Il ressort quand même beaucoup de choses positives/intéressantes/nouvelles de cette interview :
- Ancelotti avoue qu'il y a eu un problème entre français et étrangers alors que jusque-là, ça avait toujours été plus ou moins démenti, et au passage cela justifie le dégraissage de cet hiver qui n'a jamais été motivé qu'au cas par cas, joueur par joueur.
- Il met aussi les défaites de Rennes et Nice sur le compte de l'ambiance dans le vestiaire et du jeu produit à l'époque, ce dernier point n'est pas nouveau vu que le projet de jeu a toujours été un débat à l'époque du sapin de Noël mais est-ce une manière de le flinguer définitivement pour les prochaines saisons, sauf à orienter les prochains recrutements vers des profils pour repasser dans ce schéma qu'il affectionne ?
Remarque sur ce point : cette époque novembre-décembre-janvier coincide avec le départ de 5 français + un joueur rodé à la L1 (Nenê) parmi 7 joueurs (restait Lugano), le brassard qui passe du bras de Jallet/Sakho à celui de Thiago Silva et une communication beaucoup plus mesurée qu'à l'été 2012 sur la nécessité d'avoir un "socle de joueurs français" dans l'effectif.
- Il a les boules suite à Barcelone, c'est une très bonne chose pour la suite, et notamment les prochaines campagnes, alors que le contexte suite à l'élimination était à la satisfaction d'être passé si près.
Côté aspects négatifs, on pourra faire les bilans quand la saison sera vraiment finie mais si on a progressé par rapport à ses 5 premiers mois sur le plan de l'équilibre global (forte baisse des buts encaissés et des temps faibles où on prend le bouillon, surtout depuis le 4-4-2), on a trop peu souvent envoyé du vrai jeu avec du spectacle, surtout au Parc, malgré un progrès sur la fin : Nice, Montpellier, alors que jusque-là les rares coups d'éclat avaient surtout été en décembre contre des clubs cadavériques. Reste également ses coachings en match, qui peuvent parfois paraître chelous et démotivants pour certains remplaçants pour, à vue de nez, peu de choix qui font basculer positivement un match.
(Ceci dit, cette remarque qui revient souvent mériterait qu'une vraie analyse de ses coachings en cours de match voie le jour).
Néanmoins, surtout maintenant qu'on a lu cette interview et que tu vois que le mec a quand même un minimum de recul dans l'analyse même si tout n'a pas été dit en temps et en heure pendant la saison, c'est difficile de souhaiter un départ. Surtout si c'est pour se payer un coach qui va découvrir l'effectif et le fonctionnement du club.
Qu'il reste, et sauf coup tordu pour son hypothétique négociation avec Madrid, cette interview ressemble vraiment à une perche tendue au club, même si c'est exécuté d'une manière à reprendre un peu le contrôle vis-à-vis de Nasser (et plutôt de QIS en fait) : visiblement il a envie de rester mais maintenant qu'il a un titre à faire valoir, il n'acceptera plus de se faire tancer comme il l'a certainement été en novembre, ce qui semble légitime. A voir si l'actionnaire est prêt à offrir des garanties là-dessus puisque visiblement, la pression était davantage venue d'eux que de Nasser avant Porto.
Il y a peut-être aussi une histoire de gros sous et de prolongation de contrat, qui se règlera facilement vu le carnet de chèques en face, mais concernant Leonardo sa réponse ne pouvait pas être plus claire : sa démarche n'est pas de le pousser dehors.
Ancelotti, Leonardo, Ibrahimovic et les autres : tout le monde sera là à la reprise.