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Pourquoi Sessegnon ne s’impose pas
Depuis quelques semaines, Stéphane Sessegnon a perdu son sourire et sa bonne humeur. Il n’est pas rare de le voir quitter le camp des Loges, le visage fermé, dès la fin de l’entraînement. « Il est agacé et ce qui se passe l’ennuie au plus haut point », explique son entourage. Le milieu parisien a du mal à se satisfaire de ses performances autant que de celles de son équipe.
Après une sortie convaincante à Sochaux (4-1), le Béninois est retombé dans ses approximations face à Nice (0-1) et Marseille (0-1). Pourtant, des solutions existent pour qu’il retrouve, enfin, son meilleur niveau.
Il doit parler. Sessegnon n’est pas très bavard. « Il est même très secret. Ce n’est pas le mec qui va dire :Je souffre », raconte un proche. Pourtant il semble évident que le milieu parisien a besoin de soutien et d’écoute. Frédéric Hantz se souvient que, au Mans, où il a entraîné Sessegnon lors de la saison 2006-2007, il avait dû aller « chercher » son joueur. « Ses débuts en L 1 avaient été très durs. Il ne jouait pas et souffrait d’un retard athlétique, raconte-t-il. J’avais des discussions fréquentes avec lui mais, pour cela, j’ai dû aller le chercher. Comme beaucoup de joueurs, il a besoin d’écoute mais il faut être patient. Ensuite il se lâche. » C’est ce qu’a compris Claude Makelele. « C’est quelqu’un qui a un talent extraordinaire et qui, bien sûr, vit mal la période actuelle, indique le capitaine parisien. On en discute souvent et je lui dis simplement de continuer à travailler. »
Il a besoin de stabilité. C’est le constat récurrent qui s’attache aux joueurs capables d’évoluer à plusieurs postes. « Stéphane est victime de son talent et de sa polyvalence, constate Hantz. En général, quand tu fais ton équipe, tu fais le tour de tes joueurs et ensuite tu le mets là où il reste une place. » Un brin caricatural mais pas totalement faux. L’année dernière, le natif d’Abidjan avait occupé trois postes avant que Le Guen ne l’installe dans le couloir droit. Cette saison, il a déjà joué à gauche et dans l’axe. De son côté, Sessegnon n’est pas exempt de reproches. Depuis trois rencontres, il joue dans l’axe comme il le réclame régulièrement. Malheureusement, ses performances sont inconstantes.
Il assume mal son nouveau statut. « Je ne me fais pas de souci, il va revenir à son meilleur niveau, anticipe Frédéric Hantz. Aujourd’hui, il vit un changement de statut qu’il faut assumer. Mais il est normal de passer par des étapes, une progression n’est jamais linéaire. » Paris va devoir apprendre à patienter, même s’il ne s’agit pas de la vertu la mieux partagée dans la capitale. « Ce qu’il vit est frustrant, mais c’est quelqu’un qui a énormément de caractère. Sur ce point, il a de l’avance, commente Makelele. Ce dont je suis certain, c’est qu’il ne doit pas modifier sa façon de jouer. Il ne faut pas lui enlever ses qualités de percussion, c’est important pour lui. »
Frédéric Gouaillard
Depuis quelques semaines, Stéphane Sessegnon a perdu son sourire et sa bonne humeur. Il n’est pas rare de le voir quitter le camp des Loges, le visage fermé, dès la fin de l’entraînement. « Il est agacé et ce qui se passe l’ennuie au plus haut point », explique son entourage. Le milieu parisien a du mal à se satisfaire de ses performances autant que de celles de son équipe.
Après une sortie convaincante à Sochaux (4-1), le Béninois est retombé dans ses approximations face à Nice (0-1) et Marseille (0-1). Pourtant, des solutions existent pour qu’il retrouve, enfin, son meilleur niveau.
Il doit parler. Sessegnon n’est pas très bavard. « Il est même très secret. Ce n’est pas le mec qui va dire :Je souffre », raconte un proche. Pourtant il semble évident que le milieu parisien a besoin de soutien et d’écoute. Frédéric Hantz se souvient que, au Mans, où il a entraîné Sessegnon lors de la saison 2006-2007, il avait dû aller « chercher » son joueur. « Ses débuts en L 1 avaient été très durs. Il ne jouait pas et souffrait d’un retard athlétique, raconte-t-il. J’avais des discussions fréquentes avec lui mais, pour cela, j’ai dû aller le chercher. Comme beaucoup de joueurs, il a besoin d’écoute mais il faut être patient. Ensuite il se lâche. » C’est ce qu’a compris Claude Makelele. « C’est quelqu’un qui a un talent extraordinaire et qui, bien sûr, vit mal la période actuelle, indique le capitaine parisien. On en discute souvent et je lui dis simplement de continuer à travailler. »
Il a besoin de stabilité. C’est le constat récurrent qui s’attache aux joueurs capables d’évoluer à plusieurs postes. « Stéphane est victime de son talent et de sa polyvalence, constate Hantz. En général, quand tu fais ton équipe, tu fais le tour de tes joueurs et ensuite tu le mets là où il reste une place. » Un brin caricatural mais pas totalement faux. L’année dernière, le natif d’Abidjan avait occupé trois postes avant que Le Guen ne l’installe dans le couloir droit. Cette saison, il a déjà joué à gauche et dans l’axe. De son côté, Sessegnon n’est pas exempt de reproches. Depuis trois rencontres, il joue dans l’axe comme il le réclame régulièrement. Malheureusement, ses performances sont inconstantes.
Il assume mal son nouveau statut. « Je ne me fais pas de souci, il va revenir à son meilleur niveau, anticipe Frédéric Hantz. Aujourd’hui, il vit un changement de statut qu’il faut assumer. Mais il est normal de passer par des étapes, une progression n’est jamais linéaire. » Paris va devoir apprendre à patienter, même s’il ne s’agit pas de la vertu la mieux partagée dans la capitale. « Ce qu’il vit est frustrant, mais c’est quelqu’un qui a énormément de caractère. Sur ce point, il a de l’avance, commente Makelele. Ce dont je suis certain, c’est qu’il ne doit pas modifier sa façon de jouer. Il ne faut pas lui enlever ses qualités de percussion, c’est important pour lui. »
Frédéric Gouaillard
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PSG EXPRESS
Hier. Opposition à onze contre onze, durant laquelle Erding et Luyindula ont été alignés ensemble en pointe. Chantôme s’est contenté d’un footing.
Aujourd’hui. Entraînement à 10 h 15 au camp des Loges.
Infirmerie. Hoarau (genou).
Suspendu. Sessegnon pour Boulogne - PSG, le 2 décembre.
leparisien.fr