion pour le milieu de revenir sur ce début de saison compliqué, qui a «contrarié» l'effectif. «On savait que ça allait être difficile, qu'on allait être attendu partout. On aurait aimé gagner ces deux matches, mais, malheureusement, ce n'est pas le cas.» Pour l'international français, le problème du PSG est d'ordre «mental».

«Lorsqu'elles jouent contre Paris, les autres équipes ont faim, elles décuplent leur force. Nous, on doit être au niveau, surtout mentalement.»«On a besoin, mentalement, d'être à 100%. Si on est à 80, 90%, on voit qu'on ne gagne pas», comme ce fut le cas lors des deux premières journées, contre Lorient (2-2) et Ajaccio. «Lorsqu'elles jouent contre Paris, les autres équipes ont faim, elles décuplent leur force, a-t-il poursuivi. Nous, on doit être au niveau, surtout mentalement. On sait qu'intrinsèquement, on a la capacité de gagner. [...] Maintenant, il faut passer à autre chose, ne pas vivre avec le passé. On pense déjà à Bordeaux. Il reste beaucoup de journées et on va essayer de gagner dès ce week-end contre une équipe en forme».

«Toujours compliqué de recevoir Bordeaux»

Les Bordelais ne réussissent pourtant pas aux Parisiens, puisqu'ils ont gagné trois de leurs six derniers déplacements au Parc des Princes. «C'est toujours compliqué de recevoir Bordeaux, a concédé Matuidi. Cette équipe réussit bien au Parc, on est prévenu. Je pense que Bordeaux [qui joue la C3 jeudi] sera là à 100% dimanche, car quand on joue contre Paris, on oublie la fatigue.» Mais Matuidi préfère se concentrer sur son équipe. «Il ne faut pas s'occuper des autres, mais de nous. Le Parc réussit bien à Bordeaux, mais les années se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Il faudra être à 100%. Si on y est, il n'y a pas de raison qu'on ne fasse pas un résultat. On a confiance en nos qualités.» D'autant que le PSG devrait récupérer Thiago Motta, de retour de blessure. «Il va nous apporter son expérience, sa vision du jeu, tant mieux pour nous.»

Titipi
Citation
Ancelotti muscle le jeu

Pour la première fois depuis son arrivée en janvier, l’entraîneur du PSG a secoué ses joueurs lors d’une séance qui annonce du changement contre Bordeaux.

IL AVAIT PARLÉ de suffisance, dimanche soir, après le nul concédé à Ajaccio (0-0), et visiblement, Carlo Ancelotti n’a pas l’intention de relâcher la pression sur son groupe jusqu’à la réception de Bordeaux, dimanche soir (21 heures). Hier matin, au Camp des Loges, le technicien italien du PSG a dirigé la séance avec une autorité à laquelle il n’avait pas habitué les observateurs depuis sa nomination en janvier dernier. Entre coup de gueule et remise en place, conseils appuyés et exhortations tranchantes, le « Mister », sous sa casquette rouge, a exigé une intensité constante et une qualité permanente dans le travail de ses joueurs, comme s’il craignait que cette troisième journée annonce un premier virage dans la saison parisienne.

« Christophe » (Jallet) et « Clém » (Chantôme) furent les premiers à entendre leurs prénoms résonner dans la matinée, pendant l’opposition. Leur coach n’avait pas apprécié leurs déplacements. Puis ce fut au tour de Marco Verratti de s’attirer les foudres du boss après avoir conservé le ballon un peu trop longtemps et se l’être fait subtiliser. Des cris en italien, et même l’ancien joueur de Pescara n’a pas tout compris… Quelques minutes plus tard, Nene, pourtant exemplaire dans son investissement, se voyait reprocher son choix alors que d’autres solutions s’offraient à lui.

Ménez remplaçant dimanche ?

D’habitude, Ancelotti laisse ses adjoints motiver, haranguer, replacer les joueurs, imposer du rythme, distiller de l’intensité. Cette fois, Paul Clement, Claude Makelele et Angelo Castellazzi, au bord du terrain, n’ont pas dit grand-chose. Comme s’ils savaient où l’entraîneur voulait en venir, quel dispositif il avait en tête pour arracher le premier succès.

Le onze des supposés titulaires mis en place, hier matin, laisse entrevoir plusieurs changements par rapport à celui qui a commencé en Corse. Thiago Silva, qui n’a toujours pas repris l’entraînement collectif, pourrait patienter encore un peu avant de découvrir la Ligue 1. C’est au milieu que des modifications sont à prévoir avec le retour de Thiago Motta dans un rôle de sentinelle. L’international italien, touché à une cuisse pendant l’Euro, semble avoir recouvré tous ses moyens physiques, et la justesse de ses passes comme sa vision du jeu apporteront une plus-value au PSG.

Le retour de l’ancien Intériste devrait décaler Blaise Matuidi sur le côté gauche du milieu alors que Clément Chantôme est parti pour conserver sa place à droite. En attaque, Kevin Gameiro portait une chasuble qui lui laissait espérer une présence sur la pelouse au coup d’envoi, dimanche. Mais l’avant-centre parisien, qui profitait surtout de l’absence de Zlatan Ibrahimovic (lire par ailleurs), n’a pas vraiment brillé face au but, à la différence de Nene qui prouve, chaque semaine un peu plus, sa détermination à s’imposer. La surprise du jour, finalement, réside dans l’absence de Jérémy Ménez dans l’équipe des titulaires. Et ce n’est pas la qualité de sa séance, hier, qui aura convaincu son entraîneur de le préférer à Javier Pastore. À le voir aussi remuant et directif, il semble qu’Ancelotti soit déterminé à aligner le week-end les plus performants en semaine.

DAMIEN DEGORRE


Citation
Ibra toujours à part

TOUCHÉ AU PIED DROIT lors du match contre Lorient (2-2, le 11 août), Zlatan Ibrahimovic s’entraînait toujours à part, hier matin, sous les ordres du préparateur physique, Giovanni Mauri. L’attaquant suédois, même s’il ne semble plus ressentir trop de douleurs, a effectué des exercices d’appuis, notamment dans le sable, et continue d’être préservé. En interne, on semblait optimiste sur ses chances de participation, dimanche, contre Bordeaux. Celles de Thiago Silva, officiellement présenté aujourd’hui, à l’hôtel de Crillon, à Paris, semblent plus minces. Le défenseur brésilien n’a toujours pas participé à une séance collective et a effectué, hier, les mêmes exercices qu’Ibra. Enfin Mathieu Bodmer (cheville) et Nicolas Douchez (hanche) devraient être forfait. – D. D.


Citation
BRÉSIL : THIAGO SILVA RETENU PAR MENEZES, LUCAS MOURA AUSSI

Dans la foulée du déplacement du PSG à Lille, le 2 septembre, le défenseur parisien Thiago Silva devra s’envoler pour Sao Paulo afin de rejoindre la Seleçao. Le capitaine brésilien a, en effet, été appelé hier par Mano Menezes, le sélectionneur, pour disputer deux matches amicaux à la maison, face à l’Afrique du Sud (le 7 septembre, à Sao Paulo) et contre la Chine (le 10, à Recife). Lucas Moura, le futur milieu du PSG qui doit arriver en janvier, est lui aussi convoqué. Pato (AC Milan, déchirement musculaire) a déclaré forfait et Ganso (Santos) n’a pas été retenu. – E. F.


Homer
Citation
Ça chauffe à Paris !

Zlatan Ibrahimovic (à gauche) continue de s’entraîner à part pour soigner sa blessure à la cheville. Pendant ce temps-là, Carlo Ancelotti prépare ses troupes au match de dimanche contre Bordeaux... et réserve peut-être des surprises. Le coach italien pourrait par exemple décider de se passer de son défenseur brésilien Thiago Silva (à droite)

Dimanche, en quittant Ajaccio, Nasser al-Khelaifi était en colère après le nul (0-0) sans saveur du PSG. A Doha aussi, le début de saison du PSG mécontente. Et il semble que l’irritation ait gagné les décideurs sportifs du club parisien. Hier, la journée a commencé par la mise au point dans « l’Equipe » de Leonardo qui s’agace de la lenteur du changement des mentalités à Paris. « Un joueur du PSG doit refuser l’idée même de match nul », développe le directeur sportif.

Puis il y a eu à 11 heures l’entraînement. Un grand moment. Comme lors de chaque opposition, Carlo Ancelotti a mené du geste et de la voix les débats. Cependant, hier, il a souvent paru contrarié. En français dans le texte, l’Italien n’a cessé de haranguer ses troupes au cours d’une séance très intense où Nene a montré qu’il avait du feu dans les pieds, bien que le technicien lui reproche une mauvaise option de jeu au cours de ce vrai match (11 contre 11). Le technicien a même explosé de colère contre Verratti, en italien cette fois, lui reprochant de ne pas lâcher assez vite son ballon. « Cela fait trois fois que je te le dis. C’est deux de trop ! » a tonné Carletto, furieux.

Ménez va-t-il s’asseoir sur le banc dès dimanche ?

Toutefois, la séance a également été riche d’enseignements. Thiago Motta a participé à toute l’opposition. Il devrait être aligné contre Bordeaux après-demain. C’est un retour majeur dans l’entrejeu. Gameiro, lui, évoluait avec les titulaires, ce qui suppose qu’Ancelotti songe à aligner un vrai avant-centre contre les Girondins. Une place gardée au chaud pour Ibrahimovic? Le Suédois continue de s’entraîner à part avec un kiné. Sa cheville va bien, mais le problème est ailleurs puisque c’est quand il frappe qu’il ressent une douleur. La décision sera prise demain, lors du dernier entraînement de la semaine. La tendance est plutôt favorable à la titularisation de la star.

Trois autres interrogations ont ponctué la séance. Thiago Silva ne s’est jamais entraîné avec ses nouveaux partenaires, mais toujours à l’écart. Ce n’est pas bon signe à quelques jours du match, sachant qu’une paire (Thiago Silva-Alex ou Sakho) a besoin de repères. Cependant, il n’est pas sûr qu’un joueur de cette dimension ait besoin de beaucoup de temps pour se fondre dans le onze. L’opposition d’hier indique qu’Ancelotti n’a pas encore tranché.

Autre nouveauté : il a placé Pastore plus haut sur le terrain, côté gauche. Alors qu’il souhaite installer l’Argentin un cran plus bas cette saison, derrière la ligne d’attaque, ce revirement constitue une surprise. Certes, Lavezzi est suspendu dimanche mais, avec Nene et Ménez, l’Italien dispose de solutions pour escorter Ibrahimovic (ou Gameiro) en attaque.

Il est vrai que Ménez était dans le mauvais camp hier, celui des remplaçants. Pas encore prêt physiquement, auteur d’une prestation vraiment quelconque à Ajaccio, où il a raté la seule occasion parisienne de la rencontre, Ménez va-t-il s’asseoir sur le banc contre Bordeaux dès la 3e journée ? La composition du PSG dans deux jours, au-delà des blessures, renseignera fortement sur le degré de colère d’Ancelotti en ce moment.


Citation
Deux matchs de suspension ferme pour Lavezzi

Ezequiel Lavezzi manquera la réception de Bordeaux et le déplacement à Lille. Sans surprise, l’Argentin a été suspendu hier soir de deux matchs ferme et un avec sursis après son tacle, les deux pieds en avant, face à Ajaccio. Le sursis tombera si Lavezzi reçoit un avertissement avant la quinzième journée. El Pocho ne s’est pas présenté hier devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) et s’est contenté d''une simple lettre d’explication.

Aucun représentant du club n’était présent. Le geste dangereux de Lavezzi aurait pu lui valoir jusqu’à trois matchs ferme. « C’est le tarif pour une faute grossière, explique Pascal Garibian, le président de la commission. C’en est une, car il a les deux pieds décollés quand il commet son geste. Mais son adversaire n’ayant pas été blessé sur l’action, il a donc le troisième match avec sursis. »

Quant à Carlo Ancelotti, lui aussi exclu à Ajaccio après un geste d’humeur, il sera convoqué devant la commission de discipline le 13 septembre.


Citation
Matuidi: «Il faut montrer notre vrai niveau»

, HIER SOIR. Blaise Matuidi, qui s’est montré efficace sur le terrain, estime que «Si nous ne sommes qu'à 90%, cela n'ira pas car, en face, les adversaires sont surmotivés contre le PSG.»

Le milieu du PSG s'est exprimé ce jeudi matin en conférence de presse au Camp des loges. Il refuse de s'inquiéter après les deux nuls concédés contre Lorient (2-2) et Ajaccio (0-0) lors des deux premières sorties parisiennes de la saison.

Vous attendiez-vous à un début de saison aussi poussif ?
Blaise Matuidi. Pas forcément. On savait que ce serait dur et que nous serons attendus partout. Mais il reste 36 journées de championnat. Comme nous tous, le coach était contrarié mais maintenant, il faut passer à Bordeaux, une équipe qui réussit toujours très bien au Parc des Princes.

Comment expliquez-vous les problèmes actuels de Paris ?
Il faut qu'on soit mentalement à 100% Si nous ne sommes qu'à 90%, cela n'ira pas car, en face, les adversaires sont surmotivés contre le PSG. Il s’agit de montrer notre vrai niveau pour rivaliser. Même si Bordeaux a un match ce soir en Ligue Europa (ndlr : à Belgrade), cela ne jouera pas dimanche : quand on affronte Paris, on oublie la fatigue ! Arrêtons de regarder les autres et bloquons notre mauvaise spirale.

Avec l'arrivée de Thiago Silva, peut-on dire que le PSG est une équipe à moitié brésilienne maintenant ?
C'est vrai qu'on danse beaucoup la samba dans le vestiaire (rires) ! Plus sérieusement, c'est facile car les Brésiliens se mettent assez facilement au français. Maxwell est très bon, Thiago Motta (Ndlr: détenteur de la double nationalité italo-brésilienne) a fait beaucoup de progrès. C'est parfait pour le groupe.

Titipi
Citation
Tapis rouge pour Thiago Silva

PARIS, « HÔTEL DE CRILLON », HIER. – Les ors de l’Hôtel de Crillon, dans le VIIIe arrondissement parisien, ont servi de cadre hier soir à la présentation officielle de Thiago Silva, « le meilleur défenseur du monde », selon Nasser al-Khelaïfi (à gauche), le président du Paris-SG, « honoré et très fier de compter ce joueur dans [leur] effectif ». Évidemment, comme toutes les recrues du club depuis que Qatar Sports Investments (QSI) en a pris le contrôle, l’international brésilien (28 ans dans moins d’un mois, 29 sélections), qui s’est engagé jusqu’en 2017 contre 42 M€ (plus 7 de bonus), a choisi Paris, « l’un des plus grands clubs du monde, pour son projet, auquel je crois », et pas pour un contrat portant sa rémunération mensuelle à 780 000 €. « Le contrat de Thiago à Paris est exactement le même que celui qu’il a signé avec le Milan », a précisé Leonardo (à droite), le directeur sportif du PSG. Le défenseur savoure aussi le fait d’évoluer sous les ordres de Carlo Ancelotti : « On en rigolait ce matin (hier matin). Il m’a entraîné pendant six mois à mes débuts au Milan (décembre 2008), mais je ne pouvais pas jouer à cause du quota d’étrangers au club. » Cette fois, il va jouer. Mais sans doute pas demain. – D. D.


Citation
Optimisme pour Ibrahimovic

ZLATAN IBRAHIMOVIC a suivi un entraînement individualisé hier matin. L’évolution de sa blessure au pied droit, qui remonte à la 1re journée, contre Lorient (2-2), est très favorable. Le staff parisien est plutôt optimiste quant à ses chances de participer à la réception de Bordeaux, demain soir.

Thiago Silva a aussi suivi un entraînement individualisé. Mais, comme le défenseur l’a dit lui-même lors de sa présentation, il n’est pas question de précipiter son retour à la compétition. Le Brésilien n’a toujours pas participé à une séance collective avec le PSG. Touché à une cheville, Bodmer est forfait. Une incertitude entoure la forme de Chantôme, qui a ressenti une douleur à une cuisse au cours de la séance. – D. D.


Hari
Citation
Thiago Silva se dit « prêt… pour Lille »

Après Zlatan Ibrahimovic au Trocadéro et sur les Champs-Elysées, le PSG continue d’explorer les plus beaux endroits de Paris pour officialiser la signature de ses nouveaux joyaux. C’est donc dans le salon des Aigles du Crillon, l’un des somptueux palaces de la capitale, que Thiago Silva a été présenté hier, avec photo sur le balcon, face à la place de la Concorde.

Malheureusement, la pluie a un peu gâché la fête et douché sans doute une partie du public, enthousiaste mais peu nombreux. Au Brésil, l’image va régaler les admirateurs du défenseur, une nouvelle fois décrit comme « le meilleur au monde », par le président du PSG, Nasser al-Khelaifi, en l’occurrence. Si Messi daigne un jour s’intéresser au PSG, on imagine que la tour Eiffel fera l’affaire.

Pas de langue de bois


En attendant, Thiago Silva n’en a pas fait des tonnes sur son nouveau club, évitant la langue de bois. Il a par exemple reconnu que la Ligue 1 et le PSG n’étaient pas exactement son centre d’intérêt jusqu’à il y a peu. « Je ne regardais pas trop le Championnat de France avant que Leonardo et Carlo Ancelotti ne viennent à Paris, glisse le capitaine du Brésil. Depuis, je suis attentivement ce projet. » Ou encore : « J’étais triste de quitter l’AC Milan et ses supporteurs avec qui j’ai connu beaucoup d’émotions. »

Il en a profité pour rappeler cette anecdote : il a déjà été dirigé par Carlo Ancelotti. « On en a rigolé cette semaine avec Carlo car à l’époque, pour un problème de quota, je ne pouvais pas jouer avec l’AC Milan. Cela a duré six mois. Là, c’est sûr, je vais pouvoir jouer ! »

Oui, mais quand ? Hier matin, lors de l’opposition effectuée à huis clos, Carlo Ancelotti ne l’a pas aligné parmi les titulaires, Thiago Silva se contentant d’un travail à part comme toute cette semaine. En fait, il participera au choc du 2 septembre : « Il ne faut rien risquer, explique le joueur le plus cher de l’histoire de la Ligue 1 (46 M€). J’aurais aimé commencer ici, à Paris, mais je ne pense pas que ce sera le cas. Je serai prêt pour Lille. » Ce sera le Grand Stade pour un grand joueur.

Dominique Sévérac avec A.H.



Citation
PSG-Bordeaux : Ibrahimovic sera de la partie


La nouvelle va ravir les supporteurs parisiens. Et les rassurer aussi, à l’heure où le PSG, auteur de deux matchs nuls, doit affronter Bordeaux, 4e au classement avec déjà 6 points au compteur, demain soir au Parc des Princes. Zlatan Ibrahimovic sera de la partie. Sauf rechute de l’international suédois d’ici ce choc de la 3e journée, il devrait même être titulaire.


Hier, lors de l’entraînement matinal à huis clos, il a participé normalement à la première partie de la séance avec ses partenaires. C’est la première fois depuis son entorse de la cheville droite contractée le 11 août dernier contre Lorient (2-2) que l’ancien Milanais a pris part à certains exercices collectifs et a retouché le ballon sous les yeux de Leonardo. Avant de regagner les vestiaires, il a effectué un travail individuel.

Depuis son retour de sélection, le 6 août, il suivait un programme personnalisé à base de soins, de musculation, de vélo et de courses avec un préparateur physique. Son engagement hier pendant la première partie de la séance collective a montré qu’il ne semblait plus handicapé par sa cheville douloureuse et qu’il serait prêt à défier la charnière bordelaise Ciani-Planus demain.

Thiago Silva encore ménagé ?

Après avoir de nouveau goûté au ballon donc hier matin, Ibrahimovic a quitté le centre d’entraînement parmi les derniers, à l’issue d’une séance de soins. De son côté, Thiago Silva ne devrait pas encore commencer avec sa nouvelle équipe. Le Brésilien a continué son programme individualisé sous les ordres de Giovanni Mauri, le préparateur physique en chef du club. Le défenseur international n’a donc toujours pas participé à la moindre séance collective depuis son arrivée dans la capitale la semaine passée.

Et, même s’il a enfin été officiellement présenté hier, il semble peu probable qu’il soit lancé dès demain. Après, il ne faut peut-être pas exclure complètement qu’il figure dans le groupe retenu par Carlo Ancelotti ce week-end. Son absence vraisemblable devrait donc permettre à la paire Alex-Sakho d’être reconduite en défense centrale. En attaque, avec le retour possible d’Ibra, on pourrait retrouver à ses côtés Nene et Pastore ou Ménez. Quant à Bodmer et Douchez, respectivement touchés à une cheville et à une hanche, leur participation est plus que compromise.

Le Bordelais Ben Khalfallah est forfait pour le match à Paris. Il souffre d’une cheville après un coup reçu à Belgrade jeudi. Son coéquipier Maurice-Belay, touché au genou droit, devrait également être absent.

Arnaud Hermant

Citation
PSG Express

Hier. Séance à huis clos : échauffement, travail physique puis opposition.
Aujourd’hui. Entraînement à huis clos à 17 heures au Parc des Princes.
Infirmerie. Sissoko (genou), Douchez (hanche), Bodmer (cheville, forfait), Chantôme (cuisse).
Suspendu. Lavezzi (Bordeaux et Lille).
Rendez-vous. PSG - Bordeaux, 3e journée de L 1, demain, 21 heures (Canal +).



leparisien.fr
Titipi
Citation
Nene veut leur montrer

Face à la défiance de ses dirigeants, le milieu du PSG se concentre sur son rendement le week-end et sur son attitude en semaine.


IL A COMPRIS. Que Leonardo, qui lui refuse avec froideur une prolongation de contrat, ne l’a jamais porté dans son cœur. Que Carlo Ancelotti, qui a toujours en travers de la gorge son comportement à Nancy (1-2) (*), le 31 mars dernier, ne lui ferait aucun cadeau. Oui, Nene a compris qu’il pourrait bouder, s’irriter, s’énerver, s’offusquer de sa situation, la critiquer en public, étaler son mal-être, pas grand-chose ne bouleverserait la donne. Il a saisi qu’il lui faudrait un peu de chance, pas mal d’enthousiasme et beaucoup de talent pour convaincre son entraîneur de l’aligner cette saison et, qui sait, pousser son compatriote de directeur sportif à le revaloriser. Après deux journées de Championnat, la première étape de sa mission est quasiment bouclée.

Ce soir, contre Bordeaux, le milieu offensif brésilien du PSG (31 ans) devrait être titularisé, sans doute aux côtés de Javier Pastore, en soutien de Zlatan Ibrahimovic. Cette place, Nene la doit peut-être plus à la suspension d’Ezequiel Lavezzi qu’à son passé glorieux sous les couleurs parisiennes. Mais il a su, aussi, bousculer la hiérarchie du début de saison dans laquelle Jérémy Ménez semblait posséder quelques longueurs d’avance.

Ancelotti : « Il a changé d’attitude, je suis content »

Cette semaine, à l’entraînement, Ancelotti l’a positionné sur le côté droit de l’attaque. Dimanche dernier, à Ajaccio (0-0), il l’avait aligné en pointe. À une époque pas si éloignée, Nene, l’homme du couloir gauche, aurait peut-être exprimé sa déception d’une manière ou d’une autre. En traînant des pieds, par exemple – c’est déjà arrivé –, en s’en prenant à un jeune qui ne lui aurait pas donné le ballon dans les pieds – c’est aussi arrivé –, ou encore en ne cadrant pas une frappe – ça également.

Au contraire, l’ancien Monégasque affiche un investissement et un état d’esprit irréprochables depuis trois semaines. Son entraîneur ne lui offre qu’une demi-heure de jeu contre Lorient (2-2, le 11 août) ? Il entre et est impliqué sur les deux buts de son équipe. L’Italien l’utilise à droite pendant la mise en place ? Il place deux frappes enveloppées du gauche qui vont se loger dans la lucarne opposée. « Après ce qui s’est passé la saison dernière à Nancy, Nene a changé d’attitude, confirmait Ancelotti, hier. Je suis content. Il a compris que, dans un grand club, il peut n’être utilisé que trente ou quarante minutes, ne pas toujours être là au coup d’envoi. Et il l’a fait très bien contre Lorient. »

À un an du terme de son contrat, Nene semble avoir écarté ses envies de départ et paraît déterminé à pousser – sportivement – sa direction dans les cordes. S’il ne prolonge pas avant le 31 décembre, il sera libre de s’engager où il le souhaite ensuite et, cette fois, les candidats pour l’accueillir ne devraient pas se limiter à Galatasaray, aux Corinthians ou au Rubin Kazan, trois clubs qui se sont heurtés, cet été, aux ambitions financières élevées de Leonardo. « Il vaut plus que ce qu’on nous a proposé », nous avait confié ce dernier, mercredi. Mais visiblement, Nene ne vaut pas encore assez pour renouveler son séjour dans la capitale où, en dépit de son changement d’attitude, sa cote d’amour n’a pas grimpé auprès de tous les dirigeants. Témoin, cette phrase de Leonardo : « S’il reste, on est contents. S’il veut partir, il n’y a aucun problème. »

DAMIEN DEGORRE

(*) Remplaçant au stade Marcel-Picot, il avait affiché ostensiblement sa déception toute la soirée.


Citation
Ibra devrait bien jouer, Ménez pourrait « souffler »

ZLATAN IBRAHIMOVIC s’est entraîné normalement, hier, au cours de sa première séance collective de la semaine, un préalable à sa participation au match de ce soir, après son forfait la semaine dernière à Ajaccio (0-0) en raison d’une blessure au pied droit. « Je suis optimiste pour qu’il joue, confirmait Carlo Ancelotti, juste avant l’entraînement. Il a bien travaillé individuellement cette semaine. En tout cas, je suis plus optimiste pour Ibra que pour Thiago Silva. Je ne pense pas que lui jouera. » Dans l’équipe des supposés titulaires lors des mises en place de la semaine, Kevin Gameiro risque donc de payer le retour d’Ibra, puisque l’entraîneur italien semble disposé à aligner une formation en 4-3-2-1, avec Javier Pastore et, très probablement, Nene en soutien.

Ce qui nous conduit à l’autre « victime » de la troisième journée : Jérémy Ménez. Hier, Ancelotti a loué l’état d’esprit de Nene lorsqu’il l’a placé sur le banc (lire par ailleurs) et a établi une comparaison avec l’international français : « Ménez a joué les deux premiers matches. Nous devons voir quelle sera sa réaction quand il sera sur le banc. » Contre Bordeaux ? « C’est possible », s’est fendu d’un sourire le technicien parisien, qui sait qu’il devient « important d’essayer de gagner notre premier match de la saison ». Il ne pourra pas compter sur Clément Chantôme, touché à une cuisse vendredi, et qui devrait être remplacé par Marco Verratti au milieu. En revanche, Ancelotti devrait s’appuyer en sentinelle, devant une défense inchangée, sur Thiago Motta, de retour en L 1 après sa blessure à la cuisse droite en finale de l’Euro avec l’Italie. – D. D.


giovanni pontano
Citation
PSG. Sirigu : « La mentalité de Paris sera une mentalité de gagnant »

Salvatore Sirigu est très confiant malgré le début de saison moyen du PSG. | (lp/humberto de oliveira.) Réagir L’œil aussi vert que taquin et dans un français de plus en plus maîtrisé, Salvatore Sirigu revient sur le début de saison en demi-teinte du PSG. Le bel Italien, excellent pour sa rentrée à Ajaccio la semaine dernière, n’a rien perdu de ses analyses lucides et drôles.



Le PSG n’a pas encore gagné un match. A quoi est-ce dû ?
Salvatore Sirigu. On méritait de gagner contre Lorient.
Le Parc était hyper content. Même si on a raté beaucoup d’occasions, nous avons montré que Paris était une équipe puissante. A Ajaccio, on a eu des soucis. Surtout en première période. C’était aussi un problème mental. Mais il faut positiver et se dire qu’on a ramené un point. Il faut aussi éliminer les choses qui peuvent être des obstacles.


Par exemple ?
La difficulté pour Paris de faire du jeu contre des équipes qui vont tout donner contre nous. Surtout avec toute la force médiatique qui nous regarde. Tout le monde s’attend à ce que ce soit trop facile pour le PSG. Alors qu’il n’est jamais facile d’atteindre ses objectifs, même pour la personne la plus douée au monde. La victoire n’est jamais facile. Il y a un grand potentiel, mais il faut bien le gérer et rester concentré sur notre route. Il y a encore 36 matchs à jouer le mieux possible. Il y a tellement de gens qui portent des jugements et font des procès qui ne servent à rien après 2 matchs.

Leonardo estime que le PSG n’a toujours pas acquis la culture de la victoire…
On doit jouer quatre-vingt-quinze minutes pour la victoire. Après, s’il y a un nul, on ne peut pas tout jeter . Bien sûr, il y a des choses à améliorer. Mais il y a du positif. Contre Lorient, on revient après avoir été menés 2-0. A Ajaccio, après une expulsion et dans une ambiance hostile, il y avait le risque d’avoir d’autres cartons rouges et de perdre. Nous avons bien géré cette situation. Il est obligatoire de chercher la victoire. Mais je ne peux pas la promettre. Je ne fais jamais ça. La mentalité de Paris sera une mentalité de gagnant. On ne gagnera peut-être pas tous nos matchs, mais parfois, il faut regarder les étoiles pour arriver jusqu’à la lune.

Thiago Silva est-il le meilleur défenseur du monde ?

Oui. Il a toutes les qualités qu’on recherche chez le défenseur moderne. Il est vif, puissant, fort dans les airs, au marquage. Et, quand on sait qu’il a joué des matchs de Ligue des champions avec le Milan, ça veut dire qu’il a des qualités hors du commun.

Où étiez-vous quand vous avez appris l’arrivée d’Ibrahimovic ?
Sur la plage. Un mec me dit : « Vous avez pris Ibra. » Et c’était vrai! Là, j’ai pensé : « Il va mettre le bordel ! » Plus sérieusement, c’est la démonstration que le PSG fait tout pour s’imposer dans toutes les compétitions. Le projet du club a pris une autre dimension.

De l’extérieur, il a une réputation de joueur à fort caractère, qui a même frappé des coéquipiers…
(Sourire.) Il ne m’a pas frappé pour le moment! Il est tranquille. On dirait qu’il vit dans son monde et que ce qui se dit en dehors ne le touche pas. C’est un joueur passionné par le foot. C’est normal qu’on me parle beaucoup de lui. Même mes amis m’ont demandé comment il était. J’ai dit : « Grand avec des cheveux longs. » Blague à part, ce n’est pas un extraterrestre.

Qui est le boute-en-train du vestiaire ?
Guillaume Hoarau. Il y a aussi Lavezzi que j’ai découvert. Lui aussi, c’est un « petit con » (rires). Diego Lugano aussi. Sylvain Armand est un élément positif, qui nous fait rigoler. Le plus sérieux, c’est Papus (Camara). En fait, il fait croire qu’il est sérieux.

Qu’est-ce qui vous plaît à Paris ?
Il y a toujours quelque chose à faire pour débrancher du foot. Bien sûr, j’ai aussi une PlayStation. Mais j’ai visité plein d’endroits. Je ne dirais pas lesquels, sinon ma copine me frappe (rires). Bien sûr il, y a le Louvre.

Le Louvre ? Ce n’est pas l’image que l’on se fait d’un footballeur…
Ne pas aller au Louvre, c’est comme aller à Rome et ne pas voir le pape!

Savez-vous qu’on compare Ibrahimovic à « la Joconde » ?
Non, la Joconde est bien plus petite !

A Ajaccio, près de votre Sardaigne natale, qu’avez-vous ressenti ?
L’Italie ne me manque pas. Mais je suis lié à ma terre de Sardaigne. J’y ai emmené ma copine cet été.

Deux mois après la finale de l’Euro perdue par l’Italie contre l’Espagne (4-0), quel sentiment prédomine aujourd’hui : la fierté du parcours ou la déception finale ?
Un peu des deux. Quand nous sommes retournés en Italie, les gens étaient contents de notre parcours. C’était une surprise. Pas comme au Mondial 2006 où il y avait de l’attente autour de l’équipe. Dans le moment aussi délicat que l’on traverse en Italie et même en Europe, donner de l’envie, de l’espoir et du rêve, c’est fascinant. Mais la défaite était très dure, car il nous manque des forces pour disputer la finale. Perdre contre l’Espagne, d’accord, mais comme ça, ça fait mal.

Il y a dix jours, vous étiez titulaire contre l’Angleterre (0-0) en l’absence de Buffon. Votre statut en équipe nationale évolue-t-il ?
Mon expérience avec Paris est importante. Le sélectionneur le sait. Pour la première fois en Italie, on voit des joueurs qui préfèrent aller jouer à l’étranger. C’est une nouveauté. Cela veut dire que l’on cherche une expérience de vie, une autre façon de jouer. Cela donne plus de connaissances et c’est important.


Citation
Le PSG devra se révolter
Attendus au tournant, les Parisiens ont besoin d’une première victoire. Le retour d’Ibrahimovic doit les aider à calmer les esprits.

parc des princes (paris), le 11 août. Les Parisiens pourront compter sur leur atout numéro un, Zlatan Ibrahimovic, bien remis de sa blessure à la cheville, pour tenter de dynamiter la défense bordelaise.

Il y aurait le risque de patiner. Voire de connaître la première crise de l’ère qatarienne à Paris. Oui, déjà. Le PSG ne peut plus se permettre de traîner en route. Avec Bordeaux et Lille la semaine prochaine, le club passe même deux tests majeurs sur sa réelle épaisseur, celle qui doit lui permettre de viser cette saison.

Tout le paradoxe pour Carlo Ancelotti consiste à disposer de quinze nouveaux joueurs qui feraient rêver n’importe quelle formation de Ligue 1, tout en ayant l’obligation de dégager un onze complémentaire.

Le recrutement pharaonique du PSG (quinze joueurs en un an) est une promesse qui se transforme en limite en ce mois d’août.

Parmi les nouveaux, voilà le retour de Zlatan Ibrahimovic et c’est déjà comme si le PSG ne pouvait plus se passer de lui. « J’espère que l’équipe sera dépendante de lui. Cela voudra dire qu’il a marqué beaucoup de buts, sourit Carletto. Il a aussi un fantastique caractère. C’est un gagneur! » Le Suédois deviendra peut-être à terme une béquille sur laquelle ses coéquipiers se reposeront trop souvent. En attendant, sa seule présence diffuse une menace haute chez l’adversaire et entraîne ses partenaires. C’est le résumé de la seconde période contre Lorient (2-2), la plus aboutie jusqu’à maintenant, la seule aussi. Mais elle l’était vraiment.

Ibra possède le jeu du meilleur attaquant du monde et l’esprit d’un capitaine. Le PSG a vraiment bien fait de le recruter.

Ancelotti a promis de l’intensité, du rythme, des latéraux qui débordent ce soir contre Bordeaux. Il était convaincant. Il l’avait déjà été cette semaine en ne lâchant aucun de ses joueurs, jusqu’à leur reprocher des choix en rentrant au vestiaire.

Quelques statuts déjà en danger

Le degré d’exigence monte d’un cran dans la capitale, comme l’agacement chez les décideurs, et il ne faudrait pas que les joueurs s’exposent trop à la colère de leurs patrons. Le Qatar ne rebâtira pas une équipe d’ici au 4 septembre et la fermeture du mercato, mais quelques statuts sont déjà en danger. Ménez va le comprendre dès ce soir en s’installant sur le banc, selon les indices laissés par Ancelotti.

Il doit se demander parfois ce que les joueurs ont en tête au moment d’entrer sur le terrain, alors qu’il est très facile de se mettre à la place d’un Bordelais ce soir qui cherchera à imiter un Lorientais ou un Ajaccien. Francis Gillot, leur entraîneur, résume : « Nous n’avons pas à nous poser trop de questions. Nous sommes en confiance, et les joueurs sont toujours très motivés avant de jouer à Paris, car c’est spécial d’évoluer au Parc et ils aiment ce contexte. Souvent, ils font des bons matchs. J’ai connu ça dans tous les clubs. On y va pour gagner. » Ce n’est que la 3e journée, et on dirait déjà que ce PSG - Bordeaux est décisif.


Citation
Motta titulaire, Ménez sur le banc ?

Carlo Ancelotti a retenu un groupe de dix-huit joueurs pour la réception de Bordeaux, ce soir. L’Italien devrait pouvoir aligner d’entrée sa star Zlatan Ibrahimovic qui s’est entraîné normalement avec ses partenaires lors de la dernière séance à huis clos hier au Parc des Princes. Son entorse péronéo-tibiale ne semble plus le faire souffrir.
Thiago Silva, en phase de reprise, n’a pas été retenu. Pour ce troisième match, Thiago Motta va retrouver sa place de sentinelle devant la défense. Blaise Matuidi occupera le flanc gauche de l’entrejeu et Marco Verratti devrait être à droite, à la place de Clément Chantôme blessé et forfait. Devant, à côté d’Ibrahimovic, on devrait retrouver Nene et Javier Pastore. « Pastore va jouer plus haut (NDLR : sous-entendu qu’à Ajaccio) », a confié Ancelotti. Cela pousserait Jérémy Ménez, décevant à Ajaccio, sur le banc, ce qu’a laissé entendre le technicien italien hier en conférence de presse. Ronan Le Crom a été préféré à Alphonse Areola pour le poste de deuxième gardien.

Le Parisien
giovanni pontano
Citation
PSG-Bordeaux : les Girondins se préparent à une soirée de gala

Après deux victoires à Évian et face à Rennes, les Bordelais vont défier le candidat annoncé au titre. (photo L. Theillet)

Forts de leurs deux victoires, les Girondins se déplacent ce dimanche soir (21 heures) à Paris sans nourrir de complexe.

1. Dans quel état d'esprit sont les Girondins ?
Coincé au milieu du barrage de Ligue Europa contre l'Étoile Rouge de Belgrade, l'objectif principal du début de saison du côté du Haillan, ce déplacement à Paris pourrait mal tomber. D'autant plus que Francis Gillot doit composer avec des blessés et des joueurs en retard de préparation.

Au contraire : les Bordelais n'ont nullement l'intention de négliger ce match de gala, partant de principe qu'il n'y a rien de mieux pour redémarrer la machine après un 0-0 tendu et engagé en Serbie qu'un déplacement au Parc des Princes, jamais banal dans la saison d'un joueur de Ligue 1. Encore plus cette saison face au Paris « galactique », un dimanche soir sous le regard de la France du football.

Même fatigués, les Girondins n'y vont pas dans la peau du « Petit Poucet » qui va se faire croquer par l'ogre annoncé de la Ligue 1. « Ce n'est pas parce que c'est le champion annoncé qu'on va lui faciliter les choses », annonce Ludovic Obraniak.

Comment ? En essayant de ne pas trop subir la pression de Paris et du public du Parc des Princes, justement ce qu'ils ont mal réussi jeudi au Marakana de Belgrade, dans une ambiance déjà bouillante. « On a eu du mal à garder le ballon alors que notre jeu, c'est de construire, souligne Marc Planus. Paris est défensivement athlétique, il faudra donner du mouvement et trouver de la justesse technique. J'espère qu'on jouera notre jeu et qu'on ne nourrira pas de complexe ». C'est l'idée, en tout cas.

2. Que pensent les Bordelais du début de saison parisien ?
Deux points sur six, une sortie plus que moyenne à Ajaccio (0-0) : le début de saison du PSG a de quoi laisser dubitatif. Dans l'esprit des Bordelais, en tout cas, cela ne remet pas en cause son statut de grand favori au titre de champion de France. « Le titre ne peut pas leur échapper, continue de penser Francis Gillot. Ils n'ont que deux points alors qu'ils pensaient en prendre six, Paris n'a pas encore utilisé ses recrues comme il pouvait l'espérer mais quand l'équipe va se mettre en route… »

Si l'entraîneur bordelais estime qu'il « vaut mieux prendre le PSG maintenant », son libéro Marc Planus s'attend à « un match compliqué ». « C'est leur première affiche à domicile, le stade sera plein avec les retours de vacances, ils vont vouloir profiter de ce match pour lancer leur saison ».

Comme ses coéquipiers, il met ce faux départ sur le compte des réglages de début de saison. « Ils ont changé beaucoup de joueurs dans le secteur offensif et on sait que c'est toujours plus compliqué de trouver des repères en attaque que défensivement où les principes sont relativement simples ».

« Comme on n'a pas changé de joueurs, on est peut-être en avance sur eux collectivement mais ça ne veut rien dire, ils vont trouver des automatismes », prévient Obraniak.

3. Le Parc des Princes réussit-il aux Girondins ?
C'est LA stat' du match, surtout qu'elle concerne un Marseillais d'origine : en dix confrontations, Cédric Carrasso n'a jamais perdu contre le PSG, soit six victoires et quatre nuls. Le gardien international est le symbole d'une équipe bordelaise qui réussit bien, traditionnellement au Parc des Princes, avec seulement deux défaites lors de ses douze derniers déplacements du côté de la Porte d'Auteuil.

Sans remonter jusqu'au fameux but de Pascal Feindouno dans les arrêts de jeu du décisif 3-2 pour le titre de champion de France 1999, les Girondins restent sur deux résultats positifs : une victoire 2-1 en août 2010, le dernier match de Yoann Gourcuff sous le maillot bordelais et un nul (1-1), l'un de leurs meilleurs matchs de la saison dernière.

Leur entraîneur Francis Gillot a lui aussi une belle histoire à raconter avec le PSG : « J'y ai gagné trois fois avec Lens. Un jour, on m'a même piqué les feuilles où j'avais préparé ma causerie. J'avais préparé ça l'après-midi et au moment de rentrer à l'hôtel le soir, il n'y avait plus rien. J'ai fait une causerie improvisée et nous avons gagné, comme quoi… Paris, c'est spécial ».

Et ça le sera encore plus si Bordeaux s'y impose ce soir.

Sud Ouest
giovanni pontano
Citation
Bordeaux, la prime à la stabilité

Avant de se rendre à Paris dimanche (21h), les Girondins comptent quatre points d'avance sur le PSG. Parce que leur été fut moins agité.

A priori, deux mondes les séparent. A priori. Dimanche soir (21h), à l'heure de défier l'ogre parisien dans son jardin, Bordeaux sera en position en force. Au Parc, les Girondins brigueront un troisième succès en autant de journées. Cela reléguerait le PSG à sept longueurs. Et cela sonnerait comme une ode à la stabilité. Car pendant que Paris s'est bâti une équipe prestigieuse à coups de millions, Bordeaux est reparti avec celle qui a fini la saison dernière en trombe.

Cet été, l'effectif de Francis Gillot n'a pas bougé. Autant par choix que par nécessité économique. "On a un groupe assez riche en quantité, pas si mal en qualité, se félicite le président Jean-Louis Triaud, au micro de RMC. On a des jours comme Saivet, Sertic ou Ben Khalfallah qui reviennent et qui participent cette année. Il n’y a pas de raison de s’en faire. Je ne vois pas pourquoi il faudrait tout le temps ajouter, modifier." Surtout lorsque l'équipe surfe sur une dynamique de huit victoires consécutives en Ligue 1. Comme quoi, la continuité a du bon. "On repart avec la même ossature. Pour les automatismes, ça aide, nous confiait récemment Benoît Trémoulinas. Cette stabilité va nous faire gagner du temps."

Gillot : "Dans un mois ou deux, la machine se mettra en route..."

Vendredi, en conférence de presse, Marc Planus a abondé dans le sens de son coéquipier. "Nous, on est en avance parce qu'on n'a pas changé", soulignait le défenseur girondin. Dans le jeu, Bordeaux n'a pas survolé ses deux premières sorties. Celle du week-end dernier, face à Rennes (1-0) s'est même avérée plus poussive que la précédente, sur le terrain d'Evian-TG (2-3). Mais ses repères sont déjà suffisamment ancrés pour faire la différence. "Notre force, ce ne sont pas les individualités. C'est notre collectif, insiste Planus. On ne fait jamais des matches géniaux mais régulièrement des matches corrects et intéressants."

Dans le même temps, le PSG tâtonne. Cherche la bonne formule pour exploiter au mieux son potentiel offensif. Sur le papier, il est hors normes. Sur le terrain, il ne l'est pas encore. "C’est toujours plus difficile de trouver des automatismes quand il y a des changements devant, justifie Gillot. Dans un mois ou deux, la machine se mettra en route..." Et elle sera probablement inarrêtable. Voilà pourquoi, dans l'esprit du coach girondin, "c’est le meilleur moment pour les jouer". Planus prédit déjà que les Parisiens rattraperont, tôt ou tard, leur retard à l'allumage : "Quand ils seront en pleine bourre, ça sera un rouleau compresseur." En attendant, Bordeaux savoure son avance.

Eurosport
Titipi
Citation
À PARIS, LA CRISE COUVE

Troisième match de Championnat, troisième nul : le PSG n’avance ni au classement ni dans son jeu.

Le PSG a concédé, hier soir face à Bordeaux, son troisième match nul de la saison et reste englué en milieu de classement (11e). Même si la route est encore longue, ces premiers points perdus sont révélateurs d’une équipe qui n’a rien d’irrésistible. En rodage contre Lorient (2-2, le 11 août), suffisante à Ajaccio (0-0, le 19 août), elle était simplement sans idée contre les Girondins.
IL Y A LE CONSTAT, mathématique, qui situe pour le moment le PSG à la hauteur de Brest, Rennes et Reims au classement, pas forcément flatteur, même si seulement trois journées de Championnat se sont écoulées. Et puis, il y a le constat, plus clinique, d’une équipe parisienne qui n’a toujours pas grand chose de galactique et ne propose vraiment rien de rassurant avant de se déplacer à Lille, dimanche prochain, puis d’attaquer la Ligue des champions dans un peu moins de trois semaines. En fait, en neuf mois à la tête du PSG, Carlo Ancelotti n’a pas avancé. Il pourra toujours évoquer son invincibilité à domicile en L 1, ou le fait que quinze nouveaux joueurs sont venus garnir son effectif, le nul concédé contre Bordeaux (0-0) est symbolique des failles de son équipe. Si Ibrahimovic ne marque pas, pas grand monde n’est capable de prendre le relais, comme si l’immense Suédois aimantait autant les médias qu’il paralysait certains de ses coéquipiers.

Si Paris s’est créé trois occasions dans le jeu, hier, c’est bien le bout du monde, et encore, il ne faudra pas faire la fine bouche au moment du décompte. Une frappe de Pastore (19e), une autre de Nene (45e) puis encore une autre de Ménez (83e), en toute fin de match, auront à peine fait vibrer un Parc des Princes qui commence à ressortir les sifflets du tiroir. Ce n’est pas encore la crise à Paris, enfin pas tout à fait, mais elle couve toujours un peu plus alors qu’on n’est pas encore sorti de l’été. Nasser al-Khelaïfi, le président du club, pourra toujours se pointer dans le vestiaire à la fin et promettre à la plus grosse masse salariale de L 1 une double prime pour arracher un premier succès dans le Nord, dans une semaine, il n’est pas certain que cela suffise au PSG pour développer un jeu plus fluide, plus efficace, moins dépendant d’Ibrahimovic.

Quand Ibra passe une soufflante à son capitaine

Parce que même lorsqu’il n’est pas génial, Ibra, par son jeu précis à une touche de balle, impulse les actions parisiennes, donne de la vitesse et déséquilibre les défenses. C’est lui qui est à l’origine du premier tir de son équipe (Nene, 6e) ou de la première frappe cadrée (Pastore, 19e). C’est encore lui qui capte l’attention des défenseurs adverses et libère des espaces à ses coéquipiers. C’est enfin lui qui se charge des coups francs à vingt mètres plein axe et balance un missile – flirtant avec le cadre (53e) – qui aurait arraché le bras de Carrasso s’il avait tenté d’y toucher. Mais ça n’a pas suffi. La charge de la victoire repose un peu trop sur ses épaules et les premiers signes d’agacement ont commencé à poindre. Jallet a beau être son capitaine, il a pris la même soufflante que Rabiot juste avant la pause, pour ne pas avoir lâché son ballon assez vite (75e).

La chance de Paris, finalement, est d’être tombé sur un adversaire dont l’ambition dans le jeu se bornait à conserver le ballon au milieu de terrain et enchaîner les passes à dix stériles. Bordeaux a trop souvent laissé le seul Diabaté se débrouiller entre les crocs d’Alex ou les grands compas de Sakho. Les Girondins ont beaucoup centré, certes, mais il n’y avait jamais assez de monde à la réception pour inquiéter Sirigu. Avec un peu plus de détermination dans leurs mouvements, et de projection vers l’avant des milieux de terrain, ils auraient sans doute pu quitter la capitale avec un peu plus qu’un point.

Un point, c’est pour le moment le tableau de marche du PSG et cela ressemble plus à celui d’un relégable que d’un champion en puissance. Pourtant, il apparaît toujours inimaginable que dans neuf mois, à l’issue de la trente-huitième journée, cette équipe ne décroche pas le titre. La seule présence de Zlatan Ibrahimovic est un réconfort et l’arrivée prochaine de Thiago Silva une promesse, même si ce n’est pas en défense centrale que Paris se montra inquiétant, hier, mais plutôt sur les côtés. Maxwell, comme Jallet, ont, une nouvelle fois, affiché de grosses lacunes défensives. Mais face à une équipe qui n’attaquait pas, ce n’était pas encore trop préjudiciable… – D. D.


Citation
LES HOMMES CLÉS

Ibra n’a pas trouvé la cible


IBRAHIMOVIC 5

Par ses fulgurances techniques et sa puissance physique, l’attaquant a pesé, même s’il n’a jamais eu de situations franches pour marquer. Son coup franc des 20 mètres passe de peu à côté (53e). Sa frappe dans la surface en se retournant, côté droit, frôle la lucarne de Carrasso (73e).

ALEX 6

Le défenseur central brésilien a fait oublier ses prestations aléatoires face à Lorient (2-2) et Ajaccio (0-0). Plus vif, plus tranchant, il n’a jamais été pris en défaut dans les duels aériens et au sol. À noter aussi une belle tête sur un corner de Nene qui passe de peu à côté (45e + 1).

PASTORE 3

Le milieu argentin ne s’est signalé positivement qu’à une seule reprise, sur une belle frappe repoussée par Carrasso (19e). En dehors de cette action, il n’a jamais pesé, a souvent joué à contretemps et a perdu beaucoup de ballons. Un match totalement raté.

CIANI 6

Le défenseur a répondu présent au duel physique livré par Ibrahimovic. Son marquage sur l’attaquant suédois a été sérieux. Il fut le ciment de la défense girondine. Seul reproche : quelques relances médiocres.

CARRASSO 6

Le gardien des Girondins a été à la hauteur de sa réputation face au PSG. Il a été peu sollicité en première période mais il a sorti les arrêts qu’il fallait sur un tir tendu à mi-hauteur de Pastore (19e), la tentative de Nene (45e) et celle de Ménez (68e).

NGUEMO 6

Le milieu défensif a ratissé beaucoup de ballons. Il a aussi su soutenir sa défense quand il le fallait, à l’image d’une intervention décisive dans la surface face à Rabiot (45e + 1). Du coup, il a eu plus de mal à se projeter vers l’avant et à trouver ses attaquants.


Citation
Ancelotti : « Nous ne sommes pas contents »

Carlo ANCELOTTI (entraîneur du Paris-SG) : « Nous avons rencontré des difficultés pour avoir des situations offensives et marquer. Notre possession de balle a été trop lointaine pour nous créer des espaces et trouver la solution face à une équipe très bien regroupée. Pastore n’a pas joué à son niveau mais d’autres joueurs non plus. Il sera intéressant pour nous dans l’avenir. Ibra n’était pas à 100 %. Il n’a pu s’entraîner normalement. Rabiot a un fantastique futur. On a manqué de vitesse, joué trop bas, mais nous ne devons pas perdre confiance. J’ai quand même vu une équipe plus agressive, bien en place sur le terrain avec une bonne organisation défensive. Nous ne sommes pas contents du résultat de ces trois premiers matches. Nous avions les qualités et les capacités pour les gagner. Lille sera peut-être une bonne occasion pour gagner notre premier match. » – A. C.

Francis GILLOT (entraîneur de Bordeaux) : « Maintenant, j’aimerais bien avoir la recette pour gagner contre Paris (il reste invaincu face au PSG en L 1 depuis qu’il est entraîneur des Girondins). Peut-être au match retour. On est contents d’avoir pris un point, même si on aurait peut-être pu espérer plus mais on n’a pas su faire le dernier geste. On n’a pas de regrets. On avait mis un dispositif assez défensif. On reste invaincus, c’est intéressant. C’est un bon début de saison par rapport à la saison dernière. On peut viser les cinq premières places. J’ai fait pas mal de changements et je m’aperçois qu’on a une vingtaine de joueurs au niveau. Ciani ? Oui, il va partir à la Lazio Rome. On a discuté, mais il voulait absolument jouer ce dernier match. Il a été critiqué parfois mais c’est quelqu’un de très professionnel. J’espère qu’il va réussir à Rome. » – A. C.
Homer
Citation
L1 : le PSG inspire surtout l'ennui

Incapable de marquer un but depuis deux rencontres, le PSG a encore déçu hier. L’écart se creuse déjà avec les équipes de tête du championnat.


Au complet, cette équipe risque de faire vraiment mal dans ce championnat. Pour l'instant, elle se rode encore et il faut rester indulgent sur ses forces actuelles. Oui, franchement, ce Bordeaux avec tous ses joueurs peut espérer retrouver un lustre plus important qu'une qualification pour la Ligue Europa. C'est d'ailleurs parce qu'il souhaite s'extirper de son barrage contre l'Etoile rouge jeudi que Francis Gillot s'est passé de cinq titulaires au coup d'envoi.

Paris s'en sort bien finalement. Ah oui, le PSG. Alors ? Toujours pareil, rien ou pas grand chose. Le problème ne s'appelle donc pas Lorient, Ajaccio ou Bordeaux. Le problème, c'est Paris, qui étire ses réglages dans une zone où il commence à inquiéter. Disposer d'un Ferrari pour ne rouler qu'à 40 km/heure possède un côté baroque. Cela fait le charme de cette Ligue 1 en ce début de saison quand tout le monde pensait que le club de la capitale allait tout emporter avec son recrutement de classe internationale. Pour l'instant, le PSG est seulement écrasant d'ennui, ce qui prouve que dans ce championnat, le PSG écrase au moins quelque chose. Ceci dit, il s'agit peut-être d'un jeu: laisser les autres formations s'échapper pour les rattraper tôt ou tard dans un rush génial. Ca doit être ça.

Ibrahimovic trop seul

Le PSG a principalement irrité et déçu sous le double fardeau de son incapacité à changer de rythme et de la faiblesse de ses joueurs majeurs qui n'ont eu aucune influence. Thiago Motta, qui a presque tout raté, s'est révélé dépassé en sentinelle, Pastore ne s'est distingué que sur une frappe détournée par Carrasso (19e) et Nene n'a pas vraiment trouvé les ressorts pour bouger ce Bordeaux et sa défense à cinq. Résultat: Paris a connu trop de déchets dans ses transmissions pour espérer porter le danger. Seules les occasions de Ibrahimovic, loin d'être prêt, ont donné un léger frisson avec un coup-franc surpuissant (53e) et une frappe en pivot très astucieuse (73e). Vu son état physique, c'est déjà pas mal. Il faudra encore patienter pour se régaler avec le vrai Ibra, sans doute à 50% de ses possibilités.

Comme il faudra attendre avant d'apprécier ce PSG-là. A Lille, dimanche, Thiago Silva fera sa rentrée et c'est encore un nouveau joueur qu'il faut intégrer. Bref, le chantier va se poursuivre, sûrement encore quelques journées. Mais pendant les travaux, la maison PSG reste ouverte. Avec ses trois points, comme si elle n'avait remporté qu'un seul de ses trois matchs. L'avenir dira s'ils pèsent ou non. Vu ce que le PSG est en mesure d'offrir en ce moment, on continue de penser que ça pourrait vraiment être pire.

Citation
Ancelotti : « Un problème technique et tactique »

A l’issue de ce match nul sans saveur, Carlo Ancelotti a refusé de s’alarmer du début de sai son manqué de Paris. Selon l’entraîneur italien, dont certains choix tactiques ont paru déconcertants, le PSG a seulement besoin de réglages pour retrouver la confiance.

Comment analysez-vous ce troisième match sans victoire ?
CARLO ANCELOTTI. On a eu la possession du ballon trop loin du but et on n’a pas eu les espaces suffisants pour avoir une bonne solution offensive. En face de nous, il y avait une équipe bien organisée derrière et plus agressive.

Comment avez-vous trouvé Javier Pastore ?

C’est clair qu’il n’a pas joué à son niveau. Comme beaucoup de joueurs d’ailleurs. Nous n’avons pas montré un bon football. C’était un jeu lent et loin du but adverse. On ne doit pas perdre confiance. Le jeu sera meilleur. On devait gagner ce match mais pour cela, il fallait plus de vitesse.

Comment expliquez-vous ce manque de rapidité ?

Il y a encore l’arrivée de nouveaux joueurs à digérer plus le retour de blessure de certains… On doit encore travailler pour que notre jeu devienne plus naturel. Comme celui de l’an passé. Ce n’est qu’un problème de temps dont nous avons besoin pour adapter les nouveaux.

Zlatan Ibrahimovic est-il assez en forme ?

Il n’était pas à 100 % car il a eu un petit problème au pied et il n’a pas assez travaillé cette semaine. Mais il n’a plus de problème à ce pied, je pense qu’il sera en meilleure condition au prochain match.

Vos latéraux, Jallet et Maxwell, ont également souffert…

Oui, mais les latéraux ont beaucoup travaillé pour éviter les contres. Si j’ai remplacé Maxwell, c’est seulement parce qu’il était fatigué.

Espériez-vous autre chose pour ce début de saison ?

Naturellement. Nous ne sommes pas contents de ces trois matchs. Il y a la qualité pour gagner mais ces nuls sont arrivés. Ce début n’est pas bon. Il faut vite s’améliorer.

Etes-vous inquiet ?

Non mais je répète que notre jeu n’est pas naturel. Les bons mouvements sont absents. La solution arrivera j’en suis sûr. Mais on a besoin de vite gagner un match.

La grande pression autour du PSG joue-t-elle un rôle ?

Je ne crois pas. Ce n’est qu’un problème technique et tactique. Il faut encore améliorer l’identité et la qualité de l’équipe sur le terrain. Bien sûr, nous savons que nous devons gagner le championnat . C’est normal.

Le problème, c’est que le prochain match aura lieu à Lille…

C’est une équipe difficile et très compétitive. Mais, pour nous, cela peut être une bonne motivation pour remporter notre premier match de la saison.

Citation
Le silence a un prix au PSG

Avant même ses grands débuts avec le PSG, annoncés le week-end prochain face à Lille, Thiago Silva fait déjà parler de lui. Déjà parce que le Brésilien est le nouveau joueur le plus cher de l’histoire de la L1 (46 M€). Ensuite parce qu’il est présenté comme le meilleur défenseur central du monde. Enfin, car les détails de son contrat parisien ont été révélés, la semaine dernière, par IG Esporte, un média brésilien.
On y apprend que le vice-champion olympique 2012 perçoit 780 000 € mensuels, qu’il possède différentes primes de performances : 257 000 € en cas de titre de champion de France, 650 000 € si le club remporte la Ligue des champions…

Amende en cas de non-obéissance aux règles de bonne conduite

Le Brésilien se doit de respecter quelques règles de bonne conduite, au nombre de huit, comme « Ne pas faire de commentaire négatif en public sur le club, ses salariés et ses supporteurs » ou encore « Ne pas afficher de mécontentement sur les choix tactiques de l’entraîneur ». Pour ne pas aller à l’encontre de ces obligations peu contraignantes, il perçoit comme d’autres 41 100 € d’après le média brésilien.

Selon nos informations, il ne s’agit pas d’une prime mais, au contraire, du montant de l’amende en cas de non- obéissance à ces préceptes. Depuis cette saison, la direction parisienne a rajouté cette clause dans les contrats de ses joueurs. Faut-il y voir une volonté des patrons parisiens de ne pas revivre le tumulte de la saison dernière, avec Peguy Luyindula qui, au plus fort de son différend avec le club, avait vertement critiqué sa direction et même porté plainte pour harcèlement moral. En remontant plus loin, il y a aussi l’exemple Vikash Dhorasoo qui, en septembre 2006, avait allumé dans la presse son coach Guy Lacombe qui ne le faisait pas jouer.

Pour prévenir tout débordement, la direction parisienne a donc instauré ce système. Tous les mois, les joueurs se voient prélever sur leur salaire un douzième de 41 100 €, soit 3 425 € par mois. Et si, à la fin de la saison, Ibrahimovic et ses partenaires n’ont commis aucune sortie de route verbale, ils se verront rétrocéder cette somme dans son intégralité. Si cette clause est nouvelle au PSG et peu répandue en France, elle se fait communément à l’étranger dans les grands clubs. Ce qu’aspire à être le PSG aujourd’hui.

Citation
Nene n’a pas brillé

Il a suffi d’un été, d’un recrutement brillant et du souvenir brûlant d’une bouderie lors d’un match à Nancy la saison passée pour que le statut de Nene s’effrite. Ce n’est pas que le talent du Brésilien, incontestable meilleur joueur du dernier exercice, s’est érodé. C’est juste que son club a décidé de ne plus rien lui passer.
Hier incontournable, le numéro 10 parisien est maintenant une étoile au milieu des autres. Aujourd’hui, il a compris qu’une place de titulaire est une chance, pas un dû. Hier soir, alors que Ménez était sur le banc, Nene se devait de briller. Mais sa première période s’est révélée bien terne, exactement comme celle de ses coéquipiers. D’entrée, le Bordelais Ciani se charge de le faire trébucher d’un petit dribble astucieux (5e). S’il dépose ensuite parfaitement un coup franc sur la tête de Thiago Motta (8e), la suite est beaucoup plus chaotique.

Il sait qu’il peut faire tellement mieux

Les trois attaquants parisiens (Nene, Pastore et Ibrahimovic) s’engluent dans la défense à cinq de Bordeaux. Les espaces sont réduits et les ballons exploitables bien rares. Systématiquement pressé, Nene a du mal à ajuster correctement ses passes ou à lire le jeu de ses collègues. Quand Ibrahimovic, aux trente mètres, talonne pour lui, le Brésilien ne comprend pas et reste bloqué le long de la ligne de touche (15e). Juste après, il rate une passe en profondeur pour Jallet (16e). Mais quand on s’appelle Nene, on ne peut être médiocre aussi longtemps sans réagir. Et c’est lui qui est à l’origine de la seule action de classe de la première mi-temps : une superbe et précise ouverture en profondeur pour Pastore permet à l’Argentin de frapper au but. Mais la claquette de Carrasso efface le danger (19e).
Ce n’est pourtant qu’une parenthèse dans la médiocrité générale. Et quand Nene croit partir au but avant d’être stoppé par un coup de sifflet de M. Gautier, qui a vu une faute sur Ciani, l’attaquant hurle sa rage tout seul (28e). Il sait qu’il peut faire tellement mieux. Dans les arrêts de jeu de la première période, sa frappe tendue est repoussée par Carrasso (45e + 1).
Après la pause, il hausse son jeu d’un cran — ce qui n’était pas difficile — et obtient un coup franc axial qu’Ibrahimovic envoie de peu à côté (52e). L’an passé, Nene aimait se sentir différent des autres. Hier, il s’est fondu dans la grisaille générale.

Citation
Derrière, Alex et Sakho font la paire

En 4-3-3 avec Ibrahimovic titulaire, le PSG a livré un match pauvre en occasions et en jeu produit. Incapable de trouver leur star suédoise, les Parisiens ont peu inquiété Carrasso. En face, Sirigu a passé une soirée tranquille. Le 0-0 est équitable.

5,5 Sirigu : Deux ou trois sorties aériennes réussies en première période.
Pas inquiété ensuite. Un match tranquille.
4,5 Jallet :Le latéral droit a une nouvelle fois livré une prestation assez fade. Il a été pris dans son dos à plusieurs reprises comme à la 37e minute et son apport offensif a été limité. Un bon retour (87e) devant Sertic.
6,5 Alex : Le défenseur central brésilien a été bon hier soir. De la tête il a pris le dessus sur le grand Diabate. Et plusieurs bonnes interventions (10e, 11e, 24e, 41e, 88e). Une tête offensive de peu à côté (45e+1).
6 Sakho : L'alter-ego de l'axe a lui aussi été bon. Des jaillissements nécessaires (3e, 38e). Et il a maintenu son niveau tout le match.
3 Maxwell : Latéral gauche, il a encore déçu en perdant des ballons faciles et en étant peu tranchant dans son couloir aussi bien défensivement qu'offensivement. Remplacé par Armand (69e).
5 Rabiot : Titulaire surprise en milieu droit, il a été combatif. Logiquement il a un peu manqué de repères et s'est montré assez timide sur certaines situations. Remplacé par Ménez (61e), auteur d'une bonne entrée.
3 Thiago Motta : De retour en sentinelle devant la défense, l'Italo-brésilien a été décevant. Il a multiplié les pertes de balle dans son camp. Il n'est pas encore à 100% mais malgré tout son rendement actuel est indigne de lui.
5 Matuidi : Milieu défensif gauche, il a été moins bon qu'à Ajaccio. Du déchet dans ses transmissions. Suppléé par Verratti (81e).
4,5 Nene : Milieu offensif droit, le Brésilien a livré un match moyen. Il a semblé emprunté et a trop souvent cherché Ibrahimovic alors qu'il y avait peut-être d’autres solutions à privilégier. C'est lui qui sert Pastore sur sa bonne frappe (19e) et qui est auteur d'un bon tir juste avant la mi-temps. Discret après le repos.
5,5 Ibrahimovic : Son retour était attendu. Même s'il a été à l'origine des situations les plus intéressantes (9e, 19e), il ne peut pas tout faire, surtout quand ses partenaires le servent aussi peu. Un coup-franc supersonique, chronométré à 126 km/h, de peu à côté et une puissante reprise dos au but.
3 Pastore : Milieu offensif gauche, il a permuté avec Nene. Mais quelque soit le côté, il a été transparent. Hormis une bonne frappe (19e) , il n'a jamais pris ses responsabilités.

A Bordeaux, la défense a été solide et le collectif organisé et sérieux. Nguemo fait du bien au milieu.
L'arbitre, M. Gautier (5,5) a parfois sifflé trop vite au lieu de laisser jouer. Mais il a plutôt bien tenu le match.

Citation
Zlatan Ibrahimovic, attaquant du PSG : « Il n’a manqué qu’un but… On manque aussi d’automatismes entre nous. Et moi, je ne suis pas encore à 100 % physiquement. Mais ce n’est que trois matchs, maintenant il faut se lâcher pour aller gagner à Lille. »

Salvatore Sirigu, gardien du PSG : « On s’attendait à mieux. Je ne suis pas d’accord quand vous dites que l’on ne produit pas de jeu. On en a produit mais Bordeaux était très regroupé. On a fait des erreurs techniques, ça peut arriver mais ce n’est pas un problème d’organisation. »

Blaise Matuidi, milieu du PSG : « Bordeaux est venu ici pour défendre, clairement. Il l’a bien fait. Nous n’avons pas su trouver les brèches pour marquer. On est dans le dur. Il faut s’accrocher et continuer à travailler. »


Varino
Citation
Ancelotti, l’ombre du doute

Au-delà des résultats, huit mois après son arrivée à Paris, l’entraîneur italien n’a pas beaucoup avancé dans la quête d’une identité de jeu.

Il voudrait concilier résultats et beau jeu mais n'obtient jusqu'à présent ni l'un ni l'autre. Il voulait imposer son schéma en 4-3-2-1 - grossièrement appelé sapin de Noel - mais il l'a fait alterner avec le 4-2-3-1 ou le 4-4-2 en losange. Après huit mois à la tête du PSG, Carlo Ancelotti tatonne toujours et les trois premières journées de L1, à l'issue desquelles Paris est onzième à six points de l'OM, jettent un trouble sur les leviers de l'entraineur italien.


La sympathie que dégage Carlo Ancelotti n’efface pas les atermoiements qui entourent son équipe depuis le début de la saison ni sa part de responsabilité. Dimanche soir, à l’issue du troisième résultat nul d’affilée du PSG (1), le technicien italien lâchait, sous une forme de fatalité, qu’il serait tout de même bon de s’imposer à Lille, dans une semaine. Comme s’il sentait que son délai d’impunité s’était écoulé, que le temps ne jouait plus en sa faveur, que son pourcentage de victoires en Championnat, le meilleur dans l’histoire du club (voir ci-contre), n’atténue pas tous les doutes, bref, que l’effet Ancelotti s’était dissipé avec la deuxième place concédée en Championnat l’an passé – alors qu’il avait pris l’équipe en tête de la Ligue 1 – et le début de saison manqué après un recrutement à 99 M€ (2).

En débarquant à Paris à la place d'Antoine Kombouaré, début janvier, l'ancien entraineur de Chelsea avait pourtant d'emblée posé les fondations de sa politique générale: une équipe joueuse articulée autour d'un schéma en 4-3-2-1. Son idée a duré moins longtemps que les impots. A Caen (2-2, le 17 mars), Paris, bien triste, avait basculé en un 4-4-2 classique et s'en sortait par un miracle. Une semaine plus tard, il butait sur Bordeaux (1-1, le 25 mars) et abandonnait la première place, dans une organisation en 4-2-3-1. Puis s’inclinait à Nancy ( 1- 2, le 31 mars), avec un 4-4-2 en losange pas testé auparavant. Ces trois rendez-vous ont sans doute fait basculer le destin parisien la saison passée. Ils ont surtout révélé un désir de s’adapter à l’adversaire – qu’Ancelotti supervise à plusieurs reprises auparavant – plutôt que d’imposer son propre système.

Déçu mais confiant

Cette saison, l’entraîneur italien l’a commencée dans un schéma en 4-3-3 traditionnel avant de revenir, dimanche, à son « sapin de Noël » qui ne l’a toujours pas gâté depuis son arrivée à Paris. Surtout, face à un adversaire déterminé à ne pas prendre de but plutôt qu’à en marquer, Ancelotti n’a jamais trouvé la réponse tactique. Le jeu du PSG est resté le même : chercher Zlatan Ibrahimovic dans l’espoir que le Suédois redresse une situation mal embarquée. C’est passé contre Lorient, pas face à Bordeaux. Pendant ce temps, un joueur comme Kevin Gameiro, capable de prendre la profondeur et d’apporter de la variété aux attaques parisiennes, est resté sur le banc.

Même si ses entraînements sont intenses, de qualité, avec une véritable approche individualisée, Ancelotti n’a toujours pas réussi un coup de génie dans son coaching, à l’occasion d’un match verrouillé, qui entretiendrait sa réputation de fin stratège, à l’exception, peut-être du déplacement à Lyon (4- 4, le 25 février) et de l’entrée en jeu de Mathieu Bodmer, passeur décisif. Ses choix de joueur prêtent aussi à discussion et donnent parfois l’impression qu’il se sent prisonnier de recrutements qu’il n’a pas effectués. Maintenir Javier Pastore, un homme de Leonardo, sur la pelouse alors qu’il traverse la rencontre comme une ombre, dimanche, ou alors ne le remplacer qu’à deux minutes de la fin, à Ajaccio, sans qu’il se montre beaucoup plus tranchant, interpelle. Et que penser de Maxwell, autre choix de Leonardo, et chaque journée un peu plus décevant dans son rôle défensif, quand Sylvain Armand, peut-être moins glamour, présente d’autres garanties comme il l’a démontré lors de son entrée à vingt minutes de la fin contre Bordeaux ? À l’inverse, lancer le jeune Français Adrien Rabiot a quelque chose de rafraîchissant, c’est certain, mais le préférer à l’Italien Marco Verratti, plein de promesses depuis le début de la saison, est étonnant.

Ancelotti plaide l’intégration massive de nouveaux joueurs dans son effectif pour justifier une identité de jeu imparfaite. Dans le onze aligné dimanche, seul Ibrahimovic était nouveau. Et aucun progrès notable n’est apparu. Le chemin qui mène à la 38e journée est encore long et l’entraîneur ital ien demeure confiant, comme il l’a déclaré à son groupe, à l’issue du nul ce week-end, en dépit de sa déception. Il promet un affinage rapide des automatismes et une relation mieux huilée entre ses joueurs. En attendant, ce sont davantage les exploits d’Ibra qui entretiennent l’espoir d’un déclic et d’une mise en route vers les sommets de la L 1.

DAMIEN DEGORRE

(1) Paris-SG - Lorient, 2-2, le 11 août ; AC Ajaccio - Paris-SG, 0-0, le 19 ; Paris-SG - Bordeaux, 0-0, dimanche.
(2) Cette somme n’intègre pas le recrutement de Lucas Moura, acheté 40 M€ (+5 M€ de bonus) au Sao Paulo FC et qui n’arrivera qu’en janvier 2013.


Citation
Doha se crispe déjà

LA PATIENCE n’est pas la vertu première des dirigeants qatariens, qui n’hésitent pas, dans leur Championnat national, à remercier un entraîneur après deux contre-performances. Les trois résultats nuls du PSG n’ont donc été du goût de personne à Doha. Le prince Tamim, l’actionnaire majoritaire du club, qui regarde tous les matches de « son » Paris-SG à la télé, a d’autant moins apprécié celui contre Bordeaux (0-0), dimanche, que son père, le cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, était présent au Parc des Princes pour la première fois. S’il était prévu qu’il le quitte dix minutes avant le coup de sifflet final, le départ de Nasser al-Khelaïfi, quelques minutes après la fin, l’était moins et en disait plus sur les crispations qui gagnent l’actionnaire. Les moqueries sur le début de saison parisien ne laisse personne indifférent au Qatar, pas même le courant « anti-Leonardo » à Doha, écarté des transferts par le directeur sportif brésilien, qui voit l’image de son pays en souffrir. Après trois journées de L 1, les Qatariens savent que leur PSG de galactiques ne gagnera pas tous ses matches de Championnat. Mais, si l’écart au classement avec le leader – aujourd’hui Marseille – continue de se creuser lors des deux ou trois prochaines journées, leur impatience pourrait trouver un prolongement dans leurs décisions. – D. D.


Citation
Rabiot, l’éclaircie de l’été

Le milieu formé au club était titulaire dimanche contre Bordeaux. À seulement dix-sept ans.


ADRIEN RABIOT n’a pas forcément brillé dimanche soir, mais sa titularisation surprise, la première de sa carrière en L 1, contre Bordeaux (0-0), est porteuse d’espoirs. Les siens, d’abord, de s’installer durablement dans un groupe pro constellé de stars ou de gros salaires. Ceux, aussi, d’autres jeunes formés au club, autorisés à croire en un avenir à Paris s’ils parviennent à imiter la trajectoire de ce milieu de terrain de dix-sept ans. Même si celle du natif de Saint-Maurice (Val-de-Marne) a emprunté des sentiers inédits.

Lorsqu’en mars dernier Carlo Ancelotti demande à Bertrand Reuzeau, le patron de la formation à Paris, de lui envoyer des jeunes pour s’entraîner avec les pros, Rabiot est l’un des rares à retenir son attention. Pas à cause de sa touffe de cheveux à la Dominique Rocheteau des années 1980 ou de son duvet naissant en guise de moustache, mais en raison de ses déplacements intelligents, de ses prises de balle très sûres ou encore de sa qualité technique au-dessus de la moyenne. L’Italien n’est pas le seul à être tombé sous le charme. Cinq ans plus tôt, les recruteurs de Manchester City et du PSG avaient jeté leur dévolu sur ce gamin qui portait alors les couleurs de Créteil. « Ce n’était pas un phénomène technique, mais on sentait qu’il avait un gros potentiel », se rappelle Reuzeau. Le PSG et City ne sont pas encore sous contrôle qatarien et émirien, mais ils se trouvent déjà un point commun. À l’arrivée, c’est City, où il signera un contrat de six ans, qui se montre le plus convaincant.

Six mois à Manchester City

À treize ans, Rabiot s’installe à Manchester avec sa mère et ses deux frères mais n’y demeure que six mois. Sa famille ne s’adapte pas aux douceurs du nord de l’Angleterre. Retour en France. Seulement, les Rabiot n’ont plus de logement sur Paris et se replient sur Pau où des amis les accueillent. Entre-temps, le PSG a renoué le contact et permet à l’adolescent d’intégrer le centre de préformation de Castelmaurou, près de Toulouse, dirigé à l’époque par Yannick Stopyra, avant de s’engager, un an plus tard, dans les équipes de jeunes du club de la capitale.

Décrit comme « discret mais pas timide » par Thierry Morin, responsable de la scolarité au centre du PSG, Adrien Rabiot, « un joueur facile qui s’adapte partout facilement » selon Bertrand Reuzeau, traverse sa naissance médiatique avec la sérénité et l’aisance d’un garçon qui sait relativiser. Il y a son père, cloué au lit, victime d’une maladie rare qui provoque une paralysie complète à l’exception des yeux et des paupières, qui lui rappelle au quotidien que la vie ne se limite pas à un terrain. Sa mère, qui refuse pour l’instant qu’un agent s’occupe de ses intérêts, le maintient, elle, éloigné des tentations du milieu et tient à ce qu’il obtienne son bac STG (sciences et technologies de la gestion) à la fin de l’année scolaire.

Ignoré des sélections de jeunes jusqu’à présent, il n’a pas non plus été gagné par le syndrome de la grosse tête qui épargne rarement les bébés internationaux. « S’il n’a pas été retenu, c’est surtout parce qu’il ne présente pas le profil de joueur puissant, athlétique, costaud, estime Reuzeau. Mais il a une marge de progression énorme que n’ont plus forcément d’autres joueurs du même âge. » Ancelotti l’a décelée. Et Leonardo lui a fait signer un contrat de trois ans cet été. – D. D.


L'Equipe
Hari
Citation
Paris : c’est grave, docteur ?

Avec ses stars, l’équipe parisienne devait tout bousculer sur son chemin et caracoler en tête du championnat. Après trois matchs nuls, c’est loin d’être le cas. Les maux sont nombreux, mais les remèdes existent.

Cette saison, le PSG devait faire rêver. Pour l’instant, c’est un voyage au bout de l’ennui. Trois matchs, trois nuls, deux purges et demie (sauvons la seconde période contre Lorient) : Paris n’a rien de l’épouvantail annoncé et ne répond à aucune des attentes suscitées par son recrutement majestueux. Ce retard à l’allumage va-t-il durer?


Des stars pas à leur niveau

Les noms ronflants s’accumulent, mais le club n’a pas été remboursé de ses investissements. Malgré une vraie préparation cet été, Javier Pastore continue de décevoir et deux entraîneurs (Kombouaré et Ancelotti) se sont cassé les dents pour trouver sa vraie place. Il n’est jamais aussi bon que quand il joue haut, une position qu’il dit détester. En sélection argentine, il tarde également à s’imposer. Un célèbre agent, présent au Parc dimanche soir, disait après la rencontre que « Belhanda possède un Pastore dans chaque jambe ». C’est excessif mais il n’est pas sûr qu’El Flaco (le maigre) soit surnommé ainsi uniquement pour son physique. C’est souvent son jeu qui est maigre.

A 25 ans, Jérémy Ménez est le seul membre majeur de la génération 1987 à ne pas s’être installé de manière indiscutable dans un grand club. Benzema, Nasri ou Ben Arfa paraissent aujourd’hui indispensables au Real, à Manchester City ou Newcastle. Il a suffi de deux matchs à Ancelotti pour le renvoyer sur le banc. Pourtant, Ménez sort d’une saison canon avec Paris. Son intermittence continue d’agacer. Le début de saison de Lavezzi est également un fiasco. Une prestation terne contre Lorient, une expulsion à Ajaccio, une suspension de deux matchs. On ne reverra l’Argentin qu’après la trêve internationale. Maxwell est une interrogation depuis son arrivée au PSG au mercato d’hiver, laissant l’impression d’un latéral gauche plutôt inintéressant dans le jeu.

Ancelotti cherche, mais ne trouve pas

Trois matchs, trois onze différents. Et des choix surprenants : Nene en pointe à Ajaccio, Thiago Motta, qui venait de reprendre, d’entrée contre Bordeaux, titularisation de Rabiot. Carlo Ancelotti dispose d’un effectif pléthorique, où tous les postes sont doublés, sauf celui de Christophe Jallet (pour l’instant). Mais l’entraîneur italien, dont les coachings interrogent souvent, peine à en tirer le meilleur et à dégager une hiérarchie. La qualité de ses entraînements est indéniable où les joueurs mêlent rythme et intensité. Tout le contraire de la copie en championnat. Comme s’ils se battaient davantage pour gagner leur place la semaine que le match, le week-end. Il doit composer un onze tourné autour d’Ibrahimovic, chercher les éléments les plus complémentaires du Suédois. Sinon, l’embauche de la plus grande star de l’histoire du PSG n’aurait pas de sens. Mais il possède des profils qui se ressemblent trop avec Ménez, Nene, Pastore ou Lavezzi, des des solistes pas vraiment collectifs. Qui prend la profondeur? Qui tourne autour d’Ibra? Qui va l’alimenter ?

Seul l’attaquant a marqué cette saison (2 buts) au sein d’une armada offensive actuellement au niveau de Sochaux ou Reims, avec une réalisation de plus que Brest ou Ajaccio. Ancelotti avait fini par trouver la bonne formule en fin de saison dernière, dirigeant la meilleure attaque de Ligue 1, sans avant-centre de métier. Avec Ibra en renfort, le public attend encore plus.

« Seulement une question de temps »?

On peut considérer que le PSG s’est trompé dans son recrutement, qu’Ancelotti ne montre rien, qu’un nouveau nul, pis une défaite à Lille, plongerait le club dans la crise. Au bout de trois journées, quand on connaît les renversements incessants d’un championnat, ces remarques n’ont pas vraiment de sens. Mais Paris est victime de ses annonces : avec autant d’argent et autant de stars, il a fait croire que cela marcherait tout de suite. Et tout le monde a plongé. Ce n’est pas la logique d’un club qui se construit ni d’un collectif qui se cherche autour d’un attaquant de classe internationale à peine debout. C’est d’ailleurs parce qu’il ne montre rien que le PSG ne peut que s’améliorer. Des éléments clés vont se retaper physiquement (Ibra, bien sûr, mais aussi Thiago Motta, Lavezzi, Ménez, qui a repris plus tard à cause de l’Euro). Thiago Silva, qui ne s’est encore jamais entraîné avec ses partenaires, sera bientôt sur la pelouse. Au top physiquement et avec des automatismes, cet effectif du PSG, meilleur que la saison dernière, jouera bien évidemment le titre.

Bref, le PSG en a beaucoup sous le coude. Dimanche, ce n’était que le troisième match complet d’Ibra au PSG (Barcelone, Lorient, Bordeaux). C’est le joueur clé de la nouvelle saison et il compte moins de quinze entraînements collectifs au camp des Loges. « C’est seulement une question de temps », nous a confié hier Leonardo. Le directeur sportif a sans doute raison. La question, qui ne trouve pas encore de réponse, est désormais de savoir justement combien de temps… ce temps va prendre.


DOMINIQUE SÉVÉRAC

Citation
Bernard Tapie : « Il faut se calmer avec le PSG. Ce n’est pas encore le Real Madrid! »


L’ancien président marseillais (1986 à 1994) Bernard Tapie n’est pas étonné du départ manqué du PSG. Pour lui, le club a surtout besoin de temps…

Etes-vos surpris par le début de saison cahotant du PSG?
BERNARD TAPIE. Non. Je suis surpris que beaucoup aient confondu le vrai palmarès des joueurs parisiens avec le prix de leur transfert.
Soyons sérieux, combien y a-t-il de joueurs de classe mondiale dans cette équipe? Deux avec Ibrahimovic et Thiago Silva. Le reste, ce n’est pas du même niveau. Pastore n’est pas titulaire avec l’Argentine. Le Brésil ne veut pas de Nene. Il faut se calmer avec le PSG. Ce n’est pas encore le Real Madrid!

Quel est son vrai niveau alors?

C’est la meilleure équipe de la Ligue 1. Mais il ne suffit pas de le dire pour qu’elle gagne tous ses matchs. J’ai lu des trucs incroyables sur le PSG, où le seul suspense consistait à savoir combien de points d’avance il aurait sur le deuxième. Le foot, cela ne marche pas ainsi. Il faut du temps. Il y a quelques années, lors de matchs de gala, des sélections affrontaient « le reste du monde ». C’est-à-dire les meilleurs joueurs du reste de la planète. Et bien « le reste du monde » perdait presque tout le temps. Car ces gars-là ne pouvaient pas être bons ensemble sans bien se connaître. Mais ce PSG, on nous l’a tellement vendu pour des Galactiques que certains ont fini par l’acheter!

Ancelotti va-t-il trouver la bonne formule?

Oui car les automatismes vont se créer. Mais bon, Ancelotti, ce n’est pas l’entraîneur qui m’a le plus épaté au monde. C’est un très bon, mais Arrigo Sachi ou Guardiola, c’est autre chose.

Comment expliquez-vous les problèmes du PSG?

Déjà, ils jouent pour Paris qui n’est pas une ville de foot mais une ville de gâtés. Il y a beaucoup d’autres événements que les matchs. A Barcelone, Marseille, Milan par exemple, les joueurs ne feraient pas cent mètres sans qu’on leur parle sans cesse de foot. Ça crée une pression positive. Votre Thiago Silva, il peut arpenter les Champs-Elysées pendant une heure, à part deux ou trois fans, il ne va pas être gêné pour marcher! Ce n’est pas un détail. Dans le foot, tout compte. Ça veut dire que s’ils étaient soumis à un tel engouement populaire, les gars seraient concernés toute la semaine par le club et ses résultats.

De quoi ont besoin les Parisiens?
Déjà, qu’on arrête de croire qu’ils vont régaler le public avec des gestes de fous. Pour l’instant, ils sont inhibés par cette attente démesurée autour d’eux. S’ils ratent un geste, on va dire : « Put…, au prix où il est payé le mec, il a pas le droit de rater ça. » On leur a mis la barre trop haut. Quand ça va redescendre, la confiance va revenir et, là, il y a aura le fameux match référence dont Paris a besoin. Ensuite, on verra du jeu.

Y a-t-il des points communs avec l’OM que vous dirigiez à l’époque?
Oui. Notamment dans la motivation des adversaires. Contre nous, et désormais contre Paris, c’était le match de la saison pour l’équipe d’en face. Elle était trois fois plus forte que lors de ses autres matchs. Et la patience est importante. Quand j’ai pris Waddle, on m’a demandé pendant quatre mois pourquoi j’avais engagé un tel charlot. Et puis, un jour, il y a eu un déclic. Une star, ce n’est pas un robot. Il n’y a pas un bouton sur lequel appuyer pour que tout fonctionne tout de suite.


PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE BÉRARD


Leparisien.fr
Hari
Citation
Quand Pastore pose problème


Qu’il soit positionné au milieu ou en attaque, Javier Pastore (à gauche, à la lutte avec le Bordelais Henri Saivet) n’est pas encore à la hauteur des espoirs placés en lui par le club parisien.

De tête de gondole à tête de Turc? Voilà un an, Javier Pastore débarquait à Paris lesté du poids d’un transfert ahurissant (NDLR : 42 M€) annonciateur de la nouvelle force financière du PSG. Une saison plus tard, l’Argentin n’est pas loin d’incarner sur son seul nom les difficultés actuelles de son club.


Ses deux matchs à Ajaccio et contre Bordeaux portent le sceau de la médiocrité. Positionné au milieu, comme en Corse, ou aligné en attaque, comme face aux Girondins, l’Argentin déçoit. La nonchalance escorte chacun de ses déplacements. Il est certes capable d’une fulgurance par match. On en veut pour preuve sa belle ouverture pour Nene à Ajaccio ou sa frappe repoussée par Cédric Carrasso dimanche dernier. Mais il s’agit uniquement d’éclairs dans une immense grisaille. Son poids technique sur l’équipe confine au néant. Et sa tendance à trop décrocher pour venir chercher le ballon dans les pieds d’un partenaire au lieu d’offrir des solutions de passes en profondeur interpelle.

Remplaçant à Lille ?


Si ce n’est pour lui éviter une immense bronca, on se demande encore pourquoi Carlo Ancelotti l’a maintenu contre toute logique sur la pelouse face aux Bordelais. « Il n’a pas joué à son niveau », reconnaissait pourtant l’entraîneur italien après la rencontre.

Le problème n’est pas physique. El Flaco (le maigre), contrairement à l’an passé, a bénéficié d’un mois de repos et d’une préparation physique complète. « J’ai toujours eu des doutes à son sujet, explique Jacques Crevoisier, le coordinateur sportif de Sochaux et consultant pour Canal +. Ancelotti le juge meilleur au milieu, mais Pastore ne sait ni tacler ni prendre un ballon de la tête. Et si on le met devant, il ne participe presque pas au travail défensif. C’est un gros problème. » Omar Da Fonseca, l’ex-buteur de Tours et du PSG, défend son compatriote. « Laissons-le tranquille avec le prix de son transfert, lâche-t-il. Il y a trop d’exigence autour de lui. Javier n’a pas le caractère d’un sauveur d’équipe. Il ne fonctionnera que si on le structure dans le jeu en s’appuyant sur sa qualité de passe. »

Pour l’heure, Pastore aurait, à l’évidence, besoin de se refaire une santé morale sur le banc à Lille. Après Ménez, logique remplaçant contre Bordeaux, son tour semble venu. Il aura ensuite toute la trêve internationale pour travailler : Pastore n’a pas été retenu en sélection argentine, contrairement à Lavezzi, pour affronter le Paraguay et le Pérou. Sa dernière convocation nationale remonte au 11 novembre 2011 face à la Bolivie. Le problème Pastore ne se limite donc pas à l’Hexagone.

Christophe Bérard

Citation
PSG Express

Hier. Reprise en présence de Nasser al-Khelaifi et Leonardo. Travail physique et oppositions sur petits terrains. Ibrahimovic et Thiago Silva ont participé à la séance.
Aujourd’hui. Entraînement à 11 heures à huis clos au camp des Loges.
Infirmerie. Sissoko (genou gauche), Douchez (hanche), Chantôme (cuisse), Bodmer (cheville).
Suspendu. Lavezzi à Lille.
Rendez-vous. Lille - PSG, 4e journée de Ligue 1, dimanche à 21 heures au Grand Stade Lille Métropole (en direct sur Canal


leparisien.fr


Citation
Le PSG dans le pot n°3

Avant même de savoir qui de Lille ou Copenhague va se qualifier, ce mercredi, le PSG est déjà assuré de figurer dans le troisième chapeau lors du tirage au sort de la phase de poules de Ligue des champions, jeudi (18h00). Avec l'élimination mardi du Panathinaïkos, qui possédait un meilleur indice UEFA (50,920) que lui (45,835), le club parisien n'a dorénavant plus besoin impérativement d'une victoire du LOSC face au vice-champion danois, également mieux classé que Paris. En cas de succès, la formation nordiste (38,835) se retrouvera également dans le ce pot n°3. Montpellier en revanche, novice à ce niveau de compétition (11,835), sera placé dans le quatrième chapeau.


lequipe.Fr
Hari
Citation
PSG : altercation Ibrahimovic-Nene

Une altercation entre Nene et Ibrahimovic a éclaté à l'entraînement mercredi.

C’est un incident comme il s’en produit dans tous les clubs. Hier, lors d’une banale séance d’entraînement disputée à huis clos, Zlatan Ibrahimovic et Nene, deux des stars parisiennes, ont eu une altercation. Au moment de disputer un ballon, Nene a taclé le Suédois. Ce dernier n’a manifestement pas apprécié et a répondu en lui donnant un coup.

Les esprits se sont alors échauffés et les deux hommes ont dû être calmés par leurs coéquipiers.


Cet épisode de la vie parisienne illustre bien les tensions palpables régnant en ce moment du côté du camp des Loges. La veille, Leonardo et Nasser al-Khelaifi étaient venus à Saint-Germain-en-Laye pour rappeler au groupe l’importance du déplacement de dimanche à Lille. Ils ont également insisté sur la déception engendrée en haut lieu par le début de saison en demi-teinte de Paris (trois matchs nuls en trois rencontres).

Officiellement, la sérénité est de mise

Quelques jours plus tôt, Carlo Ancelotti n’avait pas pris davantage de gants pour animer, devant les médias, une séance d’entraînement musclée. Il n’avait ainsi pas hésité à reprendre verbalement et publiquement quelques-uns de ses joueurs.

Si, officiellement, la sérénité est de mise à Paris malgré l’absence de victoires, la réalité semble donc plus nuancée. Ce type de réaction épidermique au sein d’un groupe peut aussi se lire comme la démonstration que l’équipe n’accepte pas sa situation sportive actuelle, bien en deçà des ambitions qatariennes.

Arnaud Hermant



Citation
Paris va enfin savoir

La petite musique de la Ligue des champions, qui manquait tant aux oreilles des supporteurs parisiens depuis neuf ans, résonnera à nouveau dès 18 heures. Le tirage au sort de la phase de poules effectué en fin d’après-midi à Monaco livrera aux Parisiens le nom de leurs trois adversaires. Depuis mardi soir et l’élimination des Grecs du Panathinaïkos Athènes, le PSG a la certitude de figurer dans le troisième chapeau.

Le voilà ainsi assuré d’éviter la Juventus Turin, le champion d’Italie. « Appartenir au troisième chapeau reste quelque chose de compliqué, explique Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus. Le risque existe de tomber sur deux grosses cylindrées. En 2009, quand je dirigeais l’OM, on avait hérité du Real Madrid et de l’AC Milan (NDLR : Marseille avait fini à la troisième place de son groupe). »

Dans le deuxième chapeau, un seul club mérite le label d’épouvantail : Manchester City, le champion d’Angleterre et propriété d’un fonds d’investissement d’Abu Dhabi. Pareille confrontation entre les Anglais et le PSG des Qatariens ferait grand bruit dans le golfe Persique. La perspective de se mesurer à l’équipe de Carlos Tevez et Mario Balotelli n’amuserait, en revanche, guère Paris.

Jallet vote Barcelone

Mais les hommes de Carlo Ancelotti auront beaucoup plus de mal à échapper à un grand d’Europe dans leur groupe. Car le premier chapeau de huit équipes se compose de six grosses écuries. Manchester United, que le PSG n’a jamais affronté, Chelsea, Barcelone, le Real Madrid, l’AC Milan et le Bayern Munich. Sur le papier, il vaudrait mieux tomber sur Arsenal, en déclin sur l’échiquier européen. Rompu aux joutes continentales, le FC Porto semble également bon à prendre.

L’hypothèse d’en découdre avec Milan et de refouler le sol italien sous le maillot du PSG a arraché un sourire évocateur hier à Salvatore Sirigu. Mais, par superstition, le portier parisien n’a pas souhaité le dire ouvertement. Sylvain Armand a, lui, promis de suivre le tirage au sort. Il n’a toutefois affiché ni préférence ni crainte. « Je n’ai qu’une hâte dans cette compétition, sourit le latéral gauche, celle de connaître notre véritable valeur au niveau européen. » Christophe Jallet, en bon capitaine, accepte de lâcher un nom. « Si c’était possible, je reprendrais bien Barcelone, explique-t-il. On l’a affronté cet été en match amical (2-2), mais rien ne remplace une rencontre officielle. J’aimerais bien retrouver le Barça au Parc, mais pour obtenir un meilleur résultat, évidemment! »

De son côté, Montpellier, le champion de France, novice dans cette épreuve et détenteur du plus mauvais coefficient UEFA, après les Danois de Nordsjaelland, sera dans le quatrième chapeau. Il doit se préparer, en conséquence, à un tirage corsé. Dans son style particulier, Louis Nicollin, le truculent président héraultais, annonce la couleur : « Je n’en ai rien à battre, on les prendra comme ils viendront. Entre les deux Espagnols, je préfère le Real. Barcelone, cela ne me fait pas bander, le Real, c’est le nom! Mais bon, pour se qualifier pour la suite, c’est quand même autre chose… »

Quant aux Lillois, tombeurs de Copenhague, ils rejoignent Paris dans le troisième chapeau et peuvent rêver de retrouvailles avec Eden Hazard, brillant avec Chelsea.

Christophe Bérard (avec D.M.)

Citation

PSG Express


Hier. Ateliers de circulation et de conservation du ballon. Oppositions sur terrain réduit.
Aujourd’hui. Entraînement à 11 heures à huis clos au camp des Loges.
Infirmerie. Sissoko (genou gauche), Douchez (hanche), Chantôme (cuisse), Bodmer (cheville).
Suspendu. Lavezzi à Lille.
Rendez-vous. Lille - PSG, 4e journée de Ligue 1, dimanche à 21 heures au Grand Stade Lille Métropole (Canal +).
Les U19 du PSG font leur entrée aujourd’hui dans les NextGen Series, la Ligue des champions des jeunes remportée par l’Inter Milan la saison dernière. Ils commencent par un déplacement à Manchester City à 18 heures. Le PSG affrontera ensuite la Juventus Turin et Fenerbahçe.


Leparisien.fr
Titipi
Citation
Paris est verni

Pour son retour en Ligue des champions, le PSG a été gâté par le tirage au sort, hier à Monaco.

Les dirigeants du PSG ont adopté un discours mesuré, mais le tirage au sort des groupes de la Ligue des champions, qui s’est déroulé hier à Monaco, a été plutôt favorable au club de la capitale. Les Parisiens peuvent raisonnablement espérer atteindre leur objectif minimal de qualification pour les huitièmes de finale. Montpellier a également été plutôt bien servi. Lille hérite, en revanche, d’un groupe compliqué.
18 H 27. DANS LA SALLE du forum Grimaldi, à Monaco, Nasser al-Khelaïfi, Leonardo, Carlo Ancelotti et Jean-Claude Blanc retiennent leur souffle. Mais le masque de crispation sur les visages de l’état-major du PSG n’est pas loin de tomber. Al-Khelaïfi, le président parisien, esquisse même un sourire subreptice. Ruud Gullit, l’ancien attaquant de l’AC Milan, qui tirait les équipes du troisième chapeau, a eu la main heureuse. Pour le retour du club de la capitale en Ligue des champions – pour la cinquième fois de son histoire, sept ans après sa dernière participation –, le PSG a hérité d’un groupe favorable, avec le FC Porto, une tête de série abordable, les Ukrainiens du Dynamo Kiev, où évolue Taye Taiwo, et les Croates du Dinamo Zagreb.

Le PSG échappe donc au groupe de la mort, celui qui opposera dès la mi-septembre le Real Madrid, Manchester City, l’Ajax d’Amsterdam et le Borussia Dortmund. Pour la formation parisienne, le risque de devoir affronter de plus grosses cylindrées européennes était pourtant réel. Le club de la capitale, classé 48e club en Europe par l’UEFA, ne figurait que dans le troisième et avant-dernier pot. Autrement dit le troisième wagon européen, exposé à des adversaires comme le champion d’Europe en titre, Chelsea, le Bayern Munich, le FC Barcelone, Manchester City ou l’AC Milan, entre autres.

Leonardo : « En théorie, on a nos chances, mais… »

À l’issue du tirage au sort, les dirigeants parisiens ont pourtant tenu un discours très mesuré. Al-Khelaïfi a estimé qu’il n’était pas question de « prendre qui que ce soit à la légère ». « En théorie, on a nos chances, mais la théorie n’existe pas en Ligue des champions, a réagi sur le même mode Leonardo, le directeur sportif. Ce n’est pas comme le Championnat, qui ressemble à un marathon et où tout se joue sur la durée. Là, c’est une succession de 100 m avec les risques d’accident que cela comporte. On ne peut pas savoir exactement ce que ça va donner pour nous. Car aucun club n’a pris dix-sept joueurs, n’a changé de président, de directeur sportif et d’entraîneur en l’espace de quelques mois. On s’est donné les moyens pour aller le plus haut possible, mais on a besoin de temps. »

Ancelotti évoquera pour sa part « un tirage pas évident », avec « un groupe homogène et équilibré » où « toutes les équipes ont leurs chances ». L’entraîneur italien, qui a remporté la Ligue des champions à quatre reprises – deux fois comme joueur et deux fois comme entraîneur de l’AC Milan –, connaît trop bien cette compétition pour ne pas savoir que ce tirage offre au PSG une réelle chance de qualification pour les huitièmes de finale, un objectif en deçà duquel il faudrait alors assumer les retombées du premier échec notoire de la saison pour le PSG « galactique » de Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva et Ezequiel Lavezzi.

Ces précautions d’usage des dirigeants parisiens confinent en réalité au discours politique et font surtout écho au démarrage poussif du PSG en Ligue 1 après trois résultats médiocres face à Lorient (2-2, le 11 août), à l’AC Ajaccio (0-0, le 19 août) et à Bordeaux (0-0, dimanche dernier). Depuis ce week-end, la crispation a commencé à s’installer à Paris, même si al-Khelaïfi, accompagné de Leonardo, a tenu un discours rassurant aux joueurs mardi au Camp des Loges, avant d’affronter Lille en L 1, dimanche. Car en coulisses, du côté des propriétaires qatariens, qui ont investi cet été 139 M€ sur le marché des transferts, l’impatience est montée d’un cran.

ALEXANDRE CHAMORET


Citation
Ibra ménagé, Thiago Silva a priori forfait

RESSENTANT DE NOUVEAU des douleurs à sa cheville droite, Zlatan Ibrahimovic, qui a vite fait la paix avec Nene après un petit accrochage à l’entraînement la veille, ne s’est pas entraîné hier matin, restant aux soins. À quatre jours du déplacement à Lille, Carlo Ancelotti a préféré ménager l’attaquant suédois qui devrait, à moins que la douleur ne persiste, être présent dans le Nord dimanche. Ce ne devrait pas être le cas, en revanche, de Thiago Silva. Le défenseur international brésilien est touché à une cuisse et n’a pas participé non plus à la séance. Sa première sous le maillot parisien pourrait donc être différée à la réception de Toulouse, au Parc des Princes, après la trêve (le week-end du 15 septembre). Clément Chantôme (cuisse) s’est, quant à lui, entraîné à part.

Après des petits jeux, les Parisiens ont effectué une opposition mais l’entraîneur a brouillé les pistes en mélangeant les équipes entre titulaires supposés et remplaçants. Dans une formation figuraient Pastore, Nene, Gameiro, Verrati et Matuidi, avec une seule pointe et un milieu en losange ; dans l’autre, Ménez, Luyindula, Hoarau, Sissoko et Thiago Motta. – D. D.


Hari
Citation
Paris servi comme un prince

Le PSG, opposé à Porto, au Dynamo Kiev et au Dinamo Zagreb, a hérité d’un groupe largement à sa portée. Ça s’annonce plus compliqué pour Montpellier et Lille, mais possible.

Nasser al-Khelaifi, propriétaire du PSG (à gauche) et Carlo Ancelotti, l’entraîneur, étaient venus assister au tirage au sort. Ce dernier a reconnu que « la poule est équitable », tout en soulignant le déficit d’expérience de Paris par rapport à ses adversaires.

Le PSG a beau être un petit dans l’Europe du football comparé au Real Madrid, au FC Barcelone ou à Manchester United, sa présence, hier au tirage au sort de la Ligue des champions à Monaco, a suscité un certain engouement. L’arrivée à 17h20 du staff parisien (Nasser al-Khelaifi, Leonardo, Carlo Ancelotti et Jean-Claude Blanc) a arraché quelques clameurs aux chercheurs d’autographes devant le Grimaldi Forum.

Seuls Cristiano Ronaldo, Lionel Messi et Andrès Iniesta, venu recevoir le prix de meilleur joueur de la saison 2011-2012, ont eu droit à pareil accueil. L’Europe du foot semblait ravie de retrouver Paris à la table de sa plus prestigieuse compétition, après huit ans d’absence (la dernière participation date de 2004-2005). Une accolade par-ci, une bise par-là à Rui Costa, le dirigeant du Benfica ou à un dirigeant de Milan, qui a lancé un tendre « va fan enc… » (« va te faire f… ») à Carlo Ancelotti avant de l’enlacer.

Objectif quarts de finale ?


Une petite heure plus tard, un murmure a parcouru l’amphithéâtre lorsque le nom du PSG a été sorti du chapeau 3 par Ruud Gullit, l’ancien joueur de l’AC Milan. Deux perspectives s’offraient alors : le groupe A ou le D. Autant dire le jour et la nuit. Veinard, le PSG a hérité du A avec Porto, Kiev et Zagreb, et a laissé les champions nationaux (Real Madrid, Manchester City et Borussia Dortmund) à l’Ajax d’Amsterdam.
Paris débutera au Parc des Princes contre Kiev le 18 septembre, avant deux déplacements, à Porto puis à Zagreb en octobre. « C’est mieux que le groupe D, a confirmé Carlo Ancelotti. La poule est équitable, même si nos adversaires ont plus d’expérience que nous. » George Weah, invité par l’UEFA à tirer les clubs du chapeau 2, n’a pas manqué de glisser un petit mot sur son ancienne équipe : « Je suis très heureux de revoir le PSG en Ligue des champions, surtout avec tous ses Brésiliens dans ses rangs comme à mon époque », a souri l’attaquant libérien.
Même si ses dirigeants ne l’ont pas exprimé clairement, l’ambition du club est d’atteindre les quarts de finale cette saison avant de viser la finale dans deux ans. Avec ce tirage au sort, le PSG peut commencer à rêver.

Arnaud Hermant


Citation
Ligue des Champions. Leonardo : « Nous n’avons peur de personne »

Leonardo attend que son groupe soit « compétitif » dans cette Ligue des champions.

Passant avec aisance d’une langue à l’autre, Leonardo est revenu sur le tirage au sort. Sans se montrer ouvertement satisfait, le Brésilien sait que le PSG aurait pu hériter d’un groupe autrement plus relevé, comme le D avec le Real Madrid, Manchester City et le Borussia Dortmund.


Comment analysez-vous ce tirage au sort?
LEONARDO. On n’est pas favoris de notre poule car il y a, avec nous, des équipes qui ont l’habitude de participer à cette épreuve. Zagreb et Kiev la disputent régulièrement. Porto l’a gagnée il n’y a pas si longtemps. Après, on aurait pu être dans le groupe D, ça ne s’est joué qu’à une boule. Et là, ça n’aurait pas été la même histoire.

Lequel de vos trois adversaires craignez-vous le plus?
Nous n’avons peur de personne. Nous sommes déjà très heureux d’être là. Cela fait huit ans que le PSG n’a plus participé à cette compétition. Ça dépend de nous. La Ligue des champions c’est un 100 m, alors que le championnat c’est le marathon. Nous n’avons pas de temps. A nous de bien démarrer et d’avoir l’esprit adéquat.

Quel est l’objectif du PSG?
C’est d’être compétitif. Il n’y a pas beaucoup d’équipes qui ont connu, comme nous, autant de transformations en si peu de temps (NDLR : quatorze mois). Et pas seulement dans l’organisation du club, mais aussi au niveau sportif. On a recruté 17 nouveaux joueurs, changé d’entraîneur, de staff technique.

Propos recueillis par Arnaud Hermant


leparisien.fr

Citation
Le DG de Reims bientôt au PSG ?

Selon nos informations, l'actuel directeur général du Stade de Reims, Olivier Létang (40 ans), pourrait prochainement quitter ses fonctions pour compléter l'organigramme du Paris-SG. Le dirigeant viendrait épauler le directeur général délégué parisien, Jean-Claude Blanc, notamment sur les projets du futur centre d'entraînement ou celui de la restauration du Parc des Princes. Ancien joueur professionnel (Le Mans, Reims), retraité depuis 2004, il ne s'occuperait pas a priori du domaine sportif, propriété de Leonardo.


lequipe.fr
Homer
Citation
«Celui qui ne respectera pas le fair-play financier...»

«Nous ne reviendrons jamais en arrière, PSG ou pas PSG», a assuré vendredi Michel Platini, président de l'UEFA, au sujet du fair-play financier (ne pas dépenser plus qu'on ne gagne), les clubs contrevenants s'exposant à des sanctions à partir de 2014-15 allant jusqu'à l'exclusion des compétitions. Le Paris Saint-Germain a dépensé cet été plus de 130 millions d'euros sur le marché estival des transferts.

«J'ai parlé avec tous les grands patrons des clubs en Europe, j'ai même parlé avec les patrons de Manchester City à Abou Dhabi, et tout le monde veut le respecter, ce fair-play financier, mais certains montrent qu'ils ne le veulent pas, le nom que vous avez cité en fait peut-être partie (de ceux qui ne le respectent pas, il parle du PSG, qu'il finira par citer nommément à d'autres moments, ndlr), a-t-il développé. Celui qui ne respectera pas le fair-play financier aura des problèmes, que ce soit un club français, anglais, géorgien, tout le monde sait où on va», a encore martelé le Français.

Dans le cadre du fair-play financier, les premières sanctions pourraient tomber à partir de 2014-15, avec un panel large allant du simple avertissement jusqu'à l'exclusion par exemple de l'épreuve reine des clubs en Europe, la Ligue des champions

France Football.fr
Schultzy
Citation
Armand :«Les critiques sont justifiées»

Le défenseur parisien Sylvain Armand a confirmé plusieurs choses ce vendredi en conférence de presse : que les critiques sur le mauvais début de saison du PSG étaient justifiées, l'altercation entre Nene et Ibrahimovic et ses contacts avec d'autres clubs cet été.

« Sylvain Armand, le PSG a mal débuté sa saison. Comment réagissez-vous par rapport aux critiques qui commencent à s'abattre sur Carlo Ancelotti ?
On savait qu'on n'aurait pas beaucoup de temps. Aujourd'hui, on en a encore moins. Les critiques, elles sont logiques et justifiées. Ancelotti, il faut lui laisser le temps. Nous, on doit trouver les automatismes. Je pense que le travail aboutira à quelque chose de positif. Le coach nous demande de garder la confiance et de ne pas nous disperser par rapport à tout ce qu'on peut entendre.

Vous avez un déplacement important à Lille dimanche. Comment voyez-vous ce match ?
Ça peut être le déclic. Il peut nous permettre de démarrer une série de victoire. Mais on va tomber face à une équipe qui va jouer, qui pour une fois ne va pas se conter de défendre. Ça peut être du coup plus facile pour nous. Cette rencontre, il faut simplement la gagner. On le sait, Lille est une de nos bêtes noires. Je ne sais pas pourquoi habituellement nous ne réussissons pas contre eux. A nous de montrer notre visage.

«Cela fait 14 ans que je suis pro et je ne suis pas habitué à tenir ce rôle de doublure. Mais je me suis fait une raison. »

Les esprits s'échauffent parfois à l'entraînement, comme mercredi entre Nene et Ibra. Quel est votre regard sur ce type d'événement ?
Des altercations, il peut y en avoir dans n'importe club. Ce sont deux hommes de caractère, deux compétiteurs. Ça peut donc partir à tout moment. Mais ça s'est passé dans un laps de temps très minime, alors ça va.

Comment vivez-vous la concurrence avec Tiéné et Maxwell ?
Je le vis du mieux possible. Cela fait 14 ans que je suis pro et je ne suis pas habitué à tenir ce rôle de doublure. Mais je me suis fait une raison. J'apprends encore des choses, c'est une expérience particulière et enrichissante. A moi de donner le meilleur de moi-même pour changer la donne.

Avez-vous eu l'occasion de changer de club cet été ?
Il y a eu quelques contacts intéressants. Il fallait s'arranger avec le club, ce n'était pas évident de partir. Il me reste deux ans. Je suis satisfait de tout ce que j'ai fait et cette année on vise le titre, alors... Vivre ça c'est quelque chose de fabuleux.

Quel est votre avis sur le tirage au sort de la Ligue des champions (Paris est avec le FC Porto, le Dynamo Kiev et le Dinamo Zagreb) ?
On peut s'estimer heureux par rapport à ce qu'on aurait pu avoir. On est peut-être les mieux lotis mais il faudra voir à l'arrivée.»
Recueilli par D. Mi.
L'Equipe.fr
Rjay
Citation
PSG : les vérités de Nasser Al-Khelaïfi

Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, a accordé un entretien à RMC Sport. Il ne cache pas que les résultats ne sont pas au rendez-vous. Il demande néanmoins de la patience et renouvelle sa confiance à Leonardo et Ancelotti.

Nasser Al-Khelaïfi, que pensez-vous du tirage de la Ligue des champions pour le PSG ?
Je pourrai dire qu’on est chanceux si on se qualifie après les matches. Aujourd’hui, on a Porto, Kiev, Zagreb, des équipes compétitives. Ça ne sera pas facile.

La Ligue des champions, est-ce un rêve devenu réalité ?

Notre objectif en arrivant était de disputer la Ligue des champions. On veut être compétitif, on a les joueurs pour l’être.

Quel est l’objectif cette saison ? La victoire ?
Non, il faut être réaliste. On va affronter de grandes équipes. Concentrons-nous sur la phase de poules. Bien sûr, on n’est pas dans le groupe le plus relevé, le groupe D avec le Real Madrid et Manchester City. Mais on a aussi un groupe relevé, avec Porto, qui a l’expérience des grandes compétitions et qui s’appuiera sur une forte communauté ici en France.

Le PSG jouera-t-il ses matches au Parc des Princes ou au Stade de France ?
On jouera tous les matches de Ligue des champions au Parc des Princes. Ceci vaut pour cette année comme l’année prochaine. Ce n’est plus un projet.

Le PSG va donc rester au Parc des Princes ?
Oui, on va rénover le Parc en vue de l’Euro 2016. On espère pouvoir avoir un stade de 60 000 places parce qu’on pense que le club mérite plus que les 44 000 actuelles.

Comment jugez-vous le début de saison de l’équipe ?
Ce n’est pas le début de saison que l’on souhaitait avec trois matches nuls, mais les joueurs le savent. Ce n’est pas facile de créer une équipe d’un coup avec de nouveaux joueurs. Il ne s’agit pas uniquement d’acheter des joueurs. On a des blessés. Il faut du temps. Je demande à tout le monde d’être patient. Je suis confiant pour le prochain match, je suis derrière mon équipe et mon entraîneur. Je suis sûr que ce sera la meilleure équipe cette saison.

Qu’avez-vous dit à vos joueurs mardi ?
Je n’étais pas en colère. J’ai été juste très clair avec eux. Je leur ai dit qu’on n’était pas là pour avoir trois points en trois matches. Personne ne peut maitriser les résultats, mais je leur ai demandé d’être à 100% pour le maillot et les supporters.

Carlo Ancelotti est arrivé il y a huit mois et il ne semble pas encore avoir trouvé la bonne formule…
Je pense qu’il a trouvé la formule, mais encore une fois trouver une dynamique de groupe avec de nouveaux joueurs prend du temps. On a acheté 17 joueurs depuis notre arrivée. Pour n’importe quel technicien, Carlo Ancelotti fait partie des meilleurs entraineurs et il est peut-être le meilleur d’entre eux. On a la chance d’avoir Ancelotti, la Ligue 1 a la chance d’avoir Ancelotti.

Considérez-vous comme une obligation d’être champion de France cette année ?
Ce n’est pas une obligation, mais c’est notre objectif. C’est clair pour tout le monde.

Michel Platini a dit ce vendredi que « plusieurs clubs ne veulent pas respecter le fair-play financier de l’UEFA » et que « Paris peut être l’un d’eux ». Que répondez-vous ?
Je n’ai pas entendu parler de quelque chose de ce type. Je l’ai rencontré hier (jeudi), on a discuté, je lui ai dit qu’on appliquera les règles de l’UEFA. S’il a dit cela, il se trompe.

Leonardo a été critiqué l’hiver dernier au Qatar. Cet été, il a réalisé de gros transferts avec Zlatant Ibrahimovic et Thiago Silva. Lui fait-on confiance aujourd’hui ?
Ce n’est pas vrai. S’il doit être critiqué, ce sera par moi. Tout ce qu’on a fait est bon pour le club. Je suis très satisfait de ce qu’on a réalisé.

Le regard sur le PSG a-t-il changé depuis l’arrivée d’Ibrahimovic et Thiago Silva ?
Bien sûr, je peux voir que les gens respectent le PSG et qu’ils ne veulent pas nous affronter. C’est un bon sentiment, mais maintenant il faut le montrer sur le terrain.

En quoi Ibrahimovic est-il si spécial ?
C’est un joueur fantastique, il a bon comportement. Et ce qui le rend vraiment spécial, c’est qu’il veut toujours gagner. C’est un guerrier.

Le PSG a-t-il terminé son marché des transferts ?
Le marché se termine le 4 septembre non ? On a encore un peu de temps pour voir. Il peut y avoir des blessés, des opportunités (le PSG a recruté ce vendredi le Néerlandais Grégory van der Wiel, ndlr).

Avez-vous déniché le « nouveau Messi » que vous espériez à votre arrivée ?
Non, ce n’est pas facile de trouver un nouveau Messi. C’est un joueur incroyable. On va, je l’espère, le trouver dans notre centre de formation.

Expliquez-nous la clause éthique qui figure dans le contrat des joueurs…
Je ne vais pas vous dire ce qu’il y a dans le contrat, mais je peux vous dire que les joueurs, jeunes ou stars, doivent être des ambassadeurs irréprochables du PSG. Ils doivent respecter l’entraineur, les fans, le maillot. J’ai confiance dans le comportement de mes joueurs.

Pourquoi fermez-vous le Camp des Loges aux supporters ?
L’entraîneur doit travailler dans la confidentialité. Il y a des jours où l’entrainement est ouvert, d’autres où il est fermé. On a vraiment besoin de se concentrer sur l’équipe. Les fans sont essentiels, mais ils doivent comprendre qu’on doit être tous derrière l’équipe.

Etes-vous satisfait de l’ambiance au Parc des Princes ?
Je suis très content du public, je veux qu’il soit derrière l’équipe de la première à la dernière minute. Le public est le 1er homme et pas le 12e sur la pelouse.

Vous sentez-vous apprécié en France ?
Presque depuis notre arrivée, je sens qu’on est très bien accueilli. On essaie de faire le mieux pour le PSG et j’espère qu’on y parviendra. Mais ça ne se fera pas sans les supporters.

Pourquoi avoir investi dans le Paris Handball ?
Le club a été dans une situation financière difficile. J’aime Paris. Le Qatar et moi-même aimons le handball. Et la France a d’exceptionnels résultats avec son équipe.

Au tour du basket avec le Paris-Levallois ?
Pourquoi pas ? (Rires)

RMCSport.fr
Rjay
Citation
Thiago Silva déclare forfait

Convoqué pour les matches amicaux prévu les 7 et 10 septembre face à l'Afrique du Sud et à la Chine, Thiago Silva a déclaré forfait. Le défenseur brésilien du Paris-SG, dont la grande première est pourtant attendue dimanche à Lille, souffre d'une lésion à la cuisse droite.

Lequipe.fr
Ceci est une version "bas débit" de notre forum. Pour voir la version complète avec plus d'informations, la mise en page et les images, veuillez cliquer ici.
Invision Power Board © 2001-2024 Invision Power Services, Inc.