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Homer
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Une promenade de santé à Bastia

Concentrés et réalistes, les Parisiens n’ont laissé aucune chance aux Bastiais, atomisés sur leur pelouse de Furiani. Il en faudra beaucoup plus pour faire plier cette équipe.

La croisière parisienne s’amuse. En voyage sur l’Ile de Beauté, le PSG n’a pas eu à forcer son talent hier pour remporter sa troisième victoire d’affilée en Ligue 1, la quatrième toutes compétitions confondues.

Profitant de la faiblesse et de la naïveté de la défense bastiaise, l’armada parisienne s’est offert un festival offensif. Comme en début de semaine, en Ligue des champions face au Dynamo Kiev (4-1), Ibrahimovic et ses copains ont inscrit à nouveau quatre buts. Ce matin, le PSG se rapproche à une longueur de l’OL et à trois de l’OM, ces deux équipes jouant aujourd’hui respectivement contre Lille et Evian Thonon-Gaillard. Le retard accumulé au mois d’août, après trois nuls poussifs, n’est pas encore effacé mais les deux « Olympique » sentent désormais le souffle chaud des Parisiens derrière eux. Le prochain clasico, le dimanche 7 octobre, au Vélodrome, promet déjà une explication au sommet.

Hier à Bastia, dans un contexte électrique, le PSG a eu l’immense mérite de déminer le terrain dès l’entame grâce à une réalisation de Ménez, la première de sa saison. « Le match n’était pas facile, mais nous avons eu le mérite de marquer très tôt, a apprécié Carlo Ancelotti. Du coup, Bastia a dû se découvrir et a laissé des espaces. »

Ancelotti peut se réjouir de son coaching

Zlatan Ibrahimovic s’est alors fait un plaisir de faire claquer les portes de la défense corse. Avec une passe décisive à destination de Ménez puis deux buts sur des services de Verrratti et de Nene en fin de match, le Suédois a encore enrichi ses statistiques (meilleur buteur de Ligue 1 ce matin avec 7 buts en cinq rencontres) et confirmé son statut d’homme providentiel. « Sur un plan personnel, je me sens de mieux en mieux, match après match, a-t-il commenté. Je suis plus impliqué dans le jeu. Mais je ne suis pas trop fort pour la Ligue 1. Tous nos adversaires jouent à 200% et ce n’est jamais facile. »

Au-delà de la réussite insolente de sa star, Carlo Ancelotti peut aussi se réjouir du succès de son coaching. « J’ai beaucoup de joueurs à disposition et lorsque les matchs s’enchaînent aussi vite comme cette semaine, il faut faire tourner un peu. Ceux qui ne jouent pas beaucoup ont été bons. »

Le trio du milieu Chantôme-Verratti-Matuidi a une nouvelle fois fait ses preuves et la défense a accueilli un nouveau visage en la personne de Van der Wiel. Dans le même temps, Nene a tout fait pour reprendre du galon. La concurrence fait déjà rage à tous les postes. Et pour l’instant, le PSG n’a pas à s’en plaindre.


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Salvatore Sirigu : « Les yeux de la France sont sur nous à chaque match »

Une nouvelle fois parfait dans ses buts, Salvatore Sirigu livre une analyse emplie de bon sens sur le large succès des Parisiens qui ont su maîtriser leurs nerfs.

Paris s’est-il rendu le match facile ?

Salvatore Sirigu. Oui, car un match facile, cela n’existera jamais avec Paris. Nos adversaires seront toujours très motivés. Si nous nous étions relâchés, ne serait-ce que cinq minutes, nous aurions subi les attaques bastiaises. Dans ce genre de match, tu dois rester concentré de bout en bout. C’est la clé. Là, on a bien géré en réalisant une très bonne prestation. Dans l’histoire du foot, et aussi dans celle du PSG, on trouve plein de matchs qui ont échappé au favori parce qu’il a manqué de concentration à un moment. Au niveau où on veut que Paris soit, il sera normal de tomber sur des formations qui sont prêtes à se saisir de la moindre faiblesse.

Lors du dernier voyage en Corse, à Ajaccio (0-0), Paris était tombé dans le piège de la provocation avec les expulsions de Lavezzi et Ancelotti. Cette fois, l’équipe a su se maîtriser…

C’est vrai. Ici, ce sont des matchs difficiles, avec une ambiance très particulière. Et parfois, tu as envie de réagir à des situations qui ne sont pas très claires sur le terrain. Mais l’équipe a réussi à rester tranquille. Et le résultat s’est vu sur le terrain.

Les Bastiais ont tenté de faire disjoncter Zlatan Ibrahimovic. Qu’en pensez-vous ?


Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière. Mais ce ne sera pas un problème. Les yeux de la France sont sur nous à chaque match. Les yeux des médias aussi. Alors, quand l’adversaire joue contre nous, il en fait plus. Y compris sur des choses vraiment limites.

Le PSG est-il de plus en plus fort ?

Il est certain que l’équipe s’est améliorée. Tout le monde sait qu’il y aura beaucoup de compétitions à disputer et chacun cherche à se montrer compétitif à chaque match. C’est exactement l’état d’esprit qu’il faut.

Malgré la largesse du score, vous avez eu trois arrêts délicats à effectuer.


Et je les ai faits ! C’est super de repartir d’ici sans encaisser un but. Grandir, cela passe aussi par ça. Un match aussi propre, cela renforce notre mental.


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Bastia : encore et toujours des incidents à Furiani

Les voyages en bus ont été finalement plus éprouvants que le match pour les Parisiens. A son arrivée à Furiani, le bus du PSG a été accueilli par un jet de… canettes de bière.

Tous les joueurs se sont baissés immédiatement sur leurs sièges, mais aucun blessé ni bris de glace n’a été à déplorer. Après la rencontre, les hommes d’Ancelotti ont été contraints de patienter longuement sur le parking du stade. Les forces de l’ordre estimaient que le trajet jusqu’à l’aéroport n’était pas sûr. Le jet d’une bombe agricole sur le toit du bus, alors que les joueurs grimpaient un à un dans le véhicule, les a mis en alerte.

Et des groupes de supporteurs munis de ces engins explosifs avaient été repérés sur la route du retour. Le temps de sécuriser le parcours, les Parisiens, à l’image d’un Carlo Ancelotti dépité et bougon, n’ont quitté Furiani qu’à 20h7, alors qu’ils pensaient partir quarante minutes plus tôt.

Pendant qu’ils attendaient, les dirigeants bastiais tenaient une conférence de presse improvisée pour se plaindre d’un autre incident survenu autour de l’enceinte après le match. Selon eux, les CRS auraient tiré au flash-ball sur de jeunes supporteurs corses. Le bilan officiel est de trois blessés légers. « Il y a des hématomes et aussi des mères traumatisées, expliquait Pierre-Marie Geronimi, le président du Sporting. Les forces de l’ordre ont bloqué des gens qui voulaient juste rentrer chez eux. Ce sont des incompétents et des incapables. On va se porter partie civile. Il y avait douze supporteurs du PSG, mais je crois qu’on a surtout voulu montrer à tout le monde que le PSG est très bien protégé. »

Avisé de ces déclarations, le commissaire Antoine Boutonnet, chef de la division nationale de lutte contre le hooliganisme, a tenu à préciser que « des jeunes ont d’abord lancé des pavés sur les forces de l’ordre qui n’ont absolument pas cherché à provoquer qui que ce soit. Penser le contraire serait risible ». Le préfet de Haute-Corse, Louis Le Franc, dément l’utilisation de flash-balls et les tirs tendus. Il indique que six policiers ont été légèrement blessés.


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Bastia accuse la police d'avoir provoqué des incidents après le match contre le PSG

Le président du Sporting Club de Bastia, Pierre-Marie Geronimi, a accusé samedi soir la police d'avoir provoqué des incidents à l'issue du match remporté (4-0) par le Paris Saint-Germain au stade Furiani et mis en cause les responsables de la sécurité publique. Des incidents ont en effet éclaté entre des spectateurs et des CRS qui avaient formé des barrages à la sortie du stade.

Le bilan est de trois blessés légers.

«Ce qu'il s'est passé ce soir est inacceptable. On aurait voulu saboter le match et l'après-match que l'on aurait pas fait autrement. Il y avait seulement des gens, dont des jeunes, des femmes et des enfants qui voulaient rentrer chez eux. Ce n'est rien d'autre que de la provocation», a lancé le président bastiais sur un ton calme qui ne masquait pas sa colère.

Il a notamment accusé les CRS déployés autour du stade d'avoir procédé à «des tirs tendus à hauteur d'homme, sur des enfants» qui quittaient le stade à l'issue du match qui s'est déroulé sans incident mis à part un incident léger à l'arrivée du bus du PSG.

«A la fin du match, plusieurs centaines d'hommes casqués et armés ont fait face à nos supporters. Certains ont subi des tirs tendus de flash-ball (...) et nous ne l'accepterons plus», a-t-il ajouté, reconnaissant que des personnes avaient jeté « des pavés » sur les forces de l'ordre.

Pour Pierre-Marie Geronimi, alors qu'il n'y avait qu'une douzaine de supporters du PSG, «il n'y avait aucun risque de trouble à l'ordre public»: «Ceux qui ont géré l'après-match ont fait le contraire de ce qu'il fallait faire et ont fait preuve d'inconséquence et même d'incompétence ».

Un responsable policier présent au stade, le commissaire Antoine Boutonnet, chef de la Division nationale de lutte contre le hooliganisme, a estimé que «la présence des forces de police n'est en aucun cas provocatrice ».


Le Parisien.fr

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Paris a humilié Bastia

Quatre jours après avoir pulvérisé Kiev en Ligue des champions (4-1), le Paris-SG a remporté ce samedi sur la pelouse de Bastia (4-0) sa quatrième victoire consécutive toutes compétitions confondues. Ibrahimovic a inscrit un doublé et donné une passe décisive.

La machine parisienne a mis le temps à se mettre en marche. Tous les joueurs n'étaient pas tous prêts ou arrivés début août, le bloc équipe était déséquilibré, la défense inquiétait et les automatismes restaient à parfaire. Tout ceci est du passé. Désormais, et depuis le réveil à Lille (2-1), la mécanique tourne à plein régime. Après les succès face au LOSC puis contre Toulouse (2-0) et Kiev (4-1), le PSG s'est baladé à Bastia (4-0), ce samedi, ce qui lui permet de grimper provisoirement sur le podium avant la suite du programme de cette 6e journée. Ibrahimovic a encore éclaboussé le match de sa classe avec une passe décisive et surtout un doublé. En six journées et cinq matches disputés, Ibra culmine déjà à sept buts.

Et comme si cela ne suffisait pas, Ibra, toujours aussi impressionnant de facilité, a humilié les Bastiais avec un deuxième but personnel (90e).Paris n'a pas mis longtemps à se mettre sur orbite. Après seulement six minutes de jeu, Ménez, parfaitement servi par le Suédois, a crucifié Noaves à bout portant (6e). Avant la pause, la formation de Carlo Ancelotti s'est mise à l'abri avec le sixième but en cinq matches du roi Ibra, qui a idéalement conclu un double une-deux avec Verratti (40e). Puis, au mitan de la seconde période, l'ancien Milanais a été à l'origine du troisième but, signé Matuidi, lequel a profité d'une subtile passe en profondeur de Nene (72e). Et comme si cela ne suffisait pas, Ibra, toujours aussi impressionnant de facilité, a humilié les Bastiais avec un deuxième but personnel (90e).

Sirigu était à la parade

Entre Paris qui flambe et Bastia qui flanche, le contraste est pour le moins saisissant. Quatre victoires de suite d'un côté et quatre défaites d'affilée de l'autre. Car pour le SCB, c'est un peu la soupe à la grimace. D'ailleurs, à Armand-Cesari planait un ciel bas et orageux. Si l'horizon de Paris s'est dégagé, celui du Sporting devient de plus en plus noir. Les protégés de Frédéric Hantz avaient pourtant idéalement débuté le Championnat avec deux succès. Un pétard mouillé. Particulièrement fébriles en défense, les Corses ont buté sur l'impeccable Salvatore Sirigu, vigilant et inspiré sur les tentatives de Khazri (31e), Palmieri (71e) et Maoulida (87e). Le reste du temps, les insulaires ont eu du mal à exister face à la puissance offensive d'un PSG qui s'est passé de Lavezzi (forfait) et Pastore, resté sur le banc...


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« De plus en plus costauds »

Plus que le score, c'est leur bonne série qui continue et leur progression que les Parisiens retiennent après leur victoire à Bastia (4-0), ce samedi.

Ils auraient pu évoquer le classement, qui les verra encore se rapprocher de la première place à l'issue de cette journée. Ou la facilité avec laquelle ils ont pris le dessus sur des Bastiais (4-0) qui n'en ont vraiment pas fini avec leurs soucis défensifs. Mais c'est d'abord sur leur sérieux et leur progression continue que les Parisiens ont préféré s'attarder à la sortie de leur nette victoire (4-0) ce samedi en Corse. « Il fallait être très concentrés pour se rendre le match facile, soulignait Salvatore Sirigu après la rencontre. On a bien géré la partie malgré l'ambiance difficile qui t'oblige à réagir à des situations pas toujours nettes sur le terrain. Mais on a su rester tranquilles.»

«Au fur et à mesure des matches, on est de plus en plus costauds, retenait Sylvain Armand. Ce soir, on était au-dessus de Bastia, et on n'est pas tombé dans le panneau de tout ce qu'il y avait autour. Après notre premier but (inscrit dès la 6e minute), Bastia était obligé de découvrir. On a enchaîné avec la qualité technique des uns et des autres et on s'est mis à l'abri avant la mi-temps.»

«Une victoire bonne pour la confiance et pour le classement»


Son entraîneur Carlo Ancelotti a également insisté sur les « possibilités en contre-attaques » consécutives au but rapide de son équipe. « C'est une victoire bonne pour la confiance et pour le classement », a assuré l'entraîneur italien. Egalement pour quelques joueurs habituellement remplaçants, aurait-il pu rajouter. Car les titularisations d'Armand, Nene ou la première apparition de Gregory Van der Wiel n'ont pas altéré le niveau de jeu du PSG. « L'entraîneur a beau faire tourner, même si certains manquent de rythme, on a montré qu'on est toujours capable de s'imposer à l'extérieur, expliquait Armand. Il y aura des matches pour tout le monde. Quand l'entraîneur fait appel à nous, c'est à nous de répondre présents. » Ce qui était le cas de tous les Parisiens cet après-midi.


Citation
Frédéric Hantz (entraîneur de Bastia) : «Je suis déçu pour les joueurs mais si je devais rejouer le match, je referais les mêmes choix tactiques. Le premier but met par terre notre stratégie mais pour autant les joueurs sont restés très lucides sur les 45 premières minutes. Par moment on a fait jeu égal mais il y a beaucoup de choses contre nous en ce moment.»

L'Equipe.fr
Titipi
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Paris peut-il tout écraser ?

Invaincu depuis le début de saison, le PSG commence à dégager un sentiment de puissance impressionnant. Et d’invulnérabilité à l’échelle de la L 1.

LA VICTOIRE du PSG à Bastia conforte un peu plus dans l’idée qu’en Ligue 1, il y a Paris et les autres. Parmi les autres, justement, quels concurrents présentent le profil pour faire tomber l’équipe de Carlo Ancelotti ? Lille, présenté comme l’un des outsiders de ce Championnat ? Les Parisiens sont allés s’y imposer le 2 septembre (2-1). Un danger moins attendu, comme Lorient, qui figurait sur le podium avant cette sixième journée ? Les Merlus n’ont pas su profiter, au milieu de l’été, d’une équipe en rodage (2-2, le 11 août). Bordeaux, qui réussit un bon début de saison ? Même réponse que pour les Bretons (0-0, le 26 août). Bastia, un promu aux dents longues, alors, qui s’appuierait sur un stade déchaîné ? En six minutes, son cas semblait réglé et, franchement, Paris n’a pas donné le sentiment de forcer son talent.

Invaincus après les trois premières journées (*) mais sans gagner, les Parisiens ne présentaient pas les signes d’une puissance installée, prête à tout renverser. Trois journées plus tard, non seulement personne n’a encore réussi à les faire tomber mais désormais, ils gagnent sans offrir le moindre espoir à un adversaire qui envisagerait, un temps, de les faire douter en dressant un mur devant son but pour s’accrocher au 0-0. À Lille, le PSG avait marqué après vingt-sept secondes de jeu. Les Toulousains ont tenu trente-sept minutes avant de craquer (2-0, le 14 septembre) et Bastia, on l’a vu, nettement moins longtemps. « C’était la clé pour gagner ce match, a expliqué Carlo Ancelotti, l’entraîneur du PSG. Après l’ouverture du score, Bastia devait se découvrir un peu plus et allait nous offrir des possibilités de contre-attaque. »

Le « Classique » du 7 octobre sera un sacré choc

Il semble que les clés se ressemblent, d’un match à l’autre. Seul Lille, jusqu’ici, est parvenu à égaliser mais c’était pour mieux craquer ensuite. Les qualités individuelles du PSG dessinent un peu plus, à chaque journée, un collectif hermétique et efficace. Hier soir, après une heure de jeu, Bastia comptait autant d’occasions nettes (deux) que son hôte, mais les talents ont fait le reste. Ceux de Jérémy Ménez et de Zlatan Ibrahimovic en attaque, et celui, aussi, de Salvatore Sirigu dans le but. Mais ce succès n’a pas comblé Ancelotti. « On doit encore s’améliorer », a-t-il lancé. Le technicien italien pense, peut-être, aux quelques espaces libérés et aux attitudes techniques, parfois un peu dilettantes, de certains joueurs habités par la confiance. Face à Bastia, cela passe. Contre l’OM ou Lyon, qui complètent le podium avec le PSG ce matin, ce ne serait pas la même musique.

Quand on parle de Marseille, les regards se tournent avec appétit vers le duel en altitude du 7 octobre, au Vélodrome. Pas Ancelotti, qui ne sait pas encore dire qu’il prend les matches les uns après les autres mais a trouvé une version qui y ressemble : « Le match contre l’OM est trop loin. On doit d’abord se concentrer sur celui de Sochaux (samedi) puis celui très important, à Porto, en Ligue des champions (mercredi 3 octobre). On ne doit pas penser plus loin que le prochain match. »

Mais Marseille, qui surfe également sur une série d’invincibilité, semble davantage posséder les armes que Sochaux pour être le premier à faire tomber Paris en France. Avec des joueurs de couloir en forme, l’OM peut faire vaciller les latéraux du PSG, points faibles – relatifs – de cette équipe. Hier, Gregory Van der Wiel a découvert la L 1 et le Néerlandais n’a pas vraiment montré de quoi inquiéter Christophe Jallet, son concurrent à droite. De l’autre côté, Sylvain Armand a connu sa première titularisation de la saison et signé une prestation rigoureuse mais, dans l’esprit d’Ancelotti, Maxwell demeure le titulaire du poste.

Ni Jallet ni le Brésilien n’ont impressionné par leur solidité défensive. Il s’agira peut-être de l’une des clés du choc à Marseille. Seulement, aujourd’hui, avec une telle force offensive, Paris paraît capable de marquer un but de plus que n’importe quel adversaire. – D. D.

(*) Hormis Lorient et Bordeaux, le PSG avait aussi fait match nul à Ajaccio (0-0).


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LES HOMMES CLÉS


SIRIGU 8

Le gardien parisien a été sollicité trois fois. C’est peu, mais la qualité du rendu mérite une telle note. Il s’est d’abord envolé sur un coup franc de Khazri (11e), avant de se coucher avec brio pour dévier une frappe de Thauvin (71e). L’Italien garda le meilleur pour la fin avec un réflexe étonnant devant Maoulida (87e), pourtant à deux mètres de la ligne de but.

MATUIDI 7

Le milieu de terrain défensif a de nouveau prouvé, hier, qu’il était un habile manieur de ballons, sachant donner, dribbler, prendre les espaces et… marquer. Avec sang-froid, l’international a inscrit le troisième but du PSG (72e), son deuxième sous les couleurs parisiennes en L 1.

NENE 7

Le Brésilien a vécu un drôle de match. Souvent bousculé et déséquilibré, il fut rarement aidé par l’arbitre. Il prit même un carton sévère en fin de match (84e). Il aurait pu craquer mais resta concentré, et surtout habile avec deux passes décisives, et un coup franc décisif sur l’ouverture du score


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Ibra est vraiment trop facile

Hier encore, face à Bastia (4-0), l’attaquant du PSG a étalé une aisance technique qui le place loin, très loin, au-dessus des autres.

LE PLUS SOUVENT, il est à l’arrêt ou alors il marche ou bien trottine. Hier soir, Zlatan Ibrahimovic a parcouru 9,2 kilomètres sur la pelouse du stade Armand-Cesari et il n’a pas dû dépasser souvent les 6 ou 7 à l’heure. Mais finalement, pourquoi accélérerait-il ? Pourquoi devrait-il se dépouiller sur chaque ballon alors que, sur un ou deux, le Suédois est capable de différences incroyables. Face à Bastia, c’était sur trois ballons d’ailleurs : une passe décisive et deux buts. Résumer le tableau d’affichage à Zlatan 3-Bastia 0 serait un soupçon réducteur mais alors, un soupçon seulement… Et puis, il y a tout de même eu un quatrième but par Blaise Matuidi (72e), qu’il ne faudrait pas oublier.

Il n’empêche, Ibra en impose un peu plus à chaque match de Ligue 1 et la différence de talent qui le sépare de ses adversaires est un fossé dans lequel le pauvre Matthieu Sans a paru enseveli hier. N’allez cependant pas demander à l’avant-centre parisien s’il a vécu un match facile, il tournerait les talons avec, pour dernière réponse : « À chaque fois, vous me demandez la même chose. » Une minute plus tard, juste avant qu’il ne s’engouffre dans le bus, on a retenté notre chance. « Mais vous n’allez pas me dire encore que c’était un match facile ? » plaisanta-t-il. En revanche, lui a semblé très facile… Dans un grand sourire, il repoussa l’offrande : « Plus je vais jouer de matches et mieux ce sera. »

À ce rythme, il peut atteindre la barre des cinquante buts…

Ses deux buts portent désormais son total à sept et le conforte à la première place du classement des buteurs de L 1. L’ancien Milanais (30 ans) n’a participé qu’à cinq journées (il était blessé contre l’AC Ajaccio, 0-0, le 19 août), et tourne à la moyenne de 1,4 but par rencontre. À ce rythme, il peut atteindre la barre des cinquante et exploser le record du Marseillais Josip Skoblar (44 buts en 1970-1971). « Je ne sais pas combien de buts je peux marquer, rétorque-t-il. Moi, je joue comme je sais, j’essaye de faire du mieux possible. Je marque en ce moment, mais ça ne veut pas dire que je vais marquer tout au long de la saison. »

Aujourd’hui, ils sont nombreux à aimer Zlatan, de Sans qui s’est précipité sur lui, au coup de sifflet final, pour obtenir son maillot, aux arbitres, avec qui on le voit souvent discuter. Hier, au retour des vestiaires, M. Ennjimi en a profité pour tailler le bout de gras. Que se sont-ils dit ? « Mais je n’ai pas le droit de parler à l’arbitre ? s’étonne le Suédois. Je ne peux pas ? Bon, si vous ne voulez pas, la prochaine fois, je ne lui parlerai pas, ne vous inquiétez pas ! » Le tout, dit sur le ton de l’humour. Il le maniait un peu moins, en revanche, au moment de son altercation avec Gaël Angoula (44e). Le défenseur bastiais n’a pas apprécié une provocation de l’attaquant parisien et le lui a signifié. Au micro de Canal +, Angoula, énervé, expliquait : « C’est un grand joueur mais un provocateur. Je ne suis pas son fils. Peu importe les kilos, il a deux bras, deux jambes. » Quelques minutes plus tard, apaisé, le Bastiais déclarait : « C’est un accrochage comme il peut y en avoir plein, rien de grave. Pour moi, que ce soit Ibrahimovic ou Monnet-Paquet, c’est pareil. » Enfin, pas tout à fait, quand même.

DAMIEN DEGORRE


Titipi
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Duels de latéraux à Paris

Jallet face à Van der Wiel à droite, Maxwell face à Armand à gauche, le PSG compte sur la concurrence pour renforcer son point faible en défense.

AU MOMENT de dresser l’équipe type idéale du PSG, une hésitation apparaît toujours sur l’identité des deux latéraux. Aujourd’hui, Christophe Jallet à droite et Maxwell à gauche comptent quelques longueurs d’avance sur leur concurrent respectif, Gregory Van der Wiel et Sylvain Armand. Mais, après deux mois de compétition, aucun des deux titulaires n’a dissipé les interrogations qui escortent leur début de saison : sont-ils assez solides défensivement ? Constituent-ils le point faible du Paris-SG ? Disposent-ils d’une marge de progression ? Peuvent-ils perdre leur place sur l’autel de la concurrence ? Jusqu’à présent, Jallet comme Maxwell se sont davantage illustrés par leurs qualités offensives. « En L 1, Paris risque d’affronter des équipes de plus en plus prudentes, très défensives, analyse l’ancien international français Bixente Lizarazu (42 ans, 97 sélections, 2 buts entre 1992 et 2004). Le danger peut alors provenir des latéraux qui vont débouler dans leurs couloirs. Et dans ce registre, Jallet et Maxwell sont utiles. »


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Jallet plus en forme que Van der Wiel

NÉO-INTERNATIONAL, l’ancien Lorientais (2 sélections, 1 but) n’a pas perdu de points à Bastia (4-0, samedi) en restant sur le banc. Sa doublure, Van der Wiel, dont c’était la première titularisation avec Paris, n’a pas ébloui par sa prestation et aurait pu être plus en souffrance sans les replis de Clément Chantôme. À sa décharge, le Néerlandais découvrait la L 1, un Championnat plus physique, et sortait d’une période à l’infirmerie où l’avaient conduit ses adducteurs, son talon d’Achille : la saison dernière, il a été absent quatre mois, de fin décembre à fin avril. Son profil technique ressemble néanmoins à celui de Jallet. Avec l’Ajax Amsterdam, Van der Wiel a été habitué à évoluer dans une équipe qui avait le contrôle du jeu et passait plus de temps à attaquer qu’à défendre. Bon centreur, parfois buteur, il peut, en revanche, être en difficulté dans les duels, comme ce fut souvent le cas durant l’Euro 2012, et connaît de récurrents problèmes de placement. Aujourd’hui, rien ne justifierait sportivement qu’il dépasse Jallet dans la hiérarchie surtout si ce dernier confirme les progrès défensifs entrevus contre le Dynamo Kiev en C 1 (4-1, mardi). « À ce poste, la difficulté consiste à gérer ses efforts pour conserver de la lucidité en défense, explique Lizarazu. Un joueur comme Jallet est si généreux dans ses efforts, ses allers-retours, qu’il peut progresser là-dessus. »


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Maxwell plus offensif qu’Armand

FACE À BASTIA, Armand s’est montré appliqué et concentré sur ses tâches défensives, le reproche souvent formulé à l’endroit de… Maxwell. Dans ce registre, le Français apparaît comme une valeur plus sûre que le Brésilien qui « peut vite être mis en difficulté dans les un contre un », selon Lizarazu. Pourtant, dans l’esprit de Carlo Ancelotti, l’entraîneur parisien, Maxwell semble encore loin devant et devrait être aligné lors des prochains grands rendez-vous. Doué techniquement, l’ancien Barcelonais monte souvent à bon escient côté gauche et offre une solution au porteur du ballon. Lors de la seconde moitié de la saison dernière, il s’était distingué par sa qualité de centres et sa rapidité à déborder. Cette année, un peu moins, peut-être parce que le jeu du PSG penche un peu plus à droite. Il n’empêche, Maxwell n’offre pas des garanties tout-terrain et sans doute est-ce une raison pour laquelle Ancelotti place devant lui Blaise Matuidi pour l’aider. Les matches contre le FC Porto en C 1 (le 3 octobre) puis Marseille en Championnat (le 7 octobre) diront un peu plus de la pertinence de préférer un bon contre-attaquant à un latéral plus défenseur. Armand, qui s’était mis en tête de finir sa carrière dans l’axe, doit se libérer mentalement et se convaincre qu’il a un rôle à jouer à gauche.



Oyé Sapapaya
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Le PSG dans le viseur de l’UEFA
En passe de signer un énorme contrat de sponsoring, le PSG est déjà sous la surveillance de l’UEFA, bien décidé à lui faire adopter scrupuleusement les règles du fair-play financier.

Loïc Briley et Mohamed Bouhafsi | rmcsport.fr | 24/09/2012


La définition du fair-play financier que souhaite instaurer l’UEFA ? Que les clubs européens ne dépensent pas plus d’argent qu’ils n’en génèrent, afin d’éviter les dérives et, pour certains d’entre eux, les déficits record. Autrement dit, si le PSG, recordman absolu des transferts ces deux dernières saisons, signait l'énorme contrat de sponsoring que négocieraient actuellement ses dirigeants (100M€ par an sur quatre saisons), ce dernier remplirait les conditions du fair-play financier et pourrait continuer à se montrer aussi actif sur le marché.
Sauf que du côté de l’UEFA, le cas du PSG est sous surveillance. D’ici, la fin de l’année, la commission de contrôle des clubs associés aux experts-consultants de l’instance européenne va se pencher sur le club de la capitale. Selon nos informations, l'UEFA possède une copie de tous les contrats sponsoring de tous les clubs engagés dans ses compétitions. L’instance n'a eu aucun contact officiel avec le PSG par rapport à ce gigantesque contrat sponsoring. Elle est simplement au courant de discussions entre le club parisien et un établissement qatari, qui n'est pas forcément une banque. Ce qui n’empêche pas une source interne de l'UEFA, proche de la commission de contrôle, d’affirmer que le PSG « ne les aura pas sur le fair-play financier » qui rentrera définitivement en vigueur à partir de 2016.

Le PSG agace d’autres clubs européens
Si l'UEFA ne peut pas contester la valeur commerciale d'un contrat signé par un club de foot, elle peut très bien, en revanche, ne pas prendre en compte la totalité de ce contrat dans son fair-play financier. Concrètement, sur les 100M€ par an que le PSG percevrait avec ce fameux contrat, l'instance européenne pourrait estimer, par exemple, que seuls 70M€ sont justifiés, au regard de certains critères (effectif du club, stade, renommée internationale, budget, revenus marketing, merchandising...). Les 30M€ millions restants, « non validés par l'UEFA », ne seraient du coup pas considérés comme des revenus du PSG.
Un scénario largement envisageable, d’autant que l’UEFA, en passe de valider le contrat liant Manchester United à General Motors (80M€ par an sur 7 ans, le plus gros contrat jamais enregistré en Europe), se demande en quoi le PSG vaudrait plus que MU. Le club parisien devrait donc trouver d'autres sources de revenus pour combler ce manque à gagner. Toujours sous l’œil avisé de la concurrence. Selon cette même source, plusieurs grands clubs européens, parmi lesquels le Bayern Munich, feraient pression sur l'instance européenne pour qu'elle se montre très attentive aux agissements du PSG. Preuve que, décidemment, le PSG agace beaucoup de monde sur le Vieux Continent.

Titipi
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« Ibra » > « KMP »

« POUR MOI, que ce soit (Zlatan) Ibrahimovic ou (Kevin) Monnet-Paquet, c’est pareil. » Gaël Angoula, le défenseur de Bastia, défait par le Paris-SG samedi dernier (0-4), a avoué ne pas avoir fait de différence entre « Ibra » et « KMP ». Petit comparatif des attaquants du PSG et de Lorient, tous les deux buteurs ce week-end. – Y. H.

Gabarit avantage Ibra

L’international Espoirs (24 ans, 1,83 m, 73 kg) mesure douze centimètres de moins qu’Ibra (30 ans) qui pèse vingt-deux kilos de plus (1,95 m, 95 kg). Et le Suédois est ceinture noire de taekwondo...

Europe léger avantage KMP

Le Lorientais a disputé moins de rencontres européennes que le néo-Parisien mais il a remporté un titre : une Coupe Intertoto (2007) avec Lens, jouée, c’est vrai, en matches allers-retours contre Tchernomorets Odessa (UKR). Ibra ne compte « qu’une » Supercoupe d’Europe (2009), disputée sur une seule rencontre (avec le Barça).

Distinctions individuelles avantage Ibra

Le titre de « Merlu d’Or » de KMP l’an passé ne pèse pas lourd face à ceux de l’ancien Milanais : meilleur joueur suédois en 2005, 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011, meilleur joueur de Serie A en 2008, 2009 et 2011 et meilleur buteur de Serie A en 2009 (25 buts) et 2012 (28 buts).

Ligue 1 avantage Ibra

Malgré six saisons dans le Championnat de France, Monnet-Paquet ne comptabilise que 13 buts. C’est mieux, certes, que le meilleur buteur actuel de L 1 (7 buts en 5 matches), mais il lui a fallu 128 rencontres pour y parvenir.

Google Ibra évidemment...

Zlatan Ibrahimovic, star planétaire, celui qui s’autoproclame « légende » a quelques occurrences d’avance sur Google (21 100 000) par rapport à Kevin Monnet-Paquet (165 000).


Homer
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PSG : jusqu’où ira Ibra ?

Auteur de sept buts en cinq matchs de championnat, le Suédois peut battre quelques records cette saison.


Sochaliens, un conseil : méfiez-vous de la 64e minute samedi au Parc des Princes. Zlatan Ibrahimovic marque en moyenne un but toutes les 64 minutes depuis le début de saison et son dernier, déjà le 7e en cinq matchs de championnat disputés, a été inscrit à la 90e samedi à Bastia. Le problème pour les Sochaliens, c’est qu’il faudra aussi rester sur le qui-vive les 63 minutes qui précèdent.

Avec Ibra, le danger est permanent. Plus que ça : permanent et soudain, c’est-à-dire imprévisible, la caractéristique des grands joueurs. Ibrahimovic, tout le monde le connaissait avant qu’il n’arrive en Ligue 1 et, pourtant, personne ne sait comment l’arrêter. Sauf les Bordelais peut-être (0-0, 3e journée). Mais ce n’était que la deuxième rencontre du Suédois avec ses partenaires.

Les 44 buts de Skoblar en ligne de mire

Dans un championnat italien réputé pour ses défenses hermétiques, le canonnier de 1,96 m sort d’une saison à 28 buts en Serie A. Avec ses statistiques parisiennes naissantes, huit buts en mêlant Ligue 1 et Ligue des champions, il a porté son total personnel, toutes compétitions confondues, à 32 réalisations en 2012. Devant lui, il y a Messi (63 buts), Cristiano Ronaldo (45) et Falcao (35).

On pouvait imaginer qu’Ibrahimovic marquerait dans le Championnat de France. Aussi vite et autant de buts, c’est une petite surprise. Il reste à connaître ses limites, ici. Peut-il par exemple battre le record du nombre de buts en Ligue 1, celui de Josip Skoblar et ses 44 réalisations lors de l’exercice 1970-1971, ou simplement celui du PSG, les 37 buts de Carlos Bianchi en L1 en 1977-1978?

Le football a bien changé en quarante ans et le Croate ne disputait pas en même temps la Ligue des champions, mais « juste » la Coupe des villes de foire, lointaine ancêtre de la Ligue Europa. Quand bien même, la C 1 est devenue une épreuve ravageuse depuis, épuisante et intense. On voit mal le Suédois marier les deux priorités de la saison parisienne avec la même réussite. S’il demeurait sur ses standards actuels et en ne l’imaginant ni blessé ni suspendu, il pourrait théoriquement finir à 53 buts!

Mais plusieurs facteurs plaident en sa faveur. 1. Ibra joue encore avec une gêne à la cheville. Que se passera-t-il quand il sera totalement rétabli? 2. A Bastia, il a marché la plupart du temps et inscrit quand même 2 buts. Que se passera-t-il quand il va courir et multiplier les appels? 3. Le Suédois découvre ses partenaires (la réciproque est vraie) et les automatismes vont s’améliorer au fil de la saison. Mauvaise nouvelle pour Sochaux et les autres : Ibrahimovic pourrait prochainement augmenter sa cadence.

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LES RECORDS A BATTRE

8 secondes : le but le plus rapide de l'histoire ( Michel Rio avec Caen contre Cannes en 1992 )
44 buts : Josip Skobblar avec l'OM en 1970-71
8 matchs consécutifs en ayant marqué au moins une fois par rencontre pour le PSG : Carlos Bianchi en 1978 et 1979
Un quadruplé avec le PSG : Carlos Bianchi contre Troyes en 1977, Patrice Loko contre Nice en 1997, Christian contre Strabourg en 2000
5 minutes pour inscrire un triplé : Matt Moussilou avec Lille contre Istres le 2 avril 2005 entre la 13 et la 18è minute
8 buts en Coupe d'Europe avec le PSG : George Weah en 1994-95

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SES STATS DEPUIS CINQ ANS

2007-08 - Inter : Serie A 26m, 17b - C1 7m, 5b
2008-09 - Inter : Serie A 35m, 25b - C1 8m, 1b
2009-10 - Barcelone : Liga 29m, 16b - C1 10m, 4b
2010-11 - Milan AC : Serie A 29m, 14b - C1 8m, 4b
2011-12 - Milan AC : Serie A 32m, 28b - C1 8m, 5b


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« Il dépassera mes 30 buts » - JEAN-PIERRE PAPIN cinq fois d’affilée meilleur buteur de L 1 avec Marseille

Jean-Pierre Papin, le célèbre goleador marseillais, auteur notamment de 30 buts en 1989-1990, est aujourd’hui l’un des consultants vedette de BeIN Sport. Pour lui, Zlatan Ibrahimovic devrait battre son propre record, mais buter sur celui de Josip Skoblar (44 buts).

Combien de buts inscrira Ibrahimovic cette saison en L1 ?
JEAN-PIERRE PAPIN. C’est impossible de le dire. Dans la saison, il aura forcément des creux avec quelques matchs sans but ou des blessures, voire des suspensions. Cela me paraît compliqué pour lui de tenir jusqu’au bout son rythme du début de saison. Certes, il a autour de lui une équipe énorme. Je crois qu’il dépassera mes 30 buts mais, les 44 de Skoblar, cela me semble compliqué. Mais c’est quand même un type qui m’impressionne.

Pourquoi?
Je ne l’envie pas car j’avais d’autres qualités que lui. Mais c’est un gars puissant et costaud. Et c’est rare de voir un joueur de son gabarit posséder une telle facilité devant le but. C’est cette alliance entre puissance et finesse qui me plaît.

A qui ressemble-t-il?
A Marco Van Basten, que j’avais côtoyé à Milan. Il a le même style de jeu que lui avec plus de force physique. Là où Ibrahimovic est fort aussi, c’est dans ses démarrages de course. Il fait la différence dès les premiers mètres. Et il a aussi pour lui cette énorme expérience du haut niveau qui va faire du bien à la L1. On n’avait pas eu un buteur de sa trempe en France depuis très longtemps. J’ai observé son dernier match à Bastia. Il est très intelligent dans ses déplacements. Et, quand il donne l’impression de se désintéresser du ballon, c’est pour surgir l’instant d’après.

Qui peut rivaliser avec lui en France?
Personne! Il plane au-dessus de tout le monde. C’est un super professionnel.

L’avez-vous déjà rencontré?
Oui, à Milan. Là-bas, il y a la culture des anciens et le souci de croiser les générations. Quand je l’ai rencontré, il savait parfaitement qui j’étais et ce que j’avais fait. Parce qu’en plus ce mec est sympa et respectueux de l’histoire de son sport.

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Ibra impressionne aussi les arbitres

Samedi à Bastia, en marge de son festival offensif, Zlatan Ibrahimovic a aussi pris le temps d’ouvrir son compteur de cartons jaunes. Motif du premier avertissement de sa carrière française? Un accrochage à la 43e minute avec un défenseur du Sporting, Gaël Angoula, auteur selon le Suédois de provocations physiques et verbales. Après cet incident, Ibra s’est entretenu à plusieurs reprises en anglais avec l’arbitre de la rencontre, M. Ennjimi. Etait-ce pour se plaindre ou pour faire part d’un sentiment d’injustice? Du côté du corps arbitral, on se dit au contraire positivement impressionné par le comportement de la star du PSG. « Il est ouvert au dialogue et cherche à comprendre la psychologie de l’arbitre, assure un des arbitres présents à Furiani. Il est très intelligent et crée une relation agréable. »

A la fin de la rencontre, comme le veut l’usage, le PSG a offert un maillot du club à chaque membre du quatuor arbitral. Des maillots tous floqués… Ibrahimovic, bien sûr.

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Son Guignol le fait bien rire

C’est l’une des valeurs sûres des « Guignols de l’info » de Canal +, comme « coach » Vahid Halilhodzic ou Michel Denisot en leur temps. La marionnette de Zlatan Ibrahimovic remporte un franc succès auprès du public, comme auprès de l’intéressé qui a eu vent de son double en silicone.

La star suédoise a visionné certains sketchs et s’est fait traduire les propos des auteurs de la chaîne cryptée par certains de ses partenaires. Morceaux choisis : « Zlatan tacle Jérémy Ménez, car Zlatan pas confiance Ménez. Ensuite, je zlatane trois défenseurs, je mets une zlatane de 30 m dans le but. Le gardien est zlatané. 1-0 pour Zlatan. » Réputé pour être très chambreur dans le vestiaire, Ibra a apprécié ce qu’on lui faisait dire et le côté sûr de lui et égocentrique de son Guignol bodybuildé.


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Le PSG est-il imbattable ?

C’était il y a trois semaines, mais cela semble si loin : le PSG pointait à la 12e place de la L1 avec trois points en autant de matchs. Depuis, les Parisiens ont successivement battu Lille (2-1), Toulouse (2-0) et Bastia (4-0) en championnat et brillamment passé leur premier test en Ligue des champions contre Kiev (4-1). « C’est une machine, un rouleau compresseur », avouait le Bastiais Jérôme Rothen samedi soir en écho à l’entraîneur du Dynamo Kiev, Youri Semine, qui faisait dès mardi de Paris « un des favoris pour la Ligue des champions » après la déroute de son équipe.

Grandissime favori du championnat, Paris semble avoir trouvé sa vitesse de croisière. Emmené par un Ibrahimovic stratosphérique qui a converti sept de ses onze tirs en cinq matchs, le club de la capitale s’avance sans peur. Alors, imbattable le PSG? « Pour l’instant, il faut juste penser à enchaîner les bons matchs, car c’est ce qui nous permettra d’emmagasiner de la confiance, coupe Mamadou Sakho, le défenseur parisien. Il y a de quoi être optimiste car, dans l’équipe, il y a plein de joueurs d’expérience. Ils sauront comment gérer nos prochains rendez-vous et aider les jeunes comme moi à vivre cette expérience nouvelle. »

« C’est juste l’image du moment » Pablo Correa, ancien entraîneur de Nancy. « Evidemment qu’ils sont les grands favoris vu les moyens mis en œuvre, mais ce ne sera pas si évident que cela, tempère Pablo Correa, l’ancien entraîneur de Nancy et d’Evian TG. Aujourd’hui, ils paraissent imprenables, mais c’est juste l’image du moment. L’équipe est certes très forte, mais si Ibrahimovic sort, ce n’est déjà plus la même chose. C’est aussi une année de qualification à la Coupe du monde, beaucoup de joueurs vont avoir de longs voyages, il y aura des blessures. Et la Ligue des champions peut aussi bien être un élan qu’un frein. La saison est longue. » « Pour quelque temps encore, il est possible que le PSG se fasse accrocher, abonde Eric Di Meco, l’ex-Marseillais aujourd’hui consultant pour RMC. Mais la progression parisienne est plus importante que ce que beaucoup prévoyaient. On sent une véritable montée en puissance, même si je ne suis pas sûr que Paris ait encore une énorme marge de progression. »

A moins d’une soudaine tempête interne qui ferait imploser le groupe, la question de l’emprise du PSG sur la Ligue 1 repose surtout sur la réelle valeur de ses concurrents. « Il faudrait que Marseille poursuive sur son élan et qu’une autre équipe se réveille », espère Correa.

« Le vrai test, ce sera OM - PSG » Eric Di Meco, ancien joueur marseillais. « Pour l’instant, Paris n’a pas rencontré de très grands adversaires, souligne également Di Meco. Certes, les Parisiens ont battu Lille (2-1). Mais le Losc sortait d’une prolongation contre Copenhague puis s’est ensuite pris trois buts contre Bate Borisov. Le vrai test, ce sera OM - PSG (7 octobre). Ce jour-là, les deux équipes s’étalonneront vraiment l’une contre l’autre. Marseille a des qualités morales étonnantes et ce sera intéressant pour tout le monde de voir comment Paris se sortira, ou non, de ce match au Vélodrome. »

En attendant, au PSG, on affiche la confiance réservée aux équipes à qui tout réussit, à l’image d’un Sakho hilare : « Qui peut battre Paris aujourd’hui ? Paris peut-être! »


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Guy Lacombe : « Le fossé est déjà énorme »
Ex-entraîneur du PSG

« L’effectif parisien est tellement supérieur aux autres que le fossé est déjà énorme. Paris est taillé pour le championnat mais surtout pour la Ligue des champions, où je le vois dès cette saison dans le top8, voire le top4. Ancelotti a une ligne directrice et s’y tient parfaitement. Le jeu s’installe, le PSG évolue comme une formation italienne, solide et offensive.

Tout l’art d’Ancelotti est d’utiliser les joueurs déjà présents avant lui comme Jallet, Matuidi ou Chantôme. Paris a été bâti pour jouer sur tous les tableaux et ne fera l’impasse sur aucune compétition. Mais être imbattable, cela n’existe pas dans le foot. Il y aura forcément un ou deux moments délicats pour eux. En même temps, Paris possède avec Ibrahimovic LE buteur exceptionnel qui change le match à lui seul »

Le Parisien.fr
niramo
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PSG : Arrigo Sacchi en visite au Camp des Loges

On le présente souvent comme le mentor de Carlo Ancelotti. Ex-entraîneur de l’AC Milan puis sélectionneur de l’équipe d’Italie, Arrigo Sacchi était ce matin de passage au Camp des Loges. Actuellement directeur des sélections italiennes de jeunes, Sacchi a assisté à la séance d’entraînement du PSG aux cotés d’Ancelotti, son ancien joueur à la grande époque du Milan (1987-1991) et ex-adjoint à la tête de la Squadra Azzurra (1992-1994).
«Je regarde régulièrement les matches du PSG depuis l’arrivée de Carlo mais je ne suis encore jamais venu au Parc des Princes», a confié Arrigo Sacchi au «Parisien» la semaine dernière.


Le Parisien
ipanema
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Hoarau : "Zlatan m'impressionne"

Une minute! Voilà le temps de jeu cumulé par Guillaume Hoarau depuis le début de la saison. Barré par l'indéboulonnable Zlatan Ibahimovic, l'international français vit pourtant la situation sans aigreur. Au contraire.

Guillaume, comment vivez-vous votre situation personnelle au PSG avec l’arrivée d’un joueur comme Zlatan Ibrahimovic ?

Pour moi ce n’est que du positif. Ce n’est pas évident de s’entrainer et de voir qu’on n’est pas dans le groupe le week-end. Donc on s’accroche. Mais je suis dans l’équipe dans laquelle il faut être. Il me reste une année de contrat. Je pense que j’ai de belles choses à vivre, donc je me focalise vraiment là-dessus. Je reste prêt. Si le coach fait appel à moi, je saurai répondre présent. Devant, aujourd’hui, on a un monstre. Moi je suis fan de pouvoir m’entrainer à côté de lui. Il est vraiment fort. Il m’impressionne. On a de la chance d’évoluer à côté d’un tel joueur. Je comprends pourquoi il a fait des pieds et des mains pour que Thiago Silva le suive. C’est un colosse derrière. On a tous une référence à notre poste, il faut s’en inspirer.

Evoluer à côté d’Ibrahimovic permet-il de progresser ?

Bien sûr. Le fait de voir Zlatan tous les jours permet d’apprendre. Je respecte le joueur, parce qu’arriver dans un nouveau projet, s’investir autant aux entrainements, avoir toujours envie de gagner, je ne connaissais pas et ça m’a surpris. Et ça, ça te remets à ta place. On se dit ''maintenant, il faut bosser.'' C’est pour ça que je suis heureux. La qualité de l’entrainement a augmenté. Ce n’est que du plus pour tout le monde. Maintenant, c’est vrai qu’il y a un peu moins de temps de jeu. Il faut faire avec.

Pensez-vous qu’il puisse faire mieux que Papin (30 buts) ou Skoblar (44 buts) ?

Oui, je pense que cette année, si on garde cet état d’esprit qui fait primer le collectif, il peut mettre facilement trois ou quatre buts par match. Il fait peur quand il a le ballon. Il impressionne tout le monde. Ça ne me surprendrait pas qu’il batte un record de buts cette année.

La différence d’environnement se sent-elle ?

On est passé dans une sphère où le mot ''professionnel'' a pris toute son ampleur parce que c’est toute une organisation. On a tout ce qu’il faut, les moindres petits détails sont épiés. On est vraiment dans notre bulle pour bosser dur et progresser. On vit quelque chose de beau, de fou. Il faut que ça se concrétise par des titres, des trophées. Si je peux encore gagner des trophées avec Paris, ça serait vraiment pas mal.

Allez-vous quitter Paris l’été prochain ?

Pour l’instant, je suis en fin de contrat donc quand il se termine, il se termine. Après, ce qu’il peut se passer d’ici là, on verra. J’ai envie de vivre cette saison pleinement, peu importe les temps de jeu et les situations. Il ne faut pas qu’on ait d’état d’âme, parce qu’on veut gagner. Je suis très heureux où je suis, parce que tout le monde veut venir à Paris. C’est le club où tout le monde veut être, le projet est vraiment fort. Paris version 2013 ça peut faire mal.

Pensez-vous à l’équipe de France ?

J’essaye de raisonner logiquement. A partir du moment où je ne joue pas, je ne peux rien prétendre. Mais le foot va très vite. Je reste serein quoi qu’il arrive. A partir du moment où je retrouverai du temps de jeu et où je marquerai des buts, on verra bien. Là, je vis mon histoire. Et je suis heureux. Donc tout va bien.

RMC Sport
Titipi
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Sacchi au Camp des Loges

Les visites de prestige au Camp des Loges sont devenues une habitude au PSG version Qatar. Après Ronaldo en janvier dernier, le chanteur brésilien Michel Telo dans un autre genre en février et Lilian Thuram début août, les Parisiens ont cette fois reçu la visite d’Arrigo Sacchi hier matin à l’entraînement à huis clos. L’entraîneur italien, qui est responsable des sélections de jeunes à la Fédération italienne, est un proche de Carlo Ancelotti, qu’il a eu comme joueur à l’AC Milan à la fin des années 1980 (ils ont notamment gagné deux C 1) puis comme adjoint à la tête de la sélection italienne de 1992 à 1995 (vice-champion du monde en 1994).

Après leur victoire samedi à Bastia (4-0), les Parisiens ont eu droit à deux jours de repos. La séance d’hier a été axée sur des petits jeux et la circulation du ballon. Après l’entraînement, les joueurs avaient rendez-vous au Parc des Princes pour la photo officielle, où ils ont retrouvé les féminines, également convoquées. Les deux formations ont ensuite partagé un déjeuner avec les salariés du club au restaurant du Parc des Princes. Zlatan Ibrahimovic et son ami Maxwell se sont retrouvés à la même table. Le repas s’est déroulé dans une ambiance détendue en présence de Leonardo, le directeur sportif, et de Jean-Claude Blanc. En l’absence de Nasser al-Khelaïfi, le président, le discours a été prononcé par ce dernier. Le directeur général du PSG s’est félicité de « la formidable dynamique » dans laquelle s’est engagé le PSG depuis quinze mois et a aussi salué à ce titre les projets ambitieux des féminines et de la nouvelle section handball sur laquelle les propriétaires viennent d’investir. – A. C., J. T.



succo
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Al-Khelaifi : " Que Rummenigge aille voir un médecin"

Karl-Heinz Rummenigge avait jugé que la politique du PSG était absurde selon lui, et que le salaire de Zlatan Ibrahimovic le rendait malade. Dans les colonnes de Sport Bild, relayé par le site Canal Supporter, Nasser Al-Khelaifi a tenu à répondre au dirigeant munichois. Avec fermeté.

"Ibrahimovic est pour moi le meilleur attaquant du monde et il représente une belle vitrine pour nous. Nous ne payons pas trop les joueurs. L’hiver dernier, Carlos Tevez demandait trop et n’entrait pas dans la philosophie du club. Nous avons refusé. Ibrahimovic et Thiago Silva ont eux la tête à notre projet. Je pense que tous les dirigeants de club doivent respecter le travail des autres. Je peux vous assurer que nous n’avons pas de problème avec le fair-play financier. Il existe des règles et nous les respecterons. Il vaut mieux que chacun se concentre sur sa gestion et pas celle des autres" a lancé le président du PSG qui a également évoqué la "maladie" que suscite le salaire de Zlatan chez Rummenigge : "Et bien qu’il aille voir un médecin. Ibrahimovic est le meilleur attaquant du monde et nous avons besoin de lui pour notre projet."

Hari
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OM-PSG : Tony Chapron au sifflet

Tony Chapron sera l’arbitre de la rencontre de la 8e journée de Ligue 1 opposant le Paris Saint-Germain à Marseille, le dimanche 7 octobre à 21h au Stade Vélodrome.

L'arbitre fédéral sera assisté de Johann Perruaux et Cyril Saint-Cricq Lompre. Olivier Thual sera le quatrième arbitre.

Tony Chapron a déjà arbitré le Paris Saint-Germain en Ligue 1 cette saison, face à Lorient (2-2, le 11/08/12).


psg.fr
Tycoon
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PSG - OM en 8es de finale

Le Paris-SG et l'Olympique de Marseille s'affronteront deux fois en octobre : après leur duel en L1 au Vélodrome (7 octobre), ils se retrouveront dès leur entrée en lice en Coupe de la Ligue, cette fois au Parc des Princes.

Il y aura - au moins - trois duels entre le PSG et l'OM cette saison. Le tirage au sort de la Coupe de la Ligue, effectué mercredi en toute fin de soirée, en a décidé ainsi. Les deux équipes, qui font partie des têtes de série de la compétition, s'affronteront dès leur entrée en lice, en huitièmes de finale (mardi 30 ou mercredi 31 octobre). Un match qui aura lieu un peu plus de trois semaines après leur première confrontation de la saison, le 7 octobre, lors de la 8e journée de L1. Un match qui promet, entre le triple tenant du titre, et le nouvel ogre annoncé de l'Hexagone.

Le champion de France en titre, Montpellier, recevra Bordeaux dans l'un des cinq duels 100% Ligue 1. Seront aussi au programme : Lille - Toulouse, Nice - Lyon, et Sochaux - St-Etienne. De son côté, Rennes jouera à domicile contre Arles-Avignon (L2). Le leader de L2, Monaco, tombeur de Valenciennes (4-2 a.p.) en 16es de finale, affrontera une autre équipe de l'élite, Troyes. Enfin, Auxerre se rendra à Bastia.


L'equipe.fr
Schultzy
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Ezequiel Lavezzi, l’ombre d’un doute

Au PSG, dans la catégorie nouvelles recrues, il y a la très bonne surprise Verratti, les immenses satisfactions Ibrahimovic et Thiago Silva. Mais il y a aussi une déception : Ezequiel Lavezzi. En deux mois de compétition, l’attaquant argentin n’a rien montré. Ses prestations sont même inquiétantes. Les fans parisiens ne reconnaissent pas celui qui, pendant cinq saisons, a été le chouchou de Naples. Il est encore trop tôt pour dresser un bilan définitif sur celui que l’on surnomme El Pocho, mais l’international argentin ne répond ni aux attentes placées en lui ni au prix de son transfert cet été : 27 M€ auxquels il faut ajouter 4 M€.
Dans une interview au magazine « Surface » de septembre-octobre 2012, l’intéressé admet ses difficultés : « Même si je n’ai joué que deux matchs de L1, je trouve que je n’ai pas été à la hauteur. Au niveau où je voulais être. Mais bon, il y a beaucoup de choses nouvelles pour moi, comme la langue française. Cela ira mieux d’ici quelques mois, mais pour l’instant je n’ai pas le rendement escompté. J’ai encore besoin de temps. »

Expulsé à Ajaccio pour un tacle mal maîtrisé, Lavezzi n’a disputé que 131 minutes en L1. En difficulté légitime dans son entente avec ses partenaires, il s’est aussi montré maladroit techniquement pour un rendu final très moyen. Ses 20 minutes contre Kiev dans un contexte très favorable ne lui ont pas permis d’améliorer sa copie. Pour le revoir à l’œuvre, il faudra encore patienter puisqu’il est blessé pour une dizaine de jours.

Derrière ce rendement insuffisant plane l’ombre d’une hygiène de vie pas forcément irréprochable. L’Argentin ne s’en cache pas, il aime sortir. Toujours dans « Surface », il affirme sans se démonter : « Si j’ai la possibilité de faire la fête, il n’y a pas de souci, je la ferai. Je fais toujours ce que j’ai envie de faire et j’aime bien m’amuser. »

L’Aquarium à Paris (XVIe) s’affiche comme le lieu à la mode où les footballeurs aiment se rendre. Sur Twitter, Lavezzi n’hésite pas à faire partager ses virées nocturnes comme récemment avec son ami Diego Lugano. A Naples, El Pocho ne pouvait pas mettre un pied dehors sans provoquer une émeute. A Paris, il retrouve un certain anonymat. Pourvu que son esprit ne s’éloigne pas trop longtemps des terrains.



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Jean-Claude Blanc : «On a le droit d’accueillir le public qu’on souhaite»

Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG, expose la politique du club parisien vis-à-vis de ses supporteurs. Des mises au point utiles alors que de nombreux fans s’estiment délaissés.
Hier soir pendant près d’une heure, Jean-Claude Blanc nous a reçus dans son bureau du Parc des Princes qui offre une vue imprenable sur le nouveau stade Jean-Bouin. Le directeur général du PSG a évoqué tous les dossiers liés aux supporteurs. Il justifie notamment son refus d’accueillir certaines personnes indésirables lors des matchs du PSG Handball.


Pourquoi avez-vous refusé des supporteurs lors du match du PSG Handball à Coubertin voilà dix jours ?
Jean-Claude Blanc. Un certain nombre de gens qui n’ont pas respecté les règles de savoir-vivre vis-à-vis du club dans le passé avaient acheté des billets pour le handball. Nous avons jugé nécessaire de ne pas les accepter dans la salle. On leur a donc remboursé leurs billets en leur disant qu’ils n’étaient pas les bienvenus. J’ai dû signer entre trente et quarante lettres. C’est un principe de précaution.

Comment faites-vous pour identifier ceux que vous jugez « indésirables » ?
La liste des interdits de stade nous est transmise par la préfecture de police. Certains en font partie. D’autres sont connus des services de la préfecture de police avec lesquels nous travaillons. Nous adoptons cette ligne de conduite au Parc des Princes, mais aussi pour les matchs des féminines et des handballeurs. On a le droit d’accueillir le public qu’on souhaite avoir dans la salle. Il y a des jurisprudences dans ce sens.

Ces supporteurs contestent toujours le plan sécurité mis en œuvre à l’été 2010 par Robin Leproux. Où en est son application ?
Les lignes directrices sont maintenues. Il y a toujours une limitation à 7 places que l’on peut acheter en virage ou quart de virage et un placement aléatoire. C’est donc l’ordinateur qui choisit votre place dans le stade. C’est un plan jugé positif par tous et notamment par les spectateurs du Parc des Princes dont nous mesurons le taux de satisfaction tous les 3 ou 4 matchs.

Ces mesures peuvent-elles être assouplies ?
Elles ne le seront pas cette saison, pas plus que le retour des associations de supporteurs. Nous ferons de nouveau le point à la fin du championnat, mais aujourd’hui ce programme est pris en exemple dans d’autres stades. L’ambiance au Parc est nettement meilleure que ce qu’il y a eu pendant longtemps.

Pourtant certains anciens affirment que le Parc a perdu son ambiance et son âme.
Je ne suis pas fan du « c’était mieux avant ». Face à Kiev, je n’ai pas trouvé que le Parc avait perdu son ambiance ni son âme. C’était une belle démonstration sur le terrain et dans les tribunes de ce que doit être une soirée réussie au Parc. C’était une soirée référence.

Les supporteurs pestent contre les entraînements qui sont tous fermés au public. Quelle est la position du PSG sur ce point ?
Le nouveau centre sera ouvert aux fans avec une tribune dédiée aux supporteurs et au moins une séance par semaine ouverte. Actuellement, on a dû fermer les séances car il y a une exigence d’utiliser chaque mètre carré du centre pour la performance. Et il faut accueillir le public dans des conditions correctes ou ne pas le faire. On compense un peu, les jours de match, en faisant arriver les joueurs devant le stade et les fans.

Combien avez-vous d’abonnés ?
On est autour des 24 000 places pour une capacité de 45 000. On va lancer les abonnements de mi-saison dans quelques jours et avec on sera autour de 25 000 abonnés. C’était notre objectif cette saison.

Craignez-vous des débordements lors des déplacements en Coupe d’Europe ?
On fait des réunions avec les autorités et les dirigeants des clubs étrangers. On souhaite proposer un service clés en main (avion, place au stade et transfert) à nos supporteurs et faire en sorte qu’ils soient bien accueillis afin que l’expérience soit positive. Il y aura un déplacement organisé par le club pour Porto, Marseille et Kiev. Pas pour Zagreb car il y a un réel danger.

Le prix des déplacements pour Porto et Marseille est de 340 € chacun. Les supporteurs trouvent cela cher…
Ce sont des prix coûtants, le club ne fait pas de bénéfices sur ces voyages. Et avec les 20% de réduction proposés aux abonnés, ça va coûter entre 15 000 et 30 000 € au club. C’est le prix de la sécurité et d’une expérience de qualité. On a reçu beaucoup de demandes pour Marseille.

Le Parisien.fr
Biz Markie
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Maxwell connaît ses Classiques

Le Classique OM-PSG n'a beau avoir lieu que dans dix jours, il n'a été question que de ça, jeudi au Camp des Loges. Ça tombe bien : Maxwell, ancien de l'Inter et du Barça, sait de quoi il parle.


Selon Maxwell, le PSG ne développe aucun complexe de supériorité. (L'Equipe)


Il connaît bien les Clasico, Maxwell. Forcément, quand on a évolué trois saisons à l'Inter et au Barça, on a goûté à ce qu'il se fait de mieux en la matière. Depuis l'an dernier, le Brésilien pratique le «Classique», auquel il accorde l'importance qu'il se doit. Ni plus, ni moins qu'ailleurs : «Pour nous, le match contre l'OM revêt une importance extraordinaire, mais je ne dirais pas que ce match est plus important que le derby de Milan, a-t-il expliqué ce jeudi au Camp des Loges. Dans chaque pays, le Clasico a son importance. L'ambiance du match sera sûrement très intense, c'est un rendez-vous d'une importance capitale car nous voulons récupérer les points qui nous séparent du leader du classement.»

« Il n'existe pas d'équipe invincible, nulle part dans le monde.»

Ce rendez-vous, c'est dans dix jours exactement, mais ce matin, on ne parlait que de lui dans la petite salle de conférence. «J'en parle parce que c'est vous qui me posez des questions là-dessus, a-t-il souri. Cela ne veut pas dire qu'on oublie Sochaux (samedi, 17h30). C'est un match qui a autant de valeur que l'autre car on y gagne autant de points. Même si c'est une semaine difficile, avec Porto le mercredi d'après, on doit se concentrer pour rester dans le même bon rythme.» Un rythme enfin lancé, avec trois victoires d'affilée en Championnat. Deux fois moins que Marseille, le fameux rival, mais là encore, pas question de céder au charme des comparaisons : «Notre but est de garder le niveau qu'on a atteint aujourd'hui, et de l'améliorer. On ne se compare pas aux autres équipes car on veut avoir un jeu solide. On est conscients qu'on doit rattraper notre début de Championnat et que Marseille est là où il est parce qu'il l'a mérité.»

Il n'y aura donc aucune suffisance dans le PSG qui se présentera, le 7 octobre prochain, au Vélodrome. L'étiquette d' «invincible armada », Maxwell la décolle vite : «On garde le contrôle car on ne prête pas attention aux commentaires. Ils ne sont pas réels car il n'existe pas d'équipe invincible, nulle part dans le monde. On fait notre boulot, on reste concentrés.» Tout juste le défenseur parisien admet-il que le PSG nouveau est en train de sérieusement prendre forme : «On s'est améliorés d'un point de vue physique mais dans le jeu, que ce soit en défense ou en attaque. On devient de plus en plus une équipe. On atteint un équilibre qui fait de nous une équipe.» Cette semaine, le PSG aura de quoi le prouver, et plutôt trois fois qu'une. A.-S.B


lequipe.fr
Schultzy
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Verratti : «Je ne m'attendais pas à jouer autant»

Le jeune milieu international italien Marco Verratti (19 ans), débarqué dans l'ombre de Zlatan Ibrahimovic au PSG cet été, a participé aux sept matches de sa formation cette saison, toutes compétitions confondues. «L'entraîneur m'a fait confiance et je lui en suis reconnaissant», assure-t-il. (Photo Presse-Sports)

«Quel regard portez-vous sur vos deux mois passés au PSG ?
Ça a été deux mois positifs. Je ne m'attendais pas à commencer... aussi bien, disons. J'en remercie l'entraîneur, le staff technique et mes coéquipiers qui ont tout fait pour me mettre à l'aise. Je ne m'attendais pas à jouer autant, parce que c'est une équipe de grands champions. Je suis arrivé le dernier (en fait l'avant-dernier, avant Van der Wiel, ndlr), l'entraîneur m'a fait confiance et je lui en suis reconnaissant. J'ai trouvé un appartement à Neuilly et j'apprends le français, j'espère bientôt pouvoir le parler. Et la ville de Paris est fantastique.

Etes-vous proche d'un joueur ? D'Ibrahimovic, paraît-il ?
Oui, de Lavezzi, Pastore, Ibrahimovic. Ibra est l'un des joueurs qui m'aide le plus. Il me donne beaucoup de conseils, avec toute son expérience. Sur ses qualités techniques sur le terrain, que puis-je dire ? Tout le monde le connaît. Mais ça m'a frappé à quel point c'est un super gars.

Comment avez-vous vécu les matches contre Toulouse et Kiev, où vous avez explosé ?
On n'avait pas bien commencé le Championnat, nos premiers matches n'avaient pas été bons, pour moi et les autres. Ces deux matches-là, c'était tendu, on devait les gagner à tout prix et on l'a fait. Il faut qu'on continue sur cette voie.

Qu'avez-vous ressenti quand le Parc des Princes a scandé votre nom ?
On me l'a dit après, je ne l'ai pas entendu pendant le match. Ça me fait plaisir et ça me donne envie d'en faire encore plus pour le rendre aux supporters.

Lequel de vos deux surnoms préférez-vous : «Gufetto» (petit hibou) ou «petit Pirlo» ?
Gufetto ! (rire) C'est ma fiancée qui m'a appelé comme ça il y a quelques années, parce qu'elle trouve que je ressemble à un petit hibou. Ça me plaît bien. Mais je suis content aussi qu'on m'appelle le «petit Pirlo». Je le connais, c'est un très grand joueur. C'est un honneur pour moi d'être comparé à un tel champion.

«Avec les attaquants qu'on a, je peux être tranquille»

Avez-vous parlé de ce surnom avec Ibra ?
Non. On a parlé d'Ancelotti, parce que lui aussi l'a eu comme entraîneur (à l'AC Milan, ndlr). Il m'a dit que c'était un très grand entraîneur et qu'il fallait l'écouter.

Comment concevez-vous votre rôle sur le terrain ?
Dans le 4-4-2 en losange, le milieu défensif est important parce qu'il faut participer aussi bien aux phases défensives qu'offensives. J'aime bien défendre, et c'est un rôle où on doit tout faire, défendre, attaquer, rameuter les troupes parce qu'on se trouve au centre du terrain, et toucher beaucoup de ballons. Je pense que c'est le rôle qui me convient le mieux. Je suis content que l'entraîneur me fasse confiance sachant qu'il y a aussi de grands joueurs comme Bodmer et Thiago Motta à ce poste.

Vous jouiez plus haut à Pescara...
L'année dernière, je jouais dans la même position qu'ici. L'année précédente, mon entraîneur Zdenek Zeman m'avait mis derrière les deux attaquants. Ça me plaisait mais je préfère ma position actuelle, devant la défense.

Que vous demande Ancelotti ?
Ce qu'il veut, c'est qu'on marque quand on est en phase offensive. Il faut donc donner le ballon aux attaquants le plus vite possible. Avec les attaquants qu'on a, une fois qu'ils ont le ballon, je peux être tranquille (sourire).

Ancelotti a dit qu'il vous fallait «manger encore beaucoup de pain»...
Bien sûr, ça fait peu de temps que je joue dans une équipe aussi grande. J'ai 19 ans, je dois me tenir coi, jouer, et essayer d'apprendre le plus possible aux côtés des grands joueurs qui m'entourent. Et bien sûr écouter les conseils de l'entraîneur.»

France Football.fr (Avec AFP)
Titipi
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Paris, monstre à trois têtes

En recrutant Thiago Silva, Marco Verratti et Zlatan Ibrahimovic, le PSG s’est doté d’une nouvelle colonne vertébrale, au cœur de sa montée en puissance actuelle.

Thiago Silva, vingt-huit ans, plus gros transfert de l’histoire du football français (42 M€ + 7 M€ de bonus pour l’AC Milan), installé depuis deux matches en défense centrale. Marco Verratti, dix-neuf ans, transféré de Pescara pour 11 M€ (+5 M€ de bonus) sans aucun match d’élite sous les crampons mais déjà solidement ancré au poste de milieu récupérateur. Et, bien sûr, Zlatan Ibrahimovic, trente et un ans mercredi prochain, déjà huit buts en six matches. Avec ce trio venu d’Italie, l’axe du PSG commence à faire mal.
LA PUISSANCE déclinante du football italien profite décidément au PSG depuis un an. Le Paris d’Ibra, de Thiago Silva et de Marco Verratti est celui d’une métamorphose encore à relativiser, l’équipe de la capitale pointant au troisième rang de la L 1, à six points du leader marseillais. Mais le mois en cours a souligné ou révélé la montée en puissance de ces trois transfuges axiaux aujourd’hui incontournables. Trois joueurs qui influent sensiblement sur le visage d’un PSG conquérant, tranchant et désormais plus sûr de son équilibre collectif.

« Peu à peu, devant Salvatore Sirigu, autre pion essentiel, une colonne vertébrale se met en place, où Verratti émerge comme la grosse surprise », observe Olivier Rouyer, consultant sur Canal +. « Quand la colonne vertébrale est solide, vous pouvez voyager », enchaîne Jean-Michel Moutier. Pour l’ancien gardien et directeur sportif du club de la capitale, cette colonne parisienne apparaît comme la plus forte depuis celle qui allait, dans la première partie des années 1990, de Bernard Lama à George Weah en passant par des joueurs comme Paul Le Guen, Valdo et Rai.

Avec ses nouveaux patrons de l’axe, le PSG est en train de monter d’un cran dans la qualité technique comme dans l’impact physique, mais aussi dans son attitude générale, sa mentalité. « On sent un nouvel état d’esprit dans cette équipe, qu’on perçoit aussi dans la façon dont les joueurs partagent leur joie après un but, remarque Olivier Rouyer. Des recrues comme Silva et Ibra sont de véritables compétiteurs. Ils ont connu de grands moments dans des grands clubs, et cette culture très pointue de la compétition se diffuse vers les autres joueurs. »

À l’entraînement, personne ne veut risquer d’abîmer le joyau Ibra

Un an après les interrogations sur la « guerre des ego », qui polluait parfois les relations de jeu entre Pastore, Nene, Ménez et Gameiro, le vestiaire parisien apparaît pacifié par la présence imposante du colosse suédois. À Paris, son contrat de Martien (14 M€ net d’impôts par an) comme celui de Thiago Silva (9,3 M€ net par an) – Verratti ne touche « que » 800 000 € net annuels – n’a jamais suscité en interne des remous comparables à ceux qui pourrissent aujourd’hui la vie du Zénith Saint-Pétersbourg depuis les arrivées de l’attaquant brésilien Hulk et du milieu belge Axel Witsel. Les virements bancaires vertigineux, le Suédois, acheté 20 M€ à l’AC Milan, les a déjà éclipsés derrière l’éclat dévastateur de ses stats. Les trois nouveaux hommes forts du PSG se sont rapprochés naturellement des autres étrangers de l’effectif, pendant que les joueurs français vivent plutôt entre eux. Mais si les affinités linguistiques et culturelles influent sur la vie sociale du groupe, elles n’ont pas provoqué de clans ni de tensions. Entre les joueurs, l’ambiance est toujours décrite comme « bonne », au quotidien comme lors des mises au vert.

Si Verratti et Silva ont découvert le PSG dans la discrétion, le mot colle mal au statut d’Ibra. Lors de ses premiers pas parisiens, certains joueurs parlaient du Suédois en soulignant son port très altier, voire une tête plutôt enflée. Souvent décrit comme un « seigneur » un peu « solitaire », malgré son amitié avec Maxwell, Ibra joue désormais de son humour pour réduire les distances. Surtout, il impose son exemplarité et une forme d’autorité dans un effectif en manque de leader incontesté la saison passée. « À l’entraînement, les autres ont peur de le tacler, témoigne un proche du groupe. Quand il a le ballon, tout le monde semble l’éviter. Parce qu’il fait un peu peur et parce que personne ne veut risquer d’abîmer un joyau… »

Le joyau Ibra, le monstre Silva et, quelque part entre les deux, la révélation Verratti, dont les dribbles devant la défense inquiétaient ses coéquipiers au début… avant de les rassurer désormais : à la veille de la venue de Sochaux, et alors que s’approche une semaine clé – déplacements à Porto (le 3 octobre) et à Marseille (le 7) –, Paris s’appuie déjà sur un axe très fort, où Javier Pastore commence aussi à revoir le jour depuis le début du mois. Ancelotti espère maintenant dégager une hiérarchie claire à d’autres postes. Après avoir donné l’impression de tâtonner en août, l’Italien trouve peu à peu les pièces de son puzzle en 4-3-3 (ou 4-3-1-2). En interne, il a soufflé son espoir de dégager une équipe type d’ici au choc du Vélodrome.

JÉRÔME TOUBOUL


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Le centre de toutes les attentions

D’ici à la fin de l’année, le PSG choisira le lieu de son futur centre d’entraînement haut de gamme.

IL EST DIFFICILE de savoir si Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva et Marco Verratti, les nouveaux piliers de l’effectif parisien (lire ci-dessus), porteront encore le maillot du PSG quand le club de la capitale inaugurera son futur centre d’entraînement, le 1er juillet 2015. Mais l’enjeu dépasse les contours sportifs du moment pour toucher aux infrastructures du club, dimension incontournable du projet échafaudé par Qatar Sports Investments. Car le PSG de QSI n’entend pas seulement grandir avec des stars du jeu ; il veut s’adosser à un stade plus moderne, quitte à transformer sensiblement le Parc des Princes après l’Euro 2016, et à un centre d’entraînement répondant aux exigences contemporaines du gotha européen. Un centre supposé devenir « un actif visible fort » du nouveau Paris, qui n’est pas propriétaire de ses actuelles installations d’entraînement, rénovées en 2008.

Installé depuis sa création, en 1970, au Camp des Loges, un site qu’il juge aujourd’hui « trop exigu », le PSG pourrait rompre son lien historique avec Saint-Germain-en-Laye d’ici à la fin de l’automne, nouvelle échéance fixée par la direction du club pour entériner son choix du futur centre. La ville natale de Louis XIV figure néanmoins parmi les cinq communes des Yvelines – avec Montesson, Montigny-le-Bretonneux, Poissy et Carrières-sur-Seine – qui avaient jusqu’au 15 septembre pour adresser à Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG, un dossier de candidature répondant au cahier des charges transmis par le club.

Un coût proche de 40 millions d’euros ?

Intitulé Nouveau Centre dédié à la performance, ce document de quatre pages recense tous les besoins du PSG de demain, qui entend regrouper sur un même complexe son équipe professionnelle, ses centres de formation et de préformation, son équipe féminine et les six équipes seniors de sa section amateurs. Les trois références citées placent la barre très haut : Arsenal et Colney, l’AC Milan et Milanello et le Real Madrid et Valdebebas (voir ci-contre).

Le PSG a fixé à « un minimum de trente hectares » la superficie nécessaire à son futur centre, soit quatre fois la surface totale du Camp des Loges, aujourd’hui divisé en deux parties (dont à peine 2,3 ha pour les pros). Sur ces trente hectares (40 % seront dédiés aux pros), Paris veut construire quinze terrains, dont quatre réservés à l’équipe première. Autres projets : deux stades (de 5 000 et 1 000 places) pour les matches de la réserve et des filles, un parking de 1 000 places, mais aussi « un centre médical de recherche et d’analyses » qui rappelle furieusement le célèbre MilanLab, bien connu de Leonardo et Carlo Ancelotti.

Ce centre devra se situer à « trente minutes maximum » du « futur stade ». Le document ne précise pas si le stade en question restera, à long terme, le Parc des Princes, même si son agrandissement – de 45 000 à 60 000 places – reste la tendance privilégiée par le club.

Une fois le permis de construire délivré, le PSG estime entre « douze et dix-huit mois » le temps des travaux et prévoit « un coût important », citant l’exemple d’Arsenal, qui a « consacré plus de 30 millions de livres (37,5 M€) à son nouveau centre ». Un investissement que le club espère amortir, entre autres, grâce aux « recettes additionnelles » générées par 20 000 mètres carrés de projets immobiliers, dont « un hôtel, un restaurant, une boutique, des espaces de séminaires... » Le tout drapé dans une architecture « ambitieuse », adjectif si cher à ce PSG en pleine mutation. – J. T.


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Sakho suspendu face à l’OM

MAMADOU SAKHO, ne disputera pas le « classique », dimanche 7 octobre, à Marseille. Réunie hier soir, la commission de discipline de la LFP a infligé un match de suspension – par révocation du sursis – au défenseur du Paris-SG, averti à Bastia (4-0), samedi dernier (voir les autres sanctions, page 18). Il sera, en revanche, disponible face à Sochaux, demain. Un match pour lequel Carlo Ancelotti devra se passer de Thiago Motta. L’international italien, qui souffre du dos, a suivi une séance physique spécifique, hier, lors de la séance d’entraînement de 11 heures.

Avant le déplacement à Porto en Ligue des champions, mercredi, l’entraîneur italien pourrait en outre ménager Ezequiel Lavezzi, déjà forfait face à Bastia. L’international argentin, qui souffre de la cuisse gauche, a lui aussi suivi une séance spécifique. Salvatore Sirigu et Jérémy Ménez (soins et récupération à la carte) n’ont également pas participé à l’entraînement collectif, qui fut notamment axé sur le jeu devant le but, mais leur disponibilité n’est pas remise en cause.

Le PSG, qui reste sur une série de trois victoires face à Lille (2-1, le 2 septembre), Toulouse (2-0, le 14 septembre) et Bastia, veut confirmer cette lancée positive. « Nous sommes tous en progrès physiquement, et il y a une nette amélioration dans le jeu. On est plus équilibrés sur le terrain. On devient de plus en plus une équipe », a commenté le défenseur latéral Maxwell. – A. C.


Homer
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Marco Verratti : « Je suis au début de ma route »

Marco Verratti, le jeune milieu de terrain parisien, est l’une des très bonnes surprises du début de saison. Le transfuge de Pescara (promu en Série A italienne) revient sur son choix de rejoindre la France et raconte sa nouvelle vie.

Tee-shirt branché et jolis yeux bleus, Marco Verratti est complètement détendu. Pour « le Parisien » - « Aujourd’hui en France », il dévoile une partie de sa personnalité. Celle d’un jeune homme de 19 ans équilibré, qui garde les pieds sur terre malgré le déferlement d’éloges dont il est actuellement l’objet.


Le Parc des Princes a chanté votre nom contre Kiev (4-1). Est-ce une surprise d’être déjà l’un des chouchous du public ?

Marco Verratti. Bien sûr. Je viens de la Série B italienne et là, c’était la Ligue des champions. Entendre tous ces supporteurs chanter « Verratti », c’était vraiment fort. Cela m’a donné encore plus de force pour la suite du match. Mais si je crois que je suis arrivé au sommet après cela, c’est que je n’ai rien compris. C’est juste un encouragement. J’ai encore tellement de choses à prouver.

A Pescara, vous aviez pourtant l’habitude de l’amour des supporteurs…

Hé, c’est différent (rires)! Là-bas, j’étais un gars de Pescara, originaire de la région. Quand on est l’enfant du pays, les gens vous aiment dès le départ. A Pescara, j’étais « Marco ». A Paris, cela n’a rien à voir.

Quel est la clé de votre début de saison ?

L’équipe. Comme on est en train de créer quelque chose, tout est plus facile pour moi. Parce que mon adaptation s’est faite en même temps que l’équipe se construisait. Je ne suis pas arrivé dans un club où tout était déjà bien en place. J’ai pu progresser en même temps que les autres. En plus, les autres m’ont vraiment aidé. Franchement, on a un super groupe. Et quand presque tous tes coéquipiers te parlent en italien, cela facilite les choses. Mais on est en France et je me dois d’apprendre votre langue. D’ailleurs, je commence mes cours aujourd’hui (NDLR : hier).

Cesare Prandelli, le sélectionneur italien, a parlé de scandale, reprochant à la Juventus Turin, notamment, de ne pas avoir fait les efforts financiers nécessaires pour vous recruter. Comprenez-vous cette polémique ?

Elle est logique. En Italie, on ne voit pas encore le PSG comme un très, très grand club. Je sais que beaucoup trouvent que j’ai fait un choix étrange. Ils ne comprennent pas que c’est, au contraire, une chance énorme. Le PSG a tout pour devenir un des plus grands clubs du monde, il m’offrait en plus la possibilité de jouer la Ligue des champions. Je n’allais pas refuser ! Ce n’est pas une décision motivée par l’argent. J’avais une belle proposition de la Juventus. Mais j’ai fait un choix en pensant au futur.

En Italie, on vous surnomme « le nouvel Andrea Pirlo ». Est-ce pesant ?

C’est une responsabilité car Pirlo, c’est le plus fort du monde à son poste. Il est aimé dans tout le pays. Comme lui, je me sens une sorte de numéro 10 placé devant la défense. J’aime autant attaquer que défendre. Mais je ne cherche pas à imiter Pirlo. Ce serait ridicule. J’essaie de faire le maximum. Je peux être bon ou mauvais mais je ne veux pas qu’on dise que je n’ai pas assez fait d’efforts.

Arrigo Sacchi a dit : « Verratti a déjà toutes les qualités possibles. » Est-ce vrai ?

Personne ne peut dire non à Mister Sacchi! Plus sérieusement, je n’ai que 19 ans. Dans le foot, tout le monde a un avis sur tous les joueurs. Je préfère donc entendre ça que « Verratti, il n’a rien ». Mais la vérité, c’est que je suis au début de ma route et que j’ai tout à améliorer.

Le 20 mai 2011, vous avez inscrit votre premier but en pro. Qu’avez-vous ressenti ?

Je m’en souviens car je marque peu. C’était une super sensation, mais je préfère la passe décisive. C’est plus dur que marquer, donc plus excitant.

Comment se déroule une journée type de Marco Verratti ?

Je vais à l’entraînement le matin, puis je rentre à la maison avec mon frère et ma fiancée. De temps en temps, on va faire un petit tour dans Paris. J’ai bien sûr vu la tour Eiffel mais aussi Notre-Dame de Paris. Que c’est beau! Et quand il y a un jour de repos, je prends le premier vol Paris-Pescara pour voir mes parents. Je reste très attaché à eux. D’ailleurs, si je porte le numéro 24, c’est parce que c’est le jour de l’anniversaire de mon papa!

Conduisez-vous ?

Je n’ai pas encore le permis, je le passerai en Italie. Pour l’instant, c’est mon frère qui me conduit. Mais ce sera indispensable à Pescara pour aller visiter tous mes amis. Je n’ai pas la passion des voitures et je ne sais pas encore ce que j’achèterai. Depuis tout petit, il n’y a que le foot qui m’intéresse. A 4 ans, j’avais dit : « Je jouerai dans une grande équipe. » C’est fait aujourd’hui.

Que signifient vos tatouages ?

Sur le bras gauche j’ai, écrit en espagnol, « Chaque jour est important ». A mon réveil, je le lis et cela donne des forces. En dessous, il y a la trace d’un baiser de ma fiancée, au rouge à lèvres, qui a servi de modèle au tatoueur. Sur l’autre bras, j’ai un smiley qui tire la langue et fait un clin d’œil. Peut-être qu’il me ressemble (rires)!


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Il fait beaucoup parler en Italie

Daniele Delli Carri, le directeur sportif de Pescara, est formel : « Ce n’est pas une surprise de savoir que Marco est déjà à un très haut niveau et qu’il semble déjà indispensable à Paris. Quand il a choisi le PSG, beaucoup ont pensé qu’il allait trop vite. Mais il a un jeu d’une telle maturité… » A Pescara, les résultats du PSG sont désormais largement commentés.

« Les matchs parisiens sont retransmis en direct sur une chaîne payante et plein de gens se sont abonnés, poursuit Delli Carri. Tout le monde veut voir ce que réalise Marco. Quand il aura pris de l’assurance, les Français vont être épatés. » Dans le reste du pays, Verratti est aussi un sujet de discussion, voire de polémique. Tout le monde s’en mêle, de l’actuel sélectionneur, Prandelli, à son prédécesseur, Trapattoni. « La Juve et l’Inter ont laissé filer à l’étranger l’un des talents les plus prometteurs, regrette Matteo Della Vitta, journaliste à la Gazzetta dello sport. C’est incroyable. Avec Balotelli, c’est le plus bel espoir italien pour le Mondial 2014. Sa vision du jeu est exceptionnelle. Franchement, ici, personne ne comprend de ne pas le voir en Série A. »


Le Parisien.fr

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Ibrahimovic s’installe près de chez Sarkozy

Enfin ! Zlatan Ibrahimovic a trouvé son pied-à-terre parisien. Dans quelques jours, la star suédoise abandonnera l’hôtel Intercontinental (4 étoiles) de la rue Scribe dans le IXe arrondissement de Paris où il loge depuis le mois de juillet. La petite famille suédoise prendra ses quartiers dans le XVIe arrondissement, à 2 km du Parc des Princes, au sein de la très chic villa Montmorency.

L’attaquant louera une grande maison dans laquelle il va entreprendre quelques aménagements afin de la rendre à son goût. Dans ce havre de paix du quartier d’Auteuil, où les prix de l’immobilier sont parmi les plus élevés de la capitale, l’ancien Milanais aura pour voisin Alain Afflelou, le célèbre lunetier, président de l’Aviron Bayonnais, mais aussi la chanteuse Rika Zaraï ou les hommes d’affaires Arnaud Lagardère, Xavier Niel ou encore Vincent Bolloré. Ibra pourra aussi croiser Nicolas Sarkozy et son épouse, Carla, dont l’hôtel particulier se situe tout près de là.

Il cherchait depuis de longues semaines

C’est un soulagement pour Ibrahimovic d’avoir enfin déniché sa résidence parisienne. Avec sa compagne, le meilleur buteur de L 1 cherchait le bien idéal depuis de longues semaines mais s’était heurté à des tarifs qu’il jugeait exagérés et à la qualité, très insuffisante à ses yeux, de certains produits. Peu à peu le joueur vedette du PSG prend ses marques dans sa nouvelle vie parisienne. Depuis une grosse semaine, il circule avec sa voiture personnelle, un modèle Audi haut de gamme immatriculé en Italie.


Le Parisien.fr avec Closer
Titipi
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CHAUD COMME LE BLAISE

Rigoureux à la récupération et plus entreprenant en phase offensive, Blaise Matuidi est devenu un acteur incontournable du milieu parisien.

LORSQU’IL S’EST JETÉ dans les bras de Claude Makelele, samedi dernier, après avoir marqué le troisième but du PSG à Bastia (4-0), Blaise Matuidi a peut-être repensé à l’étiquette qui lui était accolée, un an plus tôt, peu après son arrivée de Saint-Étienne pour 7,5 M€ (+ 2,5 M€ de bonus). On parlait de lui, alors, comme le successeur de « Make » dans l’entrejeu parisien. Longtemps, cette forme de filiation a pu sembler trop lourde pour celui que surveillait aussi Arsenal et qui signa à Paris jusqu’en 2014. À vingt-cinq ans, Matuidi (6 sélections) n’a toujours pas atteint la dimension de l’adjoint de Carlo Ancelotti, monument de la dernière décennie. Mais il commence à s’en rapprocher sur un point essentiel, l’assurance, qui imprègne désormais chacune de ses initiatives.

« Le jeu de Blaise est beaucoup plus mûr, observe Bafétimbi Gomis. Cet été, quand on s’est retrouvés en équipe de France, il m’a dit qu’il avait conscience d’avoir beaucoup progressé au contact des grands joueurs qu’il côtoie à Paris. Il sentait qu’il avait gagné la confiance de Carlo Ancelotti. » Aux yeux de l’attaquant lyonnais, intime du Parisien de Troyes (en 2004-2005) aux Bleus via Saint-Étienne (entre 2007 et 2009), Matuidi incarne même un garant de l’équilibre nouveau du PSG : « À la perte du ballon, Paris se retrouve souvent coupé en deux et Blaise compense bien. Avec Marco Verratti, il défend en avançant. Du coup, il n’est pas étonnant de le voir parfois en avant-dernier passeur sur des buts de son équipe. »

Il peut être plus étonnant, du moins inattendu, de voir Matuidi croquer dans tous les matches du PSG cette saison (*). Initialement, Ancelotti avait en tête un 4-3-3 au sein duquel Thiago Motta, Mohamed Sissoko et Marco Verratti peupleraient le milieu. Les blessures estivales des deux premiers ont redistribué les cartes au cœur du jeu parisien. « Matuidi a rapidement progressé, estimait, hier, l’entraîneur italien. Il y a de la qualité dans son jeu, il y met beaucoup d’agressivité, même s’il peut encore s’améliorer. Sur les derniers matches, son association avec Verratti et Chantôme a vraiment bien fonctionné. »

Déjà performant en fin de saison dernière, après avoir subi deux blessures aux ischio-jambiers, Matuidi avait arraché un ticket pour l’Euro, traversé comme une ombre en raison d’une cuisse gauche douloureuse. Successeur de Laurent Blanc, Didier Deschamps a étiré ce lien de confiance avec le gaucher. Dans l’entourage des Bleus, on dit le sélectionneur sensible à son profil de « gratteur » de ballons à la récupération. L’ex-entraîneur de l’OM goûte également les progrès de « Blaisou » dans sa projection vers l’avant, son passage d’un profil de milieu défensif à un rôle de relayeur, qui lui permet d’influer dans des régions un peu plus hautes.

Gomis : « Il apprend beaucoup de Makelele, son modèle »

Souvent bloqué devant la défense, la saison dernière, par les replis insuffisants des joueurs offensifs, Matuidi bénéficie désormais du jeu plus discipliné du PSG pour respirer plus souvent dans les trente derniers mètres adverses, allant notamment jusqu’à provoquer contre Lorient (2-2, le 11 août) le penalty qui déboucha sur l’égalisation de Zlatan Ibrahimovic à la 89e minute. Très prudent dans ses passes lors de ses débuts, Matuidi penche vers une utilisation du ballon moins latérale, plus constructive. Au PSG comme en équipe de France, on attend désormais qu’il progresse dans la justesse de ses passes, ce qui accroîtrait son efficacité.

De Lyon, Gomis ne doute pas de la capacité de son ami à réduire la part de déchet qui peut encore assombrir son rendement. « Sur un plan tactique, Blaise a soif d’apprendre. Il a toujours été très réceptif aux conseils de ses entraîneurs, qu’il assimile rapidement. C’est un coéquipier modèle, encore plus à l’écoute des autres depuis qu’il joue à Paris. Même quand il jouait moins, il me disait qu’il appréciait de travailler avec ce staff. Il apprend beaucoup, notamment de Makelele, qui était son modèle lorsqu’il était joueur. »

Avec Makelele, Matuidi, d’origine angolaise, partage des racines africaines, une enfance en région parisienne – il a grandi à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) – et une certaine culture de la discrétion en dehors des terrains. « Claude le conseille beaucoup sur les méthodes de récupération, le travail invisible après les entraînements, témoigne Gomis. Il le met en garde, aussi, contre les dangers de la vie parisienne. » Cela semble marcher. Ces temps-ci, Matuidi est devenu l’un des dangers du jeu parisien.

JÉRÔME TOUBOUL

(*) Après être entré comme remplaçant contre Lorient (2-2, le 11 août), lors de la 1re journée, il a disputé les cinq matches de L 1 suivants comme titulaire et a joué l’intégralité du match de C 1 face au Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre).


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Gameiro et Sissoko titulaires

En l’absence de Ménez et de Chantôme, Ancelotti devrait titulariser l’attaquant et le milieu pour la première fois de la saison.

JÉRÉMY MÉNEZ, qui a ressenti des douleurs persistantes au niveau des muscles fessiers, hier, lors de l’entraînement à huis clos, au lendemain d’une séance spécifique, n’a pas été retenu par Carlo Ancelotti pour ce match face à Sochaux. « Il a un petit problème, ce n’est pas grave, mais nous ne voulons pas risquer de blessure », a commenté hier l’entraîneur italien du PSG, qui prévoit son retour en Ligue des champions mercredi, face à Porto, comme il espère également celui d’Ezequiel Lavezzi, qui se remet progressivement d’une blessure à la cuisse contractée lors de PSG - Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre). L’absence de Ménez laisse le champ libre à Kévin Gameiro, qui devrait connaître sa première titularisation en Ligue 1 depuis le 20 mai (2-1, à Lorient). L’attaquant n’a joué que soixante et onze minutes, cette saison, et devrait être aligné en duo avec Zlatan Ibrahimovic, déjà auteur de sept buts en Championnat. « Ibra n’a pas de problème pour récupérer. Il peut très bien enchaîner trois matches demain (ce soir), à Porto (mercredi) et à Marseille (dimanche prochain). Gameiro attaque très bien la profondeur et Ibra peut lui faire des passes. Il n’y a pas de problème pour leur positionnement », a justifié le « Mister ».

Derrière les deux attaquants, Javier Pastore – qu’Ancelotti avait laissé au repos à Bastia (4-0, le 22 septembre), après l’avoir systématiquement titularisé depuis le début de la saison – devrait retrouver sa place, aux dépens de Nene.

En l’absence de Clément Chantôme, suspendu, Mohamed Sissoko devrait faire son grand retour au milieu aux côtés de Marco Verratti et de Blaise Matuidi, Mathieu Bodmer n’ayant pas été retenu. Le dernier match en L 1 de l’ancien milieu de la Juventus de Turin, blessé au genou gauche lors d’un match de préparation contre le CSKA Moscou (2-2), le 14 juillet en Autriche, remonte à une victoire contre Rennes (3-0), le 13 mai. « Il a travaillé très dur, il a été un exemple pour les autres et il le mérite », a déclaré Ancelotti. – A. C.


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Verratti, la polémique et la une

C’EST L’UNE DES POLÉMIQUES du moment en Italie. Mais pourquoi les clubs de Serie A ont-ils laissé filer à l’étranger Marco Verratti, grand espoir du foot italien et surtout grande révélation du début de saison au Paris-SG ? En début de semaine, Cesare Prandelli, le sélectionneur, qui a lancé le milieu de dix-neuf ans en équipe nationale cet été, n’avait pas hésité à employer l’adjectif « scandaleux » pour reprocher aux clubs italiens leur frilosité à l’égard des jeunes talents découverts, comme Verratti, en Serie B.

Hier, celui qui n’a jamais joué en Serie A et est de plus en plus souvent désigné, dans les médias italiens, comme le « futur Pirlo », faisait la une du quotidien sportif la Gazzetta dello sport (notre photo) avec un gros titre rédigé en français : « Oui, je suis Verratti », complété, en italien cette fois, par : « En Italie ? Il suffisait de me faire jouer. » Dans l’interview de deux pages qui lui est consacrée, le joueur, transféré en juillet de Pescara, son club formateur, pour 11 M€ (+ 5 M€ de bonus), explique que son départ pour la Juventus Turin était « quasi bouclé au mois de juin. Mais la Juve devait prêter un joueur, en plus de donner de l’argent. Ce prêt n’a pas pu se faire. Et la Juve trouvait, alors, trop élevée la somme réclamée par Pescara (au moins 8 M€). Le PSG est venu, a proposé quelque chose de bien pour Pescara et un projet intéressant pour moi. Peut-être qu’en Italie, à partir d’une certaine somme, on préfère se fier à un joueur expérimenté. Que ce soit clair : moi, je ne suis pas venu à Paris pour l’argent. Mais je pense que pour m’avoir il aurait suffi de faire à Pescara une offre même un peu moins élevée que celle du PSG ». À la question : « À la Juve, il aurait été plus difficile, pour vous, de jouer immédiatement ? », Verratti répond : « Inévitablement. Il y a Pirlo. Moi, je me sentais prêt à jouer tout de suite. » Titulaire en Championnat (4 fois sur 6) et en Ligue des champions, le jeune Italien évoque sa bonne entente avec Zlatan Ibrahimovic « même en dehors du terrain. On s’appelle souvent ». Mais lorsque le journaliste de la Gazzetta lui demande qui l’impressionne le plus dans cette équipe du PSG, il répond : « Thiago Silva. Il n’a jamais l’air fatigué, ne transpire jamais. C’est le plus fort du monde à son poste. »


Homer
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Le PSG remonte sur scène

Le Parc des Princes espère une nouvelle démonstration des partenaires d’Ibrahimovic, cet après-midi face aux Sochaliens. Un faux pas serait malvenu avant d’affronter Porto et Marseille.

Rebelote mais en plus dur. Le PSG entame cet après-midi sa deuxième séquence à trois matchs en huit jours, et cette fois-ci, on dirait que le niveau monte. Après l’enchaînement Toulouse - Kiev - Bastia, trois victoires, dix buts pour, un encaissé, le triptyque Sochaux - Porto - Marseille va renseigner considérablement sur la moelle profonde de ce nouveau PSG.

Mais avouons-le franchement, la seule rencontre de la semaine au Parc des Princes ne s’annonce pas la plus compliquée.

Laminé (6-1) la saison dernière, Sochaux et ses quatre défaites inaugurales en Ligue 1 ne doit pas peser lourd à l’instant où Paris repart en conquête. Les Lionceaux n’ont plus gagné au Parc depuis le 2 décembre 1990 (2-0). Mais aujourd’hui plus qu’hier, avec l’incroyable dimension prise par le PSG, l’odeur de piège rôde autour de l’équipe parisienne. La fessée corse (4-0) a beau nous dire que décidément non, Paris ne prend personne de haut ni à la légère, il y aura toujours comme un doute avec ces formations françaises qu’Ibrahimovic serait incapable de situer sur une carte.

Nombreux absents au milieu


L’idée d’un piège est aussi alimentée par le forfait de dernière minute de Jérémy Ménez, qui vient peupler le cortège d’absents, principalement au milieu de terrain (Chantôme, Thiago Motta, Bodmer, Lavezzi), et un Sochaux qui vient de se retaper. Les Doubistes restent sur trois succès d’affilée, toutes compétitions confondues. On ne va pas les survendre mais ils arrivent avec dans la poche du short le portrait-robot de l’équipe dont il faut vraiment se méfier. « Il n’y a pas de piège, se défend Carlo Ancelotti. Nous avons l’esprit tourné vers Sochaux. Nous avons seulement préparé cette réception. Nous aurons le temps de penser à Porto et Marseille après. » L’entraîneur italien a réservé une grosse surprise avec la titularisation de Gameiro à la place de Ménez. « Ibra-Gameiro, c’est la première fois, note le technicien qui voulait tester cette association depuis longtemps. Cela peut fonctionner parce qu’Ibra peut jouer avec n’importe qui et qu’avec Gameiro, qui prend la profondeur, il saura le mettre en position de marquer. »

Après le hors-d’œuvre sochalien ou supposé tel, il sera alors temps de se pencher sur les rendez-vous qui collent plus au standing parisien avec ces déplacements à Porto et à Marseille. Puisque ce dernier sera toujours leader, quoi qu’il obtienne demain à Valenciennes, au moment de recevoir le PSG pour le clasico le plus passionnant de ces dix dernières années, les hommes de Carlo Ancelotti ne peuvent se permettre aujourd’hui le moindre écart, déjà de six points avant cette journée.


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PSG : c’est l’heure de Sissoko

Mohamed Sissoko est comme le bon vin. Pour le découvrir et l’apprécier, il faut savoir faire preuve d’un peu de patience. Généralement, le Sissoko version « Momo » ne se dévoile pas l’été mais attend la fin septembre. La saison dernière, le Franco-Malien, recruté pour 8 M€ à la Juventus Turin, avait rechaussé les crampons le 24 septembre à l’occasion d’un déplacement à Montpellier (victoire 3-0), huit mois après une opération des cartilages du genou droit.

Cette année, c’est peu ou prou le même timing. L’international africain, en délicatesse avec son genou pendant tout l’été, a d’abord passé un test, concluant, avec l’équipe réserve il y a deux semaines. Cet après-midi, face à Sochaux, il jouera ses premières minutes de la saison en Ligue 1. « Il aura la chance de commencer le match parce qu’il a beaucoup travaillé, s’est réjoui Carlo Ancelotti. Momo a été un très bon exemple pour tout le monde parce qu’il a travaillé dur pour récupérer de sa blessure au genou. »

Pour Sissoko, l’enjeu est double. Après quatre mois sans jouer ou presque, ce milieu de terrain de 27 ans, doté à la fois d’un physique de déménageur (1,91 m pour 87 kg) et d’une technique raffinée, a d’abord besoin de retrouver ses repères et ses sensations. Histoire de se remettre sur les rails à la suite d’une intersaison fortement contrastée.

Patron de l’entrejeu la saison dernière

Tout avait pourtant bien commencé cet été. Un immense bonheur d’abord, la naissance d’Ismaël, son premier garçon début juin, le déménagement de la petite famille à la campagne, puis une préparation physique individualisée pendant les vacances. Mais le 14 juillet, la poisse le rattrape. Il se blesse à cinq minutes de la fin d’un match amical contre le CSKA Moscou. Résultat, un séjour médical au Qatar suivi d’un mois et demi à l’infirmerie.

Entre-temps, la concurrence au milieu de terrain s’est accrue avec l’arrivée de Verratti et le retour en grâce de Chantôme (suspendu aujourd’hui). « Momo » Sissoko, qui s’était imposé la saison dernière comme un patron de l’entrejeu (avec pas moins de 30 matchs disputés toutes compétitions confondues) aux côtés de Thiago Motta et Matuidi, doit aujourd’hui refaire ses preuves. « Momo reste très serein par rapport à cette situation, assure son conseiller Mamadou Boune. A Valence, Liverpool ou à la Juve, il a aussi été confronté à de très fortes concurrences et cela ne lui fait pas peur. » Dans quelques jours, il retrouvera peut-être les terrains de la Ligue des champions face au FC Porto. Un autre défi.


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PSG : l'émir et Nicolas Sarkozy attendus au Parc des princes

L’émir du Qatar, Hamad ben Khalifa al-Thani, père du prince Tamimbin Hamad al-Thani, propriétaire du PSG, est attendu ce soir au Parc des princes pour la réception de Sochaux. Le souverain qatarien était déjà présent mi-septembre pour la victoire parisienne devant Toulouse.

Autre invité de marque, Nicolas Sarkozy. l'ancien président de la République française sera présent dans le stade de la porte d'Auteuil en compagnie d'un de ses fils.


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PSG - Sochaux : Alex et Thiago Silva titulaires

Carlo Ancelotti a décidé de se passer des services de Mamadou Sakho pour la réception de Sochaux (17h30). La défense centrale du PSG sera composée du duo brésilien Alex - Thiago Silva.

Pas de surprise pour le reste de la composition d'équipe avec le capitaine Jallet et Maxwell qui évolueront sur les flancs de la défense.
La suspension de Chantôme profite à Sissoko qui va fêter sa première apparition de la saison aux côtés de Verrati et Matuidi.

En attaque, l'indéboulonnable Ibrahimovic sera aux avants postes avec Kevin Gameiro. Javier Pastore évoluera en soutien de ce duo.

Outre Sakho, le banc parisien est composé de Douchez, Armand, Nene, Hoarau, Van Der Wiel et Rabiot.

Compo du PSG contre Sochaux :
Sirigu - Jallet, Alex, Thiago Silva, Maxwell - Sissoko, Verratti, Matuidi - Pastore, Ibrahimovic, Gameiro


Le Parisien
Homer
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PSG : un doublé de Gameiro assure le minimum face à Sochaux

Les Parisiens ont parfaitement préparé la semaine difficile qui les attend : déplacement à Porto pour la 2e journée de la Ligue des Champions et le clasico face à l'OM dimanche (21 heures) pour le compte de la 8e journée de Ligue 1.

Le PSG a facilement disposé de Sochaux (2-0) grâce à un doublé du revenant Kevin Gameiro en première mi-temps.
L'attaquant international qui avait des temps de jeu famélique depuis le début de la saison (71 minutes) et l'arrivée de la star Zlatan Ibrahimovic, s'est rappelé au bon souvenir de son entraîneur Carlo Ancelotti. « C'est le résultat d'un travail collectif et je suis à la réception de bons mouvements », a précisé modeste Kevin Kameiro au micro de Canal+.

Le Paris Saint-Germain a ensuite géré son avance et grimpe provisoirement à la 2e place du classement en attendant les matchs de l'Olympique lyonnais face à Bordeaux et du leader Marseille contre Valenciennes.

Le Parisien.fr

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Paris, la marche de l'empereur

Le PSG n'a pas eu besoin de s'employer pour enchaîner une quatrième victoire en Championnat, samedi face à Sochaux (2-0), grâce à un doublé de Gameiro. Il grimpe provisoirement à la deuxième place.

Kevin Gameiro, titularisé contre Sochaux, vient de tromper une deuxième fois Pouplin. Il peut exulter : grâce à lui, Paris signe une quatrième victoire consécutive en L1.


Irrémédiablement, Paris continue sa marche en avant. Sans se presser, sans avoir l'air de forcer, le PSG enchaîne les victoires. Il en totalise désormais cinq consécutives toutes compétitions confondues après son nouveau succès, samedi à domicile face à Sochaux (2-0). Toujours invaincu après sept journées, le club de la capitale se hisse provisoirement à la deuxième place avant les autres matches du week-end. Sa montée en puissance progressive n'est pas une surprise, pas plus que la facilité avec laquelle Ibrahimovic et ses partenaires se débarrassent un à un de leurs adversaires. Après la démonstration du week-end dernier à Bastia (4-0), ce sont cette fois les Sochaliens qui ont subi les foudres parisiennes. Non pas celles du géant suédois, qui une fois n'est pas coutume est resté muet, mais celles du revenant Kevin Gameiro, auteur d'un doublé et héros du jour.
Gameiro n'avait plus marqué en L1 depuis plus de six mois.

Titulaire en Ligue 1 pour la première fois depuis le 20 mai dernier, Gameiro a donné raison à son entraîneur de lui offrir une chance en l'absence de Jérémy Ménez. Car dès les premières minutes de jeu, c'est bien l'ancien Lorientais qui s'est montré le plus dangereux. Percutant, disponible et adroit, il a très vite évité à son équipe de douter face à une formation joueuse et pas impressionnée malgré son lourd passif au Parc des princes (NDLR, aucune victoire lors des 17 derniers déplacements et une défaite 6-1 l'an passé). A la réception d'une ouverture de Pastore, l'habituel remplaçant a débloqué son compteur avec sang-froid, qui restait à l'arrêt depuis plus de six mois en Championnat : son dernier but remontait au 11 mars dernier à Dijon. En proposant constamment des solutions dans la profondeur, Gameiro, par sa vitesse et sa souplesse (67e), a démontré qu'il existait d'autres solutions que de donner le ballon à Ibra... Son deuxième but, sur un centre au cordeau de Maxwell (33e), en est la preuve.

Mais le retour en forme de l'international tricolore n'est pas la seule satisfaction pour Carlo Ancelotti. Car avec six changements effectués par rapport au onze aligné à Furiani, le coach italien a aussi pu constater que tout son effectif était impliqué et compétitif. Le retour de blessure de Sissoko, par exemple, s'est soldé par une belle présence et une activité prometteuses. Alors que le rythme des matches s'accélère, les Parisiens ont même profité de la seconde période pour s'économiser. Pas vraiment inquiétés, si ce n'est sur un tir de Bakambu (28e) et une tête de Doubaï (30e), ils ont géré tranquillement leur avantage. Avec un peu de plus de réussite, sur trois occasions de Matuidi (25e), Alex (45e) et Hoarau (90e+1), le PSG aurait pu encore mieux préparer son déplacement à Porto, mercredi en Ligue des champions. Pas encore la tête à Marseille où il se rendra dans une semaine, mais de plus en plus sur ses talons au classement, l'empereur parisien marche la tête haute. Trop vite pour les autres.

L'Equipe.fr
Homer
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Gameiro : «Chaud au coeur»

Auteur des deux buts de son équipe lors de la victoire du PSG contre Sochaux (2-1), samedi, Kevin Gameiro a confié sa joie après la rencontre. Désormais remplaçant, l'attaquant a su «saisir (sa) chance».

«Kevin Gameiro, que ressentez-vous après avoir inscrit ce doublé ?
Je suis très heureux même si le principal, c'est que l'équipe ait gagné. C'est moi qui mets les deux buts, ça fait chaud au coeur, d'autant que j'ai eu le malheur de perdre mon oncle cette semaine et ça m'a permis de penser à lui quand j'ai marqué. Toute ma famille était dans les tribunes. Ce soir, ils doivent être heureux pour moi. Maintenant il faut continuer comme ça, il faut continuer de travailler et saisir sa chance comme je l'ai fait.

«Il faut être costaud dans la tête»


Vous n'aviez plus marqué depuis le 11 mars...
Oui, ça fait long... Mais il y a des moments comme ça dans une carrière. Je n'ai jamais rien lâché et j'y crois toujours. Je ne me pose pas de questions. Que je sois remplaçant ou titulaire, j'attends ma chance pour recommencer ce que j'ai su le faire ce soir, même si cela ne sera pas toujours comme ça. C'est toujours dans la tête que cela joue. Il faut être costaud.

«J'ai peut-être un petit bonus pour les prochains matches. Mais si on doit être remplaçant, on le sera.»


Comment avez-vous trouvé votre entente avec Ibrahimovic en attaque ?
Cela s'est bien passé. Nous sommes un collectif. En 4-4-2, on a trouvé nos marques avec Ibra qui attire beaucoup l'attention des défenseurs. Ça aide pour le deuxième attaquant, pour prendre l'espace et avoir des occasions.

Pensez-vous que ces deux buts vont changer quelque chose à votre statut de remplaçant ?

Il y a un effectif avec beaucoup de joueurs, le coach fait ses choix. Il faut savoir les respecter. C'est le football. J'ai peut-être un petit bonus pour les prochains matches... Mais si on doit être remplaçant, on le sera. Il faut attendre. Pour l'instant, cela se passe très bien, tout le monde est solidaire, en plus des victoires ça aide. (Sourire parce que Hoarau passe derrière lui et lance à l'attention des journalistes : "Ne l'enflammez pas trop !'') J'espère que cela va continuer. Cette année peut être une très grosse saison pour nous si on ne fait pas les "cons", parce qu'avec tous les joueurs qu'on a, c'est vraiment un réel plaisir de jouer dans cette équipe.»

L'Equipe.fr
Schultzy
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Ibra : «On est de plus en plus forts»

S'il reconnaît qu'il a fait un match «pas top-top», Zlatan Ibrahimovic est tout de même satisfait du succès du Paris-SG face à Sochaux, samedi (2-0). «On est maintenant à cinq victoires consécutives. La confiance est là», a-t-il lâché. Les réactions. (Photo Presse-Sports)

Zlatan Ibrahimovic (attaquant du PSG) :
«C'était un bon match. A 2-0, on s'est un peu relaxé. On a joué le résultat et on est maintenant à cinq victoires consécutives. C'est bien. Mon match a été OK. Pas top-top, mais OK. Je n'ai pas eu beaucoup d'opportunités mais Kevin a marqué et c'est bien. C'est un bon joueur, il prend très bien les espaces et il a montré ce soir qu'il pouvait marquer. Les prochains matches vont être très durs mais on progresse. On est de plus en plus stables et de plus en plus forts. La confiance est là.»

Blaise Matuidi (milieu du PSG) : «On a marqué vite et ça nous a permis de gérer. On est restés solidaires et on n'a pas encaissé de but. Kevin le mérite vraiment, il se bat tous les jours à l'entraînement. On a bien commencé cette semaine, maintenant on passe à Porto. C'est un habitué de la C1, mais on sait qu'on peut leur poser des problèmes. Marseille, c'est toujours un match particulier. J'espère que ce sera le premier contre le deuxième. Mais d'abord, il y a Porto.»

Gameiro : «Je n'ai jamais rien lâché»

Mohamed Sissoko (milieu du PSG) : «Un match facile ? Non. En première période, on a deux occasions et on les met au fond. C'est bien pour la confiance de Kevin, il le mérite. Maintenant, on a deux affiches de haut niveau, des matches très costauds. Moi, après quatre mois d'indisponibilité, tous ces efforts, ça fait chaud au coeur. Mais j'y vais petit à petit et j'espère retrouver mes sensations. Ce n'est pas évident mais j'ai toujours cru en moi. La concurrence je connais. Au PSG, à la Juve, à Liverpool... A moi de tout donner.»

Kevin Gameiro (attaquant du PSG) : «Mettre ces deux buts, ça fait chaud au coeur. Il y a des moments où il faut saisir sa chance et c'est ce que j'ai su faire aujourd'hui. Cela faisait longtemps mais je n'ai jamais rien lâché.»

Christophe Jallet (défenseur et capitaine du PSG) : «C'est un match qu'on a rendu moins compliqué. A 2-0, on a géré mais on a eu quand même du déchet technique. Ce n'était pas un grand, grand PSG mais on a géré sans avoir trop de difficulté, et c'est bien. On sait qu'on a une grosse semaine avec deux échéances importantes. On aurait aimé mieux faire, mais à un moment, il faut savoir doser ses efforts. Les buts de Kevin, ça montre qu'on n'est pas seulement un groupe de 11, 12 ou 13. A l'entraînement, il ne lâche pas, il répond présent et tout le monde est content pour lui. C'est un très bon joueur, ça montre que personne ne lâche.» (Avec AFP)


Ancelotti : «Une bonne victoire»

Satisfait de la victoire de ses hommes samedi face à Sochaux (2-0), Carlo Ancelotti, le coach du Paris-SG, regrette toutefois l'attitude de son équipe en deuxième période. «On a trop géré, le rythme était trop bas», a-t-il lâché. (Photo Presse-Sports)

«Quelle est votre analyse de ce match ?
C'est une bonne victoire, un bon match, surtout en première période où on a joué avec plus d'intensité. En deuxième, on a bien géré. La clé, c'était le début de match où on a eu de bonnes combinaisons. En défense, on a subi trop de centres, mais la deuxième période était meilleure. On a été parfois hors de position à droite et à gauche. Leurs milieux offensifs nous ont donné quelques difficultés. Je pense qu'on doit toujours être à notre meilleur. En deuxième période, on a trop géré, le rythme était trop bas. On aurait dû mettre plus de rythme. Mais peut-être que certains ont pensé aux prochains matches. Ce n'est pas normal, mais peut-être. Certains aussi ont pris des coups en première période, comme Jallet ou Verratti. Mais je ne crois pas que ce manque d'intensité soit un risque avant la Ligue des champions. Ce sera un match différent.

Qu'avez vous pensé de Gameiro ?
Il a été très bien. Il n'avait pas joué beaucoup mais il était prêt. Il a bien travaillé et il n'a pas perdu confiance. Il a eu l'opportunité et il a fait un travail fantastique.

Et Ibrahimovic, qui n'a pas marqué ?
Il a joué pour l'équipe. Il n'a pas marqué mais il a donné beaucoup de possibilités de marquer aux autres. J'aime cette attitude, mettre ses nombreuses qualités au service des autres.» (Avec AFP)


France Football.fr
Titipi
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Un plan d’économies


Le PSG s’est imposé sans briller ni forcer. Mais les joueurs l’ont reconnu : ils voulaient avant tout gérer leurs efforts avant les matches contre le FC Porto et Marseille.

HIER, FACE À SOCHAUX, alors qu’il en avait parfaitement les moyens, le PSG ne s’est pas complu dans la démonstration de style et le déferlement de buts attendus. La formation de Carlo Ancelotti a prolongé son invincibilité et une série de cinq victoires consécutives en Ligue 1 en optant plutôt pour la gestion et le calcul en vue de la semaine décisive qui l’attend, mercredi, à Porto, en Ligue des champions, et dimanche prochain, à Marseille, face au leader du Championnat, à l’occasion d’un « classique » qui s’annonce chaud et palpitant. Ces deux rendez-vous en diront un peu plus sur la capacité et le niveau réels de la formation parisienne. Car, hier après-midi, on a surtout vu un Paris en promenade dérouler un scénario de force tranquille comme à Bastia (4-0), samedi dernier, en marquant très tôt afin d’asseoir sa supériorité technique et athlétique sur son adversaire. Ancelotti avait pourtant choisi de faire tourner son effectif, ce qui laisse, une nouvelle fois, entrevoir toute la profondeur et la qualité du banc parisien. Seuls cinq Parisiens titulaires en Corse (voir par ailleurs) furent ainsi alignés face à Sochaux pour permettre les entrées de Mohamed Sissoko, qui n’avait pas disputé un match de L 1 depuis le 13 mai (victoire contre Rennes, 3-0), et de Kevin Gameiro, dont la dernière titularisation remontait au 20 mai dernier contre Lorient (2-1).

En l’absence de Jérémy Ménez, ménagé, Ancelotti avait misé sur l’ancien attaquant de Lorient pour avaler la profondeur. Ce choix s’est avéré payant. En inscrivant un doublé, sur deux gestes parfaits, Gameiro s’est relancé mais a surtout permis à Paris de dérouler son plan de gestion des efforts en marquant très tôt sur une ouverture lumineuse de Pastore (1-0, 11e) puis un centre de Maxwell (2-0, 33e). Un plan aux antipodes du spectacle que l’on attend d’un PSG galactique mais qui a le mérite d’une redoutable efficacité. « Ils t’aspirent et gèrent pour mieux te contrer, a observé Éric Hély, l’entraîneur sochalien, abasourdi par la puissance des Parisiens. Ce qui est impressionnant, c’est leur réalisme. Ils ont une occasion et ils te punissent. »

Ancelotti : « Nous avons trop géré »

« Marquer ce premier but nous a rendu le match plus facile, ce fut peut-être le plus facile de la saison, a assuré Alex. Cette victoire est une bonne préparation avant Porto et Marseille. » Son duo avec Thiago Silva en charnière centrale n’a jamais été sous pression mais a néanmoins concédé deux occasions sur un tir de Bakambu stoppé par Sirigu (28e) puis sur une tête de Doubaï (30e). Trop peu cependant pour ébranler ce PSG-là. Sûr de lui, sans brio, mais hyper efficace. « On a eu deux occasions, on les a mises au fond, et ensuite on a géré », a résumé avec froideur Mohamed Sissoko. « Je pense que nous avons trop géré, tempérait Ancelotti. Nous devons jouer avec plus d’intensité. Peut-être que quelques joueurs pensaient déjà à Porto, mais ce sera un autre match. »

« Quand on a de grosses échéances, il faut savoir aussi gérer ses efforts, a préféré argumenter Christophe Jallet. Cette victoire est importante, même s’il n’y avait pas forcément la manière. On n’a pas vu un grand PSG, on a gagné tranquillement, c’est vrai, mais on a aussi fait les efforts pour se rendre ce match facile. » Une facilité qui dégage tout le potentiel du PSG, celui d’une « machine qui, une fois lancée, a du mal à être arrêtée », glisse Jallet. – A. C.


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Où était passé Ibra ?


La star du PSG a livré hier sa prestation la plus terne depuis son arrivée en France. Après le match, le Suédois s’est dit déjà tourné vers le match de C 1 à Porto, mercredi.

DES PASSES DANS LE VIDE, ou adressées à ses coéquipiers dans le mauvais timing. Des dribbles superflus, que la défense sochalienne parvint à neutraliser. Pas d’impact, ou si peu, dans les trente derniers mètres. Un seul tir – loin d’être cadré –, son total le plus rachitique, évidemment, depuis qu’il explore la L 1. Quelques gestes de nervosité, en seconde période, pour réclamer à ses coéquipiers un jeu vers l’avant plus dynamique. La journée au Parc de Zlatan Ibrahimovic, hier, n’a pas cultivé l’éclat de ses premières semaines parisiennes. Si jamais il était ressorti un peu affecté de ce samedi sans étincelle, le Suédois a su le masquer, hier, derrière un discours très mesuré et un sourire poli. « Ma performance était correcte, même si elle n’était pas top-top. Ce n’est pas un problème de ne pas avoir marqué. J’essaie quand même d’apporter du danger. » Ancelotti a passé l’éponge rapidement : « Même s’il n’a pas marqué, Ibra a joué pour les autres. Il a mis ses qualités au service du collectif et c’est ce que j’aime chez lui. Je ne pense pas qu’il se soit économisé. »

À trois jours du choc à Porto, qui tombera le jour de ses trente et un ans, Ibra semble nourrir plus d’appétit pour cette soirée de Ligue des champions. « Ce match sera plus difficile que celui que nous venons de disputer face à Sochaux. Ce sera même très compliqué à Porto. On va d’abord bien se préparer pour ce match et, après, on verra comment je célébrerai mon anniversaire ! »

Joueur clé du jour, Kevin Gameiro aura éclipsé l’ancien Milanais. Au moment de juger son association avec la star, l’ancien Lorientais a répondu : « Notre équipe, c’est d’abord un collectif. On a désormais pris nos marques dans un 4-4-2 où Ibra attire beaucoup les défenseurs adverses. Ça aide les autres joueurs à prendre les espaces ainsi libérés et à faire des différences. »

Avant de rejoindre ses deux fils et sa femme, qui l’attendaient au bout du couloir, Ibra s’est détaché de sa prestation du jour pour mieux valoriser le collectif parisien. « L’équipe grandit chaque jour. Avec quatre victoires d’affilée, la dynamique est bonne. La confiance est là. » Confiant, donc, avant le sommet du Vélodrome, dimanche prochain ? « Les gens me parlent beaucoup de ce match. J’ai compris que c’était un rendez-vous particulièrement important. Mais bon, pensons d’abord à Porto… » – J. T.


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Alex, la valeur sûre

GAMEIRO 8

Cela faisait longtemps que l’ancien Lorientais n’avait pas autant pesé sur un résultat du PSG. Son doublé, après deux frappes dans la surface (11e et 33e), rappelle qu’il n’a pas perdu son instinct de buteur ni son sens de la profondeur, où ses appels auront torturé la défense sochalienne. Un come-back généreux.

ALEX 6

Débarrassé de ses soucis physiques, le Brésilien a confirmé hier son bon début de saison. Même s’il n’a pas toujours le tranchant des interventions de Thiago Silva, il s’est encore montré rigoureux dans les airs et souvent bien placé dans la surface, où il n’a pas laissé beaucoup d’air à ses adversaires directs.

IBRAHIMOVIC 3

C’est, de loin, le plus mauvais match du Suédois depuis son arrivée au PSG, même s’il est l’avant-dernier passeur sur le deuxième but de son équipe. Pour le reste, beaucoup trop de déchet technique lors de ses décrochages, des changements de rythme insuffisants et une difficulté inhabituelle à se mettre en position de tir ou à cadrer ses très rares frappes.


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Gameiro a retrouvé la voix

À SA FAÇON de lever les doigts vers le ciel après son premier but, on a senti qu’il s’était passé quelque chose dans la vie de Kevin Gameiro. « J’ai eu la tristesse de perdre mon oncle cette semaine », soufflera-t-il en zone mixte. Endeuillé, mais couvé par le regard de ses parents, présents au Parc, le Français a mis un terme, hier, à une forme de fâcherie avec le but, lui qui n’avait plus marqué depuis 398 minutes et un déplacement à Dijon (2-1), le 12 mars, où il avait offert à Paris une victoire dans les ultimes souffles du match, sur une passe de Jérémy Ménez.

Sans le forfait de l’ancien Sochalien, qui se plaignait cette semaine d’une douleur au muscle fessier, il n’était pas écrit que Gameiro (25 ans) hérite de sa première titularisation de la saison, après être sorti à quatre reprises du banc depuis le début du Championnat. La dernière fois, c’était le samedi précédent, à Bastia (4-0), et son passage en Corse avait semblé aiguiser sa frustration, à la façon dont il avait attendu en vain, sur deux situations sensibles, une offrande du « dieu » Ibra, auteur d’un doublé.

Hier, c’est Gameiro qui a marqué deux fois, exploitant un ballon en profondeur de Pastore (11e), avant de couper la trajectoire d’un bon centre de Maxwell (33e). « Mettre les deux buts, ça fait chaud au cœur », lâcha-t-il en arrivant devant les micros. Après le match, Ibra, lui, s’est montré assez sobre au moment de commenter la performance de son coéquipier : « Gameiro est un bon joueur. Il court beaucoup, il est rapide. »

« J’ai connu des moments difficiles, oui…»

Ancelotti aura des mots un peu plus chaleureux : « Il a très bien joué. Il n’a pas eu un gros temps de jeu cette saison. Ce n’est pas toujours facile dans ces conditions, mais Kevin a su bien travailler et, surtout, il n’a pas perdu confiance en lui. »

Au cours des six derniers mois de la vie de Kevin Gameiro, il y eut des moments, inévitablement, où cette confiance fut mise à mal à mesure que s’éteignaient certains voyants. La fin de son statut de titulaire, au printemps, dans le 4-3-3 du moment, où Ancelotti préférait réunir, devant, Nene, Ménez et Pastore. La fin d’un rêve d’Euro, lorsque Laurent Blanc, constatant la chute de son temps de jeu, l’éloigna peu à peu de l’Ukraine. La fin d’un désir de transfert à Valence, un club avec lequel il était d’accord, début juillet, sur les conditions d’un contrat de quatre ans mais qui ne transmettra jamais au PSG de proposition d’indemnité de transfert suffisante.

Un peu plus tard, l’arrivée hollywoodienne d’Ibra semblait devoir abîmer définitivement l’horizon de Gameiro, recruté un an plus tôt. Mais, avec le foot, rien n’est vraiment définitif. « Il faut savoir saisir sa chance quand on vous l’offre à nouveau et c’est ce que j’ai su faire ce soir, expliqua l’ancien Lorientais, de son ton toujours posé. J’ai connu des moments difficiles, oui, mais je n’ai jamais rien lâché. Il faut savoir être costaud dans sa tête et respecter les choix. Si je devais à nouveau être remplaçant, eh bien je serais remplaçant… »

Resté au PSG malgré les vents contraires, Gameiro est redevenu, hier, une option à ne plus sous-estimer. Derrière l’intouchable Ibra, son nom s’ajoute plus qu’avant, désormais, à la liste des postulants pour les deux autres postes offensifs, de Pastore à Nene, en passant par Ménez, Lavezzi et, à partir de janvier, le Brésilien Lucas Moura. En passant derrière Gameiro, debout face aux journalistes, Guillaume Hoarau, le grand chambreur du vestiaire parisien, a lancé : « Ne l’enflammez pas trop ! » Ce week-end, une petite lueur, quand même, est revenue éclairer l’étrange destin parisien de Kevin Gameiro.

JÉRÔME TOUBOUL



Homer
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Le PSG est prêt pour le clasico

Quatrième succès consécutif en championnat pour le PSG. L’armada entraînée par Carlo Ancelotti a parfaitement préparé son voyage de mercredi à Porto mais surtout son défi de dimanche à Marseille.

Les rumeurs les plus folles circulent sur le PSG. On dit que ses entraînements se déroulent tous à huis clos? C’est complètement faux. Celui d’hier a drainé plus de 44 000 spectateurs. Sochaux ne nous en voudra pas mais ça y ressemblait en tout cas. « C’est le match le plus facile de la saison pour l’instant », tranche Alex.

Les Parisiens n’en ont évidemment pas fait des tonnes après leur cinquième succès consécutif, toutes compétitions confondues. On pourra même regretter un côté un peu épicier dans la victoire, à l’instar de Carlo Ancelotti. « Je suis d’accord, on a trop géré alors que l’on doit être à notre meilleur à chaque instant du match et mettre plus de rythme. »

Ce 2-0 sans bavure face aux gentils Lionceaux dessine un peu plus les contours de la force tranquille parisienne. C’est une équipe qui ne prend plus de but en L1 depuis la tête sur corner de Chedjou à Lille (2-1 pour Paris), sûre d’elle, infernale en contre et qui sait dans son 4-4-2 intégrer n’importe quel joueur. Pastore absent à Bastia? Nene délivre deux passes décisives. Ménez préservé contre Sochaux? Gameiro ouvre son compteur et inscrit un doublé. « Il était prêt, se réjouit son entraîneur. Il n’a pas perdu confiance et a réalisé un travail fantastique. »

On dirait même que le PSG va devenir injouable, lui qui est invaincu depuis onze journées en comptant la fin de la saison dernière. Sur ce sentiment de puissance, de facilité et de zénitude adverses, Eric Hély a livré une analyse pertinente hier. « C’est le réalisme de Paris qui m’impressionne, souffle le technicien doubiste. C’est une équipe qui a du talent et qui est disciplinée. Chacun fait bien son travail à son poste. Et la grande différence se situe dans la dimension athlétique. »

Pour l’instant, hormis le démarrage diesel en Ligue 1, le nouveau PSG prend des allures de réussite triomphale. Dos au mur à Lille après trois nuls, il s’impose dans un match irrespirable. Attendu comme dans un guet-apens à Bastia, il corrige son hôte (4-0) et, quand Sochaux ressemble à un piège, il se met très vite à l’abri, sans forcer. On a cru aussi que le talent a minima servi devant Toulouse (2-0) ne permettait pas vraiment de préparer une rencontre de Ligue des champions quatre jours plus tard face à Kiev, balayé 4-1 finalement.

Bref, personne ne connaît encore vraiment les limites de ce PSG-là. Heureusement, Porto mercredi et Marseille dimanche vont les éprouver. Les deux plus gros matchs de Paris avant la trêve, avant la réception de Lyon le 16 décembre disons, se concentrent en quatre jours. C’est étrange mais on a déjà une envie folle d’y être.


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PSG - SOCHAUX 2-0 (2-0)

Spectateurs : 44552
Arbitre : M. Bien.
Buts. Gameiro (11e, 33e).
Avertissements. PSG : Sissoko (31e). Sochaux : Traoré (22e), Kanté (74e).
PSG : Sirigu - Jallet (cap.), Alex, Thiago Silva, Maxwell - Sissoko (Van der Wiel, 62e), Verratti (Rabiot, 74e), Matuidi, Pastore - Ibrahimovic, Gameiro (Hoarau, 79e). Entr. : Ancelotti.
Sochaux : Pouplin - Corchia, Peybernes, Kanté (cap.), Roussillon - Doubai (Yartey, 80e), Traoré - Contout (A. Camara, 67e), Boudebouz (Nogueira, 88e), Roudet - Bakambu. Entr. : Hély.


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Kevin Gameiro : «J’ai toujours cru en moi»

Alors que Kevin Gameiro répond aux questions des médias, Guillaume Hoarau surgit. « Ne l’enflammez pas », rigole l’attaquant réunionnais. Pour Kevin Gameiro, réduit à un rôle de doublure cette saison après avoir failli partir à Valence cet été, le doublé contre Sochaux est une bouffée d’oxygène après des mois de disette et une semaine marquée par un deuil familial.

Votre doublé, qui offre la victoire au PSG, doit vous apporter un énorme soulagement...
KEVIN GAMEIRO. Je suis vraiment très content. Le PSG gagne et je marque deux buts, ça fait vraiment chaud au cœur. Il faut que je continue comme cela. Je ne dois rien lâcher. Il y a des moments où il faut savoir saisir sa chance : c’est ce que j’ai fait ce soir.

A quoi pensiez-vous après vos deux buts ?
J’ai eu le malheur de perdre mon oncle cette semaine. J’ai beaucoup pensé à lui. Mes parents et une partie de ma famille étaient dans les tribunes ce soir. Je sais qu’ils sont très heureux pour moi.

Vous n’aviez plus marqué en L1 depuis le 11 mars et une victoire à Dijon (2-1), avez-vous traversé des moments de doute ?
C’était très long. Mais dans une carrière, on vit parfois ce genre de moments. Il faut être très costaud dans sa tête. C’est pour cela qu’il faut saisir la moindre occasion qui se présente lorsqu’on a la chance de jouer. Ce doublé, c’est la récompense de mon travail : je n’ai jamais rien lâché et j’ai toujours cru en moi.

Est-ce difficile de se faire une place dans ce PSG qui est passé dans une autre dimension ?

Bien sûr que c’est difficile. Mais le coach fait beaucoup tourner, il y a des blessures et des suspensions. Ce soir, j’ai saisi ma chance. Je vais continuer à travailler très dur et je me tiens prêt si on fait appel à moi. J’ai peut-être gagné un petit bonus auprès du coach pour les prochains matchs, mais, si je dois redevenir remplaçant, j’attendrai de nouveau mon tour.

Est-ce facile de jouer au côté d’Ibrahimovic ?

Oui, car dans cette organisation en 4-4-2, on commence à trouver nos repères. Ibra attire beaucoup l’attention des défenseurs adverses et cela aide le deuxième attaquant à prendre les espaces pour se procurer des occasions.

Le PSG a-t-il franchi un nouveau cap avec ce cinquième succès de rang?

Ces victoires nous aident beaucoup. Le groupe est très solidaire et tout se passe bien en ce moment. Il y a un vrai plaisir à jouer dans cette équipe. Avec tous ces grands joueurs, si on ne fait pas les cons, on peut faire de très grandes choses cette saison.


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PSG Express

Hier. Victoire 2-0 contre Sochaux.

Aujourd’hui. Entraînement à 11 heures à huis clos au camp des Loges.

Infirmerie. Ménez (muscle fessier), Lavezzi (cuisse), Thiago Motta (lombalgie), Bodmer (cuisse gauche), Lugano (reprise).

Suspendu. Sakho (Marseille, 8e journée).

Rendez-vous. Porto - PSG, 2e journée de Ligue des champions, au stade du Dragon à 20h45 (Canal +).

Le Parisien.fr
HHA
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Clasico : Paris endosse le rôle de grand favori

La raclée subie par Marseille hier à Valenciennes (4-1) ne change presque rien au OM - PSG de dimanche : voilà l’un des clasicos les plus passionnants de ces dernières années. A la rivalité de circonstances est venu s’ajouter l’enjeu sportif de deux équipes qui fréquentent les hauteurs en ce début de saison. La nouveauté est ailleurs.

Marseille et le PSG avancent désormais sur des dynamiques contraires. La défaite de l’OM dans le Nord est peut-être un accident, elle jette quand même un voile sur son ressort profond. Paris, lui, poursuit sur la même cadence en enfilant les victoires sur le rythme qu’il choisit. A Bastia (4-0) comme face à Sochaux (2-0), il les a obtenues au petit trot.

Même avec 6 points d’écart au classement, il n’est pas sûr que le PSG n’aurait pas été le favori de cette rencontre. C’est le sens de son destin et la logique de ses dernières sorties toutes compétitions confondues et toutes remportées. Et largement : 14 buts pour, 2 contre.

Les trois dernières journées ont aussi montré que le danger ne venait pas seulement d’Ibrahimovic avec des buts signés Pastore, Ménez, Matuidi ou encore Gameiro. Si Ancelotti a trouvé un noyau et une colonne avec Sirigu - Thiago Silva - Verratti - Matuidi - Pastore - Ibrahimovic - Ménez, les forfaits ou les blessures ont permis aux doublures de s’intégrer sans dévaloriser l’ensemble.

Le doublé éclatant de Gameiro en est le dernier exemple en date. Cependant, Chantôme (à la place de Thiago Motta), Nene (pour Pastore) ou encore Armand (suppléant Maxwell) indiquent un double sens. 1. Les remplaçants s’entraînent bien, conservent le rythme d’une rencontre et n’ont pas lâché mentalement. 2. Le staff, et notamment Claude Makelele, le confident des faibles temps de jeu, a su maintenir un groupe sous pression. Les grandes équipes sont celles où le remplaçant ne donne pas le sentiment de mériter de rester quand il joue. L’adhésion au nouveau projet du PSG, quand il pouvait y avoir des doutes de la part des anciens notamment (Sakho, Armand, Bodmer, Chantôme, Gameiro, Hoarau, Nene), est la condition première de sa réussite.

Solide défensivement, dangereux à tout moment, avec un effectif où la concurrence produit les effets positifs recherchés, le PSG s’avance vers ce sommet de L1, sûr de sa puissance. Néanmoins, il y a une limite et le déplacement à Porto mercredi en Ligue des champions la testera : dans les duels et l’intensité mise par un adversaire, Paris n’a pas vraiment été bousculé jusqu’à maintenant. Or, c’est l’une des clés d’un OM - PSG.

Arrivée sur la Canebière en favori et en position de leader avec 12 points d’avance sur l’OM la saison dernière, la formation dirigée alors par Antoine Kombouaré en a payé le prix fort en chutant 3-0, laminé dans l’agressivité. C’était seulement le 27 novembre dernier. Toutefois, en dix mois, le PSG a beaucoup changé. Sur ce point-là aussi, ce clasico aura valeur de verdict.



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Ibra se compare au bon vin

Offensive médiatique de Zlatan Ibrahimovic qui s’est confié à « Téléfoot » et hier sur Eurosport dans un sujet diffusé aujourd’hui à 17h30. Sur TF1, le Suédois a avoué sa méconnaissance de son prochain garde du corps, le Camerounais Nicolas Nkoulou, l’un des meilleurs Marseillais jusqu’au naufrage valenciennois hier.
« Qui ça? Je ne le connais pas, explique la star. Je n’ai jamais entendu parler de lui. Ce n’est pas un manque de respect mais, quand je ne connais pas un joueur, je ne le connais pas. »

Au micro de Romain Balland sur Eurosport, Ibra évoque son anniversaire, programmé mercredi, jour de Porto - PSG. Alors qu’il fêtera ses 31 ans, il a lâché l’une des phrases dont il a le secret : « Je ne suis plus tout jeune, même si je suis comme le bon vin : plus je vieillis, meilleur je suis! »

Enfin, dans ces deux entretiens, Ibrahimovic confie qu’il n’ira pas habiter Villa Montmorency (voir « le Parisien » du 28 septembre), une allée des plus chics du XVIe arrondissement de Paris. Il avait jeté son dévolu sur une maison de cet endroit magique, mais il y a eu un problème. Quand le propriétaire, le patron de l’écurie de Formule 1 Marussia, a su que son prochain locataire serait Ibrahimovic, il a augmenté le loyer! Evidemment, Zlatan n’a pas aimé. Avec sa femme, il a déjà visité plus de quatre-vingts logements dans la capitale…



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Jacques Crevoisier : « Le PSG doit montrer qui commande »

A quelques jours du clasico, Jacques Crevoisier nous livre son point de vue sur ce duel entre le leader du championnat et le PSG toujours invaincu.

Le clasico de dimanche sera-t-il un premier révélateur des forces en présence en L1 ?

Jacques Crevoisier. C’est un match avec beaucoup de points d’interrogation. Il y a d’un côté le PSG qui doit confirmer sa montée en régime face à un adversaire d’un niveau supérieur.
De l’autre, Marseille doit se racheter après son match à Valenciennes. Le tout dans un contexte très particulier. Il n’y a aucune garantie d’un côté comme de l’autre. Mais ce match sera un bon indicateur du niveau de la L1.

La dynamique semble pourtant favorable au PSG ?

C’était un peu attendu de voir le PSG à cette place. Il joue enfin au niveau qui doit être le sien. Il va falloir maintenant voir ce que cela donne face à des adversaires plus huppés en France et surtout en Ligue des champions. Les six victoires de Marseille, c’est une super-série, c’est historique. Mais, hormis Montpellier, ils n’ont pas rencontré de cadors. Avec Liverpool, j’ai connu une série de douze matchs sans défaite, suivi de huit matchs sans victoire. Il n’est pas à exclure que l’OM perde trois matchs et qu’on n’en parle plus comme d’un prétendant au titre.

Selon vous, le PSG part donc favori de ce clasico ?

Paris joue de mieux en mieux. Ibrahimovic est un joueur flamboyant qui tire l’équipe vers le haut grâce à un talent inégalé en L1. Les automatismes arrivent, on voit plus de générosité. Paris doit profiter de ce clasico pour montrer qui commande. Par rapport aux forces en présence en L1, la seule question est de savoir quand le PSG prendra le pouvoir.


leparisien.fr
niramo
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PSG.fr
Vasco
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PSG-Thiago Silva : «Je suis plus tranquille avec Alex»

Pour la première fois depuis son arrivée à Paris, et en exclusivité pour le Parisien-Aujourd’hui en France, Thiago Silva, plus cher transfert de l’histoire de la Ligue 1, s’est longuement confié au lendemain de la victoire contre Sochaux (2-0). Le défenseur brésilien de 28 ans, présenté comme le meilleur du monde à son poste, raconte sa nouvelle vie à Paris, ses relations avec ses coéquipiers mais aussi son enfance et sa foi en Dieu.
Une interview à retrouver dans nos éditions du mardi 2 octobre et dont voici quelques extraits.

Son choix de signer à Paris
«Ce fut vraiment une décision difficile. Mais le projet que m’a proposé le PSG a fini par me convaincre. (....) Car aujourd’hui, je suis persuadé que cette équipe du PSG peut aller plus loin que celle du Milan. (...) La présence de Carlo Ancelotti et de Leonardo a également joué. S’ils n’avaient pas été là, j’aurais sûrement décidé de rester en Italie.»

Son jeu et ses coéquipiers
«Je me sens comme un défenseur avec de grandes qualités qui vit actuellement un moment spécial. Je reconnais que je suis au top de ma carrière.» «Sakho et Alex? Ce sont deux joueurs de qualité. (...) La grande différence, c’est qu’Alex a plus d’expérience. (... ) Et je dois avouer que, même si je me sens bien avec les deux, je suis plus tranquille avec celui qui a plus d’expérience, c’est-à-dire Alex

Son enfance
«J’avais cette passion du football. Je m’entraînais le matin et l’après-midi, j’allais à l’école. Mais je n’avais pas toujours cette concentration nécessaire. Parfois, je m’endormais même en cours ! Encore heureux que j’ai réussi dans le football...»

Sa maladie
«Je ne savais pas si j’allais réussir à rejouer un jour au football (NDLR: il a contracté une tuberculose en 2004). Un médecin m’a même dit qu’il allait devoir m’enlever une partie du poumon! (...) Depuis, ma foi est très grande. Et ma détermination aussi. Plus rien ne me fait peur.»

LeParisien.fr
Varino
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Ménez aurait-il changé?

Critiqué – et sanctionné – au sortir de l’Euro, l’attaquant parisien affiche un comportement sans vague depuis le début de la saison. Selon ses proches, l’Ukraine l’a fait grandir.


DE DONETSK à Princeton, il avait été beaucoup question de Jérémy Ménez au cours de l’intersaison. D’un quart de finale de l’Euro perdu par la France face à l’Espagne (0-2), en Ukraine, à un stage estival du PSG dans le New Jersey, le nom de l’attaquant parisien s’est retrouvé pris, d’abord, dans les turbulences d’un comportement jugé déplacé, avant de peupler les discours protecteurs de Carlo Ancelotti (1). Soucieux de ne pas laisser les tourments bleus du joueur déteindre sur son quotidien parisien, l’Italien avait passé le mois de juillet à jouer publiquement sur la corde de la responsabilisation : « Ménez doit prendre moins de cartons jaunes », « Ménez fait partie des joueurs à qui je pourrais confier le brassard… »

Ménez n’est pas devenu capitaine du PSG, mais il apparaît désormais en troisième position dans cette hiérarchie, derrière Christophe Jallet et Mamadou Sakho. Au rayon disciplinaire, les chiffres laissent deviner un Ménez qui se canaliserait mieux : aucun carton jaune après sept journées de L 1, contre deux avertissements, la saison dernière, à pareille époque.

Les critiques post-Euro « ne l’ont pas affecté » , assurent ses proches. « C’était sa première compétition internationale, ça lui a fait passer un cap mentalement, poursuit l’un d’entre eux. Il s’est rendu compte que tout ce qu’il faisait en équipe de France prenait des proportions plus importantes qu’en club et qu’il fallait faire attention à l’image qu’un joueur dégage. Quelque part, l’Euro l’a fait grandir. ll s’en est servi pour prendre un nouvel élan. »

Guy Lacombe : « J’ai l’impression qu’il est en train de mûrir »

Les premiers signes de cet état d’esprit tourné vers l’avant, on pouvait les déceler mi- juillet, quand l’ancien Romain décida de reprendre l’entraînement quelques jours avant la fin de ses vacances. Il était « pressé de reprendre, de toucher la balle », soufflait-il alors, sur un canapé du Marriott de Princeton, tandis que Zlatan Ibrahimovic, à quelques mètres de là, étrennait son nouveau survêtement parisien dans les couloirs de l’hôtel (2).

À Paris, l’arrivée du charismatique Suédois a mis en veilleuse les crises d’ego qui fragilisaient parfois l’équilibre de l’équipe, la saison dernière. Et dans un contexte de concurrence offensive accrue, Ménez et son pouvoir d’accélération ont toujours séduit Ancelotti, très sensible aux joueurs capables de donner de la profondeur. Depuis le déplacement à Lille (2-1, le 2 septembre) et le passage à un 4-3-1-2, Ménez figure dans le trident type offensif aux côtés d’Ibra, devant un Pastore posté en numéro 10. S’installer devant, comme au printemps dernier, c’est ce que le joueur espérait, après avoir oeuvré comme attaquant excentré lors de son premier semestre au PSG. Près de deux mois après le début de la saison, le bilan statistique du Français, terni par son occasion énorme manquée à Ajaccio (0-0, le 19 août), ne donne pas encore le vertige, avec deux passes et un but en Ligue 1 auxquels on peut ajouter le penalty qu’il provoqua, en Ligue des champions, face au Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre). Mais s’il se montre moins décisif qu’au printemps, il est cet électron libre qui reste difficilement contournable. « Je sens qu’il travaille de plus en plus pour l’équipe, observe Guy Lacombe, son ancien entraîneur à Sochaux. Pas seulement dans les replis, mais surtout dans sa façon de délivrer des passes dans un meilleur timing. À vingt-cinq ans, il entre dans la période dorée d’un footballeur, qui s’étire jusqu’à trente ans, et j’ai l’impression qu’il est en train de mûrir. Il est sur la bonne voie. »

Chez les Bleus, Didier Deschamps n’a pas tardé à lui tendre la main, le titularisant en Finlande (1-0, le 7 septembre) dès son retour de suspension. En privé, le sélectionneur a jugé Ménez « réceptif » lors du dernier rassemblement. « Il sait qu’il a des efforts à faire par rapport à ce qu’il s’est passé à l’Euro, a confié “DD” à des proches. Même s’il ne va pas changer du jour au lendemain la façon dont les gens le perçoivent, il est habité de bonnes intentions. Il sourit un peu plus qu’avant, mais il ne doit pas en rajouter. Il doit rester naturel. »

Salvatore Sirigu, lui, parle de son coéquipier comme d’un joueur « très tranquille dans le vestiaire, à la fois discret et important pour le groupe, et n’ayant jamais un comportement négatif. » Proche de Guillaume Hoarau, Sylvain Armand et Christophe Jallet, dont il est désormais un voisin à Saint-Nom-la-Bretèche (Yvelines), Ménez est un joueur à qui Paris semble avoir redonné, ces derniers mois, une sérénité bousculée sous un autre maillot. Le PSG, décidément, n’est plus le même club.

JÉRÔME TOUBOUL

(1) Lors du quart de finale face à l’Espagne, le 23 juin, Ménez, qui avait remplacé Florent Malouda à la 65e minute, avait insulté l’arbitre, l’Italien Nicola Rizzoli, et eu une altercation verbale avec Hugo Lloris, le capitaine des Bleus. Le 27 juillet, la commission de discipline de la FFF lui infligera un match de suspension suite à ce comportement. Une sanction qu’il purgera lors du match amical face à l’Uruguay (0-0), au Havre, le 15 août.
(2) L’Équipe du 26 juillet 2012.




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Thiago Motta toujours forfait

A PRIORI, Thiago Motta ne devrait pas reprendre la compétition avant la trêve internationale, qui commence lundi prochain. Touché au dos, sa guérison prend un peu plus de temps que prévu. Le forfait du milieu international italien, demain, à Porto, s’ajoute à celui de Mathieu Bodmer (ischio-jambiers). Hier, les Parisiens ont effectué des travaux de circulation de balle et des exercices devant le but. Ils prendront la direction de Porto, aujourd’hui, en fin de matinée, et s’entraîneront au stade du Dragon, à 17 h 30 (18 h 30, heure française). Quelques changements dans l’équipe de départ sont à prévoir par rapport à celle qui a battu Sochaux (2-0), samedi dernier. Mamadou Sakho devrait remplacer Alex en défense centrale, Clément Chantôme pourrait prendre la place de Mohamed Sissoko au milieu, alors qu’en attaque Jérémy Ménez – D. D.
devrait être associé à Zlatan Ibrahimovic.
L’équipe probable: Sirigu – Jallet (cap.) ou Van der Wiel, Thiago Silva, Sakho, Maxwell– Chantôme, Verratti, Matuidi – Pastore
– Ménez, Ibrahimovic.


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Porto, le souci défensif

LE NUL concédé samedi soir, sur la pelouse de Rio Ave (2-2), a confirmé la tendance des Dragons à ne pas tenir la cadence jusqu’au bout des matches. Comme d’habitude, Lucho est sorti peu après l’heure de jeu (64e) et, comme souvent, Porto a baissé de rythme jusqu’à finir par craquer, victime cette fois d’un doublé de Tarantini, dont un enchaînement magnifique contrôle du gauche-reprise du droit à vingt- cinq mètres du but. « Notre concentration a baissé, nous n’étions pas agressifs en deuxième période, et ce nul est un moindre mal », a expliqué l’entraîneur, Vitor Pereira. Avec quatre buts encaissés en cinq journées, la défense des Bleu et Blanc fait aussi mal que ses devancières de 2004-2005 et 2009-2010, saisons qui correspondent justement aux deux derniers titres de champion du Portugal qui ont échappé aux Dragons. Bizarrement, alors qu’il a perdu lors des deux derniers étés ses deux atouts offensifs majeurs (Falcao à l’Atletico Madrid, puis Hulk au Zénith Saint-Pétersbourg), Porto s’inquiète donc plutôt de sa solidité au début d’une semaine cruciale : réception de Paris, demain, en Ligue des champions, puis du Sporting Portugal en Championnat, dimanche. Hier, Porto avait retrouvé tout le monde à l’entraînement, y compris le défenseur Espoirs français Eliaquim Mangala ou l’attaquant argentin Juan Iturbe, alignés avec l’équipe B la veille. – R. D.
L’équipe probable: Helton (cap.) – Miguel Lopes, Maicon, Otamendi, Alex Sandro – Fernando, Moutinho, Lucho – Varela ou Atsu, Jackson Martinez, James Rodriguez.

L'Equipe
niramo
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Thiago Silva : « Je suis au top de ma carrière »

Thiago Silva, recruté 46 M€ cet été et considéré comme le meilleur défenseur du monde, nous a accordé sa première interview. Franc et discret, il aborde tous les sujets.

En exclusivité pour « le Parisien » - « Aujourd’hui en France », Thiago Silva, 28 ans, le plus cher transfert de l’histoire de la Ligue 1, se confie longuement. D’un ton enjoué et non dénué d’humour, le défenseur auriverde de 28 ans, père de deux petits garçons, raconte sa nouvelle vie à Paris. Cet amateur de pagode, un style musical brésilien qui « ressemble un peu à la samba », évoque aussi son enfance et sa foi.

Quel regard portez-vous sur vos premiers pas à Paris ?

Thiago Silva. Mes premières semaines ont été difficiles parce que je ne suis pas encore habitué à la ville et que nous vivons toujours à l’hôtel. Je n’ai pas encore ma propre maison pour pouvoir me reposer. C’est compliqué aussi par rapport à la nourriture… Je ne mange pas comme devrait se nourrir un athlète de haut niveau.

La nourriture française ne vous convient pas ?

Si. Mais je préfère la nourriture brésilienne. Quand on est à la maison, on peut manger ce qu’on aime vraiment, on peut diversifier les plats. Mais là, en ce moment, je mange presque toujours à l’hôtel, et presque toujours la même chose, c’est-à-dire des frites avec de la viande…

Physiquement, comment vous sentez-vous ?


De mieux en mieux, mais je ne suis pas encore à 100%. Les entraînements et surtout les matchs m’aident à retrouver toutes mes capacités physiques.

Que pensez-vous de la Ligue 1 ?


Ce n’est évidemment pas le meilleur Championnat du monde, mais ce n’est pas le pire non plus. La Ligue 1 est plus physique que la Serie A, où la tactique compte plus. Mais je suis persuadé que les investissements du PSG vont tirer ce championnat vers le haut.

Pouvez-vous nous citer quelques noms de joueurs qui évoluent en France ?

Sincèrement, non. Quand j’étais au Brésil ou à Milan, c’était difficile de suivre la Ligue 1. Je connais seulement les Brésiliens, comme Ederson, Cris ou encore Michel Bastos. Ce sont des amis, on a joué ensemble en sélection.

Vous avez souvent répété que vous vouliez rester à Milan. Pourquoi avez-vous finalement accepté de signer à Paris ?

Ce fut vraiment une décision difficile. Mais le projet que m’a proposé le PSG a fini par me convaincre. C’est en regardant le staff et l’ensemble de l’effectif que j’ai accepté de changer de club. Car, aujourd’hui, je suis persuadé que cette équipe du PSG peut aller plus loin que celle du Milan. Et ce n’est pas juste par rapport à Ibra. Ni lui ni moi n’allons gagner un match seul. C’est tout le groupe qui compte. La présence d’Ancelotti et de Leonardo a également joué. S’ils n’avaient pas été là, j’aurais sûrement décidé de rester en Italie.

Vous avez donc estimé que vous aviez plus de chances de remporter la Ligue des champions avec Paris qu’avec Milan ?

Oui. J’en suis persuadé. Le Milan d’Aquilani, d’Inzaghi, de Seedorf, d’Alessandro Nesta et bien sûr d’Ibrahimovic était une équipe très forte qui pouvait aller très loin. Mais, aujourd’hui, Paris peut aller plus loin encore. Le PSG fait déjà partie des meilleurs. Du moins sur le papier. Reste à le mettre en pratique.

On vous décrit souvent comme le meilleur défenseur du monde. Pensez-vous l’être ?

Je ne sais pas… Je me sens comme un défenseur avec de grandes qualités qui vit un moment spécial. Je reconnais que je suis au top de ma carrière.

Vous êtes aussi le joueur le plus cher de l’histoire de la Ligue 1. En tirez-vous une certaine fierté ?

Je suis évidemment très fier d’être le joueur le plus cher du championnat français. Jamais je n’aurais imaginé cela. Mais, du coup, ma responsabilité est aussi beaucoup plus grande. J’ai une obligation de résultat.

Vous avez joué avec Sakho et Alex. Quelles sont leurs qualités ?

Ce sont deux joueurs de qualité. Sakho est un bon défenseur, très technique. Il est en train de grandir. La grande différence, c’est qu’Alex a plus d’expérience. Il a joué avec la sélection et dans d’autres grandes équipes européennes. J’ai disputé un match avec Sakho, deux avec Alex. Et je dois avouer que, même si je me suis senti bien avec les deux, j’étais plus tranquille avec celui qui a plus d’expérience, c’est-à-dire Alex.

Vous préférez donc jouer avec Alex ?


Oui, c’est ça.

Parvenez-vous à communiquer avec vos coéquipiers ?

Encore heureux qu’il y ait beaucoup de Brésiliens et d’Italiens ! Parce que le français est vraiment une langue très difficile ! Quand j’étais en sélection avec Ronaldinho, des amis à lui, des Français, venaient le voir. Je l’entendais alors parler un peu français et je lui disais : « Comment fais-tu ? C’est si compliqué ! » Et me voilà, quelques années plus tard, à prendre des cours de français (rires). J’espère apprendre vite, c’est important. Ne serait-ce que pour les restos ! Car, à chaque fois que je prends un plat, on me ramène rarement ce que je pensais commander (rires) !

La vie parisienne vous plaît-elle ?

Ma famille et moi n’avons pas encore eu le temps de jouer les touristes Je suis arrivé à Paris blessé. J’avais donc des séances de soins le matin et l’après-midi. Je ne retrouvais les miens qu’à 18 heures ou 19 heures. Pour l’instant, notre priorité est de trouver un appartement à Paris. Mon épouse préfère rester en ville. A Milan, on était un peu éloignés du centre et, du coup, elle n’en profitait pas beaucoup.

Avez-vous eu une enfance difficile ?


Ma famille n’était pas riche, mais j’ai toujours eu de quoi manger, du riz, des œufs et des haricots noirs. C’est d’ailleurs toujours mon plat préféré ! Mon père travaillait dans l’électricité, ma mère était à la maison. Mes frères, eux, étudiaient. Moi, je n’étudiais pas vraiment. J’avais cette passion du football. Je m’entraînais le matin et, l’après-midi, j’allais à l’école. Mais je n’avais pas toujours cette concentration nécessaire. Parfois, je m’endormais même en cours! Encore heureux que j’ai réussi dans le football…

La religion semble aussi tenir une place importante dans votre vie…


Je ne vais pas à l’église tous les jours. Mais je crois en Dieu. Surtout depuis ma maladie. J’ai eu la tuberculose il y a quelques années (NDLR : en 2004 et 2005). Je ne savais pas si j’allais réussir à rejouer un jour au football. Un médecin m’a même dit qu’il allait devoir m’enlever une partie du poumon! Grâce à Dieu, j’ai rencontré un docteur au Portugal qui m’a beaucoup aidé et qui m’a guéri. Depuis, ma foi est très grande. Et ma détermination aussi. Plus rien ne me fait peur.


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A Porto, il n’avait pas pu percer

Thiago Silva a signé au FC Porto à l’été 2004. Il n’est resté que six mois et n’a joué qu’avec l’équipe réserve du club.

Le FC Porto peut s’en mordre les doigts. Voilà huit ans, le club portugais, réputé pour dénicher les jeunes talents, n’a en effet pas su retenir Thiago Silva. Ses bonnes performances sous le maillot d’EC Juventude avaient pourtant alerté les Lusitaniens. A l’été 2004, le jeune Brésilien, à peine âgé de 20 ans, traverse ainsi l’Atlantique et signe à Porto.
Cependant, les dirigeants de la formation portugaise ne lui ont guère donné sa chance. « J’ai été recruté pour jouer dans l’équipe première, se souvient-il. Mais, quelques jours après mon arrivée, j’ai été directement envoyé en équipe B. J’ai évolué à une seule reprise dans le stade du Dragao, et encore, c’était pour un entraînement! Je n’ai jamais compris pourquoi, je n’ai pas demandé non plus. Quelques mois après (NDLR : en janvier 2005), j’ai été transféré au Dynamo Moscou. »

L’ancien Monégasque Rui Barros, aujourd’hui membre de la cellule de recrutement de Porto, apporte un début d’explication : « Il avait quelques difficultés pour s’adapter à la vie européenne, il n’était pas en forme aussi. »

A l’époque, le Brésilien souffrait déjà de problèmes respiratoires. Lors de son passage à Moscou, les médecins identifient son problème. Il a contracté la tuberculose. « A Porto, nul ne savait ce que j’avais, poursuit le défenseur brésilien. Je ne rejette la faute sur personne. Si je n’ai pas réussi là-bas, c’est surtout dû à ma maladie. Mais j’aurais vraiment aimé porter ce maillot. C’est un club doté d’une très bonne structure avec de grands joueurs. Pour moi, ce match sera donc spécial. »

Pour Porto aussi. « On va le regarder jouer avec un petit pincement au cœur, c’est sûr, confirme Rui Barros. C’est un grand joueur qu’on a laissé filer. »


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Pas de supporteurs parisiens à Marseille ?

Il n’y aura pas de déplacement officiel de supporteurs parisiens demain à Porto. Et l’avion censé emmener les fans du PSG à Marseille dimanche risque aussi de rester au hangar, faute de demandes suffisantes. Le club proposait un déplacement au Portugal par les airs contre 340 €. Et autant pour descendre à Marseille. Mais samedi, les dirigeants, constatant qu’une petite cinquantaine de personnes seulement s’étaient inscrites, ont préféré annuler le premier déplacement.
Il est vrai que beaucoup de supporteurs ont décidé de faire le voyage à Porto par leurs propres moyens pour un moindre coût. Jeudi dernier dans nos colonnes, Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG, assurait avoir reçu « beaucoup de demandes pour Marseille ».

Décision définitive aujourd’hui


Pas assez, visiblement : 340 € pour un match de Championnat de France, cela semble largement au-dessus des moyens de l’immense majorité de ses supporteurs. Ce matin, la tendance est à l’annulation pour le déplacement au Stade-Vélodrome car le club est bien en dessous des 150 inscrits, la barre fixée officieusement pour donner le feu vert. Certaines sources, du côté du ministère de l’Intérieur, assurent que la décision d’organiser ce voyage en avion (avec les prix qui en découlent) vient uniquement du club.

Le 18 septembre, la Ligue et les deux clubs s’étaient mis d’accord sur le nombre de 400 supporteurs parisiens autorisés à effectuer un déplacement interdit depuis 2010. Une nouvelle réunion de sécurité se tiendra aujourd’hui à Marseille. Si d’aventure l’annulation de ce voyage « officiel » est prononcée, les supporteurs parisiens ne seront pas autorisés à assister au clasico. Et compte tenu du principe de réciprocité, les supporteurs marseillais pourraient ne pas être autorisés à se rendre au Parc le 31 octobre (Coupe de la Ligue) et le 24 février (championnat).

Le Parisien.fr
Titipi
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ATTISER LES PREMIÈRES BRAISES

Quatre jours avant son déplacement brûlant à Marseille, le PSG défie le FC Porto chez lui. Pour Paris, dès aujourd’hui, la température monte d’un cran.

Deux semaines après son entrée en matière fracassante contre le Dynamo Kiev (4-1), le PSG, toujours invaincu cette saison, va tenter de briser la malédiction française à Porto (six défaites, deux nuls et une seule victoire, de Nantes, 2-0, en 1971) et de cultiver sa dynamique du moment. Le jour des trente et un ans d’Ibra, et dans un contexte marqué par des déclarations ambiguës de Thiago Silva, l’équipe de Carlo Ancelotti défie, ce soir, son adversaire le plus massif depuis le début de la saison. Un avant-goût de l’agitation qui l’attend au Vélodrome dimanche soir.

DES BLEU ET BLANC de Porto à ceux de Marseille, Paris connaît le thème de ses soirées de la semaine, et des enjeux brûlants qui les enrobent. Des bords de l’Atlantique à ceux de la Méditerranée, il s’agit, pour l’attraction PSG, d’affermir un leadership de groupe en Ligue des champions avant de tenter d’en conquérir un autre, plus hexagonal. Du haut de ses cinq victoires d’affilée (dont quatre en L 1), le PSG s’immerge, aujourd’hui, dans cinq journées qui peuvent peser lourd dans sa course au pouvoir.

Le Championnat a beau figurer l’objectif absolu de la saison, l’entrée en matière du PSG, le 18 septembre face au Dynamo Kiev (4-1), suggère que cette équipe, adossée à l’« expertise » d’Ibra et de Thiago Silva, sait hausser le ton en Ligue des champions. S’il n’entend pas s’être déplacé pour rien, Paris devra raviver à Porto le souffle, l’impact, l’équilibre et le tranchant de sa première soirée européenne de la saison. Il devra gommer avec autorité l’image de gestionnaire un peu maladroit qu’il a laissée samedi dernier lors de son match au Parc face à Sochaux (2-0). Si ce Paris invaincu redevient un Paris enragé, il pourra alors espérer tirer de ce déplacement un résultat qui le projetterait avec encore plus de sérénité vers sa prochaine double confrontation avec le Dinamo Zagreb, mais aussi vers le sommet de Marseille.

Hier matin, on s’est demandé si cette sérénité ne risquait pas d’être ébréchée par Thiago Silva. Par une entorse inattendue à une langue de bois dont il connaît pourtant toutes les ficelles, le Brésilien a lâché cette phrase dans une interview accordée au Parisien : « Je suis plus tranquille quand je joue avec Alex. » « Vous préférez donc jouer avec Alex ? » a-t-il été relancé par nos confrères. Réponse : « Oui, c’est ça » (lire par ailleurs). Hier, en conférence de presse, l’ancien Milanais a défendu l’idée de propos inexistants, mais cette controverse jette un trouble, même léger, à quelques heures de son association avec l’international français.

Normalement, on ne devrait pas s’ennuyer

Si jamais ils devaient dissiper par le jeu tout malentendu médiatique, Thiago et Sakho ne pourront le faire sur le dos de Hulk, ex-terreur locale, transféré pour 58 M€ fin août au Zénith Saint-Pétersbourg (voir page 8). Tandis qu’Ibra célèbre aujourd’hui ses trente et un ans – « J’espère que c’est lui qui nous offrira un cadeau », a souri Ancelotti hier –, Jackson Martinez, le nouveau buteur colombien de Porto, fêtera, ce même jour, ses vingt-six ans. Au regard des stats de son début de saison (4 buts en 5 matches de Championnat du Portugal), la défense centrale parisienne connaît l’identité de son principal client.

D’autres duels majeurs, inévitablement, se situeront au milieu. Face à Verratti et Matuidi, Porto alignera le convoité Joao Moutinho et un certain Lucho, buteur à Zagreb lors du premier match (2-0) et rarement malheureux face au PSG (*). À surveiller, également, les moments où Ibra croisera Nicolas Otamendi, le défenseur international argentin.

Interrogé sur la façon dont il percevait le rapport de forces avec Porto, Ancelotti a estimé que l’adversaire n’était « pas affaibli par le départ de Hulk ». Dans une allusion aux traces laissées ici par José Mourinho et André Villas-Boas, l’Italien a ajouté : « Ils jouent le même type de football depuis quelques années. Porto est l’adversaire le plus fort du groupe, le plus expérimenté. Jouer ici sera un très bon test pour mesurer notre degré actuel de confiance et le niveau de notre jeu. Et gagner serait un très bon pas en avant vers la qualification. »

Seul survivant, sur la feuille de match, de la précédente confrontation – tendue – entre les deux équipes, ici en C 1 (0-0, le 2 novembre 2004), Sylvain Armand pourra constater que l’effectif adverse a été entièrement renouvelé au fil des huit années qui se sont écoulées depuis. Hier, Vitor Pereira, l’entraîneur de Porto, a souligné que « les deux clubs ont des modèles de développement différents ». Recrutements astucieux et reventes XXL d’un côté ; crédit illimité pour acheter des produits de luxe, de l’autre : les rivaux du jour, c’est vrai, n’empruntent pas les mêmes chemins pour briller. Mais ils partagent, sur le terrain, un goût du jeu vers l’avant. Et cela laisse au moins espérer que l’ennui, ce soir, aura du mal à s’inviter au stade du Dragon.

JÉRÔME TOUBOUL

(*) Avec l’OM, le bilan de Lucho contre le PSG est de 4 victoires, 1 nul et 1 défaite.


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«Jamais content de moi»

SALVATORE SIRIGU, le gardien international italien, a pris une dimension nouvelle depuis son arrivée au PSG à l’été 2011. Mais il vise encore plus haut.

En l’espace d’une saison, Salvatore Sirigu, débarqué de Palerme à l’été 2011 pour quatre ans et 3,5 M€, s’est imposé comme l’un des meilleurs gardiens de L 1. À vingt-cinq ans, l’international italien (3 sélections) avoue avoir pris une dimension supérieure avec le PSG. Ce soir, à Porto, s’il s’attend à un match plus compliqué que face au Dynamo Kiev (4-1), il y a quinze jours, Sirigu reste confiant quant à la capacité de ses coéquipiers à imposer leur jeu.

« QUE PENSEZ-VOUS du niveau actuel du PSG ?

– C’est une équipe qui cherche toujours à grandir. On peut faire encore mieux. On n’est pas encore arrivés à la perfection.

– Le jeu semble déjà plus équilibré, plus complet que la saison dernière…

– Oui. On cherche à jouer davantage avec le ballon et à utiliser nos têtes. Cette saison, chaque joueur agit davantage comme un rempart défensif. On est presque toujours bien placés. Cela devient difficile de trouver des failles pour nous attaquer. On n’est pas encore une grande équipe d’Europe, mais on a l’envie et on peut y arriver.

– La présence de Thiago Silva change-t-elle tout ?

– Il a tout pour être considéré comme le meilleur défenseur du monde. On dirait qu’il n’est jamais sous pression, il fait bien jouer les autres, c’est fantastique de l’avoir.

– La relance fait partie de ses qualités. Le recherchez-vous systématiquement désormais ?

– Cette saison, je relance plus à la main parce qu’on veut construire le jeu, avoir la maîtrise. Thiago est capable de bien démarrer les actions, c’est vrai, mais Alex et (Mamadou) Sakho sont aussi capables de s’imposer dans ce rôle-là.

– Vous êtes considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs gardiens de L 1. Avez-vous le sentiment d’avoir changé de statut ?

– Oui, je crois. Avant, en Italie, j’étais considéré comme un bon gardien, mais trop jeune, pas forcément d’avenir. En venant au PSG, je me suis remis en question et cela m’a fait du bien. Mais je suis aussi plus en vue parce que l’image du club a changé en Europe. Jusqu’à présent, les Italiens regardaient très peu les Championnats étrangers, à part la Premier League. Mais, depuis la saison dernière, tout le monde est curieux du PSG.

– Dans quel secteur avez-vous le plus progressé ?

– Dans la mentalité, la culture de la victoire. Jusqu’ici, je n’avais jamais réellement joué pour gagner des titres. Ce nouvel état d’esprit m’a beaucoup aidé pour être plus professionnel. Après, comme je ne suis jamais content de moi, je cherche toujours à améliorer le petit détail.

– Côtoyer Gianluigi Buffon en sélection vous aide-t-il à progresser ?

– Forcément, c’est le meilleur gardien du monde ! Ça te tire vers le haut. Je n’arriverai sans doute jamais à son niveau, mais j’essaie de m’en rapprocher. Buffon, c’est la référence. C’est comme Zidane et l’équipe de France, une évidence.

– C’est votre première Ligue des champions. Est-ce un stress supplémentaire ?

– La veille du match contre Kiev, je me suis dit : putain, demain, c’est la Ligue des champions quand même… Ça fait bizarre. Un peu comme un rêve qui se réalise. Mais le stress passe dès que tu es dans le match.

– À quel genre de match vous attendez-vous à Porto ?

– L’ambiance sera chaude et ce sera sûrement plus difficile que contre Kiev, parce que c’est l’une des meilleures équipes d’Europe de ces dix dernières années. Elle a gagné la Ligue des champions (2004), plusieurs fois des Coupes d’Europe (C 1, 1987 ; C 3, 2003, 2011) et son Championnat national (26 fois). Elle a beaucoup d’expérience. Ils n’auront pas peur de jouer contre nous. Mais nous, on aura la volonté d’imposer notre jeu.

– Comment préparez-vous ce genre de match ?

– Je cherche ma concentration dans le vestiaire. Je n’ai pas de rituel. Je ne suis pas superstitieux. Mais, avant le match, j’essaie de penser le moins possible, je regarde des films, je vais sur Internet, je téléphone… pour éviter le stress.

– Marco Verratti (19 ans) réalise des débuts épatants au PSG. Quel regard portez-vous sur lui ?

– En Italie, à seize ans, quand il jouait en Troisième Division avec Pescara, tout le monde parlait de lui, il impressionnait déjà. C’est exceptionnel. Quand il est arrivé en équipe nationale (l’été dernier, 1 sélection), c’est comme s’il avait été là depuis toujours. Il a de la personnalité, on voit qu’il peut prendre les rênes de l’équipe. Le plus drôle, c’est qu’il ne se rend même pas compte de ce qu’il fait. »

ALEXANDRE CHAMORET, DAMIEN DEGORRE et JÉRÔME TOUBOUL


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Un changement tactique qui rapporte

Depuis qu’il est passé du 4-3-3 à un système avec un vrai numéro 10 et deux attaquants, le PSG a gagné tous ses matches.

CE N’EST PEUT-ÊTRE pas l’unique élément explicatif mais il concourt en grande partie à l’accélération subite du rythme du PSG depuis début septembre. Cinq matches – toutes compétitions confondues –, cinq victoires et un passage du 4-3-3 à un système avec un meneur de jeu – Javier Pastore – et deux attaquants – Zlatan Ibrahimovic et, le plus souvent, Jérémy Ménez – qui a changé le paysage tactique parisien et enclenché une dynamique nouvelle.

De Lorient (2-2, le 11 août) à Bordeaux (0-0, le 26 août), Paris a évolué avec une seule pointe encadrée par deux « ailiers » sans diffuser un sentiment flagrant de puissance et d’invulnérabilité. À Lille (2-1, le 2 septembre), Carlo Ancelotti a remanié son équipe, placé Pastore dans un rôle de 10 et recentré Ménez aux côtés d’Ibra. « Le 4-3-3 impliquait trop de rigidité, explique Omar Da Fonseca, consultant pour BeIN Sport. Ménez était bloqué à droite et Pastore utilisé à contre-emploi. En 4-3-1-2, ces deux joueurs jouissent de plus de liberté. » Le premier tourne davantage autour d’Ibrahimovic quand le second se retrouve moins dos au but, le jeu plus face à lui. Et les deux ont été impliqués sur sept des douze derniers buts parisiens marqués hors coups de pied arrêtés.

Ce remaniement profite aussi à Ibrahimovic. « Un entraîneur bâtit son équipe autour de ses joueurs clés, relève Alain Perrin, l’ancien entraîneur de l’OM et de l’OL. En l’occurrence, c’est Zlatan. On a vu lors des premiers matches qu’il aimait reculer, décrocher, se faire oublier. Dans ces cas-là, qui occupe l’axe ? D’où la présence un peu plus haute et un peu plus centrale de Ménez. » Si l’ancien Sochalien est moins bien, Ancelotti dispose, pour le remplacer, de Lavezzi, « qui jouait dans cette position de deuxième attaquant à Naples », selon Da Fonseca, ou de Gameiro. Et si c’est Pastore qui flanche ? « Ménez peut jouer en 10, reprend Da Fonseca. Et Nene aussi. » Cette nouvelle animation offensive suppose aussi une occupation différente des couloirs. Avant, les « ailiers » s’en occupaient. Maintenant, c’est surtout aux latéraux de les investir mais aussi aux deux milieux excentrés. « À côté du pivot devant la défense (Verratti), il est préférable d’aligner des joueurs qui ont des jambes, précise Perrin. À la fois pour le travail de récupération, bloquer les montées des latéraux adverses et se projeter sur les côtés dans les phases offensives. » Le profil de Chantôme et désormais de Matuidi, qui marque (à Bastia, 4-0, le 22 septembre) et se crée de plus en plus d’occasions. Plus, aujourd’hui, que Sissoko et Thiago Motta.

DAMIEN DEGORRE


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Thiago Silva éteint l’incendie

Après avoir déclaré qu’il préférait jouer avec Alex, le défenseur central du PSG est revenu hier sur ses propos. Et devrait être associé à Sakho ce soir.

THIAGO SILVA était au cœur d’une mini-tourmente médiatique, hier, après son interview au Parisien. Le défenseur central brésilien du PSG, invité à comparer son association avec Alex à celle avec Mamadou Sakho, déclarait : « Ce sont deux joueurs de qualité (…) La grande différence, c’est qu’Alex a plus d’expérience et je dois avouer que même si je me suis senti bien avec les deux, j’étais plus tranquille avec celui qui a le plus d’expérience, c’est-à-dire Alex. » Relancé pour savoir s’il préférait jouer avec Alex, l’ancien Milanais, qui a rejoint cet été le club de la capitale moyennant 42 M€ (+ 7 M€ de bonus), confirmait : « Oui, c’est ça. » Sakho n’a eu vent de ces propos qu’en fin d’après-midi et a affiché une certaine déception plus qu’une vraie colère. Dans une manière de défense aussi habituelle que peu originale, Thiago Silva a cherché à éteindre le début d’incendie, hier soir, en réfutant ses mots : « Ce n’est pas sorti de ma bouche que je préférais jouer avec Alex plutôt qu’avec Sakho. J’ai juste dit qu’Alex avait plus d’expérience mais je n’ai pas exprimé de préférence. Je m’excuse auprès de Sakho si cela l’a contrarié. » Pour enfoncer le clou, Carlo Ancelotti a assuré : « Thiago est un joueur intelligent mais aussi un homme intelligent. Je ne pense pas qu’il ait dit cette chose. » Un peu plus tard pendant son point presse, au moment de se prononcer sur la composition d’équipe, histoire de définitivement détendre l’atmosphère, l’entraîneur italien a ajouté, avec un grand sourire : « Je peux juste dire que celui qui était en conférence (Thiago Silva) jouera. » Avec qui ? A priori, Mamadou Sakho. Même si la dernière séance, au stade du Dragon, n’a pas révélé les intentions d’Ancelotti (Thiago Silva évoluait aux côtés de Camara, Alex avec Sakho), il semble que le technicien parisien souhaite aligner le Français, qui sera suspendu à Marseille dimanche. Si Verratti devrait évoluer devant la défense et Matuidi un peu plus haut sur sa gauche, un doute subsiste sur l’identité du troisième milieu. Hier, c’était Sissoko qui complétait le trio mais Chantôme, suspendu contre Sochaux (2-0, samedi), est tenu en estime par Ancelotti. – D. D.


Homer
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Ibra est aussi un monstre médiatique

Partout où il passe, Zlatan Ibrahimovic concentre les regards. Hier soir, sur la pelouse du stade Dragao lors de l’ultime entraînement, tous les objectifs des photographes étaient braqués sur la star. Depuis son arrivée à Paris en juillet, Ibra occupe en effet l’espace médiatique avec une puissance inédite. Grâce à lui, le PSG a pris une nouvelle dimension, quittant le domaine du sport pour entrer dans l’univers du people et du divertissement.
Jamais un joueur n’avait excité autant les médias : « Avec lui, le PSG change de vitesse au niveau médiatique, confirme Virgile Caillet, le directeur de l’agence Kantar Sport. Depuis le 15 juillet, le PSG a suscité 44 500 sujets dans les médias français. Un chiffre considérable si on le compare aux 50 000 sujets suscités par les Jeux olympiques de Londres. Sur 44 500 sujets, Zlatan Ibrahimovic contribue pour un tiers (NDLR : 13 000 sujets). »

Soit tout de même 175 mentions par jour pour le grand Suédois. Sa marionnette aux « Guignols de l’info » accélère encore cette frénésie médiatique. Désormais, on parle d’Ibrahimovic dans les émissions, y compris dans « C à vous » sur France 5, dans le magazine culturel « les Inrocks ». Et l’on en passe. Très en vogue, le Suédois est l’objet de sollicitations médiatiques venues de tous les continents. Le PSG aurait reçu plus d’un millier de demandes d’interview depuis cet été. Le JT de 20 heures de TF1, « le Grand Journal » de Canal +, « Paris Match », CNN patientent. Comme les autres.

Le prénom du joueur a inspiré un néologisme aux Guignols, « zlataner ». Ce verbe possède tous les sens selon son utilisation. Mais on l’emploie d’ores et déjà dans le langage urbain. « Le personnage est génial, abonde Benjamin Morgaine, nouvel auteur chez les Guignols. Pour le verbe zlataner, c’est lui qui nous fournit les clés. Sa biographie s’appelle quand même Je suis Zlatan Ibrahimovic. Non seulement c’est une star, mais il assume très bien sa personnalité. On a encore beaucoup d’idées. » « Zlataner ? Je vais l’utiliser, plaisante Bernard Pivot, homme de lettres. Le sens du verbe va se préciser au fil du temps. Mais, lorsque l’on mêle le football, une star et les Guignols, vous disposez d’un cocktail pour assurer le succès d’un néologisme. »

Au-delà des mots d’esprit, Zlatan Ibrahimovic va surtout changer l’image du PSG : « Nos clubs manquent de notoriété à l’étranger, conclut Virgil Caillet. Lui offre cette visibilité supplémentaire à l’international et surtout aux partenaires du club. » Après avoir conquis la France, Ibrahimovic s’apprête donc à « zlataner » l’Europe.


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Un cadeau surprise pour ses 31 ans ?

Zlatan Ibrahimovic fête aujourd’hui son 31e anniversaire. Jour de match oblige, la star du PSG ne pourra pas le célébrer avec ses partenaires dans la journée. Après la rencontre, dans l’avion du retour vers Paris, pourquoi pas? Interrogé hier en fin d’après-midi pour savoir quel cadeau il allait offrir à son attaquant, Carlo Ancelotti a répondu : « On n’a pas prévu de lui offrir de cadeau, mais on espère qu’il va nous en faire un demain (aujourd’hui) », a souri l’entraîneur italien.

Un but ou une passe décisive, synonyme de succès contre Porto, ce serait un anniversaire réussi pour tout le monde. Cela permettrait de déboucher quelques bouteilles de champagne dans l’avion du retour.


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Les supporteurs préfèrent voyager seuls

Malgré l’annulation du déplacement officiel organisé par le club, il y aura bien des supporteurs du PSG ce soir à Porto. Quelques dizaines de personnes ont fait le voyage par leurs propres moyens, rebutés par le tarif de 340 € proposé par le club. « C’est beaucoup trop cher, peste Armando, venu de Châlons-en-Champagne (Marne) par un vol low-cost.
On a pris nos billets dès qu’on a connu le tirage. On est descendu, à quatre, pour 170 € aller-retour. Et comme j’ai de la famille à Porto, on va passer la semaine ici ! »

Pour les supporteurs, le tarif proposé par le PSG est clairement prohibitif. « Avec un vol à 150 €, 45 € la nuit d’hôtel et 60 € pour la place au stade, la différence est énorme, grince Georges*. Le club ne voulait simplement pas qu’il y ait de supporteurs. » Cet ancien abonné descendu avec quelques amis estime que le club ne veut plus de lien avec les « historiques ». « On est là depuis des années, on a connu le moins bon et, maintenant que le meilleur est à venir, on ne peut plus suivre l’équipe, s’agace le jeune homme. Je ne peux même plus porter le maillot du PSG, car je peux me faire arrêter par la police. »

Le déplacement à Marseille pas encore annulé

Pas question non plus pour ces ultras de descendre à Marseille dimanche. « On sera interdits de séjour, il n’y aura pas la sécurité mise en place pour nous recevoir, poursuit Nicolas. On ne veut pas risquer notre peau. » La dernière réunion de sécurité hier matin a acté le classement à risques du clasico. Des arrêtés préfectoraux interdiront la présence de supporteurs parisiens, et cent stadiers supplémentaires seront mobilisés. La décision de maintenir le déplacement officiel est toujours en suspens. Egalement commercialisé à 340 €, il n’a toujours pas atteint le minimum de participants requis. « Ils iront gagner à Marseille sans nous », lâche Stéphane en regardant le bus du PSG s’engouffrer dans le stade du Dragao.


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122 supporteurs du PSG iront à Marseille

La décision du PSG de baisser le prix du déplacement officiel pour Marseille dimanche a fait recette. Alors que quelques dizaines de supporteurs seulement avaient confirmé leur engagement lorsque le tarif affichait 340€, les 122 places de l'avion se sont finalement remplies après l'offre à 150€ faite mercredi matin par le club parisien.

« Nous avons conscience du contexte économique difficile et nous avons désiré aider exceptionnellement
nos supporteurs à assister à ce clasico en prenant à notre charge plus de la moitié du coût, indiquait Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du club parisien, au moment du lancement de cette nouvelle offre.

Ce voyage est important et symbolise la décision prise d’autoriser de nouveau les déplacements officiels lors des rencontres entre le PSG et l’OM ».

Par arrêté du ministère de l'Intérieur, tous les déplacement individuels dans la cité phocéenne sont interdits.

Le déplacement organisé par le club à Porto avait déjà été annulé faute de participants. Malgré tout plusieurs dizaines de supporteurs parisiens sont attendus mercredi soir au stade du Dragao. Une bagarre entre anciens abonnés du Parc des Princes a eu lieu à Porto mercredi au petit matin.


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Paris va savoir où il en est

Les Parisiens, qui restent sur cinq victoires toutes compétitions confondues, sont impatients de connaître leur niveau du moment. Ils seront fixés dès ce soir face au club portugais, une référence en Europe.

En passant par Porto, le PSG cherche un renseignement et une assurance. Le premier concerne son niveau alors qu’il s’avance désormais sûr de sa force en Ligue 1. Rarement malmené par ses challengeurs du moment — Toulouse, Bastia ou Sochaux —, le PSG trouve en Porto un adversaire enfin à sa dimension. Même sans Hulk parti au Zénith Saint-Pétersbourg et Alvaro Pereira à l’Inter Milan, le double vainqueur de la Ligue des champions (1987 et 2004), vingt-six fois champion du Portugal entre 1935 et 2012, invaincu à domicile en C 1 depuis presque trois ans, se pose comme un acteur régulier et qui compte dans ces joutes européennes à forte pression.
Tout ce que le PSG aimerait devenir.

Première place en jeu

Porto, curieux des aptitudes du milliardaire qu’il reçoit, n’incarne évidemment pas l’adversaire le plus redoutable du moment, ceux à la mode espagnole (Barça, Real) ou anglaise (les deux Manchester, Chelsea), mais il joue si souvent la Ligue des champions qu’il devient le favori de ce match de la 2e journée. « Porto, c’est l’adversaire le plus fort depuis le début de saison, souffle Carlo Ancelotti. Il possède l’expérience et la tradition de la Ligue des champions. Jouer ici est un très bon test pour savoir à quel niveau on se situe en termes de confiance mais aussi du jeu qu’on veut montrer. » Oui, on va enfin savoir, et l’impatience qui enveloppe le nouveau Paris de Zlatan Ibrahimovic est considérable. Que le PSG se montre ponctuel au rendez-vous ou s’effondre, il y aura une séance de confirmation ou de rattrapage dimanche lors du clasico à Marseille dans un enchaînement savoureux du calendrier. C’est une semaine où le suspense et l’intensité s’invitent dans la saison parisienne.

Après avoir pulvérisé le Dynamo Kiev (4-1), les hommes d’Ancelotti peuvent aussi écarter Porto de la course à la première place. En s’imposant au stade du Dragao (Dragon), dont le nom n’est pas un hommage à Ibrahimovic même si ce dernier est un monstre du football, Paris assurerait un coup double : la qualification et une option sur la première place du groupe.Ce scénario serait « très bon », confirme le technicien italien. Le club de la capitale pourrait même envisager alors ses deux prochaines rencontres face à Zagreb avec un certain détachement et donner du temps de jeu à ceux qui brûlent de découvrir la Ligue des champions avec Paris. Le jour des 31 ans d’Ibra, le PSG a aussi le droit de s’offrir un joli présent qui conforte son avenir.


Le Parisien.fr
Homer
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Paris rate le test

Deux semaines après son entrée fracassante contre le Dynamo Kiev (4-1), le PSG a vécu une soirée difficile à Porto, où il a perdu son premier match de la saison (0-1).

Le PSG passait son premier test de la saison contre le FC Porto ce mercredi en Ligue des champions. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il fut loin d'être concluant. Dominés toute la rencontre, les hommes de Carlo Ancelotti ont énormément souffert face au jeu léché des Portugais. Ils ont d'ailleurs perdu leur premier match de la saison en encaissant un but à six minutes de la fin par James Rodriguez (1-0). Salvatore Sirigu s'était pourtant employé à moult reprises (3e, 28e, 60e, 74e, 79e) pour retarder l'échéance, mais il n'a rien pu faire sur le tir du Colombien.

Moutinho ce cerveau

Asphyxiés par les Portugais, qui pressaient très intelligemment, les Parisiens n'ont jamais su résoudre l'équation Moutinho. Le stratège de Porto, qui joue la tête levée, avait toujours une seconde d'avance sur les défenseurs parisiens. Il est à l'origine du but portugais, puisque son centre depuis le côté gauche a terminé dans les pieds de James Rodriguez après une déviation de la tête de Fernando. Un autre de ces décalages aurait pu se transformer en offrande, mais Varela a tiré sur Sirigu, venu à sa rencontre (60e). Ils ont été également incapables de trouver la solution pour contrer Jackson Rodriguez, libre de ses mouvements grâce à ses décrochages.

Chantôme s'est battu

Carlo Ancelotti avait décidé de lancer Clément Chantôme à la place de Momo Sissoko. Le milieu a été un des rares à se montrer agressif. Avec Blaise Matuidi, ils avaient beaucoup de travail car ils devaient colmater les brèches laissées par Marco Verratti et Gregory Van der Wiel. L'Italien, qui a une nouvelle fois trop porté le ballon, n'a jamais été dans le rythme. Une de ses pertes de balle, dès la quatrième minute, a d'ailleurs failli être fatale aux Parisiens... Quant au Néerlandais, préféré à Christophe Jallet, il a été pris un nombre incalculable de fois dans son dos. Les Parisiens auraient malgré tout pu réussir un hold-up, mais Zlatan Ibrahimovic, qui fêtait ses 31 ans, a gâché les deux seules occasions parisiennes de la rencontre (12e, 20e). Ce résultat ne fait pas les affaires du PSG qui voit le Dynamo Kiev, tombeur du Dinamo Zagreb (2-0), revenir à hauteur. Les Portugais, eux, sont seuls en tête du groupe A.


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«Besoin d'un peu de temps»

Carlo Ancelotti, l'entraîneur du PSG, a reconnu la supériorité de Porto, «une équipe qui a pratiqué un très bon football». «C'est la raison pour laquelle on a perdu ce soir», a estimé l'Italien.

«On a joué contre une équipe qui a pratiqué un très bon football. C'est la raison pour laquelle on a perdu ce soir», a estimé Carlo Ancelotti mercredi, après la défaite du PSG (0-1) à Porto lors de la deuxième journée de la Ligue des champions. «Vu la physionomie du match, le résultat est logique», a abondé Mamadou Sakho, capitaine d'un soir.

Selon l'entraîneur italien, la différence s'est jouée sur «l'expérience». «On en n'a pas encore assez pour venir ici et faire jeu égal. Porto a beaucoup de qualités et d'identité. On a besoin d'un peu de temps (...) C'est normal de ne pas encore être prêt pour faire ici un match de qualité», a-t-il poursuivi. Et l'entraîneur de reconnaitre les difficultés rencontrées par Gregory Van der Wiel : «On a eu des problèmes sur leur côté gauche avec Varela qui, dès le début, a fait quelques bons centres. On l'a donc remplacé pour avoir un joueur frais», en l'occurrence Christophe Jallet, entré à la 62e minute.

«Pour jouer contre le PSG, il faut beaucoup de qualités, individuelle ou collective, et jouer à très haut niveau

«Mais le problème n'était pas là, a poursuivi Ancelotti. C'est surtout au milieu qu'on a eu du mal à jouer, à gérer. Car Porto nous a mis beaucoup de pression dans cette zone. On doit maintenant récupérer avant le match à Marseille», dimanche pour le Classique du Championnat de France. Vitor Pereira, l'entraîneur de Porto, a livré son secret : «Pour jouer contre le PSG, il faut beaucoup de qualités, individuelle ou collective, et jouer à très haut niveau.»

Il était pourtant mi-figue, mi-raisin après cette victoire. «On n'a pas été parfait, car on a manqué plusieurs opportunités. Si on avait marqué plus tôt, on aurait ensuite été plus tranquille. Mais Paris a pu faire ce que Porto lui a autorisé. On a été fidèle à notre modèle de jeu, on a eu de bonnes transitions offensives, une bonne possession de balle et on a bien utilisé les ailes. Paris a bien eu quelques opportunités mais globalement on a contrôlé le match et notre but n'est que justice.» Les Parisiens ont donc quatre jours pour se remettre de cette première défaite de la saison. «On va bien récupérer et on sera prêt mentalement pour le Classique», a assuré Mamadou Sakho.


L'Equipe.fr
Homer
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Paris prend une belle leçon

Les Parisiens voulaient s’étalonner face à une référence en Europe. Cette première défaite de la saison prouve qu’il leur reste un long chemin à parcourir. Et dimanche, c’est l’OM qui les attend au Vélodrome.

Maintenant, on sait. La première défaite du PSG toutes compétitions confondues, après cinq succès d’affilée, témoigne de tout ce qui le sépare des hautes sphères qu’il entend fréquenter. Battu dans tous les domaines clés d’un match de Ligue des champions, il a fini par craquer logiquement.

L’Europe va peut-être se gausser et les hommes de Carlo Ancelotti revenir à une certaine forme de réalité : ils ne dominent encore rien.

Ni la Ligue 1 où ils restent deuxièmes, ni la grande Coupe d’Europe où Porto vient de révéler au grand jour leurs limites, notamment offensives. Et Ibra n’a plus marqué depuis 180 minutes. « Il joue tous les matchs et il y a une exigence physique des rencontres de L 1 », le défend Leonardo.

Le PSG a subi dans des proportions inquiétantes. Son 9e adversaire de la saison est bel et bien le plus fort. Ce Porto-là possède tous les codes de la Ligue des champions, sa densité et son rythme. La sanction aurait dû tomber plus tôt, elle viendra au crépuscule d’un match que le PSG pensait quitter avec un nul heureux. Salvatore Sirigu a longtemps retardé l’inexorable défaite. Mais son talent n’est pas exactement contagieux et certains Parisiens ont connu des difficultés inédites.

Sakho et ses coéquipiers savent ce qu’il reste à accomplir pour fréquenter ces altitudes-là. Battus dans l’engagement, avec un milieu sans influence, ils n’ont pas été à la hauteur. Il faudra sûrement gagner les trois prochaines rencontres (Zagreb deux fois et Porto au Parc) pour décrocher la première place du groupe.

« Nous avons eu un peu peur, pas assez de contrôle et de possession, glisse Ancelotti. Nous n’avons pas encore assez d’expérience pour jouer ce genre de match. Nous ne sommes pas encore prêts pour jouer avec une qualité constante, mais c’est absolument normal. » Peut-on suivre l’entraîneur italien — juste une question d’expérience — ou s’inquiéter au-delà ?

On ne sait pas encore s’il existe un véritable gouffre entre Paris et des équipes du calibre du FC Porto. C’est une première alerte qui indique que la marche est déjà trop haute. Mais dans quelques mois, Paris l’avalera peut-être. Cette formation se construit et grandit chaque jour, mais au sein d’une Ligue 1 sans doute trompeuse sur son réel ressort… Le clasico approche et Paris fonce sur Marseille avec une petite gueule de bois.


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Sakho reste mobilisé

Mamadou Sakho a un mental hors norme. Mardi matin, le défenseur central du PSG a découvert dans les colonnes du « Parisien » - « Aujourd’hui en France » que Thiago Silva préférait jouer avec son compatriote Alex. Le coup a été rude à encaisser mais n’a pas démobilisé le bonhomme. Il lui a peut-être même offert un soupçon de motivation supplémentaire.

Hier soir, Mamadou Sakho est entré la tête haute sur la pelouse du stade du Dragao avec l’envie de démontrer son potentiel. Il n’a pas failli pour le premier match de Ligue des champions de sa carrière. Face aux gros gabarits de Martinez et James Rodriguez, l’ancien pensionnaire du centre de formation a joué juste, a souvent jailli avec à-propos et ses relances courtes n’ont jamais mis en difficulté son équipe. S’il est un peu court sur la reprise de la tête de Martinez juste au-dessus du but de Sirigu en première période, Sakho a rarement été mis en danger et sa propension à se jeter un peu vite dans les un contre un ne lui a pas joué de tours.

Privé de clasico, de retour avec les Bleus

Le joueur de 22 ans n’a, il est vrai, pas toujours été aidé par ses latéraux Van der Wiel et Maxwell. Ni par son milieu de terrain qui a eu du mal à endiguer les vagues portugaises. Mais même au plus fort de la tempête, Sakho a fait face. Et il n’a rien à se reprocher sur le but de Rodriguez (84e). Sa complicité avec Thiago Silva en revanche est encore à peaufiner. Pour régler les détails, les deux compères ont beaucoup échangé par gestes, à défaut de parler la même langue. Ils ont aussi usé de grands cris pour s’avertir des dangers. Mais, sur les fondamentaux, Sakho n’a pas besoin d’être guidé. Sur le terrain, il a montré à Carlo Ancelotti qu’il faudrait compter sur lui. Ce ne sera pas le cas dimanche à Marseille où il sera suspendu. Mais l’entraîneur parisien devrait le revoir à l’œuvre rapidement sous le maillot de l’équipe de France.

Didier Deschamps a en effet fait de Sakho un des joueurs de base du groupe France. Au moment d’annoncer cet après-midi la liste des joueurs appelés à rencontrer le Japon en amical et l’Espagne en match de qualification pour le Mondial 2014, le sélectionneur tricolore n’a pas dû être déçu.


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PSG EXPRESS

Hier. FC Porto - PSG, 1-0.
Aujourd’hui. Entraînement à huis clos.
Infirmerie. Bodmer (cuisse gauche), Lavezzi (adducteur).
Suspendu. Sakho à Marseille.
Rendez-vous. OM-PSG, 8e journée de L 1, dimanche à 21 heures sur Canal+.


Le Parisien.fr
Varino
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Lavezzi, sans arrêt à l’arrêt

CE SONT SES ABSENCES à répétition qui rappelleraient presque l’existence d’Ezequiel Lavezzi dans l’effectif du PSG. Voilà tout le paradoxe de la situation : transféré de Naples pour 26 M€ (hors bonus), l’attaquant international argentin (27 ans) est le deuxième plus gros transfert parisien de l’été (derrière Thiago Silva, 42 M€, hors bonus) et pourtant, on aurait presque oublié qu’il appartient au club de la capitale. Cette semaine, Carlo Ancelotti comptait enfin s’appuyer sur ses qualités de finisseur, d’abord à Porto (0-1), mercredi, puis à Marseille, dimanche. Mais Lavezzi, touché aux adducteurs sur sa première accélération au stade du Dragon, a été remplacé sept minutes après son entrée par Javier Pastore (80e). Les examens passés hier ont révélé une lésion au-dessus de la cuisse gauche. L’indisponibilité, estimée à trois semaines, aurait pu s’avérer plus longue si, au moment de sa sortie, l’Argentin s’était blessé au pied en frappant de rage à deux reprises dans une glacière. Pour un joueur acheté, justement, afin d’aider le PSG en Ligue des champions, les sept minutes disputées à Porto ajoutées aux vingt contre le Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre) ne constituent pas un temps de jeu monumental. En L 1, il fait à peine mieux, avec 133 minutes passées sur le terrain. Mais son expulsion à Ajaccio (0-0, le 19 août) s’est avérée le premier coup de frein de son ère parisienne. Trois matches de suspension, un retour à la compétition lors de la première journée de C 1 et une blessure aux ischio jambiers de la jambe gauche qui le contraint à quinze nouveaux jours d’arrêt.

Cette fois, c’est un autre muscle qui est atteint, ce qui soulève moins le problème d’un retour prématuré que d’une préparation invisible imparfaite. Interrogé sur son goût pour les sorties nocturnes par le magazine bimestriel Surface de septembre-octobre, Lavezzi avait répondu : « Si j’ai la possibilité de faire la fête, je la ferai. Je fais toujours ce que j’ai envie de faire et j’aime bien m’amuser. »

DAMIEN DEGORRE

L'Equipe
Homer
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Pourquoi Ibra tire la langue


Décevant contre Sochaux samedi et à Porto mercredi, la star parisienne ne se montre pas à son avantage en ce moment. Un coup de pompe passager. Généralement, il ne reste pas trois matchs sans marquer.

Contre Sochaux et Porto, Ibrahimovic n’a rien « zlatané ». Comme il le reconnaît lui-même, le Suédois traverse un petit passage à vide qui pose questions. Sa préparation tronquée en début de saison n’explique pas tout.

Accuse-t-il une baisse de régime ?
Tous les indicateurs sont en baisse.
Sa meilleure période parisienne se concentre sur les matchs de Lille, Toulouse et Bastia avec une fourchette de 63 à 71 ballons joués, presque 80% de passes réussies, des notes dans « le Parisien » oscillant entre 6 et 8 sur 10. Sochaux annonce son coup de pompe avec seulement 57 ballons joués, dont 24 perdus. A Porto, il n’a eu que 48 fois le ballon et n’a gagné aucun de ses quatre duels. Plus important : l’attaquant n’a plus marqué depuis deux matchs. C’est une sorte de plafond pour lui. La saison dernière, avec l’AC Milan en Championnat d’Italie, il a inscrit 28 buts. Il n’est resté muet que deux journées au maximum quand il était titulaire, à trois reprises : les 6e et 7e journées, les 21e et 22e, les 32e et 33e. Marseille peut commencer à s’inquiéter.

Pourquoi Ancelotti ne le met jamais au repos ?
Cette saison, avec la Suède et le PSG, Ibra joue tout et tout le temps. En L1, derrière Matuidi, il est le plus utilisé, en compagnie de Sakho, Alex ou Jallet. En fait, il n’a été remplacé qu’une fois, contre le Dynamo Kiev, à la 73e minute. Si Ibrahimovic est le premier nom que couche Ancelotti sur la feuille de match, c’est aussi le dernier à qui il pense pour effectuer un remplacement. Deux explications circulent : 1. Ibra est un danger permanent et il sait s’économiser dans une partie. 2. Le nouveau PSG est organisé autour de lui et chaque minute de jeu permet d’améliorer les automatismes avec ses coéquipiers. Ancelotti n’est pas le premier à procéder ainsi. La saison dernière, en Serie A, Ibra a disputé 32 matchs comme titulaire. Il n’est sorti que trois fois : à la 74e, à la 68e et à la 83e.

Le PSG a-t-il trop tendance à se reposer sur lui ?
Lors des dernières sorties du club de la capitale, d’autres buteurs que lui avaient surgi : Pastore, Ménez, Gameiro… Mais, globalement, le PSG s’en remet au génie du Suédois. Les autres talents individuels du PSG — Nene, Pastore, Ménez, surtout Ménez, qui évolue comme deuxième attaquant — ne marquent pas assez, ne profitent pas totalement de ses décrochages ou des espaces qu’il libère. « On sent vraiment qu’il y a une dépendance à Ibrahimovic, note Jérôme Rothen. Son match contre Sochaux n’est vraiment pas terrible et tout de suite l’équipe galère un peu. Face à Porto, c’est pareil. Il ne réalise pas un grand match, même si lui aussi a le droit d’en rater quelques-uns. On se dit que d’autres joueurs vont pouvoir prendre la relève, mais non. L’équipe se repose beaucoup sur lui. Ça m’a beaucoup surpris. »


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Dix jours d’arrêt pour Lavezzi

Ezequiel Lavezzi, touché à l’adducteur gauche mercredi à Porto, a passé des examens hier matin. Ces derniers ont confirmé sa blessure aux adducteurs, toutefois moins grave que prévu. L’indisponibilité de l’international argentin a été estimée à dix jours au minimum. Il ne pourra donc pas jouer avec l’Argentine (face à l’Uruguay et le Chili) lors de la trêve internationale.
Et ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour le PSG… Mercredi soir, pour expliquer ses blessures à répétition, Leonardo mettait en avant son adaptation et la fatigue accumulée pour rejoindre sa sélection.


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Pas de sinistrose côté parisien

La délégation parisienne est rentrée de Porto dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 4 heures. Dans l’avion du retour, les visages étaient fermés et l’ambiance quelque peu plombée. Juste après le coup de sifflet final, dans le vestiaire parisien du stade do Dragao, certains joueurs n’ont pu s’empêcher d’exprimer leur énervement et leur frustration.

Le staff et les dirigeants ont tout de suite souhaité minimiser ce premier revers de la saison. S’adressant aux joueurs, Leonardo a affirmé qu’il fallait garder confiance car il restait encore quatre matchs dans cette poule pour décrocher la qualification en 8es.

Carlo Ancelotti a très peu apprécié l’attitude de ses joueurs. Les dribbles devant sa surface du jeune Marco Verratti, qui ont mis l’équipe en difficulté à plusieurs reprises mercredi soir, l’ont particulièrement agacé.

Même énervé, Ancelotti positive


Pourtant, l’entraîneur a lui aussi prononcé un discours positif. Ses premiers mots se sont concentrés sur Marseille et la récupération nécessaire pour aborder au mieux le clasico de dimanche. Hier, au camp des Loges, le coach italien n’a pas reparlé à son groupe, partagé entre ceux qui étaient sur le terrain et ceux travaillant en salle. Entre eux, les joueurs ne sont pas non plus revenus dans le détail sur la défaite à Porto. L’atmosphère était même décontractée et sereine. Et la dizaine de supporteurs présents ont été récompensés de leur patience puisque plusieurs joueurs se sont arrêtés pour signer des autographes avant de quitter le centre d’entraînement.

Les titulaires de Porto ont eu droit à un décrassage classique et ont suivi ensuite un travail en salle. Le reste du groupe, après l’échauffement, s’est vu proposer des exercices de conservation du ballon. Thiago Silva, victime d’un coup pendant le match, a reçu des soins. Mathieu Bodmer (cuisse) et Thiago Motta (dos) sont en phase de reprise. Au Vélodrome, Carlo Ancelotti devrait aligner son équipe type.

L’équipe probable face à Marseille :
Sirigu - Jallet, Alex, Thiago Silva, Maxwell - Chantôme, Verratti, Matuidi - Pastore - Ibrahimovic, Ménez.


Le Parisien
falcojb
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PSG : Ancelotti applaudit ses joueurs à la fin de l’entraînement

L'entraînement du PSG était ouvert à la presse ce vendredi, pour la seule fois de la semaine. Une trentaine de journalistes y étaient présents, preuve que la date fatidique du choc entre l’OM et le PSG approche. Côté terrain, les Parisiens ont eu le droit à un entrainement assez classique avec échauffement, ateliers de transmission de balle et pour finir une grosse opposition 11 contre 11 sur petits buts, avec beaucoup d’intensité et des joueurs surmotivés. Si bien qu'à la fin de cette opposition, Carlo Ancelotti a applaudi ses joueurs. Ezequiel Lavezzi était lui absent, toujours blessé à son adducteur gauche.



RMC
Homer
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Carlo Ancelotti : « Ce n’est pas trop tôt pour s’installer en tête »

Carlo Ancelotti espère profiter du clasico pour prendre la tête du championnat. Il évoque tous les sujets et confie que Mourinho devra attendre longtemps avant de prendre sa place.

En survêtement, l’œil vif et malicieux, Carlo Ancelotti nous a reçus hier à la mi-journée après l’entraînement. A la veille du clasico, il se replonge avec gourmandise dans ses souvenirs de joueur pour évoquer Marseille, qu’il entend battre demain au Vélodrome. Il raconte aussi le nouveau PSG, de l’intérieur, et prévient José Mourinho, qui lorgne son siège.


A Porto, votre milieu de terrain, Verratti, Matuidi, Chantôme, Nene, découvrait la Ligue des champions. Leur manque d’expérience est-il la cause de votre défaite ?


Je reconnais que c’était un match difficile, mais il me semble qu’on pouvait faire mieux. On a manqué de courage et d’expérience chez certains joueurs. Mais ce n’est pas un problème individuel. Regardez : Matuidi a été le meilleur joueur sur le terrain avec Sakho. Le problème est collectif. Car l’intensité n’est pas la même que lors d’un match de championnat.

Regrettez-vous de ne pas avoir titularisé Mohamed Sissoko qui, lui, a déjà disputé la Ligue des champions ?

Sissoko a eu un petit problème après Sochaux. Et après sa blessure au genou, je ne pouvais pas prendre le risque de le mettre sur le banc car il a besoin d’un échauffement très long.

A chaque fois qu’il y a trois matchs dans la semaine, Pastore reste sur le banc au moins une fois. Il n’a pas la capacité d’enchaîner ?

Il peut enchaîner trois rencontres, mais pour avoir une bonne ambiance et une bonne atmosphère, je veux donner la possibilité à d’autres joueurs comme Gameiro ou Nene, qui sont très bons, d’être utiles. Aujourd’hui, je pourrais toujours mettre la même équipe mais si je fais ça, j’arrive en décembre avec onze joueurs fatigués et dix-sept autres démotivés. C’est la raison pour laquelle j’effectue ces changements. Cela permet aussi d’éviter les blessures.

L’année dernière, vous n’étiez pas l’entraîneur et Paris avait perdu 3-0 à Marseille. Gagner cette saison vous permettrait-il de franchir un palier ?

J’ai vu ce match. Premièrement, gagner à Marseille nous permettrait de prendre la tête de la L1. Après les trois matchs nuls du début de saison, ce serait bon. Ensuite, Marseille est une équipe qui va batailler pour le titre mais ce match ne décidera de rien. Néanmoins, on en connaît l’importance pour tout le monde, à commencer pour les supporteurs. Mais je ne veux pas rajouter de la pression sur cette rencontre. Nous allons jouer notre football dans un match difficile avec beaucoup d’intensité.

Prendre la tête du classement dès demain soir, ne serait-ce pas trop tôt ?

Non, ce n’est pas trop tôt pour s’installer en tête. Si on a la possibilité, c’est très bon pour tout le monde. Il faut le faire.

Quel discours allez-vous tenir aux joueurs ?

Je n’aime pas dire qu’un match de football, c’est la guerre. Ce clasico reste un match important, excitant à jouer avec tout un stade contre toi. Je connais bien l’ambiance à Marseille. J’ai joué là-bas en 1991 avec Milan et on avait perdu. Je me souviens même qu’il y avait eu une panne d’éclairage. (il rit.) C’est un mauvais souvenir. L’ambiance est très chaude. Les supporteurs sont vraiment derrière leur équipe. Marseille me fait penser à Naples.

Quels sont les autres rivaux dans la course au titre ?

Il y a Marseille, Lyon… Lille a aussi les qualités pour revenir.

Certains estiment que le PSG va remporter le Championnat de France sans forcer...

Je ne pense pas que ce sera facile. Objectivement, nous avons plus de possibilités que les autres clubs parce que nous avons plus de qualités, une équipe meilleure que la saison dernière et des joueurs qui connaissent mieux mes méthodes de travail. Financièrement, nous avons plus investi que les autres. Mais la Ligue 1 est en train de s’améliorer. Beaucoup d’équipes sont bien organisées défensivement. Physiquement, il y a beaucoup de joueurs forts. Donc, rien n’est facile.

Ibrahimovic est-il fatigué ?

Il n’est pas à 100%. Il manque un petit peu de réactivité. On travaille spécifiquement là-dessus. Mais même à 90%, il est pas mal. (Sourire.)

Pourquoi joue-t-il tous les matchs et tous jusqu’au bout ?

S’il n’a pas de problème de récupération et pas de problèmes physiques, il joue. C’est un joueur très important. Je ne cherche pas à construire l’équipe autour de lui. Nous avons notre propre identité et Ibra utilise ses qualités pour améliorer notre jeu.

Qu’a-t-il de différent ?

Tous les attaquants que j’ai connus sont un peu égoïstes. Ibra est tout le contraire. Parfois, il préfère donner une passe décisive que marquer. Inzaghi, par exemple, ne pensait qu’au but.

Jusqu’où peut aller Marco Verratti ? Il a le niveau pour devenir le nouveau Xavi ?


Xavi est très libre sur le terrain et joue de manière plus offensive que Verratti. Lui, c’est un milieu de terrain défensif. Dans sa position, il peut devenir le meilleur joueur d’Europe.

A Porto, il vous a un peu agacé…

J’avais dit que les changements de jeu seraient très importants lors de ce match. La clé, c’était donc le milieu. On peut le faire à partir des latéraux, mais moi, je préfère que ce soit le milieu. Comme Porto, qui a beaucoup pressé et qui a pu changer le jeu. Verratti n’a pas été assez efficace dans ce domaine.

Lavezzi s’est à nouveau blessé. S’agit-il de malchance ou son hygiène de vie est-elle en cause ?

C’est de la malchance. Il est normal. Il est jeune, il va parfois au restaurant comme tout le monde. Depuis qu’il est ici, il a usé de malchance : expulsion, blessure en sélection, autre blessure ici. Après la prochaine trêve internationale, il pourra rejouer.

Vous semblez heureux à Paris. José Mourinho, lui, se verrait bien un jour à votre place…

Je suis effectivement très content d’être ici. J’ai un bon feeling à Paris : avec les joueurs, les supporteurs et le club. Je vois mon futur au PSG. J’espère rester. (Malicieux.) Mourinho devra attendre beaucoup de temps !


Le Parisien.fr
Titipi
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« Si le PSG me propose un contrat de 24 ans… »

CARLO ANCELOTTI reconnaît que son équipe, qui affrontera demain Marseille, cherche encore une véritable identité de jeu. Et s’imagine bien en Alex Ferguson parisien.

Deux jours après la première défaite de son équipe cette saison, Carlo Ancelotti nous a reçus dans son bureau du Camp des Loges hier, vers 13 h 30, avec le sourire et sans pression. L’entraîneur italien (53 ans) se dit déçu par le revers à Porto (0-1), en Ligue des champions, mais n’affiche aucune inquiétude et attend une victoire à Marseille demain.

« COMMENT AVEZ-VOUS accueilli votre première défaite de la saison ?

– Un peu déçu, parce que tout le monde espérait faire un match différent, avec plus de courage, de personnalité. Pour plusieurs joueurs, il s’agit d’une première en Ligue des champions, même si, par exemple, Blaise Matuidi, qui découvre cette compétition, était le meilleur. Mais, dans l’ensemble, on a eu des problèmes d’expérience dans la gestion, face à un bon adversaire.

– Avez-vous remarqué un peu plus les points faibles de votre équipe ?

– Le PSG peut être meilleur que ce qu’il a montré. Nous avons trop laissé le contrôle du jeu à l’adversaire et trop cherché à jouer en contre-attaque. Il y a eu de nombreuses situations dans lesquelles nos latéraux étaient libres mais ils n’ont pas été servis. On s’est malgré tout créé quelques bonnes situations. Nous avons la possibilité de finir en tête du groupe et de disputer les huitièmes de finale. D’ici là, nous devons nous améliorer et accumuler de l’expérience.

– Que faut-il améliorer ?

– Notre constance, mais il faut surtout une identité de jeu solide. Ce n’est pas une question de système, 4-4-2 ou 4-3-3. Ce qui compte et ce que je veux, c’est un football positif, offensif.

– Le Paris-SG n’a pas encore d’identité solide ?

– Oui, mais c’est normal. Beaucoup de nouveaux joueurs sont arrivés. Ces nouveaux joueurs doivent entrer dans un nouveau système de jeu. Par exemple, devant, tout le monde pensait qu’Ibra allait jouer seul en pointe, mais il a besoin d’un soutien.

– À Marseille, vous attendez-vous à un match aussi compliqué qu’à Porto ?

– Ce sera un match avec beaucoup de pression pour les deux équipes. Pour nous, c’est excitant car, si on gagne, on prend la première place. Début septembre, personne n’aurait dit que le PSG serait premier après huit journées.

– L’OM est-il le rival le plus dangereux du PSG pour le titre ?

– Je ne sais pas. Son début de saison était une surprise. Le nouvel entraîneur a donné beaucoup de confiance à ses joueurs. Son équipe est solide.

– Depuis deux matches, Ibrahimovic semble un peu moins bien. Y a-t-il des raisons de s’inquiéter ?

– Non. Il peut enchaîner tous les matches. Nous devons juste faire attention à sa récupération pour éviter la blessure. Mais même si Ibra n’est qu’à 90 %, c’est un joueur très important et pas seulement parce qu’il marque. C’est un joueur fort mentalement. De tous les attaquants que j’ai dirigés, c’est le seul qui n’est pas égoïste. Il aime passer. Il fait peur aux adversaires. Mais il n’aime pas jouer seul devant. Il a besoin d’avoir avec lui un joueur comme Gameiro ou Ménez.

– Ou Lavezzi ?

– Oui. Mais il joue de malchance. Après sa suspension (de deux matches, pour son expulsion à Ajaccio [0-0], le 19 août), il s’est blessé en sélection. Il a pris beaucoup de temps pour la récupération mais il se blesse à nouveau (mercredi, aux adducteurs). Ce n’est pas un problème grave mais nous devons le gérer.

– Lavezzi a récemment affirmé son goût pour la fête et les sorties. Qu’en pensez-vous ?

– Je ne suis pas le père de Lavezzi, je suis son entraîneur. Je le juge sur le terrain. Sa vie privée est son problème. Je ne peux pas contrôler ce que les joueurs font la nuit à Paris. Je pense juste qu’il est important d’avoir une bonne hygiène de vie.

– En défense centrale, vous disposez de trois joueurs (Thiago Silva, Alex, Sakho) pour deux places…

– Nous avons trois défenseurs centraux très bons. Mamadou (Sakho) s’est beaucoup amélioré. Je suis très heureux pour lui. Il a montré du caractère. Il est moins agressif que la saison dernière et a progressé tactiquement. Pour Alex, en revanche, c’est plus difficile d’enchaîner les matches tous les trois jours.

– Pensez-vous qu’une charnière est meilleure qu’une autre ?

– Non, je pense qu’ils sont au même niveau, surtout parce que Thiago Silva donne beaucoup de confiance et de sécurité.

– Qu’est-ce qu’un grand entraîneur ?

– Celui qui a un style de jeu qui lui est propre. L’entraîneur que j’apprécie le plus, c’est sir Alex Ferguson. Il dure dans le temps et il a la passion. J’aime la discipline de Manchester United.

– Souhaitez-vous, comme lui, vous inscrire dans la durée au PSG ?

– Si le club me propose un contrat de vingt-quatre ans, je suis d’accord ! Vous pouvez peut-être m’aider en l’écrivant dans votre journal. (Il rit.) Surtout après ce qu’a dit hier Mourinho (*).

– Et vous, êtes-vous un grand entraîneur ?

– Moi ? Je suis un grand entraîneur, bien sûr (il rit). Plus sérieusement, je n’aime pas parler de moi mais ce que je peux dire, c’est que j’aime mon travail et que j’adore faire des interviews (rires). »

ALEXANDRE CHAMORET et DAMIEN DEGORRE

(*) Interrogé sur l’éventualité de son arrivée au Paris-SG un jour, l’entraîneur du Real Madrid a déclaré : « J’ai déjà été champion dans quatre pays alors pourquoi pas un cinquième ? »


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Une nouvelle chance pour Gameiro ?

CARLO ANCELOTTI devrait procéder à trois changements, au moins, demain à Marseille par rapport à l’équipe alignée à Porto (0-1, en Ligue des champions) mercredi. Suspendu, Sakho laissera sa place à Alex, alors que Jallet devrait retrouver son côté droit, à la place de Van der Wiel. Thiago Silva qui a reçu un coup, a été ménagé hier matin, conservera sa place en charnière. Le troisième changement concerne Nene, qui devrait retrouver le banc alors que Pastore devrait le quitter. Enfin, deux incertitudes concernent le poste de troisième milieu, que Mohamed Sissoko dispute à Chantôme, et celui de deuxième attaquant. Ancelotti a apprécié la performance de Gameiro face à Sochaux (2-0, le 29 septembre) et l’état d’esprit qu’il manifeste depuis le début de saison. Il pourrait lui offrir une nouvelle chance au Stade-Vélodrome, à côté d’Ibrahimovic. – D. D. et A. C.

L’équipe probable : Sirigu – Jallet (cap.), Alex, Thiago Silva, Maxwell – Chantôme ou Moh. Sissoko, Verratti, Matuidi – Pastore – Ménez ou Gameiro, Ibrahimovic.


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Ibra ne se croyait pas hors jeu

À LA 21e MINUTE DU MATCH à Porto (0-1, mercredi, en Ligue des champions), alors que le score était toujours de 0-0, Zlatan Ibrahimovic, servi par Jérémy Ménez, s’est retrouvé seul dans le dos de la défense, avec cinq mètres d’avance sur son premier adversaire. Plutôt que de contrôler le ballon et de s’avancer, il a préféré jouer en une touche, avec une aile de pigeon destinée à lober Helton, le gardien portugais. En vain. Des tribunes, on a pensé que le Suédois s’estimait en position de hors jeu tant il était seul. C’est également ce que le staff parisien a cru avant de le demander à son buteur. En fait, Ibra se savait en situation de jouer le ballon mais il pensait que Helton était en train de débouler vers lui alors qu’il était resté sur sa ligne. – D. D. et A. C.



Titipi
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Ce que les coaches disent de Paris

Sur quoi insistent les entraîneurs quand ils se préparent à affronter le PSG ? Éléments de réponse.

EN PUBLIC, Élie Baup en a appelé aux muscles, vendredi, pour contrer la menace. Comme s’il fallait regarder un rendez-vous avec Paris par le prisme du combat plutôt que par sa dimension tactique. L’entraîneur marseillais devine, cependant, qu’un match contre ce PSG ne se résume pas à un rapport de force individuel. Avant lui, Christian Gourcuff (Lorient), Alex Dupont (AC Ajaccio) et Francis Gillot (Bordeaux), seuls techniciens ayant pris un point à cette équipe en L 1, avaient nourri leurs causeries d’un volet mental, bien sûr, mais aussi tactique, psychologique et technique.

L’erreur, visiblement, serait de considérer Zlatan Ibrahimovic comme l’unique danger. « On n’a pas fait de fixette sur Ibra, assure Grégory Bourillon, qui a arraché le nul (2-2, le 11 août) avec Lorient. Le coach ne nous en a quasiment pas parlé. Dans sa causerie, il nous a dit que Paris était une addition d’individualités plus qu’un collectif. Il fallait faire gagner le collectif. » Voilà pour la psychologie. Mais comment procéder ? « Défendre en bloc, reprend le défenseur breton. Il s’agissait de faire un pressing de deux lignes de quatre au niveau de la ligne médiane, voire un peu en dessous. S’ils faisaient tourner la balle derrière, on les laissait faire pour ne pas leur offrir de profondeur. » Et quand Lorient la récupérait ? « Le coach avait remarqué que les deux latéraux montaient parfois en même temps. Il fallait profiter des espaces qu’ils laissaient. Comme les milieux coulissent beaucoup, ils n’ont pas toujours le temps de revenir, et le côté opposé est ouvert. On devait essayer de profiter de contres par des changements d’aile rapides. »

Une cible privilégiée,

les latéraux

La situation était un peu différente pour Ajaccio (0-0, le 19 août), où Ibra était forfait. « Avec Nene, Lavezzi et Ménez, il y avait du talent, sourit le milieu Jean-Baptiste Pierazzi. Dès que l’un de ces trois-là avait le ballon, il fallait le coller aussitôt pour l’empêcher de se retourner, pour qu’il joue vers l’arrière. Le coach nous a aussi parlé des latéraux. Offensivement, ils sont dangereux, mais ils ne sont pas souvent couverts. Le message de Dupont était clair : rigueur dans les duels, être attentifs à leurs déplacements et rester concentrés. Il a aussi insisté pour qu’on ne disjoncte pas. Ne pas prendre de rouge. Il a conclu en disant qu’on aurait des miettes à gratter et une occasion, au moins. » Ajaccio a touché le poteau…

Pas Bordeaux (0-0, le 26 août), contre qui Ibra était de retour. Michaël Ciani, transféré depuis à la Lazio Rome, raconte : « Le coach avait mis trois grands dans l’axe de la défense pour le contrer. Si Ibra partait à gauche, j’étais là, s’il allait à droite, c’était Sané ou Henrique. Gillot nous avait demandé de dissuader le porteur de balle de le chercher. À deux dans l’axe avec une sentinelle devant, ç’aurait été pareil, selon moi, parce qu’il y en aurait eu un devant, un autre derrière. Le coach avait aussi demandé qu’on ne se jette pas sur ses feintes, comme pour Nene et Ménez d’ailleurs. » Après avoir rappelé l’importance de ne pas prendre de but, Gillot avait précisé, selon Ciani : « Il ne fallait pas perdre la balle sur la première relance. Nene, Ménez et Ibra pressent vite dès qu’ils perdent le ballon mais, s’ils sont passés, ils ne reviennent pas trop. » Et des espaces se libèrent.

Après Bordeaux, Paris est passé à un milieu en losange. Cela n’a pas posé de problème à Porto (1-0, mercredi), en Ligue des champions. Vitor Pereira a diffusé à ses troupes la vidéo de Paris contre Lorient. « Le but était d’avoir la possession, explique Eliaquim Mangala le défenseur international Espoirs. Vu que Paris joue en losange maintenant, les deux milieux excentrés sont plus sollicités dans l’axe, et n’ont pas le temps de coulisser pour aider leurs latéraux qui n’ont plus d’ailier devant eux. Nos deux latéraux devaient donc, dès qu’ils le pouvaient, se projeter dans les couloirs. Du coup, on se retrouvait vite en situation de deux contre un face à Maxwell ou Van der Wiel. À la perte du ballon, le coach demandait de mettre une grosse pression sur le porteur adverse. Il nous a montré que le PSG cherchait vite Ibra – mais il ne s’est pas focalisé sur lui – en point de fixation, ou Ménez dans la profondeur. Il fallait éviter de leur en donner, et faire attention à leurs deux latéraux qui montent. Si on arrivait à contrer le porteur, on pouvait vite contre-attaquer parce qu’en défense il ne reste plus que les deux axiaux plus Verratti. Paris peut alors vite être déséquilibré. »

DAMIEN DEGORRE


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Un soir pour Ibra

L’attaquant suédois du Paris-SG reste sur deux prestations sans relief. Il est attendu au tournant de son premier match contre l’OM.

IL EST DES IMPATIENCES proportionnelles à une réputation de crack et à un contrat en or massif (*). Il aura suffi de deux rencontres stériles pour voir Zlatan Ibrahimovic cerné par de – légères – interrogations. Deux prestations brouillonnes face à Sochaux (2-0, le 29 septembre), où son déchet technique fut troublant, et à Porto (0-1), mercredi dernier, une soirée de C 1 au cours de laquelle l’attaquant parisien gaspilla notamment une occasion de la tête presque immanquable en première période.

Pas de crise à l’horizon pour le meilleur buteur de L 1 (7 buts), mais un rendement qui s’essouffle : huit buts et une passe décisive lors de ses six premières rencontres, toutes compétitions confondues ; aucun geste décisif lors de ses deux dernières apparitions, même s’il fut avant-dernier passeur sur le deuxième but de Kevin Gameiro contre Sochaux. Autre statistique révélatrice : cinq tirs en moyenne, dont 2,3 tirs cadrés lors de ses six premières apparitions ; un total de trois tirs, entre Sochaux et Porto, dont un seul cadré.

Comme pour Javier Pastore, l’automne dernier, la méforme du Suédois pourrait relever d’un contrecoup classique lié à une préparation d’avant saison incomplète, lui qui n’avait repris l’entraînement que le 24 juillet lors du stage à Princeton, aux États-Unis, avant de subir un gros choc à la cheville droite contre Lorient (2-2, le 11 août).

Jallet : « Qu’on s’inquiète pour lui me fait bien rire »

Hier, Carlo Ancelotti, l’entraîneur parisien, a répété que le Suédois était «important, même à 90 % ». Christophe Jallet, le capitaine du PSG, a largement abondé : « Qu’on s’inquiète que Zlatan n’ait pas marqué depuis deux matches me fait bien rire. C’est vrai, c’est un buteur, mais c’est aussi un joueur très important dans notre système. Sa qualité première est d’arriver à faire jouer ses partenaires. »

Mercredi soir, à Porto, Leonardo n’avait pas non plus voulu accabler sa recrue star. « On s’est procuré des occasions qui auraient pu tout changer et il est clair que la tête d’Ibra en fait partie, avait admis le directeur sportif du Paris-SG. Est-il moins performant ? Non, il n’y a pas une individualité qui pose problème en ce moment. Il faut tenir compte du fait qu’on enchaîne beaucoup de matches exigeants physiquement. » Au même moment, Ibrahimovic soufflait : « J’aurais pu faire beaucoup mieux. En ce moment, je ne suis pas au niveau auquel je voudrais évoluer. »

Le choc au Vélodrome semble taillé pour Ibra et son caractère orgueilleux. Sa carrière révèle son goût pour les « classiques », notamment les derbys milanais, où il a inscrit six buts en neuf rendez-vous, lors de ses périodes Inter et Milan toutes compétitions confondues. Ce soir, à Marseille, le contexte pourrait favoriser le réveil d’Ibra. Ou épaissir le petit nuage actuel.

JÉRÔME TOUBOUL (avec D. D.)

(*) Transféré cet été pour 20 M€ en provenance de l’AC Milan, il touche un salaire de 14 M€ net par an.


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Les Parisiens craignent un caillassage du bus

INTERDITS ces deux dernières saisons, les déplacements de supporters du PSG à Marseille reprennent aujourd’hui. Le club de la capitale a affrété un vol spécial à bord duquel prendront place 122 supporters et une quinzaine de stadiers. Quatre jours après les incidents entre supporters parisiens à Porto, le PSG ne semble pas craindre d’affrontements entre ultras des deux camps. L’inquiétude, comme chaque année, porte plus sur les conditions de l’arrivée du bus des joueurs au Stade-Vélodrome. Un bus régulièrement objet de caillassages ces dernières saisons par des supporters de l’OM. Quelque 500 policiers seront déployés aux abords du stade-Vélodrome et dans la ville. Par ailleurs, une brigade de 100 stadiers supplémentaires a été créée afin d’intervenir en cas de présence de supporters parisiens en dehors de la tribune qui leur est réservée. – J. T.


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Ménez ou Gameiro ?

PRIVÉ de Thiago Motta (dos), Lavezzi (adducteurs), Bodmer (ischio) et Sakho (suspendu), Carlo Ancelotti avait encore, hier, une ou deux hésitations concernant sa composition d’équipe. Au milieu, s’il a assuré que Verratti serait titulaire, il pourrait réintégrer Sissoko à la place de Chantôme.

En attaque, l’Italien pourrait offrir une deuxième titularisation à Gameiro. Hier, pendant la mise en place, même si les équipes étaient « mélangées », c’est l’ancien Lorientais qui était associé à Ibrahimovic, alors que Ménez figurait en face. – D. D.


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Neymar : « Ce serait un honneur de jouer au PSG »

DANS UNE INTERVIEW diffusée ce matin dans l’émission Téléfoot sur TF 1, l’attaquant international brésilien Neymar (20 ans, 23 sélections, 13 buts) a évoqué son avenir et ses envies. « Le PSG est devenu une puissance financière très importante, affirme ainsi le joueur de Santos où il est sous contrat jusqu’en décembre 2015. Ce serait un grand honneur d’y jouer mais je suis très heureux à Santos. Je ne pense qu’à l’instant présent, après on verra. » Neymar a aussi évoqué la star suédoise du PSG Zlatan Ibrahimovic : « L’un des meilleurs joueurs au monde aujourd’hui. » « Moi aussi, je rêve de jouer avec des grands joueurs », a-t-il conclu.


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Dans le nid du « Petit Hibou »

Révélation de ce début de saison, Marco Verratti reste très attaché à Manoppello, son village des Abruzzes, dont il est devenu la grande fierté.

SON REGARD de «Gufetto» – « petit hibou » en italien, son surnom – ne balaye plus au quotidien Manoppello ce village de 7 000 habitants dont le cœur est situé sur une colline des Abruzzes. C’est ici que Marco Verratti (19 ans), la révélation parisienne de ce début de saison, qui a honoré sa première sélection avec la Nazionale en août dernier (1-2, contre l’Angleterre), a poussé ses premiers ballons, avant de rallier, à quatorze ans, Pescara, à une trentaine de kilomètres de là, où le garçon avait même pris ces deux dernières années un appartement. Toutefois le jeune homme continuait de passer tout son temps libre, ou presque, à Manoppello, obligeant Lidia, sa maman, à effectuer régulièrement le chemin qui le séparait du centre d’entraînement pour l’y déposer.

Manoppello, ce hameau aux ruelles étroites et authentiques, connu jusqu’ici pour son sanctuaire qui abrite le Santo Volto (*), avec lequel les parfums et les goûts des produits locaux que sa famille lui apporte maintiennent un lien quotidien. Tout comme la présence à ses côtés de sa copine Laura. Sa maman et Stefano, son grand frère, eux, quittent Paris ce matin. « J’ai récemment fait un aller-retour en l’espace de quarante-huit heures pour lui apporter de l’huile d’olive, du jambon cru, de la sauce tomate faite avec des produits de notre jardin… Treize heures de voiture à l’aller, autant au retour », raconte Fabrizio, son papa, qui se sent « comme un roi à Manoppello, mais tellement perdu à Paris ».

Pour le néo-Parisien, recruté l’été dernier pour cinq ans et 11 millions d’euros (plus 1,5 million d’euros de bonus), le vide reste cependant difficile à combler, même sur le plan culinaire. « Il m’a envoyé un message récemment pour me dire que les arrosticini (brochettes de viande) lui manquaient beaucoup », atteste Matia Villani, son ami d’enfance, ancien camarade de classe et de foot, qui a pu retrouver Marco lors de la fête de San Rocco, l’un des protecteurs de Manoppello, au lendemain de la victoire du PSG à Bastia (4-0, le 22 septembre).

Dans la tête de Fabrizio, les souvenirs se bousculent. Attablé au Verry Bar, dont il est le propriétaire et qui se niche au pied de la maison familiale, via Porta di Ferra (en référence à la porte médiévale qui y mène), ses yeux scrutent le plafond quand on lui demande de situer le point de départ du parcours de « Marcolino » . « Il a touché ses premiers ballons dès l’âge de dix-huit mois, sur la terrasse de cette maison. Il était prédestiné au football. Il n’a jamais fait de vélo, pour lui il n’y avait que le ballon qui comptait ! Il n’a jamais vu non plus de dessins animés. Quand il ne regardait pas un match en direct, il mettait une cassette. Personne ne l’a poussé vers cette passion. Même s’il a vu son frère, de cinq ans son aîné, jouer avant lui. »

Le temps d’avoir l’âge de dévaler seul les escaliers de la demeure familiale, Marco trouve ensuite un nouveau terrain de jeu sur la toute proche place Marcinelle, dont il devient l’attraction principale, à deux pas du local qui accueille désormais son fan-club officiel, ouvert en juin dernier et qui compte deux cents adhérents. « Il était déjà extraordinaire et son talent attirait tous les autres enfants du village, raconte Constantino D’Alfonso, son voisin et ami. Il faisait deux équipes et se mettait avec la plus faible. » Déjà guidé, disent ses proches, par le sens du sacrifice qu’il exprime ensuite sur les terrains du Manoppello Arabona, entité issue de la fusion des deux clubs du village. Pino Gaddi, dirigeant du club, se souvient ainsi d’« un enfant tranquille, très poli et tellement altruiste. S’il était en situation de marquer mais qu’un coéquipier l’était aussi, il lui faisait la passe. C’était un spectacle de le voir jouer, des gens ne venaient que pour ça. Même s’il m’appelle, il me manque… »

Dans sa petite cabane, noyé au milieu des photos souvenirs et des fanions, Gaddi continue de couver du regard les jeunes pousses du club, qui courent après le ballon sur les terrains cabossés et à l’herbe irrégulière du centre sportif IMTE, du nom de l’entreprise de mécanique de précision qui le borde. Les anecdotes s’enchaînent et témoignent d’un talent précoce. « À douze ans, avec son équipe, il a disputé la finale d’un tournoi et il a marqué quatre buts en première période ! Son entraîneur a donc décidé de le sortir à la mi-temps… et l’autre équipe a inversé le cours du match pour l’emporter », s’amuse Pino Gaddi.

C’est les larmes dans les yeux que Paolo Blasioli, responsable des sections jeunes du club, ouvre, lui, son recueil de souvenirs. Devant Sportitalia, chaîne de la TNT italienne qui diffuse la L 1 en clair, il retrouve chaque week-end le même garçon. Rien n’a changé ou presque. « Carmine Proferzio, son ancien entraîneur ici, l’avait positionné dans ce rôle, juste devant la défense, dès l’âge de treize ans. Et il jouait déjà comme il joue aujourd’hui avec le PSG. C’est toujours le même. Il n’a pas beaucoup travaillé, c’est un artiste et son talent est naturel. Il a juste grandi un tout petit peu. La seule véritable différence, c’est le nombre de spectateurs. Au Parc des Princes, ils sont quarante mille, alors qu’à Manoppello il évoluait devant vingt ou trente personnes ! »

Les grands clubs italiens ont très vite découvert Manoppello et son petit joyau (1,65 m, 60 kg aujourd’hui). À treize ans, après que l’AS Rome l’a jugé trop petit, ce dont « il n’a jamais souffert » selon ses proches, l’AC Milan, qui tentera de le recruter à plusieurs reprises, l’invite à un test qui s’avère concluant. Mais le garçon refuse de s’exiler en Lombardie. La légende parle de pleurs, la réalité arrache, elle, un sourire. « Mauro Tassotti (l’actuel entraîneur adjoint du club lombard) voulait le faire signer, raconte Pino Gaddi. Mais Marco lui a dit : “ Monsieur, je ne peux pas signer chez vous. Je suis supporter de la Juve et, dans deux jours, j’ai la finale d’un tournoi scolaire à disputer avec mes copains !” »

Ce tempérament affirmé se manifeste aussi très vite dans le jeu, où Verratti fait preuve de cette hargne qui le caractérise encore aujourd’hui dans les duels. « En dehors, c’était le plus gentil. Mais quand il entrait sur le terrain, il devenait méchant, témoigne Paolo Blasini, qui se souvient que ses parents faisaient preuve d’une présence discrète. Ils l’accompagnaient et se mettaient à l’écart, au bord du terrain. On ne les a jamais entendus. » Sa famille ne l’a jamais poussé, juste accompagné. En toutes circonstances. « Quand il était malade, il me demandait de l’emmener quand même à l’entraînement. Il restait dans la voiture et regardait ses copains jouer », explique son papa, qui affiche un sourire et un regard gênés quand on évoque la scolarité du fiston. Matia Villani, son ami, se fait, lui, plus précis : « Marco n’aimait pas l’école. Même si, au lycée, il appréciait le droit. Lui, ce qui lui plaisait, c’était de jouer dans les rues de Pescara après les cours, à faire des petits ponts aux passants ! »

Mercredi dernier, au Verry Bar, autour d’un Fabrizio stressé devant Porto-PSG (1-0) en Ligue des champions, on applaudit à chaque intervention de Marco, on houspille le commentateur qui confond l’enfant du pays avec Clément Chantôme, on pousse derrière chaque offensive parisienne. Comme si le Parc des Princes avait trouvé une extension sur les hauteurs des Abruzzes. On promet ensuite une ambiance plus chaude et une assistance plus nombreuse pour OM-PSG, ce soir. D’autant que la plupart, tifosi de Pescara, auront pu se chauffer la voix cet après-midi, au stade Adriatico, avec la venue des « ennemis » de la Lazio, dont certains ultras, connus pour leur penchant néo-nazi, surnomment les habitants des Abruzzes les « Africains » ou les « Gitans ». « C’est notre OM-PSG à nous, explique Massimo, membre d’une curva nord qui se réclame antifasciste. J’ai préparé une banderole sur laquelle sera inscrit : “ À Rome, il n’y a pas d’aigle (l’emblème de la Lazio), que des pigeons !” Ensuite, on sera tous derrière le PSG. » « Ici, c’est Paris ! », ose même déjà Antonio, le gérant du bar. À 1 400 kilomètres de là, Verratti doit, lui, espérer que cela restera toujours Manoppello.

BILEL GHAZI

(*) Le Santo Volto (Sainte Face) est le tissu qui aurait entouré et « imprimé » le visage du Christ dans son linceul.



Homer
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OM - PSG : un sommet, un vrai !

Pour la première fois depuis longtemps, il ne s’agit pas de régler une simple question de suprématie. C’est bien le fauteuil de leader qui est en jeu, ce samedi soir, entre Marseille et Paris.

Ce n’est pas le plus décisif mais sans doute le plus passionnant de ces dix ou quinze dernières années. Oui, l’attente enveloppant ce clasico est considérable, car il n’existe a priori pas beaucoup d’adversaires à la hauteur supposée du PSG cette saison. Avec Marseille, il va trouver à qui parler ce soir. En tête avec trois points d’avance, l’OM ressemble au Montpellier champion l’année dernière.

Il faut toujours se méfier d’une équipe qui pointe en tête sans l’avoir prévu, elle y prend goût. Paris débarque au Vélodrome pour le déloger et s’affirmer déjà comme le patron de la Ligue 1.
Après avoir commencé le championnat par trois nuls, comme s’il voulait donner un peu d’avance aux autres, le PSG signerait là un coup qui ferait causer. Car vu de loin, le club de la capitale paraît encore trop juste pour la Ligue des champions et ses fidèles clients type Porto, mais un peu trop fort pour les Sochaux, Toulouse ou Bastia qu’il piétine sans forcer.

L’OM, malgré l’effondrement valenciennois, une raclée à 4-1 dimanche dernier, paraît en mesure de résister un peu plus et un peu plus longtemps. Car on dirait que dans son ADN, les Phocéens ont intégré l’idée de combat et de courage, comme ils l’ont montré, il y a peu, en Ligue Europa à Fenerbahçe (2-2). Paris, lui, ne devra pas confondre gala et diva, à l’image d’un clasico apocalyptique la saison dernière. Avec ses grands airs de nouveau riche, le club de la capitale comptait 12 points et neuf places d’avance sur l’OM (1er contre 10e) avant d’en prendre trois. Il y aurait comme un parfum de revanche dans l’air. « Ils ont l’avantage de l’impact physique sur nous, note Christophe Jallet, le capitaine du PSG. Ils vont jouer là-dessus. On a tendu une joue puis l’autre. C’est à nous de mettre des gifles cette fois. »

Pour claquer (des buts), le PSG a fait le nécessaire. Trois de ses quatre recrues joueront ce soir : Ibrahimovic, Verratti, Thiago Silva, achetés 77 M€. En face, Abdallah, Mendes, Raspentino et Barton, qui ont coûté 2,6 M€, resteront sur le banc ou en tribunes et il se dit qu’à Marseille personne ne s’en plaindra, car il s’agit juste de joueurs de complément. Le PSG, lui, donne plutôt dans les joueurs de compliments. Le rapport de forces économiques et sportifs tourne ainsi largement en la défaveur des Marseillais. Normalement, Paris ne tremblera pas vraiment à l’instant d’entrer sur le terrain sur l’air du « Jump » de Van Halen. Il en faut un peu plus qu’un clasico à la française pour déstabiliser un Ibrahimovic qui a vécu le vrai, celui entre Barcelone et le Real, et aussi des derbys milanais irrespirables, des deux côtés. Ce soir, c’est encore un match pour lui, avec une ville, un stade et une équipe contre lui. Il se peut que le Suédois, comme autrefois Pauleta ou Ronaldinho, aime vraiment ça.


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Nasser al-Khelaïfi ne veut pas revivre un cauchemar

C’est le pire souvenir de sa jeune carrière de président. Le 27 novembre 2011, Nasser al-Khelaïfi avait vécu une soirée cauchemardesque au Stade-Vélodrome pour le premier clasico du PSG made in Qatar. Son équipe avait été humiliée (3-0) par l’OM au terme d’un match complètement raté par les Parisiens.

Cet affront avait été d’autant plus mal vécu par le dirigeant qatarien que ce choc était suivi de près à Doha par le prince Tamim, le propriétaire, et qu’Al-Jazira Sport avait déployé de grands moyens pour l’occasion.

Il n’y a pas que l’aspect sportif qui avait contrarié Al-Khelaïfi ce soir-là. Installé dans la tribune présidentielle qui, au Vélodrome, a la particularité d’être au milieu des spectateurs lambda, le patron du PSG n’avait cessé d’être insulté. A chaque but phocéen, il voyait le public se tourner vers lui et l’invectiver. A l’issue du match, Nasser al-Khelaïfi avait fait part à son entourage de sa déception et de son incompréhension face à tant d’agressivité.

Pour ne pas revivre pareil désagrément cette année, la direction parisienne souhaitait suivre ce nouveau OM - PSG depuis une loge. Hier soir encore, il n’était pas certain que cette demande puisse être satisfaite. A l’OM, on confie qu’elle a été formulée tardivement et que, depuis pas mal de temps, le stade est plein, d’autant plus que sa capacité est réduite en raison des travaux de rénovation prévus pour l’Euro 2016. Ce soir, l’état-major parisien, dans son ensemble, est annoncé. Outre al-Khelaïfi, Leonardo et Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué, sont attendus.


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Ibrahimovic a même la cote à Marseille

Ainsi, il faut donc s’appeler Zlatan Ibrahimovic pour évoluer au PSG et faire la quasi-unanimité dans les cafés marseillais. « Le mec qui taille Zlatan, franchement, il joue l’innocent, confie Gilles, cadre d’une entreprise portuaire. Tu ne peux pas aimer le ballon et critiquer un tel joueur. Il est charismatique, il semble un peu caractériel, mais c’est important, personne n’aime les mous.»

Derrière le comptoir, Francis, 80 ans, se rappelle quand il a sauté les grillages du Vélodrome pour courir sur la pelouse en 1950, avant d’idolâtrer un buteur de génie, Gunnar Andersson. Un Suédois, déjà. « Ibrahimovic, c’est une star, dit-il. Ancelotti l’avait entraîné, il connaissait ses qualités. »

Ben non, en fait, Ancelotti ne l’avait jamais eu sous ses ordres avant Paris. « OK, je croyais, poursuit Francis. Mais il ne faut pas s’appeler Ancelotti pour voir le talent du mec. Il va nous planter avec le sourire. Tu ne peux pas lutter. Je crois que je ne vais pas regarder ce match, je souffre encore quand l’OM perd, tu sais. »

Café noir sur le zinc, Jean-François Repetti, agent d’entretien à Marseille Provence Métropole, prend la pause avant de terminer le nettoyage de l’avenue du Prado. Zlatan, il l’appelle « notre ami » : « Pour bloquer Paris SG, il faut bien le bloquer, notre ami, car c’est un teigneux. Ce sera un beau test pour Nkoulou. Nkoulou va souffrir, mais je le crois capable de s’adapter. Quel âge il a, déjà, notre ami ? 31 ans ? Il a encore deux belles saisons devant lui. En plus, il s’entretient, il fait du taekwondo. Faut juste qu’il se calme un peu à l’entraînement, il est trop nerveux. »

Cheveux gominés, faux airs de Jean Gabin, Jeff Regazzi se balade dans les ruelles de l’Estaque et s’arrête pour discuter autour d’un cigarillo. « J’ai l’impression que son côté hautain, arrogant, c’est un truc fabriqué. Au début, il fait toujours le blasé, genre : Vous êtes qui pour m’adresser la parole ? Mais c’est très caricatural, encore plus depuis qu’il y a la marionnette aux Guignols. Il y a autre chose derrière. Ibrahimovic, il est meilleur acteur que Canto. »

On a demandé son avis à l’acteur Moussa Maaskri, un enfant des quartiers Nord. « Il a fallu qu’il vienne dans un championnat plus modeste pour qu’on découvre le gentleman derrière la façade du bad guy, dit Maaskri, qui revient d’un tournage avec De Niro et sera au Vélodrome ce soir. Avec son imposante stature, je le verrai bien dans Expendables 3, ou dans Taken 2, il pourrait jouer le rôle d’un mafieux turc. Il a aussi sa place dans les films d’action de Jason Statham. » En attendant, on verra d’abord si Zlatan peut tenir le premier rôle au Vélodrome.


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Neymar rêve d’Ibra. Neymar (20 ans), le phénomène brésilien du FC Santos, se confie ce matin en exclusivité dans Téléfoot et parle avec gourmandise du PSG. «Le PSG est devenu une puissance financière très importante. Ce serait un grand honneur d’y jouer. Et puis ce serait un rêve d’évoluer aux côtés d’Ibrahimovic.»


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OM – PSG : sans Sakho, Thiago Motta et Lavezzi


Mamadou Sakho, suspendu, Thiago Motta et Ezequiel Lavezzi, blessés, ne font pas partie du groupe parisien retenu par Carlo Ancelotti pour le déplacement à Marseille. Pour ce clasico au sommet entre le 1er, l'OM, et son dauphin, Paris, l'entraîneur italien sera également privé de Bodmer, lui aussi blessé.

En conférence de presse, samedi après-midi, Ancelotti a annoncé que Christophe Jallet serait titulaire à Marseille, lui qui était le remplaçant de Van der Wiel mercredi à Porto.
Marco Verratti, quelque peu en difficulté au stade du Dragao, devrait lui aussi débuter le clasico. Carlo Ancelotti a par ailleurs avoué qu'il avait encore quelques incertitudes, notamment au poste de latéral gauche, et qu'il hésitait entre Maxwell et Sylvain Armand.

Le groupe parisien :
Sirigu, Douchez, Le Crom- Alex, Armand, Camara, Jallet, Maxwell, Thiago Silva, Van der Wiel- Chantôme, Matuidi, Nene, Pastore, Sissoko, Verratti- Ibrahimovic, Gameiro, Hoarau, Menez


Le Parisien.fr
Titipi
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PROMESSES TENUES

Le « classique » était attendu, il a accouché d’un duel superbe, où Gignac a répondu à deux coups géniaux d’Ibrahimovic.

À force d’attendre ce choc depuis des semaines, on risquait d’être déçus. Mais l’OM et le PSG ont été à la hauteur du rendez-vous. Aux talents parisiens Marseille a opposé un collectif solide et des efforts, de bout en bout. Ibrahimovic aurait pu l’assommer, mais Gignac était là aussi et les Marseillais restent en tête de la L 1, trois points devant les Parisiens.

ON SAVAIT DÉJÀ que, en Espagne, les Clasicos proposent souvent des duels accrochés et magnifiques, où les grands buteurs se réveillent, les ballons sont âprement disputés et le scénario soigne le suspense. Mais, hier, Marseille et le Paris-SG se sont appliqués à montrer que l’herbe n’était pas forcément beaucoup plus verte ailleurs et, sur ce coup-là au moins, notre Ligue 1 n’aura pas trop à souffrir de la comparaison, en tout cas sur une première période superbe. Le hasard avait programmé ce choc le même jour que Barça-Real ? Chez nous aussi, il y a eu des buts (2-2), des doublés et des gestes de classe.

Face au PSG et à sa farandole de stars, l’OM a tenu le match nul et conservé sa première place en tête du Championnat, trois points devant son rival du soir. Évidemment, l’écart est infime, après huit journées, mais les Marseillais ont eu le mérite de retarder la prise de pouvoir parisienne, guettée depuis un été où le PSG, à la force du carnet de chèques, semblait avoir écrit l’histoire avant même qu’elle ne commence. Il reste le grandissime favori au titre de champion, mais il devra sans doute huiler davantage son jeu offensif pour prendre ses distances sur des adversaires motivés et courageux. Hier, Marseille a résisté avec ses armes, un engagement impressionnant dès les premières minutes, une discipline dans le replacement, un sens évident du collectif. Il n’a pas pu tenir le rythme, et le match fut moins enthousiasmant, après la pause. Mais c’est bien l’OM qui avait lancé la soirée sur un tempo effréné, au cours d’un premier quart d’heure à se jeter sur chaque ballon comme si c’était le dernier, jusqu’à l’ouverture du score, logique, de Gignac, qui profitait des errements de la défense parisienne (1-0, 17e). Sur un ballon parfait d’André Ayew, l’ex-Toulousain filait côté droit où, alors que Maxwell avait déserté le secteur, Jallet se faisait enrhumer sur un crochet. Sirigu ne pouvait rien sur la frappe croisée, et le Vélodrome chavirait.

Ibra, deux minutes, deux ballons, deux buts

On se doutait bien, alors, qu’il serait compliqué de maintenir un tel niveau d’engagement pour les valeureux Marseillais. On se doutait bien, aussi, que le PSG pouvait faire la différence grâce à ses individualités. Mais, hier soir, Paris pouvait surtout compter sur une seule individualité, en fait, un grand Suédois avec un catogan, que son goût de la lumière a encore fait briller dans un match qui compte. Un peu décevant contre Porto, mercredi en Ligue des champions (0-1), Ibrahimovic était surveillé au tournant du « classique » et il a plutôt bien négocié le virage. Son show n’aura pas duré très longtemps, en vérité, mais il lui a suffi de quelques secondes pour faire taire d’un coup les remuants virages. Très discret jusque-là, il est entré en scène à la 22e minute, quand le PSG a obtenu un coup franc dangereux. Il s’est approché du ballon, a lancé un regard devant lui, avant de reculer et de laisser Maxwell tirer : il fallait sans doute voir un avertissement sérieux dans cet intérêt soudain pour le but gardé par Mandanda. « Ibra » avait fait ses petits repérages et c’est allé vraiment vite, ensuite : deux minutes, deux ballons, deux buts. Le premier fut une merveille, quand il a levé le pied droit pour placer l’extérieur sur un corner de Maxwell, pendant que Nkoulou se jetait dans un tacle désespéré (1-1, 23e). Le second pas mal non plus, quand il a envoyé un missile sur la droite de Mandanda, après un coup franc de trente mètres (1-2, 25e).

L’OM avait vacillé, vraiment, et il aurait pu baisser la tête devant les deux éclairs qui venaient de le foudroyer. Mais il a su rester dans son match et maintenir la pression. Et il a égalisé assez vite pour ne pas se laisser manger par le doute, alors que Gignac, encore, se débarrassait du marquage d’Alex et sautait plus haut que Chantôme pour placer sa tête sur un corner de Valbuena (2-2, 32e).

Le scénario était parfait pour l’enfant de Fos-sur-Mer, pour ses premiers buts face au PSG avec le maillot marseillais. Et il prolongeait, aussi, le beau début de saison de l’OM, porté par l’efficacité retrouvée de son buteur, par la hargne d’Ayew et les étincelles de Valbuena. Paris aurait pu forcer le verrou en seconde période, quand même, surtout si Amalfitano avait été expulsé à la pause, pour une gifle sur Matuidi qui méritait le carton rouge. L’OM reculait un peu, mais Gameiro ne cadrait pas sa frappe sur un beau ballon de Ménez (53e), et Ibrahimovic non plus, à la réception d’un centre de l’ex-Monégasque (73e). Le deuxième acte fut moins relevé, mais on ne va pas faire la fine bouche. L’automne est arrivé, et le PSG n’a pas encore assis son autorité sur le Championnat. Et pour la suite, ça promet. – M. Go.


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Pastore, naufragé du Vélodrome

L’HOMME CLÉ : PASTORE (2)

Déjà fantomatique à Marseille la saison dernière, il a encore manqué de vivacité face au pressing adverse. Aucun geste clé, aucune grinta, un tir mal ajusté (10e) et une occasion en or massacrée (38e). Sur le banc à Porto (0-1), mercredi, il n’a pas marqué de points. À la façon dont Ancelotti a tranché en le sortant à la mi-temps, on peut penser, désormais, qu’il y a un problème Pastore. Remplacé par GAMEIRO (note : 4), qui a erré entre frappes manquées et positions de hors-jeu.

SIRIGU (6) : difficile à accabler sur les deux buts de l’OM. Son gros arrêt sur une frappe de Kaboré (35e), à 2-2, a confirmé que l’Italien traverse un bon cycle de sa saison. Un jeu au pied perfectible, cependant. Et une seconde période au chômage technique.

JALLET (4) : il a couvert Gignac sur l’action qui a mené au premier but et a ensuite manqué d’agressivité dans son duel avec l’attaquant de l’OM. Sa générosité pour monter dans son couloir fut ternie par trop d’imprécisions.

ALEX (4) : un début de match prudent. Lorsqu’il fut mis en difficulté, sur un corner, il ne parvint pas à faire la différence dans les airs, son point fort, et laissa Gignac inscrire son second but (32e). Trop statique, aussi, sur une tête d’André Ayew (54e) et une percée de Gignac (60e).

THIAGO SILVA (6) : il n’a pas sécurisé sa zone sur le premier but de Gignac, obligeant Jallet à compenser maladroitement (17e). Ses relances courtes ont été meilleures que les longues. En seconde période, il a clairement imposé son autorité. Offensivement, une tête sur corner, captée par Mandanda (44e).

MAXWELL (5) : du bon, comme ses premiers duels et sa passe décisive sur corner pour son ami Ibra (23e). Du moins bon, comme cette talonnade hasardeuse qui précipitera le premier but de l’OM. Sa disponibilité en phase offensive souffre toujours d’un déchet trop important. A fini au milieu après la sortie de Verratti (58e).

CHANTÔME (5) : toujours cette capacité incroyable à enchaîner les courses, défensives comme offensives, mais il n’a pas semblé assez dominateur dans les duels. A déjà été un meilleur lien entre la défense et l’attaque.

VERRATTI (4) : il sent toujours le jeu, s’engage toujours dans les duels. Mais, comme à Porto, sa qualité de relance a été insuffisante. Sur une passe latérale mal ajustée, il mettra Matuidi en difficulté, ce qui aboutira, au bout de cette séquence, au premier but adverse (17e). Remplacé par ARMAND (58e), appliqué au poste de latéral gauche.

MATUIDI (7) : Amalfitano a essayé de le faire disjoncter, entre coup de coude (36e) et gifle à la mi-temps. Mais l’ex-Stéphanois est resté maître de ses nerfs et a encore abattu un travail énorme dans les duels. Il a reculé devant la défense une fois Verratti remplacé. Il s’y est montré rigoureux dans ses placements et propre dans ses relances.


MÉNEZ (6) : il s’est souvent excentré en première période, faute de trouver de la profondeur. Reconverti en meneur de jeu après la sortie de Pastore (46e), il ne s’est pas caché dans les duels et a touché beaucoup de ballons, en donnant un excellent à Gameiro (53e). Avant la pause, il avait offert un centre en retrait parfait à Pastore (38e). Remplacé par VAN DER WIEL (74e), entré comme milieu droit.

IBRAHIMOVIC (8) : une première période monumentale, entre son doublé luxueux – volée de l’extérieur du droit (23e), puis coup franc digne d’un certain « Cristiano » (25e) – et sa façon d’organiser le jeu. En reculant, il joua comme ce numéro 10 que Pastore n’était pas. Un peu de déchet en seconde période – dont une frappe de près (73e) – même s’il sentit bien quelques appels de Gameiro.

JÉRÔME TOUBOUL



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Ibra trop puissant

UN PARISIEN DANS LE MATCH. – L’avant-centre suédois a répondu aux attentes que ses deux derniers matches sans but commençaient à soulever.

CE MATIN, ZLATAN IBRAHIMOVIC a au moins trois bonnes raisons de ne pas s’estimer satisfait de sa prestation. La première : il a roulé sur son premier ballon après deux minutes de jeu. La deuxième ? Il n’a frappé au but que trois fois en quatre-vingt-dix minutes. Et la troisième porte sur son absence de don d’ubiquité. Pourquoi n’était-ce pas lui mais Gameiro, à la réception de cette passe de Ménez, à la 53e minute ? Sinon ? Sinon, Ibra a marqué deux buts, deux de plus en Ligue 1, et a une nouvelle fois porté sur ses épaules de bûcheron scandinave le résultat du PSG.

Avec neuf réalisations sur sept apparitions en Championnat, l’attaquant parisien s’installe un peu plus en tête du classement des buteurs et maintient son rythme de 1,3 but par match. Hier, au Stade-Vélodrome, il a appuyé la démonstration que sa supériorité physique ne devrait pas être souvent contrariée à l’intérieur des frontières. Après Aurélien Chedjou à Lille (2-1) le 2 septembre, c’est un autre robuste défenseur de L 1 qui a subi sa puissance. Sur l’égalisation parisienne, Ibra se débarrasse de Nkoulou d’un geste du bras pour aller planter un coup de kung-fu à la réception du corner de Maxwell (23e). Son premier tir de la rencontre. Le deuxième ne tardera pas : un coup franc à trente mètres, légèrement excentré, une deuxième frappe et un second but (25e). À chaque fois, il a célébré son œuvre avec le calme d’un chirurgien s’extirpant d’une chambre d’opération, simplement satisfait du devoir accompli.

Et maintenant, la C 1 !

En fait, Zlatan sait tout faire. Se sortir d’un marquage serré, frapper les coups de pied arrêtés et même se transformer en meneur de jeu. Parce qu’hier soir le Suédois n’a quasiment jamais évolué en pointe. Le plus souvent, il a décroché, revenant même chercher les ballons dans sa propre moitié de terrain pour orienter, distribuer et même passer, à l’image de ce service laser et lumineux pour Gameiro (80e). Mais l’ancien Lorientais était hors jeu. Après deux rencontres – toutes compétitions confondues – sans marquer, Ibra était attendu au tournant de ce duel au sommet de la L 1. Et comme dans la plupart des Championnats qu’il a fréquentés, il n’a pas déçu. Buteur dans le vrai Clasico avec le Barça, buteur dans de nombreux derbys milanais, buteur avec l’Ajax Amsterdam contre le Feyenoord Rotterdam, il n’y avait pas de raison qu’il ne plante pas, hier soir, face à l’OM. Il lui reste maintenant à prolonger sa redoutable efficacité en Ligue des champions. Il l’a fait face au Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre), sur penalty. Avec ce qu’il a dégagé depuis le début de la saison, Zlatan Ibrahimovic semble en mesure de poursuivre sa marche en avant statistique à l’épreuve de la plus grande compétition européenne. Pour entretenir les rêves de grandeur du PSG, cela passera aussi par là.

DAMIEN DEGORRE



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« La clé, c’est l’égalisation de l’OM »

CARLO ANCELOTTI, l’entraîneur du PSG, était plutôt satisfait du résultat qu’il trouve logique.

« EST-CE UN BON résultat pour Paris ?

– La performance n’est pas mal. C’est un nul logique selon moi. Marseille a très bien commencé la rencontre. Après, nous avons eu une bonne réaction. La clé, c’est l’égalisation de l’OM. Si on avait pu garder le contrôle du jeu après le second but de Zlatan, ça n’aurait pas été pareil. Notre deuxième mi-temps n’est pas mal non plus. Mais ce n’était pas facile, le match de mercredi ne nous a pas permis de mettre plus d’intensité et de vitesse.

– Était-ce le type de match auquel vous vous attendiez ?

- Après dix premières minutes avec quelques problèmes sur le terrain, le match a ensuite été correct, bien arbitré. En seconde période, Marseille a surtout pensé à défendre, à utiliser tous ses joueurs pour cela. Pour casser cette défense, on aurait dû mettre plus d’intensité.

– Qu’avez-vous pensé de la performance d’Ibrahimovic ?

– Zlatan a été très bon sur deux coups de pied arrêtés. Mais on a aussi eu des occasions avec Pastore et Gameiro. Ibra est bien utilisé dans notre jeu. Il marque et c’est bon pour nous. On a dit qu’il était fatigué ? Peut-être. Moi, je dis qu’à 80%, il est bon pour jouer.

– Êtes-vous impressionné par ses gestes ?

– Je ne suis pas impressionné car je connais très bien Zlatan. C’est un joueur complet. Il a un très bon caractère et est très utile pour l’équipe.

– Pourquoi avoir remplacé Ménez par Van der Wiel au moment où le PSG avait un temps fort ?

– Parce que je voulais faire entrer un joueur frais.

– C’était une semaine test pour le PSG…

– Oui, nous devons penser à ce qui s’est passé sur ces deux matches. Ils ont montré que nous devons nous améliorer. On a la qualité pour le faire.

– Ce Championnat se résumera-t-il à un duel OM/PSG ?

– Marseille est une équipe solide, avec de l’expérience. Mais non, je pense que Lyon va aussi jouer pour le titre. Lille a aussi une très bonne équipe. Nous, nous sommes encore à la 2e place de la L1. On doit utiliser cette semaine à venir pour récupérer de l’énergie et retrouver les deux joueurs blessés (Thiago Motta et Lavezzi). » – D. D.

Élie BAUP (entraîneur de Marseille) : « On a essayé de rester dans ce qu’on sait faire : beaucoup de détermination, de l’engagement. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs. Au contraire, ils ont donné le maximum. La première période était d’un niveau élevé : techniquement, tactiquement et dans l’engagement. Il y a eu des coups de butoir du PSG déterminants. Ça a été difficile. On a tout de même tenu jusqu’au bout dans nos intentions. On avait pris une claque contre Valenciennes (1-4) et ce soir on a relevé la tête. Parfois, on aurait pu aller plus loin dans la finition sur certaines actions, mais bon… Face à l’adversaire le plus costaud depuis le début de saison, on a fait face, les débats étaient équilibrés. Petit à petit, on va retrouver des joueurs. Je pense aux blessés, aux suspendus et on pourra être plus compétitifs. Gignac ? Il a répondu coup pour coup aux buts du PSG. Lui aussi est à l’image du début de saison de ce groupe. Il y a les buts mais il y a aussi le travail qu’il fait, de replacement, de couper les espaces, d’être dans le pressing. » – D. D.


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« Ils se sont faits “ André-Pierre-iser ” »

Benoît CHEYROU (Marseille, au micro de Canal +) : « On a fait un match courageux, on a tout donné. Sur deux coups de pied arrêtés, Zlatan (Ibrahimovic) a marqué. Ils se sont faits “ André-Pierre-iser ” aussi. Ce qui était important ce soir (hier), si on ne gagnait pas ce match, c’était de ne pas le perdre. Il y avait un peu de fatigue des deux côtés. Beaucoup nous voyaient prendre quatre, cinq, six à zéro. Ce n’était pas le plus grand match de la saison de notre part ou pour le spectacle mais c’est un bon résultat quand même. »

Clément CHANTÔME (Paris-SG) : « Je viens d’apprendre ma sélection avec l’équipe de France. Je ne sais pas qui est blessé (Lassana Diarra). Je ne savais même pas que j’étais présélectionné. Évidemment, je suis très content. Maintenant, je vais devoir chanter une chanson. Qu’est-ce que je vais chanter ? Ah ! Je ne sais pas. Une chanson que j’ai apprise à l’école. Je vais découvrir les Bleus. Et peut-être que j’aurai un tout petit peu de temps contre le Japon (vendredi). On verra bien. » – D. D.

André-Pierre GIGNAC (Marseille) : « Je suis heureux d’avoir pu marquer ces deux buts. En étant Marseillais, marquer contre le PSG, c’est encore plus excitant. D’entrée, on leur a mis une grosse pression. On a eu une grosse débauche d’énergie. C’est peut-être aussi pour ça qu’on prend ces deux buts sur deux coups de pied arrêtés. Le résultat nul est quand même une petite déception, parce que je pense qu’on aurait pu mieux faire. » – Ba. C.

Charles KABORÉ (Marseille) : « Je pense que c’est un point mérité vu la physionomie du match. On est juste un petit peu déçus, parce qu’on prend deux buts qu’on aurait pu éviter. Mais c’est le football. En deuxième mi-temps, les deux équipes se craignaient davantage. On a essayé de pousser, mais ça n’a pas suffi. »

Nicolas NKOULOU (Marseille) : « Ce n’était pas évident de marquer Zlatan (Ibrahimovic). C’est l’un des plus grands attaquants au monde. C’est difficile mais c’est aussi un plaisir. Ce n’est pas l’attaquant le plus difficile que j’ai eu à marquer. J’ai eu Ronaldinho aux JO en 2008 et je pense que c’était lui le plus fort. Oui, on a pensé à gagner ce match. Mais ils ont été réalistes. Même si on a des regrets, on est quand même satisfait de notre prestation ce soir. » – D. D.

MAXWELL (Paris-SG) : « Je repars d’ici avec une déception, avec le sentiment d’avoir perdu deux points. Si on avait un peu mieux joué, on aurait pu gagner ce match, même si on repart de Marseille la tête haute. On a encaissé deux buts qu’on aurait pu éviter facilement. Le Championnat est encore long, mais il aurait été idéal de prendre la première place dès ce soir. On a pris un point, mais j’ai vraiment un sentiment de défaite. On a joué avec de l’envie, mais sans faire tout ce qu’il aurait fallu faire. » – J. T.

Nicolas NKOULOU (Marseille) : « Ce n’était pas évident de marquer Zlatan (Ibrahimovic). C’est l’un des plus grands attaquants au monde. C’est difficile mais c’est aussi un plaisir. Ce n’est pas l’attaquant le plus difficile que j’ai eu à marquer. J’ai eu Ronaldinho aux JO en 2008 et je pense que c’était lui le plus fort. Oui, on a pensé à gagner ce match. Mais ils ont été réalistes. Même si on a des regrets, on est quand même satisfait de notre prestation ce soir. » – D. D.

MAXWELL (Paris-SG) : « Je repars d’ici avec une déception, avec le sentiment d’avoir perdu deux points. Si on avait un peu mieux joué, on aurait pu gagner ce match, même si on repart de Marseille la tête haute. On a encaissé deux buts qu’on aurait pu éviter facilement. Le Championnat est encore long, mais il aurait été idéal de prendre la première place dès ce soir. On a pris un point, mais j’ai vraiment un sentiment de défaite. On a joué avec de l’envie, mais sans faire tout ce qu’il aurait fallu faire. » – J. T.

Steve MANDANDA (Marseille) : « On n’a pas été ridicules, loin de là. En face, il y a un grand joueur qui fait la différence. Dans l’ensemble, on a fait une bonne prestation collective, de bon augure, même si les buts, on peut les éviter. Sur le deuxième, avec un mur compact, il n’y a pas de souci. » – R. R.

Blaise MATUIDI (Paris-SG) : « Ça reste un point pris à Marseille, mais on éprouve un sentiment mitigé. On a eu la maîtrise du jeu, mais il aurait fallu aller plus vers l’avant. La saison est encore longue. On va vite revenir après la trêve internationale pour recommencer à gagner. On ne peut pas parler de semaine négative. On vient de prendre quatre points en deux matches en Championnat. Pour le titre, il ne faut pas parler que de l’OM. Il y a Lyon. Et Lille peut revenir. » – R. R.

Salvatore SIRIGU (Paris-SG) : « Amalfitano a mis un coup à Matuidi (voir par ailleurs). Et après, il a fait comme si c’était lui qui en avait reçu un. Mais c’est normal : quand tu es un idiot, tu fais des choses d’idiot. »


FuFax
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Matuidi «choqué» par l'arbitrage

Au lendemain du « Classique » Blaise Matuidi est revenu sur les ondes de RTL sur l'incident qui l'a opposé à la mi-temps à Morgan Amalfitano, qui lui a mis une gifle. Incident qui a pris sa source dans un accrochage à 10 minutes de la pause. « C'est vrai que j'étais un peu en colère par rapport à ce fait de jeu pendant le match, parce que Amalfitano ne joue clairement pas le ballon, il cherche à me faire mal et je l'ai ressenti... C'est vrai qu'après j'étais un peu énervé..., a concédé le milieu de terrain du PSG. Peut-être que j'ai eu une réaction que je n'aurais peut-être pas forcément dû avoir, c'est d'aller le voir à la mi-temps, en lui parlant, et voilà, après il a eu cette réaction... Mais ce sont des choses qui normalement ne doivent pas arriver sur un terrain de foot, on le sait lui comme moi, après c'est peut-être des erreurs d'hommes.»

Les deux hommes se sont ensuite expliqués autour de M. Chapron, l'arbitre du match, qui a demandé au Parisien de se calmer. « Moi à vrai dire j'étais un petit peu choqué de la réaction de l'arbitre à ce moment-là, après je peux aussi peut-être le comprendre après coup... » Le Marseillais a en tout cas reçu le soutien de son coéquipier Mathieu Valbuena. « Morgan, c'est quelqu'un dans la vie de tous les jours de très calme, mais bon sur le terrain, des fois, il est nerveux..., a-t-il expliqué. Là, il était aussi sous tension avec Blaise donc... Après il peut y avoir des coups dans un match, il peut y avoir plein de choses... » Finalement les deux joueurs sont allés voir l'arbitre dans son vestiaire accompagnés de Leonardo et José Anigo et, dixit Valbuena, Amalfitano « est revenu un peu plus calme ».


L'équipe.fr
Oyé Sapapaya
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OM - PSG
OM-PSG : Amalfitano – Matuidi, c’était chaud !

M.Bo | rmcsport.fr | 08/10/2012


Selon un joueur parisien présent lors de la gifle, le contentieux entre Matuidi et Amalfitano a commencé lors du coup de coude « volontaire » (selon le joueur du PSG) du joueur olympien.Selon le joueur parisien la tension est montée aussi à cause d'une frappe volontaire d'Andre Ayew sur Matuidi lorsqu'il était à terre. À plusieurs reprises, avant la gifle, Matuidi et Amalfitano se sont chauffés sur le terrain. Le point d'orgue de l'affaire a eu lieu peu de temps avant la mi-temps lorsqu'Amalfitano et Matuidi se recroisent sur le terrain. Selon le joueur du PSG, ils se sont insultés pendant quelques secondes avant qu’Amalfitano ne craque
Varino
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Que faire de Pastore ?

Le milieu argentin du PSG a encore livré une prestation insignifiante à Marseille (2-2), avant-hier, où il fut sorti à la pause. Il y a matière à s’interroger, désormais, sur son statut à Paris.

Peut-on encore croire en Javier Pastore ? Ou faut-il le ranger, déjà, dans la catégorie des naufragés de la L 1 en général, et du PSG en particulier ? Faut-il abandonner ce mélange de patience et d’indulgence qui édulcora sa première saison parisienne, globalement décevante ? Quatorze mois après la signature du milieu argentin au PSG, le décollage se fait attendre et l’envergure de « Flaco » n’est jamais apparue aussi « maigre ».


DEPUIS LONGTEMPS, on savait Javier Pastore capable de noyer ses matches dans des duels perdus, voire esquivés, dans des ballons mal ajustés, des attitudes désinvoltes. On sait, depuis le « classique » de dimanche soir (2-2), que son absence d’esprit de revanche, son incapacité à se sublimer dans les grands soirs viennent noircir un peu plus le catalogue de ses insuffisances et questionnent sur son standing réel.

L’Argentin ne s’était pas révélé à la hauteur de son premier OM- PSG (3-0, le 27 novembre 2011), pas plus que lors du choc retour au Parc des Princes, remporté par Paris (2-1, le 8 avril). Il est tombé au moins aussi bas, dimanche soir, lors de ses retrouvailles avec le Vélodrome. Son remplacement à la pause par Carlo Ancelotti, qui fit entrer Kevin Gameiro et reculer JérémyMénez en numéro 10, sonne même comme un signal fort : pour l’ancienne étoile montante de Palerme, l’heure est grave et son statut fragilisé, alors que ni Ezequiel Lavezzi (blessé aux adducteurs), ni Lucas Moura (qui arrivera en janvier) ne postulent encore pour l’un des trois postes offensifs.

Le doute gagne désormais une partie de son entourage. « Je ne comprends pas ce qu’il lui arrive, pourquoi il se montre si irrégulier, soupirait, hier, l’un de ses proches. Tout allait bien avant le match, il était très motivé. Comme toujours, il s’était préparé très sérieusement. C’était un rendezvous parfait pour se relancer. Mais quand tu commences à rater des passes faciles dès le début du match, tu peux rap i dement perdre confiance… »

Le cas Pastore s’accompagne d’une facette énigmatique. À l’automne 2011, après un été éclatant, il avait connu un premier déclin ( voir chiffres par ailleurs), qui s’expliquait, notamment, par une préparation d’avant saison incomplète et le contrecoup qui pouvait en découler. Il y avait, également, plus délicate à avancer, une possible dimension « politique » dans le comportement de ce joueur proche de Leonardo : à l’époque, l’Argentin, même s’il s’en est toujours défendu publiquement, ne multipliait pas les signes d’estime envers Antoine Kombouaré, cet entraîneur dont il avait saisi, dès l’été, l’espérance de vie limitée sur le banc.

Tout avait changé, depuis, pour accoucher d’un contexte plus favorable à son rayonnement. Ancelotti est arrivé au début de l’hiver dernier. Au coeur du printemps, Pastore a cherché à étoffer son volume physique avec l’Argentin Diego Giacchino, ce préparateur personnel qu’il fit venir, alors, au Camp des Loges. L’été, dernier sous la responsabilité de Giovanni Mauri, le préparateur en chef du PSG, « el Flaco » avait suivi une avant-saison intégrale au fil des stages organisés en Autriche et aux États-Unis. En parallèle, le spectaculaire double transfert de Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic, achetés respectivement 42 M (+ 7 M de bonus) et 20 M à l’AC Milan, lui avait permis de retrouver une ombre plus propice à son caractère discret.

Face au Dynamo Kiev, un éclat sans lendemain
Pastore avait été le joueur le plus utilisé lors des matches de préparation. Dynamique, impliqué, il semblait devenu incontournable par le jeu, et non plus pour les 42 M de son transfert. Il avait disputé chaque première mi- temps comme relayeur dans un 4-3-3, avant de basculer en meneur de jeu, en seconde période, dans un 4- 3- 1- 2, ce système qu’Ancelotti a fini par privilégier depuis le déplacement à Lille (2-1, le 2 septembre), pour le plus grand bonheur de l’Argentin. Vendredi dernier, dans France Football, il déclarait : « Je me sens beaucoup mieux quand je suis positionné plus haut. » Qu’a-til laissé entrevoir depuis le début de la saison, qu’il entama lors du déplacement à Ajaccio (0-0, le 19 août, 2e journée) dans un rôle de relayeur sans lendemain ? Plus de passes réussies, mais moins de dribbles efficaces que la saison dernière. Plus de ballons touchés, mais moins de frappes, moins d’impact dans la surface adverse. S’il est le premier responsable de son nouveau dimanche désastreux à Marseille, la question se pose de savoir si Ancelotti a été inspiré de préférer Nene à Pastore à Porto (0-1, le 3 octobre) plutôt qu’à Marseille, où le Brésilien, au goût pour les duels plus prononcé, avait un peu mieux surnagé, la saison dernière.

Pour l’entraîneur italien, se pose aussi la question de savoir si la présence de Pastore en meneur axial ne fragilise pas l’équilibre d’un PSG apparu, cette saison, plus compact et plus soudé. Sans milieu réellement excentré, le club parisien s’en remet beaucoup aux montées de ses latéraux, avec la part de risque défensif qui va avec en cas de contreattaque dans un couloir, ce que plusieurs entraîneurs adverses ont remarqué ( voir L’Équipe du 7 octobre).

Délaissé par la sélection argentine depuis onze mois (voir par ailleurs), « el Flaco » traverse l’une des séquences les plus sombres de sa jeune carrière. Adossé à la puissance financière de QSI, son club peut se permettre d’absorber son transfert et de lui verser son salaire mensuel (275 000 brut) sans risquer une catastrophe industrielle. Pour espérer revoir le jour, le joueur a pour lui sa lucidité, son sens de l’autocritique. « Je dois être plus combatif », lâchait-il, dans L’Équipe, en mai dernier. « Il m’arrive encore d’avoir des passages à vide au cours des matches, d’alterner le très bon et le très mauvais » , glissait- il dans France Football, vendredi. L’inconstant Pastore (23 ans, sous contrat jusqu’en 2016) ne semble pas inconscient. Et s’il repense à une parenthèse, son grand match face au Dynamo Kiev (4-1, le 18 septembre), il peut se dire qu’on peut toujours rattraper la lumière, avec un peu de volonté.

JÉRÔME TOUBOUL


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Jouer sans lui

SUR LES DIX MATCHES disputés cette saison par le PSG, dont deux en Ligue des champions, Javier Pastore a été titularisé à sept reprises. Suspendu contre Lorient (2-2, le 11 août), l’Argentin avait vu Ancelotti, ce jour-là, aligner un4-3-3 avec Ménezet Lavezzi pour entourer Ibrahimovic. Les deux fois suivantes, à Bastia (4- 0, le 22 septembre) comme à Porto ( 0-1, le 3 octobre), l’Italien a opté pour un 4-3-1-2 avec Nene en meneur de jeu théorique, derrière Ménez et Ibra. Ces deux derniers choix suggèrent que le gaucher brésilien est l’alternative privilégiée au poste de « 10 », où Pastore apparaît comme le titulaire depuis le changement de système lors du déplacement à Lille (2-1, le 2 septembre). À Bastia, Nene a d’ailleurs sensiblement influé sur le résultat, se montrant à l’origine du premier but avant de se muer en double passeur décisif (pour Matuidi et Ibra). À Porto, il a été beaucoup plus neutre, rappelant qu’il n’est pas un vrai numéro10 mais un milieu qui– commeLavezzi– aime partir d’un côté pour faire la différence en accélérant. Positionné dans le rôle de Pastore, à Marseille (2-2), avant-hier, en seconde période, Ménez n’est pas non plus un meneur de jeu. Sa capacité d’accélération et son goût pour la profondeur en font beaucoup plus un attaquant qu’un organisateur du jeu. Un profil qui, en revanche, colle plus à Ibrahimovic. En décrochant, le Suédois touche beaucoup de ballons et son sens aigu du jeu, allié à une technique haut de gamme, lui permet d’offrir de bonnes passes dans la profondeur ou vers un couloir, à l’image de son décalage pour Maxwell face à Sochaux (2-0, le 29 septembre) avant le deuxième but de Gameiro. Cette capacité à garder le ballon et à orienter le jeu, Ibra la cultive en équipe de Suède, où il évolue derrière un avant-centre et non en pointe.

Dans l’effectif du PSG, le joueur qui se rapproche le plus d’un vrai meneur de jeu est… Mathieu Bodmer, actuellement blessé aux ischio-jambiers. Par sa finesse technique et sa longue expérience dans l’axe, à plusieurs postes, l’ex-Lyonnais peut apporter des solutions intéressantes, s’il n’est pas diminué physiquement dans les duels. La saison dernière, où il est apparu trente et une fois en L 1, il incarnait même la seule doublure crédible de Pastore. – J. T.


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VU D’ARGENTINE
Ce n’est plus « le partenaire idéal de Messi »


CONSIDÉRÉ, il y a trois ans, au sortir d’une saison séduisante avec le modeste club d’Huracan (2e du Tournoi de Clôture 2009), comme « le partenaire idéal de Lionel Messi » par… Diego Maradona, alors sélectionneur de l’Argentine (octobre 2008-juillet 2010), Javier Pastore a perdu son statut de grand espoir, forgé lors de son éclosion à Palerme, en Serie A (2009-2011), pour replonger dans son pays dans un certain anonymat. Preuve de cette éclipse : le nombre de lignes qui lui sont consacrées dans la presse argentine depuis son transfert au Paris-SG pour 42M va en déclinant, surtout depuis le début de la saison, jalonné d’une succession de performances décevantes en club. Peu utilisé par Sergio Batista, puis par Alejandro Sabella, nommé à la tête de l’Albiceleste à l’issue d’une Copa America à domicile ratée en août 2011 (*), Pastore (23 ans, 13 sélections dont seulement 4 comme titulaire, 0 but) n’a plus été convoqué en équipe nationale depuis le 11 novembre dernier (1-1, face à la Bolivie, qualifications Coupe dumonde2014), le sélectionneur lui préférant notamment Jose Sosa (27 ans, 17 sélections, 1 but), le meneur de jeu du Metalist Kharkiv (Ukraine). – F. To.

(*) L’Argentine avait été éliminée en quarts de finale (1-1, 4-5 aux t.a.b.) par l’Uruguay, futur vainqueur. Un match au cours duquel Pastore avait remplacé Angel Di Maria (75e).


L'Equipe
CL
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La gifle en rediffusion

La Commission de visionnage de la FFF doit se pencher ce mardi matin sur l'incident qui a opposé Morgan Amalfitano au Parisien Blaise Matuidi lors du Classique, dimanche au Vélodrome (2-2). Elle devrait repasser les images du coup du coude du Marseillais, mais aussi de la gifle qu'il a donné à son adversaire, puis décider ou non de saisir la commission de discipline de la LFP, ce que peut également faire l'arbitre de la rencontre, M. Tony Chapron. Amalfitano pourrait alors être convoqué pour s'expliquer, a priori le 25 octobre, après le délai de quinze jours prévu au règlement pour laisser au joueur le temps de préparer sa défense. Une éventuelle suspension du milieu offensif de l'OM prendrait effet le lundi 29 octobre, deux jours avant le 8e de finale de Coupe de la Ligue, face... au PSG.

Equipe.Fr
Homer
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Fin du régime de faveur pour Pastore ?

Javier Pastore va-t-il voir s’évaporer son statut de joueur protégé ? Les semaines à venir le diront. Dimanche à Marseille, le remplacement de l’Argentin par Gameiro après quarante-cinq minutes insipides laisse à penser que l’ancien Palermitain a épuisé son crédit aux yeux de Carlo Ancelotti. Ses statistiques en six matchs de L1 ne sont pas indignes, avec un but et deux passes décisives.
Mais Pastore est trop souvent en dessous d’une ligne de flottaison qu’il ne devrait jamais passer, en raison de son étiquette de futur grand. Pourtant, à l’exception de sa prestation contre Sochaux et de celle contre Kiev, en Ligue des champions, El Flaco a trop souvent été indigent.

Malgré les doutes qui l’entourent depuis le début de cette saison, ajoutés à ceux de la seconde moitié de la précédente, il a conservé la confiance de son coach italien et de Leonardo, le directeur sportif. Pourquoi ? Son prix d’achat (42 M€ à l’été 2011) est une raison souvent évoquée. L’explication est simpliste, mais elle doit être prise en compte, autant que son talent.

Aujourd’hui, ces deux boucliers pourraient ne plus suffire. « Qu’on le protège car il a été acheté très cher, c’est normal, commente l’un de ses coéquipiers. Il fallait aussi lui laisser du temps pour s’adapter à un nouveau championnat et à une nouvelle culture mais, maintenant s’il continue à ne pas être performant, ça va poser problème et on ne comprendrait pas qu’il reste incontournable à tous les matchs. » Plusieurs joueurs parisiens considèrent qu’il est « protégé » et que s’ils étaient à sa place, ils ne bénéficieraient pas de la même mansuétude.

Sa compagne passe pendant les mises au vert

Compte tenu de ses performances, beaucoup estiment que Pastore ne devrait plus être un titulaire à part entière. Un autre élément accentue, aux yeux de plusieurs membres de l’effectif, le fait que Pastore jouit de privilèges assez incompréhensibles. Sa compagne passe beaucoup de temps avec lui lors des mises au vert à domicile ou à l’extérieur. Les tourtereaux restent ensemble plusieurs heures avant que madame ne s’éclipse. Présente à Porto mercredi dernier, Chiara Picone a aussi été autorisée à rentrer à Paris dans le même avion que la délégation parisienne. Sa présence a choqué, car cela ne fait pas partie des coutumes d’une équipe de football. Même si, cet été, lors de la tournée aux Etats-Unis, la compagne de Nene a séjourné dans l’hôtel du club.

Aujourd’hui, Javier Pastore pose question. Et pas seulement du point de vue sportif. A 23 ans, il n’est peut-être pas encore prêt à assumer tous les espoirs placés en lui. Pourtant, les dirigeants et le staff font tout pour qu’il puisse prendre confiance et s’épanouir. Jusqu’à quand?


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Saint-Germain fait tout pour garder le PSG

Saint-Germain-en-Laye mène une vaste opération de séduction pour conserver le centre d’entraînement du PSG. Le club doit examiner les dossiers des villes candidates à partir de lundi.

Le PSG va bientôt dévoiler le site retenu pour l’implantation de son futur centre d’entraînement. La ville de Saint-Germain-en-Laye, qui accueille actuellement les stars de Carlo Ancelotti au camp des Loges, joue la carte du relationnel pour tenter de garder le club. Les élus exercent un lobbying auprès des propriétaires qatariens mais aussi de personnalités haut placées afin de promouvoir leur dossier.

Jeudi dernier, Philippe Pivert (DVD), l’adjoint chargé des sports et conseiller général, a mené une opération séduction auprès de l’ambassadeur du Qatar en France. Il a fait la promotion du projet de la municipalité qui propose un terrain de 60 ha en bordure de la plaine d’Achères.

Selon l’élu, cette méthode peut faire pencher la balance. « Nous ne voulons pas rater le train, explique-t-il. Les dossiers des cinq villes candidates seront étudiés en profondeur à partir du 15 octobre. Les dirigeants devraient retenir deux sites avant de prendre leur décision finale. » Carrières-sur-Seine, Montesson, Poissy et l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines sont aussi sur les rangs.

Emmanuel Lamy, le maire (UMP), multiplie aussi les rendez-vous avec les dirigeants du PSG, entre autres Nasser al-Khelaïfi, le président du club, et Jean-Claude Blanc, le directeur général, avec pour objectif final de convaincre le principal actionnaire, le prince héritier du Qatar, Tamim bin Hamad al-Thani, qui veut doter l’équipe d’un pôle digne des plus grands clubs internationaux. Le dossier remis aux différents interlocuteurs est même rédigé en anglais pour gommer la barrière de la langue et faire un clin d’œil à la vocation internationale de la ville.

Les atouts de l’espace retenu et les liens historiques unissant la commune et le club depuis 1970 sont mis en évidence. « Saint-Germain est le berceau du club, insiste Philippe Pivert. L’emblème de la ville est sur le maillot et les drapeaux. » Emmanuel Lamy va encore plus loin. « Le PSG fait partie de notre ADN », souligne-t-il. « Les terrains de la plaine, situés en bordure de la forêt et des étangs du Corra peuvent être rendus constructibles dans un calendrier compatible avec les contraintes du club », prévient l’adjoint chargé des sports. Le phasage est déjà calé. « On achète les parcelles à la Ville de Paris qui en est propriétaire et nous les revendons aux Qatariens », explique-t-il. Les nouveaux propriétaires pourront ensuite y aménager plusieurs terrains de football ainsi que des complexes sportifs et des pôles d’hébergement. La livraison pourrait avoir lieu en 2015.


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A la base de loisirs de Saint-Quentin, son plus sérieux rival, on reste serein

La base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines fait figure de rival le plus sérieux à Saint-Germain-en-Laye pour accueillir le futur centre d’entraînement du PSG. Les atouts sont nombreux : un vaste terrain de 70 ha, plat, disponible, bien desservi (N12, gare de Montigny-le-Bretonneux) et à proximité du Parc des Princes. Mais Bernard Tabarie, président de la base de loisirs, n’entend « pas faire de lobbying » outre mesure.

« C’est au PSG de se décider. Les dirigeants sont venus visiter le site en juillet, ils ont manifesté leur intérêt, puis nous avons envoyé notre dossier de candidature en septembre. Nous attendons sereinement la décision », indique Bernard Tabarie, qui se prévaut du soutien de nombreux élus locaux (agglomération, mairie, conseil régional et député).


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Ibra fâché contre ses partenaires

L'œil noir, le pas décidé, Zlatan Ibrahimovic a traversé la zone mixte du Stade-Vélodrome sans un regard pour les médias présents. Le double buteur parisien contre Marseille était furieux et n'avait pas du tout envie de s'exprimer. Un peu comme Leonardo et Nasser al-Khelaifi, partis eux aussi contrariés, un peu plus tôt. Le Suédois n’a pas apprécié le niveau de jeu de certains de ses partenaires.
Il voulait absolument gagner ce clasico, objectif fixé en interne. L'ex-Milanais a aussi regretté d'avoir à lui seul maintenu l'équipe à flot. Dans l'avion du retour, sa colère n'était pas retombée. Ibra s'est isolé et a écouté de la musique.


Le Parisien.fr
Beuzech
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Lugano «mérite d'être mieux traité»

Pas encore utilisé cette saison par le PSG, Diego Lugano commence à trouver le temps long. Et le défenseur international uruguayen de 31 ans est monté au créneau dimanche, dans Ovacion : «Je suis inquiet car je n'ai aucune chance. C'est dur de ne pas jouer mais c'est la décision du coach. Le pire, c'est d'avoir appris dans la presse que je n'étais pas sur la liste pour la Ligue des champions. Je pense mériter un autre traitement. Je vais être patient et attendre le prochain mercato. On verra». L'ancien joueur de Fenerbahçe fait en tout cas tout ce qu'il peut pour être au top de sa forme. «Peut-être qu'on pense que je me gave de maté et de pâtisseries puisque je ne joue pas. Mais ce n'est pas le cas. Je travaille sans relâche. Sachez même que lors des derniers tests effectués via GPS, on m'a dit que j'étais au-dessus de ma moyenne, que j'étais mieux qu'avant physiquement. Alors, je suis serein : je fais de mon mieux», a-t-il lâché.


lequipe.fr
Homer
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Verratti: «Ancelotti est comme un père»

Présent à Florence avec l'équipe nationale italienne, Marco Verratti est revenu en conférence de presse sur son début de saison au PSG. «Mon objectif est surtout de rendre tout ce que m'apporte Carlo Ancelotti. Il me donne tant de conseils, même en dehors du terrain. Il est comme un père pour moi. Ce qu'il me dit le plus souvent ? "Passe la balle à Ibrahimovic!". C'est vraiment une belle personne, qui m'aide beaucoup. Je lui serai reconnaissant à vie pour l'opportunité qu'il me donne», a expliqué le milieu défensif de 19 ans. Après avoir entraîné un certain scepticisme à son arrivée au PSG, l'ancien joueur de Pescara a convaincu tout le monde, même s'il semble un peu "coincer" depuis quelques matches : «Entendre le stade scander mon nom, c'était génial. Mais le plus dur est de confirmer. Un ou deux bons matches ne suffisent pas... Quant à la presse, j'ai une chance : c'est que je ne parle pas et ne lis pas le français. Je prends des cours, mais la route est encore longue...»

L'Equipe.fr
Oyé Sapapaya
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PSG-centre d’entrainement : Deux communes encore en lice

L.B et M.Bo | rmcsport.fr | 09/10/2012

Cinq communes des Yvelines s'étaient portés candidates pour accueillir le futur centre d'entraînement du PSG : St Germain-en-laye, Montigny le Bretonneux via le projet St Quentin-en-Yvelines, Montesson, Carrières-sur-Seine et Poissy. Après avoir visité les 5 installations avec une poignée d'expert, Jean-Claude Blanc et les dirigeants parisiens ont retenu deux dossiers. Selon nos informations, il s'agit de Saint-Germain-en-Laye et St Quentin-en-Yvelines, avec un net statut de favori pour le premier. L'annonce du dossier gagnant devait intervenir mi-octobre. Mais le Conseil régional d'Ile-de-France doit prononcer le 25 octobre sa position quant à l'exploitation des terrains des deux dossiers finalistes. Le PSG a donc décidé de repousser son annonce à fin octobre-début novembre.
HHA
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Le PSG doit se remettre en question

Après avoir piétiné au mois d’août, puis marché sur l’eau en septembre, le PSG passait la semaine dernière un double test d’envergure. La feuille de route était limpide : un match de Ligue des champions face au FC Porto pour asseoir sa réputation européenne, un « classique » face à l’OM pour reprendre le pouvoir en France.
Une défaite et un match nul plus tard, de nombreuses interrogations planent sur le PSG.

L’équipe se repose-t-elle trop sur Ibrahimovic ?
Avec neuf buts en sept matchs de championnat, dont trois doublés, Zlatan Ibrahimovic s’est imposé d’emblée comme le boss du PSG. Omniprésent et omnipotent, il impressionne ses adversaires… comme ses coéquipiers. « Zlatan a besoin d’être le centre du monde, estime Eric Rabesandratana, ancien capitaine du PSG. Que ses coéquipiers soient à ses pieds ne doit pas le déranger beaucoup, au contraire. Mais d’un autre côté, il attend d’eux qu’ils élèvent leur niveau de jeu. » A Marseille, le géant suédois a effectivement laissé transparaître son agacement face aux approximations de Pastore ou Gameiro. « Il est possible que sa présence et son aura inhibent un peu certains de ses jeunes coéquipiers, glisse l’ancien milieu de terrain Vincent Guérin. Toute l’équipe joue pour lui et le recherche presque systématiquement. » Au risque de faire de l’ombre aux autres talents offensifs de l’équipe? « Zlatan fait un peu ce qu’il veut sur le terrain, observe Jean-Michel Moutier, ex-directeur sportif du PSG. C’est un électron libre, il décroche, veut toucher beaucoup de ballons. Pas évident pour ceux qui l’entourent en attaque de trouver leur place. »

Les joueurs coupables d’un excès de suffisance ?
En septembre, en l’espace de quelques semaines, le PSG a esquissé un jeu sophistiqué et esthétique. Mais le vernis s’est fissuré face à une adversité plus forte. « Je ne pense pas que cela soit dû à une quelconque suffisance, dément Vincent Guérin. C’est plutôt un manque de maîtrise du plus haut niveau. » « J’ai été frappé par le manque d’engagement défensif à Porto comme à Marseille, ajoute Rabesandratana. Trop peu d’agressivité dans les duels, un marquage distant, beaucoup de trop de liberté laissée à l’adversaire. » En plus des défaillances individuelles, c’est le système de jeu qui est aussi pointé du doigt. « Le PSG a évolué, lors de ces deux matchs, avec quatre défenseurs et trois milieux défensifs qui ne participent que très peu à la création du jeu, critique Omar Da Fonseca, consultant sur BeIN Sport. Du coup, tout repose sur les trois de devant. C’est déséquilibré. Surtout lorsque Pastore perd ses pieds de velours et joue avec des pieds en ciment. »



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Diego Lugano prépare sa sortie

Un départ de Diego Lugano au mercato d’hiver apparaît de plus en plus inéluctable. Le mois dernier, c’est son agent Juan Figer qui avait ouvert la porte à un transfert ou à un prêt du défenseur uruguayen en janvier. « Lugano pourrait bientôt partir, avait confié le conseiller. Cet été, nous avons eu une trentaine de propositions pour lui.
En janvier, ce sera sans doute toujours le cas. »

Hier, c’est le joueur, sous contrat jusqu’en 2014, qui a fait part de sa déception dans un entretien au quotidien « Ovacion ». « Je suis inquiet parce que je n’ai aucune opportunité de jouer, a expliqué le défenseur central écarté par Ancelotti depuis le début de la saison. Ce n’est pas facile pour moi. C’est un choix de l’entraîneur. Ce qui m’a fait mal, c’est d’apprendre par la presse que je n’étais pas retenu dans la liste pour la Ligue des champions. Je pense que je mérite un autre traitement. Moi, je fonctionne avec d’autres principes. Maintenant, il ne me reste plus que la patience, voir comment cela va évoluer. » En à peine un mois, le discours de la Tota (son surnom) s’est infléchi.

Début septembre, il laissait entendre qu’il n’avait pas à s’en faire au regard de son salaire très confortable (330 000 €/mois) et du prestige de son nouveau club. Aujourd’hui, Lugano n’a toujours pas réussi à convaincre Ancelotti de le faire jouer, et cela semble lui peser un peu plus chaque jour, d’autant que l’attitude du club parisien à son égard n’est pas toujours très cohérente. Samedi, par exemple, le PSG annonçait que Lugano n’était pas retenu dans le groupe appelé à affronter l’OM pour le clasico. En cause, une blessure contractée par le défenseur. Difficile à suivre car, dans le même temps, Lugano s’envolait pour l’Uruguay, où il doit affronter l’Argentine et la Bolivie dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2014. Apparemment, tout va bien pour lui. « Mon état physique ? Certains pensent peut-être que, comme je ne joue pas, je bois, je mange, mais ce n’est pas le cas. Je travaille sans relâche, je m’entraîne. Durant le dernier test (GPS) qu’a réalisé le docteur Herrera (NDLR : le médecin de la sélection uruguayenne), on m’a dit que j’étais au-dessus de la moyenne et que, physiquement, je suis mieux qu’avant. » Pas mal pour un blessé.


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