Citation
Première étape vers le sommet
Le PSG est armé pour réussir dans cette Ligue des champions, mais il ne doit pas sous-estimer le Bayer Leverkusen.
ALORS QUE le tirage au sort de décembre, dans sa grande mansuétude, semblait déjà ouvrir en grand les portes du tour suivant au PSG, l’enjeu de ce huitième de finale aller de la Ligue des champions, ce soir, à Leverkusen, vient rappeler que Laurent Blanc a été embauché pour établir un bilan au moins aussi flatteur que celui de Carlo Ancelotti, stoppé en quarts de finale la saison passée (2-2, 1-1 contre le FC Barcelone). Toujours en tête du Championnat avec un matelas confortable sur ses poursuivants (cinq points d’avance sur Monaco, deuxième), qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue, l’ancien sélectionneur des Bleus (2010-2012) est bien parti, mais il s’attaque désormais au chantier européen, le plus sensible, le plus exposé, le moins indulgent. Même si son adversaire du jour, qui reste sur deux défaites de suite à domicile (*), ne surfe pas sur une vraie vague de confiance, le Bayer Leverkusen a révélé, cette saison, sa capacité à taquiner les plus grosses écuries allemandes, notamment dans son stade.
Ce n’est ni l’Allianz Arena de Munich, ni le Signal Iduna Park de Dortmund. C’est la BayArena, une enceinte cernée par les cheminées du groupe pharmaceutique et chimique Bayer, dont la capacité (30 000 places) est inférieure à l’affluence moyenne (45 000 spectateurs) en Bundesliga.
LES LIMITES DE CE PSG SONT ENCORE MÉCONNUES
En mettant les pieds dans l’un des stades imposants des Coupes européennes, le Paris-Saint-Germain aurait pris l’immédiate mesure du défi qui s’annonce, sans besoin du sous-titrage. Mais à la BayArena, rénovée et modernisée en 2009, les champions de France s’avancent dans l’incertitude d’un combat qu’il serait dangereux et illusoire de présenter au regard de la dernière semaine délicate du dauphin du Bayern Munich (16 points de retard en Bundesliga). Comme pour les Parisiens, la Ligue des champions diffuse forcément un parfum différent du quotidien domestique et, comme pour les Franciliens, les Allemands auront la force collective retrouvée d’un groupe qui n’aura pensé qu’à cela.
Sami Hyypiä, l’entraîneur de Leverkusen, espère que les coéquipiers d’Ibrahimovic y auront pensé un peu moins fort que ses joueurs. Il concède : «Ce ne serait pas plus mal s’ils pouvaient nous sous-estimer. » Depuis deux jours, le Finlandais rabâche son statut d’outsider comme pour mieux déplacer la pression sur Paris. «Pour espérer quelque chose, il faudra dépasser nos limites » , assure-t-il. Celles du PSG sont encore méconnues. À l’exception de ses succès sur l’Olympiakos (2-1, le 27 novembre) et Nantes (2-1, le 4 février, demi-finale de Coupe de la Ligue), il y a peu d’exemples de victoires importantes acquises sans la manière. Ses plus grandes références de la saison, contre Benfica (3-0, le 2 octobre) et Anderlecht (5-0, le 23 octobre) en C1, à Marseille (2-1, le 6 octobre) et face à Lyon (4-0, le 1er décembre) en Ligue 1, avaient réuni le talent et le combat, l’opportunisme et la solidarité.
Après un mois de janvier délicat sur le plan du jeu, les Parisiens devront pêcher dans ces souvenirs automnaux face aux Allemands, qui savent utiliser leurs grands gabarits pour les coups de pied arrêtés offensifs mais ne savent pas toujours défendre sur les coups francs adverses (voir par ailleurs). « Ce sera l’une des clés de la rencontre mais pas la seule, prévient Blanc. Effectivement, le Bayer est une équipe très athlétique. Dans les airs, on est en déficit par rapport à eux. Mais paradoxalement, elle prend beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés. Maintenant, c’est sûr que si on n’arrive pas à imposer notre philosophie, on va souffrir. » Malgré tout, le technicien parisien ne versait pas dans un trop grand pessimisme. Parce qu’il sait que ses joueurs ont davantage d’appétit pour ces rencontres de gala : « Ce match-là, on l’attend depuis pas mal de temps. Les joueurs se sont penchés dessus aussitôt après la victoire sur Valenciennes (3-0, vendredi soir), on l’a senti dans les entraînements. » L’odeur est là, on n’attend plus que les images.
Le PSG est armé pour réussir dans cette Ligue des champions, mais il ne doit pas sous-estimer le Bayer Leverkusen.
ALORS QUE le tirage au sort de décembre, dans sa grande mansuétude, semblait déjà ouvrir en grand les portes du tour suivant au PSG, l’enjeu de ce huitième de finale aller de la Ligue des champions, ce soir, à Leverkusen, vient rappeler que Laurent Blanc a été embauché pour établir un bilan au moins aussi flatteur que celui de Carlo Ancelotti, stoppé en quarts de finale la saison passée (2-2, 1-1 contre le FC Barcelone). Toujours en tête du Championnat avec un matelas confortable sur ses poursuivants (cinq points d’avance sur Monaco, deuxième), qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue, l’ancien sélectionneur des Bleus (2010-2012) est bien parti, mais il s’attaque désormais au chantier européen, le plus sensible, le plus exposé, le moins indulgent. Même si son adversaire du jour, qui reste sur deux défaites de suite à domicile (*), ne surfe pas sur une vraie vague de confiance, le Bayer Leverkusen a révélé, cette saison, sa capacité à taquiner les plus grosses écuries allemandes, notamment dans son stade.
Ce n’est ni l’Allianz Arena de Munich, ni le Signal Iduna Park de Dortmund. C’est la BayArena, une enceinte cernée par les cheminées du groupe pharmaceutique et chimique Bayer, dont la capacité (30 000 places) est inférieure à l’affluence moyenne (45 000 spectateurs) en Bundesliga.
LES LIMITES DE CE PSG SONT ENCORE MÉCONNUES
En mettant les pieds dans l’un des stades imposants des Coupes européennes, le Paris-Saint-Germain aurait pris l’immédiate mesure du défi qui s’annonce, sans besoin du sous-titrage. Mais à la BayArena, rénovée et modernisée en 2009, les champions de France s’avancent dans l’incertitude d’un combat qu’il serait dangereux et illusoire de présenter au regard de la dernière semaine délicate du dauphin du Bayern Munich (16 points de retard en Bundesliga). Comme pour les Parisiens, la Ligue des champions diffuse forcément un parfum différent du quotidien domestique et, comme pour les Franciliens, les Allemands auront la force collective retrouvée d’un groupe qui n’aura pensé qu’à cela.
Sami Hyypiä, l’entraîneur de Leverkusen, espère que les coéquipiers d’Ibrahimovic y auront pensé un peu moins fort que ses joueurs. Il concède : «Ce ne serait pas plus mal s’ils pouvaient nous sous-estimer. » Depuis deux jours, le Finlandais rabâche son statut d’outsider comme pour mieux déplacer la pression sur Paris. «Pour espérer quelque chose, il faudra dépasser nos limites » , assure-t-il. Celles du PSG sont encore méconnues. À l’exception de ses succès sur l’Olympiakos (2-1, le 27 novembre) et Nantes (2-1, le 4 février, demi-finale de Coupe de la Ligue), il y a peu d’exemples de victoires importantes acquises sans la manière. Ses plus grandes références de la saison, contre Benfica (3-0, le 2 octobre) et Anderlecht (5-0, le 23 octobre) en C1, à Marseille (2-1, le 6 octobre) et face à Lyon (4-0, le 1er décembre) en Ligue 1, avaient réuni le talent et le combat, l’opportunisme et la solidarité.
Après un mois de janvier délicat sur le plan du jeu, les Parisiens devront pêcher dans ces souvenirs automnaux face aux Allemands, qui savent utiliser leurs grands gabarits pour les coups de pied arrêtés offensifs mais ne savent pas toujours défendre sur les coups francs adverses (voir par ailleurs). « Ce sera l’une des clés de la rencontre mais pas la seule, prévient Blanc. Effectivement, le Bayer est une équipe très athlétique. Dans les airs, on est en déficit par rapport à eux. Mais paradoxalement, elle prend beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés. Maintenant, c’est sûr que si on n’arrive pas à imposer notre philosophie, on va souffrir. » Malgré tout, le technicien parisien ne versait pas dans un trop grand pessimisme. Parce qu’il sait que ses joueurs ont davantage d’appétit pour ces rencontres de gala : « Ce match-là, on l’attend depuis pas mal de temps. Les joueurs se sont penchés dessus aussitôt après la victoire sur Valenciennes (3-0, vendredi soir), on l’a senti dans les entraînements. » L’odeur est là, on n’attend plus que les images.
Citation
Lavezzi, choix numéro 1 ?
Hier, c’est l’ancien Napolitain qui figurait avec les titulaires lors de la première mise en place. Avant d’être remplacé par Pastore.
SI LAURENT BLANC n’a pas voulu s’exprimer, hier, sur l’identité de l’attaquant qui accompagnera, ce soir, Zlatan Ibrahimovic et Lucas dans le secteur offensif, c’est peut-être parce que sa réflexion n’était pas achevée. Lors de la mise en place effectuée peu de temps après sa conférence de presse à la BayArena, l’entraîneur parisien a d’abord aligné Ezequiel Lavezzi dans l’équipe des titulaires supposés, ce qui peut être un signe. Souvent, avec l’ancien sélectionneur de l’équipe de France, la première opposition de veille de match donne une orientation de ses choix du lendemain. L’attaquant international argentin reste d’ailleurs sur une prestation accomplie contre Valenciennes (3-0), vendredi, au cours de laquelle son efficacité n’a cette fois pas souffert de son immense activité.
MATUIDI OU CABAYE
Pas assez décisif ni lucide, maladroit dans le dernier geste, voilà autant de reproches que lui formulait son entraîneur depuis le début de la saison et auxquels Lavezzi a tenté de remédier en 2014. Mais, hier soir, ce dernier n’a pas effectué toute la séance avec la même chasuble qu’Ibra, Thiago Silva, Thiago Motta et les autres indispensables du PSG. À un quart d’heure de la fin, il l’a transmise à Javier Pastore, qui reste un candidat sérieux au poste. Même si Blanc l’a utilisé contre VA dans une position plus reculée, il sait que l’ancien joueur de Palerme peut aussi se révéler très utile dans ce rôle. Par rapport à son compatriote, il présente l’avantage de mieux contrôler le ballon mais l’inconvénient de se replier moins vite sur les contre-attaques, une arme du Bayer Leverkusen que l’entraîneur parisien redoute. Il ne s’agit pas du seul changement opéré lors du dernier entraînement à huis clos. Au milieu, Blaise Matuidi figurait avec les titulaires (Marco Verratti et Thiago Motta) en début de séance avant d’être remplacé par Yohan Cabaye. A priori, le premier partirait avec les faveurs des pronostics, mais si le PSG ne parvient pas à asseoir suffisamment sa maîtrise l’autre option serait vite considérée. Pour les autres postes, il ne devrait pas y avoir de surprise. Ménagés ou laissés complètement au repos vendredi, Lucas, Verratti, Alex et Maxwell retrouveront leur place de titulaire ce soir.
Hier, c’est l’ancien Napolitain qui figurait avec les titulaires lors de la première mise en place. Avant d’être remplacé par Pastore.
SI LAURENT BLANC n’a pas voulu s’exprimer, hier, sur l’identité de l’attaquant qui accompagnera, ce soir, Zlatan Ibrahimovic et Lucas dans le secteur offensif, c’est peut-être parce que sa réflexion n’était pas achevée. Lors de la mise en place effectuée peu de temps après sa conférence de presse à la BayArena, l’entraîneur parisien a d’abord aligné Ezequiel Lavezzi dans l’équipe des titulaires supposés, ce qui peut être un signe. Souvent, avec l’ancien sélectionneur de l’équipe de France, la première opposition de veille de match donne une orientation de ses choix du lendemain. L’attaquant international argentin reste d’ailleurs sur une prestation accomplie contre Valenciennes (3-0), vendredi, au cours de laquelle son efficacité n’a cette fois pas souffert de son immense activité.
MATUIDI OU CABAYE
Pas assez décisif ni lucide, maladroit dans le dernier geste, voilà autant de reproches que lui formulait son entraîneur depuis le début de la saison et auxquels Lavezzi a tenté de remédier en 2014. Mais, hier soir, ce dernier n’a pas effectué toute la séance avec la même chasuble qu’Ibra, Thiago Silva, Thiago Motta et les autres indispensables du PSG. À un quart d’heure de la fin, il l’a transmise à Javier Pastore, qui reste un candidat sérieux au poste. Même si Blanc l’a utilisé contre VA dans une position plus reculée, il sait que l’ancien joueur de Palerme peut aussi se révéler très utile dans ce rôle. Par rapport à son compatriote, il présente l’avantage de mieux contrôler le ballon mais l’inconvénient de se replier moins vite sur les contre-attaques, une arme du Bayer Leverkusen que l’entraîneur parisien redoute. Il ne s’agit pas du seul changement opéré lors du dernier entraînement à huis clos. Au milieu, Blaise Matuidi figurait avec les titulaires (Marco Verratti et Thiago Motta) en début de séance avant d’être remplacé par Yohan Cabaye. A priori, le premier partirait avec les faveurs des pronostics, mais si le PSG ne parvient pas à asseoir suffisamment sa maîtrise l’autre option serait vite considérée. Pour les autres postes, il ne devrait pas y avoir de surprise. Ménagés ou laissés complètement au repos vendredi, Lucas, Verratti, Alex et Maxwell retrouveront leur place de titulaire ce soir.
Citation
Compact mais faillible
Le Bayer Leverkusen, qui dispose d’un bloc solide, reste fragile sur coups de pied arrêtés, où sa façon de défendre intrigue.
POUR COMPRENDRE le jeu du Bayer Leverkusen, le Paris-SG l’a supervisé à quatre reprises, en 2014. Éric Pécout et Luis Ferrer, qui font partie de la cellule de recrutement, ainsi que Jean-Louis Gasset, l’adjoint de Laurent Blanc, se sont partagé le travail. Ce dernier a également passé beaucoup de temps à regarder le match de Championnat entre le Bayer et le Bayern (1-1, le 5 octobre 2013), un jour où les Bavarois avaient eu 70 % de la possession du ballon. Le PSG, qui s’attend à dominer une équipe particulièrement compacte, se méfie beaucoup de la manière dont les hommes de Sami Hyypiä mènent leurs contre-attaques.
LE SYSTÈME : LE BAYER JOUE BAS
Hyypiä aligne constamment un 4-3-3 qui se regroupe assez bas à la perte du ballon. Le laisser à l’adversaire ne dérange absolument pas le Bayer. Très compact, le bloc permet à l’équipe allemande d’avoir la deuxième meilleure défense de Bundesliga (22 buts encaissés). Samedi, contre Schalke 04 (1-2), les deux milieux offensifs (Gonzalo Castro et Son Heung-min) n’ont quasiment jamais participé aux tâches défensives. Pour contrer les latéraux adverses, l’entraîneur finlandais sollicite surtout les deux milieux relayeurs, qui étaient Lars Bender et Emre Can, il y a trois jours. Ce parti pris permet aux milieux offensifs de conserver beaucoup de fraîcheur pour attaquer. Quand le Bayer construit une action à partir de son camp, les latéraux montent tous les deux à la hauteur des deux relayeurs, Simon Rolfes, la sentinelle, demeurant au côté des deux centraux. À noter par ailleurs que les deux milieux offensifs ne débordent quasiment jamais. Ils passent la plupart de leur temps à tourner autour de l’avant-centre, Stefan Kiessling.
LES INDIVIDUALITÉS : KIESSLING EST ESSEULÉ
Emir Spahic (33 ans), Rolfes (32 ans) et Kiessling (30) sont indispensables. Le premier rassure. Le deuxième construit et réfléchit. Le dernier finit le travail. Moins brillant que la saison dernière, le meilleur buteur de la Bundesliga 2012-2013 (25 buts) manque vraiment de soutien, surtout sur la scène européenne. Si le Sud-Coréen Son (21 ans) est efficace en Championnat (8 buts), il l’est beaucoup moins en Ligue des champions (0), tout comme Sidney Sam (26 ans, 7 buts en Bundesliga, 1 en C 1). Mais ces deux dribbleurs provoquent beaucoup. Enfin Bernd Leno, considéré comme l’un des meilleurs gardiens allemands (21 ans), n’est pas étranger au bon début de saison de son équipe.
LES COUPS DE PIED ARRÊTÉS : EMBOUTEILLAGE AUX SIX MÈTRES
La manière dont le Bayer défend sur les phases statiques a beaucoup intrigué, voire fait sourire, les observateurs du PSG. Les joueurs de Hyypiä se regroupent sur la ligne des six mètres, au marquage de leurs adversaires. Cet amas ne facilite pas la tâche du gardien, qui peut être aveuglé et « bloqué » dans ses sorties. Samedi, Huntelaar a offert du crâne la victoire à Schalke 04 après un coup franc de Farfan. Lors de sa défaite à domicile contre Manchester United (0-5, le 27 novembre), Leverkusen avait failli dans ce domaine. L’adresse de Thiago Motta dans ce secteur et la qualité du jeu de tête d’Alex et de Thiago Silva peuvent causer quelques dégâts, ce soir. Offensivement, le Bayer possède aussi des atouts avec plusieurs très grands joueurs comme Rolfes(1,91m), Kiessling (1,91m), Philipp Wollscheid (1,94 m) ou Ömer Toprak (1,86m).
Le Bayer Leverkusen, qui dispose d’un bloc solide, reste fragile sur coups de pied arrêtés, où sa façon de défendre intrigue.
POUR COMPRENDRE le jeu du Bayer Leverkusen, le Paris-SG l’a supervisé à quatre reprises, en 2014. Éric Pécout et Luis Ferrer, qui font partie de la cellule de recrutement, ainsi que Jean-Louis Gasset, l’adjoint de Laurent Blanc, se sont partagé le travail. Ce dernier a également passé beaucoup de temps à regarder le match de Championnat entre le Bayer et le Bayern (1-1, le 5 octobre 2013), un jour où les Bavarois avaient eu 70 % de la possession du ballon. Le PSG, qui s’attend à dominer une équipe particulièrement compacte, se méfie beaucoup de la manière dont les hommes de Sami Hyypiä mènent leurs contre-attaques.
LE SYSTÈME : LE BAYER JOUE BAS
Hyypiä aligne constamment un 4-3-3 qui se regroupe assez bas à la perte du ballon. Le laisser à l’adversaire ne dérange absolument pas le Bayer. Très compact, le bloc permet à l’équipe allemande d’avoir la deuxième meilleure défense de Bundesliga (22 buts encaissés). Samedi, contre Schalke 04 (1-2), les deux milieux offensifs (Gonzalo Castro et Son Heung-min) n’ont quasiment jamais participé aux tâches défensives. Pour contrer les latéraux adverses, l’entraîneur finlandais sollicite surtout les deux milieux relayeurs, qui étaient Lars Bender et Emre Can, il y a trois jours. Ce parti pris permet aux milieux offensifs de conserver beaucoup de fraîcheur pour attaquer. Quand le Bayer construit une action à partir de son camp, les latéraux montent tous les deux à la hauteur des deux relayeurs, Simon Rolfes, la sentinelle, demeurant au côté des deux centraux. À noter par ailleurs que les deux milieux offensifs ne débordent quasiment jamais. Ils passent la plupart de leur temps à tourner autour de l’avant-centre, Stefan Kiessling.
LES INDIVIDUALITÉS : KIESSLING EST ESSEULÉ
Emir Spahic (33 ans), Rolfes (32 ans) et Kiessling (30) sont indispensables. Le premier rassure. Le deuxième construit et réfléchit. Le dernier finit le travail. Moins brillant que la saison dernière, le meilleur buteur de la Bundesliga 2012-2013 (25 buts) manque vraiment de soutien, surtout sur la scène européenne. Si le Sud-Coréen Son (21 ans) est efficace en Championnat (8 buts), il l’est beaucoup moins en Ligue des champions (0), tout comme Sidney Sam (26 ans, 7 buts en Bundesliga, 1 en C 1). Mais ces deux dribbleurs provoquent beaucoup. Enfin Bernd Leno, considéré comme l’un des meilleurs gardiens allemands (21 ans), n’est pas étranger au bon début de saison de son équipe.
LES COUPS DE PIED ARRÊTÉS : EMBOUTEILLAGE AUX SIX MÈTRES
La manière dont le Bayer défend sur les phases statiques a beaucoup intrigué, voire fait sourire, les observateurs du PSG. Les joueurs de Hyypiä se regroupent sur la ligne des six mètres, au marquage de leurs adversaires. Cet amas ne facilite pas la tâche du gardien, qui peut être aveuglé et « bloqué » dans ses sorties. Samedi, Huntelaar a offert du crâne la victoire à Schalke 04 après un coup franc de Farfan. Lors de sa défaite à domicile contre Manchester United (0-5, le 27 novembre), Leverkusen avait failli dans ce domaine. L’adresse de Thiago Motta dans ce secteur et la qualité du jeu de tête d’Alex et de Thiago Silva peuvent causer quelques dégâts, ce soir. Offensivement, le Bayer possède aussi des atouts avec plusieurs très grands joueurs comme Rolfes(1,91m), Kiessling (1,91m), Philipp Wollscheid (1,94 m) ou Ömer Toprak (1,86m).
Citation
Spahic retenu
LA PREMIÈRE CHOSE que le Paris-SG a faite en arrivant en Allemagne a été de prendre des nouvelles d’Emir Spahic, le défenseur bosnien de Leverkusen, élément capital du système érigé par Sami Hyypiä. Touché à la cuisse droite samedi contre Schalke 04 (1-2), l’ancien Montpelliérain (2009-2011) et Sévillan s’est entraîné normalement, hier matin. En conférence de presse, le technicien finlandais a confirmé sa présence dans le groupe sans confirmer sa titularisation. S’il joue, il sera associé à Ömer Toprak, l’international turc qui était sur le banc contre Schalke 04. En tribune pour ce duel contre son futur club, Sidney Sam réintègre le groupe. Il pourrait débuter le match au poste de milieu offensif, à la place de Gonzalo Castro, qui glisserait sur le côté gauche. Pour remplacer Emre Can, suspendu, Hyypiä pourrait titulariser Stefan Reinartz (25 ans), formé au club.
LA PREMIÈRE CHOSE que le Paris-SG a faite en arrivant en Allemagne a été de prendre des nouvelles d’Emir Spahic, le défenseur bosnien de Leverkusen, élément capital du système érigé par Sami Hyypiä. Touché à la cuisse droite samedi contre Schalke 04 (1-2), l’ancien Montpelliérain (2009-2011) et Sévillan s’est entraîné normalement, hier matin. En conférence de presse, le technicien finlandais a confirmé sa présence dans le groupe sans confirmer sa titularisation. S’il joue, il sera associé à Ömer Toprak, l’international turc qui était sur le banc contre Schalke 04. En tribune pour ce duel contre son futur club, Sidney Sam réintègre le groupe. Il pourrait débuter le match au poste de milieu offensif, à la place de Gonzalo Castro, qui glisserait sur le côté gauche. Pour remplacer Emre Can, suspendu, Hyypiä pourrait titulariser Stefan Reinartz (25 ans), formé au club.
Citation
« Il adore ce style de match »
LAURENT BLANC, l’entraîneur du Paris-SG, sait que Zlatan Ibrahimovic sera particulièrement surveillé par les joueurs de Leverkusen.
LE GROUPE PARISIEN qui a décollé du Bourget en fin de matinée, hier, a rejoint son hôtel à Cologne, le Hyatt Regency, avant de découvrir la BayArena de Leverkusen vers 17 heures. Une merveille de stade, fonctionnel, moderne, achalandé, équipé de luxueux salons VIP et de remarquables espaces médias. Un monde d’écart avec le niveau des stades et des terrains de Ligue 1.
Laurent Blanc, lors de sa conférence de presse, n’a d’ailleurs pas manqué de s’extasier sur l’enceinte allemande. «Le stade est très beau, très accueillant, et il y a une très bonne pelouse. Et pour avoir un bon match, une bonne pelouse, c’est essentiel », a rappelé l’entraîneur du PSG, admiratif. Sur la carte à jouer du PSG et le rapport de forces avec le club allemand, «le Président » a donné le change mais sans en dire trop. La pression ? « Oui, mais pas plus que d’habitude. » Qui va-t-il choisir entre Javier Pastore et Ezequiel Lavezzi pour remplacer Edinson Cavani (voir par ailleurs) ? « Vous le verrez demain (aujourd’hui). La question est plus longue que la réponse », s’est-il amusé.
Interrogé sur la relative inefficacité d’Ibra en Ligue des champions à partir des matches à élimination directe (cinq buts en trente rencontres), le technicien parisien ne s’est pas démonté. « Il a trente-deux ans, une maturité et de l’expérience à revendre. Il marque des buts et il en marquera encore longtemps. C’est évidemment notre atout majeur pour marquer. Le Bayer va sans doute se focaliser sur lui, mais il adore ce style de match et de grand rendez-vous, peut-être plus que ceux du Championnat encore », a-t-il rétorqué.
HYYPIÄ SE MÉFIE DE TOUT LE MONDE
À ses côtés, Marco Verratti, pour sa première conférence de presse en Ligue des champions, s’est montré tout aussi à l’aise. Blanc lui reproche de prendre parfois trop de risques en défense, mais le jeune milieu italien (21 ans) ne se démonte pas. «Cela fait partie de ma façon de jouer. À moi de mieux anticiper et d’être à 100 % sûr sur ce genre de coup et de jouer la carte de la sécurité, sinon cela ne sert à rien », a-t-il plaidé. La conférence de presse de Leverkusen avait eu lieu plus tôt dans la journée, dans une atmosphère un peu plus sérieuse. Son thème principal fut Ibra. Comment le neutraliser ? «On peut toujours travailler à la vidéo, a jugé Sami Hyypiä, l’entraîneur du Bayer. Mais dans le cas de Zlatan, qui est un grand joueur, pas sûr que cela fonctionne. Il est bon dans tous les secteurs. C’est le top niveau absolu. Il peut marquer à tout moment des buts venus d’ailleurs. Mais au PSG, le danger ne se limite pas à lui. Il est général. » «Le PSG, c’est le gros niveau, a renchéri Simon Rolfes, le milieu et capitaine du Bayer. Ce sont eux les favoris. Nous, nous sommes les challengers. Mais nous allons tenter de repousser nos limites. » Avec l’appui de 30 000 supporters.
LAURENT BLANC, l’entraîneur du Paris-SG, sait que Zlatan Ibrahimovic sera particulièrement surveillé par les joueurs de Leverkusen.
LE GROUPE PARISIEN qui a décollé du Bourget en fin de matinée, hier, a rejoint son hôtel à Cologne, le Hyatt Regency, avant de découvrir la BayArena de Leverkusen vers 17 heures. Une merveille de stade, fonctionnel, moderne, achalandé, équipé de luxueux salons VIP et de remarquables espaces médias. Un monde d’écart avec le niveau des stades et des terrains de Ligue 1.
Laurent Blanc, lors de sa conférence de presse, n’a d’ailleurs pas manqué de s’extasier sur l’enceinte allemande. «Le stade est très beau, très accueillant, et il y a une très bonne pelouse. Et pour avoir un bon match, une bonne pelouse, c’est essentiel », a rappelé l’entraîneur du PSG, admiratif. Sur la carte à jouer du PSG et le rapport de forces avec le club allemand, «le Président » a donné le change mais sans en dire trop. La pression ? « Oui, mais pas plus que d’habitude. » Qui va-t-il choisir entre Javier Pastore et Ezequiel Lavezzi pour remplacer Edinson Cavani (voir par ailleurs) ? « Vous le verrez demain (aujourd’hui). La question est plus longue que la réponse », s’est-il amusé.
Interrogé sur la relative inefficacité d’Ibra en Ligue des champions à partir des matches à élimination directe (cinq buts en trente rencontres), le technicien parisien ne s’est pas démonté. « Il a trente-deux ans, une maturité et de l’expérience à revendre. Il marque des buts et il en marquera encore longtemps. C’est évidemment notre atout majeur pour marquer. Le Bayer va sans doute se focaliser sur lui, mais il adore ce style de match et de grand rendez-vous, peut-être plus que ceux du Championnat encore », a-t-il rétorqué.
HYYPIÄ SE MÉFIE DE TOUT LE MONDE
À ses côtés, Marco Verratti, pour sa première conférence de presse en Ligue des champions, s’est montré tout aussi à l’aise. Blanc lui reproche de prendre parfois trop de risques en défense, mais le jeune milieu italien (21 ans) ne se démonte pas. «Cela fait partie de ma façon de jouer. À moi de mieux anticiper et d’être à 100 % sûr sur ce genre de coup et de jouer la carte de la sécurité, sinon cela ne sert à rien », a-t-il plaidé. La conférence de presse de Leverkusen avait eu lieu plus tôt dans la journée, dans une atmosphère un peu plus sérieuse. Son thème principal fut Ibra. Comment le neutraliser ? «On peut toujours travailler à la vidéo, a jugé Sami Hyypiä, l’entraîneur du Bayer. Mais dans le cas de Zlatan, qui est un grand joueur, pas sûr que cela fonctionne. Il est bon dans tous les secteurs. C’est le top niveau absolu. Il peut marquer à tout moment des buts venus d’ailleurs. Mais au PSG, le danger ne se limite pas à lui. Il est général. » «Le PSG, c’est le gros niveau, a renchéri Simon Rolfes, le milieu et capitaine du Bayer. Ce sont eux les favoris. Nous, nous sommes les challengers. Mais nous allons tenter de repousser nos limites. » Avec l’appui de 30 000 supporters.
Citation
14
EN C1, LE PSG A MARQUÉ lors de ses quatorze derniers matches. Il faut remonter au 3 octobre 2012, à Porto, pour voir un PSG muet (0-1).
1
C’EST LA PREMIÈRE FOIS DE SON HISTOIRE que le PSG atteint la phase à élimination directe de la C1 deux saisons d’affilée. Il a été éliminé en quarts par le FC Barcelone (2-2, 1-1) l’année dernière.
5
LE BAYER LEVERKUSEN A PERDU ses cinq derniers matches en phase à élimination directe de C1 (5 buts marqués, 18 encaissés).
EN C1, LE PSG A MARQUÉ lors de ses quatorze derniers matches. Il faut remonter au 3 octobre 2012, à Porto, pour voir un PSG muet (0-1).
1
C’EST LA PREMIÈRE FOIS DE SON HISTOIRE que le PSG atteint la phase à élimination directe de la C1 deux saisons d’affilée. Il a été éliminé en quarts par le FC Barcelone (2-2, 1-1) l’année dernière.
5
LE BAYER LEVERKUSEN A PERDU ses cinq derniers matches en phase à élimination directe de C1 (5 buts marqués, 18 encaissés).
Citation
Et si l’on montait le volume ?
À l’heure de retrouver la C 1, plusieurs individualités du PSG, en demi-teinte depuis janvier, vont devoir élever leur niveau de jeu.
Si la courbe de resultats du PSG s’avère beaucoup moins inquiétante que celle du Bayer Leverkusen, le club parisien traverse un hiver moins maîtrisé qu’un précédent trimestre rayonnant, d’octobre à décembre. Malgré des matches sans frayeur contre Nantes (5-0, le 19 janvier) ou Valenciennes (3-0, vendredi dernier), le champion de France se cherche un second souffle, à l’image de plusieurs membres de son équipe-type. Pour Sirigu, Maxwell, Matuidi et Lavezzi, le temps est venu d’accroître une influence parfois irrégulière depuis la reprise, le mois dernier. Le soir est parfait : la Ligue des champions invite toujours à se montrer plus grand.
Sirigu
Avec 80 % de tirs arrêtés lors de la première phase, l’Italien se détache comme le deuxième gardien le plus performant derrière le Madrilène Iker Casillas (85,7%). Mais il a affiché, cet hiver, quelques flottements troublants, notamment dans sa gestion de certains ballons aériens, un domaine qui n’a jamais été sa force principale. «Il va falloir qu’il prenne plus de risques pour être le maître dans sa surface, observe Jean-Michel Moutier, l’ancien gardien et directeur sportif du PSG. Pour lui, l’important serait d’afficher le petit grain de folie qui fait la différence, comme Manuel Neuer avec le Bayern Munich.» Autre ancien gardien du PSG, Jérôme Alonzo estime que «Sirigu force un peu son jeu, ce qui peut entraîner une certaine maladresse, mais il essaie de le faire évoluer avec une volonté admirable.»
Maxwell
Sur ses cinq matches de Ligue 1 en 2014, il n’a jamais obtenu une note supérieure à 5 dans L’Équipe, tombant même à 4 à Ajaccio (2-1, le 11 janvier), où il fut passif sur le but corse. C’est surtout dans l’influence offensive que le Brésilien a décliné. Blessé aux côtes, mi-décembre, il peine depuis la reprise à redevenir la machine à (bons) centres qu’il pouvait incarner avant la trêve. «Si on le sent moins présent offensivement, son travail défensif est toujours aussi propre» , tempère Pierre Ducrocq, l’ancien milieu du PSG, consultant pour France Bleu 107,1. Gregory Van der Wiel, son pendant à droite, n’affiche pas forcément un volume supérieur ces temps-ci. Mais au contraire du Néerlandais, peu menacé par Jallet (blessé au dos), Maxwell doit se méfier de la montée en régime de Lucas Digne.
Matuidi
Après un bon début d’année à Ajaccio – où il marqua même un but – et contre Nantes (5-0, le 19 janvier, une passe décisive), le Français affiche un rayonnement un peu moins perceptible, surtout si on compare celui-ci à des prestations époustouflantes en 2012-2013. Cette saison, la présence plus régulière de Thiago Motta et un plan de jeu basé sur la possession du ballon ont réduit sa part de travail défensif. Mais, dans les trente derniers mètres adverses, il ne donne pas toujours l’impression d’avoir franchi un cap ces derniers mois. « Il a changé de catégorie depuis un an et peut-être qu’il joue désormais avec un peu moins d’entrain en L1, remarque Pierre Ducrocq. Mais la petite flamme de la C1 va l’amener à se surpasser.» Dans un secteur désormais renforcé par Yohan Cabaye, le statut de Matuidi pourrait se retrouver menacé.
Pocho
Buteur à Ajaccio, quelconque contre Nantes, il vient de redevenir titulaire contre Valenciennes, après avoir débuté deux matches de L1 sur le banc, contre Bordeaux (2-0, le 31 janvier) et à Monaco (1-1, le 9 février). Pour le choc en Principauté, Blanc lui a préféré Pastore et semblait toujours hésiter entre les deux Argentins, hier soir, pour le poste de troisième attaquant, côté gauche. Alors qu’il n’avait déjà pas atteint des sommets la saison dernière, son efficacité a encore chuté (4 buts et 2 passes en 25 matches de L1 et C1), même s’il sort d’un match réussi contre VA. Pas toujours assez rapide, parfois malchanceux, « Pocho » est irréprochable dans son volume d’efforts, mais son manque de lucidité a fragilisé son statut. La saison dernière, la C1 l’a plus inspiré que la L1. Bis repetita cette année ?
À l’heure de retrouver la C 1, plusieurs individualités du PSG, en demi-teinte depuis janvier, vont devoir élever leur niveau de jeu.
Si la courbe de resultats du PSG s’avère beaucoup moins inquiétante que celle du Bayer Leverkusen, le club parisien traverse un hiver moins maîtrisé qu’un précédent trimestre rayonnant, d’octobre à décembre. Malgré des matches sans frayeur contre Nantes (5-0, le 19 janvier) ou Valenciennes (3-0, vendredi dernier), le champion de France se cherche un second souffle, à l’image de plusieurs membres de son équipe-type. Pour Sirigu, Maxwell, Matuidi et Lavezzi, le temps est venu d’accroître une influence parfois irrégulière depuis la reprise, le mois dernier. Le soir est parfait : la Ligue des champions invite toujours à se montrer plus grand.
Sirigu
Avec 80 % de tirs arrêtés lors de la première phase, l’Italien se détache comme le deuxième gardien le plus performant derrière le Madrilène Iker Casillas (85,7%). Mais il a affiché, cet hiver, quelques flottements troublants, notamment dans sa gestion de certains ballons aériens, un domaine qui n’a jamais été sa force principale. «Il va falloir qu’il prenne plus de risques pour être le maître dans sa surface, observe Jean-Michel Moutier, l’ancien gardien et directeur sportif du PSG. Pour lui, l’important serait d’afficher le petit grain de folie qui fait la différence, comme Manuel Neuer avec le Bayern Munich.» Autre ancien gardien du PSG, Jérôme Alonzo estime que «Sirigu force un peu son jeu, ce qui peut entraîner une certaine maladresse, mais il essaie de le faire évoluer avec une volonté admirable.»
Maxwell
Sur ses cinq matches de Ligue 1 en 2014, il n’a jamais obtenu une note supérieure à 5 dans L’Équipe, tombant même à 4 à Ajaccio (2-1, le 11 janvier), où il fut passif sur le but corse. C’est surtout dans l’influence offensive que le Brésilien a décliné. Blessé aux côtes, mi-décembre, il peine depuis la reprise à redevenir la machine à (bons) centres qu’il pouvait incarner avant la trêve. «Si on le sent moins présent offensivement, son travail défensif est toujours aussi propre» , tempère Pierre Ducrocq, l’ancien milieu du PSG, consultant pour France Bleu 107,1. Gregory Van der Wiel, son pendant à droite, n’affiche pas forcément un volume supérieur ces temps-ci. Mais au contraire du Néerlandais, peu menacé par Jallet (blessé au dos), Maxwell doit se méfier de la montée en régime de Lucas Digne.
Matuidi
Après un bon début d’année à Ajaccio – où il marqua même un but – et contre Nantes (5-0, le 19 janvier, une passe décisive), le Français affiche un rayonnement un peu moins perceptible, surtout si on compare celui-ci à des prestations époustouflantes en 2012-2013. Cette saison, la présence plus régulière de Thiago Motta et un plan de jeu basé sur la possession du ballon ont réduit sa part de travail défensif. Mais, dans les trente derniers mètres adverses, il ne donne pas toujours l’impression d’avoir franchi un cap ces derniers mois. « Il a changé de catégorie depuis un an et peut-être qu’il joue désormais avec un peu moins d’entrain en L1, remarque Pierre Ducrocq. Mais la petite flamme de la C1 va l’amener à se surpasser.» Dans un secteur désormais renforcé par Yohan Cabaye, le statut de Matuidi pourrait se retrouver menacé.
Pocho
Buteur à Ajaccio, quelconque contre Nantes, il vient de redevenir titulaire contre Valenciennes, après avoir débuté deux matches de L1 sur le banc, contre Bordeaux (2-0, le 31 janvier) et à Monaco (1-1, le 9 février). Pour le choc en Principauté, Blanc lui a préféré Pastore et semblait toujours hésiter entre les deux Argentins, hier soir, pour le poste de troisième attaquant, côté gauche. Alors qu’il n’avait déjà pas atteint des sommets la saison dernière, son efficacité a encore chuté (4 buts et 2 passes en 25 matches de L1 et C1), même s’il sort d’un match réussi contre VA. Pas toujours assez rapide, parfois malchanceux, « Pocho » est irréprochable dans son volume d’efforts, mais son manque de lucidité a fragilisé son statut. La saison dernière, la C1 l’a plus inspiré que la L1. Bis repetita cette année ?
Citation
Hyypiä, leader, pas aboyeur
En poste depuis avril 2012, l’ancien défenseur de Liverpool, qui s’appuie sur son aura naturelle, a fait du Bayer Leverkusen l’une des trois meilleures équipes de la Bundesliga.
POUR COMBATTRE le stress, ou se changer les idées, Sami Hyypiä aime chevaucher sa motocross, ou partager une bonne partie de hockey sur glace avec ses amis. En ce moment, l’entraîneur du Bayer Leverkusen n’a pas le temps de s’adonner à ses loisirs. Pourtant il en aurait bien besoin : son équipe enchaîne les matches et, surtout, perd beaucoup. Elle reste sur cinq défaites en sept rencontres, toutes compétitions confondues. Mais si Rudi Völler, le directeur sportif, a rappelé le groupe à ses obligations, samedi (*), à l’issue du revers contre Schalke 04 (1-2), il n’a aucunement l’intention de se séparer de son technicien finlandais : « Même s’il n’a pas beaucoup d’expérience, reconnaît l’ancien attaquant de l’OM (1992-1994), on est très contents de lui. Il connaît bien le jeu, ses relations avec les joueurs, dont certains ont évolué avec lui, sont excellentes. Il apporte quelque chose de différent. Il n’est pas simplement un animateur, comme beaucoup d’autres entraîneurs. Avec lui, on a terminé troisièmes la saison dernière et, actuellement, on est deuxièmes du Championnat (à 16 points du Bayern) et qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. »
IL SUSCITE LES CONVOITISES, NOTAMMENT EN ANGLETERRE
Les dirigeants du Bayer aimeraient d’ailleurs prolonger l’intérim du Finlandais (40 ans), qui dure depuis le 1er avril 2012. Ce jour-là, il remplaçait Robin Dutt, limogé après cinq défaites consécutives. D’abord flanqué de Sascha Lewandowski, le patron de la formation du Bayer, l’ancien défenseur de Liverpool (1999-2009) et de Leverkusen (2009-2011), sous contrat jusqu’en 2015, marche seul depuis l’été dernier. Ses résultats et sa personnalité suscitent les convoitises, notamment en Angleterre. Tottenham aurait fait part de son intérêt. Et Hyypiä a toujours dit qu’il rêvait un jour d’entraîner les Reds. «Ce qu’il réalise ne me surprend absolument pas, analyse Gérard Houllier, qui a dirigé le Finlandais à Liverpool (1999-2004). Il n’a jamais été un aboyeur mais possédait un leadership naturel. Il voulait tout savoir, tout comprendre. »
À l’initiative de Canal +, les deux hommes se sont revus, jeudi, à Leverkusen. Encore en phase d’apprentissage, Hyypiä ne cache pas qu’il s’inspire des méthodes de ses anciens techniciens (Houllier, Rafael Benitez, Jupp Heynckes). En octobre, dans le cadre de sa formation d’entraîneur, qu’il achèvera cette année, il a passé une dizaine de jours avec l’équipe nationale d’Angleterre, au côté de Roy Hodgson, le sélectionneur, qui avait voulu en faire son adjoint, à Liverpool, en 2010-2011. Dans une interview accordée en début de saison au quotidien Bild, Hyypiä confiait également qu’il discutait énormément avec Mixu Paatelainen, le sélectionneur finlandais : « Je veux apprendre quelque chose de neuf tous les jours. C’était déjà ma maxime quand j’étais joueur. » En ce moment, l’ancien défenseur apprend à gérer la pression et une mauvaise série de résultats. Samedi, celui que le gardien Bernd Leno décrit comme « très calme et très honnête », a passé beaucoup de temps à parler avec le quatrième arbitre. La réussite fuit son Bayer, et cela l’agace. « Sa grande expérience du haut niveau va obligatoirement lui servir dans sa carrière » , estime Houllier. Comme ses duels passés avec Zlatan Ibrahimovic aideront sa défense à mieux préparer le choc du soir.
En poste depuis avril 2012, l’ancien défenseur de Liverpool, qui s’appuie sur son aura naturelle, a fait du Bayer Leverkusen l’une des trois meilleures équipes de la Bundesliga.
POUR COMBATTRE le stress, ou se changer les idées, Sami Hyypiä aime chevaucher sa motocross, ou partager une bonne partie de hockey sur glace avec ses amis. En ce moment, l’entraîneur du Bayer Leverkusen n’a pas le temps de s’adonner à ses loisirs. Pourtant il en aurait bien besoin : son équipe enchaîne les matches et, surtout, perd beaucoup. Elle reste sur cinq défaites en sept rencontres, toutes compétitions confondues. Mais si Rudi Völler, le directeur sportif, a rappelé le groupe à ses obligations, samedi (*), à l’issue du revers contre Schalke 04 (1-2), il n’a aucunement l’intention de se séparer de son technicien finlandais : « Même s’il n’a pas beaucoup d’expérience, reconnaît l’ancien attaquant de l’OM (1992-1994), on est très contents de lui. Il connaît bien le jeu, ses relations avec les joueurs, dont certains ont évolué avec lui, sont excellentes. Il apporte quelque chose de différent. Il n’est pas simplement un animateur, comme beaucoup d’autres entraîneurs. Avec lui, on a terminé troisièmes la saison dernière et, actuellement, on est deuxièmes du Championnat (à 16 points du Bayern) et qualifiés pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. »
IL SUSCITE LES CONVOITISES, NOTAMMENT EN ANGLETERRE
Les dirigeants du Bayer aimeraient d’ailleurs prolonger l’intérim du Finlandais (40 ans), qui dure depuis le 1er avril 2012. Ce jour-là, il remplaçait Robin Dutt, limogé après cinq défaites consécutives. D’abord flanqué de Sascha Lewandowski, le patron de la formation du Bayer, l’ancien défenseur de Liverpool (1999-2009) et de Leverkusen (2009-2011), sous contrat jusqu’en 2015, marche seul depuis l’été dernier. Ses résultats et sa personnalité suscitent les convoitises, notamment en Angleterre. Tottenham aurait fait part de son intérêt. Et Hyypiä a toujours dit qu’il rêvait un jour d’entraîner les Reds. «Ce qu’il réalise ne me surprend absolument pas, analyse Gérard Houllier, qui a dirigé le Finlandais à Liverpool (1999-2004). Il n’a jamais été un aboyeur mais possédait un leadership naturel. Il voulait tout savoir, tout comprendre. »
À l’initiative de Canal +, les deux hommes se sont revus, jeudi, à Leverkusen. Encore en phase d’apprentissage, Hyypiä ne cache pas qu’il s’inspire des méthodes de ses anciens techniciens (Houllier, Rafael Benitez, Jupp Heynckes). En octobre, dans le cadre de sa formation d’entraîneur, qu’il achèvera cette année, il a passé une dizaine de jours avec l’équipe nationale d’Angleterre, au côté de Roy Hodgson, le sélectionneur, qui avait voulu en faire son adjoint, à Liverpool, en 2010-2011. Dans une interview accordée en début de saison au quotidien Bild, Hyypiä confiait également qu’il discutait énormément avec Mixu Paatelainen, le sélectionneur finlandais : « Je veux apprendre quelque chose de neuf tous les jours. C’était déjà ma maxime quand j’étais joueur. » En ce moment, l’ancien défenseur apprend à gérer la pression et une mauvaise série de résultats. Samedi, celui que le gardien Bernd Leno décrit comme « très calme et très honnête », a passé beaucoup de temps à parler avec le quatrième arbitre. La réussite fuit son Bayer, et cela l’agace. « Sa grande expérience du haut niveau va obligatoirement lui servir dans sa carrière » , estime Houllier. Comme ses duels passés avec Zlatan Ibrahimovic aideront sa défense à mieux préparer le choc du soir.
Citation
Kiessling l’incompris
IL N’EST NI SPECTACULAIRE, ni élégant, ni puissant… Malgré tout, Stefan Kiessling (30 ans) fait partie des meilleurs attaquants de la Bundesliga. Sa régularité impressionne. Meilleur réalisateur du Championnat l’année passée (25 buts), il a déjà inscrit 10 buts cette saison, dont un... fantôme. Le 18 octobre, à Hoffenheim, il offrait la victoire à son équipe (2-1), mais cette réalisation n’aurait jamais dû être accordée, car le ballon était entré, sur le côté, dans un trou du filet. Il a très mal vécu cette période, car au même moment Joachim Löw ne l’a pas retenu pour deux matches de l’Allemagne, contre l’Eire (3-0) et la Suède (5-3), malgré les absences sur blessure de Miroslav Klose et Mario Gomez. Le sélectionneur l’ignore et ne l’a plus fait jouer avec la Nationalmannschaft depuis la Coupe du monde 2010. Pourquoi ? Celui qui évolue à Leverkusen depuis huit saisons n’entrerait pas dans les canons techniques de Löw. Pourtant, Kiessling (6 sélections) est plus qu’un simple buteur. Il sait aussi jouer pour les autres. La saison passée, il a offert 10 passes décisives.
IL N’EST NI SPECTACULAIRE, ni élégant, ni puissant… Malgré tout, Stefan Kiessling (30 ans) fait partie des meilleurs attaquants de la Bundesliga. Sa régularité impressionne. Meilleur réalisateur du Championnat l’année passée (25 buts), il a déjà inscrit 10 buts cette saison, dont un... fantôme. Le 18 octobre, à Hoffenheim, il offrait la victoire à son équipe (2-1), mais cette réalisation n’aurait jamais dû être accordée, car le ballon était entré, sur le côté, dans un trou du filet. Il a très mal vécu cette période, car au même moment Joachim Löw ne l’a pas retenu pour deux matches de l’Allemagne, contre l’Eire (3-0) et la Suède (5-3), malgré les absences sur blessure de Miroslav Klose et Mario Gomez. Le sélectionneur l’ignore et ne l’a plus fait jouer avec la Nationalmannschaft depuis la Coupe du monde 2010. Pourquoi ? Celui qui évolue à Leverkusen depuis huit saisons n’entrerait pas dans les canons techniques de Löw. Pourtant, Kiessling (6 sélections) est plus qu’un simple buteur. Il sait aussi jouer pour les autres. La saison passée, il a offert 10 passes décisives.
L'Equipe