Citation
Coupe de France : le PSG termine fort (4-1)
Paris s'est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de France en gagnant à Martigues (CFA) quatre buts à un.
Martigues (Bouches-du-Rhône), mercredi. Dans un match âpre, Guillaume Hoarau a assommé Martigues en assurant un triplé (4-1).
Paris a pris son temps, mercredi soir à Martigues. Mais à l'heure où certaines équipes de L1 (Rennes et Sochaux) sont restées à quai, le PSG a évité l'éternel « match piège » inhérent aux rencontres de Coupe de France entre un «gros» et un supposé petit. Et si le scénario a mis du temps à se préciser, les Parisiens ont assuré leur qualification pour les quarts en prenant le large en fin de match.
Pour ce qui est de la rencontre en elle-même, les amateurs de beau jeu devront repasser. Car au stade Francis-Turcan, il était surtout question de duels et d'engagement physique. Alors dans un premier temps, le PSG s'est fait pragmatique, profitant rapidement d'une défense martégale très souvent en retard. Luyindula (6e, 9e) et Maurice (9e) ratent d'abord le coche. Pas Hoarau. Après une touche en apparence anodine, l'attaquant parisien se retrouve seul face à Robinet et ouvre le score (15e).
Avec une équipe complètement remaniée (sans Sakho et Tiéné suspendus, sans Makelele touché à la cheville, sans Nene, Armand, Bodmer, Jallet, Edel sur le banc et Giuly en tribune), les partenaires de Sammy Traoré, titulaire et capitaine, prennent ce 8e par le bon bout. D'autant que Martigues, 4e de son groupe de CFA, se retrouve rapidement en infériorité numérique: Dembele, au duel avec Chantôme, lève le pied un peu trop haut et regagne le vestiaire prématurément (21e). Seule mais grosse ombre au tableau, Chantôme se blesse sur l'action et cède sa place à Armand.
Le triplé de Hoarau
Le reste oscille entre occasions parisiennes manquées (Hoarau à la 29e), tacles appuyés et fautes en tout genre (Freitas sort sur civière à la 28e). Et c'est sur une faute de Makonda dans la surface que Martigues va revenir et que Paris va se mettre en danger. Biakolo se charge du penalty et remet les deux équipes à égalité juste avant la pause (45+4). De quoi remonter Francis-Turcan et les hommes de Franck Priou. Réduits à dix, les Martégaux font plus que bonne figure. Mais le temps joue en leur défaveur et Paris va peu à peu reprendre le dessus. Robinet, sous la pression de Hoarau, négocie mal un centre d'Erding. Luyindula, à l'affût, récupère et marque en pivot (64e).
Hoarau met son équipe à l'abri à dix minutes de la fin, à la conclusion d'un mouvement amorcé par Kebano (79e). Pour sa première apparition en pro, le jeune Parisien est d'ailleurs tout près d'aggraver la marque mais son but est refusé (84e). C'est donc Hoarau qui s'y colle dans les arrêts de jeu en lobant Robinet pour signer un triplé (90+1).
Qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de France, le PSG, en faisant souffler ses cadres, a également préparé le championnat comme il fallait. Samedi, Paris se déplace à Rennes pour un nouveau match capital.
Citation
Grégory Coupet : « Une super surprise »
On avait quitté Grégory Coupet très déçu après la défaite (0-1) à Montpellier en demi-finale de la Coupe de la Ligue. Le gardien parisien pensait alors avoir joué son dernier match professionnel.
Finalement, Montpellier n’était pas votre dernier match…
Grégory Coupet. Non, c’est vrai, mais ça aurait pu. Ma titularisation ce soir était une super surprise car jusqu’à présent, je n’étais pas engagé en Coupe de France.
Comment Antoine Kombouaré vous a-t-il présenté son choix de vous titulariser ?
Le coach m’a simplement dit qu’il était content de mon investissement et qu’il me récompensait. Et puis, on est encore sur trois tableaux (NDLR : championnat, Ligue Europa et Coupe de France), on a besoin de gérer.
Avez-vous l’assurance de rejouer en Coupe de France ?
Je n’ai aucune assurance. Mais sans souhaiter de malheur à Edel, il peut tout se passer!
Vous avez eu droit à un match musclé…
C’était un peu chaud. Sur leur carton rouge (NDLR : de Dembele), je n’ai pas trop vu ce qui s’est passé. Mais quand j’ai vu les traces sur le genou de Clém (NDLR : Chantôme), j’ai compris qu’il ne s’agissait pas d’un duel normal.
Au prochain tour, est-ce qu’il faut à tout prix éviter Chambéry ?
Personnellement, je préfère jouer une L 1 ou une L 2. Il n’est jamais évident de se retrouver dans ce genre de petits stades où les joueurs sont à 200%.
Citation
Clément Chantôme, qui souffre d’un gros hématome sur le genou droit, devrait être rétabli pour le déplacement à Rennes samedi. « Je ne suis pas inquiet. Les ligaments ne sont pas touchés », explique Eric Rolland, le médecin du PSG. Péguy Luyindula a, lui, reçu un coup à la hanche et devrait aussi être disponible.
Citation
Paris froidement efficace
Dans le couloir étroit du stade Francis-Turcan, Antoine Kombouaré et Franck Priou refont le match. Les deux amis dissertent sur l’état d’esprit des Martégaux et la différence technique entre les deux équipes. Le score final (1-4) est logique vu la différence de niveau, mais trompeur vu le scénario. En supériorité numérique pendant une heure et demie, le PSG en a bavé.
Il a même tremblé en début de seconde période, jusqu’à ce que Luyindula, jusqu’ici transparent, fasse basculer le match. Ce dernier et Chantôme sont sortis sur blessure. Hoarau a, lui, marqué les esprits en inscrivant trois buts.
Paris, un favori par défaut. Ce matin, Paris est toujours bien placé pour conserver son trophée. Mais le PSG doit son statut de favori à l’hécatombe qui touche les clubs de Ligue 1. « On a été sérieux mais la route vers le Stade de France est encore longue », dit Guillaume Hoarau. Les Parisiens attendent le tirage sans trembler. Même « l’ogre » chambérien ne leur fait pas peur… « Chambéry, c’est le tube de l’hiver, confie Kombouaré admiratif. Ils viennent d’enchaîner trois grosses performances. Ils prouvent qu’en Coupe, tout est possible. Si on doit les jouer, on les jouera. »
Les jeunes pas à la hauteur. Quand le recrutement de Dimitri Payet a capoté, les dirigeants parisiens ont décidé de miser sur la classe biberon de son effectif. Désormais, forcément, chacune des apparitions des jeunes pousses du PSG seront scrutées. Hier soir, Tripy Makonda et Jean-Eudes Maurice étaient titulaires. Ils se sont montrés à la hauteur de leurs adversaires, c’est-à-dire un niveau de CFA. Neeskens Kebano, entré en fin de match, a apporté une touche de fraîcheur. Mais ces garçons semblent encore bien trop légers pour être lancés dans un autre contexte.
Hoarau-Bodmer, duo d’avenir. Absent des terrains depuis neuf jours à cause d’une blessure aux fessiers, Guillaume Hoarau n’a pas raté son retour. Auteur de trois buts, il a été, de très loin, le meilleur parisien. « Quand il est efficace, c’est bon pour lui, et c’est surtout bon pour l’équipe », se réjouit Kombouaré. Une prestation de cette ampleur lui permet de frapper sans crainte à la porte de l’équipe de France. « Jouer contre le Brésil, ce serait la grosse cerise », avoue-t-il. Pour que le Réunionnais se mette régulièrement en valeur, mieux vaut l’associer à Mathieu Bodmer. Ces deux-là s’entendent à merveille et la montée en puissance de ce duo pourrait nuire à Erding. « Mevlüt me donne un but, précise Hoarau. Dans l’équipe, on se cherche tous. Après, c’est vrai que Mathieu sent mon jeu, des affinités se créent. »
MARTIGUES (CFA) - PSG (L 1) 1-4 (1-1)
Spectateurs : 5 000.
Arbitre : M. Turpin.
Buts. Martigues : Biakolo (45e + 4 s.p.) ; PSG : Hoarau (15e, 79e, 90e + 1), Luyindula (64e).
Avertissements. Martigues : Bochu (26e), Daineche (27e), Belloumou (47e) ; PSG : Chantôme (12e), Traoré (74e).
Expulsion. Martigues : Dembele (21e).
Martigues : Robinet - Belloumou, Mairet, Deneche, Di Maria - Dembele, Freitas (Renaut, 32e) - Biakolo (cap.), Bochu, Chavas (Gache, 68e) - Descamps (Himmes, 68e). Entr. : Priou.
PSG : Coupet - Ceará, Camara, Traoré (cap.), Makonda - Luyindula (Kebano, 72e), Clément, Chantôme (Armand, 27e), Maurice - Hoarau, Erding (Bodmer, 80e). Entr. : Kombouaré.
LeParisien.fr