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Fiscalité à 75% : les supporteurs partagés
La proposition de François Hollande de taxer à 75% les revenus supérieurs à 1 M€ fait débat autour des terrains. Côté joueurs, rares sont ceux qui acceptent l’idée.
S’ils reconnaissent que certains joueurs gagnent des sommes souvent indécentes, les spectateurs du PSG, de l’OM, de l’OL ou du Losc s’inquiètent des conséquences d’une tranche d’impôt à 75% (qui concernerait les meilleurs éléments de la L1) sur la qualité du championnat.
Du côté du PSG
La puissance financière du Qatar rassure. « Avec ou sans cette mesure, le PSG restera le club le plus riche de France, note Fabien, étudiant de 23 ans. La L1 attire déjà peu de stars étrangères. Seul le PSG pourra se les offrir. Donc, Paris sera moins pénalisé. » Aurélien, avocat de 27 ans, abonde dans ce sens. « Si je suis égoïste, je me dis que le PSG va prendre encore plus d’avance financière sur les autres clubs. Mais cet écart n’est pas bon. Quand on n’a plus d’adversaire, on ne progresse pas. »
A Lyon
L’entraînement a eu lieu hier, alors que François Hollande tenait meeting à… 300 m de là. Manuel, 56 ans, responsable des ventes, est ravi : « C’est normal que ceux gagnant le plus paient le plus. Les joueurs ne sont pas à plaindre avec leurs salaires. » Julien, 27 ans, militaire, n’est pas d’accord : « Cette mesure va faire partir trop de monde. Les footballeurs sont déjà pas mal imposés. » Jean, retraité, 62 ans, est contre aussi. « Ils font des carrières de dix ou quinze ans, alors que les hommes d’affaires peuvent faire fortune pendant quarante ans. »
A Marseille
Michel, 45 ans, agent de transit, rappelle qu’« à l’époque des Minots marseillais (NDLR : début des années 1980), les joueurs ne gagnaient pas autant. Avec les contrats de pub et les sponsors, leurs comptes en banque resteront bien garnis. » Maxime, 23 ans, au RSA, nuance : « C’est normal qu’ils donnent un petit peu à l’Etat, qui redistribuera aux gens dans la galère. Les sommes dans le foot sont un peu indécentes. »
A Lille
« Je suis contre, tonne Nicolas, 32 ans, agent territorial. Ça peut jouer dans la campagne. Les supporteurs sont des électeurs et n’ont pas envie de voir leur club en difficulté. » Thibaut, 43 ans, chef d’entreprise, réagit : « D’un point de vue politique, cela fait sens, mais je me fais du souci pour le spectacle. Je ne comprends pas que les charges, les impôts ne soient pas uniformisés en Europe. Ça crée des déséquilibres. »
Le Parisien
La proposition de François Hollande de taxer à 75% les revenus supérieurs à 1 M€ fait débat autour des terrains. Côté joueurs, rares sont ceux qui acceptent l’idée.
S’ils reconnaissent que certains joueurs gagnent des sommes souvent indécentes, les spectateurs du PSG, de l’OM, de l’OL ou du Losc s’inquiètent des conséquences d’une tranche d’impôt à 75% (qui concernerait les meilleurs éléments de la L1) sur la qualité du championnat.
Du côté du PSG
La puissance financière du Qatar rassure. « Avec ou sans cette mesure, le PSG restera le club le plus riche de France, note Fabien, étudiant de 23 ans. La L1 attire déjà peu de stars étrangères. Seul le PSG pourra se les offrir. Donc, Paris sera moins pénalisé. » Aurélien, avocat de 27 ans, abonde dans ce sens. « Si je suis égoïste, je me dis que le PSG va prendre encore plus d’avance financière sur les autres clubs. Mais cet écart n’est pas bon. Quand on n’a plus d’adversaire, on ne progresse pas. »
A Lyon
L’entraînement a eu lieu hier, alors que François Hollande tenait meeting à… 300 m de là. Manuel, 56 ans, responsable des ventes, est ravi : « C’est normal que ceux gagnant le plus paient le plus. Les joueurs ne sont pas à plaindre avec leurs salaires. » Julien, 27 ans, militaire, n’est pas d’accord : « Cette mesure va faire partir trop de monde. Les footballeurs sont déjà pas mal imposés. » Jean, retraité, 62 ans, est contre aussi. « Ils font des carrières de dix ou quinze ans, alors que les hommes d’affaires peuvent faire fortune pendant quarante ans. »
A Marseille
Michel, 45 ans, agent de transit, rappelle qu’« à l’époque des Minots marseillais (NDLR : début des années 1980), les joueurs ne gagnaient pas autant. Avec les contrats de pub et les sponsors, leurs comptes en banque resteront bien garnis. » Maxime, 23 ans, au RSA, nuance : « C’est normal qu’ils donnent un petit peu à l’Etat, qui redistribuera aux gens dans la galère. Les sommes dans le foot sont un peu indécentes. »
A Lille
« Je suis contre, tonne Nicolas, 32 ans, agent territorial. Ça peut jouer dans la campagne. Les supporteurs sont des électeurs et n’ont pas envie de voir leur club en difficulté. » Thibaut, 43 ans, chef d’entreprise, réagit : « D’un point de vue politique, cela fait sens, mais je me fais du souci pour le spectacle. Je ne comprends pas que les charges, les impôts ne soient pas uniformisés en Europe. Ça crée des déséquilibres. »
Le Parisien