Citation
L’OM décoiffe le PSG
Grâce à leur engagement largement supérieur, les Marseillais ont fait plier une équipe parisienne très décevante.
L’issue de la Ligue 1 sera sans doute beaucoup plus indécise que le début de saison parisien ne le laissait penser. Hier soir, le PSG a pris une grosse claque au Vélodrome. Incapables de rivaliser dans les duels avec les Marseillais, les Parisiens, menés après moins de dix minutes, n’ont jamais montré une quelconque capacité à se rebiffer. Pour L’OM, ce succès est une vraie bouffée d’oxygène. Mais l’équipe de Deschamps, qui reste en retard au classement (à 12 points de Montpellier), devra enchaîner vendredi à Caen.
L’AIR EST plus respirable depuis hier soir à Marseille. L’OM n’a pas réglé tous ses problèmes en matant un tout petit PSG. Mais il s’est enfin réconcilié avec son public sur le dos de son meilleur ennemi et s’est offert un court répit avant son déplacement à Caen vendredi, où il s’agira pour lui, après être enfin parvenu à battre une équipe du top 10 à domicile, d’en faire autant à l’extérieur. Marseille ne se rapprochera vraiment du podium qu’en enchaînant les résultats. Ce n’est pas un scoop. C’est une obligation quand on n’a compté que neuf points après dix journées.
L’OM a le droit de croire à son retour au premier plan s’il s’y prend comme hier. Face au Paris-sg, les Marseillais ont enfin affiché la détermination requise pour ces sommets. Cela avait déjà été le cas une fois cette saison, à Arsenal (0-0, le 1er novembre). Mais hier, ils ont ajouté un ingrédient supplémentaire, un impact physique de tous les instants. Leur agressivité a largement contribué à faire plier Paris et le match. Durant les dix premières minutes, le PSG a montré une maîtrise technique et une fluidité dans la circulation supérieures. Mais après l’ouverture du score marseillaise, une tête magnifique de Rémy, oublié par Lugano (9e), les Parisiens n’ont jamais semblé capable d’inverser le cours de ce clasico. Ils ne se sont créé qu’une seule véritable situation chaude devant le but de Mandanda. Mais le gardien marseillais a été sauvé par son poteau sur une frappe puissante et rasante de Sissoko (35e).
Un point en trois matches pour Paris
Après la rencontre, Leonardo a confirmé le maintien d’Antoine Kombouaré mais la position de l’entraîneur parisien, qui n’était déjà guère ancrée, s’est encore fragilisée après la débâcle du Vélodrome. Assis en tribune au côté du manager brésilien, Nasser al-Khelaifi, le président parisien, a eu beaucoup de mal à contenir son mécontentement face à la prestation insipide de son équipe. Le PSG, qui n’aura donc pas gagné un seul match en novembre (Bordeaux-PSG, 1-1 ; PSG-Nancy, 0-1) a laissé son fauteuil de leader à Montpellier, mais ce n’est pas le plus alarmant pour le club de la capitale.
Tout au long du match, ses joueurs ont vraiment fait petits garçons face aux guerriers marseillais. On pense d’abord au quatuor offensif. Nene a passé son temps à râler après l’arbitre. Kevin Gameiro est sorti en colère et il faut espérer que ce soit contre lui même, tant l’ancien attaquant lorientais s’est fait manger par la paire Nkoulou-Diawara. Mais que dire de Javier Pastore, qui a passé son temps à se cacher pour éviter les duels ? Sa fébrilité pose question, comme l’absence totale de réaction à 0-1 du PSG, incapable tout au long de la première période, à l’exception peut-être de Sissoko ou de Sakho, de répondre au défi physique proposé par les Marseillais.
À un moment, pour gagner un match, surtout comme celui d’hier, il faut un minimum d’agressivité. Paris n’a pas été capable d’en mettre et il est complètement sorti des débats après le repos. En confiance, bénéficiant de plus d’espaces aussi, Marseille a alors déroulé un jeu plus léché. Ses milieux récupéraient le ballon assez haut et les offensives se multipliaient sur le but de Sirigu.
Jordan Ayew, qui avait remplacé Rémy, touché à la cheville droite dans un choc avec Sakho (28e), a fait des misères à l’arrière-garde parisienne tout comme Amalfitano, qui n’est jamais aussi performant que lorsqu’il joue aussi simplement qu’hier. Son but, une frappe croisée délicieuse sur un service idéal de Jordan Ayew (2-0, 65e) a mis un terme au suspense. Celui d’André Ayew, une tête au second poteau à la réception d’un centre d’Amalfitano (3-0, 83e), a fini de ridiculiser le PSG. Un autre Championnat semble se dessiner ce matin. Le PSG ne semble plus aussi irrésistible. Et L’OM a livré une recette à ses prochains adversaires pour lui causer quelques soucis. Margarita Louis- Dreyfus va pouvoir rentrer à Zurich soulagée. À ceux qui lui demandent une rallonge, elle pourra répondre que dans le football, l’argentne garantit pas toujours le succès.
UN ELEVE DE CE2 RAPHAEL RAYMOND
Citation
Et si Paris trouvait un nouveau Sorin ?
LES CLASICOS ont toujours un intérêt, celui de révéler l’épaisseur du caractère des deux rivaux. Pour Paris, ce 27 novembre restera comme un passage au révélateur inquiétant. Dans une équipe, quand le talent décline, combativité et solidarité doivent prendre le relais. Paris, en l’état, manque de combattants et de révoltés quand le scénario d’un match requiert un supplément d’âme. Depuis le départ de Makelele, cette équipe traîne un manque de leadership qu’il va lui falloir combler d’urgence lors du mercato si elle ne veut pas s’effacer de la course au titre. Ce ne sont pas forcément des techniciens comme Hazard ou Belhanda que Paris doit viser en janvier. Plutôt des guerriers acharnés. Des héritiers de Juan Pablo Sorin.
JÉRÔME TOUBOUL
Citation
VU DE MONTPELLIER
Jourdren : « Les Parisiens se la racontent un peu »
LES MONTPELLIÉRAINS ont regardé en ordre dispersé la défaite du Paris SG, qui leur permet de rester seuls leaders du Championnat. Le gardien Geoffrey Jourdren était, lui, au Stade Vélodrome. « Marseille m’a impressionné, a-t-il réagi. S’ils avaient produit cette qualité de jeu contre nous ( 1- 0 pour Montpellier, le 20 novembre), ça n’aurait pas du tout été le même match. À l’inverse, Paris, comme à son habitude, se met à baisser de pied, sans que l’on sache pourquoi. Ils se la racontent un peu, ils sont un peu moins dynamiques. Forcément, j’étais pour Marseille. Leur victoire nous permet de compter trois points d’avance. Maintenant, être leader après quinze journées, ça reste anecdotique. Ce soir (hier), pas mal de gens m’ont félicité, et m’ont parlé du jeu produit par l’équipe. Ça fait du bien d’être reconnu pour ça. » – J. Di.
Citation
Quand Sakho et Nene s’embrouillent
Le capitaine du PSG son coéquipier brésilien ont eu une légère altercation pendant la rencontre. Le signe d’une crispation naissante.
QUE S’EST-IL PASSÉ ENTRE SAKHO ET NENE ?
On jouait le temps additionnel de la première période quand les spectateurs marseillais placés derrière les bancs des deux équipes se sont mis à chambrer Nene. Le Brésilien a répliqué sur le même registre. Mais la réaction de son milieu n’a pas plu à Mamadou Sakho, qui a aussitôt accouru dans sa direction pour le rappeler à l’ordre. Le capitaine parisien l’a fait avec autorité et insistance. Nene n’a pas apprécié et lui a signifié d’un geste de la main de retourner à sa place. Un événement illustrant la frustration qui régnait hier soir dans le camp parisien. L’incident reflète aussi la fébrilité actuelle du PSG. Jeudi dernier, au Camp des Loges, une sérieuse altercation avait déjà opposé Nene à Mathieu Bodmer à l’entraînement.
COMBIEN Y AVAIT-IL DE SUPPORTERS PARISIENS ?
Zéro, du moins officiellement. Comme la saison dernière, les autorités ont interdit les déplacements des supporters parisiens àmarseille par un double arrêté préfectoral et ministériel. Tout resquilleur s’exposait à une peine de six mois de prison et à une amende de 30 000 euros. Autour du Vélodrome, un dispositif de sécurité constitué d’environ 400 policiers avait tout de même été mis en place.
DANS QUELLE AMBIANCE S’EST JOUÉ CE CLASICO ?
Dans une enceinte en travaux, sans supporters parisiens, le Vélodrome n’a pas autant vibré que d’habitude lors d’un clasico. Deux groupes de supporters marseillais du virage sud faisaient la grève pour protester contre l’interdiction de déplacement de supporters parisiens, qui sera réciproque pour le match retour au Parc des Princes, le 7 avril. Juste avant le coup d’envoi, ils ont manifesté leur mécontentement par des banderoles : « Désolé les gars, ce soir, nos chants seront à l’image de nos libertés ! » ou « Sans ses ultras, votre clasico ne vaut plus rien » . Dans l’ensemble, l’ambiance a donc plutôt été mitigée. Le public s’est bien sûr manifesté à l’occasion des trois buts de L’OM. La tribune nord, qui ne faisait pas grève, a réussi à entraîner la tribune sud. Des « olé » ont aussi ponctué les dernières passes marseillaises en fin de rencontre.
LE PSG NE SAIT-IL PLUS TIRER ?
Avant le match d’hier, le PSG tentait en moyenne 14,6 tirs par rencontre de Ligue 1 (pour 5,5 cadrés). Lors des cinq derniers matches, cette moyenne était même montée à 17,4 tirs. Hier, les joueurs d’Antoine Kombouaré n’ont frappé que dix fois. Aucune de leurs tentatives ne fut cadrée. Il fallait remonter au Rennes- PSG (1-0) du 19 décembre 2009 pour voir le club de la capitale ne pas tester le gardien adverse.
ALEXANDRE CHAMORET
Citation
Lugano, rentrée compliquée
L’HOMME CLÉ, LUGANO (4)
ASPIRÉ par Lucho, il a oublié Rémy sur le premier but (9e). Comme s’il était crispé, Lugano a éprouvé beaucoup de difficultés à entrer dans la rencontre avant de signer quelques interventions défensives décisives (15e, 47e). Mais, sur la fin, sa défense et lui ont été abandonnés par leurs milieux.
SIRIGU (4) : quatre frappes marseillaises cadrées, trois buts sur lesquels l’international italien ne pouvait rien.
JALLET (5) : il a apporté un peu de dynamismemais n’a pas toujours trouvé les partenaires pour dédoubler. Défensivement, pas grand-chose à se reprocher même sur le premier but (9e) où il est arrivé, trop tard, à la rescousse de Lugano.
SAKHO(4) : à l’exception d’un débordement de J. Ayew (53e), il a répondu présent dans les duels. Il a cherché à relancer proprement mais a connu les pires difficultés à trouver des solutions.
ARMAND (5) : batailleur et appliqué mais souvent dans une position d’infériorité numérique délicate à gérer, à l’image du troisième but où il est dépassé.
MATUIDI (4) : c’est sur une de ses pertes de balle que Marseille a creusé l’écart (65e) alors qu’il avait une solution en retrait avec Lugano. Très décevant à la récupération.
SISSOKO (6) : le seul Parisien qui a essayé de répondre au défi physique lancé par L’OM. Tout ne fut pas parfait mais dans le combat, la volonté de jouer vers l’avant, Sissoko était le plus fort et le plus dangereux, à l’image de sa frappe sur le poteau (35e).
MÉNEZ (3) : à force de s’obstiner à jouer seul, ses partenaires vont cesser de lui offrir des solutions. Si en début de saison, Ménez parvenait à passer, hier, il n’a pas réussi un dribble et s’est enferré dans des petits espaces dont il ne s’extirpait jamais.
NENE (4) : dire qu’il a été le moins mauvais joueur offensif du PSG n’est peut-être pas un compliment mais c’est ce qu’on retiendra de la prestation de Nene. Timide, pas très efficace, mais a essayé de se rendre disponible. GAMEIRO (3) : rien, absolument rien à tirer de sa soirée sinon un geste d’agacement ostentatoire au moment de sa sortie ( 59e). Remplacé par ERDING qui a un peu mieux bougé, sans plus d’efficacité.
PASTORE (3) : il a pris deux tampons et a complètement disparu du paysage, comme si, à chaque ballon touché, celui-ci lui brûlait les pieds. Un déchet technique étonnant. Remplacé par BODMER ( 59e) qui n’est jamais entré dans le match.
Citation
SOS Pastore…
Remplacé à l’heure de jeu, l’argentin est passé au travers de son premier clasico. Cette fois, c’est sûr : la recrue à 42 M est en crise.
JAVIER PASTORE l’avait annoncé : il répondrait présent, promis, juré, à son premier PSG-OM, à l’image de son rayonnement avec Palerme, la saison passé, dans le sulfureux derby sicilien contre Catane (3-1), qu’il avait éclairé d’un triplé. Oui, l’argentin l’avait suggéré : une semaine après une prestation transparente contre Nancy (0-1), on allait revoir cette recrue magnifique qui diffusait une lumière à chaque ballon touché, de fin août à début octobre. Résultat : Antoine Kombouaré l’a sorti du terrain, hier soir, à la 59e minute, pour lancer Mathieu Bodmer à sa place. En douze titularisations en L 1, c’était la première fois qu’« El Flaco » (le « maigre ») était victime d’un remplacement pour performance insuffisante... (*)
Son match à Marseille n’a fait qu’étirer un passage à vide – voire une douleur– qui exacerbe, match après match, les doutes sur son envergure réelle. Pastore n’a réussi qu’un geste intéressant : une remise pour Nene côté gauche, à la réception d’une longue ouverture de Sakho (42e). Le reste ? Un ballon dévissé vers Gameiro (11e), une longue passe en retrait vers Sirigu directement en corner (22e), un ballon confisqué dans les pieds par Ayew (24e), un centre rasant contré par Nkoulou (30e) ou encore un contrôle manqué après une relance de Lugano (45e + 1).
Qu’il ait vaguement tenté de reculer, de se positionner en deuxième attaquant ou de s’excentrer, son impact resta famélique. Duels perdus, ballons jamais bonifiés, démarche lente, aucun esprit de révolte.
Au bout d’une semaine à un seul match et dix jours après son retour de sélection, l’ « excuse » d’une éventuelle fatigue ne tient plus. Depuis le déplacement à Ajaccio (3-1, le 16 octobre), Pastore a amorcé une chute qu’il n’a encore pu – ou voulu ? – enrayer. Au moment de son remplacement, il est passé devant Kombouaré tête basse, sans un regard, ni un geste. Ce joueur très proche de Leonardo avait avoué mercredi dernier, dans L’Equipe, qu’il était habitué aux changements d’entraîneurs. Hier, il a joué comme un joueur qui aime bien cultiver les habitudes.
JÉROME TOUBOUL
(*) Pastore avait déjà été remplacé contre Nice (89e, 2-1, le 21 septembre), àmontpellier (84e, 3-0, le 24 septembre) et à Ajaccio (85e, 3-1, le 16 octobre).
Citation
«J’ai les boules»
L’entraîneur du Paris-sg, qui n’a pas existé dans les duels d’après lui, avait du mal à encaisser cette défaite hier soir.
« QUELLE ANALYSE faites-vous de cette défaite ?
– Après la première mi-temps, j’étais très déçu parce que j’avais le sentiment que ce n’était pas mérité au vu de notre prestation. Parce que Marseille a marqué contre le cours du jeu. Mais j’ai aussi un goût amer après notre seconde mi temps parce que je pensais qu’on pouvait revenir au score. Mais on n’a pas existé dans les duels, dans l’impact et on n’a pas été capables de répondre au défi physique que nous a imposé Marseille. Dans ces conditions, c’était difficile. Eux, ils ont fait le match qu’il fallait, avec de la rage, de la grinta, du physique. Bravo à eux. Nous, on a été naïfs.
– Mais comment expliquez-vous cette défaite ? C’était le bon moment pour affronter Marseille, non ?
– Je le répète, oui, je pensais que c’était le bon moment. Mais on ne peut pas tirer des conclusions d’un match. Quand vous perdez les duels, vous reculez, vous doutez et tout est compliqué. On n’a jamais sous-estimé Marseille mais on arrivait avec la première défense, la deuxième attaque. On a eu du mal à poser notre jeu.
– Vous avez remplacé Javier Pastore. Comment avez-vous trouvé sa performance ?
– Non mais c’est une performance collective. Tout le monde est concerné et tout le monde doit balayer devant sa porte.
[b]– Et Diego Lugano, l’avez-vous titularisé pour son expérience des gros matches ? [/b]
– Faut croire que oui. Il a gagné la Copa América, il est le capitaine de sa sélection (l’Uruguay). Il a beaucoup d’expérience mais ce soir, ce n’était pas l’expérience qui manquait mais la détermination, du coeur dans les duels.
– Votre défense a changé trois fois lors des trois derniers matches. N’a-t-elle pas besoin de stabilité ?
– Il y aura de la stabilité quand il y aura des résultats.
– Vous restez sur deux défaites, après celle face à Nancy. Faut-il revoir vos objectifs ?
– Non, pas du tout. On est deuxièmes, le Championnat est un marathon. J’ai confiance dans mes joueurs, en leurs qualités et leur potentiel. Mais ce qui va être intéressant, c’est de voir comment on va réagir mentalement. Parce que c’est là que cela se passe.
– Cette défaite contre Marseille va-t-elle laisser des traces ?
– Aujourd’hui, oui, mais demain on va se remettre au travail, travailler sur ce qui ne va pas. Nancy, c’était un accident. Là, onest passés à côté de notre seconde mi-temps ; c’est contre Marseille, pour le " clasico", j’ai les boules mais la qualité de mes joueurs est là. Je ne doute pas. »
DIDIER DESCHAMPS( entraîneur de Marseille) : « Ça fait plaisir de réaliser une performance comme ça. Paris, ça représente beaucoup, les joueurs étaient mobilisés. Il était important de livrer un combat athlétique face à une équipe qui, avec ses quatre joueurs offensifs, peut faire mal. Il était importantde très bien défendre, onamis beaucoup d’agressivitédans les impacts, ils n’ont pas pu revenir. Je pense à nos supporters qui avaient beaucoup de colère, je pense que ce soir ils ont eu beaucoup de plaisir. La semaine a été compliquée, j’ai souvent fait la une des journaux. Je suis ici à matroisième année, il est difficilede fairecomprendreà un grouped’individus que l’intérêt collectif est plus important que l’intérêt personnel. Pour exister à Marseille et au haut niveau, il faut être capable d’enchaîner, avec cettemêmeenvie dans la tête de chaque joueur. Lucho ? C’est un joueur de qualité, il a eu des périodesdemoins bien, je n’avais aucun doute sur lui. Il a une attitude de grand professionnel. » tel derby pour nos supporters et pour nous, on est là, il faut continuer à lutter les uns pour les autres et à partir de là on pourra s’en sortir. »
Mohamed SISSOKO ( Paris) : « On est déçus, ce soir on a pris 0 point, on a pris 3-0 et ça fait mal. Ce qui a fait la différence, c’est la détermination de L’OM. Ils ont été plus rigoureux. C’était dur physiquement Marseille était plus présent, ils nous ont fait mal. C’est le mental qui a fait défaut ce soir, on traverse une mauvaise passe mais il faut relever la tête et penser aux matches qui arrivent. »
Blaise MATUIDI (Paris-SG) : « Il y a des jours comme ça dans la saison où on passe à côté, c’était un match important pour nous mais on est dans une mauvaise période. Il va falloir vite se remettre au travail et redoubler d’efforts. Marseille a mis beaucoup d’engagement et beaucoup d’agressivité, ça nous a parfois énervés mais ils ont gagné la bataille. On a perdu au mental, il n’y a pas le feu mais c’était le clasico et on est très déçus. »
Salvatore SIRIGU ( Paris- SG) : « Je suis très déçu, c’était un match important et je suis désolé pour les supporters. Marseille a joué avec la rage et la détermination et c’est ça la différence entre nous et L’OM en ce moment. On doit vite réfléchir sur les raisons de cette défaite. »
Kevin GAMEIRO ( Paris-sg) : « Je ne parle pas, on a été nuls. »
Leonardo: Kombouaré reste l'entraineur
Comme il l'avait répété dans le courant de la semaine, Leonardo, le directeur sportif du Paris-sg, a assuré, hier soir, après le match, qu’Antoine Kombouaré restait l’entraîneur du club : « On pense au Paris-SG, pas à une partie du Paris-SG. Je n’ai jamais mis en discussion qu’il reste ou qu’il ne reste pas. Il reste l’entraîneur. C’est une défaite difficile, mais ça ne change pas l’idée sur l’équipe et sur le Championnat. On est 1ers (2es en fait), c’est important. C’a été dur, un match très physique. Marseille a marqué un but tout de suite, et c’est toujours positif dans un clasico. »
Morgan AMALFITANO (Marseille) : « Celui qui se fait marcher dessus, il perd. C’était à nous de leur marcher dessus et pas l’inverse. On les a mangés. On a répondu à beaucoup de choses. Ça fait du bien. Maintenant, on doit être plus réguliers. À chaque fois qu’on a le couteau sous la gorge, on réagit, mais c’est dommage de se mettre en difficulté. Ça prouve que ça ne tient à rien. Personnellement, mon but, c’est beaucoup de satisfaction intérieure. J’attendais ça depuis quelques journées déjà. Maintenant, j’espère en marquer d’autres. » – M. Go.
Gignac en loge
ANDRÉ-PIERRE Gignac, mis à pied jusqu’à mardi par l’olympique de Marseille à la suite de son altercation avec Didier Deschamps jeudi dernier, était présent hier austade-vélodrome pour soutenir ses partenaires. Il asuivi le matchdepuis la loge en compagnie du directeur sportif, José Anigo.
MLD A APPRÉCIÉ. – La propriétaire de L’OM, Margarita Louis-dreyfus, a quitté le stade avec un large sourire, une demi- heure après le coup de sifflet final. Interrogée sur cette soirée, elle a fait court : « Je suis très contente. C’est tout ce que je peux dire. » – M. Go.
RÉMY BLESSÉ À UNE CHEVILLE. – La soirée a mal fini pour Loïc Rémy, buteur dès la 9e minute de la tête. L’attaquant marseillais a dû sortir en raison d’une douleur à la cheville droite après un choc avec Sakho ( 32e). « Je suis vraiment dégoûté, j’espère que ce n’est pas trop grave », a-t-il déclaré à la mitemps au micro de Canal +. L’international est rentré au vestiaire en boitant, avec la cheville bandée. Il devrait passer des examens médicaux. – A. C.
RONALDO ENCOURAGEAIT « LEO ». – Rencontré ce week-end aux abords du paddock du circuit Interlagos, à São Paulo, Ronaldo ( 35 ans), s’est montré optimiste quant à la réussite de Leonardo dans le costume du directeur sportif du Paris-sg. « C’est un mariage qui va marcher, c’est certain, a lancé la star brésilienne, retraitée des terrains depuis le 14 février. Leonardo a réalisé un super recrutement et ce n’est que le début. En plus, je trouve que le PSG lui va bien. “Leo” a déjà joué làbas (1996-1997) et c’est un club qui lui ressemble. » Ronaldo a expliqué qu’il se tiendrait courant du résultat de Marseille - Paris-sg : « Je n’ai pas vraiment de préférence, je vais seulement encourager “Leo”. » – E. F.
SAKHO PENSE PARFOIS À PAOLO MALDINI. – Interrogé sur la possibilité d’effectuer toute sa carrière dans son club formateur, à l’image de Paolo Maldini avec L’AC Milan ( 1984- 2009), le défenseur parisien Mamadou Sakho concède : « On verra. Franchement, ça m’arrive de l’imaginer, de me poser la question. Je suis bien obligé. Pour le moment, ça se passe bien, et je ne vois pas de raison de partir. On verra en 2014. »
ARRIVÉE TRANQUILLE DU PARIS- SG. – Les Parisiens, qui avaient atterri samedi à Marseille, ont connu une arrivée très tranquille au Stade-vélodrome hier. Pas un jet de pierre, pas de bus bloqué, bref, pas unseul incident ne fut à déplorer. – D. D.
L'Equipe