Aide - Recherche - Membres - Calendrier
Version complète : [Club] Revue de presse
Forum de Culture PSG > Les forums du Haut : L'actualité du PSG et du football > L'actualité du PSG
Pages : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131
HHA
Citation
Paris fait tourner

C’est derrière l’argument de la fraîcheur que Carlo Ancelotti s’est retranché, hier à la mi-journée, pour expliquer les remaniements dans son onze de départ ce soir. « Nous avons des joueurs disponibles comme Bisevac, Bodmer, Jallet pour jouer avec intensité contre Lyon. Voilà la raison de ces changements », soutient le technicien italien. Il est vrai que l’« Ancelottime », cette foultitude de buts inscrits dans les ultimes minutes lors des derniers matchs, pompe l’énergie et entame le mental.

Mais l’entraîneur italien a peut-être également une autre idée derrière la tête. Qu’ils profitent d’une suspension, d’une blessure ou d’un choix du coach, il y a quelques gagnants et beaucoup de perdants ces dernières semaines. Relancé, Guillaume Hoarau en est le plus bel exemple. Déclassé, Kevin Gameiro, sûrement titulaire ce soir, connaît le goût amer de ces bouleversements soudains.

A dix journées de la fin du championnat et peut-être à trois matchs du Stade de France pour un doublé qui serait inédit, les renversements sont encore possibles, notamment chez les latéraux, peut-être en défense centrale ou encore ailleurs.

Le 4-4-2 stérile de Caen indique qu’Ancelotti cherche encore ou ne s’interdit rien. Le tacticien nous annonce même le retour de Péguy Luyindula. « Il mérite de jouer », glisse sans détour Carletto. L’ancien banni, qui n’a aucun passif avec l’Italien, s’investit à fond depuis son retour dans le groupe professionnel. « J’espère l’utiliser, confie encore Ancelotti. Il est très bien en ce moment. Il est prêt et son expérience et ses qualités peuvent nous aider. Il débutera sur le banc. » Pour la troisième fois de suite, ce qui ressemble au sas nécessaire entre l’enfer d’où il revient et le paradis qu’il vise de nouveau.

Si tout se passe bien, on verra donc l’ancien Lyonnais face à son ex-formation. Pour l’instant, les deux PSG - OL en championnat (2-0 puis 4-4) comptent parmi les plus belles rencontres de la saison. « Ce sera un autre match, avec une élimination directe », promet Ancelotti, en référence au dernier à Gerland, riche en rebondissements, avec ce 4-4 qui a forgé ce PSG qui ne meurt jamais. Mais cette fois-ci, il faudra un vainqueur.


leparisien.fr
Homer
Citation
Javier Pastore divise toujours

C’est l’homme aux multiples visages. En quatre-vingt-dix minutes, Javier Pastore peut être tout et son contraire : fantomatique et génial, lumineux et inconsistant, décisif et inefficace. Sept mois après un transfert au PSG dont le montant record de 42 M€ ne cesse d’intriguer, la star argentine de 22 ans séduit autant qu’elle agace.

Toutefois, ce soir face à Lyon, il pourrait comme souvent être un atout décisif pour Paris.

Citation
« Il a des hauts et des bas » -CARLO ANCELOTTI entraîneur du PSG

«Je suis content de lui. Il s’améliore match après match, mais il a besoin de travailler pour retrouver une bonne condition physique. Je ne pense pas qu’il soit à 100%. Javier ne joue pas avec continuité dans un match, il a besoin de temps de récupération. Il a des hauts et des bas. Pour s’exprimer, il lui faut de l’espace. Pas question qu’il reste dans la surface adverse, il aime partir de plus loin. Et, sur un côté, il n’y a pas assez d’espaces pour lui. »

Citation
« 42 M€, c’est une folie ! » - JACQUES CREVOISIER consultant Canal +

«Dépenser 42 M€ pour lui, c’est une folie! Il est trop inconstant et se montre beaucoup trop économe de ses efforts. Soit il ne défend pas, soit il le fait mal. Il est talentueux mais ne brille que par intermittence. Globalement, son rendement n’est pas à la hauteur des ambitions colossales du PSG. J’attends de voir ce que cela peut donner l’année prochaine en Ligue des champions mais je suis assez sceptique. »

Citation
« Un dilettante au style déroutant » - PHILIPPE JEANNOL consultant Canal +

«Pastore est loin d’être un génie. Du moins pas encore. Il est irrégulier, non pas d’un match à l’autre mais au cours d’une même rencontre. C’est un dilettante au style déroutant. Il gagnerait à se montrer plus souvent disponible, notamment dans le replacement défensif. En comparaison, Nene affiche un volume de jeu nettement plus intéressant. »

Citation
« Il peut créer la différence » - ALEXIS THÉBAUX gardien de Caen

«Javier Pastore fait partie de ces rares joueurs qui peuvent créer la différence à tout moment, sur une passe, un dribble ou un tir. Il oblige une défense à rester sans cesse sur le qui-vive. Sa nonchalance donne l’impression qu’il est lent. En fait, dès qu’il a le ballon au pied, il se montre super rapide, dans sa prise d’informations comme dans sa conduite. Peut-être a-t-il besoin de jouer de manière plus libérée pour donner encore plus. »

Citation
« Il arrivera à maturité plus tard » - HERNAN CAMPANIELLO journaliste argentin

«En Argentine, un no 10 n’est pas censé produire beaucoup d’efforts sur un terrain. S’il fait la différence, par des passes, des dribbles ou des buts, on l’exempte des tâches défensives. Pastore est issu de cette culture et il doit faire des efforts pour s’adapter au football français. Cela viendra avec le temps. Contrairement à Messi ou Agüero, Pastore arrivera à maturité plus tard, vers 26-27 ans. »

Citation
« Une technique sans égale en France » - JEAN-LUC ARRIBART consultant Eurosport

« Il est très ami avec le ballon. Du coup, quand il l’a dans les pieds, il peut s’occuper d’autre chose : regarder autour de lui, trouver des failles. Sa technique n’a pas d’égale en France. Je préfère souligner ses prises de risques plutôt que son déchet. Parfois, il semble manquer de concentration, c’est son principal défaut. Mais quand on est son entraîneur, il faut lui laisser la bride sur le cou. »


Citation
Les Parisiens toucheront 30 000 € en cas de succès final

Le PSG n’est plus qu’à trois succès de sa 9e Coupe de France. En cas de victoire le 28 avril en finale au Stade de France, chaque joueur de l’effectif parisien touchera une prime de 30 000 €. C’est le montant négocié en début de saison par les représentants du vestiaire (Sakho, Ceará, Camara, Bodmer, Armand).

Cette prime est identique à celle de la saison passée.

Cette somme apparaît modeste au regard des salaires attribués par les propriétaires qatariens depuis leur arrivée à la tête du club en juin dernier. Elle est aussi modeste si on la compare à celle promise en cas de titre de champion de France. Comme révélé dans nos éditions du 17 août 2011, Pastore et ses partenaires se partageront 7,5 M€ en cas de titre, soit un peu plus de 300 000 € par joueur.

HHA
Citation
«Un petit incident...»

A force de compter sur des petits miracles en fin de match, Paris a fini par se faire croquer et se noyer. Si le club de la capitale a laissé filer la qualification pour les demies face à une équipe de Lyon solide et réaliste (1-3), le camp parisien estime que la mauvaise entame de match a plombé ses ambitions. Le PSG a livré deux périodes bien distinctes : une première assez médiocre et une deuxième avec plus d'intensité. Sauf qu'à la pause, le mal était fait. «En première période, nous avons joué sans agressivité, a regretté Carlo Ancelotti. La deuxième a été bien différente, nous avons eu le contrôle total du match. Nous avons mis une forte intensité.» Mais cela n'a pas suffi. «C'est dommage, d'autant qu'on a tout essayé après la pause. On a eu une très bonne réaction», a pour sa part tenté de positiver Leonardo.

Lucide, Ancelotti a avoué sans forcer qu'à cause de cette abominable première période, son équipe «a mérité de perdre le match». La deuxième mi-temps, entamée avec Javier Pastore, lui laisse beaucoup de regrets, mais aussi forcément des espoirs : «Nous devons savoir jouer 90 minutes comme la deuxième mi-temps.» Pour Blaise Matuidi, Paris aurait dû «aller plus de l'avant» et être d'entrée de jeu «davantage agressif sur le porteur du ballon». «C'est une grosse déception, a ajouté avec froideur le milieu de terrain. Il y a eu de bonnes intentions en seconde période mais on a manqué d'efficacité. On est aussi tombé sur une bonne équipe de Lyon.»

«Ça ne change rien pour nous»

Cette élimination sonne comme la première défaite - après 12 matches d'invincibilité (8 victoires, 4 nuls) - de Carlo Ancelotti : «Bon, ça y est, elle est arrivée, a-t-il soufflé accompagné d'un petit sourire ironique. Là, c'est quand même un peu dur à accepter». L'entraîneur italien, qui ne se dit d'ailleurs «pas préoccupé», assure être convaincu que son équipe, déjà médiocre à Caen (2-2) samedi dernier, va «gagner le prochain match». Ce revers oblige le club de la capitale à gagner le Championnat, lui qui espérait rafler au moins deux trophées. «Nous sommes maintenant complètement focalisés sur le Championnat», a confirmé Ancelotti. Leonardo ne veut pas dramatiser le scénario d'une saison loin d'être évidente. «Ça ne change rien pour nous. Désormais, c'est du passé, ça n'existe plus. Ce n'est qu'un petit incident.» Il reste dix matches de L1 à Paris pour sauver sa saison. «Il y a le titre à aller chercher, c'est notre objectif, a rappelé Matuidi. On va tout faire pour le décrocher». Un sursaut est attendu dès dimanche face à Bordeaux.


lequipe.fr


Citation
Le Paris d’Ancelotti est tombé

Lyon griffe encore! Et c'est le PSG qui en porte les stigmates, le visage défait ce matin. Si l'OL a complètement réussi son quart de finale, le PSG, lui, est globalement passé à côté de l'événement. C'est la première défaite de l'ère l'Ancelotti. Dans la manière comme dans le symbole, elle va compter.

Encore ! La saison se termine doucement et il faut en convenir : rien ne vaut les oppositions entre Paris et Lyon dans cet exercice 2011-2012.
C'était le troisième, toutes compétitions confondues, et l'on s'est encore une fois régalé après le 2-0 initial et le 4-4 à Gerland. C'est écrit manifestement, ce match-là est ouvert, plein de tension et de rebondissements. Vivement le prochain dans la nouvelle saison !

Ce matin, c'est surtout Lyon qui attend le suivant avec impatience. Les Gones sont vraiment de retour après le vide sidéral laissé un soir à Nicosie en Ligue des champions. Sur l'orgueil, la qualité technique et l'expérience des fins de saison qui basculent, ils viennent de recadrer Lille (2-1), de s'imposer dans le derby du Rhône et de scalper le PSG d'Ancelotti jusque-là invaincu. L'entraîneur italien n'est donc pas un magicien : comme ses prédécesseurs, il ne fera pas le doublé Coupe - Championnat.

Encore faudrait-il qu'il fasse au moins le championnat. Malgré une avance de deux points sur Montpellier en Ligue 1, Paris n'avance avec aucune assurance dans son sprint final. Son jeu, déjà peu stable, patine plus qu'il ne submerge son adverse par vagues offensives. Le club de la capitale a toujours été un intermittent cette saison, il marche désormais davantage comme un funambule, cet exercice où le ridicule n'est jamais loin si l'on se rate.

Du Bordeaux pour oublier

Hier, Paris a vécu sinon un fiasco du moins un camouflet, éliminé de toutes les coupes dès lors que l'adversaire l'a défié dans le combat ou la technique comme Bilbao, Dijon ou Lyon. Et quand l'« Ancelottime » prend son mercredi (pas de but dans les ultimes secondes), plus rien ne sauve ce PSG de ses apparences - riche mais fainéant.

Equipe à réaction, Paris s'est mis une énorme pression à l'instant de recevoir dimanche Bordeaux, un sacré client en 2012, surtout à l'extérieur (le fameux 5-4 à Lille notamment). Paris était candidat à tout mais sa campagne est sur le point de basculer. Il va lui falloir un supplément d'âme et pas seulement dans le temps additionnel pour remporter son premier titre de champion depuis dix-huit ans.

PSG - LYON1-3 (1-2)
Spectateurs : 42 175.
Arbitre : M. Turpin.
Buts. PSG : Nene (19e s.p.). Lyon : Källström (25e), Lisandro (39e), Gomis (90e + 2 s.p.)
Avertissements. PSG : Thiago Motta (74e), Pastore (88e), Jallet (90e + 1). Lyon : Lovren (54e), Grenier (83e).
PSG : Douchez - Bisevac (Pastore, 46e), Lugano, Alex, Armand (cap.) - Jallet, Bodmer (Matuidi, 54e), Thiago Motta - Ménez, Nene - Gameiro (Hoarau, 70e). Entr. : Ancelotti.
Lyon : Lloris - Réveillère, Lovren, Umtiti, Cissokho - Briand (Bastos, 61e), Grenier (Koné, 83e), Gonalons, Källström - Lisandro (cap.) (Dabo, 72e), Gomis. Entr. : Garde.

LES BUTS
19e : après une main involontaire de Umtiti dans la surface, l’arbitre siffle un penalty transformé par Nene du gauche. 1-0.

25e : suite à une faute de Jallet, Källström tire du gauche un magnifique coup franc à 20 mètres et trouve la lucarne. 1-1.

39e : Källström adresse un centre fuyant devant le but repris par Lisandro au second poteau. 1-2.

90e + 2 : penalty après une faute de Jallet sur Bastos. Gomis transforme en force sur le côté droit de Douchez. 1-3.

LE FAIT DU MATCH
60e : servi aux six mètres, Matuidi, arrivé lancé, reprend de volée du pied gauche mais sa frappe passe au-dessus. Le PSG rate l’occasion de revenir au score.



Citation
Blaise Matuidi : « Ça va nous servir de leçon »

Entré à la 54e minute de jeu à la place de Mathieu Bodmer, Blaise Matuidi n’a rien pu faire pour empêcher cette élimination des siens. Déçu, il appelle les siens à se mobiliser autour du principal objectif : le titre de champion de France.

Quel est votre état d’esprit après cette élimination ?

Blaise Matuidi. C’est évidemment la déception qui domine.
Une grosse déception. On avait vraiment à coeur d’aller jusqu’au bout de cette compétition. Mais, désormais, il faut nous concentrer sur le championnat. Il y a un titre à aller chercher.

Comment expliquez-vous cette défaite ?

Nous avons fait une mauvaise première mi-temps. On a manqué d’impact, de percussion dans les duels. Mais on s’est très bien rattrapés en deuxième période. On peut d’ailleurs être satisfaits du jeu que nous avons produit dans les dernières quarante-cinq minutes, même s’il nous a manqué l’efficacité. Si on avait joué les deux mi-temps de cette façon, cela aurait été un très bon match de notre part. On aurait probablement gagné. Et, surtout, on a affronté une très bonne équipe de Lyon.

Pourquoi le PSG a-t-il tant de mal dans les entames de match ?

Je ne sais pas très bien. C’est dans nos têtes. On a eu du mal à rentrer dans le match. Mais j’espère que cette élimination nous servira à ne plus répéter les mêmes erreurs. On a prouvé dans le passé qu’on savait réagir en retournant des situations en fin de match. Mais, cette fois-ci, cela ne nous a pas souri. Cette défaite nous montre qu’on doit surtout apprendre à agir. Ça va nous servir de leçon.

Dimanche, un autre match important contre Bordeaux en L 1 vous attend. Cette élimination peut-elle laisser des traces ?

Le titre est dans toutes les têtes. C’est l’objectif prioritaire du club. On va donc bien récupérer et surtout vite tourner la page. Il faut accepter. D’autant plus que cela faisait un moment que nous n’avions pas perdu. On est déçus, mais la saison est loin d’être finie, et beaucoup de choses excitantes nous attendent. On veut ce titre de champion de France.



Citation
Gameiro n’a pas saisi sa chance

Il a fait son grand retour à la pointe de l’attaque parisienne. Hier soir, la star de la première moitié de saison, Kevin Gameiro, a été préférée à Guillaume Hoarau. Une occasion en or pour l’ex-Lorientais de prendre sa revanche. Car, lors du précédent choc contre Lyon, à Gerland en L1, fin février (4-4), il avait pour la première fois cédé sa place de titulaire à Hoarau, buteur providentiel une semaine plus tôt contre Montpellier (2-2).

Depuis cette date, Gameiro est passé deuxième dans la hiérarchie des attaquants. Remplaçant contre Ajaccio et à Dijon en championnat, il a certes été lancé d’entrée à Caen samedi dernier (2-2), mais uniquement parce que le coach parisien souhaitait voir son équipe évoluer en 4-4-2. Ce soir-là d’ailleurs, l’international français s’est montré plutôt transparent, ne parvenant jamais à peser sur le jeu.

Hier soir, Gameiro a donc eu le droit à une seconde chance. Mais sa première mi-temps n’a guère été à la hauteur du défi proposé. A la 33e minute de jeu, après un excellent travail de Ménez qui remonte le ballon et élimine quelques Lyonnais au passage, l’attaquant parisien contrôle difficilement et frappe directement sur Lloris.

Une fin de saison compliquée

Cinq minutes plus tard, il rate encore une belle occasion. De retour de la pause, alors que le PSG évolue désormais en 4-2-3-1 avec l’entrée de Pastore à la place de Bisevac, Gameiro est dans l’obligation de décrocher pour aller chercher les ballons. Une tâche qui ne lui réussit pas. Il tente de se montrer disponible, court beaucoup. Mais ses appels restent vains. A la 60e minute de jeu, sur un centre d’Armand, il voit Matuidi lui passer devant et rater le cadre, alors qu’il était parfaitement placé.

La fin de saison pourrait donc se révéler bien compliquée pour l’ancien Lorientais. Il a certes inscrit un but important il y a dix jours à Dijon (2-1) alors qu’il venait juste d’entrer sur le terrain. Mais, depuis, malgré deux rencontres en tant que titulaire, il est resté muet. Peu avant son remplacement hier soir, les tribunes du Parc des Princes réclamaient à grands cris Guillaume Hoarau. Au moment du changement, Gameiro a retrouvé le banc accompagné de quelques sifflets. Un nouvel échec pour l’un des prétendants à l’Euro. Alors que les Parisiens ne verront pas Saint-Denis cette saison, l’Ukraine, pour Gameiro, c’est le bout du monde.



leparisien.fr
Varino
Citation
Gameiro s’est perdu

Remplacé par Hoarau.
– L’attaquant a encore passé une soirée pénible, avant d’être

L’HOMME CLÉ: GAMEIRO (3)
L’attaquant s’est perdu dans les espaces. Et n’a pas réussi grand-chose. À son actif : une frappe sans puissance (33e) et une autre largement au-dessus (38e). C’est tout et c’est mince. Le buteur, remplacé par HOARAU (70e), est sorti sous les sifflets du Parc des Princes.

DOUCHEZ (4) : il n’a pas beaucoup touché le ballon, mais il a encaissé trois buts et n’y pouvait pas grandchose, à part peut-être sur le coup franc de Källström (1-1, 25e). Sale soirée.
BISEVAC (5) : appliqué. Une vraie qualité de passes et des renversements intéressants. Il a bien lancé Nene (44e). Remplacé à la mi-temps par PASTORE (4). L’argentin a eu une opportunité, dans la surface (62e). Mais sa rentrée fut neutre.
ALEX (4) : de l’impact physique mais ses marquages furent trop élastiques. Il a ainsi laissé filer Lisandro dans son dos (1-2, 39e). Un peu lourd.
LUGANO (6) : l’international uruguayen a été sérieux dans ses placements et autoritaire dans les duels. Mais il a eu du mal quand le rythme s’est accéléré.
ARMAND (5) : pour son retour, le latéral a fait bonne figure. Il a pris son couloir avec allant et provoque le penalty sur sa tentative de centre. Le revers de la médaille ? En difficulté face à la vitesse de Briand.

JALLET (4) : il a provoqué le coup franc qui entraîne l’égalisation lyonnaise et un penalty pour une faute sur Bastos (1-3, 90e + 1). Il a manqué d’impact au milieu en première période. Il a joué plus juste comme latéral en seconde. À son actif, un bel enchaînement contrôle- reprise de volée détourné par Lloris (51e).
BODMER (5) : l’ancien Lyonnais a tenté de poser et d’ouvrir le jeu, mais sans relief. Sorti en boitillant et remplacé par MATUIDI ( 54e). L’ancien Stéphanois a manqué le cadre sur une reprise de volée (60e).
THIAGO MOTTA (5) : placé plus haut dans l’axe en première mi-temps, le milieu a flotté et connu des pertes de balle inhabituelles. Il a été plus à son aise en deuxième mi-temps devant la défense, où il a pu jouer les rampes de lancement.

MÉNEZ (6) : du déchet, parfois de la nonchalance, mais toujours des raids explosifs, comme sur cette incursion où il a déposé Réveillère pour décocher un tir rasant dangereux (53e).
NENE (6) : il a pris Lloris à contrepied sur le penalty (1-0, 19e). Le Brésilien s’est créé une opportunité en s’extirpant de la défense, à l’entrée de la surface, mais a échoué sur le gardien lyonnais (44e). De l’envie, sa rentrée a fait du bien à Paris, mais cela n’a pas été suffisant.
GAMEIRO (3) : voir ci-dessus.

L'Equipe
Roufi
Citation
PSG : supporters et bientôt propriétaires?

FOOT - Deux fans du club souhaitent créer un groupe de socios à Paris.

"Quel est le point commun entre le PSG d'il y a 20 ans, le PSG d'aujourd'hui et le PSG de 2030 ? Les supporters !" C’est sur cette formule accrocheuse que deux fans parisiens ont monté leur projet. Il y a deux ans, ils se sont lancé le pari un peu fou de faire des supporters les propriétaires d'une partie du club, de créer au PSG un groupe de socios, à l’image de ce qui existe au Barça ou au Real Madrid.

Obtenir une petite part du gâteau pour mieux dire son mot (sur le projet sportif de l'entraîneur ou sur l'élection du président), c’est leur idée de base. Stéphane Billon, l’un des cofondateurs du projet, voit les socios comme une "manière de percevoir le supporter différemment". Et de dresser un constat actuel : "aujourd’hui, le supporter est soit considéré comme un client qui paye sa place, soit comme un délinquant qui crée des débordements dans le stade. Je pense qu’il n’est pas que ça et qu’il peut très bien prendre part dans la vie du club de manière intelligente".

La rencontre avec Nasser Al-Khelaïfi

Stéphane Billon, 45 ans, travaille dans une société de capital-investissement. Baptiste Morvillez, 32ans, est employé dans une agence de publicité pour internet. Tous les deux sont des fans inconditionnels du PSG. Abonnés au Parc des Princes, ils n'ont pour autant jamais appartenu à un club de supporters. En 2009, ils décident de créer un groupe Facebook, "Projet de rachat du PSG par ses supporters". Deux ans et demi plus tard, l'idée a fait son chemin. Déjà plus de 100.000 personnes ont adhéré à l'idée.

Les deux amis prennent sur leur temps libre pour peaufiner le projet. Ils créent un site internet et tentent même de rencontrer les dirigeants parisiens. Alain Cayzac et Robin Leproux sont tour à tour séduits par l’idée mais choisissent de ne pas donner suite. Récemment, un petit coup de chance va les aider. Stéphane Billon tombe nez à nez dans une pizzeria du 8e arrondissement de Paris avec Nasser Al-Khelaïfi, l’actuel "boss" du PSG. "Je suis parti en courant à mon bureau pour imprimer notre projet et je lui ai remis en mains propres". Très aimable, le dirigeant qatari a gardé le dossier. "Mais aucune réponse pour le moment", confie Stéphane Billon. Contactée par Europe1.fr, la direction du club n’a souhaité faire aucun commentaire sur le projet des socios. Mais, pour commencer, est-il viable ?



Entre 70.000 et 100.000 inscrits d'ici 5 ans

Le système des socios qui existe en Espagne (le Barça en compte par exemple 150.000) n’est pas "transposable en l’état en France", explique Didier Primault, économiste au Centre de droit et d’économie du sport. "Le cadre juridique n’est pas le même. En Espagne, les clubs sont des associations et les membres (les socios) élisent le président. En France, ce sont des sociétés anonymes sportives (SAS)".

Cette incompatibilité juridique n’est pas un problème pour Stéphane Billon et Baptiste Morvillez, co-fondateurs du projet de socios pour le PSG. "On a pensé autrement. On crée une association qui, elle, pourrait prendre une part dans le capital du club", détaille Stéphane Billon. Deux modèles virtuels d’inscription existent déjà : soit une cotisation de 10 euros par mois avec droit d’entrée fixé à 200 euros, soit une cotisation à vie avec un droit d’entrée à 2.500 euros. Et la formule semble séduire les fans du club de la capitale. Sur le site, 3.500 personnes se sont déjà inscrites. "Tant que le projet n’est pas acté par le club, ça ne sert à rien de créer l’association. Mais avec ces promesses de signatures, on a potentiellement 3,5 millions d’euros déjà levés". Convaincu que les socios existeront un jour au PSG, Stéphane Billon table sur 70.000 à 100.000 inscrits d’ici cinq ans.

Le coup de main de Platini ?

Didier Primault, économiste du sport, est assez pessimiste sur l’éclosion d’un tel projet : "la culture du foot n’est pas aussi forte en France qu’en Espagne, en Italie ou en Angleterre. Mais cette réflexion est très intéressante car il faut repenser d’une manière plus globale l’implication des supporters dans la vie d’un club".

Un dernier détail pourrait peut-être donner un petit coup de pouce à ce projet. "Avec le fair-play financier voulu par Michel Platini qui entrera en vigueur en 2014 et qui imposera aux clubs un équilibre entre les recettes et les dépenses, notre idée pourrait les intéresser", pense Stéphane Billon. "Si on leur assure entre 7 et 10 millions d’euros de rentrée financière par an (avec les 70.000 à 100.000 inscrits), la direction du PSG pourrait être séduite".


europe1.fr
HHA
Citation
Paris doit s’acheter une constance

Leonardo est venu assurer mercredi soir le service après-vente de la première défaite de l’ère Ancelotti. La parole du Brésilien n’est pas rare, mais elle n’est pas fréquente au point de se diluer dans le flot des déclarations d’après-match. Cette fois-ci, le directeur sportif parisien a fait du Aulas en tentant de désamorcer les critiques et les interrogations de plus en plus nombreuses sur le niveau de jeu parisien. « On a eu une approche de match beaucoup trop tranquille, trop souple », a déploré Leo pour stigmatiser le comportement de ses joueurs en première période. C’est, en résumé, le problème du PSG depuis trois matchs, même si on trouve les germes de cette inconstance lors de la réception de Montpellier (2-2) le 19 février. Pour faire court, Paris joue bien mais pas longtemps. Et en général, ces meilleures périodes se situent en fin de match, voire, quand tout va bien, en seconde période.

Passer à l’action
Pour pallier ces insuffisances, Paris va devoir trouver une ligne directrice à son jeu. Sous l’ère Kombouaré, le PSG n’était pas exempt de tout reproche. Mais il savait prendre le match à son compte ou procéder par contre-attaques fulgurantes quand les circonstances l’exigeaient. Aujourd’hui, le PSG ne sait plus trop sur quel pied danser. Cette équipe manque de repères et ça se voit. « Ces derniers temps on était plus dans la réaction que dans l’action, concède Christophe Jallet. On avait déjà été prévenus à Caen et aussi lors des matchs d’avant, mais ce soir (NDLR : mercredi) on l’a payé. J’espère que cette piqûre de rappel nous montrera qu’on n’était pas sur la bonne voie. »

Regagner la bataille du milieu
Pour se donner les moyens de diriger les débats, Paris va devoir regagner la bataille du milieu de terrain. A Caen, comme face à Lyon, et à un degré moindre à Dijon, les Parisiens ont souffert dans l’entrejeu. Cette donnée est à mettre en corrélation avec la baisse de forme de Thiago Motta, peu à son avantage ces deux dernières rencontres, et avec l’absence de Sissoko depuis quasiment trois matchs. Sans l’abattage de ces deux régulateurs, le PSG a du mal à régner sur le milieu. Heureusement, le retour du Franco-Malien dimanche face à Bordeaux devrait mettre de l’huile dans les rouages.

Asseoir un système
Depuis son arrivée, Carlo Ancelotti cherche le meilleur système tactique sans trouver son bonheur. Lors des derniers matchs, il a successivement essayé l’arbre de Noël (4-3-2-1), le 4-2-3-1 et le 4-4-2, n’hésitant pas à modifier son système en cours de partie. Officiellement les joueurs ne s’en plaignent pas. Mais en privé, certains avouent qu’ils ont du mal à appréhender les ressorts de certains schémas comme l’arbre de Noël. Asseoir un système unique jusqu’à la fin de la saison constituerait sûrement un début de solution. « La discipline tactique qu’on montre à la fin, on doit la démontrer dès le début, avance le défenseur Alex. C’est vrai qu’on marque à la fin, mais cet acharnement à bien jouer doit être valable pendant quatre-vingt-dix minutes. »


leparisien.fr
jp.sorin
Citation
Paris SG: des nouvelles interdictions de stade annulées en justice


PARIS — Des tribunaux administratifs d'Ile-de-France viennent d'annuler une dizaine d'interdictions de stade prononcées en 2010 contre des supporteurs du PSG qui manifestaient leur opposition au plan Leproux lors de la 1re journée de L1, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

"Huit jugements ont été rendus, s'est félicité Me Jérôme Triomphe, l'avocat du collectif 0708 qui s'était créé après l'interpellation de 249 personnes aux abords du Parc des Princes le 7 août 2010. Deux sont encore en attente et il n'y a aucune raison qu'ils ne soient pas à leur tour annulés."

En moyenne, l'Etat a même été condamné à verser 1.000 euros aux requérants, issus du virage Auteuil.

"Tous les dossiers que j'ai présentés ont été annulés par le tribunal et je n'en ai refusé aucun. Le préfet de police a même eu l'inélégance d'aller en appel pour l'un d'entre eux et la cour d'appel de Versailles lui a renvoyé son dossier +dans les dents+", a poursuivi Me Triomphe.

"Considérant qu'il n'y a eu aucun affrontement avec la police, que le préfet n'apporte pas d'éléments probants de nature à établir la matérialité des faits, (...) l'arrêté du préfet de police en date du 3 septembre 2010 est annulé", s'est justifié le 7 mars le tribunal administratif de Paris dans un des jugements transmis à l'AFP.

A l'occasion du match de la 1re journée contre Saint-Etienne, 249 supporteurs du Paris SG protestant contre les règles d'admission au stade mises en place dans le cadre du "plan Leproux", avaient été interpellés avant de se voir la plupart interdits de stade pour, selon les autorités, des faits de violence et d'entrave.

"Ces décisions prouvent définitivement notre innocence et l'arbitraire que revêtaient ces centaines d'IAS", explique pour sa part dans un communiqué le collectif, qui a également sollicité la CNIL pour vérifier que les noms des personnes incriminées avaient bien été retirés des fichiers.

Ces décisions de justice devraient également inciter les 27 supporteurs pareillement sanctionnés pour avoir pénétré le 7 mars dans le centre d'entraînement du Paris SG à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), à initier des recours auprès de plusieurs tribunaux administratifs.

"On nous reproche d'avoir pénétré dans le centre d'entraînement, perturbé la séance et utilisé des engins pyrotechniques. Mais la base pour prononcer des IDS, c'est que les faits se déroulent lors d'une manifestation sportive et un entraînement n'est pas considéré comme tel. On est donc dans l'illégalité totale. C'est totalement arbitraire et on va initier des recours", a confirmé l'un des supporteurs présent sur place après avoir reçu une IDS.

Un avocat parisien a d'ailleurs reconnu à l'AFP avoir été contacté pour défendre une dizaine de cas.

"Alors qu'en France, depuis plusieurs années, 80% des interdictions de stade sont annulées, la préfecture continue d'utiliser cet arsenal à des fins politiques et non pour le maintien de l'ordre public. Le PSG sert désormais de laboratoire pour la politique ultra-sécuritaire du gouvernement", conclut le collectif 0708 dans son communiqué.


AFP
Homer
Citation
L'épine Cearà

L'été prochain, le PSG compte notamment sur le départ de Marcos Ceara (31 ans) pour libérer l'une de ses quatres de l'effectif pour un joueur non-communautaire. Mais le défenseur brésilien, qui joue très peu depuis l'arrivée de Carlo Ancelotti, n'entend pas visiblement quitter le club, où il avait prolongé d'un an son contrat, l'été dernier, jusqu'en 2013. "Je suis bien à Paris, ma famille aussi, a confié récemment à son entourage. J'entends aller au bout de mon contrat avant de rentrer au Brésil." Le 14 février dernier, dans les colonnes de France-Football, Ceara s'était plaint de sa situation depuis le changement d'entraineur, ce qui lui avait valu une mise au point de Leonardo, le directeur sportif, et d'Ancelotti. L'entraineur l'avait néanmoins titularisé, le lendemain, lors du huitième de finale de Coupe de France à Dijon (1-0).

L'Equipe

Citation
Lugano : Rien de grave

Titulaire, mercredi, lors du quart de finale de Coupe de France disputé face à Lyon (1-3), Diego Lugano avait disputé le match sans pouvoir courir à la suite d'un choc avec Bafétimibi Gomis, l'attaquant de l'OL. Touché à une cheville, le défenseur central uruguayen est resté aux soins, hier, comme l'ensemble des titulaires. "J'ai senti une douleur très intense, mais par chance, il n'y a rien de grâve, a déclaré Lugano sur son site officiel. Je vais me reposer et, d'ici à quelques jours, je serai à nouveau en était de jouer." Forfait contre Bordeaux, dimanche, l'Uruguayen pourrait revenir dans le groupe lors du déplacement à Nancy, le 31 mars.

L'Equipe
Homer
Citation
Ancelotti cherche les clés
Depuis son arrivée, l’entraîneur italien a changé le management du PSG. Sans avoir encore amélioré son rayonnement sur le terrain.

L'élimination du PSG en quarts de finale de la coupe de France mercredi soir par Lyon (1-3), place Carlo Ancelotti face à son premier échec depuis son arrivée en janvier, ainsi que face à quelques interrogations sur l'étoffe de son groupe. Alors qu'il garde l'objectif prioritaire du Championnat en ligne de mire, le technicien italien présente un bilan dont les contours ne révèlent pas un PSG au rendement forcément supérieur à celui d'avant la trêve, quand Antoine Kombouaré en était l'entraîneur.

On se sente très mal. Au lendemain de l'élimintaion, la première réaction d'Alex, au Camp des Loges, ressemblait un peu à un discours de circonstance. En interne, la défaite contre Lyon n'a pas provoqué de dépression au sein d'un PSG focalisé sur le Championnat depuis le début de la saison. Si leur résultat face à l'OL n'ap as traumatisé les Parisiens, le contenu de leur match, quatre jours après une soirée manquée à Caen (2-2), a de nouveau troublé le staff de Carlo Ancelotti. Un entraîneur "galactique" qui a donné une dimension nouvelle au leader de la L1, par son approche de la compétition. Mais, à deux jours de la venue de Bordeaux, le projet de jeu de "Carletto" tarde encore à se traduire sur le terrain, où son PSG, face aux mêmes adversaires, a accumulé six points de moins que celui de Kombouaré en première partie de saison.

CE QUI A ETE AMELIORE

Leonardo l'a dit, hier, à la fois indirectement et avec des mots assez forts : Ancelotti a révolutionné les méthodes d'entrainement du PSG. Il a épaissi le staff, recruté en Paul Clément un fantastique animateur de séances, instauré un suivi nutritionnel, importé les GPS pour individualiser les charges de travail. Et il a allégé une ambiance assombrie, avant son arrivée, par les tensions plus ou moins contenues entre Kombouaré et Leonardo, un contexte qui avait - au moins partiellement - retréci l'autorité de l'entraineur. Avec sa carte de visite grand luxe, Ancelotti a refait de l'entraineur une figure écoutée de tous.

"Le coach a crée une atmospjère positive, dans sa façon de parler aux joueurs ou de nous raconter des anecdotes sur sa carrière pendant les mises au vert" témoigne Sylvain Armand, le plus ancien de l'effectif, au club depuis 2004. Par son sens de la psychologie, ressort capital des entraineurs modernes, Ancelotti a développé un management plus serein et moins conflictuel que son prédécesseur. Un plus également perceptible dans sa gestion des matches, au cours desquels il ne s'irrite jamais faces aux vents contraires et garde la lucidité nécessaire pour effectuer des coachings fructueux, comme face à Montpellier (2-2, le 19/02), Lyon (4-4, le 25/02), Dijon (2-1, le 11/03) ou Caen, ou il a lancé des remplaçants qui ont fait des différence majeures au bout des rencontres. Autant de scénarios qui ont révelé un supplément d'âme au PSG, à défaut d'exhiber un collectif aussi huilé que le rival montpelliérain.

CE QUI N'A PAS AVANCE

A son arrivée, Ancelotti a su accroitre l'équilibre du collectif parisien, notamment en instaurant un système à trois milieux aciaux, un 4-3-2-1 aiquel il es revenu, avant-hier, au coup d'envoi contre l'OL, après l'avoir mis en veilleuse pendant un mois. Dans l'intervalle, il est repassé au 4-2-3-1 du début de saison et a testé brièvement un 4-4-2 qui n'a pas convaincu. Au delà des changements de système, le PSG d'Ancelotti se cherche encore une identité de jeu qui allierait une autorité défensive à une véritable fluidité offensive. Avec l'association Alex-Lugano, l'Italien a testé, avant hier, sa neuvième charnière différente de la saison, laissant curieusement de côté Zoumana Camara, capitaine au tour précédent à Dijon (1-0, le 15/02). Si un ticket Alex-Sakho s'est néanmoins dégagé, il pâtit de l'inconstance de ces deux joueurs. En 2012, malgré les renforts défensifs expérimentés du mercato ( Alex, Maxwell, Thiago Motta ), Paris encaisse plus de buts, cultivant l'idée d'une équipe plus compacte, mais plus fragile, et pas seulement sur coups de pied arrêtés, sa faiblesse la plus criante.

"Ce qui peut surprendre, c'est le nombre d'occasions que se créent les adversaires qui viennent au Parc, y compris l'AC Ajaccio (4-1, le 4/03)", observe Jean-Michel Moutier, l'ancien gardien et directeur sportif du PSG; Jusqu'à présent, Ancelotti n'a pas rendu le PSG plus fort dans les duels, surtout quand Mohamed Sissoko est absent. en privé, le staff en vient même à s'interroger sur la mentalité d'une partie du groupe, sur sa capacité à étouffer l'aversaire. au regard de la première période contre Lyon, l'appel à des "tacles engagés", lancé la veille par Ancelotti, est resté lettre morte. Comme un écho à la distortion entre le discours de Kombouaré - qui avait juré que ses joueurs se transformeraient en "guerriers" pour affronter Salzbourg (0-2, le 01/12) - et la réalité de ce match de Ligue Europa.

Plus largement, le staff n'est pas vraiment satisfait du jeu produit. Ancelotti prône une simplicité dans la circulation du ballon qui n'est pas toujours perceptible entre les acteur offensifs. "Souvent, dans des tranches de matchs, Paris retombe dans des séquences individualistes où on oublie de donner le ballon, où on affiche une attitude nonchalante, pointe Olivier Rouyer, consultant pour Canal+. Le jeu semble encore dépendre d'exploits individuels."

Adepte d'un système à deux attaquants, Ancelotti ne peut réellement l'échafauder avec l'effectif actuel, entre la difficulté à sortir de l'équipe un des trois milieux offensifs (Menez, Pastore, Nénê) et les réticences à aligner le duo Hoarau-Gameiro. La marge de manœuvre de l’entraîneur s'élargira après le prochain marché des transferts, où la recherche d'un voire deux grands attaquants sera prioritaire. "Paris traverse une étape intermédiaire, souligne Rouyer. La saison prochaine, avec d'autres joueurs, d'autres talents, Ancelotti pourra sans doute appliquer d'autres conceptions de jeu". Avec à nouveau 100M€ sur la table, cela devrait être possible, oui.

L'Equipe

Rencontres UCPF du Foot Pro

Citation
Intervention de Leonardo : "Etre en haut, en Championnat ou en Ligue des Champions, ce n'est pas qu'une question d'argent. Il n'y a pas de culture de la gagne, içi. Le niveau de préparation des joueurs et des entraîneurs est vraiment bas. Faire juste des toros et tirer au but, ce n'est pas possible. Au PSG, on a changé la méthodologie et on a eu six claquages. Sakho, il avait trois kilos en trop mais il ne le savait pas. La base de travail chez les joueurs n'est pas la. Si la France perd une place à l'indice UEFA, c'est que cela ne marche pas."

L'Equipe
Biz Markie
Citation
Ancelotti défend Leonardo


Les propos tenus cette semaine par Leonardo lors des Rencontres de l'Union des clubs professionnels français (UCPF) ont fait réagir beaucoup d'acteurs de la Ligue 1. «Être en haut, en Championnat ou en Ligue des Champions, ce n'est pas qu'une question d'argent. Il n'y a pas de culture de la gagne, ici. Le niveau de préparation des joueurs et des entraîneurs est vraiment bas», avait lâché le directeur sportif du PSG. Ce qui a eu le don d'énerver Rémi Garde et surtout René Girard. Interrogé sur le sujet, samedi en conférence de presse, avant le match dimanche contre Bordeaux, Carlo Ancelotti n'a pas voulu rajouter d'huile sur le feu.

«Je suis ici depuis seulement trois mois. Je ne connais pas les méthodes de travail des autres équipes, a indiqué l'entraîneur parisien. En général, la recherche de travail sur les détails et sur des choses nouvelles est importante. C'est pour ces raisons que Leonardo a dit tout ça. C'est une critique positive, a-t-il ajouté, en faisant tout son possible pour calmer le jeu. En France, les clubs sont bons défensivement et le niveau global est bon».


Citation
Maxwell revient, Bodmer va mieux


Blessé à une cuisse contre l'AC Ajaccio (4-1) au début du mois et absent depuis, Maxwell est de nouveau «disponible» pour la réception de Bordeaux, dimanche, a annoncé son entraîneur Carlo Ancelotti, samedi en conférence de presse. A l'instar du latéral gauche brésilien, Mathieu Bodmer, bien que touché à un mollet et sorti en cours de partie mercredi contre Lyon (1-3), est aussi opérationnel. Le seul absent reste Clément Chantôme, touché à une hanche et parti se soigner au Qatar dans le centre Aspire.


lequipe.fr
Varino
Citation
Sakho, ça cale ?

Impressionnant la saison dernière, le défenseur parisien n’est plus aussi performant mais conserve néanmoins la confiance de Carlo Ancelotti.


PAUL LE GUEN l’a lancé en L 1. Antoine Kombouaré lui a confié durablement le brassard de capitaine. Et puis Carlo Ancelotti est venu et l’a obligé à un régime. Moins médiatisé que celui du Marseillais André-Pierre Gignac mais gênant pour l’image, tout de même. « Mamadou Sakho, il avait trois kilos en trop, mais il ne le savait pas », a expliqué cette semaine Leonardo, le directeur sportif du PSG, pour illustrer les lacunes dans la préparation des joueurs parisiens.

Sans être scandaleuses, les performances actuelles de Sakho sont un ton en dessous de celles de l’an dernier. Sa saison avait commencé du mauvais pied face à Lorient (0-1, le 6 août) où Kombouaré ne l’avait jamais vu « se trouer » à ce point. Une semaine plus tard, à Rennes (1-1, le 13 août), il se blessait aux adducteurs. Bilan : huit semaines d’arrêt avant de reprendre face à L’AC Ajaccio (3-1, le 16 octobre). Il promettait alors de « tout casser », dans la lignée de sa saison passée. Cinq mois plus tard, « Mamad » a enchaîné les matches mais donne moins « les chocottes à ses adversaires », comme se plaisait à le dire Kombouaré. Il apparaît moins efficace dans ses interventions. Ces dernières semaines, le Lyonnais Gomis ou le Montpelliérain Giroud l’ont, par exemple, mis en difficulté. Sakho commet aussi des erreurs qu’il ne faisait pas auparavant. Il réalise le premier bon geste mais rate le second. « C’est vrai, je ne suis pas au mieux en ce moment », avouait, il y a quelques jours, le défenseur central, âgé de vingt- deux ans. Comment expliquer cette baisse de régime ? Sa blessure ? La concurrence ? Les méthodes et la pression du nouveau PSG ? « Il a fait quelques erreurs mais, globalement, il fait un bon travail, rétorque Carlo Ancelotti. Nous avons pris beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés, mais ce n’est pas la faute de Sakho. Il y a onze joueurs dans la surface... » Depuis son arrivée en janvier, l’entraîneur italien l’a systématiquement titularisé en L 1 et ne lui a pas retiré le brassard de capitaine, ce qui est un signe évident de confiance.

En réalité, sans remettre en cause son statut, l’ancien entraîneur de Chelsea attend plus de lui dans trois registres : sa régularité, ses qualités de passe et de relance. Une exigence à laquelle est prêt à répondre Sakho. « Il vient de se marier, il est bien dans sa vie, sa blessure est oubliée, confie l’un des proches du défenseur. En fait, il fait de petites fautes et prend parfois des petits risques inutiles. Il n’y a pas de problème en particulier. Disons que c’est plutôt un ensemble de détails qui fait que ce n’est pas top en ce moment. Mais ça va revenir. »

Sagnol : « S’il a envie de travailler, il n’y aura pas de problème »

À sa décharge, Sakho a évolué avec quatre partenaires différents (Camara, Bisevac, Lugano, Alex), alors que le poste nécessite des repères communs. Ceux qu’il avait trouvés avec Sylvain Armand la saison dernière. Willy Sagnol connaît très bien Sakho pour l’avoir souvent supervisé lorsqu’il faisait partie de la cellule de recrutement du Bayern Munich. « Ce qui me plaît chez lui, c’est l’aura qu’il dégage, explique l’ancien défenseur international désormais responsable des sélections nationales. Les qualités de base, il les a, c’est indéniable. Mais il est encore jeune et très perfectible. Il lui manque des petites choses. Il faut par exemple qu’il gagne en agilité. Quand il doit se retourner, je le trouve moins à l’aise. Mais s’il a envie de travailler, et il m’est revenu aux oreilles que c’était le cas, il n’y aura pas de problème. Avec Varane et lui, on est très bien équipés pour l’avenir. » Sakho (5 sélections) peut justement s’appuyer sur les conseils de Laurent Blanc, le sélectionneur de l’équipe de France, qui lui fait confiance. Mais aussi de Lilian Thuram, qui l’apprécie et avec qui il échange régulièrement. Sans oublier Ancelotti, bien sûr, « l’un des meilleurs professeurs pour un défenseur », souligne Sagnol.
ALEXANDRE CHAMORET


Citation
Ancelotti attend une « réaction »

Quatre jours après une élimination en Coupe de France et alors que son équipe n’est plus leader, l’entraîneur du PSG n’envisage aucun faux pas.


À LA VEILLE D’ABORDER ce choc face à Bordeaux, Carlo Ancelotti ne s’est pas départi du calme qui accompagne sa communication. À dix journées de la fin du Championnat, la pression monte pourtant et l’entraîneur italien n’ignore pas que la marge de manoeuvre de son équipe, « reléguée » à la deuxième place du classement depuis la victoire, hier soir, de Montpellier face à Saint-étienne (1-0), est réduite. Dans le sillage d’une piteuse prestation à Caen (2-2), samedi dernier, l’entraîneur italien du PSG attend même « une réaction » après le couac de l’élimination en quarts de finale de la Coupe de France face à Lyon ( 1-3), mercredi. « Ce sera un match difficile, a-t-il lancé, hier, avant une ultime séance d’entraînement à huis clos. Je suis sûr que l’on va faire un bon match, avec de l’intensité, pas comme contre Lyon où on n’a joué que quarante-cinq minutes. »

Le technicien devrait mettre en place un 4-2-3-1, avec les retours de Sissoko et Maxwell. Son quatuor offensif devrait logiquement se composer de Nene, Ménez, Pastore et Hoarau en pointe. L’enjeu sera de percer le bloc à cinq défenseurs des Girondins. Le même qui avait permis à Nancy de battre le PSG au Parc des Princes (0-1, le 20 novembre). Francis Gillot, de son côté, rumine encore les derniers résultats décevants de sa formation : une défaite face à Nice (1-2, le 3 mars) et un match nul contre L’AC Ajaccio concédé dans les arrêts de jeu (1-1). Et il attend, lui aussi, une réaction. « On a utilisé nos jokers, estime l’entraîneur de Bordeaux. Contre Ajaccio, on a été techniquement très faibles. C’est indigne d’une équipe professionnelle. On ne peut pas se permettre une telle inconstance. (…) Aujourd’hui, on n’a pas montré que l’on était une grosse équipe. »

Vendredi, l’entraîneur de Bordeaux a même piqué ses joueurs en déclarant qu’une qualification européenne n’était plus envisageable (voir L’équipe d’hier). « Si, si, si, l’europe, il faut y penser, réagit aujourd’hui Jaroslav Plasil, le capitaine. (…) On a tous envie d’y aller. Le coach y pense aussi, j’en suis sûr. » La mauvaise nouvelle, pour Bordeaux, c’est le forfait de son meilleur buteur, Yoan Gouffran (9 buts), victime d’une entorse à la cheville droite cette semaine à l’entraînement. – A. C., F.-L. D.


Citation
Ancelotti défend Leonardo

«EN GÉNÉRAL, la recherche de travail sur les détails et sur des choses nouvelles est importante. C’est pour ces raisons que Leonardo a dit tout ça. C’est une critique positive. En France, les clubs sont bons défensivement, et le niveau est globalement bon. » Hier, l’entraîneur du PSG, Carlo Ancelotti, a déployé des trésors de diplomatie pour défendre son directeur sportif, qui s’en était pris, jeudi, au niveau des entraîneurs de L 1 (L’équipe de vendredi). Lors de la réunion de réflexion organisée par L’UCPF, le syndicat des clubs, le Brésilien avait notamment déclaré : « Être en haut, en Championnat ou en Ligue des champions, ce n’est pas une question d’argent. Il n’y a pas de culture de la gagneici. Le niveau de préparation des joueurs et des entraîneurs est vraiment bas. Faire juste des toros et tirer au but, ce n’est pas possible. » Une remarque qui avait fait violemment réagir l’entraîneur montpelliérain, René Girard : « Qu’il aille travailler avec les budgets de Lorient, Montpellier. Que va-t-il dire ? C’est facile d’arriver (pour Leonardo), de faire le cake quand il n’y a qu’à tirer sur la manette. On n’a pas de leçon à recevoir. Si le football français ne lui plaît pas, d’autres peuvent l’attendre. » Dans un autre style, plus ironique, l’entraîneur de L’OL, Rémi Garde, avait également réagi : « On dit que l’argent ne fait pas tout mais cela permet de développer un secteur médical, un secteur de recrutement, d’avoir douze terrains, une bulle chauffée en dix minutes quand les terrains sont gelés (…). Il y a des entraîneurs qui travaillent bien et qui font autre chose que des toros et des tirs au but. Il y a beaucoup d’entraîneurs qui font des huis clos, donc on ne sait pas tout. (Sourires.) »

L'Equipe
HHA
Citation
Mamadou Sakho : « On sait que rien n’est acquis »

Mamadou Sakho est arrivé en avance au rendez-vous fixé dans une brasserie proche du Parc des Princes. Il a commandé un thé avec « juste un sucre ». Le capitaine parisien de 22 ans a ensuite jeté un regard pertinent sur la saison parisienne et sur ses prestations.

Le PSG reçoit Bordeaux après un nul à Caen et une élimination de la Coupe de France. Comment l’équipe a-t-elle vécu ces moments délicats ?

Mamadou Sakho. Les résultats, il faudra les chercher avec les dents même si les gens pensent qu’on va tout gagner.
Nous, on sait que rien n’est acquis. Cette élimination contre Lyon sera dure à digérer, mais il faut absolument tourner la page. A condition de jouer avec sérieux et rigueur pendant tout un match.

Cette saison, Paris marque souvent dans les arrêts de jeu. Faut-il s’en réjouir ou, au contraire, s’en inquiéter ?

Les deux. Ça prouve le caractère de cette équipe. Mais c’est aussi une question de chance. Et ça peut se retourner contre nous. En fait, le truc est simple : il faut commencer les matchs comme on les termine!

Depuis janvier, vos prestations semblent moins bonnes. Est-ce lié à l’arrivée de Carlo Ancelotti ?

Ce débat ne m’intéresse pas. Chacun peut avoir son avis sur mes matchs. Je sais que je bénéficie de la confiance d’Ancelotti comme j’avais celle de Kombouaré. Cela me suffit. Quand je l’ai rencontré pour la première fois, il m’a dit : « Tu restes capitaine. » C’était sympa d’entendre ça. Et cela a permis de garder une continuité par rapport au travail de Kombouaré.

Est-ce difficile de porter le brassard de capitaine avec tous ces joueurs d’expérience qui ont signé à Paris ?

Mais on ne change pas parce qu’on est capitaine! Cela ne transforme pas un joueur. L’an dernier, je ne l’étais pas (NDLR : c’était Makelele) et je parlais de la même façon. Si on a quelque chose à dire à un coéquipier, on ne regarde pas d’abord son propre bras pour voir si on porte un brassard. Ce qui compte, c’est de s’exprimer avec respect. Mais je suis bien conscient que je porte l’image du club quand je parle.

Vous avez reconnu avoir perdu un peu de poids récemment. Etait-ce une demande du club ?

(Petit sourire.) C’est vrai que, plus jeune, j’avais deux ou trois kilos de trop. Chacun a sa propre morphologie. L’an dernier, ces kilos superflus ne m’ont pas empêché de faire une super saison. Pour les perdre, c’était juste une question d’hygiène alimentaire. Pour durer au plus haut niveau, il ne faut rien négliger. Disons que je suis plus pointilleux maintenant.

Avez-vous du mal à reconnaître le PSG des saisons précédentes ?

Le changement de dimension du club est fulgurant. D’abord pour nous, avec des entraînements hyper poussés. Et même dans le regard des adversaires, on voit qu’on nous observe. Il y a plus de crainte et, en même temps, plus d’envie de nous battre. En Europe, alors qu’on n’est même pas en Ligue des champions, on parle du PSG !

Cela doit vous donner envie de rester toute votre carrière ici ?

C’est une question que je ne me pose pas. Pour l’instant, je me concentre sur mon plan de carrière. Tout se passe bien. J’ai un contrat jusqu’en 2014. Le moment de discuter avec mes dirigeants n’est pas venu. Tout est clair des deux côtés.

Paolo Maldini pourrait entraîner les défenseurs parisiens l’an prochain…

(Il coupe.) Je ne le savais pas! S’il venait, ce serait une nouvelle preuve de la motivation des dirigeants à prendre les meilleurs partout. Plus jeune, j’avais deux idoles : Thuram, et ensuite Maldini.

Comment réagissez-vous aux problèmes de santé d’Eric Abidal ?

Au-delà du soutien évident que je lui apporte, cela me conforte dans l’idée que les footballeurs sont chanceux et doivent penser à ceux qui ont peu. Quand je vais à Dakar, au Sénégal (NDLR : dont sont originaires ses parents), j’essaie de faire des choses pour les gens.

Pouvez-vous nous donner un exemple ?

J’en ai déjà trop dit. Je ne veux pas qu’on pense que je fais ma pub en affichant ce genre d’action. Quand j’aide, cela ne doit pas se savoir. C’est entre moi et ma conscience. Personne n’a à me juger là-dessus.


leparisien.fr
Varino
Citation
« Je suis mieux ici qu’à Chelsea »

Alex, le défenseur brésilien du PSG s’épanouit dans l’équipe de Carlo Ancelotti. Tout en mesurant le chemin à parcourir, il ne veut pas attendre pour gagner des titres.


Une voix douce et une pensée lucide dans une statue de granit : le Brésilien Alex, 29 ans, alias « le Tank » , dément vite son image de joueur rude. Arrivé de Chelsea au mercato d’hiver, il s’est tout de suite imposé en défense centrale du PSG et à l’intérieur du groupe par son intelligence, son expérience (18 sélections avec la Selação) et son sens du collectif. Un tank, oui, mais un think tank.

Qu’est- ce qui vous surprend le plus en France ?
Je trouve qu’il y a beaucoup plus de choses à faire à Paris qu’à Londres. Nous louons une maison de rêve à Neuilly- sur- Seine, tout près. C’est parfait. J’aime me promener et apprendre l’histoire de la ville même si, comme on s’installe en ce moment, on a moins de temps pour visiter. On va juste manger des glaces sur les Champs- Élysées avec nos filles, Thaissa (8 ans) et Kethelin (4 ans).

Avez- vous déjà des amis dans l’équipe ?
Pour l’instant, je suis plus proche des Brésiliens. J’avais déjà joué avec Nenê et Marcos [ Ceara] et, brièvement, avec Thiago Motta et Maxwell. Avec les Français, ça commence à venir : je vais d’ailleurs prendre trois cours de français par semaine, désormais. C’est un groupe très humain. Je me sens mieux ici qu’à Chelsea : il y avait beaucoup de grands noms, ça entraîne beaucoup d’égoïsme. Ici, personne ne se sent plus important que l’autre. On est au début d’une aventure, on regarde dans le même sens.

Fréquentez- vous l’église évangéliste dont Marcos Ceara est le prêtre ?
Oui. Nous y allons au moins une fois par semaine avec Nenê et Maxwell. J’ai toujours fréquenté les églises. À Londres, j’y allais deux fois par semaine. C’est original de fréquenter la maison d’un ami en tant qu’église, avec 100 ou 150 personnes, mais Ceara a vraiment la vocation. Il est toujours disposé à aider son prochain.

Quels sont les équipiers qui vous impressionnent ?
Menez, je le connaissais à peine. Il est vraiment fort, précieux en contre, très rapide balle au pied. Nenê, je l’avais côtoyé à Santos, il a beaucoup progressé. Il donne le tempo au jeu, il est toujours dangereux. Sakho, lui, a tout pour devenir un grand défenseur titulaire en équipe de France. Chaque jour, il gagne en expérience. Et il est très attentif aux conseils.

Qu’est- ce qui fait la force de Carlo Ancelotti ?
Tous les joueurs qui ont travaillé avec lui vous le diront : c’est un homme bon. Il y a des entraîneurs qui ne t’adressent pas la parole au lendemain d’une défaite. Lui est d’humeur égale, il échange, il relativise. Ça ne l’empêche pas de lever la voix. Mais on l’accepte parce qu’on sait qu’il est juste, et il a souvent raison. Tactiquement, il sait lire le jeu et pense rapidement. Il sait changer un joueur, ou simplement sa position, pour rééquilibrer toute l’équipe.

Le PSG vous semble- t- il être un grand club ?
Il n’a pas un grand palmarès. Peu de coupes d’europe ou de titres de champion. Mais il a un grand nom, une très bonne équipe. Il faut se réhabituer à gagner. Même si notre avance n’est pas large, on est en tête et on doit remporter le titre cette saison.

Dans les grands clubs, il y a la pression permanente de la victoire. Elle vient d’où ici : Ancelotti, Leonardo ou Makelele ?
C’est un état d’esprit général. C’est à nous, les joueurs les plus expérimentés, comme Maxwell, Thiago Motta et moi, de transmettre cette exigence. Il faut être concentré tous les jours à l’entraînement. En match, être à fond dès le coup d’envoi et y croire jusqu’à la dernière minute. Pour moi, la pression n’a rien de négatif.

Que pensez- vous de la Ligue 1 ?
C’est un championnat très défensif. Et très difficile… C’est souvent plus dur qu’en Angleterre, ou certaines équipes ont le sentiment d’avoir perdu d’avance contre Manchester United ou Chelsea. Ici, elles jouent leur chance à fond, sont bien organisées. Et pour nous, les défenseurs, il faut d’abord rester derrière avant de penser à ressortir avec le ballon.

Quelle équipe et quel joueur vous ont le plus impressionné ?
Montpellier joue vraiment bien. Je les trouve meilleurs que Lyon. Ils sont très compacts, très complets. Et leur avant- centre, Giroud, très, très bon : fort physiquement, impressionnant de la tête, adroit avec ses pieds. Je pense qu’ils peuvent jouer ensemble en équipe de France, avec Benzema, qui tourne autour de lui.

Vous connaissez bien les Anglais et les Français. Qui va gagner à l’euro?
Avec leurs grands noms, avec leurs grands clubs, on parle beaucoup des Anglais. Ils n’ont rien fait durant les dernières phases finales. Voyez comment les Allemands les ont battus en 2010 (4- 1). Ce sera difficile, il n’y aura pas beaucoup de buts, mais si l’équipe de France continue à bien défendre, elle a un vrai coup à jouer. Moi, j’adore les Pays- Bas. Regardez ce que font Van Persie à Arsenal et Huntelaar à Schalke 04. Si Sneijder revient en forme, ça peut faire mal.

Quelle est l’équipe la plus forte dans laquelle vous avez joué ?
Le Chelsea de ma deuxième saison, avec Ancelotti. On jouait très bien. On a remporté le titre, la Cup, et opposé beaucoup de résistance à Barcelone en Ligue des champions.

Que manque- t- il au PSG pour atteindre ce niveau ?
L’expérience. Le vécu de chaque joueur, et surtout le vécu commun. Savoir où se trouve son partenaire, comment il veut le ballon, comment il va réagir dans telle situation. Et l’habitude de gagner de grands matches ensemble. Il ne faut donc pas tout changer chaque année, mais bien cibler les renforts et grandir ensemble. Mais vous verrez : en fin de saison, on sera déjà bien meilleurs que maintenant.


Citation
La Ligue des champions au Stade de France

Les Qatariens seraient résolus à rester dans un Parc profondément rénové. En attendant, le Paris SG jouera les matches de gala à Saint- Denis


Les stars parisiennes devraient se produire à Saint- Denis dès la saison prochaine, à l’occasion des matches de la Ligue des champions, dans l’hypothèse probable d’une qualification. Elles devraient même y disputer quelques grandes affiches de Ligue 1. « Financièrement nous trouverons un accord, assure Philippe Auroy, le directeur général du consortium. Notre souhait était d’accueillir le PSG dès cette saison. Lorsque nous avons discuté du match contre L’OM du 7 avril, nos positions étaient très voisines. Le PSG a décidé de le jouer au Parc pour des raisons qui lui appartiennent » .

Avant qu’un problème d’agenda reporte l’entrevue à cette semaine, le patron du Stade de France devait discuter de ce dossier vendredi avec Jean- Claude Blanc. Son homologue au PSG est très occupé par la négociation qu’il mène en parallèle sur la rénovation du Parc des Princes.

Un Parc des Princes à 55.000 places ?

Le nouveau stade sera présenté par le duo Colony Capital- Vinci aux propriétaires qatariens « de façon imminente, sans doute moins de deux semaines » , assure un acteur du dossier. « Je mets tout en oeuvre pour que le PSG reste au Parc, affirme Sébastien Bazin, le patron Europe de Colony. QSI veut un stade profondément rénové. »

Une quarantaine de personnes – architectes, consultants, financiers – travaillent sur le projet. Le Parc conservera son enveloppe extérieure, avec un gros lifting à l’intérieur, bien plus important que le plan initial lancé dans la perspective de l’Euro 2016. Sa capacité, 44.500 places actuellement, ne sera pas inférieure à 50.000. « Jean- Claude Blanc ne veut pas moins, mais il dit que 50.000 peut lui convenir » , assure un de ses récents visiteurs. Elle pourrait être portée à 55.000 selon les dernières études. La fosse va disparaître, dessinant un stade à l’anglaise, avec des tribunes très proches de la pelouse. Les espaces VIP seront plus nombreux et fonctionnels.

La garde alternée avec le Stade de France, la saison prochaine, deviendra exclusive à l’été 2013, pour deux saisons, le temps des travaux. Envisagée, une migration définitive du PSG serait aujourd’hui abandonnée. Selon nos informations, elle allait de pair avec une démolition pure et simple du Parc des Princes : ce plan B incluait une refonte totale du quartier de la porte de Saint- Cloud autour d’un projet immobilier. Autre solution évoquée, la démolition- reconstruction a vite été recalée. L’accord imminent des Qatariens devra être validé par la Mairie de Paris. Une formalité. Restera le temps des appels d’offres, des demandes de permis de construire et… des recours d’associations de riverains, jugés inévitables par les élus parisiens.

JDD
Biz Markie
Citation
Ancelotti : «Rester calme»

Malgré le deuxième match nul d'affilée en Championnat du PSG, dimanche contre Bordeaux (1-1), Carlo Ancelotti n'a pas laissé paraître d'inquiétude. «Nous sommes toujours en tête», a-t-il même déclaré, alors que Montpellier est le nouveau leader à la différence de buts.


«Carlo Ancelotti, êtes-vous satisfait de ce match nul ?
Non, je ne suis pas content parce qu'on doit gagner en ce moment. Ce n'est pas une période facile. Comme au dernier match, nous avons eu une bonne réaction, mais pas une bonne action. Nous avons mis beaucoup de temps pour entrer dans le match et avoir le contrôle du ballon. Nous avons encore attendu la deuxième mi-temps pour mettre plus de pression. Et nous avons fait beaucoup d'erreurs défensives.

«Ménez a reçu un coup en première période mais le changement était tactique».

Votre équipe ne méritait pas plus?
Le résultat est juste, car nous avons eu plusieurs opportunités de marquer et Bordeaux aussi. Mais nous avons aussi connu quelques problèmes, notamment sur les côtés. Nous savions que Bordeaux jouerait beaucoup avec ses latéraux et nous avons essayé de les contrôler.

Pourquoi Jérémy Ménez est-il sorti à la mi-temps ?
Il a reçu un coup en première période mais le changement était tactique, parce que je voulais mettre un milieu de terrain en plus.

«Nous avons besoin de travailler et d'avoir plus de discipline sur le terrain».

Montpellier a repris la première place, êtes-vous inquiet ?
Nous devons rester calme, nous avons autant de points que Montpellier, la situation est la même. Nous n'avons pas encore perdu (NDLR, le PSG est invaincu en Championnat depuis son arrivée en janvier). Nous sommes toujours en tête (NDLR, deuxième à la différence de buts derrière Montpellier). On va essayer de jouer le prochain match avec plus de confiance et surtout de façon plus simple. Nous avons besoin de travailler et d'avoir plus de discipline sur le terrain. C'est la chose la plus importante. Parfois, nous n'en avons pas assez. Nous devons faire du mieux possible lors des neuf derniers matches. »

Recueilli par Hugues SIONIS, au Parc des princes



Citation
«Une question d'état d'esprit»

A l'image de Guillaume Hoarau et de Blaise Matuidi, les Parisiens regrettent une nouvelle fois d'avoir été davantage dans la réaction que dans l'action face à Bordeaux (1-1).

Guillaume Hoarau (attaquant du PSG) : «Je suis attaquant, c'est mon devoir de marquer. Mais je préfèrerais marquer celui du 1-0 que toujours celui de l'égalisation. On a parlé, discuté, c'est une question d'état d'esprit. Il y a un peu de pression, ce n'est pas facile. On sait qu'on ne gagnera pas facilement. Mais on sera là. Il reste neuf combats, neuf finales. Le terrain dira si on mérite d'être champion.»

Blaise Matuidi (milieu du PSG) : «On voit que les équipes viennent bien regroupées et ne sont pas faciles à manoeuvrer. On est déçu de ne pas avoir gagné mais satisfait d'être revenu au score. On s'appuie sur cette force de caractère. Il faut travailler pour agir plutôt que réagir.» (AFP)


L'Equipe.fr
orel
Citation
Ils sont inquiétants

Toujours aussi fragile derrière et inconstant en phase offensive, le PSG, maîtrisé par Bordeaux, a cédé son statut de leader.

ON PEUT REMERCIER David Ginola d’être revenu fouler la pelouse du Parc avant le coup d’envoi. Hier soir, l’ancienne étoile du PSG fut bien le seul « Magnifico » à passer dans le coin. Comme à l’aller (1-1, le 6 novembre) -ce match qui impulsa l’éviction d’Antoine Kombouaré-, l’opposition entre Paris et Bordeaux n’a pas accouché d’une soirée éclatante.
Même s’ils sont désormais plus proches du ventre mou que de la course à la Ligue Europa, les Girondins ont joué avec une forme de sérénité dans leur 3-5-2, contraignant le PSG à un deuxième nul d’affilée, après son déplacement médiocre à Caen (2-2, le 17 mars). Quatre jours après son élimination en Coupe de France face à Lyon (1-3), la semaine contrariante du PSG s’est bouclée par la perte de sa place de leader, au profit de Montpellier, à la meilleure différence de buts (+26 contre + 23).
Au-delà de l’évolution du mano a mano avec les Héraultais, le match d’hier n’a pas vraiment fait avancer la réflexion sur l’envergure du PSG d’Ancelotti, entre un système défensif loin d’être souverain, des attaques qui auront mis trop rarement en danger Cédric Carrasso... et un Nene à deux doigts de ne pas serrer la main de l’Italien en rejoignant le banc. Le Parc fut soulagé de voir Hoarau battre le gardien bordelais d’un tir du gauche qui fit suite à une talonnade fantastique de Bodmer (1-1, 81e). Ce but aura annihilé l’avantage pris par Bordeaux, quatre minutes plus tôt, sur un but de Diabaté venu au bout d’un énorme travail de relance dans l’axe (1-0, 77e).
Quatre jours après sa première période « touristique » contre Lyon, le PSG n’a pas attendu une mi-temps pour hausser un peu le volume. Mais il fut loin d’asseoir une domination étouffante, empilant même des erreurs techniques troublantes dans les minutes qui précédèrent la pause. Seul un centre de Jallet repoussé par Henrique (25e) et une tête trop croisée d’Alex sur un coup franc de Nene (29e) laissèrent penser au Parc que Paris pourrait alors déchirer le maillage adverse. Les Bordelais furent plus près d’ouvrir le score, notamment quand Plasil reprit un centre en retrait de Trémoulinas et força Sirigu à un réflexe (30e). De façon très sensible, la menace girondine se sera diffusée à partir de son couloir gauche, Obraniak et Trémoulinas profitant de quelques montées de Jallet pour gratter des espaces.

Le ballon brûlant de Ben Khalfallah

Touché au tibia droit après un duel avec Mariano (22e), Ménez est sorti à la mi-temps. Dans un profil très différent, Matuidi a remplacé l’ancien Romain avant que le PSG ne passe plus clairement à un 4-3-2-1 quand Bodmer succéda à Sissoko. Pendant une grosse demi-heure, il n’en est pas ressorti une créativité ébouriffante du PSG. Mais une petite vague d’occasions -volée de Pastore au-dessus (46e), tir rasant de Sissoko détourné par Carrasso (48e), tête d’Hoarau non cadrée (55e), coup franc enroulé de Nene capté en deux temps (66e)- fit émerger l’idée d’un PSG à l’impact croissant dans la surface bordelaise. Il n’y eut pas pour autant de moments de grande faiblesse dans le système compact des Girondins. A l’entrée du dernier quart d’heure, Bordeaux s’extirpa même de sa rigueur pour chahuter l’équipe d’Ancelotti. Une frappe de Plasil sur la barre (73e) précéda le but de Diabaté. Cette poussée tranchante des Bordelais aura affolé la fin du match. Si Paris est parvenu à égaliser, il sembla beaucoup moins capable d’arracher la victoire que Bordeaux lorsque Diabaté frappa en pivot (82e) et quand Plasil glissa un ballon brûlant vers Ben Khalfallah (90e+ 1), trop court à l’entrée des six mètres. Hier soir, Paris n’avait plus la chance du champion. Il n’a pas encore la malchance du vice-champion.


Citation
Les notes

Sirigu (6) – Tiéné (5), M.Sakho (cap., 4), Alex (4), Jallet (6) – Moh.Sissoko (5), Thiago Motta (6), Pastore (4) – Ménez (6), Nene (5) – Hoarau (5)

Remplacements :
46e : Ménez par MATUIDI (note :5)
70e : Moh. Sissoko par BODMER
74e : Nene par GAMEIRO

Non utilisés: Douchez (g.), Ceara, Bisevac, Luyindula


Citation
Réactions

Marc PLANUS (Bordeaux) : « On s’est créé plus d’occasions qu’eux. C’est peut-être davantage deux points de perdus pour nous. On a vu ce soir un Bordeaux pas timoré. Le coach nous avait d’ailleurs dit d’être ambitieux. Le regret est d’avoir concédé cette égalisation si vite après notre but. C’est une petite décéption car je pense qu’on méritait les trois points. Mais on continue notre marche en avant. » –F.L.D.

Nicolas MAURICE-BELAY (Bordeaux) : « C’est dommage, car on n’arrive pas à tuer des matches. Moi j’ai eu beaucoup d’opportunités pour le faire, mais notre problème est surtout de moins jouer contre les équipes qui se battent pour le maintien. Le match le plus dur pour nous n’est pas celui contre le PSG mais sera celui contre Dijon, samedi prochain. » – F. L. D.

LEONARDO (directeur sportif du PSG) : « Non, il n’y a pas d’inquiétude. On sait que c’est de plus en plus difficile pour tout le monde. Notre situation est presque normale car on a changé tellement de choses. On a beaucoup de qualités et beaucoup de grands joueurs. Cette équipe a déjà fait plein de belles choses et est toujours première. Il faut continuer avec cette même envie. » – F. L. D.

Francis GILLOT (entraîneur de Bordeaux) : « C’est un résultat mérité, mais on peut nourrir quelques regrets parce que nous avons eu des occasions très nettes. Ils égalisent sur une action bien menée, avec une talonnade, nous n’avons pas fait d’erreurs défensives. Avec notre système, on a embêté Paris. On a fait le match qu’il fallait. On a bien défendu, su ressortir les ballons et jouer sur toute la largeur et on a été dangereux. C’est bien, on a montré une autre image par rapport à nos derniers matches. Peut-être qu’avec une série de trois ou quatre victoires on peut encore espérer accrocher l’Europe, mais on passe souvent du chaud au froid, alors... » – A. C.

Carlo ANCELOTTI (entraîneur du PSG) : « Je ne suis pas content. Nous voulions gagner et nous avions besoin de gagner. Nous avons mis beaucoup trop de temps à entrer dans le match. La seconde mi-temps a été un peu mieux. Il y avait plus de pression, de possession et de contrôle, mais notre match a été difficile. Nous devons jouer plus en confiance, avec plus de discipline et un football plus simple. La discipline est la chose la plus importante et nous en manquons. Le résultat est juste, parce que nous avons eu quelques opportunités. » – A. C.

Blaise MATUIDI (PSG) : « Il n’y a pas de peur ce soir, mais de la déception, celle de ne pas avoir gagné. Mais on est contents d’être revenus au score, cela démontre une force de caractère intéressante. On regrette surtout de n’être pas bien entrés dans ce match. » – F. L. D.

Guillaume HOARAU (PSG) : « C’est toujours bon de ne pas perdre, mais... maintenant, il reste neuf matches, il faudra montrer un visage plus conquérant. On ne peut pas se contenter que de ça. Il va falloir sortir les “cojones”. Ce n’est pas la fin du monde, mais c’est vrai qu’en ce moment on fait un peu les cons.»–A.C.


Citation
Où est le crack ?

HIER SOIR, JAVIER PASTORE s’est montré décevant, une nouvelle fois, entre pertes de balle, passes mal ajustées, frappes non cadrées et mauvais choix. « El Flaco » (le maigre) a flotté, sans impact réel, à des années-lumière des quelques coups d’éclat qui ont pu sauver ses matches lors de sa première partie de saison.
L’un des reproches formulés à Antoine Kombouaré était que l’ancien entraîneur du PSG n’aurait pas toujours su gérer ou placer dans les meilleures conditions la recrue de l’été (9 buts, 3 passes décisives à ce jour). Mais force est de constater que Carlo Ancelotti ne fait pas mieux, pour l’instant. Et que le crack, face à Bordeaux, ce n’était pas l’Argentin aux 42 M€ mais Mathieu Bodmer, auteur d’une passe décisive lumineuse pour Hoarau qui permit à Paris de limiter les dégâts.
ALEXANDRE CHAMORET


L'Equipe du 26/3
orel
Citation
Paris a du souci à se faire

Les matchs se suivent et se ressemblent pour des Parisiens toujours en mal d’inspiration. Tenus en échec par Bordeaux, ils laissent le fauteuil de leader à Montpellier.

Le Parc des Princes s’ennuie et le PSG ne gagne plus. Pour la troisième fois de suite toutes compétitions confondues, Paris n’a pas réussi à dominer son adversaire, abandonnant sa place de leader à Montpellier. Avec ce constat à la clé : l’arrivée de Carlo Ancelotti ne marche pas pour l’instant. Moins de spectacle qu’avant, plus de buts encaissés et inscrits, une maîtrise incertaine sur le cours d’un match : ça fuit et ça flotte de partout. Mars 2012, moins pendant lequel on aurait dû constater le début des bienfaits de la patte de l’entraîneur italien, restera peut-être celui où le titre s’est dérobé sous les pieds parisiens. Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets, c’est un Paris inquiétant qui avance désormais vers un horizon flou.

« Nous avons besoin de davantage de discipline » CARLO ANCELOTTI

Sans continuité dans le jeu et la volonté de faire mal à son adversaire – on n’a jamais senti Bordeaux sur le point de rompre -, sans joueur décisif – à quoi joue Pastore ? -, le PSG piétine, laissant Montpellier et Lille fomenter dans le secret leurs coups. Le premier se rêve champion de France, le second à la deuxième place, synonyme d’accès direct à la Ligue des Champions.
Carlo Ancelotti a fait bref après le match, contenant sa colère. Et c’est tout un club qui doit ce matin se poser des questions, avec en toile de fond la peur du bide, le rendement moyen de certaines recrues et le titre qui pourrait lui échapper : Pastore valait-il ce prix ? Pourquoi Thiago Motta, l’un des meilleurs milieux du championnat italien, met-il autant de temps à s’adapter ?
Gameiro est-il une erreur de castin ? L’entraineur italien, lui, est dans l’analyse du match et se borne à répéter les mêmes constats : « Nous avons encore attendu la seconde période pour réagir et non agir dès le début », lance-t-il. Pourquoi le même match répété à l’infini par le PSG ? « Nous avons besoin de davantage de discipline : c’est la chose la plus importante et on en manque parfois. »
Un autre constat, mathématique, indique tout des tourments actuels :en dix journée de la phase retour, Montpellier a déjà rattrapé trois points au PSG, parce qu’il gagne plus (7 victoires contre 5) avec un ratio buts marqués et concédés très étonnants : 14-4 contre 22-13 pour Paris. Cela montre le côté tout fou et désorganisé du club de la capitale, capable de tout dans le même match (on se souvient du 4-4 à Lyon, assez symbolique). « La situation (NDLR : par rapport à Montpellier) est la même qu’avant, annonce Ancelotti devant un auditoire incrédule. Avoir deux points de plus ou le même nombre, c’est pareil. » Pourtant, Paris se rendra samedi prochain à Nancy en tremblant. A neuf journées de la fin, on ne croyait pas en arriver là.

Dominique Sévérac


Citation
Les notes

Sirigu, encore et toujours décisif

Le PSG a encore livré un match décevant. Que ce soit en 4-2-3-1 en première période ou en 4-3-2-1 après le repos et la sortie de Ménez, Paris s’est procuré très peu d’occasions. Et son emprise collective sur la rencontre a été trop lâche pour inquiéter des Bordelais solides. Le nul est presque immérité.

Sirigu (8) – Il ne peut rien sur le but de Diabaté (77e) ni sur la frappe sur la barre de Plasil (73e). Entre ces deux actions, il a été héroïque en réalisant deux parades au sol déterminantes (30e et 82e).

Jallet (5,5) – Latéral droit, il a été vigilant derrière même si Obraniak lui a posé quelques problèmes. Et n’a jamais cessé de vouloir prendre son couloir pour déborder et centrer.

Alex (6) – Un match solide jusqu’à la 77e minute et un mauvais alignement avec Sakho qui permet à Bordeaux de marquer. Une tête devant le but de Carrasso à côté (29e).

Sakho (5,5) – Le capitaine avait livré un match correct, tenant bien Diabaté jusqu’à la 77e. Trop loin de ce dernier aussi à la 82e.

Tiéné (6) – Latéral gauche, il rend une copie propre. Contre Ben Khalfallah (93e) seul devant Sirigu.

Sissoko (5) – Pour son retour à la récupération après deux matchs de suspension, il a apporté son impact physique dans les duels et a essayé de soutenir ses attaquants. Mais il n’a pas su assez conserver le ballon. Une bonne frappe sortie en corner (48e). Averti (27e). Suppléé par Bodmer (70e) qui réussit une talonnade géniale sur l’égalisation.

Thiago Motta (4) – L’Italo-Brésilien a déçu hier soir comme face à Caen le week-end dernier dans l’entrejeu. Il fait peu de fautes techniques mais il est trop lent dans la transmission et n’apporte pas assez devant.

Nene (5,5) – Positionné milieu droit comme depuis quelques matchs, il a été le Parisien le plus en vue même si son jeu a été un peu brouillon. Il est repris dans les 6 m in extremis par Henrique (25e) et délivre un bon coup franc pour Alex (29e). Plutôt précis sur coups de pied arrêtés. Remplacé par Gameiro (74e).

Pastore (2) – Encore un match raté pour la star argentine. Des mauvaises passes, des contrôles indignes. Il ne pèse que trop rarement sur le jeu de son équipe. Manque de combativité.

Ménez (4) – Il a livré quarante-cinq premières minutes assez ternes peut-être en raison du violent coup qu’il a reçu. Sorti à la pause dans le cadre d’un remaniement tactique, il a été remplacé (46e) par Matuidi (5), qui a lutté au milieu. Des choix offensifs plus contestables (75e).

Hoarau (6) – Titulaire en pointe, il n’a pas eu beaucoup de situations à exploiter. Il place une tête au-dessus (55e) mais surtout réussi à égaliser d’un tir rageur. Toujours précieux défensivement dans les airs.


Le Parisien du 26/3
Varino
Citation
A quoi jouent-ils ?

Les milieux parisiens Nene, Jérémy Ménez et Javier Pastore ont réalisé leur plus mauvais match de la saison face à Bordeaux, dimanche. Leur entraîneur Carlo Ancelotti doit remettre de l’ordre.

APRÈS CAEN (2-2, le 17 mars) et l’élimination en quarts de finale de la Coupe de France face à Lyon (1-3, mercredi dernier), Carlo Ancelotti attendait une réaction face à Bordeaux, dimanche (1-1). L’entraîneur du PSG ne l’a pas obtenue. Son équipe a même cédé sa place de leader à Montpellier, en raison d’une moins bonne différence de buts (+ 23 contre + 26). Mais le plus inquiétant n’est pas là. La formation parisienne semble s’être engouffrée dans un tunnel de médiocrité collective qui déteint désormais sur ses trois « Magnifiques » : Nene, Jérémy Ménez et Javier Pastore. Ceux- là même qui, par leurs fulgurances, étaient jusqu’ici parvenus à la tirer vers le haut.

Face à Bordeaux, ils sont globalement apparus inefficients, brouillons et désordonnés. Il n’y en a pas eu un pour rattraper l’autre. « C’était laborieux et j’ai été assez surpris par le manque de liant entre eux, a constaté David Ginola, qui a assisté au match en tribune présidentielle. Ce milieu a énormément de qualités mais il doit améliorer son jeu de passes, moins porter le ballon. Les joueurs doivent laisser exploser leurs talents créatifs mais dans les derniers mètres. Il faut que ces individualités se mettent au service du collectif. »

Ginola : « Pastore ? Je le verrais bien au côté de Motta »

Dimanche, à l’heure de justifier ce résultat nul, Ancelotti s’est appuyé sur sa série de dix matches sans défaites en Championnat (5 victoires, 5 nuls). Mais il a aussi pointé le manque de « discipline » et de « simplicité » dans le jeu de ses hommes. Un défaut qui n’est pas nouveau mais qui ne s’arrange pas, même sous ses ordres. Ménez, Nene, respectivement remplacés par Matuidi (46e) et Gameiro ( 74e), et Javier Pastore étaient évidemment ciblés. Cette saison, le trident offensif du PSG ne s’est jamais autant marché dessus, et n’a jamais autant penché à gauche, quitte à déserter le côté droit et déséquilibrer l’équipe. Sur son banc, le technicien italien n’a cessé de leur rappeler ses consignes mais ses trois milieux sont restés dans la confusion de leurs incessantes permutations.

Plus ennuyeux : la logique des choix de « Carletto », qui donne l’impression d’avoir lui-même contribué à brouiller les cartes du milieu. Celui-ci a replacé Nene à droite et Ménez à gauche. Mais, comme face à Lyon, cette redistribution des rôles n’a pas fonctionné. Pour se justifier, l’entraîneur parisien explique que Ménez préfère jouer à gauche, mais assure dans le même temps : « il est plus intéressant à droite car Guillaume (Hoarau) peut se nourrir de ses centres. » Alors pourquoi l’avoir titularisé à gauche avec le Réunionnais en pointe ? Et quid de Nene, pur gaucher, qui aime l’axe, peut permuter à droite pour repiquer au centre, mais dont le poste de prédilection reste à gauche ?

Pastore, lui, est un cas à part. Ancelotti ne l’a pas sorti en cours de match. Pour lui éviter des sifflets, il a sans doute bien fait. Mais le jeune âge (22 ans) de l’Argentin et la pression des 42 M€ de son transfert de Palerme à Paris l’été dernier ne justifient pas tout. Le milieu peine à s’imposer dans le jeu, notamment en raison de son comportement et de son positionnement très flottant. Difficile dans ces conditions de le soustraire aux reproches. « Je le verrais bien au côté de Motta dans l’axe, en distributeur de jeu, observe Ginola. Il pourrait descendre d’un cran et partir balle au pied, il en a la capacité. Il y aurait peut-être plus de liant entre l’attaque et la défense. » L’autre solution serait peut-être de titulariser à sa place Mathieu Bodmer, passeur décisif pour Hoarau face aux Girondins.

Dimanche, des signes inhabituels de frustration sont apparus entre les solistes parisiens. À sa sortie, Nene a frôlé l’incident diplomatique en hésitant à accepter la poignée de main d’Ancelotti. Quelques minutes auparavant, Pastore, bras au ciel, avait reproché au Brésilien de l’avoir oublié au profit d’une ouverture infructueuse pour Hoarau. Agacé, Nene lui avait alors adressé un signe lui signifiant : « Mais parle-moi ! » À neuf journées de la fin du Championnat, le PSG n’a plus le temps. Son entraîneur doit remettre de l’ordre.
ALEXANDRE CHAMORET


Citation
0
Comme le pourcentage pourcentage de tirs cadrés de Javier Pastore, auteur seulement de trois frappes non cadrées face à Bordeaux, dimanche (1-1). Depuis le début de la saison, l’argentin cadrait en moyenne 52,9 % de ses tirs.

0
Nene a tenté un dribble contre les Girondins, qu’il a manqué. Depuis le début du Championnat, le Brésilien en a tenté 95 en 27 matches (soit une moyenne de 3,5) et réussi 42 (soit 44 %).

2
C’est le nombre de ballons récupérés par Jérémy Ménez dimanche. En 26 apparitions en L 1 cette saison, l’international français en a récupéré 124, soit une moyenne de 4,8 par match.

L'Equipe
HHA
Citation
Pastore, Nene, Ménez : la cohabitation impossible ?

Une élimination en Coupe de France, deux nuls consécutifs en L1, une place de leader perdue : le PSG commence sérieusement à inquiéter. Si les lacunes défensives sont flagrantes, l’animation offensive est elle aussi en souffrance. Contre Bordeaux dimanche soir (1-1), les Parisiens n’ont cadré que trois tirs… Une statistique bien faible au regard du potentiel de son trio « magique », Ménez-Nene-Pastore.
A la mi-temps, Carlo Ancelotti a procédé à un changement inhabituel en remplaçant Ménez par Matuidi. Un « choix tactique », expliquera-t-il après coup. Car si ces trois joueurs, pétris de talent, ont souvent fait la différence cette saison, leur complicité sur le terrain reste encore problématique, au point de mettre parfois en péril le collectif de l’équipe. Pour retrouver un meilleur équilibre et un jeu plus fluide, le PSG devrait peut-être se passer de l’un de ses trois Fantastiques.

Des individualistes aux profils similaires

Leur talent est indéniable. En championnat, ils sont à l’origine de 49% des buts parisiens (26 sur 53). « Quand on voit leur pouvoir d’accélération, leur capacité à éliminer facilement l’adversaire, ça fait rêver », reconnaît René Marsiglia, l’entraîneur de Nice. Mais comme beaucoup de joueurs talentueux, Nene, Pastore ou encore Ménez sont « tous les trois des individualistes », signale l’ancien directeur sportif du PSG, Jean-Michel Moutier. « Ils savent qu’ils peuvent faire la différence seuls, poursuit-il. Et du coup, aucun des trois ne s’inscrit dans le collectif. C’est compliqué d’avoir trois joueurs dans un onze de départ qui ont cette même mentalité. » Et si Ménez se montre plus altruiste (sur ses dix passes décisives, quatre l’ont été pour Nene et Pastore), les deux autres semblent rechigner à « lâcher » le ballon (une seule passe décisive de Pastore et de Nene pour Ménez). « Etant donné leur caractère particulier, la cohabitation peut être un peu difficile, reconnaît Marsiglia. Vu de l’extérieur, il y a en effet plus d’affinités à Montpellier que dans ce trio parisien. » Dans le jeu, ils ont aussi les mêmes caractéristiques. « Dans le foot, il y a deux principes. Il faut trouver la profondeur et la largeur, signale Elie Baup, consultant Canal +. Or, Ménez, Nene et Pastore rentrent à l’intérieur du jeu. Ils n’écartent pas assez souvent. »

A la fois incompatibles et indispensables

Le PSG serait-il plus fort sans l’un des trois? Ancelotti se pose forcément la question. Dimanche soir, il n’a pas hésité à sortir Ménez à la mi-temps. Ce dernier n’était pourtant pas le plus mauvais. Mais son équipe est en quête d’équilibre. « Ils sont moins performants individuellement en ce moment, répond Moutier. Peut-être parce qu’ils se sont crus intouchables. Pour créer une sorte d’émulation, j’en sortirai un des trois. Pastore, ça me semble compliqué. Ce serait un désaveu. Les deux autres en revanche, déjà à Monaco (NDLR : où ils ont évolué ensemble en 2007-2008), ils avaient du mal à jouer ensemble. » « Nene et Ménez font la même chose, ils gardent le ballon, ils défendent peu. Ce sont deux solistes qui ont du mal à se battre l’un pour l’autre, signale également Jacques Crevoisier, consultant Canal +. Ils ne peuvent pas évoluer ensemble. » Une solution qui permettrait d’ailleurs au coach italien de revenir à son système fétiche, le 4-3-2-1, dans lequel le trio ne peut pas cohabiter (à moins de se priver d’un attaquant comme lors de PSG - Toulouse). Mais la prise de risque est immense. D’ailleurs, sur les 10 matchs disputés cette saison sans l’un des membres du trio, les résultats n’ont pas été au rendez-vous (4 nuls, 4 victoires, 2 défaites). « Le collectif, c’est bien, précise Marsiglia. Mais ce qui fait gagner un match, c’est le talent individuel, le petit coup d’éclat. Or, avec ces trois-là, le PSG possède une arme redoutable à tout moment. »



Citation
Les doutes du vestiaire parisien

Au sein de l’effectif parisien, chaque joueur désire profondément devenir champion de France cette saison. « On le sera peut-être plusieurs fois, mais la première est toujours la plus belle », confie un cadre qui se fait le porte-parole de ses coéquipiers. Mais cette volonté farouche d’obtenir le premier sacre depuis dix-huit ans n’empêche pas les doutes d’un vestiaire qui minent chaque semaine sa cohésion.
En cause : le projet du club. Pour beaucoup, la transformation du PSG s’accomplit trop vite et trop brutalement.

« Nous, on est juste là pour permettre au PSG de respecter les règlements », explique un joueur (pour disputer une Coupe d’Europe, huit joueurs de l’effectif doivent avoir évolué au moins trois ans dans le championnat auquel appartient leur club). Certains se sentent laissés-pour-compte, comme s’ils faisaient juste le nombre.

Pour beaucoup, le projet qatarien dont ils commencent à prendre la mesure — recrutement massif, limogeage de Kombouaré, arrivée d’Ancelotti, déménagement éventuel au Stade de France — s’écrira sans eux. L’évolution du PSG leur donne le vertige. « Je sais qu’on ne croit pas en moi », ajoute un autre élément qui a pourtant l’air d’être soutenu, vu de l’extérieur.

Le malaise Lugano

Pour ces sceptiques, qui englobent tous les joueurs français de l’effectif et quelques étrangers comme Ceará, Carlo Ancelotti avance une parade. Il la répète, entretien après entretien : « L’épine dorsale du futur PSG sera composée de joueurs français. »

Mais le doute dépasse le projet. Il se répand aussi à la concurrence, qu’une partie de l’effectif ne comprend pas. Camara et Armand sont passés d’un match à l’autre capitaine du PSG à une position en tribune, sortis de la feuille de match. Ceará, parce qu’il occupe une place d’extracommunautaire dont Paris aura vite besoin, se sait condamné lors du prochain mercato. Les attaquants estiment qu’ils dépannent en attendant que l’oiseau rare débarque alors qu’une première tentative a échoué cet hiver. Elle a déjà fragilisé Gameiro qui, tout le mois de janvier, a vu les noms ronflants survoler sa tête : Pato, Tevez, Damião.

Il y a aussi le malaise Lugano. Au PSG, la corporation de défenseurs centraux est la plus répandue avec Alex, Armand, Bisevac, Camara, Lugano, Sakho. Six joueurs pour deux places. Sur la première partie de saison, le PSG a terminé meilleure défense du championnat, notamment avec Bisevac et Camara, qui n’ont jamais déçu dans l’axe. Ses deux hommes ne jouent plus à ce poste ou plus du tout.

Pendant ce temps-là, Lugano semble troisième dans la hiérarchie des axiaux, derrière Alex et Sakho, un choix qui interpelle dans le refuge du camp des Loges. Ces doutes, remises en cause et interrogations fragilisent l’unité du vestiaire. Malgré l’objectif d’être champions.


leparisien.fr
MoMoZeRo
Citation
Le PSG victime de son succès
100 millions d'euros dépensés, des noms, des stars, des salaires mirobolants, de la communication. Et pourtant, une chiée de critiques. Le PSG version QSI n'écrase pas son championnat. C'est un fait. Pis, le club est toujours aussi contesté sur et en dehors du terrain

"Le PSG n’a aucune dette envers personne. On a envie de gagner et de bien faire. Parfois, on a l’impression que Paris doit s’excuser d’avoir mis un projet en place". Leonardo n'est pas du genre à se planquer. Dimanche soir, le directeur sportif parisien, s'est présenté face à la presse après la piètre prestation de son équipe face à Bordeaux au Parc des Princes (1-1). Il n'a rien éludé. Rien minimisé. Que ce soit sur le contenu du match dominical – "ce n’était pas bon" – ou sur l'absence de cohésion globale au sein du club – "C’est normal. On a changé le président, le directeur général, le directeur sportif, l’entraîneur et douze joueurs" –. Signe d'un club en crise ? Rien à voir. Le PSG est actuellement deuxième du championnat de France (à la différence de buts) avec 60 points en 29 journées. Si vous n'êtes pas trop mauvais en mathématiques, ça fait plus de deux points par match. Oui, c'est costaud. Très costaud, même. Pourtant, on chie dans le cou de ce PSG-là. On critique son absence de jeu, cette cohésion qui n'existerait pas ou une expression collective proche du néant. Pire, on commence à taper sur la méthode Ancelotti. A demi-mot, on avance que le PSG version Antoine Kombouaré tournait mieux que celui de l'Italien. Carrément...

Alors, c'est quoi le problème ? C'est simple, il s'appelle "Montpellier", tout simplement. On l'oublie, mais l'équipe de René Girard réalise un championnat extraordinaire (les Héraultais comptent déjà 13 points de plus que leur total de l'an dernier). Sans la météorite montpelliéraine, le PSG serait un leader facile. Mine de rien, Lille est relégué à sept points, Lyon à onze et l'OM à vingt. En mai dernier, les ouailles d'Antoine Kombouaré avait bouclé l'exercice à la quatrième place avec... 60 points en 38 journées. CQFD. Finalement, ce que l'on reproche au PSG, c'est cette absence d'ultra-domination. Un leadership qu'on lui aurait – sûrement – balancé au visage en plus. Allez comprendre. C'est très français, en même temps. Lyon a subi énormément de critiques durant son règne. Les riches gênent. C'est comme ça.

Le Parc des Princes, une coquille vide

En huit mois, QSI a tout changé au PSG. Les caisses sont pleines, le marché des transferts est hyperactif, les droits télés sont pharaoniques et le stade est plein à craquer. En nombre, en tout cas. Car si on se penche sur l'ambiance, le constat est criant. Le Parc des Princes n'a plus d'ambiance depuis la validation du Plan Leproux. Le PSG s'est acheté un nouveau public. Plus consommateur, moins supporter. Dans le même match, la plèbe peut acclamer les siens avant de les siffler. Ou inversement. Dimanche, la délégation parisienne est sortie du stade de la Porte d'Auteuil sous la bronca du public alors que le club réalise son exercice comptable le plus abouti depuis 1994. Un comble. Forcément, sans cette ambiance, le Parc ne fait plus peur. Hasard ou pas, le PSG a perdu plus de matches à la maison qu'en déplacement. L'autre souci concerne l'expression collective. Normal, elle n'existe pas. Comment pourrait-elle exister alors que seuls Sakho et Nenê sont rescapés du onze qui avait bouclé l'exercice précédent ?

Globalement, ce PSG ne ferait donc pas vibrer. L'ensemble peine à se sublimer. De temps en temps, on assiste à des fulgurances individuelles, des exploits, des réactions - notamment grâce au trident Nenê/Pastore/Menez -. Mais dans l'action initiale, il n'y a rien. Les premières mi-temps font souvent office de mises en bouche ultra-laborieuses. On s'interroge même sur l'état physique des troupes. Par moment, on a le sentiment d'assister à une vraie baisse de régime collective. Dans tout ce marasme, on ne sait pas trop où mettre le curseur ancelottien. Ce qui est certain, c'est la rigueur disciplinaire mise en place par l'italien aux entraînements. Paris se façonne. Ça prend du temps. Sauf qu'en France, et à Paris plus qu'ailleurs sans doute, on ne laisse pas le temps de construire. Les médias, les romantiques et les suiveurs parisiens ne veulent plus attendre. Il faut que ça marche. Et tout de suite. On s'attendait à ce que ce nouveau PSG écrase tout sur son passage en pratiquant un jeu chatoyant. Ce n'est pas le cas. Leonardo a beau rappeler que le club "a encore des années devant" lui pour atteindre les objectifs fixés, on réclame déjà des têtes. La sienne, notamment. On en oublie l'essentiel, l'argent peut tout se payer, sauf une chose : l'aléa. Et en football, il faut apprendre à faire avec.


So Foot
HHA
Citation
Ginola : « Au PSG, l’urgence, c’est de gagner le titre »

Invité dimanche au Parc des Princes par la direction du PSG, David Ginola, 45 ans, a reçu l’hommage du public parisien avant d’assister au match nul contre Bordeaux (1-1). Quelques jours plus tôt, El Magnifico s’était rendu à Doha au Qatar pour rencontrer Nasser al-Khelaifi. Les deux hommes se sont longuement entretenus et ont jeté les bases d’une future collaboration. Rien n’est encore acté, mais Ginola, qui vit entre Londres et le sud de la France, pourrait bientôt rejoindre l’organigramme du club. En vue, un projet innovant d’académies d’excellence en Ile-de-France.

Vous avez été champion de France avec le PSG en 1994. Quelle était la force de l’équipe à cette époque ?

David Ginola. Nous n’étions pas des moutons. On écoutait ce que nous disait le coach, Artur Jorge, mais nous pouvions aussi nous réunir entre joueurs pour discuter des détails. Mais le contexte était tout autre. C’était avant l’arrêt Bosman. L’effectif ne comptait donc que quatre étrangers, trois Brésiliens (Ricardo, Raï et Valdo) et George Weah. Le reste du groupe était français. Je ne suis pas certain que l’équipe actuelle communique autant. La barrière de la langue doit quand même poser certains problèmes.

Quelle impression vous a fait le PSG face à Bordeaux ?

Je pense qu’il y a beaucoup de boulot. Le problème de cohésion est très sérieux. Thiago Motta a la stature pour apporter du liant au milieu de terrain. Mais, devant lui, les joueurs se marchent dessus. Quand ça va mal, au lieu de revenir à des fondamentaux collectifs, au jeu de passes, les uns et les autres tentent l’exploit individuel. Hoarau essaie, ensuite c’est Pastore, Nene, etc.

Si vous étiez entraîneur du PSG, comment feriez-vous jouer l’équipe ?

J’alignerais Hoarau en pointe avec Gameiro en soutien. Ensuite, Nene à droite et Ménez à gauche. Quant à Pastore, je le ferais évoluer au milieu à côté de Thiago Motta. Le football se joue aujourd’hui la tête haute. C’est désormais un jeu de conservation de balle où l’on progresse ligne par ligne en enchaînant une quinzaine de passes.

Entre le PSG et Montpellier, quel est votre favori pour le titre ?

Le PSG est le mieux armé. Mais Montpellier montre un beau visage, et Lille n’a pas encore dit son dernier mot. Les Lillois ne comptent que sept points de retard et ils doivent encore recevoir à domicile les deux premiers. En fait, cela va se jouer sur la gestion du stress. A mesure que le championnat avance, la pression se fait plus forte. Au PSG, elle est déjà énorme.

Vous étiez au côté de Leonardo en tribunes dimanche. Avez-vous senti qu’il était nerveux ?

J’ai surtout senti beaucoup de frustration. Quand ton équipe évolue à des années-lumière de son potentiel, c’est très énervant. Un peu comme le propriétaire d’une Ferrari qui n’arriverait qu’à faire fonctionner quatre cylindres au lieu de huit.

Que pensez-vous de la politique des propriétaires du PSG ?

J’ai passé quelques jours à Doha la semaine dernière, où j’ai rencontré Nasser al-Khelaifi. Sa volonté est de faire du PSG un club à dimension sociale. Il envisage par exemple de monter des académies d’excellence dans le Bassin parisien. Ce n’est pas pour les beaux yeux de la princesse. L’objectif, c’est de repérer et former les talents de demain capables d’intégrer l’équipe première du PSG.

Pourtant, aujourd’hui, les jeunes du centre de formation du PSG n’ont que peu d’espoir d’intégrer l’équipe première…

Il faut distinguer le court terme et le long terme. Dans un premier temps, le PSG doit parer au plus pressé : renouer avec la victoire, remporter le titre de champion de France et se qualifier en Ligue des champions. Aujourd’hui, l’urgence, c’est de gagner le titre. Cela passe par de nombreux achats de joueurs. Ensuite, les dirigeants comptent vraiment développer une filière de formation de très haut niveau. Mais cela demande de la patience.

Nasser al-Khelaifi compte-t-il sur vous pour travailler sur ce projet d’académies ?

A ce jour, rien n’est défini. Mais cela m’intéresse au plus haut point. J’aimerais m’impliquer auprès de jeunes dans le cadre d’un projet aux frontières du foot, du social et de l’éducation.


leparisien.fr
Varino
Citation
« On se fait énormément bouger »

Mohamed Sissoko, le milieu parisien, admet la mauvaise passe de son club.


LE PARIS- SG vient d’enchaîner deux nuls poussifs à Caen (2-2, le 17 mars) et contre Bordeaux (1-1), dimanche dernier, entrecoupés par une élimination en quarts de finale de la Coupe de France face à Lyon (1-3), mais il « n’est pas en crise », assure Mohamed Sissoko. Hier, à l’issue de l’entraînement, le milieu parisien n’a pourtant pas caché que son équipe « n’est pas au top de sa forme » . Et qu’elle a alimenté le doute sur son jeu et sa capacité à être championne, tandis que Montpellier, nouveau leader du Championnat (à la différence de buts) après son succès contre Saint- Étienne (1- 0), « ne lâche rien ».

Samedi, pour Paris, une victoire à Nancy serait donc bienvenue. En termes de points mais aussi d’image, pour « montrer qu’on n’est pas devenus si nuls que ça du jour au lendemain », glisse Sissoko. « On ne joue pas bien, on n’est pas bien, a-t-il admis. Ça fait trois rencontres qu’on se fait énormément bouger. On est dans une période creuse, c’est vrai. Mais il faut vite relever la tête. Il nous reste neuf matches et il faut tout donner pour les gagner. Maintenant, il n’y a plus que le Championnat si on veut sauver notre saison. Tout le monde est conscient de la situation, on s’est dit les choses. » Lesquelles ? « Qu’il fallait se montrer plus costauds et soudés », a lâché l’ancien joueur de la Juventus Turin (janvier 2008- 2011). Le milieu défensif réfute en tout cas la thèse d’une fatigue physique accrue par des séances plus intenses depuis l’arrivée de Carlo Ancelotti cet hiver. « Je ne pense pas, dit-il. Il y a beaucoup d’intensité et d’engagement, mais si on peut reproduire ce qu’on fait à l’entraînement durant les matches, on pourra justement mieux les gérer. C’est mentalement qu’il faut mieux nous préparer. Il faut qu’on aborde les rencontres avec plus de sérénité. »

Même s’il se montre moins convaincant sur ce thème, Sissoko rejette aussi l’idée de perturbations liées aux multiples variations tactiques concoctées par Ancelotti. En l’espace de trois mois, le technicien italien a changé trois fois de système ( 4- 3- 2- 1, 4- 2- 3- 1 et 4- 4- 2). Et, récemment, il est allé jusqu’à déplacer Nene à droite et Ménez à gauche, alors que le schéma inverse semblait faire partie jusqu’ici des certitudes de jeu du PSG. « Ancelotti est arrivé avec beaucoup d’idées, mais c’est à nous de nous adapter. Pour moi, la clé, c’est qu’on a perdu cette faculté d’attaquer et de défendre tous ensemble. Mais si tout le monde tire dans le même sens, le titre ne nous échappera pas », a souhaité rassurer Sissoko.
ALEXANDRE CHAMORET



Citation
MAXWELL, SÉANCE À PART. – Hier, le groupe parisien s’est entraîné au Parc des Princes, sous les yeux d’une petite centaine de U9 issus des clubs filleuls du PSG. La séance d’une heure trente, sur fond d’oppositions à dix contre dix, a été principalement consacrée aux replacements et à la discipline. Lugano (tibia droit) n’y a pas pris part. Maxwell (cuisse) a, lui, effectué un entraînement physique à part. Chantôme (hanche), parti suivre des soins au Qatar, serait rentré à Paris hier. – A. C.

L'Equipe
HHA
Citation
Le coup de semonce d’Ancelotti

La journée de repos de lundi n’aura pas suffi à calmer sa colère. Mardi après-midi, quand il a retrouvé ses joueurs, moins de quarante-huit heures après leur nouvelle prestation décevante face à Bordeaux (1-1), Carlo Ancelotti n’avait toujours pas digéré ce qu’il avait vu ce soir-là sur le terrain. Avant la légère séance du jour, il s’est donc exprimé, d’abord en français puis en italien, pendant quelques minutes dans l’intimité du vestiaire.
Et son discours a été cinglant! En substance, l’entraîneur italien a dit à ses joueurs « vous êtes incapables de vous gérer », « je vous ai fait confiance » mais « vous ne la méritez pas ». Et, dorénavant, il compte bien serrer davantage la vis.

Cette sortie fait suite à trois mauvais résultats : deux nuls en championnat et une élimination en Coupe de France au Parc. Les joueurs ont aussi conscience de cette mauvaise passe. « On s’est dit beaucoup de choses ces derniers jours », a confié, hier en conférence de presse, Mohamed Sissoko. Les Parisiens se sont en effet réunis entre eux, la semaine passée au camp des Loges, après Lyon et avant Bordeaux. Cette réunion, à l’initiative de Sakho, avait pour but de remobiliser les troupes et de voir l’équipe se rassurer en misant sur un meilleur esprit collectif. Le Brésilien Alex s’est exprimé en portugais, Ceará se chargeant de la traduction. Sirigu, Sissoko et Luyindula ont également pris la parole.

Vu la piètre prestation du PSG dimanche au Parc des Princes, cette réunion n’a visiblement pas eu de portée positive. « On s’est dit des banalités, ça ne peut pas avoir d’effet, raconte un protagoniste. On sent que ça panique un peu dans le vestiaire. » Preuve de cette fébrilité, un léger accrochage a eu lieu hier matin entre Sissoko et Gameiro. L’attaquant s’est plaint de ne pas avoir assez de ballons pendant l’opposition. Le milieu de terrain lui a répondu « qu’à chaque fois qu’il le lui donnait, il le perdait ». Ce à quoi l’ex-Lorientais a rétorqué, avant de jeter sa chasuble aux pieds de Hoarau : « Vous me le donnez que quand vous êtes dans la merde. » Ce mouvement d’humeur, assez banal, n’en dénote pas moins une pression de plus en plus soutenue au PSG avant le sprint final.



Citation
Bisevac dans l’axe, Sakho sur le banc ?

Alors que le PSG vient d’enchaîner trois contre-performances (élimination en Coupe de France devant Lyon et deux nuls en L1 à Caen et contre Bordeaux), Carlo Ancelotti pourrait remanier son onze de départ à Nancy samedi soir. Notamment en défense. Hier matin, au cours de la séance d’entraînement au Parc des Princes, une charnière inédite a été alignée. Lors des trois oppositions effectuées, Milan Bisevac a été associé dans l’axe à deux reprises à Alex et une fois à Mamadou Sakho. Un signe ? Depuis son arrivée en janvier, le coach italien avait choisi de titulariser l’international serbe au poste de latéral droit. Sur la phase des matchs retour, il n’avait ainsi évolué en défense centrale qu’à trois reprises et uniquement pour des bouts de rencontres (à Locminé avec Lugano, contre Evian et à Nice avec Sakho).

Mais, après les mauvais résultats de son équipe, Carlo Ancelotti envisage de procéder à des changements. Avec un but encaissé toutes les 57 minutes (soit 10 buts au total), sa charnière type Alex-Sakho, utilisée à sept reprises en L1 depuis le début de l’année, est loin de présenter toutes les garanties.

L’entraîneur a envie de replacer Jallet à droite

A l’issue du nul (1-1) contre Bordeaux dimanche soir, l’entraîneur a ainsi confié à des proches son envie de replacer Christophe Jallet à droite et de lancer Bisevac dans l’axe au côté d’Alex. Un cas de figure qui pousserait sur le banc Sakho, jugé décevant par le staff. Les oppositions effectuées hier confirment cette volonté, même si rien n’est encore décidé.

Ancelotti craint en effet que la mise à l’écart de celui qui est considéré comme « l’enfant du club » soit mal perçue. Mais il réfléchit à cette éventualité. S’il finit par opter pour cette solution, et donc titulariser Bisevac et Alex en défense centrale à Nancy, il s’agira alors de la 10e charnière différente utilisée cette saison à Paris!


leparisien.fr
Varino
Citation
Sakho remplaçant ?

NANCY. –
Jean Fernandez est très satisfait de l’équipe victorieuse de Brest le week-end dernier (1-0). Il pourrait tout de même modifier son onze de départ puisque trois titulaires habituels (Sami, Karaboué, Niculae) sont de nouveau opérationnels après avoir été ménagés en Bretagne. L’entraîneur nancéien aura l’embarras du choix puisque son effectif est au complet, sans aucun suspendu ni blessé. – R. J.
L’équipe probable : Ndy Assembé – Loties ou Sami, André Luiz (cap.), Puygrenier, Haïdara – S. Sané, B. Traoré, Mangani ou Karaboué – Bakar, Moukandjo ou Niculae, Mollo.

PARIS-SG. – Les Parisiens se sont entraînés pendant un peu plus d’une heure hier. La séance s’est terminée par une opposition sur terrain réduit à laquelle Lugano (tibia) et Maxwell (cuisse) n’ont pas participé. L’idée de sortir Sakho de l’équipe de départ semble faire son chemin dans l’esprit de Carlo Ancelotti, qui pourrait titulariser Bisevac et Alex en défense centrale demain.
L’équipe probable: Sirigu– Jallet, Alex, Bisevacou Sakho (cap.), Tiéné– Thiago Motta, Moh. Sissoko – Nene, Pastore, Ménez – Hoarau.


Une partie de l'itw de Sirigu
Citation
« On attend trop de choses du PSG »

...
relâche. Il y a des moments où on doit comprendre qu’il ne faut pas toujours attaquer mais être bien placés, concentrés, mieux gérer la possession du ballon et repartir tranquillement.

– En quoi le jeu du PSG s’est-il amélioré depuis l’arrivée de Carlo Ancelotti ?
– On cherche à mieux utiliser notre milieu de terrain dans la construction de nos actions. On cherche plus les joueurs entre les lignes.

– Vous constatez des pro–
...
Quand je suis arrivé ici, personne ne m’a dit : “Notre objectif, c’est de gagner le Championnat tout de suite.” Leonardo ( le directeur sportif) m’avait dit que ce serait déjà très bien de se qualifier directement pour la Ligue des champions. Aujourd’hui, on est à égalité avec Montpellier et on tient l ’ occa s ion d’être champion. On doit se mettre dans la tête qu’on a la possibilité de le devenir.

– Javier Pastore, votre ami, connaît des difficultés. Comment l’expliquez-vous ?
– Il a eu une période un peu difficile avant Noël, surtout physique. Après, c’est reparti, mais il s’est blessé (à la cuisse gauche) au moment où il revenait bien. Depuis son retour, je pense qu’il a fait des trucs bien, a marqué des buts importants. Ce n’est pas un joueur devant la défense comme Thiago Motta ou
...
Mais cela ne l’atteint pas. On pourrait même lui dire que c’est le plus con de tous les cons, il s’en foutrait. Ça fait partie de son caractère.

– Avez- vous des gardiens pour modèles ?
– Quand j’étais petit, c’était (Gianluigi) Buffon, le meilleur gardien du monde. En sélection, je m’entraîne avec lui et ça fait un peu bizarre, surtout quand tu n’as pas arrêté de regarder ses vidéos sur Youtube. En plus, c’est une personne exceptionnelle. Mais je regarde tous les gardiens à la télé. Je trouve toujours quelque chose d’intéressant à apprendre d’eux.

– Buffon, vous l’avez au téléphone ?
– Non, j’ai son numéro mais je ne l’appelle pas. Pour lui dire quoi : “Allo, ça va ?” Vous imaginez, c’est mon idole, c’est intimidant. (Il sourit.)

– Comment sont vos relations avec Nicolas Douchez, qui, au départ, s’était engagé avec le PSG avec la garantie d’être le numéro 1 ?
– Je sais que ça a été difficile pour lui, mais il n’y a pas de problème entre nous. C’est quelqu’un de bien. Et on sait tous que s’il devait jouer aujourd’hui, il serait performant. Il a de l’expérience et de grosses qualités. Ce que j’ai bien aimé, chaque fois qu’il a joué, c’est sa capacité à être dans son match en cinq minutes.

– Vous avez très vite appris le francais, quel est votre secret?
– C'est une question que tout le monde me pose, mais j'ai juste bossé. Quand je suis arrivé ici, j'étais tout seul et...

– ... Ce n'est plus le cas. Vous avez une petite amie francaise, qui vous a aidé?
– (il rit) Bien sur qu'elle m'aide! Non, mais je l'ai pris comme un jeu, et puis je ne suis pas resté dans mon coin. Je vais au cinéma, je parle avec les gens… C’est une envie aussi. Je suis ici depuis juillet, franchement, si je ne parlais pas un peu... Je n’ai pas vraiment pris de leçons. Je ne sais pas bien conjuguer les verbes, je ne sais pas comment on dit, mais je me lance. Je n’ai pas peur de me tromper et, parfois, ça tombe juste, c’est tout. ( Il sourit.)

– Vous êtes l’une des réussites de Leonardo et semblez heureux à Paris…
– Oui, je suis vraiment content d’être ici. Je n’étais pas obligé de quitter Palerme, mais j’étais dans une situation difficile. Quand le président te dit : “Je veux que tu dégages”, parce qu’il pensait que mon cycle était fini, que je ne pouvais plus rien apporter à l’équipe, ça devient compliqué. Alors quand Leonardo m’a parlé, je me suis dit qu’il fallait que je change. Mais quand on le fait, il vaut mieux changer radicalement : de pays, de langue, de coutumes, de Championnat. Sinon, ça ne sert à rien. En même temps, ce n’était pas partir en Alaska ! »

ALEXANDRE CHAMORET et DAMIEN DEGORRE

L'Equipe
HHA
Citation
Les stats qui font réfléchir Ancelotti

On le répète. Même si cela ne porte pas encore tous ses fruits en termes de résultats sportifs, le PSG version Carlo Ancelotti ne souhaite négliger aucun détail. En octobre, le club parisien avait décidé de faire appel aux services d’Amisco, une société française spécialisée dans les statistiques sportives, qui travaille déjà avec la Ligue (LFP) et de nombreux clubs européens.

Il s’agissait à l’époque d’une initiative de Leonardo mais Antoine Kombouaré, alors à la tête du PSG, ne faisait qu’un usage modéré de ces outils d’analyse. Depuis l’arrivée de Carlo Ancelotti et d’un nouveau staff technique, les batteries de statistiques sont enfin exploitées. Aujourd’hui, c’est l’Anglais Nick Broad, « chef de projet performance » au PSG, qui a la main sur le dossier. Après chaque match, il reçoit ainsi une étude technique collective et individuelle. Il transmet ensuite une synthèse à Carlo Ancelotti. Nous nous sommes procuré le dernier rapport en date, celui du match PSG - Bordeaux (1-1) de dimanche. Voici les principaux enseignements.

1 Le meilleur passeur de l’équipe est Thiago Motta. Face aux Girondins, le milieu de terrain a réussi 61 passes. Cela dit, son jeu a été essentiellement latéral ou vers l’arrière. Il n’a ainsi délivré avec succès que 12 passes vers l’avant (soit seulement 18% de ses passes réussies).

2 Constat semblable mais plus sévère pour l’autre milieu récupérateur, Momo Sissoko, qui n’a délivré avec succès que 4 passes vers l’avant en soixante-dix minutes de présence. A ce niveau, c’est bien trop peu!

3 Le joueur le plus recherché par ses partenaires est Javier Pastore. L’Argentin a reçu 55 passes. Ses principaux pourvoyeurs de ballons sont Tiéné et Nene (10 passes chacun). Une fois en possession de la balle, ça se complique pour Pastore. Contre les Girondins de Bordeaux, il l’a perdue à 18 reprises, presque 1 fois sur 4 (23%). Seul Guillaume Hoarau fait pire (48% de ballons perdus) mais lui évolue esseulé, en position d’attaquant de pointe.

4 La charnière centrale parisienne a particulièrement souffert dimanche dernier. A eux deux, Sakho et Alex n’ont remporté que 12 duels sur 30 (duels au sol et aériens). Soit 40% seulement d’interventions réussies. Dans le même temps, leurs homologues bordelais (Ciani, Henrique, Planus) se sont imposés dans 71% des cas (20 interventions réussies sur 28).

Les chiffres, dit-on, ne mentent pas. C’est aussi à la lumière de ce rapport que Carlo Ancelotti pourrait procéder à d’éventuels changements demain en vue du déplacement à Nancy. L’impact trop faible des milieux récupérateurs sur l’organisation du jeu et la fébrilité défensive sont notamment dans le collimateur.


leparisien.fr
HHA
Citation
Paris n’a plus de temps à perdre

Il n’y a pas si longtemps, la croisière parisienne s’amusait encore. Leurs dauphins montpelliérains restaient dans le sillage mais semblaient voués à baisser pavillon, un jour ou l’autre. Après deux matchs (vraiment) nuls face à Caen (1-1) et Bordeaux (2-2) et une défaite en Coupe de France contre Lyon (1-3), la tendance s’est aujourd’hui inversée.
Les nuages s’accumulent désormais au-dessus du PSG, jetant comme l’ombre d’un doute sur les deux derniers mois de compétition. Certes, les Parisiens ne perdent toujours pas en championnat mais ils ne gagnent plus que très rarement (seulement deux victoires lors de leurs sept derniers matchs en L1). Petit à petit, les masques tombent. Les uns pensent à leur avenir sur le thème : voudra-t-on encore de moi l’année prochaine? Les autres ont déjà compris : l’avenir du club s’écrira sans eux.

Dans ce contexte, le commandant de bord Ancelotti tente de maintenir tout son petit monde à flot. Cette semaine, il a effectué une sérieuse mise au point. « Sans hausser la voix, ce n’est pas dans mes habitudes », a-t-il précisé.

Les joueurs, dans leur ensemble, en ont pourtant pris pour leur grade. « Nous ne jouons pas bien en ce moment, a résumé hier Ancelotti. L’équipe n’est pas assez compacte. Dimanche dernier, contre Bordeaux, nous nous sommes exposés beaucoup trop souvent à des contre-attaques. »

Le plus embêtant pour l’entraîneur, c’est que chaque match lui apporte son lot de déceptions et de remises en question. Les certitudes, elles, s’étiolent une à une. Doit-il remettre son organisation en sapin de Nöel au goût du jour après l’avoir abandonnée voilà un mois? Javier Pastore est-il toujours l’homme de la situation? A défaut de convictions sur le jeu et d’assurance sur ses joueurs, ne reste au bout du compte qu’un pressentiment. « Ce championnat sera une bataille jusqu’à la fin, promet Ancelotti. Le titre va se décider lors de la dernière journée. Le plus important sera de savoir gérer la pression. »

En attendant l’ultime journée (un déplacement à Lorient, le 20 mai), il faudra d’abord faire escale ce soir à Nancy. « Comme Montpellier ne joue pas ce week-end, un point nous suffit pour reprendre la tête du championnat », a glissé Ancelotti. Pas sûr qu’il s’agisse d’une boutade. L’Italien a compris que cette fin de saison parisienne ne sera pas une croisière par beau temps. Il cherche simplement à éviter la tempête.


leparisien.fr
HHA
Citation
Paris doit en profiter

Alors que son équipe ne joue pas bien, a du mal à gagner et s'est fait déloger de la première place, Carlo Ancelotti a dédramatisé la situation vendredi en conférence de presse, avant le déplacement à Nancy (1-0 pour l'ASNL au match aller), un adversaire, qui « vient de gagner ses derniers matches à domicile contre Lyon et Montpellier », a-t-il rappelé. « Avec un point, nous serons en tête », a également lâché l'Italien avec humour. Il n'a pas tort, car, avec un nul, le PSG passera la semaine assis sur le fauteuil de leader, du fait que Montpellier a vu son match face à l'OM reporté au 11 avril. Situation trompeuse entre des Héraultais qui s'entraînent à la plage et des Parisiens qui ont, eux, un peu le couteau sous la gorge. Car au-delà de l'aspect comptable, ce sont surtout les prestations de l'équipe qui inquiètent. Au moment d'entamer le sprint final, le PSG reste en effet sur deux nuls en Championnat (Caen et Bordeaux) et une fâcheuse élimination en Coupe de France à domicile (1-3 contre Lyon). « Je suis déçu car nous voulons jouer et gagner tout le temps. Et quand nous ne gagnons pas et ne jouons pas bien, comme je suis l'entraîneur, je dois m'expliquer avec les joueurs afin d'améliorer la situation. » Alors que la pression est autrement plus forte à Paris qu'à Montpellier - ce que dément Ancelotti -, le coach du PSG use de la méthode douce pour recadrer ses troupes et faire passer ses messages. « Je n'ai pas haussé le ton, je n'utilise pas de paroles dures. Je suis calme car je suis content du travail des joueurs même si nous ne sommes pas une équipe parfaite ». Collectivement, "Carletto" regrette de voir sa formation si irrégulière. Les temps forts et les temps faibles sont assez mal gérés. « Et nous ne sommes pas une équipe compacte, a insisté Ancelotti. Il doit y avoir un équilibre, c'est la clé. »

Pastore n'est pas intouchable


Dans ce flou artistique, des joueurs sont visés. Deux sont même en difficulté, et pas n'importe qui : le capitaine Mamadou Sakho et la star Javier Pastore. Ancelotti ne veut pas en rajouter et tient à protèger ses deux cracks. Pour Sakho, il ne veut pas épingler la défense centrale car, contre Bordeaux (1-1), c'est toute l'équipe qui n'a « pas fait un bon travail ». « Nous avons pris beaucoup de contre-attaques, c'est donc difficile pour la défense. Nous n'avons pas eu un bon filtre au milieu. » Et bien qu'il ait un choix très large, Ancelotti ne semble pas convaincu de devoir changer de charnière centrale à Marcel-Picot. Au milieu, Pastore, malgré des prestations très décevantes, devrait conserver sa place. Toutefois, "El Flaco" ne jouit pas d'un statut d'intouchable. « Il n'existe pas de joueurs indispensables, a osé Ancelotti. Comme tous les joueurs, il peut commencer sur le banc. Je n'oublie pas qu'il est jeune, a beaucoup de qualités et une bonne motivation. C'est un bon garçon. » Mais un bon garçon recruté à prix d'or et au rendement très insuffisant.



Citation
Nancy - Paris-SG (21h00)
NANCY: Ndy Assembe - Sami, Andre Luiz Silva, Puygrenier, Haïdara - S. Sané - Bakar, Karaboué, B. Traoré, Mollo - Niculae

PARIS-SG: Sirigu - Jallet, Bisevac, Alex (ou Sakho), Tiéné - Sissoko, Thiago Motta, Bodmer - Nene, Pastore - Hoarau


lequipe.fr
sylvain
Le Parisien

Citation
Bisevac «Personne ne fera de cadeaux au PSG»


Tout de gris vêtu, Milan Bisevac, avec décontraction, est revenu sur les difficultés actuelles de son équipe. L’ancien Valenciennois est motivé comme jamais à l’idée de décrocher le titre de champion dans quelques semaines. Il exhorte ses partenaires à faire plus collectivement et à « prendre leurs responsabilités ». A 28 ans, le défenseur serbe pourrait faire son grand retour comme titulaire en défense centrale ce soir à Nancy.



Comment vivez-vous ce début d’année 2012 qui vous a vu évoluer essentiellement latéral droit plutôt
que défenseur central ?

MILAN BISEVAC. Ce n’est ni spécial ni nouveau pour moi. J’essaie de bien faire les efforts pour m’adapter aux caractéristiques de ce poste. Je le connais un peu car j’ai joué arrière droit avec les Espoirs serbes et à Lens.

Quelles différences y-a-t-il entre ces deux postes?
C’est complètement différent. Quand j’évolue sur un côté, je pense déjà à bien défendre et après j’essaie d’apporter offensivement. Le coach veut que les latéraux jouent très haut. Pour moi, il faut faire simple et pas compliqué. Encore plus dans le foot que dans la vie.

Parvenez-vous à trouver des explications à la mauvaise passe que traverse le PSG?
Il faut arrêter de penser que l’on va gagner tous les matchs 5-0. On sait ce que l’on doit faire pour finir champion . On a une belle équipe pour l’être, mais on ne peut pas remporter nos 38 matchs. Parfois ça ne se passe pas bien.

Défensivement, l’équipe rencontre pas mal de soucis. Pourquoi?
On a pris 14 buts lors de nos 7 derniers matchs. Il faut que cela cesse. On fait trop d’erreurs de concentration.On peut perdre des duels, mais on ne doit pas laisser un adversaire seul dans la surface par manque d’attention.

Les nombreuses charnières centrales testées peuvent-elles expliquer vos difficultés?
Non. C’est à nous les joueurs de prendre nos responsabilités. Nous avons les clés. Si on communique bien entre nous, il n’y a pas de raisons de ne pas bien nous entendre techniquement et tactiquement.

Certains de vos partenaires semblent jouer un peu trop faciles parfois…
Si on n’a pas envie d’être champion (il souffle)… Cette perspective doit nous donner une force énorme pour le devenir. C’est important de bien entrer tout de suite dans les matchs. On est trop souvent dans la réaction. On doit avoir confiance en nos qualités. Mais sur le terrain, il faut courir et pas marcher…

Si le PSG n’est pas champion, ce sera un échec?
Bien évidemment. Il nous reste 9 matchs, ça va vite passer. On est dans la dernière ligne droite, c’est comme un 100 m. A nous de ne plus faire d’erreur. On a fait des bêtises. C’est dommage par exemple d’être éliminé des coupes. Maintenant focalisons-nous sur le championnat. On sait que personne ne nous fera de cadeaux.

Comment est née votre amitié avec Mamadou Sakho?
Mamadou, je l’adore! Aussi bien comme joueur que comme homme. Il a d’énormes qualités, il faut juste qu’il progresse encore un peu mentalement.

On vous sait aussi proche de Kombouaré qui vous a fait venir au PSG. Lui avez-vous parlé depuis son départ?
Antoine est quelqu’un de très important dans ma carrière. Après, comme il nous le disait souvent, dans le foot il n’y a pas de place pour les sentiments. Je lui ai envoyé un SMS quand il est parti pour le remercier.
Panenka
Article remis à jour...

Citation
Foot - L1 - PSG
Nene, Motta et Sakho sur le banc


Carlo Ancelotti a décidé de se passer des services de quatre titulaires influents pour le match à Nancy (21h00). Ainsi, Nene, Motta, Sakho et Alex vont débuter la partie sur le banc. En défense centrale, Camara et Bisevac seront alignés d'entrée. Jallet et Armand animeront les côtés. Sissoko, Matuidi et Bodmer joueront devant la défense. Devant, Hoarau a de nouveau été préféré à Gameiro. Le Réunionnais aura Pastore et Ménez à ses côtés. (avec D.D., à Nancy)

www.lequipe.fr
Jonath
Citation
Foot - L1 - PSG
Motta et Alex forfait contre l'OM

Attendus comme titulaires samedi à Nancy (1-2) mais finalement pas sur la feuille de match, le milieu du Paris-SG Thiago Motta et le défenseur Alex sont blessés et ne joueront pas le prochain match contre Marseille, a annoncé leur entraîneur, Carlo Ancelotti. «Je dois prendre des décisions (par rapport à Sakho et Nene, sur le banc). Alex et Motta c'est différent car ils avaient de petites blessures et ils sont indisponibles pour le prochain match», a déclaré le coach italien. Paris reçoit Marseille le dimanche 8 avril lors de la 31e journée de la L1.


unsure.gif
sylvain
Le Parisien

Citation
Le PSG chute à Nancy, premier revers pour Ancelotti


Invaincu en championnat depuis novembre, Paris est tombé de haut hier, battu par une modeste équipe lorraine. Atteints au moral, les Parisiens vont devoir réagir dans huit jours au Parc... contre l’OM.


Cela s’appelle une crise! Le PSG vient de lâcher dans ce championnat et c’est Nancy, le tombeur de grosses têtes ces temps-ci (Lyon, Montpellier, Paris), qui s’est chargé de l’annoncer à l’ensemble de la Ligue 1. Carlo Ancelotti en avait coupé quelques-unes aussi, dont celle de Nene, la plus spectaculaire. Mais ses choix radicaux n’ont eu aucun effet : sa première défaite en L1, dix jours après la première tout court en Coupe de France, annonce comme une fin de saison au parfum de fiasco.


Quant aux Qatariens, il faut qu’ils renouvellent leur idée de l’été dernier : enrôler Jean Fernandez, l’homme qui aura pris six points au PSG cette saison, la seule équipe dans ce cas à ce jour. Une première période complètement à l’envers, une autre à l’endroit, c’est le scénario de presque tous les matchs parisiens. Mais, à la fin, Paris a perdu dans les ultimes minutes, signe du renversement total de sa saison. Même le temps additionnel ne lui est plus favorable. On est toujours trahi par ses proches.

Le PSG possède vraiment un gros problème : le titre de champion récompense la formation la plus régulière. Paris, c’est tout le contraire. S’il n’est pas sacré, il le devra à son manque de constance, de suite dans les idées, d’appui là où cela aurait pu faire mal. Trop dilettante, trop décousu, ce PSG n’aura jamais suivi de fil conducteur et doit sauver les apparences désormais. Celles d’une qualification directe pour la Ligue des champions, c’est-à-dire au moins la deuxième place.

Une fin mars terrible

Voilà un club qui va se transformer en supporteur de tout le monde dans les prochains jours puisqu’il ne peut plus assurer le minimum tout seul. Cet après-midi, il soutiendra de toutes ses forces Toulouse pour qu’il ralentisse Lille. Le 11 avril, il croisera les doigts pour que l’OM joue le jeu face à Montpellier lors de sa rencontre en retard. Le PSG voit son destin lui échapper et l’usure de la première place à conserver aura fini de l’épuiser. Alors que le titre se rapprochait, il n’aura cessé, ces dernières semaines, de se dérober.

Le déclic relève de l’improbable : il est trop tard et tous les leviers ont été actionnés avec le changement d’entraîneur et l’arrivée de renforts cet hiver. Relâchement? Peur de vaincre? Mal endémique d’un club qui ne connaît plus ce plaisir-là depuis dix-huit ans? La chute parisienne apparaît vertigineuse. Sa terrible fin du mois de mars pourrait, à terme, le condamner à l’heure où le sprint s’engage et qu’on lâche généralement les chevaux. Avec ses nuls à Caen (2-2), face à Bordeaux (1-1) et son revers à Nancy, Paris vient en quelque sorte de se retirer de la course au titre. Comme s’il laissait la priorité à Montpellier. Il faut maintenant regagner. Le clasico face à l’OM est fait pour ça.

Nancy - PSG 2-1 (1-0)

Spectateurs : 18802. Arbitre : M. Duhamel
Buts. Nancy : Traoré (18e), Mollo (88e). PSG : Sissoko (50e)
Avertissements. PSG : Bodmer (42e), Hoarau (52e), Pastore (74e). Nancy : Bakar (74e)
Nancy : Ndy Assembé - Sami (Lotiés, 74e), A. Luiz (cap.), Puygrenier, Haïdara - S. Sané, B. Traoré (Mangani, 86e), Karaboué - Bakar, Niculae (Moukandjo, 81e), Mollo. Entr. : J. Fernandez.
PSG : Sirigu - Jallet, Bisevac, Camara, Armand (Maxwell, 79e)- Sissoko (cap.) (Ceará, 86e), Bodmer, Matuidi - Pastore, Ménez (Gameiro, 79e) - Hoarau. Entr. : C. Ancelotti.

LES BUTS
18e : sur un service à ras de terre de Mollo, côté gauche, Traoré profite du déséquilibre de Camara puis de l’espace pour marquer du bout du pied. 1-0
50e : Armand centre pour Sissoko qui, situé près du point de penalty, parvient à placer une tête victorieuse malgré le marquage de Puygrenier et d’André Luiz. 1-1
88e : sur une contre-attaque rapidement menée, Moukandjo fixe Camara et Bisevac et sert Mollo qui, à l’entrée de la surface, arme une frappe et trompe Sirigu mal placé. 2-1

LE FAIT DU MATCH
54e : sur un centre de Jallet, côté droit, Hoarau décoche une tête smashée et puissante qui frôle le poteau. Paris rate ainsi une occasion en or de reprendre l’avantage.


Citation
Carlo Ancelotti : « Je n’ai pas d’inquiétude »


Déçu par le résultat, mais pas du tout par la performance : tel est en substance le message que Carlo Ancelotti, l'entraîneur du PSG, a voulu faire passer hier soir après sa première défaite en L 1. Sur les nombreux changements effectués au coup d’envoi en revanche, il n’a guère donné d’explications.


Que s’est-il passé ?
CARLO ANCELOTTI. Il s’est passé qu’on a perdu. Mais nous n’avons pas mérité de perdre. On a pratiqué un beau football, on a eu beaucoup d’opportunités, on a su réagir. Je suis déçu du résultat et de la défaite, mais pas de la performance, car elle a été bonne. Contre Bordeaux, on n’avait pas mérité de gagner. Mais ce soir (hier), on a fait preuve de discipline sur le terrain, l’équipe était compacte. Les joueurs ont montré un bel état d’esprit. Ça me donne de la confiance pour l’avenir.

Il y a pourtant eu encore deux mi-temps différentes…
Pas tant que ça. Le début de match de notre part a plutôt été bon. Et après le but, on a bien joué aussi. On a su réagir rapidement. Contrairement à d’autres matchs, Sirigu n’a pas été trop sollicité. Nancy a fait un bon match. Mais, objectivement, on méritait de gagner.

Vous avez sorti cinq joueurs de votre équipe type. S’agit-il d’une sanction?
Une sanction par rapport à quoi? J’ai vingt-cinq joueurs à ma disposition. J’ai donc la pris la décision de me priver de certains. Sakho et Nene notamment sont restés sur le banc. Alex et Motta, c’est parce qu’ils ont eu un petit souci. Ils devraient d’ailleurs être indisponibles aussi pour Marseille.

Mais pourquoi autant de changements d’un coup?
J’ai juste voulu aligner la meilleure équipe à mes yeux.

C’est le quatrième match sans victoire. Comment expliquez-vous ces mauvais résultats?
Nous ne vivons pas un moment facile. Mais nous voulons améliorer tout ça. Vraiment. Nous sommes encore en route pour le titre. Et comme je l’ai déjà dit, ce sera dur jusqu’à la fin, ce sera une bataille jusqu’au bout.

Etes-vous inquiet?
Non, je n’ai pas d’inquiétude. Après Bordeaux, j’en avais. Mais pas ce soir, car la performance de mes joueurs a été bonne.

Le clasico est-il une bonne occasion de relancer la machine?
Oui, bien sûr. Je suis content de jouer contre Marseille. C’est une bonne équipe. Et c’est une affiche importante pour tout le monde. Ce sera évidemment une belle opportunité pour renouer avec la victoire.


Citation
PSG : des mises au banc pour écart de conduite ?


Carlo Ancelotti a tranché. Et pas à moitié. L’entraîneur italien a procédé à cinq changements par rapport au onze aligné la semaine dernière pour la réception de Bordeaux (1-1). Ses choix radicaux trouvent leur explication dans la mauvaise passe sportive de l’équipe (deux nuls en L1 et une élimination en Coupe de France) mais aussi à cause de ce que la direction du club estime être un manque de professionnalisme dans le comportement de certains joueurs.

Hier soir, Sakho, le capitaine, Tiéné et Nene étaient sur le banc des remplaçants. Le Brésilien a particulièrement mal vécu cette décision. Il a mis beaucoup de temps à descendre du bus à son arrivée au stade et faisait triste mine pendant le match. Thiago Motta et Alex ont, quant à eux, pris place en tribunes. Mais ce n’était pas une sanction. Le premier a ressenti une douleur vendredi lors de la dernière séance d’entraînement. Le défenseur a quant à lui fait les frais de son manque d’aisance sur terrain synthétique même si Ancelotti avance un problême physique.

Comportements injustifiables

D’autres facteurs extrasportifs pourraient aussi avoir guidé les choix de Ancelotti. Mardi, avant l’entraînement, l’entraîneur a passé un savon à ses joueurs. Il leur a reproché « de ne pas prendre leurs responsabilités » et « d’avoir abusé de sa confiance ».

Le lendemain, au Parc, c’est Leonardo, le directeur sportif, qui s’est exprimé devant le groupe. Le Brésilien a notamment estimé que certains n’avaient pas une hygiène de vie irréprochable. Ces réprimandes des deux personnages clés du secteur sportif font suite à un incident qui s’est produit lors de la mise au vert à Versailles le 24 mars, la veille de PSG - Bordeaux. Lors de ce regroupement, certaines règles de vie n’ont pas été respectées. Ces écarts de conduite ont déçu et mis en colère les dirigeants du club. Des comportements d’autant plus injustifiables qu’ils interviennent dans une période où les résultats médiocres se sont succédé. En course pour décrocher un titre qui fuit le club depuis dix-huit ans, le PSG version Qatar ne veut pas laisser filer cette opportunité. Les dirigeants attendent de leurs joueurs qu’ils deviennent responsables, sur le terrain comme en dehors.


Les notes du Parisien

Citation
Sirigu: 4
Le gardien n’a pas la main assez ferme sur le but de Traoré (18e). Ne peut rien sur le tir sur sa barre, mais maintient son club à flot en première période en réussissant une sortie dans les pieds décisive (37e). Mal placé sur le but de Mollo après une seconde période pourtant plus sereine.

Armand: 5
Le latéral gauche a été très présent devant en multipliant les centres, dont celui pour l’égalisation de Sissoko (50e). Remplacé par Maxwell (79e).

Bisevac: 4.5
Pour son retour en défense centrale, le Serbe a semblé manquer de repères. Incapable d’intervenir sur le but de Traoré. Plus tranchant après le repos, comme toute l’équipe.

Camara: 4.5
Titulaire pour la première fois depuis le 15 février, il trébuche sur Niculae et laisse de l’espace pour le premier but. Sur le deuxième, il glisse… Une ou deux mauvaises relances, mais, dans les duels, il s’est montré à son avantage.

Jallet: 5.5
Le latéral droit a livré une prestation correcte dans l’ensemble, mais ne peut empêcher Mollo de centrer sur le premier but nancéien. Meilleur après la pause, aussi bien défensivement, où il contre un tir cadré (46e), qu’offensivement, où il a multiplié les bons centres (54e, 59e).

Bodmer: 4.5
Titularisé en milieu de terrain devant la défense, il s’est montré inconstant. Capable d’orienter le jeu toujours avec subtilité et précision, mais des pertes de balle bêtes parfois et un rendement moyen. Averti (42e).

Matuidi: 6
Milieu récupérateur gauche, il a été bon en se montrant hargneux dans le combat et il n’a jamais renoncé à soutenir sa ligne offensive. Auteur d’une belle percée conclue par une frappe (70e).

Menez: 4
Un match décevant. Il ne fait presque plus de différence. Une tête à côté (22e) et un face-à-face perdu (63e) avec Ndy Assembé. Remplacé par Gameiro (79e).

Sissoko: 6
Désigné capitaine, il a été digne de cette promotion en inscrivant le seul but parisien. Combatif, il a imposé sa puissance dans les duels au milieu de terrain. Il a essayé d’apporter devant en poussant ses actions. Remplacé par Ceara (86e).

Hoarau: 5
Souvent seul dans la défense nancéienne, il s’est bien battu. Quelques bons coups à jouer de la tête (36e, 54e, 59e) mais, sans réussite ou précision, il ne les a pas concrétisés. Précieux défensivement.

Pastore: 3.5
En soutien de l’attaquant avec Ménez, il a encore déçu. Très discret en première période, plus engagé après la pause. Averti (74e).
sylvain
Les notes de l'Equipe

Citation
Sirigu: 4
Sauvé par sa transversale, n'a rien eu à faire du match hormis les deux buts encaissés.

Armand: 6
D'abord prudent et appliqué, il est monté en régime pour délivré une passe décisive.

Camara: 5
Même si il a glissé sur le but nancéien, a récupéré plusieurs situations et s'est montré solide.

Bisevac: 5

Jallet: 6
A d'abord souffert face à Mollo, s'est ensuite balladé dans son couloir droit et fait apprécier la qualité de ses centres.

Bodmer: 5
A joué juste et récupéré de nombreux ballons, mais n'a pas suffisamment pesé offensivement.

Matuidi: 6
L'un des rares à surnager en première mi-temps, a effectué un gros travail de harcèlement de bout en bout.

Sissoko: 7
Le meilleur parisien hier soir, percutant et décisif.

Pastore: 4 et Menez: 3
Même lorsque Paris a campé dans le camp de Nancy, ils n'ont quasiment pas existé.

Hoarau: 5


L'avis de l'envoyé spécial

Citation
Ancelotti a eu tort.

Carlo Ancelotti a tout changé hier, à Nancy, le système et les hommes, et ce n'est sans doute pas son idée la plus lumineuse depuis son arrivée à Paris. Il a beau aimer son schéma en 4-3-3, il ne semble pas avoir les hommes pour le mettre en oeuvre. Lui-même le concède en déclarant que ses joueurs ne sont pas à l'aise avec cette configuration, et pourtant, il insiste. Quant au message à tous ceux qu'il a expédié sur le banc ou en tribune hier, pas évident qu'il soit parfaitement saisi. Un joueur comme Nenê, par exemple, si décisif depuis le début de saison, doit se dire qu'il vaut mieux être médiocre comme Pastore pour conserver sa place dans le onze de départ.

Damien Degorre
sylvain
Le Figaro

Citation
Pastore à tout prix ?



Encore décevant samedi à Nancy, Javier Pastore a confirmé ses difficultés des dernières semaines. Mais si Carlo Ancelotti assure que son Argentin n'est pas indispensable, il lui a toujours maintenu sa confiance. Jusqu'à quand ?


Le Paris SG a concédé samedi à Nancy sa première défaite en championnat de l'ère Ancelotti. Dix jours après son premier revers tout court, contre Lyon en Coupe de France (1-3). Pourtant, après une série de deux nuls en Ligue 1 (2-2 à Caen et 1-1 face à Bordeaux), cette élimination en Coupe et une sévère explication de texte avec ses joueurs en début de semaine, Carlo Ancelotti avait procédé à un vaste turnover, désirant envoyer un message fort à ses troupes qu'aucun joueur n'était assuré de débuter les matches. Des paroles aux actes, il n'y a qu'un pas qu'a franchi le technicien transalpin en laissant sur le banc Mamadou Sakho et Nenê, deux des joueurs les plus utilisés cette saison (respectivement 20 et 27 matches de L1 chacun), au coup d'envoi à Marcel-Picot.

Javier Pastore, pourtant loin d'être transcendant ces dernières semaines, était lui titulaire pour la 23e fois de la saison (sur 25 matches). Une preuve de la confiance que lui accorde Ancelotti malgré ses déclarations de la semaine, indiquant que son milieu argentin n'était «pas indispensable.» «C'est un jeune joueur. Il vit sa première année en France. Nous devons avoir confiance en lui. Moi, je veux l'aider car c'est un joueur qui a des qualités, un bon garçon avec beaucoup de motivation pour s'améliorer. Je pense qu'il peut faire une très bonne saison. Maintenant, il doit toucher plus de ballons dans un match, être moins irrégulier», avait encore déclaré Ancelotti.


L'ancien coach de Chelsea et du Milan AC n'aura pas été récompensé de sa confiance samedi soir, Pastore traversant le match sans réellement influencer le jeu de son équipe. Placé derrière un duo d'attaque Ménez-Hoarau, l'ancien Palermitain ne s'est jamais montré dangereux et est même à l'origine du premier but lorrain puisque c'est lui qui perd le ballon au départ de l'action. Et pourtant, malgré sa prestation plus que moyenne, Pastore est resté sur le terrain tout le match, alors que Nenê, lui, n'a pas quitté le banc de touche. Etrange… De quoi en tout cas relancer le débat sur le caractère d'intouchable dont semble bénéficier Pastore depuis son arrivée à Paris l'été dernier. Conscient d'être sur un siège éjectable, Antoine Kombouaré l'alignait systématiquement en début de saison. A raison puisque l'homme qui valait 42 millions se montrait sinon influent sur le jeu, du moins décisif (6 buts, 2 passes décisives jusqu'à début novembre). Mais depuis le déplacement à Bordeaux, le 6 novembre (1-1), Pastore marque clairement le pas (3 buts, 1 passe) et semble parfois peu concerné par les événements.

Et comme dans le même temps, le jeu du Paris SG, d'abord, puis ses résultats, ensuite, ont épousé la même courbe descendante, on peut s'interroger sur l'obstination d'Ancelotti à aligner son Argentin. «Quand on est entraîneur, Javier est le type de joueur qu'on aime car il est capable de faire la différence à tout moment», rappelait Yves Bertucci, l'ancien adjoint d'Antoine Kombouaré, samedi dans L'Equipe. C'était vrai en début de saison, ça l'est beaucoup moins depuis cinq mois, période durant laquelle Paris s'est plus appuyé sur Jérémy Ménez (2 buts et 6 passes depuis le match à Bordeaux) et Nenê (7 buts, 2 passes) que sur son Argentin.

L'ancien Romain et l'ancien Monégasque ont, certes, eux aussi connu des passages à vide mais ils les ont payés, si l'on peut dire, par des passages sur le banc. Nenê, samedi soir, et Ménez la semaine dernière contre Bordeaux, où il est sorti à la mi-temps. Et Pastore ? Quand il est jugé à 100% de ses moyens, il a toujours débuté les matches et n'est jamais sorti avant l'heure de jeu en dehors du match à Marseille fin novembre (3-0) ! Un temps de jeu digne d'un joueur indispensable qu'il n'est plus depuis de longues semaines. Alors pourquoi ce statut d'intouchable ? «Aujourd'hui, si Ancelotti le fait jouer, c'est pour ne pas discréditer Leonardo, qui a payé 42 millions d'euros», avance Jean-Michel Moutier, ancien directeur sportif du PSG (1991-1998), dans L'Equipe. C'est une explication valable mais à l'heure d'entamer le sprint final, Pastore serait bien inspiré de retrouver son niveau du début de saison. Sous peine de coûter encore bien plus cher à Paris, qui court après son premier titre de champion de France depuis 18 ans.
HHA
Citation
PSG : des mises au banc pour écart de conduite ?

Carlo Ancelotti a tranché. Et pas à moitié. L’entraîneur italien a procédé à cinq changements par rapport au onze aligné la semaine dernière pour la réception de Bordeaux (1-1). Ses choix radicaux trouvent leur explication dans la mauvaise passe sportive de l’équipe (deux nuls en L1 et une élimination en Coupe de France) mais aussi à cause de ce que la direction du club estime être un manque de professionnalisme dans le comportement de certains joueurs.

Hier soir, Sakho, le capitaine, Tiéné et Nene étaient sur le banc des remplaçants. Le Brésilien a particulièrement mal vécu cette décision. Il a mis beaucoup de temps à descendre du bus à son arrivée au stade et faisait triste mine pendant le match. Thiago Motta et Alex ont, quant à eux, pris place en tribunes. Mais ce n’était pas une sanction. Le premier a ressenti une douleur vendredi lors de la dernière séance d’entraînement. Le défenseur a quant à lui fait les frais de son manque d’aisance sur terrain synthétique même si Ancelotti avance un problême physique.

Comportements injustifiables

D’autres facteurs extrasportifs pourraient aussi avoir guidé les choix de Ancelotti. Mardi, avant l’entraînement, l’entraîneur a passé un savon à ses joueurs. Il leur a reproché « de ne pas prendre leurs responsabilités » et « d’avoir abusé de sa confiance ».

Le lendemain, au Parc, c’est Leonardo, le directeur sportif, qui s’est exprimé devant le groupe. Le Brésilien a notamment estimé que certains n’avaient pas une hygiène de vie irréprochable. Ces réprimandes des deux personnages clés du secteur sportif font suite à un incident qui s’est produit lors de la mise au vert à Versailles le 24 mars, la veille de PSG - Bordeaux. Lors de ce regroupement, certaines règles de vie n’ont pas été respectées. Ces écarts de conduite ont déçu et mis en colère les dirigeants du club. Des comportements d’autant plus injustifiables qu’ils interviennent dans une période où les résultats médiocres se sont succédé. En course pour décrocher un titre qui fuit le club depuis dix-huit ans, le PSG version Qatar ne veut pas laisser filer cette opportunité. Les dirigeants attendent de leurs joueurs qu’ils deviennent responsables, sur le terrain comme en dehors.



Citation
PSG : le malaise Nene

Prostré, éteint, profondément énervé comme si le ciel venait de lui tomber sur la tête. De l’annonce des titulaires contre Nancy de la bouche de Carlo Ancelotti au retour du PSG dans la nuit de samedi à dimanche après la défaite en Lorraine (2-1), Nene n’a quasiment pas parlé.

Les témoins décrivent un joueur qu’il a fallu extirper du bus à l’arrivée au stade Marcel-Picot. Puis un homme effondré, consterné par son sort de remplaçant. Le milieu gauche s’est même isolé dans l’espace dévolu aux douches au sein du vestiaire parisien pendant une vingtaine de minutes. Les cent pas en signe de mécontentement. Quand Nene boude, ça se voit assez clairement.
L’ancien Monégasque a raté trois matchs de Ligue 1 cette saison. L’un à Caen (2-2) parce qu’il était suspendu. Les deux autres, il les a vécus du banc de touche. Le premier, à Rennes (1-1), s’est conclu par un échange assez vif avec son entraîneur de l’époque, Antoine Kombouaré. Samedi, son silence l’a emporté sur ses envies de s’exprimer.

Les chiffres sont implacables : sans lui, le PSG n’a donc jamais gagné cette saison (une défaite, deux nuls). A Marcel-Picot, Nene a mis ses équipements juste avant le coup d’envoi. Il n’a participé ni à l’échauffement d’avant-match (comme ils en ont le droit depuis l’arrivée de l’Italien) ni à celui pendant la rencontre, signe qu’il n’a jamais été question qu’il rentre.

Pastore s’était déjà plaint de son individualisme

Carletto s’est donc passé de son joueur le plus efficace cette saison : 13 buts (3e de ce classement) et 5 passes décisives. Les explications manquent pour justifier le choix du technicien transalpin. Il y a ce nouveau système testé à Nancy, un 4-4-2 en losange, avec Pastore en soutien de Hoarau et Ménez. Dans ce genre d’organisation, il faut absolument renforcer les côtés avec des joueurs au profil défensif, ce qu’a fait Ancelotti avec les titularisations de Matuidi à gauche et de Sissoko à droite.

Il y a cet écart de conduite, révélé hier dans nos colonnes, mais dont on ne connaît pas encore le nom du (ou des) joueur(s) impliqué(s), les langues se déliant difficilement dans ce type de situation. Pour être clair, Nene n’est pas suspecté pour l’instant.

Alors, quel est le problème ? Proche de Lugano et Ceará, Nene agace dans le vestiaire. A l’automne dernier, dans l’intimité du bureau d’Antoine Kombouaré, Javier Pastore s’était plaint de l’excès d’individualisme de son partenaire brésilien. Le Kanak avait réussi à faire cohabiter tout le monde. Ancelotti, l’instant d’un match raté, s’est privé de Nene. Jusqu’à quand ?


leparisien.fr
ipanema
Citation
Thiago Motta et Alex de retour contre l'OM ?

Dimanche prochain, le PSG a rendez-vous avec l’OM pour un « Clasico » qui devrait plutôt s’appeler « l’œil du cyclone » en ce mois de mars.

Pour cette rencontre, Carlo Ancelotti aura besoin de joueurs d’expérience. A Nancy, Thiago Motta et Alex étaient indisponibles. Le premier souffre des adducteurs et le second d’un petit problème musculaire. Ils suivront un programme adapté les jours qui viennent. Ils ne sont donc pas définitivement forfaits pour le PSG-OM.

Diego Lugano devrait lui reprendre l’entraînement après être resté aux soins la semaine dernière. La seule absence acquise à 100% est celle de Clément Chantôme. Blessé à la hanche, le milieu de terrain sera absent encore plusieurs semaines.

Canal Supporters
girlinlove
Citation
Le PSG plus que jamais parti pour rester au Parc des Princes

FOOTBALL - Le club doit maintenant valider le projet de rénovation du stade...

Un Parc des Princes sans le PSG? «C’est une hypothèse moins présente qu’elle n’a pu l’être», promet Jean Vuillermoz, l’adjoint aux sports à la mairie de Paris. De fait, si rien n’est encore officiel, une rénovation du Parc des Princes est désormais l’issue privilégiée par tous les acteurs du dossier. Une bonne nouvelle pour les supporters, qui vont tout de même devoir migrer pendant deux saisons au Stade de France, à partir de 2013, dans le cadre des travaux de l’enceinte historique du PSG. Et qui ont vu d’un mauvais œil fleurir les rumeurs de déménagement du club depuis le début de l’année.

Aujourd’hui, la balle est dans le camp de Jean-Claude Blanc, le directeur général du club. Celui-ci a entre les mains un projet de rénovation, qui prévoit de porter la capacité du Parc à 50.000 places, d’abaisser la pelouse de quelques centimètres, de rajouter un anneau autour du toit pour couvrir les premiers rangs et de supprimer la fosse qui ceinture actuellement le terrain, selon RMC. Et évidemment, d’augmenter sensiblement la capacité d’accueil dans les loges VIP.

Vuillermoz: «L’objectif, c’est une réforme importante du Parc, qui permette au PSG de respecter son modèle économique»

Une fois définitivement validé, ce projet devra être voté par le Conseil de Paris, dans le cadre d’un bail emphytéotique passé entre la municipalité, QSI (propriétaire du PSG) et Colony Capital associé à Vinci. «L’objectif, c’est une réforme importante du Parc, qui permette au PSG de respecter son modèle économique. Le problème de la démolition-reconstruction, c’est que ça durerait entre 7 et 10 ans, et qu’on ne serait pas à l’abri de recours de riverains. Et l’idée du PSG, c’est aussi qu’on n’a pas besoin d’un stade de 80.000 places supplémentaire en Île-de-France», indique Jean Vuillermoz.

Mais pour l’élu de Paris, «la réponse du PSG doit intervenir entre maintenant et l’été, en tout cas assez rapidement», sous peine de retard dans les travaux. Le Parc des Princes nouvelle génération doit en effet être livré au plus tard quatre mois avant le premier match de l’Euro 2016. D’ici là, le club devrait déjà avoir déménagé son centre d’entraînement de quelques kilomètres.

Antoine Maes


http://www.20minutes.fr/article/909391/psg...er-parc-princes
FuFax
Citation
Leonardo a reçu L'Equipe, lundi, pendant près d'une heure et demie. Le directeur sportif du PSG a répondu à toutes les questions sur l'actualité de son club et les difficultés sportives du moment. A huit journées de la fin du Championnat, il se veut cependant serein et pense, bien sûr, au titre : «Quand je suis arrivé, le 14 juillet, j'ambitionnais déjà, au fond de moi, de gagner le Championnat cette année. Mais si on m'avait dit que je serais deuxième le 1er avril, j'aurais signé des deux mains».

Dans cette interview, il évoque notamment le cas Pastore, dont il dit qu'il a coûté «moins de 42M d'euros», celui de Nene, dont il assure que le problème est réglé, et parle de la mutation du PSG et des écueils qu'il rencontre parfois, sur le marché des transferts : «À chaque fois qu'il y a un joueur à vendre, on sait que le PSG est susceptible de pouvoir l'acheter. Alors, il est facile de se servir de nous. Parfois, un agent fait "fuiter" que le PSG s'intéresse soi-disant à son joueur, tout ça pour revaloriser son contrat dans un club russe, par exemple. Le top, ce sont les gens qui nous appellent vraiment. L'agent me dit : "Leo, ça va ?" Je réponds : "Oui et toi ?" On échange deux ou trois banalités et, à la fin, l'agent va dire qu'il a parlé avec le PSG. Il n'a parlé de rien, mais il peut toujours affirmer en-dehors qu'il a discuté avec le PSG... C'est comme le jeu des rumeurs à la Bourse.» - A. C., D.D., J.T.


L'équipe.
HHA
Citation
L’avenir du Parc des Princes se joue cette semaine

Le verdict est imminent. D’ici « deux à trois semaines » selon un proche des Qatariens, la direction du PSG va dire si elle décide de prolonger l’aventure du club parisien au Parc des Princes. Ces jours-ci, elle mène des discussions qui devraient se révéler déterminantes avec ses différents interlocuteurs. L’intérêt du club sera privilégié au moment du choix final, même si les enjeux sont multiples pour les acteurs de ce dossier complexe.

Les dirigeants parisiens ont une vision claire sur les critères indispensables pour bâtir une enceinte en adéquation avec leur énorme ambition sportive. Ils veulent faire de leur stade un outil de performance du même niveau que l’Allianz Arena du Bayern Munich (66 000 places), l’Emirates Stadium d’Arsenal (60 335), l’Arena de l’Ajax Amsterdam (52 960) ou le stade Santiago Bernabeu (81 254) du Real Madrid.

La piste d’une modernisation profonde du Parc des Princes, assortie d’un réaménagement des alentours, est privilégiée. Si l’enceinte historique du PSG est aujourd’hui vétuste et « limitée » en termes de rénovation (elle est notamment au-dessus du boulevard périphérique parisien), les autres solutions ont aussi leurs contraintes.

Un dossier également politique

Des paramètres aussi techniques que politiques entrent en jeu. En effet, si les dirigeants parisiens décidaient de tourner la page Parc des Princes, il n’y aurait pas de travaux de rénovation et donc pas d’Euro 2016 à Paris. Ce serait historique — pour ne pas dire du jamais-vu — qu’aucun match d’une telle compétition ne se joue dans le stade d’une capitale. Le nouveau propriétaire, soucieux de son image, voudra-t-il assumer ce choix ? Outre le maintien du PSG au Parc des Princes, trois autres scénarios sont à l’étude. L’un verrait le club s’installer au Stade de France à Saint-Denis. Un deuxième consisterait en un déménagement dans une autre enceinte. Le dernier serait une destruction puis une reconstruction du Parc des Princes. Le suspense va bientôt prendre fin.



Citation
Jean Vuillermoz : « 50 000 places, c’est suffisant »

L’élu explique les données du problème et se bat pour le maintien du club au Parc.

Où en est le dossier ?

Jean Vuillermoz. On continue à discuter avec le PSG et le groupement — Vinci, Colony Capital — dont il fait partie. On cherche des solutions qui permettent de travailler sur deux directions : 1. Quand on a proposé un BEA (bail emphytéotique), c’était pour faire en sorte que Paris puisse accueillir l’Euro 2016.

La décision est visiblement proche…


Si l’on veut que le stade soit prêt pour l’Euro 2016, il faut qu’il soit terminé quatre mois avant. Compte tenu de la période nécessaire pour déposer le permis de construire et mener les travaux, la décision doit être prise rapidement.

Est-il envisageable que la direction du PSG prive Paris de l’organisation de l’Euro 2016 ?

Ce n’est pas elle qui peut priver Paris de l’Euro 2016. Cela ne se passe pas comme ça. Les travaux nécessaires à la tenue de l’Euro 2016 au Parc des Princes coûtent environ 80 M€. C’est dans ce cadre-là que nous avons fait un BEA. De sorte que les Parisiens et les Parisiennes n’aient pas à payer la rénovation du stade. Ce BEA portera sur quarante ou cinquante ans. Donc après l’Euro 2016, il faut bien qu’une équipe joue au Parc pour le remplir. Le seul club qui puisse le remplir, c’est le PSG. On travaille à ce qu’il y ait une deuxième grande équipe à Paris, mais c’est à un horizon de dix ans.

La rénovation portera le Parc à 50 000 places maximum. Est-ce suffisant pour le PSG ?

C’est à lui de donner sa réponse. Moi, je pense que oui. C’est largement suffisant avec un modèle économique qui tiendra la route. Il y aura quand même beaucoup de loges. Il s’agira d’un stade moderne qui accueillera beaucoup de VIP et d’entreprises et qui conservera toute l’aura du Parc actuel. C’est un stade mythique, avec une très bonne ambiance, nettement supérieure à celle du Stade de France. 50 000 places pour accueillir 15 matchs de Ligue 1, c’est largement suffisant. Si le PSG a la volonté de jouer au Stade de France quand il rencontre Marseille, Lyon ou Lille, je peux le comprendre. Mais ce n’est pas à moi de le dire, c’est à lui. Le Stade Français jouait avant à Jean-Bouin ou aujourd’hui à Charléty mais il fait 3 ou 4 rencontres au Stade de France. Ce n’est pas un problème.

50 000 sièges, ce sera moins qu’à Lyon ou Lille…

Il n’y a pas de possibilité à Paris et pas de possibilité au Parc des Princes de faire mieux.

Si le PSG déménage, où ira-t-il ?

Je me bats pour qu’il ne déménage pas et qu’il reste au Parc. Je vois mal où il pourrait déménager à part le Stade de France. Mais le Stade de France n’est pas fait pour accueillir en permanence le PSG. L’ambiance n’est vraiment pas la même qu’au Parc.


leparisien.fr
Homer
LES QUATRE SCENARII DU PSG POUR LE PARC

Citation
1. Rester sous conditions

C’est la piste privilégiée. Elle présente l’avantage de satisfaire la plupart des acteurs du dossier, pour peu que chacun fasse un pas vers l’autre et que le projet suscite un large consensus politique dans la capitale. C’est surtout la seule option qui garantit la survie de l’actuelle enceinte du Parc des Princes, signée par l’architecte Roger Taillibert en 1972, son exploitation future par le groupement Colony Capital-Vinci-PSG, et la tenue de matchs de l’Euro 2016 dans Paris.
SUR LE MÊME SUJET
Jean Vuillermoz : « 50 000 places, c’est suffisant »Jean Vuillermoz : « Il n’y aura pas de démolition du Parc »

Mi-janvier lors du traditionnel déjeuner à l’Hôtel de Ville, le discours des uns et des autres s’est voulu très clair. « Je considère que le PSG du XXIe siècle doit avoir un stade à la hauteur de ses ambitions, déclarait Bertrand Delanoë, le maire de la capitale. Je dois agir en bousculant des montagnes mais sans nier la réalité. Celle-ci, c’est que le Parc existe et qu’il fait partie du patrimoine architectural de Paris. » « On souhaite respecter l’histoire du club, mais on a pour ambition de grandir, avançait de son côté Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG. On veut être sûrs d’être au minimum des grands standards européens. »

Un réaménagement conséquent des alentours

Depuis plusieurs mois, le groupement Colony Capital-Vinci Concessions-PSG travaille étroitement sur ce que doit être le Parc des Princes des vingt prochaines années. La première mouture, élaborée dans le cadre de la modernisation nécessaire à la tenue de matchs de l’Euro 2016 (un peu plus de 100 M€, 47 000 places), ne correspondait pas aux attentes des dirigeants parisiens. Dans leur esprit, Paris se doit d’offrir le meilleur service possible à son public, à l’heure où Lille et Lyon, notamment, vont se doter à terme d’enceintes ultramodernes. Le nouveau projet de rénovation, bien plus lourd et d’un coût estimé à 180 M€, prévoit une capacité de 50 300 places (contre 45 500 aujourd’hui). Comme prévu depuis le début des réflexions, la fosse qui entoure le terrain serait supprimée et la pelouse abaissée d’environ 50 cm (maximum possible compte tenu du passage du périphérique en souterrain) de manière à ce que les premiers rangs soient au plus près des joueurs.

Autre enjeu majeur : l’accueil réservé à la clientèle VIP et autres opérations de relations publiques. Dix pour cent des places leur reviendraient sous forme de sièges premium et autres loges. Un levier supplémentaire au niveau économique qui peut permettre aux dirigeants parisiens de se satisfaire d’un stade de 50000 places. A condition là encore de soigner le service, à l’intérieur comme à l’extérieur du stade. Cela passe par un réaménagement conséquent (voirie, parkings, signalétique) d’un large périmètre englobant le Parc des Princes, Jean-Bouin et Roland-Garros pour en faire un des quartiers références de la capitale. Des travaux, à la charge de la mairie de Paris, sont d’ailleurs prévus avant ceux de la rénovation du Parc. Estimé à 12 M€, leur prix pourrait être sensiblement supérieur.

Citation
2. S’installer définitivement au Stade de France

Fait acquis dans tous les cas de figure, le PSG évoluera à Saint-Denis pour un minimum de deux saisons à compter de l’été 2013. Le bail devrait même se prolonger de quelques mois, voire jusqu’à l’Euro 2016, compte tenu des travaux d’envergure à réaliser au Parc des Princes. Faut-il pour autant écarter l’hypothèse d’une installation définitive au Stade de France(SDF) ? La mairie de Paris, comme Colony Capital, ne veut pas en entendre parler.

Dans nos colonnes, Sébastien Bazin l’a clairement fait savoir. Bertrand Delanoë aussi. Lors de ses rendez-vous avec Nasser al-Khelaïfi, le premier élu parisien a lâché qu’en cas de déménagement au SDF « le PSG ne s’appellerait plus le Paris-Saint-Germain ». Pas sûr que cette menace soit juridiquement possible à mettre à exécution, mais elle a été agitée.

A contrario, une migration définitive à Saint-Denis du club de la capitale est plutôt vue d’un bon œil du côté de l’Etat français, confronté depuis 1998 au coûteux problème de l’absence de club résidant et désormais sous la menace de voir la Fédération de rugby (FFR) construire son propre stade. Jean-Claude Blanc a d’ailleurs eu des contacts récents avec un dirigeant de la FFR, à la demande de ce dernier. Dans quel but? Trouver auprès du Qatar un allié financier puissant? En savoir plus sur les intentions du PSG? Une délocalisation définitive à Saint-Denis peut parfaitement coller aux ambitions parisiennes d’accueillir une plus large audience populaire (potentiel de 80000 places) et de favoriser les opérations de relations publiques. Les nombreuses loges déjà existantes seront d’ailleurs améliorées dans le cadre des travaux de rénovation en vue de l’Euro 2016.

Pour autant, les écueils ne manquent pas. Le SDF dispose de ses propres équipes commerciales qui viendraient doublonner avec celles du PSG. Et les sponsors de l’un ne sont pas ceux de l’autre. Avec sa piste d’athlétisme, le Stade de France n’est pas non plus à proprement parler une enceinte dédiée au football, même si les Bleus y ont écrit la plus belle page de leur histoire. Elire domicile à Saint-Denis, c’est aussi courir le risque de devoir peut-être composer avec une programmation multiple si le nouveau stade de rugby ne voyait pas le jour (décision en juin). Et faire face à la levée de boucliers du côté des supporteurs qui ne manqueraient pas de manifester leur hostilité à un déménagement définitif. « Le plus dur, c’est de partir, explique un observateur du dossier. Ils vont déjà devoir s’y résoudre pour deux à trois saisons…

Citation
3. Démolir et reconstruire

Cette piste-là aussi, probablement la plus compliquée, a été étudiée. A 50 cm près de part et d’autre, il serait possible de remplacer l’actuel jardin du PSG par une enceinte ultramoderne de 60000 places. Il suffirait pour cela d’orienter différemment la pelouse. Coût d’une telle opération : entre 350 et 400 millions, hors frais de démolition.

Jean Vuillermoz : « Il n’y aura pas de démolition du Parc » Cet hiver, Jean-Claude Blanc, le directeur général du club, a présenté cette option à Bertrand Delanoë, qui a immédiatement manifesté son opposition. Récemment, Jean Vuillermoz, son chargé des sports, a réaffirmé publiquement qu’il en était « hors de question ». Dans un quartier déjà surchargé en travaux, tenter d’obtenir un permis de construire s’apparenterait à un chemin de croix pour les dirigeants parisiens. Les recours (associations de riverains, élus locaux…) fleuriraient de toutes parts.

L’architecte concepteur du Parc des Princes, Roger Tallibert, pourrait faire jouer lui aussi son droit moral pour préserver sa création. En résumé, le PSG prendrait le risque d’attendre sa maison une bonne dizaine d’années.

Citation
4. Trouver un nouveau point de chute en région parisienne

Selon nos informations, cette éventualité-là est bien réelle elle aussi. La direction du PSG aurait même localisé l’endroit possible en région parisienne, desservi comme il se doit. La référence en la matière serait l’Allianz Arena, l’antre du Bayern, installée à proximité de Munich. Ce projet-là permettrait de construire le stade rêvé (60000 places) et surtout d’avoir le contrôle total de son exploitation.

Tout sauf un détail dans l’esprit des dirigeants qatariens et de Jean-Claude Blanc, dont la dernière mission à la Juventus Turin a consisté à mener à terme la construction du premier stade privé d’un club italien. Les interlocuteurs du PSG pourraient ainsi être amenés à démontrer concrètement leur envie d’aller dans le sens d’un maintien du PSG au Parc des Princes. De toutes parts, les dernières discussions s’annoncent donc serrées…

Titipi
Citation
« Il n’y a pas toujours la culture du détail au PSG »

LEONARDO, le directeur sportif du PSG, rappelle, dans un entretien exclusif à « L’Équipe », les exigences liées aux ambitions élevées du club.

Sa réunion à peine terminée, Leonardo débarque dans les salons du Parc des Princes, détendu et souriant. Deux jours après la première défaite en L 1 du PSG sous l’ère Ancelotti (1-2, à Nancy), le directeur sportif brésilien (42 ans) est disposé à répondre à toutes les questions sur l’actualité de son club.


« ÊTES-VOUS SATISFAIT des derniers résultats ?

– Évidemment non. Mais on est quand même restés dix-sept matches sans perdre, ce n’est pas rien. Quand je suis arrivé, le 13 juillet, j’ambitionnais déjà, au fond de moi, de gagner le Championnat cette année. Mais si on m’avait dit que nous serions deuxièmes le 1er avril, j’aurais signé des deux mains.

– On attend quand même plus du PSG au niveau du fonds de jeu, non ?

– On a été premiers à partir de la 8e journée (3-0, le 24 septembre à Montpellier). Quand tu arrives là, tu ne peux plus reculer, tu ne peux pas dire que tu ne vas pas chercher à gagner le titre. C’est normal, mais il faut être réaliste. On a fait beaucoup de choses et il en reste beaucoup à faire : dans l’organisation du club, d’un projet commun, de la communication. Le PSG réussit à être à la première place parce qu’on a aussi mis ces choses en place. Mais à Montpellier, ça fait quatre, cinq ans que les joueurs jouent ensemble. Lille revient, pourquoi ? Parce qu’il a gagné le Championnat l’année dernière. Chacun a sa force.

– Le PSG avait une base avec certains joueurs et Antoine Kombouaré. Il progressait depuis deux ou trois saisons et, à la trêve, il était champion d’automne…

– Quand on est arrivés (avec Qatar Sports Investments, le nouveau propriétaire du club, en juin dernier), il y avait treize joueurs pro. La base, c’était Giuly, Makelele, Coupet, qui sont partis. Des contrats arrivaient à leur terme. Plein de choses n’étaient pas programmées. On n’a pas changé d’entraîneur pour gagner le Championnat mais pour le futur. On voulait mettre en place une gestion de l’équipe pour les prochaines années. Sur ce plan, les joueurs ont été formidables.

– Serait-ce un fiasco de finir à la troisième place ?

– Si Lille, champion l’an passé, ne gagne pas le titre cette année, ce sera quoi ? Ce sera un échec, non ? Une équipe championne, elle part forcément avec l’idée de garder son titre, il ne faut pas me raconter d’histoires. Et nous aussi, on a attaqué la saison pour être champion. Ne pas l’être serait un échec. Ne pas gagner est toujours un échec.

– Les mises au banc de Sakho et Nene, à Nancy, relèvent-elles de choix sportifs ou de sanctions ?

– Sanctions de quoi ? Zéro sanction ! C’est juste un choix sportif. En ce qui me concerne, Sakho, je n’ai aucun problème avec lui. Mon seul problème, c’est de le former comme athlète. Il est jeune et, de temps en temps, je trouve qu’on lui en demande trop.

– Pastore, lui, ne sort jamais. Est-il protégé ?

– Je comprends qu’on pense cela parce qu’il a coûté beaucoup d’argent et qu’on devrait tout faire pour que ça marche bien. L’important, ce sont les résultats. Mais Pastore n’est pas protégé. S’il n’est pas bon, il ne jouera pas.

– Que pensez-vous de ses prestations ?

– Il a très bien démarré. Après, il a eu un moment plus difficile et il s’est blessé (cuisse). Après sa blessure, cela a été plus difficile de revenir sur le plan physique. Mais on ne peut pas oublier qu’il a vingt-deux ans et qu’il est arrivé dans une équipe en construction. Prenons l’exemple de Messi. Si on le met là, ce n’est pas évident qu’il joue aussi bien qu’à Barcelone. Même si c’est Messi. Mais je ne le compare pas à Messi, hein, attention.

– Qu’a apporté Ancelotti depuis son arrivée ?

– Ce qu’il y a dans toutes les grandes équipes du monde : la gestion du détail par rapport au physique, aux entraînements tactiques et techniques. Il a apporté une gestion détaillée sur le quotidien du joueur, sur l’étude de l’adversaire, avec un staff très expérimenté. Ce n’est pas qu’Antoine (Kombouaré) ne savait pas faire ça mais il n’avait pas l’idée de le faire parce qu’il avait un autre groupe de travail, plus réduit, qui n’avait pas l’habitude de ces choses.

– Ancelotti parle beaucoup du manque de discipline et de mental de vainqueur. Est-ce cela qui fait défaut au PSG ?

– Je pense qu’il n’y a pas toujours la culture du détail au PSG, chez certains joueurs. Les discothèques existent à Londres, à Rome… mais là-bas, quand tu sors, tout le monde te contrôle. Ici, à Paris, après 22 heures, personne ne te dit : “Rentre chez toi.” Il reste huit matches, il faut être carré et je n’ai pas d’inquiétude sur le fait que les joueurs soient sérieux.

– Pensez-vous qu’Ancelotti paie sa méconnaissance de la L 1 ?

– Non… Il connaît parce qu’il y a un travail approfondi effectué par rapport à chaque équipe. Ancelotti connaît tout, même la couleur du slip de l’adversaire. Toutes les équipes ont connu des baisses de régime et elles sont dirigées par des entraîneurs qui connaissent le foot français.

– Peut-on s’attendre, cet été, à un autre investissement comparable au cas Pastore ?

– Je sais qu’il se dit beaucoup de choses sur le coût de Pastore. Ce que je peux vous dire, c’est que son transfert n’a pas coûté 42 M€…

– Combien a-t-il coûté alors ?

– Moins. Mais une clause de confidentialité m’interdit de révéler le vrai chiffre. On parle de Pastore, mais Alexis Sanchez, Barcelone l’a acheté 27 M€ à l’Udinese. David Villa, le Barça l’a payé 42 M€ (au Valence CF). Daniel Alves, ils l’avaient acheté 41 M€ (au Séville FC), dont 8 M€ de bonus. Un marché existe et ce n’est pas le PSG qui l’a inventé. Et puis, je rappelle que Pastore faisait partie d’une liste très réduite de talents très prometteurs, aux côtés de Sanchez, Neymar et Ganso (Santos). Ces quatre joueurs de vingt, vingt-deux ans, tout le monde les voulait.

– Qui voulait réellement Pastore, en dehors du PSG ?

– Tous les clubs européens. Chelsea, Manchester City… Après, Pastore serait-il meilleur à Barcelone qu’ici ? Je ne sais pas. Comme j’ignore ce qu’il se passera quand il jouera la Ligue des champions avec nous. S’il se montre très fort, tout le monde trouvera le prix justifié.

– Paris est-il le nouveau Chelsea, le club à qui on fait surpayer de 20 ou 30 % les transferts ?

– C’est possible, oui. Et c’est normal en même temps. On sait bien qu’à proposition équivalente, un joueur choisira aujourd’hui le Real Madrid ou l’AC Milan plutôt que le PSG. Mais, mis à part Pastore, nos autres transferts ont découlé de dépenses très modérées.

– Le PSG, c’est le club à la mode pour faire monter la cote d’un joueur dans les journaux ?

– Oui. À chaque fois qu’il y a un joueur à vendre, on sait que le PSG est susceptible de pouvoir l’acheter. Alors, il est facile de se servir de nous. Parfois, un agent fait “fuiter” que le PSG s’intéresse soi-disant à son joueur, tout ça pour revaloriser son contrat dans un club russe, par exemple. Le top, ce sont les gens qui nous appellent vraiment. L’agent me dit : “Leo, ça va ?” Je réponds : “Oui et toi ?” On échange deux ou trois banalités et, à la fin, l’agent va dire qu’il a parlé avec le PSG. Il n’a parlé de rien, mais il peut toujours affirmer en dehors qu’il a discuté avec le PSG… C’est comme le jeu des rumeurs à la Bourse.

– L’été prochain, comptez-vous recruter encore en Italie, ou un peu plus en France ?

– (Il sourit.) Je sais, j’arrive d’Italie, ça gêne un peu, on dit que je suis devenu italien, bla bla bla… Mais pourquoi a-t-on acheté en Italie, l’été dernier ? Parce que l’Italie traverse une période économique difficile. Les clubs de Serie A, aujourd’hui, sont vendeurs.

– Comme avec Taarabt l’été dernier, l’actionnaire vous suggère-t-il de recruter un joueur comme Belhanda, d’origine maghrébine ?

– L’actionnaire est le propriétaire. Avec eux, je parle de football et de la gestion du club. Heureusement que l’actionnaire est passionné. Le cheikh Tamim a pu dire à un de ses amis que Belhanda était un bon joueur. Et alors ? C’est vrai, c’est un bon joueur. Mais ça ne signifie pas qu’on le convoite. Carlo Ancelotti a dit que Giroud était un bon joueur. Tout de suite, on a dit : “le PSG veut Giroud…” On n’a jamais contacté un joueur de L 1, français ou étranger, pour tenter de déstabiliser un concurrent. Giroud, Belhanda, Hazard, M’vila, on ne les a jamais approchés. Il faut arrêter de penser que, parce qu’on est riche, on se permet de tourner la tête des joueurs adverses. On a un respect absolu du Championnat, surtout à ce moment de la saison.

– Michel Platini, le président de l’UEFA, a reparlé récemment du fair-play financier en faisant allusion au PSG…

– (Il coupe.) Même Platini parle du PSG ! Tout le monde fait allusion au Paris-Saint-Germain (il sourit).

– Dans votre travail pour recruter, sentez-vous que ce sera une grosse contrainte ?


– On va tous s’adapter aux règles. Le décalage existe déjà. Le fair-play financier, c’est quoi ? Dépenser ce que tu gagnes. Barcelone ou le Real Madrid perçoivent des droits TV cinq fois supérieurs à ce qu’on touche en France, leur merchandising rapporte quatre ou cinq fois plus. S’ils gagnent 400 M€ et nous 100 M€ alors c’est fini.

– Allez-vous essayer, avec d’autres clubs, de convaincre l’UEFA pour qu’elle assouplisse sa position ?

– Il faut respecter la règle. Après, tu vas faire de la politique pour la changer. Certains clubs sont satisfaits de la mise en place du fair-play financier, d’autres vont se dire qu’avec leurs recettes, ils n’arriveront jamais à être compétitifs. Aujourd’hui, le club a 100 M€ de budget. Si tu ne peux dépenser que 100 M€, c’est impossible de faire une équipe compétitive en Ligue des champions.

– La vie de directeur sportif est-elle plus sympa que celle d’entraîneur ?

– J’aime bien la construction, l’idée de gérer des personnes.

– Le vestiaire vous manque-t-il ?

– Un peu. Le côté match surtout, l’adrénaline du match. Mais aujourd’hui, ça va. Je ne dis pas que ça va passer, je suis ouvert à tout. Après, ce serait peut-être difficile de devenir entraîneur à Paris après en avoir été directeur sportif. Je l’ai fait à Milan mais ici c’est différent.

– Comment vous sentez-vous à Paris ?

– Très bien. Vous savez, ma vie est comme ça. (Il claque des doigts plusieurs fois.) Ces dernières années, ma vie a été pleine de mouvements (il agite ses mains). Aujourd’hui, je ne pense pas à partir.

– Dimanche, le PSG reçoit l’OM dans un contexte particulier. Les deux équipes ont l’air tendues…

– Cela reste un clasico. Je ne suis pas certain que la situation des deux équipes changent grand-chose. C’est l’opportunité pour les deux de démontrer qu’on est là. On sait que jouer contre Marseille, c’est LE match.

– Avez-vous le sentiment que Marseille est un club affaibli ?

– Non. Marseille joue tout de même un quart de finale de Ligue des champions. Si nous sommes en quarts de finale de Ligue des champions la saison prochaine, ce serait fantastique ! »

ALEXANDRE CHAMORET, DAMIEN DEGORRE ET JÉRÔME TOUBOUL


Varino
Citation
Nene s’est excusé

Hier matin, dans le vestiaire du Camp des Loges, le milieu brésilien a regretté sa bouderie de Nancy et promis que cela ne se reproduirait plus.


IL AVAIT QUITTÉ le Camp des Loges en premier et en trombe, dans la nuit de samedi à dimanche derniers, au retour de Nancy (1-2), sonné, vexé, humilié d’avoir été laissé sur le banc. Comme un enfant grondé qui jure qu’il ne jouera pas avec son nouveau jouet, Nene avait lâché dans le vestiaire, piégé par son désarroi, qu’il ne remettrait plus jamais le maillot du PSG, ses seules paroles de la soirée, qu’il ne pensait évidemment pas. À l’arrivée, le meilleur joueur parisien depuis le début de la saison (13 buts, 5 passes décisives en L 1) s’est surtout créé quelques inimitiés. Avec Carlo Ancelotti, son entraîneur, d’abord, qui n’a pas apprécié son attitude boudeuse ostentatoire. Avec Leonardo, le directeur sportif parisien, ensuite, qui s’est entretenu avec son compatriote pour lui signifier qu’il n’avait pas le droit de se comporter de la sorte. Avec la majorité de ses coéquipiers, enfin, agacés par les états d’âme d’un joueur de trente ans qui se comporte comme s’il en avait dix.

Alex et Thiago Motta devraient jouer contre L’OM

Conscient, sans doute, d’être allé trop loin, Nene a présenté ses excuses hier matin à l’ensemble du vestiaire juste avant la reprise de l’entraînement au Camp des Loges, comme l’a révélé lequipe.fr dans la journée. Le meilleur buteur du club a convenu qu’il avait dépassé les bornes, qu’il n’avait pas réussi à cacher ses émotions et promis que cela ne se reproduirait plus. Il a également assuré qu’il n’avait jamais eu le moindre problème lors de la mise au vert d’avant PSG-Bordeaux (1-1, le 25 mars).

Dans l’après-midi, il déclarait sur Infosport + : « J’ai mal réagi par rapport à mes coéquipiers. Je n’ai pas parlé, je suis resté à ma place et ce n’était pas bien. J’aurais dû motiver ceux qui allaient jouer (…) Je veux juste aider mon équipe à être championne. » Pas sûr, cependant, que ses paroles produisent un effet immédiat sur l’estime que lui portent certains partenaires, avec qui la fissure devient un peu plus grande. Le Brésilien avait déjà tenu un discours de contrition semblable après le déplacement à Rennes (1- 1, le 13 août), lorsque Antoine Kombouaré l’avait laissé sur le banc et qu’il avait manifesté son courroux à l’issue du match.

L’épisode Nene clos, Carlo Ancelotti a ensuite exhorté ses joueurs à se concentrer dès maintenant sur le rendez-vous dominical face à Marseille. « Il faut s’appuyer sur ce qu’on a fait samedi et bien préparer ce match », at-il dit, en substance, comme pour mieux tourner la page. De ce point de vue, les nouvelles sont plutôt bonnes pour l’entraîneur italien. A priori, Thiago Motta et Alex, absents à Nancy, devraient être opérationnels ce weekend. Le premier, touché aux adducteurs, a suivi un entraînement léger hier matin avec Javier Pastore, alors que le second, qui se plaignait de douleurs au bas du dos, se porte bien mieux et devrait retrouver une place de titulaire en défense centrale. Seul Clément Chantôme (hanche) est forfait certain.
DAMIEN DEGORRE

L'Equipe
HHA
Citation
Ancelotti joue l’apaisement

Nene a quitté le camp des Loges, vers 13 heures hier, au volant de son 4 x 4 allemand blanc. Comme souvent, il était l’un des premiers sortis du vestiaire. Souriant et décontracté, le Brésilien a pris le temps de signer des autographes et de prendre la pose pour la petite vingtaine de fans présents à Saint-Germain-en-Laye. Avant la séance d’entraînement programmée à 11 heures, dans l’intimité du vestiaire, Nene a présenté ses excuses à ses partenaires pour son attitude boudeuse à Nancy où il n’était pas titulaire. « Il ne semblait pas très à l’aise, raconte l’un de ses coéquipiers. Il nous a dit que ce n’était pas contre nous qu’il avait fait cela, mais parce qu’il était très déçu. »

Nene n’est pas le seul à s’être exprimé hier matin. Carlo Ancelotti a lui aussi dit quelques mots. Le ton et le contenu n’avaient rien à voir avec sa sortie de la semaine dernière, lorsque l’entraîneur avait reproché à ses joueurs d’avoir « trahi sa confiance » et de ne « pas assez prendre leurs responsabilités ». L’entraîneur italien, comme il l’avait fait après la défaite (2-1) en Lorraine, a confirmé qu’il y avait eu de bonnes choses samedi, qu’il fallait rester positif et que, désormais, « il fallait bien se préparer cette semaine pour faire un grand match contre Marseille dimanche ». L’effectif a ensuite rejoint les terrains pour une séance d’une bonne heure. Au programme, en ce jour de reprise, échauffement, circuit technique et exercices de conservation du ballon. Thiago Motta et Alex, légèrement touchés en fin de semaine dernière et laissés en tribune à Nancy samedi, ne se sont pas entraînés avec le reste du groupe. Un point sur l’évolution de leur petit tracas musculaire sera fait dans les prochaines heures, mais l’entourage des joueurs se montre raisonnablement optimiste. Leonardo, également de passage au camp hier matin, a simplement salué les joueurs à la fin de la séance. Si l’échéance de fin de semaine est dans tous les esprits, l’objectif est d’apaiser toutes les tensions pour préparer sereinement le clasico.



Citation
La nouvelle stratégie commerciale du PSG

L’objectif des propriétaires qatariens est clair : tutoyer d’ici cinq à sept ans les plus grands clubs européens, comme Manchester United, l’AC Milan, le Real Madrid, le FC Barcelone ou le Bayern Munich. La partie ne se gagnera pas seulement sur le terrain. Le PSG doit augmenter sensiblement ses recettes en les portant de 100 M€ (cette saison) à 250 M€ d’ici cinq ans. Il y a deux semaines, Jean-Claude Blanc et Frédéric Longuépée, respectivement directeur général délégué et directeur général adjoint en charge du commercial, ont organisé un séminaire pendant deux jours dans les Yvelines pour évoquer le plan de développement commercial du club. Deux axes de réflexion se dégagent.

Moins de sponsors mais un ticket d’entrée plus élevé. Aujourd’hui, le PSG perçoit près de 20 M€ de revenus sponsoring, alors que Manchester United flirte avec les 80 M€. La direction parisienne souhaite réduire le nombre de ses partenaires mais augmenter fortement le montant des contrats. Elle ne souhaite pas prolonger l’aventure avec Winamax, le site de paris en ligne, et n’aura plus d’annonceurs sur le short en 2012-2013. A terme, comme les grandes écuries européennes, le PSG n’arborera plus qu’un seul et unique sponsor sur le devant de son maillot. Alors que le contrat avec Nike court jusqu’en 2014, les discussions ont déjà démarré avec l’équipementier. Ce dernier, en fonction du classement en L1, verse actuellement jusqu’à 6 M€ à l’année. Nike ne veut pas laisser filer le PSG, alors que l’avenir du club s’annonce brillant. La marque américaine est prête à s’engager sur le long terme et à offrir entre 12 et 15 M€.

Les places et les loges en hausse. Le prix des loges va grimper de 20% environ dès la saison prochaine. Idem pour celui des places. Les dirigeants parisiens souhaitent augmenter leur nombre d’abonnés, estimé cette saison à environ 18 000. Il y a une forte volonté de fidéliser le public pour l’avenir via différents moyens commerciaux. Pour cela, il faudra bien négocier l’exode au Stade de France prévu pour deux ans, voire trois désormais.


leparisien.fr
Varino
Citation
Nene va rejouer mais…

Si le Brésilien s’apprête à retrouver le onze de départ face à L’OM, dimanche, une ombre plane désormais sur son avenir à Paris.


MARDI SOIR, Carlo Ancelotti était à Milan, dans les studios de Sky Sports, pour commenter le quart de finale retour entre le FC Barcelone et L’AC Milan (3-1). En marge de ses analyses sur le match de son ancien club au Camp Nou, le technicien italien s’est peu exprimé sur l’actualité du PSG, glissant tout juste que « Lille sera désormais un rival sérieux dans la course au titre ». Il n’a pas été harcelé de questions sur le climat de tension qui a enveloppé sa première défaite parisienne en L 1, samedi dernier, à Nancy (1-2), et notamment sur le comportement de Nene, fâché de ne pas avoir été titularisé en Lorraine.

De retour au Camp des Loges, Ancelotti a dirigé la séance à huis clos programmée hier après-midi. Une séance riche en duels engagés, accréditant l’idée d’un groupe sous tension et déjà très mobilisé sur le choc face à Marseille. Les joueurs n’en sont pas forcément ressortis avec mille certitudes sur la composition de l’équipe qui débutera dimanche soir. Le retour de Sakho, resté sur le banc à Nancy, ne semblait pas encore acquis à cent pour cent, hier. La démarche d’apaisement exprimée par Ancelotti, en début de semaine, entrouvre a priori la voie à une titularisation du capitaine, même si Sakho a souvent déçu le staff depuis janvier. À plus ou moins court terme, l’ancien manager de Chelsea semble même pencher pour un ticket entre Alex et Bisevac.

Contre L’OM, Ancelotti envisage de revenir au 4-2-3-1. Un doute subsiste donc sur la composition de la charnière. Il y en a moins au milieu, où Thiago Motta et Sissoko doivent à nouveau être associés. Dans des régions plus offensives, Paris s’apprête à « réintégrer » Nene, le caractère le plus explosif du groupe, mais aussi son joueur le plus décisif cette saison (13 buts, 5 passes décisives en L 1). Sa probable titularisation est en partie guidée par la volonté manifeste du PSG d’étouffer les polémiques naissantes, après deux nuls et deux défaites, dont une en Coupe de France contre Lyon (1-3, le 21 mars).

Une prolongation dans le brouillard

Recadré par Ancelotti et Leonardo, le directeur sportif du PSG, le Brésilien reste dans le viseur du staff, qui goûte peu sa personnalité. En privé, depuis son arrivée à Paris, Ancelotti se montre assez peu friand du joueur, dont l’hypothèse d’un départ, à un an de la fin de son contrat, ne le traumatiserait pas. En début de semaine, Leonardo – avec qui le gaucher n’entretient pas d’affinités particulières – a même reconnu qu’aucune discussion pour la prolongation du contrat de Nene n’avait encore été entamée. Une situation assez rare, à ce stade de la saison, quand un club souhaite vraiment sécuriser la présence future et l’implication présente d’un joueur clé. Ancelotti, lui, a accédé à la demande récente de Ménez de débuter ses matches à gauche, le territoire jusqu’ici privilégié de… Nene.

Jusqu’à présent, l’ex-monégasque a toujours souhaité rester à Paris, mais à des conditions sensiblement revalorisées. Le joueur viserait un salaire de 5 M€ brut par an, soit presque 50 % de plus que ce qu’il perçoit aujourd’hui. Ces temps-ci, le club ne semble pas enclin à négocier sur ces bases avec un milieu offensif qui aura trente et un ans en juillet. Malgré une réconciliation de façade, la relation est bien brouillée entre un club et son joueur capital, qui agace une bonne partie du groupe. En attendant, le PSG en semble convaincu : dimanche, il sera mieux armé avec Nene sur le terrain pour battre le rival marseillais.
JÉRÔME TOUBOUL


L'Equipe
ZéroQuatorze
Citation
La Ligue classe sans suite.

Le Paris-SG ne sera pas sanctionné pour avoir écarté pendant plus de six mois Peguy Luyindula de son effectif pro. Une décision de la commission juridique de la Ligue qui ne referme pas le contentieux entre l'attaquant et son club.


Fin du premier épisode... La commission juridique de la LFP a estimé qu'il n'y avait pas «lieu de sanctionner le PSG» dans le cadre de la plainte de Peggy Luyindula pour «obstruction» à son retour au sein de l'effectif professionnel. Prenant acte que l'attaquant de 32 ans, écarté pendant six mois et demi, a été réintégré le 14 février, la commission présidée par Me André Soulier a conclu que le club n'était pas en infraction. Le 10 novembre dernier, la même commission avait ordonné au club de la capitale de réintégrer l'ancien Lyonnais.

Prud'hommes et correctionnelle.

Cette décision ne referme pas le contentieux entre le joueur et son club, loin de là. Luyindula réclame toujours au Paris-SG 6,4 millions d'euros de dommages et intérêts devant le conseil des prud'hommes de Paris (audience fixée au 13 septembre). Il a également porté plainte pour harcèlement moral devant le tribunal correctionnel de Paris contre le club, trois dirigeants parisiens (Leonardo, Jean-Claude Blanc, Philippe Boindrieux) et Antoine Kombouaré, son ancien entraîneur.

L'équipe.fr
HHA
Citation
Carlo Ancelotti : «Je pense que le PSG sera champion»

Il enfile ses lunettes, approche ses yeux de la photo. « J’étais plus jeune », lance, amusé, Carlo Ancelotti quand il se reconnaît sur le cliché en entraîneur de l’AC Milan. Le ton est donné. Décontracté et volontiers rieur, l’entraîneur du PSG a reçu hier « le Parisien » - « Aujourd’hui en France » au camp des Loges pour évoquer son premier clasico et l’actualité de son équipe phagocytée par la récente affaire Nene. Il a tenu à réaliser cette interview en français. Dans la salle réservée à la presse, et alors que ses derniers joueurs comme Thiago Motta quittent le centre d’entraînement, Carletto parle tactique et macaronis au foie gras. A déguster sans modération.

LE CLASICO, NENE, PASTORE, LE TITRE

Vous aviez fait de Marseille un sérieux concurrent pour le titre en arrivant en France. Ce ne sera pas le cas…

Carlo Ancelotti. En revanche, ce sera un concurrent très sérieux dimanche. C’est une équipe expérimentée. Marseille veut se servir de ce match pour renouer avec la victoire après beaucoup de défaites. Leur série me surprend. Mais ils sont encore capables de faire un résultat.

Votre préparation a-t-elle été différente cette semaine ?

Non. Nous avons travaillé sur les erreurs commises lors des derniers matchs. Nous essayons toujours de trouver une équipe plus équilibrée. C’est mon obsession.

Le déséquilibre explique-t-il vos derniers résultats ?

Nous avons pris beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés quand je suis arrivé et, maintenant, nous en prenons en contre-attaque. Notamment contre Bordeaux et Nancy. Quand on est pris dans ce domaine, c’est que l’équilibre n’est pas bon. La philosophie de mon équipe est de jouer pour l’attaque. Mais cela suppose d’être équilibré pour éviter ces contre-attaques.

Dans le jeu, on observe peu de progrès…

A Nancy, nous avons joué en équipe. Le problème est que parfois, pendant les matchs, nous perdons de l’équilibre et de la qualité. La raison vient du fait que, pour construire une équipe équilibrée, il faut du temps.

Vous avez souvent modifié votre système tactique. Vous tâtonnez ?

Cette équipe a joué pendant six mois dans un système que j’ai changé quand je suis arrivé. Je veux pouvoir disposer de joueurs qui sont capables de s’adapter à différents schémas. Il est important de pouvoir modifier l’organisation en cours de match quand l’adversaire a trouvé un bon équilibre. Si je sens le mécontentement des joueurs, je peux changer de système.

Vos joueurs apprécient-ils le système en 4-3-2-1, le fameux « arbre de Noël » ?

Nous avons eu de bons résultats avec. Nous avons enchaîné 9 matchs sans défaite dont 6 victoires. Ensuite, j’ai changé lors du déplacement à Lyon parce qu’avec l’arbre de Noël on n’a pas vraiment le contrôle des latéraux adverses. C’est un système très performant pour maîtriser le ballon au milieu parce qu’on a beaucoup de joueurs. Mais c’est plus difficile pour exercer une pression offensive.

Pourquoi Nene n’a-t-il pas joué à Nancy ?

(Rires). Bonne question ! Nous avions besoin d’un joueur comme Ménez pour attaquer dans la profondeur. C’est pourquoi j’ai changé le positionnement de Ménez pour qu’il joue à côté de Hoarau. C’était tactique.

Sa réaction vous a-t-elle irrité ?

Il est venu me demander la raison pour laquelle il n’a pas joué, Je lui ai expliqué et il a eu une bonne réaction. Quelqu’un a dit que je lui avais demandé d’aller s’échauffer et qu’il avait refusé, mais c’est faux. Je n’ai pas de problème avec Nene. Il fait partie d’une longue liste de joueurs que j’ai eus à mettre sur le banc pendant ma carrière. (Espiègle.) Rivaldo, Ronaldinho, Inzaghi, Kaká, Chevchentchko, Seedorf, Gattuso et Nene…

Sera-t-il titulaire contre l’OM ?

Je pense qu’il va jouer.

Comment gérez-vous les ego ?

Je suis très clair avec les joueurs. Si l’un d’eux veut savoir pourquoi il ne joue pas, je lui explique. J’ai le même traitement pour les 25 joueurs, que ce soit Matuidi ou Nene.

Ménez, Nene et Pastore sont-ils complémentaires ?

Oui. Le problème, c’est que des sacrifices sont nécessaires pour assurer un équilibre à l’équipe. Ils essaient de les faire, mais ce n’est pas naturel. On travaille pour.

Pastore est-il privilégié ?

Non. Il sait très bien que la concurrence existe et que, l’année prochaine, il y en aura encore plus. Il n’est pas privilégié. Il peut être meilleur, il a les qualités pour. Mais il faut reconnaître qu’il est comme tous les joueurs qui arrivent dans un nouveau championnat. Prenons un exemple : Platini, quand il est arrivé en Italie, pendant six mois, pffff… On peut en citer d’autres, comme Zidane. Nous devons attendre un petit peu car Pastore est jeune. Quelques fois, la critique pour un joueur est bonne, mais elle doit être objective. Si tu critiques Pastore parce qu’il a coûté 42 M€, ce n’est plus juste. C’est un grand joueur.

Christophe Dugarry a dit récemment que vous ne connaissiez pas bien la Ligue 1. Qu’est-ce que vous en pensez ?

(Il sourit.) Je ne peux pas parler en mal de Dugarry parce qu’il a joué à Milan. Mais je veux connaître la raison de ses critiques. Si c’est sur le fait que Gameiro n’a pas été titulaire à Nancy sur synthétique alors qu’il jouait sur cette surface à Lorient, ce n’est pas fondé.

Vos joueurs sont-ils assez sérieux en termes d’hygiène de vie ?

Je n’ai jamais contrôlé les joueurs à l’extérieur. Je ne sais pas ce qu’ils font. Mais, pour moi, il y a deux choses très importantes : l’entraînement et la récupération. Un pro doit être conscient de ça. Le matin, à l’entraînement, on voit tout de suite un pro qui n’a pas une bonne hygiène.

Certains joueurs arrivent souvent en retard à l’entraînement…

Ça m’énerve. Parfois, je leur interdis de s’entraîner et ils reviennent l’après-midi. Si ce n’est que cinq ou dix minutes, le joueur paye le repas au reste de l’équipe. C’est ce qui est arrivé à Pastore ou à Nene. Mais ce n’est pas normal d’être en retard, même s’il y a du trafic à Paris. Moi, pour l’instant, je ne suis jamais arrivé en retard.

Si Montpellier est champion, c’est un coup dur pour votre image ?

Je n’ai jamais pensé à mon image. Si Montpellier gagne, je les complimenterai et on essaiera de remporter le titre l’an prochain. Mais, pour l’instant, la compétition est très disputée.

Le PSG sera-t-il sacré ?

Au fond de moi, je pense que Paris sera champion (il sourit en se touchant le ventre). Parce que nous avons les qualités, l’ambition, la motivation pour l’être. Les joueurs savent que cette année est très importante pour nous après dix-huit ans sans le titre.

LE MERCATO, LA LIGUE DES CHAMPIONS, SON ATTITUDE

Quelle sera votre priorité cet été sur le marché des transferts ?

On ne veut pas révolutionner l’effectif. Avec quatre nouveaux joueurs, des jeunes de préférence, on peut être compétitif en Europe. On n’a pas encore défini tous les profils, on est concentré sur le championnat, mais la philosophie du PSG est d’avoir une épine dorsale de joueurs français.

Comment faire alors que les meilleurs Français sont à l’étranger ?

Ici, on a déjà les meilleurs avec Matuidi, Jallet, Sakho, Gameiro, Bodmer ou Hoarau. L’épine dorsale, cela veut dire que ce groupe de joueurs a un fort sentiment d’appartenance au club. Le Milan a construit une fantastique équipe avec des joueurs issus de son centre de formation : Maldini, Baresi, Costacurta.

Ce sentiment d’appartenance, ça ne veut plus rien dire…

Des garçons comme Maldini ou Gattuso portent sur le terrain la philosophie du club, son professionnalisme, la motivation. Ce sont des emblèmes. Chelsea a des joueurs étrangers fantastiques comme Drogba, Essien ou Malouda, mais les joueurs les plus importants sont Terry, Cole ou Lampard. Pour les remplacer, c’est dur.

Au PSG, vous manquez de talent devant, non ?

On va essayer de recruter car on a seulement Hoarau, Gameiro et Luyindula, mais il n’est là que depuis deux mois. On aura besoin d’un seul attaquant. Un, c’est bien. Deux, je ne sais pas. Car on a un très bon jeune ici : Bahebeck. Et on veut lui donner plus de temps de jeu.

Quand le PSG peut-il espérer gagner la Ligue des champions ?

(Il souffle.) C’est difficile à dire. Ce sera important pour le PSG d’être compétitif en Ligue des champions dès la saison prochaine. Un objectif raisonnable serait d’être en quarts de finale, comme Marseille cette saison. Aujourd’hui avec Barcelone et le Real Madrid, c’est difficile d’imaginer gagner la Ligue des champions. Mais les choses changent rapidement.

Pato s’est encore blessé. Quel avenir lui voyez-vous ?

Il a un avenir même s’il a eu beaucoup de problèmes. Ce sera délicat pour lui de retrouver son meilleur niveau. Il a besoin de trouver la clé pour éviter la blessure.

Secouez-vous parfois vos joueurs ?

Je me suis déjà énervé sur eux à Dijon ou à Caen. Quelques fois, je me suis aussi énervé ici au camp des Loges. Quand c’est le cas, je parle en italien, très fort. Je perds la tête. (Il rigole.)

Etes-vous agacé de voir que l’on compare les performances de Kombouaré et les vôtres ?

Non, c’est normal. En Angleterre, on dit : « It’s not my business. » Ce n’est pas mon affaire. Kombouaré a fait un très bon travail car il a lâché l’équipe en tête. J’espère arriver en fin de saison à cette même position (il sourit).

SA VIE A PARIS, LE CINÉMA, LA CUISINE, CARLA BRUNI

Comment avez-vous réussi à apprendre le français aussi vite ?

(Sourire.) Le français ressemble à l’italien. La grammaire est la même. J’ai eu beaucoup plus de mal avec l’anglais. Le français est plus facile que l’anglais pour moi. Il me manque un peu de vocabulaire. Je ne trouve pas toujours le terme juste. Mais ça va. Dans l’équipe, beaucoup de joueurs parlent italien, comme Camara qui est mon traducteur (rires).

Prenez-vous des leçons, ou apprenez-vous tout seul ?

Je regarde la télévision et le cinéma français. Le plus facile a été de regarder « The Artist » ! (éclats de rire.) Je peux le regarder dans toutes les langues! En revanche, j’ai du mal à écrire en français. Je vois encore un professeur deux fois par semaine.

A quoi ressemble votre vie ici ?

Je n’en profite que le soir. Je peux alors fréquenter les restaurants parisiens, qui sont très bons. En revanche, ici, c’est plus difficile qu’à Londres de trouver un restaurant italien. A Londres, il n’existe pas de cuisine anglaise alors il y a beaucoup d’Italiens. En France, j’adore la variété des plats et la façon de les cuisiner.

Quel est votre préféré ?

J’ai découvert un restaurant au Trocadero, les Tablettes, avec des macaronis au foie gras. C’est fantastique! Le chef est marié avec une Italienne.

Et les musées ?

Avant le PSG, je suis souvent venu à Paris visiter le Louvre. J’ai l’intention de me rendre au musée d’Orsay même si je n’aime pas spécialement la peinture. Je préfère le cinéma, français notamment. Je ne découvre pas Paris. Vous savez, j’étais ici en novembre (malicieux).

Vous sentez-vous seul parfois ?

Non. Ma compagne est avec moi et elle aime beaucoup la ville comme moi. Je suis surtout focalisé sur mon travail. J’aime le football, donc je n’ai aucun problème.

Etes-vous le meilleur ambassadeur de l’Italie en France avec Carla Bruni ?

(Rires.) Carla Bruni est une fantastique ambassadrice et j’espère arriver à son niveau !


leparisien.fr
Titipi
Citation
Paris ? Wait and see…

À l’étranger, le PSG version Qatar n’est pas considéré comme une menace à court terme. Mais sa puissance est observée avec intérêt.

LE 4 JANVIER, à Dubaï, le PSG n’avait pu vaincre l’AC Milan (0-1). Ce jour-là, premier match de l’ère Carlo Ancelotti, le Paris-Saint-Germain avait aussi mesuré le chemin qui le sépare d’une autre victoire, celle qui vise à gagner les cœurs par-delà les frontières. Autour du stade Al-Rashid, les trois quarts des 5 000 spectateurs émiriens semblaient porter un maillot rouge et noir. Ceux qui arboraient la tunique parisienne se comptaient sur les doigts des deux mains.

Après une parenthèse lumineuse, celle des cinq demi-finales européennes d’affilée entre 1993 et 1997, l’impact du PSG à l’étranger a sensiblement rétréci lors de la dernière décennie. Depuis dix mois, l’irruption de Qatar Sports Investments (QSI), actionnaire multimilliardaire, pousse à des regards différents sur le club de la ville la plus visitée au monde, particulièrement en Italie, terre d’adoption de Leonardo. Une tendance accrue par l’arrivée de Carlo Ancelotti, dont chaque conférence de presse est désormais suivie par le correspondant à Paris de la Gazzetta dello Sport.

« Il y a en Italie beaucoup de curiosité et beaucoup de respect pour le PSG, affirme Marco Branca, le directeur sportif de l’Inter Milan. Il y a un grand entraîneur, un grand directeur sportif. Et il y a de l’argent, ce qui ne gâche rien dans le foot d’aujourd’hui. Ce club a ainsi de bonnes bases pour attirer de très grands joueurs. Parce que les Championnats qui font rêver, ce sont ceux où jouent de grands champions déjà confirmés. »

Liens historiques obligent, c’est au Brésil de Rai et Ronaldinho que le PSG de QSI semble briller le plus. « Avec l’arrivée de Leonardo, l’intérêt pour ce club a encore grandi », observe Renato Maurico Prado, l’éditorialiste du quotidien O Globo. Jorge Natan, qui couvre l’actualité européenne pour Globoesporte.com, abonde dans ce sens : « Le seul club de L 1 à susciter l’intérêt de nos internautes, c’est le PSG, surtout depuis qu’il est devenu un nouveau riche. Avant, c’était Lyon et Juninho qui captaient l’attention. Aujourd’hui, c’est Paris qui fait le buzz au Brésil. »

Au pays du FC Barcelone et du Real Madrid, il faudrait plus qu’un recrutement global à 104,5 M€ pour éblouir une Liga habituée aux stars planétaires et aux dépenses vertigineuses. L’Espagne, qui se pâme rarement devant la Ligue 1, suit encore le club parisien avec distance. Mais le nom du PSG s’inscrit désormais une chronique qui lui semblait longtemps interdite dans la péninsule, celle des gros transferts internationaux, incarnée par la piste qui mène peu à peu le Madrilène Kaka à Paris.

Pour jauger l’envergure réelle du PSG des années 2010, l’Espagne scrutera les prochaines Ligues des champions. « La puissance économique est utile, mais pas forcément décisive, estime Esteban Granero, le milieu du Real. Le projet parisien me semble intéressant, mais le temps compte énormément au haut niveau. On ne construit pas un grand club du jour au lendemain. » « Pour changer de dimension et attirer les cracks, il faudra d’abord gagner des titres », glisse, en écho, Gilmar Rinaldi, l’un des plus grands agents brésiliens.

L’Allemagne et l’Angleterre, limite moqueuses…

Les plus circonspects sont les Anglo-Saxons. En Allemagne, on s’étonne davantage du leadership de Montpellier ou des déboires de l’OM que des investissements du PSG. Cet hiver, certains médias ont même raillé les venues avortées de Beckham, Pato et Tévez. Rudi Völler, le directeur sportif de Leverkusen, a beau souffler qu’« à moyen terme ce club jouera un rôle important en C 1 », Paris est encore loin d’être perçu outre-Rhin comme une menace affolante. « Je n’ai pas peur du PSG, assure Karl-Heinz Rummenigge, le président du Bayern Munich. C’est bien beau de dépenser beaucoup d’argent, mais le PSG devra remplir les critères du fair-play financier et ne pourra pas dépenser plus que ce qu’il gagnera. »

Pays de traditions, l’Angleterre cultive son désintérêt inégalable pour la Ligue 1. Seule la venue de David Beckham aurait pu bousculer cette indifférence, tout en dynamisant dans des proportions monumentales la quête de notoriété internationale du PSG, au cœur du projet de QSI. Journaliste football au Guardian, Dominic Fifield explique que « l’Angleterre s’intéresse finalement plus à Lille parce que Joe Cole nous a dit qu’il jouait avec un phénomène, Eden Hazard, qui a lui-même annoncé qu’il viendrait chez nous la saison prochaine… » En janvier, Carlos Tévez, alors en rupture avec Manchester City, avait été en discussions par le PSG. Mais le refus par l’attaquant argentin du pont d’or parisien aura nourri sur l’île la conviction, selon Fifield, que « Paris aura du mal à rivaliser avec les meilleurs clubs européens parce que, même à conditions légèrement inférieures, un grand joueur préférera toujours l’Angleterre ou l’Espagne ».

Dans un style piquant cher à son journal, un confrère du Sun résume un peu l’image du PSG outre-Manche : « Ah oui, le PSG, c’est le club qui a plein d’argent, qui n’a pas passé les poules de la Ligue Europa, qui a pris un manager viré par Chelsea, un joueur qui n’avait plus sa place chez les Blues (Alex) et le troisième arrière gauche de Barcelone (Maxwell), c’est bien ça ? » Vu comme ça, on n’a pas osé lui demander s’il connaissait Javier Pastore.

JÉRÔME TOUBOUL


Citation
Un doute sur Ménez, Sakho vers le banc

JÉRÉMY MÉNEZ n’a pas participé à la séance des Parisiens, hier matin, au Camp des Loges. Le milieu offensif se plaint d’une douleur à une cheville qu’il traîne depuis la réception de Bordeaux (1-1, le 25 mars). Dans l’après-midi, l’international s’est entraîné à part, sur du sable, et un point d’interrogation planait, hier, sur sa participation au choc contre l’OM, dimanche soir.

Si Ménez devait déclarer forfait, Ancelotti aurait a priori le choix entre un 4-2-3-1, avec Ceara en latéral droit et Jallet au milieu, et un 4-3-2-1, qui verraient Pastore et Nene évoluer en soutien d’Hoarau, ménagé hier en raison d’une légère gêne aux adducteurs. Dans tous les cas de figure, il reste à savoir si Thiago Motta sera apte. Laissé en tribunes à Nancy (1-2), samedi dernier, en raison d’un problème aux adducteurs, l’international italien n’a pas pu s’entraîner avec le groupe, hier. En son absence, Bodmer et Matuidi postuleraient pour une place aux côtés de Sissoko si Ancelotti n’utilisait que deux milieux axiaux face à l’OM.

Un gros doute sur la titularisation de Sakho persiste (voir L’Équipe d’hier). Laissé sur le banc à Nancy, le défenseur central pourrait connaître le même sort dimanche, Ancelotti semblant de plus en plus tenté chaque jour d’associer Alex à Bisevac. Ce serait alors la dixième charnière différente du PSG cette saison. – J. T.


Varino
pour compléter
Citation
PSG-OM À GUICHETS FERMÉS. – Les supporters marseillais ne sont pas autorisés à se déplacer à Paris, par arrêté préfectoral. Cela n’empêchera pas le Parc des Princes d’être complet, plus aucune place n’étant disponible depuis un mois. Ànoter que, cette saison, la fréquentation du Parc est de 43 222 spectateurs par match contre 29 317 la saison dernière. C’est la meilleure moyenne de L 1, devant le Vélodrome– actuellement en travaux en vue de l’euro 2016 – avec 40 544 spectateurs. – A. C.


Citation
Luyindula, affaire classée pour la Ligue

LE PSG vient d’échapper à une sanction disciplinaire dans le conflit qui l’oppose toujours à Peguy Luyindula. Réintégré contre toute attente le 14 février par Leonardo après six mois et demi de mise à l’écart en CFA, l’attaquant (32 ans, sous contrat jusqu’en juin) avait auparavant saisi la commission juridique de la Ligue pour « obstruction » à son retour au sein de l’effectif professionnel. Un retour que cette même commission avait ordonné au club de la capitale le 10 novembre. Le 30 mars, la commission juridique présidée parme André Soulier a pourtant jugé qu’il n’y avait pas « lieu de sanctionner le PSG ». Elle a observé que Luyindula était « désormais pleinement réintégré » , qu’il figurait « mêmede manière régulière sur la feuille de match » et que le club parisien n’était donc pas en infraction. L’ancien Lyonnais n’a pas obtenu gain decause mais son litige avec le PSG est encore loin d’être réglé. Il réclame toujours à son club 6,4 M de dommages et intérêts devant le conseil des prud’hommes de Paris (audience fixée au 13 septembre) et il a également porté plainte pour harcèlement moral devant le tribunal correctionnel deparis contre le club, trois dirigeants parisiens (Leonardo, Jean-claude Blanc, Philippe Boindrieux) et Antoine Kombouaré, son ancien entraîneur. – A. C.


Citation
Pato-paris, merci Berlusconi…

À CE RYTHME-LÀ, on se dit qu’en refusant de céder Pato au PSG en janvier dernier, le président de L’AC Milan, Silvio Berlusconi, a peut-être évité aux Parisiens une très grosse erreur de casting. Depuis cet épisode agité du mercato, l’attaquant brésilien de L’AC Mil an (22 ans, sous c on t r a t jusqu’en 2014), touché à une cuisse, n’est en effet apparu qu’à six reprises (pour un total de 279 minutes jouées) sous le maillot rossonero. Pis, la saison de Pato a pris fin au Camp Nou, mardi, quatorze minutes seulement après son entrée en jeu face à Barcelone en Ligue des champions (1-3). « Dix jours, ou vingt ou trente ( d’absence), ça change peu de choses au point où nous en sommes. Ce qui est sûr, c’est que sa saison est terminée », expliquait ainsi, hier Jean-pierre Meerssman, directeur du Milanlab, la structure médicale du club, au quotidien italien la Gazzetta dello Sport. Une énième absence (la 14e en vingt-cinq mois) pour Pato qui, après des blessures aux chevilles et aux adducteurs, se plaint désormaisde douleurs musculaires chroniques aux cuisses. Le plus inquiétant dans le cas de l’international brésilien est l’absence d’un diagnostic clair. De quoi hypothéquer la suite de sa carrière ? « Il a été partout, de l’allemagne aux États- Unis, des tas de médecins et thérapeutes l’ont examiné et soigné, jene sais plus à quel saintme vouer, ajoutait, inquiet, Meerssman. Et quand il sera guéri, nous en serons à nouveau au point de départ. Pato a été déclaré cliniquement guéri treize fois, mais il est évident qu’il n’est pas guéri. »

L'Equipe
Namtar
Citation
PSG-OM. Hoarau : «Notre suffisance a été punie à chaque fois»

A deux jours d'un clasico entre deux équipes au ralenti, Guillaume Hoarau fait le point sur PSG-OM. L'avant-centre parisien revient sur les particularités de ce match et sur l'ambiance qui règne dans le groupe du PSG.

Le clasico a-t-il toujours autant de saveur ?

Guillaume Hoarau. Pour les supporteurs, ça représente beaucoup. Pour nous aussi. Il y a des clasico plus stressants que d'autres et c'est le cas cette année. Ce match est très important, il vaut un peu plus que trois points. Il y a longtemps qu'on n'a pas gagné et il faut absolument l'emporter pour repartir sur une série de victoires. Ce n'est pas encore le tournant ultime mais on a besoin de de cette victoire dimanche.

Avez-vous trouvé la solution pour sortir de votre cycle négatif ?

On n'a pas eu de doutes mais on s'est posé des questions pour savoir comment relancer la machine. Nous avons cette saison l’opportunité d’être champion. Nous y pensons et il faut d’ailleurs y penser tous les jours. Nous avons de jeunes joueurs et d’autres qui viennent d'arriver. On a envie de bien faire les choses. Parfois, on peut le faire de façon maladroite car nous ne savons pas toujours comment nous y prendre. Nous sommes motivés et nous répondons en général présents lors de ces rendez-vous.

Le PSG traverse-t-il une période de crise ?

Non. Nous sommes toujours co-leaders du championnat. La crise, c’est quand plus rien ne va et que tu es au fond du trou. Nous avons juste besoin de retrouver notre rigueur défensive et de l’efficacité offensive. Il faut refermer le verrou que nous avions en défense afin d’être plus serein.

Vous souvenez-vous de la correction reçue à l'aller (0-3), alors que vous-même étiez blessé ?

De mon canapé, c’était dur de suivre le match. On s’était fait marcher dessus. Nous n’avions pas existé. Ils avaient la grinta et c’est ce qu’il nous manque de temps en temps. Nous sommes parfois entrés sur le terrain avec suffisance, et à chaque fois nous avons été punis. Il faudra donc inverser la tendance du match et bien sûr qu’il y a un esprit de revanche.

L'épisode Nene est-il terminé, après ses excuses pour avoir boudé en raison de sa mise sur le banc à Nancy ?

Nene a eu une réaction et il s’en est excusé. Je savais qu’il allait le faire, j’avais tout de suite dit qu’il viendrait s’excuser lundi matin (sourires). Le choix du coach pouvait être interprété comme une punition mais il ne fallait pas qu’il se braque par rapport à nous. C’est ce que je lui ai dit. De loin, cela peut paraitre enfantin de sa part, mais c'est lui. Il est mauvais perdant et être sur le banc, c'était un moment dur pour lui. Nene n’attend plus qu’une seule chose : être sur le terrain. S’il nous fait gagner dimanche, tout le monde aura alors oublié l’épisode de Nancy. D’ici la fin de saison, on entendra parler de lui, mais pour d’autres raisons.

Et quelle a été la réaction de votre capitaine Mamadou Sakho, lui aussi relégué sur le banc ?

A Nancy, "Mamad" nous a parlé et nous a motivés comme s'il allait débuter le match. C'est dur pour lui mais il ne le montre pas. La meilleure réponse, c'est son comportement. On a tous subi cette concurrence. Il faut qu'il serre les dents et qu'il s'accroche. Il ne faut pas perdre tous les espoirs qui sont placés en lui.

giovanni pontano
Citation
"Le titre ne peut pas échapper au PSG"



Arrivé au PSG à l'été 2011 pour la somme record de 42 millions d'euros, l'Argentin Javier Pastore, 22 ans, peine à confirmer son statut de joueur le plus cher de l'histoire du championnat de France. Avant de recevoir Marseille, dimanche 8 avril, pour le "clasico" de la Ligue 1, il positive.

Ressentez-vous une pression particulière avant le clasico de dimanche ?
Oui, mais c'est une pression positive. C'est un match très important pour nous, et le plus important de l'année pour nos supporteurs. Le premier clasico s'était mal passé, puisque nous avions perdu à Marseille (3-0). Dimanche, nous avons la possibilité de prendre une revanche devant notre public. Et nous mettrons toute l'énergie pour gagner.

Dans la course au titre, battre l'OM est-il une obligation ?
Absolument. A ce niveau du championnat, nous devons essayer de remporter tous les matches et de ne pas laisser filer le moindre point, car Montpellier s'accroche. Si nous battons Marseille, nous aurons fait un pas important, car c'est l'une des équipes les plus fortes qu'il nous reste à affronter d'ici à la fin du championnat, avec Lille (le 29 avril à Villeneuve-d'Ascq).

Montpellier est-il votre adversaire principal ?
Montpellier est une équipe très régulière, qui a son style de jeu et qui ne s'en défait pas. Mais je pense que nous allons tirer avantage des prochains matches.

Malgré des derniers résultats décevants, pensez-vous que le titre ne peut pas échapper au PSG ?
Je pense que le titre ne peut pas nous échapper. A l'exception du dernier match à Nancy (perdu 2-1), nous avons réussi à renverser des situations qui nous étaient défavorables, à revenir au score ou à nous imposer sur le fil. Cela montre que l'équipe est solide et qu'il y a une grande confiance dans le groupe.

L'arrivée de Carlo Ancelotti a-t-elle apporté de la confiance aux joueurs ?
Elle a apporté plus de sérénité. C'est un entraîneur que les joueurs respectent énormément. Il n'a pas de préférence pour un joueur ou pour un autre. Ce sont simplement les meilleurs qui jouent. C'est pour ça qu'avec lui, tout le monde donne son maximum à l'entraînement.

Comment expliquez-vous que vous n'arriviez pas à retrouver votre niveau de début de saison ?
Les derniers matches, je n'ai pas mal joué, mais je n'ai pas non plus joué comme je sais le faire, et comme j'ai pu le montrer au début de la saison. Je me suis blessé à la cuisse après quelques matches. Depuis, je ne suis pas revenu à cent pour cent. J'ai toujours joué avec une douleur et la peur d'accélérer et de dribbler, ce qui est normal après une lésion. Ce n'est que depuis très récemment que je n'ai plus cette appréhension. Maintenant, jouer bien dépend seulement de ma condition physique.

Et comment jugez-vous le niveau de la Ligue 1 ?
Pour vous répondre très franchement, quand je suis arrivé, et par rapport à tout ce qu'on m'avait dit, le football français me paraissait un peu laid. Mais après l'avoir vécu de l'intérieur, c'est un football que j'apprécie, qui s'est beaucoup amélioré par rapport à ce que je voyais à la télévision quand j'étais plus jeune. Beaucoup d'équipes jouent bien au ballon, et le jeu est plus physique et plus rapide qu'en Italie. Même si d'un point de vue tactique, la Ligue 1 est un peu inférieure au Calcio, c'est en train de changer avec l'arrivée de joueurs de qualité, étrangers ou français, qui reviennent après une expérience dans d'autres championnats.

Pourquoi avez-vous choisi de venir au PSG ?
J'ai choisi Paris parce qu'après le dernier match que j'ai joué avec Palerme contre Leonardo, qui était alors entraîneur de l'Inter Milan, nous avons eu une conversation. Il ne savait pas encore s'il viendrait à Paris ou s'il resterait à l'Inter. J'ai ensuite beaucoup parlé avec lui pendant les vacances. Il m'a expliqué le projet qu'avait le PSG de remporter le championnat et de jouer la Ligue des champions l'année suivante. Cela m'a convaincu, car je n'ai pas encore gagné de titre dans ma carrière.

Avec le recul, pensez-vous avoir fait le bon choix en venant à Paris ?
Totalement. Jusqu'à maintenant, j'ai eu de la chance dans mes choix. Aller à Palerme plutôt que dans un autre club italien m'a permis de beaucoup progresser. Et ici, je vais pouvoir améliorer d'autres points. Avec Paris, par exemple, je marque beaucoup plus de buts qu'avec Palerme. L'an dernier, je jouais au même poste, mais quand j'arrivais dans la surface, je faisais la passe. En venant à Paris, j'ai gagné en confiance.

Ne pas disputer la Ligue des champions n'est-il pas un handicap pour votre carrière en sélection nationale ?
C'est sûr que ne pas disputer la Ligue des champions, à la différence de tous les autres internationaux argentins, me rend les choses un peu plus difficiles pour aller en sélection. Mais l'année prochaine, nous serons sans doute en Ligue des champions, et j'aurai la possibilité de jouer si je le mérite. J'essaye toujours de donner le maximum et j'ai été appelé en sélection au Mondial 2010 alors que je jouais à Palerme, qui ne disputait pas la Ligue des champions.

Le prix de votre transfert de Palerme au PSG est le plus élevé de l'histoire de la Ligue 1. Pensez-vous valoir 42 millions d'euros ?
Aujourd'hui, les prix des joueurs sont surévalués. C'est logique qu'un footballeur ne dise pas qu'il vaut 10 pesos, mais ce ne sont pas les joueurs qui fixent les prix, ce sont les gens du football. Ce n'est pas moi qui ai décidé que je valais 42 millions d'euros, ce sont les imprésarios et les patrons de club. Et, d'ailleurs, ce n'est pas moi qui ai touché cet argent.

Dans votre pays, certains joueurs sont-ils la propriété d'agents ?
Quand j'étais à Palerme, j'appartenais conjointement au club et à mon agent. Aujourd'hui, je travaille toujours avec un agent mais j'appartiens complètement au Paris Saint-Germain.

Comprenez-vous que le niveau des transferts et des salaires dans le football puisse choquer, d'autant plus dans un contexte de crise ?
Bien sûr. Il y a beaucoup de pauvreté dans le monde, il y a des gens qui meurent de faim. Il y a la crise, et pas seulement en Europe, mais aussi dans mon pays. Les joueurs ne peuvent pourtant pas être tenus pour responsables de tous les problèmes. Nous devons nous montrer solidaires envers ceux qui souffrent et assumer notre statut.

La Ligue de football professionnel a vivement critiqué la proposition de François Hollande de taxer à 75 % les très hauts revenus. Vous quitteriez le PSG, comme l'a déclaré le président de la Ligue, si cette mesure était adoptée ?
75 % ! Je crois que c'est une folie. Mais si je dois payer, je paierai. Aujourd'hui, j'ai la chance de bien gagner ma vie, mais ce n'est pas l'argent qui me fait passer d'un club à un autre. Quand j'ai commencé ma carrière professionnelle en Argentine, j'ai touché deux mois de salaire en deux ans. Et cela ne m'a pas posé de problème, j'étais heureux comme ça. Depuis, je n'ai jamais cherché à récupérer cet argent car, grâce à Dieu, je n'en ai pas besoin.

Ne trouvez-vous pas qu'il y a moins de passion autour du football en France ?
La passion pour le football se vit de manière différente, plus calme. Les supporteurs argentins, que vous jouiez contre le plus grand club ou contre la plus petite équipe, sont toujours euphoriques. Car, malheureusement, en Argentine, il n'y a que le football et... le football. Tout le monde, du plus petit au plus grand, regarde le football. En Italie, c'est un peu pareil, les gens se focalisent sur le football. A Paris, c'est différent, car il y a le théâtre, l'opéra, le cinéma... Le football n'est qu'un divertissement parmi d'autres.

Que manque-t-il au PSG pour devenir un grand club européen ?
Ce qui manque au PSG, c'est la conviction. Tous ceux qui sont arrivés au PSG cette saison sont convaincus qu'ils pourront disputer la prochaine Ligue des champions et faire quelque chose dans cette compétition. Mais il faut encore que tous les joueurs, que tous les gens qui travaillent au club s'en convainquent pour y arriver. Car aujourd'hui, nous avons tout : de bons joueurs, un bon encadrement, de bons dirigeants. Il faut juste nous convaincre que nous pouvons le faire.

Le Monde.fr
Varino
Citation
Paris étale son optimisme

Le PSG traverse la période la plus creuse de sa saison mais refuse de nourrir l’idée d’une crise de confiance.


LA DÉFAITE À NANCY (1-2), samedi, conjuguée à « l’affaire Nene » (*), aurait pu faire basculer le PSG dans une zone obscure qui fut souvent son quotidien dans un passé récent. Quand la situation sportive commençait à se tendre, que des crispations se faisaient jour dans le vestiaire, Paris prenait soin de se replier sur lui-même et laissait libre court à la critique. Après quatre matches sans victoire (toutes compétitions confondues) – dont deux défaites –, le club de la capitale s’est, au contraire, ouvert sur le front médiatique, dans une manière de transparence, histoire d’occuper l’espace et de répéter que tout ne va pas si mal. Et, en interne, le message ne varie pas d’un iota.

Leonardo, d’abord, dans L’équipe, Carlo Ancelotti, hier dans le Parisien, Javier Pastore, aujourd’hui dans le Monde, ont livré un discours rassérénant, optimiste et ambitieux. Les deux premiers ont répété leur confiance pour la fin de saison et prévenu que le malaise né de la mise au banc de Nene était complètement dissipé, quand le dernier a martelé que le « titre ne (pouvait) pas échapper » au PSG. Ne pas laisser le flou s’installer ni la critique enfler, tel est le créneau des dirigeants parisiens, qui veulent maintenir un climat paisible.

À Paris, la pression vient davantage des médias que des supporters, dont l’accès aux séances d’entraînement est suspendu. « Nous sommes toujours premiers ex æquo (Montpellier compte un match en moins) » , insistaient le directeur sportif brésilien, lundi, dans ces colonnes, et Guillaume Hoarau, hier en conférence de presse. Regarder L’OM leur permet de relativiser…

Il n’empêche, le PSG traverse une période où une petite crise de confiance semble poindre et où la nervosité devient un peu plus palpable. « On a quand même une grosse opportunité cette saison. On pense à être champions. Il faut y penser tous les jours », ajoutait hier l’attaquant français. En écho, sur le site du club, Milan Bisevac assène : « On a tous le même objectif en tête. »

L’obsession du titre comme remède anti-déprime aux derniers résultats parisiens suffirait- elle à surmonter cette période de difficultés sportives ? Le groupe en est convaincu et relativise ses mauvais résultats au regard de ce que vit son adversaire de demain. « On n’est pas au fond du trou quand même » , reprend Hoarau, qui ne désigne pas L’OM comme l’équipe qui s’y trouve – au fond du trou – mais y songe très fort. Seulement, à huit journées de la fin, au moment où Montpellier ne lâche aucun point et où Lille revient comme un éclair (à 4 points), le risque d’échouer sur la troisième marche du podium guette le PSG et serait renforcé en cas d’échec demain. L’heure est donc à la mobilisation, en témoignent les présences de Nasser al-Khelaïfi, le président tout juste rentré des États-Unis, et de Leonardo, hier matin, au Camp des Loges.

DAMIEN DEGORRE

(*) Vexé d’être resté sur le banc, le joueur brésilien avait exprimé sa colère dans le vestiaire, assurant qu’il ne remettrait plus jamais le maillot du PSG. Mardi, il avait présenté ses excuses au groupe.


Citation
« Il faut qu’on fasse peur à nouveau »

Guillaume Hoarau, l’attaquant parisien, attend une grosse performance du PSG face à Marseille.


HIER, JUSTE AVANT l’entraînement au Camp des Loges prévu à 11 heures, Guillaume Hoarau, qui devrait être préféré à Kevin Gameiro demain, a déclaré que le PSG avait « une revanche » à prendre sur l’Olympique de Marseille après la claque du match aller (3- 0, le 27 novembre). « On s’était fait marcher dessus, ils avaient la grinta, et c’est ce qui nous manque de temps en temps. Des fois, on a eu un peu de suffisance », a confié l’attaquant en conférence de presse. Ce choc intervient à un moment où le PSG – qui reste en L 1 sur une série de deux nuls et une défaite – a donné le sentiment d’un curieux lâcher-prise alors que se dispute le sprint final avec Montpellier, leader du Championnat en vertu d’une meilleure différence de buts. « Il faut relancer la machine, assure encore Hoarau. Ce match peut valoir six points. Psychologiquement, il faut absolument qu’on gagne pour repartir sur une série de victoires. On en a besoin. Aujourd’hui, de plus en plus d’équipes se disent qu’elles peuvent taper le PSG. Il faut qu’on fasse peur à nouveau. Mais si on est à notre niveau de la première à la dernière minute, on n’a peur de personne. On veut ce titre. C’est devenu une obsession dans le vestiaire. »

Blessés face à Nancy (1-2), samedi dernier, Alex et Thiago Motta (adducteurs) pourraient effectuer leur retour dans le onze de départ de Carlo Ancelotti. Le défenseur a participé normalement à la séance. Lors d’une opposition à neuf contre neuf, le Brésilien a même été associé à Bisevac, une hypothèse de charnière centrale crédible face à L’OM. Comme à Nancy, Sakho serait à nouveau remplaçant. De son côté, Thiago Motta a bénéficié d’une séance individuelle mais Ancelotti devrait pouvoir l’associer à Sissoko au milieu. Le choix de l’option tactique dépendra de la titularisation ou non de Jérémy Ménez, en délicatesse avec une cheville. Avec lui, le technicien italien pourrait déployer un 4-2-3-1 et sans lui un 4-3-3 avec Bodmer. Quelle que soit l’option retenue, Nene devrait faire son retour. La bouderie à Nancy du Brésilien, fâché d’être remplaçant, a été digérée. « Il s’est excusé, a commenté Hoarau. Le choix du coach pouvait apparaître comme une punition mais il ne fallait pas qu’il se braque par rapport à nous parce qu’on a besoin de lui. Vu de l’extérieur, ça (sa bouderie) peut paraître enfantin mais c’est un gagneur, c’est un mauvais perdant, il faut plus voir ça comme ça. » – A. C.


Citation
Les équipes probables:
PSG: Sirigu – Jallet, Bisevac ou Sakho, Alex, Maxwell – Bodmer ou Ménez, Thiago Motta, Moh. Sissoko (cap.) – Pastore, Nene – Hoarau.
OM: Mandanda (cap.) – Fanni, Mbia, Nkoulou, Azpilicueta – A. Diarra, Be. Cheyrou – M. Amalfitano, Valbuena, A. Ayew – Rémy.


Citation
Pour Hoarau, Pastore a « maintenant sa place »…

GUILLAUME HOARAU a évoqué, hier, l’intégration de son coéquipier Javier Pastore, recruté l’été dernier, pour 42 M€, à Palerme. « Il fait partie du groupe, il a maintenant sa place, il se lâche un peu plus et c’est très bien comme ça, a déclaré l’attaquant du PSG. Sur le terrain, les gens attendent qu’ils nous mettent un triplé et qu’il fasse des gestes de folie, alors qu’il est plus fort quand il joue simple. Même s’il ne fait pas des matches de niveau Ligue des Champions, quand il perd les ballons, il revient les chercher. Il essaie. Je suis très content de son état d’esprit. Il sait aussi que le coach est derrière lui et qu’il ne le lâchera pas. » Le milieu de terrain argentin a marqué neuf buts et donné trois passes décisives en L 1, cette saison. – A. C.


Citation
… Et, pour Pastore, le PSG sera champion

DANS UNE INTERVIEW parue dans le Monde daté d’aujourd’hui, Javier Pastore estime que le « titre (de champion) ne peut pas échapper au PSG ». À l’exception de la défaite à Nancy (1-2), samedi dernier, « nous avons réussi à renverser des situations qui nous étaient défavorables, à revenir au score ou à nous imposer sur le fil. Cela montre que l’équipe est solide ». Au cours de cet entretien, le milieu argentin revient aussi sur ses performances irrégulières. « Les derniers matches, je n’ai pas mal joué, mais je n’ai pas non plus joué comme je sais le faire et comme j’ai pu le montrer au début de la saison, se justifie-t-il. Je me suis blessé à une cuisse après quelques matches. Depuis, j’ai toujours joué avec une douleur et la peur d’accélérer et de dribbler. (…) Ce n’est que depuis très récemment que je n’ai plus cette appréhension. » L’ancien joueur de Palerme affirme également qu’avant de s’engager au PSG, le football français lui paraissait « un peu laid ». Aujourd’hui « le jeu (lui semble) plus physique et plus rapide qu’en Italie ».


Citation
Un record d’affluence ?

PAR ARRÊTÉ préfectoral, les supporters marseillais ont reçu l’interdiction de se déplacer au Parc des Princes, demain. Cette mesure de sécurité avait également été appliquée à l’égard des supporters parisiens lors du match aller (0-3, le 27 novembre). Ce match étant classé à risques, environ 1 000 agents des forces de l’ordre sécuriseront les alentours du stade. À l’intérieur de l’enceinte, environ 800 stadiers sont prévus. Le PSG a obtenu de la Ligue la mise en vente des places habituellement réservées à la tribune visiteurs (environ 2 500). Plus aucun billet n’étant disponible à la vente depuis un mois, la rencontre se jouera à guichets fermés et pourrait même atteindre un record d’affluence, au-delà des 45 000 spectateurs. A. C.

L'Equipe
HHA
Citation
Le clasico lance la bataille finale

Il s’agirait de ne pas commettre deux fois les mêmes erreurs. Le 27 novembre dernier, le PSG, après un nul contre Bordeaux et une défaite devant Nancy — tiens, tiens —, avait relancé l’OM, en explosant au Vélodrome (3-0). Marseille avait dès lors enchaîné seize rencontres sans défaite. Les hommes de Didier Deschamps n’en demandent pas tant, surtout qu’il ne reste que dix matchs, finale de la Coupe de la Ligue face à Lyon incluse. La meilleure façon de marcher, pour Paris, c’est de gagner. Après une séquence de quatre sorties sans succès (deux nuls, deux défaites, toutes compétitions confondues), le PSG doit renseigner sur sa capacité à s’inscrire dans la lutte finale.

Priver Paris du titre, l’autre challenge de l’OM

Montpellier a encore prouvé hier qu’il aimait ça (2-1 contre Sochaux) alors que Lille a chuté de manière surprenante à Brest (3-1). A trois points des Héraultais, le PSG doit maintenant foncer. « Je sais que Marseille est un match important à Paris, annonce Ancelotti. Aujourd’hui, il l’est encore plus car on a besoin de points. On doit montrer notre meilleur visage. »

Cette équipe parisienne possède à ce jour autant de points que le Paris qui a fini 4e la saison dernière. Mais à l’instant où l’attraction PSG devient aussi une montagne de doutes, la perte du clasico rendrait sans doute la quête du titre impossible. Il se dit partout que Marseille n’a plus qu’un seul objectif : gagner la Coupe de la Ligue pour assurer sa place en Ligue Europa. C’est vrai, mais c’est aussi faux. L’OM vise un autre challenge : priver Paris du titre en gagnant ce soir et en « offrant » une victoire à Montpellier mercredi en match en retard. Surtout que Deschamps devrait faire tourner à trois jours du choc au Stade de France.

Mais Carlo Ancelotti se veut optimiste, en écho à notre débat (voir page ci-contre). « Le titre se perd vraiment quand il n’y a plus de possibilité d’être champion dans une saison, nous a expliqué cette semaine l’entraîneur italien. Mais on perdrait des points importants dans la bataille finale. »

Carletto l’a rappelé hier, comme il avait dit vendredi dans nos colonnes : « Nous avons les qualités et le caractère pour remporter ce championnat. » Il n’y a pas plus beau qu’un clasico pour l’affirmer aux yeux d’une Ligue 1 qui a fait du PSG son favori pour le titre, à l’image de notre enquête réalisée auprès de 100 joueurs le 14 janvier dernier où 46% du Championnat de France voyaient Paris sacré. C’était l’hiver et depuis les courbes de Paris et de Montpellier se sont croisées. En 2012, on dirait bien qu’il faut se méfier des sondages.



Citation
Le PSG peut-il perdre le titre face à l’OM ?

Après avoir dominé la Ligue 1 pendant de longues semaines, le PSG est aujourd’hui mal en point. Avec deux succès seulement lors des huit derniers matchs de championnat, Carlo Ancelotti et ses joueurs traversent une crise de résultats semblable à celle qu’Antoine Kombouaré avait connue au mois de novembre. Ce matin, les Parisiens sont 2es du championnat à trois points de Montpellier, qui compte un match en retard. La réception de l’Olympique de Marseille constitue-t-elle pour eux la dernière chance pour continuer à rêver du titre de champion ?

OUI Portée par le talent de ses individualités et un brin de réussite, l’équipe de Carlo Ancelotti a longtemps surfé sur une série de résultats assez flatteurs. Comme si la chance avait changé de camp, l’entraîneur italien a concédé le week-end dernier son premier revers en L1 (défaite 2-1 à Nancy). « Paris est aujourd’hui dans l’obligation de gagner face à Marseille, tranche Eric Rabesandratana, ex-défenseur parisien (de 1997 à 2001). Impossible de perdre encore des points en route. »

Même son de cloche alarmiste du côté de Fabrice Fiorèse, ex-attaquant parisien (2002-2004). « Le PSG ne peut plus se permettre de laisser filer trois points , estime Fiorèse. Tout autre résultat qu’une victoire face à Marseille ce dimanche le mettrait en grande difficulté. Ce serait incroyable d’ailleurs! Avec les moyens mis en œuvre, les Parisiens devraient à l’heure actuelle survoler le championnat. »

Après cette 31e journée, il restera encore sept rendez-vous. Soit vingt et un points à prendre. « Une défaite contre Marseille aurait des conséquences très négatives, mais rien ne serait encore joué sur le plan mathématique, estime José Pierre-Fanfan, ex-défenseur central du PSG (2003-2005). En revanche, cela créerait un handicap important au niveau de la confiance. Ensuite, il faut bien admettre une chose : Montpellier a son destin en main. Le calendrier est même un peu plus compliqué pour le PSG, puisqu’il lui faudra aller jouer sur le terrain de Lille. »

NON Champion de France avec le PSG en 1994, David Ginola se refuse à dramatiser l’enjeu de ce PSG-OM. « Je ne pense pas que la victoire soit absolument impérative, relativise El Magnifico. Le PSG peut très bien être champion sans battre l’OM, ni à l’aller ni au retour. D’ailleurs, c’est ce qui nous était arrivé (NDLR : défaite 1-0 à Marseille et match nul 1-1 au retour lors de la saison 93-94). Les Parisiens n’ont donc pas le couteau sous la gorge. Cela dit, il est important de repartir sur une dynamique positive après la série de résultats négatifs. La pression est désormais très forte et elle ne va faire que s’accentuer à chaque journée. En fait, ce PSG-OM est le match idéal pour montrer qu’on a la trempe d’un futur champion. »

Même optimisme mesuré de la part d’Omar Da Fonseca, attaquant parisien pendant une saison (1985-1986). « Actuellement, je dirais que le PSG conserve 60 ou 70% de chances d’être champion, évalue l’Argentin. En cas de défaite ou même de match nul face à l’OM, les chances tombent à 30%. Ensuite, si le PSG finit 2e ou 3e, ce sera un gâchis énorme par rapport aux ambitions du club et aux moyens déployés. D’autant plus que cette saison l’adversité est quand même très moyenne. Avec tout le respect que l’on doit avoir pour les vertus collectives de Montpellier, ce n’est quand même pas une équipe de très haut niveau. »



Citation
Ancelotti brouille les pistes

Carlo Ancelotti a continué de brouiller les pistes hier. Lors de l’ultime séance à huis clos en fin d’après-midi, il n’y a pas eu de mise en place tactique. Thiago Motta et Jérémy Ménez, qui avaient été ménagés ces derniers jours - l’un pour un problème à l’adducteur l’autre à la cheville - se sont entraînés normalement vendredi.
Le technicien italien n’a lâché qu’une information en conférence de presse: « Pastore va jouer. Pour les dix autres, vous verrez demain (aujourd’hui) ».

Sakho pourrait encore être remplaçant

Et Nene après sa bouderie de Nancy ? « Il s’est très bien entraîné, il a eu une très bonne réaction. Il peut jouer, a confié Ancelotti. Ce n’est pas important de jouer quatre-vingt-dix minutes. Nous avons gagné beaucoup de rencontres avec les remplaçants. » A la vue de cette déclaration, il n’est pas certain que le Brésilien débute.

Cette semaine, le staff technique parisien a multiplié les exercices et les jeux de conservation du ballon sans définir clairement une équipe type. Peut-être un moyen pour Ancelotti de maintenir son effectif sous pression ? En tout cas, avant de rejoindre Versailles pour la mise au vert, les joueurs parisiens n’avaient aucune idée de la composition d’équipe de ce soir. Ancelotti a convoqué un groupe de 22 éléments. Quatre d’entre eux assisteront donc à PSG-OM depuis les tribunes. Si les Parisiens sont dans le flou, ce n’est pas le cas de leur entraîneur. «J’ai mon équipe en tête», a-t-il lâché. Et dans cette équipe, il se pourrait que Sakho soit encore remplaçant comme à Nancy, le week-end passé. La paire Bisevac-Alex a été la plus souvent alignée lors des entraînements de la semaine. Et lorsque le Brésilien était ménagé, lui qui a ressenti la semaine passée une petite douleur à la fesse, c’est Camara qui évoluait au côté de Bisevac. Comme il y a huit jours, plusieurs changements sont donc fort possibles ce soir.


leparisien.fr
Ceci est une version "bas débit" de notre forum. Pour voir la version complète avec plus d'informations, la mise en page et les images, veuillez cliquer ici.
Invision Power Board © 2001-2024 Invision Power Services, Inc.