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Varino
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Paris emmène finalement Cavani

La Ligue 1 va sans doute devoir patienter pour voir évoluer ensemble les deux joyaux offensifs du PSG. Si Zlatan Ibrahimovic est bien présent d’entrée sur la pelouse de la Mosson ce soir, les chances qu’il soit associé à Edinson Cavani sont infimes. Selon nos informations, l’Uruguayen n’a pas pu participer à l’intégralité de la mise en place effectuée hier à Clairefontaine. Il est resté très longtemps aux soins au point de quitter bon dernier l’habituelle résidence des Bleus.

Thiago Motta forfait

L’ancien Napolitain souffre des séquelles d’une pubalgie contractée en Italie. Mercredi, Laurent Blanc assurait vouloir rester très prudent avec un joueur recruté pour 64 M€ et qui n’a repris l’entraînement que le 29 juillet. « Ce serait bête de gâcher toute sa préparation » , avançait- il. Cavani devrait néanmoins prendre place sur le banc. Si le score était favorable au PSG, l’attaquant pourrait effectuer ses débuts sous ses nouvelles couleurs en fin de match. La décision sera prise au dernier moment.

L’autre mauvaise nouvelle pour l’entraîneur parisien est le forfait de Thiago Motta. L’international italien souffre d’un mollet depuis le Trophée des champions, remporté samedi contre Bordeaux ( 2- 1). Un mal récurrent qui l’avait accompagné toute la saison dernière. Marco Verratti composera donc le duo de récupérateurs avec Blaise Matuidi. Ce sera le seul changement par rapport à l’équipe qui a débuté à Libreville.

Comme au Gabon, Bodmer, Chantôme et Sissoko ont été écartés du groupe, tandis que Ménez et Marquinhos poursuivent leur préparation dans la capitale. Les Parisiens se retrouvent ce matin pour s’envoler vers Montpellier. Si Carlo Ancelotti avait banni les mises au vert pour les matchs à domicile en fin de saison dernière, son successeur a décidé de faire de même pour les rencontres de L 1 à l’extérieur. Les joueurs ne s’en plaindront pas.

BERTRAND MÉTAYER



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2
Le PSG ne s’est imposé que deux fois lors de ses dix derniers matchs d’ouverture en championnat. Paris l’avait emporté au Parc des Princes contre Saint-Etienne (3-1) en 2010 et contre Metz (4-1) en 2005.



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Sirigu- Jallet, Alex, Silva ©, Maxwell- Lucas, Verratti, Matuidi, Pastore- Ibrahimovic, Lavezzi



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« Tout cet argent, c’est de la folie »

Louis Nicollin, président du club de Montpellier


Le champion de France 2012, Montpellier, va jouer ses deux premières journées de Ligue 1 face aux deux favoris du championnat : Paris, ce soir au stade de la Mosson, puis Monaco en déplacement la semaine prochaine. L’occasion parfaite pour demander à l’emblématique président Louis Nicollin son avis sur la saison qui démarre, sur tout l’argent brassé aujourd’hui par le football et sur les chances du PSG et de Monaco.

Vous commencez votre saison par la réception du PSG et un déplacement à Monaco. Ça sent la déculottée ?
LOUIS NICOLLIN. Au bout de la deuxième journée, on s era peut- être derniers, avec une différence de buts de moins six… On verra bien ! Si on compare le budget de Montpellier à celui du PSG et de Monaco, ce serait grave s’ils ne nous battaient pas. Il y a deux cylindrées impossibles à attraper, ce sont celles- là.

Ces deux clubs vont clairement survoler le championnat ?
Ça va être ça toute l’année : Paris, Monaco, Paris, Monaco… et tac, il va y avoir Bordeaux ou les Stéphanois que j’aime qui vont être là au milieu, et aïe, aïe, aïe, quelle panique ! Surtout avec tout l’argent investi… Il y a un puits, il y a de l’eau, de l’eau et encore de l’eau. Un jour, il ne faudrait pas que le puits s’assèche. Nous, on a un petit puits, on a de l’eau et on veut qu’elle coule toujours. Quand tu vois des 400 000 ou 500 000 € par mois alors qu’il y en a qui triment pour gagner 1 500 €… Nous, on accepte d’en donner quand même 80 000 ou 90 000, mais pas plus !

Montpellier n’a plus aucune chance de finir premier, comme en 2012 ?
Il faut vivre avec nos moyens qui ne sont pas toujours faciles. Quand on voit les écuries et les sommes dépensées dans le football, je préfère être en retrait. J’ai envie que ce club dure et perdure. Vous oubliez donc toute ambition d’être européen ? Je pense qu’on sera européens quand le fair- play financier (NDLR : les clubs devront équilibrer leurs comptes et n’auront pas le droit de dépenser plus que ce qu’ils gagnent) de mon ami Michel Platini sera en place. Tout cet argent, c’est de la folie. A mon avis, tout va s’effondrer. C’est vrai que, chaque fois, on dit que cela va dégringoler et cela ne dégringole pas. Mais ce n’est pas possible.

Le PSG s’appuie sur deux entraîneurs, Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset, que vous connaissez bien…
J’espère faire la fête avec eux à Paris en fin de saison, enfin, s’ils y sont toujours… Ce serait terrible, fabuleux, une fête extraordinaire ! Laurent Blanc à la tête des Bleus, je ne l’ai pas du tout aimé. Entraîneur de club, il a quand même été champion de France avec Bordeaux. Je pense qu’il réussira au PSG, mais il a une drôle de pression. Deux mauvais résultats et ça voltige…

Quelles relations entretenez vous avec Nasser al- Khelaifi, le président du PSG ?
Mon ami Nasser sera reçu dans ma loge, en grande pompe, parce que c’est un gars bien. J’aime les gens qui sont simples malgré le fait qu’ils aient beaucoup, beaucoup, beaucoup de sous. Et cet homme est quelqu’un de très simple. C’est un type que j’admire. Et Monaco ? Cela ne m’intéresse pas. Je ne dirai ni du bien ni du mal. Monaco, il n’y a aucune attache, à part la princesse qui est belle. Là, qui c’est le patron ? Je ne le connais pas, c’est un Russe ? Un Ukrainien ? Je ne sais même pas. Et tu as des directeurs, des re-directeurs, des sous-directeurs… Ils ne me font pas envie.



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Faites entrer les artistes

Bien sûr, il y aura des grincheux pour dire que le championnat est joué d’avance, écrasé par les rouleaux compresseurs que sont le PSG et Monaco. Evidemment, les dizaines de millions d’euros du Qatar et de la Russie qui s’abattent sur la Ligue 1 feront débat en cette période de crise. Mais tout de même… Depuis vingt ans, les fans de foot français lorgnent sur nos voisins allemands, anglais, italiens ou espagnols en se lamentant de ne pas parvenir à attirer les stars du ballon sur nos terrains. Et puis qui sait ? Les challengeurs désignés que sont les Marseillais ou les Lyonnais peuvent bien venir chambouler cette hiérarchie financière. Alors, ne boudons pas notre plaisir. Ce soir, c’est sans doute l’une des plus belles saisons de l’histoire du ballon rond hexagonal qui s’ouvre devant nous. Place au spectacle, et faites entrer les artistes !

STÉPHANE ALBOUY



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Que la fête commence!

Avec ses nouvelles stars, la Ligue 1 s’ouvre ce soir sur des rêves de grandeur. Le PSG, tenant du titre, et Monaco font figure de richissimes favoris.


A 80 ans révolus, certains atteignent enfin la maturité. C’est le cas de notre Championnat de France de football professionnel qui, à son âge avancé, découvre enfin la majorité et entre dans une nouvelle ère avec la saison qui s’ouvre ce soir par un alléchant Montpellier - PSG.
On espère un âge d’or, traversé par des matchs à couper le souffle, des buts extraordinaires, des stars que l’on n’osait imaginer avant sur notre sol et des titres européens capables de hisser la France au niveau de ses quatre principaux concurrents en matière de ballon rond, l’Angleterre, l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie, où le football est adulte depuis longtemps. Mais la France apprend vite. Ces rêves de grandeur sont rendus possibles par la bataille annoncée entre Paris et Monaco. On connaissait le PSG version Qatar, avec la construction supersonique d’une équipe magnifique en à peine deux ans et championne de France la saison passée. On découvre le club de la principauté, désormais sous pavillon russe, avec à sa tête un milliardaire inconnu du grand public. On se bat à coups de millions d’euros et, dans un championnat marqué depuis vingt ans par la rivalité PSG - OM traduite dans l’appellation « clasico » , on attend désormais le « cashico » entre la capitale et le Rocher. Certains trouveront que le jeu n’en vaut pas la chandelle, avec une débauche de millions d’euros indécente à l’heure où beaucoup ne peuvent même pas se payer une semaine de vacances.

La course n’a jamais été aussi excitante

C’est un débat assez franco- français. Dans une Espagne encore plus en crise, le public reste émerveillé par la lutte ancestrale entre Madrid et Barcelone, elle aussi à coups de gros zéros sur les chèques. Ici, pour les amoureux du football, le combat des chefs Paris - Monaco, avec un avantage pour le premier, promet chaque semaine un spectacle inédit et intense, avec des équipes historiques de la Ligue 1 comme Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux ou Saint- Etienne bien décidées à se mêler à la lutte.

C’est bien simple : de mémoire, on n’a jamais connu un Championnat de France aussi passionnant à son ouverture, quand bien même le suspense se réduit. Sur la ligne de départ, la course n’a jamais été aussi excitante même si le transfert du Lyonnais Lisandro hier, un nouveau joueur majeur qui s’exile ( il évoluera au Qatar), rappelle froidement que, derrière Paris et Monaco, l’ordinaire de la Ligue 1 ne se porte pas si bien que cela.

DOMINIQUE SÉVÉRAC



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LES CLÉS
261 M€.

Le montant dépensé cet été par le PSG et Monaco sur le marché des transferts. Les Monégasques ont recruté la bagatelle de 10 joueurs pour un total de 147 M€. Pour seulement 3 recrues, Paris a déboursé 114 M€.

73.
Le nombre de chaînes qui diffusent le Championnat de France à travers le monde. C’est presque cinq fois plus qu’il y a dix ans. La vente des droits télévisés à l’international rapporte 30 M€ au football français.

33 000.
C’est le nombre record d’abonnés au Parc des Princes cette saison. A titre de comparaison, Monaco a également battu son record avec… 3 524 abonnés répertoriés.



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« Cela va profiter à tout le monde »

Patrick Trotignon, président d’Evian Thonon Gaillard


« L’arrivée de grands talents du football international apporte un éclairage que la Ligue 1 n’a jamais connu. J’espère que c’est le début d’une grande histoire. Après, bien sûr que ce sera un championnat à deux vitesses. Mais on a vu la saison dernière que la lutte pour le maintien a été acharnée jusqu’au bout. La remontée fantastique de Nancy a offert une fin hitchcockienne qui a passionné les amateurs de foot autant que la course pour le titre. Les raisons de s’intéresser au championnat seront multiples. Cette nouvelle attractivité va profiter à tout le monde grâce notamment aux droits télévisés. Quand Evian jouera contre le PSG ou Monaco, on verra notre équipe sur tous les écrans du monde, c’est positif. Et ces équipes vont remplir tous les stades de France. »



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« J’ai envie d’affronter Falcao »

Eric Bauthéac, milieu offensif de l’OGC Nice


« J’ai hâte d’y être. La L 1 va ressembler un peu au championnat espagnol avec le Real et le Barça. Nous, on va avoir le PSG et Monaco qui vont dominer, quelques équipes comme Lyon ou Marseille qui voudront jouer les trouble- fête et les autres. C’est un championnat hyper alléchant. Après la préparation longue et difficile, on a tous très envie de commencer, surtout avec un gros match à Lyon. A Nice, on me parle tout le temps de la rencontre contre Monaco. C’est LE derby. Toute la ville l’attend avec impatience. J’ai envie d’affronter Falcao. J’ai découvert qu’il n’était pas si grand que cela mais il est trapu, très fort sur ses appuis. Lui, c’est vraiment un costaud. A titre personnel, je me suis fixé l’objectif de confirmer ma bonne saison ( NDLR : 9 buts, 7 passes en L 1). »



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« On attend depuis le mois de mai »

Yoan Deslandes, abonné au PSG


« Je suis pressé que la saison reprenne enfin. On attend cela depuis le mois de mai ! L’arrivée d’une grosse équipe comme Monaco va donner plus d’intérêt et de suspense au championnat. En revanche, Marseille, Lyon ou les autres équipes ne me font pas peur. Paris doit confirmer sa suprématie sur le Championnat de France alors que l’année dernière, ils ont quand même mis du temps à décrocher le titre. Je suis impatient d’assister au premier match au Parc la semaine prochaine contre Ajaccio. On attend tous de voir enfin Edinson Cavani. Son association avec Ibrahimovic fait rêver. J’espère qu’on va retrouver l’ambiance qu’on a connue par le passé. De toute façon, la saison va être passionnante. »



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« Un avantage pour un diffuseur »

Cyril Linette, directeur des sports de Canal+


« Cette lutte entre deux grosses équipes et d’autres comme Marseille ou Lyon qui ne désarment pas est un avantage pour un diffuseur comme Canal + car notre politique est axée sur les grosses affiches. On salive à l’avance de pouvoir diffuser ces rencontres que tout le monde a envie de voir. L’année dernière, on a mis à l’antenne l’ensemble des équipes. Mais on va bien sûr se focaliser sur les cadors du championnat. Et comme Monaco ne dispute pas la Ligue des champions, on devrait les retrouver régulièrement le dimanche soir. En termes d’audience, nous avons réalisé notre meilleure saison et je suis extrêmement optimiste pour la prochaine. Le classique PSG - OM ne sera pas remplacé mais désormais il y a aura un autre très grand match avec Monaco. C’est la promesse que l’on fait à nos abonnés. »



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Le PSG grand favori de nos internautes

Les internautes du Parisien. fr sont formels. A une écrasante majorité, ils estiment que le PSG remportera un quatrième titre et donc le championnat au soir du 17 mai. Sur les 5 060 personnes ayant voté hier à 20 heures, plus de 65 % donnent les hommes de Laurent Blanc vainqueurs. Derrière, les autres candidats au sacre se partagent les miettes. Monaco se détache d’une courte tête : 9,2 % des votants voient le club de la Principauté s’imposer alors que 6,9 % parient sur Marseille. L’Olympique lyonnais est légèrement en retrait, avec 5,2 % des internautes misant sur une victoire finale.



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« Un des championnats les plus excitants »

Vadim Vasilyev, vice- président de l’AS Monaco


Star de l’été sur le marché des transferts, avec dix recrues pour un montant de 147 M€, l’AS Monaco est l’attraction de ce début de saison. Pour son retour en Ligue 1, le club de la Principauté et son vice- président, Vadim Vasilyev, espèrent se mêler à la course au titre.

Monaco peut- il rivaliser avec le PSG dès cette saison ?
VADIM VASILYEV. Paris compte vraiment de grands joueurs, mais je ne veux pas parler d’un duel entre le PSG et Monaco. D’autres équipes comme Lyon, Marseille, Saint- Etienne ou encore Lille ont aussi leur mot à dire. La Ligue 1, c’est un championnat dur. Rien ne sera offert sur un plateau à Monaco.

Le PSG est- il le modèle à suivre pour Monaco ?
Non. Paris, c’est Paris ; on respecte ! Mais, à Monaco, on a notre propre projet. Et également notre propre histoire.

Comment percevez- vous les critiques qui ciblent l’investissement russe à Monaco comme celui des Qatariens dans la capitale ?
Je ne sais pas s’il y a des jalousies… Moi, je préfère parler de ce que l’AS Monaco peut apporter à la Ligue 1. Franchement, notre présence apporte un vrai plus. Il faut qu’on se concerte avec les autres clubs pour faire encore grandir ce championnat de France. C’est notre intérêt commun, car nous ne sommes adversaires que sur le terrain.

Avec l’arrivée de Monaco en Ligue 1 et les investissements du PSG, le Championnat de France devient- il l’un des plus attractifs d’Europe ?
Sans aucun doute. La L 1 est désormais l’un des championnats les plus excitants d’Europe. Cela apporte de l’argent au foot français. Que ce soit directement ou indirectement avec les droits TV. Monaco ne sera pas le seul à en profiter.

A votre avis, les sponsors vont où ?
Là où il y a de l’intérêt, de l’excitation… Voilà ce qui est important : beaucoup de gens vont suivre la Ligue 1 en France, mais aussi à l’étranger.

Sur le conflit qui vous oppose à la Ligue de football professionnel ( NDLR : la Ligue exige que l’AS Monaco installe son siège en France pour être soumis au même régime fiscal), on a l’impression que la bonne solution n’existe pas…
( Agacé.) Pourquoi dites- vous qu’on ne peut pas trouver de solution ? On va finir par s’entendre, mais ce n’est pas quelque chose qu’on va réaliser tout de suite ou même demain. Il faut qu’on apprenne à mieux se connaître, et ça passe par des entretiens, des discussions.

Le Parisien
Varino
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Paris a besoin d'un milieu

L’absence de patron au milieu de terrain risque d’être un frein aux ambitions du PSG. Qui doit recruter dans ce secteur.


CE FUT FLAGRANT pendant les vingt-cinq premières minutes, hier, à Montpellier : sans véritable patron au milieu, le PSG éprouvera de grosses difficultés à assouvir toutes ses ambitions. Le club de la capitale en possède un en défense, Thiago Silva, un autre en attaque, Zlatan Ibrahimovic – même s’il n’est pas encore au sommet de sa forme –, mais il en cherche toujours un dans le « coeur du jeu », selon la formule chère à Laurent Blanc. Parce que comme contre Bordeaux, samedi, lors du Trophée des champions (2-1), son équipe a connu des moments de flottement, au cours desquels elle fut coupée en deux, et personne n’était là pour calmer le jeu, temporiser, ordonner à Pastore et Lucas de se replacer, ou à Ibra de ne pas couper son élan à la perte du ballon.

Leonardo avait recruté Thiago Motta, en janvier 2012, pour devenir ce leader du milieu, mais l’international italien, quinze matches au total la saison dernière, est trop souvent blessé pour aspirer à un tel statut. D’ailleurs, il l’était encore hier, touché à un mollet, et n’a pas effectué le déplacement. Blaise Matuidi ? Il a le tempérament et le potentiel pour le devenir mais il n’a pas encore l’expérience ni le palmarès qui en imposent suffisamment aux autres. Il doit d’abord confirmer sa très bonne saison passée avant de penser à changer de statut et, pour l’heure, ses premiers pas marquent une remise en route en douceur.

DE ROSSI, LASSANA DIARRA OU CABAYE AURAIENT LE PROFIL

Quant à Marco Verratti, si son efficacité dans le jeu était à la hauteur de son talent, il serait sans doute le meilleur milieu de terrain d’Europe. Mais son obstination à faire la touche de trop et, surtout, son manque de sang-froid peuvent parfois le transformer en maillon faible. S’il récolte un avertissement à chaque match, cela risque d’être compliqué pour son entraîneur.

Paris ne veut pas recruter au milieu tant qu’il n’a pas taillé dans son effectif mais c’est une erreur de patienter trop longtemps. D’abord parce que les opportunités se réduisent et que, à l’arrivée, un seul renfort ne suffira peut-être pas dans ce secteur. L’Italien de l’AS Rome Daniele De Rossi (30 ans) aurait le profil de l’emploi. Un joueur comme Lassana Diarra (28 ans), qui pourrait quitter l’Anji Makhatchkala en difficultés financières, n’a pas peur, non plus, de rappeler tout le monde à l’ordre en cas de besoin. En tout cas, le PSG ne pourra pas remporter toutes les compétitions dans lesquelles il est engagé avec cet effectif. Un, voire deux milieux supplémentaires seront nécessaires. Yohan Cabaye, suivi depuis le début du mercato, apporterait également une plus-value dans la relation défense-attaque. En plus, le joueur de Newcastle frappe bien les coups de pied arrêtés, un exercice dans lequel Paris n’a pas excellé hier. Et la saison dernière non plus : seul Ibrahimovic en a marqué (trois au total), ce qui, au regard du nombre de tentatives, offre un rendement assez faible.



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Après la pause, Montpellier a souffert

Solides et dangereux en contres en première période, les Héraultais ont eu plus de mal quand le PSG est passé en 4-2-3-1.


LE CHAMPION de France a mis quarante-cinq minutes avant de trouver la solution. Bloqué dans l’axe par la densité montpelliéraine, Paris s’est d’abord exposé aux contres d’une équipe solide et explosive. C’est sur l’un de ces ballons récupérés que Cabella ouvrait le score d’un tir du droit devant Sirigu (0-1, 10e). À l’origine de l’action, l’international Espoirs avait subtilisé le ballon à Ibrahimovic dans le rond central. Un but chanceux puisque Herrera l’avait oublié avant que le ballon, dévié par Alex, ne revienne dans sa course.

Les situations parisiennes (7e, 14e, 28e) étaient trop rares et timides pour gommer les difficultés d’une équipe battue dans l’agressivité et empruntée dans son 44-2. Pastore s’extirpait régulièrement du côté gauche pour apporter un peu de poids dans l’axe mais ne faisait que rendre moins lisible encore le schéma de jeu de son équipe. Sur un nouveau ballon perdu, cette fois-ci par Verratti, Cabella parvenait à s’ouvrir le but mais son pointu ne faisait que frôler le poteau (39e).

Bien mieux équilibré après la pause avec le passage en 4-2-3-1 où Pastore occupait le poste de meneur de jeu sous Ibrahimovic, le Paris-SG prenait cette fois nettement le dessus, à l’exception d’une demi-volée montpelliéraine non cadrée d’Herrera sur une déviation de l’indispensable Cabella (50e). La domination se concrétisait d’abord sur des coups francs d’Ibrahimovic (47e), puis de Lucas (55e), avant l’égalisation, logique. Pastore délivrait une passe en rupture pour le Suédois dont la remise de la tête était propulsée par Maxwell, du gauche et à bout portant, dans les buts de Jourdren (1-1, 60e).

Après les premiers pas de Cavani en Championnat (72e), les affaires se compliquaient pour Montpellier et l’expulsion d’ElKaoutari (72e). Maxwell, Alex et surtout Cavani (74e) – contré au dernier moment par Tiéné – mettaient une pression incessante sur les buts de Montpelliérains désormais recroquevillés. Et sauvés une dernière fois par Jourdren devant Rabiot (90e + 2).

JÉRÔME DIESNIS



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Notes:
4 Lavezzi Ibra Verratti
5 Pastore Lucas Matuidi Alex Sirigu
6 Jallet Silva
8 Maxwell



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BLANC : « C’EST LE MINIMUM QUE L’ON POUVAIT FAIRE »

Laurent BLANC (entraîneur de Paris) : « Paris a trop peu fourni de jeu en première mi-temps pour ouvrir le score et mettre la pression. Cette première période était très négative. Heureusement, la deuxième a été de meilleure facture. On a enfin utilisé les côtés. C’est une chose importante devant une équipe très regroupée dans l’axe, ce qui nous arrivera encore dans le Championnat. Le nul est équitable. Les garçons ne sont pas dans le même état physique : certains ont repris le 1er juillet et sont en phase ascendante, d’autres n’ont débuté leur préparation que depuis une dizaine de jours. Mais on ne va pas se retrancher derrière ça pour expliquer les erreurs techniques de la première mi-temps. On n’a pas su gagner ce match mais on a su ne pas le perdre. C’est le minimum que l’on pouvait faire. On a manqué de simplicité dans le jeu avec trop de choses compliquées. Montpellier a montré de la fraîcheur physique. Mais ils ont perdu de l’intensité physique en seconde. » – J. Di.

Jean FERNANDEZ (entraîneur de Montpellier) : « En première mi-temps, on a récupéré le ballon assez haut, mais on a mal négocié nos contres. Nous avons ensuite beaucoup souffert, beaucoup couru derrière le ballon. La fin de match a été compliquée à dix contre onze. Mais sur la physionomie et notamment cette première période, je pense que le nul est mérité, même si nous sommes capables de faire beaucoup mieux avec le ballon et de nous créer des occasions de but. Ce soir, on a vu l’esprit pailladin. Nous étions bien en place avec beaucoup d’agressivité. C’était une belle soirée de foot avec un super public qui nous a encouragés jusqu’à la fin. C’est positif et encourageant. Mon seul regret, c’est l’expulsion d’Abdé (El Kaoutari). Il aurait pu davantage se maitriser en sachant qu’il avait déjà un jaune. » – J. Di.

Adrien RABIOT (Paris-SG) : « Montpellier a maîtrisé la première mi-temps, a été fort dans les duels. On a repris le match en main en seconde période, en pressant davantage. Laurent Blanc a fait trois changements pour, notamment, apporter plus de hauteur sur les coups de pied arrêtés. On était venus ici pour gagner, il y a donc eu forcément de la déception à la fin du match. » – A. C.



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« Laurent a de bonnes idées »

ZLATAN IBRAHIMOVIC, l’attaquant du PSG, juge ses premières semaines avec son nouvel entraîneur.


« QUELLE EST votre réaction après ce match nul ?
– Notre première période n’a pas été bonne du tout. On a beaucoup raté. La seconde a été meilleure mais cela n’était pas suffisant. On a quand même pris un point même si l’objectif était de gagner. Mais c’est le début de la saison. L’équipe n’est pas à 100 % encore physiquement. Notre objectif est de continuer sur notre lancée de la saison dernière et de gagner le plus de matches possibles. Mais c’est toujours plus difficile d’enchaîner quand on est le champion en titre.

Que pensez-vous de votre duo avec Edinson Cavani ?
– Il est trop tôt pour juger. Nous n’avons joué ensemble que trente minutes (18 minutes en réalité). Mais il a fait une bonne entrée. Il a failli marquer. Mais, au fur et à mesure, cela devrait bien fonctionner. Moi, je vais continuer à faire ce que je sais faire et lui apporter. Lui, il a plus le profil du buteur pur.

Quels sont vos rapports avec votre nouvel entraîneur, Laurent Blanc ?
– Notre relation se passe très bien. Il n’y a aucun problème. Laurent a de bonnes idées, il est très clair, tout se passe très bien.

A. C.



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La première pique du matador

Pour ses débuts, Edinson Cavani a failli marquer deux minutes après son entrée sur son premier ballon.


HIER SOIR, la Ligue 1 a donc vu pour la première fois, celui que tout le monde attendait, la nouvelle star du PSG : Edinson Cavani. L’attaquant uruguayen, meilleur buteur de Serie Ala saison dernière (29 buts), que le club de la capitale a recruté à Naples en juillet pour un montant record de 64 M€, n’est pas encore prêt. Après avoir disputé la Coupe des Confédérations avec sa sélection en juin, il a bénéficié de vacances supplémentaires en famille, seulement interrompues par la signature de son contrat de cinq ans avec Paris, le 17 juillet. Il n’a rejoint le groupe parisien qu’à la fin du mois et ne devrait être totalement prêt qu’à la fin août. Face à Montpellier, Laurent Blanc n’a donc pas pris le risque de l’aligner d’entrée au côté de l’autre star parisienne, Zlatan Ibrahimovic, avec lequel il devrait former le duo choc du Championnat et peut-être de la Ligue des champions. Mais « El Matador » n’avait évidemment pas fait le voyage dans l’Hérault pour rien. À la reprise, Blanc, comme il l’avait prévu, lui a donc demandé de partir s’échauffer sur le bord du terrain avec les jeunes Rabiot et Ongenda, alors que le PSG était encore mené au score. Son échauffement, accompagné par les « Cavani, Cavani » de supporters parisiens impatients, a duré une vingtaine de minutes. L’attaquant, âgé de vingt-six ans, après avoir assisté à l’égalisation parisienne (60e, 1-1), a fini par entrer à la place de Lavezzi (72e), un bandeau sur ses cheveux longs. Puis il s’est tout de suite placé à la pointe de l’attaque, au côté d’Ibra. Leur temps de jeu commun est trop court mais Cavani a montré d’emblée tout son potentiel, sur un geste, une course, un placement, son envie. Et sa première tentative n’a pas tardé. Trois minutes après son entrée en jeu, sur un service de Javier Pastore, l’attaquant, bien placé dans la surface, a décoché une première tête puissante et placée qui aurait pu être une balle de match, si Tiéné ne l’avait pas détournée in extremis (74e).

A. C.

L'Equipe
Varino
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Paris lent au démarrage

Laborieux et menés au score, les Parisiens ont au moins eu le mérite de se révolter dans une rencontre marquée par les débuts de Cavani.


Le Qatar aime déjà son histoire au PSG. Depuis son arrivée dans le club de la capitale, il commence chaque saison mollement (une défaite en 2011, un nul en 2012) et la nouvelle ne déroge pas à la règle. Il doit bien y avoir une raison à observer une équipe aussi performante sur le papier s’ébrouer si laborieusement dans la Ligue 1. C’est qu’on n’a pas changé le mois d’août pour les gros clubs qui se veulent premiers rôles au printemps : c’est le mois des réglages, de l’amélioration de la condition physique, de la découverte de son nouveau monde.

Après Bordeaux au Trophée des champions, Montpellier a emprunté le même chemin, celui de l’équipe sans complexe. Cela durera jusqu’à ce que Paris trouve son rythme de croisière. La difficulté est là : pendant les travaux, le PSG habite quand même la maison, c’est- à- dire doit jouer le même championnat que les autres alors qu’il n’est pas prêt. Et il ne le sera guère plus la semaine prochaine, même si ce sera forcément mieux ou moins haché.

Ce nul place Laurent Blanc dans les standards de Carlo Ancelotti, Mister aux trois nuls pour entamer la saison du titre. Mais il aurait aimé plus, forcément : « Paris a peu produit de jeu en première période pour ouvrir le score et mettre la pression sur Montpellier. C’est même le contraire qui s’est produit. C’était très négatif » , analyse le Président. Jean Fernandez, de son côté, a remarqué un milieu de terrain pataud où « Verratti portait beaucoup le ballon » . « Manque de simplicité dans le jeu, relève pour sa part l’entraîneur parisien. Trop de désir de toucher le ballon. » Le DVD du match ne servira ainsi pas la promotion des intérêts du jeune Italien, que ses aficionados voudraient déjà voir titulaire incontestable. A priori, Matuidi et un Thiago Motta en forme gardent leur avance.

La petite histoire retiendra que le joueur le plus cher de l’histoire de la Ligue 1, Edinson Cavani, a foulé les pelouses françaises hier pour la première fois à la 72e minute, au moment où Paris s’est trouvé en supériorité numérique. La grande affaire aurait été que son premier ballon, une tête à la 74e, se transforme en but. On aurait crié au génie. Ce matin, on retiendra simplement que l’entrée de l’Uruguayen a considérablement augmenté la menace offensive parisienne. C’était attendu, mais on l’a déjà vu et on aimerait vieillir de quelques mois pour connaître la suite. C’est d’ailleurs toujours pareil en août quand une équipe se forme : on a hâte de vivre le match suivant. C’est Ajaccio et c’est dimanche prochain.

DOMINIQUE SÉVÉRAC



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Heureusement, Maxwell était là

Comme on pouvait s’y attendre, Laurent Blanc n’avait pas titularisé Cavani, préférant miser sur le quatuor offensif Lucas Ibrahimovic Lavezzi Pastore. Derrière, du grand classique avec une paire de récupérateurs composée, en l’absence de Thiago Motta, de Matuidi et Verratti.

5 Sirigu Un jeu au pied approximatif, quelques interventions manquées, il n’a pas affiché la sérénité qui le caractérise.

5 Jallet Jamais pris à défaut dans ses tâches défensives, son influence offensive a été trop faible. La faute à une qualité de centres incertaine et, aussi, à une entente déficiente avec Lucas.

5 Alex Parfois pris de vitesse par Herrera, son adversaire direct, le Tank a contenu le danger à l’expérience.

6,5 Thiago Silva Propre sans être rayonnant, le capitaine a tenu la maison.

7 Maxwell Premier buteur de la saison parisienne, il voit ses efforts offensifs récompensés. Rarement mis en difficulté.

3,5 Verratti Beaucoup trop de déchets techniques et une propension jamais démentie à discuter les décisions arbitrales. Averti (32e), il n’a pas joué son rôle de rampe de lancement. Remplacé par Ongenda (76e).

6 Matuidi A essayé d’apporter de la percussion. Sa présence physique dans l’entrejeu est toujours aussi utile.

5 Lucas Son jeu, beaucoup trop systématique, fait de dribbles et de courses vers l’avant, n’a pas déstabilisé l’arrière-garde de Montpellier. Il a réalisé une fin de rencontre plus efficace. Remplacé par Rabiot (86e), dont la tête est repoussée en fin de match.

5 Ibrahimovic Une perte de balle dans sa moitié de terrain conduit à l’ouverture du score. Un peu court physiquement, il a ensuite essayé de se rattraper. Une frappe de 25 m déviée par Jourdren, puis une passe décisive pour Maxwell.

4 Lavezzi L’Argentin a eu toutes les peines à trouver sa place au sein du quatuor offensif. Remplacé par Cavani (72e), qui a vu sa première tête à bout portant déviée par Tiéné. Prometteur.

4 Pastore Trente et un ballons perdus, des passes ratées, El Flaco est passé à côté de sa première mi- temps. Averti (78e).

A Montpellier, Cabella a constamment semé le danger, et le gardien, Jourdren, a fait le reste. El-Kaoutari a régulièrement remporté ses duels contre Ibrahimovic avant d’être justement expulsé.

L’arbitre (6). M. Jaffredo a calmé les esprits en distribuant les avertissements à bon escient.

RONAN FOLGOAS



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« Avec Cavani, on a joué à l’instinct »

Zlatan Ibrahimovic, attaquant du PSG


Auteur d’une performance assez moyenne, Ibra n’est pas encore revenu à son meilleur niveau. Loin s’en faut. Il sauve tout de même la soirée du PSG grâce à une passe décisive à destination de Maxwell. En fin de rencontre, le Suédois a même débuté sa cohabitation avec l’Uruguayen Edinson Cavani sur le front de l’attaque parisienne.

Quelle analyse faites- vous de ce match nul ?
Zlatan Ibrahimovic. La première mi-temps n’a pas été bonne. Nous étions mal organisés. Sur les phases offensives, nous avions parfois du mal à nous trouver. Heureusement, les changements décidés à la mi-temps nous ont permis de développer un meilleur football par la suite. Même si tout n’a pas été bon, loin de là même. C’est clair, l’équipe n’est encore à 100%.

Sur un plan personnel, êtes- vous satisfait de votre rendement ?
Pas vraiment. Je sens que je me remets petit à petit dans le rythme. D’ici quelques semaines, cela ira mieux. En première période, j’étais situé trop bas. Ensuite, les choses se sont améliorées, j’ai remonté d’un cran et les ballons me sont arrivés dans de bonnes conditions.

Quelles sont vos premières impressions sur Cavani ?
C’est un bon joueur évidemment. Il bouge beaucoup devant le but et propose énormément de solutions. Mais on ne peut pas le juger après seulement dix ou vingt minutes de jeu. Une chose est sûre, nous devons réussir à bien le servir pour qu’il puisse conclure et marquer des buts.

Quelles étaient les consignes de jeu pour vous deux ?
Nous n’avons pas encore d’instructions très précises. Il vient d’arriver, c’est normal. Ce soir (hier), pendant vingt minutes, on a simplement joué à l’instinct.

A l’avenir, comment le travail sera- t- il réparti entre vous et Cavani ?
Je dois continuer à jouer comme je sais le faire en marquant le plus de buts possible et en donnant aussi des bons ballons. Je pense que Cavani ne sera pas très impliqué dans la construction du jeu. Il devra rester devant pour essayer de convertir le maximum d’occasions.

Comment se passent les premières semaines de travail avec Laurent Blanc ?
Il a des idées très concrètes sur le jeu et sur l’organisation tactique. C’est toujours agréable d’échanger avec lui à ce sujet. Ensuite, il sait que l’équipe derrière lui est très compétitive.

RONAN FOLGOAS



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Pas d’affolement dans les rangs parisiens

« C'est ma troisième saison à Paris et je n'ai toujours pas réussi à remporter le premier match de la saison » . Salvatore Sirigu préférait sourire du match nul décroché à Montpellier. Comme l'ensemble des Parisiens, le gardien relativisait la contre-performance. « Ce n'est pas évident d'être à à 100% tout de suite, explique l'Italien. La prestation de la première mi- temps ne reflète pas notre niveau actuel. Le fait qu'on ait été meilleurs en deuxième période est un facteur positif. » « Il y a eu beaucoup de déchets techniques, regrette Christophe Jallet. On encaisse le but très vite et c'était difficile de revenir. Après la pause, nous avons joué plus haut et surtout nous avons fait moins d'erreurs. Il nous a manqué la petite touche finale pour l'emporter. Si on avait réalisé une première période à l'image de la deuxième, on aurait dû gagner. Cela n'a rien à voir avec notre condition physique. On est juste mal entré dans le match et on leur a donné confiance. »

Toujours discret, Maxwell ne voulait pas endosser le costume du sauveur après son but égalisateur. « C'est surtout un but très important pour l'équipe, glisse le Brésilien convoqué cette semaine pour la première fois en sélection nationale. C'est une grosse satisfaction d'être revenu dans ce match, cela va nous donner de la confiance supplémentaire. » « J'espère surtout que contre Ajaccio ( dimanche 18 août), on agira plutôt que de réagir, renchérit Blaise Matuidi. Il faut essayer de gommer tout cela. Montpellier nous a attendus pour jouer en contre, je pense qu'ils nous avait étudiés en vidéo. Ils ont joué avec beaucoup de courage. C'est un bilan mitigé dont on va devoir se contenter. Il faut qu'on soit vigilant et qu'on sache vite entrer dans les matchs car ce scénario va se répéter tous les week- end. » Lors des prochaines rencontres, Paris pourra compter sur un Edinson Cavani qui a effectué hier ses premiers pas sous le maillot du PSG. « On a vu que c'est un vrai renard des surfaces, il aurait même pu marquer, note Matuidi. On a deux attaquants de très haut niveau, peut- être les deux meilleurs au monde. J'espère qu'il vont nous aider à gagner des titres. » Sirigu réclame néanmoins de la patience à l'endroit de l'avantcentre uruguayen. « Il faut qu'il trouve les automatismes avec le reste de l'équipe et surtout qu'il revienne au niveau physiquement car il est arrivé très en retard. Ce n'est pas facile pour lui. »

BERTRAND MÉTAYER



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EN DIRECT DE LA MOSSON

Les Parisiens en force chez les Espoirs. Si Deschamps n’a retenu aucun Parisien en vue de l’amical Belgique - France le 14 août, son homologue des Espoirs a convoqué deux joueurs du PSG à l’occasion de la rencontre amicale face à l’Allemagne le mardi 13 à Fribourg. Il s’agit de Lucas Digne et Adrien Rabiot. Si on élargit la liste aux joueurs prêtés mais encore sous contrat avec Paris, on note également la présence d’Areola (Lens), Landre (Lens) et Bahebeck (Valenciennes).

A vos agendas. Chouchou des diffuseurs du championnat (Canal + et BeIN Sport), le PSG verra ses matchs contre Nantes et Guingamp décalés : le premier se disputera le dimanche 25 août à 21 h, le second le samedi 31 à 17 h, juste avant la coupure internationale de deux semaines.



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Du beau monde en tribune

Pour le grand lancement de la saison 2013-2014, la Mosson a abrité dans sa tribune présidentielle quelques grands patrons du ballon rond. Installé dans la loge de Louis Nicollin, Michel Platini a honoré de sa présence le premier match de la Ligue 1. L'ancien n° 10 des Bleus et actuel président de l'UEFA était bien entouré. A sa droite siégeait Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP). A sa gauche, le président du PSG, Nasser al- Khelaifi, assistait avec anxiété aux premiers pas de ses protégés.



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Geoffrey Jourdren (gardien de Montpellier) : « On s’était dit qu’il faudrait prendre un point contre Paris, avant d’aller à Monaco. La mission est accomplie. Notre seconde mi-temps a été moins bonne que la première. On a payé physiquement le pressing des quarante-cinq premières minutes. Mais en infériorité numérique et face à un grand d’Europe, on est pleinement satisfaits. »

Rémy Cabella (milieu de Montpellier) : « Le but égalisateur nous a faits du mal. Mais on a essayé de tenir et de ne pas lâcher, même à dix. Un point, ça nous suffit. »

Souleymane Camara (attaquant de Montpellier) : « Je félicite mes coéquipiers. L’équipe a fait un gros match. On savait qu’en étant solides on pouvait faire quelque chose. C’est dommage de prendre ce but mais vu ce qu’il y avait en face, c’est bien. »


Le Parisien
keyzer söze
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Le néo-Parisien Cavani forfait pour Japon-Uruguay

L'attaquant international uruguayen Edinson Cavani, recrue phare du Paris SG, est forfait pour le match amical Japon-Uruguay mercredi, en raison d'une fatigue musculaire au niveau du pubis, a annoncé samedi la Fédération uruguayenne (AUF).

Après réception samedi d'un «rapport officiel» du «service médical du Paris Saint-Germain» et un échange entre le docteur Eric Rolland, directeur médical du PSG et le docteur Alberto Pan, médecin de la sélection uruguayenne, «Edinson Cavani est retiré de la sélection uruguayenne pour le match de mercredi prochain contre le Japon», déclare l'AUF dans un communiqué.

«Edinson Cavani souffre d'une fatigue musculaire et suit un plan de reprise progressif pour une douleur pubalgique», précise la Fédération, sans donner de détail sur la durée de sa convalescence.

Il n'a joué que 20 minutes vendredi à Montpellier

Cavani, qui n'a repris l'entraînement avec son nouveau club que le 29 juillet et en solo, n'a effectué ses premières séances avec le groupe que mercredi. Vendredi soir, il a disputé ses premières minutes sous le maillot parisien en entrant à la 72e minute du match de la première journée de Ligue 1 des champions de France sur la pelouse de Montpellier (1-1).

Son entraîneur Laurent Blanc avait cependant hésité à l'emmener dans l'Hérault. «Il faut encore du temps dans la préparation, parce qu'il a pris du retard par rapport aux autres, et il y a aussi quelques soucis de vieilles blessure. Ce serait bête de vouloir lui faire faire à tout prix un bout de match et gâcher la préparation qui a été très minutieuse avec lui» avertissait le nouveau coach parisien mercredi.

Le PSG disputera son prochain match le dimanche 18 août à domicile contre Ajaccio (2e journée de Ligue 1).



LeParisien.fr
Litmanen
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Zlatan Ibrahimovic, grands pieds, grande gueule

LES ICONOCLASTES - Ils ont marqué notre époque par leur liberté d'esprit et leur comportement décalé ou provocateur. À tel point que leurs contemporains ne savent plus s'il faut les détester ou les aduler. Ce sont les iconoclastes. Cette semaine, place au génial footballeur suédois du PSG aux allures de phénomène sportif… et médiatique.



«Je suis le nord, je suis le sud, je suis l'est, je suis l'ouest, je suis Zlatan Ibrahimovic.» «En Suède, le roi est assis sur un trône à ma place.» «Tu crois en Dieu? Alors, tu dois croire en moi!» «La Ligue 1, ça va devenir un bon championnat puisque j'y joue, maintenant.»

Si le terminus des prétentieux cher à Michel Audiard existait, nul doute que Zlatan Ibrahimovic y ferait office de chef de gare. Arrivé dans le championnat de France il y a un an, l'international suédois d'origine bosniaque n'a pas éclaboussé celui-ci de son seul talent sportif. Jamais, depuis que les footballeurs ont un droit de parole médiatique supérieur à celui des députés, on n'avait entendu dans la bouche d'un joueur une telle assurance, une telle arrogance, une telle prétention. Surtout dans un pays habitué jusqu'à une date récente à l'humilité lénifiante d'un Guy Roux ou à la bonne vieille langue de chêne, de mise sous nos hypocrites latitudes («Il n'y a plus de petite équipe», «L'erreur serait de prendre de haut notre adversaire, bien qu'il évolue en huitième division» et autres consternantes formules de com').
Joueur de football le mieux payé de France (plus de 15 millions d'euros par an, salaire renégocié ces derniers jours), Zlatan Ibrahimovic, qui parle parfois de lui à la troisième personne, est immodeste et l'assume. Il en a les moyens. À 31 ans et demi, son palmarès sportif est impressionnant: champion des Pays-Bas avec l'Ajax Amsterdam, champion d'Italie avec la Juventus, l'Inter puis le Milan AC, champion d'Espagne avec Barcelone, champion de France l'an dernier avec le PSG et, à la clé, le titre de meilleur buteur.

Décisif dans bien des rencontres, y compris en sélection nationale, «Ibra», depuis plus de dix ans, a réussi des buts extraordinaires - de la tête, du talon, du genou, de volée, couché, dos au but, le pied en extension à plus d'un mètre du sol, à la manière d'un combattant de taekwondo (dont il est ceinture noire), du bout du pied (il chausse du 47,5), à quarante mètres des cages, blessé, malade… Le plus beau de sa carrière? Sans doute celui contre l'Angleterre, il y a quelques mois, pour l'inauguration du nouveau stade de Stockholm: un ciseau retourné en dehors de la surface de réparation. Précision: il s'agissait de son quatrième but personnel dans le match… À l'évidence, hormis Cristiano Ronaldo et Leo Messi, personne, sur la planète foot, ne peut aujourd'hui rivaliser avec lui.
À quoi bon être un sportif si c'est pour se comporter en hooligan?

À quoi bon, dès lors, se rendre si souvent insupportable par une attitude volontiers provocatrice, parfois violente, souvent puérile? À quoi bon hurler sur les arbitres, envoyer des coups de coude lors de chaque duel, engueuler ses coéquipiers, tirer une tête de six pieds de long pendant 89 des 90 minutes d'un match, piétiner le visage d'un défenseur à terre, narguer les supporters adverses - voire parfois ceux de sa propre équipe, jugés trop frileux -, fracasser les panneaux publicitaires entourant la pelouse? À quoi bon surenchérir, physiquement ou verbalement, à chaque critique ou chaque geste considéré comme agressif à son endroit? À quoi bon être un sportif si c'est pour se comporter en hooligan?

Peut-être, tout simplement, parce que les deux peuvent coexister en la même personne. Tel est Janus-Zlatan, fruit d'une histoire inédite: celle d'un gosse mal parti dans la vie mais qui, sans jamais se plaindre ou dénoncer l'injustice sociale, le racisme, l'État ou le froid, a choisi de prendre sa revanche et son destin en main. Brutalement. En solitaire. Pieds et poings en avant. Avec une promesse: ne jamais renier ce qu'il a été.


S'il porte un prénom qui signifie «or» en serbo-croate, Zlatan Ibrahimovic est né dans la boue d'un ghetto de la banlieue de Malmö, en octobre 1981, de parents immigrés arrivés depuis peu au pays des rennes. Sefik, son père, est bosniaque, alcoolique, désœuvré, «yougostalgique» ; sa mère, Jurka, est croate et obtient le droit de garde des enfants après avoir divorcé de son mari instable. Dans son petit appartement du mal nommé «quartier de la Rose» (Rosengard), où vivent 90% d'étrangers en provenance des Balkans, du Proche-Orient, d'Afrique de l'Est ou d'Asie centrale, Zlatan se retrouve à cohabiter avec son frère Keki, sa sœur Sanela et les trois enfants du nouveau compagnon de sa mère.

Jurka fait des ménages quartorze heures par jour, le réfrigérateur est vide, les coups de cuillère en bois pleuvent plus souvent qu'à leur tour sur la tête (coriace) des gamins. Entre deux plats de nouilles au ketchup et des vidéos de combats de boxe ou de films de Bruce Lee, Zlatan descend jouer au foot dans «la cage aux chiens» du quartier: un terrain de foot en graviers entouré de grillages où il s'écorche quotidiennement les genoux et tacle tout ce qui passe à moins de trois mètres des compas qui lui font office de jambes.

Le sport comme affirmation de soi. Et pour oublier un père ivrogne, une mère débordée, un nez trop grand, un teint trop basané, un zézaiement trop prononcé.
À 6 ans, il s'inscrit au FBK Balkan, créé en 1962 par «des barjots de yougoslaves qui fumaient comme des pompiers et balançaient leurs crampons n'importe où». Le club idéal pour un agité comme lui. Quoique. Déçu par le niveau de ses partenaires (déjà!), il décide un jour de tout plaquer et de se mettre au hockey. Le prix de l'équipement l'en dissuade. Retour ronchonnant au ballon rond. Il ne le regrettera pas. Lors d'une rencontre, alors qu'il est remplaçant et que son équipe est menée 4 à 0 à la mi-temps, son entraîneur se décide enfin à le faire entrer sur la pelouse: en 45 minutes, il inscrit 8 buts. La légende est en marche.



Entre-temps, sa vie familiale a une nouvelle fois été bousculée. Les services sociaux ont décidé de l'envoyer vivre chez son père, désormais gardien d'immeuble. Sefik boit toujours autant et s'intéresse toujours aussi peu aux exploits sportifs de son fils, qu'il verrait bien… avocat.

Incapable de se rendre compte des rapports compliqués de celui-ci avec la loi: quand il ne joue pas au ballon, Zlatan vole des vélos et des vêtements, se bat presque tous les jours, patauge en classe… Sur le terrain, c'est parfois à peine mieux. Des parents lancent une pétition pour le virer du Malmö FF qu'il a rejoint adolescent: trop agressif, trop tricheur, trop grande gueule. Une psychiatre est chargée de le suivre. Il la confond volontairement avec les buts et elle reçoit le cuir en plein visage: elle suggère l'asile. Son entraîneur le défend. Pour lui, Zlatan, c'est bel et bien de l'or. Il lui fait signer un contrat professionnel puis négocie - pour huit millions d'euros - son transfert dans le plus grand club néerlandais de l'histoire: l'Ajax Amsterdam. Il a 20 ans, de l'argent, et enfin la reconnaissance paternelle.


Mais Ibra n'a pas changé. Même au contact des plus grands, il reste le même caractère indomptable, ombrageux et imprévisible. Pour faire son trou, estime-t-il, il faut jouer des coudes. Au sens figuré et au sens propre. Après avoir mis K.-O. un de ses adversaires lors d'une rencontre, il est suspendu cinq matchs. Sur les bords de l'Amstel, on commence à grincer: ce vantard vaut-il vraiment 8 millions d'euros? Réponse balle au pied et verbe en bouche. Lors d'un match contre Liverpool, il mystifie son défenseur direct et inscrit un but d'anthologie. Commentaire: «D'abord, je suis allé à gauche, et lui aussi. Puis, je suis allé à droite, et lui aussi. Puis je suis retourné à gauche et là, il est allé s'acheter un hot-dog.» Audiard n'aurait pas fait mieux. Zlatan a enfin trouvé son style, sur le terrain et en dehors.

Même si les journalistes ne l'épargnent guère, il s'amuse à les prendre à leur propre piège. Vous êtes les promoteurs de la société du spectacle? Soit: jouons. À l'un d'eux qui lui demande en conférence de presse les raisons de griffures sur son visage, il lance: «Je ne sais pas, demande à ta femme.» À un autre qui lui reproche d'avoir volontairement essuyé ses crampons sur un joueur néerlandais de l'Ajax avec lequel il ne s'entend pas, il rétorque: «Si le l'avais fait exprès, il ne jouerait plus au football.» Et dire qu'on croit que sa marionnette des Guignols de Canal+ force un peu le trait…

La Hollande paraît désormais bien petite au grand Zlatan. Il s'attache les services d'un agent aussi atypique que lui pour monnayer son talent en Italie: Mario Raiola. Physique d'un acteur des Soprano, démarche de pizzaiolo (qu'il a été), hâbleur hors pair, autodidacte, l'homme est aussi roublard que rondouillard. Et efficace. Son poulain rejoint les plus grands clubs italiens puis le Barça, en réussissant chaque fois à négocier un salaire de plus en plus élevé. Choquant? «Pour avoir la qualité, il faut mettre le prix, non?» rétorque, faussement benoît, l'avant-centre suédois qui, au fond, dit simplement tout haut ce que tout le monde pense sans oser l'exprimer. Ou sans la même franchise décomplexée. D'autant, rappelle-t-il souvent, que les bénéfices engrangés par les clubs n'ont rien à voir avec les salaires versés à ceux qui permettent de réaliser lesdits bénéfices…
Contrairement à d'autres joueurs fantasques, Zlatan ne boit pas, ne se drogue pas, ne fume pas

Depuis un an, le génial Zlatan régale donc les (télé) spectateurs français. Sa prestation au Trophée des Champions, samedi dernier à Libreville (un but injustement refusé, une passe décisive et, à la clé, une nouvelle coupe sur sa cheminée), laisse à penser que la saison 2013-2014 qui débute ce week-end sera sportivement du même acabit. Et hors du terrain? Sa femme Helena, ses deux fils de 5 et bientôt 7 ans, son pote brésilien Maxwell, qui partage son vestiaire au PSG, œuvrent à l'apaiser, à le rassurer.

Contrairement à d'autres joueurs fantasques des décennies passées, comme Gascoigne, Maradona ou Barthez, Zlatan ne boit pas, ne se drogue pas, ne fume pas. Pas de risque de dérapage de ce côté-là. Pour le reste, le risque demeure. Car jamais l'enfant de Rosengard ne quittera ce grand squelette de 1,95 mètre recouvert de tatouages dont certains ­disent assez son caractère: une carpe koï (espèce qui nage toujours à contre-courant…), un dragon, un «Only God can judge me» d'une rare humilité, etc.

Jamais il ne cessera de se considérer comme un miraculé social. Jamais il n'adhérera au discours politique exigeant des footballeurs d'être des exemples pour la jeunesse. Jamais, enfin, il n'admettra que la violence dont il fait parfois preuve est illégitime. En douterait-il qu'il n'aurait qu'à se remémorer cet entraînement à Turin, alors qu'il n'avait que 23 ans. Agressé par un de ses partenaires de la Juve (le Français Jonathan Zebina), il répond par un coup de boule. Surgit Lilian Thuram, toujours prêt à jouer les bonnes consciences moralisatrices: «Ibra, l'engueule-t-il du haut de ses 32 ans et de son grand palmarès, tu es jeune et stupide, on ne fait pas des choses comme ça!» Rugit alors la voix de Fabio Capello, meilleur entraîneur du monde à l'époque, resté jusque-là silencieux. «Thuuuuram! Ferme ta gueule et dégage de là!» Il paraît que Thuram n'en est toujours pas revenu.


Le Figaro
Varino
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Cavani, un joyau sous protection

Edinson Cavani découvre son nouveau monde avec l’appétit d’un jeune premier. Hier, à l’heure du déjeuner, il a ainsi été aperçu aux Deux Magots, une brasserie en vue de Saint-Germain-des-Prés. La veille au soir, à Montpellier, après deux petites semaines d’entraînement, l’attaquant uruguayen avait étrenné ses nouvelles couleurs pendant vingt minutes.

Le temps de toucher trois ballons, de se procurer une occasion de but très franche (une tête déviée in extremis par l’ancien Parisien Siaka Tiéné) et de laisser entrevoir un style qui manquait encore à la panoplie offensive du PSG. « Cavani m’a plu par son dynamisme et ses déplacements, observe Sabri Lamouchi, sélectionneur de la Côte d’Ivoire, présent au stade de la Mosson. Il a proposé à plusieurs reprises des appels vers le porteur du ballon, suivis de contre-appels dans le dos des défenseurs. »

Le principal intéressé, lui, se projette déjà vers les prochains rendez-vous. « C’est une nouvelle aventure qui débute pour moi, une nouvelle étape de ma vie, a expliqué Cavani sur le site du PSG. Je veux donner mon maximum comme je l’ai fait dans mes clubs précédents. Evidemment, je veux gagner du temps de jeu. (...) J’attends beaucoup de ce projet et je veux m’imposer dans cette équipe. »

Dans les prochaines semaines, et probablement dès dimanche prochain au Parc des Princes face à Ajaccio, l’ancien Napolitain sera titularisé aux côtés de Zlatan Ibrahimovic. Les deux derniers meilleurs buteurs du Championnat d’Italie côte à côte : le casting est sensationnel. Reste à découvrir le mode d’emploi du binôme Ibra-Cavani.

« Compte tenu du standing de ces deux joueurs, Laurent Blanc sera obligé de les aligner ensemble, estime Lamouchi. Y compris lors des rencontres de Ligue des champions, alors que ce genre de matchs ne se prête pas forcément à l’association de deux attaquants de pointe. Mais il n’y a aucun souci à se faire. Les grands joueurs trouvent très vite leurs repères. »

Pour faciliter la remise à niveau de sa recrue, la plus chère de l’histoire du football français (64 M€), le staff parisien a préféré s’entourer de certaines précautions. La première d’entre elles ? Lui éviter absolument un déplacement éreintant au Japon avec la sélection uruguayenne. Visiblement, le PSG a obtenu gain de cause. Convoqué pour ce match amical au pays du Soleil levant, mercredi prochain, El Matador est finalement forfait. L’information a été officialisée hier par l’AUF, la fédération uruguayenne.

Il s’agit à la fois d’une décision diplomatique, au nom des bonnes relations que la Celeste et le PSG ont besoin d’entretenir, et d’une mesure de prudence. Comme indiqué vendredi (voir notre édition du 9 août), Cavani se remet en effet d’une pubalgie contractée en fin de saison dernière. L’information a d’ailleurs été confirmée dans le communiqué de l’AUF. « Edinson Cavani suit un programme de reprise progressif à la suite d’une pubalgie. » Prochaine étape demain, avec la reprise de l’entraînement dans le cadre rassérénant de Clairefontaine.

RONAN FOLGOAS ( AVEC B. M.)



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Un problème de préparation ou de jeu?

Le PSG, de l’avis unanime est le plus beau jouet du Championnat de France mais voilà, en août, c’est un peu comme si on ne pouvait pas l’utiliser. Ses deux matchs officiels (Bordeaux, Montpellier) ont rappelé une évidence : Paris n’est pas prêt. Affirmer par exemple que trois de ses joueurs majeurs de la saison passée — Thiago Silva, Matuidi et Ibrahimovic — donnent déjà leur pleine mesure serait mentir. Le capitaine parisien s’est même couché pour tacler vendredi à Montpellier, ce qui chez lui relève du recours ultime. Mais le Brésilien ne peut pas vraiment faire autrement. Même s’il a couru pendant ses vacances, il a été aligné contre Bordeaux seulement neuf jours après avoir retrouvé les entraînements collectifs.

En début de saison, après une coupure de trois semaines minimum, il faut au moins un mois (plus ou moins selon l’âge et la corpulence) pour avoir du jus en championnat. D’autant plus que le PSG évolue désormais dans la catégorie des équipes qui espèrent jouer un rôle au printemps quand une saison bascule et que le verdict des objectifs commence à tomber. Plus vous voulez aller loin dans les compétitions, plus vous êtes lents au démarrage, c’est une histoire aussi vieille que le mois d’août. Edinson Cavani, la dernière attraction en date du PSG, ne s’entraîne que depuis le 29 juillet. L’imaginer titulaire à Montpellier était impossible et face à Ajaccio, peut- être encore un peu prématuré même si ce sera sans doute le cas.

L’héritage d’Ancelotti

Mais pour beaucoup, les états de forme disparates ne peuvent servir d’explication à l’heure où le PSG aligne les mêmes joueurs que la saison dernière. D’ailleurs, Laurent Blanc ne l’a pas caché : « Les erreurs techniques ne sont pas dues à la lourde préparation. » C’est le moment d’évoquer l’héritage. Le Paris 2012- 2013 ne laisse pas un souvenir impérissable dans le jeu, principalement fondé sur le contre. Le PSG tel qu’on peut le rêver n’aura vraiment existé qu’un mois, en décembre 2012, juste après sa crise et une défaite à Nice. Il s’est également transformé en Ligue des champions, comme si les joueurs avaient voulu donner raison à Leonardo à l’époque avec l’Europe plus que la Ligue 1 en tête. Bref, Laurent Blanc ne peut pas changer en un mois une équipe qui produisait peu de jeu en un combo chatoyant et déjà capable d’un feu d’artifice permanent. Les degrés de forme inégaux et l’absence de culture de jeu déjà établie risquent de provoquer un début de saison poussif.

DOMINIQUE SÉVÉRAC



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Peu de monde à l’entraînement

Poursuivre la montée en régime d’une équipe… amputée d’une dizaine de joueurs : voilà le défi qui attend Blanc à partir de demain à l’entraînement. Sept des titulaires à Montpellier sont en effet concernés par des matchs amicaux avec leur sélection. Thiago Silva, Maxwell et Lucas sont convoqués par le Brésil pour affronter la Suisse mercredi. L’Argentin Lavezzi va croiser la route de ses partenaires italiens Sirigu et Verratti tandis qu’Ibrahimovic mènera la sélection suédoise face à la Norvège. Les jeunes Parisiens sont également concernés avec les convocations de Digne et Rabiot en Espoirs et de Coman et Pereira en moins de 18 ans. La non-convocation de Matuidi et Sakho (voire Jallet) pour affronter la Belgique mercredi avec les Bleus deviendrait presque une bonne nouvelle.

B. M.

Le Parisien
Varino
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THIRIEZ : « LE PSG EST UN CLUB COMME TOUS LES AUTRES »
Frédéric Thiriez, le président de la LFP, affirme que le PSG n’a pas, et ne pourra pas, avoir de traitement particulier. Même si cela ne plaît pas à son président, Nasser al-Khelaïfi. À la suite de la suspension de quatorze mois infligée à Leonardo pour avoir bousculé l’arbitre de PSG-Valenciennes (1-1, le 5 mai), assortie d’une sanction de trois points avec sursis contre le club de la capitale, le président du PSG avait reproché à la FFF et à la Ligue leur manque de soutien. « Tout le monde sait, Nasser le premier, que j’ai toujours soutenu le Qatar, que ce soit pour son arrivée au PSG ou sur le marché des droits audiovisuels, répond Thiriez. Ce qu’ils font (les Qatariens) est formidable. Mais on ne peut pas demander aux instances d’avoir un traitement différent. Ce n’est pas possible, même si le club s’appelle Paris. Le PSG est un club comme tous les autres, de ce point de vue, et il le restera. » – A. C.

LE PSG DÉMÉNAGERA CHEZ BEIN SPORT EN NOVEMBRE. – Le PSG a prévu de déménager son siège, en novembre. Les nouveaux bureaux du club parisien seront installés à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), dans l’immeuble occupé par beIN Sport. La chaîne, propriété du Qatar, est présidée par Nasser al-Khelaïfi, également patron du Paris-SG. Au départ, ce déménagement dû aux travaux réalisés au Parc des Princes pour l’Euro 2016 devait être provisoire. Mais il pourrait être définitif. – A. C.

L'Equipe

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Sakho et Paris, les coulisses d’un divorce programmé

Son départ n’est pas encore acté, loin s’en faut. Mais Mamadou Sakho vient de mettre un pied dans la porte. Vendredi, les conseillers du défenseur central international, 23 ans, ont pris langue avec Olivier Létang, directeur sportif adjoint du PSG. L’objectif de ce contact téléphonique était double. Le clan Sakho voulait d’abord savoir dans quelle fourchette de prix le PSG accepterait de négocier le transfert de son ancien capitaine, sous contrat jusqu’en juin 2014. Une réponse doit d’ailleurs leur être donnée aujourd’hui ou demain. Au-delà de cette interrogation financière, il s’agissait surtout de signifier au club parisien la volonté désormais affichée de quitter Paris avant la fin du mercato estival.

Cette décision n’a pas été prise de gaieté de coeur. Elle est le fruit d’une réflexion menée depuis plusieurs mois et nourrie par deux éléments récents, au PSG et en équipe de France. Il y a quelques semaines, Blanc affirmait que la concurrence serait « saine » en défense centrale, une manière de dire que les dés n’étaient pas pipés et que chacun aurait sa chance. Or, ces derniers jours, à tort ou à raison, Sakho n’a pas exactement eu cette impression. Face à Montpellier comme face à Bordeaux lors du Trophée des champions, une semaine plus tôt, Blanc a misé sur le duo Thiago Silva-Alex. « Comment peut-il prouver sa valeur dans ces conditions ? » s’interroge l’un de ses proches. Second crève-coeur, le défenseur international n’a pas été convoqué par Deschamps pour participer au match amical de l’équipe de France face à la Belgique, mercredi.

Une mauvaise surprise qui a eu le mérite de le mettre face à un principe de réalité : sans temps de jeu significatif en club, il n’a aucune chance de monter dans l’avion pour le Brésil en juin si les Bleus se qualifient pour la Coupe du monde. Dans ce contexte, Sakho, originaire de Paris, formé au club et caution parisienne du projet qatarien, a décidé de mettre de côté l’attachement affectif qui le lie au PSG. Il regarde désormais vers Liverpool, où des contacts sont établis depuis le dernier mercato hivernal. Sakho envisage aussi de réactiver des contacts informels avec l’AS Monaco, qui s’est renseigné à son sujet au début de l’été. Si aucune de ces deux pistes n’aboutit, Sakho n’exclut rien, y compris rester à Paris. A un an de la fin de se contrat, il ne veut surtout pas partir à contrecoeur dans un club de catégorie inférieure.

CHRISTOPHE BÉRARD ET RONAN FOLGOAS



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Ils jugent la première sortie du PSG et de Monaco

Ligue 1/ Les Monégasques ont marqué les esprits après cette 1re journée


L’ouverture de la Ligue 1 permet d’émettre un premier jugement sur le duel entre les deux favoris pour le titre, le PSG et Monaco. Tenus en échec vendredi à Montpellier (1-1), les Parisiens ont souffert, tandis que le club princier impressionnait samedi à Bordeaux (2-0). Un constat l’emporte chez les experts : Monaco a surpris.

ÉRIC ROY « On pouvait se demander combien de temps serait nécessaire à Monaco pour être compétitif. L’équipe de Claudio Ranieri a donné une première réponse contre Bordeaux en se montrant très séduisante sur le plan offensif, juge Eric Roy, consultant sur BeIN Sport. Elle compte dans ses rangs de très jeunes joueurs, assez méconnus mais déjà très forts. Je pense à Ferreira Carrasco (20 ans) et à Ocampos (19 ans). Quant à Falcao, il s’est déjà montré efficace. J’attends quand même de voir comment se comportera leur défense face à des adversaires de haut niveau. Globalement, les Monégasques démontrent qu’ils ont les moyens de concurrencer le PSG. Le fait qu’ils ne soient pas engagés dans les coupes européennes peut même les favoriser. Quant aux Parisiens, il ne faut pas forcément se fier à leur première mi-temps indigente contre Montpellier. Ils peuvent faire beaucoup mieux. »

ÉRIC CARRIÈRE « Je suis de ceux qui pensent qu’il faut du temps pour faire un champion. Mais les Monégasques m’ont déjà fait très belle impression, assure Eric Carrière, consultant sur Canal +. Ils m’ont surpris par leur faculté à conserver le ballon et à le projeter rapidement vers l’avant. Le rapport de forces est un peu modifié. Même si Paris va monter en puissance, Monaco est en avance sur les prévisions et ça peut changer la donne. Côté parisien, les Sud-Américains sont arrivés un peu tard cet été. Le PSG a donc besoin d’un peu plus de temps. On a toutefois l’impression que Carlo Ancelotti est toujours l’entraîneur de Paris. Le jeu est toujours aussi stéréotypé. Il repose sur une 2e période mieux maîtrisée que la 1re. Cavani fera du bien à Laurent Blanc par sa capacité à appeler les ballons en profondeur. »

LUIS FERNANDEZ « Je suis agréablement surpris par le niveau de jeu de Monaco. Je pensais que les automatismes mettraient plus de temps à s’établir. Force est de constater que Claudio Ranieri a réalisé un beau travail en l’espace d’un moi s , estime Luis Fernandez, consultant sur RMC. L’ASM a remporté un 1er round, mais il en reste 37 autres. Avec une préparation physique écourtée pour plusieurs de ses joueurs, le PSG a démarré timidement malgré un gros avantage : tout n’a pas changé cet été, si ce n’est l’entraîneur et l’arrivée de quelques éléments. Sur ce point, j’avais des craintes pour les Monégasques qui ont tout chamboulé. Mais ils ont marqué des points. Il ne faut pas s’inquiéter pour Blanc. Il va parvenir à établir un jeu posé. D’ici quinze jours, les Parisiens seront prêts physiquement et pourront lancer leur saison. »

CHRISTOPHE LEMAIRE ET RONAN FOLGOAS

Le Parisien
Varino
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Rabiot, un espoir très convoité

Depuis quelques mois, Adrien Rabiot donne l’impression de grimper les marches quatre à quatre sans trop savoir où il va. Sans certitude sur son avenir immédiat, il poursuit son ascension. Eternel remplaçant au PSG sous l’ère Ancelotti, ce produit du centre de formation parisien est prêté à Toulouse l’hiver dernier et devient titulaire au printemps, juste avant de fêter ses 18 ans.

Là où passe ce milieu de terrain longiligne (1,88 m) et élégant, les compliments affluent. « Un qui était très fort, c’est le gamin qui jouait pour Toulouse, prêté par Paris, glisse dans l’Equipe l’ancien Marseillais Joey Barton après une victoire de l’OM face au TFC. C’est un joueur fantastique, très élégant à regarder. C’est le meilleur jeune que j’ai vu. Je ne sais pas pourquoi Paris l’a prêté parce qu’à mon avis il est meilleur que Verratti, et potentiellement que Thiago Motta. »

Le PSG semble compter sur lui

Son éclosion se confirme cet été avec l’équipe de France des moins de 19 ans (génération 1995). Il dispute le Championnat d’Europe et s’impose comme le patron de la sélection. A l’image de son équipe, il échoue en finale face à la Serbie (0-1), mais sa performance d’ensemble est saluée à l’unanimité, y compris par Laurent Blanc, téléspectateur attentif. Aussitôt rentré à Paris, David Luiz (le surnom que lui a donné Pastore, en raison de sa ressemblance avec le défenseur de Chelsea), reprend le chemin de l’entraînement au PSG et se retrouve face à l’une des décisions les plus importantes de sa jeune carrière. Doit-il rester à Paris pour tenter d’y faire son trou en dépit de la concurrence ? Ou repartir en prêt à l’étranger ou dans un club de Ligue 1 peut-être plus accueillant ? « Si aucun milieu de terrain supplémentaire n’est recruté d’ici la fin du mercato, Adrien a une chance de se faire une place derrière Thiago Motta, Verratti et Matuidi. Dans ce contexte, il peut se dire qu’il a une carte à jouer », estime l’un de ses proches. Une manière de suggérer que, dans le cas inverse, si le PSG recrute au milieu, un départ en prêt s’imposerait alors de manière plus évidente.

Depuis janvier et son départ pour Toulouse, l’objectif est en fait toujours le même : jouer régulièrement pour progresser encore et toujours, ne surtout pas stagner et achever sa période de formation. Une démarche qui colle aux exigences de Willy Sagnol, le nouveau sélectionneur des Espoirs, qui vient de le convoquer pour le match amical face à l’Allemagne, ce soir à Fribourg. « Pour s’inscrire dans la durée avec les Espoirs, il faut disposer d’un certain temps de jeu, nous a expliqué Sagnol. Jouer quatre fois dix minutes par mois, par exemple, cela ne suffit pas. Adrien doit donc prendre la bonne décision pour la suite de sa carrière. »

Un message qui peut se lire comme une invitation au départ. Au PSG, pourtant, il semblerait que l’on compte beaucoup sur la présence de Rabiot cette saison. Et pas seulement pour pouvoir inscrire quatre joueurs formés au club en Ligue des champions, comme l’exigent les quotas de l’UEFA. A ce jour, le clan Rabiot attend d’avoir toutes les cartes en main pour prendre une décision.

RONAN FOLGOAS



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Cavani-Falcao, le duel ne fait que commencer

Ce sont des hommes de chiffres. De gros chiffres. A eux deux, l’Uruguayen Edinson Cavani, le nouvel attaquant du PSG, et le Colombien Radamel Falcao, son pendant à Monaco, sont devenus cet été les plus gros transferts (63 M€ pour le premier, 60 M€ pour le second) jamais atteints en Ligue 1. Leurs débuts le week-end dernier sur les pelouses de France laissent augurer un merveilleux duel à distance. Omar Da Fonseca, ancien attaquant du PSG et de Monaco, aujourd’hui consultant sur BeIN Sport, décrypte le profil de ces deux avant-centres qui « ne connaissent jamais le brouillard au moment de frapper ».

La technique

Falcao : « C’est l’école argentine, il a été formé à River Plate. Il sait tout faire : prise de balle, contrôle orienté. Sa première touche est plus juste que celle de Cavani. Il y a beaucoup de cadence dans sa conduite de balle plus courte et plus serrée. Surtout, il a un jeu de tête magnifique, qui me fait penser à celui d’Ivan Zamorano (NDLR : ancien attaquant chilien du Real Madrid et de l’Inter Milan). Il est plus petit que Cavani (1,75 m pour Falcao contre 1,84 m pour Cavani) mais il a la maîtrise du timing et de la trajectoire. C’est un don. »

Cavani : « Il a un dribble un peu plus long que celui de Falcao et son premier contrôle est un peu moins juste, mais il se rattrape par son accélération. Il n’est pas spécialement rapide dans les deux ou trois premiers mètres, mais ensuite il garde une certaine constance de course. Je dis souvent qu’il dégueule un peu dans sa prise de balle mais il anticipe, et à la deuxième ou troisième touche il est déjà lancé. »

La participation au jeu collectif

Falcao : « C’est l’avant-centre typique qui permet la continuité du jeu. Il aime bien revenir un peu pour participer à la préparation de l’action. Comme Benzema, il a besoin de toucher souvent le ballon. Il ne peut pas passer un quart d’heure sans voir la balle. Falcao a besoin que son équipe joue dans le camp adverse. Je dirais qu’il est plus dans la réflexion de son poste. »

Cavani : « Ce n’est pas l’avant-centre classique et rigide type Trezeguet. Il préfère rentrer dans la surface en venant de loin, parfois même après des courses très longues. C’est un joueur qui avale les espaces. Il fait preuve de beaucoup de mobilité. C’est un jeu plus athlétique, plus physique. Il va venir fixer et percuter. C’est plus de l’instinct. Il bricole moins, disons qu’il veut se trouver le plus vite possible dans la surface. Avec lui, on peut partir de son camp et développer un jeu plus direct. On est plus proche du style anglais. »

Le style et le mental

Falcao : « Il a aussi une façon de fonctionner très collective et, surtout, il connaît ses points forts. C’est-à-dire qu’il est sûr de lui et qu’il peut supporter une période sans marquer. C’est un leader dans sa façon de jouer. Mais il ne va pas haranguer ses partenaires. C’est un mec correct, il ne va pas se venger en douce parce qu’un défenseur lui a filé un coup. On n’est pas face à un chiffonnier comme Tévez. »

Cavani: « Cavani est plus vif que Van Persie ou Ibrahimovic. Il va au contact en essayant d’utiliser l’énergie de l’adversaire. Il est plus puncheur, a l’habitude de se sacrifier en sélection et d’effectuer un travail obscur au profit de Suarez et Forlan. Par exemple, il n’hésitera pas à revenir sur les corners pour utiliser son jeu de tête défensif. Par son style, je dirais que Cavani aura peut-être un peu moins de mal à s’adapter au foot français. »

FRÉDÉRIC GOUAILLARD


Le Parisien
Zorglub
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Lucas Digne vit un rêve éveillé

Sacré champion du Monde puis transféré au PSG, Lucas Digne, retenu chez les Espoirs pour le match de mardi en Allemagne, redescend de son petit nuage le temps de revenir sur les semaines fantastiques qu'il vient de vivre.


Lucas Digne, peut-on employer le qualificatif « exceptionnel » pour décrire ce que vous avez vécu ces dernières semaines ?
Oui, c’est clair. J’ai eu la chance de gagner la Coupe du Monde puis de signer au PSG. Et ensuite de gagner un premier trophée avec le PSG (ndlr : le Trophée des Champions). Donc, oui, exceptionnel, c’est le mot, je pense. Je suis forcément très content. Après, je sais aussi qu’il ne faut pas s’arrêter là et continuer de bosser. Comment je l’ai vécu ? Très bien, et je l’ai très bien digéré aussi. C’est ça aussi qui était important, car on peut mettre parfois du temps à digérer les choses. Je suis très bien entouré, donc ça m’a bien aidé aussi à pouvoir bien digérer et à pouvoir faire la part des choses. Je suis très content d’avoir pu gagner la Coupe du Monde et de signer dans un grand club. A moi de continuer à travailler maintenant.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué pendant votre aventure avec les Bleuets en Turquie qui vous a conduit sur le toit du Monde ?
C’est l’ambiance dans notre groupe, qui était extraordinaire, et qui a fait qu’on a pu aller au bout. J’ai tout de suite senti qu’on pouvait être champions du Monde. Même avant la compétition, on en parlait déjà, on se le disait entre nous. On savait que si on continuait comme ça, on aurait des chances d’aller au bout. Et on a eu la chance de le faire.

Les vacances vous ont-elle réellement permis de récupérer après une telle débauche d’énergie ?
Oui, elles m’ont vraiment permis de récupérer. C’est vrai qu’elles ont été un petit peu courtes, mais ça m’a fait du bien et ça m’a permis de reprendre assez vite. C’est une très bonne chose.

Comment avez-vous vécu votre départ du LOSC, où vous aviez passé tout votre début de carrière ?
Lille est un club qui conservera toujours une place dans mon cœur, c’est certain. J’ai vécu sept ans là-bas, j’y ai fait mes premiers pas et j’y ai connu de très bons moments. Mais je garde des contacts et je sais que je reverrai certaines personnes, donc ça ne me pose pas de problèmes. Cette saison ? Je pense qu’avec le mix des jeunes et des cadres, ils vont faire une bonne saison. Ça peut bien fonctionner pour eux.

Votre saison à vous a débuté par un match nul avec le PSG à Montpellier (1-1). Pour quel sentiment à l’arrivée ?
Ça montre déjà qu’on a une équipe de caractère qui sait réagir et qui possède un gros mental. Dans un stade bouillant et pour le premier match de la saison, ce n’était pas forcément évident de réagir comme on l’a fait. C’est sûr qu’on aurait bien aimé repartir avec les trois points. Mais c’était la première journée de championnat et on a encore le temps de bien travailler.

Comment se sont passés vos premiers jours avec le groupe parisien ?
Très bien. Tout le monde m’a très bien intégré et ça s’est passé pour le mieux pour moi. Ils ont fait des efforts pour m’intégrer et j’en suis très heureux.

« Zlatan, je le regardais à la télé quand j’étais petit »

Entre le Trophée des Champions et ce premier match à Montpellier, vous avez pu voir que vous seriez très attendu par vos adversaires cette saison une fois de plus…
Oui, on va être attendu un peu partout, c’est sûr. Ce sera à nous de faire le jeu et à nous de montrer qu’on veut et qu’on peut gagner des matchs.

Entre Lille, votre ancien club, et le PSG, votre nouveau club, avez-vous le sentiment que c’est un peu le jour et la nuit ?
Non. J’avais la chance d’être dans un grand club français déjà avant. Maintenant, c’est sûr que le PSG, c’est différent. Car il y a des stars… Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une autre dimension, mais il y a une dimension d’écart quand même.

Qu’est-ce que cela fait de côtoyer au quotidien des joueurs comme Ibrahimovic, Thiago Silva ou Cavani ?
Ça fait bizarre, forcément. Car, quand j’étais petit, Zlatan, j’avais la chance de pouvoir le regarder à la télé (rires). Ça fait bizarre, mais on oublie vite une fois qu’on est sur le terrain.

Parvenez-vous à réaliser tout ce que vous vivez aujourd’hui ?
Oui, je le vis vraiment bien. Je prends ce qui se passe au jour le jour et voilà.

Ne craignez-vous pas la concurrence de Maxwell, qui monte en puissance sur le côté gauche ?
Non, du tout. Car à partir du moment où on signe dans un grand club, on sait qu’il y aura de la concurrence. La concurrence est vraiment saine en plus, donc je n’ai aucun souci là-dessus.

Vous retrouvez aujourd’hui l’équipe de France Espoirs où figurent plusieurs autres champions du Monde U20 à vos côtés. Est-ce que cela facilite l’intégration ?
Je suis très heureux d’être ici déjà, et très heureux de retrouver certains de mes potes. J’en connaissais quand même quelques uns. Ce sont forcément des joueurs qu’on connaît car ils jouent au plus haut niveau tous les week-ends. On se connaît à peu près tous. Après, il y a des affinités qui vont se créer. L’année dernière, quand j’avais eu la chance d’aller en Espoirs, ils m’avaient tous très bien intégré. J’ai pu retrouver quelques joueurs qui y étaient déjà.

« Ça fait bizarre d’avoir un joueur de ce calibre-là en tant que coach »

Sur le plan sportif, cela s’était en revanche beaucoup moins bien passé avec cette élimination en deux temps face à la Norvège ?
Oui, même sur le plan personnel. Car je m’étais blessé et que je n’avais même pas eu la chance de participer à un match. Et en plus, il y avait eu cette élimination en barrages.

A l’époque, votre sélectionneur se nommait Erick Mombaerts. Aujourd’hui, Willy Sagnol a pris les commandes. Comment l’avez-vous trouvé sur cette première prise de contacts ?
C’est un coach qui a l’air proche des joueurs et qui nous fait une grande confiance. Après, ça sera à nous de la rendre. En dehors et sur le terrain.

Son vécu et son jeune âge pour un sélectionneur (36 ans) font-ils que vous vous sentez plus proche de Willy Sagnol que d’un autre sélectionneur, peut-être plus âgé et moins expérimenté sur le terrain ?
C’est difficile à dire car c’est quand même délicat d’être proche d’un coach (rires), car ça reste quand même LE coach. C’est sûr que ça fait bizarre d’avoir un joueur de ce calibre-là en tant qu’entraîneur.

Mardi soir, vous affrontez l’Allemagne sur sa pelouse. Peut-on parler de véritable test pour cette nouvelle équipe de France Espoirs ?
Oui, bien sûr. L’Allemagne est une grosse nation du football, autant chez les jeunes que chez les A. Ça va être un match compliqué, un match dur, mais c’est vrai que ça va être un bon test pour nous. Le championnat allemand est l’un des meilleurs en Europe. Quand on regarde la dernière finale de la Ligue des Champions, c’étaient deux clubs allemands face à face. Ils développent un football super plaisant à regarder, et vraiment efficace. Le football allemand a pris une nouvelle dimension.

Connaissez-vous quelques joueurs de cette sélection allemande Espoirs ?
Non. Quand on était jeunes, on avait joué contre Draxler (ndlr : Julian Draxler, devenu depuis international A). Mais c’est tout ce dont je me souviens. Je ne connais pas vraiment de jeunes car on n’a pas pu rejouer l’équipe d’Allemagne depuis. Et ça, ça remonte quand même à trois ans…

Abordez-vous ce match avec déjà en perspective les éliminatoires de l’Euro qui approchent ?
Oui. De toute façon, on sait que ce match contre l’Allemagne est un match pour nous préparer pour septembre et on va tout faire pour se mettre dans les meilleures conditions avec une victoire.


football365.fr
PaRaDoX
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Ongenda préselectionné avec la RDC

L'attaquant du PSG Hervin Ongenda a été présélectionné par la République démocratique du Congo, en vue d'un match au Togo, le 6 septembre. Les performances du jeune (18 ans) attaquant, buteur lors du Trophée des champions contre Bordeaux (2-1), y sont certainement pour quelque chose. International français chez les jeunes, Ogenda, dont le père est originaire de la RDC, préférerait tout de même revêtir un jour le maillot de l'équipe de France.

L'Equipe.fr
Varino
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Digne, tout en douceur

Le latéral gauche raconte son adaptation à Paris et ne s’émeut pas de son statut actuel de doublure de Maxwell.


LES PARENTS de Lucas Digne, appareil photo en bandoulière, sont là, dans les tribunes du stade de Fribourg, à observer les performances de leur fils. Du Mondial des moins de 20 ans en Turquie à un match amical de l’équipe de France Espoirs face à l’Allemagne, mardi (0-0), les habitudes sont immuables, dans la famille Digne. C’est peut-être l’une des rares choses qui n’a pas évolué ces dernières semaines dans la vie du latéral. Car, depuis le sacre mondial, il y a un mois, le quotidien de l’ancien Lillois a changé. Le feuilleton de son transfert s’est achevé le 17 juillet avec l’épilogue attendu : un contrat de cinq ans au PSG. Un saut dans l’inconnu pour ce joueur (20 ans) qui débutait en L1, au LOSC, un an et demi plus tôt. Alors, ses premiers entraînements au PSG, Digne, souvent accompagné des jeunes Hervin Ongenda et Kingsley Coman, les a abordés sur la pointe des crampons : « Au début, forcément, j’étais un peu impressionné, c’est normal devant des grands joueurs comme ça (rires), mais ils m’ont mis à l’aise. »

« LE TEMPS DE JEU, CE SERA À MOI DE LE GAGNER »

Les appréhensions vite évacuées, les premiers constats s’imposent : « Ce qui m’a le plus surpris, c’est le professionnalisme de ces grands joueurs. Ils recherchent la perfection partout. Certains vont dire qu’ils s’appuient sur le talent, en fait, ils vont travailler tout le temps. »

Arrivé à l’entraînement le 29 juillet, l’ancien Lillois, dont la bonne humeur plaît au staff parisien, se fond peu à peu dans son nouvel environnement. Il s’apprête à quitter l’hôtel pour s’installer avec sa compagne dans une maison. Côté terrain, la concurrence s’annonce rude. Et ce n’est pas la prestation étincelante de Maxwell face à Montpellier (1-1, vendredi dernier) ni le statut dans le vestiaire du Brésilien, ami d’Ibra, qui peut, à court terme, changer la donne.

Mais ça, Digne le savait avant de signer : « Dans un grand club, il y a de la concurrence. Si je n’en voulais pas, il ne fallait pas aller à Paris. La concurrence avec Maxwell est saine. En plus, c’est un mec adorable. On travaille dur tous les deux, on verra ce qui se passera après. » Une discussion avec l’entraîneur parisien, Laurent Blanc, a fixé les conditions : « Il m’a dit que j’étais en concurrence et que les meilleurs joueraient. Le temps de jeu, ce sera à moi de le gagner. »
Cette semaine, Digne a vu passer le train de l’équipe de France. Une convocation à laquelle il pouvait légitimement songer, il y a quelques semaines. « Il y a des joueurs à mon poste (Clichy, Évra) et je respecte les choix du sélectionneur », évacue-t-il, diplomate.

Pour l’instant, le défi de Digne est ailleurs.

L'Equipe
Varino
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Thiago Motta et Cavani sont opérationnels

Depuis lundi, Thiago Motta s’entraîne normalement avec le PSG sans ressentir de douleur après le coup au mollet reçu à l’entraînement début août. Edinson Cavani, lui, est resté à Paris toute la semaine, le PSG et l’Uruguay trouvant un terrain d’entente tout diplomatique afin d’éviter à l’attaquant le déplacement au Japon où son pays s’est imposé (4-2). Depuis la fin de son passage à Naples, Cavani traîne une pubalgie difficile à soigner. Mais elle ne l’empêche pas de jouer. Il faut simplement rester prudent, surtout en début de saison.

En toute logique, le patron du milieu de terrain et la nouvelle star offensive postulent à une place de titulaire et, selon toute vraisemblance, Laurent Blanc devrait les aligner. Thiago Motta prendra alors la place de Marco Verratti, décevant à Montpellier (1-1) en ouverture du championnat et Cavani celle de Lavezzi, maladroit devant le but. Le PSG a besoin d’un joueur pour orienter le jeu et Javier Pastore devrait occuper une nouvelle fois ce rôle malgré ses régulières disparitions en plein match. Sauf pépin de dernière minute, c’est donc l’équipe type du début de saison qui s’avance pour sa première sortie au Parc des Princes face à Ajaccio, défait par Saint-Etienne dimanche dernier (1-0).

Le Parisien
Varino
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Un milieu, beaucoup d’incertitudes

Laurent Blanc compte sur le retour de Thiago Motta pour bonifier le jeu parisien. Mais la fragilité de l’international italien pose problème.


FACE À AJACCIO, Laurent Blanc attend plus de la part de ses joueurs, après des débuts poussifs à Montpellier (1-1), la semaine dernière. L’entraîneur du PSG, qui préfère évoquer un « problème de préparation physique » plutôt qu’un « problème de jeu » , devrait néanmoins s’appuyer sur le retour de Thiago Motta à la place de Marco Verratti pour voir le PSG dans « l’action plus que dans la réaction » .

Mais le champion de France qui, selon Blanc, ne va pas recruter au milieu et même alléger son effectif, ne prend-il pas un gros risque, en misant autant sur l’ancien Barcelonais, compte tenu de sa fragilité physique.

THIAGO MOTTA, ESSENTIEL INTERMITTENT

Il y a un PSG avec Thiago Motta et un PSG sans. À Montpellier, c’était le PSG sans, celui qui manque d’un milieu relayeur-distributeur expérimenté. Par sa capacité à ne jamais perdre le ballon, la précision de ses passes et sa vision du jeu, l’ancien milieu du Barça (2001-2007) et de l’Inter Milan (2009-2012) semble l’élément moteur pour développer le modèle de jeu plus équilibré, maîtrisé et dominateur que souhaite Blanc.

Quand il joue, le PSG ne perd presque jamais en Championnat (*). Le problème, c’est qu’il joue peu. La saison dernière, il n’a disputé que douze matches de L 1 et deux matches de C 1, contre le Valence CF (1-1, le 6 mars) en huitièmes de finale retour, et contre le FC Barcelone (1-1, le 11 avril) en quarts de finale retour. Plus un quart de Coupe de France contre l’ETG (1-1, 1-4 aux t.a.b., le 17 avril), sa seule « défaite » de la saison. C’est trop peu et ce fut entrecoupé de six blessures ou rechutes (cuisse, dos, mollet). Et la semaine dernière, le milieu de bientôt trente et un ans (le 28 août) a connu une première alerte qui l’a privé du déplacement à Montpellier. « Ce n’était rien (un coup au mollet) mais on a fait jouer le principe de précaution. Il est prêt à 100 %. Il n’y a aucun problème » , assure un membre du staff.

LE CAS VERRATTI

Marco Verratti reste une belle affaire du PSG version Leonardo - Carlo Ancelotti. Le jeune italien (20 ans), transféré de Pescara pour 11 M€ l’été dernier (hors bonus), est un joueur d’avenir. Mais, face à Montpellier, il a parfois atteint ses limites du moment. Les prises de risque et la fougue du jeune milieu, aussi talentueux soit-il, lui jouent des tours.

Verratti n’a repris qu’à la mi-juillet. Il a disputé l’Euro Espoirs (5-18 juin) puis a pris des vacances festives à Mykonos, et accuserait un retard de préparation. La renégociation tendue de son contrat, fin juillet, qui a fini par se régler par une revalorisation salariale de 850 000 € à 2 M€ net par an hors primes, assortie d’une prolongation jusqu’en 2018, l’a peut-être aussi perturbé.

Mais Blanc, comme Ancelotti avant lui, souhaite qu’il simplifie son jeu et se calme pour éviter de s’exposer, comme à Montpellier (un jaune pour un tirage de maillot), aux expulsions. « Marco a un jeu qui n’est pas si simple et doit être physiquement prêt pour en tirer la quintessence, estime Blanc. Il a un fort potentiel mais sa progression est importante. C’est un numéo 10 qui joue devant la défense, mais il y a des numéros 10 qui touchent un peu trop le ballon. »

UNE RECRUE AU MILIEU ?

D’ici à la fin du marché des transferts, le 2 septembre, le PSG veut alléger sion effectif. Sur la liste, il y a trois milieux : Clément Chantôme (sous contrat jusqu’en juin 2015), tenté par un prêt (Lyon, Rennes, Fulham ou Wolfsburg) ; Mathieu Bodmer (juin 2014), et Mohamed Sissoko (juin 2014), qui négocient une rupture de contrat. Blanc ne disposerait alors plus que de quatre choix possibles : Thiago Motta, Verratti, Blaise Matuidi et Adrien Rabiot, qu’il souhaite conserver.

Pour un club qui prétend aller le plus loin possible, sur tous les tableaux, cela semble juste. Vendredi, Laurent Blanc a pourtant affirmé que le PSG ne recrutera pas. Le président Nasser al-Khelaïfi et Jean-Claude Blanc, le directeur général, étudieraient néanmoins plusieurs pistes : Daniele De Rossi (AS Rome, 2017), Yohan Cabaye (Newcastle, 2016) et Sami Khedira (Real Madrid, 2015). Selon des sources proches du dossier, un transfert du Madrilène à Paris est jugé « impossible» .

ALEXANDRE CHAMORET

(*) Seize victoires, 9 nuls et 1 défaite depuis son arrivée, en janvier 2012.


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Sirigu- Jallet, Alex, Silva ©, Maxwell- Lucas, Motta, Matuidi, Pastore- Cavani, Ibrahimovic

L'Equipe
Varino
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L’étincelle

Ils ont répondu à l’appel des stars. 33 000 passionnés se sont abonnés cette année pour venir assister aux matchs du PSG. Un chiffre record pour les clubs français. Ce soir, c’est un Parc des Princes bondé qui accueillera les joueurs parisiens et notamment son duo explosif d’attaquants. Pour la première fois, Ibrahimovic et Cavani vont évoluer ensemble. Sur le papier, cet attelage est sans doute l’un des plus puissants du foot européen. Mais de la théorie à la pratique, le sport réserve parfois bien des surprises. Tous les ingrédients sont réunis pour un formidable feu d’artifice et de nombreux fans parisiens ne comprendraient pas que leur équipe n’allume pas l’étincelle.

STÉPHANE ALBOUY



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Paris attend du grand spectacle

Le Parc des Princes affiche complet, cesoir, au moment deretrouver le PSG. Tous les regards seronttournés vers le duo Ibrahimovic-Cavani.


C’est soir de fête ! Dans un Parc des Princes déjà plein, le PSG entame sa saison à domicile face à l’AC Ajaccio de Fabrizio Ravanelli — une vieille connaissance des années 1990 — avec des envies de fraîcheur et de panache. Champion en titre, Paris doit bien sûr renouveler l’expérience. C’est sa vie désormais : tout ce qui ne ressemblera pas à une victoire, un sacre, un titre sera toujours considéré comme un échec, même si dans le détail il faudra regarder comment et contre qui il a échoué. Mais avec un nouvel entraîneur aux idées claires, Laurent Blanc, et un nouveau joueur merveilleux jusqu’à maintenant dans sa carrière, Edinson Cavani, un souffle nouveau est promis dans la capitale.

Cette saison, les objectifs doivent tomber en séduisant, en marquant des buts, beaucoup, en frappant les esprits chaque semaine par un jeu digne des techniciens présents sur la pelouse. Le PSG possède l’une des meilleures équipes du monde sur le papier, c’est certain. Avec le meilleur défenseur de la planète et deux des dix meilleurs attaquants, il est en effet bien garni. Les huit autres autour ne sont pas mal non plus, malgré quelques faiblesses ici ou là, comme sur le côté droit de la défense.

Laurent Blanc avait déjà régalé à Bordeaux et il n’y a aucune raison, même si le PSG est un club à part, qu’avec de meilleurs joueurs qu’en Gironde il fasse moins bien. Il faudra juste se montrer un poil patient parce que, pour l’instant, la feuille de route énoncée ne correspond pas aux deux premières sorties officielles des coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic. Contre Bordeaux lors du Trophée des champions (succès 2-1) et à Montpellier (1-1), ils ont souvent offert le spectacle pénible d’une équipe pataude, accréditant l’idée d’une préparation athlétique difficile à digérer. Et pendant ce temps, l’OL et l’OM, pour ne citer que les prétendants au podium, ont attaqué le championnat tambour battant.

Blanc note les « mauvaises premières périodes » d’une formation « plus dans la réaction que l’action » . Il enchaîne : « Notre plus gros problème se situe dans la préparation. Certains ne sont pas au même niveau que les autres. Nos concurrents sont en avance sur nous. A domicile, il va falloir emballer le match. Ce n’est pas un problème de joueur. »

Ce serait en effet un comble, au moins en Ligue 1, que cet effectif- là manque de quelqu’un. Le PSG a tout pour plaire. Son vrai départ, après le faux rythme aperçu, est imminent. La saison dernière, il avait décollé à la 4e journée. « On va monter en puissance » , promet l’entraîneur parisien. Avant le Qatar, le PSG créait souvent de l’impatience. Depuis, il suscite beaucoup d’hystérie. En attendant, ce serait bien qu’il donne déjà du plaisir.

DOMINIQUE SÉVÉRAC



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Sirigu- Jallet, Alex, Silva ©, Maxwell- Lucas, Motta, Matuidi, Pastore ou Lavezzi- Cavani, Ibrahimovic



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A vous de jouer !

Pour la première fois de la saison, le Suédois Zlatan Ibrahimovic et l’Uruguayen Edinson Cavani seront associés au coup d’envoi sur le front de l’attaque parisienne. De ce duo de choc entre les meilleurs buteurs du Championnat de France (30 buts en L1) et d’Italie (29 buts en Serie A), on attend monts et merveilles . « Ibra - Cavani » , l’affiche est sensationnelle. Mais vont-ils collaborer efficacement pour le plus grand bonheur du PSG ?

Comment vont-ils se répartir les rôles ?

Lorsque deux grands buteurs sont amenés à cohabiter, l’entraîneur doit d’abord veiller à ce qu’ils ne se marchent pas sur les pieds. C’est le principal danger. « Mon boulot, c’est de les faire jouer ensemble et qu’ils gardent la même efficacité qu’ils avaient avant de se connaître » , glisse Laurent Blanc tout en réclamant un peu de temps : « Ils n’ont joué que dix-huit minutes ensemble, entraînement compris ! » plaide-t-il. Zlatan Ibrahimovic a déjà quelques idées sur le nouveau règlement intérieur de l’attaque parisienne. « Je pense que Cavani ne sera pas très impliqué dans la construction du jeu, indique le no 10 parisien. Il devra rester devant pour marquer le plus de buts possible. »

Un peu comme sous le maillot de la sélection suédoise, Ibra s’imagine dans un rôle de rampe de lancement, une position stratégique de « neuf et demi » moins usante pour un joueur de bientôt 32 ans. Blanc confirme le plan de jeu. « Ibra aime décrocher pour participer au jeu, analyse l’ancien sélectionneur des Bleus. Edinson adore dévorer les espaces offensivement comme défensivement. Il est très généreux dans l’effort. Ils ont des caractéristiques bien différentes même s’ils marquent à peu près le même nombre de buts par saison. Mais ils sont très complémentaires. »

Peuvent-ils cohabiter ?

Avec deux joueurs aussi talentueux, une seule possibilité : la thèse du sabotage. En clair, Zlatan et Edinson, même s’ils ne deviennent pas grands copains, ont tout pour s’entendre. S’ils n’y parviennent pas, c’est que l’un des deux l’aura décidé. Pour une question d’ego ou en réaction à une décision de l’entraîneur. « Si cela ne fonctionne pas, cela voudra dire que je ne serai pas arrivé à faire en sorte qu’ils fassent abstraction de leur manque d’affinités » , reconnaît Laurent Blanc.

La relation Ibrahimovic-Messi, formée par le FC Barcelone à l’été 2009, a rapidement tourné au vinaigre parce que l’Argentin avait obtenu de Guardiola un positionnement axial. Zlatan, lui, avait été relégué sur un côté avant de plier bagage quelques mois plus tard. A Paris, le contexte est très différent, question de personnalités. « Pour moi, le patron de l’équipe sera toujours Ibra, estime Fabrizio Ravanelli, l’entraîneur de l’AC Ajaccio. Sa personnalité est très forte. »

Cavani ne semble pas a priori porté sur le conflit. « Avec lui, il n’y aura pas de guerre des chefs, assure Pablo Correa, l’ancien entraîneur uruguayen de Nancy. Edinson n’a pas un ego surdimensionné. Il est un leader sur le terrain par ses performances, mais il est capable de se fondre dans un vestiaire. » Peu de chances de le voir sortir des déclarations fracassantes. S’il doit faire ombrage au roi Zlatan Ier, ce sera seulement en empilant les buts.

La clé de la saison

On a beaucoup reproché à Paris une forme « d’Ibra dépendance » . Les responsabilités vont être désormais partagées. La saison dernière, Barcelone a inscrit 100 buts en 38 journées de championnat quand le PSG en restait à 83. En Allemagne, le Bayern en a inscrit 98 avec 4 matchs de moins. Paris, qui rêve de se faire remarquer sur la scène européenne, n’écrase pas encore son championnat où il a inscrit quatre buts dans un même match à seulement cinq reprises, quand les cadors des championnats majeurs « cartonnent » régulièrement face aux plus faibles équipes.

La réussite du duo d’attaquants peut offrir une sécurité incroyable à sa défense, déjà menée par un Thiago Silva impérial. Mais par effet de ricochets, c’est également sur les milieux offensifs que la pression va retomber . Car pour faire tilt au classement des buteurs, Cavani comme Ibrahimovic vont avoir besoin du talent de leurs partenaires. Pastore devra donc cesser d’être un intermittent du jeu. Lucas aura à prouver qu’il vaut mieux que ses trois passes décisives délivrées en six mois de L1. Et Lavezzi aura à s’adapter à son repositionnement sur le côté gauche qu’implique l’arrivée de Cavani. Le rendement du duo passera bien par le collectif.

RONAN FOLGOAS ET BERTRAND MÉTAYER



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Questions sur un champion

Vous allez bientôt les découvrir… ou ne plus les voir. Tour d’horizon des nouveautés dans l’effectif du champion de France en titre, en dehors de Cavani.

Où est passé Marquinhos ? On parle peu de lui depuis le début de saison. Pourtant, il est déjà important puisque sa venue, contre 35 M€ versés à l’AS Rome, est à l’origine d’un petit séisme. Mamadou Sakho, devenu 4e choix en défense centrale, souhaite quitter le PSG. Très apprécié du président parisien, Nasser al-Khelaifi, qui suivra de près son intégration, Marquinhos « n’a pas encore 90 minutes dans les jambes » , selon Laurent Blanc. Il est arrivé il y a moins de trois semaines au club. A partir de la mi- septembre — ou avant si Thiago Silva ou Alex rencontre un pépin —, il évoluera régulièrement dans le onze type.

Lucas Digne, c’est pour bientôt ? Peu de chances de le voir au mois d’août, sauf blessure du Brésilien Maxwell. Avec un match par semaine jusqu’à la trève internationale début septembre, Blanc n’a aucune raison de se passer des services de ce dernier, si régulier depuis un an. En revanche, avec la Ligue des champions qui se profile, Lucas Digne intégrera la nécessaire rotation. Il aura disposé d’un mois et demi pour s’acclimater en douceur à son nouveau club.

Jéméry (cdtro.png) Ménez encore dans le jeu? Il se remet sans problème majeur d’une opération du dos, un endroit qui le gêne depuis plusieurs mois. La semaine dernière à Clairefontaine, on l’a retrouvé souriant. Son indisponibilité lui permet de purger ses trois derniers matchs de suspension. Théoriquement, il peut rejouer dès la réception de Guingamp le 31 août, mais son retour s’effectuera plutôt fin septembre. Il devra cravacher pour retrouver une place de titulaire, même si sa polyvalence (il peut occuper tous les postes de l’attaque) lui donnera un avantage.

Chantôme, Bodmer et Sissoko déjà ailleurs ? Le PSG ne les retiendra pas. Sissoko, activement, et Bodmer, sans se presser, négocient une rupture de contrat à un an du terme de leur engagement. Chantôme est le plus demandé sur le marché, mais il s’interroge sur le club qui lui offrira le plus de temps de jeu . A Lyon, la piste la plus chaude, ce ne serait pas forcément le cas.

D. S.



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33 000 abonnés et cen’est qu’un début

Le Parc des Princes fera le plein ce soir. Un cas de figure qui devrait se renouveler quasi systématiquement alors que le club affichait déjà la saison dernière le meilleur taux de remplissage de la Ligue 1 (91,2 %) et une moyenne de 43 239 spectateurs par rencontre. La campagne d’abonnement a été un énorme succès avec 33 000 sésames délivrés, un record pour le club, qui aurait pu en enregistrer davantage encore, et la première place au tableau d’honneur (voir infographie).

33 000, c’est aussi un nombre multiplié par trois en seulement trois ans et la mise en place du plan Leproux qui avait vidé les travées du stade de la porte d’Auteuil. C’est aussi une période pendant laquelle les tarifs ont grimpé de 11 à 30 %. « Certains anciens sont restés et des nouveaux sont arrivés, témoigne Gérald, un abonné de longue date. Ce sont des gens attirés par les stars et qui ne s’intéressent au foot que lorsqu’une équipe gagne. Avec des stars comme Ibra, Cavani ou Thiago Silva, le Parc est devenu une salle de spectacle. Le problème, c’est que ce ne sont pas des gens qui vont chanter tout un match. Heureusement, les réabonnements n’ont pas augmenté. Je paie toujours 1 350 € pour l’ensemble des matchs en tribune Borelli (NDLR : ex-présidentielle). »

Entre 360 et 8 500 € la place à l’année

Pour s’offrir un siège à l’année au Parc, il fallait débourser entre 360 € et 2700 €. Le nombre de places VIP, lui, a augmenté, tout comme leur tarif qui peut atteindre 8500 €. Une stratégie qui vise à poursuivre l’augmentation des revenus de billetterie et d’hospitalité au Parc, qui ont rapporté un peu plus de 52 M€ la saison dernière. Les dirigeants du PSG rêvent toujours de porter la capacité du Parc à 60 000 places et poursuivent donc leur volonté de s’approcher des standards des grands clubs européens. Certains ont quelques coups d’avance. L’Allianz Arena, propriété du Bayern Munich, affiche complet depuis son inauguration en 2005 tandis que des dizaines de milliers de personnes figurent sur des listes d’attente pour obtenir un abonnement à Arsenal ou Liverpool.

B. M.



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Le Parc bannit la cigarette

L’annonce a agacé nombre d’habitués. Comme plusieurs stades français, le Parc des Princes devient interdit aux fumeurs pour lesquels quelques espaces ont été réservés. Parmi les autres nouveautés, les joueurs apprécieront la réfection totale de la pelouse sous la houlette de l’Anglais Jonathan Calderwood, ancien jardinier d’Aston Villa. Les bancs de touche ont également été aménagés différemment. Côté spectateurs, la tribune réservée aux visiteurs déménage pour se retrouver du côté de la porte de Saint- Cloud tandis que 618 nouveaux sièges VIP ont été installés. Les accès se feront désormais par 16 portes identifiées par les lettres de A à P. Les travaux se poursuivront l’été prochain avec l’installation de deux rangs supplémentaires sur l’actuelle fosse autour du terrain, la création d’une tribune panoramique et l’agrandissement des vestiaires.

B. M.

Le Parisien
crapule
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Le champion ne répond pas. Alors que Lyon, Marseille et Monaco impressionnent la Ligue 1 par le jeu et/ou leurs résultats, le PSG effectue un début de saison au ralenti avec déjà quatre points de retard sur les cadors annoncés.

En sauvant les meubles à la 86e par Cavani et son pied gauche magique, le PSG s'est même évité une crise qui courait sur toutes les lèvres. Laurent Blanc va vivre des heures pénibles même s'il n'y a pas encore le feu. Mais dans le détail, on a plutôt vu le retour des divas au PSG, celles branchées sur courant alternatif, comme l'intermittent Pastore, décidément pénible quand il s'y met.

Trois matchs officiels, en comptant le Trophée des champions, trois fois la même entame : les coéquipiers de Thiago Silva commencent les rencontres avec un but à remonter. Saivet, Cabella, Pedretti, des noms qui fleurent bon la Ligue 1, ont tous profité de l'aubaine. Manque de concentration ? De niaque ? Le cru 2013-2014 reproduit les mêmes maux que la saison dernière, quand le PSG met un temps fou à se faire mal, à comprendre que ses adversaires jouent le match de leur vie.

Hier, le PSG s'est élancé avec une lenteur à frémir. Lent dans ses enchaînements, lent dans ses transmissions, lent à bouger Ajaccio, qui a montré ce qu'on pouvait prévoir : du coeur, des efforts défensifs, un Ochoa au top et la moindre occasion exploitée à fond comme sur le but de Pedretti (10e). Avec une attaque flirtant les 170 M€ (Ibra, Cavani, Lucas, Pastore), on ne peut pas vraiment imaginer qu'il manque du talent au PSG.

Et on ne voit pas non plus les solutions qui s'offrent à Blanc, à part Lavezzi à la place de Pastore d'emblée mais est-ce suffisant ? A priori, Cristiano Ronaldo ne viendra pas, même si ça se tente, à deux semaines de la fin du mercato. Non, sérieusement, les changements ne relèvent pas de l'évidence. Cela ira mieux forcément du point de vue athlétique bientôt mais le jeu rapide, débordant, qui submerge l'adversaire ne va pas sortir de terre en une semaine à Nantes, même si l'orgueil parisien jouera beaucoup à la Beaujoire. Comme à Lille la saison passée, après trois nuls pour commencer la saison du titre.

A part ça, Ibra et Cavani ont plutôt séduit pour une première ensemble et l'Uruguayen a mis un but déjà somptueux et donné à la fin de match des airs d'épopée qui auraient pu permettre à cette équipe de bien naître. Thiago Silva, devenu attaquant, trouvera la barre dans le temps additionnel où le PSG a enfin donné le frisson. C'est une voie à suivre, mais dès le début du match.


parisien

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Ajaccio a résisté au PSG
Tenu en échec au Parc des Princes par Ajaccio (1-1), le PSG n'a pas encore gagné dans cette L1. Seul Cavani, auteur d'un but magnifique, a pu battre un Guillermo Ochoa en état de grâce.

Le Paris-SG recrute des stars internationales mais ce dimanche soir, il est tombé contre un gardien qui aurait le niveau pour évoluer sous son maillot : Guillermo Ochoa. Ce n’est pas la première fois que le Mexicain sort ce genre de match, et on se demande comment il peut encore se trouver à Ajaccio… Au Parc des Princes, il a été monumental. Lister ses arrêts face aux Parisiens est une litanie. Ibrahimovic l’a testé sur un coup franc à ras de terre (7e) avant d’échouer au duel (70e). Lorsqu’Alex l’a battu suite à un corner ou que Lavezzi l’a lobé, ce sont ses défenseurs qui l’ont suppléé sur la ligne. Sa barre l’a aussi sauvé sur une tête de Thiago Silva (81e) et une frappe d’Ibrahimovic (91e).
Cavani a tout donné et a souvent décroché pour orienter le jeu Titularisé pour la première fois par sa nouvelle équipe du PSG, Cavani a vu Ochoa lui sortir deux têtes vicieuses (38e, 59e). Mais l’ancien Napolitain n’a pas baissé les bras. Il a été le seul à pouvoir battre "Memo" à la 86e : trouvé par Ongenda, il a contourné son défenseur avant d’expédier une frappe merveilleuse en pleine lucarne. Cela a récompensé un match durant lequel il a tout donné, décrochant très souvent pour venir orienter le jeu d’une petite déviation. Un rôle normalement dévolu à Ibra…
Seulement deux points en deux journées pour le PSG

Pataud contre Bordeaux au Trophée des champions (2-1) puis à Montpellier (1-1), Paris avait toujours été «dans la réaction», comme l’avait regretté Laurent Blanc. Ce dimanche soir, cela n’a pas changé devant un ACA posté très bas. Sur les ailes du 4-4-2 parisien, Pastore et Lucas n’ont jamais étiré le bloc adverse. Exaspérant, le Brésilien n’a pas bénéficié des montées trop rares de Jallet. Ce dernier a d’ailleurs souffert sur son côté. C’est de là que l’excellent Diarra est parti à la 9e. Relayée par Mutu, son action s’est terminée par une frappe enroulée magnifique de Pedretti dans la lucarne d’un Sirigu impuissant.

Alain Orsoni, le président d’Ajaccio, croyait à peine à un «exploit retentissant» possible au Parc. «Ce serait un miracle», expliquait-il au Parisien. Pourtant, c’est ce que l'ancien Marseillais Fabrizio Ravanelli lui a offert avec ce petit point. Sans Cavalli, André, Eduardo ni Faty, les Ajacciens ont tenu le choc, comme ils l’avaient fait par deux fois la saison dernière (0-0 à l'aller et au retour). Pour sa première avec les pros, le jeune Nadeau a tout donné jusqu’à sortir sur une civière, sonné par un choc avec Matuidi. Plein et plutôt bruyant, le Parc des Princes y a cru jusqu’au bout, avec la montée en puissance des siens. Mais pendant que Monaco, Lyon et Marseille, ses concurrents désignés, cartonnent, le PSG n’a pris que deux points après deux journées.
Cyril OLIVES-BERTHET, au Parc des Princes


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Cavani : «Nous méritions de gagner»
Buteur contre Ajaccio pour sa première titularisation avec le PSG (1-1), Edinson Cavani a évidemment regretté de ne pas avoir gagné la rencontre, dimanche, lors de la 2e journée de Ligue 1.
«Edinson Cavani, que ressentez-vous après ce match nul face à Ajaccio ?
C’est le football… Nous méritions de gagner. Nous avons eu tellement d’occasions… Mais nous allons nous améliorer petit à petit. Avec du travail, nous atteindrons nos objectifs.
«Mon but ? Si on ne gagne pas au bout...» L’entrée d’Ezequiel Lavezzi, votre ami connu à Naples, a tout changé ?
Il a vraiment fait une super entrée. Avec sa puissance, sa percussion, il nous a apporté beaucoup.

Racontez-nous votre but…
Tout est dans le mouvement. Ce sont des choses que l’on fait presque naturellement, sans réfléchir. C’est mon premier but et il est joli en plus. Mais ça ne sert pas à grand-chose si on ne gagne pas au bout. Au moins, il nous a permis d’y croire.
«Complémentaire avec Zlatan, c'est certain»

Quelle est votre relation avec Zlatan Ibrahimovic ?
Elle est normale, il n’y a pas de problème. Nous sommes complémentaires, c’est certain. Avec du temps, nous serons encore meilleurs sur le terrain.»


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FOOT LIGUE 1 Paris ne s'affole pas
Tenu en échec par Montpellier (1-1) puis par Ajaccio (1-1), dimanche lors de la 2e journée de Ligue 1, le PSG ne s'inquiète pas de son début de saison. «Nous avions commencé comme cela l'année dernière», a rappelé Ibrahimovic.
Monaco, Lyon ou encore Marseille ont beau avoir commencé sur les chapeaux de roues, Paris ne s’affole pas alors qu’il n’a que deux points au compteur après deux rencontres. C’est aussi ça l’expérience des joueurs de haut niveau. «Je vous rappelle que l’année dernière, nous avions mal commencé aussi, a souri Zlatan Ibrahimovic après le nul (1-1) concédé face à Ajaccio. Je pense que nous progressons match après match. Si nous avons eu autant d’occasions, c’est que nous avons produit du jeu, non ?» «La Ligue 1 est encore longue», a aussi lâché un Thiago Silva énervé par le fait qu’Ajaccio ait marqué sur «sa seule occasion».
«Ce n'est pas vraiment ce qu'on imaginait. Mais on a lutté jusqu'à la fin lors de ce match. C'est déjà ça.» Evidemment, ils auraient préféré un autre départ. «Ce n’est pas vraiment ce qu’on imaginait, a reconnu Maxwell. Mais on a lutté jusqu’à la fin lors de ce match. C’est déjà ça. Nous avons contrôlé la rencontre, nous avons dominé le jeu.» Auteur d’une bonne entrée en jeu, comme Lavezzi, Marco Verratti a regretté le «manque de chance» de son équipe. «Il faut continuer de travailler, prévient un Thiago Motta qui a encore touché plus de cent ballons dans cette rencontre. Et puis s’habituer à jouer contre une équipe qui défend à dix et joue le match de sa vie face à nous.»

Si l’ACA a pris un point, c’est surtout grâce à Guillermo Ochoa. «Il a fait une rencontre énorme», a lâché un Lucas admiratif. Le Mexicain a été la star de la soirée, même si la prestation d’Edinson Cavani était aussi sur toutes les lèvres. «C’est un super champion. Il l’a démontré en Serie A», rappelle Maxwell. «C’est lui qui nous a débloqués», souligne Thiago Silva. Ibrahimovic, que l’on dit peu partageur de son statut d’idole, n’a pas manqué de saluer la prestation de son nouveau partenaire offensif : «Il marque un super but. C’est vraiment bien pour lui !» Pas énervé alors que les siens n’ont pris qu’un point face à Ajaccio, Ibrahimovic est le symbole de ce PSG qui avance serein dans la défense de son titre de champion.


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Le PSG bute sur une héroïque équipe d'Ajaccio
Longtemps mené, le PSG a arraché le nul face à Ajaccio sur le premier but en L1 d'Edinson Cavani. Tombé sur des Ajacciens héroïque défensivement devant un Ochoa phénoménal, Paris abandonne deux nouveaux points.

La saison dernière, le PSG n’avait jamais trouvé la faille face à l’AC Ajaccio. Dimanche, les Parisiens ont mis fin à cette série mais ont dû attendre 86 minutes pour réussir à tromper un Guillermo Ochoa sensationnel dans son but. Avant de pratiquement réussir l’impossible tant le gardien mexicain d’Ajaccio était en état de grâce pour ce premier match de Paris à domicile, les joueurs de Laurent Blanc avaient continuellement buté sur une défense ajaccienne regroupée dans l’axe. Une configuration d’autant plus prévisible que sur leur seul tir du match, au bout de neuf minutes de jeu, les Corses avaient ouvert le score sur une merveille de frappe de Pedretti. La suite a alors pris des allures d’attaque-défense, ce match de football ressemblant même davantage la plupart du temps à une partie de handball sur une seule moitié de terrain (36 tirs pour le PSG contre un seul pour Ajaccio, 659 passes côté parisien contre 125 chez son adversaire !).

Mais longtemps une forte odeur de hold-up parfait a flotté au-dessus des tribunes du Parc des Princes où Thiago Silva et ses coéquipiers ont fait preuve d’une malchance incroyable (frappes sur les barres, tirs repoussés sur la ligne) mais ont également oublié régulièrement d’aérer le jeu. Y compris en seconde mi-temps sous une pluie battante. Finalement, pour que l’histoire soit belle, le soulagement est venu dans les ultimes minutes sur un but d’Edinson Cavani. « El Matador » ne devait pas forcément disputer toute la rencontre, mais Laurent Blanc a compris que lui seul peut-être pourrait trouver la solution dimanche dans ce match presque écrit à l’avance dès lors qu’Ajaccio avait marqué sur sa seule incursion dans la moitié de terrain adverse. Un enchaînement magnifique ponctué d’une frappe dans la lucarne d’Ochoa qui a permis au PSG de ne pas concéder une nouvelle défaite pour sa première sortie à domicile. Mais à l’arrivée, Paris ne sort de ce match qu’avec un seul point. Et deux après deux journées, pour le champion en titre, ce n’est évidemment pas suffisant.


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PSG : Blanc attendait mieux
Déçu de ne prendre qu'un point face à Ajaccio, dimanche au Parc des Princes, Laurent Blanc avoue qu'il espérait présenter un bilan plus consistant à l'issue des deux premières journées. Ce qui confirme son idée que son équipe n'est pas encore prête.
« Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu autant d’occasions, mais c’est vrai qu’on s’est procuré énormément d’occasions, analysait l’entraîneur parisien Laurent Blanc sur Canal Plus après le match nul arraché dimanche au Parc des Princes par le PSG face à l’AC Ajaccio (1-1). Notamment en deuxième mi-temps. En tout cas, pendant une partie de la deuxième mi-temps. Il nous a certainement manqué quelque chose. De la réussite mais aussi certainement un petit peu de technicité devant le but. On savait qu’on n’est pas tout à fait près. Je pense aussi que ça se voit devant le but aussi. Notre bilan ? C’est sûr que ce n’est pas ce qu’on attendait. On joue Montpellier, on joue Ajaccio, qui a défendu crânement sa chance. On s’attendait à avoir plus de points, il ne faut pas se le cacher. Bon voilà, c’est comme ça, il faut faire avec et se préparer surtout. D’autres recrues ? A l’heure d’aujourd’hui, je vous dis non, comme mon président. On s’attache éventuellement à se séparer de quelques joueurs, et nous verrons jusqu’à la fin du Mercato. De toute façon, vous serez toujours là pour dire que Paris veut recruter. Cabaye ? C’est vous qui avez dit que je le voulais. Donc assumez vos propos. Moi, ça n’a pas été les miens. En tout cas, c’est un joueur que j’adore. »


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Ajaccio n'en revient toujours pas
Ajaccio, qui n'a tiré qu'une fois au but contre le PSG, s'estimait très chanceux d'avoir pris un point (1-1) au champion de France qui a eu... 39 occasions.
Sans réussite face à Saint-Etienne lors de la première journée, Ajaccio en a eu une bonne ration ce dimanche soir à Paris (1-1). «C’est un point miraculeux, a souri le buteur Pedretti. Nous n’arrivions pas à faire quatre passes. Nous n’arrivions pas à sortir de nos 18 mètres. Je ne sais pas si nous avons déjà autant souffert. Nous n’avons pas pris de plaisir, mais nous avons pris un point grâce à notre solidarité.»
Paradoxalement, le fait d’avoir marqué rapidement, dès la 9e, a rendu le match compliqué aux Ajacciens. «Cela a été très difficile de tenir. On a pu le faire 86 minutes. C’était tendu, il y avait beaucoup de contacts. Nous devions bien défendre et le fait de marquer tôt a entraîné un match à sens unique. C’était dur tactiquement…», a reconnu Cédric Hengbart. «Après cette ouverture du score, cela a été très dur pour nous», a corroboré Adrian Mutu.

Tactiquement, le plan mis en place par Fabrizio Ravanelli a fonctionné. «Il deviendra un très grand entraîneur», promet l’attaquant roumain. «Nous devions avoir un bloc équipe très resserré, a expliqué Ronald Zubar. Nous ne pouvions défendre qu’en zone et puis prier pour avoir de la chance.» Il faudra aussi remercier Guillermo Ochoa, auteur d’un match fantastique sur sa ligne. «Il a fait des sauvetages incroyables. C’est un immense gardien», a lâché Pedretti. «C’est mon boulot, a doucement rappelé le Mexicain. Parfois, il y a des jours où on arrête tout. Si Cavani n’avait pas marqué, cela aurait été le meilleur match de ma carrière.» Mais "El Matador" a finalement trouvé la faille, à la 86e…


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Matuidi : rien de grave
Touché à la tête dans un choc aérien avec Nadeau à la 67e minute de PSG-Ajaccio (1-1), Blaise Matuidi a été contraint de se faire poser des points de suture, mais le milieu parisien va bien, a indiqué Zoumana Camara après le match nul concédé par son équipe. L’international français avait été contraint de se faire remplacer dans la foulée par Marco Verratti.

L'équipe

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Première mitigée pour le duo Cavani-Ibrahimovic
Associés pour la première fois d'entrée dimanche au Parc face à Ajaccio, Edinson Cavani et Zlatan Ibrahimovic ont surtout démontré que leur entente n'était pas encore au point. Logique ?
Que se passe-t-il quand le meilleur buteur de L1 et son homologue de Serie A sont alignés ensemble à la pointe de l’attaque du PSG ? Pour l’instant, pas grand-chose. Depuis des semaines, l’association entre le géant suédois et le Matador uruguayen a fait naître les espoirs les plus fous du côté du champion de France, tout en suscitant un certain nombre d’interrogations. Ces deux-là peuvent-ils s’entendre ? Les associations peut-elle fonctionner ? Comment les faire jouer ensemble ?
A l’issue d’un match complètement dominé par un PSG qui s’est pourtant montré incapable de s’imposer (Ochoa, quel match dans le but ajaccien !), Cavani et Ibrahimovic n’ont pas réussi à faire la différence. Mais est-ce bien étonnant finalement ? Après les 18 petites minutes disputées en commun la semaine dernière à Montpellier suite à l’entrée de Cavani en fin de match puis une semaine internationale qui a vu « Ibra » quitter le Camp des Loges, il faut dire que les entraînements pour travailler les automatismes ont été peu nombreux. Un constat partagé par Laurent Blanc à l’approche de ce duel contre l’ACA : « Pour être complémentaires, ils doivent jouer ensemble. Jusqu'ici ils n'ont joué que 18 minutes côte à côte. Il faudra être patient et peaufiner cette complémentarité en match et à l'entrainement. Ils ont marqué beaucoup de buts seuls, à nous de faire en sorte qu'ils continuent à marquer en duo. Je ne m'inquiète pas, car ce sont deux grands joueurs. »
Al-Khelaifi : « Cavani pas encore à cent pour cent »
La dernière phrase de Blanc est encore plus indiscutable après cette grande première au Parc. Certes, les supporters du PSG n’ont pas eu droit à un but de Cavani sur passe d’Ibra, ou inversement. Mais l’intelligence et la volonté commune de jouer ensemble des deux stars a été patente face aux Corses. Avant une deuxième mi-temps débridée, les stats n’étaient pas folichonnes à la pause (5 passes de Cavani pour Ibra, 1 seule dans le sens inverse) mais les intentions étaient bel et bien là. Quand l’un faisait un mouvement, l’autre entrait immédiatement en action pour proposer une solution. Après une phase de rodage des plus normales, nul doute que la complicité s’installera entre deux joueurs complémentaires mais encore imprécis. Et ça pourrait faire mal.
En attendant, Cavani – plus à l’aise après l’entrée en jeu de son pote Lavezzi - peut tout de même se satisfaire d’avoir inscrit son premier but parisien (sur une passe d’Ongenda). « Cavani, tout le monde le connaît, a réagi le président parisien Nasser Al-Khelaifi au micro de nos confrères de Canal Plus après la rencontre. C’est un grand joueur. Il a marqué le but, même s’il n’est pas encore à cent pour cent. Mais j’espère retrouver le vrai Cavani dès la semaine prochaine. » Ibrahimovic, lui, n’a toujours pas débloqué son compteur cette saison en L1


sport365
Oyé Sapapaya
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PSG-Nike : Bras de fer pour un maillot ?


Décidé à obtenir une grosse réévaluation, le PSG pourrait mettre fin à son sponsoring maillot avec la marque à la virgule au terme du contrat actuel, en juin 2014. Stratégie commerciale concurrentielle ou simple coup de pression ?


Un contrat à réévaluer. Pour un sésame à conserver, le maillot des stars Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani. Le tout dans un possible tsunami commercial à grandes répercussions. Avec une question, désormais tangible : et si la virgule quittait la tunique parisienne ? Partenaire du PSG, Nike accompagne le club de la capitale depuis plus de vingt ans. Dans les bons comme dans les mauvais moments. Avec Branko Boskovic comme avec Thiago Silva. Mais aujourd’hui, les choses bougent. Paris rentre pas à pas dans la catégorie des plus grands clubs. Et souhaite voir le montant de sponsoring maillot coller à ce nouveau statut. En décembre 2012, comme nous vous le révélions à l’époque, le PSG avait lancé un appel d’offres pour écouter les propositions des différents équipementiers en perspective de la fin de contrat avec Nike, en juin 2014.

Quelques mois plus tard le premier chiffre est tombé. Selon une source proche de la marque à la virgule, cette dernière aurait formulé une offre de 16,5 millions d’euros annuels pour conserver le maillot parisien. Une augmentation sensible par rapport aux 6,5 millions versés actuellement. Suffisant pour empocher la mise ? Pas certain. Car Paris laisse planer le doute. De quoi agacer certains hauts dirigeants de la firme américaine. « Dans les 15 dernières années, Nike a toujours porté fièrement le PSG même lorsque Paris se battait contre la relégation, rappelle une source proche du dossier. Nike a connu les années de galère et aujourd’hui, Paris essaye de mettre la pression. C’est magnifiquement bien joué au niveau du business, moins sur le plan de la fibre sentimentale. » Stratégie parfaite, surtout, pour forcer le partenaire à augmenter le montant du chèque.
Le PSG aimerait 30 millions d'euros annuels contre 6,5 aujourd'hui

Sa première proposition lancée, la marque à la virgule attend de voir ses concurrents se positionner. Le PSG, lui, a demandé… 30 millions d’euros annuels à Nike, contrat à la hauteur de ceux signés par Arsenal avec Puma ou Liverpool avec Warrior et qui leur permettrait de se rapprocher des plus gros contrats Nike pour un club (Manchester United et Barcelone). Pour le moment, la firme US ne souhaite pas répondre aux exigences parisiennes, jugeant impensable le montant de 30 millions. Car passer de 6,5 à 30 millions, c’est aussi ouvrir la porte à une jurisprudence que d’autres clubs (Juventus, etc) n’hésiteront pas à rappeler à la marque pour réclamer une revalorisation de leur contrat sponsoring, à l’image du Brésil quand Nike avait offert un pont d’or pour mettre la main sur le maillot des Bleus. Mais « personne ne veut perdre un partenaire suivi depuis 1989 », concède-t-on chez Nike, où l'on aimerait tout de même éviter de revivre avec Paris la situation d'une équipe de France pour laquelle le montant que l'on a dû dépenser reste difficile à digérer.

Bref, tout semble en place pour un bras de fer commercial. Des concurrents aux dents longues, d’abord. Trois sponsors font face à Nike. Puma, en difficulté avec sa maison-mère, PPR, devrait venir aux renseignements mais ne semble pas prêt à répondre aux attentes parisiennes après avoir arraché Arsenal pour près de 35 millions d’euros annuels. L’ennemi classique de la marque à la virgule, adidas, pourrait aussi se positionner. Selon une source interne, « le dossier est directement géré par adidas International. Normalement, nous ne devrions pas faire de folie sur ce club. Nous avons déjà Lyon, Marseille et Saint-Etienne : le placement sur le marché français est quasi parfait. Après, adidas International peut tenter un coup de poker, on ne sait jamais. » D'autant que la marque aux trois bandes rêve toujours de prendre sa revanche sur son homologue à la virgule après avoir vu cette dernière lui subtiliser le contrat des Bleus. Pourrait-elle le faire via le PSG ? Pas impossible. Mais le rival le plus inquiétant pour Nike se nomme Burrda Sport. Signe particulier ? Un équipementier propriété de… Qatar Sports Investments, qui préside également à la destinée du PSG.

Burrda, qui va se positionner sur le dossier, inquiète en plus haut lieu chez Nike en raison de sa capacité financière (sans parler de l’éventuel conflit d’intérêts). Même si d’autres éléments jouent en faveur de la marque à la virgule. « Ils ont peut-être un carnet de chèque illimité mais sûrement pas le développement commercial et le réseau de distribution de Nike », se rassure-t-on ainsi chez l’équipementier américain. Disposant d’un droit de préemption qui en fait un candidat prioritaire, avec la possibilité de transmettre la dernière offre, Nike devrait encore réévaluer la proposition de 16,5 millions. Certaines indiscrétions révèlent que le partenaire historique du PSG devrait se résoudre à frôler les 25 millions d’euros. Avoir son logo sur les tuniques de Cavani et Zlatan est à ce prix. Voire plus cher. N’est-ce pas, Burrda ?


k0brakai
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Marco Verratti, a prolongé d'un an son contrat avec le PSG, ce lundi matin au Parc des Princes en présence de son agent et de Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du club. Le grand espoir italien est désormais lié avec le club de la capitale jusqu'en 2018. A noter que son salaire passe de 850 000 euros annuel à 2,5 millions d'euros (bonus compris).


RMCSPORT.FR
Homer
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Ce PSG du mois d’août fait débat

Alors que Lyon, Marseille et Monaco ont réussi un sans-faute, le champion a commencé son parcours par deux matchs nuls. Paris est-il mal en point ?

Cela devient un rituel. Comme l’an passé avec Ancelotti ou la saison précédente sous la coupe d’Antoine Kombouaré, le PSG version Laurent Blanc traverse le mois d’août au petit trot, sur un fil, sans afficher de certitudes. Avec deux points et deux matchs nuls à l’issue des deux premières journées (1-1 à Montpellier, 1-1 contre Ajaccio), le bilan est médiocre. Treizième du classement, le PSG compte déjà quatre points de retard sur Monaco, Marseille, Lyon et Saint-Etienne.

Les raisons de rester serein. Le nouvel entraîneur parisien peut se rassurer en se disant qu’il respecte le tableau de marche de ses prédécesseurs. L’an dernier, le début de saison laborieux avait accouché de trois résultats nuls consécutifs et il avait fallu attendre septembre pour que le PSG remporte son premier succès (2-1 à Lille). Avant cette victoire, Ibrahimovic et ses nouveaux copains avaient profondément ennuyé le Parc. Ce qui ne les a pas empêchés, au printemps dernier, de remporter le titre avec 12 points d’avance. Interrogé sur l’état de forme incertain de ses troupes, Laurent Blanc n’évoque pas l’expérience de la saison passée. Ce n’est pas son histoire.

Depuis quelques semaines, il préfère mettre en avant un autre argument. « La différence de préparation (physique) fait que, sur deux ou trois duels, on n’a pas la même énergie que l’adversaire et on concède des occasions », a-t-il encore plaidé dimanche soir.

Blanc sait que son discours ne sera plus audible d’ici à quelques jours mais, sur le fond, il a raison. Les retours de vacances échelonnés de ses internationaux entre le 1er juillet et le 29 (pour Cavani) ne sont pas encore complètement digérés.

Les raisons d’être inquiet. L’an dernier à pareille époque, les circonstances atténuantes ne manquaient pas. Certains ne connaissaient pas les prénoms de leurs coéquipiers et le chantier technique ne faisait que commencer. Cette année, cette excuse n’est plus recevable. Seul Edinson Cavani est venu enrichir le onze de départ et la rapidité de son intégration constitue déjà la plus grosse satisfaction de cette entame de championnat.

En réalité, les difficultés actuelles du PSG renvoient à un problème plus structurel. Le casting réuni par Leonardo à l’orée de la saison 2012-2013 dessinait en effet les contours d’une équipe bâtie pour jouer le contre face à des adversaires de Ligue des champions. D’où le recrutement de joueurs offensifs connus pour leurs qualités de percussion (type Lavezzi ou Lucas). Un an plus tard, le style n’a pas vraiment changé. Les Parisiens forment une équipe relativement mal à l’aise avec le jeu en attaque placée. Dans ce domaine, le PSG semble en retard par rapport à l’AS Monaco, son principal concurrent dans la lutte pour le titre, qui propose déjà un football beaucoup plus esthétique.

Au classement aussi, le retard de quatre points avec le club de la principauté interpelle. Le PSG ne doit pas compter à court terme sur un effondrement de ses rivaux monégasques. Au contraire, il devra lutter avec une équipe dont le calendrier automnal est totalement vierge de rendez-vous européens. Dans ces conditions, recoller au classement dès que possible, ou du moins ne pas laisser l’ASM s’envoler, devient l’urgence de ce mois d’août.


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Trois joueurs qui posent problème

Méforme, problème technique, souci d’adaptation tactique? Quelle que soit la raison, Javier Pastore, Lucas et Christophe Jallet déçoivent en ce début de saison. Qu’est-ce qui ne va pas? Quelle est la solution? Réponses.

Lucas, 21 ans, 12 matchs de L1.

Le constat. Le compte n’y est pas pour l’instant. Est-il bien intégré au PSG ? Oui. Il aime la ville, le club, ses partenaires, qu’il ne cesse d’amuser par ses loufoqueries. S’est-il bien adapté au jeu européen ? Non. Dimanche, il s’est obstiné à rentrer dans l’axe, s’est embrouillé dans ses dribbles et ses crochets. Son jeu paraît stéréotypé, donc prévisible. Il suscite le doute sur ses qualités intrinsèques d’homme de couloir, sur ses aptitudes à défendre puis déborder et centrer, ce qu’il fait rarement. Il avait été brillant à Valence en Ligue des champions. Son potentiel existe.

L’excuse. Il n’a finalement pas joué tant que ça, longtemps blessé la saison dernière. Il ne possède donc pas un vrai vécu à Paris, lui qui est arrivé au mercato d’hiver.

La solution. Remplacé par Pastore ou Ménez, quand celui-ci reviendra.

Pastore, 24 ans, 69 matchs de L 1.

Le constat. L’Argentin ne fait rien pour que les commentaires changent à son endroit. Après plus de deux saisons dans la capitale, il est à ranger au rayon des déceptions. Contre Ajaccio, il a une nouvelle fois étalé tout ce qui agace chez lui : sa lenteur, son déchet technique incroyable, son absence de combativité.

L’excuse. Il existe un autre Pastore aperçu flamboyant à Valence ou à Barcelone en Ligue des champions. Deux thèses circulent : 1. Il choisit ses matchs. 2. Il n’aime pas la Ligue 1. A sa décharge, Pastore ne possède pas les qualités d’un joueur de couloir. Laurent Blanc, qui loue son potentiel, y compris athlétique (comme Ancelotti naguère), songe à l’utiliser en position axiale face à des adversaires réputés faibles. Mais cela demande du temps. Pastore, lui, adorerait.

La solution. Remplacé par Lavezzi à gauche. Reste à savoir si Pastore change de côté ou s’assoit sur le banc.


Jallet, 29 ans, 132 matchs de L 1 au PSG.

Le constat. L’arrivée de Blanc, qui ne le sélectionnait pas en équipe de France, semble le tétaniser. D’ailleurs, à la veille de PSG - Ajaccio, il a fait cette drôle de confidence à des proches : « Il s’agit peut-être de mon dernier match comme titulaire. » Le latéral droit montre d’énormes lacunes défensives et, offensivement, n’apporte plus autant qu’avant. Ses partenaires dédaignent jouer avec lui de plus en plus.

L’excuse. Difficile de réellement lui en trouver. Il avait pourtant réussi à éteindre la concurrence jusque-là, mais son début de saison la réveille. Il serait perturbé par les bruits de transfert alors que le PSG pourrait recruter une pointure dans son secteur.

La solution. Remplacé par Van der Wiel, tant que le Néerlandais n’est pas (encore) parti, ou recruter un nouveau latéral droit.

Le Parisien.fr
paseric
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Lucas, première victime ?
Laurent Blanc, l'entraîneur du PSG, n'a pas apprécié la prestation du milieu droit brésilien avant-hier contre l'AC Ajaccio et pourrait ne pas le titulariser à Nantes dimanche.

Pas de coup de gueule ni de reproches dans le vestiaire du Parc des Princes à l'issue du nul concédé à l'AC Ajaccio (1-1), dimanche. Laurent Blanc a juste salué la seconde période de ses joueurs, convenu qu'ils avaient "tout donné" puis il s'est entretenu avec Nasser El-Khelaïfi, le président parisien, qui , en dépit de sa contrariété non dissimulée (ou peut-être à cause de celle-ci), ne s'est pas exprimé devant le groupe.
Mais l'entraîneur du PSG n'a pas pour autant évacué de son esprit la première partie de la rencontre et cette observation de ses deux milieux excentrés à repiquer dans l'axe. S'il a remplacé Javier Pastore en premier (58e), c'est Lucas qui pourrait malgré tout souffrir, dimanche, à Nantes, des décisions de l'ancien sélectionneur des Bleus.
En privé, Blanc a confié ne pas avoir goûté la prestation du milieu international brésilien (21a ans, 28 sélections, 4 buts). Que Lucas conserve le ballon et oublie les appels de Christophe Jallet sur le côté droit, pourquoi pas ; mais à condition d'effectuer de réelles différences et d'être efficace dans le dernier geste, ce qui n'a été le cas ni contre les Corses ni à Montpellier (1-1) une semaine plus tôt. Le crédit dont jouit Pastore dans l'esprit du technicien parisien n'est pas beaucoup plus élevé après deux journées et le Trophée des champions (2-1, contre Bordeaux, le 3 août) mais Blanc, qui le trouve plus affûté physiquement, l'estime capable d'un ou deux coups de génie dans un même match et précieux à ce titre.

Un bilan plutôt maigre

L'intégration d'Edinson Cavani dans le onze de départ des champions de France avait provoqué un premier remaniement offensif, dont fut d'abord victime Ezequiel Lavezzi ce week-end. L'entrée en jeu de ce dernier, côté gauche, dimanche, en seconde période, a été saluée par plusieurs de ses coéquipiers et notamment par... Cavani : " Il a fait une super entrée et nous a apporté beaucoup." De fait, l'international argentin, à l'état d'esprit irréprochable, a offert un meilleur équilibre au PSG, un peu plus de discipline tactique aussi, mais il n'a pas non plus gommé tous les défauts de son équipe. Lavezzi est également capable d'évoluer à droite dans un schéma en 4-4-2, ce qui permettrait à Pastore de rester à gauche. Mais intervertir les positions des deux compatriotes est une solution également envisageable, utilisée la saison passée par Carlo Ancelotti. Dans ce cas, rien d'illogique à écarter Lucas, au début d'exercice pré-Coupe du onde décevant et qui ne s'était d'ailleurs pas montré plus convaincant après son arrivée en janvier : aucun but en quinze apparitions sous le maillot parisien.
Le retour tardif de vacances du Brésilien (retenu pour la Coupe des Confédérations remportée par la Seleçao jusqu'au 30 juin) peut justifier une remise en jambes difficile, moins ses mauvais choix. Cette nouvelle semaine de travail lui offre une chance de convaincre son entraîneur qu'il peut se révéler plus efficace et respectueux des consignes, mais Lucas n'a pas gagné beaucoup de points lors des deux premières journées. Et le retour prochain de Jérémy Ménez (à Bordeaux, le 14 septembre) pourrait constituer une épine de plus dans le jeu de la concurrence.
Damien Degorre
L'Equipe
Homer
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Verratti a bien prolongé

Comme annoncé, Marco Verratti a prolongé mardi matin son contrat avec le PSG. Le milieu de terrain italien a paraphé un nouvel engagement d'un an supplémentaire qui le lie désormais jusqu'à l'été 2018 avec un club qu'il a seulement rejoint la saison dernière.

L'international de 20 ans va voir son salaire tripler dans l'opération passant de 85000€ annuels à près de 2,5M€.
Cet été, Verratti avait attiré l'attention de plusieurs clubs européens dont le Real Madrid désormais entraîné par l'ex-coach du PSG, Carlo Ancelotti. Le joueur et ses conseillers semblent avoir profité de l'aubaine pour négocier cette jolie revalorisation.

Le Parisien.fr
Homer
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Le camp des Loges rouvre lundi

Après plusieurs semaines de travaux, le camp des Loges rouvre ses portes lundi. Durant sa réfection, les hommes de Laurent Blanc s’entraînaient à Clairefontaine, la retraite habituelle des Bleus. Le centre d’entraînement des Parisiens a subi un lifting total et magistral selon les premiers échos en interne. Trois nouvelles pelouses attendent Ibrahimovic et ses partenaires.

Elles sont l’œuvre de Jonathan Calderwood, le nouveau « head grounds manager » (que l’on peut traduire par responsable des pelouses) du PSG. Elles sont à l’image des terrains anglais (il vient d’Aston Villa), en parfait état. En revanche, la métamorphose du pré au Parc des Princes ne saute pas aux yeux et pour cause! Calderwood a besoin de dix semaines pour tout refaire alors que cet été il n’a disposé que de six semaines. C’est donc une herbe jeune et c’est pour cela qu’il a demandé à l’entraîneur de ne pas venir s’y entraîner la veille de PSG - Ajaccio. Il manque principalement la pause de sable sous la pelouse et une couche de pierres au-dessus pour l’améliorer. Ce sera pour l’été 2014.


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Jean-Michel Moutier : « Difficile de trouver l’oiseau rare »

L’ancien directeur sportif du PSG (1991-1998 puis 2005-2006) se montre plutôt réservé sur l’opportunité de recruter un joueur avant la fin du mercato. L’ancien gardien de but estime que le groupe en place est déjà conséquent.

Au regard du début de saison du PSG, le club doit-il encore recruter ?

Jean-Michel Moutier. Je ne pense pas. Il y a quand même déjà un effectif intéressant. Il faut surtout réussir à faire prendre la mayonnaise et intégrer l’ensemble de l’effectif. Y compris les joueurs sur lesquels vous ne comptez pas actuellement. Si vous prenez un joueur supplémentaire, il y a toujours un problème d’intégration et puis, il n’aura pas fait la préparation avec le reste du groupe. La Ligue des champions va arriver, les matchs vont s’enchaîner. C’est toujours compliqué.

A certains postes, les manques semblent pourtant évidents…

Mais c’est aussi dangereux d’empiler les joueurs. La difficulté pour Laurent Blanc, c’est que Leonardo et Ancelotti, qui ont choisi les recrues, ne sont plus là. Aujourd’hui, les très bons joueurs sont dans des grands clubs. Si Paris veut progresser, c’est quelqu’un du Real, du Barça ou d’un club de ce standing qu’il doit recruter. Mais au début d’une saison de Coupe du monde, ces gars-là ne viendront pas.

Même si on leur double leurs salaires ?

Mais ce n’est pas qu’une question d’argent. Ce n’est pas parce que vous augmentez Verratti qu’il est meilleur. C’est difficile de trouver l’oiseau rare disponible à cette période de l’année. Recruter fin août le bon joueur au bon poste, c’est une équation très compliquée.


Le Parisien.fr
Varino
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PSG : UNE MONTRE POUR LES CHAMPIONS. – Hier après-midi, avant leur deuxième séance d’entraînement à Clairefontaine, les Parisiens ont reçu la visite de Nasser al-Khelaïfi. Le président du PSG a remis à chaque joueur une montre de l’horloger suisse Hublot en récompense à leur titre de champion de France, qui leur avait déjà rapporté une prime individuelle de 400 000 €. Par ailleurs, tandis que Jérémy Ménez, qui se remet de son opération au dos, a repris un travail à base de courses, Blaise Matuidi, victime d’un traumatisme crânien face à l’AC Ajaccio (1-1) dimanche dernier, était également présent à Clairefontaine, mais sans reprendre l’entraînement. « L’évolution est bonne » , a estimé le Dr Éric Rolland, médecin du PSG. La présence du milieu défensif, dimanche, à Nantes, reste néanmoins très incertaine.

L'Equipe
Homer
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Thiago Silva prolonge d'un an

Le PSG a annoncé jeudi matin la prolongation d’une année supplémentaire du contrat de Thiago Silva. Le Brésilien, 28 ans, est désormais lié avec le PSG jusqu’en juin 2018. Il aura alors 33 ans.

« Nous sommes très fiers de prolonger Thiago, un joueur exemplaire sur et en dehors du terrain. Il symbolise la volonté du Paris Saint-Germain de bâtir dans la durée une des équipes les plus performantes d’Europe », a déclaré le président du PSG Nasser al-Khelaifi via un communiqué diffusé par le club.

Arrivé à Paris l’été dernier, le capitaine du PSG et de la Seleçao avait signé initialement un contrat de cinq ans. Cette prolongation s’accompagne d’une revalorisation salariale très substantielle. Thiago Silva a perçu la saison dernière un salaire annuel net d’impôts estimé à 7,5 millions d’euros (hors primes). Il doit toucher désormais un salaire fixe estimé à 10 millions d’euros net d’impôts. Cette augmentation salariale du défenseur brésilien pourrait être suivie, dans les prochains jours, par des revalorisations du même type pour Zlatan Ibrahimovic et Blaise Matuidi.

Le Parisien.fr
Varino
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Matuidi un peu court

Blaise Matuidi a repris la course, hier à Clairefontaine, mais sa participation au match de dimanche, à Nantes, apparaît plus que compromise. Touché à la tête dans un choc contre Ajaccio (1-1), le milieu français, qui s’est fait poser huit points de suture, risque d’être un peu court pour reprendre la compétition et Laurent Blanc ne souhaite prendre aucun risque. Pendant que Matuidi courait, ses coéquipiers participaient à une opposition de trois fois vingt minutes. Jallet figurait dans la même défense que Thiago Silva et Alex, ce qui laisse supposer une nouvelle titularisation du latéral droit français. C’est en attaque qu’un changement pourrait s’opérer. Si Blanc a effectué plusieurs essais, Pastore a toujours été aux côtés de Cavani et d’Ibrahimovic et c’est Lavezzi qui a d’abord complété ce trio, avant d’alterner avec Lucas. – D. D.

L'Equipe
Homer
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Motta : «Ne plus perdre de points»

Thiago Motta «ne connaît pas très bien» le FC Nantes que le Paris-SG affrontera dimanche (21h00) à la Beaujoire. Mais le milieu italien «s’attend à un match similaire» à celui livré face à Ajaccio (1-1), le week-end dernier. «Ça sera peut-être un peu moins fermé en défense car ils joueront à domicile, relève l’ancien Intériste. Mais je sais qu'ils seront à 200% en défense pour jouer la contre-attaque. Il faut être vigilant dès le début du match pour éviter de prendre le premier but. Nous avons toujours été menés depuis le début de la saison. Il faut changer cela.»

Après avoir été contraint au partage des points à Montpellier (1-1), puis face à l’ACA, le club de la capitale a un impératif de résultat dès dimanche, insiste encore Motta. «On a besoin d'enchaîner les victoires. Dans une équipe comme le PSG, la pression est constante. On ne peut plus se permettre de perdre des points. On a déjà concédé deux nuls, il faut changer les choses dès dimanche.»

L'Equipe.fr

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Motta : «On ne peut plus se permettre de perdre des points»

Thiago Motta a fait son retour la semaine dernière contre Ajaccio (match nul 1-1 au Parc) et entend bien impulser le mouvement contre Nantes dimanche. Le club de la capitale a déjà quatre points de retard sur Monaco ou Marseille et ne peut plus se permettre de perdre des points. Le milieu italien du PSG fait le point à l'avant-veille d'un match déjà très important.

Comment s'est passé votre premier match de la saison, contre Ajaccio ?


Contre Ajaccio, on a bien joué, surtout en 2e mi-temps. On a eu beaucoup d'occasions, malheureusement pas converties. Mais nous sommes sur le bon chemin. Nous devons faire le nécessaire pour changer la donne.

Comment vous sentez-vous physiquement ?


Ca va. J'ai suivi toute la préparation, je n'ai loupé qu'un seul match en raison d'une contusion. C'est une décision prise en commun avec le coach. Je suis en forme comme les autres, je suis bien.

L'arrivée de Cavani a provoqué des changements ?

La seule chose qui peut changer la façon de jouer, c'est le coach. Cavani n'a pas les mêmes qualités que les autres attaquants que l'on avait. L'intégration de Cavani se passe très bien. Il connait bien Javier (Pastore), Pocho (Lavezzi) et Salvatore (Sirigu). Il a très bien chanté pendant notre stage. C'est un garçon timide mais il est expérimenté .

Que pensez-vous des équipes concurrentes ?

On s'attendait à la concurrence depuis le début. On a déjà concédé deux nuls, il faut changer les choses dès dimanche. On a besoin d'enchaîner les victoires. Dans une équipe comme le PSG, la pression est constante. On ne peut plus se permettre de perdre des points. Je n'ai pas vu les matchs de Monaco, juste des extraits. Ils ont la même pression que nous. Ils ont construit une grosse et équipe et comme nous, ils n'auront pas d'excuse. Il doivent convaincre. Ils sont en avance sur nous mais on sait qu'ils subiront la même pression que nous et s'ils disent le contraire, c'est un vilain mensonge.

Laurent Blanc et Carlo Ancelotti sont-ils très différents ?

Blanc et Ancelotti ne sont pas fondamentalement différents. Mais nous avons commis les mêmes erreurs que la saisons précédente. Le coach doit nous aider à corriger le tir. On doit encore s'améliorer dans les phases de jeu où nous ne sommes pas en possession de la balle. On doit récupérer le ballon plus rapidement étant donné les caractéristiques de notre équipe. Blanc est très calme, capable d'expliquer de façon très posée ce qu'il souhaite voir sur le terrain. Il essaie de trouver l'équilibre qui nous manquait. Il est serein et posé. C'est aussi un ancien joueur avec une extraordinaire expérience qu'il souhaite transmettre à ses joueurs.

Que pensez-vous de Nantes, votre adversaire de dimanche ?


Je ne connais pas très bien cette équipe. Je m'attends à un match similaire à celui d'Ajaccio, peut-être un peu moins fermé en défense car ils joueront à domicile. Mais je sais qu'ils seront à 200% en défense pour jouer la contre-attaque. Il faut être vigilant dès le début du match pour éviter de prendre le premier but. nous avons toujours été menés depuis le début de la saison. Il faut changer cela.

Le PSG a-t-il encore besoin de renforts ?

Si un nouveau joueur peut venir rehausser le niveau, il sera le bienvenu. Mais cela ne vaut pas que pour le milieu de terrain mais pour toute l'équipe. Marco Verratti n'a que 20 ans et s'est tout de suite mis au niveau. Celui qui dit que Marco a un problème de personnalité ne connait rien au foot. Quant à mois, j'ai effectivement été souvent blessé la saison dernière. J'ai peut-être essayé de jouer quand je n'étais pas à 100% et on peut seulement me reprocher cela.

L'équipe discute beaucoup avec les arbitres...

Contre Ajaccio, il y a eu quelques phases de jeu comme l'incident avec Matuidi, je pense qu'il y a faute et penalty. Les joueurs ont le sang chaud pendant le match. Les choses sortent comme elles peuvent, on a parfois du mal à garder la tête froide. Je pense aussi qu'il y avait penalty sur Lavezzi. Si ma fille de cinq ans l'a vu, je ne comprends pas pourquoi l'arbitre ne la voit pas. Le PSG a la pression et je pense que les arbitres doivent apprendre à supporter la même pression lors des matchs du PSG. Par moments, j'ai trouvé qu'il n'était pas à la hauteur. Je ne souhaite pas que l'arbitre nous avantage mais siffle simplement ce qui doit l'être.

Le Parisien.fr
Varino
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Blanc cherche la bonne formule

Après les deux nuls pour démarrer la saison, l’entraîneur parisien songe à modifier son équipe et réclame de la patience quant au changement dans le jeu.

Quel style ? Il manque « deux points » au PSG selon Laurent Blanc, ceux perdus contre Ajaccio (1-1). Le Cévenol, apparu offensif hier en conférence de presse à Clairefontaine, n’a plus envie de traîner en route. Arrivé avec l’étiquette du « beau jeu », il ne se cramponne pas à la manière. Demain, c’est l’urgence, le PSG doit gagner à Nantes. Se focaliser sur le « comment on joue ? » alors que le PSG aimerait se dire « ça fait combien ? » est donc une erreur. Le style Blanc viendra ainsi plus tard. « Oui, ça prendra certainement un peu de temps », confie-t-il. C’est encore l’heure du grand écart : il lui faut gagner et changer une formation un peu avare de son talent la saison passée en collectif bien huilé. Il choisit évidemment d’abord le résultat. « Soyons bien d’accord : l’héritage de la saison dernière ne me dérange pas, souffle Blanc. Si vous me reprochez de ne rien changer et qu’on obtient le titre de champion de France, ça me va. Après, on va essayer d’amener une petite touche personnelle. La patte de l’entraîneur n’est pas le plus important. Le plus important, c’est de gagner. »

Avec qui ? Si on ne change pas une équipe qui gagne, on modifie peut-être un onze qui fait deux nuls de suite. Le technicien parisien avoue chercher encore. « Je réfléchis beaucoup, je pense à beaucoup de choses afin d’améliorer l’efficacité de l’équipe. Je pense qu’on va marquer beaucoup de buts cette saison mais je dois trouver l’équilibre surtout collectif. C’est l’équipe qui compte, pas le fait de faire briller notre duo d’attaquants pour nous mettre en difficulté le reste du match. » En privé, le staff n’a pas aimé encaisser deux buts par Montpellier et Ajaccio sur… les deux seules frappes qui prenaient le chemin de la cage. Chez l’adversaire, 100 % des tirs cadrés donnent ainsi but ! C’est sans doute le signe d’un déséquilibre au milieu de terrain. Et, en attendant qu’Ibrahimovic et Cavani, individuellement et collectivement, montent le son, le 4-4-2 du PSG doit être mieux peuplé sur les côtés. La réflexion porte sur Pastore, Lucas et Lavezzi, trois hommes pour deux places, et un cran en dessous sur Jallet. Blanc estime que Lucas est encore un diamant brut, pas assez rompu aux exigences tactiques européennes. Il pourrait céder sa place demain à Lavezzi pour endosser ensuite le rôle du joker. En août, Paris reste en chantier.

DOMINIQUE SÉVÉRAC



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Thiago Motta tacle les arbitres

Près d’une semaine après les faits, Thiago Motta n’a pas digéré l’arbitrage de M. Rainville lors de PSG - Ajaccio (1-1). « Les joueurs ont le sang chaud, on a parfois du mal à garder la tête froide, reconnaît l’international italien. Mais il y avait une faute sur Matuidi et penalty sur Lavezzi. Si ma fille de 5 ans l’a vu, je ne comprends pas pourquoi l’arbitre ne le voit pas. Le PSG a la pression et les arbitres doivent également apprendre à la supporter. J’ai trouvé qu’il n’était pas à la hauteur. » Contactée, la direction technique de l’arbitrage n’a pas souhaité réagir à ces propos.

B.M.

Le Parisien
Varino
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Paris doit enclencher la premiere

Pour rassurer ses supporteurs après deux résultats nuls en deux journées, Paris serait bien inspiré de l’emporter ce soir à la Beaujoire.


La victoire ou la crise ? Pas si vite ! Une défaite ce soir à la Beaujoire plongerait le PSG dans des tourments aux allures de crise, mais un match nul correspondrait à son ressort du moment. Il rappellerait également un (bon) souvenir aux supporteurs parisiens : le dernier champion de France avait débuté sa saison avec trois nuls, deux buts inscrits, deux buts encaissés. Il en est aujourd’hui à deux nuls, deux buts inscrits, deux encaissés. Blanc a déjà l’occasion d’égaler Ancelotti !

Mais, pour éteindre les premières interrogations ou les premiers doutes, selon le degré d’inquiétude, le PSG aurait raison de lancer sa saison ce soir par une victoire. Au moment où Monaco montre que rien ne sera simple pour personne dans une Ligue 1 où il suffit d’abord de défendre pour ramasser des points, un succès à Nantes validerait l’idée de montée en puissance défendue par l’entraîneur parisien.

D’abord gagner, ensuite séduire

Ce soir, il y a au moins une bonne nouvelle : Ochoa ne sera pas là. Quand bien même, les Canaris joueraient à 5 ou 11 derrière, les coéquipiers de Thiago Silva ne tomberont pas chaque semaine sur un adversaire héroïque qui se présente au coup d’envoi avec l’esprit Coupe de France. Sur la durée, la qualité du PSG, sa force de frappe offensive, son génie Ibrahimovic et son buteur Cavani doivent créer des différences essentielles sur leurs concurrents. Mais, comme chaque fois en août depuis l’arrivée du Qatar en 2011, la question n’est pas comment mais quand. On peut se tromper mais la Beaujoire a des allures de Grand Stade à Lille quand Paris, à la 4e journée la saison dernière, avait mis les points sur les i et 3 points au classement en s’imposant (2-1) avec un but d’Ibra dès la 27e seconde. Nantes n’a pas le même profil que Lille mais ressemble à un rendez-vous que Paris n’a pas envie de rater, un dimanche soir, sous une exposition médiatique maximale. C’est effectivement un bel endroit pour envoyer un coucou à la L 1 comme l’annonce d’un retour.

Si le PSG a le droit de gagner en développant un beau football, le jeu sera secondaire ce soir. La fusée parisienne ne peut fonctionner que dans cet ordre : d’abord gagner, ensuite séduire. On ne construit jamais dans l’urgence ou alors avec de mauvais matériaux. « Si vous devez aller à l’encontre de votre philosophie pour gagner, il faut le faire », note Blanc juste après avoir révélé une consigne donnée contre Montpellier (jouer long sur Ibra pendant les dix premières minutes)… non respectée par ses hommes. C’était le temps des ajustements. Il en reste sûrement mais la fin des réglages semble imminente.



Citation
Pourquoi Ibra va marquer

Zlatan Ibrahimovic va inscrire (au moins) un but ce soir à la Beaujoire ! Ce n’est ni un cri de supporteur parisien ni un voeu pieux, mais une simple réalité statistique. En comptant le match du Trophée des champions face à Bordeaux (2-1), le Suédois a passé trois rencontres sous le maillot du PSG sans marquer. Cette mésaventure ne lui était arrivée qu’une seule fois la saison passée : lors des 34e, 35e et 36e journées face à Evian, Valenciennes et Lyon. Jamais donc Ibrahimovic n’est resté muet pendant quatre rencontres d’affilée.

En toute logique, les spectateurs nantais vont donc assister ce soir à la fin de cette mauvaise et inhabituelle série. « Comme tout grand buteur, il doit se languir de marquer, reconnaît Laurent Blanc, son coach. Il s’est procuré plusieurs situations dangereuses mais sans les concrétiser. D’après ce que je sais, ça l’a un peu irrité. Mais quand la machine sera lancée, il va marquer comme il en a l’habitude. »

L’irritation décrite par l’entraîneur parisien ne s’est pourtant pas transformée en doute. « C’est toujours désagréable d’empiler les matchs sans marquer, note Jean-Pierre Papin, quintuple meilleur buteur de Ligue 1. Mon record, c’était cinq matchs sans but. Je vous promets que ce n’est pas quelque chose qui obnubile, à condition que l’équipe gagne. J’imagine qu’Ibrahimovic doit faire comme moi et rajouter des séances de frappe lors des entraînements afin de conserver la sensation du but. Mais ce qui compte, c’est le collectif. Je l’imagine plus énervé par les deux nuls contre Montpellier et Ajaccio que par son manque de réussite. »

Selon le Ballon d’or 1991, Ibrahimovic n’est guetté que par un seul danger : « Son problème, aujourd’hui, est qu’il n’est plus le centre du monde, souligne-t-il. Avec Cavani, le PSG a deux superstars devant et, forcément, une des deux aura plus de réussite que l’autre. Ça a dû lui faire un petit pincement de voir Cavani marquer dimanche dernier et pas lui. Mais je suis certain que sa priorité est de voir le PSG gagner. Le collectif doit passer avant lui. »

Florian Maurice, l’ancien buteur de Lyon, du PSG et de l’OM, s’amuse à l’idée d’imaginer Ibrahimovic douter à cause de son actuel manque d’efficacité. « Le doute est réservé aux buteurs moyens comme moi, sourit-il. Ibra est tellement au-dessus des autres qu’il ne doit même pas s’inquiéter plus de trente secondes de ne pas marquer pendant trois matchs. Sa force, c’est sa certitude d’être l e meilleur. Il sait qu’il va encore inscrire au moins 25 buts cette saison ! »

CHRISTOPHE BÉRARD



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Sirigu- Jallet, Alex, Silva ©, Maxwell- Pastore, Motta, Verratti (ou Matuidi), Lavezzi- Cavani, Ibrahimovic

Matuidi s’est entraîné normalement

Après Clairefontaine ou Versailles, le PSG s’est entraîné hier dans un troisième lieu depuis le début de saison : au camp des Loges, l’habituel centre d’entraînement des Parisiens qu’ils ne devaient retrouver que mardi après plusieurs semaines de travaux. Sur des nouvelles pelouses, paraît-il parfaites, et à huis clos, Blaise Matuidi a effectué une séance normale. Victime d’un traumatisme crânien après un choc dimanche dernier contre Ajaccio, le milieu défensif postule donc à une place de titulaire, mais le staff ne veut prendre aucun risque. La décision finale sera prise aujourd’hui. En attaque, Lavezzi devrait accompagner Pastore derrière le duo Ibra-Cavani.

CH.B.



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Cavani comme vous ne l’avez jamais vu

C’est un Edinson Cavani plusieurs fois au bord des larmes (photo ci-contre) que les téléspectateurs de « Téléfoot » vont pouvoir découvrir ce matin à 10 h 55 sur TF 1. Dans un document de huit minutes réalisé par le journaliste Romain Chemoul, l’attaquant parisien a eu du mal à cacher son émotion devant les déclarations d’amour de ses proches. « Téléfoot » s’est rendu à Salto en Uruguay, sa ville natale. Cavani sourit en écoutant sa première institutrice raconter à quel point le petit Edi l’inquiétait : « J’avais prévenu le père supérieur : Attention, ce petit a beaucoup de ballons dans sa tête mais il n’étudie pas assez ! » Son premier coach, Ramon Vela, montre le terrain herbeux sur lequel Cavani a inscrit ses premiers buts.

Mais c’est l’apparition de Luis Cavani, le père du joueur, qui constitue le point fort du documentaire. Luis Cavani explique d’abord à quel point le professionnalisme de son fils le bluffe. « Tous les footballeurs que je connais se reposent pendant les vacances. Lui, il passe beaucoup de temps à faire des exercices physiques. » Et d’un coup, au détour d’une phrase, Luis Cavani lâche : « C’est un exemple pour les jeunes de Salto. Je suis fier de mon fils. »

Presque bluffé de voir son père s’exprimer ainsi, Cavani se retient plusieurs fois de pleurer. « Longtemps, mon père ne m’a jamais dit qu’il était fier de ce que je faisais, explique-t-il ému. Je savais qu’il l’était, mais sa pudeur l’en a souvent empêché. Il ne voulait pas me le dire avant que je me sois réalisé pleinement comme personne. C’est une grande émotion de l’entendre. » « L’idée de ce documentaire était de présenter l’homme Cavani aux téléspectateurs, explique Jérôme Saporito, le directeur adjoint des sports de TF 1. On voulait raconter une belle histoire. » Cela semble réussi.

CH.B.

Le Parisien
HHA
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Paris doit enclencher la première


La victoire ou la crise ? Pas si vite! Une défaite ce soir à la Beaujoire plongerait le PSG dans des tourments aux allures de crise, mais un match nul correspondrait à son ressort du moment. Il rappellerait également un (bon) souvenir aux supporteurs parisiens : le dernier champion de France avait débuté sa saison avec trois nuls, deux buts inscrits, deux buts encaissés.
Il en est aujourd’hui à deux nuls, deux buts inscrits, deux encaissés. Blanc a déjà l’occasion d’égaler Ancelotti!

Mais, pour éteindre les premières interrogations ou les premiers doutes, selon le degré d’inquiétude, le PSG aurait raison de lancer sa saison ce soir par une victoire. Au moment où Monaco montre que rien ne sera simple pour personne dans une Ligue 1 où il suffit d’abord de défendre pour ramasser des points, un succès à Nantes validerait l’idée de montée en puissance défendue par l’entraîneur parisien.

D’abord gagner, ensuite séduire

Ce soir, il y a au moins une bonne nouvelle : Ochoa ne sera pas là. Quand bien même, les Canaris joueraient à 5 ou 11 derrière, les coéquipiers de Thiago Silva ne tomberont pas chaque semaine sur un adversaire héroïque qui se présente au coup d’envoi avec l’esprit Coupe de France. Sur la durée, la qualité du PSG, sa force de frappe offensive, son génie Ibrahimovic et son buteur Cavani doivent créer des différences essentielles sur leurs concurrents. Mais, comme chaque fois en août depuis l’arrivée du Qatar en 2011, la question n’est pas comment mais quand. On peut se tromper mais la Beaujoire a des allures de Grand Stade à Lille quand Paris, à la 4e journée la saison dernière, avait mis les points sur les i et 3 points au classement en s’imposant (2-1) avec un but d’Ibra dès la 27e seconde. Nantes n’a pas le même profil que Lille mais ressemble à un rendez-vous que Paris n’a pas envie de rater, un dimanche soir, sous une exposition médiatique maximale. C’est effectivement un bel endroit pour envoyer un coucou à la L1 comme l’annonce d’un retour.

Si le PSG a le droit de gagner en développant un beau football, le jeu sera secondaire ce soir. La fusée parisienne ne peut fonctionner que dans cet ordre : d’abord gagner, ensuite séduire. On ne construit jamais dans l’urgence ou alors avec de mauvais matériaux. « Si vous devez aller à l’encontre de votre philosophie pour gagner, il faut le faire », note Blanc juste après avoir révélé une consigne donnée contre Montpellier (jouer long sur Ibra pendant les dix premières minutes)… non respectée par ses hommes. C’était le temps des ajustements. Il en reste sûrement mais la fin des réglages semble imminente.



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Matuidi s’est entraîné normalement

Après Clairefontaine ou Versailles, le PSG s’est entraîné hier dans un troisième lieu depuis le début de saison : au camp des Loges, l’habituel centre d’entraînement des Parisiens qu’ils ne devaient retrouver que mardi après plusieurs semaines de travaux. Sur des nouvelles pelouses, paraît-il parfaites, et à huis clos, Blaise Matuidi a effectué une séance normale.
Victime d’un traumatisme crânien après un choc dimanche dernier contre Ajaccio, le milieu défensif postule donc à une place de titulaire, mais le staff ne veut prendre aucun risque. La décision finale sera prise aujourd’hui. En attaque, Lavezzi devrait accompagner Pastore derrière le duo Ibra-Cavani.



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Cavani comme vous ne l’avez jamais vu

C’est un Edinson Cavani plusieurs fois au bord des larmes (photo ci-contre) que les téléspectateurs de « Téléfoot » vont pouvoir découvrir ce matin à 10h55 sur TF1. Dans un document de huit minutes réalisé par le journaliste Romain Chemoul, l’attaquant parisien a eu du mal à cacher son émotion devant les déclarations d’amour de ses proches.
« Téléfoot » s’est rendu à Salto en Uruguay, sa ville natale. Cavani sourit en écoutant sa première institutrice raconter à quel point le petit Edi l’inquiétait : « J’avais prévenu le père supérieur : Attention, ce petit a beaucoup de ballons dans sa tête mais il n’étudie pas assez ! » Son premier coach, Ramon Vela, montre le terrain herbeux sur lequel Cavani a inscrit ses premiers buts.

Mais c’est l’apparition de Luis Cavani, le père du joueur, qui constitue le point fort du documentaire. Luis Cavani explique d’abord à quel point le professionnalisme de son fils le bluffe. « Tous les footballeurs que je connais se reposent pendant les vacances. Lui, il passe beaucoup de temps à faire des exercices physiques. » Et d’un coup, au détour d’une phrase, Luis Cavani lâche : « C’est un exemple pour les jeunes de Salto. Je suis fier de mon fils. »

Presque bluffé de voir son père s’exprimer ainsi, Cavani se retient plusieurs fois de pleurer. « Longtemps, mon père ne m’a jamais dit qu’il était fier de ce que je faisais, explique-t-il ému. Je savais qu’il l’était, mais sa pudeur l’en a souvent empêché. Il ne voulait pas me le dire avant que je me sois réalisé pleinement comme personne. C’est une grande émotion de l’entendre. » « L’idée de ce documentaire était de présenter l’homme Cavani aux téléspectateurs, explique Jérôme Saporito, le directeur adjoint des sports de TF1. On voulait raconter une belle histoire. » Cela semble réussi.



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Pourquoi Ibra va marquer

Zlatan Ibrahimovic va inscrire (au moins) un but ce soir à la Beaujoire! Ce n’est ni un cri de supporteur parisien ni un vœu pieux, mais une simple réalité statistique. En comptant le match du Trophée des champions face à Bordeaux (2-1), le Suédois a passé trois rencontres sous le maillot du PSG sans marquer. Cette mésaventure ne lui était arrivée qu’une seule fois la saison passée : lors des 34e, 35e et 36e journées face à Evian, Valenciennes et Lyon.
Jamais donc Ibrahimovic n’est resté muet pendant quatre rencontres d’affilée.

En toute logique, les spectateurs nantais vont donc assister ce soir à la fin de cette mauvaise et inhabituelle série. « Comme tout grand buteur, il doit se languir de marquer, reconnaît Laurent Blanc, son coach. Il s’est procuré plusieurs situations dangereuses mais sans les concrétiser. D’après ce que je sais, ça l’a un peu irrité. Mais quand la machine sera lancée, il va marquer comme il en a l’habitude. »

L’irritation décrite par l’entraîneur parisien ne s’est pourtant pas transformée en doute. « C’est toujours désagréable d’empiler les matchs sans marquer, note Jean-Pierre Papin, quintuple meilleur buteur de Ligue 1. Mon record, c’était cinq matchs sans but. Je vous promets que ce n’est pas quelque chose qui obnubile, à condition que l’équipe gagne. J’imagine qu’Ibrahimovic doit faire comme moi et rajouter des séances de frappe lors des entraînements afin de conserver la sensation du but. Mais ce qui compte, c’est le collectif. Je l’imagine plus énervé par les deux nuls contre Montpellier et Ajaccio que par son manque de réussite. »

Selon le Ballon d’or 1991, Ibrahimovic n’est guetté que par un seul danger : « Son problème, aujourd’hui, est qu’il n’est plus le centre du monde, souligne-t-il. Avec Cavani, le PSG a deux superstars devant et, forcément, une des deux aura plus de réussite que l’autre. Ça a dû lui faire un petit pincement de voir Cavani marquer dimanche dernier et pas lui. Mais je suis certain que sa priorité est de voir le PSG gagner. Le collectif doit passer avant lui. »

Florian Maurice, l’ancien buteur de Lyon, du PSG et de l’OM, s’amuse à l’idée d’imaginer Ibrahimovic douter à cause de son actuel manque d’efficacité. « Le doute est réservé aux buteurs moyens comme moi, sourit-il. Ibra est tellement au-dessus des autres qu’il ne doit même pas s’inquiéter plus de trente secondes de ne pas marquer pendant trois matchs. Sa force, c’est sa certitude d’être le meilleur. Il sait qu’il va encore inscrire au moins 25 buts cette saison! »


leparisien.fr


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Guérin : «Le PSG attaque trop dans l'entonnoir»

Consultant pour RTL, l'ancien milieu de terrain du PSG (1992-1998) et de l'équipe de France (19 sélections) Vincent Guérin juge sans concession le début de saison des champions de France avant leur déplacement à Nantes (21h00).

«Vincent Guérin, comment jugez-vous le début de Championnat (deux résultats nuls, à Montpellier et contre Ajaccio) du PSG ?
Les résultats ne sont pas ceux espérés mais, quand on les voit jouer, ce n’est pas étonnant car le PSG ne passe pas assez par les côtés. A droite, Lucas repique systématiquement vers l’axe du terrain et Jallet s’essouffle à faire des montées alors qu’il n’est presque jamais servi. De l’autre côté, Pastore n’a pas de pied gauche. Le PSG attaque trop dans l’entonnoir et se heurte à des défenses renforcées. J’avais déjà remarqué ce défaut lors des matches de préparation et je n’ai pas le sentiment que l’équipe ait progressé depuis.

Laurent Blanc dispose-t-il de l’effectif pour corriger ce défaut ?
Le problème de ‘’Lolo’’ est qu’il reprend une équipe qui est déjà en place et qui a gagné le Championnat. C’est très difficile à bouger, sur le terrain comme dans les têtes. Il faut qu’il trouve les mots justes pour remotiver des joueurs qui sont déjà champions. On sait qu’il est toujours plus compliqué de se maintenir au sommet que d’y arriver.

Le recrutement de l’été (Cavani, Marquinhos et Digne) vous paraît-il suffisant ?
Si on regarde l’équipe-type, il n’y a qu’une seule véritable nouveauté, c’est Cavani. C’est un très bon joueur mais, pour moi, il fallait d’abord recruter un attaquant de couloir et un milieu de terrain. Le PSG a trop de milieux défensifs mais pas de véritable numéro 8. Matuidi est capable de se projeter vers l’avant mais c’est d’abord un récupérateur.

On parle de Cabaye...
Pourquoi pas… Avec les moyens financiers des Qataris, tout est possible tant que le marché des transferts reste ouvert.»


lequipe.fr
Varino
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Vahid Halilhodzic en arbitre

« La qualité individuelle du PSG est supérieure aux autres, avec notamment Lucas Moura, critiqué mais qui pour moi est une merveille. Ancelotti avait une équipe peu solidaire : les joueurs ne jouaient pas assez en bloc et attendaient l’exploit individuel de Ménez ou Ibrahimovic. Le défi de Blanc va consister à insuffler un esprit collectif et à créer une identité de jeu. Gérer l’humain est la clé. Ce n’est pas évident dans le foot aujourd’hui, où l’individualisme prime. »

Manager réputé autoritaire, Halilhodzic observe pour l’heure avec circonspection la méthode Blanc. « Il me semble crédible même si, aux entraînements, ce sont surtout ses adjoints qui travaillent et que, en match, il reste debout, un peu spectateur. » Et lui met la pression : « Le titre est une obligation. Mais bien figurer en Ligue des champions aussi. Une demi- finale est envisageable. Paris est équipé avec des porteurs d’eau, comme Matuidi, Verrati ou Thiago Motta, et ceux qui la boivent, comme Cavani et Ibrahimovic. Si tout le monde joue son rôle… »

Évidemment, ses attentes sont moindres avec le FC Nantes dont l’entraîneur, Michel Der Zakarian, fut cinq ans son partenaire : « Je suis heureux de la remontée de ce club populaire. Mais la tradition de beau jeu a disparu. Et l’erreur contre Bastia ( Nantes devrait perdre les 3 points de la victoire sur tapis vert pour avoir aligné un joueur suspendu) est une faute professionnelle inacceptable. »

« Kita m’a proposé le poste »

Il a suggéré aux Canaris deux éléments de l’équipe nationale : l’attaquant Islam Slimani et le défenseur Essaïd Belkalem. « Deux bons joueurs presque gratuits, qui auraient pu apporter beaucoup. » Le président Kita n’a pas donné suite. « Il m’a déjà proposé deux ou trois fois de me confier l’équipe mais j’étais en poste. Il y a quinze jours, je l’ai croisé. Je lui ai dit, les yeux dans les yeux : “Vous êtes propriétaire, vous avez beaucoup dépensé. Mais il faut avoir les compétences pour s’occuper d’un club ! ” » Et son souhait pour ce soir ? « Que Nantes ne perde pas parce qu’ils commencent déjà à trembler… »

ARNAUD RAMSAY



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PSG, le match Hidalgo- NKM

Stade, Qatar, place dans la ville... Les deux candidates à la mairie de Paris livrent leur vision d’avenir du club de la capitale


Après la rentrée en Ligue 1, voilà celle de la classe politique. En point de mire, les élections municipales de mars 2014. Comme sur le terrain, Paris en sera l’attraction majeure. Habituées du Parc des Princes, Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), les deux principales candidates à la succession de Bertrand Delanoë, s’échauffent pour le JDD.

L’ASPECT SPORTIF

Anne Hidalgo : Je suis déçue que Leonardo soit parti, je l’apprécie beaucoup. La saison dernière, j’étais souvent assise au Parc à côté de lui. Il vivait les matches avec son tempérament fougueux. Parfois, il s’en excusait : « Pardon, pardon, je suis brésilien ! » Je lui répondais : « Mais moi je suis andalouse, alors vous savez… » Il a fait énormément pour le club. Idem pour Ancelotti. Au Trocadéro, juste avant les incidents, je lui ai dit : « S’il vous plaît, ne partez pas ! » Il a rigolé. C’est vrai que ce n’est pas simple de les remplacer. Mais Laurent Blanc, que j’apprécie, est une grande personnalité. Il a de l’autorité. Je regrette en tout cas que Mamadou Sakho, qui porte une histoire parisienne, ait émis le souhait de partir. Mais bien sûr que Paris sera champion.

Nathalie Kosciusko-Morizet : L’an passé, on avait déjà commencé par deux matches nuls et on a fini avec le titre. La dynamique est bonne, Laurent Blanc dispose d’une grande équipe, le gros investissement sur Cavani et les dernières recrues semblent déjà être un bon choix. J’assiste à des matches de temps en temps. Mon fils de 8 ans, qui décharge souvent la batterie de mon iPad pour jouer à Fifa 2013, est très supporter. Au Parc, je me place avec lui dans la tribune au-dessus de la tribune officielle, plus discrète, qui accueille pas mal d’enfants. Un joueur préféré ? Peut-être Sirigu.

L’IMAGE DU CLUB ET DES JOUEURS

AH : Je discute souvent avec eux. Ils ont une perception de la ville qui m’intéresse, même s’ils ne peuvent pas la vivre comme les Parisiens. Avec Zlatan [Ibrahimovic], par exemple, on avait eu une discussion sur le modèle social scandinave, qu’il connaît bien, lors du déjeuner annuel à la mairie. Des joueurs comme Sakho ou Maxwell sont aussi conscients de leur rôle référent pour la jeunesse. Alors qu’à l’époque de Nicolas Anelka, c’était difficile d’avoir ce type d’échanges. Quand on voyait les joueurs arriver à la mairie, casque sur les oreilles, se dégageait l’impression d’un star- système, un monde parallèle un peu étrange.

NKM : Le fait qu’il y ait énormément d’argent, dans les transferts et les salaires, n’est pas lié au PSG ou au Qatar. C’est le foot d’aujourd’hui. Je pourrais comprendre des critiques sur les Qatariens s’ils ne s’engageaient pas pour le club. Mais ils sont au contraire très présents, montrent un vrai goût pour le sport. L’image dégagée par les joueurs me semble bonne. Je vois cela à travers les yeux de mon fils. Il vient d’acheter une BD sur Zlatan, il discute avec ses copains du club et des joueurs. Je trouve qu’il en émane des valeurs positives et de l’énergie. C’est important. Quand le PSG offre une image brouillée, cela peut affecter la ville. Entre Paris et le PSG, il n’y a pas qu’un lien de coeur, mais aussi un lien d’image. Faire partie d’un club d’où est issu un sportif de haut niveau est très motivant pour un jeune, très valorisant. Au Stade Français, on avait Pérec et Galfione. Je suis très attachée aux synergies entre le sport de haut niveau et la pratique amateur. Je pense, y compris en termes économiques, que le sport des meilleurs doit profiter au sport pour tous. Particulièrement dans le foot.

L’AVENIR DU PARC DES PRINCES

AH : De fait, la Mairie a un droit de regard en tant que propriétaire. Le Parc est un patrimoine parisien qu’on ne peut pas modifier ou supprimer comme ça. Il y a des règles à respecter, celles du plan local d’urbanisme, notamment par rapport aux alentours. La volonté des Qatariens, augmenter la capacité de 10.000 places, Zlatan me l’a aussi soufflée, non sans une certaine conviction. Ce serait super, mais c’est difficilement réalisable, d’autant que le stade est en partie construit sur le périphérique. L’idée, un moment évoquée, de décaisser la pelouse semble compliquée. Même si ça ne permettra pas de gagner 10.000 places, on peut aussi faire comme en Angleterre : descendre les tribunes au plus près du terrain. J’y suis d’autant plus favorable qu’on est venu à bout des problèmes de hooliganisme à l’intérieur du Parc. S’agissant de sa vente éventuelle, je n’ai pas de tabou. C’est une hypothèse parmi d’autres, mais elle n’est pas d’actualité. En tout cas, le PSG doit rester au Parc des Princes. Le Stade de France ? L’absence d’équipe résidente là-bas est certes un problème, mais il doit être résolu par la ministre des Sports. Je sais qu’elle y travaille. Mais le PSG, c’est le Parc.

NKM : La Mairie doit conserver son droit de regard sur le Parc. Et pas seulement s’y faire offrir des places pour les élus. On a pu proposer au PSG d’aller jouer au Stade de France, quand les supporters désireux d’assister à certains matches étaient deux à trois fois plus nombreux que le nombre de places. Mais l’avenir du PSG est au Parc. J’avoue une affection particulière pour cette enceinte. J’y vais toujours avec plaisir. Son ambiance, sa chaleur, la proximité avec la pelouse sont difficilement remplaçables. Je crois qu’une concession raisonnable permettra aux nouveaux propriétaires du club d’y réaliser avec la Ville les aménagements et l’agrandissement attendus.

UN PSG OMNISPORT

AH : Cela pourrait avoir de la gueule. Je n’ai pas perçu chez les dirigeants une volonté manifeste de construire ce grand club pluriel, mais les actes posés prennent de fait ce chemin. J’y attache une grande importance. Pour le basket, avec Levallois, c’est plus compliqué. Personnellement, je trouverais pertinent qu’un rapprochement des féminines de l’Issy Paris Hand se fasse avec le PSG Handball, aux résultats excellents. Mais c’est une alchimie forcément compliquée. Et, plus généralement, que le PSG continue à promouvoir le sport féminin, comme avec les footballeuses, qui joueront cette année la Ligue des champions.

NKM : J’y suis favorable, pas uniquement pour le PSG, d’ailleurs. L’omnisport est ma culture. On doit aller vers plus de multisport et de multiniveaux. Et renvoyer les moyens des professionnels vers les amateurs, en mettant par exemple les équipements à disposition.

DAMIEN BURNIER ET STÉPHANE COLINEAU

le JDD
HHA
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Paris se donne enfin de l’air

Le patron est de retour. Même à l’arraché, même imparfaite, voilà la première victoire du PSG en Ligue 1 qui lui permet de retrouver un rang au classement (8e) qui sied mieux à son teint et à ses ambitions. Ce succès valide aussi les choix radicaux de Laurent Blanc qui a presque tout changé, du système aux joueurs. Forcément, ces modifications vont asseoir son autorité.

Pour s’en convaincre, il faut imaginer ce qui aurait été écrit si Paris avait concédé le nul ou, pis, perdu. «J’espère que c’est la première d’une longue série, souffle l’entraîneur parisien. Elle a été acquise dans la douleur. Elle n’en est que plus précieuse. On aurait pu avoir un match un peu plus facile à vivre. En ce début de saison, tout est compliqué, même les victoires. »

C’est donc un championnat où, au bout de trois journées, seulement trois équipes n’ont pas perdu, ce qui est soit le signe d’une Ligue 1 extrêmement serrée, soit que personne n’est vraiment prêt. Mais en voyant les noms — Marseille, Monaco et le PSG —, on se dit qu’on tient peut-être un podium. Il manque juste l’ordre.

Pas de marge sur les adversaires

La saison est donc lancée pour Paris et il existe déjà des gagnants et des perdants. Même si sa faute a provoqué l’égalisation sur coup franc, Van der Wiel ne lâchera pas sa place à droite et Jallet aurait raison de se faire du souci. Ce dernier a été surpris avant le match en train de discuter devant le stade avec Claude Makelele, l’un des adjoints, et, visiblement, il demandait des explications. Le latéral est abattu, comme l’est Sakho, en partance (lire par ailleurs).

«On fait jouer la concurrence, avance le technicien de la capitale. On a un effectif important et on doit stimuler les joueurs. Il faut qu’ils sentent qu’ils doivent faire des prestations optimales pour jouer dans cette équipe-là. » Le message est clair. Ce sont les bienfaits du court contrat signé par Blanc : comme il sait qu’on ne lui épargnera rien, il tranche déjà dans le vif. En 4-3-3, Lavezzi, buteur décisif hier, a aussi confirmé une place qu’il avait déjà conquise lors de son entrée contre Ajaccio la semaine passée. «Le système m’a plu, analyse l’ancien sélectionneur. En 4-3-3, l’équipe est mieux équilibrée aumilieu.» Mais cette victoire n’efface pas tout. Le club parisien semble toujours en rodage. Il n’a pas beaucoup de marge sur ses adversaires mais en possède une, énorme, de progression. C’est la bonne nouvelle. «L’absence de forme optimale de mes joueurs ne nous permet pas rendre une copie parfaite», conclut Blanc.


Nantes 1
PSG 2

Mi-temps : 0-1.
Spectateurs : 35867.
Arbitre. M. Fautrel.
Buts. Nantes : Alex (52e csc);
PSG : Cavani (24e), Lavezzi (73e).
Avertissements. Nantes : Bedoya (33e); PSG : Van der Wiel (88e).
Nantes : Riou - Bedoya, Djilobodji, Vizcarrondo, Cichero, Veigneau (cap) - Veretout, Deaux, Bessat (Nkoudou, 74e) - Gakpé (Pancrate, 80e), Djordjevic (Aristeguieta, 80e). Entr. : Der Zakarian.
PSG : Sirigu - Van der Wiel, Thiago Silva (cap), Alex, Maxwell - Pastore (Lucas, 63e), Thiago Motta (Verratti, 69e), Matuidi - Cavani, Ibrahimovic, Lavezzi (Rabiot, 81e). Entr : Blanc.

LES BUTS.
(24e). Servi par Thiago Silva, Ibrahimovic, dans le rond central, lance Cavani au but. L’Uruguayen se présente devant Riou et le bat d’une frappe du droit à ras de terre (0-1).

(52e). A la réception d’un coup franc de Veretout, Alex, pressé par Djilobodji, envoie, de la poitrine, le ballon hors de portée de Sirigu (1-1).

(73e). Ibrahimovic lance Matuidi dont le centre est manqué par Cavani. Lucas frappe mais son tir est repoussé devant Lavezzi qui suit et marque du droit (1-2).

LE FAIT DU MATCH.
59e. A la réception d’un centre de la droite, Bedoya réussi une tête décroisée quasi parfaite. Mais Sirigu, au prix d’un énorme réflexe, claque la balle au-dessus du but et empêche Nantes de mener au score.



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Salvatore Sirigu : « Cette victoire est un message pour nous-mêmes »

Auteur d’au moins trois parades décisives, Salvatore Sirigu ne pensait sans doute pas s’employer autant sur le terrain d’un promu. Au delà de la première victoire des siens, il met surtout l’accent sur lemental parisien.

Comment accueillez-vous ce premier succès ?

Salvatore Sirigu. C’est bien.
Ce n’était pas urgent de gagner, mais c’était important. Nous étions venus ici pour cette victoire et elle a fini par arriver. Ça a été un peu plus compliqué que prévu. On va s’en contenter. Car à un moment, le match a pris une tournure que nous n’attendions pas. Au moment de l’égalisation nantaise, il y a eu un peu de flottement. Mais ce qui compte, c’est d’avoir su surmonter tout cela.

Que s’est-il passé au moment de cette égalisation ?

Je ne sais pas trop. Il y a eu un peu de réussite pour Nantes car c’est nous qui marquons contre notre camp. Et nous avons alors commis plein de petite fautes. Ce qui prouve qu’il y a encore du travail pour éviter ce genre de problèmes. Il y a encore des réglages à effectuer sur les coups de pied arrêtés. Ce soir (hier), c’était le point fort de Nantes.

Le PSG semble aussi souffrir encore un peu d’un manque de réalisme devant le but...

C’est vrai. Mais c’est encore un peu compliqué de se procurer beaucoup d’occasions à ce moment du championnat. Pour l’instant, les équipes défendent plutôt bien.

Ce premier succès signifie-t-il « Attention, le PSG est enfin là» ?

(Sourire). Ce n’était pas un message pour les autres. Cette victoire, c’est un message pour nous-mêmes. On voulait ressentir la volonté et l’euphorie de gagner. Nous attendions cela. Cela montre simplement que l’équipe a toujours faim de succès et, même si elle n’est pas encore prête, elle fait quand même ce qu’il faut pour gagner.

Sans vos arrêts, le PSG ne gagnait pas. Est-ce la victoire de Sirigu ?

Sûrement pas. Alex ou Thiago Silva ont aussi contribué à empêcher des buts nantais. Cela veut dire que Paris a souffert. Mais je retiens surtout que nous avons vaincu la souffrance et avons fini par marquer le deuxième but.

Quand Paris sera-t-il à 100 % de ses moyens ?

Personne ne le sait réellement. Tous les joueurs n’en sont pas au même stade de leur préparation. Je peux juste vous dire « On est là. » Il y a plein de moments importants qui nous attendent. Il n’y a aucune raison de s’inquiéter.



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Ibrahimovic, décisif même sans marquer

Zlatan Ibrahimovic a disputé hier soir son cinquantième match officiel sous le maillot parisien. Dans un stade où il n’avait encore jamais posé les crampons. Le Suédois avant bien l’intention de ne pas marquer cet événement par un quatrième match sans but.

Au bout de six minutes, Ibra est déjà persuadé d’avoir accompli sa mission quand, parfaitement lancé par Thiago Motta, il se présente devant le but nantais. Mais Rémy Riou jaillit et détourne le ballon. Trois minutes plus tard, Ibra est à quelques cheveux de marquer mais, cette fois, contre son camp, en détournant de la tête une frappe nantaise.

Son association avec Cavani fonctionne déjà

Sans pester contre le sort, comme il a pu le faire la saison dernière, le Suédois étonne par son calme durant toute la première période. Loin de jalouser Cavani, il se sert des déplacements de l’Uruguayen pour créer des décalages dans la défense nantaise. Entre cadors, on se comprend vite. La démonstration de cette entente au sommet arrive à la 24e minute. Dans le rond central, Ibrahimovic, servi par Thiago Silva, attire deux milieux à lui et, d’un coup, lance Cavani au but qui ouvre le score. Le premier à le féliciter est évidemment Ibra. Sa joie simple et spontanée atteste de son bonheur à voir le PSG marquer. Quel que soit le nom du buteur.

Mais si Ibra veut bien ne pas être l’homme décisif de l’équipe, pas question pour autant de sacrifier son image et son sens de l’élégance. Alors que les Nantais tentent de revenir au score, il consacre presque une minute à se recoiffer. Avec soin et minutie, il réajuste son catogan à la dimension souhaitée. Ainsi recoiffé, le numéro dix parisien exécute un geste presque parfait. Une passe en forme de coup du foulard (passe exécutée derrière le pied d’appui) pour Cavani. L’offrande est ratée, mais la beauté du geste fait même taire de surprise et d’admiration le public de la Beaujoire.

Nettement plus besogneux, à l’image de toute l’équipe après l’égalisation nantaise, Ibra s’agace. Mais c’est lui qui est à l’origine du deuxième but de Lavezzi en lançant Matuidi au but (73e). Même sans marquer, Ibra reste irremplaçable.



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Matuidi a tenu le choc

Il était finalement titulaire. Victime d’une commotion cérébrale dans un choc dimanche dernier avec l’Ajaccien Nadeau, Blaise Matuidi a longtemps été incertain. Le Français a été suivi toute la semaine par un neurologue qui intervient régulièrement auprès des clubs du Top 14 de rugby. Il n’a pas pris part aux entraînements collectifs et sa titularisation s’est décidée la veille du match.
S’il devait jouer, toutefois, il lui fallait respecter une condition : le port d’un casque, du même modèle que ceux utilisés habituellement par les troisième ligne au rugby.

C’est donc avec cette protection que l’ancien joueur de Saint-Etienne est apparu sur la pelouse de la Beaujoire hier. Matuidi portait, en plus, un large pansement pour préserver sa cicatrice. Aligné à gauche du milieu de terrain à trois, lancé par Laurent Blanc, il n’a pas semblé gêné par son casque.

Comme à son habitude, le récupérateur s’est livré dans les duels sans appréhension. Il a cependant évité de prendre les ballons de la tête, se plaçant à l’entrée de sa surface à chaque coup de pied arrêté défensif.

L’international s’est souvent projeté vers l’avant pour apporter le danger, se retrouvant à plusieurs reprises dans les 16 m nantais. En seconde période, c’est lui qui centre pour Cavani avant que le ballon ne revienne sur Lavezzi pour le deuxième but parisien (74e).

Hier soir, Matuidi était le seul Français dans le onze de départ du PSG. Une première en Ligue 1 depuis l’arrivée de QSI à la tête du club, en 2011.



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Un nouveau système qui plaît aux Parisiens

«Le changement de système ? C’est bien. Que dire de plus ? Rien, c’est bien.» Même s’il affichait un grand sourire aux lèvres, Zlatan Ibrahimovic n’avait pas vraiment envie de parler tactique, hier soir, à l’issue de la rencontre.

Toujours inefficace devant le but (quatre matchs officiels sans marquer, série en cours), le Suédois se transforme en assistant de luxe pour la nouvelle recrue Edinson Cavani, goleador officiel du PSG en ce début de saison.

«Nos vingt-cinq premières minutes ont été fantastiques, résuma Ibra. Ensuite, nous avons perdu un peu le contrôle du jeu. Avec Cavani, tout se passe très bien. Ce n’est pas un problème pour moi si je ne marque pas. L’essentiel, c’est de se rendre utile pour l’équipe et d’aider mes partenaires à se créer des occasions. L’an passé, Cavani nous manquait. On se procurait des situations mais il n’y avait parfois personne pour marquer. »

Interrogé sur la situation parisienne, le principal intéressé dépersonnalise le débat. «Les grandes équipes passent par des moments comme ceux-là, relativise Edinson Cavani, auteur de son 2e but de la saison. Il faut accepter de souffrir. C’est une joie pour tout le groupe. Il était temps de remporter cette première victoire. Maintenant, on peut commencer à regarder vers la tête du championnat (NDLR : le PSG est 8e à quatre points de l’OM).»

Titularisé hier soir en dépit d’une commotion à la tête une semaine plus tôt, Blaise Matuidi livrait lui ses premières impressions sur ce nouveau PSG, réorganisé avec trois milieux de terrain. « Avec ce système, onmise beaucoup sur le jeu en profondeur de nos attaquants. Pour la possession de balle, c’est mieux. Après, il faut reconnaître qu’il s’agit d’un système risqué. On s’expose davantage.» Face à Nantes, grâce à un Salvatore Sirigu en plein forme, le test du 4-3-3 s’est donc révélé concluant.



leparisien.fr
Varino
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« On joue mieux qu’avant »

NASSER AL-KHELAÏFI se dit séduit par le Paris de Laurent Blanc. Le président du PSG affirme également sa volonté de conserver Mamadou Sakho.


EN MARGE d’un dossier de neuf pages consacré à la puissance économique et à la dimension géopolitique du Qatar, le magazine américain Fortune s’est penché, ce mois-ci, sur Nasser al-Khelaïfi (39 ans), décrit comme une personnalité influente de l’émirat. Si sa notoriété franchit tout doucement l’Atlantique, le président du PSG compte rester très parisien d’ici à la fermeture du marché des transferts, le 2 septembre. Pour L’Équipe, il a balayé hier l’actualité de son club.

« ON FERA TOUT POUR GARDER SAKHO »

À l’instar de Sandro Rosell, son homologue barcelonais, Nasser al-Khelaïfi dément la rumeur espagnole qui, hier, rapprochait le PSG de Pedro (26 ans, sous contrat jusqu’en 2016), l’attaquant du Barça. Sur Yohan Cabaye (27 ans, 2016), considéré comme le dossier suivi avec le plus d’attention à Paris, le dirigeant qatarien observe : « C’est un grand joueur et je sais que Laurent Blanc l’aime beaucoup. Mais on n’a formulé aucune offre à son sujet à Newcastle. » En évoquant l’éventuelle signature d’un joueur, il souffle cependant : « Tout peut toujours se passer d’ici au 2 septembre.»

Dans le ton employé, il ressort une fermeté au moment d’évoquer le cas épineux de Mamadou Sakho (23 ans), désireux de rejoindre l’AC Milan. « C’est un enfant du club, comme Steven Gerrard à Liverpool, des joueurs qu’on imagine difficilement porter un autre maillot, insiste Al-Khelaïfi. Je suis un peu surpris de voir qu’il veut partir. J’ai eu une discussion avec lui. Ma position est très claire et il la connaît : on veut le garder et on fera tout pour cela. » À un an de la fin de son contrat, le défenseur n’a toujours pas accepté la prolongation de deux saisons que lui offre son club formateur.

« BLANC ? LE RECRUTER A ÉTÉ UNE EXCELLENTE DÉCISION »

Présent à Nantes (2-1) dimanche dernier, le patron de Qatar Sports Investments qualifie de « pas mal » le début de saison des Parisiens, vainqueurs du Trophée des champions contre Bordeaux (2-1, le 3 août) et huitièmes après trois journées de L 1. « En tout cas, c’est mieux que la saison dernière quand on ne comptait que trois points après trois journées. » S’il dit avoir conservé de bons rapports avec Carlo Ancelotti, il peut ainsi arriver à Nasser al-Khelaïfi de glisser une ou deux piques en référence à l’entraîneur italien du Real Madrid. « Bien sûr, Carlo a fait un super job ici. Mais, aujourd’hui, même s’il reste beaucoup de choses à améliorer, on joue mieux au foot que la saison dernière. Et c’est très important à mes yeux.»

Et de se dire « très content de Laurent Blanc » . « Le recruter a été une excellente décision. Son travail est encore meilleur que celui qu’on attendait de lui.»

« PAS PRESSÉ DE PRENDRE UN DIRECTEUR SPORTIF »

Le PSG n’a pas sensiblement avancé dans sa quête du successeur de Leonardo, qui a quitté son poste mi-juillet. Peu après, Jean-Claude Blanc, le directeur général du club, affirmait son «souhait» de voir débarquer un nouveau directeur sportif à l’issue du mercato (voir L’Équipe du 27 juillet). Hier, son président semblait temporiser. « Aujourd’hui, je suis très content du travail de Jean-Claude Blanc et Olivier Létang ( le directeur sportif adjoint) dans la gestion du mercato, assure le Qatarien. Nous ne savons toujours pas si nous allons recruter ou non un nouveau directeur sportif. En tout cas, nous ne sommes pas pressés. Je le répète, la façon dont les choses fonctionnent en ce moment me satisfait vraiment. » Tenté de chercher un directeur sportif en Italie, le PSG a pensé à Paolo Maldini (45 ans), l’ancien défenseur de l’AC Milan. Mais l’idée, à ce jour, n’a pas été approfondie.

JÉRÔME TOUBOUL

L'Equipe
Varino
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Matuidi a-t-il prolongé ?

Le 6 septembre, le nom de Blaise Matuidi, suspendu, ne figurera pas dans le onze de départ de Didier Deschamps pour le déplacement des Bleus en Géorgie, en qualifications pour la Coupe du monde 2014. Mais il apparaîtra, trois jours plus tôt, au menu des audiences de la 5e chambre du tribunal de grande instance de Paris, juridiction désignée pour traiter de l’affaire qui oppose Jean-Pierre Bernès à son confrère, Mino Raiola.

L’ancien dirigeant de l’OM reproche à l’agent de Zlatan Ibrahimovic de ne pas avoir respecté le contrat de représentation exclusif qui le liait à Matuidi jusqu’au 30 juin dernier, échéance à laquelle le milieu défensif n’a pas renouvelé cet engagement auprès de Bernès. L’agent français évalue le préjudice à 3 M€, le montant de la commission qui lui serait revenue s’il avait négocié le nouveau contrat du joueur au PSG, où il est lié jusqu’au 30 juin 2014.

Ce conflit entre agents bloque-t-il la prolongation d’un joueur incontournable du collectif parisien ? Avant d’enclencher des négociations concrètes, le club dit attendre que cette procédure judiciaire clarifie la situation afin d’être certain de discuter avec le « bon » agent. « Il est impossible que le club soit réellement dans une position d’attente, affirment des proches du dossier. Parce que cette procédure peut durer au minimum deux ans et le joueur n’a plus qu’un an de contrat… »

En coulisses, personne n’imagine le PSG prendre le risque de voir Matuidi libre de signer dans le club de son choix, le 1er janvier prochain. Les termes du nouveau contrat de l’ancien Stéphanois seraient même déjà négociés et prêts à être officialisés, une fois le contexte apaisé. Du côté du club parisien, on assure cependant qu’aucun accord n’a été conclu à ce jour. Tout en reconnaissant n’avoir aucune inquiétude particulière sur ce dossier, les deux parties partageant une volonté claire de prolonger leur lien contractuel. « Les choses se passeront très rapidement » , souffle un familier du club parisien. Plus rapidement, sans doute, que la procédure qui s’ouvrira mardi prochain devant le TGI.

J. T.

L'Equipe
Hari
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Franz Beckenbauer : « Les Parisiens ne peuvent pas encore prétendre rivaliser »
BERLIN (ALLEMAGNE)


Président d’honneur du Bayern Munich depuis quatre ans, Franz Beckenbauer ne met que rarement les pieds au siège du club. Résidant en Autriche du côté de Salzbourg, le Kaiser suit toujours d’un œil avisé l’évolution du football international.

Le Bayern Munich a-t-il le potentiel pour devenir le premier club européen à conserver son titre depuis l’existence de la Ligue des champions en 1992-1993 ?

Franz Beckenbauer. L’effectif n’a pas connu de profondes modifications, puisque tous les titulaires de la saison passée sont restés.
Et puis, avec Pep Guardiola, nous avons un grand entraîneur qui va permettre à cette équipe de continuer à jouer les premiers rôles en Europe. La concurrence est rude et on sait que pour gagner ce genre de compétition, il faut bénéficier d’un peu de chance au tirage au sort, ne pas avoir trop de joueurs blessés et arriver en forme le jour J.

Quels sont les principaux concurrents du Bayern ?


Je suis curieux de voir ce que va donner le Barça avec son nouvel entraîneur (NDLR : Gerardo Martino). Je pense que le Real Madrid a opéré un recrutement intelligent et qu’il faudra compter sur lui, de même que Chelsea avec José Mourinho qui va lui faire du bien. Le Borussia Dormund a aussi les moyens d’effectuer un long parcours.

Quel est votre avis sur ce Paris Saint-Germain 2013-2014 ?

J’ai l’impression que le projet du PSG prend progressivement forme. Jusque-là, ses résultats sont à la hauteur de ses ambitions. Le PSG a un effectif de très haut niveau, avec Zlatan Ibrahimovic qui fait partie des trois meilleurs joueurs du monde, Thiago Silva et maintenant Edison Cavani qui a été l’un des attaquants les plus courtisés cet été. Sur le banc, Laurent Blanc est un bon technicien, comme il l’a prouvé aux Girondins de Bordeaux et en partie en équipe de France. Une ville de la dimension de Paris mérite une grande équipe. Même ici, en Allemagne, le PSG est désormais un sujet de débat, ce qui n’était pas trop le cas jusque-là.

Voyez-vous le PSG remporter la C 1 dès cette saison ?

Non, car les Parisiens ne peuvent pas encore prétendre rivaliser avec le Barça, le Real Madrid ou le Bayern Munich du jour au lendemain. Il faut savoir être patient, à l’image de Manchester City qui s’est fait éliminer deux fois de suite dès la phase de poules malgré des moyens illimités. La saison passée, en quarts de finale contre le FC Barcelone, les Parisiens ne sont pas passés loin de l’exploit. Peut-être qu’ils n’y ont pas assez cru. Mais cette formation a de l’avenir.

Pensez-vous que les dirigeants parisiens vont respecter les critères du fair-play financier ?

J’ai le sentiment que les dirigeants qatariens sont sérieux et qu’ils ne vont pas tricher. De toute façon, s’ils ne s’en tiennent pas aux règles, l’UEFA a promis d’être radicale et elle le sera.


Alain Jouteau


LeParisien
Pauleta75
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LIGUE DES CHAMPIONS Le PSG et l'OM remercient l'OL


L’élimination de l’Olympique Lyonnais dès les barrages de la Ligue des champions ne fait pas que des malheureux. Selon nos informations, le PSG et l’OM, les deux clubs qualifiés directement pour la phase de groupes, vont se partager la partie commerciale des recettes, celle apportée par les diffuseurs, qui s’élève à 46,5 millions d’euros pour la France.
Si les Lyonnais s’étaient qualifiés, le partage aurait été le suivant : 45 % pour le PSG, 35% pour l’OM et 20% pour l’OL. Désormais, ce sera 55% pour le champion de France, soit 25,575 millions d’euros garantis, et 45% pour le club marseillais, soit 20,925 millions d’euros.



Homer
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Le PSG servi comme un roi

Avec Benfica, l’Olympiakos et Anderlecht, le Parisien sont hérité d’adversaires à leur portée. Ce sera plus dur pour l’OM.

Décidément, ce PSG a la main chaude. Comme l'an passé à la même époque, le club parisien a hérité d'un trio d'adversaires plutôt modestes pour la phase de poules : les Portugais de Benfica, les Grecs de l'Olympiakos et les Belges d'Anderlecht. Aucun monstre du football européen ne viendra donc fouler la pelouse du Parc des Princes cet automne.


Certains s'en réjouiront, mais d'autres regretteront cet instant de la cérémonie, hier à Monaco, lorsque l'ancien Ballon d'or portugais Luis Figo, préposé au tirage au sort, caressait du bout des doigts d'autres adversaires infiniment plus prestigieux : Manchester United, le Real Madrid et le Bayern Munich. Même s'il n'y avait alors qu'une chance sur quatre, le hasard s'est arrêté sur le nom le moins terrifiant : Benfica, vice-champion du Portugal la saison passée.

Premier rendez-vous le 17 septembre à Athènes


Présent hier en principauté, Nasser Al-Khelaifi, le président du PSG, a tenu à relativiser l'importance de ce tirage. « Quand j'ai vu Benfica, je ne me suis rien dit de particulier, a expliqué le dirigeant qatarien. Le PSG est préparé pour jouer contre tout le monde, que ce soit le Real, le Bayern ou Manchester United. Mais nous aurons l'occasion, je l'espère, de rencontrer ces grandes équipes un peu plus tard dans la compétition. »

En attendant, Nasser Al-Khelaifi fixe un objectif ambitieux aux troupes de Laurent Blanc. « C'est un bon tirage au sort, mais rien ne sera facile contrairement à ce que tout le monde a l'air de penser, confie-t-il. Il faudra vraiment essayer de gagner tous les matchs pour sortir en tête de notre groupe. »

Le parcours européen du PSG débutera ainsi le mardi 17 septembre dans la chaleur d'Athènes face à l'Olympiakos Le Pirée de Christian Karembeu (voir ci-dessous), au cœur d'une semaine passionnante et peut-être épuisante.

Quelques jours plus tôt, le vendredi ou le samedi probablement, les champions de France auront rendu visite aux Girondins de Bordeaux. Et le dimanche suivant, ils recevront au Parc l'AS Monaco pour un match aux allures de crash-test hyper violent. Tout cela après une trêve internationale d'une dizaine de jours qui verra le combo parisien s'éparpiller aux quatre coins de la planète.

Dans ce contexte, ce premier déplacement en Grèce n'est pas franchement un cadeau. D'où la prudence affichée par Blaise Matuidi. « C'est un tirage au sort abordable, a commenté le milieu de terrain du PSG sur son compte Twitter. Mais la Ligue des champions est une compétition à part. Il faudra être vigilant quand même. »

Après la réception de Benfica début octobre et la double confrontation contre Anderlecht, champion de Belgique, le PSG conclura la phase de poules début décembre à Lisbonne, à l’Estadio da Luz. Ibra, Cavani et leurs copains seront-ils alors en mission commando pour arracher la qualification en huitièmes de finale ? Laurent Blanc préférerait sans doute une simple opération de repérages. Quelques mois plus tard, le 24 mai, le stade du Benfica sera en effet le théâtre de la finale de la Ligue des champions. Le PSG y pense déjà, au moins un peu, ce matin.


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Christian Karembeu : « Paris va finir premier de son groupe »

Agé de 42 ans, Christian Karembeu partage sa vie entre deux pays. La Suisse, où l’ancien champion du monde 1998 a élu domicile. Et la Grèce, où il occupe la fonction de conseiller du président de l’Olympiakos Le Pirée, le premier adversaire du PSG en Ligue des champions le 17 septembre. Présent hier à Monaco, il a répondu aux questions du « Parisien »

Que pensez-vous de la composition de votre groupe de Ligue des champions ?

Christian Karembeu. Le PSG est la meilleure équipe, d’assez loin.
Les Parisiens ont les meilleures fondations. En comparaison, Benfica et l’Olympiakos sont des équipes en reconstruction. A mon avis, Paris va finir premier de son groupe et les trois autres équipes se battront pour la deuxième place (NDLR : qualificative pour les huitièmes de finale). Finalement, la configuration de ce groupe est assez ouverte.

Comment pourriez-vous décrire l’ambiance à laquelle les Parisiens doivent s’attendre à Athènes ?

C’est un public de passionnés, sanguins, bouillants. La capacité du stade est de 33 000 places, donc il y aura plus de 33 000 spectateurs… (rires). Non, je plaisante, on va respecter les normes de sécurité quand même!

Le public est-il violent ?

Franchement, non. Il suffit de regarder l’historique des matchs européens de l’Olympiakos pour s’en convaincre. Aucun événement négatif n’a été à déplorer.

Quelle est la position de votre club vis-à-vis de Mohamed Sissoko, milieu de terrain du PSG sur le départ ?

Nous sommes toujours intéressés par son profil. C’est un joueur avec un impact physique important qui plaît à notre entraîneur. Des discussions ont eu lieu avec le PSG et pourraient reprendre après ce tirage au sort. Le fait que nous soyons dans le même groupe peut nous rapprocher. Ou au contraire faire capoter l’affaire.


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Zlatan Ibrahimovic : « Nous voulons tout gagner »

Halle Freyssinet (Paris XIIIe). « Si je devais ne pas marquer un seul but cette saison mais qu’en échange le PSG gagne la Ligue des champions, croyez-moi, je prends cette option », affirme Ibrahimovic, qui parrainait hier un tournoi de jeunes.

La sono à fond, les portables qui crépitent et des dizaines d’ados qui soudain se taisent. Attention, Zlatan Ier arrive et s’assoit sur… un trône. Cette scène s’est déroulée hier après-midi dans la chaleur étouffante de la halle Freyssinet (Paris XIIIe), où le buteur suédois parrainait un tournoi de jeunes à l’invitation de son équipementier, Nike.
Avant d’aller saluer, au côté d’Hervin Ongenda, les participants à cette compétition, Ibra a accepté de répondre aux questions des médias. Détendu, l’attaquant suédois a même lâché plusieurs phrases cultes appelées à renforcer — encore un peu plus — sa légende.

Les « zlataneries ». Invité à se trouver un surnom susceptible de faire peur à ses adversaires, à l’instar d’Edinson Cavani (El Matador) ou de Radamel Falcao (El Tigre), Ibrahimovic a répondu : « Pourquoi un surnom ? Pour avoir peur de moi, il suffit de me regarder jouer ! » Quelques minutes plus tard, un journaliste évoque une déclaration de l’Italien Mario Balotelli expliquant, après la qualification de l’AC Milan face au PSV Eindhoven en Ligue des champions : « Me comparer à Ibrahimovic ? C’est un compliment… pour lui. » Le temps d’un petit sourire et la réplique du Suédois fuse : « C’est bien que Balotelli se compare à moi… parce que, moi, je ne me compare pas à lui ! »

Les ambitions. Pour Ibra, le PSG peut et doit faire plus cette saison que l’an dernier. « Nous avons une meilleure équipe que la saison passée, explique-t-il. De grands joueurs nous ont rejoints. On va s’entraîner dur, mais il y a une très grande opportunité de réaliser le rêve que nous avons tous. » Quant à la Ligue des champions, il n’a pas annoncé que le PSG allait la soulever cette saison, mais on peut affirmer qu’un nouveau quart de finale n’étanchera pas sa soif d’ambition. « Nous pouvons faire plein de belles choses. Ce qui est sûr, c’est que nous voulons tout gagner et que Paris vise plus qu’un seul trophée! » Et Zlatan de lâcher cette petite confidence : « Si je devais ne pas marquer un seul but cette année mais qu’en échange le PSG gagne la Ligue des champions, croyez-moi, je prends cette option sans problème. »

Les relations avec Blanc. « Elles sont très bonnes, commente-t-il. Il a beaucoup de pression au-dessus de lui. Le coach, comme les autres, a des rêves. Concernant notre niveau de jeu, je suis optimiste. Nous n’en sommes qu’au début, et les choses vont aller de mieux en mieux. »


Le Parisien.fr

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Nsakala : «Pas la même émotion»

Fabrice Nsakala (défenseur d’Anderlecht) : «Au club, tout le monde était content. C’est la poule qu’ils espéraient parce qu’ils pensent qu’il y a moyen de se qualifier, que ce n’est pas mission impossible. Après, personnellement, je suis à la fois content et un peu déçu aussi. J’espérais découvrir quelque chose de nouveau comme Barcelone ou d’autres équipes comme ça. Aller à Paris, ce n’est pas la même émotion. Mais bon, je ne vais pas me plaindre non plus. C’est juste que je m’attendais pas à rejouer une L1 aussi tôt»


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Medjani aurait aimé «un club plus prestigieux»

Arrivés cet été à l'Olympiakos en provenance de Monaco et de Valenciennes, Carl Medjani et Gaëtan Bong ne cachent pas qu'ils auraient aimé affronter une autre équipe que Paris pour leur découverte de la C1.

Carl Medjani (défenseur de l’Olympiakos) : «Avec Benfica, le PSG est LA grosse équipe de ce groupe. L’an dernier, toute la France a vibré avec eux et a cru à l’exploit contre Barcelone. Moi qui découvre la Ligue des champions, j’aurais peut-être préféré un club plus prestigieux. Mais d’un autre côté, avec ce système de match aller-retour, on peut aussi se dire qu’avec ce groupe, l’Olympiakos aura son mot à dire. Et puis, ça va me permettre rentrer en France (rires). Ça promet d’être intéressant».

Gaétan Bong (défenseur de l’Olympiakos) : «J’ai suivi le tirage avec mon père. Au moment où on a tiré Paris, j’étais en train de lui que tirer une équipe comme Manchester United, ça aurait été pas mal. Bon, aujourd’hui, Paris veut autant que Manchester, mais pour moi qui viens de L1, ça aurait été intéressant de découvrir autre chose. Malgré tout, on va se satisfaire de ce qu’on a. Lorsque je vois certains groupes, c’est plutôt un bon tirage. Pour moi, Paris est au-dessus du lot, mais derrière, c’est jouable. Je suis arrivé il y a peu de temps, mais je vois l’équipe tous les jours aux entrainements. On a de quoi faire. »



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Benfica pour le Paris-SG

Le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des champions, réalisé ce jeudi à Monaco, a été clément avec le Paris-SG. Dans le groupe C, le champion de France défiera Benfica, l'Olympiakos et Anderlecht.

L'Equipe.fr
HHA
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Retour aux affaires courantes

Ce qu’il y a de bien avec le tirage au sort de la Ligue des champions, c’est que le PSG ne peut plus dire que la Ligue 1 ne l’intéresse pas, puisqu’il s’agit à peu près du même niveau. Il n’est en effet pas sûr que l’Olympiakos ou Anderlecht soient beaucoup plus forts que Guingamp, le nouvel hôte au Parc pour la deuxième sortie domestique des hommes de Laurent Blanc. En attendant ces drôles de joutes européennes, le PSG a un travail à finir juste avant la trêve internationale : confirmer sa montée en puissance après la victoire à Nantes (2-1).

Dans son nouveau système à trois attaquants et trois milieux de terrain, où la recherche de l’efficacité et de l’équilibre — pour reprendre les mots de Laurent Blanc — nécessite encore beaucoup de réglages, le PSG montrera aujourd’hui si un élan est en train de naître, si l’assise défensive et offensive s’affermit. Avec cette équipe, on ne sait jamais si le talent individuel précède le collectif ou l’inverse. Chaque match apporte une nouvelle réponse.

Sakho, un nouvel enfant du club s’en va

Sakho en a trouvé une à ses maux estivaux, qui succédaient à une longue plainte étalée sur toute la saison dernière : il quitte le club parisien, qui l’a formé, pour rejoindre les mythiques Reds de Liverpool. Le dernier à avoir emprunté ce chemin s’appelait David N’Gog et, si vous l’avez oublié, c’est normal puisqu’il s’y est perdu. Pour le coup, l’ancien attaquant formé lui aussi au PSG n’a jamais cru à l’hymne-devise de Liverpool : « Tu ne marcheras jamais seul. » Pour Sakho, le spectre de la réussite est large, entre N’Gog donc et Anelka, auteur de six bons mois là-bas.

Les grincheux noteront qu’un nouvel enfant du club s’en va après le prêt de Clément Chantôme à Toulouse. Au-delà du fait que le PSG réalise une excellente opération financière — quasiment 20 M€ à un an de la fin de son contrat, c’est une affaire sensationnelle —, les vraies questions sont ailleurs. Sakho, qui n’a disputé aucune minute officielle cette saison avec Paris et qui n’est plus convoqué en équipe de France, avait-il vraiment le niveau pour s’imposer comme titulaire? A-t-il refusé la concurrence, ou les dés étaient-ils pipés, Thiago Silva préférant jouer avec Alex et sûrement bientôt avec Marquinhos, forfait à cause d’un léger problème musculaire? La trace que le défenseur laissera dans la capitale est contrastée. Les supporteurs l’adoraient, les amateurs de football moins. Lui, il répétait à l’envi qu’il était devenu une sorte de caution parisienne dans le projet qatarien. C’est désormais sa carrière à Liverpool, selon son degré de réussite, qui nourrira ou non les regrets.



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Bertrand Desplat : « L’amour, Paris ne l’achètera pas »

Bertrand Desplat, 42 ans, est à la fois le gendre de Noël Le Graët (patron de la Fédération française) et le président de l’En Avant Guingamp depuis deux ans. Ravi de se rendre au Parc cet après-midi, il refuse d’envier les moyens financiers du PSG.

Appréhendez-vous ce déplacement à Paris ?
BERTRAND DESPLAT. Absolument pas. Je le prends comme la récompense de notre saison passée. Ce sera une rencontre de prestige, mais rien de plus. Je n’ai pas prévu d’augmenter la prime de victoire en cas de succès. (Sourire.)

Guingamp compte 7300 habitants et… 8500 abonnés! En Ligue 1, y a-t-il encore de la place pour les petites villes ?
Il n’y a pas que le PSG. En France, qui était le plus populaire entre Anquetil et Poulidor? Les gens sont cocardiers et ils aiment les belles histoires du petit qui mange le gros. Il faut des clubs comme le nôtre dont l’ADN consiste à se surpasser face au plus fort. Cela plaît aux Français. Et je vous rappelle que nous avons déjà vaincu le PSG de Ronaldinho. Guingamp a d’ailleurs battu tous les plus gros dans son histoire. Nous sommes le petit sans complexes.

Vous ne préféreriez pas diriger un club comme le PSG ?
Non. Je suis un président bénévole et je suis là pour défendre le lien identitaire que j’ai avec la Bretagne. Ce n’est pas une question d’argent. J’aime trop ma région.

Le PSG est-il néanmoins un club qui peut être aimé des Français ?
Il y a une différence entre attirer des grands joueurs et être aimé des gens. Le PSG, pour l’instant, c’est un beau diamant bien brillant et qui aimante les regards. Mais ça s’arrête là. L’amour, Paris ne l’achètera pas. Il l’aura s’il réalise des grands exploits européens. Et j’aimerais, comme d’autres présidents, que le PSG achète plus de joueurs français pour conserver une identité nationale. J’espère que ça viendra un jour. Même si son travail actuel fait du bien à la notoriété de notre football.

Vous dites : « A Guingamp, on préfère le partage et le don de soi. » Ça fait un peu cliché, non ?
L’argent n’est pas la valeur refuge chez nous. Oui, on préfère la solidarité, l’abnégation, le partage et le don de soi. Même si ça semble désuet, tant pis. Ça nous a déjà réussi et je souhaite réécrire encore de belles histoires. A Paris, comme ailleurs, on ne donnera de points à personne.



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Sakho, histoire d’un départ inéluctable

Mamadou Sakho n’est plus un joueur du PSG. Comme révélé dans nos colonnes hier, le dossier s’est accéléré ces dernières heures et l’ancien capitaine parisien s’engagera aujourd’hui avec Liverpool pour quatre saisons. Un contrat assorti d’une nette revalorisation, avec un salaire mensuel annoncé à plus de 400000 €.
Alors qu’il ne lui restait qu’un an de contrat à Paris, et qu’il était libre de signer dans le club de son choix dès le début d’année 2014, ses agents ont réussi à convaincre Liverpool de verser au PSG… 19 M€ plus quatre de bonus, le tout payable en deux fois! Un exploit financier autant qu’une belle affaire.

Le déclic de sa non-sélection pour Belgique - France

Avec ce départ, c’est un symbole de l’ancienne époque parisienne qui s’en va. Celle où un joueur formé au club pouvait devenir, à seulement 17 ans, le plus jeune capitaine de l’histoire du PSG. C’était le 20 octobre 2007. Une éternité pour ce PSG où tout s’accélère depuis deux saisons. Thiago Silva, le meilleur défenseur du monde, et son compatriote Alex ont pris toute la place en défense, reléguant Sakho sur le banc. Si ce dernier a toujours reconnu la supériorité du Brésilien Thiago Silva, il n’a jamais pu s’empêcher de penser que la présence de son compatriote Alex sur le terrain était due, quant à elle, à des questions de copinage avec Thiago Silva et Leonardo…

En parallèle, le jeune international a vu son statut chez les Bleus s’éroder au rythme de son temps de jeu à Paris. Après avoir manqué l’Euro 2012 (un choix de… Laurent Blanc), Didier Deschamps lui a, à son tour, donné sa chance et fait de lui un de ses cadres en défense. Mais la vérité du terrain ne l’a pas servi, même si sa dernière prestation en Bleu, en juin face au Brésil, avait été plutôt correcte malgré une lourde défaite (0-3).

La reprise, cet été, n’a rien changé. Bien au contraire. Sakho n’a jamais eu l’occasion de disputer la moindre minute de match officiel sous le maillot du PSG. Dans la foulée, Deschamps a logiquement oublié de le convoquer pour la confrontation face à la Belgique mi-août. Cette non-sélection a agi comme un déclic. Sakho a alors pris rendez-vous avec ses dirigeants et demandé à quitter le PSG. Prix secret fixé au sommet du club pour un transfert : 20 M€!

Parmi les pistes évoquées, celle menant à l’AC Milan n’était pas sérieuse, le club lombard n’ayant jamais contacté Paris. L’AS Rome, en revanche, s’était positionné mais ne pouvait proposer que 5 M€. Restait Liverpool, en contact avec l’entourage du joueur depuis l’hiver dernier, une destination qui a toujours eu la préférence de Sakho. Ces derniers jours, les Reds ont formulé plusieurs offres, chaque fois plus élevées, forçant l’allure après la blessure de leur défenseur ivoirien Kolo Touré. Et quand Liverpool s’est dit prêt à verser plus de 15 M€, le PSG a enfin accepté de discuter. On connaît la suite.



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Au PSG, il a tout connu

Une victoire pour ses débuts
Athènes (Grèce), le 14 février 2007. Mamadou Sakho dispute son 1er match pro sous le maillot du PSG à Athènes. Au lendemain de son 17e anniversaire, Paul Le Guen le titularise à gauche de la défense face à l’AEK en 16e de finale aller de la Coupe de l’UEFA.
Le PSG l’emporte 2-0. « J’ai eu du mal, il y avait beaucoup de pression, un environnement différent de ce que je connais, souligne-t-il à l’époque. Mais, à chaque fois que je ratais, mes partenaires m’encourageaient. »

Capitaine à 17 ans et 8 mois
Valenciennes (Nord), le 20 octobre 2007. Pour piquer ses habituels titulaires, auteurs d’un début de saison poussif, Le Guen bouleverse son équipe à Valenciennes et lance sa jeune garde. Pour sa 1er apparition en L 1, Sakho est propulsé capitaine d’une équipe où figurent Ngoyi, Sankharé, Arnaud, N’Gog, tous partis du PSG. Les minots tiennent le choc et ramènent un 0-0. Sakho disputera onze autres rencontres de championnat cette saison-là. Sa carrière parisienne est lancée.

La consécration
Paris, le 19 mai 2013. Onze ans après son arrivée au PSG, Mamadou Sakho décroche le titre de champion avec son équipe de cœur. Un bonheur fou pour ce titi pur jus. « Cela faisait dix-neuf ans qu’on attendait cela, j’ai eu les larmes aux yeux », glisse-t-il dans les couloirs du stade de Gerland à Lyon, où Paris a validé son titre. Le lendemain, Sakho se distingue de façon moins élégante lorsqu’il reprend un chant anti-Marseillais sur le bus où paradent les joueurs dans les rues de Paris, avant que des incidents gâchent la fête au Trocadéro.

Gardien pour finir
Lorient (Morbihan), le 26 mai 2013. Le dernier match de la saison à Lorient permet aux Parisiens de fêter une nouvelle fois le titre de champion de France. Sakho est sur le banc, sourire aux lèvres. Lorsque le gardien remplaçant Ronan Le Crom est expulsé, le défenseur trouve aussi drôle d’enfiler des gants pour tenter vainement de stopper un penalty. Sakho est hilare mais ne sait pas encore qu’il vient de disputer son dernier match officiel avec le PSG. Drôle de sortie.


leparisien.fr
Ja!
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L’ami d’Ibra, mais pas que

À première vue, ces deux-là n’ont vraiment rien à voir. Maxwell est du genre à se fondre dans un collectif comme un détail dans un paysage. À l’opposé de Zlatan Ibrahimovic, l’icône provocatrice qui concentre tous les regards. L’amitié entre le défenseur latéral et l’attaquant n’est pourtant pas une légende. « Elle est même très forte, belle et loyale », confie Maxwell.
Pour comprendre la surprenante alchimie, il faut remonter à l’origine de leur rencontre. C’était il y a douze ans à Amsterdam, durant l’été 2001. « Max » venait de Cruzeiro, après avoir été élu meilleur joueur du Championnat du Brésil dès sa première saison à ce niveau. « Ibra », lui, arrivait de Malmö et était déjà imprévisible. Le Suédois était encore un écorché vif, miné par les problèmes d’argent. « Il n’allait pas bien, se souvient le Brésilien. Il avait besoin d’aide. Il m’a appelé et je l’ai simplement accueilli dans ma maison. On a parlé. Cette période (qui a duré un mois) a été très importante pour notre relation. Mais son image n’est pas conforme à la réalité. Nos caractères sont différents, mais c’est quelqu’un de simple, qui a le sens de la famille et ne fait pas semblant, comme moi. Comme lui, je déteste les gens qui sont faux, superficiels. »
Trop souvent présenté comme « l’ami de », Maxwell ne joue pas le rôle du simple suiveur ou faire-valoir de l’ombre. « Quand “Max” parle, Ibra écoute, et c’est l’un des rares à pouvoir le faire », témoigne Olivier Dacourt. « Si Ibra est devenu ce qu’il est aujourd’hui, il le lui doit un peu, ajoute l’ancien milieu de l’Inter, devenu l’un de leurs proches. “Max” a contribué à son épanouissement. »
Le défenseur, qui a presque toujours précédé Ibra dans leurs clubs communs (voir par ailleurs), a joué un rôle précieux de soutien et de conseil dans la vie du Suédois. À l’Ajax, le Brésilien lui a présenté Mino Raiola, une autre personnalité a priori aux antipodes de Maxwell. L’agent, l’un des plus influents et des plus fantasques d’Europe, a lui aussi eu une influence déterminante dans l’équilibre de la star suédoise. Depuis Amsterdam, le trio noue d’ailleurs une relation étroite et constante qui va « bien au-delà du football », explique Maxwell.
Mais le défenseur a aussi pu s’appuyer sur Ibra à des moments clés. L’un d’eux, que le Brésilien n’évoque presque jamais, est intervenu en 2002 et il a fait vaciller sa carrière. Cette année-là, son frère Gustavo, âgé de vingt-deux ans, se tue dans un accident de voiture au Brésil. « Max » a vingt ans, se réfugie dans la foi, qu’il a conservée. Mais il vit cette tragédie comme un scandale. « C’est le moment le plus terrible de ma vie, le pire qui pouvait arriver, confie-t-il, la voix grave et le regard plein d’émotion. Mais il fallait bien continuer. En parler me fait souffrir, j’essaie de garder les bons souvenirs. Je pense à lui tout le temps. »
Trois ans plus tard, « Max » a une nouvelle fois pu compter sur son ami suédois, qui évoluait alors à la Juventus (2004- 2006). En avril 2005, le défenseur, élu meilleur joueur évoluant aux Pays-Bas en 2004, est coupé dans son élan avec l’Ajax par une grave blessure au genou droit (rupture des ligaments croisés). « C’était une période noire, se souvient l’intéressé. Je suis resté un an et demi sans jouer. Je ne savais pas si j’allais retrouver mes capacités. Je suis sorti du football, mais, curieusement, j’en suis sorti plus fort moralement. J’ai eu ma première fille et j’ai pu faire le tri dans mon entourage. Quand vous disparaissez des terrains, beaucoup de gens vous oublient. »

«JE N’AURAIS JAMAIS ÉTÉ HEUREUX SI J’AVAIS ÉTÉ UNE STAR ET QUELQU’UN DE MÉCHANT. JE N’AI JAMAIS ENVIÉ D’AUTRES JOUEURS»

À Paris aussi, les débuts du défenseur n’ont pas été si faciles. Le 12 janvier 2012, lorsque le Brésilien s’est engagé pour trois ans et demi, son arrivée pour moins de 5 millions d’euros ne cadrait pas franchement avec le projet galactique du club qatarien. Il débarquait certes du FC Barcelone. Mais, en Catalogne, Guardiola lui préférait Abidal ou Adriano, et il sortait d’une saison à temps partiel (12 matches, toutes compétitions confondues). Ses premières sorties en Ligue 1, sans relief, avaient laissé perplexe. Aujourd’hui, le gaucher, qui a fêté ses trente-deux ans mardi, fait l’unanimité et se classe sans doute parmi les meilleurs spécialistes en Europe. Incontournable pour Ancelotti la saison dernière (33 titularisations en Ligue 1), il s’est imposé comme l’un des fers de lance du PSG au même titre qu’Ibra, Thiago Silva ou Matuidi. Mais à sa manière, sans faire de vagues.
Ses performances en Championnat comme en Ligue des champions ont même fini par taper dans l’œil de Luiz Felipe Scolari, qui vient de lui offrir sa première cape en Seleçao contre la Suisse (0-1, le 14 août). « J’étais chez moi, raconte l’intéressé, Thiago Silva m’a appelé pour me féliciter, je ne savais pas pourquoi. J’étais surpris, heureux. Cela représente tout pour moi. Je ne sais pas si je suis au sommet de ma carrière mais, tactiquement, j’ai beaucoup appris et je gère mieux mon corps. »
Le défenseur du PSG peut désormais espérer disputer la Coupe du monde au Brésil, en juin 2014. Son rêve. « Ce qui lui arrive est mérité, poursuit Nene, qui l’avait côtoyé chez les Espoirs brésiliens, en 2004, avant de le retrouver au PSG. C’est un des meilleurs à son poste par sa régularité. Il est toujours bien placé, il pense avant l’adversaire. » « Le PSG a récupéré un joueur fantastique, affirme de son côté Gleison Santos, un proche, ancien défenseur du Genoa. Quand nous étions gamins, il jouait milieu gauche et cassait la baraque. » « Il dribblait, il était habile, malin, on ne voyait que lui », se souvient son cousin Victor.
Avec 21 titres, Maxwell est le joueur au palmarès le plus fourni du Championnat de France. « C’est vrai ? Je ne savais pas. Mais je n’arrête pas de chambrer Ibra parce que j’ai un trophée de plus que lui », sourit-il. Pour Zoumana Camara, qui est devenu l’un de ses proches, « Maxwell est sous-estimé, on ne le met pas assez en valeur ». Fils d’un père ingénieur et d’une mère professeur de portugais, Maxwell a grandi dans l’État minier de l’Espirito Santo, dans le sud du Brésil. « J’ai une vie normale, résume-t-il. J’ai de la chance d’être ce que je suis, mais je suis un garçon simple. Je n’aurais jamais été heureux si j’avais été une star et quelqu’un de méchant. Je n’ai jamais envié d’autres joueurs. »
Un esprit sain, à entendre tous ceux qui le côtoient, qui se préserve du jeu de la célébrité, des ego et des mises en scène médiatiques. Le Brésilien n’a pas de comptes Twitter, Facebook, ni même de site Internet à son nom. Le beau gosse pourrait jouer les mannequins pour une marque de mode, comme Lavezzi, mais il ne fait pas commerce de son image. « C’est le contraire du flambeur », assure Dacourt. Pour se rendre au Camp des Loges, il n’a pas choisi une Ferrari ou une Bentley, mais une berline allemande. Il vit avec sa femme, Julia, et ses trois filles, Maria (7 ans), Valentina (3 ans) et Manuella (3 ans), dans un quartier cossu de la capitale. Ce n’est pas pour écumer les boîtes de nuit des Champs-Élysées. « Le maximum pour Max, c’est le resto, rit Nene. Il est très maison-famille. » À l’entraînement, c’est un modèle de rigueur. Toujours ponctuel, il passe des heures sur la table de massage. Son péché mignon ? Le sauna, pour rester fit. D’où son surnom : « le Suédois ».
Au Brésil, il passe la plupart de ses vacances en famille. Il pratique la pêche avec son frère, mais « il n’est pas mal aussi à la chasse » (Camara). Un point commun avec Ibra. Il nage, joue au football, au volley-ball, sur la plage. En dehors du sport, il va à l’église et soutient des œuvres qu’il choisit avec sa maman. Dans le vestiaire parisien, son calme et sa discrétion sont devenus un « running gag ». « Il prend position si rarement que, quand il le fait, on le chambre : “Mais Max, tu te fâches, là !” », plaisante Camara. « Je ne l’ai jamais vu s’énerver, assure Dacourt. Le mec qui arrive à se brouiller avec lui, c’est qu’il a un grave problème. » Difficile de lui trouver un ennemi. Même ceux qui ont été victimes de ses performances s’inclinent. « Je n’ai jamais eu aucun problème avec lui, au contraire, avoue Siaka Tiéné, relégué sur le banc et parti à Montpellier cet été. Il a fait une saison énorme. Il me parlait, il venait me voir. » « Il parle à tout le monde, il est attentif aux autres, il ne juge pas, ce qui est aussi rare dans ce milieu », apprécie Nene. « Pour Lucas Digne (qui vient d’arriver et avec lequel il est en concurrence), c’est le meilleur exemple qu’il peut avoir. Parce qu’il a la classe », reprend Camara.
Maxwell est aussi un défenseur qui défend debout et propre. Depuis ses débuts à Paris, il n’a écopé que de trois cartons jaunes. En 52 matches officiels.
Ce n’est « pas une bête de scène » ni « un mec qui a besoin de “partir en vrille” », c’est « le plus gentil du monde », note Ibra dans sa biographie. Pour certains, cette gentillesse serait même l’une des raisons du manque de reconnais- sance qui l’escorte. À l’Inter, lorsque José Mourinho l’avait écarté au profit du jeune Daniele Santon, lors de la saison 2008-2009, sans explication, Maxwell s’était tu. « Un jour, on lui a mal parlé, se rappelle Dacourt, mais il n’a pas réagi. Je lui disais : ‘‘Mais mets-toi en colère, c’est injuste.” » Mais le Brésilien n’apprécie ni la polémique ni les conflits. « Je ne sais pas s’il est trop gentil, mais il faut tout de suite lever une ambiguïté, estime Camara. Il a du caractère. »
Le Brésilien dégage en effet une force tranquille qui irradie autour de lui. Un modèle de partenaire qui inspire le respect, à qui l’on demande des conseils tactiques, techniques ou financiers et dont on apprécie « la curiosité », « l’intelligence ». Avec Salvatore Sirigu, c’est l’un des rares étrangers de l’effectif à avoir fait l’effort d’apprendre le français, la cinquième langue qu’il maîtrise, après le portugais, l’espagnol, l’italien et l’anglais. Il semblerait vraiment que cet homme gagne à être connu.

ALEXANDRE CHAMORET


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Qui avec l'intouchable ?
Aux côtés de l’incontournable Blaise Matuidi, trois joueurs parisiens vont se partager du temps de jeu, cette saison. La tendance est favorable à Thiago Motta. Mais le 4-3-3 peut ouvrir de nouvelles perspectives.

PARMI LES TRAITS D’UNION qui relient le management de Laurent Blanc à celui de Carlo Ancelotti, l’un touche au statut de Blaise Matuidi. La titularisation du milieu international, dimanche dernier, à Nantes (2-1), alors qu’il avait subi une commotion cérébrale une semaine plus tôt contre l’AC Ajaccio (1-1), aura démontré, une fois de plus, la dimension d’intouchable qui escorte l’ancien Stéphanois depuis un an. Derrière Matuidi, une concurrence assez aiguisée oppose déjà Thiago Motta, Marco Verratti et Adrien Rabiot dans la conquête de temps de jeu, à l’heure où Mathieu Bodmer et Mohamed Sissoko, écartés depuis le début de la saison, pourraient dépeupler le contingent des milieux parisiens d’ici à lundi soir et la clôture du marché des transferts.

THIAGO MOTTA TIENT LA CORDE

Des quatre milieux axiaux du PSG, l’international italien affiche, de loin, à trente et un ans, la plus grosse expérience. Sa maîtrise technique, tactique et psychologique le placent devant Verratti, ses contestations excessives et ses dribbles à haut risque près de la surface de Sirigu. Dans une équipe qui se cherche encore une assise et un équilibre, la présence de l’ancien joueur de l’Inter Milan apparaît indispensable. Son plus grand concurrent reste son propre corps. Son forfait à Montpellier (1-1, le 9 août) pour une douleur à un mollet a réveillé l’ombre de sa dernière saison (12 matches de L 1), plombée par une collection de blessures (dos, adducteurs, cuisse, mollet).

VERRATTI PATIENTE... POUR LE MOMENT

Son deuxième été parisien aura surtout été celui de la renégociation de son contrat. Fin juillet, un mois après avoir atteint la finale de l’Euro Espoirs contre l’Espagne (2-4), l’Italien a prolongé son contrat d’un an, jusqu’en 2018, avec un salaire passé de 850 000 à 2 M€ nets d’impôts par an. Cette revalorisation, et la détermination du PSG à repousser les intérêts appuyés de clubs comme Naples et la Fiorentina, suggère que Paris ne compte pas le laisser trop souvent sur le banc. Le joueur entretient une bonne relation avec Laurent Blanc mais il sera, comme plusieurs de ses coéquipiers, très attentif à sa situation d’ici au mercato de janvier. Surtout en cette saison où il caresse l’espoir de partir disputer la Coupe du monde au Brésil. En trois journées de L 1, il n’a été titulaire qu’une fois, le jour du forfait de Motta à Montpellier, où sa nervosité lui a valu un nouveau carton jaune.

RABIOT ATTEND SON HEURE
Récent vice-champion d’Europe des moins de 19 ans, le nouvel international Espoirs fait l’objet d’une attention particulière de son club, à la fois conscient de son potentiel mais encore réticent à l’ancrer, à dix-huit ans, dans un collectif sous haute pression. Si le PSG a pris ses distances sur le dossier Cabaye, c’est notamment pour ne pas envoyer un signal négatif à ce joueur qui incarne, comme Alphonse Areola (prêté à Lens) ou Hervin Ongenda, la qualité de la formation parisienne.
En dehors des Coupes nationales, ses perspectives semblent encore étroites. Comme Verratti, il fera sans doute un point en janvier, une fenêtre qui l’avait vu rejoindre Toulouse en prêt la saison dernière. Sa chance peut se situer dans un passage au 4-3-3, schéma utilisé par Blanc au coup d’envoi du dernier match à Nantes. Des chances accrues par le constat que Pastore, décevant à gauche dans un 4-4-2, n’a pas eu plus de relief au poste de milieu relayeur dont Rabiot, lui, est un vrai spécialiste.

Jerôme TOUBOUL


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« À l’entraînement, Pastore est exceptionnel »

LAURENT BLANC, l’entraîneur du Paris-SG, devrait encore titulariser le milieu argentin, malgré des prestations décevantes. Parce qu’il parie sur « un déclic »...

LAURENT BLANC se méfie de la réputation joueuse de Guingamp, qui supposerait plus d’espaces pour les attaquants parisiens. Au Parc des Princes, l’entraîneur du PSG s’attend au contraire à buter, encore une fois, sur une équipe regroupée en défense. Et prévoit donc une formule offensive, soit en 4-4-2 soit en 4-3-3, comme face à Nantes (2-1), dimanche dernier, qui a montré des avantages en termes d’équilibre. Décevant depuis le début de la saison, Javier Pastore devrait néanmoins figurer dans le onze de départ. Blanc est fan. Pour lui, le milieu offensif argentin incarne le futur grand passeur qui manque au PSG. « Il a trop de déchet mais il est très doué techniquement et j’espère qu’il va le démontrer, explique le technicien parisien. À l’entraînement, il est exceptionnel. Si c’est un problème dans la tête, il a peut-être besoin d’un déclic dans un match officiel. »
Buteur à la Beaujoire, comme Edinson Cavani, Ezequiel Lavezzi devrait aussi être reconduit, en compagnie de Zlatan Ibrahimovic et de son ancien partenaire à Naples. « Lavezzi, c’est un gros déconneur, un gros chambreur, a confié le milieu Blaise Matuidi, hier. Mais, sur le terrain, il donne tout. C’est un très bon coéquipier. »
En défense, Alex et Thiago Silva devraient à nouveau débuter. En l’absence de Marquinhos (élongation) et de Mamadou Sakho, qui négocie son transfert avec Liverpool (voir par ailleurs), Zoumana Camara figurera sur la feuille de match, comme remplaçant, pour la première fois de la saison. À droite, Blanc attend plus de ses latéraux, le secteur faible du PSG. Gregory Van der Wiel pourrait de nouveau avoir sa chance, aux dépens de Christophe Jallet. « À Nantes, j’ai choisi Van der Wiel, c’est la concurrence. À eux de faire en sorte que cette concurrence les tire vers le haut plutôt que le bas », a commenté Blanc. Le message est clair.

ALEXANDRE CHAMORET


L'Équipe
HHA
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PSG-Guingamp (2-0) : Paris sauve les apparences

C’est drôle comme une victoire peut laisser un goût contrasté. Si l’on regarde cette affaire froidement, il n’y a au départ que des satisfactions et plutôt importantes : trois points donc, une équipe qui ne renonce pas et se bat jusqu’aux ultimes secondes, le premier but de Rabiot avec le PSG, le premier aussi d’Ibrahimovic avec son club dans cet exercice (il reste à trois longueurs de son total à pareille époque la saison dernière), un scénario emballant avec deux buts dans le temps additionnel, deux points et deux buts de plus à ce stade que l’année passée, Sirigu qui n’en encaisse pas pour la première fois. Non, franchement, il n’y a que du bon. En août, quand la lourdeur de la préparation s’impose encore à la technique, il faut gagner. Ce n’est pas Lyon qui dirait le contraire.

Alors d’où vient ce léger malaise ? Si l’on analyse le résultat, il est formidable. Si on analyse le match, il est inquiétant. « On passe par tous les sentiments. On aimerait être plus tranquilles, plus sereins, plus sûrs de nous. Ce n’est pas le cas, acquiesce Laurent Blanc. On avait prévu de souffrir en ce début de saison. Cela se vérifie. »

La petite amertume vient notamment de la nouvelle prestation assez scandaleuse de Javier Pastore qui n’a terminé qu’un seul match sous l’ère Blanc (celui à Montpellier). La prochaine fois, il pourrait ne pas le commencer du tout. Soit Rabiot soit le mercato peuvent avoir raison de lui. « C’est un garçon qui fait se poser beaucoup de questions, reprend l’ancien sélectionneur. Lui-même s’en pose peut-être beaucoup, peut-être trop. A nous de l’aider pour qu’il retrouve son meilleur niveau parce qu’on aura besoin de lui. » Si le PSG veut recruter d’ici à demain soir, qu’il ne se prive pas. En ce moment, rien ne peut être pire que Pastore.

La déception finale émane aussi d’une première période ratée. « On était endormis », note l’entraîneur parisien. C’est trop souvent le cas depuis le début de saison (la première à Montpellier, la seconde à Nantes). Manque d’intensité, pas de changement de rythme, aucune vitesse : Guingamp aurait pu jouer au Scrabble pendant que le PSG s’ébrouait pendant les quarante-cinq premières minutes, il n’aurait pas été inquiété. « Techniquement, on doit être meilleurs pour se mettre dans le sens du jeu. » C’est le moment : après la trêve, le PSG change de braquet avec deux déplacements (Bordeaux, Olympiakos) puis la réception de Monaco. On dirait qu’on va en savoir un peu plus très bientôt.


leparisien.fr


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«On monte en puissance»

Plus qu'une réelle satisfaction, les mines des joueurs du PSG affichaient un soulagement, samedi dans les travées du Parc des Princes, au sortir de la victoire face à Guingamp (2-0). Parce que le scénario du match prête davantage à parler de «délivrance» (Matuidi). Parce que l'affiche n'avait aucun reflet étoilé, deux jours après le tirage au sort de la Ligue des champions. Zlatan Ibrahimovic a quand même fait le parallèle entre le groupe "offert" à Paris en C1 et cette 4e journée de Championnat : «On voit qu'aucun match n'est facile». Le champion en titre a dû attendre le money-time pour s'adjuger son premier succès de la saison à domicile. Il n'a pas trop envie que cela se reproduise.

Malgré l'occasion de Zlatan (2e), le PSG a eu «du mal à démarrer».

En choeur, Blaise Matuidi et Adrien Rabiot ont estimé que le PSG devait «marquer plus tôt» pour s'éviter de nouvelles frayeurs. Comme à Nantes six jours plus tôt (2-1), Paris a empoché la victoire, mais ce ne fut pas le cas à Montpellier (1-1, 1re j.) puis contre Ajaccio (1-1, 2e j.). «On a du mal à démarrer les matches, admet Rabiot, auteur du tibia de l'ouverture du score. Là, ça devenait compliqué, c'est une joie immense d'avoir marqué». Décisif quelques minutes auparavant, dans la surface parisienne cette fois, Salvatore Sirigu est content «qu'un joueur entrant en cours de match fasse du bien à l'équipe.» Et scelle «une victoire méritée, dixit Matuidi. On engrange des points, c'est le principal.»

«On s'améliore de jour en jour» Selon l'ancien Stéphanois, ce succès en appelle d'autres, après la trêve internationale : «Même si tout n'est pas parfait, on sent qu'on monte en puissance». Gregory van der Wiel abonde : «Je pense qu'on s'améliore de jour en jour». «C'était un match compliqué, contre une équipe qui défend bien», a ajouté le latéral néerlandais, titulaire pour la deuxième fois - et la deuxième victoire - de rang. «On s'est procuré des occasions de but, c'est une bonne chose», reprend de son côté Ibrahimovic, qui n'a, évidemment, jamais perdu «confiance.» A l'avenir, il voit «beaucoup de buts» pour lui et Cavani. «On peut dire que ça y est, on est lancé», se réjouit Matuidi.


lequipe.fr
Homer
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Lucas Digne : «Je vais avoir ma chance»

Comme un grand nombre de ses coéquipiers du PSG mobilisés pendant la trêve internationale, Lucas Digne (20 ans) a quitté Paris après le succès contre Guingamp (2-0). Pour retrouver sa trace, il faut se rendre à Deauville, où l’équipe de France Espoirs dirigée par Willy Sagnol est rassemblée en vue d’un match contre le Kazakhstan, demain à Caen.

Transféré cet été de Lille pour 15 M€, Digne compte un titre de champion du monde remporté avec la sélection des moins de 20 ans et 62 matchs de Ligue 1 sous le maillot du Losc. Pas un en revanche, du moins pas pour l’instant, avec le PSG. Il s’en explique et revient sur sa boucle personnelle : la Seine-et-Marne, l’Oise, Lille puis Saint-Germain-en-Laye, où il vient de s’installer avec sa petite amie, à quelques minutes du camp des Loges.

Comment s’est déroulé votre transfert de Lille au PSG…

Lucas Digne. Tout s’est bien passé entre les deux clubs. L’accord a été trouvé rapidement. Ensuite, les choses étaient claires dans ma tête à partir de début juillet, quand j’ai reçu les coups de téléphone de Leonardo puis de Laurent Blanc. L’AS Monaco m’a sollicité mais je n’ai jamais vraiment pensé aller jouer là-bas.

Pourtant, votre temps de jeu aurait sans doute été supérieur à Monaco, non ?

Je n’ai pas réfléchi de cette manière. Je savais où je voulais aller. Intégrer une équipe championne de France en titre, côtoyer de grands joueurs, disputer la Ligue des champions. Le reste n’était pas très important.

Quel projet sportif vous a proposé le PSG ?

On m’a dit que je serais cette saison en concurrence avec Maxwell et qu’il n’y aurait pas de numéro 1 au poste d’arrière gauche.

N’êtes-vous pas déçu par la différence entre ce discours et la réalité du mois d’août? Aucune titularisation, zéro minute de temps de jeu…

Non, pas du tout. Ce serait un peu triste si j’étais déçu du PSG au bout de trois semaines! Ma préparation n’a commencé qu’au début du mois d’août et je n’ai participé à aucun match amical. Dans ces conditions, il est assez normal de ne pas avoir joué ces dernières semaines.

En dehors des matchs, comment se passent vos premières semaines au PSG ?

Très bien. Comme les autres recrues, j’ai dû chanter devant tout le monde pour mon bizutage. Le titre? « Faut que j’me tire », de Maître Gims, un membre du groupe de rap Sexion d’assaut. Ensuite, je dois m’adapter à mon nouvel environnement. Ce n’est pas si simple mais je sens que je progresse aux entraînements.

Quand vous verra-t-on disputer votre premier match au PSG ?

Demandez à Laurent Blanc! Il m’a dit qu’il comptait sur moi dans un avenir assez proche. Avec trois matchs par semaine de mi-septembre jusqu’à décembre, je vais avoir ma chance. Ce sera à moi de la saisir.

Quelles relations avez-vous avec Maxwell, votre concurrent direct ?

C’est quelqu’un d’extraordinaire. Il est très ouvert, toujours prêt à donner des conseils. En plus, il parle parfaitement français, ce qui arrange un peu les choses…

Le fait qu’il soit aussi le meilleur ami d’Ibrahimovic, le patron du vestiaire, peut-il vous poser problème ?

C’est vrai que la situation est toujours plus difficile quand votre concurrent est un joueur très important du vestiaire. Mais Maxwell n’est pas non plus le capitaine… En plus, je ne pense pas que le coach tienne compte des affinités entre les uns et les autres.

Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance en Ile-de-France ?

C’était le paradis. J’ai grandi dans une famille très soudée. Je suis né à Meaux, en Seine-et-Marne, mais la maison était petite. Donc, nous avons déménagé dans l’Oise, à Mareuil-sur-Ourcq, où j’ai commencé à jouer au football. A 9 ans, je suis parti à l’US Crépy-en-Valois, un club un peu plus coté dans la région. C’est là que je me suis fait repérer par les responsables du centre de formation du Losc.

Vous quittez donc votre famille à l’âge de 12 ans…

Non. Mes parents ont déménagé à Lille pour m’accompagner. Ils ont fait ce sacrifice. Notre famille était alors de nouveau au complet puisque mon frère aîné, Mathieu, était déjà au centre de formation du Losc. Il est quelqu’un d’important dans mon parcours. J’ai une relation assez fusionnelle avec lui.

Quel a été son parcours ?

Malheureusement, il s’est blessé au mauvais moment et n’a pas réussi à passer pro. Il est aujourd’hui infirmier urgentiste dans un hôpital de Lille.

Comment décririez-vous votre personnalité ?


Joyeux, positif et réservé, voilà les adjectifs qui me viennent en tête. Je ne vais pas trop au-devant des gens mais je suis ouvert au dialogue. Sur un terrain, je me transforme. Je ne suis plus du tout réservé et je me permets d’interpeller mes coéquipiers, même ceux que je connais peu, si cela est nécessaire.


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Un bon mercato au goût d’inachevé

C’est l’un des paradoxes de ce nouveau PSG. Quand le club de la capitale recrute à tour de bras, on le taxe de boulimie. Quand, à l’inverse, il achète avec parcimonie et se contente de trois arrivées (Cavani, Digne, Marquinhos) comme cet été, les observateurs et le public restent sur leur faim. Il ne faut pas s’y méprendre.

Le PSG n’a pas raté son dernier mercato.

Non seulement les dirigeants parisiens ont su conserver leurs meilleurs joueurs (Ibrahimovic et Thiago Silva en tête) mais dans le même temps, ils ont fait main basse sur l’un des meilleurs attaquants de la planète (Cavani) et sur deux jeunes défenseurs très prometteurs (le Français Digne et le Brésilien Marquinhos). Le tout pour la coquette somme de 114 M€. Pour mémoire, l’été dernier, Paris avait dépensé 145 M€ pour six joueurs (bonus compris). Plus qu’un mercato raté donc, c’est la sensation d’un recrutement inachevé qui persiste aujourd’hui. Leonardo aimait à répéter que le mercato est aussi une histoire « d’opportunités » à saisir, encore plus quand la fenêtre va bientôt se fermer. Lors des récents marchés, Paris s’était illustré dans cet exercice en faisant signer dans les derniers jours Diego Lugano (été 2011), Thiago Motta (hiver 2012), Gregory Van der Wiel (été 2012) et David Beckham (hiver 2013). Pas cette fois-ci.

Aucune arrivée depuis le départ de Leonardo


Et pourtant les responsables parisiens ont essayé. La tentative d’attirer l’international allemand Mesut Özil vient éclairer les propos de Laurent Blanc qui affirmait vendredi dernier : « Notre effectif est bien équilibré, mais si on regarde avec beaucoup d’attention, peut-être qu’il manque un petit joueur. Devant ou derrière ? Regardez bien notre effectif, vous trouverez », avait déclaré l’entraîneur parisien.

On sait désormais. Le staff du PSG s’était bien mis en quête d’un joueur dépositaire du jeu, capable d’alimenter ses deux attaquants comme nous l’écrivions samedi. En ce sens, il s’agit d’un désaveu pour Javier Pastore censé incarner ce profil. Mais cette fois-ci, le PSG n’a pas su tirer son épingle du jeu dans ce money time du mercato et cela coïncide avec la démission de Leonardo devenue effective le 16 juillet dernier. Difficile de ne pas relier ces deux événements.


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MÉMO PSG

Aujourd’hui. Entraînement à huis clos au camp des Loges.
Infirmerie. Marquinhos (mollet).
Absents. Matuidi, Ibrahimovic, Cavani, Thiago Silva, Maxwell, Lucas, Lavezzi, Sirigu, Verratti, Thiago Motta, Digne (sélections).
Rendez-vous. Bordeaux - PSG, 5e j de L 1, le 13 septembre à 20 h 30.

Mohamed Sissoko n’est plus un joueur du PSG. L’international malien a résilié hier le contrat qui le liait au club de la capitale.
Le litige qui oppose Jean-Pierre Bernès à Blaise Matuidi et son nouvel agent, Mino Raiola, a été étudié hier par le tribunal de grande instance de Paris. Bernès a assigné Matuidi et Raiola devant la justice pour rupture abusive de contrat. Il réclame 3,5 M€ au joueur et 5 M€ à son nouvel agent. Une prochaine audience est prévue le 14 octobre.


Le Parisien .fr
Varino
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Ménez voit le bout du tunnel

Jérémy Ménez est de retour. Pour l’instant, on ne parle que d’entraînement, qu’il a repris, il y a un peu plus d’une semaine, au lendemain de la victoire face à Nantes (2-1). Opéré d’une hernie discale par le professeur Massini le 9 juillet, l’attaquant parisien a rongé son frein pendant une bonne partie de l’été. Il s’est même imposé une phase de récupération chez son frère, à Monaco, pendant deux semaines après l’intervention chirurgicale.

« J’ai dû rester à la maison, le plus souvent allongé. Après quinze jours, j’ai entamé la phase de rééducation avec du travail en piscine, un peu de coordination, tout en progressant chaque semaine avec du travail sur tapis roulant, puis sur le terrain au niveau des appuis. Cela se fait petit à petit », confiait-il jeudi dernier sur Psg.fr. Une semaine plus tard, son dos semble enfin décidé à ne plus le torturer. « Aujourd’hui, il n’a plus de douleurs. Mais, comme pendant toute sa convalescence où il s’est montré très sérieux, Jérémy fait beaucoup d’étirements et des soins préventifs », indique-t-on au sein du club.

Fin de contrat en juin 2014

Ce n’est pas la première fois que le natif de Longjumeau connaît ce type de complications. En juin 2008, alors qu’il évoluait sous les couleurs de Monaco, Ménez avait été opéré d’une pubalgie. Au final, deux mois d’indisponibilité et une reprise tardive quand la plupart de ses partenaires ont déjà plusieurs semaines d’entraînement dans les jambes. « Ne pas pouvoir être sur le terrain était dur, mais c’était pour mon bien. Cela m’a renforcé et m’a poussé à travailler au quotidien », assure-t-il.

Ce travail, justement, le conduit aujourd’hui à postuler pour le déplacement à Bordeaux, dans huit jours. A quel poste ? C’est une bonne question. S’il n’a pas eu de discussion avec Laurent Blanc sur la façon dont l’entraîneur souhaite l’utiliser, l’ancien Romain sait aussi que la donne au sein de l’effectif a sensiblement évolué pendant son absence.

La saison dernière, il avait souhaité se fixer en attaque où il avait joué comme titulaire jusqu’en décembre avant qu’Ancelotti ne lui préfère Lavezzi lors des grands rendez-vous. « Jérémy aime bien évoluer en pointe mais, quand il y a Ibrahimovic et Cavani devant, ça devient compliqué. De toute façon, ça ne le dérange pas de jouer sur un côté, que ce soit à droite ou à gauche. Et Laurent Blanc le connaît », indique un partenaire. Mais, pour l’international tricolore, le champ des interrogations ne s’arrête pas aux contours du terrain. A cette heure, il n’a toujours pas entamé la moindre discussion avec ses dirigeants pour prolonger son contrat avec le PSG, qui se termine en juin 2014. L’automne de Ménez s’annonce chargé.

FRÉDÉRIC GOUAILLARD

Le Parisien
Varino
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Thiago Motta, le plus Brésilien des Italiens

Tomber sept fois, se relever huit. Le fil de son histoire avec la Squadra Azzurra s’est interrompu brutalement lors de la finale de l’Euro 2012, perdue face à l’Espagne (0-4). Cinq minutes après son entrée en jeu, Thiago Motta se donnait une élongation à la cuisse. Une blessure au plus mauvais moment, la première d’une longue série, dans les mois suivants, sous les couleurs du PSG. Aujourd’hui, cet épisode douloureux n’est plus qu’un mauvais souvenir. En pleine possession de ses moyens physiques, Thiago Motta, 31 ans depuis la fin août, s’affirme à nouveau comme le patron du milieu de terrain du PSG version Laurent Blanc. Cerise sur le gâteau, le sélectionneur italien l’a rappelé pour les matchs éliminatoires au Mondial 2014. Brésilien de naissance, Italien d’adoption, l’ancien joueur de l’Inter Milan et du Genoa pourrait ainsi honorer ce soir, face à la Bulgarie, sa 14e sélection.

« L’annonce de sa convocation n’a pas vraiment été une surprise, explique Alessandro Canovi, l’agent du joueur. Thiago savait qu’il faisait partie des plans de Cesare Prandelli pour la saison à venir. Ceci dit, il ne s’attendait pas forcément à faire son retour en sélection dès les matchs de septembre. » A l’inverse de ses coéquipiers du PSG, Salvatore Sirigu et Marco Verratti, cantonnés a priori au statut de remplaçant, Thiago Motta peut espérer une titularisation ce soir, à Palerme, ou alors mardi, à Turin, contre la République tchèque. Il serait alors associé à Pirlo (Juventus Turin), Daniele de Rossi (AS Rome) et Montolivo (AC Milan). « Avec la Squadra, Thiago occupe un rôle qui ressemble à celui de Matuidi à Paris, un poste de milieu gauche », éclaire Canovi.

Disputer la Coupe du monde au Brésil, la chance de sa vie

Première de son groupe avec quatre points d’avance sur la Bulgarie, la sélection italienne mène un parcours qualificatif aux allures de promenade de santé. Une victoire ce soir lui donnerait déjà envie de réserver les billets d’avion pour la Coupe du monde au Brésil en juin prochain.

Une compétition que Thiago Motta, natif de Sao Bernardo do Campo dans l’Etat de São Paulo, envisage comme la chance de sa vie. Pour ne pas rater ce rendez-vous majuscule, le no 8 du PSG compte bien poser son empreinte sur la saison parisienne. « Je suis bien au PSG, je suis bien à Paris, et je ne vois pas pourquoi je devrais changer de club… » expliquait-il en début de semaine. Arrivé en janvier 2012 dans les toutes dernières heures du mercato hivernal, il est lié pour l’instant jusqu’en juin 2015 avec le club de la capitale. Avec sa femme Angela et ses trois filles, dont deux jumelles, Thiago Motta envisage même un avenir à plus long terme à Paris. « Thiago a encore quatre bonnes saisons dans les jambes, estime son conseiller. Et comme il a envie de faire partie de l’histoire du PSG… »

RONAN FOLGOAS

Le Parisien
Varino
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Jérémy Ménez a rejoué

Le secret avait été bien gardé. Même un match d’entraînement fait l’objet de mystères au PSG. C’est donc à huis clos au camp des Loges que l’équipe de Laurent Blanc a meublé la trêve internationale en affrontant hier Créteil, le voisin promu en L 2 et coaché par son ancien joueur et entraîneur de jeunes, Jean-Luc Vasseur. Privés de quatorze internationaux et de Marquinhos, blessé à un mollet et qui a poursuivi son travail spécifique à part, les Parisiens n’ont pas forcé, s’inclinant même 1-3 après avoir été menés 0-3 à la pause.

La réduction du score est intervenue par Sainrimat, un des nombreux jeunes entrés en jeu et un peu plus concernés par cette opposition que leurs aînés. Le PSG a aligné, entre autres, Douchez, Bodmer, Van der Wiel, Jallet, Pastore et… Ménez. Opéré d’une hernie discale début juillet et revenu à l’entraînement il y a une dizaine de jours, l’attaquant a joué une heure. Une reprise en douceur pour son premier « match » depuis le 12 mai à Lyon, où son but avait offert le titre à Paris. Il est resté plutôt discret, malgré un petit pont sur un défenseur de Créteil. Pastore ne s’est pas mis beaucoup plus en évidence. Dans une passe difficile, l’Argentin a seulement disputé la 1er période et s’est créé deux petites occasions.
FRANCK GINESTE

Le Parisien
KoKaiiNe
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Thiago Silva : «Ça a été dure de dire 2 fois non au Barça»

Pisté cet été par le Barça, Thiago Silva a finalement prolongé son contrat au Paris-SG jusqu'en 2018. Une décision sur laquelle il est revenu vendredi dans le quotidien britannique The Guardian. «Ça a été difficile de dire non deux fois au Barça. Ce n'est un secret pour personne, j'adore ce club depuis que je suis enfant et j'ai toujours souhaité y jouer, admet le Brésilien. Mais la vie est faite de décisions qui vont parfois à l'encontre de ses rêves. J'ai entendu des personnes qui disaient que je ne pensais qu'à l'argent, mais ils oublient qu'on a des familles à nourrir. Pourquoi j'accepterais de gagner moins en jouant pour le Barça ? Pourquoi les joueurs sont censés se sacrifier ? De plus, le PSG m'a permis de relever un challenge, et le club est sur la bonne voie.»

Le capitaine du Paris-SG explique également se sentir bien en dehors du terrain dans la capitale française. «Je suis heureux à Paris, ce n'était pas le cas quand je suis arrivé l'an passé, c'était très différent de Milan. Ma famille est désormais installée, ce qui m'aide. Je suis aussi dans une position où je suis important pour le club, pas seulement sur le terrain.»


L'Equipe.fr
Varino
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Marquinhos se fait attendre

Recruté 31,4 M€, le jeune Brésilien est enfin débarrassé de ses pépins physiques et pourrait jouer en Ligue 1 vendredi à Bordeaux.


Cette fois-ci, ce sera peut-être la bonne. Recruté mi-juillet pour plus de 31,4 M€, le jeune défenseur de 19 ans, Marquinhos, devrait enfin être à la disposition de Laurent Blanc vendredi à Bordeaux. Blessé à la cuisse depuis quinze jours, il a obtenu le feu vert médical pour pouvoir jouer. Ce matin, il doit participer à l’entraînement collectif et disputer une opposition pour être certain de sa guérison.

C’est déjà la deuxième fois en deux mois que l’ex-joueur de l’AS Roma fait un tour à l’infirmerie. Victime d’une infection lors de son arrivée à Paris, l’ancien joueur de l’AS Rome s’est assis deux fois sur le banc face à Ajaccio (1-1) puis Nantes (2-1). Mais il se blesse à nouveau, fin août, avant la réception de Guingamp (2-0). Victime d’une élongation à la cuisse, il doit suivre un programme d’entraînement spécifique qui le tient éloigné des terrains quinze jours.

Désormais apte, rien n’assure néanmoins que Laurent Blanc le lance dès vendredi. Certes, il faudra faire souffler Thiago Silva, qui a disputé cette nuit un match amical face au Portugal aux Etats-Unis. Mais Blanc peut aussi préférer attendre que son jeune joueur, qui n’aura participé qu’à deux séances d’entraînement collectif, retrouve un peu plus de rythme. Dans ce cas, Zoumana Camara, qui offre davantage de garanties compte tenu de son expérience, pourrait être associé à Alex. Avec sept matchs dans les trois prochaines semaines, les occasions de titulariser le Brésilien ne manqueront certainement pas. « Je suis très heureux d’être au PSG, je me sens très bien, que ce soit avec l’équipe ou l’entraîneur. Mon moment arrivera en travaillant dur », confiait-il à Sky Italia le 31 août.

Il découvre Paris avec les autres Brésiliens

L’aventure au PSG commence donc pour la nouvelle recrue présentée comme le futur Thiago Silva. Jusqu’à présent, il avait dû ronger son frein et se consoler en profitant des joies de la vie parisienne. Avec les autres Brésiliens du club, on l’a ainsi vu arpenter les allées du parc d’attractions Euro Disney, visiter la tour Eiffel (avec Lucas), déguster des gaufres et des glaces (avec Alex) dans les cafés parisiens. Entre deux séances de soins, et lassé d’être logé au Bristol, celui que l’on présente comme un prodige s’est également mis en quête d’un appartement qui lui convienne. Ce weekend, et jusqu’à lundi soir, il s’est aussi offert une petite escapade à Rome pour passer (et obtenir) son permis de conduire. Il ne rate jamais une occasion de partager ces tranches de vie sur les réseaux sociaux.

Epaulé par son père et son frère, Marquinhos semble s’être très bien adapté à sa nouvelle vie parisienne. Il ne lui reste plus qu’à prouver sa valeur sur un terrain.

SYLVIE DE MACEDO (AVEC A.H. ET CH.B.)

Le Parisien
Varino
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PSG : Ménez encore forfait

Son retour était prévu mais il n’aura pas lieu. Après deux mois d’absence en raison d’une opération au dos à Monaco début juillet, Jérémy Ménez est à nouveau forfait. Le week-end dernier, le milieu offensif du Paris-SG (26 ans), qui souffrait d’un calcul rénal, a dû subir une intervention. La durée de son indisponibilité restait encore indéterminée hier soir. Jean-Louis Gasset, l’adjoint de Laurent Blanc, l’a confirmé sur France Bleu. Alors que Javier Pastore (pied) est incertain et que Marquinhos, qui se remet d’une élongation (cuisse), semble encore trop juste physiquement, c’est un autre coup dur pour Blanc, qui envisageait de faire tourner son effectif face à Bordeaux, demain, puisque ses dix internationaux sont revenus tardivement, et en prévision du match de Ligue des champions face à l’Olympiakos mardi.

Les Européens (Matuidi, Thiago Motta, Verratti, Sirigu, Ibrahimovic) n’ont regagné le Camp des Loges qu’hier et les Sud-Américains (Cavani, Maxwell, Lucas, Thiago Silva, Lavezzi) seulement aujourd’hui.

A. C.

L'Equipe

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Ménez hospitalisé

Il ne jouera pas demain à Bordeaux


Les aléas ne jouent pas en faveur de Laurent Blanc à quelques heures du déplacement à Bordeaux demain. Alors qu’il a travaillé dix jours sans sa dizaine d’internationaux, rentrés seulement hier pour la plupart (sauf Cavani et Lavezzi attendus aujourd’hui), l’entraîneur parisien doit aussi faire face à la défection demain de Jérémy Ménez.

Pastore forfait, Marquinhos apte

Alors que l’attaquant avait repris l’entraînement collectif depuis quelques jours et même participé vendredi dernier au match amical contre Créteil (1-3) après deux mois d’absence, il a été hospitalisé quarantehuit heures lundi et mardi pour des soucis rénaux sans rapport avec sa hernie discale opérée en juillet. nBlanc devra aussi composer sans Javier Pastore. L’Argentin souffre d’une élongation de la cuisse contractée face à Créteil (1-3). Son indisponibilité est estimée à quinze jours. En plus de Bordeaux, Pastore manquera le déplacement de Ligue des champions à Athènes mardi et aussi vraisemblablement le choc contre Monaco dimanche 22 septembre. Une bonne nouvelle vient compenser ces pépins. Marquinhos, remis de sa contracture à la cuisse, est apte selon le PSG.

Le jeune Brésilien a participé à une opposition avec la réserve parisienne mardi après-midi. Hier, il s’est entraîné avec ses coéquipiers de l’équipe première. S’il devrait logiquement figurer dans le groupe retenu par le coach, il n’est pas certain d’être titulaire. Avec lui, le club ne veut prendre aucun risque. Sa présence sur le terrain pourrait être bien utile pour ce rendez-vous compte tenu des retours tardifs et de l’état de fatigue de Thiago Silva et Maxwell.

ARNAUD HERMANT ET CHRISTOPHE BÉRARD


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Un avion affrété pour les Brésiiens. Le PSG a affrété hier un vol privé depuis Lisbonne pour ramener au plus vite à Paris ses Brésiliens qui affrontaient en amical le Portugal (3-1) à Boston (Etats-Unis) dans la nuit de mardi à mercredi. Contrairement à ce qui était prévu, Thiago Silva, Lucas et Maxwell ne sont pas passés au camp des Loges hier soir pour suivre des soins. Cavani et Lavezzi sont attendus aujourd’hui à Paris pour partir dans la foulée en Gironde.

Ibra, buteur pressé. Zlatan Ibrahimovic a inscrit le but le plus rapide de l’histoire de la sélection suédoise mardi en marquant après 27 secondes de jeu face au Kazakhstan (1-0). La saison dernière, il avait trouvé les filets à la 26e seconde lors de Lille - PSG.

Le Parisien
Teichi
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Le Camp des Loges devient Ooredoo !

Ce jeudi, le PSG a annoncé un nouveau contrat de sponsoring avec Ooredoo, opérateur de télécommunications qatari. Ainsi, le Camp des Loges s'appelle désormais Centre d'entraînement Ooredoo. Ce nom sera aussi présent sur le dos des maillots, les manches des tuniques d'entraînement et les panneaux publicitaires du Parc des Princes. Des ateliers d'entraînement seront créés pour les jeunes.

L'equipe.fr
stoner_man
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Blanc : «Notre match le plus abouti»

Visiblement décontracté, l'entraîneur parisien a apprécié la maîtrise affichée par son équipe contre Bordeaux, s'autorisant même quelques plaisanteries.


«Laurent Blanc, n'était-ce pas votre meilleur match de la saison ?

Peut-être, le plus abouti à coup sûr. Mais quand même, le foot est bizarre. Notre métier, c'est de préparer un match toute la semaine, d'élaborer des schémas de jeu, des stratégies pour battre un adversaire. Et celui-là, on ne l'a pas préparé du tout, absolument pas, on a récupéré des joueurs de leurs sélections jusqu'à hier soir et regardez le résultat! Ce que je suis en train de vous dire, c'est que l'entraîneur ne sert à rien (rires).

On a senti un Paris dominateur, qui menait le match à sa main...

L'équipe commence à comprendre ce qu'on veut produire et adhère à ce qu'on propose, le match de ce soir, sans préparation donc, en est la preuve. Bordeaux a eu du mal offensivement mais nous avons été très bons dans la maîtrise technique du ballon. On travaille ça depuis le premier juillet, on insiste énormément et c'est dans ce match que ça s'est vu le mieux. Même si on montait en puissance physiquement, après une préparation très dure pour la Ligue des Champions et par conséquent des premiers matches difficiles, j'avais bon espoir de trouver la maîtrise technique dont on a fait preuve ce soir. On n'a pas concédé grand-chose à l'adversaire. C'est pour moi la grosse satisfaction de la soirée. Sans oublier le fait que quand il a fallu faire mal, on a fait mal. Je suis assez satisfait de notre bilan comptable, même si je pense qu'on en mérite deux de plus, avec Ajaccio. Mais c'est quand même pas mal. C'est un bon début de saison.

Pensez-vous que cette maitrise technique est le fruit de ce système en 4-3-3 ?

Oh là, pas du tout. Vous savez, les systèmes... Je vous ai prévenus qu'avec moi, ça peut évoluer très vite. L'important est de trouver l'équilibre entre le défensif et l'offensif.

Grâce à Lucas, qui marque son premier but sous les couleurs parisiennes ?

Ah bon ? Ce n'est pas son deuxième? Vraiment? Il est en retard! Il a été très bon, à l'image de l'équipe. Il s'est créé des occasions, a travaillé pour l'équipe et a été récompensé.

Vous estimez votre équipe prête pour la Ligue des Champions mardi ?

Pas encore au niveau collectif. Certains joueurs sont arrivés tard et montent encore en puissance sur le plan physique. D'autres, comme Cavani et Lavezzi, n'étaient absolument pas prêts à jouer. Les trois Brésiliens étaient limite, après avoir fait un voyage retour Brasilia -Boston-Lisbonne-Paris ! Ça va leur faire beaucoup de miles sur leur carte... Mais les matches internationaux leur ont fait du bien. Il va falloir car on rentre dans le vif du sujet.

Paris présentait une équipe très jeune, c'est une surprise ?

Non. Je l'ai fait à Bordeaux. Coman, Ongenda, je ne les connaissais pas du tout au départ. Ils m'ont agréablement surpris et surtout, ils ont maintenu leur niveau de jeu durant ces trois mois. Moi, j'ai essayé de leur faire un peu la place. Maintenant, à eux de gratter du temps de jeu, ce qui est très difficile avec cet effectif.»
Varino
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Ils se sentent bien à trois

Avec un milieu à trois, le PSG a dominé son sujet comme jamais cette saison. C’est dans ce système (le 4-3-3) que Paris peut grandir.


LA TROISIÈME VICTOIRE de la saison du PSG en L 1, glanée hier soir à Bordeaux (2-0) grâce à des buts de Blaise Matuidi (1-0, 30e) – sur une nouvelle passe décisive de Zlatan Ibrahimovic – et de Lucas (2-0, 64e), a délivré plusieurs messages. Outre la place de leader prise provisoirement, à une semaine du choc face à Monaco, Paris a confirmé une aisance apparue par séquences à Nantes, lors de la 4e journée (2-1, le 25 août) : le 4-3-3 lui va bien au teint. Il apporte un véritable équilibre au jeu parisien. Contraint au turnover, en raison du retour tardif de ses stars après la trêve internationale et des blessures de Pastore (pied) et Ménez (rein), Laurent Blanc a aligné hier un onze de départ new-look, délesté de quelques noms ronflants (Lavezzi laissé au repos, Cavani et Maxwell remplaçants) et rajeuni (Digne, Ongenda).

Il a surtout opté pour un vrai milieu à trois, avec Thiago Motta, Matuidi et Verratti. Et le PSG a montré un supplément de fluidité et d’aisance. Si tout n’a pas été parfait, les Parisiens ont totalement dominé Bordeaux. Et si cette formule avec trois milieux au profil de récupérateurs-relayeurs permettait à Blanc d’atteindre son objectif, un jeu léché qui plaise au spectateur et déplaise aux adversaires ? Dans ce schéma-là, Thiago Motta a plus de latitude. Matuidi, toujours aussi présent à la récupération, dispose de plus de liberté pour se projeter vers l’avant. Et si ces deux cadres peuvent à chaque fois profiter de ce Verratti-là… Hier, le petit Mozart italien n’a pas exposé son tempérament de feu, a joué simple et a fait apprécier sa qualité de passe en offrant à Lucas son premier but depuis son arrivée à Paris.

Jusqu’alors, Blanc avait composé ce 4-3-3 avec Pastore au milieu. Mais l’Argentin a montré toutes ses limites, dans ce rôle pour lequel il n’a ni la grinta ni le coffre, pour l’instant. Verratti, lui, l’a. Et si ce n’est pas Verratti, ce pourra être Rabiot, qui a remplacé Ongenda (72e). C’est aussi l’avantage du 4-3-3 : il fait de la place à quelques jeunes talents dont l’horizon semblait bouché dans le 4-4-2 en vogue depuis la saison passée. Bien sûr, le milieu est justement le secteur le moins fourni dans la capitale : avec Motta, Matuidi, Verratti, Rabiot voire Pastore, ils sont cinq pour trois postes, ce qui reste léger vu la fragilité de l’un (Motta), le tempérament d’un autre (Verratti) ou l’inconstance du plus offensif des candidats (Pastore). Mais Paris, en 4-3-3, a laissé passer l’idée, hier en Gironde, que la page Ancelotti était tournée et que Laurent Blanc commence à imposer une patte chez les champions de France.


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Notes:
8: Matuidi
7: Ibra, Lucas, Thiago Motta, Alex
6: Ongenda, Verratti, Thiago Silva, Sirigu
5: Digne
4: Van der Wiel

L'Equipe
Varino
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Paris envoie un signal fort

Après deux succès arrachés à Nantes et face àGuingamp, Paris a enfin réussi une belledémonstration. La concurrence est avertie.


Paris a lancé sa saison. C'est le résumé succinct de ce succès à Bordeaux - le meilleur match de Paris cette saison - où il y a beaucoup à dire, et pas que du négatif. D'abord le PSG a enregistré son troisième succès de rang et a parfaitement entamé un mois de septembre dantesque avec 7 matchs en 23 jours.

Pour ne rien gâcher, Thiago Silva et ses partenaires s’installent provisoirement en tête du classement - première cette saison - et exercent une légère pression sur Monaco, Marseille et Saint-Etienne. « J'avais des craintes car on n'a pas du tout préparé ce match. Des joueurs sont arrivés seulement hier (jeudi) à 18 heures et regardez le résultat : c'est certainement notre match le plus abouti de la saison. Ça veut dire que l'équipe commence à comprendre ce qu'on veut produire et, surtout, adhère à ce que l'on propose », se réjouit le coach Laurent Blanc. Pour la première fois, le PSG a montré le visage d'une équipe équilibrée et capable de prendre le jeu à son compte dans la continuité, et non pas en réaction. Le but de l'indispensable Matuidi, après 90 mètres de course et une action qu'il a lui-même initiée, est le parfait exemple de cette maîtrise collective que Paris a souvent affichée.

Idéal avant le défi face à l’Olympiakos

« Là, Paris m'a impressionné », a reconnu Cédric Carrasso, le portier des Girondins. Même dans les moments difficiles, notamment au retour des vestiaires quand la fatigue a étreint les internationaux, les joueurs parisiens ont fait preuve d'une solidarité sans faille. Cette maîtrise technique louée par Blanc et la supériorité parisienne ne relèvent pas du hasard.

Avec le 4-3-3 qu'il reconduisait hier pour la troisième fois consécutive, le « Président » semble avoir trouvé la bonne formule. Le trio de milieux récupérateurs (Verratti, Thiago Motta, Matuidi) a parfaitement fonctionné et il y a sûrement là une explication au fait que Paris n'encaisse plus de but depuis deux rencontres.

Offensivement, l'entraîneur parisien a pu préserver Cavani, ne lançant l'Uruguayen qu'à dix minutes de la fin du match et pas pour sceller le sort de la rencontre. Lucas Moura, déjà auteur d'une passe décisive la saison dernière à Chaban Delmas, a eu le bon goût de marquer son premier but sous le maillot parisien à l'heure de jeu, éteignant les derniers espoirs d'un Bordeaux faiblard et sans imagination.

Il n'est pas certain que cette bouillie bordelaise soit de nature à calmer la colère des supporteurs. « On a essayé de presser, on a pris le risque et on a perdu », déplore Francis Gillot l'entraîneur des Girondins. Paris, en revanche, s'est délesté d'une série de doutes avant de lancer sa campagne européenne mardi face à l’Olympiakos. Cela ne pouvait pas mieux tomber.

FRÉDÉRIC GOUAILLARD



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Matuidi à nouveau décisif

Après vingt premières minutes hésitantes, le PSG, positionné en 4-3-3, a pris la mesure de la rencontre. Solides derrière et avec une grande maîtrise du ballon, les Parisiens ont étouffé des Bordelais peu fringants et signé leur meilleure prestation depuis le début de saison.

6 Sirigu. Il n’a presque pas eu à s’employer. Un seul tir à bloquer (44e) suivi d’une sortie aérienne impeccable. Rien ensuite.

5,5 Van der Wiel. Peu sollicité, le latéral droit n’a pas survolé les débats, mais il n’a pas non plus commis de boulette malgré quelques approximations.

6 Alex. Le Brésilien a vécu une soirée tranquille. Il a parfaitement géré les rares offensives locales et le grand Diabaté.

6 Thiago Silva. Il demeure incontournable même après un long voyage : toujours placé où il faut, il a coupé les ballons qui auraient pu être dangereux (20e).

6 Digne. Une intervention nécessaire et autoritaire (1re) puis un choc où il s’est plaint du coude (4e), le latéral gauche a rendu une copie convenable pour sa première sortie avec le PSG. Un peu timide parfois. Une bonne frappe dégagée par Carrasso (72e).

6,5 Verratti. Milieu droit, il a fait du Verratti : de bonnes choses comme sa passe pour Lucas sur le second but ou sa capacité à conserver le ballon. Mais il en fait encore trop parfois. Averti (80e).

6,5 Thiago Motta. Positionné devant la défense, c’est le régulateur du jeu parisien. Propre et précis dans ses transmissions, il évolue au petit trot mais ça lui suffit pour régner sur l’entrejeu.

7 Matuidi. Milieu gauche dans le 4-3-3 de Blanc, l’international a été précieux au pressing et à la récupération. Il a aussi fait la différence en attaque en ouvrant le score et en apportant le soutien offensif dès qu’il a pu.

7,5 Lucas. Attaquant droit, le Brésilien a pris soin de bien rester dans son couloir afin d’étirer la défense adverse. Plusieurs bonnes inspirations (20e, 39e, 72e, 76e, 79e) vers Ibrahimovic en particulier. Il marque son premier but avec le PSG (63e). Suppléé par Coman (82e).

7 Ibrahimovic. Le Suédois est rentré fatigué de ses matchs de sélection mais ça ne l’a pas empêché d’être encore décisif. Il délivre un caviar dans le dos de la défense bordelaise pour le but de Matuidi. Moins en réussite sur ses tentatives individuelles comme sur ses tirs repoussés (59e, 72e, 76e) par Carrasso. Remplacé par Cavani (82e).

6 Ongenda. Pour sa première titularisation de la saison, le jeune Parisien de 18 ans a livré une prestation correcte. Des choses intéressantes dans la construction du jeu, plusieurs passes bien senties pour Lucas. Un peu léger dans le travail défensif. Averti (69e) puis remplacé par Rabiot (72e).

A Bordeaux, le collectif girondin, peu inspiré, s’est montré stérile offensivement et n’a inquiété Sirigu qu’une seule fois.

L’arbitre, M. Gautier (6), a plutôt bien géré cette rencontre.



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1
C'est la toute premiere fois depuis le début de sa carrière parisienne que Zlatan Ibrahimovic est remplacé au cours d’un match.



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Lucas, enfin!

A la mi-temps, dans l'intimité du vestiaire, Laurent Blanc l'avait prévenu. « Lucas, ce soir, tu vas marquer ! » , a-t-il déclaré haut et fort devant l'ensemble de ses partenaires. Etait-ce une vision prémonitoire ou une incantation à l'adresse d'un attaquant en manque de réussite ? En tout cas, les choses se sont passées exactement comme l'entraîneur parisien l'avait annoncé.

Après vingt et un matchs officiels disputés sous le maillot du PSG depuis janvier dernier et 1 420 minutes de jeu, Lucas a donc marqué le premier but de sa carrière française. L'événement, puisque c'en est un, s'est produit à la 63e minute. Magnifiquement servi par Verratti, l'international brésilien se présente dans la surface girondine en position excentrée. Un coup d'oeil pour Ibrahimovic, seul au second poteau, et une feinte de centre plus tard, Cédric Carrasso, le gardien des Girondins, est à terre, pris au piège. La voie du but est dégagée. Lucas pousse alors le ballon au fond des filets et laisse exploser sa joie.

Evangélique fervent, il pose les genoux au sol et lève les bras au ciel. Un geste caractéristique qu'il a exécuté des dizaines de fois sous les couleurs de Sao Paulo, son club d'origine. « J'avais besoin de marquer ce premier but pour prouver ce dont je suis capable, a déclaré le héros de la soirée bordelaise. Il fallait que je réussisse une sorte de match-référence. En fin de match, j'ai quand même ressenti un peu de fatigue suite à mon déplacement aux Etats-Unis avec la sélection brésilienne cette semaine. »

Libéré du poids de son inefficacité, Lucas peut désormais embrasser les prochaines échéances du PSG avec appétit. Ce premier but ouvre-t-il pour lui le début d'une longue série ? « Lucas a réalisé un grand match, à l'image de l'équipe, estime Blaise Matuidi. Quand il joue de cette façon, il nous fait énormément de bien. En un contre un, il est juste exceptionnel. »

Le problème, justement, c'est qu'il ne joue pas toujours de cette façon. Arrivé à Paris auréolé d'un statut de crack et escorté par le prix de son transfert (40 M€), Lucas avait donné, jusqu'alors, l'image d'un soliste brillant mais inefficace. Depuis le début de saison, ses prestations ne s'étaient guère améliorées. « Il était un peu en difficulté » , glisse l'un de ses partenaires.

« Le jeu de Lucas est beaucoup trop systématique, notait Gérard Houllier en fin de saison dernière. Son pouvoir d'accélération est exceptionnel mais, en fait, il évolue toujours sur le même rythme. » Comme une samba désenchantée. A Bordeaux, le Brésilien s'est remis dans la danse.

RONAN FOLGOAS



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« Notre meilleur match de la saison »

Zlatan Ibrahimovic, attaquant du PSG


Sac à dos sur les épaules, les cheveux parfaitement tirés en arrière, le buteur suédois a quitté dans les derniers le vestiaire parisien. D'un pas lent, il a regagné le bus parisien. Comme si Zlatan Ibrahimovic était usé après son match d'hier soir sur la pelouse de Bordeaux. Malgré la fatigue liée à sa semaine internationale avec la Suède, le buteur a encore été décisif hier en offrant une magnifique passe à Matuidi sur le premier but. Avant de rentrer à Paris, Ibra s'est confié sur cette soirée réussie qu'il juge du même niveau que celle à Barcelone en Ligue des champions il y a quelques mois.

Quelle est votre analyse de cette victoire?
ZLATAN IBRAHIMOVIC. On a livré un bon match, vraiment. Je pense même que c'est notre meilleur de la saison. Il est du même niveau que notre prestation retour contre Barcelone en Ligue des champions la saison dernière (1-1).

L'équipe a-t-elle peiné physiquement hier soir?
Je n'ai pas trouvé. On était peut-être fatigué mais on a bien joué. On s'est bien adapté au programme qui nous attend avec sept rencontres en vingt-quatre jours (six après le succès à Bordeaux). Je pense que les entraînements vont être différents dans les prochaines semaines.

Comment vous êtes vous senti?
Bien même si j'étais fatigué car j'ai presque fait le tour du monde ces derniers jours avec notamment un voyage au Kazakhstan avec l’équipe de Suède (Ndlr : dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2014). J'avais de très bonnes sensations.

Pour la première fois depuis que vous êtes au PSG, vous avez été remplacé en cours de match. Comment l'avez-vous vécu?
C'est normal de faire des rotations vu le programme chargé qui nous attend dans les semaines à venir. Sinon on peut se blesser ou être moins performant. Je m'y attendais. Il faut s'économiser.

Avant la rencontre, avez-vous pensé que Laurent Blanc pouvait vous laisser sur le banc ?
Non jamais, je n'ai eu aucun doute. Je suis là pour jouer, je suis payé pour cà.

Lucas a marqué son premier but avec le PSG...
Oui et je suis très heureux pour lui. Il a d'énormes qualités, ce but va lui donner confiance pour la suite et il va continuer à être décisif.



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Ménez et Pastore aptes

Le PSG n'a pas ramené que trois points de son déplacement à Bordeaux. Une autre bonne nouvelle, venue de Saint-Germainen-Laye, a accompagné cette escapade girondine. Jérémy Ménez (calcul rénal) et Javier Pastore (élongation cuisse) sont aptes et désormais à disposition de Laurent Blanc.

Lavezzi ménagé

L’international français s'est entraîné deux fois hier. Quant à l’Argentin, il est rétabli après dix jours d’indisponibilité. Malgré leur retour aux entraînements, il n’est toutefois pas certain que les deux joueurs soient retenus dans le groupe qui part lundi à Athènes pour le premier rendez-vous en Ligue des champions. Le staff médical souhaite jauger leur état de forme respectif après les séances de travail d’aujourd'hui et de demain.

Concernant Ezequiel Lavezzi, l’optimisme est plus mesuré. L'ancien Napolitain est rentré très fatigué de ses dix jours en sélection et pourrait encore être ménagé.

A.H.

Le Parisien
Varino
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Les Parisiens en liberté surveillée

Par contrat, les joueurs du PSG sont tenus à respecter un véritable code de conduite sur et hors des pelouses


Qui a dit que les joueurs de foot pouvaient n’en faire qu’à leur tête ? Selon le contrat de travail standard d’un joueur du PSG, que nous avons pu consulter, leur quotidien professionnel est au contraire balisé par de nombreuses interdictions. Leurs apparitions publiques et certains aspects de la vie personnelle sont ainsi encadrés de manière très précise. Voici les grandes lignes de ce code de bonne conduite, version Paris.

Avec les médias

Ce que dit le contrat : 1. « Le joueur s’engage à répondre sans condition à toute demande d’interview, de reportage […] émanant des médias officiels du club (Psg.fr, PSG TV, 100 % PSG) ainsi que les chaînes du groupe Al-Jazira. » 2. « Le joueur s’engage à s’abstenir devant les tiers, et plus particulièrement devant la presse, de tout commentaire négatif […] sur la direction du club, le management sportif, l’entraîneur, la composition d’équipe et le public. »

Notre commentaire : on comprend mieux pourquoi les joueurs se contentent, bien souvent, du service minimum dans leurs déclarations médiatiques. La moindre critique, sur un choix tactique de leur entraîneur, par exemple, ou sur le fonctionnement interne du club, pourrait en effet les mettre à la faute. Détail intéressant : les chaînes du groupe qatarien Al-Jazira, dont fait partie BeIN Sport, sont considérées, par le PSG, comme des « médias du club ».

Avec les supporteurs

Ce que dit le contrat : « Le joueur s’engage à faire preuve de courtoisie, d’amabilité, de respect et de disponibilité avec les supporteurs du club en toutes circonstances. »

Notre commentaire : le PSG ne sanctionnera jamais l’un de ses joueurs parce qu’il a refusé plus ou moins poliment une demande d’autographe. Ce point de règlement offre toutefois une possibilité de sanction au club, notamment en cas d’altercation entre un joueur et un supporteur.

Comment s’habiller

Ce que dit le contrat : « Le contrat conclu entre le PSG et l’équipementier officiel (NDLR : Nike, jusqu’en juin 2014) contraint tous les joueurs de l’équipe professionnelle à porter exclusivement tous les équipements sportifs (à l’exception des chaussures de jeu et des gants de gardien) ainsi que les produits textiles […] lors de tous les matchs officiels, des matchs amicaux, des matchs d’exhibition et de toutes les séances d’entraînement. »

Notre commentaire : pour éviter toute confusion, les joueurs du PSG reçoivent avant chaque match une feuille de route qui précise les textiles à porter à chaque moment. Tout accessoire vestimentaire d’une autre marque que Nike est explicitement proscrit.

Les paris sportifs

Ce que dit le contrat : les joueurs ont l’interdiction de parier à titre personnel ou par l’intermédiaire d’un tiers sur des matchs des compétitions auxquelles participe le PSG. Même chose pour les matchs internationaux dans lesquels sont engagés des joueurs parisiens.

Notre commentaire : ce point de règlement reprend de manière très classique les termes de la Charte du football professionnel.

Les activités dangereuses

Ce que dit le contrat : « En dehors des matchs ou de l’entraînement, le joueur s’interdit de jouer au football, de monter à cheval, de faire du ski, de prendre place dans un avion de tourisme et de pratiquer tout autre sport (tel que la pêche sous-marine) sans l’autorisation du président après avis de l’entraîneur. »

Notre commentaire : le contrat n’encadre pas la conduite d’un deux-roues, une pratique pas forcément moins dangereuse qu’un vol dans un avion de tourisme. Du coup, certains joueurs ne se privaient pas, la saison dernière, de venir au camp des Loges en scooter ou en side-car. Rien n’interdit non plus la pratique de la chasse. Ibrahimovic en profite et rentre parfois en Suède, pour un week-end, pour se livrer à son passe-temps favori.

RONAN FOLGOAS (AVEC A.H.)



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Des sanctions si nécessaire…

Si un joueur ne respecte pas l’une ou l’autre de ses obligations contractuelles, le PSG a pris les dispositions nécessaires pour le sanctionner au portefeuille. Les retenues sur salaire étant inégales dans ce cas de figure, le club parisien a opté pour un système baptisé « prime d’éthique ». En cas de faute, le versement de cette prime mensuelle est suspendu. Son montant varie d’un joueur à l’autre. Pour certains, il s’agit d’une somme fixe (41 000 € pour Thiago Silva par exemple). D’autres joueurs, dont les contrats sont rédigés différemment, s’exposent, eux, au non-versement de leurs primes de matchs collectives pendant la période considérée. Depuis la mise en place de ce système, à l’été 2012, aucun joueur du PSG n’aurait fait l’objet d’une telle sanction financière.

R.F.



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Sur le terrain, les voyants sont au vert

Privé de Lavezzi, Ménez et Pastore, restés à Paris, le PSG s’avançait en Gironde escorté par son lot d’incertitudes mâtinées d’inquiétudes. Un succès aisé plus tard, Ibrahimovic et ses coéquipiers se sont clairement rassurés. A quarante-huit heures de leur entrée en lice en Ligue des champions, mardi à Athènes, les différents voyants passent donc au vert les uns après les autres.

Une cohérence collective s’installe. « Les dirigeants du PSG attendent de Laurent Blanc qu’il confère une dimension collective à cette équipe. Après le match de Bordeaux, il est en train d’y parvenir, confie Eric Roy, consultant pour BeIN Sport. J’ai été impressionné par la maîtrise affichée. C’est clairement le match référence. » Une rencontre lors de laquelle le rajeunissement de circonstance opéré par l’ancien patron des Bleus s’est également révélé efficient. « Ce petit jeune est pas mal », avait lancé Zlatan Ibrahimovic, un soir de juillet, après le succès de son club à Stockholm contre Hammarby (2-0). Le compliment concernait Ongenda, auteur du second but parisien. Hier, pour sa première titularisation, l’attaquant de 18 ans a rendu une copie propre. Il s’affirme ainsi comme une solution de rechange crédible. La remarque vaut également pour Lucas Digne, tout juste 20 ans, au poste de latéral gauche. L’ancien Lillois apparaissait aussi pour la première fois vendredi dans le onze de départ.

Le 4-3-3 s’impose. La montée en puissance du club de la capitale, depuis trois rencontres victorieuses, coïncide avec le passage en 4-3-3. Articulée dans ce schéma face à Bordeaux, l’équipe championne de France, avec au coeur du jeu le trio Verratti, Thiago Motta et Matuidi, a manifesté une assurance et une maîtrise inédites. Si l’on fait abstraction du match à Barcelone (1-1) la saison passée, il s’agit bien d’une première depuis l’arrivée de QSI (Qatar Sports Investments) en 2011. « Paris a été très convaincant dans ce système, note Daniel Bravo, consultant de Canal +. Il s’appuie sur un milieu de haut niveau avec un mélange de qualités physiques et techniques. Laurent Blanc a trouvé son entrejeu. J’ai un seul bémol à apporter : dans cette configuration, Cavani risque de se retrouver souvent couloir droit. Ce n’est pas son meilleur poste. »

Au complet à Athènes. Sauf pépins ou changements de dernière minute aujourd’hui, Laurent Blanc a décidé de convoquer un groupe de 21 joueurs pour le déplacement à Athènes, mardi, pour la Ligue des champions : Ménez et Pastore, les blessés de ces derniers jours, y figurent, tout comme Lavezzi. Rentré très fatigué de son périple en sélection, l’Argentin n’avait pas été retenu vendredi. Hier au camp des Loges, il a couru avec un préparateur physique. Dans le même temps, Ménez s’entraînait avec les remplaçants de Bordeaux. Pastore a participé à la première partie de la séance avant de finir en salle. Quant à Digne, sa blessure au coude est sans gravité et lui aussi est apte.

ARNAUD HERMANT

Le Parisien
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