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Varino
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Qu’ils rêvent plus grand

Les Parisiens s’avancent vers leur 51e match en C 1 avec la confiance nourrie par leur victoire à Bordeaux (2-0), vendredi. Et par un parcours européen qui leur avait fait entrevoir, la saison dernière, de hautes altitudes.


NE PAS PARLER aux plus jeunes du dernier passage du PSG à Athènes, ceux-ci pourraient y voir une pointe de mythomanie grecque. L’histoire suivante est pourtant vraie : dans l’Antiquité, quand le club de la capitale traînait un budget de crève-la-faim à 75 M€, il était venu ici battre l’AEK Athènes (2-0), le 14 février 2007, un jour où Bernard Mendy avait marqué du pied gauche et où Sammy Traoré, buteur de la tête pour ouvrir le score, avait été élu MVP d’un seizième de finale aller de Ligue Europa.

Un « siècle » plus tard, le PSG est de retour au pied de l’Acropole, avec des gladiateurs un peu plus galactiques. Entre-temps, la Grèce a basculé dans une crise sans fin quand Paris s’est trouvé un puits sans fond. Cinq mois après son élimination en quarts de finale contre le FC Barcelone (2-2, 1-1), le vaisseau de Qatar Sports Investments s’avance vers sa deuxième participation d’affilée à la Ligue des champions – une première depuis la création du club, en 1970 – avec l’ambition officielle, proclamée en août par Nasser al-Khelaïfi, d’ « aller au moins aussi loin que la saison dernière» .

Le 10 avril, face au Barça d’un Messi sur une jambe, il avait manqué aux Parisiens un supplément de foi en eux, et un tueur de surfaces de première classe pour atteindre le dernier carré, véritable territoire des géants. Ce supplément peut-il venir d’un nouveau nommé Edinson Cavani ? Les raisons de le penser submergent celles qui inviteraient à douter, même si l’Uruguayen, à vingt-six ans, ne compte qu’un parcours en C 1 dans sa trajectoire napolitaine (5 buts en 8 matches en 20112012).

AVEC IBRA, CAVANI DOIT ENCORE FLUIDIFIER SES CONNEXIONS

Dans le nouveau 4-3-3 de Blanc, le buteur chevelu est parti pour incarner une solution de couloir, qui n’était pas la région d’influence qu’on avait dû lui vendre, en juillet, au moment de le soustraire (contre 64 M€) à la convoitise de Chelsea. Hier, Blanc a ressorti l’argument d’un Cavani « utilisé sur le côté en sélection » pour repousser le débat sur son repositionnement dans l’axe, plus proche d’un Ibra avec lequel il doit encore fluidifier ses connexions.

À plus court terme, l’ancien sélectionneur veut surtout cultiver la dynamique née à Bordeaux (2-0), vendredi dernier, nourrie par « une possession de balle » qui lui a beaucoup plu. Blanc s’apprête aussi à lancer Marquinhos, comme Paul Le Guen avait misé sur Sakho, qui avait fêté son premier match pro, à tout juste dix-sept ans, lors du fameux match face à l’AEK. Pour son (probable) baptême parisien, le défenseur brésilien de dix-neuf ans aura à gérer la menace que fait peser, sur le papier, le massif Konstantinos Mitroglou (1,88 m, 86 kg), auteur de deux buts contre Montpellier (3-1, 2-1), la saison dernière en C 1, et de deux triplés tout frais contre Levadiakos (5-0) et le Skoda Xanthi (4-0).

Avec Javier Saviola, l’attaquant grec est le pilier d’un système très percutant dans le Championnat local, entamé par quatre victoires en autant de journées. « Mais vont-ils venir nous chercher ou plutôt nous attendre ? » , s’interrogeait Blanc, hier.

À l’heure de retrouver la C 1, Salvatore Sirigu n’a pas oublié le Camp Nou. « En C 1, la concentration doit être absolue, insistait le gardien italien, hier. Tu peux être puni sur une seule occasion, quand tu ne t’y attends pas. » L’Olympiakos, cela dit, n’est pas le Barça. Plutôt un collectif à michemin entre ceux du Dinamo Zagreb (2-0, 4-0) et du Dynamo Kiev (4-1, 2-0), pliés par le PSG, l’an dernier, en phase de groupes. Paris l’avait alors mesuré : faire le plein contre les plus faibles est un impératif pour aller conquérir la première place et s’offrir un huitième de finale plutôt conciliant. Pour s’éviter une finale sur un fil, le 10 décembre, à Lisbonne, face à Benfica, il faudra donc déjà dompter, ce soir, cet Olympiakos qui reste sur trois victoires d’affilée contre des clubs français.

JÉRÔME TOUBOUL



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Sirigu- Van der Wiel, Thiago Silva, Marquinhos, Maxwell- Verratti, Thiago Motta, Matuidi- Lucas, Ibrahimovic, Cavani ou Lavezzi



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« J’espère qu’on va résister »

CHRISTIAN KAREMBEU, aujourd’hui conseiller du président de l’Olympiakos, s’attend à voir son équipe malmenée par le PSG.


Ce soir, au Pirée, Christian Karembeu (42 ans) ne pourra pas embrasser son ami Laurent Blanc. Conseiller depuis juin du président de l’Olympiakos, Evangelos Marinakis, l’ancien international français (53 sélections, 1 but), qui travaille également pour la FIFA, est actuellement à Tahiti qui accueille à partir de demain la Coupe du monde de beach-soccer. En complet décalage horaire, l’ancien milieu de terrain, qui a évolué trois saisons à l’Olympiakos (2001-2004), a pris une vingtaine de minutes, hier, pour nous parler du club grec.

« Depuis quand êtes-vous le conseiller du président ?
– Officiellement, depuis le mois de juin. Cela faisait très longtemps qu’il essayait de me convaincre et ce poste m’intéressait. J’ai accepté car je conserve ma liberté, pour poursuivre mes autres activités.

Quel est votre rôle ? Êtes-vous une sorte de Bernard Lacombe, qui conseille Jean-Michel Aulas à Lyon ?
– (Il rigole.) C’est une fonction globale. Il y a tout l'aspect sportif, le recrutement, avec l’apport cette année de Pierre Issa, le directeur sportif, mais aussi l’aspect administratif. On travaille sur la politique générale avec cette volonté de soigner notre centre de formation, de sortir des jeunes pour continuer à exister.

Une conséquence de la crise ?
– Oui, même si la crise ne touche pas vraiment notre club. Notre président a protégé ses arrières mais c’est vrai que notre Championnat est particulièrement concerné. L’AEK Athènes a été rétrogradé en Troisième Division et le Panathinaïkos a été contraint de baisser ses salaires.

« NOUS N’AVONS JAMAIS ÉTÉ DÉÇUS PAR LES JOUEURS DE L 1 »

Quel est l’objectif de l’Olympiakos en Ligue des champions ?

– On sait que le Paris-SG est le grand favori de ce groupe. Nous, on va essayer de prendre des points, de grandir, tout en continuant à être compétitif en Championnat. Il faut qu’on gagne à nouveau le titre pour assurer une qualification directe en Ligue des champions. Notre équipe est encore méconnue. J’espère qu’on va résister.

Pourquoi recruter essentiellement en L 1 ? Est-ce une solution de facilité ?
– Non, même si Pierre Issa et moi connaissons très bien ce Championnat. On recrute en France car nous n’avons jamais été déçus par les joueurs de L 1. Je pense à Mirallas ou à Abdoun. Avec nous ils ont grandi, ils sont devenus meilleurs et on a pu les vendre correctement. Michel, notre entraîneur espagnol, est aussi sollicité pour le recrutement.

Pensez-vous pouvoir un jour concurrencer les grands clubs d’Europe ?
– C’est notre envie. Je crois beaucoup en la formation. Cette saison, on a prêté des joueurs prometteurs à d’autres clubs grecs. Ils vont s’aguerrir, revenir plus forts. On veut devenir un grand club formateur.

En tant qu’ancien international, êtes-vous inquiet du niveau de l’équipe de France ?
– Après la Biélorussie (4-2), un peu moins. Les Bleus ont retrouvé le chemin du but. Après, je me pose plein de questions. Pourquoi ces joueurs si heureux, si performants en club, sont aussi décevants en équipe de France ? L’aiment-ils encore? Ont-ils envie de jouer ensemble ? Sont-ils suffisamment forts pour supporter cette pression? Moi, je vois ça d’un oeil extérieur, je suis loin. Est-ce un problème de formation ? Il faudrait demander à la DTN (direction technique nationale).

Un barrage contre la Grèce est possible…
– (Il soupire.) La Grèce a une très bonne équipe, très disciplinée, très cohérente, très méthodique. Parfois, il faut revenir à des choses simples…

GUILLAUME DUFY



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L’Olympiakos a l’accent français

CET ÉTÉ, LES ÉCHANGES entre la L 1 et le Championnat grec ont été nombreux, grâce notamment à l’Olympiakos, qui s’est beaucoup intéressé aux joueurs évoluant en France. Carl Medjani et Delvin Ndinga (Monaco), Sambou Yatabaré (Bastia) et Gaëtan Bong (Valenciennes) sont arrivés au Pirée et ont croisé François Modesto et Drissa Diakité, recrutés par Bastia, et Djamel Abdoun, l’ancien Nantais, vendu plus de 2,5 M€ à Nottingham Forest (D2 anglaise). Et il ne faut pas oublier Paulo Machado, l’ancien milieu portugais de Toulouse, à l’Olympiakos depuis une saison. Parlé dans les vestiaires, le français l’est également dans les couloirs du club grec. Christian Karembeu conseille le président (voir par ailleurs), et Pierre Issa, qui était agent de joueurs, occupe le poste de directeur sportif. Il ne manquerait plus qu’un entraîneur français, le technicien en place, Michel, étant espagnol : « J’en ai contacté plusieurs, il y a quelques mois, explique Karembeu, mais ils ont tous décliné. »

G. D.



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Zlatan, avec un Z, comme Zidane

Le début de saison de l’attaquant parisien marque une évolution dans son rôle. Moins buteur, plus passeur, toujours aussi influent.


ZLATAN IBRAHIMOVIC marque moins de but cette saison, et alors ? Bien sûr, ses statistiques après cinq journées de Ligue 1 (1 but, 3 passes décisives) tranchent avec celles d’il y a un an sur la même période (5 buts), mais leur comparaison dessine surtout une évolution de son rôle au sein du PSG. L’attaquant suédois (31 ans) est impliqué dans autant de buts de son équipe – en incluant l’avant-dernière passe –, mais se trouve moins à leur conclusion qu’à leur origine, plus à l’impulsion du mouvement qu’à sa finition, ce qui n’atténue en rien son influence sur la formation championne de France en titre.

Que ce soit dans le 4-4-2 du milieu d’été ou dans le nouveau système en 4-3-3 de Laurent Blanc adopté contre Nantes (2-1, le 25 août), la zone d’activité d’Ibra semble un peu plus éloignée du but adverse. Sa tendance à reculer d’un cran, aperçue déjà sous l’ère Carlo Ancelotti, s’est accentuée cette année avec l’arrivée d’Edinson Cavani, capable de prendre davantage la profondeur. « C’est vrai que, contre nous, il a souvent décroché et délivré de bons ballons, relève Michel Der Zakarian, l’entraîneur des Nantais. Il a une vision du jeu et une qualité de passes qui ne datent pas d’hier non plus. » Sans doute, mais jusqu’à récemment, elles étaient reléguées derrière son efficacité face au but.

Voilà donc le meilleur buteur du Championnat la saison dernière (30 buts) transformé en passeur, en meneur du jeu, plus proche de Zinédine Zidane que de Radamel Falcao. « Tout le monde dit qu’il est individualiste, déplore Der Zakarian. Aucontraire, collectivement, il est très fort. Il voit le jeu avant les autres, analyse plus vite que les autres, a les deux pieds. Et comme devant, il a des joueurs comme Cavani ou (Ezequiel) Lavezzi qui prennent la profondeur, qui ne sont pas figés et rentrent beaucoup vers l’intérieur, il peut les servir. » Ce point de vue est partagé par Ancelotti qui a remarqué que « Zlatan aime avoir une pointe devant lui, c’est pour ça que je lui avais associé, à partir de décembre, Lavezzi ou (Jérémy) Ménez. »

DER ZAKARIAN : « PAR MOMENTS, IL MARCHE (…) ET PUIS ÇA EXPLOSE »

Avec Blanc, l’international suédois dispose désormais de deux attaquants. Mais ni deux vraies pointes, ni deux ailiers. « Lorsqu’il s’agit de Cavani et de Lavezzi, ce sont deux joueurs qui aiment utiliser la largeur, tout le front de l’attaque, estime l’Uruguayen Pablo Correa, ancien entraîneur de Nancy ( 2002-2011 ) e t de l’Évian-TG (janv.-sept. 2012). Laurent (Blanc) a compris que Cavani ne peut être cantonné dans un rôle de ‘‘9’’ classique, dos au but. Avec l’Uruguay, il évolue aussi sur un côté et laisse la pointe à Luis Suarez. Il attaque de face, a besoin d’espace. » Der Zakarian enchaîne : « Comme Ibra monopolise au moins deu x joueurs, en décrochant, il libère ces espaces. » Et Correa de conclure : « On sent qu’Ibra ne recule pas à contrecoeur. Il est à l’aise et si son rôle change, cela ne l’empêchera pas de marquer non plus. »

Cette évolution est aussi imposée par la philosophie de Laurent Blanc : un jeu moins direct, basé plus sur la possession. Comme Ibrahimovic aime toucher le ballon, il est contraint de venir le chercher plus bas, avec les risques que cela comporte. À Montpellier (1-1, le 9 août), c’est à la suite de l’une de ses pertes de balle dans sa moitié de terrain que Rémy Cabella a ouvert le score. « Il reste pourtant le joueur majeur du PSG, est convaincu le milieu Jérôme Rothen. C’est dans les périodes où Zlatan touche moins le ballon qu’on sent Paris plus friable. » Mais quelle que soit la zone où il se trouve, le Suédois conserve la même attitude, parfois désinvolte, et la même aversion pour la course prolongée. « C’est son style, intervient Der Zakarian. Par moments, on ne le voit pas, il marche, comme ( Lionel) Messi, et, d’un coup, ça explose. »

L’explosion restera-t-elle toujours éloignée du but adverse ? Rothen ne le pense pas : « S’il recule autant, c’est parce qu’il a, en face, un bloc défensif renforcé en L 1. Mais en Ligue des champions, Paris aura moins de possession et besoin d’un Ibra plus buteur. »

DAMIEN DEGORRE



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Ibra, Parisien jusqu’à la retraite ?

PETITE SURPRISE, hier, sur le terrain du stade Karaïskakis, pendant l’entraînement des Parisiens : la présence de Mino Raiola, l’agent italo-néerlandais de Zlatan Ibrahimovic, Maxwell et Gregory Van der Wiel. Celui qui représente aussi désormais les intérêts de Blaise Matuidi est apparu aux côtés de Nasser AlKhelaïfi, le président du PSG, et son directeur général, JeanClaude Blanc. Depuis juillet, ce dernier négocie avec Raiola les termes d’un nouveau contrat pour Ibra. Si l’agent, hier, a assuré que « rien n’est encore fait » , les discussions semblent avancer très favorablement. Au point que le PSG pourrait annoncer prochainement le renouvellement du contrat de l’attaquant pour une, voire deux saisons supplémentaires, soit jusqu’au 30 juin 2017. Dans l’esprit du buteur (32 ans le 3 octobre), le PSG représenterait alors le dernier club de sa longue carrière. Son salaire actuel – 13,8 M€ net d’impôts annuels – pourrait franchir à cette occasion la barre des 15 M€ et le rapprocher des contrats de Ronaldo au Real (estimé à 17 M€ par an) et de Messi à Barcelone (16 M €).

J. T.



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Marquinhos va se montrer

Transféré de l’AS Rome pour plus de 30 M€ cet été, le jeune défenseur brésilien devrait enfin débuter ce soir sous le maillot parisien.


QUELQUES HEUREUX ÉLUS l’avaient aperçu. Qui ça ? Marquinhos, bien sûr ! L’homme aux 31,4 millions d’euros déboursés par le Paris-SG pour l’arracher à l’AS Rome cet été. C’était vendredi dernier, dans la zone mixte du stade Chaban-Delmas. De loin, il était passé comme une ombre, un gros casque blanc sur les oreilles, marquant à la culotte son partenaire et capitaine Thiago Silva après le succès à Bordeaux (2-0).

Il s’agissait là de sa première apparition dans le groupe parisien depuis son arrivée dans la capitale. Ce soir, au Pirée, il devrait être titularisé et découvrir le bouillant stade Karaïskakis de l’Olympiakos, après la blessure, dimanche, de son compatriote Alex (cuisse). En conférence de presse, hier, Laurent Blanc, d’abord agacé, a évidemment contourné la question.

LE SYSTÈME EN 4-3-3 RECONDUIT

« Deux joueurs peuvent remplacer Alex. Vous savez lesquels. À moi de faire le bon choix » , a répondu l’entraîneur du PSG, avant d’admettre que Marquinhos n’avait pas encore quatre-vingtdix minutes dans les jambes, mais qu’une tendance se dégageait. A priori, elle est favorable à l’ex-défenseur des Corinthians (2011-2012) dans la concurrence qui l’oppose à Zoumana Camana.

Un peu plus tard, lors de l’opposition à neuf contre neuf qui tenait lieu de mise en place, le jeune Brésilien (19 ans) était aligné au côté de Thiago Silva en charnière centrale. Maxwell, de retour à gauche après l’intérim de Lucas Digne à Bordeaux, et Gregory Van der Wiel, qui supplante pour l’heure Christophe Jallet à droite, complétaient la défense.

En Grèce, Blanc ne devrait pas toucher au 4-3-3 aligné avec succès en Gironde. Une victoire convaincante de laquelle est née une certaine confiance. « C’est légitime quand on a gagné et pas trop mal joué, estime le technicien parisien. Donc le système ne bougera pas trop, même si certaines positions individuelles changeront. »

Javier Pastore (reprise) absent, le milieu composé par Marco Verratti, Thiago Motta et Blaise Matuidi est partant certain. Reste l’inconnu du trio d’attaquants. Toujours sur la pelouse de l’Olympiakos, hier soir, Zlatan Ibrahimovic était placé en pointe, Lucas à sa droite et Ezequiel Lavezzi à gauche. Il apparaît cependant probable que Blanc fasse évoluer son onze de départ un peu différemment : « Les garçons qui ont joué le match de Bordeaux ont marqué des points » .

Ce qui confirme implicitement Lucas sur son côté. Un choix qui décalerait donc Edinson Cavani, entré en fin match contre Bordeaux, sur le côté gauche et pousserait Lavezzi, pourtant meilleur buteur du club en C1 la saison dernière (5 buts) sur le banc. Un embouteillage prestigieux auquel est venu se mêler Jérémy Ménez, qui a participé à l’ensemble de la séance hier, mais sans pour autant venir bouleverser la hiérarchie.

RENAUD BOUREL (avec D. D. et J. T.)

L'Equipe
Varino
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Paris ressort ses habits de gala

Olympiakos - PSG. Quart-de-finaliste la saison passée, Paris rêve plus grand. L’aventure recommence, ce soir à Athènes.


C’est fou comme douze mois peuvent changer la perception qu’on se fait d’une équipe et d’un club. Voici un an, le PSG revenait en Ligue des champions sur la pointe des pieds. Les doutes escortaient son retour après sept ans d’absence et sa capacité à se propulser en 8es de finale de la prestigieuse compétition continentale. Un quart de finale plus tard et une campagne européenne globalement réussie (une seule défaite en dix matchs), et voici Paris rangé au rayon des outsiders. Il ne joue pas encore dans la cour des grands, mais tout l’invite à les rejoindre. Son budget en hausse (400 M€), son recrutement XXL (Cavani à 64 M€ entre autres) et sa capacité à conserver ses stars (Ibrahimovic, Thiago Silva) sont les moteurs d’une croissance européenne attendue par les dirigeants du club de la capitale. « On était très proches des demi-finales. On espère aller plus loin la saison prochaine », avait affirmé le président Nasser al-Khelaifi après l’élimination face à Barcelone au printemps. Une feuille de route en bonne et due forme pour l’entraîneur parisien. Cependant, hier, Blanc a tempéré les attentes présidentielles. « Faire mieux que l’an passé, ça me paraît déjà un objectif élevé. Cela veut dire entrer parmi les quatre meilleures équipes européennes, c’est un sacré challenge. Il faut d’abord passer les étapes », prévient l’entraîneur parisien. Celuici connaît les aléas d’une compétition exigeante et piégeuse.

Manchester City, pourtant dimensionné pour réussir, y a laissé des plumes par le passé. Et la rencontre retour face à Porto avait failli coûter son poste à Ancelotti la saison dernière si son équipe s’était inclinée (2-1). On pouvait d’ailleurs déceler une allusion de Blanc à cet épisode qui a fortement conditionné la suite de la dernière saison. « Vous me posez des questions sur la durée de la saison, mais je me concentre sur le match qui vient. Car il se peut aussi bien que le match d’après, l’entraîneur ne soitplus là », a-t-il déclaré.

L’entraîneur parisien ne jouera certainement pas sa tête sur la rencontre du soir face à l’Olympiakos. Toutefois, l’issue de cette partie va nourrir la dynamique de cette équipe en Ligue des champions. Elle devrait également nous éclairer sur l’étendue des progrès constatés face à Bordeaux (2-0). De toute façon, Blanc ne devrait pas changer grand-chose, ni à la tactique, ni aux hommes. Cavani et Maxwell vont faire leur retour, et Marquinhos va effectuer ses grands débuts. « On connaît bien cette équipe de l’Olympiakos, car on l’a supervisée deux fois (NDLR : Eric Pécout s’en est chargé), souligne Blanc. Mais, de notre côté, on va jouer le match dans l’esprit de ce qu’on a fait à Bordeaux, c’est-à-dire avec beaucoup de possession de balle. Quand on a le ballon, on est moins en danger. » Et l’entraîneur également.



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Marquinhos titulaire

« Il n’est pas prêt à jouer quatre-vingtdix minutes. » Voilà ce que Laurent Blanc déclarait hier au sujet de Marquinhos. Malgré ce commentaire, l’entraîneur parisien a décidé de titulariser le jeune Brésilien de 20 ans à la place d’Alex, forfait en raison d’une élongation à la cuisse droite. Lors de l’ultime entraînement hier, l’ex-Romain était associé à Thiago Silva en défense centrale avec Van der Wiel et Maxwell sur les côtés. Paris, comme Blanc l’a laissé entendre, va évoluer en 4-3-3. Si le milieu ne bouge pas, en attaque, Cavani devrait faire son retour sur le côté droit aux côtés d’Ibra et de Lucas à gauche.



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Sirigu- Van der Wiel, Thiago Silva, Marquinhos, Maxwell- Verratti, Thiago Motta, Matuidi- Cavani, Ibrahimovic, Lucas



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30e pour l’Allemand Brych

L’Allemand Felix Brych est un vieux briscard de la Ligue des champions. A 38 ans, il va diriger ce soir son trentième match dans cette épreuve. Il a commencé sa carrière en Bundesliga en 2004 avant d’arbitrer ses premiers matchs en Coupe UEFA trois ans plus tard. Depuis 2008, il est régulièrement appelé à diriger la plus prestigieuse épreuve européenne. En 29 rencontres de Ligue des champions, Felix Brych a déjà distribué 98 cartons jaunes et expulsé 10 joueurs. A noter que l’Allemand a déjà vécu deux matchs de Ligue des champions avec des équipes françaises. Le quart de finale Lyon - Bordeaux (3-1) en 2010 et Marseille - Manchester United (0-0) en 2011. C’est aussi lui qui était au sifflet lors du match Espagne - France (1-1) des éliminatoires du Mondial 2014.



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Le PSG a le profil d’un champion d’Europe

Paris a toutes ses chances. Du moins à en croire les statistiques. Si l’on s’en réfère au profil des cinq derniers vainqueurs de la Ligue des champions (le Bayern Munich en 2013, Chelsea en 2012, Barcelone en 2011 et 2009, et l’Inter Milan en 2010), le PSG soutient la comparaison. Que ce soit en termes de budget, de valeur marchande ou de la moyenne d’âge de son équipe. En revanche, son palmarès et le nombre de sélections de ses joueurs ne sont pas à la hauteur.

Une puissance financière presque sans équivalent

En moyenne, sur ces cinq dernières saisons, le budget d’un vainqueur de la Ligue des champions est de 311 M€. Autant dire que le PSG, avec ses 400 M€, explose tous les compteurs. C’est en effet deux fois plus que l’Inter Milan de 2010 (196,5 M€), et presque autant que Barcelone en 2011 (420 M€). Si l’on s’attache à la valeur marchande des équipes, là non plus Paris n’a pas à rougir. Depuis 2009, le onze de départ des équipes qui ont remporté la finale pèse en moyenne 292,8 M€. L’équipe type parisienne (soit Sirigu - Van der Wiel, Alex, Thiago Silva, Maxwell - Lucas, Thiago Motta, Matuidi, Lavezzi - Ibrahimovic, Cavani) vaut aujourd’hui 220 M€ environ. C’est certes 70 M€ de moins, mais un très bon parcours sur la scène européenne ne manquera pas de faire gonfler ce chiffre. D’ores et déjà, le PSG peut se vanter d’avoir un onze titulaire plus cher que celui de Chelsea le jour de sa finale victorieuse (171 M€).

Une équipe expérimentée

Avec un onze type âgé de 27,7 ans, le PSG a l’âge parfait pour remporter la Ligue des champions. Le soir de leur sacre, les cinq dernières équipes victorieuses avaient en moyenne 27,4 ans. L’Inter Milan était la plus âgée (29,6), le Bayern Munich (26,4) la plus jeune. Parmi ses titulaires, Paris possède aussi deux joueurs qui ont déjà remporté cette compétition : Maxwell et Thiago Motta. Les précédents vainqueurs en possédaient en moyenne 3,6 mais ce chiffre est gonflé par Barcelone qui, lors de ses deux précédents sacres, en comptait 8.

Mais un palmarès trop faible

Tous les voyants ne sont pas au vert pour le PSG. Avec un total de 305 sélections (dont 85 pour Ibrahimovic, 56 pour Cavani et 42 pour Thiago Silva), le PSG a un onze type qui n’a pas beaucoup d’expérience internationale. On est loin des 509 sélections de moyenne sur les cinq derniers gagnants le soir de leur finale. Seul le onze barcelonais de 2009 (377 sélections) est proche de celui des Parisiens. Avec 3 titres de champion national et aucune Ligue des champions, le PSG a aussi un palmarès famélique comparé aux précédents lauréats : 16,4 titres de champion national et 2,2 Ligues des champions avant leur victoire. Si on s’intéresse au palmarès des entraîneurs, celui de Blanc semble bien léger (champion avec Bordeaux en 2009) comparé à Mourinho (5 titres nationaux quand il est sacré avec l’Inter). Mais Pep Guardiola (Barcelone) en 2009 et Roberto Di Matteo (Chelsea) en 2011 n’avaient jamais rien gagné avant d’entamer la saison qui allait les mener au titre suprême.



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« L’Olympiakos, c’est tout un peuple qui joue »

Aujourd’hui à Bastia, l’expérimenté défenseur central de 35 ans a joué de 2010 à 2013 à l’Olympiakos. Il connaît parfaitement l’ambiance parfois bouillante du stade Karaiskakis du Pirée.

L’enceinte de l’Olympiakos est-elle vraiment l’une des plus chaudes en Europe ?
FRANÇOIS MODESTO. J’ai pas mal voyagé et connu des stades brûlants. Mais ce qui se passe au Pirée est unique. Les supporteurs y sont fantastiques, voire magiques.

Ces adjectifs ne sont-ils pas un peu exagérés ?
Non, car les fans peuvent transformer le sort d’un match. L’Olympiakos, c’est tout un peuple qui joue, pas une équipe. Ils sont 30 000 mais font du bruit comme s’ils étaient 60 000. Je me souviens de certains matchs contre des formations plus fortes que nous. Eh bien, j’ai lu dans les yeux de nos adversaires au coup d’envoi que c’est nous qui allions gagner. C’est notamment arrivé l’an dernier en Ligue des champions contre Montpellier (3-1) et Arsenal (3-1). J’ai aussi joué ici avec Monaco. J’avais peur sur chaque ballon disputé. Les supporteurs savent transcender leurs joueurs.

Comment s’y prennent-ils ?
Ils te donnent une force incomparable. Une fois, face à Dortmund, j’ai couru plus de 14 km pendant le match. Je ne sentais pas la fatigue tellement le public me portait.

Cette ambiance peut-elle inhiber les Parisiens ?
Il faut être lucide. Ibra et Thiago Silva n’auront jamais peur car ils ont beaucoup d’expérience. Mais d’autres peuvent être surpris. Ils vont comprendre que Le Pirée, c’est à part. Cela n’empêche pas le PSG d’être largement favori.

Quels sont les autres atouts des Grecs pour gêner le PSG ?
Saviola, qui reste la valeur sûre. Il y a aussi Kostas Mitroglou, un attaquant très fort, une machine à marquer. Même si l’Olympiakos a changé 17 ou 18 joueurs à l’intersaison, il reste un club formidable. Si Paris s’amuse à le prendre de haut, il peut se brûler.



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Une équipe offensive

L’Olympiakos survole le championnat grec. Le club, aujourd’hui entraîné par l’Espagnol Michel — l’ancien milieu de terrain du Real Madrid —, a été sacré lors des trois dernières saisons, et ce n’est pas près de s’arrêter. Victorieuse lors des quatre premières journées, l’équipe du Pirée s’articule autour de sa nouvelle star, le milieu de terrain argentin Javier Saviola, et de son attaquant Kostas Mitroglou. Cette formation très cosmopolite — on y trouve des Hongrois, des Argentins, des Brésiliens, des Chiliens… — possède sa « French touch » avec pas moins de sept joueurs ayant évolué en Ligue 1. « C’est une équipe dynamique tournée vers l’offensive et qui joue très bien les coups de pied arrêtés », a prévenu Laurent Blanc, bien que l’Olympiakos ne semble pas vraiment taillé pour inquiéter le PSG.



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Mitroglou aime la France

Avec son physique de déménageur (1,88 m pour 82 kg) et son regard perçant, Konstantinos Mitroglou (photo ci-contre), l’avant-centre de l’Olympiakos, a de quoi impressionner les défenses. Mais Mitrogoal, comme l’ont surnommé les supporteurs, est aussi efficace. L’international grec reste sur deux triplés en championnat lors des deux dernières victoires de son club. Formé en Allemagne où ses parents ont émigré dans sa jeunesse, il a pris la mauvaise habitude de marquer face aux clubs français en Ligue des champions. Auteur d’un doublé contre Montpellier (3-1) la saison dernière, il avait déjà inscrit un but contre le Bordeaux de Laurent Blanc en 2009-2010 en huitième de finale retour (1-2).



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Ibra vers une prolongation de deux ans

A près Thiago Silva, Zlatan Ibrahimovic doit prolonger très prochainement son bail au PSG. Contrairement au Brésilien, le Suédois ne se verra pas proposer une mais deux années supplémentaires. Il sera ainsi lié au club jusqu’en 2017. Cette prolongation devrait aussi s’accompagner d’une revalorisation salariale. Même si ce dossier n’est pas comparable à celui de Thiago Silva, de cinq ans plus jeune, la direction parisienne excluait de se séparer de son buteur à l’aura internationale. Les premiers contacts avec Nasser alKhelaifi remontent à l’été. Mino Raiola, l’agent de Zlatan, présent hier à Athènes, a été vu en grande discussion avec Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué, sur la pelouse du stade Karaiskakis.

A.H.



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ÉCHOS
Le PSG épinglé par la Cnil.
Dans une mise en demeure décidée fin août et publiée hier, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) estime que la « liste noire » de supporteurs interdits d’accès au Parc des Princes est illégale. Le club parisien a jusqu’à la fin septembre pour déposer les demandes d’autorisation nécessaires à l’existence d’un tel fichier. Dans un communiqué, le PSG précise que sa politique commerciale « a récemment été approuvée par la justice » et que « les impératifs de sécurité de son public ont toujours été prioritaires et fondamentaux ».


Le Parisien
Homer
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«Paris en 8es, c'est le minimum»

Le PSG va-t-il survoler son groupe ? Galatasaray a-t-il une chance face au Real et la Juve ? Man. City va-t-il enfin être à la hauteur ? Consultant pour beIN Sport, Jean-Alain Boumsong donne son avis d'expert avant les premiers matches de Ligue des champions.

GROUPE C - Le PSG est-il déjà en 8es ?

L’avis de Jean-Alain Boumsong : « Paris est le grand favori. Il se doit de finir premier et de se qualifier au moins pour les 8es, c’est le minimum. On ne va pas leur en vouloir s’ils finissent deuxièmes, mais au vu des investissements réalisés, ce serait quand même mieux de finir leader. Mais la Ligue des champions, ce n’est jamais facile. Les trois autres équipes peuvent prétendre à la deuxième place. L’Olympiakos est une bonne équipe, toutefois pas supérieure à Paris. Saviola est là, mais ce n’est plus le joueur qu’il a été. Le stade sera plein à craquer et hostile au PSG, qui devra aller chercher la victoire. L’Olympiakos a l’habitude de la Ligue des champions, Benfica a de l’expérience, comme Anderlecht, qui la joue de temps en temps. Mais je pense que les Grecs partent avec un avantage, même si ça risque d’être très ouvert. »


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Sirigu : «Nous sommes respectés»

Alors que le PSG va affronter l'Olympiakos mardi (20h45) pour le premier match de sa saison en Ligue des champions, Salvatore Sirigu affirme que l'équipe parisienne est déjà «respectée» dans la compétition.

«Salvatore Sirigu, ressentez-vous une tension particulière avant de retrouver la Ligue des champions ?


C'est très différent des matches de Championnat. L'ambiance, quand on joue contre une équipe étrangère, une équipe historique comme l'Olympiakos, c'est quelque chose d'excitant.

Est-ce le premier gros test de la saison pour le PSG ?

On a déjà fait des matches importants, comme au tout début de saison avec le Trophée des champions contre Bordeaux (2-1). Les matches qui ont suivi ont été compliqués et importants à la fois. On va prendre match par match. Là, c'est le début de la Ligue des champions, mais tous les matches sont importants et pas seulement ceux disputés dans cette compétition.

Etre le favori du groupe, ça vous embête ?


On sait qu'on est une équipe forte et respectée, mais on respecte aussi nos adversaires. On sait qu'on va affronter une équipe forte, championne de Grèce en 2013 et qui a bien figuré en Ligue des champions les saisons dernières. On jouera chez eux dans une ambiance chaude, ça sera compliqué.

Vous allez jouer derrière une nouvelle charnière après la blessure d'Alex, ça vous inquiète ?


Heureusement, on a des joueurs capables de facilement remplacer les titulaires. Ils apportent tous quelque choses de nouveau, de la fraîcheur. Comme vendredi contre Bordeaux (2-0), où on a fait beaucoup de changements et un bon match. J'espere que celui qui va substituer Alex va faire un gros match.»


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Prolonger le plaisir

Quatre jours après un succès abouti à Bordeaux (2-0), le Paris-SG espère rester dans le même tempo pour son entrée en lice en Ligue des champions face à l'Olympiakos, mardi soir (20h45).

Vendredi à Bordeaux (2-0), le Paris-SG a livré son match le plus maîtrisé de la saison sans avoir pu vraiment le préparer. Il ne pourra pas en dire autant de son déplacement sur la pelouse de l’Olympiakos, un adversaire qu’il a supervisé à de nombreuses reprises et que Laurent Blanc connaît bien pour l’avoir affronté avec Bordeaux en 2010. Mais cela ne l’empêche pas d’envisager une continuité dans la performance avant l’autre gros choc de la semaine, face à Monaco, dimanche. «Si on peut rester sur la lancée de vendredi, je serais le plus heureux, ne cache pas Laurent Blanc. Et les joueurs aussi. Ils ont pris beaucoup de plaisir».

«On est toujours plus tranquille quand on gagne et qu'on le fait avec la manière».


Après un début de saison timide, ce troisième succès en Championnat a permis à Sirigu et ses équipiers de se présenter au Pirée en pleine «confiance». Et si le portier italien assure que les Parisiens n’en ont jamais manquée - «on a toujours eu confiance», dit-il -, on ne peut pas en dire autant de la manière avec laquelle le PSG a construit ses résultats. «Il y a eu quelques moments d’imprécisions, concède l’ancien portier de Palerme. Il fallait être davantage prêt mentalement et physiquement. On est toujours plus tranquille quand on gagne et qu’on le fait avec la manière».

Quart de finaliste l’année passée, le PSG veut faire aussi bien cette saison, et même mieux. Pour l’instant, il ne regarde toutefois pas au-delà de la phase de poules. S’il ne sait pas encore quelle posture adopteront les joueurs de José Miguel Michel - «est-ce qu’ils vont venir nous chercher ou bien nous attendre ?», interroge Blanc -, l’ancien sélectionneur des Bleus sait qu’un bon parcours de son équipe passera aussi par un bon départ. «Ça peut conditionner la suite», admet-il. En espérant que le PSG tâtonne moins qu’en L1 où il avait enchaîné deux nuls pour débuter.


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Marquinhos : Blanc ne dit rien

Confronté au forfait d’Alex, victime d’une élongation à une cuisse, Laurent Blanc n’a pas voulu dire qui de Marquinhos ou de Zoumana Camara serait associé à Thiago Silva en charnière centrale face à l’Olympiakos, mardi soir. «Vous verrez demain, a évacué le technicien lundi après-midi. Deux joueurs peuvent le remplacer. J’ai un choix à faire.» Comme il l’avait déjà affirmé jeudi, avant le déplacement à Bordeaux, Blanc a par ailleurs indiqué que Marquinhos n’était pas encore prêt à jouer un match entier.


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Mis en demeure, Paris conteste

Mis en demeure par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) en raison de l'existence d'une liste d'exclusion de supporters, le PSG a indiqué lundi qu’il allait contester «les fondements» de cette décision. Le club de la capitale a ajouté qu’il se réservait la possibilité de saisir le Conseil d'Etat.

Dans un communiqué, le PSG dit «s'étonner que la publication de cette mise en demeure intervienne avant l'expiration du délai que la Cnil a donné au Paris Saint-Germain pour lui adresser ses observations, et ce d'autant que la mise en demeure comporte un certain nombre d'erreurs(…) Il s'étonne également des termes de ‘’liste noire’, qui ne figurent d'ailleurs pas dans sa mise en demeure, et est interpellé par l'emploi de ces termes subjectifs et non fondés qui lui porte préjudice compte tenu de leur écho dans l'opinion publique».

La Cnil avait décidé de mettre le PSG en demeure «suite à une procédure de contrôle qui a été déclenchée après de nombreuses plaintes dénonçant la mise en oeuvre d'une liste d'exclusion de supporters du PSG». L’instance rappelle que «tout fichier d'exclusion est soumis à son autorisation préalable compte tenu des conséquences qu'il emporte sur les droits et libertés des personnes».


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Ibrahimovic serait tout près de prolonger à Paris

Fin de carrière à Paris pour Zlatan ? La prolongation de l'attaquant suédois serait en très bonne voie. Son agent a rencontré les dirigeants parisiens lundi en Grèce.

Le Paris-SG pourrait annoncer prochainement le renouvellement du contrat de Zlatan Ibrahimovic (32 ans le 3 octobre, sous contrat jusqu'en 2015). «Rien n'est encore fait», nous a déclaré l'agent de l'attaquant suédois, Mino Raiola, présent lundi à l'entraînement des Parisiens au Pirée, avant leur match contre l'Olympiakos, ce mardi soir pour l'ouverture de la phase de groupe de la Ligue des champions. Selon nos informations, toutefois, les discussions semblent avancer très favorablement. Débutées en juillet, elles devraient déboucher sur une prolongation d'une voire deux saisons, forte revalorisation salariale à la clé (quelque 15 ME annuels contre 13,8 actuellement ?). Si un tel scénario se confirme, le PSG pourrait être le dernier club de la carrière du géant de Malmö.


L'Equipe.fr
Hiso
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Thiago Silva :  «Les cartes en mains pour disputer la finale»

Entretien exclusif avec le défenseur et capitaine du Paris SG, qui affronte les Grecs de l'Olympiakos en ouverture de la Ligue des champions, ce mardi à Athènes. Considéré comme le meilleur défenseur du monde, le capitaine du Brésil s'est longuement confié au Figaro.


Comment abordez-vous cette Ligue des champions ?
Thiago Silva : De la meilleure des manières. Je crois qu'on a fait notre meilleur match de l'année contre Bordeaux (0-2). On a joué un match digne de la Ligue des champions. On a joué vers l'avant, et on a bien défendu. C'était notre meilleur match depuis Barcelone la saison dernière.

Le Paris SG peut-il remporter la Ligue des champions ?
Je le pensais déjà la saison dernière ! Sans vouloir faire offense au FC Barcelone, qui est à mon avis la meilleure équipe au monde, nous avons été éliminés injustement en quarts de finale vu le niveau que nous avons affiché au Camp Nou. Ce jour-là, nous avons été meilleurs qu'eux… Avec cette expérience et l'apport des nouvelles recrues, nous avons encore progressé. Je crois que l'on a toutes les cartes en mains pour faire mieux et disputer cette finale de rêve (à Lisbonne, le 24 mai 2014).

Vous n'avez pas été malheureux au tirage au sort…
C'est une question de point de vue. Pour les journalistes peut-être, mais nous devons respecter tous les adversaires. Il ne faut pas se sentir supérieurs.

Qu'est-ce qui peut empêcher le PSG d'être sacré champion de France ?
Perdre tous les matches (rire). Mais ça n'arrivera pas, même si cette saison, le championnat est encore plus relevé. L'an dernier, nous avions trois, quatre adversaires très forts, mais cette année, il y en a encore plus. Le regard des gens sur le PSG a changé, il faut s'efforcer encore plus pour gagner. On l'a vu à domicile face à Guingamp, avec une victoire arrachée en fin de rencontre. Il faut souffrir plus, courir plus. Les qualités tactiques et techniques sont importantes, mais ne suffisent pas.

Connaissiez-vous la Ligue 1 avant votre arrivée la saison dernière ?
Très peu. Et pour être tout à fait sincère, je pensais que le championnat de France était très faible. Mais mon avis a changé. Mes six premiers mois ici ont été les plus difficiles de ma carrière. J'ai découvert une compétition très compétitive qui me rappelle beaucoup le championnat brésilien. Là-bas, vous avez sept ou huit équipes qui luttent pour le titre. C'est presque la même chose en France, où c'est très équilibré.

Parvenez-vous à mieux communiquer avec vos coéquipiers français ?
Bien plus, oui. Au début, la barrière de la langue me bloquait. On fait semblant de rire aux blagues sans les comprendre vraiment, et on passe pour quelqu'un de faux ! Les choses se passent bien depuis que je comprends mieux le français. C'est important pour moi en tant que capitaine. C'est une langue difficile, surtout pour nous Brésiliens. Je commence les cours de français la semaine prochaine. Je pourrais peut-être bientôt donner une interview dans votre langue !

Vous avez déclaré ne pas avoir rejoint le Barça pour ne pas gagner moins d'argent…
Dans la vie, il faut faire des choix. J'ai choisi de quitter Milan pour Paris. Ce même jour, j'aurai pu signer à Barcelone. Mais j'ai choisi le PSG. Et ce n'est pas cette année que j'allais changer d'avis. J'ai donné ma parole et je tiens à la respecter. J'ai toujours eu une attitude correcte avec le club et les dirigeants, qui m'ont toujours bien traité. Le Barça a vécu sans Thiago Silva jusqu'à aujourd'hui, et Thiago Silva a vécu sans le Barça. C'est tout ce que j'ai à dire. Je suis très heureux à Paris. Et j'espère ne plus avoir à parler du FC Barcelone à l'avenir !

Est-ce uniquement l'aspect financier qui a pesé ?
L'argent est important, mais les gens devraient réfléchir avant de juger ou d'accuser untel ou untel. C'est vrai que, pour mon avenir, c'était important de rester à Paris pour des raisons financières (Ndlr : il touche 10 millions d'euros par saison). On sait que nos carrières sont très courtes. Dans ce laps de temps, il faut gagner un maximum pour pouvoir vivre 50-60 ans et donner la meilleure éducation possible à ses enfants et petits-enfants. C'était un des facteurs, mais pas le principal. Dans le football, il y en a trois importants à mes yeux : le premier, c'est l'ambition de jouer dans une équipe de très haut niveau ; le deuxième, c'est de trouver une ambiance de travail agréable. L'argent ne vient qu'après…

Êtes-vous surpris qu'en France on critique ceux qui ont de l'argent ?
Tout est relatif. Les gens aiment bien montrer du doigt. Mais il faut qu'ils se rendent compte que, quand ils montrent quelqu'un du doigt (il mime le geste), ils ont un doigt pointé vers la personne, mais les trois autres vers eux-mêmes. Il faut se regarder dans un miroir avant de critiquer.

L'an dernier, vous aviez déclaré ne pas vous sentir très bien à Paris…
Les choses ont complètement changé. Je me suis adapté à la ville. Il a fallu aussi prendre le temps de s'intégrer dans le groupe. C'est plus facile quand tu te sens important et respecté par tes coéquipiers. Ça joue forcément sur l'ambiance de travail et sur ta confiance. Mais ça a pris un peu de temps. Six, sept mois.

Qu'est-ce qu'ont changé le départ de Carlo Ancelotti et l'arrivée de Laurent Blanc ?
Tactiquement et dans la gestion du groupe, ce sont deux entraîneurs assez semblables. Ils sont très calmes, s'énervent très peu. Laurent Blanc est quelqu'un de tranquille. Et, en tant qu'ancien joueur, il sait comment nous parler.
Lucas a eu beaucoup de difficultés d'adaptation.

Pensez-vous que le récent match contre Bordeaux a pu constituer un déclic pour lui ?
Il a réalisé un de ses meilleurs matches avec le PSG. Pas seulement grâce au but marqué, mais au niveau de ses mouvements, son repli défensif, son sens du collectif. Et ce but lui a donné de la confiance pour aider l'équipe. Je pense que dès que l'entraîneur lui a annoncé sa titularisation contre Bordeaux, il a dû se sentir valorisé. Et moi, j'ai senti que c'était son jour. Je l'ai vu dans son comportement. Lucas, c'est un type très joyeux, même s'il ne joue pas d'ailleurs. Et cette joie de vivre, si vous l'emmenez sur le terrain, avec de la responsabilité, ça ne peut que bien se passer.

L'avez-vous aidé à s'adapter à Paris ?
Oui bien sûr, je lui ai proposé des endroits pour sortir, pour manger. Et même au sein du club, je l'ai aidé à comprendre ce que disait Carlo Ancelotti, Lucas ne parlant pas italien. Et c'est encore le cas avec Marquinhos cette année, qui ne comprend pas très bien le français. Mais on en rit. Par exemple lorsque le coach annonce l'entraînement du lendemain à 11h00, Lucas se tourne vers Marquinhos et lui dit : "T'as compris Marquinhos, demain entraînement à 09h00 (rire)". Et Marquinhos se tourne vers moi : "Thiago, c'est vrai ?". Ces blagues sont importantes pour nous. Ça nous permet d'entrer sur le terrain avec le sourire. Si vous êtes tristes, les choses se passent moins bien.

On présente Marquinhos comme le nouveau Thiago Silva. Vous confirmez ?
Marquinhos a le potentiel ! Surtout qu'il est très jeune, à peine 20 ans. L'an dernier, il a fait une excellente saison avec l'AS Roma. Surtout pour une première saison. Ce n'est jamais facile. Moi, j'ai connu une première année difficile à Milan. Et si on devrait comparer, sa première saison a été bien meilleure que la mienne. C'est un jeune qui a beaucoup à donner au PSG. Et c'est un très bon compagnon. On se voit souvent. Et j'essaie de l'aider autant que possible. Surtout avec la blessure qu'il a connue cet été.

Vous êtes considéré comme le meilleur défenseur du monde. Pensez-vous l'être  ?
C'est difficile de répondre… Je suis assez timide, surtout lorsqu'il s'agit de parler de moi. Mais je connais mes qualités, je sais que je suis au top de ma carrière. Et je connais aussi mes lacunes. Mais ça, je préfère le garder pour moi (rires).

Vous êtes arrivé en Europe très jeune et avez connu des débuts très difficiles. À cette époque, pensiez-vous parvenir là où vous en êtes aujourd'hui ?
J'ai eu de sérieux doutes… D'abord, je me suis demandé si je pourrais continuer à jouer au football après ma maladie, la tuberculose. Mais j'ai réussi à la vaincre. Quand vous arrivez à vaincre une maladie mortelle, vous devenez un homme, un vrai. J'ai gagné cette bataille sur la vie.

Êtes-vous ami avec Zlatan Ibrahimovic ?
Oui. Sur et en dehors du terrain. C‘était déjà le cas à Milan, mais notre amitié s'est renforcée ici. Nous avons connu des débuts difficiles ensemble à Paris. On s'est entraidé, et ça nous a rapprochés. Zlatan est un conquérant avec une seule chose en tête : la victoire. Il a une personnalité forte et ne cache pas ses sentiments, ni sur le terrain, ni en dehors d'ailleurs. Mais il ne suffit pas de vouloir gagner, il faut se préparer pour cela. Et ça, Ibra le fait mieux que personne. Nous avons une relation tellement forte que, si nous faisons un troisième enfant avec mon épouse, je l'appellerai Zlatan, enfin si c'est un garçon (sourire). Un petit Zlatan. Ce serait un honneur pour lui de savoir que le fils de Thiago Silva se prénomme Zlatan (rires).

Remporter le Mondial 2014 à domicile, est-ce votre plus grand rêve en tant que capitaine du Brésil ?
Oui, c'est un rêve ! Il ne faut pas oublier que nous avons perdu la finale en 1950 dans un Maracana plein. On est conscient de la pression qui pèse sur nos épaules.


Le Figaro
Varino
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« LÀ, JE N’AI PAS COMPRIS »

CARLO ANCELOTTI, pour sa première interview à un média français depuis son départ du PSG, révèle le jour où il a décidé de quitter le club, après la défaite à Reims (0-1), le 2 mars. L’entraîneur du Real Madrid, qui affronte ce soir Galatasaray, revient aussi sur son sejour en France.


Carlo Ancelotti aurait pu effectuer son retour au Parc des Princes dimanche. Lorsqu’il a appris que le Paris-SG recevait Monaco, le nouvel entraîneur du Real Madrid s’est jeté sur le calendrier de son équipe, mais a dû renoncer : « Pas possible ! On joue Getafe à 22 heures. » Mais celui qui a découvert la Ligue 1 un an et demi plus tôt, et en garde un « très bon souvenir », reviendra voir son ancien club bientôt. À Marseille, le 6 octobre ? « Cela peut être compliqué, à Marseille, non ? » On lui répond que les Marseillais l’apprécient puisque l’OM l’a éliminé en quarts de finale de la C 1, en 1991, lorsqu’il portait les couleurs de l’AC Milan (1-1, 1-0 interrompu et remporté sur tapis vert, 3-0). Le technicien italien (54 ans) éclate de rire. En attendant, pour L’Équipe, Ancelotti a accepté de livrer la raison de son départ du PSG en juin dernier, alors qu’il avait assuré qu’il la garderait pour lui. Il révèle qu’il avait annoncé sa décision à Leonardo, alors directeur sportif, dès le mois de mars, après la défaite à Reims (0-1). La page tournée, il se projette désormais dans sa vie madrilène. Et évoque la Ligue des champions, objectif annoncé du Real, qui débute ce soir.

J’ai pris ma décision après la défaite à Reims

« QUELQUES JOURS avant l’officialisation de votre départ du PSG, Giovanni Mauri, votre fidèle adjoint, déclarait dans L’Équipe (le 29 mai) : “Le projet n’est pas achevé.” Êtes-vous d’accord ?
– (Il soupire.) Oui, peut-être… On avait commencé un travail et je pense qu’il était plutôt bon. Normalement, tu continues. C’est vrai que notre travail n’était pas fini.

Mais quand vous signez à Paris pour deux saisons et demie, en décembre 2011, vous dites-vous que vous êtes là pour le long terme ?
– Quand je signe un contrat, en général, c’est dans l’espoir de prolonger et de rester longtemps.

Pourquoi êtes-vous parti si tôt alors ?
– Quand je me suis engagé avec Paris, je croyais en un projet. De nouveaux joueurs arrivaient, une équipe allait se créer et tout cela prend du temps. Les six premiers mois étaient bons. Mais l’année d’après, j’ai compris que les décideurs du club avaient changé de point de vue. On n’était plus dans l’idée d’un projet mais dans l’idée de résultats immédiats.

Est-ce la défaite à Nice (1-2, le 1er décembre 2012) qui a été le déclic ?
– Après cette défaite, c’est normal de mettre la pression sur l’entraîneur. C’était le troisième revers en cinq matches. Non, j’ai pris ma décision après la défaite à Reims (0-1, le 2 mars) . Là, je n’ai pas compris. On était leader du Championnat avec deux points d’avance, on avait gagné à Valence (2-1, le 12 février 2012, en huitièmes de finale aller de la C1) et pourtant… On n’a pas joué un football fantastique la saison dernière mais on était efficaces.

Qu’est-ce qui vous a vexé après Reims ? Les déclarations de Leonardo, l’ancien directeur sportif, ou l’attitude du président du PSG Nasser al-Khelaïfi (*) ?
– C’est vrai qu’on a très mal joué. Mais je pensais qu’après les trois bons mois qu’on venait de faire, j’aurais un petit peu de tranquillité. Là, je n’ai pas senti la confiance. Dès le lendemain, j’ai dit à Leonardo que je n’entraînerais plus le PSG à l’issue de la saison. Je pensais alors que les choses, en juin, seraient simples. La seule chose à laquelle j’ai pensé, après Reims, était de me montrer clair avec le club en lui disant que je partirais à la fin de l’année. Peut-être que je n’ai pas été suffisamment clair…

Ou peut-être que Leonardo ne voulait pas l’entendre…
– Ou peut-être que Leo ne voulait pas l’entendre. Peut-être, aussi, a-t-il pensé, enfin peut-être le club a-t-il pensé, que je pouvais changer d’avis. Leo a dit qu’il s’y emploierait.

A-t-il essayé ?
– (Il sourit.) Oui, plusieurs fois, comme lors de notre réunion avec Nasser, en mai… Mais je n’ai pas changé d’avis.

Avez-vous eu peur, en juin, lorsque le PSG n’arrivait pas à trouver d’entraîneur, qu’il vous bloque ?
– Non.

Vous seriez parti, de toute façon ?
– Oui.

Même si vous n’aviez pas eu le Real Madrid ?
– Tout le monde a pensé que j’étais parti parce que j’avais le Real Madrid. Ce n’est pas vrai. J’ai pris cette décision, je ne sais pas si elle était bonne, mais c’était devenu trop compliqué au PSG.

C’est donc après Reims que tout a basculé ?
– Absolument. »

(*) Après Reims, Leonardo avait déclaré : « On a peut-être une équipe faite pour l’Europe, pas pour ce genre de match. » De son côté, Al-Khelaïfi avait convoqué Ancelotti, Leonardo et Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, dans une salle du stade Auguste-Delaune et avait piqué une colère énorme.


« J’ai échangé des SMS avec Sakho et je lui ai souhaité bonne chance »

« Que retiendrez-vous de votre passage au PSG ?
– Ce fut une bonne expérience car j’ai découvert un nouveau Championnat. La L 1 est particulière. Il ya beaucoup d’agressivité, de rythme, ce n’est pas facile. Après, je retiendrai aussi le respect de la vie privée à Paris et le souvenir d’une ville fantastique.

Est-ce que cela a été facile de travailler avec les Qatariens ?
– Ce n’était pas différent que de travailler avec Silvio Berlusconi (à
vitch l’AC Milan) (à Chelsea). ou Roman Vous Abramo- avez un président qui vous demande de respecter des objectifs.

Et avec Leonardo, est-ce facile de travailler ?
– Tout le monde a dit que notre relation n’était pas bonne mais, professionnellement, elle était très bonne. Et j’ai de l’amitié pour Leo.

Vous a-t-il invité à son mariage (le 7 septembre) ?
– Oui. Seulement je devais absolument être à Londres au même moment et je l’ai appelé pour le prévenir.

Avez-vous été surpris qu’il ne reste pas à Paris cet été (*) ?
– Oui, un petit peu.

Êtes-vous resté en contact avec certains joueurs du PSG ?
– Bien sûr. J’ai échangé des SMS avec Mamadou Sakho quand il a été transféré à Liverpool et je lui ai souhaité bonne chance. C’est un Championnat qui lui correspond. Sylvain Armand m’a appelé aussi pour me dire qu’il allait à Rennes. ibr.gif

Et Ibra ?
– Et Ibra, bien sûr, par texto.

Aurait-il pu vous suivre à Madrid ?

– C’est seulement un problème d’âge (Ibra a 31 ans). Mais, vous savez, il se sent très bien à Paris.

Cette saison, il est associé à Edinson Cavani. Peut-il accepter que l’Uruguayen marque plus de buts que lui ?
– Oui. Si Cavani marque plus, déjà, cela signifiera que le PSG sera champion (il se marre), parce qu’Ibra va en marquer, des buts. Mais Ibra n’a pas de problème pour donner de bons ballons. C’est un joueur collectif. Tout le monde ne l’a pas compris, mais c’est un joueur très collectif. En plus, je pense qu’Ibra aime jouer avec une pointe devant lui, il n’aime pas être seul.

Les techniciens étrangers qui arrivent en France estiment que les joueurs français n’ont pas la culture du travail. Partagez-vous ce point de vue ?
– Peut-être qu’en général on a besoin de pousser les Français à travailler. C’est une autre culture. Mais il y a des contre-exemples : je ne pense pas que Blaise Matuidi n’ait pas la culture du travail.

Un joueur comme Javier Pastore est sous les feux de la critique. Que se passe-t-il avec lui ?
– C’est lié à son caractère. La saison passée à la même époque, il avait eu beaucoup de problèmes aussi. Il faut accepter qu’il soit irrégulier au cours d’un même match. C’est un très bon garçon, humble. Mais il n’a pas un caractère fort pour réagir quand il traverse un mauvais moment. Il ne faut donc pas forcer sinon on risque de le perdre. Mais c’est un joueur résistant physiquement, très doué techniquement. Il a souvent été titulaire avec moi parce qu’il le méritait. D’une certaine manière, on peut le comparer à Ménez. C’est aussi une question de caractère pour Jérémy. Il est le premier à savoir qu’il n’utilise pas tout son talent. Mais tu ne peux pas lui faire la guerre pour ça, parce qu’à côté il marque des buts très importants.

Quels sont les joueurs de L 1 qui vous ont le plus surpris ?
– J’ai beaucoup aimé Josuha Guilavogui et Kurt Zouma qui jouaient à Saint-Étienne. Dimitri Payet aussi. Pour moi, il est le meilleur en France à son poste.»

la partie sur le Real osef



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Il ne veut pas affronter le PSG… avant la finale !

CE SOIR, le Real Madrid se déplace à Istanbul où il affronte Galatasaray en phase de groupes de la Ligue des champions. Dès son premier jour en Espagne, Carlo Ancelotti a compris que décrocher une dixième C 1 dans l’histoire du club avait été érigé en priorité. La fameuse « decima », on ne lui parlait que de ça. Le technicien réfute néanmoins l’idée d’une pression trop lourde : « Au contraire, c’est une énorme motivation, celle d’entrer dans l’histoire comme l’entraîneur du Real qui aura remporté la decima. Tout le monde en parle mais ce ne sera pas facile. Ce qui est bizarre, c’est que depuis son dernier succès en C 1, en 2002 (2-1 contre Leverkusen), le Real n’a plus participé à une finale. » Mais Ancelotti estime que triompher en Ligue des champions n’est pas plus important que de remporter la Liga : « C’est au mêmeniveau de priorité. Ici, gagner le Championnat n’est pas facile. » En attendant, il se prépare à des joutes continentales relevées même si le Real n’est pas tombé dans le groupe le plus ardu de la compétition (Galatasaray, Juventus, FC Copenhague). Pour lui, les favoris sont à chercher ailleurs : « Il y a le Bayern Munich et Barcelone, bien sûr. Mais aussi Chelsea qui, avec les arrivées d’Eto’o et Willian, sera une équipe dangereuse. » Et le ParisSG ? Il estime que son ancienne formation « fait partie des meilleurs clubs d’Europe, il lui manque juste l’histoire, l’expérience » . Malgré tout, il est plutôt satisfait de ne pas être tombé dessus lors du tirage au sort : « Je ne veux pas jouer contre le PSG. Pas avant la finale (le 24 mai à Lisbonne) ! »

L'Equipe
Varino
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Paris, sourire en coin

Malmené en première période, le PSG a empoché ses trois premiers points en C1 grâce aux vertus qui faisaient sa force la saison dernière. Et à trois buts sur corner.


TRÈS FRANCHEMENT, s’il faut souligner que les Parisiens n’ont pas étalé, hier soir, une maîtrise collective à tomber par terre, loin de là, on ajoutera volontiers, à l’heure de l’analyse, que les circonstances de leur victoire sur l’Olympiakos (4-1) ont davantage ressuscité des vertus de la saison dernière que la cohérence affichée à Bordeaux (2-0), quatre jours plus tôt. Dans l’ordre : un brin de chance et de la solidarité pendant quarante-cinq premières minutes inquiétantes, de l’impact physique en début de seconde période et du jeu direct pendant la dernière demi-heure. Rendu à ses repères européens, le PSG n’a pas volé ce précieux succès, arraché dans une chaude ambiance, mais la satisfaction de ces trois premiers points n’atténue pas tout à fait une soirée contrastée dans son ensemble.

Comme la saison dernière face au Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre 2012), Paris entre dans la compétition par une victoire assez large qui lui offre la première place provisoire du groupe C mais il le doit, dans un premier temps, aux lacunes de champions de Grèce en titre incapables de capitaliser leurs temps forts en début de rencontre avant de s’effondrer ensuite. Même si l’Olympiakos n’avait plus perdu un match depuis le 21 février (contre Levante, 0-1, en 16es de finale retour de la Ligue Europa), il n’a pas grand-chose du baron de Ligue des champions. Et pourtant, la manière dont il a bougé le PSG jusqu’à la mi-temps interpelle sur les capacités de ce dernier à atteindre son objectif de dernier carré. Face au Benfica Lisbonne, son prochain adversaire, dans quinze jours, au Parc des Princes, la solidarité affichée ne suffira pas à combler les errances aperçues et la punition pourrait être plus sévère.

LAVEZZI A OFFERT UN NOUVEAU SOUFFLE

Parce qu’hier, pas un Parisien n’a su hausser son niveau technique jusqu’à la pause, pas même Thiago Silva, étrangement nerveux, et si, à l’arrivée, les statistiques présentaient une maîtrise supérieure (51 % contre 49%), celle-ci n’était vraiment que… statistique, et se concentrait dans la propre moitié de terrain du PSG. Dès qu’il s’agissait de franchir le premier rideau défensif adverse, soit les joueurs de Laurent Blanc manquaient d’imagination, soit ils manquaient de mouvement. Et le retour au vestiaire sur le score de un partout est autant lié à l’avantdernière passe magnifique d’Ibra, à l’origine de l’ouverture du score de Cavani (19e), qu’à la chance et au manque de réalisme des attaquants du Pirée : deux tirs de l’Olympiakos ont frappé les montants (1re, 15e).

Les intentions affichées en seconde période ont cependant dessiné un tout autre visage des champions de France, comme si les Parisiens avaient eu droit à un discours aussi remobilisateur que les Bleus, en Biélorussie (4-2), avec celui de Patrice Évra une semaine plus tôt. Restons sérieux : ce n’était pas génial mais c’était plus mordant et Ibra s’est même « permis » de rater un penalty (82e). À ce titre, l’entrée en jeu de Lavezzi à la place de Lucas (46e) a offert un nouveau souffle à Paris et ce n’est pas un hasard si l’international argentin est à l’origine des deuxième et troisième buts de son équipe, signés Thiago Motta, de la tête (68e, 73e). Encore une fois, la prestation de l’ancien Napolitain (2007-2012) conjuguée aux difficultés de Lucas, hier, redistribue les cartes en attaque à cinq jours de la réception de Monaco, en Championnat.

Mais pour Blanc, le problème du jour se situe plus dans le secteur défensif. Quand, l’espace d’une mi-temps, le meilleur joueur de son équipe se nomme Gregory Van der Wiel, c’est que le malaise est profond. Malgré son but, Marquinhos, pour sa première apparition sous le maillot parisien, n’a pas répondu aux interrogations que sa titularisation soulevait. Il a d’abord souffert face à Weiss, l’auteur de l’égalisation (25e), puis a plutôt bien réagi dans les duels face à Mitroglou. Mais dimanche, si Alex (cuisse) n’est pas rétabli, ce qui est probable, il aura Falcao sur le dos. Et là, les petits ponts pourraient coûter double.

DAMIEN DEGORRE



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Paradoxal Motta

Décevant dans le rôle du régulateur au milieu, l’italo-brésilien a débloqué le match par deux buts et une passe décisive, le tout sur corners.


THIAGO MOTTA (7) : Un doublé de la tête (68e, 73e) et une passe décisive sur corners (86e), ce n’est pas rien. Et c’est parfois la seule chose vraiment positive à sortir d’une prestation. Le très réaliste Motta a sorti le PSG de sa nuit athénienne, après avoir longtemps contribué à l’y maintenir par son manque d’influence dans l’organisation du jeu.

SIRIGU (6) : béni des dieux grecs avec deux tirs sur les poteaux de Weiss (1re) et Fuster (15e), il s’est montré rassurant sur des prises de balle plus accessibles et appliqué dans le jeu au pied. N’est pas à blâmer sur le but adverse.

VAN DER WIEL(6) : le fait est trop rare pour ne pas être souligné.Le Néerlandais a été le meilleur défenseur parisien en première période, même s’il dévie la frappe de Weiss qui amènera le 1-1. Généreux dans les duels, bien placé, auteur de centres de qualité et d’une bonne frappe croisée (65e), il a été un point de repère fiable, même s’il s’est montré plus brouillon après la pause.

THIAGO SILVA (7) : le capitaine a d’abord semblé pâtir de sa nervosité, palpable dans ses erreurs dans le jeu long et son agacement devant son manque de solutions dans les relances. Il a mis beaucoup plus d’ordre après la pause, continuant à contenir la menace Mitroglou, cantonné à un jeu dos au but, et remettant Marquinhos en confiance.

MARQUINHOS (5) : une seconde période solide et éclairée par un but de la tête (4-1, 86e). Malheureusement pour lui, on retiendra aussi de son premier match avec le PSG le petit pont que lui inflige Weiss sur l’égalisation grecque (1-1, 25e). Très prudent dans ses placements et ses relances, il a cherché à dissimuler son appréhension.

MAXWELL (6) : du Maxwell, à savoir un impact défensif assez discutable, notamment sur l’action du but adverse, mais une belle activité offen - sive , visible à la fois par sa qualité de centres et sa déviation décisive pour Cavani (1-0, 19e).

VERRATTI (5) : il a perdu le ballon qui accouchera d’un tir sur le poteau de Weiss après 54 secondes. Surtout, même s’il s’est montré actif devant la défense, il a eu souvent du mal à installer son jeu vers l’avant.

THIAGO MOTTA (7) : lire ci-dessus.

MATUIDI (4) : toujours cette volonté de se projeter vers la surface adverse, mais un jeu pas toujours facile à déchiffrer, hier. Une performance assombrie par une autorité moyenne dans les duels et quelques mauvais choix de passes.

LUCAS (4) : un bon passage au coeur de la première période, mais rien de très incisif au final, entre difficultés à accélérer et un certain déchet. Remplacé à la mi-temps par LAVEZZI (7), dont l’explosivité a sensiblement fait basculer le rapport de forces. Positionné à gauche, il a fini par fatiguer les milieux grecs avant d’offrir deux gourmandises sur corners à Motta, cultivant sa dimension décisive en C 1, plus palpable qu’en L 1.

IBRAHIMOVIC (4) : une merveille – sa passe en profondeur à l’origine du premier but – et pas beaucoup de lumière le reste du temps, y compris son penalty manqué en deux temps. Du mal à casser le rideau adverse.

CAVANI (5) : à gauche en première mi-temps, à droite ensuite, il a reniflé de bons espaces dans l’axe pour chercher Ibra (5e) et ouvrir le score (19e). Assez discret par la suite, hormis un tir croisé sur le gardien (60e), il n’a pas reçu beaucoup de bons ballons.

JÉRÔME TOUBOUL



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« Je n’ai pas eu peur »

LAURENT BLANC, l’entraîneur du PSG, se disait satisfait de l’ampleur du score et de la copie rendue par ses joueurs en deuxième période.


« LA VEILLE de ce match, vous insistiez sur la nécessité de bien démarrer dans la compétition. Au-delà du résultat, est-ce chose faite ?
– En phase de groupe, tous les matches sont importants. Le début peut conditionner le reste de cette première phase. Ce n’est jamais facile de démarrer à l’extérieur et, quoi qu’on en dise, cela n’est pas plus simple contre l’Olympiakos. Donc le résultat est satisfaisant. On était venus pour imposer notre jeu et le score est une véritable satisfaction.

Avez-vous eu peur ?
– Je n’ai pas réellement eu peur. L’Olympiakos nous a posé beaucoup de problèmes. Mais beaucoup d’équipes auront des soucis, ici, s’il joue commeçaenpremière période. On pensait avoir fait le plus dur en marquant le premier but, mais fort logiquement ils sont revenus. Mais avec le jeu que l’on prône, on peut faire la différence plus facilement après, parce que l’adversaire se fatigue. Les Grecs ont d’ailleurs manqué d’énergie, parce qu’ils en ont brûlé beaucoup.

Que s’est-il passé lors de cette première heure ?
– On a joué trop bas. On a insisté en repartant de derrière parce que c’est notre philosophie, ce qui a favorisé le pressing de l’Olympiakos et trop isolé nos attaquants. Après, ça a été un peu mieux en seconde période.

Est-ce la performance d’Ezequiel Lavezzi en seconde période qui a fait basculer le match ?
– Il est entré parce que Lucas s’est blessé (46e). Il a fait une bonne entrée, mais tous les joueurs appelés à entrer en cours de jeu doivent avoir cet apport. C’est aussi l’avantage d’avoir un banc de qualité. Donc cela n’est pas quelque chose d’exceptionnel. D’autant que je pense qu’en deuxième mi-temps, il y avait beaucoup plus d’espaces qu’en première.

Marquinhos n’a-t-il pas joué trop bas et ne l’avez-vous pas trouvé fébrile ?
– Ce n’est pas un problème de joueur mais d’équipe. C’est le bloc qui était très bas. On était pressés et on aurait pu choisir de dégager sur Ibra ou Edinson ( Cavani). Mais ce n’est pas notre état d’esprit. N’oublions pas non plus que c’était le premier match de ce joueur en compétition depuis quatre mois ! Et je n’ai pas vu de fébrilité. Alors peut-être que l’on a pris un risque, mais je vous trouve très sévère avec lui. Il a marqué un but, fait une bonne deuxième mi-temps et il avait une circonstance atténuante, il n’était pas prêt pour jouer 90 minutes. »



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MATUIDI : « ON A MONTRÉ DEUX VISAGES »

Blaise MATUIDI (Paris-SG) : C’est vrai que le PSG a montré deux visages ce soir (hier) mais on a quand même gagné 4-1. Après, c’est sûr qu’il a fallu une réaction à la mi-temps, eux étaient mieux entrés dans le match que nous, ils ont mis beaucoup de pression avec leur public. On a eu la chance d’ouvrir le score et ils ont égalisé logiquement. À la mi-temps le coach a remis les choses en place, il nous a demandé de ne pas les laisser jouer, de passer par les côtés. En seconde période, on a offert beaucoup plus de jeu, on a eu la possession » de balle, et eux ne se sont pas créé d’occasions contrairement à nous. D. D.

MAXWELL (Paris-SG) : En première mi-temps, on a manqué d’agressivité et on a encaissé un but. Après la pause, on a joué plus haut, on a mieux contrôlé et on s’est créé beaucoup d’occasions. Commencer la Ligue des champions par une victoire est très important mais il faut faire beaucoup plus pour la suite de la compétition. » Maintenant, on va penser au match contre Monaco (dimanche). -D. D.

Zlatan IBRAHIMOVIC (Paris-SG) : La première mi-temps a été difficile. Ensuite, on a pu faire la différence en profitant de l’état de fatigue de l’Olympiakos. Rater un penalty m’arrive rarement mais ça fait partie des choses du football. Avec (Edinson) Cavani, les choses se mettent en place progressivement. Marquinhos » ? Il a fait un bon match, même s’il a besoin d’acquérir de l’expérience. - J. T.

Thiago MOTTA (Paris-SG, au micro de beIN Sport) : C’est important de gagner le premier match, même si on fait des erreurs en première période. En seconde, on a mieux joué et marqué des buts importants. Les corners ? Ce n’est pas un hasard car on s’entraîne toutes les semaines. Normalement, je ne suis pas placé pour marquer car je les tire. Les dernières fois c’était Thiago Silva qui était à ma place » et ça n’’était pas rentré. Là on va dire que j’ai eu de la chance.



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2
THIAGO MOTTA A INSCRIT DEUX BUTS, HIER SOIR.
lI en avait inscrit trois lors de ses trente-six matches précédents avec le PSG.

1
ZLATAN IBRAHIMOVIC A RATÉ SON PREMIER PENALTY
avec le PSG (en excluant les séances de tirs au but). Le Suédois restait sur six penalties réussis, L 1, C 1 et Coupe de France confondues.

Opta



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Marquinhos dans tous ses états

Pour son premier match avec le PSG, la jeune perle brésilienne (19 ans), ridiculisée en début de rencontre, s’est finalement révoltée en clôturant la marque.


EN QUATRE-VINGT-DIX minutes, il a expérimenté toutes les émotions qu’un footballeur peut connaître. Marquinhos, dix-neuf ans, premier match de Ligue des champions de sa carrière et premier match, aussi, sous les couleurs du PSG, est passé de la honte au bonheur le plus intense en inscrivant un but de la tête (86e) sur un service de Thiago Motta, auteur également de deux buts (68e, 73e). Un lot de consolation salutaire pour le protégé du capitaine, Thiago Silva, qui au moment de son recrutement cet été, ne tarissait pas d’éloges sur le jeune prodige recruté à l’AS Rome à grands frais (31,4 M€), après seulement une saison (à 36 matches) en Serie A. « C’est un futur grand » , déclarait donc le capitaine du Paris-SG et du Brésil à son sujet. Reste à savoir quelle image tournera en boucle dans l’imaginaire de la petite merveille, quand on se référera à cette première soirée de gala. Cette première réalisation ? Ou le petit pont que lui a infligé Vladimir Weiss, dont on imaginait qu’il n’était plus réalisable que dans les jeux vidéo. Àla mi-temps, le réalisateur grec s’est délecté de longues minutes du geste de l’attaquant slovaque, plus que du but en lui-même (1-1, 25e). Un baptême assez humiliant pour un défenseur central, si grand soit son potentiel, et que la victoire finale des champions de France viendra adoucir. Cette erreur, au moment où elle est survenue, est surtout venue rajouter un peu plus de fébrilité à une défense et à un Paris-SG brouillon et tétanisé en terrain hostile. Car avec un virage qui s’époumone sans jamais reprendre son souffle, le stade GeorgiosKaraïskakis est une fournaise où le public étrangle son adversaire – comme l’arbitre – d’une pression aiguë et lancinante. Un contexte extrême, forcément, pour Marquinhos, sur lequel il serait trop facile de faire peser tout le poids de la performance assez laborieuse des Parisiens, avant leur feu d’artifice final. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit sur la première frappe grecque venue s’écraser sur la barre transversale dès la 1re minute et dont il sentit le souffle lui caresser l’oreille. Aucontraire, le Brésilien fut sobre et resta concentré en permanence. Il n’offrit pas vraiment les garanties de son aîné, Alex (blessé à une cuisse), notamment au marquage de l’imposant Mitroglou, mais il eut le mérite de ne pas sombrer, notamment après sa bévue, pour finalement se révolter. Une soirée tout sauf anodine dont naissent parfois les mythologies.

L'Equipe
Homer
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Olympiakos-PSG (1-4) : des Parisiens très efficaces

C'est peut-être Laurent Blanc qui avait raison. A l'avenir, le PSG devrait éviter de trop préparer ses matchs. On plaisante... Mais en faisant preuve d'auto-dérision après l'éclatante victoire vendredi à Bordeaux (2-0), l'entraîneur parisien ne pensait certainement pas que ses joueurs lui donneraient raison quelques jours plus tard à en Grèce.

Bien sûr, mardi soir contre l'Olympiakos à Athènes, la seconde période des Parisiens, faite d'une maîtrise retrouvée et ponctuée du doublé de Thiago Motta et du premier but de Marquinhos, a de quoi tempérer les critiques. On savait cette équipe extrêmement douée sur les coups de pied arrêtés. Elle l'a prouvé en Grèce puisque les trois réalisations de la seconde période l'ont été sur des corners, face à une défense grecque étrangement absente.

Sur le plan comptable Paris a donc parfaitement lancé sa campagne européenne. Son succès à l'extérieur, avec trois buts d'avance - Ibrahimovic a même raté un penalty - l'inscrit dans une dynamique qui doit le conduire vers les huitièmes de finale. Cette équipe a du caractère et c'est tant mieux.

Blanc a aussi marqué des points. En sortant à la pause Lucas, le héros de Chaban-Delmas méconnaissable à Athènes, pour lancer Lavezzi, il a remis son équipe à l'endroit, elle qui a eu la tête à l'envers tout au long de la première période.

Pendant ces quarante-cinq premières minutes extrêmement inquiétantes, les joueurs de la capitale n'ont jamais affiché le visage d'un postulant à la victoire finale ni même au dernier carré de la Ligue des Champions. La victoire face aux Girondins leur avait-elle conféré un trop plein de confiance ? C'est fort possible. Toujours est-il que Paris n'a pas existé.

Sueurs froides

On peut légitimement se dire que le match aurait pris une autre tournure si, en début de match, les deux frappes sur les poteaux des joueurs de l'Olympiakos avaient fait mouche. En bloquant la relance et en mettant beaucoup d'agressivité dans les duels, les Grecs ont fait déjouer un PSG incapable de poser son jeu.

A ce sujet, le pressing exercé sur Thiago Motta, véritable rampe de lancement de la fusée parisienne, devrait donner des idées aux futurs adversaires du PSG. Paris va devoir s'y préparer. Comme il va devoir se remémorer qu'un match comporte deux périodes. A l'avenir, cela lui évitera de se donner des sueurs froides. Contre des adversaires un peu plus chevronnés, il n'est pas certain que de tels égarements ne soient pas plus sévèrement punis.


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Thiago Motta : «Nous sommes sur la bonne route»

Presque surpris qu’on s’adresse à lui après le match, alors qu’il a seulement eu l’impression de faire son « travail », Thiago Motta est heureux du large succès de son équipe mais refuse d’en tirer trop de conclusions.

Vous considérez-vous comme le sauveur du PSG ?

Thiago Motta. (Petit sourire.) Sûrement pas. C’est mon premier doublé en Ligue des champions mais ce qui compte, c’est le résultat. Ce que nous avons fait en seconde période est très intéressant. Nous avons su récupérer les ballons beaucoup plus haut et, surtout, beaucoup plus vite. Cette seconde période, ajoutée au match que nous avons fait à Bordeaux, me laisse penser que nous sommes sur la bonne route. Nous avons raté pas mal de choses en première période mais, ce qui compte, c’est la manière avec laquelle nous avons su nous reprendre.

Comment expliquez-vous les difficultés parisiennes pendant la première demi-heure ?

Par la qualité de cette équipe de l’Olympiakos. Mais à partir du moment où nous avons commencé à jouer notre jeu, tout a changé.

L’ambiance bouillante du stade Karaïskakis n’y est donc pour rien ?

(Agacé.) Bien sûr que non ! C’était le premier match de Ligue des champions et l’Olympiakos était très motivé. C’est logique. Mais un match, ça dure 90 minutes, pas 30. On s’est juste rappelé la route prise à Bordeaux et cela a suffi pour corriger nos erreurs.

Cette victoire est-elle importante avant le choc contre Monaco ?

Non. Elle ne sert pas à nous rassurer car nous n’étions pas inquiets. Elle ne donne pas plus de confiance car nous ne doutions pas.

Qu’avez-vous pensé des débuts de Marquinhos ?

Il est jeune mais il a déjà une grande expérience. Son année à la Roma lui a donné beaucoup de forces. En Italie aussi, il y a des ambiances difficiles comme celles de la Grèce. Cela ne l’a pas gêné. C’est un garçon intelligent. Quand il était sur le banc, il a bien étudié notre jeu et il savait donc exactement comment se placer. Il peut nous apporter beaucoup. Avec Silva, Alex et « Papouss » (NDLR : Camara), nous sommes forts.

Ce succès est-il un message lancé à l’Europe ?

Un message pour personne. Seulement pour nous et il signifie que si on joue avec cette intelligence, on sera une très grande équipe.


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Marquinhos en sort grandi

Le bouillonnant stade Karaïskakis est un bien bel endroit pour un baptême du feu. A condition d’en sortir indemne. Titularisé hier soir en lieu et place d’Alex, blessé, Marquinhos a inauguré dans l’enceinte athénienne sa carrière parisienne. Chaleureusement encouragé par ses coéquipiers sud-américains (Thiago Silva et Cavani) juste avant le coup d’envoi, l’ancien Romain, 19 ans seulement, a d’abord joué sa partition en toute tranquillité.

Elegant, jouant toujours la tête levée, la dernière recrue parisienne a laissé entrevoir une aisance technique nettement au-dessus de la moyenne. Avant de voir sa responsabilité engagée sur l’égalisation de l’Olympiakos, Weiss, le buteur grec, réalisant un petit pont à ses dépens avant de marquer.

« Je ne l’ai pas trouvé fébrile, a commenté Laurent Blanc à l’issue de la rencontre. C’était son premier match depuis quatre mois. Certes il a eu des difficultés en première période mais comme tout le monde. Marquinhos n’était pas prêt à jouer 90 minutes mais on a pris le risque parce qu’on était obligé. »

De treize ans son aîné, Zlatan Ibrahimovic a apprécié à sa juste valeur la performance d’ensemble du Brésilien. « C’était le premier match de Ligue des champions de sa carrière, il était donc normal qu’il rencontre quelques difficultés en début de match, comme l’ensemble de l’équipe d’ailleurs, estime Ibra. Ensuite, il a été nettement plus à l’aise. »

Le principal intéressé, avec ses cheveux bouclés et un visage à peine sorti de l’adolescence, s’est dit plutôt satisfait de son baptême du feu. « On s’attendait à un début de rencontre difficile mais on a su rester solides et patients. A la fin, cela nous a donné raison. Le premier but de l’Olympiakos doit me donner envie de continuer à travailler. Avec Falcao, contre Monaco dimanche, je vais peut-être affronter un adversaire qui va me faire progresser. »


Le Parisien.fr
Varino
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Contre Monaco, ça ne passera pas

La victoire contrastée du PSG face à l’Olympiakos (4-1), mardi au Pirée, laisse derrière elle quelques interrogations avant le choc, dimanche, contre l’ASM. Sur la constance du collectif, notamment.


DANS LES COULOIRS du stade Karaïskakis, les Parisiens ont laissé transparaître une certaine force tranquille à l’issue du premier acte de cette nouvelle aventure en C 1. Toujours invaincus cette saison – cinq victoires, deux nuls, toutes compétitions confondues – les joueurs de Laurent Blanc forment un collectif qui n’abdique jamais, mais qui ne convainc toujours pas pleinement. Alors que le PSG s’avance vers le choc royal de son début de saison en L 1, dimanche, contre Monaco au Parc des Princes, le temps est venu, pour le champion, d’affiner les réglages qui lui permettront d’accroître son autorité.

MARQUINHOS A-T-IL PERDU DES POINTS ?

Premier match de C 1, premier match avec le PSG et premier but en pro : à la fin du match, le défenseur brésilien de dix-neuf ans était tenté de retenir les meilleurs côtés de son baptême au Pirée. En zone mixte, ses partenaires ne tarissaient pas d’éloges sur le prodige annoncé, omettant diplomatiquement de mentionner l’énorme bourde de la 25e minute, quand le Slovaque Vladimir Weiss l’élimina d’un petit pont dans la surface sur une action qui débouchera sur l’égalisation. « C’est un futur grand », affirmait même Blaise Matuidi.

Présent à Athènes pour la radio francilienne France Bleu 107.1, Pierre Ducrocq, ancien milieu défensif du PSG, plaide pour l’indulgence. « Son positionnement trop bas a mis le PSG dans l’embarras en première période. Il tardait à sortir. Du coup, les milieux de terrain devaient défendre sur trente mètres au lieu de vingt. » L’exjoueur de l’AS Rome a finalement rectifié le tir après la pause, bien aiguillé par Thiago Silva. « Au final, il a même marqué des points, estime Ducrocq. Mais de là à dire qu’il est passé devant Alex dans la hiérarchie… »

Victime d’une élongation à la cuisse droite, Alex sera testé samedi pour savoir s’il peut postuler contre Monaco. Mardi soir, Marquinhos, lui, se projetait déjà vers le choc du Parc : « Le but inscrit par l’Olympiakos me donne envie de continuer à travailler. Avec Falcao, contre Monaco, je vais peut-être affronter un adversaire qui va me faire progresser. » Le Brésilien a marqué de la tête, mais celle-ci n’a pas enflé. C’est déjà ça.

OÙ EN EST L’ENTENTE CAVANI-IBRAHIMOVIC ?

La soirée grecque n’a pas fait considérablement progresser ce chantier, une force phénoménale du PSG sur le papier. L’action du premier but – passe en profondeur d’Ibra en position décrochée, décalage de Maxwell dans la surface et but d’un Cavani venu occuper l’axe – a esquissé une connexion intéressante. Le choix de Blanc de passer au 4-3-3 depuis le déplacement à Nantes (2-1, le 25 août) décale, pour l’heure, l’Uruguayen vers un couloir. Paris y a trouvé une forme d’équilibre. Mais le sentiment perdure que l’association s’avérera plus fructueuse quand l’ex-Napolitain retrouvera une position d’avantcentre, avec le Suédois en soutien.

Contre Monaco, ce sera peutêtre à l’Uruguayen d’en faire un peu plus pour peaufiner le duo. À Athènes, sur une occasion à l’heure de jeu, il a laissé parler son instinct de buteur sans forcément lever la tête pour vérifier le positionnement d’un Ibra qui aurait pu offrir une meilleure situation de tir. Sur le moment, le Suédois, au jeu plus collectif, n’a pas caché son exaspération, même s’il n’a pas osé fusiller verbalement son coéquipier. Entre eux, le fluide pourrait s’appeler Lavezzi, homme-clé de la seconde période, seul attaquant à connaître déjà par coeur le jeu des deux stars.

L’INCONSTANCE, JUSQU’À QUAND ?

« On n’est pas parfaits, on le sait. » Après le match de C 1, Blaise Matuidi n’a pas nié l’irrégularité du collectif parisien depuis le début de l a sa i son. « À l’arrivée, on gagne 4-1 » , insistera le milieu défensif. Oui mais, au départ, cela avait donné un but (25e) et deux frappes sur le poteau (1re et 15e) pour l’adversaire. Paris a pu en sortir debout parce que l’Olympiakos s’est effondré physiquement en seconde période. Pas sûr que Monaco fasse preuve d’une telle délicatesse.

En sept matches officiels cette saison, le PSG n’a fait preuve qu’une seule fois d’une maîtrise quasi permanente sur les événements : c’était vendredi dernier à Bordeaux (2-0). Ce match est aussi le seul, avec la victoire précédente contre Guingamp (2-0, le 31 août), à s’être achevé sans qu’il encaisse un but. Pas réfractaire à la prise de risques, Blanc semble s’accommoder de cette tendance à s’exposer aux piques adverses, une forme de trait d’union entre la saison dernière et l’actuelle.

« Cette inconstance du PSG est parfois inexplicable, observe Ducrocq. Mais, à Athènes, elle découlait clairement d’un problème tactique, avec un système défensif mal réglé en première période. » Pour Monaco, cette irrég ul a ri té pari si enne est un avantage théorique. Mais l’ASM ne doit pas sous-estimer d’autres dangers. « On est très bons sur coups de pied arrêtés, en ce moment » , soufflait Matuidi mardi en quittant Athènes et une soirée à trois buts sur corners.



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Ibra, ce sera un an de plus

ENTAMÉES EN JUILLET, les discussions entre le Paris-SG et Zlatan Ibrahimovic viennent d’être finalisées (voir L’Équipe de mardi). Sous contrat jusqu’au 30 juin 2015, l’attaquant international suédois va étendre son bail d’une saison avec le club de la capitale. Le PSG pourrait annoncer cette prolongation d’ici à la réception de Monaco, dimanche.

Pour le club parisien, secoué à l’intersaison par les départs successifs de Carlo Ancelotti, son entraîneur, et de Leonardo, son directeur sportif, ce nouveau contrat avec Ibra peut se lire comme un acte fort de l’été posttitre, après avoir prolongé jusqu’en 2018 celui de Thiago Silva, tout en recrutant Edinson Cavani pour 64 M€. Le PSG soigne ainsi sa colonne vertébrale, le club de Qatar Sports Investments ayant également prolongé le contrat de Marco Verratti (jusqu’en 2018) et probablement celui de Blaise Matuidi, au coeur d’un conflit entre agents.

Comme les autres « prolongés », Ibra devrait voir son salaire revalorisé pour passer de 13,8 à environ 15 M€ nets d’impôts par an. Pour l’ancien Milanais (32 ans le 3 octobre), ce contrat s’apparente au dernier d’une carrière qu’il semble destiné à achever en France… lors de l’Euro 2016. – J. T.

L'Equipe
Homer
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Les Parisiens au repos aujourd’hui

Partis avec près d’une heure de retard d’Athènes, dans la nuit de mardi à mercredi, en raison de la longueur du contrôle antidopage de Sirigu et Rabiot, les Parisiens sont arrivés au Bourget peu avant 5 heures hier matin. Nasser al-Khelaifi, le président, comme la direction du club, ont voyagé avec l’équipe et le staff.

Ibrahimovic et ses partenaires se sont retrouvés hier après-midi au camp des Loges pour une séance légère. Les titulaires de la veille ont mis l’accent sur la récupération et les soins. Ceux non utilisés à Athènes, à l’instar de Pastore, resté à Paris, ont travaillé une petite heure à base d’exercices avec ballon.

Lucas, touché à la fesse et au bas du dos en première période mardi dans un choc avec Bong, se plaignait encore hier. Il a reçu des soins. Si son hématome ne se résorbe pas d’ici à la fin de la semaine, le Brésilien ne devrait pas pouvoir tenir sa place dimanche. Quant à Alex, victime d’une élongation à la cuisse droite, il suit son programme de réhabilitation. Un point sur l’évolution de sa blessure sera fait samedi. Une décision quant à sa participation face à Monaco sera alors prise.

Aujourd’hui, aucune séance d’entraînement n’est normalement programmée. Des soins pourraient malgré tout être dispensés aux joueurs le souhaitant. La reprise de l’entraînement est prévue demain matin. Les Parisiens auront encore une séance samedi avant de filer à la mise au vert. Du côté de Monaco, les deux séances d’hier ont été marquées par le retour des internationaux qui avaient bénéficié de deux jours de repos.


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Ligue des champions : le PSG gonflé à bloc

Trois succès de rang en Ligue 1 saupoudrés d’une entrée en matière tonitruante en Ligue des champions, avec, à la clé, le plus large succès de l’histoire du club à l’extérieur (4-1) : le PSG s’avance vers son choc contre Monaco dimanche escorté d’un faisceau de certitudes. Malgré l’ampleur du score, le contenu du match contre Olympiakos se révèle toutefois moins abouti que celui de Bordeaux quatre jours plus tôt (2-0).

Mais les chiffres sont là. Explicites. Zlatan Ibrahimovic et ses partenaires demeurent invaincus cette saison et surfent sur une spirale positive depuis la mi-août. A l’heure de défier son principal rival dans la course au titre, l’optimisme prévaut.

« Même si on a souffert en première période contre les Grecs, c’est toujours une bonne chose de l’emporter, souligne Ibra. Cette victoire nous donne de la confiance pour la suite et notamment ce duel face au leader monégasque. » « Même si tout n’a pas été parfait, on a livré une bien meilleure seconde période et ça c’est positif, appuie Van der Wiel. On a su rectifier le tir et reprendre le match en main. Avant Monaco, c’est de bon augure. »

Double buteur au Pirée, Thiago Motta se félicite de la prestation des siens mais s’emploie à différencier la soirée de mardi de celle de dimanche. « Les deux rencontres n’ont rien à voir, observe l’Italo-Brésilien. Le rendez-vous est excitant car les deux équipes ont de la qualité et sont en pleine confiance, mais le plus important pour nous est de nous reposer et de travailler pour être à 100%. Ce qui a eu lieu avant est passé. »

La prudence scande le discours de Laurent Blanc à l’issue du premier opus européen de la saison. « Il vaut mieux prendre Monaco après trois victoires (en L 1), mais j’aurais préféré disposer d’une semaine de préparation complète avant de les jouer, confie l’entraîneur parisien. On monte en puissance, on le savait et physiquement on franchit les paliers un à un. Mais Monaco arrive un peu tôt dans la saison, on n’a pas le choix. On va se préparer minutieusement. » Si l’on se fie au jugement d’Ibrahimovic, Paris a livré en Gironde son meilleur match depuis le début du championnat. La star suédoise ose même la comparaison avec le quart de finale retour de la Ligue des champions contre Barcelone au printemps dernier (1-1). Et Laurent Blanc et son staff n’avaient déjà, à les écouter, pas pu préparer le déplacement à Chaban-Delmas…


Le Parisien.fr

il y a aussi trois articles inutiles concernant l'achat de billets au Parc, que je ne mets pas.
liampsg
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PSG - Monaco : Tony Chapron au sifflet

La LFP a désigné Tony Chapron pour arbitrer le choc de la 6e journée de Ligue 1 entre le PSG et Monaco dimanche soir (21h00). Il sera assisté de Cyril Gringore et Alexandre Viala. Fredy Fautrel fera office de quatrième arbitre.
lequipe.fr

Homer
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Le PSG et l’ASM sous l’œil de l’UEFA

Les deux géants du football français partagent au moins un point commun. Le PSG comme l’AS Monaco se savent dans le collimateur de l’UEFA sur la question du fair-play financier. Entré en vigueur cette saison, ce système impose aux clubs européens de mettre leurs recettes au niveau de leurs dépenses. Un déficit maximal de 45 M€ est autorisé dans un premier temps.

Un objectif difficile à atteindre lorsque le modèle économique est celui d’un puits sans fond, qu’il soit qatarien ou russe. Pour résoudre l’équation, le PSG a noué depuis un an un partenariat avec Qatar Tourism Authority (QTA), l’office de tourisme qatarien. Le montant du partenariat s’élève cette saison à 200 M€, soit l’équivalent de 50% des ressources escomptées cette année (environ 400 millions). Selon des sources internes à l’UEFA, l’instance européenne ne serait toutefois pas très à l’aise avec ce contrat, totalement inédit dans l’histoire du sponsoring sportif. Son authenticité soulève beaucoup de questions. Quelle est par exemple sa contrepartie ?

Monaco n’a budgété que 65 M€ de recettes

Le club parisien doit apporter dans les semaines à venir des éclaircissements à ce sujet. A Monaco, la question du fair-play ne sera d’actualité que la saison prochaine, si le club se qualifie pour une compétition européenne. Mais les équipes de l’ASM planchent déjà sur ce dossier délicat. Objectif, booster les recettes sponsoring et développer le merchandising, notamment en Amérique du Sud. Pour l’instant, aucun nouveau partenaire n’est encore identifié, même si le sponsoring maillot avec Fedcom devrait être largement revu à la hausse l’an prochain. Cette saison, le club n’a budgété que 65 millions de recettes : au moins 30 M€ de droits télé, 30 M€ de sponsoring et 5 M€ de billetterie. Très loin donc des 400 millions du PSG. Dmitry Rybolovlev complète ces recettes par un apport de 55 M€, sans compter les montants investis sur le marché des transferts (166 millions cet été). Un modèle a mille lieux des canons du fair-play financier.


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Laurent Blanc a confirmé, hier sur RMC, que le PSG avait tenté, en toute fin de mercato, de faire venir l’Allemand Mesut Özil. Ce dernier a finalement rejoint Arsenal.

Le Parisien.fr
Homer
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Toulalan forfait pour PSG-Monaco

Jérémy Toulalan ne sera pas du déplacement monégasque au Parc des Princes dimanche soir (21 heures). Touché aux adducteurs contre Marseille (2-1) le 1er septembre, le milieu de terrain défensif de l'ASM est insuffisamment remis pour effectuer son retour.

L’ancien joueur de Lyon et de Malaga devrait donc une nouvelle fois être remplacé dans l'entrejeu par le jeune international Geoffrey Kondogbia.

«Toulalan a encore des douleurs à l’adducteur, donc on ne va pas prendre de risque. Il ne jouera pas dimanche », a expliqué Claudio Ranieri, l’entraîneur du club de la Principauté, avant de préciser que ses joueurs « sont très motivés pour ce match. Pour nous, ce sera un bon test. J'ai beaucoup de respect pour le PSG, mais on veut la victoire. »


Le Parisien.fr

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Blanc a tout son groupe

Pour la réception de Monaco, dimanche (21h00), Laurent Blanc dispose d'un groupe au complet. Déjà de retour à l'entraînement jeudi, Javier Pastore ne souffre plus de la cuisse droite. Alex, lui, avait été victime d'une élongation mais il va beaucoup mieux et sera en concurrence avec Marquinhos pour une place de titulaire en défense centrale. Même Lucas, touché au dos face à l'Olympiakos (4-1), a participé normalement à l'opposition de ce vendredi matin. Rappelons que Jérémy Ménez est également de retour


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Verratti : «Je n'y étais pas»

Le milieu de terrain du PSG Marco Verratti, qui s'attend à un gros choc face à Monaco dimanche au Parc des Princes (21h00), a reconnu avoir eu quelques difficultés en début de saison. L'international italien assure avoir retrouvé son niveau.

« Marco Verratti, comment jugez-vous votre début de saison ?

Il n’a pas été facile. Je pense notamment à mon match à Montpellier (1-1). Mon niveau de préparation n’était pas au top. Physiquement, je n’y étais pas. Mais, plus on joue et mieux on réussit à apporter sa contribution à l’équipe. Je suis enfin arrivé au niveau souhaité, tout comme l’équipe.

On vous reproche souvent d’être trop averti. En voulez-vous aux arbitres ?

Non, c’est à moi de m’améliorer et pas aux arbitres de me comprendre. Cette saison a bien commencé, je fais davantage attention et j’espère que cela va continuer comme ça.

«Motta, j'apprends énormément à son contact, il m'a fait grandir dans mon jeu»

Jouer à côté de Thiago Motta, cela signifie quoi pour vous ?

Motta, déjà, on n’a pas besoin de le présenter. C’est quelqu’un qui a fait l’histoire, il a tout gagné. Jouer à ses côtés est un privilège, cela m’aide beaucoup. J’apprends énormément à son contact, il m’a fait grandir dans mon jeu. C’est aussi une source d’inspiration.

Vous avez prolongé votre contrat cet été et il a été revalorisé. Quelle importance attachez-vous à cela ?

Je suis très heureux de la prolongation et de l’augmentation salariale. Je le prends comme une reconnaissance de mon travail. Je sens la confiance, ça fait plaisir. Les responsabilités augmentent mais elles ne me font pas peur. Avec les autres joueurs prolongés, on va tout mettre en œuvre pour renvoyer cette confiance aux dirigeants.

«Monaco est vraiment une très bonne équipe, avec de grandes qualités et de très bons joueurs devant»

Que représente ce choc face à Monaco ?

Pour eux comme pour nous, cela représente un grand défi. La montée en puissance de Monaco rend le Championnat plus équilibré. Ils ont réussi à monter une grande équipe. Ils veulent gagner ce match et ils vont tout faire pour l’emporter. J’ai vu quelques rencontres de l’ASM et c’est vraiment une très bonne équipe, avec de grandes qualités et de très bons joueurs devant. Nous devrons rester concentrés sur nous-mêmes et notre jeu.

Le PSG est-il enfin prêt ?

Nos premiers matches n’ont pas été extraordinaires. Il a fallu deux ou trois parties pour se régler. Certains joueurs sont arrivés plus tard en raison de leurs matches en sélection. Désormais, ils sont prêts et l’équipe va pouvoir jouer en symphonie (sic). Pour nous, l’objectif est de remporter les trois points à chaque fois.»


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Blanc fan de Ranieri

Adversaire de Claudio Ranieri dimanche pour le choc entre le PSG et Monaco, Laurent Blanc a évoqué son passé avec le technicien italien dont il est fan.

En 1991, Laurent Blanc a été l'un des premiers joueurs français à rejoindre l'Italie. Recruté par Naples, il est arrivé en même temps que Claudio Ranieri. «C'était un jeune entraîneur de 40 ans, qui avait seulement entraîné le petit club de Cagliari», se rappelle Le Président qui évoque le projet tactique révolutionnaire du coach italien : «Il voulait déjà faire beaucoup de jeu. Ce n'était pas évident à l'époque, dans cette Italie où aucun défenseur ne dépassait la ligne médiane. Il voulait que ça parte de l'arrière, avec du mouvement. Et beaucoup d'esprit offensif. Ca me plaisait. Il a imposé cette vision et il a eu raison car la Serie A a ensuite évolué dans ce sens.»

Aujourd'hui, c'est Laurent Blanc qui est ce jeune entraîneur et qui se retrouve un peu comme un élève face à son maître, même s'il s'en défend. «En tout cas, j'aimerais bien faire sa carrière qui est énorme. Il a entraîné en Italie, en Espagne, en Angleterre et en France ! C'est un beau parcours avec des grands clubs comme Chelsea, l'Atlético, Valence. Si je pouvais faire pareil, avec autant d'expériences à l'étranger, ça serait bien», a souri l'ancien entraîneur de Bordeaux et de l'équipe de France.


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Al-Khelaïfi :«Raï ? Excellent nom»

Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG, dit se réjouir de l'émergence de Monaco. Pour le «sel de la rivalité». Et parce que, pour vibrer, il a besoin d'une «compétition relevée». Il fait aussi le point sur le poste vacant de directeur sportif...

Dimanche, le choc entre le PSG et Monaco va être l'un des premiers temps forts du Championnat. L'émergence de la puissance asémiste a tout pour plaire à Nasser Al-Khelaïfi. «Sa présence contribue à rendre la L1 plus attractive. Sans le sel de la rivalité, les joueurs s'ennuieraient, confie le président du PSG dans nos colonnes. Certains d'entre eux ne voudraient même pas venir en France.»

Interrogé quant au futur remplaçant de Leonardo au poste de directeur sportif, il ne s'est pas montré pressé même s'il trouve que Raï est un «excellent nom» : «Il n'y a aucune urgence. On vient de bien gérer une partie du marché d'été avec Jean-Claude Blanc et Olivier Létang. Pourquoi ne pas continuer avec ce même fonctionnement lors du mercato d'hiver ?»

Par ailleurs, il confirme que Matuidi et Ménez, sous contrat jusqu'en 2014, devraient prolonger à la manière d'Ibrahimovic, «l'âme du club».

L'Equipe.fr
skillheaf
PORTRAIT EQUIPE MAG NASSER

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Qui est vraiment Nasser al-Khelaïfi
OLIVIER MARGOT ET JÉRÔME TOUBOUL
Personnage discret, le président du PSG est devenu en deux ans l’homme le plus puissant du football français. Issu d’une famille de pêcheurs de perles, ancien joueur de Coupe Davis et ami d’enfance du nouvel émir du Qatar, celui qui est également le patron exigeant de BeIN Sport sait aussi séduire. À la veille de PSG-Monaco, portrait d’un homme secret.

DERNIÈRE SEMAINE D’AOÛT À PARIS. Un soleil blanc rudoie la Croix-Catelan, dans le bois de Boulogne. Sur le court A du Lagardère Paris Racing, dissimulé aux regards, ceint d’antiques gradins de pierre peints en vert, dans ce cadre champêtre aux portes du XVIe arrondissement,Nasser al-Khelaïfi joue. Il porte un polo gris avec le logo du Paris-Saint-Germain, il est svelte, vif, mais il n’aurait pas dû jouer : il est blessé au pied. Le soir, il boitera, mais tiendra à honorer sa promesse : le tennis pour le photographe et, juste après, la fin du long entretien débuté en novembre, au bar du Park Hyatt, près de la place Vendôme, à Paris.

Face à lui, Hicham Karmoussi, un ami et un bon joueur. Debout, près du filet, AhmedBessedik, l’ombrede sonombre. Sur la terre battue, sur cet ocredu désert, la cadence s’accélère.Nasser al-Khelaïfi se prend au jeu, cogne, s’empare du filet, amortit, frappe encore. Les deux hommes ne s’épargnent pas. Président du PSG, directeur général d’Al-Jazeera Sport et de BeIN Sport, président de Qatar Sports Investments (QSI) et de laFédération qatarienne de tennis, viceprésident de laFédération asiatique de tennis et membre du comité olympique qatarien, Nasser al-Khelaïfi, 39 ans, a oublié la douleur.

Peu après, il prend place sur le banc blanc du court A. Il ne reste rien de l’effort effectué, sinon une euphorie intérieure, une joie de l’enfance retrouvée. Il rayonne :« J’aime la compétition. J’ai ça dans le sang.Quandje perds, çamerend malade, mais j’accepte la défaite. C’était le cas quand j’étais joueur de tennis et ça l’est encore aujourd’hui. Au fond de moi, je rêve que le PSG ne perde aucun match cette saison. C’est même un objectif. Et, dans la vie, quand j’ai un but, je fais tout pour l’atteindre. » Le Qatar est indépendant depuis deux ans et la fin du protectorat britannique quand naît Nasser, le 12 novembre 1973. « Dans mon pays, vous avez deux types de famille. Celles qui viennent du désert. Et celles qui vivent de la mer. Avec mes parents, mes quatre frères et ma soeur, nous vivions à 50 mètres des eaux du Golfe.Avant que le Qatar exploite ses hydrocarbures, le pays trouvait l’une de ses ressources principales dans la recherche des perles. Des pêcheurs partaient en mer à la recherche de ces petits trésors. Mon grand-père a développé ce négoce. Il était “atawash”, le grade le plus élevé parmi les exploitantsmaritimes. Il a formémon père aux métiers de la mer. » En ce temps-là, ni GPS, ni téléphone portable, ni satellite pour prévenir d’une tempête. « Quand votre père partait en mer pour six mois, vous ne saviez jamais si vous le reverriez un jour. Vous lui disiez au revoir quand il posait le pied sur son bateau. Après commençait l’incertitude.C’était difficile à vivre. »

Une enfance au Qatar dans les années 70, quand rien encore n’a commencé et surtout pas la richesse jusqu’à l’opulence dans cette péninsule de 160 kilomètres sur 80 de large, qui s’avancedans le golfe arabo-persique.Aujourd’hui encore, les Al-Khelaïfi habitent aumêmeendroit àDoha.« C’est une tradition : une famille, unquartier. »Une jeunesse dans une villa en bord de mer. « On allait à l’école de 7 heures à midi trente. On rentrait, on posait les livres à la maison et on filait à la plage en famille. » Nasser joue au foot comme tous les autres, puis, en 1984, il découvre le tennis. Il a 11 ans, il en tombeamoureux. « Dans le quartier où j’ai grandi, il y avait des courts de tennis à 10 mètres de la maison. Il y avait de grands clubs privés, dont le plus ancien du Qatar, le Doha Club. En passant devant, avec mes copains, on regardait jouer les Français et les Anglais installés à Doha. Un jour, ils ont commencé à nous dire : “Allez ! Venez jouer avec nous !” En fait, au Qatar, le tennis s’est vraiment développé avec ma génération. » L’émotion affleure et son idée de la fidélité. « On jouait jusqu’au coucher du soleil puis on dînait sur place. J’y ai vécu des moments d’enfance fantastiques... Je vais vous confier l’une des choses qui me tient le plus à coeur. Le club a été détruit en 2009. Et Qatar Sports Investments était devenu propriétaire du Doha Club avant que j’en devienne président. Alors, jemesuis mis en tête de le faire renaître. Le Doha Club va revoir le jour ! » Dans ces années d’apprentissage, le tennis est la grande affaire deNasser al-Khelaïfi, l’identification à son pays peutêtre, la clé de ce qu’il sera, lui qui n’est pas de sang royal.« Je fuyais l’école !Ma mère me courait après pour que j’y aille ! À un moment, mes parents m’ont dit : “Si tu ne vas pas à l’école, oublie les raquettes de tennis...” Lameilleure source de motivation pour aller en cours. » Nasser est un prénom qui signifie la victoire, la réussite. Au tennis, il se lie d’amitié avec le prince Tamim ben Hamad al-Thani, devenu émir du Qatar le 25 juin dernier, après l’abdication en sa faveur de son père, Cheikh Hamad ben Khalifa.

« J’ai connu le prince Tamim, il avait 6 ans. Je le considère comme un frère. Je donnerais tout pour lui. Mais quand on jouait au tennis l’un contre l’autre, c’était le match d’un tennisman contre un autre tennisman. Il ne s’est jamais comporté comme un prince qui, parce qu’il était le fils de l’émir, nous aurait obligés à jouer différemment. Peu de gens le savent mais il a gagné la Coupe du Golfe, une compétition par équipes, le premier trophée remporté par la Fédération du Qatar ».
Les plus riches du monde

Le Qatar est une péninsule longue de 160 km pour 60 à 80 km de large. D’une superficie de 11 437 km2, soit l’équivalent de l’Île-de-France, ce pays compte 1,8 million d’habitants, dont près de 85% de travailleurs étrangers.

En 1916, le Qatar signe un traité de protectorat avec les Britanniques. Puis proclame son indépendance en 1971.

En 1995, le cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani destitue son père et prend le pouvoir. S’appuyant sur ses gigantesques réserves de gaz (les troisièmes au monde et les premières pour la production et l’exportation de gaz naturel liquéfié), qui vont transformer ce petit bout de terre aride en un acteur éminent de la mondialisation.

En 2011, le Qatar devient le pays le plus riche du monde par habitant (100 000 dollars/an, populations immigrées comprises). Cette année-là, le PIB atteint 173 milliards de dollars, soit un triplement en six ans. Le 25 juin 2013, le cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, à la fois chef de l’État et du gouvernement dans un pays dénué de système électoral, abdique en faveur du prince héritier, Tamim ben Hamad al-Thani. Jusquelà en charge de la stratégie sportive du Qatar, le nouvel émir avait piloté le rachat du PSG et obtenu l’organisation du Mondial de football 2022.

De1992à2002,Nasser al-Khelaïfi joue laCoupeDavis pour son pays (24 victoires, 47 défaites). « J’ai joué pour la première fois à Bahreïn, en 1992.Avant, je regardais à la télé et là, j’y étais, c’était vraiment étrange. J’étais le premier Qatarien. Mon coéquipier était un étranger qui résidait au Qatar depuis plus de trois ans. Franchement, jepréférais les rencontres à l’extérieur. Il y avait trop de pression quand c’était nous qui recevions. J’ai toujours été immensément fier de représentermonpays et notre famille royale. Car le Qatar est tout pour moi. » Son frère aîné, Khaled : « Le tennis lui a donné confiance en lui. »

Nasser est aussi le premier Qatarien à disputer l’Open du Qatar, en 1993. « J’étais associé en double au RusseAndreï Cherkasov, qui a été classé n° 13 à l’ATP. Mais mon plus grand bonheur, ce futquandStefanEdberg (exn° 1 mondial suédois, vainqueur de six majeurs entre 1985 et 1992 et, accessoirement, du tournoi de Doha en 1994 et 1995) a accepté de s’entraîner avec moi. Il était mon idole. »Une jeunesse à jouer au tennis et, quand même, à obtenir unMBAd’économie à l’université de Doha. Un professeur de tennis français, André Masse, lui offre un tee-shirt duParis-Saint-Germain.«Mon premier rapport, indirect, avec ce club...André était commeun deuxième père. Il est mort en mars 2012. Il m’a beaucoup aidé à améliorer montennis et à grandir en tant qu’homme. J’aurais aimé qu’il voie ce que je suis devenu aujourd’hui. » 1987. Grâce à André Masse, et à un stage de quinze jours sur laCôte d’Azur,Nasser découvre laFrance« avec des yeux émerveillés ». Ils sont cinq ou six, ils jouent et tournent en voiture, d’un tournoi à l’autre.Nasser est le meilleur, décide de défendre les couleurs d’un club niçois, le TC Combes-Giordan, en interclubs. Il gagne tous ses matches. Remarque de Jean-Claude Blanc, directeur général du Paris-Saint-Germain : « On sent que le compétiteur est toujours là. Il ne devait pas beaucoup lâcher dans ses matches de tennis... Son Qatar n’était pas celui d’aujourd’hui et il découvrait un pays, une langue. En plus, quand on va de tournoi en tournoi, on perd chaque semaine... Se confronter à un tel environnement forge le caractère. » Juillet 1988, la découverte de Paris. « J’arrivais du sud de la France, on avait une escale de six ou sept heures. J’ai dit à nos accompagnateurs que j’allais visiter la tour Eiffel et Roland-Garros. Je voulais absolument découvrir le court central et ses lignesmythiques. »Roland-Garros est-il l’une des explications à son amitié pour Rafael Nadal ? « Rafael est une légende mais j’aime la personne qu’il est, humble, sympathique.Et je n’ai jamais cherché à échanger des balles avec lui. Je pense qu’il me massacrerait ! »

PARC DES PRINCES, 4 DÉCEMBRE 2012, Paris-Saint-Germain - Porto en Ligue des champions. Une victoire (2-1) capitale dans cette aventure. Thiago Silva ouvre le score. Tandis que Leonardo explose, radieux, que Jean-Claude Blanc se dresse, tendu, le poing levé, Nasser al-Khelaïfi demeure impassible, sombre, si maîtrede ses sentiments qu’ilne laisse rien paraître.Égalisation quasi immédiate. Il plaque son front sur l’écran télé, reste ainsi plusieurs secondes, il veut tout comprendre.Au but de la victoire d’EzequielLavezzi, il sourit enfin, tandis que Leonardose permet de lui taper sur la cuisse. Puis Nasser appuie à nouveau le front sur l’écran, dissèque les images, ça dure.Quandil se redresse, tout sourire a disparu, il ne reste que l’intensité de son regard. Au coup de sifflet final, impénétrable, il serre lamain de ceux qui sont à ses côtés. Une passion bouillonnante et immobile.
«ON SENTQUE LE COMPÉTITEUR EST TOUJOURS LÀ. IL NE DEVAIT PAS BEAUCOUP LÂCHER DANS SESMATCHES DETENNIS... » Jean-Claude Blanc, directeur général duPSG

COMMENTEST-IL ARRIVÉ LÀ ? Son récit est simple : « Colony Capital (le fonds de pension américain auquel appartenait le PSG) avait des connexions au Qatar et a commencé à envisager la vente du club. J’ai discuté personnellement avec Sébastien Bazin au début de l’année 2010, explique Nasser al-Khelaïfi, qui était alors membre du board de QSI – il n’en prendra les rênes qu’en 2011, une fois le rachat du PSG finalisé – et déjà patron d’Al-Jazeera Sports. Des discussions difficiles mais qui finirent par aboutir.En fait, cela faisait très longtemps qu’on projetait de racheter le club... Je vais vous dire le fond de ma pensée : le Qatar a plus besoin du PSG que l’inverse.Parce que c’est une marque énorme.Parce que c’est un symbole de Paris. En contrepartie, je veux tout faire pour que les Parisiens, année après année, deviennent de plus en plus fiers de leur club. Rendre ces gens heureux, c’est mon job. » Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva,David Beckham, EdinsonCavani, parmi les plus célèbres : rien n’est trop beau, rien ne paraît trop cher. Depuis le rachat du PSG, les Qatariens ont dépensé pas moins de 370millions d’euros en transferts. Pourtant, financièrement, tout est contrôlé.Un proche des négociations, lors du rachat du PSG, témoigne ainsi : « Chaque centime pouvait faire l’objet de discussions sans fin. C’est assez paradoxal au regard des sommes que le Qatar a engagées par la suite dans les transferts et salaires de joueurs. Mais, au final, on peut dire que QSI a très bien négocié l’acquisition du club (pour un total proche de 75 M€). » « Nous sommes là pour porter le PSG au sommet de l’Europe et rendre la France fière de ce club, plaide Nasser al-Khelaïfi. Après, nous sommes des êtres humains, on peut aussi commettre des erreurs. Il ne faut pas nous regarder qu’à travers le prisme de l’argent. Le Qatar tente de faire quelque chose pour la France, il n’agit pas contre la France. On aurait pu investir ailleurs, dans d’autres pays. Non, c’est en France, à Paris, qu’on a souhaité le faire. Et il ne faut pas oublier qu’il est normal d’investir beaucoup d’argent si on veut réussir dans le football. » 64 millions d’euros pour transférer Cavani, cela paraît énorme, démesuré. Beaucoup moins quand on sait, par exemple, que le Qatar a fait construire« The Shard », architecte Renzo Piano, 310 m, la plus haute tour d’Europe, près du London Bridge, àLondres.Coût : 1,8 milliard d’euros.Ou que le Qatar est, depuis des années, le premier acquéreur sur le marché de l’art, y compris contemporain, achetant l’une des cinq versions des Joueurs de cartes dePaulCézanne pour unesommecomprise entre 190et230millions ou un tableau de Mark Rothko pour 55 millions d’euros.Dequoi relativiser. Dohaest devenue une« ville-monde », l’architectede la pyramide du Louvre, Ieoh Ming Pei, a conçu le musée d’Art islamique, une splendeur, et JeanNouvel termine le futur musée national.
Bien avant le foot, il y eut le tennis

C’est dans sa jeunesse, sur les courts de tennis, queNasser al-Khelaïfi a gagné la confiance du nouvel émir du Qatar. Ali Khan, son professeur, raconte...

Nous sommes le 5 janvier 2013, à Doha. Deux jours plus tôt, au terme d’un stage de reprise d’une semaine, le PSG de Carlo Ancelotti et de Leonardo a regagné la France, où l’attend un 32e de finale contre Arras (CFA). Le patron du club parisien, lui, est resté dans l’émirat. Vêtu de sa longue dishdasha blanche, c’est dans le costume de président de la Fédération de tennis du Qatar que Nasser al-Khelaïfi présente aux médias la finale de l’Open du Qatar qui verra, le lendemain, Richard Gasquet s’imposer face au Russe Nikolay Davydenko. En ce premier samedi de l’année, en préambule à sa conférence de presse, Al-Khelaïfi ne manque pas de remercier « Son Altesse le cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, l’émir du Qatar, et son fils le cheikhTamim ben Hamad al-Thani », qui succédera à son père cinq mois et demi plus tard. Il salue les sponsors du tournoi avant de tourner un regard respectueux et attendri vers l’un des journalistes assis face à lui. « Et je voudrais remercier mon professeur, qui travaille aujourd’hui dans les médias. Je suis très heureux de vous voir ici.Merci d’être venu. » Ali Khan, 62 ans, n’a pas travaillé toute sa vie comme reporter au Pakistan Today, un quotidien pour lequel il couvre également le cricket, très populaire dans cet ancien territoire de l’empire britannique. Au début des années 90, Ali Khan était le capitaine de l’équipe du Qatar de Coupe Davis, celle qui fera de Nasser al-Khelaïfi, à 19 ans, l’un des ambassadeurs à raquette de son pays. Les deux hommes se sont rencontrés en 1989. Le début d’une complicité tennistique qu’ils cultiveront au fil de stages à l’étranger, des courts azuréens de Sophia-Antipolis à l’académie floridienne de Nick Bollettieri. Au sud deTampa, une amitié naissante rapproche le futur président du PSG d’un autre fan de la balle jaune, le cheikhTamim, de sept ans son cadet. Ali Khan en a été un témoin privilégié : c’est le tennis qui a charpenté depuis vingt ans cette relation directe entre un jeune souverain et le descendant d’une lignée de pêcheurs de perles. «Tamim aime énormément Nasser, souligne Ali Khan, reparti vivre à Islamabad. Son Altesse Hamad, le père de Tamim, venait souvent les voir jouer ensemble au Khalifa Center.

C’est sans doute à travers leurs longs échanges de balles que le cheikhTamim a décelé les qualités de Nasser : quelqu’un en qui vous pouvez avoir une entière confiance, qui se donne à 100%pour les objectifs que vous lui fixez. C’est un homme totalement investi dans ce qu’il entreprend. » Un homme « qui aime rire et plaisanter », se souvient son ancien mentor pakistanais. Et un passionné viscéral de tennis : « Je pense qu’au fond de lui ça reste son sport n° 1... » De l’ancien 995e mondial au classement ATP, Ali Khan dit qu’« il n’était pas un joueur hors du commun, mais assurément un bon tennisman, le meilleur du Qatar ». Ses qualités ? « Le coup droit et sa capacité de concentration. » Quand le journaliste a revu son ancien élève qatarien, en janvier dernier, il a « trouvé qu’il n’avait pas changé du tout, le même sourire, le même bon fond ». Il a saisi à quel point le foot avait placé l’ancien joueur de Coupe Davis sous une intense lumière internationale. « Franchement, j’ignorais que Nasser était devenu quelqu’un de si important en Europe. » Ali Khan n’est pas un mordu de ballon, mais glisse qu’il aimerait bien « venir voir un match un jour à Paris, surtout si ça tombe pendant Roland-Garros ». Et il questionne, tout en connaissant la réponse : « Président du PSG, c’est un bon job, non ? » J.T.

Bientôt naîtra Lusail, ville nouvelle près de Doha, prévue pour accueillir 200 000 habitants et la finale de la Coupedumonde2022de football.Coût estimé : 32 milliards de dollars. Nasser al-Khelaïfi insiste :«Cepays a tellement évolué en dix ans qu’il est parfois impossible de croire qu’il a pu changer à ce point en si peu de temps. »Le Qatar est le troisième producteur de gaz naturel au monde et le premier producteur et exportateur de gaz liquéfié. « Nous avons aujourd’hui certaines des meilleures universités, certains des meilleurs hôpitaux, certains des plus grands événements sportifs. Le Qatar se développe avec intelligence : si vous ne conservez pas l’identité d’un pays, vous perdez ce pays...Au Qatar, la culture des villages est toujours présente. On ne cherche pas à passer pour un pays occidental. On respecte énormément l’Europe et sa culture, mais pourquoi changer ce qu’on a de plus ancré en soi ? »

NASSERAL-KHELAÏFI SÉDUIT PAR SA COURTOISIE, son élégance, son allure et même son sourire. Joue-t-il un rôle ?« Je ne suis pas un acteur. Il est important d’être naturel, d’être vrai. Je ne sais pas être faux. Si je n’aime pas quelqu’un, vous le verrez sur mon visage dans la seconde. » Témoignage de Charles Biétry, qui fut vice-président de BeIN Sport pendant dix-huit mois avant de quitter la chaîne : « Mon premier voyage au Qatar date de 1973, l’année de naissance de Nasser, quand tout autour de la vieille ville il n’y avait que le désert. J’y suis retourné souvent et j’ai vu grandir la génération deNasser, à la double culture, arabe et occidentale, maîtrisant les relations extérieures et le business. Cette génération a appris qu’il fallait se faire aimer pour exister. C’est un trait que l’on retrouve chez Nasser : il veut que son pays soit aimé et il a très envie d’être aimé. »«Les médias sontmonmiroir », dit-il, regrettant bien sûr de ne pas y retrouver une image juste de luimême et de son action.

Le président du PSG peut apparaître comme l’incarnation d’une nouvelle élite, apparue dans la famille royale et en dehors de celle-ci, de cette bourgeoisie islamique urbanisée, très éduquée, ouverte sur l’Occident et sur l’économie mondialisée. Bien sûr, ainsi que le fait remarquer Denis Bauchard, conseiller Moyen-Orient à l’Institut français des relations internationales (Ifri),«commetous les émirats du Golfe, le Qatar est un régime féodal, familial, patriarcal.

Ce n’est pas une dictature : l’émir est accessible, il accueille régulièrement dans son palais ses “sujets” qui viennent lui exposer leurs doléances. Ce n’est pas non plus une démocratie : il n’y a pas vraiment d’opposition. Ce pays mène une politique spécifique et intelligente de ‘‘soft power’’, dans les domaines de l’éducation, la culture, les médias et le sport.»« J’ai constaté les effortsde cepays dans sa recherche d’une forme de démocratie, même si la route est longue, ajoute Biétry. J’ai vu des femmes entrer au gouvernement, des Israéliens avoir un bureau à Doha. Mais, bien entendu, je ne suis pas un travailleur immigré aux conditions précaires... » Produit parfait de ce«soft power»,Nasser al-Khelaïfi illustre aussi cette stratégie de visibilité voulue par le Qatar pour exister entre l’Arabie saoudite et l’Iran, deux puissances régionales qui sont aussi ses voisins. « Conscient de sa vulnérabilité, reprend Denis Bauchard, le Qatar s’est fabriqué une assurance-vie en créant un réseau d’amitiés, d’alliances, d’obligés, en développant des accords de coopération militaire avec les États-Unis et la France, en prenant des participations dans des entreprises clés en Europe et aux États-Unis. » Issu d’un pays où le PIB par habitant dépasse les 100 000 dollars, ce qui en fait le plus élevé aumonde,Nasser al-Khelaïfi ne réfute aucune question. Quand on lui demande, dans le grand calme de la Croix-Catelan, s’il comprend que l’Occident s’inquiète de la proximité du Qatar et des Frères musulmans, il répond :« Ontouche ici à des sujets très sensibles. Je ne suis pas un homme politique. Mon univers, c’est le sport. Je suis musulman mais on peut être musulman sans être lié aux Frères musulmans ou à un quelconque mouvement religieux. » Il s’interrompt, réfléchit, reprend : « Je crois en Dieu, je respecte toutes les religions qui, à mes yeux, rapprochent les hommes. Je suis fier de ma religion et j’ai foi en un principe de vie qui devrait être universel : “Peace and love.” Oui, dans ce monde divers et contradictoire, il nous faut la paix et l’amour.Comment vivre ensemble ? Voilà la question centrale. » Dans sa volonté de convaincre, son regard ne vous quitte plus. « Aucune religion n’invite à tuer les gens. Prétendre le contraire serait gravement mentir. Il y a peut-être des fous se revendiquant de l’islam ou d’une autre religion qui affirment qu’on peut retirer des vies au nom de Dieu. Mais ce sont des fous. La religion ne leur appartient pas. Et on ne peut considérer qu’ils incarnent une religion... » Et quand on lui demande son sentiment intime sur les événementsduTrocadéro, émeutes survenues en mai dernier à la fin de la célébration du premier titre de champion de France du PSG depuis dix-neuf ans et vécus comme une blessure personnelle, il répond : « Ça m’a attristé, déçu. Pourtant, pendant le défilé, David Beckham m’avait crié : “Même quand j’ai gagné la Ligue des champions avec Manchester United, nous n’avions pas vu une foule aussi enthousiaste dans les rues !” » On insiste, on évoque l’hypothèse d’une possible manipulation. Sa réponse se fait laconique :« Ces événementsm’ont surpris. Je les aimêmevécus commeun choc. La politique ne m’intéresse pas. Je n’ai rien d’autre à dire. »

IL EST BIEN DIFFICILE DE TROUVER QUELQU’UN QUI DISE DU MAL DE LUI. Pas même Antoine Kombouaré, l’entraîneur limogé six mois après le rachat du PSG, alors que Paris était en tête du Championnat.«Le premiermotquimevient à l’esprit, c’est discrétion. Je ne l’ai jamais vu en proie à des accès de colère. Il était à Doha quand je suis allé rencontrer le prince Tamim, en juin 2011. Je leur avais dit que je comprendrais qu’ils se séparent de moi. Mais ils m’avaient alors exprimé leur confiance. Jusqu’à mon renvoi (le 23 décembre 2011), mon interlocuteur au quotidien, c’était Leonardo.Nasser, lui, n’a jamais cherché à s’immiscer dans mes choix. Il lui arrivait simplement de me parler de ses rêves de recruter un jour des joueurs comme Cristiano Ronaldo. Quand Leonardo m’a annoncémondépart,Nasser m’a appelé : « Coach, je suis désolé...

– Il s’agit de votre club, de votre argent. Aucun problème. Je respecte votre décision. » Pourtant, il y a des colères de Nasser dont on se souvient, notamment celle après la défaite à Reims (0-1) la saison dernière, qui n’est pas pour rien dans le départ de CarloAncelotti au Real à la fin de la saison. « On n’était plus dans l’idée d’un projet mais dans l’idée de résultats immédiats », a expliqué l’entraîneur italien dansL’Équipe du 17 septembre. Architecte du premier projet avorté de rachat du PSG par le Qatar, en2006, LucDayanaime à se souvenir que«quand l’opération a échoué, Nasser est peut-être le seul Qatarien qui a eu des mots gentils à mon égard, alors que je suis resté sans parler à mes donneurs d’ordre du Qatar pendant deux ans. » Et rappelle : « Dans le milieu du football ou des médias, je n’ai jamais entendu un dirigeant dire du mal de lui, pasmêmeBertrand Méheut, lePDGde Canal+, grand rival de BeIN Sport... »

Charles Biétry, que l’on dit en froid avec Nasser Al-Khelaïfi :« J’ai été très content de travailler un an et demi àBeIN Sport, même si nous sommes issus de deux cultures différentes, ce qui n’est pas d’une simplicité extrême. Nasser exige beaucoup, il a un gros rythme de travail et j’aime ça.Sa fameuse phrase “Tu dois travailler, Charles” ne m’a jamais dérangé. On n’aurait pas réussi à fabriquer cette chaîne d’artisans et de sueur sans le rythme de travail qu’il incarnait. Si j’ai un regret, c’est que lePSGroulait sur l’or tandis que nous construisions BeINSport brique par brique, et pas des briques en or massif. » Arsène Wenger, qui fut son premier consultant quandNasser était le directeur de la chaîne Al-Jazeera Sports et qu’il n’avait pas encore d’activité dans le football : « J’apprécie beaucoup sa disponibilité, sa classe et surtout sa fiabilité. Au fil des années, la relation professionnelle a fait place à une véritable amitié. Nasser a démontré avec une rare intelligence sa capacité à assumer ses responsabilités, même sous une pression énorme. Surtout, Nasser a su échapper à la paranoïa qui sévit dans le milieu du football. » En deux ans, Al-Khelaïfi a changé de statut et sans doute de stature. « On est parti d’une idée pour relancer le PSG, une idée difficile à mettre en place mais qui nous a permis, en deux ans, de développer une complicité, une véritable amitié, raconte Leonardo, qui a quitté le club cet été. On a passé des nuits à réfléchir, à se demander comment faire grandir ce club.Nasser connaît beaucoup de métiers, beaucoup de cultures. Il est humble et ouvert. Autant de qualités qui lui permettent d’apprendre très vite les choses.Au début, il ne connaissait presque rien au foot.Aujourd’hui, il est prêt à jouer un rôle important dans ce monde. »
«IL NE CONNAISSAIT PRESQUE RIEN AU FOOT. AUJOURD’HUI, IL EST PRÊT À JOUER UN RÔLE IMPORTANT DANS CE MONDE » Leonardo

Serge Kotchounian, traditionnellement, parle peu.Conseiller image qui collabore notamment avec Wenger, Thuram, Desailly, Blanc, Zidane, il commence par mettre en avant Sophie Jordan, « qui illustre combien Nasser sait bien s’entourer ». Cette avocate discrète, siégeant au conseil d’administration du PSG et de BeIN Sport, depuis dix ans au côté de Nasser al-Khelaïfi, est la seule personnalité non qatarienne au board de QSI. Elle est aussi la seule femme d’une garde rapprochée composée de Yousef al-Obaidly, le jeune (33 ans) directeur général de BeIN Sports, un proche connu grâce au tennis à Doha, et Jean-Martial Ribes, qui gère sa communication française et internationale. Serge Kotchounian affirme : « Dans ce métier du football souvent dépourvu de vraies valeurs humaines, Nasser est une perle rare, une bouffée d’oxygène.C’est unhommedroit. Pour moi, il est abordable, disponible. Une chose est sûre : personne ne décide pour lui, pasmême Leonardo quand il était là. Une expression lui convient bien : une main de fer dans un gant de velours.Nasser ne rend des comptes qu’au prince Tamim, le nouvel émir, son ami d’enfance, avec lequel il travaille en collaboration totale. » Jean-Claude Blanc : « Nasser est très conscient de son rôle de représentant duQatar.Parce que c’est aussi son caractère, il est attentif à créer et à garder de bonnes relations avec les gens. Sa gentillesse n’est pas destinée qu’aux puissants. Il crée assez d’empathie pour que ceux qui travaillent avec lui aient tout simplement envie de lui faire plaisir. Nasser sait qu’il est une sorte d’ambassadeur d’un Qatar moderne. »

ON LE DIT RUDE NÉGOCIATEUR. Sa vie est celle d’un nomade, toujours entre Doha, où résident sa femmeet ses trois enfants,Paris, Londres, les États-Unis, Hongkong... Ses journées se terminent vers 2 heures du matin. Alors, il lit ses mails et envoie des SMS à ses principaux collaborateurs. À 6 heures, il est debout. « Je mets une énorme pression sur les gens qui travaillent avec moi. À mes yeux, on ne bosse pas à 95%mais à 100 %. Je veux que tout soit parfait, tout le temps. S’il y a une mini-tache noire sur une chemise blanche, mon regard va être obnubilé par cette tache... Je suis attentif aux détails, même trop attentif. Il y a quelque chose d’excessif dans tout ça, j’en suis conscient. Mais il est troptard, jene peux plus changer ! » Jean-Claude Blanc :« C’est vrai qu’on travaille beaucoup par SMS, même sur des sujets importants. Il ne peut pas être à plusieurs endroits enmêmetemps et c’est une vraie preuve de confiance envers ses collaborateurs. Il ne donne pas sa confiance facilement. Il demande à être convaincu. Par des faits. Et il sait décider vite. »

Nasser al-Khelaïfi précise :« Il m’arrive d’être en colère mais seulement avec les gens dont je suis proche. D’une façon générale, j’essaie d’être aussi calme que possible.En tant que président de QSI et du PSG, je peux imposer mes décisions. Je ne suis pas souvent à Paris, mais aucune décision ne peut être prise au club sans que j’en ai eu connaissance. Mais attention, je ne suis pas un malade du pouvoir, un type qui va se battre comme un fou pour dire : “C’est moi le boss !” J’aime partager les responsabilités, je sais déléguer. Être entouré d’une bonne équipe, c’est mon plaisir de manager. » Mais concrètement ?« L’urgence fixe mes priorités. Quand Léo a démissionné, à la mi-juillet, il a fallu se réorganiser rapidement, étendre les responsabilités de Jean-Claude Blanc au mercato, qu’il a très bien géré. En gros, on avait deux semaines pour se remettre en ordre de marche. Puis je suis passé à une autre priorité : l’acquisition pour Al-Jazeera Sports des droits de la Premier League, dont nous avons l’exclusivité pour le Moyen-Orient. En un mois, nous avons embauché cent personnes. » Dernière entrevue à Saint-Germain-des-Prés. Rendez-vous aux Deux-Magots. Trop de monde. Nasser al-Khelaïfi, timide, se cloître dans sa voiture. Puis se réfugie au restaurant La Société pour une rapide prise de vue. Il confie son amour de la France, sa découverte récente de Nantes, son goût pour les massifs alpins, pour Toulouse et Bordeaux. Interrogé sur l’accession au trône de son ami le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani et sur les possibles responsabilités gouvernementales qui pourraient lui échoir, il a d’abord ce cri du coeur :« J’espère que non ! »Il poursuit : « Quand on voit l’agitation qui secoue l’Égypte ou la Syrie, avec des mouvements très durs contre le pouvoir en place, voir l’émir confier en douceur le pouvoir à son fils a délivré un excellent message au reste du monde. Et évidemment, à titre personnel, et quoi que mon pays me demande un jour, j’accepterai cette mission. » Nasser al-Khelaïfi se lève et part flâner dansParis, qu’il aime tant. Il porte un blouson de prix, un jean, des baskets. Le calme et l’harmonie de la place de Furstenberg l’apaisent. Pas longtemps. Il est toujours connecté, toujours joignable. Trois téléphones et un iPad, sur lequel il scrute tous les écrans des chaînes dont il est responsable. Quelques-uns de ses mots résonnent encore : « J’aime le désert. Avant, j’y allais avec des amis. On se baignait, on pêchait dans les lacs intérieurs ou en bord de mer. Cela fait longtemps que je ne m’y suis pas perdu. Le désert me manque. » OLIVIER MARGOT ET JÉRÔME TOUBOUL

EN 1992, À 18 ANS, NASSER AL-KHELAÏFI INTÈGRE L’ÉQUIPE DE COUPE DAVIS DU QATAR.
NASSER AL-KHELAÏFI À LA CROIX-CATELAN, À PARIS, LE 28 AOÛT DERNIER.36 L’ÉQUIPE
NASSER (À G.) AVEC LE PRINCE TAMIM, EN 1993.
MALGRÉ UN EMPLOI DU TEMPS SURCHARGÉ, NASSER AL-KHELAÏFI AIME FLÂNER DANS LES RUES DE PARIS. INCOGNITO.

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Varino
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Cette fois, Blanc a le choix

LIMITÉ dans ses choix face à Bordeaux (2-0, le 13 septembre) et contre l’Olympiakos (4-1), mardi en Ligue des champions, Laurent Blanc devrait enfin disposer d’un effectif au complet, demain. Hier, Javier Pastore et Alex (cuisse) se sont entraînés normalement, tout comme Lucas (dos). Cette séance matinale s’est articulée autour d’un travail sur l’explosivité et le jeu de passes. En fin de séance, alors que ses partenaires s’adonnaient à une opposition, Ibra en a profité pour échanger longuement avec le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, accompagné par Jean-Claude Blanc, le directeur général.

La star suédoise a prolongé son contrat d’un an, jusqu’en 2016 (notre édition d’hier). En conférence de presse, Blanc a constaté « une montée en puissance physique de son équipe » , même si « techniquement il y a encore des choses à améliorer, une cohésion et un liant qui nous fait parfois défaut » . L’entraîneur du PSG devrait reconduire le 4-3-3 utilisé mardi. « Une formule qui nous va bien » , dit-il.

L’ÉQUIPE PROBABLE Sirigu – Van der Wiel, Alex, Thiago Silva (cap.), Maxwell – Verratti, Thiago Motta, Matuidi – Cavani, Ibrahimovic, Lavezzi.

(Subasic – Fabinho, Carvalho, Abidal (cap.), Kurzawa – Obbadi, Kondogbia – Ocampos, Moutinho, Ferreira Carrasco – Falcao)

L'Equipe
Varino
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En classe mondiale

Paris et Monaco, grands rivaux annoncés de la décennie à venir, s’affrontent ce soir pour le leadership du Championnat. En France, rarement un match avait rassemblé autant de cracks.


C’EST UNE SOIRÉE à martyriser sa télécommande entre la finale européenne des Bleus de Tony Parker et le choc grand luxe entre deux clubs français devenus des terreurs du marché européen. Pendant trois mois, la chronique estivale des transferts aura déroulé la meilleure bande-annonce possible pour le premier volet de ce duel entre deux clubs historiques de la L 1 passés près du gouffre (le PSG en 2008) ou tombés dans le précipice et la L2 (Monaco en 2011).

Au pied de la tour Eiffel comme du Rocher, les vertiges, depuis, répandent des frissons moins glaciaux. Le Championnat n’est plus le même parce que ces deux clubs ne sont plus les mêmes, après l’arrivée presque concomitante de deux fonds étrangers – Qatar Sports Investments au PSG en juin 2011, Monaco Sport Invest à l’ASM en décembre 2011. Si l’on ajoute les 358,4 M€ (hors bonus) investis par QSI depuis deux ans aux 166,4 M€ lâchés par le club de Dimitri Rybolovlev l’été dernier, c’est une confrontation à près de 525 M€ qui va diffuser sur la L 1, ce soir, un peu du parfum des duels mythiques de nos voisins.

Ibrahimovic, Cavani, Lavezzi, Thiago Silva, Falcao, James Rodriguez, Moutinho, Abidal… Entre les cracks du champion et les recrues de ce promu pas comme les autres, le ballon va circuler entre de beaux pieds. Il ne manquera pas grand monde au sommet, à peine Alex (cuisse) d’un côté et Toulalan (adducteurs) de l’autre. Si les grands joueurs n’ont jamais été une condition suffisante à un grand match, le listing des acteurs du jour va bousculer comme jamais l’ordinaire d’une L 1 réputée étriquée. Avec Ibra (59 buts), Falcao (56) et Cavani (54), le Parc va contempler trois des six meilleurs buteurs des Championnats européens des deux dernières saisons : presque surréaliste.

L’ÉQUIPE QUI BAT LE PLUS SOUVENT PARIS ? MONACO

Le bilan global des cinq journées précédentes place Monaco dans une position favorable. Si aucune des deux équipes n’est encore devenue le bulldozer offensif attendu, il est à noter que la grande faiblesse supposée de l’ASM par rapport au PSG –son impact défensif – ne trouve pas encore sa traduction statistique (2 buts encaissés contre 3 pour le PSG).

Les deux buts concédés par l’équipe de Claudio Ranieri –contre Montpellier (4-1, le 18 août) et à Marseille (2-1, le 1er septembre)– l’ont été sur des têtes adverses. Ce détail n’est pas tout à fait neutre au regard des trois buts inscrits dans les airs par les Parisiens, mardi dernier, chez l’Olympiakos (4-1), en Ligue des champions. L’une des clés du choc est à chercher ici, autant que dans le souffle qu’apporteront (ou non) les latéraux de chaque camp. À surveiller également , sur un plan plus individuel, la capacité qu’aura Marquinhos à suivre d’entrée les aiguillages de Thiago Silva pour éviter le positionnement trop bas qui avait pollué la première période du PSG à Athènes.

Cette semaine, Laurent Blanc a encore souligné sa volonté de confisquer au maximum le ballon à l’adversaire. C’est une ligne directrice qui fut respectée, mardi, lors de la seconde période, notamment quand les Grecs déclinèrent physiquement. A priori, Paris ne pourra miser sur un tel scénario face à l’ASM, sauf à imposer à l’adversaire une pression harassante dans la première partie du match, ce qui n’est pas vraiment sa marque de fabrique depuis le début de la saison.

La pression pèse un peu plus sur Paris parce que le champion n’entend pas rendre de sitôt une couronne qu’il a mis dix-neuf ans à reconquérir quand Monaco, lui, ne visera ouvertement le titre qu’à partir de la saison prochaine. Pour que le président parisien Nasser al-Khelaïfi, jeudi, dans L’Équipe, glisse qu’ « il faut faire en sorte que les Monégasques ne possèdent pas cinq points d’avance à l’issue du match » , c’est le signe que le PSG mesure déjà le poids de ses confrontations directes avec son (autre) rival méditerranéen. Lyon battu deux fois en L 1, Marseille quatre fois, toutes compétitions confondues, de belles soirées contre le Porto (2-1) et Barcelone (2-2) en C 1 : depuis l’arrivée de QSI, Paris tend à répondre présent lors des gros matches au Parc. Mais s’il veut garder cette bonne habitude, le champion devra rompre uncycle oublié depuis la relégation de l’ASM en L2, en 2011. Ce chiffre infernal qui ra ppe lle que Monaco , en l’ayant déjà battu trenteneuf fois, est l’équipe qui a infligé au PSG le plus de défaites en L1.



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Marquinhos reconduit

AUTEUR de son premier match avec le PSG face à l’Olympiakos le Pirée (4-1), mardi en Ligue des champions, Marquinhos devrait à nouveau occuper l’axe de la défense parisienne au côté de Thiago Silva. Hier après-midi, à l’issue d’une ultime séance d’entraînement à huis clos, Laurent Blanc, qui avait annoncé qu’Alex serait très probablement opérationnel, a finalement pris la décision de ne pas convoquer le défenseur brésilien, jugé trop juste après sa blessure (cuisse) à Bordeaux (2-0), il y a neuf jours. En dehors de cette « surprise », l’entraîneur du PSG dispose de l’ensemble de son effectif mais ne devrait pas innover outre mesure. La formation parisienne devrait donc à nouveau se présenter en 4-3-3, « une formule qui nous va bien » , commentait Blanc, vendredi, en conférence de presse. Pastore, qui revient d’une blessure à une cuisse, est de retour dans le groupe mais le milieu argentin, dont le début de saison est ratée, ne devrait pas être aligné. Le trio Verratti - Thiago Motta - Matuidi devrait lui être préféré. La ligne d’attaque devrait se composer de Cavani, Ibra et Lavezzi, ce dernier privilégié à Lucas, légèrement touché au dos mardi en Grèce. En défense, Maxwell occupera son couloir gauche et Van der Wiel, qui semble avoir supplanté Jallet dans l’esprit de Blanc, devrait à nouveau occuper le côté droit.


Fini le bricolage

CLAUDIO RANIERI ne va pas bouleverser ses plans, son organisation ou ses hommes parce qu’il joue le Paris-SG au Parc des Princes. Au contraire, il ne va rien changer à son 4-2-3-1 de prédilection, avec Moutinho en soutien de Falcao, Ocampos et Ferreira Carrasco sur les côtés, et le duo Obbadi - Kondogbia dans l’entrejeu, en l’absence prolongée de Toulalan (adducteurs). Sa défense, elle, est immuable depuis la 1re journée. On retrouvera donc sur le banc le co-meilleur buteur de la L 1 (Rivière) et le deuxième joueur le plus cher du mercato monégasque après Falcao (James Rodriguez). Parfois surnommé « le Bricoleur » pour sa propension à effectuer de nombreux changements d’un match à l’autre, Ranieri avait fait beaucoup tourner au milieu de terrain en début de saison dernière (en L 2), avant de dégager une équipe type après la trêve. Cette saison, il a trouvé plus tôt son onze, sans doute parce que le premier match, à Bordeaux (2-0, le 10 août), a été un succès en termes d’équilibre et a donné de la force à son idée de départ. Mais contre Lorient (1-0), dimanche dernier, cette stratégie a montré ses limites, avec des joueurs usés par les rendez-vous internationaux. C’est contre Bastia, trois jours après Paris, qu’il retouchera peut-être son onze de départ, pour stimuler ceux qui jouent moins.



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Blanc-Ranieri, 22 ans après

« CELA REMONTE à très loin » , sourit Laurent Blanc. L’entraîneur du PSG a connu Claudio Ranieri comme entraîneur à Naples lors de la saison 1991-1992. À l’époque, le transfert de l’ancien défenseur central international, qui évoluait à Montpellier, avait coûté 18 millions de francs (2,8 M€) au club italien. Le « Président » n’évoluera qu’une saison à Naples, avant de rejoindre Nîmes, mais il conserve un souvenir enrichissant de sa relation avec
l’entraîneur italien (à gauche, au premier plan). « Oui, il m’a influencé, se souvient Blanc. Il était jeune (40 ans en 1991) mais il avait réussi à imposer un esprit offensif, ce qui n’était vraiment pas évident en Italie. À cette époque, en Italie, un défenseur ne devait pas dépasser la ligne médiane, mais lui avait une conception différente. » Ranieri a aussi retenu le positif : « Il avait marqué six buts, il était phénoménal pour moi. »



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Des rivaux si cordiaux

En coulisses, les deux superpuissances de la L 1, liées par des intérêts communs, ont noué un pacte tacite de non-agression.


« ON NE PEUT PARLER de coalition mais les deux clubs entretiennent des rapports très cordiaux. » Selon un bon connaisseur des coulisses de la L 1, le PSG de Qatar Sports Investments et le Monaco de Dimitri Rybolovlev – classé 117e fortune mondiale 56,9 milliards d’euros) par Forbes en 2012 – ne symbolisent pas seulement l’ouverture à la mondialisation de notre Championnat. Les deux superpuissances se sont rapidement trouvé des affinités, loin des rapports orageux qu’entretiennent parfois Paris et Marseille. « J’ai rencontré Dimitri Rybolovlev une fois, confie Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG. Monaco ne m’inquiète pas. Nous devrions même travailler ensemble de façon étroite. Nous sommes rivaux mais nous partageons un intérêt commun dans la volonté de développer la L 1. Il faut donc entretenir le dialogue, même si on a toujours le droit, des deux côtés, d’être en désaccord sur certains points. » Al-Khelaïfi et Rybolovlev se sont rencontrés en juin à Monaco. Un rendez-vous qui s’inscrivait dans la volonté du propriétaire de l'ASM, qui a reçu d’autres dirigeants de L 1, de débloquer le conflit qui l’oppose à la LFP, tentée d’imposer à l’ASM de déclarer son siège en France avant le 1er juin 2014, sous peine d’exclusion du Championnat.

AL-KHELAÏFI : « CE QU’ILS FONT EST TRÈS POSITIF, TOUT LE MONDE DOIT EN ÊTRE CONSIENT »

Ce jour-là, Rybolovlev avait confié à Al-Khelaïfi comment il avait claqué la porte au nez de Noël Le Graët lorsque le président de la fédération était venu lui proposer, quelques semaines plus tôt et en marge de l’action de la LFP, de régler le problème à l’amiable si l’ASM s’engageait à dépenser 200 M€ pour le football français en échange du maintien de ses privilèges fiscaux (lire L’Équipe du 6 mai). Depuis cette rencontre, Vadim Vasilyev, le vice-président de l’ASM et homme de confiance de Rybolovlev, entretient des contacts réguliers avec le président du PSG. Ils se sont encore croisés jeudi à Paris. « Nous avons de très bons rapports avec les dirigeants parisiens, souligne Vasilyev. Le projet du PSG est très bon pour l’évolution du football français. » « Nous ne mènerons jamais un combat acharné contre un autre club, affirme Al-Khelaïfi. Je respecte Monaco. Ce qu’ils font est très positif. Il est très important pour la L 1 de pouvoir compter sur ce club. Tout le monde doit en être conscient. »

Le PSG n’a même pas pris ombrage que l’ASM, dans son argumentaire auprès des dirigeants de L 1 pour le maintien de son siège à Monaco, le pointe du doigt. « Les Russes ont développé l’idée qu’ils valorisent le football français en recrutant Toulalan, Abidal, Kondogbia alors que le PSG, lui, reste très tourné vers l’Italie et n’a que Matuidi comme Français dans son équipe type, explique un proche du dossier. En résumé, eux n’ont pas de réticences à recruter français alors que le PSG, avec dix-sept joueurs “impatriés” (*), sait aussi jouer de certains avantages fiscaux. »

Pour le PSG version Qatar, l’émergence de l’ASM, même avantagée fiscalement, sert ses propres intérêts. « Le PSG est plus réservé que les autres clubs sur ce dossier sensible, confirme un dirigeant du football français. Leur rapprochement tactique est logique. Pour l’image du Qatar, il est plus intéressant de gagner un grand Championnat que de le survoler chaque année. »

Pour l’économie de ses filiales aussi. Grâce à Monaco, be IN Sport a déjà pu valoriser les droits de diffusion TV de la L 1 qu’il détient en Russie. En juillet, la chaîne qatarienne a signé un nouveau contrat avec une chaîne locale (VGTRK) qui porte désormais le total des droits étrangers de la L 1 à environ 30 M€ par an (notre édition du 6 juillet). Autre signe d’une entente cordiale en coulisse : sur le dernier marché des transferts, un pacte de non-agression a prévalu. Monaco n’a pas fait le forcing pour recruter le champion du monde des 20 ans Lucas Digne et a préféré ne pas froisser Paris en s’abstenant de lancer une offensive sur Marco Verratti, ciblé en juin. Le PSG, lui, n’a pas cherché à surenchérir auprès d’Éric Abidal ni à perturber les négociations de l’ASM avec Falcao et Moutinho, que Monaco avait discrètement ficelées depuis le milieu de l’hiver.

(*) Un statut qui permet une exonération de charges sur 30 % des salaires versés à des joueurs n’ayant pas été fiscalement domiciliés en France depuis au moins cinq ans.



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Une autre planète par rapport à 2011

LA DERNIÈRE confrontation entre le Paris-SG et Monaco en Championnat a eu lieu le 7 mai 2011 (1-1) et à l’époque, les deux équipes n’étaient pas exactement des superpuissances : les deux joueurs parisiens avec la plus grande expérience internationale étaient Claude Makelele (71 sélections) et… Siaka Tiéné (Côte d’Ivoire, 48). À Monaco, qui allait descendre dans la foulée en L 2, seuls trois joueurs possédaient plus de 15 sélections, le plus capé étant le Suédois Petter Hansson.

Ce soir, dix-sept des vingtdeux titulaires sont internationaux et les cinq autres n’ont qu’entre dix-neuf et vingt-et-un ans. Quatre de ces jeunes évoluent à Monaco, ce qui explique le léger avantage du PSG en termes d’expérience internationale (296 sélections contre 259). Avantage qu’il possédait déjà il y a deux ans (167 contre 91).



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À part l’Allemagne…

PSG-MONACO, vu de France, c’est un grand match, mais vu de l’étranger, cela semble juste un match de plus, surtout le jour des derbys de Manchester ou de Rome. La présence de quelquesuns des meilleurs attaquants du monde au Parc des Princes permet au moins à la L 1 de passer devant la Serie A en Allemagne, où la chaîne du câble Sport1+ va diffuser le choc en direct, plutôt que AC Milan-Naples, programmé au même moment.

En Italie, justement, la rencontre sera diffusée par Fox Sports Italia, chaîne payante du satellite qui détient les droits de la L 1 depuis cette saison. Ce match entre « millionnaires» et « nouveaux riches » , commel’a défini la Gazzetta dello Sport sur son site Internet, hier, a suscité un intérêt médiatique qui s’est principalement centré sur les retrouvailles Ranieri-Blanc (voir par ailleurs).

En Angleterre, les investissements conséquents de Monaco et Paris, qui ont chipé Edinson Cavani et Radamel Falcao aux clubs anglais, ont aussi amélioré le traitement médiatique de la L1. La chaîne BT Sport a ainsi acquis les droits mais, dans la presse quotidienne, le suivi du football français se limite à quelques brèves.

Le pays européen où le choc de ce soir aurait pu déclencher le plus d’intérêt est peut-être l’Espagne, puisque Zlatan Ibrahimovic (FC Barcelone, 2009-2010) et Falcao (Atlético Madrid, 2011-2013) y ont tous les deux laissé une trace importante, chacun à sa manière. Mais, en Espagne, aucun diffuseur ne possède les droits de la L 1, pour la deuxième année de suite. « Le Championnat de France n’intéresse pas, explique Juan Castro, spécialiste du football international au journal Marca, le principal quotidien sportif espagnol. On ne peut pas le voir à la télé et il n’y a pas de joueurs espagnols… Mais les stars comme Ibrahimovic ou Falcao, elles, intéressent. »



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CASH-CASH

430 M€, le vrai budget du PSG
LE 27 JUILLET, dans une interview accordée à L’Équipe, Jean-Claude Blanc, le directeur général du Paris-SG, évoquait « un budget supérieur cette saison à 400 millions d’euros » . Au début du mois, lors d’une réunion de la Ligue de football professionnel (LFP), plusieurs dirigeants de Ligue 1 ont pu découvrir, noir sur blanc, le montant exact du budget prévisionnel du club parisien : 430 M€. La note faisait également apparaître le montant total des dépenses du PSG en 2012-2013 : 382 M€.

550 €
Le montant d’une place au Parc des Princes revendue hier sur des sites d’enchères en ligne. Pour ce choc, le Paris-SG a vendu toutes ses places disponibles. Ce match se jouera à guichets fermés (près de 45 000 places). Huit cents supporters monégasques seront présents.



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SOUVENIR, SOUVENIR

Quand Ricardo voulait Thiago Silva…

LORSQUE RICARDO entraînait Monaco (20072009), il avait désiré Thiago Silva, qu’il considérait comme un phénomène. Mais, à l’époque, lorsque le défenseur brésilien avait quitté Fluminense pour l’AC Milan, en décembre 2008, il était inaccessible pour l’ASM. « Vous allez voir, c’est très fort » , avait confié Ricardo, qui avait déjà eu des vues sur « le Monstre » lorsqu’il était sur le banc de Bordeaux (2005-2007) et que Thiago Silva traversait une passe difficile au Dynamo Moscou après avoir dû lutter contre la tuberculose.

… et Ranieri se formait au Camp des Loges

EN JANVIER 1993, un mois après l’élimination de Naples par le Paris-SG en 16es de finale de la Coupe UEFA, Claudio Ranieri, alors entraîneur des Napolitains, s’était rendu au Camp des Loges durant trois jours pour décrypter la méthode d’Artur Jorge, alors coach du PSG. Ranieri était sorti de ce stage d’observation fasciné par trois individualités – George Weah, Valdo et David Ginola – et impressionné par la force du jeu aérien parisien ainsi que par son raisonnement tactique sur le terrain.

L'Equipe
Varino
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Spectacle

Bien sûr, on en trouvera toujours pour faire la fine bouche… On les entend déjà railler des matchs qui ne se jouent plus balle au pied mais le stylo vissé au carnet de chèques. Ou maugréer contre l’iniquité d’un championnat à deux, voire trois vitesses. La pluie d’argent frais qui s’est abattue sur le PSG et Monaco a changé la donne sur le plan sportif, c’est vrai. Mais elle a aussi redonné des couleurs à notre bonne vieille Ligue 1. Des stars sur le terrain, des ballons dans les filets, du monde dans les stades… Mieux encore : le plafond de verre qui séparait les clubs français de l’élite européenne a enfin été brisé. Alors, plutôt que de pleurer sur le football spectacle, réjouissons-nous que l’affiche soit belle. Et que le meilleur gagne !
MATTHIEU CROISSANDEAU



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PSG - Monaco, un duel taille patron

Les nouveaux mastodontes du foot français s’affrontent pour un choc qui en annonce d’autres entre deux formations amenées à régner sur la Ligue 1.


Alors, c’est qui le patron ? Les deux favoris du Championnat de France, les deux clubs les plus riches, les deux dernières équipes invaincues cette saison s’affrontent ce soir dans un choc titanesque. Même s’il arrive un peu tôt dans la saison, il va déjà dégager une tendance, affirmer un pouvoir ou donner un élan à l’une des deux formations. Pour l’instant, le plus fort, c’est…

Sportivement, avantage Monaco ?

La logique voudrait que ce soit le PSG, champion de France en titre et qui joue à domicile. Mais le début de saison consacre Monaco, qui possède deux points d’avance et qui visuellement semble en avance sur Paris. Sur les côtés, le onze de Ranieri trouve dans le jeu des solutions que Paris n’a pas ou pas encore. Mais son axe défensif n’offre absolument pas les mêmes garanties qu’au PSG.

Sur le papier, en revanche, c’est Paris le plus fort. L’effectif est mieux équilibré, plus fourni, avec davantage d’internationaux. Sur la durée d’une saison, cela devrait faire la différence. Les deux meilleurs joueurs de chaque équipe ne se comparent pas : Ibrahimovic est un génie et Falcao un no 9 extraordinaire. Si le Monégasque est colombien, le Parisien est plus que suédois : c’est un Brésilien qui réinvente le football à chaque match.

Mais ce jeu est aussi une affaire collective et Monaco propose actuellement une discipline d’équipe plus huilée que le PSG. Il joue sur sa fraîcheur, une certaine insouciance et a pu se préparer presque au complet alors qu’à Paris les joueurs majeurs ont joué les prolongations en sélection et ont dû, après leurs vacances, rattraper dans la compétition leurs écarts de forme.

Financièrement, pas dans le même monde ?

On est toujours le pauvre de quelqu’un et Dmitry Rybolovlev, le propriétaire de Monaco avec ses 9 Mds$ de fortune personnelle, ne soutient pas la comparaison. « Il n’y a aucune ambiguïté, note Bastien Drut, économiste du sport. C’est le PSG. Il est détenu par le fonds souverain du Qatar dont la puissance financière est de 110 Mds$. S’il y avait une course effrénée entre les deux clubs, c’est le PSG qui gagnerait. Il n’y a pas photo. » « La différence fondamentale, ajoute Pascal Boniface, géopolitologue, se situe dans les stratégies. D’un côté, une stratégie étatique, avec la volonté d’exister par le sport ; de l’autre, une stratégie individuelle. Il y a une grande pérennité dans un cas, plus de fragilité dans l’autre. »

Pour leur développement, les deux clubs ne boxent pas non plus dans la même catégorie. « Il existe beaucoup plus de sources de revenus à Paris, détaille Drut. En recettes billetterie, le PSG écrase Monaco et les leviers sont plus importants concernant les sponsors. Paris développe des contrats avec des entités plus ou moins liées à son actionnaire. Rybolovlev a fait fortune dans le manganèse. Il ne peut pas vraiment développer pour Monaco des contrats de sponsoring avec des entreprises de manganèse. »

Une bonne image pour Paris ?

« C’est encore largement Paris qui gagne », appuie l’économiste du sport. Boniface corrobore : « Regardez le nombre d’articles sur le Qatar avant et après le rachat du PSG en 2011. Depuis le début des années 2000, le Qatar a investi en France des milliards mais avant 2011, le Qatar est seulement connu des spécialistes géopolitiques. Maintenant, plus personne n’ignore ce pays, ce qui suscite parfois du Qatar bashing car la notoriété amène la critique. Mais si le but était la visibilité, c’est gagné. Il y a vraiment un avant et un après-PSG pour le Qatar. » « Malgré sa fortune, personne ne connaissait Rybolovlev. Maintenant, oui. A son échelle à lui, ça marche aussi », remarque Drut. Boniface reste sceptique : « Il ne faut pas confondre le respect et la sympathie, dit-il. Monaco fait rêver, peut séduire car il y a une image haut de gamme, de luxe, que le club peut aussi véhiculer, mais ce n’est pas de la sympathie. Le PSG, en tant que club de la capitale, suscite du rejet, de la jalousie mais également une adhésion. Il y a moins d’engouement à Monaco, qui garde une image élitiste et n’a pas de racines populaires. »



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Lequel des deux projets vous séduit le plus ?

GIULY
« Paris. Celui du PSG est plus construit et réfléchi. Les structures changent au fur et à mesure avec intelligence. A Monaco, le propriétaire russe a fait des choses à la va-vite. Plein d’anciens de la maison ont été mis à la porte sans réfléchir. Cela n’empêche pas que je soutiens Monaco, qui est le club où j’ai passé le plus de temps dans toute ma carrière. Mon coeur est plus rouge et blanc. »

EDAOURD
« Celui du PSG reste perfectible et celui de Monaco est trop récent pour porter un jugement. Dans le seul domaine sportif, le collectif de Monaco semble bien huilé. Mais le PSG a une telle armada qu’il reste la valeur la plus sûre du championnat. Je revendique ma neutralité : j’ai laissé un peu d’amour dans tous les clubs où j’ai joué. J’ai connu une saison fantastique à Monaco et des choses denses avec Paris. »

ROTHEN
« Paris. Monaco et le PSG ont les moyens, et ils l’ont prouvé, de construire de grosses équipes. Mais le PSG a déjà mis en place son projet depuis deux ou trois ans alors que Monaco, ça prend tout juste forme. J’ai vraiment vécu des années extraordinaires à Monaco, notamment avec la finale de la Ligue des champions contre Porto en 2004. Mais mon coeur battra toujours pour le PSG. »

BRAVO
« Egalité. Quand on voit ce que fait Monaco en ce moment, on comprend qu’il va faire exactement comme le PSG. Le club de la Principauté a des moyens, et de la cohérence. Cette saison, je pense que le PSG finira champion. Paris est supérieur même si cela ne se voit pas encore tant que ça. Sur la distance, l’effectif parisien est plus riche. Et évidemment, mon coeur bat plus pour le PSG ».

AMARA SIMBA
« Paris. Le PSG a deux ans d’avance sur Monaco et cela ne se rattrape pas comme cela. Les dirigeants qatariens du club ont fait les choses au fur et à mesure en respectant l’identité du club. Leur équipe a été construite en deux ans et non en quelques mois. C’est d’ailleurs pour cela que je pense que le PSG va conserver son titre de champion cette année. Il y a plus de bons joueurs et plus de vécu qu’à Monaco. »



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Cavani-Falcao : ils se ressemblent tant !

Ils sont sud-américains, marquent des buts à la pelle et ont coûté 64 et 60 M€ à l’achat, nouveaux records en L 1. L’Uruguayen Edinson Cavani et le Colombien Radamel Falcao, les attaquants de Paris et Monaco, qui s’affrontent ce soir, ont beaucoup de points communs, qui vont bien au-delà du terrain.

Fils de joueurs professionnels

Radamel Garcia, le père de Falcao, était un ancien défenseur à la carrière assez modeste. Il a notamment évolué chez les Millonarios de Bogota, à l’Independiente de Medellin et s’est exporté au Venezuela. C’est lui qui a mis le pied à l’étrier à son fils. Le père perfectionniste emmenait son fils sur les terrains du village natal ou sur la plage toute proche.

Luis Cavani a joué en D 1 uruguayenne et compte quelques sélections en équipe nationale. Il était appelé El Gringo, la façon dont on surnomme les étrangers, lui qui avait des parents italiens. Il est ensuite devenu entraîneur. Ses deux autres fils sont également footballeurs. Il s’agit de Christian, défenseur de Salto (Uruguay), et de Walter Guglielmone, dit Guly, passé notamment par Ajaccio en 2002-2003.

De fervents croyants

Falcao est un catholique pratiquant et il le revendique. Il suffit de l’écouter parler de Dieu. « Je lui dois ma carrière. Depuis ce moment-là (NDLR : il parle de sa grave blessure à ses débuts en Argentine), c’est la foi qui me guide. Je prie avant chaque match, je lis la Bible et je parle tous les jours avec Dieu. » Falcao a même rencontré sa femme dans une église et ne boit jamais d’alcool.

Edinson Cavani est pentecôtiste, une mouvance protestante évangélique. Comme Kaka, il est souvent rangé parmi les membres des Athlètes du Christ, ce groupe de sportifs professionnels qui partagent leur amour de Jésus. A tort. « Je ne me considère pas comme un Athlète du Christ, mais un athlète pour le Christ », confiait-il récemment. Son premier fils s’appelle Bautista, un hommage à saint Jean-Baptiste (Juan el Bautista), qui, dans la Bible, a annoncé la venue de Jésus et l’a baptisé sur les bords du Jourdain.

Des surnoms évocateurs

Falcao tient son surnom de Tigre de son passage à River Plate entre 2004 et 2009. « Après un match, Gonzalo Ludeño, un compagnon de River, m’a dit que j’avais été un tigre sur le terrain. Tous les autres ont commencé à m’appeler comme ça. Les journalistes argentins s’en sont rendu compte et ont continué », confiait récemment l’attaquant colombien.

Cavani a été surnommé El Matador par les supporteurs napolitains. On imagine aisément pourquoi. Ses partenaires le surnommaient aussi Jésus, en référence à sa foi, ou bien Edi, le diminutif d’Edinson, qu’emploie souvent Laurent Blanc. Enfant, il était appelé Botija, ce qui signifie « la cruche », pour évoquer sa fragilité.



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Les entraîneurs de L 1 votent Paris

Aucun entraîneur des 18 autres clubs de Ligue 1 ne voit Monaco l’emporter ce soir au Parc des Princes. Dix d’entre eux prédisent une victoire parisienne, trois un match nul et cinq refusent de donner un score. « Que le meilleur gagne », s’amuse le Rennais Montanier. « Qu’ils se débrouillent entre eux », lui répond, en écho, le Marseillais Baup. Chez les pro-PSG d’un jour, deux scores se détachent. 2-0 pour Ravanelli (Ajaccio), Dupraz (Evian) et Fernandez (Montpellier). Le 2-1 est annoncé par Girard (Lille), Casanova (Toulouse) et Galtier (SaintEtienne). Le Sochalien Hély et le Rémois Fournier optent, eux, pour le 1-0 pour Paris. Et le Nantais Der Zakarian est le seul à avancer un 3-1 pour les hommes de Blanc. Le Bordelais Gillot annonce aussi un succès parisien, mais sans livrer un score précis. « Paris est plus fort que Monaco sur les coups de pied arrêtés, synthétise ce dernier. Dans un match comme ça, c’est un atout important. Quant à la forme du moment, on a dit que le PSG a été en difficulté en Ligue des champions, mais ils ont marqué quatre fois à l’extérieur ! » Garde (Lyon) et Sanchez (Valenciennes) imaginent plutôt un score de parité 1-1, tout comme Puel (Nice), mais avec quatre buts, 2-2. Il donne, d’ailleurs, le nom des buteurs : Ibrahimovic et Cavani pour Paris, Rivière et Falcao pour Monaco !



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500 € la soirée en loges

Signe des temps, le Parc des Princes est désormais l’un des lieux les plus branchés de Paris. Des entreprises n’hésitent pas à débourser plusieurs dizaines de milliers d’euros par saison pour disposer de places avec prestation et soigner leurs relations publiques.

C’est le cas de Rodolphe Mellot, patron de la société éponyme, spécialisée dans les équipements électriques et la sécurité. « Je dispose de six places au club Concorde, anciennement loge First, pour chaque match de championnat, les trois de la phase de poules de Ligue des champions, et ceux de Coupe de la Ligue et de Coupe de France que le club pourrait disputer à domicile », explique le chef d’entreprise. Cela lui coûte 65 400 € hors taxes à l’année, soit 10 900 € la place. Au match, cela revient à 500 € le ticket. Ce prix comprend un cocktail avant et à la mi-temps du match, le dîner d’après-match et deux places de parking au stade Jean-Bouin.

« C’est cher, mais la prestation est de qualité. Le club a changé de traiteur et les salons ont été repensés et sont plus agréables. Cet investissement fait partie de ma politique commerciale. Ça ne me fait pas avoir de contrats, mais ça me permet de voir les clients dans un autre cadre et ça change des restaurants, confie-t-il. Depuis que le PSG tourne bien et que le calme existe aux abords du stade, mes clients sont très demandeurs, même ceux qui ne sont pas fans de foot. »

Pour Barcelone la saison dernière, il a eu entre 30 et 40 demandes. Pour ce soir aussi, Rodolphe Mellot a été beaucoup sollicité. Cinq heureux élus seulement verront PSG - Monaco dans sa loge.



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Marquinhos encore titulaire

Alex, insuffisamment remis de sa blessure à une cuisse, est forfait. Blanc alignera donc pour la deuxième fois de suite son nouveau duo défensif Thiago Silva-Marquinhos. Mais contrairement au match face à l’Olympiakos où le capitaine parisien s’était installé à droite, il occupera le côté gauche de l’axe. Un léger doute subsiste également sur la présence de Van der Wiel. En cas d’absence, il serait remplacé par Jallet. En attaque, Lucas, remis d’un coup dans le dos, devrait postuler à une place de titulaire. Lavezzi peut le remplacer en cas de défection. Hier, les Parisiens se sont entraînés sous les yeux du propriétaire du club, l’émir Tamim bin Hamad al-Thani, qui assistera également au match. A noter que le PSG et Monaco ont effectué leur mise au vert dans deux hôtels situés dans la même ville, Versailles.

Le Parisien
Varino
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Ibra-Cavani, de l’or qui dort ?

L’association au PSG de deux des plus grands attaquants du monde ne provoque pour l’instant pas beaucoup d’étincelles. Le temps va-t-il fluidifier leur relation ? Ou le 4-3-3 nuit-il à leur entente ?


« JE PENSE qu’elle peut être meilleure. » Dimanche soir, alors que PSG-Monaco (1-1) venait de s’achever, Laurent Blanc n’a pas versé dans la langue de bois à l’heure de répondre à une interrogation sur la complémentarité entre Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani. Même si le Suédois a été le principal pourvoyeur de l’Uruguayen (voir chiffre), au-delà d’une talonnade dans la profondeur du premier pour le second au coeur de la première période, la lumière a rarement enrobé leurs échanges, pas plus que sur le terrain de l’Olympiakos (4-1), cinq jours plus tôt en Ligue des champions, voire sur l’ensemble du début de saison.

Deux buts chacun, dont un de Cavani sur une passe d’Ibra à Nantes (2-1, le 25 août) : le PSG possède, disent les stats, deux des six attaquants les plus efficaces d’Europe sur les deux dernières saisons – cas unique sur le continent –, mais leur bilan chiffré reste limité en volume, influant sur le rendement d’un champion dont l’impact offensif ne terrorise pas encore la L1(9 buts en 6 journées). Alors, le ticket Ibra-Cavani, merveille annoncée, se perd-il dans la recherche d’équilibre qui a justifié, depuis le déplacement à l a Beaujoire, le recours privilégié au 4-3-3 ?

« C’est un mauvais débat, tranche Luis Fernandez, l’ancien joueur et entraîneur du PSG. Je ne vois pas ce qu’on peut leur reprocher. Ces deux attaquants font des efforts pour se trouver. Le principe de jeu sur lequel Laurent Blanc construit son collectif, c’est la possession de balle. Dans cette optique, le passage du 4-4-2 au 4-3-3 est logique car un milieu renforcé favorise ce contrôle du ballon, ce qu’on a d’ailleurs observé contre Monaco.»
La question pourrait néanmoins se poser d’un glissement vers un 4-2-3-1, où Ibra évoluerait en soutien de son nouveau coéquipier. Problème de ce système : il obligerait à renvoyer sur le banc un joueur comme Marco Verratti, qui a montré, avanthier, le souffle qu’il pouvait donner aux mouvements parisiens dès lors qu’il ajoutait un peu de simplicité à sa fougue. Selon l’animateur de Luis Attaque sur RMC : « Cavani n’est pas sacrifié sur un côté dans le système actuel du PSG. » Et de préciser : « Il est bon quand il bouge sur tout le front de l’attaque, ce qu’Ibra n’a pas les capacités physiques d’accomplir. L’Uruguayen est un dévoreur d’espaces, discipliné, qui multiplie les appels et travaille pour l’équipe. »

Cavani, forcément, ne reste pas enfermé dans un couloir. Sa capacité à se projeter vers l’axe laisse flotter une menace constante sur l’adversaire. « Le goût d’Ibra pour les décrochages finira par se concilier plus souvent avec les bons appels de Cavani, glisse Olivier Rouyer, consultant sur Canal +. Tout cela prendra une autre envergure quand Cavani sera en pleine forme physique. »

En interne, l’ancien Napolitain a impressionné lors des tests effectués depuis son arrivée pour mesurer son aptitude à répéter les efforts. Sa capacité d’endurance se rapproche même plus de celle d’un milieu de terrain que de celle d’un attaquant. « Cela fait à peine un mois qu’Ibra et lui jouent ensemble » , souligne encore Fernandez. Qui observe que les deux stars « commencent juste à afficher une condition physique acceptable ». « Il n’est pas utile de revenir au 4-4-2 pour le moment, estime de son côté Rouyer. Le milieu à trois est performant, Ibra est incontournable, Lavezzi se dégage à gauche. Et, du coup, c’est presque naturellement qu’on retrouve Cavani sur le côté droit. »

Pour le PSG, le début de saison de ses deux buteurs hors normes a un côté frustrant. Mais rien d’alarmant. Parce que Paris est une équipe qui tend à se créer un bon matelas d’occasions à chaque match. Parce que ni Ibra ni Cavani ne laissent transparaître une volonté de ne pas jouer avec l’autre. Et parce que, au fond, il n’est pas nécessaire qu’ils se trouvent directement pour que l’adversaire rompe. Illustration avec le premier but du PSG au Pirée : passe en profondeur d’Ibra, décalage de Maxwell, but de Cavani. À la veille du déplacement à Valenciennes, le débat sur l’harmonie des deux cracks peut rester ouvert. Mais il pourrait ne pas tarder à se refermer.

JÉRÔME TOUBOUL



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Thiago Silva manquera au moins Benfica et l’OM

HIER, EN MILIEU d’après-midi, le Paris-SG a publié un communiqué indiquant que Thiago Silva souffre d’une « lésion musculaire aux ischio-jambiers côté gauche » . Remplacé au quart d’heure de jeu par Zoumana Camara dimanche contre Monaco (1-1), le défenseur central brésilien a passé une IRM hier. Aujourd’hui, une échographie permettra au staff d’évaluer plus précisément la durée de son indisponibilité. Celle-ci oscillera entre trois et six semaines, ce qui entraînera au minimum l’absence du « Monstre » contre Valenciennes (demain), Toulouse (samedi), Benfica (en Ligue des champions, le 2 octobre) et Marseille (le 6), sans oublier les deux matches amicaux du Brésil face à la Corée du Sud à Séoul (le 12) et contre la Zambie à Pékin (le 15). Au plus tôt, le capitaine du PSG ne devrait donc revenir à la compétition que lors de la venue de Bastia (le 19), quatre jours avant un déplacement à Anderlecht. L’ancien Milanais avait contracté une blessure similaire le 11 janvier face à l’AC Ajaccio (0-0). Il était revenu le 6 mars contre le Valence CF (1-1), en huitièmes de finale retour de Ligue des champions.

De son côté, lors du huis clos d’hier, Alex, forfait pour la réception de Monaco (cuisse droite), s’est entraîné normalement. Laurent Blanc devrait a priori le convoquer dans le groupe qui ne partira au vert que demain à Valenciennes.

L’entraîneur pourrait cependant reconduire la charnière Marquinhos-Camara, « inaugurée » face à l’ASM pendant 75 minutes. Lavezzi, qui a reçu un coup sur un genou dimanche, est resté aux soins hier. Mais sa participation ne semble pas remise en cause.

L'Equipe
Varino
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La main tendue à Pastore

L’Argentin devrait débuter l’un des deux matches de la semaine, à Valenciennes aujourd’hui, ou contre Toulouse samedi. L’occasion de mesurer s’il a chassé les doutes qui ont noirci son été.


TROISIÈME SAISON au PSG, troisième entraîneur et troisième fois, au moins, que l’interrogation remonte à la surface : comment sauver Javier Pastore ? Comment l’extraire de l’infernal yo-yo qui cadence son parcours parisien depuis deux ans ? Comment redonner des couleurs, du volume à cet Argentin autant capable de couper le souffle du Camp Nou en quarts de finale retour de C 1 (1-1, le 10 avril) que de laisser Guingamp en paix (2-0, le 31 août) un après-midi d’été au Parc où la bronca aura sanctionné son absence de grinta.

Laurent Blanc, hier, a laissé entendre que son retour dans le onze de départ était imminent, un peu plus de deux semaines après une blessure à un pied lors d’un match amical contre Créteil (L 2, 1-3, le 6 septembre). Un retour avec un mental remis à l’endroit ? « Javier a perdu un peu confiance, confirme l’un de ses proches. Mais il est conscient à la fois de sa situation délicate et du soutien que lui témoigne l’entraîneur. »

Même en balayant ses doutes, peut-il durablement s’installer dans le 4-3-3 de Blanc, lui qui avait fini par trouver ses marques comme milieu gauche dans le 4-4-2 d’Ancelotti sur la seconde moitié de la saison dernière ? « Bien sûr qu’il le peut, a répondu l’ex-sélectionneur des Bleus, hier. Les joueurs de qualité peuvent s’inscrire dans tous les schémas. Il peut occuper l’un des trois postes axiaux, d’autant que notre milieu peut se déformer rapidement avec, par exemple, deux joueurs qui resteraient en milieux défensifs et lui qui monterait évoluer en numéro 10. »

« HEUREUX À PARIS », SELON SES PROCHES

De sa position de consultant sur Canal +, Olivier Rouyer porte un regard moins optimiste : « Pour le moment, vu l’importance de Verratti et sa façon d’aller porter le jeu un peu plus haut, les jours de Pastore semblent comptés. D’autant que Laurent Blanc a trouvé son équilibre avec le collectif des derniers matches. » « Le 4-3-3 est un système pour lui car il peut lui permettre de se rapprocher des attaquants, estime Luis Fernandez, l’ancien entraîneur du PSG. Sur un côté dans un 4-4-2, il a des difficultés quand le latéral adverse monte alors que, dans le coeur du jeu, il a deux joueurs à ses côtés pour les tâches défensives. Il peut alors remplir un rôle d’accélérateur et de passeur. Mais c’est à lui d’en prendre conscience… »

Il y a près d’un an, alors qu’Ancelotti tentait encore, lui aussi, d’installer son PSG en 4-3-3, le meneur de jeu avait évoqué cette sorte de reconversion en milieu relayeur. On avait compris, alors, que le rayon d’action d’Ibrahimovic, adepte des décrochages axiaux et d’un ton très directif envers ses coéquipiers, pouvait un peu l’inhiber ou l’éloigner d’un jeu simple et fluide. « Lors de ma première saison à Paris, le jeu passait beaucoup plus par moi. (…) Bouger différemment sur le terrain, c’est d’autant plus indispensable qu’Ibra aime bien reculer et évoluer dans mon secteur. Je dois donc bouger intelligemment, me servir de ses déplacements pour trouver des espaces car il a toujours tendance à attirer au moins unjoueur au marquage sur lui. » (L’Équipe du 6 novembre 2012).

Le temps passe, et Pastore (24 ans , sous contrat jusqu’en 2016) n’a pas encore trouvé toutes les clés de l’efficacité, encore moins celles de la régularité. Alors que le sourire n’a pas encore éclairé son visage cette saison, son entourage le décrit comme « heureux à Paris, ne traînant plus la nostalgie de l’Italie » et rappelle que « le foot est très cyclique ». Avec l’Argentin, payé 42 M€ à Palerme en 2011, le foot reste énigmatique, jusqu’à présent.

JÉRÔME TOUBOUL



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Ibra dans la rotation ?

C’EST DONC sans Thiago Silva, blessé « aux ischio-jambiers côté gauche » dimanche contre Monaco (1-1), que les Parisiens partent ce matin pour Valenciennes. Le Brésilien a passé une échographie, hier, qui a diagnostiqué « un problème musculo-tendineux » , a expliqué Laurent Blanc, l’entraîneur du PSG.

Sur Instagram, le défenseur central a indiqué qu’il serait indisponible « six semaines » . Alex, lui, est de retour dans le groupe, mais la charnière Marquinhos-Camara pourrait être reconduite dans le Nord, où Blanc devrait faire tourner une partie de son effectif, alors que se profilent les réceptions de Toulouse (samedi) et de Benfica (mercredi prochain). Ces changements pourraient notamment toucher les latéraux. Lavezzi, qui avait pris un coup sur un genou contre l’ASM, pourrait aussi souffler. Reste à voir si Zlatan Ibrahimovic, très sollicité depuis le début de la saison, sera ménagé, sachant que le Suédois goûte peu d’être sorti de l’équipe. « Ce n’est pas impossible qu’il figure un jour dans une rotation, a répondu Blanc, hier. Mais, dans une équipe, il y a des joueurs majeurs qui tournent peut-être moins que les autres… »


Sirigu- Jallet, Marquinhos, Camara, Digne- Verratti, Motta, Matuidi- Cavani, Ibrahimovic, Lucas ou Lavezzi

L'Equipe
Varino
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Le PSG dans tous ses états

Ibrahimovic qui prolonge, Thiago Silva absent au moins six semaines et des matchs qui s’enchaînent : l’actualité du club ne s’arrête jamais.


Moteur, ça tourne ! C’est la logique des semaines à deux matchs et des effectifs pléthoriques où les postes sont doublés. Ce soir, à Valenciennes, Laurent Blanc va procéder à une rotation aussi nécessaire qu’utile. Dès samedi, le PSG enchaîne avec la réception de Toulouse à 17 heures avant sa semaine décisive avec Benfica en Ligue des champions au Parc et le clasico au Vélodrome. Il sera alors l’heure d’un bilan.

Des rencontres que Thiago Silva verra depuis sa télévision après une journée de soins. Le verdict est tombé hier, sur l’un des réseaux sociaux du Brésilien, et c’est la version haute de la fourchette que nous annoncions dès lundi qui prévaut : le patron de la défense parisienne sera éloigné des terrains six semaines (au moins). « C’est un très gros coup dur », souffle Laurent Blanc, qui, en public comme en privé, ne tarit pas d’éloges sur O Monstro, impressionné par le footballeur et l’homme. Le PSG disputera deux mois de compétitions sans lui et ça change déjà le décor de la saison. Heureusement que la prolongation officielle de Zlatan Ibrahimovic (lire page suivante) est venue hier soir passer un peu de baume sur le long et problématique forfait du capitaine.

Sans lui, Marquinhos va poursuivre son apprentissage en direct. D’autres vont réapparaître cette semaine, soit dans le Nord, soit face à Toulouse. Digne, Jallet ou Ménez vont avoir l’occasion de bousculer une hiérarchie qui commence à émerger. « Des joueurs enchaînent, enchaînent et nous avons des joueurs frais sur le banc, annonce l’ex-sélectionneur des Bleus. Mais il faut aussi prendre des points, être compétitifs et efficaces. » Mais le turnover possède aussi ses limites. On voit ainsi mal Ibrahimovic, la clé de voûte du PSG, regarder tout ça depuis le banc. « Ibra fait partie des joueurs majeurs et les joueurs majeurs tournent un peu moins », tempère Blanc.

Mais c’est surtout Pastore qui joue gros. Il était annoncé parmi les titulaires cette saison et il a suffi de seulement quatre rencontres plus une blessure pour que plus personne ne s’étonne de son absence à Bordeaux, à l’Olympiakos ou face à Monaco, comme par hasard les trois meilleures sorties parisiennes jusqu’à maintenant. L’Argentin voit ce matin la lumière de très loin, mais il n’est pas exclu qu’à l’approche des grands rendez-vous, il retrouve une forme de motivation. Le meneur de jeu a toujours diffusé l’idée qu’il choisissait un peu ses matchs. L’urgence voudrait qu’il commence par choisir de relancer sa carrière. Verratti lui montre tous les jours qu’il n’y a pas d’âge pour régaler.



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Jallet, une chance à saisir

Il n’y a pas que Pastore. Au PSG, Christophe Jallet traverse lui aussi un début de saison compliqué, matérialisé par trois prestations décevantes (Bordeaux, Montpellier et Ajaccio) et une perte de son statut de titulaire au profit du Néerlandais Gregory Van der Wiel. Comme Pastore — quoique de manière moins médiatique —, l’ancien capitaine parisien est aujourd’hui une victime directe de la redistribution des cartes opérée par Laurent Blanc.

Début de saison poussif

Mais à bientôt 30 ans (le 31 octobre), le Français est le premier responsable de cette rétrogradation. Jallet est en nette régression depuis le mois de mars dernier. Son début de saison poussif n’a rien fait pour inverser la tendance. « Le meilleur latéral droit de France », dixit Ancelotti en 2012, ne rayonne plus vraiment. Le plus dur serait pourtant derrière lui. « Paradoxalement, il est dans un meilleur état d’esprit que quand il jouait, souligne un de ses proches. Peut-être qu’au mois d’août il sentait qu’il n’était pas bon et que c’était difficile à supporter. Mais il sait qu’il va avoir sa chance et qu’à ce moment-là, il ne devra pas se louper. Pour lui, Van der Wiel n’a pas encore écrasé la concurrence. » C’est aussi ce que laisse entendre Laurent Blanc. Interrogé avant la rencontre face à l’Olympiakos, l’entraîneur a laissé entendre que rien n’était figé : « La hiérarchie est établie après quelques matchs et, pour l’instant, on organise une rotation. C’est à eux (NDLR : Van der Wiel et Jallet) de saisir la chance qui leur est offerte, ensuite nous choisirons définitivement. Mais si je ne me trompe pas, les deux arrières droits ont déjà très largement tourné l’année dernière. »

Une vision à nuancer puisque Jallet a disputé 41 matchs en 2012-2013 (contre 29 pour Van der Wiel) et, surtout, Ancelotti l’a systématiquement titularisé pour les grosses affiches. Hier, le coach parisien n’a pas écarté l’idée de titulariser Jallet ce soir. « C’est un garçon qui s’accroche et on va le revoir », s’est-il borné à commenter sans préciser la date. Mais la fenêtre de tir semble idéale et pour le Charentais, le temps presse. Car Van der Wiel est en train de marquer des points et ses deux derniers matchs convaincants lui ont encore conféré quelques longueurs d’avance.



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Sirigu- Jallet ou VDW, Marquinhos, Alex ou Camara, Digne- Verratti, Matuidi, Rabiot- Cavani, Ibrahimovic, Lavezzi ou Menez



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Ibrahimovic et Paris mariés jusqu’en 2016

Hier n’était pas un jour tout à fait comme les autres pour Zlatan Ibrahimovic. Après l’entraînement, le Suédois a rejoint en fin d’après-midi les bureaux du Parc des Princes pour signer un nouveau contrat avec le PSG. En compagnie de son agent Mino Raiola et de Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du club, il s’est engagé officiellement pour une année supplémentaire, jusqu’en juin 2016, pour un salaire annuel estimé à 15 M€.

Comment les négociations se sont-elles déroulées ?

L’accord signé est l’aboutissement de négociations entamées au printemps dernier. Comme souvent, le duo Ibrahimovic-Raiola a d’abord agité la possibilité d’un départ avant de commencer à discuter. « Plusieurs clubs cherchaient à recruter Zlatan mais lui ne voulait pas partir, affirme aujourd’hui Mino Raiola. Sa famille est heureuse à Paris et le PSG est désormais une équipe de premier plan en Europe ». Les discussions se sont ensuite accélérées à Athènes la semaine dernière avant que les avocats ne finalisent l’accord ces deux derniers jours.

Quels sont les termes du nouveau contrat ?

« L’année supplémentaire n’est qu’une partie de l’accord », confie son agent Mino Raiola sans vouloir donner plus de détails. En réalité, le Suédois a bien signé hier un contrat revalorisé par rapport à celui conclu en juillet 2012, lors de son arrivée au PSG. Il devrait désormais toucher un salaire annuel d’environ 15 M€ brut. Soit une augmentation d’environ 10 %. Son précédent contrat prévoyait par ailleurs une prime de 1,2 M€ s’il était sacré meilleur buteur du Championnat de France. Cette année, le paysage sportif a évolué. Ibra doit composer avec la présence au PSG d’Edinson Cavani, un buteur de premier plan lui aussi, et la concurrence du Monégasque Radamel Falcao. Il est probable que ce nouveau contexte ait pesé au moment de la rédaction du contrat.

Pourquoi le PSG lui a offert une année supplémentaire ?

Au début de la saison 2015-2016, Zlatan Ibrahimovic fêtera son 34e anniversaire. C’est l’âge où le génie ne suffit pas toujours à repousser les premières manifestations du déclin physique. Mais le PSG ne se projette pas aussi loin. Il s’agit pour le club de la capitale de placer son joueur majeur dans les meilleures dispositions possibles à l’aube d’une saison prometteuse. « Le PSG et Zlatan sont heureux de travailler ensemble aujourd’hui et dans le futur, avance pour sa part Mino Raiola. Le PSG est aujourd’hui une équipe qui peut gagner la Ligue des champions. Zlatan a trois années devant lui pour atteindre cet objectif. » Le Suédois a même avancé l’idée que le PSG pourrait être son « dernier grand club ». « Son dernier club en Europe », précise Raiola. La porte est déjà ouverte pour un futur transfert vers des contrées plus exotiques.



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Ancelotti a t'il paye pour partir?

D’ après Florentino Pérez, président du Real Madrid, Ancelotti aurait lui-même déboursé 3,5 M€ pour indemniser le club parisien au moment de son départ en juin dernier. Il était lié en effet avec le PSG jusqu’en juin 2014. « Le club a payé 7 M€ pour le faire venir, a indiqué hier Pérez, sur les ondes de la radio espagnole Cadena Ser. Ancelotti a payé la moitié et nous l’autre. »

Au PSG, on confirme le montant de l’accord à 7 M€, mais pas les modalités de paiement. « La vérité est un peu plus compliquée », croit savoir un proche d’Ancelotti sans donner plus de détails. Selon un autre scénario, beaucoup plus plausible, le Real Madrid aurait en fait retenu une partie des salaires dus à son nouveau coach lors de cette saisonavant de les verser au PSG. Pour compléter ce montant, le Real s’est par ailleurs engagé à verser la recette de deux futurs matchs amicaux.

Le Parisien
Homer
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Valenciennes-PSG (0-1) : Paris se contente du minimum

C'est aussi ça, une saison. Dans la DVDthèque 2013-2014, il est probable que Valenciennes - PSG ne sorte plus jamais de l'étagère et finisse sous la poussière. Il ne figurera non plus dans aucun bonus si Paris double la mise et décroche pour la première fois de son existence un deuxième titre de champion de France d'affilée. Après avoir disputé le meilleur match de sa saison face à Monaco, les hommes de Laurent Blanc ont livré leur plus mauvais.

Heureusement, il y a une explication : c'était le troisième en huit jours et les coéquipiers d'Ibrahimovic n'avaient pas les ressources de faire mieux. Ils ont eu le ressort mental de gagner cette rencontre et c'est bien là l'essentiel. « Victoire plus que dans la douleur, commente l'entraîneur parisien. Difficile sur le terrain comme en dehors, avec quelques problèmes de blessure ( NDLR : Alex sorti à la pause). »

Avec le recul d'un titre dans les jambes, on se souvient que le PSG a déjà joué ce type de partie plusieurs fois la saison dernière. Avec son petit retard de points sur Monaco, le PSG n'a pas le droit de lambiner en route et c'est son mérite ce matin. « Il y en aura d'autres, des comme ça, souffle le technicien. Il faudra aller lutter. Ce ne sont pas les matchs qu'on préfère mais ce sont souvent ceux qui permettent de rester devant au classement. » Face à son plus faible adversaire jusque-là proposé, les acteurs parisiens ont souvent paru comme étrangers à leur propre match. « C'est normal, rassure Sirigu. Après Monaco, c'était très dur sur le plan mental. Ce n'était pas la même motivation mais on est prêts à souffrir. »

Pastore n'a pas changé

Il faut prévenir les spectateurs de PSG - Toulouse de samedi : ce sera du même tonneau. Il n'y a aucune raison que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets, même si l'avantage de jouer à domicile réduit un peu la saturation. Le Parc reverra peut-être Pastore samedi. Autant le dire tout de suite : l'Argentin n'a pas exactement changé en deux semaines d'absence. Dans un contexte « facile » -- match à l'extérieur, adversaire quelconque --, le meneur de jeu s'est embourbé dans des mauvais choix et des gestes ratés.
« A l'image de l'équipe, il a éprouvé des difficultés à se positionner et à jouer son propre jeu, analyse Blanc. Ce garçon doit plus nous reposer techniquement. Il a souffert dans ce domaine-là. Il doit faire beaucoup mieux avec le ballon. » C'est fou comme ce manieur de talent est devenu gêné par la chose.



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Valenciennes 0 - PSG 1
Mi-temps : 0-1
Spectateurs : 19 180. Arbitre : M. Buquet.
But. Cavani (45 e + 2).
Avertissements. Valenciennes : Ducourtioux (65 e) ; PSG : Lavezzi (26 e), Verratti (36 e), Digne (41 e), Rabiot (75 e).
Valenciennes : Penneteau (cap.) - Mater (Ciss, 45 e), Rose, Kagelmacher, Lala - Doumbia, Enza-Yamissi, Ducourtioux (Chitu, 81 e)- Nguette, Melikson (Le Tallec, 65 e), Dossevi. Entr. : Sanchez.
PSG : Sirigu - Jallet, Alex (Camara, 45 e), Marquinhos, Digne - Verratti, Matuidi, Pastore - Cavani (Thiago Motta, 84 e), Ibrahimovic (cap.), Lavezzi (Rabiot, 64 e). Entr. : Blanc.

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Le But
(45 e + 2). Ibrahimovic remonte le ballon jusqu'aux 20 mètres, fixe Ducourtioux et lance Cavani côté droit. Ce dernier bat Penneteau d'une frappe croisée instantanée (0-1).

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Le fait du match
(47 e). A la réception d'un corner, Rose place un coup de tête hors de portée de Sirigu. Mais Verratti, sur sa ligne, contre le ballon et évite l'égalisation.


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Verratti monte en puissance

Le PSG a livré hier son plus mauvais match depuis le début de saison. Et peut-être face à l'adversaire le plus faible qu'il ait eu à affronter. En 4-3-3, avec pas mal de changements, Paris a pris les commandes du match sans forcer. Au fil des minutes, il s'est assoupi pour livrer une prestation faible. S'il l'emporte, ce n'est pas grâce à la maîtrise affichée ces derniers temps.

5,5 Sirigu - Propre dans ses rares interventions en première période. A peine plus sollicité après la pause mais toujours attentif comme sur ce centre longeant sa ligne qu'il capte sans trembler (90 e + 1).
5 Jallet - Titulaire après cinq matchs passés sur le banc ou en tribune, le latéral droit a été volontaire et appliqué. A apporté le soutien devant, à l'image de son bon appel sur le but de Cavani.
5 Alex - Le Brésilien a traversé la première période sans problème apparent. Pourtant, il a été remplacé à la pause par Camara (6). Comme contre Monaco, l'ancien Stéphanois a réussi son entrée en jeu avec notamment un sauvetage précieux devant Melikson (62 e).
4,5 Marquinhos - Aligné axe gauche de la défense, le jeune Brésilien a été assez quelconque et n'a pas semblé aussi à l'aise que face à Monaco. Trop court sur un centre (22 e) qui aurait pu profiter à Dossevi.
6 Digne - Pour sa deuxième titularisation, le jeune latéral gauche s'est montré à son avantage. Pris une fois en défaut par Dossevi (89 e), il n'a pas hésité à monter dans son couloir pour déborder, comme sur un superbe rush (33 e). Averti (21 e).
4 Pastore - De retour après sa blessure, l'Argentin a évolué milieu droit. Tranchant dans les dix premières minutes avec deux frappes non cadrées (1 re, 3 e), il a été plus décevant ensuite avec toujours autant de passes mal ajustées et un déchet technique surprenant.
6,5 Verratti - Milieu défensif axial, l'Italien est resté sur la continuité de sa belle sortie face à Monaco. Maître à jouer de l'équipe en l'absence de Motta, il n'a pas rechigné dans son travail de harceleur. Et sauve une tête de Rose sur sa ligne alors que Sirigu était battu.
5,5 Matuidi - Milieu gauche, il a terminé ailier gauche. Toujours une activité impressionnante. Bon retour défensif (59 e). Moins heureux dans ses actions offensives.
5,5 Cavani - Il a eu le grand mérite de marquer le seul but de la rencontre sur l'une de ses rares occasions. C'est déjà beaucoup. Pour le reste, sa prestation a oscillé entre inactivité et incompréhension, notamment avec Ibrahimovic. Remplacé par Thiago Motta (84 e).
6 Ibrahimovic - Encore une fois, il débloque la rencontre grâce à une passe décisive parfaite pour Cavani (45 e + 2). Et même s'il a parfois joué trop facile, il reste l'élément indispensable au PSG.
4,5 Lavezzi - Aligné ailier gauche, il a été assez moyen avec pas mal d'approximations. Averti (26 e) et remplacé par Rabiot (64 e), averti onze minutes après.

A Valenciennes, malgré une belle résistance en première période, le collectif est apparu sans imagination.
L'arbitre, M. Buquet (6) a plutôt bien tenu les débats.


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Le PSG, avec dix-huit matchs consécutifs sans défaite en Ligue 1, réalise la troisième meilleure série d'invincibilité de son histoire. Paris n'a plus perdu depuis la 27 e journée de la saison passée. La meilleure série date de la saison 1993-1994 (27 matchs).


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MÉMO PSG

Hier. Victoire 1-0 à Valenciennes.
Aujourd'hui. Décrassage à 11 h 30 au camp des Loges.
Infirmerie. Thiago Silva (ischio-jambiers), Alex (cuisse). Suspendu. Verratti (contre Bastia).
Rendez-vous. PSG - Toulouse, 8 e journée de L 1, samedi 28 septembre à 17 heures (Canal +).


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Grégory Van der Wiel a été retenu avec les Pays-Bas pour les prochains matchs internationaux. Il n'avait pas été rappelé en équipe nationale depuis son arrivée à Paris en août 2012.


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Zoumana Camara : « Serrer les dents jusqu'à Marseille »
Défenseur du PSG

Entré en jeu à la pause pour remplacer Alex qui a préféré s'arrêter pour ne pas risquer une grosse blessure musculaire, Zoumana Camara a enchaîné une deuxième apparition. Pour l'instant, le défenseur joue beaucoup plus qu'il ne l'imaginait.

Cette victoire à Valenciennes a été compliquée...

ZOUMANA CAMARA. On a senti une équipe un peu émoussée sur un terrain assez lourd. Ce n'était pas évident mais c'est exactement le type de match qu'il faut savoir gagner. Et en plus, au bout d'une minute, on s'était créé deux belles occasions. Il n'y avait pas spécialement de signe que ce serait compliqué. Valenciennes doutait un peu et a joué très regroupé en nous attendant. Mais on a marqué au pire moment pour eux. Ça leur a mis un coup au moral.

Les deux premières occasions ont été pour Pastore qui n'a pas réalisé un grand match...

Il s'est beaucoup battu. Cette rencontre pour lui, c'est un mélange entre un joueur qui n'a pas joué le dernier match et d'autres un peu fatigués. C'était donc difficile de trouver le bon amalgame. Pour le reste, on sait tous que son talent est là et que sa confiance va vite revenir.

Quand avez-vous compris que vous alliez entrer en jeu ?

J'étais dans le vestiaire à la mi-temps quand on m'a envoyé m'échauffer. C'est la deuxième fois en trois jours que ça m'arrive (NDLR : contre Monaco, il a remplacé Thiago Silva à la 16 e minute) . Donc maintenant, je vais préparer mon casque de pompier avant les matchs. (Rires.) Tout va vite pour moi. Au début de saison, j'étais le cinquième défenseur central. Ensuite, Sakho est parti puis il y a des blessures. Je rends service.

Comment jugez-vous les prestations de Marquinhos ?

Il est jeune et c'est l'avenir du club. On sent du calme et de l'assurance chez lui. C'est un joueur propre, même dans les duels. Il va s'aguerrir, devenir encore plus fort.

Contre Toulouse samedi, peut-on s'attendre au même match ?

C'est vrai qu'on rejoue dans trois jours. Mais c'est avec ce type d'enchaînements réussis qu'au bout il y a des titres. Même s'il n'y a pas de vérité. On va peut-être faire un très grand match. Il faut juste serrer les dents jusqu'à Marseille.

La prolongation d'Ibrahimovic vous réjouit-elle ?

Oui. Surtout qu'il a dit que Paris serait son dernier club en Europe.


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La fatigue commence à se faire sentir

«La fatigue ». Comme une récitation apprise par coeur, les Parisiens qui se sont arrêtés parler après le match n'avaient que ce mot à la bouche pour justifier leur prestation. Cette fatigue expliquerait leur match bien moyen et leurs soucis pour prendre la mesure d'une faible équipe.

Rechute pour Alex ?

L'argument est recevable. « J'ai fini épuisé, confie le capitaine Zlatan Ibrahimovic. On a joué dimanche et on n'a pas eu beaucoup de temps pour se reposer. » « Ça a été compliqué mais on aura d'autres matchs de ce genre cette saison. Les rencontres s'enchaînent et la fatigue s'installe », explique l'inusable Blaise Matuidi.

« Il est vrai que plusieurs de nos joueurs manquaient de fraîcheur mais on le savait avant le début du match », ajoute Lucas Digne. « On est très fatigué, ça, c'est sûr, poursuit Salvatore Sirigu. On n'était pas au top. » Seul Edinson Cavani dénote dans ce concert.

« Ce n'est pas un problème physique général même si certains joueurs sont fatigués, estime le buteur uruguayen. On a juste besoin d'augmenter petit à petit la confiance. Ça a été une partie un peu dure mais on mérite le succès. » « On n'a pris aucun risque avec Alex en le sortant à la mi-temps. On ne voulait pas de grosse blessure et on l'a empêché de se claquer, a confié après match Laurent Blanc. Il n'y a rien de grave et il n'est pas forfait pour le match de samedi pour l'instant. »

La précaution s'impose. En effet le Brésilien a ressenti une gêne à la cuisse droite, celle pour laquelle il a été tenu éloigné des terrains une dizaine de jours en raison d'une élongation. Il devrait passer des examens aujourd'hui et sa participation samedi à la réception de Toulouse est très compromise. Sa rechute s'ajoute au forfait assez long de Silva, au moins six semaines mais plus vraisemblablement sept ou huit dans le meilleur des cas.


Le Parisien.fr

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Un PSG sans idées

Dans un match terne, Paris a tout de même réussi à s'imposer face à Valenciennes gr'ce à un but de Cavani (1-0). Mais à une semaine d'affronter Benfica en C1 et à dix jours de se déplacer à Marseille, son manque d'idées et de rythme peut inquiéter.

Intercalé entre deux semaines européennes et, surtout, deux chocs de Ligue 1, puisque Marseille se profile dans dix jours, ce match face à Valenciennes avait tout du piège. Paris n'a pas montré grand-chose, ce mercredi soir, et a même été bousculé par des Valenciennois désinhibés. Mais gr'ce à un contre parfaitement joué par son duo Ibrahimovic-Cavani, le PSG s'est imposé pour la sixième fois consécutive face à son adversaire du soir (1-0). Un peu comme il y a un an, Paris a ouvert le score quand les Nordistes commençaient à prendre confiance et à produire du jeu.

Mais à l'inverse de cette rencontre, Paris s'est, cette fois, contenté de cette courte avance. De la passivité au milieu, peu de rythme, les Parisiens ont semblé manquer d'idées face aux Valenciennois. Hormis le but, seules une tête de Marquinhos (21e) sur corner et une frappe trop croisée d'Ibrahimovic (68e) ont créé le danger dans la surface valenciennoise. Et à simplement contenir l'adversaire, Paris aurait même pu voir Valenciennes égaliser, si Verratti n'avait pas sauvé son équipe sur sa ligne après une tête de Kagelmacher (43e) ou si Anthony Le Tallec avait pu reprendre le centre-tir de Dossevi (89e).

Pastore, encore raté

Calendrier chargé oblige, Laurent Blanc avait fait tourner son équipe. Absent depuis deux semaines, Pastore était titulaire, tout comme Jallet ou encore Digne. Une nouvelle chance pour l'Argentin en délicatesse depuis le début de saison. Bien rentré dans son match avec deux frappes successives dès les premières minutes, il est peu à peu sorti de la rencontre. Comme souvent. Repositionné à droite après la sortie de Lavezzi, il a pu prendre part au jeu avec notamment une bonne passe pour Ibrahimovic (68e). Un bilan bien maigre, à l'image du reste de son équipe. De toute façon, il n'y a pas le temps de se poser des questions puisque dès samedi Toulouse se rendra au Parc des Princes. Avant deux chocs coup sur coup : Benfica en Ligue des Champions et le match face à Marseille dans dix jours. Paris n'est pas prêt de lever le pied.


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Blanc : «Plus que dans la douleur»

L'entraîneur du Paris SG Laurent Blanc s'est dit satisfait mercredi de la victoire (1-0) à Valenciennes au terme «d'un match difficile dans tous les sens du terme» car «l'essentiel est d'avoir pris les trois points».

«Laurent Blanc, cette victoire a été acquise dans la douleur...

Oui, même plus que dans la douleur. Dans la douleur sur le terrain, mais aussi en dehors car on a quelques problèmes de blessures. Ce fut un match difficile dans tous les sens du terme, mais l'essentiel est d'avoir pris les trois points car des matches comme ça on en aura beaucoup dans la saison. On savait que ça allait être un match difficile, à moins de faire vingt premières minutes parfaites. Mais sans cette entame, tu as un match compliqué. On a eu cinq bonnes premières minutes mais on n'a pas marqué et dans le football c'est capital. Ca fait partie de ces matches où rien ne va, mais on a quand même lutté pour ramener l'essentiel.

«Il y a quand même eu du mieux dans la relation Cavani-Ibra, rien que sur l'action du but par exemple

Comment expliquer cette prestation moyenne du PSG ?

Le match de Monaco avait brûlé beaucoup d'énergie et on n'a eu que trois jours pour récupérer. Et on avait perdu Thiago. Si tu marques un but rapidement, le match est plié, mais on a mal géré quelques situations et ça nous permet pas de prendre le match par le bon côté. Et ça a donné de l'énergie à l'adversaire. On a été rigoureux, volontaires mais parfois très maladroits. Il y a quand même eu du mieux dans la relation Cavani-Ibra, rien que sur l'action du but par exemple. Contre Toulouse (samedi) ça sera le même genre de match. En ce moment, on a des problèmes dans l'axe. Concernant Alex (sorti à la mi-temps, ndlr), on n'a pris aucun risque car on ne voulait pas avoir de grosse blessure. On l'a préservé pour ne pas qu'il se claque. Ce n'est rien de grave et pour l'instant il n'est pas forfait pour le prochain match.

«Ibra, ça me fait plaisir»

Que pensez-vous de la prolongation d'un an du contrat de Zlatan Ibrahimovic ?


Que des grands joueurs prolongent à Paris ça me fait plaisir. Ca prouve l'ambition du club de faire de grandes choses et qu'Ibra a envie de poursuivre dans le projet du club. C'est bien pour moi, le club, et pour vous les journalistes aussi, car c'est plaisant de voir un joueur comme cela. Ce soir il fait encore l'action de classe qui fait la différence.»


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Digne : «On s'est accroché»

«Ca a été un match compliqué, mais au final on repart avec la victoire, c'est ce qui compte», a déclaré Lucas Digne, le latéral du PSG, après le succès contre Valenciennes mercredi (1-0).

Lucas Digne (défenseur du PSG) : «Ca a été un match compliqué, mais au final on repart avec la victoire, c'est ce qui compte et on est très content. Il y avait des joueurs qui manquaient de fraîcheur. En jouant tous les trois jours, c'est plus compliqué, on le savait avant le début du match et on s'est accroché. Nous, on essaye de faire des séries en jouant aussi souvent, et il n'y a que le résultat qui compte. C'est sûr que lorsqu'on a des joueurs de grande qualité capable d'exploit, ça nous aide forcément.»

Blaise Matuidi (milieu du PSG) : «Ca a été compliqué mais on a pris les trois points. L'objectif, c'était de gagner, ce qu'on a fait ce soir. Les matches s'enchaînent et la fatigue s'installe, il y a aussi les changements dans l'équipe, mais on l'emporte, c'est ça l'essentiel. On continue à avancer.


L'Equipe.fr
Varino
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PSG: ALEX AUX SOINS...
Alex ne s’est pas entraîné au Camp des Loges hier et se trouve incertain pour la réception de Toulouse, demain (17 heures). Sorti par précaution à la mitemps du match contre Valenciennes (1-0), mercredi, le défenseur central ressentirait toujours une gêne à la cuisse droite. Par ailleurs, Marco Verratti, qui a écopé d’un troisième carton jaune à Valenciennes (en moins de 10 matches), ne sera pas suspendu pour le Classique face à Marseille, le 6 octobre. En raison de la tenue de Montpellier - Rennes, hier soir, son cas ne sera étudié que jeudi prochain et l’Italien devrait purger sa suspension pour PSG - Bastia (le 16 octobre).

... MAXWELL À NOUVEAU EN SÉLECTION. – Luiz Felipe Scolari a convoqué Maxwell et Lucas pour les deux prochains matches amicaux du Brésil, contre la Corée du Sud à Séoul le 12 octobre, et face à la Zambie à Pékin, trois jours tard. Blessé (ischio-jambiers gauches), Thiago Silva n’a bien sûr pas été convoqué.

L'Equipe

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Avis favorables pour Marquinhos

Recruté 31,4 M€, trois rencontres et ses prestations sont Marquinhos vient d’enchaîner plutôt convaincantes.


Philippe Jeannol
« Il peut être tranquille »
«Avoir un peu d’émotion et de stress, c’est naturel pour des débuts dans un nouveau club. Mais, s’il a changé de club à son âge, c’est qu’il est mûr et qu’il a de l’ambition. Sa difficulté actuelle est qu’il a été associé à trois défenseurs en trois matchs. Heureusement que ce sont de bons joueurs, cela pose moins de problèmes. Même avec Camara qui est un joueur sérieux, il peut être tranquille. L’important est surtout de se comprendre, pas forcément de très bien se connaître. »

Pilorget
« Il est un peu hors norme »
« Même s’il a déjà évolué à l’étranger, c’est un jeune joueur et il lui faut du temps pour prendre ses marques. Mais il a un potentiel énorme. La présence de Thiago Silva lui a fait du bien pour débuter à Olympiakos, mais c’est plus compliqué depuis sa blessure. Il semble pourtant assez serein. On est tellement habitué à voir des défenseurs centraux très costauds athlétiquement qu’on est surpris quand on le voit. Mais il compense par une belle pointe de vitesse. Il est un peu hors norme par rapport à ce qu’on voit actuellement. Il est très complet et il a une énorme marge de progression. »

Roche
« Moins fort que Varane »
« Le prix de son transfert est vraiment affolant, mais il ne faut pas se fixer dessus. Pour l’instant, il faut attendre. Il a été plutôt bon contre Monaco dimanche, mais il était plus en difficulté contre l’Olympiakos ou à Valenciennes. Il n’y a rien d’impressionnant pour l’instant, alors qu’il est présenté comme un futur crack. Je le trouve moins fort que Raphaël Varane, qui a presque le même âge. Mais je suis plutôt indulgent, car il n’a que 19 ans, il doit encore s’adapter à un nouveau club, un nouveau pays, une nouvelle langue. Il faut être très patient. Pour l’instant, je le trouve intelligent dans ses interventions. Il n’est ni grand ni costaud mais possède un excellent timing. »

Pierre-Fanfan
« Excellent relanceur »
« Le contexte n’est pas vraiment facile pour lui. Il retrouve la compétition après plusieurs mois d’arrêt, dans un nouveau club, un nouveau championnat et au sein d’une défense centrale qui n’arrête pas de changer. Après trois matchs, je suis un peu déçu. Disons qu’il a seulement assuré le service minimum pour l’instant. Mais ses qualités sont grandes. Pour ceux qui ne le connaissaient pas sous le maillot de la Roma, son profil se dessine progressivement : c’est un excellent relanceur, certes un peu léger physiquement dans les duels, mais doté d’une très bonne lecture du jeu. »



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Alex apte contre Toulouse ?

La paire d’arrières centraux Camara-Marquinhos devrait être reconduite demain au Parc contre Toulouse. Alex, perturbé par une gêne à la cuisse droite mercredi soir à Valenciennes et remplacé à la pause, devrait être ménagé. Hier, le Brésilien a passé des examens. Ceux-ci n’ont pas révélé de lésions. Cependant, le compatriote de Maxwell, qui connaît parfaitement son corps, ne prendra pas le moindre risque alors que se profilent, la semaine prochaine, deux grands rendez-vous avec la réception de Benfica en Ligue des champions (mercredi) et un déplacement à Marseille (dimanche).

Mercredi soir au stade du Hainaut, l’ancien défenseur de Chelsea a éprouvé, pendant la première période, une drôle de sensation à la cuisse droite, déjà meurtrie par une élongation une dizaine de jours auparavant au lendemain du succès à Bordeaux.

Hier, au club, on laissait entendre qu’un point serait fait après l’ultime séance d’entraînement cet après-midi avant de décider ou non de la présence de l’ancien défenseur de Chelsea face au Téfécé. Toutefois, dans l’entourage du Brésilien, on avance qu’il ne jouera pas afin de se préparer au mieux pour les deux rencontres de la semaine prochaine.

Thiago Motta ultime recours

On se dit même surpris qu’il ait été titularisé à Valenciennes alors qu’il revenait après une dizaine de jours d’arrêt. La rechute d’Alex, conjuguée à l’absence pour deux mois environ de Thiago Silva, pourrait s’avérer préjudiciable au PSG. Si cette situation devait perdurer, il n’y aurait alors plus que deux défenseurs centraux valides. Un nouveau pépin obligerait Laurent Blanc à innover. Il faudrait alors faire descendre d’un cran Thiago Motta. Le milieu italien est le seul capable de dépanner à ce poste stratégique. Cependant, ce n’est pour l’heure qu’une hypothèse.

Le Parisien
Varino
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Camara, plus qu’un intérimaire

En l’absence de Thiago Silva et d’Alex, blessés, le défenseur parisien a l’occasion de prouver qu’il n’est pas qu’un fédérateur de vestiaire.


POUR CERTAINS, son salaire de 150 000 euros brut par mois ferait de lui l’interprète (il parle l’anglais et l’italien) le mieux payé du monde. Pour d’autres, sa durée de vie au PSG serait avant tout due à des talents de diplomate. Mais si, depuis 2007, Zoumana Camara a survécu à toutes les crises, toutes les ères, même l’actuelle, celle des « galactiques » qatariens, il n’a pas ursurpé sa place.

« Je suis vraiment étonné qu’on puisse dire ça, réagit Grégory Coupet, l’ancien gardien du PSG (2009-2011). C’est un super joueur, un super pro, il a de l’expérience. Il est conscient de ses qualités. Sa longévité à Paris est parfaitement logique. C’est un remplaçant de luxe, vraiment.»

Le défenseur central âgé de trente-quatre ans a su gagner la confiance de ses partenaires, de Carlo Ancelotti, de Leonardo et aujourd’hui de Laurent Blanc, ce qui est une référence. «“Papus” a un état d’esprit irréprochable, souligne l’entraîneur du PSG. Quand il joue, il fait son match. J’adore ce genre de joueur. Vous ne tremblez pas quand vous jouez avec lui. »

Ce retour au premier plan, Camara ne l’attendait pas. Il le doit à un concours de circonstances. Cinquième dans la hiérarchie avant le départ de Sakho (pour Liverpool) , il a profité des blessures (cuisse) de Thiago Silva contre Monaco (1-1) puis d’Alex, sorti au bout d’une mi-temps à Valenciennes (1-0).

Samedi, il a été titularisé face à Toulouse (2-0), pour la première fois depuis le match à Lorient (3-1, le 26 mai), à l’issue d’une saison en L 1 où il avait peu joué (6 matches, dont 5 comme titulaire). Mais ses trois prestations sont apparues propres, en dehors d’une entrée en jeu difficile contre les Monégasques (il fut notamment devancé par Falcao sur le but de l’égalisation).

SEULEMENT 6 % DE MASSE GRAISSEUSE

En termes statistiques, Camara se situe d’ailleurs au niveau d’Alex dans les duels gagnés, les tacles réussis. Lorsqu’il joue en L 1, le PSG gagne même plus de points en moyenne (2,6 contre 2, sans lui). « Pour un gardien, c’est un régal d’avoir un défenseur comme ça, estime Coupet. Il est très attentif. C’est un athlète, il est hyper tonique, il va très vite sur les premiers mètres.»

Samedi, les « Papus, Papus » qu’il a entendus au Parc des Princes l’ont touché. « Il m’a dit : ‘‘Moi aussi, je suis reconnu ” » , confie Franck Belhassen, son agent. En France, on catalogue vite les joueurs qui ont son âge. Mais il a 6 % de masse graisseuse, il est bien classé aux tests physiques, il ne fume pas, ne boit pas. On oublie aussi qu’il est parti très tôt à l’Inter Milan de Ronaldo. Il sait comment ça marche.»

« C’est énorme d’avoir un joueur comme ça dans un effectif, insiste Élie Baup, l’entraîneur de l’OM, qui l’a connu au centre de formation de Saint-Étienne en 1997 et l’a dirigé de 2004 à 2006 à l’ASSE. On se voit ou on se parle souvent. Ce n’est pas quelqu’un de clanique, c’est un fédérateur qui a été important dans l’intégration des étrangers. »

Leonardo, qui lui a signé sa dernière prolongation de contrat jusqu’en juin 2014, s’en est aperçu très vite. Le défenseur désamorce les malentendus, traduit les consignes, négocie les primes de match. Toujours souriant, ouvert, il joue un rôle social précieux.

Camara est même devenu proche d’Ibra. Ils se voient régulièrement à Paris. Fin juillet, la star l’a invité en Suède dans sa maison avec Maxwell, son meilleur ami, et ce n’est pas donné à tout le monde.

« Papus » est décrit comme « quelqu’un de vrai, simple, humble, qui n’est pas flambeur » (Coupet). Il circule en smart, conduit ses deux enfants à l’école le matin, s’occupe de leurs devoirs le soir. Ses analyses sur le foot retiennent l’attention, mais il parle volontiers de politique, d’économie ou de New York, ses passions. « Il aime le PSG, mais il faut pouvoir résister à la pression, ici. Lui le peut » , ajoute son agent. Demain, face à Benfica, en Ligue des champions, le défenseur central pourrait encore le prouver.

ALEXANDRE CHAMORET




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ALEX PROLONGE LE SUSPENSE VICTIME D’UNE ÉLONGATION de la cuisse droite lors du déplacement à Valenciennes (1-0, le 25 septembre), Alex a encore été ménagé, hier, et a poursuivi un travail athlétique individuel entre les mains d’un préparateur physique du PSG. Le défenseur central brésilien n’est pas encore partant certain pour la réception de Benfica, demain soir au Parc des Princes, pour le compte de la deuxième journée de Ligue des champions. En revanche, Javier Pastore, absent du groupe contre Toulouse (2-0), samedi, lui aussi en raison d’un problème à la cuisse la veille du match, devrait retrouver ses partenaires pour ce match. – R. B.

L’équipe probable : Sirigu – Van der Wiel, Marquinhos, Alex ou Z. Camara, Maxwell – Verratti, Thiago Motta, Matuidi – Lavezzi, Ibrahimovic (cap.), Cavani.

L'Equipe

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Un Parc à moitié portugais ?

C’est presque un match à domicile que s’apprête à disputer Benfica demain soir au Parc. Comme à chaque fois qu’un de ses clubs se déplace à Paris, la communauté portugaise se mobilise. Outre les 2 200 places réservées aux fans de la formation lisboète en tribune visiteurs, ils devraient être plusieurs milliers de Portugais à se rendre dans l’enceinte de la porte de Saint-Cloud. Beaucoup viennent de l’Ile-de-France. « Il y a environ 300 000 supporteurs de Benfica en France, assure Manuel Dos Santos, le président de la Casa do Benfica de Paris qui reçoit d’ailleurs à dîner ce soir le président du club lusitanien, Luis Filipe Vieira. Le PSG compte aussi beaucoup de fans franco-portugais. Certains vont forcément être partagés. Je pense qu’on sera environ 20 000. » Le PSG estime néanmoins que les supporteurs de Benfica devraient être moins nombreux que lors du dernier déplacement à Paris, le 17 mars 2011, pour les 8es de finale de la Ligue Europa. Ce jour-là, le Parc des Princes était à moitié portugais. Hier soir, quelques places restaient encore en vente.



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Alex devrait pouvoir tenir sa place

Laurent Blanc devrait pouvoir compter sur le retour d’Alex, touché à nouveau à la cuisse droite mercredi dernier à Valenciennes, pour la réception du Benfica demain, et ainsi disposer d’une solution supplémentaire pour constituer sa défense centrale. Si l’ultime essai s’avère concluant aujourd’hui, le Brésilien devrait même retrouver une place de titulaire aux côtés de Marquinhos pour cette rencontre européenne. Hier, lors de la séance à huis clos, l’ancien défenseur de Chelsea s’est entraîné en marge du groupe avec Denis Lefebvre, un des préparateurs physiques. Il a eu droit à une bonne demi-heure de travail individualisé à base d’exercices physiques et de jeux avec ballon.

Pastore forfait

En revanche, Javier Pastore est, lui, forfait. L’Argentin souffre toujours de la cuisse et n’a pas foulé les terrains hier. Il a suivi un programme en salle et reçu des soins. Pour Thiago Silva, sa réhabilitation suit son cours. Les autres joueurs ont participé à un entraînement léger d’une petite heure. Pendant que les gardiens s’échauffaient à part et se sont détendus avec un tennis-ballon, les joueurs de champ ont enchaîné échauffement et exercices de passes avant de terminer par un toro dans la bonne humeur. Le PSG s’entraîne une dernière fois aujourd’hui en fin d’après-midi au camp des Loges avant de rejoindre son hôtel versaillais pour la mise au vert.



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Sirigu- VDW, Alex (ou Camara), Marquinhos, Maxwell- Verratti, Thiago Motta, Matuidi- Cavani, Ibra, Lavezzi


Le Parisien
Varino
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Matuidi incertain, Alex apte

Touché à un pied, le milieu de terrain pourrait déclarer forfait. Alex, lui, devrait débuter.


LA TUILE EST TOMBÉE, hier, en fin d’après-midi. Blaise Matuidi s’est blessé à un pied lors de l’ultime séance d’entraînement, dirigée au Camp des Loges. Même s’il figurait encore dans le groupe communiqué en début de soirée et que les examens pratiqués se voulaient rassurants, le milieu de terrain international du PSG restait incertain. Au cas où Blanc déciderait de ne prendre aucun risque, il pourrait titulariser le jeune Adrien Rabiot (18 ans), en l’absence de Javier Pastore (cuisse). Autre hypothèse, moins probable, l’entraîneur parisien pourrait s’inspirer de Carlo Ancelotti à qui il était arrivé de positionner Maxwell comme milieu de terrain. Dans ce cas, Blanc n’aurait d’autre choix que de placer Lucas Digne au poste de latéral gauche.

Pour les Parisiens, la bonne nouvelle vient d’Alex. Victime d’une élongation de la cuisse droite à Valenciennes (1-0, le 25 septembre), et forfait face à Toulouse (2-0), samedi, le défenseur central brésilien est de retour.

Il formera la charnière centrale avec Marquinhos, renvoyant Z. Camara sur le banc. En attaque, Ezequiel Lavezzi, préservé le week-end dernier, retrouvera l’aile gauche, et formera le trident offensif habituel en compagnie d’Edinson Cavani à droite et de Zlatan Ibrahimovic en pointe.



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Et au milieu plane Verratti

Remplaçant en début de saison, l’Italien rayonne depuis la fin de l’été. Inépuisable, incontournable, il est celui par qui s’éclaire le jeu du PSG, ces temps-ci.


QUELQUE PART, Marco Verratti est l’anti-Pastore. Dans le 4-3-3 mis en place depuis le déplacement à Nantes (2-1, le 25 août), l’Italien et l’Argentin se disputaient un poste aux côtés de Thiago Motta et Blaise Matuidi. Alors qu’« El Flaco » s’est enlisé, « Marcolino » s’est extirpé sans s’affoler d’un mois d’août brumeux qui l’avait vu entamer trois matches sur quatre sur le banc, dont le Trophée des champions contre Bordeaux (2-1, le 3 août, à Libreville). « Même quand il ne joue pas, il reste tranquille dans sa tête, c’est sa grande force, glisse Donato Di Campli, son agent. Personnellement, j’étais plus inquiet que lui parce que je craignais qu’à ce rythme-là il perde ses chances de disputer la Coupe du monde en fin de saison.»

Verratti a été titulaire lors des cinq dernières rencontres du PSG, oscillant entre maîtrise et éclat, à l’image d’une soirée colossale contre Monaco (1-1, le 22 septembre). Et il ne viendrait pas une seconde à l’esprit de Laurent Blanc, ces temps-ci, de laisser souffler celui qui s’est imposé, tel Blaise Matuidi avant lui, comme un poumon du PSG.

À la droite de Thiago Motta, l’Italien de bientôt vingt et un ans (le 5 novembre) s’est imposé comme un acteur au volume majeur. Un hyperactif capable autant de sauver des ballons sur la ligne de Salvatore Sirigu – comme à Valenciennes (1-0) et contre Toulouse (2-0), la semaine dernière – que d’organiser les mouvements vers l’avant de son équipe, avec un goût affirmé pour le jeu long. En l’absence de Thiago Silva et face aux inconstances de la relation Ibra-Cavani, il est presque devenu le monstre du collectif parisien. Si son implication dans les duels peut être encore un peu mieux canalisée (*), cet admirateur de Xavi et Daniele De Rossi pèse désormais une centaine de ballons touchés par match, dont une contribution décisive au but inscrit par Marquinhos face au TFC. Et il tend à délester son jeu des dribbles devant la surface qui donnaient le vertige la saison dernière.

BLANC APPRÉCIE SON AISANCE TECHNIQUE

« Marco respire le football et il le met en pratique, disait, hier, l’entraîneur du PSG de l’international italien (4 sélections). Après, il faut l’inclure dans un équilibre d’équipe parce qu’il joue dans une zone où on voit souvent des joueurs au physique plus imposant (Verratti mesure 1,65m pour 60 kg). Mais quand il a le ballon, il ne le perd pas beaucoup et il peut distribuer le jeu. Il a même une technique balle au pied qui me fait penser qu’il a certainement dû jouer plus près de l’attaquant par le passé.»

Bien vu. La mutation remonte à 2010. Jusqu’alors, Verratti avait émergé au poste de numéro 10, à Pescara. Alors que le club de sa ville natale bataillait encore en D 3, l’entraîneur Eusebio Di Francesco l’avait fait reculer d’un cran avant que Zdenek Zeman, son successeur, l’enracine un peu plus comme récupérateur dans un 4-3-3.

Dans la Botte, l’ascension du vice-champion d’Europe Espoirs reste scrutée, même si l’intérêt pour le PSG a un peu désenflé depuis le départ de Carlo Ancelotti, dont Verratti était très proche. Signe de sa capacité à garder ses émotions à distance, il ne s’est pas montré déstabilisé par le départ de son compatriote au Real Madrid, où ce dernier aurait bien aimé l’attirer. Malgré l’intérêt pressant de la Fiorentina et de Naples, l’idée première du joueur a été de prolonger à Paris, ce qu’il a fait, fin juillet, jusqu’en 2018.

Un an après son transfert de Pescara pour 11 M€ (+ 1,5 M€ de bonus), Verratti reste beaucoup plus proche, dans le vestiaire, des étrangers que des Français. Mais ses progrès dans notre langue attestent de sa volonté d’intégration, ce qui lui servira également pour communiquer avec les arbitres de L 1, face auxquels il s’excitait en italien la saison dernière... Le 17 septembre, dans la Gazzetta dello Sport, il a parlé de « mon PSG » en réponse à une question sur les chances du club en C 1 . Et si, parmi tous les joueurs recrutés par le PSG en Serie A, c’était un Italien, au fond, le moins nostalgique de l’Italie?



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Le nouveau Leo se fait attendre

Alors que les médias italiens évoquaient, hier, des contacts avancés avec Marco Branca, en poste à l’Inter, le PSG vit depuis bientôt trois mois sans directeur sportif. Explications.


« CETTE PISTE est froide… » En une phrase, le PSG a évacué la rumeur italienne l’annonçant en contact avancé avec Marco Branca. Une piste plausible : le directeur sportif de l’Inter Milan (48 ans) correspond au profil défini en juillet par le PSG, celui d’un successeur de Leonardo qui serait, lui aussi, très imprégné de la culture de la Serie A.

Après dix ans à la direction technique de l’Inter, Branca est annoncé sur le départ d’un club en passe d’être racheté par l’Indonésien Erick Thorir et d’accueillir « Leo » comme manager sportif. Très contesté par les tifosi, Branca a déjà côtoyé sur le marché italien Jean-Claude Blanc, dirigeant de la Juventus de 2006 à 2012.

Dans un entretien à L’Équipe, le 27 juillet, deux semaines après la démission de Leonardo, le directeur général du PSG s ’ était d’ailleurs très clairement prononcé en faveur de la venue d’un nouveau directeur sportif, au moment où Nasser al-Khelaïfi venait de lui confier les rênes du mercato. À chaud, le président du PSG semblait également partager cette volonté et les noms de Paolo Maldini, Pedro Pauleta et Franco Baldini - ex-directeur général de l’AS Rome devenu directeur technique de Tottenham en juin - étaient apparus comme des pistes plus ou moi réalisables, de même, un peu plus tard, que celles menant à Rai ou Luis Figo.

Depuis plusieurs semaines, le patron de QSI, réputé plus prompt à réagir dans l’urgence qu’à anticiper, répète qu’il n’est « pas pressé» de nommer un directeur sportif, sans se montrer entièrement convaincu de l’utilité d’en recruter un. Pourquoi ces petites divergences de vue au sommet du club ? Une idée en cours suggère qu’Al-Khelaïfi chercherait à laisser le champ libre à l’arrivée, l’an prochain, d’un manager général et, plus particulièrement, d’Arsène Wenger. Un calcul risqué au regard des signaux très positifs récemment envoyés par l’Alsacien (63 ans, sous contrat jusqu’en 2014) en faveur d’une prolongation à Arsenal.

Adossé à la puissance financière de l’actionnaire, Nasser alKhelaïfi pense également pouvoir traiter en direct certains gros dossiers, comme il l’a fait pour Cristiano Ronaldo ou David Beckham. « Le président est proche des grands joueurs de l’effectif, souligne un familier du club. Il les sonde beaucoup et les voit même comme des ambassadeurs à même de convaincre des recrues potentielles de les rejoindre.»

BLANC : « LÉTANG ? IL EST DIRECTEUR SPORTIF... TOUT COURT »

Aux yeux d’Al-Khelaïfi, rien ne justifie encore de bouleverser un organigramme où Olivier Létang est devenu un peu plus qu’un directeur sportif adjoint, comme Laurent Blanc l’a observé la semaine dernière : « Il est directeur sportif… tout court. Et il le fait très bien. » En privé, l’entraîneur du PSG ne serait pas réticent à voir apparaître, outre Létang, d’autres interlocuteurs sportifs. À Paris, un courant milite toujours pour trouver un vrai successeur à Leonardo.

Un homme capable de définir une politique sportive pour l’ensemble du club, ce que le Brésilien ne faisait pas forcément. Un recruteur également capable de renifler une opportunité sur le marché, un exercice que « Leo » appréciait beaucoup plus.

L'Equipe
Homer
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Opération séduction pour Paris

Paris affronte son principal concurrent à la première place du groupe. Avec l’envie de marquer les esprits.

Cette fois-ci, le DJ ne va pas se tromper de disque. C’est bien l’hymne de la Ligue des champions qui va retentir ce soir au Parc des Princes. Ces quelques notes composées par l’Anglais Tony Britten sonnent la fin d’une période de transition où Paris s’est tiré sans encombre de deux sorties sans éclat à Valenciennes (1-0) et contre Toulouse (2-0).

Mais, désormais, plus question de turnover ou de coup de pompe, Paris va aligner sa meilleure équipe possible face à son concurrent direct pour la première place du groupe. « Si on veut valoriser notre victoire à l’Olympiakos, il faut gagner à domicile, glisse Laurent Blanc. La fatigue ne doit pas être une excuse. En termes physiques, je pense qu’on sera pratiquement au top. Il faudra l’être pour mettre en danger cette équipe. »

Toujours privé de Thiago Silva, l’ancien sélectionneur des Bleus n’a pas caché qu’il comptait aligner son équipe type du moment dans un 4-4-3 où Cavani va retrouver sa place à droite de l’attaque. « Cela marche plutôt bien, constate Blanc. Edinson joue bien et marque des buts. Pour l’instant, je privilégie l’équilibre collectif. » Malicieux, il laisse néanmoins penser que son système peut suffisamment se déformer pour que l’Uruguayen trouve la place plus axiale qu’il commence timidement à réclamer. « L’animation prime à mes yeux, rappelle Blanc. Avec les mêmes joueurs, on peut évoluer avec trois milieux, deux attaquants et un no 10. On peut avoir une animation différente pour que chacun se sente bien dans cette équipe. On y songe et on y travaille… »

Ibra à la baguette ?

Zlatan Ibrahimovic, qui a succédé à son coach en conférence de presse, aura sans doute compris l’appel du pied. La star suédoise fait merveille depuis le début de la saison lorsqu’il décroche et distribue le jeu. L’homme aux 44 buts la saison dernière (35 avec le PSG) est désormais meilleur passeur de L1 avec quatre offrandes. Et semble ravi de son nouveau rôle. « Les buts, ce n’est pas un problème, sourit Zlatan. C’est positif qu’il n’y ait pas un seul buteur. On a Cavani et d’autres et ça rend l’équipe plus forte. Il n’y a pas d’égoïsme dans le groupe et je ne pense pas que ça arrivera. Si je marque moins et qu’on gagne, ça me va mieux que si je marque tous les buts mais qu’on gagne moins. »

Avec un duo Ibra-Cavani enfin rodé, la Ligue des champions, où le PSG ne s’est plus incliné depuis un an (six victoires, trois nuls), serait le cadre idéal pour lancer un signal au monde du foot. Cela passe par une victoire convaincante face au finaliste de la Ligue Europa, qui évoluera quasiment à domicile. « J’ai compris que ce n’était pas facile de gagner cette coupe, conclut Ibra. Mais j’ai signé un nouveau contrat (NDLR : il a prolongé à Paris jusqu’en 2016) et j’espère bien gagner ce trophée. »


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«Laurent Blanc fait un sans-faute»

Auteur du livre «Les cent jours des dirigeants» (éditions les Belles Lettres) publié en 2011, Laurent Acharian a enquêté dans le milieu de l'entreprise, de la politique et du sport sur ce thème ô combien symbolique. Il a identifié les pièges à éviter et les clés de la réussite pendant cette période décisive. Amateur de sport et de football en particulier, il analyse les cent premiers jours de Laurent Blanc au PSG. Interview réalisée la veille de PSG-Benfica.

Comment qualifier le contexte dans lequel arrive Laurent Blanc au PSG en juin dernier ?

Laurent Acharian. Très défavorable. Il devait succéder à un entraîneur qui voulait partir et que le club avait tenté de retenir. Carlo Ancelotti, personnalité très consensuelle auprès de ses joueurs, de la presse et de l'opinion publique en général, venait en plus de remporter un titre de champion de France. Et comme si cela ne suffisait pas, l'arrivée de Laurent Blanc a été accueillie très froidement par une partie des médias. Alors qu'il bénéficie pourtant d'une bonne image auprès du public français. Peut-être a-t-il été jugé comme «trop français» pour un club à l'image internationale comme le PSG ?

Comment évaluez-vous la réussite de Laurent Blanc lors de ces cent premiers jours ?

Pour l'instant, il fait un sans-faute. D'abord, il a joué profil bas en expliquant par exemple quand dans sa carrière de joueur, pourtant unanimement reconnue, il avait rarement été le premier choix. Ensuite, il n'a fait aucune «sur-promesse» du genre : «Je viens pour gagner la Ligue des champions». La constitution de son staff a aussi été très bien pensée : c'est un mélange entre des gens de confiance, très proches de lui, et des personnes déjà au club avant lui comme Claude Makelele ou d'autres. Ensuite, je trouve qu'il s'est très bien acclimaté à son groupe de joueurs. A ce titre, sa gestion du cas Pastore a été très bonne. Il n'a jamais pris le joueur de front. Il l'a au contraire défendu publiquement en disant par exemple qu'il était excellent à l'entraînement. C'est aussi de cette manière qu'on gagne le respect de son vestiaire. Enfin, j'ai l'impression qu'il a réussi à construire une relation de confiance avec sa direction.

La base du succès pour un entraîneur, c'est tout de même le résultat sportif, non ?

Bien sûr. Même dans le domaine de l'entreprise, un dirigeant qui vient d'être nommé a besoin de «quick wins». Autrement dit, des succès rapides, pas forcément importants sur le long terme mais qui vont lui permettre de rassurer son environnement, d'inspirer en confiance en interne et de bénéficier de bienveillance en externe. Ce phénomène est accentué dans l'univers du sport qui vit dans le temps court. Un entraîneur de football, à plus forte raison s'il travaille au PSG, qui ne réussit pas ses cent premiers jours, est déjà en grand danger. Invaincu jusqu'à maintenant, Laurent Blanc, lui, a gagné son premier pari.


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Les cent jours de Laurent Blanc

Voilà précisément cent jours que le Président a endossé le costume d’entraîneur du PSG. Arrivé sur la pointe des pieds fin juin, Laurent Blanc, 47 ans, a dû apprivoiser son nouvel environnement, en saisir les codes et les usages avant d’exercer son pouvoir et d’imprimer son style. Quel est son premier bilan à l’issue de ce laps de temps éminemment symbolique ? A-t-il vaincu le scepticisme qui entourait sa nomination ?

Son poids à l’intérieur du club

Il n’était pas le premier choix du PSG pour succéder à Carlo Ancelotti. Pas le dixième non plus. Aux yeux du président Nasser al-Khelaifi, Laurent Blanc figurait simplement en troisième ou quatrième position derrière Andre Villas-Boas, Fabio Capello, voire Guus Hiddink. Peu importe, le 25 juin, il signe un étrange contrat de deux ans (35 000 € mensuels et des compléments trimestriels de 1,1 M€ la première saison seulement, voir notre édition du 13 juillet). Une fois nommé, il appelle à ses côtés ses fidèles adjoints (Jean-Louis Gasset et Philippe Lambert) et adoube Claude Makelele, une figure rassurante pour les joueurs, le symbole de la continuité avec l’époque Ancelotti. Mi-juillet, l’espace se dégage avec le départ du directeur sportif Leonardo, qui s’était opposé à son recrutement. L’ex-Monsieur Transferts du PSG n’est pas remplacé, mais Blanc n’hérite pas pour autant d’un pouvoir élargi. Désireux de recruter un dernier joueur avant la fin du mercato, un milieu de terrain offensif, il peine ainsi à se faire entendre par sa direction.

Sa relation avec les joueurs

Entouré de sa garde rapprochée et libéré de l’emprise hiérarchique, le technicien entreprend pendant l’été d’amadouer les stars de son vestiaire, Ibrahimovic et Thiago Silva en tête. Quitte à forcer sa nature réservée. « Il est venu à notre rencontre pour discuter de l’organisation tactique et comprendre notre façon de fonctionner », raconte un patron de l’équipe. Avec les joueurs en instance de départ, les relations sont en revanche minimalistes. Voire glaciales. « Il me disait à peine bonjour », résume l’un d’entre eux, parti depuis sous d’autres cieux. « Je le trouve plus proche de son groupe qu’au début, estime pour sa part le milieu de terrain Adrien Rabiot. Il parle en français à tout le monde et multiplie les entretiens individuels. » Parfois, Laurent Blanc étonne son groupe avec des visions prémonitoires. « Ce soir, tu vas marquer », dit-il par exemple à Lucas à la mi-temps de Bordeaux - PSG. Quelques minutes plus tard, le Brésilien inscrit le premier but de sa carrière parisienne. De son vestiaire n’émanent finalement que de rares reproches portant surtout sur l’organisation du quotidien. Certaines séances d’entraînement sont parfois décalées au dernier moment, d’autres annulées. Des petits détails qui dénotent avec l’organisation millimétrée de l’ère Ancelotti.

Sa patte d’entraîneur

Comme tous les entraîneurs du monde, la cote interne et externe de Laurent Blanc est indexée sur les résultats sportifs de son équipe. Pour l’instant, tous les voyants sont au vert. Invaincu en matchs officiels, son PSG est coleader de la Ligue 1 et a commencé sa campagne européenne de la plus belle des façons (victoire 4-1 sur le terrain de l’Olympiakos). Accueilli très fraîchement par un Parc des Princes qui sifflait régulièrement son nom en début de saison, il lui reste toutefois du chemin pour se mettre le public dans la poche. « A domicile en particulier, nous devons produire du spectacle, et ce n’est pas si simple avec des adversaires qui ferment le jeu », avance-t-il. Sur le plan tactique, l’ex-sélectionneur des Bleus a d’abord marché dans les pas de Carlo Ancelotti avant d’exercer son droit d’inventaire. « Laurent Blanc a une autre méthode et un autre système, observe le gardien Salvatore Sirigu. Avant, nous cherchions à aller rapidement devant. Désormais, nous essayons d’avoir une possession de balle prolongée pour trouver des espaces avec trois attaquants. »

Sa vie hors des terrains

Du côté privé, Laurent Blanc a élu domicile dans les Yvelines, non loin de Saint-Germain-en-Laye. Au moment de la rentrée scolaire, il a été rejoint par sa compagne, Anne, et leurs trois fils (Davy, Alex et Clément, âgés de 12 à 21 ans). Toutefois, l’ex-entraîneur des Girondins a bien pris soin de conserver sa résidence bordelaise. D’abord pour garder des attaches dans la région. Et aussi parce qu’il connaît, mieux que quiconque, la fragilité de son poste au PSG.


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Matuidi incertain

Blaise Matuidi n’était pas assuré, hier soir, de pouvoir tenir sa place. Touché au pied dans un choc avec Adrien Rabiot lors du dernier entraînement, le milieu de terrain a dû passer des examens. Une décision sera prise ce matin quant à sa participation, mais Matuidi ne boitait plus quand il a rejoint ses partenaires à l’hôtel dans la soirée.

Ce qui peut être interprété comme une nouvelle rassurante. De son côté, Alex, remis de sa blessure à la cuisse droite, devrait tenir sa place aux côtés de Marquinhos en défense centrale


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Laurent Robert : «En coupe, Benfica peut se transcender»
Ancien joueur du PSG et de Benfica

« Bien sûr, le PSG, que je trouve plus fort que l’an dernier, semble plus puissant que Benfica. Mais il faudra se méfier de cette équipe. Je connais bien Luizao, que j’ai rencontré lors de mon passage là-bas. C’est un grand capitaine respecté de tous. Il saura trouver les mots pour motiver ses coéquipiers. En même temps, ils n’en auront pas vraiment besoin.

Dans les matchs de coupe, Benfica est capable de se transcender et refusera de se faire marcher dessus. Surtout que la moitié du Portugal sera présente dans les tribunes du Parc (rires). Il ne faut pas croire que ce sera un match gagné d’avance pour Paris. »

Le Parisien.fr
Varino
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Verratti, une autre dimension

Omniprésent, le milieu, impliqué lors des deux premiers buts, a livré une prestation exceptionnelle.[/b]

il a perdu un seul ballon et a négocié les autres de façon divine, à l’image de son décalage pour Van der Wiel (5e) ou de sa petite louche pour Matuidi (25e). Une prestation de très haut niveau jusqu’à son remplacement par RABIOT (70e).

SIRIGU (7) : pas sollicité en première période (0 tir cadré), il a ensuite boxé le coup franc vicieux de Garay (47e) et bloqué les autres tirs. Son jeu au pied aurait cependant pu être plus précis.

VAN DER WIEL (7) : un centre décisif (5e), un maximum de duels remportés, une disponibilité permanente, le Néerlandais se détache dans la concurrence qu’il livre à Jallet. Son match le plus accompli depuis son arrivée, à l’été 2012.

ALEX (6) : à part une faute provoquée à l’entrée de la surface qui lui valut un avertissement (47e), il n’a pas été pris en défaut et s’est montré sobre dans ses interventions. Remplacé par CAMARA (78e).

MARQUINHOS (7) : deuxième match de C 1 et deuxième but. Le jeune Brésilien (19 ans) s’adapte vite et si ses relances longues n’avaient pas été imprécises, il aurait signé une rencontre presque parfaite.

MAXWELL (7) : solide, précis, concentré, jamais pris dans son dos, bref Maxwell…

VERRATTI (8) : voir ci-dessus.

THIAGO MOTTA (8) : en vrai chef d’orchestre, il oriente le jeu de son équipe et oblige l’adversaire à évoluer selon ses envies. Paris n’est vraiment pas le même avec et sans lui.

MATUIDI (7) : entre le nombre de ballons grattés et sa propension retrouvée à se projeter vers l’avant, rien n’indiquait qu’il avait pris un coup la veille (pied). Légère baisse de régime en fin de match.

CAVANI (5) : quand ça ne veut pas… Son positionnement à droite sert l’équilibre de l’équipe mais pas le sien. Et sa seule occasion a été déviée par Luisao avant d’être repoussée par Artur (74e).

IBRAHIMOVIC (8) : deux buts (5e, 30e), une avant avant-dernière passe décisive (25e) et une présence précieuse sur les coups de pied défensifs. Un peu trop facile par instants, le Suédois a occupé toutes les zones à sa guise, ce qui a pu troubler, aussi, ses partenaires d’attaque.

LAVEZZI (6) : sa générosité n’a pas été récompensée par un but ou une passe décisive, mais elle lui a encore permis de marquer des points, hier. Même s’il a manqué de précision dans le dernier geste, il a étalé une belle activité offensive et n’a jamais lésiné sur le repli défensif. Remplacé par LUCAS (70e), également très actif.



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C’est qui le patron ?

ZLATAN IBRAHIMOVIC, tour à tour autoritaire, étincelant et double buteur, a rappelé qu’il était l’homme fort du PSG.


VU DE L’OEIL EXTÉRIEUR, Zlatan Ibrahimovic peut exaspérer autant qu’il enchante. Formidable accélérateur du jeu grâce sa qualité technique et son sens inné de la passe, il peut aussi bien se laisser aller ou vouloir trop en faire. Qu’à cela ne tienne, hier soir, face à Benfica, le géant suédois (1,95 m, 95 kg) fut une nouvelle fois ce joueur décisif et génial qui a porté le PSG toute la saison dernière jusqu’au titre de champion de France. Mais aujourd’hui, ses aspirations sont ailleurs. Il voit plus haut et plus grand. La veille du match, rappelant sa récente prolongation de contrat jusqu’en 2016, il évoquait les ambitions légitimes de ce Paris version QSI : « J’ai beaucoup de rêves et remporter la Ligue des champions serait plus que parfait. On a une équipe fantastique, un nouveau coach, Laurent Blanc, qui nous a donné de la confiance, tout est réuni pour gagner. Mais ce sont souvent les détails qui font la différence.»

AGACÉ PAR CAVANI

Justement, Ibra et ses coéquipiers n’en ont pas fait face à un adversaire qui devait être le plus gros obstacle du groupe Cet le numéro 10 parisien s’est occupé de plier le match à lui seul en à peine une demi-heure. Dès la 5e minute, il marquait dans le but vide, à la conclusion d’une merveille de combinaison impulsée par Verratti. Vingt minutes plus tard, sa talonnade éclair trouvait encore le milieu italien avant la conclusion du chef-d’oeuvre par Marquinhos. Enfin, à la 30e minute, il plaçait une tête sur un corner de Thiago Motta qui douchait net les derniers espoirs des Lisboètes. La veille encore, à la question de savoir s’il était inquiet de son ratio buts en berne par rapport à la saison dernière, la plus prolifique de sa carrière (30 buts en L 1 et 4 en C 1), la star avait répondu avec cette assurance qui le caractérise : « L’équipe a changé et j’ai aussi raté quelques occasions. Mais ce qui est positif, c’est que nous n’avons plus seulement moi, mais d’autres joueurs comme Edinson Cavani pour marquer. » L’Uruguayen est cependant resté muet au Parc des Princes. L’esprit chagrin, évidemment, difficile de ne pas évoquer la frustration qu’inspire encore son entente avec l’attaquant venu de Naples à l’intersaison. Tout au long de la soirée, Cavani a traîné sa peine, exilé sur un côté droit qui ne lui sourit pas. Plusieurs fois, Ibra a cherché le Sud-Américain sans jamais parvenir à le trouver. Sur une déviation à une touche de balle pour un appel dans la surface (23e), on a même vu le capitaine parisien s’agacer devant l’incompréhension de son partenaire, ou lui griller la politesse au milieu du terrain, sur un centre raté de Lavezzi (43e). « Quand tu as un groupe comme celui-ci, tu dois satisfaire tout le monde. C’est le plus difficile » , rappelait Zlatan à propos du délicat management de Laurent Blanc. Sauf que dans cet état-là, Ibra ne partage pas. Ou pas beaucoup. Zlatan fact.

L'Equipe
Homer
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Paris au presque parfait

Les Parisiens ont réussi une démonstration en première période pour s’imposer facilement et prendre la tête de leur groupe.

Un vrai coup de tonnerre. L’armada du PSG a lancé hier soir un signal fort, très fort. Il a suffi de quarante-cinq minutes à Ibrahimovic et ses coéquipiers pour atomiser Benfica (3-0), un supposé concurrent direct pour la première place du groupe, relégué le temps d’une soirée au rôle d’aimable faire-valoir. Mais qui aurait pu résister au rouleau compresseur parisien ? Pas le finaliste de la dernière Ligue Europa en tout cas.

« Nous avons joué contre une équipe plus forte. Les Parisiens ont montré les résultats de leurs investissements, constate Jorge Jesus, l’entraîneur portugais. L’année dernière, ils ont été éliminés sans perdre contre Barcelone. Depuis, ils se sont renforcés et peuvent clairement gagner la Ligue des champions. »

Le refrain rappelle le discours de cadres comme Ibrahimovic et Thiago Silva (blessé actuellement) qui osent régulièrement rêver à haute voix d’une victoire finale. Le chemin des huitièmes de finale de la Ligue des champions semble d’ailleurs déjà tellement dégagé qu’on a hâte d’être au printemps, alors que l’automne vient à peine de débuter.

Laurent Blanc, de son côté, préfère tempérer un peu l’enthousiasme général. « Vu les deux matchs (NDLR : contre Olympiakos et Benfica) et les scores, c’est légitime de penser qu’on va finir premiers de notre groupe, mais je suis un peu plus pragmatique, sourit-il. On a plus qu’entrouvert la porte, mais il va falloir finaliser tout cela. Il vaut mieux avoir nos résultats mais rien n’est fait. »

Et maintenant le clasico

Le coach parisien peut en revanche se réjouir de la prestation d’ensemble de son équipe, désormais invaincue depuis un an et dix matchs de Ligue des champions (sept victoires, trois nuls). La volonté de jeu voulue par l’ancien sélectionneur des Bleus a été respectée à la lettre avec une possession de balle de 65 %. Une démonstration incarnée par le rendement du milieu de terrain Thiago Motta-Matuidi-Verratti, véritable cheville ouvrière d’une formation qui a écœuré ses adversaires. « On progresse, reconnaît Blanc. Ce n’est pas la philosophie la plus facile à mettre en place mais, quand on réussit, cela donne des matchs comme ce soir avec aucune frayeur. Mais il faut avoir les joueurs pour cela, j’ai la chance d’en avoir de très talentueux avec ou sans ballon. Ils sont capables de traduire ce que je souhaite sur le terrain. »

Résultat : Paris a livré sa prestation la plus aboutie au meilleur moment de la saison. « On a été dans la maîtrise de la première à la dernière minute, confirme Blanc. Une soirée très satisfaisante à tous les points de vue. » Dans trois jours, Paris ira défier l’OM au Vélodrome pour poursuivre sa lutte à distance avec Monaco. Un retour aux affaires domestiques en forme de sommet. Mais, en ce moment, Paris a visiblement envie de renverser des montagnes.


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PSG 3 - 0 Benfica
Mi-temps : 3-0.
Spectateurs : 44 000 environ.
Arbitre : M. Rizzoli.
Buts. PSG : Ibrahimovic (5e, 30e), Marquinhos (25e).
Avertissements. PSG : Van der Wiel (36e), Alex (46e). Benfica : Gaitan (32e).
PSG : Sirigu - Van der Wiel, Alex (Camara, 78e), Marquinhos, Maxwell - Verratti (Rabiot, 70e), Thiago Motta, Matuidi - Cavani, Ibrahimovic (cap.), Lavezzi (Lucas, 70e). Entr. : L. Blanc
Benfica : Artur - Almeida, Luisao (cap.), Garay, Siqueira - Fejsa (Gomes, 28e), Matic - Perez, Gaitan (Sulejmani, 66e), Djuricic (Markovic, 46e) - Cardozo. Entr. : J. Jesus.


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LES BUTS
5e : Matuidi, côté droit aux vingt mètres, alerte Verratti. L’Italien lance immédiatement Van der Wiel en profondeur qui centre pour Ibrahimovic. A cinq mètres du but vide, c’est un jeu d’enfant pour le Suédois d’ouvrir le score. 1-0

25e : côté gauche cette fois, Verratti lance Matuidi dont le centre, légèrement détourné par Artur, arrive devant Marquinhos, qui marque de près. 2-0

30e : à la réception d’un corner de Thiago Motta, Ibrahimovic décoche un coup de tête, dévié par le dos de Garay, qui finit dans les filets portugais. 3-0


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Blaise Matuidi : « Notre meilleur match de la saison »

Légèrement blessé à l’entraînement d’avant-match (fissure d’un orteil du pied droit), Blaise Matuidi a tenu son poste pendant 90 minutes. Incassable, il a même délivré une passe décisive à destination de Marquinhos. L’international français analyse cette belle victoire et se projette sur le prochain rendez-vous, dimanche contre l’OM.

Quel bilan faîtes-vous de cette large victoire ?

Blaise Matuidi. « Notre entame de match a été très bonne. Nous avons su poser le jeu, aller de l’avant et surtout marquer des buts. Tout cela sans en encaisser. On peut dire que l’ensemble du match était vraiment très bon. C’est sans doute notre meilleur match de la saison jusqu’à maintenant. Du coup, notre prochaine rencontre contre Anderlecht (NDLR : le 23 octobre) peut déjà nous rapprocher de la qualification. Cela donne envie de reproduire ce genre de performances.

Cette victoire permet-elle de lever les doutes sur le niveau du PSG ?

Les observateurs avaient peut-être des doutes. Pas nous. Nous sommes invaincus depuis le début de la saison, il ne faudrait pas l’oublier quand même. Le prochain match contre Marseille doit nous permettre de continuer sur cette lancée.

Que vous inspire la prestation de Marco Verratti ?

Il se sent vraiment très bien en ce moment. Tout lui réussit ou presque. Il prend du plaisir et hausse notre niveau de jeu.

Est-ce le meilleur moment pour affronter l’OM ?

Le « classique » est un match tellement particulier... Les souvenirs des matches de Ligue des champions seront déjà loin quand on rentrera sur la pelouse du Vélodrome. Nous n’avons pas l’intention de changer notre philosophie de jeu. Il faudra rester sur la lancée de notre prestation de ce soir. Avec un grand Paris, nous avons des chances de gagner à Marseille. Mais surtout ne croyons pas que l’OM va rester sur sa défaite face à Dortmund (NDLR : 3-0). Ils vont certainement vouloir montrer autre chose devant leur public.


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Bon anniversaire Ibra !

On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Hier, en inscrivant deux buts en première période (5e et 30e), dont le second de la tête, Zlatan Ibrahimovic s’est souhaité avec quelques heures d’avance un excellent 32e anniversaire. Née le 3 octobre 1981, la star suédoise sera sûrement fêtée par ses partenaires aujourd’hui.
A double titre. Grâce à ses deux réalisations, le capitaine a placé son équipe dans une position idéale. Dans le match, mais aussi dans sa poule de Ligue des champions.

33 buts en Ligue des champions

Hier, Ibra a survolé la partie, inspiré dans presque tout ce qu’il a tenté : ses dribbles, ses remises, ses décalages. Il n’y a qu’avec Cavani que son entente est à parfaire. Dans les 45 premières minutes, Zlatan Ibrahimovic, qui a évolué hier sous les yeux de sa compagne et de son agent Mino Raiola, s’est souvent trouvé avec Blaise Matuidi. C’est d’ailleurs sur une ouverture en profondeur de l’international français à la 24e minute que l’ancien Milanais a obtenu le corner à l’origine du deuxième but, une œuvre de Marquinhos (25e).

Le Suédois disputait hier son 97e match de Ligue des champions et son compteur buts affiche désormais 33 réalisations. Il a comme souvent beaucoup décroché pour participer à l’élaboration du jeu. Surtout après la pause quand le PSG a géré son avance. Et dans cet exercice aussi, il s’est montré habile. A gauche, à droite, dans l’axe, il a rayonné sur l’ensemble de l’attaque parisienne, agrémentant le spectacle de talonnade ou de gestes dont il a le secret. Il a même apporté son concours défensivement sur les corners portugais.

Ironie de l’histoire et des statistiques, il faut remonter six ans en arrière, jour pour jour, pour voir Ibrahimovic inscrire un but de la tête dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. C’était le 2 octobre 2007 contre le PSV Eindhoven avec l’Inter Milan. Les Italiens s’étaient imposés 2-0 grâce à… deux buts du géant nordique. A l’époque déjà un beau cadeau d’anniversaire.


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Les fans portugais inconsolables

Ils ont quitté le Parc des Princes la tête basse. Les quelques milliers de supporteurs de Benfica digèrent bien mal cette lourde défaite de leur équipe. Et les critiques sont sévères. « Quelle claque ! Et le score aurait pu être plus lourd encore. Le PSG aurait pu nous mettre encore trois ou quatre buts de plus en seconde période », déplore Fernando Mendes, venu spécialement de Lisbonne pour assister au match.
« On n’a pas du tout existé, poursuit-il. Je suis dégoûté. J’aurais mieux fait de rester à la maison. »

« Je n’étais jamais allé au Parc des Princes. Je m’attendais à ce que les Portugais mettent le feu dans les tribunes, ajoute Tiago, installé à Stains (Seine-Saint-Denis) depuis dix-huit mois. Mais la mauvaise prestation de notre équipe a tout gâché. On n’a pas joué. Si, au moins, on avait mis un but pour l’honneur et pour redonner un peu d’espoir. J’ai quand même eu le plaisir de voir jouer une grande équipe, le PSG. » « On n’a même pas pu mettre un peu d’ambiance. Dès la 5e minute, c’était plié, signale Joao, à Paris depuis vingt ans. C’était lamentable. Paris est très fort mais, nous, on ne s’est même pas battus. Ça devait être une fête, et c’est devenu un cauchemar d’assister à ce match. »

« Je ne vais pas en dormir de la nuit, s’écrit Nuno de Champigny (Val-de-Marne). Je me faisais une joie de ce match, de l’ambiance. C’est toujours un événement, pour nous les Portugais, quand l’un de nos clubs vient jouer au Parc. Et, d’habitude, on fait plutôt bonne figure. Mais, là, il n’y avait pas photo. On a été ridicules. J’espère, au moins, qu'à la maison (NDLR : au match retour), on montrera plus de choses. »


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Ménez fait (encore) sa mauvaise tête

Quand Laurent Blanc a choisi de lancer Lucas à la 70e minute, Jérémy Ménez, vexé, a rejoint directement le vestiaire. Un vestiaire qu’il fut ensuite le premier à quitter à l’issue du match pour rejoindre sa famille dans un salon du Parc des Princes. Au téléphone avec un proche, il n’a pas pu contenir sa colère.
Face aux médias, Laurent Blanc a tenté de dédramatiser : « N’attachons pas plus d’importance que cela à ce genre de choses. » Ce n’est pas la première fois que l’international français se comporte ainsi. La saison dernière, il avait déjà exprimé sa frustration lors du 8e de finale aller contre Valence (2-1), ce qui lui avait valu une explication houleuse avec Ancelotti et Leonardo.


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Laurent Robert : « Une équipe sûre de sa force »
Ancien joueur du PSG et du Benfica

« Quelle soirée idéale pour Paris qui a tout bien fait. Une superbe première période et une seconde pour gérer en vue du clasico de dimanche. Cette équipe a respecté son adversaire et le jeu, car c’est en jouant au football qu’elle a étouffé Benfica. C’est Paris qui a été bon, pas Benfica qui a été mauvais. Tout a été parfait. Offensivement, il y a eu beaucoup de fluidité et les attaquants ont à chaque fois trouvé les bons espaces. On a vu une équipe sûre de sa force. C’est une formation en confiance et qui sait exactement qu’elle peut marquer quand elle en a envie. »

Le Parisien.fr
Teichi
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Ibrahimovic convoqué

Pour son geste envers le banc toulousain samedi dernier, Zlatan Ibrahimovic a été convoqué par la Commission de discipline de la LFP. Maxime Poundjé a, lui, été suspendu trois matches.


Le geste de Zlatan Ibrahimovic lorsqu'il a quitté le terrain samedi dernier à la fin du match PSG-Toulouse (2-0) pourrait avoir des conséquences pour l'attaquant. Le Suédois, qui avait mimé un pistolet avec ses deux doigts et pointé le banc toulousain, a été convoqué par la Commission de discipline de la LFP, a annoncé l'instance ce jeudi soir. «Saisie par le rapport du délégué de la rencontre, la Commission convoque le joueur Zlatan Ibrahimovic et demande des explications au club du Toulouse FC, au quatrième arbitre et à l’arbitre assistant», est-il précisé. Ce jeudi, Alain Casanova, l'entraîneur du TFC, avait critiqué ce geste.

L'equipe.fr
Homer
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Ibra toujours au top à 32 ans

Auteur d’un doublé contre Benfica, la star parisienne a encore prouvé qu’il reste un joueur d’exception à trente ans passés.

Il a fêté hier ses 32 ans autour d’un gâteau au chocolat offert par le club, accompagné d’un « Happy Birthday » chanté en cœur par ses coéquipiers. L’âge ne semble pas avoir de prise sur lui. Auteur d’un doublé en Ligue des champions contre Benfica (3-0), Zlatan Ibrahimovic est plus fort que jamais. Depuis son arrivée à Paris, à l’été 2012, il a inscrit 51 buts en 70 matchs disputés en club ou en sélection suédoise, soit un but toutes les 120 minutes.

Et même si ses statistiques de la saison en cours (4 buts contre 10 l’année dernière à la même époque sous le maillot parisien) sont moins bonnes, elles cachent en fait une autre réalité. Celle d’un Ibrahimovic plus collectif, et du coup plus complet.

Cette saison, il délivre une passe décisive toutes les 240 minutes contre une toutes les 350 minutes lors de sa dernière année à Milan. « Il s’est adapté à l’équipe, constate Jean-Pierre Papin, Ballon d’or 1991. Avec la présence de Cavani notamment, il évolue davantage comme un meneur de jeu. Et c’est une position qu’il lui va très bien. » Passée la trentaine, les grands buteurs du football mondial perdent pourtant de leur superbe. Entre 1994 en 1996, Papin, né en 1967, n’a marqué qu’à six reprises avec le Bayern Munich. L’année de ses 31 et 32 ans, Inzaghi n’a fait trembler les filets que 18 fois. Le Raul de la saison 2009-2010 n’inscrivait qu’un but toutes les 232 minutes.

Une seule fois forfait au PSG

« Ibra gère différemment ses efforts, explique JPP. En dehors des phases de coups pied arrêtés, il ne défend pas. D’autres plus jeunes, comme Cavani, peuvent multiplier les courses. Ibra, lui, garde toute son énergie pour les phases offensives. »

« C’est normal qu’avec le temps, on ait un meilleur rendement, ajoute son coéquipier, Ezequiel Lavezzi. A 32 ans, on a de l’expérience, on joue de manière beaucoup plus tranquille qu’un gars de 20 ans. » « Physiquement, il est le même qu’à 26 ans. Notamment parce qu’il a toujours eu une hygiène de vie irréprochable », raconte Benoît Cauet, aujourd’hui entraîneur des jeunes à l’Inter Milan.

De toute sa carrière, l’attaquant ne s’est d’ailleurs blessé qu’à quatre reprises, soit 88 jours d’absence au total. A Paris, il n’a été forfait qu’une seule fois, à Ajaccio en août 2012 pour un petit coup à la cheville. « Il est extrêmement professionnel, confirme Leonardo, l’ancien directeur sportif du PSG. Il s’applique aux entraînements et il prend très soin de lui. Ibra est comme un joueur de NBA. Il réunit toutes les caractéristiques physiques. Il mesure 1,96 m pour 95 kg, il est fort et puissant. Et dans le même temps, il a l’agilité et la rapidité d’un homme de 1,70 m. Sans parler de son exceptionnel talent technique. Il est unique! »


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Un enfant malade veut le rencontrer avant de mourir

Un garçon bosnien souffrant d’une leucémie en phase terminale souhaite rencontrer son idole. Un dernier vœu que ses parents tentent d’exaucer à tout prix. « Ce que je veux le plus en ce moment est de réaliser le dernier vœu de mon fils Hajrudin, a déclaré Amela Kamenjas, la mère de ce garçon de 8 ans. Il rêve depuis longtemps de rencontrer Ibrahimovic. »

Atteint par la leucémie en 2007, Hajrudin a été soigné pendant trois ans en Allemagne et il est rentré fin septembre en Bosnie, les médecins ne lui ayant laissé que quatre semaines à vivre. Mme Kamenjas explique que son fils souhaiterait être dans les tribunes durant un match et rencontrer ensuite son idole. Thea Rekic, une ressortissante bosnienne qui vit en Allemagne et qui a pris l’initiative d’organiser cette rencontre, a indiqué à l’AFP avoir pris contact avec l’entourage de la star. Sans réponse pour le moment. Interrogé à ce propos mercredi soir après le match, Zlatan Ibrahimovic n’a rien pu promettre : « Je vais voir ce que je peux faire pour lui », a-t-il confié à des journalistes suédois.


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Daniel Bravo et Franck Sauzée lancent le clasico

Les deux consultants de Canal +, rencontrés sur le plateau des « Spécialistes Ligue 1 », ont accepté de répondre avec sérieux et décontraction à quelques questions sur le duel tant attendu entre l’OM et le PSG dimanche. Franck Sauzée a joué quatre saisons à l’OM, alors que Daniel Bravo a porté les couleurs des deux clubs.

Les résultats européens de cette semaine auront-ils une influence dimanche ?

Daniel Bravo. Cela ne changera pas la motivation de chacun car l’événement est très fort. Cela peut même décupler l’envie de l’OM de se racheter, même si la défaite à Dortmund (3-0) l’aura forcément crispé. Quant aux Parisiens, ils s’avancent avec encore plus de confiance et de sérénité sur son niveau de jeu.

Quel est le meilleur entraîneur ?

Franck Sauzée. Impossible de répondre à cette question. Les contextes sont différents. Elie (Baup) était là l’an dernier alors que Laurent (Blanc) vient d’arriver. Elie a été extraordinaire la saison passée dans un rôle de quasi-formateur où il a réinculqué plein de choses, notamment dans l’état d’esprit. Laurent, lui, a besoin de temps.

D.B. Ce que j’aime chez Laurent, c’est sa manière de s’affirmer en faisant des choix clairs et pas faciles. Certains disaient qu’il serait trop tendre pour décider. Or, il est parfait. Pour le reste, il est trop tôt pour porter un vrai jugement.

Qui a le meilleur public ?

F.S. C’est un peu plus aseptisé à Paris. Pour moi, c’est Marseille.

D.B. Je mets un bémol. La ferveur du public est importante, mais sa pression aussi. J’ai connu les deux et c’est plus dur à Marseille où les supporteurs sont moins patients. A Paris, le public est plus derrière l’équipe quand ça va mal. Même si Pastore est pris en grippe comme moi je l’ai été. OK, l’ambiance est moins bonne qu’avant au Parc mais cela ne me dérange pas.

Qui a le plus beau stade ?

F.S. Quand le Stade Vélodrome sera fini, il va être somptueux. Le Parc reste mythique et magique. Il traverse les âges car il possède une histoire.

D.B. Le Stade Vélodrome avait été raté. Il aurait fallu noyer l’architecte dans le Vieux-Port avant (rires)! J’espère que le nouveau va conserver l’ambiance…

F.S. (Il coupe). Tu vas voir, je crois qu’il sera dur de s’entendre sur la pelouse tellement il y aura du bruit.

D.B. C’est vrai mais le Parc fait l’unanimité. C’est le plus beau de France.

Quel club dégage le plus de sympathie ?

F.S. L’OM est populaire de partout. Alors que quand un club représente l’argent, comme c’est le cas du PSG, il y a une forme d’antipathie qui s’installe. C’est un côté : en France, on n’aime pas les riches. Ce que fait Paris, c’est louable et difficile. Mais inévitablement, cela crée du mécontentement.

D.B. J’ai déjà connu ça quand je jouais au PSG. Même si on s’est rendu plus sympa en gagnant la Coupe d’Europe, on aurait été très mal classé si quelqu’un avait fait un sondage de sympathie. Là, la nouvelle puissance financière augmente les jalousies.


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Ménez, affaire à suivre

Jérémy Ménez était de retour hier matin au Parc des Princes, où l’attaquant parisien a participé au décrassage avant de poser avec ses partenaires pour la photo officielle. Une matinée normale en somme. Ni le club ni Laurent Blanc ne lui ont fait la moindre remontrance après son écart de la veille. Et lui-même ne s’est pas excusé auprès de ses partenaires.

Pour mémoire, Ménez a regagné les vestiaires à la 70e minute du match face à Benfica, vexé et frustré de ne pas être entré en jeu alors qu’il s’échauffait depuis de longues minutes. Après la rencontre, Blanc a tenu à minimiser les faits, mais l’international tricolore n’en a peut-être pas terminé avec cette affaire.

Si son départ précipité du stade après le coup de sifflet final n’est pas vraiment répréhensible, le fait d’avoir regagné le vestiaire à vingt minutes du terme du match alors que les trois remplacements n’avaient pas été effectués est plus problématique.

Privé de clasico ?

Il faudra donc scruter avec attention l’attitude du club ces prochains jours. Une sanction disciplinaire n’est pas à exclure, voire une sanction sportive si Blanc décidait de ne pas l’inclure dans la liste des joueurs qui effectueront le déplacement à Marseille dimanche soir. La saison dernière, Ménez s’était excusé auprès du vestiaire, après son mouvement d’humeur lors de la victoire à Valence (2-1) en Ligue des champions. Ancelotti avait ensuite classé l’affaire, mais l’ancien Romain n’avait pas participé au déplacement suivant à Sochaux (défaite 2-3). Il était officiellement blessé aux adducteurs.


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«Coup de revolver» contre Toulouse : Ibra convoqué par la commission de discipline

L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic a été convoqué pour le 24 octobre par la commission de discipline de la Ligue de Football (LFP) en raison de son geste mimant un revolver visant le banc de Toulouse samedi au Parc des Princes (2-0). « Saisie par le rapport du délégué de la rencontre, la commission convoque le joueur Zlatan Ibrahimovic et demande des explications au club du Toulouse FC, au quatrième arbitre et à l'arbitre assistant, pour la séance du jeudi 24 octobre», explique un communiqué de la LFP.

Le buteur suédois avait mimé un revolver lors de sa sortie du terrain (69e). Selon plusieurs sources proches du Téfécé, il visait notamment Jonathan Zebina, son ancien coéquipier à la Juventus avec lequel il s'était battu lors d'un entraînement. « Je suis persuadé que, même lui, en revoyant ces images, doit regretter ce geste », a estimé jeudi l'entraîneur de Toulouse Alain Casanova, qui a rappelé au devoir d'exemplarité des footballeurs.


Le Parisien.fr
Hari
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Angelo Castellazzi, qui vient de quitter le staff du PSG, fait le bilan de son expérience parisienne. L’ancien « œil de Moscou », surnom donné par certains joueurs, regrette le manque de force mentale de Jérémy Ménez.

Son rôle au PSG
« Je suis entraîneur adjoint. L’an dernier, je m’occupais de l’analyse tactique de l’adversaire et de notre match. J’ai aussi aidé les autres membres du staff sur le terrain, à l’entraînement, pour améliorer le sens tactique des joueurs et l’organisation générale de l’équipe. »

Son départ du PSG

« Je ne suis pas très content de quitter le PSG. Le projet du PSG est très important. Je suis arrivé à Paris pour faire un bon travail dans le cadre de ce projet-là. Quitter ce projet, ce n’est pas bon du côté professionnel. Mais c’est le football. La vie continue. J’ai très bien travaillé avec les joueurs, les membres du staff qui sont encore là. Je suis un supporter du PSG. C’est toujours un club très important pour moi. »

Ses souvenirs du PSG
« Gagner, c’est toujours fantastique. A Paris, après beaucoup d’années sans victoire en championnat pour Paris, c’est encore plus fantastique. Je suis arrivé au début du projet. Ça a été le premier résultat. J’ai été très content de participer à ce projet. Je ne garde pas un bon souvenir de la Ligue des champions, parce que nous avons eu l’opportunité de gagner contre le Barça. Mais c’est le football… »

Sa version de la crise de l’automne 2012
« Nous avons eu la chance que Leonardo nous donne de la tranquillité. Il était important pour l’équilibre du staff technique. Nous avons aussi utilisé l’expérience d’Ancelotti pour rester tranquille et dire à l’équipe que nous travaillions très bien. Les deux choses les plus importantes ont été l’expérience d’Ancelotti et la personnalité de Leonardo. Mais c’est normal d’avoir la pression quand tu travailles dans un grand club. »

Son lien avec Leonardo
« Avec Leonardo, nous avons une très bonne relation personnelle. Il y a beaucoup de respect entre nous. Professionnellement, je le remercie beaucoup. J’ai travaillé pendant beaucoup d’années à l’AC Milan. Avec lui, après, j’ai travaillé à l’Inter. J’ai eu de grandes expériences dans des clubs de top niveau. Il a décidé de quitter Paris. Sa suspension en est la raison principale. C’est normal que je doive faire la même chose, avec le rapport que nous avons. Je remercie aussi le président Nasser Al-Khelaïfi, qui m’a donné beaucoup d’attention. »

Sa collaboration avortée avec Blanc
« Je ne connais pas Laurent Blanc. Je connais son histoire de joueur, d’entraîneur, mais c’est tout. Nous n’avons pas eu l’occasion de travailler ensemble. Quand Leonardo a démissionné, après, c’était difficile. »

« Son » Zlatan
« Il est fantastique. C’est le joueur que tous les entraîneurs veulent avoir. Il est toujours disponible, il est toujours professionnel, il se donne toujours à 100%. J’ai été surpris quand je l’ai connu. On parle souvent d’un joueur égoïste. Or il est toujours très disponible pour ses coéquipiers. Il veut surtout que l’équipe gagne. C’est son unique objectif. »

« Son » PSG
« Je pense que Thiago Silva est le meilleur défenseur du monde, peut-être le meilleur joueur du monde. Thiago Motta, je l’ai connu à l’Inter. Marco Verratti, il est arrivé ici ‘‘petit’’ mais il est extraordinaire. Il a d’énormes qualités. Matuidi a beaucoup grandi. Il a une grande force mentale. Il veut toujours gagner, montrer qu’il est fort. Ménez, je pense qu’il a les qualités pour être parmi les meilleurs joueurs du monde. Je lui disais tous les jours. Maxwell, Alex, Sirigu ont aussi beaucoup travaillé. Je suis très content pour Maxwell, qui a réussi à être sélectionné avec le Brésil. »

Son avis sur Ménez
« Ménez, son histoire et son caractère expliquent pourquoi il est comme ça (mauvaise réaction mercredi soir lors de PSG-Benfica, ndlr). Je pense qu’il n’a pas toujours la volonté d’être le numéro 1. C’est peut-être une limite. Il n’a pas le courage de démontrer qu’il est le numéro 1. Je lui ai dit. Il a des qualités incroyables. Il doit seulement se dire qu’il peut être le numéro 1 et qu’il peut faire beaucoup, beaucoup de choses. S’il passe ce cap dans sa tête, il peut devenir un joueur déterminant. Bien sûr, au PSG, c’est difficile d’être titulaire à chaque fois. Mais il y a beaucoup de matchs. »

Propos recueillis par Mohamed Bouhafsi


BFM
Varino
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«Il faut savoir appuyer sur une gâchette…»

ZLATAN IBRAHIMOVIC, l’attaquant du PSG, revient demain à Marseille, où il avait inscrit un magnifique doublé la saison dernière. Sûr comme jamais de son influence sur le terrain, et de son statut de boss intransigeant du vestiaire, il défend son caractère parfois controversé, mais assumé.

JEUDI MATIN, au Parc des Princes. La veille au soir, le Paris-SG a livré son match le plus éblouissant de la saison, contre Benfica, en Ligue des champions. 3-0, dont un doublé de Zlatan Ibrahimovic. Dans une petite salle située non loin du vestiaire des Parisiens, le capitaine du PSG, en l’absence de Thiago Silva (ischio-jambiers), s’apprête à enchaîner décrassage et photo officielle de la saison. Décontracté, presque taquin, il semble, même assis dans un fauteuil, au-dessus de tout. Après un début de saison contrasté, il est redevenu, mercredi soir, le phare du jeu parisien, ce club où il vient d’étendre son contrat d’un an, jusqu’au 30 juin 2016. L’an passé, on découvrait une star suédoise de la Serie A. Cette semaine, pour L'Equipe, c'est un Zlatan tres parisien, en passe de s'exprimer bientot en francais, qui a parlé de lui. Mais avec, souvent, des accents tres collectifs.



Sa prolongation de contrat
« Peut-être qu’au final, le PSG sera mon dernier club »

« POURQUOI avez-vous décidé de prolonger au PSG ?
- On a discuté pendant deux mois avec le club avant d’aboutir à cette prolongation, la semaine dernière. Je suis très content qu’on ait trouvé un accord. C’est un grand honneur pour moi et le signe que le club croit très fort en moi. Peut-être qu’au final, le PSG sera mon dernier club, du moins celui où j’aurai passé le plus d’années. Si ma condition physique me le permet encore au terme de mon contrat, je pourrais être tenté par une aventure ailleurs qu’en Europe. On verra.

Par le passé, vous aviez déjà dit, sous d’autres maillots, qu’il s’agirait de votre dernier club…
- (Il coupe.) Et ce ne fut pas le cas… On ne sait jamais, peut-être qu’un jour le PSG ne croira plus en moi et cherchera à changer quelque chose. Ma conviction est que je resterai jusqu’à la fin de ce contrat. Mais le patron, c’est le club. Et chaque saison, il peut avoir de nouveaux plans. Ici, le projet continuera, quels que soient les joueurs. Mais je ne suis pas très inquiet. Tant que je me sentirai capable de jouer comme je le fais aujourd’hui, ça se passera bien.

Vous sentez-vous vraiment bien, désormais, à Paris ?
- Oui. Très bien. Tout me semble beaucoup plus facile aujourd’hui. Après un an passé ici, j’ai le sentiment de tout mieux connaître : mes coéquipiers, le club, la ville, les supporters. C’est plus simple sur le terrain et en dehors. Ce n’était pas le cas la saison dernière, surtout sur le terrain. En arrivant de l’AC Milan et de la Serie A, avec tout le respect que je peux avoir pour le Championnat de France, ce n’était pas tout à fait pareil. En plus, je venais dans un projet tout neuf, personne ne savait ce qu’il pourrait se passer. Quand vous signez à Milan, vous arrivez dans un club déjà construit, déjà fini. Ici, il grandit. Quand j’ai signé, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je ne connaissais pas bien la L 1, l’âme des stades, les équipes… C’était un énorme bouleversement de mon environnement.



Sa sortie, samedi dernier, contre Toulouse
« Ça peut vouloir dire beaucoup de choses... »

Après le match contre Toulouse (2-0, samedi dernier), Aymen Abdennour, le défenseur central du TFC, a déclaré : “Zlatan peut être charmant en dehors mais, sur le terrain, c’est un méchant. ” Vous sentez-vous méchant, parfois ?
– Non. Il peut m’arriver de jouer de façon agressive, c’est normal. Au fait, vous savez combien de coups un attaquant se prend à chaque match ? Vous savez combien de coups ce type m’a donné pendant la rencontre ? Mais bon, je n’en ai pas parlé devant les médias. Parce que ce qui se passe sur le terrain doit rester sur le terrain. Moi, après le match, je ne vais pas débarquer devant les micros pour balancer : “Ah, ce défenseur de Toulouse…” (Il interrompt sa phrase.) Comment s’appelle-t-il déjà ?

Abdennour.

– Je n’ai pas dit d’Abdennour : “Eh, il est trop agressif !” Non, il a joué de façon agressive, il a fait son match, rien à dire. Il a fait tout ce qu’il pouvait pour me bloquer et j’ai fait tout ce que je pouvais pour marquer ou en donner l’opportunité à mes partenaires.

Quand vous avez quitté le terrain (69e, remplacé par Cavani), vous avez fait un geste de la main en direction du banc toulousain, qui semblait simuler une arme à feu (1)…
– O.K., vous l’interprétez comme ça, mais ça peut vouloir dire beaucoup de choses. Je peux vous pointer du doigt de la même manière.

Quelle en était la signification dans votre esprit ?
– C’était sur le terrain, cela ne vous regarde pas.

Vous pensez que les Toulousains ont saisi votre message ?
- Je pense qu’IL a compris.

Il, c’est Jonathan Zebina ?
- (Il sourit.) Peut-être (2).



Ses ambitions
« Il faut avoir pour cible tous les trophées »

Quels sont vos objectifs cette saison ?
– Nous sommes engagés dans quatre compétitions. Nous avons déjà gagné le Trophée des champions (2-1 contre Bordeaux, le 3 août). Se focaliser sur un seul objectif ne serait pas bon par rapport aux autres compétitions. Or, tout est très important. Il faut avoir pour cible tous les trophées.

Vous êtes-vous fixé un objectif de buts cette saison ?
– Non. Ce n’est pas quelque chose qui me préoccupe.

Avez-vous vécu la victoire contre Benfica comme un match presque parfait ?
– Contre Benfica, on n’a jamais perdu l’équilibre ni notre état d’esprit. Je n’ai pas été surpris. Avec un groupe tel que le nôtre, si chacun fait son job, tout se passe bien. L’entraîneur n’a plus qu’à associer les ingrédients pour que ça roule tout seul. Sortir un match tel que celui de mercredi, je pensais vraiment que c’était possible. Parce que je crois en Paris. Nous avons beaucoup de grands champions avec un mental de vainqueur et une grosse expérience. Et ceux qui ont moins de vécu compensent par d’autres qualités. Cela crée un bon équilibre et, plus nous jouerons ensemble, meilleurs nous serons. Cela fait maintenant un an qu’on évolue ensemble. Je connais beaucoup mieux mes coéquipiers, et réciproquement. Je crois d’ailleurs qu’ils n’ont plus peur de moi.



Son entente avec Cavani
« Vraiment, peu importe qui “score” »

Pour un joueur offensif comme vous, est-ce plus intéressant de travailler désormais avec Blanc ?
– Je suis positionné en pointe mais il me laisse de la liberté pour me déplacer. Il me laisse reculer, prendre le ballon, repartir vers l’avant. Plus ou moins, c’était déjà la façon dont je jouais avec Ancelotti, Mourinho (à l’Inter) ou encore en équipe nationale. La seule différence avec la saison dernière, c’est qu’on joue désormais avec trois attaquants et trois milieux. Quel que soit le système, je cherche toujours la meilleure façon d’être dangereux pour l’adversaire et d’aider mon équipe.

Pensez-vous qu’il est difficile pour un autre attaquant de jouer avec vous ?
– C’est très facile. La saison dernière, j’ai donné près de quinze passes décisives (dont 8 en L 1), ce qui signifie que j’aide beaucoup mes coéquipiers à marquer. C’est ce qu’il va se passer avec Cavani. Sur ses quatre buts (en L 1), deux viennent de passes que je lui ai adressées. Ça ne fait que deux mois qu’il est là. Bien sûr, on peut faire mieux. Notre entente progressera au fil des matches, lentement mais sûrement.

Peut-il être frustré de jouer à droite ?
– Mais il ne joue pas vraiment à droite. La plupart du temps, il évolue dans l’axe et c’est là qu’il cherche à faire la différence. Le plus important, c’est que nous gagnions nos matches. Que je marque ou qu’“Edi” marque, c’est le moins important. Oui, vraiment, peu importe qui ”score”. On voit bien que, parfois, c’est même Marquinhos qui marque.

La saison dernière, le PSG a trouvé une meilleure assise quand il est passé du 4-3-3 au 4-4-2. Cette saison, c’est l’inverse. Comment l’expliquez-vous ?
– (Il sourit.) L’équipe a désormais un an de vécu commun sur lequel s’appuyer. La saison dernière, Ancelotti a dû bâtir un collectif avec beaucoup de nouveaux joueurs. Ce n’était pas facile de trouver rapidement une équipe type. On se connaît tous mieux désormais et c’est ce qui nous a aidés à sortir un match de très haut niveau contre Benfica. Et puis, il y a des individualités en train de passer un cap. Prenez (Marco) Verratti : la saison dernière, c’était un talent en devenir ; désormais, c’est un joueur complet.

Vous sentez le collectif vraiment plus à l’aise en 4-3-3 ?
– Jusqu’à présent, ça se passe bien. Mais, la saison dernière, on a été champions dans un autre système, alors… En fait, il ne faut pas s’enflammer. Nous ne sommes encore qu’au début de la saison.



Sa relation avec Laurent Blanc
« On se parle de ce qui nous semble important »

Cette saison, Laurent Blanc n’hésite pas à vous remplacer…
– (Il coupe.) Nous avons un bon dialogue, le coach et moi. Le calendrier l’oblige à une rotation pour qu’on garde de l’énergie pour le match suivant. C’est normal. Vous ne pouvez pas jouer quatre-vingt-dix minutes à fond tous les trois jours. La saison dernière, c’était différent. Tout était nouveau. Et nous n’avions pas autant d’alternatives. En tant que professionnel, je respecte toutes les décisions d’un entraîneur. Être remplacé fait partie du jeu. L’accepter, c’est respecter celui qui débute sur le banc.

Combien de temps avez-vous mis à digérer le départ de Carlo Ancelotti ?
– Quand vous avez une relation de confiance avec un coach, c’est toujours contrariant de le voir partir. Avec lui, on venait de gagner le titre, tout se passait bien. Mais je respecte le club. Et la vie continue. Ancelotti est parti à Madrid, Laurent Blanc est arrivé. Cet été, j’ai lu dans la presse suédoise que je m’étais disputé avec lui, que je ne lui parlais pas, qu’il y avait eu un problème autour d’un dîner… Ce ne sont que des conneries , comme souvent ! Il n’y a pas de problème, et j’espère qu’il n’y en aura jamais. Nous avons une relation normale. On se parle de ce qui nous semble important, tout en apprenant à se comprendre, comme il le fait avec tous les joueurs.



Son caractere
« Quand les choses se passent mal, il faut un peu “manipuler” les esprits »

Vous êtes parfois apparu contrarié la saison dernière.
– Je pouvais ressentir de la frustration parce que je veux toujours que l’on se donne à 100 % sur le terrain pour atteindre le très haut niveau. Sur certains matches, on n’y est pas parvenus, ce qui est normal. Mais j’avais du mal à comprendre pourquoi les supporters nous sifflaient après vingt minutes alors qu’il fallait montrer beaucoup plus de patience. Quelque part, je comprends l’impatience des fans. Ce sont des passionnés. Et plusieurs grands joueurs venaient d’arriver. Il fallait juste attendre que les pièces s’assemblent. Quand ce fut le cas, la machine s’est mise à marcher. Certains oublient parfois qu’un match dure quatre-vingt-dix minutes, qu’on peut très mal jouer pendant presque toute la rencontre mais finir par s’imposer 1-0 à la dernière minute. Au final, on a gagné le titre. C’est la preuve que c’est en restant patient qu’on atteint ses objectifs.

Dans un entretien accordé à “L’Équipe”, le 17 septembre, Carlo Ancelotti, parti cet été entraîner le Real Madrid, soulignait que vous aviez été très important dans le vestiaire à des moments clés de la saison. Il faisait notamment référence à la mi-temps du match contre Troyes (4-0, le
25 novembre), quand vous aviez lâché à vos coéquipiers : “Même mes fils jouent mieux que vous ! ” Quel était le ressort d’une telle colère ?

– Je me sens investi de beaucoup de responsabilités. Quand je joue, mes coéquipiers me cherchent parce qu’il savent ce qu’ils peuvent attendre de moi sur un terrain. Je me mets une énorme pression. Alors, quand je vois que les choses se passent mal, il faut un peu “manipuler” les esprits. Je cherche à réveiller les consciences. Quand quelqu’un dort, il faut faire sonner son alarme pour qu’il sorte du lit ! Mais ce ne sont jamais des attaques personnelles. Vous savez, on peut toujours se dire qu’on discutera tranquillement après le match de ce qui n’a pas marché. Mais après un match, il est trop tard. Il faut donc savoir bouger un vestiaire au bon moment. Savoir activer un levier, je dirais même appuyer sur une gâchette. Mes coéquipiers savent pourquoi : c’est parce que j’aime gagner. La façon dont on gagne, je m’en fous. Mais on doit gagner. (Il insiste.) J’ai besoin de la victoire.

Et que ressentez-vous quand vous ne gagnez pas ?
– Ce sentiment très désagréable d’avoir échoué. Gagner, cela passe par un collectif. La victoire collective est un vrai succès, pas le triomphe individuel. L’inverse signifierait que tu ne penses qu’à toi et, dans mon monde, ce n’est pas concevable. Ou alors, ça l’était quand j’avais dix-sept ans, quand je pensais peut-être pouvoir remporter des matches à moi tout seul. Mais cela fait longtemps que j’ai compris que cela passait par toute une équipe. J’ai appris ça auprès des grands champions que j’ai côtoyés à la Juventus, à Barcelone, à l’Inter, à l’AC Milan. Quand vous assimilez cette culture du résultat, vous comprenez que les victoires collectives vous aident aussi à progresser et à vous épanouir individuellement.

Vous rendez-vous compte que, parfois, vos colères peuvent intimider certains de vos coéquipiers ?
- Non, je ne pense pas qu’il faille le percevoir de cette façon. Quand je m’énerve, j’ai des réactions qui peuvent sembler négatives mais c’est ma façon d’être. Mais le plus important, quelle que soit la manière, c’est de communiquer et d’exprimer le fond de sa pensée pour le bien de son équipe. Un grand joueur a envie de tout gagner, c’est pourquoi il met la pression sur ses partenaires, mais il se la met aussi sur lui-même. Et c’est normal. C’est ça, le haut niveau. Plus jeune, j’ai connu ça à la Juventus. Là-bas, un (Patrick) Vieira ou un (Lilian) Thuram venait faire peser cette pression sur mes épaules. Cette mentalité, je l’ai vraiment développée à la Juve au contact, aussi, de (Fabio) Cannavaro, (Gianluigi) Buffon, (David) Trezeguet… Je ne changerai jamais ma personnalité, pour rien ni personne. S’il le faut, je crierai encore plus. Parce que j’ai le sentiment que, lorsque je le fais, ça m’aide à atteindre mes objectifs. Partout où je suis allé, j’ai gagné des titres. Alors, jusqu’à présent, je n’ai pas trop à me plaindre de mon caractère… (Il sourit.)

Cette volonté de tirer vos coéquipiers vers le haut, c’est un rôle qui vous tient à coeur, notamment auprès des plus jeunes ?
- J’espère qu’en jouant au niveau qui est le mien, j’en aide certains à devenir meilleurs. Cela me fait penser à (Zinedine) Zidane. Pour moi, il était le joueur le plus fort, le plus parfait du monde. Pourquoi ? Parce que les autres voulaient lui ressembler sur le terrain. Elle se situe là, la différence entre Zidane et d’autres grands joueurs.



L'accueil du Velodrome
« S’imprégner de la rivalité entre Paris et Marseille »

Après l’avoir récemment affronté (1-1, le 22 septembre), situez-vous Monaco comme votre rival majeur pour le titre ?
– La saison est longue, les tendances peuvent changer mais, aujourd’hui, Monaco est clairement un gros concurrent pour le titre, comme Marseille, que nous affrontons ce week-end. Lyon semble avoir déjà perdu quelques points et Lille est peut-être moins régulier qu’avant, d’après ce que j’ai compris. L’an dernier, je me souviens que tout le monde disait que le titre serait plié pour Paris dès le mois de février. On a vu qu’il en était allé autrement. La L 1 est une compétition difficile. Vous affrontez des équipes qui font tout pour vous rendre le match compliqué. On pense toujours, avant les matches, que ce sera facile pour Paris sous prétexte qu’on joue contre une petite équipe. Or, aucun match n’est simple à gagner.

Demain, vous allez retrouver le Vélodrome, le stade où Paris est le plus haï. Heureux ?
(Il sourit.) C’est sympa, c’est ce qui fait le charme du football. Pour être honnête, je ne suis en France que depuis un an et je ne ressens pas comme vous cette rivalité. Maintenant, je garde un souvenir fantastique du match de l’an dernier, de ce 2-2 ( le 7 octobre 2012), de mon doublé. J’avais remarqué que l’atmosphère était différente des autres stades où nous allions. Mais pour ressentir des émotions très intenses, il faut jouer ici plusieurs années et s’imprégner de la rivalité entre Paris et Marseille.

Où avez-vous senti le plus de haine à votre égard au cours de votre carrière ?
– Lors de mon premier derby avec Milan contre l’Inter, un jour où l’Inter recevait (le 14 novembre 2010). Là, j’ai senti le poids du public. À chaque fois qu’un ballon m’était adressé, il n’était pas encore arrivé dans mes pieds que les sifflets s’abattaient sur moi. (Petit sourire.) Le résultat final a été Inter, 0,Milan, 1. But d’Ibrahimovic (sur penalty)… Quand un stade me conspue, ça me donne de l’adrénaline. Et ça renforce ma détermination.



Sa vision du jeu
« Parfois, la passe est même plus belle que le but »

Avez-vous plus l’âme d’un meneur de jeu que d’un attaquant ?
– Je vais vous raconter une chose. Quand j’étais à l’Ajax, ils essayaient toujours d’apprendre aux joueurs offensifs un rôle assez conforme à leur numéro, le 7, le 9, le 10 ou le 11. Quand j’ai joué en position de numéro 9, je me suis aperçu que je créais souvent des situations qui permettaient au numéro 10 de marquer. Résultat : le 10 marquait beaucoup plus de buts que le 9. Alors, je leur ai dit : «Je veux jouer avec le 10 sur le dos.» Mais ça ne plaisait pas trop aux entraîneurs de l’Ajax. Eux, ils voulaient que je sois un avant-centre pivot. Mais je n’aime pas ce rôle, qui consiste seulement à recevoir le ballon et à le donner en retrait. Moi, j’aime recevoir le ballon, me retourner et le donner vers l’avant. Ensuite, je suis parti en Italie, à la Juventus Turin, où (Fabio) Capello m’a demandé de rester en pointe pour marquer un maximum de buts. Moi, j’aimais toujours avoir une liberté de mouvement, sans forcément rester à l’affût d’un ballon dans la surface. J’ai toujours expliqué que donner une passe décisive équivalait à inscrire un but. Parfois, la passe est même plus belle que le but.

Votre goût pour les beaux gestes vous poussent-ils parfois à en faire trop ?
– (Il sourit.) Il vaut peut-être mieux aimer le beau football que pas assez. La vérité, c’est que j’aime profondément le football. Mais je le vis désormais avec mon expérience. Quand j’avais dix-sept ans, en Suède, je jouais beaucoup pour le show, les petits ponts, les talonnades, les trucs comme ça. Par la suite, mon jeu a mûri, en allant dans les plus grands clubs du monde apprendre auprès des plus grands joueurs. Je les ai observés, j’ai pris un peu de chacun d’entre eux et cela a façonné le joueur que je suis aujourd’hui. La priorité reste le résultat. Mais y ajouter une dimension esthétique, c’est la perfection.

Vous aimez le foot au point de regarder beaucoup de matches, comme Thierry Henry ?
– Non. C’est too much. Jouer me suffit amplement. À côté de ça, j’ai deux enfants dont j’aime m’occuper. Je regarde simplement les finales et des derbys comme Milan-Inter, Barça-Real.



Les piques du Bayern
« Je ne prendrais pas Hoeness comme conseiller fiscal... »

Que pensez-vous des récentes critiques d’Uli Hoeness, le président du conseil de surveillance du Bayern Munich, à votre égard ?
– Là-bas, ils parlent d’une affaire vieille de trois ans. Il n’y a rien de nouveau. Ce qui est arrivé avec Guardiola (son entraîneur au Barça) est arrivé. Je ne regarde pas vers le passé. Je n’ai rien dit de plus ou de moins que ce qui est écrit dans mon livre, qui vient de sortir en Allemagne. Et subitement, parce qu’ils découvrent ce que je raconte au sujet de leur nouvel entraîneur, les gens du Bayern me traitent de “diva contrariée”… Mais pourquoi, si c’était si grave à leurs yeux, ne se sont ils pas offusqués il y a trois ans, quand le livre a été publié pour la première fois ? Ils viennent juste de faire une bonne publicité pour ce bouquin. Je leur conseille d’ailleurs de l’acheter, de le lire et ils verront bien. Vous savez, je respecte les dirigeants du Bayern et je ne veux pas polémiquer. La seule chose, c’est que je ne prendrais pas ce Whyness… Quel est son nom déjà?

Hoeness.

– Oui, voilà. Je ne le prendrais pas comme conseiller fiscal (*)…
(Il sourit.)

Votre favori pour le prochain Ballon d’Or ?
– (Franck) Ribéry.

Un joueur que vous risquez d’affronter avec la Suède en barrages pour aller à la Coupe du monde (voir par ailleurs)…
– Quel que soit l’adversaire, le barrage sera difficile. Les deux adversaires donneront tout ce qu’ils peuvent pour aller au Brésil. Pour certains joueurs, ce sera peut-être leur seule chance de disputer une Coupe du monde. J’y ai déjà goûté (en 2002 et 2006). C’est fabuleux. En plus, cette fois, tout va se passer au pays du football et de la samba. Le Brésil, tout le monde voudra y être…»

(*) Hoeness est poursuivi en Allemagne pour une affaire de fraude fiscale qui porterait sur plusieurs centaines de millions d’euros.

L'Equipe

Citation
Ménez reçu par Létang

EN PHASE DE REPRISE après sa blessure à une cuisse, Javier Pastore devrait participer à sa première séance collective, ce matin, afin de mesurer son aptitude à figurer dans le groupe que Laurent Blanc convoquera pour le voyage à Marseille. L’international argentin, qui n’a joué qu’un seul match en septembre, à Valenciennes (1-0, le 25 septembre), a de bonnes chances, malgré tout, de remplacer Jérémy Ménez, reçu hier, au Parc des Princes, par Olivier Létang, le directeur sportif du club, à la suite de son coup de colère, mercredi soir. L’attaquant parisien, fâché de ne pas être entré en jeu contre Benfica (3-0) après s’être échauffé pendant vingt minutes, était rentré directement au vestiaire, avant le coup de sifflet final. Si le club n’a pas souhaité communiquer sur la décision prise à l’encontre de Ménez, l’hypothèse qu’il soit provisoirement privé d’équipe première n’est pas à exclure. Enfin, après une journée de repos, Laurent Blanc retrouve son groupe, ce matin, au Camp des Loges. Les Parisiens ont ensuite rendez-vous à l’aéroport du Bourget, en fin d’après-midi, direction la Provence. D. D.

L’équipe probable : Sirigu – Van der Wiel, Alex, Marquinhos, Maxwell – Verratti, Thiago Motta, Matuidi – Cavani, Ibrahimovic (cap.), Lavezzi.



Citation
Attention, Gignac revient !

L’attaquant de l’OM, blessé depuis deux semaines, va retrouver son poste en pointe contre le Paris-SG, à qui il avait marqué deux buts au Vélodrome, la saison dernière.


UN PUBLIC clairsemé au bord du terrain, une atmosphère légère sur la pelouse et beaucoup de sourires en conférence de presse : on ne peut pas dire que la tension était palpable, hier, au centre Robert-Louis-Dreyfus, avant l’affiche de la saison entre l’OM et le Paris-SG. Posément, Vincent Labrune, le président marseillais, a quand même fait passer quelques messages. « C’est la rencontre le plus importante de l’année, a-t-il rappelé sans pour autant mettre une pression insoutenable sur ses joueurs, battus 0-3 à Dortmund, mardi, en Ligue des champions. Est-ce qu’on a peur ? Non, on va se battre, on est déterminés. Le PSG, avec ses 430 M€ de budget, est largement favori. On a dix-sept points et je suis très satisfait du début de saison. Il est même excellent. » Quand un confrère lui a demandé si le vrai « Classico » n’était pas devenu Paris-Monaco, il a répondu : « Non, ça c’est le hors-taxico » , en référence aux avantages fiscaux de l’ASM et aux moyens sans limites du PSG.

Satisfait de son effet, il a laissé sa place à un Élie Baup combatif. L’entraîneur marseillais, comme Mathieu Valbuena après lui, a fait appel aux valeurs de « coeur » et d’ « engagement» pour gêner les Parisiens, accrochés ici la saison dernière (2-2, le 7 octobre 2012) grâce à un doublé d’André-Pierre Gignac. L’avant-centre, touché à un orteil contre Bastia (0-0, le 21 septembre) et absent depuis, est prêt à évoluer en pointe, sauf souci de dernière minute aujourd’hui. Décrié il y a quinze jours, son retour est presque un soulagement, alors que ni Jordan Ayew ni Saber Khalifa n’ont donné entière satisfaction à ce poste.

Jérémy Morel, blessé à un genou contre les Corses, pourrait également retrouver sa place à gauche en défense. Son remplaçant, Benjamin Mendy, a connu beaucoup de difficultés cette semaine en Ligue des champions. « Il y a une évolution différente pour les deux (Gignac et Morel), a indiqué Baup. Ils sont revenus dans le groupe à l’entraînement, on verra demain (aujourd’hui) s’ils sont opérationnels.»

L’ÉQUIPE PROBABLE : Mandanda (cap.) – Fanni, Nkoulou, Lucas Mendes, Morel ou B. Mendy – Romao, Imbula – Payet, Valbuena, A. Ayew – Gignac.

L'Equipe
Varino
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Sur les terres de Lavezzi

Nous sommes allés en Argentine, là où a grandi El Pocho, le combatif et inspiré attaquant parisien.


« Ne reste pas là. Tu veux te faire déplumer ou quoi ? » Au volant de sa berline de sport coréenne aux vitres teintées et fumées par les volutes de cigarette, blouson de cuir sur les épaules et lunettes d’aviateur sur le nez, Diego Lavezzi, 33 ans, débarque en trombe devant la porte close de la Fondation Niños del Sur (Ansur), qu’il a montée il y a quatre ans avec l’aide financière de son frère Ezequiel. « Quand on n’est pas d’ici, il ne faut guère traîner dans la rue. Tous les jours, il y a des morts par armes à feu » , poursuit-il avant d’embarquer le visiteur pour un Lavezzi Tour.

D’abord, les premiers vestiaires défraîchis du Parisien en face d’une casse automobile. Puis la fresque à la gloire du club de Coronel Aguirre, devant laquelle zonent ses amis d’enfance. Avec un petit détour par la maison natale ou la rôtisserie des après-matchs locaux avant un retour sur les chapeaux de roue calle Iriondo 2412, le coeur d’Ansur.

Ici, une cinquantaine d’enfants de familles défavorisées viennent en dehors des heures d’école pour manger, pratiquer des activités extrascolaires et, surtout, apprendre à rester dans le droit chemin. Une large banderole, un maillot bleu ciel dédicacé du Napoli encadré et un mur de photos rappellent l’implication de l’international argentin dans le projet, financé par des fonds privés.

Ce jour-là, Valeria, sa soeur aînée, prépare avec deux bénévoles le poulet pané purée du midi. Leonardo Sanchez, un cousin du buteur du PSG, est le coordinateur salarié de la structure. Bref, une affaire de famil-le… Seule la maman, Doris, est « exilée » dans le centre de Rosario, à une vingtaine de kilomètres, pour assurer sa « sécurité » .

« Il y a tellement de manques ici qu’on essaie d’apporter notre petite pierre, souffle Leonardo, qui fait dévier la dispute de deux enfants au dessert… sur une demi-heure de cours d’histoire sur la guerre des Malouines ! Nous n’avons pas encore assez de recul pour voir les résultats, mais notre plus belle satisfaction sera de voir quelles bonnes personnes ces enfants vont devenir. »

Un stade high-tech de 12 000 places en construction

Ceux-ci peuvent profiter de matériel éducatif, notamment une salle informatique aux PC un brin anachroniques. Qu’importe. Chaque seconde passée à Ansur est un instant volé à la rue… Après le déjeuner, le chétif Leonardo joue le garde du corps sur 300 m— « On n’est jamais trop prudent » , souffle Diego — jusqu’à la future fierté locale : le stade high-tech de 12 000 places promis depuis cinq ans, qui abritera les rencontres du Club Atletico Coronel Aguirre, exclub d’El Pocho présidé par Diego, à deux « cuadras » (pâtés de maisons) de leur villa natale.

La pancarte du complexe sportif est alléchante, mais très décalée par rapport aux alentours… Seul un petit tiers de tribune campe au bord d’un terrain en construction le long d’une voie ferrée. Le club, qui a d’abord fait payer les commerçants du coin en leur promettant un local dans les coursives, attendait les 400 000 € dus par le PSG au titre de l’indemnité de formation dans le cadre du transfert de Lavezzi depuis Naples pour activer les travaux. C’est chose faite.

« Tout devrait être prêt début 2014 » , s’avance Diego… « Il a intérêt à faire vite, se marre le joueur du PSG. Tout le monde va lui tomber dessus si la construction n’est pas finie ! Ce club, c’est le bébé de mon frère. Moi, je lui donne juste un coup de main quand il en a besoin. »

En fait, Ezequiel le tatoué finance le budget du club à hauteur de 7 %… Les Rouge et Vert, qui disputent la première saison de leur histoire en Torneo B ( 4e Division), viennent de remporter leurs deux premiers matchs de championnat. « L’objectif est de conduire un jour Aguirre à la B Nacional ( NDLR : 2e Division) » , rêve déjà Diego.



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« Il était le bébé de la famille, celui qu’on protège »

Diego Lavezzi, frère aîné de l’attaquant parisien


A Villa Gobernador Gálvez, à environ 350 km au nord-ouest de Buenos-Aires, Diego Lavezzi, le frère aîné d’Ezequiel, est un personnage. Et sans doute l’inspirateur de la carrière de l’attaquant parisien. Jeune joueur prometteur, le président du club de Coronel Aguirre (qui évolue en Torneo B, la 4e division argentine) a vu son rêve de footballeur brisé par une blessure. Et s’est dédié à veiller sur Pocho.

Ezequiel a-t-il toujours été un buteur ?
DIEGO LAVEZZI. Quand il a débuté, il voulait être gardien de but ! Heureusement, il a commencé à « jouer » un peu… Il s’y est mis à 4 ans, et le foot est le seul sport qu’il ait vraiment pratiqué. De toute façon, dans notre barrio (NDLR : quartier), si tu ne joues pas au foot, il n’y a rien d’autre à faire. A part mal tourner. Un de nos oncles avait fondé le club de Sol Naciente (NDLR : où il a commencé le foot à 7), à côté de la maison, nos parents étaient dirigeants… Il a toujours été différent, je l’ai vu marquer des buts en dribblant toute une équipe de joueurs plus grands que lui. Je lui ai toujours dit qu’il avait tout pour réussir.

Quel genre d’enfant était-il ?
Très espiègle mais avec un bon fond. Il a toujours eu les codes du quartier pour être quelqu’un de respecté et n’être fâché avec personne. Il a fait très tôt des efforts dans le foot, et nous étions là avec ma mère et ma soeur (NDLR : ses parents se sont séparés quand il avait 2 ans) pour l’appuyer et l’aider surtout à devenir une bonne personne. Ici, si tu n’as pas un soutien fort des tiens, avec quelqu’un sans arrêt sur ton dos, c’est très facile de céder aux mauvaises tentations. Beaucoup de ses copains d’enfance ont choisi un autre chemin. La drogue est un désastre chez nous.

Sa réussite vient-elle de ses origines ?
Quand tu viens de la « zone » et que tu vis avec un ballon, le foot est le moyen de s’en sortir. En même temps, Ezequiel était le bébé de la famille, celui qu’on protège. Je faisais des ménages avec notre mère, ma soeur cuisinait en rentrant de l’école et on essayait de lui donner tout ce qu’il voulait. En ce sens, il était un peu capricieux… Quand il est parti à Naples, on a eu peur qu’il perde le lien avec ses racines. La création de la fondation ( lire ci- dessus) a été une énorme fierté. Elle a montré qu’il n’avait pas changé.

Vous aviez peur ?
Non, car il a toujours eu les pieds sur terre et l’argent ne lui a pas tourné la tête. Il n’a pas fait beaucoup d’études, mais il a l’intelligence de la vie. Il en connaît aussi beaucoup sur le foot. Après sa carrière, je le vois bien entraîneur.



Citation
« Je suis un mec simple »

Ezequiel Lavezzi, attaquant du PSG


C’est un Ezequiel Lavezzi « fatigué » que notre journal a rencontré jeudi matin au lendemain du large succès face à Benfica (3-0). « J’ai toujours du mal à dormir après les matchs » , a expliqué l’attaquant parisien. Mais quand il s’est mis à évoquer son enfance à Villa Gobernador Gálvez, El Pocho a retrouvé son entrain et sa verve.

Retournez-vous souvent dans le « barrio » (quartier) de votre enfance ?
EZEQUIEL LAVEZZI. Quand je pars en sélection, je ne peux pas y aller car je n’ai pas assez de temps. Mais dès que j’ai plus de trois ou quatre jours, j’y vais tout le temps. J’y suis resté pas mal à la fin du championnat. J’y ai mes amis, mon affect. C’est important parce que je redeviens l’enfant que j’étais et mes amis me font aussi sentir que je suis leur pote et non pas un joueur de foot.

C’est comme un dédoublement de la personnalité ?
(Sourire.) Non, je suis comme ça. Ce sont des choses qu’on a à l’intérieur. Aujourd’hui, ma réalité est différente de celle du « barrio » , mais cela ne change rien pour moi. J’y retourne pour faire les mêmes choses que je faisais quand je vivais là-bas.

Quel regard porte-t-on sur vous à Villa Gobernador Gálvez ?
Les gens qui me connaissent depuis tout petit ou ceux avec qui j’ai grandi savent que je suis un mec simple. Ensuite, les générations changent et les plus jeunes ne me voient pas de la même manière. C’est normal. Chaque fois que j’y vais, je fréquente le groupe de mes amis. Donc, je n’ai pas de problèmes liés à mes revenus ou à ma célébrité. Je ne suis qu’un mec de plus dans le groupe. Le fossé est pourtant immense… Enorme. J’ai des amis qui travaillent et d’autres qui ne travaillent pas… Ceux qui travaillent ont une vie très différente de la mienne. Ils essaient difficilement de donner à manger à leur famille en fin de mois. Le football m’a offert autre chose, une vie qui n’a rien à voir avec ce que j’aurais vécu là-bas.

Auriez-vous pu mal tourner comme beaucoup de jeunes de votre quartier ?
C’est possible. On est souvent à la limite… Je ne vous dis pas oui directement, mais je vous dis que c’est possible. J’ai eu la chance de profiter d’autre chose (sourire). Alors, on ne peut pas savoir… et c’est beaucoup mieux ainsi.

Vous avez eu de la chance ?
C’est un tout. J’ai dû faire de gros efforts pour en être là aujourd’hui, mais la chance m’a accompagné. En Argentine, il y a des tas d’enfants qui font les mêmes efforts et n’ont aucune récompense. Ils se focalisent sur une carrière de footballeur et, du jour au lendemain, ils se retrouvent à gagner leur vie comme ils peuvent parce qu’ils ont arrêté leurs études et laissé un tas de choses de côté pour suivre leur rêve.

Alors, pourquoi avoir voulu arrêter deux fois le football, à 12 puis 16 ans ?
La première fois, quand on est petit, on prend des décisions à la va-vite, sans réfléchir. La deuxième fois, j’avais pensé un peu plus et c’est ce que je voulais vraiment. En vérité, ce sont mes représentants qui m’ont incité à continuer. Je ne voulais plus jouer, pour des choses qui me regardent. Par chance, ils m’ont convaincu et m’ont fait comprendre que je me trompais en prenant cette décision. Aujourd’hui, je peux dire que, grâce à ça, je vis comme je vis et je suis heureux.

Est-il vrai que vous vouliez devenir gardien de but ?
(Rire.) Oui. Ça me plaisait de plonger ! Quand je jouais avec mes amis, je plongeais tout le temps. Mais c’est mieux comme ça. Si j’étais resté gardien de but, je n’aurais jamais rien réussi…

D’où vous est venue l’idée de créer une fondation, Niños del Sur, pour les enfants de votre quartier ?
Je l’ai toujours eue, et le jour où ma position économique me l’a permis, je l’ai mise en route avec mon frère Diego. L’idée est de pouvoir inculquer aux enfants qu’il y a une autre réalité que celle qu’ils vivent là-bas. Ils grandissent en pensant qu’il y a des choses normales pour eux alors qu’elles ne le sont pas. Je ne sais pas s’ils deviendront tous de bons enfants. La décision leur appartiendra ensuite de choisir ce qu’ils veulent faire, mais ils doivent savoir qu’on n’est pas condamné à toujours reproduire le schéma du « barrio » .

Votre vie aujourd’hui est aussi et surtout à Paris. Comment vous y sentez- vous ?
Très bien. C’est une ville où je me sens de mieux en mieux. C’est un endroit magnifique, tout le monde le sait, et je peux en profiter grâce au football. Ici, le foot ne se vit pas comme en Italie et encore moins comme à Naples (NDLR : son précédent club) ! Quand je promène mon chien à Neuilly-sur-Seine (NDLR : dans les Hauts-de-Seine, où il habite), on me salue, on me sollicite de temps en temps pour une photo, mais je peux marcher dans la rue (sourire). A Naples, je ne pouvais pas le faire…

Le Parisien
Homer
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Ménez écarté du groupe

Parti mercredi soir du banc parisien avant le reste de l'équipe, lors de PSG - Benfica (3-0), renvoyé chez lui ensuite par le président Nasser El-Khelaifi, l'attaquant parisien Jérémy Ménez a logiquement été sanctionné pour ce geste d'humeur : «Jéremy a rencontré les dirigeants parisiens, je l'ai rencontré ce (samedi) matin, je n'ai rien d'autre à dire. Il y aura une sanction sportive. Il ne sera pas avec nous au déplacement à Marseille», a expliqué l'entraîneur parisien Laurent Blanc.

L'Equipe.Fr
Homer
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Maxwell : «Ce serait fantastique»

Alors que Zlatan Ibrahimovic, son meilleur ami, vient de prolonger son contrat d'un an et d'émettre l'éventualité de finir sa carrière au PSG, le défenseur parisien Maxwell a exprimé le même souhait, samedi, en conférence de presse : «Ce serait fantastique, c’est mon envie la plus chère de poursuivre ma carrière ici. M'arrêter à Paris serait spectaculaire, donc oui pourquoi pas, le moment arrivera d'ailleurs là bientôt de voir ce que veut le club.»


L'Equipe.fr
Homer
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Ibra fait toujours trembler l’OM

Irrémédiablement, l’étoile noire du championnat de France se rapproche du Stade-Vélodrome. Ce soir, vers 21 heures, Zlatan Ibrahimovic sera dans l’orbite de la défense de l’OM; il l’avait transpercée cinq fois en quatre confrontations la saison dernière.

Comment meubler l’attente à Marseille, ne pas sombrer dans la fébrilité? Chacun sa méthode.
Jeudi après-midi, le gardien Steve Mandanda, ancien accro aux jeux vidéo, était à la foire de la ville pour tester Fifa 14. Le latéral gauche Benjamin Mendy était lui à la mosquée, pour prier. Autant mettre toutes les chances de son côté.

Il y en a bien un qui attend de pied ferme Zlatan, il s’appelle Souleymane Diawara, défenseur central de son état : « L’année dernière, je n’ai pas joué contre lui. Il a démontré qu’il était un joueur exceptionnel. Je le connaissais avant qu’il vienne dans le Championnat de France. J’aime bien jouer contre des mecs costauds, je préfère ça aux petits attaquants insaisissables. C’est un régal d’affronter des joueurs de classe mondiale. » Malheureusement, le vaillant Diawara, qui se faisait une joie de croquer du Suédois, ne devrait pas être titulaire ce soir.

La gestion du dossier Zlatan échoira donc à Lucas Mendes et Nicolas Nkoulou, mis au supplice lors du dernier exercice. En octobre 2012, au Vélodrome, Nkoulou avait vu surgir Ibra le karatéka dans son dos sur la première réalisation parisienne. On avait débriefé le match quelques semaines après avec lui, et il peinait à retracer son face-à-face avec le buteur : « Très honnêtement, lors du match face à Paris, je peux à peine compter sur les doigts d’une main les moments où je me suis frotté à lui. On a eu un ou deux duels. »

Zlatan décroche, Zlatan n’est jamais là où on l’attend, mais Zlatan ne serait finalement pas le plus ingérable des attaquants! A tel point que le latéral droit Rod Fanni, après le doublé du meilleur buteur de la L1 à Marseille, s’était fendu de ce commentaire somme toute surprenant : « Zlatan n’a pas été rayonnant, je trouve qu’on l’a bien tenu. » Sic.

Nkoulou précise quand même : « Ce qu’il montre en général est fabuleux. Il est au-dessus des autres attaquants. » Et Fanni, qui change souvent d’avis : « Paris, s’ils en sont là aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont un Zlatan. Ça fait toute la différence. Dans chaque championnat, il y a toujours deux ou trois attaquants qui cassent la baraque, mettent leur club dans de bonnes dispositions. Regardez leur classement des buteurs de la saison dernière : je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de Parisiens à plus de 10 buts, hormis Zlatan, et pourtant ils ont de sacrés bons joueurs. Ce n’est pas si évident que ça. »

Selon nos informations, aucun plan anti-Zlatan n’a été décrété par le général Elie Baup. Il aurait pu être déjoué, trop risqué.

Le Parisien.fr
Varino
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Ça ne se MANQUE PAS!

Malgré un rapport de force de plus en plus déséquilibré entre les deux équipes, OM-PSG reste un match à part, sur le terrain et en tribunes. Et spectaculaire : depuis cinq ans, au Vélodrome, ces chocs de la L1 s’achèvent avec plus de trois buts marqués en moyenne.


ILS NE SONT PLUS du même monde et ne partagent plus les mêmes ambitions. Mais jamais, peut-être, une confrontation entre les deux plus grands rivaux du football français n’avait semblé si déséquilibrée. Le Paris-SG se rêve en rival du Bayern Munich, du FC Barcelone et des autres candidats à la victoire finale en Ligue des champions quand Marseille, battu à domicile par le nouvel ogre monégasque (1-2, le 1er septembre), devra sûrement contenir Lille, Saint-Étienne, Lyon voire Nice pour assurer une troisième place en Ligue 1 en fin de saison. Cette semaine de C 1 a accentué l’idée d’un gouffre entre un OM dépassé à Dortmund (0-3) et un PSG impressionnant face à Benfica (3-0).

Et nous voilà à fouiller dans les archives. La plus large des cinq défaites marseillaises au Stade Vélodrome face à « l’ennemi » préféré remonte au 9 mars 2003 (0-3). À l’époque, les Parisiens n’avaient dans leurs rangs qu’un seul joueur de classe mondiale, Ronaldinho ou « Le roi Ronnie », comme avait titré L’Équipe. Aujourd’hui, Zlatan Ibrahimovic partage, quand il veut, son royaume avec Edinson Cavani, même si la complémentarité entre les deux attaquants reste à parfaire. La troisième star planétaire, Thiago Silva, encore blessé (ischio-jambiers), ne sera pas du voyage à Marseille mais son absence n’est pour l’instant pas préjudiciable : le PSG n’a encaissé aucun but en trois matches. Son remplaçant, Marquinhos, est l’un des hommes en forme de l’équipe de Laurent Blanc, comme Marco Verratti ou Thiago Motta.

Réduire le PSG à ses individualités serait pourtant une erreur. Même si elle semble parfois encore choisir ses matches, cette équipe, invaincue (1) depuis le 2 mars dernier (0-1, contre Reims), est en train de changer assez profondément de nature dans le jeu. Contrairement à la saison dernière, Paris n’est plus une équipe de contres, comme le prouvent ses 62 % de possession de balle moyenne en L 1 (aucune équipe ne fait mieux) ou ses 812 passes réussies contre Benfica, mercredi. Le PSG change, pas Jérémy Ménez, dont le comportement frondeur contre les Portugais (2) aura été le seul point noir de la semaine. En d’autres temps, on en aurait fait des tonnes sur sa mise à l’écart. Aujourd’hui, ses performances ne pèsent plus assez pour que ses états d’âme viennent troubler la force tranquille parisienne.

MARSEILLE MISE SUR L’ORGUEIL

On aurait tort pourtant de tuer toute forme de suspense. OM-PSG reste un match à part, parfois irrationnel, le vrai classique du foot français de ces vingt dernières années. La rivalité sportive, créée artificiellement au début des années 1990, repose sur un vrai antagonisme géographique, historique et culturel entre Paris et la province. Ce soir, un spectateur marseillais aura le privilège de faire sa demande en mariage sur le maillot des joueurs de l’OM. Et il y a peu de chances que sa déclaration d’amour s’adresse à une supportrice ou à un supporter parisien. En tribunes, l’ambiance est souvent bouillante. Sur le terrain, il n’y a plus Joey Barton pour moquer le long nez d’Ibra ou Morgan Amalfitano pour mettre des gifles à Blaise Matuidi, comme la saison dernière (2-2, le 7 octobre 2012), mais Marseille a dans ses rangs assez de joueurs de caractère capables de se rebeller contre cette défaite annoncée.

La confiance transpire chez les joueurs parisiens avant ce rendez-vous ? « On va s’en servir dans la préparation du match » , a promis Élie Baup, l’entraîneur phocéen. Hormis leur orgueil, les Marseillais ont quelques arguments dans le jeu pour embêter leur adversaire, comme ils l’ont fait pendant une mi-temps contre Monaco, Arsenal (1-2, le 18 septembre) et Dortmund, malgré trois défaites. En cas de succès, ils doubleraient les Parisiens au classement pour s’installer sur les sommets de la Ligue1. Et pour le spectacle ? Il n’y a plus eu de 0-0 en L 1 entre Marseille et Paris depuis 1999 au Vélodrome, où l’on voit 3,4 buts par match en moyenne depuis cinq ans. OM-PSG, c’est indémodable et on s’ennuie rarement.



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De l’ombre sur le Classique ?

L’émergence de Monaco a diminué l’impact médiatique du choc entre l’OM et le PSG, même si leur rivalité reste aussi forte.


À LES ENTENDRE rien n'a changé. Un Classique ne se dénigre pas. Quand le milieu parisien Blaise Matuidi, après la victoire contre Benfica (3-0) mercredi, se félicitait de « l’importante confiance engrangée avant le déplacement à Marseille» , son coéquipier Thiago Motta insistait : « Évidemment que c’est un match important. C’est le Classico ici. Et puis nous avons besoin des points.» L’émergence de Monaco ne ferait donc pas d’ombre à la rivalité entre Paris et l’OM ? «Chaque année , OM-PSG, c’est notre plus grosse audience », affirme Hervé Mathoux, présentateur vedette du Canal Football Club. « Peut-être que cette saison, PSG-Monaco en a un peu dilué l’intérêt. Pourtant, contrairement à certaines années, c’est un vrai match au sommet du classement. Et puis d’un côté il y a Paris magique et de l’autre Marseille authentique. Les deux brillent par des projets différents.»

Cependant, selon Virgile Caillet, directeur de Kantar Sport, expert en sponsoring et marketing sportif, « la curiosité autour du projet monégasque et son bon début de saison ont immédiatement positionné le duel sportif, économique et médiatique entre Paris et l’ASM ». Le comparatif des retombées plurimédias générées par les matches OM-PSG de ce soir et de la saison dernière fait état d’une couverture médiatique relativement similaire. En revanche, entre lundi et vendredi, le terme de « Clasico » a été beaucoup moins utilisé que la saison passée (750 fois en 2012 ; 553 fois en 2013), lors de la semaine ouvrée précédant le choc. Un recensement qui tend à démontrer que l’affiche de la 9e journée de Championnat apparaît moins capitale. Peut-être même aussi pour l’un des deux protagonistes ? « L’objectif des nouveaux actionnaires du PSG est d’en faire l’un des trois ou quatre clubs les plus puissants au monde. Et pour cela, ils veulent remporter la Ligue des champions. Ils sont en train de réussir le début de leur pari , explique encore Caillet. Aujourd’hui, toutes les études que nous avons démontrent que Paris est devenu le club le plus populaire à l’étranger et il est passé devant Marseille. En revanche, ce qui est impressionnant avec l’OM, c’est que le club reste épargné par l’image de la ville. L’opinion publique arrive à faire la part des choses. »



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Avec les vainqueurs de Benfica

LAURENT BLANC a confirmé, hier, la mise à l’écart de Jérémy Ménez pour le match à Marseille à la suite de son comportement contre Benfica (3-0), mercredi, en C 1. Fâché de ne pas être entré en jeu après s’être échauffé pendant vingt minutes, l’attaquant était rentré directement au vestiaire, avant le coup de sifflet final. Le lendemain, il avait été reçu par Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, avant d’être convoqué par son entraîneur, hier matin. « On s’est expliqués, il n’y a rien d’autre à dire, a lâché l’entraîneur du PSG, peu enclin à s’épancher sur le sujet. Sa sanction – sportive – sera de ne pas aller avec nous à Marseille. »

Même une présence de Ménez n’aurait pas changé les plans de Blanc. À Marseille, sauf surprise, il reconduira le onze titulaire face aux Portugais, après s’être montré rassuré, hier, sur l’état d’Alex et de Matuidi, récemment blessés. Pastore, remis de sa douleur à une cuisse, revient dans le groupe, mais sans pouvoir prétendre à un statut de titulaire. Par ailleurs, Blanc a adressé des éloges à Ibra : « Ses démarquages contre Benfica m’ont impressionné. L’adversaire ne savait plus comment le gêner. » Et il a écarté le débat persistant sur l’utilisation de Cavani sur le côté droit de son 4-3-3 : « Quand Zlatan décroche, on veut qu’ “Edi” récupère le poste axial, ce qui dépend aussi de l’intuition individuelle des joueurs. S’il pouvait être frustré mercredi, c’est seulement de ne pas avoir marqué. Pour le reste, il a été très généreux dans le travail défensif, comme l’attaquant moderne qu’il est. »



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J. Ayew préféré à Gignac ?

TOUCHÉ À UN ORTEIL face à Bastia (0-0, le 21 septembre), André-Pierre Gignac est opérationnel et figure dans le groupe marseillais. Double buteur la saison dernière au Vélodrome (2-2), l’attaquant, qui évoluera avec un bandage au pied, devrait avoir du temps de jeu ce soir, mais sans retrouver sa place de titulaire. C’était la tendance vendredi, beaucoup moins hier. Élie Baup hésite en effet à le lancer d’entrée : l’entraîneur de l’OM veut une équipe prête au défi physique et en pleine possession de ses moyens pour contrer les Parisiens. Et l’attaquant n’a repris l’entraînement collectif qu’en milieu de semaine. C’est Jordan Ayew, plutôt que Saber Khalifa, qui devrait donc évoluer à la pointe de l’attaque de l’OM. Hormis cette incertitude, l’équipe alignée ce soir devrait ressembler à celle qui a perdu à Dortmund (0-3, mardi) en Ligue des champions. De retour de blessure (genou), Jérémy Morel, qui n’a plus joué non plus depuis le déplacement en Corse, ne figure pas dans le groupe. Benjamin Mendy occupera donc à nouveau le flanc gauche de la défense.



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« Je me sens beaucoup plus utile »

EZEQUIEL LAVEZZI, troisième homme de l’attaque parisienne, évoque son adaptation à Paris et l’amélioration de ses performances, due selon lui à son repositionnement à gauche.


Sans faire de bruit, Ezequiel Lavezzi, qui était invité au siège vendredi, dans le cadre de la promotion de la nouvelle chaussure de son équipementier Adidas, s’est imposé dans l’équipe type du PSG. Ses prestations sont parfois effacées par celles de Zlatan Ibrahimovic ou Edinson Cavani, mais l’international argentin de vingt-huit ans semble avoir maté la concurrence de Lucas, Javier Pastore et Jérémy Ménez.

« LA SAISON DERNIÈRE, vous affirmiez qu’on n’avait pas encore vu le meilleur Lavezzi. Cette saison, est-ce le cas ?
– Je me sens mieux, aujourd’hui, oui. J’évolue dans une position, côté gauche, où je me sens beaucoup plus utile à l’équipe que la saison passée quand j’étais plus dans l’axe. Après, il est évident que lorsque tu fournis beaucoup d’efforts défensifs, tu n’as pas forcément la même fluidité pour attaquer.

Vous occupez cette saison une position assez proche de celle que vous aviez à Naples, lors de vos deux dernières saisons (de 2010 à 2012).
– Elle est similaire, c’est vrai. Seulement, avec Naples, je n’avais pas autant de repères qu’aujourd’hui, j’avais un autre rôle. Mais j’aime cette place et, au fil des matches, je me sens de mieux en mieux. Je sais que je peux encore progresser. De toute façon, je n’ai pas le choix parce qu’il y a des joueurs de talents à Paris et, si je ne suis pas performant, j’irai sur le banc.

Avec le recrutement de Cavani cet été, avez-vous craint pour votre place ?
– Non, je n’ai pas eu peur. J’ai eu une discussion avec Laurent Blanc qui m’a demandé dans quel état d’esprit j’étais et à quelle place je préférais évoluer. Tout dépend, ensuite, du système. C’est certain que si on évolue en 4-4-2, avec un attaquant comme Ibra et un autre comme Edi (Cavani) que le club a payé 64 M€, ce sera plus compliqué pour moi. Mais je n’ai pas peur pour autant parce que l’entraîneur m’a donné sa confiance et m’a dit comment il voyait les choses.

« AVEC L’AMBIANCE QU’IL Y A AUTOUR, LA MOTIVATION VIENT TOUTE SEULE »

Vous connaissez bien Cavani, avec lequel vous avez joué à Naples. Est-il heureux à Paris ?

– Oui, il est très heureux. C’est normal, au regard de son passé et de l’argent investi, qu’il ait la pression. Mais c’est une personne normale qui a besoin d’un peu de temps pour s’adapter et mieux connaître ses nouveaux coéquipiers.

Vous êtes toujours souriant, vous avez tout de suite paru heureux à Paris, comme si l’adaptation n’avait pas été difficile pour vous.
– Cela n’a pas été forcément facile. D’ailleurs, je ne pense pas encore être complètement adapté, mais ça viendra. Le jour où je me sentirai parfaitement adapté sera celui où je parlerai vraiment bien le français. Après, le fait d’apparaître en permanence joyeux, c’est ma façon d’être. J’ai conscience de ma chance de pouvoir vivre du foot, alors je fais en sorte que ça se voit.

Vous avez un fils de huit ans qui vit en Argentine avec sa mère dont vous êtes séparé. Comment le vivez-vous ?
– Ce n’est pas facile, vous vous en doutez. Mais ce sont les circonstances de la vie. Personne ne peut s’habituer à vivre aussi loin de son enfant, à ne pas pouvoir partager plus de choses avec lui. Malgré tout, j’essaie d’être le plus proche possible de lui. Il vient assez régulièrement à Paris. Il était là, récemment, et est reparti il y a une semaine.

Vous avez décoiffé Frédéric Thiriez, au Parc des Princes, lors de la célébration du titre de champion en mai ; vous avez pris place dans le fauteuil du pape, au Vatican, alors que vous lui rendez visite avec votre sélection en août. Vous aimez faire le comique ?
– Mais c’est moi, ma façon d’être. Je ne fais pas ça pour me faire remarquer ou autre chose. C’est juste que je suis comme ça, je ne calcule pas. Avec le président de la Ligue, c’était un moment de joie. Avec le pape, il y avait des enfants, de la joie, de la bonne humeur, c’est venu tout seul.

Le PSG se déplace à Marseille. Vous aimez ce type de match, avec des ambiances chaudes ?
– Bien sûr. Avec l’ambiance qu’il y a autour, la motivation vient toute seule, n’importe quel joueur a envie d’en être. C’est comme les Boca Juniors-San Lorenzo (où il a joué entre 2004 et 2007) ou les Naples-Juventus, ce sont des matches que les supporters adorent et ils nous le font savoir.»



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À Paris, dur d’être un Bleu

Quelques semaines après les départs de Sakho, Gameiro et Chantôme, le cas Ménez entretient l’idée d’un rapport compliqué entre Paris et ses Bleus.


TROIS MARSEILLAIS (Mandanda, Payet, Valbuena) et un Parisien (Matuidi). Dans la liste communiquée par Didier Deschamps, pour le match amical contre l’Australie, vendredi prochain, et celui face à la Finlande, le 15 octobre, en qualifications au Mondial 2014, l’OM bat sensiblement le PSG : l’ancien Stéphanois est le seul Français régulièrement titulaire dans son club.

En n’emmenant ni Mamadou Sakho, ni Kevin Gameiro, ni Guillaume Hoarau à l’Euro 2012, Laurent Blanc, avant Deschamps, avait sanctionné leur perte de temps de jeu au PSG. La mise à l’écart de Jérémy Ménez pour le déplacement à Marseille rappelle que, des quais de Seine, un Bleu aperçoit rarement un long fleuve tranquille. À moins d’un an de la fin de son contrat, le cas Ménez risque désormais de rattraper la logique qui avait poussé Gameiro (Séville FC), Sakho (Liverpool) et Chantôme (Toulouse) à s’éloigner cet été, six mois après l’exil chinois d’Hoarau (Dalia Aerbin).

À terme, sa rétrogradation hiérarchique au poste de latéral droit pourrait également pousser Christophe Jallet à s’interroger. Quant à l’international Espoirs Lucas Digne, il doit aussi s’incliner, jusqu’à présent, devant le volume de Maxwell dans le couloir gauche.

Depuis un an, plusieurs Français du PSG, souvent regroupés entre eux, ont tendance à se considérer comme les mal-aimés du club. Ce n’est pas complètement faux. Très imprégné de son modèle italien, Leonardo reprochait aux Français un manque de culture tactique, entre autres. Quant au staff de Carlo Ancelotti, il pointait souvent, en privé, le manque de professionnalisme de la frange hexagonale de l’effectif. Une critique qui pouvait autant viser l’entraînement dit invisible qu’une mentalité considérée comme inadaptée à la loi de la concurrence.

SEULS TROIS BLEUS SERAIENT SUSCEPTIBLES DE FAIRE L’UNANIMITÉ

«Aujourd’hui, le PSG applique une concurrence entre joueurs qui est aussi impitoyable que celle des dix plus grands clubs européens, observe Jean-Pierre Bernès, l’agent de Blanc et de Ménez. Certes, le foot français n’est pas au sommet de son rayonnement aujourd’hui. Mais on peut aussi se demander si tous les étrangers seraient forcément titulaires dans un gros club étranger. Seuls Thiago Silva, Ibrahimovic et Cavani seraient assurés de l’être. Matuidi également, côté français.»

Autre acteur historique du marché français, Jeannot Werth estime qu’ «aujourd’hui, un joueur français ne peut arriver au PSG que par la grande porte, avec un certain statut lié à un vécu en Ligue des champions.» Et d’ajouter : « La majorité des internationaux français n’ont pas le niveau pour être des titulaires indiscutables au PSG.»

Si Leonardo s’était un temps intéressé à Samir Nasri, seuls trois Bleus seraient susceptibles, sur le papier, de susciter l’unanimité au PSG : Franck Ribéry (jamais contacté), Paul Pogba et Raphaël Varane qui, eux, ont déjà été un jour dans le viseur. «S’il y a des Français très forts, le PSG cherchera à les recruter à l’avenir, assure un familier du club. Il n’y a pas, à Paris, un sentiment anti-Français. Au contraire.» En attendant, Paris cherche un milieu offensif gaucher pour janvier. Et la tendance n’est pas de le voir surgir d’un chapeau bleu-blanc-rouge.

L'Equipe
Homer
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La discrète vie parisienne de Zlatan

Objet de toutes les attentions ce soir lors du clasico, le Suédois mène une vie paisible en dehors des terrains.

Avec son physique d’acteur bodybuildé, on l’imaginerait bien dans un remake de « Terminator » ou de « Rambo ». Dans le quartier de la Madeleine (VIIIe arrondissement de Paris), où il réside depuis un an environ, Zlatan Ibrahimovic est davantage comparé à l’homme invisible. « On voit sa voiture et, de temps en temps, sa femme devant chez elle, c’est tout », raconte une commerçante du quartier.
« J’en parlais il y a quelques minutes avec un client, on ne l’aperçoit jamais, ajoute un serveur de café. On se demande même s’il habite bien là. » Là, c’est rue Tronchet, à l’hôtel de Pourtalès, aussi appelé « No address », car l’établissement se veut très discret, que la star suédoise, sa femme Helena Seger et leurs deux fils occupent un immense appartement à 27 000 € de loyer mensuel, services compris.

Les occupants de ce lieu d’exception, datant du XIXe siècle, jouissent de prestations dignes d’un palace avec notamment un cuisinier à disposition, même si, le plus souvent, c’est madame qui est aux fourneaux. « On le voit très peu, car il a un bip du parking et une fois sa voiture garée, il rejoint directement son logement, explique un employé de l’hôtel. Nos quelques contacts sont agréables. Il est poli, sympa et simple. » S’il a embauché un chauffeur parti- culier, c’est essentiellement pour véhiculer ses proches. Zlatan apprécie de conduire lui-même l’une de ses deux puissantes Audi, A6 et A8.

Contrairement à de nombreux footballeurs, Ibra fuit les mondanités et n’est pas un oiseau de nuit. Le Suédois est casanier. Il aime rester chez lui afin de profiter de ses enfants ou s’occuper de ses affaires. Ses sorties en ville sont rares. La saison dernière, il s’est rendu à Mantes-la-Jolie (Yvelines) au Salon de la chasse, l’une de ses passions. Il s’est accordé aussi, au printemps dernier dans l’Essonne, un après-midi paintball avec certains de ses coéquipiers.

Son plat préféré : pizza à la truffe noire

Les escapades extérieures de l’ancien Milanais se résument en fait à des allers-retours au camp des Loges et à des sorties au restaurant. Même s’il a été vu plusieurs fois à l’Avenue (avenue Montaigne, VIIIe), c’est au Market, près du rond-point des Champs-Elysées (VIIIe), qu’il apprécie déjeuner ou dîner en famille ou avec certains de ses partenaires. Là, le géant à un petit faible pour la « pizza à la truffe noire et fontina ». « C’est un client comme les autres, raconte un habitué. Il n’a pas de table à lui et se met là où il y a de la place. »

Si Zlatan Ibrahimovic se fait discret dans les rues de Paris, c’est aussi parce qu’il n’hésite jamais à repartir en Suède dès qu’il dispose de quelques jours ou même de quelques heures de repos. Ce fut le cas cette semaine. Jeudi en fin d’après-midi, il a pris un jet privé pour passer vingt-quatre heures dans son pays et fêter son 32e anniversaire avec sa petite famille et son ami Maxwell.

Le 24 septembre, Ibrahimovic a prolongé son contrat jusqu’en juin 2016. Depuis, il répète inlassablement que le PSG sera son dernier club (en Europe). Preuve de sa volonté de s’intégrer dans son nouveau pays, il s’est enfin décidé à prendre des cours de français chaque semaine au camp des Loges. On le dit « très professionnel » dans son apprentissage de notre langue. Zlatan est heureux à Paris. L’histoire d’amour s’écrit chaque jour. Avec sans doute un nouveau chapitre ce soir… à Marseille.


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Pourquoi la star refuse les pubs

La rareté suscite le désir. Zlatan Ibrahimovic l’a bien compris et se contente ainsi d’un unique contrat d’image avec Nike, également équipementier du PSG. Un cas rarissime pour un joueur d’une telle notoriété à l’échelle mondiale. Mais Ibra assume. « Soit tu es un mec d’image, tu fais de la pub et tu es tout le temps en représentation, soit tu ne l’es pas, expliquait-il en juin au quotidien suédois Aftonbladet.
J’ai joué avec David Beckham et, au niveau médiatique, je n’ai jamais rien vu de pareil. Tout le monde s’y intéresse et veut quelque chose de lui. C’est quelque chose qui se construit, et je n’ai pas envie de faire cela pour des petites pubs. Je n’en ai pas besoin. Je gagne suffisamment d’argent pour me débrouiller sans. »

Le potentiel publicitaire d’Ibra attire pourtant nombre de marques qui souhaitent accoler leurs produits au visage du capitaine de la sélection suédoise. Sa seule réponse : « Non. » Son agent d’image ne cache d’ailleurs pas que les refus sont désormais… quotidiens.


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Gilles Portelle : « Il a tout ce que les marques recherchent »

Si Zlatan Ibrahimovic excelle sur un terrain de football, il est invisible dans les spots de publicité. Selon Gilles Portelle, directeur général de Havas Sport & Entertainment, son potentiel marketing est pourtant énorme.

Quelle image véhicule Zlatan Ibrahimovic ?

Gilles Portelle. Il a un talent énorme, il a marqué des buts qui ont fait le tour du monde, effectué des gestes techniques extraordinaires. Il dégage donc une forte image de performance. Son look atypique, son physique, son amour des arts martiaux font aussi de lui un personnage hors norme.

Il a aussi un côté « bad boy »…

Il a un très fort caractère. Mais je ne dirais pas qu’il a un côté méchant. Il est plutôt combatif et engagé à l’extrême. Du coup, il fait parfois dans l’excès. C’est un vrai compétiteur qui va toujours jusqu’au bout. Il a une image de self-made-man, sûr de lui et de son talent.

A-t-il une forte notoriété en France et dans le monde ?

Parce qu’il a joué dans plusieurs pays et qu’il a été performant à chaque fois, il est reconnu partout. Mais sa notoriété dépasse le domaine du foot. Il a quand même 8 millions de fans sur Facebook! En Suède, évidemment, c’est une vraie légende. Une journaliste suédoise me disait récemment que, là-bas, « il y a Abba, Volvo et Ibra ». En France, il est aussi connu de tous ou presque. Et avec sa marionnette aux « Guignols », qu’on aime ou pas, il est devenu un personnage public.

Le joueur a-t-il un fort potentiel marketing ?

C’est déjà une réalité marketing pour son club. A lui seul, il incarne le PSG, en termes de billetterie, de merchandising. Il est aussi un vecteur d’image et de développement énorme pour la Ligue 1. Et oui, s’il le voulait, il pourrait devenir une icône publicitaire. Il a tout ce que les marques recherchent. Je le comparerais à Eric Cantona, qui avait lui aussi un talent immense allié à un fort caractère. Ou encore à Mohamed Ali, qui disait « I am the greatest ». Ibra véhicule aussi cette image de « Je suis le meilleur ». Cela peut paraître un peu prétentieux. Mais, lui, il le prouve sur le terrain.

Comment les marques pourraient-elles exploiter son image ?

Il a un côté très « testostérone ». Je le verrais donc bien dans des pubs liées à la performance ou au domaine masculin comme l’automobile, le rasage. Ou s’associer avec des marques de luxe, dans l’horlogerie ou la mode. Avec son côté Cantona, il aurait aussi toute sa place dans des secteurs plus grand public avec des pubs un peu décalées, second degré et humoristiques. Un peu comme l’a fait Cantona avec Sharp et Bic.


Le Parisien.fr

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Ménez suivra le clasico à la télé

Jérémy Ménez s’est entraîné hier matin, comme si de rien n’était. Mais il n’a pas pris l’avion pour Marseille. L’attaquant du PSG a été écarté du groupe à la suite d’un double entretien avec sa hiérarchie. Le premier a eu lieu au Parc des Princes vendredi avec Olivier Létang, le directeur sportif adjoint.

Le second hier avec Laurent Blanc. Le club lui reproche un mouvement d’humeur mercredi au cours du match de Ligue des champions PSG - Benfica (3-0). Déçu de voir son entraîneur choisir Lucas plutôt que lui pour effectuer un changement, l’international français, 26 ans, avait alors rejoint directement les vestiaires. Sauf qu’à cet instant, alors qu’il restait une vingtaine de minutes à jouer, Laurent Blanc n’avait effectué que deux des trois remplacements autorisés. Le club a donc jugé que l’attitude de son joueur était non professionnelle.

Sur le fond comme sur la forme, cette sanction n’a rien de scandaleux. Elle permet par ailleurs au PSG d’affirmer son autorité à peu de frais. Tous les attaquants de l’effectif parisien sont actuellement disponibles et l’absence de Jérémy Ménez (blessé jusqu’à mi-septembre puis titulaire une fois en Ligue 1 contre Toulouse cette saison) ne contrarie pas outre mesure les plans de Laurent Blanc qui devrait titulariser son équipe type habituelle ce soir.

Un départ dès cet hiver ?


L’ex-sélectionneur des Bleus peut même en profiter pour gommer l’image d’entraîneur laxiste qui lui colle à la peau depuis l’Euro 2012. Enfin, cet épisode intervient à un moment où l’histoire entre Jérémy Ménez et le PSG semble sans issue. Arrivé à Paris en juillet 2011, l’ancien Romain est en fin de contrat en juin prochain. A ce jour, aucune discussion pour une prolongation de son bail parisien n’a été amorcée. Même si rien n’est encore acté, les deux parties se dirigent ainsi vers une séparation. Des contacts seraient déjà établis avec la Juventus Turin pour un départ dès le mercato hivernal.


Le Parisien.fr
Varino
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Ibra fait toujours trembler l’OM

Irrémédiablement, l’étoile noire du championnat de France se rapproche du Stade- Vélodrome. Ce soir, vers 21 heures, Zlatan Ibrahimovic sera dans l’orbite de la défense de l’OM ; il l’avait transpercée cinq fois en quatre confrontations la saison dernière.

Comment meubler l’attente à Marseille, ne pas sombrer dans la fébrilité ? Chacun sa méthode. Jeudi après- midi, le gardien Steve Mandanda, ancien accro aux jeux vidéo, était à la foire de la ville pour tester Fifa 14. Le latéral gauche Benjamin Mendy était lui à la mosquée, pour prier. Autant mettre toutes les chances de son côté.

Il y en a bien un qui attend de pied ferme Zlatan, il s’appelle Souleymane Diawara, défenseur central de son état : « L’année dernière, je n’ai pas joué contre lui. Il a démontré qu’il était un joueur exceptionnel. Je le connaissais avant qu’il vienne dans le Championnat de France. J’aime bien jouer contre des mecs costauds, je préfère ça aux petits attaquants insaisissables. C’est un régal d’affronter des joueurs de classe mondiale. » Malheureusement, le vaillant Diawara, qui se faisait une joie de croquer du Suédois, ne devrait pas être titulaire ce soir.

La gestion du dossier Zlatan échoira donc à Lucas Mendes et Nicolas Nkoulou, mis au supplice lors du dernier exercice. En octobre 2012, au Vélodrome, Nkoulou avait vu surgir Ibra le karatéka dans son dos sur la première réalisation parisienne. On avait débriefé le match quelques semaines après avec lui, et il peinait à retracer son face- à- face avec le buteur : « Très honnêtement, lors du match face à Paris, je peux à peine compter sur les doigts d’une main les moments où je me suis frotté à lui. On a eu un ou deux duels. »

Zlatan décroche, Zlatan n’est jamais là où on l’attend, mais Zlatan ne serait finalement pas le plus ingérable des attaquants ! A tel point que le latéral droit Rod Fanni, après le doublé du meilleur buteur de la L 1 à Marseille, s’était fendu de ce commentaire somme toute surprenant : « Zlatan n’a pas été rayonnant, je trouve qu’on l’a bien tenu. » Sic.

Nkoulou précise quand même : « Ce qu’il montre en général est fabuleux. Il est au- dessus des autres attaquants. » Et Fanni, qui change souvent d’avis : « Paris, s’ils en sont là aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont un Zlatan. Ça fait toute la différence. Dans chaque championnat, il y a toujours deux ou trois attaquants qui cassent la baraque, mettent leur club dans de bonnes dispositions. Regardez leur classement des buteurs de la saison dernière : je ne suis pas sûr qu’il y ait beaucoup de Parisiens à plus de 10 buts, hormis Zlatan, et pourtant ils ont de sacrés bons joueurs. Ce n’est pas si évident que ça. »

Selon nos informations, aucun plan anti- Zlatan n’a été décrété par le général Elie Baup. Il aurait pu être déjoué, trop risqué.

Le Parisien
Mike
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Le PSG a fait front

Réduit à dix suite à l'expulsion de Motta et mené dès la demi-heure de jeu, le PSG est parvenu à relever la tête sur la pelouse de l'Olympique de Marseille (2-1), dimanche. Ce succès lui permet de revenir à hauteur de Monaco.

Les deux camps en avaient fait une histoire de «cœur». Et dans ce genre d’affaire, on le sait bien, il y en a toujours un qui morfle plus que l’autre. Contre toutes attentes, c’est Paris, pourtant bien mal engagé dans cette histoire, qui en est ressorti grandi (1-2), laissant Marseille le cœur brisé dans son nouvel écrin de fer. Mené au score et réduit à 10 dans la foulée (34e), le PSG a en effet proposé plus que ses beaux arguments techniques pour arracher ces trois points qui le ramènent à hauteur de Monaco, au sommet de la Ligue 1. Il y a mis du coffre et un bel esprit de résistance après une décision arbitrale sujette à discussion. Une «turpitude» dont il s’est vite relevé, et qui ne l’a pas empêché de repartir du Vélodrome avec son invincibilité de 20 matches de Ligue 1 en bandoulière.

Un Sirigu des grands soirs, Mandanda n'a failli qu'une fois

De la peine de cœur à la panne, il n’y a que deux lettres, et surtout qu’un pas. Quatre matches de Ligue 1 désormais sans une victoire olympienne face au grand rival. L’OM en reste là pour l’instant, lui qui n’a pas su faire fructifier une avance d’un but et une supériorité numérique offerte près d’une heure durant. A la 35e, coupable d’une faute dans la surface sur Mathieu Valbuena, Thiago Motta écopait en effet de la double peine et laissait ses coéquipiers à 10, tandis qu’André Ayew exécutait la sentence (son 4e but en 7 matches de L1 contre Paris). Le tournant du match, qu'on pensait … A tort. Parce qu’en face, dès le coup d’envoi, Paris avait su faire le dos rond grâce, notamment, à un Salvatore Sirigu des grands soirs : le bout du gant sur un coup franc direct de Valbuena (12e), la double parade face à J. Ayew puis Valbuena (21e), la main ferme face à Dimitri Payet (62e), le bon placement sur la tête de Thauvin (89e).

Son homologue marseillais, lui, n’a failli qu’une fois, mais la fois de trop : une sortie aérienne présomptueuse face à Maxwell, trop heureux de rétablir l’équilibre de la tête juste avant la pause (45e). Inattendu de la part de Steve Mandanda, impeccable depuis le début de saison. Le craquage d’André Ayew, vingt minutes plus tard, a surpris tout autant : le buteur marseillais est venu déséquilibrer Marquinhos dans la surface alors que l’action en cours ne présentait plus de danger apparent (65e). Deux chances que Paris n’a pas laissé passer, Ibrahimovic transformant le penalty avec autorité (65e). Au final, le PSG a donc su relever la tête au pire moment quand Marseille, qui avait toutes les cartes en main, n’a pas su réagir. A croire qu’à ce jeu, au final, le cœur n’était pas forcément son meilleur atout.





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Paris, cinq ans plus tard
En s'imposant au Vélodrome face à l'OM dimanche soir (1-2), le PSG a mis fin à cinq ans sans victoire dans la cité phocéenne en Ligue 1. Retour en stats sur le 83e Classique de l'histoire.

26 octobre 2008

C’était la date du dernier succès de Paris à Marseille en Ligue 1. Ce soir-là, le PSG s’était imposé 4-2 au Vélodrome grâce à des buts grâce à Luyindula, Rothen et un doublé de Hoarau.

22

Le PSG a converti les 22 derniers penalties qu’il a obtenus en Ligue 1. C’est la meilleure série en cours dans l’élite. Zlatan Ibrahimovic, qui l’a transformé dimanche soir, reste lui sur une série de 18 réussites dans cet exercice, avec Milan puis le PSG.

20

Le PSG est invaincu lors de ses 20 derniers matches de L1 (15 succès, 5 nuls), meilleure série en cours. Il a également systématiquement marqué lors de chacune de ces rencontres. C’est la plus longue invincibilité du club depuis la saison 1993/94 (27 matches sans défaite).

28

Le PSG a récolté 28 points sur 30 possibles lors de ses 10 derniers déplacements en Ligue 1 (9 victoires, 1 nul). Il n’a encaissé que 4 buts lors de ces 10 matches.

1

Le PSG a marqué son 1er but de la tête en L1 cette saison. Le dernier remontait au 5 mai contre Valenciennes (tête d’Alex).




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Blanc : «L'équipe y a toujours cru»
Mal embarqués à Marseille, dimanche soir, suite à l'expulsion de Motta et le penalty d'A. Ayew, le PSG est finalement parvenu à l'emporter (2-1). «On a fait preuve de solidarité et de courage», s'est réjoui Laurent Blanc.

Le PSG n’a jamais douté. Même lorsque les évènements lui ont été contraire. En perdant Thiago Motta, expulsé dès la 31e minute, puis en se retrouvant mené trois minutes plus tard suite au penalty transformé par André Ayew, le club de la capitale était pourtant bien mal embarqué sur la pelouse de Marseille (2-1), dimanche. «Mais l’équipe a toujours cru qu’elle pouvait revenir, a souligné Laurent Blanc après le match. Elle l’a montré et à la pause, elle pensait qu’elle pouvait gagner». Relancés juste avant la mi-temps par Maxwell (45e), Ibrahimovic et ses équipiers ont profité d’un penalty transformé par le Suédois pour prendre l’avantage. Et ne plus le lâcher.

«Une fois qu'on a marqué le 2e but, on a fait preuve de solidarité et de courage, s’est encore réjoui le technicien. C'est une très grosse satisfaction pour les joueurs, ils sont allés au bout d'eux-mêmes. Ce qu'on a démontré ce soir c'est que malgré le courant contraire, on a su remettre les choses en place et même à dix on a tenu tête. Il y a eu une débauche d'énergie incroyable pour essayer de défendre et d'attaquer aussi. On a eu un impact physique important à dix contre onze. Dans cet impact on a été meilleur que les Marseillais.» Laurent Blanc n’a pas voulu, par ailleurs, s’attarder sur l’arbitrage de M. Turpin. «Je ne discute jamais les décisions arbitrales, ça ne sert à rien, a-t-il expliqué. Une fois qu'il a pris sa décision, elle est irrévocable.»



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Matuidi : «Au mental»
Au soir de sa victoire à Marseille (2-1), le camp parisien estime avoir démontré qu'il pouvait lui aussi avoir du coeur et un état d'esprit collectif.

A les entendre, il fallait voir ce dimanche soir plus qu’une victoire au Vélodrome lors d’un «Classique». Il fallait lire dans ce succès parisien (2-1) la réponse aux critiques lues deci delà, un peu partout, quant au manque d’âme du PSG. Réduits à 10 après une décision arbitrale sujette à discussion, menés au score, les hommes de Laurent Blanc sont allés au bout d’eux mêmes : «On est allés chercher cette victoire avec le cœur, les tripes. On a montré à tous les gens qui aiment le PSG qu’au delà des qualités techniques de l’équipe, elle a aussi une âme, un état d’esprit. On nous a beaucoup reproché cela, et on vous a donné aujourd’hui la meilleure des réponses», assurait Blaise Matuidi au sortir des vestiaires.

Certains ont appelé cela du cœur, d’autres un «état d’esprit», les derniers une «âme». Bref, ce petit plus qui manquait au PSG cette saison : «On a marché tous ensemble, comme une vraie belle équipe », résumait Maxwell, tandis que Thiago Motta lui faisait écho sur cette notion de solidarité : «C’est une belle victoire, c’était déjà difficile à 11 et encore plus à 10. L’équipe a joué comme une équipe, justement.» Blaise Matuidi relevait en ce sens l’abnégation de chacun : «Le PSG a été irréprochable. Tout le monde a fait les efforts, attaquants, défenseurs, gardien…»
Finalement, l’expulsion, jugée injuste dans le camp parisien, de Thiago Motta, a sonné comme l’élément fondateur de cet esprit de corps : «Elle nous a donné plus de force, ça a resserré les rangs. On a vu qu’on avait des ressources mentales. On n’a pas pu développer notre jeu habituel à cause de cette décision arbitrale mais c’était un très gros match», assurait Adrien Rabiot, entré en jeu après l'expulsion de l'Italien pour colmater les brèches. Un très gros match avec très gros enjeu, puisqu'il permet à Paris de revenir à hauteur de Monaco au sommet de la Ligue 1 : «Monaco a gagné hier en faisant un beau match, estimait Alex, pour nous ça a été plus difficile certes, mais on continue notre confrontation directe.» Prière d'ailleurs, sur le Rocher, de s’inquiéter. Car Blaise Matuidi l’annonce : «On sait que tactiquement et techniquement, on est forts, mais on a montré ce soir quelque chose de plus. On a frappé un grand coup.» Et ce n'est que la 9e journée...



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Thiago Motta : «Exagéré»
Dans le camp parisien, on n'en démord pas : la décision de l'arbitre Clément Turpin d'expulser le milieu de terrain parisien Thiago Motta à la 35e du Classique OM - PSG (1-2) était bien trop sévère : «Peut-être penalty, mais le rouge, c’est trop, c’est exagéré. L’arbitre aujourd’hui … Ce n’était pas son jour», a déclaré le principal intéressé après coup, préférant d'ailleurs revenir à l'italien pour évoquer avec des mots choisis cette décision. Son coéquipier Alex est allé dans son sens : «Cette décision était très dure. J’étais derrière lui, pour moi il y a penalty peut-être mais pas une faute impliquant un carton rouge.»



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Audience : OM-PSG tout puissant

C'est devenu une habitude, chaque saison le Classico à la française, OM-PSG (1-2), truste le record d'audience de la saison. C'est donc le cas, pour cette saison qui débute, avec cette rencontre aller qui a réuni hier soir sur Canal+ 2,6 millions de téléspectateurs. Mais ce n'est pas le record absolu puisque la saison dernière le double affrontement avait fait grimper l'audimat à 2,7 puis 2,8 millions d'amateurs de foot sur Canal. Evidemment, avec unt elle affiche, le CFC en profite, battant lui, son record historique depuis 2008, date de sa création, avec 2,3 millions de téléspectateurs.



L'EQUIPE.FR


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LAURENT BLANC : « UNE SOLIDARITÉ IRRÉPROCHABLE »

Laurent Blanc (Entraîneur du Paris Saint-Germain)

« La volonté a été un élément très important ce soir car, vu les circonstances, on n’aurait rien pu faire sans. Nous avons fait preuve d’une solidarité irréprochable. On a tenu tête à Marseille au niveau du jeu, même réduit à dix. Nous avons toujours cru pouvoir gagner ce match, même après ce fait de jeu. A la pause, on pensait tous qu’on pouvait gagner. Pour le staff et les joueurs, c’est une grande satisfaction. »

Blaise Matuidi (Milieu de terrain du Paris Saint-Germain)

« Ce soir, cela s’est joué au mental. Il y a de la qualité dans notre équipe, mais aussi un état d’esprit. Bravo à tous ! Il faut féliciter tout le monde ce soir, on est allé au bout de nous-mêmes pour aller chercher ce résultat. En tant que Parisien d’origine, je suis fier de ce qu’on a fait, fier pour tous nos supporters. »

Adrien Rabiot (Milieu de terrain du Paris Saint-Germain)

« C’est énorme ! Nous avons fait preuve d’un énorme mental à l’occasion de ce match. S’imposer à dix contre onze au Stade Vélodrome, c'est extraordinaire. Etant petit, je regardais ces matches en rêvant. Maintenant, je les joue ! C’est fantastique. On sait que l’on a des ressources, et on l’a démontré une nouvelle fois ce soir. Un grand bravo à tout le groupe et à tout le staff. »



PSG.FR


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La victoire de la solidarité


« Qui ne saute pas est Marseillais ! » Le climat était euphorique et un poil chambreur dans le vestiaire parisien. La victoire acquise en infériorité numérique chez le rival historique avait visiblement un peu plus resserré les liens d'une équipe déjà très sûre de ses forces. « On a eu un sentiment d'injustice avec l'expulsion de Motta, reconnaît Zoumana Camara.
Mais, à dix, on a su garder la possession du ballon sans paniquer. On a beaucoup de joueurs de talent mais, là, on a montré qu'on avait du caractère. »

« C'est le mental qui a primé, poursuit Adrien Rabiot. On a montré de grandes valeurs de solidarité. Le fait d'être menés, de jouer à dix et de revenir, cela rapproche un groupe. On entendait l'ambiance du Vélodrome, les sifflets. On a pris le dessus et fait taire ce stade, c'est magnifique. »

« Je savais que les choses seraient très compliquées mais on a su garder notre concentration alors que cela aurait été facile de perdre la tête après l'expulsion contestable, savoure Salvatore Sirigu. Il fallait accepter de souffrir. A dix, c'était pire, mais on a su le faire. » « On est restés tranquilles, bien concentrés pour défendre et profiter de chaque contre-attaque, sourit Maxwell. C'est l'effort collectif qui a permis de l'emporter. »

« C'était un match spécial, on l'a joué avec le cœur, conclut Blaise Matuidi. La technique, on l'a évidemment mais, cette fois, c'est l'état d'esprit qui a fait la différence. On nous l'a souvent reproché et nous avons donné la meilleure des réponses : on a montré que le PSG avait une âme, car c’est avec nos tripes qu’on a gagné. Tout le monde a fait des efforts. Le gens ont vu que Paris était une grande équipe. »





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Alex : « On a bien géré, sans paniquer »

Casque de musique aux couleurs du PSG sur les oreilles, trousse de toilette à la main et casquette vissée sur son crâne chauve, Alex a regagné le bus de son équipe aussi sereinement qu'il a traversé le choc d'hier soir face à Marseille. En anglais, le défenseur brésilien a accepté de commenter la belle soirée de son équipe.


Comment résumeriez-vous cette rencontre ?

Alex. Ce fut un match fou, très difficile. A dix contre onze pendant une heure, on a bien joué et bien géré la rencontre sans paniquer et en continuant à faire ce que l'on sait faire.

Comment avez-vous réussi à inverser le cours de la partie ?

Notre philosophie est de garder le ballon le plus possible, d'en avoir la possession. On s'entraîne pour cela. Ce soir (NDLR : hier) on a réussi à le faire même en étant en infériorité numérique. Et on a eu la chance de marquer avant la mi-temps.

Pensez-vous que Thiago Motta méritait d'être expulsé ?

C'est un peu sévère car j'étais derrière Thiago. Il y a peut-être penalty. Il faut revoir l'action mais il n'y a pas carton rouge. Un avertissement aurait suffi.

Avec ce succès, vous rejoignez à nouveau Monaco en tête du championnat...

C'était important en effet de gagner pour recoller à Monaco qui s’était imposé hier. On a montré que l'on pouvait aussi triompher ici à Marseille à dix contre onze. C'est bien car l'on reste au contact de Monaco. On est ensemble en tête.

Paris semble imbattable en ce moment. Avez-vous également ce sentiment ?

On sent sur le terrain que l'on a beaucoup de confiance en nous. C'est important car je pense que nos adversaires aussi le ressentent. Après il ne faut pas s'imaginer que c'est acquis. La Ligue 1 est difficile et encore longue. Ça va être dur de la gagner une deuxième fois, il reste encore beaucoup de matchs et ce sera très compliqué de rester invaincus jusqu'à la fin. Mais on va essayer.



LE PARISIEN
Mike
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Paris et Monaco ont-ils tué la concurrence ?

Le football moderne se résume souvent à une affaire de chiffres. Le classement actuel épouse ceux des budgets et marque la rupture entre Monaco, le PSG et le reste de la L1 (Lille, troisième, compte 4 points de retard). Alors que le premier quart du championnat n’est pas encore passé, la compétition se résume-t-elle déjà à un duel entre les deux superpuissances du championnat?

Paris assume son statut

Le PSG de Laurent Blanc a pris sans fausse note la suite de celui de Carlo Ancelotti en étirant à 27 matchs une série d’invincibilité débutée en mars (18 victoires, 9 nuls).
Mais depuis le début de la saison, Paris semble avoir pris une dimension supplémentaire en associant une maîtrise technique et tactique à un état d’esprit conquérant, à l’image du succès à Marseille dimanche, acquis en infériorité numérique. « Les Parisiens ont démontré qu’ils étaient les plus forts, constate Olivier Rouyer, consultant sur Canal +. Ils dégagent une telle différence de maturité, de qualité technique, de force et de puissance… Le PSG est intouchable. » « Comme Monaco, Paris va forcément commettre des fautes à un moment ou à une autre, tempère Pierre Ducrocq, l’ancien milieu du PSG désormais consultant sur France Bleu 107.1. Mais ils restent largement au-dessus du lot. » « Personne ne pourra venir les chercher », pronostique même Eric Carrière.

Monaco, au top tout de suite

Le club de la principauté aligne régulièrement huit de ses treize recrues de l’été. Un mercato à 166,2 M€ qui porte déjà ses fruits. Mais Monaco, même privé de Coupe d’Europe, peut-il tenir la distance? « Même si je suis fan de la méthode Ranieri, il leur faut peut-être une année supplémentaire pour se connaître », estime Olivier Rouyer. « Il leur manque la même chose que Paris la saison dernière, abonde Pierre Ducrocq. C’est-à-dire le fond de jeu collectif aperçu à Marseille où, même réduit à dix, Paris est resté tactiquement bien en place. Monaco ne dégage pas encore autant de sérénité et de culture tactique. Son jeu n’est pas encore abouti. » « Monaco plafonne après avoir démarré tout de suite à son meilleur niveau, juge Carrière. Déjà à Reims, ils ont montré quelques limites. C’est un match qu’ils auraient dû perdre. »

Des outsiders résignés

« On est tout simplement pas une grande équipe. » La déclaration de Mathieu Valbuena à l’issue de la défaite contre Paris dimanche sonne comme un aveu. Un discours récurrent chez les principaux outsiders qui semblent souvent déjà résignés. « Très franchement, je ne vois pas Lille, Saint-Etienne ou Marseille faire le parcours parfait et profiter d’une éventuelle erreur des deux gros », glisse Ducrocq. « Je pense que Marseille a encore un coup à jouer, contredit Eric Carrière. Les Marseillais ont montré l’année dernière qu’ils avaient envie de s’en sortir. Ils ont également de jeunes joueurs de talent. Lille aussi a de bonnes bases au niveau du jeu, même s’il a perdu des joueurs cadres. »

« On a un championnat à deux vitesses, conclut Rouyer. Ce sera encore pire la saison prochaine si Monaco continue de recruter. Partout, les clubs qui ont le plus d’argent finissent toujours en haut. La seule solution pour les autres clubs serait qu’un mécène arrive et investisse autant qu’à Paris ou à Monaco. »



Citation
Frédéric Antonetti : « Le championnat est déjà plié »

« La saison est encore longue. Il y a toujours des aléas qui peuvent intervenir, des blessures, un coup de moins bien. Le PSG a aussi la Ligue des champions à gérer et une fin de saison qui peut être difficile avec la perspective de la Coupe du monde. Mais sauf grosse surprise, on peut dire que le championnat est déjà plié. Le PSG est supérieur aux autres de 20%, y compris de Monaco qui est lui-même supérieur de 20% au reste de la Ligue 1.
Je pense que les hommes de Laurent Blanc seront champions avec 80 points environ, l’ASM finira deuxième avec un total de 70 à 80 points. Le 3e aura une soixantaine de points. Il n’y a personne pour vraiment les concurrencer. Toutes les autres équipes (Lyon, Saint-Etienne, Lille) ont perdu trop de joueurs. Elles sont en reconstruction. L’OM a certes recruté mais des jeunes éléments. Et qui dit politique d’avenir dit patience. Qui sera troisième ? C’est là tout le suspense. Ce sera certainement l’équipe qui se sera reconstruite le plus vite. Je mise plutôt sur Marseille. »


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Luis Fernandez : « Tout est encore ouvert »

« Les favoris, Monaco et Paris, sont là. Ils sont en ordre de marche et ils ont, pour l’instant, un parcours de champion. Mais le championnat est loin d’être joué. Il y a évidemment la répétition des matchs. La motivation des joueurs ne sera pas la même lorsqu’ils devront affronter des petites équipes. Le PSG a aussi la Ligue des champions à gérer.
Et il n’a pas encore traversé sa traditionnelle crise. J’espère que, cette saison, il y échappera. Mais par expérience, on sait tous qu’à un moment ou à un autre ce club enchaîne les mauvais résultats. J’ai également trouvé que les Monégasques, lors de leurs deux derniers matchs, étaient moins dominateurs. On peut donc s’interroger sur leur capacité à tenir le rythme toute une saison. Ces deux équipes sont au-dessus du lot mais je pense que Lille et Marseille peuvent venir les titiller. La saison dernière, l’OM a tenu tête presque jusqu’à la fin. A mes yeux, tout est donc encore ouvert. On n’est pas encore devenu le championnat espagnol où tout se joue entre le Barça et le Real. Et j’espère qu’on ne le sera jamais! »



Le Parisien
Houdini
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Le PSG poursuit son histoire avec Nike

Après le coup de pression, la réconciliation. Selon nos informations, le PSG et Nike sont parvenus à un accord il y a quelques jours afin de prolonger, à partir de juin prochain, leur aventure commencée en 1989. Les avocats des deux parties rédigent actuellement les bases du nouveau contrat. Il devrait porter sur un bail de huit à dix ans qui rapportera 20 M€ par an au club, plus bonus.
Le pacte prévoit aussi un minimum garanti sur les royalties des ventes de produits Nike à l’effigie du club. En général, pour ce genre de deal, les clubs perçoivent entre 7 et 10% des sommes encaissées par leur équipementier. Au total, dans le meilleur des cas, avec des résultats sportifs au top et un merchandising performant, Paris pourrait empocher 30 M€ chaque saison contre 6,5 actuellement. Des retombées similaires à celle engendrées par le contrat avec Emirates, la compagnie aérienne de Dubaï, qui verse désormais 20 M€ (auxquels peuvent s’ajouter 5 M€ de bonus).

Un atout pour le développement international

Au cœur de l’été, comme nous l’avions évoqué dans nos éditions du 2 août, les relations s’étaient tendues entre les deux entités. En effet, à l’époque, le PSG et Nike avaient des positions financières sensiblement éloignées. La direction parisienne avait alors décidé de lancer une consultation auprès d’autres équipementiers. En procédant ainsi, elle avait aussi mis sous pression son partenaire historique. Si Nike et Burrda, propriété de Qatar Sports Investment (QSI), comme le club parisien, ont répondu à cette mise en concurrence, Adidas et Puma se sont, quant à eux, penchés sur le dossier avant de renoncer. En fait, ni le PSG ni Nike n’avaient intérêt à rompre leur collaboration. Ils ont besoin l’un de l’autre. La marque américaine se devait de conserver l’équipe de la capitale à l’heure où elle retrouve les sommets européens et attire des stars du foot. Preuve de l’importance de ce dossier, la direction américaine de la marque à la virgule a suivi de près les négociations.

Du côté du PSG, la volonté de développement international ne peut se concrétiser sans l’aide d’un puissant équipementier, implanté partout et à l’image forte auprès des jeunes générations. Un atout déterminant alors que le club vend de plus en plus de maillots dans le monde entier. Nike et Paris ne pouvaient donc que finir par s’entendre. Le PSG pourrait bientôt annoncer une autre bonne nouvelle. Des discussions ont en effet actuellement lieu avec GDF Suez, qui souhaite devenir l’un des sponsors du club.


Le Parisien.
giovanni pontano
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Votez Verratti!

L’UNFP a dévoilé hier les noms des trois joueurs en lice pour obtenir le trophée de meilleur de L1 au mois de septembre. Deux Monégasques sont cités, Falcao et Moutinho, en plus d’un Parisien : Marco Verratti.

La saison dernière, Silva, Sirigu et Zlatan avaient remporté le prix à une reprise chacun. Ce serait une première pour l’Italien du PSG. Prenez cinq secondes pour aller voter sur le site de l’UNFP.
Varino
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Delanoë donne son feu vert pour agrandir le Parc

La victoire face à l’Olympiakos (4-1) en Ligue des champions, le 17 septembre, s’est accompagnée d’une autre bonne nouvelle pour le PSG. Au lendemain de ce succès, le président Nasser al-Khelaifi a reçu une lettre signée de la main de Bertrand Delanoë. Dans ce courrier, le maire de Paris donne son accord pour l’augmentation de la capacité d’accueil du Parc des Princes après l’Euro 2016. Pour mémoire, la Ville, propriétaire de l’enceinte, avait déjà évoqué la possibilité d’une extension du nombre de places dans un communiqué commun avec le club en juin 2012. Mais les deux parties faisaient alors état de « réflexions communes ».

Rassurer les propriétaires qatariens du PSG

Cette fois-ci, l’édile parisien exprime formellement son soutien à un agrandissement. Certes, ce document n’a aucune valeur juridique et le successeur de Bertrand Delanoë, après les élections municipales de mars 2014, ne saurait être tenu de respecter cet engagement. Mais ce courrier donne une idée de la ligne commune que partagent aujourd’hui le PSG et l’exécutif parisien et qui pourrait perdurer même en cas de changement de majorité.

D’autant que, dans sa missive, le maire actuel ne mentionne pas de chiffres précis. On sait toutefois que le souhait des dirigeants du PSG est de faire passer la jauge du stade de 45 000 à 60 000 places, à l’image des enceintes modernes comme l’Emirates Stadium d’Arsenal (60 361 sièges). Ce courrier est aussi et surtout un signal envoyé à Doha et une façon de rassurer les propriétaires qatariens du club. Depuis leur arrivée, en juin 2011, ces derniers ont souvent soufflé le chaud et le froid à propos du stade de la porte de Saint-Cloud. En prenant toujours soin de préciser que le Parc restait « la maison du PSG », Nasser al-Khelaifi a d’abord rêvé d’édifier un stade flambant neuf en lieu et place de l’enceinte actuelle. Un chantier qui aurait coûté entre 350 et 400 M€ (hors frais de démolition).

« Notre volonté est de rester ici. La première option est de détruire, puis reconstruire le Parc sur le même site pour en faire une enceinte de 60 000 places. C’est un projet très ambitieux », nous avait expliqué le président du PSG le 23 mai 2012. Mais, devant l’opposition des élus de la Ville de Paris, les Qatariens ont dû se résoudre à privilégier une rénovation assortie d’une augmentation de la capacité d’accueil, dont les travaux devraient débuter après l’Euro 2016. Colony Capital, l’ancien propriétaire du club, avait ainsi mené plusieurs études, conseillé par le cabinet d’architectes Valode & Pistre, avant d’aboutir à un projet de rénovation de 55 000 places. « Mais c’était déjà très cher, des dizaines de millions d’euros, confie-t-on chez le fonds d’investissement. S’approcher des 60 000 sièges, c’est possible mais encore plus coûteux et ça nécessiterait un abaissement de la pelouse et une destruction des gradins actuels, au moins du premier anneau. » Pas de quoi refroidir les propriétaires qatariens du PSG.



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« 60 000 places ? C’est très compliqué »

ROGER TAILLIBERT. Architecte du Parc des Princes, construit entre 1969 et 1972, Roger Taillibert sait exactement les travaux d’extension que l’on peut mener dans son stade. Il discute actuellement avec Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du PSG, du futur de l’enceinte parisienne après l’Euro 2016.

Un Parc des Princes de 60 000 places après l’Euro 2016, est-ce possible ?
C’est très compliqué. Il y a beaucoup de contraintes : la proximité de Boulogne-Billancourt, les riverains qui ne manqueront pas de faire des recours comme ils l’ont fait pour le nouveau Jean-Bouin, avec le risque que cela traîne des années, voire même que ça arrête le projet. Il n’y a pas de parkings et pas moyen d’en faire plus. Enfin, le quartier est un lieu de vie, avec ses commerces et ses bistrots. Il ne faut pas les détruire.

Selon vous, jusqu’à quelle capacité le Parc des Princes peut-il être porté ?
55 000 places, ça me semble bien. Il y a de très beaux stades avec une telle capacité. Il doit y avoir des salons et tout le confort nécessaire pour les VIP mais aussi le caractère populaire du stade avec des lieux de vie pour les spectateurs. On n’est pas à l’Opéra.

Quelles pistes explorez-vous avec Jean-Claude Blanc ?
On regarde ce que l’on peut faire. Il y a pas mal de choses intéressantes à étudier dans le cadre de la rénovation du Parc après l’Euro 2016. Et il ne serait pas nécessaire de casser les tribunes actuelles pour agrandir.



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Un projet de longue haleine

L'ete dernier, le Parc des Princes était déjà en chantier. Il ne s’agissait pas d’augmenter la capacité du stade mais d’améliorer sa qualité d’accueil pour respecter le cahier des charges de l’Euro 2016. Les travaux d’agrandissement ne débuteront donc pas avant la fin de l’année 2016. La conception et la réalisation de ce projet s’annoncent longues et semées d’embûches.
Le PSG procède par étapes.
Au printemps 2013, il a racheté, à Colony Capital, la société qui gérait l’enceinte. Les dirigeants du club sont actuellement en négociations avec la Ville de Paris pour obtenir, à partir de juin 2014, une convention d’occupation et d’exploitation du stade pour plusieurs décennies. Une fois, cet accord trouvé, le club va, avec un cabinet d’architectes, affiner le projet d’agrandissement. Des discussions sont déjà engagées avec le père de l’enceinte de la porte de Saint-Cloud, Roger Taillibert, mais rien n’assure qu’il va être choisi.
Une fois la question des architectes réglée, le PSG devra finaliser les plans avant de déposer un permis de construire. Il faudra ensuite observer un délai légal de deux fois trois mois afin que d’éventuels recours juridiques puissent être déposés. Ces recours, probables dans ce genre de projet urbain, pourraient retarder de plusieurs mois le début des travaux.
En revanche, comme le plan local d’urbanisme ne devrait pas être modifié, ce dossier n’aura pas besoin de passer devant le Conseil de Paris. Une fois ces obstacles avalés, le PSG pourra lancer ce vaste chantier. Dans une perspective extrêmement optimiste, le nouveau Parc pourrait ouvrir ses portes en 2018.

Le Parisien
Varino
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Jean-Claude Blanc, l’autre homme fort du PSG

Portrait du directeur général du club qui travaille en étroite relation avec le président Al-Khelaifi


De Killy à Cavani, il a passé sa vie à côtoyer des champions. Ce n’est donc pas un hasard si, à 50 ans, Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du PSG, a fait du business sportif son pré carré au point de figurer parmi les meilleurs à son poste en France. « Dans le management sportif, c’est le top, résume son ami et ancien patron à la Fédération française de tennis (FFT), Christian Bîmes. C’est un garçon qui a une vision et qui tire sa force de ses différentes expériences. Il a connu les JO d’hiver, le Tour de France, le Dakar, la FFT et les grands clubs de foot. Il ne lui manque plus que les JO d’été. D’ailleurs Bertrand Delanoë le voulait comme directeur général si Paris avait obtenu les Jeux de 2012. » On le sait, la France a échoué en 2005 et, un an plus tard, Blanc quittait l’Hexagone pour la Juventus Turin en Italie. Là-bas, ce fils d’un dentiste et d’une mère au foyer avait gagné le surnom de Dottore car il était chargé de remettre sur pied une Vecchia Signora (« Vieille Dame ») malade de ses excès. Son ordonnance, qui associe éthique et bénéfices, a fonctionné et la Juve y a gagné un nouveau stade.

Depuis deux ans, c’est au chevet du PSG que s’est installé le diplômé de Harvard (une université américaine). Et si ce Blanc là n’a pas le titre de président, c’est tout comme. « Ce n’est pas un DG comme les autres, témoigne un salarié. Il occupe une fonction de président avec un représentant de l’actionnaire (NDLR: Nasser al-Khelaifi) qui joue le rôle de président. Mais c’est Blanc qui initie les projets. » Ces projets ? La rénovation du Parc des Princes, la construction du nouveau centre d’entraînement et surtout l’obligation de booster la partie commerciale du club (sponsoring, billetterie, hospitalités) pour accroître les recettes du club et souscrire au fair-play financier de l’UEFA.

Jean-Claude Blanc excelle dans cet exercice où il applique la méthode des deux K: Jean-Claude Killy et Alain Krzentowski, ses deux mentors. « A eux trois, ils formaient le noyau dur du comité d’organisation des Jeux d’Albertville en 1992. Depuis, ils l’accompagnent et ils se parlent souvent au téléphone, explique un ex-collaborateur. Killy lui a appris la fermeté et la séduction alors que Krzentowski l’a initié à l’art de la négociation. » Pour Christophe Bouchet, ancien président de l’OM, puis directeur général de Sportfive (société spécialisée dans la gestion des droits marketing et audiovisuels sportifs), ce mélange de courtoisie et de fermeté, c’est la patte Blanc : « Il ne faut pas se fier à son côté poli, il est ambitieux. Il trace sa route, il avance et il sait où sont ses priorités. C’est la marque des bons manageurs. »

Dans les couloirs du Parc, ce père de deux enfants (Eléa, 12 ans, et Hugo, 8 ans) diffuse cette image d’un patron qui a relevé le niveau d’exigence au sein du PSG. Un responsable soucieux du moindre détail « qui délègue, mais qui veut tout savoir » . Et surtout qui endosse ses responsabilités. « Le soir des débordements au Trocadéro à Paris pour la célébration du titre de champion de France, le président Nasser al-Khelaifi a piqué une grosse colère et a cherché des coupables, raconte un témoin de la scène. Jean-Claude a assumé: S’il y a un responsable, c’est moi, a-t-il lancé. »
Pas le genre à se défausser ou à ruer dans les brancards. Le Savoyard est décrit comme peu expansif, limite zen — « le Björn Borg du management » selon un collaborateur. Mais il peut aussi être extrêmement dur. « J’ai le souvenir de quelqu’un qui disait les choses, mais qui était totalement étranger aux enjeux de la presse, raconte Jérôme Bureau directeur des rédactions de « l’Equipe » à l’époque où Blanc oeuvrait au sein d’Amaury Sport Organisation (NDLR : détenu par le propriétaire du « Parisien » - « Aujourd’hui en France » et de « l’Equipe »). Les journalistes et les nécessités éditoriales ne sont pas dans sa culture. On s’engueulait souvent notamment par rapport au dopage sur le Tour de France, mais il n’a jamais réussi à me faire changer d’avis. Pourtant je l’ai vu dans des négociations, c’est un vendeur incroyable qui n’a qu’un thermomètre : l’argent. » Et dans ce domaine, Jean-Claude Blanc sait faire monter les enchères.

Le Parisien
Homer
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Au PSG, on apprend aussi à parler le français

Six mois après son arrivée, Sirigu donnait déjà des interviews dans notre langue : « J’ai commencé à apprendre avec ma copine. Pour la séduire, j’ai dû parler français », raconte le gardien italien. Le capitaine Thiago Silva ne prend des cours de français que depuis cette saison : « C’est une langue difficile pour nous, Brésiliens », explique-t-il.

Ils se mettent enfin à parler le français. A l’image de Zlatan Ibrahimovic, qui a prononcé quelques phrases avant le clasico, tous les étrangers du PSG ou presque commencent à s’exprimer dans la langue de Molière. « C’est une question de respect pour le club, expliquait le Brésilien Maxwell… en VF avant OM - PSG. Il faut parler français. Ce n’est pas toujours facile parce que nous sommes nombreux à parler italien, portugais. Mais nous faisons ce qu’il faut pour apprendre. » Salvatore Sirigu a été l’un des tout premiers à se lancer. Six mois après son arrivée à l’été 2010, l’Italien donnait déjà des interviews dans notre langue. Sa raison? « J’ai commencé à apprendre avec ma copine. Pour la séduire, j’ai dû parler français », a récemment expliqué le gardien de but parisien dans l’émission « Paris, le club ».

Maxwell, Alex, Pastore, Van der Wiel ou encore Lucas ont aussi pris des cours dès la saison dernière. Avec plus ou moins de réussite. « Je comprends votre langue de mieux en mieux, précisait ainsi Pastore en juin dernier. Si je ne donne pas encore d’interview en français, c’est juste parce que j’ai un petit peu de honte à l’idée de mal m’exprimer. » Thiago Motta ou encore Verratti (qui n’a pas encore pris de cours) comprennent l’essentiel mais ont encore du mal à se lancer. Ezequiel Lavezzi aussi. La semaine dernière, il nous confiait que c’était encore « un peu difficile » de répondre à notre interview en français. Quant à Van der Wiel, comme sur le terrain, il poursuit sa progression au point d’envoyer ses premiers textos en français.

Ibrahimovic et Thiago Silva, eux, n’ont débuté les cours que cette saison. Le Suédois a déjà osé s’exprimer. Le Brésilien espère le faire très prochainement. « Au début, la barrière de la langue me bloquait, racontait-il au Figaro mi-septembre. On fait semblant de rire aux blagues sans les comprendre vraiment, et on passe pour quelqu’un de faux! Les choses se passent bien depuis que je comprends mieux le français. C’est important pour moi en tant que capitaine. C’est une langue difficile, surtout pour nous, Brésiliens. Je commence les cours de français. Je pourrais peut-être bientôt donner une interview dans votre langue! »

Les nouvelles règles imposées par Laurent Blanc à son arrivée devraient pousser les étrangers à maîtriser rapidement notre langue. La saison dernière, Carlo Ancelotti tentait certes de s’exprimer en VF, mais lorsqu’il était énervé, il laissait échapper quelques phrases en italien que Camara traduisait. Or, cette saison, Blanc ne s’adresse qu’en français à son vestiaire, composé pourtant de sept nationalités différentes (suédoise, brésilienne, italienne, néerlandaise, argentine, uruguayenne et française).

Un contexte qui devrait certainement pousser les nouvelles recrues, Marquinhos et Cavani, à manier rapidement le français. « Pour moi, c’est quelque chose de personnel, ça va me servir pour ma vie et mon épanouissement personnel, expliquait ainsi l’ancien joueur de Naples à son arrivée à Paris. Je vais beaucoup m’investir, mais il faudra me laisser au moins trois mois. »

Le Parisien.fr

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Marquinhos : «Waouh, c'est merveilleux»

Le défenseur brésilien du PSG Marquinhos s'est découvert des qualités de buteur en arrivant dans la capitale française. Il a déjà marqué trois fois en seulement six rencontres... «Je ne savais pas comment célébrer ça», nous a-t-il confié.

Profitant de la blessure (ischio-jambiers) de son modèle et coéquipier Thiago Silva, le Parisien Marquinhos a enchaîné six matches et marqué ses trois premiers buts chez les pros. «Je ne savais pas que je pouvais marquer des buts ! (Il rigole.) Chez les jeunes, j’ai inscrit quelques buts mais depuis que je suis pro, que ce soit au Corinthians (2011-2012) ou à Rome, je n’avais jamais marqué. Avec le PSG, c’est magique, ce qui s’est passé. Dès mon premier match, alors que je n’avais pas joué depuis quatre mois, j’ai marqué mon premier but (au Pirée). C’est un moment que je vais garder dans ma mémoire pour toujours, nous a-t-il confié. La sensation ? Waouh, c'est merveilleux. C’était tellement nouveau pour moi que je ne savais pas comment célébrer ça. J’étais un peu paumé.»

Se sentant déjà à l'aise au PSG, grâce à la colonie brésilienne et à la patience du staff suite au virus qu'il a contracté en début de saison, le joueur de 19 ans espère désormais disputer le Mondial 2014 au Brésil : «C’est mon rêve de jouer ce Mondial. Je vais lutter, me battre à chaque match, essayer d’attirer l’attention du chef (Luiz Felipe Scolari) et de lui mettre “la puce derrière l’oreille“ , comme on dit chez nous…»


L'Equipe.fr
Varino
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Ibra incertain face à Bastia

Zlatan Ibrahimovic sera-t-il opérationnel pour la réception de Bastia samedi à 17 heures ? L’attaquant parisien a passé des examens dimanche en Suède pour établir un diagnostic précis après un problème au genou. Il s’agit « d’une hémorragie interne sur la partie inférieure de la cuisse. Celle-ci a conduit à un gonflement de l’articulation du genou, qui semble complètement saine, a communiqué la star du PSG sur les réseaux sociaux. Maintenant, il s’agit de réduire le gonflement avant de reprendre l’entraînement normalement ». Le natif de Malmö, suspendu pour la rencontre de la Suède ce soir, a maintenant quatre jours pour se remettre sur pied.



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Matuidi, l’affaire qui empoisonne le PSG

Blaise Matuidi se retrouve depuis des mois au coeur d’une guerre d’agents. D’un côté, Jean-Pierre Bernès, figure dominante de la profession en France, son agent depuis son transfert de Saint-Etienne au PSG en juillet 2011. De l’autre, Mino Raiola, l’agent d’Ibrahimovic, Maxwell et Van der Wiel, un poids lourd de la planète football.

L’histoire commence l’hiver dernier quand le PSG pose les jalons pour prolonger le contrat de Matuidi, révélation de la saison. A la clé, une forte augmentation salariale et une coquette commission pour l’agent qui s’occupera de ce dossier. C’est dans ce contexte brûlant que Blaise Matuidi résilie mi-mars le contrat qui l’unit à Jean-Pierre Bernès jusqu’au 30 juin 2013. Techniquement, il en a le droit. Encore faut-il motiver précisément les fautes graves qu’il lui reproche. Un mois plus tard, furieux de constater que Leonardo, l’ex-directeur sportif du PSG, ne veut plus traiter avec lui, Bernès contre-attaque. Il assigne devant la justice Matuidi et Raiola. Le premier pour rupture abusive. Le second pour complicité de rupture abusive.

A titre de dédommagement, Bernès réclame 5 M€ à Matuidi et 3,5 M€ à Raiola qu’il suspecte d’avoir « retourné » son joueur au point de le pousser à écrire une lettre de résiliation. Une conviction qu’il doit maintenant étayer de preuves.

Le joueur a-t-il prolongé son contrat ?

Hier, une audience de procédure, préalable au traitement du fond de l’affaire d’ici quelques mois, devait avoir lieu au tribunal de grande instance de Paris. Elle a été renvoyée au 4 novembre à la demande des conseils de Bernès. Le noeud de l’affaire consistera à prouver que Raiola a non seulement mis la main sur la poule aux oeufs d’or de manière indue, mais qu’il en a aussi tiré un profit personnel en encaissant une commission. Ce qui revient à répondre à la question la plus importante de ce dossier : Blaise Matuidi a-t-il, oui ou non, prolongé son contrat avec le PSG ? Les rumeurs vont bon train (prolongation jusqu’en 2018 avec multiplication du salaire par trois), mais, à ce jour, aucun dirigeant n’a souhaité s’exprimer sur le sujet. Trop sensible.

« Comment peut-on imaginer que le PSG n’ait pas prolongé l’un de ses joueurs majeurs à un an de la fin de son contrat ? Impossible », tranche un connaisseur du dossier. Pour le PSG, l’affaire Matuidi est une bombe à retardement. Le risque d’un grand déballage sur la place publique pourrait pousser les parties concernées à trouver in extremis un terrain d’entente financier. Cette possibilité aurait été évoquée le mois dernier lors d’une rencontre entre Jean-Pierre Bernès et Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du PSG. Juste au cas où…

Le Parisien
Varino
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Ces anciens abonnés qui sont revenus au Parc des Princes

Ils ont boycotté les tribunes du PSG, mais leur passion les a rattrapés


Avec 33 500 abonnés, le PSG est le club de Ligue 1 qui compte le plus de fidèles. Si ces trois dernières années, Paris a su attirer un nouveau public, il a aussi vu revenir au Parc des Princes de plus en plus « d’anciens » . Ces habitués des tribunes Auteuil et Boulogne étaient abonnés depuis plusieurs années, voire quelques décennies. Avec la mise en place du plan Leproux en mai 2010, ils avaient déserté l’enceinte de la porte de Saint- Cloud, de gré ou de force. Opposés aux nouvelles règles en vigueur (placement aléatoire dans les virages, création de tribunes familles, interdiction de s’abonner avec plus de quatre amis au même endroit…), beaucoup avaient décidé de boycotter le Parc.

Ces trois dernières saisons pourtant, certains ont fini par craquer. Nous en avons retrouvé six d’entre eux. S’ils pointent tous du doigt le manque d’ambiance et de « vie » dans les tribunes, ils expliquent pourquoi ils ont fini par retrouver le chemin du Parc. Et contre toute attente, la présence de stars au PSG n’est pas toujours la principale raison.



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« C’est ma maison »
Eric, 51 ans. « Avec le plan Leproux, c’est comme si on avait brisé ma famille, raconte cet ancien de Boulogne, abonné depuis 1977 et habitant à Carrières- sur- Seine ( Yvelines). J’ai essayé de boycotter en regardant les matchs à la télé. Mais j’ai craqué. Je suis revenu parce que le Parc, c’est ma maison. J’étais là avant, et je serai là après. La venue du Qatar ne m’a pas influencé. Même si le club était tombé en L 2, j’aurais continué à aller au Parc. Cette année, via le placement aléatoire, je me suis retrouvé à Auteuil. Ça ne m’a rien fait, car l’identification à une tribune n’existe plus. »

« Pour l’amour du beau jeu »
Miguel, 42 ans. « Avant, j’y allais autant pour la vie en tribune que pour voir du foot, raconte cet habitant de Boulogne ( Hauts- de- Seine), abonné au virage du même nom depuis 1988. Après le plan Leproux, j’ai boycotté, j’ai aussi un peu manifesté. Mais, de chez moi, j’entendais le Parc. C’était dur. Je suis revenu un an après. J’étais très attaché à ma tribune, c’était devenu une famille. Mais le PSG, c’est aussi mon équipe préférée. L’ambiance n’a plus rien à voir. Mais, au moins, on voit du foot. J’y vais pour l’amour du beau jeu. »

« C’était trop dur »
« Je suis revenu à l’été 2011, indique cet habitant de Juvisysur- Orge ( Essonne), abonné dans les années 2000 en tribune Auteuil. A partir du moment où le Qatar est arrivé pour construire une grosse équipe, j’ai compris : qu’on soit là ou pas, nous les anciens, ça ne changerait rien. Mais je ne me suis pas réabonné pour le côté sportif. Même si, aujourd’hui, il n’y a plus de vie dans les tribunes, les murs du Parc me manquaient trop. J’avais pris l’habitude de m’y rendre un week- end sur deux. C’est même devenu une addiction. Ne plus y aller, c’était trop dur. »

« Au moins, je peux y aller avec mon fils »
Christophe, 38 ans. « Dès 2006, j’y allais moins souvent, indique cet habitant de Jouy- le Moutier ( Val- d’Oise), ancien des Supras, abonné depuis 1994. Ça commençait à être tendu. Pour se rendre au stade, il fallait passer entre des rangs de CRS. Ça ne plaisait plus trop. Puis il y a eu le plan Leproux. Je ne pouvais plus me réabonner. Mais l’amour du PSG était toujours là. L’année dernière, je suis retourné en tribune famille avec mon enfant. Cette année, je suis abonné en tribune Borelli. Même si le Parc est triste, au moins, aujourd’hui, je peux y aller avec mon fils. Je ne l’aurais jamais emmené avant. »

« Se retrouver entre potes »
Jorge, 29 ans. « C’est le Parc qui m’a fait aimer le PSG, précise Jorge, d’Argenteuil ( Val- d’Oise), et ancien abonné en tribune G. On chantait, on discutait, on nouait des connaissances. Ce côté social me plaisait. Après le plan Leproux, je me suis un peu rapproché de Liberté pour les abonnés. Mais j’ai vite compris que le boycott ne mènerait à rien. Je continuais à regarder les matchs à la télé. Alors autant se rendre au stade. Même si l’ambiance n’est plus du tout la même, je suis revenu pour qu’on puisse continuer à se retrouver entre potes. »

Les stars m’ont fait revenir »
Cyrille, 35 ans. « Pendant des années, j’ai donné du temps et de l’argent pour assister à des matchs tout pourris, raconte Cyrille, du PlessisBouchard ( Val- d’Oise), abonné en tribune Auteuil à la fin des années 1990. Alors, quand le Qatar est arrivé avec cette envie de créer une grosse équipe, je n’ai pas voulu rater ça. Les stars m’ont fait revenir. Mais je ne vais plus au Parc dans le même état d’esprit. Je me considère comme un spectateur, un client qui paye pour voir un show, et non plus comme un supporteur qui vient pour chanter. »



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Certains affichent toujours leur mécontentement

Le long du périphérique, sur l’A 86 ou encore sur l’A 6 au niveau de la porte d’Orléans, vous avez peut- être aperçu ces affiches : « Le Parc, c’était mieux avant. » Leurs auteurs ? Une dizaine de « potes » , tous anciens du virage d’Auteuil, âgés d’une vingtaine d’années et originaires de l’Essonne. Ils se sont regroupés, de façon informelle, dans un mouvement qu’ils ont appelé le LPCMA ( Le Parc c’était mieux avant). « C’est juste un message qu’on veut continuer à faire passer pour dire qu’aujourd’hui, malgré les stars, il n’y a plus aucune ambiance au Parc des Princes, qu’il n’y a plus aucune idéologie dans les tribunes » , raconte l’un des meneurs de cette initiative. Cette bande d’amis a d’abord commencé par coller des stickers dans Paris « dès 2010, après le plan Leproux. « Depuis quelques semaines, on s’est mis aux affiches, poursuit- il. Il y en a une trentaine en tout. On les colle la nuit quand il y a moins de circulation. » Une activité qui les occupe pendant les weekends. « Depuis 2010, on n’a plus remis les pieds au parc, précise- t- il. Ce n’est pas du tout dur à vivre car on n’a rien perdu. On aurait préféré être 16e au classement mais avec des tribunes qui vivent.

Le Parisien
fazupresse
Article sur notre directeur sportif adjoint Olivier Létang

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Olivier Létang, ex-DG du Stade de Reims, au milieu de l’agression d’un arbitre

TINQUEUX (51). Samedi, un arbitre a été agressé par un père de famille lors d’un tournoi pour enfants à Tinqueux. Bien qu’il s’en défende, Olivier Létang aurait contribué à jeter de l’huile sur le feu.


Khalid Rhattat est un homme humilié. Éducateur au Sporting Club de Tinqueux et fidèle supporter du Stade de Reims, il a d’abord été bafoué puis frappé samedi après-midi sur la pelouse du stade de Tinqueux où il venait d’arbitrer un tournoi opposant de jeunes footballeurs des équipes de Muizon, La Neuvillette, Reims et Tinqueux donc.
Le plateau U11, consacré à des enfants de seulement 10 ans, aurait pourtant dû être placé sous le signe de la joie et de la bonne humeur. Il a été au contraire le théâtre d’une stupéfiante scène de violence qui a contraint les parents présents à détourner le regard d’enfants sous le choc.
Les matches s’étiraient sur seulement seize minutes. Mais elles ont paru interminables à Khalid Rhattat, arbitre assistant. Tout commence par une petite remarque d’Olivier Létang, présent aux côtés de deux autres parents.
« Elle est nerveuse… »

La seule que le directeur sportif adjoint du Paris Saint-Germain et ancien directeur général du Stade de Reims veut bien concéder. « Hors jeu. » L’arbitre le reprend à trois reprises. « Je lui ai dit qu’il n’avait pas à s’adresser à moi. Et que, s’il n’était pas content, il n’avait qu’à prendre ma place. » Khalid Rhattat coupe avec d’autant plus de fermeté qu’il a déjà essuyé en boucle des remarques désobligeantes la semaine précédente à Muizon. Le leitmotiv ? « Tricheur… il y a hors jeu. »
Mais cette fois, pas de critiques franches et massives. Les propos se veulent sarcastiques à souhait, comme le reflète le témoignage de Khalid. « Ce père de famille me disait :’’Ah ! Elle est nerveuse en plus…’’Ou encore : ‘’Oh ! Elle est mignonne’’… » Tout au jeu, l’arbitre ne peut masquer son agacement. Mais le parent, dont il ignore encore l’identité, aurait insisté. Comme pour achever de le piquer au vif, il lui aurait lâché : « Elle ne veut pas venir avec nous ce soir,on
fait une partie… » L’homme « à l’air narquois », dont il grave le visage dans sa mémoire, lui adresse sans ciller « des clins d’œil… Comme il l’aurait fait pour draguer une fille ».

Père de famille policé, éducateur sportif dévoué et enseignant, Khalid Rhattat fulmine en silence. « J’avais le sentiment que toute cette ironie était destinée à me faire perdre mon sang-froid », commente-t-il. « À la fin du match, mon responsable m’a dit : ‘’laisse tomber’’. » Mais après le coup de sifflet final, il ne peut s’empêcher de dire sa façon de penser à celui qui s’est payé sa tête.« Je l’ai rejoint et j’ai dit en pointant mon doigt sur lui : ‘’ La grosse pute c’est toi’’! Et il a répondu : ‘’il s’agit d’un non-événement’. » Comme si son interlocuteur comprenait qu’il avait poussé le bouchon trop loin.
C’est alors que le père d’un joueur rémois – un certain Tony Steg – s’interpose.

« J’ai cru qu’il allait s’interposer en se mettant entre nous, mais il m’a directement mis un coup de tête dans le nez. Une veine a éclaté et il y avait du sang partout », confie Khalid Rhattat. « L’autre père de famille a alors filé à l’anglaise », précise l’éducateur. Des témoins s’interposent entre la victime et son agresseur. Dans la confusion, un proche de Tony Steg aurait menacé le propre fils de Khalid. « Baisse les yeux sinon je vais te mettre des coups comme à ton père », rapporte Khalid.
Le blessé a rejoint les urgences de Courlancy pour être soigné et il a tout rapporté sur procès-verbal en déposant plainte. « Quand j’ai appris le nom du père de famille qui avait tenu les propos, j’en ai pas cru mes oreilles. Et quand j’ai vu sa photo s’afficher sur internet sous le titre de directeur sportif adjoint du PSG, j’étais abasourdi :‘ ’Comment peut-on avoir ce comportement quand on est un dirigeant de cette envergure’’ ? Que peut-on dire aux enfants quand un dirigeant agit de la sorte ? Aujourd’hui, mon gamin de 10 ans a peur. Il n’a plus envie d’aller à Tinqueux. Et moi, j’ai été humilié devant lui. Je ne veux pas gagner d’argent avec cette histoire. Je ne cherche qu’une chose : retrouver mon honneur qui a été bafoué », conclut Khalid aux portes de l’hôtel de police.
«Je n’ai jamaisdit ça»

Le directeur adjoint du PSG assistait au tournoi de Tinqueux avec son fils venu supporter un copain. À l’entendre, Olivier Létang n’a pas tenu « de propos discourtois. J’ai simplement dit qu’il y avait hors-jeu mais que ce n’était pas grave. » Il réfute les sarcasmes dont il aurait été l’artisan pendant la rencontre. « Je n’ai jamais dit ça. Ça n’a aucun sens de prétendre que j’ai pu tenir des propos grossiers, injurieux ou tendancieux. Les gens qui me connaissent savent que je n’ai rien à voir avec ce type de comportement », insiste Olivier Létang. Pourquoi l’arbitre qui ne le connaissait pas les auraient-ils mis dans sa bouche ? Pourquoi le placerait-il aux premières loges de l’action ? Le dirigeant du club parisien n’a pas d’avis sur la question.

Il nie même que Khalid l’a pointé du doigt en l’invectivant à son tour. En vérité, Olivier Létang s’extrait purement et simplement de la scène de violence pour n’être plus qu’un lointain spectateur. « Je n’ai pas vu l’échange car ça a dégoupillé rapidement. J’ai été moi-même choqué par ce qui s’est passé. » L’ex-directeur général du Stade de Reims condamne sans détour l’agression. « Les plateaux des petits ne doivent être que plaisir. Je combats depuis toujours les attitudes violentes et a fortiori quand il y a des petits car on se doit d’être des modèles pour eux. »


lunion.fr
ribob
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PSG REAL EN JANVIER

Décidément, le Real Madrid et le Paris Saint-Germain ne se quittent plus. Alors que l’ancien entraîneur du PSG, Carlo Ancelotti, officie désormais à Madrid, les deux formations se retrouveront pour un amical en début d’année 2014, le 2 janvier prochain à Doha (Qatar), annonce aujourd’hui Sportyou.

Un match important pour les deux équipes et particulièrement le Paris Saint-Germain, annoncé comme un outsider crédible en Ligue des Champions. L’occasion pour Laurent Blanc de tester son groupe face à l’un des favoris de la compétition.


FM qui cite sportyou.
Mike
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Verratti joueur du mois de septembre


Le milieu de terrain du PSG, Marco Verratti, a été élu joueur du mois de septembre. L'Italien arrive très largement en tête des suffrages avec 54% des voix. Il devance le milieu de terrain de Monaco, Joao Moutinho (24%) et l'attaquant de l'ASM, Radamel Falcao (22%). La remise de ce trophée (UNFP-RTL-L'Équipe) s'effectuera ce samedi à l’occasion du match PSG-Bastia.


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Homer
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Ibrahimovic incertain contre Bastia

Blessé à une cuisse avec la Suède, Zlatan Ibrahimovic pourrait manquer la réception de Bastia samedi à l'occasion de la 10e journée de Ligue 1. L'attaquant du PSG s'est entraîné à part jeudi au Camp des Loges, se contentant de courses. Il a ensuite travaillé à part avec l'un des préparateurs du club parisien. Enfin, Ibrahimovic a longuement discuté avec le président du club parisien, Nasser Al-Khelaïfi.


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Marquinhos : «J'ai rêvé de tout ça»

Comme il l'expliquait déjà lundi dans notre journal, Marquinhos s'adapte «petit à petit» à sa nouvelle vie au PSG. Après ses débuts prometteurs, le jeune défenseur brésilien (19 ans) estime qu'il a encore «une grande marge de progression».

«Marquinhos, comment s'est déroulée votre adaptation à Paris ?

Ça a été très difficile pour moi. Je suis arrivé à cours de forme, je n'étais à 100%. Mais ça a été très important pour moi de sentir le soutien du staff et du club. On a bien planifié ma récupération, sans précipiter les choses. Du coup, j'ai bien commencé la saison. Ici au PSG, tout le monde m'a accueilli de façon très tranquille. Je m'adapte petit à petit à l'environnement du club et à la ville.

Quand pensez-vous pouvoir être à votre meilleur niveau ?

Physiquement, je suis à 100%. Mentalement, aussi. Mais je considère que j'ai encore une grande marge de progression. Je garde les pieds sur terre pour continuer à progresser au fil du temps. Donc je ne peux pas dire que je suis à 100% car aucun joueur ne l'est jamais vraiment. Je dois continuer à travailler pour maintenir le plus haut niveau de jeu possible.

«Laurent Blanc est un entraîneur qui nous motive à marquer des buts, notamment nous les défenseurs

Pensiez-vous marquant autant, aussi vite ?

Non, ce n'était pas du tout prévu, d'autant que j'avais cette anxiété de rejouer sur le terrain. J'espérais marquer mais je ne m'y mattendais pas. Marquer un premier but, c'était déjà bien. Mais trois, c'est hors du commun. J'espère que je vais continuer sur cette voie.

Quelle influence Laurent Blanc a-t-il dans cette réussite ?

Chaque entraîneur a son importance dans le succès d'un club mais ce sont nous les joueurs qui jouons. Dans la prépation, le coach a son importance. Blanc est un entraîneur qui nous motive à marquer des buts, notamment nous les défenseurs. On le voit bien avec Alex, Camara, Thiago Silva et moi.

«Je ne pensais pas que ça irait aussi vite»

C'est la grande différence avec le Championnat italien, beaucoup plus fermé.

Ce sont deux façons de jouer au football différentes. Chaque championnat a ses qualités. C'est difficile pour moi de dire vraiment quelles sont les différences mais pour le jeune joueur de 19 ans que je suis, c'est bien d'avoir connu deux tels championnats. Ça va me permettre de progresser pour le futur.

Est-ce facile pour vous de gérer tout ce qui vous arrive en ce moment ?

Tout a été très rapide pour moi. J'ai rêvé de tout ça. Je ne pensais pas que ça irait aussi vite. J'ai passé 10 ans au Corinthians de Sao Paulo, qui m'a donné toutes les conditions pour que je devienne professionnel et que je puisse m'épanouir. Puis j'ai eu la chance de rejoindre l'AS Roma. Dix mois plus tard, le PSG a fait offre, ce n'est pas facile à réaliser. Obtenir tout ce respect n'est pas arrivé par hasard, j'ai beaucoup travaillé, je me suis battu et j'ai surtout su profiter des occasions, j'ai saisi les chances qu'ont été données. Je suis content que cela se soit passé de cette manière.»


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Marquinhos : «Je peux y arriver»

Même s'il n'a encore jamais porté le maillot de la sélection auriverde, Marquinhos ne le cache pas, son objectif est bel et bien de participer à la Coupe du monde au Brésil avec la Seleçao en juin prochain. «Pourquoi pas ? Je dois rêver, je dois croire en moi et penser pour moi que je peux y arriver, a déclaré le jeune défenseur parisien (19 ans), jeudi en conférence de presse. Jouer le Mondial chez moi, ce serait magnifique. A chaque occasion que j'aurai de jouer, je dois faire de mon mieux pour retenir l'attention du staff de la Seleçao, a-t-il poursuivi. Ici à paris, on a une plus grande visibilité. Je ne m'empêche pas de rêver.»


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