Ancien patron de RTL, Robin Leproux va renouer la saison prochaine avec ses anciennes amours en créant une web radio PSG.

Armand poussé vers la sortie??

La quête d'un arrière gauche, qui anime les recruteurs du PSG, jette une ombre grandissante sur l'avenir de Sylvain Armand dans la Capitale, malgré les deux ans de contrat qui restent au latéral gauche parisien. "Quelle est la position du PSG? Ils me disent qu'ils n'en ont pas pour l'instant, affirme son agent, Ferdinand Makota. Ils m'ont dit "Si Sylvain en a marre du club, qu'il le dise." Personne ne veut se mouiller. des clubs français (Rennes, Monaco) et étrangers sont intéressés par Sylvain. J'espère que le PSG nous donner une position claire assez rapidement. Quand il dit qu'il est imprégné de ce club malgré les difficultés et les déboires, c'est vrai. Il est toujours positif, il persiste à penser que quelque chose de bien peut arriver au PSG. il ne comprend pas pourquoi les dirigeants n'ont pas une position claire. Charles Villeneuve avait avait au contraire une position très claire et voyait Sylvain au club, après le terrain, grâce à une reconversion. Finalement, en juillet 2009,on a juste prolongé d'un an, jusqu'en 2012, sans changer les termes du contrat, alors que Sylvain voulait trois ou quatre ans de plus. Il aurait pu refuser de signer, mais on a pas voulus se placer dans une mauvaise position. Je n'ai pas été satisfait, car je voulais qu'il reste le plus longtemps possible, voire qu'il finisse sa carrière." Une hypothèse qui semble avoir perdu de l'épaisseur.

Kombouaré prépare l'avenir

A trois journées de la fin du Championnat, Antoine Kombouaré pense déjà à l'année prochaine et notamment à l'intersaison. «L'idéal serait de garder cette ossature et d'améliorer le banc, a-t-il reconnu en conférence de presse. Ca passe par l'arrivée de joueurs plus compétitifs. Si on fait venir des meilleurs joueurs, ça booste aussi ceux qui pensent démarrer comme titulaires. Il n'y a que la concurrence quand elle est saine qui permet d'avoir une meilleure équipe».

Sessegnon doit «être plus décisif»

Il a ensuite évoqué le cas de Stéphane Sessegnon, en retrait dans ses performances cette saison. «Lui aujourd'hui, il doit prendre conscience qu'il a des qualités, qu'il a les moyens de passer aux actes, c'est à dire être décisif. C'est un joueur qui doit être plus décisif, a-t-il déclaré. Il apprend à se canaliser, est-ce que cela à une influence sur son jeu ? Je ne sais pas mais je pense qu'il doit être plus efficace, c'est ce qu'on attend d'un joueur comme lui».

L'ex-entraîneur valenciennois, qui joue contre son ancien club, mercredi soir (19h00), va faire le «bilan» avec ses joueurs à la fin de la saison. «Je suis en train de le préparer avec beaucoup de minutie, a-t-il déclaré. C'est sérieux et c'est bien avancé ! Je ne fais pas un bilan sur un match mais sur le comportement, l'état d'esprit, les entraînements, tout est pris en compte», a-t-il conclu. - Avec Ch. Mi. (au camp des loges) (avec AFP)

Hoarau est bien là

Antoine Kombouaré a retenu 19 joueurs pour la réception de Valenciennes, mercredi (19h00) au cours de laquelle ils présenteront le trophée de la Coupe de France, remporté samedi. Hoarau, touché au troisième métacarpe de la main droite, est bien dans le groupe. Peguy Luyindula n'a pas été retenu, tout comme Tripy Makonda.

Le groupe parisien : Edel, Coupet - Armand, Camara Ceara, Jallet, Sakho, Traoré - Chantôme, Clément, Makelele, Ngoyi, Sankharé, Sessegnon - Hoarau, Erding, Maurice, Giuly, Kezman.

Foot - L1 - PSG
Les Parisiens ont du mal !

Antoine Kombouaré a vu ses joueurs fatigués après deux jours de repos. (EQ)

Après les festivités qui ont suivi la victoire en Coupe de France, Antoine Kombouaré a fait une «une évaluation plus précise» des individualités lors la reprise fixée ce mardi. Le bilan est clair. «Je leur ai donné deux jours de repos bien mérité et pour l'instant, c'est dur à se mettre en route aussi bien physiquement que dans la tête, assure le technicien parisien. Il faut se remettre au boulot après la fête qui a été bien arrosée. Après, il y a toujours un petit phénomène de relâchement mais comme on dit, il faut se remettre dans la tête qu'il y a un match très important demain ! ».

Se remettre la tête à l'endroit est important pour deux raisons. Kombouaré s'en explique. «On sait que c'est une victoire qui nous permettrait de passer devant Valenciennes et d'être ainsi dans la première partie de championnat. On veut bien finir la saison et quand on est au Paris-Saint-Germain, c'est important de finir dans la première moitié du championnat ». L'ancien défenseur du PSG pourrait apporter des modifications à son groupe mais la déroute la semaine dernière en Championnat contre Grenoble 4-0 où Kombouaré avait aligné ses remplaçants (Chantôme, Makonda, N'goyi, Sankharé, Maurice) pourrait néanmoins le faire réfléchir. - Christophe MICHEL, au camp des Loges

Sakho vise plus haut

Le jeune défenseur parisien se pose la question d'un éventuel départ

Mamadou Sakho disputera, ce soir, son 65e match de L1. Un parcours rare pour un jeune (20 ans) formé à Paris qui évoque ce mercredi dans L'Equipe sa trajectoire singulière. Lui qui porta le brassard du PSG à dix-sept ans ne mâche pas ses mots : « La Coupe camoufle un peu nos difficultés sur le terrain et les problèmes extra-sportifs. J'ai connu deux mois difficiles en janvier et février. Dans cette période, je me suis senti seul. Certains, au club, m'ont soutenu, d'autres pas... Il faut une force mentale pour passer au-dessus et repartir de l'avant. A Paris, il est logique d'être critiqué. J'assume mes erreurs. Mais certains, plus âgés que moi, n'ont pas pris leurs responsabilités. Ils se sont cachés derrière un petit jeune... » Le défenseur central d'origine sénégalaise ne cache pas davantage ses ambitions : « La Ligue Europa, c'est bien. Mais mon rêve absolu, c'est la Ligue des champions. J'ai des objectifs personnels et je dois réfléchir. Mes agents ont reçu des demandes de clubs étrangers, qu'ils doivent étudier avec le PSG. Je ne sais pas si je vais rester. Il faut que je sente que peux encore progresser ici la saison prochaine ».

« Je dois regagner ma place »

GRÉGORY COUPET gardien du PSG

Ebranlé par la claque reçue à Grenoble (4-0), Grégory Coupet pourrait faire son grand retour au Parc ce soir depuis sa grave blessure le 28 novembre dernier. En concurrence avec Edel, il est bien décidé à regagner une place de titulaire pour la saison prochaine.

Qu’avez-vous fait dans la nuit qui a suivi la victoire en Coupe de France ?
GRÉGORY COUPET. Sincèrement, je me suis lâché (énorme sourire) ! Ça ne m’était pas arrivé depuis tellement longtemps. Même après la victoire en Coupe de France avec Lyon il y a deux ans, je n’avais pas pu savourer, car je suis parti avec les Bleus le lendemain.

Allez-vous jouer contre Valenciennes ?
Je n’en sais rien. Je ne me fixe pas comme objectif de retrouver le Parc. Je viens de vivre une grosse désillusion.

C’est à dire…
La défaite à Grenoble (4-0) a été très dure à accepter. J’ai mis deux jours à m’en remettre. Il y a eu un contraste sévère entre l’idée que je me faisais de retrouver la compétition et ce qui s’est passé. Au départ, je me disais que tout était réuni pour qu’on prenne du plaisir. Et, finalement, on ne s’est pas beaucoup respectés sur le terrain. Ça m’a vraiment gonflé.

Etes-vous revenu à votre meilleur niveau ?
Je n’en sais rien. Je me sens bien, mais il me faut un vrai match, avec de l’intensité et du rythme de la part des deux équipes, pour en savoir plus. Et ce match-là ne peut être PSG - Valenciennes. Depuis Grenoble, je suis devenu prudent sur ce que je dois espérer d’un match.

Maintenant que la Coupe de France est passée, postulez-vous à une place de titulaire dans les buts ?
Bien sûr. Dans mon esprit, je suis a égalité avec Edel et chacun doit viser la place. Je comprends aussi quand Edel dit qu’il ne se voit pas remplaçant la saison prochaine. Il doit être ambitieux. Il peut parler, car il a été bon. En même temps, une assurance d’être titulaire l’année prochaine, c’est compliqué. On ne me l’a pas donnée quand j’ai signé à Paris. Maintenant, je suis en concurrence avec Edel et je dois regagner ma place.

Faut-il des stars à Paris pour la saison prochaine ?
On réclame des stars, mais elles coûtent cher et on n’a pas l’argent pour les faire signer. J’entends parler d’Anelka ou Gallas. Je veux bien, mais il faudrait qu’ils aient une énorme envie de venir. Car les concessions financières à faire sont vraiment énormes pour ces mecs-là.

L’année prochaine, allez-vous intervenir davantage dans le vestiaire ?
C’est obligé. Quand je suis arrivé, j’ai d’abord regardé qui étaient les tauliers et comment réagissaient les gars quand on leur parlait. Maintenant, je me suis adapté et je connais mieux la personnalité de chacun. Je sais à qui on peut parler durement et ceux avec lesquels il faut mettre les formes. Les jeunes, on leur parle différemment qu’avant, mais c’est la société qui évolue. Soit on s’adapte, soit on devient un vieux. Alors je m’adapte.

CHIFFRE 700 000 €

C’est, approximativement, la somme que pourrait engranger le PSG à chaque fois qu’il gagnera une place au classement au titre des droits télé. Lors du dernier exercice, Paris avait perçu, au total, 34 719 128 € de droits télé.

Paris veut prolonger la fête

PSG a sauvé sa saison mais ne l’a pas terminée. Il lui reste trois matchs sans grande saveur : à domicile contre Valenciennes ce soir, au Mans samedi puis au Parc face à Montpellier le 15 mai. Pour les joueurs, quatre jours après leur victoire en Coupe de France, l’objectif sera de prendre du plaisir et d’essayer d’en donner. Car le public du Parc n’a pas eu beaucoup d’occasions de se réjouir ces derniers mois.
Son équipe n’a remporté que 9 rencontres sur 17 à domicile. Ajoutez à cela le climat délétère qui règne dans les tribunes et vous obtenez une affluence en chute libre : 33 532 spectateurs actuellement, contre 40 902 en 2008-2009. Pour inverser cette tendance la saison prochaine, il faudra améliorer l’image du club et, surtout, obtenir de bien meilleurs résultats en championnat. Autant commencer tout de suite !

Les Valenciennois Bisevac et Tiéné rêvent de signer à Paris

Actuellement 11e de L 1, Paris veut absolument gravir une marche de plus au classement. « On a la chance de recevoir un concurrent direct. Une victoire nous permettrait de passer devant Valenciennes et de finir dans les dix premiers, c’est très important », estime Antoine Kombouaré. Battre Valenciennes n’est pas insurmontable. A condition de mettre un pied devant l’autre. Kombouaré est face à un choix cornélien. Doit-il reconduire les vainqueurs de la Coupe, qui n’ont pas fêté leur succès à moitié et manquent de fraîcheur ? Ou va-t-il redonner une chance aux doublures ridiculisées mardi dernier à Grenoble (4-0) ?
« J’alignerai la meilleure équipe possible avec les joueurs les plus frais, répond l’entraîneur parisien. Ce matin (hier), ils ont eu du mal à se mettre en route. Après la fête bien arrosée, il y a toujours un phénomène de relâchement. » L’entraîneur de VA, Philippe Montanier, ne compte pas sur un éventuel coup de pompe parisien. « Une équipe qui gagne un titre est souvent euphorique, estime le successeur de Kombouaré. Le PSG aura à coeur de fêter son titre avec ses supporteurs. On s’attend donc à affronter une équipe très mobilisée. »
Alors, même si l’affiche n’est pas la plus prometteuse qui soit, on pourrait assister à une bonne partie de foot. Car les Nordistes ont envie de briller au Parc. Deux d’entre eux seront particulièrement motivés : Milan Bisevac et Siaka Tiéné rêvent en effet de signer à Paris cet été. Avec leurs partenaires, avant le match, ils feront une haie d’honneur aux Parisiens, qui viendront présenter la Coupe à leur public. Ensuite, ils feront tout pour les faire chuter.

Fin de saison pour Luyindula. Victime d’une inflammation chronique au genou droit depuis son arthroscopie fin février, Peguy Luyindula doit se reposer et suivre des soins pour être rétabli la saison prochaine. En concertation avec le staff médical, Antoine Kombouaré a donc décidé de se passer de lui pour les trois derniers matchs de championnat.

Sakho: « On s’est caché derrière moi »

MAMADOU SAKHO, défenseur du PSG, vingt ans, disputera ce soir son 65e match de L 1. Il sort de son silence et livre ses vérités.

LUNDI, 13 HEURES, à deux pas du château de Saint-Germain-en-Laye. Pour L’Équipe, Mamadou Sakho est venu évoquer sa trajectoire particulière. Celle d’un enfant né et élevé à Paris, passé du Paris FC au Paris-SG à douze ans et qui restera ce jeune qui, un jour, porta le brassard du PSG à dix-sept ans. Capitaine de l’équipe de France Espoirs, le défenseur central d’origine sénégalaise a eu vingt ans le 13 février. Sous contrat à Paris jusqu’en 2012, il ne cache pas ses envies d’ascension.

« CERTAINS SE SONT CACHÉS DERRIÈRE UN PETIT JEUNE »

« La Coupe de France a sauvé notre saison. Elle camoufle un peu nos difficultés sur le terrain et les problèmes extra sportifs. J’ai connu deux mois difficiles en janvier et février. Je me suis senti seul. Certains, au club, m’ont soutenu, d’autres pas... Il faut une force mentale pour passer au-dessus et repartir de l’avant. À Paris, il est logique d’être critiqué. J’assume mes erreurs. Mais certains, plus âgés que moi, n’ont pas pris leurs responsabilités. On s’est caché derrière moi, un petit jeune... »

« LES ÉPREUVES ONT DURCI LES EXPRESSIONS DE MON VISAGE »

« Ma force, c’est mon caractère. Je n’aime pas en parler mais j’ai vraiment grandi dans la difficulté. Mes parents trimaient. Je suis entré au centre de formation à douze ans. Pour y aller, je devais me taper le RER et en plus en fraudant, par manque d’argent. Pourtant, au centre, j’étais le plus heureux. Parce que je mesurais ma chance. Mon père est mort quand j’avais treize ans, devenir pro n’était plus un objectif, c’était une obligation... Parfois, des gens pensent que j’ai des attitudes de prétentieux. Ce n’est pas ça, c’est juste que ces épreuves ont durci les expressions de mon visage. »

« LE GUEN M’A DIT QUE J’ÉTAIS UN LEADER »

« Le jour où Paul Le Guen me confie le brassard à Valenciennes (0-0, 20 octobre 2007), j’étais insouciant. Quand le coach est venu m’en parler, ça m’a surpris. Il m’a dit que j’avais l’âme d’un leader et que je pouvais tirer le groupe vers le haut, même à dix-sept ans. C’est vrai, pour aider l’équipe, il n’y a pas d’âge. Mais quand même, parler à des joueurs beaucoup plus expérimentés, ce n’était pas évident ! (Il rit.) Dans ma famille comme dans mon club, je n’ai pas forcément les responsabilités d’un jeune de vingt ans. Ces rôles, je les assume. Au fil des ans, je m’affirme de plus en plus. Il est déjà arrivé que des anciens écoutent mes avis. »

« LE “MELON”, JE L’AVAIS ASSEZ MAL PRIS »

« Aujourd’hui, j’aimerais progresser dans ma concentration sur les relances. Je suis meilleur quand je suis pressé par un adversaire que lorsque j’ai de l’espace devant moi. Contre Nice (0-1, 7 novembre), j’avais commis une grosse erreur de relance et le coach avait parlé de joueurs « qui ont le melon ». Je l’avais assez mal pris. J’en ai parlé avec lui. Je prends beaucoup de risques, mais pour le bien de l’équipe. Si on veut pratiquer un beau football, il faut bien que les ballons partent proprement de derrière. Cette faute contre Nice m’a servi : face à Rennes (1-1, le 24 avril), sur une action comparable, j’ai relancé directement, sans chercher un contrôle trop risqué. »

« JE NE SAIS PAS SI JE VAIS RESTER »

« La Ligue Europa, c’est bien. Mais mon rêve, c’est la Ligue des champions. Je dois réfléchir. Mes agents ont reçu des demandes de clubs étrangers, qu’ils doivent étudier avec le PSG. Je ne sais pas si je vais rester. L’équipe de France ? Pour l’instant, je pense à qualifier les Espoirs pour l’Euro et les JO de Londres, en 2012. Être appelé en A, ce serait un immense bonus. Bien sûr, le rêve d’aller en Afrique du Sud me traverse l’esprit. Mais je ne dois pas être le seul joueur dans ce cas ! »

DAMIEN DEGORRE et JÉRÔME TOUBOUL

Le PSG met Bazin en colère

Le charme du PSG, c’est qu’il est capable de tout ! Il peut gagner un match à la dernière minute et se faire rejoindre à la dernière seconde. Le seul intérêt de la rencontre d’hier restera son épilogue ubuesque, avec un but de Kezman puis l’égalisation de Ben Khalfallah pour Valenciennes dans le temps additionnel.

Sébastien Bazin n’a pas du tout apprécié la plaisanterie.

Juste après le match, le patron de Colony Capital, actionnaire majoritaire du PSG, a piqué une énorme colère dans le vestiaire. « Vous vous foutez de notre gueule ! Vous avez fait une seconde période indigne, a-t-il lancé aux joueurs. On ne peut pas avoir ce genre de comportements quand on joue au PSG. »
Rappelant que le classement final avait une grosse importance économique (environ 700 000 € la place au classement de L 1 au titre des droits télé), il a conclu par cette mise en garde : « Je serai très vigilant sur votre fin de saison. Je garde tout ça dans un coin de ma tête. Ce n’est pas la peine d’aller voir Robin Leproux pour avoir plus d’argent. » Le message est clair. Mais sans doute un peu tardif.

Quatre jours après sa victoire en finale de la Coupe de France, Paris s’est donc replongé dans la morosité du championnat. En concédant son cinquième match nul à domicile, sa balance au Parc est équilibrée : seulement 50 % de victoires à domicile. De quoi altérer la passion de ses plus fervents supporteurs. Antoine Kombouaré avait décidé hier soir de reconduire en intégralité l’équipe victorieuse au Stade de France. Paris entre bien dans le match. Une impression accentuée par la nonchalance des Nordistes visiblement intimidés par l’atmosphère du Parc. Une semaine après la dissolution de trois associations d’Auteuil et de deux groupes de Boulogne, on guettait l’attitude des deux virages. Elle a plutôt été calme. Cependant, la tension reste vive entre les deux kops, qui se sont insultés juste avant la pause. L’ouverture du score de Mevlut Erding (29e) met le stade à l’unisson. Après une première période tranquillement maîtrisée, Paris tombe dans la facilité et s’arrête de jouer. A la 59e minute, Bong profite d’une errance de Camara pour tromper Edel. Le Parc réagit à peine. L’habitude, sans doute, de passer de l’espoir à la détresse. « C’est à l’image de notre saison, estime Kombouaré. On a l’occasion de tuer le match. Et puis, on manque de rigueur et de concentration. C’est une grande déception, une énorme frustration. »

Il reste deux matchs pour atteindre l’ultime objectif et retrouver la première partie du classement que Paris a quittée le 20 janvier. Mais, à la lueur de son duel face à son concurrent le plus direct, Paris, onzième de L 1, est à sa place.

O.M-PSG le 31 juillet

L'O.M, champion de France, défiera le Paris SG, vainqueur de la Coupe de France, lors du Trophée des Champions. Le match se déroulera le 31 juillet prochain à Radès en Tunisie.

PSG : Erding conseillé par son frère


Mevlut Erding est le meilleur Parisien de la saison.
Bien que péchant encore un peu dans la finition, l’attaquant turc suscite l’intérêt de grands clubs européens. Son frère, Ramazan, le sait bien et entrevoit un avenir radieux pour son frère, à condition que le buteur l’écoute : « La priorité de Mevlut est de rester une saison de plus à Paris. Nous pensons qu’il est mieux pour lui qu’il reste une saison supplémentaire afin de gagner en expérience. Manchester United, Chelsea et le Bayern le suivent. En cas de belle offre, le PSG sera d’accord pour une telle opération. Ensuite, il veut évoluer en Premier League. Ses aptitudes physiques et sa vitesse auraient à coup sûr du succès au sein du championnat anglais. Après l’Angleterre, Mevlut partira peut-être pour la Turquie et l’un des trois grands clubs stambouliotes ».

Le PSG aurait fixé la clause de départ de son joueur à 17 millions d’euros. Nicolas Anelka avait été conseillé par son frère à l’époque. Quand on voit le temps qu’il a fallu à l’attaquant des Blues pour éclore, on se dit qu’Erding ne devrait écouter personne.

SM

Jallet «comprend» Bazin



Sébastien Bazin n'était pas content à l'issue du match PSG-VA (2-2), mercredi soir. L'actionnaire majoritaire du club de la capitale a quitté le Parc des Princes après avoir dit ses quatre vérités aux joueurs, tenus en échec par Valenciennes dans les ultimes secondes du match. «J'ai vu à son visage qu'il n'était pas content, a confié Jallet ce jeudi. C'est plutôt logique, ça se comprend. On ne le voit pas forcément souvent et peut-être que ça aurait dû arriver plus souvent dans la saison. Ça nous remet dans le droit chemin pour les deux matches qui restent.»

«On pensait avoir la victoire, on était trop sûr de nous»

Au-delà de l'objectif de finir dans la première moitié du championnat pour l'image du club selon Antoine Kombouaré, le patron de Colony Capital Europe a rappelé que le classement final est tout aussi important sur le plan financier, d'où sa déception et son courroux. «Franchement, on marque ce deuxième but alors qu'on ne fait pas une grosse deuxième mi-temps, on marque dans les arrêts de jeu, et se faire égaliser à trente secondes de la fin... On pensait avoir la victoire, on était trop sûr de nous», a reconnu Christophe Jallet. - Ch. Mi., au camp des Loges

C. Jallet : « Vraiment rageant »
Conf' de presse | 06/05/10 | 16:00

Au lendemain du match nul 2-2 réalisé face à Valenciennes, le latéral parisien revient sur la rencontre avant de se pencher sur le déplacement au Mans, samedi à 21h.

Christophe, la fin de la rencontre face à Valenciennes vous laisse-t-elle des regrets ?
« On marque ce deuxième but alors que l’on ne réalise pas une grosse deuxième période. Nous avons la chance de marquer dans le temps additionnel. Encaisser ce but dans les dernières secondes, c’est vraiment rageant. On pensait la victoire acquise. Cela nous a coûté deux points. »

Ce match est-il à l’image de votre saison ?
« Oui. Si on regarde tous les points que l’on a perdus dans les dix dernières minutes, on aurait pu jouer autre chose que la dixième place. Cela reflète bien la saison. Pour une erreur d’inattention, une faute de concentration, nous avons perdu des points. Après, cela reste un match nul. En janvier ou février, on aurait sûrement perdu cette rencontre. »

Comment abordez-vous le match au Mans, déjà relégué en Ligue 2 ?
« Il faut prendre trois points dans notre objectif de terminer le plus haut possible. C’est leur dernier match à domicile. Ils auront donc à cœur de montrer qu’ils seront présents la saison prochaine. Ce ne sera pas une rencontre facile parce que les joueurs auront envie de se montrer pour continuer à jouer en Ligue 1 l’année prochaine. »

Crains-tu l’équipe du Mans ?
« Non. Il faut aller là-bas avec beaucoup d’humilité. Ce ne sera pas facile mais si on joue à notre niveau, on a largement les moyens de s’imposer. Maintenant, un match n’est jamais joué d’avance. Il faudra bien le préparer si nous voulons ramener quelque chose. »

Ces dix mois passés au PSG t’ont-ils changé ?
« Je ne pense pas, sauf au niveau du palmarès ! J’ai les mêmes qualités et défauts que j’avais déjà, même si j’essaye de les corriger. Au niveau de l’homme et du joueur, je suis resté sensiblement le même. On évolue forcément avec l’âge mais j’ai le même état d’esprit et la même volonté. Tant que j’ai cela, je peux me regarder en face. »

Pourquoi le classement est cher aux dirigeants

Les colères des dirigeants du PSG ont-elles un effet ? On le verra demain soir au Mans. Mais on peut en douter à la vue de la saison parisienne, sauvée par le succès en Coupe de France. Les éclats de voix d’Antoine Kombouaré n’ont pas permis à l’effectif d’obtenir cette haine de la défaite qui habite encore le coach parisien.
Et à entendre les commentaires de certains joueurs hier soir après la soufflante présidentielle, on peut être circonspect. « J’en ai rien à faire de leur histoire de pognon », a lâché un joueur dans les coursives du Parc des Princes.
Pourtant, l’argent est le nerf de la guerre. Au PSG plus qu’ailleurs quand on connaît les difficultés financières récurrentes du club, qui sera très largement déficitaire cette saison encore (20 M€ environ) s’il ne vend pas de joueurs… Mercredi, Sébastien Bazin a d’ailleurs fait un point financier avec le président, Robin Leproux, et Philippe Boindrieux, le directeur général. Le dernier bilan comptable de son club, combiné à la prestation de son équipe et au scénario du match (égalisation de Valenciennes dans les ultimes secondes du temps additionnel), explique à lui seul son coup de colère dans les vestiaires.

Déjà 80 millions investis

Une place de mieux au classement, c’est environ 700 000 € de plus pour le club en termes de droits télé. Cette donnée est connue, mais ce que les joueurs ne savent pas, c’est qu’il y a aussi plus d’argent à gagner pour le club du côté des sponsors parisiens. Entre la 10e place et la 11e qu’occupe aujourd’hui Paris, il y a environ 1,5 million d’euros d’écart.
A titre d’exemple, Nike donnerait environ 1 M€ supplémentaire si le PSG termine 10e . Ajouté aux droits télé, cela fait plus de 2 M€ environ de différentiel pour une simple position au classement. C’est 2,5 % du budget parisien de cette saison qui avoisine les 80 M€ où près de 10 % du déficit de l’exercice actuel. Il y a de quoi exaspérer un actionnaire qui a déjà investi plus de 80 millions d’euros depuis 2006 dans son club.

ARNAUD HERMANT

PSG Express

Hier. Footing pour les titulaires, exercices avec ballon pour les autres.
Aujourd’hui. Entraînement à huis clos à 16 h 30 au Camp des Loges.
Infirmerie. Luyindula (inflammation du genou droit).
Rendez-vous. Le Mans - PSG, 37e journée de L 1, demain à 21 heures au stade Léon-Bollé (Foot + et multiplex Canal +).
Laurent Duhamel sera l’arbitre du match Le Mans - PSG.

Deschamps...il aurait pu signer au PSG

ET SI DIDIER DESCHAMPS avait ramené l’Sida au sommet du football français parce que le PSG n’avait pas assez cru en lui ? Nous sommes au début de l’automne 2008. Le capitaine des champions du monde 1998 est à Paris en compagnie de son agent, Jean-Pierre Bernès. Les deux hommes sont venus rencontrer Charles Villeneuve, le président du PSG, et Sébastien Bazin, l’actionnaire majoritaire du club via Colony Capital. Le rendez-vous a lieu sur la luxueuse place Vendôme, au siège de la banque Safra. À l’époque, Paul Le Guen, l’entraîneur du PSG, est contesté, notamment par Villeneuve, pour un style de jeu jugé trop terne. L’ancien patron des sports de TF 1 voit en Deschamps l’homme capable de donner un nouveau souffle à l’équipe parisienne.

L’ex-coach de la Juventus, alors libre sur le marché, se montre très tenté par le PSG, où il accepterait même de venir aux mêmes conditions que Le Guen (90 000€ brut par mois). Mais Bazin se montre plus sceptique et demande à Deschamps, avant d’aller plus loin, la rédaction d’un projet détaillé sur quatre ans, ce qui tend à refroidir l’atmosphère. Révélée par L’Équipe le 9 octobre 2008, la piste Deschamps à Paris finira par s’enliser, l’actionnaire conservant alors sa confiance en Le Guen, qu’il évincera... sept mois plus tard.

Makelele, décision pendant la tournée?

L'avenir de Claude Makelele au PSG pourrait se jouer aux Etats-Unis. Antoine Kombouaré, qui doit s'envoler le dimanche 16 mai pour Chicago avec son équipe pour y disputer un tournoi amical, a en tout cas l'intention de s'entretenir avec son capitaine au sujet de la poursuite ou non de sa carrière. «On a pris la décision d'en parler pendant la tournée (aux Etats-Unis). Cette tournée va me servir pour parler aux joueurs, notamment de leur avenir, a confié l'entraîneur parisien vendredi. On est en phase avec Claude là-dessus, il y a beaucoup de respect mutuel, de franchise. On s'est dit qu'on en parlerait pendant la tournée.» - Ch. Mi., au camp des Loges

Foot - L1 - PSG
Sessegnon et Giuly au repos

Pour le déplacement au Mans, samedi (21h00), Antoine Kombouaré, le coach du Paris SG a décidé de laisser au repos Ludovic Giuly ainsi que Stéphane Sessegnon, qui avait ressenti une gêne au pied. C'est Tripy Makonda qui fait donc son retour au sein du groupe parisien.

Le groupe parisien : Edel, Coupet - Armand, Camara, Ceara, Jallet, Sakho, Traoré - Chantôme, Clément, Makelele, Ngoyi, Sankharé, Makonda - Hoarau, Erding, Maurice, Kezman.

Les mesures qui doivent tout changer

Le PSG s’apprête à annoncer un plan de mesures pour tenter d’éradiquer la violence chez ses supporteurs. Nous vous en présentons six, une septième à l’initiative du président Robin Leproux étant en voie de finalisation. Ces nouvelles dispositions pourraient aussi s’accompagner d’un réaménagement des contrôles aux abords du Parc, en collaboration avec la préfecture de police de Paris.


1- Plus d’abonnement dans les virages
La direction parisienne a décidé de ne plus vendre d’abonnements en tribune Boulogne, Auteuil et G, là où sont installées les associations de supporteurs les plus virulentes (Supras, Authentiks, Grinta), récemment dissoutes par les pouvoirs publics. Désormais, les billets donnant accès à ces travées seront vendus au match. Cette décision est la clé de voûte du projet du président Leproux. Sur 20 000 abonnés environ cette saison, il y en a 13 000 dans ces trois tribunes : 6 000 à Auteuil, 5 000 à Boulogne et à peu près 2 000 en G. En procédant ainsi, le club, en accord avec son actionnaire Colony Capital, est prêt à voir sa recette billetterie chuter sensiblement, mais il a prévu de la compenser autrement.

2- Hausse des prix dans les kops Supprimer les abonnements dans les virages Auteuil et Boulogne pourrait permettre à la direction parisienne de vendre le billet entre 20 et 30 € dans ces tribunes populaires. Les calculs ont été faits par Philippe Boindrieux, le directeur général. Pour un abonné à l’année, une place en virage lors d’un match de championnat coûte en moyenne 8 €. Or le prix d’une place vendue aux guichets un soir de match en tribune Boulogne s’élève à 25 €, soit un différentiel de 17 €… En augmentant sensiblement les prix, le PSG espère faire le tri parmi ses supporteurs et compenser financièrement une baisse de l’affluence globale au Parc.

3- Débaptiser Auteuil et Boulogne Cette mesure, extrêmement symbolique, est celle qui va susciter dans un premier temps le plus de réactions parmi les inconditionnels du PSG.
En effet, afin de casser la mauvaise image des deux virages, les tribunes Auteuil et Boulogne vont être débaptisées. Fini donc l’identification et l’appartenance à l’une ou l’autre. Dans la culture supportrice parisienne, on était soit d’Auteuil, soit de Boulogne et il fallait choisir son camp avant même parfois d’être fan du PSG.
Cela impliquait d’appréhender le soutien à l’équipe d’une façon particulière (sur le modèle anglais pour Boulogne, plus près du tifoso italien à Auteuil) et, ces derniers temps, d’affirmer ouvertement des convictions politiques opposées. Les futurs noms de ces tribunes ne sont pas encore trouvés mais pourraient faire l’objet d’une consultation auprès des supporteurs.

4- Création d’une tribune famille C’est une volonté forte du président Leproux. Créer un espace famille, côté Boulogne ou Auteuil. Des conditions tarifaires favorables seront proposées aux familles (exemple : pour une place adulte payée, une place offerte pour un enfant). Le quota d’invitations sera largement revu à la hausse en faveur des écoles, partenaires du club ou de la fondation. Pour le reste du Parc des Princes, les services marketing réfléchissent à de nouvelles formules (package famille, passe exclusif sur quelques matchs…). L’objectif affiché est de favoriser la mixité au sein des tribunes, et plus particulièrement dans celle de Boulogne, réputée pour être nationaliste. Le PSG veut donc casser les préjugés et les habitudes. Pour cela, le club doit pouvoir totalement contrôler la vente des places dans ces virages.

5- Identifier chaque spectateur Cette mission n’est pas la plus simple à mettre en place. Techniquement surtout. La direction du club veut pouvoir connaître chacun des spectateurs qui garniront le Parc la saison prochaine. Les billets seront nominatifs et pour les obtenir il faudra présenter une pièce d’identité. D’autres moyens d’identification sont aussi à l’étude. Toute personne en état d’ébriété se verra également refuser l’accès au stade et conduite au poste.

6- Réorganiser les déplacements Le PSG a décidé de gérer complètement les déplacements de ses supporteurs. Comme il le faisait il y a quelques saisons. Ceux qui décideront de suivre leur équipe à l’extérieur seront encadrés par le club depuis le départ de Paris jusqu’au retour dans la capitale. Le PSG affrétera lui-même les moyens de transport dans lesquels seront présents des stadiers. Ces derniers devront veiller à ce qu’il n’y ait ni drogue ni alcool consommés, ni aucun débordement lors du voyage. Si un individu devait avoir un comportement répréhensible à cette occasion, il pourrait même se voir interdire l’entrée au stade. Les déplacements individuels seront interdits. Pour ces déplacements, il ne devrait plus être possible d’acheter des billets hors du circuit mis en place par le club.

Révélations sur le plan antiviolence du PSG

Pour combattre la violence de ses fans, qui menace jusqu’à l’existence du club, le PSG réfléchit à une série de mesures inédites, dont quelques-unes radicales.

C’est une révolution que s’apprête à vivre le PSG l’année de son quarantième anniversaire. Dans les semaines qui viennent, le club de la capitale veut lancer une série de mesures inédites et ambitieuses dont nous vous révélons le contenu.
Le but est d’en finir définitivement avec la violence de ses supporteurs qui mine le club depuis de longues années et, à terme, menace jusqu’à son existence.

Parmi l’ensemble de mesures, la plus emblématique, et à coup sûr la plus controversée, réside dans la fin des abonnements à Auteuil et Boulogne ainsi que dans la tribune G. Au total, ce sont 13 000 fans parisiens qui n’auraient plus droit aux tarifs préférentiels dès la saison prochaine. Une vraie première pour le football français.
Il aura fallu attendre le décès de Yann Lorence, le 17 mars, après une bagarre entre sympathisants de Boulogne et d’Auteuil pour que le PSG prenne ce dossier à bras-le-corps. Depuis cette date, Robin Leproux, le président, a élevé ce dossier au rang des priorités. Pour faire aboutir cette politique audacieuse autant que radicale, il a le soutien de la préfecture de police de Paris, du ministère de l’Intérieur et de l’Elysée, où Nicolas Sarkozy suit d’un oeil attentif l’évolution de ce sujet.
Dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Lopsi) 2, Brice Hortefeux, le ministre de l’Intérieur, prépare lui aussi une série de mesures propres à réprimer les supporteurs violents. Pour mettre sur pied cette révolution, Robin Leproux a travaillé en cercle restreint afin d’éviter les fuites qui auraient pu accroître les dissensions avec les supporteurs. Une tension palpable règne actuellement au siège du PSG, où l’on règle les derniers détails de ce dossier et où l’on attendait avec impatience la dissolution des trois associations d’Auteuil et des deux groupes de Boulogne.
L’objectif est de rendre ces mesures applicables dans les prochaines semaines, puis de mener un premier test grandeur nature lors du tournoi de Paris, les 31 juillet et 1er août. Ce plan novateur recèle deux interrogations majeures : quelle sera son efficacité ? Et quel sera son impact économique sur un club en déficit chronique ? Après la révolution, qu’il convient d’apprécier, viendra rapidement le temps de l’évaluation.

Brice Hortefeux monte aussi au front


De nouvelles dissolutions de groupes de supporteurs pourraient intervenir dès le début de la saison prochaine et les interdits de stade, aujourd’hui au nombre de 669, devraient encore augmenter. Mais c’est par le biais législatif que les pouvoirs publics entendent frapper fort. Voici le détail des principales mesures qui figureront dans la Lopsi 2 présentée au Sénat le mois prochain.

Le couvre-feu pour les supporteurs. Cette mesure consiste à interdire aux supporteurs, lors d’un match, l’accès à un périmètre défini autour d’un stade. C’est ce qui s’est passé cette saison à Lens où environ 70 fans parisiens ont été interpellés pour avoir bravé l’interdit prononcé par décret par le préfet du Pas-de-Calais. Actuellement, le récalcitrant est passible d’une contravention de 1re classe de 38 €. Le ministère veut porter l’amende à 1 500 € et l’accompagner d’une interdiction de stade automatique.

L’interdiction de déplacement. Brice Hortefeux veut se donner la possibilité d’interdire un déplacement de supporteurs, à titre exceptionnel et en cas de trouble grave à l’ordre public. Pour les pouvoirs publics, cette mesure inédite permettrait de contrôler les supporteurs dès leur départ, dans les gares ou aux péages d’autoroute. Surtout, cela éviterait les mesures drastiques comme le huis clos prononcé cette saison face à Auxerre, en quart de la Coupe de France, qui a indirectement pénalisé les spectateurs auxerrois.

Augmenter la durée des interdictions de stade. Depuis le 2 mars, l’interdiction administrative de stade peut être prononcée pour une durée maximale de six mois. L’idée de Brice Hortefeux est de passer à douze mois afin de couvrir l’ensemble d’une saison. Sachant qu’il s’agit d’un barème, le préfet pourra moduler la peine en fonction de la gravité des faits. D’autre part, toute interdiction de stade, qu’elle soit judiciaire ou administrative, sera assortie d’une obligation de pointage. Actuellement, sur 133 interdits par la justice, une centaine d’entre eux ne sont pas contraints de se rendre au commissariat pendant les matchs. D’autre part, quand un groupe ou une association sera dissous, les pouvoirs publics veulent pouvoir interdire de stade la ou les personnes qui se seraient rendues responsables de faits ayant entraîné la dissolution.

« Ils tuent l’âme du club »

Des supporteurs d’Auteuil et Boulogne

L’annonce des mesures que le PSG doit prendre laisse place à la stupéfaction. « Le club ne dialogue plus. Avec ça, ils sont en train de tuer l’âme du club. Il y a des gens à sortir des tribunes mais là ils nous mettent tous dans le même panier, regrette Fabien (24 ans) abonné depuis sept ans à la tribune Auteuil. Que le club gère les déplacements de ses supporteurs, ça me semble bien. Qu’il augmente le prix des places, pourquoi pas ? Mais c’est fou de débaptiser les deux kops et d’arrêter les abonnements. Il y avait des décisions à prendre avant d’en arriver là.»
Même consternation chez Luis (37 ans), habitué de la tribune Boulogne : « Je suis surpris que ce soit aussi radical. Il y aura une perte d’ambiance. En débaptisant les deux virages, ils prennent une part de l’histoire du club. C’est dégueulasse. Je ne suis pas sûr que ça règle les problèmes. Et j’espère que cela ne va pas en créer d’autres. »

Communiqué du PSG


Réaction du Paris Saint-Germain suite à un article paru aujourd'hui dans la presse.

Après lecture de l'article paru ce jour dans le journal Le Parisien sur les mesures que prendrait le club pour pacifier les tribunes du Parc des Princes,celui-ci regrette vivement que, dans un climat de tension extrême entre certains groupes de supporters, le contenu dudit article soit autant erroné et incomplet : il ne reflète pas l'état d'esprit dans lequel le PSG veut agir pour permettre à ses supporters de cohabiter paisiblement.

Il est prématuré aujourd'hui d'évoquer le dispositif de la saison prochaine sur lequel le club travaille encore. Il le présentera dans les semaines qui viennent.

Foot-L1
Le PSG planche sur un plan anti-violence

Le Paris-SG planche sur un plan antiviolence. De source proche du dossier, le PSG envisage de créer une tribune familiale, d'identifier chaque spectateur (mais cela pose des problèmes de droit, les stadiers peuvent-ils contrôler les identités?), et la reprise en main par le club des déplacements de supporters a déjà commencée.

D'autres pistes sont étudiées, plus «ambitieuses» (discussions avec la Ligue pour organiser de nombreux matches le dimanche après-midi, plus favorables aux familles, refus d'abonnements aux interdits de stade...), mais une partie du club s'inquiète des conséquences financières du plan antiviolence. «Il est prématuré aujourd'hui d'évoquer le dispositif de la saison prochaine sur lequel le club travaille encore, écrit le PSG dans son communiqué. Il le présentera dans les semaines qui viennent.»

Christophe Uldry: «Un football populaire à Paris ne passe plus par le PSG»

Les nouvelles mesures antiviolences inquiète le porte-parole de l'ancien groupe de supporters des Supras Auteuil...

Même si on ne connaît pas précisément le contenu du plan antiviolence du PSG, Le Parisien en a révélé les contours. Selon Christophe Uldry, dont le groupe des Supras Auteuil vient d’être dissout, ces mesures mettent en péril le caractère populaire du foot à Paris. En somme, le Parc vidé de ces supporters…


Selon Le Parisien, le PSG s’apprêterait à supprimer les abonnements dans les tribunes Auteuil et Boulogne. Vous envisagiez une telle mesure?

Nous pensions qu’ils allaient simplement augmenter le prix des places. Mais là, ils vont plus loin. En supprimant les abonnements, suivre le club toute la saison va revenir super cher. Je trouve ça détestable. Annoncer qu’on lutte contre la violence en augmentant les prix, ça induit l’idée que les classes populaires sont violentes. Ce genre de logique peut aller loin…


Cette mesure aurait-elle été possible si les groupes n’avaient pas été dissous, deux semaines auparavant?

Non, c’était nécessaire de faire ça dans cet ordre parce que s’il y avait eu des associations, il y aurait un front organisé contre ce type de mesures. Et puis, nous avions signé une convention avec le club qui gelait les prix jusqu’en 2013. Désormais, il ne reste plus que les Lutèce Falco, en sommeil mais qui sont signataires de la convention et peuvent faire valoir leur droit.


N’aurait-il pas mieux valu que vous vous occupiez directement de la billetterie, comme le font les supporters marseillais?

Le club nous l’a proposé plusieurs fois. On a refusé parce que le but de nos associations c’est de supporter le PSG, pas pour gérer la billetterie. Et puis, quand on s’occupe de choses où il y a de l’argent, ça attire des gens qui n’ont rien à voir avec le foot.


Parmi les autres mesures prévues par le club, les tribunes Auteuil et Boulogne pourraient être débaptisées. Ca vous touche?

Ca me fait beaucoup moins réagir que le problème de la discrimination par l’argent. C’est sûr qu’on est très attaché à nos tribunes, mais on est encore plus attaché à notre club. Et on veut que notre club nous ressemble, que ce soit un vrai club populaire.


Pour vous, le PSG n’est plus un club populaire?

Plus à cause de ces mesures. Là, ils ne veulent plus de violence, mais bientôt il n’y aura plus rien du tout. Je pense qu’un football populaire à Paris ne passe plus par le PSG. D’ailleurs, certains l’ont bien compris. Quand on voit des types comme Tapie ou Lorenzetti, ils savent qu’il y a un business à monter à côté du PSG. Ils savent que ce qui donne sa valeur à Paris, ce sont les supporters, c’est l’ambiance, pas les résultats sportifs. Un vrai club populaire francilien, ce serait énorme.

Manifestation spontanée aux abords du Parc des Princes

Une cinquantaine de jeunes supporteurs du PSG se sont rassemblés aux abord du Parc des Princes, vers 16 heures samedi, après s'être donné rendez-vous sur Facebook. Ils entendaient protester contre certaines mesures anti-violence que le club met actuellement à l'étude. Les policiers, arrivés sur les lieux aux environ de 17 heures, ont procédé à des contrôle d'identité et ont interpellé onze personnes.

Ce rassemblement s'est déroulé dans un calme relatif, aux cris de "Le Parc est à nous. Colony (actionnaire principal.ndlr) on s'en fout", et, plus ironique, de "Merci Paris". Certains des supporteurs présents ont toutefois tenté de pénétrer dans l'enceinte du stade et ont endommagé une porte. Le club devrait porter plainte pour ces débradations.

Paris mettra bien tout en oeuvre pour éradiquer la violence

Battus hier dans la Sarthe sans l’appui de leurs supporteurs interdits de déplacement, les Parisiens réfléchissent toujours aux moyens d’éviter les débordements autour des matchs.

ARNAUD HERMANT (AVEC G.G.) | 09.05.2010, 07h00

La publication dans notre édition d’hier des mesures étudiées par le PSG afin d’éradiquer la violence de ses supporteurs a créé quelques remous. Hier, la direction parisienne via un communiqué sur son site Internet a tenu à définir clairement sa position. Sans démentir nos informations, elle les a jugées « erronées et incomplètes » et a souligné qu’elles intervenaient « dans un climat de tension extrême entre certains groupes de supporteurs ».


« Le Parisien » - « Aujourd’hui en France » maintient ce qu’il a révélé samedi. Le club vainqueur de la Coupe de France finalise les derniers détails de son ambitieux projet. Et l’idée phare de ce plan consiste toujours à mettre fin aux abonnements en tribunes Boulogne, Auteuil et G. En revanche, la question de la hausse des prix ne fait pas l’unanimité entre les décideurs parisiens : Robin Leproux, le président, y est défavorable, au contraire de l’actionnaire, Sébastien Bazin.

Tourner le dos au passé

Ce projet, inédit en France en matière de supporteurs, doit être encouragé. Et ce, même si la pression se fait plus grande autour de Robin Leproux. Très impliqué et courageux depuis le départ sur ce dossier chaud, le président ne doit pas flancher, même si la grogne des supporteurs semble inévitable. Le PSG reste soutenu comme il ne l’a jamais été dans ce combat par les pouvoirs publics, mais aussi par le monde du football et ses personnalités les plus influentes.
La révélation de ces mesures a suscité cependant beaucoup de réactions parmi les fans parisiens. Sur les forums, les débats ont été passionnés. Cinquante supporteurs au moins se sont même donné rendez-vous, grâce au réseau social Facebook, à 16 heures hier devant le Parc des Princes. Les plus excités d’entre eux ont abîmé une porte. Mais le dispositif de sécurité et l’intervention de la police ont eu vite raison de leur attitude belliqueuse. Il y a eu quelques interpellations et le club a aussitôt porté plainte pour dégradation.
Le club a raison de vouloir en finir avec des années douloureuses et violentes qui remettent en cause jusqu’à son existence même. Aujourd’hui, les fans doivent comprendre qu’il faut tourner le dos au passé et que ces mesures courageuses et radicales sont pensées pour leur bien et celui du club, dont l’image a été trop souvent ternie ces dernières années.

« Je soutiens l’action du président Leproux »
DANIEL HECHTER président du PSG de juin 1974 à janvier 1978

PROPOS RECUEILLIS PAR A.H. | 09.05.2010, 07h00

De sa résidence de Saint-Tropez, le célèbre couturier (71 ans) revient sur les mesures préconisées par le PSG pour éradiquer la violence de ses supporteurs. Et Daniel Hechter ne manque pas de répéter son soutien à Robin Leproux.

Que vous inspirent ces différentes mesures ?
DANIEL HECHTER. C’est une bonne chose.

L’idée d’une tribune famille, de réorganiser les déplacements de supporteurs ou d’identifier tous les spectateurs, c’est vraiment très bien. Débaptiser Auteuil et Boulogne, c’est plus symbolique qu’autre chose. Sur la fin des abonnements, je n’ai pas de vraie opinion. En revanche, je suis contre la hausse des prix. Il faut conserver des tribunes populaires avec des tarifs bas, car ça coûte de plus en plus cher pour les gens d’assister à une rencontre de foot.
Pensez-vous que ces mesures vont régler ce dossier qui empoisonne le PSG ?
C’est tout à l’honneur de la direction parisienne de mener ce combat, mais ce n’est pas à elle de le faire selon moi. C’est aux pouvoirs publics de gérer la sécurité dans les stades. Aujourd’hui, le public du Parc ne mérite pas le titre de champion, au contraire de celui de Marseille. Il manque à Paris un gardien du temple comme l’est Bernard Lacombe à Lyon ou comme a pu l’être Budzynski à Nantes. Depuis qu’ils ne sont plus là, ces clubs ne vont pas bien.

Comment jugez-vous l’action de Robin Leproux, le président parisien ?
Je discute de temps à autre avec Robin. C’est un garçon intelligent, courageux et pondéré. Il prend tous les dossiers à bras-le-corps ; après, il faut lui en donner les moyens. Même si je ne suis pas d’accord avec l’idée d’augmenter les prix dans les virages, je soutiens Robin et son action. C’est un bon président, il faut le garder.

Les supporteurs du PSG sont de nouveau restés à la maison

FARID ZOUAOUI | 09.05.2010, 07h00

Ils n’auront donc pas vu le feu d’artifice tiré à l’issue du match pour fêter le dernier match en L 1 à domicile des Manceaux. Privés de match à l’extérieur pour la 5 e fois d’affilée, les supporteurs parisiens ont de nouveau brillé par leur absence. Et pour la 5 e fois, les partenaires de Claude Makelele, auteurs d’une prestation faiblarde, n’ont pas réussi à s’imposer en L1 (nuls à Lens, Auxerre et à Saint-Etienne, défaite à Grenoble et donc au Mans hier).

Y aurait-il une relation de cause à effet ? « C’est pesant, reconnaît Mevlut Erding. Dans tous les stades, on n’est pas aimé. Avoir nos supporteurs avec nous serait une force supplémentaire. J’espère qu’ils vont revenir très vite. »
Le dispositif de sécurité, mis en place depuis maintenant deux mois, a donc dissuadé le plus archarné des supporteurs parisiens. Même si au péage, aucun policier censé contrôler les véhicules immatriculés en Ile-de-France n’était visible... Cette désertion forcée des fans parisiens ne donne pas le sourire aux trésoriers des clubs qui reçoivent le PSG. « On applique les mesures, mais financièrement, c’est pénalisant, car un match contre le PSG fait toujours recette, confie-t-on au sein du club de la Sarthe. »
Pour sa part, Grégory Coupet regrette l’image renvoyée par le PSG loin du Parc : « On souffre de cette image qui est ternie. On voit bien que ces mesures sont difficiles pour tout le monde. » Une situation que préfère dédramatiser Antoine Kombouaré. « Ca ne joue pas, estime l’entraîneur parisien. Partout où on joue, on sait très bien que les supporteurs adverses nous sont hostiles. » Les adjoints d’Antoine Kombouaré (Raphaël Fèvre, Yves Bertucci et Nicolas Dehon), vont prochainement prolonger leur contrat au PSG qui se terminait en juin prochain. Ils sont tombés d’accord avec le club.

Makelele va prolonger

A.H. | 09.05.2010, 07h00

Claude Makelele (37 ans) doit prolonger, dans les prochains jours, son contrat de joueur du PSG pour une année supplémentaire. Il pourrait même l’officialiser ce soir lors du « Canal Football Club ». Le capitaine parisien était pourtant plutôt enclin à arrêter sa carrière en fin de saison en raison des piètres performances de Paris.

Il a depuis changé d’avis. Le succès en Coupe de France, où il a été le meilleur joueur, a pesé dans sa décision. Selon son entourage, Makelele aurait même été contacté par Raymond Domenech pour « une pige » au Mondial. Il aurait décliné la proposition du sélectionneur.

Antoine Kombouaré (entraîneur du PSG) : «Je suis déçu par le résultat mais pas par la manière. On a souffert après ce but trop vite concédé mais après le repos on a fait ce qu'il fallait pour essayer d'égaliser. Les joueurs se sont donnés à fond, mais la réussite n'était pas là.»

Leproux en colère

Le Parisien a évoqué, hier, quelques unes des mesures qu'envisagerait le PSG, la saison prochaine, pour tenter d'éradiquer la violence d'une frange de ses supporters. Parmi les mesures en question, la suppression des abonnements dans les virages Auteuil et Boulogne, qui pourraient être débaptisés. Selon le quotidien francilien, le club pourrait également décider d'augmenter sensiblement le prix des places dans les virages. "C'est un point complètement erroné", a réagi hier, Robin Leproux, en marge du déplacement du PSG au Mans. Et le président parisien, visiblement très contrarié, de poursuivre: "Il n'est nullement question de pratiquer une telle politique tarifaire. Il y a d'autres mesures, qui ne sont pas évoquées dans l'article, et qui permettent de mieux comprendre le sens de notre démarche. Je suis abasourdi qu'un journal publie de telles mesures alors que le climat est particulièrement sensible dans les tribunes du Parc..." Le PSG ne cache pas ses craintes quant à la sécurité du match contre Montpellier, samedi prochain, au Parc des Princes. Des groupes rivaux semblent vouloir profiter de ce dernier rendez-vous de la saison pour régler leurs comptes autour du stade. A ce risque pourrait s'ajouter celui d'un mécontentement violent face au catalogue des mesures envisagées. Hier après-midi, une vingtaine de supporters se sont réunis devant le Parc pour protester. La vitre d'entrée a été cassée.
Jérôme Touboul.

Kombouaré prolonge son staff

Selon L'Equipe de ce lundi, Antoine Kombouaré, l'entraîneur du PSG, va prolonger son staff technique. Si rien n'est encore officiel, Yves Bertucci (47 ans), l'entraîneur adjoint, Nicolas Dehon (42 ans), l'entraîneur des gardiens, et Raphaël Fèvre (35 ans), le préparateur physique, tous trois débarqués dans la capitale à l'été 2009, devraient s'engager pour une saison supplémentaire.

« J’espère que ce plan sera suffisant »
FRANÇOIS BERLÉAND acteur français et supporteur du PSG

Le comédien, récemment à l’affiche du film « le Siffleur », est depuis longtemps un inconditionnel du PSG. Il se pose donc en observateur attentif de l’actualité de son club. Il porte un regard pertinent sur le plan sécurité, actuellement en réflexion, révélé dans nos éditions de samedi.

Que pensez-vous des mesures que se prépare à annoncer le PSG pour éradiquer la violence de ses supporteurs ?
François Berléand. Il était temps de faire quelque chose.
Je suis néanmoins perplexe. Pas de l’implication du PSG ni de ses mesures. Ce n’est pas au club de gérer cela mais aux pouvoirs publics. C’est à eux de régler ce problème de voyous. Car ce ne sont pas des supporteurs, mais des voyous, et ils sont connus. Moi, je suis supporteur du PSG et si je suis toujours ses résultats, je m’y intéresse moins, car, quand j’y vais, je ne me sens pas en sécurité. C’est dur pour le club, d’autant qu’il n’y est pour rien. Et je ne vois pas pourquoi on n’a rien fait avant.

Robin Leproux a pris la mesure de la gravité de ce dossier et s’y implique totalement…
Ce que fait Leproux est formidable, mais il doit être encadré et soutenu par la préfecture de police de Paris. Je sais que le ministère de l’Intérieur et l’Elysée suivent cela de près. Avant lui, je connaissais Blayau et Cayzac (NDLR : anciens présidents du club) , et ils me disaient que c’était un problème pour eux car ils ne savaient pas comment gérer cela. Quand les résultats sont bons, ça va, mais quand, comme ces dernières saisons, ce n’est pas le cas, alors ces problèmes de violence ressurgissent.

Ces mesures vont-elles résoudre les problèmes ?
Le foot à Paris doit être familial. J’espère que ce plan sera suffisant, mais j’en doute. Que fait-on des hooligans ? Où vont-ils aller s’ils n’ont pas d’abonnement ? Je pense que c’est prévu dans le plan du PSG, mais on sait que ce n’est pas dans le stade qu’il y a le plus de problèmes, mais à l’extérieur. Malgré toutes ces mesures, dont celle visant à encadrer les déplacements des fans parisiens, on ne pourra pas empêcher les hooligans avec un maillot parisien sur le dos de se déplacer et de venir se battre avec d’autres supporteurs en marge des matchs. Ça n’a rien à voir avec le foot et c’est tant mieux. Mais c’est aussi pour cela que ce n’est pas aux clubs de gérer ces questions mais à la police.

Si le club vous sollicite pour l’aider à promouvoir son plan sécurité, accepterez-vous ?
S’il me demande, ce sera avec plaisir. Ça me semblerait tout à fait normal.

PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD HERMANT

Philibert porte plainte

Nouvel épisode dans l’affaire Edel. Nicolas Philibert, l’ancien agent du gardien du PSG, vient de déposer plainte à Paris contre son ancien poulain pour escroquerie. Il a prévenu le club parisien, la Ligue et la Fédération de sa démarche. Philibert accuse Edel de jouer sous une fausse identité et de donner un âge inexact. Il se dit aussi lésé de 30 000 €, une somme qui correspond à des prêts qu’il lui aurait accordés.
Début janvier, le joueur avait déposé une double plainte pour chantage et tentative d’extorsion de fonds.

Le Parisien.fr

Robin Leproux rencontre Michel Platini

Robin Leproux s’est rendu ce lundi à Nyon, en Suisse, au siège de l’UEFA, sur invitation de Michel Platini, Président de l’UEFA, afin d’évoquer l’actualité du PSG.
Concerné par l’actualité du club de la capitale, Michel Platini a souhaité s’entretenir avec Robin Leproux au siège de l’UEFA, à Nyon. La récente victoire du PSG en Coupe de France, l’avenir du football français, la relation entre le club et ses supporters… autant de sujets évoqués par les deux hommes durant de longues heures.

"Je suis heureux d'avoir pu rencontrer le Président de l'UEFA et d'échanger avec lui sur des sujets qui touchent le PSG, a expliqué Robin Leproux. Il s'est montre très intéressé par ce qui anime le futur du club."

Les 25 millions qui plombent Paris

Un conseil de surveillance du PSG s’est tenu mardi soir au siège parisien de Colony Capital, quelques heures avant l’annonce de la liste de Raymond Domenech pour le Mondial en Afrique du Sud. Et il n’y a pas eu de bonnes surprises pour les dirigeants parisiens. En effet, les comptes de la saison, qui se termine samedi, sont dans le rouge. Et même dans le rouge vif.

Le déficit du club se situera entre 25 et 30 millions d’euros, hors vente de joueurs. Il s’agit du pire exercice financier de l’ère Colony en raison d’une nouvelle saison sportive loin des objectifs affichés (le club est actuellement 11e de L 1 alors qu’il avait budgétisé une 4e place), d’une baisse de ses recettes, notamment les droits télé, et de coûts de fonctionnement en hausse. « C’est un déficit important mais, vu les derniers mois de l’équipe, c’était prévisible », regrette un administrateur. Au nom de Colony, Sébastien Bazin va couvrir ces pertes, comme les règlements de la Ligue de football professionnel (LFP) l’y obligent.

Des divergences Bazin-Leproux

Pour la saison prochaine, un budget d’environ 80 M€ a été présenté mardi. Pour l’heure, celui-ci ne prévoit pas d’enveloppe pour le recrutement de cet été. « Ça sent le statu quo », dit un dirigeant. Pourtant, les résultats de cette année ne peuvent qu’inciter les responsables à renforcer l’effectif, voire à le remanier largement. C’est ce qu’Antoine Kombouaré, présent au conseil de surveillance avec Alain Roche, le responsable du recrutement, a laissé entendre. Selon un témoin, Sébastien Bazin a « besoin d’être convaincu » pour faire un effort financier.
D’autant que les dernières prestations de l’équipe (2-2 au Parc contre Valenciennes et défaite 1-0 au Mans) lui ont fortement déplu. L’actionnaire ne s’explique toujours pas pourquoi le PSG a eu un rendement plus faible cette saison malgré trois renforts de poids. Par ailleurs, la recherche d’un nouvel investisseur se poursuit mais n’a toujours pas abouti. Le cas de Claude Makelele, qui discute d’une prolongation d’un an avec le club, a également été évoqué. Des discussions sont en cours mais, financièrement, les deux parties ne sont pas sur la même ligne. Interrogé sur les mesures de sécurité du club pour lutter contre les violences de ses supporteurs, le président Robin Leproux n’a pas voulu détailler son plan, de peur des fuites. Selon plusieurs protagonistes, des divergences semblent poindre entre Leproux et Bazin. Le montant des investissements futurs les divise. Robin Leproux craint de ne pas obtenir les moyens espérés pour mener à bien ses différents projets. Au point d’envisager son départ s’il n’obtenait pas gain de cause ?

ARNAUD HERMANT

Le Parisien

Le Parisien Zoumana Camara a des regrets

Avant de tirer le rideau sur l'exercice 2009/2001, samedi contre Montpellier au Parc des Princes, le défenseur du Paris-Saint-Germain Zoumana Camara n'a pas caché que, tant sur le plan personnel que collectif, cette saison n'a pas été à la hauteur des objectifs.

"Il est évident que c'est une saison qui laissera des regrets. On a quand même réussi à la sauver par cette victoire en Coupe de France, qui était presque vitale pour nous, mais en championnat, il y a pas mal de regrets", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

Le PSG, qui visait l'Europe en début de championnat, pointe à une décevante 11e place avant l'ultime journée et a vu sa saison gâchée notamment par des blessures, comme celles de Mevlut Erding, Guillaume Hoarau ou encore Peguy Luyindula.

Ces contretemps, conjuguées à d'autres facteurs internes, ont fait que le PSG a décroché en début d'année 2010.

"En janvier et février, ça a été la dégringolade. Peut-être aussi qu'on vivait un peu trop bien, je me rappelle que Greg (le gardien Grégory Coupet) l'avait souligné. Il fallait se secouer et se dire les choses", a raconté Camara.

"Globalement, le groupe vivait bien mais il aurait fallu se rentrer dedans un peu plus et se dire les choses", a-t-il insisté.

Le défenseur parisien est lucide quant à sa situation personnelle.

"Quand je suis revenu (de blessure, une phlébite, qui l'a privé des trois premiers mois de la saison, ndlr), c'était difficile au niveau du rythme. Pour moi, c'est une saison à oublier", a-t-l dit.

Camara, qui ne s'inquiète pas outre mesure du fait que le club recherche un autre défenseur central, souhaite que Claude Makelele prolonge avec le PSG, alors que ce dernier a souvent évoqué la retraite à l'issue de la saison.

"Je ne connais pas sa réponse mais j'aimerais qu'il continue. Je m'oppose à Zizou (Zinedine Zidane), si je peux me le permettre, sur ce point-là. Je pense qu'il peut apporter énormément au groupe aussi bien dans le vestiaire que sur le terrain", a-t-il conclu.

Christophe Michel, édité par Chrystel Boulet-Euchin

Les groupes de supporters du Paris-SG, Kriek Paris 1999, Karsud et Lutèce Falco 1991, appartenant à Auteuil, ont annoncé ce jeudi dans un communiqué la tenue d'une «marche pacifique», samedi, devant la Porte d?Auteuil (18h), contre le plan antiviolence du PSG. Un appel à l'occupation de tribunes a également été lancé. Ces supporters considèrent que le plan antiviolence, prévoyant notamment l'identification de chaque spectateur, la création d'une tribune familiale ou la réorganisation des déplacements de supporters, va entraîner «la mise à mort des tribunes populaires».

Par ailleurs, «à l'issue de la rencontre, les abonnés du Parc des Princes seront invités à ne pas quitter le stade afin d'exprimer leur attachement indéfectible à leur tribune et leur refus de la voir mourir», poursuivent ces supporters dans un communiqué intitulé «Pour la survie des tribunes populaires». Ces actions sont prévues dans un climat qui s'annonce tendu autour de la réception de Montpellier (21h), selon des sources proches de certains supporters du PSG. (Avec AFP)

Le vrai bilan de Kombouaré

Pour sa première saison à la tête du club parisien, Antoine Kombouaré n’a pas obtenu les résultats espérés. Les bons et mauvais points de son action.
Cette saison, Antoine Kombouaré ne s’est pas caché à la suite des mauvais résultats : « J’aurais pu mieux faire », a-t-il souvent dit. Au terme de sa première année à la tête du PSG, les résultats en championnat ne plaident pas en sa faveur. Si sa part de responsabilité n’est pas négligeable, il reste aussi des circonstances atténuantes.
Avec un groupe limité et les longues blessures de joueurs clés, il était difficile de faire des miracles. Comme chaque joueur, il devra s’améliorer la saison prochaine.

SES RÉUSSITES
1. Une philosophie de jeu séduisante. Dès le début de la saison, le PSG a montré un visage attrayant, orienté vers l’avant. Une philosophie qui tranche avec celle de Paul Le Guen, mais qui a vite montré ses limites en termes de résultats. Septième attaque de L 1 avec 49 buts, l’équipe n’est pas ennuyeuse à regarder. Et à Paris c’est très important.

2. La gestion individuelle. Avec Kombouaré, pas de passe-droit. Les meilleurs jouent et la règle est la même pour tout le monde. Quand certains sont au creux de la vague, l’entraîneur les sort pour mieux les relancer. Cela a été le cas notamment de Giuly et Armand. Mateja Kezman n’entrait pas dans ses plans, mais il lui a donné sa chance. On peut également mettre au crédit de l’entraîneur sa patience avec les blessés. Pour éviter les rechutes, il n’était pas question de prendre le moindre risque, quitte à se passer d’un cadre pour un rendez-vous important.

3. La protection du groupe. Lors de l’un des premiers entraînements au camp des Loges, Kombouaré est venu tirer les oreilles de supporteurs qui s’en prenaient à Jérôme Rothen. Face aux médias, il monte au créneau dès que la situation s’envenime et prend la défense de Claude Makelele critiqué par Christian Gourcuff puis d’Edel dans son affaire d’identité. Une attitude appréciée par l’ensemble du groupe.



SES ÉCHECS
1. Un management inefficace. Si les joueurs apprécient son honnêteté, ils ont rarement goûté à ses coups de sang. Pour gérer un groupe tout au long d’une saison, un entraîneur dispose de plusieurs ressorts psychologiques. En laissant son coeur parler, Kombouaré a parfois fait les choses à l’envers et tapé très fort trop tôt. Après la défaite au Parc face à Nice (0-1) le 7 novembre 2009, il lance une poubelle dans le vestiaire et interpelle ses joueurs : « Vous avez pris le melon ? Il n’y a pourtant pas de quoi quand on regarde vos matchs ! » Ce soir-là marque une première fissure avec le groupe. Avant Lorient, il assimile ses joueurs à des tire-au-flanc. Ils lui donnent raison et perdent lourdement contre les Bretons (3-0). Quand la situation devient encore plus difficile un peu plus tard, il s’adoucit et surprotège son groupe. Mais le mal est fait. En résumé, il n’a jamais trouvé le ton juste. En conférence de presse, il pèse ses mots. En interne, il multiplie les entretiens individuels. Le Kanak n’a pas réussi à transformer des agneaux en loups.

2. Une défense trop friable. Kombouaré a composé avec les moyens qu’on lui a donnés, mais il n’a jamais trouvé d’assise défensive. Les longues absences de Camara et Coupet n’expliquent pas tout. La fébrilité a poursuivi l’équipe toute la saison. Si on peut douter de la valeur de certains joueurs, c’est surtout leur fragilité mentale qui interpelle. Car Paris a trop souvent perdu sur une faute de concentration ou de placement. Si la principale responsabilité en revient aux joueurs, l’entraîneur, qui a changé beaucoup son axe avec Camara, Sakho, Traoré et Bourillon, ne peut être exempt de tout reproche. Il n’a pas décelé les solutions pour assurer ses arrières.

3. L’équipe n’a pas progressé. C’est une évidence quand on analyse la courbe des résultats mais aussi quand on juge la qualité des matchs. Au contraire de Marseille, qui a constamment élevé son niveau technique et collectif, Paris a plafonné. Et le problème n’est pas juste psychologique. Au mois d’août, le jeu était fluide, vivant et inspiré. Par la suite, les prestations sont devenues inconstantes, oscillant entre le bon, le moyen et le néant (matchs à Nancy, Saint-Etienne ou Grenoble). En tout cas, elles n’ont jamais été meilleures qu’en début de saison. La responsabilité de l’entraîneur est engagée dans ce domaine. On voit sa patte, on voit moins son emprise sur l’équipe. Dans toutes les lignes, le chantier de la saison prochaine est énorme.

ÉCHOS

Des groupes de supporteurs du PSG , Kriek Paris 1999, Karsud et Lutèce Falco 1991, appartenant à Auteuil, ont annoncé hier dans un communiqué une « marche pacifique » demain contre le plan antiviolence du PSG, tandis qu’un appel à l’occupation des tribunes a été lancé à l’issue du match contre Montpellier.


Robin Leproux s’est vu prolonger à la tête du PSG jusqu’en 2013 lors du conseil de surveillance mardi soir.

UNE SAISON EN CHIFFRE

2. La place du PSG au classement du fair-play qui prend en compte le nombre d’avertissements et d’expulsions reçus par un club.

7. Claude Makelele et Jérémy Clément sont les joueurs les plus avertis cette saison : sept cartons jaunes mais aucun rouge. Mamadou Sakho a pris six avertissements et a été exclu une fois.



13. Le nombre de buts encaissés lors du dernier quart d’heure.

14. Le nombre de buts inscrits en L 1 par Mevlut Erding, soit un but toutes les 165 minutes. Toutes compétitions confondues, l’ancien Sochalien a marqué 18 fois.

24. Le PSG a passé vingt-quatre journées en dessous de la dixième place.

2 876. Sylvain Armand est le joueur parisien le plus utilisé en L 1 cette saison : 2 876 minutes, 32 matchs. Il devance Jérémy Clément, Mamadou Sakho et Claude Makelele.

35 290. L’affluence moyenne au Parc cette saison. Elle était de 39 347 en 2008-2009.

Mevlut Erding n’ira pas en Amérique


Mevlut Erding ne sera pas du voyage aux Etats-Unis avec ses coéquipiers du PSG qui s’envolent dimanche pour New York. Le meilleur buteur parisien (14 en L 1) va se faire opérer du poignet droit pour soigner une douleur qu’il traîne depuis plusieurs saisons. Il devra ensuite porter un léger plâtre pendant un mois environ.

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Mandat prolongé pour Leproux

Sébastien Bazin, actionnaire majoritaire du PSG, et le conseil de surveillance ont étendu le mandat de Robin Leproux à la tête du club. Nommé en septembre dernier pour deux ans, le président parisien va donc prolonger l'aventure au moins jusqu'en 2013, selon Le Parisien.

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Erding, opération mardi

Mevlut Erding ne partira pas dimanche en tournée avec le PSG aux Etats-Unis. L'attaquant du club de la capitale va se faire opérer mardi du poignet droit qui le fait «souffrir» selon les propos d'Antoine Kombouaré.
Peguy Luyindula, qui soigne toujours son genou droit, sera quant à lui bien du voyage à Chicago puis New York. «Je ne me voyais surtout pas leur donner cinq semaines et demi de vacances, c'est trop. S'ils étaient partis maintenant, ils auraient repris plus tôt (reprise le 1er juilet, ndlr)». -

Des tensions avant Montpellier

A l'occasion du match PSG-Montpellier samedi lors de la dernière journée de Championnat, 267 personnes seront interdites de stade, a rapporté vendredi la préfecture de police (PP) dans un communiqué. Le club et l'actionnaire Colony Capital s'attendent pour leur part à des protestations du public car le PSG envisagerait aussi d'augmenter le prix des places et de supprimer les abonnements en virages la saison prochaine. Pour cette raison, le club a renforcé son dispositif de sécurité par la mobilisation de sept cents stadiers environ. Les supporters ont également prévu une marche pacifique de protestation avant la rencontre mais aussi de rester dans les tribunes après le match pour manifester leur mécontentement.

Côté Boulogne et Auteuil, les deux virages à risque, le match s'annonce également moins sensible que prévu. «Depuis la Coupe de France, la saison est finie, assure t-on à Boulogne. Chez nous, le mot d'ordre est de ne pas faire les cons, mais comme les leaders ne seront pas là...» A Auteuil, on ne semble pas être prêt «à risquer la prison pour envahir le terrain», même si certains forums laissent présager le pire. «Je ne crois pas à un mouvement de masse mais plus à des actions sporadiques», a indiqué un porte-parole de la tribune. (Avec AFP)

267 interdits de stade pour PSG-Montpellier

Deux cent soixante-sept personnes seront interdites de stade pour le match PSG-Montpellier ce samedi au Parc des Princes à l’occasion de la dernière journée de Ligue 1, a annoncé la préfecture de police.

Selon nos informations, même si le climat reste tendu entre certains membres des tribunes Auteuil et Boulogne, l’atmosphère devrait être moins explosive que prévu autour de l’enceinte parisienne. La tendance serait même à un début de « rapprochement » entre les belligérants afin de faire front sur le dossier des abonnements, que la direction du club souhaiterait supprimer.

Par ailleurs, l’appel au boycott lancé par les ex-associations d’Auteuil n’est plus d’actualité. Plus de 32000 spectateurs sont attendus ce samedi. Cette saison, l’affluence moyenne au Parc des Princes est de 35290.

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Kombouaré : «Faire le boulot»

Antoine Kombouaré, l'entraîneur du Paris-SG, n'est pas encore en vacances et il aimerait bien que ses joueurs ne le soient pas avant l'ultime rencontre face à Montpellier samedi (21h) .«C'est un match très important, a-t-il assuré ce vendredi. Il faut faire le boulot jusqu'au bout. Ca nous permettrait de garder cette onzième place. Je fais appel à l'esprit de gagne, à leur professionnalisme».

Alors que certains supporters souhaitent manifester leur mécontentement lors de cette dernière journée, le technicien kanak a eu ce trait d'humour. «Ca ne va pas changer grand chose, ça n'a été que ça cette saison! J'ai insisté auprès des joueurs pour qu'ils fassent abstraction du contexte mais le public va être avec nous».

Le coach du club de la capitale est également revenu sur le cas son capitaine Claude Makelele, un temps pressenti pour rejouer en équipe de France. Pour lui c'est un non sens. «Je ne le sens pas capable de faire un match tous les trois jours! Je ne le vois même pas dans les quarante ou cinquante pour la Coupe du Monde!. Pour moi, c'est une plaisanterie, il a déjà arrêté». - Christophe MICHEL

Et si c’était leur soirée d’adieux ?



Cette rencontre face à Montpellier va coïncider avec le dernier match de certains joueurs sous les couleurs du PSG. Entre les indésirables et ceux qui ont des envies de départ, voici la liste des Parisiens qui pourraient quitter la capitale cet été. Le cas de Claude Makelele, qui négocie actuellement une prolongation de contrat, est différent.


Clément Chantôme (fin de contrat 2011). Le jeune milieu de terrain est en rupture de ban avec son club formateur. Pas assez utilisé par Kombouaré à son goût, il va quitter le club cet été. Monaco, via Guy Lacombe, l’a déjà contacté, mais d’autres clubs de L1 sont sur les rangs. Younousse Sankharé (2012) et Granddi Ngoyi (2013). Ces deux joueurs n’ont pas convaincu Kombouaré et veulent du temps de jeu lors de la prochaine saison. Leur avenir semble se dessiner en Ligue 1, voire en L2, mais Paris devrait décider d’en conserver au moins un des deux.

Mateja Kezman (2011). Il a travaillé sans rechigner depuis son retour de prêt du Zenith Saint-Petersbourg en janvier. Mais Antoine Kombouaré ne compte pas sur lui et l’a titularisé seulement à trois reprises. Il fait partie des joueurs chers (250 000 € mensuels) dont le PSG espère se séparer cet été. Un départ de Ludovic Giuly (2011), qui entretient des relations complexes avec l’entraîneur du PSG, ne peut être exclu. Mais pour lui comme pour Kazman, les négociations s’annoncent serrées, les deux hommes n’ayant pas l’intention de s’asseoir sur leur dernier année de contrat.

Jérémy Clément (2012). Le milieu parisien est lassé par ses deux saisons et demi au PSG. Avec l’arrivée probable d’un nouveau milieu de terrain, il pourrait décider de voguer vers d’autres cieux si le club lui ouvre les portes. Monaco ou Lille sont des destinations possibles.

Sylvain Armand (2013) est un peu dans le même cas. A bientôt 30 ans, un dernier contrat de trois ou quatre ans dans un club ambitieux pourrait le tenter.

Stéphane Sessegnon (2013). Le milieu béninois qui dispose d’un bon de sortie, attend de savoir si Paris compte le conserver ou le vendre pour alléger ses finances. Malgré une saison décevante, il jouit encore d’une bonne cote à l’étranger.

Mevlut Erding (fin de contrat 2013). Venu pour rester deux saisons à Paris, il pourrait réviser sa position si Paris manquait d’ambition dans son recrutement. L’international turc (14 buts cette saison en Ligue 1), sollicité en Allemagne et en Angleterre, laisse planer le doute sur son avenir.

Mamadou Sakho (2012). A 20 ans, le défenseur central parisien a récemment déclaré qu’il n’était pas insensibles aux approches de clubs jouant la Ligue des champions. Mais pour l’instant aucune offre n’a été formulée au PSG.

Pas de hausse du prix des places


Voilà une nouvelle susceptible d’apaiser les esprits. Selon nos informations, le PSG ne compte pas augmenter le prix des places au Parc des Princes la saison prochaine. Un temps discutée, cette mesure (que nous évoquions dans nos éditions du 8 mai) ne fait pas partie des projets de la direction du club, qui travaille toujours à l’élaboration d’un plan destiné à pacifier les tribunes parisiennes.
Aujourd’hui à 18 heures porte d’Auteuil, plusieurs associations de supporteurs (Kriek Paris 1999, Karsud et Lutèce Falco 1991) appartenant à la tribune Auteuil organisent une « marche pacifique » pour s’opposer à ce plan, estimant qu’il va entraîner « la mise à mort des tribunes populaires ». Dans un communiqué, ces groupes de supporteurs appellent également à l’occupation des tribunes du Parc à l’issue de la rencontre contre Montpellier. Un important dispositif de sécurité (forces de l’ordre et environ 700 stadiers) sera à nouveau en place pour ce match, les tensions étant toujours très vives entre les tribunes Auteuil et Boulogne depuis le décès, en mars dernier, de Yann Lorence lors de bagarres entre supporteurs des deux virages. Deux cent soixante-sept personnes sont interdites de stade pour cette rencontre.

Ca grogne au Parc


Des ultras parisiens vont protester aujourd'hui contres les mesures envisagées par le PSG pour enrayer la violence.


C'est une atmosphère assez lourde qui devrait enrober le dernier match de la saison déjà pesante du Paris-SG. Une atmosphère entre contestation et risques de règlements de comptes. Les fuites au sujet d'une partie du plan de sécurité qu'espère adopter le PSG la saison prochaine ont suscité des grincements de dents dans le milieu ultra parisien. Notamment évoquée: la suppression des abonnements dans les virages du Parc des princes et une hausse du prix des billets.

Si Robin Leproux, le président parisien, a démenti, samedi dernier, toute intention du club d'augmenter les tarifs, l'idée d'un PSG parti pour se couper de sa base populaire a enflé, ces derniers jours, parmi les habitués des kops de la capitale. Mercredi, un appel lancé sur internet, via le réseau Facebook, a réuni une cinquantaine de supporters devant le Parc, mouvement dispersé par l'intervention des forces de l'ordre. Aujourd'hui, des groupes d'Auteuil ont prévu d'organiser une marche à priori pacifique pour rejoindre le stade. A la fin du match contre Montpellier, un sit-in en tribunes devrait avoir lieu, pendant une heure, le virage Auteuil semblant plus enclin à suivre cette initiative que le kop de Boulogne.

Elargir le public du Parc des Princes

Ce n'est qu'en début de semaine prochaine que Robin Leproux compte dévoiler la totalité de ses mesures anti-violences, qui se doublent d'une volonté d'élargir le public du Parc des Princes. En parallèle aux actes de protestation envisagés aujourd'hui, les rivalités entre groupes d'Auteuil et de Boulogne restent aiguës. Le risque d'affrontement semble d'autant plus élevé qu'une frange des virages du Parc n'est pas certaine de revenir au stade à l'avenir et pourrait être tentée par un règlement de comptes en ce jour de clôture de la saison.

Ces derniers temps, des pics de tensions sont apparus loin du Parc, et en dehors des jours de match, entre autre devant la gare Saint Lazare. Près de deux mois après le décès de Yann Lorence, un habitué de Boulogne tabassé à mort avant PSG-OM (0-3, le 28 février), les pressions semblent venir indifféremment de Boulogne et d'Auteuil. "Le conflit n'est pas du tout fini", résume un familier des tribunes parisiennes.

Quant aux avocats des associations d'Auteuil récemment dissoutes (Supras, Authentiks, Grinta), après avoir décidé de se pourvoir devant le Conseil d'Etat pour contester les dissolutions, ils envisageraient également de saisir la Cour Européenne des droits de l'homme au sujet des interdictions de stade administrative.

Jérôme Touboul

Paris avant les bilans aux Etats-Unis.

Antoine Kombouaré l'assure: le PSG "ne fera pas de cadeaux à Montpellier" dans sa course à l'Europe. Un match pour lequel l'équipe de la capitale sera privée de Sessegnon, touché au pied. A Paris, dix jours après la colère de Sébastien Bazin après PSG-Valenciennes (2-2), on souligne le risque de finir ce soir la saison à la quatorzième place, ce qui obscurcirait les perspectives économiques du club, et notamment son impact sur le marché des transferts. Un sujet sur lequel l'entraineur parisien a préféré ne rien dire, hier, sauf qu'il espérait "un groupe de 25 joueurs en début de saison" et souligner l'idée que " le recrutement ne sera pas forcément bouclé pour la reprise, le 1er juillet".
Interrogé sur l'avenir de Claude Makélélé, qui n'a pas encore officialisé son intention de poursuivre un an de plus sa carrière, Kombouaré affirme que le capitaine du PSG "ne (lui) a pas encore donné sa réponse". Et d'ajouter: " Je vais en parler la semaine prochaine avec lui, lorsque nous serons aux Etats-Unis (à New-York du 16 au 19 mai, à Chicago du 19 au 23 mai). J'en profiterai d'ailleurs là-bas pour faire des bilans individuels avec chaque joueur." Les quatre parisiens retenus avec les Espoirs (Sakho, Sankharé, Ngoyi et Makonda) ne partiront pas aux Etats-Unis. Pas plus qu'Erding "qui subira mardi prochain une intervention au poignet qui le fait souffrir depuis plusieurs années". Blessé au genou droit, Luyindula, lui, sera du voyage. "Il suivra sur place des soins intensifs", a précisé Kombouaré.

J-T.

PSG - 800 supporteurs d'Auteuil manifestent devant le Parc des Princes
B.M. et S.M. | 15.05.2010, 19h57



A l'appel de trois associations de supporteurs de la tribune Auteuil (Kriek Paris 1999, Karsud et Lutèce Falco 1991), environ 800 personnes ont manifesté samedi en fin d'après midi aux abords du Parc des Princes, avant la rencontre PSG-Montpellier, la dernière de la saison. Débuté vers 18 heures porte d'Auteuil, le cortège s'est ensuite dirigé vers le stade derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : «Parisiens à jamais, abonnés plus jamais ?».

Scandant des slogans hostiles à Colony Capital, l'actionnaire majoritaire du club, et Robin Leproux, son président, ils entendaient protester contre le plan visant à pacifier les tribunes que prépare la direction du club parisien, comme Le Parisien le révélait le 8 mai dernier. Un plan en préparation qui va entraîner, selon eux, «la mise à mort des tribunes populaires». Parmi les mesures envisagées, la hausse du prix des places n'est plus envisagée.

Vers 20 h 20, les manifestants sont ensuite entrés dans le stade où un important dispositif de sécurité est mis en place avec pas moins de 700 stadiers. Certaines associations de supporteurs ont appelé à ne pas quitter les tribunes à la fin de la rencontre et les tensions sont toujours vives entre Auteuil et Boulogne après la mort, en mars dernier, de Yann Lorence lors de bagarre entre membres des deux virages.

Foot - L1 - PSG
Leproux: «C'est inexcusable»

C'est un Robin Leproux agacé et impuissant qui s'est présenté devant la presse aprés la défaite face à Montpellier (1-3) samedi soir. «Cest une énorme déception, on est passé à côté du match, a réagi le président du PSG. Il y a beaucoup de choses à oublier, il y a des choses qui ne vont vraiment pas dans l'équipe». La colère de Sebastien Bazin, l'actionnaire majoritaire, à l'issue du match contre Valenciennes, et les avertissements répétés d'Antoine Kombouaré n'auront pas suffi à inverser la tendance au relâchement dans l'équipe de la capitale depuis la victoire en Coupe de France. Leproux le reconnaissait et le déplorait. «On a enquillé les mauvais matches, c'est inexcusable! C'est un trés mauvais résultat et il faudra remédier à cela mais dans pareil cas, il faut garder son calme.»

L'équipe est à «cran» selon Kombouaré

Même constat chez Antoine Kombouaré. «Ce ne ne sont pas les matches que l'on veut voir, c'est une équipe épuisée, fatiguée, on est au bout du rouleau a assuré Kombouaré». L'entraîneur parisien n'a pas voulu commenter le geste d'énervement de Younouss Sankharé mais il a reconnu que l'équipe est à «cran» mais que cela «n'excuse pas» pas le geste de son joueur qui a donné un violent coup de pied dans des bouteilles d'eau lors de son remplacement. «Il faut renforcer l'équipe, a ajouté le technicien kanak. Il faut des joueurs nouveaux et surtout costauds mentalement. Il faut apporter du sang neuf».

Le PSG termine sur une nouvelle fausse note

Après la défaite au Parc face à Montpellier (1-3), entre 4 à 5 000 supporteurs parisiens sont restés dans les tribunes après le coup de sifflet final pour faire part de leur mécontentement.

Le PSG a terminé son championnat par une défaite, la 15e, contre Montpellier (1-3). Les Parisiens tenteront maintenant d'oublier leur saison catastrophique lors d'un périple aux Etats-Unis qui débute dimanche. Il ne sera pourtant pas évident de chasser de leurs mémoires ces horribles derniers mois.

Un contre conclu par une balle enroulée de Dernis au dessus de Coupet (0-1, 16e), une frappe croisée de près de Compan (47e) et un tir du gauche de Dernis (57e) ont permis aux Montpelliérains d'assurer la cinquième place et leur ticket pour le 3e tour préliminaire de l'Europa League. Jouant par à-coups, fébriles défensivement et jamais véritablement dangereux devant le but de Jourdren, Paris a démontré en 90 minutes que sa treizième place finale n'est que méritée.

Une saison à oublier pour le PSG

L'année de ses 40 ans, le PSG avait pourtant rêvé cet été d'une saison pleine de sourires. Mais la victoire en Coupe de France face à Monaco (1-0 a.p.) et la qualification européenne qui en découle ne suffira pas à effacer les nuages noirs qui ont assombri un interminable exercice 2009/2010. Deuxième du classement fin août au soir de la 4e journée et une large victoire contre Lille (3-0), les hommes d'Antoine Kombouaré ont ensuite enchainé les désillusions. Les longues blessures d'Erding, Hoarau et Coupet n'ont rien arrangé. Mais au delà du bilan sportif, la saison du PSG restera marquée par la mort le 17 mars de Yann Lorence, lynché lors d'une rixe avec d'autres supporteurs parisiens en marge du match contre Marseille le 28 février.

La rencontre interrompue par une pluie de fumigènes

Au moment de baisser le rideau de cette année noire, le climat dans les tribunes du Parc des Princes est d'ailleurs toujours aussi tendu. Avant la rencontre, près de 800 supporteurs avaient manifesté dans le calme contre le plan antiviolence dont le PSG devrait dévoiler la nature exacte dans les prochains jours. Durant la rencontre, les tribunes Auteuil et Boulogne ont successivement réclamé en termes peu agréables les démissions du président Robin Leproux et le départ de Colony Capital, l'actionnaire majoritaire du club.

Les joueurs ont également leur cible. «On a une équipe de merde» ont bruyamment assuré les travées du Parc des Princes avant de conclure sur un ironique «merci Paris». A un quart d'heure de la fin, une pluie de fumigènes s'est même abattue au pied de la tribune Auteuil, provoquant l'arrêt de la rencontre durant quelques minutes. Trois minutes plus tard, Erding réduisait le score d'une tête croisée (1-3, 79e). Pas sûr que ce dernier coup d'éclat ne comble le fossé qui se creuse irrémédiablement entre le PSG et ses supporteurs. Entre 4 à 5 000 d'entre eux sont restés dans les tribunes longtemps après le coup de sifflet final pour faire part de leur mécontentement.

Les supporteurs du PSG délogés du Parc dans le calme

Trois heures après le coup de sifflet final de PSG-Montpellier, les derniers des 5 000 supporteurs du club de la capitale appartenant aux tribunes Auteuil et Boulogne ont définitivement quitté le Parc des Princes. Ils avaient refusé de quitter le stade, comme ils en avaient lancé la menace, après la défaite de leur équipe (1-3) à l'issue de la 38e et dernière journée de championnat de Ligue 1.

Ce sont les membres de la tribune Auteuil qui ont été délogés en dernier.

Au son de : «Le Parc est à nous, Colony on s'en fout», ils ont bruyamment manifesté leur colère. Quelques minutes auparavant, des fans de la tribune Auteuil avaient pénétré sur la pelouse du stade avant d'en être délogés par les forces de l'ordre.
Les gendarmes mobile ont ensuite pris position sur la pelouse pour empêcher tout nouvel envahissement tandis que les stadiers du PSG poussaient dans le calme vers la sortie les supporteurs en colère. La direction du club semble avoir bien géré cet épisode délicat.

Avant le match, la «marche pacifique» organisée par des supporteurs des associations Lutèce Falco, Kriek Paris 1999 et Karsud s'est déroulée sans incident, sous l'œil attentif des forces de l'ordre.

Une bien triste fin pour le PSG

Le PSG part en vacances aujourd’hui aux Etats-Unis et, au final, on se dit que c’est la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Cette équipe a besoin d’un bon bol d’air et on lui souhaite de trouver matière à se ressourcer de l’autre côté de l’Atlantique. Car, hier soir, le Parc était au bord de l’implosion, au terme d’ une piètre saison ponctuée par une 15 e défaite face à Montpellier à domicile (1-3) et une 13 e place au classement général.

Au coup de sifflet final, plus de 5 000 supporteurs des tribunes Auteuil et Boulogne ont squatté les travées, refusant de quitter le stade pour protester contre le futur plan de sécurité que va présenter le club en début de semaine prochaine .

Un peu plus tôt, Paris avait une nouvelle fois donné l’image d’un club fissuré. Les insultes à l’endroit de l’actionnaire principal Sébastien Bazin absent hier soir ont dégringolé des travées pendant toute la partie. Avant que des supporteurs du virage Auteuil ne lancent une brassée de fumigènes sur la pelouse, obligeant l’arbitre M. Castro à interrompre la partie deux à trois minutes à un quart d’heure de la fin du match. « Je suis abasourdi par ce qui se passe à Paris, a soufflé Louis Nicollin, le président de Montpellier à l’issue de la partie. Ils (NDLR : le PSG) gagnent la Coupe de France et on n’entend que des cris et des bruits dans les tribunes. »

Un rapport de force

C’est toute la tragédie de Paris. Les dirigeants avaient cru trouver dans le gain de la Coupe de France une forme de rédemption auprès de leur public. Mais hier soir leurs plus bouillants supporteurs les ont rappelé à leur dure réalité : celle du rapport de force. « C’est bien que ça s’arrête car on est au bout du rouleau », a convenu Antoine Kombouaré préférant dessiner la feuille de route pour la prochaine saison. « Il faut apporter du sang neuf pour renforcer l’équipe et surtout avoir des joueurs costauds mentalement pour supporter la pression », a expliqué le coach parisien. Alors que Claude Makelele devrait profiter du séjour américain pour annoncer qu’il rempile un an, on peut d’ores et déjà parier que le nom de Younousse Sankharé ne sera pas couché sur cette liste. Le jeune milieu de terrain a vraisemblablement consommé sa rupture avec le PSG. Excédé par une prestation famélique, il s’en est pris à Kombouaré lors de son remplacement avant de littéralement exploser un porte-bouteille d’un coup de pied rageur. Hier soir, le PSG a craqué de toutes parts.

PSG : attention virages


Deux mois après la mort d’un supporteur parisien aux abords du Parc des Princes, l’enquête semble au point mort. Et derrière ce stand-by, pas mal d’inquiétudes et d’interrogations subsistent…
Samedi, le Parc des Princes a presque vécu une soirée ordinaire. Une défaite (1-3) de plus pour le Paris-S-G (la 15e cette saison) contre Montpellier et pas de heurts à signaler. Pourtant, le climat était tendu avant la dernière journée de l’exercice 2009-10. La faute à un contentieux qui date du match aller. A La Mosson, un supporteur parisien avait perdu un œil lors d’un affrontement avec des fans de La Paillade. Mais ces derniers temps, les tensions sont surtout dans les virages parisiens.

Le 28 février dernier, le Paris-S-G recevait l’OM. Un « clasico » classé à hauts risques. Ce soir-là, les supporteurs marseillais n’ont pas fait déplacement mais la violence a atteint un nouveau stade au Parc des Princes. Roué de coups par d’autres supporteurs parisiens, Yann Lorence trouve la mort dix-sept jours plus tard, à l’hôpital Beaujon de Clichy. Encarté Boulogne, l’homme de 37 ans aurait été victime de la guerre des clans opposant Boulogne et Auteuil.

« Le climat est électrique »

Le lendemain du décès, cinq interpellations ont lieu. « Il y a eu ces arrestations et puis plus rien ! Yann est mort il y a deux mois déjà… », s’impatiente un proche de la victime. Et au ministère de l’Intérieur, on commence à s’alarmer face à d’éventuelles représailles. Des travées du Parc surgissent des cris d’angoisse. « On se demande ce qu’attend la police pour avancer. Les coupables ont été clairement identifiés mais rien n’avance », avance un membre de la tribune Boulogne qui ne cache pas son égarement : « Les représentants des tribunes ne maîtrisent plus la situation. Le climat est électrique. Ça peut partir d’un jour à l’autre. »

40 % des IDS ne pointent pas

En charge de l’enquête, la 1re DPJ traînerait donc les pieds. Selon une source proche du dossier, c’est un conflit en interne qui ferait stagner l’instruction. Mais Place Beauvau l’inquiétude enfle sur la gestion des Interdits de stade (IDS). Il serait 40 % à ne pas pointer les soirs de matches. Samedi avant la rencontre, la Préfecture de Police assure par un communiqué que « 267 personnes sont interdites de stade à l’occasion du match Paris S-G – Montpellier. » L’un des hommes impliqués dans le passage à tabac de Yann Lorence serait un IDS sous contrôle judiciaire… L’individu en question aurait même été aperçu le 1er mai dernier au stade de France, le soir de la finale de la Coupe de France entre le Paris-S-G et Monaco, aux yeux et à la barbe des services de renseignements… et de certains membres de la tribune Boulogne. L’un d’eux confesse : « Si dans les jours à venir rien n’avance, je crains le pire. »

Eviter le pire, c’est le mot d’ordre des dirigeants du Paris-S-G. Le Président Leproux s’efforce de trouver une solution pour stopper les attitudes belliqueuses de certains de ses supporteurs. Après avoir songé à supprimer la vente des abonnements, les patrons du PSG vont opter pour une stratégie innovante et encore tenue secrète. Une solution plus sécuritaire et qui ne devrait pas entraîner une augmentation du prix des places. Et là-dessus, Auteuil et Boulogne devraient être d’accord…

Les hommes d'Antoine Kombouaré feront un stop à New York avant de jouer à Chicago...

Partis dimanche pour une petite tournée (deux matchs) aux Etats-Unis, les Parisiens font escale à New York avant de se rendre à Chicago. Ils profitent de cette halte pour se rendre chez Yannick Noah qui les a conviés : «Ils viennent boire un pot à la maison, confirme sur leparisien.fr le chanteur, qui prodigua en 1996 ses conseils au PSG. Je suis pote avec Alain Roche et Antoine Kombouaré. Ça se fait d’inviter des compatriotes de passage à New York!» La bonne humeur de l’ancien tennisman redonnera peut-être le sourire aux joueurs, peu à la fête en fin de championnat. Attention tout de même de ne pas abuser du «pot»...

Une saison noire… et de trop rares éclaircies
ARNAUD HERMANT

Bien sûr, il y a eu le succès en Coupe de France au début du mois de mai. Mais c’est tout et pas assez pour faire oublier le reste. Le reste ? Un bilan global navrant : la 13e place de la L 1 (le budget du PSG était bâti sur une 4e), assortie de 15 défaites, 11 nuls et 12 victoires. Bref, le PSG a encore raté sa saison. En cinq séquences, nous revenons sur les moments forts de cet exercice 2009-2010.

Le meilleur souvenir
La finale de Coupe de Francecontre Monaco (1-0). C’est incontestablement le meilleur moment de la saison. Malgré ses piètres prestations et son inconstance en L 1, Paris remporte l’un des trois trophées mis en jeu chaque année (hors Trophée des champions). Au terme d’une rencontre maîtrisée contre un Monaco faiblard, Paris décroche la huitième Coupe de France de son histoire et sauve en partie sa saison grâce à un but de Hoarau. Avec en prime, un billet pour la Ligue Europa la saison prochaine…

La pire rencontre
Nancy - PSG (0-0), 24e journée de L 1. Paris se déplace en Lorraine plombé par un début d’année 2010 complètement raté qui a eu pour conséquence d’anéantir ses espoirs de haut de tableau en L 1. Face à l’une des plus mauvaises équipes du championnat à domicile, le PSG livre un match insipide, sans idée ni tonus. Face à lui, ce n’est pas mieux. Le spectacle est indigne et l’ennui a accompagné les quatre-vingt-dix minutes de jeu.

Le meilleur match
PSG - Lyon (1-1), 6e journée de L 1. Ce soir-là au Parc des Princes, l’équipe parisienne a livré sa prestation la plus aboutie depuis plusieurs saisons. Tactiquement et physiquement, les Parisiens surclassent les Lyonnais. Mais ils butent sur un Lloris en état de grâce avant d’encaisser en fin de match un but que l’arbitre n’aurait pas dû valider pour une position de hors-jeu de Gomis.

La plus grosse frayeur
PSG - Auxerre (1-0), 15e journée de L 1. Paris mène 1-0 devant le leader du championnat. Alors qu’un ballon file en corner à la 83e minute, Grégory Coupet se précipite pour l’intercepter. Seul, le gardien parisien se blesse grièvement. Bilan : fracture et luxation de la cheville gauche, cinq mois d’absence. L’ancien international s’est remis à vitesse grand V et a fait son retour dans la cage parisienne à Grenoble le 27 avril. Malheureusement, depuis qu’il a retrouvé son poste, Coupet a concédé trois défaites en autant de matchs et encaissé 8 buts.

La plus grosse bourde
Guingamp - PSG (1-0), 8e de finale de la Coupe de la Ligue. Pour son deuxième match de janvier après un tour de chauffe facile en Coupe de France contre Aubervilliers, Antoine Kombouaré fait tourner son onze de départ. Malgré ces changements, l’équipe alignée est bien supérieure à un adversaire de bas de classement de la L 2 qui, depuis, a été relégué en National. Malgré plusieurs occasions dangereuses et une réelle domination, Paris est éliminé à la suite d’une énorme bourde de Mamadou Sakho en fin de match. Malheureusement, pour le jeune défenseur parisien, ce ne sera pas la seule de la saison.

Auteuil et Boulogne ont joué les prolongations

Samedi soir, le match PSG - Montpellier (1-3), le dernier rendez-vous de la saison au Parc des Princes, s’annonçait à nouveau tendu. Opposés au plan sécurité que la direction du club élabore actuellement (nos éditions du 8 mai) et remontés après la nouvelle défaite de leur équipe, environ 5 000 membres des virages Auteuil et Boulogne ont refusé de quitter leurs tribunes pendant plus de deux heures après le match.
Comme lors de la marche pacifique qui a précédé la rencontre, ce sit-in des supporteurs s’est achevé sans incident majeur. Les fans des deux kops ont pu manifester leur attachement à leurs tribunes avant de quitter le stade. Seule la sortie des derniers supporteurs, les plus remontés, a donné lieu à quelques bousculades, peu avant 2 heures du matin.

La marque PSG à la conquête de l’Amérique
SYLVIE DE MACEDO

Le PSG entame sa tournée américaine. Les joueurs et le staff technique devaient atterrir à New York hier en fin d’après-midi heure locale (dans la nuit pour la France). Mardi soir, ils prendront le chemin de Chicago pour y participer à un tournoi international. Si l’objectif de ce séjour est de resserrer les liens dans le vestiaire, le club compte également profiter de sa présence aux Etats-Unis pour promouvoir sa marque.
A l’occasion de cette escale de deux jours à New York, le PSG devrait en effet signer un partenariat avec un club local, le Manhattan Soccer Club, qui compte 800 licenciés. « Des liens très forts existent entre New York et Paris, explique Philippe Boindrieux, le directeur général du PSG, présent aux Etats-Unis avec les joueurs. Par ailleurs, il y a une forte communauté française dans cette ville. C’est pour cette raison que nous avons cherché un club new-yorkais. »
Des détails restent encore à finaliser, mais, a priori, ce partenariat devrait comporter trois points. 1. Les 800 licenciés du Manhattan Soccer Club pourraient porter des maillots aux couleurs du PSG. « Cela nous permettra de faire connaître visuellement notre marque, confie Philippe Boindrieux. Leurs équipements pourraient ainsi être assez proches de ceux du groupe professionnel. » 2. Le directeur général espère également convaincre son homologue new-yorkais d’accoler le nom PSG à celui de Manhattan Soccer Club. « Ce point est encore en discussion », précise-t-il. 3. Le PSG mettra à la disposition du club de Manhattan son savoir-faire en termes de formation (des salariés du centre de formation pourraient se rendre à New York deux fois par an tandis que le PSG accueillerait des jeunes Américains au camp des Loges). « D’autres marchés, comme l’Asie et la Chine, sont également intéressants, explique Philippe Boindrieux. Mais pour l’instant, nous nous concentrons sur les Etats-Unis. Avec ce partenariat et notre participation au tournoi de Chicago, notre marque ne peut que gagner en notoriété. » A terme, le PSG pourrait-il envisager de recruter des joueurs américains ? « C’est possible, oui. Comme nous serons implantés aux Etats-Unis, il nous sera plus facile de détecter les futurs talents, précise le directeur général. Le football est un sport en expansion aux Etats-Unis. Plus de 20 millions d’Américains le pratiquent. C’est donc vraiment un marché très intéressant, à tous les points de vue. »

Les mesures qui doivent tout changer


Le dispositif que mettra en place le PSG est annoncé comme « transitoire et évolutif ». Nous vous en présentons le détail. A noter que toutes les mesures qui suivent concernent uniquement les tribunes Auteuil, Boulogne, G et K.

1 Fin des abonnements
C’est une mesure annoncée comme « transitoire en attendant de retrouver le calme au Parc ».
Elle pourrait toutefois durer pendant plusieurs saisons. En tout cas, elle sera spectaculaire. Il n’y aura donc plus de possibilités d’avoir « sa » place pour toute la saison dans un virage du Parc. Il faudra acheter son billet pour chaque match. Il sera toutefois possible de commander des places pour plusieurs matchs en même temps et d’utiliser ses coordonnées laissées lors du premier achat pour faciliter l’opération. Pour la tribune A, seuls les réabonnements seront commercialisés.
Il n’y aura aucun nouvel abonnement.

2 Distribution aléatoire des places
Voilà LA nouveauté du projet du président Robin Leproux. Lors de l’achat de sa place, un supporteur ne pourra pas choisir sa tribune de destination (Auteuil ou Boulogne). Il y sera placé de façon « aléatoire ». Il pourra aussi se retrouver au hasard dans les parties basses des tribunes A, G et K s’il demande un quart de virage.
« Nos supporteurs sont tous PSG, avance le club. Ils vont indifféremment dans l’un ou l’autre des virages, d’où une mixité complète. » Un logiciel s’assurera toujours de distribuer de façon aléatoire les places d’un bout à l’autre des virages afin d’éviter les regroupements. En outre, pour toute cette partie basse des deux tribunes (environ 5 000 places), les billets seront nominatifs et à destination de sièges numérotés. Chaque personne pourra acheter un maximum de quatre places après présentation de sa carte d’identité. Son nom sera inscrit sur chacun des tickets. La carte « Passion PSG » créée il ya quelques mois, pourrait être recyclée et servir de carte de supporteur, toujours dans un souci d’améliorer l’identification des spectateurs du Parc.

3 Nouvelle politique tarifaire
Les nouveaux tarifs en tribunes Auteuil et Boulogne se veulent attractifs. Ainsi, le prix d’un billet pour un adulte sera fixé à 12 €. Du côté du club, on met en avant les meilleurs tarifs de la saison qui vient de s’achever pour souligner l’intérêt du nouveau plan. Ainsi, pour un abonnement intégral (22 matchs), un supporteur a déboursé cette saison 275 €, soit 12,50 € par rencontre. En revanche, les plus fidèles, qui bénéficiaient du tarif « cinq ans d’ancienneté », devront payer plus cher. Jusqu’ici, ils payaient en effet seulement 9,30 € par match. La saison prochaine, avec le même nombre de matchs, leur carte reviendra environ 60 € plus chère.

4 Gratuité pour les femmes
Afin d’attirer un nouveau public derrière les buts, les dirigeants parisiens ont décidé de séduire femmes et enfants (moins de 16 ans) par une politique spectaculaire à leur endroit. Ainsi, les places seront gratuites pour les dames et fixées à 6 € pour les enfants (demi-tarif). A titre d’exemple, il en coûtera 18 € à un couple avec enfant pour assister à un match côté Auteuil ou Boulogne.

5 Création d’espaces famille et invitation
Pour « permettre aux familles d’assister aux matchs dans un environnement apaisé », les dirigeants parisiens ont décidé de créer deux nouveaux espaces : une tribune « Famille » et une autre « Invitation Fondation PSG » pour les enfants. Dans les parties médianes de chaque virage, y compris la G (soit environ 4 000 places), les sièges seront réservés aux familles (un adulte accompagné d’au moins un enfant de moins de 16 ans ou d’une femme). Les enfants invités au titre de la Fondation du club seront placés en haut. Des passages privilégiés seront prévus pour guider ces spectateurs vers leurs travées.

6 Les déplacements encadrés
Pour suivre le PSG à l’extérieur, il faudra acheter un pack comprenant le voyage en bus et la place dans le stade. La vente s’effectuera après présentation d’une pièce d’identité. Il ne sera possible d’acquérir qu’une seule place supplémentaire. « Seuls ceux qui accepteront de se mélanger voyageront », prévient le club. Des stadiers seront présents à bord des bus et veilleront à ce que les voyages se passent bien.

Le plan choc du PSG contre la violence

Robin Leproux, président du PSG, doit présenter aujourd’hui une série de mesures pour réhabiliter l’image du club parisien et endiguer la violence de ses supporteurs.

La révolution est en marche. C’est aujourd’hui que le président du PSG, Robin Leproux, va dévoiler son plan de sécurité pour « pacifier le Parc des Princes et restaurer l’image du club ». Ces mesures, que nous avions en grande partie révélées dans nos éditions du 8 mai, doivent entrer en vigueur au début de la saison 2010-2011.
Les deux principales consistent en la suppression des abonnements en tribune Auteuil, Boulogne et G et en l’attribution de façon aléatoire des places dans la partie basse de ces secteurs. C’est le président Leproux qui a imaginé cet aspect inédit et novateur.

Cette annonce va provoquer des réactions chez les fans

Un acte fort pour un PSG qui veut définitivement tourner une page de son histoire, souvent émaillée de très graves incidents en raison de l’antagonisme croissant entre supporteurs d’Auteuil et de Boulogne. En revanche, l’idée de débaptiser les tribunes du même nom a été finalement abandonnée.
Depuis l’agression mortelle de Yann Lorence le 28 février, en marge de PSG - OM, Robin Leproux mène cette réflexion profonde sur les tribunes du Parc des Princes. Ces derniers jours, il a fini de présenter son travail à Sébastien Bazin, directeur Europe de Colony Capital (actionnaire majoritaire du PSG), aux pouvoirs publics (préfecture de police ministère de l’Intérieur) et aux politiques. Si le président parisien peut aller si loin aujourd’hui et prendre des décisions jamais vues en matière de gestion des supporteurs, c’est aussi qu’il se sait soutenu. Cette annonce ne manquera pas de provoquer des réactions chez les fans. Le club s’y est préparé et a mis en place un dispositif de sécurité au Parc des Princes et au siège de Colony Capital, l’actionnaire parisien.
Financièrement aussi, ce plan de mesures aura des répercussions. Il est difficile aujourd’hui d’évaluer le coût de ce projet. Il dépendra de l’accueil que lui réserveront les spectateurs, mais aussi et surtout des performances sportives la saison prochaine. En effet, ce plan antiviolence, nécessaire au vu des récents événements, n’en sera que plus efficace si le PSG se dote d’une équipe compétitive susceptible d’enflammer pour de bonnes raisons l’enceinte de la porte de Saint-Cloud. Et à ce titre, la balle est désormais dans le camp de Sébastien Bazin.

ARNAUD HERMANT ET DAVID OPOCZYNSKI

Les tribunes Auteuil et Boulogne ne seront pas débaptisées

L’idée était encore à l’étude il y a quelques jours. Déjà imaginée sous la présidence de Francis Graille, la décision de débaptiser les tribunes Boulogne et Auteuil a finalement été repoussée par la direction du PSG et ne figure donc plus dans le plan annoncé aujourd’hui par le président Robin Leproux.
Cette mesure, plus symbolique que réellement décisive, avait initialement pour but de tourner le dos au passé trouble du club, avec la volonté forte de casser l’identification idéologique et politique des supporteurs parisiens installés dans ces deux virages.
Preuve que cette idée faisait partie d’une réflexion approfondie dans le projet du PSG, le député-maire de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet, a publié hier après-midi un communiqué dans lequel… il se félicitait de la décision du club de débaptiser Auteuil et Boulogne ! « Je salue tout particulièrement leur souhait (des dirigeants) de débaptiser les tribunes Auteuil et Boulogne, ce qui répond à l’une de mes demandes », commentait-il imprudemment. L’édile n’a pas été entendu et compte communiquer aujourd’hui sur le plan de sécurité dans son ensemble.
Pourquoi le PSG a-t-il décidé de supprimer cette mesure de son projet ? A priori, cette hypothèse de travail a suscité ces derniers jours beaucoup de réactions parmi les inconditionnels parisiens. Certains accusaient la direction de vouloir « tuer l’âme du PSG ». « On ne voulait pas de choses gratuites et provocantes. Ce n’est pas l’esprit du plan », répond-on au club. C’est un fait : débaptiser les tribunes Auteuil et Boulogne n’aurait en rien solutionné le problème de la violence entre fans du PSG. Tout le contraire d’un plan qui se veut d’abord réfléchi.

Un manifeste soutenu par les people

Pour appuyer son plan baptisé Tous PSG : pacifier le Parc des Princes et restaurer l’image du club, le club parisien va lancer une campagne de presse. Demain, le PSG publiera dans les grands quotidiens nationaux un manifeste intitulé « Avec vous, le PSG prend un nouveau virage ». Les fans sont invités à soutenir ce texte en sept points sur le site Internet www.touspsg.com, qui sera en service demain midi.
« Nous voulons un Parc sans tension, sans idéologie, sans violence, scande le manifeste. Nous ne voulons plus de supporteurs qui s’invectivent, s’insultent et se battent. »
Le PSG a demandé à ses supporteurs les plus célèbres, artistes (Aznavour, Youn…), acteurs (Gérard Darmon…), sportifs, anciens joueurs (Anelka), personnalités des médias (Labro, Hugues…) de le signer. Hier soir, plus de cinquante d’entre eux avaient répondu favorablement à cette proposition.