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« La Ville de Paris me ressemble »
Quand on a proposé à Nene de l’emmener dans Paris, le Brésilien a tout de suite dit oui. Et quand on lui a demandé où il souhaitait se rendre, sa réponse a été aussi directe : au Louvre. « Je n’y suis jamais allé et j’ai vraiment envie de le découvrir », nous a-t-il confié. Mercredi dernier, rendez-vous est donc pris à 15 heures devant la pyramide.
Quelques minutes plus tard, la superbe voiture de sport anglaise de Nene s’immobilise place du Carrousel. Les agents de sécurité du musée se précipitent pour l’encourager à se garer ailleurs, plan Vigipirate oblige. Mais une fois qu’ils ont reconnu le buteur parisien, ils lui accordent cette faveur. En échange, Nene n’hésite pas à se laisser photographier à plusieurs reprises. Pendant près d’une heure et demie, l’ancien Monégasque déambule dans les galeries du célèbre musée et se confie longuement sur sa réussite actuelle, son amour pour Paris, son goût de la bonne chère et ses envies.
« J’aime la vie, les restaurants… »
« Cette ville me ressemble. Il s’y passe toujours quelque chose. Elle ne s’arrête jamais. Moi non plus, je n’aime pas rester inactif. Même chez moi, j’ai toujours besoin de faire quelque chose. J’aime la vie, je suis de nature joyeuse. Joyeux ne veut pas dire fêtard. Je préfère la convivialité, les moments avec les amis autour d’un bon repas. A Paris, j’apprécie tout particulièrement les restaurants : le Pershing Hall, Chez Antoine pour les poissons ou l’hôtel Meurice. Après, je fais aussi du shopping avenue Montaigne ou rue du Faubourg-Saint-Honoré. Le Louvre? J’ai toujours eu envie de le visiter. Ça symbolise Paris comme la tour Eiffel, où je suis déjà allé. C’est un des musées les plus importants du monde. Je ne pensais pas que c’était si grand. J’apprécie ce parcours dans le temps. On traverse les siècles : des Egyptiens jusqu’à l’Empire en passant par la Renaissance. Je veux absolument visiter l’Egypte. C’est aussi pour cela que je voulais découvrir le Louvre afin de voir ce que le musée présente sur cette civilisation. Les momies, les pyramides ou le sphinx, ça me fascine. C’est émouvant aussi de voir en vrai la Joconde dont j’ai entendu parler quand j’étais petit à l’école. Je suis aussi impressionné par la grandeur du tableau de Véronèse, les Noces de Cana. »
« Je marque pour mes enfants »
« A chaque but, je lève les doigts vers le ciel pour remercier Dieu. C’est lui qui m’aide et me permet d’être bon depuis le début de saison. Parfois, je fais aussi un cœur avec mes mains. C’est une dédicace pour mes enfants qui ne vivent pas avec moi en France (NDLR : ils sont au Brésil avec leur mère). Ils sont malheureux de ne pas me voir plus souvent et quand je les ai au téléphone, parfois ils pleurent. Pour les réconforter, je leur dis que je vais marquer pour eux. Je ne me fixe pas d’objectif précis en termes de buts (11 pour l’heure). Si je peux faire mieux que la saison dernière, où j’en avais inscrit 14, tant mieux, mais l’essentiel est d’aider le club à atteindre ses objectifs. »
« Les gens comptent sur moi »
« Je ne suis pas la star de l’équipe, même s’il y a beaucoup d’attente autour de moi. J’en ai conscience. Cette pression ne me freine pas. Au contraire, elle me motive et j’y puise le positif pour essayer de maintenir mon niveau actuel. Les gens comptent sur moi. J’aime cette responsabilité. Et je suis aussi très heureux d’avoir été choisi comme le meilleur joueur étranger de L 1. Il y a quand même de sacrés concurrents avec Bastos, Lisandro ou Lucho. »
« France - Brésil, mon plus beau cadeau »
« Au pays, je fais souvent des barbecues au déjeuner avec les amis. Après on joue au foot. J’aime ces ambiances décontractées et simples. J’espère toujours être convoqué en sélection. Mon objectif, c’est d’être dans la liste pour France - Brésil le 9 février. Ce serait le plus beau cadeau de ma vie professionnelle. »
« Monaco, un match particulier pour moi »
« Sentimentalement, ce match sera particulier pour moi car j’ai vécu de beaux moments là-bas et j’y ai toujours des amis, comme Adriano, ou Alonso, ou des membres du staff. Après, c’est un match comme un autre que je veux gagner. Il faut prendre les trois points pour continuer sur notre lancée. On est bien positionné. Restons-y en gardant notre état d’esprit. Tout le monde veut la qualification en Ligue des champions en fin de saison. On peut la viser. »
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Tolérance zéro pour les supporteurs contestataires
La réception de Monaco, ce soir, s’annonce tendue entre certains supporteurs parisiens et la direction du club. Environ 1000 à 1500 anciens abonnés des virages Auteuil et Boulogne, qui s’opposent au plan sécurité du président Leproux depuis cinq mois et qui n’ont pas accepté la main tendue du PSG en début de semaine, ont acheté des places en tribunes Paris pour afficher leur mécontentent.
Comme ils l’avaient fait, en plus petit nombre, lors de PSG - Rennes (0-0) le 19 septembre dernier, ils vont bruyamment contester la politique du club et invectiver la direction parisienne. Contrairement à il y a trois mois, les pouvoirs publics se disent prêts à intervenir. « Ce sera tolérance zéro, indique-t-on. Les policiers pourraient en interpeller certains qui se rendent coupables d’injures publiques. » Le dispositif sera digne d’un PSG - Marseille avec plus de 1000 hommes mobilisés. Sept cents stadiers et contrôleurs ont aussi été réquisitionnés. Les contrôles seront renforcés à l’extérieur et à l’intérieur du Parc des Princes. La vidéosurveillance sera plus particulièrement axée sur les tribunes où devraient s’installer les contestataires. Tout individu ivre ou auteur d’un comportement inadapté sera aussitôt interpellé. La préfecture de police de Paris est prête, comme lors de la première journée de L 1 pour la venue de Saint-Etienne, à dégainer en nombre des interdictions administratives de stade. Afin de préserver les spectateurs lambda qui pourraient être placés à proximité des supporteurs mécontents, des stadiers pourraient aussi être chargés de les isoler par un cordon de sécurité. Enfin, des policiers seront présents dans les coursives pour intervenir si nécessaire.
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Un succès pour devenir leader d’un soir ou plus
Emmenés par Nene, qui retrouve son ancien club, les Parisiens peuvent prendre provisoirement la tête du championnat en cas de victoire.Un dernier rendez-vous 2010 au Parc à ne pasmanquer.
Il faut se méfier des apparences. Pour son dernier rendez-vous de l’année au Parc, l’irrésistible PSG, deuxième de L1, invincible le samedi (cinq victoires), n’a visiblement rien à craindre de Monaco, piètre 17e , qui n’a remporté qu’une seule de ses treize dernières rencontres. « On nous donne archifavoris mais c’est le match le plus compliqué à gérer, tempère Antoine Kombouaré.
Monaco n’est pas à sa place. Ils n’ont pas l’effectif d’ Arles ou de Caen. Il y a un paquet de joueurs qui pourraient jouer n’importe où ». Ce n’est pas faux. Le problème, c’est que ces individualités ne forment pas une équipe. L’ASM est en crise. Les joueurs doutent et Guy Lacombe, à qui son président a donné deux matchs pour redresser la barre, a peu d’espoirs de sauver sa tête avant la trêve.
« Paris n’est pas le lieu le plus accueillant en ce moment, reconnaît l’entraîneur monégasque. Il faut une prise de conscience de tous, je réclame l’union sacrée. » Dans un Parc où il n’a pas que des bons souvenirs, l’Aveyronnais va tenter de réussir un coup. Et vu les forces en présence, un match nul serait un très bon coup. Face à des Monégasques crispés mais motivés, on retrouvera des Parisiens libérés mais usés par leur interminable voyage au fin fond de l’Ukraine.
« Ils sont très marqués physiquement, soupire Kombouaré. On s’est couchés à six heures jeudi matin. Deux jours, c’est trop peu pour récupérer. En plus, ce sera notre 28e match de la saison. Mais je sens mes joueurs prêts à repousser leurs limites et à oublier la fatigue ». Prévoyant, l’entraîneur parisien a épargné ce périple dans les Carpates à la plupart de ses cadres: Edel, Armand, Hoarau, Nene, Giuly, Jallet, Sakho (blessé) et Chantôme (suspendu).
Paris aura donc du répondant. Et comme souvent, il misera sur les exploits de Nene. La star du championnat retrouve son ancien club. Monaco le pleure, Paris le vénère. « Il est en train de devenir le très grand joueur que je pressentais, dit Guy Lacombe. Son objectif c’est la Seleçao, je pense qu’il n’en est pas loin. J’ai ramené en L1 le joueur qui fait la différence à Paris, j’en suis un petit peu fier.» Ce soir, la fierté laissera place à la crainte. Si le Brésilien réussit la même performance qu’à Valenciennes la semaine dernière (2 buts) et si Ruffier n’est pas en état de grâce comme la saison dernière (0-1 pour Monaco), le PSG prendra la tête du championnat. Et même si ce n’est que temporaire (Lille accueille demain Nancy), ce sera bon à prendre. Paris maintiendrait ainsi un rythme de champion. Et regarderait tranquillement demain soir l’un de ses concurrents, en l’occurrence Lyon ou Marseille voire les deux en cas de match nul, perdre un peu de terrain.
Le ParisienCitation
Raï fan de Nenê
Rencontré à l'UNESCO pour les 10 ans de la Fondation Diambars, l'ex-capitaine du PSG évoque Nenê, qui retrouve Monaco au Parc, samedi.
Nenê mérite un titre selon Raï, son compatriote brésilien et illustre prédécesseur au Paris-SG.(EQ)
NENÊ MERITE UN TITRE
Avant cette semaine, je ne le connaissais pas personnellement. Je l'ai eu au téléphone pour l'inviter à participer au tournoi organisé pour mon association Gol de Letra. Malgré son match joué à Valenciennes la veille, il a répondu présent sans hésiter et était là avec nous dimanche à Coubertin. Ça m'a fait plaisir, évidemment. C'est un grand joueur, tout le monde le sait. Avec lui, beaucoup de gens voient le PSG champion. Le titre, c'est un cadeau qu'il mérite. Il a passé beaucoup de saisons à se bagarrer pour se faire une place dans plusieurs clubs espagnols et à Monaco. Il mérite de profiter d'un titre après ce parcours un peu difficile. Ce serait un beau cadeau pour les supporters parisiens aussi (sourire).
SON NIVEAU ACTUEL
Nenê est un joueur trés important du PSG. C'est un joueur de lumière comme on dit en portugais. Il est décisif. Mais c'est son entraîneur qui a le plus grand mérite. Antoine a fait un superbe travail au PSG. Il a construit une équipe équilibrée avec un super joueur comme Nenê, mais Nenê ne peut briller qu'avec une équipe solide derrière lui. Il faut que le club profite de cette période décisive qu'il connaît.
SON ADAPTATION A PARIS - LA SELECAO
Son adaptation au club et à l'environnement a été rapide. C'est une question de personnalité mais c'est sûr que le fait d'avoir déjà joué en Europe, en Espagne notamment, a beaucoup facilité son intégration à Paris. La Seleçao ? C'est un peu plus compliqué pour lui. Comme il ne joue pas la Ligue des champions avec Paris, il manque de visibilité et doit faire encore plus que les autres pour prétendre à l'équipe nationale. De plus, il y a une nouvelle génération qui arrive et se prépare pour la prochaine Coupe du monde en 2014. C'est dans quatre ans, il aura 33 ans, mais s'il continue à jouer comme ça, pourquoi pas ?
PSG - MONACO
C'est un match un peu piège, il faut faire attention car Monaco est en crise mais ca reste un grand club français. Pour une équipe qui est en crise, c'est bien de jouer contre le deuxième du Championnat. C'est l'occasion idéale pour sortir de la crise et de se relancer. Ils vont être très motivés. Mais Paris est le favori. Ils doivent gagner au Parc pour bien finir leur année et penser déjà à l'année prochaine.
L'EquipeCitation
Diawara suspendu trois matches La Fédération française de football a annoncé ce vendredi que la Commission supérieure d'appel avait porté à trois matches de suspension la sanction du défenseur de Marseille, Souleymane Diawara (photo Presse-Sports). Le Sénégalais, qui était visé pour brutalité sur Nenê lors de PSG-OM du 8 novembre (2-1), sera donc bel et bien suspendu pour le choc contre Lyon, dimanche au Vélodrome (21h00). La commission de la FFF a rendu sa décision en conformité avec les recommandations du CNOSF, qui avait auditionné le défenseur marseillais dans la matinée.
Selon l'avocat de Diawara, Prosper Abega, le CNOSF a estimé que la faute du joueur était «d'une gravité telle qu'elle nécessitait une sanction et que la sanction de l'arbitre ne correspondait pas à la faute commise». L'arbitre du match PSG-OM, Stéphane Lannoy, avait confirmé devant la commission d'appel qu'il n'avait pas vu Diawara marcher sur le ventre du Brésilien. L'Olympique de Marseille et le joueur dénonçaient, eux, une double peine, ce qui avait conduit à la saisine du CNOSF et de la commission d'appel. (Avec AFP)
France Football