L'Equipe du jour...
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COMME UN CHAMPION
Bordeaux revient à un point de Lyon après avoir laminé Paris. Le titre 2009 est loin d’être joué.
À force d’avancer en reculant, Lyon devait s’attendre un de ces jours à ce que ses poursuivants lui tombent sur le dos. C’est désormais chose faite après la formidable démonstration de force réalisée par Bordeaux au détriment du Paris-SG hier soir (4-0).
Les Girondins sont un prétendant au titre des plus respectables, alors qu’en tête de la L1 les quatre premiers se tiennent désormais en quatre points. Il ne pouvait rien arriver de plus excitant au Championnat de France.
LES POSITIONS au sommet de la L1 n’ont jamais été aussi peu figées qu’au terme du week-end le plus glacial du Championnat. Car, depuis hier soir, on ne se demande plus quel écart séparera Lyon de son dauphin au mois de mai prochain. L’OL est devenu un leader aux abois, poursuivi par une meute de plus en plus féroce en tête de laquelle Bordeaux a frappé un coup terrible. C’est un pur bonheur pour l’intérêt de la compétition mais on a peut-être surtout obtenu la confirmation que les Girondins se posent désormais comme le candidat le plus affirmé pour empêcher Lyon de rafler un huitième titre de rang.
Bordeaux, en signant une quatrième victoire de suite, est revenu à un tout petit point du Champion, qu’il aura encore l’occasion de recevoir ici-même lors des matches retour. Et sur ce qu’ils ont montré hier soir, il y a de solides motifs de croire que les Girondins ne sont pas près de lâcher le morceau. Mis à part dix minutes au cours desquelles le PSG donna l’illusion de pouvoir bousculer Bordeaux, ce fut une formidable démonstration de force collective de la part d’une équipe qui a dominé tous les secteurs de jeu. Inventifs devant, irréductibles derrière, les Girondins ont laminé Paris dans les grandes largeurs. Ce fut un régal, rehaussé par le chef d’oeuvre de Yoann Gourcuff, auteur d’un troisième but qu’on se repassera mille fois, râteau et crochet entre Armand et Traoré suivi d’un pointu. Comme une couronne posée sur la galette des rois de Bordeaux.
Tout le réalisme qui a parfois si cruellement fait défaut aux Girondins, en dernier lieu contre Saint-Étienne en Coupe de France (0-1), est donc réapparu un soir où l’on savait qu’il ne fallait rien laisser filer de ce que le destin allait offrir. Ce matin, les Parisiens s’en souviendront quand ils reverront les images du début de la rencontre. Ils avaient alors plutôt attrapé l’affaire par le bon bout et développé de bonnes idées sur les côtés. Un coup à droite pour un centre de Ceara (6e), un coup à gauche pour un centre de Rothen (8e). Giuly eut alors deux fois l’occasion d’éviter à Paris les ennuis à venir. Mais il choisit le ciel pour destination alors que, sur sa deuxième chance, il s’était retrouvé tout seul au
second poteau pour exécuter sa demivolée.
Le trait de génie de Gourcuff
Avec une équipe à un seul récupérateur (Diarra) et un milieu en losange où Jussiê allait apporter toute l’étendue de sa science, Bordeaux s’est imposé car il sut se remettre très vite de cette double frayeur. Et, une fois n’est pas coutume, il eut le bon goût de se mettre en avant sur sa première occasion. Pour le coup, le staff parisien avait peut-être oublié de visionner la cassette du match arraché au feu par les Girondins à Monaco (4-3). Le coup franc joué par Gourcuff, côté gauche, fut l’exacte réplique du premier but de Chamakh en Principauté. Cette fois, c’est Diawara qui décollait pour inscrire son tout premier but sous le maillot aquitain. La colère parisienne pouvait se comprendre car le ralenti
prouva la grande sévérité de la faute sifflée en faveur de Gourcuff.
Mais, à cet instant, le match avait déjà basculé. Bordeaux s’empara de l’entrejeu où se perdait le fantôme de Makelele. Le triangle Trémoulinas-Gourcuff-Wendel redoublait d’imagination et le PSG était bien content de voir Cavenaghi manquer le cadre (13e) et Jussiê frôler le poteau (22e). Paris avait lâché la proie et Bordeaux guettait ses absences. Un long ballon millimétré de Chalmé trouvait alors Cavenaghi dans le dos de Camara. La demi-volée de l’Argentin était parfaite et bernait Landreau au premier poteau (35e). Les Parisiens en étaient encore à maugréer après M. Lannoy qui n’avait pas sanctionné un spectaculaire plongeon de Sessegnon dans la surface (33e). Il était pourtant évident que là n’était pas la cause de leurs malheurs. La façon avec laquelle Bordeaux géra ensuite son affaire en dit long sur sa capacité à tenir au long cours son rang dans la course au titre. Occupant intelligemment les espaces, les hommes de Laurent Blanc firent valoir une solidité grandissante, répondant sans l’esquisse d’un doute aux vaines poussées parisiennes. Le souffle de la peur ne les caressa que sur une volée en pivot de Sessegnon, sur le poteau (66e).
Blanc choisit alors de fermer la porte pourde bon, densifiantson milieu avec l’entrée en jeu de Fernando pour Cavenaghi. Il restait à savourer le plus beau, ce geste exceptionnel de Gourcuff décrit plus haut. Il valut au jeune prodige bordelais une standing ovation de tout Chaban-Delmas en extase lorsqu’il laissa sa place à Bellion. Et ce fut la fournaise en plein hiver quand Fernando plia Paris en quatre, comme à l’entraînement (87e).
JEAN-MARC BUTTERLIN
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Gourcuff, c’est Zidane
LE FAIT DU MATCH. – Le but du milieu girondin, le troisième de son équipe, est un véritable chef-d’oeuvre.
OUI, IL Y A DU ZIDANE chez ce joueur. Oui, Yoann Gourcuff est l’un des plus beaux talents du foot français du moment. Il suffit de s’arrêter un instant sur son but d’hier soir, son sixième cette saison toutes compétitions confondues, l’un de ses plus beaux. Dos au but de Landreau, le meneur de jeu girondin hérite d’une passe de Chalmé, élimine Sylvain Armand d’un contrôle orienté en faisant passer le ballon derrière son pied d’appui puis ajoute un crochet de l’extérieur du gauche pour effacer un Sammy Traoré médusé avant de coller une frappe du pointu du droit, sans pitié pour Landreau (70e minute). C’est propre, net, sans bavure et, à regarder, pardon, à contempler, ça paraît si simple. « En fait, je n’ai pas pu la prendre de l’extérieur ni de l’intérieur donc j’ai tiré du pointu, avouaitil, quelques instants après son remplacement sous les ovations. C’est un but à la Fernando contre Lorient (2-1, 8e j.). »
Allez, soyons gourmand et prolongeons l’instant. Sur les écrans du stade Chaban-Delmas, le chef-d’oeuvre repasse en boucle. À chaque fois, le public n’en revient pas et s’offre une clameur et des sourires qui traduisent sa surprise devant un tel bonheur.
Il copie parfaitement l’original.
Il en a pourtant déjà profité depuis le coup d’envoi du Championnat. Contre Toulouse (2-1), le 18 octobre, Yoann Gourcuff avait quasiment marqué le même, et sur le même but en plus. Il avait remplacé le contrôle orienté par un passement de jambes et sa frappe était un peu plus lointaine, mais bon, personne ne s’en plaindra.
Alors oui, Yoann Gourcuff avait raison lorsque, dans l’édition d’hier du Journal du dimanche, il esquissait une comparaison avec Zinédine Zidane. « Je concède une similitude sur des gestes précis, avouait-il. C’est normal : beaucoup de joueurs demon âge se sont inspirés de Zidane parce qu’il inventait des gestes. Aujourd’hui, j’ai conscience que certains de mes contrôles évoquent Zizou. » Certains y verront une dose de prétention, d’autres de la lucidité.
O.K., Gourcuff n’invente pas encore de gestes mais il copie parfaitement l’original. Quelques minutes avant son but, il s’était débarrassé de quatre Parisiens d’une roulette zidanesque. Ensuite, il avait distillé vers ses partenaires quelques ballons aussi propres que les transversales que réalisait l’ancien numéro 10 de l’équipe de France. À Bordeaux, Gourcuff régale comme régalait Zidane une dizaine d’années en arrière. Il appartient toujours à l’AC Milan mais pour 15 millions d’euros les Girondins font une affaire en or. DAMIEN DEGORRE
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Paris s’en souviendra
LE MATCH EN QUESTIONS .
Le PSG n’avait pas encaissé une défaite d’une telle ampleur en Championnat depuis plus de huit ans.
QUELLES ÉTAIENT LES CONDITIONS CLIMATIQUES AU MOMENT DE JOUER ?
– Bâché jeudi matin dans sa totalité et chauffé par quatre souffleries, le terrain a bien supporté le froid polaire qui a
sévi jusqu’à samedi, avec des températures avoisinant – 8o dans la nuit de jeudi à vendredi. La bâche a été enlevée tôt hier matin, sans risque puisque ce week-end, il faisait autour de 8 degrés dans la journée en Gironde. À 20 heures, soit une heure avant le coup d’envoi, il faisait 2o et le thermomètre devait descendre à 0 oC.
DEPUIS QUAND JUSSIE N’AVAIT-IL PAS ÉTÉ TITULAIRE ?
– Le Brésilien, sans cesse ennuyé par des pépins physiques, n’avait pas débuté une rencontre de L 1 depuis le 9 février 2008, contre Metz (3-0). Blessé puis opéré des adducteurs en fin de saison, il n’a disputé dans cet exercice que huit bouts de rencontre pour une seule titularisation, en Ligue des champions contre Rome fin septembre… où il s’est
blessé au bout de trente-sept minutes (1-3).
DIAWARA AVAIT-IL DÉJÀ MARQUÉ SOUS LE MAILLOT BORDELAIS ?
– Non et il l’attendait d’ailleurs impatiemment. En 187 matches de Championnat, l’international sénégalais a inscrit 7 buts, le dernier remontant au Rennes-Sochaux du 9 avril 2006.
SESSEGNON DEVAIT-IL ÊTRE EXPULSÉ ?
– En tombant dans la surface bordelaise (33e), Stéphane Sessegnon a provoqué la colère des hommes de Laurent
Blanc, qui ont réclamé à M. Lannoy un carton rouge pour simulation. Le Béninois venait en effet de recevoir un avertissement deux minutes avant. L’arbitre a sans doute estimé que le geste de Chalmé, qui a touché le dos du Parisien de la main sans provoquer sa chute, modérait l’importance de la simulation.
DEPUIS QUAND PARIS N’AVAIT-T-IL PAS ENCAISSÉ PAREILLE GIFLE ?
– Le PSG ne s’était jamais incliné cette saison par plus d’un but d’écart. Il faut remonter à la 37e journée de la saison 2005-2006 pour retrouver un match de L 1 où les Parisiens avaient encaissé quatre buts (2-4 contre l’AC Ajaccio). Mais ce 0-4 est la plus lourde défaite du PSG en Championnat depuis le 2 décembre 2000 et le 1-5 subi à Sedan qui avait entraîné le limogeage de Philippe Bergeroo, l’entraîneur de l’époque. En février 2001, les Parisiens avaient également été sortis de la Coupe de France par Auxerre (0-4) au Parc des Princes.
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PAUL LE GUEN, l’entraîneur du Paris-SG, n’a pas apprécié le comportement de son équipe et quelques décisions arbitrales.
« Je me sens humilié »
« LE SCORE REFLÈTE-T-IL la différence entre les deux équipes ?
– Le score est un peu lourd. Bordeaux est très fort, très puissant, possède des choses qu’on n’a pas. Mais je trouve que le déroulement du match a été bizarre. On a plutôt bien commencé. On s’est créé les premières occasions. On aurait pu mener au score.
– Pensez-vous que si Ludovic Giuly avait marqué à la 8e minute, la partie aurait été différente ?
– C’est difficile à dire. On a perdu 4-0. La victoire de Bordeaux est très logique. Mais encore une fois, du bord du terrain, j’ai ressenti des choses assez étonnantes, un sentiment rare.
– Quelles décisions arbitrales contestez-vous ?
– Aucune en particulier. Mais il y a eu des séries étonnantes. Je ne me plains pas souvent, je peux le faire un peu.
– Qu’est-ce qui a fait la différence ?
– Athlétiquement, Bordeaux a été costaud, puissant, intéressant sur les coups de pied arrêtés avec une masse incroyable. C’est une bonne claque. Il faut réagir, admettre la défaite. Elle est lourde.On a eu des opportunités
en seconde période grâce aux largesses desGirondins qui ont cru rapidement qu’ils avaient gagné le match. Je suis agacé, je contiens mon agacement. Je me sens humilié. Il faut accepter, et reconnaître la supériorité de Bordeaux qui a des qualités qu’on n’a certainement pas.
– Comment expliquez-vous ce renoncement ?
– Ce n’est pas un renoncement mais par exemple à Rennes (0-1), lorsqu’on a été mené au score, on est resté costaud, on est resté cohérent. Là, on s’est un peu dilué. Il faut que tout le monde réagisse. Il faut encore avoir la volonté de progresser. J’ai hâte de retrouver le Parc en Championnat. On a pris un point en deux matches. Jepense
qu’on est capable de faire mieux, d’améliorer nos comportements. » – G. D.
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Blanc : « J’aimerais plutôt être devant Lyon »
Laurent BLANC(entraîneurde Bordeaux) :
« Je suis très satisfait de Bordeaux, de tous les joueurs, qui ont été performants dans tous les secteurs de jeu. On avait fait une équipe qui pouvait mettre à mal les Parisiens, notamment au niveau de la taille, caron avait noté qu’ils
en manquaient sur coups de pied arrêtés. Ça s’est vérifié. On ne s’est pas contentés de gérer le match, on a voulu marquer d’autres buts. Je note qu’il y avait ce soir quatre buteurs différents. C’est bien que les joueurs aient toujours gardé l’envie d’aller de l’avant, tout en conservant un équilibre défensif. Si je suis heureux d’être à un point de Lyon, j’aimerais plutôt être devant ! Mais c’est vrai que gagner contre un concurrent direct et de cette manière, c’est intéressant. »
Sylvain ARMAND (Paris-SG) :
« Cette défaite va peut-être nous remettre les idées en place. J’en ai discuté avec Jean-LouisGasset à la fin du match et ilme disait qu’ils avaientconnu ça aussi en début de saison.Ça nous prouve que rien n’est acquis. Ils ont eu de la réussite sur les coups de pied arrêtés et je crois qu’il n’y a pas faute sur le coup franc amenant le premier but.Malgré tout, je pense qu’ils méritent leur victoire. Gourcuff est un joueur très difficile à prendre, il a de l’avenir. Nous, on va voir comment on réagit à cette défaite. Il ne faut pas non plus tout remettre en cause. Peut-être qu’on s’était installé dans un petit confort. On verra à l’issue de la semaine si cette défaite laisse des traces. »
Zoumana CAMARA (Paris-SG) :
« On ne peut pas dire qu’on perd le match sur les deux occasions de Ludo (Giuly),mais c’est vrai que s’il lesmet, lematch peut être différent. Vu leurs occasions, on a pris une leçon de réalisme de la part de Bordeauxqui a eu une bonne maîtrise du ballon, ce qui constitue son point fort. On a pris une bonne gifle ce soir. Il y a toujours des regrets à avoir quand on joue pour être tout seul troisième. Mais Bordeaux a été meilleur que nous sur ce match. »
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La marque d’un magicien
LES JOUEURS BORDELAIS. – Une passe décisive en première, un chef-d’oeuvre en seconde, Yoann Gourcuff s’est mué en génie hier soir à Chaban-Delmas.
L’HOMME CLÉ : GOURCUFF, 9
Repositionné meneur de jeu axial, son poste de prédilection, il en profita pour provoquer et tirer le coup franc du 1-0 (10e). Avoir retrouvé ses jambes de l’automne l’aida aussi àmarquer le troisième but sur un exploit personnel où il enchaîna râteau, double contact et frappe du pointu. Du grand art !
RAMÉ (6) : très sûr dans ses prises de balle et dans les airs, il profita également de la maladresse des Parisiens.
CHALMÉ (8) : infranchissable. Auteur d’un amour de passe dosée sur le but de Cavenaghi et à l’initiative du chef-d’oeuvre de Gourcuff (70e).
HENRIQUE (7) : absent depuis le 11 novembre, le Brésilien livra un bon match de rentrée, étouffant Hoarau, et ce n’est pas rien…
So. DIAWARA (8) : il a eu l’immense mérite de débloquer le match en ouvrant le score de la tête (10e). En plus d’inscrire son premier but sous les couleurs girondines, il livra un match défensif de très haut niveau, ratant une seule interception (7e).
TRÉMOULINAS (7) : sa prestation remarquée devant Saint-Étienne (0-1) lui valut une deuxième titularisation, comme latéral gauche cette fois-ci. S’il lui reste à parfaire son repli défensif, il apporta sur le plan offensif. L’avenir des Girondins.
JUSSIÊ (6) : sa bonne entame de match le rassura. Très utile dans sa conservation de balle et quand il repiqua dans l’axe. Émoussé par la suite et remplacé par GOUFFRAN (79e), à l’origine du quatrième but.
A. DIARRA (7) : sobre et efficace, il a rempli son rôle d’essuie-glace devant la défense.
WENDEL (6) : lui aussi a bien débuté. Il a même cherché un penalty dès la 32e seconde. Du mieux.
CHAMAKH (6) : à défaut de fêter ses vingt-cinq ans par un but, il se mit au service du collectif. Indispensable.
CAVENAGHI ( 7) : sa troisième occasion fut la bonne. Après avoir inscrit son douzième but de la saison en L 1, son premier du gauche (35e), il faillit s’offrir le doublé, toujours du gauche (41e). Il fut remplacé sous les ovations par
FERNANDO (67e), auteur du quatrième but (87e).
Armand, debout dans la tempête
LES JOUEURS PARISIENS. – Le latéral gauche a été l’un des seuls à ne pas être dépassés par les Girondins.
L’HOMME CLÉ : ARMAND, 6
Armand est rarement le meilleur quandl e Paris-SG brille. Il est aussi rarement le plus ridicule quand Paris sombre.
Hier, il a tenu le coup, est resté droit dans la tempête, soutenant le défi physique et technique. Il a défendu commeil
le pouvait, sans être parfait, et attaquant parfois avec classe. On l’a vu aussi haranguer ses partenaires. Il n’a guère été entendu. Après la sortie de Rothen (73e), il a terminé la rencontre milieu offensif gauche.
LANDREAU (4) : il a été abandonné par la plupart de ses défenseurs. Peut-être aurait-il pu sortir au-devant de Cavenaghi (35e).
CEARA (4) : son agressivité n’a guère plu à l’arbitre et a plongé son équipe dans la difficulté.
Z. CAMARA (3) : étourdi par la qualité de déplacement des attaquants, il a fini par oublier Cavenaghi (35e) et a
perdu son sang-froid…
S. TRAORÉ (4) : souvent à la limite, il s’est accroché, tant bien que mal, avant de céder devant le génial Gourcuff. Mais qui n’aurait pas cédé ?
SESSEGNON (3) : le meilleur Sessegnon n’était pas là. C’était le maladroit, l’étourdi, l’agressif, le simulateur qui était sur la pelouse, surtout en première période. Il fut ensuite un peu plus incisif mais toujours aussi imprécis.
MAKELELE (3) : parfois, ça va trop vite pour lui. Ce fut le cas hier. Pour compenser, il a commis beaucoup de fautes, comme en début de saison, quand il n’était pas bien.
CLÉMENT (5) : le voleur de ballons est rentré bredouille. Mais il a beaucoup couru, tentant de couvrir les espaces abandonnés par certains de ses partenaires.
ROTHEN (5) : à la 8e, il a cru offrir à Giuly sa quatrième passe décisive en L 1. Il était en jambes, mais Paul Le Guen a choisi, comme souvent en ce moment, de le remplacer (73e).
HOARAU (3) : il a dit que le froid était son pire ennemi. Onveut bien le croire. Surveillé de près, il n’a guère été inspiré, incapable de se mettre dans le bon sens.
GIULY (3) : à la 8e, il ne concrétisa pas la passe de Rothen. Deux minutes plus tard, Diawara ouvrait le score. Rien de tel pour plomber une soirée.
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À RETENIR…
DES ÉMISSAIRES DE TOTTENHAMÉTAIENTLÀ…
– Cette rencontre au sommet de la vingtième journée de L 1 a éveillé un intérêt en Angleterre puisque deux émissaires de Tottenham y ont assisté. « On ne vient pas voir un joueur en particulier », ont-ils assuré avant le coup d’envoi. Mais ils n’ont pasdû rester insensibles à la prestation de Cavenaghi, un joueur que les Spurs suivent attentivement. Des émissaires de Chelsea et du FC Séville étaient également présents.
…CHRISTIAN GOURCUFF AUSSI. – Sitôt rentré de Lyon, où son équipe avait brillamment arraché un point la veille (1-1), Christian Gourcuff, l’entraîneur de Lorient, a pris la direction de Bordeaux pour encourager son fils, buteur et passeur décisif, et sans doute remercier les dirigeants girondins pour le prêt d’Obertan.
À OUBLIER…
DES ÉCHAUFFOURÉESDANS LA NUIT.
– La veille de la rencontre, dans la nuit desamedi à dimanche, des bagarres ont eulieu entre plusieurs dizaines de supporters parisiens et bordelais en plein centre-ville. Les forces de l’ordre ont procédé à neuf interpellations.