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Biz Markie
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Titipi
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Paris, la relance européenne

Éliminé, l’an passé, au premier tour de la Ligue Europa, le PSG s’est extirpé, hier, de son groupe de Ligue des champions. S’il bat Porto le 4 décembre au Parc des Princes, il finira même à la première place du groupe A. Un scénario qui lui ouvrirait des perspectives a priori plus clémentes au tour suivant. Hier soir, au bout d’un match où il aura exposé plus d’efficacité qu’une profonde transfiguration de son jeu, le PSG s’est déjà offert un climat un peu apaisé à deux jours de la réception de Troyes.

SI LA VIE DU PSG ne consistait qu’à venir jouer à Kiev en phase de groupes de la Ligue des champions, elle se plairait à étirer le récit d’un bonheur sans accroc. Dix-huit ans après sa victoire sur des buts de Vincent Guérin et George Weah (2-1, le 19 octobre 1994), le PSG est encore venu corriger le Dynamo sur ses terres, cette fois dans des proportions comparables à celle de sa victoire chez le Dinamo Zagreb (0-2, le 24 octobre).

Dans un contexte décrit par Carlo Ancelotti comme celui d’une crise après un nul et deux défaites en Championnat, le PSG a trouvé en Ukraine une véritable respiration, à défaut d’avoir posé les fondations solides d’un renouveau. Le doublé de Lavezzi – ses premiers buts sous le maillot parisien – a placé son équipe sous une lumière qui aurait été moins douce si Gousev avait converti l’une de ses occasions de la première période, notamment cette tête, sur coup franc, que Sirigu repoussa d’un beau réflexe avant de voir Garmash tirer au-dessus (25e).

Cette période du match a dessiné le temps le plus faible du PSG, hier soir. Un temps nourri de ballons trop vite perdus, d’initiatives rarement surprenantes et du spectacle très neutre d’Ibra jusqu’à un tir rasant qui força Koval à se coucher (27e). De cette première période sans couleur, passée à subir le rythme plus appuyé du Dynamo, Paris sera sorti sans encombres, et même avec le butin d’un petit braquage quand Lavezzi marquera au bout d’un contre impulsé par Verratti, puis bonifié par une nouvelle passe décisive d’Ibrahimovic, après ses trois caviars contre Zagreb (4-0, le 6 novembre) lors du match précédent (45e, 0-1).

En ouvrant le score, « Pocho » a dissipé dans la nuit de Kiev le parfum d’une première période qui n’avait pas laissé deviner, donc, une prise de pouvoir du PSG. Le « changement » annoncé par Ancelotti après le fiasco contre Rennes (1-2), samedi dernier, est longtemps resté imperceptible. Dans un onze de départ qui respirait plus la rotation attendue que la sanction, la seule nouveauté notable se sera située dans la décision d’aligner Alex plutôt que Sakho aux côtés de Thiago Silva, désigné capitaine.

Le défenseur des Bleus posté sur le banc, il n’y aura eu qu’un Français « et demi » au coup d’envoi – Matuidi et l’international malien Sissoko, né en France – dans un PSG mondialisé où Nene, arrivé en 2010, faisait figure de grand ancien. Plus que dans le choix des hommes, c’est dans l’attitude que Paris devait exposer un autre visage. Au final, l’équipe de la capitale n’est pas forcément montée de plusieurs crans dans cette « intensité » qu’Ancelotti ne cesse d’appeler de ses vœux. Mais, cinq jours après le bide du Parc, Paris a renoué avec l’essentiel, le sens d’une efficacité offensive autant que défensive.

Sirigu en version muraille

Le réalisme offensif en hausse aura eu Lavezzi pour acteur principal, à nouveau buteur après que Matuidi eut reniflé une relance fébrile d’Hacheridi (0-2, 52e). Après ce but, le PSG n’est plus vraiment revenu fréquenter la surface ukrainienne et ce fut dans celle de Sirigu qu’un frisson flotta, parfois. Mis en cause contre Rennes pour sa mauvaise gestion du coup franc inscrit par Féret, le gardien italien s’est rattrapé par un sans-faute, hier soir, comme un écho à son excellente performance à Porto (0-1, le 3 octobre), malgré la défaite ce soir-là. Après avoir capté un tir croisé d’Haruna (47e), Sirigu neutralisera encore une grosse frappe de Dudu (58e) et une nouvelle frappe d’Haruna (65e) – deux situations nées de relances imprécises de Thiago Silva – et il finira par écœurer Dudu (82e), l’un des adversaires les plus actifs.

Même si le catalogue des occasions du Dynamo resta le plus épais d’une mi-temps à l’autre, le PSG aura mieux maîtrisé le rapport de forces en seconde période. En gagnant à Kiev, il n’est pas devenu subitement un candidat crédible à un triomphe en C 1 dès cette année. La soirée n’a pas apporté de réponse majeure sur la capacité du PSG à imposer un tempo dynamique, ordonné et autoritaire. Mais en assurant la qualification pour les huitièmes de finale de la C 1, objectif minimal fixé par le club, le résultat d’hier allège un peu l’atmosphère de haute pression qui pèse sur Leonardo et Ancelotti depuis samedi dernier.

Un répit dont il est difficile d’anticiper la durée. Après avoir dormi à Kiev, les Parisiens rentrent à Paris aujourd’hui, en début d’après-midi. Et, samedi, contre Troyes, ils ont une marche en avant à reprendre pour rappeler qu’en France aussi ils savent gagner. – J. T.


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Lavezzi, le voilà

Percutant, le milieu offensif argentina marqué ses deux premiers buts avec Paris.

TROISIÈME PLUS GROS TRANSFERT parisien de l’ère qatarienne – 26M€ (contrat de quatre ans), derrière Thiago Silva et Pastore, devant Ibra –, Ezequiel Lavezzi n’avait pas convaincu lors du début de saison. Une expulsion à Ajaccio (0-0, le 19 août, 3 matches de suspension), une blessure aux adducteurs à Porto (0-1, le 3 octobre, un mois d’arrêt), les débuts de l’international argentin correspondaient assez peu à l’image de milieu offensif irrésistible laissée à Naples pendant cinq ans.

Pourtant réputé pour sa force de caractère, le joueur lui-même semblait commencer à douter. Mais sa performance d’hier soir, couronnée de ses deux premiers buts parisiens, a confirmé ce que l’on entrevoyait depuis son retour, le 6 novembre face au Dinamo Zagreb (4-0), et après ses titularisations face à Montpellier (1-1, le 11 novembre) et Rennes (1-2, le 17) : à mesure que son temps de jeu en Championnat (311 minutes depuis son arrivée) s’étoffe, le « Pocho » s’impose comme l’un des maillons forts et des joueurs les plus constants du PSG.

« C’est pour toi », lui a dit Ibra

À Kiev, l’ancien Napolitain, qui a percuté, multiplié les appels et contre-appels, a livré un match plein récompensé d’un doublé. Il s’est d’abord retrouvé à la conclusion d’une contre-attaque éclair. Sur une merveille de passe en profondeur d’Ibra, qu’il avait lui-même servi, son piqué dans la surface n’a laissé aucune chance à Koval, le gardien ukrainien (1-0, 45e). « This is for you » (« C’est pour toi »), lui a glissé la star suédoise juste après, alors que Lavezzi était fêté par l’ensemble de ses coéquipiers.

Son second but, à la conclusion d’une interception de Matuidi où il n’a eu qu’à pousser le ballon au fond des filets (2-0, 52e), a dû rasséréner un peu plus l’Argentin de vingt-sept ans. Son entente avec Ibra se révèle de plus en plus fructueuse pour un joueur qui aime tourner autour d’un attaquant comme il le faisait à Naples avec Cavani.

Avec la qualification pour les huitièmes de finale, ce retour de Lavezzi à son niveau est la très bonne nouvelle de la soirée pour le PSG. L’ancien Napolitain, qui a été recruté pour faire la différence en Ligue des champions, a montré hier soir à Kiev que Leonardo et Ancelotti ne s’étaient pas trompés.

ALEXANDRE CHAMORET


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Ibra, retour gagnant

LES JOUEURS PARISIENS – L’avant-centre suédois a offert une passe décisive sur l’ouverture du score.

IBRAHIMOVIC (6)

Ce n’était pas son meilleur match avec le PSG mais le fait est que quand il joue, l’adversaire souffre davantage. Hier, il n’a pas marqué mais il a offert une passe décisive (45e) et, surtout, a toujours monopolisé deux défenseurs. Après, il a beaucoup dézoné, joué plus meneur qu’avant-centre, mais c’est Ibra…

SIRIGU (8) : même s’il a paru un brin hésitant au début, il s’est vite rattrapé par un arrêt important à 0-0 (25e) puis par deux autres qui l’étaient tout autant pour empêcher Kiev de renouer avec l’espoir sur deux tirs de Dudu (58e et 82e).

VAN DER WIEL (4) : le point faible du PSG hier. Il a d’abord commis beaucoup trop de fautes puis rendu beaucoup trop de ballons sur ses relances. Un peu plus rassurant après la pause.

ALEX (6) : dominé de la tête par Gusev (25e), le Brésilien a ensuite remporté la plupart de ses duels, notamment sur un tacle glissé devant Ideye (13e) et en rattrapant une boulette de Verratti (42e).

THIAGO SILVA (5) : une prestation mitigée avec de bonnes interceptions, un placement souvent juste mais aussi des pertes de balle inhabituelles dans ses relances (58e, 65e). Il s’est montré solide dans les airs.

MAXWELL (6) : il a été plutôt sérieux défensivement et a limité les prises de risque même si ses premières relances ont été mal négociées. Repositionné au milieu après la sortie de Verratti (78e).

Moh. SISSOKO (4) : il n’a pas vraiment rayonné au milieu où il fut tantôt pris de vitesse, tantôt mal placé. Averti pour une faute en retard sur Miguel Veloso (37e), il a été remplacé par CHANTÔME (68e), qui a gratté quelques précieux ballons.

VERRATTI (4) : le contre à l’origine de l’ouverture du score est parti de lui (45e) mais avant, il a perdu, par gourmandise, deux ballons sulfureux (24e, 42e). Il a ensuite cherché à simplifier son jeu mais le naturel revient vite… Remplacé par ARMAND (78e).

MATUIDI (6) : une première période compliquée sanctionnée par un avertissement pour une faute en retard sur Haruna (30e) puis l’international français a monté le volume de dix tons, récupéré plusieurs ballons et même offert une passe décisive (52e).

NENE (6) : intéressant par ses appels et son jeu en déviation. Il n’est pas impliqué sur les buts mais son jeu en mouvement et son désir de combiner avec Lavezzi et Ibra était manifeste. Remplacé par PASTORE (87e)

LAVEZZI (7) : sa volonté d’aller vers l’avant et de percuter a fait mal aux Ukrainiens et a été récompensée de deux buts, d’abord un d’une subtile balle piquée (45e) puis un autre plein d’opportunisme (52e).


DAMIEN DEGORRE


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« L’objectif, c’est la première place »

CARLO ANCELOTTI, l’entraîneur parisien, satisfait par la qualification assurée, veut maintenant terminer en tête de son groupe.


« QUATRE JOURS APRÈS LA DÉFAITE à domicile contre Rennes (1-2, samedi dernier), ce succès vous rassure-t-il ?

– Nous avons connu quelques problèmes en première période. L’équipe n’a pas joué avec la même confiance que d’habitude. Ensuite, on a développé un meilleur jeu, avec une meilleure attitude de tous les joueurs et plus de contrôle.

– Comment expliquez-vous cette première période difficile ?

– On s’est vite trouvé en difficultés car c’était un match qui arrivait juste après la défaite contre Rennes. Nous ne sommes pas arrivés sur le terrain la tête vide, au contraire, il y avait beaucoup de pression. Après le deuxième but, ce fut plus facile.

« Pour la première fois depuis qu’il est au PSG, il a été le Lavezzi que tout le monde connaît »

– Tenez-vous désormais à obtenir la première place du groupe ?

– L’objectif, au départ, c’était la qualification pour les huitièmes de finale et aujourd’hui nous sommes en huitièmes. Je pense qu’on va trouver une équipe plus forte avec Porto, dans quinze jours, à la maison. On doit jouer pour gagner et l’objectif sera la première place.

– Qu’avez-vous pensé de la prestation de Lavezzi ?

– Pour la première fois depuis qu’il est au PSG, il a été le Lavezzi que tout le monde connaît. Il a joué un très bon match, a marqué. Malheureusement, ses blessures en début de saison ont entraîné un retard dans sa préparation physique. Mais le futur, pour lui, sera meilleur.

– Verratti a encore perdu quelques ballons après les avoir longuement conservés. Ça vous énerve ?

– Oui, ça m’énerve. Il a une qualité pour jouer différemment, mais il prend trop de risques. Il est jeune et nous devons être calmes et tranquilles avec lui. Moi le premier.

– Thiago Silva peut-il être le capitaine du PSG à l’avenir ?

– Il peut le rester, oui. Il est l’un de nos capitaines avec Jallet et Sakho.

– Pourquoi Thiago Motta n’a-t-il pas joué ?

– Il a cherché à jouer mais, après le petit entraînement en intérieur de la veille, il a ressenti encore quelques problèmes et nous n’avons pas voulu prendre de risque. J’espère qu’il sera prêt pour samedi contre Troyes.

– Pour la première fois cette saison, il n’y avait qu’un seul joueur français dans le onze de départ...

– Je ne pense pas du tout à ça. J’ai aligné les joueurs juste par choix tactique pour ce match. Il n’y a pas de problème par rapport à ça. » – D. D.


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Leonardo : « Carlo a l’habitude des crises »

LEONARDO (directeur sportif du Paris-SG) : « Cette qualification est très importante pour nous. Cela faisait dix-sept ans que le club ne s’était pas qualifié pour les huitièmes de finale (en dehors de la saison 2000-2001 mais dans une formule à deux phases de groupes où le PSG s’était qualifié pour la seconde). Il nous reste à jouer ce qui sera pour nous une petite finale contre Porto pour la première place du groupe (le 4 décembre). Ce match n’a pas été facile mais Lavezzi a été très bon et a changé le visage de cette rencontre. Sans Ibra, qui joue pour le Ballon d’Or comme Messi ou Ronaldo, c’est forcément différent. Ce qui est important, c’est que maintenant on va pouvoir se concentrer sur le Championnat où on a des difficultés. Beaucoup de choses ne vont pas mais c’est normal, nous sommes toujours en construction. Carlo (Ancelotti) a l’habitude des crises, il ne va pas pleurer pour ça. Notre problème, c’est un manque d’attitude (d’état d’esprit) dans la durée. Le mercato ? On va voir, je discute avec beaucoup de personne, j’écoute, mais il n’y a rien avec aucun des noms qui sont cités dans la presse. Le seul joueur qui va nous rejoindre de façon certaine, fin décembre, c’est Lucas Moura. » – A. C.


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Les joueurs se sont réunis avant le match

SI SALVATORE SIRIGU s’est montré soucieux de respecter l’intimité du vestiaire parisien, le gardien italien a révélé que le groupe s’était réuni lors de la mise au vert à Kiev pour tenter de trouver les remèdes à la crise de résultats qui frappe le club depuis ses défaites contre Saint-Étienne (1-2) et Rennes (1-2) et son nul à Montpellier (1-1). « Après une défaite, il faut toujours chercher à analyser ce qu’il s’est passé, a déclaré le gardien parisien après la victoire à Kiev. Chacun s’est rendu compte qu’il fallait faire un truc en plus. Tout le monde, les joueurs comme le staff, doit prendre conscience qu’il faut faire plus. Dans les jours qui ont précédé ce match à Kiev, j’ai senti plus d’attention, plus de concentration à l’entraînement. Tout n’est pas parfait, on doit encore continuer à travailler. Mais cette victoire ici nous donne un peu de confiance pour la suite. » – J. T.


Homer
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La Ligue des champions redonne le sourire au PSG, vainqueur à Kiev (2-0)

C'est fait. En pleine crise de confiance, le PSG a assuré sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Sans attendre l'ultime rendez-vous de la phase de poules, le 4 décembre face au FC Porto, les Parisiens peuvent déjà se projeter sur un rendez-vous croustillant et excitant au mois de février.
Il est même encore possible de cueillir la première place du groupe aux dépens des Portugais, vainqueurs dans le même temps du Dinamo Zagreb (3-0).

Pas si rassurant que ça

Pour Carlo Ancelotti et ses troupes, ce succès offre une bouffée d'air frais. En cette période de turbulences, ils viennent de remplir l'un des objectifs assignés en début de saison par la direction du club. Sur le fond pourtant, le PSG ne s'est pas rassuré. A la mi-temps, le score de 1-0 en faveur des Parisiens tenait même du miracle. Malmené pendant quarante-cinq minutes, noyé au milieu de terrain, le PSG s'en est une nouvelle fois remis au génie technique d'Ibrahimovic, auteur d'une passe décisive splendide pour Lavezzi. Une erreur défensive ukrainienne, dès l'entame de la seconde période, a offert ensuite un peu de confort aux Parisiens.

Le bon vieux sapin de Noël...

Sinon, qu'a-t-on vu « des changements » annoncés par Ancelotti après l'humiliation infligée le week-end dernier par le Stade Rennais ? En dehors du retour d'Ibra, deux nouveautés sont d'abord apparues, la première symbolique, la seconde tactique. Pour la première fois, Thiago Silva était promu capitaine en lieu et place de Sakho, laissé sur le banc. Comme si, en pleine tempête, il fallait confier le gouvernail au joueur le plus expérimenté et le plus solide du moment. Nul ne sait si le Brésilien gardera le brassard dans les prochaines semaines, mais cette décision marque déjà une rupture avec le principe proclamé en début de saison. Pour contrebalancer l'idée que le PSG était désormais un club mondialisé, les dirigeants voulaient présenter un capitaine de nationalité française.

Hier, Ancelotti ne s'est pas gêné pour casser les codes. Il a d'ailleurs concocté une équipe composée de dix joueurs étrangers (Sissoko, Franco-Malien, jouant sous les couleurs du Mali). Ce qui n'était encore jamais arrivé depuis le début de la saison. Quant aux changements tactiques, c'est le bon vieux sapin de Noël qui a été remis au goût du jour. Une valeur sûre, là encore.


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Ezequiel Lavezzi surgit au bon moment

Ezequiel Lavezzi a choisi le bon moment pour briller. Plus de quatre mois après sa signature pour quatre saisons et 30 M€, l’Argentin a inscrit hier soir ses deux premiers buts sous les couleurs parisiennes. Une performance qui permet au PSG d’assurer sa place en huitièmes de finale et écarte pour au moins quelques jours la tempête qui gronde au-dessus du club après ses trois sorties ratées en championnat.

Cette glaciale soirée ukrainienne pourrait enfin lancer la saison de Pocho. Son expulsion à Ajaccio le 19 août (0-0) avait marqué le début d’une série de galères, entre suspension, blessures à la cuisse puis aux adducteurs. Jusqu’à hier soir, le plus grand titre de gloire de l’attaquant, 27 ans, était la destruction d’une glacière à coups de pied lorsque son corps l’avait de nouveau trahi le 3 octobre, sept petites minutes après son entrée en jeu à Porto (0-1).

Une vraie complicité avec Ibrahimovic

Titulaire lors de la réception du Dinamo Zagreb (4-0) le 6 novembre, Lavezzi a depuis regagné la confiance d’Ancelotti, qui l’avait laissé rentrer au pays lors de la trêve internationale pour se refaire une santé avec un kiné local. Et s’il promettait du changement après la débâcle face à Rennes (1-2), l’entraîneur italien ne pensait visiblement pas à l’ancien joueur de Naples, titulaire pour la quatrième fois de rang. Hier soir, l’Argentin a arpenté toute la largeur de la pelouse du stade olympique de Kiev dans son style d’une élégance toute relative. Epaules voûtées et tête baissée, il a gratté des ballons et créé des brèches tandis que le bateau parisien tanguait sérieusement.

Dans un système où Ibrahimovic jouait seul en pointe, Lavezzi a également fait parler son sens de la profondeur et mis en lumière sa complicité avec la tête de gondole parisienne. Il se montre finalement décisif en s’appuyant sur son ami Zlatan, qui lui glisse un ballon parfait au milieu des défenseurs ukrainiens. L’Argentin conclut d’une petite balle piquée face à Koval (0-1, 45e). Sur son deuxième but, l’Argentin n’a pas à forcer son talent. En poussant le ballon dans le but vide sur une interception de Matuidi après une énorme erreur de la défense (0-2, 52e). Lavezzi a démontré qu’il savait être au bon endroit au bon moment. Une qualité précieuse au moment où le PSG connaît ses premiers soubresauts de la saison.


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Un milieu de terrain à la peine

Paris n’en a pas terminé avec ses problèmes. Les deux buts de Lavezzi en toute fin de première période et au retour des vestiaires ne doivent pas occulter les difficultés qu’ont éprouvées les trois hommes du milieu de terrain durant les quarante-cinq premières minutes. Comme face à Zagreb, il y a quinze jours, le Paris Saint-Germain a peiné pour s’imposer dans l’entrejeu et, par chance, les Ukrainiens n’ont pas su en profiter. Le trio composé de Mohamed Sissoko, Marco Verratti et Blaise Matuidi a cumulé les erreurs.

Des problèmes de placement

A l’image de Marco Verratti, le trident parisien a été souvent pris dans son dos par les milieux offensifs ukrainiens Haruna ou Gusev. Le jeune Italien, qui évolue parfois trop haut sur le terrain, a encore du mal à se positionner avec justesse. Mais, surtout, on a bien vu que l’élimination d’un joueur parisien pouvait déséquilibrer l’ensemble du milieu comme sur l’action d’Haruna, qui a traversé tout le terrain avant d’être sévèrement taclé par Matuidi (30e). Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les trois Parisiens avaient déjà chacun reçu un avertissement après la demi-heure de jeu.

Des joueurs isolés

Censé jouer comme une sorte de piston, Mohamed Sissoko n’a jamais été capable de faire le lien entre l’attaque et le milieu parisien. A court de condition physique et beaucoup trop approximatif dans tout ce qu’il a entrepris, le Franco-Malien a été le talon d’Achille du trident parisien. Heureusement, Blaise Matuidi s’est requinqué après la pause et, comme souvent, c’est lui qui a fait la différence. L’international français a su créer une certaine osmose entre les deux lignes, comme sur l’action qu’il poursuit pour offrir le second but à Lavezzi. Tout cela est cependant insuffisant et le travail tactique qu’a promis d’entreprendre Ancelotti est plus que jamais nécessaire


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Leonardo : « C’était une crise de trois jours »

Après avoir félicité ses joueurs dans le vestiaire, le directeur sportif du PSG s’est réjoui de cette qualification, estimant qu’elle pouvait aider son club à grandir.

Qualifié, le PSG a rempli son premier objectif de la saison. Quel est votre sentiment ?

Leonardo. C’est vraiment important. C’est la deuxième fois que le club sort des phases de poules.
La dernière fois, c’était il y a dix-sept ans. On est à douze points et il n’y a pas beaucoup d’équipes qui atteignent ce total après 5 matchs. On a souffert en première période, mais on a su faire la différence au bon moment. Lavezzi a été extraordinaire.

Avez-vous fixé un nouvel objectif à vos joueurs dans cette Ligue des champions ?

C’est très difficile à dire mais avoir une compétition qui nous attend au mois de février, c’est quelque chose de formidable. Maintenant, on a le temps de se concentrer sur le championnat et surtout d’améliorer ce qui nous manque. Ce club est en construction. Tout est nouveau et il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas. On n’a pas la prétention de tout bien faire mais un résultat comme ce soir (NDLR : hier) va nous aider à grandir.

La crise est donc terminée ?

(Sourires.) C’était une crise de trois jours. Carlo a surtout parlé d’une crise de jeu qui coïncide avec le moment où tu ne gagnes pas. Mais les grandes équipes, c’est comme ça, quand tu perds un match, c’est la crise.

Le retour de Zlatan Ibrahimovic a encore changé beaucoup de choses…

On ne peut pas séparer Zlatan de l’équipe et du club. Zlatan est un joueur taillé pour le Ballon d’or. C’est comme Messi et le Barça, ou Ronaldo et le Real Madrid. Sans ces joueurs, l’équipe est moins bien.

Etes-vous satisfait du jeu produit par votre équipe ?

Il n’y a que peu d’équipes qui jouent bien et dont le jeu plaît à tout le monde. Il y a le Barça bien sûr, le Borussia Dortmund et le Chakhtior Donetsk. Après, beaucoup d’équipes sont en recherche comme nous. On n’a pas les structures des grandes équipes : ni le centre sportif, ni la communication, ni même l’organisation. C’est pour ça que nous ne sommes pas inquiets. On sait qui on est et on a besoin de temps.


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Les joueurs parisiens quittent l’Ukraine rassurés

Il n’y a pas eu d’euphorie excessive dans le vestiaire parisien pour saluer cette victoire contre le Dynamo Kiev (2-0), synonyme de qualification pour les 8es de finale de la Ligue des champions. Carlo Ancelotti a certes félicité ses joueurs, mais il leur a immédiatement dit de ne pas oublier ce qu’il s’était passé récemment. « On a bien manœuvré ce soir (NDLR:hier) par rapport à nos soucis actuels, raconte Salvatore Sirigu.
Cela donne de la confiance. On est content, mais on doit encore travailler. »

Après avoir basculé dans «la crise», dixit Ancelotti à la suite de la défaite contre Rennes, les Parisiens, qui ne reprendront l’avion qu’en fin de matinée, ne versent pas dans une satisfaction à outrance à l’issue de ce succès européen. « Après une défaite, on cherche à analyser, poursuit le gardien. Chacun cherche à faire le point. On sait que l’on n’a pas fait forcément ce qu’il fallait. » « On n’oublie pas ce qu’il s’est passé, enchaîne Blaise Matuidi. On a compris la colère du coach. Son message est passé quand il nous a dit de prendre nos responsabilités. »

« On a offert une bonne réponse après les derniers matchs. Ce n’était pas aisé, on n’a pas très bien joué, mais on a gagné, note Zlatan Ibrahimovic. Le PSG est en train de devenir un grand club. Et, quand tu évolues dans un top club, il y a de la pression en permanence. C’est bien, ça te fait travailler. »

Les crispations du staff et de la direction à l’arrivée à Kiev mardi en début d’après-midi ont laissé place hier à de la décontraction et à des sourires. Comme si la page crise était tournée… Elle le sera définitivement samedi en cas de succès contre Troyes. Une tâche quine semble pas insurmontable, surtout avec Ibrahimovic.


Le Parisien.fr

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Ancelotti : «Verratti, ça m'énerve»

Satisfait de la victoire de son équipe à Kiev (2-0), Carlo Ancelotti a apprécié la performance de Lavezzi, auteur d'un doublé, lors de cette rencontre. Il a en revanche été irrité par les prises de risques de Marco Verratti.

Carlo Ancelotti (entraîneur du Paris SG) : «On a eu quelques problèmes en première période mais on n'avait pas assez de confiance pour jouer comme d'habitude. Après la défaite contre Rennes (1-2), c'était un match difficile, on n'est pas entré sur le terrain avec l'esprit libre, il y avait beaucoup de pression. Cela a été meilleur en deuxième période et on a eu plus le contrôle sur le match. Les joueurs ont eu une meilleure attitude et plus le contrôle sur le jeu. Cela a été plus facile avec le deuxième but. L'objectif était de se qualifier en 8e, on y est. Si on finit premier de la poule on jouera à la maison le retour des 8e. C'est l'objectif maintenant. Pour la première fois, on a vu le Lavezzi que tout le monde connaît. Il a joué un bon match, il a marqué, il a été très dangereux en contre-attaque. Malheureusement, il a eu des blessures et des problèmes pour retrouver sa condition physique. Le futur sera meilleur pour lui. Verratti, ça m'énerve. Il a des qualités pour jouer différemment. Il est jeune mais il prend trop de risques. Après l'entraînement, Motta avait encore quelques problèmes à la cuisse et je n'ai pas voulu prendre de risque. J'espère qu'il sera prêt samedi. Il y avait un seul Français dans le 11 de départ ? Je n'y pense pas du tout. C'était seulement un choix tactique pour ce match».

Oleg Blokhine (entraîneur de Kiev) : «Je n'ai rien à reprocher à mon équipe. Dans l'ensemble, elle a essayé de faire tout son possible et la première moitié de la première période l'a bien démontré avec 17 attaques pour nous contre trois au PSG. On n'a pas eu de chance. Simplement, il faut opérer des changements sérieux au sein du Dynamo. Ils vont arriver. Je ne peux plus tolérer que les anciens se prennent pour des stars. Dans les jours à venir, nous aurons une discussion et je vais faire de grands remaniements».

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Paris dans la cour des grands

Plus réaliste que son adversaire ukrainien, le Paris-SG a assuré l'essentiel face au Dynamo Kiev, mercredi soir, en se qualifiant pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, grâce à deux buts de Lavezzi (2-0). Face à Porto lors de la dernière journée, le PSG peut même espérer encore décrocher la première place du groupe A.

Depuis 1995, le Paris Saint-Germain n'avait plus atteint la phase d'élimination directe en Ligue des champions. Cette année-là, les Parisiens avaient même déjà croisé le fer avec le club ukrainien du Dynamo Kiev. Les coéquipiers d'Antoine Kombouaré s'étaient alors imposés à l'époque à Kiev (1-2). Pas amnésiques, les Parisiens version 2012 ont fait bégayer, mercredi soir, une deuxième fois l'histoire. Absent en Championnat de France lors des deux dernières journées, Zlatan Ibrahimovic, «Le passeur», a fait son retour sur le terrain en offrant sa cinquième passe décisive dans la compétition.

Cette fois, pour Ezequiel Lavezzi, buteur sur un astucieux piqué (45e, 1-0). L'ancien Napolitain était également à la conclusion d'une bonne passe de Blaise Matuidi cinq minutes après la pause pour sceller le destin de cette rencontre (52e, 2-0). Pas encore totalement à son aise en Ligue 1 en raison d'un manque de compétition, l'Argentin s'est rappelé au bon souvenir de tous les observateurs en réussissant une performance personnelle très aboutie où il n'a pas été avare non plus en kilomètres parcourus.

Plus tranquille, le PSG a géré à sa main la fin de match

Avant le doublé de Lavezzi, le PSG avait encore une fois bafouillé son football. Dans la lignée de leurs dernières sorties en L1, les hommes de Carlo Ancelotti ont délivré une première période assez insipide. Le club de la capitale a souvent donné l'impression d'être coupé en deux sur la pelouse de l'Olympic Stadium. Des lacunes collectives que les Ukrainiens n'ont pas su exploiter. Pourtant, sous l'impulsion de l'ancien Monégasque Lukman Haruna, ils ont eu plusieurs occasions d'ouvrir la marque (25e, 30e et 34e) ou de revenir au score (57e, 58e et 62e). Mais leur maladresse, conjuguée à la bonne prestation de Salvatore Sirigu a permis au PSG de garder sa cage inviolée. Plus tranquille dans la dernière demi-heure, les Parisiens ont été plus consistants et ont su gérer avec une certaine sérénité leur avantage.

«En crise», comme l'a souligné Carlo Ancelotti après la défaite au Parc des Princes contre Rennes (1-3), le PSG a toutefois réussi à atteindre le premier objectif de sa saison avec cette qualification. Toujours bon pour le moral...

France Football.fr
Varino
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Lavezzi fait tanguer Pastore

L’émergence de l’ancien Napolitain redistribue les cartes dans l’attaque du Paris-sg. Son compatriote pourrait en faire les frais, au moment où Nene renaît.


IL EST SORTI du vestiaire de Kiev comme une bombe, à l’image de ses déboulés sur la pelouse du stade Olympique quelques minutes plus tôt. Mercredi soir, Ezequiel Lavezzi ne s’est pas arrêté devant les médias pour évoquer sa prestation réussie, mais il ne devait pas être en désaccord avec les commentaires élogieux qui l’ont accompagnée. « Il me fait penser à Bip Bip le coyote, rigole Franck Sauzée, qui commentait le match pour Canal +. Quand il démarre, on ne l’arrête plus. » Cela ressemble à une bonne nouvelle pour le PSG, une moins bonne pour certains de ses coéquipiers. Parce que les récentes performances de l’international argentin (27 ans, 20 sélections, 2 buts), conjuguées à celles de Nene, redistribuent les cartes au sein de l’attaque parisienne, où la principale victime pourrait s’appeler Javier Pastore, remplaçant en Ukraine.

De Kiev (4-1, le 18 septembre, au Parc des Princes) à Kiev (2-0, mercredi), la donne s’est inversée. Au crépuscule de l’été, Jérémy Ménez et Javier Pastore figuraient comme les deux vainqueurs de l’entrée en lice du club de la capitale en Ligue des champions. Le premier, par ses qualités de percussion et d’élimination, avait fait souffrir la défense adverse quand le second, dans un rôle de meneur de jeu, signait son premier but dans la compétition. Lavezzi et Nene, entrés en jeu à vingt minutes de la fin, n’avaient pas eu l’occasion de se singulariser. Deux mois plus tard, ce sont les deux derniers qui surfent sur le succès face au Dynamo pour s’affirmer quand les deux autres, pour des raisons différentes, ne marquent plus beaucoup de points aux yeux de leur entraîneur. Depuis quelques semaines, à l’exception de la réception de Rennes (1-2, le 17 novembre), le PSG esquisse l’idée d’une équipe de contres, s’appuyant sur une assise défensive solide et des remontées de balle rapides.

La non-maîtrise du français de Pastore agace Ancelotti

Zlatan Ibrahimovic indiscutable, il reste deux places à saisir en attaque. En dehors du fait qu’il a été acheté 25 M€ cet été par Leonardo, Lavezzi a démontré, par sa vitesse et son adresse, qu’il était bien un premier choix. « En plus, il prend la profondeur, ce qui est important comme Ibra décroche beaucoup », explique Sauzée. Son association avec Nene mercredi, leur souci de combiner furent porteurs de promesses. Serait-il aussi efficace, avec Ménez, au profil comparable ? « On peut aligner trois bons joueurs ensemble, répond Éric Roy, l’ancien entraîneur de Nice aujourd’hui consultant pour beIN Sport. Ménez peut jouer avec Ibra et Lavezzi. Avec Ibra qui décroche beaucoup, cela permet aux deux autres de partir de derrière et de se projeter. » « Et il faut reconnaître que Zlatan a une énorme qualité de passe », ajoute Sauzée.

Seulement, la marge de Ménez, auteur de trois buts et quatre passes décisives depuis le début de la saison, rétrécit à mesure que l’attitude de Nene devient irréprochable et que la sienne prête parfois à contestation. Comme lorsqu’il est remplacé, contre Rennes, et sort sans un regard pour le banc. Au crédit de Ménez, néanmoins : Ibra semble le préférer. Soit parce que ce dernier apprécie les qualités du Français, soit parce qu’il goûte moins celles de Nene. « J’ai vu les regards que les deux se sont échangés mercredi et Ibra m’a paru énervé, lance Roy. J’ai hâte de voir comment leur relation va évoluer. » Le Brésilien ne désarme pas et, des quatre joueurs à vocation offensive avec qui il est en concurrence, il est celui qui remporte le plus ses duels (43 %).

Pastore est celui qui en gagne le moins (39 %). L’Argentin (23 ans, acheté 42 M€ à Palerme à l’été 2011) a longtemps profité de son crédit aux yeux de Leonardo et des absences pour blessures ou suspension de Lavezzi et Nene pour conserver sa place. Depuis peu, Ancelotti le laisse régulièrement sur le banc : ce fut le cas lors de trois des quatre derniers matches de Paris, alors que Lavezzi fut systématiquement titularisé. « Pastore est un bon joueur, mais il faut qu’il trouve sa place dans ce club », estime Sauzée. Sa non-maîtrise du français, quinze mois après son arrivée, ne plaît pas à son entraîneur, qui estime, en privé, qu’elle trahit un manque de volonté de s’intégrer. Roy, lui, décèle un espoir lors des matches à domicile : « Pourquoi ne pas jouer avec deux milieux récupérateurs, inverser la pointe du triangle au milieu et y placer Pastore derrière trois attaquants ? » Cela ne semble toutefois pas la tendance du moment dans l’esprit d’Ancelotti.

DAMIEN DEGORRE

1 Javier Pastore n’a été qu’une fois titulaire lors des quatre derniers matches du PSG.

L'Equipe
Homer
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La reprise en main d’Ancelotti

Il avait promis du changement, il va tenir parole. Le coach du PSG abandonne son style paternaliste pour radicaliser ses choix.

Bien sûr, il faudra patienter un peu pour cerner avec précision l’étendue des « changements » que va mettre en œuvre Carlo Ancelotti. Et il faudra encore plus de temps pour juger de leur efficacité sur les résultats du PSG. Mais la victoire à Kiev (2-0), quatre jours après la sortie colérique du Mister dans la foulée de la défaite contre Rennes (1-2), a commencé d’esquisser le contour de cette mini-révolution.

En lieu et place de sa gestion paternaliste, l’Italien a entamé une série de choix radicaux. Affirmer un leadership et faire prévaloir l’expérience font partie de ses priorités.

Thiago Silva dans la boucle des capitaines

C’est l’un des changements les plus visibles et pas le moins important sur le plan symbolique. Mercredi soir, en l’absence de Jallet (blessé) et Sakho (remplaçant), Ancelotti a confié le brassard de capitaine au Brésilien Thiago Silva. Il aurait pu désigner Blaise Matuidi ou Mohamed Sissoko, le Franco-Malien qui avait déjà assumé cette tâche la saison dernière, mais il ne l’a pas fait et a préféré l’ancien Milanais. Ce n’est pas un choix par défaut. Depuis son arrivée, le coach italien avait toujours prôné la préférence française au moment de choisir son capitaine. « Thiago Silva est l’un de nos capitaines avec Jallet et Sakho », a déclaré Ancelotti après le match mercredi. Même si Jallet ou Sakho sont titulaires demain face à Troyes, Thiago Silva pourrait garder le brassard. Cela démontre qu’Ancelotti a infléchi sa théorie du capitaine « français » et qu’il entend insuffler de l’expérience à cette fonction clé.

Des joueurs sur la sellette

Face à Kiev, Ancelotti n’a pas titularisé Javier Pastore. Il aurait pu lancer l’Argentin en attaque en soutien de Lavezzi et Ibrahimovic. Une option pour laquelle il avait fréquemment opté en début de saison et qui semblait d’autant plus envisageable que Ménez était blessé. Mais le coach a préféré faire confiance à Nene. Il n’y a rien de rédhibitoire, mais le statut de titulaire de l’ancien Palermitain continue de s’effriter et son rang dans la hiérarchie offensive a encore reculé d’un cran. A un degré moindre, le choix d’Alex à la place de Sakho, qui pensait jouer, est un autre signal de la volonté d’Ancelotti de privilégier le vécu lors des grands rendez-vous. Quant à Verratti, son entraîneur lui a signifié qu’il ne pourra pas poursuivre dans ses erreurs ad vitam aeternam. « Ça m’énerve. Il a une qualité pour jouer différemment mais il prend trop de risques », a pesté Ancelotti après le match. Le coach italien aime bien « piquer » son jeune compatriote pour susciter une réaction. Mais les progrès de ce dernier se font attendre, et le retour espéré de Thiago Motta pourrait venir fragiliser ses positions.


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Paris à l’heure de la mondialisation

C’est un débat qu’Ancelotti a vite tranché dès la fin du match à Kiev. Un seul sélectionnable en équipe de France dans son onze de départ, Blaise Matuidi en l’occurrence. « Je ne pense pas du tout à ça, répond l’entraîneur italien. J’ai aligné les joueurs par choix tactique. » Le sujet est brûlant. « Ouh là! On n’est pas loin des quotas, un sujet qui fâche en France! Ce sont des querelles qui finissent mal, glisse Philippe Piat, le président du syndicat des joueurs. Il n’y a pas de sujet parce que c’est autorisé depuis l’arrêt Bosman. Il y a 250 joueurs français évoluant à l’étranger et on est contents qu’ils en bénéficient. C’est entré dans les mœurs. Syndicalement, ça ne me pose pas de problème si cela concerne un club en France. Si plusieurs ne jouent qu’avec des étrangers, là, on sera obligés de se positionner. » « Ce serait un problème si le niveau technique des Français baissait, analyse Olivier Rouyer, consultant sur Canal +. Là, ce n’est pas le cas. On se doutait quand on a vu arriver les investisseurs du PSG qu’ils iraient chercher des joueurs à l’étranger. C’est nouveau en France mais pas ailleurs. Le foot est devenu comme ça. Il faut être un peu fataliste. »

Johan Cruyff se montre critique

Frédéric de Saint-Sernin, le président de Rennes, brise cette unanimité : « Cela ne me choque pas mais ça me gêne. C’est un club français qui représente la France en Coupe d’Europe. J’ai bien compris que c’est autorisé, que l’arrêt Bosman a bousculé et appauvri le foot français, mais c’est troublant. C’est de l’ordre du symbole : comment faire en sorte de s’identifier à nos clubs ? »

Philippe Diallo, le directeur général du syndicat des clubs, s’attache, lui, au lien entre le public et sa sélection : « Les gens préfèrent le talent à la nationalité. Quand on voit Ibrahimovic au PSG, plus personne ne s’interroge sur le fait qu’il est suédois. Et le Parc fait encore plus le plein depuis que Lavezzi, Thiago Motta, Thiago Silva ou Sirigu sont arrivés. C’est le lien entre les supporteurs et leur équipe nationale qui est le plus affecté. Les clubs qui ont des ambitions concentrent les talents quelle que soit leur nationalité. C’est une tendance lourde et elle freine l’émergence de talents. » Interrogé à ce sujet hier, Johan Cruyff, l’ancien entraîneur de Barcelone, a stigmatisé la politique du PSG : « Il y a toujours un moyen d’acheter une équipe, c’est ce qu’ont fait les gens de Paris. Mettre autant d’argent pour des joueurs n’a aucun fondement, sauf à court terme. Dans les grandes équipes, comme l’Ajax des années 1970, le Milan de Sacchi ou le Barça, il y avait beaucoup de joueurs nationaux ou du centre de formation. Avec cette philosophie, on ne dure pas deux ou trois ans. Mais huit ou dix ans. Toute la différence est là. »

Le Parisien 23/11
Homer
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Nouveau revers interdit

PSG - TROYES (17 HEURES). Les Parisiens ont renoué avec le succès mercredi à Kiev en Coupe d’Europe, mais c’est en L1 qu’il leur faut s’imposer. Soit Zlatan et les siens prennent trois points, soit le Parc grondera très fort.


C ’était le 20 octobre dernier, et on dirait que ce mois dure une éternité. Ce samedi-là, comme souvent, le PSG reçoit en fin d’après-midi. C’est Reims, et Gameiro inscrit le seul but du match. Depuis, Paris n’a plus gagné en championnat à la maison. Deux défaites sont passées par là (Saint- Etienne, Rennes), la dernière extrêmement spectaculaire à 11 contre 9, invitant Carlo Ancelotti à reprendre le célèbre refrain du mois de novembre, une rengaine : la crise.

Deux revers qui poussent son équipe à une surprenante 11e place au classement à domicile. Au Parc, il y a quelque chose qui cloche. Contre Troyes, la première mission parisienne sera de remettre de l’ordre. « Nous devons récupérer les points perdus en championnat, vite, insiste l’entraîneur italien, et Troyes sera un bon test pour retrouver l’attitude du début de saison. »

Ancelotti a compris que le problème du PSG ne s’appelait pas Saint- Etienne et Rennes. Comme tous ses prédécesseurs, il en vient au même constat. Ici, à Paris, les joueurs peinent à se faire mal, à aimer le combat et à montrer la même constance sur 90 minutes parce que l’obsession de la victoire ne les habite pas. Leonardo ne cesse de le répéter depuis son arrivée. Comme si Paris restait plombé par sa décennie de médiocrité. Les Qatariens peuvent tout changer mais pas effacer le passé, manifestement.

Bref, le mal du PSG, c’est d’abord le PSG, qu’il soit celui de Jérémy Clément ou de Zlatan Ibrahimovic, même s’il sera toujours plus facile de gagner avec le deuxième qu’avec le premier. « Contre Troyes, il y a toujours un risque de contre-performance, reprend le technicien. Avant de penser à l’adversaire, on doit d’abord afficher une bonne identité de jeu. On ne l’a pas encore réussi complètement. Nous n’avons pas encore la conscience d’être une grande équipe, car nous manquons de solidité. La critique est parfois juste, car tout le monde, l’entraîneur le premier, doit être meilleur. Nous pouvons et nous devons faire mieux. »

Paris et son célèbre embourgeoisement émollient reçoit donc Troyes; et la présence du 19e de Ligue 1 rappelle que la dernière victoire du PSG dans cette compétition date d’une performance cahoteuse chez la lanterne rouge, Nancy, et grâce à Ibrahimovic bien sûr. Ce soir, le Suédois restera comme toujours le meilleur remède à la crise, un plan Marshall du football à lui tout seul.

Le match à Kiev n’a pas transfiguré soudainement les Parisiens en collectif et il n’y a pas de raison que ce qui a péché récemment se règle en si peu de temps. « Je ne pense pas que le problème d’attitude que j’ai soulevé soit terminé, confirme Ancelotti. Mais la condition indispensable pour obtenir un résultat sera de retrouver la même concentration qu’à Kiev. » Paris en est là de sa jeune histoire de club galactique : réapprendre à gagner.


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Siaka Tiéné : « Je n’aurais jamais pensé finir ainsi à Paris »

Cela fait un certain temps déjà qu’il voulait parler. Numéro 3 désormais dans la hiérarchie des latéraux gauches parisiens, l’international ivoirien n’a disputé qu’une dizaine de minutes en Coupe de la Ligue cette saison. A six mois du terme de son contrat, Tiéné revient sur ce qu’il vit et annonce qu’il souhaite partir cet hiver.

Comment vivez-vous votre situation ?

Siaka Tiéné. Mal, très mal. En fin de saison dernière, j’avais discuté avec Carlo Ancelotti. Il m’avait dit alors qu’il y aurait de la concurrence cette année, mais il ne m’avait pas demandé de partir. C’est dur de ne plus jouer du tout et de passer d’un statut de titulaire sous Antoine Kombouaré ou de numéro 1 bis, lorsque Maxwell est arrivé en janvier, à numéro 3 désormais.

Pensez-vous que la concurrence dont vous parlait Ancelotti existe réellement ?

Il n’y en a pas beaucoup. Mais, au début, j’étais confiant. En bossant et en me montrant persévérant, j’étais certain qu’on me donnerait ma chance. C’est pour ça que je suis resté. Je ne comprends pas pourquoi je ne joue pas. J’y croyais…

Y croyez-vous encore ?

Aujourd’hui, il est clair que l’on ne me fait pas confiance. Je suis international ivoirien, il y a la Coupe d’Afrique des nations en janvier et le Mondial 2014 après. Je dois partir pour aller là où je pourrai jouer. Sabri Lamouchi (NDLR : sélectionneur ivoirien) m’a dit que, si Paris n’avait pas besoin de moi, lui avait besoin de moi. Ça fait plaisir. Je pense à mon avenir et, aujourd’hui, il ne semble plus au PSG.

Vous voulez donc quitter Paris…

Je veux jouer et, comme ce n’est pas possible ici, je dois donc aller ailleurs. J’ai 30 ans et je suis à huit mois de la fin de mon contrat parisien, je ne peux pas rester comme cela.

Avez-vous déjà des touches ?

Oui. Et cet été, j’ai refusé des offres de Turquie et une de West Bromwich Albion (Ang). J’étais tellement persuadé que ça tournerait. J’aurais gagné plus d’argent en Angleterre…

Qu’est-ce qui vous chagrine le plus ?

D’être à l’écart du groupe. Les fins de semaine sont pénibles. Je n’aurais jamais pensé finir ainsi à Paris. Ce qui m’a fait le plus mal, c’est de ne pas figurer dans la liste donnée par le club pour la Ligue des champions. J’étais en sélection, et c’est un ami qui m’a averti. J’aurais aimé que le club me prévienne, car s’il dispute la Ligue des champions cette saison, c’est aussi grâce à moi. J’ai contribué à l’obtenir l’an passé.

Craignez-vous d’être sanctionné après cette sortie médiatique ?

Je n’ai pas peur des conséquences. Je dis ce que je ressens et ce que je pense.


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Ancelotti : «Nous pouvons et nous devons faire mieux»

Il semble encore douter. Une semaine après la deuxième défaite de suite à domicile face à Rennes, Carlo Ancelotti ne balaie pas la crise d’un revers de main parce que son équipe vient de se qualifier en 8e de finale de la Ligue des champions après un succès à Kiev.

«Je ne pense pas que la crise soit terminée. Il est important que l’on voie samedi (demain) la même attitude et la même concentration que contre Kiev. C’est indispensable pour avoir des résultats. Il faut récupérer les points perdus en championnat, vite. Contre Troyes, ce sera un bon test. Après Rennes, c’était un moment dur. On avait deux défaites d’affilée à domicile et pour le PSG, ça ne peut pas être normal. La réaction était bonne mais j’attends encore que ça se confirme. Nous pouvons et nous devons faire mieux.» L’entraîneur italien a ciblé le principal adversaire du PSG: c’est... le PSG!

«Aujourd’hui, avant de penser à l’adversaire, il faut penser à avoir une équipe solide et une bonne identité. On ne l’a pas toujours fait, c’est ce qui manque encore.»


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Thiago Silva, un capitaine qui a la cote

Et de 7 ! Mercredi dernier face à Kiev, Thiago Silva est devenu le 7e joueur à porter le brassard de capitaine du PSG depuis l’arrivée d’Ancelotti en janvier. Avant de confier cette tâche au défenseur brésilien, le Mister avait déjà désigné Sakho, Bodmer, Sissoko, Ménez, Jallet et Camara. Rien que pour cette saison, il sont 5 à avoir assumé la charge au gré des blessures, des absences mais aussi des choix du coach parisien.
Pour mémoire, Ménez avait été nommé capitaine face à DC United (1-1), le 29 juillet dernier lors de la préparation estivale.

Cette valse des capitaines pose la question du leadership dans une formation parisienne toujours en quête d’identité et qui ne compte pas de joueurs symboliques, à l’instar d’un John Terry à Chelsea. En clair, qui doit être le patron de cette équipe, au moins sur le terrain? « Pour moi, il n’y a pas d’hésitation à avoir, Thiago Silva a tous les critères pour devenir le capitaine de ce PSG, confie Eric Rabesandratana, l’ancien défenseur, lui-même capitaine lors de la saison 2000-2001. Jallet et Sakho le méritent aussi (NDLR : Ancelotti les a désignés en début de saison), mais c’est plus facile pour Silva avec son statut de titulaire indiscutable. Sans compter qu’il a l’expérience internationale et le respect des autres joueurs. »

Hier, Carlo Ancelotti n’a pas voulu livrer le nom de son capitaine tout à l’heure face à Troyes, mais il n’a pas écarté l’idée de prolonger le bail de l’international brésilien. « Thiago Silva peut être le capitaine, mais je n’ai rien décidé sur le long terme », a expliqué l’entraîneur parisien pour qui le patron de son équipe ne s’incarne pas dans un homme. « Il n’existe pas un patron. Il existe une équipe, plus elle est solide, meilleure elle est, a-t-il assuré. Je ne veux pas avoir seulement un leader sur le terrain, même si Thiago Silva et Ibrahimovic sont deux joueurs très importants. »

Zlatan Ibrahimovic, justement, apparaît comme un autre capitaine possible, une fonction qu’il occupe actuellement avec l’équipe nationale de Suède. « Il fait partie des personnalités évidentes, souligne Franck Sauzée, ancien capitaine de l’OM aujourd’hui consultant sur Canal +. Mais je pense qu’aujourd’hui le capitanat va aller naturellement à Thiago Silva qui occupe une position stratégique sur le terrain. Comme défenseur central, il a le jeu face à lui, il peut voir si l’équilibre de l’équipe est respecté et il peut communiquer plus facilement avec ses partenaires. Et puis, il ne faut pas oublier que Silva est la recrue la plus chère du PSG (NLDR : 46 M€ bonus compris). » « Mettre un mec comme Thiago Silva au capitanat, c’est aussi s’assurer que ça ne posera pas de problème à Ibrahimovic. Ils se connaissent, s’apprécient et viennent du même club (NDLR : AC Milan) », ajoute Rabesandratana.

A la question de savoir s’il fallait confier à Thiago Silva le brassard de capitaine, 2315 internautes du parisien.fr interrogés cette semaine ont répondu oui à 74,6%.


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Mounir Obbadi : « Ibrahimovic ne sait même pas où se trouve Troyes »

L’apprentissage de la Ligue 1 se fait dans la douleur pour les promus troyens. Avant-dernier du classement avec une victoire en treize journées, l’Estac compte déjà six points de retard sur Bastia, 17e et premier non-relégable. Arrivés hier en bus à Paris, les joueurs de Jean-Marc Furlan veulent croire en un improbable exploit.

« Zlatan Ibrahimovic ne sait même pas où se trouve Troyes sur une carte de France! Nous allons essayer de lui apprendre, sourit le meneur de jeu Mounir Obbadi, formé au PSG et champion de France de CFA avec l’équipe réserve parisienne en 2003. Il faudra sortir un très gros match pour ramener un résultat. Si on va là-bas à 90%, ça ne va pas le faire. Nous devrons être à 200%. Mais pas question de faire de complexe face au PSG. »

Paradoxe, c’est face à l’OM, alors leader du classement, que Troyes a remporté son unique succès en championnat cette saison (1-0), le 21 octobre. Fébriles face aux équipes de bas de tableau, les promus joueraient-ils plus libérés face aux « gros »? « Le poids des responsabilités est plus important lorsqu’on joue des équipes de notre niveau, confirme coach Furlan. Le match au Parc sera un test intéressant. Je suis curieux de savoir si nous sommes capables d’élever notre niveau. » Difficile toutefois pour l’équipe troyenne de compter sur l’effet de surprise. « Après ses deux défaites à domicile, le PSG va avoir à cœur de se rattraper en championnat, et ça tombe sur nous », souligne le défenseur Maxime Colin. Prêté par le PSG à Troyes cette saison, le jeune attaquant Jean-Christophe Bahebeck, 19 ans, tentera de se rappeler au bon souvenir des dirigeants parisiens. « C’est mon club formateur, j’y suis depuis que j’ai 14 ans, souffle-t-il. Ça va faire bizarre de revenir avec un autre maillot. »

Le Parisien 24/11
Titipi
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Comment la fièvre a baissé

Le PSG a profité de son voyage à Kiev pour tenter d’éloigner ses tourments, accentués par la défaite contre Rennes (1-2), samedi dernier. Plongée dans la semaine d’un club sous tension.

LUNDI: QUAND LE PRÉPARATEUR PHYSIQUE BOUDE LE REPAS

Des mines sombres traversent le Camp des Loges en cette matinée ensoleillée. Chez les joueurs, Salvatore Sirigu et Maxwell apparaissent parmi les plus affectés. Comme la veille, Leonardo passe au centre d’entraînement. Pas un mot face au groupe. Le directeur sportif est venu pour s’entretenir avec Carlo Ancelotti, visage encore marqué par la contrariété, deux jours après avoir admis un état de « crise ».

Le dirigeant brésilien et l’entraîneur italien ne sont pas encore fragilisés. Mais ils savent que l’actionnaire qatarien avait déjà très peu goûté la défaite au Parc contre Saint-Étienne (1-2, le 3 novembre). Un nul à Montpellier (1-1, le 11 novembre) et une nouvelle gifle à domicile plus tard, l’agacement n’a pas vraiment décliné à Doha. Dans l’intimité du Camp, Ancelotti verse un peu dans l’autocritique, souffle qu’il regrette certains choix dans sa composition d’équipe. Surtout, il s’interroge sur la façon dont il peut forcer sa nature pour durcir son management. « Jusqu’à présent, il ne met pas beaucoup de pression sur les joueurs », témoigne un familier du groupe. Un autre : « À force de vouloir faire plaisir à tout le monde, il ne dégage pas une équipe type et il commence à se mettre la pression. »

Celui qui bougonne aussi, c’est Giovanni Mauri, le responsable des préparateurs physiques. Ce bras droit historique de « Carletto » n’est pas seulement chiffonné par la courbe des résultats. Récemment, une note signée de Leonardo et relayée en interne par Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, a restreint la liste des employés du Camp des Loges autorisés à déjeuner dans la même salle que les joueurs et le staff. Deux jeunes stagiaires ne figurent pas parmi cette caste de « privilégiés » : Davide Ancelotti et Francesco Mauri. Comme d’autres salariés, les fils respectifs de Carlo et Giovanni, attachés à la préparation physique, ont été priés d’aller déjeuner désormais au restaurant du centre de formation. Par solidarité, Mauri, ce lundi encore, s’en va manger avec les « bannis ».

MARDI: DANS L’AVION, LE VISAGE CRISPÉ DE LEONARDO

Après avoir perdu la tête du Championnat, le PSG perd-il la tête tout court ? Alors que le car quitte le Camp des Loges en direction de l’aéroport du Bourget, Éric Rolland sort en catastrophe. La délégation vient de partir sans le médecin du club, et c’est après un beau petit sprint que le « doc », profitant d’un arrêt à un feu rouge, rattrape le bus... À l’aéroport, les joueurs partis de Saint-Germain-en-Laye retrouvent ceux qui habitent à Paris ou Neuilly-sur-Seine et qui, pour des raisons pratiques, ont été autorisés à venir sur place par leurs propres moyens. Rapidement, le service de sécurité de l’aéroport remarque la Bentley noire de Blaise Matuidi... garée par inadvertance sur une place réservée aux handicapés. Appelée à intervenir, la police ne parviendra pas à déplacer la voiture : ses pneus sont trop massifs.

À bord du vol affrété, Leonardo et Jean-Claude Blanc, le directeur général, prennent place à l’avant. Des témoins les décrivent comme crispés à l’heure de décoller pour l’Ukraine. Le soir, ils ne s’éterniseront pas au repas officiel offert par les dirigeants du Dynamo Kiev. Ils préféreront retourner au Hyatt Regency, sur les hauteurs de la capitale ukrainienne. « Leo » et Blanc veulent suivre le match du Chakhtior Donetsk, l’une des attractions de cette C 1, chez les Danois de Nordsjaelland (5-2). Le Chakhtior, un rival potentiel en 8e.

MERCREDI: UNE RÉUNION... QUELLE RÉUNION ?

La victoire (2-0), le soir, a-t-elle trouvé quelques ressorts, en amont, dans une autocritique collective qu’évoquera Salvatore Sirigu après le match ? Cette réunion supposée ne serait-elle pas plutôt le fruit d’une franche discussion entre italophones autour d’un café ? La question se pose car c’est en lisant la presse, jeudi matin, que plusieurs joueurs français (ou francophones) ont découvert la nouvelle... Rien de grave, mais cette confusion cultive l’image d’un vestiaire découpé en deux courants : les Français d’un côté (avec les « assimilés » Nene et Sissoko) et les étrangers de l’autre. Rien, jusqu’à présent, n’a fait état de tensions entre ces deux sous-groupes. Mais des interrogations affleurent, parfois.

Un peu plus tard dans la semaine, en conversant entre eux, des joueurs français se demanderont ainsi si Jallet et Sakho reverront un jour ce brassard qu’Ancelotti venait de confier pour la première fois à un étranger face au Dynamo, le Brésilien Thiago Silva, capitaine d’une équipe avec un seul sélectionnable français au coup d’envoi (Matuidi).

C’est deux heures avant le match que Sakho, en balance avec Alex, apprend qu’il débutera sur le banc. Le défenseur des Bleus, suspendu contre Rennes, peine à dissimuler sa contrariété, mais il prend sur lui. La victoire, le soir, oblige à ensevelir un peu plus les frustrations sous l’intérêt général, celui d’une qualification pour les huitièmes de finale de la C 1, conquise en l’absence du président, Nasser al-Khelaïfi, pourtant présent à Porto (0-1, le 3 octobre) et à Zagreb (2-0, le 24) lors des deux précédents déplacements européens.

JEUDI: COMME UNE TENSION QUI RETOMBE

Dans l’avion qui regagne Paris, Lavezzi, double buteur face au Dynamo, regarde un film avec Dario Fort, le longiligne préparateur physique italien. L’ambiance est calme lors de ce vol retour de trois heures, plusieurs joueurs en profitant pour étirer leur temps de sommeil. À l’arrivée, le groupe prend la direction du Camp des Loges pour un déjeuner en commun avant un léger décrassage. À l’image d’un Nene guilleret, il flotte le sentiment d’une tension un peu retombée. En attendant le retour du Championnat, le PSG semble soulagé de voir que la crise épargne l’Europe.

VENDREDI: LA SUPRISE DU GRAND CHEF

Il est 10 h 45 lorsque le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani fait son entrée au Camp des Loges, accompagné de Nasser al-Khelaïfi et Leonardo. Le prince héritier du Qatar salue les joueurs sans sortir de grand discours, préférant suivre l’entraînement discrètement. « J’ai parlé avec lui et il était très content de la qualification pour les huitièmes de finale, explique Ancelotti vers 14 heures. Il est venu nous supporter. C’est bon pour l’équipe, sa présence est importante. »

Au cours de sa conférence de presse au Camp, l’entraîneur italien explique qu’il attend de voir contre Troyes « si l’équipe aura le même état d’esprit qu’à Kiev ». Il parle « des points perdus en L 1, qu’il faut maintenant rattraper », de ce jeu « qui manque de continuité » et qui devra trouver, au Parc, d’autres solutions que le contre. Il évoque, aussi, un changement qu’il a apporté pour chasser la crise naissante : « Désormais, je fais des entraînements plus axés sur la tactique. »

Les joueurs, eux, profitent d’un après-midi libre. Ils ont rendez-vous à 19 h 30, au Trianon Palace de Versailles, pour une nouvelle mise au vert. D’habitude, un bus les attend au Parc des Princes pour les conduire jusqu’à la cité royale. Cette fois, le protocole est chamboulé. L’accès au Parc n’est pas autorisé en raison de la marche qui commémore chaque année le décès de Julien Quemener, supporter tué par un policier le 23 novembre 2006. Un temps où le concept de « crise » pesait d’un poids autrement plus lourd sur le destin du PSG.

JÉRÔME TOUBOUL

Varino
Pour compléter

Citation
THIAGO MOTTA ENCORE BLESSÉ. – Dans le groupe parisienparti à Kiev mardi dernier, Thiago Motta (30 ans) ne figurait pas sur la feuille de match, le lendemain, face au Dynamo (2-0). Le milieu international italien – touché ces derniers mois par des blessures à une cuisse, puis au dos – ressent cette fois une douleur à un mollet qui l’a contraint à déclarer forfait pour le match contre Troyes. – D. D.



Citation
7
Sept des dix buts encaissés par le Paris-SG cette saison en L 1 l’ont été en première période. C’est le ratio le plus élevé.

12 %
Sur 26 tirs tentés , Zlatan Ibrahimovic n’a marqué que 3 buts au Parc des P rince s en Championnat, soit 12 % d’efficacité.

0
Ezequiel Lavezzi n’a encore jamais gagné en Championnat avec le PSG lorsqu’il était sur le terrain (3 nuls, 1 défaite).
Opta

L'Equipe
Homer
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Paris se rassure grâce à Ibra

Battu à domicile coup sur coup par Saint-Etienne (1-2) et Rennes (0-1), le PSG a renoué avec le succès ce samedi au Parc face à Troyes (4-0). Les Parisiens, provisoirement leaders de la L1, se sont toutefois montrés peu convaincants dans le jeu. Heureusement, il y avait Ibra...

Après deux claques consécutives à domicile, le Paris-SG a stoppé l'hémorragie. Le club de la capitale a retrouvé ses esprits face à Troyes (4-0), ce qui devrait éloigner les spectres de la fameuse crise de novembre. Mais il ne faut pas être dupe : si cette deuxième victoire de la semaine - après le succès acquis à Kiev (0-2) mercredi en Ligue des champions - lui permet de reprendre provisoirement les commandes du classement, elle n'a pas complètement rassuré sur l'état de forme d'une équipe branchée sur courant alternatif depuis le début de saison et qui dépend trop de l'insolent talent d'Ibrahimovic. Face à une formation troyenne sans génie mais bien organisée, le PSG n'a pas convaincu dans le jeu. Son autorité au Parc des Princes s'avère par moments beaucoup trop fragile.

En plus de ses deux passes décisives, Ibrahimovic a offert le bouquet final avec un doublé à la clé (70e, et 88e).Après un début de match pour le moins poussif, Paris a pu compter sur son géant suédois, Zlatan Ibrahimovich, pour débloquer la situation. Après un face à face perdu avec le portier troyen Thuram-Ulien (9e), l'ancien Milanais a fait une percée dévastatrice sur le côté droit et son centre tendu a permis à Maxwell de pousser le ballon au fond des filets (17e, 1-0). Les débats étaient lancés, mais Paris a semblé se contenter de cet avantage vite acquis. Peu d'engagement, peu inspiration et peu d'initiatives chez les hommes d'Ancelotti, très timorés.

Troyes monopolisait le ballon et les Parisiens restaient le plus souvent dans l'attente d'un bon ballon à exploiter en contre. Le rythme restait mou et les déchets techniques trop nombreux pour savourer un spectacle souvent ennuyeux. Et ce n'est pas la double occasion Lavezzi-Ibra (32e) qui sortit le public du Parc de sa torpeur. Pour la reprise, Nene a remplacé un Pastore en mouvement mais peu en réussite. Mais rien ne s'est vraiment amélioré pendant un gros quart d'heure, avant l'exquise passe d'Ibra pour Matuidi, dont le tir croisé enchaîné a trouvé le cadre grâce à un poteau rentrant (62e, 2-0). Et comme si cela ne suffisait pas, malgré ses deux passes décisives, Ibrahimovic a offert le bouquet final avec un doublé à la clé (70e, et 88e). Quand Ibra est là, cela se voit !


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Ancelotti : «C'était calculé»

Le Paris-SG a bien réagi ce samedi contre Troyes (4-0), mais il n'a pas été séduisant dans le jeu. Carlo Ancelotti a expliqué après le match que, si son équipe avait joué bas et manqué de rythme, c'est que c'était voulu.

Le Paris-SG a mis fin samedi face à Troyes (4-0) à une série de trois matches sans victoire, dont deux défaites à domicile au Parc des Princes. Et cette semaine se conclut bien après la qualification pour les 8es de finale en Ligue des champions. La crise de novembre s'est vite éloignée de la capitale. «Je suis content parce que c'est une bonne semaine, a réagi Carlo Ancelotti. Nous avons eu une bonne réaction après la défaite de Rennes (1-2). Il y a eu cette qualification en Ligue des champions et nous venons de renouer avec le succès en Championnat. C'est une semaine vitale pour le futur de l'équipe et du club.»

«Nous n'avons pas voulu jouer trop haut, car nous avons joué mercredi soir et que nous ne sommes revenus que jeudi.»Toutefois, le tableau d'affichage contre l'ESTAC est très flatteur. Quatre buts inscrits pour Paris certes, mais une prestation au final très moyenne. Ancelotti avait une explication. Son équipe a joué bas et à un petit rythme car elle manquait de moyen physique pour faire mieux trois jours seulement après Kiev. «Nous n'avons pas voulu jouer trop haut, car nous avons joué mercredi soir et que nous ne sommes revenus que jeudi.» Les Parisiens n'ont eu que deux jours de récupération. «Ce n'est pas suffisant pour avoir la bonne énergie, a ajouté l'Italien. C'est pour cela que nous avons opté pour jouer davantage derrière afin d'utiliser la contre-attaque. C'était calculé.»

«Le public fait comme il veut»

Jusqu'à l'heure de jeu, Paris, avec son but d'avance, n'avait pas montré grand chose de séduisant. A l'image d'un Javier Pastore encore décevant et remplacé à la pause. «Il doit encore travailler pour améliorer sa condition physique. Il doit avoir la confiance pour utiliser ses qualités», a expliqué Ancelotti. Du coup, le public s'ennuie, s'agace et siffle son équipe. Ce qui n'inquiète pas franchement Salvatore Sirigu : «C'est particulier mais le public fait comme il veut. Il n'y a rien de grave, ça siffle dans tous les stades.» Mais Zlatan Ibrahimovic a fini par mettre tout le monde d'accord. «C'est normal, a confirmé l'entraîneur parisien. Ibra est un joueur avec beaucoup de qualités. Il est l'élément le plus important de cette équipe, mais il ne faut pas toujours penser que nous pouvons gagner le match seulement avec Ibrahimovic. Derrière lui, il doit y avoir une équipe solidaire.» - D. Mi., au Parc des Princes


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NASSER EL KHELAIFI (président du PSG) : «Je suis très content du résultat. Avant le match à Kiev, j'étais un peu déçu, mais c'est le foot. En début de semaine, j'ai simplement demandé aux joueurs d'être à 100% à l'entraînement et le jour du match. La qualification à Kiev, c'est bien. C'est vraiment une belle victoire pour le club. Ce soir aussi c'est bien. Le public siffle ? Mais c'est normal, il n'est pas toujours content du résultat.»


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Furlan : «Très déçu»

Jean-Marc Furlan n'est pas allé chercher très loin les raisons de la défaite de Troyes à Paris (0-4), samedi : «Dans les zones de vérité, on est nul»

Jean-Marc Furlan (entraîneur de Troyes) : «C'est sévère, oui et non. On a des qualités, on s'efforce de jouer notre football, mais il nous manque quelque chose, contre ce genre d'équipe surtout, qui est l'efficacité dans les deux zones de vérité. Pendant une heure on fait jeu égal, voire on est supérieur ailleurs. Mais dans les zones de vérité, on est nul. C'était bien en première période, mais on fait une erreur individuelle sur le but. Il y en a beaucoup, d'ailleurs. Il y a peut-être une petite faute sur Bahebeck dans la surface. Mais la vraie force, au haut niveau, ce qui se paie très cher, c'est ceux qui sont forts dans les deux surfaces. Je suis très déçu parce que les garçons font une prestation très honorable, avec beaucoup d'engagement, mais ils ne connaissent pas le vrai métier. Ça me met un coup de barre derrière la tête. Si on ne regarde que les 60 premières minutes, personne ne chante "ça sent la L2". A partir de la 60e, les gars se sentent dominateurs, et ils se découvrent. En face ils ont un joueur phénoménal qui met deux buts et deux passes mais on peut éviter cette correction en faisant moins d'erreurs individuelles. On est tous unanimes, Ibrahimovic fait partie des meilleurs joueurs du monde. Paris a certains des meilleurs joueurs du monde dans son équipe, ça fait relativiser. Si vous enlevez Matuidi de cette équipe ce n'est pas la même chose. Et ça fait chier parce qu'il est Troyen. Il me fait la bise mais bon...»


L'Equipe.fr

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Paris respire mieux

Brouillon en première période, le Paris-SG a su accélérer après le repos pour dominer, ce samedi, une équipe de Troyes trop timide dans l'ensemble (4-0). Les Parisiens reprennent, au moins provisoirement, la tête du classement.

«Nous pouvons et nous devons faire mieux», avait lâché Ancelotti après la victoire de ses hommes à Kiev, mercredi en Ligue des champions (2-0). Même s'ils ont quelque peu peiné pendant 45 minutes, les premières, ce samedi face à Troyes, ils ont finalement répondu présent (4-0) et mis un terme à une triste série de trois matches sans victoire en Championnat (1 nul et 2 revers à domicile). Comme souvent, ce PSG-là a été porté par ses deux hommes forts de la saison : l'inévitable Zlatan Ibrahimovic et l'indispensable Blaise Matuidi, encore une fois intenables.

Même s'il a parfois péché dans la finition (10e, 32e), le géant suédois est impliqué dans les quatre buts de sa formation. C'est sur l'un de ses débordements que Maxwell a ouvert la marque (17e), après une passe en retrait déviée de l'ancien Milanais. Puis Ibra s'est offert sa deuxième passe de la saison en Championnat en lançant parfaitement Matuidi pour le but du break (63e), alors que le PSG avait eu beaucoup de mal à gérer son avance face à des Troyens décomplexés, et qui auraient dû bénéficier d'un penalty pour une faute de Verratti, qui avait déjà un carton jaune, dans la surface (42e).

12 buts en 11 matches pour Ibrahimovic

Beaucoup mieux après le deuxième but, le très remuant Lavezzi et ses partenaires ont alors enfoncé le clou. Et Ibrahimovic a cette fois enfilé le costume du finisseur, pour s'offrir un doublé qui porte son total à 12 buts en 11 matches de Ligue 1. Bien lancé par Nene, il a d'abord fusillé le pauvre Thuram-Ulien d'une belle frappe du gauche sous la barre (70e), avant de pousser un caviar de Lavezzi dans le but vide (89e). Les 200 et 201es buts de sa carrière en Championnat (Suède, Pays-Bas, Italie, Espagne et France confondus). Assommé, Troyes, toujours englué à la 19e place, ne méritait peut-être pas une telle addition. Paris, de son côté, reprend provisoirement les rênes du classement. Et il s'en contentera certainement...


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Ancelotti : «Une très bonne réaction»

L'entraîneur du Paris-SG Carlo Ancelotti a expliqué que son équipe avait volontairement «utilisé la stratégie de la contre-attaque» pour venir à bout de Troyes (4-0), ce samedi, et s'est félicité de la bonne semaine réussie entre Ligue des champions et Championnat.

«Qu'avez-vous pensé de ce match ?

On a joué un match intelligent. On n'a pas voulu mettre trop de rythme. On a voyagé mercredi, c'était dur de récupérer. On a utilisé la stratégie de la contre-attaque et on l'a très bien fait. En deuxième période, on a eu des espaces et on en a profité. C'était volontaire, on a défendu bas pour avoir un rythme pas trop élevé et avoir des possibilités de contres.

Pourquoi avez-vous remplacé Pastore, et qu'avez-vous pensé d'Ibrahimovic et Matuidi ?

Pastore, c'était un choix tactique. Il a travaillé, il a eu un peu de difficultés comme toute l'équipe. J'ai pensé que Nene pouvait plus profiter de la profondeur que Pastore quand on aurait des espaces. Ibra est un joueur très important. Naturellement, on est plus efficace en attaque quand il est là. C'est l'un des meilleurs attaquants du monde. Quant à Matuidi, il a réussi une performance comme d'habitude : de très haut niveau. Il a su aussi prendre la profondeur pour marquer, il peut être heureux de ce qu'il fait en ce moment.

Vous aviez parlé de crise, est-elle définitivement derrière vous ?

Je pense qu'il faut encore attendre. Il faut comprendre que quand tu travailles pour construire une équipe solide, quelquefois, tu peux perdre. On n'est pas encore assez solide pour être une équipe qui joue avec continuité. Mais cette semaine, l'équipe a eu une très bonne réaction. On a marqué six buts, on n'en a pas encaissé, on s'est qualifié en Ligue des champions et on a retrouvé la victoire en Ligue 1. En six jours, ça fait beaucoup de choses.»

France Football.fr

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Vainqueur de Troyes (4-0), PSG est en tête de la Ligue 1

Les Verts de Saint-Etienne n'auront dominé la Ligue 1 que quelques heures après leur victoire face à Valenciennes vendredi soir. Emmenés une nouvelle fois par un super Zlatan Ibrahimovic, le PSG est de retour au sommet du classement après avoir largement dominé une faible équipe de Troyes.

Expulsé contre Saint-Etienne (1-2), puis suspendu à Montpellier (1-1) et contre Rennes (1-2), le Suédois a repris les choses en main au Parc des Princes. Deux fois buteur et impliqué dans les deux autres buts de son équipe, le meilleur joueur et scoreur de la Ligue 1 (12 buts en 11 matches) a marqué l'après-midi de son empreinte.

L'équipe parisienne avait été une nouvelle fois remaniée par Carlo Ancelotti au coup d'envoi. On remarquait le retour d'Armand mais l'absence de Sakho, sur le banc en compagnie de Nene et Jallet, alors que Pastore était titularisé. Si tout n'a pas été parfait, le jeu collectif de la formation de la capitale a fait la différence, accéléré par un Blaise Matuidi confirmant son état de grâce.

Après une qualification pour les 8ème de finale de la Ligue des champions à l'issue de leur victoire à Kiev (2-0), les Parisiens peuvent être rassurés. Ils faudra attendre dimanche et les matches de Marseille, contre Lille, Bordeaux, à Montpellier, et Lyon, à Toulouse, pour savoir si le fauteuil de leader de la Ligue 1 change de propriétaire une nouvelle fois.

Le Parisien.fr
Homer
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Entraînement au Parc après la victoire

Quelques minutes après le coup de sifflet final de Paris -Troyes (4-0), direction la pelouse du Parc pour une partie du groupe professionnel.

Les remplaçants du soir et les joueurs n'ayant pris part que quelques minutes au large succès face au promu troyen, ont donc investi le terrain pour un entraînement sur place.

Histoire de maximiser la récupération et la mobilisation dans cette période décidément chargée pour le club de la capitale. Car dès mardi, changement de compétition et direction Saint-Etienne, pour le choc des quarts de finale de la Coupe de la Ligue.

Avant cela, rendez-vous dès dimanche matin à 11h au Camp des Loges, pour une nouvelle séance collective.

PSG.FR
Titipi
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WELCOME BACK IBRA !

Après avoir manqué les deux derniers matches de Championnat en raison d’une suspension, le Suédois a marqué son retour de deux buts et deux passes décisives.

NOUS AUSSI, parfois, on aimerait vous parler d’autre chose, comme d’un triplé de Salomon Kalou avec Lille ou de la résurrection de Javier Pastore. Mais depuis le début de la saison, c’est lui qui décide et tout le monde suit. Zlatan Ibrahimovic revient à la Ligue 1 après deux matches de suspension, fait deux passes décisives et marque deux buts, et retrouve ici sa place d’homme du jour. De tous les jours et de tous les matches, puisque c’est ainsi. Son originalité à lui, quitte à lasser, c’est d’être bon quasiment tout le temps. Une originalité qui ne fait pas la nôtre, on s’en excuse mais c’est sa faute.

En ce moment, son truc, c’est aussi la passe décisive. Il y en avait eu trois contre le Dinamo Zagreb, suivies d’une quatrième, mercredi, à Kiev, pour Ezequiel Lavezzi. Il faudra y ajouter les deux d’hier soir. La première pour Maxwell, après avoir dribblé Rincon-le-piquet (1-0, 17e). La seconde, geste juste et timing parfait, pour Blaise Matuidi, excellent dans le rôle du receveur (2-0, 63e). « Sur lui, on est unanimes, c’est l’un des meilleurs du monde, disait Jean-Marc Furlan, presque lassé du sujet. C’est la pièce indiscutable du PSG, celle qui fait la différence du PSG. » À 2-0, grâce à deux passes décisives d’Ibra, le match était plié, mais pas le sien. Une frappe magistrale du pied gauche sous la barre de Thuram, après que Rincon a tendu sa jambe trop tôt (3-0, 70e). Puis un intérieur du droit sur un centre tendu de Lavezzi pour son douzième but de la saison en L 1 (4-0, 89e). Quoi d’autre ? Deux duels perdus avec Thuram. Pour l’avoir joué trop cool, presque moqueur, à la 9e minute. Puis pour avoir poussé trop loin son ballon à la 81e minute, une erreur technique punie de quatre minutes au sol, après un choc avec le gardien troyen. Quatre minutes sans que le moindre de ses partenaires ne s’enquière de ses nouvelles…

N’Sakala : « J’ai cru avoir perdu un poumon »

« C’est évident qu’avec lui le PSG est différent, a estimé Carlo Ancelotti, son entraîneur. C’est le meilleur attaquant du monde, il est très efficace. » Pour lui aussi, c’est compliqué d’être original en parlant de la bête. Un peu moins pour Fabrice N’Sakala, l’arrière gauche de l’ESTAC, qui a volé sur cinq mètres après un premier contact avec le géant suédois. « Je ne l’ai pas vu arriver mais je l’ai senti. J’ai cru que j’allais me péter le bras. C’est la première fois que j’ai cru avoir perdu un poumon. »

Après tous ces gens-là arriva Ibrahimovic. Trois minutes trente en zone mixte pour ne pas dire grand-chose. « Je me sentais bien aujourd’hui, j’ai marqué deux buts, j’ai fait deux passes et l’équipe a gagné. C’était important de revenir après les deux défaites en Championnat et d’envoyer un signal fort en marquant quatre buts. La pression ? La plus grande pression que je ressens, c’est celle que je me mets à moi-même. Je veux être bon à chaque match et à chaque entraînement, c’est ça qui m’a poussé à progresser. Je fais mon job. On doit jouer sous pression au PSG, c’est beau de jouer sous la pression. » Après avoir assuré qu’il ne revendiquait pas le capitanat, destiné, selon lui, aux joueurs incarnant davantage le futur du club – « Moi, je n’ai signé que pour trois ans ici » – et encouragé la presse à mettre davantage en valeur Blaise Matuidi, Ibra s’en est allé. À la semaine prochaine.

RÉGIS TESTELIN (Avec A.C.)


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Cela n’efface pas tout

La nette victoire du PSG face au promu troyen, hier, n’a pas levé les doutes qui entourent actuellement la formation de Carlo Ancelotti.

EN ATTENDANT les résultats de Lyon et Bordeaux, aujourd’hui, le PSG a repris la tête du Championnat grâce à sa victoire face à Troyes (4-0), hier après-midi. Un succès qu’il doit en grande partie, une nouvelle fois, à Zlatan Ibrahimovic, auteur de deux passes décisives et d’un doublé. Mais cette large victoire n’a pas effacé toutes les interrogations qui pèsent actuellement sur le club de la capitale.

LA CRISE, C’EST VRAIMENT FINI ?

Après ses deux défaites à domicile contre Saint-Étienne (1-2, le 3 novembre) puis Rennes (1-2, le 17 novembre), à onze contre neuf, Carlo Ancelotti l’avait lui-même déclaré, la crise était là. Rassuré par sa victoire face au Dynamo Kiev, mercredi (2-0), et une qualification pour les huitièmes de finale de la C 1, le PSG restait sous pression en Championnat. Même « s’il n’y avait pas le feu au lac », comme l’a soufflé hier soir le milieu Blaise Matuidi, cette victoire contre Troyes, avec des buts de Maxwell (17e), Matuidi (63e) et le doublé d’Ibra (70e, 89e), permet à Paris d’éviter de s’enliser dans la crise. Mais le club parisien a-t-il vraiment tourné la page ?

La présence du cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, le prince héritier du Qatar propriétaire du PSG, au Parc des Princes hier, comme l’intervention de Nasser al-Khelaïfi devant les médias après la victoire sont suffisamment rares pour ne pas être anodines. « Nous étions tous très déçus par ces mauvais résultats mais je ne pense pas que l’on peut parler de crise, a minimisé le président du PSG. Il faut être patients. J’ai confiance dans le coach et les joueurs. » Faut-il le croire ? Carlo Ancelotti, qui mesure les difficultés de son équipe, s’est fait, lui, plus prudent. « L’équipe a eu une bonne réaction, nous n’avons pas pris de but, nous en avons marqué six (entre Kiev et Troyes), mais nous devons encore attendre, a commenté l’entraîneur. Nous n’avons pas encore cette solidité et cette identité de jeu qui nous permettent d’avoir des résultats dans la continuité. »

Une élimination à Saint-Étienne en quarts de finale de la Coupe de la Ligue, mardi, pourrait donc replonger le PSG dans ses tourments.

JOUER LE CONTRE FACE À TROYES, À QUOI ÇA RIME ?

À la mi-temps, alors qu’il ne menait que 1-0, le PSG a dû essuyer les sifflets du Parc des Princes. Au final, Paris l’a emporté avec quatre buts d’écart mais sa prestation fut loin d’être ébouriffante. Le plus troublant fut son manque d’emprise sur le jeu face à un modeste promu, en position de relégable (19e), avec des Parisiens qui marchent parfois plus qu’ils ne courent. Mais, selon Ancelotti, c’était prévu comme ça. « On a fait un match intelligent, a expliqué l’entraîneur italien. Avec le match à Kiev, le voyage qui a été fatigant, je n’ai pas voulu que l’équipe mette trop d’intensité. Nous avons défendu bas pour éviter d’avoir un rythme trop élevé et jouer la stratégie du contre. »

Pari gagnant mais petit bras. Il ne traduit pas en tout cas une confiance énorme du technicien italien dans la capacité de ses individualités à former un collectif harmonieux, dominateur, vraiment « galactique ». « Les sifflets ? On ne peut pas attaquer tout le temps, a rétorqué le gardien Salvatore Sirigu, agacé. On n’est pas le Barça, quand même. Vous cherchez toujours ce qui ne va pas. C’est sûr qu’on peut s’améliorer mais on a quand même gagné 4-0, on a bien géré. Ce soir, c’est la fête. »

PASTORE, C’EST QUOI LE PROBLÈME ?

Javier Pastore, plus d’un an après son arrivée à Paris, reste une énigme. Transféré de Palerme pour 42 M€, le milieu argentin, aligné d’entrée par Ancelotti, qui l’avait laissé sur le banc des remplaçants à Montpellier (1-1, le 11 novembre) et à Kiev, a une nouvelle fois livré une prestation insipide. L’entraîneur italien n’a donc pas hésité à le remplacer à la pause par Nene. « C’est un choix tactique, a justifié l’entraîneur du PSG. Il (Pastore) a travaillé pour l’équipe mais Nene a la capacité d’attaquer en prenant la profondeur. » Un choix tactique aux allures de sanction sportive. Le PSG s’est envolé au score avec plus de vitesse, de fluidité et de précision dans ses contre-attaques avec le Brésilien, qui marque de plus en plus de points. L’Argentin, qui perd toujours autant de ballons faciles et marche trop souvent pour s’imposer comme un élément indispensable, pourrait s’installer durablement sur le banc des remplaçants. – A. C.


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Et pourtant, Paris n’a pas maîtrisé

CARLO ANCELOTTI a mis en place un 4-3-1-2 inédit en replaçant Maxwell au milieu, aux côtés de Verratti et de Matuidi. Devant, il a chargé Pastore de servir le duo Ibrahimovic-Lavezzi.

Face au promu troyen, qui s’est présenté dans un 4-1-4-1 joueur, la formation parisienne n’a pas eu la maîtrise du jeu comme on pouvait s’y attendre. Après avoir beaucoup gâché – par Matuidi et Ibrahimovic à la 9e minute, Lavezzi aux 33e et 43eminutes –, le PSG ne comptait qu’un seul but d’avance à la pause, marqué par Maxwell à la suite d’un centre en retrait d’Ibrahimovic (1-0, 17e). Puis il a passé la vitesse supérieure en seconde période en inscrivant trois buts. D’abord par Matuidi, sur une passe d’Ibrahimovic (2-0, 63e), avant que le Suédois ne signe un doublé, d’un tir canon d’abord, après une passe de Nene (3-0, 70e), puis de l’intérieur du droit, sur un centre de Lavezzi (4-0, 89e).

Les Troyens ont pris une claque mais n’ont pas été ridicules, en développant du jeu et en se créant de nombreuses occasions sur deux frappes de Camus (34e, 75e), un tir de Bahebeck (40e) et sur un retourné spectaculaire de Marcos (83e). Troyes aurait même dû bénéficier d’un penalty pour une faute de Verratti sur Bahebeck (42e). – A. C.


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Matuidi, encore lui

MATUIDI 7

Le milieu de terrain de l’équipe de France a marqué un but très important, après un appel subtil et une très balle frappe dans la course du pied gauche (2-0, 63e). Ce but a évidemment changé la fin du match et libéré davantage d’espaces aux Parisiens. En grande forme, même s’il se dit fatigué par la répétition des rencontres.

IBRAHIMOVIC 9

Deux buts (70e, 89e), deux passes décisives (17e, 63e)… deux face-à-face perdus devant Thuram (9e, 81e), aussi, mais à l’arrivée le PSG sait ce qu’il doit à son attaquant suédois. Il y a les matches avec lui et ceux sans lui, même si on le surprendra toujours à marcher, ou à s’énerver après certaines passes de ses partenaires. Au niveau de l’efficacité, Ibrahimovic n’a pas d’égal en France.

PASTORE 3

Il y a les périodes avec Pastore, la première, où l’Argentin n’arrive pas à changer de rythme et à donner l’impulsion à son équipe. Et celles sans lui, la seconde, où lui aussi aurait pu briller dans l’art de la contre-attaque, mais il n’était plus là. Remplacé par NENE (6), à la mi-temps, pour insuffisance d’engagement et de résultat, alors que le technicien italien lui avait encore donné sa chance. À croire qu’il ne la saisira jamais…


Slip
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Ibrahimovic : «Je peux encore faire mieux»


Même si ce ne fut pas son meilleur match de la saison, la star suédoise a encore été décisive contre Troyes (4-0) avec deux passes décisives et deux buts.

Zlatan, comment analysez-vous cette large victoire ?

Zlatan Ibrahimovic : L'équipe a bien joué. C'est une victoire importante après nos deux défaites à domicile. Marquer quatre buts, c'est un signal fort envoyé à la concurrence. C'était important d'envoyer ce message. Nous avions la volonté de gagner pour nos supporters.

Vous avez encore été décisif ce soir (Ndlr : samedi soir)...

J'ai réussi deux passes décisives et deux buts. Je me suis bien senti. J'avais dit que je voulais m'améliorer et mieux jouer. Je peux encore faire mieux. Je veux toujours bien jouer chaque match et m'améliorer à chaque entraînement. J'ai beaucoup de responsabilités. J'essaye de faire mon job le mieux possible.

Aviez-vous une pression particulière ?

Je sens la pression depuis dix ans que je joue, partout où je passe. On doit savoir jouer sous la pression. J'aime bien jouer sous la pression. Et ce n'est pas à cause de deux défaites que j'ai senti la pression. C'est surtout moi qui me la mets. Je suis là pour gagner. Et en équipe je crois qu'il faut qu'on ait la pression. L'équipe est là pour gagner.

L'équipe est-elle sortie de la crise ?

La crise ? C'est bien que ce soit la crise. Ça fait dix ans que je la vis et c'est ce qui fait que je gagne.

Voulez vous porter le brassard de capitaine ?

Non, je ne veux pas être le capitaine de l'équipe. Je joue depuis des années et je n'ai jamais porté le brassard. Mon contrat ne porte que sur trois ans. Celui qui sera le capitaine, c'est quelqu'un qui est là pour de longues années.

lefigaro.fr
HHA
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La crise est-elle vraiment terminée?

De son propre aveu, elle n’est pas terminée. C’est lui qui l’avait décrétée, indiquant qu’un club comme le PSG ne pouvait plus se permettre de perdre deux fois de suite à la maison (Saint-Etienne puis Rennes, à 11 contre 9). La crise rôde donc toujours selon Ancelotti, l’entraîneur parisien. « Nous devons encore attendre, précisait-il samedi soir après le 4-0 des siens face à Troyes.
Nous n’avons pas encore cette solidité et cette identité de jeu qui nous permettent d’avoir des résultats dans la continuité. »

Pourtant, la semaine où le PSG retrouve la première place du championnat, se remet à gagner, se qualifie pour les 8e de finale de la Ligue des champions sur le terrain invaincu de Kiev dans cette épreuve et récupère un Ibrahimovic toujours aussi formidable d’altruisme et d’efficacité, il y a de quoi penser que l’embellie va durer. Nene confirme : « On s’est qualifiés en 8e de finale de la Ligue des champions, c’est énorme. On a retrouvé le chemin de la victoire en championnat. Ça calme les choses. La petite crise est passée. »

Mais Ancelotti n’est pas démenti par les prestations de Kiev et de Troyes. En Ukraine, le PSG a été dominé en première période alors que le club de la capitale n’a pas dégagé une franche sérénité face aux hommes de Furlan. Contre un plus gros calibre, mieux armé offensivement, ses failles du moment seraient ressorties avec une acuité décuplée. Ses failles ? Les mêmes que toujours : équipe coupée en deux, apport modeste des latéraux, essoufflement de Verratti, pièce essentielle du dispositif, disparition inquiétante de Pastore, de plus en plus sans influence. Bref, le PSG gagne et expose encore trop de fragilités dans le jeu pour s’offrir une marge conséquente sur ses opposants. Mais les changements promis par Ancelotti commencent à peine. On en connaîtra bientôt la portée alors que l’adversité du PSG va monter d’un cran dans les jours qui viennent : Saint-Etienne demain en Coupe de la Ligue, Nice samedi en L1, puis Porto en Ligue des champions, ou encore Lyon le 16 décembre. On saura alors si la crise était un épiphénomène ou seulement l’annonce d’un avis de tempête.



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Pourquoi Ibra semble encore plus fort

Avec 12 buts en onze matchs joués de championnat, 20 réalisations en 21 rencontres cette saison (toutes compétitions confondues, avec le PSG comme avec la Suède), Zlatan Ibrahimovic semble encore plus fort qu’avant. Dans la Ligue 1, il effectue sa meilleure entame d’un championnat en terme d’efficacité depuis huit ans. A 31 printemps, l’attaquant atteint la plénitude et se bonifie.
« Le championnat français lui convient encore plus que celui d’Italie où les défenseurs sortent peu et forcent à la faute ou l’Espagne où il y a davantage de préparation, pense Omar Da Fonseca, ancien avant-centre, consultant sur BeIn Sport. L’environnement parisien joue aussi. Je crois qu’il ne s’est jamais senti aussi important, adulé. »

Jérôme Alonzo, ex-gardien du PSG et aux commentaires sur France Télévisions, tempère tout en s’enflammant lui aussi : « Il n’est pas plus fort mais il sort du lot dans un championnat plus faible que la moyenne qu’il a fréquentée. En revanche, c’est un joueur qui progresse et dans l’attitude et dans son positionnement sur le terrain. Il était déjà très bon dans la surface et il a désormais cette palette supplémentaire de meneur de jeu. Il est le boss, le patron, le chef d’orchestre. Il est si fort à 40 mètres du but alors que je ne le voyais pas faire ça avant. Pour un gars de 31 ans, il en a en plus les moyens physiques. Il est très, très, très bien. » On dirait, en effet.


leparisien.fr
Homer
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Ancelotti : «On doit aider Pastore»

Interrogé ce lundi en conférence de presse sur les performances déclinantes de Javier Pastore, son entraîneur Carlo Ancelotti a tenu à se montrer rassurant sur l'état de forme du milieu de terrain parisien : «Il a fait une fantastique passe pour Nene contre Rennes. Il peut donner la passe à l'attaquant qui va en profondeur donc il peut jouer en contre-attaque. Il a un problème de confiance, surtout en ce moment, tout le monde doit l'aider à sortir d'un moment difficile. Mais les joueurs, eux, ont toujours confiance en lui. Je suis certain que ce mauvais moment va prendre fin. Il est professionnel, focalisé sur son travail. »

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Avec Ibra, sans Verratti

Finalement, Zlatan Ibrahimovic fait bien partie du groupe parisien pour le déplacement à Saint-Etienne mardi soir en Coupe de la Ligue. En revanche, Marco Verratti, légèrement touché contre Troyes samedi en Championnat, Javier Pastore, dont Carlo Ancelotti a pris la défense en conférence de presse, et Alex ne font pas partie du groupe appelé par le technicien italien, qui a promis «d'aligner la meilleure ésquipe possible».

Le groupe parisien
Sirigu, Douchez, Le Crom - Armand, Camara, Maxwell, Sakho, Silva, Van der Wiel, Jallet - Chantôme, Rabiot, Sissoko, Matuidi - Hoarau, Ibrahimovic, Lavezzi, Luyindula, Menez, Nene

L'Equipe.fr
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Ancelotti, cet équilibriste

À Saint-Étienne, l’entraîneur italien cherchera à poursuivre le redressement de « son » PSG, tout en jonglant avec les quelques dossiers chauds du moment.

QUALIFIÉ pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions après s’être imposé à Kiev face au Dynamo (2-0), mercredi dernier, revenu provisoirement sur le toit de la L 1 après sa victoire contre Troyes (4-0), trois jours plus tard, le PSG reste sur une courbe incertaine. Et son « Mister » d’avancer dans une position d’équilibriste entre la pression énorme du résultat et un vestiaire parsemé de cas sensibles.

IL DOIT GAGNER À SAINT-ÉTIENNE

« Je vais mettre en place la meilleure équipe possible, disait Carlo Ancelotti, hier. C’est pour ça que je n’ai pas l’intention de faire tourner l’équipe. » Il va la faire tourner un peu, quand même. Douchez gardera le but, comme face à l’OM (2-0, le 31 octobre) au tour précédent. Titulaires à Kiev et contre l’ESTAC, Alex et Verratti ont été laissés au repos. Il n’est pas à exclure que Jallet, qui a vu le brassard glisser vers Thiago Silva, soit cette fois préféré à Van der Wiel. Quant à la convocation de Ménez, remis de son léger problème à la cuisse gauche, elle pourrait permettre à Ancelotti de laisser souffler un Lavezzi qui vient d’enchaîner cinq matches, toutes compétitions confondues, depuis son retour de blessure (adducteurs) face au Dinamo Zagreb (4-0, le 6 novembre).

Tandis que l’absence prolongée de Thiago Motta, déclaré non blessé par le staff, vire à l’énigme, c’est au milieu, secteur en souffrance du jeu parisien, que « Carletto » disposera aujourd’hui du moins d’alternatives. « On va jouer contre ce qui est probablement l’équipe la plus en forme du pays, observait l’Italien. Mais on va jouer pour gagner ce match, parce qu’on veut aussi remporter cette Coupe. » Une ambition qu’a visiblement tenu à rappeler sa hiérarchie : hier après-midi, en marge d’un dernier entraînement à huis clos, Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, et son directeur sportif, Leonardo, sont venus saluer la délégation parisienne avant son départ pour Saint-Étienne.

IL DOIT ASSUMER UN STYLE DÉFENSIF

Ce soir, le football champagne restera au frigo. C’est le message qu’a distillé Ancelotti. « Contre Saint-Étienne, chez nous en Championnat (1-2, le 3 novembre), on n’avait pas fait un bon match, on manquait d’équilibre et on avait subi trop de contre-attaques. » Le coach suggère désormais une inversion des rôles : « On va chercher cette fois à limiter l’influence des attaquants adverses, d’autant que Saint-Étienne, avec un jour de récupération en plus, aura peut-être plus d’énergie. Alors, on va utiliser notre qualité la plus évidente du moment pour porter le danger : jouer en contre. La vitesse de nos attaquants nous aide à développer un jeu plus vertical. »

Un peu chahuté pour sa stratégie attentiste face à Troyes, Ancelotti persiste et signe. À court terme, il y voit visiblement un moyen d’éloigner un peu plus la « crise » dont il parlait encore samedi, et aussi de casser la dynamique des Verts, rival inattendu en L 1… comme un certain Montpellier, la saison dernière. Mais derrière la satisfaction d’un bloc défensif aux statistiques flatteuses – « cette saison, on a pris que douze buts en vingt matches officiels » –, Ancelotti se retrouve à la tête d’une équipe au jeu souvent trop statique et au goût de l’effort inégalement partagé. « On doit améliorer notre possession du ballon et notre intensité dans la moitié de terrain adverse. » Un discours qui résonne comme un abandon du projet technique qu’il appelait de ses vœux l’été dernier, celui d’un jeu en mouvement et à l’autorité collective affirmée.

IL DOIT GÉRER LE MALAISE PASTORE…

Il n’est pas le seul responsable des inconstances du jeu parisien, mais il est difficile de détacher son cas particulier des insuffisances générales. Hier, Javier Pastore a été invité à rester à Paris et, avec lui, on ne sait pas si ce sont les jambes ou la tête qui sont laissés au repos. Ou plutôt, si, on sait. « Il a un problème de confiance », a répété Ancelotti au sujet de l’homme qui a coûté 42 M€.

Son prix, justement, peut-il le pousser à aligner parfois pour des raisons « politiques » ce joueur qui a symbolisé l’arrivée au club de Leonardo, durant l’été 2011 ? « Quand je choisis une équipe, je ne regarde ni le montant d’un transfert ni le passeport », affirme Ancelotti. Il se dit optimiste sur l’Argentin, qui ne s’est jamais vraiment remis de son nouveau naufrage à Marseille (2-2, le 7 octobre) : « Je suis sûr qu’il sortira de cette période difficile. Il est professionnel et focalisé sur le terrain. » Peut-être. Mais Pastore traîne son spleen, aussi. Samedi, sur Twitter, il a salué avec enthousiasme la victoire de Palerme, son ancien club, face à Catane (3-1) dans le derby sicilien. Pas le 4-0 de Paris contre Troyes, un match au cours duquel Ancelotti l’avait remplacé par Nene à la mi-temps… Et, hier, c’est Huracan, un autre de ses anciens clubs, qu’il encourageait avant un match. Toujours pas le PSG.

… ET VEILLER À L’UNITÉ DU GROUPE

À l’AC Milan (2001-2009) comme à Chelsea (2009-2011), Ancelotti a pu s’appuyer sur des vestiaires forts, capables de dépasser les crispations dans l’intérêt supérieur du club. À Paris, si sa décision de confier le brassard à Thiago Silva plutôt qu’à Christophe Jallet répond à une indéniable logique d’expérience, elle s’inscrit dans un contexte marqué par la formation de deux sous-groupes, les Français et les étrangers. Une situation qui n’a déclenché aucun conflit ouvert jusqu’à présent, mais qui titille parfois les susceptibilités, comme lorsque Thiago Silva déclare qu’il préfère jouer avec Alex plutôt qu’avec Sakho ou quand Sirigu, un peu confus, évoque l’existence d’une discussion entre joueurs avant le match à Kiev, un échange dont aucun francophone n’avait eu connaissance…

Ancelotti doit aussi gérer le cas Ibrahimovic, qui n’a jamais été le dalaï-lama du football. Samedi dernier, contre Troyes, alors que Paris menait péniblement 1-0, le Suédois est rentré furieux au vestiaire, à la mi-temps. « Même mes fils savent mieux jouer au foot que vous ! » a-t-il hurlé en anglais, devant des coéquipiers qui n’ont pas répliqué. Une explication, peut-être, à son isolement lorsqu’il restera au sol pendant quatre minutes, en seconde période, après un choc avec le gardien adverse.

JÉRÔME TOUBOUL


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Perrin : « Ibra sera peut-être un peu remonté »

EXCEPTÉS ZOUMA (cheville) et Nicolita (cuisse), déjà absents devant Valenciennes vendredi (1-0), Christophe Galtier dispose de tout son effectif. Le technicien ligérien aura donc le choix pour ce match qui devrait se jouer à guichets fermés. Hier soir, il ne restait plus que cent places à vendre (à 5 €). Auteur du but de la victoire contre VA, Hamouma devrait débuter. De même que Bayal, convaincant au Parc des Princes face à Ibrahimovic (2-1, le 3 novembre). Le Suédois se trouvait d’ailleurs au centre des discussions hier. « Parce que tout le monde le craint, justifie Loïc Perrin, le capitaine des Verts. C’est un personnage charismatique, avec beaucoup de caractère et doté de qualités que peu de joueurs possèdent. C’est intéressant de jouer contre lui, même s’il sera peut-être un peu remonté contre nous (Ibra avait été expulsé lors de PSG-ASSE pour un pied dangereux sur Stéphane Ruffier)... Après, il est humain. Ce n’est pas un robot non plus. » – B. Li.


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PSG : DES PLACES EN VENTE EN TRIBUNE VISITEURS. – À partir de ce soir, à Saint-Étienne, des places seront désormais disponibles à la vente pour les supporters du PSG qui souhaiteront assister aux matches de leur équipe à l’extérieur. Jusqu’à présent, des arrêtés préfectoraux empêchaient les ventes aux guichets dans les stades de province les jours de match contre Paris. L’idée est de permettre aux supporters du club parisien résidant dans les villes visitées par le PSG d’assister aux rencontres. Des « physionomistes » seront présents aux guichets afin de détecter d’éventuels fauteurs de troubles connus par les services du club ou de police. – D. D.


L'équipe papier
Homer
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Nene : « Je suis entré dans l’histoire du club »

Sa relation avec Zlatan, son avenir, ses ambitions : le gaucher brésilien nous dit tout avant l’important défi lancé aux Verts ce soir à Geoffroy-Guichard.

En fin de contrat, le joueur brésilien ne s’inquiète pas du fait qu’il n’ait pas encore été prolongé. « Ma situation personnelle n’est pas plus importante que ça, dit-il. Ce qui doit se passer se passera. »

Dans un camp des Loges baigné de soleil dimanche à la mi-journée, Nene sort de l’entraînement avec un grand sourire, tee-shirt blanc et cuir noir. A l’heure où son contrat n’est toujours pas renouvelé (il prend fin l’été prochain), on dirait que le Brésilien a un bilan à défendre.

Est-ce commode de jouer avec un masque ?

Nene. C’est bizarre. Je perds un peu de vision périphérique. Pour la respiration, je n’aimais pas au début. Je devais respirer par la bouche, mais c’était faux. Il s’agissait seulement d’une question de sensation. Il est très léger, il ne bouge pas. Quand je ne le porte pas, je me fais chambrer. Le matin, on me dit : Où est ton masque? Je dois encore le porter deux semaines.

Avant l’arrivée des Qatariens, la Coupe de la Ligue permettait d’éviter au PSG une saison blanche. Aujourd’hui, elle ne sert plus à rien ?

Bien sûr que non ! Gagner deux ou trois titres dans une saison, c’est énorme ! Moi, je veux aller au bout !

Après les deux défaites du PSG en L1, Ancelotti a annoncé des changements. Vous les avez vus ?

Les entraînements sont plus tactiques parce qu’il a trouvé qu’on n’était pas très organisés. On n’a pas trop suivi ses instructions. Il a changé ça.

Votre jeu a-t-il changé depuis votre arrivée au PSG en 2010 ?

J’ai 31 ans et je progresse encore. Même physiquement. A 25 ou 27 ans, je ne courais pas comme ça. L’expérience m’aide aussi. Je suis mieux positionné, je cours au bon moment. Dans les appels, les passes, on progresse tout le temps. J’étais mauvais défensivement. Je crois que je suis mieux maintenant. Il y a plein de petits détails. Ma jambe droite par exemple. Avant, je ne faisais même pas une passe du droit.

Face à Troyes, vous tombez dans les bras d’Ibrahimovic après son but et, trois jours plus tôt, vous vous jetez des regards noirs sur la pelouse à Kiev. Quelle est la vraie nature de votre relation ?

On se dit des choses pour améliorer le jeu de l’équipe. On est deux personnalités fortes. On a une très bonne relation. On n’est pas proches, mais on apprend à se connaître.

Vous êtes un joueur qui ne laisse jamais indifférent. C’est une fierté ou un problème ?

Cette situation me plaît. Moi, je suis quelqu’un de vrai. Je dis toujours ce que je pense. Je m’énerve aux entraînements quand je perds un petit match. Ça, ça doit sûrement faire parler. J’ai progressé pour posséder cette mentalité. Je pense quand même qu’il y a beaucoup de monde pro-Nene et pas beaucoup contre moi.

Concernant votre avenir, avez-vous eu une discussion avec vos dirigeants pour crever l’abcès ?

Ils vont bientôt rencontrer mes agents. Là, on a des objectifs à remplir et ma situation personnelle n’est pas plus importante que ça. Ce qui doit se passer se passera. Moi, je fais mon travail et c’est le club qui décidera s’il me prolonge ou non.

Vous désirez partir ou rester ?

J’ai toujours dit que j’avais envie de continuer ici. J’adore Paris, j’adore le club. Je veux rester.

Donc vous ne partirez pas au mercato d’hiver ?

Cela me paraît compliqué, mais je ne sais pas. Moi, j’ai la tête à Paris.

Quelle image laisserez-vous de votre passage à Paris le jour où tout sera fini ?

Une très bonne. Depuis deux ans, j’ai fait beaucoup de bonnes choses. Je suis quand même entré dans l’histoire du club avec mes statistiques, de buts notamment.

Le Brésil vient de limoger son sélectionneur, Mano Menezes, qui ne vous a jamais appelé. Avec l’arrivée d’un autre entraîneur, y croyez-vous à nouveau ?

(Sourires) Oui, c’est une nouvelle chance. Cela me donne un peu d’espoir. J’attends depuis si longtemps !


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Saint-Etienne - PSG
Ce soir au stade Geoffroy-Guichard.
Arbitre : M. Jaffredo.
Saint-Etienne : Ruffier - Clerc, Perrin (cap.), Bayal, Ghoulam - Clément - Cohade, Guilavogui - Gradel, Aubameyang, Hamouma. Entr. : Galtier.
PSG. Douchez - Jallet, Thiago Silva (cap.) (ou Camara), Sakho, Armand - Chantôme, Sissoko, Matuidi - Nene (ou Ménez), Ibrahimovic,
Lavezzi. Entr. : Ancelotti.
Homer
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Une affiche pleine de promesses

C’est peut-être la plus belle promesse de spectacle depuis le début de saison et, en plus, c’est gratuit. Retransmis sur le service public, ce quart de finale de Coupe de la Ligue, Saint-Etienne - PSG, recèle ce que le football peut présenter de plus beau : du jeu et de la passion, saupoudrés d’une envie de revanche de la part des Parisiens, après leur revers au Parc le 3 novembre (1-2).


Dans un chaudron stéphanois bouillant, malgré les travaux d’agrandissement limitant à vingt-cinq mille le nombre de spectateurs, l’affiche annonce un étonnant jeu de miroirs.

Actuellement, les Verts démontrent une solidarité et un sens du collectif remarquable. Aucun cadre ne boude quand il doit céder son poste et les remplacés embrassent les remplaçants. Un concept tout relatif côté parisien où le talent individuel passe trop souvent avant la notion de groupe. En exagérant, si l’état d’esprit de l’ASSE se déposait sur les stars parisiennes, Paris serait l’une des plus belles équipes d’Europe.

Pastore est resté à Paris

En attendant cet hypothétique coup de baguette magique, contentons-nous de l’enjeu du match. Saint- Etienne, qui n’a plus levé une coupe depuis 1977, rêve de dépoussiérer son armoire aux trophées. Les Parisiens, eux, ne s’endorment pas tous les soirs en rêvant de la Coupe de la Ligue. C’est juste une ligne à remplir sur un palmarès national qu’ils espèrent plein à ras bord en fin de saison. Mais pour la première fois de l’année, les voilà obligés de réparer la défaite au Parc.

L’orgueil est une qualité assez peu démontrée pour l’instant et c’est le moment idéal pour sortir cet atout. L’autre motivation parisienne est encore plus évidente : confirmer la sortie de crise. Rassurant dans les résultats plus que dans le jeu depuis deux rencontres, Paris a besoin de prouver sa guérison définitive face à un adversaire d’envergure. « Je n’ai pas l’intention de faire beaucoup tourner l’effectif, explique Carlo Ancelotti. Saint-Etienne est un très bel adversaire. Ils ont plus d’énergie que nous, il faudra donc avoir plus d’intelligence. Et, pour l’instant, notre meilleur atout est de jouer les contre-attaques. »

Cela se fera sans Verratti et Alex, mis au repos mais, surtout, sans Pastore, sorti du groupe. « Il a un problème de confiance dans ses qualités », soupire Ancelotti. Une jolie formule pour justifier la pauvreté chronique de ses prestations…


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Pas de prix littéraire pour Zlatan Ibrahimovic

Non content d'empiler les buts avec le PSG, Zlatan Ibrahimovic était en lice pour le prix August, le plus prestigieux des prix littéraires suédois, dans la catégorie essais et documents. Lundi, le footballeur a été battu par un autre héros national en Suède, le diplomate Raoul Wallenberg.

Signée de l'écrivain et journaliste Ingrid Calberg, La biographie de l'homme qui a sauvé des dizaines de milliers de juifs de Budapest en leur délivrant des papiers suédois, entre juillet 1944 et sa disparition en janvier 1945, a été préféré à «Moi, Zlatan Ibrahimovic» («Jag är Zlatan Ibrahimovic» en version originale).

La traduction française en libraire le 20 février

Pourtant, l'ouvrage rédigé avec le journaliste suédois David Lagercrantz a connu un succès fulgurant. Sorti en novembre 2011, il s'est vendu à plus d'un demi-million d'exemplaires en Suède. Sa traduction française doit paraître chez JC Lattès le 20 février 2013.

Le livre raconte la jeunesse, très dure, d'Ibrahimovic dans un quartier défavorisé de Malmö (sud), Rosengaard, son ascension et des anecdotes sur sa carrière professionnelle, notamment ses états d'âme à Barcelone.


Les Trois articles provenant du Parisien.fr
HHA
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PSG : des stagiaires incendiés !

Décidément, il ne fait pas bon être une petite main du Paris Saint-Germain en ce moment. Selon Le Parisien, Michel Mimran, le directeur marketing du club, a envoyé ce lundi un mail à plusieurs stagiaires et titulaires de CDD.

Inutile de préciser qu'il ne s'agit pas vraiment d'un Powerpoint avec des chatons qui font des rondades : « Afin de ne pas perturber ma concentration qui atteint déjà 130% de sa capacité à 8 heures du matin, flirtant avec des sommets que jamais vous n’atteindrez, je vous prierais de vous abstenir dorénavant de venir me serrer la main à votre arrivée au bureau, très tardive j’ai noté. Sous peine de devoir immédiatement organiser votre pot de départ. » Bonjour l'ambiance. Le quotidien précise que, devant le monceau de réactions négatives, Monsieur Mimran a été convoqué par sa hiérarchie.

Cette attitude fait tâche, quelques semaines après l'opération du club, en grande pompe , pour s'investir contre la précarité. Comment dit-on "décharger son stress sur les autres" en langage corporate ?


sofoot.com
Titipi
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Un automne très vert

Vingt-quatre jours après sa victoire au Parc des Princes (2-1), Saint-Étienne a eu la peau du PSG en Coupe de la Ligue. Tout sourit aux Verts, même quand ils brillent peu.


D’UN SUSPENSE qui se sera étiré jusqu’aux tirs au but, Saint-Étienne est sorti debout. Dans un Chaudron dans tous ses états, Aubameyang a cultivé la dynamique d’un Saint-Étienne couvé par le ciel quand il n’est pas porté par un souffle étourdissant. Dans la nuit, les Parisiens ont regagné la capitale, mais ce matin, c’est donc l’ASSE qui devine d’un peu plus près les contours du Stade de France.

Plus d’une fois, Saint-Étienne a pourtant joué avec le feu sur certaines relances, dont Paris ne sut pas profiter. Plus largement, les Verts auront laissé les clés du jeu au PSG, qui les a saisies – un mieux comparé à ses précédents matches de novembre – mais sans jamais trouver la serrure. Le manque d’efficacité d’Ibra a pesé sur le scénario d’un quart de finale rythmé à défaut d’être brillant. Et c’est l’autre ancien crack du Milan, Thiago Silva, définitivement promu capitaine, qui aura ravivé les tourments du PSG en manquant son tir au but, le troisième de la série parisienne.

Ibra sans impact

Le Paris de Qatar Sports Investments vient donc de voir s’évanouir l’un de ses objectifs, ce qui ne manquera pas d’exacerber un peu plus la pression qui pèse sur lui en Championnat. Lundi, Ancelotti avait annoncé une stratégie basée sur le contre, comme face à Troyes (4-0), samedi dernier. Mais son équipe se sera rarement trouvée en situation d’appliquer ce plan de jeu, à l’exception d’une séquence qui accoucha d’un tir enroulé de Lavezzi, capté sans forcer par Ruffier (34e).

Comme au Parc lors de leur coup du 3 novembre (2-1), la rigueur du positionnement défensif des Stéphanois a contrarié un PSG techniquement appliqué, mais souvent incapable de trouver l’espace qui lui aurait permis de dynamiser son jeu dans les trente derniers mètres.

Sur une erreur, les Verts ont failli brûler leur feuille de route, quand une relance axiale de Bayal atterrit dans les pieds d’Ibra, qui perdit son duel face à Ruffier (13e). Dans ses frappes, le Suédois n’a jamais fait vaciller Saint-Etienne, ni sur son premier tir (8e) ni sur le dernier (104e), pas plus que sur les coups francs qu’il envoya dans le mur (37e, 57e), une tête à côté (48e), ce tir puissant du droit qui partit directement dans les gants de Ruffier (59e) ou cette volée de l’extérieur du droit sur un bon centre de Nene (86e). Au moins l’ancien Milanais pouvait-il constater plus de mobilité dans le jeu de son équipe, comme si les Parisiens, trois jours après leur victoire sans couleur contre Troyes (4-0), étaient devenus moins fainéants à l’idée de faire vivre le ballon.

En première période, Saint-Etienne n’a pas été forcément plus incisif que le PSG. Une grosse occasion, également, une tête d’Aubameyang sur corner repoussée par le menton de Chantôme (16e). Le reste du temps stéphanois ? De la bonne volonté, mais un peu plus de déchet que chez l’adversaire, une difficulté manifeste à servir son buteur attitré et une petite collection de frappes inoffensives, entre les tentatives non cadrées d’Hamouma (18e, 43e), un tir rasant un peu mou de Ghoulam (31e), une frappe de Lemoine quinze mètres au-dessus (77e) et un coup franc de Cohade repoussé par un Matuidi encore très mordant (90e+ 2).

Dans son volume offensif, Saint-Etienne, sans monter très haut, aura constamment décliné au fil du temps réglementaire. À la 66e minute, l’entrée en jeu de Brandao exila parfois Aubameyang sur un côté sans forcément rendre beaucoup plus incisif le jeu vert.

Le rapport de forces restera globalement figé : les Verts s’échineront à contenir tant bien que mal les poussées parisiennes et le PSG courra en vain derrière le geste juste à l’endroit fatal. En envoyant deux frappes sur Ruffier (52e, 61e), Ménez n’a pas révélé plus d’impact qu’Ibra, mais il aura diffusé une menace un brin supérieure à Lavezzi, trop court pour profiter d’une passe en retrait inconsciente de Guilavogui (89e).

Au cours de la prolongation, une frappe axiale de Brandao réchauffa les gants de Douchez (101e). Mais ce fut un autre Vert qui faillit faire basculer le match : une passe en retrait de Clerc trouva Lavezzi sur sa route ; au cœur de la surface, l’Argentin décala Ibra, qui cafouilla à nouveau son duel face à Ruffier, son gardien maudit (104e), plus bousculé, à la limite, sur une frappe appuyée d’Armand (117e). Hier soir, le PSG a plus cherché à gagner. Mais, cette saison, même quand il ne perd pas face à Saint-Etienne, il perd quand même…

JÉRÔME TOUBOUL


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LES JOUEURS

DOUCHEZ (6) : il n’a eu aucun tir cadré à arrêter et une seule sortie à effectuer (86e).

JALLET (6) : de retour de blessure, il avait des jambes. Il s’en est servi. Solide.

THIAGO SILVA (7) : il a gardé le brassard malgré le retour de Jallet. Le message est clair. Et il s’est comporté en vrai capitaine mais Ruffier a arrêté son tir au but.

M. SAKHO (6) :
attentif, solide dans les duels. Performant.

ARMAND (6) : présent dans son couloir, il a pris le meilleur sur Hamouma. Sérieux.

CHANTOME (5) : mobile, il a sauvé du menton sur sa ligne (17e), joué des coudes et provoqué trop de coups francs.

MATUIDI (7) : ce qui impressionne chez lui, c’est sa capacité à jouer toujours avec la même intensité. Cela s’est encore vérifié hier.

MAXWELL (6) : il a confirmé ses nets progrès depuis plus d’un mois.

LAVEZZI (3) : hors-jeu sur son but (33e), il a joué par intermittence. Insuffisant.

MÉNEZ (3) :
il a trop vite disparu. Il a remis le contact à la reprise et cela a coïncidé avec un temps fort du Paris-SG. NENE (non noté) l’a bien remplacé (79e).

IBRAHIMOVIC (4) : il a chauffé les gants de Ruffier (8e, 59e), perdu ses duels avec lui (13e, 104e), mis ses coups francs dans le mur (37e, 57e) et son aile de pigeon à côté (86e). Il retrouvait le gardien stéphanois après avoir été expulsé en L 1 pour un geste dangereux sur lui (1-2, le 3 novembre.

BERNARD LIONS



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« Cette performance va nous donner confiance »

Carlo ANCELOTTI (entraîneur du Paris-SG) : « Il ne nous a manqué qu’une chose : inscrire un but quand on en a eu l’opportunité. On a produit un beau jeu, on a affiché une bonne attitude. Alors, on est déçus par le résultat mais le comportement était le bon. On a joué cent vingt minutes avec constance et le contrôle du ballon, ce qui n’a pas toujours été le cas depuis le début de la saison. Le résultat n’est pas celui attendu, mais cette performance va nous donner confiance pour le prochain match (samedi, à Nice). La prestation d’Ibrahimovic ? Parfois, il y a des jours où il manque ses occasions, mais il se remettra bientôt à les concrétiser. » – J. T.

Christophe GALTIER (entraîneur de Saint-Étienne) : « Comme je le disais il y a quarante-huit heures, ce serait un exploit d’éliminer le Paris-SG. On ne joue pas dans la même cour, mais on y est arrivés en allant jusqu’au bout du suspense. Après, bien évidemment, il y a eu une domination de Paris et des erreurs techniques graves de notre part à ce niveau. Heureusement Stéphane (Ruffier) était là. Quand une équipe tourne et se trouve dans une bonne série, c’est souvent grâce à un bon gardien. On mérite notre victoire car on est allés au bout de nous-mêmes. C’est une grande satisfaction pour les supporters, les dirigeants et surtout les joueurs, je suis heureux pour eux. » – B. Li.


Varino
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Une ombre derrière Leo

Le directeur sportif brésilien minimise la portée de l’élimination du PSG en Coupe de la Ligue, qui le maintient pourtant dans une position inconfortable vis-à-vis du Qatar.


APRÈS L’ÉCRAN DE FUMÉE, la dédramatisation. Le 11 novembre, après le nul du PSG à Montpellier (1-1), Leonardo, sur un mode un brin parano, avait fustigé l’arbitrage de M. Turpin. Seize jours plus tard, le directeur sportif brésilien a repris la parole pour « couvrir » l’équipe de Carlo Ancelotti. Cette fois, il a préféré relativiser la portée de l’élimination en quarts de finale de la Coupe de la Ligue à Saint-Étienne (0-0, 3-5 aux t.a.b., mardi). Un nouveau hic survenu sous les yeux de Nasser al-Khelaïfi.

Rentré au qatar, le président qatarien du PSG n’était pas d’humeur particulièrement sombre, selon des proches. « Leo » a donc insisté sur le jeu collectif un peu plus généreux du PSG, histoire de mieux balayer la déception de ce nouvel échec depuis le début de l’ère QSI (1). « Aujourd’hui, il n’y a rien à dire, l’équipe a tout fait pour gagner un match difficile contre une équipe vraiment en forme, a insisté l’ancien entraîneur de l’Inter Milan. Je ne suis pas mécontent. Le résultat est négatif, mais le jeu de l’équipe ne l’était pas. On perd aux tirs au but, c’est la fatalité, la vie continue. »

Avec Leonardo, le discours médiatique vise parfois moins à donner des explications au public qu’à ébaucher une stratégie de « défense » face à l’actionnaire. Une élimination en Coupe de la Ligue ne provoquera sans doute jamais une tornade à Doha. La saison passée, Antoine Kombouaré avait plus payé sa sortie de route en Ligue Europa que l’élimination à Dijon, en huitièmes de finale de l’épreuve chère à la LFP (2-3, le26 octobre 2011). Leonardo sait que QSI est d’abord venu à Paris pour briller en L 1, et encore plus en Ligue des champions. Mais il n’ignore pas que son actionnaire commence à se lasser de voir le PSG buter sur des clubs aux moyens sensiblement inférieurs.

QSI dément la rumeur Mourinho

Soucieux de dégager l’image d’un club qui gagne, QSI considère qu’après avoir investi 250 M€ en indemnités de transferts depuis un an et demi, les aléas sportifs devraient être un peu plus réduits. Or, et c’est ce que prouve encore cette élimination à Saint-Étienne, le PSG reste une équipe souvent « prenable » . D’où l’une des questions en cours à Doha : la manne des transferts a-t-elle été toujours judicieusement dépensée ? Ces temps-ci, les 42 M€ du cas Pastore, écarté pour le match à Saint-Étienne, pèsent d’un poids de plus en plus lourd sur Leo (2). Mardi soir, Leonardo a assuré que le mercato de janvier 2013 se limiterait à l’arrivée de Lucas Moura (20 ans), le milieu offensif brésilien acheté au Sao Paulo pour 40 M€ (+ 5 M€ de bonus). En Angleterre, la rumeur d’une arrivée hivernale d’Ashley Cole (31 ans), le latéral gauche de Chelsea, plane néanmoins avec de plus en plus d’insistance. En Italie, c’est la piste de Daniele De Rossi (29 ans), le milieu international de l’AS Rome, qui reste d’actualité.

Si sa courbe de résultats ne se redresse pas solidement, le PSG pourrait ainsi redevenir actif sur le marché. Mais les éventuels transferts hivernaux suffiraient-il à tempérer les crispations de la hiérarchie du Golfe ? À voir. « Depuis la défaite au Parc contre Saint-Étienne (1-2, le 3 novembre), il y a un agacement persistant à Doha », explique un proche du club. Peu après cette défaite, Leo avait eu une discussion assez animée avec Nasser al-Khelaïfi dans un salon de l’Hôtel de Crillon, place de la Concorde.

Soutien du Brésilien, le président de QSI et du PSG a toujours contrebalancé jusqu’à présent le poids du courant anti-Leo qui sévit dans l’entourage d’un cheikh Tamim que chaque mauvais résultat hérisse. Signe de l’implication du prince héritier du Qatar : il pourrait faire partie de la délégation du PSG qui passera devant la DNCG, le 13 décembre, pour évoquer le fameux contrat d’image à 120 M€ par an qui aiderait le club – nouvel « ambassadeur » sportif du Qatar – à maintenir son train de vie (L’Équipe du 17 novembre). Délogé de la première place de la L 1 hier soir, le PSG de Leonardo continue de traverser un automne compliqué. Relancée hier par Marca, l’hypothèse d’une arrivée de l’omnipotent José Mourinho l’été prochain – qui sous-entendrait un départ du Brésilien – a été démentie fermement par QSI. Mais elle nourrit une atmosphère qui rappelle à Leonardo, personnage central du « projet » parisien, qu’une deuxième saison sans titre lui serait probablement fatale.

JÉRÔME TOUBOUL

(1) Deuxième du Championnat derrière Montpellier la saison dernière, le PSG avait été éliminé au premier tour de la Ligue Europa, en 8es de finale de la Coupe de la Ligue et en quarts de finale de la Coupe de France.
(2) Hier après- midi, l’Argentin s’est entraîné à part sur la piste de sable, rejoint par Alex en fin de séance. Thiago Motta est encore resté en salle.


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NICE- PSG À GUICHETS FERMÉS. – Programmé samedi pour le compte de la 15e journée de L 1, le match Nice - Paris-SG (20 heures) se disputera à guichets fermés au stade du Ray. Les derniers des 16 100 billets disponibles ont été vendus hier matin.

L'Equipe
Homer
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Le PSG rate son premier objectif

Les Parisiens ne réussiront pas le triplé national cette saison. Les Verts, déjà vainqueurs au Parc le 3 novembre, les ont fait chuter hier.

Les Verts sont bien le feu rouge des Parisiens cette saison. Après leur avoir infligé leur première défaite en championnat, les Stéphanois sont également les premiers à les sortir d’une épreuve. C’est à l’issue de la séance des tirs au but (5-3) et par la faute d’un échec de Thiago Silva devant Ruffier.

Tout un symbole, car Thiago Silva, le joueur le plus cher de l’effectif (46 millions d’euros, bonus compris), vient d’être intronisé par Ancelotti comme le nouveau capitaine. Dans le Forez, on va continuer de rêver. Mais à Paris, on va pouvoir grincer des dents et se poser toutes les questions du monde. L’inédit triplé national (Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue) n’aura pas lieu. Et commencer par perdre n’a jamais été le meilleur moyen de tout gagner ensuite. Les prochains jours s’annoncent plutôt tendus. Pas sûr qu’au Qatar on goûte beaucoup la sortie de route parisienne. Il n’y a pas besoin de prendre de gants pour l’écrire. Cette élimination est le premier véritable échec de Leonardo et Carlo Ancelotti. Il est sûrement presque aussi douloureux que la perte du titre de champion l’an dernier face à Montpellier. Cette fois, la thèse de l’apprentissage ne tiendra pas.

Ce matin, Paris se réveille fragile et fiévreux. Certains observateurs pourront toujours dire que Stéphane Ruffier a sorti un match exceptionnel et ne réussit pas à Paris. Saint-Etienne a été solide mais pas génial. Et c’est bien cela qui doit faire le plus mal à l’orgueil des Parisiens et au moral des Qatariens.

La barque parisienne se charge lentement

Comme à chaque fois que Paris a des problèmes dans le jeu, c’est à dire trop souvent, l’équipe a encore tenté de s’en remettre au seul talent d’Ibrahimovic. Pour forcer les verrous des matchs, il est trop facile de tout miser sur le grand Zlatan, l’homme aux pieds de biche. Mais, hier, le demi-dieu suédois s’est révélé simple mortel sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Et il a manqué deux énormes face à face devant le portier stéphanois (13e, 104e).

Le PSG est donc éliminé avec sa star et ses meilleurs joueurs et il n’a aucune excuse à présenter. La crise, la vraie, est annoncée. Deux défaites à domicile et une élimination en Coupe de la Ligue : la barque se charge lentement . Et ce soi r , l’équipe va perdre sa place de leader de la L 1 au profit de Marseille ou Lyon. Il va de soi qu’un succès samedi soir à Nice est plus que jamais indispensable. Pour ne pas aviver un peu plus l’incendie.


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Saint-Étienne - PSG 0-0 (5 t.a.b.à 3)
Spectateurs : 25 306.
Arbitre : M. Jaffredo.
Avertissements. Saint-Etienne : Brandao (90e+2) ; PSG : Maxwell (83e), Chantôme (90e+1).
Saint-Etienne : Ruffier - Clerc, Bayal, Perrin (cap.), Ghoulam - Lemoine (Cohade, 88e), Clément, Guilavogui - Hamouma (Alonso, 83e), Aubameyang, Gradel (Brandao, 66e). Entr. : C. Galtier.
PSG : Douchez - Jallet, Thiago Silva (cap.), Sakho, Armand - Chantôme, Matuidi, Maxwell - Lavezzi, Ibrahimovic, Ménez (Nene, 79e). Entr. : C. Ancelotti.

LE FAIT DU MATCH
104e : La passe en retrait de Clerc à l’intention de Ruffier est interceptée par Lavezzi, seul dans la surface de réparation. Dos au but, l’Argentin rate sa passe en retrait vers Ibrahimovic qui perd son duel face à Ruffier.


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Thiago Silva, capitaine malheureux

Thiago Silva a connu à Saint-Etienne sa première déception de capitaine du PSG. Le défenseur brésilien, qui portait hier soir le brassard malgré la présence sur le terrain de Jallet et Sakho, a précipité la chute de son équipe en ratant son tir au but, stoppé par Ruffier. Cette élimination est la première ligne noire sur son court CV de patron du PSG, un statut dont il semble avoir hérité définitivement.

Si ce nouveau capitanat est le premier élément tangible des « changements » annoncés par Carlo Ancelotti après la piteuse défaite contre Rennes (1-2) le 17 novembre, il n’a pas suffi pour éviter à Paris son premier gros couac de la saison.

Pour la troisième fois d’affilée après Kiev (2-0) et Troyes (4-0), le Brésilien est entré sur le terrain avec le brassard accroché au bras. Son expérience, son aura et sa sérénité ont convaincu Carlo Ancelotti de confier les clés du PSG au défenseur de 28ans.

Ses 25 matchs de Ligue des champions en quatre ans, dont 20 à l’AC Milan, et ses 32 sélections en sélection du Brésil où il occupe également la fonction de capitaine ont pesé au moment de choisir un leader dans une équipe où 6 joueurs avaient déjà porté le brassard cette saison (Sakho, Bodmer,Sissoko, Ménez, Jalletet Camara). Un choix indiscutable au regard du talent et des prestations du Brésilien.

Depuis la réception du Dynamo Kiev(4-1) le 18 septembre, OMonstro a disputé l’intégralité des rencontres du PSG, devenant durant cette période le joueur le plus utilisé par Carlo Ancelotti devant Matuidi. Zlatan Ibrahimovic ayant écarté le week-end dernier l’hypothèse de se voir enfiler le brassard, Ancelotti a donc fait le choix le plus naturel. Impérial sur la pelouse de Geoffroy-Guichard, Thiago Silva a semblé beaucoup trop tranquille au moment de frapper son tir au but. Sa longue attente avant de lancer sa course d’élan l’a davantage déstabilisé que Ruffier. Considéré comme le meilleur défenseur du monde, le Brésilien n’est pas encore un guide sans reproche.« Dans le vestiaire, on lui a tous dit un petit mot, raconte Christophe Jallet. Rater un penalty, ça peut arriver à n’importe qui. D’ailleurs, ça arrive souvent aux meilleurs, la preuve…»


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Leonardo : «Je n’ai rien à reprocher aux joueurs »

Positive attitude. Pour éviter de Retomber dans les crispations du début du mois, le directeur sportif du PSG, Leonardo, a tenu à atténuer la portée de l’élimination. Quitte à en rajouter un peu sur le niveau de la prestation de son équipe… Il se dit très satisfait du comportement global et se montre fataliste quant au résultat final. Il souhaite se tourner immédiatement vers les autres objectifs du PSG,qu’il juge prioritaires.

Etes-vous mécontent de votre équipe après cette élimination ?

Leonardo. Non, ce soir, je n’ai rien à dire parce que l’équipe a très bien fait les choses dans un match difficile, contre une équipe très en forme. Quand on est éliminés, c’est toujours une déception, mais je n’ai rien à reprocher aux joueurs. Le match a été totalement contrôlé par le PSG pendant cent vingt minutes. Il nous a seulement manqué un but. En fin de compte, ça se joue sur un tir au but. Aujourd’hui, nous n’avons pas été fragiles.

C’est un objectif qui disparaît…

Quand on est éliminés, oui, forcément. On joue pour tout gagner, mais c’est comme ça. En Coupe de la Ligue, on a joué contre Marseille et on s’est qualifiés. Ici, j’ai vu une équipe qui était dans le match et qui voulait continuer dans la compétition. On a très bien joué, on a tout fait pour gagner, mais on sort aux tirs au but, c’est un peu la fatalité du football.

Ce match risque-t-il de relancer la crise du début du mois ?

Carlo a utilisé le terme de « crise » mais ce n’était pas vraiment ça… C’est sûr qu’on n’est pas content quand on perd chez soi. Mais, aujourd’hui, on est éliminés après un bon match. Nous sommes premiers en championnat et qualifiés pour les 8es de finale de la Ligue des champions. Donc on continue.

Ibrahimovic a manifesté des gestes d’humeur. Etait-il particulièrement agacé dans le vestiaire ?

Non, pas du tout, j’ai vu un joueur qui essayait de tout faire pour gagner jusqu’à la fin. Dans le vestiaire, l’équipe était très tranquille. Je ne peux pas considérer les choses négativement si l’équipe joue comme ça.


Le Parisien 28/11

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Zlatan mi-ange, mi-démon

L’élimination en Coupe de la Ligue, mardi à Saint-Etienne, a relancé le débat sur l’attitude d’Ibrahimovic auprès de ses coéquipiers. En l’espace de cent vingt minutes et de deux occasions de but manquées, le géant suédois n’a pas seulement fissuré son image d’arme fatale du PSG (14 buts en 17 matchs, toutes compétitions confondues ).

Il a aussi montré son visage le plus sombre. Celui du tout-puissant qui fait régner sa loi sur le reste de l’équipe. Pour lui, tous les motifs sont bons dès qu’il s’agit de réprimander ses partenaires.

Tout le monde baisse les yeux face à lui

Une passe approximative, un ballon pas donné dans le bon tempo ou, erreur suprême, un oubli… La sanction du patron tombe alors comme un couperet. Selon la gravité de la faute et selon l’humeur du moment, elle peut prend plusieurs formes : un regard noir à Nene, un geste de dépit à l’adresse d’Armand ou encore une insulte envers Maxwell pour une touche mal dosée. En début de saison, Blaise Matuidi faisait les frais plus souvent qu’à son tour des sautes d’humeur d’Ibra. « C’est quoi ces passes de merde ? » hurlait Zlatan à l’adresse du milieu de terrain international. « Ces comportements ne sont pas le reflet d’un manque de respect d’Ibrahimovic envers ses coéquipiers, relativise un proche de l’équipe. C’est seulement son caractère sanguin et explosif. Il est comme ça, il faut s’y faire. » D’ailleurs, ce traitement corrosif s’applique à tout le monde, y compris Maxwell, son ami de dix ans, qu’il peut « pourrir » sur le terrain le samedi, avant de passer le dimanche après-midi ensemble avec leurs familles respectives. A la longue, cette pression produirait-elle pourtant des effets néfastes sur le jeu du PSG et sur l’ambiance générale de l’équipe ? « Les réactions de Zlatan Ibrahimovic tétanisent ses coéquipiers, estime Patrick Guillou, consultant pour Canal +, présent mardi à Geoffroy-Guichard. Certains se sentent obligés de lui transmettre la balle, de peur sans doute d’être sanctionnés, alors que le jeu ne l’impose pas. »

L’un de ses anciens coéquipiers à l’AC Milan confirme cette thèse. « Le secret avec Zlatan, c’est de lui passer la balle, sinon il commence à grogner », explique Stephan El Shaarawy dans un journal italien. Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle. Avec lui, une demi-occasion peut parfois se transformer en but. « Ibra, c’est dans ses gènes de hurler après ses coéquipiers, glisse Bernard Tapie, l’ancien président de l’OM. Certes, il te fait gagner des matchs mais le prix à payer est lourd. Il crée du désordre, notamment à cause de son positionnement. » Rétif aux tâches défensives, adepte des décrochages jusque dans sa moitié de terrain, Zlatan donne ainsi l’impression de faire un peu ce qu’il veut quand il veut. Est-ce un manque d’autorité ou du pragmatisme ? Jusqu’à maintenant, Carlo Ancelotti ne lui fait passer aucune consigne en cours de match. Comme s’il lui accordait une confiance aveugle. « Le coach ne fait jamais de reproche à Zlatan dans le vestiaire, mais ils ont souvent des apartés ensemble, souffle un joueur parisien. Peut-être lui fait-il passer des messages. » Une chose est sûre, aucun de ses coéquipiers ne s’est encore risqué à lui adresser le moindre reproche. « Tout le monde baisse les yeux face à lui », dit-on au club.
Homer
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Les Parisiens n’ont pas tous digéré l’élimination

Dans l’avion ramenant le PSG de Saint-Etienne, dans la nuit de mardi à mercredi, Carlo Ancelotti avait la mine sombre. Si l’ensemble de la délégation faisait « la soupe à la grimace » pour reprendre l’expression d’un joueur après cette élimination en Coupe de la Ligue, le technicien italien semblait le plus chagriné.

Voire même agacé par instants. Hier après-midi, lors de l’entraînement, l’ex-technicien de l’AC Milan n’a pas pris la parole devant son groupe. Ses mots, la veille, dans le vestiaire visiteurs de Geoffroy-Guichard, avaient été plutôt positifs. Ancelotti avait salué le bon comportement de l’équipe et notamment de la défense, avant d’ajouter que les tirs au but étaient « une loterie ». Malgré une prestation plutôt maîtrisée, Paris a donc laissé échapper un trophée. Et ça, Ancelotti ne le supporte pas.

Ancelotti fait-il vraiment confiance aux remplaçants ?

Les joueurs, eux, ne sont pas apparus trop marqués. Mais une certaine frustration émerge de certains propos. « On avait la possibilité de jouer une finale et de gagner un trophée en quelques matchs, c’est vraiment dommage », se désole un Parisien.Pour d’autres, doublures plus ou moins attitrées, cette élimination va réduire encore un peu plus leur temps de jeu. Premier concerné Nicolas Douchez, le gardien numéro deux. Sauf blessure ou suspension de Sirigu, l’ancien Rennais ne disputera plus que les matchs de Coupe de France.

D’autres coéquipiers sont dans le même état d’esprit. Ils savent que leur saison risque de rimer le plus souvent avec banc de touche. « Le sentiment actuel est que si t’es français tu n’es vraiment plus certain de jouer », pense un autre élément du groupe. Le coaching d’Ancelotti dans le Forez a renforcé cette idée. Le coach transalpin n’a en effet procédé qu’à un seul changement sur trois possibles en cent vingt minutes de jeu. Pourquoi ? Par manque de confiance vis-à-vis des éléments présents sur le banc des remplaçants à Saint-Etienne ? Certains ne sont pas loin de le penser…

Si l’échec en quart de finale de la Coupe de la Ligue n’a pas plongé le PSG dans une minicrise comme après le revers au Parc des Princes contre Rennes, il fait surgir quelques tensions et rivalités. Le prochain déplacement, dès samedi à Nice pour le compte de la 15e journée de Ligue 1, livrera une idée plus précise du malaise naissant au sein du vestiaire parisien.


Le Parisien 29/11
Alex177
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Le PSG passe à la thérapie de groupe


La scène se passe dimanche matin au camp des Loges. La veille, le PSG s’est débarrassé de Troyes (4-0) au terme de deux périodes assez contrastées. D’ailleurs, à la pause, Zlatan Ibrahimovic rentre furieux aux vestiaires et le fait savoir. La virulence de sa colère méduse certains de ses partenaires.

Sakho évoque une « ambiance bizarre ». Le lendemain, Ancelotti, qui avec son expérience connaît le pouls d’un groupe, sent que des joueurs veulent crever l’abcès et faire part à Ibra de leur désapprobation après ses propos de la veille.

Alors que ses débriefings ne s’éternisent pas en général, surtout après une victoire, une réunion s’improvise dans les locaux du centre d’entraînement. Elle va durer près d’une demi-heure. Depuis le revers face à Rennes (1-2), le coach était resté distant, voire froid, avec ses joueurs. Il estime sans doute que ce lendemain de victoire est davantage propice aux mises au point. Ancelotti prend la parole pour exhorter son groupe à afficher davantage de solidarité. C’est son obsession : il ne voit pas une équipe qui joue en bloc, prête aux efforts et à se faire mal. Paul Clement, l’adjoint, va aussi y aller de son commentaire. Tout comme Mamadou Sakho qui parle d’une « ambiance bizarre » au sein de l’effectif. Zoumana Camara se charge d’assurer la traduction de l’italien au français.

Ibrahimovic présente ses excuses. Après avoir écouté les uns et les autres, Zlatan Ibrahimovic prend la parole, en anglais, assez longuement. Il confie en substance : « Si je suis allé trop loin, j’en suis désolé. » Le Suédois explique qu’il est un compétiteur et qu’il ne cherche ni à vexer ni à stigmatiser qui que ce soit. Simplement, il a voulu motiver ses coéquipiers, les rassembler, les piquer parce qu’il n’avait pas apprécié les quarante-cinq premières minutes. Sa colère à la pause n’était qu’une manière de remobiliser tout le monde pour offrir un meilleur visage en seconde période. Ce qui adviendra avec un doublé… de Zlatan, le changement d’Ancelotti (Nene à la place de Pastore) contribuant également à plus de fluidité dans le jeu.

Les effets ne sont pas flagrants. Malgré les discussions, tout le monde a vu l’agacement d’Ibra mardi à Saint-Etienne en Coupe de la Ligue (0-0, élimination aux tirs au but). Lavezzi en a pris pour son grade quand d’autres étaient félicités par le Suédois. Si la prestation d’ensemble était loin d’être aboutie, les joueurs ont montré un bon état d’esprit. Un changement d’attitude toutefois insuffisant pour se qualifier. Pour devenir une équipe qui écrase tout sur son passage, les joueurs doivent mieux se connaître et mieux communiquer. La réunion de dimanche est un premier pas.


Arnaud Hermant pour Le Parisien
Homer
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Lucas Moura: «Supporters du PSG, je vais tout donner»

«Supporters parisiens, d'ici peu je serai avec vous, vous pouvez être certains que je vais tout donner», a déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi l'international brésilien Lucas Moura, actuel joueur de Sao Paulo (Brésil), qui rejoindra le Paris SG en janvier 2013.

«L'envie et la détermination pour gagner ne vont pas me manquer, car quand je suis sur le terrain, c'est pour gagner et j'espère que tous ensemble nous allons être champions ! Allons y ensemble chercher les titres !», clame le futur joueur parisien, âgé de 20 ans.

Lucas Moura tentera, avant de rallier la capitale française, de remporter son premier titre avec Sao Paulo, en Coupe sud-américaine des clubs, après s'être qualifié pour la finale mercredi soir. Sao Paulo a concédé un match nul (0-0) aux Chiliens d'Universidad Catolica dans sa demi-finale retour à domicile, mais s'est qualifié grâce au nul (1-1) obtenu à l'aller au Chili.

«Remporter ma première finale internationale» pour «partir sur une bonne note»

«C'était un match super important, difficile, accroché. Mais grâce à Dieu nous avons réussi à nous qualifier pour la finale, c'était l'objectif, a encore confié le joueur. Je vais donc avoir l'opportunité de remporter un trophée. J'espère que ça va le faire. Je vais tout donner et je vais lutter avec mes partenaires pour essayer de gagner ce titre.»

«Ça va être ma première finale internationale en tant que professionnel, savoure-t-il encore. Depuis que je suis passé pro, je poursuis cet objectif de remporter un trophée avec mon club. Je vais enfin avoir cette opportunité et j'espère vraiment le gagner pour pouvoir m'en aller sur une bonne note et pour remercier ses supporters car ils le méritent.»

«Je vais arriver aussi à Paris pour gagner des titres. Je vais aider mes coéquipiers à gagner, car je n'aime pas perdre, et tous les matches que je dispute je les joue pour les gagner», a conclu le futur attaquant parisien qui, preuve de son désir de s'intégrer sans tardé, a déjà commencé à apprendre le français.

Son transfert à Paris, finalisé cet été, est estimé entre 35 et 40 millions d'euros.

Le Parisien.fr
manovitch
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Le PSG bataille pour un champ
M le magazine du Monde | 30.11.2012 à 15h07

Décidément, le Paris-Saint-Germain fait parler de lui à tout bout de champ. Cette fois, ce sont les tractations autour de son futur centre d'entraînement qui provoquent la colère des agriculteurs. Poussé par ses ambitions, le club qatari se cherche un emplacement dans le département des Yvelines pour construire d'ici trois ans un équipement de luxe, sur au moins 60 hectares, digne d'accueillir les entraînements du nouveau PSG et ses stars. Loin du vétuste et minuscule Camp des Loges (quatre hectares), où le club de la capitale s'exerce depuis sa naissance en 1970.

Pour obtenir le juteux marché, cinq villes sont prêtes à tout : Saint-Germain-en-Laye, Poissy, Saint-Quentin-en Yvelines, Montesson et Carrières-sur-Seine. Coopératifs, les élus du conseil régional ont tenu à apporter au Schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), voté le 25 octobre, plusieurs amendements. L'objectif : requalifier des terres agricoles en "zones de loisirs" constructibles, et donc aptes à héberger le prochain lieu de travail du Paris-Saint-Germain. "Pourquoi choisir des surfaces cultivables alors qu'il y a, ailleurs, des secteurs inutilisables ou inutilisés ? s'emporte Patrick Febvret, responsable juridique et foncier de la Chambre interdépartementale d'agriculture d'Ile-de-France. Il faut savoir que, tous les sept ans, la France perd en terres agricoles l'équivalent d'un département."

"MAUVAIS PROCÈS"

Au conseil régional, on s'étonne de ce "mauvais procès". "Une de nos préoccupations principales est de limiter le grignotage des terres agricoles, affirme François Labroille, président de la commission aménagement du territoire. Concernant le dossier PSG, notre rôle était aussi de permettre à chacune des collectivités de pouvoir accueillir ce projet."

Fin novembre, le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, devait de nouveau visiter plusieurs des sites candidats. La décision, prévue initialement pour le 15 octobre, doit être prise avant la fin de l'année. Et si le choix empiète sur la ferme du Poult à Poissy ou celle de Grignon, à Saint-Quentin-en Yvelines ? "Ce sera comme à Notre-Dame-des-Landes, promet Patrick Febvret. On ira planter nos tentes sur le site et on défilera avec nos tracteurs."


HHA
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Gagner pour chasser les doutes

Il fallait être déraisonnable ou particulièrement avisé. A l’aube de cette saison, imaginer le scénario d’un PSG dauphin de Lyon — et même troisième après le nul de Saint-Etienne à Ajaccio hier — après quatorze journées relevait de la gageure. C’est pourtant la hiérarchie qui s’impose en championnat, à l’heure où le PSG — éliminé de la Coupe de la Ligue — aborde son déplacement à Nice perclus de doutes sur sa capacité à survoler la Ligue 1.

La possibilité de voir l’OL se donner encore un peu plus d’air n’est donc pas totalement farfelue. Tout dépendra du résultat des hommes de Rémi Garde qui accueillent Montpellier à 17 heures. Et si cela ne modifie pas la feuille de route des Parisiens, ceux-ci sauront au coup d’envoi s’ils ont l’opportunité de reprendre la tête ou s’ils doivent tout mettre en œuvre pour coller aux basques du nouveau leader rhodanien. Hier, en conférence de presse, Carlo Ancelotti a laissé filtrer un certain agacement, moins lié à cette situation qu’aux informations qui ont filtré de son vestiaire.

Notre journal a notamment révélé que les joueurs parisiens se sont longuement parlé au lendemain de PSG - Troyes (4-0), dimanche dernier, pour désamorcer les crispations nées d’un coup de sang d’Ibrahimovic à la mi-temps de ce match. « Il n’y a pas de tensions dans le vestiaire, seulement des joueurs qui parlent avec des journalistes, a lâché le coach italien. C’est la première fois que je vois ça dans ma carrière. En général, le vestiaire est sacré. Ce qui s’y passe et ce qui s’y dit doit rester à l’intérieur. C’est une nouvelle expérience pour moi. »

Ce qui n’est pas nouveau en revanche, c’est la liste des blessés du PSG à laquelle s’est ajouté hier un nouveau nom : Salvatore Sirigu, qui a dû déclarer forfait en raison de douleurs abdominales. Il sera remplacé par Nicolas Douchez. C’est peut-être la meilleure nouvelle au moment de défier Nice sur son terrain. Avec Douchez ou Sirigu, Paris n’a plus encaissé le moindre but depuis trois matchs, même si cette solidité défensive (10 buts encaissés, meilleure défense à égalité avec Saint-Etienne) n’en fait toujours pas l’ogre annoncé.

« En ce moment, on n’est pas une équipe de très haut niveau, mais nous sommes en train de travailler pour, a confessé hier Ancelotti. Je ne demande pas à mes joueurs d’être amis à l’extérieur, mais je veux qu’ils soient solidaires sur le terrain. Parfois, ils ont été solidaires et parfois non. Je crois que nous rencontrons surtout un problème d’identité de jeu, plus que de relations entre joueurs. » Effectivement, à Paris, ce débat sur l’identité est récurrent.

L’arbitre Stéphane Lannoy, mal remis d’une rupture partielle du tendon d’Achille en août, a déclaré forfait pour ce Nice - PSG. Il sera finalement remplacé par Ruddy Buquet.



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Lavezzi : « Le début de grandes choses »

« Merci, au revoir. » Malgré ses cours de français, les progrès d’Ezequiel Lavezzi ne sont pas encore très visibles. Sur le terrain en revanche, l’Argentin a pris une nouvelle dimension. « Pocho » jouera ce soir pour la septième fois d’affilée sous le maillot du PSG. Pas mal pour un joueur freiné en début de saison par une suspension et des pépins physiques.
« Les blessures sont des choses qui peuvent arriver dans notre métier, lâche Lavezzi, fataliste. Personnellement je n’avais jamais vécu un tel début de saison, mais il faut faire avec. Heureusement, le match face à Kiev (NDLR : le 21 novembre) et les deux buts que j’ai marqués m’ont donné confiance. J’espère que c’est le début de grandes choses. »

Très complice avec Ibra

En Ukraine, l’Argentin a aussi confirmé sa complicité avec Ibrahimovic. Une relation privilégiée dont se réjouit l’ancien Napolitain. « C’est important, car on joue en attaque ensemble. Avec lui, je joue davantage en passes courtes, contrairement à Cavani (son ancien partenaire à Naples) que je trouvais dans les espaces. » Même les reproches tonitruants de la star suédoise sur sa passe mal ajustée, mardi à Saint-Etienne, ne dissipent pas son enthousiasme. « Je l’ai bien pris, sourit-il. C’est compréhensible, car si j’avais réussi ma passe, on aurait peut-être marqué. Ibra est un partenaire comme les autres. »

Au stade du Ray, l’ex-Napolitain sait que Paris n’a pas d’autre choix que de l’emporter pour étouffer les critiques récurrentes. « Mais c’est un championnat très difficile, plaide l’attaquant de 27 ans. C’est un défi pour toutes les équipes de gagner à tout prix contre le PSG. »

Footballeur comblé sur le terrain, Lavezzi est aussi un homme heureux à Paris, où il bénéficie d’une tranquillité toute nouvelle pour lui. « A Naples, je ne pouvais pas sortir de chez moi, souligne l’Argentin. A Paris, je peux me promener comme quelqu’un de normal. Je suis redevenu une personne comme une autre. Mais je n’en profite pas pour aller en boîte, comme on l’a dit. Je vais au restaurant avec des amis, comme tout le monde, mais rien de plus. »


leparisien.fr
Vasco
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Avec Ancelotti, ça vaut le coup d’attendre

Il y a un an, Carlo Ancelotti n’était pas encore l’entraîneur du Paris Saint-Germain. Cependant, l’ombre de l’Italien planait déjà au-dessus du Parc des Princes et de la tête d’Antoine Kombouaré. Un mois plus tard, le technicien transalpin finissait par poser ses valises au Camp des Loges et déloger AK de son siège éjectable. Le Kanak est aujourd’hui bien loin des affaires du PSG, physiquement parlant. Dans les esprits, il reste néanmoins présent. Parce que son successeur ne l’a pas encore complètement fait oublier. Et pour cause, le début de règne de Carlo Ancelotti n’a pas été une réussite totale, sur le fond comme dans la forme.

Depuis 1991 et le rachat du PSG par Canal Plus, le club de la capitale a connu onze entraîneurs différents*. Onze hommes d’horizons divers, avec des expériences variées et arrivés au club dans des situations incomparables. Ce qui, cependant, n’interdit pas de se pencher sur leurs premiers pas avec toute la mesure qui s’impose alors qu’aucun n’a bénéficié des largesses d’effectif et financières de Carlo Ancelotti au début de leur mission avec le club de la capitale.

Milan, c’était long

Dans les chiffres, le bilan de Carlo Ancelotti est plus que correct : 44 matches joués pour 59% de victoires. Qui dit mieux ? Pas grand monde. Sinon Luis Fernandez, première époque (1994-1996). Le natif de Tarifa avait remporté 63,9% de ses matches lors de ses onze premiers mois à la tête du club. Fernandez avait pris la suite d’Artur Jorge et dirigeait une équipe championne de France. Vahid Halilhodzic, arrivé en 2003, devance également l’ancien milieu de terrain du Milan AC (61,3% de succès). C’est assez remarquable alors que "coach Vahid" avait perdu Ronaldinho, repris en main une équipe de moitié de tableau et l’avait transformée en vice-championne de France grâce à son intransigeance et sa ligne de conduite quasi-militaire. Ça a tenu le temps que ça a tenu… A noter que Halilhodzic, comme Ancelotti, sont les deux hommes qui ont le moins perdu durant leurs onze premiers mois (13,6%).

L’entraîneur actuel du PSG n’est pas un perdreau de l’année. Sa carrière de joueur et surtout sur les bancs de touche de Parme, de la Juventus Turin, du Milan AC ou de Chelsea notamment, lui confèrent une expérience et un savoir-faire certain. Ancelotti a gagné quelques trophées. Et pas des moindres. Mais ses débuts n’ont pas toujours été des plus convaincants, mis à part à Chelsea où l’ancien international italien a aligné 69,6% de victoires lors de ses onze premiers mois au pouvoir et décroché le titre de champion. A Parme (51,3%), à la Juventus (54,9%) et surtout à Milan (46,5%), le "Mister" a fait moins bien qu’au PSG en termes de matches gagnés. S’il avait terminé vice-champion d’Italie avec les Parmesans ou la Juventus dès sa première saison, il a mis un peu plus de temps à redresser la barre avec les Rossoneri, qu’il avait rejoints en novembre 2001. Mais cela s’est terminé par deux victoires en Ligue des Champions (2003, 2007). A bon entendeur...




Eurosport
Varino
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Ce PSG ne sera pas champion

À nouveau sans volume collectif, Paris a sombré à Nice. Ancelotti s’interroge. Et il y a matière, désormais, à s’interroger sur lui.


LES SISMOLOGUES n’avaient pas annoncé de secousses à Doha, hier soir. Mais les éclats de voix du cheikh Tamim ont dû faire trembler les murs du palais princier, comme après chaque résultat négatif du club parisien. La semaine la plus noire du PSG de Qatar Sports Investments vient de trouver sa ponctuation : cinq jours après une élimination à Saint-Étienne (0-0, 3-5 t.a.b.) en quarts de finale de la Coupe de la Ligue, trophée largement à sa portée, Paris se traîne désormais à cinq points d’un leader lyonnais parti pour lui pourrir la vie. Au fil de ces deux déplacements dans le Chaudron et au Ray, le trouble qui accompagne le PSG depuis un mois aura pris une épaisseur inédite jusqu’ici. Même face à des adversaires largement prenables, Paris repart la tête basse et fait le bonheur des stades de province qu’il visite. À son jeu sans fluidité, sans tranchant et sans fougue s’ajoute une nervosité qui va crescendo. À trente secondes de la fin du temps additionnel, l’expulsion de Blaise Matuidi - après une poussée stupide sur Ospina qui lui a valu un second jaune - a symbolisé l’absence de maîtrise du PSG à tous les niveaux, hier soir : les nerfs, la technique et le scénario du match.

Revenu à 1-1 sur un coup franc d’Ibrahimovic qui avait profité d’un trou béant dans le mur niçois (82e), le PSG a cédé, quatre minutes plus tard, alors que sa défense, notamment dans l’axe, avait longtemps été la seule lueur de son animation globale. Adossé au mur du vestiaire, le buteur parisien, souriant, a longuement discuté à la fin du match avec Emir Bajrami, le milieu international suédois de l’AS Monaco. Comme tous les joueurs parisiens, il n’a pas répondu, ensuite, aux questions des médias. Mais il est possible que le match d’hier l’ait conforté dans l’idée que même ses fils jouent mieux que ses coéquipiers.

Les difficultés des milieux de terrain avec le ballon, l’absence d’un véritable organisateur dans ce secteur du jeu, la qualité insuffisante dans les couloirs et les imprécisions répétées du plus beau trio offensif supposé de la L1 (Lavezzi-Ibra-Ménez) aiguisent le casse-tête d’Ancelotti. Cet entraîneur qui n’échappe plus, désormais, aux interrogations. Sur sa gestion de la semaine, d’abord : en n’effectuant qu’un seul changement en 120 minutes à Saint-Étienne et en reconduisant neuf des dix joueurs de champ titulaires mardi soir (seul Alex a remplacé Sakho), l’ex-manager de Chelsea a-t-il bien géré la fraîcheur physique de son équipe ? Plus largement, alors qu’il fustige, match après match, le manque d’ « intensité » de son équipe, comment expliquer que cette injonction à mettre plus de vie dans le jeu ne trouve jamais sa traduction sur le terrain ?

Il y a aussi, bien sûr, les questions relatives à ses changements en cours de match, aux effets rarement transcendants. Hier, en lançant Van der Wiel - ridiculisé par Cvitanich sur l’action du premier but niçois - et Pastore, les deux joueurs les plus décevants de la saison, tout en laissant un élément comme Nene sur le banc, l’Italien a pris des décisions difficilement compréhensibles sauf à estimer que les considérations politiques prennent aujourd’hui le dessus sur l’intérêt sportif. Ancelotti s’en est déjà défendu, bien sûr, mais une part de son management semble parfois liée à une volonté de justifier à tout prix certains recrutements contestésde Leonardo, ce directeur sportif de plus en plus sous la pression de l’actionnaire. Dans le vestiaire, Ancelotti a hurlé comme rarement après le match. Mardi, Paris va tenter de battre Porto pour finir en tête de son groupe de Ligue des champions. Mais sa crise ne fait plus de doute dorénavant. Et l’inconcevable est devenu concevable : s’il ne s’extirpe pas vite de sa crise actuelle, le club le plus puissant de l’histoire de la L 1 ne finira pas champion de France. – J. T.



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Et Paris a craqué…

TOUT S’EST DÉNOUÉ dans un dernier quart d’heure de folie. C’est finalement le trio Cvitanich-Bauthéac-Eysseric qui a fait le plus de dégâts. Et Nice qui s’est offert le PSG.

À la 76e minute, le buteur argentin du Gym échappa à la défense parisienne et Bauthéac fut le plus prompt dans les six mètres pour ouvrir le score. L’ex-Dijonnais avait déjà failli obtenir un penalty trois minutes plus tôt sur une frappe contrée de l’épaule par Ibrahimovic. Mais le Suédois égalisa sur coup franc, d’une puissante frappe du droit (82e). Les Niçois reprirent ensuite l’avantage, avec encore Cvitanich au départ côté gauche, puis un centre parfait de Bauthéac que coupa superbement au second poteau Eysseric (86e). De quoi faire oublier une première période plus terne, avec bon nombre de faux mouvements dans les articulations du jeu parisien, alors que le Gym ne parvint pas réellement à menacer Douchez.

Le PSG s’éleva un peu plus dans la maîtrise après la pause et Nice eut quelques frissons sur des actions de Ménez (51e, 69e) ou Ibrahimovic (67e). En toute fin de rencontre, les Parisiens cédèrent à la nervosité, avec un carton jaune pour Ibra (90e+ 2) et l’expulsion de Matuidi (90e + 3). – J. Ri.


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Ancelotti
«Toute l’équipe m’énerve… »

« COMMENT EXPLIQUEZ- VOUS cette nouvelle défaite du PSG ?
– On n’a pas joué comme une équipe. Il y a eu beaucoup trop d’initiatives individuelles. Et aucune solution positive devant…

– La passe difficile de votre équipe semble durer…
– Il y a un problème. Sur un match comme celui de ce soir (hier), on manque de continuité dans le jeu, d’intensité et aussi de responsabilité. L’entraîneur doit être responsable mais les joueurs doivent l’être aussi. Ils ne sont pas toujours focalisés sur le projet du club… Il y a un manque de solidarité sur le terrain.

– Ce manque de solidarité découle-t-il des tensions qui semblent se faire jour dans le vestiaire ?
– Les joueurs pensent trop de façon individuelle. Moi, je dois trouver des solutions rapidement.

– Les changements que vous aviez annoncés après la défaite contre Rennes (1-2, le 17 novembre) ne semblent pas avoir été très efficaces…
– Il y avait eu un changement puisqu’on avait ensuite gagné contre le Dynamo Kiev (2-0, le 21 novembre) et Troyes (4-0, le 24). Je le répète, les joueurs doivent prendre plus de responsabilités. On doit être plus sérieux que ça.

– Quand vous faites entrer Van der Wiel et Pastore (69e), vous pensez réellement que ça peut être un coaching efficace ?
– Oui, je pensais qu’ils pouvaient faire la différence. Sur le moment, j’ai jugé qu’il fallait remplacer deux joueurs (Jallet et Armand) qui avaient disputé cent vingt minutes, mardi à Saint-Étienne ( 0-0, 3-5 t.a.b.), en quarts de finale de la Coupe de la Ligue.

– Le mercato sera-t-il plus actif que le club ne l’affirme jusqu’à présent ?
– Je ne veux pas penser au mercato pour le moment.

– Comment jugez-vous l’écart de cinq points qui vous sépare désormais du leader lyonnais ?
– On a encore le temps de rattraper ce retard. Mais il faut d’abord que je trouve une solution rapidement aux problèmes de mon équipe.

– Quelle solution ?
– Il y en aura une. Ce sera quelque chose de particulier dans mon management. Ce sera même radical.

– Il y a des joueurs qui sont particulièrement dans votre viseur ?
– C’est toute l’équipe qui m’énerve, pas un joueur en particulier… » – J. T.


Citation
–4
Après 15 journées, le PSG compte quatre points de moins que la saison passée à la même époque, sous le commandement d’Antoine Kombouaré : Paris avait alors gagné neuf matches, pour trois nuls et trois défaites, contre seulement sept victoires pour le PSG version Ancelotti, plus cinq nuls et trois défaites.



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Eysseric, la L 1 lui va bien

DIGARD
7
Même un peu moins en vue en seconde période, il a confirmé son début de Championnat convaincant. Toujours en mouvement, il a multiplié les récupérations dans les intervalles ou dans les pieds adverses. Mais son activité ne s’est pas arrêtée là puisqu’il a souvent initié le jeu du Gym.

BAUTHÉAC
7
Par sa vivacité et ses initiatives, il a posé beaucoup de problèmes à Jallet puis à Van der Wiel. Il a d’abord semblé ne pas être en réussite mais sa fin de match a été exceptionnelle. Après un travail de Cvitanich, il a battu Douchez en deux temps et a inscrit son cinquième but en L 1 (76e). Il a ensuite offert le second à Eysseric (86e).

EYSSERIC
6
Son but victorieux, le deuxième pour lui cette saison en Championnat, valait à lui seul le déplacement : une superbe reprise de volée du droit au second poteau, sur un très bon centre de Bauthéac. Prêté par Monaco (L 2), Eysseric, 20 ans, s’est vite adapté à la L 1 et progresse à chaque match.

ALEX
6
Le défenseur brésilien a longtemps été un roc infranchissable pour les attaquants niçois et la défaite n’est surtout pas de son fait. Solide, il est intervenu devant le but de Douchez avec beaucoup de calme et de sérénité. Décisif. Tout le monde n’était pas à son niveau.

IBRAHIMOVIC
4
Un superbe contrôle sur un corner de Chantôme lui a permis d’éliminer deux Niçois (40e). Mais la frappe qui a suivi a été à l’image de son match, insuffisante, même s’il a entretenu l’espoir par un treizième but cette saison en L 1, sur un coup franc direct. Trop nerveux dans l’ensemble.

MÉNEZ
5
Il a beaucoup tenté et a régulièrement initié, par sa vitesse balle au pied, des actions qu’il n’est pratiquement jamais parvenu à mener à terme. Beaucoup de déchet dans son jeu et peu de réussite, comme cette reprise instantanée boxée par Ospina (69e).

Lavezzi 3, Maxwell, Jallet 4, Chantome, Matuidi, Armand, Douchez 5, Thiago Silva 6

L'Equipe
Varino
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L’élève face à son maître

Blaise Matuidi est devenu aussi précieux à l'entrejeu du PSG que l'était Claude Makelele, aujourd'hui adjoint discret d'Ancelotti. Rencontre.


D'abord une date, clin d’oeil du destin : 29 mai 2011 à Saint- Étienne, Claude Makelele tire le rideau sur 21 ans de carrière ; en face, Blaise Matuidi dispute son dernier match avec les Verts. Le jeune milieu stéphanois ne le sait pas encore, mais il s’apprête à signer au PSG pour prendre la succession de celui qu’il présente depuis toujours comme son modèle. Un an et demi plus tard, les clichés de cette soirée hommes se sont fabriqué entretemps d’autres souvenirs communs. Et des liens privilégiés, mis en lumière par la course folle de Matuidi jusque dans les bras de « Maké » après son but contre Troyes ( 4- 0).

L’un est devenu l’adjoint de Carlo Ancelotti. L’autre a changé de dimension. Il y a une corrélation évidente entre les deux événements. « Claude joue un rôle important dans ma progression, résume Matuidi. Dans mes anciens clubs, je n’avais pas la chance de côtoyer quelqu’un comme lui. J’en profite. Je pose beaucoup de questions, j’ai souvent des bonnes réponses. » Assis à ses côtés, Makelele esquisse un sourire faussement gêné. « Ça fait plaisir, c’est gentil » , chambre- t- il d’abord en mimant un violon. Puis, sérieux : « Le mérite lui revient. Avec le recrutement haut niveau qu’il y a eu, personne ne l’imaginait dans l’équipe type. Aujourd’hui, quand le coach fait son équipe, il y a Blaise, Ibra et les autres autour. Il a travaillé et a fait ses preuves sur le terrain. Il a pris de l’envergure, mais il n’en est qu’à la moitié de ce qu’il peut donner. Je lui souhaite d’être plus grand que moi. » L’affaire n’est pas mince. Mais puisque Matuidi déjoue les pronostics…

Si on prend comme postulat que Zlatan Ibrahimovic est hors concours, Matuidi est le meilleur joueur du PSG cette saison. Au point de s’incruster aussi chez les Bleus. Mine de rien, à 25 ans, il compte plus de sélections (9) que son modèle au même âge (3). Au fond, Claude, 40 ans en février prochain, se retrouve en Blaise. Le poste, bien sûr, les origines africaines, l’éducation familiale, ce goût prononcé pour la discrétion. Il raconte aussi ces regards, ces quelques mots qui suffisent à faire passer un message. Ce « langage de footballeurs » qui échappe aux non- initiés.

Il se souvient : « Moi aussi, j’ai appris énormément des anciens que j’ai côtoyés. J’étais curieux et demandeur, comme lui. Au Celta Vigo, je restais des heures avec Mazinho. C’est lui qui m’a formé à ce poste de relayeur- passeur. Au début, j’étais réticent. Mais il m’avait fait comprendre que tous les ballons passaient par le milieu. Le jour où il a arrêté, j’ai pris sa place. J’ai arrêté de m’éparpiller et j’ai réglé les distances. Tout ça, c’est de l’observation. » L’élève acquiesce : « C’est là où je dois progresser : ne pas être partout et nulle part. »

Épatant dans un rôle un peu avancé où il fait valoir son style de fondeur kényan, Matuidi semble moins à l’aise en sentinelle devant la défense « à la Maké » . Son profil rappelle davantage Ramires, le Brésilien de Chelsea, dont il dit décortiquer le jeu. Makelele l’incite à ne pas s’imposer de limites : « Blaise a une telle marge de progression qu’il peut faire les deux. Il est jeune. Il aura bien le temps de se fixer à un poste. »

Entraineur à mitraillette

Le disciple écoute. Avant de rendre hommage à son mentor : « Il n’était pas très costaud, mais il bougeait tout le monde. Ça m’a inspiré. Aujourd’hui, lui aussi a des ambitions. Peut- être aspire- t- il à devenir un grand entraîneur ? »

L’intéressé sourit. Les six mois suivants l’arrêt de sa carrière, il s’est cherché dans le rôle obscur de conseiller de Leonardo. Lui qui ne s’imaginait pas dans les habits de technicien a vite été rattrapé par la réalité : le terrain lui manquait. Comme son ami Zinédine Zidane, il s’est mis à passer les diplômes. « Si on continue, c’est parce qu’on a ça dans la peau. Un peu comme une drogue » , reconnaît- il. Quand on lui a proposé de remplacer Antoine Kombouaré, il a décliné. Mais quand Carlo Ancelotti lui a offert un rôle d’adjoint, il a accepté. « C’était l’opportunité d’apprendre avec un entraîneur de grande renommée. Je suis dans la bonne école, avec d’excellents professeurs. Ancelotti est une référence en termes de management. J’observe. Je me nourris. Le diplôme, c’est juste pour avoir un acquis. Après, je verrai quel est mon avenir. »

Son contrat au PSG se termine en juin prochain. On lui prête l’intention de devenir numéro un, ici ou ailleurs. Il élude : « Ce n’est pas mon objectif. Je suis encore jeune, je n’ai pas d’expérience. Je découvre un nouveau rôle, assez difficile. Quand on passe de l’autre côté, on voit les choses différemment. Déjà, on travaille plus… Et on doit mettre ses états d’âme de côté, prendre du recul, être humain. Il y a une dimension psychologique à intégrer, des mots à ne pas dire. Moi, j’aurais tendance à prendre une mitraillette et à tirer sur tout le monde. Manager un groupe comme le fait le coach, c’est presque du travail d’orfèvre. » On le présente comme le relais entre Ancelotti et le groupe. Réducteur ? Il ferme la porte des cuisines : « Dans le staff, on a chacun notre rôle afin de mettre l’équipe dans les meilleures conditions. »

De t emps en temps, l’ancien capitaine parisien enfile la chasuble à l’entraînement. Il sourit. « Ça va un peu trop vite pour moi. Mais comme je ne suis pas un manchot, j’arrive à m’en sortir… » Blaise intervient : « Tu as encore du coffre pour ton âge ! Claude arrive encore à nous faire penser qu’il pourrait remettre le maillot. L’autre jour, je l’ai même vu marquer. Ça m’a surpris… » Makelele apprécie toujours qu’on le titille sur ses très modestes talents de buteur. Alors Matuidi lui donne le change : il s’est lancé le défi de marquer plus de buts que lui ( 28 en 951 matches). S’il continue sur son rythme cette saison ( déjà 3 buts), l’élève prendra très vite le pas sur le maître.

Solen Cherrier


JDD
Titipi
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LE QATAR NE VEUT PLUS D’EUX !

La défaite à Nice (1-2), samedi, a été celle de trop : au sommet du club, on estime que Leonardo et Carlo Ancelotti ne sont plus les hommes de la situation. La recherche des successeurs est lancée.

Dix-huit mois après l’entrée de Qatar Sports Investments dans le capital du PSG, désormais 4e de Ligue 1, une nouvelle révolution est en marche. Exaspéré par la crise actuelle de l’équipe parisienne, Doha a acté l’échec de Leonardo et de Carlo Ancelotti. Le directeur sportif et l’entraîneur ne sont plus sur la sellette ; ils sont sur l’échafaud. Des discussions ont été entamées avec Josep Guardiola pour son arrivée l’été prochain. Le nom d’Éric Gerets est étudié pour assurer, dans l’intervalle, un intérim.
LA COLÈRE EST NOIRE. Et l’impatience est décrite comme ayant atteint ses limites. Depuis samedi soir, il vaut mieux ne plus prononcer devant le cheikh Tamim les noms de Leonardo et Carlo Ancelotti. Le prince héritier du Qatar – qui a investi 250 M€ sur les seules indemnités de transferts en un an et demi – et une partie non négligeable de ses conseillers considèrent que le directeur sportif brésilien et l’entraîneur italien n’ont pas répondu aux attentes placées en eux. Une exaspération qui se traduit par des actes : à Doha, désormais, on prépare l’après-« Leo-Carlo » sans pouvoir dire, pour l’instant, si la page sera tournée à court ou moyen terme.

Samedi soir, des signes laissaient déjà augurer une possible révolution. Il y avait, d’abord, l’absence étonnante de Nasser al-Khelaïfi à Nice alors que le club traverse de fortes turbulences en L 1, son objectif majeur de la saison. Le président du PSG et de QSI est reparti à Doha dans la foulée de son passage à Saint-Étienne, où il avait assisté, mardi soir, à l’élimination en quarts de finale de la Coupe de la Ligue (0-0, 3-5 t.a.b.). Ce week-end, il se trouvait toujours dans la capitale du Qatar au moment où beIN Sport, une chaîne dont il assume également la présidence, révélait, le soir de la défaite à Nice, la présence à Doha de Josep Guardiola.

Guardiola ne veut pas venir en cours de saison

Des proches de l’actionnaire qatarien ont confirmé, hier, l’existence de discussions avec l’ancien entraîneur du FC Barcelone. Selon les mêmes sources, « Pep » serait réfractaire à l’idée de rejoindre le PSG en cours de saison. Le Catalan (41 ans) tient à aller au bout de son année sabbatique à New York, notamment pour ne pas perturber à nouveau la scolarité de ses enfants, inscrits à… l’Institut français. Mais pour une venue l’été prochain, l’entraîneur aux quatorze trophées en quatre saisons à la tête du Barça (2008-2012) semble à l’écoute du « projet » de QSI, malgré la présence de Zlatan Ibrahimovic, qui l’avait sérieusement égratigné dans son autobiographie après son passage à Barcelone (2009-2010).

Le nom s’ajoute désormais de façon certaine à une short-list de managers rêvés, où Arsène Wenger et José Mourinho sont toujours apparus au sommet. Dorénavant, c’est parmi ces trois superstars du banc que les propriétaires du club parisien espèrent trouver l’homme qui fera véritablement du PSG une hyperpuissance sportive, et pas seulement financière.

Consultant depuis plusieurs années pour Al-Jazira Sports, Wenger (63 ans) – sous contrat à Arsenal jusqu’en 2014 – a pour lui une relation de confiance profonde avec les Qatariens. Lié au Real Madrid jusqu’en 2016, Mourinho (49 ans) reste l’autre cible majeure. Son agent, Jorge Mendes, qui entretient des relations compliquées avec Leonardo, est aussi celui de Cristiano Ronaldo et de Falcao, entre autres.

Ces successeurs potentiels présentent un point commun : en l’état, il semble inconcevable de les voir débarquer à Paris avant l’été prochain… et de travailler avec Leonardo. Mais la question se pose forcément de savoir si Ancelotti finira la saison à son poste. En coulisses, on évoque une piste d’intérim menant à un certain Éric Gerets. Depuis le 8 octobre, l’ancien entraîneur de l’OM (2007-2009) et de la sélection du Maroc (2010-2012) a succédé à Djamel Belmadi sur le banc de Lekhwiya, le club cher au Cheikh Tamim. Réputé comme un excellent meneur d’hommes, le Belge (58 ans) au caractère bien trempé possède, au moins sur le papier, le profil d’un coach capable de reprendre en main un vestiaire de plus en plus déchiré par les tensions entre les francophones et les italophones.

Ancelotti se retrouve aujourd’hui dans la position d’un condamné sous l’accumulation des résultats négatifs, hormis la qualification déjà assurée pour les 8es de finale de la C1. Sous l’effet, également, d’une image déplorable sur le plan du jeu, ennuyeux et désordonné, d’un coaching rarement lumineux, pour ne pas dire souvent brumeux, et d’une incapacité manifeste à assurer l’unité du groupe autour d’un projet commun, ciment nécessaire aux grandes conquêtes.

L’écroulement de l’équilibre social du vestiaire débouche sur un manque de solidarité flagrant sur le terrain voire, peut-être, sur des choix politiques de l’entraîneur, notamment autour du cas Nene. Joueur majeur des deux dernières saisons, le Brésilien est resté inexplicablement sur le banc à Nice, où « Carletto » préférera lancer Pastore en fin de match même s’il s’était dit « déçu » , la veille, par l’Argentin...

L’Italien apparaît aujourd’hui dépassé par la lourdeur du climat interne, dont il n’a pas enrayé la dégradation malgré son expertise supposée dans la gestion des hommes. Ses choix de la dernière semaine ont chargé sa barque, entre sa décision de procéder à un seul changement à Saint-Étienne en 120 minutes et la reconduction de neuf joueurs de champ sur dix au coup d’envoi à Nice, quatre jours plus tard.

Aux yeux de sa hiérarchie du Golfe, il se voit aussi décrédibilisé par l’inefficacité des changements promis après le fiasco contre Rennes (1-2, le 17 novembre), à onze contre neuf. Quels changements dignes de ce nom, d’ailleurs ? Le brassard confié à Thiago Silva ? La préférence désormais affirmée pour Alex dans sa concurrence avec Sakho ? Un travail tactique plus poussé à l’entraînement, sans prolongement palpable en match ? Trop peu pour convaincre, jusqu’ici.

À Doha, on apprécie... Michel Denisot

Du temps, Doha estime que Leonardo en a eu aussi suffisamment pour porter le club au sommet. Mais la relation de confiance semble profondément abîmée (voir L’Équipe du 29 novembre). Plus que le dossier Javier Pastore, acheté 42 M€ à Palerme – un montant qui intrigue souvent dans le milieu –, le Brésilien subit aujourd’hui un effet boomerang : il y a un an, alors que QSI avait obtenu un accord de principe d’Arsène Wenger pour succéder à Antoine Kombouaré, il avait alors contacté directement le cheikh Tamim pour lui expliquer que Carlo Ancelotti serait un meilleur choix.

Le grand paradoxe, depuis, c’est que son rapport avec Ancelotti n’est pas toujours aussi harmonieux qu’imaginé, assombri notamment par des désaccords sur certains dossiers de transferts. Deux exemples : début janvier, « Carlo » avait enterré le dossier Beckham, le coup médiatique dont rêvait « Leo » ; dans la dernière ligne droite du marché estival, le directeur sportif a recruté Gregory Van der Wiel, dont ne rêvait pas l’entraîneur.

Dans cette période de crise, sa communication confuse face aux médias et son mutisme face aux joueurs l’ont affaibli. Vu du Qatar, « Leo », qui agaçait déjà le Cheikh, au printemps, lorsqu’il lui répétait que Massimo Moratti voulait le faire revenir dans son club (Inter Milan), incarne aussi le manque d’autorité qui gangrène aujourd’hui la vie du groupe et son rendement sur le terrain. En négociant son arrivée au club, en juin et juillet 2011, « Leo » avait exigé de ne pas être sous la tutelle d’un « vrai » président au quotidien afin d’être le véritable homme fort au siège du club. Problème : en ces temps troublés, il n’affiche pas l’étoffe d’un capitaine capable d’empêcher la dérive du paquebot.

À Doha, un nom remonte désormais discrètement à la surface, comme celui d’un dirigeant consensuel, expérimenté et capable de redonner au club un équilibre des pouvoirs efficace : celui de Michel Denisot, l’ancien président délégué des années dorées de l’ère Canal + (1991-1998). Jusqu’à présent, le présentateur du Grand Journal n’a jamais été tenté de revenir aux commandes du club. Mais, à chaque crise de gouvernance depuis son départ, il revient à chaque fois parmi les recours possibles. À ce stade, le « projet » envisagé autour de Leonardo et d’Ancelotti tourne à vide. Même s’ils pourraient rester en place à court terme, leur lien avec QSI semble considérablement fragilisé. La recherche entamée de leurs successeurs potentiels est le signe d’une page qui va se tourner, à court ou moyen terme. Dans ce contexte, leur situation n’est-elle pas déjà devenue intenable… comme celle de Kombouaré un an en arrière ? Samedi soir, Ancelotti promettait un « changement radical » après la défaite à Nice. Au même moment, à Doha, on ne disait pas autre chose.

JÉRÔME TOUBOUL


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Le licenciement d’Ancelotti coûterait au minimum 11 M€

EN ARRIVANT À PARIS, Leonardo avait expliqué avoir signé un contrat à durée indéterminée tout en affirmant qu’il ne gagnait pas plus que sur le banc de l’Inter Milan entre janvier et juin 2011. En Italie, on parlait alors d’un salaire de 200 000 € net d’impôts par mois. En théorie, après un an et demi de présence au club, le Brésilien ne pourrait prétendre, dans le cadre d’un CDI, à des indemnités stratosphériques. Mais il pourrait avoir négocié un parachute doré avant de s’engager, après de longs atermoiements, dans le projet de QSI.

Ancelotti, lui, gagne 595 000 € net par mois. S’il était limogé en décembre, à dix-neuf mois du terme de son contrat, il toucherait ainsi un minimum de 11 305 000 €. À cette somme s’ajouteraient les indemnités à verser aux membres de son staff. L’Italien a recruté une dizaine de proches collaborateurs depuis son arrivée, dont certains perçoivent autour de 40 000 € net par mois. Makelele, lui, est un cas à part : son contrat de reconversion jusqu’en juin 2013 – à 200 000 € brut par mois – a été négocié du temps de Colony Capital. – J. T.


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Un camp retranché

Joueurs muets, staff discret, communication verrouillée, le décrassage d’hier matin s’est déroulé dans une atmosphère pesante.

DE RETOUR par avion à Paris dans la nuit de samedi à dimanche, aussitôt après la défaite à Nice (1-2), le groupe parisien avait rendez-vous hier à 11 heures au Camp des Loges pour un décrassage. Sous le soleil mais dans un froid saisissant, cette séance à huis clos s’est déroulée dans un silence pesant. Une atmosphère tendue où chacun est resté dans sa bulle comme lors du vol Nice-Paris, quelques heures plus tôt. Carlo Ancelotti, qui avait piqué dans le vestiaire du stade du Ray sa première grosse colère depuis son arrivée sur le banc parisien en décembre 2011, est apparu étrangement réservé, presque mutique.

Après avoir débriefé avec le directeur sportif Leonardo, peu avant l’arrivée des joueurs et leur petit déjeuner collectif, le technicien italien a livré l’ordre du jour de l’entraînement à 12 heures sans un éclat de voix. Sur le terrain, les joueurs se sont rassemblés autour de lui entre une et deux minutes pour l’écouter, mais il n’y a pas eu de recadrage. « Il nous a simplement donné ses consignes, témoigne un joueur. Mais c’est vrai que l’ambiance était un peu lourde, tendue. »

Sous le contrôle inhabituel de l’attaché de presse

Une heure et demie plus tard, après des soins et des massages, le groupe a quitté le centre d’entraînement au compte-gouttes. Vers 13 heures, ce fut d’abord Diego Lugano. Le défenseur uruguayen, sur lequel Ancelotti ne compte plus, a accordé une séance de dédicaces et de photos à la cinquantaine de supporters présents avant de disparaître au volant de son Aston Martin. Il a été l’un des rares à se prêter au jeu. Après lui, Peguy Luyindula, Marco Verratti (cuisse) et Thiago Motta (reprise) se sont évaporés avant que le gros des troupes parisiennes ne leur emboîte le pas vers 14 heures, en évitant eux aussi soigneusement, mis à part Jallet, Maxwell et Thiago Silva, les sollicitations des supporters. Au volant de sa Range Rover noir et orange, Javier Pastore est sorti du parking sans un mot ni un regard, tout comme Zlatan Ibrahimovic, à bord de son Audi noire. Mamadou Sakho est ensuite parti en trombe avec sa Bentley tandis que Nene, généralement fair-play avec les supporters, a, lui aussi, quitté rapidement le centre d’entraînement. Aucun Parisien ne s’est exprimé. À Nice, le service de presse du club avait indiqué qu’aucune consigne de se taire face aux médias n’avait été donnée. On peut en douter. Hier, la sortie du Camp des Loges s’est déroulée sous le contrôle inhabituel de l’attaché de presse du club. Depuis la défaite à Saint-Étienne, mardi dernier, en quarts de finale de la Coupe de la Ligue (0-0, 3-5 aux t.a.b.), les fuites du vestiaire sur le malaise ambiant au sein du PSG ont indisposé Ancelotti et Ibra. Une chasse à la taupe qui ne dit pas son nom s’est organisée et a installé un climat de défiance et de tensions qui s’ajoute à la crise des résultats. – A. C.


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Nene d’entrée ?

FORFAIT, SAMEDI, à Nice (1-2) en raison de douleurs abdominales, Salvatore Sirigu, qui s’est entraîné normalement hier, devrait retrouver sa place de titulaire. Ce devrait être également le cas de Marco Verratti, remis de ses douleurs à l’adducteur droit. Toujours en phase de reprise, Thiago Motta reste, lui, incertain. Nene pourrait être lancé d’entrée aux côtés d’Ibrahimovic et de Lavezzi ou Ménez. Au milieu, Matuidi devrait évoluer avec Verratti et Sissoko auquel Ancelotti pourrait donner sa chance à la place de Chantôme. – A. C.

L’équipe probable : Sirigu – Jallet, Alex, Thiago Silva (cap.), Maxwell – Verratti, Matuidi, Moh. Sissoko – Lavezzi, Ibrahimovic, Nene.


Bob
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PSG : contact établi entre Mourinho et le Qatar

Les actionnaires qatariens ont entamé des discussions avec le Portugais José Mourinho. C’est l’entraîneur dont ils ont toujours rêvé, avant même les déboires de l’équipe de Carlo Ancelotti.

Arnaud Hermant et Dominique Sévérac | Publié le 03.12.2012, 07h00

Cette rencontre n’a rien à voir avec la défaite (2-1) à Nice samedi, voire avec les résultats médiocres du PSG ces derniers temps. Elle symbolise seulement la dimension du projet parisien. Selon nos informations, les actionnaires qatariens et José Mourinho, l’entraîneur du Real Madrid, se sont récemment vus afin de poser les jalons d’une collaboration future, un fait nouveau depuis que la possibilité de voir le Portugais débarquer à Paris circule.
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PSG : cette fois, Ancelotti est menacéCarlo Ancelotti est-il encore l’homme de la situation ?
Malgré le démenti officiel de QSI, le fonds propriétaire du PSG, cette entrevue a fuité dans l’entourage de Nasser al-Khelaifi, le président parisien. Mourinho-PSG, le contact est donc établi, ce qui signifie aussi que le PSG est devenu un club que l’on écoute en Europe. Depuis le rachat de la formation de la capitale, le Qatar rêve de ce qu’il y a de plus beau au monde pour alimenter le PSG. Il lorgne Messi, intransférable pour l’instant car trop attaché à Barcelone. Aimerait convaincre Cristiano Ronaldo, une hypothèse beaucoup plus crédible. Et donc Mourinho, parce que le Portugais jouit du titre (non officiel) de « meilleur entraîneur du monde ».

En fin de cycle au Real Madrid

S’attacher ses services, c’est basculer dans un autre monde, appartenir au cercle très fermé des clubs qui ont eu un jour sur leur banc le phénomène Mourinho, un technicien aux compétences indiscutables, objectivement l’un des meilleurs au monde, mais aussi un homme à part, The Special One, comme il s’est autoproclamé.

Car médiatiquement, l’ancien coach de Porto, Chelsea, l’Inter Milan, sous contrat jusqu’en 2016 avec le Real Madrid, est une bête dont l’aura dépasse le cadre du football. Avec une paranoïa certaine et un sens de la communication inédit, José Mourinho fascine, éblouit ou irrite. C’est le personnage central du football mondial ces dernières années, agaçant les uns, enthousiasmant les autres.

Comme souvent avec lui, après deux ou trois ans dans un club, un cycle se termine. C’est ce qu’il est en train de vivre au Real Madrid où il semble plus proche d’une sortie (volontaire) que d’un maintien. Son équipe pointe à onze longueurs du Barça, chassant a priori toutes chances de se succéder à lui-même pour le titre de champion d’Espagne.

Sentant cette possibilité et cette opportunité, qui ne se présente pas tous les matins, les Qatariens ont décidé d’accélérer et lui ont exposé le projet du PSG que le Portugais suit et connaît. Mais l’idée de recruter José Mourinho, qui parle un bon français, n’est pas seulement l’apanage des décideurs de Doha. Les plus grands clubs européens, si le divorce avec Madrid se confirme, restent à l’affût pour le convaincre, alors que l’intéressé multiplie les déclarations contradictoires. Un jour, il rêve d’un retour en Angleterre, un autre dit que c’est à l’Inter qu’il ne s’est jamais aussi bien senti, un troisième qu’il se verrait bien gagner un championnat dans un pays qu’il ne connaît pas encore (un propos tenu sur BeIN Sport… la chaîne sportive détenue par le Qatar).

Mourinho a les cartes en main. Courtisé par tout le monde, c’est lui qui choisira sa destination. Si les Qatariens ne l’ont pas convaincu pour l’attirer dès l’intersaison 2013, ils ont pris date et se sont positionnés. Pour la prochaine fois. Avec Mourinho, il n’est jamais trop tôt pour le séduire.

Le Parisien
HHA
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Le Qatar veut une grande lessive

Dix-huit mois après l'entrée de Qatar Sports Investments dans le capital du Paris-SG, désormais quatrième de Ligue 1, une nouvelle révolution est en marche. Exaspéré par la crise actuelle de l'équipe parisienne, Doha a acté l'échec de Leonardo et de Carlo Ancelotti. Le directeur sportif et l'entraîneur ne sont plus sur la sellette ; ils sont sur l'échafaud. Des discussions ont été entamées avec Josep Guardiola pour son arrivée à Paris l'été prochain.

Des proches de l'actionnaire qatarien ont confirmé, dimanche, l'existence de ces discussions avec l'ex-entraîneur multi-titré du Barça (2008-2012). Selon les mêmes sources, "Pep" serait réfractaire à l'idée de rejoindre le PSG en cours de saison. Le Catalan (41 ans) tient à aller au bout de son année sabbatique à New York. Son nom s'ajoute désormais de façon certaine à une short-list de managers rêvés, où Arsène Wenger et José Mourinho sont toujours apparus au sommet.

Intérim de Gerets ? Retour de Denisot ?

Voir l'un de ces trois successeurs potentiels débarquer à Paris avant l'été prochain paraissant inconcevable, la question se pose forcément de savoir si Carlo Ancelotti finira la saison à son poste. En coulisses, on évoque une piste d'intérim menant à un certain Éric Gerets. Depuis le 8 octobre, l'ancien entraîneur de l'OM (2007-2009) et de la sélection du Maroc (2010-2012) a succédé à Djamel Belmadi sur le banc de Lekhwiya, le club cher au Cheikh Tamim, le prince héritier du Qatar.

Leonardo ? Pour remplacer le Brésilien, un nom remonte désormais discrètement à la surface, comme celui d'un dirigeant consensuel, expérimenté et capable de redonner au club un équilibre des pouvoirs efficace : celui de Michel Denisot, l'ancien président délégué des années dorées de l'ère Canal + (1991-1998)...


lequipe.fr
niramo
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Crespo invité au Camp des Loges

Accueilli par Carlo Ancelotti, qui l'a eu sous ses ordres à Parme (1996-1998), Hernan Crespo a assisté lundi à l'entraînement du Paris-SG au Camp des Loges. L'ancien attaquant international argentin (37 ans, 65 sélections, 35 buts) est le seul joueur à avoir marqué au moins un but en Ligue des Champions avec cinq clubs différents (Parme, Lazio, Milan, Chelsea et Inter)... sans jamais l'avoir gagnée. Le génial buteur a récemment mis fin à sa carrière après l'arrêt du projet de Championnat en Inde, dont il devait être l'une des têtes d'affiche. Crespo suit au Camp des Loges d'autres personnalités du football, mais pas seulement, invitées ces derniers mois comme Ronaldo, Arrigo Sacchi ou le chanteur Michel Telo.

L'Equipe.fr
Titipi
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POUR SE CHANGER LES IDEES

Déjà qualifié pour les huitièmes, le PSG s’avance face au FC Porto sans la pression qui l’accable désormais en Championnat, mais dans un climat bel et bien tendu.

Ce soir, le PSG reçoit le FC Porto pour la grande finale du groupe A. Mais l’enjeu de la première place, qui garantirait aux Parisiens un huitième de finale retour à domicile, se retrouve presque étouffé par le grondement des grandes manœuvres en cours à Doha, où l’on semble décidé à clore le cycle Leonardo-Ancelotti, au plus tard à l’été 2013.

DE PASSAGE, hier, au Camp des Loges, en compagnie de Hernan Crespo, Nicolas Anelka a dû penser que le temps avait suspendu son vol. Un vol au-dessus d’un panier de crabes. Des résultats en chute libre, un vestiaire scindé en deux, un entraîneur qui ne colle plus au projet de l’actionnaire : douze ans après une crise fatale à Philippe Bergeroo et favorable à Luis Fernandez, le scénario du moment dessine une réplique de l’une des plus graves secousses de l’ère Canal + (1991-2006), cette fois avec la dimension galactique accolée à ses nouveaux acteurs principaux, Carlo Ancelotti, Leonardo et Zlatan Ibrahimovic.

Un entraîneur réputé, mais au management contesté, un directeur sportif énigmatique dont le « projet » sportif vacille, un buteur phénoménal à l’ego dévastateur : voilà trois personnages au cœur de ces turbulences qui mettent aujourd’hui en péril les ambitions du PSG de Qatar Sports Investments, après trois défaites lors des cinq dernières journées de L 1 (*) et une élimination en quarts de finale de la Coupe de la Ligue, mardi dernier, à Saint-Étienne (0-0, 3-5 aux t.a.b.). Dans ce contexte, cette dernière soirée de l’année en Ligue des champions prend les allures d’une thérapie de groupe, ou de ce qu’il en reste.

Dans la logique de sa première partie de saison, le PSG, ce soir, pourrait très bien redonner une lumière nouvelle à son jeu sous les projecteurs de la C 1. De ses doubles victoires sur le Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre ; 2-0, le 21 novembre) et le Dinamo Zagreb (2-0, le 24 octobre ; 4-0, le 6 novembre), il ressort le sentiment que Paris sait maîtriser un match, voire l’enflammer, quand il s’en donne vraiment la peine. C’est l’un des paradoxes de l’automne : à l’exception du match aller à Porto (0-1, le 3 octobre), le PSG ne connaît pas d’accrocs en Ligue des champions, mais il marche sur des épines en L 1, où sa motivation s’avère aléatoire alors que le titre figure son objectif absolu.

Trois fois plus de chances de disputer les quarts en terminant premier

Cette défaite au stade du Dragon aura marqué un tournant psychologique dans la saison parisienne. Après un mois de septembre fougueux (5 victoires toutes compétitions confondues), le PSG avait alors touché du doigt ses limites : rigueur collective insuffisante, jeu en manque de rythme, volume insuffisant au milieu. Des carences confirmées, quatre jours plus tard, à Marseille (2-2), où l’agacement d’Ibra après le match avait dévoilé les premières fissures dans le vestiaire. Depuis, le PSG n’a jamais retrouvé éclat, autorité, discipline et unité. Mais il s’est qualifié pour les huitièmes de finale de la C 1, ce qui maintient aujourd’hui Ancelotti sous respiration artificielle.

Hier, l’entraîneur a feint d’ignorer le contexte menaçant qui pèse sur lui à Doha (voir par ailleurs), insistant plutôt sur son attente d’un PSG revanchard et conscient de l’importance de souffler la première place aux Portugais. L’Italien n’a pas tort. Si le standing des potentiels deuxièmes donne parfois le vertige, l’histoire récente prouve que recevoir au retour ouvre plus facilement les portes des quarts. Depuis la saison 2003-2004, quinze clubs français sont sortis des groupes : sur les sept qui avaient fini premiers, cinq sont passés en quarts (71 % de réussite) ; sur les huit qui avaient fini deuxièmes, seuls deux ont franchi le barrage des huitièmes (25 %)…

La statistique est assez édifiante et on ne saurait trop conseiller au PSG, par les temps qui courent, de mettre ce genre d’atouts de son côté. Pour y parvenir, Paris devra trouver les moyens de déverrouiller un système défensif portugais qui, comme le sien, n’a cédé que deux fois lors des cinq premiers matches de C 1. Côté fraîcheur, Porto part avec un avantage. L’équipe de Vitor Pereira reste sur une élimination en huitièmes de finale de la Coupe du Portugal, vendredi dernier, à Braga (1-2), sa première défaite de la saison en dix-huit matches. Mais l’entraîneur a aligné, ce soir-là, une équipe très mixte, au moment où Ancelotti, lui, s’apprêtait à reconduire à Nice (1-2), le lendemain, neuf des dix joueurs de champ qui avaient dû batailler à Saint-Étienne…

Quand Pereira et Jackson Martinez ont parlé de leur équipe, hier, dans l’auditorium du Parc des Princes, ils ont lâché des mots qui peuplent rarement les lieux cette saison. « Nos attaquants et nos milieux offensifs sont très importants dans notre animation défensive, a glissé le technicien portugais. Voir cette entraide au sein de l’équipe me rend heureux et peut nous permettre d’affronter les difficultés. » L’attaquant colombien d’enchaîner : « À Porto, la progression d’un joueur vise toujours à faire grandir l’équipe. Dans ce club, tout est tourné vers le collectif. » Même sans le vouloir, un Dragon peut remuer des couteaux dans les plaies.

JÉRÔME TOUBOUL

(*) Face à Saint-Étienne, le 3 novembre, puis Rennes, le 17, et Nice, samedi dernier (1-2, à chaque fois). Le PSG est quatrième, à 5 points du leader, Lyon.


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« J’ai un bon feeling sur ce match »

CARLO ANCELOTTI, l’entraîneur du PSG, sous la pression de son actionnaire, a dédramatisé la situation, hier, évacuant les questions sur son avenir.

DANS LA FOULÉE de Maxwell, Carlo Ancelotti est apparu, hier soir, dans l’amphithéâtre du Parc des Princes, visage fermé et regard sombre, flanqué de son attaché de presse qui, d’emblée, brandissait le bouclier : « Ne posez que des questions sur le match de demain ! » Évidemment, le sujet de la possible succession de l’Italien au poste d’entraîneur, évoquée par L’Équipe dans son édition du jour, a été avancée, mais Ancelotti n’a pas eu le temps d’ouvrir la bouche que la communication du club dégainait : « Nous avons dit qu’on restait dans le cadre du match. Question suivante. » Ancelotti eut tout de même le temps d’ajouter « ne pas avoir lu les journaux », ce qui lui arrive assez rarement d’habitude.

Il n’empêche, le technicien n’avait pas la légèreté de ses précédentes conférences de presse de veille de Ligue des champions, alors que la qualification pour les huitièmes de finale est assurée. Peut-être le justifiait-il par l’importance d’arracher la première place du groupe à son adversaire du lendemain, le FC Porto. À moins que ce ne soit l’état d’esprit de son équipe qui l’inquiète davantage. « C’est un match important pour terminer premier du groupe et obtenir un meilleur tirage, assurait Ancelotti. Mais aussi parce qu’il nous offre l’opportunité d’oublier la défaite à Nice (1-2, samedi dernier) en affrontant un grand club avec de l’expérience. (…) J’ai un bon feeling sur ce match. »

« Tout le monde, au PSG, est désolé »

À défaut de commenter sa propre situation, il ne pouvait nier, cependant, celle plutôt compliquée de son équipe qui vient de s’incliner pour la troisième fois de la saison en Ligue 1 : « Je suis focalisé sur le fait de trouver la solution. Je suis sûr que je vais trouver la bonne. Peut-être dans huit jours, peut-être dans quinze, peut-être dans un mois. Mais je suis sûr que le PSG sera compétitif en Championnat jusqu’à la fin de la saison. Je suis confiant. On va y arriver, c’est sûr. »

Après avoir assuré que « tout le monde, au PSG, est désolé car nous n’avons pas fait un bon début de saison », Ancelotti a rappelé, dans une façon constante de manier l’optimisme, que le Championnat de France « n’était pas terminé » (*), et a agité les statistiques de son équipe cette saison en C 1, qui « disent que Paris est, avec (le Chakhtior) Donetsk, le club qui a le plus marqué (12 buts) et celui qui a encaissé le moins de buts (2, comme le FC Porto) ». Mais ces chiffres ne suffisent pas à convaincre son actionnaire, qui aimerait voir le PSG dominer la L 1 et rayonner en Ligue des champions. L’Italien sait l’impatience qui caractérise les responsables qatariens et, après la défaite à Nice, il a promis des changements. « Nous devons être focalisés sur les petits détails, a-t-il précisé, hier. J’ai également dit qu’il était très important pour l’équipe d’être solidaire, surtout sur le terrain. Quelquefois, on a perdu des points parce que ce n’était pas le cas. Tous ensemble, nous allons retrouver notre état d’esprit. Vite. »

DAMIEN DEGORRE

(*) Le PSG est quatrième à 5 points du leader, Lyon.


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Au milieu du vestiaire… les Alpes

La séparation entre les joueurs francophones et italophones du PSG paraît de plus en plus marquée.

AU DÉBUT, tout allait bien. Mais le monde merveilleux du vestiaire polyglotte du Paris-SG a déjà du plomb dans l’aile. Ce n’est pas que l’ambiance soit mauvaise, elle est juste insipide, à la limite inexistante. Entre les joueurs français ou francophones (le Brésilien Nene et le Malien Mohamed Sissoko) d’un côté, les étrangers italophones de l’autre, une frontière s’installe tout doucement à Paris, entretenue par la barrière de la langue, beaucoup, et par les choix de Carlo Ancelotti, un peu.

Le déplacement à Kiev (2-0, le 21 novembre), en Ligue des champions, fut symbolique de cette fissure grandissante. Avec un seul Français aligné d’entrée (Blaise Matuidi), l’entraîneur italien marquait sa préférence et la justifiait par des raisons tactiques, uniquement. La victoire l’a conforté, les résultats suivants un peu moins (*). Surtout, une très grande majorité des francophones du club de la capitale ont le sentiment de ne pas forcément jouir du même crédit que leurs divers concurrents. « Je vais peut-être prendre des cours d’italien si je veux jouer », plaisante l’un d’entre eux.

L’atmosphère dans le vestiaire parisien prend alors régulièrement des airs de cantine de collège, un jour de cervelle-épinards. Que Paris gagne ou perde, les têtes demeurent le plus souvent baissées, et l’envie de regagner son domicile après une rencontre reste toujours aussi urgente. C’était d’ailleurs l’objet de la réunion dominicale, au lendemain du succès en L 1 contre le promu troyen : exprimer davantage son bonheur les soirs de victoire. Zlatan Ibrahimovic a pris la parole, en anglais, et affirmé : « Ce n’est jamais facile de gagner. Je sais que, pour ceux qui ne jouent pas, ce n’est pas facile, mais on est une équipe et on doit tout partager ensemble. »

La veille, à la mi-temps du match, c’est surtout sa colère à l’endroit de ses partenaires qu’il avait partagée, en assenant : « Même mes fils savent mieux jouer au foot que vous (L’Équipe du 27 novembre) ! » Personne ne lui avait répondu. « Et franchement, vu la façon dont il était en colère, il ne valait mieux pas », se marre l’un de ses coéquipiers. Et le lendemain, sa déclaration d’intention n’eut qu’un écho limité. Pas grand monde n’a rebondi sur ses conseils de vie en collectivité.

La liberté de ton et d’action dont jouit le Suédois depuis son arrivée à Paris, l’été dernier, alimente ainsi un peu plus les tensions en interne, même si, au quotidien, une fois l’entraînement terminé, il sait aussi se détendre et plaisanter. En italien avec les étrangers ; en anglais avec les Français, enfin avec ceux qui le comprennent bien, et ils ne sont pas nombreux. C’est là que se situe le principal écueil du vestiaire. Entre les Français, qui ne maîtrisent que leur langue, et les Brésiliens, Suédois, Argentins ou Italiens qui refusent de l’apprendre, le fossé s’accroît. « Pourtant, on est sûrs que ce sont tous de bons mecs, mais bon… », lâche l’un des francophones.

À part le gardien italien Salvatore Sirigu et le défenseur brésilien Maxwell, qui parlent désormais le français, aucune autre recrue étrangère de l’ère Leonardo ne suit des cours avec assiduité. Du coup, les joueurs de chaque « clan » discutent peu, voire plus du tout.

Certains Français déplorent par ailleurs le manque d’échange individualisé avec leur entraîneur, quand ils constatent que ce dernier dialogue plus volontiers avec les italophones. Ce constat les dérangeait tout autant quand les victoires escortaient les soirées parisiennes, mais ils l’exprimaient moins fort. Aujourd’hui, des joueurs paraissent lassés de figurer comme des roues de secours, à l’image de Guillaume Hoarau, Nicolas Douchez ou Kevin Gameiro, et le rapport de confiance avec leur entraîneur s’en trouve affecté. Il y a aussi cette déclaration de Sirigu, qui faisait état d’une réunion entre joueurs lors de la mise au vert à Kiev. Aucun francophone n’en avait été averti. Cela n’avait pas contribué à souder les liens entre les deux parties.

DAMIEN DEGORRE (avec JÉRÔME TOUBOUL)

(*) Une victoire en L 1 contre Troyes (4-0, le 24 novembre) ; une élimination à Saint-Étienne en quarts de finale de la Coupe de la Ligue (0-0, 3-5 aux t.a.b.), trois jours plus tard ; et une défaite en Championnat, à Nice (1-2), samedi dernier.


truite38
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Pastore, injuste bouc émissaire ?

Grandeur et décadence. Javier Pastore a connu les deux au PSG. Héros hier, pestiféré aujourd'hui, on parle même de départ pour l'Argentin. Mais ne tape-t-on pas trop fort sur un joueur à qui le club doit quand même pas mal de choses ?

Le mercato d’hiver approche, les rumeurs aussi. Et pas seulement celles qui parlent de Cristiano Ronaldo et José Mourinho au PSG, non. La dernière en date concerne un éventuel échange Pastore-Sneijder entre le club de la capitale et l’Inter Milan. Si une telle chose se produisait, qu’est-ce que cela voudrait dire ? Que Paris en aura eu ras le bol de Javier Pastore, seulement un an après l’avoir acheté 42 millions d’euros à Palerme ? Que le Parc des Princes n’en pouvait plus d’attendre le retour en grâce de son prodige annoncé ? Marre de son manque de combativité, de le voir perdre des ballons au milieu de terrain ou encore de ne plus le voir dribbler trois joueurs avant de marquer ? Mais l’échec de Pastore n’est pas celui d’un seul joueur, loin de là. D’ailleurs, peut-on vraiment parler d’échec ?

Si nul que ça, Pastore ?

Non. En regardant l'exercice 2011-2012 d’El Flaco, on se rend compte que ce dernier est quasiment victime d’une injustice. Le nombre de points qu’il gagne à lui seul la saison précédente est presque égal à celui qu’Edel Apoula a fait perdre à Paris l’année d’avant. Sans Javier Pastore en 2011-2012, le PSG aurait terminé troisième, au mieux. Avec un peu de chance, les hommes d’Ancelotti seraient passés à la trappe lors des barrages de la C1. Pas de Ligue des champions, pas d’Ibra ni de Thiago Silva ou de Lavezzi. L’ancien de Palerme est le point de départ du Paris version Al-Khelaïfi, tant par le montant de son transfert que par les qualités sportives dont il a fait preuve l’an passé.


Aujourd’hui, Pastore joue moins bien, est moins régulier et pas aussi décisif que par le passé. Il ne marque plus de chefs-d'œuvres à l'instar de ses buts à Évian et Montpellier en 2011. Soit ; mais cela ne fait pas de lui un gros naze. Une étiquette qui lui colle pourtant aux fesses depuis plusieurs mois à présent. La faute à l’hégémonique palette à Doudouce et à la place de la statistique dans le football. Le tout répondant à l’équation suivante : El Flaco marquait beaucoup l’an passé, donc c’était le meilleur joueur de Ligue 1. À l’inverse, s’il ne marque plus, ça fait de lui un mauvais joueur. Un raccourci trop facile compte tenu des capacités intrinsèques du joueur et de la situation du PSG.

Zlatan, Carlo et la confiance

Javier Pastore est un esthète, et expliquer son jeu avec des chiffres est un contresens total. D’un point de vue général, football et mathématiques ne font pas bon ménage. Le foot est une chose, la série Numbers une autre. Exemple : l’Argentin a terminé plusieurs rencontres avec un nombre de passes ratées considérablement élevé, notamment lors du premier Classique de la saison. Certaines découlent forcément d’erreurs individuelles de sa part. Mais d’autres facteurs essentiels entrent en jeu, comme le placement et le mouvement de ses coéquipiers par rapport au porteur du ballon. Or, à l’heure actuelle, le jeu du Paris Saint-Germain manque cruellement de mouvement, d’appels et de rigueur tactique, tant au milieu que devant. L’équipe n’est pas rodée, si tant est qu’il y ait une équipe. Offensivement, tout le monde mène sa petite vie - hormis Lavezzi, seul attaquant étrangement mieux servi que ses pairs par Pastore. Tout le monde décroche pour avoir le ballon, mais personne n’offre de réelle solution. Et avec Zlatan, c’est encore pire. On l'a bien vu l'année dernière lors de son association avec El Shaarawy. L'égo et les exigences du Suédois peuvent plomber le moral d'un excellent joueur au point de le rendre quelconque. Sur le terrain, le géant a beau faire la différence seul comme face à Nice, il n'empêche que, tactiquement, il empiète sur le territoire de Pastore qui, du coup, ne sait plus où se mettre. El Flaco est un meneur de jeu. Mais quel jeu peut-il mener dans ce PSG ?

Tant que Carlo Ancelotti ne réussira pas à trouver un onze type définitif dans lequel cohabiteraient Zlatan Ibrahimović et Javier Pastore, l’avenir de ce dernier au PSG semble fortement compromis. Et même si l’ancien technicien rossonero y parvenait, il ne serait même pas sûr que cela sauve le futur de son joueur dans la capitale. Car au-delà de l’implantation « géographique » de l’Argentin dans la formation parisienne, il y a un dernier problème : Pastore manque cruellement de confiance. Et apparemment, Carlo ne sait pas comment s’y prendre pour le sauver : « Il travaille pour revenir au top. Mais vous savez, je ne suis pas psychologue. » Et quand on voit qu’il sort son maigrichon à la mi-temps face à Troyes alors qu’il réalisait son meilleur match depuis longtemps, on veut bien le croire. Finalement, El Flaco a deux solutions. Retourner à la maison ou en Italie pour y briller tel un Lucho à Porto, ou... attendre l’arrivée de Mourinho - un vrai psy - à Paris. En revanche, s'il s'avère que même le Special One ne peut rien pour lui...

William Pereira

Homer
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La question des primes perturbe le vestiaire

Ce sujet va paraître anecdotique aux yeux du grand public. Voire probablement indécent, compte tenu du niveau de rémunération des joueurs parisiens. Mais même si ce n’est pas la cause principale des problèmes actuels du PSG, l’affaire perturbe le vestiaire parisien. Les primes collectives d’objectif pour cette saison ne sont toujours pas connues.

Il ne s’agit pas, contrairement au passé, d’un prix fixé pour chaque match victorieux de Ligue1 mais d’une enveloppe globale que percevraient les 29 joueurs du groupe en cas de titre de champion de France ou de victoire en Coupe. Cette situation surprend et agace tous les joueurs, y compris Zlatan Ibrahimovic. Habituellement, cette question est réglée en début de saison, en août ou septembre au plus tard. Quatre mois après le début de l’exercice 2012-2013, toujours rien. « C’est du jamais-vu », confie un Parisien dépité.

Jallet, capitaine en début de saison, Camara et Bodmer avaient été désignés par leurs coéquipiers pour mener la négociation. Après quelques rendez-vous avec Leonardo, le directeur sportif, les choses n’ont pas avancé. Face à ce blocage, Bodmer a renoncé. Quant à Jallet, il cristallise les déceptions de ses partenaires qui ne le jugent pas assez ferme pour mener à bien ce dossier sensible…

Le Parisien.fr

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Une soirée où tout peut basculer

Dans un climat d’extrême tension, Paris aborde un tournant de sa saison. Une victoire offrirait un répit à Ancelotti.

Le Parc des Princes connaît ça par cœur. En observant ce soir son PSG face à Porto, prélude à cinq matchs en dix-huit jours, il aura sûrement une impression de déjà-vu. Oui, à Paris, quelles que soient les époques, les actionnaires, les stars, une constante traverse l’histoire moderne du club avec ces soirs de crise à l’air irrespirable et ces destins qui basculent en direct sous ses yeux.

C’est l’ordinaire du PSG jusqu’au 21 décembre et un déplacement à Brest : chaque match ressemblera à un bilan et rapprochera Carlo Ancelotti de la porte, direction la sortie, ou de la cheminée, une place beaucoup plus confortable. Aujourd’hui menacé, l’entraîneur italien peut s’effondrer en même temps que son équipe ou inverser la donne. Dans un climat extrêmement tendu, le Mister a offert hier le visage d’un homme touché mais aussi décidé à se battre. C’est un premier élément de réponse.

Le faible niveau de l’équipe reste une énigme

La violence de la crise au PSG est aujourd’hui amplifiée par deux facteurs pas vraiment prévus. Les rencontres entre les actionnaires qatariens et des entraîneurs de la dimension de José Mourinho et d’Arsène Wenger fragilisent la position de Carlo Ancelotti auprès de son vestiaire et déstabilisent le principal intéressé, qui sait que le temps lui est compté même s’il ne découvre pas le football à 53 ans.

La médiocrité actuelle de l’équipe ajoute au trouble, quand il était inenvisageable pour n’importe qui en début de saison qu’un effectif pareil pourrait s’écrouler en quinze journées de championnat en ne parvenant à battre ni Ajaccio, ni Lorient, ni Montpellier et, pis, en perdant contre Rennes ou Nice. Il était impensable qu’il faille encore plus de talent que celui des Ibrahimovic, des Lavezzi, des Thiago Silva pour vaincre des équipes aussi modestes en Europe.

Cet échec (provisoire ?) renvoie à la responsabilité d’Ancelotti bien sûr mais reste aussi une énigme. Comment ces joueurs-là font-ils pour montrer aussi peu d’envie et tant de médiocrité? Ce soir, dans leur écosystème de la Ligue des champions, là où ils ont grandi loin d’une Ligue 1 qu’ils ne connaissent pas et ne semble pas les passionner, ils ont l’occasion de battre Porto, une référence de la scène européenne, et de décrocher une première place de la poule qui leur permettrait d’éviter des formations comme Barcelone ou Manchester United en 8e de finale. Franchement, ils auraient tort de ne pas la saisir. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la possibilité de dire du bien d’eux.


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Ancelotti a un « bon feeling »

C’est dans les mauvais moments que l’on compte ses amis. Alors que sa position s’est fragilisée, Ancelotti a pu s’appuyer sur la présence, hier au camp des Loges, de l’un de ses intimes qui vient souvent le voir à Paris. Deux de ses anciens joueurs, l’Argentin Hernan Crespo qu’il a dirigé à Parme et Nicolas Anelka connu à Chelsea, sont aussi venus le saluer à Saint-Germain-en-Laye.

Le Français a même déjeuné au centre d’entraînement. « La situation du PSG est difficile, a avoué Anelka. Mais l’équipe peut compter sur un grand coach. Je suis venu ici parce que je connais bien Carlo Ancelotti, je l’aime beaucoup. »

Combatif et positif

L’entraîneur italien a dirigé les exercices comme si de rien n’était. Selon plusieurs témoins, Ancelotti n’est pas apparu marqué. A 18 heures, l’ancien technicien du Milan, qui se disait énervé par toute son équipe après la défaite à Nice, est venu au Parc des Princes répondre, avec Maxwell, aux journalistes, auxquels il a été demandé par le club de ne poser que des questions sur le match. Costume du club et manteau sur le dos, Ancelotti avait le visage fermé. Assurant « ne pas avoir lu les journaux », il s’est montré combatif, étonnamment positif sur l’avenir : « Je pense que tout le monde au PSG est désolé, car nous ne réalisons pas un bon début de championnat. Tout le monde veut changer les choses. Quand tu construis une équipe, il peut y avoir quelques problèmes. Mais le championnat n’est pas fini et le club sera compétitif . »

Défendant son bilan, l’Italien a rappelé que « le premier objectif est atteint, à savoir la qualification en 8es de finale de la Ligue des champions ». « Je suis focalisé pour trouver des solutions. Je vais les trouver dans une semaine, quinze jours ou un mois. Mais je vais les trouver. Nous serons compétitifs jusqu’à la fin, c’est sûr. » Ancelotti a aussi confié qu’il était bien au PSG et qu’il s’entendait avec tout le monde au club… avant de conclure qu’il avait « un bon feeling » pour le match du jour préparé « dans une ambiance idéale ».

Le Parisien.fr

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Les Qatariens multiplient les contacts

La possibilité de voir Arsène Wenger débarquer au PSG, à moyen terme, a pris de l’épaisseur en fin de semaine dernière. Avant même la défaite à Nice (1-2), des émissaires du cheikh Tamim bin Hamad al-Thani — le propriétaire du PSG — ont rencontré le manageur d’Arsenal au Royal Monceau, un palace des beaux quartiers de la capitale.

C’était déjà au dernier étage de ce luxueux hôtel, dont ils sont propriétaires, que les Qatariens avaient sondé l’entraîneur français avant l’été 2011. A cette époque-là, en plein rachat du PSG à Colony Capital, le cheikh Tamim et ses proches avaient fait de l’Alsacien leur priorité pour endosser le rôle de directeur sportif. Wenger avait décliné l’offre et les Qatariens avaient jeté leur dévolu sur Leonardo, contacté à la mi-juin 2011.

Mourinho, le premier choix

Evidemment, l’affaire est loin d’être conclue. D’abord parce que Carlo Ancelotti n’est pas définitivement condamné. Mais aussi parce qu’entre-temps, les propriétaires du PSG ont aussi établi le contact avec José Mourinho, l’entraîneur portugais du Real Madrid. Aujourd’hui, ce dernier fait figure de premier choix. Interrogé hier sur l’éventualité de rejoindre Paris l’été prochain, le coach des Merengue a esquivé : « Je ne pense à Paris que comme un adversaire potentiel pour la Ligue des champions. » Le matin même, le quotidien « Marca » assurait que Mourinho ne serait plus l’entraîneur du Real la saison prochaine.

Wenger, un vieux rêve

La jonction entre le Portugais et Paris pourrait alors s’effectuer. En cas d’échec, la piste Wenger pourrait être réactivée. Le profil du manageur des Gunners fait rêver depuis longtemps les nouveaux propriétaires du club de la capitale. Son expérience du haut niveau, acquise depuis plus de seize ans à la tête d’Arsenal, ses réseaux de recrutement, sa connaissance de la Ligue 1 figurent parmi les atouts dont jouit l’intéressé aux yeux des dirigeants du Golfe. Son caractère francophone également. Comme pour l’attaquant, lorsqu’ils avaient activé plusieurs pistes avant de recruter Ibrahimovic, les responsables du richissime Etat du Golfe n’hésitent pas multiplier les connexions. Dans l’entourage de Wenger, on dément tout contact récent. Mais le coach français, consultant pour Al-Jazira Sport, entretient des relations étroites avec les dirigeants qatariens. Pour l’instant, le manageur des Gunners ne serait pas chaud pour migrer à Paris, essentiellement pour des raisons familiales. Mais comme pour Carlo Ancelotti, son avenir à la tête d’Arsenal où il vit son pire début de saison (10e après 15 journées) n’a jamais semblé aussi fragile. De là à envisager un retour dans l’Hexagone à moyen terme… on ne peut plus totalement l’exclure.

Le Parisien.fr

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PSG EXPRESS

Hier. Décrassage et soins pour les titulaires de Nice (défaite 2-1). Pour les autres : ateliers de circulation et de conservation du ballon. Sirigu a repris l’entraînement collectif. Gameiro, Thiago Motta et Verratti ont poursuivi leur travail spécifique.
Aujourd’hui. Entraînement à huis clos, à 11 heures, au camp des Loges.
Infirmerie. Verratti (adducteurs), Thiago Motta (mollet), Gameiro (dos).
Suspendus. Verratti et Matuidi contre Evian (16e journée de Ligue 1).
Rendez-vous. PSG - Porto, dernière journée de la phase de poule de la Ligue des champions, demain au Parc des Princes, à 20h45 (Canal +).
Titipi
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AU MOINS CA, DOHA A AIME

Efficace et porté par un nouveau souffle, Paris a battu Porto, hier, et s’est offert la première place de son groupe en Ligue des champions. Ce succès permet aussi à Carlo Ancelotti d’obtenir un répit au moment où la pression de son actionnaire devient forte. Le club parisien doit maintenant terminer l’année 2012 en trombe pour mieux préparer la seconde partie de saison.

LE PARIS-SAINT-GERMAIN disputera son huitième de finale retour de Ligue des champions sur sa pelouse, début mars, et il rencontrera un deuxième de groupe, ce qui lui évite déjà Manchester United et le FC Barcelone. Tel est l’avantage supposé – parce qu’il serait tout de même mieux d’éviter le Real Madrid, Arsenal ou l’AC Milan, lors du tirage le 14 décembre – que l’équipe de Carlo Ancelotti a conquis, hier soir, face à Porto, s’assurant de la première place du groupe A et offrant, du coup, un répit pour le technicien italien au moment où Doha, siège de l’actionnaire du PSG, envisage sa succession avec un peu plus d’acuité.

Cette qualification séduisante ne dissipe pas complètement le malaise qui s’est emparé du club après son élimination à Saint-Étienne, en Coupe de la Ligue (0-0, 3-5 aux t.a.b., le 27 novembre), puis à l’issue de sa défaite à Nice, la troisième en Championnat (1-2, samedi), mais elle témoigne des capacités du PSG à élever son niveau quand les circonstances l’exigent, à déployer une véritable solidarité, ainsi que l’avait réclamé son entraîneur la veille et à s’affirmer comme une puissance européenne émergente. À moins que le succès d’hier ne soit que l’histoire d’un soir sans lendemain. Auquel cas, Leo et Carlo semblent bien les skippeurs d’une embarcation bâtie pour le Vendée Globe, mais avec laquelle ils seraient incapables de remporter la régate de Trébeurden, comme on dit en Bretagne.

Une qualité connue et l’autre moins se sont néanmoins superposées pour offrir à Paris cette victoire qui, à défaut d’être un exploit retentissant, apparaît comme une performance de vrais compétiteurs. La qualité connue porte sur le talent individuel de ses éléments qui se sont procuré onze occasions, même si le réputé plus brillant d’entre eux, Zlatan Ibrahimovic, a étalé une étonnante maladresse à la finition. La nouvelle vertu des Parisiens, hier soir, a été collective. Ils ont su défendre ensemble dans un système en 4-4-2 inédit mais au-delà, même s’ils furent parfois naïfs, à l’image de Pastore sur l’égalisation portugaise (33e, 1-1,), ils ont affiché un peu plus d’étanchéité dans les couloirs, notamment à droite où Van der Wiel a sans doute réussi sa meilleure prestation depuis son arrivée, début septembre.

Parfois mis en danger sur des erreurs individuelles

Si le PSG s’est simplifié la vie en ouvrant le score après une demi-heure puis en répliquant assez vite lorsque les Portugais sont revenus au score, cela n’a pas toujours été simple non plus. Il s’est parfois mis en danger sur des erreurs individuelles, à l’image de cette relance plein axe de Thiago Silva, interceptée par Moutinho (11e), et n’a pas su tuer la rencontre sur la fin quand Ibra, seul face au but, voyait son tir contré par Otamendi (86e). Mais à défaut d’être toujours génial, Paris a été cohérent, animé par une véritable idée de jeu et a maintenu un pressing haut comme rarement depuis le début de saison. Et c’est finalement sur coup de pied arrêté qu’il a trouvé l’ouverture, avec cette tête de Thiago Silva à la réception du coup franc de Maxwell (29e, 1-0).

L’élan de la première demi-heure parisienne aura été à peine interrompu par l’égalisation portugaise, autant liée à la défense hasardeuse de Pastore et d’Alex qu’à la qualité du centre de Danilo et la reprise de Jackson Martinez (33e, 1-1). Dès la reprise de la seconde période, Paris est reparti sur des bases comparables à son début de match et la frappe de Lavezzi, dans un angle fermé, surprit autant Helton, qui s’inspira d’Arconada pendant l’Euro 84, que le public, qui mit quelques instants avant de comprendre que le ballon était entré (61e, 2-1). À l’arrivée, le seul reproche formulé à l’endroit de ce PSG porte sur ses occasions manquées et sa manière d’entretenir l’espoir de Porto. À deux reprises, la formation portugaise aura eu l’opportunité d’accrocher le nul, d’abord par Lucho (70e) puis Otamendi (90e + 2), sans la saisir.

Seul club français encore en lice en C 1, Paris a réussi à faire mieux que Lyon et Marseille, en termes de points gagnés, les deux seuls clubs du pays à s’être qualifiés pour les huitièmes de finale lors des deux dernières saisons. Il lui reste, maintenant, à faire aussi bien au printemps et à accrocher au moins un quart de finale. Avec cette victoire, malgré la volonté des propriétaires du club parisien de lui trouver un successeur d’ici à l’été prochain, Ancelotti devrait avoir tout l’hiver pour le préparer. – D. D.


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Pastore, joueur d’Europe

Même s’il a mal défendu sur l’égalisation de Porto (1-1, 33e), l’Argentin a livré son match le plus intéressant depuis sa soirée de septembre face au Dynamo Kiev (4-1).

IL FALLAIT OSER le titulariser. Ancelotti l’a fait. Javier Pastore a retrouvé un statut de titulaire hier soir en Ligue des champions, alors que tous les signaux d’avant match laissaient supposer sa présence sur le banc et le retour de Nene dans le onze de départ. Statistiques en chute libre, volume de jeu insignifiant, confiance en lambeaux : à lui seul, avant le match, l’Argentin était une crise dans la crise parisienne.

Il fallait oser, oui, miser pour la énième fois sur la résurrection de l’homme à qui Lucho, dans ces colonnes, suggérait de venir chercher un nouveau souffle au Portugal ou en Espagne. Peut-être Ancelotti a-t-il deviné les germes d’un rebond dans l’occasion que s’était procurée Pastore à Nice (1-2), samedi dernier, lors de sa frappe croisée détournée par Ospina en fin de match. Le constat s’impose : face à Porto, l’entraîneur du PSG n’a pas à regretter son choix d’avoir titularisé « El Flaco » en milieu gauche du 4-4-2 du jour.

Côté gauche, il respire mieux

C’est une soirée à un gros point noir et plusieurs lueurs. Son temps le plus faible survint lors de l’égalisation adverse, lorsqu’il fut éliminé beaucoup trop facilement d’un crochet par Danilo, laissé libre, ensuite, de centrer vers la tête de Jackson Martinez (33e). Mais son match ne peut se résumer à ce flottement, y compris son implication défensive, plus appliquée qu’en temps « normal », au point de se retrouver en position d’arrière gauche pour récupérer une relance de Sirigu (15e) ou presser efficacement Otamendi (37e).

La façon dont Pastore est venu compenser quelques montées de Maxwell illustre la meilleure rigueur tactique des Parisiens, si on la compare à l’ensemble de leurs matches depuis deux mois. Dans le couloir gauche, c’est comme si l’ancienne étoile de Palerme avait retrouvé matière à respirer. Dans l’axe, cette saison, il s’était retrouvé étouffé par les décrochages d’Ibrahimovic, moins marqués hier soir. Sur le côté gauche, Pastore a retrouvé un champ d’expression beaucoup plus vaste, même si ce sera dans l’axe qu’il tricotera ses plus beaux dribbles (22e).

Palpable dès la 2e minute et un centre vers Ibra, la qualité de ses passes aura éclairé le match de l’Argentin. Ses ouvertures, précises, pour Lavezzi (22e), Ménez (48e), Ibrahimovic (49e, légèrement hors jeu), ont été celles qui ont donné le plus de profondeur au jeu parisien. Sa transversale vers Ménez avait le goût du caviar (68e), comme l’avait eu, un peu plus tôt, à l’entrée de la surface, un autre ballon donné au Français (51e).

Il y a eu du déchet, inévitablement, sur des ballons trop longs vers Ménez (14e) puis Ibrahimovic (45e), ou sur cette passe en retrait mal appuyée qui fit frissonner le Parc (26e). Mais c’était le déchet d’un joueur qui tente beaucoup, plus que d’un joueur qui se cache pour fuir le jeu. À deux doigts de marquer en fin de match, sur une volée repoussée par Helton (86e), puis sur une tête non cadrée (88e), Pastore est sorti acclamé, remplacé par Nene (88e). Il n’avait pas joué autant à l’endroit depuis sa soirée contre le Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre). Au Flaco, il faut juste rappeler qu’en France il y a aussi un Championnat à disputer.

JÉRÔME TOUBOUL


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Ancelotti, à poings fermés

LE MATCH EN QUESTIONS. – L’entraîneur du PSG est resté quasi immobile devant son banc pendant toute la rencontre.

COMMENT ANCELOTTI S’EST-IL COMPORTÉ ? – Les poings brièvement serrés au coup de sifflet final, et c’est presque tout. On ne sait pas si l’entraîneur du PSG cherche à envoyer un message via le stoïcisme de ses attitudes. Mais c’est à peine s’il a sorti les mains de ses poches hier. Une fois, en première période, pour replacer Pastore, qui passait devant sa zone technique. Le plus souvent immobile au milieu de l’immense rectangle tracé devant son banc, l’Italien n’a pas manifesté une joie débordante sur le but de Thiago Silva (1-0, 29e). Il est resté assis dans la foulée de l’égalisation (1-1, 33e). Calme ou démuni ? Le débat reste ouvert. Carlo Ancelotti, dont l’attitude tranchait avec celle, plus démonstrative, de son collègue portugais Vitor Pereira (souvent au-delà de sa zone technique), a quand même eu un geste d’humeur : lorsqu’il a croisé le sixième arbitre, en rentrant aux vestiaires, il l’a houspillé pour une faute non sifflée sur Lavezzi, quelques secondes plus tôt. Un peu plus démonstratif en seconde période, Ancelotti s’est notamment énervé quand Verratti a tardé à se préparer pour remplacer Lavezzi (77e), avant de vite replonger les mains dans les poches de sa veste.

LE BANC PARISIEN ÉTAIT-IL TENDU ? – Seul indice apparent de la tension qui peut régner actuellement dans le vestiaire parisien, une « discussion » entre Claude Makelele, l’un des adjoints de Carlo Ancelotti, avec Nene, pendant la seconde période. Juste avant, le Brésilien avait semble-t-il tapé du poing sur l’abri qui recouvre le banc de touche, pour manifester sa déception quand on lui a demandé de stopper son échauffement. Il est finalement entré en jeu à la 88e, à la place de Pastore.

QUELLE ÉTAIT L’AMBIANCE ? – Chaude mais pas bouillante. Le Parc des Princes s’est légèrement embrasé dans la foulée de l’ouverture du score de Thiago Silva (1-0, 29e). Refroidi par l’égalisation de Jackson Martinez (1-1, 33e), le public s’est vite calmé. Et les premiers sifflets n’ont alors pas tardé à ponctuer la moindre perte de balle. Les supporters commencent donc à se lasser de ce Paris qui doute. Mais pas au point d’entonner des chants hostiles. Aucune banderole de protestation n’a été déployée en tribunes. Le virage Boulogne a simplement réclamé l’entrée de Nene, juste après le remplacement de Lavezzi par Verratti (77e), au moment où la bourde de Helton avait détendu l’atmosphère.

QUELLE ÉTAIT L’ÉQUIPE LA PLUS EXPÉRIMENTÉE ? – Au coup d’envoi, c’est le PSG qui présentait le plus gros vécu à ce niveau : 296 apparitions, en tout, en C 1, dont 92 pour le seul Ibrahimovic. Soit 73 de plus que le FC Porto, qui n’en comptait que 223 (55 pour Lucho).

L’ARBITRE A-T-IL PRIS LES BONNES DÉCISIONS ? – L’arbitre écossais Craig Thomson n’a pas commis d’erreur majeure mais, à force de ne jamais quitter l’axe du terrain, il s’est souvent trouvé loin des actions et a parfois sifflé à contresens, quand le jeu se déportait sur les ailes. Il n’a pas été aidé par ses assistants, qui n’ont jamais levé leur drapeau lorsque des fautes, commises aux abords de la ligne de touche, n’étaient pas signalées par l’arbitre. Si l’on se fie au comportement de M. Thomson hier, les mains involontaires ne sont pas sanctionnées en Écosse.

RÉGIS DUPONT


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« Pas de problème entre les joueurs »

CARLO ANCELOTTI, l’entraîneur du PSG, a nié l’existence de tensions au sein de son vestiaire, qui s’est pourtant fissuré ces dernières semaines.

« LA CRISE est-elle finie ?

– On a fait une bonne performance, nous en avions besoin. La critique a été dure et les joueurs ont eu une belle réaction d’orgueil, dans la qualité, l’attitude et l’esprit sur le terrain. On finit premiers du groupe, avec 15 points, c’est bon pour la confiance. À la mi-temps, j’ai demandé de presser plus haut car, lorsque nous défendions plus bas, nous avons connu des problèmes. Maintenant, on doit se focaliser sur le Championnat. Le match de samedi (contre l’Évian-TG) sera très important pour nous, même si j’ai déjà dit que nous avions du temps pour le Championnat.

– Javier Pastore, dont les dernières performances en Championnat vous ont déçu, a montré un tout autre visage. Comment l’expliquez-vous ?

– Il a beaucoup travaillé et a retrouvé un peu de confiance. Il a su trouver sa place sur le terrain. Il a bien travaillé pour l’équipe, il a défendu. C’était un bon match.

– Qu’avez-vous changé dans le management pour apaiser les tensions entre vos joueurs ?

– Mais qu’un Brésilien parle avec un autre Brésilien, c’est normal, et puis je traite tous les joueurs de la même façon. Je veux que chaque joueur soit professionnel, sérieux, qu’il travaille pour l’équipe. Voilà ce qui compte pour moi, leur relation sur le terrain et, ce soir (hier soir), cette relation a existé et a été très bonne. Il n’y a pas de problème entre les joueurs. Mais beaucoup de joueurs sont arrivés, le vestiaire est nouveau et il faut du temps pour construire cette relation.

– Pourquoi l’envie de votre équipe est-elle si différente entre la L 1 et la Ligue des champions ?

– La Ligue des champions prend beaucoup d’énergie mentale et physique. C’était un objectif très, très important pour nous et peut-être que les joueurs sont davantage focalisés sur cette compétition. Mais, après cette victoire, je pense que ça va aller mieux et que l’on verra cette même attitude en L 1.

– Êtes-vous partisan de jouer le huitième de finale au Stade de France ?

– Ce soir (hier), l’ambiance a été bonne. Les supporters ont poussé et cela nous a aidé à faire un bon match. Je pense qu’on doit le jouer ici (au Parc des Princes), dans notre maison. »

ALEXANDRE CHAMORET


Homer
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La meilleure des réponses

En plein doute après sa défaite à Nice, Paris a remporté hier la victoire qu’il fallait pour terminer premier de son groupe et chasser les nuages noirs. Une bonne prestation à confirmer dès samedi contre Evian.

Insondable PSG! Quatre jours après l’un de ses pires matchs (à Nice) sous l’ère Ancelotti, il réalise une vraie performance, en battant l’adversaire le plus coriace qu’il ait jusque-là rencontré depuis l’arrivée de l’Italien. Le voilà dans la cour des grands, ceux qui possèdent leur habituel rond de serviette au tirage au sort de Nyon (Suisse, le 20 décembre), après avoir fini premier en phase de groupes. C’est une vraie bonne nouvelle pour lui, son apprentissage et les points qu’il donne à la France à l’indice UEFA.

Avec cette première place, Paris signe ainsi un retour éclatant sur La plus grande des scènes européennes huit ans après l’avoir désertée, avec match retour à domicile lors de son prochain huitième de finale. Même Doha ne doit plus rien y comprendre, après quelques jours de chaos et de feu dans la maison qatarien ne délocalisée dans la capitale française.

«C’est une bonne performance»,se réjouit le Misterd ont le «bon feeling» de la veille s’est révélé juste. « Nous avons retrouvé une bonne attitude,de la qualité et un esprit d’équipe. Les joueurs ont montré beaucoup d’orgueil parce que la critique était dure. Tout le monde a eu une très bonne réaction. C’est très important de finir premier et d’afficher ce caractère. Le match de samedi (NDLR : réception d’Evian)est très important pour se refaire en championnat. »

Pour autant, Paris ne bombera pas forcément le torse en Suisse vu la qualité des deuxièmes qu’il pourrait affronter en février comme l’AC Milan, le Real Madrid ou Arsenal, déjà trois histoires magnifiques, avec un Ancelotti confronté à son club de cœur ou à deux entraîneurs cités pour lui succéder en juin prochain (Mourinho et Wenger).

Des entames de période tambour battant, de l’intensité et beaucoup plus de jeu que d’habitude : le PSG n’a pas montré hier le visage d’une équipe en crise. Mais les Parisiens n’ont rien fait face à Porto pour tordre le cou à un constat de plus en plus évident : la Ligue des champions les intéresse, pas vraiment la Ligue 1. C’est drôle parce qu’au doigt mouillé, on parie qu’ils ont plus de chances de régner sur le Championnat de France que d’aller en finale de la coupe aux grandes oreilles. Carlo Ancelotti a lâché hier après la rencontre une mini-bombe qui explique beaucoup des maux de son équipe en ce moment : « Les joueurs sont plus focalisés sur la Ligue des champions, analyse le technicien. Ils doivent changer vite car nous devons être compétitifs en championnat aussi. Cinq points derrière Lyon, ce n’est pas bon. Si nous avons la même attitude en Ligue1…Je suis sûr que les choses vont s’améliorer en championnat. »


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PSG 2 -1 FC Porto
Mi-temps : 1-1.
Spectateurs : 45512.
Arbitre : M. Thomson (Eco).
Buts. PSG : Thiago Silva (29e), Lavezzi (61e); Porto : Jackson Martinez (33e).
Avertissements. PSG : Lavezzi (76e), Thiago Silva (84e), Alex (90e + 1); Porto : Otamendi (29e), James Rodriguez (84e), Danilo (90e), Mangala (90e + 1).
PSG. Sirigu - Van der Wiel, Alex, Thiago Silva (cap.), Maxwell - Chantôme, Matuidi, Pastore (Nene, 88e) - Menez (Jallet, 85e), Ibrahimovic, Lavezzi (Verratti, 77e). Entr. : Ancelotti.
FC PORTO. Helton - Danilo, Otamendi, Mangala, Alex Sandro (Ba, 85e) - Lucho Gonzalez (cap.), Fernando (Defour, 70e), Moutinho - James Rodriguez, Jackson Martinez, Varela. Entr. : Pereira.


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Thiago Silva a montré la voie

Le capitaine du PSG a tout fait hier soir pour montrer le chemin à ses coéquipiers. Patron classieux du secteur défensif, Thiago Silva s’est même illustré dans la surface adverse en ouvrant le score.

Peu avant la demi-heure de jeu, son compatriote Maxwell lui délivre un coup franc brossé du gauche. Au cœur de la défense portugaise, l’ancien Milanais s’élève à peine et expédie une tête croisée splendide et puissante.
Le timing est parfait, la précision totale. Le ballon touche la transversale et finit sa course dans la lucarne de Helton, le gardien du FC Porto. C’est son troisième but depuis son arrivée au PSG cet été, son second en Ligue des champions après celui inscrit contre le Dynamo Kiev, lors de la première journée de la campagne européenne.

Il pilote l’équipe au doigt et à l’œil

Une semaine après avoir échoué dans l’épreuve des tirs au but face à Saint-Etienne en Coupe de la Ligue, Thiago Silva a donc tenu à rétablir la situation. En dehors de ce coup d’éclat, O Monstro a tenu sa défense à bout de bras. Exception faite d’une relance affreuse dans l’axe (11e minute) et d’un duel perdu dans sa surface de réparation (70e), deux erreurs qui auraient pu coûter cher, il a une nouvelle fois fait admirer son sens du placement et de l’anticipation.

Pour lui, nul besoin de tacler, sauf situation exceptionnelle. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il sait où l’action va se dérouler dans les trois secondes suivantes. Cette prescience lui a permis encore hier soir de museler des clients de niveau européen, type Jackson Martinez ou James Rodriguez, en coupant nombre de trajectoires. Ensuite, son aisance technique a fait le reste.

A ses côtés, ses partenaires sont au garde-à-vous. Entouré de ses deux compatriotes, Maxwell, sur le flanc gauche de la défense parisienne, et Alex, dans l’axe droit, il pilote la machine au doigt et à l’œil. Peu à peu, il prend aussi la mesure de ses nouvelles responsabilités de capitaine. On l’a vu ainsi encourager et replacer son milieu de terrain.

Pour lui qui parle portugais et italien, la barrière de la langue est bien sûr un obstacle qu’il surmonte par le geste et en donnant l’exemple. Thiago Silva, le seul Parisien présent en permanence sur le terrain depuis le match à Bastia (le 22 septembre dernier), est décidément indispensable.


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Salvatore Sirigu : « On n’a jamais perdu confiance »

Auteur d’un sauvetage décisif en Fin de match, le portier parisien a pourtant du mal à dissimuler sa lassitude devant ce qui se raconte sur les problèmes, réels ou exagérés, dans le vestiaire.

Comment analysez-vous La prestation du PSG ?

Salvatore Sirigu. Nous avons réussi un bon match. C’était important.
On n’a jamais perdu confiance. Après, je ne saurais expliquer pourquoi l’équipe semble plus motivée en Ligue des champions qu’en championnat. Il reste à analyser des choses qui sont compliquées justement à expliquer.

Thiago Silva a dit qu’il y avait peut-être un peu moins de concentration en L1…

(Il soupire.) Chacun peut avoir un avis différent dans le vestiaire. Ce que je peux dire c’est que c’est facile de se motiver en Ligue des champions . Mais trouver des explications radicales, c’est compliqué. Ma seule certitude, c’est que samedi face à Evian au Parc, il faudra la même envie.

Cela suffira pour gagner ?

Mais il n’y a rien de normal dans le foot !Même si tuas tout bien préparé, il peut y avoir des choses que tu n’attends pas !

Etiez-vous inquiet après la défaite à Nice ?

Non. J’étais déçu. Mais il suffit de regarder le classement et de constater que nous n’en sommes qu’à la quinzième journée du championnat. Il reste encore beaucoup d’occasions de revenir sur la tête du classement. Ce serait ridicule de baisser les bras. La situation n’est pas catastrophique. Et là, nous sommes en huitièmes de finale. Tous ceux qui sont encore en course sont très forts. Ça veut aussi dire que Paris est fort.

Comment avez-vous vécu ces derniers jours avec tout ce qui s’est dit et écrit sur l’avenir d’Ancelotti et de Leonardo ?

Ce n’est pas agréable de savoir tout cela. Mais j’ai fait la seule chose possible: me concentrer sur le match.

Certains ont évoqué des problèmes dans le vestiaire entre ceux qui parlent italien et les autres…

Mais comment ce qui se dit dans le vestiaire peut-il en sortir ? Dans le vestiaire, on est comme dans une bulle. Tout doit y rester. Je ne suis pas sûr que tout ce qui sort soit d’ailleurs la réalité. Je vais le redire mais, pour moi, tout est tranquille dans notre vestiaire. Des gars ne parlent pas le français ? Et alors ? Quand j’étais en Italie, il y avait des joueurs qui ne parlaient pas italien et ce n’était pas un problème. C’est juste la vie. Tout ce que je peux dire, c’est que ce qui se passe dans un vestiaire, je ne vous le dirai jamais. Cela ne regarde que nous.


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Nasser al-Khelaifi était allé motiver ses joueurs hier matin

Retenu à Doha ces derniers jours par d’autres obligations,Nasser Al-Khelaifi est revenu à Paris Hier matin. Face à la forte pression qui s’était abattue sur son club après le revers à Nice (2-1) samedi, le président parisien n’a pas tardé dans la matinée à rendre visite à ses joueurs, au vert dans un hôtel de Versailles.
Leonardo, le directeur sportif, était aussi présent.

Le patron du PSG s’est évertué à les encourager et à les rassurer sur l’avenir de Carlo Ancelotti, qu’il a lui même confirmé dans ses fonctions quelques heures plus tard lorsqu’il a répondu à une question évoquant une possible arrivée de José Mourinho en 2013. « Ce ne sont que des rumeurs, il est au Real Madrid et nous avons Ancelotti, c’est ma réponse.»

La visite du dirigeant a été appréciée des joueurs comme l’a souligné Christophe Jallet. « C’était important qu’il nous parle vu la situation. Maintenant, il faut intégrer ces mots pour qu’ils n’entrent pas par une oreille et ressortent par l’autre.»

Hier soir, après la rencontre, Nasser al-Khelaifi ne s’est pas attardé sur l’extra-sportif et a préféré insister sur la victoire et la première place de la poule. «On a montré que l’on pouvait jouer un bon football :c’est l’un de nos meilleurs matchs. L’état d’esprit des joueurs a été très important. J’espère que l’on fera mieux en championnat. Je n’aime pas utiliser le terme de crise mais il y avait un problème. Maintenant, nous sommes de retour.»

Pendant le match, le président a affiché un visage fermé. Sur les buts de son équipe, il s’est levé et a manifesté son contentement, sans sourire, mais d’un poing rageur.

Le Parisien 5/12
Dagoberto
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Le PSG en stage au Qatar du 28 décembre au 3 janvier

Les joueurs du Paris Saint-Germain passeront la fin de la trêve hivernale à Doha, au Qatar, où ils seront en stage du 28 décembre au 3 janvier, a annoncé mercredi le club sur son site Internet.
Les Parisiens seront en vacances après le Brest-PSG du 21 décembre (19e journée de championnat de France). L'an dernier déjà, ils avaient effectué un stage de reprise au Qatar, où ils avaient profité des installations ultra-modernes du complexe d'Aspire.

A Doha, ils disputeront un match amical face au club local de Lekhwiya, entraîné par Eric Gerets et double champion en titre du Qatar. La reprise en France est prévue pour le week-end des 5 et 6 janvier, avec les 32e de finale de la Coupe de France.


eurosport.fr
Titipi
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Et les vainqueurs sont…

Certains Parisiens ont profité, à titre individuel, de la victoire face à Porto (2-1), mardi. D’autres un peu moins.

L’UNE DES PRESTATIONS collectives les plus accomplies du PSG, cette saison, aura servi les intérêts individuels de certains de ses éléments. Au moment où la question de leur valeur intrinsèque trouvait une réponse qui les expédiait sur le banc, Javier Pastore et Gregory Van der Wiel ont ainsi recouvré un éclat un peu plus en rapport avec les attentes que leurs arrivées respectives avaient fait naître. Ces deux-là figurent comme les grands vainqueurs de cette dernière journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. À un degré moindre – parce qu’il avait déjà un coup d’avance –, le Brésilien Alex a confirmé, aux yeux de son entraîneur, qu’il était bien le numéro 2 dans la hiérarchie des défenseurs centraux, derrière son compatriote Thiago Silva, mais devant Mamadou Sakho.

Repositionné milieu gauche dans un système inédit en 4-4-2 alors qu’il était surtout attendu au milieu des remplaçants, Pastore a relancé le débat sur sa place au PSG. Ses qualités techniques sont évidentes, son sens collectif également, seul son état d’esprit interpelle. Contre Porto, l’Argentin a déployé une énergie pour défendre rarement entrevue cette saison. Elle n’a pas toujours été efficace, mais elle avait le mérite d’exister.

Sakho et Jallet perdent du terrain

La cote dont l’ancienne étoile de Palerme jouit auprès de Zlatan Ibrahimovic et de Carlo Ancelotti, qui avait pourtant avoué sa déception à son sujet, est inversement proportionnelle à celle de Nene. Après la succession de prestations médiocres de Pastore, le milieu brésilien, qui s’était entretenu avec Carlo Ancelotti quelques heures après la défaite à Nice, samedi (1-2), avait des raisons légitimes d’espérer jouer, mardi. Son geste d’agacement, lorsqu’il a été rappelé sur le banc pendant son échauffement, en milieu de seconde période, était l’expression d’une frustration grandissante à force de regarder les autres jouer. Mais, entre les crises de nerfs de Nene et l’irritation d’Ibra, Ancelotti a choisi.

Comme il a choisi d’aligner Van der Wiel latéral droit, à l’image du match aller, à Porto (0-1, le 3 octobre), ou de celui à Kiev (2-0, le 21 novembre), bref les matches qui comptent, aux dépens de Christophe Jallet. Jusqu’ici, l’international néerlandais avait toujours déçu au point de faire passer le Français pour un monstre défensif, ce qui n’est pourtant pas sa qualité première. Même s’il n’a pas toujours été régulier pendant quatre-vingt-dix minutes, Van der Wiel a néanmoins rassuré mardi, et a laissé deviner l’idée d’une montée en puissance. Samedi, contre l’Évian-TG, au nom de l’alternance, Jallet devrait de nouveau être titularisé, mais la bonne prestation de son concurrent ne tombe pas à pic pour lui, au moment où il vient de céder le brassard à Thiago Silva.

Comme Ibra, le nouveau capitaine parisien a une voix qui pèse. Et lorsqu’il déclare préférer évoluer aux côtés d’Alex, il est entendu. À l’arrivée, c’est Sakho, pourtant auteur d’un bon début de saison, qui en fait les frais. Pas de chance pour le défenseur de l’équipe de France, Alex a plutôt enchaîné de solides performances ces derniers temps, même si certaines d’entre elles ont été entachées d’une ou deux erreurs. Sakho voit son temps de jeu fondre tout doucement. Depuis son expulsion à Montpellier (1-1, le 11 novembre), il n’a été titularisé qu’une fois, à Saint-Étienne (0-0, 3-5 aux t.a.b., le 27 novembre) en Coupe de la Ligue.

DAMIEN DEGORRE


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Ancelotti tout sourire

HIER MIDI, CARLO ANCELOTTI ne semblait pas affecté, du moins en surface, par la déclaration faite la veille par Nasser al-Khelaïfi. Pourtant, la sortie médiatique du président qatarien du PSG (« Aujourd’hui, nous avons Carlo ») venait plus confirmer les informations sur l’avenir compromis de l’Italien, parues dans ces colonnes lundi, que l’entraîneur dans ses fonctions. Plutôt détendu hier, pendant l’entraînement des joueurs n’ayant pas été utilisés la veille, contre Porto (2-1), Ancelotti a d’abord pris des nouvelles de Thiago Motta, de retour dans le groupe. Puis on l’a vu plaisanter avec l’ex-international argentin Hernan Crespo, invité au Camp des Loges, et enfin, discuter avec Mino Raiola, l’agent de Zlatan Ibrahimovic. Il était satisfait de l’état d’esprit manifesté par ses joueurs mais est désormais tourné vers la préparation de la réception de l’Évian-TG, samedi, contre qui il souhaite que son groupe soit habité par la même motivation. – D. D.


HHA
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Seule l’Europe les excite

Le PSG a deux visages. Apathique, il peut s’incliner à Nice en championnat avant de retrouver toutes ses forces pour renverser Porto (2-1) en Ligue des champions. En quatre jours, les Parisiens ne se sont pas découvert des talents cachés. Ils ont juste été à la hauteur de leur potentiel. Alors qu’ils n’ont remporté qu’une seule rencontre de Ligue 1 lors de leurs cinq dernières sorties, ils restent sur cinq victoires en six matchs en Ligue des champions.
Thiago Silva mardi soir, dans un mélange de candeur et de franchise, a lâché la véritable explication. « Je vais être honnête avec vous, on se concentre beaucoup plus pour les matchs de Ligue des champions. Ce n’est pas bien mais on se donne plus dans cette compétition. »

Cela reflète bien l’état d’esprit de ces joueurs de dimension internationale, davantage concernés par les joutes européennes que par celles de Ligue1 ? « La Ligue des champions est quelque chose d’irremplaçable, explique Olivier Dacourt, ancien coéquipier d’Ibrahimovic à l’Inter Milan. Les meilleurs joueurs du monde sont là et tu sais que, en cas de grande performance, tu seras vu par toute l’Europe. Fatalement, tu es à fond dès le coup d’envoi. Et comme à ce niveau, une erreur se traduit souvent par un but encaissé, la concentration est automatique. »
L’argument est certes recevable mais n’explique pas forcément pourquoi les Parisiens apparaissent moins tranchants sur les pelouses de Ligue1.

« Beaucoup de joueurs parisiens viennent de très grands clubs européens comme Milan, Chelsea ou Barcelone, poursuit Dacourt. Ils avaient l’habitude de jouer dans des stades en fusion et toujours archiplein. Avec une ferveur bien plus forte qu’en France. Chez nous, il y a des petits stades où ce n’est pas toujours évident de se transcender. » D’où cet avis tranché de Jean-Michel Aulas, dans une interview accordée à « France Football » le 27 novembre : « Les Parisiens ont une équipe qui aura plus de mal à s’exprimer en championnat parce que les mecs, ça les emmerde. Mais en Ligue des champions, ils vont marcher sur l’eau. » Jean-Marc Ferreri, l’ex-international français, ne dit pas autre chose : « Celui qui passe de San Siro aux stades d’Evian, Ajaccio ou Sochaux par exemple, ressent forcément la différence, sourit-il. Il y a une forme de routine en championnat. La Coupe d’Europe te fait dresser les poils rien qu’à l’idée de la disputer. Celui qui entend la musique de la Ligue des champions a envie de tout donner. Celui qui descend du bus pour affronter Troyes ou Reims doit faire un effort plus important. » Maxime Bossis, champion d’Europe 1984 avec les Bleus, avoue, au contraire, son incompréhension. « Ce n’est pas logique d’être plus motivé en Ligue des champions, soupire-t-il. Le meilleur moyen d’aller loin en Europe, c’est de briller en championnat pour y engranger de la confiance et des automatismes. Demandez aux dirigeants parisiens si, à la fin de la saison, ils préfèrent un titre en Ligue 1 ou bien se vanter d’avoir disputé un quart de finale de Ligue des champions. Tout part toujours du championnat. »



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Ancelotti a-t-il trouvé la bonne formule ?

« On avait juste fait un entraînement avec cette tactique. Et pour être honnête, je ne pensais pas que ça allait fonctionner avec quatre joueurs offensifs. » Même Thiago Silva, le capitaine du PSG, avait des doutes sur l’organisation choisie par Carlo Ancelotti pour défier Porto. Le passage à un inédit 4-4-2 s’est révélé être un coup gagnant.
L’entraîneur italien a-t-il enfin trouvé le bon système? Il est encore trop tôt pour le dire car tous les problèmes de jeu ne sont pas résolus. Cette adaptation tactique renvoie aux changements « radicaux » annoncés par Ancelotti après le revers inquiétant de Nice (2-1) samedi dernier. Mais peut-il se révéler décisif à l’avenir ?

« Un succès en Ligue des champions est toujours convaincant. Mais même si le PSG s’est rassuré, il ne faut pas s’enflammer, confie Jean-Michel Larqué, consultant RMC. On voit qu’Ancelotti tâtonne encore, car Pastore n’est pas un milieu gauche même s’il ne s’en est pas trop mal sorti. Le bon match de l’Argentin prouve que le problème n’est pas que tactique. » Vincent Guérin, ancien milieu de terrain du PSG, ne croit pas aux bienfaits du changement d’organisation. « Ce sont toujours les hommes qui font le système. En 4-4-2 aussi, on a vu que le PSG a toujours des problèmes pour maîtriser le jeu. Contre Porto, c’était plus du bricolage. Ça a marché car il y avait de l’envie et que les Parisiens avaient un objectif commun. »

Sur RMC hier, Christophe Galtier, l’entraîneur de Saint-Etienne qui a battu deux fois Paris depuis le début de saison a livré une analyse contraire : « Ancelotti a été obligé de trouver des solutions. Il s’est rendu compte qu’il perdait toujours de la même façon, c’est-à-dire avec trois récupérateurs à plat. C’est très dur de défendre ainsi. » Eric Carrière, consultant de Canal +, ne dit pas autre chose. « Même si en début de saison, les Parisiens avaient réussi à trouver un équilibre d’équipe avec le système en losange, il y a beaucoup trop d’efforts à effectuer pour les milieux excentrés, confie l’ancien Lyonnais. Le 4-4-2 a un gros avantage, il permet de défendre à deux sur les côtés et la répartition des rôles est plus simple. Face à Porto, le PSG l’a plutôt bien fait. Après ça demande aussi des efforts défensifs. » Ancelotti va-t-il persister dans cette voie pour permettre à ses joueurs d’engranger de la confiance et parfaire leurs automatismes? Réponse samedi face à Evian.

La Fondation PSG organise avec le Secours populaire, samedi lors de PSG-Evian, une opération de solidarité : 200 familles suivies par cette association sont invitées au match. Un tee-shirt a été réalisé pour l’événement et l’argent récolté sera reversé au Secours populaire.


leparisien.fr
Oyé Sapapaya
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PSG: Emirate, le sponsor maillot bientôt prolongé 5 ans ?
le 6 décembre 2012 par Palissarde 0 Commentaire

Fly Emirates, PSG
Le PSG aura-t-il toujours pour sponsor maillot Fly Emirate l’an prochain ? Malgré les nombreuses rumeurs de ces derniers mois, qui faisaient état d’un éventuel nouveau sponsor principal sur la tunique parisienne, il semblerait que les discussions entre le club de la capitale et le transporteur aérien soient aujourd’hui bien avancées. C’est en tout cas ce qu’assure le site anglais sport360.com, qui explique que les deux parties seraient en train de finaliser un accord pour une prolongation de 5 ans.

Le PSG serait sur le point de repartir pour 5 ans
Sport360 cite Boutros Boutros, vice-président chargé de la communication au sein de la société: « Nous sommes dans les dernières étapes et nous l’annoncerons dès que nous pourrons. Les Qataris sont très positifs et nous donnent la prioriété pour continuer. (…) Nous sommes d’accord sur les propositions et c’est juste une question de finalisation. Nous parlons sur 5 années. »

Un contrat en forte hausse ?
Aucun chiffre n’a été donné. Rappelons qu’actuellement, le PSG et Fly Emirate sont liés par un contrat portant sur moins de 10M€. On est loin des plus gros deals européens à plus de 30M€ comme celui signé par le FC Barcelone avec la Qatar Fundation (bientôt Qatar Airways).Ssi une prolongation devait être signée entre le PSG et Fly Emirate, on s’attend donc à une importante revalorisation de l’accord. A noter que cette éventuelle prolongation ne priverait en rien le club de la possibilité d’avoir un éventuel sponsor parent.

http://www.sportune.fr/sport-business/psg-...nge-5-ans-82696
Le Cyclone
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Sans Nene ni Sissoko

Contre Evian-TG, Carlo Ancelotti devra faire sans Blaise Matuidi ni Marco Verratti (suspendus). L'entraîneur italien doit également se passer de Nene, Sissoko et Bodmer. En revanche, il peut se réjouir du retour de Thiago Motta ibr.gif et de Kévin Gameiro dans le groupe.

Le groupe du PSG
Sirigu, Douchez - Alex, Armand, Z.Camara, Jallet, Sakho, Maxwell, Thiago Silva, Van der Wiel - Pastore, Ménez, Chantôme, Motta - Ibrahimovic, Lavezzi, Hoarau, Gameiro

Lequipe.fr
Varino
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Le changement, c'est Nene?

Écarté du groupe, le Brésilien paie son comportement sur le banc, mardi, en Ligue des champions. Et symbolise le changement annoncé par Carlo Ancelotti.


CARLO ANCELOTTI avait retrouvé le sourire, hier soir, en conférence de presse, sans doute rasséréné par la première place de son équipe dans son groupe de Ligue des champions. Six jours après la défaite à Nice (1-2) et son annonce musclée de changement immédiat – sans préciser s’il utilisait le pluriel ou non –, on mesure un peu mieux l’impact des décisions de l’Italien. Le comportement de Nene contre Porto (2-1), mardi, ne lui a pas plu ? Ciao Nene. Le système en 4-4-2 adopté en Coupe d’Europe l’a séduit ? Ce devrait être la même formule contre l’Évian-TG, aujourd’hui. Mathieu Bodmer et Mohamed Sissoko n’affichent pas la forme physique de leur vie ? Ils resteront s’entraîner plutôt que de nourrir un groupe élargi.

Bien sûr, la première mesure mentionnée est également la plus spectaculaire. Écarté du groupe de dix-neuf retenus par Ancelotti, Nene est sanctionné pour son attitude sur le banc contre Porto. Rappelé au milieu de son échauffement en seconde période, le Brésilien avait alors découvert qu’il n’entrerait pas en jeu dans l’immédiat. Il s’était agacé, avait tapé contre le Plexiglas, marmonné, pesté au point de nécessiter l’intervention des adjoints du technicien italien, debout, de dos, quelques mètres plus loin. « Nene n’est pas dans le groupe parce qu’il n’a pas eu une bonne attitude contre Porto, a martelé Ancelotti, hier. Je comprends qu’un joueur soit énervé contre son entraîneur parce que ce dernier doit faire des choix, mais je ne comprends pas qu’il le soit vis-à-vis de ses coéquipiers. Ce n’est pas bon. S’il change d’attitude, il va jouer. S’il ne change pas, il ne jouera pas. »

Ancelotti: « Il doit être plus professionnel »

La saison dernière, à Nancy (1-2, le 31 mars), où il avait été remplacant, le milieu gauche brésilien avait déjà manifesté sa déception en boudant ostensiblement. Cela n'avait pas empeché son entraineur de l'aligner une semaine plus tard contre l'OM (2-1, le 8 avril). Peut-être qu'entre-temps Nene, qui est pourtant allé voir son entraîneur en début de semaine pour évoquer sa situation, n’a pas imprimé le message. « Je ne sais pas, répond Ancelotti. Je sais juste qu’il doit travailler et être plus professionnel. Je n’ai pas d’antipathie envers lui, ce serait la même chose pour un autre. »

Pas de cas à part, donc, même si ce n’est pas forcément ce que se dit Nene lorsqu’il observe les performances de Javier Pastore. Avant son bon match contre Porto, l’Argentin avait multiplié les désillusions, au point que son entraîneur avait lui-même parlé de « déception ». « J’ai peut-être dit que j’étais déçu, mais je voulais dire que j’étais désolé pour Pastore », précise le technicien italien, qui apprécie le comportement de l’ancien joueur de Palerme, comme celui de Thiago Silva, dont il dit : « Lui est toujours concentré. » En privé, en revanche, Ancelotti se montre beaucoup plus virulent à l’encontre des francophones qu’il soupçonne de manquer de professionnalisme. Hier, il a simplement déclaré : « Je veux que les joueurs travaillent sur le terrain, mais aussi avant et après les matches. »

Dans son discours de politique de changement, l’ancien entraîneur de Chelsea a ajouté : « J’ai demandé quelque chose à l’entraînement. J’ai dit qu’on allait davantage travailler la tactique et on va davantage travailler la tactique. » Aujourd’hui, il devrait reconduire le schéma en 4-4-2 mis en place contre Porto, pour deux raisons : « Parce qu’il nous a offert une plus grande qualité dans le jeu, mais aussi parce qu’on n’a plus beaucoup de milieux défensifs disponibles vu que Matuidi et Verratti sont suspendus. » Dans ce système, trois ans plus tôt, sous les ordres d’Antoine Kombouaré, Nene s’était souvent distingué dans le couloir gauche et il pourrait rendre d’autres services au PSG, si son entraîneur compte encore sur lui. « Oui, je compte sur lui, assure Ancelotti. Mais avant, il faut qu’il retrouve du professionnalisme. » Il a trois jours pour ça, avant le déplacement à Valenciennes.

DAMIEN DEGORRE



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Et revoilà Thiago Motta

Le milieu italien, qui n'a joué que quatre matches cette saison avec le PSG, devrait être titularisé ce soir.


LORSQU’IL A INTERROMPU la séance collective, mercredi, quelques minutes avant son terme, Thiago Motta a reçu les félicitations de Giovanni Mauri : « C’est bien, bon boulot. » En guise de réponse, le préparateur physique du club eut droit à un sourire timide. Chaque mot à l’endroit du milieu international italien (30 ans) semble pourtant soigner un peu mieux ses bleus à l’âme provoqués par sa longue indisponibilité. Et paraît une source de motivation avant son retour à la compétition, ce week-end. Depuis le début de la saison, l’ancien joueur de l’Inter Milan n’a participé qu’à quatre rencontres du PSG, toutes en L 1. Alors, évidemment, tout le monde se veut aux petits soins. De Mauri, qui a suivi sa remise sur pied, à Carlo Ancelotti, qui s’entretient souvent quelques minutes avec lui.

À Paris, tout le monde lève les bras au ciel en forme de protestation quand est évoquée l’éventuelle fragilité de Thiago Motta. Revenu de l’Euro avec un claquage à une cuisse, il n’a pu entamer sa préparation physique estivale en même temps que ses coéquipiers. « Du coup, il a fait en deux semaines ce que les autres ont fait en six », explique-t-on au club. Suffisant pour enchaîner les matches contre Bordeaux (0-0, le 26 août), Lille (2-1, le 2 septembre) et Toulouse (2-0, le 14 septembre), pas pour éviter un lumbago la veille du premier match de Ligue des champions, contre Kiev ( 4-1, le 18 septembre). Une telle blessure nécessite six nouvelles semaines d’indisponibilité. Motta revient alors à Montpellier (1-1, le 11 novembre) mais, cette fois, il contracte une lésion à un mollet, sans rapport avec le mal de dos antérieur, définitivement soigné. Le temps de cicatrisation ajouté à celui de sa remise en forme s’élève à un peu plus de trois semaines. À l’arrivée, Thiago Motta, recruté pour son expérience en C 1, n’y a pas encore goûté même si Ancelotti a tenu à l’emmener avec le groupe, à Kiev, le 21 novembre (2-0). Aujourd’hui, il doit signer son retour en L 1, encore une fois dans la peau d’un titulaire. – D. D.


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Sirigu- Jallet, Silva, Sakho, Maxwell- Lavezzi, Chantome, Motta, Pastore- Ménez, Ibrahimovic


L'Equipe
Homer
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Le PSG passe du Porto à l'eau

Distancé en Championnat, le Paris-SG (4e) doit se refaire contre Evian, samedi au Parc (17h00), sur la lancée de sa perf en C1 cette semaine contre Porto.

Changement de climat sur le Parc des Princes. La parenthèse ensoleillée de la Ligue des champions refermée (2-1 contre Porto mardi), retour à la grisaille d'une Ligue 1 où il reste sur trois défaites en cinq matches : le PSG doit se retrouver contre Evian pour espérer remonter sur le podium. «Nous avons donné beaucoup d'énergie en Ligue des champions pour terminer premiers de notre groupe. J'espère qe l'on va pouvoir se focaliser sur le Championnat désormais et donner le meilleur comme en C1», a expliqué Carlo Ancelotti, confessant dans un sourire que «le président (Nasser Al-Khelaïfi) n'était pas content jusqu'au match» gagné contre les Portugais. Le Mister l'a rappelé : «Le premier objectif (les 8es de finale de la C1) a été atteint. L'autre, c'est de gagner le Championnat.» En cas de victoire contre les Haut-Savoyards, le PSG (4e) reviendrait provisoirement à la 2e place, à deux points du leader lyonnais.

C'est bien d'une série dont le PSG a besoin après un mois de novembre calamiteux, marqué par une élimination en quart de finale de Coupe de la Ligue (par St-Etienne, 0-0 - 3 tab à 5, le 27 novembre) et seulement quatre points pris sur 15 possibles en L1. Question de motivation pour son équipe de stars ? «Je ne pense pas que les joueurs soient difficiles à motiver, a récusé Ancelotti, qui a souligné un argument suffisant à ses yeux pour mobiliser ses troupes. Nous sommes en retard, il faut récupérer (des points) vite. C'est le moment de recommencer à gagner pour être compétitif dans Ce Championnat.» A l'heure où le duo Leonardo-Ancelotti est fragilisé, où Zlatan montre des signes d'agacement à l'égard de ses partenaires, où le groupe semble se fissurer entre francophones et italophones, une contre-performance contre les Haut-Savoyards (17es) ferait désordre.

Motta et Chantôme dans un 4-4-2

Selon les indications fournies par le coach, il va conserver le 4-4-2 utilisé mardi en C1. Sans Nene, écarté du groupe parce qu'«il n'a pas eu la bonne attitude» lors du match de mardi, sans Bodmer ni Sissoko, qui «ne sont pas en bonne condition», Paris sera également privé de Matuidi et Verratti, suspendus. Il ne reste donc plus que trois milieux de formation dans le groupe (Chantôme, Thiago Motta et Pastore), même si Maxwell et Lavezzi peuvent aussi évoluer dans l'entrejeu, sur les côtés. «Avec le 4-4-2, nous avons eu une bonne qualité de jeu, une bonne organisation, nous pouvons jouer en 4-4-2 demain (samedi), a exposé Ancelotti. Motta va commencer avec Chantôme.» Après Evian, qui reste sur une bonne série de 4 matches sans défaite et même sur trois succès sur quatre en déplacement, Paris ira à Valenciennes, un autre calibre, mardi prochain, puis recevra l'actuel leader lyonnais dimanche prochain. A la tête d'un début de série positive ?

L'Equipe.fr

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Paris doit garder son élan européen

Les Parisiens n’ont gagné qu’un seul de leurs cinq derniers matchs de championnat. Pour se relancer cet après-midi, ils devront afficher le même état d’esprit que mardi face au FC Porto.

Canal +, 17 heures. C’est donc une crise de foi. Malgré la victoire cette semaine contre Porto (2-1) en Ligue des champions, le présent est de rigueur. Le PSG ne sortira de sa crise que lorsqu’il aura enchaîné les victoires en Ligue 1, sa meilleure série cette saison restant scotchée à quatre d’affilée. Cette crise de foi renvoie à la motivation des joueurs parisiens, transcendés en Coupe d’Europe, lymphatiques en championnat.
Si bien, et c’est assez inédit dans le football, que Paris se trouve davantage confronté à une crise de joueurs que d’entraîneur.

Certes, Carlo Ancelotti commet des erreurs, de coaching notamment, et ne conduit pas toujours une équipe renversante dans le jeu, mais sa responsabilité ne peut pas être complètement engagée quand on voit le résultat (le score et le contenu) de Porto. Quand ils veulent, ils peuvent, pour le dire franchement. La réception d’Evian Thonon Gaillard, c’est donc l’incarnation absolue du piège pour ce PSG-là tant le portrait-robot de la formation savoyarde exhale tout ce qu’il déteste. Un club sans histoire ni légendes, sans stars dans l’effectif, pas vraiment un nom de la Ligue 1, impossible à situer sur une carte avec ses trois villes. Bref, c’est le prototype de l’équipe taillée pour réaliser l’exploit.

Une volonté offensive plus affirmée

Le Paris d’Ancelotti devra donc forcer sa nature indolente et un peu suffisante pour enfin régner sur la France, là où il est d’abord attendu. « Gagner le championnat est l’un de nos objectifs, avance l’entraîneur italien. Ce n’est donc pas difficile de motiver mes joueurs. Mais la concentration est plus difficile parce qu’on pense qu’on peut toujours se rattraper alors qu’en Ligue des champions, il n’y a pas de droit à l’erreur. » En offrant mardi au Parc l’une des plus belles prestations de la saison, ses hommes ont mis l’eau à la bouche.
Privés de Nene, à qui Ancelotti a mis un nouveau zéro de conduite, ils sont attendus dans leur nouveau 4-4-2 à plat avec l’exigence de ceux qui savent désormais que leur niveau ne peut pas être celui de Nice (défaite 2-1) la semaine dernière mais plus sûrement celui de Porto. On veut revoir ce Pastore au volume de jeu consistant, cette volonté offensive plus affirmée, cet affranchissement de l’Ibra-dépendance. « Nous voulons faire le même match, avec la même attitude, le même jeu, la même qualité, encourage le technicien transalpin. Surtout, l’état d’esprit était bon. C’était la clé. On a vu une équipe solide, avec des joueurs qui ont joué et travaillé ensemble. » Ce n’est qu’Evian, mais le Parc attend la même ivresse qu’avec Porto.


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Ancelotti sanctionne Nene

Carlo Ancelotti a sévi. L’entraîneur parisien a décidé de se passer des services de Nene pour la réception d’Evian. Le Brésilien paye au prix fort son geste de mauvaise humeur mardi dernier lors de PSG - Porto. Pour la première fois de la saison, le milieu offensif ne fait pas partie de la liste des 18 joueurs retenus pour un match.

« Nene n’a pas eu une bonne attitude face à Porto. Il était énervé et ce n’est pas bon, a expliqué hier le technicien italien. S’il n’a pas un bon comportement, il ne peut pas aider l’équipe et à ce moment-là, il peut rester en dehors (NDLR : du groupe). » Mardi dernier, le meilleur buteur du club la saison dernière (21 réalisations) avait manifesté sa frustration en frappant du poing l’abri qui protège le banc de touche parisien à la 73e minute.

Quelques secondes plus tôt, alors qu’il pensait faire son entrée en jeu, un membre du staff lui avait demandé de stopper son échauffement et de venir se rasseoir sur le banc. Il avait finalement remplacé Pastore… à la 88e. « Il a joué trois minutes mais je n’avais pas vu ce qu’il avait fait avant », s’est justifié hier Ancelotti pour expliquer qu’il n’a pas immédiatement sanctionné son joueur. Nene est attendu ce matin au camp des Loges pour s’entraîner. Rien n’assure que l’ancien Monégasque fera partie du déplacement à Valenciennes mardi. Son entraîneur l’exhorte d’abord à changer radicalement de comportement. « Je compte sur lui, s’il peut retrouver son professionnalisme et s’il change d’attitude, il sera dans le groupe », indique Ancelotti, qui n’a pas eu de discussions avec son milieu de terrain. Cette sanction est une manifestation des « changements » promis par le Mister après la défaite face à Rennes (1-2). L’entraîneur a mis de côté sa gestion paternaliste pour affirmer son autorité. Elle traduit aussi la rupture de plus en plus forte entre le staff parisien et Nene. Cet été, le club avait refusé d’entamer des discussions pour prolonger son contrat qui se termine en juin 2013. Dans nos colonnes, le joueur vient d’affirmer qu’il souhaite « rester » à Paris. Pas sûr qu’avec ce nouvel incident, ce désir soit également partagé par les deux parties.

Le Parisien
Alex177
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Ligue 1 - Comment battre le PSG en trois leçons

Saint-Etienne, Rennes et Nice ont dévoilé trois stratégies pour battre le PSG en moins d’un mois. On y retrouve plusieurs dénominateurs communs.

Le PSG a chuté lors de trois de ses cinq derniers matches de L1. Saint-Etienne (2-1), Rennes (2-1) et Nice (2-1) ont proposé trois plans d’attaque différents, tous aussi efficaces. Les trois revers parisiens possèdent des gênes communs et quelques tendances lourdes. De quoi inspirer Evian Thonon Gaillard, Valenciennes ou Lyon, les trois prochains adversaires des Parisiens.

[b]PSG – SAINT-ETIENNE : 1-2

La stratégie des Verts : L’ASSE met les barbelés au Parc. La meilleure défense de Ligue 1 s’appuie sur une charnière efficace et un grand Ruffier. Le milieu à trois Clément-Lemoine-Guilavogui joue plus bas que d’habitude et ne sort que très peu. L’ASSE, très compacte et dense dans l’entrejeu, laisse l’initiative du jeu et le ballon à Paris (52% de possession). L’entrée en jeu d’Aubameyang est le dernier étage de la fusée. Sa vitesse donne une vraie efficacité aux contres de l’ASSE. Le PSG est pris à son propre piège.
Les limites du PSG : Paris bute sur un mur, incapable de proposer le moindre mouvement offensif. La seule occasion d’Ibrahimovic sur un décalage de Ménez découle d’un contre rondement mené. Face à une défense organisée et très basse, Paris tourne en rond. Il perd surtout, et pour la première fois de la saison, la bataille du milieu. Bodmer, Chantôme et surtout Verratti jouent complètement à l’envers. La sortie sur blessure de Matuidi désorganise complètement le PSG et témoigne de l’indispensable activité de l’international français. Paris a perdu sa boussole.

PSG – RENNES : 1-2
La stratégie de Rennes : Des intentions puis du pragmatisme. Rennes était venu au Parc pour jouer relativement haut et son début de match en atteste. Mais les expulsions précoces de Costil (25e) et Makoun (52e) obligent Antonetti à revoir ses plans. Les Bretons ne toucheront que deux ballons dans la surface adverse en 90 minutes. Comme les Stéphanois deux semaines plus tôt, les Bretons font bloc devant leur surface de réparation. Les défenseurs rennais Boye et Kana-Biyik mangent physiquement Lavezzi, Ménez, Pastore et Hoarau. Rennes, très discipliné, serre les rangs.
Les limites du PSG : La grosse carence de Paris face à Rennes : le réalisme (24 tirs). La suspension de Zlatan Ibrahimovic y est pour beaucoup. Le PSG a un contrôle total du jeu (70% de possession) mais les flèches parisiennes s’entêtent à déborder sur les ailes alors que l’expulsion de Makoun a fragilisé l’axe breton. L’entrée de Pastore ne change rien. Paris délaisse l’axe et laisse passer sa chance. Blaise Matuidi signe son premier match raté de la saison et perd deux ballons qui coûtent autant de buts à Paris.

NICE – PSG : 2-1
La stratégie de Nice : Pressing haut en première période, Nice démarre la partie avec ambition. Son harcèlement gêne une équipe de Paris coupée en deux où les attaquants, obsédés par la profondeur, ne descendent pas chercher les ballons. Le milieu du PSG est perdu sous la pression de son homologue niçois. En seconde période, les Aiglons paient leurs efforts et laissent l’initiative à Paris (52% de possession), s’appuyant sur une charnière Civelli-Pejcinovic impeccable. Plus bas, Nice, très solidaire, n’est jamais pris de vitesse et tire deux flèches qui feront mouche quand Paris se jettera à l’abordage pour gagner le match.
Les limites du PSG : Face au pressing niçois, le PSG est désemparé, coupé entre un milieu mis sous pression et un trio offensif qui se caricature : courses vers l’avant et têtes baissées. Livré à lui-même, Matuidi ne prend pas que des bonnes décisions et finit par se faire expulser. Comme face à Rennes et Saint-Etienne, Paris a le ballon et tourne en rond. A l’image d’un Ibrahimovic qui, hormis son but, a beaucoup raté.

CONCLUSION : Les trois défaites du PSG en Ligue 1 ont quelques dénominateurs communs : des adversaires avec une grosse densité défensive, une grande rigueur collective, des lignes resserrés et une charnière centrale impeccable. Rennes et Saint-Etienne ont joué bas, tout comme Nice en seconde période, celle où les Aiglons ont fait la différence. Lors de ses trois revers, Paris a eu l’initiative du jeu et s’est fait surprendre soit en contre (Saint-Etienne) soit lors de ses temps forts (Nice). Véritable pompier de service de Paris depuis le début de saison, Blaise Matuidi a vu son impact réduit lors de ces trois défaites par une blessure (Saint-Etienne), un jour sans (Rennes) ou un milieu qui le harcèle (Nice). Sans un Matuidi XXL, Paris a du mal à proposer un onze cohérent. Un avertissement qui vaut pour match face à Evian. L’ancien Stéphanois purgera un match de suspension.


Par Martin MOSNIER | Eurosport
Homer
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Paris retrouve le sourire

Après sa victoire contre Porto en Ligue des champions, Paris a enchaîné de belle manière, au Parc ce samedi, face à Evian-TG (4-0). Le PSG revient provisoirement à la deuxième place du classement.

Une transition toute en douceur. De l'Europe à la Ligue 1, Paris a trouvé un début de cohésion. Après Porto mardi soir (2-1), c'est Evian-TG qui s'est incliné au Parc des Princes samedi après-midi (4-0). Pas la même opposition évidemment, mais c'est justement contre des équipes, a priori, à sa portée que le PSG s'était pris les pieds dans le tapis récemment. Les défaites face à Saint-Etienne (1-2), Rennes (1-2) et Nice (1-2) pas plus tard que la semaine dernière étaient encore dans toutes les mémoires au moment de retrouver les Savoyards. Contrairement aux Portugais, ils n'étaient pas venus faire le jeu et face à un bloc bien regroupé, les troupes de Carlo Ancelotti ont trouvé quelques certitudes, du moins en première période.

Le 3000e but du PSG pour Lavezzi

En alignant pour la deuxième fois consécutive une formation en 4-4-2, le technicien italien a (enfin) opté pour la stabilité. Et cela s'est avéré payant. Le plus beau symbole en est de loin Javier Pastore. Aligné sur un côté (à droite), l'Argentin a confirmé l'embellie entrevue face à Porto (à gauche), dans un rôle qui lui va apparemment mieux. Il n'a (presque) fait que des bons choix pour contourner le mur mis en place par Pascal Dupraz. Sa talonnade géniale pour Jallet a ouvert la première brèche. Seul sur le centre de son latéral, Zlatan Ibrahimovic n'avait plus qu'à tromper Laquait (1-0, 28e). Avant cela, l'attaquant suédois a vu sa tête repoussée par le portier savoyard (8e) et a raté le cadre sur une reprise à 6 mètres (20e). Mais il s'est vite repris. Trois minutes après l'ouverture du score, il a remis de la poitrine à Lavezzi qui, après un crochet, a inscrit le 3000e but de l'histoire du PSG... son premier en Ligue 1 (2-0, 43e). L'Argentin aurait pu en inscrire un deuxième dans la foulée mais sa tête a été claquée par Laquait sur un caviar de... Pastore.

Une deuxième période moins convaincante

Au four et au moulin dans les 45 premières minutes, ce dernier s'est une nouvelle fois illustré sur un une-deux avec Jallet mais la reprise de Menez au centre est passée de peu à côté (43e). Pastore a conclu sa très bonne prestation avec une passe décisive pour le revenant Thiago Motta (3-0, 84e). S'il a fallu attendre aussi longtemps, c'est que la deuxième période a été moins convaincante côté parisien, les approximations faisant à nouveau surface et Evian montant (timidement) d'un cran. Les buts de Thiago Motta et de l'entrant Kevin Gameiro (4-0, 87e) ne le feront sûrement pas oublier à Carlo Ancelotti. Mais il peut être assuré que son équipe va mieux. Reste à confirmer la semaine prochaine à Valenciennes et surtout le 16 décembre face à Lyon, l'actuel leader.


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«Enfin une confirmation»

Plus que la victoire face à Evian (4-0), c'est surtout la confirmation de l'embellie entrevue face à Porto mardi soir qui a plu à Carlo Ancelotti. «On arrive enfin à faire deux bons matches dans la même semaine», s'est réjoui l'entraîneur parisien.

«On a vu une vraie équipe en face. C'était très performant collectivement.» Jusqu'ici, peu d'adversaires du PSG avaient quitté le Parc des Princes impressionnés par leur opposition du jour. Sidney Govou a rompu la tradition après qu'Evian-TG a logiquement cédé face au PSG (4-0) ce samedi. Et pour cause, l'équipe savoyarde, malgré une timide réaction en deuxième période, a rarement franchi la ligne médiane dans les 45 premières minutes. Ce n'était pas la première à subir à ce point sauf que cette fois-ci, le bloc s'est vite fissuré face à un collectif bien huilé. Le passage en 4-4-2, lancé face à Porto mardi soir, semble avoir en effet changé Paris.

«C'est bien de jouer avec 4 attaquants mais s'ils ne font aucune tâche défensive, il n'y a pas d'équilibre.» Carlo Ancelotti«Le système n'est pas important, a tout de suite tempéré Carlo Ancelotti. Ce sont les joueurs qui ont les clés du jeu et qui doivent faire le travail. C'est bien de jouer avec 4 attaquants (comprendre : 4 joueurs à vocation offensive) mais s'ils ne font aucune tâche défensive, il n'y a pas d'équilibre.» En adepte de la rigueur italienne, le coach du PSG n'a pas été déçu sur ce plan-là. Et pour une fois, c'est arrivé en Ligue 1... «On avait fait quelques bons matches en Championnat ou en Ligue des champions mais on n'arrivait jamais à enchaîner, a poursuivi Ancelotti. Là, on tient enfin une confirmation et on arrive à faire deux bons matches dans la semaine. Cette rencontre était importante sur cet aspect-là, surtout après Nice, donc je suis satisfait.»

Un quatuor offensif s'installe

Lui qui affirmait il y a une semaine que toute son équipe l'énervait a cette fois-ci vu «un vrai collectif». Lui qui déclarait il y a dix jours être «déçu» par Pastore a trouvé l'Argentin «métamorphosé». «Son attitude a changé sur le terrain, il se met au service de l'équipe, il défend bien et son talent fait le reste.» «Je m'adapte à l'équipe, a timidement commenté l'intéressé, qui reste sur deux matches très aboutis en jouant sur un côté. Peu m'importe de jouer à gauche ou à droite. Le plus important reste que l'équipe marche bien. Je me sens mieux physiquement, je suis à l'aise dans ce système et c'est tant mieux.» Le quatuor Pastore-Lavezzi-Ménez-Ibrahimovic a en tout cas apporté de sérieuses garanties. Pas forcément une bonne nouvelle pour Nene...

L'Equipe.Fr

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Du travail bien fait !

Cela devrait être comme ça chaque week-end. La belle victoire du PSG, hier face à Evian, donne presque des regrets. Avec une attitude aussi collective, des joueurs offensifs autant concernés dans leur replacement et de la constance d'une période à l'autre, le PSG n'aurait sûrement pas de retard sur Lyon, qu'il accueillera dimanche prochain après un déplacement costaud à Valenciennes, mardi, dans une semaine test.

Le 3000e but de l'histoire du club


Avec les réceptions de Porto et d’Evian, Paris s'est enfin mué en équipe, jouant souvent à 2000 à l'heure pour inscrire le 3000e but de l'histoire du club. Généreux, il s'est déjà lancé sur les traces du 4000e en lui donnant deux petits frères. «La bonne solution est aujourd'hui sur le terrain», se réjouit Carlo Ancelotti. Ce matin, personne ne parlera d’Ibra-dépendance, de latéraux qui s'épuisent dans le vide ou d'individualités qui ne comprennent rien. On a vu le meilleur du PSG et la bonne idée consisterait à l'acter comme un nouveau départ. «L'état d'esprit a changé cette semaine», expose Carletto, qui lui-même peut souffler après quelques jours de turbulences où il aura vu Mourinho ou Wenger s'approprier déjà son banc. Ces quatre buts permettent de glisser sans un bruit sur la mise à l'écart de Nene, qui s'entraînera avec le groupe normalement ce matin. Rien ne dit pourtant qu'il sera toujours l'entraîneur du PSG la saison prochaine, mais il a considérablement rétabli la barre depuis la défaite à Nice (2-1) samedi dernier.

«Les joueurs ont pris leurs responsabilités»

Ce 4-0 n'a ainsi rien à voir avec le même score infligé à domicile lors de la dernière sortie au Parc, face à Troyes. On adore Ibrahimovic, mais quand il court et lance le pressing sur les défenseurs adverses, c'est encore mieux. «Les joueurs ont pris leurs responsabilités. C'est un bon match avec une bonne performance de l'équipe et du jeu d'attaque, reprend le technicien italien. Après Porto, je voulais voir la même attitude et l'équipe a montré un très bel état d'esprit, surtout les attaquants qui ont travaillé défensivement. C'était la clé du match.»

Thiago Motta change le décor

Le retour de Thiago Motta, aligné pour la quatrième fois seulement de la saison en Ligue 1 et qu'Ancelotti a étreint à sa sortie à la 85e minute, permettra de faire un trousseau. Son calme et sa qualité à ressortir proprement les ballons changent le décor d'une équipe. «Il a manqué à cette équipe, note le Mister. Pour la première fois, j'ai pu aligner cette saison Thiago Silva, Thiago Motta et Ibrahimovic». C'est ce qu'on appelle une colonne vertébrale. Pour filer droit dans ce championnat, le PSG en aura besoin.


Le Parisien .fr

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Paris confirme l'embellie

Séduisant mardi face à Porto (2-1) en C1, le Paris-SG a montré un visage tout aussi rassurant ce samedi face à Evian, en Ligue 1 (4-0). Ancelotti et ses hommes remontent, au moins provisoirement, à la deuxième place.

On les disait taillés pour l'Europe, et motivés uniquement par la Coupe aux grandes oreilles. Il faut dire que leur joli parcours en C1, conclu par une belle victoire face à Porto, mardi (2-1), contrastait sérieusement avec ce qu'ils proposent depuis plusieurs semaines sur les terrains de Ligue 1. Mais les Parisiens ont fait taire, au moins provisoirement, les sceptiques ce samedi face à Evian (4-0). Dominateurs d'un bout à l'autre au sein de ce 4-4-2 testé en milieu de semaine, et reconduit face aux hommes de Dupraz (avec Motta à la récupération aux côtés de Chantôme, et un quatuor offensif Lavezzi à gauche, Pastore à droite et Ménez-Ibra devant), les hommes d'Ancelotti ont remporté un succès qui ne souffre aucune contestation.

Avec un peu plus de réalisme offensif, l'addition aurait pu être encore plus salée pour les Hauts-Savoyards, qui alignaient pourtant une défense à cinq. Ibrahimovic, auteur de l'ouverture du score sur un bon service de Jallet (28e, son 14e but de la saison en Championnat), a multiplié les occasions franches et a même touché du bois (64e). Lavezzi, encore une fois très remuant, avait toutefois doublé la mise dans la foulée après une remise... d'Ibrahimovic, de la poitrine (31e). Le premier but de l'Argentin en Championnat, le 3000e de l'histoire du club...

Pastore brille enfin

Malgré un léger relâchement après le repos, le Paris-SG n'a jamais tremblé. Volontaire dans l'ensemble, il a même enfoncé le clou en toute fin de match par Motta (84e), sur un service parfait de Pastore, lui aussi très bon, et Gameiro (87e), sur un caviar de Ménez. Le club de la capitale, qui restait sur une triste série en Championnat (4 points en 5 matches), repart enfin de l'avant. En attendant la fin de cette 16e journée, il remonte à la deuxième place, à égalité de points avec Marseille et à deux longueurs du leader lyonnais. Evian, qui restait de son côté sur quatre matches sans défaite (2 victoires, 2 nuls), est toujours premier non relégable, et pourrait même retomber dans la zone rouge. Mais, ce samedi soir, il est tout simplement tombé sur (beaucoup) plus fort que lui.

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Ancelotti : «Nous avons joué ensemble»

Carlo Ancelotti, le coach du Paris-SG, a estimé que ses joueurs avaient «pris leurs responsabilités» face à Evian, samedi (4-0), après le revers à Nice le week-end dernier.

«Est-ce le genre de match que vous aimez voir ?
Oui, on a fait un bon match. C'était une bonne performance de l'équipe, du beau jeu, une bonne attitude, un jeu d'attaque. Tout allait bien aujourd'hui. C'était un match important, je voulais voir le même match que contre Porto. Les attaquants ont travaillé défensivement, c'était la clé du match.

Le 4-4-2 est-il un système tactique plus équilibré ?

On peut trouver l'équilibre quand tous les joueurs jouent ensemble. Avec quatre attaquants, s'ils ne travaillent pas défensivement, c'est difficile. Ce n'est pas un problème de système, mais d'attitude des joueurs. Nous avons joué ensemble et c'était plus facile. Le travail que nous avons fait le mois précédent n'est pas perdu, nous nous sommes fatigués pour trouver une bonne solution. Aujourd'hui il y a une bonne solution sur le terrain et nous devons continuer à travailler pour ne pas reculer, et pour regarder devant. Après la défaite à Nice, nous avons fait deux bons matches. La semaine prochaine, nous avons encore deux matches difficiles, contre Valenciennes et Lyon, avec cette attitude ce sera mieux. Les joueurs ont pris leurs responsabilités, après Nice on pouvait faire mieux.

Comment a réagi Nene à son éviction, et pourquoi Sakho n'a-t-il pas joué ?

Nene s'est entraîné ce matin, il s'est bien entraîné, et demain il s'entraînera avec ses coéquipiers. S'il montre une bonne attitude, il reviendra dans le groupe. Sakho n'a pas joué parce qu'en ce moment je fais confiance à Alex et Thiago Silva, qui ont fait un bon match contre Porto. Sakho est un très bon défenseur et il jouera le prochain match.»


France Football.fr

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Pastore : «Je me sens beaucoup mieux»

Il l'avoue facilement, Javier Pastore est «plus à l'aise» en ce moment. «Je me sens bien quand l'équipe a plus le ballon et attaque plus», assure-t-il. Les réactions après Paris-SG - Evian, samedi (4-0).

Javier Pastore (milieu du Paris-SG) : «Je me sens beaucoup mieux, plus à l'aise, parce que l'équipe joue bien. Je me sens bien quand l'équipe a plus le ballon et attaque plus. Cette position au milieu m'oblige à défendre plus, mais je m'entraîne dans la semaine pour cela. La mentalité a beaucoup changé. Aujourd'hui, quand on perd le ballon, tout le monde court pour le récupérer, et plus seulement deux joueurs. Chacun devait changer sa mentalité pour construire un groupe solide. Etre ensemble, essayer de manger ensemble après l'entraînement le plus souvent possible, je pense que ça va dans le bon sens. C'est des détails qui font la différence».

Christophe Jallet (défenseur du Paris-SG) : «On voulait un peu rester sur la lancée de notre prestation contre Porto mardi. On a mis de l'intensité pour faire une première période de bonne facture, peut-être une de nos meilleures. En deuxième période, c'était un peu plus inconstant mais on a réussi à alourdir le score et à rendre le match agréable. Ce soir, c'est une bonne performance pour se remettre sur les rails. Tout le monde a fait des efforts les uns pour les autres, il n'y a pas eu de trous devant, au milieu ou derrière. On a pris conscience de nos capacité, Porto a été un déclic. Le collectif se peaufine petit à petit, les automatismes se travaillent à l'entraînement et en match. Deux gros tests nous attendent la semaine prochaine, avec Lyon qui est leader et Valenciennes qui joue très bien au ballon depuis quelques années et qui est performant cette saison».

Dupraz : «Ce n'est pas le même Championnat»

Pascal Dupraz (entraîneur d'Evian-TG) : «Avant de venir, je pensais que le PSG était plus fort que nous, j'en ai maintenant la certitude. J'ai mis un système en place parce qu'on avait des défaillances, j'ai pris le parti de jouer à cinq derrière. L'idée était de couper la profondeur du PSG, se rassurer parce qu'on manquait de spécialiste aux postes de défenseurs centraux, malheureusement, on était plus dans la réaction que l'action. Le fait d'être près les uns des autres empêchait d'agresser, dans le bon sens du terme, les Parisiens. Et ils ont des joueurs pour faire la différence. Ce n'est pas le même Championnat. Aujourd'hui, on jouait notre Ligue des champions. Il faut se départir du fait qu'on soit mal classés. J'aimerais retrouver tout mon effectif pour avoir davantage de choix. Je n'ai pas trouvé que le Parc des Princes était en crise ce soir, je suis convaincu que le PSG va lutter pour le titre et qu'il fait du bien au football français. Les quatre buts d'écart, c'est logique, à partir du moment où on ne résiste qu'une vingtaine de minutes. Le fait d'être mené 2-0 à la mi-temps, c'était difficile de revenir ensuite. C'est difficile d'en vouloir aux joueurs, c'est moi qui ai mis quelque chose en place. La Ligue des champions est passée pour nous, maintenant, on se remet au Championnat, contre Troyes.»


France Football.fr
Titipi
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Une semaine pas tout à fait ordinaire

Entre chasse à la taupe, dîner entre amis, visite présidentielle et réussite sportive, le PSG a vécu six jours intenses.

L’HISTOIRE NE DIRA PAS SI, sans ce qui s’est tramé en coulisses, l’équipe aurait connu les mêmes succès, mais la semaine du PSG a balancé entre tourments et bonheurs, à un moment où son entraîneur se trouvait dans une position inconfortable. De la victoire sur Porto (2-1, mardi), les Parisiens retiendront la première place du groupe A de la Ligue des champions, mais déploreront les infos échappées du vestiaire. De celle d’hier, sur l’Évian-TG (4-0), ils savoureront l’esprit d’équipe et regretteront que ce n’ait pas toujours été le cas : « C’est peut-être ce qui nous a un peu manqué », avouera Christophe Jallet.

Entre les deux, quatre jours au cours desquels le groupe s’est retrouvé pour un dîner, mercredi, a reçu la visite de Nasser al-Khelaïfi, son président, au Camp des Loges, jeudi, puis a découvert, vendredi, que Carlo Ancelotti ne badinerait plus avec l’attitude des joueurs sur et en dehors du terrain.

La réunion autour d’une pizza a-t-elle eu des bienfaits collectifs?

Après le succès sur Porto, c’est donc dans un restaurant (italien) de la capitale que les joueurs se sont rassemblés. Certains étrangers de l’équipe, soutenus par leur entraîneur, n’ont pas du tout aimé les dernières informations révélées sur la vie du vestiaire et l’ont fait savoir à leurs coéquipiers. La quête de la taupe, éternel sujet au PSG, va laisser place à une promesse collective : ne plus évoquer la vie interne du groupe à l’extérieur.

Cette réunion autour d’une pizza a-t-elle eu des bienfaits collectifs ? « On s’est posé les bonnes questions et on s’est dit les choses, a déclaré Kevin Gameiro, hier soir. On a vu que ça a payé contre Évian. Il fallait se dire les choses et on a vu que tout le monde était concentré, que tout le monde avait envie de jouer ensemble. »

Jeudi, c’est donc Nasser al-Khelaïfi, flanqué de Leonardo, qui apparaît au Camp des Loges. Le président qatarien n’a pas digéré le mois de novembre délicat de son équipe. S’il est venu la féliciter pour son parcours européen, « il était là aussi pour nous booster, assure Jallet. C’est son rôle de président. Il est là dans les mauvais et les bons moments. » Al-Khelaïfi a également discuté avec Ancelotti qui a toujours en travers de la gorge les fuites du vestiaire.

Le lendemain, en conférence de presse, le technicien italien rappellera l’importance de « l’attitude sur le terrain » pour justifier la mise à l’écart du groupe de Nene pour ce week-end, mais aussi « en dehors du terrain », dans une manière de rappeler qu’il n’oublie rien. La clé des récents succès du PSG était donc ça : l’attitude. « Quand on s’aperçoit que tout le monde tire dans le même sens, c’est beaucoup plus facile. Ça ne l’a pas toujours été », convient Jallet. « En tout cas, cette victoire fait du bien au moral pour toute l’équipe, relève Gameiro, buteur sur son premier ballon. Il fallait gagner pour se relancer. » Quelques minutes plus tard, Zlatan Ibrahimovic s’éclipsait du Parc, le regard noir, sans un mot pour commenter la semaine du PSG.– D.D.


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Le PSG a-t-il trouvé la recette ?

La formation de Carlo Ancelotti, qui a facilement battu l’Évian-TG, semble fonctionner sur un meilleur régime.

IL Y A UNE SEMAINE, après la défaite à Nice (2-1), le PSG semblait s’engluer dans le brouillard d’un mois de novembre calamiteux où il n’a récolté que quatre points sur quinze possibles (trois défaites, un nul, une victoire). Depuis, Carlo Ancelotti a procédé à des changements. L’effet positif entrevu face à Porto en Ligue des champions (2-1, mardi) s’est confirmé hier contre Évian (4-0). Le club de la capitale, grâce à Ibra (1-0, 28e), Lavezzi (2-0, 30e), Thiago Motta (3-0, 84e) et Gameiro (4-0, 86e) a construit son succès sur des bases collectives enfin efficaces. Et se repositionne à la deuxième place du Championnat, en attendant les résultats d’aujourd’hui.

UN SYSTÈME ENFIN COLLECTIF. – En optant pour une formule en 4-4-2, avec un Javier Pastore de retour en forme, l’équipe parisienne semble avoir trouvé une harmonie. « Le système n’est pas important, a expliqué Ancelotti. Ce qui compte, c’est l’attitude des joueurs sur le terrain. Quand les attaquants font les efforts défensifs, cela donne de l’équilibre. Nous avons joué beaucoup de matches trop individuellement. Aujourd’hui, on voit des solutions. » Dans ce système, Pastore semble plus à l’aise pour ajuster ses ouvertures qui profitent à Ibra et aux deux flèches parisiennes que sont Ménez et Lavezzi.

Contre l’ETG, « el Flaco » a été directement impliqué sur le premier et le troisième but. « C’est un système qui me convient bien, a confirmé l’Argentin. L’équipe joue bien de cette manière. » « On a eu du mal à trouver un collectif mais on le peaufine peu à peu. On a pris conscience qu’avec de l’envie, de l’agressivité et du don de soi on pouvait faire de grandes choses », ajoutait Christophe Jallet.

LE RETOUR DÉCISIF DE THIAGO MOTTA. – Le milieu italien, qui n’a disputé que cinq matches en L 1 depuis l’été dernier et n’était pas réapparu depuis Montpellier (1-1, le 11 novembre), stabilise l’entrejeu. Il a marqué, hier, son premier but en Championnat, cette saison mais, avec lui, le PSG joue surtout plus ordonné et plus varié. « Je suis content de retrouver l’équipe mais je ne suis pas la solution à la crise, a déclaré l’Italien. Ce qui est important, c’est le collectif, que l’on presse plus haut et mieux. » Avec Ibra en pointe et Thiago Silva en défense, il forme la colonne vertébrale qui manquait au PSG. À ses côtés, Matuidi, s’il maintient son niveau, devrait l’épauler. La troisième place au milieu se jouera entre Chantôme et Verratti.

UN AIR D’ÉQUIPE TYPE… – Entre la victoire à Porto et celle face à l’Évian-TG, l’entraîneur parisien n’a procédé qu’à deux changements : Matuidi, qui était suspendu, par Thiago Motta et Wan der Wiel par Jallet. Sur le plan offensif, l’avenir de Nene, écarté du groupe en raison de son mouvement d’humeur en Ligue des champions (*), s’obscurcit. Même si Ancelotti affirme que le Brésilien est logé à la même enseigne que les autres, son avenir semble désormais s’écrire en pointillé dans l’ombre du quatuor Pastore-Lavezzi-Ménez-Ibra.

En défense, Jallet a livré un match plein et montré qu’il était toujours là. « On s’entend bien avec Javier (Pastore). Jouer avec lui, c’est facile, a commenté le latéral. Il joue à une ou deux touches de balle comme moi. » Si Wan der Wiel réédite des performances semblables à celle qu’il a réalisée face à Porto, la concurrence entre les deux latéraux s’annonce rude.

ALEXANDRE CHAMORET

(*) Après s’être échauffé pendant le match de Ligue des champions contre Porto, mardi, le Brésilien avait appris qu’il ne rentrerait pas en jeu. Il avait alors tapé contre le Plexiglas et pesté, jusqu’à l’intervention des adjoints de son entraîneur.


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Lavezzi signe le 3 000 ème !

LAVEZZI 7

Après un début timide, l’attaquant international argentin a davantage percuté. Sur un superbe service de la poitrine d’Ibra, il a signé le 3 000e but de l’histoire du PSG après avoir éliminé son vis-à-vis d’un crochet et enchaîné d’une frappe du droit (30e).

PASTORE 8

Troublant Argentin capable de disparaître pendant un mois et d’enchaîner deux matches de très haut niveau. Après Porto (2-1, mardi), Pastore, positionné cette fois à droite dans le 4-4-2, a parfaitement combiné avec Jallet. À la première passe sur l’ouverture du score (28e), il se trouve aussi à la dernière sur le but de Thiago Motta (84e).

IBRAHIMOVIC 7

Un but, une passe décisive de la poitrine pour Lavezzi, l’international suédois fut encore celui qui a débloqué la situation du PSG, hier. Il aurait pu être encore plus efficace si sa reprise, sur le centre de Pastore, n’avait pas percuté le poteau (64e).



Homer
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Mamadou Sakho, il y a comme un malaise

Mardi dernier, Mamadou Sakho est demeuré prostré de longues minutes seul sur le banc de touche parisien avant la rencontre face à Porto (2-1). Quelques minutes plus tôt, Carlo Ancelotti l’avait informé de sa non-titularisation. Pour débuter un match de Ligue des champions dans son jardin du Parc, là où il rêve depuis longtemps d’entendre la musique de la plus prestigieuse des compétitions de clubs, il lui faudra au moins attendre le huitième de finale.
Blessé pour la réception de Kiev (4-1), il était, en effet, déjà remplaçant lors de la venue de Zagreb (4-0).

Sakho supporte mal d’avoir perdu sa place en défense centrale aux côtés de Thiago Silva. Expulsé à Montpellier (1-1) le 11 novembre après une erreur de Marco Verratti, Sakho est ensuite seulement réapparu lors du quart de finale de Coupe de la Ligue perdu aux tirs au but à Saint-Etienne. Ancelotti a décidé de privilégier la paire brésilienne Thiago Silva-Alex. Pour l’instant, ce dernier se montre performant même si sa responsabilité sur le but de Porto mardi est engagée. Samedi, Sakho a encore vécu du banc la victoire contre Evian (4-0). Il a lâché simplement au micro de Canal + : « Parfois, on ne comprend pas forcément les choix du coach mais il faut les accepter. » Demain à Valenciennes, Sakho jouera, comme l’a annoncé le technicien transalpin, mais uniquement pour faire souffler Alex.

Forcément, cette rétrogradation dans la hiérarchie des arrières centraux le dérange. Cette situation est susceptible, selon lui, de fragiliser son statut en équipe de France, où il a gagné sa place de titulaire.

Un départ cet hiver n’est plus à exclure

Mieux, il est le seul joueur de champ à avoir participé à tous les matchs de qualification pour le Mondial 2014. Or Sakho ne veut pas revivre son cauchemar de l’été dernier quand il a raté l’Euro 2012 après avoir perdu sa place au PSG. Il s’était alors dit prêt à quitter Paris dans la foulée. Rassuré par Ancelotti, il avait notamment refusé une sollicitation de Lyon. Profitant de l’arrivée tardive de Thiago Silva, le numéro trois parisien avait enchaîné les bons matchs et retrouvé la confiance de son coach.

Aujourd’hui, il a un peu de mal à comprendre les raisons de son éviction même si Ancelotti a semble-t-il décidé de s’appuyer sur l’expérience de ses deux Brésiliens. La prise de position il y a deux mois dans nos colonnes de Thiago Silva en faveur de son compatriote Alex a sans doute aussi pesé. Si un départ au mercato hivernal apparaît comme une hypothèse bien floue, la donne pourrait changer s’il ne jouait plus aucune minute après la rencontre de Valenciennes demain. Il lui reste encore un an et demi de contrat avec le PSG. Et sa cote en Europe est bien meilleure qu’il y a quelques mois.


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Les neuf incontournables d’Ancelotti

C’est sorti comme un cri du cœur. Interrogé sur Thiago Motta, auteur d’une très bonne rentrée face à Evian samedi, Carlo Ancelotti en a surtout profité pour affirmer qu’il avait pour la première fois de la saison aligné ensemble Thiago Silva, Thiago Motta et Ibrahimovic. C’est l’épine dorsale du PSG souhaitée par le duo Leonardo - Ancelotti, les hommes forts de chaque ligne (défense, milieu, attaque).


Autour de cette ossature se bâtit le reste de l’équipe. Depuis la volonté de reprise en main de l’entraîneur italien, en particulier après les deux défaites à domicile (Saint-Etienne et Rennes), une formation type se dégage. Neuf éléments paraissent désormais incontournables, quand bien même Paris enchaîne les rencontres et les compétitions (Ligue 1, Coupe de la Ligue, Ligue des champions).

Au noyau dur composé des deux Thiago et de l’attaquant Suédois s’ajoutent Sirigu, Alex, Maxwell, Matuidi, Lavezzi et Ménez. Il ne reste ainsi plus que deux places dans le onze titulaire du technicien italien. Celle de l’arrière droit, à choisir entre Jallet et Van der Wiel. Aucun ne s’est imposé vraiment. Le dernier ticket se joue en fonction du système. Pastore, en forme cette semaine, bénéficie du nouveau 4-4-2 à plat testé par Ancelotti face à Porto et Evian, mais le 4-3-3 le plus souvent utilisé cette saison oblige à densifier le milieu. Aux côtés de Thiago Motta et de Matuidi, Chantôme et Verratti se disputent alors le dernier strapontin. Sissoko et Bodmer, voire Rabiot, comptent plusieurs longueurs de retard.

Nene, Gameiro et Hoarau, les abonnés du banc

Côté pile, treize éléments pour onze places, donc. Côté face, une kyrielle de joueurs abonnés aux seconds rôles. Une délégation menée en quelque sorte par Sakho (voir ci-dessus) et que complètent Armand, Camara, Nene, Gameiro, Hoarau, les habitués du banc de touche parisien. Mais partout, une hiérarchie s’est dégagée. « Dans les incontournables, il y a d’abord la doublette Ibrahimovic - Ménez qui combine bien et se cherche systématiquement. Elle a ses repères, observe Eric Carrière, consultant sur Canal +. Lavezzi n’arrête pas de progresser physiquement. Il est très à l’aise sur le côté. En défense, Thiago Silva est tout simplement intouchable. »

Alors qu’il n’y a jamais eu autant de Parisiens en équipe de France (Sakho, Jallet, Matuidi, Chantôme, Ménez lors de France - Japon en octobre), on trouve de moins en moins de joueurs sélectionnables par Didier Deschamps dans le onze parisien. C’est la logique d’un recrutement qui, depuis un an et demi, n’a vu que quatre joueurs répondant à ce critère arriver (Douchez, Matuidi, Ménez, Gameiro) au milieu de dix-sept engagés.


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Bixente Lizarazu : « Paris possède deux monstres »

Bixente Lizarazu, le consultant de TF1 et RTL, a assisté à PSG - Evian samedi. Pour lui, le PSG a enfin trouvé ses cadres.

Qui sont les éléments incontournables du PSG ?
Bixente Lizarazu. Dans les grandes équipes, il y a toujours une colonne vertébrale. Pour moi, Paris possède deux monstres. Thiago Silva est en pleine forme. C’est désormais le patron incontesté de la défense. Il est hyper-rassurant. Et devant, il y a Ibra. Contre Evian, je l’ai trouvé plus altruiste qu’avant. Il joue à une touche de balle et n’en fait pas trop. Comme Stefan Effenberg ou Oliver Kahn que j’ai connus au Bayern, il fait peur aux adversaires.

Et qui sont les autres joueurs importants à vos yeux ?
Ce sera compliqué de déloger Lavezzi qui est très bien physiquement. Tout le monde parle de Thiago Motta mais le cadre surprise, c’est Matuidi. Ce n’est pas le plus doué, mais il est intelligent et apprend vite. C’est le Parisien qui a le plus progressé. Dans son rôle de milieu relayeur, il est parfait.

Que manque-t-il encore aux Parisiens ?
Que les dirigeants donnent de l’assurance. Les cadres ne serviront à rien sans un entraîneur intouchable. Nasser al-Khelaifi et Leonardo ont fragilisé Ancelotti en ne démentant pas fermement les rumeurs Mourinho ou Wenger. Cela met de la pression inutile et fait douter les joueurs. Le temps de construction d’une équipe est plus long que celui espéré par les Qatariens. Mais ils doivent être patients. Ancelotti a trouvé ses cadres et il doit travailler dans la sérénité.

Alex177
Citation
Ethique :Suspension avec sursis pour Leo

Epinglé pour ses propos contre l'arbitrage de Clément Turpin lors de Montpellier-PSG (1-1, le 11 novembre), Leonardo, le directeur sportif du Paris-SG, s'est vu infliger deux matches de suspension avec sursis, lundi, par le Conseil National de l'Ethique. La décision prend effet lundi prochain, le 17 décembre. Plus mesuré dans ses propos ce dimanche soir-là, Carlo Ancelotti, l'entraîneur parisien, est pour sa part sanctionné d'un «rappel à plus de modération dans la teneur de ses propos lors des déclarations publiques». Enfin, Jean-Marc Furlan , le coach de Troyes, a été sanctionné de deux matchs de suspension dont un avec sursis (à compter du lundi 17 également).


L'Equipe.fr
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