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aleksandre08
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PSG: Les places pour le déplacement à Barcelone seront tirées au sort

Un fiasco a suffi. Très critiqué pour sa gestion de la vente des places pour le quart de finale aller de ligue des champions entre le PSG et Barcelone le 2 avril, le club parisien a décidé d’opter pour le tirage au sort pour le match retour.

Selon Le Parisien, le PSG a envoyé un mail à ses abonnés pour les informer que les 4 000 places attribuées aux supporters du PSG dans les tribunes du Camp Nou pour le match retour à Barcelone le 10 avril seront tirées au sort. Une opération effectuée sous le contrôle d’un huissier, précise le PSG dans son mail.


20 mn

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Jordi Alba absent contre Paris ?

Blessé à la cuisse lors du match nul de l’Espagne contre la Finlande (1-1) vendredi soir à Gijon, Jordi Alba a très peu de chances de tenir sa place contre la France, mardi au Stade de France. Le défenseur du FC Barcelone est également incertain pour le quart de finale aller de Ligue des champions contre le PSG le 2 avril au Stade de France.


Sport 24
succo
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Le PSG part à la chasse aux pigeons


Depuis début mars, une buse de Harris fait la loi sur la pelouse du Parc : elle a déjà plusieurs victimes à son actif.

Le PSG ne néglige décidément plus aucun détail. Pour améliorer la qualité de la pelouse du Parc des Princes, le club parisien a décidé de faire la chasse aux pigeons qui pullulent dans le stade de la porte de Saint-Cloud. Cette population volatile a en effet le mauvais goût de manger les graines de pelouse semées régulièrement par les jardiniers du club afin de regarnir le couvert végétal.
Pour mettre fin à cette situation qui dure depuis des années, le PSG fait désormais appel aux services d’un fauconnier.

Deux fois par semaine, depuis début mars, cet employé de la société Avipur se présente au Parc en compagnie d’un rapace, en l’occurrence une buse de Harris, une espèce d’origine mexicaine réputée « pour ses facultés d’adaptation ». « Mon travail consiste à créer un climat d’insécurité pour les pigeons afin de les chasser du stade, explique Cyril Thevenin, le fauconnier chargé de cette mission d’effarouchement. Ce n’est pas si simple. Le pigeon est têtu et trouve au Parc des Princes des conditions de vie idéales. Il peut se reproduire tranquillement, faire des nids dans les recoins du stade et se nourrir sur la pelouse. Jusqu’à présent, je suis venu à quatre reprises et la buse a déjà fait quelques victimes. C’est un bon début, les troupes commencent à se disperser… (rires) »

Une pelouse du niveau d’Arsenal et de Barcelone

La mission du fauconnier au niveau de la pelouse doit se poursuivre pendant au moins trois semaines. Elle s’accompagne d’une destruction des nids. Plus globalement, ce plan antipigeons s’inscrit dans un projet qualité du gazon du Parc mis en œuvre depuis novembre dernier. Un système de chauffage souterrain de la pelouse a ainsi été installé, pour un montant avoisinant les 300 000 €, et le PSG a également acheté un ensemble de lampes fournies par la société néerlandaise SGL pour stimuler la pousse de l’herbe. « Nous avons actuellement une densité de pelouse d’environ 80%, détaille Arnaud Lescuyer, directeur technique du Parc des Princes. L’objectif est de se rapprocher du niveau d’excellence des pelouses anglaises, comme celles d’Arsenal ou d’Aston Villa (supérieures à 95%), ou de la pelouse du FC Barcelone. » Au-delà de l’esthétique, il s’agit de fournir aux stars parisiennes un outil de travail irréprochable. « Un bon terrain, c’est un terrain sur lequel les joueurs se blessent moins souvent et qui se prête au beau jeu », appuie Reece Watson, le jardinier en chef d’Arsenal. Les pigeons du Parc des Princes n’ont qu’à bien se tenir.

Le Parisien
Homer
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Claude Makelele : « Il est impossible que Sakho s’en aille »


Venu en famille à Disneyland Paris à l’occasion de la prolongation des vingt ans du célèbre parc d’attractions, Claude Makelele est revenu sur sa nouvelle vie d’entraîneur adjoint. Et il n’oublie pas de conseiller un de ses protégés, Mamadou Sakho.

Vous plaisez-vous dans vos nouvelles fonctions d’entraîneur adjoint ?

Claude Makelele. Oui. Je suis à ma place. J’ai énormément reçu pendant ma carrière de joueur. Et il était temps de donner. Mais j’aime le fait de rester dans l’ombre. Je le vis comme un plaisir. Dans ma nouvelle vie, je me retrouve entouré de super professionnels. Je prends à Ancelotti pour le redonner aux joueurs. Et je vais à mon rythme sans me presser. Il faut savoir être patient. Vous savez, avant de jouer au Real Madrid, j’ai évolué au Celta Vigo.

Avez-vous envie d’entraîneur un club un jour ?

Ça viendra sûrement. Mais je vous l’ai dit, je grimperais les échelons un par un. Le temps est avec moi.

Votre nom a été cité pour devenir le sélectionneur des Espoirs…

Ce qui est agréable, c’est que les professionnels ont l’air de reconnaître la qualité de mon travail. Il n’y a rien de concret, mais je suis convaincu que j’ai la capacité pour faire de grandes choses. Mais ce n’est pas le moment de prendre des décisions pour mon avenir.

Qu’avez-vous découvert dans votre nouveau métier ?

L’importance du côté humain. Aujourd’hui, j’apprends aussi à devenir un éducateur. Les mots que j’emploie sont encore plus importants que lorsque j’étais capitaine. Avant, je n’étais qu’un grand frère. Maintenant, ma vision a changé. Je vois tout le travail invisible en dehors des terrains. Il faut prendre du recul, savoir analyser en apprenant aussi à se connaître soi-même. Je dois penser à la réceptivité des joueurs à mon discours. Parler pour parler ne sert à rien. Maintenant, je dois parler pour être entendu. Mon boulot, c’est d’aider les gars à faire une belle carrière. Avant, mes victoires étaient sur le terrain. Aujourd’hui, elles sont dans les sourires des mecs après l’entraînement ou un succès.

Votre relation avec Mamadou Sakho est très bonne. Qu’avez-vous envie de lui dire quand il fait savoir (nos éditions du 6 février) qu’il pourrait quitter Paris faute de temps de jeu ?

Mamadou, c’est l’avenir du club. C’est impossible qu’il s’en aille. Je lui ai dit : Dans ton rôle, pense football, travaille et reste un leader de l’équipe. Moi aussi, j’ai eu des mauvaises pensées quand j’étais joueur. Mamadou doit les chasser. Plus il sera compétiteur, mieux il avancera. Bien sûr, il a besoin qu’on lui dise qu’il est important, mais parfois, il doit se taire. Mamadou a atteint aujourd’hui un niveau où il ne peut plus faire l’enfant et demander de l’affection. C’est un professionnel. Là, il est dans un monde où les plus forts ne disent rien. Leur puissance parle pour eux. Plus Mamadou montrera sa force sur le terrain et plus il sera impossible de ne pas le faire jouer. Car c’est un super défenseur.


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Même Beckham en a ri


En tournée en Chine pour promouvoir le football local, David Beckham a maladroitement chuté au moment de tirer un coup franc lors d’une exhibition devant les joueurs de Zall. Le tout en costume-cravate et chaussures de ville… La scène n’a pas manqué d’être relayée sur la Toile, où le joueur lui-même se montre très actif, notamment sur son compte Facebook.
Beckham aurait d’ailleurs, lui aussi, bien ri de sa mésaventure.


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Les places à Barcelone attribuées par tirage au sort

Le PSG a informé hier ses 25 000 abonnés qu’ils étaient pour l’instant les seuls à pouvoir acquérir les 4000 places disponibles pour le match retour de Ligue des champions au Camp Nou, le 10 avril, face au Barça. Un tirage au sort sera effectué parmi les candidats au voyage qui se seront préalablement inscrits. Les places, vendues 91 € pièce, sont limitées à deux par personne.
Le PSG, en revanche, n’organise pas de déplacement officiel. Les supporteurs devront donc se rendre en Catalogne par leurs propres moyens.


Le Parisien.fr
Homer
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Thiago Silva va rejouer

Thiago Silva sera titularisé par le sélectionneur du Brésil, Luiz Felipe Scolari, ce soir, pour affronter la Russie en match amical, dans l’enceinte de Stamford Bridge. Un retour qui devrait faire du bien à la Seleçao, qui reste sur quatre matchs sans victoire. Une première depuis 2004, à quinze mois du Mondial. Touché à la cheville droite à la suite d’une semelle de Brandao il y a huit jours lors de Saint-Etienne - PSG (2-2), Thiago Silva avait été ménagé contre l’Italie (2-2), jeudi en amical à Genève.

Le Parisien.fr
Varino
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Matuidi les épate tous

La saison du milieu parisien ne laisse personne indifférent. De son entraîneur à son sélectionneur, en passant par son père, tous avouent une vraie admiration.


ÊTES-VOUS SURPRIS par la progression fulgurante de Blaise Matuidi depuis le début de la saison ? C’est la question posée à ceux qui le dirigent, l’ont dirigé ou le côtoient régulièrement et tous, de Carlo Ancelotti à Didier Deschamps, de Jean-Marc Furlan à Mamadou Sakho, sans oublier Faria Rivelino Matuidi, son père, laissent une petite part à la surprise dans leurs réponses. Àbientôt vingt-six ans (le 9 avril), le milieu défensif du PSG, 11 sélections, occupe une nouvelle place dans le paysage footballistique français. Ses performances impressionnent et, même s’il a connu un léger creux aucoursdu mois de janvier, la répétition desmatches ne semble pas le fatiguer. Cesoir, contre l’Espagne, il jouera sa quarante-neuvième rencontre de la saison.

« Il aime bosser »

Faria Rivelino Matuidi, son père
« JE NE M’ATTENDAIS PAS à ce que Blaise prenne une telle dimension, mais de là à dire que je suis surpris, non ! Jeme souviens qu’au momentde son transfert de Troyes à Saint-Étienne (en 2007) on s’était posé cette question et tout le monde pensait qu’il pouvait aller loin. Bon, j’avoue que là, on est un peu bluffés. Il nous étonne par sa facilité à se projeter. Entre douze et quinze ans, Blaise évoluait au poste de milieu gauche et il a tout de même été formé pour jouer de façon offensive. C’est ensuite qu’il a été repositionné comme milieu défensif axial et on s’était dit qu’à ce poste il pourrait se débrouiller un peu. Maintenant, je pense qu’il faut qu’il arrive à frapper plus souvent au but. Il doit progresser dans ce domaine s’il veut aller plus loin. Blaise n’a jamais été le meilleur de son équipe, mais il aime bosser. Parfois, on lui dit qu’il dort beaucoup dans la journée. Il nous répond que la sieste fait partie de son travail. Commerevoir ses matches deux ou trois jours après, à froid. À lamaison, nous avons des vidéos de tous ses matches à Troyes et Saint-Étienne. Il aime les regarder seul, sans témoin. »

« Il a dix poumons »

Mamadou Sakho, son coéquipier
« SURPRIS par sa progression ? Oui, mais, vu le travail qu’il fournit à l’entraînement, non ! Quand je l’ai vu arriver au PSG, au début, je ne le connaissais pas. C’est peut-être pour ça que ça me surprend : parce qu’il est exceptionnel aujourd’hui. Il commence à faire partie des milieux européens les plus importants. Il a dix poumons, il est agressif, défensivement, c’est un crack, et maintenant il a ajouté à sa panoplie cette faculté à monter. Du coup, il est décisif, il marque des buts, soutient les attaquants. Quand tu as besoin de lui pour garder un score, il va être présent. Il travaille beaucoup sur un terrain, compense les erreurs des autres. J’espère qu’il va rester à ce niveau, mais je n’en doute pas trop, en fait… »

« Il griffe à tous les matches »

Didier Deschamps, son sélectionneur
« SURPRIS, NON ! Potentiellement, il avait des qualités. Après, se dire qu’il allait devenir un titulaire indiscutable au PSG, avec tous les grands joueurs de cet effectif, et maintenir la régularité dans ses performances, bon… Par ses performances, le Blaise Matuidi d’aujourd’hui n’est pas le même qu’en début de saison, que ce soit en clubou en sélection. Il répète les très bons matches sur ses qua l i t és a thlétiques. Il griffe, il va chercher, à tous les matches. Vu qu’il joue beaucoup, il faut qu’il apprenne à gérer un petit peu. Lui, lorsqu’il est sur le terrain, il met la même envie. Peut-être que, par f o i s , sur ce r tai n s matches, lorsque le score est acquis, il y a des petites choses à régler. Il ne faut pas s’économiser – il est hyper généreux et il ne faut pas qu’il perde ça – mais il doit un peu moi ns s’éparp i l l e r .
Après, selon le système dans lequel il joue, il doit modifier certaines choses. Au début, Paris jouait avec un milieu à trois et aujourd’hui un milieu à deux : ce n’est pas le même rôle. À trois, tu as plus de facilités pour te projeter que dans un milieu à deux récupérateurs. »

«Aussi indispensable qu’Ibra»

Carlo Ancelotti, son entraîneur
« OUI, JE SUIS un petit peu surpris. Mais je pense qu’il a surpris tout le monde. En un an et demi, il a amélioré sa confiance et sa constance. Aujourd’hui, il est aussi indispensable au PSG qu’Ibrahimovic ou Thiago Silva. C’est un joueur qui n’a pas forcément un talent technique mais il a le talent du coeur, celui qu’il met dans le jeu. Je trouve qu’il a peut-être un peu trop pris goût au jeu offensif, d’ailleurs. Parfois, pendant le match, je lui dis de rester plus en position, devant la défense, pour ne pas déséquilibrer le bloc. Disons que je le limite un peu… Dans quel domaine peut-il progresser ? C’est difficile pour lui de progresser car il est déjà très, très bon. En Europe, c’est un joueur de très, très haut niveau, très agressif à la récupération. Par rapport à Sergio Busquets, par exemple, il est capable de mettre plus d’intensité dans son jeu. Maintenant, il lui manque encore l’expérience du Barcelonais, celle des matches de très haut niveau. Les rencontres face à Barcelone en Ligue des champions ( en quarts de finale, aller le 2 avril, retour le 10), ou encore France-Espagne sont pour lui, j’en suis convaincu. C’est juste une question de temps pour qu’il devienne le meilleur à son poste. J’aime son caractère et je sais qu’il n’en changera jamais. Il est très humble. Quand on est son entraîneur, on a envie de le rester un petit bout de temps… »

« Le premier nom qu’on couche sur une feuille de match »

Jean-Marc Furlan, son entraîneur à Troyes (de 2004 à 2007)
« CE QUI M’ÉTONNE le plus, c’est que les gens soient surpris par l’importance d’un Blaise Matuidi dans une équipe. Quand tu es son entraîneur, c’est le premi e r nom que tu couches sur une feuille de match. De là à dire qu’il serait devenu une valeur sûre de ce PSG, non, je l’admets… Je trouve que c’est en termes de confiance qu’il a le plus progressé. Il marque plus aujourd’hui, mais c’est aussi parce qu’il évolue dans une équipe dominatrice. Avant, à Troyes ou à Saint-Étienne, il devait se concentrer sur d’autres tâches avant de penser à monter. Mais il n’a jamais été maladroit balle au pied. Blaise a la science du jeu, le comprend plus vite que ses partenaires. Selon moi, il est l’un des meilleurs du monde dans la récupération sans commettre de faute. Enplus, c’est un marathonien. Il est capable d’enchaîner soixante matches par saison pendant dix ans. Après, ce n’est pas un grand joueur de tête, mais il ne le sera sans doute jamais. Ce n’est pas sa qualité. En revanche, je ne suis pas surpris de le voir répondre à Ibra sur un terrain. Déjà, à dix-sept ans, il réagissait aux remarques de cadres de l’équipe de Troyes quand il les estimait injustifiées. Ce n’était pas Ibra en face, peut-être, mais lui n’avait pas vingt-six ans et n’était pas international. »

Il a failli être angolais…

AU DÉBUT de l’année 2010, Blaise Matuidi se rend avec son père à Luanda. Il est invité par la Fédération angolaise pour la Coupe d’Afrique des nations. Le gouvernement du président de la République Eduardo Dos Santos mise sur le sport pour développer son image de pays émergent et Matuidi, dont les parents sont angolais, doit être la tête de gondole de cette opération de rapatriement. Ce retour sur la terre de ses ancêtres est émouvant, il découvre sa grand-mère maternelle, des cousins... Quelques mois plus tard, il est convié en famille à la Coupe du monde en Afrique du Sud, grâce à la fille de Dos Santos. « Ça s’était super bien passé et il avait été touché par l’accueil », explique Tcherno Seydi, l’un de ses agents à l’époque, présent lors de cette visite. Faria Rivelino, son papa, raconte cette aventure de l’intérieur : « Il ( Blaise) n’avait pas encore été appelé par la France. Et l’Angola, c’est aussi ses origines. Sa visite a été un grand moment, c’était fantastique pour lui de voir sa grand-mère. Il a d’abord répondu à un premier appel, qui était une sorte de voyage d’observation. Ensuite, il y a eu la Coupe du monde et l’entraîneur de l’Angola était français ( il s’agissait d’Hervé Renard, qui a jeté l’éponge au bout de six mois). Si ça avait pu se faire ? Peut-être… » Matuidi, qui s’est toujours dit attiré d’abord par le maillot bleu, ne pouvait être insensible à cette approche.

Étienne Mendy, son conseiller d’alors, lui demande d’attendre les choix de Laurent Blanc, le nouveau sélectionneur des Bleus. L’intuition est bonne : Matuidi est convoqué en septembre 2010 pour Bosnie-Herzégovine - France (0-2, à Sarajevo en qualifications pour l’Euro 2012). Il n’aura pas à choisir. Mais le coup est peut-être passé très près… « Il continue de suivre tous les matches de l’Angola » , assure son père. Après la victoire contre la Géorgie (3-1), vendredi soir, il était donc très heureux du nul des siens contre le Sénégal (1-1) en qualifications pour la Coupe du monde 2014. Il en est devenu le premier supporter, à défaut d’en être son joueur vedette.



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Est-ce bien raisonnable ?

David Beckham a passé cinq jours en Chine à promouvoir le Championnat local. Un séjour qui peut rapporter gros au PSG, mais qui pose question sur le plan sportif.


L’IMAGE A FAIT SOURIRE : David Beckham, les quatre fers en l’air sur un terrain de foot et dans un costard qu’on ne jurerait pas made in China. La star, arrivée au PSG fin janvier, a glissé en tirant un coup franc lors de son périple asiatique de cinq jours qui l’a mené à Pékin, Quingdaoet Wuhan. Objet de ce voyage surmédiatisé ? « Je prête main-forte à l’éducation de jeunes enfants et d’apprentis footballeurs, c’est aussi simple que cela », a expliqué le nouvel ambassadeur du football chinois, qui a assuré ne pas être venu pour « nettoyer quoi que ce soit », en référence aux affaires de corruption dans le football chinois. Il n’était vraisemblablement pas là-bas, non plus, pour préparer le match face à Montpellier, vendredi en L 1, et encore moins la réception du FC Barcelone, en quarts de finale aller de la Ligue des champions, mardi prochain, même s’il n’avait pas omis de mettre, dans sa valise, un maillot duPSG à exhiber en toute circonstance.

Hier après-midi, il était de retour au Camp des Loges pour s’entraîner. Mais son périple pose encore question. « Je n’aime pas qu’on nous joue de la flûte. Le sport de haut niveau, ce n’est pas le cirque », s’agace même l’ancien international Bixente Lizarazu, qui n’avait pas franchementgoûté les déclarations teintées de condescendance (*) du directeur sportif du PSG, Leonardo, après la prestation convaincante de l’Anglais face à Marseille (2-0, le 27 février, 8es de finale de Coupe de France). « Je ne fais pas un procès à l’homme Beckham, mais il faut assumer le fait qu’il ait signé à Paris pour faire 80 % de marketing, poursuit notre consultant. Il faut arrêter ! Il y a le Barça bientôt ! Et si on le considère comme un joueur majeur de l’effectif parisien, on ne peut pas le laisser partir cinq jours, faire trois villes, surtout à trente-sept ans ! Ça se saurait si on était plus en forme ou si l’on récupérait plus vite en prenant de l’âge. »

Lizarazu : « Il était déjà arrivé avec un déficit physique… »

« On peut s’entretenir et faire en sorte que cela baisse moins vite, observe Stéphane Wiertelak, ancien préparateur physique du PSG (2007-2009), aujourd’hui à Nantes. Mais les paramètres physiques ne s’effondrent pas non plus en cinq jours. » Àplus forte raison dans les conditions de confort dans lesquelles a dû se dérouler le voyage de Beckham. En revanche, Wiertelak est sceptique quant au timing d’un tel déplacement si près d’un quart de finale de Ligue des champions. « On ne peut pas vouloir limiter la part d’inconnu en permanence en utilisant des outils comme les GPS et faire des aberrations comme celle-là. Il y a la dimension athlétique, certes, mais il y a surtout l’impact des transports et du décalage horaire ( de 7 heures avec la Chine). Et puis c’est effrayant en termes de cohésion. Ou alors c’est qu’ils ont décidé qu’il ne jouerait pas. » Sur ce point, Lizarazu est catégorique : « Il était déjà arrivé avec un déficit physique, alors il ne pourra pas jouer ! Ce n’est pas possible de se barrer si loin et d’être encore mieux physiquement. Et si encore il n’avait rien eu à faire, mais toutes ces sollicitations, cela bouffe de l’énergie. »

Mais l’aspect sportif est-il la priorité du joueur et de son club ? Le PSG via Beckham s’est ouvert idéalement les portes du marché asiatique. « C’est du gagnant-gagnant sur toute la ligne », analyse Virgile Caillet, directeur de KantarSport, expert en marketing sportif et qui vient de signer un partenariat avec la Chinese Soccer League. « Beckham a une cote de popularité extraordinaire en Asie et notamment en Chine. En 2011, une étude le classait comme le 4e sportif préféré des Chinois avec 39,7 millions de fans. C’est un chiffre considérable. Or jusqu’ici aucun détenteur de droits en France n’était entré sur le marché asiatique et le PSG y a désormais accès grâce à lui. » Car si Zlatan Ibrahimovic matérialise l’ambition sportive du PSG, le Spice Boy, lui, offre le glamour et les paillettes, renforçant l’autre versant du projet du club parisien. « Il est le parfait complément d’Ibra et il incarne l’élégance à la française, renchérit Caillet. Et puis Beckham, c’est aussi Victoria, une dimension people. C’est une pop star ! »

RENAUD BOUREL (avec R. R.)

(*) Le directeur sportif avait ironisé : « Beckham ? On ne l’a pris que pour vendre des maillots et pour des conférences de presse, quand on voit ce match, il l’a prouvé, non ? »



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Ibra fixé ce soir...

LE 27 FÉVRIER DERNIER, la commission de discipline de l’UEFA infligeait deux matches de suspension ferme à Zlatan Ibrahimovic, expulsé deux semaines plus tôt à Valence pour une semelle sur le Mexicain Andres Guardado, lors du huitième de finale aller de la Ligue des champions (2-1). L’attaquant suédois et son club, qui ont fait appel de cette décision, seront définitivement fixés ce soir. Olivier Létang, le directeur sportif adjoint du club parisien, sera à Nyon (Suisse), au siège de l’UEFA, pour défendre le joueur. Ibra, qui a déjà purgé l’un de ses deux matches de suspension, le 6 mars, lors du retour contre Valence (1-1) et doit normalement manquer le quart de finale aller face au Barça, le 2 avril au Parc des Princes, saura donc dans la soirée s’il peut finalement être aligné mardi prochain… Ou si sa peine est alourdie, ce qui le priverait alors du quart de finale retour (10 avril). – E. M. et D. D.


… et dispensé de Slovaquie-Suède

Zlatan Ibrahimovic ne participera pas au match amical qui opposera la Slovaquie à la Suède ce soir à Bratislava. L’attaquant du PSG a quitté la sélection scandinave depuis samedi, au lendemain de sa rencontre face à l’Eire (0-0), dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde. Le meilleur buteur de L 1 (25 buts), qui a peu brillé face aux Irlandais, a été autorisé à quitter le rassemblement des Suédois, au même titre que Kim Källström, Andreas Isaksson, Sebastian Larsson et Johan Wiland. « Au regard du nombre de nouveaux joueurs que nous voulons tester en sélection, on s’est dit qu’on pourrait laisser certains cadres se reposer, a expliqué Erik Hamrén, le sélectionneur suédois. Certains penseront que j’ai raison de procéder ainsi, d’autres non. Je respecte les points de vue différents du mien. » Ibrahimovic est attendu demain au Camp des Loges pour la reprise de l’entraînement des internationaux du PSG, à deux jours de la réception de Montpellier. Ezequiel Lavezzi, lui, ne rentrera que jeudi à Paris, après le match de l’Argentine en Bolivie. – J. T.


L'Equipe
Homer
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Beckham, un périple qui pourrait peser

Huit jours après sa première titularisation en L1 à Saint-Etienne (2-2), David Beckham a fait son retour à l’entraînement hier après-midi au camp des Loges. Mais entre son départ du Forez et son passage au centre d’entraînement parisien, l’Anglais a avalé près de 20000 km pour satisfaire à ses engagements commerciaux.

Le 19 mars, l’égérie de la marque suédoise H&M était à Berlin pour promouvoir une collection de sous-vêtements masculins. Le lendemain, on le retrouvait en Chine pour assurer durant cinq jours son rôle d’ambassadeur du championnat local dans trois villes différentes. Au menu du Spice Boy, des rencontres avec les médias locaux et des visites d’académies de football. L’occasion également pour lui de remarquer que « le PSG a déjà une relation particulière avec le peuple chinois ».

Ses nouveaux fans asiatiques attendent désormais de le revoir à l’œuvre sous le maillot parisien, mais son long périple pose la question de sa condition physique. Le milieu de terrain de 37 ans sera-t-il capable de jouer dès vendredi contre Montpellier ou même face à Barcelone mardi prochain après une coupure d’une semaine ?

Trop fatigué pour Montpellier ?

« Si la meilleure préparation était de voyager sans arrêt, cela se saurait, glisse le docteur Fabrice Bryand, l’ancien médecin de l’équipe de France de football. Il n’y a pas trop de soucis musculaires, les problèmes inhérents à la station assise prolongée se posent plutôt en classe économique, ce qui ne doit pas être son cas. En revanche, le décalage horaire est l’élément le plus perturbateur. L’horloge biologique fonctionne avec les heures de sommeil mais également l’ensoleillement. Et le corps aime fonctionner de façon régulière. Les perturbations jouent un rôle sur les sécrétions hormonales et l’organisme se retrouve fatigué. Il faut un certain temps pour recaler le mécanisme. » Résultat, Beckham ne sera certainement pas en mesure de disputer le prochain match face à Montpellier. « En termes physiologiques purs, jouer dès vendredi ne paraît pas réalisable, mais aujourd’hui les contingences médicales passent parfois en arrière-plan. »


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Ibrahimovic fixé aujourd’hui

La commission d’appel de l’UEFA se penchera dans la journée sur l’appel du PSG concernant la sanction de Zlatan Ibrahimovic. Expulsé à Valence (2-1) lors du 8 e de finale aller de la Ligue des champions, l’attaquant avait été suspendu deux matchs. Jugeant cette sentence sévère, les dirigeants parisiens avaient décidé de faire appel.

Le Suédois a déjà purgé un match lors du 8 e de finale retour. La semaine dernière, l’instance européenne s’est montrée clémente avec Nani, le joueur de Manchester United, expulsé lui aussi sévèrement face au Real Madrid (1-2), en réduisant sa peine. Un motif d’espoir pour le PSG même si le géant suédois possède un casier plus « conséquent » que Nani. Si la sanction est réduite, Ibrahimovic pourra jouer mardi prochain contre le FC Barcelone, en quart de finale aller de la Ligue des champions


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Barcelone-PSG à guichets fermés

L’engouement pour le quart de finale entre le FC Barcelone et le PSG n’existe pas qu’en France. En Catalogne aussi, ce rendez-vous va attirer du monde. Le Camp Nou, la mythique enceinte du Barca qui peut contenir plus 99 000 spectateurs, sera à guichets fermés pour le match retour le mercredi 10 avril.

5 000 supporteurs parisiens (contre 2 500 Barcelonais environ à Paris) auront la chance d’y être.Un gros dispositif de sécurité est prévu pour l’occasion. Les autorités redoutent la présence de fans dangereux du PSG. Toute personne ne possédant pas de ticket ne pourra pas accéder au périmètre de sécurité autour du Camp Nou.


Le Parisien.fr
liampsg
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Ibra jouera contre le Barça !


Suspendu deux matches le 27 février, Zlatan Ibrahimovic pourra finalement jouer le quart de finale aller de Ligue des champions avec le Paris-SG contre le FC Barcelone, mardi prochain au Parc des Princes.

Saisie d'un appel par le club parisien, la commission de discipline de l'UEFA a réduit mardi la sanction de l'attaquant suédois à un match ferme, selon nos informations. Comme Ibra avait déjà purgé un match de suspension lors du 8e de finale retour contre Valence CF, le 6 mars à Paris (1-1), il est donc requalifié pour la rencontre de mardi.Il avait été sanctionné pour une faute sur le Mexicain Andres Guadardo lors du 8e de finale aller, le 12 février à Valence (1-2).
Erreur dans le rapport de l'arbitre ?

C'est le directeur sportif adjoint du Paris-SG, Olivier Létang, qui était à Nyon ce mardi au siège suisse de l'UEFA pour plaider la cause du joueur. Selon Radio Catalunya, le PSG a joué sur un vice de forme du rapport arbitral qui assurait que le ballon, sur la semelle qui a valu un carton rouge à Ibrahimovic (90e+1), n'était plus en jeu alors qu'il l'était bel et bien selon l'argumentaire du PSG, suivi par la commission de discipline.

Lequipe.fr
Varino
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Au Parc, Ibra jouera !

L’attaquant suédois a vu sa suspension réduite à un seul match, hier, par la commission d’appel de L’UEFA. Il pourra disputer le quart de finale aller face au FC Barcelone.


L’UEFA N’EST PAS COUTUMIÈRE de ce genre de cadeau de Noël après l’heure, mais, hier, sa commission d’appel en a offert un que le PSG appréciera. Zlatan Ibrahimovic pourra participer aux deux rencontres face au FC Barcelone, en quarts de finale de la Ligue des champions (aller le 2 avril à Paris, retour le 10), puisque sa suspension, qui devait s’étendre sur deux matches, a été réduite à un seul, déjà purgé lors du huitième de finale retour contre Valence (1-1, le 6 mars).

Représenté par Olivier Létang, le directeur sportif adjoint du club, hier au siège de l’UEFA à Nyon (Suisse), le PSG a insisté sur un vice de forme du rapport de l’arbitre de Valence-PSG (1-2, le 12 février), qui assurait que le ballon, au moment de la semelle d’Ibra sur le Mexicain Andres Guardado, n’était plus en jeu. Selon les dirigeants parisiens, au contraire, il l’était toujours et la commission d’appel semble les avoir entendus. Le PSG a également joué sur la comparaison avec la sanction d’un seul match frappant le Portugais Nani pour sa faute sur Arbeloa lors de Manchester United-Real Madrid (1-2, le 5 mars).

À Paris, le carton rouge direct adressé au Suédois par l’arbitre italien, M. Tagliavento, n’a jamais été digéré par le staff et le directeur sportif Leonardo, qui invoquaient, en privé, un contentieux des années Calcio entre l’arbitre et l’ancien Milanais.

Du coup, la présence sur la pelouse du Parc des Princes de Zlatan Ibrahimovic mardi prochain change beaucoup de choses. Au moment du tirage au sort, certains Barcelonais se réjouissaient de son absence pour le match aller, à l’image de Jordi Alba, convaincu qu’Ibra « allait beaucoup manquer à Paris » . En revanche, sa requalification risque de ne pas faire les affaires de tout le monde au sein de l’effectif parisien.

Une menace pour Ménez ?

Si Carlo Ancelotti ne compte pas forcément changer de système tactique face au Barça et devrait, pour l’instant, conserver son 4-4-2, il pensait, en l’absence d’Ibra, aligner un duo d’attaquants composé d’Ezequiel Lavezzi et Jérémy Ménez. Les cartes redistribuées, c’est l’international français qui pourrait en faire les frais. À moins que le Brésilien Lucas ne soit pas complètement rétabli de sa blessure à une cheville, le quatuor offensif parisien devrait bien être le même que celui aligné face à Valence lors du huitième aller de C 1, avec Javier Pastore sur le côté gauche, dans ce qui avait constitué l’une des prestations les plus abouties du club de la capitale.

De son côté, Ibrahimovic, meilleur passeur de la C 1 au classement de l’UEFA (5 passes), doit également se réjouir de la décision de la commission d’appel. Dispensé de Slovaquie-Suède, hier, par son sélectionneur ( voir L’Équipe d’hier), l’attaquant parisien, qui retrouve le Camp des Loges ce matin, va avoir l’occasion de prouver qu’il peut être décisif lors des grands rendez-vous européens à élimination directe. Et face au Barça, où il ne sera resté qu’un an (2009-2010), Ibra aura sans doute encore un peu plus d’appétit.

L'Equipe
Homer
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Ibra pourra défier le Barça au Parc des Princes !

C’est une bonne et grande nouvelle : Zlatan Ibrahimovic sera bien de la partie, mardi, face au FC Barcelone. Expulsé le 12 février à Valence lors du 8e de finale aller de la Ligue des champions, le buteur parisien a d’abord écopé d’une suspension de deux matchs. Début mars, les dirigeants du PSG ont décidé de faire appel de cette décision.

Bien leur en a pris, puisque hier après-midi la sanction a été réduite à une seule rencontre. Conséquence, Ibrahimovic redevient disponible pour la réception du Barça au Parc des Princes.

« Zlatan est très heureux de cette décision, a réagi Mino Raiola, l’agent du Suédois. Jouer un quart de finale de Ligue des champions représente beaucoup de choses pour lui. Pas parce qu’il s’agit d’un match contre le Barça, l’un de ses anciens clubs. Plutôt parce que c’est un moment unique dans la saison du PSG. »

Bonne surprise pour Paris

Hier, le club parisien avait dépêché au siège de l’UEFA, en Suisse, deux représentants : Olivier Létang, directeur sportif adjoint, et Me François Klein, l’un des avocats du club, spécialiste en droit du sport, rompu aux commissions de discipline, à la Ligue de football professionnel (LFP) comme auprès de l’UEFA.

Pour obtenir gain de cause, Me Klein n’aurait pas pointé un supposé vice de forme dans le rapport de l’arbitre, comme l’affirmait hier un média espagnol. Selon un témoin de l’audition, l’avocat parisien s’est simplement appuyé sur l’examen des faits et la jurisprudence de l’instance européenne en la matière.

Deux cas récents observés en Ligue des champions ont ainsi été mis en avant. Celui de Nani, le joueur de Manchester United, suspendu un seul match après un pied levé très haut contre le Real Madrid. Et celui du Valencian Antonio Barragan, suspendu deux matchs après un tacle « assassin » face au Bayern Munich.

Images à l’appui, l’avocat du PSG a défendu l’idée que la semelle d’Ibrahimovic, dans le temps additionnel de la rencontre, était beaucoup plus bénigne que les deux cas cités plus haut. L’argumentaire a été entendu par l’instance d’appel qui a donc décidé d’annuler la suspension qui pesait sur Ibrahimovic.

Cette victoire juridique constitue une bonne surprise pour Paris, tant les commissions disciplinaires rechignent généralement à remettre en question les décisions prises en première instance. Le profil du joueur n’incitait pas non plus, a priori, à l’optimisme. Déjà expulsé trois fois en Ligue des champions au cours de sa carrière, Ibra, 31 ans, a écopé cette saison d’un carton rouge et de six cartons jaunes en Ligue 1.

A moins d’une semaine du rendez-vous majuscule face au Barça, Carlo Ancelotti peut donc compter sur le retour de son élément le plus décisif et le plus expérimenté à ce niveau de la compétition. Si sa présence ne garantit rien, elle permet tout de même d’envisager l’événement avec un brin de sérénité supplémentaire.

En attendant, Zlatan Ibrahimovic, exempté d’un match amical avec la sélection suédoise contre la Slovaquie, a fait son retour au camp des Loges hier après-midi.


LeParisien.fr
Alex177
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PSG - Real le 27 juillet en Suède
Le Real Madrid a annoncé la tenue d'un match amical contre le PSG le 27 juillet. Cette rencontre se tiendra à Göteborg, en Suède. Zlatan Ibrahimovic devrait notamment attirer les Suédois en masse au stade Ullevi.

L'Equipe.fr
Alex177
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CLÉMENT CHANTÔME : « ON A LES CARTES EN MAIN »
A deux jours de la réception de Montpellier, Clément Chantôme est revenu ce mercredi en conférence de presse sur ces dix jours passés sans les internationaux, avant de s’exprimer sur l’importance de cette rencontre de la 30e journée de Ligue 1. Extraits.

Clément, comment s’est déroulée cette trêve internationale ?
« Comme on a beaucoup d’internationaux dans l’effectif, on n’était donc pas très nombreux à l’entraînement ces derniers jours. On a eu le temps de bien travailler et de se reposer pour attaquer dans les meilleures conditions la dernière ligne droite de la saison. »

L’équipe reste sur un match nul, étiez-vous moins bien physiquement ?
« On était un peu essoufflés. Mais c’est normal, dans une saison il y a toujours des périodes un peu plus délicates à gérer. Aujourd’hui on a bien récupéré, et ce match face à Montpellier arrive au bon moment pour rebondir. »

Va-t-on assister à une passation de pouvoir au Parc des Princes, ce vendredi ?
« Je ne sais pas si l’on peut dire ça. Montpellier a connu un début de saison difficile. Ce n’était pas facile pour eux de bien repartir après leur performance exceptionnelle de la saison dernière. Aujourd’hui de notre côté, nous avons les cartes en mains et si on ne fait pas d’erreurs on aura de grandes chances d’être champion. »

N’est-ce pas difficile de rester concentré sur le championnat alors que le match face au Barça se profile ?
« C’est sûr que dans le vestiaire, tout le monde parle du Barça. Il y a beaucoup d’effervescence autour de cette affiche. Mais il y a Montpellier avant, et l’objectif prioritaire, c’est le titre de Champion de France. Le coach a d’ailleurs bien évidement axé les dernières séances sur le match de Montpellier. On donnera tout ce vendredi au Parc sans penser à Barcelone et d’éventuelles blessures. »

EC/TA pour PSG.fr
Varino
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La tête au Barça, la Suède à l’horizon

L’INCREVABLE David Beckham. À Londres hier matin, où il a promené sa petite Seven Harper dans un parc de l’ouest de la ville, l’ex-capitaine de l’équipe d’Angleterre se trouvait à l’heure au Camp des Loges pour l’entraînement du jour, programmé dans l’après-midi. À la veille de la venue de Montpellier, le doute subsiste sur l’état de forme du Spice Boy, rentré dimanche soir de sa tournée en Chine. Mais l’interrogation est très relative pour Carlo Ancelotti, qui peut compter sur un groupe quasiment au complet, notamment au milieu. Absents à Saint-Étienne (2-2, le 17 mars), Marco Verratti (cuisse) et Thiago Motta (mollet) ont pu s’entraîner avec le reste de l’effectif, hier, ainsi que Lucas (cheville), qui postule à un retour dans le onze de départ, moins de vingt jours après le tacle sévère qu’il avait subi contre Nancy (2-1, le 9 mars). Seul Ezequiel Lavezzi, attendu aujourd’hui au Camp des Loges après son séjour en sélection argentine, pourrait être ménagé à coup sûr face à Montpellier, dans l’optique du quart de finale aller de C 1, mardi, contre Barcelone. « Dans le vestiaire, tout le monde pense à Barcelone, a admis Clément Chantôme, hier. C’est un match énorme. C’est exceptionnel, mais il ne faut pas oublier Montpellier. » Le milieu parisien s’est dit soulagé, forcément, d’avoir appris la réduction de la suspension de Zlatan Ibrahimovic, qui permettra au Suédois d’affronter le Barça dans cinq jours. « Sa présence donne confiance aux autres et cela change la donne de ce match aller. C’est particulier pour n’importe quel joueur de jouer contre son ancien club. Et il voudra bien faire. »

Rentré de Suède mardi, après avoir été dispensé le même jour du match amical de sa sélection en Slovaquie (0-0), Ibra a eu la confirmation, hier, qu’il retournerait dans son pays l’été prochain. Le 27 juillet, à Göteborg, le PSG affrontera en effet le Real Madrid en amical. Une première rencontre de préparation aura lieu, quatre jours plus tôt, à Stockholm, face au Hammarby IF (D 2 suédoise). Ces deux matches s’inscriront dans le stage d’avant-saison que le PSG doit effectuer en Suède du 19 au 27 juillet. – J.T.


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FC BARCELONE: PEDRO ABSENT DIX JOURS- Sorti en fin de match (76e) avec l'Espagne, mardi, contre la France (1-0), Pedro souffre d'une petite déchirure au mollet gauche et devrait être absent environ dix jours. L'ailier du FC Barcelone, suspendu pour le match aller contre le Paris-SG, en quarts de finale aller de la Ligue des champions, mardi 2 avril, devrait être rétabli pour le retour, mercredi 10 avril. - L.D.

L'Equipe
Homer
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Ces joueurs français qui s’interrogent

A l’exception de Blaise Matuidi, et à un degré moindre de Christophe Jallet, peu de joueurs français peuvent revendiquer un statut de titulaire cette saison au PSG. De fait, certains commencent à trouver le temps long et se posent la question d’un départ dès cet été. Si un exode est envisageable, le club parisien devra toutefois conserver au moins huit éléments français pour satisfaire aux règles de l’UEFA sur les « joueurs formés localement ».
Etat des lieux.

Armand de retour à Nantes ? Après neuf saisons sous les couleurs parisiennes, le défenseur pourrait effectuer son retour chez les Canaris où il a débuté en L1. Armand est lié jusqu’en 2014 avec Paris mais, à bientôt 33 ans (en août), il souhaite jouer davantage. Le doyen du PSG est déjà entré en contact au moins à deux reprises avec Waldemar Kita, le président nantais, qui souhaite doter son effectif de joueurs d’expérience si le FCN remonte parmi l’élite. Armand, dont la belle-famille réside dans la région nantaise et qui possède une résidence à La Baule, est sensible à cet intérêt. Mais Monaco, par l’entremise de son directeur technique Riccardo Pecini, a aussi pris des renseignements sur la situation du défenseur polyvalent du PSG.

Gameiro, la piste anglaise. Le temps presse pour l’attaquant souvent utilisé comme joker depuis le début de saison. A bientôt 26 ans, l’ancien Lorientais a compris qu’un départ est impératif s’il souhaite conserver une chance de retrouver une place chez les Bleus et, éventuellement, de disputer la prochaine Coupe du monde. Sous contrat jusqu’en 2015, Gameiro intéresse Aston Villa (Premier League) mais l’avant-centre (6 buts cette saison) privilégie un club engagé en Ligue des champions. Liverpool est aussi sur les rangs comme Valence, mais le club espagnol, étranglé financièrement, pourra-t-il mettre les 10 M€ demandés par le PSG ?

Sakho, Ménez, les Bleus et le temps de jeu. Pour Mamadou Sakho, le traumatisme du dernier Euro raté reste vivace. Cette saison encore, le défenseur central estime que son temps de jeu est insuffisant et le match face à l’Espagne, auquel il n’a pas participé, n’est pas fait pour le rassurer. Il a du mal à admettre qu’Ancelotti lui préfère Alex et cela devrait compter dans le choix qu’il opérera en fin de saison. Mais comme pour Ménez, miné par son statut de remplaçant en 2013, un départ ne serait pas synonyme d’un statut de titulaire. Leur salaire (280 000 € pour Ménez et 330 000 € pour Sakho) pourrait aussi constituer un obstacle. « Partir, mais pour aller où? » glisse un proche de l’attaquant. Là encore, Liverpool postule, mais le club de la Mersey a très peu de chances de figurer en Ligue des champions la saison prochaine.

Douchez réfléchit. La doublure de Sirigu n’a pas encore pris de décision définitive sur la suite qu’il souhaite donner à sa carrière. « Il a envie de profiter de ce qui se passe et n’a aucun avis sur la question », insiste son entourage. Pourtant, le natif de Rosny-sous-Bois va fêter ses 33 ans le 22 avril et, dans le vestiaire parisien, il montre des signes de lassitude. Malgré une dernière année de contrat, il pourrait donc emboîter le pas de son ami Guillaume Hoarau parti en Chine cet été, voire de Sylvain Armand, deux joueurs dont il est proche. Nantes semble aussi l’apprécier.


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Chantôme : «Dans le vestiaire, tout le monde pense à Barcelone»

Le PSG de nouveau au complet après la trêve internationale prépare désormais le match de championnat vendredi contre Montpellier au Parc des Princes. Mais Clément Chantôme reconnait que la venue de Barcelone mardi en quart de finale aller de Ligue des Champions est dans toutes les têtes.

La rencontre contre Montpellier vendredi sera-t-elle une passation de pouvoir ?

Clément Chantôme. J'espère. Montpellier a vécu un début de championnat difficile. C'est compliqué de repartir de l'avant après la saison exceptionnelle qu'ils ont connue l'année dernière. Mais si on veut être champion, il faut gagner tous les matchs à domicile et cela commence par cette rencontre de vendredi.

Qui peut vous empêcher d'être champion ?

Nous même je pense. Aujourd'hui toutes les cartes sont entre nos mains avec cinq points d'avance et une différence de buts favorable. Si on ne fait pas d'erreur, normalement on devrait être champion.

Ne craignez vous pas que le groupe ait déjà la tête à Barcelone que vous accueillez mardi ?

Je ne vais pas vous mentir. Dans le vestiaire tout le monde pense à Barcelone. C'est un match énorme et tout le monde l'attend. On n'a jamais reçu autant d'appels pour des places (rires). Les gens dans la rue ne nous parlent que de ça. Ils en oublient même le championnat. C'est exceptionnel mais il ne faut pas oublier Montpellier.

Avez-vous sauté de joie en apprenant qu'Ibrahimovic pourrait jouer le match aller ?

C'est une très belle nouvelle. C'est important d'avoir dans son équipe des joueurs qui connaissent ce genre de matchs. C'est un grand joueur et c'est important de compter dans son équipe des joueurs qui ont son expérience et son charisme. Cela donne confiance aux autres et cela change la donne de ce match aller. C'est particulier pour n'importe quel joueur de jouer contre son ancien club. Et il voudra bien faire.

Avez-vous un joueur favori à Barcelone ?

Moi j'aime bien Iniesta. C'est la grande classe. On dirait que tout ce qu'il fait est facile que ce soit les contrôles, les passes. Après ils sont tous forts...

Vous aviez failli partir l'été dernier. Quel jugement portez vous sur votre saison ?

J'ai failli partir par manque de temps de jeu. Mais je n'ai pas à me plaindre cette année. J'ai pas mal joué en Ligue des Champions et en championnat. Pour l'instant, c'est une saison qui se passe bien. Le coach m'a dit qu'il me ferait jouer, qu'il me faisait confiance. J'ai eu les bonnes réponses. Mon avenir ? Je ne sais pas du tout. Je ne me suis pas posé la question pour la saison prochaine.

Le Parisien.fr
Beuzech
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Le Parc sous les feux de la rampe

Le PSG va recevoir le FC Barcelone la semaine prochaine sur une pelouse presque digne de celle du Camp Nou, grâce notamment à un coûteux système de "photothérapie". Explications.



Directeur du Parc des Princes depuis onze ans, Arnaud Lescuyer a le sourire. Pour une fois, aucun replaquage de la pelouse n'a été nécessaire cet hiver et si son état «n'est pas encore au top, il a bien progressé». Sa bonne mine avant le choc contre le Barça, mardi prochain, le jardin parisien la doit à une idée lumineuse de Nico van Vuuren, un horticulteur néerlandais converti dans le business des stades. Son système SGL, en place au Parc depuis novembre dernier, a conquis le top des enceintes : Camp Nou, Wembley, Emirates, Anfield, Murrayfield, Allianz Arena, Amsterdam ArenA... «Il n'a pas toujours été facile de convaincre les clubs de nous laisser envahir leurs pelouses avec nos grosses machines, se souvient van Vuuren. Mais en 2005, le contrat Highbury, l'ancien stade d'Arsenal, nous a fait décoller.» «Arsène Wenger dit souvent que la pelouse n'entre que pour une part dans le succès d'une équipe, mais que cette part est cruciale», témoigne Watson Reece, le stadium manager des Gunners, présent jeudi dernier à Paris pour une "masterclass" du fournisseur.

360 lampes de 1000 Watts

En France, Rennes a lancé le mouvement en novembre 2008 (système Techni'Arena), imité par Gerland en juillet 2010. «Le principe est de chauffer la pelouse par le bas et de l'éclairer par le haut pour compenser le déficit d'ensoleillement lié à l'ombre créée par les tribunes, explique Patrick Iliou, directeur général adjoint en charge du Grand Stade à l'OL. Les données recueillies par des capteurs installés sur le toit du stade et dans la pelouse permettent de calculer les durées de photothérapie nécessaires entre le 15 septembre et le 15 mars.» «C'est un investissement important, de l'ordre d'un million d'euros et gourmand en énergie, complète M. Lescuyer, mais il est amorti en 8 à 10 ans. Il évite de replaquer ou de changer la pelouse, il limite aussi le risque de blessures.» Au Parc, les 360 lampes de 1000 Watts ont parfois été allumées «47 heures sur 48». En quelques mois, la "densité de couverture végétale" a bondi de 50 à 80%. Le Camp nou est à plus de 90%, l'Emirates à 98 ! Petit "plus" parisien, aux accents qataris : dans les phases d'engrainage, un fauconnier fait voler un rapace pour effrayer les pigeons...

La LFP met la pression

«Un jardinier qui sabote une pelouse est un assassin en herbe», plaisantait Raymond Devos. Encore cet hiver, trop de matches, comme Brest-Lyon (1-1 le 3 mars, 27e journée), se sont disputés sur des aires de jeu plus que limite. La LFP a bien conscience que les mains vertes font leur possible, mais elle entend pousser les clubs à investir pour leur donner les moyens d'améliorer la qualité des terrains. Lors de son conseil d'administration du 24 janvier, elle a durci les conditions d'obtention de la Licence Club sur ce critère. La décision n'est pas anodine puisque 10% du reversement des droits TV aux clubs de L1 (20% pour la L2) sont conditionnés par ce système de notation. Raymond Chapelon, en charge des surfaces de jeu à la Ligue, énumère les «éléments clé» qui seront évalués dans chaque stade : «Présence d'une couche drainante continue et d'un système de chauffage intégré, programme et traçabilité de fertilisation annuel, dispositif de photothérapie...» Ces outils doivent «permettre à terme de tirer vers le haut le rendu qualitatif des pelouses sportives de nos clubs de l’élite.» Des jardins à la française très attendus...


lequipe.fr
Homer
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Un dernier effort avant le Barça

Avant d’en découdre avec Barcelone mardi, Paris doit se défaire, ce soir, des Héraultais pour maintenir sa domination sur le championnat.

En football aussi, le rythme des saisons est immuable. On sème pendant neuf mois, de juillet à mars, et la récolte des titres ne débute qu’au printemps, d’avril à mai. Dans les très grands clubs européens, c’est même à cet instant que la saison commence vraiment. Le PSG en est là, après un parcours qui jusqu’à maintenant frise le sans-faute.

Leader du Championnat de France avec cinq points d’avance sur son dauphin, toujours en lice en Ligue des champions comme en Coupe de France, l’équipe parisienne est encore en mesure de remporter trois titres cette année. Mais rien n’est acquis et tout peut basculer en quelques semaines. Du bon comme du mauvais côté. « Ce match contre Montpellier est l’un des moments clés de la saison, confirme Carlo Ancelotti. L’objectif, c’est de mettre en place l’équipe la plus compétitive possible sans penser au match contre Barcelone, quatre jours plus tard. » Un exemple pour appuyer son discours? L’entraîneur italien a annoncé la titularisation de son homme de base, Blaise Matuidi, qui disputera ce soir son cinquantième match officiel de la saison. Après deux rencontres à haute intensité en équipe de France et avant la Ligue des champions, on aurait pu imaginer que le milieu de terrain souffle un peu. Il faut croire que l’échec de la saison dernière a laissé des traces.

Une passation de pouvoir ?

A pareille époque, au matin de la 30e journée, le PSG évoluait encore au coude à coude avec Montpellier (60 points partout) et le titre lui semblait promis, d’une manière ou d’une autre. Le soir même, l’équipe parisienne s’inclinait pourtant à la surprise générale sur la pelouse de Nancy (1-2). Cette défaite avait fissuré quelques certitudes et ouvert un cycle de résultats négatifs, finalement fatals au PSG.

Un an plus tard, le contexte a évolué, sur les bords de la Méditerranée et encore un peu plus à Paris. Le PSG possède actuellement une marge d’erreur significative sur son dauphin, lyonnais. Mais non, décidément, le titre n’est pas encore joué. Enfin pas tout à fait. Une victoire parisienne ce soir installerait tout de même l’idée d’un passage de témoin entre Montpellier, héros de la saison passée, et le PSG, « héraut » de la Ligue 1 en France comme à l’international.

« Nous pouvons prendre huit points d’avance sur le deuxième, Lyon », glisse Ancelotti, conscient de l’opportunité. Le seul hic, c’est que les matchs pré-Ligue des champions sourient trop rarement à ses joueurs pour afficher une confiance à toute épreuve. Le PSG a ainsi perdu quatre des cinq derniers matchs de L1 joués avant une rencontre européenne (Saint- Etienne, Rennes, Nice et Reims). Une mauvaise habitude dont Ibrahimovic, Beckham et leurs amis doivent se défaire à l’heure où commence la récolte.


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Thiago Motta rechute

Ezequiel Lavezzi ne participera pas ce soir à la rencontre face à Montpellier. Il est revenu hier de La Paz, en Bolivie, où l’Argentine a fait match nul (1-1), et Carlo Ancelotti a logiquement préféré préserver son attaquant avant le choc contre Barcelone, mardi. Lavezzi n’a pas joué en sélection mais le match s’est disputé à 3000 m d’altitude.
La mise au repos était l’option la plus logique.

Mais le PSG déplore un autre forfait, nettement plus gênant. Celui de Thiago Motta. L’international italien, en délicatesse avec un mollet avant la trêve, a rechuté hier pendant l’entraînement. Cette fois, il a été touché à l’adducteur droit.

Lucas sera bien là, mais ne devrait pas débuter

« Vendredi dernier, tout allait bien, maugrée Ancelotti. Il avait passé un examen rassurant. Là, à la fin de la séance, il s’est à nouveau blessé. J’espère que ce n’est pas trop grave. Mais il est forfait pour le match aller contre Barcelone. C’est vraiment une saison pleine de malchance pour lui. » Ancelotti a le sens de l’euphémisme. Thiago Motta, blessé lors de la finale de l’Euro 2012 perdue face à l’Espagne (4-0), n’a jamais pu, en effet, se préparer correctement. Il n’a disputé que dix matchs cette année sous le maillot parisien. Sa fragilité musculaire interpelle forcément.

De son côté, Lucas est bien présent dans le groupe, mais ne devrait pas débuter. Touché à une cheville contre Valence, il est, certes, guéri mais n’a pu travailler à fond lors des derniers entraînements. « Il n’est pas à 100%, reconnaît sans peine Ancelotti. En revanche Matuidi jouera. Il s’est reposé deux jours après France-Espagne. Pour lui, c’est assez! »


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Ancelotti veut garder Beckham

Carlo Ancelotti a évoqué hier l’avenir de David Beckham. « Le prolonger un an de plus ? C’est une décision qui doit être prise par le club, le joueur et l’entraîneur. Mais moi, je suis d’accord », explique l’entraîneur parisien. Il a par ailleurs désamorcé la polémique se rapportant à la star anglaise accusée, par certains, d’avoir bénéficié d’un passe-droit pour parcourir près de 20 000 km en avion afin de remplir son rôle d’ambassadeur du foot chinois.
« Il n’y a aucun problème, estime Ancelotti. Tout le monde au club était d’accord pour le laisser partir. Et ce sont des engagements pris avant sa signature au PSG. » Ancelotti a fait ses comptes. Il précise que, si le joueur a eu quatre jours de vacances pendant la trêve internationale, les autres joueurs en ont eu trois. « Il a juste pris un jour de plus »…


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René Girard : « Hors de question de regarder Paris »

La proximité de PSG - Barcelone, mardi, n’est pas de nature à freiner les ardeurs héraultaises. Et pour cause : le champion en titre demeure dans la course à la Ligue Europa. Son entraîneur, René Girard, fixe aujourd’hui les objectifs pour la fin de saison et dresse un premier bilan.

Qu’attendez-vous de ce déplacement à Paris ?

René Girard. Paris est une équipe avec une pléiade de stars. Je n’ai rien contre ça, au contraire. Tout le monde a donné Paris champion, ce sera peut-être le cas. Nous, on accomplit notre job. Aujourd’hui, qu’a-t-on à perdre? Rien. Le maintien est assuré, il faut bien finir. Pour la motivation, il n’y aura pas de souci.

Allez-vous jouer avec vos valeurs traditionnelles basées sur l’engagement et la combativité ?

Il est hors de question de ne pas jouer et de regarder Paris, sous prétexte qu’il affronte Barcelone dans quatre jours. Cela me dérange un petit peu. Je ne veux pas que ce genre de choses vienne interférer. On se rend au Parc avec beaucoup d’envie et de sérénité pour y faire un grand match de football. On est là pour gagner.

Le retour de Rémy Cabella a de quoi vous réjouir…

Il fait partie des garçons sur lesquels je peux compter. Il est frais et dispo. C’est une bonne chose, car on a eu beaucoup de pépins cette saison. Mais ce n’est pas en se mettant dans un coin, en pleurant et en se cachant qu’on avancera. Je m’appuie sur les garçons à ma disposition.

Votre calendrier n’est pas simple. Quel est votre objectif ?

Quatre gros matchs nous attendent face à Paris, Bordeaux, Lille et Lyon. Objectif : être pros jusqu’au bout et ne pas se prendre la tête. On est septièmes, ce n’est pas si mal.

L’équipe ne s’est-elle pas mis trop de pression en début de saison ?

Si. Mais c’est normal. On avait remporté un premier titre, on découvrait la Ligue des champions. Il y a eu un peu d’impatience de la part de tout le monde. Il faut quand même garder les pieds sur terre. Que pouvait-on faire de mieux ? Etre champions d’Europe ? Soyons réalistes. Pour moi, on réalise une saison correcte…

Le Parisien.fr
Kirk
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Selon nos informations, José Mourinho aurait fourni au staff parisien un montage vidéo de ses deux dernières victoires avec le Real Madrid contre le FC Barcelone, avant les deux rencontres qui vont opposer le PSG au club catalan, en quarts de finale de la Ligue des champions. Dans cette compilation, l'entraîneur portugais, qui est ami avec Carlo Ancelotti, Leonardo et Nasser al-Khelaïfi, décrirait en détails les failles du système de jeu du Barça. Il sait bien que quoi il parle puisqu'il n'a perdu qu'un seul de ses huit derniers clasicos

L'Equipe.fr
Varino
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ANCELOTTI FAIT COMME SI...

L’entraîneur du PSG a affirmé hier que le choc face au FC Barcelone n’occupait pas son esprit. Contre Montpellier, ce soir, il devrait procéder à sa rotation habituelle d’avant C 1.


CE POURRAIT ÊTRE, quelque part, un choc pour une passation de pouvoir, mais ce ne sera que le match qui précède « LE » match. À l’heure de retrouver son ex-rival montpelliérain, tout Paris brûle d’impatience de se frotter à l’immense FC Barcelone, une ville comme un club, les joueurs comme le staff de Carlo Ancelotti. Mais la « com » de l’entraîneur italien était un peu prévisible hier : jurer qu’il ne pense pas déjà au Barça et gonfler au maximum le poids du rendez-vous contre le champion de France, qu’il a qualifié de « possible match clé de la saison ».

L’ex-manager de Chelsea est allé jusqu’à affirmer que « l’équipe qui débutera contre Montpellier sera peut-être celle qui jouera contre Barcelone ». Une vague tentative de bluff à laquelle il ne semblait pas croire une demi-seconde et qui dessinerait une entorse totale à ses principes de gestion du calendrier. Depuis le début de la saison, l’étude des onze de départ du PSG révèle, globalement, un turnover assez épais entre un match de L 1 et la rencontre de Ligue des champions qui lui succède.

À cinq reprises, Ancelotti a changé cinq joueurs entre la soirée de Championnat et celle de C 1, programmée trois ou quatre jours plus tard. Une fois, il a procédé à quatre changements. Et, en deux occasions, il n’a limité sa rotation qu’à deux joueurs de champ : en début de saison, au sortir d’une trêve internationale, lors de l’enchaînement entre PSG-Toulouse (2-0, le 14 septembre) et PSG-Dynamo Kiev (4-1, le 18) ; puis en pleine crise, quand Paris a battu le FC Porto (2-1, le 4 décembre) trois jours après s’être noyé à Nice (1-2).

En huitièmes de finale contre le Valence CF, à l’aller en Espagne (2-1, le 12 février) comme au retour au Parc (1-1, le 6 mars), Ancelotti est revenu à sa « norme » de cinq changements, soit une moitié d’équipe.

Jallet et Lavezzi ménagés pour mardi

À l’heure d’affronter le champion en titre, quatre jours avant de défier la meilleure équipe du monde des cinq dernières années, l’Italien pourrait gérer ses forces vives dans des proportions comparables. À noter que la double confrontation face à Valence avait fait ressortir que c’était surtout en défense (deux changements à l’aller, trois au retour) que l’entraîneur du PSG avait pris soin de faire tourner ses hommes entre L 1 et C 1.

Dans l’enchaînement Montpellier- Barcelone, deux changements semblent se profiler avec certitude. Numéro 1 dans la hiérarchie parisienne au poste de latéral droit, Christophe Jallet, aligné mardi avec les Bleus face à l’Espagne (0-1), devrait souffler et laisser le poste à Gregory Van der Wiel. Devant, Ezequiel Lavezzi ne figure pas dans le groupe retenu pour la venue de Montpellier, mais il est acquis que l’international argentin sera titulaire au côté de Zlatan Ibrahimovic mardi (*).

Autre rotation dans l’air : Lucas ne souffre plus de sa cheville gauche, blessée contre Nancy (2-1, le 9 mars), « mais il n’est pas dans une condition optimale », a précisé Ancelotti, hier, visiblement enclin à préserver l’explosif brésilien pour le choc face au Barça. Au vu des derniers choix du technicien, Clément Chantôme apparaît en pole pour débuter au poste de milieu droit. Quant à la possible alternance entre Thiago Motta et Marco Verratti, au côté de l’inamovible Blaise Matuidi, elle s’est évaporée, hier, avec la nouvelle blessure de l’ancien joueur de l’Inter Milan (voir par ailleurs).

Visiblement, il en faudrait plus que les interminables malheurs de Motta pour écorcher la sérénité de « Carletto » à quatre jours d’un quart de finale volcanique. « Ce n’est pas difficile de mettre en place une stratégie contre Barcelone, a-t-il soufflé hier. Quatre jours pour préparer ce match, c’est plus que suffisant… » Barcelone, qui joue demain à Vigo, semble penser que trois, ça l’est aussi pour préparer un match à Paris.

JEROME TOUBOUL

(*) Lavezzi a repris l’entraînement hier, de retour de son périple avec l’Argentine en Bolivie (1-1), mardi, où il n’est pas entré en jeu, après avoir joué quatre-vingt-trois minutes contre le Venezuela vendredi dernier à Buenos Aires (3-0).



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ANCELOTTI DÉFEND BECKHAM ET RÉPOND À SAKHO. – L’entraîneur du PSG s’est exprimé, hier, sur le périple chinois de David Beckham (37 ans) pendant la récente trêve internationale. « C’était un accord qu’il avait avec les Chinois avant de signer à Paris et je n’ai aucun problème avec ça. Finalement, il a eu quatre jours de repos quand ses coéquipiers restés à Paris et non sélectionnés ont eu trois jours libres. » Ancelotti – qui pouvait difficilement répondre autre chose – a indiqué qu’il ne ferait « pas obstacle à une prolongation de son contrat, l’été prochain, si le club et le joueur sont d’accord ». Par ailleurs, l’Italien a évoqué la situation de Mamadou Sakho (23 ans), qui avait déclaré dans ces colonnes, vendredi dernier, « ne pas pouvoir se satisfaire d’être numéro 3 » dans la hiérarchie des défenseurs centraux du PSG. « Je suis désolé mais ce n’est pas vrai, a répliqué Ancelotti. Il a joué autant qu’Alex cette saison. » En concurrence derrière l’intouchable Thiago Silva, le Français et le Brésilien ont disputé chacun vingt- sept matches, toutes compétitions confondues. – J. T.



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Quel accueil pour Ibra ?

POUR LA PREMIÈRE FOIS depuis sa pique adressée au public parisien après PSG-Nancy (2-1, le 9 mars), Zlatan Ibrahimovic va retrouver le Parc des Princes (*). Par le passé, la présence de groupes de supporters, leurs chants organisés et la possibilité qu’ils ont d’introduire des banderoles aurait pu entraîner une réaction structurée, sur un mode agressif ou humoristique. Mais les temps ont changé et la température du Parc s’avère plus tiède et plus insaisissable. Lors de son passage en équipe de Suède, le week-end dernier, les observateurs de la sélection scandinave ont perçu un Ibra à l’épanouissement parisien très relatif. Après trois jours de repos, l’attaquant est cependant réapparu décontracté au Camp des Loges mardi après-midi, et encore plus le lendemain après avoir appris que l’UEFA avait réduit sa suspension, lui permettant d’affronter le FC Barcelone dès mardi. « Il était normal à son retour et a bien travaillé depuis » ,a affirmé Carlo Ancelotti hier. Difficile d’imaginer qu’Ibra soit sévèrement ciblé par le Parc : ses stats (25 buts en L 1) restent un bouclier face aux remous qu’il suscite parfois. Et son match plutôt énergique à Saint-Étienne (2-2, le 17 mars) a attesté d’une certaine implication dans le destin de son équipe. Comme, quelque part, ses réactions virulentes envers l’arbitrage, à l’issue du choc. – J. T.



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Thiago Motta, la saison noire

CUISSE DROITE, dos, mollet, et maintenant l’adducteur droit : depuis la finale de l’Euro 2012 (0-4, contre l’Espagne le 1er juillet), Thiago Motta traverse décidément ce que Carlo Ancelotti a décrit, hier, comme « une année de malchance ». La dernière blessure de l’international italien est survenue à la fin de l’entraînement, hier, au Camp des Loges. Résultat : forfait contre Montpellier ce soir, et très probablement face au FC Barcelone, mardi, en quarts de finale aller de la Ligue des champions, où le Brésilien d’origine aurait pu être en balance avec Marco Verratti pour une place au milieu. « On a peut-être forcé pour l’aligner contre Valence (1-1, le 6mars, 8es de finale retour), a admis Ancelotti. Et il s’était blessé à nouveau au mollet. Lundi, il avait repris l’entraînement collectif. Il avait pu travailler la vitesse, la résistance, la puissance. » Transféré de l’Inter Milan pour 10 M€ le 31 janvier 2012, Thiago Motta (30 ans, sous contrat jusqu’en 2015) a disputé seulement onze matches cette saison (10 en L 1, 1 en C 1). – J. T.



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Mourinho conseiller du PSG ?

LE « SPECIAL ONE » est-il aussi le conseiller spécial du PSG avant le quart de finale des Parisiens face au FC Barcelone ? José Mourinho (notre photo), qui entretient des rapports piquants avec le club catalan, aurait fourni au staff parisien un montage vidéo de ses deux dernières victoires face au Barça, en insistant sur les failles qu’il a décelées chez l’ennemi, notamment en phase défensive, lors la demi-finale retour de Coupe du Roi (3-1, le 26 février) puis lors de leurs retrouvailles en Liga (2-1, le 2 mars). Une pratique qui s’observe, parfois, entre techniciens amis. Mourinho, qui n’a perdu qu’un seul des huit derniers Clasicos, est devenu un expert dans l’art de contrarier le jeu du Barça. Il entretient des relations amicales avec Carlo Ancelotti, Leonardo et Nasser al-Khelaïfi, qui lui a proposé le poste d’entraîneur du PSG la saison prochaine. Une hypothèse aujourd’hui de moins en moins probable tandis que Madrid bruisse des contacts entre le Real et… Ancelotti pour succéder à un Portugais qui devrait retourner en Angleterre, où Manchester City lui fait un pont d’or. « On n’est pas le Real Madrid, on a d’autres caractéristiques », a glissé Ancelotti hier, lorsqu’il lui fut demandé s’il comptait s’inspirer du jeu madrilène pour tenter d’éliminer le Barça. – J. T.



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Xavi se réserve pour Paris

APRÈS PEDRO, rentré de France-Espagne (0-1, mardi) avec une déchirure au mollet gauche, Xavi a lui aussi été arrêté en raison d’une « douleur à la cuisse droite », a informé le FC Barcelone hier. Il s’agit vraisemblablement de la même blessure qui a déjà obligé le milieu catalan (33 ans) à se préserver deux fois ces dernières semaines. Avant le huitième de finale retour de Ligue des champions, contre l’AC Milan (4-0), le 12 mars, puis avant France-Espagne. Xavi, qui n’a joué que ces deux matches depuis un mois, devrait cependant être rétabli pour le quart de finale aller contre le Paris-SG, mardi. Pour le déplacement à Vigo, demain, son forfait probable s’ajouterait à ceux de Pedro, donc, ainsi que de Jordi Alba (cuisse), Carles Puyol (genou) et Adriano (cuisse). Outre Xavi, seul Jordi Alba, qui s’est blessé vendredi dernier lors d’Espagne-Finlande (1-1), est susceptible d’être rétabli pour le déplacement à Paris. À quatre jours de ce match capital, le Barça présentera à Vigo une équipe très remaniée, où Valdés purgera le troisième de ses quatre matches de suspension en Liga et où les remplaçants (Pinto, Montoya, Thiago, Song, A. Sanchez, Tello, voire Bartra) devraient être nombreux. Revenu à Barcelone mardi matin, après avoir passé plus de deux mois à New York pour soigner sa tumeur à la glande parotide, Tito Vilanova n’a pas encore repris le chemin du centre d’entraînement pour diriger ses joueurs. Il pourrait le faire cet après-midi, mais sa présence à Vigo et à Paris n’est pas encore assurée. – L. D.



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Aulas, Thiriez et le fair-play financier du PSG

JEAN-MICHEL AULAS, le président de l’OL, et Frédéric Thiriez, son homologue de la Ligue, se sont succédé pour débattre hier aux assises Sporsora de l’économie du sport. L’un et l’autre ont évoqué le contrat « en or » signé par le PSG pour promouvoir l’image du Qatar (*). Mais avec des visions assez différentes. « L’UEFA définit les règles du fairplay financier pour que l’équité soit respectée, a rappelé Aulas. Si on est dans le financement d’une exploitation au travers, non plus de contrats de sponsoring traditionnels, mais de contrats d’image en faveur de pays, qui viennent s’instituer comme le poumon et l’oxygène du club au détriment des autres, il faut probablement regarder si on est dans le marché. Si on y est, pourquoi pas ! Mais si on n’est pas dans le marché, il peut se poser un vrai problème de concurrence. »

Thiriez, lui, soutient au contraire avec vigueur le club parisien : « J’ai entendu certains grands clubs européens, le Bayern, le Real ou Manchester United dire que ce que faisait le PSG n’était pas conforme au fair-play financier. Je ne vois pas pourquoi. Il s’agit d’un contrat d’image qui vise à assurer, à travers le PSG, le rayonnement du Qatar dans le monde. Il n’y a pas beaucoup de précédents. En concluant cet accord, le PSG a voulu se mettre en conformité avec les règles du fair-play financier. Je serais assez étonné que l’UEFA ne l’accepte pas. Il ne faut pas que le fair-play financier soit instrumentalisé dans le but de préserver les positions acquises et empêcher l’émergence d’un club comme le PSG. » – E. M.



L'Equipe
Varino
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PLACE AU GRAND VERTIGE

Vainqueur de Montpellier sans trop puiser dans ses réserves et avec désormais huit points d’avance sur Lyon, qui reçoit Sochaux demain, le PSG peut préparer sereinement son choc « himalayesque » de mardi contre le FC Barcelone.


LA RÈGLE NON ÉCRITE, cette saison, veut que le PSG ne sorte jamais avec un résultat nul d’une soirée qui précède un match de Ligue des champions (cinq victoires, quatre défaites). Le succès d’hier est un bénéfice total dans son tableau de marche : trois points de plus pour maintenir, voire accroître la distance qui le sépare de l’OL (huit points), et un capital énergétique pas vraiment martyrisé par l’opposition montpelliéraine. Dans trois jours, le Barça de Messi présentera un niveau d’adversité incomparable et laissera beaucoup moins de ballons dans les pieds parisiens. Les superviseurs du club catalan ne sont sans doute pas repartis avec des cheveux gris de la soirée d’hier, mais ils auront vu que ce Paris-SG conserve une capacité certaine à punir la moindre grosse erreur défensive.

Même très moyen, Montpellier aurait pu ramener un point de Paris si Hilton n’avait pas manqué la relance qui aboutira au sixième but en L 1 de Kevin Gameiro, seul attaquant sur le banc parisien au coup d’envoi de ce match, qui aura répandu beaucoup moins de flammes que lors de la dernière soirée du PSG à Saint- Étienne (2-2, le 17 mars). Par moments, même le public du Parc a semblé se préserver, lui aussi, en vue du match de mardi, comme s’il s’agissait, surtout, de ne pas s’abîmer les cordes vocales. Dans une atmosphère très éloignée du choc brûlant du 19 février 2012, quand Montpellier était venu exhiber à Paris ses muscles de futur champion (2-2), ce match entre ex-rivaux aura globalement manqué de couleurs, de gestes à tourner les têtes ou de pressings à couper le souffle.

À l’exception d’un tir gentillet d’Utaka (3e) et d’une frappe mieux appuyée de Charbonnier (25e), Montpellier a peu fait pour secouer le rythme de la première période, même si Belhanda tenta d’éclairer le jeu avec plus d’application que sur le coup franc excentré qu’il massacra peu avant la pause (42e). Ce fut encore moins lumineux au cours du second acte, les bientôt ex-champions ne s’offrant comme lueur qu’une tête non cadrée de Charbonnier, sur corner (53e).

Belhanda a tenté d’éclairer le jeu

De son côté, Paris aurait pu se simplifier la soirée dès la 43e seconde de jeu si Chantôme avait cadré son tir croisé en pleine surface. Même si elle a trop rarement monté le volume dans ses couloirs, même si elle mit un peu de temps avant d’ajuster ses tentatives dans l’axe – Ménez ( 11e), Thiago Silva (13e), Ibra (21e) –, même si elle n’a jamais vraiment placé son adversaire sous une pression insoutenable, l’équipe d’Ancelotti aura mis plus de coeur que Montpellier dans la quête d’un résultat positif.

C’est un match où le collectif n’a pas spécialement brillé, mais où la volonté des individualités a fait la différence. Deux hommes en particulier sont à ressortir. L’un, intouchable et l’autre, désormais fragilisé. L’intouchable, c’est Ibra, qui s’est plu, hier, à faire ce qu’il adore : décrocher pour organiser le jeu, peser sur des frappes lourdes (27e) ou se muer en point d’appui précieux, comme sur sa tête en retrait pour Ménez (52e), qui fit écho au ballon en or que le Français avait offert au Suédois, maladroit sur le coup (40e). Ménez, le fragilisé, n’a pas non plus été monstrueux sur ses frappes et on l’a connu plus explosif pour fracasser les lignes d’en face. Mais il faut lui reconnaître, comme à Pastore, une envie continue de provoquer des situations, d’aller chercher cette faille qu’il aurait trouvée, à la 26e minute, si l’arbitre n’avait pas oublié de siffler le penalty qui s’imposait quand Stambouli bloqua son pied dans la surface. Un peu plus tard, Ménez pèsera sur coups de pied arrêtés, à un moment du match où Beckham se gelait encore sur le banc : d’un coup franc, le Français trouva la tête piquée de Thiago Silva, détournée d’un bout de gant par Jourdren (30e) ; d’un corner, il trouva celle d’Alex, neutralisée plus facilement par le gardien montpelliérain (32e).

Essai en première intention de Van der Wiel (47e), tir rebondissant de Chantôme (54e), frappe trop enlevée de Maxwell (71e) : les tentatives manquées du PSG auraient été lues sous une autre lumière si Ménez et Ibra n’avaient pas construit l’action qui mènera au but, le premier par son accélération initiale, le second par sa passe décisive – sa 7e en L 1 – pour un Gameiro entré en jeu comme Beckham, huit minutes plus tôt (1-0, 80e). Jamais Montpellier ne contesta cet avantage assez logique, qu’Ibra aurait pu épaissir s’il avait cadré la passe sur coup franc offerte par « Becks » (83e). Paris a gagné, avec patience et caractère plus qu’avec flamboyance. À ce stade de la saison, les prix de beauté lui importent sans doute peu. Et trois points sans trop se fatiguer : que pouvait-il demander de mieux avant son grand frisson de mardi ?

JEROME TOUBOUL



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Ménez, finalement décisif

VAN DER WIEL
5
Il avait l’occasion de montrer qu’il pouvait mériter sa place, puisque Jallet avait été laissé au repos par Ancelotti. Il ne l’a pas vraiment saisie, même s’il fut plein de bonnes intentions, offensivement. C’est en défense qu’il n’a pas rassuré, semblant souvent proche de la rupture, comme sur cette faute à la limite de la surface sur Utaka (40e). Il sauve tout de même une grosse occasion devant Cabella (53e).

MÉNEZ
6
Lui aussi s’était vu offrir l’opportunité de marquer des points, alors que Lavezzi n’était pas dans le groupe. Il avait envie de bien faire, malgré un manque de rythme qui s’est vu un peu. Mais il avait les jambes pour accélérer et amener le but parisien (1-0, 80e). Il aurait même pu obtenir un penalty (26e) sur une intervention de Stambouli.

PASTORE
6
Il fut le joueur le plus inspiré de son équipe en première période. Disponible et souvent dans les bons coups, il s’est montré clairvoyant et ses déviations en première intention ont souvent ouvert des espaces dans la défense adverse. Précis dans ses transmissions, il fut un peu moins influent après la pause.

JOURDREN
7
Montpellier a longtemps tenu parce qu’il a défendu en équipe, mais aussi parce que son gardien l’a maintenu dans le match. Jourdren n’avait pas eu d’arrêt à faire, avant de se détendre parfaitement sur une tête piquée de Thiago Silva (30e) et de capter sans ciller celle d’Alex (32e). Il ne pouvait rien faire sur le but.

HILTON
4
Il n’avait pas commis de grosses erreurs jusque-là, tenant solidement sa défense avec El-Kaoutari. Il y avait pourtant mieux à faire que ce mauvais contrôle dans l’axe, à une trentaine de mètres de sa cage. Sa perte de balle a coûté un but qui change beaucoup de choses au bilan de son match (80e).

CABELLA
6
Blessé à une cuisse, le milieu offensif montpelliérain n’avait plus joué depuis le 9 février contre Saint-Étienne (1-4). Mais il n’a pas tardé à retrouver ses repères et il fit peser une menace constante dans le camp parisien. Il a beaucoup remué, n’a jamais relâché le pressing et s’est procuré l’occasion la plus nette de son équipe, avant d’être repris par Alex (19e).



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Ibra en mode sympa

Altruiste et passeur décisif hier soir, la star suédoise du PSG s’est montrée sous un jour séduisant avant le rendez-vous barcelonais.


DEUX QUESTIONS planaient au-dessus de la performance de Zlatan Ibrahimovic face à Montpellier. La première : sa prestation serait-elle saluée par le public du Parc des Princes ou la cible de quelques broncas à la suite de ses déclarations après la victoire face à Nancy, le 9 mars (2-1) ? Ce soir-là, la star avait ironisé sur le niveau d’exigence d’un public siffleur et persifleur en affirmant : « Avant, c’est un peu comme s’il n’y avait rien ici… » Mais quand on aime, on oublie vite et le nom du Suédois a été acclamé.

La seconde interrogation, mais c’est un peu toujours la même à chaque soirée de L 1 : Ibra aurait-il envie ou pas, qui plus est à quatre jours d’un quart de finale de C 1 qu’il disputera finalement après la levée de son dernier match de suspension ?

Sur ce point, le géant parisien s’est montré à son avantage. Après une trêve internationale où il n’a disputé qu’un seul match de qualification pour la Coupe du monde 2014 avec la Suède – contre l’Eire (0-0, le 22 mars) –, il avait besoin de retrouver du rythme. Ezequiel Lavezzi laissé au repos hier soir, Ibrahimovic était associé à Jérémy Ménez à la pointe de l’attaque parisienne, ce qui lui permettait de décrocher davantage. On a donc vu un Zlatan plus altruiste qu’à l’accoutumée, plus disponible dans le jeu et capable de redescendre assez bas pour récupérer le ballon. Et qui s’est démené toute la soirée face au champion de France.

Chaque fois qu’il décidait d’orienter le jeu à une touche de balle, il trouvait un décalage et donnait de la vitesse aux mouvements parisiens, comme sur cette déviation de la tête pour Ménez dont la reprise (52e) frôlait le montant droit de la cage de Jourdren. Et puis il y a eu le but de Gameiro (80e), où l’ex-attaquant de l’AC Milan, décalé sur la gauche, prenait à contre-pied la défense montpelliéraine et glissait une jolie passe à son partenaire qui n’avait plus qu’à dévier le ballon au fond des filets.

Il n’aura finalement manqué à Ibra qu’un but, qui aurait pu intervenir sur ce missile de 25 mètres (27e) ou encore quand il reprit d’une frappe un peu mollassonne un décalage de Ménez (40e) côté gauche. Mais c’était un Ibra d’une autre trempe hier soir, de celle qui tend à lever les doutes quant à son implication et son envie d’être là, à quatre jours du choc contre le Barça.

RENAUD BOUREL



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Ancelotti : « Gameiro mérite plus de temps de jeu »

Carlo ANCELOTTI (entraîneur du Paris-SG) : « Je suis très satisfait, parceque ce n’est jamais facile de préparer un match juste avant la Ligue des champions. On avait eu des expériences négatives cette saison. Mais on a eu la bonne attitude mentalement, et on a pris trois points importants. Comme ça, on prépare la rencontre de mardi de la meilleure des façons. Gameiro ? Peut-être que je dois lui donner plus de temps de jeu, parce qu’il le mérite. Il a marqué des buts très importants. Mardi, ce sera évidemment un match différent, mais nous mettrons en place une équipe qui cherchera à jouer au foot. Il y a un petit peu d’inquiétude parce qu’on va affronter un club fantastique, mais il faut penser positivement, car c’est très bien de pouvoir jouer un quart de finale de C 1. » – M. Go.

René GIRARD (entraîneur de Montpellier) : « On s’est bien battus. Je pense qu’on a joué avec nos arguments. Évidemment, on peut regretter d’avoir pris un but sur une erreur de notre part. Le PSG aurait pu marquer à d’autres moments, il marque sur cette erreur, c’est un peu dommage. Mais je suis content de la prestation de mes joueurs, on a posé pas mal de problèmes aux Parisiens. » – M. Go.

David BECKHAM (Paris-SG, au micro de beIN Sport) : « C’est toujours important d’être prêt à entrer sur le terrain. Après les matches internationaux, c’est parfois difficile d’enchaîner, mais ce soir (hier) il y avait de la qualité. Si je veux continuer un an de plus à Paris ? À mon âge, il faut prendre les saisons une à une, mais je suis très honoré que Carlo (Ancelotti) souhaite me garder une saison supplémentaire. Physiquement, je me sens super bien, j’ai toujours fait ce qu’il fallait pour me maintenir en forme. En plus, je suis dans la plus belle ville du monde et mes partenaires m’ont vraiment bien accueilli. Mon voyage en Chine ? Je n’ai pas entendu parlé des critiques. Je ne me suis absenté de l’entraînement que deux jours pour représenter le Championnat chinois. Je suis un professionnel et je crois que je l’ai toujours montré. »

Blaise MATUIDI (Paris-SG) : « Est-ce que nous avons fait un grand pas vers le titre ? Je n’en sais rien. Il reste huit journées et donc pas mal de points à prendre. Nous avons huit points d’avance sur notre dauphin, et c’est ça l’essentiel. Face à Montpellier, nous n’avons rien lâché, on ne s’est pas dispersés en pensant au match de mardi, ce qui n’est jamais simple avant un tour de Coupe d’Europe. Maintenant, il va falloir penser à bien récupérer parce que ce sera un match très difficile face à Barcelone. » – R. B.



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Sans Vilanova

SOIXANTE-NEUF jours après, Tito Vilanova était de retour auprès de ses joueurs, hier après-midi, pour diriger l’entraînement. Le technicien catalan, rentré à Barcelone mardi, après avoir été soigné à New York pendant deux mois pour sa tumeur à la glande parotide, n’avait plus dirigé son équipe depuis sa défaite à Saint-Sébastien, contre la Real Sociedad (2-3, le 19 janvier). « En principe, il ne voyagera pas à Vigo, a précisé son adjoint, Jordi Roura. Ce ne serait pas bon pour lui. Les dix ou quinze premiers jours après le traitement sont les plus difficiles, en raison des effets secondaires. Mais, si tout se passe bien, il va revenir avec nous progressivement et il y a de fortes chances pour qu’il vienne à Paris. » Quatre jours avant le Parc, le Barça sera composé majoritairement de remplaçants (Pinto, Montoya, Thiago, Song, Tello, Sanchez), pour préserver certains titulaires, mais aussi en raison des nombreuses absences : Valdés est suspendu, Adriano, Jordi Alba, (cuisse), Puyol (genou) et Xavi (ischio-jambiers) sont forfait. Ce dernier, qui souffrait d’une simple gêne musculaire après France-Espagne (0-1), mardi, a cependant participé à l’entraînement, hier, et sera donc disponible pour affronter le PSG. – L. D.


IBRAHIMOVIC NE CHANGE PAS LES PLANS DU BARÇA. – Alors qu’il s’attendait à affronter un PSG sans Zlatan Ibrahimovic, le FC Barcelone a appris mardi que le Suédois, dont le second match de suspension en C 1 a été annulé, serait bien présent dès le match aller. « Le PSG est une grande équipe où figurent une pléiade de joueurs de niveau international, a relativisé Jordi Roura, l’entraîneur adjoint du Barça, hier. Si Ibra n’avait pas été là, un autre joueur aurait pris sa place. On est tout à fait conscients du danger qu’il représente, mais cela ne va pas modifier notre manière de jouer. » – L. D.


L'Equipe
Varino
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Quel Verratti verra-t-on ?

Le jeune Italien, vingt ans, est un milieu défensif rigoureux mais il s’est, parfois, aussi montré nerveux. Face au Barça, mardi, il passera un test majeur.


Quelle que soit leur génération, c'est un week-end pascal en famille que passent plusieurs Parisiens avant la soirée monumentale qui les attend mardi, en quarts de finale aller de Ligue des champions. David Beckham, trente-sept ans, a quitté le Camp des Loges, hier, en milieu de journée, accompagné de ses parents. Au même moment, Marco Verratti, vingt ans, a retrouvé les siens, ainsi que son frère, son oncle et des cousins venus l'entourer dans son cocon de Neuilly-sur-Seine. Ses proches le décrivent comme « serein et absolument prêt » pour le grand rendez-vous du Parc, où il sera probablement titulaire face au Barça. Lui plutôt que Thiago Motta et son mollet douloureux.

Entre deux entraînements, l’enfant de Manoppello baigne dans les senteurs de ses Abruzzes natales, à deux jours d’un choc où il va devoir respirer à une altitude inédite. Quarts de finale de C 1 au programme, Xavi et Iniesta, entre autres, comme rivaux dans la bataille du milieu : il y a un an pile, un jour où il disputait une 33e journée de Serie B entre Pescara et Bari (1-2), « Marcolino » oeuvrait encore dans un autre monde, plus proche d’une rugueuse ligue des… crampons que de la prestigieuse Ligue des champions.

De la fougue et... de la nervosité

Si le milieu défensif a prouvé, depuis, sa capacité à se projeter vers des sphères supérieures, est-il prêt à se hisser, déjà, à des hauteurs galactiques ? « Marco a toutes les qualités et le caractère nécessaire pour jouer une partie de cette importance, affirme Thiago Silva. Si le PSG l’a recruté, c’est forcément parce que le club est convaincu qu’il possède le potentiel pour gérer ces rendez-vous. » La parole du « Monstre » adoube autant qu’elle couve le nouvel international italien (3 sélections), transféré l’été dernier à Paris pour 11 M€ (+ 1,5 M€ de bonus). « C’est un joueur qui nous aide beaucoup pour sortir proprement les ballons, qui est très investi dans ce qu’il fait, souligne le capitaine du PSG. Il ne faut pas se fier à son âge. Il a vingt ans mais, sur le terrain, c’est comme s’il dégageait l’expérience d’un joueur de vingt-six ans. J’aime vraiment sa façon de jouer. » Chez Marco Verratti, il y a ce qui donne matière à l’imaginer défier sans rougir les Barcelonais, sa fougue dans les duels, sa capacité à ciseler des passes justes, notamment dans la profondeur. Et il y a ce qui peut répandre des frissons plus froids, sa nervosité auprès des arbitres et ces prises de risque dans les dribbles qui peuvent donner le vertige à son équipe lorsqu’il perd le ballon dans les trente derniers mètres parisiens, comme à Porto (0-1, le 3 octobre), son premier grand test européen, mal négocié à l’époque. Consultant sur les matches du PSG pour la radio France Bleu 107.1, Pierre Ducrocq brosse un tableau contrasté du jeu de l’Italien. « Dans les petits espaces, il se retourne très facilement et il possède une certaine vision du jeu vers l’avant, observe l’ancien milieu défensif parisien. Mais il traîne un gros défaut, encore visible contre Montpellier (1-0), vendredi soir : il multiplie trop les touches de balle. Il en fait entre trois ou cinq là où il faudrait n’en faire qu’une ou deux, comme David Beckham a su le montrer lorsqu’il est entré en jeu dans les vingt dernières minutes. Or, contre le Barça, les quelques fois où le PSG aura le ballon, il s’agira de partir vite en contre et Verratti devra alors lâcher le ballon. »

Comme Lucas, Verratti découvre la grande Europe à vingt ans et il semble difficile d’exiger de lui qu’il influe autant sur le match que Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic, les deux mentors, dans le vestiaire, de ce joueur que le Real Madrid et Manchester United suivent d’un oeil de plus en plus gourmand. Cracks reconnus ou stars de demain : à deux jours du match, tous se retrouvent face à une même montagne appétissante. « Marco, il sera comme nous tous mardi, dit Thiago Silva. Affronter Barcelone va tous nous transcender encore plus que si on jouait un “simple” quart de finale de Ligue des champions contre un autre adversaire. Défier le Barça, c’est le match de nos rêves… » À Marco Verratti, dans quarante-huit heures, de se rapprocher des étoiles.

JÉRÔME TOUBOUL



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Vers un 4-4-2 avec Lucas

AU LENDEMAIN de leur victoire face à Montpellier (1-0), les Parisiens ont effectué un décrassage, hier, en fin de matinée au Camp des Loges, avant de déjeuner au centre d’entraînement. Ménagé vendredi soir en raison de son retour tardif de sélection argentine, Lavezzi est assuré de retrouver une place de titulaire, mardi soir, contre le FC Barcelone, en quarts de finale aller de Ligue des champions.

En accord avec ce que suggère son discours public depuis le tirage au sort, Carlo Ancelotti semble enclin à maintenir le 4-4-2 installé depuis la venue du FC Porto (2-1, le 4 décembre), un système propice pour asseoir ce jeu de contre qui pourrait déstabiliser le Barça. Lavezzi retrouvera donc Ibrahimovic devant, tandis que Pastore occupera son poste de milieu gauche assez libre.

À droite, le retour de Lucas se dessine de plus en plus. Blessé à la cheville gauche contre Nancy (2-1, le 9 mars), le Brésilien a été préservé contre Montpellier et les signaux semblent au vert pour son retour dans le onze de départ, mardi soir. Dans l’axe, il reste peu de suspense pour la place de deuxième milieu aux côtés de Matuidi, dont ce sera le 51e match officiel de la saison (43 avec le PSG, 8 avec l’équipe de France).

Thiago Motta, touché à un mollet jeudi, passera de nouveaux tests aujourd’hui. Mais son manque de rythme, associé à sa fragilité manifeste, apparaît rédhibitoire, même si la douleur devait complètementdisparaître d’ici àmardi. En conséquence, Verratti s’apprête à disputer, à vingt ans, son huitième match de C 1 (lire par ailleurs).

Derrière, Jallet, remplaçant avant-hier, retrouvera un statut de titulaire au détriment de Van der Wiel. Même si l’idée d’une rotation avec Sakho existe, Alex devrait être reconduit dans la charnière qu’il compose avec Thiago Silva. À gauche, Maxwell, le deuxième joueur le plus utilisé cette saison par Ancelotti – 40 matches, toutes compétitions confondues –, est assuré de débuter. – J. T.


L'Equipe
Alex177
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«Paris a ses chances»
Vendredi, dans les entrailles du Parc des Princes, il n'était déjà question que du quart aller de Ligue des champions face au FC Barcelone. Si les joueurs de Montpellier estiment que le PSG a toutes ses chances, les Parisiens restent évidemment plus mesurés.

Impressionnés par la performance collective du PSG, vainqueur 1-0 de leur duel vendredi, les joueurs de Montpellier pensent que le leader de la Ligue 1 peut éliminer le FC Barcelone en quarts de finale de la Ligue des champions. «Franchement, c’est jouable, expliquait Benjamin Stambouli. Ils sont très solides et ont vraiment les armes pour les contrer. C’est une équipe très rapide en contre-attaques et ils peuvent donc faire mal au Barça.» Champions en titre, les joueurs de René Girard ont joué la C1 cette saison et parlent en connaissance de cause. «Je pense que Paris a ses chances», avance Belhanda tandis que pour Cabella, le PSG «peut se qualifier pour le dernier carré avec sa grosse équipe».

«L'AC Milan peut être un exemple de ce qu'il faut faire à l'aller.» (Javier Pastore) Évidemment, les Parisiens apparaissaient plus mesurés, plus prudents. Sauf peut-être Kévin Gameiro, le héros de vendredi face à Montpellier. «C’est du foot et donc c’est le seul sport où tout est possible», expliquait l’unique buteur du PSG. «En tout cas, l’AC Milan peut être un exemple de ce qu’il faut faire à l’aller, expliquait Javier Pastore. Pour les stopper, et notamment Messi, il faudra donner le meilleur de nous-mêmes.» Blaise Matuidi, lui, estimait que le PSG allait même devoir «être à 150% pour ce qui sera le match de l’année».

Sirigu : «Difficile mais beau»

Qu’en pensent les vieux briscards du club ? «Nous avons les joueurs, la mentalité pour réussir ce genre de match, a lâché David Beckham. Mais le Barça est une véritable équipe depuis des années. Ce sera un match compliqué mais très excitant à vivre.» Ancien joueur du Barça, Zlatan Ibrahimovic sera présent dès le match aller alors qu’il aurait dû être suspendu : «Comment les battre ? C’est une très bonne question. Il faut être concentré en permanence car c’est la meilleure équipe du monde.» Un avis partagé par Salvatore Sirigu. «Il n’y a rien de mieux au monde depuis cinq ans. Ce sera difficile mais beau . Ce sera le plus gros match de ma carrière», a déclaré l’Italien, qui risque d’avoir du boulot face à Messi et compagnie.

C.O., au Parc des Princes pour L´Equipe.fr
Varino
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La France, ils l’aiment quand même

Si leur regard sur la L 1 ne baigne pas toujours dans l’extase, les étrangers du PSG semblent s’épanouir, peu à peu, dans leur vie parisienne.


ILS S’Y SONT MIS les uns après les autres. Leonardo critique, de temps à autres, les arbitres de L 1, le niveau des entraînements en France et, plus largement, la dimension du foot hexagonal, jugé étriqué. Zlatan Ibrahimovic a piqué le public du Parc des Princes après une victoire (et des sifflets) contre Nancy (2-1, le 9 mars), expliquant qu’ « ici, avant, il n’y avait rien » . Javier Pastore s’est, lui, lamenté en décembre dans la presse italienne, lâchant que « l’Italie [lui] manquai[t] », que « les médias français [lui étaient] hostiles » , qu’il trouvait « très difficile de s’adapter à la mentalité française » . Quant à Thiago Silva, à son arrivée cet été, il traînait un masque à l’entraînement et a présenté ses « excuses aux supporters milanais » , soulignant : « Ma volonté était de ne pas quitter Milan »…

La France est-elle donc mal-aimée de recrues étrangères qui, elles-mêmes, se sentent mal-aimées ? Pas si sûr. Si Ibra et Pastore laissent parfois transpirer leur spleen, d’autres ont trouvé une forme d’épanouissement à Paris : après avoir vécu cloîtré dans sa villa napolitaine pour échapper à la ferveur des supporters locaux, Ezequiel Lavezzi revit ; Marco Verratti y découvre le haut niveau, Alex et Maxwell retrouvent un statut de titulaire. Même David Beckham, après cinq ans et demi à Los Angeles, sait que sa présence au PSG redonne un éclat bienvenu à sa fin de carrière. « Qui n’a pas envie de rester dans un tel club ? », répondait l’Anglais vendredi soir, après la victoire contre Montpellier (1-0). Paris et ses rêves de domination européenne, Paris et sa puissance financière hors norme… Même Thiago Silva, désormais, parle de son « envie sincère de [s]’inscrire dans ce projet jusqu’à la fin de [son] contrat », lequel expire en 2017. Il y a du bon à prendre dans ce PSG, même si les ex-habitués de la Serie A peuvent toujours se demander s’il n’y a pas une régression sportive à venir travailler en L 1.

« C’est vrai, certains m’ont demandé pourquoi je partais en France » , souffle Salvatore Sirigu, l’une des rares recrues, avec Lucas et Beckham, à avoir révélé une volonté d’apprendre rapidement le français au sein d’un vestiaire majoritairement étranger (13 joueurs sur 24). « En fait, c’est un Championnat de plus en plus compétitif », souligne l’ancien gardien de Palerme, arrivé en 2011, quand Thiago Silva, lui, parle d’ « une compétition beaucoup plus dure à gagner que ce que gens à l’étranger imaginent » .

« Le projet du club est exceptionnel, poursuit Sirigu. Je savais qu’ici je jouerais en Ligue des champions et que je pourrais gagner des titres. Je suis content de mon choix et de tout ce que j’y ai trouvé. »

Sirigu : « À Paris, je peux sortir sans être dérangé »

« Ici », dans la bouche des joueurs, désigne autant un club qu’une ville, où la pression autour du foot – celle des supporters comme celle des médias – est souvent bien plus respiles rable qu’ailleurs. « À Paris, je peux sortir sans être dérangé, ce qui n’était pas trop le cas en Italie, où le foot est vécu avec plus de ferveur, compare Sirigu. Ici, je suis tranquille dans ma vie de tous les jours. Par certains côtés, Paris est assez proche de l’Italie : on y vit bien, on y mange bien. » Les Argentins se retrouvent parfois au Volver, un restaurant du quartier de la Bastille, les Italiens, eux, ont leurs habitudes au Posillipo, à Saint-Germain-des-Prés, quand les Brésiliens, accompagnés de l’international italien d’origine brésilienne Thiago Motta, aiment à se détendre en communauté. Entre les parfums du pays et les saveurs de la capitale, plusieurs étrangers du PSG finissent par déguster, entre deux matches, une dolce vita à la française. Au fond, ils y semblent tous attachés, à l’image de Pastore : « Paris est une ville magnifique, qui respire la tradition. J’aime sortir danser, aller au restau ou au théâtre. Il y a toujours quelque chose à voir et à découvrir. »

L’approche du foot en France se révèle sans doute trop différente de ce qu’elle est en Italie ou en Espagne pour que les recrues ne subissent pas une espèce de choc culturel en débarquant à Paris. Mais pour n’être resté qu’une saison à Barcelone (2009-2010), paradis supposé pour un footballeur, un voyageur comme Ibra sait bien que l’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs. Si la passion pour le maillot ne transpire pas toujours, la raison finit par imposer ses arguments : entre les contrats en or, les avantages à toute heure de la Ville lumière et les frissons garantis de la Ligue des champions, le PSG devient peu à peu ce club où, tout bien pesé, il fait (très) bon vivre pour un joueur étranger.

JÉRÔME TOUBOUL (avec R. B. et M. Go.)



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Le 4-4-2 trop ambitieux ?

Demain, le PSG devrait conserver son système de jeu à deux milieux récupérateurs face à Barcelone, au risque d'être submergé.


CARLO ANCELOTTI a-t-il un petit côté masochiste insoupçonné derrière ses costumes parfaitement taillés et son impeccable raie sur le côté ? Aime-t-il voir ses joueurs souffrir sur la pelouse ? Il apparaît de plus en plus probable que l’entraîneur du PSG maintiendra son habituel 4-4-2, demain soir au Parc des Princes, pour affronter le Barça en dépit des réserves de certains techniciens dont Alain Perrin : « Comment fait-on à quatre au milieu quand les Catalans sont le plus souvent à six, qui plus est avec leur qualité de passe ? » Bonne question de l’ancien entraîneur de l’OM qui rappelle que les latéraux du Barça jouent tellement haut qu’ils peuvent souvent être assimilés à des milieux de terrain.

Robert Pires, adversaire de Barcelone en finale de la Ligue des champions 2006 avec Arsenal (1-2, le 17 mai), puis quatre années de suite avec Villarreal en Liga (2006-2010), relativise : « Il faut faire confiance à Carlo Ancelotti. S’il part avec cette option, c’est qu’il a les joueurs pour dans les couloirs. De toute façon, tu peux mettre en place toutes les tactiques du monde face à eux, tu sais que tu vas souffrir. » Un point de vue partagé par le capitaine parisien Thiago Silva : « Il est toujours difficile d’affronter un adversaire qui a une telle possession de balle. Alors, oui, ça peut paraître un peu risqué de jouer seulement avec deux milieux axiaux. Mais le problème est très relatif. Parce que dans ce système en 4-4-2, avec Lucas et Pastore, on pose plus de problèmes à nos adversaires. »

Au PSG de se souvenir que le Celtic Glasgow avait battu le Barça (2-1), le 7 novembre 2012 en phase de groupes, dans un système relativement proche de celui utilisé par Carlo Ancelotti. Ce soir-là à Celtic Park, les Catalans avaient monopolisé le ballon 73 % du temps, mais les Écossais avaient fait preuve d’un réalisme clinique en marquant d’abord sur corner par Wanyama (21e), puis en exploitant une grosse erreur de Xavi (83e) pour marquer en contre grâce à Watt. Jean II Makoun avait affronté les Catalans lors de la campagne européenne de l’OL en 2008-2009 ; il évoluait au milieu d’un 4-3-3 qui avait tenu bon à Gerland en huitièmes de finale aller (1-1) avant d’exploser au retour au Camp Nou (2-5). L’ex-milieu défensif de Lyon note cependant que le canevas d’Ancelotti peut tenir bon : « Le tout, c’est de surtout faire bloc et de résister à leur pressing impressionnant. Il faut aussi savoir étirer leur défense centrale en profitant des espaces laissés par leurs deux latéraux comme l’a fait le Real Madrid lors des derniers Clasicos. Pour espérer se qualifier, il faut surtout tenter de faire la différence à domicile car après je peux vous assurer que c’est l’enfer au Camp Nou ! »

RENAUD BOUREL (avec D. D., J. T. et S. L. D.)



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Très compromis pour Thiago Motta

CARLO ANCELOTTI a dirigé une petite opposition, hier matin, lors de la séance à huis clos, qui n’a laissé apparaître aucune surprise sur l’équipe qu’il compte aligner demain contre Barcelone. Jallet figurait bien dans l’équipe des titulaires supposés, avec Thiago Silva, Alex et Maxwell en défense.

Au milieu, Matuidi était associé à Verratti alors que Pastore occupait le flanc gauche et Lucas, qui s’est entraîné normalement, le flanc droit. En attaque, Lavezzi, ménagé vendredi, retrouvait sa place au côté d’Ibrahimovic aux dépens de Ménez. Thiago Motta, touché à un mollet, s’est contenté de courses et de soins. Il apparaît de moins en moins plausible qu’il soit dans le groupe retenu par Ancelotti. Pour l’entraîneur italien, l’objectif est de pouvoir compter sur l’ancien Intériste pour le match retour, au Camp Nou, le 10 avril. – D. D.

L’équipe probable : Sirigu – Jallet, Alex, Thiago Silva (cap.), Maxwell – Lucas, Verratti, Matuidi, Pastore – Lavezzi, Ibrahimovic.



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Avec Jordi Alba

Remis de sa déchirure à la cuisse droite, le latéral gauche catalan s’est entraîné normalement hier et devrait être titularisé demain face au Paris-SG.


LA PRINCIPALE information venue hier du Barça concerne Jordi Alba. Encore incertain la veille, le latéral catalan a reçu le feu vert du staff médical pour reprendre la compétition et s’est entraîné normalement, au lendemain du nul du Barça à Vigo (2-2). Victime d’une petite déchirure à la cuisse droite, le 22 mars, à Gijon, avec l’Espagne, contre la Finlande (1-1), il devrait donc être en état de commencer la rencontre. « En principe, il est prévu que Tito Vilanova voyage à Paris », a aussi indiqué le club catalan hier. Sauf contretemps de dernière minute, l’entraîneur du Barça sera bien dans l’avion pour la France ce matin. Revenu mardi dernier à Barcelone, Vilanova était soigné depuis deux mois à New York, pour la tumeur à la glande parotide dont il avait été opéré le 20 décembre. Malgré tout, il ne s’exprimera pas ce soir, pour la conférence de presse d’avant match, laissant de nouveau la place à son adjoint, Jordi Roura.

Pour composer son onze de départ, Vilanova pourra, comme prévu, compter sur Xavi (ischio-jambiers), qui avait déjà repris l’entraînement vendredi, après avoir été arrêté deux jours, au lendemain de France-Espagne (0-1). Carles Puyol (genou), Adriano (cuisse) et Pedro (mollet), qui était de toute façon suspendu, sont les trois joueurs forfait. L’absence de ce dernier ouvre une place en attaque, qui devrait se jouer entre Christian Tello, très bon samedi, et Alexis Sanchez, dont la combativité et le travail défensif peuvent être jugés plus utiles, pour commencer la rencontre.

Revenu dans le groupe ce week-end, pour la première fois depuis sa transplantation du foie, le 10 avril 2012, Éric Abidal a, lui, de nouveau été retenu par Vilanova, dans une liste élargie de vingt et un joueurs, où figurent le troisième gardien (Oier Olazabal) et le Gerard Deulofeu jeune attaquant (19 ans). Il est cependant possible que le défenseur français ne soit pas sur la feuille de match, cette fois, le retour de Jordi Alba poussant Martin Montoya sur le banc. – L. D.

L’équipe probable : Valdés – Daniel Alves, Piqué, Mascherano, Jordi Alba – Xavi (cap.), Busquets, Iniesta– A. Sanchez ou Tello, Messi, Villa.



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NASSER AL-KHELAÏFI « Nous ne voulons que des amis »

Le président du PSG assure qu’il n’entend pas profiter de la nouvelle puissance de son club pour peser sur les grands débats du football français.


Il tenait à suivre Nice-Marseille jusqu'au bout avant de nous consacrer trois quart d'heure d'interview alors que s'approche le quart de finale aller de Ligue des champions contre Barcelone, demain. Installé dans un fauteuil du Park Hyatt, à deux pas de la place Vendôme, Nasser al-Khelaifi est venu s'exprimer en tant que patron du PSG, laissant de coté son role de président de BeIN Sport, qui en fait pourtant l'un des acteurs les plus influents, aujourd'hui, du football francais. Le dirigeant qatarien ne cache pas sa « confiance » d'obtenir le titre de champion de France, surtout avec sept points d'avance sur l'OM. Vingt et un mois après l'arrivée de Qatar Sports Investments dans le capital du PSG, Nasser al-Khelaifi se rapproche de ses ambitions. Tout en avouant même le rêve de renverser le grand FC Barcelone.

« PSG- BARCELONE, ce sera votre plus grand moment en tant que président du club ?
– Déjà, je tiens à dire qu’avoir atteint les quarts de finale est en soi un excellent résultat. À nos yeux, c’est un succès de figurer cette saison parmi les huit meilleures équipes d’Europe, un an et demi après notre arrivée au PSG. Je sens que ce parcours crée une ébullition un peu partout, chez nous, les dirigeants, mais bien sûr chez les joueurs, l’entraîneur, le staff, les fans, même l’ensemble du football français. On sent que la ville, en ce moment, vibre autour de cet événement.

– Vous sentez cette atmosphère à Paris depuis le tirage au sort ?
– Oui, quand je me retrouve au contact des gens, je sens une excitation particulière.

– Ils vous demandent des billets pour le match ?
– (Il sourit.) Oui, pas mal… C’est bon de sentir tout le monde derrière le club à l’exception, parfois, des médias. Les supporters le sont, c’est l’essentiel, parce qu’ils sont ce qu’il y a de plus important pour un club. En France, il y aura toujours des gens qui ne nous aimeront pas, mais j’ai le sentiment, avant ce défi contre Barcelone, que le pays sera majoritairement derrière nous.

– Vous dites qu’avoir atteint les quarts de finale est déjà un résultat excellent…
– (Il coupe.) Ce n’est pas fini. Croyez-moi, on va essayer d’éliminer Barcelone. On n’est pas dans l’état d’esprit : ça y est, on est en quarts de finale, c’est super, ça peut s’arrêter. Bien sûr, on est réalistes. On va défier la meilleure équipe du monde. Mais nos joueurs vont se battre. Ils vont se donner à 200 % car le match qu’ils vont disputer sera plus qu’un match de football. C’est un challenge immense. Un événement mondial. Au Moyen-Orient, ma région d’origine, je peux vous dire que 100 % des gens suivront ce match, beaucoup plus que Bayern Munich-Juventus Turin.

– Irez-vous parler aux joueurs avant le match ?
– Non. Pour ce genre de match, ils n’en ont pas besoin. Ils savent ce qu’ils ont à faire. Ils sont très motivés. Que pourrais-je leur dire ? De se donner à 200 % ? Ils en ont conscience.

– Pour Qatar Sports Investments, est-ce une satisfaction particulière d’arriver en quart de finale de C1 quand vous voyez que le Manchester City d’Abu Dhabi United Group reste bloqué en phase de groupe pour la deuxième année d’affilée ?
– On est très heureux d’être à ce niveau. D’autres clubs, en effet, ont pu investir beaucoup d’argent sans pour autant atteindre les quarts de finale. Nous, on y est, comme on postule toujours au titre en Championnat et en Coupe de France. Cela dit, on ne se compare pas à Manchester City, ni à aucun autre club. On n’a pas le temps pour ça. S’occuper des autres, ce serait perdre de vue nos objectifs. On se concentre sur nous-mêmes tout en cherchant à puiser le meilleur de ce qu’on observe chez les plus grands clubs que le nôtre. On ne va pas commencer à clamer qu’on est les meilleurs car il nous reste beaucoup de choses à accomplir.

– L’avenir de Carlo Ancelotti dépend-il, en partie, de la tournure de ce quart de finale contre Barcelone ?
– Non. Chacun sait qu’il réalise un très bon travail. Il lui reste un an de contrat (1). Je ne comprends pas pourquoi tout le monde s’interroge sur l’avenir de Carlo Ancelotti. On a sept points d’avance sur l’OM, on est en quarts de finale de la C1 et de la Coupe. C’est du bon boulot. Si on était deuxièmes ou troisièmes de la L 1, je comprendrais qu’on se pose des questions sur son avenir à Paris. Ce n’est pas le cas. Notre objectif est le titre de champion. La seule faute que l’on pourrait commettre serait de ne pas le remporter. Mais, grâce à Dieu, nous sommes sur le bon chemin.

– Vous êtes donc sûr à 100 % qu’il restera ?
– Oui. Il y a ce que disent les journaux. Et il y a les faits : il est sous contrat encore un an.

– Quand le PSG sonde José Mourinho et Arsène Wenger, ce n’est quand même pas l’imagination des médias…
– (Il sourit.) Ces rumeurs ne sont pas nouvelles. Elles existent depuis notre arrivée au club. N’y voyez rien de plus que des rumeurs…

– S’agissant de Leonardo, les journaux italiens se trompent aussi lorsqu’ils évoquent son possible retour à l’Inter Milan, la saison prochaine ?
– Ce sont les médias qui en parlent, pas lui. Ici, on est très content de Leonardo. Il fait beaucoup de choses dont les gens n’ont même pas connaissance.

– Quelles choses ?
– Beaucoup de choses. Des détails importants pour les structures du PSG. Vous savez, il a été très important dans la création de ce club (sic). Je suis très content de son travail et on entretient d’excellentes relations. Ça me fait rire de lire, dans L’Équipe par exemple, qu’il y aurait des problèmes avec lui.

– Même après la défaite à Reims du PSG (0-1, le 2mars), il n’y a eu aucune tension entre vous ?
– Disons qu’il y a des choses, parfois, dont on doit discuter, des choses à clarifier. Mais nos relations sont excellentes, j’insiste. Il travaille avec son coeur, il donne tout. Il a sa part de mérite si les dirigeants, le staff et les joueurs forment aujourd’hui une famille. Dans tout projet, il est fondamental de fonctionner comme une famille. Si Jean-Claude Blanc (le directeur général du PSG) commet une erreur, c’est mon erreur aussi. Pareil pour Leo : ses erreurs sont les miennes. La voilà l’atmosphère du PSG en interne. C’est comme pour les joueurs. Au début, ce n’était pas facile pour eux de former une communauté parce qu’ils viennent de différentes cultures. Maintenant, ils dînent entre eux. Ils le font sans que le club ait besoin de le leur suggérer. C’est cette unité à tous les niveaux du club qui me rend le plus heureux.

– Vous avez créé une nouvelle culture au club ?
– Non, pas une nouvelle culture. Nous sommes un club français et nous en sommes fiers. Dans notre équipe, plusieurs nationalités sont représentées, mais tous travaillent pour un club français. Un club dont ils ont pour mission de faire l’un des plus grands du monde.

– David Beckham restera-t-il au PSG la saison prochaine ?
– J’ai une question : vous aimez David Beckham ?

– Il est reconnu comme un grand joueur.
– C’est très important pour nous de savoir que les médias l’aiment parce que nous l’aimons beaucoup. Il est fantastique, sur le terrain comme en dehors. Parfois, on peut faire de mauvais choix. Mais recruter David a été l’une de mes meilleures décisions. En tant qu’homme, joueur, ambassadeur, il est exceptionnel. Il crée quelque chose dans ce groupe. Tout le monde l’adore.

– Vous semblez enclin à prolonger son contrat.
– On va en parler avec lui. Quelle que soit sa décision, on soutiendra David. Il ne mérite que des bonnes choses. Il est très heureux à Paris. Franchement, nous voulons le garder avec nous la saison prochaine.

– Cristiano Ronaldo sera-t-il le futur crack du PSG ?
– (Il sourit.) Ce n’est qu’une rumeur. Il est au Real Madrid, je pense qu’il y est heureux. Je ne dis pas qu’aucun grand joueur n’arrivera l’été prochain. Il nous reste d’abord une fin de saison à bien négocier avant de nous pencher sur ces questions.

– Où en est le dossier du futur centre d’entraînement, supposé être bouclé depuis plusieurs mois ?
– On a pris un peu de retard. Ces derniers temps, plusieurs nouvelles communes sont venues vers nous pour nous proposer d’accueillir le centre. Il faut qu’on évalue ces nouveaux dossiers. Ce projet est capital, c’est même ma priorité absolue. Ce sera un énorme investissement et on ne veut absolument pas faire le mauvais choix. Jean-Claude Blanc continue de travailler en première ligne sur ce dossier. Même si on a pris du retard, l’horizon n’a pas changé : ce centre sera inauguré en 2015.

– Plus le temps passe, plus le Parc des Princes (45 500 places) semble étriqué comparé aux rêves de grandeur du club. La situation devient- elle intenable ?
– On a commencé la rénovation du Parc en vue de l’Euro 2016, conformément à nos engagements avec la Mairie de Paris (propriétaire du stade). Mais c’est certain qu’un club comme Barcelone, avec le Camp Nou, possède un stade deux fois plus grand que le Parc… Même en France, il y a ou il va y avoir des stades plus grands que le nôtre, comme à Lille, à Lyon, à Marseille. Ce n’est pas possible d’avoir le plus petit stade. Cela affecte nos revenus, nos supporters. Donc on va continuer comme ça jusqu’en 2016. Ensuite, on regardera toutes les options.

– Comme celle de construire un nouveau stade ?
– On espère rester sur le site du Parc des Princes et y ériger un nouveau stade. Pour devenir grand, un club a besoin d’un grand stade. Il nous faut au moins 60 000 places, d’autant que nous sommes le seul club à Paris.

– Quand la Mairie dit qu’il n’est pas possible de reconstruire le Parc car c’est un monument classé, n’en déduisez-vous pas qu’il faudra partir ?
– Je pense qu’il y a des solutions pour l’agrandir. Mais bon, je le répète, on étudiera toutes les hypothèses permettant de jouer dans un stade plus grand.

– Quelle est votre position sur le projet du chef de l'Etat, Francois Hollande, de faire peser sur les entreprises, donc sur les clubs, la taxe de 75% sur la tranche des revenus supérieure à 1M€ par an ?
– Quelle que soit l'issue de ce débat, on respectera la loi. Mais, bien sur, je pense que ce ne serait pas bon pour le football francais en général. Beaucoup de clubs se retrouveraient en difficulté, beaucoup de bons joueurs ne viendraient plus en France et cela affecterait toute la L1, notamment pour son exposition internationale. Si je ne pensais qu'à moi-même, je pourrais très bien dire: « Ce n'est pas un problème, ces 75%, je peux les payer. » Mais les autres clubs ne peuvent pas tenir ce raisonnement. La L1 risque d'être affaiblie. Et aucun club ne veut d'un Championnat affaibli...

– Parmi les dirigeants de clubs, l'autre grand débat du moment concerne Monaco, un club qui remontera sans doute en L1 la saison prochaine. Pour mettre un terme à ses avantages fiscaux, militez-vous pour que l'ASM transfère son siège en France?
– Vous savez, je respecte tous les clubs. Je ne suis pas en position de parler des autres clubs. Il y a un conseil d'administration de la LFP pour prendre des décisions sur différents dossiers. Nous ne voulons que des amis. On ne critique aucun autre club. Ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent.

– Certes, mais acceptez-vous l'idée qu'Ibrahimovic, avec la taxe à 75%, couterait au moins cinq fois plus cher au PSG qu’à Monaco avec ses statuts actuels ?
– (Il hésite.) Écoutez, il y a des lois en vigueur et je ne suis pas celui qui va les changer. Nous sommes le PSG, nous ne sommes pas le Parlement. Là encore, c’est au conseil d’administration de la Ligue de se positionner sur la question. Je ne cherche pas à influer sur l’issue de ce débat. Je suis heureux de voir Monaco revenir en L 1.

– Pensez-vous que Monaco deviendra votre principal rival au cours des prochaines années ?
– Honnêtement, j’aimerais voir venir de plus en plus de gros investisseurs dans les clubs français. Ce serait fantastique pour la L 1, ça élèverait son niveau, la rendrait plus populaire et aussi plus compétitive dans les compétitions européennes. Alors, oui, j’espère que ces investisseurs viendront. Des investisseurs qui respectent les lois, bien sûr.

– Comment réagissez-vous au positionnement d’un club comme le Bayern Munich, qui semble vous attendre au tournant du fair-play financier ? (2)
– Nous sommes dans les clous de ce qu’attend l’UEFA. Nous pensons que nous n’aurons aucun problème lorsqu’ils se pencheront sur nos comptes. Les autres clubs peuvent parler autant qu’ils le veulent. Le plus important, c’est ce que dira l’UEFA, pas ces clubs. Depuis que nous avons repris le PSG, nous avons déjà multiplié par trois les revenus du club. Et ceux-ci vont encore croître.

– N’est-il pas compliqué d’être à la fois président du PSG, de QSI, de beINSport, sans compter vos obligations à Doha ?
– Je suis très bien entouré, heureusement. Autour de moi, j’ai des professionnels en qui j’ai confiance. J’ai un oeil sur toutes les activités dont j’ai la charge mais je n’entre pas dans les détails de tous les dossiers. D’autres personnes s’en chargent. J’aime mon job. Il est important de prendre du plaisir dans ce qu’on fait.

– Aurez-vous à choisir un jour entre le PSG et beIN Sport, par exemple ?
– Pour le moment, je n’ai pas à choisir. Dans un an ou deux, on verra bien.

– Parlez-vous tous les jours du PSG avec le cheikh Tamim, le prince héritier du Qatar ?
– Non. Je suis le président du club et les décisions viennent de moi. Le cheikh Tamim n’a rien à voir avec tout ça.

– Que gardez-vous de votre univers d’origine, le tennis ?
– J’ai beaucoup appris de ce sport. Un sport individuel vous incite à vous en sortir par vous-même. Le tennis m’a appris à me fixer des objectifs et à détester la défaite. Pour être honnête, j’ai perdu beaucoup de matches quand j’étais joueur de tennis professionnel (Il sourit.) Mais j’ai appris à être un bon perdant. Apprendre, toujours apprendre, c’est ce qui guide ma vie tous les jours. Je suis comme un étudiant permanent. Si, un jour je considère queje sais tout, je verrai ce jour comme ma propre fin. Et je ne souhaite pas que ce jour arrive.

– Parfois, on a le sentiment que le traitement des médias français vous froisse.
– Je n’ai pas de problème à lire ou entendre des vérités. Les médias sont le miroir de ce que l’on reflète. Simplement, quand ils écrivent des choses fausses, je n’ai pas l’impression de me retrouver devant un miroir, mais plutôt de voir un fantôme. Les médias ont besoin de nous comme nous avons besoin d’eux. On doit les écouter quand ils ont raison, quand ils soulignent nos erreurs. On a fait de grosses erreurs et on en fera encore. C’est le travail qui veut ça. Nous voulons juste que les médias soient honnêtes, qu’ils ne répandent pas de fausses rumeurs. Mon rôle est de protéger le club.

– Au-delà du football, les médias français s’interrogent parfois sur la stratégie internationale du Qatar. Comprenez-vous ce débat ?
– Je suis focalisé sur mes activités de président de QSI et du PSG. Mais, bien sûr, je lis ce qui se dit ici ou là sur mon pays, dont je suis fier. Alors, quand je lis quelque chose de négatif, il arrive que ça me fasse mal. Beaucoup de choses écrites sur le Qatar sont fausses. Mais bon, cela ne nous empeche pas d'aimer la France et les Francais. Ce que je peux vous dire, c'est que nous n'avons pas d'objectifs politiques cachés, même si c'est sans doute l'intérêt de certains de le faire croire...

– Le Qatar ne ferait donc aucun lien entre le sport et sa politique internationale ?
– Aucun. Nous ne sommes là que pour aider le PSG et le football francais.

– Sentez-vous que les Francais aiment le Qatar autant que vous dites aimer la France ?
– Franchement, je sens de l'amour chez les gens. Pas chez les médias, et je ne parle pas ici des médias sportifs en particulier, mais des médias en général, qui ne relaient pas ce sentiment positif des gens à notre égard. Les gens n'ont pas un tableau exact de ce qu'est le Qatar aujourd'hui.

– Au fond, vous êtes presque la seule voix du Qatar connue dans le monde désormais.
– (Il sourit.) Je ne parle pas beaucoup. Je suis fier d’être une voix du Qatar à l’étranger, c’est une grande responsabilité. J’espère représenter mon pays du mieux possible, après en avoir porté le drapeau dans les compétitions de tennis pendant plus de vingt ans. J’espère, à travers moi, que les gens voient comment sont les Qatariens. Des gens qui respectent les autres pays, les autres cultures. Je vous le dis encore, nous ne voulons que des amis dans ce monde. »

JÉRÔME TOUBOUL

(1) Dans son contrat, Ancelotti dispose d’une optionautomatiquejusqu’au30juin2014si le PSG finit cette saison dans les trois premiers du Championnat.
(2) Depuis la saison 2011-2012, l’UEFA oblige les clubs « à ne pas dépenser plus que les revenus qu’ils génèrent » . Tout club qui ne se plierait pas à ces règles risquerait jusqu’à l’exclusion des Coupes européennes à partir de la saison 2014-2015. Pour se conformer à ces règles, le PSG a notamment négocié un contrat avec Qatar Tourism Authority lui garantissant un minimum de 150 M€ par an. Cette semaine, le PSG pourrait aussi officialiser la prolongation de son contrat de sponsoring maillot avec Emirates, la compagnie aérienne de Dubaï, a priori pour 25 M€ par an. Le budget du club, cette saison, avoisine 300 M€.


L'Equipe
Alex177
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Matuidi : «Déjà beau, mais...»
Qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions pour la première fois depuis 18 ans, le Paris-SG partira «outsider» face à Barcelone, mardi soir. Ce qui n'empêche pas Blaise Matuidi de vouloir «aller encore plus haut».

«Blaise Matuidi, avant le tirage au sort des quarts de finale, Mamadou Sakho avait estimé qu’hériter du Barça serait «pas mal». Partagiez-vous son avis ?
Je n’ai pas été aussi devin que lui (rires). Personnellement, ce n’est pas forcément le tirage auquel je pensais, mais c’est comme ça. On va s’en satisfaire. Il y aura un beau spectacle avec tout un peuple derrière nous pour nous aider à nous transcender. C’est important d’obtenir un bon résultat à la maison parce que là-bas, ça sera très très compliqué.

«Regardez Manchester City. Eux aussi ont investi beaucoup d'argent, et pourtant, ils ne sont pas là...»

En vous qualifiant pour les quarts de finale, vous avez atteint l’objectif qui vous avait été fixé. Sincèrement, pensez-vous le PSG suffisamment armé pour aller encore plus loin ?
Ce qu’on a fait, c’est déjà beau, mais on veut aller encore plus haut. Bon, on ne va pas non plus se mentir : on est outsider. Si on arrive à les battre, ce sera un exploit. Mais on va tout faire pour essayer de les contrarier.

Ce match suscite un énorme engouement. Parce que c’est Barcelone ? Ou bien parce que le PSG n’avait plus atteint ce niveau de la compétition depuis 18 ans ?
Ça sera un match de gala, c’est sûr. Mais il sera aussi très important. Pour vous, les journalistes, c’est normal qu’on soit là parce qu’on avait "un groupe facile". Mais regardez Manchester City. Eux aussi ont investi beaucoup d’argent, et pourtant, ils n'y sont pas… Beaucoup de gens ont tendance à l’oublier.

«Nous en tout cas, on sait ce qu'on fait de bien. On a conscience de réaliser une très bonne saison.»

Avez-vous l’impression qu’on minimise parfois les performances du PSG ?
Les critiques sont aussi faites pour avancer, pour nous pousser à nous surpasser... Nous, en tout cas, on sait ce qu’on fait de bien. On a conscience de réaliser une très bonne saison. Aujourd’hui, on est toujours en course dans trois compétitions, on est leader du Championnat, on est dans les temps. Le reste, ce qui peut se dire, ce n’est pas un problème.

Même lorsque les supporters sifflent Zlatan Ibrahimovic ?
Mais ça, c’est parce qu’il y a beaucoup d’attente. Ça fait un long moment que le Paris-SG n’a pas remporté le titre. Ils attendent ça avec impatience. Nous aussi.

L’erreur finalement, c’est d’avoir annoncé un PSG dévastateur en début de saison ?
Exactement. Tout le monde a fait cette erreur. Mais dans le foot, ça ne se passe pas comme ça, il n’y a rien d’écrit, il faut toujours prouver. Ça ne se fait pas du jour au lendemain.»

Propos recueillis par Emery TAISNE pour l'Equipe.fr
Varino
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CE SOIR, IL Y A DES ÉTOILES PARTOUT

Habitué au rôle d’ogre en L 1, le PSG défie, aujourd’hui, le géant de ces dernières années. Sur le papier, il ne possède qu’une petite chance d’éliminer le FC Barcelone mais veut croire en ses atouts.

Paris dans le rôle du petit, c’est pour ce soir. Face à l’immense Barça et ses incroyables talents, le leader de la Ligue 1 ne part pas en situation de favori dans ce quart de finale aller de Ligue des champions. Si aucune recette ne se dégage pour être sûr de mettre en échec les Catalans, le PSG possède des armes pour y croire. Un peu.


LE TIRAGE AU SORT des quarts de finale effectué et l’émotion à peine digérée, la question est revenue sans cesse : comment battre Barcelone ? Les points de vue ont beau converger, ils ont autant de difficultés à convaincre qu’un défenseur à contenir Leo Messi. Commencer par resserrer les lignes, entend-on ici ou là. C’est connu, les adversaires du Barça sont souvent tentés d’abandonner des espaces aux Catalans… Couper la relation avec l’attaquant argentin, précisent d’autres. Là encore, aucun entraîneur n’y avait songé… Les empêcher, autant que possible, de développer leur jeu à une touche, avancent les moins téméraires qui insistent bien sur le « autant que possible ». Très bien mais comment ? En découpant le porteur du ballon, en le plaquant au sol et en comptant sur la bienveillance de l’arbitre, M. Stark ?

Vue d’ici, la montagne semble haute pour les appétits parisiens et il apparaît difficile de ne pas être rationnel devant la tâche qui attend les joueurs de la capitale. Même si, sur un match, l’exploit est possible, il y aura toujours un retour pour rappeler qu’éliminer ce Barça revient à escalader l’Everest deux fois de suite. Et il y aura toujours Messi pour faire rôder une menace permanente au cas où l’adversaire se rapprocherait du sommet. En Espagne, l’Argentin a marqué contre toutes les équipes de Liga cette saison. En Ligue des champions, seul le Benfica Lisbonne n’a pas subi la foudre du quadruple Ballon d’Or, qui n’avait pas participé au match retour (0-0, le 5 décembre) et, depuis un mois, ce dernier marque à chaque rencontre de Barcelone. Et il faudrait que Paris brise le cours de cette série ?

Lutter et réfléchir

Il le faudrait, oui, c’est même le début d’une idée. Parce que depuis janvier, à chaque fois que le prodige argentin n’a pas trouvé le chemin des filets, le Barça n’a pas gagné. Cette condition est nécessaire pour croire en un destin européen du PSG mais elle risque de ne pas suffire. En fait, ne pas du tout encaisser de but à l’aller ne figure même pas une exigence suffisante pour rêver d’un tour de plus, l’AC Milan pourrait en témoigner (1). Mais Paris présente d’autres arguments que les Milanais. D’abord, il a Ibra, requalifié par l’UEFA (2) co-meilleur passeur de la compétition et avide de s’affirmer, enfin, dans un quart de finale de C 1. Mais le PSG a aussi d’autres joueurs d’envergure internationale sur lesquels s’appuyer et le profil parfait pour récolter les quelques graines de doute que les vice-champions d’Italie ou le Real Madrid, plus récemment (3), ont semées dans les rangs catalans.

Vu par Carlo Ancelotti, le projet est excitant, forcément. Sur sept quarts de finale comme entraîneur, l’Italien s’est qualifié à cinq reprises et il aborde celui qui s’avance drapé d’un statut d’outsider qui lui convient. « Tout le monde doit être content de jouer ce match, déclarait-il, hier. Affronter le Barça est difficile pour toutes les équipes. J’espère juste voir un PSG courageux, qui jouera avec personnalité. » D’une certaine manière, Ancelotti, comme le reste de la France du football, se demande si le PSG dans sa version qatarienne est à la veille du grand exploit qui pousserait enfin le pays à se pâmer pour ses stars et rassurerait Nasser al-Khelaïfi, un président inquiet de la cote de popularité de son club.

Sur une pelouse du Parc comme une piste aux étoiles, il vaudrait mieux que la réponse reste en suspens, aux environs de 23 heures, après un match aller qui, vu de Paris, pourrait tendre autant vers le combat que vers la migraine. Car il faudra lutter et réfléchir pour bousculer ce Barça, indéniable favori, architecte d’un jeu sans pareil où l’harmonie collective le dispute aux exploits individuels. Face à une formation qui a tendance à passer autant par l’axe que par les côtés et bénéficiera d’une possession de balle insolente, Ancelotti a prévenu qu’il ne modifierait pas une approche tactique efficace depuis la victoire sur Porto (2-1, le 4 décembre). L’Italien sait que l’effet de surprise n’aurait qu’une portée limitée face à Barcelone. Lui mise sur la continuité.

DAMIEN DEGORRE

(1) Au tour précédent, l’AC Milan s’était imposé 2-0 à l’aller, avant de s’incliner 0-4 au retour.
(2) Il avait été suspendu deux matches après son expulsion, consécutive à une semelle lors du match aller contre Valence (2-1), en huitièmes de finale. Sa sanction a été réduite à un match la semaine passée.
(3) Le Real a battu le Barça deux fois en quatre jours : 3-1 au Camp Nou en Coupe du Roi (le 26 février) et 2-1 à Madrid en Liga (le 2 mars).



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Le calme avant la fête

Les conférences de presse n’ont réservé ni éclat de voix ni déclarations fracassantes. Dans les deux camps, on veut croire à une soirée de gala.


L’EXERCICE EST INGRAT, dans un auditorium du Parc des Princes surchauffé et bondé de journalistes venus de toute l’Europe. Sur l’estrade, un attaché de presse, un traducteur, puis un coach et un joueur de chaque équipe, qui défilent au rythme d’un protocole lissé et minuté. Pour être tout à fait honnête, ces moments débouchent rarement sur une immense information. Dehors, la présence d’une grosse centaine de supporters massés devant l’entrée du stade et qui fait du bruit pour mille dans un quartier déjà bouclé par la maréchaussée rappelle l’imminence du sommet. Mais on ne ressent pas dans l’air cette tension qui augure des grands soirs. Alors il y a bien eu ce moment, dans le camp parisien, entre détente et agacement, quand un journaliste anglais pose une question sur David Beckham à un Zlatan Ibrahimovic d’humeur courtoise : « En un mois, c’est la cinquième fois qu’on me pose la question de l’impact de Beckham. Mais je vais répondre, ne vous inquiétez pas », rétorque-t-il dans l’hilarité générale. Puis sur un ton qui rappelle celui de l’étudiant récitant sa leçon apprise par coeur, la star suédoise déroule : « Il a un gros impact, une grosse expérience. Il est fantastique avec le ballon, c’est un combattant, un gagneur, qui a un gros coeur. Et dans ces moments où on peut encore tout gagner, sauf la Coupe de la Ligue, c’est là qu’il peut être le plus important. Il connaît ces situations, et avec tout le respect que j’ai pour mes coéquipiers ce n’est pas le cas de tout le monde. » Quelques minutes plus tard, Carlo Ancelotti, flegmatique, tâche d’en dire le moins possible sur le dispositif tactique de son équipe ou la crainte qu’inspire le Barça de Leo Messi : « Ce ne sera pas simple non plus pour Barcelone de bloquer Ibrahimovic. On veut jouer notre football, être concentrés en attaque et en défense et ne pas trop penser aux qualités des joueurs adverses. Cette saison, on a été très bons en défense et en contre-attaque, mais aussi parfois en possession. Il faudra montrer ça aussi si on veut faire quelque chose de positif. » Ces vingt-cinq minutes de conférence très formelle succèdent aux quarante minutes accordées par le clan espagnol. En tenue d’entraînement, l’attaquant barcelonais David Villa s’était présenté le premier, pour dire à quel point les Catalans avaient appris de la défaite du match aller à Milan (0-2) en huitièmes de finale et le respect que lui inspirait ce PSG new-look. Puis ce fut au tour de Jordi Roura, l’adjoint de Tito Vilanova, de passer sous le feu de questions qui ne trouvaient pas toujours de réponse, sinon une : l’entraîneur catalan sera bien sur le banc ce soir : « C’est le chef, et son retour est donc important, tant sur le plan personnel que professionnel. Cela signifie le retour à la normale. » Et ce n’est peut-être pas le meilleur des présages pour Paris. – R. B.



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Lucas est là, pas Thiago Motta

Le PSG devrait présenter un système en 4-4-2 dans lequel figurera le Brésilien mais pas l’italien, non remis de sa blessure à un mollet.


C’EST UNE ÉQUIPE PARISIENNE très proche de celle alignée à Valence (2-1, le 12 février), en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, que Carlo Ancelotti devrait proposer, ce soir, face au leader de la Liga. Même schéma – 4-4-2 –, même état d’esprit – bloc bas – et mêmes joueurs, à l’exception du retour de Thiago Silva en défense centrale, ce qui ne peut pas vraiment être considéré comme un signe d’affaiblissement pour le PSG. Mais cela laisse planer une interrogation sur celui qui évoluera aux côtés du capitaine de la Seleçao contre le FC Barcelone : Alex ou Mamadou Sakho ?

Hier, ces deux défenseurs centraux étaient associés dans la même équipe lors de l’entraînement, ce qui ne livre pas beaucoup plus de précision. La veille, Alex avait formé avec Thiago Silva la charnière un long moment avant d’être remplacé par Sakho. Dans la logique d’Ancelotti, le Brésilien semble posséder quelques longueurs d’avance sur l’international français et apparaît comme le favori pour être sur la pelouse du Parc, au coup d’envoi. Pour le reste, peu de surprises sont à attendre. Thiago Motta, toujours pas remis de sa blessure à un mollet, ne figure pas dans le groupe, comme prévu. L’idée est que le milieu international italien soit prêt pour le match retour mercredi prochain. Maxwell, touché à un pied, a participé normalement au dernier entraînement et jouera bien contre son ancien club. À droite, Jallet retrouvera sa place de titulaire aux dépens de Van der Wiel, même si ce dernier a évolué, lui aussi, quelques minutes dans l’équipe des titulaires supposés hier matin.

Du temps de jeu pour Gameiro ?

Il y avait également, dans les changements entrepris par le technicien italien, une volonté de conserver une grande partie de son effectif impliquée par l’événement. Chantôme a remplacé Matuidi et Beckham Verratti mais la paire de récupérateurs titulaires sera bien constituée de Matuidi et Verratti. À aucun moment, en revanche, Ancelotti n’a changé de système en cours de séance. Ni dimanche ni hier. « Le dilemme pour Ancelotti sera l’équilibre de son 4-4-2, estime Daniel Bravo, consultant pour Canal +. Si l’un des deux attaquants ne se replace pas, cela peut être la catastrophe. Sur les côtés, Lucas et Pastore ont montré qu’ils pouvaient faire les efforts. Je pense qu’on aura alors un bloc très bas qui va exploser à la récupération. » Touché à une cheville face à Nancy (2-1, le 9 mars), l’international brésilien ne ressent plus aucune douleur.

L’autre changement important effectué par Ancelotti concerne Kevin Gameiro. Le technicien italien reconnaissait, vendredi soir, que ce dernier, buteur face à Montpellier (1-0), méritait davantage de temps de jeu. Lorsqu’il a pris la chasuble des titulaires supposés, Gameiro a remplacé Pastore et s’est positionné aux côtés d’Ibra, alors que Lavezzi s’est décalé sur le côté gauche. Cela pourrait offrir un aperçu du coaching d’Ancelotti en cours de match, ce soir. Surtout si le PSG mise sur sa vitesse en contre- attaque. Ménez, lui, n’a jamais évolué avec les titulaires. – D. D. (avec A. C.)



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Trop intense pour Beckham

Le milieu anglais de trente-sept ans ne semble plus taillé pour commencer un quart de finale contre le FC Barcelone.


CERTAINS AVANCERONT peut-être les séquelles d’un périple en Chine, dix jours plus tôt, qui lui interdiraient de commencer une telle rencontre mais ce voyage, à l’arrivée, dessine un prétexte parfait. La raison d’une non-titularisation de David Beckham, ce soir, est plus basique : à trente-sept ans, l’Anglais du PSG ne semble plus avoir les jambes pour batailler face à la densité et la mobilité du milieu barcelonais pendant tout un match, et même un peu moins.

« Dans l’absolu, il pourrait jouer, estime Alain Perrin, l’ancien entraîneur de l’OL (2007-2008). Mais contre Barcelone, il faut être prêt à courir beaucoup et, lorsque je l’ai vu cette saison, je ne l’ai pas senti capable de faire un long travail d’essuie-glace. »

Dans une perspective où Paris devra le plus souvent courir derrière le ballon, Carlo Ancelotti devrait privilégier des milieux plus récupérateurs que distributeurs. « Mais si Beckham joue dans le même registre qu’à Saint-Étienne (2-2, le 17 mars), il est capable d’effectuer les efforts », est convaincu Alain Roche, ancien défenseur du PSG. Peut-être, mais sur quel rythme ? C’est là que Perrin s’interroge : « Contre Barcelone, les milieux sont plus sollicités que les autres. Beckham est sans doute capable de jouer à un rythme constant mais peut-il en changer de façon répétée pour sortir au pressing ? Ça me paraît plus compliqué. »

Ancelotti doit partager cet avis pour préférer le duo Matuidi-Verratti, deux joueurs qui ont aussi une qualité de passe non négligeable. « Il faut trouver un équilibre entre la récupération du ballon et son utilisation, de façon à ne pas le perdre trop vite, insiste Roche. De ce point de vue, Beckham peut être utile. Mais celui qui le sera encore plus, c’est Ibra (*), par sa façon de le conserver et de permettre au bloc de remonter. C’est pour ça qu’il était important qu’il joue. » – D. D.

(*) Suspendu deux matches pour une semelle à Valence, en huitièmes de finale aller (2-1, le 12 février), l’attaquant suédois a vu sa sanction réduite en appel à une rencontre, déjà purgée lors du retour (1-1, le 6 mars).



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Eux, ils savent comment faire

Les Catalans ont perdu seulement six fois en quarante-sept matches cette saison. Nous avons sondé quelques-uns de leurs vainqueurs récents. Ils donnent leur secret d’un soir.


DRÔLE D’ENDROIT pour une rencontre mais, après tout… Le parvis du château de la Belle au bois dormant, à Disneyland-Paris, a servi de décor à un très bref entretien avec Javier Pastore. L’occasion de lui poser la question qui taraude un peu tout le monde : « Comment battre le Barça ? » L’Argentin déploie alors un sourire de dentiste et résume : « L’important sera qu’il ne marque pas ! » O.K., c’est un début, mais allons plutôt sonder ceux qui ont réussi cet exploit récemment, ou au moins une fois dans leur carrière. À seulement dix-neuf ans, Raphaël Varane, défenseur central du Real Madrid et de l’équipe de France est de ceux-là : « Il ne faut pas les laisser jouer et, surtout, leur abandonner le moins d’espace possible. Mais la plus grande difficulté, c’est de les empêcher de déployer leur jeu à une touche de balle et en mouvement. Ce qui suppose de monter très vite vers le porteur du ballon. » Mbaye Niang, vainqueur (2-0) des Catalans à l’aller au tour précédent avec l’AC Milan – avant une défaite (0-4) au retour – explique : « On avait mis de la densité au milieu pour gêner au maximum leur circulation et leurs mouvements entre nos lignes. » Face à cette équipe dont la possession de balle peut parfois dépasser les 70 % sur l’ensemble d’une rencontre, l’adversaire doit se préparer à souffrir physiquement et psychologiquement. Ce fut d’ailleurs l’une des recettes de Philippe Montanier, entraîneur de la Real Sociedad, première équipe à avoir vaincu les Catalans cette saison (3-2, le 20 janvier, 20e j.) « Il y a eu un fait de jeu important, reconnaît l’entraîneur des Basques. Barcelone s’est retrouvé à 10 à l’heure de jeu (carton rouge contre Piqué) et ça nous a bien aidés. La semaine précédant cette rencontre, nous avons intensifié la préparation physique et, surtout, mis l’accent sur la préparation mentale. Si tu n’es pas prêt, dans la tête, à jouer un match où tu sais que tu vas toucher très peu le ballon, aïe, aïe, aïe ! C’est décourageant et, à un moment, l’usure joue. Nous, une semaine avant, on s’est mis en tenue de combat, prêts à courir quel que soit le résultat. Au coup d’envoi, dans la tête, on était prêts à ne pas lâcher 1 cm de terrain quel que soit le score. »

Sagna : « À partir de la 65e, 70e, le Barça a un creux physique... »

Une fois les digues consolidées, l’idée serait de se projeter le plus vite possible vers l’avant afin d’exploiter la lenteur des défenseurs barcelonais. « Vous pouvez jouer très haut, offensif, et les exposer à leurs faiblesses défensives », estime Arsène Wenger, le manager d’Arsenal. « Ce sera le choix qu’Ancelotti devra faire, même si je comprends qu’il soit difficile et très risqué, car il peut se dire : “Si, déjà, on ne prend pas de but à domicile, on aura une bonne chance de se qualifier.” Le Barça reste l’une des trois meilleures équipes au monde mais ils n’ont plus exactement la même rigueur tactique qu’il y a deux-trois ans, notamment défensivement. »

Lors de leur victoire à domicile (2-1), le 16 février 2011, face à Messi et sa bande, les Gunners avaient adopté une autre stratégie que celle, défensive, qui avait permis à Chelsea (en 2012, 1-0, 2-2) et à l’Inter Milan (en 2010, 3-1, 0-1) de l’emporter en demi-finales. « Il faut jouer haut, les presser, les obliger à jouer long dès leurs six mètres, s’enthousiasme Bacary Sagna, le latéral droit londonien. Ils n’aiment pas être sous pression. C’est difficile mais, contre eux, il faut prendre des risques, jouer les coups à fond, les faire douter. Si Paris s’adapte au jeu du Barça, il va souffrir, comme nous lors de la première période en 2011. Cette année-là, c’est lorsque nous nous sommes lâchés et que nous avons joué notre jeu que nous les avons battus. Dans l’impact physique, Paris peut leur faire mal. À partir de la 65e-70e, le Barça a un creux physique. C’est là qu’il faut en profiter. » Et sur ce point, les experts sont unanimes. La qualité du jeu de contre parisien doit être déterminante. Au moins au match aller…



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Refaire le match

SURTOUT, ne jamais refaire un match qui n’a pas encore eu lieu. Pourtant, entre l’équipe d’Espagne au Stade de France et le Barça au Parc des Princes, le problème posé au PSG étant à peu près le même (en pire ?) que celui auquel a été confrontée l’équipe de France la semaine dernière, on tourne et on retourne la même question dans tous les sens : comment faire pour les battre ? À la lecture de cette Lucarne, vous éprouvez peut-être la désagréable sensation que l’auteur se répète. C’est hélas ce qu’il est en train de faire (L’Équipe du 27 mars). Aujourd’hui comme il y a huit jours, il se demande ce qu’il faut faire. La question est posée ci-contre à ceux qui l’ont fait, par exemple à Arsène Wenger. Il incite à jouer haut et offensif. Mais, en 2011, après avoir gagné à l’aller 2-1, Arsenal – à dix, c’est vrai – perdit au retour 1-3, en ne tirant jamais au but et en courant après le ballon les trois quarts du temps. Ce n’était ni haut ni offensif. Alors, le meilleur conseil à donner n’est-il pas de faire du mieux qu’on peut ?

DIDIER BRAUN



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Il ne sourit pas, et alors ?

En public, Zlatan Ibrahimovic peut renvoyer l’image d’un homme renfrogné. Pourtant, le Suédois est heureux à Paris, assurent ceux qui le côtoient dans le vestiaire.


PLUSIEURS FOIS, depuis le début de l’année 2013, Zlatan Ibrahimovic a traversé les zones presse d’après-match sans un mot ni un regard pour les médias français. « Ils ne méritent pas que je leur parle », peut-il alors lâcher. Parfois, il a aussi répondu aux sifflets d’une partie du Parc des Princes par une main posée derrière l’oreille, après un but, ou par une déclaration au vitriol qui blessait les supporters, le club et son histoire (1). Enfin, quelques fois, cette saison, Ibra a aussi témoigné publiquement son amour pour l’Italie en général, l’AC Milan en particulier, au point de diffuser le doute sur son bien-être à Paris et son envie d’y rester au-delà de l’été prochain.

Sur la première partie de la question – est-il heureux ? –, tous ceux qui le côtoient au Camp des Loges évacuent le soupçon. Souvent souriant et avenant, il salue tout le personnel du centre d’entraînement avec la même prévenance, à l’exception du steward qui avait suivi les ordres d’Olivier Létang, directeur sportif adjoint du club, et refusé de laisser Ibra garer sa voiture sur les places du staff, en décembre dernier. Depuis ce jour, le Suédois ne le regarde plus même s’il reconnaît, en privé, que sa « victime » n’était pour rien dans l’incident.

Dans le vestiaire, en revanche, pas de discrimination. Il chambre ses partenaires sans distinction de nationalité, se fait de plus en plus chambrer à son tour – « parce qu’au début, on n’osait pas trop », sourit un joueur – et étale un vrai plaisir de travailler à leurs côtés.

Plaisir feint ? « Franchement, je ne pense pas, dit l’un de ses coéquipiers. On le sent content d’être là. Quand il est arrivé, en juillet, on avait, nous aussi, le regard que les gens peuvent avoir sur lui, mais on a découvert l’homme. Et on le sent bien intégré et investi. » Comme les autres Parisiens, Ibra (31 ans, sous contrat jusqu’en 2015) prend l’essentiel de ses déjeuners au Camp des Loges et ne manque jamais à l’appel quand un dîner collectif est organisé dans un restaurant parisien. Il apprécie, aussi, les bonnes tables de la capitale et, le lendemain matin, raconte s’il a aimé ou pas. Il ne parle pas le français, ne le parlera peut-être jamais puisqu’il ne l’apprend pas, mais il fait des efforts pour le comprendre et en maîtrise quelques expressions, comme après certaines victoires, lorsqu’il chante « Paris est magique », ou balance, sur le terrain, des « joue vite » lorsque le ballon ne lui arrive pas assez… vite. « Il y a un autre mot qu’il a appris, glisse un autre partenaire. C’est “gagner”. Avant les matches, c’est “gagner ce soir” ou avant les entraînements, c’est “gagner ce matin”. C’est vrai qu’il déteste perdre mais, sincèrement, il donne le sentiment de se plaire ici. »

Heureux au PSG… et en équipe de Suède

Bien sûr, Zlatan n’est pas à l’abri d’un coup de sang susceptible de trahir quelques états d’âme et là, c’est alors en italien ou en anglais qu’il s’énerve. Ce fut le cas à la mi-temps de PSG-Troyes (4-0, le 24 novembre), quand il a asséné que ses « fils jouaient mieux au foot » que ses partenaires. Ce fut encore le cas sur la pelouse du Parc, pendant PSG-Bastia (3-1, le 8 février), pour invectiver Marco Verratti : « Quand tu as le ballon, c’est moi que tu cherches. » Ce fut enfin le cas après PSG-OM (2-0, le 24 février), quand il s’est agacé d’évoluer au sein d’une équipe de contre… Forcément, l’image de l’attaquant énervé à ces instants précis ne plaidait pas en faveur d’une grande félicité.

D’ailleurs, tout ne lui plaît pas non plus depuis son arrivée. Ibra n’a pas apprécié les articles sur sa quête de logement dans la capitale et sur sa vie privée en général. Dans la vie interne du club, il a peu goûté la visite nocturne imprévue d’un souk, à Doha – ordre venu d’en haut –, avec signatures d’autographes, juste après le match amical contre Lekhwiya (5-1, le 2 janvier), et prévenu : « Plus jamais ça ! » Déçu par le niveau de la Ligue 1, il avait aussi des craintes que sa saison perde de l’intérêt au sortir des huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais la participation du PSG aux quarts, conjuguée à la bonne campagne de qualification de la Suède pour la Coupe du monde 2014 (2), l’a rassuré. Ce qui nous amène à la seconde partie de la question initiale : a-t-il des envies d’ailleurs ? Un peu moins depuis quelque temps, même si son agent a noué des contacts avec l’Inter Milan et la Juventus Turin. Au cas où…

DAMIEN DEGORRE

(1) Après PSG - Nancy (2-1, le 9 mars), Ibra avait déclaré : « Les supporters en demandent beaucoup. C’est étrange, vu ce qu’ils avaient par le passé. Parce qu’ils n’avaient rien. »
(2) La Suède est 2e ex æquo du groupe C, avec un match de moins que l’Autriche (2e) et deux de moins que l’Allemagne (1re).



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«Sans doute la meilleure équipe de tous les temps »

À la veille de les retrouver une fois de plus, l’attaquant suédois du Paris-SG a prodigué des louanges à son ancien club (2009-2010) et à Lionel Messi.


Ce soir, il sera peut-être moins aimable. Mais, hier, Zlatan Ibrahimovic avait le sourire aux lèvres et la bouche pleine de mercis. Pour les journalistes qui lui posaient des questions, mais aussi pour son adversaire du lendemain, le FC Barcelone, d’où il est pourtant parti par la petite porte après une seule saison (2009-2010).

Ce n’est pas la première fois que le Suédois croise la route de son ancien club. La saison passée, avec l’AC Milan, il avait disputé le second match de la phase de groupes (2-3, le 23 novembre), en Italie. Puis il avait été éliminé par le Barça en quarts de finale (0-0, 1-3). Après le retour, il avait d’ailleurs pesté contre l’arbitrage. « Maintenant, je comprends (José) Mourinho quand il vient ici et qu’il se plaint, avait-il lâché. Il y avait penalty sur moi en seconde période et, à chaque fois qu’on touchait un joueur du Barça, il tombait et l’arbitre sifflait faute. »

Hier, il se souvenait seulement de la supériorité de ses adversaires. « C’est sans doute la meilleure équipe du monde et même sans doute la meilleure équipe de tous les temps, jugeait-il à propos du Barça. On sait qu’ils veulent avoir la possession, tout le monde les connaît. Mais on voudra aussi l’avoir, on est à domicile, et on va essayer de les gêner le plus possible. C’est facile à dire avant, mais il faut le faire après sur le terrain et c’est le plus difficile. »

Si ses relations avec Pep Guardiola, alors entraîneur du club catalan, ont vite été difficiles, il n’a jamais dénigré Lionel Messi, qui fut pourtant son principal concurrent, pour un poste dans l’axe de l’attaque du Barça. « Aujourd’hui, c’est lui le meilleur, a-t-il estimé. Il a gagné tous ces Ballons d’Or (2009, 2010, 2011 et 2012). D’ailleurs, ils devraient mettre son nom dessus et ne plus appeler ça “Ballon d’Or” (sourire). Si c’est le meilleur joueur de l’histoire ? C’est encore difficile à dire. Il faut attendre qu’il arrête sa carrière, je pense. Quand un joueur est encore en activité, c’est compliqué de dire ça. Quand il sera à la retraite, je répondrai plus facilement à cette question. »

Alors qu’il aurait dû manquer le match de ce soir en raison de sa suspension, finalement levée, Ibrahimovic n’est donc pas mécontent de vivre de nouvelles retrouvailles : « Bien sûr, j’aurais été déçu de le rater, c’est un match que tout le monde veut jouer. » Lui le premier, bien sûr. Il n’a pas encore pris sa revanche. – L. D.



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Dix-huit ans après, ils y croient

Les Parisiens qui étaient venus à bout du Barça en 1995 estiment que le PSG a ses chances.


C’ÉTAIT UN AUTRE BARCELONE et un autre PSG mais l’histoire ne peut-elle pas se répéter ? Pour les Parisiens de 1995, qui avaient éliminé le club espagnol au même stade, en quarts de finale de la Ligue des champions (1-1, 2-1), l’exploit n’est pas impossible. « Même si le PSG a fait des faux pas, même s’il a parfois du mal à poser le jeu, il a montré qu’il pouvait répondre présent dans les grands rendez-vous. Comme face à Valence (2-1, 1-1 au tour précédent), par exemple » , estime David Ginola. « Oui, répond Daniel Bravo, l’ancien milieu de terrain, les Parisiens sont capables de bien défendre et de faire mal au Barça avec leurs joueurs rapides : Lavezzi, Ménez ou Lucas. Mais il faudra qu’ils soient tous à 120 %. » Un bémol, cependant, par rapport au PSG de 1995. Ginola pointe le manque de vécu et, parfois, d’esprit collectif du PSG actuel. « On formait une équipe qui jouait très bien ensemble, rappelle l’ancien attaquant international, 17 sélections. On pouvait battre n’importe qui. Avant les matches, on se réunissait dans les chambres pour se parler, se motiver entre nous. » « On avait une maîtrise, abonde José Cobos, l’ancien défenseur. Au Barça, les joueurs se connaissent depuis l’école. Tout est calé, formaté. Ils pourraient jouer sans entraîneur. Ce n’est pas le cas du PSG. Il faudra qu’ils soient homogènes, collectifs comme face à Valence. »

Pour Ginola, vouloir prendre le Barça à son propre piège, celui de la possession du jeu, serait « un gros risque » et une impasse. « Même si ce n’était pas du beau jeu, l’Inter Milan de Mourinho (2010, en demi-finales, 3-1, 0-1) et le Chelsea de Di Matteo (en demies aussi, la saison dernière, 1-0, 2-2) sont parvenus, avec un système très défensif, à les faire déjouer, avance-t-il. Le problème, c’est que le Barça va presser haut, et le PSG n’aime pas ça non plus. » Face à ce Barça-là, les anciens Parisiens misent sur le talent individuel. « Le PSG d’aujourd’hui, c’est un peu le PSG version 91 (*), se souvient Bernard Lama, l’ancien gardien parisien. Ce n’est pas encore un rouleau compresseur. Il a encore besoin de se construire, d’avoir une assise, de se rassurer. C’est pour ça qu’il est plus à l’aise sans le ballon. Mais avec des individualités comme Ibra, Thiago Silva, Ménez ou Lucas, les Parisiens peuvent créer la surprise. » Valdo, l’ancien milieu, mise lui aussi sur les fulgurances des individualités parisiennes, en particulier celles de Lucas. « C’est un joueur fascinant. Lui, il va vraiment enchanter le Parc, ce n’est que le début… » , annonce-t-il. « Qu’Ibra puisse finalement jouer est déjà une bonne chose, rassure Ginola. Mais il faudra que tout le monde soit au diapason pour gagner. » Reste une inconnue : la jeunesse et l’inexpérience de l’effectif parisien (Pastore, Verratti…) à ce niveau. « En 1995, j’avais vingt-six ans et j’étais le plus jeune sur la photo, rappelle Cobos. On était une équipe expérimentée. Là, il y a des jeunes talentueux mais sans bagage. Ça peut faire la différence » . Mais Ginola positive : « Le PSG domine en France mais, là, il va vraiment savoir où il en est en Europe. Ancelotti essaie de trouver une identité, un style à cette équipe. Ce match peut être le déclic. »

ALEXANDRE CHAMORET (avec E.F.)



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Colleter, de la lumière à la galère

En 1995, il éliminait le Barça en quarts de finale de Ligue des champions avec le PSG. Aujourd’hui, l’ancien défenseur se bat pour retrouver une place dans le milieu du foot.


UN SOIR OÙ COURAIENT sur la pelouse du Parc Weah, Ginola, Rai, Valdo, Stoïchkov, Hagi, Koeman, Nadal, il y avait aussi, quelque part dans le couloir gauche du PSG, Patrick Colleter. « J’étais un peu l’anonyme dans une équipe de stars, concède l’ancien latéral, âgé de 47 ans. Un peu comme Chantôme ou Jallet peuvent l’être aujourd’hui. Je n’étais pas un crack, mais j’étais présent, jamais blessé. On pouvait compter sur moi pour aller au combat. »

Des deux batailles contre le Barça (*), il se souvient de la force qui avait gagné le PSG après le match aller en Espagne. « Ce résultat au Camp Nou nous avait mis en confiance. Au Parc, quand Bakero a ouvert le score (50e), ça nous a mis un coup au moral. Mais on était habitué à ne rien lâcher. Après l’égalisation de Rai (73e), on a tout donné jusqu’au but de Vincent (Guérin) sur cette frappe de vingt mètres au ras du poteau (83e). Il n’a peut-être pas très bien pris le ballon, mais la frappe était tellement vicieuse et bien placée… Je pense que le gardien (Carles Busquets) ne s’attendait pas à ce qu’il frappe ! »

Serveur dans un restaurant à Nice

Un an plus tard, le 8 mai 1996, à Bruxelles, Patrick Colleter bouclera ses cinq saisons parisiennes par un nouveau statut de titulaire en finale de la Coupe des Coupes face au Rapid de Vienne (1-0). « Je ne suis jamais retourné au Parc depuis mon départ du PSG. Pour le clin d’oeil de l’histoire, ils auraient pu inviter tous les vainqueurs de 1995 à ce nouveau PSG-Barcelone. Ce n’est pas grave, je regarderai le match chez moi, à Nice. »

Nice, où le natif de Brest s’est posé au bout de sa collaboration comme adjoint de Ricardo, à Bordeaux (2005-2007), puis à Monaco (2007-2009). « Quand Ricardo est parti au Sao Paulo FC, je lui ai demandé si je pouvais l’accompagner. Il m’a dit que ce serait compliqué à cause de la barrière de la langue. »

Depuis bientôt quatre ans, tout est un peu compliqué pour Patrick Colleter. Chômage, soucis familiaux… Il finira même par travailler comme serveur dans un restaurant niçois. « J’ai dû un peu repartir de zéro. Bosser dans le restau de mes amis ne m’a pas dérangé. Ce n’était pas forcément pour survivre, c’était surtout pour faire quelque chose de ma vie. J’ai arrêté ce job, mais s’il fallait recommencer, je le referais. »

Depuis août, Colleter entrevoit une lueur. Devenu consultant sur BeIN Sport, il dit « se régaler » au contact d’un milieu du foot qu’il espère avec force réintégrer, même à l’échelon le plus bas. « Ces dernières années, j’ai cherché à intégrer des staffs de L 1, de L 2. Dans la région de Nice, j’ai même sondé des clubs de DH, de CFA 2. En vain. Alors, je cherche toujours. Je sais que je retrouverai le terrain un jour car je me bats comme un chien pour ça. Comme quand je jouais. » Comme en 1995, Patrick Colleter rime toujours avec force de caractère. – J. T.



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En 1997, Ronaldo a fait pleurer Leo

C’EST L’UNE DES SOIRÉES européennes les plus douloureuses pour le Paris-SG. Et les larmes de Leonardo en sont le symbole. Le 14 mai 1997, à Rotterdam, le club de la capitale, tenant du titre depuis sa victoire face au Rapid Vienne (1-0 en 1996), dispute sa deuxième finale d’affilée de Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe face au FC Barcelone de Pep Guardiola et Luis Figo. Sous les ordres de Ricardo, les Parisiens, emmenés par Rai, Leonardo et Paul Le Guen, s’inclinent sur un penalty de l’avant-centre brésilien Ronaldo, après une faute de Bruno Ngotty (37e). À l’issue de la rencontre, « Leo », associé ce jour-là à Patrice Loko en attaque, pleure. « Je suis comme ça, quand on est triste, ça peut arriver, se justifie, à l’époque, l’actuel directeur sportif du PSG. C’était un grand titre qui se jouait, c’est dur. Mais je n’ai pas de regrets. On a bien joué, on a tout essayé, mais on n’a pas marqué. » Comme sur l’occasion de Loko, qui trouvait le poteau droit de Vitor Baia avant que la frappe du gauche de Leonardo ne s’envole au-dessus du cadre (57e)… « C’est dur à accepter mais c’est comme ça, poursuivait alors le Brésilien. Une défaite sur un penalty laisse toujours un goût amer. » Le lendemain, L’Équipe titrait en une « Ça fait mal ». – C. Ga.



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Le Parc, un pré catalan

Barça n’est pas venu à Paris que pour la Coupe d’europe. Il a souvent été l’invité de soirées de prestige, riches en histoires et en symboles.


1974 : CRUYFF RAYONNE, BIANCHI EST BRISÉ
Le 9 octobre 1974, 46 734 spectateurs accourent pour voir le Barça emmené par Johan Cruyff, star de la récente Coupe du monde. Barcelone affronte une « entente » composée de joueurs de Reims (huit dont trois Argentins – Laraignée, Santamaria et Bianchi) et du jeune PSG, qui découvre à peine la D 1. L’équipe de Rinus Michels subjugue le Parc (5-1), marque cinq fois, par Cruyff (2 buts), Marcial (2) et Heredia. Carlos Bianchi marque aussi, comme il en a l’habitude depuis qu’il est en France. Mais, dans un choc avec Gallego, il se fracture le tibia et le péroné. L’incident douche l’ambiance.

1977 : CRUYFF, MAIS AUSSI DAHLEB
L’affiche du 19 avril 1977 (1-1) fait moins recette que la précédente. Ils sont 22 000 pour voir le PSG, entraîné par Velibor Vasovic, tenir tête à un Barça peu concerné. Au milieu de l’équipe parisienne prend place un joueur de l’OM, Norberto Alonso, que Daniel Hechter espère engager. Après un éclair de génie de Cruyff, qui illumine une première période terne, c’est Mustapha Dahleb qui réalise un exploit personnel à la Cruyff et permet à Tokoto d’ouvrir la marque. Maître Johan a ensuite une réaction d’orgueil, qu’il traduit par un but en demi-volée en fin de match.

1982 : QUAND LEMOULT SERVAIT MARADONA
Le 12 novembre 1982 (4-1 pour le Barça), 30 000 spectateurs attendent le nouveau dieu du Barça, Diego Maradona. Après vingt minutes parisiennes emballantes, l’équipe d’Udo Lattek n’a pas à se forcer pour prendre le large et mener 3-0 à la mi-temps. Le 2e but est signé Maradona, sur un mauvais renvoi de Jean-Claude Lemoult. À 3-0 à la mi-temps, le jeune Gilles Cardinet (voir ci-contre) entre à la place de Tokoto et marque, sur une passe aérienne du même Lemoult.

2012 : IBRA DÉCOUVRE LE PARC
45 000 spectateurs au Parc un 4 août, c’est déjà un événement. Ils ont accouru pour deux raisons – une seule aurait suffi. L’une d’elles, c’est la visite du Barça et de toutes ses vedettes du moment (2-2, 4-1 aux t.a.b pour les Catalans). Vingt et un joueurs en maillot orange-citron foulent la pelouse parisienne. L’autre raison, c’est la première de Zlatan Ibrahimovic à Paris, qui l’accueille comme un nouveau messie. Messi, justement, marque sur penalty. Ibra en inscrit un également, juste avant de recevoir l’ovation de la foule quand il cède la place, en même temps qu’une autre recrue parisienne, Ezequiel Lavezzi. Un trophée, même amical, étant en jeu, il faut départager les deux équipes aux tirs au but. Messi, Xavi, Fabregas et Piqué font ce qu’il faut. Pas Hoarau ni Gameiro. Une Coupe de plus dans la vitrine du Barça.

DIDIER BRAUN



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« Avoir marqué, à vingt ans, contre le Barça… »

GILLES CARDINET, jeune et anonyme milieu du PSG en 1982, se souvient de son but inscrit contre le FC Barcelone de Maradona.


Lors du match amical du 12 novembre 1982, Gilles Cardinet entre à la mi-temps face au Barça de Maradona (4-1 pour l’équipe espagnole). Le milieu de terrain, qui avait débuté très jeune chez les pros (à 17 ans, en décembre 1979), ne joue pas un seul match officiel avec le PSG lors de cette saison 1982-83, mais marque contre le Barça deux minutes après son entrée en jeu. Aujourd ’hui homme d’affaires dans le Nord, Cardinet (51 ans) n’a pas oublié cette soirée.

« VOUS SOUVENEZ-VOUS de votre but contre le Barça, le 12 novembre 1982 ?
– Comment pourrais-je avoir oublié ? Je n’ai pas marqué si souvent que ça (*). Avoir marqué, à vingt ans, contre le Barça, c’est un beau souvenir. Je m’étais fait chambrer par Toko (un de ses coéquipiers). J’avais célébré un peu mon but. Normal, non ? Toko m’avait dit : “On aurait cru que tu venais de marquer en Coupe d’Europe !”

– Vous vous rappelez de l’action ?
– Je me revois faire un contrôle un peu compliqué et marquer du gauche en étant dos au but (la séquence, revue sur YouTube, le montre contrôlant puis dribblant plusieurs défenseurs avant de réussir un tir décroisé). Mais trente ans sont passés, alors…

– Et quel souvenir gardez-vous de Maradona, que vous avez donc croisé, sur le terrain ?
– Je me souviens surtout que cela avait été un gros événement médiatique. Déjà. Me rappeler que j’ai un peu participé à cet événement, ça fait plaisir… » – D. Br.

(*) Avec le PSG, où il a joué 13 matches de Championnat (jusqu’en 1985), il a inscrit 1 but, contre Brest en 1980.



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« PEUT-ÊTRE LE MATCH DE NOTRE VIE »

THIAGO SILVA brûle d’impatience de retrouver le Barça et de disputer un duel monstrueux avec Lionel Messi. Le capitaine parisien évoque aussi, désormais, son bonheur d’évoluer à Paris.


Il y a un Anglais, à Marseille, qui parle en mal du Brésil…

La saison dernière, sous le maillot de l’AC Milan, il avait déjà affronté quatre fois le FC Barcelone, en phase de groupes (2-2, 2-3), puis en quarts de finale (0-0, 1-3). Si Thiago Silva n’a encore jamais vu chuter les Catalans, il vit avec la conviction que ce rival n’est pas infaillible. Devenu capitaine du PSG depuis le déplacement au Dynamo Kiev (2-0, le 21 novembre), l’international brésilien (33 sélections) a trouvé une régularité dans ses performances qui conforte sa réputation de meilleur défenseur du monde. Plus gros transfert de l’histoire du football français, le « Monstre », recruté l’été dernier pour 42 M€ (+ 7 M€ de bonus), évoque également sa passion immense pour le football. Tout en adressant une pique acérée à un certain… Joey Barton.

« VOUS AURIEZ PU évoluer face à Zlatan Ibrahimovic ce soir…
– Oui, l’été dernier, le Barça était entré en contact avec mon agent (Paolo Tonietto). C’est un club où tous les joueurs rêvent un jour d’évoluer. Quand j’étais enfant j’en rêvais aussi, mais ça ne s’est jamais réalisé. Quand Barcelone est venu l’an passé, je discutais déjà avec le PSG. J’avais même donné ma parole à Leonardo que si je quittais Milan ce serait pour signer à Paris. À partir du moment où je donne ma parole, je ne reviens plus en arrière.

– Quelles seront les clés tactiques du choc contre Barcelone ?
– Rester tranquilles et concentrés de la première seconde à la dernière. Ne pas oublier que la qualification se jouera sur deux matches, et pas seulement à l’aller. Barcelone est une équipe qui maîtrise énormément le ballon et qui presse beaucoup l’adversaire quand elle le perd. Garder beaucoup le ballon, ça limite forcément les chances de l’adversaire de jouer. On le sait d’avance. C’est pourquoi il faudra rester calmes et exploiter la moindre faille qui apparaîtra chez eux. Des failles, il y en aura, à l’aller comme au retour. Dans ces moments-là, on devra être forts et efficaces.

– Quel peut être le point faible du Barça, justement ?
– Toutes les équipes en ont un, nous comme eux. On sait qu’ils ont peut-être un tout petit point faible, mais je n’en parlerai pas avant le match. Ce sera dur pour nous, comme ce sera dur pour eux… On n’atteint jamais les quarts de finale de la C 1 sans le mériter. Sur le terrain, il y aura deux équipes déterminées à remporter cette compétition.

– Comment appréhendez-vous votre nouveau duel avec Messi ?
– Leo Messi est un joueur extrêmement agile et rapide, très doué dans la conduite de balle. Il n’est pas par hasard le meilleur joueur du monde depuis quatre ans. Il faut le respecter, bien sûr, et dans l’idéal, l’empêcher de prendre de la vitesse ou de trouver des espaces.

– Vous avez appelé Philippe Mexès pour prendre les derniers conseils avant d’affronter le Barça ? (1)
– (Il sourit.) Non, je n’ai parlé avec presque personne du Milan depuis son élimination. Le seul avec qui j’ai des contacts réguliers, c’est avec mon ami Mathieu Flamini. Au fond, on n’a besoin de personne pour savoir que ça va être compliqué. Mais ils auront aussi une forte pression. Dans notre vestiaire, personne n’a peur d’eux. Tout le monde brûle d’envie de jouer ce match et rêve d’éliminer Barcelone. Je sens notre groupe très concentré. Qui ne le serait pas ? C’est peut-être le match de notre vie…

– Y a-t-il des joueurs qui vous ont surpris en L 1 ?
– Il y a pas mal de joueurs de qualité, mais aucun à ressortir en particulier. En revanche, il y a en un ou deux qui m’ont beaucoup déçu. Je ne veux pas donner de noms, ce ne serait pas élégant. Mais c’est un peu étrange d’entrer sur le terrain avec pour seule idée de chercher à agresser l’adversaire. J’ai une carapace qui me permet de garder mon calme face à ces attitudes. Mais j’en ai parlé à mes coéquipiers : il y a comme un manque de respect à notre égard. Il faudrait que ça change.

– Difficile de ne pas penser au tacle de Brandao sur votre cheville lors de Saint-Étienne-PSG (2-2, le 17 mars)…
– Non, je ne parle pas de lui spécialement. Il a eu un geste dur sur cette action, mais il a fini par s’excuser. J’espère que ses excuses étaient sincères. Il y a eu d’autres matches où des joueurs ont eu des mots un peu excessifs, des entraîneurs adverses aussi. Vous savez, je ne parle pas le français, mais je le comprends très bien…

– Comment jugez-vous l’arbitrage en France ?
– Il y en a qui sifflent pour trois fois rien, qui sortent des jaunes ou des rouges assez facilement, d’autres qui privilégient un peu plus le dialogue. Le problème, avec certains arbitres, c’est qu’on dirait qu’il faut se faire ouvrir la jambe pour qu’ils expulsent l’adversaire coupable. C’est ce qui est arrivé avec le malheureux joueur de Saint-Étienne (2). Mais si sa blessure n’avait pas été visible, je ne suis pas certain que son adversaire aurait été exclu. À Saint-Étienne, grâce à Dieu, j’ai pu me relever après la faute que j’ai subie et c’est peut-être pour cela que l’arbitre n’a pas sanctionné le responsable… J’ai parfois du mal à comprendre leurs critères.

– Avez-vous encore la nostalgie du Milan ?
– J’aurai toujours la nostalgie des bonnes choses. Je suis nostalgique de Rio de Janeiro, de mes années à Fluminense (2006-2009), je suis nostalgique de Milan (2009-2012), du club comme de la ville. Demain, si je devais partir du PSG, je serais nostalgique également. Paris me manquerait. Parce qu’avec le temps, j’ai appris à aimer Paris. Il m’est même difficile, aujourd’hui, d’envisager de partir. Au début, je ne connaissais pas du tout cette ville, je ne comprenais rien à la langue. Tout était un peu confus. J’arrivais d’un autre pays. Pendant deux mois, je venais à l’entraînement en traînant ma tristesse. Puis j’ai repris confiance et senti que l’ambiance dans le groupe s’améliorait peu à peu. Je me sens beaucoup mieux dans ma vie aujourd’hui, et cela se ressent aussi sur le terrain. Désormais, je suis très heureux ici. Même si le football est imprévisible, j’ai même très envie de m’inscrire au PSG dans la durée.

– Pourquoi retournez-vous parfois vous soigner à Milanello ?
– Parce qu’en quittant Milan, j’ai quitté mon physiothérapeute brésilien, Marcelo Costa, dont je suis très proche. Adriano Galliani (le vice-président de l’AC Milan) l’avait fait venir en Italie. J’ai une immense confiance en lui. Il connaît mon corps comme personne d’autre. Marcelo, je le connais depuis Fluminense. Galliani, un grand dirigeant, m’a autorisé à revenir quand je le souhaitais pour le consulter. Alors, à chaque fois que je suis blessé, comme il lui est difficile de s’absenter pour venir à Paris, c’est moi qui vais le voir là-bas.

– En quoi le meilleur défenseur du monde peut-il encore devenir meilleur ?
– Je travaille beaucoup, je respire le football vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Chez moi, je regarde beaucoup de matches de différents Championnats, de Première comme de Deuxième Division ! Même quand je vais au restaurant, j’aime bien quand un match est diffusé sur un écran. Je vis du football. Je dépends du football. Impossible de m’en passer. Même quand je sors d’un match, je rentre chez moi et… je regarde du foot ! J’observe et je m’en sers dès le lendemain, à l’entraînement, avec l’idée de progresser encore.

– À vos yeux, quels sont les autres grands défenseurs centraux actuels ?
– Quand j’ai commencé ma carrière professionnelle, j’admirais le Paraguayen Carlos Gamarra. Ensuite, j’ai toujours beaucoup aimé Juan, l’international brésilien, qui a longtemps joué à l’AS Rome (2007-2012). J’admire aussi Rio Ferdinand, Alessandro Nesta et Nemanja Vidic. Tous ces joueurs m’ont inspiré.

– Comment voyez-vous la carrière de Sakho ?
– Il a une qualité et une force physique très importantes. C’est un défenseur qui grandit beaucoup, mois après mois, avec une mentalité exemplaire. Parfois il joue, parfois non. Mais quand il ne joue pas, il n’est pas du genre à pourrir l’ambiance. Il me fait penser à Gennaro Gattuso à Milan : même quand il était remplaçant, il parlait dans le vestiaire pour le bien du groupe. J’ai beaucoup d’admiration pour un professionnel comme Sakho. S’il continue dans cet esprit, il ira très haut. J’espère qu’il ne quittera pas le PSG l’été prochain.

– À quinze mois de la Coupe du monde, êtes-vous un peu inquiet des dernières prestations de l’équipe du Brésil ?
– Assurément, on traverse une passe difficile. Mais les grandes conquêtes sont encore plus savoureuses quand on surmonte des moments compliqués. J’espère qu’on va en sortir le plus vite possible et que le Brésil va retrouver le meilleur football du monde. En ce moment, j’entends pas mal de gens critiquer la Seleçao. Il y a même un joueur de Marseille, dont je ne me souviens plus du nom – c’est un Anglais – qui parle en mal de Neymar, du foot brésilien en général, mais aussi de Beckham, d’Ibra.

– Cet Anglais s’appelle Joey Barton.
– (Il feint de ne pas entendre.) Comme personne ne parle de lui, ça le distrait peut-être de baver sur de grands joueurs pour qu’on sache qu’il existe. Ce que cette personne ne doit jamais oublier, c’est qu’il y a sur le maillot auriverde plus d’étoiles que sur n’importe quel autre maillot. Il y en a cinq. Cinq Coupes du monde. Cela mérite un peu de respect. Ça me donne encore plus envie de gagner, pour faire taire cet Anglais. Il connaît quoi, lui, au football brésilien ? Je n’ai pas le souvenir de l’avoir affronté en sélection… Cela me touche tout ce qu’on dit sur le Brésil, parce que le Brésil, c’est tout pour moi. On fera tout pour gagner cette Coupe du monde. Le football brésilien est unique au monde. Il ne faut jamais l’oublier… »

(1) En 8es de finale de laC 1, l’AC Milan de Mexès a été éliminé par le FC Barcelone (2-0, 0-4).
(2) Lors de Saint-Étienne - Nice (4-0, le 2 mars), le milieu Jérémy Clément a subi une fracture ouverte tibia-péroné au niveau de la cheville droite, après avoir essuyé un tacle du milieu Valentin Eysseric, suspendu ensuite onze matches par la LFP.



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Un gagnant, le Qatar

L’émirat, qui possède le PSG, est aussi le sponsor principal du FC Barcelone.


SUR LE TERRAIN, ce soir, le FC Barcelone et le PSG seront des adversaires. Le reste du temps, ce sont plutôt des partenaires, tant un nouvel axe entre les deux clubs se dessine à travers les investissements parallèles consentis par le gouvernement qatarien depuis 2010. Via Qatar Sport Investment (QSI), le fonds souverain de la famille princière Al-Thani, l’Émirat a investi environ 420 M€ dans le PSG, entre le rachat du club (70 M€ au total) en juin 2011 et les transferts de joueurs (environ 250 M€). Une enveloppe à laquelle il faut ajouter le récent partenariat conclu avec l’office de tourisme de l’Émirat (environ 100 M€ par an). Sans compter les 40 M€ que vont investir les Qatariens pour la réalisation du nouveau centre d’entraînement, dont l’inauguration est toujours prévue le 1er juillet 2015, ni les 50 M€ destinés à la rénovation du Parc des Princes avant l’Euro 2016.

Les liens de QSI avec le FC Barcelone – le modèle que les propriétaires qatariens veulent transposer à Paris, à terme – remontent à 2010. Dans le sillage de son élection à la présidence du Barça, Sandro Rosell avait alors officialisé un contrat historique avec le Qatar. Son montant, resté confidentiel, est estimé à 170 M€, étalés sur six ans. Contre ce chèque, QSI a obtenu le droit de s’afficher sur le maillot blaugrana. Une révolution en Catalogne. Au départ, les Qatariens avaient décidé d’afficher leur fondation (Qatar Foundation) « qui aide les gens, qui investit dans l’éducation, la culture », justifiait Rosell. Mais dès la saison prochaine et jusqu’en 2016, le Barça partagera des valeurs plus commerciales, celles de Qatar Airways, la compagnie aérienne du pays, qui sera donc la première marque privée à figurer sur la tunique du club catalan.

La question du conflit d’intérêts se pose-t-elle, puisque, à ce cousinage PSG-Barça, il faut ajouter les investissements qatariens à Malaga, autre qualifié pour les quarts de finale de la C 1 ? « Mais Malaga, c’est l’investissement privé d’un homme d’affaires qatarien, répond Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG. Il appartient à la famille royale (*), c’est vrai, mais cela n’a rien à voir avec le gouvernement du Qatar. C’est à 100 % une démarche indépendante. Vous ne trouverez jamais la trace d’un fonds souverain du Qatar dans ce club. Il n’y a aucun conflit d’intérêts, comme il n’y en a aucun avec le Barça, même s’il est sponsorisé par Qatar Foundation. Nous aimons cette ville, nous aimons la France et nous sommes focalisés sur notre club. On ne peut pas aimer deux clubs à la fois. Jamais. On a choisi un club pour toujours. Ce club, c’est le PSG. On n’investira jamais dans un autre club européen. Je donne ma parole que ceci ne se produira jamais. »

Mais la proximité entre les deux clubs a des avantages, comme la rencontre amicale organisée au Parc des Princes, le 4 août dernier, a pu l’illustrer (2-2, 4-1 aux t.a.b.). En théorie, le Barça exige un chèque d’environ 2 M€ pour un match de gala. Mais cette fois, le PSG n’aurait pas eu à débourser un centime, en dehors des dépenses logistiques, pour ce match diffusé par beIN Sport, filiale d’Al Jazeera, propriété du… Qatar.



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DANS LE BUNKER DU BARÇA

Depuis le passage de Pep Guardiola, les joueurs de l’équipe catalane vivent retranchés dans leur centre d’entraînement, où les règles de vie sont très strictes.


DEVANT LA GRILLE du d’entraînement, à Sant Joan Despi, dans la banlieue de Barcelone, quelques dizaines de supporters attendent. Il n’y a pas grand-chose à voir, pourtant, sinon quelques grosses voitures qui entrent et qui sortent, au début et à la fin de chaque entraînement. Une photo ou un autographe à glaner, c’est à peu près tout.

Depuis le long passage de Pep Guardiola sur le banc (2008-2012), le Barça est une équipe protégée, dont la vie, régie par des règles strictes, se déroule dans un certain secret. Avant lui, le FC Barcelone s’entraînait près du Camp Nou et seules les séances de veille de match étaient à huis clos. Aujourd’hui, il n’y a que des entraînements à huis clos, dans ce centre qui accueille aussi le secteur formation du club (la Masia), où Guardiola a rapatrié l’équipe première, quand il en a pris les commandes. Même après son départ, les principes de fonctionnement établis par l’ancien milieu de terrain continuent, aujourd’hui, de dicter la vie du groupe dirigé par Tito Vilanova, son ancien adjoint. Tous les jours, les joueurs ont rendez-vous une heure avant le début de l’entraînement. En arrivant, il leur faut émarger une feuille de présence, contrôlée par Pepe Costa, un membre du staff. En cas de retard sans justification, les amendes montent au fil des minutes, même si la discipline est plus souple les lendemains de déplacement, après un retour tardif.

L’une des principales nouveautés introduites par Guardiola, et qui est toujours d’actualité, c’est aussi le petit déjeuner pris en commun, avant l’entraînement. Après la séance, les joueurs montent dans une salle commune où leur est servi un buffet. Contrôler l’alimentation de ses joueurs était l’un des leitmotivs de Guardiola, qui avait notamment mis en place un dîner d’après match obligatoire, au Camp Nou, en vertu de ce précepte : selon lui, les deux heures après une rencontre sont les plus importantes pour la récupération du footballeur.

Le Barça est, par ailleurs, l’une des rares équipes à s’entraîner le matin des matches, sur la pelouse du Camp Nou, quand elle joue à domicile. À quelques heures de la rencontre, cette dernière séance est destinée à un léger échauffement mais aussi à du travail tactique et sur phases arrêtées, l’un des dadas de Vilanova. En revanche, pas de mise au vert, sauf en Ligue des champions ou si le match est programmé très tôt. Après l’entraînement matinal, les joueurs prennent donc une collation ensemble, rentrent chez eux et reviennent deux heures avant le coup d’envoi.

Xavi, figure incontournable

Deux ou trois fois dans la saison, ce train-train est aussi interrompu par quelques moments de convivialité moins formels. Le dernier en date remonte au 6 mars, à quelques jours du huitième de finale retour de Ligue des champions contre l’AC Milan (4-0, le 12 mars). Après l’entraînement, l’effectif et le staff du Barça s’étaient réunis au complet pour déjeuner, dans un restaurant situé à quelques kilomètres de Barcelone. Dans les heures qui ont précédé cette rencontre capitale, Xavi avait aussi pris l’initiative d’inviter Lionel Messi à la soirée de gala du football catalan, au cours de laquelle Sergio Busquets devait recevoir un prix. Après la cérémonie, le milieu espagnol avait emmené dîner la star argentine.

Dans le vestiaire, Xavi est une figure incontournable. Vice-capitaine, derrière Carles Puyol, il a notamment joué un rôle important pendant les quelques jours de doute traversés par le Barça, avant ce match retour contre Milan (aller 0-2), alors que Vilanova était encore absent. Fondamental dans l’équilibre du groupe, il est l’un de ceux qui travaillent à créer du lien, dans un vestiaire sans clan mais où les affinités sont assez bien identifiées. Lors des déplacements, par exemple, les internationaux espagnols passent du temps ensemble, parfois autour d’un jeu (le parchis) très populaire de l’autre côté des Pyrénées. Avec Messi, un autre groupe peut rassembler le deuxième gardien, Pinto, l’un des joueurs dont l’Argentin est le plus proche, Javier Mascherano ou Daniel Alves. Mais, après les matches, dans le vestiaire, c’est souvent vers Messi que tout le monde se tourne pour une photo qui alimentera les réseaux sociaux. L’attaquant n’est pas le plus bavard, mais il n’est pas le moins populaire.

LIONEL DANGOUMAU



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Messi, de plus en plus fort

Depuis son arrivée au FC Barcelone, à l’âge de treize ans, l’argentin a progressivement ajouté des atouts à son jeu. Plusieurs témoins de cette évolution racontent.


LIONEL MESSI (25 ans) a toujours été un joueur hors norme. Dès son plus jeune âge, à Rosario, le petit Argentin a impressionné tous ceux qui l’ont croisé. « Il fait aujourd’hui la même chose que quand il avait dix-sept ans », assure, par exemple, Albert Benaiges, ancien coordinateur de la formation du Barça, qui l’a entraîné en cadets. Son identité de joueur a cependant évolué au fil des ans.
L’équipe)

La formation (2001-2006)
Vasquez: « Personne ne pouvait lui prendre le ballon »


Victor Vazquez, aujourd’hui attaquant du FC Bruges, formait un duo redoutable avec Messi dans les équipes de jeunes du Barça. « Il n’a pas beaucoup changé, commente cet ancien partenaire. Il jouait derrière moi comme numéro 10. Sa plus grande force, c’était sa vitesse avec le ballon. Personne ne pouvait le lui prendre. » « Avec moi, il jouait surtout ailier gauche et il marquait déjà beaucoup », complète Benaiges. Son passage au centre de formation du Barça l’oblige cependant à adopter un registre plus complet. « À treize, quatorze ans, il pouvait faire quarante mètres avec le ballon pour aller marquer, poursuit Vazquez. Il n’a jamais été indiscipliné, mais les entraîneurs lui montraient que, au Barça, il fallait davantage jouer en équipe et mieux se placer sur le terrain. » À la fin de sa période de formation, Messi commence aussi à muscler son corps, sous la responsabilité de Juanjo Brau, l’un des préparateurs physiques du club, qui est toujours à ses côtés aujourd’hui, y compris quand il part en sélection.

La révélation (2006-2010)
Benaiges: « Il s'est amélioré dans le jeu collectif »


À dix-sept ans, Messi dispute son premier match officiel chez les pros (Espanyol-FC Barcelone, 0-1, le 16 octobre 2004). En 2006-2007, il termine la saison avec quatorze buts, en Liga, et s’installe en équipe première. Il est alors surtout utilisé sur l’aile droite, où s’expriment sa vitesse et ses qualités d’élimination. « Quand un joueur arrive à dix-sept ans en Première Division, il a envie de montrer ce dont il est capable, de tout faire tout seul », avance le milieu de l’Espanyol Barcelone Victor Sanchez, qui a côtoyé Messi au Barça. Mais le jeu de l’Argentin s’est déjà enrichi. « Il s’est amélioré dans le jeu collectif, en jouant à une ou deux touches. Plus jeune, il était plus individualiste », considère Benaiges.

L’arrivée de Pep Guardiola, qui décide de le placer en faux numéro 9 à la fin de la saison 2008-2009, sa première saison sur le banc catalan, est aussi déterminante pour sa progression. « C’est sa position idéale, souligne l’ancien milieu Gerard Lopez, qui a côtoyé Messi à la fin de sa carrière barcelonaise (2000-2005) et qui commente aujourd’hui les matches du Barça à la télévision. Quand il est arrivé en équipe première, il a commencé à jouer sur le côté droit, pour rentrer vers l’intérieur et utiliser son pied gauche, mais c’est dans l’axe qu’il est le plus dangereux. »


La plénitude (2010-2013)
Lopez: « Il assume le leadership »


Désormais, Messi bat des records : cinquante buts en Liga la saison passée, quatre-vingt-onze pour l’année 2012. « Il décide mieux à quel moment il doit donner le ballon ou y aller tout seul », considère Sanchez. « Maintenant, la majorité du jeu offensif passe par lui, précise Lopez. Il est très intelligent sur le terrain, donc, en dehors de ses actions personnelles, il marque beaucoup de buts parce qu’il est au bon endroit au bon moment. » Depuis que Guardiola en a fait le seul et incontestable leader de l’attaque barcelonaise, il a aussi pris une autre stature. « Chaque année, il a évolué dans son leadership et il assume ce rôle aujourd’hui », estime Lopez. L’une des preuves de cette dimension nouvelle, c’est son rôle sur coups de pied arrêtés. « C’était la seule chose qu’on pouvait lui reprocher, parce qu’il n’a jamais été un bon tireur, se rappelle Vazquez. Aujourd’hui, il est aussi devenu un spécialiste. » Désormais, seul Xavi peut vraiment lui disputer un bon coup franc.

LIONEL DANGOUMAU



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Vilanova sur le banc

LE GRAND RETOUR, c’est pour ce soir. Jordi Roura, son adjoint, l’a confirmé hier : Tito Vilanova doit s’asseoir sur le banc, pour la première fois depuis le 19 janvier et une défaite en Liga contre la Real Sociedad (2-3). « Comme vous pouvez l’imaginer, c’est une grande joie de l’avoir de nouveau avec nous, a expliqué hier David Villa. Pas seulement parce c’est notre chef ou que c’est maintenant que la saison se joue. Mais on est surtout très heureux de le voir en bonne santé, à nos côtés. » Après déplacement à Saint-Sébastien, Vilanova avait rejoint New York, le 21 janvier, pour y suivre un traitement de chimiothérapie et radiothérapie, à la suite de son opération pour une tumeur à la glande parotide, le 20 décembre.

Revenu mardi dernier à Barcelone, il avait retrouvé ses joueurs à l’entraînement, vendredi, mais n’avait pas effectué le déplacement à Vigo, samedi (2-2). « C’est Tito qui commande et son arrivée, d’un point de vue professionnel, est très importante, appréciait Roura, par ailleurs ami personnel de Vilanova. Tout rentre dans l’ordre, en fait, après une situation compliquée. D’un point de vue plus personnel, tout le monde est content, moi le premier. » Éric Abidal, de retour après une transplantation du foie, le 10 avril 2012, est bien à Paris lui aussi, mais sa présence sur le banc des remplaçants n’est pas aussi certaine. Avec le troisième gardien, Oier, deux autres joueurs de champ devront prendre place en tribune et le défenseur français pourrait être l’un d’eux, avec le jeune attaquant Gerard Deulofeu (19 ans). Sur la pelouse, un doute subsiste entre Christian Tello et Alexis Sanchez, pour une place en attaque. – L. D.



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Marché NOIR

Le PSG pourra désactiver des billets


DÈS LE TIRAGE au sort, le 15 mars, le PSG a été débordé par les demandes de billets : entre 700 000 et 1 million pour seulement 45 000 places disponibles. Du jamais-vu ! Les prix des billets revendus sur le marché noir se sont donc envolés : jusqu’à plus de 1 000 euros pour des tarifs initiaux oscillant entre 30 et 220 euros. Conscient du problème, le club de la capitale veut y remédier, même s’il est presque impossible de réduire le marché noir à la volée aux abords du Parc des Princes, puisque, selon la loi, il faut constater un flagrant délit. Mais le PSG commence à faire la chasse aux reventes illégales sur les sites Internet. Et, dès ce soir, certains détenteurs de billet(s) acheté(s) « illégalement » pourraient avoir de mauvaises surprises à l’entrée du stade. « On estime que le marché noir représente 15 % de notre billetterie, explique Frédéric Longuépée, le directeur général adjoint du club parisien. Il est très difficile de lutter contre, mais c’est interdit par la loi. Nous entendons donc la faire respecter et on y travaille en ciblant notamment les plates-formes de revente non autorisées. La personne qui achète un billet sur un site prend le risque de ne pas pouvoir accéder au stade. Il est possible de remonter à l’origine de certains billets et de désactiver le code barres. Et il y aura des contrôles. » – A. C.



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BILLETTERIE

Pas de queue pour les joueurs parisiens


EN DÉPIT DE L’AFFLUX de demandes de places dont ils ont été l’objet pour le match de ce soir, les joueurs parisiens n’ont pas vu leurs quotas d’invitations augmenter. Chacun d’entre eux en a reçu cinq. En revanche, la plupart ont pu acheter des billets sans passer par le circuit de distribution traditionnel et en ont obtenu entre vingt et trente. Le seul problème, c’est que les places reçues ont été un peu disséminées à différents endroits du Parc… – D. D.



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COLLOQUE

La Catalogne à la Sorbonne


À L’OCCASION de ce quart de finale, l’université de la Sorbonne Nouvelle mettra la culture catalane à l’honneur, aujourd’hui (13, rue de Santeuil, dans le Ve arrondissement). Cette journée, préparée en collaboration avec l’institut Ramon Llull, l’organisme chargé de la promotion de la culture catalane, comptera notamment la présence de Carles Vilarrubi (notre photo), l’un des vice-présidents du Barça, chargé des relations institutionnelles. Il donnera une conférence sur le thème : « Le Barça, le sport, la culture et l’éducation » . Un groupe catalan donnera un concert après son intervention. – L. D.



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MODE

Pinto, Monsieur Nunettes !


UN JOUEUR DU BARÇA uni à une société parisienne ? Oui : José Manuel Pinto. Le deuxième gardien du club catalan est la tête de gondole en Espagne de la marque Nunettes, dont le nom vient de la prononciation enfantine de « lunettes ». « Au départ, Pinto en voulait pour son groupe de rap, explique Thierry Cohen, le PDG de cette jeune entreprise installée près de Montmartre. Mais tous les joueurs du Barça, dont Messi, son meilleur ami, ont adoré ! » Ces objets publicitaires, sur les verres desquels les marques apposent leur label, se vendent en moyenne 19,90 euros. Il s’en écoule désormais près de 100 000 par mois, notamment lors d’événements sportifs et musicaux. Après avoir séduit le Barça, par l’entremise initiale d’Éric Abidal, les Nunettes viennent de signer un contrat avec toutes les franchises de la NBA. – J. T.



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Le cheick Tamim présent ?

LE CHEICK TAMIM devrait assister à la rencontre mais, hier soir, au sein du club de la capitale, personne ne maîtrisait vraiment l’emploi du temps du prince héritier du Qatar, propriétaire du PSG via QSI. Le Parc des Princes ne manquera cependant pas de VIP pour ce match de gala face au Barça. Du côté des footballeurs, Samuel Eto’o, Samir Nasri, Gennaro Gattuso et d’anciens joueurs parisiens comme Raï, Valdo et Pauleta seront présents. Teddy Riner, le champion olympique de judo, sera également là, ainsi que les rugbymen du Stade Français : Julien Dupuy, demi de mêlée international du club parisien, ayant récupéré une dizaine de places. Le capitaine de l’équipe d’Italie Sergio Parisse et l’arrière international Jérôme Porical l’accompagneront. Il y aura aussi des stars du cinéma : l’acteur Jean Dujardin, l’actrice Leila Bekhti et les réalisateurs Luc Besson et Claude Lelouch. Six ministres du gouvernement, dont Manuel Valls, fervent supporter du FC Barcelone et habitué du Parc des Princes, sont aussi attendus. – J. T., R. B., A. C.



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« À Barcelone, j’ai découvert l’essence du football »

Lilian Thuram a passé deux ans en Catalogne entre 2006 et 2008. Un autre monde, selon le plus capé des joueurs français.


Lorsqu’il pose ses valises à Barcelone, à l’été 2006, Lilian Thurama déjà tout gagné ou presque (*). Chez les champions d’Europe en titre, le recordman français des sélections (142) va découvrir une approche totalement différente du jeu, par rapport à ce qu’il a pu connaître à Monaco (1991-1996), Parme (1996-2001) ou à la Juventus Turin (2001-2006).

« DANS QUELLES CONDITIONS avez-vous rejoint Barcelone ?
– Les premiers contacts ont eu lieu durant la Coupe du monde 2006. La Juventus Turin descendait en Serie B. J’avais trente-quatre ans. Ma première réaction a été de me dire : “Est-ce qu’ils se sont bien renseignés sur mon âge ?” Même dans mes rêves, je ne m’étais pas vu arriver dans ce club.

– Quelles ont été vos premières découvertes ?
– J’avais rejoint l’équipe en stage de préparation aux États-Unis. D’entrée, Samuel Eto’o m’avait prévenu : « Tu vois, ce joueur là ? C’est le plus fort de l’équipe. » Il me désignait Iniesta, tout gêné de l’entendre. La première chose qui m’a marqué, c’est qu’on travaillait exclusivement avec la balle, même le travail physique. Cela me changeait complètement de ce que j’avais connu en France ou en Italie. L’autre grosse différence, c’était le grand nombre de joueurs qui venaient du centre de formation, la Masia.

– Que vous inspire leur formation ?
– Je pense que les joueurs qui sortent de la Masia ont une très grande intelligence de jeu, une grande faculté à résoudre les problèmes qu’ils vont rencontrer durant le match. Pour y parvenir, il faut une certaine technique, bien sûr. Mais à Barcelone, on a su développer une forte aptitude à analyser les situations. Si on place une caméra isolée sur un joueur barcelonais, notamment au milieu de terrain, on s’aperçoit qu’il est toujours en train de regarder ce qui se passe. Il a un champ de vision beaucoup plus large. Dès six-sept ans, on les éduque à regarder dans toutes les directions, surtout derrière soi. C’est cette éducation qui fait une énorme différence.

– Quels sont les principes de jeu du Barça ?
– Le Barça fonctionne par attaques placées, son jeu est avant tout un jeu de positionnement. Les équipes ont souvent tendance à vouloir aller très vite vers l’avant. À Barcelone non. S’il n’y a pas de solution, on n’hésite pas à revenir en arrière, quitte à jouer avec le gardien. Dès la perte du ballon, les Barcelonais exercent aussi un pressing tout-terrain en agressant l’adversaire. C’est une philosophie bien ancrée au club. Cela explique aussi que beaucoup de joueurs qui viennent de l’extérieur, même les plus grands, ont parfois du mal à s’adapter. À Barcelone j’ai découvert l’essence du football.

– Que voulez-vous dire ?
– Les Barcelonais ont un autre type de compréhension du jeu. Pour maîtriser la balle, il faut passer le plus de temps possible avec. À l’entraînement, je me souviens qu’on faisait des heures et des heures de toro alors qu’ailleurs, cet exercice est trop souvent considéré comme de la rigolade. Barcelone est aussi Barcelone parce que ce club a pris du temps pour mettre en place un style de jeu et une équipe sur le long terme. Prenez les titulaires : Xavi, Iniesta, Messi, Busquets, Valdés, Puyol… Depuis combien de temps évoluent-ils ensemble ? Parfois, on oublie qu’il faut prendre le temps pour solidifier les choses. Vous avez plus de chances d’avoir une équipe performante sur le long terme, si vous avez des joueurs qui ont grandi avec la même culture de jeu. Cette saison, ils sont en tête de la Liga, qualifiés pour les quarts de finale de la Ligue des champions, alors que leur entraîneur principal (Tito Vilanova, victime d’un cancer de la glande parotide) est malade. Je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de clubs capables de garder un tel niveau de performances dans ces conditions.

– En octobre dernier, vous disiez leur jeu, c’est de l’art.
– Quand on regarde jouer Barcelone, certaines phases sont incroyables. Elles tendent parfois à la perfection. L’adversaire court après la balle, on a l’impression d’un toro géant. Effectivement, c’est de l’art.

– Ils ont aussi un phénomène, Messi.
– Avant que je signe au Barça, la Juventus avait participé à un match amical à Barcelone. Tous les joueurs étaient revenus en parlant d’un jeune que personne ne parvenait à arrêter. C’est là que j’ai entendu son nom pour la première fois. Quand je suis arrivé dans le club, je l’ai vu et, effectivement, il était déjà extraordinaire. J’ai surtout été marqué par son humilité et sa force de caractère. Et chaque année il parvient à élever son niveau de jeu.

– Le Paris-Saint-Germain a-t-il une chance ?
– Il n’est pas écrit que Paris ne peut pas gagner la Ligue des champions. Pour leur première année ensemble, les Parisiens sont tout de même en quarts de finale. Le plus compliqué pour eux, peut-être, c’est que les joueurs de Barcelone savent très bien qu’ils peuvent perdre contre Paris. »

JEROME LE FAUCONNIER

(*) Coupe du monde 1998, Euro 2000, Coupe de l’UEFA 1999, Championnat d’Italie 2002 et 2003, Coupe d’Italie 1999 et 2001.



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Leur Barça à eux

Quatre Français, trois d’origines catalanes, l’un salarié du club barcelonais, décrivent le lien particulier qui les unit au futur adversaire du Paris-SG.


Manuel Valls
« Dans les années 1970, le Camp Nou était aussi un chaudron politique »


« JE SUIS NÉ à Barcelone. J’y ai passé de longues périodes, très jeune, avec mes cousins. L’hymne de Barcelone a été écrit par un cousin de mon père, qui était un musicien classique. Il s’appelait… Manuel Valls. (Il sourit.) Dans les années 1970, le Camp Nou était aussi un chaudron politique. Il y avait de l’engouement pour le jeu, les nouvelles stars comme Cruyff, qui inspire encore l’équipe, et puis cette résonance politique. Le pays était en train d’attendre de basculer dans la démocratie. C’était extraordinaire. En 1974, j’avais douze ans. L’équipe venait de gagner un titre, le premier depuis très longtemps (1960), avec Cruyff et Neeskens, et, en même temps, il y avait cette attente liée à l’agonie interminable de Franco (*). Barcelone est devenu un club planétaire mais il ne l’était pas à l’époque. C’était le Real Madrid. Mais si ce club ne pratiquait pas le jeu qu’il pratique aujourd’hui, ce jeu inégalé, ce lien que j’ai se serait sans doute distendu. Et il n’y aurait pas des millions de supporters du Barça dans le monde. En plus, ces joueurs ont déjà beaucoup gagné, perçoivent beaucoup d’argent, mais ils continuent à avoir envie. Après leur défaite contre l’AC Milan à l’aller, en huitièmes de finale (0-2, le 20 février), leur match retour (4-0, le 12 mars) a été révélateur de cet état d’esprit. » – A. C.

(*) À sa mort, le 20 novembre 1975, la monarchie a été restaurée et le roi Juan Carlos a accéléré la transition démocratique, effective en 1982, avec l’arrivée au pouvoir des socialistes, quatre ans après l’approbation d’une nouvelle Constitution.


Jerome Porical
« Avec mon grand-père, nous regardions tous les matches »


« MES GRANDS PARENTS maternels sont nés à Barcelone, ils sont venus en France pendant la guerre civile espagnole (1936-1939). Avec mon grand-père, Élysée, nous regardions tous les matches à la télévision. C’est ce qui nous rapprochait. Quand j’ai enfin eu l’âge, je suis allé au Camp Nou avec des copains. Ce devait être il y a dix ans, la première fois. Il n’y a pas de mots assez forts pour expliquer tout ce que représente le Barça en Catalogne. Les Catalans sont fiers de cette identité, des valeurs d’humilité et de travail que véhicule le club. Et pas seulement à cause des résultats extraordinaires de ces dernières années ! Il y a aussi un centre de formation exceptionnel : huit ou neuf joueurs formés au club sont sur la pelouse chaque week-end. Quand j’étais encore à l’USAP (il est né à Perpignan et a quitté son club formateur en 2012), nous avions rencontré les joueurs du Barça dans leur centre d’entraînement. Mes coéquipiers m’avaient pas mal chambré parce qu’ils savaient que j’étais fan. On a pu échanger avec quelques gars, notamment (Éric) Abidal. C’était magnifique. » – R. B.


Cali hiso.gif
« Nous, les Catalans, on est champions du monde! »


«NOUS, à Perpignan, avec tous les potes, on se considère comme les champions du monde de foot. Pourquoi ? Parce que Barcelone a huit ou neuf joueurs en équipe nationale d’Espagne et, comme on est Catalans, comme eux, on est donc champions du monde. C’est chauvin à fond, mais c’est comme ça. Pour moi, il y a Manchester en Angleterre, Marseille en France et le Barça. Mon père est né à Barcelone. Comme d’autres républicains espagnols chassés par la dictature de Franco, il a atterri en France. Le Barça, cette ville, c’est aussi cela pour moi. Il y a une vraie histoire politique derrière ce club. Je me souviens de ce concert de Lluis Llach, le chanteur catalan révolutionnaire. Sa fameuse chanson (l’Estaca) était interdite à Barcelone sous Franco. On lui avait donc dit de ne pas la jouer. Il ne l’a pas fait… mais il a joué la musique, et c’est le stade entier qui l’a chantée à sa place ! C’est pour ces raisons aussi qu’il est magnifique de voir aujourd’hui Barcelone être la vitrine mondiale du football. Même si c’est beau de voir Beckham, Ibra à Paris… mais mon club, en France, c’est Marseille. Je ne peux donc pas en plus être pour le PSG. » – A. C.


Laurent Colette
« Plus de signification qu’une sélection »


«C’EST UN CLUB que j’ai découvert quand j’étais petit, à Besançon. On n’avait pas grand chose sous la main. Besançon était en D 2 et il y avait Sochaux, qui a toujours été mon club, mais le Barça, c’était la planète supérieure, avec un stade de 100 000 places. C’était l’époque des Cruyff, Neeskens, etc. Si j’y suis entré ensuite, c’est un peu par chance et grâce à l’amitié qui me lie à Sandro Rosell (le président actuel). Je suis entré chez Nike, il y a une quinzaine d’années, nous y avons travaillé ensemble et nous sommes devenus amis. Il m’a fait entrer une première fois au club, en 2003, comme directeur d’exploitation, puis il m’a fait sortir en 2006 (sourire)… quand j’ai été viré six mois après qu’il a lui-même claqué la porte (pour des divergences avec Joan Laporta, le président de l’époque). Ensuite, je l’ai aidé dans sa campagne de 2010 et, quand il a été élu, il a réussi à me convaincre de revenir... Mon quotidien ? Cela peut être une semaine de voyage en Asie pour trouver de nouveaux débouchés ou bien une semaine au bureau pour des réunions. Demain (aujourd’hui), je ne sais pas si je pourrai voir le match car je serai dans un avion pour le Qatar… En travaillant dans ce club, j’ai découvert la profondeur de ce qu’il représente pour le peuple catalan. Le Barça a beaucoup d’histoire et de signification, plus qu’un autre club ou même qu’une sélection. » – L. D.


L'Equipe
Homer
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Quatre duels à la loupe

Le PSG va rencontrer l'ogre barcelonais mardi soir en quart de finale de la Ligue des Champions. Une première pour le PSG depuis 18 ans. A ce stade de la compétition, les Parisiens avaient éliminé les Catalans. Bis repetita cette année? Des stars dans les deux camps et de nombreux duels à suivre sur le terrain, tous les ingrédients sont réunis.

Messi-Lavezzi

Deux joueurs nés à Rosario, la troisième ville d'Argentine. Deux amis aussi. Samedi en Liga, contre le Celta Vigo (2-2) Messi a inscrit son 43è but en championnat. Cela fait 19 journées consécutives que Messi a inscrit au moins un but. Il a donc marqué contre toutes les équipes du championnat. Le total de « la Pulga » (la puce) atteint 59 buts toutes compétitions confondues cette saison.
De son côté, Lavezzi affiche un rendement moindre que le goleador barcelonais, L'attaquant parisien débarqué de Naples cet été a marqué onze buts cette saison dont cinq en Ligue des Champions. Pas mal pour quelqu'un qui avait l'habitude de ne jamais dépassé les dix buts en championnat au cours d'une saison.

Ibrahimovic-Piqué

Le Suédois a inscrit 27 buts depuis son arrivée au PSG cette été. Mais seulement deux dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Il fera face à l'un des meilleurs défenseurs du monde, Piqué. Son palmarès est impressionnant: une coupe du Monde, deux Euros, trois Ligues des Champions ou encore trois Liga. L'Espagnol a un physique comparable au Suédois (1m92 pour le Catalan et 3 trois centimètres de plus pour le Parisien) et pourra lutter dans le jeu aérien et sur sa puissance. Piqué est souvent en difficulté face à des joueurs rapides et véloces à l'instar de Cristiano Ronaldo. C'est donc Lavezzi qui pourrait en profiter.

Ibrahimovic-Messi

C'est le duel entre les deux stars des deux équipes. Un duel d'égo aussi. Lors de son année en Catalogne, Ibrahimovic avait eu du mal à s'intégrer au collectif du Barça malgré des statistiques plus qu'honorables. Mais le Suédois avait accepté son repositionement décidé par Guardiola pour permettre à Messi d'occuper l'axe. Le caractère d'Ibrahimovic, son individualisme n'ont pas joué en sa faveur également.

Messi-Thiago Silva

Duel entre le meilleur joueur du monde et le meilleur défenseur central du monde. Rien que ça. Face au génie argentin, Thiago Silva devra faire preuve de sa science du placement et de son sens de l'anticipation. Couper la relation Xavi-Iniseta sera la priorité des milieux de terrains parisiens afin que Messi touche moins de ballons. Pour l'anecdote, Messi vient d'appeler son fils...Thiago.


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Bien plus qu’un match

Le PSG, qui aspire à devenir un grand d’Europe, défie ce soir le Barça de Lionel Messi en quart de finale aller de la Ligue des champions.

C’est un soir à mettre le nouveau slogan du PSG en application. « Rêvons plus grand », martèle le club sur chaque support depuis son rachat par les Qatariens en juin 2011. La réception de Barcelone, la meilleure équipe de club du monde depuis sept ans, en offre l’occasion, avec la possibilité pour les hommes de Carlo Ancelotti de réaliser un exploit qui peuplerait sa légende encore vierge de récent cador sur la place européenne.

Un immense défi, doublé d’un combat hors norme, attend Ibrahimovic et consorts dans un Parc des Princes qui aurait pu accueillir au moins dix fois l’assistance prévue (45000 places). Tout le monde veut voir ça, dans un mélange d’excitation et de crainte, comme on ralentit pour regarder l’accident sur la voie en sens inverse. Certains redoutent le crash mais beaucoup espèrent un instant magique où le petit bousculerait le gros, et ce n’est pas tous les jours que Paris se glisse dans les habits du petit.
Le PSG a un rendez-vous et rien n’interdit qu’il le fasse basculer, et ses supporteurs avec, dans une joie incroyable. Battre Barcelone ne donne aucun titre mais la victoire se transformerait en souvenir qui vaut une nouvelle ligne au palmarès.

Gagner les cœurs

Le PSG s’est déjà distingué dans les années 1990 par des réussites inouïes en Coupe d’Europe face au Real Madrid ou Barcelone, déjà. Mais il n’a pas connu ce vertige depuis des lustres parce qu’il n’a jamais rencontré une telle machine que le Barça d’aujourd’hui et qu’il forme enfin une équipe monstrueuse, d’une vraie ampleur européenne, avec notamment Thiago Silva, défenseur de génie, ou Zlatan Ibrahimovic, attaquant esthète.
Si la devise catalane stipule que le Barça est « plus qu’un club », ce quart de finale aller de la Ligue des champions est plus qu’un match pour le PSG. Dans une capitale française où l’équipe reste une attraction parmi d’autres, au milieu de la tour Eiffel et de l’Opéra Garnier, les amis de Beckham possèdent une occasion en or de gagner les cœurs d’une ville et d’un pays qui ne demandent qu’à être séduits. Plaire d’abord, rêver ensuite.


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Carlo Ancelotti a un bon feeling

Quand un journaliste anglais a demandé hier à Zlatan Ibrahimovic ce qu’il pensait de l’arrivée de David Beckham au PSG, le Suédois a esquissé un sourire dépité : « C’est la cinquième fois que l’on me pose cette question depuis un mois, mais ne vous inquiétez pas, je vais répondre. » Comme Carlo Ancelotti son entraîneur, l’attaquant parisien n’a pas manifesté le moindre stress à la veille de cette rencontre éminemment importante pour le club de la capitale.

« J’aurais été très déçu de ne pas jouer ce match », a expliqué Ibrahimovic, initialement suspendu pour cette rencontre mais qui a finalement bénéficié d’une réduction de sa sanction auprès de l’UEFA. A 31 ans, le buteur parisien ne se considère pas comme le « numéro 1 » de son équipe, mais il possède assez d’expérience pour dessiner les contours de ce match aller.

« Le Barça est sans doute la meilleure équipe actuelle et probablement la meilleure équipe à avoir jamais joué sur cette planète. On les connaît, ils aiment garder la balle et tout le monde connaît leur possession, rappelle Zlatan. Mais nous aussi, on voudra avoir la balle, on est à domicile. Et c’est très excitant de chercher des solutions pour les gêner. Mais c’est facile de parler, là où c’est dur, c’est de le faire sur le terrain. »

Thiago Motta forfait

Les joueurs parisiens qui se sont entraînés hier matin, avant de se retrouver dans la soirée pour la traditionnelle mise au vert à Versailles, auront tout le temps d’évoquer derechef leur plan de bataille. Hier, le club a officialisé le forfait de Thiago Motta, un ancien Barcelonais comme Ibrahimovic et Maxwell. La défection d’un de ses joueurs cadres ne semble pas désespérer Carlo Ancelotti. Comme avant la réception de Porto (victoire 1-0), période où il était sur la sellette, l’entraîneur parisien a fait part de son optimisme.

« J’ai un bon feeling, a-t-il déclaré. Tout le monde connaît la difficulté de la tâche, mais c’est fantastique de se retrouver en quart de finale. J’espère voir un PSG courageux, avec de la personnalité. On n’aura peut-être pas beaucoup de possession, mais quand on va l’avoir, j’espère qu’on aura de bonnes idées pour jouer, marquer et gagner. » Le coach italien du PSG n’a pas voulu parler d’un plan anti-Messi : « Comme Ibrahimovic, c’est très dur de bloquer un joueur avec autant de qualités. Nous sommes concentrés pour jouer notre football et ne pas penser aux qualités des joueurs adverses. Notre but est de démontrer nos qualités. » Cela tombe bien, le monde entier va regarder.


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Pastore : «On peut créer la surprise»

Un cocard sous l’œil, résultat d’un ballon envoyé en pleine figure par… Claude Makelele, Javier Pastore attend avec impatience de se mesurer à la meilleure équipe du monde. Il croit aux chances du PSG et évoque son admiration pour son compatriote Lionel Messi.

Affronter le FC Barcelone, est-ce un rêve ou un cauchemar ?

JAVIER PASTORE. Un rêve, même si le Barça est favori. Mais c’est le genre de matchs qu’on ne joue pas tous les mardis. Franchement, c’est vraiment une grande joie d’être l’adversaire de Barcelone.

D’autant que toute la pression sera sur les Espagnols…

Oui car, sur le papier, ils sont plus forts que nous. Leur qualification serait logique pour tout le monde. Mais on peut créer la surprise.

Pourquoi Lionel Messi est-il le meilleur joueur du monde ?

Parce qu’il le démontre tous les jours! Il n’est jamais moyen. A chaque match, il est au-dessus des autres. Je dis bien à chaque match. Et cela, un footballeur normal en est incapable. Je l’ai seulement affronté en match amical cet été au Parc. Mais, dans un match officiel, ce sera une première. J’ai hâte. On ne s’est pas appelé mais, juste avant le match, on se dira quelques mots dans le couloir. Ce sera très sympa comme à chaque fois qu’on se croise.

Pourquoi est-il techniquement le meilleur ?

Je l’ai vu faire des choses lors des entraînements avec la sélection argentine que je n’arriverais même pas à décrire. Ce sont des gestes qui n’existent que chez lui. Des gestes de Messi. Il a une relation étrange et particulière avec le foot. On dirait que le ballon est amoureux de lui. Dans l’histoire, il y a quelques joueurs qui sont dans leur propre monde. Maradona, Pelé, Zidane par exemple. Et moi, j’ai la chance de côtoyer l’un d’eux, Leo Messi. L’affronter en Ligue des champions, c’est magnifique.

Comment est-il en dehors des terrains ?

Il est presque trop gentil et très timide. Vraiment, il donne l’impression de n’avoir rien à dire et reste dans son coin. C’est sur la pelouse qu’il aime s’exprimer. Ce contraste est très impressionnant.

Le pape est argentin. Messi est-il le pape du foot ?

(Rires.) Il ne faut pas exagérer quand même! Mais, si c’est le pape du foot, j’ai encore plus envie d’aller à l’église et de prier!

Personnellement, quel bilan faites-vous du premier trimestre 2013 ?

Je ne vais pas vous mentir et dire que j’ai toujours été bon. Mais je vous rappelle que, en début d’année, j’ai changé de rôle sur le terrain et je suis allé sur le côté gauche. Il m’a fallu un peu de temps pour m’habituer. Ce n’était pas qu’un problème tactique mais aussi physique car les efforts sont différents. Avec cette explication, reconnaissez qu’il est un peu logique d’avoir eu des moments un peu compliqués.

Etes-vous plus motivé par les matchs de Ligue des champions que ceux de Ligue 1 ?

Le niveau est plus élevé et la concentration vient toute seule en Ligue des champions. On est très bons dans ces rencontres. En L1, on s’est mis parfois au niveau de l’adversaire et ce n’est pas bon. Mais je vous promets que personne ne choisit ses matchs. Il est trop important pour nous de gagner le championnat avec force et puissance. Après, c’est vrai que la motivation est parfois plus compliquée sur quelques matchs de L1. Mais nous la trouvons quand même.


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Barcelone débarque en force

« Més que un club » (« Plus qu’un club »). En déplacement aussi, le FC Barcelone est un peu plus qu’un club. C’est une armada. A leur arrivée vers midi à l’aéroport de Roissy, les joueurs catalans se sont engouffrés dans leur propre bus venu à vide d’Espagne. Mais à leur suite, ce sont pas moins de quatre cars qui ont été affrétés pour transporter l’état-major du club et les membres des familles des Barcelonais dont celles d’Abidal, Xavi ou Piqué.

Haie d’honneur des clients de l’hôtel

L’immense délégation s’est installée une heure plus tard à l’étage qui leur a été réservé à l’hôtel le Collectionneur, un établissement cossu près de l’Arc de Triomphe. Les joueurs ont dribblé avec le sourire les quelques dizaines de chasseurs d’autographes et les médias présents sur le trottoir. Dans le hall, les clients de l’hôtel leur ont réservé une joyeuse haie d’honneur. Pour les apercevoir de nouveau, il a fallu attendre la fin d’après-midi et l’arrivée au Parc des Princes, où, comble du détail, leur place de parking avait été peinte dimanche aux couleurs du club.
Sous l’œil de l’ancien Barcelonais Lilian Thuram, les coéquipiers de Leo Messi ont effectué une courte séance sous les ordres de leur entraîneur Tito Vilanova, qui retrouvera ce soir sa place sur le banc plus de trois mois après la rechute de son cancer des glandes salivaires. Un retour conjugué à celui d’Eric Abidal, qui redonne le sourire à des Catalans qui se méfient néanmoins de Paris. « Le PSG est une équipe dangereuse en contre mais également dans le domaine aérien, souligne Jordi Roura, l’entraîneur adjoint. Son jeu comporte de multiples facettes avec de grands joueurs comme Lucas, Lavezzi, Pastore… Ibrahimovic? C’est un très grand joueur qui va nous compliquer la vie. »


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Du beau monde en tribune pour PSG - Barça

Jamais un match du club de la capitale n’avait suscité un tel engouement populaire. S’il y a eu entre 700 000 et 1 million de demandes de billets selon le club, la même frénésie a envahi les personnalités de tous horizons. Politiques, chanteurs, acteurs et sportifs ont sollicité la direction parisienne pour obtenir leur sésame. Mais, devant une telle déferlante, elle n’a pas pu satisfaire tout le monde et certains déçus l’ont mal vécu.

Le gouvernement sera présent en force. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, fervent supporteur du Barça, n’aurait manqué pour rien au monde ce rendez-vous. Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique, et Véronique Fourneyron, la ministre des Sports, l’accompagneront.

A noter que beaucoup de Qatariens, dont l’ambassadeur en France, se sont déplacés pour l’événement.
Côté people, Patrick Bruel sera présent, mais pas Victoria Beckham, retenue à Los Angeles. Le Spice Boy pourra malgré tout compter sur le soutien de ses parents.

Enfin, concernant les anciens joueurs parisiens, Raï et Valdo, qui avaient battu le Barça de Johan Cruyff en 1995, ont été invités.

En tribune, le PSG a prévu un grand tifo avec des feuilles colorées.

Le Parisien.fr
Mammouth
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Paris face à son passé



Jour J pour le club de la Capitale et la venue d’une des meilleures équipes d’Europe sur la pelouse du Parc des Princes pour ce quart de finale aller de Ligue des Champions. Le PSG veut y croire, doit y croire. Refaire le coup de 1995 où les hommes de Luis Fernandez avait sorti le club espagnol au même stade la compétition.
« Nous n’avions pas été bons lors du nul à la maison. Et puis Guardiola était suspendu pour le retour alors j’avais joué devant la défense ! Cela avait été très compliqué face à un PSG qui était au top. C’était un peu la même équipe que le Lyon des années 2000. Nous, on était en fin de cycle après avoir perdu la finale de la C1 l’année d’avant face au Milan (0-4). Salinas, Goikoetxea ou Laudrup étaient partis au Deportivo, à Bilbao et au Real…» se souvient Eusebio Sacristan, entraîneur de la réserve du Barça.

« Le match de notre vie »

Invaincu depuis 23 rencontres au Parc des Princes le Paris Saint Germain voudra évidemment continuer cette série. Pourquoi pas faire le même coup que le Milan AC qui avait réussi à surprendre les Catalans. Un jeu défensif, deux lignes de quatre devant la surface de réparation et profiter des rares occasions qui se présenteront. La vitesse de Lucas et Lavezzi joueront évidemment un rôle essentiel pour des contre attaques qui devront être tranchantes. Défensivement il faudra être solide, le duel Thiago Silva – Messi sera au centre des regards. Le défenseur brésilien l’attend de pied ferme. «Au fond, on n’a besoin de personne pour savoir que ça va être compliqué. Mais ils auront aussi une forte pression. Dans le vestiaire, personne n’a peur d’eux. Tout le monde brûle d’envie de jouer ce match et rêve d’éliminer Barcelone. Je sens notre groupe très concentré. Qui ne le serait pas ? C’est peut-être le match de notre vie…»
Ibrahimovic, ancien Blaugrana, est aussi attendu dans ce choc au sommet. «Ce sera très difficile car on va affronter la meilleure équipe actuelle et probablement de l’Histoire». Une suspension réduite pour le géant suédois qui savoure ses retrouvailles et voudra de toute évidence faire mal à ses anciens coéquipiers.
Vingt trois ans après le PSG retrouve donc le FC Barcelone dans la plus belle des compétitions, en espérant pour les parisiens que le dénouement de cette double confrontation livre un verdict tout aussi heureux.

Les compositions probables :

Paris SG : Sirigu – Jallet, Alex, Thiago Silva, Maxwell – Lucas, Verratti, Matuidi, Pastore – Lavezzi, Ibrahimovic.
FC Barcelone : Valdes – Dani Alves, Piqué, Mascherano, Jordi Alba – Xavi, Busquets, Iniesta – Messi, Villa, Tello.


FootballSupps
Homer
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Rien n’est perdu

L’égalisation de Matuidi entretient l’espoir d’une qualification. Mais Paris devra s’imposer au Camp Nou mercredi prochain.

Pour éliminer Barcelone, le PSG espérait un exploit. Désormais, il s’en remet à l’idée d’un miracle dans une semaine au Camp Nou. Mais les miracles, c’est un peu comme la magie, on a le droit de ne pas y croire. L’espoir est peut-être infime ce matin, mais les deux égalisations parisiennes de la soirée, par Ibrahimovic et Matuidi, maintiennent une petite flamme que le PSG se doit d’entretenir, quitte à passer pour un indécrottable optimiste.

Il faudra gagner ou maintenir cette cadence infernale de buts dans une semaine au Camp Nou (un 3-3 qualifierait le PSG) et la raison impose que ce sont les Catalans les maîtres dans la gestion de ce genre de score et de situation, poussés par la ferveur de 100000 socios.

Si Ibrahimovic et consorts ont séduit par leur absence de renoncement, ils ont longtemps disparu de la rencontre. C’est toujours pareil avec Barcelone : les regrets sont plus nombreux que les sources de satisfaction.
Les coéquipiers du Suédois, enfin décisif dans un très grand rendez-vous, ont à la fois été à la hauteur de l’enjeu, dans l’attitude et l’engagement, mais ont souvent péché par naïveté et ont paru assommés par le but de Messi peu avant la pause. Pour eux, c’est comme si le rêve avait seulement duré un peu plus de 37 minutes. Avant que Barcelone ne rappelle au PSG que son horizon ressemblerait davantage à un cauchemar.

Le PSG n’a pas réussi à marquer dans ses temps forts

Jusque-là, pourtant, tout allait bien ou plutôt pas trop mal pour les Parisiens qui avaient résisté dans des proportions importantes. Jusqu’à se créer, un peu à la stupéfaction générale, les meilleures occasions : Busquets poussé par Lavezzi à trouver le poteau (5e), frappe puissante de Pastore relâchée par Valdes (15e), coup franc repoussé d’Ibrahimovic (19e) et, enfin, tir trop croisé du même Suédois (26e). C’est beaucoup contre le Barça, et toute la faiblesse du PSG aura consisté à ne pas marquer dans ses temps forts, plus nombreux que prévu, même si aucun vent de panique n’a semblé gagner les Catalans, tourmentés mais pas décontenancés.
Après ce but, Paris ne retrouvera jamais ses élans des trente premières minutes, comme broyé par la nouvelle. Le plan, évidemment, supposait de ne pas en prendre pour jouer le coup à fond dans une semaine en Catalogne. Ce coup de massue placera l’équipe parisienne sous la menace constante de son adversaire, bien décidé à appuyer sur sa tête de condamné. Mais Paris trouvera le ressort d’égaliser deux fois et de se donner un peu d’oxygène. Finalement, un petit rêve demeure. Tout petit.


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Paris SG 2-2 FC Barcelone
Mi-temps : 0-1.
Spectateurs. 45000. Arbitre : M. Stark (All)
Buts. Paris SG : Ibrahimovic (79e), Matuidi (90e + 4); Barcelone : Messi (38e), Xavi (89e s.p.)
Avertissements. Paris SG : Matuidi (65e), Beckham (68e), Ibrahimovic (87e); Barcelone : Piqué (18e), Jordi Alba (62e), Mascherano (75e), Alves (85e).
Paris SG : Sirigu - Jallet, Alex, Thiago Silva (cap.), Maxwell - Lucas, Beckham (Verratti, 70e), Matuidi, Pastore (Gameiro, 76e) - Ibrahimovic, Lavezzi (Ménez, 66e).
Entr. : Ancelotti.
Barcelone : Valdés - Alves, Piqué, Mascherano (Bartra, 84e), Jordi Alba - Xavi (cap.), Busquets, Iniesta - Sanchez, Messi (Fabregas, 46e), Villa (Tello, 80e).
Entr. : Vilanova.


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L’égalisation de Matuidi

90e+4. Jallet adresse une longue transversale en direction d’Ibrahimovic, qui remet en retrait de la tête à Matuidi. Ce dernier, à l’entrée de la surface, voit sa frappe du gauché légèrement déviée par Bartra. Valdés est pris à contre-pied et ne peut qu’effleurer le ballon.


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Thiago Silva impérial

Carlo Ancelotti a créé la surprise au coup d’envoi en titularisant Beckham, 37 ans, au détriment de Marco Verratti, 20 ans. Dans un 4-4-2 positionné beaucoup moins bas qu’attendu, les Parisiens, avec Ibrahimovic et Lavezzi déchargés des tâches défensives, ont tenté de placer des contres rapides devant le but de Valdés.
Malgré une excellente première demi-heure, Paris se laisse surprendre par Messi. La seconde période, moins intense, va offrir un scénario époustouflant au cours de laquelle les Parisiens reviennent deux fois au score.

4 Sirigu S’il arrête facilement une frappe d’Iniesta (23e), le gardien italien s’est retrouvé livré à lui-même sur l’ouverture du score de Messi (38e). Il stoppe ensuite sans trembler une tentative de Busquets (51e) et une d’Alexis Sanchez (65e) mais concède stupidement un penalty (88e).

5 Jallet Malgré un début de match enthousiaste, il délaisse son côté droit et ouvre le chemin à Messi sur l’ouverture du score. Il démontre une envie de porter vite le ballon aux avant-postes, comme en témoigne sa déviation dans les airs pour Ibra (20e). Mais il a souffert en défense.

6,5 Alex Le défenseur central s’est d’abord fait remarquer par un coup de tête mal cadré (13e). En défense, il n’a pas pris trop de risques et a livré un duel intéressant avec Alexis Sanchez. Il bloque sans trembler le Chilien (62e). Plutôt serein dans l’ensemble.

8 Thiago Silva Il s’est offert un somptueux match face à Leo Messi. Longtemps, son élégance, son placement et ses jaillissements ont laissé penser qu’il avait trouvé la clé pour museler l’Argentin. Il a livré un grand match et son coup de tête sur le poteau amène l’égalisation (79e).

6 Maxwell Souvent épaulé par Pastore en défense, il avait visiblement des consignes de grande prudence et a longtemps cherché à jouer sans fioriture. Il avait à coeur de ne pas se faire aspirer dans son dos par les attaquants du Barça. Il a bien neutralisé Villa.
6,5 Lucas C’est vraiment pour ce genre de défi qu’il donne sa pleine mesure. Ses jambes de feu lui ont permis de multiplier les accélérations, d’éliminer à chaque fois deux ou trois Espagnols et de donner des frissons au Parc. Moins en vue en seconde période. Une tête à côté (76e).

4,5 Beckham Le pari inattendu d’Ancelotti, qui comptait sur sa capacité à délivrer des passes longues vers l’avant. Il a livré le match qu’il a pu sans briller. Mais son erreur de relance est à l’origine du but de Messi. Ce qui entache sa prestation. Averti (68e) et remplacé par Verratti (70e).

7 Matuidi Plus encore qu’à l’accoutumée, il a dû multiplier les courses et les pressings pour couper le jeu de passes espagnol. Généreux, il s’est souvent porté vers l’avant et égalise dans les arrêts de jeu ! Hélas, son carton jaune (65e) lui vaudra d’être suspendu au retour.

5,5 Pastore Un début incroyable avec une passe artistique de la poitrine pour Lavezzi (5e). Il enchaîne avec une frappe (15e). Il n’a pas rechigné à défendre bas. Mais au fil des minutes, sa belle activité s’est éteinte. Dani Alvès l’a fait souffrir. Remplacé par Gameiro (75e).

4 Lavezzi Il aurait pu être le héros en ouvrant le score. Mais Busquets l’a devancé et a dévié le ballon sur le poteau droit (5e). Ensuite, il s’est montré de plus en plus discret. Paris comptait sur ses accélérations pour déséquilibrer le Barça. Il n’en a pas réussi une seule. Remplacé par Ménez (66e).

7 Ibrahimovic Le Suédois a choisi ses temps forts. Dans ses frappes (26e), ses coups francs (19e) et ses passes qui déséquilibrent en un seul geste trois défenseurs (58e). Il se fait oublier sur l’égalisation, qui aurait dû être refusée pour hors-jeu (79e). Passeur décisif pour Matuidi (94e) Averti (87e).

L’ADVERSAIRE
Forcément, Barcelone avec et sans Messi n’a pas la même sérénité. L’Argentin a réussi la frappe qu’il fallait pour inscrire son 57e but de la saison ! Sa sortie à la pause a gêné ses partenaires. Mais un autre Barcelonais a brillé au Parc : le Brésilien Dani Alves dont la passe décisive de l’extérieur du pied pour Messi (38e) était un pur régal.


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«On est très fiers» - Blaise Matuidi, milieu de terrain du PSG

C’est un Blaise Matuidi lyrique qui a commenté ce match nul. Le buteur des arrêts de jeu veut croire que le PSGa encore une chance de se qualifier pour les demies. Même si sa suspension au retour devrait sérieusement handicaper son équipe.

Quel sentiment éprouvez-vous après ce match nul face au Barça ?

BLAISE MATUIDI. On a fait plaisir à tous ceux qui aiment le football français. On a montré que Paris a une équipe, Paris a une âme et Paris a du coeur. On est très fiers.

Le PSG peut-il se qualifier au Camp Nou mercredi prochain ?

Ils ont un avantage avec ses deux buts inscrits à l'extérieur mais on va jouer avec nos cartes et essayer de refaire le même match. Et peut-être qu'on aura un peu plus de réussite. Tout peut arriver etmême si on n'arrive pas à se qualifier, on pourra sortir la tête haute de cet te Ligue des Champions.

Est-ce que vous avez été abattu quand, en seconde période, vous avez reçu l'avertissement qui vous prive du match retour ?

J'y ai pensé pendants cinq à dix minutes. Mais il fallait vite oublier et passer à autre chose. Je suis déçu, j'aurais bien aimé connaître le Camp Nou mais ce sera pour une prochaine fois.

Personnellement qu'est ce qui prédomine : le fait d'avoir marqué face au grand Barcelone ou votre suspension pour le match retour ?

C'est un sentiment mitigé. Mais ce soir, je dois penser à l'équipe plus qu'à moi. On s'est donné une possibilité de se qualifier et on va faire le maximum pour cela. J'espère que tout le monde se donnera à fond.

Votre but est quand même incroyable...


Oui parce que juste après l'arbitre siffle le coup de sifflet final. Cela prouve qu'on s'est battus jusqu'au bout. Mais surtout quinze minutes avant, Ibra me dit de me rapprocher de lui sur les ballons longs, parce qu'il y en aura sûrement un à jouer. Et puis voilà... Cela prouve que les grands joueurs ont aussi du talent dans les conseils qu'ils donnent. Aujourd'hui je dois vraiment le remercier.

Avez-vous l'impression que le PSG a franchi un cap ce soir ?

On a rivalisé avec Barcelone sur certaines séquences et on aurait même pu l'emporter. On a montré que dans les années à venir il faudra compter sur nous.


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Messi sera-t-il rétabli pour le match retour?

Il n’aura donc joué que quarante-cinq minutes, cédant sa place à la pause à Cesc Fabregas et soulageant le PSG d’un poids. Mais Leo Messi, touché aux ischio-jambiers (il passera des examens aujourd’hui), n’a pas perdu pour autant son rythme métronomique de buteur.

Au terme d’une première période assez terne, le prodige argentin a profité de sa première occasion pour clouer Sirigu sur ses appuis d’une frappe croisée du gauche (38e).

Au passage, l’enfant de Rosario a inscrit au Parc des Princes son 57e but de la saison sous les couleurs barcelonaises en compétition officielle. Avec un peu plus de réussite, l’ami de Lavezzi aurait même pu doubler la mise quelques minutes plus tard, ce qui aurait été — avouons-le — immérité au regard de sa prestation et de celle de son équipe.

Absent au match retour?

Jusqu’à cette fatale 38e minute, Leo s’était montré relativement timide, souvent étouffé par les initiatives du bloc défensif parisien. Après Thiago Silva (21e) et Beckham (23e), c’était au tour d’Alex (28e) puis de Matuidi (30e) de venir chiper le ballon dans les pieds de la star argentine, ce qui, tous les défenseurs le clament haut et fort, représente une véritable gageure.

Si Paris a si bien réussi dans son entreprise de museler l’attaquant barcelonais, c’est que, justement, il n’y avait pas de plan anti-Messi. Quand il décrochait pour venir chercher le ballon, Leo était pris dans la tenaille Beckham-Matuidi, et quand il plongeait dans le cœur de la défense, c’était au tour d’Alex et Thiago Silva de venir s’y frotter. Mais, voilà, il a suffi d’une seconde d’inattention de l’arrière-garde du PSG pour redonner des couleurs au n° 10 du Barça. Une occasion comme ça, cela ne se rate pas quand on s’appelle Messi et que l’on a déjà inscrit 50 buts (51 désormais) en Ligue des champions. Le match retour vaudra le coup d’être vécu, mais le petit génie argentin ne sera sans doute pas de la partie… Selon les médias espagnols, il pourrait être absent 3 semaines


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Beckham, le pari raté

C’était la grosse cote chez les parieurs du monde entier. David Beckham a été aligné hier, à la surprise générale, par Ancelotti dès le coup d’envoi. Le Spice Boy, qui devient le premier Anglais à disputer la Ligue des champions avec quatre clubs différents (Manchester United, Real Madrid, AC Milan et PSG), a été préféré à Verratti, sûrement jugé trop inexpérimenté par son entraîneur dans cette compétition.

Avec ses 106 matchs au compteur dans cette épreuve, la star n’a que peu d’équivalent en termes de connaissance de ce très haut niveau européen. Seul Xavi, face à lui hier soir sur la pelouse du Parc des Princes, pouvait se vanter d’en compter davantage, avec 128. C’est sous les yeux de ses parents, mais pas de sa femme retenue en Californie, que Becks a essayé de contrer l’énorme machine barcelonaise.

3e titularisation seulement

Positionné près de sa défense, il a pris soin de rester bas au pressing afin de ne pas être pris par le jeu dans les intervalles de Messi et consorts. Même s’il n’a pas eu l’activité de Matuidi, il a bien colmaté les brèches pendant la première demi-heure, comme lorsqu’il est revenu sur le prodige argentin pour lui chiper le ballon (23e). Si sa première période a été honnête, il s’est montré plus en difficulté après le repos jusqu’à son remplacement. On l’a alors vu contester les décisions de l’arbitre, M. Stark, et même être averti (68e) pour une grosse faute sur Alexis Sanchez. En alignant Becks à la place de Verratti, le staff parisien voulait miser sur la précision de son jeu long pour tenter de déstabiliser l’arrière-garde du Barça. Il n’y est parvenu que trop rarement, à l’image de son ouverture pour Lucas (14e) dont le service pour Ibrahimovic n’a rien donné. Et c’est sur une mauvaise relance de sa part, après un corner (38e), que le Barça a ouvert le score. Pour sa 3e titularisation (après l’OM en Coupe de France et Saint-Etienne en L 1), l’apport de Beckham, 38 ans le 2 mai, a été limité. Et le coup de poker d’Ancelotti s’est avéré mitigé. Paris a égalisé après la sortie de Beckham, remplacé à la 70e par Verratti.


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ILS ONT DIT

Blaise Matuidi, milieu du PSG (sur Canal +) : « On est très contents de notre prestation face à la meilleure équipe au monde. On a montré que Paris peut devenir grand. »

Zlatan Ibrahimovic, attaquant du PSG (sur Canal +) : « En première mi-temps nous avons eu beaucoup d’occasions. Après l’ouverture du score c’est devenu un autre match.
On s’est battus avec un état d’esprit fantastique. C’est une opportunité fantastique pour le retour. C’est un bon résultat. »

Leonardo, directeur sportif du PSG (sur Canal +) : « Nous sommes très très très fiers. Après tout ce qu’on a vécu ces derniers 20 mois c’est formidable d’en être là. Oui ça sera très difficile là-bas. Carlo Ancelotti a été extraordinaire. On a eu une stratégie presque parfaite. »

David Beckham, milieu de terrain du PSG : « Je ne m’attends jamais à jouer. Si le coach m’a choisi, c’est qu’il est content de ce que j’apporte. Je n’ai pas ressenti de difficultés particulières pour mon retour en Ligue des champions. On verra si je suis titulaire dans une semaine. Ça dépendra si Thago Motta revient.»

David Villa, attaquant de Barcelone : « C’est un bon résultat car c’était à l’extérieur mais c’est embêtant de concéder le nul et d’avoir perdu Messi sur blessure. Je ne sais pas combien de temps il sera absent, mais je lui fais confiance pour tout tenter afin d’être là pour le match retour. »


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«Paris aura sa chance» - Edouard Cissé Ancien finaliste de la Ligue des champions

«Je ne m’attendais pas à ce que Paris joue à ce niveau. Le PSG a fait un grand match, solide. Après, c’est rageant de concéder le nul vu la première demi-heure réalisée. A 1-1, il aurait peut-être fallu davantage penser à garder ce score plutôt qu’à essayer de marquer un second but. J’ai trouvé le Barça trop facile, comme s’il était certain de faire la différence au retour chez lui. Le Barça a géré mais je ne l’ai pas trouvé très bien, à l’image de David Villa. Il se repose trop sur Messi. D’ailleurs, après sa sortie, la domination catalane a été stérile. Paris aurait pu obtenir mieux. Si Messi n’est pas remis pour le retour, le PSG aura sa chance. »


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Les stars étaient aussi en tribune

Leonardo avait réclamé il y a quelques semaines « un public de Ligue des champions ». Le directeur sportif du PSG a été entendu. Parfois raillé pour son mutisme, le public du Parc des Princes a été au rendez-vous du choc contre Barcelone. L’enceinte de béton imaginée par Roger Taillibert en 1972 a tremblé comme aux plus belles heures.

Au coup d’envoi, le Parc montre la voie en se parant de rouge et de bleu tandis qu’un immense « Ici c’est Paris » s’affiche dans une des tribunes latérales. Le début de match des Parisiens fait le reste pour chauffer l’ambiance. Face à un Barça à la possession de balle diabolique, les supporteurs prennent le parti de saluer les gestes défensifs de véritables ovations. De quoi réduire au silence les quelque 4000 socios barcelonais… jusqu’à l’ouverture du score de Leo Messi, qui jette un sacré froid.

Nicolas Sarkozy dans le vestiaire parisien

En tribune présidentielle, on affichait aussi complet pour assister au spectacle. Le Parc était hier soir le rendez-vous où le Tout-Paris se devait de se montrer. Les anciens présidents parisiens Francis Graille, Laurent Perpère ou Charles Villeneuve croisaient les footballeurs Samir Nasri, Luis Fernandez ou Pauleta.
Les habitués Louis Bertignac, Teddy Riner, Michaël Youn (accompagné de sa compagne), Nagui, Patrick Bruel, Jamel Debbouze, Fabien Onteniente ou Marc Lavoine avaient, eux, leurs places depuis longtemps. Ils n’ont pas forcément croisé la délégation des personnalités politiques, parmi lesquelles Nicolas Sarkozy, descendu dans le vestiaire parisien après le match avec le président Nasser al-Khelaifi. Dans le carré VIP se trouvait aussi Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë. Nathalie Kosciusko-Morizet, son adversaire dans la course à la mairie de Paris en 2014, était, elle, reléguée un peu plus haut dans une loge moins prestigieuse. Le football ne peut tout de même pas effacer toutes les tensions…


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Pas de flambée du marché noir

«Qui cherche un billet, qui cherche un billet? » Le marché noir des billets de ce PSG - Barça est entré dans sa dernière ligne droite hier en fin d’après-midi aux abords du Parc des Princes. Mais les prix ont plafonné à des niveaux raisonnables. « Je fais deux places en tribune présidentielle Borelli à 600 € (NDLR : vendues initialement environ 190 €) », explique un vendeur. Un peu plus loin, un autre propose deux tickets pour la tribune Boulogne à 250 € l’unité. « C’est le jour du match, c’est moins cher », souligne-t-il. Un vieux routier de la vente à la sauvette témoigne : « Les gens vont sur Internet où ça monte à 500 ou 700 € le billet, ils feraient mieux de venir nous voir. C’est moins cher ici. » Finalement, les plus « gourmands » auront été les particuliers. L’un d’entre eux tentait hier de céder une place en tribune J bleu présidentielle à… 1000 €.


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En Argentine, on a vibré pour Paris

A plus de 11 000 km du Parc des Princes aussi, il y a eu match ! Les fans massés à 15h45 locales devant les dix-sept écrans de télévision et les deux écrans géants du Locos por el Futbol (« Fous de foot ») ont vibré pour Messi, mais aussi pour Lavezzi et, à un degré moindre, pour Pastore. Dans ce bar, où se massent environ quatre-vingts personnes, c’est déjà un miracle qu’il n’y en ait pas que pour Messi.

Ses compatriotes du PSG, eux, pointent aux abonnés absents chez les vendeurs de maillots du microcentre. Messi par-ci, Messi par-là. Sauf pour une poignée de supporteurs français, qui s’attablent fièrement avec leurs tenues floquées Beckham, Thiago Silva et… Lavezzi. Ces étudiants en commerce international, installés pour six mois en Argentine, sont bien près d’exulter dès la 4e minute et ce fichu poteau droit de Valdes trouvé par Pocho (le surnom de Lavezzi). Bière locale à la main, les membres du fan-club de Leo ont le sourire aussi jaune que leur tunique du Barça. A la 15e minute, la frappe de Pastore soulève un tonnerre d’applaudissements. Et la domination parisienne intrigue. « Je ne m’attendais pas à ce qu’ils jouent comme ça! », , souffle Hernan, un jeune Porteño. A la 79e, l’égalisation d’Ibrahimovic déclenche un enthousiasme quasi général. « C’est mérité, on a longtemps fait jeu égal », exulte le groupe de Parisiens. Dix minutes plus tard, Xavi ramène tout le monde sur terre. Avant que Matuidi n’égalise au bout du suspense.


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« Le but de Zlatan était hors jeu » rolleyes.gif
Jean-Marc, un supporteur de l’OM

«Va niq… tes morts Paris! » Dans le pub O’Brady’s, bar de l’avenue de Mazargues, des clameurs et autant de jurons retentissent quand Blaise Matuidi égalise dans le temps additionnel. « Il y a des bandeurs (sic) de Paris dans ce bar! Et le premier but de Zlatan était hors jeu », assure Jean-Marc, en conclusion d’une drôle de soirée à Marseille.

« Avec des Messi, on met Paris en bouteille! » rigolait pourtant Nicolas Cipponi au coup d’envoi. Il fait partie du fan-club de la star argentine. « Un tel joueur et une telle équipe, ça fait rêver, sourit Kevin, comptable. On est plus pro-Barcelone qu’anti-PSG. Regarde, Messi sort à la mi-temps, remplacé par Fabregas. Nous, à l’OM, on aurait fait rentrer qui? Kadir? Ce n’est pas la même dimension. »

David est, lui, surpris par Lucas Moura : « Vraiment épatant! » Pour Yohan, pas de doute, « Beckham ne sert à rien! Pourquoi Ancelotti n’a pas lancé Verrati d’entrée? Mais bon, si c’est Marseille en face, on finit à 3-0 sur la première période. »

C’était un peu le jeu de la soirée. Combien les Parisiens vont-ils en prendre? « On va les avoir! Barcelona! » tonne Valentin, avec son maillot de l’OM floqué au nom de Valbuena. Pas loin, Selim et sa bande frémissent en début de rencontre sur les actions du PSG. Quelques applaudissements fusent même sur la frappe de Pastore (15e). « Ça joue Paris! » reconnaît Abdel, avant d’encourager Iniesta : « Vas-y, mets la frappasse! » Il engueule Alexis Sanchez, en position idéale (63e). Comme ses potes, il n’a que des mots doux pour Dani Alves : « Son extérieur du pied sur le premier but est magnifique! »

Le mot de la fin appartient à Jean-Pierre Russo, le patron du restaurant le Grand Latin : « Tu sais, Manuel Valls a vécu le match de l’intérieur! » A Marseille, on n’a pas la Ligue des champions, mais on garde le sens de la formule.


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Le Players, un bar dans tous ses états

Le Players aussi jouait hier soir à guichets fermés. Ce bar spécialisé dans les retransmissions sportives, situé rue Montmartre, dans le IIe arrondissement de Paris, à deux pas des Grands Boulevards, affiche complet depuis trois jours. Les tables les mieux placées, elles, ont été réservées depuis belle lurette. A l’occasion de ce PSG - Barça, 350 couverts doivent être servis en deux heures.

Il reste seulement des places au comptoir. Les retardataires, eux, devront patienter dehors jusqu’à la fin de la première mi-temps pour se faire une petite place.

A quelques minutes du coup d’envoi, les conversations tournent autour de la composition d’équipe concoctée par Carlo Ancelotti. « On dirait que ses dirigeants lui ont mis la pression pour titulariser Beckham », s’étrangle Thierry, un Toulousain de passage à Paris. « Il va se faire casser les reins, Beckham », pronostique Mohamed, venu avec le maillot du PSG sur le dos. Quelques minutes plus tard, alors qu’un coup franc dangereux vient d’être sifflé en faveur du PSG, les 3 étages de l’établissement et le demi-millier de clients scandent pourtant le nom de la star anglaise. La moindre intervention défensive réussie par Thiago Silva ou Matuidi est saluée. Quant aux incursions offensives, à commencer par le poteau de Lavezzi, elles font monter à chaque fois les décibels. Petit détail pratique, dans ce bar truffé d’écrans géants, des télévisions ont été placées derrière le comptoir. Du coup, on peut commander une tournée sans rien rater du match.

« C’est pour manger ou pour boire un verre? » demande Vanessa, l’une des serveuses. Elle aussi est dans son match. Quatre cents litres de bière seront éclusés dans la soirée. Alors que la clientèle est pro-PSG à 99%, le but de Messi, peu avant la mi-temps, permet d’identifier les quelques supporteurs du FC Barcelone. Parmi eux Damien, un Versaillais, avec son maillot floqué au nom de Xavi. « Je n’ai rien contre le PSG mais, pour moi, le football, la beauté et la simplicité de ce jeu, c’est le Barça qui les représente le mieux », s’enflamme-t-il.
Alors que la seconde période donne lieu à de rares moments d’excitation, le but égalisateur d’Ibrahimovic est accueilli avec la ferveur qui convient. Cependant, l’enthousiasme est de courte durée. Le penalty de Xavi glace l’atmosphère, temporairement. L’égalisation de Matuidi à la dernière seconde provoque un tremblement de terre. Les murs vibrent et l’espoir renaît. La bière peut couler à flots. Mélanie, au premier rang devant un écran, tombe dans les bras de sa copine Julia. « Ils ont fait un match magnifique contre la meilleure équipe du monde, on sera là au match retour », jure-t-elle.

Le Parisien.fr
Varino
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MESSI, LE POIDS DE L’INCERTITUDE

Après sa blessure, mardi, au Parc des Princes, l’argentin sera peut-être rétabli pour le retour. Dans le cas contraire, le Barça ne serait pas tout à fait le même.


AVEC LIONEL MESSI, il y a souvent plus de peur que de mal. Sorti à la mi-temps du match contre le Paris-SG (2-2), la star du FC Barcelone a passé des examens, hier matin, qui ont confirmé le diagnostic diffusé par son club dès mardi soir : lésion du muscle biceps fémoral de la jambe droite. Si son forfait pour la réception de Majorque, samedi, en Liga, est assuré, l’Argentin pourrait cependant être revenu pour le match retour, mercredi. « L’évolution de son état déterminera sa disponibilité pour les matches suivants », indiquait le club catalan, dans le communiqué médical publié hier après-midi, une formule utilisée par le Barça quand l’absence de l’un de ses joueurs se compte, a priori, plutôt en jours qu’en semaines. « Je reviendrai vite, heureusement ce n’est pas si grave » , annonçait au même moment le joueur, sur sa page Facebook, avec une photo où il avait le sourire.

Tito Vilanova, son entraîneur, a dû pousser un soupir de soulagement, après avoir appris la nouvelle. Huit jours, cela reste court, même si Messi a sans doute évité d’aggraver sa blessure, mardi, en s’arrêtant dès qu’il a ressenti la douleur, à quelques minutes de la pause. La présence de son meilleur joueur, contre le PSG, est donc encore incertaine, mais elle est tout à fait envisageable.

Un mois d’absences cumulées depuis cinq ans

Depuis quelques années, Messi (25 ans) est d’ailleurs devenu un joueur d’une rare solidité, qui ne s’arrête jamais ou presque, alors qu’il dispute quasiment tous les matches de la saison, en club et en sélection. Sa dernière blessure sérieuse remonte ainsi au 4 mars 2008, lors d’un huitième de finale retour de Ligue des champions, contre le Celtic Glasgow (1-0) : une déchirure à la cuisse gauche, qui l’avait éloigné des terrains pendant six semaines.

Plus jeune, Messi était un joueur plus fragile, notamment au niveau des ischio-jambiers, sollicités en permanence par ses brusques accélérations et ses changements d’appui, et il se blessait assez régulièrement (voir par ailleurs). Mais le travail de renforcement musculaire effectué avec le staff du Barça, comme l’amélioration de sa diététique, lui ont permis d’éviter quasiment tout pépin, ces cinq dernières années . Depuis la saison 2008-2009, Messi compte seulement un mois d’absences cumulées et il n’a raté aucune des principales échéances de son club. D’autant plus qu’avec son replacement dans l’axe, à la fin de la saison 2008-2009, son corps est moins sollicité.

Par ailleurs, ces blessures ont toujours été moins graves que prévu. Agressé par le défenseur tchèque Tomas Ujfalusi, le 19 septembre 2010, lors d’Atlético Madrid - FC Barcelone (1-2), il avait été durement touché à la cheville droite. Dix jours plus tard, il jouait déjà, après avoir manqué deux matches. Le 5 décembre dernier, contre Benfica (0-0), il avait aussi craint le pire, après un choc avec le gardien adverse, sur le genou gauche. Vite rassuré par une IRM, il avait repris dès le week-end suivant, contre le Betis Séville (2-1), inscrivant deux buts.

Tant qu’il ne sera pas certain que son joueur est remis, Vilanova devrait quand même se faire du souci et le PSG avoir de l’espoir. Cette saison, avec le Barça, Messi en est déjà à 57 buts en 45 matches, toutes compétitions confondues, soit 43 % des buts de son équipe. Son influence dans la construction du jeu (15 passes décisives) et, plus encore, sur l’efficacité de sa formation, est immense, comme l’a montré le match de mardi. En première période, il l’a sauvée après une première demi-heure sous pression. En seconde, son absence s’est fait ressentir dans l’animation offensive des Catalans, qui se sont créé peu d’occasions. Sans Messi, Vilanova n’aurait pas les mains vides, avec le retour attendu de Pedro (mollet gauche) et un effectif qui lui permet d’imaginer d’autres solutions (Tello, Fabregas). Mais ce ne serait pas pareil, évidemment.

LIONEL DANGOUMAU



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Une défense décimée

LA BLESSURE de Javier Mascherano (rupture du ligament latéral interne du genou droit), qui aurait de toute façon été suspendu pour le match retour contre le Paris-SG, mercredi prochain, est un vrai coup dur pour le FC Barcelone. Dans un secteur déjà diminué par les absences de Carles Puyol (genou) et Adriano (cuisse), qui ne seront pas remis, sauf énorme surprise, l’Argentin va manquer : son indisponibilité est estimée de quatre à six semaines. Le seul défenseur central de métier disponible, outre Gerard Piqué, est le jeune Marc Bartra (22 ans), doté d’une bonne technique mais qui n’a pas toujours montré des gages de solidité les rares fois où Tito Vilanova a décidé de le faire jouer, cette saison. Puisque c’est lui qui est entré pour remplacer Mascherano, en fin de match, mardi, il part avec un petit avantage pour être titulaire. Mais il passera sans doute encore un test, ce samedi, contre Majorque. Alexandre Song, utilisé à plusieurs reprises en défense centrale en début de saison, est la deuxième option la plus probable. Dernière possibilité, pour Vilanova, faire reculer Sergio Busquets en défense pour laisser le poste de milieu défensif au Camerounais. Et dans l’optique d’une qualification pour les demi-finales, les problèmes du Barça ne seraient pas réglés pour autant. Si Adriano, voire Puyol pourraient réapparaître à cette occasion, Piqué et Jordi Alba, ne sont plus qu’à un carton jaune de la suspension. – L. D.



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Le bouc émissaire Stark

LES DEUX QUOTIDIENS sportifs catalans, Sport et Mundo Deportivo, étaient au diapason hier matin : « Un bon match nul, mais très cher » pour le premier, « Carisimo » (très très cher) pour le deuxième, qui barre ses pages 2 et 3 d’un gros titre (« Un nul qui fait mal ») et de photos de Messi la main derrière la cuisse droite, mais aussi de Mascherano se tordant de douleur – il souffre d’une lésion au ligament latéral interne du genou droit – sur le gazon du Parc. Sport, qui consacre vingt pages à ce quart de finale aller, publie un encadré particulier au sujet du quadruple Ballon d’Or : « Sept ans qu’il n’avait pas été remplacé à la mi-temps. » La dernière fois, c’était le 5 février 2006. L’Argentin avait cédé sa place à Ludovic Giuly et le Barça s’était incliné face à l’Atlético Madrid en Liga (1-3). Mundo Deportivo, qui consacre vingt et une pages à l’événement, accorde une large place à la zone mixte où l’arbitre, M. Stark, qui a accordé un but au PSG malgré un hors-jeu d’Ibrahimovic, en prend pour son grade : « Manque de clairvoyance » (Xavi), « il regardait où ? » (Iniesta), « à cause d’un homme, le résultat est douloureux » (Alves). Sport est plus accusateur encore : « Les blessures et Stark privent le Barça de la victoire », titre le quotidien dans son compte rendu de match.

Dans les pages du quotidien madrilène Marca, le nul du Barça à Paris ne figure qu’en page… 16, loin derrière la présentation du match du jour : Real Madrid - Galatasaray. Le quotidien publie quatre pages, dont une entière, avec infographie à la clé, sur les blessures de Messi avec ce titre : « La mauvaise patte de Messi », tandis que le quotidien national El Pais résume la soirée parisienne avec un jeu de mots : « Messi rompe y se rompe » (« Messi casse tout et se casse »).

Ailleurs en Europe, les débats sur cette rencontre sont forcément très « nationaux » . Ainsi, la presse anglaise s’attarde surtout sur la performance de Beckham et rouvre le débat sur la nécessité ou non de le retenir en sélection. Et, en Allemagne, où deux clubs sont encore engagés (le Bayern, vainqueur de la Juve, 2-0, mardi, et Dortmund, opposé à Malaga, hier), peu de grands développements. Die Welt note, tout de même, que M. Stark a été « très critiqué par les deux entraîneurs ». – G. R.



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Matuidi, question centrale

À six jours du match retour, la suspension de Blaise Matuidi oblige Carlo Ancelotti à repenser son milieu de terrain. Au Camp Nou, l’entraîneur italien du PSG pourrait garder le même plan de bataille qu’à l’aller.


IL Y A EU DU SOUFFLE dans la fin de match des Parisiens, mardi soir, contre Barcelone (2-2). Et il y en avait hier encore au restaurant du Camp des Loges, au moment où Zoumana Camara se voyait présenter les bougies du gâteau d’anniversaire célébrant ses trente-quatre ans. Au lendemain de leur belle soirée européenne, les Parisiens ont retrouvé l’intimité de leur quotidien de Saint-Germain-en-Laye. Mais, alors que se profile un match à Rennes samedi, qui peut le rapprocher encore un peu plus de son troisième titre de champion de France, le PSG apparaît déjà projeté vers le moment phare que seront ses retrouvailles avec le Barça, mercredi prochain, au Camp Nou. Un choc où Paris pourrait échapper à la menace Messi (voir par ailleurs), mais où il n’esquivera pas le handicap de la suspension de Blaise Matuidi, le poumon de son milieu de terrain.

COMMENT LE REMPLACER ?

Blaise Matuidi n’est pas seulement un récupérateur infatigable. Il est ce joueur « box- to- box » , capable de peser aux abords des deux surfaces, au point d’arracher l’égalisation, mardi, au bout du temps additionnel (90e + 4). Carlo Ancelotti, qui voit en l’ancien Stéphanois (2007-2011) un maillon « indispensable » a qualifié de « coup dur » sa suspension, pour avoir récolté un troisième carton jaune depuis le début de la compétition. « Pour moi, ce n’est pas loin d’être leur meilleur joueur cette saison, observe Rudi Garcia, l’entraîneur de Lille. Ce sera donc compliqué. Sa qualité première, c’est le pressing, la récupération, même si Verratti est une véritable sangsue aussi. Il va manquer également dans le jeu vers l’avant où il a le plus progressé. » « Matuidi est aussi important au milieu que Thiago Silva peut l’être derrière ou Ibra devant, renchérit Olivier Dacourt, l’ancien milieu de terrain de l’AS Rome et de l’Inter Milan. Il est au coeur de la colonne vertébrale du PSG. Par son nombre de ballons récupérés, son activité permanente dans le pressing, il pèse beaucoup. À Paris, aucun autre milieu de terrain n’a son profil. »

Matuidi est difficilement remplaçable mais il faudra bien le remplacer. Dans cette optique, Ancelotti dispose de David Beckham, préféré à Marco Verratti mardi, de Clément Chantôme et de Thiago Motta, même si la participation de l’ancien joueur de l’Inter Milan (2009-janvier 2012) reste incertaine. Gêné par un mollet depuis la trêve, l’international italien, qui traverse une saison noircie par les blessures, a rechuté à l’entraînement, jeudi dernier. Mardi soir, à l’issue du match face au Barça, Ancelotti disait espérer sa présence au retour, sans la garantir. Dans l’hypothèse où Motta serait opérationnel, Ancelotti le titularisera très probablement face à son ancien club.

« Moi aussi, c’est ce que je ferais à 100 %, affirme Vincent Guérin, l’ancien milieu du PSG (1992-1998). Il a de la bouteille. Il apportera aussi de la sécurité dans l’entrejeu par son intelligence de placement. Et c’est le plus intéressant dans la transmission. Il est très rapide et c’est un très bon relanceur. Au Camp Nou, il faudra absolument récupérer des ballons pour marquer et il peut être une rampe de lancement pour les contre-attaques. » Pour le seconder, Verratti, auteur d’une bonne entrée en jeu avant-hier, tient la corde devant Chantôme, en qui Ancelotti voit plus une doublure de Lucas à droite, depuis deux mois. En cas de forfait de Thiago Motta, la formule idoine deviendrait plus incertaine. « Chantôme, qui a un bon volume de jeu peut aussi être une option à considérer pour jouer aux côtés de Verratti », avance Dacourt. « C’est vrai que leur inexpérience peut être un problème mais ce duo serait plus fort que Beckham à la récupération, poursuit Guérin. Ce secteur sera l’une des clés et il faut des avaleurs de kilomètres. Beckham n’a pas récupéré plus de ballons que je n’ai de doigts… Il a l’endurance mais il n’a pas assez d’intensité. » En l’absence de Matuidi, la situation du « Spice boy », insuffisant lors du match aller, devient plus compliquée, malgré le poids de ses 106 matches de C1. Sa titularisation – que le groupe a découverte lors de la causerie d’avant-match – a d’ailleurs surpris plusieurs joueurs.

« C’était déjà osé d’associer Beckham à Matuidi, souligne Omar Da Fonseca, l’ancien attaquant argentin du PSG (1985-1986). Mais avec Verratti, qui est plus un manieur de ballon qu’un récupérateur, ou Chantôme, qui n’est pas un chiffonnier, ce serait carrément enterrer toute idée de Catenaccio (*)… » La suspension de Matuidi peut-elle pousser l’entraîneur italien du PSG à délaisser le 4-4-2 pour revenir au 4-3-3 ? Ce n’est pas la tendance, même si l’idée compte ses partisans. « Renforcer le milieu serait une option intéressante, juge Rudi Garcia. Cela se ferait au détriment d’un deuxième attaquant mais l’avantage avec Ibra, sa technique, sa présence, c’est que l’on peut relancer directement sur lui. »

QUEL PLAN DE BATAILLE POUR LE CAMP NOU ?

Le PSG s’avance vers son match retour avec une certitude : pour signer un exploit retentissant à Barcelone, il lui faudra inscrire au moins un but et, déjà, en n’encaisser aucun si possible, ce qui relève d’un immense casse-tête. Parce qu’il semble désormais viscéralement attaché à son 4-4-2, tout laisse à penser qu’Ancelotti maintiendra cette organisation au retour. Face à l’immense travail de couverture des espaces qui attend les Parisiens, l’Italien devrait à nouveau demander à Lucas et à Javier Pastore de participer au travail de pressing, ce qu’ils ont plutôt bien réalisé mardi pendant une mi-temps, moins bien par la suite. « La solution, c’est peut-être quand même le milieu à trois, insiste Da Fonseca. Cela permettrait de libérer davantage Lucas. Il a besoin d’être plus libre et c’est le seul qui peut vraiment mettre le feu par sa vitesse et ses dribbles. Parce que Pastore, face à Daniel Alves, a eu des difficultés. Les efforts défensifs, ce n’est pas son truc et il les produit au détriment de ses qualités. »

Quel que soit le système, l’implication et la concentration primeront à nouveau. « Il faudra être très attentif dans le marquage, bien bloquer le milieu de terrain, là où Barcelone donne le rythme, observe Rai, l’ancien capitaine du PSG. Ensuite, il faudra faire comme à l’aller : sortir rapidement pour exploiter en contre la vitesse des attaquants parisiens. » « Les Parisiens auront des espaces, estime Dacourt. Car Barcelone possède une défense lente. Paris va souffrir, mais en se projetant vite vers l’avant, il fera aussi souffrir le Barça. » Pour Rai, « il ne faudra pas non plus rester tout le temps derrière ». Le Brésilien pense le PSG capable d’attaques placées : « Les centres seront importants car, dans le jeu aérien, on a vu que les Parisiens pouvaient faire mal aux Catalans. »

ALEXANDRE CHAMORET et JÉRÔME TOUBOUL

(*) De l’italien signifiant « cadenas », système de jeu qui vise à donner une base défensive solide à une équipe.



Citation
Monsieur 98 %
Blaise Matuidi a joué 98 % des matches du PSG toutes compétitions confondues cette saison
(43 sur 44), soit le ratio le plus important parmi les joueurs parisiens. Il n’a raté qu’une seule rencontre : en L 1 face à l’Évian-TG, le 8 décembre 2012 (4-0), à cause d’une suspension. En C 1, il n’a pas manqué une minute. Il est le seul joueur de champ parisien dans ce cas avec Maxwell.

95 %
Le milieu défensif du PSG a joué 95% de ses matches toutes compétitions confondues en qualité de titulaire.
Il n’a été remplaçant qu’à deux reprises : en L1 contre Lorient (2-2, le 11 août) et contre Bastia (3-1, le 8 février).

15
Blaise Matuidi est le deuxième joueur de champ parisien à subir le plus de fautes en C 1
, derrière Ezequiel Lavezzi (20) et à égalité avec Jérémy Ménez.

Opta

L'Equipe
Homer
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Paris a conquis les cœurs

S’il devra réussir l’impossible pour se qualifier à Barcelone, le club parisien a déjà accompli un exploit : séduire un large public.

Il y a parfois de belles victoires derrière… des matchs nuls. PSG - Barcelone, mardi soir (2-2), a permis à Canal + de battre son record historique d’audience, tous programmes cryptés confondus, avec 3,742 millions de téléspectateurs! Au passage, cette performance pulvérise l’ancien meilleur score de la chaîne pour un match de foot (2,5 millions d’abonnés en 2005 pour Real Madrid - Lyon).

La rencontre a également généré 370 000 tweets. Grâce à cette audience hors norme, le PSG s’est offert une vitrine exceptionnelle, et la qualité du jeu proposé aux spectateurs et téléspectateurs va forcément améliorer sa cote d’amour auprès du grand public.

« Au départ, je crois que les gens étaient surtout curieux de voir jouer Barcelone, la meilleure équipe du monde, explique Luis Fernandez, consultant sur RMC. Et la bonne surprise pour ceux qui ne sont pas des très grands amateurs de foot, c’est de constater que le PSG a fait mieux que rivaliser. Devant des millions de gens, Paris est entré dans la cour des grands. Et je pense que beaucoup de personnes qui n’étaient pas favorables au PSG avant le match ont révisé leur jugement. En France, on aime les épopées. Il y a eu Saint- Etienne, Bastia ou Marseille. Et il y aura peut-être ce PSG-là. Cette équipe peut entrer dans les cœurs. »

Philippe Bergeroo, ex-entraîneur du club, apprécie aussi la performance parisienne. « Cette équipe va faire rêver, explique-t-il. Et on va vite réaliser qu’elle est en train de relancer le football français. Elle fait déjà le plein dans tous les stades qu’elle visite et a pris une incroyable dimension mardi soir en rivalisant avec le grand FC Barcelone. »

Eric Carrière et Guy Roux, présents au Parc mardi pour Canal +, réclament encore un peu de temps pour mesurer la nouvelle popularité du club parisien. « Tout cela se gagne au fil des années, rappelle Carrière. Quand je jouais avec Lyon en Ligue des champions, nous avons mis du temps pour être aimés. Il faut des éléments plus ou moins dramatiques et spectaculaires pour marquer les gens. Pour Lyon, ce fut un but encaissé en fin de match contre l’AC Milan ou un penalty refusé contre le PSV Eindhoven. La fin de PSG - Barça a été spectaculaire en termes d’émotions. En deux minutes, on est passé de la tristesse à la joie. Cela marque les mémoires. Mais ne soyons pas trop pressés. Paris a encore du temps pour se faire aimer. »

Guy Roux est également optimiste pour les Parisiens. « Cette équipe a montré les deux qualités que le peuple aime : la combativité et le spectacle, souligne-t-il. Avec Auxerre, je me souviens de notre quart de finale de Ligue des champions en 1997 contre Dortmund. Près de 10 millions de personnes nous avaient vus à la télé. C’est ce jour-là que toute la France nous a vraiment aimés. »

Pour l’ancien coach, Paris, malgré la qualité de son match aller, a néanmoins encore plusieurs obstacles à franchir. « Pour le PSG, c’est plus compliqué car la province s’en méfie mécaniquement. Il a encore l’image d’un club à fric dirigé par des étrangers. Le chemin est encore long. »


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Barcelone veut porter réclamation

Selon le quotidien sportif catalan El Mundo Deportivo dans sa livraison de jeudi, le FC Barcelone envisagerait de porter réclamation auprès de l'Uefa pour les erreurs d'arbitrage de l'Allemand Wolfgang Starck pendant le quart de finale aller de Ligue des Champions (2-2) mardi au Parc des Princes.

D'après le journal qui titrait jeudi matin dans sa version papier que le Barça allait « saisir l'Uefa pour les graves erreurs de Stark à Paris » qui seraient un nombre de trois. Dans le collimateur du club catalan l'oubli du hors jeu d'Ibrahimovic sur le premier but parisien. «Une position flagrante que ni l'arbitre de touche ni celui de surface ni l'arbitre champ n'ont signalé ce qui constitue une faute technique gravissime», estime El Mundo Deportivo.

Ensuite le club barcelonais aurait relevé deux autres fautes techniques préjudiciables, celles-ci sans incidence directe sur le score. peu avant le corner et le but du Suédois deux joueurs catalans, Jordi Alba et Javier Mascherano se sont percutés sur le terrain nécessitant l'intervention des soigneurs. L'arbitre allemand demandent à ce que les deux blessés se fassent soigner derrière le but autorisant en parallèle la reprise du jeu. le corner est joué, repoussé par la défense blaugrana et Mascherano et Alba rentrent en jeu. « Le règlement est clair, rappelle le quotidien sportif, si un joueur de chaque équipe est sorti le jeu peut se poursuivre mais pas s'il s'agit de deux joueurs de la même équipe. »

Enfin les journalistes espagnols et catalans soulignent que l'Uefa a également donné son feu vert au contrôle antidopgae sur Javier Mascherano après la rencontre. Problème, le défenseur central argentin était sorti sur une blessure plutôt sérieuse (rupture du ligament latéral interne du genou droit). « Comme toujours les officiels se sont montrés intransigeants», commente El Mundo Deportivo.

La démarche barcelonaise peut aussi s'expliquer par la colère de certains joueurs du club. « Parfois, je pense que nous (le Barça) sommes trop gentils et que c'est pour cela qu'il nous arrive ce genre de choses. (...) Nous devons nous montrer un peu plus agressifs sur le plan des reproches parce que sinon, au final, nous sommes les dindons de la farce », a notamment déclaré Daniel Alvès mercredi en conférence de presse au lendemain du match nul à Paris mettant quelque peu la pression sur ses dirigeants. Avant d'ajouter : « Il est impossible qu'un hors-jeu de deux mètres ne se voie pas », a encore martelé le Brésilien.


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Comment faire sans Matuidi

Un seul être vous manque et Paris est dépeuplé. Lors du match retour à Barcelone, Carlo Ancelotti va devoir se passer des services de son milieu de terrain Blaise Matuidi, suspendu à la suite d’un carton jaune reçu à la 65e minute. Et ce n’est franchement pas une bonne nouvelle.

« Au PSG, Blaise est aussi important qu’Ibrahimovic et Thiago Silva, souligne Olivier Dacourt, ex-milieu de terrain de l’équipe de France et de l’Inter Milan. Il court pour deux, récupère un nombre de ballons incroyable et, en plus, il a marqué le but de l’espoir. »

Son unique absence cette saison à ce jour, en championnat face à Evian en décembre, n’avait pas porté à conséquence (victoire 4-0). Au Camp Nou, face à Xavi, Iniesta et peut-être Messi, le doute est permis.

« Ancelotti n’a pas trente-six solutions, avance Vincent Guérin, ancien milieu du PSG. Si Thiago Motta est remis sur pied, son expérience est à mon avis sans équivalent. » Victime d’une « légère élongation à l’adducteur droit », jeudi dernier, l’Italo-Brésilien aurait pu faire son retour dans le groupe pour le match aller. Mais ses blessures à répétition (six lors des six derniers mois!) ont incité le staff à la prudence.

« Dans un milieu de terrain avec deux récupérateurs, l’association la plus naturelle, selon moi, c’est une paire Thiago Motta-Verratti, appuie Olivier Dacourt. Ensuite, si Thiago n’est pas rétabli, le choix de Chantôme s’impose. » En revanche, aucun de nos deux experts n’envisage l’option Beckham, choisie lors du match aller.

Interrogé sur les possibilités de remplacement de Matuidi, Carlo Ancelotti a évoqué, dans l’ordre, le nom de Thiago Motta, puis celui de Chantôme, « un joueur agressif » selon le coach.


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Pour Beckham, Ancelotti a longuement hésité

C’est peut-être dans sa préparation du choc que le PSG a construit sa grande performance contre Barcelone (2-2). Le groupe de 22 joueurs retenus par Carlo Ancelotti s’est plongé dans ce quart de finale de Ligue des champions dès les premières minutes de la mise au vert lundi en début de soirée, dans leur hôtel de luxe de Versailles.

Il privilégiait l’option Verratti

« Habituellement, l’ambiance est très détendue la veille et la pression monte le jour du match mais pas cette fois, raconte l’agent d’un joueur. Là, ils étaient tout de suite très concentrés. Ils affichaient une sérénité et une grande volonté de bien faire. » Le jour du match, avant de prendre la direction du Parc, Carlo Ancelotti a tenu sa traditionnelle causerie. Les joueurs ont alors appris la titularisation de David Beckham. Même le Spice Boy ne s’y attendait pas. La veille, l’entraîneur italien privilégiait encore l’option Verratti. « Je l’ai mis parce qu’il a une qualité de passes qui lui permet de trouver des solutions vers l’avant, expliquera l’entraîneur. C’était l’une des clés du match. »

Avant la rencontre, face à ses joueurs, le Mister a tenu un discours volontairement positif, insistant sur les chances de victoire et sur les opportunités qui allaient se présenter. Une façon de consolider la confiance de ses joueurs.


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Messi forfait pour samedi en championnat

Le FC Barcelone a annoncé ce mercredi que Lionel Messi sera forfait samedi pour la rencontre de championnat contre Majorque. La star argentine du Barça s'est blessé à la cuisse mardi contre le Paris SG en quart de finale aller de Ligue des Champions. Il a dû sortir à la pause, peu de temps après avoir ouvert le score d'une belle reprise du gauche sur une passe décisive de Dani Alves.

«Les examens pratiqués ont confirmé que Leo Messi souffre bien d'une lésion musculaire au biceps fémoral de la cuisse droite. Il est forfait pour le match de Liga de samedi et son évolution déterminera sa disponibilité pour les autres matches», explique le Barça sur son site internet.

On ignore donc si le quadruple Ballon d'Or sera disponible pour le le match retour contre le PSG, le 10 avril, au Camp Nou. «Je reviendrai bientôt, par chance ce n'est pas grand-chose», a déclaré pour sa part Messi sur son compte Facebook.


Le Parisien.fr

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Raï : «Il y aura des opportunités»

Convaincu par la prestation des joueurs parisiens face à Barcelone mardi soir (2-2), Raï croit à l'exploit dans une semaine au Camp Nou. «Le plus important, c'est qu'ils sont toujours vivants après le match aller», nous a confié l'ancienne idole du Parc des princes.

«Raï, qu’avez-vous pensé du match de Paris face à Barcelone mardi soir (2-2) ?

C’était un bon match, très spectaculaire. On a pu voir que même si Barcelone a eu des temps forts, ils n’ont pas contrôlé le PSG comme ils l’ont fait face à d’autres équipes. Le schéma tactique des Parisiens a bien marché, ils ont été attentifs et au final, c’était un match équilibré.

Avez-vous été surpris par la prestation de Paris ?

Paris n’est pas encore très régulier. Ils font parfois des bons matches, d’autres un peu moins convaincants. Et hier soir (mardi soir), les joueurs ont montré que dans un rendez-vous aussi important, ils peuvent répondre présents. Ils ont fait une très bonne performance, et le plus important, c’est qu’ils sont toujours vivants après le match aller. Maintenant, en jouant comme ça, ils peuvent surprendre le Barça chez eux.

Personnellement, vous y croyez ?

Le résultat n’est pas idéal mais ils peuvent reproduire ce genre de matches. Il y aura forcément des opportunités et il faudra les saisir.

Thiago Silva ? «Un monstre»

«Lucas sait qu'il peut faire encore mieux. Il doit encore monter en puissance mais il s'est bien adapté, malgré ce très long hiver.»

Si Messi n’est pas là, cela peut tout changer…


C’est sûr que cela peut améliorer les chances de Paris. Il fait la différence pour Barcelone. Quand ils dominent, c’est souvent lui qui concrétise devant le but. A Paris aussi il y a des joueurs qui ont été bons et qui devraient être là. Ibra, par exemple, a souvent pris l’avantage sur la défense et cela pourra être intéressant au Camp Nou.

Thiago Silva est également très précieux, non ?

C’est un monstre, il a fait un super match. Une telle assurance et une telle présence dans les moments chauds, ça rassure forcément le PSG. C’est aussi une bonne nouvelle pour le Brésil (rires).

On a également l’impression que Lucas répond aux attentes placées en lui. Qu’en pensez-vous ?


Je l’ai eu avant le match et malgré sa blessure (à la cheville contre Nancy le 9 mars dernier, ndlr), il se sent bien. Mais je sais et il sait aussi qu’il peut faire encore mieux. Il commence à être très apprécié à Paris. Son jeu et son style parlent pour lui. Mais il doit encore monter en puissance. Il s’est très bien adapté, d’autant que l’hiver est très long cette année, les terrains sont difficiles et le jeu est ralenti. Il doit encore progresser mais c’est très encourageant.

Pour finir, un pronostic sur le match retour ?


2-1 pour le PSG !

L'Equipe.fr

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Gambardella : Un derby parisien en quarts

Le tirage au sort des quarts de finale de la Coupe Gambardella a eu lieu ce jeudi. Le PSG se rendra sur le terrain du Racing Colombes 92 pour un derby. De son côté, le Paris FC recevra Nantes. Les rencontres auront lieu le 21 avril prochain.

Le tirage au sort complet

Paris FC - Nantes
Racing Colombes 92 - Paris SG
Sedan - Toulouse
Bordeaux - Valenciennes

L'Equipe.fr

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Le PSG dénonce les propos de Barton

Sur son site internet, le PSG a dénoncé mercredi les propos tenus par Joey Barton, joueur de l'Olympique de Marseille, sur Twitter à propos de Thiago Silva. «Des propos inacceptables ont été tenus par Joey Barton (...) Ces attaques sont graves et dépassent la simple joute verbale. Thiago Silva et le Paris Saint-Germain se réservent le droit d'intenter toute action qu'ils jugeront nécessaire», explique le Paris SG dans un communiqué.

Les déclarations de l'Anglais ont également fait réagir le Paris Foot Gay, qui lutte contre l'homophobie dans le football. «Être une idole du football n'excuse rien et devrait, au contraire, responsabiliser les joueurs sur l'impact de leurs propos sur le public (jeune notamment), écrit dans un communiqué l'association qui considère que ce genre de propos vulgaire, discriminant et n'amusant personne ne doit plus être toléré chez des personnes ayant une telle notoriété.»

L'Equipe.fr
Varino
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Le tiercé perdant de la taxe

PSG, L’OM et L’OL sont les clubs les plus touchés par l’impôt de 75 % que devraient acquitter les entreprises sur la tranche des revenus supérieurs à 1 M€ par an.


CETTE SAISON, le podium de la Ligue 1 fait la part belle aux grosses cylindrées, avec le trio Paris-Marseille-Lyon installé aux trois premières places. Un classement sportif en parfaite adéquation avec celui des clubs bientôt impactés par le projet de taxe de 75 %, prévue pour durer deux ans, qui devrait être payée par les entreprises sur la tranche des revenus supérieurs à 1 M€ par an. La projection opérée par la Ligue de football professionnel (LFP) montre que quinze clubs de L 1 sur vingt (et 112 joueurs au total) seront concernés. Sur les 82,5 M€ générés par cette contribution exceptionnelle, le PSG (32,4 M€ à débourser, soit 39,3 % du total), l’OM (14,2 M€ , 17,2 %) et l’OL (12,5 M€ , 15,2 %) vont devoir régler, à eux trois, 59,1 M€. Seules cinq équipes de l’élite (Bastia, Brest, Lorient, Reims et Troyes) échappent à cette mesure, qui était une promesse de campagne du président François Hollande.

Caïazzo : « On va vers des dépôts de bilan »

Pour établir son calcul sur cette taxe de 75 %, dont on ne connaît pas encore les modalités, la LFP s’est basée sur une moyenne de 50 % de cotisations et de 25 % de charges patronales. C’est comme cela qu’elle arrive au montant de 82,5 M€. Une facture qui viendrait s’ajouter aux 61 M€ de déficit enregistrés par la L 1 au 30 juin 2012. Mais, au bout du compte, la facture pourrait être un peu différente en fonction des critères de calcul qu’adoptera le gouvernement.

« Cela peut aller de 40 à 150 M€, estime Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance de Saint-Étienne et du collège de Ligue 1 au sein de l’UCPF, le syndicat des clubs. On est dans le flou le plus complet. On a le sentiment que les différents ministères ne savent pas comment les choses vont se passer. Il y a beaucoup d’interrogations, par exemple, sur la question des primes. Mais, de toute façon, c’est dramatique. Le football français, ce n’est pas le PSG et le Qatar, pour qui j’ai beaucoup de respect. Nous ne sommes pas subventionnés par un État. Si ça continue, on va vers des dépôts de bilan. »

Le premier à être monté au front sur ce sujet brûlant, Frédéric Thiriez, le président de la LFP, ne désarme pas. Au départ, il a agité, comme le fait Caïazzo, la question de la survie du football professionnel ( « On étrangle les clubs » , expliquait-il en fin de semaine dernière.) Joint hier, il explique vouloir maintenant batailler sur le terrain du « Indépendamment des droit : conséquences économiques et sportives désastreuses pour notre football, je vois trois objections juridiques majeures. D’abord, la rétroactivité de la mesure si elle s’applique aux contrats signés avant sa publication. Ensuite, la discrimination manifeste entre les sportifs salariés d’un côté ( concernés par la taxe) et les sportifs non salariés et les artistes de l’autre (pas concernés). Et enfin, le troisième problème est la double taxation. En effet, il faut ajouter aux 75 % la part d’impôt sur le revenu payée par les joueurs. On arrive à un taux de 132 %. Cela n’a pas de sens. »

ÉTIENNE MOATTI



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Thiago Motta s’est entraîné

LES PARISIENS se sont entraînés à huis clos, hier matin, au Camp des Loges. Une séance à laquelle a pu participer Thiago Motta. Il y a huit jours, l’international italien avait ressenti une douleur à un mollet qui l’avait obligé à déclarer forfait pour les matches face à Montpellier (1-0, le 29 mars), puis face au FC Barcelone (2-2), mardi dernier, en quarts de finale aller de la Ligue des champions. Sauf nouvelle rechute, le milieu défensif d’origine brésilienne devrait donc ainsi être en situation de participer au match retour face aux Catalans, mercredi prochain, un soir où le PSG devra composer sans Blaise Matuidi, suspendu. Thiago Motta devrait également figurer dans le groupe qui se déplacera à Rennes, demain après-midi, en Championnat. – J. T.



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AU MOINS 240 000 EUROS DE PRIMES EN C 1. – On savait que le PSG de Qatar Sports Investments offrait de beaux salaires fixes à ses joueurs. Il sait également se montrer généreux en matière de primes. Chaque joueur parisien ayant pris part à la campagne de Ligue des champions a déjà touché une prime de 240 000 € liée à la qualification pour les quarts de finale. Un montant qui dépasserait la barre des 300 000 € en cas d’exploit, mercredi prochain, à Barcelone. – J. T.

DÉJÀ 1000 BILLETS VENDUS À DES SUPPORTERS PARISIENS POUR LE RETOUR. – Depuis mercredi, le PSG met en vente des billets pour le quart de finale retour de Ligue des champions, mercredi prochain, à Barcelone. Le club parisien dispose d’un quota de 4 200 places. Hier soir, environ mille d’entre elles avaient trouvé preneurs à un tarif unique de 91 €, soit le moins élevé du Camp Nou pour cette deuxième manche entre le Barça et le PSG. Seuls les 25 000 abonnés du Parc des Princes ont accès à cette vente, qui s’achèvera demain. Le club parisien pense vendre au final entre 1 500 et 2 000 billets, les places non vendues étant restituées au Barça. Le PSG et les pouvoirs publics estiment que près de 300 supporters parisiens sans billet pourraient se rendre en Catalogne. Les autorités locales s’annoncent vigilantes après les quelques incidents qui avaient éclaté en marge du déplacement du PSG à Valence (2-1, le 12 février), en huitièmes de finale aller. – J. T.


L'Equipe
Varino
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Thiago Silva est déjà une légende

Après un match d’exception face au FC Barcelone, le Brésilien confirme son statut de meilleur défenseur du monde.


Il n’a commencé sa saison que fin septembre, handicapé par une blessure à la cuisse, et seulement sept mois plus tard on en est déjà là. « Il y a Messi offensivement et Thiago Silva défensivement, annonce Alain Roche, ancien défenseur international. La question n’est plus de savoir si c’est le meilleur défenseur du monde parce qu’il est tout simplement l’un des meilleurs joueurs du monde. Il est bien meilleur que Cannavaro, qui a été Ballon d’or en 2006. » C’est dit. Dans un sport qui valorise le but et la statistique, seuls deux défenseurs ont reçu la récompense suprême individuelle en trente-sept ans : Matthias Sammer (1996) et donc Fabio Cannavaro (2006).

Le nom de Thiago Silva ne dépareillerait pas dans ce palmarès. A l’image de Laurent Blanc (voir ci-dessous), Ricardo, brésilien et arrière central comme Thiago Silva, lui trouve toutes les qualités disponibles sur le marché des défenseurs. « C’est un monstre, c’est un monstre ! » s’emballe-t-il dans son téléphone depuis le Brésil.

« Il est surtout très rapide dans ses interventions, plaide Renato Gaucho, son entraîneur à Fluminense (2006-2008). Il est presque imbattable en un-contre-un. Il a tellement de qualités qu’il pourrait jouer aussi au milieu de terrain, en libero devant la défense. Il serait incroyable, mais il ne le fera pas car il veut se poser à son poste. Il pense au Mondial. »

Ricardo, joueur puis entraîneur du PSG dans les années 1990, actuellement directeur technique de Vasco de Gama, le connaît aussi depuis longtemps. « Je le suivais quand il évoluait à l’EC Juventude. Il avait 18 ans et il était déjà extraordinaire. Aujourd’hui, je ne vois pas comment il peut encore progresser, puisqu’il a tout. S’il reste comme cela, c’est déjà bien. » Se maintenir à ce niveau d’exception, c’est également l’horizon que lui prédit Alain Roche, autre rempart des belles années parisiennes. « Il est au maximum de sa progression, mais il peut tenir ce niveau de performance pendant encore plusieurs saisons, analyse-t-il. On dit qu’un footballeur vit ses plus belles années entre 26 ans et 31 ou 32 ans. Il a encore du temps. Il domine à ce poste depuis trois ans déjà. »

Difficile, donc, de lui trouver un défaut. Le seul renvoie à la fragilité musculaire de ses cuisses. Pour le reste, sur le terrain, le patron, c’est lui. Il pilote les replacements tactiques des siens, du geste et de la voix, secouant Maxwell pour un mauvais alignement ou indiquant à Beckham de jouer plus haut. « Il compte déjà parmi les plus grands défenseurs de l’histoire du Brésil, ajoute Ricardo. Avec Mozer, Julio Cesar ou Aldaïr. S’il gagne le Mondial l’année prochaine, il deviendra alors le plus grand de tous les temps. C’est évidemment d’ores et déjà le plus grand défenseur de l’histoire du PSG. »



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« Il n’ a aucune faille »

Laurent Blanc, ancien sélectionneur des Bleus


Le champion du monde assistait vendredi dernier à PSG - Montpellier au Parc des Princes. Il a suivi la rencontre face au FC Barcelone en différé, car il était au même moment à Munich pour suivre Bayern - Juventus, « aussi un grand match » . L’ancien sélectionneur se fait rare dans les médias mais, comme le sujet l’intéressait, il nous a accordé hier du temps pour évoquer le défenseur parisien.

Suivez- vous Thiago Silva depuis longtemps ?
LAURENT BLANC. Je ne le découvre pas. Même s’il a été embêté par quelques blessures, il était déjà très fort à Milan. Mais bon, c’est un Brésilien, il n’y a pas de surprise. Il s’inscrit magnifiquement dans leur culture du football. Je confirme tout ce qui se dit ou s’écrit sur Thiago Silva, tout ce que les gens pensent de lui : il est au top niveau mondial !

Qu’est- ce qui vous séduit chez lui ?
Tout me plaît ( rires) ! Evidemment, sa qualité défensive. Mais, là où il fait la différence, c’est offensivement en se mettant toujours dans le sens du jeu. Il voit très bien le jeu, possède une très bonne qualité de jeu long et un jeu de tête très performant. Il est très solide dans les duels, à terre comme en hauteur. Il est complet, n’a aucune faille. C’est un défenseur moderne parce qu’il est aussi fort défensivement que beaucoup d’autres, mais il a quelque chose en plus que ceux- là : quand il a le ballon, il sait quoi en faire !

Où le situez- vous dans la hiérarchie mondiale ?
Pour moi, c’est le meilleur défenseur du monde. J’aime beaucoup son compatriote David Luiz (Chelsea), mais je le trouve moins discipliné. Avec Gerard Piqué, on a une belle brochette de défenseurs centraux. Mais personne ne possède une technique aussi sûre que celle de Thiago Silva qui use au maximum de toutes ses qualités, techniques et physiques. A 28 ans, il a encore de belles années devant lui.

En regardant ces vingt dernières années, est- il plus fort que Baresi, Sammer ou vous ?
Plus fort que tous ceux que vous pourrez me citer. Après, le palmarès fera la différence, mais ses qualités le rendent plus fort.



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A Rennes, Ancelotti devra faire les bons choix

Préparer Barcelone sans sacrifier Rennes. C’est l’équation que doit résoudre Carlo Ancelotti en cette fin de semaine. Après avoir arraché le match nul à domicile mardi face au Barça (2-2), le PSG se déplace sur le terrain du Stade rennais demain après- midi avant de rallier la Catalogne mardi et de se mesurer aux Barcelonais le lendemain. Le stade de la Route-de-Lorient, puis le Camp Nou. Le plan de vol est connu, les passagers un peu moins. Ancelotti va- t- il composer pour ces deux rendez- vous des équipes très différentes ou conserver la même ossature ?

« Les deux approches sont possibles, estime Guy Lacombe, ex-entraîneur du PSG (2005-2007). Compte tenu de la richesse du groupe parisien, c’est le moment où jamais pour faire tourner, mobiliser tout le monde et protéger les joueurs majeurs des risques de blessure. D’un autre côté, comme il y a quatre jours entre les deux matchs, le problème de la récupération ne se pose pas vraiment et on peut aussi imaginer qu’il y ait finalement peu de changements. » « Entre avoir trois ou quatre jours de récupération, c’est le jour et la nuit, confirme Eric Bedouet, préparateur physique de Bordeaux. A vingt-quatre heures près, l’élimination de l’acide lactique et la remontée des taux d’hormones ne sont pas du tout les mêmes. » Le problème de la fatigue physique mis de côté, Ancelotti pourrait tout de même épargner certains cadres.

Thiago Motta remis de sa blessure à l’adducteur

Alex devrait selon toute vraisemblance céder sa place à Sakho et Maxwell, joueur de champ le plus utilisé au PSG en Ligue 1 derrière Matuidi, pourrait lui aussi souffler au profit de Sylvain Armand. Au nom du principe d’alternance, Van der Wiel est attendu au coup d’envoi, tout comme Jérémy Ménez.

Mais la question que toute la Bretagne se pose ce matin concerne bien sûr la présence d’Ibrahimovic et de David Beckham au coup d’envoi. « Un joueur comme Ibra sait très bien gérer ce genre de calendrier, note Guy Lacombe. Il peut jouer à 75 % sans que le jeu de son équipe en soit affecté. » A défaut d’être garantie, la titularisation du Suédois est tout de même beaucoup plus probable que celle du Spice Boy. L’Anglais, lui, renouera vraisemblablement avec son statut de « super-remplaçant » alors que Thiago Motta, remis sur pied après une énième blessure à l’adducteur, pourrait bien passer un test à Rennes. Avant le grand soir à Barcelone.



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Mino Raiola, l’agent d’Ibrahimovic, a été condamné par la Fifa à verser 5 000 francs suisses (4 113 €) d’amende pour avoir tenu dans la presse des propos jugés injurieux envers l’instance suprême du football mondial.



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Messi pourrait lever le doute

Les joueurs de Barcelone ne se sont pas entraînés hier. A l’exception de deux hommes. Lionel Messi a tenu à se rendre au centre d’entraînement afin de recevoir des soins de physiothérapie et de travailler physiquement à la récupération de sa blessure aux ischio-jambiers de la jambe droite. L’attaquant argentin fait tout pour être opérationnel mercredi contre le PSG. Selon Radio Catalunya, le Barça devrait annoncer aujourd’hui s’il sera en état, ou non, de disputer le quart de finale retour de la Ligue des champions. Il y a moins d’incertitudes autour d’Adriano. Le latéral brésilien est quasiment prêt et a aussi travaillé hier en salle. Par ailleurs, les Barcelonais ne décolèrent pas contre l’arbitre, l’Allemand Wolfgang Stark, coupable aux yeux des dirigeants d’avoir validé le but hors jeu d’Ibrahimovic. Les dirigeants catalans ont envoyé une lettre à l’UEFA pour se plaindre officiellement de son arbitrage.



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Premier contrat pour quatre jeunes ?

Le PSG a jusqu’au 30 avril pour proposer un premier contrat professionnel de trois ans à ses jeunes espoirs dont le contrat d’aspirant arrive à terme. A priori, le choix des dirigeants parisiens se portera sur quatre joueurs, dont trois ont déjà évolué quelques minutes avec l’équipe première cette saison. Il s’agit de l’attaquant Hervin Ongenda, 17 ans, du défenseur Antoine Conte, 19 ans, du milieu Kingsley Coman, 16 ans, et du gardien Mike Maignan, 17 ans.

Si les trois derniers devraient parapher sans hésiter le contrat parisien, une incertitude plane encore autour d’Hervin Ongenda. L’attaquant de poche (1,70 m) est suivi de très près par plusieurs clubs anglais, italiens et espagnols. Si Ongenda, qui n’a pas pris sa décision, refusait la proposition parisienne, il pourrait signer à l’étranger contre le simple paiement d’une indemnité de formation d’environ 500 000 €.


Le Parisien
Homer
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Ancelotti : «Injuste» pour Beckham

Carlo Ancelotti n'a pas apprécié du tout les critiques qui ont suivi la prestation de David Beckham, titulaire mardi face au Barça (2-2). A la veille d'affronter Rennes en Championnat, le coach parisien a même laissé entendre qu'il pourrait faire le même choix au retour.

«Carlo Ancelotti, que pensez-vous des critiques qui ont suivi la titularisation de David Beckham, mardi face au Barça (2-2) ?

C'est anormal et injuste. Il a fait un très bon match, il a suivi exactement la stratégie que je lui avais donnée. Il devait jouer vite, passer (le ballon) devant et changer le jeu. Je ne comprends pas la critique.

«Je n'ai jamais eu de pression pour mettre un joueur, parce que sinon je serais rentré à la maison ou parti en vacances

Certains médias se sont posé la question de savoir si ce sont vos dirigeants qui vous ont obligé à titulariser Beckham pour cette rencontre ?

J'ai beaucoup d'expérience pour ces choses-là. À Milan, ça m'est déjà arrivé plusieurs fois. Les gens doivent comprendre qu'on ne peut pas forcer un entraîneur à mettre un joueur. Les présidents sont très intelligents. Avec ceux que j'ai eus en tout cas, Berlusconi, Abramovitch, Nasser (al-Khelaïfi), cela ne m'est jamais arrivé ! J'ai commencé à entraîner en 1995 et jamais je n'ai été viré en cours de saison. Ça veut dire que ne je n'ai jamais eu de pression pour mettre un joueur, parce que sinon je serais rentré à la maison ou parti en vacances. Ça m'énerve que quelqu'un puisse penser ça.

«Beckham sûrement titulaire au retour»

Envisagez-vous de titulariser à nouveau Beckham, mercredi à Barcelone ?

Oui, il sera sûrement titulaire au retour. L'objectif est de mettre en place une équipe qui peut gagner le match, de faire en sorte que Paris puisse gagner quelque chose cette saison. Je ne suis pas supporter de Beckham, ni ami de Beckham. Je cherche à être objectif. Parfois des joueurs ne jouent pas parce qu'il ne s'entraînent pas bien. Beckham mérite d'être sur le terrain même s'il à 37 ans. Je suis très calme et très tranquille.»

L'Equipe.fr

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Alex et T. Motta forfait à Rennes

Alex ne jouera pas samedi (17h00) à Rennes avec le PSG. Le défenseur brésilien souffre d'une contracture à une cuisse, depuis le match nul contre le Barça (2-2), mardi en quart de finale aller de Ligue des champions. «C'est le seul joueur qui a eu un problème, a indiqué Carlo Ancelotti, vendredi en conférence de presse. Il ne peut pas jouer mais il sera disponible mercredi (pour le match retour de C1 à Barcelone).» Compte-tenu de cette absence, c'est Mamadou Sakho qui devrait récupérer une place de titulaire dans l'axe de la défense parisienne face au Stade Rennais, à côté de Thiago Silva.

Par ailleurs, espéré depuis plusieurs jours, le retour de Thiago Motta attendra encore un peu. Le milieu italo-brésilien n'a toujours pas totalement récupéré de sa blessure à l'adducteur droit. «Il est encore forfait, a confirmé son entraîneur. J'espère qu'il sera disponible pour mercredi. Mais il y a encore un doute.»

Le groupe parisien

Douchez, Le Crom, Sirigu - Armand, Camara, Jallet, Maxwell, Sakho, Thiago Silva, Tiene, Van Der Wiel - Beckham, Chantôme, Matuidi, Pastore, Verratti - Gameiro, Ibrahimovic, Lavezzi, Lucas, Menez


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Rabiot peut être «important» pour Paris

Prêté par le PSG à Toulouse jusqu'en fin de saison, sans option d'achat, Adrien Rabiot (18 ans depuis mercredi, sous contrat jusqu'en 2015) n'a pas laissé Carlo Ancelotti indifférent lors de ses dernières prestations avec le Téfécé. «J'en ai parlé avec son entraîneur Alain Casanova, a indiqué vendredi le coach parisien en conférence de presse au sujet du joueur en lice pour le plus beau but du mois de mars. C'est une très bonne expérience, a-t-il ajouté, avant de répéter qu'il comptait sur lui pour l'avenir. Il a toutes les chances de revenir et d'être important pour cette équipe. L'an prochain, j'espère qu'il sera ici».


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Ancelotti «veut rester»

Même si son contrat sera automatiquement reconduit pour une année en fin de saison, une fois la place du PSG assurée dans les trois premiers du Championnat, l'avenir de Carlo Ancelotti, convoité par le Real Madrid, restait incertain jusqu'à aujourd'hui. Seulement vendredi, rassuré par les récents soutiens de son président Nasser al-Khelaïfi et de son directeur sportif Leonardo, le coach parisien a mis fin à toutes spéculations. «Je sais que je veux rester, a-t-il assuré en conférence de presse, à la veille du déplacement de son équipe à Rennes, pour la 31e journée de Ligue 1. Si tout le monde est content....», tant mieux, a-t-il ajouté dans un grand sourire.

L'Equipe.fr

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Barton, «problème terminé»

Carlo Ancelotti n'a pas voulu commenter les insultes proférées par Joey Barton sur Twitter à l'encontre de Thiago Silva. «Je ne veux pas en parler, a sèchement répondu l'entraîneur parisien, vendredi en conférence de presse à la question d'un journaliste anglais. Le problème est terminé. Il s'est excusé». Pour avoir traité le Brésilien de «transexuel» notamment, le milieu de l'OM a été convoqué par le Conseil national de l'Ethique, le 15 avril.


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Ancelotti «très surpris»

Carlo Ancelotti s'est dit «très surpris» du courrier envoyé par le Barça à l'UEFA, dans lequel le club catalan s'est plaint de l'arbitrage de Monsieur Stark lors du quart de finale aller de Ligue des champions (2-2), mardi au Parc des Princes. «Je ne pense pas que l'arbitre a créé des problèmes au Barça, a estimé l'entraîneur parisien, vendredi en conférence de presse. Je ne pense pas non plus que c'est pour mettre la pression».

Le coach du PSG a en revanche répété qu'il n'y avait «pas de penalty», selon lui, pour la faute de Sirigu sur Sanchez en fin de match. «Je suis sûr et c'est très objectif, a assuré l'Italien. Il (Sanchez) a cherché le gardien. Peut-être que Sirigu a fait une erreur, mais il (Sanchez) n'a pas cherché à éviter le contact».

L'Equipe.fr
Varino
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Pour eux, Rennes = Barça

En Bretagne, Marco Verratti, Clément Chantôme et Jérémy Ménez jouent gros dans l’optique d’une titularisation à Barcelone mercredi prochain.


LE DÉPLACEMENT À RENNES, placé entre deux rendez-vous catalans, n’est peut-être pas celui de l’année pour le PSG, mais il revêt un intérêt certain pour quelques Parisiens qui rêveraient de goûter à la pelouse du Camp Nou, mercredi. Marco Verratti et Clément Chantôme sont deux pour un poste que Blaise Matuidi, suspendu pour le quart de finale retour de la C 1, laissera vacant. Le premier, probablement titulaire cet après-midi, semble avoir une longueur d’avance que son tempérament fougueux peut lui faire perdre. En attaque, le manque de rythme de Lucas (lié à sa blessure à une cheville) offre à Jérémy Ménez le droit de rêver. Le problème, lorsque l’international français (24 sélections, 2 buts) rêve un peu trop, c’est qu’il peut avoir tendance à s’endormir. Son futur temps de jeu en Bretagne, après sa bonne entrée mardi soir face au Barça (2-2), est l’occasion de prouver qu’il est un peu plus qu’un recours en cours de match.

« Il n’y a pas de points à gagner, a pourtant prévenu l’entraîneur, Carlo Ancelotti. J’alignerai la meilleure équipe possible. » Matuidi sera donc une nouvelle fois titulaire, cet après-midi, mais à ses côtés, il pourrait retrouver Verratti, sauf si Ancelotti réinstallait David Beckham, ce qui serait une grande surprise, alors que Thiago Motta (adducteurs) n’est toujours pas apte à intégrer le groupe. Verratti, vingt ans (3 sélections, 1 but) a changé le jeu de son équipe contre Barcelone, lorsqu’il a remplacé l’Anglais, par la qualité de son jeu long, ses changements de rythme et sa capacité à soutenir les attaquants. Mais il a aussi des accès d’humeur que son entraîneur n’arrive pas toujours à canaliser. Cela lui a coûté une titularisation en quart de finale aller de la C 1 et pourrait le priver d’un retour si, ce week-end, son manque de contrôle était aussi flagrant.

Clément Chantôme ne souffre pas des mêmes symptômes et lui aussi peut espérer profiter de la suspension de Matuidi à Barcelone. Surtout après les déclarations d’Ancelotti, qui évoquait, mardi soir, l’hypothèse du milieu international français (1 sélection) formé au club, « un joueur très agressif », pour commencer le match retour. Mais Chantôme part de loin dans le sprint qu’il livre à Verratti, et son manque d’expérience au plus haut niveau européen pourrait peser dans l’esprit du technicien italien. Malgré tout, cette saison, à chaque fois que Chantôme a joué, il a plutôt donné satisfaction.

Ménez, l’attaque et la hiérarchie

La bataille pour la place du milieu est, a priori, la seule offrant un billet pour la C 1, mais Jérémy Ménez a le droit de perturber la hiérarchie en attaque. « Peut-être qu’il jouera », lâchait Ancelotti hier, en pensant au match de ce week-end. Titulaire et efficace face à Montpellier (1-0, le 29 mars), remplaçant mais rafraîchissant lors de son entrée contre le Barça, l’ancien Sochalien peut, contre Rennes, entretenir cette dynamique et gagner du crédit aux yeux de son entraîneur. Depuis sa réaction épidermique (*) au sortir du succès à Valence, en 8es de finale aller de la C 1 (2-1, le 12 février), et la remise en place qu’il avait dû subir de la part de Leonardo, le directeur sportif, et d’Ancelotti dans le vestiaire de Mestalla, Ménez cherche à remonter la pente en silence. S’il n’avait pas été blessé aux adducteurs pour le retour contre les Valencians (1-1, le 6 mars), il aurait été titularisé. Ce soir, il aura peut-être l’occasion de prouver qu’il peut redevenir l’un des « quatre fantastiques » de l’attaque parisienne.

DAMIEN DEGORRE

(*) Mécontent d’avoir été remplaçant, Ménez avait fait la tête dans le vestiaire, ce qui n’avait pas plu à ses dirigeants.



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VERRATTI
9
C’est le nombre de cartons jauness reçus par le milieu défensif parisien cette saison en Championnat, en 22 matches (18 titularisations). Il est le Parisien le plus sanctionné, mais il n’a jamais été expulsé.

CHANTOME
92%
Depuis le début de la saison, le milieu de terrain parisien a réussi 92% de ses passes (21 matches, 12 titularisations) : c’est le meilleur ratio du Championnat. Il devance son coéquipier Thiago Motta (90,8 %).

MENEZ
7
Avec sept passes décisives en L 1 (25 matches, dont 19 titularisations), Jérémy Ménez est le meilleur passeur parisien cette saison.



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Ancelotti veut aligner Beckham au Camp Nou

CARLO ANCELOTTI était d’humeur légère, hier, avant le déplacement à Rennes. Cela ne l’a pas empêché de revenir sur quelques remarques qui lui ont déplu après le quart de finale aller PSG-Barcelone (2-2), mardi. Il a d’abord affirmé n’avoir aucun regret sur la titularisation surprise de Beckham : « Je ne comprends pas les critiques : Beckham a fait un très bon match. » De là à refaire jouer l’Anglais, mercredi au Camp Nou, Ancelotti a répondu : « Sûrement ! »

Il a, par ailleurs, déclaré, sans même avoir été invité à le faire, n’avoir reçu aucune pression de la part de Doha pour aligner Beckham, comme il n’en a jamais reçu au cours de sa carrière d’entraîneur pour un autre joueur : « Les présidents sont très intelligents et ne peuvent forcer un entraîneur à titulariser un joueur. Pour moi, l’objectif est de faire en sorte que le PSG gagne quelque chose. » Pour y parvenir, l’Italien avance que « la continuité » constitue les bases des succès futurs, comme s’il se projetait déjà sur la saison prochaine. « Avoir le même entraîneur, c’est bon pour la continuité, non ? » , a-t-il répondu, le sourire aux lèvres.

Nasser al- Khelaïfi avait déclaré dans ces colonnes, lundi : « Chacun sait que Carlo fait du très bon travail. Il lui reste un an de contrat. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde s’interroge sur son avenir. » En fait, Ancelotti dispose d’une option d’un an en plus, en cas de classement dans les trois premiers de la L 1, qu’il est libre de lever, ou pas. « Je sais que je veux rester, alors je vais rester si tout le monde est content », s’est contenté de dire l’Italien, laissant tout de même une petite porte ouverte… – D. D.

L'Equipe
Homer
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Paris a une revanche à prendre

Peu en réussite en Bretagne, battu à l’aller au Parc des Princes, Paris aurait tort de se relâcher. Il sera temps en suite de penser au Barça.

Dans le Tour de France, on appellerait cela une étape de transition. Entre deux sommets de Ligue des champions face à Barcelone, le PSG affronte Rennes, une équipe de milieu de tableau, concernée ni par la relégation ni par la conquête des places européennes mais obnubilée par sa finale de la Coupe de la Ligue, dans deux semaines face à Saint-Etienne.

En dépit de ce contexte local très particulier et plutôt favorable aux visiteurs, les historiens du PSG savent que les déplacements en terre bretonne ne sont que très rarement des promenades de santé. Les Parisiens restent ainsi sur dix matchs sans victoire au stade de la Route-de-Lorient.

Dans ces proportions, il s’agit même d’une vraie bête noire, une bête rouge et noire — les couleurs rennaises — pour être précis. Et puis, surtout, il y a cette incroyable défaite du match aller, en novembre, lorsque les Bretons, en pleine réussite, étaient venus s’imposer au Parc des Princes (2-1). « Cela constitue un souvenir inoubliable, glisse l’entraîneur rennais, Frédéric Antonetti. Je retiens surtout la première demi-heure à 11 contre 11. Une de mes plus belles émotions ici. »

Son homologue parisien s’en souvient aussi. « C’était un moment difficile pour tout le monde, reconnaît Carlo Ancelotti. Le match avait été très particulier. Nous n’avions pas réussi à l’emporter alors que nous jouions à onze contre neuf. » A l’issue du match, l’Italien avait même reconnu que le PSG, 3e à cinq points de Lyon, était alors en état de crise.

C’était il y a cinq mois, une éternité. Depuis, la dynamique a considérablement évolué. Ibrahimovic, Beckham, Thiago Silva et leurs partenaires ont repris le pouvoir et assommé (un peu) la Ligue 1, aidés en cela par des poursuivants qui s’essoufflent. Avant le sommet hors catégorie du Camp Nou mercredi, Ancelotti aborde cette étape de plaine à Rennes en filant la métaphore cycliste : « Une défaite à Rennes ne serait pas grave. Avec 7 points d’avance sur Marseille (NDLR : avant la victoire 1-0 de l’OM hier soir contre Bordeaux), on peut gérer une défaite. Mais ce n’est pas notre objectif. Nous voulons gagner car il est possible d’accroître encore notre avance. »

Dans ce cas, la perspective du titre de champion de France prendrait une épaisseur supplémentaire. Serait-il déjà dans la poche? « La L1 est un championnat tellement particulier, très différent des autres, prévient Ancelotti. Les surprises sont nombreuses et beaucoup de choses peuvent encore arriver lors des sept dernières journées. » Avis d’expert. Le Mister connaît sans doute trop la musique pour céder à l’optimisme.


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Alex forfait, Sakho titulaire

Le forfait d’Alex, victime d’une petite contracture à une cuisse mardi contre Barcelone (2-2), offre une place de titulaire en défense centrale à Mamadou Sakho au côté de Thiago Silva, pourtant dispensé d’entraînement hier. L’international tricolore retrouvera, à l’évidence, le banc de touche mercredi soir au Camp Nou.
Carlo Ancelotti assure, en effet, pouvoir compter sur le retour du défenseur brésilien face aux Catalans.

L’équipe ne sera pas chamboulée en vue du Barça

L’entraîneur parisien ne chamboulera vraisemblablement pas son équipe à Rennes en prévision de la Ligue des champions. « Les joueurs ont bien récupéré et quatre jours seront suffisants pour préparer le match à Barcelone », indique Ancelotti. L’Italien a par ailleurs confirmé les titularisations d’Ibrahimovic et de Maxwell. Il songe, toutefois, à reposer Jallet au profit de Van der Wiel. Suspendu pour la rencontre en Catalogne, Matuidi sera sans doute associé à Verratti, pressenti pour le remplacer mercredi. Les Argentins Lavezzi et Pastore vont enchaîner. Un doute subsiste, en revanche, pour Lucas, revenu seulement contre le Barça après sa blessure à une cheville. « Il ne peut pas jouer tous les matchs », glisse Ancelotti. Jérémy Ménez devrait occuper, cet après-midi, la place du Brésilien.


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Motta trop juste pour Barcelone ?

Le feuilleton médical de Thiago Motta continue. Absent depuis le 6 mars et le match contre Valence (1-1), le milieu s’est de nouveau blessé à l’adducteur à l’entraînement la semaine dernière et reste indisponible pour le déplacement en Bretagne. Sera-t-il rétabli pour le rendez-vous au Camp Nou mercredi? « Peut-être », espérait hier un Ancelotti peu convaincu.

Difficile en effet d’imaginer Motta, onze matchs seulement cette saison, reprendre la compétition lors d’une rencontre aussi intense. Sans Matuidi suspendu, Ancelotti pourrait donc titulariser le duo Verratti-Beckham. Le coach est d’ailleurs monté au créneau pour défendre les performances de l’Anglais dont la titularisation surprise contre le Barça à l’aller avait suscité des critiques : « Elles sont injustes. David a réalisé un très bon match. Il a fait ce que je lui avais demandé. Les 30 premières minutes étaient bonnes car il a joué vite vers l’avant. » Et l’hypothèse, émise par certains, d’un choix dicté par les dirigeants l’agace tout autant : « Jamais un président ne m’a forcé à aligner un joueur, que ce soit Berlusconi (AC Milan), Abramovitch (Chelsea) ou Nasser al-Khelaifi. Cela m’énerve qu’on puisse penser ça. On est là pour gagner des titres, pas pour améliorer l’image de Beckham ou d’Ibra. Je ne suis pas un supporteur ou un ami de David. S’il mérite d’être sur le terrain, il l’est, même a 37 ans. »


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Van der Wiel, du retard à l’allumage

Jouera, ou plutôt jouera pas ? C’est l’interrogation qui s’attache souvent à Gregory Van der Wiel depuis le début de la saison. Une question que doit une fois de plus se poser le défenseur néerlandais avant ce déplacement à Rennes. Après sept mois à Paris et 22 matchs (dont 15 titularisations), l’international hollandais, finaliste du dernier Mondial, acheté 6 M€ à l’Ajax Amsterdam, n’a toujours pas convaincu Carlo Ancelotti d’en faire son numéro 1 au poste de latéral droit.
A 25 ans, il fait figure d’aimable doublure de Christophe Jallet, lui qui avait pourtant affirmé vouloir bousculer la hiérarchie à son arrivée.

« Certains joueurs comme Ibrahimovic ont besoin d’une semaine pour s’adapter à un nouvel environnement, Gregory, lui, a eu besoin de six mois, mais là, ça va mieux, témoigne Mino Raiola, l’agent des deux Parisiens. Il doit peut-être encore progresser dans le domaine défensif, mais il a une technique et une qualité de dribble qui le rapproche des meilleurs joueurs à son poste. » Cela ne saute pas encore aux yeux, même si lors de ses matchs les plus aboutis, face à Porto le 4 décembre en Ligue des champions ou contre l’OM le 27 février en Coupe de France, Van der Wiel a esquissé un vrai talent offensif. « N’oubliez pas que Raï a mis un an pour s’adapter à sa nouvelle vie parisienne. Gregory a quitté l’Ajax l’été dernier et il s’agissait du premier transfert de sa carrière, abonde un proche. Son adaptation se fait progressivement, mais ce qui lui manque maintenant, c’est de jouer plus régulièrement. » Le mois dernier, VDW a pourtant profité de la blessure de Jallet pour enchaîner quatre matchs de L 1 comme titulaire, mais ses prestations n’ont pas franchement épaté les observateurs. Notre journal lui a attribué les notes de 3,5 à Reims, 5 face à Montpellier et 5,5 contre Nancy et Saint-Etienne.

D’un naturel discret dans la vie, le Néerlandais l’est encore trop sur le terrain. Pour forcer sa nature et accélérer son intégration, il suit donc des cours de français et a effectué des « progrès notables », selon son entourage. Cet amateur de restaurants italiens et de musique — sa 2e passion après le football — s’est aussi installé non loin du camp des Loges avec sa compagne, Maxine de Wit. Ceux qui le côtoient décrivent un garçon posé et très professionnel, loin de l’extravagance que laissent supposer ses multiples tatouages. « Il aime la ville et c’est un club qui lui plaît. Il n’attend qu’une chose, c’est le déclic », souligne un ami. Même l’idée d’un départ cet été, maintes fois avancé, serait infondée. « Il n’y a aucun projet de transfert, le seul projet, c’est qu’il s’impose comme no 1 l’année prochaine », conclut Mino Raiola.


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Ancelotti défend Beckham

Le PSG se déplacera à Rennes samedi (17 heures) sans Alex (cuisse) ni Thiago Motta (adducteur). Mais l'entraîneur parisien Carlo Ancelotti qui a annoncé les titularisations de Maxwell et d'Ibrahimovic, estime qu'ils seront aptes pour le déplacement à Barcelone mercredi en quart de finale retour de Ligue des Champions.
Sakho épaulera donc Thiago Silva en défense centrale. Les explications de Carlo Ancelotti :

Est-ce que vous allez procéder à beaucoup de changements à Rennes en prévision du match à Barcelone ?

Carlo Ancelotti. Non. A part Alex, les joueurs ont bien récupéré. Et quatre jours seront suffisants ensuite pour la récupération. Le match de Rennes est aussi important que celui de Barcelone. Il peut être une clé pour remporter le championnat. Contre Montpellier (1-0), nous étions concentrés et nous avions bien joué. Nous avions préparé la rencontre contre le Barça seulement après. Rennes est une équipe dangereuse avec beaucoup de qualités offensives et de vitesse. Il faut gérer bien ce match. Ce ne serait pas grave de perdre à Rennes mais ce n’est pas notre objectif. On doit gagner ce match. Mais avec sept points d’avance, on peut gérer en cas de défaite.

Une victoire serait-elle décisive pour le titre ?

Le titre ne sera pas gagné mathématiquement. Tous les matchs sont dangereux. La L1 est particulière car beaucoup de résultats sont bizarres : Nancy qui gagne à Rennes, Sochaux contre Lyon... Ce n'est pas différent pour Paris. Aucun match n'est gagné d'avance.

Avec le recul, qu'avez-vous pensé de la prestation de mardi contre le Barça ?

Quand nous avons cherché à jouer, nous avons trouvé des solutions offensives, des occasions. Lorsqu'on a moins joué, c'était moins bien car on n'a pas l'habitude de défendre tout le temps.

Que changerait l'absence de Messi mercredi ?

Beaucoup de choses. Des joueurs capables de faire la différence, il y en a peu. Il y a Messi, Ronaldo, Ibrahimovic...

Estimez vous toujours que le penalty est injustifié ? Et que pensez-vous de la lettre du Barça à l'UEFA pour se plaindre de l'arbitrage ?

Il n'y a pas penalty sur Alexis Sanchez, j'en suis sûr. Je suis très objectif. Sirigu fait peut-être une erreur mais lui n'a pas chercher à esquiver le contact. Et je suis très surpris par la lettre du Barça. Je ne pense pas que l'arbitre ait crée des problèmes au Barça. Mais je pense pas que cela soit fait pour lui mettre la pression.

Avez vous compris les critiques envers David Beckham ?


Non, elles sont anormales et injustes. David a fait un très bon match. Il a appliqué la stratégie que je lui avais indiquée : jouer vite, des passes vers l'avant, des changements de jeu. Il a fait exactement ce que je lui ai dis. Je ne comprends pas la critique. Les trente premières minutes étaient bonnes car Beckham a joué vite vers l'avant.

Qu'avez vous pensé des insinuations selon lesquelles vous l'avez titularisé pour faire plaisir aux propriétaires du club ?

Les présidents sont intelligents. Ils ne peuvent pas obliger l'entraîneur à mettre un joueur. Si on me met la pression pour faire jouer un joueur, je rentre à la maison ou en vacances. J'ai commencé à entraîner en 1995 et je n'ai jamais été viré durant la saison... Cela m'énerve que quelqu'un puisse penser que je fasse cela. On est là pour gagner un titre que ce soit en championnat, en Coupe de France et pourquoi pas en Ligue des champions, pas pour améliorer l'image de Beckham ou d'Ibra. Je ne suis pas supporteur ou un ami de Beckham. S'il mérite d'être sur le terrain, il l'est, même s'il a 37 ans. Je cherche à être objectif et à mettre une équipe pour gagner.


Le Parisien.fr
Alex177
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DAVID BECKHAM : «TOUJOURS ALLER DE L’AVANT»
Titulaire mardi dernier lors de la première manche face au Barça (2-2), David Beckham a pris ses dernières heures la direction de Rennes avec le groupe parisien. Avant cette affiche de Ligue 1, et le quart de finale retour européen à Barcelone, entretien avec le milieu britannique.

David, comment analyses-tu la performance de l’équipe, mardi contre Barcelone (2-2) ?
« Je ne pense pas que nous ayons obtenu le résultat parfait. Parce que l'idéal aurait été de l’emporter, surtout que nous jouions à la maison. Evidemment quand tu es mené 1-0 contre une équipe comme le Barça c’est toujours très difficile... Mais ce n’est pas non plus un mauvais résultat. Maintenant nous allons nous rendre à Barcelone, et on sait ce qu’on aura à faire là-bas : Marquer et gagner ! »

Crois-tu quand même toujours à la qualification ?
« Bien sûr ! On a les joueurs pour ça et mardi soir on a montré que nous avions du caractère. Car vous savez, quand vous jouez tout un match contre une équipe comme Barcelone, chaque minute est une bataille. C’est toujours difficile de jouer contre ce genre de formation. Mais je pense que nous sommes capables d’aller nous imposer chez eux. »

Mais avant cela il y a un match de championnat contre Rennes, ce samedi à 17h…
« Oui et aujourd’hui on doit se concentrer sur ce match face à Rennes. C’est notre prochain grand rendez-vous. Mais c’était la même chose vendredi dernier, avant le match aller, et nous sommes malgré tout restés focalisés sur le match de Montpellier. Ce n’est donc qu’après cette rencontre de championnat qui nous attend que l’on se projettera sur le match retour de Champions League. »

Quel est ton avis sur le Championnat de France ?
« C’est une compétition très difficile, cela a été une des raisons pour lesquelles je souhaitais venir à Paris et jouer en Ligue 1. Dans ma carrière, à chaque fois que j’ai affronté une équipe française cela a toujours donné lieu à des rencontres très disputées. C’était donc pour moi un challenge de venir jouer dans ce championnat. Je m’étais déjà prouvé que j’étais capable d’évoluer en Premier League, en Liga et en Serie A. Evoluer en France, c’est un nouveau défi à relever pour moi. »

Quels sont tes objectifs, ainsi que ceux de tes coéquipiers pour l’avenir ?
« Nous souhaitons simplement faire progresser l’équipe et continuer à enchainer les succès en Ligue 1 et dans les autres compétitions dans lesquelles nous sommes engagés. Je pense que c’est important de toujours aller de l’avant. Je suis vraiment fier de faire partie de ce club et de cette équipe qui est en train de se faire une place. »

PSG.fr
Schultzy
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«J'espère que toute la France sera parisienne»

Après le succès (2-0) décroché à Rennes, Mamadou Sakho, comme ses coéquipiers, a désormais la tête à Barcelone pour le quart de finale retour de Ligue des champions. (Photo Presse-Sports)

Frédéric Antonetti (entraîneur de Rennes): «On savait que cela allait être difficile. Le grand regret, c'est de ne pas être arrivé avec 6 points de plus ce soir (samedi) car on aurait eu plus de confiance, on se serait plus lâché. Il reste sept matches jusqu'à la fin, on fera les bilans en temps voulu. Paris a été meilleur que nous, même s'ils ont fait tourner. Mais quand ils font tourner ils font rentrer des internationaux français comme Gameiro ou Sakho. Ils ont une maîtrise collective et technique supérieure à la nôtre. Malgré tout on a fait jeu égal avec nos qualités. Mais il faut marquer en premier, notre grand défaut depuis quelques semaines. Ils font la différence sur un exploit individuel (premier but de Ménez, ndlr). Ils ont plus de métier, ils font faute dès que nous partons balle au pied. Nous on ne sait pas faire car on manque de matches. On aurait mérité le nul, les gars se sont bien débrouillés. Il n'y a pas de satisfaction quand on perd, mais il y a des regrets.»

David Beckham (milieu du PSG): «C'est important qu'on continue à bien jouer, à maintenir l'écart avec les autres. Mais il y a encore beaucoup de matches à venir, de boulot à accomplir. Si je serai titulaire à Barcelone mercredi ? Je ne sais pas, je ne suis pas le manager, mais bien sûr que je veux commencer. Mais tous les joueurs veulent commencer ce genre de gros matches. Parfois, c'est difficile de se reconcentrer, après un match contre Barcelone (mardi), et de gagner le week-end suivant. Nous avons été sérieux. Jérémy (Ménez) a marqué un grand but, Ibra a fini le travail.»

Blaise Matuidi: (milieu du PSG): «On a plutôt bien marché. On ressort avec une victoire, même si sur la fin cela a été difficile. Aujourd'hui, on est très content de notre victoire. Le Championnat, c'est très important pour nous. On avait à coeur de gagner car la veille Marseille avait gagné. Il fallait continuer à garder cette distance (sept points en tête). On a marqué un coup même si le championnat est loin d'être terminé. On est en pleine confiance et j'espère qu'on continuera sur cette lancée. Maintenant on peut se concentrer sur Barcelone. On ne va pas là-bas en touristes, mais pour se qualifier, même si on sait que c'est toujours difficile. On fera le maximum pour gagner.»

Mamadou Sakho (défenseur du PSG): «C'était un match très important. On s'est concentré après le match de Ligue des champions (mardi contre Barcelone) pour venir gratter les trois points. Il reste maintenant sept matches, les points sont précieux, donc on fait le boulot. Le coach a fait tourner pour faire reposer quelques joueurs avant Barcelone (mercredi). Il faut se reconcentrer pour créer l'exploit là-bas. On sait que ça ne va pas être facile, mais on y croit. Quand on vise le très haut niveau, il faut être concentré et déterminé. Tous les joueurs vont se tenir prêts, on a conscience de nos qualités, même si on sait que Barcelone est une équipe très difficile à jouer chez elle. J'espère que toute la France sera parisienne sur ce match-là.» (Avec AFP)


Thiago Silva incertain pour Barcelone

Absent ce samedi soir lors de la victoire du PSG à Rennes (2-0), Thiago Silva, touché au genou droit, est incertain pour le déplacement à Barcelone, mercredi lors des quarts de finale retour de la Ligue des champions.
«Il a reçu un coup au genou contre Barcelone mardi (2-2), c'est pour ça qu'il n'était pas là aujourd'hui. S'il sera prêt mercredi ? Je ne sais pas, on verra», s'est contenté d'expliquer Carlo Ancelotti. Le coach parisien a par ailleurs confirmé qu'Alex, forfait à Rennes, serait apte au Camp Nou. Quant à Thiago Motta, blessé aux adducteurs, une décision sera prise «au dernier moment». (Avec AFP - Photo Presse-Sports)


Ancelotti: «Le titre est plus proche»

Carlo Ancelotti a admis que le PSG, vainqueur à Rennes (2-0) samedi, se rapprochait du titre de champion de France. «Ce n'est pas fini», a-t-il toutefois rappelé, tout en saluant la prestation de Jérémy Ménez. (Photo Presse-Sports)

«Le titre se rapproche-t-il avec sept points d'avance à sept journées de la fin ?
Il est plus proche qu'avant, c'est vrai, avec sept points d'avance, même si le Championnat n'est pas fini. C'était une victoire importante car Marseille avait gagné (1-0 contre Bordeaux vendredi). Nous avons fait du bon travail, puis nous n'avons pas eu l'énergie nécessaire pour contrôler. Nous avons eu beaucoup de problèmes dans les 20 dernières minutes car Rennes a poussé, surtout sur les côtés. Mais l'important est de gagner ce match piège.

Jérémy Ménez, auteur du premier but, a-t-il marqué des points dans l'optique du quart retour de Ligue des champions contre Barcelone, mercredi ?
Il a marqué un but fantastique, il a été un joueur-clé sur ce match. Il a des qualités extraordinaires. Tout le monde connaît Ménez, quelque fois il n'est pas "focalisé" sur le match (concentré sur le match, ndlr). Mais c'est Jérémy. Il a fait un bon travail pour l'équipe en première période, notamment sur le côté gauche. Je connais ses qualités, c'est vrai qu'il n'a pas marqué beaucoup de buts, mais il a toujours fait du bon travail pour l'équipe. Et là il a marqué. C'est un joueur qui peut nous aider à Barcelone.

Ce match vous a-t-il permis de tirer des enseignements en vue de mercredi ?
Non. L'équipe est déjà prête. Je dois seulement choisir les joueurs qui vont débuter, mais il n'y a pas de nouveaux enseignements à tirer après ce match. J'ai voulu mettre une équipe avec de la fraîcheur. On est prêt pour donner le meilleur de nous-mêmes. Tout le monde sait que ce sera difficile, je ne sais pas combien de chances de passer nous avons. Il faudra être costaud.» (Avec AFP)

France Football.fr
Varino
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Et maintenant, le Barça

Le PSG a conforté sa place de leader en reprenant ses sept points d’avance sur Marseille. De quoi aborder sereinement son quart de finale retour de Ligue des champions à Barcelone, mercredi.


Ce n'est pas un hasard si, hier soir, après avoir déclaré qu'il était important de maintenir Marseille à sept points, les Parisiens ont ajouté, sans se forcer, qu'il s'agissait du meilleur moyen de préparer le déplacement à Barcelone. Ce matin, la parenthèse bretonne est refermée et les esprits sont tournés vers le rendez-vous catalan de mercredi, en quarts de finale retour de la Ligue des champions (aller: 2-2, mardi dernier). Au Camp Nou, Paris présentera en tout cas une équipe type dont l'énergie n'aura pas été dévorée par l'opposition rennaise, maladroite et sans doute plus absorbée par sa finale de Coupe de la Lige (le 20 avril contre Saint-Etienne).

Vendredi, Carlo Ancelotti avait pourtant annoncé vouloir aligner la meilleure équipe possible à Rennes et ne pas procéder à beaucoup de changements par rapport à la formation qui avait accroché Barcelone. Il n'a pas complètement menti, puisque le PSG s'est imposé sans vraiment trembler. Mais, sur les onze titulaires parisiens hier, sept étaient remplacants mardi. La volonté d'Ancelotti d'aligner des joueurs frais en Ligue 1 le disputait, sans doute, à celle de préserver certaines forces pour la Ligue des champions. Du coup, Ezequiel Lavezzi et Javier Pastore se sont ébroués quelques minutes, le temps de sceller le résultat. Lucas et Christophe Jallet sont, eux, restés au chaud, alors que les noms d’Alex (cuisse) et Thiago Silva (genou) ne figuraient pas sur la feuille de match.

Mais à Rennes, Ancelotti a aussi pu mesurer la profondeur de son effectif et n’a pas été déçu. Plus ça va et plus Grégory Van der Wiel semble s’adapter à son environnement parisien. Même s’il a encore commis une ou deux erreurs, le latéral droit néerlandais devrait apporter une vraie concurrence à son poste avant la 38e journée. Devant, Jérémy Ménez s’est montré décisif (voir par ailleurs) et, à quatre jours du quart de finale retour, son entraîneur s’en réjouit, à juger sa joie démonstrative au moment de l’ouverture du score. Il le sait investi et prêt à entrer au cas, probable, où il le laisserait sur le banc.

Le remplacement de Matuidi n’est pas réglé

C’est au milieu, finalement, que les questions demeurent. « Au cours de ce match, je n’ai rien appris de nouveau » , déclarait Ancelotti. En l’absence de Matuidi, suspendu, et dans l’incertitude sur le degré de forme de Thiago Motta – onze matches cette saison, le dernier remontant au 6 mars, contre Valence (1-1) –, l’entraîneur parisien devra composer avec Verratti, Beckham ou Chantôme. Celui- ci, aligné sur le côté droit d’un 4-4-2 qui se transformait souvent en 4-3-3 hier, semble en retrait.

Seulement, le jeune Italien (20 ans) a une nouvelle fois montré ses difficultés à canaliser sa fougue et son verbe. Averti pour un tacle en retard (33e), il a été remplacé à la pause par Beckham. « Je ne voulais pas prendre le risque qu’il reçoive un autre avertissement, justifiera Ancelotti. Mais Marco est tranquille. Il a fait son match. » L’Anglais, lui, a fait preuve de plus de calme, s’est offert sa première passe décisive mais a aussi semblé à la peine lorsque Rennes a accéléré. Et à Barcelone, le rythme risque d’être un brin plus soutenu... avec ou sans Messi. « En seconde période, c’était un match différent, au cours duquel on a plus défendu », le défendait Ancelotti. Il devra malgré tout bientôt décider lequel des deux recouvre le plus de qualités pour se frotter au Barça. À moins que les circonstances ne lui imposent de titulariser les deux. – D. D.



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LE MATCH
L’un est réaliste, l’autre pas

Au nombre d’occasions de but, le Paris-SG ne méritait peut-être pas sa victoire, mais, en termes d’efficacité, il n’y avait pas photo hier entre Paris et Rennes. L’équipe de la capitale peut s’appuyer sur des joueurs offensifs de talent qui n’ont pas besoin de cinq occasions chacun pour marquer. Ménez, qui en moyenne s’en crée deux par match de Championnat, a converti la seule qu’il a eue en Bretagne, peu de temps après la pause. Lancé entre trois Rennais, il en a éliminé un quatrième d’un crochet subtil avant de prendre Costil à contre-pied (1-0, 56e). Quelques minutes plus tôt, l’ancien Sochalien avait servi Ibrahimovic, mais le Suédois n’a pas connu la même réussite dans son duel (42e), ni après l’ouverture du score, avec un ballon renvoyé par le gardien rennais (59e).

Costil aura sans doute été l’un des meilleurs Bretons hier et il aura préservé le suspense le temps que ses coéquipiers s’escriment à buter sur Sirigu ou à ne pas cadrer (15e, 31e, 45e + 1, 69e, 71e). Avant de s’incliner une seconde fois après la tête d’Ibrahimovic (90e + 3), servi par Beckham ( voir par ailleurs). – D. D.



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Thiago Silva ménagé

Thiago Silva, qui a assisté à la victoire du Paris-SG en tribune, hier, aux côtés de Nasser al-Khelaïfi, le président du club de la capitale, et de Leonardo, son directeur sportif, souffrirait d’un genou. « Il a une douleur, a révélé Carlo Ancelotti, l’entraîneur du PSG, à l’issue de la rencontre. Nous verrons s’il est apte ou pas à jouer dans les prochains jours. » En fait, le défenseur central brésilien, essentiel au leader de la Ligue 1, a été ménagé dans l’optique du quart de finale retour de Ligue des champions à Barcelone, mercredi (aller : 2-2). Vendredi, il avait participé à l’intégralité de la séance d’entraînement, associé notamment à Mamadou Sakho, lors de la petite opposition. Selon toute vraisemblance, il devrait pouvoir tenir sa place au Camp Nou. – A. C. et D. D.



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30
Le dernier joueur à avoir atteint les 30 buts en une saison est JeanPierre Papin, en 1989-1990.
Après 31 journées, l’avant-centre de Marseille – qui comptait un match en retard – en était à 27.

26
En marquant son vingt-sixième but à sept journées de la fin du Championnat, Zlatan Ibrahimovic a rejoint Djibril Cissé (Auxerre) et Shabani Nonda (Monaco)
, meilleurs buteurs avec ce total en 2004 et 2003.

44
Le record de buts en une saison est détenu depuis 1970-1971 par le Marseillais Josip Skoblar, avec 44 buts
. Son second, le Stéphanois Salif Keita, avait, lui, marqué 42 buts. Le troisième plus haut total appartient à Carlos Bianchi (Paris-SG), 37 buts en 1977-1978.

Opta



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Les hommes clés

Verratti (5) L'Italien a apporté par son coté sangsue à la récupération du ballon, ses facilités techniques dans les duels et son jeu vers l'avant. Mais il a commis des fautes inutiles, dont une sur Boye qui lui a valu un carton jaune (33e). Remplacé par Beckham (46e). L'Anglais a perdu quelques ballons mais réussi sa première passe décisive en Ligue 1, pour Ibrahimovic (90e + 3).

Ibrahimovic (5) Il a ménagé ses efforts. Discret dans le jeu, le Suédois a manqué la cible plusieurs fois (6e, 20e, 32e). Mais il finit quand même par marquer, de la tête, son 26e but (2-0, 90e + 3) en Championnat... et son deuxième de la semaine en position de hors-jeu.

Ménez (7) De retour à un poste de titulaire, l'international francais est inconstant, mais il lui a suffi d'une accélération et d'un slalom entre trois Rennais pour tromper Costil (1-0, 56e) et marquer un but précieux. Auparavant, il avait adressé une passe caviar à Ibrahimovic (42e). Percutant. Remplacé par Pastore (76e), dont l'entrée fut plutot neutre.

ALEXANDRE CHAMORET



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Ménez fait leur bonheur

Buteur, dans tous les bons coups, l’international français du PSG a répondu présent. Muet face aux médias, il a reçu les félicitations enthousiastes de ses coéquipiers.


L’ÉPISODE VALENCIAN, celui dans lequel Jérémy Ménez, mécontent d’être remplaçant, étale sa contrariété dans un vestiaire ivre de bonheur (2-1 en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions) et se fait reprendre de volée par Leonardo et Carlo Ancelotti, est clos. Désormais, ce n’est que lorsqu’il passe devant les médias que l’attaquant parisien apparaît visage fermé et regard noir après une victoire du PSG. Ce n’est qu’une broutille à côté du bonheur qu’il offre à son entraîneur et ses coéquipiers lorsqu’il se montre aussi décisif et efficace qu’hier soir.

À Rennes, Ménez a reçu les éloges des plus grandes stars du PSG. D’Ibrahimovic, sur la pelouse, qui l’a applaudi, éberlué par sa percée de vingt mètres précédant son ouverture du score, à Beckham, qui soulignait « le but fantastique de Jérémy » , en passant par Ancelotti, qui, en conférence de presse, assurait que « Ménez avait été la clé de ce match » . Ce tonnerre de félicitations n’atténue pas la volonté du joueur de retrouver une place de titulaire dans les derniers grands rendez-vous parisiens de la saison.

L’arrivée de Lucas, en janvier, a régulièrement relégué Menez sur le banc et ce dernier ne vit pas très bien cette situation nouvelle, au point d’envisager son futur ailleurs. Mais, d’ici là, il semble décidé à prouver qu’il mérite mieux qu’un sort de remplaçant. À Rennes, l’international français a marqué son troisième but de la saison en Ligue 1 (le sixième au total) et il aurait pu compter une huitième passe décisive si Ibrahimovic n’avait pas « vendangé » son occasion (42e). « Je connais les qualités de Jérémy, reprenait Ancelotti, à l’issue de la rencontre. Je sais qu’il n’a pas marqué beaucoup de buts, mais il fait un très bon travail pour l’équipe. Il peut certainement nous aider contre Barcelone. » L’histoire ne dit pas encore si ce sera dans un rôle de titulaire ou dans celui d’un super remplaçant... même si la seconde solution semble tenir la corde. – D. D.



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Thiago Motta se rendra à Barcelone

Resté à Paris hier pendant que le Paris-SG affrontait Rennes, Thiago Motta a poursuivi son travail de remise en forme physique et devrait, sauf surprise, être du déplacement à Barcelone mardi, à la veille du quart de finale retour de la Ligue des champions. Touché aux adducteurs début mars, le milieu international italien n'avait pas pu participer au match aller (2-2), mardi dernier. Carlo Ancelotti, l'entraineur du PSG, espère être en mesure de l'aligner au Camp Nou, où Blaise Matuidi sera suspendu. Hier, le technicien italien n'avait souhaité prendre aucun risque au sujet de Thiago Motta. – D. D.



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2300 SUPPORTERS PARISIENS AU CAMP NOU. – Le Paris-SG a vendu environ 2300 places sur les 4200 à sa disposition pour le quart de finale retour contre le FC Barcelone mercredi. La billetterie, ouverte aux seuls 25000 abonnés du Parc des Princes, est close depuis hier soir, 19 heures. Les 1700 places restantes seront restituées au Barca. La brigade antihooligan, qui suit tous les déplacements du club parisien, craint la présence supplémentaire de 200 à 300 supporters ultras sans billets. Les forces de l'ordre seront donc en alerte à Barcelone. Lors du huitième de finale aller à Valence (2-1, le 12 février), des supporters parisiens sans billet et qui n'avaient pu accéder au stade s'étaient livré à d'importantes dégradations dans le centre-ville, chiffrées à plusieurs centaines de milliers d'euros. Elles avaient donné lieu à une dizaine d'interpellations. – A. C.


L'Equipe
Varino
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Maxwell, l’ombre lui va bien

Le latéral gauche du Paris-SG parle peu mais joue beaucoup. Au point que Carlo Ancelotti ne peut plus se passer de lui.


LORSQUE NASSER AL- KHELAÏFI lui avait proposé de rejoindre le ParisSG, lors du dernier mercato d’hiver, Éric Abidal avait notamment décliné l’offre parce qu’il ne s’imaginait pas venir concurrencer Sherrer Maxwell. Les deux saisons et demie passées ensemble sous le maillot du Barça ont rapproché les deux latéraux gauches et, au-delà des qualités sportives du Brésilien, Abidal apprécie le personnage, discret, humble, calme, souvent souriant, toujours posé. L’international français n’est pas le seul dans ce cas. Dans le vestiaire parisien, pas un joueur ne décèlera un défaut en Maxwell, même en off, comme on dit, ce qui est autant une performance que sa répétition des matches depuis le début de saison. « C’est la force tranquille » , avance l’un de ses co-équipiers.

Du coup, la « force » avance dans la saison du PSG comme si les quarante-deux rencontres auxquelles il a participé jusqu’à présent n’entamaient jamais son physique. Deuxième joueur le plus utilisé par Carlo Ancelotti, derrière Blaise Matuidi (44 matches), Maxwell (31 ans) affiche la même régularité dans la performance que ce dernier. Il ne signe jamais une prestation incroyable, pleine d’éclat, qui illuminerait les discussions entre supporters pendant des heures, mais il ne passe jamais à côté de ses rendez-vous non plus. Propre dans ses interventions défensives (un seul avertissement, aucune expulsion cette saison), il sait aussi, lorsque le scénario l’exige, offrir son écot offensif (2 buts, 3 passes décisives), au point qu’il apparaît presque comme le premier nom qu’Ancelotti couche sur la feuille de match. « Non, Maxwell ne soufflera pas » , répète l’entraîneur italien depuis quelques semaines à chaque conférence de presse.

L’un des rares étrangers du PSG à parler français

Alors Maxwell ne souffle pas, mais il n’en souffre pas non plus. Si certains voyaient dans sa proximité avec Zlatan Ibrahimovic la raison principale de son temps de jeu majeur, l’ancien Barcelonais a démontré depuis qu’il était un peu plus que l’ami de la star du PSG, même si les deux joueurs sont vraiment très proches depuis leur signature, à l’Ajax Amsterdam, au même moment, à l’été 2001. Dans son autobiographie, Ibra raconte la première impression que lui a inspirée Maxwell : « Il n’était pas comme les autres Brésiliens, bien que j’allais apprendre à le connaître. Il n’avait pas ce côté animal, pas besoin de se prendre la tête. Il était le contraire, incroyablement sensible, très proche de sa famille, qu’il avait besoin d’appeler régulièrement. »

Dans sa description du Brésilien, Ibrahimovic ajoute qu’il parlait déjà très bien anglais avant d’arriver aux Pays-Bas. Les deux hommes se sont ensuite suivis, à l’Inter Milan, à Barcelone puis au PSG, même si ce ne fut pas toujours en même temps. À chaque fois, Maxwell a maîtrisé la langue du pays dans lequel il évoluait et aujourd’hui, il est, avec Salvatore Sirigu, l’un des rares étrangers du club parisien à parler couramment le français, ce qui explique, au moins en partie, son adaptation rapide. Malgré tout, l’ancien joueur de Cruzeiro, qui n’a jamais été international A brésilien, s’exprime rarement devant les médias et préfère réserver le son de sa voix à ses partenaires. Demain au Camp Nou, à la veille du quart de finale retour, face à son ancienne équipe, il risque tout de même d’être invité en conférence de presse. Il ne faudra pas s’attendre à une sortie retentissante ou à une déclaration fracassante de sa part. Il pourrait d’ailleurs se contenter de répéter ce qu’il avait accepté d’affirmer au sortir du match au Parc des Princes. Sur le résultat de l’aller ? « On a obtenu un grand match nul, avait-il dit. Nous sommes très heureux avec ce 2-2. » Sur le match retour ? « La qualification sera difficile. On va devoir sortir pour pouvoir marquer au moins un but » , remarquait-il. Sur l’absence possible de Messi ? « Il est unique, et c’est sûr que s’il ne joue pas… Mais on ne peut se réjouir de voir un tel joueur blessé » , avait-il résumé. Propre, net, sans bavure... Maxwell.

DAMIEN DEGORRE



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Thiago Silva a priori opérationnel

Présent à Rennes (2-0, en Championnat) samedi avec le groupe du Paris-SG, mais mis au repos par Carlo Ancelotti en raison d’une douleur à un genou ressentie vendredi à l’issue de la séance d’entraînement, Thiago Silva devrait être opérationnel pour le déplacement à Barcelone. Le défenseur central brésilien, qui a pu souffler vingt-quatre heures, a bénéficié hier au Camp des Loges, lors de la séance à huis clos, d’un programme à la carte et assez léger à base de soins. Sa participation au quart de finale retour dela Ligue des champions mercredi (aller 2-2, mardi dernier) ne soulèverait pas d’inquiétudes. L’entraîneur du PSG pourrait cependant entretenir le suspense jusqu’au dernier moment le concernant, alors qu’au jeu de l’intox le FC Barcelone n’est pas en reste avec Messi (voir par ailleurs).

Concernant Alex, gêné par une douleur à une cuisse depuis le match aller, le staff du PSG serait plus perplexe. Samedi, le Brésilien est resté aux soins et observait hier encore un programme à la carte. Sa participation à la rencontre ne semblait cependant pas remise en cause hier soir. Par ailleurs, en l’absence de Matuidi (suspendu mercredi), le staff fait le nécessaire pour remettre sur pied le milieu Thiago Motta, à nouveau blessé aux adducteurs depuis dix jours. Mais l’international italien demeure incertain. – A. C.



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Kombouaré a retrouvé « Leo » et Carlo

Hier après-midi, à l’issue de la séance d’entraînement du PSG, Carlo Ancelotti et Lucas, l’entraîneur et l’attaquant parisiens, se sont rendus au palais des sports Marcel-Cerdan, à Levallois-Perret, pour participer au 10e Gol de Letra, un match de gala organisé chaque année par Rai et son association caritative en faveur des enfants brésiliens défavorisés. Leonardo et Nasser al-Khelaïfi, le directeur sportif et le président du club de la capitale, avaient également répondu présent à l’invitation de l’ancien joueur du PSG (1993-1998). Parmi ses invités se trouvaient, en outre, Sonny Anderson, Basile Boli, Luis Fernandez, Vincent Guérin, Laurent Fournier, Laurent Robertet, JimmyAlgerino. Mais aussi… Antoine Kombouaré. Les retrouvailles entre l’ancien entraîneur du PSG, remercié par Leonardo fin décembre 2011, et le directeur sportif ont donné lieu à une poignée de main respectueuse. L’ancien technicien parisien a aussi salué son successeur, Carlo Ancelotti, avec le sourire. – A. C.



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Camara défend Beckham

Sous le feu des critiques depuis sa décevante prestation lors du quart de finale aller de la Ligue des champions contre Barcelone (2-2) mardi dernier, David Beckham a reçu samedi le soutien de son coéquipier Zoumana Camara. « Vous êtes durs avec lui, je trouve, a réagi le défenseur parisien après la victoire à Rennes (2-0, en Championnat). Ce qui se dit ou s’écrit à l’extérieur ne fait pas plaisir. Il a gagné beaucoup de titres. C’est un joueur important pour l’équipe, pour nous. Il a un bon toucher de balle, il a une vision du jeu, il l’aère, il l’éclaire. C’est un grand professionnel. » Entré en jeu face à Rennes à la place de Marco Verratti (46e), le « Spice boy », âgé de trente-sept ans, a adressé sa première passe décisive pour Zlatan Ibrahimovic (2-0, 90e + 3). Vendredi, Carlo Ancelotti avait aussi pris la défense de la star anglaise et annoncé qu’il pourrait le faire jouer face au Barça mercredi, sans préciser s’il serait à nouveau titulaire. – A. C.



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Messi déjà sur le terrain...

Après une session de récupération, hier, pour les joueurs titularisés la veille contre Majorque (5-0, en Liga), l’effectif du Barça est au repos aujourd’hui. Il s’entraînera de nouveau demain, à 18 heures, puis mercredi matin, sur la pelouse du Camp Nou, comme avant chaque match à domicile. Hier, les remplaçants et les joueurs de retour de blessure (Adriano, Pedro) ont effectué une séance plus intense. Lionel Messi, lui, a continué de soigner sa cuisse droite, touchée contre le Paris-SG (2-2) mardi dernier. Après être passé entre les mains des kinés, il a même travaillé physiquement sur le terrain en solitaire. Il devrait poursuivre son programme de récupération aujourd’hui, avec une nouvelle échographie pour évaluer l’amélioration de sa blessure. Selon toute vraisemblance, l’Argentin sera en mesure d’être dans le groupe mercredi, mais il pourrait commencer sur le banc. Sorti par précaution en fin de match samedi en raison d’une gêne musculaire à une jambe, Alexis Sanchez sera bien disponible. – L. D.



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... officiellement, les Parisiens s’en moquent

Les joueurs et dirigeants du PSG assurent ne pas se soucier de l’incertitude qui plane sur la participation de Lionel Messi au match de mercredi.


KEVIN GAMEIRO a déclaré « ne pas y penser, pas du tout ». Avec le sourire, comme si c’était accessoire. Sur un mode plus sérieux, Mamadou Sakho a repris le même refrain. « Non, on n’y pense pas, on se concentre sur notre jeu, les consignes du coach, notre détermination », a commenté le défenseur international français. Un discours adopté par Carlo Ancelotti, qui s’est évertué à minimiser la problématique. « Il ne faut pas que l’on se focalise sur lui, a ainsi réagi samedi soir l’entraîneur du PSG. Avec ou sans lui, ce sera la même chose pour nous. On doit se concentrer sur ce que l’on sait faire dans les secteurs offensif et défensif. »

« Lui », c’est Lionel Messi, bien sûr. Depuis la blessure à la cuisse droite de l’Argentin lors du quart de finale aller de la Ligue des champions (2-2), mardi dernier, sa participation au match retour, mercredi, est entourée d’incertitudes. Intox du FC Barcelone ou pas, la présence ou non du quadruple Ballon d’Or, que Zlatan Ibrahimovic avait préconisé de rebaptiser « Ballon Messi », lundi dernier, n’est évidemment pas neutre. « C’est le meilleur joueur du monde, a confié le milieu Blaise Matuidi, suspendu mercredi. Il ne faut donc pas se mentir, cela change évidemment les choses s’il joue ou s’il ne joue pas. » Avant de relayer, quand même, le discours officiel du club sur le sujet : « Mais on pense avant tout à jouer notre jeu, à faire valoir nos cartes et ce que l’on sait faire. On va là-bas pour se qualifier, pas pour faire du tourisme. »

Zoumana Camara, qui n’a pas nié non plus l’importance d’affronter le Barça avec ou sans Messi, a apporté une précision supplémentaire, avant de rappeler l’impératif catégorique auquel les Parisiens seront avant tout soumis : « C’est un joueur important, a expliqué le défenseur. Mais Barcelone a avant tout un style de jeu. Qu’il soit là ou pas, ils restent impressionnants. Mais la clé essentielle pour nous sera de mettre des buts. » – A. C.


L'Equipe
Homer
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Raï : «Paris va marquer au Camp Nou»

L’ex-capitaine du PSG est persuadé que son ancien club va poser des problèmes au Barça.

Installé au bord du terrain du palais des sports Marcel-Cerdan de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), Raï ne perd pas miette de la rencontre de futsal programmée hier à l’occasion de la 10e édition du tournoi de son association caritative Gol de Letra, qui vient en aide à la jeunesse brésilienne déshéritée. L’ancien no 10 du PSG dans les années 1990 prend néanmoins le temps d’évoquer la double confrontation avec Barcelone.
Le supporteur Raï y croit plus que jamais avant le match retour, mercredi.

Vous avez assisté à PSG - Barcelone (2-2) mardi. Ce match vous a-t-il rappelé des souvenirs ?

RAÏ. Ah oui ! Mon but de la tête au Parc contre Barcelone en 1995 par exemple. Cette fois-ci, j’étais un supporteur mais j’ai vibré sur les buts d’Ibrahimovic et de Matuidi. C’était la même émotion que lorsque je jouais. C’est la preuve que je suis toujours parisien.

Qu’avez-vous pensé de cette rencontre ?

C’était une superbe soirée avec un PSG au plus haut niveau. Et qui avait la possibilité de battre le Barça. On a vu un exemple de tout ce que cette équipe peut faire. Et en peu de temps, elle est devenue très compétitive. Je pense même qu’elle peut encore aller plus haut.

Pensez-vous que Paris peut se qualifier au Camp Nou mercredi ?


Je crois que le PSG aura des possibilités pour marquer là-bas. Je suis même sûr que Paris va marquer au Camp Nou. A l’aller, la défense du Barça a été plusieurs fois bousculée. Ce sera pareil au retour, les Parisiens lui poseront des problèmes par leur sens du contre et leur vitesse.

Quelle sera la clé de la rencontre ?

Des matchs comme celui-là se jouent vraiment sur des petits détails. Il faudra être attentif toute la rencontre et ne pas laisser trop d’espaces au milieu de terrain barcelonais. Paris a bien contrôlé le jeu à l’aller, il faudra essayer d’en faire autant.

Pensez-vous que Leonardo sera à Paris la saison prochaine ?

Je ne vois pas pourquoi il partirait. Sauf à ce qu’il y ait des différends avec les dirigeants mais ça m’étonnerait. Il a fait un boulot fantastique.

Il est à l’origine avec vous de Gol de Letra. Où en est l’association ?

En France, nous fêtons nos dix ans d’existence. Il y a une forte collaboration entre nos deux pays. Ici, grâce à l’aide de nos partenaires, nous arrivons à mener à bien nos projets au Brésil. Trois cents Brésiliens sont déjà venus en France. Et vice versa. Nous sommes partenaires de l’association Sport dans la ville pour cette opération. Pour les jeunes Brésiliens, le voyage en France constitue un changement radical.

Et au Brésil ?

Six mille enfants sont déjà passés par notre structure. Nous avons deux établissements, un à Rio et l’autre à São Paulo. Notre philosophie a séduit six autres villes qui mettent en pratique nos méthodes. Deux d’entre elles ont retenu l’attention de l’Etat de São Paulo : notre formation sur les éducateurs sportifs et l’autre sur les activités complémentaires (sport, lecture, culture) que nous proposons en plus de l’école.


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Ancelotti-Kombouaré, la rencontre

Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), hier. Carlo Ancelotti et Antoine Kombouaré ont fait brièvement connaissance hier après-midi lors du Trophée Gol de Letra. Les deux hommes ne s’étaient jamais croisés depuis que le premier a succédé au second en décembre 2011 comme entraîneur du PSG. De nombreux anciens parisiens (Bravo, Fournier, Guérin, Robert, Simba, Algerino) avaient répondu à l’appel de Raï et de Leonardo.

Ce dernier, accompagné du président parisien Nasser al-Khelaifi et de Lucas, a aussi évoqué le Barça. « On doit aborder ce match avec beaucoup de joie, on vit un truc extraordinaire, a dit Leo. Le Barca joue ainsi depuis Cruyff. Nous, on débute un nouveau projet, certes ambitieux mais on a la possibilité de faire quelque chose mercredi. »


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400 000 € pour le titre en Ligue 1

La négociation s’est révélée longue et délicate mais au final particulièrement fructueuse. Un titre de champion de France rapporterait 400 000 € aux Parisiens les plus souvent alignés en Ligue 1. Les joueurs moins utilisés ou partis cet hiver (Rabiot, Nene, Bodmer, Sissoko, Luyindula) ne seront pas oubliés. Chacun toucherait quelque chose au prorata du nombre d'apparitions.

Les discussions, entamées de longue date, ont donc abouti voici seulement quelques jours à l’heure où le PSG caracole en tête du championnat avec sept points d’avance sur Marseille à sept journées du terme de la saison. Ce calendrier n’est pas anodin quand on sait que ce genre de questions se règle d’ordinaire en août ou en septembre. Contrairement aux exercices précédents, où une prime de victoire avait été instaurée, les partenaires de Sakho percevront, ce coup-ci, une somme globale pour le titre mais rien à chaque succès engrangé. Thiago Silva, le capitaine, Zlatan Ibrahimovic et Zoumana Camara ont arraché cet accord auprès de la direction.

En début de saison, une autre équipe de négociateurs avait été désignée. Elle se composait déjà de Camara mais aussi de Mathieu Bodmer et de l'ancien capitaine Christophe Jallet. Les pourparlers avec Leonardo avaient alors achoppé, Sakho et ses partenaires réclamant plus de 500 000 €. Le dossier s'était ensuite enlisé au point de voir l’hypothèse de l’absence de primes collectives prendre, un temps, de l’épaisseur. Une prime a aussi été arrêtée pour une toujours possible 9e victoire en Coupe de France


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Barcelone ne les a pas oubliés

Thiago Motta,Maxwell et Ibrahimovic ont tous les trois porté le maillot du FC Barcelone, avec plus ou moins de réussite... Ils sont trois joueurs parisiens à avoir porté le maillot du Barça. Thiago Motta (2001 à 2007), Maxwell (2009 à 2012) et Ibrahimovic (2009-2010) ont laissé des souvenirs contrastés dans la cité catalane.

Thiago Motta, l’oiseau de nuit. Son cas a longtemps divisé le Barça. Incroyablement talentueux et complet à ses débuts en équipe première en 2001, Thiago Motta n’a jamais percé en Catalogne. La faute à un corps fragile et à une mentalité, alors, peu en rapport avec les exigences professionnelles. « C’était un jeune homme souriant et poli, nuance Abelardo, défenseur central de l’époque. Je n’ai pas le souvenir du moindre problème. » Abelardo n’a pas tort. Mais avec le temps Motta a évolué. Grand ami des Brésiliens Ronaldinho et Deco, il est peu à peu devenu l’une des références des nuits barcelonaises. Avec ses deux camarades, il s’est chargé de « dévergonder » Lionel Messi quand celui-ci était à peine majeur. Il se murmure encore du côté du Camp Nou que le club s’en est séparé pour lui éviter de pervertir le prodige argentin.

Maxwell, le grand professionnel. S’il n’a pas laissé une image indélébile sur le terrain, Conrad Maxwell a gagné le respect pour ses qualités humaines. « J’ai rarement eu de si bonnes relations avec un joueur, témoigne le journaliste Alfredo Martinez. Il était vraiment charmant. » Son agent Mino Raiola avait, quelque peu, forcé la main aux dirigeants catalans en l’intégrant dans le package du transfert d’Ibrahimovic. Le Brésilien et le Suédois ont d’ailleurs souvent joué dans les mêmes clubs (Ajax, Inter Milan, Paris). Maxwell est aussi l’un des seuls capable d’apaiser le Suédois quand il grimpe dans les tours. A Barcelone, il a ouvert un magasin de vêtements avec Adriano.

Ibrahimovic, le regret éternel. Son aventure n’a pas excédé une saison. A Barcelone, l’impression de gâchis perdure. Sergio Busquets déplore ainsi de ne pas l’avoir vu plus souvent avec Lionel Messi : « Cela aurait été fabuleux. » Jaloux de l’aura de l’Argentin, l’ombrageux Suédois n’a pas su s’adapter au système blaugrana. Guardiola voulait l’installer sur le côté gauche. Ulcéré par ce choix tactique, Zlatan s’en est presque pris physiquement à son entraîneur en cours de saison. Peu à peu relégué sur le banc, il obligea le club à le prêter à l’AC Milan la saison suivante. « Je l’aimais bien, se souvient l’ex-président, Joan Laporta. Il était très drôle. Un jour, il m’avait pris à part pour m’expliquer la signification de tous ses tatouages. C’était absolument fascinant. » A Barcelone, Ibrahimovic était proche du très pieux Seydou Keita, avec lequel il échangeait des heures sur la religion et la spiritualité.


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Le PSG espère Motta

A Saint-Germain-en-Laye comme à Barcelone, les médecins ne chôment pas. Des incertitudes planent toujours sur la participation de plusieurs joueurs. Carlo Ancelotti croisent les doigts pour que Thiago Silva, Alex et Thiago Motta soient rétablis à temps. Le capitaine parisien, forfait mais présent à Rennes, souffre toujours d’une douleur à un genou.

Hier, il s’est entraîné à part. Alex et Motta, en revanche, ont poursuivi leurs soins en salle et demeurent incertains. Privé de Matuidi suspendu, Paris s’active pour remettre sur pied Thiago Motta, touché aux adducteurs. Il devrait être du voyage car Ancelotti attendra le dernier moment avant de trancher. A Barcelone, le suspense Leo Messi se prolonge. Le quadruple Ballon d’or poursuit le programme de récupération et de physiothérapie entamé mercredi afin de soigner sa cuisse droite. Il doit passer une nouvelle radio aujourd’hui et pourrait débuter sur le banc. Pedro (mollet) et Adriano (cuisse), en tribune samedi contre Majorque (5-0), sont opérationnels.

Le Parisien.fr
Varino
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ULI HOENESS

« Le PSG m’inspire du respect mais aucune crainte »

AUJOURD’HUI, le Bayern Munich et le Paris-Saint-Germain incarnent deux modèles de développement économique bien distincts. Quand les Bavarois présentent des exercices bénéficiaires depuis près de vingt ans, grâce notamment à une maîtrise rigoureuse de la masse salariale, le PSG enchaîne les déficits (5,5 M€ de pertes pour la saison 2011-2012). Les comptes parisiens sont notamment plombés par les émoluments de stars comme Zlatan Ibrahimovic (1,25 M€ brut par mois). Un chiffre qui, en juillet dernier, avait fait bondir Karl-Heinz Rummenigge, le président du conseil d’administration du Bayern Munich. « Lorsque je vois le salaire d’Ibrahimovic, j’en suis malade. »

Uli Hoeness est plus mesuré en abordant le dossier PSG. Interrogé sur le contrat d’image liant le PSG au Qatar Tourism Authority (qui rapporte entre 150 et 200 M€ annuels) et son respect des principes du fair-play financier (1), il répond : « Je m’exprimerai sur ce sujet quand tous les détails de ce contrat seront dévoilés... Mais j’espère que Platini (le président de l’UEFA) va tenir sa promesse et faire en sorte qu’à l’avenir le fair-play financier soit respecté par tous les clubs. Si ce n’est pas le cas, croyez-moi, on saura mettre le doigt là où ça fait mal. On va suivre ces dossiers avec attention car, pour nous, cette évolution est capitale. Ça ne servirait à rien de définir des règles si certains ne les respectaient pas. »

Il assure aussi n’avoir jamais rencontré Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG. « Je sais que Karl-Heinz l’a vu au Qatar le mois dernier mais, moi, je ne l’ai jamais rencontré. Je ne peux rien dire sur lui. » Néanmoins, il admet que le PSG version qatarienne suscite sa curiosité. « J’ai toujours suivi le Championnat de France, et j’ai eu souvent l’occasion de travailler avec des dirigeants comme Robert-Louis Dreyfus (l’ancien actionnaire majoritaire de l’OM, décédé en 2009), sa femme (Margarita) ou Jean-Michel Aulas (le président de l’OL)... Mais je dois reconnaître que votre Championnat a gagné en intérêt ces derniers temps grâce au PSG. »

De là à considérer le club parisien comme un rival dangereux sur la scène européenne, il y a un pas qu’Hoeness refuse de franchir. « Manchester City a aussi beaucoup d’argent mais n’a jamais été très performant en Ligue des champions (2)... C’est pour ça que je peux dire que le PSG m’inspire du respect, mais aucune crainte. » – P.-E. M.

(1) Depuis la saison 2011-2012, l’UEFA oblige les clubs « à ne pas dépenser plus que les revenus qu’ils génèrent ». Tout club qui ne se plierait pas à ces règles risquerait jusqu’à l’exclusion des Coupes européennes à partir de la saison 2014-2015.
(2) Cette saison, comme la saison dernière, Manchester City n’a pas franchi la phase de groupes de la C 1, malgré les 298,6 M€ investis par le club sur le marché des transferts entre 2009 et 2012.

L'Equipe
Homer
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Optimisme pour Thiago Silva

Même si l'incertitude n'est pas totalement levée, Thiago Silva devrait bien être en mesure de tenir sa place, mercredi au Camp Nou face au Barça en quart de finale retour de Ligue des champions. Ménagé samedi à Rennes (2-0) en raison d'une douleur à un genou, le défenseur brésilien du PSG a profité de son week-end pour récupérer. Dimanche, il a suivi un entraînement spécifique lors de la séance à huis clos de son équipe au Camp des Loges. Il a également bénéficié de soins. Le staff parisien ne serait pas inquiet quant à sa participation à la rencontre de C1. A l'inverse, il se poserait plus de questions concernant Alex, également forfait en Bretagne et toujours gêné par une douleur à une cuisse. Lui aussi est resté aux soins samedi et dimanche.


L'Equipe.fr
Alex177
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Costil : «Ils ont un extraterrestre»
Entre ses deux matches de Ligue des champions contre le FC Barcelone, le PSG s'est imposé à Rennes (2-0), samedi. Le gardien breton, Benoît Costil, s'est dit impressionné par cette équipe parisienne.

« Benoît Costil, vous venez d’affronter le PSG, attendu mercredi contre le Barça. Comment les avez-vous trouvés ?
Très sûrs de leur force. On les a mis en difficulté mais ils ont maîtrisé la partie. Ils ont fait le match qu’ils rêvaient de faire. Ils ont fait reposer des cadres tout en alignant d’autres joueurs, qui ont été très performants. Quand on voit des joueurs comme Clément Chantôme, dont on parle peu, faire le match qu’il fait… Il y a également Verratti, Zoumana Camara, qui a été très performant, Van der Wiel. Et aussi Ménez… C’est pour eux un plan qui s’est déroulé sans accroc.

Qu’est-ce qui vous impressionne le plus dans cette équipe ?
Leur qualité technique, elle est très au-dessus de la moyenne. Il n’y a pas beaucoup de déchets. Ils se sortent de situations sans paniquer. Ils sont faciles, et te font bien ressentir qu’ils sont bien plus forts que toi. Ils dégagent une grande confiance en eux.

«Ibrahimovic a fait un grand match tout en pensant à Barcelone. Mais bon, il peut se le permettre, il est tellement fort.»

Qu’est-ce qui, au vu de leur match aller, peut inciter à être optimiste ?
Le fait qu’ils aient été capables de rivaliser techniquement avec Barcelone, ce que peu d’équipes peuvent faire. Ils se sont mis au niveau des Catalans. Et surtout, avec Thiago Silva, ils ont un extraterrestre derrière. Lui, il dynamise toute l’équipe. Et cela n’a pas de prix.

Quand on est gardien, Ibrahimovic fait-il peur ?
Il est en tout cas impressionnant. Il prend beaucoup de place et peut mettre le ballon où il veut. Il est aussi très fort sur les déviations de la tête. Il a le geste juste tout le temps. Contre nous, il a été très performant. Il a marqué et a donné de bons ballons. Il a fait un grand match tout en pensant à Barcelone. Mais bon, il peut se le permettre, il est tellement fort.

«L'élément clé, la présence ou pas de Thiago Silva»

Est-il si différent des autres attaquants ?
Oui, car on se dit qu’il peut tenter plein de choses. Il peut frapper à tout moment. Je suis d’ailleurs content de moi car, lors d’un face à face, j’ai réussi à le piéger un peu. Je suis resté sur mes appuis, j’ai fait le piquet.

Pensez-vous le PSG capable de créer l’exploit au Camp Nou ?
Oui, j’y crois. L’élément clé, c’est la présence ou pas de Thiago Silva au PSG et l’absence ou non de Lionel Messi au Barça. Si Messi ne joue pas, je vois passer Paris. »
Recueilli par David MICHEL pour l'Equipe.fr
Homer
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Cinq raisons de croire à l’exploit

Affronter le Barça sur sa pelouse ressemble à un défi insurmontable. Mais Paris a des arguments pour déjouer tous les pronostics.

A Barcelone, sans Matuidi, avec l’obligation de gagner ou d’accrocher un nul improbable (3-3 ou 4-4 par exemple), sous la pression de 100000 supporteurs déchaînés, le PSG semble n’avoir aucun aucun moyen de se qualifier. Mais avec 19,4% de chance de passer, une sur cinq au coup d’envoi, Paris est plus proche d’atteindre les demi-finales de la Ligue des champions que de gagner à l’Euro Millions même si avec son actionnaire il n’a plus besoin de jouer.
Voici les cinq raisons qui permettent de croire à l’exploit.

1 - La Ligue des champions réussit à Paris. Leonardo a raison : ce Paris-là est taillé pour l’Europe. A l’aise en phase de poules en terminant avec la meilleure attaque des 32 équipes engagées, la formation de Carlo Ancelotti a réalisé son meilleur match à domicile de la saison face au Dynamo Kiev (4-1) puis un autre, excellent, contre Porto (2-1). Sa plus belle prestation de la saison, toutes compétitions confondues, reste la partie livrée à Valence (2-1) lors d’un 8e de finale aller incertain. Bref, en Ligue des champions, le PSG offre son meilleur visage. C’est aussi loin du Parc que le club de la capitale a le plus régalé, comme à Lille, Valenciennes ou Toulouse pour ne citer que des exemples domestiques. Et la défaite 1-0 à Porto? Le PSG cherchait ses marques à l’époque. Les titulaires ce jour-là — Nene, Van der Wiel, Sakho — indiquent bien qu’on est passé à autre chose depuis.

2 - Les cadres n’ont peur de rien. Maîtriser l’environnement et la dimension de l’événement est un enjeu essentiel au Camp Nou. Pour la plupart des Parisiens, c’est un enjeu ordinaire. Ibrahimovic, Maxwell, Thiago Silva, Alex, Beckham, Lavezzi, peut-être Thiago Motta, connaissent tout de ces ambiances hostiles, de ces grands soirs qui peuvent basculer, de ces matchs couperets où la survie est en jeu. Ils y croient et ils ont bien raison!

3 - Le PSG débarque l’esprit libre. Rassuré par les affaires nationales (victoire à Rennes, Lyon qui décroche), le PSG arrive en Catalogne avec 7 titulaires du match aller qui ont pu se reposer ou presque en Bretagne. Les hommes d’Ancelotti ont désormais exclusivement la tête au Barça. Les conditions psychologiques sont idéales : se qualifier relèverait de l’exploit alors qu’une élimination entrerait dans la logique d’un rapport de force admis par tous.

4 - La défense de Barcelone est décimée. Mascherano blessé, Puyol sur le flanc, les Catalans doivent composer avec une charnière un poil expérimentale, avec Piqué associé à Song ou Busquets. Point faible (relatif) de la machine Barça ces dernières saisons, l’arrière-garde ne rassure pas forcément ces derniers temps. On dit qu’il faut bien défendre face à Barcelone. Bien attaquer n’est pas interdit tant il y aura de coups à jouer.

5 - Les Catalans ne savent qu’attaquer. Le Barça ne possède pas de plan B. Sa philosophie, c’est jouer, jouer, jouer, toujours, encore et tout le temps. Calculer, attendre, gérer, il ne sait pas comment s’y prendre. Donc, il va attaquer et forcément laisser des espaces, surtout qu’au Camp Nou, il joue encore plus haut, avec des latéraux avancés qui ne couvrent pas forcément leurs centraux. Contrer étant la marque de fabrique de ce PSG-là, il est à parier que Lavezzi, Lucas et Ibrahimovic auront des situations, surtout si leurs coéquipiers jouent long en profondeur. Et plus le match passera, la fatigue s’installant, plus le PSG pourra créer le danger. Résister soixante-dix minutes et tout tenter sur les vingt dernières peut être une tactique gagnante. On peut toujours y croire.


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Jean-Pierre Papin : « Le Camp Nou est une terre inconnue »

En Ligue des champions, la dernière fois que le FC Barcelone s’est fait éliminer sur son terrain après avoir concédé le nul 2-2 au match aller, c’était le 1er avril 1996. Le Bayern Munich était venu s’imposer (2-1) au Camp Nou grâce à des buts de Babbel et Witeczek. Jean-Pierre Papin, aujourd’hui consultant pour BeIN Sport, avait disputé une partie de ce match.

Vous souvenez-vous de Barça -Bayern au Camp Nou en 1996 ?

Jean-Pierre Papin. Je revenais de blessure mais je me rappelle de tout. Après notre nul à domicile, on se faisait peu d’illusions. Car chez nous, le Barça nous avait vraiment « bouffés » et le nul était presque immérité. Mais j’ai découvert, à l’occasion de ce match, une spécialité bien allemande : celle de ne faire aucun complexe. C’est ainsi que nous étions allés exploser Nottingham Forest chez lui (5-1) au tour précédent. Et en Espagne, le Bayern avait parfaitement maîtrisé les débats malgré l’ambiance particulière du Camp Nou.

C’est-à-dire ?

L’atmosphère est très étrange là-bas. J’y suis retourné le mois dernier quand le Barça a battu l’AC Milan (4-0). Et c’est toujours la même. Quand on entre dans ce stade, on ressent fortement que, sur cette pelouse, Barcelone peut tout réussir. On a l’impression que les joueurs connaissent le moindre brin d’herbe du terrain. On ne dispute pas un match à l’extérieur, on le dispute au Camp Nou et c’est autre chose. Ce n’est pas un terrain hostile mais plutôt une terre inconnue où tous les repères sont différents. Il faut être fort pour résister à ça.

Le doute sur la présence ou non de Messi peut-elle changer la donne ?

On parle du Barça là! Même sans Messi, cette équipe est capable de gagner la Ligue des champions. Il n’y a pas que lui. Quand tu as Iniesta, Xavi, Villa ou Piqué dans ton équipe, franchement de qui peux-tu avoir peur ?

Quelles sont les chances parisiennes ?

Elles sont réelles. En 1991, je me souviens qu’avec l’OM, on nous promettait l’enfer face à l’AC Milan. Et on fait le nul en Italie (1-1) avant de se qualifier au retour. Il y a encore cette mentalité trop française de faire des complexes ! Le PSG est loin d’être éliminé. Mais s’il décide de subir au début de match, il va mourir. La clé est là : s’imposer d’entrée et faire douter l’autre.


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Entre Beckham et Paris, l’idylle devrait se prolonger

Et si l’aventure Beckham à Paris se prolongeait au-delà du 30 juin? Quand sa signature au PSG pour cinq mois a été officialisée le 31 janvier, David Beckham (38 ans le 2 mai) et la direction parisienne ont pris grand soin de ne pas se projeter plus loin que la fin de cette saison. S’adjoindre les services du footballeur le plus populaire de la planète pour une durée aussi courte semblait même incohérent.

Car si le club de la capitale veut bénéficier de l’aura internationale de l’Anglais, en Asie particulièrement, la collaboration doit s’inscrire dans la durée. Selon nos informations, les deux parties y sont favorables et vont très vite travailler à la prolongation de son bail au PSG. Même si des détails non négligeables sont encore en négociation pour que le rêve perdure.

Tout le monde veut qu’il reste

« Jusqu’à maintenant, le mariage entre David et le PSG est très heureux, confie l’un de ses proches. Il s’entend très bien avec ses partenaires, le staff et les propriétaires du club. Il est flatté que le club ait envie de le conserver dans l’effectif l’année prochaine. » L’ancien Mancunien s’épanouit au sein du vestiaire parisien où il entretient d’excellentes relations avec Ibrahimovic notamment. En outre, le Spice Boy, passionné par son métier, est ravi de poursuivre sa carrière dans un club de haut niveau. « On le sent heureux de venir au camp des Loges et de s’entraîner, confie l’un de ses partenaires. On voit qu’il prend un pied énorme, peut-être aussi parce qu’il sait que là, il est tranquille. » Si Beckham s’éclate au PSG et veut y rester, le club ne regrette pas non plus son recrutement. Sportivement, il rend des services dans un secteur de jeu où l’équipe s’est dépeuplée cet hiver avec les départs de Sissoko, Bodmer et Rabiot. Carlo Ancelotti a récemment dit qu’il souhaitait que Beckham continue au PSG l’an prochain. Ce sentiment est aussi partagé en haut lieu, par le président Nasser al-Khelaifi et Leonardo, le directeur sportif.

Des détails à régler avant de finaliser

Recruter Beckham n’est pas sans contraintes. De nombreux détails doivent être réglés. Et principalement ceux relatifs à l’imposition qui sera appliquée aux revenus du joueur. Pour ses cinq mois de bail actuel, tout a été fait pour que l’ex-milieu du Real Madrid ne soit pas résidant fiscal français. Son salaire doit être directement versé par le PSG à des associations caritatives, dont le nom sera révélé à la fin du mois. Selon nos informations, des négociations se tiendraient actuellement entre la direction parisienne et l’administration fiscale française afin de trouver un accord qui permettra à chacune des parties d’y trouver son compte. La loi fiscale française taxe les rémunérations mondiales de ceux qui travaillent dans le pays. Dans le cas de Beckham, ce sont quelque 35 M€ qui seraient concernés. Si le Spice Boy consent à payer son dû au fisc français sur ses revenus perçus en France, il est moins enclin à le faire sur l’ensemble de ses contrats.


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Silva, Motta et Alex sont aptes

La délégation parisienne s’envole ce matin pour Barcelone. Pour ce déplacement exceptionnel, Carlo Ancelotti a décidé de convoquer son groupe au grand complet. Les 24 Parisiens sous contrat, y compris Blaise Matuidi, suspendu, et Ronan Le Crom, le quatrième gardien, rejoindront la Catalogne.

Hier matin, tous les blessés se sont entraînés normalement.
Thiago Silva (genou), Thiago Motta (adducteur) et Alex (cuisse) sont aptes. Thiago Motta, que le staff parisien souhaite à tout prix titulariser, a eu droit à un travail supplémentaire avec Pastore, Lavezzi et Beckham sous les ordres de Giovanni Mauri, le préparateur physique en chef du club.

Messi prendra-t-il le risque ?

Après une opposition à neuf contre neuf sur terrain réduit, les attaquants ont terminé la séance par des exercices offensifs. Ibrahimovic a, lui, préféré tirer quelques penaltys. Ménez était absent sur la pelouse. Il a suivi un programme spécifique en salle alors que Matuidi était absent. Suspendu, il a été autorisé par son entraîneur à prendre un peu de repos.

Du côté du Barça, le doute plane toujours sur Lionel Messi. L’échographie passée hier matin par la star argentine a confirmé que sa blessure au biceps fémoral de la jambe droite ne s’est pas dissipée. Messi devrait pourtant faire partie du groupe. Mais le problème reste le même : s’il joue, les médecins estiment qu’il a une chance sur deux d’aggraver son cas. Messi reçoit donc des soins « intensifs ». Hier, il n’est pas sorti de l’infirmerie.

Malgré un jour de repos accordé par Tito Vilanova, plusieurs joueurs sont venus à l’entraînement matinal, dont Alexandre Song. Excellent samedi face à Majorque (5-0), le Camerounais pourrait être titularisé demain en défense centrale pour compenser l’absence de Mascherano.


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LES ÉQUIPES PROBABLES
FC Barcelone. Valdès - Alves, Pique, Adriano (ou Song), Jordi Alba - Busquets, Xavi (cap.), Iniesta – Alexis, Fabregas, Villa.
Paris SG. Sirigu - Jallet, Thiago Silva (cap.), Alex, Maxwell - Lucas, Beckham (ou Verratti), Thiago Motta, Pastore - Ibrahimovic, Lavezzi.


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Les Parisiens font de la télé

Paris (IXe), hier. C’est une façon originale de préparer le match le plus important de l’année! Christophe Jallet, Zoumana Camara, Clément Chantôme, Nicolas Douchez et Sylvain Armand (de gauche à droite) ont participé, hier après-midi, au tournage de la série « Léo Matteï » qui sera diffusé sur TF1 à partir de septembre prochain.
Ce commandant de la brigade de protection de l’enfance est interprété par Jean-Luc Reichmann (au centre).

L’animateur des « Douze Coups de midi » est un intime de Nicolas Douchez, le gardien parisien. Dans la séquence filmée hier à l’hôtel Amour dans le IXe arrondissement, le commandant Matteï regarde un match de foot avec ses amis… joués par les Parisiens. Claude Onesta, l’entraîneur de l’équipe de France de handball, fera également une apparition dans cette fiction.


Le Parisien.fr
Varino
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La C 1 a embelli Paris

Selon les résultats d'un sondage réalisé par IPSOS pour « L'Equipe », le PSG, à la veille de son quart de finale retour de Ligue des champions à Barcelone, bénéficie d'une bonne image en France, notamment chez les personnes qui s'intéressent au foot.

La fameuse rivalité entre Paris et la province serait-elle dépassée ? Le PSG, en tout cas, ce club qu'on a souvent adoré détester au-delà de l'Ile-de-France, a plutôt un joli reflet, désormais, des jeunes aux retraités, des amoureux du foot à ceux qui le regardent de plus loin. Le leader de la L 1 se réjouira de constater que sa performance au match aller contre Barcelone (2-2) lui a conféré une certaine estime dans le pays.


Le costume italien était coupé comme du sur-mesure, la mèche blonde coiffée au millimètre, le noeud de cravate savamment ajusté, le sourire séduisant et l'allure impeccable. David Beckham avait soigné l'image, pour sa première conférence de presse à son arrivée au PSG, le 31 janvier dernier, aussi beau que le coup marketing que son club venait de réussir. Et pourtant, hier, stupeur ! Les résultats du sondage IPSOS nous arrivent et c'est la consternation : sur les 529 femmes interrogées, elles ne sont qu'à peine 30 % à avoir « une bonne opinion » du PSG. C'était bien la peine de faire venir une icone glamour, se diront peut-être les dirigeants du club parisien devant le triste bilan. Mais qu'ils se consolent quand même. Au-delà du rejet de la gent féminine, qui relève sans doute davantage du désintérêt que de la haine viscérale, le PSG a plutot une bonne cote, aujourd'hui.

Il faut se méfier des sondages, dit-on, aussi versatiles que le sens du vent. Mais ils indiquent une tendance, aussi, et il apparait clairement que les amateurs de foot, ceux qui suivent la Ligue 1 et les matches européens, ont un regard plutot bienveillant sur la nouvelle puissance parisienne. Hommes et femmes confondus, cette fois, ils sont 61 % à avoir une image favorable du club, et la cote grimpe à 80 % en Ile-de-France où, évidemment, le PSG, ogre régional, s'attire les sympathies. Si l'on élargit à tout le monde, amoureux du foot ou pas, le club ne s'en sort pas si mal, avec près de 40 % des personnes à avoir « une bonne opinion ». Le joli scénario du match aller contre Barcelone, et cette égalisation de Matuidi à la dernière minute (2-2), a évidemment un peu changé la donne: ils sont 30 % à reconnaitre que leur opinion s'est améliorée au soir de ce match à suspense.

L'OM reste le préféré en France

La cote d'amour n'est pas négligeable, donc, pour un club qui a longtemps excité les jalousies en province, dans le prolongement d'un antagonisme plus large entre une capitale macrocéphale et des régions parfois moins dynamiques. D'ailleurs, le PSG est aimé partout, et pas seulement chez lui. Même dans le Sud-Est, supposé bastion de l'OM, ils sont 36 % des sondés à exprimer une bonne opinion sur le club - contre 40 %, quand même, à reconnaitre ne pas être sympathisants. En fait, il faut s'aventurer jusqu'au fin fond des terroirs pour trouver des contrées hostiles: chez les agriculteurs, le PSG n'a vraiment pas une bonne image, avec seulement 13 % d'opinions favorables. Voila peut-être une idée à creuser pour les chargés de communication du club. Un petit tour des exploitations de la Beauce pendant une prochaine trève internationale, avec séances de dédicaces, distribution de maillots et Beckham qui s'entraine aux coups francs avec des meules de foin en guise de mur, ca pourrait avoir un impact intéressant en vue d'un nouveau sondage, et ca fait moins loin que la Chine.

L'arrivée massive de fonds qatariens dans le paysage n'a donc pas altéré l'image du PSG, même si certains n'échappent pas à une pointe de nostalgie. Les jeunes, en effet, sont plus attachés au club que les moins jeunes: chez les moins de trente-cinq ans, ils sont 43 % à apprécier; chez les plus de trente-cinq ans, seulement 35 %. La tendance n'est pas nouvelle: les ados se tournent souvent vers le club qui gagne et, dans ce role, Lyon avait pris le relais de l'OM, et le PSG est en train de prendre le relais de Lyon. Mais au jeu des comparaisons, il faut rester prudent: les sondés répondent à une question précise. Là, on voulait savoir ce qu'ils pensaient du PSG, pas s'ils le préféraient à tous les autres. C'est un autre match, où l'Olympique de Marseille garde une longueur d'avance. Le 23 février dernier, L'Equipe Magazine publiait un sondage (réalisé en ligne par Ifop), posant notamment la question suivante: entre ces deux clubs, lequel préférez-vous ? 52 % avaient répondu l'OM, contre 35 % pour le PSG. Il reste un peu de chemin, donc, pour espérer devenir le club que les Francais préfèrent. Et quelques titres à gagner, aussi.

MELISANDE GOMEZ



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Avez vous une bonne ou une mauvaise opinion du Paris-Saint-Germain ?



SEXE
Les hommes ont une meilleure opinion du PSG que les femmes, et près de 30% des femmes ne se prononcent pas
HOMMES: Bonne opinion (46.8%), Mauvaise opinion (38.2%), Nsp (15%)
FEMMES: Bonne opinion (29.8%), Mauvaise opinion (40.8%), Nsp (29.4%)


AGE
Bonne opinion
15-17 ANS: 53.7% la tranche d'age la plus séduite
MOINS DE 35 ANS: 43.3%
PLUS DE 35 ANS: 35.5%
60-69 ANS: 25.2% seulement





CATEGORIE D'AGGLOMERATION
46% de mauvaise opinion c'est en milieu rural que le PSG est le moins apprécié (seulement 28.3% d'opinion favorable).
33% et c'est dans l'agglomération de Paris que le pourcentage de mauvaise opinion est le plus bas.
Ce sont dans les villes de plus de 100 000 habitants que le pourcentage de bonne opinion est le plus élevé: 40.4% (40.3% dans l'agglomération de Paris).


REVENU NET MENSUEL DU FOYER
Mauvaise opinion
3000 EUROS ET PLUS: 47.6% plus gros pourcentage
MOINS DE 1200 EUROS: 32.7% plus faible


NIVEAU D'ETUDES
60.2% les sans-diplome sont les plus nombreux à avoir une bonne opinion
46.9% les plus nombreux à avoir une mauvaise opinion: les bac+3 et plus.


PAR REGION
Bonne opinion
ILE-DE-FRANCE: 40.7%, NON à 34.1%
NORD-OUEST: 37.9%, NON à 41.2%
SUD-OUEST: 31.6%, NON à 38.8%
SUD-EST: 39%, NON à 39.8%
NORD-EST: 37.6%, NON à 42.4%

Province: 37.3%, NON à 40.8%



Citation
Votre opinion du PSG s'est-elle améliorée depuis le match aller contre le FC Barcelone ?

ENSEMBLE: OUI, plutot (28.8) - NON, plutot pas (50.1) - Nsp (21)
Ile-de-France: OUI, plutot (35.2) - NON, plutot pas (43.6) - Nsp (21.2)
Province: OUI, plutot (27.4) - NON, plutot pas (51.6) - Nsp (21)

S'INTERESSE AU FOOT: OUI, plutot (46) - NON, plutot pas (51.7) - Nsp (2.4)
Ile-de-France: OUI, plutot (60.2) - NON, plutot pas (39.8) - Nsp ()
Province: OUI, plutot (43.1) - NON, plutot pas (54.1) - Nsp (2.8)



Citation
Selon vous, le PSG se qualifiera-t-il?

ENSEMBLE: OUI (18.1), NON (54.1%), Nsp (27.8)
S'INTERESSE AU FOOT: OUI (28.8), NON (67%), Nsp (4.2%)


Pessimisme mesuré

ON N’ÉLIMINE PAS facilement le Barça, même quand on a encore de l’espoir après le match aller. L’AC Milan, balayé en huitièmes de finale retour (0-4, le 12 mars) après sa victoire à San Siro (2-0, le 20 février), pourra en témoigner. Alors, après le 2-2 au Parc des Princes, les sondés ne se font pas trop d’illusions. Ils sont 54 % à ne pas croire à une qualification parisienne, et le pessimisme monte quand on interroge les amateurs de foot, sceptiques à 67 %. Mais ça laisse donc une part assez importante aux rêveurs, à ceux qui sont persuadés qu’on retrouvera les Parisiens en demi-finales. Les non-amateurs de foot sont 18 % à y croire, dans la droite ligne des statistiques de la compétition, qui donnent 20 % de chances à une équipe battue chez elle 0-2 de se qualifier au retour, sur 229 précédents. Les amateurs de foot savent les surprises nombreuses, et sont 29 % à y croire encore. – M. Go.



Citation
A votre avis, le PSG va-t-il gagner la Ligue des champions dans les 5 ans à venir?

ENSEMBLE: OUI (47.5%), NON (33), Nsp (19.5)
S'INTERESSE AU FOOT: OUI (65.5%), NON (29.8), Nsp (4.6)


De plus en plus à y croire

S’IL CONTINUE de débourser plus de 100 M€ tous les étés, comme il l’a fait l’an passé, le PSG deviendra très vite une des équipes phares du foot européen, piochant dans les fonds inépuisables de ses propriétaires quand d’autres, en Europe, sont touchés par la crise. Et ce n’est pas la perspective du fair-play financier qui va refroidir les sondés, plutôt optimistes sur la question. Pour 47 % d’entre eux, le PSG va gagner la Ligue des champions d’ici à cinq ans, et 33 % seulement se risquent à dire que c’est impossible. C’est la magie qatarienne, sans doute : plus rien ne semble inaccessible, quand Ibrahimovic et Thiago Silva sont déjà venus renforcer l’équipe, l’été dernier, et quand Cristiano Ronaldo ou Wayne Rooney sont évoqués comme possibles arrivées futures. Comment ne pas croire à un PSG roi d’Europe, devant un tel tableau ? Les réponses sont encore plus éloquentes chez les personnes qui s’intéressent au foot. Dans L’Équipe Magazine du 23 février, la même question avait été posée, uniquement aux amateurs de foot : ils avaient répondu oui à 53 %, ce qui dénotait déjà l’influence des nouveaux propriétaires sur les ambitions et les moyensdu club à court terme. À peine deux mois plus tard, ils sont 65 % à imaginer le PSG champion d’Europe d’ici à cinq ans, soit 12 % de mieux. – M. Go.

L'Equipe
Varino
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Regarderez-vous le match retour des quarts de finale de Ligue des champions?

ENSEMBLE: OUI abonné 9.1, OUI débrouille 10.9, OUI 19.9%, NON 79.5, Nsp 0.6
S'INTERESSE AU FOOT: OUI abonné 25.1, OUI débrouille 32.6, OUI 57.7%, NON 41.2, Nsp 1.1


Encore une audience record ?

Canal+ avait dopé ses statistiques, lors du match aller, avec 3.74 millions d'abonnés devant leur écran. C'était le meilleur score pour un programme en crypté depuis la création de la chaine, en 1984. Canal va-t-il faire encore mieux, demain soir? En tout cas, de nombreux sondés envisagent de regarder le match: 20% d'entre eux assurent qu'ils suivront l'affaire, qu'ils soient abonnés à Canal (9%) ou pas (11% iront le voir ailleurs que chez eux). Pour la chaine, qui compte 5 millions d'abonnés (ce qui touche à peu près 13 millions de personnes, puisqu'il y a un abonnement par foyer), c'est l'assurance d'une soirée réussie, donc. Chez les amateurs de foot, évidemment, les chiffres grimpent: ils aiment le sport, et sont davantage à être abonnés (25%). Pour ceux qui ne le sont pas, ils sont plus motivés pour sortir regarder le match (33%). Le score du match aller, qui laisse le suspense grand ouvert (2-2), et la qualité de l'affiche, le Barca restant l'équipe la plus fascinante d'Europe, ouvre logiquement l'appétit des téléspectateurs. – M. Go.



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À Marseille, on préfère le Barça…

Les supporters de L’OM aiment le foot français, mais pas au point d’encourager le PSG contre les Catalans.


À MARSEILLE, on n’aime pas spécialement le PSG, et ce n’est pas nouveau. Mais, dans les bars et restaurants de la ville, les écrans de télé étaient branchés sur Canal +, mardi dernier, et les Marseillais ont été assez nombreux à suivre le match aller entre les Parisiens et le Barça (2-2). La sympathie était plutôt pour les Catalans cela dit, et, demain soir, ce sera le même refrain. Le PSG a beau être le dernier représentant de la L 1 en Europe, il reste le PSG.

Corinne Cataldo, fille de Colette, figure emblématique des Dodgers et soeur de Christian, le président de ce groupe de supporters, va jeter un oeil au match, mais elle prévient d’emblée : « Moi, je suis supportrice de l’OM, pas du Barça ou du PSG. Mais c’est un match qui m’intéresse. J’avais regardé le match aller, je regarderai le retour. Je suis fan de Messi. Et je me retrouve davantage dans l’identité du Barça que dans celle du PSG. » Même l’argument de l’indice UEFA (*) ne convainc pas, alors qu’une qualification parisienne en demi-finales ferait du bien au classement de la France : « On va finir deuxièmes de L 1, on ira en Ligue des champions et l’indice, on le fera progresser nous-mêmes, comme on l’a fait par le passé », sourit-elle, avant de regretter que le PSG ait perdu un peu de son identité ces dernières saisons : « Le foot a changé, mais on peut évoluer sans renoncer à son identité. Le Barça l’a réussi. Avant d’être un nom, un joueur doit être attaché à son club. » Les stars parisiennes ne séduisent donc pas, à Marseille. Michel Tonini, un ricard à la main, dit qu'il ne prendra même pas la peine de regarder la rencontre : « À l’aller, j’avais vu seulement les cinq dernières minutes et ça m’a énervé ! Quand ils ont égalisé à 2-2, on avait l’impression qu’ils avaient gagné la Coupe du monde. » Et inutile de lui demander s’il encouragera le club français : « Mais le PSG, c’est un club du Qatar, pas un club français. J’espère qu’ils vont prendre 4-0 et qu’on n’en parlera plus. Je n’arrive pas à regarder le Qatar Football Club, désolé. J’espère qu’ils vont s’en prendre une bonne. » – M. Go.

L'Equipe
Varino
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Lucas n’a pas pris froid

A son arrivée, lors du dernier mercato, le milieu offensif brésilien redoutait l'hiver parisien. Trois mois plus tard, le jeune crack (20 ans) s'est emparé des clés du couloir droit du PSG.


Depuis le 12 février et une soirée du PSG à Valence (2-1), en huitièmes de finale aller de la C 1, voila un Parisien de vingt ans que toute une péninsule prend au sérieux. Contre Barcelone (2-2), en quarts de finale aller, mardi dernier, Lucas n'a pas couru avec la même fougue brillante qu'à Mestalla. Sans doute faut-il rattacher cet éclat inégal au petit tunnel dont le Brésilien sortait, ces vingt-quatre jours sans compétition à la suite d'un tacle sur sa cheville gauche du milieu nancéien Thomas Mangani (2-1, le 9 mars).

Malgré le manque de rythme, Lucas a contribué au temps fort de Paris dans la première demi-heure. Il a même nourri l'idée, en face, que le plus jeune des joueurs offensifs du PSG n'était pas forcément le plus tendre. « C'est un joueur très rapide, qui peut prendre l'extérieur ou rentrer dans l'axe, observe le latéral Jordi Alba, son adversaire direct à l'aller. A l'image de son équipe, il m'a fait une bonne impression. »

En le laissant sur le banc à Rennes (2-0), samedi dernier, son entraineur, Carlo Ancelotti, a privilégié la récupération de son milieu offensif avant le retour à Barcelone, demain. Les hommes du staff parisien savent que l'age et le gabarit de Lucas (1,72 m, 66 kg) permettent à son corps d'oublier rapidement les contrariétés. Ils savent, également, que les dribbles explosifs du milieu droit pourraient fissurer le système défensif adverse au coeur des grands espaces du Camp Nou. C'est comme si lui-même sentait son équipe aspirée par un destin délicieux, à la veille de son défi catalan. « Ce groupe peut aller loin, très loin même », lachait-il récemment en marge du match amical Brésil-Russie (1-1, le 25 mars), à Londres, où il était parti consulter le staff médical de la Selecao.

Lucas est une preuve définitive qu'il faut cesser de ramener à la surface le cas de Rai dès lors qu'une recrue sud-américaine majeure débarque à Paris. L'ancien capitaine du PSG (1993-1998) avait souffert lors de sa première saison en Europe ? Seule la cheville gauche de Lucas a vraiment souffert pour le moment. On imaginait le jeune crack du Sao Paulo FC pétrifié par les rigueurs de l’hiver européen et alourdi par le poids de son transfert (40 M€ + 5 M€ de bonus) ? Il n’a pas aimé, c’est vrai, « le froid terrible » qu’il a découvert en janvier à Paris. Mais l’épaisseur de son coût ne l’a jamais enseveli : « Ma prestation à Valence, c’est parce que je voulais prouver ma valeur, justifier mon transfert et remercier le club pour son accueil. »

« Je ne pensais pas m’adapter si vite »

Rentré hier soir au Brésil de son séjour à Paris, Rai a pris le temps de discuter avec ce jeune qui marche dans tous ses pas, de Sao Paulo au PSG, en passant par la Seleçao. « Je l’ai senti très bien dans sa peau, explique l’ancien meneur de jeu. Il est très bien entouré, à la fois par les Brésiliens du PSG ainsi que par sa mère, venue s’installer avec lui en France. Ici, il mène une vie tranquille, focalisée sur le foot. »

« Je ne pensais pas m’adapter si vite, apprécie celui qui a modifié la hiérarchie du couloir droit parisien, où Clément Chantôme incarne plus sa doublure qu’un rival pour le poste. En France, le football est plus rapide, les pelouses aussi, et le rythme est plus élevé. Il n’y a pas vraiment de temps mort. Mais j’aime bien cette façon de jouer. Je pense que c’est un style qui correspond à mon jeu. On m’avait dit que j’avais un jeu européen, ce n’est pas faux. J’aime bien prendre le ballon, aller de l’avant, foncer, revenir pour défendre… »

La lecture sèche des stats rappelle la marge qui le sépare encore d’une réelle plénitude. Après douze matches, toutes compétitions confondues, Lucas a offert quatre passes décisives (3 en L 1, 1 en C 1). Mais il court encore après son premier but, signe de la persistance de ses insuffisances face au cadre, déjà perceptibles à Sao Paulo.

Il semble réticent à se voir soumis aux grilles de jugement des attaquants : « Mon poste, c’est milieu droit, ça me permet de provoquer et de rentrer dans la diagonale. » Thiago Silva, lui, ne cherche pas à rétrécir l’exigence qui entoure l’une des nouvelles étoiles du football brésilien. « Lucas doit apprendre à tenir plus le ballon et à jouer plus pour l’équipe, insiste le capitaine du PSG. Lorsque vous gardez le ballon longtemps, vous augmentez le risque de contact avec l’adversaire. »

Celui qui « peut aller encore beaucoup plus haut », selon Rai, mord tranquillement dans sa nouvelle tranche de vie. Il dit adorer « la vitesse et l’endurance de Lavezzi, les passes de Pastore et le côté tueur de Zlatan devant le but » . Il utilise régulièrement les réseaux sociaux pour garder contact avec ses fans brésiliens. La semaine dernière, sur Twitter, où il se rapproche des 900 000 abonnés, il a posté une photo avec David Beckham dans le vestiaire du Camp des Loges, s’avouant « honoré de jouer avec une telle icône du football » . Un jour, lorsque Lucas aura entièrement achevé sa migration entre les promesses et les actes, ce sont les autres joueurs qui posteront sur Twitter une photo d’eux à ses côtés.

JÉRÔME TOUBOUL et ÉRIC FROSIO



Citation
Alex, Thiago Silva et Thiago Motta aptes

ALEX, THIAGO SILVA et Thiago Motta figurent, comme convenu (voir L’Équipe d’hier), dans le groupe convoqué par Carlo Ancelotti pour affronter Barcelone, demain au Camp Nou, en quarts de finale retour de la Ligue des champions (aller 2-2, mardi dernier). Hier, l’ex-défenseur de Chelsea et le milieu italien ont effectué l’intégralité de l’entraînement sans problème et semblent aptes à tenir leur place alors que le capitaine du PSG a commencé la séance avec sept minutes de retard, suivi un échauffement particulier avant de rejoindre ses partenaires et de participer aux exercices de conservation et de technique sur terrain réduit.

Du coup, la charnière centrale parisienne ne devrait pas changer par rapport à l’aller et être de nouveau intégralement brésilienne. Thiago Motta a, lui aussi, des chances de figurer sur la pelouse. Même si l’ancien Intériste n’a plus joué depuis plus d’un mois (contre Valence : 1-1, le 6 mars) en raison d’adducteurs douloureux, Ancelotti pourrait être tenté de le titulariser à côté de Marco Verratti. Il n’avait pas hésité à l’aligner lors du huitième de finale retour de C 1 alors que Thiago Motta n’avait plus joué non plus depuis cinq semaines (contre Lille : 1-0, le 27 janvier), cette fois à cause d’un mollet douloureux.

Matuidi suspendu (mais du voyage en Catalogne), Ancelotti, qui a annoncé vouloir conserver son 4-4-2, peut aussi décider d’aligner un duo Verratti-Beckham. En attaque, le doute est limité. Hier, Ménez, touché à une cuisse, n’a pas participé à la séance et a passé des examens médicaux dans l’après-midi. Il figure dans le groupe des vingt-trois joueurs convoqués par le technicien italien mais le quatuor offensif devrait, sauf surprise, toujours être composé de Lucas, Pastore, Lavezzi et Ibrahimovic. – D. D.

L’équipe probable : Sirigu – Jallet, Alex, Thiago Silva (cap.), Maxwell – Lucas, Verratti, Thiago Motta ou Beckham, Pastore – Ibrahimovic, Lavezzi.



Citation
Messi, décision aujourd’hui

LAISSÉS AU REPOS, hier, par Tito Vilanova, plusieurs joueurs barcelonais se sont quand même déplacés au centre d’entraînement pour travailler individuellement, dont Victor Valdés, malade la veille mais déjà rétabli hier. Parmi eux, les joueurs de retour de blessure, Adriano (cuisse) et Pedro (mollet), qui devraient être présents demain, même s’ils n’ont pas encore reçu le feu vert officiel du staff médical. Lionel Messi, touché à la cuisse droite à l’aller (2-2, mardi dernier), a aussi poursuivi son programme de soins. Le Barça devrait annoncer ce soir, à l’issue de l’entraînement, s’il est bien retenu dans le groupe pour disputer le match retour, ce qui est le plus probable. Sa présence éventuelle sur la pelouse, beaucoup moins certaine, devrait, par contre, se décider dans les heures qui précéderont la rencontre, en fonction des derniers examens médicaux et des sensations de l’Argentin. S’il ne devait pas commencer, Fabregas serait son remplaçant le plus naturel. – L. D.

L’équipe probable : Valdés – Daniel Alves, Piqué, Bartra ouAdriano, Jordi Alba – Xavi (cap.), Busquets, Iniesta – Pedro, Fabregas ou Messi, Villa.



Citation
Du respect pour le PSG

La trace laissée par l’équipe des années 1990 et le poids des stars actuelles incitent les observateurs barcelonais à se méfier des Parisiens,avant le match retour demain.


MEME SI SON BILAN face aux clubs espagnols était excellent (*), le Paris- SG n’inspirait pas vraiment d’angoisse aux suiveurs et aux supporters du FC Barcelone, avant le quart de finale aller de Ligue des champions (2-2, mardi dernier). « Le jour du tirage (le 15 mars), les gens étaient plutôt contents, raconte Dani Senabre, le présentateur de Tu diràs, une émission sportive quotidienne, diffusée sur la radio catalane RAC 1. Ils voulaient surtout éviter le Real Madrid et le Bayern Munich. Le PSG n’était pas considéré comme une équipe aussi puissante, en plus Ibra ne devait pas jouer à l’aller (il était suspendu, avant que sa sanction ne soit réduite). Mais ils ont changé d’avis, surtout après la première période du match aller. Tout le monde éprouve désormais beaucoup plus de respect pour lui et considère que c’est un bien meilleur adversaire que l’AC Milan (éliminé en huitièmes par le Barça : 0-2 ; 4-0). »

Rexach : « L’un des quatre favoris, avec le Real, le Barça et le Bayern »

Depuis la prise de contrôle du club par Qatar Sports Investments, le PSG était décrit, en Espagne, comme un deuxième Manchester City : une équipe bâtie de manière artificielle, à coups de millions d’euros. Sans que personne ne sache vraiment quelles étaient ses possibilités réelles, puisque la Ligue 1 n’est pas diffusée en Espagne. « Après l’avoir vue jouer, l’impression a été différente, analyse Pichi Alonso, ancien joueur du FC Barcelone (1982- 1986) et consultant sur Canal + Espagne. À Valence, au match aller huitièmes, le 12 février), elle avait été très bonne, solide et compacte. On pensait qu’il n’y avait qu’Ibra, Lavezzi, Lucas, mais tout le monde travaillait. Il y a beaucoup de respect pour le PSG. »

Dans les esprits, les stars actuelles ont donc rejoint les joueurs vedettes du PSG des années 1990, qui avaient notamment éliminé le Barça en quarts de finale de la C 1 1994-1995 (1-1, 2-1). « Je me rappelle des Weah, Ginola, Le Guen mais surtout de la finale de la Coupe des Coupes », indique Pichi Alonso, à propos de la victoire des Catalans sur le PSG (1-0), en 1997. « Bizarrement, les gens ne se rappelaient pas trop de cette finale, rectifie Dani Senabre. Davantage de l’élimination de 1995, avec Rai, Ginola et surtout Weah, qui avait posé de gros problèmes au Barça. Mais ce qui se dit aussi, c’est que c’était un Barça beaucoup plus faible et que les choses sont bien différentes aujourd’hui. »

Ancien joueur (1967-1981) et entraîneur (avril 2001- juin 2002) du FC Barcelone, Carles Rexach se souvient de ces deux matches. « J’étais l’entraîneur adjoint de (Johan) Cruyff à l’époque et cela montre bien qu’il peut toujours y avoir une surprise, dit-il. L’histoire compte, bien sûr, et elle oblige surtout à se rappeler ce qu’il s’est passé. L’an dernier, le Barça et le Real étaient favoris, mais la finale s’est jouée entre le Bayern et Chelsea (1-1, 4-3 aux t.a.b. pour les Blues). Pour moi, cette année, le PSG est l’une des quatre équipes favorites, avec le Real, le Barça et le Bayern. » Depuis mardi dernier, la cote du PSG a bien monté.

LIONEL DANGOUMAU

(*) En cinq confrontations directes, en matches aller-retour, le PSG n’a jamais été éliminé par un club espagnol, toutes compétitions européennes confondues.



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Plus de 2 000 Parisiens

PRÈS DE 2 300 SUPPORTERS du PSG assisteront, demain soir, au Camp Nou, au quart de finale retour de Ligue des champions. Même si ce chiffre est à relativiser, notamment parce que le club parisien est loin d’avoir vendu la totalité des 4 200 places qui lui étaient allouées, ce contingent de fans en déplacement est l’un des plus massifs de l’histoire du club parisien.

Si l’on met de côté les deux finales de Coupe des Coupes du PSG, en 1996 (1-0, contre le Rapid Vienne), à Bruxelles (25 000 supporters) et, en 1997 (0-1, contre le FC Barcelone), à Rotterdam (18 000 fans), le plus grand mouvement de supporters à l’étranger s’était situé à… Barcelone, le 1er mars 1995 (1-1), en quarts de finale aller de la Ligue des champions. Un déplacement de 3 500 personnes, auquel le club parisien avait contribué financièrement à l’époque, affrétant plusieurs avions pour transporter son public. Dans leur parcage du Camp Nou, les ultras parisiens avaient déployé deux voiles de vingt mètres sur vingt, l’une arborant le logo du PSG, l’autre le drapeau français. « L’ambiance dans notre tribune avait été excellente, se souvient un ancien ultra. On était très excités à l’idée d’aller dans un stade mythique, où l’histoire du PSG allait s’écrire. » Ce déplacement n’avait pas donné lieu à des incidents notables, contrairement à de précédents passages du PSG à l’étranger, notamment à Bruxelles, à l’occasion d’Anderlecht-PSG (1-1), en huitièmes de finale retour de la Coupe de l’UEFA 1992-1993 (aller : 0-0), et à Londres, en marge d’Arsenal-PSG (1-0), en demi-finales retour de la Coupe des Coupes 1993-1994 (aller : 1-1).

En France, c’est souvent à Auxerre et à Lens que le contingent de supporters du PSG a pu atteindre la barre des 2 000. Depuis la saison 2010- 2011, marquée par la mort d’un deuxième supporter parisien en trois ans, l’application de mesures plus strictes, notamment dans l’identification des suiveurs du PSG, a entraîné une baisse assez sensible du nombre de fans en déplacement. Au tour précédent, seuls 450 supporters avaient acheté un billet auprès du club parisien pour son huitième de finale aller à Valence (2-1, le 12 février). – J. T.

L'Equipe
Homer
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Le PSG est arrivé à Barcelone

Partie dans la matinée en avion depuis la capitale, la délégation parisienne a atterri au grand complet en milieu de journée à Barcelone. Même s'il est suspendu pour le quart de finale retour de Ligue des champions face au Barça, mercredi (20h45), Blaise Matuidi, 26 ans ce mardi, est bien du voyage. A leur arrivée sur place en Catalogne, les joueurs ont pu mesurer l'effervescence qui règne autour de la rencontre avec de nombreux journalistes et supporters déjà présents devant leur hôtel. A 18h30, Carlo Ancelotti tiendra la traditionnelle conférence de presse d'avant-match en compagnie d'un joueur de l'équipe. Puis à 19h00, le PSG découvrira la pelouse du Camp Nou pour son premier et unique entraînement avant la rencontre.


L'Equipe.fr
Schultzy
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Barça-PSG : Carlo Ancelotti, l'Européen
Par Rémi Dupré

Dans l'auditorium du Parc des Princes, la scène a déridé le renfrogné Carlo Ancelotti. Moins d'une demi-heure après le terme du quart de finale aller de Ligue des Champions entre le PSG et Barcelone (2-2), mardi 2 avril, un journaliste rapporte à l'entraîneur parisien les propos tenus par le buteur Zlatan Ibrahimovic au coup de sifflet final. "Il a dit que tout était prévu et que vous aviez déjà mis en place une stratégie pour vous qualifier au match retour", lance le reporter au technicien italien.

Derrière son pupitre, le Transalpin prend un air étonné avant de s'esclaffer. "Ibra met sur moi beaucoup de pression, glisse-t-il à son auditoire. Le match de ce soir était très clair pour moi : avec Barcelone, il faut défendre, parce qu'ils ont beaucoup la possession, mais quand on a la balle il faut être dangereux et avoir de bonnes idées offensives. On l'a bien fait pendant 30 minutes, il faut le faire plus longtemps. Ce sera au Camp Nou, mais j'ai confiance, on peut le faire."

BASTION QUASI-IMPRENABLE


Mâtinée d'ironie, la confidence de Zlatan Ibrahimovic témoigne néanmoins du crédit dont bénéficie "le coach" auprès de son effectif. A 53 ans, l'ex-entraîneur du Milan AC (2001- 2009) et de Chelsea (2009- 2011) reflète, mieux que quiconque, les visées européennes du PSG. Seize mois après son arrivée dans la capitale, Carlo Ancelotti relève, mercredi dans le bastion quasi-imprenable du Camp Nou, le challenge le plus ardu de son bail parisien. Alors que l'expérience côté terrain est clairement barcelonaise (Xavi Hernandez et ses 128 matches disputés en Ligue des Champions), ce n'est guère le cas côté bancs de touche. Le staff technique du PSG peut ainsi se prévaloir du cv étoffé de l'entraîneur italien.

Double vainqueur de la Ligue des champions en tant que joueur (1989 et 1990) et comme entraîneur (2003 et 2007), le natif de Reggiolo n'a plus à faire ses preuves dans cette compétition. Disputant son huitième quart de finale, "le coach" a déjà hissé à cinq reprises ses équipes dans le dernier carré de l'épreuve. A titre de comparaison, l'entraîneur catalan Tito Vilanova apparaît nettement moins aguerri que son homologue parisien. Quand bien même a-t-il accompagné son prédécesseur Pep Guardiola dans la quête de deux titres continentaux (2009, 2011).

INFAILLIBLE SOUTIEN


Au sein de l'organigramme du PSG, une bienveillance unanime a entouré, ces dernières semaines, l'action du coach transalpin. Le président Nasser Al-Khelaïfi s'est ainsi répandu dans la presse, assurant le très respecté Carlo Ancelotti de son infaillible soutien. "S'il le souhaite, il sera encore là [la saison prochaine]. Il fait de l'excellent travail. Cela a parfois été difficile parce qu'il est sous pression, mais il s'en sort bien. Carlo est l'un des meilleurs entraîneurs du monde, si ce n'est le meilleur", a ainsi récemment confié le dirigeant qatari dans les colonnes du Parisien.

"La chose la plus importante, c'est gagner le championnat de France et après on peut parler avec le club, et si tout le monde est content, pas de problème. Je sais que je veux rester, alors je vais rester si tout le monde est content", a d'ailleurs répondu l'intéressé, très consensuel. Lié au PSG jusqu'en juin 2014, le Transalpin s'appuie sur son prestigieux cursus pour exercer un ascendant sur son effectif. D'où une relative union sacrée au sein du vestiaire parisien. "Il est l'homme de la situation, assurait en décembre au Monde l'infatigable milieu Blaise Matuidi, qui sera suspendu mercredi contre Barcelone. Il inspire le respect chez tous les techniciens. Aujourd'hui, il n'a pas d'égal en Ligue 1 et fait partie des meilleurs entraîneurs européens." "C'est un coach très à l'écoute et qui rend les joueurs plus exigeants avec eux-mêmes", prolonge le gardien Salvatore Sirigu.

DÉPLACEMENT COMMANDO


Très proche de ses compatriotes italiens (Salvatore Sirigu, Marco Verratti et Thiago Motta), il entretient des rapports privilégiés, faits de respect mutuel, avec les stars trentenaires Zlatan Ibrahimovic et David Beckham. La titularisation surprenante d'un "Spice Boy" manquant d'impact physique lors du quart de finale aller a valu à Carlo Ancelotti les critiques acerbes de la presse sportive. D'ordinaire ménagé par les journalistes en raison de son aura, le technicien a assumé son choix quitte à hausser le ton. "Les critiques sur Beckham sont anormales et injustes, a-t-il balayé, réfutant tout procès en favoritisme dans une longue tirade. Il a suivi exactement la stratégie que j'ai demandé, donner la balle vite. Est-ce que son match me donne envie de le titulariser au retour. Oui sûrement ! Jamais dans ma carrière un président ne m'a forcé à aligner un joueur. Je ne suis pas supporter ni ami de Beckham. Je cherche à être objectif. Un joueur ne joue pas s'il n'est pas bon à l'entraînement. Beckham mérite de jouer même s'il a 37 ans. J'ai un seul objectif : faire que le PSG gagne quelque chose, le championnat de France, la Coupe de France, ou même, le rêve, la Ligue des Champions."

Si son palmarès à rallonge rassure son effectif, il ne le prémunit nullement contre une éventuelle déroute sur la large pelouse du Camp Nou. Avant de défier l'armada catalane, le technicien n'a pas hésité à faire souffler des cadres comme Christophe Jallet, Javier Pastore ou Moura Lucas, tous remplaçants samedi lors de la victoire (2-0) à Rennes. Attendu au tournant par l'hexagone du football, le tacticien Ancelotti est resté nébuleux quant à la formule gagnante à trouver pour ce déplacement commando en Catalogne. " L'équipe est prête, a-t-il sobrement déclaré en Bretagne. Je dois seulement choisir les joueurs qui vont débuter. On est prêt pour donner le meilleur de nous-mêmes. Tout le monde sait que ce sera difficile. Je ne sais pas combien de chances de passer nous avons. Il faudra être costaud." Pour l'impavide italien, sortir le Barça sur ses terres représente, assurément, le coup rêvé.

Le Monde.fr
Homer
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Un soir pour marquer l’histoire

Pour entrer dans la légende, le PSG doit terrasser Barcelone, dans son antre du Camp Nou, en quart de finale retour de la Ligue des champions.

Dehors, le soleil darde. A l’intérieur, les cœurs impatients des joueurs trépignent. On dirait qu’un rêve les traverse. Celui de propulser le PSG dans la légende en se qualifiant contre Barcelone, formation désormais toujours précédée de la mention « la meilleure équipe du monde ». La rencontre aller les aura vus produire un bon match et obtenir un mauvais résultat (2-2).

Ils ont complètement le droit d’inverser ce scénario dans un stade où les hold-up permettent souvent de prolonger l’aventure.

Il n’y aura pas de bonne ou de mauvaise méthode pour verser dans la folie d’une fin de saison magique et d’une demi-finale ce matin improbable. L’horizon vous semble bouché, l’Everest catalan un peu haut? Laissez Ibrahimovic et consorts se munir de leurs piolets et chausser leurs lunettes pour dégager ainsi la vue. « On va jouer notre chance à 100% », prévient Carlo Ancelotti, l’entraîneur du PSG.

La France prête à s’emballer pour Paris

Oui, un fol espoir anime tout un club qui s’est déplacé en masse en Catalogne. Parce que l’événement le mérite, parce que l’union ou la communion ne seront jamais de trop pour bousculer un Barça si invulnérable à domicile. Il faut le dire franchement : les chances du PSG sont infimes, mais le portrait-robot de l’équipe surprise ressemble pas mal au club de la capitale. Placés dans la position du petit qui n’a rien à perdre, poussés par une France prête à s’emballer pour son football de club après la renaissance partielle des Bleus (et malgré quelques îlots de résistance dans le Sud-Est), les coéquipiers de David Beckham ont modifié la perception que certains avaient d’eux. Avant, ce n’était que des mercenaires venus remplir leurs comptes en banque. Depuis une semaine, c’est une constellation de stars qui jouent en équipe et s’ébrouent avec de vraies valeurs comme la solidarité et le courage.

D’une semaine à l’autre, ce qui a aussi changé, c’est la sérénité du Barça, fragilisé par l’incertitude planant autour de la santé de son buteur prolifique Messi, étonné par la résistance offerte par le PSG au Parc et offensé par l’arbitrage ce jour-là, provoquant un courrier indigné et assez ridicule auprès des instances européennes. Barcelone s’agace, Paris rêve. L’idéal, ce serait que demain matin, ce soit encore le cas.


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Zlatan veut en finir avec le Barça

A 31 ans, Zlatan Ibrahimovic n’a encore jamais remporté la Ligue des champions. Eliminé à trois reprises au stade des quarts de finale avec la Juventus Turin et l’AC Milan, il n’a atteint qu’une fois les demi-finales avec le Barça. Cette affaire personnelle avec la compétition reine du football européen, Ibra espère la régler un jour ou l’autre sous le maillot du PSG, un club avec lequel il est sous contrat jusqu’en 2015.

Comme la saison passée avec le Milan, cette ambition dévorante se heurte à l’un de ses anciens employeurs, le FC Barcelone, où il n’a passé qu’une saison (2009-2010). La pire de sa carrière, sans doute. De quoi nourrir un sentiment de revanche? « Zlatan n’a jamais eu de problème avec le club ou avec Leo Messi, relativise Mino Raiola, son agent. Le problème, c’était avec l’entraîneur Pep Guardiola. » Ce n’est tout de même pas un hasard si le premier chapitre de son autobiographie (« Moi Zlatan Ibrahimovic ») est entièrement consacré à son année barcelonaise, une saison en enfer à l’écouter. Tout bascule, selon lui, lorsque Lionel Messi demande à son entraîneur de quitter l’aile droite et de revenir dans l’axe. Juste derrière le Suédois. « Guardiola m’a sacrifié, écrit Ibra dans son livre. Il m’a coincé à la pointe de l’attaque. Bien sûr, je peux comprendre son dilemme. Messi était la star. Guardiola était obligé de l’écouter. »

En total décalage avec la philosophie du club catalan

Au-delà de ce conflit sportif, Ibra le rebelle ne rentrera jamais, au cours de cette saison étrange, dans le corset idéologique du Barça. « Pas un des gars (du FC Barcelone) ne se comportait comme une vedette, ce qui était étrange, avoue-t-il encore dans son autobiographie. Messi, Xavi, Iniesta et toute la bande se tenaient comme des petits écoliers. » Un vrai choc des cultures pour Zlatan Ibrahimovic, lui la star égocentrée, construite depuis l’enfance dans l’adversité et la soif de revanche sociale. Il faut dire qu’à côté de Rosengard, la cité de Malmoë où il a grandi, la Masia, le centre de formation du club catalan, ferait un peu figure de monde des Bisounours.

« Nous donnons à nos jeunes une formation sportive et humaine basée sur des valeurs telles que l’humilité, le respect des autres ou encore le goût de l’effort collectif, expose Carles Vilarubbi, le vice-président du FC Barcelone. Lorsque nous recrutons des joueurs adultes à l’extérieur, nous pensons qu’ils peuvent s’adapter à la philosophie du club, mais, parfois, nous nous trompons. C’est ce qui s’est passé avec Zlatan Ibrahimovic. » Un simple mariage malheureux? Ce serait donc cela l’histoire entre le Barça et Zlatan Ibrahimovic? Ce soir, Ibra veut solder les comptes avec le Camp Nou.


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Le football français garde confiance

« Je dis 4-0 pour le Barça. » Pour le Marseillais Benoît Cheyrou, l’issue du match ne fait aucun doute. « Barcelone va avoir plus de 75% de possession de balle, argumente-t-il. A domicile, leur domination est encore plus flagrante. » D’autres joueurs de l’OM partagent cette analyse. Mais au-delà du département des Bouches-du-Rhône, les acteurs du Championnat de France se montrent beaucoup moins pessimistes et nourrissent un réel espoir de voir le PSG réussir l’un des plus retentissants exploits de l’histoire du football français.

Parce que Messi est très incertain

« Barcelone reste favori mais Paris a sa chance. En fait, ce quart dépendra beaucoup de Messi, estime Francis Gillot, l’entraîneur de Bordeaux. Même la plus belle équipe d’Europe a besoin de son meilleur joueur. Sans lui, le rendement du Barça baisse. » A Marseille, Souleymane Diawara est l’un des rares à miser sur le PSG. « J’ai mes infos : Messi ne devrait pas jouer. Je vais soutenir mon ami Jérémy Ménez, à fond. Je dis 2-1 ou 1-0 pour le PSG. J’y crois. A l’aller, les Parisiens ont eu plus d’occasions. » « L’absence de Messi serait une vraie chance, déclare Anthony Le Tallec, l’attaquant de Valenciennes. On l’a vu à l’aller en seconde mi-temps, le Barça sans Messi, c’est différent. » Du coté de Saint-Etienne, Christophe Galtier, le coach, souligne : « Il y a Barcelone avec Messi et Barcelone sans Messi. C’est dur, mais j’ose espérer que Paris va réussir l’exploit. » « Si Messi est diminué, cela devient très intéressant pour Paris », résume le Bordelais Ludovic Obraniak.

Parce que la défense catalane est fragile

« Il y a un coup à jouer d’autant plus que leur défense sera privée de Mascherano », poursuit Ludovic Obraniak. L’absence de l’international argentin, blessé et suspendu, est aussi mise en avant par Rudi Garcia, le coach de Lille : « Au-delà de la possible absence de Messi, il y aura celle de Mascherano, rappelle-t-il. Et comme le Barça est déjà privé de Puyol, Busquets pourrait être amené à reculer, c’est déjà arrivé. Ça peut permettre au PSG de se créer de vraies opportunités. » Car comme le note Claude Puel, l’entraîneur de Nice : « Si Busquets descend d’un cran, il fera forcément défaut au milieu. »

Parce que Paris a des arguments offensifs

« Paris possède vraiment des attaquants de haut niveau capables de marquer, rappelle Francis Gillot. Ils devront exploiter la moindre opportunité. Le PSG a le potentiel offensif pour créer l’exploit. » Ludovic Obraniak ajoute qu’« avec des joueurs comme Ibrahimovic, tout est possible ». « Depuis le tirage, j’ai parié avec des potes que le PSG se qualifierait donc j’y crois dur comme fer, lance le Valenciennois Anthony Le Tallec. J’avais pronostiqué 1-1 à l’aller, je n’étais pas loin. Evidemment, ça va être compliqué. Le Barça aura une grosse possession de balle, comme toujours, mais avec Lucas, Lavezzi et Ménez, il y a de la vitesse devant, et Ibra à la finition bien sûr. » Claude Puel imagine le même scénario. « Le PSG peut marquer car il a cette capacité à se projeter rapidement vers l’avant. Mais, cette fois, il ne faudra pas que ça dure une vingtaine de minutes comme à l’aller mais tout le match. Paris a de l’espoir. »

Parce que rien n’est impossible…

« Le Barça a déjà été battu par l’Inter et Chelsea, alors pourquoi Paris ne le ferait pas ? » interroge René Girard, l’entraîneur de Montpellier. « Sur un malentendu, Paris peut passer, s’exclame Ludovic Obraniak. Moi j’’y crois car le PSG m’a séduit. Ce serait énorme! » « Paris est capable de faire un exploit, renchérit Rudi Garcia. Ce sera dur mais quel est le risque pour Paris? Prendre une volée? S’ils défendent et finissent par perdre 1-0 en fin de match, ils seront beaucoup plus frustrés que s’ils se donnent les moyens d’attaquer, quitte à prendre plusieurs buts. » « L’absence de Matuidi sera préjudiciable, note Daniel Sanchez, l’entraîneur de Valenciennes. Le vrai côté positif, c’est que Paris n’a rien à perdre. Je parie sur une victoire du PSG 2-1. » « Le match aller laisse augurer de bonnes choses pour le retour, confie le Lillois Marvin Martin. Je vois une victoire 1-0. » Même le Marseillais Jordan Ayew a un bon pressentiment : « Je ne suis pas supporteur de Paris. Mais égaliser à la dernière seconde du match aller, c’est un signe. Je les vois se qualifier. »

Le président de l’Olympique de Marseille, Vincent Labrune, a envoyé hier soir un SMS d’encouragement à son homologue parisien. Un message auquel Nasser al-Khelaifi a répondu par cette phrase : « Merci monsieur le président pour votre sympathique message. »


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Vincent Guérin : « Ne pas faire de complexes »

A l’heure de peaufiner sa tactique, Carlo Ancelotti, le coach du PSG fort d’une grande expérience de ce genre de rendez-vous, doit déjà savoir ce que devra faire son équipe pour réussir l’impossible. S’ils étaient à sa place, les glorieux anciens du PSG savent quel message ils feraient passer aux joueurs.

« Il n’y a qu’un conseil à leur donner : être efficaces dans les deux zones de vérité, c’est-à-dire en défense et en attaque, assène Vincent Guérin, le héros de la qualification pour les demies en 1995 aux dépens du Barça.
Il ne faut pas faire de complexes. Dans ce genre de rencontres, les équipes moins expérimentées en font parfois. Et pour Barcelone, le bon résultat de l’aller (2-2) n’est pas non plus aisé à gérer. Ils peuvent tergiverser. »

Pour Luis Fernandez, entraîneur lors de l’exploit de 1995, tout se jouera au milieu de terrain. « C’est là que le Barça est le plus fort. A l’aller, lors des trente premières minutes du match, Paris avait réussi à vite et bien récupérer le ballon. Barcelone n’est jamais autant mis en danger que quand il le perd haut et que derrière l’adversaire joue vite vers l’avant. En revanche, si Xavi et ses coéquipiers arrivent à bien conserver la balle et à trouver les intervalles, ce sera très dur pour le PSG. » Selon Laurent Fournier, ancien joueur et entraîneur du club de la capitale, c’est « la fraîcheur » et « l’état d’esprit » qui feront la différence. Alain Roche, ex-défenseur et responsable de la cellule recrutement du club, conclut : « S’ils refont ce soir ce qu’ils ont fait il y a huit jours, ils ne seront pas très loin de réussir une superbe performance. Il leur faudra être un peu plus concentrés sur les coups de pied arrêtés. C’est souvent là-dessus que la différence se fait à ce niveau. »


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Lebœuf : « Le duel entre un monstre européen et le futur »

« Il y a toujours, évidemment, une chance de passer. Mais il faut être lucide : cela va être vraiment très, très difficile pour Paris. Je sais bien que le Barça est diminué en défense avec les absences de Mascherano et Puyol. Mais Barcelone est tout simplement la meilleure équipe de tous les temps. Le PSG est encore derrière.

Avec ou sans Lionel Messi, cela reste du très haut niveau. A ce stade de la compétition, l’expérience est primordiale. Là, ce sera quand même le duel entre un monstre européen et le futur. Et par définition, le futur n’a pas encore d’expérience. Franchement, j’ai quand même de sérieux doutes sur la possibilité d’un exploit parisien ce soir. »


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Avec Beckham et Thiago Motta ?

C’était la « big surprise » du match aller. Mardi dernier, à Paris, Carlo Ancelotti avait titularisé David Beckham comme milieu récupérateur, prenant tous les observateurs de court. Hier, l’entraîneur du PSG n’a pas voulu dévoiler ses plans concernant le joueur anglais. « J’étais heureux de sa prestation au match aller mais je ne sais pas s’il va jouer demain (NDLR : ce soir) », commente le technicien italien sans convaincre grand monde.

Difficile de croire en effet qu’Ancelotti s’interroge encore sur ses intentions. « Je pense qu’il va titulariser Beckham même si, pour moi, ce n’est pas une bonne idée, explique Eric Carrière, l’ancien milieu de terrain, aujourd’hui consultant sur Canal +. Beckham n’a pas les jambes pour répéter les efforts pendant une heure. Il manque d’explosivité et ne récupère pas assez de ballons. Ce n’est pas lié à son âge mais plutôt à son état physique. » Pierre Ducrocq, l’ancien Parisien, est beaucoup moins sévère et approuve les choix d’Ancelotti.

« Pour moi, c’est presque une nécessité de le titulariser, explique celui qui officie désormais sur France Bleu 107.1. Beckham, c’est beaucoup d’expérience et de fluidité dans le jeu avec ballon. Il a peut- être un peu de mal dans l’impact et pour finir le match, mais il compense par d’autres qualités. »

Ménez toujours incertain

La possibilité de voir le Spice Boy débuter ce soir au Camp Nou est d’autant plus forte que Thiago Motta (autre joueur d’expérience) ne semble pas suffisamment en jambes, même s’il s’est entraîné normalement hier soir. Ce dernier postule à une place de titulaire. Pourtant, Ancelotti a émis des réserves sur une titularisation de l’ancien Intériste régulièrement blessé depuis le mois de juillet dernier. « Il s’entraîne depuis trois jours et il n’est pas au top, a déclaré le coach parisien. C’est un joueur important et je vais décider demain (NDLR : aujourd’hui) si c’est mieux d’attendre le prochain match. Je ne veux pas prendre le risque d’avoir une nouvelle blessure car la saison n’est pas encore finie. »

La bonne nouvelle vient de Thiago Silva, touché à un genou après le quart de finale aller. Hier, lors de l’ultime entraînement, le défenseur central a effectué l’échauffement pendant une demi-heure avec ses partenaires avant d’écourter la séance. Au moment de rejoindre les vestiaires, le Brésilien s’est entretenu avec l’entraîneur adjoint Paul Clement mais sa participation au match — comme celle d’Alex — ne semble pas remise en cause. « Si Thiago Silva est en bonne condition, il jouera », avait indiqué un peu plus tôt Ancelotti. Il semble que ce soit le cas. En revanche, une inquiétude persiste concernant Jérémy Ménez. Victime d’une légère contracture à la cuisse gauche, l’international français s’est entraîné seul hier soir et n’a pas touché le ballon. Son forfait priverait Ancelotti d’une intéressante solution en cours de match.


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Imposition à 75 % : la taxe coûterait 45M€ au PSG

Le projet de François Hollande de faire payer aux entreprises la fameuse taxe de 75 % sur la part des salaires au-delà du million d'euros annuel touchera au premier chef le club du PSG, qui devrait payer au moins 45 millions d'euros selon une étude publiée par Les Echos.

Selon Pascal Perri, du cabinet de conjoncture et de marketing PNC, auteur de l'étude «Les modèles économiques du football en Europe» citée par Les Echos, le club parisien n'emploie pas moins de 18 joueurs dont la rémunération dépasse le million d'euros annuel, soit l'essentiel de l'effectif.

Pour le seul Zlatan Ibrahimovic, payé 14 millions d'euros net par an, le surcoût engendré par la taxe à 75 % atteindrait les 9,7 millions. Pour l'entraîneur Carlos Ancelotti (6 millions de salaire annuel), il serait de 3,7 millions.

112 joueurs concernés en Ligue 1

En Ligue 1, un total de112 joueurs seraient concernés dans les 20 clubs pour une somme globale qui s'élèverait à 82 millions d'euros. En Ligue 2, seuls pourraient être touchés 5 joueurs de Monaco. Mais le club monégasque, détenu par le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, bénéficie des avantages fiscaux de la Principauté.

A l'évidence, si les 75 % s'appliquent, certains clubs même importants comme Lyon ou Rennes ne pourront pas payer. Des contrats devront être renégociés...», estime Pascal Perri. Dans ce contexte, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, et les principales instances du football professionnel sont farouchement opposés à ce projet.


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Messi entretient le mystère

Touché à la cuisse la semaine dernière, Lionel Messi sera au moins, ce soir, sur le banc du FC Barcelone. Hier, le quadruple Ballon d’or a bien participé à l’entraînement collectif, encadré de très près par Juanjo Brau, le chef des physiothérapeutes barcelonais et grand confident de l’Argentin. Messi a voulu s’essayer dans les conditions « réelles », il a même participé à un « toro » en compagnie d’autres joueurs, apparemment sans être gêné par sa cuisse. En conférence de presse, Jordi Roura, l’adjoint de l’entraîneur Tito Vilanova, a indiqué que les sensations de la star étaient « bonnes », mais qu’une décision définitive serait prise ce matin. Hier soir, la tendance était plutôt de le voir débuter la rencontre sur le banc.

La défense barcelonaise, grande préoccupation

« J’espère toujours qu’il sera là, confie Cesc Fabregas. C’est le meilleur joueur du monde. Il travaille dur pour se remettre sur pied, il a une volonté de fer. » Andres Iniesta tient exactement le même discours. « Messi est unique, c’est un joueur fondamental, et on pourrait parler de Messi-dépendance s’il ne jouait pas, confirme l’international espagnol. Mais nous avons des joueurs de qualité pour le remplacer. Il faudra faire un match parfait pour nous qualifier. » Le Barça semble donc plutôt confiant avant ce quart de finale, qui pourrait lui ouvrir les portes de la demi-finale pour la sixième année consécutive. Outre Messi, la grande préoccupation du staff technique barcelonais concerne la défense.

Il semble acquis que le milieu de terrain Busquets ne sera pas déplacé en défense centrale. Pour accompagner Gérard Piqué, le Brésilien Adriano tient la corde. Mais Alexandre Song, au potentiel physique supérieur, pourrait être la surprise pour tenter de contrer Ibrahimovic. Enfin, malgré une affluence que l’on promet généreuse, le Camp Nou pourrait ne pas afficher complet. Hier, il restait encore des places disponibles sur le site Internet du FC Barcelone


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Bertrand Delanoë : « Le PSG contribue au rayonnement de Paris »

Bertrand Delanoë sera ce soir au Camp Nou. C’est la première fois que le maire de Paris assiste à une rencontre du PSG à l’extérieur en Coupe d’Europe. Il profite de cette occasion pour commenter la relation entre le club et la ville.

Pourquoi avoir choisi de vous déplacer à Barcelone ?

Bertrand Delanoë. Je vais à Barcelone pour soutenir le PSG dans ce qui est un des matchs les plus importants et passionnants de son histoire. La qualification est jouable, même si, évidemment, rien ne sera facile. Allons chercher cette victoire et tout deviendra possible pour la suite de la compétition.

Quel est l’impact des résultats du PSG sur l’image de la Ville de Paris ?

Le PSG est profondément lié à Paris et aux Parisiens. Ses bons résultats contribuent clairement au rayonnement de Paris, et ce, bien au-delà de nos frontières. La ferveur qui se dégage en ce moment du club et de ses supporteurs est très positive pour notre ville, dont elle traduit le dynamisme et la vitalité.

En 2006, votre équipe municipale envisageait l’arrivée des Qatariens avec une certaine défiance…

Nous avons pris le temps de construire une relation de confiance, basée sur notre intérêt commun à faire réussir le PSG et Paris.

N’y a-t-il pas une OPA des Qatariens sur Paris avec, par exemple, le rachat imminent du Printemps ?

Paris affiche ses valeurs et attire chaque jour des visiteurs et des capitaux du monde entier. Alors tant mieux si les Qatariens veulent aussi investir dans notre ville, tant qu’ils en respectent l’identité. Paris tient son rang sans perdre son âme.

Les dirigeants du PSG n’excluent pas de détruire le Parc des Princes après 2016 pour reconstruire une enceinte plus grande. Quelle est votre position ?

D’abord, la Ville de Paris a prévu d’importants travaux de mise aux normes de l’UEFA en vue de l’Euro 2016. Le PSG doit aussi rapidement engager des travaux d’ampleur pour répondre à ce rendez-vous. Le club réfléchit par ailleurs à la modernisation du stade après 2016 selon les standards internationaux. Si nous ne sommes qu’au début de la réflexion, je sais que les Parisiens et le PSG tiennent au Parc des Princes qui fait partie de l’identité de Paris.

Quelle est votre réaction au « soit on rase, soit on part » parfois exprimé par les dirigeants qatariens ?

Il ne s’agit pas d’une menace mais d’une rumeur! Cette phrase est à l’opposé de l’état d’esprit des propriétaires. C’est dans la sérénité que nous travaillons ensemble pour faire évoluer le Parc, tout en tenant compte des contraintes environnementales. Paris, le Parc des Princes et les PSG sont trois entités inséparables.

Si le PSG construisait son nouveau stade hors de la capitale, pourrait-il toujours s’appeler Paris ?

Cette question ne se pose pas. Le PSG joue à Paris.


Citation
Sissoko : « Je m'attends à voir des buts»

Toujours sous contrat avec le PSG, le milieu de terrain Mohamed Sissoko, 28 ans, est prêté depuis février au club italien de la Fiorentina. Finaliste de la Ligue des champions avec Liverpool en 2007, il avait battu cette année-là, en huitièmes de finale, le FC Barcelone au Camp Nou. Avis d'expert.

A quel genre de match doivent s'attendre vos ex-coéquipiers du PSG ?

MOHAMED SISSOKO. Le jeu du Barça est toujours porté vers l'attaque, en particulier à domicile, au Camp Nou.
Le PSG risque donc de subir, au moins par moments. Mais je suis certain qu'il y aura aussi des espaces dans le dos de la défense catalane. Avec la qualité du jeu de contre-attaque des Parisiens, cela peut aller très vite. Bref, je m'attends à voir pas mal de buts, mais je ne fais aucun pronostic. La présence de Messi peut changer tellement de choses...

Quel souvenir gardez-vous de votre victoire avec Liverpool sur le terrain du Barça ?

Nous avions réalisé le match parfait (victoire 1-2) en égalisant juste avant la mi-temps et en marquant à un quart d'heure de la fin. Face à eux, il ne faut pas se laisser impressionner par leurs temps forts. Leurs attaques se succèdent, on peut avoir l'impression d'être noyés mais ça finit par se calmer, enfin parfois.

Pourquoi avez-vous quitté le PSG cet hiver ?

Les dernières semaines au club ont été difficiles. Lors du dernier match avant la trêve hivernale, à Brest, j'étais en tribunes et je me suis dit que cela ne pouvait pas continuer ainsi. Alors que j'avais un rôle important la saison passée au PSG, il fallait que je parte pour retrouver du temps de jeu. J'ai donc rejoint la Fiorentina en espérant disputer une quinzaine de matches d'ici la fin de la saison. Entre temps, j'ai disputé la Coupe d'Afrique des nations avec le Mali et cela m'a redonné confiance. Mes qualités sont toujours là.

Le Parisien.fr
Varino
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INACCESSIBLE ETOILE ?

Se qualifier au Camp Nou paraît très compliqué. Mais, lors du match aller (2-2), le PSG a montré qu’il pouvait bousculer un Barça peut-être privé de Messi. Alors…

Ce soir, le PSG va retrouver le plus grand stade d'Europe. Devant 99 000 spectateurs, l'équipe de la capitale tentera de se qualifier pour le dernier carré de la Ligue des champions, comme en 1995, lorsque Paris avait fait chuter le Barca de Johan Cruyff. Pour renouveler l'exploit, Paris est a priori condamné à vaincre au Camp Nou, là où les clubs francais n'ont jamais gagné en C 1 (un nul, quatre défaites). Alors que les Catalans laissent encore planer un léger doute sur la présence de Lionel Messi, le PSG s'avance vers son grand défi avec toutes ses forces vives, à l'exception de Matuidi, suspendu.


Cette ville en a vu d'autres, tellement d'autres, qu'il en aurait fallu bien plus que l'arrivée du PSG sur ses terres, hier, pour bouleverser la journée de la capitale catalane. A l'approche du match, l'atmosphère de Barcelone contraste avec la brulante impatience qui parcourait Paris pendant les jours précédant la première confrontation (2-2, le 2 avri). Ici, sous le soleil d'avril, pas de fièvre avant un « simple » quart de finale de Ligue des champions. Mais, peut-être, une petite migraine, même inavouable, liée à l'état de forme incertain de Lionel Messi, l'homme qui, au tour précédent, avait fait voler en éclats l'AC Milan au match retour (4-0, le 12 mars).

Le Barca sera toujours plus fort avec son quadruple Ballon d'Or, mais il est rarement apparu affaibli en son absence. Depuis 2007-2008, ce cas de figure est survenu à six reprises. Bilan: cinq victoires, une défaite. Mais ce rappel chiffré n’est pas forcément nécessaire. Préservé contre Majorque (5-0), samedi dernier, Messi s’est préparé avec ses coéquipiers hier. Tout laisse à penser qu’un Messi qui s’entraîne normalement est un Messi qui jouera. Et Messi sur un terrain, le match aller l’atteste, c’est ce buteur hors catégorie capable de marquer sur la première faille qu’il décèle dans le système adverse.

Si l’égalisation in extremis de Blaise Matuidi a mis le PSG dans tous ses états, elle n’a pas complètement éclairci son horizon. À 2-2 au coup d’envoi, le PSG est cet outsider virtuellement éliminé qui s’attend à subir, avant, si possible, de sortir ses griffes offensives. Quand Carlo Ancelotti parlait , hier, de « patience » , il fallait sans doute y voir l’expression d’une lucidité : ces dernières années, mis à part les équipes entraînées par José Mourinho, peu de rivaux sont parvenus à dicter leur tempo au Barça.

Il faudra, pourtant, imposer de l’impact dans l’axe, là où Matuidi manquera, là où Thiago Silva s’est montré magnifique à l’aller. Dans le combat défensif comme dans l’énergie qu’il mettra dans son coup de tête pour déclencher la séquence à l’origine du premier but du PSG. Sauf surprise de dernière minute, Ancelotti ira au bout de ses idées, ce soir.

Piqué, seul spécialiste en défense

Son équipe a vu sa saison décoller en 4-4-2 et il ne semble pas enclin à renoncer à ce système, même si les quatre joueurs offensifs pourraient vivre un enfer quand Paris n’aura pas la balle, ce qui dessinera la trame de 73 % du match, au regard des standards locaux, cette saison en C 1.

Dans les 27 % du temps restant, Paris cherchera à appuyer sur les fragilités défensives du Barça entrevues à l’aller, notamment en première période. L’absence de Javier Mascherano, suspendu et blessé, pourrait tracasser un peu plus une défense où Gerard Piqué fera figure de seul spécialiste habituel dans l’axe. Pour le PSG de Zlatan Ibrahimovic, il est difficile d’imaginer un scénario où tous les espaces resteraient bouchés d’un bout à l’autre du match. Mais il lui faudra se montrer plus piquant qu’à l’aller et croiser les doigts pour que Victor Valdés ait moins de réflexes décisifs.

Les clés pour sortir de l’enfer du Camp Nou sont toujours les mêmes : exercer un pressing intense et exploiter au maximum ses temps forts. Ces dernières années, les équipes à y être parvenues se comptent sur les doigts d’une main, tant en Liga qu’en Ligue des champions, cette compétition où le Barça figure sans interruption dans le dernier carré depuis cinq ans. S’il pense à l’Inter Milan de 2010 et au Chelsea de 2012, futurs vainqueurs, le PSG peut toujours se dire que ceux qui éteignent les rêves catalans sont promis aux plus beaux destins.

Sur le papier et au regard du ballottage issu du match aller, il semble écrit que la première aventure du PSG version Qatar en Ligue des champions s’achève ce soir, à Barcelone. Dimanche, Leonardo avait raison de souligner que « c’est un projet de vingt ans face à un projet de vingt mois » . Mais à la façon de voir Ancelotti lancer qu’il n’est « pas inquiet » avant ce match retour, il flotte cette impression que ce Paris, après s’être sensiblement rapproché de ses ambitions en Championnat, est cette équipe capable d’un coup d’éclat sur la scène européenne. Les Parisiens vont fouler le Camp Nou, aujourd’hui, portés par le sentiment qu’ils ont tout à gagner. « Qu’on gagne ou pas ici, ce club est promis à un grand futur, aglissé l’entraîneur parisien. » Personne n’en voudrait au PSG s’il trouvait assez de force et de talent, ce soir, pour accélérer un peu l’histoire…

JEROME TOUBOUL



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Thiago Silva O.K., Thiago Motta incertain

Le défenseur central du PSG devrait bien être titulaire ce soir. Une décision sera prise aujourd’hui pour le milieu.


QUEL PSG SERA ALIGNÉ, ce soir, pour tenter d’arracher sa qualification sur les terres du Barça ? Hier, lors de la dernière séance, Carlo Ancelotti a laissé planer quelques incertitudes sur son onze de départ, comme si le Barça n’avait pas le monopole du bluff à l’aube de ce quart de finale retour de Ligue des champions. Thiago Silva, qui ressent une douleur à un genou, a effectué tout l’échauffement avec le reste du groupe avant de regagner les vestiaires, alors qu’une décision concernant Thiago Motta, qui a effectué son quatrième entraînement collectif depuis que ses adducteurs le laissent en paix, sera prise en fonction de ses sensations, ce matin.

VERS UNE CHARNIÈRE THIAGO SILVA - ALEX. – Même s’il n’a pas participé à l’intégralité de la séance d’hier, ni même à l’intégralité de celle de la veille, Thiago Silva devrait bien être titularisé, ce soir, au Camp Nou. Selon nos informations, le capitaine du PSG a été ménagé ces derniers jours pour être sûr, justement, de pouvoir tenir sa place face au Barça. À ses côtés, il retrouvera son compatriote Alex. Ce dernier ne souffre plus de sa cuisse douloureuse et a paru très à l’aise lors du dernier entraînement. Solide à l’aller, la charnière brésilienne du PSG sera donc de nouveau alignée ce soir.

THIAGO MOTTA, BECKHAM OU CHANTÔME ? – Évidemment, au regard de la saison qu’il traverse (voir page 4), Thiago Motta paraît incertain même si ses adducteurs le laissent en paix. Pourtant, hier, le milieu défensif international italien s’est entraîné sans gêne apparente et n’a retenu aucune frappe ni aucun geste défensif. Carlo Ancelotti devrait s’entretenir aujourd’hui avec lui pour savoir s’il se sent prêt à batailler face au milieu catalan. Le technicien italien espère obtenir une réponse positive mais il ne prendra pas le même risque que lors du match retour contre Valence (1-1, le 6 mars) lorsqu’il avait titularisé Motta alors que celui-ci n’avait pas joué depuis le 27 janvier. S’il l’ancien Intériste estime ne pas être en mesure de résister au rythme d’une telle rencontre, Ancelotti hésiterait entre David Beckham, déjà titulaire au Parc et qui lui avait donné satisfaction, ou Clément Chantôme dont il loue l’agressivité mais qui pourrait payer son manque d’expérience dans cette compétition. En l’absence de Blaise Matuidi, suspendu, Marco Verratti part, lui, avec plusieurs longueurs d’avance sur les autres milieux défensifs parisiens pour l’autre place de récupérateur. L’association d’un jeune avec un joueur expérimenté semble être le désir de l’entraîneur parisien.

MÉNEZ BLESSÉ, PEU DE RECOURS OFFENSIF. – Touché à la cuisse gauche (lire notre édition d’hier), Jérémy Ménez s’est contenté de courir, hier soir, pendant que ses partenaires s’entraînaient. Son forfait, pour ce soir, est très probable. Du coup, Ancelotti n’a plus que Kevin Gameiro comme recours en cas de pépins de l’un des « quatre fantastiques » . Préservés à Rennes (2-0, samedi), Lucas, Lavezzi et Pastore semblent en forme à en juger par leurs sourires, hier. Ibra, lui, a signé un entraînement de très haut niveau au Camp Nou, délivrant quelques passes de très grande classe qui justifient un peu plus son statut de meilleur passeur de la C 1. Mais ce soir, ce serait plutôt dans un rôle de buteur que le Suédois aimerait sans doute s’illustrer.

DAMIEN DEGORRE



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Messi, la semaine du secret

Depuis la blessure de sa star au Parc des Princes, mardi dernier, le FC Barcelone a tout fait pour en dire le moins possible sur sa santé. Mais il est bien dans le groupe.


MÊME QUAND ON LUI A demandé si Lionel Messi allait prendre part à l’entraînement, cinq minutes plus tard, Jordi Roura n’a pas voulu se mouiller. « Ils doivent être en train de préparer la séance en ce moment, on verra comment elle se déroule », a répondu l’entraîneur adjoint du FC Barcelone. Quelques instants après, l’Argentin apparaissait en dernier sur la pelouse, au côté de son ami José Manuel Pinto, gardien remplaçant de l’équipe catalane. Souriant, Messi se dirigeait vers ses coéquipiers, écoutait le briefing de Tito Vilanova puis commençait son échauffement. Il participait ensuite normalement au toro qui marque le début de chaque entraînement et a seulement semblé préserver sa cuisse droite, touchée mardi au Parc des Princes, sur les premières accélérations. Ensuite, rideau. Après un quart d’heure ouvert aux médias, le reste s’est déroulé à huis clos.

Depuis sa sortie à la mi-temps du match aller (2-2), Messi est l’objet de toutes les interrogations. Sans doute conscient de maîtriser l’un des enjeux de l’avant-match, le Barça n’a rien fait pour dissiper le suspense. « Les sensations sont bonnes, a seulement indiqué Roura, à propos de Messi et des autres joueurs de retour de blessure, Adriano (cuisse) et Pedro (mollet). Si un joueur doit jouer, c’est parce qu’il a assez de garanties pour le faire. »

« Je me sens bien » (dimanche, sur le réseau social Weibo)

Fixé dès mercredi sur la nature de la blessure de L’Argentin, une lésion du muscle biceps fémoral de la jambe droite, le Barça n’avait pas communiqué avec précision la durée de son absence, officialisant seulement son forfait contre Majorque, samedi (5-0). Messi, lui, a été soumis depuis une semaine à des examens réguliers pour surveiller l’effet des soins sur son muscle blessé. Pour cela, pas besoin d’aller à l’hôpital, puisque le staff médical dispose, au centre d’entraînement, de tout le matériel nécessaire. Le joueur, de son côté, a tenté de rassurer ses fans. « Je reviendrai vite, heureusement ce n’est pas si grave » , annonçait-il, au lendemain de sa blessure, sur sa page Facebook. Dimanche, alors qu’il venait de retrouver le terrain pour « un travail de conditionnement physique », selon les termes obscurs publiés par le Barça, il s’exprimait sur le réseau social chinois Weibo : « Je continue à beaucoup travailler pour me remettre. Je me sens bien. » Évidemment, cela ne dit pas s’il jouera, ce soir, ou s’il commencera sur le banc. Sa présence dans le groupe de vingt joueurs convoqués pour la mise au vert, hier soir, paraît en revanche confirmer qu’il sera bien sur la feuille de match. « J’étais avec lui samedi soir, on a mangé ensemble après le match contre Majorque (5-0) et il me disait qu’il se sentait bien, racontait hier Gerard Lopez, ancien du Barça (2000-2005), sur l’antenne de RTL. Je pense qu’il sera sur le banc au départ mais je crois qu’il va jouer. Quand il a senti sa blessure (au Parc), il a senti un petit quelque chose à la cuisse mais pas une déchirure. Tito Vilanova lui a dit de rester tranquille sur le banc pendant la seconde période. »

Le seul exemple qui permette d’alimenter la réflexion, avant ce soir, remonte au 24 novembre 2009. En situation délicate, à deux journées de la fin de la phase de groupes de la C 1, le Barça recevait l’Inter Milan et Messi s’était blessé à l’adducteur gauche, trois jours plus tôt, àBilbao (1-1). Sur le banc au coup d’envoi, il y était resté, grâce au scénario favorable de la rencontre ( 2- 0, buts de Piqué à la 10e minute et de Pedro à la 26e). La tendance était la même, hier. Sinon, cela restera comme un modèle d’intox.

LIONEL DANGOUMAU



Citation
95 %
Depuis la saison 20082009, Lionel a disputé 95 % des matches du Barça en Ligue des champions (56 sur 59)
. Bilan pour le club catalan ? 58,9 % de victoires avec l’Argentin (33 sur 56) contre 66,7 % sans lui (2 sur 3). Mais deux des trois rencontres manquées par Messi (2-3 contre le Chakhtior Donetsk, le 9 décembre 2008, et 4-0 contre le BATE Borisov, le 6 décembre 2011) étaient sans enjeu, puisque les Barcelonais étaient déjà qualifiés et assurés de terminer premiers de leur groupe.

78,8 %
En Liga, depuis cinq ans, l’absence du quadruple Ballon d’Or se fait plus sentir pour les Catalans
: avec Messi, le FC Barcelone a remporté 78,8 % de ses matches (130 sur 165). Un pourcentage qui chute à 64,7 % (11 sur 17) sans lui.

Opta



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ABIDAL EST BIEN LÀ. – Trois jours après son grand retour sur les terrains, samedi, contre Majorque (5-0), où il était entré à la 70e minute, Éric Abidal figure bien dans le groupe retenu par Tito Vilanova. L’entraîneur barcelonais a retenu vingt joueurs, ce qui va l’obliger à en écarter deux, ce soir. Puisqu’il ne devrait pas commencer la rencontre, le défenseur français (33 ans) sera sans doute en concurrence avec Martin Montoya, voire Marc Bartra, pour une place sur le banc. Le 10 avril 2012, Abidal avait été opéré d’une greffe du foie et n’avait pas rejoué en compétition officielle depuis. – L. D.



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Une sécurité renforcée

L'UEFA a classé à risques ce quart de finale retour entre le FC Barcelone et le PSG. Environ trois cents supporters ultras parisiens sans billet pourraient se déplacer à Barcelone. Les autorités craignent des affrontements avec des supporters locaux et des actes de vandalisme. Lors du huitième de finale aller à Valence (2-1, le 12 février), une dizaine de supporters parisiens avaient été interpellés. Des dégradations dans le centre-ville, après le match, chiffrées à plusieurs dizaines de milliers d'euros, avaient été constatées. Les craintes des autorités espagnoles et de l'UEFA se fondent aussi sur deux autres déplacements de supporters parisiens émaillés d'incidents: à Porto (0-1, le 3 octobre), en phase de groupes, et, la saison dernière, à Bilbao (0-2, le 29 septembre 2011), en phase de groupes de la Ligue Europa. Les forces de l'ordre catalanes ont donc prévu un dispositif de sécurité et de surveillance conséquent aux abords du stade et dans le centre-ville de Barcelone. 95 000 spectateurs, dont 2 300 supporters parisiens, détenteurs d'un billet, sont attendus au Camp Nou, qui sera à guichets fermés. – A. C.



Citation
20 %
La part des équipes qui se sont qualifiées après avoir fait match nul 2-2 à domicile au match aller.
Sur 228 cas précédents dans les Coupes d’Europe depuis la saison 1970-1971.

2
Pour se qualifier ce soir, au Camp Nou, le PSG a besoin d’une victoire ou d’un résultat nul supérieur à 2-2 (3-3, 4-4, etc.).
Depuis la saison 2008-2009, en Ligue des champions, le Barça n’a enregistré que deux faux pas à domicile qui enverraient les Parisiens en demi-finales : contre le Chakhtior Donetsk (2-3, le 9 décembre 2008) et le Rubin Kazan (1-2, le 20 octobre 2009), en phase de groupes. Contre Donetsk, les Catalans étaient toutefois déjà assurés de terminer premiers de leur groupe

1
Depuis trois saisons, le club catalan n’a concédé qu’une défaite par an à domicile, toutes compétitions confondues.
Le 26 février dernier, le Real Madrid est venu s’imposer au Camp Nou en demi-finales retour de la Coupe du Roi (3-1 ; aller : 1-1). La saison passée, l’équipe de José Mourinho y avait aussi gagné (2-1, le 21 avril), en Liga, cette fois. En 2010-2011, c’est l’Hercules Alicante (2-0, le 11 septembre) qui avait réussi à battre le Barça chez lui, en Championnat.

5
En Liga, depuis cinq ans, le Barça n’a connu, à domicile, que cinq scénarios qui seraient synonymes de qualification, ce soir, pour le PSG.
Quatre défaites – contre l’Espanyol Barcelone (1-2, le 21 février 2009), Osasuna (0-1, le 23 mai 2009), Hercules Alicante (0-2, le 11 septembre 2010) et le Real Madrid 21 avril 2012) – et un nul, contre Villarreal (3-3, le 10 mai 2009). En 2008-2009, le club catalan avait été sacré champion d’Espagne le 16 mai 2009, soit avant la défaite contre Osasuna.

Opta



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Ancelotti à l’intox

L’entraîneur du PSG a, lui aussi, ménagé le suspense sur ses choix et la présence de Thiago Silva.


Carlo Ancelotti et Maxwell pénètrent dans la salle de presse du FC Barcelone au Camp Nou. Une centaine de journalistes espagnols, anglais et français patientent. Durant cinq minutes, une nuée de photographes les mitraillent à bout portant. Yann Guérin, l’attaché de presse du PSG, les remercie poliment. Il en profite pour annoncer que l’entraînement du PSG, prévu à 19 heures sur le terrain du Barça et seulement ouvert un quart d’heure aux médias au départ, sera finalement ouvert… en totalité. Carlo Ancelotti glisse un sourire. Ce n’est pas la première fois que le « Mister » accorde ce privilège en Ligue des champions au dernier moment. Maxwell répond aux questions en premier. L’ancien défenseur du club catalan – il a évolué trois saisons au Barça (2009-2012) – parle très bien français mais préfère s’exprimer en espagnol. Malin. « Il faudra attaquer et surprendre », assène-t-il. C’est une opportunité unique pour ce club et son projet. Le Paris-SG a beaucoup changé en peu de temps et mettre en place une philosophie de jeu avec de nouveaux joueurs, des stars, ce n’est pas facile. Mais nous sommes satisfaits de ce que nous avons montré jusqu’ici. Nous sommes en train de faire une très bonne saison. » Avant de quitter la salle de presse, « Max » a confié « sa joie énorme » de voir revenir Éric Abidal, son ancien partenaire et ami. L’affaire est pliée en dix minutes, sans fausse note, rondement menée.

Carlo Ancelotti, durant une vingtaine de minutes, est apparu très détendu, presque rieur. Il s’est exprimé en anglais mais le plus souvent en français, a confié qu’il n’était « pas inquiet » et « calme » . « Nous sommes tous contents d’être là, a-t-il poursuivi. Nous n’avons pas beaucoup de chances mais celles que nous avons, nous les jouerons à 100 %. » Interrogé par la presse anglaise sur le cas Beckham, critiqué pour sa performance lors du match aller, le coach italien a réagi, souriant et philosophe : « Quelques-uns l’ont critiqué, d’autres pas. C’est comme ça. Je ne sais pas s’il va jouer mais, moi, j’étais content de lui. Et si son manager est content de lui, il n’y a pas de raison que lui ne soit pas content de lui-même. »

Un jeu de poker menteur

Le technicien italien – deux fois vainqueur de la C 1 comme entraîneur (2003 et 2007) et comme joueur (1989 et 1990) avec l’AC Milan – connaît la musique et la part d’info et d’intox que demande ce genre de rendez-vous. Ainsi a-t-il laissé planer l’incertitude sur Thiago Silva, Alex et Thiago Motta. Une forme de réponse au Barça et au feuilleton Messi. À ce jeu de poker menteur, Jordi Roura n’a pas davantage levé le suspense. « Nous verrons demain (ce matin) après l’entraînement », s’était borné à déclarer l’entraîneur adjoint du club catalan lors sa propre conférence de presse au centre d’entraînement du Barça en milieu d’après-midi. « Il faut qu’on joue avec la même intensité et la même ambition (que lors du match retour contre l’AC Milan, 4-0). Quand c’est le cas, notre adversaire souffre beaucoup », a conclu Iniesta qui lui aussi a préféré éviter le sujet Messi.

ALEXANDRE CHAMORET (avec L. D.)



Citation
Adriano titulaire ?

LE ONZE DU BARCA pourrait réserver des surprises aux Parisiens, ce soir, en raison de l'incertitude Messi mais aussi des absences de Carles Puyol et Javier Mascherano (genou), qui obligent Tito Vilanova à recomposer sa défense. Le latéral brésilien Adriano apparait comme le favori pour accompagner Gerard Piqué dans l'axe, notamment parce qu'il avait déjà assuré un intérim satisfaisant à ce poste contre le Real Madrid (2-2, le 7 octobre). Mais il n'a pas joué depuis sa blessure à la cuisse droite, le 17 mars, contre le Rayo Vallecano (3-1). Les autres solutions ? Alexandre Song, même s'il n'a plus évolué à ce poste depuis un déplacement à La Corogne (5-4, le 20 octobre), et Marc Batra (22 ans), dont l'inexpérience à ce niveau est tout de même un souci. En attaque, l'état de la cuisse droite de Messi déterminera sa présence au coup d'envoi ou sur le banc. Dans ce dernier cas de figure, le plus logique a priori, Cesc Fabregas le remplacerait. A ses cotés, David Villa semble titulaire certain. Pedro, même s'il n'a plus joué (mollet) depuis le France-Espagne (0-1) du 26 mars, qualificatif à la Coupe du monde 2014, a une longueur d'avance sur Alexis Sanchez, qui a tout de même marqué des points contre Majorque (5-0), samedi, avec deux buts et deux passes décisives. – L. D.



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Des lames, puis l’âme

Sous tension en début de saison, le vestiaire du PSG a su, depuis quatre mois, se façonner une unité. De celles qui pourraient le porter, ce soir, vers un exploit historique.


LA PRESSE oublie parfois ses principes : elle n’a jamais recueilli le sentiment de Maximilian (6 ans) et Vincent Ibrahimovic (5 ans) à la suite des propos de leur père, le 24 novembre 2012, vers 17 h 45, dans le vestiaire du Parc des Princes, à la mi-temps d’un PSG-Troyes (4-0) qui le vit hurler un foudroyant : « Même mes fils savent mieux jouer au foot que vous ! » Ce jour-là, trois mois et demi après le début de la saison, le PSG est un leader sous tension, rongé par la fragilisation de ses résultats en L 1 et le mur invisible qui, au sein du groupe, sépare les Français et les étrangers.

À Paris, alors, rien n’explose mais tout bouillonne, dans le vestiaire comme dans les hautes sphères. Au soir de la défaite à Nice (1-2, le 1er décembre), le PSG atteint l’état d’alerte maximal. À Doha, autour du cheikh Tamim, on s’active pour renverser le régime de Leonardo et Carlo Ancelotti, jugés premiers responsables de la faillite du moment, six mois après un échec dans la course au titre face à Montpellier.

Au coeur de cet automne oppressant, Leonardo vit comme son club, sur les nerfs. Au Camp des Loges, le directeur sportif réunit le staff et crache sa colère, lâchant au passage : « Carlo est peut-être trop gentil. Moi, je ne le suis pas ! » Trop gentil, Carlo ? Assurément, l’Italien ne manage pas par le conflit. Mais il va resserrer son emprise sur les événements en s’appuyant sur deux hommes forts, deux ex-Milanais comme lui, Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva. Deux stars venues à Paris à reculons. Mais deux hommes d’expérience dont il écoute, notamment, les avis sur le jeu. Du défenseur brésilien, Ancelotti fait même son capitaine à partir du déplacement chez le Dynamo Kiev (2-0, le 21 novembre), même s’il en faut bien plus, dans un premier temps, pour desserrer l’étau autour du coach. Avant le match de C 1 contre le FC Porto (2-1, le 4 décembre), Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, met son entraîneur au pied du mur : tout autre résultat qu’une victoire face aux « Dragons » le poussera vers la sortie.

Sursaut de celui qui n’est pas dupe des contacts déjà noués avec José Mourinho mais qui n’entend pas mourir sans avoir tout tenté ? Ce jour-là, l’ex-manager de Chelsea délaisse un 4-3-3 brouillé par les décrochages d’Ibra et les errances de Pastore pour un 4-4-2 plus dynamique et axé sur un plan de jeu qui deviendra de plus en plus assumé au fil des semaines : le contre.

Quand l’arconada de Helton sauva Ancelotti…

À 1-1 à la mi-temps, l’Italien n’est plus, virtuellement, l’entraîneur du PSG. Son destin parisien va basculer à la 61e minute : sur un tir de Lavezzi, Helton se troue. Sans cette arconada du gardien brésilien de Porto, qui sait où Ancelotti et Paris en seraient aujourd’hui ? Tandis que « Carletto » survit, c’est un joueur du banc, le gardien Nicolas Douchez, qui va inciter le vestiaire à crever ses abcès en organisant un dîner entre tous les joueurs dans un restaurant italien de la capitale, au lendemain de cette victoire. C’est l’une de ces soirées à se rappeler qu’une équipe n’existe qu’à travers des ambitions communes. Une évidence. Mais, dans un groupe parfois divisé par la simple barrière de la langue, cela allait mieux en se le disant, les yeux dans les yeux.

Nouveau capitaine, nouveau plan de jeu, nouvelle vie sociale : c’est là, en cette fin d’automne, que se joue la saison du PSG. Porto parti, la courbe des résultats se redresse en L 1, au point d’absorber sans vagues les agacements d’un Nene, la frustration d’un Ménez, les incompréhensions d’un Sakho voire les grognements d’un Ibra. Même les nombreux départs au mercato (Nene, Hoarau, Sissokho, Lugano, Bodmer, Rabiot) ne cassent pas la dynamique naissante. Alors que l’année débute à peine, le ciment viendra aussi d’un drame lorsque l’Anglais Nick Broad, le chef de performance et diététicien du PSG, trouvera la mort dans un accident de la route qui choquera quelques joueurs et soudera un peu plus le staff d’Ancelotti (*).

Il arrivera encore au PSG de perdre, à Sochaux (2-3, le 17 février) et à Reims (0-1, le 2 mars), il lui arrivera, plus d’une fois, de ne pas briller. Mais cette équipe, désormais, ne dévisse plus. Son unité n’est plus trahie ; sa force de caractère, toujours perceptible. Renforcé à mi-saison par la fraîcheur de Lucas et l’aura de David Beckham, le PSG est même sorti de l’hiver avec un titre de champion à l’horizon et des rêves de grandeur, ce soir, à Barcelone. Signe que les temps ont changé : pendant les matches, Zlatan Ibrahimovic ne parle plus de ses fils.

JEROME TOUBOUL

(*) Si tout le staff s’était rendu à ses obsèques, en Angleterre, seuls trois joueurs s’étaient cependant déplacés : Camara, Le Crom et Areola.



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Ibra, étrange mécanique

L’attaquant suédois est aussi un phénomène athlétique singulier qui intrigue bien au-delà de sa discipline.


C’EST IMPRESSIONNANT sous la toise comme sur la balance : un mètre quatre-vingt-quinze pour quatre-vingt-quinze kilos. Les mensurations d’un gladiateur. Elles sont banales sur les tatamis, mais beaucoup moins sur les terrains de foot. Plus que sa taille, le poids de Zlatan Ibrahimovic est un défi lancé à la pratique d’un sport exigeant en termes de déplacements et donc d’endurance. Le Suédois, lui, a su transformer en arme ce qui pouvait être un handicap à la base. C’est le point de vue de Thibault Giroud, ex-préparateur physique de l’athlète namibien Frankie Fredericks (vice-champion olympique du 100 m et 200 m en 1992 et 1996) reconverti dans le rugby et qui exerce aujourd’hui au Biarritz Olympique. « Avec Usain Bolt, on sait que c’est possible d’aller très vite quand on est grand. Mais c’est toujours beaucoup plus compliqué dans les sports avec des changements de direction. Son poids peut aussi le gêner sur son déplacement parce qu’il peut rapidement se retrouver dans le rouge. En revanche, Ibrahimovic est tellement explosif que ça lui permet, par exemple, de récupérer des défauts de placement grâce à sa vitesse et à sa puissance. »

Des qualités héritées du taekwondo

L’attaquant parisien donne le sentiment de marcher en permanence, plaçant des accélérations fulgurantes sur ses appels ou quand il part défier balle au pied. « Il passe aussi beaucoup de temps en extension à prendre des coups. Il doit sans doute avoir besoin de récupérer de microlésions et travailler sur la compression musculaire pour retrouver son dynamisme d’un match à l’autre » , relève Giroud, ancien joueur pro de football américain. Le géant scandinave est véloce sur ses premiers appuis. Sa force réside donc dans ce rapport poids et vitesse exploité sur des moments très brefs, dans de petits périmètres, mais aussi dans l’agilité de ses jambes et de ses pieds. Des aptitudes héritées du taekwondo, que Yann Morisseau, préparateur physique de l’équipe de France olympique de la discipline, a immédiatement reconnues : « Sa capacité à récupérer des balles très hautes saute aux yeux. Il a une très bonne angulation du membre inférieur. Il a aussi cette faculté à rester en équilibre sur un appui unipode ou en rotation. Ce n’est pas donné à tout le monde. » Ceinture noire de la discipline, l’ex-Milanais, avec son tempérament de combattant, a acquis des techniques pour battre ses adversaires en jouant de son gabarit. « Son passé de taekwondoïste doit l’aider dans ses duels corps à corps, suggère encore l’ancien coach de Pascal Gentil (triple champion d’Europe). On peut lire dans ses attitudes des thématiques d’entrée et de sortie de corps à corps. Il faut soit être plus rapide que son adversaire, soit être capable de le neutraliser en le collant. Il y a aussi tout un travail de feintes et d’appels pour mettre son adversaire dans le vent. » Et le coach à l’INSEP (*) de lancer un appel au PSG et à son joueur : « Franchement, il peut venir quand il veut. Ce serait un plaisir et un honneur pour toute l’équipe de France de le recevoir et surtout d’avoir sous la main une telle Formule 1. » Pour ce soir, c’est un peu tard. Il a match.

RENAUD BOUREL

(*) Institut national du sport, de l’expertise et de la performance.



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Le Camp Nou, l’arène qui rend fou

Pour ses adversaires, le stade du Barça est un petit cauchemar : parce qu’il est grand, parce que presque 100 000 personnes poussent leur équipe, mais, surtout, parce que le ballon va vite.


LE CAMP NOU n’est pas vraiment le stade le plus chaud du monde, mais l’ambiance peut y monter d’un cran pour les grands rendez-vous. Cette saison, c’était le cas contre le Real Madrid (1-3, le 26 février), en demi-finales retour de la Coupe du Roi, où le Cant del Barça, l’hymne du club, chanté a cappella par tout le stade, avait fait passer un grand frisson. Ou contre l’AC Milan, en huitièmes de finale retour (4-0, le 12 mars), quand les supporters catalans avaient commencé à pousser leur équipe dès le coup d’envoi, pour l’aider à remonter ses deux buts de retard (0-2, le 20 février) . « Jouer devant 98 000 personnes (la capacité totale est de 99 354 places), c’est quand même quelque chose, remarque Abdel Barrada, l’attaquant marocain de Getafe, formé au Paris-SG. C’est un public qui encourage son équipe, et ça fait du bruit. » Plus que la passion des supporters du Barça, c’est donc leur nombre qui met la pression sur l’adversaire. En 2011, avec Arsenal, en huitièmes de finale retour (1-3), Robin Van Persie avait reçu un second avertissement parce qu’il avait poursuivi son action après le coup de sifflet de l’arbitre. « Comment puis-je l’entendre alors que 95 000 personnes font du bruit ? », avait lâché le Néerlandais, après le match. « On ne s’entendait même pas sur le terrain », avait confirmé Bacary Sagna. Le reste du temps, on est plutôt au théâtre et il n’est pas rare d’entendre circuler le ballon, même tout en haut des immenses tribunes (la hauteur maximale du Camp Nou est de 48 mètres).

Barrada : « Quand ils commencent à faire tourner, il te paraît interminable »

Tout en bas, le spectacle est moins agréable à suivre. « C’est un terrain qui est très grand, très large, raconte Barrada, qui y a joué et perdu deux fois, 0-4 en 2011-2012 et 1-6 cette saison. Quand ils commencent à faire tourner, ils te fatiguent, et il paraît interminable. » Ses dimensions (105 mètres de long, 68 mètres de large) ne sont pourtant pas exceptionnelles. Quand Arsenal a déménagé de Highbury à l’Emirates, Arsène Wenger a, par exemple, décidé d’adopter les mêmes. « En réalité, le terrain du Camp Nou n’est pas aussi grand que ça et, quand on joue là-bas, ce n’est pas sa taille qui pose problème, avance même Massimiliano Allegri, l’entraîneur de l’AC Milan. En fait, c’est parce que les joueurs barcelonais sont très bons qu’on a, au final, l’impression que cette pelouse est plus grande que les autres. »

Plus que sa superficie, c’est donc surtout le jeu barcelonais qui rend le Camp Nou si difficile à prendre (le Barça y est invaincu en C 1 depuis le 20 octobre 2009, contre le Rubin Kazan, 1-2). « Notre performance était une question de concentration, il fallait rester discipliné en permanence, de la première à la dernière minute, ne pas leur laisser le moindre espace, même s’il fallait courir pendant trois minutes et ne pas voir le ballon », se rappelle Petr Cech, à propos de la qualification de Chelsea à Barcelone, la saison dernière, en demi-finales retour (2-2). Arrosée avant chaque match, la pelouse est aussi de très bonne qualité, ce qui favorise le jeu de possession des Catalans. Alors que le maximum autorisé par l’UEFA est de 30 mm, elle est toujours taillée très court, à 23 mm de hauteur. « Chaque fois, c’est un billard, souligne Barrada, elle est vraiment excellente. » Du coup, pour l’adversaire, ça va souvent trop vite. – L. D. (avec B. Gh. et B. C.)



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« IL FAUDRA LES PRESSER PLUS HAUT »

LUIS FERNANDEZ donne au PSG un « petit espoir » de se qualifier au Camp Nou. À la condition indispensable, à ses yeux, de ne pas défendre dans ses trente derniers mètres.


Luis Fernandez est un ancien du PSG, pas du Barça, mais c’est Sandro Rosell, le président du club catalan, qui s’est chargé de l’inviter pour le choc de ce soir, au Camp Nou. Aux yeux de l’ancien milieu international (60 sélections), ce match dessine un duel entre « son » club (1) et l’ambassadeur d’un football espagnol dont le natif de Tarifa, en Andalousie, reste, à cinquante-trois ans, un observateur passionné. Pour celui qui anime Luis attaque sur RMC depuis bientôt dix ans, ce choc Barça-PSG n’est pas qu’une affaire de coeur. C’est aussi l’objet d’une réflexion sur le jeu dont nous fait part l’entraîneur vainqueur de la Coupe des Coupes en 1996 (1-0 face au Rapid Vienne), le seul titre européen, à ce jour, du club parisien.

« Le Barça actuel est-il comparable à celui de Johan Cruyff, en 1995 ?
– Cruyff partait de l’idée d’un jeu de passes élaboré. Son équipe pouvait se créer quinze occasions de but par match mais elle pouvait aussi en concéder une dizaine. Tu avais la certitude que tu pourrais les attaquer car ils laisseraient forcément des espaces. Peut-être étaient-ils un peu suffisants… Le Barça d’aujourd’hui pratique une récupération assez haute à la perte du ballon. Le Barça de 1995, c’était surtout des individualités. Aujourd’hui, il y a une individualité (Messi) mais, autour de lui, un collectif très bien huilé et très rarement mis en difficulté, sauf par José Mourinho (l’entraîneur du Madrid). Au Camp Nou, c’est comme si le Barça se retrouvait porté par une forme de magie. Ses joueurs dégagent une assurance phénoménale…

– Comment gérer un score de 2-2 à l’aller ?
– Paris va déjà devoir prier pour ne pas prendre un but. Il devra être très costaud dans la zone située devant sa défense. Ensuite, pour marquer un but, il devra aller chercher le Barça un peu plus haut qu’à l’aller. Le Barça, de son côté, s’est préparé avec une incertitude autour de Messi. Mais après avoir signé un 2-2 à l’extérieur, le Barça peut peut-être plus facilement se passer de Messi que le PSG de Matuidi (suspendu). Même sans Messi, il est impossible que le Barça ne se procure pas de grosses occasions.

– Quand on a la certitude de souffrir, quelle stratégie adopter ?
– Contre eux, la meilleure défense, c’est l’attaque. Si tu pars en te disant que tu vas super bien défendre, tu vas surtout te rendre compte qu’ils vont en profiter pour t’obliger à reculer le plus bas possible. Il faut défendre à quarante mètres de ton but. Face au Barça, quand on récupère le ballon en position basse, on a un mal fou, ensuite, à le remonter. C’est quand on les presse haut qu’ils sont en danger.

– Quels joueurs faut-il neutraliser en particulier ?
– Il y en a trois : Busquets, Xavi et Iniesta. Messi, lui, il marche. Il marche mais il est intelligent : quand les trois milieux axiaux commencent à se faire des passes, Messi sort de sa zone, décroche, touche le ballon. Il sait que le ballon va bouger sur la largeur et qu’à unmoment donné Xavi ou Iniesta va le chercher à vingt mètres du but, entre les lignes. Il sait qu’il recevra une bonne passe. C’est ensuite qu’il tente de faire la différence. Il n’y a pas plus malin que Messi…

– En parallèle, comment bloquer les latéraux du Barça ?
– Ce sont deux ailiers. À l’aller, Lucas a bien joué le coup parce qu’il a un peu fait douter Jordi Alba. Le latéral gauche espagnol n’a pas trop attaqué parce qu’il savait qu’en face de lui il y avait un client. Un bon défenseur qui attaque, il faut lui mettre, en face, un bon attaquant qui attaque.

– Vous approuvez le choix d’Ancelotti de garder son 4-4-2 face au 4-3-3 du Barça ?
– Dans ce système, pendant trente minutes, Paris a été bon à l’aller parce qu’il a bien récupéré et bien dynamisé le jeu. Ensuite, peut-être que le PSG a défendu trop bas et y a laissé trop d’énergie, ce qui peut expliquer pourquoi Lucas et Pastore n’avaient plus le coup de reins en seconde période pour accélérer. Si Ancelotti conserve son 4-4-2 au Camp Nou, Lucas et Pastore vont devoir beaucoup travailler… Personnellement, à l’aller, j’aurais mis trois attaquants, Lucas, Zlatan et Lavezzi. Devant la défense, Matuidi, Chantôme et, en troisième milieu, Beckham ou Verratti. Il faut des jambes pour aller les chercher, ne pas les laisser mettre leur jeu en place.

– Dans cette optique, titulariser à nouveau Beckham vous semble être une option risquée ?
– Pourquoi Ancelotti met-il Beckham à l’aller ? Parce que l’Anglais lui permettait, par une passe rapide, de trouver la profondeur ou renverser le jeu. Beckham est le seul, avec Thiago Motta, à posséder cette qualité de passes au milieu. C’est intéressant un tel joueur dans une équipe.

– Vous dites que le PSG ne doit pas subir. Mais il aura le scénario parfait pour développer son jeu favori : les contres.
– D’accord, tu peux défendre et contrer. Mais, avec un 4-4-2, j’ai des doutes. À l’aller, pour aider Matuidi et Beckham, Pastore rentrait beaucoup à l’intérieur. Et on a vu que ça laissait beaucoup d’espaces à un joueur très important comme Daniel Alves… Alves est comme un attaquant. Mais ce qui est notable, c’est que même s’il dispose d’excellents latéraux, le Barça est une équipe qui ne centre quasiment jamais. Ils veulent déplacer le bloc adverse sur un côté pour mieux redonner le ballon dans l’axe à Xavi, qui va ensuite chercher un des deux latéraux dans la profondeur. Du coup, un joueur adverse peut se retrouver devant une situation compliquée : “Je prends qui ? Messi ? Ou Alves ? Ou Jordi Alba ?” Le Barça peut te mettre la tête à l’envers en te faisant sentir que le danger peut venir de partout. Les appels viennent de partout, donc le porteur a toujours plusieurs solutions.

– D’après vous, les Parisiens pourront-ils quand même développer des attaques placées ?
– Non, ce n’est pas dans leur registre. Ils n’ont pas ça en eux.

– Est-ce un aveu de faiblesse au regard des joueurs que Paris possède ?
– (Il réfléchit.) Leur projet de jeu, c’est le contre. C’est une équipe en train de se bâtir.

– Quel avait été votre plan de bataille en 1995 (2) ?
– Avant le match, j’ai dit aux joueurs : “On va marquer ici, on est obligés de marquer !” Pendant le match, j’ai pensé que le but casquette encaissé par Bernard (Lama) allait nous couper les jambes (il avait détourné dans son propre but un centre de Korneev). Au contraire : on a su réagir. George (Weah) avait une envie folle de marquer. Toute l’équipe était sur une grosse dynamique, on sortait d’un premier tour avec six victoires en six matches. J’ai aussi dit aux joueurs : “On va souffrir, mais on les fera souffrir aussi. Parce qu’ils n’aiment pas défendre.” Pep Guardiola, qui a joué dans cette équipe, a bien compris ce petit défaut. C’est pourquoi il a amélioré défensivement le jeu du Barça. Du jeu en mouvement, oui, mais avec un collectif qui presse dès la perte du ballon. Les joueurs de Cruyff n’avaient pas le mental pour défendre ainsi.

– Ibrahimovic est-il plus fort que Weah à l’époque ?
– (Il sourit.) Si on veut comparer, on dira simplement que Weah a remporté le Ballon d’Or cette année-là. Ibra a la classe mais il n’a pas le talent de George dans le dribble ou la percussion. Zlatan n’est pas un dribbleur, c’est plutôt un joueur doué pour dévier le ballon ou le garder et permettre au bloc de monter. C’est un joueur très important, qui fait peur aux Catalans. Sans lui à l’aller, le Barça aurait gagné 3-0… »

JEROME TOUBOUL

L'Equipe
Varino
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ANATOMIE DU « MONSTRE »

THIAGO SILVA a impressionné au match aller (2-2). Le Brésilien a étalé toute la panoplie du défenseur central moderne.


LE MEILLEUR défenseur central du monde ? À l’aller, contre Barcelone (2-2, le 2 avril), Thiago Silva (28 ans) a achevé d’impressionner spectateurs, observateurs mais aussi spécialistes du poste. Nous en avons interrogé six (voir par ailleurs) et ils sont unanimes. « Il est dans l’esprit d’un Laurent Blanc ou d’un Ricardo mais il va plus vite », estime Battiston. « Il fait partie des quatre meilleurs défenseurs brésiliens de l’histoire récente avec Aldaïr, Carlos Mozer et Julio César, avance Ricardo. Mais Thiago se rapproche plus d’Aldaïr. » Roche ne voit pas d’égal à l’international brésilien, « même s’il me fait penser à Paolo Maldini quand celui-ci évoluait dans l’axe », alors que Mozer assure : « Je n’en vois qu’un qui pourrait bientôt atteindre son niveau : Varane. »

LA LECTURE DU JEU

Ricardo: « Comme s'il avait un sixième sens »

Toujours bien placé, rarement surpris, Thiago Silva sent les coups. « Il n'est jamais dans la réaction, il agit », selon Battiston, qui met en avant « sa sérénité ». Ricardo ajoute: « Thiago voit le jeu et le lit comme s'il avait un sixième sens. » Son sens aiguisé du positionnement est aussi apprécié par Roche: « Il anticipe les déplacements de ses partenaires et les passes des adversaires. Il peut être perturbant pour un attaquant car il ne se jette jamais. Il est sur la pointe des pieds, toujours attentif. Il est parfait. » Son attention ne se limite pas aux phases défensives. Son équipe en possession du ballon, il sait aussi se rendre disponible. « Dans l'anticipation et la coordination, il est monstrueux, affirme Sammer. Ses coéquipiers savent qu'ils peuvent compter sur lui en cas de situation dangereuse. Avoir un tel monstre comme partenaire apporte beaucoup de sécurité. »

LES RELANCES

Mozer: « Le meilleur relanceur du monde »

L'élégance qu'il étale dans ses déplacements, Thiago Silva la prolonge dans ses relances. Aucune faute de pied. « Il a une technique si impressionnante qu'il peut se sortir de n'importe quelle situation », avance Ricardo. Mozer confirme: « Thiago est le meilleur relanceur au monde. Son premier controle est toujours réussi et lui permet de se mettre en position. Du gauche comme du droit, il n'a aucun problème. Je trouve qu'il a progressé dans ce registre ces trois dernières années. Avant, il prenait trop de risques, un peu comme David Luiz (Chelsea) aujourd'hui. Maintenant, il a imprimé dans son cerveau qu'il était un défenseur central. » Roche complète: « S'il n'y a pas d'espace pour relancer, il est capable de faire lui-même le décalage. Il ne cherche pas souvent le jeu long parce que le PSG n'a pas non plus les attaquants pour jouer dans la profondeur. Ou alors pour Ibra, parce qu'il sait que ce dernier est capable de garder le ballon. » Mais il ne balance jamais, même sous pression. « Dès qu'un joueur arrive vite sur lui, il l'élimine avec ce crochet intérieur qu'il réussit toujours bien », souligne Koscielny. La conclusion revient à Sammer: « Je l'ai rarement vu adresser une passe en retrait à son gardien car il est obsédé par le jeu à construire. »

LES UN CONTRE UN

Sammer: « La référence mondiale »

Perdre un duel est une idée que déteste Thiago Silva. « Il est particulièrement costaud, au sol comme dans les airs, analyse Sammer. Je ne me souviens pas l'avoir vu pris en défaut. Ses qualités athlétiques lui permettent de s'imposer, mais il a aussi l'intelligence de bien se servir de son corps. Dans ce domaine, il est la référence mondiale. » Battiston apprécie de le voir défendre « toujours les yeux sur le ballon » et ne « jamais se laisser embarquer par la feinte d'un attaquant ». «Il l'emmène là où il veut », dit-il. « Avec lui, c'est l'adversaire qui doit prendre l'initiative, poursuit Roche. Il y a une action assez caractéristique contre Barcelone: c'est Messi, dans la surface, qui se retrouve face à lui et ne sait plus quoi faire. A l'arrivée, par son placement, Thiago arrive à lui subtiliser le ballon du bout du pied. » Tous ces anciens défenseurs centraux ont remarqué que Thiago Silva commettait peu de fautes. « Il est guidé par l'intention de jouer le ballon », constate Mozer...

LE JEU DE TÊTE

Roche:
« Il a le jump »

Il mesure 1,83 m, est l'un des trois plus petits défenseurs centraux des huit équipes présentes en quarts de finale, mais n'est pas celui qui a le plus mauvais jeu de tête. Au contraire... Thiago Silva a les qualités athlétiques qui lui permettent d'exceller dans les airs. « Le parfait timing », pour Battiston, « une force musculaire impressionnante » qui justifie « sa grande détente », pour Ricardo, « beaucoup d'agressivité dans sa manière d'attaquer le ballon », ajoute Mozer. Surtout, « il a le "jump", un peu comme l'Argentin Roberto Ayala », précise Roche. Il a aussi cette part de vice qui lui permet de compenser un déficit de taille. Il a aussi cette part de vice qui lui permet de compenser un déficit de taille. « Il sait bouger son attaquant juste avant que le ballon arrive, ce qui empêche ce dernier d'être sur ses appuis », raconte Koscielny. « Du coup, il n'est quasimment jamais battu dans les airs, conclut Sammer. Que ce soit en phase offensive ou défensive. C'est un roc. »

LA COMMUNICATION

Koscielny:
« C'est un vrai leader »

Sur le terrain, Thiago Silva ne crie pas mais parle beaucoup à ses coéquipiers. « On sent que c'est un vrai leader », déclare Koscielny. Il est écouté sans avoir à élever la voix. « On le voit diriger sa défense, la rassurer du geste, de la parole », poursuit Battiston. C'est aussi lui qui décide si la défense doit jouer le hors-jeu ou pas. « Et quand il fait le pas en avant, c'est parce qu'il est sur que personne ne traine derrière lui, relève Koscielny. Il ne prend pas de risque inutile. »

LES TACLES

Battiston:
« Il n'en abuse pas »

Thiago Silva défend le plus souvent debout. Même si Battiston a observé qu'il était capable « de tacles glissés magnifiques », il a noté qu' « il n'en abusait pas ». « Il n'en a pas besoin puisqu'il est souvent bien placé », sourit Ricardo.

DAMIEN DEGORRE (avec A. Me.)



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Une tradition brésilienne

Derrière ses artistes de l’attaque, le Brésil a toujours fait éclore des défenseurs de grand talent.


LORS DU MATCH ALLER contre le FC Barcelone (2-2, le 2 avril), Thiago Silva (28 ans) a réalisé une performance de niveau international, qui a correspondu à son titre de meilleur défenseur du monde. Prévendu comme tel, l’est-il avec certitude ? Comparé à quelques-uns de ses contemporains, comme Vincent Kompany (Manchester City) ou Sergio Ramos (Real Madrid), il peut y avoir débat. Il sera nécessaire de le voir à l’oeuvre sur la longue durée et lors d’une Coupe du monde (*) pour s’en assurer. Si le « maître étalon » reste Franz Beckenbauer, on n’oubliera pas que c’est à partir de ses victoires internationales avec la RFA (Euro 1972, Coupe du monde 1974) et le Bayern Munich (Coupes des clubs champions européens 1974, 1975, 1976) que le titre lui a été octroyé en toute garantie.

Thiago Silva fait partie d’une grande lignée de défenseurs brésiliens. Ce football, dont les attaquants font rêver à un point tel qu’on a parfois cru qu’ils n’avaient pas besoin de défenseurs, en a toujours produit de magnifiques. Le nombre d’artistes de l’attaque d’exception a toujours eu comme conséquence naturelle l’éclosion de défenseurs de talent. La culture offensive du football brésilien s’accompagne nécessairement de l’émergence de farouches joueurs de défense, même si cet aspect du jeu semble dévalorisé, au point que les entraîneurs brésiliens qui misent sur un jeu défensif plus affirmé sont critiqués comme traîtres à la patrie.

La France a été marquée par l’apport à ses clubs de Carlos Mozer (Marseille), Julio César (Brest et Montpellier), Ricardo (Paris-SG), plus récemment d’Edmilson et Cris (Lyon), représentatifs de deux aspects du style défensif brésilien, la dureté et la maîtrise de la défense de zone.

Tous les grands défenseurs centraux brésiliens sont imprégnés de cette manière collective de défendre, qui les amène pourtant à lutter en un contre un. Aujourd’hui, l’Europe les découvre précocement. Les dernières générations de grands centraux brésiliens – Aldair , Lucio, Juan, aujourd’hui David Luiz ou Thiago Silva – n’ont pas attendu les Coupes du monde, tous les quatre ans, pour être reconnues. Ce n’était pas le cas autrefois.

Bellini, l’illustre ancêtre

En 1986, c’est au Mexique, que l’on apprit à connaître le grand talent et l’incroyable présence de Josimar, capable de jouer à tous les postes de la défense, et de Julio César. Celui-ci, de Guarani, celui-là, de Botafogo, étaient de parfaits inconnus avant le Mundial.

Douze ans plus tôt, il en avait été de même avec Luis Pereira. Il ne jouait pas encore à l’Atlético Madrid, mais à Palmeiras, quand il s’imposa comme le meilleur défenseur central – derrière Beckenbauer – de la Coupe du monde 1974. Maîtrise, coup d’oeil, placement étaient ses qualités techniques et tactiques, plus appréciables que la lourdeur de son allure.

En remontant dans le temps, et en oubliant un instant la féerie des artistes de l’attaque, on en arrive au premier titre mondial des Brésiliens, en 1958 (5-2, contre la Suède). Le premier d’entre eux à tenir en main la coupe Jules-Rimet, leur capitaine, Bellini, de Vasco de Gama, était arrière central, le meilleur du tournoi aux yeux de Gabriel Hanot, qui écrivait dans France Football, au moment de bâtir son équipe de la Coupe du monde : « Si nous nous sommes décidés pour Bellini plutôt que pour Wright, c’est parce que le Brésilien est beaucoup plus jeune que l’Anglais et qu’en conséquence il démarre plus vite, attaque plus rapidement l’adversaire et impose son autorité avec plus d’éclat. Bellini dispose d’un très bon jeu de tête, d’une frappe puissante de chaque pied, d’un bon placement. »

Le journaliste et technicien français décrivait, en quelque sorte, le portrait type des grands défenseurs du Brésil à venir. Thiago Silva en est le digne et brillant successeur.

DIDIER BRAUN

(*) Thiago Silva, alors à l'AC Milan, était remplacant lors de la Coupe du monde 2010, barré par la charnière Lucio-Juan. Le Brésil avait été éliminé par les Pays-Bas en quarts de finale (1-2).



L'Equipe
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