Citation
LIGUE 1.
Sécurité : PSG - OM coûte près de 250 000 €
Le match PSG - Marseille, dimanche au Parc des Princes, a un prix. Celui de la sécurité : 250 000 € environ à régler par le club parisien.
PSG - Marseille , dimanche 21 heures au Parc des Princes : l’affiche est dans toutes les têtes depuis plusieurs semaines déjà. Surtout dans celles des pouvoirs publics et des dirigeants des deux clubs qui redoutent les incidents susceptibles d’accompagner le déroulement de cette rencontre. Au delà de l’enjeu sportif, la sécurité de ce clasico va occuper une place prépondérante.
A rencontre classée à hauts risques, dispositif renforcé. «Même très renforcé », selon un policier. Tout cela à un coût : pour le seul club parisien, la facture de ce PSG - OM s’élève à environ 250 000 €.
120 000 € au minimum de frais de police
Le nombre de policiers engagés sur le terrain dimanche devrait tourner autour de 1 500 hommes, comme les saisons précédentes pour un PSG - OM. On comptera plusieurs unités de CRS, de gendarmes mobiles mais aussi la police montée et des effectifs de la préfecture de police en civil. Un périmètre de sécurité sera délimité autour du stade de la porte de Saint-Cloud et il y sera vraisemblablement interdit de consommer de l’alcool. Par ailleurs, la préfecture de police de Paris a demandé au club du CASG Jean-Bouin de cesser toute activité à partir de 17 heures et de fermer ses portes. Toutes ces mesures ont pour but de limiter au maximum d’éventuels incidents entre fans. Pour le PSG, la facture de police devrait osciller entre 120 000 et 150 000 €. Soit trois fois plus que d’habitude.
Au moins 110 000 € pour la sécurité au Parc
L’addition s’alourdit lorsqu’il s’agit de payer le personnel réquisitionné à l’intérieur du stade afin d’y assurer la sécurité. Une enveloppe de 110 000 à 130 000 € est envisagée pour l’heure. Pour ce choc, les dirigeants parisiens ont fait appel à un peu plus de 700 personnes (stadiers, contrôleurs et palpeurs). Soit 150 hommes de plus que d’ordinaire. Il y aura donc 300 stadiers chargés de veiller au comportement des supporteurs. Une trentaine d’entre eux ont même été convoqués dès le matin de la rencontre pour fouiller le Parc des Princes de fond en comble à la recherche de fumigènes ou de banderoles injurieuses ou déplacées.
En raison des tensions au sein du club de la capitale entre direction et supporteurs, de la rivalité historique entre les deux clubs et des graves incidents qui se sont passés le 25 octobre, lors du premier match aller reporté pour cause de grippe A (il y avait eu une dizaine de blessés légers, 16 personnes placées en garde à vue et 1 Parisien renversé par une voiture et qui a dû être opéré de la jambe), ce PSG-OM est pris très au sérieux par les autorités.
leparisien.frSécurité : PSG - OM coûte près de 250 000 €
Le match PSG - Marseille, dimanche au Parc des Princes, a un prix. Celui de la sécurité : 250 000 € environ à régler par le club parisien.
PSG - Marseille , dimanche 21 heures au Parc des Princes : l’affiche est dans toutes les têtes depuis plusieurs semaines déjà. Surtout dans celles des pouvoirs publics et des dirigeants des deux clubs qui redoutent les incidents susceptibles d’accompagner le déroulement de cette rencontre. Au delà de l’enjeu sportif, la sécurité de ce clasico va occuper une place prépondérante.
A rencontre classée à hauts risques, dispositif renforcé. «Même très renforcé », selon un policier. Tout cela à un coût : pour le seul club parisien, la facture de ce PSG - OM s’élève à environ 250 000 €.
120 000 € au minimum de frais de police
Le nombre de policiers engagés sur le terrain dimanche devrait tourner autour de 1 500 hommes, comme les saisons précédentes pour un PSG - OM. On comptera plusieurs unités de CRS, de gendarmes mobiles mais aussi la police montée et des effectifs de la préfecture de police en civil. Un périmètre de sécurité sera délimité autour du stade de la porte de Saint-Cloud et il y sera vraisemblablement interdit de consommer de l’alcool. Par ailleurs, la préfecture de police de Paris a demandé au club du CASG Jean-Bouin de cesser toute activité à partir de 17 heures et de fermer ses portes. Toutes ces mesures ont pour but de limiter au maximum d’éventuels incidents entre fans. Pour le PSG, la facture de police devrait osciller entre 120 000 et 150 000 €. Soit trois fois plus que d’habitude.
Au moins 110 000 € pour la sécurité au Parc
L’addition s’alourdit lorsqu’il s’agit de payer le personnel réquisitionné à l’intérieur du stade afin d’y assurer la sécurité. Une enveloppe de 110 000 à 130 000 € est envisagée pour l’heure. Pour ce choc, les dirigeants parisiens ont fait appel à un peu plus de 700 personnes (stadiers, contrôleurs et palpeurs). Soit 150 hommes de plus que d’ordinaire. Il y aura donc 300 stadiers chargés de veiller au comportement des supporteurs. Une trentaine d’entre eux ont même été convoqués dès le matin de la rencontre pour fouiller le Parc des Princes de fond en comble à la recherche de fumigènes ou de banderoles injurieuses ou déplacées.
En raison des tensions au sein du club de la capitale entre direction et supporteurs, de la rivalité historique entre les deux clubs et des graves incidents qui se sont passés le 25 octobre, lors du premier match aller reporté pour cause de grippe A (il y avait eu une dizaine de blessés légers, 16 personnes placées en garde à vue et 1 Parisien renversé par une voiture et qui a dû être opéré de la jambe), ce PSG-OM est pris très au sérieux par les autorités.
Citation
Au commissariat avec un interdit de stade
C’est devenu un rituel pour Jean*. A chaque match du PSG, aussi bien à domicile qu’à l’extérieur, il ne prend plus la direction des tribunes mais celle du commissariat de sa localité des Yvelines. Jean est un IDS, un des 70 interdits de stade du club parisien. A chaque rencontre de son équipe, il est tenu d’aller pointer au moment de la mi-temps, sous peine de voir son interdiction aggravée et d’être condamné à des amendes atteignant 3 750 €.
Dimanche soir, à l’occasion de PSG - Marseille, ce sera la septième fois qu’il accomplit cette obligation administrative.
Sanctionné après les incidents à Lille
Ce jeune homme de 24 ans a accepté que « le Parisien » - « Aujourd’hui en France » l’accompagne dans sa démarche. Situé au milieu d’une zone pavillonnaire, le commissariat de cette ville des Yvelines est récent. Il est presque 20 heures, ce soir de février, lorsque Jean entre dans l’hôtel de police. Il s’annonce comme « interdit de stade » et présente sa pièce d’identité. Le policier va alors chercher sa fiche. Sur cette feuille, il y a plusieurs cases déjà remplies par Jean lors de ces passages précédents. Il signe, marque l’heure ainsi que la date, puis repart. Le soir de notre présence, son « pointage » n’aura pas duré plus de cinq minutes. Livreur de profession, grand et costaud, ce supporteur du PSG est interdit de stade administratif pour trois mois depuis le 20 janvier. Jean a été sanctionné après les graves incidents survenus le 16 janvier lors de Lille - PSG entre ultras parisiens de Boulogne et d’Auteuil. Pour motiver leur décision, sans précisions supplémentaires selon Jean, les pouvoirs publics lui ont présenté une photo. « On me voit entre le cordon de CRS et les stewards du club après les premières bagarres qui ont nécessité leur intervention, raconte-t-il. Mais on ne me voit pas taper quelqu’un ou lancer quelque chose. » A la mi-temps de ce match, les membres d’Auteuil sont repartis à Paris. « Je suis rentré avec les amis avec lesquels j’étais venu, continue Jean. On était écœurés. Le lundi matin, les policiers sont passés à mon domicile et mon père m’a appelé pour me demander ce que j’avais fait. Le lendemain, je suis allé au commissariat où on m’a expliqué pourquoi j’étais convoqué. »
Quand on demande à Jean si les interdictions de stade sont une bonne chose, sa réponse est cinglante : « Ça ne changera rien aux problèmes des supporteurs. Ce n’est pas dissuasif, dit-il. Le PSG et les pouvoirs publics ne font pas tout pour régler le problème des tribunes à Paris. »
* Le prénom a été changé.
leparisien.frC’est devenu un rituel pour Jean*. A chaque match du PSG, aussi bien à domicile qu’à l’extérieur, il ne prend plus la direction des tribunes mais celle du commissariat de sa localité des Yvelines. Jean est un IDS, un des 70 interdits de stade du club parisien. A chaque rencontre de son équipe, il est tenu d’aller pointer au moment de la mi-temps, sous peine de voir son interdiction aggravée et d’être condamné à des amendes atteignant 3 750 €.
Dimanche soir, à l’occasion de PSG - Marseille, ce sera la septième fois qu’il accomplit cette obligation administrative.
Sanctionné après les incidents à Lille
Ce jeune homme de 24 ans a accepté que « le Parisien » - « Aujourd’hui en France » l’accompagne dans sa démarche. Situé au milieu d’une zone pavillonnaire, le commissariat de cette ville des Yvelines est récent. Il est presque 20 heures, ce soir de février, lorsque Jean entre dans l’hôtel de police. Il s’annonce comme « interdit de stade » et présente sa pièce d’identité. Le policier va alors chercher sa fiche. Sur cette feuille, il y a plusieurs cases déjà remplies par Jean lors de ces passages précédents. Il signe, marque l’heure ainsi que la date, puis repart. Le soir de notre présence, son « pointage » n’aura pas duré plus de cinq minutes. Livreur de profession, grand et costaud, ce supporteur du PSG est interdit de stade administratif pour trois mois depuis le 20 janvier. Jean a été sanctionné après les graves incidents survenus le 16 janvier lors de Lille - PSG entre ultras parisiens de Boulogne et d’Auteuil. Pour motiver leur décision, sans précisions supplémentaires selon Jean, les pouvoirs publics lui ont présenté une photo. « On me voit entre le cordon de CRS et les stewards du club après les premières bagarres qui ont nécessité leur intervention, raconte-t-il. Mais on ne me voit pas taper quelqu’un ou lancer quelque chose. » A la mi-temps de ce match, les membres d’Auteuil sont repartis à Paris. « Je suis rentré avec les amis avec lesquels j’étais venu, continue Jean. On était écœurés. Le lundi matin, les policiers sont passés à mon domicile et mon père m’a appelé pour me demander ce que j’avais fait. Le lendemain, je suis allé au commissariat où on m’a expliqué pourquoi j’étais convoqué. »
Quand on demande à Jean si les interdictions de stade sont une bonne chose, sa réponse est cinglante : « Ça ne changera rien aux problèmes des supporteurs. Ce n’est pas dissuasif, dit-il. Le PSG et les pouvoirs publics ne font pas tout pour régler le problème des tribunes à Paris. »
* Le prénom a été changé.
Citation
Les ultras sous haute surveillance
A chaque journée de Championnat de France, plusieurs centaines de policiers et de gendarmes sont mobilisés pour assurer la sécurité dans et autour des stades de Ligues 1 et 2. En amont de ce déploiement de force, la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) établit une liste des matchs considérés à risques et détermine les groupes d’ultras capables de créer des troubles afin de mieux répartir les effectifs de sécurité.
« Chaque rencontre est préalablement étudiée par les services de renseignement de la police nationale, confie une source policière. Il s’agit notamment de déterminer les groupes de supporteurs qui risquent de vouloir en découdre et d’identifier les principaux protagonistes des violences. »
26 arrestations en une journée
Ainsi, lors de la 20e journée de championnat, les 16 et 17 janvier, la rencontre Lille - PSG avait particulièrement retenu l’attention de la DNLH. Dans un document confidentiel, rédigé par cette division, que nous nous sommes procuré, il est rappelé que, « lors de la dernière confrontation entre le Losc et le PSG en avril 2009, des affrontements très violents avaient eu lieu dans la région de Courtrai, en Belgique, la veille du match ». « Les renforts escomptés par les ultras lillois des KEP/DVE (Dogues Virage est) et de la Young Service provenant des alliances historiques avec les clubs de Bruges (Belgique) et de Breda (Pays- Bas) n’étaient jamais arrivés au point de rendez-vous », précise le même document. A l’occasion de ce match, un supporteur lillois, interdit de stade pendant trois mois et considéré comme un meneur lors de combats opposant différents groupes d’ultras, avait également été ciblé par la DNLH.
Par ailleurs, les services de cette division recensent après chaque journée l’ensemble des interpellations liées aux matchs de Ligues 1 et 2. Lors de la 22e journée des 30 et 31 janvier, 26 personnes avaient ainsi été arrêtées alors qu’elles assistaient à des rencontres de Ligue 1. Au cours du match opposant Bordeaux à Boulogne-sur-Mer, 8 supporteurs avaient notamment été interpellés pour usage de stupéfiants et 2 autres pour avoir introduit des fumigènes à l’intérieur de l’enceinte sportive. Dans la foulée, la DNLH a demandé 10 interdictions de stade. Classée à risques, la rencontre Lyon - PSG avait donné lieu à 8 arrestations de supporteurs pour des vols et des violences aggravées, ainsi que pour plusieurs infractions à la législation sur les stupéfiants.
leparisien.fr
A chaque journée de Championnat de France, plusieurs centaines de policiers et de gendarmes sont mobilisés pour assurer la sécurité dans et autour des stades de Ligues 1 et 2. En amont de ce déploiement de force, la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) établit une liste des matchs considérés à risques et détermine les groupes d’ultras capables de créer des troubles afin de mieux répartir les effectifs de sécurité.
« Chaque rencontre est préalablement étudiée par les services de renseignement de la police nationale, confie une source policière. Il s’agit notamment de déterminer les groupes de supporteurs qui risquent de vouloir en découdre et d’identifier les principaux protagonistes des violences. »
26 arrestations en une journée
Ainsi, lors de la 20e journée de championnat, les 16 et 17 janvier, la rencontre Lille - PSG avait particulièrement retenu l’attention de la DNLH. Dans un document confidentiel, rédigé par cette division, que nous nous sommes procuré, il est rappelé que, « lors de la dernière confrontation entre le Losc et le PSG en avril 2009, des affrontements très violents avaient eu lieu dans la région de Courtrai, en Belgique, la veille du match ». « Les renforts escomptés par les ultras lillois des KEP/DVE (Dogues Virage est) et de la Young Service provenant des alliances historiques avec les clubs de Bruges (Belgique) et de Breda (Pays- Bas) n’étaient jamais arrivés au point de rendez-vous », précise le même document. A l’occasion de ce match, un supporteur lillois, interdit de stade pendant trois mois et considéré comme un meneur lors de combats opposant différents groupes d’ultras, avait également été ciblé par la DNLH.
Par ailleurs, les services de cette division recensent après chaque journée l’ensemble des interpellations liées aux matchs de Ligues 1 et 2. Lors de la 22e journée des 30 et 31 janvier, 26 personnes avaient ainsi été arrêtées alors qu’elles assistaient à des rencontres de Ligue 1. Au cours du match opposant Bordeaux à Boulogne-sur-Mer, 8 supporteurs avaient notamment été interpellés pour usage de stupéfiants et 2 autres pour avoir introduit des fumigènes à l’intérieur de l’enceinte sportive. Dans la foulée, la DNLH a demandé 10 interdictions de stade. Classée à risques, la rencontre Lyon - PSG avait donné lieu à 8 arrestations de supporteurs pour des vols et des violences aggravées, ainsi que pour plusieurs infractions à la législation sur les stupéfiants.