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Paris s’en sort plutôt bien
Dominateurs mais peu inspirés, les Parisiens doivent leur succès à un but contre son camp du Losc. Suffisant pour reprendre la place de leader.
Par le trou de la souris. Sans aucune envergure, dans la lignée de ses prestations en championnat en 2013, le PSG reprend sa première place au classement de la Ligue 1 sans convaincre. Il aura même fallu un but contre son camp d’un Lillois pour débloquer une partie que les Parisiens n’auront jamais vraiment su emballer.
Le mano a mano avec Lyon (et sûrement Marseille) se poursuit donc, mais son issue demeure complètement incertaine.
On a bien compris que le champion de France se trouvait dans l’un de ces trois-là, on ne pariera toutefois pas notre paye du mois de mai pour imaginer l’heureux élu. Le banc parisien finira peut-être par faire la différence mais ce n’est même pas sûr, la Ligue des champions s’invitant bientôt dans le calendrier parisien sans savoir dans quelles proportions.
Il faut donc considérer que le mois de décembre était une exception dans la saison parisienne. Ces beaux matchs, ponctués de succès probants, face à Porto, Lyon, Valenciennes ou Brest, restent des parenthèses et, hier, le PSG s’en est remis au cours ordinaire des choses. C’est une attaque anémique, un jeu en souffrance, une engueulade spectaculaire entre Sirigu et Sakho (51e), un manque de sérénité général et de convictions. Le bilan pèse lourd à la 22e journée.
Cette nouvelle prestation laisse perplexe
Le talent des Parisiens ne suffit plus pour faire basculer un match. Après le 0-0 devant Ajaccio, le 1-0 sans relief à Bordeaux, cette nouvelle prestation offensive sans densité ni occasions franches laisse perplexe. Face à tout cela, Carlo Ancelotti est venu avec quelques munitions en conférence de presse : « Sur les dix derniers matchs (NDLR : toutes compétitions confondues), nous en avons gagné neuf et fait un match nul, précise l’entraîneur. J’espère rééditer cela lors des dix prochaines rencontres. Lille est la meilleure équipe venue jouer au Parc cette saison. On a gagné contre Bordeaux et Lille sans bien jouer, mais on ne peut pas toujours bien jouer. » Un « pas toujours » qui est devenu la règle au PSG.
Il ne faudrait pas qu’Ancelotti en vienne à dire bientôt : «On ne pouvait pas espérer gagner tous nos matchs en jouant aussi mal. » C’est bien là la question: jusqu’à quand Paris pourra-t-il tenir sur les sommets avec aussi peu de souffle ? Paradoxe total, c’est Rudi Garcia qui s’affichera après coup avec le sourire : « On a été supérieurs au PSG dans tous les domaines.»
Salvatore Sirigu, décisif et sauvé par son poteau, a battu le record d’invincibilité de Bernard Lama. Cette nouvelle marque statistique montre bien que c’est derrière que le PSG construit en ce moment ses succès. Avec toutes les stars alignées devant, on n’aurait pas forcément vu ça comme ça.
PSG 1 Lille 0
Mi-temps : 0-0.
Spectateurs : 42 029.
Arbitre : M. Fautrel.
But. PSG : Chedjou (68e, c.s.c.).
Avertissements. PSG : Thiago Motta (17e), Verratti (87e); Lille : Martin (40e), Pedretti (66e).
PSG : Sirigu - Jallet (cap.), Armand, Sakho, Maxwell - Lucas (Chantôme, 76e), Thiago Motta (Verratti, 57e), Matuidi, Lavezzi - Ménez (Pastore, 65e), Ibrahimovic. Entr. : Ancelotti.
Lille : Elana - Sidibe, Basa, Chedjou (cap.), Digne - Payet, Balmont (Bruno, 82e), Gueye, Martin (Pedretti, 57e) - Rodelin, Roux (De Melo, 67e). Entr. : Garcia.
LE but
68e. But contre son camp de Chedjou. Sur un centre de Lavezzi, Elana laisse échapper le ballon qui rebondit sur la poitrine du capitaine lillois.
Le fait du match
82e. Excentré, Payet décale De Melo. Le Brésilien ouvre son pied et croise sa frappe mais le ballon termine sa course contre le poteau parisien.
Le Parisien
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Salvatore Sirigu : « La chance, il faut savoir la provoquer »
Une nouvelle fois décisif hier soir, Salvatore Sirigu a étiré sa série d’invincibilité à 775 minutes. Le gardien italien du PSG n’a plus encaissé le moindre but en championnat depuis le 1er décembre et la défaite à Nice (2-1). Dans un match que le PSG aurait pu perdre, la chance est aussi venue à son secours. Notamment en fin de match, lorsque la frappe de Tulio de Melo a échoué sur son poteau.
Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées par le PSG ?
Salvatore Sirigu. Dans ce genre de situation, il n’y a pas qu’une explication. Il y en a plusieurs. Nous avons d’abord fait une bonne entame de match. Les vingt premières minutes ont été intéressantes avec pas mal d’occasions et un bon dynamisme. Après, nous avons ralenti le jeu. Face à une équipe de Lille bien organisée avec des joueurs qui attaquent très bien la profondeur, nous avons été mis en difficulté.
Comment comprenez-vous la décision de l’arbitre qui a annulé un but lillois valable ?
Sur cette action, Nolan Roux me gêne dans ma sortie et l’arbitre assistant a estimé qu’il était hors jeu. Ce n’est jamais facile d’arbitrer ce genre de situation.
Le secteur défensif a-t-il sauvé le PSG ?
C’est évidemment très important de ne pas prendre de but. Nous n’étions pas dans un bon soir. Notre jeu n’était pas bien en place et, dans ces cas-là, il faut que la défense soit irréprochable.
Quel effet cela vous fait de battre le record d’invincibilité de Bernard Lama ?
Bien sûr, cela fait plaisir de rentrer d’une certaine manière dans l’histoire du club mais, honnêtement, ce n’est pas très important. Je préfère retenir la victoire. Elle nous permet de rester en tête du championnat et de ne pas laisser Lyon prendre de l’avance.
Avec cette troisième victoire de suite en une semaine, estimez- vous que le PSG s’en sort bien ?
Je ne suis pas d’accord. Dans les derniers matchs, nous avons parfois été bons et nous nous sommes imposés avec la manière. Là, c’est vrai que nous avons eu beaucoup de chance. Mais une saison est aussi faite de matchs comme ceux-là. Je ne vois rien d’inquiétant pour l’avenir. Et puis, la chance, il faut savoir la provoquer.
Propos recueillis par RONAN FOLGOAS pour le Parisien
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Lucas et ses fulgurances
Lucas cherche mode d’emploi. Titulaire pour la troisième fois d’affilée en championnat, la recrue du mercato hivernal s’acclimate progressivement à son nouvel environnement.
La semaine passée à Bordeaux, Carlo Ancelotti l’avait fait débuter sur le côté droit pendant les vingt premières minutes avant de le replacer dans l’axe aux côtés d’Ibrahimovic. La seconde option s’était avérée plus convaincante. Le Brésilien avait même délivré la première passe décisive de sa carrière parisienne pour le Suédois.
Hier soir, le transfuge de São Paulo a fréquenté assidûment le flanc droit de l’attaque parisienne sans beaucoup de succès. Son début de match a pourtant été sinon tonitruant, du moins extrêmement prometteur. Dès la 6e minute, il s’engage dans un slalom spécial dans l’axe de la défense lilloise. Au prix de deux passements de jambes très brésiliens, il efface autant d’adversaires et tente de servir Ménez dans la profondeur. Parfait pour réchauffer le public du Parc des Princes mais inefficace. Le numéro 29 du PSG retente sa chance une action plus tard. Sa frappe lobée soyeuse à l’entrée de la surface de réparation passe de peu à côté des buts d’Elana.
Un jeu tourné vers la percussion et l’exploit individuel
Entreprenant et volontaire sur chacune de ses actions, le jeune international brésilien, 20 ans, n’a pas son pareil pour éliminer ses gardes du corps d’un simple contrôle orienté. Mais c’est ensuite que les choses se compliquent. Est-ce l’envie de trop bien faire? De plaire à son nouveau public? De justifier le prix d’un transfert record pour un Brésilien vers un club européen (43 M€)?
Lucas pèche pour l’instant par un jeu trop systématique, tête baissée, tourné quasi exclusivement vers la percussion et l’exploit individuel. On ne peut lui en tenir complètement rigueur dans un match comme celui d’hier soir, où l’animation offensive du PSG a longtemps ressemblé à un vaste chantier. Où personne, ni Ibra, ni Ménez, ni Lavezzi, ne savait où poser la première pierre.
Après un mois de décembre triomphal à l’issue duquel il avait enfin trouvé la bonne formule, Carlo Ancelotti cherche maintenant un nouvel équilibre. C’est un problème de riche mais il n’est pas simple pour autant. Par ses qualités intrinsèques et la classe dont il fait déjà étalage par moments, Lucas Moura ne devrait pas constituer très longtemps un souci pour l’entraîneur italien. Remplacé à la 76e minute par Clément Chantôme sous les acclamations bienveillantes du Parc, il lui reste toutefois à parfaire une condition physique incertaine
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Le Parisien
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Trop de blessures et de suspensions
Quoi de neuf au PSG en ce début d’année 2013 ? Pas grand chose. Paris continue de gagner sans briller ou avec de la réussite. Pour un match abouti de temps en temps comme face à Toulouse (3-1) mercredi en Coupe de France, il produit des prestations le plus souvent médiocres, comme hier soir devant Lille (1-0).
Sinon, ses cadres se blessent régulièrement. Depuis hier soir, c’est Thiago Motta qui vient compléter la liste de l’infirmerie parisienne. Il rejoint deux autres titulaires indiscutables : Alex et Thiago Silva. L’Italo-Brésilien s’est blessé à la cuisse gauche et souffrirait d’une élongation, selon ses dires d’après match.
Pour Carlo Ancelotti, son entraîneur, l’ancien joueur de l’Inter est même déjà forfait pour le déplacement à Toulouse vendredi. Et, comme il a reçu un carton jaune hier, il sera aussi suspendu la semaine d’après pour la réception de Bastia. Selon le docteur du club, « la blessure n’est pas trop méchante », mais des examens seront pratiqués dans les prochaines heures afin d’en connaître la nature exacte. C’est en tout cas la quatrième blessure de Motta depuis le début de saison : victime d’une déchirure en finale de l’Euro 2012, il avait manqué le début de saison, avant de se faire un lumbago puis de se blesser au mollet.
Un 8e carton jaune pour Verratti cette saison
Dans un autre registre, la saison avance et Marco Verratti n’évolue pas. Le jeune Italien a encore été bêtement averti à la 87e minute pour avoir contesté le carton jaune reçu par son collègue Lavezzi, une minute auparavant. Si seulement c’était la première fois… Mais l’ancien milieu de Pescara est coutumier du fait et a reçu hier son 8e avertissement. Il a déjà été suspendu deux fois cette saison pour deux séries de trois cartons jaunes en moins de dix matchs. A ce rythme — il avait déjà été sanctionné à Bordeaux leweek-end dernier —, il y a fort à parier que Verratti sera prochainement suspendu.
Le Parisien
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«La chance» du champion ?
Les Parisiens ne sont vraiment pas malheureux d'avoir gagné, dimanche contre Lille (2-0). Mais «la chance, il faut la chercher», ont-ils estimé après coup. Ils restent leaders, à égalité de points avec Lyon.
Malgré la victoire face à Lille (1-0), dimanche, le sentiment général dans les rangs parisiens n’était pas à la joie après la rencontre. Pas à l’euphorie en tout cas. Car tous étaient bien conscients que ce succès n’était pas forcément mérité au vu du scénario du match. «On s'en sort bien, a reconnu de bonne grâce Salvatore Sirigu. La chance d’aujourd’hui, c’est celle qu’on n'a pas eue à d'autres occasions. La chance, il faut la chercher», a poursuivi le gardien parisien, bien heureux non seulement de voir un but lillois refusé injustement, son poteau repousser une frappe de De Melo et surtout son équipe gagner grâce à un but contre son camp de Chedjou. «Il y a des matches où la chance est avec nous, d’autres aussi où on en a manquée, a estimé Carlo Ancelotti. On prend les trois points et c’est le plus important», a-t-il aussi ajouté, pragmatique.
«Je suis content parce que tu ne peux pas toujours produire un jeu fantastique. L'essentiel, c'est de gagner.» (Carlo Ancelotti)«Oui on a eu de la réussite, a également lâché Sylvain Armand dans un sourire. On n'a pas fait notre meilleur match. Mais ce sont trois points qui comptent et qui compteront peut-être en fin de saison», a-t-il également indiqué, sans pour autant s’éterniser sur les circonstances de la rencontre. Son entraîneur n’a pas fait la fine bouche non plus. «Tous les matches sont compliqués, surtout ceux contre les très bonnes équipes. Lille est sans doute la meilleure qui est venue au Parc cette saison. Le match a été difficile parce qu’on a donné beaucoup de contre-attaques. Nous n’avons pas eu un bon contrôle du terrain, a-t-il expliqué. Mais je suis content parce que tu ne peux pas toujours produire un jeu fantastique. Tu dois être solide et l’essentiel, c’est de gagner.» Peu importe comment…
«Encore plus de plaisir comme ça»
«Parfois, ça fait encore plus plaisir de remporter les trois points comme ça», a précisé Sirigu. Son coach aurait néanmoins apprécié voir ses attaquants rencontrer moins de «problèmes». «C’était difficile pour eux de trouver des espaces», a regretté le technicien italien. Au rang des satisfactions, à l’inverse, Ancelotti a beaucoup aimé le comportement de ses défenseurs : «Les performances de Sakho sont exceptionnelles en ce moment. Armand a aussi très bien joué ces deux derniers matches où j’ai eu besoin de lui». Qu’elle souffre ou qu’elle impressionne, son équipe gagne ces temps-ci. C’est avant tout ce qu’il a souhaité retenir. «Sur les 12 derniers matches, nous en avons gagné neuf, a rappelé Ancelotti. J’espère que sur les dix prochains, nous en gagerons encore neuf.» Cela voudra dire que Paris ne sera pas loin du titre de champion. Et si c’est le cas, tout le monde oubliera la manière.
H.S., au Parc des Princes pour L'Equipe.fr
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CARLO ANCELOTTI : «UNE VICTOIRE TRÈS IMPORTANTE»
Retrouvez les réactions dans le camp parisien, quelques minutes après le succès du club de la capitale face au LOSC (1-0), ce dimanche au Parc.
Carlo Ancelotti (Entraîneur du Paris Saint-Germain) :
« C’était très difficile ce soir mais cette victoire est très importante. Lille a fait un beau match, de notre côté nous avons très bien commencé, et ensuite c’était plus délicat de trouver de l’espace. Le match était équilibré mais gagner était la chose la plus importante. Nous avons gagné 9 fois sur nos 10 derniers matches toutes compétitions confondues, alors nous pouvons dire chapeau à l’équipe. Nous sommes solides, nous devons chercher plus de vitesse devant, pour avoir davantage de solutions offensives mais défensivement on est bien. »
Salvatore Sirigu (Gardien de but du Paris Saint-Germain) :
« Cela a été difficile jusqu’au bout. On a souffert mais on a tenu le score. On marque un but avec de la chance. On a tenu ce résultat jusqu’au bout et nous sommes très satisfaits. J’ai essayé de ne pas me focaliser sur ce record d’invincibilité, surtout lors d’un match aussi important que celui-là. Mais je suis très content ce soir. Nous avions plus d’espace contre Toulouse cette semaine, alors que ce soir c’était très fermé derrière et ça a été plus compliqué de se procurer des brèches dans leur défense. Nous avons aussi manqué d’intensité, sachant qu’il fallait également surveiller les attaquants adverses très dangereux. Encore une fois, il faut parfois se contenter des 3 points. »
Maxwell (Défenseur du Paris Saint-Germain) :
« C’était un match compliqué. On a finalement réussi à s’imposer, l’essentiel était de gagner ce soir. On a pris des points très importants pour la suite du championnat, c’est donc très positif, même si nous devrons encore nous améliorer. Le record de Salvatore ? On essaie tous d’effectuer le travail défensif, des attaquants jusqu’aux lignes arrières pour l’aider. Mais il faut le féliciter car quand le ballon arrive devant sa ligne c’est lui qui fait le travail et c’est un grand gardien. »
PSG.fr