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Varino
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Paris bientôt puni ?

Menacé par le fair-play financier et pas vraiment convaincant lors de l’un de ses passages devant l’instance de contrôle de l’UEFA, le club parisien saura fin avril-début mai s’il est sanctionné, même légèrement.


LE PSG S’ENORGUEILLIT de faire désormais partie des cinq clubs les plus riches du monde, avec 398,8 millions d’euros de revenus, selon la dernière étude du cabinet Deloitte. Il se situe juste derrière le Real Madrid (518 M€), le FC Barcelone (482,6 M€), le Bayern Munich (431,2 M€) et Manchester United (423,8 M€). Mais il se vante moins de figurer parmi les formations européennes particulièrement surveillées par l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) de l’UEFA, chargée de mettre en place le fair-play financier (ne pas dépenser plus d’argent que les clubs en génèrent).

Une première fois, le 28 novembre 2O13, Nasser al-Khelaïfi, le président parisien, Jean-Claude Blanc, le directeur général, et d’autres collaborateurs ont été auditionnés par l’ICFC à Nyon, en Suisse, au siège de l’UEFA. Une entrevue au cours de laquelle ils ont tenté de convaincre leurs interlocuteurs du bien-fondé de leur politique commerciale, notamment sur le fameux contrat passé avec QTA, l’office de tourisme qatarien, qui leur apporte une manne providentielle de 200 millions d’euros annuels. Un contrat en or qui doit permettre au PSG de ne pas dépasser les 45 millions d’euros de déficit autorisés en 2013-2014 et 2014-2015.

MOINS CONVAINCANTS À L’ORAL QUE LES DIRIGEANTS DE CITY

Au cours de cet échange, les dirigeants parisiens, habituellement soucieux de ne surtout pas paraître arrogants, ont été jugés un peu hautains, selon des sources internes à l’UEFA, réunie cette semaine à Astana, au Kazakhstan, pour son comité exécutif et son congrès. Et moins convaincants que ceux de Manchester City, empêtrés également dans les méandres du fair-play financier. Fin janvier, un nouvel examen des comptes du PSG a été mené par des membres de l’ICFC, cette fois-ci au siège du club parisien. Avant un troisième round, de nouveau en Suisse, le 7 mars dernier. Ce qui témoigne des interrogations des experts financiers de l’UEFA sur la nature de ce contrat. Car, même si Nasser al-Khelaïfi, le 2 janvier, assurait dans nos colonnes que « ce contrat n’est pas un artifice comptable » , son montant astronomique, et jamais vu dans le football, pose question. Notamment du côté de la Confédération européenne, où on indique que « si le propriétaire d’un club injecte de l’argent par le biais d’un contrat de sponsoring avec une société avec laquelle il a des liens, les instances compétentes de l’UEFA étudieront ce cas et, si nécessaire, adapteront le calcul du résultat relatif à l’équilibre financier en prenant en compte les recettes de sponsoring dans la mesure appropriée en fonction du prix du marché » . En clair, le contrat passé avec QTA pourrait connaître une décote. Ce qui placerait alors le PSG en situation de large déficit aux yeux de l’UEFA.

Dès lors, Paris peut-il être puni fin avril ou début mai, quand tomberont les premières décisions ? Le risque est réel, mais on oublie souvent que l’éventail des sanctions est très large, avec neuf degrés, allant de « la mise en garde » au « retrait d’un titre » , en passant par « le blâme » « l’amende, la déduction de points, la rétention des recettes provenant d’une compétition de l’UEFA, l’interdiction d’inscrire de nouveaux joueurs, la restriction du nombre de joueurs ou l’exclusion de compétitions en cours et/ou futures ».



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PSG-CHELSEA : LA COURSE AUX BILLETS FAIT RAGE
Hier soir, après 20 heures, le site Internet du PSG indiquait à l’acheteur optimiste un « temps d’attente estimé à au moins 120 minutes » pour accéder à l’une des 2 000 dernières places mises en vente pour le quart de finale aller de Ligue des champions face à Chelsea, le 2 avril au Parc des Princes. Par ailleurs, un autre contingent d’environ 2 000 tickets à 60€ l’unité a été mis à disposition des supporters de Chelsea.

L'Equipe
Varino
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« Lucas va marquer l’histoire du PSG »

Nene, ancien joueur parisien


PRÉSENT À PARIS lundi pour la finale de l’Adidas Samba Tour, Nene (32 ans) a pu constater l’affection toujours réelle des supporteurs parisiens à son égard. Transféré à Al-Gharafa (Qatar) en janvier 2013, le Brésilien clame toujours son amour pour le PSG.

Etes-vous touché par l’attachement que vous démontre le public parisien ?
NENE. Cela me touche au plus profond du coeur. Je vois que les gens ont toujours du respect pour ce que j’ai fait ici. L’amour qu’ils ont pour moi est quelque chose d’unique. Paris est toujours ma ville et mon club de coeur. Dès que je peux, j’y viens. J’ai encore plein d’amis au club et en dehors.

Etes-vous heureux au Qatar ?
Oui, je suis bien, ma famille est bien, la vie est tranquille. Après évidemment, c’est très différent sportivement… L’adrénaline des grands matchs me manque. A la fin de mon contrat (NDLR : en juin 2015), j’espère revenir en Europe.

A Paris ?
S’ils veulent de moi, pourquoi pas ! J’aimerais finir ma carrière ici et jouer avec Lucas. Je suis son frère, comme il le dit. Quand il est arrivé, on a tout de suite sympathisé, notre relation est très belle. Il a un futur très brillant qui l’attend. Il va marquer l’histoire du club.

Quelle est l’image du PSG au Qatar ?
On en parle beaucoup. C’est la deuxième équipe du pays derrière la sélection nationale. Dans la rue, les gens portent le maillot du PSG. Les joueurs de mon équipe m’ont aussi demandé de leur en rapporter.

Le PSG est-il capable de battre Chelsea en quart de finale de la Ligue des champions ?
Ce sera un grand match, très difficile, car Chelsea est très en forme en ce moment. Mais Paris aussi est en grande forme et je les vois passer. Le PSG est capable d’aller en finale. Après, tout est possible.

Reconnaissez-vous l’équipe que vous avez quittée il y a à peine plus d’un an ?
A Paris, il y a désormais deux équipes de même niveau et chacun se sent investi d’une mission pour aider le club à grandir. En deux ans, ils ont gagné beaucoup d’expérience. Ils sont plus sereins. Les joueurs sont au top et, en plus, ils sont très intelligents.



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Van der Wiel forfait pour Chelsea ?

La possibilité de voir Gregory Van der Wiel retrouver une place de titulaire face à Chelsea s’amenuise de jour en jour. Hier, le Néerlandais a une nouvelle fois été dispensé d’entraînement, comme c’était déjà le cas lundi, en raison de douleurs persistantes à son genou droit. Si son forfait pour le déplacement à Nice semble acquis, il apparaît de moins en moins probable que l’international soit rétabli pour la réception de Chelsea mercredi prochain. Van der Wiel n’a plus participé à la moindre séance collective avec ses coéquipiers depuis plus de quinze jours et son séjour d’une semaine à Munich, le 10 mars, pour soigner une tendinite rotulienne. Jeudi dernier, Laurent Blanc confiait son optimisme de voir revenir le défenseur à l’entraînement cette semaine. Mais son genou récalcitrant semble en avoir décidé autrement. « C’est une blessure très difficile à traiter, explique Alain Simon, ancien médecin de l’équipe de France (2008-2010). Certains joueurs guérissent rapidement, d’autres non. »

Le Parisien
Panenka
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Ménez: «Je suis l'incompris du PSG»

Dans un entretien à la Gazzetta dello Sport, Jérémy Ménez tacle le PSG (avec qui il est en fin de contrat) et surtout Laurent Blanc. L'attaquant international français fait du pied à la Serie A et... à la Juventus.

En fin de contrat avec le PSG, Jérémy Ménez va quitter le club cet été. Il faut dire qu'il n'a été titularisé que neuf fois toutes compétitions confondues cette saison... «J'ai été opéré du dos cet été et quand j'ai été de nouveau opérationnel, l'entraîneur avait fait ses choix. (...) Ancelotti était plus proche de ses joueurs, tu te sentais important avec lui. Laurent Blanc a une manière différente de manager. (...) Je suis un peu l'incompris du PSG», regrette-t-il dans la Gazzetta dello Sport.
«La Juve est une équipe qui me plaît beaucoup, une des plus fortes d'Europe.» L'ancien joueur de la Roma (2008-2011) fait du pied à la Serie A, qui le suit de près : «J'ai passé de belles années à Rome, je parle déjà la langue. Je connais la Serie A, je connais tout d'elle. L'adaptation serait facile. (...) Je cherche une équipe qui me ferait retrouver le plaisir du terrain. (...) Quant à mon tempérament, j'ai changé. L'image de rebelle appartient au passé. J'ai 26 ans, une famille qui me rend serein. Je suis plus mûr et je peux le démontrer sur le terrain.»

Au mois de janvier, la Juventus Turin (futur champion d'Italie) l'avait dans le viseur. Et évidemment, cela plaît à Ménez : «La Juve est une équipe qui me plaît beaucoup, une des plus fortes d'Europe. Elle possède un effectif de qualité, composé uniquement de champions, notamment à mon poste. Mais la concurrence ne me fait pas peur. Enfin, quand elle est saine...» Sous-entendu : au PSG, elle ne l'est pas.


www.lequipe.fr
Varino
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Ménez rêve d’Italie

L’attaquant parisien, en fin de contrat en juin , a témoigné de son intérêt pour la Serie A. Et mis en cause le management de Laurent Blanc...


LE DÉPART de Jérémy Ménez, en fin de contrat le 30 juin prochain avec le PSG, ne semble plus faire aucun doute. Son agent, Jean-Pierre Bernès, ne confirme pas et estime que le jeu est encore ouvert, mais une prolongation avec le club parisien semble désormais improbable. Hier, l’attaquant international français (26 ans, 24 sélections, 2 buts), qui n’a disputé que onze matches (dont 6 titularisations), cette saison en Ligue 1 (2 buts, aucune passe décisive), s’est confié à la Gazzetta dello Sport, le quotidien sportif italien, et a fait un appel du pied au Calcio. « La Juve est une équipe qui me plaît beaucoup, une des plus fortes d’Europe. Elle possède un effectif de qualité, composé uniquement de champions, notamment à mon poste. (...) J’ai passé de belles années à Rome, je parle déjà la langue. Je connais la Serie A. L’adaptation serait facile. Je cherche une équipe qui me ferait retrouver le plaisir du terrain» , a déclaré Ménez.

« JE SUIS UN PEU L’INCOMPRIS DU PSG »

Cette envie d’un retour en Italie, où il a évolué pendant trois saisons, à l’AS Rome (2008-2011), et laissé un souvenir plutôt flatteur aux tifosi, s’est surtout accompagnée d’une critique des méthodes de son entraîneur, Laurent Blanc, qui ne devrait pas l’aider à remonter sa cote en interne. «La concurrence ne me fait pas peur. Enfin, quand elle est saine… » a ainsi lâché Ménez, avant d’ajouter : « Ancelotti (sur le banc parisien entre décembre 2011-juin 2013) était plus proche de ses joueurs, tu te sentais important avec lui. Laurent Blanc a une manière différente de manager. (...) Je suis un peu l’incompris du PSG. » Les rapports entre l’ancien Sochalien (2004-2006) et l’ex-sélectionneur de l’équipe de France (2010-2012), qui lui préfère Ezequiel Lavezzi, Lucas voire Javier Pastore, sont délicats depuis l’Euro 2012. Blanc lui reproche son inconstance, quand Ménez regrette de ne pas avoir eu sa chance en enchaînant plusieurs matches comme titulaire, pour retrouver du rythme après son opération du dos, en juillet dernier.

Également pris en grippe par le Parc des Princes, Ménez doit se résoudre à quitter le club de la capitale, l’été prochain. La Juventus, leader de la Serie A, est intéressée et semble recueillir ses faveurs. Mais la Fiorentina (4e) est aussi candidate, alors que l’AC Milan (12e) et la Roma (2e) de Rudi Garcia n’en sont qu’à l’étape des premiers renseignements. Mais l’international, qui ne semble plus faire partie des plans de Didier Deschamps pour la Coupe du monde au Brésil, pourrait aussi relancer sa carrière à l’AS Monaco. Des contacts entre le club de la Principauté et Ménez avaient déjà été établis en fin de saison dernière. Mais le maintien en poste de Claudio Ranieri, son ancien entraîneur à Rome, qui l’apprécie, reste une condition non négligeable à son retour en Principauté, où il a évolué de 2006 à 2008.

L'Equipe
Varino
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PSG-Chelsea: les derniers billets s'arrachent à prix d'or

Des centaines de milliers de personnes tentent encore d’acheter un précieux sésame pour l’affiche de mercredi au Parc des Princes. Toutefois, l’exercice apparaît compliqué.


LE RECORD sera-t-il battu à l’occasion de PSG - Chelsea ? L’an passé, le quart de finale de Ligue des champions contre le FC Barcelone avait suscité entre 700 000 et 1 million de demandes de places, selon une estimation fournie à l’époque par le club parisien. Or, mardi, jour où le PSG commercialisait les dernières places pour ce choc contre les Blues (entre 2 000 et 3 000), 800 000 connexions ont été enregistrées sur le site de la billetterie. « Dès l’ouverture des ventes à 19 heures, il y avait déjà 150 000 personnes en file d’attente, ajoute-t-on au club. Une telle attente est quelque chose de normal, c’est un match exceptionnel. »

Meme les VIP doivent se battre. Depuis l’annonce du tirage au sort, la catégorie 1, la plus chère du Parc des Princes, est prise d’assaut. Ce lot de 6 000 places situées à proximité du terrain fait l’objet d’enchères enflammées avec des prix qui grimpaient hier soir, sur Viagogo, la plateforme officielle d’échanges de places agréée par le PSG, jusqu’à 2 500 € pour un billet. « C’est la loi de l’offre et de la demande, le club ne peut être tenu pour responsable de la flambée du prix des places », précise le PSG. Dans le même temps, d’autres circuits, moins officiels, s’activaient. « Ces derniers jours, les prix ont flambé sous l’effet du prestige de l’affiche, de la présence de José Mourinho et, surtout, sous l’effet du pouvoir d’achat des Anglais, explique un professionnel de ce secteur. Ce sont surtout les supporteurs de Chelsea qui ont fait grimper les prix. »

Un marché noir peu contrôlable. De chaque côté de la Manche, l’approvisionnement en billets se fait au compte-gouttes. Toutes les sources sont sollicitées, avec plus ou moins de succès : l’entourage des joueurs, les familiers du PSG comme de Chelsea et les proches de l’UEFA, qui s’est vu réserver un contingent de 5 000 places prévues. Ce marché noir haut de gamme, illégal mais très difficile à contrôler, devrait battre son plein jusqu’à quelques heures avant le coup d’envoi du match. « La seule plate-forme autorisée à mettre en vente des places est Viagogo, rappelle le PSG. Les billets portent un numéro, ce qui nous permet de les désactiver s’il est avéré qu’ils ont été vendus frauduleusement. »

Sérénité en matière de sécurité. Deux mille deux cents supporteurs de Chelsea sont attendus dans le parcage visiteurs du Parc. Escortés par la réputation sulfureuse de leurs anciens groupes de hooligans, dont les célèbres Chelsea Headhunters, les fans des Blues n’inspirent plus de craintes particulières aux services de maintien de l’ordre. Les plus dangereux, une centaine d’individus environ, sont interdits de stade en Angleterre et ne sont pas autorisés à se rendre en France mercredi. Dans le même temps, d’autres fans du club londonien se sont procuré des billets par des voies parallèles et pourraient être disséminés dans les tribunes, au côté de supporteurs parisiens. « La vente n’est pas autorisée aux supporteurs anglais et la plate-forme dispose d’un service anti-fraude », poursuit le PSG. Les autorités françaises sont sereines et s’estiment capables de gérer ces groupes restreints. Le match est malgré tout classé à risques, comme la plupart des rencontres européennes.



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Lucas Digne : « J’ai franchi un palier »

A 20 ANS, Lucas Digne est l’avenir du PSG au poste de latéral gauche. Pour l’instant, l’ancien Lillois (14 matchs depuis le début de saison) apprend dans l’ombre de Maxwell et ne s’apitoie pas sur son sort. Avant le déplacement à Nice demain et le quart de finale contre Chelsea mercredi, il évoque son statut à Paris et sa première sélection chez les Bleus.

Le déplacement à Nice fait partie de ces matchs qui peuvent vous permettre de vous mettre en évidence ?
LUCAS DIGNE. Pour moi, le but de chaque rencontre est d’avoir le maximum de temps de jeu. Je profite de chaque minute pour démontrer mes qualités et prouver que je travaille dur au quotidien. Depuis le début de saison, j’ai quand même réussi à montrer que j’ai progressé dans certains domaines.

Il n’y a pas de frustration de vous dire que vous pourriez être titulaire dans n’importe quel autre club français ?
Il faut savoir ce qu’on veut. Aujourd’hui, je suis dans le plus grand projet sportif du monde. Donc, si vous ne voulez pas jouer dans un grand club, il ne faut pas venir au PSG. A partir du moment où vous acceptez la concurrence, elle existe dans tous les grands clubs.

Paradoxalement, c’est la saison où vous jouez le moins que vous intégrez l’équipe de France. C’est un peu fou, non ?
Non, car j’ai trois saisons de Ligue 1 derrière moi et j’ai beaucoup travaillé pour accéder à ce rêve. C’est un objectif que je m’étais fixé et j’ai essayé de prouver à chaque occasion ce que je valais.

Avec un peu de recul, que vous a apporté cette première sélection chez les Bleus ?
J’ai franchi un palier. Pouvoir porter le maillot de son pays, c’est une fierté. J’ai progressé dans la confiance que j’ai en moi et au niveau défensif. Cela nécessite encore plus de concentration et d’application.

Désormais, est-ce que vous vous autorisez à penser un peu plus fort à la Coupe du monde ?
Bien sûr que j’y pense. C’est un rêve et un objectif, et j’espère les atteindre. C’est important.

Serait-ce une déception de ne pas y aller ?
Non, car je suis encore jeune. Mais on verra en temps voulu. Pour l’instant, la liste des vingt-trois n’a pas encore été communiquée.

Comment vos coéquipiers et vous avez réagi à l’annonce de la double confrontation face à Chelsea ?
Il n’y a pas eu de réaction particulière, ni sauts de joie ni tristesse. On se prépare tranquillement pour ce match. C’est le type de rencontres qu’on rêve de jouer quand on est petits et, pour moi, c’est le premier quart de finale de Ligue des champions. Mais on est sereins.

Le Parisien
Homer
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Blanc: «Mourinho? Un des meilleurs»

A moins d'une semaine du quart aller de la Ligue des champions contre Chelsea, Laurent Blanc s'est montré élogieux envers José Mourinho.

Laurent Blanc ne compte pas jouer le jeu des petites phrases croustillantes et autres polémiques avant le grand choc contre Chelsea, mercredi en quarts de finale aller de la Ligue des champions. «Je ne rentrerai pas dans ce jeu, a prévenu le coach du PSG, ce jeudi en conférence de presse. C’est mon choix. Je me concentre sur mon match à Nice (vendredi 20h30). Mourinho, lui, il va parler et commenter, c’est son mode de fonctionnement. »

Mourinho était l'un des entraîneurs de Blanc au Barça

Malgré tout, Blanc a tenu à dire tout le bien qu’il pensait de Chelsea et de son entraîneur : «Il va falloir faire un grand match contre une grande équipe et un grand entraîneur.» Le technicien parisien a d’ailleurs bien connu son homologue portugais, qu’il a su sous ses ordres quand celui-ci était l’adjoint de Bobby Robson au FC Barcelone. «J’ai eu la chance d’être entrainé par lui. Il était plus qu’adjoint, il était déjà très malin, très pro. J’ai beaucoup de respect pour lui.»

Et Blanc ne s’arrête pas là. Il l’encense : «C’est un grand technicien. Qui oserait dire qu’il ne l’est pas ? Il a tout gagné. La C1 avec Porto, l’Inter… C’est un des plus grands. Je le dis parce que je le pense vraiment.» Paris est-il le favori de ce quart de finale ? «Je ne réponds pas à ça», s’est retenu le Cévenol, toujours aussi prudent, lui qui craint les gros titres avant la venue des Blues au Parc des Princes la semaine prochaine.


L'Equipe.fr
Alex177
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Jallet : «Envie de marquer les esprits»
De retour sur les terrains après une longue blessure, Christophe Jallet profite de l'absence de Van der Wiel pour enchaîner les matches. Le défenseur du PSG a évoqué ce jeudi le match à Nice, le choc contre Chelsea, la concurrence et son envie de prolonger.

« Christophe Jallet, il n’y a encore pas si longtemps, vous étiez à l’infirmerie et là vous vous apprêtez à jouer un quart de finale contre Chelsea. Avez-vous retrouvé toutes vos sensations ?
Ça revient bien. Les tests physiques effectués dans la semaine ont montré que j’ai retrouvé le niveau qui était le mien avant de me blesser. Enchaîner les matches m’a permis de retrouver le rythme et la confiance. C’est plus facile de la retrouver grâce aux victoires. Comme quoi, il ne faut jamais lâcher, tout peut aller très vite.

Comment voyez-vous la confrontation contre Chelsea ?
Je pense qu’il s’agira d’un match ouvert et que les deux équipes peuvent se qualifier. Il n’y en a pas une plus favorite que l’autre. Cela se jouera je pense sur de petits détails. Le quart de l’an passé contre le FC Barcelone (2-2, 1-1) va nous servir. Il ne faudra pas commettre les mêmes erreurs.

Si vous jouez, Hazard sera dans votre couloir. C’est gênant ?
J’ai joué pas mal de fois contre Lille quand il y était. Depuis, bien sûr, il a pris de l’ampleur. Il faudra être à 130 % dans sa tête. Il ne faudra en tout cas pas avoir peur d’un joueur plus que d’un autre.

Est-ce l’année du PSG en Ligue des champions ?
Quand on arrive en quart, on peut penser à aller plus loin. Là, on se dit que c’est possible, mais l’an dernier on se disait déjà la même chose. Mais il faudra d’abord sortir un très gros match pour se qualifier.

Vous dites-vous que le titre en L1 est gagné ?

Non, on ne se le dit pas. Comme on est pro et compétiteur, il n’y a pas de place pour le relâchement. On a envie de marquer les esprits avec plus de points, plus de buts… C’est l’ambition des grandes équipes. Pour le déplacement à Nice par exemple, il faut se souvenir de la saison passée (défaite 1-2). On est averti. On sait que chaque match est compliqué. Donc pas question de le prendre par-dessus la jambe.

«Dans la vie, on a que ce qu'on mérite.» Ménez vient de se plaindre de la concurrence. Qu’en pensez-vous ?
De toute façon, quand on joue moins, on n’est jamais content. On peut toujours trouver des excuses. Dans la vie, on a que ce qu’on mérite. Si on joue moins c’est qu’on est moins bon et l’autre est sans doute meilleur. En ce qui me concerne, en match comme à l’entraînement, personne n’est à ma place. Les blessures font aussi partie du jeu. Il faut savoir parfois bosser deux fois plus.

Allez-vous prolonger votre contrat ?

Aujourd’hui non. Demain non plus... (rires) Avant la fin de saison peut-être. Mon souhait ? J’ai envie que l’aventure se prolonge le plus longtemps possible. Actuellement, la question de la prolongation ne se pose pas forcément. Je suis là et très content. Pourvu que ça dure. »
D. Mi. pour l'Equipe.fr
Varino
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Dernier virage avant le grand saut

Malgré la perspective du choc tant attendu face à Chelsea, mercredi en Ligue des champions, Laurent Blanc alignera la meilleure équipe possible ce soir à Nice.


POUR LE GRAND FRISSON, il faudra encore attendre. Alors que la course aux billets continue de battre son plein et que tous les esprits sont focalisés sur la venue de Chelsea au Parc, mercredi, en quart de finale aller de Ligue des champions, Paris doit d’abord se rendre à Nice ce soir. Et ce n’est pas le record d’affluence annoncé à l’Allianz Riviera avec plus de 35 000 spectateurs qui suffit à donner du piment à cette virée sur la Côte d’Azur. Alors que Paris possède dix points d’avance sur son dauphin monégasque, le suspense n’est plus de savoir s’il va conserver son titre de champion mais à quel moment cela arrivera. Avant la finale de la Coupe de la Ligue face à Lyon le 19 avril, qui peut offrir à Paris un premier triomphe printanier, l’air frais, excitant et un peu effrayant des matchs à haute altitude est donc attendu mercredi sur la capitale. De quoi faire oublier le quotidien d’une L 1 devenue un peu fade pour le PSG ? « On entre dans le money time mais on n’a encore rien gagné, rappelle Laurent Blanc, qui semble faire peu de cas du Trophée des champions remporté début août. La meilleure façon de préparer notre match de Ligue des champions, c’est de gagner à Nice. » Une maxime que ses joueurs ont visiblement intégrée depuis longtemps puisqu’ils sont sortis vainqueurs de leurs huit matchs de championnat précédant un rendez- vous européen.

Mais, au moment d’aborder le virage le plus important de la saison, le risque est bien de voir l’esprit des Parisiens davantage tourné vers les Anglais que vers les Aiglons. « Chelsea est toujours dans un petit coin de nos têtes, reconnaît Christophe Jallet, le latéral droit parisien. Mais on est des pros et des compétiteurs. Ce ne sera pas un match facile à Nice. Si on le prend par-dessus la jambe, ce ne sera pas une très bonne préparation. »

Laurent Blanc est, lui, face à un dilemme au moment de composer son équipe. L’entraîneur ne craint pas la fatigue au regard des cinq jours de récupération et estime même que jouer à Nice constitue la meilleure des préparations physiques. Il redoute en revanche le manque d’implication de ses troupes et le spectre de la blessure.

« On ne va pas se le cacher, quand il y a des matchs importants qui arrivent, les joueurs y pensent, convient l’ancien sélectionneur des Bleus. Il ne faudrait pas lever le pied mais, inconsciemment, c’est le cas. C’est aussi paradoxalement dans ces moments- là que tu te fais mal. On va dire aux joueurs de faire abstraction du match de Chelsea, mais je pense qu’ils n’y arriveront pas. Donc, il faudra le faire le plus possible. »



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Verratti et Matuidi préservés ?

LAURENT BLANC n’a pas caché que l’équation était délicate à résoudre : comment bien négocier Nice demain soir sans qu’Ibrahimovic et ses partenaires se relâchent trop ni se blessent dans la perspective du rendez- vous capital contre Chelsea ?

Blanc souhaite aligner la meilleure équipe possible. Ses choix lors de la séance d’entraînement d’hier après-midi sont allés dans le sens de son discours. Après un échauffement ludique et un peu de travail physique, une opposition sur terrain réduit a eu lieu. Le staff parisien semble avoir décidé de ne pas trop faire tourner sur la Côte d’Azur.

C’est au milieu de terrain que les changements devraient être les plus nombreux. Avec leur accord, Blanc devrait se passer de Matuidi et Verratti ce soir afin de les préserver pour la Coupe d’Europe. Hier, Rabiot et Cabaye entouraient Motta dans l’entrejeu. Si l’international français est resté avec les titulaires pour la seconde période, Rabiot a laissé sa place à Pastore. Le reste de l’équipe alignée devrait être du grand classique. Après sa fracture de l’os zygomatique gauche à Lorient il y a une semaine, Thiago Silva s’est entraîné avec les autres titulaires. Le Brésilien portait son masque de protection et n’a pas semblé ressentir la moindre gêne. « Il décidera s’il veut jouer avec ou sans » , a confié Blanc à propos de son capitaine, qui sera associé à Alex. Sur le flanc droit, Jallet devrait disputer son quatrième match de rang en raison de l’absence prolongée de Van der Wiel, touché à un genou, et qui a travaillé seul avec un préparateur physique hier. « Ça revient bien, confie Jallet. Les tests physiques cette semaine montrent que je suis revenu au même état de forme qu’avant ma blessure. En enchaînant les matchs, je retrouve le rythme et aussi la confiance. »


Sirigu- Jallet, Alex, Thiago Silva, Maxwell ou Digne- Cabaye, Thiago Motta, Rabiot ou Pastore- Cavani, Ibrahimovic, Lavezzi

Le Parisien
Varino
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L’AZUR avant les BLUES

À Nice, en L 1, cinq jours avant de recevoir Chelsea en quarts de finale aller de la C 1, le PSG doit entretenir sa dynamique sportive sans s’exposer aux blessures.


AVANT DE PENSER à étirer artificiellement le suspense en Ligue 1, on peut toujours essayer de le prolonger naturellement. Mais ce n’est pas gagné : à huit journées de la fin, il reste 24 points à prendre alors que les Parisiens en comptent maintenant 10 d’avance sur Monaco et il ne faut pas pousser beaucoup quelques Cassandre de nos connaissances pour leur promettre un second titre d’affilée sans pépin. Les seuls ennuis qui entraveraient la route du PSG concernent les blessures éventuelles que l’ordinaire de la Ligue 1 pourrait infliger à l’effectif de Laurent Blanc et c’est là toute la problématique de ce déplacement à Nice : comment entretenir son élan sans exposer ses joueurs aux blessures ?

« Voilà le dilemme, convenait l’entraîneur parisien, hier midi. Que faire ? La meilleure préparation pour un match de Ligue des champions est de gagner en Championnat auparavant. C’est pour ça qu’il faut mettre la meilleure équipe possible pour gagner. » Jusqu’ici, la recette a souvent fait ses preuves. La plupart des rendez-vous pré-Ligue des champions se sont conclus par un succès qui en a appelé un autre aussitôt, à l’exception de la réception d’Anderlecht (1-1, le 5 novembre) et du déplacement à Lisbonne (1-2 contre Benfica, le 10 décembre), quand la qualification pour les huitièmes était déjà assurée. Alors qu’ils s’apprêtent à replonger dans le bain à haute température de la C 1, dans cinq jours, face à Chelsea, et que le niveau d’exigence s’élève considérablement, les Parisiens, sur la Côte d’Azur, ont le choix de la gestion et du calcul, que leur entraîneur a toujours balayé jusqu’à présent, mais qui peut s’avérer une tentation à l’instant où leur environnement suggère que la reine des compétitions européennes est taillée à leur mesure. Même si la double confrontation avec les Blues nourrit davantage les conversations dans le vestiaire que le déplacement du jour à Nice, l’examen de la saison dernière rappelle un souvenir douloureux, qui aurait pu écourter de quelques mois le séjour parisien de Carlo Ancelotti. « C’est toujours compliqué de s’imposer là-bas, prévient le latéral droit Christophe Jallet. Notre défaite (1-2, le 1er décembre 2012) l’année dernière avait d’ailleurs mis la zizanie dans le club. » Si Paris semble à l’abri d’une mésaventure comparable, trébucher ce soir ne positionnerait pas le club
dans le confort le plus total avant d’accueillir le leader de la Premier League. Et si les derniers matches des Niçois ne dessinent pas une menace tranchante, l’idée, pour le PSG, consiste surtout à asseoir un peu plus sa domination dans l’espace national. « Qu’est-ce qui est le plus dangereux sur ce match ? demande Blanc. Les blessures ! Mais c’est justement quand tu lèves le pied que tu risques le plus la blessure. »

L’évaluation des risques est cependant vite faite. Thiago Silva, victime d’une fracture du zygomatique gauche, vendredi dernier à Lorient (1-0), se met-il en danger s’il est aligné, ce soir, même avec un masque protecteur ? « Pas plus que contre Chelsea » , réplique son entraîneur, qui l’a associé à Alex lors de la séance d’hier. Les deux Brésiliens devraient donc être titularisés face aux Azuréens, ce qui en dit long sur l’importance que Blanc accorde à cette dernière étape avant le grand rendez-vous européen. Finalement, en défense, l’affaire du moment vise moins la présence de Thiago Silva que celle de Gregory Van der Wiel, à droite. Hier, le Néerlandais s’est entraîné à part en raison d’un genou douloureux. Il sera absent ce soir, et sa participation au quart de finale aller, mercredi, demeure encore très floue.

Ce qui l’est moins, c’est la motivation de Zlatan Ibrahimovic pour tout transpercer sur son passage. Ce soir, le Suédois participera à son quarante-deuxième match de la saison avec Paris, son quarante-neuvième au total, et il ne veut pas ralentir sa moyenne d’un but par rencontre. Avant de retrouver José Mourinho, son entraîneur à l’Inter Milan (2008-2009), l’arme la plus fatale du PSG compte bien rester sur la même dynamique individuelle et il apprécierait qu’Edinson Cavani et Lucas, qui devraient former l’attaque parisienne à l’Allianz Riviera, haussent de plusieurs tons leur degré d’efficacité en 2014. « À trente-deux ans, Ibra réalise sans doute sa meilleure saison, convenait Blanc hier, qui se projetait déjà, malgré lui, sur le quart de C 1. Certains pensent qu’il ne marque pas dans les matches importants mais je ne vois pas pourquoi il ne marquerait pas. Lui comme les autres. » Ce chapitre-là s’écrira mercredi. En attendant, il faut en poursuivre un autre en France.



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Sirigu- Jallet, Alex, Thiago Silva, Maxwell- Verratti, Motta, Matuidi- Lucas, Ibrahimovic, Cavani



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« On doit penser qu’on peut gagner, mais pas que c’est déjà fait »

SALVATORE SIRIGU, le gardien parisien, explique comment le PSG tente de conserver sa motivation, malgré sa large avance en tête de la L1.


Salvatore Sirigu parle d’une voix douce et basse. Alors, quand Adidas transforme un gymnase du XIe arrondissement de Paris en un mélange de salle de foot à 5 et de discothèque, il faut tendre l’oreille pour l’entendre. Entre deux annonces de speaker et trois tubes hip-hop, le gardien italien du PSG (27 ans, 7 sélections) a réussi à évoquer la saison du PSG, ses ambitions et son avenir, sans baisser le son.

« LE PSG COMPTE 10 points d’avance en tête de la L 1 et affrontera mercredi prochain Chelsea en quarts de finale aller de la Ligue des champions. Est-il difficile de se concentrer sur ce déplacement à Nice ?
– Peut-être avions-nous un peu la tête au quart de finale lors de notre déplacement, à Lorient (1-0), comme c’était le jour du tirage… Mais, une fois sur le terrain, tout se passe différemment. Le déplacement à Nice est important pour la suite du Championnat mais surtout, c’est un match qui, s’il est réussi, nous mettra en confiance avant la visite de Chelsea.

Considérez-vous que le titre de champion de France est déjà acquis ?
– On a un avantage, mais il ne faut rien lâcher, pour ne pas donner d’espoirs aux autres. Et puis il y a aussi la finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon (le 19 avril) : un trophée qui nous tient vraiment à coeur. Alors on doit penser qu’on peut gagner, mais pas que c’est déjà fait.

Quel regard portez-vous sur l’évolution du jeu du PSG cette saison ?
– Cela fait trois ans que je suis à Paris et, jusqu’à cette saison, l’équipe était continuellement en construction. Elle s’est aussi renforcée avec l’arrivée de grands joueurs. Après, quand une équipe joue beaucoup, plus le temps passe, plus les affinités se créent et tout devient plus simple. Et quand, en prime, tu gagnes, tu deviens plus fort mentalement. Le titre de champion de France l’an passé a agi comme un déclic. Cela nous a apporté davantage d’assurance. C’est cette assurance, plus que le jeu, que les gens remarquent de l’extérieur.

On parle aussi beaucoup de la colonne vertébrale de l’équipe formée par Zlatan Ibrahimovic, Thiago Motta, Thiago Silva et vous…
– Il y a des joueurs très importants pour cette équipe, et Thiago Motta en est un maillon essentiel. Il n’est pas toujours mis en avant, mais il fait une vraie différence. Avec lui, même les autres changent. Il rend les joueurs à côté de lui encore meilleurs. Un garçon comme Blaise (Matuidi) continue de monter en puissance.

Vous étiez là au départ du projet de Qatar Sports Investments (QSI), aujourd’hui, comment vous sentez-vous à Paris ?
– Très bien. Les objectifs du club ont grandi avec les miens et c’est quelque chose dont je peux être fier. Je me sens bien et apaisé dans ce projet et cela me rend encore plus fort sur le terrain.

Vous avez récemment été la cible de critiques, notamment sur la qualité de votre jeu au pied. Laurent Blanc a souligné que vous étiez un jeune gardien (27 ans) et que vous aviez encore une marge de progression. Comment avez-vous reçu cela ?
– Cela fait partie du jeu. Il faut l’accepter. Et puis je suis focalisé sur mon boulot. De temps en temps, on me rapporte les choses et le plus souvent, cela me fait rigoler. Parfois aussi, cela m’énerve parce que les critiques sont fondées. (Sourire.) Mais je n’éprouve pas le besoin d’y répondre. Je suis conscient de pouvoir encore progresser. Le jour où je saurai que je ne peux plus avancer, là je serai gêné.

La domination du PSG sur ses adversaires, cette saison, fait que vous n’êtes pas toujours très sollicité. Comment faites-vous pour rester concentré ?
– Même quand je ne fais pas un arrêt décisif, mon métier, c’est d’être régulier. Parfois, pour un gardien, les choses les plus simples peuvent être les plus dangereuses. Parce qu’il faut les réussir. Personnellement, je me sens toujours le même, que je fasse un arrêt décisif ou normal. Le plus important, c’est de continuer de travailler comme si rien ne s’était passé.

Sous contrat jusqu’en juin 2015, vous êtes actuellement en discussion pour prolonger de deux ans...
– (Il coupe.) On a commencé à parler tranquillement. Je suis content, les deux parties le sont. Maintenant, ce n’est pas le bon moment pour parler de cela. Peut-être le ferons-nous avant ou après la Coupe du monde…»



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BLANC N’A TOUJOURS PAS PROLONGÉ… Alors que Nasser al-Khelaïfi, le président parisien avait annoncé, au soir de la qualification contre Leverkusen (2-1, le 12 mars en quarts de finale de la Ligue des Champions), que Laurent Blanc « allait prolonger » son contrat avec le PSG, l’entraîneur, lié jusqu’en juin 2015, n’a toujours rien vu venir. Hier, il s’est montré plutôt laconique sur le sujet. « Avez-vous prolongé votre contrat ? lui fut-il demandé. Non. Avez-vous eu des nouvelles du PSG ? Non. » D. D.

… JALLET NON PLUS. – Sous contrat jusqu’en 2015, Christophe Jallet n’a reçu aucune proposition de prolongation de la part de la direction parisienne. « Oui, j’ai envie que l’aventure se prolonge le plus longtemps possible, a reconnu le latéral droit parisien de trente ans. Mais actuellement, la question de la prolongation ne se pose pas vraiment. » Si le PSG finalise l’arrivée d’un autre arrière droit l’été prochain, Jallet pourrait privilégier l’option d’un départ. D. D.

MÉNEZ : BIENTÔT UN ENTRETIEN AVEC SON ENTRAÎNEUR. – Laurent Blanc devrait rencontrer Jérémy Ménez dans les prochains jours pour évoquer l’entretien publié avant-hier par la Gazzetta dello Sport, dans lequel il critiquait notamment le management de l’entraîneur parisien et regrettait que la concurrence ne soit pas saine à Paris. « Il a le droit de penser ce qu’il a dit, a affirmé Blanc en préambule. On en parlera en temps voulu. Mais croyez-moi, on en parlera ! » D. D.

L'Equipe
Homer
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A Nice, difficile de ne pas penser à Chelsea...

Afin d'aborder au mieux son grand rendez-vous de Ligue des champions mercredi contre Chelsea, le Paris-SG se doit de gagner à Nice ce vendredi (20h30).

Jeudi en conférence de presse, Laurent Blanc n’a cessé de répéter que la meilleure façon de préparer - aussi bien psychologiquement que physiquement - le choc contre Chelsea, mercredi au Parc des Princes en quart de finale aller de la Ligue des champions (20h45), était, il en est convaincu, de « gagner » à Nice. « De toute façon, pour bien se préparer à un match de C1, rien ne remplace un match. Il faudra le jouer et bien ».

Pour autant, le coach du PSG a reconnu qu’il se trouvait devant un vrai dilemme. « Avant un match comme Chelsea, on aurait tendance à vouloir protéger certains joueurs pour éviter qu’ils ne se blessent. » Le coach parisien, qui n'envisage pas de faire tourner, a donc prévu « d’aligner la meilleure équipe possible » à l'Allianz Riviera. « Là, il y en a qui reviennent de blessures, d’autres qui ont de petits pépins mais, mercredi, tout le monde voudra jouer. » Le technicien va surtout croiser les doigts pour que sa troupe sorte indemne de ce déplacement à risque (défaite 1-2 la saison passée).

Avant un grand rendez-vous européen, les joueurs sont souvent obnubilés par les étoiles (de la Ligue des champions) qui brillent. D’où la difficulté de rester concentré sur le match de Championnat à jouer le week-end qui précède. « Le match de Nice est important, la C1 importante aussi, a signifié Blanc. Après, ce qui est dangereux, c’est de lever le pied. C’est là où tu risques le plus la blessure. » Alors Blanc conseille à ses joueurs d'oublier Chelsea. Mais il n’y croit pas. « Ils n’y arriveront pas, a-t-il assuré. Essayons quand même de faire abstraction le plus possible. » L'entraîneur parisien, qui redoute un raté, peut se rassurer en se disant que son équipe a toujours répondu présent avant un match de Ligue des champions


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Le PSG sait rester concentré

Le PSG a disputé 8 rencontres de C1 depuis le début de la saison et à chaque fois il a gagné juste avant.

8 Matchs de L1 et 8 victoires. 26 buts en 8 matchs de L1. 0 buts encaissés en 8 matchs de L1. 3.25 buts par match en L1 avant la Ligue des Champions.


L'Equipe.fr
Homer
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Paris, comme d'habitude

A cinq jours de son quart de finale de Ligue des champions contre Chelsea, le PSG a livré une prestation sérieuse contre l'OGC Nice, battu (0-1) dans son Allianz Riviera.

Le PSG conserve ses bonnes habitudes. Comme c’est le cas avant chaque match de Ligue des champions cette saison, il s’est imposé ce vendredi en Championnat. L’OGC Nice a été battu (0-1) dans son Allianz Riviera sous le regard de sa mascotte, un aigle, qui a refusé de rejoindre son dresseur et a passé la rencontre sur les armatures du stade. En-dessous du rapace, les supporters niçois se sont amusés à redécorer le but de Sirigu avec du papier toilette. Le temps de nettoyer tout ça, M. Ennjimi a enfin pu siffler le coup d’envoi avec huit minutes de retard. Et, vu la qualité de la rencontre, ça valait le coup d’attendre.

Un but refusé, à raison

Les Niçois n’ont pas fait de complexe et ont décidé de jouer crânement leur chance lors de cette rencontre de la 31e journée. Certes, ils ont touché moins de ballons que les Parisiens, mais quand ils l’avaient dans les pieds, ils n’hésitaient pas à provoquer leurs adversaires et à frapper. Dès la première minute, Valentin Eysseric a tenté sa chance, au-dessus. Bauthéac a lui aussi raté le cadre, sur coup franc (70e). Digard (25e), Eysseric (25e), encore lui, et Bodmer (31e) ont également chauffé les gants de Sirigu. Un but leur a été refusé, à raison, pour un hors-jeu de Cvitanich (11e). Ils ont même fait reculer les Parisiens lors des dix dernières minutes, sans se montrer dangereux toutefois.

Lavezzi, déplacement intéressants

A cinq jours de leur quart de finale aller de Ligue des champions contre Chelsea, les Parisiens ont délivré une prestation solide, malgré l’absence de quatre titulaires (Alex, Maxwell, Verratti et Matuidi) au coup d’envoi. Ils ont bien lu le jeu des Niçois pour intercepter et récupérer le ballon très haut. Ezequiel Lavezzi a été intéressant par ses déplacements et ses appels entre les lignes. Il s’est créé deux situations dangereuses (2e et 20e). Cabaye (7e), Cavani (18e et 34e), Marquinhos (35e), Ibrahimovic (36e) et Thiago Silva (45e) ont également eu l’opportunité d’ouvrir le score. Sans réussite.

C'est la troisième fois depuis le début de la saison que le PSG bénéficie d'un but contre son camp.

Déjà dominateurs en première période, les Parisiens ont remonté leur bloc d’un cran et n’ont laissé aucun espace aux Niçois au retour des vestiaires. Ce n’est pourtant pas un des joueurs de Laurent Blanc qui a débloqué le compteur, mais Kolodziejczak, mis sous pression de façon illicite par Cavani (52e). Lucas Digne a lui failli marquer son premier but avec le PSG, mais Mathieu Bodmer a sauvé sur sa ligne (73e). Après ce septième succès consécutif, une première pour le PSG dans l'élite, le leader compte treize points d'avance sur Monaco. Et, c’est peut-être le plus important, aucun joueur ne s’est blessé avant le rendez-vous européen de mercredi.


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Blanc : «Être plus efficace»

Laurent Blanc, l'entraîneur du PSG, n'était pas satisfait de la prestation de ses joueurs après la victoire contre Nice vendredi (1-0), leur reprochant notamment leur manque d'efficacité.

«Laurent Blanc, après la victoire à Lorient (1-0), votre équipe s'est encore exposée en fin de match, êtes-vous agacé ?


Si on veut analyser le match, il ne faut pas analyser que ça. Je n'oublie pas que dans les dix premières minutes le PSG peut faire la différence et alors le match aurait été plus facile. Cela fait deux victoires acquises à l'extérieur dans la difficulté, mais ça compte.

Vous pouvez aussi vous féliciter qu'il n'y ait pas eu de blessures ce soir ?

C'est un autre aspect du match. On avait une équipe différente de celle qui a joué contre Lorient. A la fin du match, il n'y a pas de blessure grave à déplorer, l'essentiel a été fait. Nous n'avons pas fait un grand match, Nice a joué avec ses valeurs, on peut être satisfait. Mais il faut vite basculer sur le match de Chelsea.

«On n'a pas fait un très grand match, mais des matches comme ça, il faut les gagner»

Sur le but, il y a peut-être faute de Cavani ?


Si vous dites qu'il y a faute, il y a faute. Des buts qu'on marque sur des fautes, cela arrive dans la saison. On a pu penser qu'il y a eu une poussette, alors le but est litigieux.

Quelle a été la principale difficulté pour le PSG ce soir ?

Un petit peu tout : la mise en marche, les occasions gâchées... On n'a pas été juste dans le jeu, notamment dans le domaine offensif, et on n'est pas efficace. On peut dire que les joueurs pensaient déjà à Chelsea. Mercredi il faudra être meilleur sur ce plan, si on se procure des occasions comme ce soir, il faudra être plus efficace.

Etait-ce une préparation idéale pour mercredi ?

La meilleure des préparations, je l'avais dit, c'était de gagner. On n'a pas fait un très grand match, mais des matches comme ça, il faut les gagner.»


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Digne : «Important de gagner»

Lucas Digne, le latéral du PSG, au micro de beIN Sports : «On avait à cœur de bien préparer le match de Chelsea en gagnant ce soir. C’est ce qu’on a fait et c’était le plus important. On n’a pas développé notre jeu habituel, mais c’était important de gagner pour la confiance. On est des compétiteurs, on veut battre des records cette saison et on va tout faire pour. L’objectif maintenant, ce sont les records.»


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Puel : «Des regrets»

«J'ai des regrets parce que je pense qu'il y avait la place pour faire encore mieux», a déclaré Claude Puel, l'entraîneur de Nice, après la défaite contre le PSG vendredi (0-1).

Claude Puel, entraîneur de l’OGC Nice, au micro de beIN Sports : «J’ai des regrets parce que je pense qu’il y avait la place pour faire encore mieux. Je regrette notre début de deuxième mi-temps où on a été amorphes, on n’a pas joué. On a encaissé ce but, je ne sais pas s’il est litigieux, mais je vois qu’il y a une poussette sur l’intervention. Globalement, c’est dommage de gâcher une première période intéressante de notre part avec une entame de deuxième qui n’était pas au niveau et a permis à cette équipe parisienne d’avoir l’emprise sur le jeu, le monopole, et de trouver l’ouverture. Il faut une grosse débauche d’énergie pour récupérer le ballon au PSG.

En première période, on a réussi à récupérer des ballons, ne pas les perdre systématiquement et mener de bonnes actions mais qui ne sont pas vraiment arrivées à terme. C’est dommage parce qu’avec un peu plus de justesse, on aurait pu en profiter. Après, en deuxième période, ça devenait difficile après l’ouverture du score. Ils géraient, ils laissaient le ballon derrière, avec beaucoup de maîtrise. Et là, il faut beaucoup de volume physique pour le récupérer. Et essayer de bien l’exploiter. Mais j’ai des regrets parce qu’il y avait matière à faire encore mieux.»


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Bauthéac : «On a été à la hauteur»

Éric Bauthéac, le milieu de Nice, était satisfait de la prestation de son équipe malgré la défaite (0-1) contre le PSG vendredi.

Éric Bauthéac, milieu de Nice, au micro de beIN Sports : «On aurait pu accrocher au moins un nul. On a été à la hauteur. On prend ce but, mais je ne sais pas s'il y a faute. On dirait que Cavani pousse Kolo dans le dos. Ça aurait pu se siffler. On a joué avec nos armes, malheureusement, ça n'est pas passé. Je suis quand même satisfait de notre match. J'ai essayé de faire retomber mon coup franc de la 70e sous la transversale, mais le mur était très grand. Je ne voyais pas au-dessus (rires). Après le but encaissé, on a compris qu'il fallait jouer plus haut, les presser. Les dix dernières minutes, c'est ce qu'on a réussi à faire et on les a mis en difficulté.»


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Décrassage au Camp des Loges

Après sa victoire face à Nice (1-0) vendredi soir, le groupe parisien, rentré dans la nuit de la Côte d'Azur, devait effectuer un décrassage ce samedi dans la matinée au Camp des Loges. «Une séance destinée à lancer la préparation du choc européen de mercredi soir face à Chelsea», écrit le site Internet du club. Les Parisiens resteront sur la brèche jusqu'au rendez-vous : aucun jour de repos n'est programmé d'ici au quart de finale aller de Ligue des champions au Parc des princes.


L'Equipe.fr

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Et maintenant place à Chelsea !

Ligue 1 : Nice - PSG (0-1). Paris s’est imposé sans briller pour son dernier rendez-vous avant le choc européen de mercredi face à Chelsea. Mais, surtout, il ne déplore aucun blessé.

Les voeux de Laurent Blanc ont été exaucés. A cinq jours du choc contre Chelsea en quart de finale aller de Ligue des Champions, l'entraîneur parisien souhaitait d'abord éviter une blessure d'un de ses joueurs cadres.

Premier souhait respecté, malgré une frayeur lorsque Thiago Motta est resté au sol, se tordant de douleur à la 74e minute. Mais il en faudra plus que les crampons de Digard posés par mégarde sur ses doigts de la main gauche pour empêcher l'Italo-Brésilien d'être au rendez-vous de mercredi.

L’ancien sélectionneur des Bleus comptait également emmagasiner un 23e succès en championnat pour capitaliser sur le cercle vertueux de la victoire. Il a également été entendu. Mais au vu de son geste rageur lorsque Cavani a poussé Kolodziejczak à inscrire contre son camp l'unique but de la rencontre, c'est peut-être la deuxième partie du plan qui a été la plus difficile à réaliser.

Alex, Maxwell, Matuidi et Verratti sur le banc

Si le staff parisien avait passé la journée à exhorter ses troupes à faire abstraction du rendez-vous européen, les joueurs ont visiblement eu du mal à chasser Chelsea de leur esprit. Qui les blâmera ? Thiago Silva et les siens ont aligné une neuvième victoire en autant de matchs précédant une rencontre européenne cette saison. Une série durant laquelle ils ont inscrit 27 buts sans en encaisser un seul. Pouvaient-ils faire mieux ? Sans doute, au vu de la résistance somme toute assez limitée que leur ont opposée les Niçois. Bien organisés et agressifs à dessein, il leur a manqué l'accélération ou l'éclair de génie capable de déstabiliser le bon ordonnancement de l'implacable machine parisienne.

Le PSG assez terne de vendredi soir ne s'en plaindra pas. Laurent Blanc, qui a reconnu que son équipe n’avait «?pas été bonne?», a pu gérer les temps de jeu de son groupe en laissant Alex, Maxwell, Matuidi et Verratti sur le banc, ces deux derniers étant les seuls à entrer en jeu lors des 25 dernières minutes.

Du haut de ses 13 longueurs d'avance au classement, le leader pourra donc regarder d’un œil serein son dauphin monégasque se déplacer ce soir sur le terrain d'Evian, cadre de la seule défaite de Paris cette saison en L 1. Mais Paris n'a même plus vraiment à se soucier de son hégémonie domestique et n'en est plus (depuis longtemps) à attendre un faux pas de ses adversaires.

Le futur champion de France s'avance en conquérant vers son sommet de la saison, le seul qui le fasse désormais vibrer hormis la finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon le 19 avril. Il faudra attendre mercredi pour confirmer que la balade niçoise était la préparation idoine pour le début de l’ascension vertigineuse qui l'attend face à Chelsea. On a tellement hâte de voir ça.


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L'excitation commence à grandir

La perspective du quart de finale de Ligue des champions trottait déjà dans toutes les têtes avant le match à Nice. Autant dire qu'à l'issue de la rencontre, la venue de Chelsea au Parc était le principal sujet de conversation des joueurs parisiens. Comme si le succès obtenu face aux Aiglons était déjà derrière eux.

« Il était important de gagner avant notre rencontre de Ligue des champions, apprécie tout de même Yohan Cabaye, titulaire hier soir au milieu de terrain. D'abord pour conserver notre avance sur Monaco (NDLR : 13 points ce matin). Ensuite pour nous mettre dans les meilleures disposistions possibles. Ce match contre Chelsea, c'est le premier gros test de la saison. Je m'attends à une rencontre très tactique. A mon avis, Mourinho va durcir son milieu de terrain. Ensuite, cette équipe va très vite vers l'avant une fois qu'elle a récupéré le ballon. »

Parole d'expert. L'ancien de Newcastle connaît par coeur cette formation londonienne pour l'avoir déjà affrontée et battue lors de la première partie de saison (2-0, le 2 novembre dernier).

« Nous sommes tous excités à l'idée de disputer ce quart de finale, poursuit Salvatore Sirigu. Ce sont des matches que tout le monde rêve de disputer. Nous, on a la chance de les jouer. On va essayer de créer des problèmes à cette équipe de Chelsea. Elle est très forte, notamment sur le plan physique comme beaucoup d'équipes anglaises et compte de très grands attaquants. Ne pas prendre de buts à l'aller, c'est la priorité. »

Même son de cloche dans la bouche d'Alex, laissé au repos hier soir. « Un match nul 0-0 serait déjà un bon résultat, souffle le Brésilien. Mais je pense qu'on va marquer un ou deux buts. Cela dit, Chelsea est une équipe de contre-attaques, il faudra donc être particulièrement vigilant. » A partir de demain, place à l'étude video des Blues et la préparation tactique de la rencontre.


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Christophe Jallet : « On aurait pu se rendre le match plus facile »

Malgré la victoire, Christophe Jallet pointe les carences parisiennes et relève qu'il faudra être meilleur si le PSG veut aller loin en Ligue des champions. Lucide.

Selon Laurent Blanc, vous n'aurez pas le droit de reproduire le même match face à Chelsea. A-t-il raison ?

Christophe Jallet. Bien sûr. On ne pourra pas avoir autant de déchet technique puisque, sans faire injure à Nice, l'adversaire sera d'un tout autre calibre.
Chelsea va exploiter toutes les failles qui leur seront offertes. Donc à nous de leur faire le moins de cadeaux possibles pour faire un très grand match.

Peut-on tirer des enseignements de ce match à Nice alors que tout sera différent mercredi ?

Aujourd'hui (NDLR : hier), on ne pouvait pas occulter complètement le match de Chelsea. Il était dans un petit coin de nos têtes. Mais on avait envie de faire une grosse performance. L'année dernière, on avait été battus 2-1, donc ce n'est jamais facile de venir à Nice. Avec un peu plus de lucidité et d'application dans le dernier geste, on aurait pu se rendre le match plus facile. Je ne pense pas qu'on en a gardé sous le pied mais notre niveau était trop faible.

A quel type de rencontre vous attendez-vous face à Chelsea ?

Ce sera un match difficile. On sait que c'est une équipe qui impose un gros défi physique et qui, surtout, harcèle beaucoup son adversaire. Si on arrive à être lucide techniquement, on pourra les mettre en difficultés. Mais si on pêche dans ce domaine, ça risque d'être difficile.

Qui est le favori ?

On part sur un pied d'égalité. On verra après le premier match. L'année dernière (2-2 face à Barcelone à l'aller), il nous avait fait un peu défaut. Essayons de bien l'aborder et de faire le meilleur résultat possible.


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Silva a joué masqué

Thiago Silva portait hier soir le masque en carbone confectionné sur mesure après sa fracture du zygomatique gauche subie il y a une semaine à Lorient. Le capitaine parisien, surnommé le Monstre, avait d'abord hésité à porter cette protection. « Sa blessure sous la tempe n'est pas grave, elle est même assez fréquente, mais il vaut mieux qu'il le porte », explique Hakim Chalabi, ancien médecin du PSG.

Fin 2012, Nene avait lui aussi porté un masque. « Il m'a fallu une petite semaine d'adaptation, souligne le Brésilien. C'est très léger, donc on ne le sent presque pas. Au début, tu ressens une petite gêne pour respirer et voir. Mais ça passe vite. » Pour confectionner ce masque de 200 g, Thiago Silva s'est déplacé le week-end dernier au centre orthopédique Ortholabsport de Milan (Italie).


Le Parisien.fr
Varino
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Un revers fâcheux, un Mourinho fâché…

À quatre jours de son déplacement à Paris, Chelsea a sombré à Crystal Palace. Son entraîneur a critiqué l’état d’esprit de certains de ses joueurs.


IL N’Y A PAS que de bons matches en Premier League, pas que de très bonnes équipes non plus, mais il n’y a jamais d’équipes qui entrent sur le terrain soumises et résignées comme Nice, vendredi, contre le PSG (0-1). À quatre jours de son déplacement au Parc des Princes, Chelsea a ainsi eu droit à une tout autre opposition que celle offerte la veille aux Parisiens par des Azuréens complaisants. Mais cela ne suffira pas à justifier une performance indigne de son statut.

Crystal Palace n’est pourtant qu’un promu, à qui José Mourinho rendit hommage : « Leur victoire est méritée. Ils ont joué comme si leur vie en dépendait. Leur état d’esprit a été exceptionnel. Crystal Palace a mis beaucoup d’agressivité, dans le bon sens du terme. Certains joueurs de mon équipe ont été trop défaillants dans ce domaine. » Le technicien portugais des Blues n’a pas cité de noms mais, entre les lignes, les coupables se reconnaîtront. Interrogé sur le match catastrophique de Fernando Torres, redevenu titulaire en raison de la blessure de Samuel Eto’o (cuisse droite), quasi forfait pour le match du Parc des Princes, Mourinho a répondu : « Je ne fais jamais d’évaluation individuelle sauf quand mes joueurs ont été fantastiques. Comme toujours, je suis très content de mes défenseurs. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, Ivanovic, Cahill, Terry et Azpilicueta sont irréprochables. Jepréfèrene pasparlerdes autres… » Ses joueurs offensifs, particulièrement visés, avaientils déjà la tête à la C 1 ? « Si c’était le cas, ils ont pris le risque de ne pas jouer à Paris », trancha sèchement le Special One.

CONTRE PARIS, RETOURS DE RAMIRES ET WILLIAN ?

Chelsea a donc été battu pour la cinquième fois de la saison en Premier League, la quatrième chez un adversaire ne figurant pas dans le premier tiers du classement, après Newcastle (0-2), Stoke (2-3) et Aston Villa (0-1). Sans Marouane Chamakh (cuisse), Crystal Palace, qui lutte pour le maintien (16e ce matin), eut cependant besoin de l’aide de John Terry, qui détourna de la tête dans son but un centre de Ward (1-0, 52e).

Les Eagles auraient pourtant dû s’imposer plus nettement, avec une grosse demi-douzaine d’occasions très nettes, notamment un tir sur le poteau de Jérôme (74e). En face, avec 67 % d’une possession de balle improductive, les Blues ne cadrèrent que deux de leurs vingt et une frappes, les deux par Eden Hazard, pas dans un bon jour pourtant, qui se heurta à un Julian Speroni, le gardien argentin de Palace, très inspiré (54e et 73e).

Pour le reste, ils firent n’importe quoi, malgré les changements tactiques de José Mourinho, qui utilisa quatre dispositifs différents (4-3-3, 4-2-3-1, 4-14-1 et enfin 4-1-3-2) au fil de ses changements pour finalement avouer qu’il avait fait une croix sur le titre. Chelsea est certes toujours leader ce matin mais Liverpool a un match de plus à jouer (voir page 10) et Manchester City, deux ! « C’est fini. Nous sommes beaucoup trop dépendants des autres désormais », a semblé se résigner le manager des Blues, à qui il ne resterait donc que la Ligue des champions.

Il devrait y avoir une sérieuse explication de texte, dès ce dimanche matin au centre d’entraînement de Cobham, à huis clos comme toujours, avant le quart de finale aller de mercredi. L’équipe qui jouera à Paris sera forcément différente de celle qui a sombré dans la banlieue sud de Londres : Matic et Salah, lequel est entré en jeu en seconde période, ne sont pas qualifiés pour la C 1 et Ramires (suspendu en Premier League) fera son retour dans le onze de départ, sans doute avec Willian, resté sur le banc, hier.

Chelsea est une bête blessée et Mourinho un entraîneur en colère : « Mes équipes ne perdent normalement jamais à cause d’une mauvaise mentalité mais, aujourd’hui (hier) c’est le cas », a tonné le Portugais. Lequel affirma n’avoir pas vu la victoire du PSG à Nice : « Je n’ai pas le temps de voir tous les matches de Paris. » Personne n’est obligé de le croire…



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Sirigu va jouer très gros

La performance de l’Italien, mercredi, contre Chelsea, en quarts de finale aller de la C 1, sera déterminante dans l’esprit des dirigeants du PSG, qui doivent décider s’ils recruteront ou non un gardien l’été prochain.


LA COTE de Salvatore Sirigu au PSG a rarement été aussi élevée, depuis qu’il enchaîne les prestations sans erreur et les matches de Championnat sans encaisser de but (5, série en cours). Finalement, que l’Italien soit l’un des meilleurs gardiens de L 1, sinon le meilleur, n’est pas une surprise, mais il ne sera pas jugé sur son parcours franco-français. Plutôt sur sa capacité à se montrer décisif dans les rendez-vous européens. À ce titre, le quart de finale aller de Ligue des champions, mercredi, contre Chelsea, désignera une première étape déterminante dans l’esprit des dirigeants parisiens.

Sous contrat jusqu’en 2015, l’international italien (27 ans) profitera d’une année automatique supplémentaire en cas de qualification pour la C 1, la saison prochaine. De ce point de vue, le mystère semble éventé. Mais Sirigu aimerait s’inscrire davantage dans la durée et apprécierait une prolongation un peu plus significative.

Avant de s’installer autour d’une table, le PSG veut savoir si l’ancien gardien de Palerme (2005-2007 puis 2009-2011) est l’homme idoine pour l’avenir du club et s’il est capable de se montrer aussi consistant dans les matches à haute intensité – à l’image de celui qui s’annonce dans trois jours – comme dans les rencontres moins excitantes.

La saison passée, lors de la double confrontation contre le FC Barcelone au même stade de la compétition, Sirigu avait provoqué un penalty à l’aller (2-2) et n’avait pas su se montrer décisif au retour (1-1). À l’époque, il découvrait la Ligue des champions et ne pouvait être tenu pour responsable de l’élimination. Un an plus tard, malgré tout, Paris attend davantage et le joueur aussi, qui sait que, contre Chelsea, « ne pas prendre de but à l’aller est une priorité » . De sa faculté à satisfaire cet objectif pourrait dépendre alors l’orientation des décideurs parisiens à l’approche du prochain mercato.

LLORIS ET COURTOIS SUR UNE SHORT LIST...

Si aucun contact n’a été établi avec Hugo Lloris (Tottenham), le capitaine de l’équipe de France figure bien sur une short-list, dans l’hypothèse où le leader de la L 1 souhaiterait se renforcer dans ce secteur.

Un autre nom a également été coché, celui de l’international belge Thibaut Courtois (21 ans), impressionnant avec l’Atlético Madrid, où il est prêté par Chelsea. Mais avant d’entamer d’éventuelles approches, Paris veut donner sa chance à Sirigu, observer s’il a vraiment franchi un palier et s’il est capable d’en faire passer un au club, dans les années à venir. Voire dès cette année.



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PARIS À HUIS CLOS

Le PSG a entamé, hier matin, la préparation de son quart de finale aller de Ligue des champions contre Chelsea par un décrassage à huis clos. À l’exception de la dernière séance d’entraînement de veille de match, mardi après-midi, dont le premier quart d’heure est ouvert aux médias, toutes les autres, ce matin et demain matin, s’effectueront à huis clos, au Camp des Loges.

L'Equipe


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PSG 1, Chelsea 0

Alors que Paris s’est tranquillement imposé (1-0) à Nice vendredi soir, Chelsea s’est incliné (1-0) à Crystal Palace hier. Un avantage psychologique non négligeable pour le PSG.


HORMIS pour les mêmes couleurs, bleu et rouge, Crystal Palace, 16e de la Premier League, n’a rien en commun avec le PSG. Pourtant, les Parisiens devront s’inspirer des Eagles pour battre Chelsea mercredi en quart de finale aller de la Ligue des champions. Devant sa télévision, Laurent Blanc a dû apprécier la 5e défaite de la saison en championnat des Blues (toutes à l’extérieur), à la suite d’un but contre son camp de Terry (52e).

Un revers logique mais surtout typique et symbolique de la saison des Londoniens, comme l’a expliqué José Mourinho après la rencontre (lire encadré ci-dessous). Le Portugais a tout tenté tactiquement avec quatre organisations différentes mais rien n’a fonctionné. Ses joueurs n’y étaient pas du tout, dans l’ambiance incroyable de Selhurst Park.

Paris ne doit toutefois pas se faire de faux espoirs. Hazard et compagnie ne joueront pas mercredi comme ils l’ont fait hier, bien loin de leur meilleur niveau. Au contraire, ils voudront se racheter. Cependant, Palace a une nouvelle fois mis en lumière les faiblesses de l’équipe de Mourinho. Avec de l’intensité et surtout de l’agressivité, Paris pourrait se simplifier la tâche. Hier, les Blues ont été battus dans les duels et ont pris une leçon d’envie de la part de leurs adversaires.

« On savait qu’il fallait mettre le pied et les empêcher de jouer leur jeu, explique Julian Speroni, le gardien de Crystal Palace. Je n’ai pas de conseils à donner au PSG, mais contre Chelsea, ça se joue dans l’attitude. » Comme José Mourinho l’a confirmé, certains de ses hommes disparaissent quand l’adversaire est trop physique. Ce n’est certes pas le style du PSG de mettre des coups mais, sans aller jusque-là, il faudra que les Parisiens montrent d’entrée qu’ils sont les patrons. Crystal Palace a également exploité le manque de vitesse des défenseurs londoniens. En trouvant la profondeur, ils ont beaucoup gêné Terry, Ivanovic et Azpilicueta.

La rencontre d’hier a encore plus souligné « l’Hazardépendance » de Chelsea. Quand l’ancien Lillois est bien pris, comme hier, quand il perd son influence dans le jeu, l’équipe de Chelsea bafouille son football. Paris devra donc faire en sorte d’éteindre le feu follet belge. Hazard a eu la meilleure occasion de son club mais le gardien adverse a sorti son tir d’un superbe arrêt. Si Crystal Palace l’a fait, le PSG peut le faire aussi.



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« Cela me déçoit »

José Mourinho, manageur de Chelsea


José Mourinho n’a pas du tout apprécié la prestation de ses joueurs, hier, lors de la surprenante défaite à Crystal Palace (1-0), la cinquième de la saison en championnat, qui a fait dire au Portugais que Chelsea n’avait plus aucune chance d’être champion.

Pourquoi avez-vous perdu ce match ?
JOSÉ MOURINHO. A cause de notre mentalité et d’un manque de qualité. Au niveau de l’état d’esprit, ils nous ont battus. Chacun de leurs joueurs a joué au sommet de son potentiel. Et, en football, c’est important. Ils méritent leur victoire. Il nous a également manqué des qualités, celles que nous n’avions pas non plus dans nos autres défaites à Villa, Stoke, Newcastle ou Everton. Il y a un point en commun.

Lequel ?
Certains joueurs, de part leur profil, sont bons tout le temps. D’autres, clairement, sont en difficulté dans certains matchs. Ils sont fantastiques dans certaines rencontres et disparaissent dans d’autres quand les adversaires sont agressifs. Cela me déçoit.

Pensez-vous que vos joueurs avaient déjà la tête au match contre PSG ?
Non, je ne le pense pas, parce que si c’est le cas, ils risquent de ne pas jouer à Paris ! Cela n’a aucun sens.

Avez-vous regardé le match des Parisiens à Nice vendredi soir ?
Non, je n’ai pas vu ce match parce que je n’ai pas le temps de regarder chaque rencontre de Paris.



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Eto’o et Paris, une histoire d’amour contrariée

UNE SUCCESSION de rendez-vous ratés : tel pourrait être le résumé de l’histoire entre Samuel Eto’o et le PSG. Le buteur camerounais, blessé à une cuisse, devrait encore manquer le quart de finale aller au Parc des Princes. Un stade qu’il a fréquenté comme spectateur — il a assisté aux deux derniers clasicos —, mais jamais comme joueur. Selon son entourage, en cas de forfait, il ne devrait même pas faire le voyage avec le reste de l’équipe mercredi.

Et pourtant la rencontre entre le club de la capitale et l’ancien Barcelonais aurait pu intervenir dans sa prime jeunesse, comme il le confiait voici quelques années. « Je suis arrivé en France alors que j’étais adolescent. Je suis venu participer à un tournoi de jeunes à Avignon, et j’en ai profité pour rejoindre une tante qui habitait la région parisienne, racontait-il dans le magazine Sport. J’ai tenté de me présenter à une journée de détection organisée par le PSG, mais comme je n’avais pas de papiers, j’ai été refusé à la porte d’entrée. » Premier échec.

La suite, ce sont les deux tentatives de recrutement avortées. D’abord par Luis Fernandez, lors de son retour à Paris en 2000, puis par Leonardo ces dernières années. « C’est vrai que je le voulais, mais les dirigeants de l’époque ne m’avaient pas suivi, acquiesce Fernandez. Je l’avais suivi lors de sa première saison en prêt en D 2 espagnole à Leganese (NDLR : 1997-1998, 28 matchs et 3 buts). J’aimais son explosivité et son adresse devant le but. Le Real Madrid, auquel il appartenait, voulait le prêter. Je l’avais donc fait venir à Paris pour déjeuner, et Samuel Eto’o était séduit par le projet. C’était un peu la même démarche qu’avec Mikel Arteta. C’est vraiment dommage que ça n’ait pas pu se faire car, après, il a fait les beaux jours de Majorque. »

Un appartement dans le XVIe arrondissement

A 33 ans, le triple vainqueur de la Ligue des champions semble avoir fait une croix sur le PSG, mais pas sur Paris. Il se définit d’ailleurs comme un Parisien. Sûrement parce qu’il y possède un superbe appartement, boulevard Suchet (XVIe arrondissement), dans l’un des immeubles de luxe réalisés par le célèbre architecte Jean Walter au début des années 1930. Et même si son épouse Georgette et ses enfants résident toujours à Milan, Eto’o se rend régulièrement dans la capitale française. On le croise parfois au restaurant Le Murat, porte d’Auteuil, à deux pas du Parc des Princes et de sa résidence.

Il y conserve aussi quelques voitures de luxe sur la trentaine qu’il possède et qu’il a disséminées à Milan, Barcelone et Majorque, ses différents points d’attache. « Samuel apprécie la tranquillité de Paris, souligne Frank Hocquemiller, agent d’images et créateur de VIP-Consulting, qui conseille la star camerounaise. Même si on sait que c’est un passionné de voitures et de montres, Samuel n’est pas bling-bling et aime vivre discrètement. » A défaut de lui permettre d’y briller, Paris lui offre ce privilège.



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Moi, Zlatan, talentueux et arrogant



JE NE CONNAIS PAS la Ligue 1, mais la Ligue 1 me connaît. » Dans son style inimitable, Zlatan Ibrahimovic ne croyait pas si bien dire à son arrivée à Paris à l’été 2012. Près de deux ans plus tard, tout le monde ou presque en France a entendu parler d’Ibra. Alors qu’un tiers de nos compatriotes se disent « intéressés » par le ballon rond, la curiosité autour du Suédois a depuis longtemps dépassé le cadre des amateurs de football. Ainsi, seulement 18 % de la population n’a pas d’avis sur le meilleur buteur de la L 1. Globalement, son image est majoritairement positive avec 62 % de bonne opinion, chiffre qui grimpe à 74 % parmi les passionnés de foot. Une telle popularité pour un footballeur est tout à fait exceptionnelle. Le joueur impose le respect. Le Suédois est ainsi largement jugé « performant » (83 %), « talentueux » (82 %), « spectaculaire » (76 %) et « charismatique » (55 %).

On adore… le détester

Sa personnalité complexe et tempétueuse laisse en revanche beaucoup de monde circonspect. Il est considéré comme « arrogant » (63 %) et « individualiste » (55 %) avec un capital sympathie qui plafonne finalement à 32 % des sondés. Résultat, le no 10 parisien n’est le joueur préféré que de 10 % de la population… C’est l’homme que l’on guette, que l’on siffle, qu’on admire tout en aimant le détester. S’intéresser à l’image de Zlatan Ibrahimovic auprès des Français, c’est se plonger dans un océan de sentiments contradictoires et paradoxaux. L’homme qui aimante les regards et les objectifs à chacune de ses apparitions dans les stades de l’Hexagone ne laisse personne indifférent. Les huit titres nationaux remportés avec cinq clubs différents (Ajax Amsterdam, Inter Milan, AC Milan, Barcelone et PSG) véhiculent l’image d’un mercenaire n’ayant pas « l’amour du maillot » (35 %) mais soulignent la valeur sportive exceptionnelle que personne ne lui conteste. Mais le phénomène Zlatan bénéficie surtout au PSG dans son ensemble.

Véritable figure de proue du grandissime projet mené par les propriétaires qatariens, il incarne presque à lui seul le club de la capitale. 72 % des Français et 82 % des amateurs de foot estiment ainsi que son arrivée dans la capitale a amélioré l’image qu’ils avaient du PSG.



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Pas encore considéré comme le meilleur de l’histoire de la L 1

LES STATISTIQUES d’Ibrahimovic depuis son arrivée en France affolent tous les compteurs. En 88 matchs disputés sous le maillot parisien, le Suédois a inscrit 75 buts et délivré 27 passes décisives. De quoi entrer de plain-pied au panthéon du football français ? Pas encore selon les personnes interrogées.

Si 78 % d’entre elles estiment qu’il est le meilleur joueur du PSG et que 64 % le considèrent comme le meilleur de toute la L 1, Ibra n’a pas encore atteint selon eux l’importance de ses glorieux aînés. Ils ne sont en effet que 33 % à penser que l’homme au catogan est le meilleur joueur de l’histoire du PSG, où sont passés avant lui Raï, Susic, Pauleta ou encore Weah et Ginola. A l’échelle de la France, ils nesont que 15 % à le placer comme le meilleur joueur de l’histoire du championnat. Pour dépasser Platini, Skoblar, Zidane, Papin ou Ronaldinho, Ibra a encore quelques coeurs à séduire…
Les Français le croient en revanche capable de décrocher un jour le Ballon d’or. S’ils devaient voter aujourd’hui, un quart d’entre eux choisiraient Lionel Messi devant Zlatan Ibrahimovic (21 %), Franck Ribéry (16 %) et Cristiano Ronaldo (15 %), lauréat pour la deuxième fois en janvier. Le quatuor est placé dans le même ordre par les amateurs de football, qui seraient alors 25 % à voter pour le numéro 10 parisien. Le collège des votants sera-t-il aussi convaincu à la fin de l’année, alors que la Suède n’est pas qualifiée pour le Mondial brésilien ? Ibrahimovic sait que remporter la Ligue des champions le 24 avril prochain à Lisbonne serait le meilleur moyen de réaliser son rêve.



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« Ce n'est pas une revanche »

Alex, défenseur du PSG et ancien joueur de Chelsea


ALEX EST LE PARISIEN qui connaît le mieux Chelsea. Le défenseur brésilien a passé quatre saisons et demie au sein du club londonien avant de débarquer à Paris à l'hiver 2012. Avec les Blues, il a aussi été éliminé par l'Inter de Mourinho en 2010 en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Tout ceci lui confère une légitimité certaine pour commenter le match de mercredi.

Ressentez-vous une émotion particulière à l'idée de retrouver Chelsea, le club où vous avez passé le plus de temps ?
ALEX. Bien sûr, en particulier au moment de l'annonce du tirage au sort. Mais maintenant, on doit se préparer pour ce match et être à 100 %, car on va rencontrer une équipe très forte avec un très bon entraîneur. A nous de remporter ce premier match et surtout de ne pas concéder de but.

Un nul serait-il un bon résultat lors de ce match aller ?
Oui, mais un 0-0 car, je le répète, il faudra tout faire pour ne pas prendre de but.

Est-ce une sorte de revanche pour vous qui avez dû quitter le club en janvier 2012 ?
Ce n'est pas une revanche. J'ai eu des problèmes à l'époque avec une personne qui était André Villas-Boas (NDLR : Alex n'entrait pas dans les plans de l'entraîneur portugais arrivé pendant l'été 2011) mais pas avec le club. J'avais de bonnes relations avec tout le monde là-bas. Ce n'est donc pas une revanche, mais je veux passer ce tour pour gagner la Ligue des champions.

Qui est le joueur le plus influent dans cette équipe ? Celui sur lequel il faudra porter une attention toute particulière ?
(Sans hésiter.) Eden Hazard est un très bon joueur. On devra donc faire attention sur notre côté droit mais aussi à leur milieu de terrain. Chelsea est également dangereux sur coups francs car ils possèdent de très bons joueurs de tête.

Cette équipe a beaucoup changé depuis que vous avez quitté le club. Est-ce que Chelsea est aussi fort que lors de sa victoire en Ligue des champions en 2012 ?
Je pense qu'il n'y a pas de grande différence. C'est une équipe qui va venir chez nous pour jouer derrière et se projeter en contre-attaque. Encore une fois, il faudra être très vigilant sur ces phases de jeu.

Que pensez-vous de Mourinho ?
C'est un grand entraîneur et un maillon essentiel de cette équipe. Je suis sûr qu'il va encore nous réserver quelque chose pour ce match. A nous d'être prêts à l'affronter.

Qui est le favori de ce match, Paris ou Chelsea ?
Pour moi, c'est du 50-50.

Vous n'avez pas joué face à Nice. Laurent Blanc a-t-il voulu faire reposer les « vieux » joueurs ?
(Il rigole.) Pas les vieux mais c'est important que des joueurs comme Maxwell (32 ans) ou moi (31 ans) puissent se reposer afin de réaliser un grand match mercredi.



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Leonardo devant le Conseil d’Etat

L’AFFAIRE Leonardo, auteur en mai dernier d’un coup d’épaule envers M. Castro, l’arbitre du match PSG-Valenciennes (5 mai 2013), rebondit à nouveau. Suspendu jusqu’au 30 juin 2014 de toutes fonctions officielles par la commission de discipline de la Fédération française, l’ex-directeur sportif du PSG avait d’abord saisi le tribunal administratif de Paris. Avec succès puisque l’exécution de sa sanction a été suspendue en octobre dernier. La FFF a ensuite formé un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat, qui sera étudié le 9 avril. A l’issue de l’audience, Leonardo pourrait à nouveau être officiellement suspendu. Ou, dans le cas contraire, débarrassé (presque) définitivement de cette affaire.

Le Parisien


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« J’aimerais voir de grandes fortunes françaises investir dans nos clubs »

DAVID GINOLA L’ancien attaquant, qui regrette le manque de patriotisme du foot français, décrypte le choc PSG- Chelsea

L’ancien grand attaquant a renoué avec le football. À 47 ans, David Ginola est d’abord consultant de Canal +, avec un oeil particulier sur l’Angleterre, son pays de résidence. Il est aussi en train de passer ses diplômes de manager au pays de Galles. Lui qui a fait les beaux jours de Paris et du football anglais ( Newcastle, Tottenham, Aston Villa, Everton) juge le duel PSG- Chelsea de mercredi.

José Mourinho a- t- il raison de faire du PSG le favori ?
C’est du Mourinho tout craché. Il a l’intelligence d’endormir son adversaire en faisant passer son équipe pour l’outsider. Il avait usé de ça avant d’aller gagner à Manchester City [ 0- 1], en disant que le titre n’était pas jouable pour Chelsea. Dire d’Arsène Wenger qu’il est le roi de l’échec, il fallait oser également. Et ça a payé [ Chelsea a gagné 6- 0 la semaine dernière] ! Il est très fort dans la manipulation mentale. C’est un manager moderne, il incarne toutes les facettes du métier. Il se sert des médias pour son jeu de dupes. Là, même s’il pense avec raison que le PSG est une très bonne équipe, il sait que Chelsea a un vrai coup à jouer.

Ne surestime- t- on pas la force de Paris, au regard de ses adversaires jusqu’ici ?
C’est vrai, le PSG n’a pas rencontré de très gros morceaux. C’est un test grandeur nature. Le PSG est comme un boxeur qui veut être champion du monde : à un moment donné, il faut bien croiser le Tyson de son époque. Paris doit jouer contre les meilleurs pour montrer qu’il a intégré leur cercle très fermé, comme nous l’avions fait dans les années 1990 en gagnant à Naples, puis en éliminant le Barça, le Real… L’an passé, ils sont passés de peu à côté contre Barcelone par manque d’expérience collective. Ils se sont vus plus petits que ce qu’ils étaient. Ce vécu va leur servir.

Des deux équipes, laquelle vous impressionne le plus ?
Celle de Paris a été bâtie avec intelligence. En défense, Alex et Thiago Silva, c’est du lourd, Maxwell et Van der Wiel n’ont jamais été aussi bons. Avec Motta, Matuidi et Verratti, c’est peut-être le meilleur milieu d’Europe actuel. Devant, Cavani débarque en meilleur buteur d’Italie et se retrouve à jouer sur un côté, sans rien dire, en défendant d’arrache-pied, parce qu’il sait que dans l’axe il y a le monstre… Je ne leur vois pas de lacunes. Sauf, peut- être, sur un coup de moins bien collectif.

Et Chelsea ?
Je suis impressionné par son début de saison. Cette équipe a su gagner des matches en attendant le rebond de ses buteurs Eto’o et Torres, qui ne marquaient pas. Il y a une grande solidité, avec la meilleure défense centrale de Premier League, plus Ivanovic qui défend comme un fou et marque des buts. Azpilicueta n’est plus le même joueur qu’à Marseille. Ramires et Willian sont constants. Matic [non qualifié en C1] est un récupérateur au pied gauche fabuleux. Et devant, Hazard a franchi un cap en prenant de la maturité et en s’étoffant physiquement.

Fait- il partie du top 10 mondial ?
Oui. Lorsqu’il prend le ballon, on sait qu’il va se passer quelque chose. Il ne se contente pas de le donner proprement. Il combine prise de risque, créativité et intelligence. Il fait toujours le bon geste.

Chelsea impose un pressing terrible. Le profil idéal pour faire déjouer le PSG ?
Les duels seront la clé. D’abord entre deux grands milieux à trois. Ensuite, Ibrahimovic va se frotter à une densité physique peu commune, avec Terry et Cahill, voire David Luiz s’il évolue comme milieu défensif. Ce ne sont pas des types qui se coucheront au premier coup d’épaule. Ce sont des rocs. Ensuite, Eto’o face à Alex… Je ne sais pas si Mourinho a fait exprès de le titiller sur son âge, mais il revit. Je ne l’ai jamais vu aussi disponible sur un terrain, tout en se focalisant sur l’essentiel : l’efficacité.

Ibrahimovic n’a disputé qu’une demi- finale de Ligue des champions. Un hasard ?
Il est en train de trouver sa pleine maturité. Auparavant, il était en quête de quelque chose. Comme s’il cherchait sa place dans le football et dans sa vie. Aujourd’hui, il a posé sa valise. Il a pris conscience qu’il finira sûrement sa carrière européenne à Paris. Il est dévoué pour l’équipe et il entraîne tout le monde derrière lui.

Mourinho a remporté les sept quarts qu’il a disputés. Cette expérience est- elle déterminante face à Blanc (deux quarts, perdus) ?
Les statistiques ne disent pas tout. Il faut voir quelles équipes Mourinho a entraînées… Son plus beau coup, sa fondation, c’est d’avoir gagné la Ligue des champions avec Porto [en 2004, contre Monaco]. Il a prouvé sa plus grande force, qui est de tirer le meilleur de ses joueurs. Tactiquement, il est fort. Après un nul à Arsenal [0-0], je lui avais demandé : « Pourquoi tu as sorti Hazard, le meilleur sur le terrain ? » Il m’a expliqué qu’il se contentait du 0-0 ce jour-là et qu’il avait besoin de Schürrle, qui défend mieux. Il me dit souvent : « Hazard, je ne veux pas qu’il défende. Je veux qu’il attaque. »

La faiblesse du PSG, n’est- ce pas d’évoluer en L1, qui ne prépare pas à l’intensité de la Ligue des champions ?
Il est au-dessus du lot en France. Trop sans doute. Ce qui m’ennuie, c’est qu’il n’y a pas d’autre club de cette trempe, ou du niveau de Monaco. Avec ses finances, le football français n’a plus sa place dans le concert international. J’aimerais voir de grandes fortunes françaises, comme Bernard Arnault [LVMH], investir dans nos clubs. On manque de patriotisme. La Premier League a été lancée par la volonté d’entrepreneurs britanniques avant de s’ouvrir aux investisseurs étrangers. Le foot français n’a pas été assez visionnaire après le titre mondial de 1998.

Au final, qui est votre favori ?
J’ai dit que le PSG allait être champion d’Europe, je m’y tiens. Il a les moyens d’aller au bout. Reste à savoir si les joueurs vont avoir la force mentale pour faire plier Chelsea. Un entraîneur gère la préparation, les grandes lignes tactiques. Mais la volonté de gagner n’appartient qu’aux joueurs. Tu l’as ou tu ne l’as pas. On va être fixés.


le JDD
Varino
Citation
À pas de géant

La popularité et l’aura du Paris-SG progressent à toute vitesse au niveau mondial. Manque encore un exploit sportif retentissant.

LES MÉDIAS EUROPÉENS D’UN REGARD DISTRAIT


L’Europe s’apprête à voir le PSG affronter Chelsea en quarts de finale de la Ligue des champions (aller mercredi), mais le club parisien est encore loin de cristalliser l’attention des médias étrangers, et donc de leurs auditoires, comme peuvent le faire le FC Barcelone, le Real Madrid, le Bayern Munich ou Manchester United. En Angleterre, le rachat des droits de la L 1 par la chaîne BT Sports a offert un peu plus de visibilité au Paris des Qatariens sans pour autant lui accorder un immense volume de traitement, et la presse écrite, ou Internet, n’est pas plus généreuse. L’Allemagne est à peu près aussi égocentrée que la Grande-Bretagne en matière de football et il n’y a que le Paris-SG pour placer un peu de lumière sur le Championnat de France.

C’est d’ailleurs la force de frappe financière du nouvel ogre européen qui interpelle plus que sa véritable valeur sportive. Lors d’un entretien récemment accordé à la chaîne de télé Sky Sports News HD, Nasser al-Khelaïfi, le président parisien, s’est éclipsé poliment du plateau après quelques minutes seulement, devant l’insistance du journaliste à propos du fair-play financier. Face au faible intérêt engendré par la L 1, le champion de France s’en remet à ses ambassadeurs pour faire parler de lui. La présence de nombreux internationaux braque les projecteurs sur le club, à grand renfort de correspondants permanents. Les pays scandinaves témoignent de l’engouement le plus prégnant dans le sillage de la maxi star Ibra, qui alimente quasiment quotidiennement leurs gazettes.

SPORTIVEMENT, LES EXPERTS S’EN MÉFIENT

Rien n’a plus fait pour l’image sportive du PSG de QSI que de sortir avec les honneurs en Ligue des champions, la saison dernière. Le double match nul face à Barcelone (2-2, 1-1), en quarts de finale de la C 1, a installé les Parisiens parmi les prétendants à une étoile européenne à court terme. Florentino Pérez, le président du Real Madrid, le reconnaît et veut d’ailleurs entretenir les meilleures relations possibles avec le PSG, persuadé qu’il est déjà, et sera encore davantage dans les prochaines années, un « partenaire incontournable » . Les dirigeants madrilènes s’étonnent même, en privé, de l’attitude un peu hostile dont font preuve leurs homologues du Barça envers les Parisiens.

Sur le terrain, Gustavo Lopez, ancien international argentin, aujourd’hui consultant pour Canal + Espagne, les voit plus forts : « C’est du très haut niveau individuel et l’arrivée de Cavani a fait progresser la concurrence. C’est une garantie supplémentaire de buts. Pour moi, ils sont candidats à la victoire. » En Allemagne, le cas français est envisagé avec méfiance et respect. « Si le Real, le Barça et le Bayern sont les favoris, le PSG est mon outsider n° 1, a annoncé Lothar Matthäus, ex-capitaine de l’équipe d’Allemagne championne du monde en 1990. C’est une équipe ultra solide dans tous les compartiments du jeu. Elle peut aller au bout de la compétition. »

UN DÉVELOPPEMENT SOCIAL EXPONENTIEL

Dans la stratégie de développement des dirigeants qatariens, la place des supporters à l’international est essentielle. Le club mise sur une aura équivalente de celle de Manchester United, de Chelsea ou du Barça, simple à mesurer grâce aux réseaux sociaux (voir par ailleurs). Pour l’heure, qu’il s’agisse de Twitter ou de Facebook, les principaux baromètres de la cyberpopularité au niveau mondial, Paris a encore beaucoup de chemin à parcourir. L’an dernier, le passage de David Beckham sous les couleurs parisiennes a cependant ouvert les marchés chinois et américain et placé la marque sur tous les continents.

Le site Internet, désormais décliné en sept langues (anglais, arabe, espagnol, portugais, japonais, chinois, indonésien), a comptabilisé 50 millions de visiteurs la saison passée, pour un nombre de fans qui a augmenté de façon exponentielle et témoigne de l’attirance grandissante de ce nouveau PSG.

L'Equipe
Tonio
Citation (Le Parisien.fr)
PSG. Matuidi : «J'espère que toute la France sera derrière nous»


Blaise Matuidi et le PSG n'ont pas prévu de plan spécial pour stopper Eden Hazard.


Est-ce que le match contre Chelsea sera le vrai révélateur du niveau du PSG ?

Blaise Matuidi. Depuis le début de l'année, je pense qu'on a déjà montré notre niveau. Maintenant, c'est un quart de finale de Ligue des Champions face à une très grosse équipe. Cela a une valeur de test pour nous. On a a franchi un cap par rapport à l'année dernière. C'est le match où on doit montrer notre valeur. On essaie de ne pas penser à ce que veut faire l'adversaire mais se concentrer sur la mise en place de notre projet.

Craignez vous l'impact physique de Chelsea ?


On ne doit pas changer notre philosophie de jeu. En face, on aura une équipe très forte dans l'impact physique mais pas uniquement. Ils ont de grandes qualités techniques. Physiquement, on a aussi des qualités à faire valoir, on aura du répondant. On s'attend à un match très difficile.

Le rôle du milieu de terrain sera-t-il prépondérant ?


Il faudra être vigilant car Chelsea est redoutable en contre. Ils ont des joueurs qui vont très vite vers l'avant, qui se projettent très vite. Il faudra bien quadriller le milieu de terrain tout en gardant un équilibre. Après, on a ce qu'il faut devant pour faire la différence.

Le danger n°1, c'est Eden Hazard ?

C'est un des dangers, il fait partie des grands joueurs de Chelsea. De là à dire qu'on va faire un plan anti Hazard, non. Sur le terrain, on a conscience de qui peut faire la différence chez eux. Et Hazard fait partie des plus de Chelsea. Il faudra être vigilant.

La saison dernière, vous étiez outsiders face à Barcelone, la situation a-t-elle changée ?

Chelsea a beaucoup plus d'expérience que Paris dans cette compétition, ils ont déjà gagné la Ligue des Champions et sont tenants de la Ligue Europa. .On a nos chances mais ce sera une confrontation très difficile. On est dans la même situation que l'année dernière. Mais on a plus d'expérience, on se connaît plus, on a appris à jouer ensemble. C'est la seule différence. Paris a grandit et a passé un cap. Il faut le montrer.

La L1 que vous dominez outrageusement est-elle une bonne préparation pour ce type de rencontre ?

On a conscience que la Ligue des champions est une compétition plus relevée que le championnat. Les adversaires sont plus forts, surtout Chelsea. A nous d'élever notre niveau de jeu et de faire mieux pour pouvoir l'emporter.

Avec 13 points d'avance, vous n'avez plus réellement de pression en championnat. Est-ce le bon moment pour affronter Chelsea ?

Oui, cela peut-être un avantage. En championnat, on a pris une belle option même si ce n'est pas fait. La Ligue des Champions, c'est vraiment à part. Chelsea joue aussi le titre en Angleterre. Eux, c'est plus serré donc ils moins la possibilité de faire tourner notamment entre les matchs aller et retour. Mais ils ont un effectif important qui peut pallier certaines absences.

Pensez vous que Paris peut gagner la Ligue des Champions dès cette année ?


Quand on est compétiteur et qu'on joue dans un club comme le PSG d'aujourd'hui, bien sûr qu'on a l'ambition de gagner la C1 à court ou moyen terme. Mais on connaît la qualité de nos adversaires. Tout le monde dit que pour l'instant, nous n'avons rencontré que des équipes moyennes, attendons ces deux matchs contre Chelsea. Posez moi la question dans deux semaine si on est qualifiés. Si on est dans est de dernier carré, on commencera penser à aller au bout. J'ai la conviction qu'on a le niveau pour aller loin et j'espère que toute la France sera derrière nous.


LeParisien.fr
Varino
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« Je le prends comme une revanche »

Edinson Cavani, à la veille du match contre Chelsea en quarts de finale de Ligue des Champions, revient pour L'Equipe sur son actualité, sa vie à Paris, son placement sur le terrain et son avenir.


Depuis trois semaines, Fernando Cavani est à Paris. Le frère du Matador couve l'attaquant uruguayen du PSG avec sollicitude parce qu'il sait que ce dernier ne traverse pas forcément la période la plus faste de sa carrière. Entre sa procédure de divorce, qui touche à sa fin, et sa blessure à la cuisse gauche contractée contre Bordeaux (2-0, le 31 janvier), dont il est rétabli, Edinson Cavani sort de l'hiver avec de maigres statistiques. En 2014, il n'a marqué que deux buts en L1, face à Nantes (5-0, le 19 janvier) et Marseille (2-0, le 2 mars), et un autre en Coupe de France, contre Montpellier (1-2, le 22 janvier). Mais, juste avant de croiser Chelsea en quarts de finale de la Ligue des champions, l'ancien napolitain ne doute pas. A l'infirmerie pendant quatre semaines, il retrouve peu à peu les sensations qui ont fait de lui l'incroyable buteur de la première partie de saison (18 buts, dont 12 en L1). Pour L'Equipe, le plus gros transfert de l'histoire de la L1 (64 M€) s'est confié, dimanche matin, sur sa première année parisienne, son insatiable appétit de victoires. Il laisse aussi entendre qu'il n'est pas disposé à revivre une deuxième saison dans un registre tactique identique. Toujours sous le regard attentif de Fernando.

Son état de forme

« A la veille d'affronter Chelsea en C1, vous ne semblez pas dans la forme de votre vie. Comment vous sentez-vous?
– Serein. Je sais que je sors d'une période assez longue d'indisponibilité et, peu à peu, je retrouve mon meilleur niveau. Après une telle blessure il faut un peu de temps, c'est normal. Mais je travaille bien.

Parfois, on vous voit vous toucher la cuisse. Vous fait-elle toujours mal?
Je n'avais jamais connu ce type de problème musculaire auparavant. C'est vrai que par moments je me touche la cuisse, mais c'est davantage par réflexe qu'autre chose. Mais tout va bien. Tranquille. (Il sourit.)

Vous sentez-vous à 100 % de vos capacités ?
– Sincèrement, je ne jouais pas complètement libéré, parce que c’est toujours difficile de ne pas penser à la blessure, de ne pas avoir peur de rechuter. Mais au cours de mes trois premiers matches de reprise (*), j’ai aussi senti que je montais en puissance, que je retrouvais du rythme et que je n’étais plus très loin de mon meilleur niveau.

Depuis le début de saison, vous êtes retourné en Uruguay à deux reprises pour votre divorce. Est-il réglé ?
–Je pense que oui. Vous savez, ce type de problème ne dépend pas seulement d’une personne. Il y a tout un processus judiciaire à respecter, mais je pense que, cette fois, on est vraiment tout près d’une solution. On verra bien… Ce qui est sûr, c’est que je n’aurai pas à rentrer une troisième fois au pays d’ici à la fin de saison.

A-t-il été difficile pour vous de jouer avec ce problème personnel en tête ?
–Sincèrement, non. C’est un moment particulier, c’est certain, mais cela n’a pas affecté mon jeu. En fait, la seule chose qui l’ait affecté, c’est ma blessure. Sinon, cela aurait dû aussi m’affecter pendant la première partie de saison, alors que la procédure de divorce était déjà en cours... Mais il me semble que j’ai marqué pas mal de buts pendant cette période, non ? Oui, j’avais ce problème à l’esprit entre le moment où un match se termine et celui où j’arrive au centre d’entraînement. Mais dès que je suis sur la pelouse, en compétition ou à l’entraînement, je suis concentré uniquement sur mon travail et j’essaie de le faire du mieux possible.

Vos deux enfants vivent en Uruguay. Est-ce difficile de vivre aussi loin d’eux ?
– Oui, très difficile. N’importe quel parent vivant une situation comparable est habité par les mêmes sentiments. J’essaie d’aller de l’avant, de vivre avec. Ce qui compte, avant tout, c’est qu’ils puissent recevoir une bonne éducation et grandir en étant heureux. Je travaille pour eux, même si je souffre de ne pas les voir davantage. Mais c’est compliqué. Bref, comme je le disais plus tôt, je dois être capable de séparer mes problèmes personnels et mes objectifs professionnels. J’espère tout de même qu’ils pourront venir me voir très bientôt à Paris.»

partie manquante

Son avenir

« SEREZ-VOUS TOUJOURS parisien la saison prochaine ?
– Onverra à la fin de la saison. Terminons le Championnat d’abord. Je suis bien à Paris, mais il y a, à coup sûr, des choses dont on doit parler avec le club, des choses qu’il faudrait faire différemment.

Quand José Mourinho déclare, au sujet d’un éventuel transfert à Chelsea : “Cavani, ce n’est peut être pas aussi impossible que Zlatan”, que répondez-vous ?
– Que puis-je répondre ? Il avait sûrement des raisons pour déclarer cela, moi, je n’en sais rien. Je ne suis pas journaliste, je ne parle pas de transferts.

Est-il vrai que Chelsea souhaitait vous recruter lors du dernier mercato d’été ?
– Oui, Chelsea était intéressé, mais ce qui compte, dans les transferts, c’est quand vous faites l’opération, comme Palerme l’a fait en 2009, Naples en 2011 et Paris l’été dernier. Le PSG a m’a démontré une vraie confiance et une vraie détermination pour m’inclure dans son projet. Quand on met ce que Paris a investi ( 64M€, sommelaplus élevée pour un transfert en L 1), c’est une preuve qu’on vous veut vraiment.

Aimez-vous le football anglais ?
– Oui, beaucoup.

En février, des médias anglais ont fait écho de la présence de votre agent à Londres pour discuter avec Chelsea et Manchester United. Est-ce vrai ?
– Je n’en sais rien, sincèrement. Aujourd’hui, ma famille est avec moi à Paris et s’il doit se passer quelque chose, c’est mon frère qui s’en occupera et sera à table avec d’éventuels dirigeants.

On est à deux mois de la Coupe du monde : y pensez-vous souvent ?
– Franchement, non ! Je pense à ce qui m’arrive au jour le jour. J’ai d’abord pensé à bien me soigner pour retrouver mon meilleur niveau. Ensuite, je veux finir la saison de la meilleure façon possible, avec le plus de titres pour le PSG. Il sera temps, alors, de penser à la Coupe du monde. Ça ne sert à rien d’y penser dès maintenant.

Avez-vous regardé le tirage au sort, le 6 décembre dernier ?
– Non. On était au vert avec l’équipe au même moment et je n’ai pas vu.

Vous savez au moins quelles équipes l’Uruguay va affronter (Costa Rica, Angleterre, Italie) ?
- ( Il se marre.) Oui, oui, bien sûr. »



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Un avenir anglais ?

Sous contrat au PSG jusqu’en 2018, Cavani n’exclut pas un départ l’été prochain pour mieux s’épanouir. Des grands de la Premier League guettent sa réflexion.


À LA LECTURE de ses propos dans l’entretien qu’il nous a accordé, Edinson Cavani ne dissipe pas vraiment le flou qui enveloppe son avenir. L’homme du plus gros transfert de l’histoire de la L 1 – 64 M€ – ne semble pas certain de passer une deuxième saison en France, quelques mois après avoir signé au PSG un contrat de cinq ans avec un salaire de 10 M€ net d’impôts par an qu’à peine une poignée de clubs pourraient lui garantir.
En filigrane, une question : Paris doit-il continuer à « sacrifier » Cavani pour le roi Zlatan ? Le rendement phénoménal du Suédois le rend intouchable au poste d’avant-centre et l’équilibre trouvé rapidement par le PSG en 4-3-3 ne préfigure pas un retour au 4-4-2 dans lequel – l’Uruguayen le dit lui-même – il pensait évoluer lorsqu’il a signé à Paris, le 16 juillet dernier.
Soucieux d’afficher son pouvoir d’attraction auprès des plus grands joueurs de la planète, le club de Qatar Sports Investments n’est pas enclin à laisser partir une recrue majeure, un an seulement après son arrivée.
L’été dernier, le PSG avait souhaité envoyer un message fort à la concurrence en affichant sa capacité à revaloriser les contrats de Zlatan Ibrahimovic et de Thiago Silva pour mieux s’assurer de leur présence à long terme dans le « projet » bâti par le fonds du Moyen-Orient depuis 2011.
Dans le même temps, Nasser al-Khelaïfi, le président de QSI et du PSG, a déjà affirmé qu’il ne retiendrait jamais un joueur contre son gré. Un discours qui pourrait entrouvrir la porte d’un transfert de Cavani si le joueur exprimait une détermination à rebondir ailleurs, lui qui ne cache pas son attirance pour l’Angleterre. OutreManche, Chelsea et Manchester City avaient déjà approché l’attaquant, l’an dernier, avant son départ de Naples. Ces dernières semaines, c’est surtout Manchester United qui est venu scruter la situation du « Matador », notamment supervisé lors du quart de finale de Coupe de la Ligue à Bordeaux (3-1, le 14 janvier) par David Moyes en personne.
Alors que MU pourrait céder Robin Van Persie l’été prochain, il semble décidé à frapper un gros coup sur le marché des attaquants, pistant à la fois Cavani et Mario Mandzukic, le buteur croate du Bayern Munich.
Le Rea l Madrid a p pa ra î t comme un autre point de chute possible. Mais la piste peut sembler étroite, parce que l’Argentin Carlos Tévez (Juventus) serait à nouveau ciblé par le club de Carlo Ancelotti. Et parce que le statut de titulaire de Karim Benzema s’est sensiblement consolidé cette saison.



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L’anti-star

L’attaquant uruguayen, très professionnel, mène une vie plutôt calme à Paris.


EDINSON CAVANI n’est pas un « ambianceur » rock and roll, comme Ezequiel Lavezzi. Encore moins une star type Zlatan Ibrahimovic, capable de vanner ou piquer des colères théâtrales dans le vestiaire. Réservé voire taiseux, l’attaquant uruguayen cultive avant tout la discrétion, avec un côté sérieux, sans aspérités. Très pro, Cavani fait partie des premiers arrivés à l’entraînement, et toujours des derniers partis. Il peut rester deux heures sur une table de massage pour recevoir des soins et surveille aussi son alimentation, ne buvant que rarement de l’alcool.
L’ancien Napolitain (27 ans) apprécie peu les médias et les obligations commerciales. Deux jours avant la réception de Sochaux (5-0, le 7 décembre 2013), après une séance tardive au Camp des Loges, l’attaquant avait ainsi prétexté un « problème personnel » et décommandé au dernier moment une opération montée par Adidas, son équipementier, sur les Champs-Élysées.
Cavani, qui ne parle pas encore le français, mène une vie plutôt rangée à Paris. Il s’est installé à Neuilly-sur-Seine, comme plusieurs de ses partenaires (Alex, Sirigu, Lavezzi, Z. Camara…).
En plein divorce, il est officiellement célibataire et ne voit ses deux enfants que lorsqu’il retourne en Uruguay. En dehors des matches et des mises au vert, il passe la plupart de son temps libre avec ses proches.
Il est en permanence accompagné par Bepe, son homme à tout faire. Sa maman, son frère Fernando ou son demi-frère William lui rendent aussi régulièrement visite. On le croise parfois au Volver, un bar-restaurant argentin dans le quartier de SaintGermain-des-Prés, en compagnie de Lavezzi ou de Javier Pastore.
Cavani s’autorise aussi quelques sorties en boîtes de nuit, mais elles restent exceptionnelles, et le plus souvent à l’initiative de ses coéquipiers. Et s’il roule en Ferrari, ce n’est pas un flambeur. Son plus grand plaisir ? Pêcher ou chasser avec ses parents et ses amis, lorsqu’il rentre au pays.



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Ancré dans le gotha

Edinson Cavani montre que l’on peut être attaquant numéro deux avec le PSG et l’Uruguay, tout en appartenant au top 10 mondial.


L’ACCÉLÉRATION SOUDAINE de l’actualité de la Ligue des champions au printemps (cinq matches en huit semaines), rappelle que les grands attaquants-buteurs sont définis à la fois par leurs statistiques individuelles et par leur poids dans les matches décisifs. Ainsi Zlatan Ibrahimovic sait-il que son palmarès personnel en C 1, à partir des quarts de finale, est une ombre sur sa vie de roi sans couronne.
Le top 10 que nous avons essayé de concocter sera probablement modifié, à la fin du mois de mai, par la remise des prix. En attendant, il n’intègre pas les ailiers purs (Ribéry, Hazard, Bale), a presque un regret pour l’infernal Wayne Rooney, polyvalent dans un MUdéliquescent, fait patienter Ciro Immobile (Torino) et boude certains habitués en raison de blessures ou d’une f o r me i n c e r t a i n e : Robi n Van Persie, loin de son niveau avec Manchester United malgré son triplé en C 1 face à l’Olympiakos (3-0), en huitièmes de finale retour, Radamel Falcao (Monaco), blessé à un genou, Carlos Tévez (Juventus) et même Neymar, dont les statistiques ne sont pas scotchantes, au-delà de son destin barcelonais de joueur de couloir.
En dépit d’une seconde partie de saison moins convaincante que la première, pour des raisons qui semblent tenir à la fois
L’Équipe à son divorce compliqué et à son agacement de jouer durablement sur le côté, Edinson Cavani conserve sa place dans ce top 10. Ses déplacements, sa présence dans la surface, son jeu de tête et sa générosité défensive en font un attaquant rare, qui a rendu Ibrahimovic meilleur.
Son seul malheur, relatif, est d’évoluer en club – comme en sélection d’Uruguay, avec Luis Suarez – au côté d’un avantcentre meilleur que lui, ou moins capable que lui d’occuper une position excentrée. Comme pour Ibra, comme pour tous les autres, son poids dans la hiérarchie mondiale sera précisé par les grands matches de C 1 qui s’avancent.
Il y a peu d’intrus dans l’affaire. Lionel Messi et Cristiano Ronaldo sont éternellement devant, quel que soit l’ordre : celui-ci a été affiné par le dernier Classico et par les statistiques formidables de l’Argentin, meilleur « scoreur » européen en 2014 (15 buts).
Suarez est le meilleur attaquant de la Premier League, dans un Liverpool transformé par les progrès de Daniel Sturridge. L’Anglais n’a pas le rayonnement médiatique qu’il mérite, sur le continent, mais il a inscrit 23 buts cette saison, dont onze depuis janvier.

Karim Benzema est à sa place dans ce top 10, au coeur de sa meilleure saison : il a, au passage, disputé le meilleur grand match de sa carrière contre le FC Barcelone (3-4, le 23 mars), après une première période stratosphérique, tout en ayant recommencé à marquer en bleu (4 buts lors des 5 derniers matches).

DULUC



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Van der Wiel trop juste, a priori

LATENDANCEseconfirme : Gregory Van der Wiel ne devrait pas être titulaire, demain, contre Chelsea. Hier, le latéral droit néerlandais (genou) a poursuivi son travail spécifique de reprise et, s’il a des chances de figurer dans le groupe, celles qu’il soit sur le terrain sont très faibles. Du coup, c’est bien Christophe Jallet qui devrait connaître sa première titularisation en C 1, cette saison. Pour le reste, sauf blessure de dernière minute, Laurent Blanc devrait s’appuyer sur un groupe au complet. Hier, à J-2, les Parisiens ont suivi une séance allégée, essentiellement à base de toros. Les attaquants ont effectué quelques exercices devant le but et Zlatan Ibrahimovic a travaillé les coups francs. La mise en place attendra aujourd’hui, veille de match.



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« Paris est un très gros candidat au titre »

JOSÉ MOURINHO, le manager de Chelsea, assure que le PSG peut gagner la Ligue des champions. En attendant, il travaille sur le meilleur système pour le contrer.


À UN JOURNALISTE qui lui demandait ce qui avait manqué à son équipe, samedi à Crystal Palace (0-1), José Mourinho a répondu : « Quelque chose que je ne peux pas dire devant la caméra, mais que je vais vous écrire. » Le manager des Blues s’empara du bloc-notes du reporter pour y mettre cinq lettres en majuscules : « BALLS » (« Des couilles ») .
Mourinho n’a pas du tout aimé l’état d’esprit affiché par certains de ses joueurs chez le promu. Il visait clairement ceux du secteur offensif. Il sait évidemment que la motivation sera tout autre, demain au Parc des Princes, en quarts de finale aller de la Ligue des champions, mais que cela ne suffira pas contre le PSG. Il cherche donc la meilleure formule pour contrarier une équipe qu’il considère comme « un gros, un très gros candidat au titre » dans cette compétition. « Entre Paris et Chelsea c’est du 50-50, mais je suis peut-être arrogant en disant cela parce que je vais essayer de hisser mon équipe à ‘’leur’’ niveau », a-t-il déclaré.
OSCAR OU LAMPARD ?
José Mourinho a également dit tout le bien qu’il pensait de Zlatan Ibrahimovic, qu’il a dirigé à l’Inter Milan lors de la saison 2008-2009 : « Je ne comprends pas que certaines personnes puissent dire que c’est quelqu’un de compliqué, qu’il s’agit d’une personnalité difficile. C’est simplement un winner. Il veut toujours gagner et, pour un entraîneur, il est très facile de travailler avec quelqu’un qui veut toujours gagner.»
Voilà pour les compliments. Mais le manager de Chelsea craint le milieu adverse, un secteur de jeu où lui sera privé du Serbe Nemanja Matic, non qualifié en C 1. Persistera-t-il malgré tout dans son habituel 4-23 - 1 , avec l e duo brési l i en Ramires-David Luiz à la récupération, ou renforcera-t-il justement l’entrejeu, avec un 43-3 testé (sans succès) en première période à Crystal Palace ? La seconde hypothèse tient la corde et, dans ce cas, le Brésilien Oscar (22 ans) pourrait laisser la place à Frank Lampard (35 ans). Lors de sa conférence de presse, en fin d’aprèsmidi, au Parc des Princes, José Mourinho devrait annoncer le forfait définitif de Samuel Eto’o (cuisse).

L'Equipe
Kaionedirection
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Salvatore Sirigu : « Je pense être quelqu'un de bien »

A la veille du choc explosif entre le PSG et Chelsea, nous vous proposons de découvrir le vrai Sirigu. Un gardien sobre et efficace, touchant et sincère.

Du petit sarde asthmatique au gardien de but de 27 ans, titulaire inamovible du PSG, Salvatore Sirigu n'a pas changé. Epris de valeurs fortes, comme l'amour des siens, l'Italien reste un homme simple au discours rafraîchissant. Rencontré à Paris, la semaine où son équipementier Adidas avait organisé une compétition de foot à cinq, Salvatore Sirigu est sorti de sa cage pour se dévoiler un peu.

Ses débuts, sa famille

Pourquoi avez-vous voulu devenir gardien de but ?

Salvatore Sirigu. Un peu par hasard. J'ai essayé plusieurs postes et c'est celui qui me donnait le plus d'émotions positives. Ce choix me rendait heureux. J'avais un peu d'asthme quand j'étais petit mais cela n'a pas guidé ma décision. En même temps, cela rassurait ma mère. Car les « mammas », elles pensent d'abord à la santé de leur petit. Et la mienne préférait me voir dans les cages car je courais moins que les autres (sourires).

Enfant, comment étiez-vous ?

Comme les autres. J'ai alterné des périodes où j'étais un peu timide et d'autres où j'étais un vrai tremblement de terre. J'adorais créer le bordel ou me trouver en plein dedans ! Ce qui m'intéressait, c'était m'amuser. Et comme être gardien de but m'amusait, j'ai continué.

Quand avez-vous compris que cela pouvait devenir votre métier ?

Le jour où j'ai signé mon premier contrat. Pas avant. Quand j'étais au centre de formation de Venise, j'étais déjà heureux d'être là sans me projeter plus loin. Je disais parfois : « Je veux être joueur professionnel » mais, en réalité, je n'y pensais pas plus que ça.

Votre famille vous a soutenu ?

Oui et c'est fondamental. Surtout pour un Sarde. J'ai quitté la maison très jeune et le besoin de sentir le contact de mes proches est encore essentiel. On est une famille très nombreuse et il y a un plaisir énorme à toujours se retrouver. Dans la vie, il faut une famille.

Vient-elle vous voir à Paris ?

Pas trop car mes frères et ma soeur travaillent. C'est dur de trouver du temps libre. Mais, quand ils viennent, ce sont des beaux moments.

Etes-vous la fierté de votre famille ?

Moi ? Parce que je suis joueur de foot ? Pas du tout. Je pense être quelqu'un de bien mais, quand je vois les sacrifices de mes parents ou de mes frères et ma soeur, je suis très admiratif. Ce sont eux qui sont ma fierté. Ils ont dédié leur vie au sacrifice du travail.

« Quelqu'un de bien », c'est quoi pour vous ?

Un homme poli, respectueux et qui a conscience de sa chance. Mon travail n'est pas donné à tout le monde et il faut se le rappeler tous les jours.

Paris et le PSG

Que faites-vous en dehors du football à Paris ?

Comme j'adore les chevaux, je vais parfois voir des manifestations hippiques. On m'a aussi invité à Vincennes et je vais essayer de trouver un peu de temps entre les matchs pour aller y voir des courses.

Paris est-elle une belle ville ?

C'est l'une des plus belles du monde. Les gens ici ne réalisent pas toujours les beautés qu'il y a autour d'eux. Chaque monument est chargé d'histoire. Presque à chaque rue, il y a des choses magnifiques qui racontent le passé, l'histoire de la France et de l'Europe. Quand je m'y promène, je me crois parfois dans un film.

A l'intérieur du groupe parisien, qui est le joueur le plus drôle ?

C'est quand même Pocho (Ezequiel Lavezzi). A chaque blague, il est toujours au milieu. Il organise plein de choses pour faire rire les autres. Quand tu vois une « connerie » autour de toi, regarde Pocho : ça vient souvent de lui (rires) !

Le plus timide ?

Je vais dire Yohan Cabaye, mais peut-être parce qu'il vient juste d'arriver. Mais on ne peut pas dire que le PSG est une équipe de timides...

Le plus sérieux ? Camara ?

Papus ? Non ! Vous n'imaginez pas toutes les bêtises qu'il peut faire. Le plus sérieux, je pense que ça doit être Alex, parce qu'il a un physique qui ne te fait pas rire la première fois que tu le croises ! Mais quand il balance une bêtise, tu rigoles car tu ne t'attends jamais à ça venant de lui.

Verratti est-il encore un gamin ?

Marco est en train de grandir mais il a toujours eu le sens des responsabilités. J'espère quand même qu'il ne perdra jamais sa capacité à rester toujours un enfant dans un coin de sa tête. C'est sa force.

Ibrahimovic a-t-il changé depuis son arrivée ?

Je l'ai toujours trouvé posé et tranquille. Mais, là, tu le sens très bien dans sa tête. Peut-être parce qu'il est bien dans ce groupe-là. C'est une figure positive, contrairement à ce que certains disent. Tous les jours, il démontre ce que signifie le très haut niveau. Et là où il me bluffe, c'est que tout le monde le regarde tout le temps et ne parle que de lui mais Ibra, ça glisse sur lui. Il ne s'intéresse pas à ce qu'on dit sur lui. Et ça, c'est très fort.

Est-ce un homme différent des autres ?

Non, justement. Ibra est quelqu'un de beaucoup plus normal que plein de gens. Ibra, tu peux avoir l'impression qu'il crie tout le temps sur tout le monde. Mais pas du tout. C'est un type comme les autres mais un footballeur incroyable.

Vous a-t-il inscrit un but venu d'ailleurs à l'entraînement ?

Ce qui est incroyable, c'est quand il rate sa frappe (rire). Je me souviens d'un coup de billard étonnant un jour. Il est arrivé devant moi et m'a regardé jusqu'à la dernière seconde. Et d'un coup, il a fait l'élastique avec son pied. Je suis allé à gauche et le ballon est parti à droite. Ce mouvement du pied était impossible à réaliser. Je l'aurais tenté, je tombais. C'était comme de la magie.

Le défi face à Chelsea

José Mourinho a dit que le PSG était le favori du quart de finale...

(Rires). S'il l'a dit... Mais nous, on n'est ni favoris ni outsiders. On va jouer ce match en fonction de ce qu'on sait faire. Si on commence à dire : « C'est Chelsea, c'est Mourinho », ce ne sera pas bon. Je veux aller en demi-finales. Le reste, ce sont des mots.

Avez-vous déjà affronté Mourinho ?

Oui, en Italie, contre son Inter Milan. Avec Palerme, on avait fait 1-1 chez nous, mais perdu à San Siro. J'ai retenu la leçon qu'une équipe de Mourinho met d'abord l'accent sur l'intensité dans le jeu. Physiquement, c'est très fort. Et son Chelsea est comme son Inter. En Ligue des champions, il sait insuffler une grosse motivation à ses joueurs et leur explique comment mettre les adversaires sous pression. Mais nous aussi, on sait faire ça.

Son avenir, la sélection italienne

Votre choix de venir en France est-il mieux compris aujourd'hui de vos compatriotes ?

Oui. Parce que pendant longtemps, ce n'était pas dans nos mentalités. L'Italien, il jouait dans le Calcio et basta ! Mais aujourd'hui, le foot est comme la société. Il change. Et il n'a plus peur de regarder au-delà des frontières.

Est-ce une malchance d'être barré par Gianluigi Buffon en sélection ?

Non ! C'est une chance d'être son coéquipier avec l'Italie. Pour progresser, c'est mieux d'avoir quelqu'un qui t'oblige à lever la tête pour comprendre que le sommet, c'est plus haut. On a souvent parlé. A chaque fois qu'un nouveau gardien arrive, on dit que c'est le futur Buffon. Mais il n'y a qu'un Buffon sur terre. Il m'a dit d'être le vrai Sirigu. Il faut s'inspirer des autres pour devenir soi-même mais sans vouloir imiter. Si tu travailles en gardant ta personnalité et ton caractère, c'est mieux.

Trouvez-vous qu'on est parfois trop dur avec vous ?

Dans mon métier, si tu n'aimes pas les critiques, tu es très mal (sourire). Il faut se dire que cela peut faire grandir. Les seules fois où cela me touche, c'est quand je sais qu'elles sont vraies parce que j'ai fait un mauvais match. Mais des fois, je lis des trucs qui me font rigoler tellement cela ne veut rien dire. Après, celui qui veut dire que je ne suis pas le meilleur, c'est son problème. Pas le mien.

En quoi avez-vous progressé depuis votre arrivée au PSG ?

Je suis devenu plus complet et je me consacre davantage à l'essentiel dans mes interventions. Il y a aussi des fois où j'aide mieux l'équipe mais cela ne se voit pas trop. Ce sont des situations qui ne semblent pas dangereuses mais c'est justement parce que j'ai bien fait les choses avant qu'il n'y a pas de danger. Mais ma plus grande progression, c'est en tant qu'homme. Dans ma personnalité aussi, je me suis affirmé.

Quel est votre plus beau rêve : gagner la Ligue des champions ou la Coupe du monde ?

Il ne faut pas trier ses rêves. Ce sont deux belles ambitions. Mais rêver, c'est gratuit ! Tout le monde peut le faire. Je vais essayer de les réaliser et après, j'en parlerai. C'est mieux dans ce sens, non ? Parce qu'en ce moment, les gens parlent du PSG sans juste mesure. On gagne et on est les plus forts du monde. Mais si on perd un match, c'est la catastrophe nationale. C'est pour cela que je laisse les autres rêver et parler pour moi. Moi, je joue.

Savez-vous ce que vous ferez à la fin de votre carrière ?

Je retournerai dans mon pays et probablement en Sardaigne. J'ai quitté ma terre trop tôt. Et je rattraperai le temps perdu. Là, autour d'un verre, on pourra évoquer ma carrière et, j'espère, mes trophées.


leparisien.fr
Homer
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L'Angleterre sera derrière Paris !

Samedi, dans le train qui se rendait à Selhurst, la station proche du stade de Crystal Palace, une famille très ordinaire, supportrice de Palace, discute avant le match face aux Blues. « Chelsea est l'équipe que je hais le plus de tout le championnat », balance le père. Le fils répond : « Moi aussi ! Ils n'ont vraiment rien de bon dans ce club. » La mère et la fille en iront aussi de leur couplet anti-Chelsea.

Le refrain est connu outre-Manche. Une étude publiée en juin dernier et réalisée auprès de 6 000 supporteurs anglais a montré que Chelsea était le club le plus détesté de la Premier League avec près de 60 % des suffrages. Dans chaque stade, on sent d'ailleurs l'antipathie que suscite l'équipe de José Mourinho, ce dernier étant régulièrement salué par le désormais fameux « Fuck off Mourinho ».

La cote de désamour de son club est un sujet sérieux qui interpelle le technicien portugais : « Je ne comprends pas pourquoi les gens ne nous aiment pas. Je ne sais pas pourquoi, par exemple, Manchester City est populaire et pas nous. Mais je m'en fiche. Je ne les envie pas. Les gens n'aiment pas les équipes qui gagnent. »

Cette « haine » envers Chelsea, Mourinho aime en jouer. Elle l'inspire : « J'aime jouer à domicile, sentir la passion de nos supporteurs. Mais j'aime jouer à l'extérieur, où je sens l'hostilité des fans adverses », disait-il encore l'autre jour.

Pour certains joueurs, cela peut être difficile à vivre cependant. « Tu le ressens quand tu es sur le terrain, explique Tony Cascarino, l'ancien attaquant de Chelsea mais aussi de Marseille. Tu sens que tout le monde veut que Chelsea perde. Tu sens l'animosité des autres supporteurs. Mentalement, il faut être costaud quand même. »

Les raisons sont multiples : la personnalité de Mourinho, aussi fascinante que détestable, les sommes folles dépensées par le milliardaire russe Roman Abramovich depuis 2003, ou encore le passé trouble d'un club à forte concentration de hooligans.

Tout cela entretient la mauvaise image du club londonien. Demain soir, l'Angleterre ne sera pas derrière Chelsea, pourtant l'un de ses deux derniers représentants (avec Manchester United) en Ligue des champions. Tous ceux qui ne sont pas supporteurs des Blues espèrent voir le PSG gagner et se qualifier. Ce n'est pas près de changer mais Chelsea et ses supporteurs s'en moquent. Selon eux, comme le dit si bien Mourinho, « l'adversité vous fait devenir les meilleurs ».


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Zlatan a travaillé les coups francs

L'entraînement d'hier matin n'a pas livré d'informations majeures sur le onze qui débutera demain face à Chelsea. A quarante-huit heures du match, le programme a été léger : échauffement puis toros en deux groupes dans la bonne humeur. Makelele, qui a pris part à l'exercice, a été allègrement chambré, par Jallet et Cabaye notamment.

Van der Wiel en Allemagne

Deux joueurs n'ont pas participé à la séance : Jérémy Ménez, souffrant, s'est contenté d'un footing. Toujours en délicatesse avec son genou droit, Gregory Van der Wiel est retourné en Allemagne pour passer de nouveaux examens. Sa participation au rendez-vous européen est plus que compromise.

Pour Ibrahimovic, le travail du jour s'est achevé par une série de coups francs à 20 m du but. Avec les conseils de Laurent Blanc, et en compagnie de Cabaye et Lucas, la star parisienne a mis au point une combinaison qui sera peut-être utilisée demain soir.


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Matuidi : « On ne change rien à nos habitudes »

À match exceptionnel, préparation... normale ! Le PSG n'a pas prévu de bousculer ses habitudes avant le premier acte de sa confrontation la plus importante de la saison demain contre Chelsea. Le choc face aux hommes de José Mourinho est pourtant déjà dans toutes les têtes. « On a basculé sur cette rencontre dès le lendemain de notre victoire à Nice, explique Blaise Matuidi. C'est présent dans toutes nos conversations, que ce soit entre les joueurs mais aussi avec le staff. Mais sinon, on ne change rien à nos habitudes, on garde la même façon de se préparer. »

Après le décrassage pour les titulaires de la victoire sur la Côte d'Azur (1-0) samedi, le programme d'entraînement est donc resté classique. La dernière séance est programmée cet après-midi à 16 h 30. Auparavant, Laurent Blanc et Zlatan Ibrahimovic auront satisfait à leurs obligations médiatiques au Parc des Princes. En début de saison, Paris effectuait ses conférences de presse d'avant-match européen au camp des Loges, mais l'UEFA avait estimé que les infrastructures de Saint-Germain étaient trop exiguës.

Les Parisiens ne croiseront donc pas les joueurs de Chelsea qui s'entraîneront à 17 h 30 au Parc des Princes. Si le règlement oblige le club hôte à ouvrir le stade à son adversaire pour sa dernière séance, Paris a choisi d'effectuer son ultime mise en place au camp des Loges. Une décision qui n'a rien d'un choix de confort. C'est le jardinier en chef, l'Anglais Jonathan Calderwood, qui souhaite préserver au maximum la pelouse du stade de la porte de Saint-Cloud en la réservant quasi exclusivement aux matchs de compétition.

Direction Versailles

En fin d'après-midi, les joueurs convoqués par Laurent Blanc prendront la direction de l'hôtel Trianon Palace, en bordure du parc du château de Versailles, traditionnel lieu des mises au vert parisiennes. Ils logent dans l'annexe de l'établissement quatre étoiles et disposent d'une salle de réunion, d'un espace dédié à la restauration et de chambres individuelles. Pas de quoi perturber la routine des joueurs.

« J'ai une petite expérience au niveau européen mais j'ai maintenant assez de maturité et de recul pour me dire que ce n'est qu'un match comme un autre, poursuit Matuidi, qui a préféré samedi rester avec ses enfants plutôt que de regarder Chelsea s'incliner à Crystal Palace. Il faut se concentrer sur ce que l'on doit faire et ne pas penser à l'événement en lui-même. Des grands matchs, on en a tous déjà joué. »

Demain, Laurent Blanc, qui a pris l'habitude d'aller courir avec le préparateur physique Philippe Lambert le matin des matchs, retrouvera les jardins à la française dessinés par André Le Nôtre vers midi pour la traditionnelle balade collective. Une sortie suivie par une réunion tactique et vidéo animée avec son adjoint, Jean-Louis Gasset. Après le déjeuner et la sieste, les joueurs se rejoindront pour la collation pendant laquelle le président Nasser al-Khelaifi pourrait faire une apparition. L'ancien sélectionneur des Bleus annoncera ensuite la composition d'équipe. Il ne restera plus qu'à prendre la direction du Parc des Princes. Paris peut y écrire une belle page de son histoire.


Le Parisien.fr
Homer
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Ibra : «Chelsea est super favori»

Avant la réception de Chelsea, mercredi (20h45), en quart de finale aller de la Ligue des champions, Zlatan Ibrahimovic a reconnu qu'il était au top de sa carrière. Ce qui ne l'a pas empêché de désigner l'équipe de José Mourinho comme la grande favorite de cette double confrontation.

«Zlatan Ibrahimovic, est-ce le premier gros test de la saison pour le PSG ?

Je pense que c’est un bon test pour nous. On ne peut pas dire que l’on joue des compétitions faciles en dehors de la Ligue des champions. Sur cette double confrontation, nous n’avons rien à perdre. A partir de maintenant, chaque match gagné est du bonus. Nous devons jouer notre jeu. Chelsea, qui est là depuis dix ans, est le super favori. Nous verrons bien ce qui va se passer. Ce sera un match excitant.

« Paris en est au même stade que Chelsea il y a neuf ans»

Qu’est-ce qui rend Mourinho si spécial ?


Tout le monde est spécial à sa propre manière. Lui, il a gagné en club partout où il est passé. Il n’a toutefois pas encore pris une équipe nationale et donc pas encore participé à un Euro ou à une Coupe monde. Je le connais en tant que personne, il m’a entraîné à l’Inter. C’est une bonne et grande personne. J’ai une bonne relation avec lui et j’espère qu’il en va de même de son côté.

Chelsea a davantage d’expérience. Cela va changer quoi selon vous ?


L’expérience est surtout un avantage pour les joueurs qui l’ont. Chelsea est une équipe plus expérimentée en Ligue des champions. Paris en est au même stade que lorsque Chelsea a massivement investi il y a neuf ans. Nous n’en sommes qu’à notre deuxième année en Ligue des champions, avec seulement quelques joueurs qui l’ont déjà jouée et même gagnée. Ce n’est pas mon cas. Verratti est à mon avis un bon exemple : c’est un joueur au top mondial qui a peu d’expérience, mais il joue sans complexe.

«Il m'est impossible d'aller en Angleterre. La question ne se pose pas.»

Pensez-vous qu’il s’agit de la meilleure saison de votre carrière ?


Je me sens très bien, cette saison est effectivement la meilleure pour l’instant. Mentalement et physiquement je me sens très fort. Je continue de me développer et de m’améliorer. Je suis satisfait de mon positionnement, j’aime toujours le foot et mon jeu. J’essaie également d’apporter à mon club et à la ville la confiance qu’ils me renvoient.

Pensez-vous qu’il y a encore de la place pour un dernier contrat en Angleterre ?

Je suis très heureux de voir mon club là où il en est. Mes dirigeants font un boulot incroyable pour rivaliser avec les plus gros clubs d’Europe. Je suis content de faire partie de ce projet, qui vise très haut. Pour moi, il m’est donc impossible d’aller en Angleterre. La question ne se pose pas. De toute façon, les gens à la tête du club m’en empêcheraient. J’ai eu la possibilité de traverser la Manche quand j’étais à Milan, cela ne s’est pas fait. J’ai un grand respect pour la Premier League. C’est une grande compétition, avec de grandes équipes. Mais pour moi ce n’est pas un regret.»


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Sans Eto'o contre le PSG

Victime d'une lésion musculaire aux ischio-jambiers de la cuisse droite face à Arsenal (6-0, le 22 mars), Samuel Eto’o n’est pas encore remis et n’a donc pas été retenu dans le groupe de Chelsea pour affronter le PSG, mercredi (20h45). Ashley Cole, toujours en délicatesse avec l’un de ses genoux, n’en fait également pas partie. Nemanja Matic et Mohamed Salah, eux, ne peuvent pas disputer la rencontre, ayant déjà joué en C1 cette saison avec le Benfica et Bâle.

Le groupe de Chelsea :

Cech, Schwarzer, Hilario - Ivanovic, David Luiz, Cahill, Terry, Ake, Azpilicueta, Kalas - Ramires, Lampard, Oscar, Obi Mikel, Hazard, Willian - Schürrle, Torres, Ba.


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Hazard impressionne Blanc

Laurent Blanc ne tarit pas d'éloges sur Eden Hazard, le meneur de jeu de Chelsea. L'entraîneur du PSG estime que l'ancien Lillois a encore une belle marge de progression.

A la veille de croiser le milieu offensif de Chelsea Eden Hazard sur la pelouse du Parc des Princes, Laurent Blanc s'est montré élogieux envers l’ancien Lillois ce mardi en conférence de presse. «C’est un garçon qui m’a toujours impressionné dans sa façon de jouer et d’éliminer les joueurs en face de lui, a déclaré le coach du PSG. A Chelsea, il est devenu un buteur, ce qu’il était moins quand il jouait en France. Il a l’art de se créer des situations dangereuses, surtout quand son équipe est en grande difficulté. Il a alors une liberté totale pour porter le danger.»

«Il va devenir un très grand joueur»

L’entraîneur parisien est d’ailleurs convaincu que ce n’est que le début de l’ascension pour l’international belge. «C’est un joueur majeur qui joue dans une très bonne équipe. Il est jeune et il a une marge de progression importante. Il va devenir un très grand joueur.» Alors que le PSG a plusieurs fois pensé recruter Hazard, il a été demandé à Laurent Blanc si le Londonien pourrait être prochainement Parisien. Sur ce point, le technicien n’a pas voulu s’avancer. «Passons cette confrontation avec Chelsea. Pour le reste, je laisse les spécialistes commenter ça.»


L'Equipe.fr
Varino
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Zlatan, on compte sur toi

FOOTBALL. Ligue des champions. PSG - Chelsea (quart de finale aller). Il faudra un Ibrahimovic au sommet de son art pour déjouer, ce soir, les plans du Chelsea de Mourinho.


À FORCE DE RÊVER de Lisbonne, théâtre de la finale de la Ligue des champions le 24 mai, le PSG devait finir par croiser sur sa route un Portugais. Ce sera le plus célèbre d’entre eux actuellement, en la personne du génial et redouté José Mourinho, entraîneur de Chelsea, la montagne du jour à gravir.

A force de rêver de luttes européennes, de duels en forme de grand huit, de combats intenses et immenses, le PSG devait finir par s’en remettre à son Viking le plus gaulois (d’adoption), Zlatan Ibrahimovic. C’est ce soir à Paris et mardi prochain à Londres, c’est renversant et magique, c’est l’histoire du club qui s’écrit en direct et c’est au passage le match le plus important de sa saison.

On y est, dans l’impatience et l’excitation, comme si un monde allait basculer, au moins le destin d’une des deux équipes, et c’est aussi l’heure de rêver puisque le football sert également à ça. Parce qu’on l’aime et qu’il donne le vertige, le vertige des possibles, on peut croire que Zlatan va permettre ce soir de réaliser des différences essentielles. Sa forme du moment, l’instant de sa carrière — ce crépuscule qui ressemble chaque jour à la naissance d’une puissance émergente et phénoménale — autorisent les songes les plus fous, les plus osés, les plus beaux.

Puisqu’on l’attend, puisque certains le réduisent à un grand joueur de petits matchs sans comprendre qu’il est juste génial quand il le veut, il a le droit de marquer ce soir et de donner la victoire aux siens, ce qui serait un avantage considérable. « Nous voulons ramener Paris en haut, au top. J’espère que l’on pourra continuer et donner une équipe à la hauteur de ce que la ville mérite », confiait hier le Suédois en conférence de presse.

On ne dit pas assez à quel point Chelsea n’aime pas faire le jeu ni avoir un score à remonter. Une victoire parisienne ce soir obligerait les Anglais à improviser un plan qui n’est pas dans les leurs : attaquer mardi à Stamford Bridge.

Paris adorerait un tel scénario et les espaces qu’il suppose pour Cavani et consorts. Parce qu’Ibra n’est pas seul ou ne se réduit pas au PSG, même s’il l’incarne plus que n’importe qui. Si Terry et Cahill le cadenassent façon interrogatoire musclé et lampe dans le visage, il reste à l’Uruguayen et aux autres à forcer le verrou. Sans l’expérience de Mourinho, sans le vécu des autres quart-de-finalistes, le PSG possède l’envergure pour faire exploser tous les codes en vigueur, toutes les certitudes bien installées.

Ce serait aussi dans la logique de la construction depuis 2011 de ce nouveau PSG, qui bouscule toutes les traditions. En Europe, le PSG vote pour un remaniement.



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Jallet titulaire

LAURENT BLANC ALIGNERA une équipe sans surprise ce soir. Van der Wiel a pourtant effectué l’ultime mise en place hier après-midi après s’être échauffé en partie en marge du groupe. Mais le Néerlandais sera forfait pour la rencontre après plusieurs semaines sans compétition. Jallet a occupé la place de latéral droit durant toute la séance quand Marquinhos était au côté de Camara dans l’équipe des remplaçants. Alex, Thiago Silva et Maxwell complétaient le quatuor défensif derrière le trio Thiago Motta, Matuidi, Verratti. Lavezzi accompagnera la paire Ibrahimovic-Cavani en attaque. Jérémy Ménez, convalescent, sera absent.
Chelsea: Cech- Ivanovic, Cahill, Terry, Azpi- Ramirez, Luiz, Lampard ou Oscar- Willian, Torres, Hazard


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Le PSG devient ce soir le club francais avec le plus de participations en quart de finale de Coupe d'Europe.


Mažić, une sévère réputation

LES PARISIENS VONT RETROUVER une connaissance ce soir sur la pelouse du Parc des Princes. Milorad Mažić, 41 ans, l’arbitre de la rencontre, a déjà dirigé la saison dernière le match nul au Parc des Princes contre Valence (1-1) en 8es de finale retour de Ligue des champions. Intransigeant, Mažić a arbitré cinq matchs de Ligue des champions cette saison, délivrant 18 avertissements et 1 carton rouge. Matuidi et Rabiot, qui sont sous le coup d’une suspension en cas de nouveau carton jaune, sont prévenus.


Demba Ba… supporteur du PSG !

DEMBA BA, 28 ANS, est né à Sèvres, a grandi au Havre et a été formé à Montrouge. Footballeur au parcours tortueux (Watford, Rouen, Mouscron, Hoffenheim), l’attaquant de Chelsea, qui sera sur le banc ce soir, est un grand supporteur du PSG. « Toute ma famille habite à Paris. Si le président parisien pouvait me réserver toute une tribune, parce que j’ai tous les amis et la famille qui viendront… » a-t-il déclaré à BFM le 25 mars.


« Des échéances importantes pour Laurent Blanc »

FRANK LEBOEUF « CELA VA SE JOUER à peu de chose… aux changements, de tactique comme de joueurs. Ce qui nous ramène aux entraîneurs. Il y a quelqu’un qui a déjà prouvé et quelqu’un qui a encore à prouver. Laurent démarre… Il a pour une fois quelque chose de consistant entre les mains. A Bordeaux, l’état de grâce n’a duré que six mois. Et en sélection, c’était différent. On ne peut pas comparer un entraîneur de club avec un sélectionneur. C’est donc véritablement sa première année, un peu comme quand Guardiola est arrivé à Barcelone (NDLR : en 2008) avec de l’or entre les mains et en a fait quelque chose de bien. Les échéances à venir sont importantes pour Laurent. »



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Plus fort que jamais à 32 ans

Le principal intéressé est formel. A 32 ans, il est bien dans la forme de sa vie. « Jusqu'à maintenant, c'est la meilleure saison de ma carrière, assurait hier encore Zlatan Ibrahimovic. Je ne me suis jamais senti aussi bien physiquement et mentalement. » Ses statistiques confirment la tendance : avec 45 buts et 17 passes décisives en 46 rencontres disputées cette saison sous le maillot du PSG et de la sélection suédoise, Ibra domine son sujet comme jamais. Nous avons donc interrogé cinq témoins qui ont côtoyé Zlatan dans ses clubs précédents. Histoire de croiser les regards et les époques sur ce joueur phénomène.

« Il a appris à se canaliser »

Julien Escudé, ancien coéquipier à l'Ajax Amsterdam (2003-2004).
« Les qualités techniques et gestuelles qu'il démontre au PSG étaient déjà en place à l'Ajax. Il n'était alors qu'au début de sa carrière, mais son talent était déjà affirmé. Je me souviens de son but marqué en solo contre Breda après avoir dribblé cinq adversaires. Zlatan a progressé au fil de sa carrière. D'abord sur le plan émotionnel. Il a appris à canaliser son tempérament, avec ses coéquipiers comme avec les défenseurs adverses. Ensuite en matière de déplacement sur le terrain. Tout en restant économe de ses efforts, il sait comment se démarquer ou effectuer le petit repli défensif nécessaire pour le bien de son équipe. »

« Il a toujours été bon »

Lilian Thuram, ancien coéquipier à la Juventus Turin (2004-2006).
« Ibra n'a pas attendu d'être à Paris pour être bon. Il l'a toujours été, dès l'Ajax. Actuellement, il évolue encore à un très bon niveau, mais, à 32 ans, ce n'est pas si étonnant. En fait, je ne suis pas sûr que ce soit sa meilleure saison. Ce qui peut donner cette impression, c'est le fait qu'il joue dans une équipe qui domine largement ses concurrents en France. Il faudrait regarder par exemple combien de défenseurs centraux de niveau international lui font face le week-end en Ligue 1... »

« A Paris, il fait ce qu'il veut »

Olivier Dacourt, ancien coéquipier à l'Inter Milan (2006-2009).
« Il était déjà aussi fort à l'Inter, mais c'était peut-être moins flagrant car il évoluait au milieu d'autres très grands joueurs. Les coups francs par exemple, Luis Figo s'en chargeait. Ibra n'était pas non plus autorisé à venir chercher les ballons derrière. C'était la zone de Patrick Vieira. En fait, Zlatan n'était pas le boss à l'Inter. A Paris, il fait ce qu'il veut. Il marque plus de buts au PSG parce qu'il est en grande confiance et se sent bien. Il lui reste deux ou trois saisons maximum à jouer, et donc il en profite. Ibra, c'est comme le bon vin. C'est meilleur en vieillissant. Avec l'âge, il est devenu plus serein, plus sûr de lui et de sa force. »

« C'est le numéro un en ce moment »

Jeffren, ancien coéquipier au FC Barcelone (2009-2010).
« Au PSG, tout le jeu offensif tourne autour de lui. Ses qualités physiques et techniques sont ainsi mises en valeur. C'est une des différences avec le Barça, où tout le monde joue pour tout le monde. A son époque catalane, il me considérait un peu comme son petit frère. Il voulait déjà absolument gagner la Ligue des champions. Cette faim, je la retrouve à Paris. Pour moi, c'est le numéro un en ce moment, car il marque, il fait marquer et contamine les autres par son envie. Il se sent important et je pense qu'il a besoin de ça pour donner le meilleur de lui-même. »

« Un impact énorme sur ses coéquipiers »

Angelo Castellazzi, entraîneur adjoint à l'AC Milan (2010-2011) et au PSG (2011-2013).
« Zlatan a progressé ces dernières saisons dans le domaine du jeu de tête. Il marque également plus de buts hors de la surface. C'est lié bien sûr à sa liberté de mouvement, beaucoup plus grande à Paris qu'elle ne l'était au Milan. Son impact sur ses coéquipiers est aujourd'hui énorme au PSG. Bien plus grand qu'il n'était dans ses anciens clubs. A Paris, je trouve qu'il a une vision collective. Il n'est pas guidé par ses intérêts personnels mais par la bonne marche de son équipe. Pour toutes ces raisons, je pense donc qu'il n'a jamais été aussi complet. »



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Il n'est pas considéré en Angleterre

Entre l'Angleterre et Zlatan, c'est un peu je t'aime moi non plus. Le Suédois n'a jamais évolué en Premier League. Il a trop rarement brillé devant des formations d'outre-Manche et a toujours entretenu une relation compliquée avec le pays de Sa Gracieuse Majesté. Dans sa biographie, la star du PSG écrit ainsi à plusieurs reprises : « Comme d'habitude avec les Anglais, les médias étaient contre moi.

Alors bien sûr, Ibra affole cette saison les statistiques avec 25 réalisations en Ligue 1 et 10 en Ligue des champions. A son crédit, il y a aussi ses titres de champion des Pays-Bas, d'Italie, d'Espagne et de France. Comment oublier, également, son retentissant quadruplé face à l'Angleterre en match amical en novembre 2012 à Stockholm (4-2) avec comme point d'orgue cet incroyable retourné de 40 m. Pourtant, il ne suscite nulle crainte en Angleterre.

« C'est le joueur le plus surcoté au monde », assure Martin O'Neill, le sélectionneur irlandais, ancien manageur d'Aston Villa ou de Sunderland. Le « Times » ne se montrait pas plus amène à son adresse. « Il n'a jamais gagné la Ligue des champions, ne s'est pas davantage montré déterminant lors des matchs décisifs de Ligue des champions. C'est pour cela qu'il n'est pas considéré ici. »



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Pourquoi Mourinho est « so special »

Partout où il passe, le plus célèbre entraîneur du monde déchaîne les passions. Portrait d’un personnage hors-norme.


SI SA VIE était un jour adaptée au cinéma, il verrait bien George Clooney interpréter son rôle. Belle gueule, doté d’un charisme indéniable mais aussi d’un sens de la comédie hors pair, José Mourinho est déjà l’un des plus grands acteurs du football moderne.

Le meilleur entraîneur du monde

A tout juste 51 ans, son bilan est impressionnant : deux Ligues des champions et sept de titres de champion national dans quatre pays différents. « Il est sans doute le meilleur entraîneur du monde », reconnaissait même son grand rival Pep Guardiola en 2011. Son principal atout réside dans « une très grande connaissance du football », selon Jean Fernandez, l’ancien coach d’Auxerre qui l’a affronté en Ligue des champions à l’automne 2010. « Je l’avais vu avant le tirage au sort et il m’avait parlé d’Auxerre. Il savait où se situait la ville, le nom de mes joueurs, la situation du club. Il m’avait impressionné », raconte-t-il. Le Portugais ne laisse rien au hasard. Avant chaque match, il distribue à ses joueurs des schémas détaillés sur l’adversaire et leur répète : « Si vous faites ce que je vous dis, on ne peut pas perdre ce match. C’est impossible. » Au cours de sa carrière, Mourinho en a bluffé plus d’un par ses grands coups tactiques. Le plus légendaire ? « La demi-finale avec l’Inter contre le Barça en 2010, lance Fernandez sans hésiter. Le principe de base de Mourinho, c’est la solidité défensive. Guardiola développe un jeu plus spectaculaire basé sur la possession, j’ai une petite préférence pour lui. Mais ces deux-là sont de la même trempe. »

Un parcours atypique

Ancien défenseur, Mourinho n’a joué au foot que cinq ans et uniquement dans de petits clubs. « Mais son père était gardien professionnel. José a grandi dans ce milieu, il l’accompagnait partout. Il a décidé très tôt qu’il voulait y consacrer sa vie », raconte Manuel Fernandes, le premier entraîneur dont Mourinho a été l’adjoint à l’Estrela da Amadora en 1990. Le jeune homme a fréquenté l’université de Lisbonne et obtenu un diplôme d’éducation physique et sportive. « Le jour de la rentrée, en 1982, il avait déjà ce petit air très sûr de lui, raconte son professeur de philosophie, Manuel Sergio. D’entrée, il m’a dit qu’il voulait devenir entraîneur. Il avait 19 ans et il avait déjà une intelligence hors norme. » « Quand je lui ai demandé d’être mon adjoint, il était déjà professeur d’éducation physique dans une école, mais il a aussitôt accepté, poursuit Manuel Fernandes. Nous sommes ensuite allés tous les deux au Sporting Lisbonne avec Bobby Robson. On l’a souvent décrit comme son traducteur, mais c’est faux. Il préparait les séances, les animait, analysait les adversaires. Son parcours ne m’étonne pas. Il s’est préparé très tôt pour être le meilleur. »

Adulé ou détesté

Le soir du départ de Mourinho de l’Inter Milan, Marco Materazzi a fondu en larmes. Didier Drogba aussi lorsque le Portugais a quitté Chelsea. « J’ai senti une douleur comme si j’avais perdu un père », confiera l’ancienne star des Blues. « The Special One » a souvent créé des liens très forts avec ses joueurs. « Dans la vie quotidienne, c’est quelqu’un de marrant et surtout honnête, précise Salomon Kalou qui l’a côtoyé un an à Chelsea. Quand il a quelque chose à te dire, il ne passe pas par quatre chemins. Quand tu mérites, il sait te le dire aussi. » Et même ceux qui n’ont jamais travaillé sous ses ordres sont conquis : « Ce coach, en Angleterre, il fait fort avec la presse, sourit Yaya Touré. Il prend tout sur lui et enlève toute la pression à ses joueurs. C’est pour cela que tout le monde l’aime. » Seul le vestiaire du Real Madrid lui a résisté, notamment lors de sa troisième saison où la plupart des cadres se sont ligués contre lui. Par son arrogance sans limites, Mourinho s’est aussi créé beaucoup d’ennemis, notamment dans sa propre corporation. Ses attaques contre Arsène Wenger, Roberto Mancini ou encore Manuel Pellegrini ont marqué les esprits. Il s’illustre même par un joli coup de folie en mettant son doigt dans l’oeil de Tito Vilanova en août 2011. « Si mon fils avait été humble, ce milieu l’aurait bouffé », affirme son père, comme pour justifier la personnalité hors norme de son fils.



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CHIFFRES
0
Mourinho n’a jamais été éliminé en quart de finale de la Ligue des Champions. Il en a déjà disputés 7 au cours de sa carrière d’entraîneur.
1
Une seule équipe française a réussi à battre Mourinho. Il s’agit de Lens, au troisième tour retour de la Coupe de l’UEFA en décembre 2002 (1-0) contre Porto. Depuis ce revers, le Portugais n’a perdu aucun de ses 14 matchs contre des clubs hexagonaux (11 victoires et 3 nuls).
7
Mourinho a remporté sept titres de champion national dans quatre pays différents (Portugal, Angleterre, Italie et Espagne). Il compte aussi deux Ligue des Champions Porto et l’Inter Milan .



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La Ligue 1 fan du Portugais

JOSÉ MOURINHO fascine le monde entier, donc aussi la Ligue 1. Il y a le personnage, d’abord, aux multiples facéties ou provocations, c’est selon. Rolland Courbis, entraîneur de Montpellier, adore : « Chacun ses goûts ! Quand il s’exprime, alors que je n’ai pas le plaisir de le connaître, je le regarde en souriant, en bougeant la tête de droite à gauche comme quand on regarde quelqu’un pour qui on a de l’affection, de la sympathie et, le concernant, de l’admiration. » Le style du Portugais plaît encore à Christophe Galtier, son homologue de Saint-Etienne : « Il a une personnalité, une communication à la fois provocante et très particulière. Cela fait partie du bagage d’un entraîneur de haut niveau. Moi, j’aime ce style. Il maîtrise tous les paramètres et il amène les gens où il le veut. » Même le très réservé Rémi Garde, technicien de Lyon, est conquis : « Il a un côté fascinant et, il faut le reconnaître, il est très habile dans l’utilisation de l’environnement. Ce que je préfère retenir de lui, c’est la relation très forte qu’il entretient avec ses joueurs. Ceux à qui il fait confiance lui rendent au centuple. »

Le coach des Gones aborde là le second aspect de la carrière de Mourinho, celui qui l’a rendu avant tout célèbre : ses compétences phénoménales. « Mourinho gagne dans n’importe quel championnat. Il est capable de faire accepter beaucoup de choses aux joueurs et de les rendre bons, même lorsqu’ils ne sont pas à leur poste », souffle Galtier. « C’est le top. Il a l’habitude de ces grands rendez-vous », ajoute Francis Gillot, en poste à Bordeaux.

Expert en communication, fantastique dans l’approche tactique, Mourinho est-il tout simplement le meilleur entraîneur au monde ? Il pourrait, par exemple, disputer ce titre symbolique à Pep Guardiola, qui est parvenu à améliorer le Bayern Munich, dernier champion d’Europe en date. Galtier ne parvient pas à trancher : « Il était pour moi LE meilleur parce qu’il a beaucoup gagné dans différents championnats, mais Guardiola démontre qu’il est aussi bon que lui en reproduisant au Bayern ce qu’il a fait à Barcelone. On peut les placer côte à côte. »



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« Un gagneur né, calculateur et ambitieux »

JOSÉ MOURINHO connaît bien le PSG. Du moins, certains de ses éléments. Au cours de sa carrière, il a côtoyé six d’entre eux. A Barcelone, alors adjoint de Bobby Robson, il a entraîné Laurent Blanc (1996-1997). A Chelsea, s’il n’a fait que croiser la route d’Alex quelques semaines avant son départ en septembre 2007, il a longtemps dirigé Makelele (de 2004 à 2007). A l’Inter Milan surtout, Ibrahimovic (2008-2009), Maxwell (2008-2009) et Thiago Motta (2009-2010) ont travaillé sous ses ordres. Si certains en gardent un bon souvenir, d’autres sont bien plus critiques.

« Prêt à mourir pour Mourinho »

Ibrahimovic « Mourinho est une grande star, a écrit le Suédois dans son autobiographie Moi, Zlatan Ibrahimovic. C’est le leader de son armée mais il se soucie aussi de ses joueurs. A l’Inter, il m’envoyait tout le temps des textos pour savoir comment j’allais. C’est l’opposé de Pep Guardiola. Mourinho était devenu quelqu’un pour qui j’étais prêt à mourir ! »

« Un coach exceptionnel »

Thiago Motta « A l’Inter, Mourinho a été fabuleux, affirmait-il en février 2012. C’est l’entraîneur le plus fort que j’ai connu. » « C’est un coach exceptionnel », a-t-il ajouté sur BeIN Sports ce week-end. En juin 2013, interrogé sur la mauvaise ambiance qui régnait au Real Madrid, il égratignait pourtant son ancien coach : « Ce qui s’est passé dans le vestiaire madrilène me rappelle quelque chose. Mais c’est peut-être sa stratégie puisque la même chose s’était produite à l’Inter. »

« Il a créé des groupes très forts »

Maxwell « Il a créé des groupes très forts, qui ont donné lieu à de grandes réussites », affirmait Maxwell en octobre 2012. Quelques années plus tôt, le latéral gauche le comparait aussi à Guardiola qu’il a connu à Barcelone : « Il est plus proche des joueurs que ne l’était Mourinho. »

« Personne ne devait être plus célèbre que lui »

Makelele « Mourinho est un gagneur né, a-t-il écrit dans son autobiographie, Tout simplement. Il sait comment t’utiliser et te motiver pour tirer le maximum de toi. Le problème, c’est qu’il veut te la faire à l’envers. En ce point, c’est un calculateur, cruel et ambitieux. […]. La troisième année, il a voulu s’approprier tous les mérites. Personne ne devait être plus célèbre que lui. »



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« Il ne laisse jamais rien au hasard »

Jean-Louis Garcia, entraineur de Chateauroux qui a effectue un stage a Chelsea


ILS SE SONT RENCONTRÉS à Bratislava en 2000 à l’occasion de l’Euro Espoirs. José Mourinho observait la compétition pour le FC Barcelone, Jean-Louis Garcia pour Bordeaux : « On s’était retrouvés au casino où on s’est fait ratiboiser. On a discuté un peu. Il était très sympathique et passionné par son métier. » En 2006, alors qu’il passait ses diplômes d’entraîneur, Garcia a effectué un stage d’observation d’une semaine à Chelsea.

Au quotidien, quel type d’entraîneur est José Mourinho ?
JEAN-LOUIS GARCIA. Il était très présent à l’entraînement. Il arrivait tôt, organisait tout dans les moindres détails, allant jusqu’à contrôler si les plots étaient à la bonne place. Lors des séances, il insistait sur la transition, la conservation et la récupération.

Comment se comportait-il avec ses joueurs ?
Il n’hésitait pas à hausser le ton. Mais ensuite, lors des étirements, il leur chuchotait quelques mots à l’oreille, faisait des blagues. Il était redevenu leur confident. Il était adoré, très proche du groupe, à l’écoute. Lorsqu’un joueur avait un souci, il lui disait : « Prends trois jours, règle tes problèmes et reviens. » Il avait une telle force de persuasion !

Que pouvez-vous nous dire sur sa méthode ?
Il a une très grande connaissance tactique. Il ne laisse jamais rien au hasard. Il m’a notamment expliqué l’importance qu’il accorde à la vidéo afin d’avoir un maximum de réponses sur son adversaire et pouvoir ainsi anticiper au mieux.

Est-il vraiment arrogant ?
Ce n’est pas l’impression qu’il dégageait au quotidien. Il a une très grande confiance en lui, ce qui peut passer pour de l’égocentrisme. Il n’a jamais été un grand joueur, d’où peut-être sa grande soif de reconnaissance et de réussite. Il parlait aussi beaucoup de sa femme, de ses enfants avec toujours cette envie de les protéger. C’est un homme de valeurs.



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Ses huits phrases cultes

PARFOIS ARROGANT, souvent provocateur, toujours très sûr de lui, José Mourinho est un adepte des déclarations tapageuses. Tour d’horizon de ses meilleures sorties médiatiques depuis dix ans.

1. « Ne me traitez pas d’arrogant, mais je suis champion d’Europe, alors je crois que je suis spécial. » Juin 2004 à Chelsea.

2. « Si j’avais voulu travailler tranquillement, je serais resté au Portugal. Là-bas, il y a de jolies chaises bleues, la Ligue des champions, Dieu et juste après lui, moi. » Juin 2004 à Chelsea

3. « Dieu doit penser que je suis un mec génial, sinon, il ne me donnerait pas autant. J’ai une famille incroyable, je travaille où j’ai toujours rêvé de bosser. S’il m’a autant donné c’est parce qu’il doit trouver que je le mérite. » Février 2011 au Real Madrid

4. « Si je devais me noter sur 10, je me mettrais un 11. » Mars 2011 au Real Madrid

5. « Je félicite Barcelone pour le pouvoir qu’il a sur les décideurs. Ça doit être dur à obtenir… C’est parce qu’ils ont l’Unicef sur leurs maillots ? Moi, j’aurais honte de gagner une Ligue des champions comme ça. Parfois, j’en ai marre de vivre dans ce monde. » Avril 2011 au Real Madrid

6. « Je suis l’unique entraîneur à avoir gagné les trois championnats les plus importants au monde. Alors au lieu de Special One, on devrait désormais m’appeler Only One. » Août 2012 au Real Madrid.

7. « Si je suis autant critiqué, c’est de ma faute. J’ai mal habitué les gens. J’ai mis la barre trop haut en gagnant trop partout ou je suis passé. » Mai 2013 au Real Madrid.

8. « Je l’admire (NDLR : Arsène Wenger), et j’admire Arsenal. Il est impossible d’atteindre 1 000 matchs sans un soutien fantastique du club, surtout lorsqu’il y a des mauvais moments et que ces passes difficiles sont nombreuses. » Mars 2014 à Chelsea



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Al-Khelaifi a parlé à Cavani

LES JOUEURS DE PARIS et de Chelsea n'ont pas eu l'occasion de se croiser hier après-midi au Parc des Princes. Alors que Laurent Blanc et Zlatan Ibrahimovic répondaient aux questions de la presse sur les coups de 15 heures, José Mourinho et ses joueurs venaient de poser leurs valises dans leur hôtel du VIIIe arrondissement, à deux pas de l'Arc de Triomphe.

Une arrivée relativement discrète mais le défenseur brésilien David Luiz, très détendu, a quand même pris le temps de venir jusqu'à la porte de l'hôtel pour prendre quelques photos avec les fans du club londonien. Comme attendu, Samuel Eto'o blessé aux ischio-jambiers a dû déclarer forfait. L'attaquant camerounais n'a même pas effectué le déplacement dans la capitale.

Ménez a attrapé froid chez Pastore

Côté parisien, Gregory Van der Wiel et Jérémy Ménez manquent à l'appel. Toujours diminué par sa tendinite rotulienne au genou droit, le défenseur néerlandais du PSG a participé à l'ultime séance d'entraînement mais pas dans sa totalité. Christophe Jallet le remplacera donc au poste de latéral droit. Quant à Jérémy Ménez, il a attrapé un coup de froid samedi dernier lors d'un barbecue chez Javier Pastore et n'est pas totalement guéri.

Pour le dernier entraînement avant ce rendez-vous capital, les Parisiens ont reçu le soutien de Nasser al-Khelaifi en visite hier au camp des Loges. Avant le début de la séance, ce dernier en a profité pour glisser quelques mots à Cavani le jour où l'attaquant uruguayen a livré ses états d'âme dans le quotidien « l’Équipe » sur son positionnement et son avenir : « Je suis bien à Paris mais il y a à coup sûr des choses dont on doit parler avec le club, des choses qu’il faudrait faire différement ».

La délégation parisienne a quitté Saint-Germain-en-Laye vers 19 heures sous les applaudissements d'une dizaine de supporteurs, direction Versailles et l'hôtel Trianon pour la mise au vert. Les dix-neuf joueurs londoniens ont eux foulé la pelouse du Parc des Princes, en fin d'après-midi, pour une séance légère à base de petits jeux de conservation de balle.

Mais le spectacle avait déjà eu lieu quelques minutes plus tôt en conférence de presse avec le show Mourinho. L'entraîneur portugais en mode séduction, a conquis son auditoire. Il a d'abord fait applaudir César Azpilicueta, papa depuis la veille d'une petite Martina, avant de taquiner le traducteur qui s'était permis de dresser le onze type de Chelsea sur une feuille blanche.



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Première sortie de Manuel Valls ?

LES DEMANDES des VIP pour assister au match ont été nombreuses. Jamais le PSG n’en avait reçu autant de la part d’hommes et de femmes politiques, industriels, people ou encore sportifs. Sans compter les nombreuses invitations du président Nasser al-Khelaifi. A tel point que le PSG a été obligé de réquisitionner à la hâte un troisième espace pour ses hôtes de marque en plus des habituels Carré VIP et Tribune officielle. Il s’agit du Club Europe. En tête des hôtes de marque, et si son emploi du temps le lui permet, le nouveau Premier ministre Manuel Valls, grand amateur de football. A ses côtés, on devrait trouver Anne Hidalgo et Bertrand Delanoë. Plusieurs présidents de clubs de L 1, comme Bernard Caïazzo, le patron de Saint-Etienne, ont été conviés. Parmi les capitaines d’industrie, prendra place Antoine Arnault, le patron de Berluti qui habille les joueurs parisiens et la direction.



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Matuidi et Rabiot, qui ont déjà écopé de deux cartons jaunes cette saison en Ligue des Champions, risquent une suspension en cas de nouvel avertissement. S’ils sont avertis ce soir, ils manqueront le match retour. Du côté de Chelsea, trois joueurs sont également dans ce cas-là : Branislav Ivanovic, John Obi Mikel et Ramires.

2 200 supporteurs anglais. Parmi les 2 200 fans londoniens attendus pour le match, entre 300 et 400 sont répertoriés comme dangereux. Les autorités françaises redoutent des incidents d’où un dispositif de sécurité renforcé. 600 à 700 policiers sont mobilisés. Une surveillance toute particulière a été prévue gare du Nord.

Le Parisien
Varino
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Paris, premier grand defi

Présent pour la deuxième année d’affilée en quarts de finale de la Ligue des champions, le PSG devra, pour valider l’idée d’une montée en puissance, éliminer Chelsea, l’une des équipes de contre les plus redoutables en Europe.

(incomplet)
saire. « On ne va pas changer notre philosophie, prévient Blanc. Si on commence à avoir peur des contres de Chelsea, on va dénaturer notre jeu. »

Mais même s’il reste fidèle aux préceptes qui font sa force depuis le début de saison, le PSG ne devient pas le favori de cette double confrontation pour autant et une qualification serait l’un de ces exploits qui le feraient entrer un peu plus dans l’estime des Français, au moment où la cote d’amour du club s’étend désormais au-delà du périphérique. « Chelsea est le super favori » , assure Zlatan Ibrahimovic, mais un jour, au regard des investissements énormes de son actionnaire qatarien, il faudra bien dépasser le stade des quarts et se hisser à l’étage du dessus.

L’an passé, le FC Barcelone avait contrarié ce dessein (2-2, 1-1) mais, cette fois, Ibra est formel: « C’est notre deuxième année de vie commune et on se connaît mieux. La saison dernière, tout était nouveau, on jouait plus de façon individuelle. Là, on est plus collectifs, on est meilleurs en tant qu’équipe. »

Alors que ses deux dernières sorties, à Lorient puis à Nice (1-0, les 21 et 28 mars), ont montré que ce PSG-là commençait à gérer les temps faibles et les temps forts de sa saison, le voilà face à son premier grand défi, face à un club dont il est voisin dans l’ambition, mais pas encore dans la hiérarchie de l’histoire contemporaine. Quand les Parisiens figurent dans le grand huit européen pour la deuxième fois sur les onze dernières saisons, les Anglais fréquentent cette altitude pour la huitième reprise, ce qui les situe un peu mieux sur l’échelle de la menace. Et si Eden Hazard n’a marqué qu’un but dans l’épreuve depuis qu’il porte le maillot des Blues (2012), il est une arme offensive d’autant plus redoutée que son garde du corps du soir, Christophe Jallet, dessine a priori le point faible de Paris. Malgré tout, si le PSG parvient à confisquer le ballon et à presser Chelsea très haut, très fort à sa perte – sa force sous l’ère Blanc –, les espoirs sont permis. Jusqu’ici, sa progression dans le ciel européen fut plutôt rapide. Mais ses patrons sont des personnes pressées. Désormais, il faut éliminer un grand nom dans une confrontation directe. Et si c’était dès cette année ?



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Un Hazard et une anomalie

En course pour le titre de meilleur joueur de Premier League, le prodige belge de Chelsea tarde à être décisif en Ligue des champions.


JOSÉ MOURINHO sait faire passer des messages sans en donner forcément les destinataires, qui les décryptent pourtant parfaitement. Au lendemain de la défaite à Crystal Palace (0-1, samedi dernier), le manager des Blues lâchait : « J’ai des joueurs fantastiques dans certains matches mais qui disparaissent dans d’autres. Ceux-là, je n’aurai pas besoin de les motiver pour Paris. Un grand match contre une grande équipe et de grands joueurs dans un très beau stade : ils seront dans leur environnement et je pense qu’ils seront très bons. »

Eden Hazard n’était pas le seul visé, mais le Belge (23 ans) s’est montré discret à Selhurst Park, à quatre jours d’un match très spécial pour lui, dans le pays où il s’est révélé (meilleur joueur de L 1 en 2011 et 2012). Dès le tirage au sort, il se réjouissait : « Je vais retrouver le Parc des Princes, où j’ai fait souvent de bons matches. Je n’y ai que de bons souvenirs, surtout, bien sûr, le titre de champion de France avec Lille après un match nul contre le PSG (2-2, le 21 mai 2011). »

POUSSÉ AU QUOTIDIEN PAR MOURINHO ET… ETO’O

Trois ans plus tard, le surdoué du LOSC a pris une tout autre dimension. Le voilà en course pour le titre de « joueur de l’année » en Premier League, avec Yaya Touré (Manchester City) et Luis Suarez (Liverpool). Mourinho affirme qu’il est le «meilleur jeune joueur au monde » , ce qui le destinerait à évoluer un jour dans la cour des Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo. Il n’en est pas encore là, il le sait, et il le dit : « J’ai l’ambition d’atteindre le plus haut niveau, mais je n’y suis pas encore, admet-il. Que faut-il que je fasse pour yarriver ? Ce queje fais déjà, mais en deux fois mieux ! Je pense que j’ai fait mes preuves en Premier League (14buts, 7 passes décisives en 2013-2014), pas encore en Ligue des champions. »

En effet, là où Messi totalise déjà huit buts cette saison en C 1, Cristiano Ronaldo treize (et 4 passes décisives) et Zlatan Ibrahimovic dix, Hazard plafonne à… un seul but (sur le terrain de Schalke 04, 3-0, le 22 octobre) et aucune passe. La saison dernière, déjà, il avait traversé anonymement cette compétition (0 but, 0 passe en 6 matches), où Chelsea s’était fait sortir en phase de groupes avant de remporter la Ligue Europa.

Une anomalie que son entraîneur s’emploie à corriger au quotidien : « Mourinho est sans arrêt après moi, il ne me lâche jamais, confie Hazard. C’est bon pour ma progression. »

Samuel Eto’o, son nouveau complice, forfait ce soir (cuisse), le pousse aussi à s’extraire de la facilité. «À chaque match, il me répète que je dois faire la différence, déclarait Hazard la semaine dernière au quotidien belge la Dernière Heure. “Tu ne dois pas sortir du stade sans avoir marqué un but”, me dit-il sans arrêt. À force, ça rentre dans ma tête. Avant, si on gagnait et que je ne marquais pas, tant pis. Désormais, je medis que le foot, c’est aussi ça : toujours marquer, toujours montrer des choses. »

Eto’o a encore du boulot pour mener à bien son entreprise de persuasion. Le huitième de finale retour de Chelsea contre Galatasaray (2-0 ; aller : 1-1) a bien résumé les forces et les limites d’Hazard, insaisissable pendant tout le match (et qui reçut la meilleure note de la presse anglaise) mais sans être impliqué sur les deux buts de son équipe. Le dernier but dans le jeu dutalisman belge des Blues remonte d’ailleurs à près de deux mois (triplé contre Newcastle, 3-0, le 8 février). Le Parc des Princes est un bel endroit pour une (re) mise à niveau.



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Classé à risques

L’UEFA A CLASSÉ à risques ce quart de finale aller de Ligue des champions entre le PSG et Chelsea, disputé à guichets fermés. Deux mille deux cents supporters des Blues sont attendus dans la tribune visiteurs du Parc des Princes.
Certains sont arrivés à Paris en Eurostar ou par avion dès hier soir, mais la majorité devrait débarquer aujourd’hui dans la journée. Les autorités anglaises ont signalé parmi eux « 400 à 500 supporters à risques » , dont certains sans billet. Les autorités françaises ont donc renforcé le dispositif de contrôle et de surveillance policière aux abords du stade, à la porte de Saint-Cloud, d’Auteuil et dans Paris intramuros, pour parer à d’éventuels affrontements entre petits groupes de supporters anglais sans billet et d’anciens abonnés du PSG.
Le dispositif de sécurité dans le stade sera également renforcé, mais les forces de l’ordre et la direction du club de la capitale ne redoutent pas de risques majeurs dans l’enceinte.



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Très mou…

Oubliées les conférences de presse flamboyantes, José Mourinho, le manager de Chelsea, en a dit le minimum, hier.


LES HABITUES des conférences de presse de José Mourinho n’ont pas reconnu le manager de Chelsea, hier, au Parc des Princes. Pas un mot plus haut que l’autre, pas une vacherie, pas de quoi faire un titre racoleur pour les tabloïds anglais. Du « Mou » vraiment mou…

Les deux premières questions qui lui furent posées touchaient à ses relations avec Zlatan Ibrahimovic, qu’il dirigea une saison à l’Inter (2008-2009). Le Portugais se lança alors dans un panégyrique de la star du PSG et exprima un regret : « Il est heureux là où il est, mais il est dommage qu’il n’ait jamais joué dans le pays du football ( l ’ Angleterre) et l e meilleur Championnat du monde (la Premier League). »

Il aurait pu au moins allumer Laurent Blanc, commeil le fit cette saison avec Arsène Wenger ou Manuel Pellegrini, ses confrères d’Arsenal et de Manchester City. Même pas. Il n’eut que des mots respectueux pour l’enrtaîneur parisien : «Laurent a une philosophie claire. Même quand il a remplacé tout son milieu habituel par Cabaye, Rabiot et Pastore, dans le deuxième match contre Leverkusen (2-1, le 12 mars), il a gardé les mêmes principes d’un jeu de grande qualité. Nous allons faire la même chose. On ne changera rien parce qu’on joue le PSG.»

Une info ? Si oui, cela semble signifier que, ce soir, Mourinho restera fidèle au 4-2-3-1. Certes, quand il lui fut demandé s’il existait des similitudes entre l’argent investi par Roman Abramovitch dans le Chelsea 2004 et celui de Qatar Sports Investments dans le PSG 2014, il a acquiescé et glissé un tacle, quand même : « Il y a des similitudes, même si beaucoup de monde se demande comment ils (les Qatariens) peuvent le faire alors que le fair-play financier de l’UEFA est en place. »

Enfin, Mourinho accepta de donner son équipe. Il prit un papier et énuméra : « Cech, Ivanovic, Cahill, Terry, Azpi... » Et jeta le papier dans un éclat de rire. Pour le reste, réponse ce soir.



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Un crack qui craque ?

Zlatan Ibrahimovic a souvent livré des prestations moins tranchantes en C 1 dans les matches à élimination directe. Ses statistiques l’attestent, en partie…


POUR ZLATAN IBRAHIMOVIC, il n’y a pas de débat. Le meilleur joueur du monde, c’est lui. « Le Ballon d’Or ? Cela semble très important pour certains, mais moi, je n’ai pas besoin d’un trophée pour savoir que je suis le meilleur », décrétait la star du PSG, après la victoire sur l’Olympiakos (2-1, le 27 novembre), en phase de groupes. Récompense ou pas, Ibra fait partie des attaquants d’exception. Sa puissance, sa technique à part, les gestes qu’il invente en font l’arme numéro un du PSG. Cette saison, l’attaquant aborde les quarts de finale avec le statut de deuxième meilleur buteur de la compétition, à trois unités du Madrilène Cristiano Ronaldo (13). José Mourinho, qui a dirigé le Suédois à l’Inter Milan (2008-2009), l’apprécie et mesure le danger. Mais le manager portugais de Chelsea sait aussi que les performances de son ancien joueur tendent souvent à décliner à compter des matches à élimination directe. Dans sa carrière, Ibra (32 ans) n’a disputé que quatre quarts de finale de C 1 et une demi-finale, en 2010, avec le FC Barcelone, contre l’Inter de… Mourinho. Et ce n’est pas un bon souvenir pour l’attaquant du PSG. Hors sujet à l’aller, à Milan (1-3), comme au retour, au Camp Nou (1-0), il avait été sorti à l’heure de jeu par Pep Guardiola, alors à la tête du Barça. Comme un symbole, cet échec a écorné sa réputation de crack et nourri l’idée d’un joueur friable à mesure que le niveau s’élève.

Une impression confirmée en partie par ses statistiques. En trente matches de C 1 à élimination directe, Ibra n‘a marqué que sept buts. Un total qui le classe au 18e rang européen (*), loin derrière Messi (1er, 31 buts, 42 matches) et Ronaldo (2e, 30 buts, 45 matches).

MÊME SANS BUT, IL PÈSE

Mais ce bilan peu flatteur mérite d’être nuancé. L’année de sa demi-finale manquée, le Suédois s’était illustré en huitièmes de finale aller, en égalisant contre Stuttgart (1-1). Au retour, il avait dû déclarer forfait (mollet) mais, au tour suivant, contre Arsenal, il avait réussi un doublé lors de la première manche (2-2). Cette saison, en huitièmes de finale aller, contre le Bayer Leverkusen (4-0), il s’est offert un nouveau doublé. La saison dernière, face au Barça, lors du quart de finale aller au Parc des Princes (2-2), il avait marqué et délivré une passe décisive pour Blaise Matuidi dans le temps additionnel (90e + 4). Au retour (1-1), c’est encore lui qui avait permis à Javier Pastore d’ouvrir le score au Camp Nou (50e).

Il faut aussi relativiser ces « mauvaises » stats parce qu’elles ignorent une donnée moins quantifiable mais tout aussi précieuse : son influence sur le jeu. Quand il ne marque pas ou n’adresse pas de passe décisive, le géant suédois (1,95 m, 95 kg) peut monopoliser l’attention des défenseurs par sa présence et son statut. Et donc libérer des espaces pour ses coéquipiers. Ibra, c’est aussi ça.



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« I can handle them Je dors très bien la nuit »

GARY CAHILL, le défenseur central de Chelsea, ne craint pas le duo Cavani-Ibrahimovic. Même si son dernier match face au Suédois n’est pas un bon souvenir…


« QUE PENSEZ-VOUS du PSG ?
– C’est évidemment un tirage difficile. Nous sommes à peu près égaux. Ce sera du 50-50. Il y a beaucoup d’attentes autour du PSG. Ils ont investi beaucoup d’argent ces dernières années. Ils possèdent de nombreux joueurs de qualité. Leur ligne d’attaque est impressionnante. Ce sera un match compliqué, deux matches très compliqués même ! Il faudra bien gérer ce déplacement à Paris pour être dans les meilleures conditions au retour.

Jamie Redknapp a déclaré que John Terry et vous passeriez quelques nuits blanches à penser à Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani ?
– Il a dit ça ? Vraiment ? (Rires.) Non, non, ça va. Je dors très bien la nuit, merci. Mais j’ai joué contre Ibrahimovic avec l’équipe d’Angleterre en Suède (2-4, le 14 novembre 2012), où il avait tout dévasté (le Parisien avait inscrit un quadruplé). Cavani, c’est très fort aussi. Ce sont des stars internationales. Nous avons beaucoup de respect pour ce qu’ils sont, mais ils vont tomber sur une très forte équipe de Chelsea. Et puis, en Angleterre, vous jouez contre Suarez (Liverpool), Aguëro (Manchester City), Rooney, Van Persie (Manchester United)…

Qu’est-ce qui pourrait faire la différence, selon vous ?
– En Ligue des champions, nous avons l’expérience pour aller chercher un résultat à l’aller et puis finir le boulot à Stamford Bridge. Nous sommes assez confiants à domicile, où il est difficile de nous battre. »



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Modestes, ces Parisiens

Laurent Blanc, l’entraîneur du PSG, et son attaquant Zlatan Ibrahimovic ont fait profil bas avant d’affronter une «très grande équipe» de Chelsea.


POUR L’EXCITATION, l’électricité dans l’air et les petites phrases, il faudra patienter ou repasser. Hier, dans l’auditorium du Parc des Princes, Zlatan Ibrahimovic et Laurent Blanc ont pris soin d’éviter les polémiques inutiles.

Aux déclarations de José Mourinho, le manager de Chelsea, qui avait affirmé que le PSG pourrait remporter la L 1 en charentaises, l’entraîneur du PSG s’est contenté de sourire puis d’esquiver : « Si José dit cela, c’est qu’il ne connaît pas bien notre Championnat. Mais je n’y crois pas une seconde, parce que José est quelqu’un qui s’intéresse à tout. Il n’y a pas qu’en France que seulement deux clubs survolent le Championnat. C’était le cas aussi quand il entraînait le Real Madrid (2010-2013), en Espagne. Au final, la seule et bonne réponse à apporter, c’est de faire un gros match face à Chelsea. J’espère que le PSG pourra démontrer que le Championnat de France abrite une équipe de grande qualité. »

L’attaquant suédois, de son côté, n’avait que des éloges à faire au Special One, qui l’a dirigé à l’Inter Milan, en 2008-2009. « Tout le monde est spécial à sa façon, a indiqué Ibra. En tant que coach, il sait quoi faire pour gagner ! Il a d’ailleurs gagné partout où il est passé. Je le connais aussi en tant qu’homme et je crois pouvoir dire que c’est une superbe personne. Nous avions une bonne relation, sans aucun problème. Nousétions connectés. J’espère qu’il a gardé le

PARIS-SG même souvenir de son côté. » Un peu terne pour une veille de quart de finale aller de Ligue des champions, où les deux hommes sont apparus concentrés et surtout déterminés, à l’image d’Ibrahimovic : « On affronte une très grande équipe. Chelsea est là depuis dix ans, il a déjà tout gagné (une C 1 notamment, en 2012). Certes, nous sommes nouveaux dans cette compétition, mais nous réalisons une saison fantastique et nous n’avons rien à perdre. »



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Ramires et Willian de retour

Jose Mourinho n’a révélé aucune de ses intentions sur sa composition d’équipe, sauf pour dire qu’il jouerait selon ses schémas habituels, pas pour s’adapter au 4-3-3 du PSG. Cela signifie-t-il que l’entraîneur des Blues reconduira le 4-2-3-1 utilisé fréquemment en Premier League ? Ou qu’il se convertira au 4-3-3 comme dans plusieurs matches importants cette saison ?

Il n’y aura aucune surprise sur la formation de sa défense, celle qui joue toutes les rencontres depuis plusieurs semaines. Absents samedi à Crystal Palace (0-1), les Brésiliens Ramires et Willian font leur retour. Sans Nemanja Matic (non qualifié), David Luiz continuera de dépanner à la récupération.

Mourinho fera-t-il ensuite confiance à l’expérience de Frank Lampard (35 ans) ou à la jeunesse d’Oscar (22 ans) ? En pointe, Fernando Torres (9 buts cette saison, dont 7 à l’extérieur et 3 en C 1) remplacera Samuel Eto’o, définitivement forfait (cuisse), mais qui devrait revenir pour le match retour, mardi prochain.



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Du classique et Jallet


(incomplet) parisien. Même si l’ancien Lorientais s’est montré en difficulté en 8es de finale retour, contre Leverkusen (2-1, le 12 mars), il a enchaîné depuis trois titularisations en L 1 et retrouvé du rythme. «On sait que c’est une équipe de contre et ils auront certainement l’occasion d’en placer quelques-uns. Il faudra être très forts défensivement, parce que, demain, il ne faudrait pas en prendre» , a commenté Blanc, hier. À l’issue de la dernière séance d’entraînement à huis clos au Camp des Loges, le technicien a retenu un groupe de dix-neuf joueurs. Comme Van der Wiel, Jérémy Ménez, souffrant, est forfait. Aumilieu, Blanc devrait reconduire son trio Marco Verratti-Thiago Motta-Blaise Matuidi, et faire entrer Yohan Cabaye en cours de jeu. En attaque, Ezequiel Lavezzi devrait être titularisé à gauche, Zlatan Ibrahimovic dans l’axe et Edinson Cavani à droite.



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PARIS: equipe type + Jallet
CHELSEA: Cech- Ivanovic, Cahill, Terry, Azpilicueta- Ramires, Luiz- Willian, Oscar, Hazard- Torres



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Paris-Mourinho, mariage manqué

Ces six dernières années, le PSG et le francophone José Mourinho se sont parfois dragués. Mais rien n’est jamais venu sceller leur union, malgré les approches répétées du club parisien.


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banc un manager à l’envergure planétaire. Trois noms sont couchés sur la liste : Arsène Wenger, José Mourinho et Josep Guardiola.

Le 7 juin 2011, une semaine après l’officialisation de l’acquisition par QSI de 70% du PSG, le Portugais se trouve… au Qatar, officiellement pour une opération publicitaire. Mais il profite de son passage dans l’émirat pour s’entretenir avec Nasser Al-Khelaïfi, qui s’apprête à devenir l’incarnation du pouvoir de Doha au sein du club parisien. Mourinho est sondé, mais il ne donne pas suite : un an à peine après son arrivée au Real Madrid, il garde l’ambition de détrôner le Barça en Liga et de ramener le club de Florentino Pérez sur le toit de l’Europe.

« J’AI ÉTÉ FLATTÉ QUE LE PSG PENSE À MOI, MAIS... »

Deux jours après la visite de Mouà Doha, Leonardo sera reçu par le prince héritier du Qatar et deviendra l’architecte de l’ambitieux projet du nouvel actionnaire. Alors que le directeur sportif brésilien finit par placer Carlo Ancelotti sur le banc du PSG, en décembre 2011, il cultive ses contacts avec Mourinho. Le Portugais apprécie Leo, dont il a salué l’oeuvre à Paris, hier, en conférence de presse. Il apprécie aussi beaucoup Ancelotti, qu’il tuyaute sur le Barça avant le quart de finale de C 1, il y a un an (2-2, 1-1). En coulisse, il se murmure aussi qu’au cours d’un échange hivernal, Mourinho a informé l’Italien d’une nouvelle approche du PSG en vue de lui succéder, à l’été 2013. Si le volcanique José n’est plus vraiment certain de continuer son aventure au Real, il ne semble alors plus vraiment tenté par une expérience à Paris. Autour du PSG, la pression parfois impulsive de l’actionnaire peut susciter des interrogations dans le milieu des entraîneurs. «Le PSG a un très grand projet, confiait Mourinho hier, avant de décoller pour Paris. J’ai été flatté qu’il pense à moi, mais c’est toujours à Chelsea que j’ai voulu revenir. Chelsea, c’est chez moi et ma famille se plaît à Londres.» Avant d’embarquer, il a aussi livré une clé pour comprendre les raisons d’un mariage peutêtre impossible : « Le PSG a une très grande équipe dans un Championnat où il est tout seul. Mais moi, semaine après semaine, j’ai besoin de plus de passion…»



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Que leur réserve-t-il ?

José Mourinho, le technicien de Chelsea est réputé pour ses coups tactiques. Ce soir, il va sans doute d’abord chercher à perturber le milieu du PSG.


UN RAPPEL à tous ceux pour qui José Mourinho est le principal danger pour le PSG : Chelsea a gagné une Coupe d’Europe en 2012 (la Ligue des champions), une autre en 2013 (la Ligue Europa). La première fois l’entraîneur s’appelait Roberto Di Matteo, la deuxième, Rafael Benitez. Dans leur majorité, les joueurs actuels ont fait le doublé (Cech, Ivanovic, Cahill, Terry [*], As. Cole, David Luiz, Ramires, Lampard, Torres, Obi Mikel…), et ils devaient bien y être pour quelque chose…

Sacré en 2004 avec Porto et en 2010 avec l’Inter Milan, les deux fois en outsider, Mourinho est de retour à Chelsea avec l’idée d’y devenir le premier entraîneur champion d’Europe avec trois clubs différents. Il répète que ce ne sera pas pour cette année, que son équipe n’est pas encore assez mûre, bref, qu’elle n’est au mieux… qu’un outsider.

À CHELSEA, LA POSSESSION EST SYNONYME… DE DÉFAITE !

Mourinho adore minimiser publiquement les chances de son équipe afin de mieux les maximiser en coulisse. Il serait sans égal au moment de faire déjouer un rival dont il a décortiqué le fonctionnement pendant des heures. Certains de ses coups tactiques ont fait sa réputation. Le plus fameux remonte sans doute à la demi-finale de Ligue des champions 2010, avec l’Inter, contre le FC Barcelone (3-1, 0-1), où il demanda à Samuel Eto’o de faire le sacrifice de jouer dans le couloir droit de son 4-2-3-1 – et non latéral droit comme on l’a souvent entendu ensuite – avec des responsabilités défensives pour neutraliser le flanc gauche des Catalans, formé à l’époque de Seydou Keita… et Maxwell !

« Mes équipes dominent toujours l’adversaire dans la possession de balle », affirmait le techni c i en portugais lorsqu’il débarqua pour la première fois à Chelsea, en 2004. Cela a été vrai ses deux premières saisons à Londres, avec une équipe portée vers l’avant. Ses idées sur le jeu ont évolué, mais il est vrai que dans l’intervalle, et pendant trois ans (2010-2013) au Real Madrid, il a dû trouver les solutions pour contrer le Barça et sa possession gargantuesque. La possession, son Chelsea l’abandonne désormais volontiers. Il s’agit même souvent d’une attitude délibérée, pour mieux contrer et profiter des espaces et de la vitesse d’Hazard, Willian, voire Torres. Son match le plus abouti, à Manchester City (1-0, plus trois tirs sur les montants, le 3 février), s’est exercé avec 34,7% seulement des ballons ! À l’inverse, les cinq défaites des Blues en Premier League – à Everton (0-1), Newcastle (0-2), Stoke (2-3), Aston Villa (0-1), Crystal Palace (0-1) – ont coïncidé avec leurs meilleures possessions, de 58% à 67%…

Quelle réponse tactique pourrait réserver Mourinho au PSG ? Un 4-3-3 – utilisé justement à Manchester City – pour s’opposer à celui de Laurent Blanc ? Il a plutôt laissé entendre, hier, qu’il resterait fidèle à son 4-2-3-1. Àmoins qu’il ne décide de jouer sans attaquant de pointe de métier, mais avec ses trois flèches (Hazard, Willian, Schürrle). Il l’avait fait en début de saison à Manchester United (0-0), où Schürrle avait endossé un rôle d’attaquant axial inédit pour lui…



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54.8%
C’EST LA PART DE VICTOIRES DE JOSÉ MOURINHO EN LIGUE DES CHAMPIONS.
Parmi les entraîneurs ayant dirigé plus de cent matches en C1, personne ne fait mieux.

3
SEULS TROIS ENTRAÎNEURS
ont dirigé plus de matches de Ligue des champions que José Mourinho (115) : Alex Ferguson (190), Arsène Wenger (160) et Carlo Ancelotti (125).

24
C’EST LE NOMBRE DE MATCHES DE C 1
dirigés par Laurent : 16 avec Bordeaux, 8 avec le Paris-SG.

66.7%
C’EST LA PART DE VICTOIRES DE L’ENTRAÎNEUR FRANÇAIS EN C 1.
Son taux était de 62,5 % avec Bordeaux, avec qui il avait atteint les quarts de finale en 2010. Avec le Paris-SG, il est de 75 %.



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Blanc, le tactico-test

Face au Chelsea de José Mourinho, l’entraîneur parisien a l’occasion de démontrer qu’il sait peser sur le cours d’un match.


LAURENT BLANC aborde ce quart de finale aller de Ligue des champions avec la même sérénité que celle qui l’escorte depuis le début de saison. Pas plus de stress, pas moins non plus. Il ne change rien à son quotidien, continue de s’entretenir avec Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva et Thiago Motta dans la salle de musculation du Camp des Loges, où il s’adonne à des exercices d’abdominaux. Il consulte aussi régulièrement Jean-Louis Gasset, son oeil, présent à Londres, samedi, pour superviser Chelsea (battu par Crystal Palace, 0-1), comme il s’était rendu à Leverkusen avant les huitièmes de finale. Sauf que, cette fois, en face, ce n’est pas Sami Hyypiä mais José Mourinho assis sur le banc d’à côté, et que son équipe est attendue au tournant de cette double confrontation. Tout comme lui.

Depuis qu’il est à la tête du PSG, Blanc n’a pas commis d’erreur dans sa communication et, à l’exception peut-être du remplacement de Pastore par Ménez à Monaco (1-1, le 9 février), dans ses décisions non plus. Clairvoyant dans son management, il sait s’appuyer sur les cadres de son groupe, qu’il écoute et dont il satisfait les exigences. Tactiquement, il a également pris des décisions pertinentes en cours de match, à Marseille (2-1, le 6 octobre) notamment, qui ont assis sa crédibilité. Mais ce soir, le rendezvous atteint une autre altitude, comparable à celle de France-Espagne (0-2), en quarts de finale de l’Euro 2012. Ce jour-là, le « coup » de l’ex-sélectionneur des Bleus, qui avait aligné deux latéraux sur le côté droit (Réveillère et Debuchy) pour bloquer Jordi Alba, ne lui avait pas valu que des lauriers, même si la Croatie, en match de groupes contre les futurs champions d’Europe (0-1), avait mis au point, avec une certaine réussite, un plan identique (Vida et Srna).

De la même façon, le seul quart de finale de C1 qu’il a eu à préparer, avec Bordeaux en 2010, contre Lyon (1-3, 1-0), ne l’avait pas été de la meilleure des manières. Trois jours avant le match aller, en finale de la Coupe de la Ligue, contre Marseille, il avait aligné son équipe type alors que les remplaçants s’attendaient à jouer. Bordeaux, avec ses titulaires, avait été battu (1-3) et s’était présenté ensuite à Gerland dans des conditions physiques et psychologiques contrariées. Cette année, la préparation au combat est quasi idéale : Blanc a su ménager une partie de son groupe à Nice (1-0), vendredi en Ligue 1, et opérer un turnover qui maintient la majorité de son effectif frais et intéressé. Il ne lui reste plus qu’à remporter la bataille tactique avec celui qu’il considère comme « l’un des meilleurs au monde» : José Mourinho.



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Sous le masque du Monstre

Blessé au visage, Thiago Silva est contraint de jouer avec une protection. Si l’objet en question ne le gêne pas, c’est son impact psychologique sur le joueur qui pose question.


FRACTURE de l’os zygomatique gauche avec enfoncement modéré : voilà le diagnostic exact de la blessure au visage qu’a subie le capitaine du PSG, Thiago Silva, à Lorient, le 21 mars dernier (0-1). Un poil handicapant pour le sourire, certes, mais certainement pas pour disputer unquart de finale de Ligue des champions face à Chelsea. Pour l’occasion, le défenseur central brésilien, vingt-neuf ans, s’est fait fabriquer, sur mesure, un masque en fibre de carbone, un dispositif courant sur les parquets de basket et qui donne une allure de héros de Marvel. Cette protection, le Monstre l’a étrennée face à Nice, vendredi soir (0-1), et son effet a partagé les observateurs. Sur Canal +, les consultants semblaient lire dans le comportement du joueur une certaine retenue , notamment dans le jeu de tête, qui n’est pas son principal point fort, d’autres l’ont au contraire trouvé libéré. « On se sent forcément fragile en entrant sur le terrain. On joue avec une appréhension » , se souvient Imanol Harinordoquy. En 2010, le troisième-ligne international du Biarritz Olympique avait disputé une demi-finale de Coupe d’Europe de rugby face au Munster avec le nez cassé. Il s’était fait mouler le même type de masque, s’était entraîné toute la semaine avec, avant que l’arbitre de la rencontre lui interdise de le porter en raison de la rigidité de la coque. « J’étais dégoûté, reprend-il. On avait été contraints de bricoler un nouveau masque avec de l a mousse et du strapping. Visuellement, c’était gênant, contrairement au masque en carbone hyper-léger. Ce dernier s’appuie sur les parties du visage qui ne sont pas cassées. »

NENE : « IL RESSENT UNE PETITE PRESSION QUAND IL FAIT DES TÊTES »

De passage à Paris pour un événement avec son équipementier, l’ancien Parisien Nene, victime de la même blessure que son compatriote (à ceci près que lui l’avait porté après une opération), témoigne. « On s’est vus avec Thiago Silva et on a bien rigolé, parce qu’il n’avait pas arrêté de mechambrer quand je portais le mien. Il souffre à peu près de la même chose que moi à l’époque mais, par chance, il n’a pas eu besoin de se faire opérer. On ne ressent pas de douleur particulière, explique encore l’actuel milieu offensif du club qatarien Al-Gharafa FC. Il a utilisé son masque à l’entraînement pour s’habituer et s’adapter. Le masque ne gêne ni la respiration ni la vision. Le carbone amortit bien les chocs. Il ressent simplement une petite pression quand il fait des têtes, mais ce n’est pas vraiment un problème pour lui. Il m’a dit qu’il serait prêt pour Chelsea. »



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« Chelsea ne fait pas d’erreurs »

Hugo Lloris, avec Tottenham, tout comme SAMIR avec Manchester City, ont affronté les Blues cette saison. Ils préviennent les Parisiens du danger…


EN QUATRE CONFRONTATIONS face à Tottenham et Manchester City, Chelsea n’a jamais perdu : un nul à White Hart Lane (1-1, 28 septembre), une victoire à l’Etihad Stadium (1-0, 3 février) et deux succès à Stamford Bridge (4-0, 8 mars, et 2-1, 27 octobre). «Chelsea, c’est un style complètement différent de Paris, analyse Hugo Lloris. Je m’attends à ce que Paris ait le ballon. » « C’est exactement le genre d’opposition qu’aime Chelsea, explique Samir Nasri. Cette équipe aura du mal, à chaque fois, contre des formations comme Crystal Palace, par exemple (0-1, samedi dernier), car elle n’aime pas faire le jeu. Mais dans les grands matches… C’est une équipe de contre. » Les Blues vont même, parfois, jusqu’à refuser le jeu à l’extérieur, comme à Old Trafford face à Manchester United (0-0, 26 août) ou à l’Emirates contre Arsenal (0-0, 23 décembre).

« ILS T’ASPIRENT, TE LAISSENT VENIR ET, APRÈS, ÇA EXPLOSE… »

« C’est avant tout une équipe qui ne fait pas d’erreurs, explique le gardien de Tottenham. Elle s’appuie sur un gros bloc défensif et mise sur les erreurs de l’adversaire. Les matches de haut niveau se jouent sur les détails, et ces joueurs-là ont l’expérience et le vécu pour faire la différence. Et puis, ils ont un entraîneur (José Mourinho) qui a souvent un temps d’avance sur les autres. » « Déjà, il commence le match dans la presse en essayant de gagner la guerre psychologique, prévient le joueur de Manchester City. Il a déjà fait des compliments sur Zlatan. Il va leur tendre un piège. » « Tactiquement, c’est une des équipes les mieux organisées d’Europe, surtout sans ballon, ajoute Lloris. C’est la touche Mourinho. Les joueurs sont disciplinés et respectent cette organisation. Ils sont toujours en supériorité numérique, dans n’importe quelle zone du terrain. C’est un bloc difficile à surprendre. Chelsea a des joueurs qui se projettent vite vers l’avant, mais également vite vers l’arrière. Car tous les joueurs font les efforts. » « Ils t’aspirent, te laissent venir, note Nasri. Et, après, ça explose de tous les côtés en contre, avec Willian, Hazard, Ramires. C’est leur point fort. »



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Coulisses

VIP
Scolari en superviseur
THIAGO SILVA, Lucas, Alex, Marquinhos, Maxwell : les internationaux brésiliens du PSG croiseront ce soir leur sélectionneur Luiz Felipe Scolari (notre photo) au Parc des Princes. Également ex-entraîneur de... Chelsea, il sera accompagné de Carlos Alberto Parreira, à la fois prédécesseur et bras droit. Ils pourront saluer leur confrère Didier Deschamps. Parmi les autres personnalités figureront notamment Youri Djorkaeff, le judoka Teddy Riner, Frédéric Thiriez et Noël Le Graët, présidents de la LFP et de la FFF. À noter que le remaniement ministériel laisse planer un doute sur la présence de plusieurs ministres, notamment celle d’Emmanuel Valls, habitué du Parc et nommé à Matignon lundi. Une certitude, en revanche : Nicolas Sarkozy, spectateur assidu, ne manquera pas cette rencontre.

LE CHIFFRE
488
EN MILLIONS D’EUROS, c’est le budget réactualisé du PSG pour la saison en cours. Le budget prévisionnel présenté l’été dernier s’établissait à 430 M€. En 2010-2011, l’ultime saison avant l’arrivée de Qatar Sports Investments à la tête du club, le budget parisien s’élevait à 93,9 M€.

DIPLOMATIE
Quand Al-Khelaïfi salue Cavani
SAINT-GERMAIN-EN-LAYE (Yvelines), CAMP DES LOGES, HIER. – Au lendemain de ses déclarations dans L’Equipe – «Il y a des choses dont on doit parler avec le club» , «le 4-4-2 ? C’était ma vision de l’équipe quand je suis arrivé à Paris» –, l’attaquant uruguayen du PSG Edinson Cavani a été salué chaleureusement, au début de l’entraînement, par son président Nasser Al-Khelaïfi, visiblement pas rancunier...

L'Equipe
Homer
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Le budget revu à la hausse

Alors que le budget prévisionnel du PSG présenté l'été dernier s'établissait à 430 millions d'euros, celui-ci a été réactualisé pour la saison en cours. Il se chiffre désormais à 488 millions d'euros. En 2010-2011, avant l'arrivée de Qatar Sports Investments à la tête du club, le budget du club de la capitale s'élevait à 93,9 millions d'euros.


L'Equipe.fr

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Paris aime les quarts mais...

En 8 quarts de finale, toutes Coupes d'Europe confondues, le PSG a un bilan plutôt favorable avec 5 qualifications. Mais 4 d'entre elles ont été acquises quand Paris recevait au retour, ce qui ne sera pas le cas face à Chelsea, attendu au Parc mercredi soir (20h45)... au match aller.

Un bilan général plutôt favorable...

Face à Chelsea, le PSG disputera le neuvième quart de finale européen de son histoire. Sur les huit précédents, que ce soit en Ligue des champions, en Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe ou en Coupe de l’UEFA (puis Ligue Europa), le PSG s’est qualifié à 5 reprises. Restent notamment dans les mémoires ce quart de finale de C3 en 1993 face au Real (1-3 à l’aller, 4-1 au retour au Parc) ou encore cette double confrontation face au Barça en C1 en 1995 (1-1, 2-1). Le PSG a d’ailleurs disputé ses deux quarts de finale de Ligue des champions face aux Catalans. Le deuxième a eu lieu la saison passée, tournant cette fois-ci à l’avantage des Blaugrana (2-2, 1-1).

...sauf quand le PSG se déplace au retour

Face à Chelsea, première équipe anglaise que le club de la capitale retrouve dans un quart européen, Paris se déplacera au match retour. Dans son histoire, le PSG a connu cela à 4 reprises à ce stade de la compétition et ne n’est qualifié qu’une seule fois. C’était face à l’AEK Athènes en Coupe des coupes en 1997 (0-0 au Parc, 3-0 en Grèce). Face aux Belges de Waterschei en 1983 (2-0, 0-3, a.p.), au Dynamo Kiev en 2009 (0-0, 0-3) et le Barça en 2013 (2-2, 1-1), le PSG n’a pas franchi le cap des quarts loin de ses terres.

Paris invaincu à domicile

Pour se rassurer, les Parisiens peuvent s’appuyer sur une autre statistique : jamais le PSG n’a perdu à domicile en quart de finale de Coupe d’Europe (4 victoires, 4 nuls). Waterschei, le Real, le Barça (2 fois chacun), Parme, l’AEK Athènes et le Dynamo Kiev n’ont pas gagné au Parc à ce stade de la compétition. Chelsea fera-t-il mentir les statistiques ?


L'Equipe.fr
Homer
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Le PSG a été à la hauteur

Le Paris-SG s'est montré très convaincant ce mercredi face à Chelsea (3-1) en quart de finale aller de la Ligue des champions. Il ira à Stamford Bridge mardi prochain avec une avance relativement confortable.

L’image est incroyable et en dit long sur la performance du PSG ce mercredi en Ligue des champions : une minute avant la fin du match, José Mourinho est parti saluer chaleureusement Laurent Blanc avant de serrer la main de tous les joueurs et du staff présents sur le banc. Le club de la capitale venait d’inscrire son très précieux troisième but (3-1). Le Paris-SG ira donc défendre ses chances de rejoindre le dernier carré de la Ligue des champions avec une avance de deux buts mardi prochain dans l’enfer de Stamford Bridge. Ce qui est tout à fait jouable. Dix ans après avoir pris le bouillon face aux Blues (0-3) déjà de Mourinho, le club de la capitale a cette fois tenu le choc même s’il devra se méfier de ce but inscrit à l’extérieur par les Blues. Les Parisiens, qui n’ont pas pu compter sur un Ibrahimovic au top, ont déjà fait mieux que l’an dernier, quand le Barça était venu décrocher le nul (2-2=. La moitié du chemin est déjà (bien) faite.

Ibra passe à côté, Lavezzi prend la relève

Ancien élève de Mourinho, Zlatan Ibrahimovic était très attendu à plus d’un titre. Durant toute la première période, on ne l’a que très peu vu. Et après le repos, sa prestation ne s’est pas améliorée avant qu’il ne se blesse à la cuisse droite (67e). Heureusement, et aussi surprenant que cela puisse paraître, Ezequiel Lavezzi était dans un grand soir. El Pocho a même carrément volé la vedette au géant Ibra. L’Argentin a rarement été aussi en jambe que lors de ce quart de finale aller. C’est lui qui a brisé la glace et lancé Paris comme une fusée avec un but dès la 4e minute, d’une magnifique reprise du gauche dans la lucarne de Cech (4e, 1-0). Et l’ancien Napolitain a failli doubler la mise pour Paris à la demi-heure de jeu, mais sa première tentative a fini dans le petit filet (25e) et la seconde a été stoppée par Cech (31e). Au retour des vestiaires, c’est encore lui qui s’est distingué avec une tête qui a flirté avec la transversale (52e).

L'exploit individuel de Pastore dans le temps additionnel

Alors que l’on promettait l’enfer à Jallet face à Hazard, il faut avouer que l’ancien Lorientais s’en est bien sorti. Contrairement à Verratti, il n’a pas perdu de ballons chauds et il a parfaitement bien défendu sur le Belge, qui a souvent eu du mal à se mettre en valeur. Sauf qu’une faute de Thiago Silva sur Oscar dans la surface a permis à l’ex Lillois d’égaliser grâce à un penalty justifié (27e, 1-1). Avec un peu plus de justesse, Hazard serait devenu le héros du match si sa frappe croisée juste avant la pause n’avait pas été renvoyée par le poteau (40e). Cela aurait pu être le tournant du match pour les protégés de Mourinho, quasi inexistant offensivement par la suite. Et Paris a fait craquer les Blues une seconde fois, sur un coup franc dévié dans son propre but par David Luiz (61e), coup-franc tiré par… Lavezzi, logiquement sorti sous une belle ovation d’un public qui n’avait pas encore tout vu. La cerise sur le gâteau a été ce troisième but de l’entrant Pastore, auteur d’un exploit individuel dans le temps additionnel (90e+3). Paris a été à la hauteur.


L'Equipe.fr
Homer
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Ibra en a pour «quelques semaines»

Sorti sur blessure, Zlatan Ibrahimovic ne sera pas là au retour mardi prochain selon son président Nasser Al Khelaifi. «Il en a pour quelques semaines», a indiqué ce dernier dans les couloirs du Parc des Princes après le succès du PSG en quart de finale aller de la Ligue des champions contre Chelsea (3-1). Le géant suédois s'est blessé à la cuisse. «C'est une blessure musculaire, c'est sûr et cela va nécessiter quelques temps (pour se remettre)», a ajouté Laurent Blanc au micro de Canal +.


L'Equipe.fr
Homer
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Pastore : «Un grand but»

Auteur du troisième but parisien mercredi soir face à Chelsea (3-1), en quart de finale aller de la Ligue des champions, Javier Pastore savourait après le match.

«Javier Pastore, que vous inspire cette victoire du PSG ?

Même si Chelsea a marqué un but, on peut considérer que c’est un bon résultat. Deux buts d’avance, c’est une bonne chose. Nous avons fait un bon match et, en seconde période, l’équipe était un peu fatiguée à cause de quelques problèmes physiques. Mais rien d’important. Je retiens que nous avons gagné une rencontre qui n’était pas facile.

Racontez-nous votre but.


J’ai dribblé un ou deux joueurs et j’ai frappé du gauche. Le ballon est rentré, au premier poteau. Je suis content d’avoir marqué un but.

«On ne va pas s'emballer»

Est-ce le but le plus important de votre carrière ?


Peut-être. Si le Paris-SG se qualifié pour les demi-finales, alors on pourra dire que oui. C’est un grand but. Mais surtout l’équipe a gagné. C’est le plus important.

Quelle était l’ambiance dans le vestiaire ?

On était contents car on a signé une belle prestation. Chelsea c’est une équipe difficile à jouer et nous avons fait ce qu’il fallait. Maintenant, on ne va pas s’emballer. Nous allons penser au match de Championnat (contre Reims samedi à domicile, 17h00, ndlr), avant de repenser à Chelsea de nouveau.

Pensez-vous que c’est la bonne année pour le PSG en Ligue des champions ?


J’espère. Mais le Bayern, Barcelone et le Real Madrid sont des équipes très fortes. Chelsea également. C’est une équipe très douée. Elle compte dans ses rangs beaucoup de talents.»


L'Equipe.fr
Homer
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Blanc : «C'est encourageant»

Satisfait du comportement de son équipe contre Chelsea (3-1), et notamment de la seconde période, l'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, a également salué les prestations de Lavezzi et Pastore.

Malgré le score flatteur (3-1), le Paris-SG ne se voit pas déjà en demi-finale. Loin de là. «La qualification est loin d’être acquise», a assuré Laurent Blanc après le match. Le coach du PSG trouve quand même ce résultat «encourageant» même s’il reconnaît que Chelsea sera «redoutable» au match retour, mardi prochain. Alors que son équipe a mal fini la première période, sa causerie a eu un vrai impact sur la suite. «J’ai senti l’équipe un peu abattue, a-t-il confié. Mais je leur ai dit qu’il fallait revenir avec un esprit conquérant. C’est ce qu’on a fait. Les Blues, on les a fait courir, ils ont été à la peine. On est vraiment satisfaits de la seconde période, c’est là qu’on a fait la différence.»

Verratti en deça, Lavezzi au top

Blanc n’a d’ailleurs pas hésité à recadrer ses joueurs et notamment ses milieux, auteurs de «quelques indisciplines» fâcheuses. Verratti est alors clairement visé. «Marco voulait être partout et nulle part…» L’entraîneur du PSG a été beaucoup élogieux envers Ezéquiel Lavezzi. L’Argentin a certainement signé sa prestation la plus aboutie depuis qu’il est à Paris. «Il a été performant et un artisan important de notre succès, a expliqué Blanc. Il a retrouvé un bon physique. Ce n’a pas toujours été le cas. Il fait partie de ces joueurs qui apportent de la profondeur et de la vitesse. En plus, il marque des buts.»

«Je suis content pour Pastore»

Auteur d’un troisième but magnifique, Javier Pastore était aussi enthousiaste sur la partie de son compatriote. «Il a fait un grand match. C’est pour nous un joueur très important, il apporte de la profondeur et c’est le seul qui arrive à faire ce travail.» El Flaco, qui a remplacé Ibra à la 67e minute, a lui aussi recueilli les louanges de son coach. «Je suis content pour lui, a lâché Blanc. Il a eu des difficultés cette saison. Il n’a pas beaucoup de temps de jeu. Il a aussi été blessé. Il a du talent mais c’est un joueur qu’il faut mettre en confiance. Sur l’action de son but, c’est la confiance qui fait la différence.» L’Argentin avait déjà été décisif l’an dernier en quart de finale contre le FC Barcelone au Camp Nou (1-1).


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Mourinho : «On a payé le prix»

Même s'il a trouvé son équipe, malgré la défaite, bien en place contre le PSG (1-3), José Mourinho a regretté les erreurs individuelles en défense et de ne pas pouvoir compter sur une attaque performante.

José Mourinho a commencé sa conférence de presse en devant justifier le fait d’avoir été serrer la main de Laurent Blanc et de tout le banc parisien une minute avant la fin du match. «C’était juste parce que pour moi le match était fini. Si le but était venu à la 81e, je n’aurais pas été leur serrer la main», a assuré l’entraîneur de Chelsea, qui ne fait décidément rien comme les autres.

«Ibra, Cavani, Verratti, Motta et les latéraux étaient sous contrôle»

Sobre dans ses déclarations, le Portugais n’a toutefois pas versé dans le catastrophisme. Il a même défendu son équipe. «Nous avons été d’une grande discipline. Ibra, Cavani, Verratti, Motta et les latéraux étaient sous contrôle.» Appliqués, les Blues ont sombré à cause «d’erreurs individuelles mystérieuses», selon Mourinho. «Et nous en avons payé le prix, a-t-il ajouté. Sur le premier but, Lavezzi contrôle et marque. Une chance, un but. C’est un top joueur, un top attaquant.»

«Nous n'avons rien à perdre»

Evidemment, le Special One aurait aimé pouvoir compter sur une ligne d’attaque comparable à celle du PSG. «C’est sûr qu’avec des joueurs comme ça, c’est plus facile», a-t-il reconnu. En raison de l’absence de Eto’o et la méforme persistante de Torres, « Mou » a misé sur Schürrle, qui n’est pas un attaquant de formation. Un choix par défaut qu’il ne regrette pas. «Je ne suis pas mécontent de sa prestation. André a été bon, il nous a permis de conserver le ballon. Mais, en foot, il faut savoir marquer pour gagner.» Quid du match retour mardi à Stamford Bridge ? «Nous ne sommes pas encore éliminés, a prévenu le technicien. Nous n’avons rien à perdre. Nous devrons jouer en pensant que c’est possible. Paris est en bonne position mais ils savent que ce n’est pas encore acquis.»


L'Equipe.fr
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Les bijoux de Lavezzi et Pastore

Le PSG a battu Chelsea mercredi soir au Parc des princes, en quart de finale aller de la Ligue des champions. Mais non contents de l'emporter, les Parisiens l'ont fait avec la manière. L'ouverture du score d'Ezequiel Lavezzi, dès la 4e minute, a surpris tout le monde.

Quant au but de Javier Pastore, dans le temps additionnel, c'est lui aussi un petit bijou qu'on regarde sans se lasser.

Le but de Lavezzi, «zlatanesque», a prouvé que l'Argentin était aussi capable de peser sur une rencontre. A la réception d'un centre de Blaise Matuidi, John Terry tente d'éloigner le ballon de la tête, mais c'est finalement Lavezzi qui récupère le cuir, contrôle de la poitrine et enchaîne d'un tir somptueux qui se loge dans la lucarne de Petr Cech. Magnifique !

Quant au but de Javier Pastore, qui permet au PSG de faire un grand pas vers une qualification pour les demi-finales, lui aussi est sublime. Excentré entre le point de corner et la surface de réparation, l'Argentin se joue de Franck Lampard grâce à un double contact et ajuste Petr Cech pour marquer le but du 3-1.

En première période, Eden Hazard avait égalisé sur penalty avant que le joueur de Chelsea David Luiz ne marque un but contre son camp, redonnant ainsi l'avantage au PSG en seconde mi-temps.


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Blessé, Ibrahimovic pourrait être absent «plusieurs semaines»

C'est la mauvaise nouvelle de la soirée pour les Parisiens. L'attaquant star du PSG, Zlatan Ibrahimovic, est sorti sur blessure peu après l'heure de jeu en quart de finale aller de la Ligue des champions contre Chelsea (3-1), mercredi au Parc des Princes.

Sur les images télé, «Ibra» se blesse tout seul derrière la cuisse droite en courant, et, une fois à terre, fait signe à son banc qu'il souffre d'un claquage. Si cette blessure se confirmait, le Suédois ne pourrait sans doute pas tenir sa place pour le match retour mardi prochain à Londres. Son absence serait un handicap pour Paris.

La blessure de Zlatan

«C'est une blessure musculaire, c'est sûr et cela va nécessiter quelques temps (pour se remettre)», a seulement commenté à chaud l'entraîneur du PSG Laurent Blanc au micro de Canal+ à la fin du match remporté 3 à 1 par les Parisiens.

De son côté, Nasser Al Khelaïfi, le président du PSG, a évoqué «quelques semaines» d'indisponibilité, ce qui laisse craindre une blessure plutôt sérieuse...


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Le but qui change tout

Grâce à un exploit de Pastore en toute fin de match, Paris peut vraiment rêver de qualification malgré la sérieuse blessure d'Ibra.

Statistiquement, le PSG possède désormais trois chances sur quatre de se qualifier pour une demi-finale de Ligue des champions grâce au troisième but de folie de Javier Pastore ressuscité d'on ne sait où. Un but génial, providentiel, absolument divin, inscrit dans les dernières secondes (3-1).

Une histoire incroyable qui a vu Mourinho venir saluer un à un tous les Parisiens sur le banc de touche du PSG après ce but. Du jamais-vu, des émotions infernales, un renversement majeur, un match qui va marquer l'histoire du PSG. Tout ça grâce à Pastore, une phrase qu'on ne pensait plus pouvoir écrire depuis longtemps, depuis son but en quart de finale retour de Ligue des champions la saison passée à Barcelone (un 1-1 finalement insuffisant).

Mais les bonnes nouvelles ne sont pas totales... Car l'affaire, la grande explication de Stamford Bridge à Londres mardi prochain, se déroulera sans Ibrahimovic, probablement victime d’une contracture et absent au moins deux semaines. Jamais le PSG n'a abordé depuis deux ans un grand rendez-vous sans son guide (au moins spirituel), à part un 8e de finale retour contre Valence la saison passée, mais le score de l'aller constituait une belle marge de sécurité (succès 2-1 en Espagne et expulsion en fin de partie d'Ibra).

Oui, Paris possède un effectif pour trouver des solutions, avec le passage de Cavani au centre de l'attaque, poste qu'il réclame désormais haut et fort. Mais ce n'est pas le vrai Cavani que l'on observe actuellement au PSG et, même si Zlatan n'a pas sorti une grande performance hier, ce n'est plus la même histoire sans lui. A l'Uruguayen de revenir aussi fort qu'en première partie de saison, ce dont il semble encore loin. On dit que les grandes équipes ne perdent jamais deux fois de suite et Chelsea en est à deux revers après son match raté chez le 16e du championnat anglais, Crystal Palace. C'est donc l'immense mérite et exploit de ce PSG aux multiples visages hier d'avoir su battre une formation atteinte dans son orgueil, prête au combat et rompue aux joutes de la Ligue des champions, ce monde plutôt nouveau qu'explore encore le club de la capitale en tant qu'équipe.

Ce jeudi matin, Paris a comme un pied en demi-finale de Ligue des champions avec des handicaps majeurs mais aussi un sourire, une large banane parce que ce projet s'est considérablement crédibilisé sportivement par cette victoire. Il faut absolument se qualifier désormais. Ne serait-ce que pour espérer récupérer très vite Ibra. Sans lui, la suite aurait moins de sens.


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Javier Pastore : « Verratti m'avait dit que j'allais marquer »

C'est comme sur un petit nuage que Javier Pastore s'est présenté face à la presse après le match. Encore bercé par l'euphorie de son but fantastique, le joueur argentin semblait savourer un moment rare depuis le début d'une saison compliquée.

Pouvez-vous nous raconter votre but ?

Javier Pastore. (Sourire gêné). J'ai dribblé un ou deux joueurs et ensuite j'ai frappé du gauche et c''st rentré. Marco Verratti m'avait dit : « Tu vas rentrer et marquer. » Je l'ai fait et je suis content. Si Paris se qualifie pour les demi-finales, ce sera peut-être le but le plus important de ma carrière. En tout cas j'espère.

Les quarts de finale de la Ligue des Champions vous inspirent, vous aviez déjà marqué contre le Barça la saison dernière ?

Bon là, j'ai eu un peu de chance mais c'est un grand but et l'équipe a gagné. J'espère simplement qu'il sera décisif contrairement à celui de Barcelone qui n'avait pas suffi.

Avez-vous l'impression que Paris a fait un grand pas vers les demi-finales ?

C'est un bon résultat. Bien sûr Chelsea a réussi à marquer mais on a quand même deux buts d'avance. On a pris un bon avantage mais on sait que sur le terrain de Chelsea ce sera difficile. Il faudra aller là-bas pour marquer un but et on en est capables.

D'autant plus que vous pouvez compter sur un grand Lavezzi...

Ça fait deux ou trois matchs que Pocho fait des grandes prestations. Et en plus il marque des buts. Il est très important pour notre système car c'est l'unique joueur qui prend la profondeur.

Comment vivez-vous cette saison ?

Ce n'est pas toujours facile pour moi car je ne joue pas beaucoup. J'enchaîne des périodes où je ne joue pas du tout et ensuite on fait appel à moi.

Vous dîtes toujours, comme la saison dernière, que le Bayern est le favori de cette Ligue des champions ?

Le Bayern, mais aussi Barcelone ou le Real Madrid sont des équipes très fortes. Même Chelsea... Bon d'accord, aujourd'hui ils n'ont pas gagné, mais il y a beaucoup de talent dans cette équipe.

Savez-vous quel est le pourcentage de chances de voir Paris atteindre les demi-finales ?

Je ne sais pas, je suis footballeur avant tout, mais j'espère bien sûr qu'il est élevé.


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Les Parisiens savourent et restent prudents

Ils ne fanfaronnent pas. Après cette belle victoire contre Chelsea (3-1), les Parisiens restent prudents. Pas question de se croire déjà en demie, scandent-ils en choeur. « Nous avons réalisé une belle performance en vue du prochain match. On a tout donné pour y croire. J'espère que cet avantage sera suffisant car, à Londres, ce sera dur », précise Maxwell.

« Heureusement, on a marqué ce but à la fin. On partira en meilleure position à Stamford Bridge », poursuit Thiago Motta. « Ne soyons pas malhonnêtes, indique Matuidi. Cette victoire est un bon résultat. Le 3e but a été un soulagement. Mais nous ne sommes qu'à la mi-temps. » Une expression reprise par le président du club, Nasser al-Khelaifi : « C'est une excellente soirée. Je suis fier de mon équipe et de la qualité de jeu produit. Mais nous ne sommes qu'à la mi-temps. » « C'est du 50-50 », affirme même Alex. Les statistiques parlent de trois chances sur quatre... Les Parisiens énumèrent ainsi les nombreux pièges qui les attendent mardi prochain à Stamford Bridge. « Chelsea a une très grande expérience en Ligue des champions », rappelle Maxwell. « Il faudra tout faire pour marquer un but. Car Chelsea va commencer le match en attaquant à fond, assure Alex. On devra essayer de leur résister, se battre avec force et rester très concentrés. »

« Il nous faudra faire un grand match car nous avons une responsabilité envers la ville de Paris et notre public », explique à son tour Cavani. « Les équipes qui jouent là-bas subissent souvent, beaucoup perdent, poursuit Matuidi. Là, on a montré beaucoup de coeur et de courage. Il faudra aller à Chelsea avec les mêmes qualités. » D'autant plus que les Parisiens seront privés d'Ibrahimovic. « Je ne sais pas si sa blessure est sévère, indique Cavani, mais son absence est grave car tout le monde sait ce qu'il nous apporte. » Et Matuidi d'ajouter : « On va essayer de lui rendre tout ce qu'il nous a donné cette saison. On va tout faire pour se qualifier et lui permettre d'aller là où il rêve d'aller. »


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Fin de saison pour Ibra ?

« Tout est possible ! » C'est sur cette phrase ambiguë sur la blessure de Zlatan Ibrahimovic que le Docteur Eric Rolland, qui a parlé de possible élongation, a quitté le Parc des Princes hier, un peu avant minuit. A la 67e minute, après un duel avec David Luiz, le géant suédois a grimacé, fauché en pleine accélération.

Le meilleur buteur parisien, touché à la cuisse droite, s'est ensuite allongé sur le sol. En attendant les examens, pas prévus avant demain dixit le docteur parisien, les premières déclarations de ses dirigeants et partenaires peuvent laisser craindre une longue absence. Au PSG, on évoquait hier soir une indisponibilité de quatre semaines.

Si c'est un claquage...

« C'est un problème musculaire, il faudra voir avec le docteur, a annoncé Laurent Blanc en conférence de presse. Ibra voulait continuer mais ce n'était pas raisonnable. Il en a pour quelque temps. »

Un certain pessimisme transpirait du club parisien hier soir. Même si Ibra n'a été que très rarement blessé tout au long de sa longue carrière grâce à une constitution physique exceptionnelle, sa fin de saison pourrait peut-être être compromise. Si Ibra souffre bien d'une élongation, il en a pour deux à trois semaines au moins. Si c'est plus grave, un claquage par exemple, ce sera bien plus long, alors que le championnat s'achève le 17 mai et que la finale de la Ligue des champions, dernier acte de la saison, est programmée le 24 mai. Sa blessure n'est pas sans rappeler celle de Cavani, le 31 janvier dernier. Touché également à une cuisse contre Bordeaux, l'Uruguayen, qui souffrait d'une lésion musculaire, a été absent un gros mois.

Ibrahimovic a quitté le Parc en boitant et en grimaçant. Il a retrouvé sa femme et son agent Mino Raiola. Ce dernier avait la mine sombre. L'ex-Milanais et son conseil n'ont retrouvé le sourire que brièvement, lorsqu'ils se sont entretenus à l'entrée du parking avec Luis Fernandez. L'ancien entraîneur parisien a su trouver des mots réconfortants. Ibra est d'ores et déjà forfait pour le match retour à Chelsea mardi prochain. Il reste à croiser les doigts pour la suite...


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Vahid Halilhodzic : « A ce niveau, il faut un peu de réussite »

L'ancien entraîneur du PSG entre 2003 et 2005, et aujourd'hui sélectionneur de l'Algérie, a été un observateur attentif de ce match aller.

CE QU'IL A AIMÉ

« C'est une victoire exceptionnelle, même si ce quart de finale n'a pas été un grand match. La réussite a été pour Paris mais, à ce niveau, il en faut un peu. Quand les Parisiens ont ouvert le score très tôt, j'ai pensé à une grande soirée. Mais, ensuite, le PSG a trop laissé l'initiative. Si Verratti a, selon moi, pris trop de risques pendant longtemps, Thiago Motta et Matuidi ont réalisé une prestation fantastique. En seconde période, ces deux joueurs ont haussé le rythme. D'un coup, Chelsea a un peu reculé et s'est mis à beaucoup courir. Ensuite, il fallait un peu de chance et c'est ce qui est arrivé avec le but contre son camp de David Luiz. Mais le but du 3-1 ne doit rien à personne. Il est magnifique et prouve la qualité du banc de touche parisien. »

CE QU'IL N'A PAS AIMÉ

« Les deux stars de l'équipe, Zlatan et Cavani, m'ont beaucoup déçu. Tout le monde attendait tellement plus d'eux. Et ils n'ont jamais été en situation de faire la différence. Et les deux ont complètement raté leur match. Et, au vu des images, il est à peu près sûr que Zlatan ne jouera pas le match retour. C'est un problème aux ischio-jambiers et il ne faut pas raconter de bêtises : il va manquer pendant plusieurs semaines. »

COMMENT IL VOIT LE MATCH RETOUR

« Les équipes de José Mourinho savent très bien défendre et jouer en contre. Mais le but de Pastore va changer le scénario. Avant, à seulement 2-1, le retour s'annonçait compliqué. Mais avec un 3-1, le PSG a désormais de très grandes chances de se qualifier. Ce n'est, bien sûr, pas encore fait, mais avec des Anglais obligés de marquer au moins deux buts chez eux, il va y avoir des espaces. Et les joueurs de Blanc vont pouvoir en profiter. Je crois que la qualification s'est jouée sur le but de Pastore. »


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Personne n'a voulu rater ça

On attendait Manuel Valls, c'est sa nouvelle ministre des Sports, Najat Vallaud-Belkacem, qui représentait le gouvernement hier soir. Elle a pris place à côté d'Anne Hidalgo, maire de Paris, qui a croisé son ex-rivale, Nathalie Kosciusko-Morizet. Nicolas Sarkozy était bien là avec ses deux fils et son petit-fils. L'homme d'affaires Arnaud Lagardère avait une place de choix.

Parmi les personnalités du foot, Didier Deschamps a pu s'entretenir avec Luiz Felipe Scolari, le sélectionneur du Brésil. Outre Noël Le Graët, président de la fédération, des présidents de club de L 1 s'étaient déplacés : Michel Seydoux (Lille), Waldemar Kita (Nantes), Loïc Féry (Lorient), Bernard Caiazzo (Saint-Etienne). Côté show-business, les habituels Pascal Obispo, Jean-Luc Reichmann, Michaël Youn ont côtoyé François Cluzet et Gérard Depardieu, en pleine forme.


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« Je trinque à la santé de Jallet »
Victor, supporteur du club parisien, qui a suivi hier le match dans un bar de la capitale

Décidément, la Ligue des champions fait les affaires du Playoff. Une fois de plus cette saison, ce restaurant spécialisé dans les retransmissions sportives, situé avenue Wagram à Paris (XVIIe arrondissement), affiche complet. Mais cette fois, le carnet de réservations s'est rempli en quelques jours après l'annonce du tirage au sort. Les écrans télé, disséminés dans les moindres recoins de cette salle de 130 couverts, doivent permettre de ne pas rater une miette de la rencontre.
Mais certains malchanceux se retrouvent dans un angle mort. Le temps de prendre ses repères, Lavezzi a déjà frappé. Sous le coup de la surprise et de la joie, Nathalie, contorsionnée sur les genoux de son petit ami, manque de glisser. « C'est déjà perdu pour moi, j'avais parié sur un 0-0 », soupire Yvan, un cadre très dynamique qui a gardé la cravate.

Le début de match, nettement à l'avantage des Parisiens, nourrit la confiance générale. « Gardez le ballon, rendez les dingues », lance un jeune du quartier, mèche sur le côté. Les frites et les burgers refroidissent dans les assiettes. Les bières descendent toutes seules. « Il est énorme encore Matuidi, il a pris quoi comme produits ? », plaisante un client coincé entre le comptoir et Mary, la serveuse qui tente de se frayer un passage.

Le rythme retombe un peu. Les commentaires plus ou moins techniques fusent dans tous les sens. « Il ne touche pas une bille Zlatan ce soir. » « Verratti, c'est le point fort qui devient le point faible de l'équipe », lâche un autre, pas mécontent de son effet. A la suite du but d'Hazard, Jean-Michel, le chef d'une bande de quadras en goguette, prend l'accent belge avec succès.

En seconde période, le Playoff retrouve son souffle et son énergie après le but contre son camp de David Luiz et s'embrase pour Javier Pastore lors de la troisième réalisation du PSG. A la clé : standing ovation et chant à la gloire du joueur argentin. « Je trinque à la santé de Christophe Jallet, conclut Victor. C'est lui le meilleur. Demain il faut lui prolonger son contrat. » Le défenseur parisien, un habitué des lieux, aura au moins table ouverte.


Le Parisien.fr

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Thiago Silva : «Un bon résultat, un bon match»

«Bon résultat», «bon match», «belle victoire», les joueurs du PSG ont fait part de leur satisfaction mercredi après la victoire (3-1) contre Chelsea en quarts de finale aller de Ligue des Champions.

Thiago Silva (défenseur et capitaine du PSG) : «C'est un bon résultat, un bon match. En première période, on a souffert de leur pressing, en seconde, on a mieux contrôlé les situations. Le 3e but de Pastore est très important. Il faudra finir le travail dans six jours. Sur le penalty, je ne pense pas qu'il (Oscar) va aller sur la droite, bon, c'est un fait de jeu. Ca arrive. Ibra ? Je ne suis pas docteur, mais on verra demain (jeudi) ce que donnent les résultats.»

«On n'a encore rien fini, il reste 90 autres minutes»

Thiago Motta (milieu du PSG) : «C'est un bon résultat, mais on n'a encore rien fini, il reste 90 autres minutes. Ils restent favoris, ils ont un tel vécu en coupes d'Europe, de tels joueurs. On devra être encore meilleurs sur un terrain hostile la semaine prochaine. Les 30 dernières minutes de la première période, ils ont été énormes. Il y a eu ensuite tellement de faits de jeu, le penalty non sifflé sur Cavani, la blessure d'Ibrahimovic, mais on a montré qu'on savait réagir et se reprendre. Ibra ? C'est compliqué, on va attendre et espérer que ce ne soit pas trop grave.»

«En foot, tout est possible»


Edinson Cavani (attaquant du PSG) : «C'est une belle victoire. La qualification en vue ? En foot, tout est possible, même si nos possibilités sont évidemment grandes, avec ce but à un moment clé de Pastore, c'est vrai. (Ibra blessé), je n'aurai pas plus la responsabilité de marquer, je l'ai déjà à chaque match.»


Citation
Près de 3 millions devant PSG - Chelsea

Carton plein hier pour Canal+ avec le quart de finale aller de Ligue des Champions PSG - Chelsea (3-1). La rencontre a attiré 2,8 millions d'abonnés soit 45,6% de part abonnés avec un pic à 3,1 millions de téléspectateurs en fin de rencontre. Un score formidable donc puisque c'est, de loin, le record foot de la saison. Mais qui ne dépasse pas ceux enregistrés la saison dernière contre Barcelone 3,7 et 3,5 millions. Le match retour devrait faire aussi bien.

On devine aisément pourquoi les droits tv de la Ligue des Champions remis en jeu pour 2015-2018 (remise des offres le 7 avril) seront très disputés.


L'Equipe.Fr
Varino
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Il faudra bien faire sans lui

Blessé à la cuisse droite, Zlatan Ibrahimovic sera absent au moins un mois. Il manquera le retour contre Chelsea, mardi, et la finale de la Coupe de la Ligue, contre Lyon. Une absence pesante mais le PSG a des armes pour la surmonter.


C’EST EN MILIEU d’après-midi, hier, que Zlatan Ibrahimovic a passé l’IRM initialement envisagée ce vendredi. Le Suédois souffre d’une déchirure musculaire à la cuisse droite, contractée à la 66e minute du quart de finale aller de Ligue des champions contre Chelsea (3-1), mercredi soir. L’indisponibilité du buteur devrait se situer entre quatre et six semaines.

En Suède, on évoquait, hier, la possibilité de voir l’idole rentrer au pays pour effectuer une partie de sa réhabilitation. Du temps de ses passages à l’Inter Milan (2006-2009) et à l’AC Milan (2010-2012), Ibra avait souffert de problèmes à l’aine. Il lui était alors arrivé de partir se soigner dans une clinique de Malmö, sa ville natale, où exerce l’un de ses intimes, le physiothérapeute Ricky Dahan, également membre du staff médical de l’équipe de Suède.

Le PSG s’apprête ainsi à vivre un gros mois sans sa figure de proue. Cette absence ne devrait pas avoir d’impact en Championnat, où Paris fonce vers un deuxième titre d’affilée. Plus ennuyeux pour l’équipe de la capitale, le forfait d’Ibra face à Lyon, le 19 avril, au Stade de France, en finale de la Coupe de la Ligue.

À plus court terme, il reste difficile de mesurer l’impact de l’indisponibilité du Suédois pour le déplacement à Stamford Bridge, mardi prochain. « Son absence à Londres ne va pas changer grand-chose, estime Vincent Guérin, l’ancien milieu du PSG (1992-98). La présence probable d’un trio offensif Lucas-Cavani-Lavezzi ne va pas affaiblir Paris. Dans le contexte d’un match à l’extérieur, Lucas peut s’avérer très intéressant par son pouvoir d’accélération. Lavezzi joue très bien en ce moment. Et Cavani, lui, va retrouver ce rôle dans l’axe qu’il affectionne. »

LUCAS FAVORI POUR DÉBUTER MARDI ?

Luis Fernandez, l’ancien entraîneur du PSG (1994-1996, décembre 2000-2003), abonde : « Lucas, Cavani et Lavezzi, redoutables dans la profondeur, ont le profil pour jouer les contres face à un adversaire qui va devoir prendre des risques pour combler son retard. L’absence d’Ibra, habitué à beaucoup décrocher pour distribuer le jeu, va amener le PSG à jouer différemment, de façon plus directe. » Et l’animateur de RMC de souligner un ressort plus psychologique : « Je préfère largement le PSG avec Ibra que sans lui. Mais son absence pourrait donner à certains joueurs l’envie de montrer qu’ils peuvent gagner sans lui… »

Explosif lors de son entrée en jeu face aux Blues, Lucas apparaît favori pour débuter mardi, même si l’apport défensif du Brésilien, côté droit, pourrait s’avérer inférieur à celui de Cavani lorsqu’il est excentré. Pastore, lui, devrait à nouveau entamer le match retour sur le banc, malgré son but capital et magnifique, avant-hier. Mais l’Argentin peut espérer une titularisation contre Reims, demain. Un rendez-vous de L 1 au cours duquel Laurent Blanc devrait faire tourner l’équipe dans des proportions assez larges pour arriver à Londres avec une fraîcheur maximale.

Alors que Van der Wiel (genou) n’aura sans doute pas retrouvé d’ici à quatre jours une condition suffisante pour reprendre le poste de latéral droit à Jallet, très compétitif mercredi soir, la question de la composition du milieu pourrait trotter dans l’esprit du staff. « En première période, le milieu du PSG a souffert d’un déchet technique et du pressing adverse, rappelle Vincent Guérin. Peut-être un joueur comme Cabaye peut-il apporter son expérience et une sérénité supérieure à celle de Verratti. En plus, son passé à Newcastle l’a habitué à l’intensité des matches en Angleterre. » Cabaye ou Verratti : et si c’était, plus que le remplacement d’Ibra, le débat dominant avant le combat brûlant de Stamford Bridge ?



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Blanc, prolongation imminente

Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, a confirmé, hier, l’extension attendue du contrat de l’entraîneur parisien.


ENVISAGÉ dès octobre, lancé en janvier avant d’être mis en veilleuse plusieurs semaines, le processus devrait donc s’achever ce mois-ci. Hier, invité de l’émission Luis attaque sur RMC, Nasser al-Khelaïfi a été amené à s’exprimer sur la prolongation attendue du contrat de Laurent Blanc, son entraîneur. « Oui, elle aura lieu certainement cette semaine, a déclaré le président du PSG et de Qatar Sports Investments. Il restera au PSG. On veut qu’il reste et il veut rester. »

À QUAND L’OFFICIALISATION ?

Al-Khelaïfi et Blanc se sont rencontrés, hier après-midi, pour discuter de ce sujet. Alors que le contrat parisien de l’ancien sélectionneur des Bleus court jusqu’en 2015, l’extension porterait sur une durée d’un an, avec option pour une saison supplémentaire. Surtout, le nouveau contrat prévoit une sensible revalorisation salariale alors que Blanc n’était supposé percevoir « que » 35 000 € brut mensuels la saison prochaine, soit environ dix fois moins que cette saison. Un signe de l’attentisme qui prévalait à son arrivée, l’été dernier, pour succéder à Carlo Ancelotti, parti au Real Madrid.

Si les discussions se déroulent désormais dans un climat apaisé entre les deux parties, il n’est pas certain que le PSG officialise cette prolongation d’ici à la fin de la semaine. Il est même probable qu’aucune signature n’intervienne avant le quart de finale retour de Ligue des champions, mardi prochain, à Stamford Bridge. Ce grand rendez-vous passé, la prolongation du contrat de Blanc devrait être finalisée. Quelle que soit l’issue du choc face à Chelsea.



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1-0, balle au centre

Laurent Blanc, l’entraîneur du PSG a remporté mercredi la première manche tactique contre José Mourinho, son homologue de Chelsea.


SUR LE PAPIER, le duel à distance entre Laurent Blanc et José Mourinho paraissait inégal. Mais l’entraîneur du PSG a fait mieux que rivaliser avec son homologue portugais, en remportant, au Parc des Princes, la première manche de ce quart de finale (3-1). Le Français est encore loin de rejoindre Mourinho sur le plan de la communication.

Là-dessus, l’entraîneur de Chelsea reste un maître. Mais, tactiquement, Blanc a pris le dessus. Alors que Paris avait été bousculé en première mi-temps (1-1), l’ancien sélectionneur de l’équipe de France (2010-2012) a su trouver les mots pour relancer ses joueurs. Ils l’ont écouté, ont joué plus simplement, ce qui leur a permis de retrouver une certaine maîtrise dans le jeu. Une qualité de meneur d’hommes que l’on reconnaît à l’entraîneur de Chelsea mais que Blanc, dans un autre genre, avec un style différent, semble partager. Et son discours passe, même auprès des stars parisiennes.
« Blanc a une philosophie de jeu plus ouverte que Carlo Ancelotti, constate Vincent Guérin, l’ancien milieu international du PSG. À travers ses changements, il montre sa vision du jeu et la communique à tout le groupe. Du coup, le PSG est toujours spectaculaire, on ne s’ennuie jamais et c’est aussi beaucoup plus intéressant pour les joueurs. » Mais Blanc s’est aussi distingué par son coaching, en Ligue des champions comme en Ligue 1. Il utilise régulièrement les trois changements, pour apporter du sang neuf mais, quand il le fait, c’est poste pour poste, pas pour fermer le jeu ou reculer. C’est ce qu’il a fait et qui a porté ses fruits contre Chelsea, en remplaçant notamment Lavezzi par Pastore (85e). Un choix qui a permis à l’Argentin de marquer un troisième but (3-1, 90e + 3) qui sera peut-être déterminant pour la qualification en demi-finales du PSG.



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Attention, les Blues l’ont déjà fait

Battu 1-3 , Chelsea sait remonter un tel score. En 2012, l’année de son sacre, il avait éliminé en huitièmes le Naples de Cavani et Lavezzi.


L’ANCIEN SÉLECTIONNEUR de l’équipe de France, Laurent Blanc (2010-2012), peut toujours demander conseil à son successeur. Didier Deschamps est le dernier entraîneur à avoir su préserver un score de 3-1 sur Chelsea, en Ligue des champions. C’était avec Monaco, lors de la demi-finale en 2004 contre les Blues alors dirigés par Claudio Ranieri, et son équipe se qualifia au retour à Stamford Bridge (2-2)… alors qu’elle était éliminée à 0-2 après quarante-trois minutes.

John Terry et Frank Lampard tirent le trait d’union entre les deux époques, mais c’est un autre souvenir, plus récent, que convoque le capitaine de Chelsea pour trouver motif à espoir après la gifle reçue au Parc des Princes, mercredi. « Ce qu’on doit faire contre Paris mardi, on l’a fait contre Naples. Il y avait une atmosphère phénoménale. Dos au mur, on avait trouvé les ressources pour forcer le passage. Dans des soirs comme ceux-là, Stamford Bridge est un endroit très spécial », assure Terry.

ETO’O REMIS MARDI ?

Le titre européen de Chelsea en 2012 (1-1, 4-3 aux t.a.b. face au Bayern Munich) passa en effet par ce huitième de finale contre le Naples d’Edinson Cavani et d’Ezequiel Lavezzi, entamé par une nuit noire (1-3) au San Paolo, effacée au retour (4-1 a.p.) avec un autre entraîneur. Entre les deux matches, Roberto Di Matteo avait pris la place d’André Villas-Boas.

José Mourinho, l’entraîneur des Blues, n’aura, lui, que quelques jours pour remettre Chelsea à l’endroit. Mercredi, il a dressé un constat sans concession : « Mon équipe a réussi le plus difficile. Stopper Ibrahimovic. Cavani a aussi été mis sous contrôle. Comme Thiago Motta et Verratti. Comme les latéraux du PSG. Mais on a perdu sur des erreurs individuelles émanant de joueurs qui n’en ont pas commis cette saison. On fait la passe décisive sur le premier but (Terry), on marque nous mêmes le deuxième (David Luiz), et le troisième n’est pas un but, mais une plaisanterie ridicule. »

Ridicule, c’est l’adjectif utilisé par The Sun hier matin pour évoquer la performance de Chelsea. En une de son cahier sports, le quotidien britannique titrait : « Kicked in the Gauls » (voir photo), jouant sur l’expression « un coup de pied dans les c… » et les « Gaulois » . Si Chelsea a mal défendu, les premiers responsables sont les attaquants, selon Mourinho: « On a récupéré six ou sept ballons dans des zones favorables, pour des deux contre deux, des trois contre trois, sans les transformer en occasions. Le football, c’est savoir marquer des buts. Avec des attaquants. De vrais attaquants. » Un journaliste lui demanda si Chelsea aurait gagné avec ceux du PSG. « Bien sûr », répondit le technicien portugais, qui va renouveler ce secteur de jeu l’été prochain avec les départs annoncés de Samuel Eto’o (vers la MLS ?), Fernando Torres (vers l’Atlético Madrid dans un chassé-croisé avec Diego Costa ?) et Demba Ba. En attendant, Mourinho veut croire que rien n’est joué : « Quand tu as perdu 1-3, tu n’as qu’une chose à faire, attaquer, attaquer, attaquer. » Mardi, il a des chances de récupérer Samuel Eto’o (cuisse), mais il devra se passer de Ramires (suspendu). Un handicap supplémentaire au milieu, où il doit déjà faire jouer David Luiz, un défenseur central.



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La menace se précise

Les premières décisions de l’UEFA liées au fair-play financier sont attendues pour la fin du mois. Elles pourraient obliger le Paris-SG à réduire son train de vie la saison prochaine.


EN BALLOTTAGE favorable face à Chelsea (3-1, mercredi), le PSG a intérêt à profiter de l’élan qui le porte cette saison, car ses prochaines campagnes risquent d’être plus difficiles. Le club parisien figure, en effet, parmi les participants aux Coupes européennes particulièrement surveillés par l’Instance de contrôle financier des clubs (ICFC), chargée de mettre en place le fair-play financier et qui rendra ses premières décisions à la fin du mois. Au cours de la saison, il a été entendu au moins deux fois par les experts de l’UEFA pour détailler ses comptes. Notamment ses recettes, largement alimentées par le fameux contrat passé avec QTA, l’office de tourisme qatarien, qui apporte une manne providentielle de 200 millions d’euros annuels dans les comptes du club. Un contrat en or qui doit permettre au PSG de ne pas dépasser les 45 M€ de déficit autorisés par l’UEFA en 2013-2014 et 2014-2015.

DES RECRUES INTERDITES DE LIGUE DES CHAMPIONS ?

Mais, selon nos informations, ce contrat a du mal à passer. Son montant est, en effet, jugé très élevé par rapport à ce qui se pratique dans le football européen, même avec des clubs plus prestigieux que le PSG… Par comparaison, celui conclu entre Manchester City, propriété de la famille royale d’Abu Dhabi, et Abu Dhabi Tourism serait de seulement 15 M€ par an. Le « deal » entre le PSG et QTA a d’autant plus de mal à convaincre qu’il tiendrait sur deux pages. Bien peu pour ce type de document, surtout pour un tel montant.

Dès lors, il semble de plus en plus probable que ce contrat sera réestimé pour être ramené à de plus justes proportions. Les textes prévoient en effet que « si le propriétaire d’un club injecte de l’argent par le biais d’un contrat de sponsoring avec une société avec laquelle il a des liens, les instances compétentes de l’UEFA étudieront ce cas et, si nécessaire, adapteront le calcul du résultat relatif à l’équilibre financier en prenant en compte les recettes de sponsoring dans la mesure appropriée en fonction du prix du marché ».

S’il est bien décoté, comme cela en prend le chemin, ce contrat ne permettra plus au PSG de présenter les comptes équilibrés produits devant l’ICFC. Et le club parisien s’exposera alors à des sanctions. Lesquelles ? En fait, comme prévu dans les règlements, un moratoire pourrait être signé entre l’UEFA et le PSG au niveau de la chambre d’instruction. Le club de la capitale s’engagerait alors à réduire son train de vie et obtiendrait un délai avant d’éventuelles sanctions plus lourdes (*). Mais il serait obligé d’accepter des mesures contraignantes comme, par exemple, une baisse sensible de sa masse salariale ou l’interdiction d’inscrire ses recrues de l’été sur la liste des joueurs participant à la Ligue des champions. Quoi qu’il en soit, ce moratoire ne pourrait en aucun cas être juste un arrangement destiné à sauver les apparences. Il serait forcément pénalisant pour Paris, car il pourrait être dénoncé par les autres clubs : les rivaux du PSG en Ligue des champions, mais aussi les clubs français devancés par l’équipe de Laurent Blanc en Ligue 1.

Si un moratoire assorti de contraintes lui est proposé d’ici à la fin du mois, le PSG peut le refuser. Son dossier serait alors transmis à la chambre de jugement de l’ICFC, totalement indépendante de la chambre d’instruction. « Et là, comme l’explique un expert, tout peut arriver. » Même le pire.




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« Nos arguments sont solides »

JEAN-CLAUDE BLANC, le directeur général du PSG, défend le montant inédit du contrat passé avec Qatar Tourism Authority, actuellement disséqué par l’UEFA.

« COMMENT réagissez-vous au scepticisme que semble susciter à l’UEFA le contrat passé entre le PSG et Qatar Tourism Authority pour 200 M€ par an ?

– Il est d’abord étonnant que des informations – que je n’infirme ni ne confirme – sortent à l’extérieur alors que le processus en cours est supposé se dérouler dans un cadre très confidentiel. Nous avons été reçus deux fois par l’UEFA, fin novembre et en février. À chaque fois, nous avons fait valoir un concept nouveau, le nation branding, autrement dit la promotion d’un pays par le sport. C’est un concept que l’UEFA utilise d’ailleurs quand elle signe avec l’Azerbaïdjan, par exemple, un contrat qui permet à ce pays de devenir l’un des sponsors de l’Euro 2016. La nouveauté, aujourd’hui, c’est qu’un club de football en fasse autant. C’est en cela que ce contrat avec QTA est novateur. Et justifié.

En quoi son montant, jamais vu dans l’histoire des clubs sportifs, est-il justifié ?
– Par les retombées qu’il génère concrètement pour le Qatar. Celles-ci sont mesurées par un organisme indépendant, Kantar Médias, qui travaille d’ailleurs également avec l’UEFA. Et ces retombées, mesurées à plus de 200 M€ par an, se révèlent donc au niveau de ce que verse QTA au PSG. Il y a une justification économique, que nous défendons devant l’UEFA, non pas avec arrogance, mais avec fermeté. Parce que nous y croyons fortement.

Que feriez-vous si l’UEFA décidait, fin avril, que ce contrat devait être sensiblement revu à la baisse ?
– Il faudra nous expliquer pourquoi, alors que nous avons justifié, avec des arguments solides, le montant de ce contrat. Les gens ont le droit de s’interroger parce que ce contrat est le premier de ce genre et parce que son montant est important. Mais ce n’est pas pour autant qu’il doit être remis en cause. D’ici à dix ans, le Qatar a une véritable volonté de faire du tourisme un nouveau pan majeur de son économie. Pour atteindre cet objectif, ce pays investit dans les infrastructures, mais aussi dans le sport, et le PSG s’inscrit dans cette stratégie.

Quel est votre état d’esprit avant la décision de l’UEFA ?
– Celui d’expliquer. Nous sommes pragmatiques. Nous ne vendons pas du sponsoring sur un maillot ou des panneaux en bord de terrain. Ce que nous vendons à un État comme le Qatar depuis trois ans, ce sont les retombées liées à l’organisation de plus de cinquante événements par an et l’exposition permanente qui est celle du PSG. Quand on pense que la Russie a payé 37 milliards d’euros pour avoir les projecteurs braqués sur Sotchi pendant quinze jours… »

L'Equipe
Homer
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La vie sans Ibra

L'indisponibilité de la star suédoise, estimée au minimum à un mois, tombe mal pour son club confronté à des échéances majeures dans les semaines à venir.

Pour la première fois depuis son arrivée au PSG à l'été 2013, Zlatan Ibrahimovic va manquer au moins un mois de compétition (entre six et huit matchs). Réponses aux questions qui se posent à propos de ce coup dur.

Quelle sera la durée de son absence ?

Nasser al-Khelaifi a déjà donné un début d'information hier sur RMC lors de « Luis attaque » en annonçant une indisponibilité d'au moins quatre semaines, comme nous l'écrivions dès hier matin. Néanmoins, rien n'est à exclure, pas même que l'absence d'Ibra soit plus longue encore. « Il y a de quoi être inquiet, confie le docteur Fabrice Bryand, ancien médecin du FC Nantes et de l'équipe de France aujourd'hui chargé du suivi médical des Bleues. La blessure est aiguë en raison de son caractère brutal. Ça rappelle un peu celle des sprinteurs de 100 m stoppés d'un seul coup, comme s'ils recevaient un coup de couteau dans la cuisse. Et c'est ce caractère brutal qui fait la gravité de la lésion. » « Si c'est un claquage, comme les images peuvent le laisser penser, c'est plutôt six ou huit semaines », enchaîne son homologue Hakim Chalabi, ex-médecin du PSG aujourd'hui patron de la clinique Aspetar au Qatar. Le PSG possédant un partenariat avec celle-ci, il n'est pas impossible que le Suédois parte se soigner au Qatar quelques jours.

Est-ce un coup dur pour Paris ?

On ne l'écrira pas tous les jours mais, dans l'immédiat, l'absence de la star n'est pas un problème. Face à Reims demain, il n'aurait pas joué. Quant au profil du match retour mardi à Stamford Bridge, il ne semblait pas lui convenir. Quand Paris aura la possession, Cavani fera l'affaire en pointe. Quand il procédera en contre, son forfait n'est pas un handicap. En revanche, dès le 9 avril, sa longue indisponibilité va peser sur la fin de saison, même si Blanc devrait rester fidèle à son 4-3-3 avec Lucas à droite, Cavani dans l'axe et Lavezzi à gauche.

Zlatan devrait rater deux événements majeurs du sprint final : la finale de la Coupe de la Ligue face à Lyon et une éventuelle demi-finale de Ligue des champions. C'est un coup dur pour le club de la capitale, une énorme tuile pour le joueur, alors qu'il traverse la saison sur des standards hors norme. La grande attraction du nouveau PSG -- cette association Ibra-Cavani -- n'aura finalement été vue qu'à moitié cette saison. Lors des douze dernières sorties des champions de France, ils n'ont été alignés que cinq fois ensemble au coup d'envoi.

Cavani sera-t-il à la hauteur ?

Ce n'est pas un scoop : Cavani préfère évoluer dans l'axe. L'Uruguayen va donc jouer à son poste de prédilection les matchs les plus importants de la saison. Il se doit d'être décisif, de peser et d'incarner plus qu'une solution alternative à Ibrahimovic. Il cherchera à s'affirmer comme le successeur du Suédois, montrer qu'une nouvelle ère est possible avec lui à 27 ans, alors qu'il entre dans ses meilleures années d'attaquant. En réclamant haut et fort désormais la place au centre de l'attaque, l'ancien Napolitain s'est mis une énorme pression sur les épaules à un moment où il n'a pas recouvré l'ensemble de ses sensations après sa blessure. Cependant, même avant sa lésion musculaire survenue lors de la 25e journée face à Bordeaux le 31 janvier, il ne montrait pas la même précision qu'en début de saison. Perturbé par son divorce, Cavani tarde à reproduire sa première partie de saison exquise et divine. C'est le moment de changer.


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Houllier : « Son expérience va manquer cruellement »

Présent au Parc des Princes mercredi soir, Gérard Houllier, l'ex-entraîneur du PSG aujourd'hui directeur du football chez Red Bull, livre son analyse du succès parisien et relativise aussi l'importance de l'absence de Zlatan Ibrahimovic.

Quelle a été la clé de la victoire parisienne contre Chelsea ?

Gérard Houllier. Cela s'est joué sur le physique. Le match était d'une intensité incroyable, avec à la fois des duels et des gestes techniques de grande classe. Le PSG a pris l'ascendant sur le plan athlétique dans les vingt dernières minutes. Et lors des cinq dernières, Chelsea était au bout du rouleau.

Est-ce lié au rythme éprouvant de la Premier League ?

Je ne pense pas. Le PSG avait bénéficié d'un temps de récupération supérieur. Cela a peut-être joué en faveur des Parisiens. Mais l'essentiel est ailleurs : Chelsea, qui a perdu trois de ses cinq derniers matchs, traverse tout simplement une période compliquée.

Mis à part la dimension physique, comment le PSG a-t-il construit sa victoire ?

La grande différence entre les deux équipes se situe au niveau offensif. On s'en doutait et cela s'est confirmé. Le PSG est beaucoup plus dangereux et menaçant que Chelsea. Quand Ibra et Cavani ne sont pas au mieux, c'est Lavezzi qui brille. Avant ce match, certains se posaient encore des questions sur le niveau du PSG. Maintenant, tout le monde le sait, Paris est une grande équipe.

Avez-vous été déçu par la prestation d'Ibrahimovic ?

Le problème, c'est qu'il a habitué les gens au caviar. Mercredi, il a seulement servi du saumon fumé. Mais Mourinho avait mis au point un plan anti-Ibra. Zlatan avait toujours un ou deux joueurs sur le dos. Du coup, il a joué décroché par rapport aux deux autres attaquants. Cela explique aussi qu'on l'ait moins vu.

Sa longue absence sur blessure est-elle vraiment problématique ?

Aucun entraîneur au monde ne dira que c'est un avantage de jouer sans son joueur fétiche. Mais lors du match retour, le PSG a les ressources pour compenser son absence. Les qualités de percussion de Lucas, notamment, peuvent être très utiles. Cela dit, dans les prochaines semaines, l'expérience d'Ibra au très haut niveau va manquer cruellement. D'autant que Cavani n'est pas en grande réussite en ce moment.

Laurent Blanc a-t-il gagné le match du coaching face à Mourinho ?

C'est ce que le score laisse à penser. A la mi-temps, Laurent (Blanc) a par exemple corrigé l'organisation de son milieu qui était éteint en première période. Ses changements se sont aussi révélés judicieux. Quant à Mourinho, il a replacé Hazard dans l'axe après la sortie d'Oscar. Il était pourtant beaucoup plus dangereux sur son côté gauche.

Le PSG est-il déjà qualifié ?

Le match aller donne toujours le ton. Disons que le PSG s'est mis en très bonne position. Au retour, le scénario sera complètement différent. Chelsea sera obligé d'attaquer dès le début du match. Ce sont des conditions très différentes. Mais attention, rien n'est fait : Chelsea a déjà rattrapé un tel retard face à Naples il y a deux ans (NDLR : après une défaite 3-1 en Italie, les Bleus avaient gagné 4-1 à domicile).


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Pastore, un but pour se relancer

Ce but est une renaissance. Une façon de dire au reste de l'Europe : « Coucou, j'existe encore. Vous ne m'avez pas beaucoup vu cette saison, mais mon talent est intact. » Javier Pastore ne commentera pas de la sorte son but fantastique face à Chelsea, qui pourrait bien envoyer le PSG en demi-finales de Ligue des champions. Le milieu offensif argentin est un garçon aimable mais peu expansif.
Tout juste a-t-il admis mercredi soir que ce serait « peut- être le but le plus important de sa carrière » avant de rappeler qu'il vivait une saison compliquée.

C'est un euphémisme pour celui qui n'a joué que 32 matchs en 2013-2014 et totalise seulement 17 titularisations. Une terrible désillusion pour un joueur qui sortait de deux saisons comme titulaire et qui a dû se résoudre à prendre place sur le banc des remplaçants après un mois d'août 2013 raté.

C'est d'autant plus paradoxal qu'à 24 ans, El Flaco a trouvé ses marques à Paris. Il s'exprime désormais dans un français correct et, depuis qu'il a déménagé dans une maison à Neuilly-sur-Seine, il semble parfaitement intégré. Comme samedi, il n'est pas rare de le voir organiser des barbecues où il invite ses coéquipiers. Et, hier, pour fêter son but, il est allé déjeuner en famille au Volver, un restaurant argentin de la capitale.

C'est aussi un garçon que couve le président Nasser al-Khelaifi. Celui-ci prend souvent des nouvelles de sa première grosse acquisition à 42 M€ pendant l'été 2011. « Je suis derrière lui, car c'est un grand joueur et un grand talent. Il a toute ma confiance », soulignait d'ailleurs Al-Khelaifi mercredi soir.

Tout baigne donc pour Pastore, sauf sur le terrain. Malgré quelques bons matchs (PSG - Nice, Monaco - PSG), son niveau global reste insuffisant. A tel point que certains observateurs lui imaginent un avenir ailleurs, malgré les deux années de contrat qui lui restent.

« Je ne m'arrête pas au prix de son transfert mais, aujourd'hui à son âge, s'il veut jouer davantage, il doit partir, estime Alain Roche, ancien responsable du recrutement pour le PSG. Et ce serait normal qu'il le souhaite d'un point de vue sportif. » Les médias transalpins lui imaginent régulièrement un avenir en Serie A, où il a évolué deux saisons (de 2009 à 2011 à Palerme). Cependant, le PSG a-t-il vraiment envie de le prêter ou de le vendre ? La sollicitude du président Al-Khelaifi à son égard ne plaide pas dans ce sens, et le joueur veut rester à Paris si l'on en croit son entourage.

Contacté hier, son agent Marcelo Simonian nous a assuré que Pastore était disposé à poursuivre l'aventure. « Javier est heureux en France et au PSG, certifie son conseil. Il se sent bien avec ses coéquipiers et avec le staff, et il travaille tous les jours pour continuer à jouer pour Paris. Il ne pense qu'au PSG, et je peux vous assurer que c'est la vérité. »

Cette vérité passera-t-elle l'épreuve de l'été et de la concurrence effrénée qui règne au PSG ? Alain Roche en doute. « Pastore a un talent fou, mais son inconstance le pénalise. Je ne suis pas certain qu'il puisse évoluer dans un club du gotha européen. Il lui faudrait une équipe qui joue pour lui. »


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Alain Cayzac : « Il finira par y arriver »

« Il ne faut surtout pas qu'il parte. Un des critères de bonne connaissance du football, c'est d'apprécier Pastore. Quand on s'acharne sur lui, c'est qu'on préfère les mouilleurs de maillot. Je ne dis pas qu'il est toujours indiscutable, mais c'est un très bon joueur qui réalise des différences importantes. Il existe des joueurs plus réguliers que lui, mais moins brillants.

Il a le niveau pour le PSG et il va finir par y arriver. Il faut aussi se souvenir qu'il a fait des débuts éblouissants dans ce club. A cette époque, tout le monde était d'accord et disait : On a trouvé la perle. Son but mercredi soir, il est le seul à pouvoir faire ça. »


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Pierre Ducrocq : « Javier doit partir »
Ancien joueur du PSG

« Javier doit partir. Son fabuleux but mercredi soir est l'arbre qui cache la forêt. Ce n'est pas parce que l'on peut crier au génie sur ce but qu'il faut le garder. C'est terriblement frustrant d'avoir un garçon comme lui qui ne parvient plus à s'exprimer depuis un an et demi. J'ai envie pour lui qu'il puisse s'aérer ailleurs. J'ai du mal à comprendre une telle inconstance mentalement.

Mais il ne pourra pas partir où il veut. Il ne retrouvera pas un club du standing du PSG. Qui, parmi les gros, voudrait d'un joueur comme lui ? Il va devoir se rabattre sur des équipes de second plan. Il a besoin de confiance et d'un club où il est assuré d'être titulaire. »


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La prolongation de Blanc finalisée

Le rendez-vous avait été pris avant la superbe performance de mercredi soir contre Chelsea (3-1). Comme un nouveau signal que ce mariage devait s'inscrire dans le temps. Nasser al-Khelaifi a rencontré hier dans un grand hôtel de la capitale Jean-Pierre Bernès, l'agent de Laurent Blanc, pour finaliser la prolongation de contrat de l'entraîneur parisien. Les deux parties sont parvenues à un accord définitif sur les bases de celui validé courant janvier (voir nos éditions du 25 janvier), lequel prévoit un salaire mensuel de 500 000 € brut mensuels et un bail courant normalement jusqu'en 2016. La dernière année de contrat du technicien (2015-2016) ne serait plus conditionnée à l'obtention du titre de champion de France.

L'officialisation de cette prolongation pourrait intervenir cette semaine, comme l'a confié le président Al-Khelaifi hier sur RMC. Cependant, la direction du PSG pourrait aussi vouloir patienter quelques jours et laisser passer le quart de finale retour de Ligue des champions, mardi.


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Quatre semaines d'absence pour Zlatan Ibrahimovic

C'est un vrai coup dur pour le PSG. Le club de la capitale est tout proche d'une qualification pour les demi-finales de la Ligue des Champions après sa victoire 3-1 contre Chelsea mercredi, mais la blessure d'Ibrahimovic inquiète avant une fin de saison chargée d'enjeux.

Jeudi sur RMC, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi a parlé d'une absence probable d'au moins «quatre semaines» pour le Suédois et a jugé «impossible» que le Suédois participe mardi à Londres au match retour.

«Il fait une IRM en ce moment, on attend les résultats. Mais je pense qu'il sera absent au minimum quatre semaines», a-t-il déclaré. La façon dont «Zlatan» a interrompu sa course mercredi puis son geste de la main, semblant mimer un coup de poignard, font en effet penser à un claquage. Si c'est le cas, il sera effectivement absent au minimum quatre semaines et manquera plusieurs grands rendez-vous : le match retour à Chelsea donc, une éventuelle demi-finale de C1 (aller les 22 et 23 avril, retour les 29 et 30 avril) et la finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon le 19 avril au Stade de France. La dernière journée de L1 est programmée le 17 mai, la finale de la C1 le 24 mai.

Il y a comme un paradoxe à voir le club de la capitale se préoccuper de la sortie de celui qui a été le plus mauvais des Parisiens mercredi au Parc des Princes, mais «Zlatan» n'est pas un joueur comme les autres dans le projet PSG.

Car même si le match aller face à Chelsea a confirmé que son influence baissait à la très haute altitude des rencontres de Ligue des Champions, le Suédois, avec ses 40 buts en 43 matches cette saison, reste l'atout offensif numéro 1 du PSG et son poids psychologique sur son équipe est considérable.

«C'est compliqué. On va attendre et espérer que ce ne soit pas trop grave», avait déclaré Thiago Motta en zone mixte après la partie. «Ca ne sent pas bon, on est triste pour lui. Il a tellement donné à l'équipe, c'est maintenant à nous de lui donner la possibilité de continuer la route avec nous en C1», a de son côté promis Maxwell, son plus proche ami dans le vestiaire parisien.

Cavani va occuper l'axe de l'attaque

Si elle est problématique à moyen et long terme, l'absence d'Ibrahimovic ne semble en revanche pas insurmontable au moment de finir le travail mardi contre Chelsea. Sa victoire de l'aller a confirmé l'idée d'une montée en puissance du club parisien et les joueurs de Laurent Blanc ont désormais d'excellentes cartes en main pour se hisser dans le dernier carré européen.

«Ce qui est important, c'est que je pense que Chelsea va être obligé d'attaquer. Ca va nous permettre à notre tour d'avoir des contres, même si notre philosophie c'est avoir le ballon», a ainsi déclaré l'entraîneur parisien après le match. Paris va en effet pouvoir laisser les Blues se découvrir un peu plus que ce qu'ils ont l'habitude de faire et miser sur la vitesse de Lavezzi, renversant mercredi, et de Lucas, auteur d'une très bonne entrée avec notamment un rush impressionnant à la 74e minute.

Et en pointe, Cavani, qui a confié cette semaine à L'Equipe quelques états d'âme à force de jouer sur l'aile droite, va retrouver l'axe et les responsabilités qui vont avec. «Je n'aurai pas plus la responsabilité de marquer, je l'ai déjà à chaque match», a pourtant affirmé l'Uruguayen mercredi. L'ancien Napolitain, qui joue à l'envers depuis plusieurs semaines, est en tous cas attendu dès mardi à Londres.


Le Parisien.fr
giovanni pontano
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UEFA.com
giovanni pontano
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Ligue des champions: Le but de Javier Pastore vu de l’intérieur


Javier Pastore entouré de ses coéquipiers, le 2 avril 2014 au Parc des Princes.



FOOTBALL - La troisième but parisien de l’Argentin décrypté par les acteurs du jeu…

Même si vous n’êtes pas supporter du PSG, vous l’avez forcément déjà vu sous toutes les coutures. Depuis le bord de touche, depuis les tribunes, depuis la cage de Petr Cech… mais pas encore depuis l’intérieur. 20 Minutes a demandé à trois anciens joueurs de décrypter le but de l’Argentin, de son débordement sur le bord de touche jusqu’à la frappe dans le petit filet du gardien des Blues.

Vu de la tête de Franck Lampard, par Philippe Violeau, ancien milieu défensif de l’OL
«A ce niveau de compétition et à ce moment du match, on s’attend à un minimum d’opposiiton de la part de Lampard. Ça vient sûrement du fait qu’il n’est pas un milieu défensif pur, mais de là à défendre comme un attaquant… Le double contact de Pastore est bien fait, mais le dribble est assez lent. Sur le coup, on a presque l’impression que l’arbitre a sifflé quelque chose et que le joueur continue son action tout seul. Après, Lampard n’est pas le seul responsable. Pastore ne doit jamais arriver face à lui. Au pire, il doit réussir à conserver le ballon dans le coin, mais pas plus. Dans ce but, il y a un peu de talent, mais surtout beaucoup de réussite liée au manque d’agressivité de la défense de Chelsea dès le début de l’action.»

Vu de la tête de Petr Cech, par Vincent Fernandez, ancien gardien du PSG
«Au premier abord, on croit que Cech ne bouche pas son premier poteau, mais le placement est bon. La preuve, sur le plongeon, sa main gauche dépasse le cadre, c’est donc qu’il couvrait son poteau. Mais c’est un gardien très grand, et il a eu du mal à se baisser. Je pense qu’il a senti qu’il allait se passer quelque chose au fur et à mesure du débordement de Pastore, mais la frappe arrive à ras de terre, près du corps, et pour lui se coucher près de ses pieds c’est dur. Il aurait dû choisir de tenter un chassé avec le pied gauche, mais ses appuis ont dû le conduire à plonger. C’est pour ça qu’en France, on forme rarement des gardiens de plus d’1m90. Sirigu, par exemple, l’aurait arrêté. Pour moi, 50 % du but est pour Cech, même si la défense s’est loupée et si la frappe est belle.»

Vu de la tête de Javier Pastore, par Amara Simba, ancien attaquant du PSG
«Quand il se retrouve dans cette zone, à ce moment du match, on pense que c’est pour temporiser et attendre la fin. Et puis il y a cet enchaînement de dribbles, comme il le sait le faire en fait. Il faut se souvenir que ses premiers matchs avec Paris, il ne savait faire que ça. C’est quelqu’un qui peut enchaîner 3 ou 4 dribbles comme ça. Doit-il faire la passe en retrait à Cabaye après son double contact? Le résultat prouve que non. Bien sûr qu’en frappant, il peut manger une grosse occasion. Mais c’est ce qu’on lui reproche d’habitude de manger des occasions, alors je vais le défendre là-dessus, il doit tenter. Ce qu’il faut souligner, c’est l’ensemble de l’action, pas que le double contact. Car s’il n’y a pas but, les dribbles, on les oublie.»

20minutes
Homer
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Un nouveau partenaire chinois

Alors qu'une menace de sanctions par l'UEFA plane au-dessus de sa tête avec le fair-play financier, le PSG a officialisé jeudi la signature d'un partenariat avec un nouveau sponsor, la marque chinoise Huawei, numéro trois mondial de smartphones. L'accord porte sur trois saisons et rapporterait 1,3 million d'euros par an au club parisien.


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Verratti et «le plaisir du risque»

Suspendu samedi contre Reims, Marco Verratti ne pourra pas gratifier le public du Parc des princes de ses dribbles parfois hasardeux tentés en position dangereuse pour son équipe. Souvent pointé du doigt pour sa propension à trop garder le ballon, le jeune milieu italien du PSG (21 ans) a néanmoins prévenu qu'il ne changerait pas son style de jeu.

«Si vous m’enlevez le plaisir du risque, mieux vaut que je rentre à la maison, explique-t-il ce vendredi dans La Repubblica. Parfois Laurent Blanc me rappelle à l’ordre. Contre Chelsea (ndlr, victoire 3-1 mercredi en quart de finale aller de la Ligue des champions), j’ai perdu quelque ballons évitables, c'est vrai. Mais c'était un adversaire coriace, qui a un grand entraîneur comme Mourinho. Toutes les leçons sont utiles.»


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Zlatan absent ? «Qu'importe...»

Avant même d'être fixé définitivement sur l'absence qui apparaît néanmoins plus que probable de Zlatan Ibrahimovic lors du quart de finale retour de Ligue des champions, mardi, José Mourinho a d'ores et déjà considéré que le forfait quasi acté de l'attaquant suédois du PSG importait peu dans son approche du match. «Cela ne changera rien car Paris est une équipe qui possède beaucoup d'autres bons joueurs», a estimé le coach des Blues, vendredi en conférence de presse. Battus 3-1 à l'aller au Parc des Princes, les Londoniens devront marquer au moins deux fois à Stamford Bridge pour espérer se qualifier aux dépens des champions de France, qui devraient bientôt connaître la nature exacte de la blessure de leur meilleur buteur.


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Lésion pour Ibrahimovic

Blessé mercredi contre Chelsea en Ligue des champions, Zlatan Ibrahimovic souffre d'une lésion musculaire au niveau du biceps fémoral droit, a annoncé ce vendredi le PSG. Sa durée d'indisponibilité n'est pas encore connue.

Au lendemain des déclarations de Nasser al-Khelaïfi, qui prédisait une absence d'«au moins quatre semaines» de Zlatan Ibrahimovic, suite à sa blessure survenue contre Chelsea (3-1), mercredi en Ligue des champions, le PSG a publié un communiqué officiel concernant l'état de santé de son attaquant suédois. «Les examens effectués ont confirmé l’existence d’une lésion musculaire au niveau du biceps fémoral droit, est-il expliqué dans ledit document. La durée de son indisponibilité sera précisée en fonction de l'évolution constatée lors des prochains jours.»

Blanc : «Il va reprendre avec nous dans peu de temps»

Interrogé quelques minutes plus tard en conférence de presse, Laurent Blanc n'a pas souhaité s'étendre sur le sujet. «Je ne peux pas être très précis, il est indisponible pour les semaines à venir, a ajouté le coach parisien. Il faut attendre que le médecin ait une interprétation des examens. C’est une lésion musculaire, délicate mais pas irréversible. Il va reprendre avec nous dans peu de temps, je n’ai pas de précisions supplémentaires.» Face aux pronostics les plus alarmistes, qui annonçaient déjà un claquage et une fin de saison compromise pour Ibrahimovic, le technicien s'est tout de même voulu rassurant : «Il sera de retour et rejouera avant la fin de saison.»


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Blanc défend Verratti

Quelque peu critiqué sur sa prestation contre Chelsea (1-3), où il a perdu quelques ballons en première période avant de se reprendre superbement en seconde, Marco Verratti a reçu le soutien de Laurent Blanc ce vendredi en conférence de presse. « Marco a fait un bon match, a expliqué le technicien. Il a été en difficulté lors des 30 dernières minutes de la première période. Il a trop dézoné et mis le doute dans le milieu en perdant quelques ballons. Mais après la pause, il a été rayonnant. Marco fait une très bonne saison.»

Au milieu de ces louanges, le coach du PSG en a quand même profiter pour faire passer un message au milieu italien, qui suspendu samedi contre Reims (17h00). « Quand Verratti prend un avertissement, ça me contrarie moi et l’équipe. Il doit prendre moins de cartons. » Un problème récurrent chez lui.


L'Equipe.fr
Varino
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Une parenthese avant le grand frisson

Avant de retrouver Chelsea en Ligue des champions, les Parisiens doivent gérer les affaires courantes du championnat et éviter toute nouvelle blessure.


ATTENTION À LA CHUTE ! Passer de Chelsea à Reims avant de revenir à Chelsea ressemble à un drôle de gymkhana pour le PSG. La tension va baisser de plusieurs crans. Il n’y a aucun risque d’ivresse avec le club le plus champagne de Ligue 1. Les têtes qui tournent, c’est toujours prévu pour mardi à Stamford Bridge. Malgré ses 13 points d’avance sur Monaco, Paris veut faire le boulot cet aprèsmidi, à son rythme. Depuis le début de saison, le PSG s’organise particulièrement bien après et avant un match de Ligue des champions puisqu’il l’emporte systématiquement en Ligue 1, sauf face à Monaco (1-1) et à SaintEtienne (2-2).

On ne lui en voudrait pourtant pas de laisser tomber celui-là tant la probabilité d’une demi-finale de C 1 n’a jamais paru aussi forte. Néanmoins, Laurent Blanc rejette la proposition. « Nous voulons gagner contre Reims. On a besoin des 3 points, on ne peut pas se permettre de les lâcher. » Pourtant, le résultat d’aujourd’hui ne changera rien à la saison parisienne, où l’on dirait qu’après s’être occupés de gagner le Championnat de France les coéquipiers de Thiago Silva sont passés à un autre dossier. Plus important, plus prestigieux, plus marquant.

Chelsea devrait se fatiguer plus que le PSG aujourd’hui

« Cette rencontre face à Reims n’est pas facile à préparer, pour personne, convient l’entraîneur parisien. Reims voudra faire un exploit au Parc. A nous de faire abstraction des matchs de Ligue des champions. Il ne faut pas prendre ce match à la légère, sous prétexte que, dans trois jours, il y a celui contre Chelsea. Je sais que le contexte est difficile. Il ne faut pas penser à Chelsea avant Reims, sinon on ne gagnera pas. » C’est sans doute vrai mais, inconsciemment, le relâchement parisien donnera le tempo du rendez-vous du jour. Surtout que Paris n’a pas vraiment le choix. Déjà boiteux avec le forfait d’Ibrahimovic, le PSG ne peut plus se permettre de traverser la Manche avec d’autres sièges vides. Sans Cavani ni Thiago Silva, le 3-1 de l’aller ne ressemblerait plus qu’à un mauvais nul. Mercredi, la différence s’est peutêtre aussi faite avec une Ligue 1 que Paris domine tranquillement et une Premier League où Chelsea combat à chaque instant pour arracher le titre de champion.

Aujourd’hui, la formation de Mourinho affrontera Stoke, toujours sans Eto’o, touché aux ischio-jambiers le 22 mars contre Arsenal. Dans l’urgence de renouer avec la victoire après deux défaites, toutes compétitions confondues, Chelsea se fatiguera normalement plus que le PSG ce samedi. Bilan attendu ce soir. C’est quasi l’unique intérêt de ce PSG - Reims si incongru, comme un morceau de réel placé entre deux parts de rêve. Comme le nombre de matchs consécutifs où le PSG a inscrit au moins un but en L 1 à domicile. Si le PSG marque ce soir, il égalera le record établi sur deux saisons entre 1994-1995 et 1995-1996.



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Sirigu- VDW, Marquinhos, Silva, Digne- Pastore, Cabaye, Rabiot- Lucas, Cavani, Menez



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Pour Blanc, Ibra rejouera cette saison

ON NE TRAITE PAS IBRA comme un vulgaire joueur. C’est l’enseignement qu’il faut tirer du communiqué publié hier par le PSG et des propos très prudents livrés par Laurent Blanc à propos de la blessure de Zlatan Ibrahimovic. Hier, l’entraîneur parisien a été incapable de préciser la nature exacte de la « lésion » du muscle postérieur de la cuisse dont souffre son attaquant star.

« On ne peut pas être toujours précis, il faut voir comment ça réagit, dans le bon sens, dans le mauvais », a-t-il plaidé. Blanc s’est en revanche montré ferme sur la possibilité de revoir le meilleur buteur parisien sur un terrain avant la fin de l’exercice 2013-2014. « Il sera de retour et il rejouera avec le PSG cette saison. »

Cela signifie que Zlatan fera son retour au moins pour le dernier match de championnat face à Montpellier prévu le 17 mai, et peut-être le 24 mai pour la finale de la Ligue des champions si Paris se qualifie. Tous les avis médicaux convergent pour affirmer que le Suédois ne pourra se soustraire aux quatre semaines de repos requises pour la cicatrisation.

Le club de la capitale devra donc évoluer sans son vice-capitaine au moins jusqu’à fin avril, et cela débute tout à l’heure avec la réception de Reims. Un match sur lequel le géant de Malmö aurait certainement fait l’impasse comme d’autres titulaires parisiens.

« Chelsea a été un match fatigant. Il y aura certainement quelques changements contre Reims », a confié Blanc qui ne prévoit pas toutefois de faire tourner son effectif dans sa totalité. La rotation va concerner le milieu de terrain où Marco Verratti est suspendu et Thiago Motta sous le coup d’une suspension pour la finale de Coupe de la Ligue en cas de nouvel avertissement. Quant à Blaise Matuidi il sera très certainement laissé au repos.

Ce match pourrait aussi être l’occasion de revoir Gregory Van der Wiel après son indisponibilité de quatre semaines pour une tendinite rotulienne au genou droit. Hier matin, le Néerlandais ne pensait même pas faire partie du groupe, mais il a ressenti de bonnes sensations lors de l’ultime entraînement.



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« A nous d’être à 200 % »

Gaëtan Charbonnier, attaquant de Reims

CRÉDITÉ d’une bonne saison avec la réserve du PSG en 2008-2009 (13 buts en 27 matchs), Gaëtan Charbonnier, désormais rémois après des expériences contrastées à Angers puis à Montpellier, retrouve cet après-midi le club champion de France. Parti de la capitale sans avoir disputé un seul match avec l’équipe première parisienne, le natif de Saint-Mandé (Val-de-Marne) rêve d’un gros coup sur la pelouse du Parc.

Un match face au PSG nécessite t-il une préparation spécifique ?
GAËTAN CHARBONNIER. Pas spécialement, même si la motivation est, naturellement, différente. C’est normal, on a tous à coeur de bien faire au Parc, où Paris n’a jamais perdu cette saison. On se dit « Pourquoi pas nous ? » On a un vrai coup à jouer sur cette fin de saison. On le sait. On va donc essayer de repartir avec quelque chose de bien en poche.

A titre personnel, s’agit-il d’un rendez-vous particulier ?
Oui, dans la mesure où j’ai passé une année au PSG. C’est toujours un plaisir de revenir là où j’ai signé mon premier contrat pro. Après, je ne connais plus grand monde au club, si ce n’est Zoumana Camara et Claude Makelele, ainsi que quelques jeunes ou encore des intendants.

N’est-ce pas le moment opportun pour affronter le PSG entre ses deux matchs de Ligue des champions ?
C’est possible, oui. Laurent Blanc devrait faire tourner son équipe. Mais même si c’est le cas, il y aura toujours énormément de talent sur le terrain. Ce sont tous des joueurs capables de faire la différence à n’importe quel moment. A nous d’être à 200 % pour essayer de les contrarier.

Le forfait de Zlatan Ibrahimovic constitue plutôt une bonne nouvelle pour Reims…
Nos défenseurs doivent être un peu soulagés ! C’est sûr. Il a quand même inscrit de très nombreux buts (NDLR : 45 assortis de 17 passes décisives en 47 rencontres cette saison). Mais le danger viendra d’ailleurs. De Cavani, Lavezzi ou encore Lucas. Quand on voit la rentrée de ce dernier, mercredi face à Chelsea, on se dit qu’il faudra vraiment faire attention à lui.



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Quand Hazard évoque le PSG

« Si ma femme me dit : Chéri, j'ai envie d'aller au PSG, alors là, il faudra que je prenne ça en compte. » Sur un ton badin, avec un soupçon de malice, Eden Hazard aborde la question d'un éventuel transfert à Paris, dans un numéro d'« Intérieur Sport » qui lui est aujourd'hui spécialement consacré par Canal +.
Baptisé « Normal One », ce document inédit sera diffusé à 16 h 20, avant la rencontre du champion de France face à Reims (17 heures).

Le meneur de jeu de Chelsea y clame notamment son amour pour le Parc des Princes, une enceinte « spéciale » où il a connu en Ligue 1 ses « premières sensations de footballeur dans un vrai stade ». L'international belge évoque également son admiration pour Zlatan Ibrahimovic. « Il fait partie des meilleurs. »

Sollicité, Yohan Cabaye réaffirme, de son côté, son envie de voir son ancien coéquipier à Lille le rejoindre dans la capitale. « C'est un rêve de rejouer avec lui. » Le milieu parisien sera-t-il entendu ? Rien n'est moins sûr...

Le Parisien

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Sirigu- Jallet, Marquinhos, Silva, Digne- Rabiot, Cabaye, Matuidi- Lucas, Cavani, Pastore ou Lavezzi

L'Equipe
Homer
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Cavani et Cabaye, à eux de jouer

En raison de la blessure d'Ibrahimovic, de la suspension de Verratti et du quart retour de C1 contre Chelsea, Laurent Blanc va faire tourner ce samedi contre Reims. Cavani et Cabaye seront en première ligne.

Cavani, c'est le moment

Exemplaire depuis le début de saison malgré un positionnement sur le côté droit de l’attaque et un statut de numéro 2 derrière Ibra, Edinson Cavani n’a pas caché dans nos colonnes un léger agacement, lié à son manque d’épanouissement. La blessure du Suédois va lui permettre de retrouver sa place dans l’axe. «Même en jouant à un poste inhabituel, il a marqué beaucoup de buts. Il a été blessé mais il retrouve ses sensations. Il n’est pas revenu à son meilleur niveau mais il va faire une grande fin de saison. C’est un grand buteur, un grand joueur.»

Samedi face à Reims, autant dire que l’Uruguayen aura la tâche de faire oublier le grand "Zlatan". «J’attends qu’il soit bon, quelle que soit sa position, et aussi bien individuellement que collectivement», a précisé Blanc. En pointe, Cavani n’aura en tout cas plus besoin de défendre autant qu’il le fait dans son couloir. «Mais il aime faire ça, a réagi le technicien. Cavani jouait de la même façon à Naples. On attend d’un attaquant qu’il marque mais aussi qu’il ait un bon replacement défensif, qu’il harcèle, ça c’est encore mieux.»

Cabaye a une carte à jouer

Le carton jaune récolté par Marco Verratti le 31 mars dernier à Lorient (0-1) va l’empêcher de jouer contre Reims. Cette absence va permettre à Yohann Cabaye d’être titularisé, ce samedi au Parc des princes. Blanc, qui reconnait qu’il lui est difficile de bouleverser les choses (comprendre ses trois titulaires du milieu), s’est dit satisfait du travail et de l’intégration de sa recrue hivernale. Pour l’entraîneur du PSG, l’ancien de Newcastle «offre une solution». «Yohann est arrivé dans un contexte difficile, mais il travaille bien. Quand je fais appel à lui, il ne déçoit pas. Il a gagné le respect de l’équipe, même s’il lui a fallu un bon moment.» Lui qui a passé deux ans en Angleterre peut, en cas de belle prestation samedi, prétendre concurrencer Verratti pour une titularisation mardi soir à Stamford Bridge.

Blanc n'oublie pas Rabiot

Compte-tenu du rythme des matches qui s’enchaînent, Blanc a toujours répété qu’il avait besoin d’un milieu de terrain fourni et performant. Cabaye est un joker de luxe, et Rabiot une option qu’il n’oublie pas, alors que l’international Espoirs disparu de la circulation. «Il nous reste beaucoup de matches. Nous avons Yohann mais aussi Adrien, ne l’oublions pas. Il a eu une petite période difficile due à une blessure. Il est en train de bien revenir, il offre du choix dans un secteur très sollicité.»


L'Equipe.Fr
Homer
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Plein soleil sur le PSG

Le PSG (1er) a parfaitement préparé son quart retour de Ligue des champions à Chelsea mardi en battant Reims samedi (3-0) avec une équipe presque totalement remaniée.

Même avec la tête à Chelsea, qu’il affrontera mardi en quart retour de la Ligue des champions à Londres, le PSG a fait le travail contre Reims dans un Parc des Princes baigné par le soleil samedi après-midi (3-0). Laurent Blanc a pu parfaitement préparer cette rencontre de C1 en faisant largement tourner son effectif puisque seuls Cavani, Silva et Sirigu ont conservé leur place dans le onze de départ par rapport à l’aller face aux Blues (3-1). Privé de Verratti (suspendu) et d’Ibrahimovic (blessé, en tribunes avec ses enfants), le club de la capitale a trouvé le chemin des filets pour le 24e match de suite en Ligue 1. Il n’a jamais fait mieux dans toute son histoire.

Le manque d'ambition de Reims

Aligné en pointe à la place du Suédois, Cavani a notamment marqué du genou juste avant la pause, profitant d’une mésentente entre Tacalfred et Agassa sur un centre du revenant Van der Wiel (43e). L’Uruguayen, qui a sûrement apprécié de retrouver l’axe, avait auparavant testé le portier adverse sur une tête (15e). Il s’est ensuite manqué en glissant au moment de sa frappe à la 56e. Une après-midi plutôt tranquille, donc, pour celui qui est sorti à la 65e afin d’être frais mardi. Cela n’a pas été le cas pour Ménez. Titulaire en L1 pour la première fois depuis dix mois, l’attaquant français en fin de contrat a manqué de jus et de justesse. Il a même fini par agacer un Parc des Princes pourtant bienveillant ce samedi.

Reims, qui n’a récolté que deux points en cinq matches, a clairement manqué d’ambition face à cette équipe bis du PSG. Les Champenois avaient pourtant si bien joué face à Lyon, Marseille ou Lille dernièrement… Si Devaux a colmaté les brèches, Signorino a pris le bouillon face à un Lucas percutant. Le Brésilien en a d’ailleurs profité pour marquer de la tête, avec l’aide du poteau et de Mandi (48e).

Reims a marqué six fois contre son camp cette saison en L1 !


Étouffé par le PSG lors de leur dernier duel fin novembre (0-3), Reims a été moins dépassé. Mais il n’a jamais inquiété Sirigu et s’est incliné sur le même score puisque Mandi a encore mis un but contre son camp à la 89e, après un centre inoffensif de Lavezzi. C’est le sixième csc encaissé par les hommes de Fournier. Personne n’a fait pire en L1 cette saison. Les Parisiens se dirigent tranquillement vers un deuxième titre de champion de France de suite - avec 16 points d’avance provisoires sur Monaco - et un dernier carré de C1 qui leur tend les bras.


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Fournier : «Manque d'ambition»

Hubert Fournier attendait plus de ses joueurs samedi à Paris (0-3). «On a juste fait la moitié du boulot, défendre», a reconnu l'entraîneur de Reims.

Hubert Fournier, entraîneur de Reims: «Sur la première période, il y a un regret qui est le manque d'ambition. Pour faire un bon match, il faut bien défendre et être entreprenant dans l'utilisation du ballon. On a pris le tarif habituel au Parc (3-0). La grosse déception est encore une fois sur la première période, on a manqué de mobilité autour du porteur, on ne s'est pas montré dangereux. Deux buts contre notre camp, c'est dur. Trop respectueux ? Non. On a juste fait la moitié du boulot, défendre. Collectivement, on n'a pas réussi à aller au bout de ce qu'on voulait faire. En seconde période on ne s'est pas désuni, on a joué avec nos moyens, mais au moins on a essayé.»


L'Equipe.fr

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Vainqueur de Reims (3-0), le PSG peut repenser à Chelsea

Après le frisson de la Ligue des champions, le Parc des Princes a retrouvé samedi le parfum de la Ligue 1. Trois jours après sa victoire contre Chelsea (3-1), le PSG a facilement battu Reims (3-0) pour le compte de la 32e journée du championnat de France.

Un but de Cavani juste avant la mi-temps et deux réalisations contre son camp de Mandi ont permis aux Parisiens de préparer idéalement leur quart de finale retour de Ligue des champions, mardi, à Stamford Bridge. Grâce à cette victoire, les joueurs de Laurent Blanc sont d'ailleurs assurés de participer à la prestigieuse compétition européenne l'an prochain. Ils comptent désormais 79 points alors que Lille, 3e, en compte 57 avec 21 points restant en jeu pour les Nordistes.

«C'est bien pour la suite, a admis Adrien Rabiot au micro de Canal +. On va pouvoir se projeter sur le match de mardi qui va être difficile. Le préparer comme ça, 3-0 à domicile, c'est difficile de faire mieux. Cela va être un gros, gros match. On est confiants, mais il va falloir être prudents. On va tout faire pour atteindre les demi-finales, c'est l'objectif du club.»

Privés d'Ibrahimovic, blessé, et de Verratti, suspendu, les hommes de Laurent Blanc l'ont emporté avec une équipe remaniée, au sein de laquelle Pastore, Lucas, Marquinhos ou encore Ménez avaient retrouvé une place de titulaire.

«On n'a pas joué du tout, on n'a fait que défendre, la qualité de l'adversaire y est pour quelque chose», a de son côté regretté Krychowiak, le milieu rémois.


Le Parisien.fr
Homer
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Blanc : «On va être champion»

Après la victoire acquise face à Reims ce samedi (3-0), Laurent Blanc estimait que son équipe a fait un grand pas vers le titre. L'entraîneur du PSG savoure «une victoire collective, qui montre que toute l'équipe est concernée par le Championnat».

«Laurent Blanc, on vous imagine satisfait du résultat, qui vous assure de jouer la Ligue des champions la saison prochaine et vous rapproche du titre...

Comme tous les matches placés avant la Ligue des champions, celui-ci, avant d'aller à Chelsea (mardi, ndlr) n'était pas facile à préparer. Ce n'est jamais facile d'avoir le bon état d'esprit. Mais par moment, on a réussi à oublier ce match contre Chelsea en jouant bien. Le but c'est effectivement d'essayer d'engranger le maximum de points, afin qu'à un certain moment nos concurrents ne puissent plus nous rattraper. On va être champion, mais on ne l'est pas encore, on ne peut pas le programmer.

«Lucas de temps en temps il se réveille, il fait des actions de folie, puis il s'éteint et hop il repart»

Votre équipe a été fortement remaniée mais a fourni une solide prestation. Y a-t-il des joueurs qui ont montré qu'ils pouvaient postuler mardi ?


A la mi-temps je n'étais pas si satisfait du match. J'ai été joueur, il n'y a pas si longtemps, je sais ce que c'est. Il y a des joueurs qui ont brûlé de l'énergie mercredi contre Chelsea et qui étaient dans les tribunes aujourd'hui. Toi tu es là contre Reims, il fait un beau soleil, tu as plus envie de faire les magasins sur les Champs-Elysées... Mais malgré ça, il y a eu des buts, des occasions, une victoire 3-0. C'est une victoire collective, qui montre que toute l'équipe est concernée par le championnat. C'est bien. Le retour de Van der Wiel, que je n'avais pas forcément prévu encore hier (vendredi, ndlr) m'offre une concurrence à droite avec Jallet et même Marquinhos que j'ai esssayé aujourd'hui en fin de match. Cela dit, j'ai déjà en tête une certaine composition d'équipe, il faut maintenant voir les comment les gars auront récupéré.

Cavani a marqué, Lucas a brillé. De bon augure avant mardi ?

C'est toujours important de marquer pour un buteur, c'est bien. Ça aurait été préférable qu'il en marque un autre, mais il retrouve peu à peu ses sensations, je ne m'inquiète pas pour lui. Il a toujours marqué des buts, il va encore en marquer des buts. Lucas de temps en temps il se réveille, il fait des actions de folie, puis il s'éteint et hop il repart. Il faut qu'il progresse plus, qu'il soit plus constant dans ses performances car il a du feu dans les jambes. Il faut qu'il apprenne à bien se déplacer, ça demande du travail. J'attends qu'il fasse ces actions de folie plus souvent, mais aussi, dans son replacement, on doit pouvoir le trouver plus souvent. De temps en temps il est absent, il doit gommer ça.»


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«Le Championnat est presque plié»

Vainqueur de Reims (3-0), le PSG se dirige tranquillement vers son deuxième titre de champion de suite. Si les Parisiens sont prudents, Javier Pastore estime tout de même que c'est «presque plié».

Quel que soit le résultat de Monaco contre Nantes dimanche (21h00), le PSG aura au minimum treize points d’avance sur l’ASM alors qu’il ne reste que six matches à disputer. Un énorme matelas, qui permettra à Paris de conserver son titre, sauf cataclysme. «On ne m’a pas accordé le but ? Ce n’est pas grave, c’est l’équipe qui compte avant tout. Il était capital de gagner car nous sommes un peu plus près du titre désormais», s’est réjoui Lucas. «Dans deux matches, ça sera bon», a estimé Marquinhos. Sur son petit nuage depuis son but face à Chelsea mercredi (3-1), Javier Pastore a fini par lâcher que le Championnat «était presque plié».

Pastore : «Nous sommes très sereins»

La rencontre face à Reims, «difficile au début en raison de la chaleur et du manque d’automatismes entre les joueurs d’habitude remplaçants» selon Jérémy Ménez, était évidemment une belle répétition avant le quart retour de Ligue des champions prévu mardi sur le terrain de Chelsea. Même si l’équipe sera bien différente de celle qui l’était sous le soleil du Parc des Princes. «Il était important de poursuivre notre série de victoires. Gagner, c’était vraiment la meilleure façon de bien préparer le match de Chelsea. On savait que c’est ce qu’il fallait faire», a expliqué Lucas Digne. Pour Marquinhos, «c’était important pour la confiance». Cette dynamique de victoires permet en tout cas «d’aborder plus facilement la C1», comme l’a expliqué Javier Pastore. «Nous sommes très sereins», a assuré l’Argentin en français.


L'Equipe.fr
Varino
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Reims a bien aidé le PSG

HEUREUSEMENT pour les joueurs du PSG et du Stade de Reims, la météo est restée clémente. Suffisamment pour ne pas faire déguerpir les supporters, trois jours après l’immense combat face à Chelsea (3-1). Et n’allez pas vous fier au score (3-0), qui ne reflète en rien un spectacle de qualité. Le dernier but de la rencontre est symptomatique d’une performance d’ensemble : le PSG a joué à l’économie, se préservant pour le quart de finale retour de C1 contre Chelsea, dans deux jours. Les Rémois, eux, se sont montrés léthargiques. Sur un débordement de la droite, Pastore adressait un centre mollasson dans la surface champenoise, que Mandi propulsait dans sa propre lucarne (3-0, 89e). Juste après la pause, déjà, le mêmeMandiavait trompé son gardien en reprenant involontairement une tête croisée de Lucas, qui venait de rebondir sur le poteau (2-0, 48e). Il n’en fallait pas plus au confortable leader du Championnat (79 points), qui était parvenu à ouvrir le score par l’intermédiaire de Cavani (1-0, 43e), au terme d’une première période au ralenti. L’attaquant parisien avait lui aussi profité d’un petit coup de pouce champenois. Cette fois de la part de Tacalfred, qui avait manqué son intervention et dévié le ballon dans la course de l’Uruguayen, sur un centre de Van der Wiel.



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Cet agaçant complexe

Face à une équipe bis parisienne, Reims, comme beaucoup d’autres formations de Ligue 1 cette saison, n’a rien tenté. À désespérer.


LE STADE DE REIMS, hier au Parc des Princes, comme Nice (0-1), la semaine dernière à l’Allianz Riviera, a refusé le combat face à Paris. Avant leur quart de finale retour de Ligue des champions, face à Chelsea (aller, 3-1), mardi, les Parisiens se sont contentés d’expédier les affaires courantes. Fort de son avantage du match aller, Laurent Blanc, qui avait aligné une équipe très mixte, avait déjà manifestement la moitié de son cerveau à Stamford Bridge. Cela peut se justifier. Ce qui l’est moins, c’est la prestation qu’ont livrée, à huit jours d’intervalle, Nice et Reims. D’une rare impuissance, d’une tristesse infinie. Une percée du Niçois Eysseric (25e), un tir cadré du Rémois Oniangué (52e). C’est tout.

C’est à n’y rien comprendre quand Reims a pour ambition de décrocher un ticket européen ou quand Nice, qui n’a que quatre points d’avance sur le premier non relégable, doit assurer son maintien. Ces deux équipes ne sont pas les seules coupables du complexe Paris. Avant eux, Nantes, entre deux tours de Coupe de la Ligue, était venu au Parc, au mois de janvier, prendre sa leçon de football et avait autant pensé à échanger ses maillots à la fin du match qu’à jouer. Et la facture avait été salée : 5-0.

Hier, pourtant, Reims avait une superbe occasion de bousculer une formation parisienne à qui il manquait huit titulaires - Maxwell, Alex, Jallet, Thiago Motta, Verratti, Lavezzi, Matuidi et Ibrahimovic — et qui n’a jamais imposé un rythme élevé, comme il sait parfois le faire. Comme Nice, encore, Reims a joué avec le frein à main et multiplié les pertes de balles. Les vaincus du jour, à la fin du match, ont tous admis la supériorité manifeste de leurs vainqueurs. On aurait préféré les voir mettre un peu plus d’impact dans les duels. Un seul des leurs a reçu un carton j aune, Krychowiak (69e). « On n’a fait que la moitié du boulot : défendre, a argumenté Hubert Fournier, l’entraîneur champenois. Sur le plan offensif, on a été inexistants. » Un constat qui amène même à se demander si relever ce genre de défi n’est pas encore un peu trop ardu pour des attaquants comme le prometteur de Préville, effacé et presque timide durant 90 minutes, lui qui, d’habitude, se montre si tranchant et si combatif au milieu des défenses adverses.

Ce type de match à sens unique, sans grand intérêt finalement, dont le résultat paraît couru d’avance, est une contrepublicité pour le Championnat de France. Un paradoxe au moment où les droits TV de la Ligue 1 viennent d’être renégociés à la hausse de presque 119,5 M€ (726,5 M€ de 2016 à 2020).



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Cavani, relax

Contre Reims, pour le premier match du PSG sans Ibra, blessé à la cuisse droite, l’Uruguayen a retrouvé le poste qu’il préfère: dans l’axe de l’attaque. Et a mis fin à une période de 499 minutes sans marquer.


AVEC ses cheveux longs et son visage émacié, difficile de ne pas y voir une figure christique ! Hier, Edinson Cavani (27 ans) n’a pas marché sur l’eau mais, aligné dans l’axe de l’attaque parisienne, en l’absence de Zlatan Ibrahimovic, blessé à la cuisse droite, il en a profité pour mettre fin à une période de 499 minutes sans marquer (depuis le deuxième but du PSG contre Marseille, 2-0, le 2 mars).

Sa disette la plus longue depuis qu’il est arrivé au PSG, l’été dernier, en provenance de Naples, pour une indemnité de 64 M€, soit le transfert le plus cher de l’histoire de la L 1. Face aux Champenois, il a inscrit son quinzième but en Championnat, le vingt-deuxième toutes compétitions confondues. Un compteur déblo q ué au meilleur moment, alors que Paris doit composer avec l’absence pour une durée encore indéfinie de sa star suédoise ( voir par ailleurs), qui ratera le retour contre les Blues, mardi, à Londres.

BLANC : « J’AURAIS AIMÉ QU’IL AIT UN PEU PLUS D’OCCASIONS »

« Ibra va nous manquer, c’est certain » , convenait le milieu international Yohan Cabaye. « Mais “Edi” aussi a d’immenses qualités et notamment dans l’axe. Nous avons tous confiance en lui pour le gros combat qui nous attend à Stamford Bridge. »

Dans l’amphithéâtre du Parc des Princes, Laurent Blanc, son entraîneur, regrettait simplement quelques occasions manquées face à des Rémois sous calmants : « Il s’est créé deux ou trois situations supplémentaires et j’aurais aimé qu’il ait un peu plus d’occasions, mais c’est toujours important pour un buteur de marquer. Il retrouve ses sensations et je ne m’inquiète pas pour lui. « Cava » est un grand finisseur. Il a toujours marqué des buts (*) et il en marquera toujours. » Davantage maintenant qu’il a retrouvé sa position favorite sur le terrain, au moins pour quelques semaines ?

Le sourire que l’ancien Napolitain (2010-2013) affichait en zone mixte à l’issue de la rencontre en disait plus long que les quelques mots lâchés devant les caméras : « C’est évidemment à ce poste que je mesens le mieux et que je suis le meilleur. Mais c’est aussi une grosse responsabilité de me retrouver à cette place. Après, je ne vois pas pourquoi cela me mettrait plus de pression ? »

De l’avis de tous ses partenaires, « El Matador » était loin de traverser une période de doute. Simplement ressentait-il une frustration exprimée dans ces colonnes (2), mais rien de grave. « Edi est plus dangereux dans cette position devant le but, assurait son coéquipier Javier Pastore. C’était très bien qu’il marque face à Reims, mais ce dont je suis certain, c’est qu’il a confiance en l’équipe et en lui aussi. Ça, c’est le plus important. »



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Ibra repasse un examen vendredi

PRÉSENT dans la « corbeille » du Parc des Princes, hier après-midi, avec ses deux fils, Zlatan Ibrahimovic repassera un examen de contrôle de sa cuisse droite, vendredi prochain. Selon Éric Rolland, le médecin du PSG, cet examen sera prépondérant dans la mise en place du protocole de soins et les conclusions sur la durée de son indisponibilité. La lésion étant située plus bas sur la cuisse que dans les cas de Thiago Silva ou d’Edinson Cavani quelques semaines plus tôt, pour des lésions comparables, le staff médical parisien espère que l’attaquant suédois puisse revenir plus vite qu’eux. Le Brésilien avait eu besoin de six semaines et demie quand quatre avaient suffi à l’Uruguayen. A priori, Ibra sera du voyage à Londres, demain, pour accompagner ses coéquipiers dans leur quart de finale retour de C 1contre Chelsea. C’est en tout cas son désir.

L'Equipe
Homer
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Paris ne ralentit pas la cadence

Tout en reposant la plupart de ses titulaires, le leader a remporté un succès qui le rapproche encore du titre de champion. Idéal avant le sommet de mardi face à Chelsea.


Ce n'était pour les Parisiens qu'une étape de transition entre deux sommets européens. Encore fallait-il ne pas s'endormir au volant. Tout en économisant son carburant, l'équipe bis du PSG a remporté la huitième victoire consécutive du club en Ligue 1, la onzième toutes compétitions confondues. Records battus.

Champion dès le week-end prochain ?

Ce matin, le PSG compte ainsi 16 points d'avance sur Monaco, qui reçoit Nantes en début de soirée.
Désormais, la question n'est plus de savoir si Paris conservera son titre de champion mais plutôt à quelle date il sera sacré. « Bien sûr qu'on va être champions mais tant qu'on ne l'est pas, il est impossible de le programmer », a lâché Laurent Blanc, visiblement détendu après la rencontre. Dans le meilleur des cas, l'événement peut se produire dès dimanche prochain à Lyon. Il faudrait pour cela que les Monégasques comptent plus que 15 longueurs de retard à l'issue de la 33e journée. La probabilité existe et elle est loin d'être nulle.

Une gestion parfaite de l'effectif

Mais cette perspective, aussi réjouissante soit-elle, n'est qu'un élément du décor. La réalité qui saute à la figure, c'est le quart de finale retour de Ligue des champions mardi face à Chelsea. Un combat physique et tactique de quatre-vingt-dix, voire, sait-on jamais, de cent vingt minutes, attend les joueurs de Laurent Blanc. Pour l'heure, il s'agissait hier de gérer la fatigue des uns et d'éviter les blessures des autres. De ce point de vue, ce samedi après-midi tran-quille a été une franche réussite. Deux joueurs de champ seulement, Thiago Silva et Cavani, avaient commencé la rencontre face à Chelsea. Le reste des titulaires était au repos. « La priorité, c'était la protection de Gregory Van der Wiel d'abord, et ensuite celle de Cavani et Lucas », a résumé pour sa part l'entraîneur parisien.

Cavani à la recherche de sensations

Les deux derniers nommés en ont profité pour travailler leurs automatismes pendant plus d'une heure. « Cavani a marqué, c'est toujours important pour un buteur, apprécie Laurent Blanc. Il s'est aussi procuré quelques occasions. Mais j'aurais préféré qu'il marque deux buts supplémentaires. Il retrouve peu à peu ses sensations. »

Une manière diplomatique de dire que l'Uruguayen est encore loin de son meilleur niveau, plus d'un mois après son retour de blessure. « Je me sens évidemment mieux en pointe, a reconnu le buteur hier soir. Je n'ai pas plus de pression car c'est l'endroit où je me sens meilleur. »

Pour le reste, personne dans les rangs parisiens ne semble avoir été suffisamment performant pour remettre en cause la hiérarchie prévue mardi. « Au poste d'arrière droit, j'ai à nouveau plusieurs possibilités (NDLR : Jallet, Van der Wiel et Marquinhos). Pour le reste, oui, j'ai mon équipe en tête », a reconnu Blanc.


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Chelsea-PSG : pour Lucas, «mardi, c'est le match de l'année»

Le brésilien a vu sa reprise de la tête sur le poteau se transformer en but après l'intervention malheureuse du Rémois Mandi. Cela suffisait à son bonheur après une partie où son sens du dribble a été remarqué.

Avec cette nouvelle victoire, pouvez-vous enfin dire que le PSG est champion ?
Lucas. Non, pas encore. Mais nous sommes sur le bon chemin. Nous avons tout pour conquérir le titre une nouvelle fois. On a une grande équipe et nous sommes dans une bonne période. Ne soyons pas malhonnêtes. Nous possédons une belle avance (NDLR : 16 points ce matin). Il ne nous manque plus qu'une poignée de points. Mais attendons d'être mathématiquement champion pour se réjouir et célébrer.

Quel regard portez-vous sur la performance de l'équipe, très remaniée contre Reims ?

Nous avons fait un bon match. Malgré les nombreux changements, on a bien joué. Ça montre notre force. A titre personnel, je suis heureux d'avoir marqué. C'est mon premier but de la tête.

Vous considérez donc que vous avez marqué ce but ?

Digne a centré, j'ai placé une tête qui a rebondi sur le poteau puis sur le défenseur avant de finir dans les filets. Alors, oui, c'est comme si j'avais marqué. En tout cas, je l'ai célébré comme tel car j'étais pressé de retrouver à nouveau le chemin des filets. J'espère que ce but me sera attribué. Mais, l'essentiel, c'était d'obtenir cette victoire qui nous rapproche du titre. Désormais, nous allons devoir bien nous reposer car un match très important nous attend mardi. Nous l'avons préparé de la meilleure des manières. Nous sommes tous très pressés de le disputer. Mardi, c'est le match de l'année.

Vous voyez-vous déjà en demi-finale de la Ligue des champions ?

On a pris un bel avantage à l'aller. On a de grandes chances d'atteindre les demies. Mais rien n'est acquis encore car Chelsea est une grande équipe et ce sera difficile. Il faudra être concentrés, marquer afin de leur compliquer la tâche. Si on joue comme on l'a fait à Paris, on passera.

L'absence d'Ibrahimovic, blessé, vous inquiète-t-elle ?

Ibra est un joueur très important, c'est notre référence. Mais nous avons de très bons attaquants qui peuvent le remplacer. Mardi, nous jouerons pour lui.


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Et si Ibra rejouait plus tôt que prévu...

Hier, Zlatan Ibrahimovic a assisté au succès de ses coéquipiers entouré de ses deux garçons. En première période, l'un regardait une tablette pendant que l'autre dormait. Pour eux aussi, l'absence de leur père sur le terrain est ennuyeuse. Vendredi soir, il a accompagné ses enfants dans un club de tennis parisien où ils prennent des cours. Il s'est voulu rassurant avec ceux qui prenaient de ses nouvelles. Au sein du club, l'ambiance est moins sereine.

Depuis mercredi soir, l'indisponibilité de la star suédoise crispe et complique le quotidien du PSG. Sans doute pour ne pas essuyer de futures critiques, le club parisien a préféré, dans un premier temps, ne pas donner de durée précise sur l'absence d'Ibra. « On va voir cette semaine comment il réagit et on fera un point vendredi », a justifié hier le docteur Rolland, dont le discours se voulait positif. Pourtant, les examens passés jeudi et vendredi ont révélé une lésion musculaire sérieuse à la cuisse droite qui nécessite, en temps normal, au moins un mois d'arrêt.

Partir se soigner à l'étranger ?

Malgré ce premier diagnostic, le club imagine pouvoir faire jouer Ibra lors de la demi-finale retour de Ligue des champions le 29 ou 30 avril, si Paris se qualifie mardi face à Chelsea. En interne, on sait ce pari risqué, mais on est prêt à le tenter puisque le Suédois ne participe pas à la Coupe du monde. En cas d'élimination dans deux jours, ce coup de poker pourrait être tenté pour la finale de Coupe de la Ligue, le 19 avril.

Afin de gagner cette course contre la montre et tenter de raccourcir les délais de cicatrisation, le meilleur buteur de L 1 pourrait partir se soigner à l'étranger. La direction du club aimerait qu'il se rende à Doha à la clinique Aspetar. Mais deux ou trois autres destinations sont possibles : Barcelone, la Suède, où il connaît un physiothérapeute depuis plus d'une décennie, et l'Allemagne, auprès du docteur du Bayern Munich Müller Wohlfahrt, qu'il a déjà consulté jeudi.


Le Parisien.fr

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Examens vendredi pour Ibra

L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic, touché à la cuisse droite mercredi soir en Ligue des champions contre Chelsea (2-1), repassera un examen de contrôle vendredi à partir duquel seront établis le protocole de soins et la durée réelle de son indisponibilité. Sa lésion étant située plus bas que celles contractées par Thiago Silva ou Edinson Cavani quelques semaines auparavant, le staff médical espère que le Suédois sera plus vite guéri. Ce dernier devrait être du voyage à Londres lundi pour encourager ses coéquipiers lors de la session retour de C1.


L'Equipe.fr
Biz Markie
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Le PSG affrontera Liverpool cet été en Indonésie
La physionomie de la tournée asiatique du PSG se dessine progressivement. Frédéric Longuépée s'est rendu il y a quelques jours en Indonésie pour finaliser un match amical contre Liverpool, dans ce pays avec lequel le PSG a signé un partenariat. Le directeur général délégué parisien a aussi profité de son séjour pour valider la création d'une académie PSG sur place, comme il en existe déjà au Maroc et au Brésil.



La rencontre de prestige contre l'équipe de Mamadou Sakho se déroulera fin juillet. Quelques jours après, le 2 août, le PSG, probable futur champion de France, devrait disputer le Trophée des champions à Pékin contre le vainqueur de la Coupe de France. La direction parisienne cherche un autre match amical lors de cette escapade asiatique. Il pourrait avoir lieu à Hongkong ; l'adversaire n'est pas encore connu.

Le Parisien


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Pour Ibra, le pactole pourrait devenir encore plus intéressant
Derrière chaque joueur se cache un chasseur de primes, au PSG comme ailleurs. En plus des intéressements collectifs conclus en cours de saison, un footballeur négocie en effet au moment de la signature de son contrat de travail diverses sources de revenus : un salaire fixe, bien sûr, mais aussi des primes indexées sur ses propres performances ou sur celles de son équipe.

Au sein d'un même vestiaire, la nature et le montant de ces primes individuelles varient considérablement d'un joueur à l'autre, en fonction de son poste, de son CV... et des talents de négociateur de son agent.

Zlatan Ibrahimovic, lui, joue sur tous les tableaux. En plus d'un salaire mensuel fixe d'environ 1,4 M€ brut, il a fait inclure dans son contrat une prime équivalente à un mois de salaire s'il réalise le meilleur total « buts + passes décisives » en Ligue 1 (voir nos éditions du 25 octobre dernier). Un bonus qu'il va empocher sans trembler à l'issue de la saison. Ibra et son conseiller Mino Raiola se sont aussi penchés sur la Ligue des champions.

Sortir la calculatrice

De sources concordantes, un bonus de 500 000 € est prévu en fin de saison en cas de qualification directe à la prochaine Ligue des champions. Une somme équivalente lui est promise si le PSG atteint la finale et si le PSG la remporte. Toutes ces primes sont cumulables. Au total, Zlatan Ibrahimovic empochera donc, en guise de récompense individuelle, environ 1,5 M€ en cas de victoire finale à Lisbonne le 24 mai. Un pactole auquel il convient d'ajouter la prime collective négociée cette saison.

Pour ses coéquipiers, tous les cas de figure existent. Certains n'ont négocié dans leur contrat de travail aucune prime liée à la Ligue des champions. D'autres en revanche gagnent un bonus à chaque tour passé et même à chaque rencontre disputée. « La définition d'un match joué est aussi le fruit d'une négociation, explique l'agent d'un joueur parisien. Le simple fait de figurer sur la feuille de match peut parfois suffire. Dans d'autres cas, il faut entrer en jeu au moins avant la 75e minute. » A la fin de la saison, tout le monde sort la calculatrice et passe à la caisse.

Le Parisien


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Alex, un défenseur qui s'engage
La photo a fait le tour du Net il y a quelques semaines. On y voit une voiture à la carrosserie graffée vendue aux enchères 13 000 € par Alex au profit de la Fondation Apprentis d'Auteuil. C'est la face méconnue du puissant défenseur du PSG qui effectuera demain son retour à Stamford Bridge, le stade de Chelsea, où il a passé quatre saisons et demie (été 2007 - janvier 2012).



Quand il ne consacre pas son temps à sa famille et ses filles de 5 et 9 ans, le Brésilien de 31 ans s'occupe des autres enfants de la planète. Son projet baptisé Autograff, en collaboration avec l'artiste graffeur Darco, vise à réaliser des oeuvres. Celles-ci sont ensuite mises aux enchères et les sommes récoltées versées à l'association Lar do Caminho qui vient en aide aux enfants brésiliens.

« Mon rôle dans ce projet a été de contacter des joueurs de football au Brésil, en France et ailleurs pour qu'ils offrent un maillot, dans le but des les intégrer au travail d'un artiste », soulignait Alex au moment d'enrôler d'autres joueurs du PSG dans cette aventure (Thiago Motta, Thiago Silva, Maxwell et Lucas).

Et même s'il a certainement dû se faire violence eu égard à sa nature, ce fervent croyant, membre de l'Eglise évangélique, fait le job de promotion jusqu'au bout. « C'est vrai qu'il est discret, raconte Sylvain Armand, qui l'a côtoyé pendant un an et demi à Paris. Mais ce n'est pas de la timidité. Simplement, ce n'est pas le Brésilien exubérant. Il n'est pas comme Thiago Silva, capable de remonter tout le monde. Quand il a chanté pour son arrivée au club, il l'a fait facilement même si on sentait que ce n'était pas vraiment sa partie. A l'entraînement, il est capable de se taire pendant deux heures et, puis, il va rigoler avec toi. Je le chambrais beaucoup sur son accent français, car il bafouillait. Mais, pendant dix-huit mois, je ne l'ai jamais vu élever la voix. »

Comme d'autres Brésiliens de l'effectif (Thiago Silva, Maxwell), Alex, qui perçoit 191 000 € brut par mois, a choisi de vivre dans la capitale. On peut le croiser parfois dans un restaurant de burgers du Trocadéro où il a ses habitudes ou un restaurant italien à deux pas de l'Etoile. Ce qui lui vaut de porter une vigilance accrue à son poids.

C'est d'ailleurs à Paris que le Tank (son surnom) souhaite poursuivre sa carrière. Son contrat se termine à la fin de la saison et des négociations sont sur le point d'aboutir pour une prolongation d'un an. « Quand on voit la qualité de ses prestations, moi, je le ferais resigner tout de suite, appuie Sylvain Armand. Quand il joue, Paris gagne (NDLR : Alex était absent lors des trois défaites du PSG cette saison) et, en plus, ce n'est pas un mec à emmerdements. Je ne l'ai jamais vraiment vu rater un match. C'est la force tranquille. »

Alex l'a encore prouvé mercredi dernier lors de la victoire face à Chelsea (3-1). Paris peut compter sur lui. Et surtout à Stamford Bridge.

Le Parisien


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Mourinho trouvera-t-il les ressources ?


Le PSG parviendra-t-il demain à inverser les statistiques insolentes de l'entraîneur portugais de Chelsea José Mourinho ? Sept quarts de finale de Ligue de champions disputés et sept qualifications. Bientôt huit ? Après la défaite (3-1) des Blues à l'aller au Parc, les coéquipiers d'Eden Hazard n'ont plus qu'une chance sur quatre d'accéder aux demi-finales. Autant dire que le technicien portugais va devoir s'employer pour se tirer de ce mauvais pas et continuer de soigner ses statistiques.

Jamais le Special One n'a renversé une situation si mal engagée. Avec le Real Madrid, il avait échoué face au Barça en 2011 (défaite 2-0 à domicile, nul 1-1 au retour). Idem un an plus tard contre le Bayern Munich (1-2 à l'aller à l'extérieur puis 2-1, élimination aux tirs au but). L'an passé avec Madrid, il a presque réalisé le challenge en demi-finale face au Borussia Dortmund (1-4, 2-0). « Ce match est loin d'être fini. On va l'aborder avec un sourire, c'est ce qu'il faut pour réaliser un exploit quasi impossible. On sait qu'il faudra un score fou. Il ne faudra pas avoir peur, les mettre en difficulté et voir ce qu'il se passera », glisse Mourinho dont les Blues, battus 2-1 à Barcelone en huitièmes de finale aller en 2005, s'étaient ensuite imposés 4-2 au retour dans un match de légende.

Quelle sera sa tactique ?

Stamford Bridge rêve d'un scénario similaire. Il a déjà été le théâtre de soirées européennes épiques et de renversements mémorables. Il y a deux ans, en huitièmes de finale de la Ligue des champions, quand Chelsea, alors coaché par Roberto Di Matteo avait terrassé le Naples de Lavezzi et Cavani (1-3, 4-1 a.p.).

Mais en 2004, en demi-finale de la Ligue des champions, Monaco s'était présenté à Stamford Bridge avec le même avantage que le PSG (3-1). Les joueurs de Didier Deschamps avaient douté, menés 2-0 après quarante-trois minutes mais ils étaient revenus pour se qualifier (2-2).

Le Special One a eu le temps de disséquer le revers de Paris. Défense aux abois, milieu de terrain totalement dépassé après la pause, attaque sans ressort avec notamment un Schürrle esseulé en pointe. Les Londoniens sont passés à côté et leur entraîneur aussi.

Tactiquement, que va faire le stratège Mourinho ? Il peut choisir de ne pas trop déséquilibrer son équipe et garder le 4-2-3-1 habituellement utilisé à domicile. Il peut également innover avec un 4-4-2 et une pointe renforcée (Torres et Schürrle par exemple) ou un 4-1-4-1 afin de s'assurer la maîtrise du milieu de terrain (Willian, Oscar, Hazard et Schürrle derrière Torres). Reste désormais à composer avec les incertitudes sur la présence d'Eto'o, la blessure de Mikel et la suspension de Ramires.

Le Parisien
Varino
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Lavezzi, plus qu’un boute-en-train

L'attaquant argentin aime la vie et ne s'en cache pas, ce qui lui vaut une certaine popularité dans le vestiaire du PSG. Une équipe avec laquelle il est aussi devenu tres efficace.


Une tete dépasse toujours du rang. Quand un petit malin en visite au Vatican avec sa sélection s’installe dans le fauteuil du pape ou quand un joueur ébouriffe le président de la LFP au moment de la remise du trophée de champions, cherchez Ezequiel Lavezzi. L’international argentin du PSG (28 ans) n’est j amais loin. Et depuis le début de l’année 2014, il est rarement éloigné des buts décisifs de son équipe, à l’image de son ouverture du score contre Chelsea (3-1), mercredi, une efficacité qui l’avait souvent fui lors des six premiers mois de la saison.

Qu’entendait-on, alors, au sujet de l’ancien Napolitain, recruté en 2012 par le PSG ? « Inexistant » , « maladroit », « statistiques trop pauvres » . Puis les critiques ont débordé du cadre sportif, se sont attaquées à son hygiène de vie et le public est devenu friand de coulisses, de mauvaises raisons et de quelques phrases que l’intéressé apportait au moulin des détracteurs. Quand Lavezzi déclare au magazine Surface de septembre 2012, « si j’ai la possibilité de faire la fête, il n’y a pas de souci, je la ferai » , il admet une réticence pour la préparation invisible et s’expose aux foudres de ceux qui le trouvent transparent. Et quand il déclare à L’Équipe, quelques jours plus tard, que « si un joueur joue mal, on dit que c’est parce qu’il s’est couché tard… C’est une règle à accepter dans ce métier » , il assume son art de vivre. « Parce qu’il sait aussi quand il peut sortir et quand il ne le peut pas » , dit un intime.

EN FÉVRIER, LA MORT DE SON ONCLE FUT UN CHOC ET UN DÉCLIC

Cette année, Lavezzi ne sort ni plus ni moins qu’auparavant, et résumer son statut à celui de rigolo de service est un brin réducteur. « ‘‘Pocho’’ (son surnom) est extrêmement important pour le groupe, assure le milieu Blaise Matuidi. C’est vrai, il aime chambrer et c’est le bon vivant de l’équipe. Mais c’est aussi un mec qui donne l’exemple, avec une force mentale incroyable, proche de tout le monde dans le vestiaire. » C’est sans doute la raison pour laquelle, début février, le jour où il a appris l’assassinat de son oncle, son premier entraîneur de foot, abattu à soixante ans d’une balle en pleine tête dans une rue de sa ville d’origine, Villa Gobernador Galvez, il a vu ses partenaires défiler, un par un, pour l’étreindre.

Il aurait pu être anéanti mais il a voulu jouer dès le week-end suivant, contre Valenciennes (3-0, le 14 février). Et il a ouvert le score. « Il a pris un coup, c’est sûr, mais d’une certaine manière, je pense que cet événement a été un déclic pour lui » , raconte un habitué du vestiaire. Matuidi prolonge : « S’il a forcément été ému le premier jour, il n’a rien montré les suivants et a été super costaud. » Et super efficace. À l’origine du penalty transformé par Zlatan Ibrahimovic à Leverkusen (4-0), le 18 février, buteur à Toulouse (4-2) le 23, auteur d’un doublé à Bastia (3-0) le 8 mars, à son retour de sélection, de nouveau buteur contre les Allemands en huitième de finale retour de C 1 (2-1) quatre jours plus tard, il a exécuté, mercredi dernier, un enchaînement contrôle-demi-volée face à Chelsea, qui a entrouvert la voie d’une qualification pour les demi-finales (3-1), en laissant éclater une joie jamais vue depuis qu’il porte les couleurs du PSG.

« Quand Pocho a été transféré à Paris, à l’été 2012, il a vécu une adaptation difficile parce que la ville et le mode de vie sont très différents de ce qu’il connaissait à Naples, raconte Carlos Cervetto, l’un de ses proches qui lui rend régulièrement visite en France. Mais peu à peu, il y a pris goût et s’est rendu compte que l es gens n’étaient pas si froids que ça. »

IL INVITE SOUVENT SES COÉQUIPIERS CHEZ LUI, À NEUILLY

Un an plus tard, il a pu inculquer le ‘‘virus’’ parisien à Edinson Cavani, son coéquipier durant deux saisons à Naples (de 2010 à 2012), dont il est sans doute le plus proche dans le vestiaire. « Il a été important pour l’intégration d’Edinson parce qu’il lui a expliqué les rouages de la ville et du club » , confirme Fernando Cavani, le frère du Matador. Lavezzi lui a notamment suggéré de s’installer à Neuilly-sur-Seine, pas très loin de son domicile, où il réside avec Yanina Screpante, ex-mannequin argentine reconvertie dans le design d’intérieur, sa fiancée depuis quatre ans. C’est aussi à son domicile que Pocho organise régulièrement des barbecues – parfois à la dernière minute – avec ses partenaires parisiens, pour fêter un but, une victoire ou bien pour le simple plaisir de se retrouver.

Celui qu’il aime retrouver, aussi, c’est son fils Tomas, huit ans, toujours sur le fond d’écran de son téléphone, qui vit en Argentine avec sa mère. « ‘‘Tomy’’ est la copie conforme de son père, sourit Cervetto. Quand vous le voyez jouer au foot, il a la même allure, la même gestuelle. » Parfois, le domicile de Lavezzi à Neuilly ressemble à la maison du bonheur où Marco Verratti et Salvatore Sirigu, deux autres très proches, lui rendent visite, tout comme deux amis Napolitains qui débarquent souvent. Chez lui, il a fait installer une chaîne argentine pour suivre les matches de Rosario Central (D 1), son club de coeur. Pour cet amoureux transi de Diego Maradona dont il s’est fait tatouer le visage, Naples restera d’ailleurs un moment particulier dans sa carrière. « On sent le grand pro passé par la Serie A, note Julien Lanfrey, en charge des relations publiques chez Adidas, l’équipementier de Lavezzi. Il est toujours disponible pour des opérations et lui ne nous a jamais fait faux bond. C’est marrant : au début de l’année, il a essayé le modèle de chaussures porté par Lucas et depuis qu’il joue avec, il marque plus… »

S’il ne vit plus à Paris la ferveur rencontrée à Naples et si l’idée de retourner en Italie lui a traversé l’esprit en milieu de saison quand il entendait que le PSG était à la recherche d’un attaquant, Lavezzi, sous contrat jusqu’en 2016, ne songe plus à un départ. « Il ne pense plus qu’à la Ligue des champions » , dit son ami Cervetto. Et peut-être que s’il continue de surfer sur sa réussite du moment, il pourra retrouver une place de titulaire en équipe d’Argentine, où Lionel Messi et aussi Sergio Agüero et Gonzalo Huigain représentent une forte concurrence. À deux mois de la Coupe du monde au Brésil (12 juin - 13 juillet), ce serait l’idéal.



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Toujours accros à « Pocho »

DEPUIS SON DÉPART de Naples pour le PSG, à l’été 2012, on parle beaucoup, en Italie, d’Ezequiel Lavezzi (28 ans) pour évoquer… son possible retour ! À chaque mercato, la possibilité de voir l’international argentin retrouver la Serie A est avancée. En janvier, c’est à l’Inter Milan de Walter Mazzarri, son ancien entraîneur au Napoli, qu’on l’a annoncé. Mais c’est à Naples que le souvenir de l’attaquant est le plus vif. Après cinq années (2007-2012) d’une histoire commune qui a parfois viré au passionnel, « Pocho » y a laissé une trace indélébile, au même titre qu’Edinson Cavani. Samedi dernier, en conférence de presse, il a même été demandé à Rafael Benitez, le technicien napolitain, d’émettre une préférence entre le duo Lavezzi-Cavani et celui dont il dispose aujourd’hui avec Gonzalo Higuain et José Callejon. « Il n’est pas juste de faire un choix, a répondu l’Espagnol. Cavani et Lavezzi sont des joueurs de haut niveau qui ont tout donné pour Naples. Les avoir tous les quatre aurait constitué une véritable force pour le club. »

Naples et l’Italie continuent en tout cas à suivre les aventures de Lavezzi. Avec des buts signés Pocho et Javier Pastore (parti de Palerme en 2011), la Gazzetta dello sport a même estimé que c’était un « PSG à l’italienne » qui avait pris le dessus sur Chelsea lors du quart de finale aller de la C 1, mercredi dernier (3-1).



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Chelsea lui réussit

TROIS MATCHES, trois buts : dire qu’Ezequiel Lavezzi apprécie Chelsea est un euphémisme. Buteur lors du quart de finale aller de la Ligue des champions face aux Blues, mercredi dernier (3-1), l’attaquant argentin du Paris-SG s’était déjà mis en évidence face à l’équipe londonienne. Le 21 février 2012, en huitièmes de finale aller de la C 1, sous les couleurs de Naples, « Pocho » y était allé de son doublé. Insaisissable ce soir-là, il avait d’abord égalisé à 1-1 d’une superbe frappe enroulée de l’intérieur du droit (38e, notre photo), avant de clôturer la marque sur un service d’Edinson Cavani (65e, 3-1). Au retour, le 14 mars, Lavezzi, qui avait disputé l’intégralité de la rencontre, était resté muet et le Napoli avait finalement été éliminé sur la pelouse de Stamford Bridge (1-4 a.p.).

L'Equipe


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Eliminer Chelsea rapporterait 450 000 € aux Parisiens

Si les Parisiens, vainqueurs 3-1 à l’aller, résistent aux Anglais demain, ils toucheront une sacrée prime. Et bien plus s’ils vont en finale !


DÉSORMAIS dans le top cinq européen pour les revenus qu’il génère, le PSG propose également des salaires et primes équivalents aux grandes puissances du football comme le Bayern Munich, le Real Madrid, le FC Barcelone ou encore Manchester United, avec lesquelles il rivalise désormais. C’est le trio Ibrahimovic, Thiago Silva et Camara (la star, le capitaine et l’ancien) qui a été désigné pour négocier les primes collectives cette saison aussi. Et, au final, les montants sont identiques à ceux de la dernière saison. Revue de détail des bonus dans les trois compétitions que Paris peut encore remporter. En cas de Grand Chelem, les joueurs toucheront 1,45 M€.

400 000 € le titre de champion. Avec une avance très confortable sur Monaco et un goal-average ultra favorable à six journées du terme de la Ligue 1, le titre est pour ainsi dire acquis. Les Parisiens les plus sollicités par Laurent Blanc seront récompensés par une prime de 400 000 € chacun. Comme l’an dernier, tous les joueurs de l’effectif, soit 24 ou même 25 si l’on intègre le quatrième gardien Diaw Mory, percevront quelque chose. Sous la direction de Carlo Ancelotti, en 2012-2013, il avait été décidé que les 20 joueurs le plus souvent présents sur les feuilles de match seraient concernés. Les autres devant se partager 400 000 €. Finalement, ceux qui avaient le moins joué, ou qui étaient partis à la mi-saison, avaient eu droit à une demi-prime de 200 000 €. Il se peut cette saison aussi que les dirigeants fassent preuve de la même générosité. Et comme l’an passé, les Parisiens ne perçoivent plus d’argent au match (en cas de victoire ou de nul). Seul le succès final est rétribué dans la capitale.


50 000 € la Coupe de la Ligue. A l’échelle du nouveau PSG, cette somme peut paraître infime. Si Paris écarte Lyon le 19 avril au Stade de France, les joueurs recevront 50 000 €. Plus que l’argent, Blanc et ses hommes auront répondu aux exigences du président Al-Khelaifi. Celui-ci avait fixé comme objectif cette saison un doublé coupe-championnat. Ce serait chose faite. Et ce serait inédit.

1 M€ la Ligue des champions. C’est le jackpot suprême. Ibra et ses partenaires toucheront bien 1 M€ en cas de triomphe en Ligue des champions, comme l’a révélé « l’Equipe » courant mars. Cette prime, négociée la saison passée, a été reconduite telle quelle. Le montant de 1 million correspond à l’accumulation des gains glanés dans l’épreuve à chaque fois que le PSG franchit l’une des cinq étapes qui conduit au sacre. Ainsi, pour être sortis des poules, les Parisiens sont assurés de toucher 100 000 €, 150 000 de plus pour s’être qualifiés pour les quarts de finale. Ils ajouteront 200 000 € à leur magot s’ils éliminent Chelsea demain soir. Soit 450 000 € pour avoir atteint le dernier carré de la prestigieuse épreuve. Une place en finale rimera avec 250 000 € supplémentaires et le titre permettra d’enjoliver le tout avec 300 000 €. Soit, au total, 1 M€. Si la direction se montre aussi généreuse, c’est qu’elle sait parfaitement qu’un succès en Ligue des champions aurait des répercussions énormes partout sur la planète. En outre, en cas de victoire en finale le 24 mai à Lisbonne, le PSG percevrait 60 M€ de l’UEFA. Il en reverserait un peu moins de la moitié à ses joueurs, les principaux artisans de cette possible et historique performance.

Le Parisien
Varino
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Une marche à ne pas rater

Fort de deux buts d’avance, Paris tient une occasion rêvée de rejoindre les plus grands dans le dernier carré.


IL AURAIT QUAND MÊME PU nous donner une date. « Un jour, le PSG la gagnera », a soumis à son audience Laurent Blanc en évoquant la Ligue des champions. On aimerait savoir quand, alors qu’un rêve se dessine dès cette saison. Après le 3-1 du match aller, on n’en peut plus d’attendre et d’espérer, en remuant chaque nuit tous les scénarios, les mauvais comme les bons. Mais comment prévoir ? Qui aurait pu dire que Lavezzi allait marquer au bout de trois minutes il y a une semaine ? Qu’un soir de difficultés pour Ibra et Cavani, le PSG serait sauvé offensivement par son fantasque et barbichu Argentin, par un autre, Pastore, inconstant depuis un an et demi, et par la défense de Jallet, le revenant que l’on n’attendait plus ?

La météo londonienne annonce ce soir un avis de tempête sur Stamford Bridge, du combat, des secousses et des trous d’air infernaux pour le PSG. Mais rien n’est moins sûr. C’est seulement parce qu’on n’en sait pas assez sur ce PSG-là qu’on se torture l’esprit. On ne sait pas encore s’il est capable de souffrir sur la durée, de poser son jeu quand viennent les turbulences. On sait simplement que le PSG peut être grand, comme mercredi dernier au Parc des Princes et que l’idée de l’être deux fois de suite ne sera pas de trop face à Chelsea.

Un pacte pour Ibra

Les perdants du Parc n’ont, eux, aucune raison d’offrir deux fois le même visage. Mourinho et Hazard, les deux grandes déceptions de la première manche, n’ont pas des têtes de victimes sur le long terme. Ils ne se rateront pas deux fois de suite, pas dans ces proportions en tout cas. A moins d’un déclin momentané de l’actuel deuxième du Championnat d’Angleterre, ce qui n’a été annoncé nulle part. Mais Chelsea ne pourra pas non plus se qualifier chaque fois en manquant l’un des deux matchs. Cela passe contre Galatasaray, pas forcément devant le PSG. Il se dégage du club de la capitale comme une force tranquille et sereine, de bon ton ce soir. Comme si les acteurs parisiens, eux, avaient davantage d’infos sur leurs réelles ressources et leurs vrais ressorts.

Eux connaissent parfaitement ce qui les attend tout à l’heure et savent peut-être déjà s’ils possèdent l’épaisseur d’un demi-finaliste. C’est ce qu’on appelle un destin et on dirait qu’il habite déjà certains coeurs parisiens. Le PSG s’est aussi fendu d’un pacte secret de vestiaire : tout faire pour donner à Ibrahimovic, blessé, la possibilité de disputer une demi-finale de Ligue des champions. Ils lui doivent bien ça. Et on adorerait voir ça. Une qualification parisienne, ce serait vraiment une belle histoire.



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Pastore titulaire

EN L’ABSENCE d’Ibrahimovic, Laurent Blanc fera bien sûr confiance à Cavani dans l’axe de l’attaque. Lors de la dernière séance hier, l’entraîneur parisien a placé Javier Pastore sur le front droit de l’attaque. L’Argentin a effectué toute la mise en place avec la chasuble des titulaires, tandis que Lucas n’a pas quitté l’équipe des remplaçants. En défense, Jallet devrait débuter la rencontre malgré le retour dans le groupe de Van der Wiel.

Sirigu- Jallet ou VDW, Alex, Silva, Maxwell- Verratti, Motta, Matuidi- Pastore, Cavani, Lavezzi
Cech- Ivanovic, Cahill, Terry, Azpilicueta- Lampard, Luiz- Willian, Oscar, Hazard- Eto'o ou Torres



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Le grand défi de Cavani

C’EST UN LOURD HÉRITAGE à porter. Depuis samedi, et pendant les quatre semaines à venir, Edinson Cavani, plus cher transfert de l’histoire de la Ligue 1 (64 M€), doit tenter de faire aussi bien que Zlatan à la pointe de l’attaque parisienne. « Ce n’est pas le type de joueur à se rajouter de la pression, précise Omar Da Fonseca, ancien attaquant du PSG et de Monaco. En revanche, il a probablement conscience qu’il a tout intérêt à se montrer. Tout comme Lavezzi. Ils doivent prouver que le PSG, ce n’est pas qu’Ibra. Chelsea devra marquer et donc se découvrir. Cavani aura donc les espaces nécessaires pour imposer son jeu. C’est là où il est attendu. C’est un match pour lui. Il n’a pas le droit de se louper. »

Exilé sur le côté droit depuis le début de la saison, Cavani retrouve son poste de prédilection, celui qui l’a fait briller à Naples, quelques jours seulement après avoir fait comprendre, dans une interview au quotidien « l’Equipe », son désir d’évoluer dans cette position. Or, avant son but contre Reims (3-0), il était resté muet pendant 499 minutes. Pourtant, samedi, sa prestation n’a guère été éblouissante. « Il était un peu en manque de repères, estime Jean-Pierre Papin, ancien Ballon d’or. Mais c’était davantage lié aux joueurs à ses côtés, avec qui il n’a pas l’habitude d’évoluer. Il sort aussi d’une période où il a connu quelques soucis physiques et familiaux. » Paradoxalement, peut-il être déboussolé d’évoluer en pointe alors qu’il a acquis des automatismes sur le côté ? « Non, car il connaît ses partenaires, surtout Lavezzi avec qui il a une grande complicité depuis Naples, précise Pablo Correa, ancien attaquant uruguayen et actuel coach de Nancy (L 2). C’est un finisseur, il est dépendant des autres, de ceux qui peuvent lui fournir des ballons. Or, avec Motta ou encore Matuidi, il n’y a pas de soucis de ce côté-là. »

« Ibrahimovic reste l’attaquant le plus fort de notre championnat, signale Sonny Anderson, consultant sur BeIN Sports. Mais Cavani est aussi un grand buteur. Il va vite retrouver ses repères en jouant dans l’axe. Et surtout le plaisir. » Ses statistiques cette saison en pointe de l’attaque parisienne ont d’ailleurs de quoi le rassurer. S’il n’a joué que 679 minutes (sur un total de 2 879) dans cette position, il a inscrit 11 buts, soit un toutes les heures environ. Contre un toutes les 200 minutes lorsqu’il évolue sur le côté droit. « Dans l’axe, il a moins de replis défensifs à effectuer. Et ça, pour un attaquant, c’est important », ajoute Da Fonseca.

« Même s’il a fait du bon boulot, ce n’est pas un joueur de couloir, poursuit Pablo Correa. Il a besoin de liberté pour balayer tout le front de l’attaque. Il est beaucoup plus performant ainsi. » « Je suis fan de ce joueur, ça me rappelle des bons souvenirs, sourit Papin. A mes yeux, c’est un des plus grands numéros 9 au monde, qui sait jouer dans la profondeur. Il n’y en a plus beaucoup des comme lui. »



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Les cinq pièges qu’il faut éviter

TOUS LES VOYANTS sont au vert pour le PSG, de son score (3-1) aux statistiques (78 % de chances de se qualifier). Pour passer, il faudra cependant respecter cinq principes majeurs.

Ne pas jouer contre-nature. Marquer à Stamford Bridge faciliterait la qualification de Paris. Pour cela, le plus simple est encore de jouer son jeu. Celui du PSG, c’est la possession. Le contre n’est qu’une arme parmi d’autres, pas l’arme fatale. Profiter des espaces et de la profondeur, avec Lavezzi, Cavani et Lucas — s’il est titulaire — oui, tout miser là-dessus, non. C’est lorsque Paris a repris le ballon en seconde période mercredi dernier qu’il a fait le plus mal à Chelsea. Reculer pourrait se révéler fatal.

Ne pas faire n’importe quoi d’emblée. Ça va pousser fort tout de suite ! Chelsea va mettre une intensité de folie dès les premières minutes, pour rendre son rêve possible et se donner encore plus de coeur à l’ouvrage. Il faut donc s’y attendre et encore plus s’y préparer. C’est le moment où les cadres doivent se montrer, poser le pied sur le ballon et rassurer. Ce sera le rôle de Thiago Silva, Alex et Thiago Motta.

Rester sourd aux provocations. On l’a vu à l’aller, notamment avec David Luiz : les provocations arrivent vite avec l’équipe de José Mourinho. Thiago Motta et Verratti peuvent sortir du match quand celui-ci se muscle. Ce sera peut-être une des fameuses combines mises en place par l’entraîneur portugais. Il n’est jamais bon de finir un match à dix, celui-ci particulièrement.

Tous défendre comme Cavani. Ibra absent, Cavani va se recentrer, continuer à défendre inlassablement comme sa générosité le pousse à le faire. Mais il va manquer ses replis sur le côté droit, le côté de Hazard, que le PSG avait bien bloqué au Parc des Princes. Il faut que Pastore ou Lucas mais aussi l’équipe compense cette absence. Cavani, lui, défendra principalement dans la zone de David Luiz pour empêcher la relance des Blues.

Pas de suffisance. Il faut complètement faire abstraction du score. Si Paris a gagné le match aller mais aussi la bataille tactique et l’approche psychologique, le décor va changer ce soir. C’est un autre combat, une autre histoire, un nouveau scénario. Il ne faut pas se croire arrivé, un des travers de la mentalité sportive française. Le PSG doit faire comme s’il avait le dos au mur.



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« A domicile, Chelsea est habitué à la performance »

Marcel Desailly, ancien capitaine des Blues


AVEC 222 MATCHS en six saisons sous le maillot de Chelsea, Marcel Desailly est chez lui à Stamford Bridge. L’ex-capitaine des Blues, consultant pour le groupe Canal +, livre un regard acéré sur le duel entre son ancien club et le PSG.

Le match aller est-il un échec personnel de José Mourinho ?
MARCEL DESAILLY. Arrêtez avec Mourinho. Cavani l’a bien dit, il n’est pas sur le terrain ! Il n’a pas innové, il a un système très huilé, très défensif et c’est cela que Chelsea n’arrive plus à faire aujourd’hui. Lolo (Blanc) a bien joué le coup en évoluant de la même manière. Mais la victoire est aussi venue de ceux qu’on attendait le moins. Lavezzi ne marque jamais, Pastore non plus. C’était un coup de poignard d’un joueur frais. Presque un miracle. Mais ce n’est pas fini. C’est difficile de jouer à Stamford Bridge. Et le 2-0 est toujours possible.

Quel est le risque pour les Parisiens ?
A domicile, Chelsea est habitué à la performance. Je les crois capables de renverser la tendance et de gagner 2-0. Inconsciemment, Paris va être dans une position d’attente avec ses deux buts d’avance. Le risque, c’est est de voir Chelsea mettre la machine en route. Il faudrait que Paris joue à l’extérieur avec sa philosophie habituelle. Les trois milieux ont une technique, un volume de jeu et de récupération qui peuvent permettre aux attaquants de tenter des coups.

Si vous étiez capitaine du PSG, que diriez-vous à vos coéquipiers avant d’entrer sur le terrain ?
J’ai été le capitaine de Chelsea alors j’ai un peu de mal (rires). J’espère la victoire des Blues. Mais en tant que Français, je trouve que cela fait trop longtemps qu’on n’a pas gagné la Ligue des champions. Vingt ans (NDLR : 1993), vous rendez-vous compte ? Les Parisiens doivent se dire : « On a toujours voulu être là et on n’a plus à avoir peur de personne. On ne recule pas, on n’est pas naïfs et on va aller la chercher cette victoire. Non pas sur un 0-0 héroïque mais en marquant des buts, en en encaissant peut-être mais en jouant. » Paris doit être sûr de ses qualités.

Les Parisiens peuvent-ils être impressionnés par le stade ?
Même si les spectateurs sont très près du terrain, c’est un petit stade avec ses 42 000 places, loin des ambiances de San Siro à Milan, d’Old Trafford à Manchester ou d’Anfield à Liverpool. Ça n’aura pas grande influence.

Comment se passent les derniers instants avant un match dans le tunnel de Stamford Bridge ?
A l’époque, on criait « Come on guys », mais il n’y a plus trop d’Anglais à part Terry et Lampard. Désormais, c’est une préparation un peu plus individualiste. Chacun est conscient de ses responsabilités, surtout avec Mourinho qui briefe individuellement les joueurs. Cela se joue alors dans les regards.

Que change l’absence de Zlatan Ibrahimovic ?
L’aller a confirmé que les gros matchs ne sont pas pour lui. C’est l’occasion pour le collectif de pouvoir s’exprimer sans son leader. Cela vaut en premier lieu pour Cavani. Il aura l’occasion d’évoluer en pointe, sans avoir à faire tous les efforts défensifs qu’il a effectué à l’aller. Quand on parle de grandes équipes, on parle de grands effectifs.



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Stamford Bridge, enfer ou paradis ?

« JOUER LÀ-BAS, c’est l’enfer. Tout le monde est excité. Vous êtes sous pression dès le début du match. C’est l’une des meilleures ambiances en Europe. » Tout le monde ne partage pas l’avis de Gerard Piqué, le défenseur du FC Barcelone. Car ce n’est pas toujours le feu à Stamford Bridge, enceinte de 42 000 places située dans le très chic quartier de Fulham. En 2004, le PSG y avait disputé un match de poule de Ligue des champions dans une ambiance soporifique. « Je ne m’étais pas senti oppressé, se souvient José Pierre-Fanfan, capitaine à l’époque. Et l’ambiance ne m’avait pas marquée. Les fans de Chelsea ne sont pas réputés pour être les plus chauds d’Angleterre. »

Attention toutefois, car Stamford Bridge est un volcan qui se réveille lors des grandes occasions. Quand il faut faire front, pousser leur équipe et renverser des montagnes, les supporteurs des Blues répondent toujours présents.

« C’est un stade intimidant, raconte Bacary Sagna, le défenseur d’Arsenal, qui a joué là-bas à maintes reprises. C’est un petit terrain et les spectateurs sont très proches de la pelouse. Il y a beaucoup d’intimidation et d’agitation. Tu entends vraiment les chants, les sifflets. Il n’y a pas beaucoup de monde, mais ils font du bruit comme s’ils étaient le double. » José Mourinho apporte une dimension supplémentaire au caractère si particulier de Stamford Bridge. Le Portugais reste sur une série de 77 matchs sans défaite en Premier League. Certes, le FC Bâle s’est imposé cette saison en Ligue des champions (2-1) mais dans les rencontres qui comptent vraiment, sous Mourinho, le Bridge est une forteresse. Les 3 000 Parisiens présents dans les tribunes ce soir auront fort à faire pour tenter de répondre à 39 000 Blues, ce qui est un beau challenge. Un challenge crucial surtout.

« Les joueurs du PSG auront besoin d’entendre le soutien de leurs fans. Ils vont être mis sous pression d’emblée et les encouragements de leurs supporteurs seront très importants. Cela te permet de sortir un peu la tête de l’eau face à la tension créée par le reste du stade », explique Robert Pires. Un conseil à suivre : L’ancien Gunner a joué six ans en Premier League et n’a jamais perdu à Chelsea.



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Eto’o jouera « peut-être »

JOSÉ MOURINHO a laissé planer un doute hier sur la participation de Samuel Eto’o à la rencontre. « Je ne sais pas s’il est totalement apte. Je ne pense pas qu’il le soit. Mais l’aligner demain (NDLR : ce soir), peut-être », a confié l’entraîneur portugais. Le Camerounais est éloigné des terrains depuis le 22 mars après avoir été victime d’une blessure aux ischio-jambiers lors de la très large victoire contre Arsenal (6-0). Après deux semaines d’indisponibilité, il s’est entraîné seul hier matin. Mourinho se veut néanmoins prudent. « S’il doit sortir au bout de dix minutes, ça ne sert à rien de prendre le risque, a ajouté le coach. Mais si ce risque est minimal, alors d’accord. »



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Pour la Ligue 1, c’est loin d’être joué

CONFIANCE ET MÉFIANCE… Dans leur grande majorité, les acteurs de la Ligue 1 se montrent optimistes sur les chances du PSG d’atteindre le dernier carré de la Ligue des champions. Alain Casanova résume le sentiment général. « Ce ne sera pas facile, mais j’estime que Paris va se qualifier, souligne l’entraîneur de Toulouse. Les Parisiens vont être obligés de bien défendre et de tenter des coups offensifs. Ils devront marquer, parce que les équipes qui ont encaissé un but à l’aller à domicile sont toujours en danger au retour à l’extérieur. »

De l’avis général, les partenaires de Thiago Silva ont donc les cartes en main pour atteindre leur Graal. Mais ils devront composer avec certains paramètres. « Je pense tout de même que l’absence de Zlatan sera préjudiciable au PSG, car il apporte un registre supplémentaire dans le jeu de son équipe, avance René Girard, le coach de Lille. Il est capable de garder le ballon et face à des équipes comme Chelsea, et dans ce contexte-là, ça fait énormément de bien. Paris va certainement gagner en percussion ce qu’il va perdre en maîtrise. » Pas facile de se passer de son meilleur joueur, surtout dans l’ambiance surchauffée d’un stade anglais.

« C’est quand même assez indécis, pronostique le Lyonnais Steed Malbranque qui a évolué dix ans en Premier League entre 2001 et 2011. Stamford Bridge n’est pas la plus grosse ambiance en Angleterre mais le stade va quand même pousser pendant tout le match. Ce qui compte, c’est de ne pas encaisser un but d’entrée. Si Chelsea ouvre le score très vite comme Lavezzi l’a fait à l’aller, il peut y avoir le feu. » « Quoi qu’il arrive, les Parisiens doivent s’attendre à l’enfer », abonde Girard.

Quelle posture devra adopter le PSG et surtout quelle tactique va lui opposer Mourinho ? Ce sont les deux autres questions que se posent les joueurs de la L 1. « Ça va être compliqué, parce que le jeu du PSG n’est pas d’attendre. Dans cette situation, le résultat du match aller est difficile à gérer, parce qu’on a tendance à vouloir préserver le score », estime Didier Digard, le milieu de terrain niçois et ancien Parisien. « Chelsea, ce n’est pas n’importe qui en Europe. Et il faut s’attendre à un coup tactique de Mourinho », avoue Samuel Umtiti, le défenseur lyonnais.

Reste à garder les pieds sur terre et à faire preuve d’humilité. « On voit le PSG très grand parce qu’il a gagné 3-1, alors qu’il y a une semaine, on disait qu’il était tout petit. C’est une habitude très française, témoigne Claude Puel, le coach de Nice. Les matchs, il faut les disputer. Chelsea aura des possibilités. Il n’y a rien de joué. »



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L’angleterre commence à aimer le PSG

LA DERNIÈRE VISITE du PSG à Chelsea remonte à près de dix ans. C’était en novembre 2004. En phase de poule de la Ligue des champions, les deux clubs s’étaient quittés sur un score nul et vierge. A l’époque, Paris ne représentait rien ou presque pour les Britanniques, hormis peut-être l’une des rares capitales d’Europe dépourvue d’un club digne de ce nom.

Depuis, le regard des Anglais a changé. En 2011, ils avaient pourtant accueilli le PSG version QSI avec défiance et pessimisme. Mais la semaine dernière, après le succès du match aller (3-1), la presse d’outre-Manche a reconnu la supériorité des champions de France et la nouvelle dimension de la formation de Laurent Blanc.

« Les Anglais ont toujours eu un faible pour le côté glamour du PSG dans les années 1990. Là, les Parisiens sont entrés dans une nouvelle dimension, explique Neil Ashton, reporter au Daily Mail. Ils sont respectés en raison de la présence de joueurs de classe mondiale. Ils font désormais partie des grandes puissances en Europe. »

Cette considération nouvelle, Paris la doit aussi bien sûr à David Beckham. Ses six mois passés sous le maillot bleu et rouge la saison dernière ont popularisé le club chez l’Anglais de base.

Désormais, les exploits d’Ibra passent à la télé

« Le PSG compte beaucoup plus aujourd’hui. Il y a du respect et de la reconnaissance. Beckham a joué un rôle important pour faire du PSG une équipe aimée et admirée. Les arrivées de très grands joueurs et le style de jeu attractif ont également contribué à ce fort intérêt », analyse David Ginola, l’ancienne idole du Parc devenu consultant outre-Manche. La L 1 et le PSG sont désormais retransmis à la télévision anglaise, les exploits d’Ibrahimovic relatés dans les journaux ou magazines spécialisés.

Les Anglais ont cependant encore quelques réserves sur la politique de Paris à moyen terme et sur le fairplay financier. « Il y a encore beaucoup de questions autour du club et de sa manière de fonctionner. A quoi jouent-ils ? Ils dépensent beaucoup trop à tous les niveaux et ce n’est pas viable sur le long terme, poursuit Neil Ashton. S’ils prouvent qu’ils peuvent continuer leur politique en respectant les règles, alors ils seront encore plus considérés ici. »



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Al-khelaifi a contacté le directeur sportif de Monaco

Le prochain directeur sportif du PSG pourrait être portugais. Après avoir pensé à Luis Figo et Pauleta, le club parisien a jeté son dévolu sur Luis Campos, le conseiller sportif de l’AS Monaco. Selon nos informations, Nasser al-Khelaifi, le président parisien, l’a contacté deux fois pour lui proposer de rejoindre Paris la saison prochaine. Campos conseille la direction russe de l’équipe de la principauté depuis décembre mais ne s’entend pas avec Claudio Ranieri. Ancien adjoint de José Mourinho, Luis Campos connaît bien Cristiano Ronaldo et est un intime de son agent, Jorge Mendes. Ce dernier était justement au Parc des Princes samedi lors de PSG - Reims (3-0). L’arrivée de Campos dans la capitale pourrait être une étape à la prochaine relance de la piste Ronaldo au PSG.

Le Parisien
Varino
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Un soir pour Lucas

Sous l'oeil de Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, et de Jean-Claude Blanc, le directeur général, les vingt-deux joueurs convoqués par Laurent Blanc se sont entraînés, hier , en fin d’après-midi, sur la pelouse de Stamford Bridge. Depuis plusieurs jours, l’ancien sélectionneur des Bleus avait annoncé que le forfait de Zlatan Ibrahimovic ne conduirait pas à une modification de son système de jeu et d’une tactique basée en priorité sur la possession du ballon. Le match contre Reims (3-0), samedi, a permis à Blanc de préparer Lucas à une titularisation côté droit et de replacer Edinson Cavani dans l’axe, trois jours après la blessure à la cuisse droite d’Ibra. Dans une soirée qui pourrait contraindre Paris à jouer plus bas que d’habitude et à sortir en contres, les dribbles explosifs du Brésilien pourraient mettre en difficulté la défense de Chelsea. Côté gauche, le retour d’Ezequiel Lavezzi, homme clé de la victoire à l’aller face aux Blues (3-1), ne fait aucun doute, pas plus que la reconduction du trident habituel au milieu – Verratti, Motta, Matuidi –, ménagé le week-end dernier au profit de Rabiot, Cabaye et Pastore. Le seul point d’interrogation peut concerner le poste de latéral droit. Remis de sa blessure au genou droit, Gregory Van der Wiel a été aligné contre Reims. Mais la tendance reste à la titularisation de Christophe Jallet, dont la prestation à l’aller avait été jugée très convaincante par le staff, tant dans le travail défensif sur Hazard que pour apporter une solution dans le couloir lorsque le PSG avait le ballon.


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Sirigu- Jallet, Alex, Silva, Maxwell- Verratti, Motta, Matuidi- Lucas, Cavani, Lavezzi
Cech- Ivanovic, Cahill, Terry, Azpilicueta- Lampard, Luiz- Willian, Oscar, Hazard- Eto'o ou Torres


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Eto’o ou Torres ?

HIER, JOSÉ MOURINHO a entretenu le mystère sur la présence de Samuel Eto’o à la pointe de l’attaque de Chelsea, ce soir face au PSG. «Prêt? Prêt? Je ne sais pas si Eto’o est prêt, déclarait le manager des Blues, hier en conférence de presse. Jouera-t-il ? Peut-être, peut-être... » L’attaquant camerounais, absent des terrains depuis le 22 mars à la suite d’une lésion musculaire à la cuisse droite survenue contre Arsenal (6-0), s’était pourtant entraîné avec le groupe londonien, en fin de matinée, à Cobham. S’il a débuté par un travail spécifique et personnalisé avec Rui Faria, le préparateur physique du club londonien, Eto’o a ensuite pris part à la séance collective avec ses coéquipiers. Suffisant pour être titulaire ce soir ? José Mourinho s’est déjà dit prêt à prendre le risque. Si Eto’o débutait et rechutait, le Portugais aurait toujours un plan B, alors que ce serait beaucoup plus problématique si le Camerounais se blessait après être entré en jeu en cours de match.

S’il n’était pas pas titulaire, Mourinho opterait pour Fernando Torres, sur le banc au coup d’envoi à l’aller, plutôt que pour l’Allemand André Schürrle. Frank Lampard devrait, lui, remplacer Ramires, suspendu, dans l’entrejeu, au côté de David Luiz, tandis qu’Eden Hazard, remplaçant face à Stoke (3-0), samedi en Championnat, retrouvera sa place sur le côté gauche des Blues.



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« Tout le peuple français attend ça »

BLAISE MATUIDI, le milieu parisien, veut être à la hauteur de l’engouement qu’il ressent autour de ce quart de finale.


SUR LA PELOUSE MANUCURÉE de Stamford Bridge, les Parisiens effectuent les premières foulées d’une mise en place légère. Sourires et éclats de rire émanent d’un bout à l’autre de la file indienne partie pour effectuer une paire de tours de l’arène à dominante de bleu avant de passer aux ateliers un peu plus rythmés. « L’atmosphère est excellente, affirmait quelques minutes plus tôt le milieu Blaise Matuidi à propos d’un groupe aux portes des demifinales. Nous sommes tous concentrés. Nous avons bien entendu envie de réaliser un grand match. Maintenant, le match va se jouer à 19 h 45 (20 h 45, heure française). Il faudra être concentré sur le moment. Pas avant et pas après. Ce serait quelque chose d’exceptionnel d’être en demies. Tout le peuple français attend ça. »

Laurent Blanc, qui ne semblait pas plus tendu que ses joueurs, fut même amusé par la question d’un journaliste anglais qui lui demandait si, de son bref passage en Angleterre (Manchester United, 2001-2003), il se souvenait de l’expression « Park the bus » (garer le bus devant le but) ? Avant de répondre avec la gravité de rigueur pour l’événement : « Notre philosophie de jeu, les journalistes français la connaissent. On l’applique de fort belle manière en L 1. Mais la Ligue des champions, c’est un niveau supérieur. On croit en certaines choses : être offensif, avoir la maîtrise du ballon pour poser des problèmes à l ’ adversaire. C’ est l a meilleure manière de gagner des trophées. Après, c’est celui qui gagne qui a toujours raison. Mais si l’on veut devenir une grande équipe, on doit être capables d’appliquer cette philosophie à l’extérieur. »

L’entraîneur redoutait davantage l’entame de match de Chelsea : « On n’est pas venus pour souffrir, mais pour jouer. Maintenant, cela va être difficile, notamment dans les vingt premières minutes, parce qu’ils vont nous agresser. À nous de rester très calmes. On a le jeu pour les contrecarrer. »



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Mourinho cache son jeu

Bougon, l’entraîneur de Chelsea a éludé la plupart des questions, hier. Avant de finir par affirmer, du bout des lèvres, que son équipe allait gagner.


POUR UN MANAGER qui martèle à ses joueurs, depuis la défaite au Parc des Princes (1-3), mercredi dernier, de ne penser qu’à prendre du plaisir, José Mourinho affichait, hier soir, un air pour le moins sinistre, lors de sa conférence de presse.

En relevant cette morosité, des confrères anglais eurent le mérite de dérider l’entraîneur de Chelsea, mais quelques secondes seulement.

D’ordinaire tiré à quatre épingles, « The Special One » s’est même présenté en survêtement devant les caméras. Aurait-il baissé les bras ? Les habitués de Stamford Bridge en ont plaisanté et vu, dans ce discours triste, du « Mou » pur jus. À plus forte raison quand il a affirmé à propos de Thiago Motta : « Il est libre de faire ce qu’il veut. Il n’y a pas de plan. » Là, l’assistance s’étranglait, convaincue que le Portugais cachait son jeu. La preuve par le bref entretien accordé dans le tunnel du vestiaire de Stamford Bridge, samedi après-midi, après la victoire des siens devant Stoke (3-0). Deux représentants des quotidiens anglais de la semaine avaient demandé au boss des Blues s’il fallait s’attendre à une soirée spéciale. Il avait alors rétorqué : « Peut-être...» Puis son visage s’était fermé. « Non, ce sera spécial ! » , avait-il corrigé en frappant six fois son poing droit dans la paume de sa main gauche.

Hier, à la veille de quarts de finale retour de C 1, il a fallu attendre au moins vingt-cinq minutes d’entretien livrées sur un ton monocorde pour enfin apercevoir un peu du manager à la verve légendaire. « Si demain Paris est éliminé, ce sera pour eux une grosse déception. Si nous passons, ce sera un grand exploit », a-t-il affirmé, histoire de faire basculer la pression sur les Parisiens. « Oui, je pense que nous allons gagner. La chose la plus importante , c’est d’y croire. Nous allons marquer plus de buts qu’eux. »



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Parfois, il bout...

Stamford Bridge, le stade de Chelsea, n’est pas un chaudron brûlant. Pourtant, il s’y passe parfois des choses extraordinaires et les visiteurs s’y imposent très rarement.


Il est de bon ton de se gausser de l’ambiance tiède de Stamford Bridge, même s’il n’y a jamais de sièges vides, comme à l’Emirates Stadium d’Arsenal, par exemple. Le stade de Chelsea n’est pas un chaudron où l’on perd la tête, comme dans le Anfield des grandes années du Liverpool FC. Mais une étincelle suffit parfois à y électriser la foule et sublimer les Blues. Depuis le rachat du club par Roman Abramovitch, en 2003, Chelsea est parvenu trois fois sur cinq à remonter un handicap en Ligue des champions (voir par ailleurs), mais il n’a jamais eu non plus à refaire un handicap de deux buts contre un adversaire de la valeur du PSG.

Ezequiel Lavezzi et Edinson Cavani n’ont cependant pas oublié ce 14 mars 2012 où, avec Naples, en huitièmes de finale retour, ils n’avaient pas réussi à se qualifier malgré le 3-1 obtenu à San Paolo. Chelsea renversa la situation en prolongation sur un but de Branislav Ivanovic (4-1 a.p.) au terme d’un match exceptionnel et d’une soirée de feu. « Il s’était passé quelque chose dans le stade que je n’ai pas souvent vu. Stamford Bridge nous avait poussés dès la première minute, l’atmosphère était très spéciale », raconta ensuite Didier Drogba, qui avait ouvert le score à la 28e minute.

EN 2005, BARCELONE PRIT TROIS BUTS EN DIX-NEUF MINUTES

« Normalement, Stamford Bridge n’est pas un stade très chaud, remarquait José Mourinho en début de saison. Nos fans aiment leur club, peut-être encore plus qu’ailleurs, mais ils ont un profil différent. » Un profil que définit Tim Rolls, président du Chelsea Supporters Trust : « Chelsea est un club fortement ancré dans le paysage du football londonien. Il a une frange de fans inconditionnels. Mais l’époque a changé. Dans les années 1970 ou 1980, on payait une somme dérisoire à la porte pour se serrer debout dans les gradins. On venait pour chanter tout le match, il y avait beaucoup de jeunes. Le prix des places a modifié la sociologie du stade. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de touristes, de supporters qui viennent avec leur iPad pour capter l’ambiance créée par les autres. Autour de moi, je n’ai que des voisins de quarante-cinq, cinquante ans. Avec la meilleure volonté du monde, ils ne feront jamais autant de bruit qu’autrefois. Il y a aussi des aspects positifs : il y a plus de familles au stade, plus d’enfants en bas âge, plus de femmes... »

« It’s so quiet, Sta mford Bridge » (« c’est si tranquille, Stamford Bridge » ), chante ainsi souvent le virage réservé aux visiteurs. On est en effet loin de la passion furieuse qui se dégage toujours d’enceintes typiquement british comme le Britannia Stadium à Stoke ou Selhurst Park à Crystal Palace. En revanche, lors des matches à l’extérieur, ils sont toujours 2 000 ou 3 000 derrière Chelsea et l’on entend parfois davantage les hymnes à la gloire des Blues que les fans du coin, notamment à Old Trafford ou à l’Emirates Stadium. Stamford Bridge doit bien quand même dégager quelque chose de très particulier pour que José Mourinho y soit toujours invaincu en 77 matches de Premier League (61 victoires, 16 nuls), et pour qu’il n’y ait perdu que deux matches, toutes compétitions confondues, les deux en Ligue des champions (*) sur ses deux périodes (août 2004-septembre 2007 et depuis août 2013). « Quand il y a un enjeu extraordinaire, il peut se passer des choses extraordinaires », convient le manager portugais des Blues. L’extraordinaire s’est produit le 8 mars 2005. Battu 2-1 au Camp Nou par le FC Barcelone en huitièmes aller, le premier Chelsea de Mourinho menait 3-0 au retour après dixneuf minutes (4-2 au final)...



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... Mais Stamford ne suffit pas toujours

Sous l’ère Abramovitch (depuis 2003), Chelsea a eu cinq fois un handicap à remonter en Ligue des champions lors d’un match retour à domicile. Il a renversé la tendance à trois reprises, mais pas contre Monaco, qui s’était imposé à l’aller sur le même scor

2004 (demi-finales) MONACO - CHELSEA :
3-1, 2-2 Vainqueur à l’aller au stade Louis-II, à dix contre onze (expulsion de Zikos), le Monaco de Deschamps entame mal le retour en encaissant deux buts de Gronkjaer (22e) et Lampard (44e). Il est éliminé virtuellement... une minute avant le but d’Ibarra, qui s’aide de la main (45e). Morientes assure ensuite la qualification (60e). Une issue qui coûtera son poste à Claudio Ranieri, remplacé par José Mourinho. Éliminé

2005 (huitièmes de finale) BARCELONE-CHELSEA :
2-1, 2-4 Le FC Barcelone est emporté par une tornade. Chelsea mène 3-0 après dix-neuf minutes (buts de Gudjohnsen, Lampard et Duff) et se qualifie malgré un doublé de Ronaldinho. Qualifié

2008 (quarts de finale) FENERBAHÇE - CHELSEA :
2-1, 0-2 Ballack et Lampard effacent facilement la défaite subie à Istanbul. Qualifié

2010 (huitièmes de finale) INTER MILAN - CHELSEA :
2-1, 1-0 Salomon Kalou marque à San Siro, mais Chelsea, entraîné par Carlo Ancelotti, perd aussi le deuxième match contre le futur champion d’Europe dirigé par... José Mourinho. Et c’est Eto’o qui donne la victoire aux Nerazzurri à Stamford Bridge ! Éliminé

2012 (huitièmes de finale) NAPLES - CHELSEA :
3-1, 1-4 a.p. Ballotté au stade San Paolo, où il évite miraculeusement une plus lourde défaite, Chelsea est méconnaissable au retour avec des buts de Drogba (28e), Terry (47e), Lampard (75e s.p.). Inler relance Naples (2-1, 55e) mais Ivanovic envoie les Blues en quarts lors de la prolongation (105e). Entre les deux matches, André Villas-Boas a été limogé. Il a laissé son poste à Roberto Di Matteo, qui mènera ses hommes à la victoire en C 1. Qualifié



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Ibra entre Londres... et Munich

DÉJÀ PRÉSENT samedi (photo ci-contre), dans les tribunes du Parc des Princes lors de PSG-Reims (3-0), Zlatan Ibrahimovic est attendu aujourd’hui à Stamford Bridge pour soutenir ses coéquipiers, qu’il croisera auparavant à l’hôtel Intercontinental, situé dans le quartier de Park Lane. « On jouera aussi pour lui car il a à coeur de disputer les demi-finales, a lancé hier le milieu Blaise Matuidi, à Stamford Bridge. Ce serait super de lui rendre ce qu’il a pu donner au club depuis son arrivée. » Soumis à un protocole de soins pour guérir de sa lésion à la cuisse droite, survenue mercredi dernier lors du match aller contre Chelsea (3-1), le Suédois s’apprêterait également à retourner à Munich, à raison d’une fois par semaine. Jeudi dernier, l’ancien Milanais était déjà parti consulter Hans-Wilhelm Müller-Wohlfahrt, le médecin du Bayern. Ibra devrait y subir un traitement homéopathique destiné à accélérer la récupération de son muscle blessé. Pour le PSG, l’objectif est de pouvoir compter sur son buteur star pour une éventuelle demi-finale retour de C 1, à la fin du mois.



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Paris, la relève de Chelsea

Porté par l’argent de Qatar Sports Investments, qui a racheté le club en 2011, le PSG a dépassé les Blues du milliardaire russe Roman Abramovitch, sur le plan économique.


IL Y A ENCORE TROIS ANS, le Paris-SG ne pesait presque plus rien sur la scène européenne. Le club de la capitale, qui ne disputait plus la Ligue des champions depuis 2004-2005, périclitait sur le plan financier, avec un budget de 93 M€ et des pertes accumulées péniblement épongées par son ancien actionnaire majoritaire, Colony Capital. Chelsea paraissait alors intouchable, sur une autre planète économique, grâce à la fortune de Roman Abramovitch (47 ans), estimée à près de 10 milliards de dollars.

En janvier 2011, le milliardaire russe, propriétaire du club anglais depuis juin 2003, dépensait 58 M€ pour racheter le contrat de Fernando Torres à Liverpool. Dans le même temps, le PSG ne recrutait cet hiver-là aucun joueur et cédait Stéphane Sessegnon à Sunderland pour 8 M€.

Six mois plus tard, en juin 2011, le rapport de force commençait à s’inverser avec le rachat du PSG par Qatar Sports Investments (QSI). Depuis, en l’espace de trois ans, le triple champion de France (1986, 1994, 2013) a réalisé un bon en avant économique phénoménal. Sur le marché des transferts, on ne parle plus du « tarif Chelsea » mais d’un « tarif PSG ». Le premier coup parisien, sur ce plan, fut le transfert de Javier Pastore, recruté pour 42 M€ à Palerme, à l’été 2011. Douze mois plus tard, alors que Chelsea dépensait 40 M€ pour Eden Hazard (ex-Lille), les propriétaires qatariens recrutaient leurs deux premiers «monstres» à l’AC Milan, Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, pour une enveloppe totale de 69 M€. Ils finalisèrent aussi les transferts d’Ezequiel Lavezzi (Naples) pour 31 M€ et de Lucas (Sao Paulo) pour 40 M€ (plus 5 M€ de bonus), notamment. Soit, au total, 145 M€ investis sur le marché. En juillet dernier, Paris frappait encore un grand coup en signant un chèque de 64 M€ à Naples pour enrôler Edinson Cavani, que convoitait Chelsea.

LE FAIR-PLAY FINANCIER FREINERA-T-IL LES PARISIENS ?

Les salaires des stars du PSG peuvent aussi dépasser, désormais, ceux versés par le club anglais. À Paris, Ibra perçoit environ 14 M€ net d’impôts par an, quand Hazard émarge à environ 10 M€ annuels à Londres. Avec 398,8 M€ de revenus la saison dernière, le Paris-SG du président Nasser al-Khelaïfi surpasse les Blues, également devancés par Manchester City (voir par ailleurs).

Dans les années 2000, le club d’Abramovitch était considéré comme le nouveau riche. La fulgurante ascension économique du PSG, depuis trois ans, est comparable, voire supérieure (voir la comparaison des trois premières saisons). Sur le terrain, le club de la capitale ira-t-il également plus vite que son homologue anglais, qui dut attendre 2012 pour remporter la Ligue des champions, après neuf ans d’investissements massifs ?

Mais la stratégie de conquête parisienne pourrait se compliquer dans les mois à venir avec l‘obligation de se conformer aux règles du fair-play financier (ne pas dépenser plus d’argent que les clubs en génèrent), qui n’existaient pas quand Abramovitch a commencé à financer le club londonien.

L’UEFA épluche déjà le partenariat du PSG avec l’office du tourisme du Qatar (QTA). Ce contrat, qui rapporte 200 M€ par an à Paris (voir L’Équipe du 4 avril) pose question. L’instance européenne pourrait estimer qu’il a été surévalué et décider de sanctionner le club français. À moins qu’il ne réduise sensiblement son train de vie.

L'Equipe
Homer
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Dugarry: «Paris doit jouer son jeu»

Parrain de la Danone Nations Cup, Christophe Dugarry est «très optimiste» pour le PSG avant son quart de finale retour à Chelsea mardi soir (20h45). L'ancien attaquant estime que Paris a toutes les armes pour contenir les Anglais... voire s'imposer à Stamford Bridge.

«Christophe Dugarry, Laurent Blanc estime que Paris ne doit pas forcément venir à Chelsea pour subir. Pourtant, à un moment, les Blues devraient pousser…

Je ne suis pas persuadé que Chelsea soit si fort que ça pour avoir une maîtrise totale sur le jeu. Je pense aussi que Paris a intérêt à jouer son jeu. Les Parisiens ne sont pas individuellement inférieurs aux joueurs de Chelsea. Sincèrement, je suis très optimiste. À 2-1, c’était compliqué mais à 3-1, c’est beaucoup plus ouvert. Je crois même que Paris est capable de gagner à l’extérieur sans problème. La défense Azpilicueta-Terry-Cahill-Ivanovic, il y a moyen de la mettre sous pression, de la prendre de vitesse avec Lavezzi, Lucas et avec Cavani qui fait des appels très tranchants.

Donc Laurent Blanc a raison de venir pour jouer ?

De toute façon, ils n’ont pas le choix, ils ne savent pas jouer autrement. On ne peut pas changer de logique comme ça. Après, c’est à l’adversaire d’imposer son rythme. On l’a vu en première mi-temps au match aller, Paris n’a pas eu la maîtrise tant que ça car Chelsea a pris les choses en main. Si, mardi soir, pendant 20-25 minutes, Chelsea est supérieur car ils sont plus agressifs, jouent plus haut, Paris peut souffrir. Mais une équipe qui peut faire ça pendant 90 minutes, je n’en connais pas beaucoup. Peut-être le Bayern et le Barça mais avant d’en arriver là… Et pour moi, Chelsea n’est pas à ce niveau-là.

«Cavani va amener une autre palette, qui est tout aussi intéressante dans ce genre de match»

Chelsea est réputé pour être une équipe de contres. Du coup, est-ce que ce n’est pas trop risqué de prendre le jeu en main ?


Si Paris a le ballon, il ne faut pas le perdre. Paris a la qualité technique pour le maîtriser et pour contrôler le jeu. S’ils perdent le ballon, à ce niveau-là, ça peut aller vite. Quand on choisit d’avoir la possession du ballon, il vaut mieux bien l’utiliser ou alors il faut le laisser à l’adversaire.

Paris devra faire sans Zlatan Ibrahimovic. Est-ce que cela peut tout changer ?

Zlatan a cette capacité à décrocher vu sa qualité de passes. Il peut le faire, il attire la défense. Il a une telle répercussion sur le jeu de ses adversaires et de ses partenaires… Après, on attend avant tout des avant-centres qu’ils fassent des appels en profondeur, qu’ils soient dans la surface, ce que ne fait pas beaucoup Ibra. Cavani a plus ce profil. Il va amener une autre palette, qui est tout aussi intéressante dans ce genre de match.

«Je serai curieux de voir le duel Azpilicueta-Lucas. Ça peut être la clé du match»

Laurent Blanc a également beaucoup insisté sur l’importance des côtés pour contourner le bloc axial de Chelsea. Lucas et Lavezzi auront un rôle très important…


Je serai curieux de voir le duel Azpilicueta-Lucas. Ça peut être la clé du match. Avec Van Der Wiel ou Jallet qui prendront le couloir et combineront, ça peut faire mal. De l’autre côté, Lavezzi a des jambes de jeu en ce moment. Donc, c’est sûr qu’il faut jouer sur les côtés avec ces armes. Mais il y a aussi la possibilité de percer dans l’axe. Terry et Cahill auront fort à faire avec Cavani. Lavezzi-Lucas-Cavani, c’est quand même du très très lourd.

Supposons qu’il y a 0-0, il reste 30 minutes à jouer, Paris se replie en défense. Est-ce qu’ils sauront gérer cette situation ?

C’est vrai qu’on ne sait pas, on n’a jamais vu Paris dans une telle situation, sauf en première mi-temps au match aller. Ils paraissent ne pas être capables de subir. Ils ont subi à l’aller et ils ont encaissé un but sur penalty assez vite. Pour moi, ce serait prendre un risque important de subir. Un contre défavorable, un penalty, une main, ça peut tourner très rapidement. Mais c’est sûr que Chelsea va mettre la pression à un moment, Paris devra résister. Face au Bayern ou au Barça, s’ils veulent gagner la Ligue des champions, ils n’auront pas la maîtrise systématique du ballon et devront aussi être capables d’être costauds en défense. Ce n’est pas la Ligue 1 en face.


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Lucas peut (encore) faire mieux

Auteur d'une bonne entrée face à Chelsea mercredi dernier, Lucas devrait profiter de l'absence d'Ibrahimovic pour débuter à Stamford Bridge en quart de finale retour de la Ligue des champions. Souvent raillé pour son inefficacité, le Brésilien est en nets progrès. Mais Blanc attend encore davantage de lui.

Le cas de figure s’était déjà présenté face à Marseille au mois de février 2013 alors que l’on pensait qu’il venait d’inscrire son premier but dans le Championnat français : la frappe de Lucas avait été détournée par Nkoulou, et le but finalement attribué à l’international camerounais. En faisant admirer sa détente sur un centre de Lucas Digne samedi, face à Reims (3-0), l’international brésilien a encore fait 99% du travail, mais c’est finalement Mandi, auteur d’un c.s.c., qui a permis au PSG de faire le break. Pendant la rencontre, on a bien trouvé quelques "mauvaises langues" sur les réseaux sociaux pour faire remarquer que l’ancien joueur de Sao Paulo n’était pas encore tout à fait réconcilié avec les statistiques. Mais de manière générale, il en a fait assez ces dernières semaines pour se délester en partie de la réputation qui l’escortait depuis son arrivée à Paris, au mois de janvier 2013.

«Vraiment un artiste, mais...»

Que disait-on de Lucas ? Qu’il était capable de gestes hors du commun, mais que ses facilités techniques étaient trop souvent altérées par un manque d’intelligence tactique et d’efficacité. «Lucas, de temps en temps, il se réveille, il fait des actions de folie, résume Laurent Blanc. Et puis, il repart, et hop, il se réveille après». Une action symbolise parfaitement les deux visages du Brésilien : son rush incroyable face à l’OM, le 2 mars dernier. Après avoir éliminé cinq adversaires et effectué une course de près de 60 mètres, son ballon piqué avait été annihilé par un retour de Rod Fanni. «C’est un joueur plaisant à regarder, vraiment un artiste, reprend Blanc. Mais il faut qu’il progresse plus, qu’il soit plus constant dans ses performances et dans ses déplacements parce qu’il a du feu dans les jambes».

L’entraîneur du PSG attend également de son joueur qu’il se montre plus efficace. Un domaine dans lequel Lucas a pourtant progressé. Alors que sa feuille de stats affichait seulement 3 passes décisives lors de ses six premiers mois en France, il en totalise déjà cinq de plus en L1, auxquels se greffent trois buts. «Il est en train de progresser dans sa vitesse, ses dribbles, complète Blanc. Quand il comprendra que s’il arrive à se mettre en face d’un adversaire, il pourra le déborder quasiment 9 fois sur 10 ou 10 fois sur 10... Ça demande de l’intelligence, du travail, de la compréhension. Il a tout ça. Maintenant je pense qu’il a pris conscience de ça.» Son entrée tonitruante, mercredi dernier, face à Chelsea tend à en attester. En l’absence d’Ibrahimovic, mardi soir à Stamford Bridge, Lucas devrait avoir une nouvelle occasion de le prouver.


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Pourquoi Chelsea peut le faire

En position défavorable lors de cette session retour à Stamford Bridge face au PSG (21h00), Chelsea dispose pourtant de bonnes raisons de croire à la qualification.

1) Parce qu'ils l'ont déjà fait

Dans les annales de Stamford Bridge, ce 14 mars 2012 est resté comme l’une des plus belles soirées vécues dans l’antre des Blues. Quinze jours plus tôt à Naples, ces derniers avaient perdu la face (1-3) mais aussi leur entraîneur, André Villas-Boas, qui n’avait pas résisté au camouflet infligé par Cavani, Lavezzi et consorts. Sous la baguette de l’intérimaire Roberto di Matteo et poussée par un public très démonstratif, la bande à Lampard était parvenue à arracher la qualification en s’imposant 4-1 en prolongations sur un but d’Ivanovic. Le fait qu’un arrière-droit se soit trouvé au point de penalty pour offrir la qualification à son équipe résume bien la folie de cette soirée : en 45 tentatives jusque-là, seulement trois clubs avaient retourné un tel handicap en Ligue des champions. Pour, derrière, aller soulever le trophée à Munich. «Ce que l’on doit faire contre Paris mardi, on l’a fait contre Naples, se souvient le capitaine John Terry. Il y avait une atmosphère phénoménale. Dos au mur, on avait trouvé les ressources pour forcer le passage. Dans des soirs comme cela, Stamford Bridge est un endroit très spécial.»

2) Parce que Samuel Eto'o sera (peut-être) là

Et si le buteur le plus prolifique de l'effectif était de retour ? Absent des terrains depuis le 22 mars dernier en raison d’une blessure aux ischios-jambiers de la cuisse droite, Samuel Eto’o pourrait être de retour pour cette affiche capitale. L’attaquant camerounais a suivi une partie de l’entraînement collectif lundi. Cela représenterait un sacré atout pour les Blues, vu qu’avec onze buts, tous inscrits à Stamford Bridge, Eto'o est tout simplement le buteur le plus prolifique de l’effectif. «Je voulais Eto'o sur le banc pour jouer 15-20 minutes samedi mais il n'était pas suffisamment prêt, a expliqué José Mourinho après le succès contre Stoke City samedi (3-0). Peut-être que je le sélectionnerai mardi. Si vous pensez qu'il va sortir après dix minutes, vous ne pouvez pas prendre le risque. Mais si ce risque est minimum, alors oui…» S’il a chambré le Camerounais sur la jeunesse de ses jambes, le technicien est parfaitement conscient d’une chose : lors des grands rendez-vous cette saison (Liverpool, Tottenham, Arsenal, Galatasaray), son « papy » avait encore une assez bonne acuité visuelle pour trouver le chemin des filets.

3) Parce que Mourinho

Jamais encore José Mourinho n’a été éliminé en quarts de finale de Ligue des champions. Ni avec Chelsea, ni avec Porto, ni avec l’Inter Milan ou même le Real Madrid. Certes, il n'a jamais renversé une situation si mal engagée (avec le Real Madrid, il avait échoué face au Barça en 2011, puis en 2012 contre le Bayern Munich, et enfin en 2013 face au Borussia Dortmund). «Ce match est loin d'être fini. On va l'aborder avec un sourire, c'est ce qu'il faut pour réaliser un exploit quasi impossible. On sait qu'il faudra un score fou». La folie, ça lui parle. Gardera-t-il son 4-2-3-1 comme à la maison ou tentera-t-il un coup de poker ? En position under the gun, il n'y a pas meilleur candidat que le Special One pour sortir un grand bluff.


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Le «French Toast» pour Chelsea

Le quart de finale retour de Ligue des champions entre Chelsea et le PSG, ce mardi soir à Stamford Bridge (20h45), apparaît pour la presse anglaise comme un grand défi pour Chelsea et son entraîneur José Mourinho.

Si le Sun s’attarde longuement sur la mort de la fille de Bob Geldof, la sulfureuse Peaches, le tabloïd offre une double page à Chelsea-PSG avec ce gros titre «Grin it boys» : «Il faut en sourire, les garçons». Sourire, oui car c’est exactement ce qu’a demandé José Mourinho à ses joueurs lundi. Pour le Portugais, les Blues «doivent y croire» et «attaquer la partie avec le sourire». Pour le quotidien le plus acheté outre-Manche, ce match pourrait «être le dernier à enjeu de la saison pour Mourinho». Car en cas d’élimination, son équipe n’aurait plus rien à jouer d’important puisque le Portugais a déjà proclamé que le titre en Premier League était «déjà perdu».

Le Daily Mail met en avant les raisons d’y croire comme celles de ne pas y croire justement. Dans les raisons d’y croire, le journal rappelle qu’«aucun club français n’est venu gagner à Stamford Bridge en cinq visites». Et que l’arbitre du match est peut-être un (bon) signe. Déjà, Pedro Proença a la même nationalité que José Mourinho. Et le Portugais était déjà au sifflet de la finale 2012 remportée par Chelsea face au Bayern Munich... Proença serait donc un porte-bonheur. La palme du meilleur titre revient au Daily Star avec son «French Toast», pour le «test français».

Quasiment rien sur le PSG !

Evidemment Samuel Eto’o est partout. Jouera-t-il ? C’est la grande interrogation pour les Anglais. Le Sun a couché son nom dans l’équipe probable, avec Willian et Hazard à ses côtés, et Oscar en soutien. Le Daily Mail pense également que le Camerounais va débuter alors que son consultant, l’ancien Gunner Martin Keown, est convaincu que Chelsea devrait plutôt jouer avec Fernando Torres qu’avec Eto’o, notamment pour son sens de la profondeur et ses frappes légèrement excentrées côté droit.

Au milieu de toutes ces pages, très peu de place est consacrée au PSG. Quelques lignes dans le Sun, quand le Daily Star, lui, a fait plus long en reprenant les meilleures déclarations de Laurent Blanc lundi en conférence de presse. Pour le reste, rien. Rien sur l’absence d’Ibra, sur les cracks parisiens que sont Cavani, Lavezzi, Lucas, Motta, Thiago Silva. Les Anglais s’en fichent éperdument.


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3 000 supporters attendus

Près de 3 000 supporters du PSG prendront place, mardi soir, dans les tribunes de Stamford Bridge pour suivre le quart de finale retour de Ligue des champions contre Chelsea. Six jours après les heurts entre holigans dans le centre de Paris, les autorités locales n'excluent pas quelques débordements, notamment de la part de 150 fans de la frange dure des supporters de la capitale qui pourraient se rendre à Londres dans la journée.


L'Equipe.fr
Homer
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Laurent Blanc a-t-il été à la hauteur ?

Après l'élimination du PSG par Chelsea en quart de finale de Ligue des champions, la part de responsabilité de l'entraîneur parisien fait débat.

C'est un principe intangible du foot : l'entraîneur est toujours responsable des résultats de son équipe, les bons comme les mauvais. Quelle est la part de Laurent Blanc dans l'élimination du PSG en Ligue des champions ? On ne peut lui en imputer la totalité, car ce n'est pas lui qui défend mal sur une touche ou qui ne cadre pas les occasions de Cavani. Néanmoins, il y a forcément quelque chose qu'il a raté lors de cette double confrontation face à Chelsea.

La plus évidente tient dans l'approche du match. Lundi, il explique que le PSG ne vient pas pour subir et que son équipe possède les armes pour contrecarrer les Anglais. C'est l'inverse qui arrive. Son principal tort réside sans doute là : il n'a pas su inverser la tendance, redonner confiance après le premier but de Chelsea et convaincre ses hommes de défendre plus haut. Tout l'inverse du match aller où son discours à la pause avait manifestement changé le décor et les acteurs du second acte. Cette fois-ci, il n'a pas pesé sur l'événement, et son équipe n'a pas déroulé son jeu habituel.

Une responsabilité limitée sur le choix des hommes

Jeune entraîneur (il est dans sa sixième année de coach, avec 26 matchs de Ligue des champions dirigés, contre 117 à l'actif de Mourinho par exemple), Blanc est en fait soupçonné de ne pas savoir (encore) trouver les mots pour recadrer une équipe ou s'adapter tactiquement à un problème donné. Surtout que les équipes qui décident de prendre le ballon à l'adversaire, comme le PSG ou Barcelone, n'ont en général pas de plan B crédible. C'est aussi l'histoire de cette élimination sans panache, alors que, la saison passée, le club parisien avait donné le sentiment d'être allé au bout de lui-même pour tenter de sortir le Barça en quart.

Sur le choix des hommes, sa responsabilité paraît plus limitée. C'est la formation classique et attendue qui s'est présentée au coup d'envoi, bien que la veille du match, lors de la dernière séance d'entraînement, Pastore soit avec les titulaires et Lucas avec les remplaçants. Son coaching fait plus débat. Certains lui reprochent l'entrée de Marquinhos, alors que Mourinho empilait les attaquants. Elle n'a rien d'un scandale. Blanc s'est au final privé de Digne, Van der Wiel et Ménez. Les deux premiers n'auraient rien changé et croire que Ménez aurait influé sur le résultat relève beaucoup du pari.


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Alain Roche : « Lui imputer l'élimination, ce n'est pas juste »

« Lui imputer l'élimination, ce n'est pas juste. J'ai plus vu des erreurs individuelles de joueurs que des erreurs de l'entraîneur. Il faut arrêter avec le coaching de Mourinho, il fait juste entrer ses attaquants parce que Chelsea doit marquer pour se qualifier. Il n'a eu aucune influence sur le résultat du match alors qu'il s'était planté à l'aller en changeant toute son organisation au milieu.

Laurent n'aurait pas dû dire à la fin du match que son équipe ne savait pas si elle devait attaquer ou défendre. Pendant les vingt-cinq premières minutes, le PSG a bien contrôlé puis a commencé à reculer inconsciemment lorsque la pression a augmenté. »


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Jérôme Rothen : « Manifestement, il n'avait pas de plan B »

« Il n'a pas été capable de s'adapter tactiquement, avant et pendant le match, au jeu de Chelsea. Cette saison, le PSG pratique un beau football, basé sur la possession du ballon. Mais ce style ne peut pas s'appliquer partout, surtout en l'absence d'Ibrahimovic. Or, mardi soir, le fort pressing de Chelsea a empêché Paris de jouer. Et, manifestement, Blanc n'avait pas de plan B. On avait aussi l'impression qu'il n'avait pas donné de consignes claires à son groupe. Fallait-il tenir le score ? Marquer ? D'ailleurs, sur le premier but, il a l'air un peu paniqué, ce qui, à mon avis, n'a pas dû rassurer ses joueurs. »


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Ce qui manque encore à Paris pour passer un cap

« La différence, c'est l'expérience. » Laurent Blanc a pointé le manque de vécu collectif de son équipe pour expliquer l'échec face à Chelsea. Le problème est que ce paramètre ne s'achète pas. En attendant de voir son groupe prendre de l'âge et de la bouteille, le PSG peut néanmoins agir pour changer définitivement de dimension.

Poursuivre la course à l'armement. Dans le foot moderne, la solution la plus simple pour grandir est de s'attacher les services de joueurs de calibre international. Si l'UEFA ne lui met pas de bâtons dans les roues dans le cadre du fair-play financier, Paris devrait de nouveau étoffer son effectif avec notamment un attaquant. Si Ibrahimovic traverse la plus belle saison de sa carrière, il aura 33 ans le 3 octobre. Le pari Lucas n'a pas été payant et Lavezzi est trop inconstant pour incarner un recours fiable. « Cette élimination peut être un mal pour un bien, dit Alain Cayzac, ancien président du club. Elle va permettre de mettre en lumière les petits manques et de les combler. Après, si c'est faisable de recruter Messi, Ronaldo ou Hazard... »

Recruter un directeur sportif. Le départ de Leonardo en juillet 2013 a laissé un vide au PSG. Dans la personnalisation du club, ni Nasser al-Khelaifi ni Jean-Claude Blanc ne l'ont remplacé. L'ancienne voix du PSG a également façonné le groupe, choisi les joueurs en fonction de leurs qualités aussi bien sportives qu'humaines. Si Laurent Blanc ne s'est jamais plaint de son effectif, il n'a jamais pesé sur sa construction, hormis le recrutement de Yohan Cabaye cet hiver. Qu'en sera-t-il l'été prochain alors que les grandes manoeuvres sont déjà lancées en coulisses ? Le PSG a sondé des personnalités comme Figo ou plus récemment le conseiller monégasque Luis Campos.


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Leonardo : «Les joueurs doivent apprendre à mieux gérer leurs émotions»

Mine bronzée et sourire en bandoulière, Leonardo le Milanais était hier de passage à Paris. Une visite éclair de quelques heures dans la capitale, le temps d'assister à une audience devant le Conseil d'Etat. La plus haute juridiction administrative du pays étudiait le maintien ou pas de la suspension de quatorze mois décidée contre lui par la Fédération française de football. Près d'un an après les faits, l'affaire du coup d'épaule donné à l'arbitre du match PSG - Valenciennes lui colle donc toujours à la peau. Cependant, la tournure de l'audience l'a visiblement rassuré. Dans l'attente d'un résultat d'ici deux à trois semaines, l'ex-directeur sportif parisien de 44 ans s'est ensuite exprimé sur les sujets qui font l'actualité du PSG. A commencer bien sûr par l'élimination face à Chelsea. Il a aussi défendu le bilan de ses deux années passées à Paris.

Pourquoi le PSG a-t-il été éliminé par Chelsea ?

Leonardo . Gérer le résultat du match aller était une mission difficile. Je sais, cela peut sembler paradoxal, mais c'est la vérité : il est plus compliqué de jouer un match pour ne pas le perdre plutôt que pour le gagner. Sur l'ensemble des deux matchs, cela fait 3-3. Le PSG n'a donc pas perdu. Comme l'an passé contre le Barça. C'est juste le but marqué à l'extérieur par Hazard qui fait la différence. Je suis sûr que, si l'ordre des matchs avait été inversé, le PSG serait passé.

Que manque-t-il encore à Paris pour aller plus haut ?

Les joueurs doivent apprendre à mieux gérer leurs émotions pour ne pas passer à côté des grands rendez-vous. Là, c'est clair, ils ont raté leur match. C'est juste une question de psychologie et de mental. Chelsea ou le Real Madrid doutent moins que le PSG. Et pour cela, seul le temps peut apporter cette sérénité. L'équipe est en train d'apprendre et doit gagner en confiance. Elle s'installe dans le top 8 européen pour la deuxième année consécutive. Il faut juste qu'elle ait vraiment conscience de ses possibilités.

Edinson Cavani a incarné mardi soir le manque de confiance dont vous parlez...

C'est toute la difficulté de la Ligue des champions. Il faut être au top au bon moment. Cavani se remet encore d'une blessure qui l'a écarté des terrains pendant un mois et il faut toujours du temps pour revenir au meilleur niveau. Thiago Silva, lui, jouait avec un masque. Il a bien joué, mais il n'était pas à 100 %. Comme au même moment, Ibra était absent, cela fait beaucoup.

L'association entre Ibra et Cavani est-elle un succès ?

Le PSG avait besoin l'été dernier d'un deuxième grand buteur. Cette saison, Zlatan a marqué jusqu'à maintenant 40 buts et Edinson 26 (NDLR : 22 en fait). C'est donc un succès. Je ne vois pas comment on peut en douter. Zlatan et Cavani, c'est comme Pelé et Garrincha, ils peuvent bien sûr jouer ensemble.

Cavani a pourtant exprimé certains états d'âme sur le rôle qui lui est dévolu...

Les états d'âme, cela existe toujours dans le football. Mais un joueur est là pour jouer au poste où on lui demande, Cavani comme un autre.

L'équipe a-t-elle progressé avec Laurent Blanc ?

L'équipe a changé. Il lui a donné un style. Il a été très intelligent dans sa manière d'utiliser les qualités de l'équipe. Et puis, les résultats sont là. Aujourd'hui, on est au lendemain d'une défaite, donc on regarde les choses qui ne vont pas. Mais, dans l'ensemble, c'est très positif.

Le fair-play financier peut-il désormais freiner les ambitions du PSG sur le terrain des transferts ?

Je ne le pense pas. Jusqu'à maintenant, le club a dépensé beaucoup d'argent dans le domaine du recrutement. A l'avenir, le PSG va peut-être commencer, lui aussi, à vendre des joueurs. De toute façon, à chaque fois que les règles évoluent, il faut s'adapter et trouver une solution.

Votre arrivée à Paris en juillet 2011 est toujours associée avec celle de Javier Pastore. Quel bilan faites-vous de ses trois saisons au PSG ?

Quand Javier a marqué contre Chelsea au match aller, sincèrement, j'ai pleuré. Tout simplement parce qu'il est le joueur qui a le plus souffert du montant de son transfert. Il a été massacré à cause de ça. Moi, je me souviens qu'il a été le premier à croire au projet du PSG. Ensuite, à partir de la deuxième saison, la concurrence a été plus forte. Mais il est toujours là.

Regrettez-vous parfois de l'avoir fait venir à Paris ?

Je ne suis pas Edith Piaf. Mais non, je ne regrette rien (sourires).

Près d'un an après votre départ, vous n'avez toujours pas été remplacé. Si Nasser al-Khelaifi vous propose de revenir au PSG, que dites-vous ?

Je dirais que je me sens aujourd'hui dans la peau d'un entraîneur. Je veux revenir la saison prochaine sur un banc de touche. Où ? Je ne sais pas. Je me sens proche de l'Italie, bien sûr. C'est là que vit ma famille, mais je reste ouvert à toute proposition.


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Il n'y a plus d'urgence pour Zlatan

L'élimination contre Chelsea mardi a déjà produit ses premiers effets. Rentrés vers 5 heures du matin à Paris, les Parisiens ont eu droit à une journée de repos hier. Laurent Blanc a annulé la séance qui était programmée. Même Zlatan Ibrahimovic ne s'est pas rendu au centre d'entraînement pour soigner sa lésion musculaire de la cuisse droite.

Alors que le club envisageait d'anticiper le retour de l'attaquant suédois pour une éventuelle demi-finale retour de Ligue des champions, hier en interne, on laissait entendre qu'il n'y avait plus urgence. De nouveaux examens vont être pratiqués demain. Leurs résultats préciseront la durée de l'absence du Suédois. Même s'ils devaient être positifs, il n'est pas évident que le meilleur buteur du PSG tente le pari de disputer la finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon, samedi 19 avril.


Le Parisien.fr
Biz Markie
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Gillot et le protège-tibia de Demba Ba


Francis Gillot est revenu à sa manière ce jeudi matin sur la défaite du Paris SG à Chelsea (0-2) en prenant la défense de Laurent Blanc : «Le match retour se joue sur quoi ? Le deuxième but, c’est quoi ? Un tir tout pourri qui arrive dans les six mètres, on ne sait pas comment et Demba Ba qui, heureusement avec les protège-tibias, ne la met pas au-dessus, en faisant tibia – péroné – protège-tibia et but. A cinq minutes près, Paris, c’est la meilleure équipe du monde et Laurent Blanc le meilleur entraîneur du monde. Là, à cinq minutes près, c’est Mourinho le grand entraîneur, parce qu’il va chuchoter des trucs dans l’oreille, là, c’est incroyable ! Il faut arrêter le délire, c’est du n’importe quoi.»


lequipe.fr
Carlton
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Raï : «L'élimination n'est pas un coup d'arrêt, mais une étape»

Raï, 48 ans, a rallié mercredi son appartement parisien en provenance de Londres où il a assisté à la défaite du PSG contre Chelsea. Le parrain du salon Galaxy Foot (de demain jusqu'au 16 avril à la porte de Versailles) jette un regard sur l'actualité de son ancien club.

L'élimination du PSG par Chelsea est-elle une contre-performance ?

Raï. Ce sont des choses qui arrivent. Le Real est réputé invincible et a failli être éliminé. Le match s'est joué en seconde période et cela aurait été différent si le retour avait eu lieu à Paris. Le projet de Chelsea a dix ans, celui du PSG à peine plus de deux et, pourtant, ils ont été tout près de se qualifier. Il y a encore beaucoup de choses à améliorer, des détails.

Le PSG serait donc trop jeune ?

Atteindre la finale de la Ligue des champions ne se fait pas du jour au lendemain. Cette saison, l'équipe était plus costaud. Cette élimination n'est pas un coup d'arrêt, mais juste une étape. Pour les joueurs, le staff, les dirigeants et l'entourage du club. Le slogan « Rêvons plus grand » montre l'ambition du projet ; mais pour le faire devenir réalité, cela passe par des étapes.

Est-ce qu'on en demande trop et trop vite au PSG ?

C'est normal d'attendre beaucoup des projets ambitieux. Mais Paris a grandi plus vite que des projets similaires comme Manchester City ou Chelsea. Il est en avance. Michel Denisot (NDLR : président de 1991 à 1998) disait qu'il fallait mettre la barre très haut pour que, si jamais les objectifs n'étaient pas atteints, on s'en soit approché au plus près.

Voir Paris gagner un jour la Ligue des champions est donc crédible ?

J'y crois mais cela reste à prouver. Lyon a été champion de France sept fois mais n'a jamais réussi à atteindre la finale. La L 1 est en dessous des autres championnats par sa qualité technique, l'adversité qu'on y trouve. Paris doit avoir des atouts pour compenser cela.

Comment Paris peut rebondir après une telle désillusion ?

Pour rebondir, il faut s'appuyer sur des personnalités importantes. En 1997, on perd l'aller contre le Steaua Bucarest sur tapis vert. Tout le monde pense alors que c'est foutu. C'est le moment où les leaders du groupe, les dirigeants comme Denisot, sont intervenus (Paris a gagné le retour 5-0 et s'est qualifié). Les gens qui portent l'image du club, comme Thiago Silva, doivent faire en sorte que la motivation revienne.

Votre ami Leonardo manque-t-il au PSG ?

Il manquerait à n'importe quel club. Si le PSG en est là plus vite que d'autres, c'est grâce à lui. C'est plus facile de venir au PSG aujourd'hui qu'il y a deux ans. Les joueurs sont venus pour Leonardo. Le club peut le remercier. Si Paris gagne un jour la Ligue des champions, il en portera aussi une responsabilité ; car c'est lui qui a construit la base du projet. Mais le PSG peut continuer à vivre sans lui.



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Ibra, un voyage en Suède qui interroge

Blessé à une cuisse depuis le 2 avril, Ibra était le grand absent du camp des Loges hier matin. La star parisienne a en effet quitté la capitale. Direction la Suède pour un séjour d'une durée indéterminée. « En accord avec le PSG, Zlatan Ibrahimovic est rentré en Suède ce mercredi afin d'y poursuivre son programme de soins », a expliqué le club.
Est-ce la seule raison ? Il est permis d'en douter. Certes, Ibra entretient depuis des années une relation de confiance avec Richard Dahan, le physiothérapiste de la sélection suédoise. Et il est tout à fait possible que les deux hommes se rencontrent à cette occasion. Néanmoins, dans le même temps, le staff médical du PSG avait programmé des examens de contrôle aujourd'hui à Paris afin de réévaluer la durée d'indisponibilité de son meilleur buteur. En attendant son retour en France, ces examens sont reportés à une date ultérieure.


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Blanc : «Nous ne serons jugés que sur les résultats»

Jusqu'à mardi, la Ligue des champions était son fil conducteur, son aiguillon, son plus beau terrain d'expression. Le PSG doit désormais apprendre à vivre sans. « Le contrecoup est encore plus dur à digérer que l'an dernier après notre élimination face au Barça, souffle un joueur. Face à Chelsea, on pensait que ça allait passer après l'aller. En fait, on a joué contre une équipe très forte et très solide. » Après une journée de repos mercredi, la reprise de l'entraînement a eu lieu hier dans une ambiance un peu moins légère qu'à l'accoutumée. « Les titulaires de mardi, en particulier, semblaient encore marqués par la déception, observe un familier du camp des Loges. » Est-ce pour écarter la menace d'une décompression postélimination ? Laurent Blanc a saisi en tout cas la première occasion pour tenter de remobiliser ses troupes.

En début de séance, le coach a réuni en arc de cercle l'ensemble de son effectif, sauf Ibrahimovic (voir ci-contre) , le temps d'un discours de quelques minutes. « Nous n'allons pas tout remettre en question parce que nous sommes éliminés de la Ligue des champions, a-t-il d'abord soutenu. Il faut regarder devant nous. En fin de saison, nous ne serons jugés que sur les résultats et sur les titres que nous aurons remportés. Il faut donc absolument faire le doublé championnat-Coupe de la Ligue. Avec le Trophée des champions ( NDLR : remporté en août dernier face à Bordeaux), cela ferait trois trophées sur cinq possibles. Beaucoup aimeraient être à notre place. » Volontariste et positif, Blanc n'est en revanche pas revenu sur la performance de mardi. Ni débriefing, ni analyse critique : est-ce la meilleure recette pour chasser les fantômes de Stamford Bridge ?

Les joueurs, eux, ont écouté et n'ont rien dit. Du moins pas sur le moment. En début d'après-midi, alors qu'il quittait le centre d'entraînement au volant de son Range Rover, Blanc a été sollicité par un noyau de fidèles supporteurs. Il s'est arrêté au milieu de la route, a signé des autographes et a échangé quelques instants avec eux. « On va finir par la gagner, cette Ligue des champions, et le plus vite possible, j'espère », a-t-il lancé, avant de redémarrer.

Depuis hier, le PSG entame la dernière ligne droite de sa saison. Pas forcément la plus passionnante, mais pas la moins importante non plus. D'ici au 17 mai, sept matchs figurent au programme : six L 1, à commencer par un déplacement à Lyon dimanche, et la finale de Coupe de la Ligue toujours contre l'OL. En ligne de mire, un deuxième titre de champion de France d'affilée et une coupe nationale qui serait la première de l'ère qatarienne. Le menu est alléchant mais, pour les ogres du PSG, cela ressemble à un régime minceur.


Leparisien.fr
Teichi
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Ibrahimovic en deuil

Parti en Suède mercredi avec sa femme et ses deux enfants, Zlatan Ibrahimovic a eu la douleur de perdre l'un de ses frères, décédé cette semaine des suites d'une longue maladie. A la suite de ce deuil familial, le retour à Paris de l'attaquant suédois du PSG n'est pas encore programmé. Ce séjour en Suède n'est donc aucunement lié à un éventuel traitement de sa blessure à la cuisse droite, touché lors du quart de finale aller de Ligue des champions contre Chelsea, le 2 avril dernier.

Lequipe.fr
Mike
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T. Silva : «Pas notre soirée»

Thiago Silva, le capitaine du PSG, est revenu vendredi sur l'élimination de son club en quarts de finale de la C1. «C'est toujours difficile de perdre un match comme ça», a notamment déclaré le Brésilien.

Thiago Silva est revenu vendredi sur l’élimination du club parisien en quarts de finale de la Ligue des champions par Chelsea dans une interview à PSG TV. «Ce n’était pas notre soirée. Nous avons péché dans plusieurs situations de jeu, mais je pense que l’expérience de Chelsea a prévalu à la fin du match. Ils ont un entraîneur très expérimenté », a déclaré le capitaine du PSG.
«Si on prend deux buts en première mi-temps, on a le temps de changer le jeu, d'essayer autre chose. Mais quand on l'encaisse en toute fin de match, il n'y a plus rien à faire.» «C’est toujours difficile de perdre un match comme ça, en encaissant un but dans les dernières minutes. Si on prend deux buts en première mi-temps, on a le temps de changer le jeu, d’essayer autre chose. Mais quand on l’encaisse en toute fin de match, il n’y a plus rien à faire. On a eu une belle occasion avec Marquinhos, mais quand on encaisse un but si près de la fin, c’est très dur», a poursuivi le défenseur brésilien, qui se projette déjà sur la prochaine édition de la C1 : «Il faut continuer de travailler sérieusement pour aborder la saison prochaine dans les meilleures conditions et essayer d’aller en finale (...) Nous allons continuer à nous battre tous ensemble pour faire de cette équipe du Paris Saint-Germain la meilleure équipe au monde. Il faut encore travailler beaucoup pour décrocher enfin la Ligue des champions».

«Difficile de se reconcentrer sur le Championnat»

En ce qui concerne le prochain match du PSG, contre l’OL dimanche (21h00), Thiago Silva estime qu’il «est difficile après une défaite et une élimination comme celle que l’on vient de subir contre Chelsea de se reconcentrer sur le Championnat». «Mais maintenant, tous les joueurs ont su se remettre en selle. Nous avons un match difficile et je suis sûr que nous allons réaliser une grande performance», a-t-il assuré. D’autant que cette rencontre de la 33e journée de Ligue 1 servira de répétition avant la finale de la Coupe de la Ligue samedi prochain. «On a la possibilité ce dimanche, si on arrive à s’imposer, de se rapprocher du titre (...) Ensuite on rejoue Lyon mais en Coupe de la Ligue et on est très motivés pour remporter ces deux compétitions. C’est notre objectif».
Varino
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Les dossiers chauds de la fin de saison

HORMIS LA FINALE de la Coupe de la Ligue, le 19 avril, la fin de saison du PSG, quasi assuré de décrocher un quatrième titre de champion, s’annonce longue après l’élimination en Ligue des champions. Plusieurs dossiers devraient néanmoins occuper le club.

Gagner la Coupe de la Ligue

Laurent Blanc ne s’en est pas caché devant ses joueurs, jeudi, quand il les a revus au camp des Loges après la désillusion de l’élimination à Chelsea en Ligue des champions : remporter la Coupe de la Ligue contre Lyon au Stade de France n’est pas un lot de consolation, mais c’est un passage obligé pour les propriétaires qatariens avides de trophées. L’entraîneur leur a rappelé, comme pour mieux tenter de relancer une machine enrayée. Le Président ne connaît que trop bien les consignes du sien. En début de saison, Nasser al-Khelaifi a tracé la feuille de route : le titre de champion, un meilleur parcours européen et une coupe nationale. Réussir le doublé serait donc déterminant au moment de tirer le bilan de la saison. Paris n’a pas franchement le choix.

L’avenir de Blanc en pointillé

Sa prolongation de contrat est imminente. Le dossier est finalisé depuis plusieurs jours. Ne manquent que la signature de l’intéressé et l’officialisation. Le champion du monde aura alors toutes les chances de diriger le PSG une deuxième saison. Mais la finale de la Coupe de la Ligue va peser d’un poids colossal dans le bilan de l’entraîneur. En cas de défaite, il n’aura remporté « que » le Championnat de France (et le symbolique Trophée des champions) et n’aura pas réussi à améliorer le palmarès du club, comme l’exigent les propriétaires qatariens. Sa situation personnelle deviendra compliquée. Mais l’ancien coach de Bordeaux n’est pas forcément au bout de ses peines en cas de victoire non plus. Le Qatar a pris l’habitude de sonder le marché, tous les marchés, celui des joueurs comme des manageurs. La volonté aujourd’hui est de continuer avec Blanc. Le point de vue est sincère, mais il peut évoluer.

La menace du fair-play financier

Pour la direction du PSG, c’est le dossier le plus brûlant du moment. Fin avril, début mai au plus tard, le club connaîtra la décision de la chambre d’instruction du fair-play financier. Quatre cas de figure sont envisageables : le dossier du PSG est classé sans suite, une sanction légère est décidée, un accord transactionnel est scellé, ou, alors, son dossier est transmis à l’instance disciplinaire. Dans ce dernier cas, la sanction définitive ne sera connue que mi-juin. Paris aurait alors la possibilité de se pourvoir en appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS). La menace d’une exclusion de la prochaine Ligue des champions semble à ce jour écartée, mais d’autres sanctions peuvent être infligées au club. De la plus anecdotique, comme la limitation du nombre de joueurs autorisés à disputer la Ligue des champions (22 ou 23 au lieu de 25, par exemple). A la plus embarrassante : interdiction d’aligner dans cette épreuve les recrues du mercato estival. L’incertitude qui pèse toujours sur le club de la capitale ne tient pas à son déficit — quelques millions d’euros en 2012-2013 — mais au contrat d’image signé avec l’office de tourisme qatarien (QTA). Le montant de ce partenariat, 200 M€ par an, est soupçonné d’avoir été surévalué. Un doute nourri par le lien entre QSI (propriétaire du PSG) et QTA, deux entités qui partagent le même actionnaire ultime : l’Etat du Qatar.

Gérer les départs

Deux joueurs sont en fin de contrat au mois de juin : Jérémy Ménez et Alex. Alors que le premier nommé quittera Paris de manière certaine, le second devrait bénéficier d’une prolongation. Son avenir au club est intimement lié à la gestion du quota de joueurs extracommunautaires. A ce jour, ils sont quatre (Alex, Lucas, Maxwell et Thiago Silva), soit le maximum autorisé, et cela empêche le PSG de recruter un joueur non européen. Si cela constituait un problème, le club pourrait aussi envisager un prêt de Lucas. Une option pas encore d’actualité. D’autres dossiers s’empilent sur le bureau de Jean-Claude Blanc, le directeur général. Celui d’Hervin Ongenda, qui a demandé à être prêté la saison prochaine. Et celui d’Adrien Rabiot, dont la prolongation de contrat au-delà de 2015 constitue toujours un sujet de crispation. Enfin, Javier Pastore pourrait lui aussi être concerné par un départ, au gré des événements du mercato. Après trois saisons globalement cahotantes à Paris, El Flaco est toujours courtisé en Italie.

Un mercato sans star

C’est la logique du fair-play financier et de la construction en année 4 du projet qatarien : Paris a seulement besoin de correction à des postes où il se sent amoindri. Le club a donc ciblé un attaquant, un milieu et un arrière-droit. La saison passée, il avait enrôlé Cavani, Marquinhos et Digne. Trois nouveaux viendraient, encore une fois, mettre de la concurrence à des postes clés. Evidemment, si l’instrument de contrôle et de sanction de l’UEFA ne s’avère pas aussi dur qu’annoncé, un gros coup est toujours possible, puisque le PSG rêve de stars comme Messi, Cristiano Ronaldo ou Suarez. Beaucoup d’observateurs ne croient pas l’organisation européenne capable d’infliger une lourde punition à Paris, l’une des têtes d’affiche désormais de la Ligue des champions.

Le Parisien
Homer
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Blanc : «On dirait que c'est la fin du monde»

Quatre jours après l'élimination du PSG en quarts de finale de la Ligue des champions sur le terrain de Chelsea (0-2 après le 3-1 de l'aller), Laurent Blanc a tenté de «relativiser», même si «tout le monde a été affecté».


Ce samedi, alors qu'il a tenté depuis quelques jours de reconcentrer ses hommes sur la fin de saison et une double confrontation face à Lyon (dimanche en Championnat et samedi prochain en finale de la Coupe de la Ligue), Laurent Blanc n'avait pas forcément le coeur à revenir sur l'élimination du PSG face à Chelsea, mardi (0-2). «Il faut la digérer, passer à autre chose. Je ne vous cache pas que mercredi et jeudi, ce n’était pas joyeux, mais on a pris conscience qu'il y a une saison à finir, à très bien finir, a rappelé l'entraîneur parisien en conférence de presse. On a eu du mal à avaler cette élimination, mais il faut la surmonter. Bien sûr qu'il y a des enseignements à tirer. Il y en a toujours, et peut-être encore plus quand tu perds. Quand on dit qu’il nous a manqué l'expérience, c’est la réalité. Entre Chelsea et le PSG, il y a une différence énorme à ce niveau-là. Et si on rajoute l'entraîneur, elle est encore plus énorme...»

«Ceux qui pensent qu'on peut programmer une victoire en Ligue des champions se trompent»

Pas question pour Blanc de se défiler, même s'il rappelle que son équipe était qualifiée jusqu'à la 87e minute à Stamford Bridge : «J’ai ma part de responsabilités, puisque j'avais le choix de faire l’équipe. Quand tu ne passes pas, c'est que tu n'as certainement pas dû faire les bons. C'est le métier qui veut ça. A cinq minutes près, on ne se pose pas la question, mais je comprends les critiques.» Ce qu'il comprend moins, en revanche, c'est l'impatience de certains. «Il faut être réaliste, la C1 ne se gagne pas comme ça, a-t-il tenu à rappeler. Le club a les moyens de la remporter, oui, mais ce n’est pas dit qu’il la remporte ! Ceux qui pensent qu’on peut programmer une victoire en Ligue des champions se trompent. Ça arrivera peut-être quand on s’y attendra le moins…»

«Au Real, ça fait dix ans qu'il essaient...»

Laurent Blanc souhaite donc «relativiser» la portée de la fin de parcours brutale du champion de France sur la scène européenne : «Tout le monde est affecté, mais on dirait que c'est la fin du monde ! Moi-même, j’ai été très affecté, le lendemain ç'a été dur, mais on a une fin de saison à jouer et on peut gagner deux titres. La Ligue des champions pour l'instant, c'est un rêve ! Le club va progresser, franchir les marches qui manquent. Mais ça va prendre un peu de temps. On pourrait en citer, des clubs qui ont mis les moyens et qui n’ont même pas passé les poules. Au Real Madrid, ça fait dix ans (douze en fait depuis leur dernier sacre, ndlr) qu’ils essaient mais ils ne la gagnent pas…»


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Blanc se donne dix jours

«Ces choses-là peuvent attendre.» Encore une fois, il a été question de l'avenir de Laurent Blanc lors de la conférence de presse de l'entraîneur du PSG ce samedi. Ce dernier a une nouvelle fois noyé le poisson, expliquant qu'il se prononcerait après la finale de la Coupe de la Ligue face à Lyon, samedi prochain.

«J’ai une proposition, et je me donne dix jours pour y répondre, parce qu'il y a des choses importantes qui vont se passer sur le terrain, a déclaré Blanc. Je serais très heureux de continuer, c'est juste une question de patience. Certaines choses peuvent évoluer, et en ce qui me concerne je suis très motivé pour m'occuper du terrain. Une fois qu'on aura fait ce qu’on doit faire, on se posera et vous aurez des nouvelles très fraiches, très rapidement.»


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Blanc encourage Zidane

Alors que le nom de Zinédine Zidane circule notamment du côté de l'AS Monaco pour la saison prochaine, Laurent Blanc a encouragé son ancien partenaire en équipe de France à franchir le pas et à prendre rapidement la tête d'une équipe. «On n'en a pas discuté récemment mais je sais qu'il a envie de devenir entraîneur, il le dit à pas mal de personnes, a déclaré l'entraîneur parisien ce samedi. C’est bien. Il a pas mal de propositions, j’espère qu'il fera le bon choix et qu’il se lancera dans ce métier avec une grande motivation.»

«Il va partir avec beaucoup de crédit, parce qu'il a été un joueur fantastique, avec un charisme énorme, estime Blanc. Qu’il en profite parce qu'au bout d'un certain temps, il y a la réalité du métier et des résultats.» Pour le technicien qui a débuté sa carrière sur le banc en 2007 avec Bordeaux, Zidane ne doit pas hésiter à sauter le pas après avoir finalisé son apprentissage en tant qu'adjoint au Real Madrid : «Il apprend beaucoup de choses avec Ancelotti. Qu’il enregistre, parce que quand on devient n°1, c’est bien mais c’est difficile, surtout dans un grand club. C’est la règle. Il a envie de le faire donc j'ai envie de lui dire : ''Fais-le, fais ce dont tu as envie sinon tu le regretteras.'' Il a l'énergie, il est encore jeune.»


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Ibra seul absent à Lyon

Blessé à la cuisse droite depuis dix jours et rentré en Suède en raison du décès d'un de ses proches, Zlatan Ibrahimovic ne sera pas présent à Lyon, dimanche, où le Paris-SG se rendra en clôture de la 33e journée de Ligue 1. C'est la seule absence à déplorer pour Laurent Blanc, qui peut compter sur tout le reste de son groupe pour rebondir après l'élimination en quarts de finale de la ligue des champions face à Chelsea (3-1, 0-2).

Le groupe parisien

Sirigu, Douchez - Alex, Camara, Digne, Jallet, Marquinhos, Maxwell, T. Silva, Van der Wiel - Cabaye, Matuidi, T. Motta, Pastore, Rabiot, Verratti - Cavani, Lavezzi, Lucas, Ménez.


L'Equipe.fr
Biz Markie
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Lyon-PSG. Répétition générale pour Paris

Football. Ligue 1. Lyon - PSG. Le succès monégasque contre Rennes hier diffère, d'au moins dix jours, la conquête du titre de champion de France.
Frédéric Gouaillard | Publié le 13.04.2014, 06h42






IL FAUDRA encore patienter. Le succès logique de Monaco, hier, sur une équipe de Rennes que l'on disait ressuscitée repousse de quelques jours le sacre du PSG en Ligue 1. Contrairement à la saison dernière, les partenaires de Thiago Silva ne seront pas champions ce soir à Lyon, même en cas de succès face au club de Jean-Michel Aulas.


Il faudra plus vraisemblablement attendre le 23 avril et la réception d'Evian, sous certaines conditions. Mais que le club de la capitale soit sacré à l'issue de la 34 e ou de la 35 e journée, il s'agira de toute façon d'un record, puisque aucune des trois formations parisiennes championnes de France (1986, 1994 et 2013) n'avait été couronnée aussi tôt dans la saison.

Pas le temps de gamberger


S'il fallait un aiguillon à Paris après le crève-coeur de la Ligue des champions, il pourrait le trouver là autant que dans l'impérieuse nécessité de réaliser le doublé coupe-championnat. C'est d'ailleurs ce qu'affirme avec force Laurent Blanc, soucieux de déminer une fin de saison qu'il sait piégeuse. « Tout le monde a été affecté par l'élimination et, mercredi et jeudi, ce n'était pas très joyeux, décrit l'entraîneur parisien. Mais il faut passer à autre chose, il faut se reprogrammer. Il y a pire comme fin de saison. Il reste deux titres à gagner (NDLR : le championnat et la Coupe de la Ligue), alors qu'on pourrait n'avoir rien à jouer. » Relativiser et remobiliser. C'est le credo de Blanc qui sait que l'obtention du titre est d'ores et déjà acquise, mais pas la Coupe de la Ligue contre Lyon. D'autant que Paris a souvent peiné cette saison lors des matchs à élimination directe. Le PSG n'a donc pas le temps de gamberger alors que se profile une excitante double confrontation face à l'OL qu'il vaudrait mieux prendre par le bon bout. Et, aux grincheux qui ne se satisfont guère de ces titres nationaux, Blanc brandit son bilan. « J'ai l'impression que, dans l'histoire du PSG, il n'y a que les résultats de la Ligue des champions qui vont à l'avenir réguler la vie du club, lâche-t-il. On est en train de banaliser un titre de champion de France, une coupe nationale, un Trophée des champions qu'on appelle ailleurs la super-Coupe. » En clair, une victoire en Coupe de la Ligue, et il aura de toute façon fait mieux que Carlo Ancelotti.


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Traditionnellement, Paris ne réussit guère à Gerland. Le PSG n'a obtenu que deux succès pour 7 nuls et dix défaites lors de ses 19 derniers déplacements à Lyon en Ligue 1 (depuis 1994-95). Sa dernière victoire, le 12 mai 2013 grâce à un but de Ménez, avait coïncidé avec la conquête du 3e titre de champion de France du club de la capitale.



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Laurent Blanc prolonge... le suspense
Dominique Sévérac avec A.H.





LE MYSTÈRE de la prolongation de contrat de Laurent Blanc n'en finit pas de s'épaissir. La semaine dernière, l'entraîneur parisien donnait rendez-vous cette semaine pour l'officialisation de sa deuxième saison au PSG. Mais Chelsea et l'élimination en quarts de finale de la Ligue des champions sont passés par là. « Je vais désormais laisser passer l'épisode de la Coupe de la Ligue », a expliqué hier l'ancien champion du monde.

Parce que la finale conditionne la suite ? « Non », a-t-il enchaîné. Alors ? « J'ai une proposition de contrat, détaille Blanc. Je vais attendre dix jours pour donner ma réponse. Parce que, dans ces dix jours, il y a des choses importantes à réaliser sur le terrain. Je ne veux pas être perturbé par ça. » Le PSG, de son côté, explique qu'une défaite en finale de la Coupe de la Ligue ne changerait rien à la situation de l'entraîneur. Blanc, qui se plaît à Paris, a toujours voulu prolonger. Puisque tout le monde est d'accord, pourquoi attendre ? Pour officialiser la nouvelle après un nouveau titre qui donnera plus d'éclat à la saison ? C'est sûrement la clé dans ce dossier sans cesse retardé. C'est ce que l'on croit comprendre de la conclusion de Laurent Blanc sur le sujet : « La situation est comme cela aujourd'hui. Elle peut évoluer. En ce qui me concerne, je suis très motivé par le terrain et, une fois que l'on aura fait ce que l'on a à faire, on se posera. »

Le souci, c'est que Paris peut encore perdre la Coupe de la Ligue face à Lyon. Que se passera-t-il alors ? Prolongation encore repoussée ? Le flou vient aussi de cette phrase de Blanc : « Je vais attendre dix jours pour donner ma réponse. » Cette dernière pourrait donc être négative si l'on écoute bien le technicien. Mais peut-on vraiment quitter le PSG, l'un des projets les plus fascinants en Europe ? « Je serais très heureux de continuer à Paris », rassure-t-il, réclamant encore de la « patience ».

Le Parisien
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