Aide - Recherche - Membres - Calendrier
Version complète : [Club] Revue de presse
Forum de Culture PSG > Les forums du Haut : L'actualité du PSG et du football > L'actualité du PSG
Pages : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131
HHA
Citation
Erding touché au mollet

Non convoqué avec la Turquie pour affronter la Croatie (0-3 à l'aller) en barrages de l'Euro 2012, Mevlut Erding a évolué samedi après-midi avec la réserve du PSG, qui affrontait Aubervilliers (0-1) en CFA. L'attaquant n'a joué que la première période. Touché à un mollet, il a cédé sa place à la pause. « J'ai reçu une petite béquille et j'ai préféré ne pas prendre de risques », a-t-il précisé. Le PSG recevra Nancy dimanche 20 novembre (21h00) lors de la 14e journée de L1.


lequipe.fr
Orton
Citation
Ce que Leonardo lui a vraiment dit

Jeudi dernier, après la révélation de l’entrevue entre Leonardo, Nasser al-Khelaifi, le président du PSG, et Carlo Ancelotti la veille à Paris, le Brésilien s’est rendu le matin au camp des Loges pour s’entretenir avec Antoine Kombouaré. Les deux hommes ont commencé leur discussion dans un bureau à l’étage avant de la terminer à voix basse dans le hall d’entrée du centre d’entraînement.
Leonardo n’a jamais dit à Kombouaré que son aventure au PSG était terminée ou qu’il serait démis de ses fonctions au prochain faux pas. En revanche, il lui a bien confirmé avoir vu l’Italien. Leonardo a aussi expliqué que le jeu pratiqué par l’équipe n’était pas satisfaisant et que ce n’était pas normal en raison des joueurs à sa disposition et des sommes investies, relayant ainsi les reproches formulés en privé par Nasser al-Khelaifi à ses proches après le match de Bordeaux (1-1).


Le Parisien
HHA
Citation
L’étrange communication du PSG

Cette ovation a dû résonner d’une manière déplaisante aux oreilles des dirigeants parisiens. Les applaudissements nourris réservés à Antoine Kombouaré, samedi lors du Trophée Gol de Letra, soulignent le changement de statut de l’entraîneur du PSG. Depuis les révélations de la rencontre entre Leonardo, le directeur sportif, Nasser al-Khelaifi, le président du conseil d’administration, et Carlo Ancelotti, le Kanak est désormais perçu comme la victime expiatoire d’une faute qu’il n’aurait pas commise.

Paris récolte ici les fruits d’une communication totalement absente et, au final, complètement ratée. A force de se murer dans le silence, le club a laissé libre cours aux rumeurs les plus fantaisistes sur l’éviction de Kombouaré et l’arrivée d’Ancelotti. Malgré une place de leader, avec trois points d’avance sur Montpellier, le PSG a réussi à focaliser l’attention médiatique lors de cette trêve internationale.

Premier couac des Qatariens

Ajoutez-y l’affaire Luyindula et vous obtenez le tableau d’un club qui réussit à provoquer ses propres turbulences. Autant dire que la façon dont Paris a défrayé la chronique a suscité quelques réticences au sein même de la direction du club, et dans l’entourage de Nasser al-Khelaifi.

Les détracteurs n’ont pas hésité à déplorer la méthode et le timing choisis pour nouer le contact avec le technicien italien. La méthode, d’abord : même si les dirigeants parisiens sont fondés à préparer l’avenir et à sonder Ancelotti en vue de la saison prochaine, ils auraient dû user de beaucoup plus de discrétion. Leonardo, qui est apparu tendu ces jours derniers, aura fait preuve d’une certaine légèreté dans cette affaire. Le timing, ensuite : alors que le club caracole en tête du championnat, l’éviction de Kombouaré serait mal perçue surtout dans un pays où David est souvent préféré à Goliath. C’est peut-être aussi la meilleure manière de fragiliser un nouvel entraîneur si les résultats n’étaient pas immédiatement au rendez-vous.

Mais surtout, ça ressemble de l’extérieur au premier couac des Qatariens en termes de communication depuis leur arrivée à la tête du club au mois de juin. En quelques jours, les responsables de QSI (Qatar Sports Investments), la société qui détient le club, ont écorné leur image. Dans leur quête de crédibilité sur la scène sportive mondiale, on sait le soin qu’apportent les dirigeants qatariens à leur réputation. On imagine donc mal que les remous de l’affaire Kombouaré-Ancelotti n’aient pas aussi suscité quelques vagues à Doha.


leparisien.fr
Varino
Citation
« Je ne serai jamais satisfait »

Leonardo, le directeur sportif du Paris-SG, nous a accordé une interview dans laquelle il confirme Antoine Kombouaré dans sa fonction d'entraineur. Pour l'instant...


Il est arrivé en s’excusant pour ses dix minutes de retard. Leonardo venait de quitter la maternité de l’hôpital Saint-Antoine, dans le XIIE arrondissement de Paris, où son quatrième enfant, un fils prénommé Tiago, est né dimanche après-midi. « Avoir un enfant ici, pour moi qui suis brésilien, avec ma femme italienne, c’est fantastique, dit il en préambule. Les gens ont été formidables. » Durant près d’une heure quarante-cinq, attablé à l’intérieur d’un café à Saint-Germain-des-Prés où il semble avoir ses habitudes, le directeur sportif du PSG, leader de la L 1 avec trois points d’avance sur Montpellier, est ensuite revenu sur l’actualité du club parisien, et notamment sur sa rencontre avec Carlo Ancelotti, la semaine dernière. Le matin, l’entraîneur italien, à qui le Brésilien a pourtant bien offert la succession d’Antoine Kombouaré, avait déclaré ceci dans la Gazzetta dello Sport : « Je veux rester en Angleterre. C’est normal qu’il y ait des rumeurs puisque je suis libre. Mais je vous l’assure, il n’y a rien de concret. »

« ENTRE LA NAISSANCE de votre enfant, les rumeurs autour d’antoine Kombouaré, votre rencontre avec Carlo Ancelotti, la semaine a été sacrément agitée…
– ( Il rit.) Sincèrement, je crois qu’aujourd’hui on doit s’habituer à tout ça. Chaque jour, on parle partout du PSG : ici, en Espagne, en Italie, au Japon… Maintenant, c’est Ancelotti. Il faut s’habituer à cela, car cela arrivera continuellement. Et c’est un peu normal…

– Le dernier rebondissement vient d’Italie. Carlo Ancelotti a assuré qu’il n’y avait «rien de concret» avec Paris. Vous l’avez vu, pourtant, la semaine passée.
– Il était à Paris, et je l’ai vu, oui. J’ai aussi vu Kaka, j’ai vu beaucoup de gens sans que vous le sachiez. Aujourd’hui, tout le monde appelle le Paris-Saint-Germain. C’est nouveau, et c’est bien pour le club. Mon travail, c’est de parler avec tout le monde. Pas forcément pour recruter l’un ou l’autre, mais aussi pour construire un réseau.

– Vous avez quand même la volonté de recruter Ancelotti.
– Quand quelqu’un achète un club, c’est normal qu’il y ait des changements. On se doit de construire. Et on se doit de penser aussi au futur, pas seulement avec Ancelotti. Il faut se préparer pour tout.

– Lui avez-vous proposé le poste d’entraîneur du PSG ?
– Non. Il n’y a jamais eu de propositions directes. Antoine connaît sa situation depuis le début. Elle n’a pas changé. On a déjà parlé mille fois de tout, et tout est vraiment clair entre nous. Je sais ce qu’il pense, il sait ce que je pense. Il n’y a rien de caché. Aujourd’hui, on est premiers, on a fait beaucoup de bonnes choses, il y a aussi d’autres choses sur lesquelles on doit faire mieux. En début de saison, l’objectif était la qualification pour la Ligue des champions. Mais la situation (de l’équipe) a changé : on est premiers du Championnat. Qu’est-ce que je fais ? Je suis obligé de penser à gagner le titre.

– Ce que vous dites est en phase avec ce qu’a déclaré Nasser al-Khelaïfi, le président du club (L’équipe du 5 novembre), mais pas avec la réponse d’Antoine Kombouaré, qui avait rappelé, le lendemain, que l’objectif qui lui avait été fixé, c’était la Ligue des champions.
– Durant deux ans, Antoine a connu une période plus difficile du club. Il a des choses dans la tête qui sont un peu différentes. Mais ça, c’est normal. Sincèrement, on n’avait jamais pensé être premiers aussi vite. Mais aujourd’hui, on se doit de se maintenir à cette place, et c’est très dur. Parce que pour gagner unchampionnat, même le verre d’eau, là ( il montre un verre posé devant lui), il est important. Alors, mon travail, c’est de contrôler ce qu’il se passe. Je suis quelqu’un d’exigeant, je veux gagner.

– Antoine Kombouaré sera-t-il bien sur le banc contre Nancy, dimanche ?
– Bien sûr. La situation n’a pas changé.

– Sera-t-il l’entraîneur du PSG jusqu’à la fin de la saison ?
– L’idée, c’est celle-là. C’est aussi de tout gagner, dans le sens, en tout cas, d’être compétitifs dans toutes les compétitions. Il a… (il se reprend) on a les moyens d’y arriver. Après, quand Marseille a perdu trois matches, c’était la folie, et on parlait d’un changement d’entraîneur. C’est la vie de l’entraîneur. Ce n’est pas un problème. Il n’y a rien, aujourd’hui, qui nous inquiète. On est vraiment tranquilles.

– C’est ce que vous avez dit à Antoine Kombouaré au Camp des Loges, la semaine dernière ?
– Bien sûr. Mais on a parlé de tout…

– Quels reproches lui faites vous ?
– Ça, cela reste entre nous deux, c’est normal. Un grand club ne doit pas régler ses problèmes dans la presse.

– N’avez-vous quand même pas l’impression que l’affaire Ancelotti le fragilise ?
– Penser cela, c’est dévaloriser Kombouaré. Il n’est pas fragile, il a un caractère très fort, des valeurs très fortes, il connaît le métier, il sait qu’on est au Paris-Saint-Germain, il connaît les objectifs. La pression, dans le football, c’est normal.

– Mais vous vouliez Ancelotti dès cet été, ce n’est quand même pas idéal pour lui…
– Mais on avait aussi la possibilité de changer Kombouaré dès le début, hein ?! Personne ne m’obligeait à rien.

– Si Kombouaré perd trois matches d’affilée, ou même un seul match, d’ailleurs…
– Et si je sors de ce café et que… Je ne sais pas ce qu’il peut se passer, tout peut se passer.

– On sent bien qu’aujourd’hui Antoine Kombouaré…
– (Il coupe.) Antoine Kombouaré est l’entraîneur du Paris- Saint- Germain. Point.

– Aujourd’hui.
– Mais ça veut dire quoi, ça ? Sincèrement ? On cherche à faire le mieux pour le club, c’est tout.

– Mais on sent qu’il n’arrive pas à convaincre, ni vous ni les Qatariens ?
– Aujourd’hui, il y a des échanges (entre lui et Kombouaré) pour faire le mieux possible. Antoine comme moi avons la même vision.

– Certaines choses vous déplaisent-elles dans le jeu pratiqué par l’équipe ?
– Ce sera toujours comme ça. Il y a encore beaucoup de choses à faire pour être réguliers au haut niveau.

– Les Qatariens ne sont pas ravis du travail de Kombouaré. Si cela se passait mal et que vous n’arriviez pas à trouver un entraîneur d’envergure, n’avez- vous pas peur que l’on vous demande d’aller sur le banc ? (*)
– (Il rit.) Je n’ai aucune peur. Je ne dis pas que je n’entraînerai plus jamais de ma vie. Mais je n’entraînerai pas le Paris-Saint-Germain, ça, c’est sûr.

– Même pour rendre service ?
– Non. Cela n’aurait pas de sens. Mais on ne me le demandera jamais. Les dirigeants connaissent mon opinion là-dessus.

– Y a t'il déjà eu un clash entre Antoine Kombouaré et vous depuis le début de saison?
– Nous sommes deux personnes qui cherchons à parler sans aller au clash. On parle librement, c'est tout.

– Sous quelles conditions pourrait-il rester l’entraîneur du PSG la saison prochaine ?
– Je crois que même Kombouaré ne se pose pas des questions comme celle là. Quand on entraîne, on pense au travail, on pense au prochain match, c’est tout… Il faut se mettre quelque chose en tête : pour que le club soit grand, il faut qu’il soit au-dessus d’un entraîneur, d’un directeur sportif, d’un joueur, même si c’est Pelé. Sinon, le projet, il est tout petit. Et ça, c’est une question de mentalité. Mais cela ne change rien à la situation de Kombouaré. Kombouaré, il a les moyens, il connaît la situation, il est là pour gagner les matches. On a le même objectif. Le même ! Et ça, c’est clair entre nous.

– Passons à un autre sujet alors. David Beckham (36 ans) va-t-il venir au PSG ?
– Beckham, il est unique dans le monde du football. Aujourd’hui, il est très heureux à Los Angeles. Tout peut arriver. Sa famille sera très importante dans son choix. Je ne suis ni optimiste ni pessimiste.

– Quand espérez-vous une réponse ?
– Je ne sais pas.

– Il souhaite jouer dans un club où il aura du temps de jeu. Pouvez-vous le lui garantir ?
– C’est un joueur intelligent, il n’a jamais demandé cela à personne. Cela n’existe pas.

– Mais il a dit qu’il avait besoin de temps de jeu pour avoir une chance de participer aux Jeux Olympiques.
– Mais tout le monde a besoin de temps de jeu. Et nous, on a besoin de joueurs en forme. C’est la vie. Nous n’avons jamais évoqué cette question.

– Lui avez-vous souvent ces derniers temps ?
– J’ai des contacts, comme j’ai des contacts avec beaucoup de gens.

– Économiquement, on a bien compris le but de son arrivée, mais sportivement, où est l’intérêt ?
– Vous l’avez vu jouer récemment ?

– Il a été décisif avec son club du LA Galaxy (qui disputera la finale de la MLS le 21 novembre). Mais l’impact physique dans le championnat américain n’a rien à voir avec celui qui existe en Ligue 1…
– Je le connais vraiment bien. S’il ne pouvait pas, il ne viendrait pas. Il serait le premier à le dire. Zanetti (Inter Milan) a 38 ans. C’est dans la tête que ça se passe.

– Serez-vous actif lors du mercato d’hiver ?
– Le mercato dépend toujours de l’équipe. Imaginez que l’on ait dix blessés en janvier… On a déjà eu huit blessures importantes, des claquages… Là-dessus aussi, on doit être attentifs. On doit tout faire pour que cela n’arrive plus.

– Samuel Eto’o a dit, récemment, qu’il ne fermait pas la porte au PSG.
– Nous non plus. Pourquoi on fermerait la porte ? Elle est ouverte.

– Il pourrait venir au PSG ?
– Pourquoi pas ? On ne sait pas. Là, il vient d’arriver dans son club (Anji Makhatchkala, RUS), qui a réalisé un investissement important. S’il venait pendant la trêve hivernale là-bas, il y a les risques de blessure… On ne sait pas.

– Vous laissez entendre que vous n’êtes pas satisfait du staff médical…
– Je ne serai jamais satisfait. Mais ce n’est pas qu’une question du staff médical.

– On a dit que l’échec en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue, contre Dijon (2-3, le 26 octobre), vous avait agacé. C’est vrai ou après tout, ce n’était qu’un trophée mineur ?
– Un trophée mineur ? C’est une défaite. On ne peut pas perdre à Dijon, rentrer à Paris, et manger tranquillement en se disant : " C’est la vie." Non. Si tu penses comme ça, la défaite devient la normalité. Moi, je ne serai jamais satisfait. Toutes les équipes de haut niveau jouent tous les trois jours. Si tu vas à Dijon, c’est pour gagner. Tu peux perdre, mais tu dois y aller pour gagner.

– Cela signifie-t-il qu’en Ligue Europa, où le PSG n’est pas brillant (deux victoires, un nul, une défaite), l’attitude des joueurs n’est pas satisfaisante ?
– Avec la Coupe d’Europe, il y a vraiment quelque chose de contradictoire en France. Tout le monde joue le Championnat pour se qualifier et, quand on y arrive, on dit : " On va gérer. " Je comprends que certains clubs soient obligés de faire des choix, en raison de leur effectif. Mais pas à Paris. Jamais.

– Quel est votre avis sur Javier Pastore. Il vient de déclarer qu’il était « fatigué », car il n’avait pas l’habitude de jouer tous les trois jours.
– Je crois qu’il a entendu ça quatre fois et qu’il l’a cru…

– Que pensez-vous de son bilan ?
– Et vous ? Vous pensez qu’il est positif ou négatif ?

– Positif. Mais depuis quelques temps…
– (Il coupe) Ce qu’il a fait en trois mois, dans ce contexte, j’aimerais bien savoir qui aurait pu le faire. Il a 22 ans, il va encore apprendre beaucoup de choses. Mais c’est un joueur exceptionnel. Ce qu’il a déjà fait, c’est incroyable. Je n’ai aucune inquiétude à son sujet.

– Un autre cas particulier : Diego Lugano. Etes-vous déçu par ses performances ?
– Non. La situation, pour lui, est différente. Il est plus âgé (31 ans), il a besoin de plus de temps.

– Mais il a des difficultés sportives.
– Pour quelqu’un de plus âgé, la préparation est fondamentale. Et avec la Copa America qu’il a disputée cet été avec l’Uruguay, cela a été compliqué pour lui…

– Mais il sera bon ? C’est ce que vous voulez dire ?
– Il est bon. Est-ce qu’il sera bon ici ? Je ne sais pas. Mais ce qu’il a fait dans sa carrière, c’est indiscutable.

– Au niveau collectif, n’avez vous pas l’impression que le PSG stagne ?
– Oui… Mais on a besoin de temps. Quand il y a beaucoup d’arrivées, les joueurs font ce qu’ils sont habitués à faire. Ensuite, ils doivent réaliser des choses qui sont bonnes pour tout le monde. Cela demande un peu de temps. Après, on parle d’ego… On ne peut pas traiter les joueurs comme ça, ce ne sont pas des enfants. Vous aussi, vous pouvez avoir des comportements qui ne conviennent pas, parce que, à un moment, vous êtes plus fragiles. Tout le monde a un ego, vous, moi…

– Quand Gameiro et Nene se disputent un ballon pour tirer un penalty…
– Quand je vois les conférences de presse, entre journalistes, c’est pire… Ce qui compte, c’est que la structure soit forte. Celui qui doit tirer le penalty le tire. L’autre est fâché ? Ça va passer... Mais les ego seront toujours là. Le football, ce n’est pas une utopie, on n’est pas à l’église, et moi, je ne suis pas candidat au prix Nobel de la paix.

– Êtes-vous heureux dans votre nouvelle vie ?
– Je suis très content.

– C’est plus facile que prévu ?
– Facile ? On n’a encore rien fait. On n’est pas là pour dire qu’on est beaux. Il faut que l’on structure ce club. Aujourd’hui, on est encore fragiles, ça, c’est évident.

– En juin dernier, vous avez longtemps hésité à venir…
– Ma situation à l’Inter Milan (où il était entraîneur) était quand même bizarre. J’étais très heureux là-bas. Quand j'ai commencé à parler avec la Qatar, ma réponse, c'était non... Et puis, le président Moratti et moi avons discuté, et il m'a vraiment traité comme un fils. Il a vu que ce projet à Paris pouvait être bien pour moi.

– L'été dernier, on a dit que vos hésitations avaient agacé les Qatariens.
– Il y a beaucoup de gens qui parlent. Mais je n'ai jamais négocié. Au début, j'ai dit "non, je ne peux pas." C'est après avoir discuté avec l'Inter que l'on a avancé.

– Vous êtes arrivés avec une image exceptionnelle. Aujourd'hui, quelques critiques apparaissent. Avez vous peur que cette image soit écornée?
– (il sourit) L'image que tu as est toujours pire ou meilleure que la réalité... Mais si je pensais tant que cela à mon image, je n'aurais pas entrainé Milan dans les conditions de l'époque, je ne serais pas allé du Milan à l'Inter, le rival, et je n'aurais pas quitté l'Inter... Je cherche l'émotion, c'est tout.

– Êtes-vous touché par les critiques?
– J'ai 42 ans. Je ne suis pas un enfant. Sincèrement, je n'ai pas trop d'instabilité dans ce domaine.

– Un dernier sujet qui fâche, pour finir. Vous avez fait venir un proche, Angelo Castellazzi. Savez-vous comment certains joueurs le surnomment?
– Angelo Castellazzi est là pour créer une base de données (vidéo) qui pourra être utilisée par tout le monde dans le club, et c'est très important. Cela n'a rien à voir avec Antoine Kombouaré.

– Certains joueurs l'appellent l'oeil de Moscou.
– Qui dit ca? Dites les noms? N'ayez pas peur...

– Mais les joueurs ont peur, forcément, ils ne vont pas le dire dans la presse.
– Si un joueur a peur, il ne peut pas rester ici. Et puis bon, les joueurs, ils rigolent, aussi… Après, s’ils appellent Angelo l’oeil de Moscou, vous pensez que c’est un problème pour moi ?

– Mais est-il là pour vous rapporter ce qu’il se passe au Camp des Loges ?
– À moi ? Si j’ai besoin d’Angelo pour savoir ce qu’il se passe, je n’ai rien fait dans ma vie… Et puis de toute façon, le bon entraîneur, le bon joueur, le bon dirigeant, il n’a pas peur de perdre un poste. Si tu as peur de perdre ton poste, c’est la première chose que tu fais pour le perdre. Non, tu dois aller tout droit. Et Antoine, je crois qu’il va tout droit. Il est solide. D’ailleurs, il dit tout le temps qu’il est comblé. »
SÉBASTIEN TARRAGO

(*) Après avoir occupé un poste de dirigeant à L’AC Milan, il a entraîné le club milanais durant une saison (2009-2010), qu’il quittera pour des divergences de vue avec Silvio Berlusconi, propriétaire du club. En décembre 2010, il arrive à l’inter Milan, qu’il entraînera six mois. Avec L’AC Milan, il finira troisième du championnat italien. Avec l’Inter, deuxième.



Citation
Luyindula mis à pied

Réintégré vendredi sur décision de la Ligue, l’attaquant du PSG est maintenant menacé de licenciement par son club.


LE CONFLIT entre Peguy Luyindula et le PSG est monté d’un cran, hier. L’attaquant âgé de trente-deux ans, sous contrat jusqu’en juin 2012, n’a pu se rendre au Camp des Loges et retrouver ses partenaires pour l’entraînement fixé à 15 h 30, comme il l’avait prévu. Juste avant de préparer son sac, l’ancien Lyonnais a eneffet reçu une lettre avec accusé de réception adressée par le club de la capitale, notifiée par huissier et signée de la main de Jean-claude Blanc, le nouveau directeur général délégué du PSG. Qu’y avait-il dans cette lettre ? La mise à pied à titre conservatoire de Luyindula, avec effet immédiat, et un rendez-vous fixé au mardi 22 novembre prochain, en vue d’un entretien préalable au licenciement. « C’est comme ça que fonctionne le PSG actuellement, commenteme Yves Repiquet, l’avocat de Luyindula. C’est scandaleux. Il y a eu une décision de la commission juridique de la Ligue, le PSG devait le réintégrer en équipe première, mais ils ne voulaient pas qu’il revienne, et les dirigeants ont trouvé ce moyen-là. C’est unmépris dudroit et des décisions des instances. On ne peut accepter l’inacceptable. Leur motif est en plus flou, ils lui reprochent son comportement récent (Comme le PSG l’a confirmé hier soir sur son site internet par le biais d’un communiqué). Mais quel comportement ? Quelle faute a-t-il commise ? »

Écarté du groupe professionnel par Antoine Kombouaré, depuis cet été, Luyindula s’était jusqu’ici entraîné avec la réserve et évoluait en CFA le week- end, comme samedi dernier encore face à Aubervilliers (1-0). Il avait saisi la LFP en octobre, réclamant sa réintégration avec les professionnels, en vertu de l’article507 de la Charte du football. Jeudi, la commission juridique de la Ligue lui avait donné raison. Vendredi, il s’était donc présenté à l’entraînement pour reprendre possession de son vestiaire au Camp des Loges. Le PSG, pris de court, avait été contraint d’accepter son retour dans l’enceinte du centre d’entraînement du PSG, même s’il n’avait pas pu réellement s’entraîner sous les ordres de Kombouaré mais à l’écart, avec Yves Bertucci, l’un des adjoints du coach parisien. Désormais, cette affaire devrait se régler devant une juridiction civile. Luyindula devrait en effet contre-attaquer dans les jours qui viennent en saisissant le conseil des prud’hommes. – A.C.

L'Equipe
HHA
Citation
Le PSG peut-il perdre gros ?

Le PSG est décidément un club à nul autre pareil. L’épisode qui s’est joué la semaine dernière entre les dirigeants parisiens, Nasser al-Khelaifi et Leonardo, l’entraîneur actuel, Antoine Kombouaré, et Carlo Ancelotti, son successeur potentiel, en est l’illustration la plus surprenante. Même en pleine période de trêve internationale et en dépit de résultats sportifs au beau fixe, le PSG réussit à générer ses propres turbulences.

En rencontrant Ancelotti à Paris, la semaine dernière au vu et au su de tous, les patrons du club ont clairement indiqué qu’ils étaient à la recherche d’un entraîneur, à court ou moyen terme. Alors que l’équipe domine le championnat avec trois points d’avance, est-ce une maladresse choquante ou le signe d’une ambition exacerbée, marque de fabrique des propriétaires qatariens et des grands clubs? Hier, dans nos colonnes, Leonardo a tenté d’expliquer sa démarche et son ambition. Dans l’environnement du club, les avis sont partagés.

Kombouaré, un avenir lié aux résultats. A la question « Kombouaré sera-t-il sur le banc jusqu’à la fin de la saison? », Leonardo nous répondait hier : « L’idée, c’est celle-là […]. » Sa réponse ne ressemble pourtant pas à une assurance tout risque pour le technicien kanak. Leonardo prend d’ailleurs bien soin de ne pas lui accorder un soutien trop marqué. Pourtant, selon nos informations, la direction parisienne, parfois sceptique sur les capacités de son entraîneur à mener l’équipe au titre, va continuer avec lui sauf enchaînement de mauvais résultats.

« Aujourd’hui, c’est comme une vieille voiture que l’on sait capable de lâcher à tout moment. Mais tant qu’elle ne lâche pas, on continue de rouler avec », résume un proche du club. En un mot, si le PSG continue à gagner et à se maintenir au sommet de la Ligue 1, Kombouaré en demeurera le coach. La qualité de jeu, souvent décriée ces derniers temps, ne serait plus forcément un grief à porter à son passif. Cette tendance s’explique. Déjà, elle correspond à la ligne de conduite initiale des nouveaux propriétaires. Comme Leonardo l’a dit : « Personne ne m’a obligé à le garder. »

Mais la donne a aussi changé depuis le buzz suscité par la rencontre avec Ancelotti la semaine passée. Très soucieux de leur image, les Qatariens et Leonardo ont été critiqués pour la gestion de ce dossier. Leur propre entourage leur a poliment reproché leur attitude. Et si la question du remplacement de Kombouaré devait se poser, ils y réfléchiraient alors à deux fois. Cette perspective ne serait pas non plus sans incidence financière. Licencier Kombouaré et son staff coûterait près de 5 M€ au PSG. L’arrivée d’un coach comme Ancelotti encore davantage. Le salaire de l’Italien pourrait avoisiner les 4 M€ net par an. Les Qatariens, même s’ils sont très riches, ne veulent pas faire n’importe quoi. Ils le démontrent dans leur gestion du club depuis leur arrivée le 30 juin.

Les Qatariens avancent sans se retourner. Les prochains résultats renseigneront sur les conséquences pour la saison parisienne de la séquence que le PSG vient de traverser. Elle ne choque pas Leonardo qui affirme : « Là, je suis au PSG. Maintenant, c’est la cour des grands. » Alors, avec la vraie fausse arrivée d’Ancelotti, maladresse ou crise de croissance d’un club qui se pense l’égal du gotha européen (Real, Barça, Manchester United, Bayern…) ? « Comme le dit Leonardo, le PSG est désormais passé dans une autre dimension et tout le monde doit l’accepter, tranche Grégory Coupet, qui a quitté le club de la capitale il y a quelques mois. Franchement, Leonardo est dans son rôle en anticipant l’avenir. Maintenant, il faut se dire que le PSG est devenu un grand club. Ça veut dire qu’on va parler de lui, en bien ou en mal, mais qu’on va tout le temps en parler. »

Mais le timing de cette entrevue avec l’entraîneur italien a surpris. Comme les négociations avec David Beckham, que certains spécialistes ne voient plus comme un joueur. Comme si, avec l’argent, les Qatariens voulaient tout, tout de suite, au mépris de la construction d’un club, forcément moins rapide. Pour Michel Seydoux, le président de Lille, cette pensée-là n’a pas sa place au regard du nouvel univers dans lequel évolue le PSG. « Les grands clubs vont à une vitesse qu’on n’a pas encore intégrée, soutient le dirigeant nordiste. C’est un rythme qu’on ne connaît pas en France et auquel on n’est pas habitué. C’est le club de la capitale, dans la plus grande métropole française. Ce qui se passe fait beaucoup de bien à la France. Moi, quand j’ai négocié avec Liverpool le prêt de Joe Cole, cela a été très rapide et très efficace. »

La gestion de Leonardo, qui a dérouté, ne serait donc que la marque de fabrique des grands clubs. Lors de cet épisode, le directeur sportif a mis un coup de pression sur Kombouaré et les ambitions du PSG, affirmant même hier : « Il n’y a pas de pression ici. Moi, j’en veux beaucoup plus. » C’est d’ailleurs l’obsession — louable — du Brésilien depuis son arrivée : changer la mentalité française et sa culture de la gagne, parfois un peu molle. La haine de la défaite n’est pas encore ancrée dans l’ADN du footballeur de Ligue 1.



Citation
Au club comme en périphérie, c’est l’incompréhension

Dans l’entourage du PSG, rares sont ceux à oser réagir officiellement. Et pour cause : face aux menaces qui pèsent sur les épaules d’Antoine Kombouaré, l’incompréhension domine. « Il permet au PSG d’avoir ses meilleurs résultats depuis longtemps et il est menacé. Je ne suis pas du tout favorable, mais c’est comme ça, précise-t-on à la mairie de Paris.

Le PSG est premier, il n’y a donc aucune raison pour qu’il soit remercié, même si le jeu n’est pas toujours très séduisant. » « Les résultats sont là, le coach s’entend bien avec les joueurs. Alors où est le problème? » demandait aussi Blaise Matuidi, lundi sur RTL. Les propos de Leonardo n’ont guère levé les incertitudes. « On ne sait toujours pas s’il va être viré ou non », réagit un agent. Ce flou peut-il perturber le groupe? La semaine dernière, plusieurs joueurs ont cherché à savoir auprès d’un responsable si la rumeur Ancelotti était vraie. « Rien ne déstabilisera cette équipe qui est déjà sous pression vu les attentes qu’elle suscite », répond cet agent. « On se concentre sur le terrain », précise Matuidi.

Des supporteurs perplexes

Les supporteurs du club, se montrent plus critiques encore. « Ce serait une erreur stratégique de virer l’entraîneur alors que l’équipe est en tête, estime un ancien de la tribune Auteuil. Ancelotti est l’un des plus grands entraîneurs européens, mais rien ne dit qu’il ferait mieux. Cette histoire fait passer Kombouaré pour une victime alors qu’il a un très bon effectif et fait simplement son boulot. » « Les Qatariens veulent faire du PSG un grand club. C’est très bien, indique un ancien de Boulogne. Mais ce n’est pas en faisant table rase du passé, en mettant une figure emblématique à la tête de l’équipe qu’ils y arriveront. Un grand club, ça se construit progressivement. »



leparisien.fr
HHA
Citation
PSG : ça s’annonce chaud entre Colony Capital et les Qatariens

Les discussions sur la vente du PSG avaient été âpres entre Colony Capital, ancien actionnaire majoritaire, et Qatar Sports Investment (QSI), le nouveau propriétaire du club. Un autre dossier s’annonce tout aussi tendu entre les deux partenaires. Il s’agit de la rénovation du Parc des Princes. L’arrivée tardive de Jean-Claude Blanc, au poste de directeur général délégué du club de la capitale, a mis en stand-by les discussions sur le projet de rénovation monté par Colony.

Quelle est la situation actuelle ?
A la suite d’un appel d’offres lancé par la Ville de Paris en janvier 2010, Colony Capital, associé au sein d’un groupement à Vinci Constructions et au PSG, a été retenu pour obtenir le bail emphytéotique qui permettra à son détenteur de gérer le Parc des Princes. Le coût des travaux, supérieur à 100 M€, sera assuré à 50% par le fonds d’investissement américain et à 50% par l’entreprise de BTP. La participation du club est à discrétion sans être définie aujourd’hui. Le projet piloté par Colony Capital est prêt. Mais aujourd’hui, la question est de savoir s’il correspond aux ambitions du PSG version Qatar. « Il est tout à fait normal que l’offre de Colony évolue au gré des discussions avec les nouveaux patrons du PSG », dit-on à la mairie. Si, sur cet aspect, chacun des acteurs doit faire un pas vers l’autre, le volet financier est plus sensible.

Que veulent les Qatariens ?
Les nouveaux dirigeants du PSG aimeraient, selon nos informations, pouvoir monter au capital du groupement via le PSG afin de davantage peser sur le dossier. « Idéalement, ils rêveraient même de sortir complètement Colony, dit un intime du club. D’autant qu’ils ont des parts dans Vinci. Mais Colony est venu au PSG pour le Parc, ils ne vont pas céder. » Au-delà du projet technique, l’un des aspects futurs des négociations pourrait porter sur le loyer que le groupement demandera au club, donc au PSG, résidant du Parc. Aujourd’hui, le PSG paie près de 2,5 M€ de loyer annuel à la société d’exploitation (SESE) qui gère le stade de la porte de Saint-Cloud. Vu le prix de la rénovation, ce tarif sera largement supérieur.

Quand devraient commencer les travaux ?
Il faut déjà attendre que le bail emphytéotique soit attribué et validé par le Conseil de Paris. Les travaux (plus de loges, capacité à 45 000 places en tenant compte des nouvelles normes UEFA pour l’Euro 2016) ne commenceront pas avant le début d’année 2012 dans le meilleur des cas. Ce ne sont pas les négociations entre le groupement et la Ville qui empêchent la finalisation du dossier, mais les discussions tardives entre les anciens propriétaires du PSG et les nouveaux. Colony et Vinci sont déjà d’accord avec la Ville sur la durée du bail : soixante ans.



Citation
Le nouveau camp des Loges, l’autre priorité

Actuellement, le club parisien n’est pas propriétaire des (nouveaux) locaux du camp des Loges, à Saint-Germain-en-Laye, inaugurés le 4 novembre 2008. Paris loue cet ensemble 400000 € annuels à la société Yves Cougnaud Locations et en sera définitivement détenteur en 2016 avec la levée de l’option d’achat contre un montant de 1 € symbolique.

A l’arrivée des anciens propriétaires du club en 2006, cette question d’un nouveau centre d’entraînement avait été étudiée. Mais pour différentes raisons, dont l’une financière, Colony Capital et ses associés avaient opté pour une solution intermédiaire. Aujourd’hui, les Qatariens veulent avancer vite, même si le nouveau camp des Loges ne verrait pas le jour avant cinq ans au moins.

Emmanuel Lamy, le maire de Saint-Germain-en-Laye, s’en est inquiété et a récemment dit qu’il souhaitait garder le PSG dans sa ville. C’est ainsi qu’il a déjà rencontré Nasser al-Khelaifi, le président parisien. Lamy a aussi évoqué la situation avec Blanc. Mais rien n’oblige le PSG à installer son centre d’entraînement à Saint-Germain-en-Laye…


leparisien.fr
giovanni pontano
Citation
Paris SG: Leonardo, image en berne ou dur apprentissage du métier?

De Colin DRONIOU (AFP)
PARIS — Arrivé cet été avec une indiscutable aura, le directeur sportif du Paris SG Leonardo a perdu du crédit en laissant le flou s'installer, entre le départ présumé de Kombouaré et l'arrivée supposée d'Ancelotti. A moins qu'il ne s'agisse de l'apprentissage d'un métier difficile.
En gardant plusieurs jours le silence alors que les rumeurs les plus folles circulaient autour du PSG, le Brésilien, sûrement accaparé aussi par la naissance de son fils ce week-end, a vu s'écorner l'image de gendre idéal qu'il entretenait savamment.
A son arrivée, +Leo+ est ce dirigeant classe, toujours bien habillé, et les cheveux dans le vent. Aujourd'hui, les choses ont changé et beaucoup de ceux qui ont accueilli avec enthousiasme l'ex-meneur de jeu flamboyant sont sceptiques sur ses façons de faire.
"Il croit qu'il a la science infuse et il veut tout diriger tout seul, témoigne auprès de l'AFP un ancien cadre resté proche du PSG. Les dirigeants ont agi comme des amateurs".
"Beaucoup de choses pas forcément cohérentes se sont passées la semaine passées", reconnaît-on dans l'entourage du club en précisant que Leonardo a bien fait d'intervenir mardi dans les médias, "même s'il ne répond pas à beaucoup de questions".
Mais son entretien jeudi dernier avec Antoine Kombouaré, lors duquel Leo a reconnu être en contact avec Carlo Ancelotti, a laissé des traces, et le lien semble cependant coupé pour certains au club.
"Maintenant, on sait officiellement que les ennemis sont à l'intérieur", assène ainsi sans ménagement un salarié.
Un ami proche du Brésilien se contente lui de souligner qu'à ce poste exposé "on ne peut pas toujours être propre".
Après cet entretien délicat, Leonardo, préoccupé par son image, a même fait demi-tour lors de sa sortie du Camp des Loges pour ne pas laisser une impression trop désastreuse devant les caméras, et s'est excusé de ne pas souhaiter s'exprimer au volant de sa voiture.
Selon Le Parisien, Leonardo a aussi refusé d'être photographié lundi lors de son entretien avec le quotidien, car il affichait une mauvaise mine.
D'autres proposent pourtant une autre analyse et étendent le champ des responsabilités à d'autres composantes du PSG. Car il ne faut pas oublier que "Leo" n'a que 42 ans et qu'il ne s'était jamais retrouvé seul au front à l'Inter ou au Milan AC.
"Leo est bon pour acheter des joueurs, faire des interviews mais peut-être pas encore dans la gestion au quotidien, explique un représentant d'un groupe de supporters. Paris n'a pas évolué tant que ça et il y a toujours autant d'amateurisme dans le secteur administratif. Il y a plus un vide autour de lui qu'une faute réelle de sa part".
"Une grand partie du délire vient de la presse. Leonardo est la composante essentielle de la reprise du PSG", l'encourage-t-il encore, malgré les groupes de soutien à Kombouaré qui fleurissent sur internet.
"Il y a une petite maladresse, mais est-ce si grave, s'interroge un expert en communication proche du club. Ca traduit la difficulté des dirigeants à prendre en main un club comme Paris et comprendre tous les enjeux. Ils sont là depuis trop peu de temps pour se rendre compte des ego froissés, des risques de telle prise de position, mais ça viendra".
Le même expert estime toutefois que ni le club ni les propriétaires qataris ne sont éclaboussés par ce "micro-épisode" et que Leo n'est "pas fragilisé" auprès des actionnaires. "Ca deviendra difficile seulement si la situation s'éternise", pronostique-t-il.
"Paris, c'est politique. Leo ne pouvait pas arriver et licencier 50 personnes. Il y a des incompétents et il y va étape par étape", conclut ce proche du nouvel homme fort du club, qui estime que toute cette agitation autour de lui est "le cadet de ses soucis".

AFP
HHA
Citation
Les entraînements moins accessibles aux supporteurs

C’est aussi ça, le nouveau PSG. Depuis le début de la saison, les supporteurs souhaitant assister aux entraînements doivent s’armer de patience. Un seul entraînement par semaine est ouvert au public. A titre de comparaison, il n’y en a que deux fermés à Lyon et… zéro à Marseille. Seul Lille a pris les mêmes habitudes que Paris en n’ouvrant le centre d’entraînement de Luchin qu’une fois par semaine.

Là-bas, dès la fin de la séance, joueurs et entraîneur se prêtent au jeu des autographes et des photos. A Paris, le public — entre 50 et 100 personnes hors vacances scolaires — est évacué et doit attendre parfois plus d’une heure devant le parking.

Ces huis clos à répétition ne devaient durer que l’été, les dirigeants expliquant que les structures n’étaient pas adaptées à l’accueil d’un trop large public attiré par ses nouvelles idoles. L’été s’est terminé et les portes sont restées closes. « On ne veut pas se couper du public, affirme-t-on aujourd’hui au club. Mais en n’ouvrant les portes qu’une seule fois par semaine, il est plus facile pour les joueurs de répondre aux attentes. » Les saisons précédentes, certains avaient pris la fâcheuse habitude d’éviter les bains de foule en passant par des portes dérobées. C’est désormais moins souvent le cas.

En restant loin des regards du public et des médias, l’équipe est censée mieux se préparer. « C’est la même chose à Palerme ou en équipe d’Italie, explique Salvatore Sirigu. Parfois, nous avons besoin d’intimité pour travailler au calme. Il ne faut pas y voir de mal. La tranquillité est essentielle. Mais parfois, nous avons aussi besoin de voir les supporteurs. Très souvent, nous nous amusons pendant les entraînements et cela fait plaisir de le montrer au public. »

De l’autre côté de la barrière, le message a du mal à passer. « Les joueurs sont abordables et je ne vois pas en quoi on les gêne quand on les regarde derrière des barrières, souligne Johan, 40 ans. L’an dernier, c’était plus accessible. » D’autres sont moins fatalistes. « Je paie déjà assez cher mes billets et je pensais que cela me donnait le droit de voir un peu plus souvent les joueurs, estime David, 20 ans. C’est franchement exagéré. Tous ces huis clos donnent raison à ceux qui disent que le PSG est coupé des gens. »

Beaucoup regrettent aussi que le camp des Loges ne soit pas plus souvent ouvert le mercredi, jour des enfants. Mais avec la Ligue Europa, il est impossible d’accueillir du public les veilles de match. Fazila, 21 ans, clôt le débat en deux phrases. « Pour une fois, on a une bonne équipe et on ne peut quasiment plus la voir s’entraîner! Le club ne se protège pas de la pression mais se coupe du public… »



Citation
Plus de 40 M€ de déficit en fin de saison

L’ensemble des clubs professionnels devait remettre, au plus tard mercredi, à la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) leur budget réajusté pour cette saison. Les comptes du club parisien seront très largement déficitaires en fin d’exercice 2011-2012. Cette situation s’explique par le massif investissement consenti en matière de recrutement (89 M€).

Avant la vente, Colony Capital avait annoncé un budget de 85 M€. Quelques jours plus tard, Nasser al-Khelaifi, le représentant des nouveaux actionnaires, en avait présenté un nouveau, revu à la hausse avec 100 M€ de recettes et plus de 140 M€ de charges du fait des recrutements, soit plus de 40 M€ de déficit. Pour calculer son budget, le club a misé sur une place dans les trois premiers. Les patrons qatariens espèrent un retour à l’équilibre à moyen terme. L’Olympique lyonnais reste pour sa part sur deux exercices déficitaires d’environ 30 M€ et l’actionnaire de l’OM vient juste de réinjecter 20 M€ dans les caisses du club.


leparisien.fr
Beuzech
Citation
Transfert Pastore : Boindrieux entendu

Philippe Boindrieux, directeur général du Paris-SG, a été entendu vendredi à Palerme par la justice italienne, dans le cadre de l'enquête sur une «extorsion de fonds présumée» de l'agent de Javier Pastore lors du transfert de l'Argentin vers le club de la capitale. «Nous avons seulement signé un contrat d'acquisition du joueur Javier Pastore, a déclaré Philippe Boindrieux devant les médias.S'il y a eu après des échanges d'argent, nous n'en savons rien. En France on travaille seulement avec les clubs et nous avons directement passé un accord avec Palerme».

Le président de Palerme, Maurizio Zamparini, accuse l'agent de Pastore d'avoir empoché environ la moitié des 42 millions d'euros du transfert. Ce dernier a nié en bloc ces accusations. (avec AFP)


Homer
Citation
Sirigu fait déjà l’unanimité

Malgré la découverte d’un nouveau championnat, Salvatore Sirigu s’est déjà imposé comme un élément essentiel. Ses prédécesseurs dans les buts parisiens sont admiratifs.

Méconnu à son arrivée, Salvatore Sirigu, international italien de 24 ans, est considéré aujourd’hui comme l’une des meilleures recrues parisiennes. A plusieurs reprises depuis le début de la saison, contre Rennes (1-1), à Evian (2-2), à Montpellier (0-3) ou encore contre Lyon (2-0), ses arrêts spectaculaires ont permis à Paris de gagner des points.

Cinq de ses prédécesseurs au poste de gardien du PSG — Grégory Coupet (2009-2011), Mickaël Landreau (2006-2009), Jérôme Alonzo (2001-2008), Dominique Casagrande (1998-2001) et Jean-Michel Moutier (1984-1987) — jugent ses prestations.

Coupet : « Une des meilleures affaires de l’été »
« A son arrivée, on lui a collé l’étiquette du pote de Pastore venu pour aider l’Argentin à s’intégrer. Mais aujourd’hui, on sait que c’est un super gardien. Il est très fort sur sa ligne même s’il ne possède pas un très grand rayon d’action dans ses 18 m. Il est très grand et pourtant il va très vite. En travaillant, il peut encore gagner un ou deux mètres dans ses interventions. Mais c’est l’une des meilleures affaires de l’été. Il parle déjà français, ce qui prouve son intelligence et sa classe. »

Landreau : « Décisif à plusieurs reprises »
« Il fait un bon début de saison. Il a un profil atypique avec une formation à l’italienne, beaucoup d’efficacité et une grosse présence sur sa ligne. Il s’est montré décisif à plusieurs reprises. Concernant son adaptation, le fait qu’il soit étranger est un plus. Il a ainsi moins conscience du climat ambiant à Paris. A Palerme, il a déjà évolué dans un club à très forte pression. Il sait donc comment y faire face. »

Alonzo : « Un sens du placement très pointu »
« Je pensais qu’il était bien en dessous de Douchez. Mais je me suis trompé. Il m’a bluffé. Il est impressionnant sur sa ligne et a un sens du placement très pointu. Il est d’ailleurs très rare de le voir réaliser de grosses détentes sur ses arrêts. C’est parce que sur sa ligne, il sait où et comment se placer. Sa principale lacune, ce sont les sorties aériennes. Mais cela vient de sa culture. En Italie, comme les défenseurs centraux jouent très bas, les gardiens ne sortent pas. S’il travaille cela, il peut devenir un très grand gardien. »

Casagrande : « Très fort sur sa ligne »
« Son intégration a été facilitée par la blessure de Douchez puisque, à son arrivée, il n’a pas eu à subir de concurrence. Mais c’est un bon gardien, au style moderne. Vu son gabarit, il est très fort sur sa ligne. En revanche, son jeu au pied est encore perfectible. Et certaines de ses sorties aériennes ont été un peu ratées. Il faut lui laisser du temps pour s’adapter au football français. Il a encore une grande marge de progression. »

Moutier : « Des réflexes impressionnants »
« Il est excellent sur sa ligne, très vif, très agile, avec des réflexes impressionnants. Mais régner sur sa surface, ce n’est pas son fort. Il a encore du mal à juger les trajectoires des balles. Et à cause de la langue certainement, la communication avec ses défenseurs laisse encore à désirer. Avec le temps, il gommera ce défaut. Il dégage une confiance et une sérénité en lui, y compris lorsque sa responsabilité sur des buts est engagée. Ce qui prouve que mentalement il est fort. »


Citation
Jallet : « Kombouaré est blindé »

Invité à réagir sur le dossier Ancelotti, éventuel successeur de Kombouaré, Christophe Jallet a laissé transparaître hier en conférence de presse une certaine part d’incompréhension. « Je ne sais pas ce que les dirigeants du club veulent faire du PSG et j’ignore dans quelle direction ils veulent aller, a-t-il répondu.

Leonardo prend aussi des contacts avec d’autres joueurs et il ne faut pas s’en préoccuper. Pour le coach, c’est la même chose. De toute façon, il est blindé. » Sans le dire explicitement, il laisse tout de même entendre que l’épisode a laissé des traces dans le vestiaire : « Il faut faire abstraction du contexte même si ce n’est pas facile en ce moment. »


Le Parisien

Citation
Jallet : «Kombouaré est blindé»

Avant PSG-Nancy, dimanche, Christophe Jallet défend son entraîneur dont le poste est menacé. Une situation qui rappelle quelque chose à Lolo Fournier...

Après le soutien apporté par Jérémy Ménez à Antoine Kombouaré lors du récent rassemblement des Bleus, son coéquipier du Paris-SG Christophe Jallet a pris à son tour la défense du coach parisien, alors que l'avenir de celui-ci sur le banc est incertain, malgré les propros rassurants de Leonardo, le directeur sportif, dans L'Equipe de mardi dernier. «Leonardo est passé, mais on n'a pas eu de réunion spéciale, a expliqué le défenseur vendredi en conférence de presse avant le match PSG-Nancy, dimanche au Parc des Princes (21h00). On est sur une dynamique et cela ne servirait à rien de la briser. Il (Kombouaré) est blindé. Il nous a dit qu'il était là, qu'il avait envie de bosser et de porter le groupe au plus haut. Cela permet à tout le monde de savoir où on en est. Vous voulez lui reprocher quoi de toute façon ? Ce serait mentir que de dire qu'il ne fait pas du bon boulot, puisque les résultats sont là, et c'est ce que l'on demande à un entraîneur.»

Fournier se souvient...

Antoine Kombouaré a reçu également le soutien de Laurent Fournier. L'entraîneur de l'AJ Auxerre est aussi l'un de ses prédécesseurs sur le banc du club de la capitale. «Antoine est premier avec trois points d'avance, il a les résultats et le public avec lui, a-t-il, vendredi. J'ai l'impression qu'on cherche des histoires où il n'y en a pas.» La situation du technicien kanak n'est pas sans lui rappeler sa propre expérience à Paris, d'où il avait été débarqué en 2005 alors que le PSG était 6e, à un point de la 2e place.

«Déjà, à l'époque, mon sort était scellé d'avance, s'est souvenu Fournier. Des fois, c'est plus facile comme ça, parce que quoi qu'il arrive on sait qu'on va passer à la casserole, ça donne une grosse motivation. En tout cas, je le soutiens à 300 %.» Kombouaré avait déjà reçu le soutien de plusieurs de ses collègues entraîneurs, dont celui de Jean Fernandez, le coach de Nancy, son adversaire de dimanche.

L'Equipe.fr

Citation
PSG: Boindrieux entendu par la justice italienne

Philippe Boindrieux, directeur général adjoint du PSG, a été entendu hier au tribunal de Palerme (Italie) en qualité de «témoin» dans le cadre de l’enquête sur une « tentative d’extorsion de fonds» présumée de l’agent de Javier Pastore lors du transfert de l’Argentin vers le club parisien.

Le président de Palerme, Maurizio Zamparini, accuserait l’agent de Pastore, Marcelo Simonian, d’avoir réclamé environ la moitié des 42 millions d’euros du transfert, au lieu des 17 millions prévus par un contrat liant les deux hommes. Côté parisien, on se dit «très serein». «Je ne connais absolument rien sur le fond du problème entre Palerme et Simonian et je ne veux rien savoir», nous a déclaré Philippe Boindrieux, joint hier soir par téléphone. «La seule chose dont je suis sûr, c’est que le PSG a passé directement un accord avec Palerme. Le nom de Simonian ne figure sur aucun contrat». Si Leonardo a mené les négociations avec Palerme et le représentant de Javier Pastore, Boindrieux a été chargé de la rédaction du contrat de transfert entre les deux clubs ainsi que du contrat de travail de Javier Pastore. L’audition du directeur général adjoint du PSG intervient un mois après celles de Leonardo et Pastore, également entendus dans cette affaire

Le Parisien
girlinlove
Citation
Kombouaré : « Je suis blindé »

Fier de son bilan à la tête du PSG, l’entraîneur parisien assure être lucide sur sa situation alors qu’un départ est évoqué. Avant la réception de Nancy ce dimanche à l’occasion de la 14e journée de L1, le Kanak ne s’imagine pas ailleurs que sur le banc du PSG.

Propos recueillis par Loïc Briley | rmcsport.fr | 19/11/2011

Antoine Kombouaré, avec la rencontre entre Leonardo et Carlo Ancelotti, il a beaucoup été question de votre départ durant la trêve internationale…

J’avais dit que je ne parlerai plus de mon avenir mais il revient sur la table avec cet épisode. Je n’ai jamais imaginé un seul instant ne plus être l’entraîneur du PSG. Chiffres à l’appui, j’ai le sentiment qu’on fait du bon travail. On est premiers de Ligue 1. Quoi qu’on dise, on a la meilleure défense (11 buts encaissés, ndlr) et la deuxième meilleure attaque (26 buts, ndlr). On fait un début de championnat fantastique.

Le match nul à Bordeaux (1-1) n’a pas plus aux Qatariens…

Les techniciens, et moi le premier, on n’était pas content. On sortait d’une série de sept matches en 21 jours. Les joueurs ne sont pas habitués à jouer tous les trois jours. Gameiro jouait un match par semaine (à Lorient, ndlr). Ménez jouait un match sur trois à la Roma. Pastore a avoué lui-même qu’il n’était pas habitué à jouer tous les trois jours. On a jugé l’équipe sur ce match. On a pris un bon point. On n’a pas produit le meilleur jeu. On est conscient qu’on a encore des progrès à faire. Mais après 13 journées, on prend 30 points sur 39. Jamais le club n’a eu un tel bilan. C’est une fierté pour tous ceux qui s’investissent à fond pour obtenir des bons résultats. Je ne suis pas maître de tout ce qui se passe au club. Mais pour ce qui est des techniciens, on est content de notre travail.

Avez-vous été touché par l’élan de solidarité de la part des entraîneurs de L1 ?

Je n’attendais rien parce qu’on connaît tous le métier. Ça fait plaisir. La règle, on la connaît. Le foot évolue. Tout est possible. Mon avantage est que je sais à quoi m’en tenir depuis le début. Ce qui s’est passé cette semaine, c’est la façon de fonctionner du club aujourd’hui. On est toujours en train d’anticiper. C’est tout à fait normal. J’ai prévenu les joueurs. L’idée est d’amener les meilleurs éléments, de faire progresser le club, d’aller en Ligue des champions, de gagner des titres. Il y a forcément une concurrence plus importante. C’est valable aussi pour l’entraîneur.

« Avec Leonardo, la discussion a été parfois mouvementée »

Avez-vous été blessé ? La rencontre entre Leonardo et Ancelotti n’est-elle pas un désaveu pour vous ?


Pas du tout ! Depuis le début, je sais où j’en suis, que ce soit dans mon travail ou avec les personnes qui dirigent le club. Il n’y a donc aucun souci. Je suis blindé. Je sais depuis le début que je dois rester concentré sur mon travail. C’est grâce à cela qu’on peut faire progresser le club et gagner des matches. Le reste ne me concerne pas. Je sais ce qui peut se passer au club.

Vous avez discuté avec Leonardo…

Oui, il y a eu une discussion. Elle a parfois été mouvementée. Ce qui s’est dit nous regarde. Cela reste entre lui et moi.

Peut-on faire du bon travail dans un tel contexte ?

La preuve ! C’est comme ça depuis le début de la saison ! Je ne me plains pas. J’ai dit aux joueurs de rester concentrés sur leur travail. On ne se cherche pas d’excuses et on avance. Si ça s’arrête demain, c’est la vie. On est en train de franchir un palier. J’ai envie de m’inscrire fortement dans le futur. Je ne vais pas lâcher.

On dit que votre image n’est pas aussi « sexy » que celle de Carlo Ancelotti…

Mais Ancelotti a tout gagné ! Son palmarès parle pour lui. Quand je gagnerai la Ligue des champions, on dira que je suis meilleur qu’un autre entraîneur. En tout cas sur le papier.


RMC.fr
HHA
Citation
Un match pour donner de l’air à Kombouaré

En août, alors que son remplacement n’était qu’une rumeur, Antoine Kombouaré avait prévenu : à chaque question sur son avenir, il quitterait les conférences de presse. Mais hier, avant Nancy, il n’a pu y couper après la rencontre entre Leonardo, Nasser al-Khelaifi et Carlo Ancelotti, l’entraîneur italien, le 8 novembre. « C’est vrai que j’avais dit que je ne parlerai plus de mon avenir, souffle le Kanak.
On en discute à nouveau parce qu’il y a eu cet épisode. » Détendu, Kombouaré n’a rien éludé. Il faut dire qu’il avait quelques messages à passer à sa direction alors que le PSG peut ce soir reprendre 3 points d’avance sur Montpellier et se mettre à 8 longueurs de Lille et Rennes.

Fier de son bilan.
« Jamais je n’ai imaginé un seul instant ne plus être l’entraîneur du PSG, confie Kombouaré. J’ai le sentiment, chiffres à l’appui, qu’on fait du très bon travail. On est premiers de la Ligue 1, avec la meilleure défense, la deuxième meilleure attaque. Après le nul à Bordeaux, on n’était pas contents. Ceux qui suivent notre parcours savent que l’on sortait d’une série de sept matchs en vingt et un jours. Gameiro, la saison dernière, en disputait un par semaine, Ménez un sur trois à Rome, Pastore l’a dit aussi. On a jugé l’équipe sur ce match. On n’a pas produit le meilleur jeu. On a pris 30 points sur 39, c’est un bilan que le PSG n’avait jamais réussi. C’est une fierté pour tous. » C’est clair et cela s’adresse à Leonardo, sur le mode : dis-moi ce que tu peux me reprocher?

Pas de maîtrise sur son avenir. « Depuis le début, je sais où j’en suis avec les dirigeants. Je suis blindé. Je l’ai dit, ce n’est pas venu de la bouche de Leonardo : normalement, je n’étais pas supposé être là. Je m’attendais à ce qu’il y ait changement. Ils ont décidé de me garder et ils m’ont dit que je continuerai à travailler en fonction des résultats. Le club est premier. Je ne maîtrise pas le reste. » Le coach parisien, expert en communication, retranche sa personne du projet mirifique monté par les Qatariens. Même intention quand il évoque le monstre Ancelotti : « L’image? Ne jouez pas les hypocrites : Ancelotti a tout gagné, son palmarès parle pour lui. Moi, demain, quand je gagnerai la Ligue des champions, on dira que je suis meilleur qu’un autre. »

Discussion animée avec Leonardo
. « Il y a eu une discussion, qui a été parfois mouvementée, mais ce qui s’est dit nous regarde. La relation ne peut pas changer parce que je sais à qui j’ai affaire. On s’est parlé pour la première fois à Londres lors du tournoi Emirates. On a posé les bases. Je mesure la chance que j’ai aujourd’hui : c’est un projet fantastique avec des moyens fantastiques. J’ai envie de m’inscrire fortement dans le futur. Je ne vais pas lâcher. Mais c’est leur argent, leur club, ils font ce qu’ils veulent. »

Nancy, danger
. « Cette quinzaine n’a pas été facile. Il a fallu protéger les joueurs, les remettre dans le coup. Nancy va bien entendu vouloir profiter du remue-ménage chez nous pour créer la surprise. » Si Paris ne gagne pas ce soir, Kombouaré propose une piste pour dénicher les responsables. Suivez son regard.


leparisien.fr
HHA
Citation
Kombouaré : «Je sais où j'en suis»

Il avait promis qu'il n'en reparlerait plus en conférence de presse. Raté. La récente entrevue entre Leonardo et Carlo Ancelotti, forcément, a nourri le feu des questions samedi au siège du club. Alors, son avenir, Antoine Kombouaré a encore dû l'évoquer. Fermement. Posément. «Ça revient sur la table et on en rediscute parce qu'il y a eu cet épisode. Que ce soit très clair : jamais je n'ai imaginé ne plus être l'entraîneur du PSG. J'ai l'impression qu'on fait du très bon travail, on est premiers de la Ligue 1, on a la meilleure défense et la 2e meilleure attaque du championnat.» Effectivement, voilà bien des raisons suffisantes pour que le technicien kanak n'y pense pas en se rasant. Mais à Paris, cette saison ...

A Paris cette saison, sous l'impulsion des gazodollars qataris, on vise toujours plus haut. «Depuis le début, je sais à quoi m'en tenir, a répliqué Kombouaré. Ils ont décidé de me garder. J'ai envie de m'inscrire dans le futur mais au-dessus, il y a des gens qui décident, c'est leur argent, leur club ... Depuis le début, je sais où j'en suis. Je suis blindé, je sais qu'il faut que je reste concentré sur mon travail. Le reste ne me concerne pas. (...) On est conscients des progrès à effectuer mais quand on fait le bilan, sur 13 matches de championnat, on a pris 30 points sur 39, a-t-il ajouté. C'est un bilan que le club n'avait jamais fait et c'est une fierté. Je ne suis pas maître de tout ce qui se passe au club mais on (le staff, ndlr) est content de notre travail.»

Il va falloir qu'il en soit très content, dimanche, contre Nancy. Il ne faudra pas se contenter de gagner, il faudra aussi séduire. Faire mieux que ce nul étriqué, lors de la dernière journée à Bordeaux (1-1), sous les yeux ennuyés de Nasser Al-Khelaifi. Pour autant, la pression ne sera pas excessive sur les épaules d'Antoine Kombouaré. D'une, le timing ne paraît guère approprié pour changer de coach. Dans une semaine, le PSG se déplace en effet à Marseille, un temps fort médiatique de la saison de L1, et il serait bien imprudent de mettre en péril l'équilibre de l'équipe. De deux, l'entraîneur parisien est toujours soutenu par son vestiaire. Après Blaise Matuidi, Jérémy Menez, Christophe Jallet a exprimé, cette semaine, son incompréhension quant aux menaces pesant sur Kombouaré. Mieux que des paroles, les joueurs de la capitale ont une belle occasion de le soutenir face à des Nancéiens relégables. Par le jeu, tout simplement


lequipe.fr
HHA
Citation
Paris à l'arrêt

Au sortir d'une quinzaine particulièrement mouvementée, Antoine Kombouaré était bien ce dimanche soir sur le banc du Paris-SG contre Nancy. Le sera-t-il le week-end prochain au Vélodrome ? Normalement oui, mais pas sûr. Car ses joueurs ne lui ont pas rendu un grand service en s'inclinant ce dimanche au Parc des Princes face à un relégable, surtout après le nul à Bordeaux (1-1) qui a mis le feu aux poudres. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Nancy est venu s'imposer à Paris (1-0) alors que les Lorrains auraient signé sans rechigner pour un nul au coup d'envoi. Nancy, avant-dernier avant ce match. Nancy, auteur seulement de deux victoires en treize journées. Nancy, la plus mauvaise attaque du Championnat. Et oui, il fallait se pincer pour le croire. Après Lorient et Dijon en Coupe de la Ligue, Paris a connu son troisième couac de la saison, et sa première place ne tient plus qu'à un fil, à une différence de buts légèrement meilleure que Montpellier (+14 contre +13...).

Au départ, la confrontation s'annonçait déséquilibrée. Mais Nancy avait prévu le coup. Pour percer la muraille lorraine, il fallait au PSG une montagne d'imagination et une infinie patience. Car Jean Fernandez, l'architecte en chef d'une ASNL très prudente, est venu au Parc accompagné d'un 5-4-1 pour le moins défensif. L'imagination, Paris l'a eue d'entrée avec pas moins de trois occasions nettes en cinq minutes. Matuidi (2e), Gameiro (4er) et Nene (5e) ont donné des sueurs froides à Ndy Assembe, le portier nancéien, qui a tout de suite compris que c'était une soirée à endosser soit l'habit du héros, soit celui de martyr. Il a revêtu le premier. La patience, les Parisiens ont appris à la manier, à la faveur d'interminables mouvements collectifs finalement vains, car teintés d'un individualisme exacerbé.

Pendant que Paris tissait sa toile, Nancy n'est pas resté regroupé derrière les bras croisés. La formation lorraine savait qu'elle avait un bon coup à jouer en contre, que des espaces se libèreraient très vite. Et Sirigu s'est lui aussi employé en première période à "boxer" trois ballons chauds devant Lemaître (6e, 41e) et Calvé (14e). Après la pause, le colosse parisien est tombé. Le PSG s'est fait surprendre par un but de Jean Calvé (49e), un ressuscité. Douché, ce faible PSG a ensuite mis longtemps à réagir. Et il s'en est même fallu d'un rien pour que Nancy ne double la mise sur une tête d'André Luiz, que Sirigu a écartée d'une claquette somptueuse (67e). Paris n'était pas dans un bon soir. Même à bout portant, rien ne voulait rentrer. Bodmer (70e et 82e) et Gameiro, sur la transversale (78e), ont été maudits. Une sale soirée pour Paris, qui a bien mal préparé son choc à Marseille. De quoi donner quelques insomnies à Kombouaré.


lequipe.fr
HHA
Citation
Paris prend un vrai coup derrière la tête

La situation d’Antoine Kombouaré se complique ce matin. A une semaine du clasico à Marseille — une rencontre qui n’est jamais comme les autres et qui fait fi du classement des deux équipes parce qu’elle ne récompense pas toujours le meilleur —, la deuxième défaite de la saison de son équipe à domicile jette un nouveau voile sur son avenir.

Dans nos colonnes mardi dernier, Leonardo ne lui a pas délivré de blanc-seing évitant soigneusement de le confirmer jusqu’au terme du championnat. L’entraîneur parisien peut sauter à tout moment et un deuxième revers d’affilée, surtout dans le symbolique Vélodrome, pourrait prendre des allures de marche funèbre à son endroit. Pour tout de suite ou à la trêve hivernale.
Hier, le directeur sportif brésilien a tenu à rassurer son monde : « Il n’y a aucun problème. On reste premiers. Les dix jours de la trêve ont fait plus parler à l’extérieur qu’à l’intérieur du club. Les joueurs et l’entraîneur connaissent la situation. Tout est clair. Rien n’a changé. Antoine a la pleine confiance de tout le club. Depuis quatre mois, il y a eu beaucoup de choses positives. Il n’y a aucun problème. Antoine reste l’entraîneur. On attend tout de suite une bonne réaction à Marseille. »
Ce n’est pas ce PSG - Nancy qui fera changer d’avis Leonardo. Car après le pensum de Bordeaux, Paris s’est offert une nouvelle sortie ratée contre un adversaire qui n’avait pas gagné un match cette saison à l’extérieur, où l’absence de jeu a concurrencé la pénurie de talents techniques.
Pastore marchait, Gameiro errait, Ménez (suspendu) manquait. Seul Nene a tenté. Et tout le monde s’est un peu réveillé après le but sublime de Calvé pour Nancy. « Je crois que l’on aurait pu jouer quatre heures sans marquer », souffle Kombouaré, qui ajoute : « Les joueurs ont tout fait pour au moins ne pas perdre. On a fait un meilleur match que Nancy. »
Mais même avec cinq points d’avance sur Lille au classement, le PSG n’est plus sûr de rien. Ces deux derniers mauvais matchs dessinent peut-être une tendance, comme si Paris s’était vu trop beau. « En termes de résultats mais pas de jeu, veut croire Kombouaré. On a bien joué contre Nancy, bien défendu et manqué d’agressivité. » L’entraîneur parisien développe une analyse singulière car son PSG patine sérieusement depuis au moins deux rencontres. A sa décharge, on ne pourra pas s’empêcher de penser, après la séquence Leonardo-Ancelotti de la trêve internationale, que ce club reste le spécialiste mondial de la création d’embrouilles. Cela a forcément joué. « Oui, inconsciemment », reconnaît Kombouaré. Il ne faudrait pas tout gâcher dans une saison qui semblait bien partie.



Citation
Salvatore Sirigu a limité la casse

6,5 SIRIGU. L’Italien commence par un joli réflexe pour écarter une frappe de Lemaître (6e). S’il ne peut pas grand-chose sur le but nancéien, il claque magnifiquement sur sa barre une tête d’Andre Luiz (67e).
4,5 CEARÁ. Il n’a pas eu à trop s’employer dans son couloir mais n’a pas usé de sa relative liberté d’action pour aider ses attaquants. Averti (67e) et remplacé par l’attaquant ERDING (69e), auteur d’une bonne reprise de la tête (70e).
5 BISEVAC. Titulaire surprise en défense centrale, le Serbe n’a pas pleinement justifié la confiance de son entraîneur. S’il a coupé quelques ballons, il a aussi étalé un déchet technique agaçant sur quelques passes faciles.
6,5 SAKHO. Avec lui, le très costaud semble devenir la norme. Le capitaine parisien n’a pas négligé la moindre intervention même s’il se laisse devancer de la tête par Andre Luiz (67e). Sa progression est patente.
4,5 ARMAND. Une première période sans anicroche pour le latéral gauche parisien. Mais sur le centre de Karaboué à l’origine du but nancéien, il va au pressing en marchant (49e). Remplacé par l’Ivoirien TIÉNÉ (84e).
5,5 MATUIDI. Une frappe d’entrée (2e) donne le ton de son envie de jouer après sept semaines d’inactivité. Il récupère avec intelligence de nombreux ballons et les relance dans la seconde. Indispensable au milieu parisien même s’il a souffert en fin de match. Averti (12e).
3 BODMER. Une première mi-temps proche de la transparence. Et sa lenteur sur le but de Calvé (49e) ressemble à une faute professionnelle. Avec son bagage technique, son influence sur le jeu doit être beaucoup plus importante. Il rate une grosse occasion (80e) et cède sa place sous les sifflets à BAHEBECK (82e).
5 JALLET. Certes, il perd beaucoup de ballons et ne sera jamais classé dans la catégorie des artistes parisiens. Mais son enthousiasme et sa combativité rehaussent sa prestation. Certains pourraient s’inspirer de son engagement mental.
3,5 PASTORE. Quelques talonnades sans danger, de l’agacement, un manque de hargne. L’Argentin n’avait pas digéré ses matchs en Amérique du Sud la semaine passée. Sur son slalom dans la surface, il lui manquait trop de force (76e).
6 NENE. Un début de match volontaire durant lequel il se rend très disponible. Puis une éclipse en seconde période où il a perdu beaucoup de ballons et multiplié les gestes superflus. Meilleur sur la fin.
3 GAMEIRO. Il commence par un coup de tête au-dessus (4e) avant, lui aussi, d’éteindre la lumière. Pastore et Nene ont toujours beaucoup de mal à le trouver. Maladroit, il frappe la barre de près (78e).

À NANCY, la solidité d’Andre Luiz et du gardien Ndy Assembé a rassuré tout le monde.
L’ARBITRE, M. Gautier (note 4), a parfois manqué de psychologie.



Citation
« Je ne vois pas pourquoi il faudrait changer d’entraîneur »

Comment expliquer ce revers ?
BLAISE MATUIDI. Nancy était bien regroupé et nous n’avons pas su faire ce qu’il fallait pour se créer des occasions. Il a fallu qu’on encaisse un but pour réagir mais c’était déjà trop tard. Après ce but, j’ai quand même vu de bonnes choses. Toutes les équipes viennent au Parc pour défendre. Il faudra travailler sur ce chantier car ce genre de situation va se reproduire.

Le contexte de ces dix derniers jours vous a-t-il perturbé ?
Non, car on sait que ce sont des choses qui arriveront encore à l’avenir. Seul le terrain nous importe.

Cette défaite vous remet-elle les pieds sur terre avant le déplacement à Marseille ?
C’est un grand mot de dire « pieds sur terre ». Ilme semble que nous les avons déjà depuis le début de saison. Face à l’OM, il n’y aura pas besoin de motivation. C’est un match à part. Et le classement ne signifie rien. L’OM est une équipe de Ligue des champions. Et un OM- PSG est un match que tout joueur rêve de disputer.

Antoine Kombouaré reste-t-il l’homme de la situation ?
Evidemment. Mais nous, on doit se concentrer sur le jeu. Il y a des dirigeants qui doivent faire ce qu’ils ont à faire. Ce n’est pas l’affaire des joueurs. Nous, on a toujours bien travaillé avec le coach et les résultats sont là. Sauf contre Nancy bien sûr…On est quand même coleaders du championnat et je ne vois pas pourquoi il faudrait changer d’entraîneur.


leparisien.fr
girlinlove
Citation
Kombouaré est maintenu

Leonardo a assuré que l’entraîneur parisien demeurerait à la tête de l’équipe en dépit de la défaite face à Nancy.

Nancy s’est offert hier sa première victoire de la saison à l’extérieur, face au Paris-SG, qui demeure leader de la L 1, mais voit Montpellier recoller au classement. Leonardo, le directeur sportif brésilien, a garanti que la question de l’avenir d’Antoine Kombouaré n’était pas d’actualité.

CEUX QUI CRAIGNAIENT voir le PSG s’envoler dans le Championnat à l’issue de la quatorzième journée doivent être rassurés ce matin, Antoine Kombouaré un peu moins. La défaite concédée face à Nancy, avant-dernier avant le coup d’envoi, risque de raviver quelques débats cette semaine sur la situation instable de l’entraîneur parisien. Son équipe a perdu une rencontre qu’elle aurait dû remporter quinze fois, face à un bloc de neuf défenseurs qu’elle n’a jamais su déséquilibrer, à l’exception d’un tir sur la barre de Gameiro (79e) et d’un autre de Bodmer à bout portant (82e). Ce matin, le PSG est toujours leader du Championnat, avec une avance confortable sur Lille (5 points), Lyon (7 points) et Marseille (12 points) mais il voit Montpellier lui partager la première place.

Que reprocher à Kombouaré sur le scénario du match d’hier ? D’avoir demandé à ses joueurs de multiplier les talonnades, comme ce fut le cas pendant le premier quart d’heure ? Pas son genre. D’avoir aligné Pastore fatigué par son voyage en Amérique latine ? Il n’avait pas d’autre solution. D’avoir manqué d’ambition au cours de la rencontre ? Il l’a terminée avec cinq attaquants.

Seulement, il y avait un peu trop de suffisance dans l’attitude de ses joueurs à l’heure d’affronter une équipe qui n’avait pris, jusqu’alors, qu’un seul point à l’extérieur et qui était clairement venue chez le leader avec l’intention d’en récolter un deuxième. Finalement, elle en a pris trois et sort de la zone de relégation. Neuf Nancéiens ont défendu leur but avec pugnacité, et un dixième, Moukandjo, avait pour rôle de conserver le ballon entre Sakho et Bisevac, pour faire remonter le bloc en contre. Il ne s’en est pas trop mal sorti. À l’arrivée, c’est Nancy qui, pendant les soixante-dix premières minutes, s’est créé les trois occasions les plus dangereuses, par Lemaître (6e), André Luiz (67e) et surtout Calvé, dont la frappe enveloppée a surpris Sirigu (0-1, 49e).

Ndy Assembé décisif

Avec ce succès au Parc des Princes, le deuxième cette saison d’une équipe visiteuse après Lorient (1-0, le 6 août), Nancy souffle. Et Paris replonge dans un tourbillon de questions autour de l’avenir de Kombouaré, que la visite de Carlo Ancelotti à Leonardo, au début du mois, a réveillé. Après le match nul concédé à Bordeaux (1-1, le 6 novembre), les propriétaires qatariens du PSG et son directeur sportif brésilien semblaient déterminés à se séparer de leur entraîneur. Hier, Nasser al-Khelaïfi, le président du conseil d’administration, était absent mais Leonardo, qui a quitté son siège cinq minutes avant la fin de la rencontre, était là. Pas sûr qu’il ait changé d’avis. Il a vu une équipe qui s’est peut-être perdue, dans un premier temps, dans une volonté d’assurer le spectacle au détriment de l’efficacité. Il a ensuite vu une vraie volonté d’aller vers l’avant, mais avec un temps de retard, à l’image du contrôle de Jallet qui s’est fait subtiliser le ballon par Lemaître au moment d’armer (56e) ou cette frappe de Bodmer repoussée par Ndy Assembé (82e).

Si, ce matin, Antoine Kombouaré est toujours en poste, c’est autant grâce à ses résultats qu’au fait que Leonardo ne s’est toujours pas entendu avec un autre technicien. À une semaine du déplacement à Marseille, Leonardo a assuré que le Kanak serait toujours l’entraîneur du PSG, que « cette défaite ne changeait rien » , même si la situation de ce dernier n’est pas renforcée. Mais en l’absence de solution ficelée, Paris ne peut pas non plus se permettre de prendre une décision hâtive. Elle mettrait en péril le résultat d’une prochaine rencontre qui dessine un premier virage dans la saison parisienne.

DAMIEN DEGORRE


Citation
Il n’y peut rien

HIER SOIR, Leonardo a confirmé Antoine Kombouaré à son poste. Le directeur sportif parisien est-il pour autant convaincu par le technicien kanak ? Sans doute pas. Il semblerait simplement qu’il n’a pas d’autres solutions pour l’instant. Que se passerait-il s’il en trouvait une subitement ? Se séparer de Kombouaré serait une erreur sportive et stratégique. Parce que son entraîneur, en dépit de cette défaite face à Nancy, reste toujours leader du Championnat et parce qu’il ne peut pas tout assumer.

Depuis cet été, il a dû composer avec un effectif remanié à 50 %, des recrues régulièrement convoquées avec leur sélection, à court de préparation ou qui se blessent. Le meilleur exemple est sans doute Javier Pastore. Hier, l’Argentin n’a pas pesé. Mais il sortait d’une semaine harassante avec sa sélection face à la Bolivie (1-1) et la Colombie (2-1 pour l’Argentine). Et cela, Kombouaré n’y peut vraiment rien.

ALEXANDRE CHAMORET


Citation
Luyindula convoqué demain

LE PSG, qui a mis à pied Peguy Luyindula à titre conservatoire, le 14 novembre, l’a convoqué pour un entretien préalable de licenciement, demain. Mis à l’écart par l’entraîneur parisien, Antoine Kombouaré, depuis l’été dernier, l’attaquant (32 ans, sous contrat jusqu’en 2012) avait saisi la commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP) pour obtenir sa réintégration au sein du groupe professionnel.

La LFP lui avait donné raison le 10 novembre. Mais Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du club de la capitale, a répliqué par une procédure de licenciement. L’ancien Lyonnais attend cet entretien avant d’envisager de contre-attaquer devant le conseil des prud’hommes. – A. C.

MORT D’UN SUPPORTER AVANT LE MATCH. – Hier soir, un homme âgé de cinquante-huit ans venu assister à Paris-SG - Nancy est mort à proximité du Parc des Princes, environ deux heures avant le début de la rencontre. Il aurait été victime d’un arrêt cardiaque. Les secours sont intervenus mais n’ont pas pu le réanimer. – A. C.


Citation
LES JOUEURS

Calvé, quelle histoire !


L’HOMME CLÉ

CALVÉ, NANCY (7). – Indésirable durant de longs mois à Nancy, prêté à Lorient (janvier-juin 2009), à Grenoble (2009-2010) puis à Sheffield United (2010-avril 2011, D 2 anglaise), le latéral droit, titulaire pour la deuxième fois cette saison, s’est montré décisif sur sa seule opportunité. Bien placé à 20 mètres, il a profité d’une passe en retrait de Karaboué pour placer une belle frappe enroulée qui a laissé Sirigu sans réaction (1-0, 49e). Son premier but en Ligue 1, synonyme de la victoire.

ILS ONT ASSURÉ

NENE (6), très actif, a multiplié les débordements et les centres. Le Brésilien échoue de peu sur une frappe des 20 mètres (82e). SAKHO (6), jamais pris en défaut, a confirmé sa montée en puissance. Pour son retour, BISEVAC (6) a joué sobre mais efficace. Le gardien nancéien NDY ASSEMBÉ (7) était protégé par une défense à cinq mais il a effectué un double arrêt somptueux face à Nene et Bodmer (82e). La défense renforcée de Nancy ANDRÉ LUIZ (6) – LOTIES (6) a tenu la baraque. LEMAÎTRE (6) a bien pris son couloir. Il a aussi été l’auteur d’une frappe sèche détournée par Sirigu (6e) et a subtilisé un ballon brûlant à Jallet dans la surface (56e). Isolé en pointe, MOUKANDJO (6) a fait ce qu’il a pu et l’a plutôt bien fait. Il a joué les appuis et pesé.

ILS ONT DÉÇU


BODMER (4) est apparu un ton en dessous, avec un déchet inhabituel. Son temps de réaction pour gêner Calvé sur son but a été trop long. Et le milieu a manqué l’égalisation, à bout portant (82e). PASTORE (4) a manqué de présence et de finition sur ses tirs. À sa décharge, l’international argentin, en Amérique du Sud la semaine dernière avec sa sélection, n’avait repris l’entraînement que vendredi. GAMEIRO (4) s’est employé, mais il a manqué l’égalisation sur une tentative repoussée par la barre (79e). Ses appels ont parfois manqué de lisibilité. Côté Nancy, SAMI (4) n’est pas toujours apparu très sûr.

ALEXANDRE CHAMORET


Citation
JEAN FERNANDEZ, l’entraîneur de Nancy, expliquait la performance lorraine par la rigueur défensive de ses joueurs.

« Hyper concentrés et déterminés »


« COMMENT aviez-vous préparé ce match ?

– On savait qu’il fallait faire preuve d’un maximum de concentration et qu’on soit présents dans les duels. On a réussi à bien le faire en première période, mais on a alors manqué un peu de lucidité dans l’utilisation du ballon.

– À la pause, avez-vous senti qu’un exploit était possible ?

– Oui, j’ai alors dit à mes joueurs qu’il fallait être juste un peu plus lucides. On a marqué ce but d’entrée, par Calvé (49e). Ensuite, on a même eu une balle de 2-0, puis logiquement, on a beaucoup subi. On alors eu pas mal de réussite, notre gardien a sorti deux ou trois super arrêts, mais on su garder notre organisation et rester hyper concentrés et déterminés.

– Vous venez de gagner trois de vos quatre derniers matches et vous n’êtes plus relégables…

– C’est avant tout dû à notre changement d’organisation. On est passés en 5-4-1 en phase défensive, car il fallait absolument repartir sur cette base. On avait beaucoup souffert en début de saison, on a une équipe très jeune. Ces trois points nous font énormément de bien.

– Comment avez-vous trouvé les Parisiens ?

– Je ne m’inquiète pas pour eux. Ils ont un très gros potentiel. Ils ont tout pour réussir une très grosse saison et être champions. Il y a toujours des moments dans une saison où on a un peu moins de réussite. Cela a été le cas pour eux ce soir, même si on y est un peu pour quelque chose.

LUC HAGÈGE


Citation
Antoine KOMBOUARÉ (entraîneur du PSG): « C’est une énorme frustration. Je suis très déçu pour mes joueurs. On a manqué de finition et d’efficacité. On a eu un peu de maladresse également dans la surface. Il y avait toujours un pied à Nancy pour nous empêcher de marquer. On est tombés sur un double verrou défensif et ils ont joué un super coup. Ils n’ont pas eu beaucoup d’occasions, mais ils marquent sur un super but, en plus, et le foot c’est l’efficacité. Nous, on n’a pas trouvé la solution. Je crois qu’on aurait encore pu jouer trois ou quatre heures et on n’aurait pas marqué. Il y a des soirs comme ça. Pastore a été à l’image de l’équipe, en dents de scie, mais c’est souvent le souci après les trêves. On a manqué de rythme. Je suis déçu du résultat, mais pas de la manière. Il y a eu beaucoup de situations, de jeu à deux, à trois. Il y a peut-être un ralentissement en termes de résultats depuis Bordeaux (1-1, le 6 novembre), mais pas dans le jeu. J’ai aimé le visage de mon équipe, même si on a manqué d’agressivité sur le plan sportif. Non, je ne pense pas que les joueurs aient été perturbés par les agitations de cette semaine. En tout cas consciemment. » – A.C.

NENE (Paris-SG, au micro de Canal +): « C’est vraiment difficile. On n’est pas fiers, c’est un match qu’on devait gagner. Ils ont bien défendu avec un bloc solide. On a tout essayé mais il ne faut pas baisser la tête et continuer à travailler. La saison est longue.»

Leonardo : « Kombouaré bénéficie d’une totale confiance »

LEONARDO (directeur sportif du Paris-SG) :
« C’est notre deuxième défaite, encore à domicile, mais on reste leaders. On a une semaine très importante devant nous pour préparer le match à Marseille. On est toujours un peu tristes de perdre à la maison, mais on a fait beaucoup de choses très positives depuis le début de saison. L’agitation qu’il y a eu autour du club ces derniers temps n’a pas perturbé l’équipe et pour nous, rien ne change. Antoine Kombouaré bénéficie d’une totale confiance, et on continue, même s’il y a bien sûr des choses à améliorer. On espère un beau match à Marseille (dimanche), mais cette défaite ne change rien. On n’en est qu’à la 14e journée et on a encore beaucoup de choses à accomplir ! » – L. Ha.


L'EQUIPE
HHA
Citation
Leonardo : "Aucun problème"

Après la défaite contre Nancy (0-1), Leonardo est vite venu éteindre le feu. Le manager du PSG a assuré qu'Antoine Kombouaré serait toujours l'entraîneur du club face à Marseille dimanche. Foot - L1 : Rien de grave pour Leonardo

«Leonardo, comment analysez-vous cette défaite contre Nancy ?
C'est une défaite, et ce n'est pas la première. C'est la deuxième en Championnat. On reste premier, donc ça va, on a encore beaucoup de choses à faire. La semaine qui s'annonce est importante, car on va jouer contre Marseille. Quand vous perdez chez vous, c'est toujours un peu triste, mais ça fait partie du jeu. Il y a eu des choses très positives. Aujourd'hui, c'est une défaite, mais on continue.

Elle arrive quand même dans un contexte un peu tendu...Lors des dix derniers jours, le feu était plus à l'extérieur du club qu'à l'intérieur. Je crois que tout ça est normal. Quand on est une grande équipe, il y a beaucoup de choses qui se disent. Avec les joueurs et l'entraîneur, tout est clair. Il n'y a aucun problème.

Les discussions avec Ancelotti ont-elles pu perturber le groupe et Antoine Kombouaré ?Il y a eu beaucoup de discussions autour de ça. Que les gens et les médias parlent, c'est un peu logique. Le groupe sait ce qu'il se passe. La situation n'a jamais changé. Et il ne va rien se passer. Kombouaré a la pleine confiance du club et on va continuer le travail. On a démarré le chantier il n'y a que quatre mois. Et beaucoup de choses très positives se sont déjà passées. Il y en a toujours à améliorer, cela fait partie du jeu.

Antoine Kombouaré sera-t-il l'entraîneur du PSG dimanche prochain ?Mais bien sûr... Il est l'entraîneur. Rien n'a changé. On échange beaucoup ensemble, il sait ce qu'il se passe. Je le répète, c'est vraiment clair. Il est le coach et on va continuer. Et je pense qu'on va avoir une bonne réaction contre Marseille.

Ce match prend-t-il du coup plus d'importance ?Non ! Depuis le 6 août, on a fait beaucoup de matches, et, pour moi, beaucoup de bonnes choses. Il n'y a aucun souci. On en est qu'à la 14e journée. L'année est longue et on a encore beaucoup de travail à faire.»


lequipe.fr
HHA
Citation
Luyindula convoqué mardi

Le Paris-SG, qui a mis à pied Peguy Luyindula à titre conservatoire, le 14 novembre, l'a convoqué pour un entretien préalable de licenciement, mardi. L'attaquant (32 ans, sous contrat jusqu'en juin 2012) sera reçu par la direction du club parisien. «On est dans le domaine du droit du travail classique. Il va donc y avoir cet entretien qui est obligatoire avant un éventuel licenciement. Peguy va s'expliquer à propos des différents griefs du club», explique Me Yves Repiquet, l'avocat du joueur. «Ensuite, l'employeur a l'obligation d'attendre 48 heures pour prendre une décision.»

Selon son conseil, le joueur saisira «certainement» les prud'hommes si le club prend la décision de le licencier. Mis à l'écart par son entraîneur Antoine Kombouaré depuis l'été dernier, Peguy Luyindula avait saisi la commission juridique de la LFP pour obtenir sa réintégration dans le groupe pro. La Ligue lui avait donné raison le 10 novembre. Une décision immédiatement suivie par le déclanchement par le club de la procédure de licenciement dont l'entretien préalable est donc la première étape


lequipe.fr
Papa Crocodile
Citation
Kombouaré fait toujours débat

Après la défaite face à Nancy (0-1), l’avenir d’Antoine Kombouaré reste incertain. Malgré sa première place en Ligue 1, son équipe reste sur des prestations décevantes. Inquiétant à cinq jours du match à Marseille.

Depuis deux semaines, la vie du PSG bat au rythme du sort réservé à Antoine Kombouaré. La rencontre, début novembre à Paris, entre les dirigeants parisiens (Nasser al-Khelaifi, Leonardo) et Carlo Ancelotti a interpellé. Les derniers matchs du club, dont la défaite dimanche face à Nancy (0-1), relancent le débat sur son bilan depuis le début de la saison.


Sera-t-il maintenu en cas de contre-performance à Marseille ?
A priori, oui. Leonardo l’a confirmé à son poste dimanche soir après le revers contre les Lorrains. On le voit mal changer de stratégie après une défaite sur la Canebière. Mais il y a défaite et défaite. Un colossal naufrage au Vélodrome pourrait être fatal au technicien kanak. A Paris, il n’a pas fallu attendre l’arrivée des Qatariens pour qu’un entraîneur soit menacé après un nul et deux défaites. Cependant, ce scénario supposerait que Leonardo ait déjà trouvé son remplaçant, ce qui n’est pas sûr. Selon toute vraisemblance, le cas Kombouaré, maintenu ou débarqué, se reposera à la trêve hivernale, une fenêtre appréciée par les dirigeants de clubs pour changer d’entraîneur.

Peut-il mieux faire jouer son équipe ?
Kombouaré avait trouvé la saison passée une alchimie sur le terrain qui permettait à son équipe de produire le meilleur jeu de Ligue 1, avec celui de Lille. C’est donc qu’il sait faire. Cependant, depuis la reprise en août, bien que le niveau individuel ait progressé, Paris ne propose plus le même spectacle collectivement. A la décharge de Kombouaré, il est impossible de réaliser un amalgame rapide avec neuf nouveaux joueurs. Il est également impossible de construire une équipe avec autant de blessés, une épidémie de pépins qui a d’ailleurs agacé Leonardo. En revanche, certains choix de Kombouaré interrogent. Exemple : passer face à Nancy en 4-4-2 en losange aurait pu être une bonne idée si cette formule avait déjà été testée. Cela n’a quasiment jamais été le cas. A Bordeaux, le problème posé par Trémoulinas, infatigable dans ses percées offensives et passeur décisif (1-1), a mis un temps fou à être réglé. Kombouaré manque d’un relais fort sur le terrain, type Makelele. Tactiquement, le PSG est encore trop perfectible.

Fait-il les bons choix ?
Kombouaré a montré son courage en sortant Lugano à la 61e minute contre Dijon (2-0) en championnat, un jour sans de l’Uruguayen. En revanche, la surutilisation de Pastore (titulaire 17 fois sur 18 matchs disputés), qui souffre d’un manque de préparation et n’est pas habitué à la répétition des rencontres rapprochées, semble contre-productive. Les titularisations de l’Argentin à Bratislava et au Parc contre Salzbourg ou Nancy, après un périple harassant pour sa sélection, surchargent le calendrier d’un prodige qui ne se repose jamais. Kombouaré n’est pas responsable de sa préparation tronquée et du manque de solutions de rechange quand Bodmer fait défaut. Toutefois, il a reconnu après Nancy que l’international manquait de jus après son périple en Amérique du Sud. S’il s’en doutait, pourquoi l’avoir aligné?



Citation
Ambiance détendue au camp des Loges

Il a multiplié les frappes au but hier matin. Et il ne s’est pas montré maladroit. Antoine Kombouaré a trouvé à plusieurs reprises le soupirail des buts d’Alphonse Areola, le troisième gardien professionnel du club, et du jeune Lionel Mpasi-Nzau, portier de la CFA de 17 ans. Malgré la défaite de la veille, l’ambiance était détendue et sereine.
Même si l’actualité mouvementée de la dernière trêve internationale au sujet de l’avenir de Kombouaré a suscité quelques commentaires dans le vestiaire ces derniers jours, les partenaires de Sirigu n’avancent pas cette affaire comme excuse pour expliquer la sortie manquée du week-end. « Cette défaite est la conséquence de ce que l’on fait depuis un mois environ, regrette un Parisien. En début de saison, on nous reprochait d’être coupés en deux sur le terrain, mais il y avait plus de solidarité dans notre jeu collectif qu’actuellement. »

Leonardo est passé en fin de séance

Comment expliquer cette régression alors ? L’ambiance au sein du groupe se détériorerait-elle ? « Pas du tout, elle est bonne, raconte un joueur. On a dîné ensemble récemment, tous ensemble avec l’argent des amendes (NDLR : de 10 € la minute de retard jusqu’à 1 000 € pour celui qui manquerait une séance). Tout va bien, mais on a du mal à affirmer notre jeu collectif. On ronronne et je ne comprends pas pourquoi on n’arrive pas à emballer le match tel qu’on l’a fait en fin de rencontre dimanche une fois menés au score. »

Leonardo, le directeur sportif, est passé en fin de séance au camp des Loges et a salué les joueurs sans revenir sur leur performance face à Nancy. Le Brésilien s’est aussi entretenu assez brièvement avec Antoine Kombouaré.


Citation
Balzaretti se rapproche

L’axe Palerme-Paris fonctionne décidément bien. Après Salvatore Sirigu et Javier Pastore cet été, un troisième joueur du club italien pourrait s’engager avec le PSG durant le mercato d’hiver. Il s’agit de Federico Balzaretti, 30 ans le 6 décembre, un latéral gauche qui peut également jouer à droite. Si les discussions entre les deux clubs remontent déjà à plusieurs semaines, un accord aurait été trouvé récemment avec le joueur.
Le PSG souhaite en effet compenser l’absence de Siaka Tiéné, qui va disputer la Coupe d’Afrique des nations (21 janvier -12 février) avec la Côte d’Ivoire. Les relations privilégiées entretenues par Leonardo avec Maurizio Zamparini, le président de Palerme, ont permis de faire avancer rapidement ce dossier.

Balzaretti, qui a également évolué à la Juventus Turin (2005-2007), est très intéressé par le challenge parisien. Pas seulement pour des raisons sportives et financières. Sa femme, Eleonora Abbagnato, est en effet danseuse à l’Opéra Garnier. A Paris, l’international italien (7 sélections) pourrait ainsi joindre l’utile à l’agréable.

Mevlut Erding est la priorité de Bordeaux pour le mercato hivernal. Selon un membre des Girondins, l’arrivée de l’attaquant international turc du PSG est envisageable sous la forme d’un prêt. Bordeaux avait déjà tenté de le recruter cet été, mais Erding avait préféré prolonger son contrat avec Paris jusqu’en 2014.


Le Parisien
girlinlove
Citation
Foot - L1 - PSG
Pastore prudent sur Kombouaré

Interview L'Equipe. Mercredi dans notre quotidien, Javier Pastore répond aux critiques, parle de son envie de jouer avec David Beckham et évoque, sans trop s'avancer, la situation de son entraîneur Antoine Kombouaré.


Pour la première fois depuis son arrivée à Paris, en août dernier, Javier Pastore a accepté de répondre aux questions de L'Equipe au cours d'une interview à paraître mercredi. Dans un salon du Palais de Chaillot, face à la Tour Eiffel, la star argentine du PSG a notamment évoqué son rayonnement déclinant. «Les critiques qui me visent actuellement sont normales, assure ''El Flaco''. Depuis le match contre Lyon (2-0, le 2 octobre), je suis retourné à deux reprises en Argentine avec la sélection et les voyages ont un peu entamé mes ressources physiques».

«Beckham, une présence qui en impose»


L'ancien milieu offensif de Palerme milite pour l'arrivée de David Beckham à Paris. «Beckham, c'est une présence qui en impose. Dans notre effectif, personne n'affiche un palmarès et une expérience de son envergure.» Concernant Antoine Kombouaré, dont la situation apparaît fragilisée depuis le début du mois, Pastore n'adopte pas une position très tranchée : «Personnellement, ça ne me perturbe pas et je pense pas non plus qu'il (Kombouaré) soit perturbé. Ici, les choses se passent bien. On a perdu que deux matches en L1. Maintenant, cela surprend peut-être en France d'entendre dire qu'un entraîneur peut être écarté parce qu'il a perdu un match, mais c'est quelque chose auquel je suis habitué depuis que j'ai grandi en Argentine.»

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Javier Pastore, mercredi dans L'Equipe.


L'EQUIPE.FR
HHA
Citation
Javier Pastore : «Les grands matchs me réussissent»

Le panorama est splendide. Depuis le 6e étage de la Cité de l’architecture et du patrimoine, à deux pas du Trocadéro, Javier Pastore embrasse tout Paris. Une ville qu’il n’a pas mis longtemps à conquérir. A quatre jours d’affronter l’OM, l’Argentin transféré au PSG pour 42 M€ se livre sans détour. Le clasico, ses difficultés actuelles, sa vie parisienne… Détendu et blagueur à l’occasion, il n’esquive aucune question.

Avez-vous déjà vu un clasico entre l’OM et le PSG ?

Javier Pastore. Non, jamais mais je sais ce que ça représente pour les gens dans les deux villes et au-delà en France. J’espère vraiment remporter ce match si important.

A 22 ans, quelles sont les rencontres les plus « chaudes » que vous avez disputées ?

J’ai joué en Argentine des clasicos entre Huracan et San Lorenzo où la passion était très forte. J’ai aussi disputé les derbys entre Palerme et Catane en Italie, deux villes très proches de Sicile. Face à Catane, j’ai eu la chance de marquer trois buts (NDLR : le 14 novembre 2010, victoire de Palerme 3-1, premier triplé de sa carrière). A ce moment-là, l’alchimie qui se crée avec le public est vraiment fantastique. Quand tu gagnes ce genre de match, les gens te considèrent différemment.

En Italie, vous aviez la réputation de toujours répondre présent lors de ces grands rendez-vous. Pourquoi ?

J’aime ces rencontres. C’est dans ce type d’ambiance que je donne le meilleur de moi-même. J’ai l’expérience des gros matchs. J’ai eu la chance de jouer face à River Plate en Argentine et même de marquer. En général, les grands matchs me réussissent plutôt bien. Ce sont des matchs où j’ai envie de donner un peu plus. Si dimanche dernier on avait joué contre Marseille au lieu de Nancy, je ne pense pas que j’aurais été aussi mauvais.

Avez-vous parlé de ce clasico avec vos compatriotes qui jouent en France ?

Avec Lucho Gonzalez oui, mais pas avec Lisandro. Je ne le connais pas. Avec Lucho, on s’envoie des messages. On se chambre surtout.

Après la défaite à domicile contre Nancy, le PSG a-t-il droit à l’erreur face à Marseille ?

Si on veut conserver notre première place, il faut absolument l’emporter. Je pense que jouer face à une grosse équipe est la meilleure chose qui puisse nous arriver après la défaite face à Nancy. Rencontrer Marseille va nous obliger à nous surpasser.

Votre début de saison a été exceptionnel. Avec du recul, quel regard portez-vous sur cette première partie de saison ?

Mon adaptation a été rapide et j’en ai été le premier surpris. Je ne pensais pas marquer autant de buts en aussi peu de temps. En Italie, il m’avait fallu trois à quatre mois pour m’acclimater. Pendant cette période, je ne jouais pas bien. Ici tout a été très vite. Le plus difficile est de maintenir ce niveau.

Vous avez montré jusqu’à présent deux visages très différents. On se demande donc où se situe votre niveau véritable…

(Un peu gêné) Au début j’étais bien dans mon corps et dans ma tête. Tout allait pour le mieux. J’ai alors montré de quoi j’étais capable. Ensuite, j’ai été beaucoup moins bon à cause de la fatigue et l’accumulation des rencontres. Mais il faudra attendre la fin de la saison pour faire un véritable bilan à mon sujet.

Après Nancy, vous avez écrit sur votre compte Twitter : « Je vais me coucher très en colère. » Cette colère était-elle dirigée contre votre prestation ?

Bien sûr. Je n’ai pas joué au niveau que j’espérais. Je n’étais pas bien physiquement et mentalement. En général, quand ça se passe mal en première période, je reviens après la pause avec un autre état d’esprit. Là malheureusement, le match avançait et j’ai senti que je n’y arrivais pas.

Vos convocations en équipe d’Argentine vous fatiguent-elles vraiment ?

C’est la vérité. A chaque convocation, je fais treize heures d’avion pour aller en Argentine et la même chose au retour. En plus, il y a les déplacements en Amérique du Sud, en Colombie, au Venezuela et les attentes à l’aéroport… Tout ça, ça fatigue. En général, la semaine juste après mon retour de sélection, je ne joue jamais de bons matchs. Je suis en phase de récupération.

Pourquoi Kombouaré vous fait-il jouer quand vous êtes fatigué ?

Je ne sais pas… En tout cas, ce n’est pas à moi de demander de ne pas jouer. On se parle, il me demande comment je me sens et après il fait ses choix. S’il souhaite que je me repose, c’est bien. Sinon, tant pis, je joue.

En passant de Palerme à Paris, votre vie a-t-elle profondément changé ?

Bien sûr, cela n’a rien à voir. Palerme, c’était tout petit. Je faisais un bowling, j’allais au ciné et je rentrais à la maison. Il m’était presque impossible de me promener en ville à cause des supporteurs. Paris, c’est une autre planète. Déjà, je peux me balader sans problème. C’est beaucoup plus tranquille. Les gens me demandent parfois de faire quelques photos et de signer des autographes, mais c’est tout.

Que faites-vous de votre temps libre ?

Je vais souvent au cinéma, même si j’ai un peu de mal avec le Français. J’adore le bowling, mais j’ai arrêté. J’en ai un à côté de chez moi mais si j’y vais une fois, j’aurai envie d’y retourner tous les jours!

Après avoir vécu à l’hôtel pendant des mois, êtes-vous heureux d’avoir enfin trouvé un domicile ?

Oui. J’ai un très joli appartement avec vue sur l’Arc de Triomphe. Je peux accueillir la famille, aller me balader sur les Champs. J’adore le quartier.

Federico Balzaretti, votre ancien coéquipier à Palerme, pourrait rejoindre le PSG. Son arrivée est-elle possible ?

Attendez, je vais passer un coup de fil à Leonardo (il cherche son portable dans la poche et rigole…)

En dehors de Lionel Messi, quel est votre joueur préféré ?

(Sans hésiter) Ricardo Kaká. Je veux parler du Kaká de 2007 lorsqu’il a gagné la Ligue des champions avec Milan. D’ailleurs, il a vu Leonardo il y a quelques semaines.

L’une de vos ambitions est-elle de gagner un jour le Ballon d’or ?

Avant de penser à des récompenses individuelles, je me concentre sur l’année prochaine. Je veux être champion avec le PSG cette saison, puis disputer la Ligue des champions.


leparisien.fr
girlinlove
Citation
"Ces 42 ME, Jamais de ma vie je ne m'y attendais..."

SA VIE À PARIS


« COMMENT SE DÉROULE votre adaptation à Paris ?

– Bien. C’est une ville très jolie. J’ai eu la possibilité de la découvrir un peu, de profiter de quelques-uns des lieux magnifiques qu’il y a ici. J’aime aussi les restaurants où on mange très bien.

– Avez-vous enfin trouvé une maison ?

– Oui, je viens de trouver un appartement à Paris. J’ai pu emménager à mon retour de la sélection (jeudi). Depuis mon arrivée, en août, je vivais à l’hôtel. Quand tu es chez toi, c’est mieux pour récupérer, te reposer. À l’hôtel, tu manges un peu toujours la même chose, tu dois laisser ta chambre pour que le personnel la refasse. Je vis avec ma fiancée (Chiara Picone, vingt et un ans, Italienne, ex-mannequin et présentatrice télé) et j’ai souvent des membres de ma famille qui sont là. J’ai toujours de la compagnie.

– Ce n’est pas trop loin du Camp des Loges, à Saint-Germain-en-Laye ?

– J’ai appris très vite le trajet. Et puis j’ai un GPS au cas où… (Il sourit.)

– Apprenez-vous le français ?

– Pas encore. Maintenant que j’ai un appartement, un professeur viendra chez moi deux à trois fois par semaine pour m’enseigner la langue. Cela va me permettre de mieux communiquer, avec mes coéquipiers notamment. Plusieurs d’entre eux parlent l’italien ou l’espagnol : Lugano, Sirigu, Sissoko, Camara, Nene, Ménez, Ceara, et je peux échanger avec eux. Ils traduisent pour les autres, avec qui je ne peux pas parler directement. Mais je vous promets que d’ici trois à quatre mois, je parlerai un peu votre langue. »

SA BAISSE DE RÉGIME


« Contre Nancy (0-1), dimanche, on vous a parfois vu un peu triste. Que s’est-il passé ?

– Ce fut un match compliqué et je ne me suis jamais senti bien pendant la première période. Je n’arrivais pas à passer en un contre un, mes passes étaient mauvaises, rien n’allait. Après la pause, je suis revenu avec plus d’envie, j’ai créé un peu plus de danger mais, dans l’ensemble, c’était très insuffisant. Je n’étais pas bien physiquement.

– Il y a deux périodes très distinctes depuis votre arrivée : jusqu’au match de Lyon (2-0, le 2 octobre), vous avez été décisif. Depuis, c’est plus difficile pour vous. Comment l’expliquez-vous ?

– Je surprends peut-être un peu moins. Mais c’est normal. Depuis le match contre Lyon, je suis retourné à deux reprises en Argentine avec la sélection et les voyages ont un peu entamé mes ressources physiques. À chaque fois, la semaine qui suit mon retour de sélection, je me sens un peu fatigué. Mais je suis tranquille. Je suis ici pour grandir, progresser dans différents aspects de mon jeu. Ça vaut pour n’importe quel joueur. Votre rendement ne peut pas toujours être le même. Un jour, vous êtes bon, un autre moins. Actuellement, je suis moins bien. Mais, quand tu es moins bien, c’est toute l’équipe qui doit t’aider.

– Comment vivez-vous les critiques à l’égard de vos prestations ?

– Elles sont normales. Quand vous avez habitué les gens à jouer régulièrement à un bon niveau, il est normal qu’ils soient déçus dès qu’une de vos prestations est moins rayonnante. La seule chose que je puisse faire désormais, c’est revenir à un meilleur niveau. À Huracan (2007-2009), à Palerme (2009-2011), j’ai déjà connu des périodes de hauts et de bas. Quand tu es moins bien, il faut savoir rester tranquille dans ta tête pour revenir ensuite.

– Vous avez participé à dix-sept rencontres du PSG depuis votre arrivée. Laquelle fut la plus aboutie ?

– Je pense que celles contre Montpellier (3-0, le 24 septembre) et Lyon furent les plus importantes. Il s’agit de deux concurrents directs, on avait besoin de gagner absolument et on a eu la chance d’y arriver. À Montpellier, ce fut un très beau match, difficile, où on a été réaliste, mais le succès contre Lyon fut encore plus important. J’ai marqué le premier but et débloqué une rencontre fermée.

– Craignez-vous que les défenseurs français se montrent plus agressifs avec vous ?

– Non, je n’ai pas peur. Je sais qu’ils vont vouloir me marquer de plus près maintenant qu’ils me connaissent. Peut-être qu’ils feront un peu plus de fautes. Mais vous savez, en Italie, ça se passait déjà comme ça. Les premiers mois, ils me laissaient un peu de liberté. Et puis ils ont resserré le marquage. Ce sera à moi de trouver des solutions, de me montrer plus fort, comme j’y suis parvenu à Palerme. »

LA LIGUE 1 ET LES JOUEURS QUI L’IMPRESSIONNENT


« Le Championnat de France vous paraît-il plus physique que la Serie A ?

– C’est le sentiment qu’on a. En fait, ce sont deux Championnats assez différents. En Ligue 1, il y a plus de un contre un, le pressing est plus rapide sur toutes les zones de jeu et, pour ces raisons, on a l’impression que c’est plus physique. En Italie, c’est beaucoup plus tactique, avec des équipes qui vous attendent davantage.

– La L 1 est-elle l’un des quatre meilleurs Championnats européens ?

– Selon moi, les Championnats anglais, espagnol et italien sont les meilleurs. Mais la Ligue 1 tente de s’en rapprocher avec l’arrivée de plusieurs joueurs étrangers de très bons niveaux. Dans les années qui viennent, la L 1 deviendra l’une des meilleures ligues européennes. Le PSG, qui n’a plus joué la Ligue des champions depuis des années ni remporté le titre de champion de France, a déjà recruté plusieurs internationaux. Et il y a d’autres clubs, comme Lyon, Marseille et Lille, qui vont lutter dans la même cour.

– Quel joueur et quelle équipe vous ont fait la meilleure impression ?

– Comme joueur, j’aime beaucoup l’avant-centre de Montpellier... (Il cherche son nom.)

– Olivier Giroud ?

– Oui, Giroud. Un attaquant très complet dont j’aime énormément la manière de jouer. Et comme équipe, j’apprécie Lille.

– Et quel défenseur vous a le plus impressionné jusqu’à présent ?

– (Il réfléchit.) Moi, le seul qui me fait peur, c’est Lugano. (Il se marre.) Heureusement, il est dans mon équipe. Et Sakho aussi… Mais, comme adversaire, je ne sais pas…

– Yanga-Mbiwa, à Montpellier ?

– C’est un joueur d’origine africaine, c’est ça ? Voilà… En fait, c’est à lui que je pensais, mais je ne me rappelais pas de son nom. C’est un joueur qui a de la présence, lui ! »

LES OBJECTIFS DE LA SAISON


« Si le PSG n’était pas champion cette saison, seriez-vous déçu ?

– Non, même si, dans nos têtes, on en a envie. Ne pas être qualifié pour la Ligue des champions serait une déception. Je suis venu à Paris pour ça. C’est le projet dont m’a parlé Leonardo et je veux jouer cette compétition. Et pour qu’on la joue, on doit finir dans les trois premiers. Remporter le titre serait un plus. Ce serait fabuleux pour le club, le public. Mais, fondamentalement, mon objectif est de finir dans les trois premiers. La Ligue Europa est aussi un objectif parce que c’est une compétition très relevée cette saison.

– Quels sont les points forts du PSG ?

– Chaque joueur est très doué techniquement et aucun ne se ressemble. En plus, on est tous tournés vers le même objectif. On a une équipe très offensive qui se crée de nombreuses occasions de but à chaque fois. Et, en défense, on a la chance d’avoir des joueurs comme Lugano, Sakho ou Camara qui sont très forts physiquement.

– Que peut-il manquer au PSG pour remporter le titre ?

– Peut-être d’être plus compact dans le jeu. Les attaquants sont sans doute trop loin du bloc défensif. »

MARSEILLE-PSG


« Avant de venir en L 1, aviez-vous entendu parlé du clasico à la française ?

– Oui, je connais. Marseille et Paris sont deux équipes connues en Argentine. Pour l’OM, c’est aussi lié au fait que Lucho joue là-bas. Je sens bien qu’ici le clasico est attendu avec impatience. Les gens veulent qu’on gagne et nous le disent dans la rue.

– Est-ce comparable à un River Plate - Boca Juniors ?

– Je ne pense pas. Un River-Boca ne concerne pas que les supporters des deux équipes mais toute l’Argentine. Ici, c’est différent. »

SON TRANSFERT


« Les remous autour de votre transfert vous perturbent-ils (*) ?

– Non. Personnellement, je n’ai rien à voir avec ça, pas plus que le PSG. Cette histoire concerne mon ancien club et mon agent. De mon côté, je considère que tout a été fait de la manière dont cela devait être fait. Je ne me préoccupe pas plus que ça de cette affaire.

– Pouviez-vous imaginer qu’un club alignerait 42 M€ pour vous recruter ?

– (Il sourit.) Quand j’ai pris la mesure de ce qu’il se passait autour de mon éventuel transfert, ça m’a fait un peu drôle. Sincèrement, ça m’a fait plaisir de voir qu’un club était prêt à investir autant d’argent sur moi, mais cela m’obligeait encore plus à chercher à progresser et à accomplir de grandes choses. Ces 42 M€, jamais de ma vie je ne m’y attendais. Mais, bon, ce sont les choses du football. Le foot a changé, les montants des transferts aussi. C’est pour cela qu’on arrive parfois à des chiffres aussi élevés.

– Comment a été perçu ce transfert en Argentine ?

– Comme une évolution. Pendant les deux ans où j’y ai joué, Palerme a grandi en Championnat et disputé une finale de Coupe d’Italie (contre l’Inter Milan, 1-3, en mai). Mais, incontestablement, aller à Paris a marqué une progression dans ma carrière, c’est un pas en avant important. C’est quelque chose que les gens ont ressenti aussi dans mon pays, d’autant qu’on y diffuse désormais des images de la L 1 et presque tous les matches du PSG (voir par ailleurs). »

KOMBOUARÉ, BECKHAM, MESSI…


« L’avenir incertain de votre entraîneur Antoine Kombouaré vous perturbe-t-il ?

– Personnellement, ça ne me perturbe pas et je pense pas non plus qu’il (Kombouaré) soit perturbé. Ici, les choses se passent bien. On n’a perdu que deux matches en L 1. Cela surprend peut-être en France d’entendre dire qu’un entraîneur peut être écarté parce qu’il a perdu un match. Moi, c’est quelque chose à laquelle j’ai été habitué en Argentine. Là-bas, il ne se passe pas un mois sans qu’un club, au moins, ne change d’entraîneur. Parfois, ça bouge tous les trois matches ! En Italie, c’est la même chose. Je ne suis qu’un joueur. Je ne maîtrise pas ce genre de paramètres.

– Que pourrait apporter David Beckham au PSG ?


– Son expérience énorme, son vécu de gagnant parce qu’il a conquis beaucoup de titres en différents endroits au cours de sa carrière. Pour nous, jeunes joueurs, il pourrait apporter beaucoup. Parler avec lui serait enrichissant. Beckham, c’est une présence qui en impose. Dans notre effectif, personne n’affiche un palmarès et une expérience de son envergure.

– Et votre compatriote Lionel Messi, veut-il venir à Paris ?

– (Il rit.) Ça me semble compliqué ! Je pense qu’il est vraiment très bien à Barcelone, où il gagne tous les titres qu’un joueur peut rêver de remporter. Il parle toujours en bien de moi, et réciproquement. On entretient une très bonne relation. C’est vraiment le joueur no 1 au monde.

– Vous militez pour l’arrivée d’autres Argentins à Paris ?

– Je vais vous faire une confidence. En sélection, beaucoup de joueurs m’ont déjà dit : “Ce serait sympa que tu parles de moi à Leonardo ! Aller à Paris, ça m’intéresserait…” (Il rit.) Aujourd’hui, de nombreux joueurs veulent venir à Paris. La ville est superbe, le club est grand. Et, si des joueurs majeurs arrivent dans un futur proche, le PSG deviendra un grand club au niveau mondial.

– Visez-vous le prochain trophée UNFP de meilleur joueur de L 1, élu en fin de saison par l’ensemble des joueurs du Championnat ?

– Ce n’est pas mon objectif du moment. Aujourd’hui, ce qui m’importe, c’est qu’on se qualifie pour la prochaine Ligue des champions et, dans le meilleur des cas, qu’on devienne champions. Rien ne me rendrait plus heureux. Bien sûr, être élu meilleur joueur, ce serait magnifique. Mais, si je devais l’être sans que l’équipe n’ait gagné un titre, cela me laisserait un goût d’inachevé… »

ALEXANDRE CHAMORET, DAMIEN DEGORRE et JERÔME TOUBOUL

(*) Le 17 octobre, à Palerme, Javier Pastore et Leonardo ont été entendus par la justice italienne dans le cadre du litige opposant le club sicilien à Marcelo Simonian, l’agent du joueur. Les deux parties sont en désaccord sur le pourcentage de l’indemnité du transfert (42 M€) que Palerme doit reverser à l’agent.



Citation
L’Argentine le regarde

Javier Pastore est suivi de près par ses compatriotes, parmi lesquels son sélectionneur, qui le laisse souvent sur le banc.

BUENOS AIRES – de notre correspondant


LES AVENTURES parisiennes de Javier Pastore n’échappent pas aux médias argentins. Chaque lundi, le quotidien sportif Olé fait le point sur la situation du PSG en Championnat. Certaines rencontres de L 1, ainsi que toutes celles disputées par les Parisiens en Ligue Europa, sont diffusées à la télévision. Mais, dans son pays, le jeune international (22 ans, 13 sélections, 0 but) reste d’abord connu pour son rôle décisif avec Huracan, en 2009, lors de la fantastique saison réalisée par l’équipe d’Angel Cappa, conclue par une deuxième place dans le Tournoi de clôture du Championnat.

Juste après, Pastore partait en Italie, à Palerme. Pendant deux ans, ses performances avec le club sicilien ont été suivies attentivement au pays et son départ pour le PSG, l’été dernier, y a fait grand bruit. « On a d’abord été surpris. Je pensais plutôt qu’il allait partir en Angleterre, explique Walter Willington, l’un de ses premiers entraîneurs à Talleres de Cordoba, où Pastore a évolué jusqu’en 2007. Mais il a pris la bonne décision, car le football français laisse plus de place à l’improvisation, comme celui d’Argentine. Cela peut constituer une étape importante dans sa carrière. »

Soutenu par Riquelme


Ce que le joueur réalise avec le PSG donne même des idées au sélectionneur argentin, Alejandro Sabella. « Au PSG, il évolue librement, un peu décalé sur la gauche, note-t-il. Il peut jouer, tel qu’il le faisait à Huracan, comme un 10 avancé. »

Mais Pastore n’a pas encore trouvé sa place en équipe nationale. Sélectionné pour la première fois en mai 2010, sous la direction de Maradona, il n’a été titularisé qu’une seule fois par Sergio Batista, en amical face au Costa Rica (0-0) au printemps, et reste le plus souvent sur le banc avec son successeur Alejandro Sabella. Le joueur parisien compte pourtant quelques soutiens de poids. Notamment son idole de jeunesse, Juan Roman Riquelme. « J’aimerais que Pastore joue avec Messi, car j’aime bien voir les grands joueurs ensemble », a lancé, il y a deux semaines, le milieu (33 ans), qui évolue actuellement à Boca Juniors.

FLORENT TORCHUT


Citation


L'EQUIPE
Homer
Citation
Kombouaré «restera» même si Paris perd

Leonardo a renouvelé son soutien à Antoine Kombouaré, mercredi. L'entraîneur parisien restera en poste, même en cas de défaite dimanche à Marseille, a assuré son directeur sportif.

La question est sur toutes les lèvres, alors avant même la rencontre, Leonardo y a répondu mercredi. Qu'arrivera-t-il à Antoine Kombouaré si le PSG s'incline dimanche au Vélodrome ? «Antoine est l'entraîneur. Et si on perd à Marseille, il restera l'entraîneur, a assuré le directeur sportif parisien sur RMC, confirmant ses propos tenus après la défaite face à Nancy (0-1), dimanche dernier. Ira-t-il jusqu'à la fin de la saison ? C'est l'idée, a-t-il ajouté. On aurait pu changer d'entraîneur avant. (Garder Kombouaré) c'est un choix».
Beckham «pense aussi au PSG»

Le dirigeant a par ailleurs évoqué les différentes possibilités qui s'offrent au PSG en termes de recrutement pour le mercato hivernal. La plus médiatique d'entre elles mène à David Beckham. Et celle-ci est bien réelle, a là encore confirmé Leonardo, apportant un regard totalement différent aux déclarations du joueur anglais. Si le "Spice Boy" a affirmé ne jamais avoir parlé avec son ancien coach à l'AC Milan, ce dernier a avancé ce mercredi exactement le contraire. «On a parlé. Il n'a même pas besoin de me raconter l'histoire. Je la connais, a indiqué le technicien brésilien. Son contrat est fini. Il va décider de sa vie. Il a des possibilités. Il pense aussi au PSG».

«Je n'espère pas le départ d'Erding. On comprend que c'est difficile (...) Mais l'idée, c'est de le faire rester.»

Au rayon des arrivées, Leonardo n'a mentionné aucun autre joueur, mais a en revanche confié qu'il fait régulièrement l'objet de nombreuses sollicitations. «Beaucoup de joueurs veulent venir. Il y a des joueurs qui m'appellent tous les jours pour nous rejoindre, a-t-il expliqué. Mais si, en tant que directeur sportif, je parle avec quinze personnes, ça ne veut pas dire qu'on va recruter quinze personnes». Au rayon des départs enfin, l'homme fort du PSG n'est pas trop entré dans les détails. Il a quand même annoncé son souhait de voir Mevlut Erding, convoité par Bordeaux, rester jusqu'en fin de saison. «Je n'espère pas son départ, a déclaré Leonardo. On a tout fait pour qu'il reste. On comprend que c'est difficile pour un joueur de ne pas jouer. Surtout s'il a beaucoup de propositions. Aujourd'hui, l'idée, c'est de le faire rester. Mais sincèrement, on n'a jamais parlé directement de ça»

L'Equipe.fr


Citation
Kombouaré ne jouera pas sa tête à Marseille

Quelques jours après la défaite essuyée face à Nancy (0-1), Leonardo a refusé de mettre la pression sur Antoine Kombouaré avant le match à Marseille, dimanche. «Kombouaré est l'entraîneur. Si on perd à Marseille, il sera encore l'entraîneur», a assuré le Brésilien, qui a récemment rencontré Carlo Ancelotti, sur RMC.

«Les gens ne viennent pas seulement à Paris pour me voir. J'ai rencontré dix personnes. On n'a jamais pensé à recruter Carlo Ancelotti maintenant. Plus tard ? Je ne sais pas. On aurait pu changer d'entraîneur avant. (Garder Kombouaré) c'est un choix, a-t-il ajouté. Milan, Barcelone, Manchester, Milan, l'Inter, la Juve : c'est là qu'on veut être. Ce sont des clubs avec des budgets de 300 ou 400 millions d'euros». (Avec AFP - Photo Presse-Sports)

France Football.fr
Homer
Citation
Matuidi, son premier clasico

Arrivé à Paris cet été à Paris, Blaise Matuidi, 24 ans, va vivre son premier clasico au stade Vélodrome ce dimanche (21h00). Ses impressions.

Dans sa carrière de jeune joueur, Blaise Matuidi (207 matches de Ligue, 4 sélections) a vécu sa plus grosse émotion avec l'équipe de France, lors de son premier match, Bosnie - France (0-2), le 7 septembre 2010. Dimanche, le natif de Toulouse s'apprête à vivre un incontournable rendez-vous de la Ligue 1 : le clasico OM-PSG. Un grand match, forcément. «Gamin, je rêvais de jouer ce genre de match, avoue l'ex-Stéphanois. C'est le clasico quand même, il y a quelque chose de très excitant. C'est un grand match à jouer, un match à part dans la saison pour les joueurs et pour les supporters. C'est une fierté de pouvoir le jouer, mais ce n'est pas une fin en soi.» Et le milieu parisien d'affiner sa pensée : «C'est bien de le jouer, mais c'est mieux de le remporter.»

«On parle de fracture entre l'OM et son public, de désintérêt, mais moi je n'y crois pas.»

Conscient de la position actuelle de l'OM, reléguée à la 10e place (à douze points de Paris !), Matuidi est persuadé que «Marseille va vouloir réagir». Quant à l'ambiance qui attend le PSG au Vélodrome, l'international est convaincu qu'il ne sera pas déçu, pour sa première : «On parle de fracture entre l'OM et son public, de désintérêt, mais moi je n'y crois pas. Nous, on s'attend à une grosse ambiance car on est convaincu que les supporters marseillais vont oublier ce qui s'est passé avant et qu'ils vont pousser leur équipe pour remporter ce clasico. A nous de répondre présents, car on y va pour faire un résultat.»

L'Equipe
Varino
Citation
Le PSG lâche Sportfive

Le club parisien a dénoncé son bail de dix ans avec l’agence de marketing afin de négocier lui-même ses contrats commerciaux.


LES QATARIENS entendent être maîtres chez eux et gérer leurs affaires comme des grands. Notamment en matière commerciale. Selon nos informations, les propriétaires du PSG ont donc dénoncé, lundi par lettre recommandée, le contrat qui lie le club à Sportfive, l’agence de marketing sportif du groupe Lagardère. Signée de la main de Jean-Claude Blanc, le nouveau directeur général délégué du club, cette missive met fin à un bail de dix ans qui devait normalement s’achever au terme de la saison 2018-2019. Mais le PSG ne s’est pas mis à la faute, car il était possible de sortir de ce contrat en respectant, comme cela a été fait, un préavis.

Depuis plusieurs saisons, Sportfive gère le marketing et les loges du PSG en assurant au club autour de 18 millions d’euros de recettes annuelles. Une somme sur laquelle l’agence ponctionne une commission de 13 % . En 2009, une avance de 10 millions d’euros a également été octroyée par Sportfive au PSG. Le club parisien a commencé à rembourser ce prêt, mais il doit encore 8,5 millions d’euros à l’agence.

À l’avenir, Jean-claude Blanc, arrivé aux commandes au début du mois, va, selon toute vraisemblance, piloter lui-même les affaires commerciales du club. Ancien dirigeant D’ASO (Amaury Sport Organisation, qui appartient, comme L’équipe, au groupe Amaury), à la fin des années 1990, il est un professionnel reconnu. Mais surtout, les Qatariens ne veulent pas s’embarrasser de la moindre contrainte. Et ils ne voient pas l’intérêt de verser une commission à un intermédiaire à l’heure où leur club est en train de changer de dimension. Pour l’instant, les deux principaux partenaires du PSG sont Fly Emirates (3,5 M€ par an), le sponsor maillot, et Nike, l’équipementier, qui verse autour de 4 millions d’euros annuels. Tous deux sont liés jusqu’en 2014.

Pour Sportfive, il s’agit d’un coup dur. Un de plus, car l’agence a déjà perdu un autre contrat historique, en 2010, avec la FFF.
ÉTIENNE MOATTI


L'Equipe
HHA
Citation
Bernard Tapie : « Ça me paraît normal de songer à remplacer Kombouaré »

Un sondage réalisé récemment l’a désigné comme le 5e manageur qui incarne le mieux le rôle de patron d’entreprise derrière des personnalités comme Steve Jobs, Carlos Ghosn ou Bill Gates. « D’ailleurs, maintenant que Steve Jobs est mort, je passe à la 4e place, non ? » plaisante-t-il. À trois jours du clasico qu’il ne regardera pas car il sera sur scène à Metz pour jouer « les Montagnes russes », une pièce d’Eric Assous, l’ancien président marseillais a accepté de se pencher sur l’actualité du PSG : son recrutement « pharaonique » de l’été dernier, le projet Beckham, l’éventuel changement d’entraîneur… Ses coups de griffe font toujours mouche.


Êtes-vous d’accord pour dire que vous avez monté de toutes pièces la rivalité entre l’OM et le PSG?

Bernard Tapie. C’est plus compliqué que ça. J’ai compris assez vite que mon club ne pourrait jamais être champion d’Europe sans un Championnat de France de bonne valeur. C’est pour cette raison que j’ai poussé à mort pour que Canal + rachète le PSG pour en faire un grand club. De la même manière, j’ai incité Jean-Michel Aulas à s’investir à Lyon. Ensuite, il m’est arrivé bien sûr de jouer la carte de la provocation pour faire monter la tension avant un match contre le PSG.

Quels sont à vos yeux les meilleurs présidents de l’OM ou du PSG depuis votre époque ?

A part Michel Denisot ? Je citerais Alain Cayzac côté parisien. C’est quelqu’un de bien qui a essayé de faire de son mieux avec les faibles moyens à sa disposition. A Marseille, je ne vois que Pape Diouf. Il a été très bon alors qu’il ne disposait pas des pleins pouvoirs.

Quelle est la clé d’un recrutement réussi ?

Souvent, les patrons de club ont fait des grosses erreurs. A Bordeaux, à Rennes, à Marseille ou à Paris, il y a eu beaucoup d’argent dépensé lors de ces dix dernières années mais échelonné dans le temps. Deux joueurs arrivaient une année, deux autres partaient l’année suivante. Pour que ça marche, il faut frapper un très grand coup. Cela a toujours été ma méthode à l’OM.

Quand on en a les moyens, comment construit-on un effectif de qualité ?

On m’a appris une règle d’or. Pour connaître le réel potentiel d’une équipe, il faut regarder le niveau des cinq moins bons joueurs. Il ne faut pas se contenter d’aligner quelques stars. Quand tu as deux joueurs sublimes dans une équipe moyenne, ce sont les joueurs sublimes qui deviennent moyens. Pas l’inverse.

Que pensez-vous du recrutement réalisé cet été par les nouveaux propriétaires du PSG ?

Je trouve que les Qatariens ont bien fait d’investir autant d’un seul coup. On verra si le succès est au rendez-vous. Mais attention : l’effectif de ce PSG n’a encore rien à voir avec celui de l’OM des années 1990. C’est incomparable. A l’époque, il y avait sur le banc des remplaçants entre deux et cinq joueurs internationaux! À Paris, actuellement, personne n’est un titulaire indiscutable en sélection. Ni Gameiro, ni Nene, ni Ménez, ni Pastore. Il faut être prudent sur le futur du PSG. C’est le palmarès d’un joueur qui situe son standing, pas le montant de son transfert.

Comment analysez-vous le projet Beckham du PSG ?

Quand tu as David Beckham dans ton équipe, le monde du football, même les arbitres, ne te regarde plus de la même façon. Quand j’ai engagé Franz Beckenbauer en 1990, on pensait que c’était uniquement pour ses qualités d’entraîneur. Mais c’était aussi pour le prestige. Dès son premier match de Coupe d’Europe, quand il est allé saluer l’arbitre, celui-ci lui a demandé de signer le ballon de la rencontre. L’objectif était atteint : en deux minutes, la notoriété de l’entraîneur était mise au service de mon club.

Cela en dit long sur votre respect des arbitres…

Mais pourquoi faire semblant ? L’influence psychologique que peut exercer une grande personnalité ou un grand club est fondamentale. On a dit tellement de conneries sur la corruption du corps arbitral : les enveloppes, les putes ou les montres en or! On oublie le facteur humain. Un arbitre aura toujours beaucoup plus de mal à siffler un penalty à l’encontre du Real Madrid que contre Auxerre.

Le PSG a-t-il vraiment besoin de Beckham pour se faire respecter ?

En dehors de la France, qui connaît vraiment le PSG ? La saison prochaine, si Paris joue la Ligue des champions avec Beckham dans son effectif, le monde entier parlera du PSG. Pas seulement parce qu’il sera devenu champion de France mais parce qu’il aura une star mondiale dans son effectif.

Leonardo aurait donc raison de recruter Ancelotti pour une question de standing ?

Attendez… Ne comparez pas la notoriété de Carlo Ancelotti avec celle de Beckham. Ce n’est pas Ancelotti qui va faire vibrer les foules. Il n’y a que deux stars parmi les entraîneurs : José Mourinho et Pep Guardiola. Ce sont les deux seuls qui pourraient faire changer la dimension d’un club comme le PSG.

Les dirigeants parisiens ont-ils raison de chercher un nouvel entraîneur alors que le PSG est en tête du championnat ?

Je ne sais pas si Ancelotti ferait mieux que Kombouaré… Mais il y a mille raisons possibles qui peuvent pousser Leonardo et les Qatariens à réfléchir à son remplacement. La seule chose qui compte, c’est leur appréciation du rapport entre la qualité de l’effectif mis à la disposition de l’entraîneur et ce qu’il arrive à en tirer sur le terrain. OK, le PSG est leader. Mais, si tout le monde s’emmerde au stade ou si l’équipe perd à domicile contre Nancy, ça me paraît normal de songer à remplacer Kombouaré. Même si cela peut s’avérer être une erreur.


leparisien.fr
girlinlove
Citation
Publié le 24/11/2011 à 11:05
Le PSG n'est pas encore prophète au Qatar

© AFP - FRANCOIS GUILLOT

En quelques semaines, le Paris SG est sorti d'un relatif anonymat pour susciter au Qatar un engouement mesuré, en attendant une passion qui ne demande qu'à s'enflammer, à condition de participer durablement aux campagnes de Ligue des champions.

Impossible aujourd'hui, dans les pourtant pléthoriques centres commerciaux de Doha, de trouver un maillot rouge et bleu au nom de Pastore. Ici, seuls Arsenal, Manchester United et bien sur le Barça, désormais parrainé par la Qatar Foundation, affichent leurs couleurs entre celles d'Al Saad, nouveau champion d'Asie, et Lekhwiya, tenant du titre national, deux clubs phares de la capitale qatarie. Au rythme où vont les choses dans le petit monde du textile sportif, les premiers maillots ne devraient arriver qu'à l'été prochain, pour la saison suivante. De passage à Doha, Sébastien Wazels, responsable des projets internationaux du Paris SG, va tenter de bricoler pour réparer cette incongruité: "On va demander à Nike d'en envoyer quelques-uns mais le vrai merchandising ne débutera que la saison prochaine."

"Bienvenu à la maison"

Quoi qu'il arrive, le PSG sera présent dans les rayons des magasins de sport mais son succès est conditionné à sa participation d'abord, puis à son parcours ensuite et enfin à sa pérennité en C1, garantie d'une visibilité télévisuelle universelle. Aujourd'hui pourtant, le club est déjà devenu incontournable sur les écrans. Ali Benarbia, consultant pour Al Jazeera, reconnaît que les soirées PSG ont un goût particulier. "On prend l'antenne une heure avant, au lieu de trente minutes habituellement. Et on finit bien après une heure du matin", explique l'ancien Parisien (1999-2001). Anticipant sur la qualification en C1, les Qataris ont adopté Paris. "Il n'y a pas de doute, dans l'esprit des gens c'est un club qatari", poursuit Benarbia, installé à Doha depuis près de dix ans et consultant pour la fédération nationale. "Les gens deviennent peu à peu supporteurs. Avant, ils connaissaient un peu. L'an prochain, si le Paris SG est en ligue des champions, ce sera la folie. Ils vont se dire +Il y a un club du Qatar en C1+". A Doha, lors un salon consacré au sport, Sébastien Wazels a ainsi été accueilli par des "Bienvenu à la maison!", de la part de coaches, officiels ou visiteurs venus récolter les stylos et brochures. Même le personnel de son hôtel l'a accueilli en compatriote.

Pas encore de Qatari sur la pelouse du Parc


Très présents au Moyen-Orient, les clubs phares de l'Europe vont devoir faire de la place à leur homologue français qui pourrait devenir le premier à ouvrir à Doha un camp de vacances spécialisé dans les stages de football, comme Arsenal, MU ou le Barça en ont à Dubaï. En revanche, les échanges à haut niveau ne sont pas (encore) à l'ordre du jour. Certes, des équipes de jeunes du Paris SG vont se rendre plus fréquemment à Aspire, l'Académie des sports qatarie destinée à former les champions de demain, comme ce fut encore le cas en octobre dernier. Mais aucun joueur local ne devrait venir renforcer l'équipe parisienne avant un moment. "Aujourd'hui, il n'y a pas un joueur qatari qui pourrait être une valeur ajoutée pour un club étranger", croit Djamel Belmadi, ancien parisien devenu entraîneur du club champion de Lekhwiya, propriété du prince héritier Tamim bin Hamad Al-Thani, également patron du Paris SG via la société QSI. "Et si un tel joueur existait, les Qataris feraient tout pour le garder. On peut au mieux imaginer, extrapole Belmadi, un local avec de grandes qualités, que l'on pourrait envoyer une saison au Paris SG pour qu'il prenne de l'expérience avant de rentrer la transmettre. Mais ce n'est pas demain la veille". Il y aura bien des maillots du Paris SG à Doha avant qu'un Qatari ne foule à Paris la pelouse du Parc des Princes.


Sport.francetv.fr
Homer
Citation
Luyindula, le club fait appel

Sommé de réintégrer Peguy Luyindula dans le groupe professionnel, le PSG a fait appel de cette décision de la commission juridique de la LFP, a annoncé jeudi l'avocat du joueur Me Yves Repiquet. L'attaquant et son conseil n'ont en revanche pas encore «reçu notification de la décision du club» après l'entretien préalable à un éventuel licenciement auquel Luyindula s'est rendu mardi. L'appel du PSG sera étudié le 30 novembre.


Citation
Tiéné incertain à Marseille

Touché à la hanche gauche, Siaka Tiéné est incertain pour le déplacement à Marseille dimanche (21h00). Remplaçant face à Nancy dimanche dernier (0-1), l'international ivoirien s'est «blessé» lundi matin à l'entraînement. «J'ai ressenti une petite douleur» nous a confié le joueur, qui a passé une IRM dans la foulée. A trois jours du clasico, le latéral gauche s'est contenté de soins au Camp des Loges. Un point médical sera fait vendredi ou samed

Equipe.fr
HHA
Citation
Bodmer et Nene ont les nerfs à vif

Est-ce la tension inhérente à la préparation du clasico ou la pression née des deux derniers matchs inaboutis de l’équipe à Bordeaux (1-1) et contre Nancy (0-1)? La séance d’entraînement d’hier matin au camp des Loges a été marquée par une vive altercation entre Mathieu Bodmer et Nene. Débutée sur le terrain, elle s’est prolongée dans le vestiaire.

Leonardo a assisté à l’incident

L’incident a débuté lors d’un exercice sur la pelouse du centre d’entraînement du PSG. Selon un témoin, Nene râlait. Bodmer lui aurait alors dit ironiquement de « prendre le ballon » et qu’il n’était pas là « pour courir à sa place ». Les deux hommes se sont ensuite insultés avant qu’Antoine Kombouaré intervienne et demande à l’ancien Lyonnais d’aller faire des tours de terrain pour se calmer. Bodmer aurait alors refusé et serait directement rentré aux vestiaires. Jusque-là, rien d’exceptionnel, dans une équipe où les ego sont parfois très forts. Sauf qu’une fois de retour à l’intérieur du vestiaire, les deux joueurs ont de nouveau eu des mots. Bodmer, visiblement très remonté, s’est avancé pour en découdre avec Nene. Il a dû être stoppé par plusieurs coéquipiers et Yves Bertucci, l’entraîneur adjoint.

Présent au camp des Loges hier matin, Leonardo a assisté à cet épisode. A l’issue de la séance, le Brésilien en a discuté avec Antoine Kombouaré. Même si cette affaire fait partie de la vie d’un club, elle tombe mal, à deux jours du clasico, et témoigne de la nervosité qui a gagné le groupe parisien ces dernières semaines.


leparisien.fr
Homer
Citation
Le match des salaires rolleyes.gif

Effet gazodollars qatariens oblige, cette saison, il fait bon user ses crampons sur la pelouse du Parc des Princes. Pour la première fois depuis plusieurs années, la masse salariale du club de la capitale dépasse en effet celle de son rival marseillais, comme le constate Le Parisien à deux jours du Clasico. Paris compte 11 joueurs à plus de 200 000 euros bruts mensuels (hors primes de match et bonus éventuels négociés en contrats), contre 9 dans le Sud. Par ailleurs, cinq joueurs du PSG empochent 300 000 euros par mois (Javier Pastore, Nene, Diego Lugano, Mamadou Sakho et Mohammed Sissoko).

Les deux plus hauts salaires des rivaux sont versés à des Argentins (360 000 euros pour Lucho Gonzalez, 350 000 pour Javier Pastore). A Marseille, Lucho Gonzalez est rejoint sur le podium par deux joueurs dont le rendement, cette saison, suscite quelques interrogations : André-Pierre Gignac et Alou Diarra (300 000 euros bruts chacun). Tout en bas de la pyramide des salaires figurent côté marseillais, le jeune attaquant Billel Omrani (8 000 euros) ; côté parisien, Jean-Christophe Bahebeck (20 000 euros).

L'Equipe
Le Tchèque
Citation
Pourquoi le Qatar mise tant sur le PSG

La feuille de route du club de football parisien, désormais contrôlé par le fonds Qatar Sports Investments, est simple : devenir une grande formation européenne. Une ambition qui s'inscrit dans le cadre d'une offensive tous azimuts de l'émirat pétrolier.

Chez les mordus de foot, le match opposant ce dimanche soir l'Olympique de Marseille au Paris Saint-Germain est un « clasico ». Une rencontre au sommet entre deux équipes phares du championnat de France de football, dont les supporteurs ne se détestent pas seulement cordialement. A telle enseigne que pour la deuxième saison d'affilée, le ministère de l'Intérieur a décidé de ne pas autoriser le déplacement des fans parisiens à Marseille, tout comme ceux de l'OM pour le match retour, qui aura lieu début avril 2012. Un dispositif d'exception qui fait suite aux derniers graves incidents survenus en marge du choc sportif, les 25 octobre 2009 et 28 février 2010.
Mais, au-delà de son contexte sécuritaire, cet OM-PSG a cette année une résonance toute particulière. Car la prise de contrôle, fin mai, du club parisien par le Qatar via le fonds QSI (Qatar Sports Investments) a ouvert une nouvelle ère pour le football français, si ce n'est européen. A peine acquis 70 % du capital, le propriétaire qatarien a frappé fort en déboursant 89 millions d'euros dans le recrutement, dont 42 millions pour le jeune Argentin Javier Pastore, soit le plus cher transfert de l'histoire de la Ligue 1. Résultat, le PSG a été à l'intersaison le deuxième club européen le plus dispendieux sur le marché des transferts, derrière Manchester City, propriété d'Abu Dhabi...
La politique RH du nouveau président du conseil d'administration, Nasser al-Khelaifi, patron d'Al-Jazira Sport mais surtout proche du prince héritier du Qatar, le cheikh Tamim al-Thani, a été tout autant spectaculaire dans le domaine du management, avec l'embauche de deux calibres aux compétences complémentaires : pour gérer les questions sportives, Leonardo, l'ex-star brésilienne - et ancien joueur du PSG -, a été débauché de l'Inter Milan, dont il était l'entraîneur, pour se voir confier le rôle éminent de directeur sportif. Quant à la direction générale du club, elle a été confiée le mois dernier à un « pro » de l'économie du sport, Jean-Claude Blanc, qui a été notamment le patron de la Juventus de Turin ces dernières années. Et, selon toute vraisemblance, ce bel ordonnancement devrait être renforcé, tôt ou tard, par un entraîneur de premier plan pour gérer « le terrain ». Si Antoine Kombouaré, reconnu et apprécié en France, a été à nouveau confirmé, dimanche dernier, en dépit de la défaite du PSG à domicile face à Nancy (0-1), sa situation n'en est pas moins de plus en plus inconfortable. Depuis quelque temps, Leonardo mène ouvertement des discussions avec l'Italien Carlo Ancelotti, une star parmi les entraîneurs pour avoir dirigé la Juve, le Milan AC et Chelsea, et aujourd'hui sur la touche. Des discussions qui n'auraient eu aucune chance d'aboutir il y a encore six mois... « Le PSG n'aurait pas intéressé Ancelotti avant l'arrivée du Qatar », confirme Vincent Chaudel, expert en économie du sport au cabinet de conseil Kurt Salmon. A n'en pas douter, Paris est devenu « magique », pour reprendre une expression souvent entendue dans les travées du Parc des Princes.
Il faut dire que Nasser al-Khelaifi a de grandes ambitions pour la première destination touristique mondiale, et on peut en être sûr : il ne se contentera pas du seul titre de champion de France visé dès cette année et qui échappe au club depuis 1994. « Notre objectif est de participer à la Ligue des champions lors des trois prochaines saisons. Ensuite, nous voulons devenir un club très compétitif en Europe », a-t-il récemment prévenu dans un long entretien accordé à « L'Equipe », en précisant plus loin : « Notre investissement s'inscrit sur le long terme. Et nous espérons qu'il sera rentable d'ici trois à cinq ans. » Le PSG dans le vert ? Une sacrée gageure ! Déficitaire depuis la saison 1997-1998, il a perdu depuis lors 300 millions d'euros, dont quasiment 272 millions au cours des dix dernières saisons, les comptes pour 2010-2011 n'étant pas encore connus (le PSG ne communique aucun chiffre, et la DNCG, le « gendarme financier » du football français, publiera courant 2012 son rapport sur la dernière saison). En clair, le PSG ne doit son maintien dans l'élite qu'aux apports réguliers de ses actionnaires : Canal+ d'abord, puis, à partir de juin 2006, Colony Capital. Ceux-ci lui ont permis de « tenir la route », sans toutefois faire des étincelles, hormis une poignée de succès en Coupe de France et Coupe de la Ligue.

Préparer la Coupe du monde 2022

Mais pour de nombreux observateurs, le retour à la rentabilité du club parisien n'est pas l'enjeu principal d'un projet qatarien perçu comme « industriel ». « Rendre ce club bénéficiaire n'est pas la seule clef de lecture », souligne notamment Matthieu Aubusson, associé et spécialiste du sport au cabinet d'audit et de conseil PricewaterhouseCoopers. De fait, l'analyse relève quasiment de la géopolitique... Si le football français n'en est pas à son premier grand financeur - par exemple, Bernard Tapie et Robert Louis-Dreyfus pour l'OM -, ni même à son premier industriel - Canal+ au PSG -, la prise de contrôle par le Qatar s'intègre dans une offensive tous azimuts dans le sport en général, et le football en particulier. Le dispositif est impressionnant : avec Al-Jazira Sport, l'émirat pétrolier se positionne ainsi comme un grand diffuseur et acquéreur de droits télévisuels. Coup sur coup, le groupe de médias a acheté les droits internationaux de la Ligue 1, puis une partie de ses droits pour le marché français, à côté de Canal+. Désormais, Al-Jazira Sport pourrait tenter d'obtenir auprès de l'UEFA les droits de diffusion, en France, de la Ligue des champions. L'émirat s'est par ailleurs offert le maillot du FC Barcelone, au sommet du foot européen et mondial depuis plusieurs années, moyennant un chèque monumental - 165 millions d'euros pour les saisons courant de 2011 à 2016 -, tandis que l'un des membres de la famille régnante s'est payé le club espagnol de Malaga. Autre élément de taille à prendre en considération : la Coupe du monde 2022, qui sera organisée par le Qatar. Pour Sébastien Bazin, le directeur général Europe de Colony Capital, encore détenteur de 29,5 % du PSG, son attribution a d'ailleurs « été sûrement un élément déclencheur » dans la volonté de QSI de reprendre le club. A ses yeux, « le PSG s'inscrit indubitablement dans les dix prochaines années comme un élément parmi d'autres » pour préparer cet événement planétaire.
L'émirat, à la recherche d'une crédibilité dans le football, s'intéresse aussi à la commercialisation et la gestion de droits sportifs. « Le phénomène nouveau, en France comme en Europe, avec la reprise du PSG, c'est sa dimension étatique. Le sport est pour le Qatar une vitrine à dimension domestique et internationale », résume Vincent Chaudel, fin connaisseur de la problématique qatarienne pour avoir travaillé plusieurs années sur l'ambitieux programme Aspire. Lancé par l'émirat dans les années 2000, ce projet englobe à la fois une académie omnisports - football, athlétisme, squash, tennis... -installée à Doha et destinée à former de jeunes champions, un plan d'éducation par le sport, ainsi que des centres dédiés au football pour les jeunes pratiquants d'Asie, d'Amérique latine et d'Afrique. En bref, un cocktail inédit de recherche de talents, de social et d'humanitaire.
Au regard de cette stratégie sportivo-industrielle, le PSG est, sur le papier, tout sauf une « danseuse ». La construction d'un grand club européen à Paris repose d'ailleurs sur un triptyque imparable : une équipe compétitive ; un stade, à savoir un Parc des Princes rénové, ce qui est programmé dans la perspective de l'Euro 2016 organisé par la France ; enfin, un centre d'entraînement à la hauteur des ambitions affichées, un dossier prioritaire pour le duo Blanc-Leonardo.

Le « placement » Beckham

L'équipe, en voie de transformation, est encore loin d'être au standard souhaité. Nasser al-Khelaifi admet que le PSG « pourrait acheter de très grands joueurs » au cours du mercato de l'été 2012 et qu'il cherche « toujours le nouveau Messi ». A court terme, c'est surtout David Beckham qui concentre son attention. Expatrié à Los Angeles, le footballeur britannique reste une icône mondiale - malgré sa trentaine dépassée -et... un bon placement : pour beaucoup d'experts, « le débat n'est pas de savoir si David Beckham est encore un bon joueur mais quelles sont les retombées en termes de vente de maillots ». En outre, cet « accélérateur de notoriété » servirait à amorcer la pompe à vedettes. Pour rivaliser avec les cadors européens, les FC Barcelone, Real Madrid, Manchester United et consorts, et faire mieux que l'Olympique Lyonnais ces dernières années en allant au bout en Ligue des champions, QSI devra ouvrir les vannes en grand. « Pour atteindre le niveau des grands clubs européens, il faut un budget de 200 à 300 millions d'euros », rappelle Matthieu Aubusson. Or le budget du PSG approchait seulement les 83 millions pour la saison 2009-2010 et, à en croire « Le Parisien », il serait désormais de l'ordre d'une centaine de millions d'euros pour 2011-2012. De quoi faire des jaloux... Parmi les supporteurs et commentateurs français, certains parlent déjà d'un championnat déséquilibré par ce PSG survitaminé.
Christophe Bouchet, ancien patron de Sportfive France Afrique et de l'OM, considère, lui, que « l'arrivée du Qatar au PSG est une excellente nouvelle pour un football français déprimé ». « Il n'y a pas de grand championnat, assène-t-il, il n'y a que des championnats de grands clubs. » Et puis, chacun sait qu'il ne suffit pas de regrouper des « stars » pour faire une grande équipe. Pour le Qatar, le risque serait, au fond, de vouloir aller trop vite. Le dernier PSG-Nancy témoigne que la réalité du terrain peut être brutale.


CHRISTOPHE PALIERSE, Les Echos
Le Tchèque
Citation
Mamadou Sakho : "Pastore est la star du PSG, je suis un soldat !"

Jeudi 24 novembre en fin d'après-midi, Mamadou Sakho nous a donné rendez-vous au restaurant "Les Princes" à quelques encablures du Parc des Princes. A quatre jours du "clasico" face à l'ennemi héréditaire marseillais, le tout jeune capitaine du PSG, étonne par sa maturité, son calme et sa confiance en lui. La défaite surprise face à Nancy la semaine dernière [la seconde de la saison, NDLR] et les rumeurs de remplacement de son entraîneur Antoine Kombouaré ne le perturbent pas, assure le néo-international français, prêt à mêler son ambition à celle, démesurée, des nouveaux riches propriétaires qatariens du PSG. Entretien.

Il y a longtemps que le PSG n'a pas abordé le "clasico" devant l'OM au classement de Ligue 1 [12 points d'écart cette saison, NDLR]...

- C'est vrai, mais nous ne gagnerons pas le match en parlant à la télévision ou dans les journaux. Dimanche soir sur le terrain, nous avons l'occasion de prouver que Paris est plus fort que Marseille. Pas avant.

Porter le brassard de capitaine contre l'Olympique de Marseille, c'est à la fois une lourde responsabilité et une fierté pour un Parisien d'origine comme vous...

- Quand tu portes les couleurs parisiennes, tous les matches contre Marseille sont particuliers. Il y a une très forte pression des supporters et des médias. De notre côté, nous travaillons tranquillement avec le coach. Pour gagner le match, il faut l'aborder avec sérénité et détermination. Nous ne nous mettons pas de pression inutile. Cela dit, c'est aussi un match parmi d'autres avec trois points à la clef. On fera les comptes en fin de saison.

Personnellement, comment préparez-vous le match ?

- Je me concentre d'abord sur le jeu de l'équipe. Un match ne se gagne pas tout seul. Plus personnellement, je travaille sur mon placement, mon efficacité dans les duels. Avec le niveau des joueurs de l'équipe, et si tout le monde fait le boulot, il n'y a pas de raisons de perdre.

Craignez-vous l'ambiance du Vélodrome, d'autant que les supporters du PSG sont une nouvelle fois interdits de déplacement ?

- Franchement, je préfère le Parc, comme beaucoup de joueurs de Ligue 1 !

Quel est votre meilleur souvenir de "clasico" ?

- Ma première au Vélodrome ! C'était en 2009. C'était la première année à Paris de Séssegnon, Hoarau. Nous l'avions emporté 4 à 2 au terme d'un très gros match.

Vous dites préférez le Parc, mais gagner au Vélodrome semble pour vous très spécial ?

- (Rires) Nous en profitons plus, c'est vrai. Mais quand tu regardes les dernières années, nous n'avons pas souvent gagné. Cette année, nous sommes très attendus. Mais nous sommes prêts.

Les "PSG-OM" ne sont plus aussi enflammés et tendus qu'ils ont pu l'être dans les années 90. Le ressentez-vous ?

- Je crois surtout que les joueurs et les entraîneurs font plus attention à ce qu'ils disent dans les médias. Il y a aussi moins de liberté d'expression dans les clubs. Mais Paris-Marseille reste un "clasico" !

Avec l'arrivée des Qatariens au PSG, avez-vous la sensation d'évoluer dans un nouveau club ?

- Nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Le budget du club a explosé. Ses ambitions sont maintenant très élevées. A table, ça parle italien, portugais, espagnol. Cela dit, je ne me sens pas dans un nouveau club. Il y a toujours la tour Eiffel sur le maillot.

Vous ne craignez pas, comme Luis Fernandez notamment, que le PSG perde son âme ?

- Tous les joueurs recrutés, qu'ils soient étrangers ou Français, sont là pour élever le niveau de l'équipe. Et dans un futur proche pour s'installer en Europe. Personnellement, ça ne me dérange pas que le club soit ambitieux. Au contraire. Nous voulons aller le plus haut possible.

L'objectif est donc d'être champion ?

- L'objectif, c'est d'abord la qualification pour la Ligue des champions. Ca fait longtemps que la petite musique n'a pas résonné au Parc des Princes. Si à un mois et demi de la fin du championnat, on est toujours en haut, on ne se cachera pas. On parlera du titre. En attendant, il faut gagner tous les matchs.

Etes-vous soucieux du sort d'Antoine Kombouaré après la rumeur de la venue de Carlo Ancelotti ?

- "Leo" nous a parlé, et le coach aussi d'ailleurs. Chacun est à son poste. Aux entrainements, c'est Antoine Kombouaré, qui commande, personne d'autre. Mais s'il y a des changements, nous n'aurons pas notre mot à dire. C'est en haut que tout se décide. Les joueurs sont logés à la même enseigne. Il faut en avoir conscience. Quand Diego Lugano est arrivé, je ne me suis pas posé de questions. C'est la vie.

Pensez-vous que les doutes des Qatariens à son égard constituent une motivation supplémentaire pour lui ?

- Le coach a un fort caractère. Mais arrêtons un peu ! Il n'est pas encore parti. Si nous sommes champions, ce sera une bonne chose pour le groupe, et pour le coach.

L'ambition du club retrouvée, vous voyez-vous rester toute votre carrière au PSG ?

- Je suis quelqu'un d'ambitieux, et cette année le club a montré qu'il l'était aussi. Je suis sous contrat jusqu'en 2014, tout se passe dans les bureaux, on verra. De grands clubs m'ont sollicité, mais pour l'instant j'en fais abstraction. Ce qui est sûr c'est que je ne me donne pas pour obligation de rester au club parce que je suis Parisien.

Que pensez-vous de la volonté des Qatariens de recruter David Beckham ?

- Je n'en sais rien ! Ca peut être bien parce qu'il connait le football. Il est un exemple, un peu comme Claude Makelele les saisons passées.

Si vous aviez le choix, qui recruteriez-vous ?

- Je recrute Sirigu, Sakho (sourire), Tiéné. Je garde l'équipe, telle qu'elle est aujourd'hui.

Vous avez été formé au PSG. Avec les envies des grandeurs des Qatariens, le passage entre le centre de formation et le groupe professionnel ne va-t-il pas devenir l'exception ?

- Quand tu es bon, tu joues ! A Paris, il y a un vivier incroyable, ce serait dommage pour le club de s'en priver. Pendant longtemps, le football a été pour moi un loisir, mais c'est très vite devenu une obligation de devenir pro. C'était le football ou rien. Au centre, on nous expliquait souvent que peu d'entre nous deviendraient pros. Mais je me disais toujours que je serai l'exception !

Javier Pastore focalise l'attention des médias. N'est-ce pas injuste pour vous ?

- Pastore est la star du PSG, je suis un soldat !

Après la défaite face à Nancy, Javier Pastore a expliqué que si ca avait été Marseille en face, il aurait mieux joué. Qu'en pensez-vous ?

- On a un objectif commun. Si certains sont individualistes, ils n'ont rien à faire à Paris ! Cela dit, Pastore est comme ça. Il est parfois un peu nonchalant, mais il est, selon moi, le meilleur joueur de Ligue 1. Il a un "truc". Il anticipe ce que tu vas faire. Il a des gestes de classe !
Comme "mec", il est cool, même si jusqu'à présent nous parlons en langage des signes.

Vous avez assisté dernièrement à la projection du documentaire "Des Barjots aux Experts" sur l'histoire victorieuse du handball français. Qu’en retenez-vous ?

Je retiens la phrase du mec [Frédéric Volle, NDLR] qui dit qu’il passe plus de temps avec son pote [Philippe Gardent, NDLR] qu’avec sa femme. C'est pareil pour moi : je vois plus mes coéquipiers que ma famille. Ce documentaire montre très bien comment vit une équipe de haut niveau. Le collectif c’est le plus important.


Propos recueillis par Samuel Auffray et Benjamin Harroch pour le Nouvel Obs
Homer
Citation
Tiéné a juste couru

Incertain pour le déplacement à Marseille dimanche, Siaka Tiéné (hanche gauche) s'est contenté de courir ce vendredi matin, en compagnie de Blaise Matuidi et Momo Sissoko, sans doute ménagés par précaution. Après quelques longueurs et des étirements, les trois joueurs sont rentrés en salle pour suivre des soins.

Sirigu, Douchez et Areola ont, quant à eux, travaillé avec Gilles Bourges les relances au pied sur cibles. C'est le gardien italien qui s'est montré le plus adroit. Kebano et Hoarau ont enchaîné les tours de terrain, pendant que les autres joueurs se défiaient sur un tennis-ballon, à 3 contre 3, sur deux terrains. Prochaine séance samedi à huis-clos

L'Equipe.fr
sharky
Citation
Les salaires de l'OM et du PSG

A l'occasion du clasico, le Parisien publie les salaires bruts mensuels des joueurs parisiens et marseillais. Les sommes dévoilées doivent se comprendre hors primes de matches et bonus négociés individuellement dans chaque contrat. Les bonus de performance peuvent atteindre 10 à 15 % des rémunérations fixes. On constate sur le graphique que le PSG version Qatar a pris le dessus en matière de salaire sur son grand rival de L1. Parsi compte 11 joueurs à plus de 200 000 euros contre 9 à l'OM.
Homer
Citation
OM-PSG : deux entraîneurs sur un volcan

Deschamps et Kombouaré sont sous pression. Si la tension est extrême à Marseille, l’entraîneur parisien a lui aussi beaucoup à perdre demain.

Antoine Kombouaré a beau être leader et Didier Deschamps 10e de la L1, ce sont deux entraîneurs sous pression qui vont s’affronter demain soir au Vélodrome. Les deux anciens Nantais ne font plus l’unanimité. L’affaire Ancelotti a déstabilisé le PSG, qui s’est laissé surprendre par Nancy dimanche dernier. De son côté, Marseille reste sur deux revers et le clash entre Gignac et son entraîneur, jeudi, a plongé le club dans la crise.
Plus que jamais, le clasico sent la poudre.

Leur relation avec les joueurs : attention, danger!
L’ambiance dans le vestiaire phocéen est extrêmement tendue. Depuis les départs d’Heinze et Edouard Cissé, Deschamps n’a plus de relais. Le groupe est aujourd’hui divisé. Il reste quelques fidèles : les frères Ayew, Rémy, Diarra, Azpilicueta et Mandanda, un capitaine qui donne de la voix dans le vide. Parmi les sceptiques Fanni, Kaboré, vexés comme Gignac de n’être que des intermittents, ou les ex-Lorientais Amalfitano et Morel, qui trouvent les entraînements tactiquement bien fades. Sans être fans de Deschamps, Cheyrou et Diawara tentent de maintenir l’unité. Le vestiaire parisien est plus calme. A de très rares exceptions, l’ensemble des joueurs soutient Kombouaré. Les résultats positifs et le turnover lié aux blessures sont les garants de cette bonne entente. Toutefois, avec le retour des éclopés et des suspendus, l’entraîneur parisien va devoir opérer des choix radicaux. Comme c’est le cas dans tous les clubs, les futurs joueurs trop souvent écartés pourraient vite se plaindre de sa gestion.

L’ombre pesante des directeurs sportifs
Après avoir fait semblant pendant les deux premières saisons, José Anigo et Didier Deschamps ont exprimé leur ressentiment fin octobre. Depuis, ils ne se parlent plus. Anigo, mis à l’amende pour la virulence de ses propos, s’est replié sur le recrutement, visitant l’Espagne ou le Portugal. « Il me fournit des listes de joueurs prometteurs et intéressants », explique le président Vincent Labrune. Anigo a-t-il déserté la Commanderie? Pas forcément pour Deschamps, toujours méfiant, vu l’influence d’Anigo sur certains joueurs. Dont Gignac… A Paris, les relations entre Kombouaré et Leonardo sont beaucoup plus cordiales. Les deux hommes échangent régulièrement de manière franche et directe. Quand Kombouaré décide d’écarter Lugano après la défaite à Dijon (2-3) en Coupe de la Ligue, il en avise son directeur sportif avant de l’annoncer au joueur. Cependant, Kombouaré connaît la règle et sait que le sympathique Brésilien ne fera aucun sentiment si le spectacle et les résultats déclinent. Une défaite à Marseille ne condamnera pas le Kanak, mais pèserait au moment du bilan que fera Leonardo à la trêve. Kombouaré sait déjà que son temps est compté.

Des hommes solides
« Ne vous inquiétez pas, je suis là, je suis solide! » a dit Deschamps hier. Le visage livide de son adjoint Guy Stéphan depuis trois jours exprime l’exact inverse. Deschamps sait que certains joueurs ironisent sur le staff en les baptisant les Quatre Fantastiques. Malgré le manque de jeu et de résultats, Deschamps ne cédera pas à la pression et n’abandonnera pas un contrat béton qui court jusqu’en 2014. Hier, en coulisses, des rumeurs sur sa possible éviction ont circulé. Contacté, Le président Vincent Labrune les a fermement démenties : « J’ai eu Didier au téléphone. On est une famille. On est soudé. » Labrune fera toutefois un bilan à la trêve hivernale. Deschamps se remettra-t-il en question d’ici là? Son ami Antoine Kombouaré reste lui aussi droit dans ses bottes. Depuis l’arrivée des Qatariens, il se définit comme « un miraculé » et s’attache à rester concentré sur son travail. Cette attitude positive et le contexte général lui attirent les faveurs du public.


Citation
« A Paris, le talent est bien plus grand » - CHRISTOPHE DUGARRY champion du monde 1998, consultant pour Canal +

Il espère assister au « plus beau clasico qu’on ait jamais vu ». « En tant que supporteur du beau jeu, un 4-4 m’irait parfaitement », sourit le champion du monde 1998, qui commentera demain soir le match sur Canal +. Il décrypte les enjeux de cette rencontre et notamment la pression qui pèse sur les épaules des deux entraîneurs.

Ce clasico pourrait être lourd de conséquences pour les deux entraîneurs. D’après vous, comment gèrent-ils cette pression?
CHRISTOPHE DUGARRY. Ils restent certes tous deux sur des matchs très moyens. Mais ils ont déjà prouvé dans le passé qu’ils savaient faire face à la pression. Antoine (Kombouaré) ne cesse de répéter qu’il n’est pas dupe, qu’il sait ce qui peut arriver. Et cela ne l’a pas empêché d’avoir de très bons résultats. Ce sont deux entraîneurs forts mentalement, pleins de courage et de maturité. Je n’ai aucune crainte.

En cas de défaite au Vélodrome, comprendriez-vous que Kombouaré soit menacé?
Je ne vois pas pourquoi il le serait. Son équipe est leader. Et même si ce n’était plus le cas ce dimanche soir, elle resterait dans la course, dans les objectifs. Le jeu n’est certes pas au top, mais même le plus grand entraîneur du monde, Mourinho, avec des joueurs exceptionnels, a eu besoin d’un an pour faire bien jouer son équipe. Si Madrid a été patient, les Qatariens et Leonardo peuvent l’être aussi.

La situation à Marseille est encore plus explosive. Pensez-vous que la solution serait de se séparer de Didier Deschamps?
Non, bien sûr que non! Depuis le début de saison, je vois un entraîneur qui cherche des solutions, qui se donne les moyens d’y arriver. Il a tout essayé, il a changé à plusieurs reprises le système de jeu, mis les cadres sur le banc, les jeunes sur le terrain. Le problème à Marseille, ce n’est pas Deschamps mais les joueurs.

C’est-à-dire?
Il y a un vrai déficit de talents dans cette équipe. Les années précédentes, Marseille avait su se montrer séduisant et gagner des titres grâce à sa solidité défensive et aussi à un joueur, à mon avis unique, Mamadou Niang. Mais lorsque vous perdez ces qualités, cela devient bien plus compliqué.

Le jeu du PSG vous séduit-il davantage?
Au regard du potentiel de cette équipe, je ne suis pas satisfait du jeu pratiqué. J’ai vu de très bonnes choses mais surtout sur le plan individuel et rarement sur le plan collectif. Mais il n’en demeure pas moins que cette équipe est au-dessus de toutes les autres. Je vois Paris champion car le talent est bien plus grand.

Ce clasico, c’est aussi un duel à distance de buteurs entre Gameiro et Rémy. Pour vous, qui est le plus fort?
C’est forcément subjectif. Mais, aujourd’hui, je préfère Gameiro à Rémy. Il est très bon dans ses appels, un peu comme Pauleta mais avec plus de vitesse. Il est adroit et plein de sang-froid devant la cage. Quant à Rémy, il a un potentiel à la base supérieur mais il n’est qu’à 50% de ce qu’il est capable de faire. Il est plus physique, plus puissant dans les duels, il peut jouer sur tous les fronts. Mais les qualités de Gameiro, même si elles sont moins nombreuses, sont plus affirmées que celles de Rémy.

Gameiro connaît pourtant un passage à vide…
Le problème de Gameiro, c’est qu’il est très dépendant de ses partenaires. Il est à la finition. Avec la présence de Pastore, Ménez, Nene, il n’a pas à décrocher. Et comme ces derniers sont moins performants, il est un peu coincé. Mais, malgré tout, je vois plutôt Gameiro finir meilleur buteur du championnat.


Citation
Rémy - Gameiro, destins croisés

« Il n’y a pas de rivalité particulière entre Kevin et moi », sourit Loïc Rémy. Mais ne vous y trompez pas, ce clasico, ces jeunots de 24 ans veulent le dévorer! Kevin Gameiro n’a plus marqué depuis sept matchs, toutes compétitions confondues, Loïc Rémy depuis trois rencontres. C’est long pour des buteurs de ce calibre, même s’ils ont à coup sûr inscrit des buts lors de leurs riantes parties de PlayStation 3 à Clairefontaine.

Depuis son triplé à Ajaccio le 16 octobre, Gameiro traverse une période très compliquée, symbolisée par sa prestation ratée en équipe de France face aux Etats-Unis. Devant le but, l’ancien Lorientais n’a plus du tout la même adresse. Son début de saison éclatant en faisait la recrue la plus en vue. Depuis un gros mois, il se procure moins d’occasions. Et, quand il en a, il les manque…
« En même temps, on ne lui donne pas beaucoup de bons ballons », juge un joueur de l’OM. Rémy, lui, est à l’image de son équipe chancelante. De l’inefficacité dans le dernier geste, des courses vaines, des mauvais choix, des coéquipiers oubliés. La baisse de régime de Valbuena, son partenaire privilégié, le dessert. Entre les Bleus et l’OM, Rémy paie aussi l’accumulation des rencontres, et un corps qui grince de partout. Gameiro, lui, joue avec un problème récurrent au genou. Il découvre les exigences du très haut niveau français. A Lorient, la pression n’existe pas. Si la qualité de ses appels n’a pas changé, ceux-ci manquent de variété. Le PSG cherche à posséder le ballon face à des équipes regroupées, laissant moins de profondeur dans leur dos, l’espace privilégié par Gameiro. L’adaptation est moins facile que prévu. L’hiver dernier, c’est Loïc Rémy qui avait dû s’y coller, et la marmite marseillaise avait alors bouleversé ses paisibles habitudes de Nice. « Il doit montrer plus de caractère, ne pas se laisser faire dans le groupe et sur le terrain », jugeait Edouard Cissé début 2011. Rémy, d’un naturel affable et zen, aussi imperméable aux critiques et aux rumeurs qu’injoignable sur son téléphone (même pour son agent!), a fini par apprivoiser le contexte.

Briller lors du « match de l’année »

A Gameiro, désormais, d’être costaud : chaque jour ou presque, il entend qu’un nouvel attaquant étranger de dimension internationale va débarquer au camp des Loges, une situation cornélienne où il faut se protéger des fantasmes pour briller. Pourquoi pas en revenant à la froide réalité des statistiques? Avec une moyenne de treize tirs cadrés sur vingt tentatives lors des rencontres à l’extérieur, Gameiro possède le profil idéal pour épater le Stade-Vélodrome. « Si tu marques contre l’OM, tu rentres forcément dans la légende du club », dit-il. Cela lui donnerait surtout un peu d’air, notamment en interne où Leonardo découvre le joueur match après match. Avec huit buts en quatorze journées de L1, Gameiro fait mieux que la saison dernière à pareille époque.
Tout comme Loïc Rémy : six pions déjà en L1 contre quatre en novembre 2010, ainsi que deux en Coupe de la Ligue, un en Ligue des champions, et surtout trois en bleu. Dans des formations sans fond de jeu, cela relève presque de l’exploit. Guère affecté par les éclats de Gignac, Rémy aura à cœur de marquer ce qu’il appelle « le match de l’année ».


Citation
France Bleu casse son antenne

La radio francilienne consacre dix-sept heures d’antenne au clasico demain! Après des reportages dans les éditions matinales dès 7 heures, les supporteurs auront la parole à partir de 9h30 pour des interventions régulières auprès des deux envoyés spéciaux de la station, Bruno Salomon et Fanny Lechevestrier.
De 20h30 à minuit, France Bleu 107,1 passe en non-stop et couvre en intégralité la rencontre et les conférences de presse d’après-match avec les réactions des joueurs et des entraîneurs.


Citation
Gros dispositif sur Canal +

Canal + sort la grosse artillerie demain soir à l’occasion du clasico. La chaîne cryptée prévoit en effet de mettre en place 28 caméras au Stade-Vélodrome (contre 22 la semaine dernière pour PSG - Nancy). Deux autres caméras suivront également le bus des équipes dans les rues de Marseille. Enfin, la palette en 3D de la chaîne sera plus sophistiquée avec un dispositif qui permettra de mettre en avant le parcours de chacun des 22 joueurs.

Les conférences de presse d’après-match seront diffusées tandis que des points réguliers seront effectués pendant la journée sur Infosport.


Citation
ÉCHOS

Gignac snobe la réserve! Ecarté jeudi par Didier Deschamps et mis à disposition de l’équipe réserve de l’OM, André-Pierre Gignac n’a pas pris part à l’entraînement de celle-ci. En soirée, il a assisté à la rencontre Istres - Boulogne (Ligue 2). Il ne devrait pas participer au bouillant derby entre l’OM et Gardanne ce week-end.

Lorik Cana sera au Vélodrome. Pour rien au monde il ne raterait ça. Aujourd’hui milieu défensif de la Lazio Rome, l’ancien joueur du PSG et capitaine de l’OM assistera au clasico, accompagné de son père.

En plus de l’arrêté préfectoral interdisant l’accès au Stade-Vélodrome aux supporteurs du PSG, le ministère de l’Intérieur a pris un autre arrêté qui interdit le déplacement des supporteurs parisiens « entre les communes de la région Ile-de-France et la commune de Marseille » toute la journée de dimanche. Les contrevenants s’exposent à une peine de six mois d’emprisonnement et une amende de 30 000 €.

Alain Boghossian, l’adjoint de Laurent Blanc, sera demain dans les tribunes du Vélodrome. A noter que quatre joueurs parisiens, Sakho, Matuidi, Ménez et Gameiro, sont régulièrement appelés en équipe de France.

Patrice Loko, l’ancien joueur du PSG (1995-1998), sera présent dimanche soir au restaurant le 70 du Parc des Princes, où il assistera au match en compagnie des clients.

Le Parisien
girlinlove
Citation
L'OM plus populaire que le PSG

Par Eric Bielderman et Jean-Marc Butterlin

Etude IFOP pour "L'équipe Mag", réalisée en ligne du 2 au 4 et du 15 au 17 novembre 2011, auprès d'un échantillon de 593 personnes s'intéressant au football, extrait d'un échantillon de 2127 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus (méthode des quotas).

Citation
Lequel de ces deux clubs de Ligue 1 préférez-vous ?

OM 44%
PSG 33%
NSP 23%


Citation
Depuis le rachat du PSG par un fond d'investissement du Qatar, en mai dernier, indiquez si vous aimez le club parisien...

Ensemble
Plutôt plus qu'avant 16%
Plutôt moins qu'avant 24%
Autant qu'avant 47%
NSP 13%

Personnes préférant le PSG
Plutôt plus qu'avant 25%
Plutôt moins qu'avant 14%
Autant qu'avant 56%
NSP 5%


Citation
Voici des opinions à propos du PSG depuis son rachat par un fonds d'investissement du Qatar. Pour chacune d'elles, indiquez si vous êtes tout à fait, ou pas du tout d'accord. Depuis son rachat par un fonds d'investissement qatarien...

Le PSG a réalisé des recrutements convaincants parmi les joueurs et l'encadrement du club
D'accord 72%
Pas d'accord 19%
NSP 9%

Le PSG a amélioré son image
D'accord 60%
Pas d'accord 31%
NSP 9%

Le PSG condamne l'OM à un rôle secondaire, en raison des différences de moyens dont disposent les 2 clubs
D'accord 44%
Pas d'accord 45%
NSP 11%

Le PSG n'est plus un club à problèmes (hooligans, instabilité à la tête du club, résultats décevants)
D'accord 46%
Pas d'accord 44%
NSP 10%

Le PSG a perdu son identité
D'accord 44%
Pas d'accord 48%
NSP 8%


Citation
A votre avis, Javier Pastore va-t-il devenir une star mondiale ?

Ensemble
Oui, certainement 12%
Oui, probablement 55%
Non, probablement pas 16%
Non, certainement pas 3%
Ne se prononcent pas 14%

Personnes préférant le PSG
Oui, certainement 21%
Oui, probablement 60%
Non, probablement pas 13%
Non, certainement pas 1%
Ne se prononcent pas 5%


Citation
Léonardo, le directeur sportif du PSG, devrait-il selon vous remplacer Antoine Kombouaré par un entraîneur d'envergure internationale ?

Ensemble
Oui 24%
Non 55%
NSP 21%

Personnes préférant le PSG
Oui 31%
Non 60%
NSP 9%


Citation
Parmi les entraineurs suivants, quel serait votre favori pour remplacer Antoine Kombouaré à la tête du PSG ?

Arsène Wenger 31%
José Mourinho 21%
Didier Deschamps 17%
Carlo Ancelotti 7%
Guus Hiddink 6%
Marcello Lippi 5%
Raphael Benitez 4%
NSP 9%


Citation
A votre avis, le PSG va-t-il gagner la Ligue des champions dans les 5 ans à venir ?

Ensemble
Oui, certainement 7%
Oui, probablement 34%
Non, probablement pas 40%
Non, certainement pas 10%
Ne se prononcent pas 9%

Personnes préférant le PSG
Oui, certainement 12%
Oui, probablement 47%
Non, probablement pas 35%
Non, certainement pas 2%
Ne se prononcent pas 4%


Citation
Selon vous, l'OM doit-il être racheté par des fonds étrangers pour lutter face au PSG ?

Ensemble
Oui, il n'y a pas d'autre moyen 24%
Non, ce n'est pas nécessaire 63%
NSP 13%

Personnes préférant le PSG
Oui, il n'y a pas d'autre moyen 28%
Non, ce n'est pas nécessaire 62%
NSP 10%

Personnes préférant l'OM
Oui, il n'y a pas d'autre moyen 27%
Non, ce n'est pas nécessaire 66%
NSP 7%


L'équipe Mag du 26 novembre 2011
Homer
Citation
PSG - Sakho: « Nene et Bodmer se reparlent »

A 21 ans, Mamadou Sakho est déjà rompu aux duels contre l’OM. Mais dimanche, il disputera son premier clasico dans la peau du capitaine. Vendredi matin, en conférence de presse, il a parcouru l’actualité du club parisien... et tenté de dribbler toutes les questions qui fâchent. Revenant sur la vive altercation entre Bodmer et Nene mercredi matin, il affirme que tout est rentré dans l’ordre.

Après la défaite contre Nancy (0-1), comment abordez-vous le clasico ?
Mamadou Sakho. Cette défaite nous a permis de nous remettre en question. Pendant la semaine, nous nous sommes parlés et nous nous sommes ressourcés, physiquement comme psychologiquement, pour être costauds dimanche.


Que représente pour vous le fait de disputer ce match au Vélodrome avec le brassard de capitaine ?
En tant que Parisien de naissance, c’est un match évidemment très excitant et très différent. C’est le genre de match dont on nous parle depuis des semaines. Mais il ne faut pas oublier l’objectif. A Marseille comme lors de tous les autres déplacements, on vise les trois points. Ensuite, si on s’impose contre l’OM, une équipe qui dispute la Ligue des champions, ça va forcément marquer les esprits.


Est-ce le bon moment pour jouer contre l’OM compte tenu de leurs difficultés actuelles ?

Ils ne sont pas dans une bonne phase, c’est vrai. Mais il ne faut pas faire trop attention à leur parcours. De notre côté, nous devons améliorer notre niveau de jeu collectif et individuel, la concentration défensive et offensive. Et redevenir efficaces.


Est-ce que vous avez senti une tension particulière au cours de la semaine ?
Non, pourquoi ? C’est un match qu’on a tous envie de jouer, c’est clair. Rien de plus.


Comment expliquez-vous l’altercation entre Nene et Bodmer hier à l’entraînement ?
Cela arrive dans tous les groupes. Ce n’est pas grave qu’il y ait de la tension entre deux joueurs. Il s’agit simplement de la confrontation de deux égos. 24 heures après (aujourd’hui), ils se reparlent. Ils ont fait le check (salut) ce matin donc tout va bien.


Pour la première fois de la saison, le groupe est presque au complet et Antoine Kombouaré va devoir écarter certains joueurs. Cela s’est-il ressenti pendant la préparation ?
C’est vrai. Tout le monde ou presque est disponible. Mais cette situation n’est pas une surprise. On savait dès le début de la saison que le concurrence serait très forte. Mais elle est très saine. Ce matin, par exemple, j’étais au tennis-ballon dans la même équipe que deux de mes concurrents au poste de défenseur central. Et ça s’est bien passé...


Même s’il est en baisse de régime, Javier Pastore peut-il faire basculer le match ?
Un match se joue à onze. Si Pastore se retrouve seul contre l’OM, ça risque d’être compliqué pour lui. On a besoin de lui comme lui a besoin de nous.


Comment pourriez-vous décrire Pastore ?
Pour moi, c’est un phénomène, c’est le meilleur joueur du championnat. Dans son jeu et mentalement, il est en avance. On le compare déjà aux plus grands mais à 22 ans, il dispose encore d’une grande marge de progression. Il est simplement comme tout le monde : il a des hauts et des bas. Je suis certain qu’à l’avenir et dès dimanche, il va démontrer à nouveau ce dont il est capable.


Un mois et demi après votre retour, estimez-vous être de nouveau à 100% de vos moyens ?
Je suis à la recherche de la perfection donc il reste toujours des choses à améliorer. Cela dit, après avoir suivi une bonne préparation avant mon retour de blessure, je suis actuellement en progrès constants. Je commence à me sentir vraiment bien.


Quels sont les objectifs du PSG cette saison ? Le titre de champion ou une qualification pour la Ligue des champions ?
Moi, mon discours n’a pas changé. Le plus important, c’est de rejouer la Ligue des champions la saison prochaine. Entendre l’hymne de la Ligue des champions au Parc des Princes, ça, c’est important. Ensuite, le titre, on verra... Si à deux mois de la fin du championnat, on est toujours en tête, alors là, oui, on pensera au titre.


Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées par le PSG depuis quelques semaines ?
Peut-être que nos adversaires ont eu le temps d’analyser notre jeu à la video... Ils nous connaissent mieux, nous attendent plus et savent comment nous poser des problèmes. De notre côté, nous sommes toujours en phase d’amélioration. Cela prend du temps.


En tant que capitaine, que pensez-vous du cas de Peguy Luyindula ?
Peguy ? (Il cherche une réponse et rigole) Sincèrement, je n’ai pas vraiment mis mon nez dans cette affaire. Je pense que le club comme le joueur ont des droits et aussi leurs raisons. J’espère qu’ils vont réussir à trouver un accord.


Citation
Pastore, c'est quoi le problème?

En difficulté après un début de saison exceptionnel, Javier Pastore demeure l'un des atouts majeurs du Paris-SG avant le choc à Marseille, dimanche (21 heures). Avec l'aide d'Emmanuel Petit, Tino Costa ou encore Laurent Batlles, nous avons tenté de décrypter la mauvaise passe du milieu de terrain argentin. (Photo Presse-Sports)

Dimanche dernier, Javier Pastore a goûté aux premiers sifflets du Parc des Princes lors de la réception de Nancy (0-1). Conscient de la nouvelle triste performance qu'il venait de livrer, le natif de Cordoba a reconnu volontiers qu'il traversait depuis quelques semaines un véritable passage à vide. Ses débuts tonitruants sous le maillot du Paris-SG paraissent déjà bien loin. Auteur de six buts en huit journées (de la 5e à la 12e) de Ligue 1, le plus gros transfert de l'histoire du Championnat de France (42 ME) n'est plus que l'ombre de lui-même.

«Ce n'est pas étonnant que Pastore marque le pas, assure pourtant Emmanuel Petit, champion du monde et d'Europe avec les Bleus. Il est arrivé tardivement au PSG avec une grosse étiquette de dépositaire du jeu. Il a eu une préparation physique tronquée et quand il a repris à Differdange (4-0, le 18 août), en Ligue Europa, il n'était pas à 100%. Je crois qu'il est en train de payer la mauvaise préparation physique qu'il a faite.» La répétition des matches et des efforts se fait logiquement ressentir, après dix-huit rencontres disputées, toutes compétitions confondues, depuis son arrivée dans la capitale. «Il ne faut surtout pas le cramer, prévient d'ailleurs à juste titre Laurent Batlles, le numéro 10 de Saint-Etienne. Il a fait des différences avant donc on sait qu'il peut de nouveau les faire.»

Longuèvre : «Difficile d'être au top onze mois sur douze»

Ses trois voyages en Amérique du Sud pour rejoindre la sélection argentine n'ont pas arrangé les choses. «Le fait de vivre à l'hôtel non plus, ajoute Petit. J'ai vécu quatre mois à l'hôtel avec le Barça, je sais que ça peut beaucoup jouer mentalement et sur la récupération.» Heureux d'avoir enfin trouvé un appartement «avec vue sur l'Arc de Triomphe», Pastore va désormais pouvoir se concentrer pleinement sur sa remise à niveau physique avec le PSG. D'autant plus que la prochaine rencontre de l'Argentine en Amérique latine n'aura lieu que... le 2 juin 2012 !

«Ce qu'il faut, c'est qu'il ressorte au plus vite de cette phase de fatigue, analyse Renaud Longuèvre, entraîneur national d'athlétisme à l'INSEP et coach de Ladji Doucouré. Il est plus lourd sur ses appuis, les temps de contacts au sol sont beaucoup plus longs et il possède moins de puissance sous sa semelle. C'est très difficile d'être au top de sa forme onze mois sur douze et de reproduire chaque week-end des performances de haut niveau. Messi le fait mais, lui, possède un préparateur physique personnel au FC Barcelone.»

Tino Costa : «Il faut lui laisser du temps»

Si l'ancien meneur de Palerme n'a pas cette chance-là, il va tout de même devoir retrouver au plus vite le coffre nécessaire pour s'imposer définitivement dans un Championnat qu'il n'a découvert qu'à la fin du mois d'août. «Ce n'est pas facile de changer d'environnement, témoigne Tino Costa, l'ancien milieu de terrain argentin de Montpellier (2008-2010) aujourd'hui à Valence. Ça a été difficile pour moi quand je suis arrivé en Espagne. Il est jeune, il faut lui laisser du temps.» A seulement 22 ans, «El Flaco» n'a pas encore fini de grandir. L'affiche de dimanche, au Vélodrome, n'est qu'une étape dans son apprentissage. Mais pas n'importe laquelle.

France Football
sylvain
L'Equipe.fr

Citation
Tiéné forfait pour Marseille


Seulement deux joueurs sont absents : Guillaume Hoarau et Siaka Tiéné. Le premier est un blessé de longue date alors que le second est forfait pour une douleur à la hanche gauche.
Sinon, tout le monde est sur le pont. Par rapport au dernier match face à Nancy (0-1), l'entraîneur parisien récupère Jérémy Ménez et Mohamed Sissoko, tous deux de retour de suspension. Pour le onze de départ, le technicien aura un choix à effectuer pour le défenseur qui épaulera Mamadou Sakho en charnière centrale. Bisevac, Lugano et Camara sont trois pour une place.

Le groupe du PSG
Douchez, Sirigu - Armand, Bisevac, Camara, Ceara, Jallet, Lugano, Sakho - Bodmer, Matuidi, Ménez, Nene, Pastore, Sissoko - Bahebeck, Erding, Gameiro
HHA
Citation
Kombouaré :«C'est le bon moment»

A la veille de se rendre au Vélodrome (dimanche 21h00), l'entraîneur du PSG Antoine Kombouaré estime que c'est le bon moment pour jouer l'OM.

«Antoine Kombouaré, le climat à Marseille est très tendu. Quel regard portez-vous sur la situation de Didier Deschamps ?
Ma situation est identique à celle de Didier, il y a des tensions, des solutions à trouver, une équipe à mettre en place. Mais je ne vais pas jouer les hypocrites. Aujourd'hui, c'est le bon moment d'aller prendre Marseille. La seule différence entre eux et nous, c'est que nous sommes premiers. On va là-bas avec un peu plus de confiance. On sait que c'est un match particulier pour les deux équipes. Il y aura une motivation fantastique de leur part, ils vont tout faire pour sauver leur mauvaise semaine en s'imposant face à nous. Il faudra se donner les moyens de réussir un grand match. Didier et moi n'aurons aucune difficulté à motiver les joueurs.

A Paris aussi, cette semaine, il y a eu des tensions dans le vestiaire...
Mais c'est logique. Je dirais presque que c'est regrettable que ça n'arrive que trop peu souvent chez nous. Quand j'étais joueur, ça arrivait plus fréquemment, sauf que vous étiez moins présents pour le voir. Tout ça, ça me fait rire. Vous l'avez vu, le lendemain, ils (Nene-Bodmer) faisaient un tennis-ballon ensemble...

A l'image du PSG (nul à Bordeaux 1-1, défaite face à Nancy, 0-1), Kevin Gameiro est à l'arrêt. Avez-vous eu une discussion avec lui ?
Bien sûr que j'ai discuté avec lui. Je lui ai répété qu'il faut continuer à bosser pour que l'équipe gagne. La chose essentielle à mes yeux, c'est qu'il garde confiance en lui, qu'il ne doute jamais. Pour moi, ça reste toujours le joueur fort qu'il nous faut. A nous de travailler pour qu'il s'épanouisse. Je trouve qu'il a progressé. Il arrive de Lorient, j'insiste là-dessus, il faut en tenir compte. A lui de franchir un palier.»


lequipe.fr
HHA
Citation
OM-PSG : un match jamais comme les autres

L’affiche de gala du Championnat de France prend cette année une dimension particulière avec l’arrivée des Qatariens et l’ambiance tendue dans les deux clubs.

En quarante ans, les OM - PSG ou PSG - OM ont bien changé. Au fil du temps, c’est devenu l’opposition que tout le monde attend et que toute la France regarde. S’il n’y a qu’une rencontre à suivre, c’est souvent celle-là, même quand le ballon rond est une fréquentation secondaire. D’anonyme à derby de la France, ce match est devenu le clasico, terme qui consacre le duel espagnol entre le Real Madrid et Barcelone, le match le plus diffusé au monde.

En 2011, le décor change une nouvelle fois. Ce ne sont pas les déboires marseillais du moment — défaites à répétition, public boudeur, joueur écarté (Gignac) — qui lui donnent du piquant. Les OM - PSG opposent souvent une équipe en vogue à une autre qui souffre. Et c’est souvent la plus en difficulté qui se rattrape… Mais le PSG, depuis le début de saison, sort ses meilleures prestations à l’instant de se frotter aux grosses formations : victoires à Montpellier (3-0), face à Lyon (2-0). Et doit retrouver sa première place, laissée hier à Montpellier, vainqueur 3-1 à Sochaux.

Destin contre déclin

« Ces résultats nous ont permis d’asseoir une certaine confiance et sérénité dans le groupe », avance Antoine Kombouaré, pas menacé par une éventuelle contre-performance ce soir. Non, le sel de ce clasico tient essentiellement au nouveau propriétaire du PSG, le Qatar. Alors que son club ne dispute pas encore la Ligue des champions, espérée la saison prochaine, il se voit proposer un rendez-vous de cette dimension-là avec ce parfum-là, quand la passion enveloppe chacun des acteurs de ce rendez-vous.

« La pression est plus présente, plus importante parce que les Qatariens sont arrivés. Forcément, on fait figure de favoris », annonce le technicien parisien. Le pouls de Marseille connaît cette tension, lui qui dispute l’épreuve reine en Europe depuis plusieurs saisons. Pourtant, le sens de l’histoire est du côté parisien, alors que le déclin semble escorter l’OM. Le destin de Paris d’un côté, les envies de revanche de Marseille, l’ascension programmée contre la chute d’un empire : ce clasico va trancher.


leparisien.fr
HHA
Citation
Une question... charnière

Pour la première fois de la saison tous les défenseurs centraux sont sur le pont. Avec le retour de blessure de Bisevac, sollicité face à Nancy (0-1), Antoine Kombouaré n'a que l'embarras du choix au moment de désigner un partenaire pour épauler l'incontournable Mamadou Sakho dans l'axe. « On savait dès le début de saison que la concurrence serait très forte », observe le jeune capitaine, certain de débuter. « Entre nous (les défenseurs centraux) tout se passe bien, l'ambiance est bonne. » Si Sakho n'a jamais publiquement affiché de préférence, le duo qu'il compose avec Zoumana Camara est celui qui présente le plus de garanties. Les deux joueurs se connaissent depuis longtemps maintenant (Camara effectue sa 5e saison à Paris) et leur association est fluide, athlétique, bref très complémentaire.

«Aujourd'hui, les choix sont plus difficiles, c'est vrai, dans tous les secteurs, mais c'est super intéressant.»

En pleine confiance Camara, très régulier dans ses performances (11 matches de L1 cette saison, 896 minutes jouées, 1 carton jaune), relais important (et apprécié de Leonardo) dans le vestiaire et sur le terrain, part donc avec un avantage certain pour le clasico qui se présente. « J'ai une idée, bien sûr, forcément de qui va débuter demain (dimanche), a répondu Kombouaré, mais avec le dernier entraînement, le froid...tout peut arriver... Aujourd'hui, les choix sont plus difficiles, c'est vrai, dans tous les secteurs, mais c'est super intéressant. J'attendais cet instant avec plaisir. J'ai trop souffert du fait qu'il fallait composer, serrer les fesses parfois pour faire une équipe. »

Le Kanak pourrait aussi être tenté de faire débuter Diego Lugano au Vélodrome. Pour gagner un peu plus d'épaisseur, d'expérience et de grinta sur la pelouse. Mais avec le risque de voir l'Uruguayen se faire prendre de vitesse par Loïc Rémy ou Jordan Ayew. Reste l'option Milan Bisevac, à la relance propre. Mais à quel niveau physique après une longue absence ? Pour la première fois de la saison, l'entraîneur parisien va vraiment trancher et envoyer un signal fort sur le terrain de la...concurrence.



Citation
Sirigu soutient Kombouaré

Après Blaise Matuidi, Jérémy Ménez, Christophe Jallet, Kevin Gameiro, au tour de Salvatore Sirigu, le gardien parisien, d'apporter son soutien à son entraîneur, Antoine Kombouaré. «En ce qui nous concerne, je pense qu'on n'a pas besoin de changer d'entraîneur. On est premiers au classement et jusqu'ici, on faisait un très bon parcours», déclare le portier italien, ce dimanche, dans le JDD.

Le gardien parisien évoque également, à mots couverts, la venue potentielle dans la capitale de son ancien coéquipier palermitain Federico Balzaretti («J'ai parlé avec lui et il se trouve très bien à Palerme, mais s'il a la possibilité de venir, ce serait .... (...) C'est difficile pour moi d'en parler car c'est mon ami, mais je peux dire que c'est l'un des joueurs les plus importants de la Nazionale en ce moment»). Ses coups de coeur de découverte de la Ligue 1 ? «Corgnet, Giroud, Pitroipa et le petit gaucher qui joue à Valenciennes (Gaël Danic, NDLR)».


lequipe.fr
Le Tchèque
Citation
«L'investissement du Qatar au PSG n'est pas reproductible»

Sur un plan économique, le PSG semble avoir pris une longueur d'avance sur son rival marseillais, après l'arrivée du Qatar au sein de son capital. Les autres clubs français devraient s'en inspirer selon les experts mais n'en ont pas forcément les moyens.

Saison 2009-2010 : l'OM remporte son premier titre de champion de France depuis 1993 et le PSG finit à une triste 13ème place. Deux exercices plus tard, la situation s'est inversée : après 14 journées de championnat, le club de la capitale caracole en tête de la Ligue 1 et son rival marseillais peine à s'extirper du milieu du tableau (dixième). Sur un plan économique, le constat est identique. La raison tient en deux mots : le Qatar.

En rachetant, en mai dernier, 70% des parts du club de la capitale pour un peu plus de 30 millions d'euros, le Qatar Sports Investments (QSI) a fait entrer le PSG dans une nouvelle sphère financière. «Lyon a introduit, en Bourse en février 2007, 28% de son capital pour 100 millions d'euros, ce qui valorise le club à 360 millions, déclare Vincent Chaudel, expert sport chez Kurt Salmon. De son côté, le club parisien serait valorisé 50 millions, lors de la dernière transaction. Vaudrait-il plus de six fois moins que Lyon ? Je n'en suis pas si sûr. Son potentiel, ne serait-ce que local, est énorme».

«Bien gérer son club, c'est bien, investir, c'est mieux»

De son côté, l'actionnaire principal de l'OM, Margarita Louis-Dreyfus a été claire : «Je ne suis ni mon mari (Robert Louis-Dreyfus décédé en juillet 2009 et ancien propriétaire de Marseille) ni le Qatar», a-t-elle déclaré au Monde en octobre dernier. Autant dire qu'elle ne compte pas aligner les euros aussi facilement que les Qatariens. «Bien gérer son club, c'est bien, mais investir c'est mieux pour un club comme l'OM qui est dépendant des revenus engrangés par la Ligue des champions. Et s'il ne se qualifie pas pour cette compétition, les pertes peuvent atteindre 20 millions d'euros. Ce qui, pour un budget de 140 millions, n'est pas négligeable», déclare Vincent Chaudel. Du coup, l'arrivée de nouveaux investisseurs à Marseille serait vue d'un bon œil par Margarita Louis-Dreyfus.

Et ce d'autant plus que l'Olympique de Marseille devrait subir un net recul de ses revenus tirés des matchs, en raison des travaux effectués sur une partie de son stade, ramenant temporairement sa capacité de 60.000 à 42.000 places. À l'inverse, le club de la capitale a joué quasiment tous ses matchs à domicile à guichets fermés. Du coup, depuis le début de la saison, c'est le PSG qui affiche la moyenne de spectateurs la plus élevée de la Ligue 1 (40.959 spectateurs contre 40.240 pour l'OM, soit une hausse de 43% par rapport à la saison dernière).

Les sponsors s'arrachent le nouveau PSG

Autre fait marquant : quand Marseille peine à trouver un remplaçant à son actuel sponsor maillot (Betclic) qui verse chaque année près de 7 millions d'euros au club olympien, le PSG attire de nouveaux partenaires comme Citroën. D'autres n'ont pas hésité à prolonger leur contrat comme PMU ou Red Bull. Au total, environ un million d'euro vient s'ajouter aux 9 millions que perçoit déjà le PSG grâce à ses principaux sponsors tels qu'Emirates et la société de poker en ligne, Winamax. On est encore loin des 33 millions que Qatar Foundation verse chaque année au FC Barcelone pour apparaître sur son maillot. Mais pour Vincent Chaudel, ces premières signatures ne sont qu'un début. « Plusieurs sociétés (Qatar Foundation par exemple) gravitent autour de QSI, affirme-t-il. On pourrait donc imaginer que l'une d'entre elles comme Qatar Foundation devienne sponsor du PSG pour consolider son potentiel. Un minimum de vingt millions d'euros par an ne serait pas impossible».

Outre ses meilleurs résultats sportifs, le PSG a également pris une nouvelle dimension financière son budget 2011-2012 a quasiment doublé à 150 millions d'euros (+87,5%). Les investisseurs qatariens espèrent ainsi un retour à l'équilibre à moyen terme, alors que le club parisien devrait, selon Le Parisien, afficher cette année un déficit de 40 millions d'euros en fin de saison.

D'aucuns comparent déjà le PSG «version qatarie» au Manchester City détenu par le cheick Mansour d'Abu Dhabi. Toutefois, le club parisien ne perd «que» six fois moins d'argent que son homologue anglais qui a bouclé son exercice 2010-2011 avec une perte de 227 millions d'euros. «L'investissement des Qatariens est pérenne car il est rationnel économiquement et surtout politiquement en s'inscrivant dans une stratégie d'exploitation du "média" sport à l'échelle mondiale, affirme Frédéric Bolotny, consultant en économie et marketing du sport. Les Qatariens, contrairement à Roman Abramovitch (propriétaire du club anglais de Chelsea ou aux propriétaires de Manchester City) ne veulent pas jeter l'argent par les fenêtres. Maintenant, ce modèle n'est pas reproductible en France, car je ne vois pas beaucoup d'autres investisseurs qui seraient susceptibles de s'inscrire dans une telle stratégie en rachetant l'OM ou même l'OL».


Le Figaro
Averell
Citation
OM-PSG, le symbole d'une dérive télévisuelle
LEMONDE.FR | 27.11.11 | 16h51 • Mis à jour le 27.11.11 | 19h40



Canal+ devrait longuement s'attarder sur les faits et geste de Javier Pastore contre l'OM.AFP/PATRICK KOVARIK
Le match entre l'OM et le PSG est le programme footballistique phare de Canal+. La chaine monte en épingle depuis une vingtaine d'années la rivalité entre les deux clubs, et finit par survendre un match qui s'est pourtant banalisé avec le temps. Selon Jacques Blociszewski, auteur de "Le match de football télévisé " (éd. Apogée), la retransmission du football et en particulier de ce match finit par dénaturer le spectacle sportif pour en faire un spectacle uniquement télévisuel.

Le Monde.fr : A quoi pourra-t-on remarquer le style Canal+ lors de la retransmission d'OM-PSG ce soir ?

Jacques Blociszewski : Canal+ montre de plus en plus le football comme un sport individuel. Avec les stars présentes ce soir, cela devrait être remarquable. Par exemple, samedi, le reportage du jour au sujet d'OM-PSG, était le duel entre Diarra et Pastore. Pendant le match, cela s'évalue en nombre de zooms sur les visages, de caméras isolées sur les joueurs seuls balle au pied, moins de plans larges et un nombre de ralentis impressionnant : autour de 130 par retransmissions avec Laurent Lachand à la réalisation. Dans les années 80, le chiffre se situait autour de 30. La dimension collective du football est en train de disparaître à la télévision.

Quel rôle a joué Canal + dans l'évolution des retransmissions de football depuis quelques décennies ?

Ils ont participé à une dérive. Autrefois innovante grâce à un arsenal technique permettant de ne rien rater, aujourd'hui la technologie handicape les retransmissions. On passe son temps à revenir en arrière pendant un match "grâce" au révélateur du hors-jeu ou aux ralentis à la loupe qui n'ont plus grand chose à voir avec la réalité du terrain. Plus un match est haché, moins on le comprend. On ne voit plus le jeu sans ballon notamment. Quand un joueur fait une remise en touche, alors qu'autour de lui ses coéquipiers essayent de se démarquer, le mode dominant est de filmer son visage cherchant un joueur : c'est inutile !

La technologie encourage-t-elle les polémiques sur l'arbitrage ?

Plus il y a de ralentis, plus les commentateurs sont occupés à rejuger les décisions de l'arbitre, plus la place des polémiques arbitrales dans le traitement journalistique d'un match prend de l'ampleur. Quand bien même la télévision ne détient pas la vérité sur les "erreurs" d'arbitrage. On est entré dans un système, plus seulement de spectacle, mais de vérification. Didier Deschamps en vient à devoir masquer sa bouche quand il parle avec son adjoint...

Le match OM-PSG est-il un bon exemple de cette évolution ?

Canal+, pour qui c'est un événement important dans sa grille, est obligé de donner des informations nouvelles, d'entretenir un buzz médiatique autour du match et in fine de créer de la nouveauté. La télévision reflète les polémiques quand elles existent ou les amplifient le cas échéant, où le ressort du people est devenu essentiel. Ainsi a-t-on vu ce qu'on appelle désormais des "clashs" largement mis en avant cette semaine, d'un côté entre Bodmer et Néné, de l'autre entre Deschamps et Gignac. L'événement OM-PSG est un bon exemple du fonctionnement global des médias.

Un événement qui l'est de moins en moins depuis quelques années, depuis que les clubs ne sont plus aussi hauts au classement, que les présidents prennent moins de place, que les joueurs passent d'un club à l'autre...

Cela me fait penser aux "pseudo-événéments" de Daniel Boorstin où la reproduction et la simulation d'un événement est perçue comme "plus réelle" que l'événement lui-même. Le match OM-PSG existe bel et bien, mais c'est son environnement, ce qui dure pendant les semaines préalables et suivantes, qui devient important. Le match en lui-même est noyé dans le calendrier, maintenant qu'on est submergé de football télévisé. Il faut donc entretenir l'envie du téléspectateur.

D'autant plus avec les sommes mises en jeu depuis quelques années.

Avec les contrats d'exclusivité, Canal+ achète cher une compétition, il faut pouvoir y trouver financièrement son compte. C'est normal. Mais on peut s'interroger sur les différentes façons de rentabiliser un produit. Qu'on y accolle le terme " clasico" par exemple est plutôt amusant, qu'on fasse six émissions spéciales OM-PSG depuis mercredi, est un peu plus lassant.

Canal+ est devenu la mémoire du football, si l'on se souvient d'un OM-PSG en particulier, c'est par la façon qu'a la chaîne de l'avoir retransmis à l'époque n'est-ce pas ?

On voit le football à travers la télévision aujourd'hui. Bien sûr, un certain nombre de gens vont au stade, mais la part se réduit. Pour indication, pour la Coupe du monde en Allemagne, pour 1 personne au stade, il y avaient 17 000 téléspectateurs. La perception commune des OM-PSG passe logiquement par la télévision et notre mémoire sélectionne cet événement en fonction de la réalisation du match.

A l'étranger, retrouve-t-on ces mêmes modes opératoires ?

En Italie surtout, avec la " moviola ", une manière de décortiquer les décisions arbitrales, autrefois sur la Raï, aujourd'hui présente dans l'émission "Le procès de Biscardi". En Angleterre et en Allemagne, la sobriété est de rigueur. D'ailleurs, les matchs sont parfois commentés par une seule personne, là où la France accumule les consultants, par peur du silence. Pour ce qui est de la retransmission, l'exemple du Barça est intéressant, puisque la télévision espagnole profite de pouvoir diffuser une équipe au jeu en mouvement pour augmenter son nombre et la durée des plans larges. Dimanche, on ne devrait pas couper au si pénible plan de Jallet ou Morel en train de remonter toute la ligne de touche en plan serré, sans voir comment les joueurs évoluent autour.

Propos recueillis par Antoine Mairé



Source : Le Monde.fr
Varino
Citation
L’OM décoiffe le PSG

Grâce à leur engagement largement supérieur, les Marseillais ont fait plier une équipe parisienne très décevante.


L’issue de la Ligue 1 sera sans doute beaucoup plus indécise que le début de saison parisien ne le laissait penser. Hier soir, le PSG a pris une grosse claque au Vélodrome. Incapables de rivaliser dans les duels avec les Marseillais, les Parisiens, menés après moins de dix minutes, n’ont jamais montré une quelconque capacité à se rebiffer. Pour L’OM, ce succès est une vraie bouffée d’oxygène. Mais l’équipe de Deschamps, qui reste en retard au classement (à 12 points de Montpellier), devra enchaîner vendredi à Caen.

L’AIR EST plus respirable depuis hier soir à Marseille. L’OM n’a pas réglé tous ses problèmes en matant un tout petit PSG. Mais il s’est enfin réconcilié avec son public sur le dos de son meilleur ennemi et s’est offert un court répit avant son déplacement à Caen vendredi, où il s’agira pour lui, après être enfin parvenu à battre une équipe du top 10 à domicile, d’en faire autant à l’extérieur. Marseille ne se rapprochera vraiment du podium qu’en enchaînant les résultats. Ce n’est pas un scoop. C’est une obligation quand on n’a compté que neuf points après dix journées.

L’OM a le droit de croire à son retour au premier plan s’il s’y prend comme hier. Face au Paris-sg, les Marseillais ont enfin affiché la détermination requise pour ces sommets. Cela avait déjà été le cas une fois cette saison, à Arsenal (0-0, le 1er novembre). Mais hier, ils ont ajouté un ingrédient supplémentaire, un impact physique de tous les instants. Leur agressivité a largement contribué à faire plier Paris et le match. Durant les dix premières minutes, le PSG a montré une maîtrise technique et une fluidité dans la circulation supérieures. Mais après l’ouverture du score marseillaise, une tête magnifique de Rémy, oublié par Lugano (9e), les Parisiens n’ont jamais semblé capable d’inverser le cours de ce clasico. Ils ne se sont créé qu’une seule véritable situation chaude devant le but de Mandanda. Mais le gardien marseillais a été sauvé par son poteau sur une frappe puissante et rasante de Sissoko (35e).

Un point en trois matches pour Paris

Après la rencontre, Leonardo a confirmé le maintien d’Antoine Kombouaré mais la position de l’entraîneur parisien, qui n’était déjà guère ancrée, s’est encore fragilisée après la débâcle du Vélodrome. Assis en tribune au côté du manager brésilien, Nasser al-Khelaifi, le président parisien, a eu beaucoup de mal à contenir son mécontentement face à la prestation insipide de son équipe. Le PSG, qui n’aura donc pas gagné un seul match en novembre (Bordeaux-PSG, 1-1 ; PSG-Nancy, 0-1) a laissé son fauteuil de leader à Montpellier, mais ce n’est pas le plus alarmant pour le club de la capitale.

Tout au long du match, ses joueurs ont vraiment fait petits garçons face aux guerriers marseillais. On pense d’abord au quatuor offensif. Nene a passé son temps à râler après l’arbitre. Kevin Gameiro est sorti en colère et il faut espérer que ce soit contre lui même, tant l’ancien attaquant lorientais s’est fait manger par la paire Nkoulou-Diawara. Mais que dire de Javier Pastore, qui a passé son temps à se cacher pour éviter les duels ? Sa fébrilité pose question, comme l’absence totale de réaction à 0-1 du PSG, incapable tout au long de la première période, à l’exception peut-être de Sissoko ou de Sakho, de répondre au défi physique proposé par les Marseillais.

À un moment, pour gagner un match, surtout comme celui d’hier, il faut un minimum d’agressivité. Paris n’a pas été capable d’en mettre et il est complètement sorti des débats après le repos. En confiance, bénéficiant de plus d’espaces aussi, Marseille a alors déroulé un jeu plus léché. Ses milieux récupéraient le ballon assez haut et les offensives se multipliaient sur le but de Sirigu.

Jordan Ayew, qui avait remplacé Rémy, touché à la cheville droite dans un choc avec Sakho (28e), a fait des misères à l’arrière-garde parisienne tout comme Amalfitano, qui n’est jamais aussi performant que lorsqu’il joue aussi simplement qu’hier. Son but, une frappe croisée délicieuse sur un service idéal de Jordan Ayew (2-0, 65e) a mis un terme au suspense. Celui d’André Ayew, une tête au second poteau à la réception d’un centre d’Amalfitano (3-0, 83e), a fini de ridiculiser le PSG. Un autre Championnat semble se dessiner ce matin. Le PSG ne semble plus aussi irrésistible. Et L’OM a livré une recette à ses prochains adversaires pour lui causer quelques soucis. Margarita Louis- Dreyfus va pouvoir rentrer à Zurich soulagée. À ceux qui lui demandent une rallonge, elle pourra répondre que dans le football, l’argentne garantit pas toujours le succès.

UN ELEVE DE CE2 RAPHAEL RAYMOND


Citation
Et si Paris trouvait un nouveau Sorin ?

LES CLASICOS ont toujours un intérêt, celui de révéler l’épaisseur du caractère des deux rivaux. Pour Paris, ce 27 novembre restera comme un passage au révélateur inquiétant. Dans une équipe, quand le talent décline, combativité et solidarité doivent prendre le relais. Paris, en l’état, manque de combattants et de révoltés quand le scénario d’un match requiert un supplément d’âme. Depuis le départ de Makelele, cette équipe traîne un manque de leadership qu’il va lui falloir combler d’urgence lors du mercato si elle ne veut pas s’effacer de la course au titre. Ce ne sont pas forcément des techniciens comme Hazard ou Belhanda que Paris doit viser en janvier. Plutôt des guerriers acharnés. Des héritiers de Juan Pablo Sorin.
JÉRÔME TOUBOUL


Citation
VU DE MONTPELLIER

Jourdren : « Les Parisiens se la racontent un peu »

LES MONTPELLIÉRAINS ont regardé en ordre dispersé la défaite du Paris SG, qui leur permet de rester seuls leaders du Championnat. Le gardien Geoffrey Jourdren était, lui, au Stade Vélodrome. « Marseille m’a impressionné, a-t-il réagi. S’ils avaient produit cette qualité de jeu contre nous ( 1- 0 pour Montpellier, le 20 novembre), ça n’aurait pas du tout été le même match. À l’inverse, Paris, comme à son habitude, se met à baisser de pied, sans que l’on sache pourquoi. Ils se la racontent un peu, ils sont un peu moins dynamiques. Forcément, j’étais pour Marseille. Leur victoire nous permet de compter trois points d’avance. Maintenant, être leader après quinze journées, ça reste anecdotique. Ce soir (hier), pas mal de gens m’ont félicité, et m’ont parlé du jeu produit par l’équipe. Ça fait du bien d’être reconnu pour ça. » – J. Di.


Citation
Quand Sakho et Nene s’embrouillent

Le capitaine du PSG son coéquipier brésilien ont eu une légère altercation pendant la rencontre. Le signe d’une crispation naissante.

QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE SAKHO ET NENE ?

On jouait le temps additionnel de la première période quand les spectateurs marseillais placés derrière les bancs des deux équipes se sont mis à chambrer Nene. Le Brésilien a répliqué sur le même registre. Mais la réaction de son milieu n’a pas plu à Mamadou Sakho, qui a aussitôt accouru dans sa direction pour le rappeler à l’ordre. Le capitaine parisien l’a fait avec autorité et insistance. Nene n’a pas apprécié et lui a signifié d’un geste de la main de retourner à sa place. Un événement illustrant la frustration qui régnait hier soir dans le camp parisien. L’incident reflète aussi la fébrilité actuelle du PSG. Jeudi dernier, au Camp des Loges, une sérieuse altercation avait déjà opposé Nene à Mathieu Bodmer à l’entraînement.

COMBIEN Y AVAIT-IL DE SUPPORTERS PARISIENS ?
Zéro, du moins officiellement. Comme la saison dernière, les autorités ont interdit les déplacements des supporters parisiens àmarseille par un double arrêté préfectoral et ministériel. Tout resquilleur s’exposait à une peine de six mois de prison et à une amende de 30 000 euros. Autour du Vélodrome, un dispositif de sécurité constitué d’environ 400 policiers avait tout de même été mis en place.

DANS QUELLE AMBIANCE S’EST JOUÉ CE CLASICO ?
Dans une enceinte en travaux, sans supporters parisiens, le Vélodrome n’a pas autant vibré que d’habitude lors d’un clasico. Deux groupes de supporters marseillais du virage sud faisaient la grève pour protester contre l’interdiction de déplacement de supporters parisiens, qui sera réciproque pour le match retour au Parc des Princes, le 7 avril. Juste avant le coup d’envoi, ils ont manifesté leur mécontentement par des banderoles : « Désolé les gars, ce soir, nos chants seront à l’image de nos libertés ! » ou « Sans ses ultras, votre clasico ne vaut plus rien » . Dans l’ensemble, l’ambiance a donc plutôt été mitigée. Le public s’est bien sûr manifesté à l’occasion des trois buts de L’OM. La tribune nord, qui ne faisait pas grève, a réussi à entraîner la tribune sud. Des « olé » ont aussi ponctué les dernières passes marseillaises en fin de rencontre.

LE PSG NE SAIT-IL PLUS TIRER ?
Avant le match d’hier, le PSG tentait en moyenne 14,6 tirs par rencontre de Ligue 1 (pour 5,5 cadrés). Lors des cinq derniers matches, cette moyenne était même montée à 17,4 tirs. Hier, les joueurs d’Antoine Kombouaré n’ont frappé que dix fois. Aucune de leurs tentatives ne fut cadrée. Il fallait remonter au Rennes- PSG (1-0) du 19 décembre 2009 pour voir le club de la capitale ne pas tester le gardien adverse.
ALEXANDRE CHAMORET


Citation
Lugano, rentrée compliquée

L’HOMME CLÉ, LUGANO (4)

ASPIRÉ par Lucho, il a oublié Rémy sur le premier but (9e). Comme s’il était crispé, Lugano a éprouvé beaucoup de difficultés à entrer dans la rencontre avant de signer quelques interventions défensives décisives (15e, 47e). Mais, sur la fin, sa défense et lui ont été abandonnés par leurs milieux.

SIRIGU (4) : quatre frappes marseillaises cadrées, trois buts sur lesquels l’international italien ne pouvait rien.
JALLET (5) : il a apporté un peu de dynamismemais n’a pas toujours trouvé les partenaires pour dédoubler. Défensivement, pas grand-chose à se reprocher même sur le premier but (9e) où il est arrivé, trop tard, à la rescousse de Lugano.
SAKHO(4) : à l’exception d’un débordement de J. Ayew (53e), il a répondu présent dans les duels. Il a cherché à relancer proprement mais a connu les pires difficultés à trouver des solutions.
ARMAND (5) : batailleur et appliqué mais souvent dans une position d’infériorité numérique délicate à gérer, à l’image du troisième but où il est dépassé.
MATUIDI (4) : c’est sur une de ses pertes de balle que Marseille a creusé l’écart (65e) alors qu’il avait une solution en retrait avec Lugano. Très décevant à la récupération.
SISSOKO (6) : le seul Parisien qui a essayé de répondre au défi physique lancé par L’OM. Tout ne fut pas parfait mais dans le combat, la volonté de jouer vers l’avant, Sissoko était le plus fort et le plus dangereux, à l’image de sa frappe sur le poteau (35e).
MÉNEZ (3) : à force de s’obstiner à jouer seul, ses partenaires vont cesser de lui offrir des solutions. Si en début de saison, Ménez parvenait à passer, hier, il n’a pas réussi un dribble et s’est enferré dans des petits espaces dont il ne s’extirpait jamais.
NENE (4) : dire qu’il a été le moins mauvais joueur offensif du PSG n’est peut-être pas un compliment mais c’est ce qu’on retiendra de la prestation de Nene. Timide, pas très efficace, mais a essayé de se rendre disponible. GAMEIRO (3) : rien, absolument rien à tirer de sa soirée sinon un geste d’agacement ostentatoire au moment de sa sortie ( 59e). Remplacé par ERDING qui a un peu mieux bougé, sans plus d’efficacité.
PASTORE (3) : il a pris deux tampons et a complètement disparu du paysage, comme si, à chaque ballon touché, celui-ci lui brûlait les pieds. Un déchet technique étonnant. Remplacé par BODMER ( 59e) qui n’est jamais entré dans le match.


Citation
SOS Pastore…

Remplacé à l’heure de jeu, l’argentin est passé au travers de son premier clasico. Cette fois, c’est sûr : la recrue à 42 M est en crise.


JAVIER PASTORE l’avait annoncé : il répondrait présent, promis, juré, à son premier PSG-OM, à l’image de son rayonnement avec Palerme, la saison passé, dans le sulfureux derby sicilien contre Catane (3-1), qu’il avait éclairé d’un triplé. Oui, l’argentin l’avait suggéré : une semaine après une prestation transparente contre Nancy (0-1), on allait revoir cette recrue magnifique qui diffusait une lumière à chaque ballon touché, de fin août à début octobre. Résultat : Antoine Kombouaré l’a sorti du terrain, hier soir, à la 59e minute, pour lancer Mathieu Bodmer à sa place. En douze titularisations en L 1, c’était la première fois qu’« El Flaco » (le « maigre ») était victime d’un remplacement pour performance insuffisante... (*)

Son match à Marseille n’a fait qu’étirer un passage à vide – voire une douleur– qui exacerbe, match après match, les doutes sur son envergure réelle. Pastore n’a réussi qu’un geste intéressant : une remise pour Nene côté gauche, à la réception d’une longue ouverture de Sakho (42e). Le reste ? Un ballon dévissé vers Gameiro (11e), une longue passe en retrait vers Sirigu directement en corner (22e), un ballon confisqué dans les pieds par Ayew (24e), un centre rasant contré par Nkoulou (30e) ou encore un contrôle manqué après une relance de Lugano (45e + 1).

Qu’il ait vaguement tenté de reculer, de se positionner en deuxième attaquant ou de s’excentrer, son impact resta famélique. Duels perdus, ballons jamais bonifiés, démarche lente, aucun esprit de révolte.

Au bout d’une semaine à un seul match et dix jours après son retour de sélection, l’ « excuse » d’une éventuelle fatigue ne tient plus. Depuis le déplacement à Ajaccio (3-1, le 16 octobre), Pastore a amorcé une chute qu’il n’a encore pu – ou voulu ? – enrayer. Au moment de son remplacement, il est passé devant Kombouaré tête basse, sans un regard, ni un geste. Ce joueur très proche de Leonardo avait avoué mercredi dernier, dans L’Equipe, qu’il était habitué aux changements d’entraîneurs. Hier, il a joué comme un joueur qui aime bien cultiver les habitudes.
JÉROME TOUBOUL

(*) Pastore avait déjà été remplacé contre Nice (89e, 2-1, le 21 septembre), àmontpellier (84e, 3-0, le 24 septembre) et à Ajaccio (85e, 3-1, le 16 octobre).


Citation
«J’ai les boules»

L’entraîneur du Paris-sg, qui n’a pas existé dans les duels d’après lui, avait du mal à encaisser cette défaite hier soir.


« QUELLE ANALYSE faites-vous de cette défaite ?
– Après la première mi-temps, j’étais très déçu parce que j’avais le sentiment que ce n’était pas mérité au vu de notre prestation. Parce que Marseille a marqué contre le cours du jeu. Mais j’ai aussi un goût amer après notre seconde mi temps parce que je pensais qu’on pouvait revenir au score. Mais on n’a pas existé dans les duels, dans l’impact et on n’a pas été capables de répondre au défi physique que nous a imposé Marseille. Dans ces conditions, c’était difficile. Eux, ils ont fait le match qu’il fallait, avec de la rage, de la grinta, du physique. Bravo à eux. Nous, on a été naïfs.

– Mais comment expliquez-vous cette défaite ? C’était le bon moment pour affronter Marseille, non ?
– Je le répète, oui, je pensais que c’était le bon moment. Mais on ne peut pas tirer des conclusions d’un match. Quand vous perdez les duels, vous reculez, vous doutez et tout est compliqué. On n’a jamais sous-estimé Marseille mais on arrivait avec la première défense, la deuxième attaque. On a eu du mal à poser notre jeu.

– Vous avez remplacé Javier Pastore. Comment avez-vous trouvé sa performance ?
– Non mais c’est une performance collective. Tout le monde est concerné et tout le monde doit balayer devant sa porte.

[b]– Et Diego Lugano, l’avez-vous titularisé pour son expérience des gros matches ? [/b]
– Faut croire que oui. Il a gagné la Copa América, il est le capitaine de sa sélection (l’Uruguay). Il a beaucoup d’expérience mais ce soir, ce n’était pas l’expérience qui manquait mais la détermination, du coeur dans les duels.

– Votre défense a changé trois fois lors des trois derniers matches. N’a-t-elle pas besoin de stabilité ?
– Il y aura de la stabilité quand il y aura des résultats.

– Vous restez sur deux défaites, après celle face à Nancy. Faut-il revoir vos objectifs ?
– Non, pas du tout. On est deuxièmes, le Championnat est un marathon. J’ai confiance dans mes joueurs, en leurs qualités et leur potentiel. Mais ce qui va être intéressant, c’est de voir comment on va réagir mentalement. Parce que c’est là que cela se passe.

– Cette défaite contre Marseille va-t-elle laisser des traces ?
– Aujourd’hui, oui, mais demain on va se remettre au travail, travailler sur ce qui ne va pas. Nancy, c’était un accident. Là, onest passés à côté de notre seconde mi-temps ; c’est contre Marseille, pour le " clasico", j’ai les boules mais la qualité de mes joueurs est là. Je ne doute pas. »


DIDIER DESCHAMPS( entraîneur de Marseille) : « Ça fait plaisir de réaliser une performance comme ça. Paris, ça représente beaucoup, les joueurs étaient mobilisés. Il était important de livrer un combat athlétique face à une équipe qui, avec ses quatre joueurs offensifs, peut faire mal. Il était importantde très bien défendre, onamis beaucoup d’agressivitédans les impacts, ils n’ont pas pu revenir. Je pense à nos supporters qui avaient beaucoup de colère, je pense que ce soir ils ont eu beaucoup de plaisir. La semaine a été compliquée, j’ai souvent fait la une des journaux. Je suis ici à matroisième année, il est difficilede fairecomprendreà un grouped’individus que l’intérêt collectif est plus important que l’intérêt personnel. Pour exister à Marseille et au haut niveau, il faut être capable d’enchaîner, avec cettemêmeenvie dans la tête de chaque joueur. Lucho ? C’est un joueur de qualité, il a eu des périodesdemoins bien, je n’avais aucun doute sur lui. Il a une attitude de grand professionnel. » tel derby pour nos supporters et pour nous, on est là, il faut continuer à lutter les uns pour les autres et à partir de là on pourra s’en sortir. »


Mohamed SISSOKO ( Paris) : « On est déçus, ce soir on a pris 0 point, on a pris 3-0 et ça fait mal. Ce qui a fait la différence, c’est la détermination de L’OM. Ils ont été plus rigoureux. C’était dur physiquement Marseille était plus présent, ils nous ont fait mal. C’est le mental qui a fait défaut ce soir, on traverse une mauvaise passe mais il faut relever la tête et penser aux matches qui arrivent. »


Blaise MATUIDI (Paris-SG) : « Il y a des jours comme ça dans la saison où on passe à côté, c’était un match important pour nous mais on est dans une mauvaise période. Il va falloir vite se remettre au travail et redoubler d’efforts. Marseille a mis beaucoup d’engagement et beaucoup d’agressivité, ça nous a parfois énervés mais ils ont gagné la bataille. On a perdu au mental, il n’y a pas le feu mais c’était le clasico et on est très déçus. »


Salvatore SIRIGU ( Paris- SG) : « Je suis très déçu, c’était un match important et je suis désolé pour les supporters. Marseille a joué avec la rage et la détermination et c’est ça la différence entre nous et L’OM en ce moment. On doit vite réfléchir sur les raisons de cette défaite. »


Kevin GAMEIRO ( Paris-sg) : « Je ne parle pas, on a été nuls. »


Leonardo: Kombouaré reste l'entraineur
Comme il l'avait répété dans le courant de la semaine, Leonardo, le directeur sportif du Paris-sg, a assuré, hier soir, après le match, qu’Antoine Kombouaré restait l’entraîneur du club : « On pense au Paris-SG, pas à une partie du Paris-SG. Je n’ai jamais mis en discussion qu’il reste ou qu’il ne reste pas. Il reste l’entraîneur. C’est une défaite difficile, mais ça ne change pas l’idée sur l’équipe et sur le Championnat. On est 1ers (2es en fait), c’est important. C’a été dur, un match très physique. Marseille a marqué un but tout de suite, et c’est toujours positif dans un clasico. »

Morgan AMALFITANO (Marseille) : « Celui qui se fait marcher dessus, il perd. C’était à nous de leur marcher dessus et pas l’inverse. On les a mangés. On a répondu à beaucoup de choses. Ça fait du bien. Maintenant, on doit être plus réguliers. À chaque fois qu’on a le couteau sous la gorge, on réagit, mais c’est dommage de se mettre en difficulté. Ça prouve que ça ne tient à rien. Personnellement, mon but, c’est beaucoup de satisfaction intérieure. J’attendais ça depuis quelques journées déjà. Maintenant, j’espère en marquer d’autres. » – M. Go.

Gignac en loge
ANDRÉ-PIERRE Gignac, mis à pied jusqu’à mardi par l’olympique de Marseille à la suite de son altercation avec Didier Deschamps jeudi dernier, était présent hier austade-vélodrome pour soutenir ses partenaires. Il asuivi le matchdepuis la loge en compagnie du directeur sportif, José Anigo.

MLD A APPRÉCIÉ. – La propriétaire de L’OM, Margarita Louis-dreyfus, a quitté le stade avec un large sourire, une demi- heure après le coup de sifflet final. Interrogée sur cette soirée, elle a fait court : « Je suis très contente. C’est tout ce que je peux dire. » – M. Go.

RÉMY BLESSÉ À UNE CHEVILLE. – La soirée a mal fini pour Loïc Rémy, buteur dès la 9e minute de la tête. L’attaquant marseillais a dû sortir en raison d’une douleur à la cheville droite après un choc avec Sakho ( 32e). « Je suis vraiment dégoûté, j’espère que ce n’est pas trop grave », a-t-il déclaré à la mitemps au micro de Canal +. L’international est rentré au vestiaire en boitant, avec la cheville bandée. Il devrait passer des examens médicaux. – A. C.

RONALDO ENCOURAGEAIT « LEO ». – Rencontré ce week-end aux abords du paddock du circuit Interlagos, à São Paulo, Ronaldo ( 35 ans), s’est montré optimiste quant à la réussite de Leonardo dans le costume du directeur sportif du Paris-sg. « C’est un mariage qui va marcher, c’est certain, a lancé la star brésilienne, retraitée des terrains depuis le 14 février. Leonardo a réalisé un super recrutement et ce n’est que le début. En plus, je trouve que le PSG lui va bien. “Leo” a déjà joué làbas (1996-1997) et c’est un club qui lui ressemble. » Ronaldo a expliqué qu’il se tiendrait courant du résultat de Marseille - Paris-sg : « Je n’ai pas vraiment de préférence, je vais seulement encourager “Leo”. » – E. F.

SAKHO PENSE PARFOIS À PAOLO MALDINI. – Interrogé sur la possibilité d’effectuer toute sa carrière dans son club formateur, à l’image de Paolo Maldini avec L’AC Milan ( 1984- 2009), le défenseur parisien Mamadou Sakho concède : « On verra. Franchement, ça m’arrive de l’imaginer, de me poser la question. Je suis bien obligé. Pour le moment, ça se passe bien, et je ne vois pas de raison de partir. On verra en 2014. »

ARRIVÉE TRANQUILLE DU PARIS- SG. – Les Parisiens, qui avaient atterri samedi à Marseille, ont connu une arrivée très tranquille au Stade-vélodrome hier. Pas un jet de pierre, pas de bus bloqué, bref, pas unseul incident ne fut à déplorer. – D. D.

L'Equipe
FuFax
Citation
Foot - L1 - PSG
Chantôme suspendu pour Auxerre

De retour sur les terrains après une blessure à une cuisse, Clément Chantôme a été expulsé dimanche avec la CFA du Paris-SG face à Lille (1-1). Le milieu de terrain a écopé de deux avertissements en fin de match (88e et 90e+1), le second pour une simulation, peu évidente selon le Parisien, qui rapporte l'information, lundi. Automatiquement supspendu pour le match suivant, il ne pourra donc postuler à une place dans le goupe pour le prochain match de Championnat face à Auxerre, le 4 décembre à 17h00 au Parc des Princes.


L'équipe
HHA
Citation
Salzbourg cartonne avant le PSG

Les Autrichiens, qui accueilleront les Parisiens jeudi 1er décembre à 21h05, ont mis fin samedi à une série de sept matches sans victoire en Bundesliga par un festival offensif (6-0) contre Kapfenberg, 10e et dernier au classement. Le milieu de terrain Jakob Jantscher et l'attaquant géant (2m02) Stefan Maierhofer ont réussi chacun un doublé. Salzbourg reste à la 5e place, à quatre longueurs du groupe de tête emmené par l'Austria Vienne. Les Parisiens, qui restent sur deux défaites (Nancy et Marseille), sont 2es du groupe F, avec trois points d'avance sur Salzbourg. A l'aller, au Parc, ils s'étaient imposés 3-1 (15 septembre).


lequipe.fr
Varino
Citation
Kombouaré sans issue

Après le fiasco du PSG à Marseille (0-3), l’horizon de l’entraîneur parisien s’est un peu plus rétréci. Il risque de ne pas passer la trêve.


NASSER AL-KHELAÏFI serait-il le « chat noir » du PSG ? Les deux dernières fois où il s’est déplacé, à Bordeaux (1-1, le 6 novembre) et à Marseille (0-3, dimanche), le président qatarien du conseil d’administration du club parisien a assisté à deux des plus pauvres prestations de son équipe cette saison. Celui qui souhaitait déjà se séparer d’Antoine Kombouaré (48 ans), l’été dernier, n’a sans doute pas changé d’avis ces derniers jours. Aujourd’hui, le sort de l’entraîneur parisien paraît scellé en dépit des déclarations répétées de Leonardo le confortant dans ses fonctions. Inévitablement fragilisé par les démarches en coulisses du directeur sportif brésilien et de ses actionnaires pour attirer un entraîneur du standing de Carlo Ancelotti, Kombouaré ne parvient pas à redresser une situation glissante. Paris n’a pris qu’un point sur les trois derniers matches de L 1 (*). Désormais devancé de trois points par Montpellier, l’ex- leader ne fait plus peur.

IL EXASPÈRE NASSER AL-KHELAÏFI

Hier matin, le président du PSG s’est présenté pour la première fois au Camp des Loges au lendemain d’une contreperformance. Devant les joueurs, son discours fut posé, rassurant : « Je ne vous ai pas reconnus à Marseille, mais le Championnat ne s’arrête pas sur un match. Il faut se remettre au travail pour réussir une grande saison. Aujourd’hui, l’entraîneur, c’est Kombouaré et on continue comme ça. » Une fois au bord du terrain, la sérénité d’apparence avait laissé place à une plus grande agitation entre le Qatarien et ses conseillers. « Ils n’arrêtaient pas de parler, de gesticuler » , raconte un témoin. La veille, au Stade- Vélodrome, Al-Khelaïfi n’avait pas masqué sa frustration et son courroux. Il imaginait sans doute la colère du cheikh Tamim se morfondant devant son écran, dans son palais de Doha. Cette défaite a sonné comme une humiliation pour les Qatariens. À des proches, Al-Khelaïfi a répété, de façon un peu plus virulente que début novembre, qu’il fallait maintenant changer d’entraîneur. En arrière-plan, Qatar Sports Investments craint que la présence de Kombouaré n’aide pas à attirer de futures recrues d’envergure internationale, et ce dès le mercato de janvier...

IL EST FRAGILISÉ PAR LEONARDO

Lorsque « l’affaire Ancelotti » a éclaté, début novembre, le PSG était premier de L 1 avec trois points d’avance sur Montpellier (2e), six sur Lille (3e) et sept sur Lyon (4e). En rencontrant l’entraîneur italien dans un hôtel de la capitale, Leonardo a clairement lancé une motion de défiance à l’égard de Kombouaré. Le directeur sportif brésilien trouve le contenu des séances d’entraînement trop léger et ne constate aucun progrès, ni collectivement ni individuellement. Il distille certaines de ses remarques auprès de joueurs dont il est proche, convaincu, peut-être à juste titre, de trouver un écho dans le vestiaire. Ses démarches confirment son désir intact de changer d’entraîneur en même temps qu’elles décrédibilisent ce dernier auprès d’une partie du groupe. Difficile, dans ces conditions, de susciter la pleine adhésion.

IL MANQUE DE SOUTIENS DANS LE VESTIAIRE

« Vous n’avez pas de couilles ! Les Marseillais, eux, en ont eues ! » Malgré ces mots crus, Antoine Kombouaré a eu une réaction plutôt calme dans le vestiaire, dimanche soir, à l’issue du match le plus faible du PSG depuis
son arrivée sur le banc, en 2009. Il est difficile d’affirmer que le groupe a lâché le coach, même si certains comportements très passifs sur la pelouse du Vélodrome ont pu semer le trouble. Mais, depuis que le sort de Kombouaré est ouvertement sur la sellette, aucun esprit de révolte ou d’unité massive derrière lui ne s’est fait sentir, le PSG accumulant deux défaites d’affilée, une première en 2011-2012. Ces deux dernières saisons, Kombouaré était, sinon apprécié, du moins respecté des joueurs. Désormais, face à la toute puissance de Leonardo, l’entraîneur apparaît, aux yeux du groupe, comme un acteur affaibli et qui ne peut plus s’en remettre à un fédérateur comme Claude Makelele pour remettre de l’ordre dans le vestiaire.

IL TOUCHE SES LIMITES

Si l’épisode Ancelotti a, d’une certaine façon, servi sa popularité, il n’a pas non plus étiré durablement le crédit de Kombouaré. La gifle reçue à Marseille a écoeuré beaucoup de fans du PSG. Entre sa difficulté à répondre au problème posé par Nancy (0-1) une semaine plus tôt – Gameiro laissé seul face à trois défenseurs – et le choix discutable de relancer le lent Diego Lugano face à la vivacité des attaquants marseillais, l’entraîneur n’a pas su influer positivement sur le cours de ces matches, où il se savait très observé. D’une façon globale, depuis son arrivée à Paris, son coaching est souvent apparu prévisible. Surtout, le volcanique Kombouaré n’est visiblement pas parvenu à insuffler à ses joueurs l’esprit de combat ni la puissance athlétique requises par un clasico. Quant à son discours public, il n’a été adapté ni à l’avant-match – « C’est le bon moment pour prendre Marseille » – ni à l’après, où il a été l’un des seuls au monde à avoir vu un bon PSG en première période.

QUI POUR LUI SUCCÉDER ? L’HYPOTHÈSE MAKELELE...

Si Kombouaré devait être limogé à la trêve, à un an et demi de la fin de son contrat, le nom d’Ancelotti resurgirait inévitablement. Mais l’ancien manager de Chelsea, qui a décliné la récente sollicitation de Leonardo, privilégie toujours un retour en Premier League. Récemment, le PSG s’est aussi penché sur le profil de Guus Hiddink. Le Néerlandais a récemment quitté son poste de sélectionneur de la Turquie, mais lui aussi semble pencher pour l’Angleterre, où ce russophone cultive des relations étroites avec Roman Abramovitch, le propriétaire de Chelsea. Si le francophone Mircea Lucescu figure depuis longtemps dans les petits papiers des Qatariens, le Roumain exclut de quitter le Chakhtior Donetsk dès cet hiver. Reste une hypothèse détonante, mais à ne pas écarter : confier l’intérim, jusqu’en juin prochain, à… Claude Makelele. Le nouveau consultant du PSG passe actuellement ses diplômes d’entraîneur. Dimanche, l’ex-capitaine, qui a pris sa retraite en mai, est descendu dans le vestiaire après le match pour hurler sa colère : « Vous devez vous bouger plus, faire plus d’appels, vous rendre plus disponibles ! » C’est Leonardo qui, au milieu de la première période, lui avait soufflé : « Si ça continue comme ça, tu iras les engueuler. » Comme si Kombouaré se voyait retiré l’un de ses derniers leviers, ses légendaires soufflantes d’après match…
DAMIEN DEGORRE et JERÔME TOUBOUL


Citation
Intenable

LA SITUATION D’ANTOINE KOMBOUARÉ est devenue intenable. Début novembre, il apparaissait incongru qu’un directeur sportif se sépare d’un entraîneur leader de son Championnat, avec la meilleure défense et la deuxième attaque. Deux semaines et deux défaites plus tard, le contexte est différent. Si Leonardo a renforcé la cote de sympathie du technicien kanak aux yeux du grand public, il a surtout fragilisé sa position à l’intérieur de son vestiaire. Mais Kombouaré a aussi peiné à trouver des solutions face aux défaillances mentales de certains joueurs, d’abord contre Nancy (0-1), surtout face à L’OM (0-3), et à offrir à Paris un visage conquérant, charmeur et efficace. Plongé dans la tempête par les siens alors que son équipe voguait en eaux calmes, il sait que son travail ne suffira pas à lui maintenir la tête hors de l’eau. Aujourd’hui, tout le pousse vers la sortie.
DAMIEN DEGORRE


Citation
Gameiro (s’)est isolé

QUATRE MOIS APRÈS le début de saison, l’avant-centre du PSG montre des signes d’agacement de plus en plus réguliers sur le terrain. Ce fut le cas contre Nice (2-1, le 21 septembre), lorsqu’il a voulu tirer le penalty dévolu à Nene, ou dimanche à Marseille (0-3), au moment de son remplacement par Erding. En L 1, Gameiro n’a plus marqué depuis son triplé à Ajaccio (3-1, le 16 octobre) et ses difficultés récentes à se créer des occasions ne s’expliquent pas seulement par le comportement individualiste de quelques- uns de ses coéquipiers. Une fois encore, dimanche, il a éprouvé les pires difficultés à étirer la défense adverse et à se rendre disponible. Certains partenaires estiment qu’il ne pense qu’à marquer, pas assez à libérer des espaces. Du coup, ils ne le servent plus, ou alors moins bien, à l’image de Ménez pourtant passeur sur les deux premiers buts de l’ancien Lorientais cette saison. De sa capacité à faire un peu plus d’efforts pour les autres pourrait dépendre son renouveau face au but. – D. D.


Pastore, « el Flaco » vide

UN MENEUR QUI MARCHE, qui refuse les duels et qui ne sent plus le jeu. Un technicien à la gestuelle égarée, aux fulgurances oubliées. À Marseille, Javier Pastore sera encore monté d’un cran dans la médiocrité qui accompagne son jeu depuisun mois et demi. « El Flaco », le « Maigre », n’avance plus et, surtout, ne montre plus une volonté d’avancer. Ce confident de Leonardo est-il finalement un faux crack ? Ou s’est-il déjà projeté, plus ou moins consciemment, dans un après-Kombouaré, attendant un changement sur le banc pour réveiller le génie qu’il avait laissé entrevoir ?

Au cours de ses sept premières apparitions en L 1, l’argentin avait inscrit cinq buts et délivré deux passes décisives. Sur les six matches qui ont suivi, il n’a ajouté qu’un but à son total. Ses dribbles réussis (35 % contre 39,4 %) suivent aussi une courbe déclinante, nourrissant le morne spectacle d’un Pastore porté disparu depuis sa soirée lumineuse contre Lyon (2-0, le 2 octobre). II semble subir de plus en plus l’engagement physique de la L 1.

À Marseille, en le remplaçant tôt (59e) pour la première fois dans un match, Kombouaré a envoyé un signal. Mais avec Mathieu Bodmer pour seul concurrent théorique, il n’est pas certain que Pastore en ressorte très ébranlé. Si son passage à vide devait perdurer, une dimension politique viendra s’ajouter. Les 42 M€ de son transfert finiront alors par effriter le crédit de Leonardo auprès des propriétaires qatariens, qui ont pu penser avoir acheté le fameux « nouveau Messi » qu’ils veulent offrir au PSG. Et la volonté des Qatariens d’attirer, l’an prochain, le Montpelliérain Younès Belhanda laisse supposer que Pastore, à vingt deux ans, pourrait devenir un joueur de moins en moins intouchable. – J.T.


Lugano, débuts biaisés

QUANDIL EST ARRIVÉ à Paris, fin août, pour environ 5 M€, Diego Lugano avait l’étiquette d’un défenseur rugueux, dur sur l’homme, au mental d’acier. Une réplique uruguayenne de Gabriel Heinze, en quelque sorte. Trois mois plus tard, à l’exception d’une seconde période solide contre Lyon (2-0, le 2 octobre), on a surtout vu un joueur lent, parfois emprunté et dépassé. À sa décharge, l’homme de Leonardo, débarqué tardivement en France après sa victoire en Copa America (en juillet en Argentine), n’a pas eu une préparation optimale. Ses difficultés à s’exprimer en français constituent, aussi, une barrière non négligeable pour un défenseur central. Il lui faut un peu de temps pour s’adapter. Mais Zoumana Camara et Milan Bisevac, auteurs de bonnes prestations quand ils ont été alignés, ne voient peut- être pas la chose sous le même angle. – D. D.

+paragraphe sur Menez ("C'est aux autres de courir. Moi je suis là pour le jeu d'attaque.") que je peux pas copier.


L'Equipe
HHA
Citation
Pourquoi le PSG est sur le déclin

On aurait tendance à l’oublier mais, ce matin, le PSG est deuxième de la L1 avec deux points d’avance sur Lille et Rennes, quatre sur Lyon et Toulouse. A ce titre, les Parisiens sont toujours dans les clous d’une qualification pour la Ligue des champions, leur objectif initial. Il y a pourtant urgence à enrayer le déclin qui fait du club la pire équipe de novembre (1 point en 3 matchs) devant Nice.

Kombouaré perturbé
Depuis l’épisode Ancelotti, Antoine Kombouaré semble avoir perdu le fil de son management. Alors qu’il avait su entretenir la dynamique de son groupe depuis l’ouverture de la L1, l’entraîneur donne désormais l’impression de tâtonner. Ses récents choix tactiques ont surpris les observateurs, mais pas seulement. A Marseille, certains joueurs ont ainsi été étonnés de la titularisation de Diego Lugano, affaibli en outre par des douleurs à la cheville droite. Sa prestation médiocre leur donne aujourd’hui raison. Des crispations sont en train de naître dans le vestiaire au gré des mauvais résultats. Ceux qui ne jouent pas râlent. Les titulaires réguliers critiquent aussi. Pastore s’est récemment plaint de son positionnement. D’autres souhaitent plus de stabilité en défense. « Le coach est pris en otage par certains joueurs qu’il n’ose pas mettre sur le banc car il en a besoin, relate un Parisien. Il le dit lui-même dans ses causeries. » Faute de solutions suffisantes en attaque, Kombouaré n’a pas toute la latitude nécessaire pour faire tourner son effectif. Les saisons passées, le Kanak avait pour habitude de secouer ses joueurs dans l’intimité du vestiaire. Hier, lors de son débriefing d’après-match, il n’a jamais haussé le ton. Enfin, même sa communication patine. Kombouaré est connu pour protéger son groupe en conférence de presse au point de nier l’évidence. Dimanche, à Marseille, il est allé jusqu’à affirmer qu’il avait aimé la première période de son équipe…

Des vedettes à l’arrêt
Pastore, Ménez, Gameiro et, à un degré moindre, Lugano (il n’a joué qu’un match sur les trois derniers) sont les principaux responsables de la mauvaise passe actuelle. Certes, la gifle reçue à Marseille est la conséquence d’un naufrage collectif. Mais, depuis trois journées, les recrues estivales sont à l’arrêt. Avant-hier au Vélodrome, Ménez a troublé jusqu’à ses adversaires par sa nonchalance et son peu d’entrain à défendre avec son équipe. C’était déjà le cas à Bordeaux. Pastore, qui ne sait plus faire une passe, ne trouble plus personne : il inquiète franchement. Selon ceux qui l’ont côtoyé, l’Argentin est sujet à ces trous d’air mais ce fléchissement a débuté mi-octobre à son retour de sélection et a tendance à durer. Gameiro traîne son spleen à chaque rencontre, quand il ne shoote pas dans les bouteilles comme lors de son remplacement à Marseille. Lugano, lui, est dépassé à chaque titularisation. Le PSG a besoin d’un collectif et ne gagnera pas en se reposant seulement sur ses individualités. Mais le retour de Lisandro avec l’OL ce week-end (deux buts) a prouvé combien ces joueurs d’envergure internationale sont importants quand ils évoluent à leur vrai niveau.

Leonardo maladroit
Il y a un avant et un après. Depuis la révélation de l’entrevue entre Leonardo, Nasser al-Khelaifi et Carlo Ancelotti, lors de la dernière trêve internationale, le PSG s’est incliné à deux reprises au terme de prestations souvent indigentes. A ce niveau-là de défaillance, cela dépasse la simple coïncidence. En sondant l’ancien entraîneur de l’AC Milan et de Chelsea, le directeur sportif n’a pas simplement déstabilisé Antoine Kombouaré. Il a introduit un virus insidieux au sein d’un club qui reste très sensible à la moindre perturbation. Ce n’est pas un hasard si le Brésilien se presse face aux médias pour venir conforter son entraîneur après chaque défaite. Même à son corps défendant, Leonardo a rompu le fragile équilibre qui régnait au sein du club. Sa coresponsabilité dans la situation actuelle est réelle et cet empressement à communiquer résonne comme un aveu de sa culpabilité. Malheureusement, Leonardo le pompier peine encore à éteindre le feu qui couve.

Le clasico OM - PSG obtient la meilleure audience de la saison sur Canal +. La victoire de l’OM sur le PSG (3-0) a réuni 2,34 millions d’abonnés sur la chaîne privée, ce qui correspond à une part d’audience de 35,1% parmi ses clients. Javier Pastore a eu le plaisir de passer la journée d’hier avec son compatriote Angel Cappa, son ancien entraîneur à Huracan, qui le fit débuter à 18 ans en 1re Division argentine. Pour la petite histoire, Cappa, présent hier au camp des Loges, a retrouvé un autre de ses anciens joueurs, en la personne de Siaka Tiéné. Les deux hommes ont travaillé ensemble pendant une année dans le club sud-africain de Mamelodi Sundowns.



Citation
Les joueurs ont reçu la visite du patron

Est-ce parce que l’heure est grave? Hier, le président du conseil d’administration du PSG, Nasser al-Khelaifi, a pris la parole face aux joueurs avant le début de l’entraînement matinal. Un speech bref, assuré en anglais, tout en retenue, sans éclats de voix et sans récrimination particulière, à en croire les témoins. La traduction française était assurée par l’attaché de presse du club. « Il nous a demandé de sortir de nos têtes le match de la veille, raconte l’un des joueurs. Et de montrer à l’avenir un état d’esprit de battants. » C’était la première fois depuis le début de la saison que le Qatarien intervenait dans le vestiaire un lendemain de match.

Nene était absent

Tout l’effectif professionnel était présent à l’exception notable de Nene. Panne de réveil pour le Brésilien? En tout cas, il s’est présenté au camp des Loges avec presque deux heures de retard, alors que l’entraînement était déjà terminé. Nene devrait s’en tirer avec une amende salée. Ceux qui sont arrivés à l’heure ont aussi eu droit à une causerie de leur entraîneur Antoine Kombouaré. « Il a été blessé par le manque d’agressivité de l’équipe », rapporte un témoin. « Perdre dans le combat, ce n’est pas tolérable », a-t-il dit en substance.
Le groupe s’est ensuite scindé en trois parties. La plupart des titulaires de la veille ont effectué un footing. Seuls quatre d’entre eux sont restés en salle : Pastore, Ménez, Sakho et Lugano. Quant aux remplaçants, ils se sont entraînés sous les yeux de Nasser al-Khelaifi qui a assisté à l’intégralité de la séance animée par Antoine Kombouaré. Lequel est resté sur la pelouse de longues minutes à l’issue de l’entraînement pour débriefer avec ses adjoints. Aucun joueur n’a souhaité s’exprimer, sauf Christophe Jallet. « On a tous passé une mauvaise nuit, car ce genre de défaite n’est pas franchement ce qu’on apprécie, a expliqué l’arrière droit. Ça fait trois ans que je suis ici et trois ans que le scénario se répète quand on va à Marseille. »


leparisien.fr
allezalex
Citation
Foot - L1 - PSG
Ménez laisse les autres courir
Le dialogue suivant a lieu dimanche soir, sur la pelouse du Vélodrome, entre André Ayew et Jérémy Ménez, et L'Equipe le rapporte dans son édition de mardi. «Mais pourquoi tu ne cours pas plus ?», demande le milieu de terrain marseillais. «C'est aux autres de courir. Moi, je suis là pour le jeu d'attaque», a répondu le Parisien.


lequipe.fr
HHA
Citation
Makelele pour suppléer Kombouaré ?

La défaite à Marseille (0-3) a précipité un peu plus la sortie d'Antoine Kombouaré. Selon L'Equipe ce mardi, il n'est plus question de savoir «si» l'entraîneur parisien va partir, mais bien «quand», et les déclarations rassurantes de Leonardo n'y changeront rien. Antoine Kombouaré pourrait ne plus occuper son siège d'entraîneur après la trêve hivernale, à un an et demi de la fin de son contrat.

Plusieurs noms, outre celui de Carlo Ancelotti, qui préfère toujours la Premier League, ont circulé : Guus Hiddink, lui aussi plus attiré par les contrées anglaises ; Mircea Lucescu, le coach du Chakthior Donetsk, qui exclut de quitter son club dès cet hiver ; et enfin, celui de Claude Makelele, à qui les Qataris pourraient confier l'intérim jusqu'en juin prochain.

Le nouveau consultant du PSG, qui passe actuellement ses diplômes d'entraîneur, a fait une descente remarquée, dimanche, dans le vestiaire après la défaite pour remonter les bretelles aux joueurs. Une initiative que lui avait soufflée Leonardo durant la première période ...



Citation
L'infirmerie fait le plein

Il n'y a pas que les têtes qui souffrent à Paris après la déroute du Vélodrome face à Marseille dimanche (3-0). Diego Lugano, Jérémy Ménez et Javier Pastore ne seront pas du voyage en Autriche pour y affronter Salzbourg pour le compte de la 5e journée de la phase de poules de Ligue Europa. L'Argentin, «en récupération» va enfin bénéficier du repos qu'il réclame depuis des semaines, Lugano souffre d'un traumatisme du genou droit, quant à Ménez, il est handicapé par des contusions à la cheville droite. Avec l'absence prolongée de Guillaume Hoarau (épaule), le PSG se présentera bien amoindri pour ce match pourtant décisif dans la course à la qualification. Seule satisfaction, le retour aux affaires de Clément Chantôme, enfin remis de sa blessure à la cuisse.
Le groupe parisien

Douchez, Sirigu - Armand, Bisevac, Camara, Ceara, Jallet, Sakho, Landre, Tiéné - Bodmer, Matuidi, Chantôme, Nene, Sissoko - Bahebeck, Erding, Gameiro.


lequipe.fr
Ceci est une version "bas débit" de notre forum. Pour voir la version complète avec plus d'informations, la mise en page et les images, veuillez cliquer ici.
Invision Power Board © 2001-2024 Invision Power Services, Inc.