Citation (brafon @ 03/08/2019 13:12)

Sportivement c'est chelou mais il y a deux théories :
La Juve serait un peu juste niveau FPF et cherche à enpocher une petite somme sans avoir à se casser la tête à chercher le successeur. La où cette théorie a ses limites c'est que le salaire de Danilo est plus élevé que celui de Cacelon donc à moins que Danilo baisse son salaire.
Cancelo serait un joueur difficile à gérer. Le gros casse couille de base. Il est évalué à 55M sur transfermarket et on sait que City a balancé la sauce sur plusieurs défenseurs et notamment latéraux ces dernières annees. Je trouve la stratégie de la Juve assez bizarre.
J'ai l'impression que la stratégie de la Juve est uniquement financière, comme on pouvait sans douter la présence de Ronaldo doit les plomber financièrement et ils peuvent éprouver des difficultés à amortir son transfert.
Les dirigeants de la Juventus essayent surement de profiter des nouvelles règles fiscales récemment votées, qui vont profiter aux clubs italiens pour tous les joueurs arrivant dans le calcio cet été.
Je pense qu'ils tentent de remplacer les joueurs de leur effectif qui sont présents depuis quelques années ou d'autres offrant la possibilité de faire des échanges sans trop débourser d'argent.
En proposant d'échanger Dybala + argent (ou Mandzukic) contre Lukaku, ils se déchargeraient de joueurs n'entrant pas dans les plans de Sarri et avec des gros salaires. Pour Cancelo, c'est pareil, Danilo pourra surement obtenir une rémunération similaire avec la nouvelle imposition italienne, sans parler des dizaines de millions que la Juve toucherait en complément pour Cancelo.
Sportivement c'est pas terrible et risqué car leur effectif semble cohérent mais ils ne doivent pas avoir le choix financièrement.
Dans cet article (en italien) ils expliquent comment le Calcio profite de la situation pour se refaire un santé et devenir aussi attractif que la Liga, la Premier League étant encore intouchable.
En gros l'an dernier, les italiens ont mis en place la "Flat taxe" qui permet de plafonner l'imposition des résidents fiscaux à 100K€ pour tous les revenus réalisés hors d'Italie, typiquement ceux provenant du sponsoring des sportifs.
Et cette année ils ont voté un autre décret ("Le retour des cerveaux") à l'origine pour attirer les employés italiens ou étrangers désirant venir travailler en Italie en prévision du Brexit, mais qui finalement profite surtout aux clubs du Calcio. Ce décret plafonne l'imposition à 50% de la totalité des revenus réalisés en Italie.
Traduit de l'article ci-dessus :
Citation
"A titre d'exemple, supposons qu'un footballeur brésilien soit actuellement résident fiscal en Espagne. Si vous décidez de vous installer en Italie et de jouer pour une équipe de football de Série A (Milan, Rome ou Naples, par exemple), le joueur pourra bénéficier du nouveau régime fiscal introduit par le décret sur la croissance. Son revenu de travail (le revenu provenant de l'engagement payé par l'équipe italienne de football) contribuerait au revenu total aux fins de l'IRPEF à 50% pendant cinq ans. Lors de son déménagement en Italie, le joueur aurait également une autre option pour alléger son fardeau fiscal. Un régime fiscal spécial est en vigueur pour les détenteurs d'actifs importants qui souhaitent devenir résidents fiscaux italiens. Ces sujets peuvent opter pour le paiement d'une taxe de 100 000 euros par an sur tous les revenus de source étrangère, pour un maximum de 15 ans, quel que soit le montant des revenus perçus. Dans ce cas, le transfert de revenus étrangers en Italie ne comporte pas le paiement d’impôts supplémentaires sur le revenu. Toutefois, les revenus de source italienne seraient pleinement imposés conformément au régime fiscal ordinaire ».
Citation
"Le décret favorise concrètement les clubs qui souhaitent acheter des joueurs ou embaucher des entraîneurs ou des responsables sportifs étrangers, il en va ainsi des professionnels italiens ayant travaillé à l'étranger et des champions étrangers n'ayant pas travaillé en Italie dans le pays lors des deux dernières années." Avec la réforme, les engagements de nombreux sportifs professionnels peuvent devenir plus "accessibles" pour les clubs italiens, bien entendu sans décaissement économique dû au club d'origine pour le transfert (par exemple le "prix de la carte"). Ce sont des mesures qui peuvent avoir des avantages concrets sur les budgets des clubs sportifs et sur les recrutements en amont, des paramètres qui doivent de plus en plus être surveillés pour respecter les règles du fair-play financier"