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Mourinho : «Mon Real jouera bien»
José Mourinho, qui succédera à Manuel Pellegrini sur le banc du Real Madrid quand il aura réglé ses problèmes de contrat avec l'Inter Milan, a accordé un long entretien à nos confrères de AS. Extraits. (Photo Presse-Sports)
Dans un café du centre de Milan, le champion d'Europe en titre a expliqué son projet pour le Real Madrid, «un club plus grand que tous les autres». Avant tout, il a expliqué qu'il voulait avoir une équipe «équilibrée», parce que, selon lui, «une équipe qui joue pour gagner des titres doit être consciente de ses qualités et ses défauts oour faire bloc». Mourinho a également promis que son Real Madrid «jouerait bien», en développant un football «offensif». Et surtout qu'il «gagnera», avec une «identité propre, sans imiter personne». «Les joueurs et moi allons créer cette identité», a-t-il promis, avant de parler un peu plus tactique. S'il avoue avoir un faible pour une défense à quatre, il n'exclut pas de jouer avec trois défenseurs, système qui l'avait fait gagner cinq matches avec Chelsea, trois avec l'Inter l'an passé et une cette saison. A condition d'avoir des latéraux offensifs, du type «Ashley Cole ou Maicon», dixit Mourinho.
Raul pourrait rester, Guti devra le convaincre
Deux joueurs pas vraiment évoqués par hasard, alors qu'il va devoir se pencher assez vite sur le recrutement. Tous les yeux sont d'ailleurs rivés sur les nouveaux noms ronflants que vont encore faire venir Florentino Perez et son nouvel entraîneur. Mais avant de penser à cela, Raul et Guti, deux tauliers de la Maison Blanche, n'ont pas été totalement écartés par Mourinho. «Les vétérans méritent d'être remerciés. Ils peuvent être remerciés en disposant d'un bon de sortie ou en étant relancés dans un club qu'ils connaissent par coeur», a d'ailleurs expliqué le Special One. Il est en revanche plus ouvert pour garder Raul plutôt que Guti, qu'il estime déjà «parti». Mais aussi «parce que je ne l'ai jamais entendu parler dans la presse». Au contraire de Guti, qui a plusieurs fois manifesté ses envies d'ailleurs mais qui peut toujours le convaincre de changer son opinion. Du coup, Mourinho a envie de s'entretenir avec Raul, «s'il veut bien parler avec moi», a-t-il ironiquement précisé. Pour le reste, le Mou n'a aucun doute sur le fait que Kaka «retrouvera son meilleur niveau» après une saison coupée par les blessures, qui lui a fait «perdre ses automatismes». Il espère avant tout que ses joueurs, notamment ses attaquants, sauront «se sacrifier» pour le bien de l'équipe.
Gerrard, Lampard, Maicon, De Rossi, Di Maria...
S'il entend recruter «trois ou quatre joueurs défensifs», il veut aussi améliorer son attaque. Di Maria est un joueur qui l'intéresse, mais à un prix raisonnable. «Je n'aime pas que mes clubs paient des prix fous pour les joueurs», a précisé Mourinho, a priori pas enclin à lâcher les 40 millions demandés par Benfica pour le milieu offensif argentin. Concernant Maicon et Milito, il aimerait forcément les faire venir avec lui à Madrid. Il semble d'ailleurs décidé, en cas de venue du latéral brésilien, à faire de Sergio Ramos «un des meilleurs défenseurs centraux du monde». Pour le goleador argentin, la donne semble plus compliquée puisque pour lui, «il est entré dans l'histoire de l'Inter et le club ne pourra pas le laisser partir». De Rossi, le milieu défensif italien de la Roma, ou encore Totti, le capitaine emblématique de la Louve, lui semblent également inaccessibles compte tenu de leur aura dans la capitale italienne. En revanche, des milieux de terrain comme Gerrard ou Lampard lui plaisent fortement et lui semblent précieux au regard de leur expérience : «J'aime les joueurs dans la partie finale de leur carrière, de 33-34 ans. Tu ne rentabilises pas l'investissement mais si leur rendement est bon sur le terrain, et en dehors, tu es largement gagnant», estime Mourinho.
Soupçonné par certains socios madrilènes d'être encore un peu attaché au Barça, où il a commencé en tant qu'adjoint de Louis van Gaal, Mourinho a ensuite vite calmé son monde. «Je ne suis l'ennemie de personne. Je ne suis pas anti-Barcelonais, ni anti-Atletico, ni anti-Milan AC. Je ne suis contre personne. Je suis fanatique de l'Inter et à partir d'aujourd'hui, je suis fanatique du Real. Je vais venir avec beaucoup d'humilité, mais il y a quelques choses que je souhaite changer», a conclu le Portugais dans ce long entretien. Il le faudra pour permettre au Real de remporter son premier trophée depuis 2008.
FF