Citation
Le PSG annule son dîner de gala
Le PSG annule le diner de sa fondation ce mercredi soir. La date avait été arrêtée depuis un certain temps déjà. Ce mercredi soir, sous les ors de la mairie de Paris, la fondation PSG, dont Nasser al-Khelaifi est aussi le président, devait tenir son diner de gala en compagnie de son équipe fraichement championne de France.
Mais les graves dérapages de lundi lors de la cérémonie au Trocadero ont poussé le président, à son grand regret, à ajourner cet événement qui lui tenait à coeur.
Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, souhaitait aussi ce changement de calendrier. Déjà, lundi soir, le défilé des joueurs sur une péniche avait été annulé après les incidents du Trocadero à la demande de la préfecture de police de Paris. Le diner de la fondation pourrait avoir lieu en septembre.
Citation
Débordements au Trocadéro : la police et le PSG ont sous-estimé les risques
La police va devoir rendre des comptes. Dès hier, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, forcément fragilisé, a demandé un rapport complet sur les événements au directeur de la police nationale, Claude Balland, et au préfet de police, Bernard Boucaut.
La cérémonie au Trocadéro était prévue depuis une semaine après le refus de la demande du PSG de défiler sur l’avenue des Champs-Elysées, jugée « trop sensible, trop touristique et trop commerciale » selon un proche du dossier.
« Le Trocadéro avait déjà accueilli des manifestations d’envergure et était adapté », tranche un proche de la Place Beauvau. « Un lieu adapté avec un grand échafaudage à proximité, j’ai connu mieux, rétorque un haut fonctionnaire. La première chose qu’on apprend en maintien de l’ordre c’est d’éviter des rassemblements près d’un chantier. C’est dangereux pour les manifestants et ça permet aux casseurs de trouver tous les objets utiles. » Un « détail » qui a échappé à tous ceux qui ont validé le rassemblement, y compris le cabinet du maire du XVIe, l’UMP Claude Goasguen, qui a été l’un des premiers à réclamer la démission de Manuel Valls hier matin.
Mais la plus grosse faille réside, sans doute, dans l’évaluation de la menace. Un premier signal d’alerte a été négligé. Dimanche soir, peu après le sacre du PSG, des incidents éclatent près de la boutique du PSG sur les Champs. Lundi matin, à l’issue d’une réunion à la préfecture de police de Paris (PP), il est décidé de renforcer le dispositif policier avec deux compagnies de CRS supplémentaires au Trocadéro, portant le nombre de policiers mobilisés lundi soir à 800. C’est surtout la présence d’ultras, ces supporteurs évincés du Parc des Princes depuis plusieurs mois, qui est alors crainte. Ainsi, le parquet de Paris, souvent saisi de demande de réquisitions pour effectuer des contrôles d’identité les jours de match, ne reçoit aucune demande en ce sens pour le rassemblement du Trocadéro. « Cela prouve qu’on a sous-estimé la présence de casseurs », lâche un commissaire. Autre question : le rôle des services de renseignements et de la police des transports, normalement mobilisés en cas de manifestations à risque pour repérer en amont dans les métros et trains « les groupes à risques ».
Si, lundi soir, les ultras, qui ont été à l’origine des premiers heurts, ont vite été ciblés, les policiers présents ont en revanche été pris de court par d’autres groupes. Plus petits, mêlés à la foule, ils se sont disséminés dans les rues alentour tandis que d’autres profitaient de la confusion pour s’attaquer aux brasseries de la place du Trocadéro. « On ne pouvait pas charger une foule compacte, il a fallu attendre que le public sain s’en aille pour agir, ce qui a pu donner l’impression pendant quelques minutes qu’on avait abandonné les lieux aux casseurs », note un policier. D’autant qu’au même moment, une partie des CRS poursuivaient ceux qui se dirigeaient vers les Champs.
A la même heure, le ministre de l’Intérieur et les principaux chefs de la police et de la gendarmerie, y compris le préfet de police de Paris, étaient dans le TGV de retour de Lyon (Rhône) après une journée dédiée aux zones de sécurité prioritaires. « Bernard Boucaut n’était pas à Lyon pour jouer au golf, s’agace un proche. Et, de toute façon, ce n’est pas le préfet qui gère la manœuvre en direct. » C’est en tout cas lui, aujourd’hui, qui doit rendre des comptes au ministre.
Egalement visés par les critiques, le PSG et la Ligue de football plaident coupable. Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG, a défendu le choix « légitime » de la place du Trocadéro après le refus de la PP d’autoriser la remise du trophée et le défilé sur les Champs. « La responsabilité est partagée, on ne peut pas dire que tout a été bien fait », a-t-il reconnu. Et notamment au sein du club parisien où les signaux d’alerte n’ont pas fonctionné. Le PSG a manifestement sous-évalué le problème des ultras, soit par négligence soit par naïveté. Organisateur de la manifestation, le club a également sous-estimé le nombre de stadiers nécessaires au bon déroulement de la soirée. Ils étaient 150. De son côté, la Ligue de football professionnel n’a pas fui ses responsabilités. « J’assume ma part de responsabilité puisque j’avais donné mon accord pour que le trophée soit remis, non dans l’enceinte du Parc, mais en ville, afin d’en faire profiter tous les parisiens », a souligné Frédéric Thiriez, son président.
Citation
Claude Goasguen, le maire du 16e, nie tout contact avec la préfecture
Deux jours après les violences qui se sont déroulées au Trocadéro, en marge de la fête prévue par le PSG et alors que 47 personnes étaient en garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi, les réactions continuent de se multiplier dans la classe politique au sujet des responsabilités.
Claude Goasguen, le maire UMP du 16e arrondissement de Paris, a démenti ce mercredi avoir été en contact avec la préfecture de police de Paris concernant les festivités prévues lundi par le club de football du PSG pour célébrer son titre de champion de France. «Je n'ai pas été consulté par la Préfecture de police, je n'ai eu aucun contact avec elle. La préfecture ne demande jamais son avis à la mairie d'arrondissement, qui n'a aucun pouvoir de police», argumente celui qui a, dès lundi soir, demandé la démission du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
«Nous avons eu le 7 mai une information administrative classique», a ajouté le député, dont le directeur de cabinet adjoint a répondu à la DGEP (NDLR : Direction générale de l'événementiel et du protocole), un département de la mairie de Paris et non de la préfecture de police. Son cabinet a «rappelé que la mairie d'arrondissement n'a pas la compétence d'autoriser l'utilisation du domaine public municipal. Cette compétence appartient à la Mairie de Paris. La mairie d'arrondissement est simplement consultée pour avis, afin d'éviter la multiplication simultanément d'événements dans un même quartier», selon ce texte.
Nathalie Kosciusko-Morizet a, quant à elle, dénoncé sur France 2, l'«impréparation» de l'événement. La candidate aux primaires UMP aux prochaines élections municipales à Paris considère que les «lieux n'étaient pas préparés, avec des échafaudages en accès libre». Elle évoque également «des forces de l'ordre sous-dimensionnées» et en conséquence des commerçants et riverains «surpris de la manière dont cela a été organisé pour les protéger».
«Les Parisiens n'ont participé à rien du tout», critique-t-elle à propos du choix du Trocadéro pour organiser la fête. Elle explique que lorsqu'elle s'est rendue sur place lundi soir, des stewards lui ont expliqué avoir «été surpris que la fête ait lieu au Trocadéro. Ils m'ont dit reconnaître des interdits de stade dans la foule, une situation qu'ils peuvent gérer... au Parc des Princes».
Citation
Autopsie d’un fiasco
Le manque d’anticipation des forces de l’ordre et l’impréparation de la fête du PSG sont pointés du doigt après une soirée cauchemar lundi.
Le titre de champion de France du Paris Saint-Germain, dix-neuf ans après son dernier sacre, restera dans les annales pour avoir provoqué de multiples glissements de terrain. Du terrain purement sportif dimanche soir au stade Gerland à Lyon, on est passé vingt-quatre heures plus tard sur le terrain des faits divers face à la tour Eiffel, puis sur le terrain politique et celui des polémiques hier.
Voilà à quoi mène une célébration ratée du trophée avec les supporteurs, marquée, lundi soir, par la violente intrusion d’ultras interdits de tribunes au Parc des Princes et de casseurs. Un bus de touristes et des commerces pillés, des vitrines brisées, des abribus saccagés, des riverains du XVIe qui décrivent des « scènes de guerre et d’émeutes comme en banlieue ».
A la recherche d’un coupable
Un fiasco, donc, et un sombre bilan : 32 blessés et 47 personnes interpellées. Puis une question qui a divisé et déchaîné la classe politique hier à l’Assemblée comme sur Twitter : mais qui est responsable? Pour l’opposition, la faute incombe clairement à ceux qui ont autorité pour faire respecter l’ordre, c’est-à-dire le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, attaqués pour leur « amateurisme » dans la gestion des incidents. Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a demandé au premier de limoger le second, ajoutant que, si le préfet n’était pas démis, c’est la question du départ du locataire de la Place Beauvau qui « sera posée ». Pour Valls, en revanche, les coupables sont les casseurs. Entre les deux camps, le PSG et la Ligue de football professionnel ont, eux, endossé une partie des responsabilités. La fête gâchée de lundi soir soulève une autre interrogation : peut-on encore orchestrer, sans heurts, des événements populaires au cœur de Paris, à l’instar de la Fête de la musique ou de la Saint-Sylvestre sur les Champs-Elysées, théâtres, chaque année, de nombreuses tensions? Ceux qui mettent en scène le club de foot — et de stars — de la capitale sont déjà condamnés. « Il n’y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG », a prévenu, dès lundi soir, le préfet Bernard Boucault.
Citation
Hollande demande des explications à Manuel Valls
Pas content, François Hollande. Après les échauffourées du Trocadéro, le président a eu un long échange hier au téléphone avec Manuel Valls. « Il voulait tout savoir exactement, s’il y a eu des défaillances, une sous-évaluation du nombre de policiers », explique un proche du chef de l’Etat après ces images « très désagréables ».
« Dans ce genre de situation, François ne fait pas de cadeau », glisse un ami. Pour Valls, devenu en un an le chouchou des Français, c’est la fin de la baraka.
Agacés par son insolente popularité, ses rivaux ont bondi sur l’occasion. L’UMP, qui avait passé consigne à ses ténors début avril d’en faire leur cible numéro un, attendait l’angle d’attaque. Dès potron-minet hier, Claude Goasguen a réclamé la démission du premier flic de France, Jean-François Copé le jugeant « incapable d’assumer l’autorité de l’Etat ». « La sécurité, c’est le pré carré de la droite, notre totem », répète Copé aux siens. Au PS, François Rebsamen, qui rêvait de l’Intérieur, a aussi taclé Valls. La faute du ministère ou du PSG? « Peut-être des deux », a-t-il lâché sur Public Sénat. Un proche du président assène : « il faut virer le préfet. »
Citation
L’ENJEU
Comment en est-on arrivé là? Ce qui promettait d’être une belle fête au cœur de Paris, lundi soir, a tourné à l’émeute, avec à la clé des blessés, des magasins pillés, des voitures vandalisées. Chacun cherche aujourd’hui un responsable. Est-ce la faute au foot? Au PSG? Aux casseurs? Aux forces de l’ordre incapables de circonscrire les fauteurs de trouble? A Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, cible des critiques de la droite? Au-delà des raisons d’un fiasco, on peut se demander aussi s’il est possible de célébrer à Paris, avec joie et ferveur, une victoire sportive… sans aucun incident.
Citation
Un club sous haute surveillance
Récurrents dans les années 1990, les problèmes de violence de certains supporteurs du PSG ont pris une tournure dramatique depuis sept ans avec les décès de deux supporteurs : Julien Quemener en 2006 et Yann Lorence en 2010. Après ce drame, Robin Leproux, alors président du club, lance un vaste plan de sécurité. En appui de la dissolution des groupes de supporteurs décidée par le ministère de l’Intérieur, le club décide de l’impossibilité, pour les abonnés, de choisir le virage Auteuil ou celui de Boulogne.
Leproux interdit les abonnements de plus de quatre personnes au même endroit. Furieuse, une partie des supporteurs « historiques » décide de boycotter le Parc des Princes. Certains se manifestent lors de matchs à l’extérieur, notamment en Coupe d’Europe. Les plus virulents sont sous surveillance des pouvoirs publics qui n’hésitent pas à multiplier les mesures d’Interdiction de stade vis-à-vis des fautifs. Pour exprimer leur mécontentement, ceux que l’on désigne comme des ultras saisissent la moindre opportunité, comme ce fut le cas lundi.
Citation
« Les commerces ont été laissés sans protection »
Les commerçants sont en colère. A l’image de Brigitte Gaillard. Cette responsable d’une agence de voyages située à l’entrée de l’avenue Kléber (dont la vitrine a volé en éclats dès les premières minutes des incidents) ne comprend toujours pas pourquoi la « fête du PSG » a été organisée au Trocadéro.
« Le lieu n’est pas du tout adapté à ce type d’événement. Le danger était évident. Dès 18 heures, on se disait que ça allait déraper », s’agace la commerçante en soulignant que les autorités n’avaient même pas pris la précaution de retirer des éléments d’échafaudage stockés sur la chaussée… et utilisés comme projectiles par les casseurs.
Des clients terrorisés
« Après 20 heures, les policiers qui étaient devant chez moi sont partis. Et des groupes entiers ont envahi l’avenue. Je me suis réfugiée dans la cour de l’immeuble. Quand je suis ressortie dans la rue, vingt minutes plus tard, c’était un paysage de guérilla urbaine », insiste la commerçante encore sous le choc.
« Nous n’avons pas eu affaire à des hooligans. Mais à des casseurs », précise le serveur d’un café un peu plus éloigné du Trocadéro, qui a mis en fuite, avec un collègue, un groupe s’attaquant à sa vitrine. « Les hooligans, ce qu’ils veulent, c’est se battre. Les émeutiers de lundi soir, eux, n’étaient intéressés que par la casse et le pillage. »
Amin Nouri, le directeur de la supérette Carrefour du quartier, en sait quelque chose. A 21 heures, il a vu débouler dans son magasin « au moins cinquante types, le visage caché par une écharpe », qui ont commencé la razzia. « Ils ont vidé le rayon alcools, arraché deux tiroirs-caisses, cassé les vitrines à la barre de fer… Les employés et les clients encore présents étaient tous au fond du magasin, terrorisés. Ça a duré dix minutes Une éternité. Tout ce qu’on pouvait faire, c’était attendre que ça se passe », conclut-il.
« La préfecture de police nous avait conseillé de fermer avant le rassemblement. Ce que nous avons fait. Mais ensuite, les commerces ont été laissés sans protection », s’agace quant à lui Fred Lauzanne, l’un des responsables du Café Kléber (parmi les commerces les plus touchés). « Avec une telle foule et une telle pagaille, je ne suis pas sûr que la police aurait pu être plus efficace, nuance un autre commerçant. L’erreur dans cette histoire, c’est le lieu choisi pour le rassemblement. Au Parc des Princes, il n’y aurait pas eu de problèmes. »
Citation
47 casseurs interpellés
Hier soir, 47 casseurs étaient toujours en garde à vue à Paris et en région parisienne. A Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), trois suspects ont été interpellés dans la matinée avec des vêtements dérobés dans une boutique. Dans le Val-d’Oise, la BAC a contrôlé dans la soirée de lundi les occupants d’une voiture qui venait de griller un feu.
A l’intérieur, quatre jeunes dont l’un était blessé à la main. Au cours de la fouille du véhicule, les policiers ont retrouvé des téléphones volés quelques instants plus tôt dans les rues du XVIe et surtout des accréditations presse récupérées à l’occasion du saccage de la tribune réservée aux journalistes au Trocadéro. Originaires de Franconville et Ermont, les quatre individus, âgés de 18 à 20 ans, étaient hier soir en garde à vue. « D’autres interpellations sont à prévoir après l’exploitation de tous les éléments, notamment vidéo », précisait hier une source policière.
Citation
« Ils ont un plaisir à être dans le négatif »
Yvan Gastaut, historien du sport
Maître de conférences à l’université de Nice, l’historien et sociologue Yvan Gastaut est spécialiste de l’histoire du football à travers « ses dimensions identitaires et ethniques ».
Comment expliquer un tel déferlement de violence lors d’un événement censé être festif ?
YVAN GASTAUT. Lors de la victoire des Bleus au Mondial en 1998, on a eu une fête bien plus monumentale, avec un million de personnes sur les Champs-Elysées. Il y a eu quelques débordements, mais rien à voir avec ce qui s’est passé lundi soir. Qu’est-ce qui a donc changé depuis quinze ans? On n’est plus dans l’euphorie de la France black-blanc-beur, on est dans un temps de crise, de dépression sociale chez les jeunes, qui favorise le type de comportements que l’on a vu lundi soir. Eh puis, il y a aussi comme un label PSG qui cristallise tous les mauvais courants.
Quels sont ces maux ?
Il y a d’abord celui propre aux mouvements de foule classiques festifs ou revendicatifs qui sont exploités et qui se laissent déborder par des casseurs profitant de la liberté de la rue comme lors des manifs anti-CPE en 2006. Parallèlement, on observe un déclin dans la structuration de ces mouvements qui manquent de garde-fous. Vient ensuite la spécificité du football qui n’appartient pas à un groupe précis, qui n’est pas la manifestation d’un parti politique ou d’un syndicat, ce qui donne forcément du relief aux électrons libres.
A cela s’ajoute ce que vous appelez « l’univers du PSG »…
Oui, avec ses supporteurs ultras (NDLR : ceux qui se trouvent derrière les buts, chargés de « metttre l’ambiance ») qui ont voulu rappeler aux dirigeants qatariens qu’eux aussi appartiennent à l’identité du club, à son histoire, en faisant de la violence une sorte de revendication. Les ultras servent de points de fixation à d’autres groupes, notamment des jeunes des quartiers qui ont ainsi la double casquette. A travers ce PSG très centralisé, qui célèbre la victoire dans les quartiers bourgeois, face à la tour Eiffel, les casseurs ont, avec une violence au caractère médiatique, voulu montrer qu’il existait un autre Paris, différent de celui du XVIe arrondissement.
Pourquoi les jeunes de banlieue s’expriment-ils ainsi au lieu de faire la fête ?
Ils gâchent la fête pour exister. Ils accentuent le stigmate pour lequel ils sont déjà stigmatisés. Il y a pour eux un plaisir à être dans le négatif. Ils se disent : « Vous nous traitez de casseur, eh bien, on va vous montrer de quoi on est capable ». Il faut dire aussi que, sur le terrain sportif, Paris a l’image d’un club dont les joueurs ne suscitent pas tous de la sympathie.
Quelle est la signification des drapeaux algériens ou tunisiens déployés avec ceux du PSG ?
En 1998, ils étaient déjà là et c’était une revendication à l’époque bien acceptée. Il faut donc se garder de toute interprétation hâtive.
Qu’est-ce que ces débordements disent de notre société ?
La fête, ça signifie normalement la joie. Mais avec les violences de lundi, c’est tout le contraire. Le sens de la fête change. La fête gâchée, c’est dans l’air du temps.
Citation
Les vrais supporteurs parisiens sont furieux
A la boutique officielle du PSG, au Parc des Princes, les supporteurs parisiens ne décolèrent pas. « Ce qui s’est passé n’est pas le reflet du vrai PSG, peste Djamel, 36 ans. C’est une minorité dont on croyait s’être définitivement débarrassé. Je ne comprends d’ailleurs pas que tous ces ultras ne soient pas tous identifiés et qu’on les empêche de nuire. Résultat, on passe encore pour des guignols. Je ne suis pas allé fêter le titre au Trocadéro car je savais qu’il y aurait tous ces abrutis. »
Un constat partagé par d’autres fans. « J’ai honte de ce qui s’est passé, lâche Nicolas. L’image du club en prend un coup et nous, les vrais supporteurs, on va encore nous prendre pour des crétins. » « C’est carrément désastreux, renchérit Fabrice. Ces mecs-là (les fauteurs de troubles), ce sont les ultras. Ceux qui croient encore que le club leur appartient. Désolé les gars, mais si on ne veut plus de vous au stade, c’est qu’il y a une raison! »
Rozenn, une Bretonne accro au PSG depuis quinze ans, avait spécialement avancé un rendez-vous professionnel dans la capitale pour saluer ses protégés. « Ils m’ont gâché ma fête, raconte-t-elle. En agissant ainsi, ils ont mis des gens en danger. De quel droit confisquent-ils la fête? Ils ne représentent plus le club. »
Ils étaient pourtant 300 à 350 à avoir effectué le déplacement place du Trocadéro. Juste pour se rappeler au bon souvenir d’un club qui les a poussés dehors. « On était là pour fêter le titre, sans banderoles, reconnaît Guigui. Mais les ultras n’ont jamais cassé des vitrines pour se faire remarquer. La casse, ce n’est pas nous. » « Nous sommes les boucs émissaires, enchaîne Romain, 24 ans. Les jeunes qui entonnaient des chants ultras ne connaissaient même pas la suite des paroles. Ils se revendiquent ultras, mais ils n’en sont pas. »
Peu importe pour Vincent, qui ne veut rien savoir de la motivation de ces gens-là : « Ce n’était quand même pas compliqué de deviner que des ultras allaient venir. Dimanche soir, j’étais sur les Champs et il y avait déjà eu des problèmes. Il était évident que ça allait continuer. »
Citation
En banlieue, la consternation
Debout au comptoir, Alain et Karim refont… l’après-match. Hier, au Café de l’Hôtel de Ville, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), les conversations tournaient en boucle autour des émeutes du Trocadéro. « Depuis lundi soir, ça parle que de la casse, presque pas du titre », regrette Doudou, le barman. Dans ce café de la banlieue parisienne, le football est une institution, un poster de Zidane trône derrière le bar.
« C’est la racaille qui a fait ça », assène Doudou, derrière le bar. « On sait bien que les supporteurs du PSG, c’est pas les meilleurs. Il devait y avoir des gens des cités parmi les casseurs, mais pas uniquement », tempère Karim, 40 ans. « Le PSG, c’est le club de Paris et de la banlieue. Ces violences, ça donne une très mauvaise image, résume Alain, 60 ans, qui ne regarde plus les matchs « qu’à la télé ».
Mohamed, 40 ans, croisé sur le marché, a lui aussi renoncé à aller au Parc où « il y a toujours des embrouilles ». Et il estime que ces graves incidents portent encore une fois préjudice à la banlieue. « Les casseurs, c’est une minorité qui malheureusement nous ressemble… Ils ont la même couleur de peau, les mêmes origines… Il y a un risque d’amalgame. C’est pour ça que je ne vais plus aux matchs. »
Certains ont en tête les images des supporteurs du Manchester United qui le même jour ont acclamé dans le calme leurs champions. « Là-bas, il y a eu 100000 supporteurs et pas un seul incident! souligne un vendeur de vêtements. Ici, on va encore dire que la banlieue est responsable, alors qu’on ne sait même pas qui sont les casseurs… »
Citation
« That’s not good for Paris »*
Josefet Elisabeth, un couple de touristes australien
« Shocking ! » Pendant qu’Elisabeth photographie l’une des nombreuses vitrines cassées, son mari, Josef, avoue son incompréhension en découvrant l’étendue des dégâts. Lundi soir, ce couple de touristes australien avait traversé la place du Trocadéro pour regagner l’appartement de vacances loué à proximité.
C’était juste avant les premiers incidents. « Mais il y avait déjà beaucoup de monde. Des jeunes avec des fumigènes, des gens ivres… C’était assez effrayant », note Elisabeth, qui se félicite d’être rentrée vite.
« Toute cette casse sans aucune raison, ce n’est vraiment pas bon pour Paris, reprend Josef, qui estime que ce genre de dérapage n’aurait pas pu se produire dans son pays. On a des équipes de foot dont les supporteurs ont mauvaise réputation. Mais ils se battent dans les stades, pas dans les rues ! » « Ça, c’est la France, ironise de son côté Matthew, un Londonien venu à Paris pour affaires. Man’U (Manchester United) vient aussi de fêter sa victoire. Chez nous, il n’y a eu aucun incident. »
Plus loin, Myung Ki et Mi Raé, deux jeunes Coréens qui achèvent un bref séjour à Paris, se disent, eux, très surpris par cette casse au cœur de la ville. Si ces touristes se sont sentis « plutôt en sécurité » dans la capitale, ils ont tout de même noté une certaine violence au quotidien qu’ils ne connaissent pas chez eux. « J’étais déjà venue ici, il y a trois ans. Je trouve que l’ambiance s’est dégradée depuis », conclut même la jeune femme.
Les incidents du Trocadéro, qui interviennent deux mois après l’attaque d’un groupe de touristes chinois (dévalisés dès leur arrivée à Roissy) et un mois après une grève des agents du Louvre pour protester contre la recrudescence des vols violents dans le musée, tombent en tout cas particulièrement mal. Filmé par une chaîne de télé, le pillage d’un bus de touristes japonais (dont les soutes ont été vidées alors que le véhicule était bloqué dans les embouteillages) a renforcé cette contre-publicité touristique. « L’image de ce bus attaqué au pied de la tour Eiffel est déplorable et scandaleuse », a réagi Bertrand Delanoë, qui s’est rendu au Trocadéro hier matin. Mais le maire de Paris, qui attribue la responsabilité des débordements à « plusieurs centaines d’ultras », appelle à ne pas en tirer de généralisations sur la sécurité dans la capitale.
Mêmes propos rassurants hier à l’office de tourisme de Paris où l’on tentait de relativiser les conséquences des incidents du Trocadéro. « Pas d’amalgame ! Les pickpockets, la sécurité des touristes chinois ou ce qui s’est passé autour du PSG… cela n’a rien à voir, rappelle Paul Roll, directeur général de l’organisme. La période mai-juin (qui démarre bien) est plutôt dévolue au tourisme d’affaires. C’est une clientèle qui est moins sensible que la cible loisir aux images abominables que nous avons vues hier. » L’an dernier, la capitale a accueilli près de 29 millions de visiteurs. « Et l’année 2013 a bien démarré en matière de tourisme », insiste Paul Roll.
Citation
Le PSG parviendra-t-il à redorer son image ?
Les incidents liés à la remise du trophée de la Ligue 1 ont déjà fait une victime. La présentation d’Hexagoal, qui devait se dérouler ce soir sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, a été annulée. Mais au final, c’est une fois de plus l’image du Paris Saint-Germain qui se retrouve dégradée par les débordements de casseurs et de prétendus supporteurs.
A son corps défendant, le club de la capitale est pointé du doigt comme après les drames de 2006 et 2010 où deux supporteurs avaient trouvé la mort, mais également après le déploiement de la banderole anti-Ch’tis en 2008. C’est surtout le premier véritable accroc dans la stratégie de séduction et de conquête du public français et international mise en œuvre par les dirigeants qatariens depuis leur rachat du PSG, en juin 2011. Lundi soir, alors que la délégation parisienne avait trouvé refuge au Parc des Princes après le fiasco du Trocadéro, le président Nasser al-Khelaifi a piqué une grosse colère contre quelques responsables de l’état-major du Paris Saint-Germain. Preuve que ces débordements ne sont pas du goût de Doha. Alors que Paris reste le club le plus populaire avec l’OM, c’est aussi l’équipe la plus détestée de la Ligue 1, comme le soulignait encore un récent sondage.
Au niveau national, ces débordements ne vont donc pas inverser la courbe d’antipathie que suscite le PSG. « Ce n’est pas une bonne nouvelle car cela fait ressortir le vieux serpent de mer du problème des supporteurs que l’on croyait réglé. Si ça ne se reproduit pas, cela peut se calmer rapidement ; sinon, cela peut nuire gravement à l’image du club sur le plan national », estime Gilles Dumas, le patron de l’agence Sportlab.
Les Anglais s’en donnent à cœur joie
Dans cette regrettable affaire de violences urbaines, le PSG peut compter ses soutiens. « Les dirigeants parisiens ne sont pas responsables de ce qui se passe dans Paris. Ils sont même les premières victimes de ce qui s’est passé », constate Bernard Caïazzo, le président de Saint-Etienne. Pour Francis Graille, ancien président du PSG entre 2003 et 2005, « l’image du club se redressera mais cela tient à la détermination des Qatariens à continuer d’aller dans le même sens que le plan Leproux ».
Les télévisions britanniques ont manifesté beaucoup moins de prévention. Depuis lundi soir, Sky Sports News et la BBC diffusent les images du sacre de Manchester United ou de Barcelone, suivies des scènes de violences dans la capitale française. « Les détracteurs du PSG et des Qatariens pourront utiliser ces images pour décrédibiliser le club parisien et le projet de Doha, mais je ne crois pas à une dégradation de l’image du club à l’international », évalue Gilles Dumas.
Cette analyse est partagée par Pascal Boniface, présent à la réception organisée par le PSG : « Je ne suis pas sûr qu’à l’étranger on donne autant d’importance à ces incidents, constate le directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques. Le PSG n’a pas empoché le bénéfice d’image de célébration sur fond de tour Eiffel qu’il aurait voulu, mais ça ne va pas décrédibiliser le club au niveau international. Quant à un désinvestissement des Qatariens, je n’y crois pas. Ils sont dans une stratégie à long terme. D’ailleurs, lundi soir, ils regrettaient de ne pas avoir réussi leur opération mais ils n’étaient pas catastrophés. La joie du titre l’emportait sur la déception. »
Citation
La valse des entraîneurs ne fait que commencer
Si Manchester United et le Bayern Munich ont déjà trouvé la perle rare, plusieurs grands clubs européens s’activent à la recherche du technicien de leurs rêves.
Le grand mercato des entraîneurs ne fait que débuter. En annonçant lundi soir le licenciement de l’Italien Roberto Mancini, son manageur depuis quatre saisons, Manchester City (où l’on parle de Manuel Pellegrini) a officiellement donné le départ d’un gigantesque jeu de chaises musicales. Les participants? Les figures dominantes des grands championnats, ni plus ni moins.
A titre d’exemple, trois des quatre clubs les plus riches du monde vont changer d’entraîneur l’année prochaine : Manchester United, le Bayern Munich et le Real Madrid. Pour les deux premiers nommés, les affaires ont été réglées sans éclats de voix. A Manchester, sir Alex Ferguson s’est lui-même chargé de sa succession et son choix s’est finalement arrêté sur l’Ecossais David Moyes (ex-Everton). En Bavière, l’arrivée de Pep Guardiola, en remplacement de Jupp Heynckes, a été négociée dès l’hiver dernier.
Au Real, le départ de José Mourinho n’est pas encore officiellement acté mais ce n’est qu’une question de semaines. La star mondiale des bancs de touche doit, selon toute vraisemblance, retrouver l’un de ses anciens clubs, à savoir Chelsea. L’actuel titulaire du poste en personne, l’Espagnol Rafael Benitez, n’en a fait (presque) aucun mystère. « Je ne serai plus là prochainement. Je pense que tout le monde sait qui sera là », a-t-il déclaré publiquement la semaine passée. Une prise de parole rarissime à cet instant de la saison, quand les principaux intéressés se retranchent derrière la langue de bois et l’intox.
Ancelotti et le PSG sont surveillés par toute l’Europe
Avec ses trois meilleurs clubs concernés (Manchester United, Manchester City et Chelsea), l’Angleterre fait donc cette année figure de plaque tournante européenne. Sans compter Arsenal qui a déclaré, au moins officiellement, Arsène Wenger « intransférable ».
Les sortants certains, Mancini et Benitez, n’ont pas encore trouvé preneur. Le premier nommé, vainqueur de la Premier League en 2012 avec City, bénéficie pourtant d’une très bonne cote. Selon des sources anglaises, il se serait déjà entendu depuis belle lurette avec l’AS Monaco, fraîchement promu en Ligue 1, où il remplacerait son compatriote Claudio Ranieri. Mais après son éviction lundi soir, Roberto Mancini a confié à des proches qu’il envisageait de prendre une année sabbatique. Qui croire? Les principaux intéressés eux-mêmes ignorent parfois de quoi leur avenir sera fait.
Dans ce contexte, Carlo Ancelotti et le PSG sont surveillés du coin de l’œil par toute l’Europe. L’Italien souhaite ardemment rejoindre le Real Madrid en remplacement de Mourinho mais le club parisien, par la voix de son président, s’accroche au contrat qui court jusqu’en juin 2014. Selon le journal espagnol « As », très proche de la direction du club madrilène, l’affaire serait déjà réglée à la faveur d’un départ d’Ancelotti. Une manière d’intimider le PSG? Les charmes et les vicissitudes du mercato sont sans limites.
Citation
Sakho s’excuse auprès de l’OM
Mamadou Sakho s’est laissé aller à entonner un chant anti-Marseillais lundi après-midi lors des festivités du titre de champion de France. « Nous, nous sommes les Parisiens. C’est notre plus grande fierté. Marseille, c’est des enc… C’est leur meilleure qualité. » Son chant sur le bus à impériale a déclenché une véritable polémique sur les réseaux sociaux.
Certains demandant que le défenseur parisien soit sanctionné par le Conseil de l’éthique. Le défenseur international, que nous avons rencontré hier au Parc des Princes, tient à s’excuser platement pour ce débordement. « Je n’avais absolument pas à faire ça, lâche-t-il. Ce n’est pas bien du tout. J’ai été pris dans l’euphorie de la fête et j’ai fait n’importe quoi. Je tiens sincèrement à présenter mes excuses à tous les supporteurs marseillais qui se sont sentis offensés par ces propos. Et j’en profite pour féliciter l’OM pour sa très belle deuxième place en championnat. » En 2011, à l’issue de la finale de la Coupe de la Ligue, le joueur marseillais Taye Taiwo avait entonné des chants anti-Parisiens au Stade de France. Il avait écopé d’un match de suspension ferme et de deux avec sursis.
Citation
Blanc : « Les responsabilités sont partagées »
A l'issue d'une réunion au ministère de l'Intérieur en présence de Manuel Valls, de la Ministre des sports Valérie Fourneyron, Jean-Claude Blanc, a reconnu des erreurs dans l'organisation de la fête de remise du trophée de champion de France qui a donné lieu à des scènes de violences urbaines lundi soir à Paris.
« Il était légitime de vouloir organiser la remise du titre au coeur de Paris, une ville dont le PSG est un des symboles a plaidé le directeur général du PSG. L'opération avait été préparée de longue date avec les équipes de la préfecture de police et de la Ligue. Mais la dynamique des évènements n'a pas permis au très nombreux supporteurs qui dépassent ceux qui viennent voir le PSG au Parc des Princes de vivre cette fête qu'ils attendaient depuis 19 ans. Nous sommes tristes et de de nombreux supporteurs éprouvent de la honte. Les casseurs et les hooligans ont totalement gâché cette fête. »
Le dirigeant du PSG précise que le club se portera partie civile en cas d'éventuelles procédures. En outre, il a défendu le choix du Trocadéro.
« La Tour Eiffel est un des symboles de Paris et donc du PSG, explique-t-il. Il était légitime de choisir cet endroit pour faire partager ce moment unique de la vie du club. »
Coorganisateur de l'évènement avec la LFP, Jean-Claude Blanc reconnaît des erreurs dans la mise en place de la manifestation. « On ne peut pas dire que tout a été bien fait mais les responsabilités sont partagées, indique-t-il. La conclusion est qu'il est difficile aujourd'hui d'organiser des manifestations publiques autour du sport dans Paris sans connaître ces phénomènes de violence urbaine qui dépassent le cadre du foot et du PSG. »
Citation
Les revenus liés à la billetterie ont augmenté de 139%
Le développement du nouveau champion de France se fait sentir à tous les niveaux. Le PSG a en effet communiqué ses résultats du 1 er juillet 2012 au 30 avril 2013 comparés à la période du 1 er juillet 2011 au 30 avril 2012. Sur ses revenus globaux, le PSG enregistre une hausse de 108% et dans tous les secteurs, la croissance est significative : +102% pour le merchandising, +131% pour la vente des loges, +56% en sponsoring et enfin, +139% pour les revenus liés à la billetterie (abonnements et ventes de billet au match).
Enfin, le taux d’occupation du Parc atteint cette saison 94%. Il n’était que de 56% lors de la saison 2010/2011 à l’issue de laquelle le club avait été vendu au Qata
Citation
Nasser al-Khelaifi présente ses excuses au président de Valenciennes
L’histoire était passée inaperçue à cause de la bousculade entre Leonardo et l’arbitre du match. Mais Jean-Raymond Legrand, le président de Valenciennes, n’avait pas du tout apprécié l’accueil qui lui avait été réservé au Parc des Princes le 5 mai, avant PSG-VA. «Paris ne considère pas les autres clubs.
Pour Paris, on est un petit club, avait-il expliqué sur RMC. Aucun joueur ne m’a dit bonjour. Ce sont des vedettes, pas des joueurs. Le président, je l’ai appelé pour quand même lui dire bonjour après le match car on n’a même pas été accueillis. Quand ils viennent à Valenciennes on les reçoit bien. On n’a pas été bien ou mal reçus, on n’a pas été reçus du tout.»
Nasser al-Khelaifi regrette cette situation. «Je voudrais lui dire que je suis désolé, déclare le président du PSG. Il a dit qu’il n’avait pas été bien reçu et il a raison. En fait, nous avions quelques problèmes avant le match, rien à voir avec lui. Je lui présente mes excuses, nous avons beaucoup de respect pour lui. Je vais l’appeler pour lui dire, c’est un grand monsieur et Valenciennes a fait une belle saison.»
L'ensemble du bouzin provient du Parisien.fr