Citation (niramo @ 29/11/2011 à 17:02)


Comme ce serait jouissif

virer AK ne sera pas la solution miracle, mais quitte à perdre autant le faire avec classe. Francophone, palmarès long comme le 3ème bras de Make, tacticien émérite.. C'est ma grosse cote.
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Lippi, à son tour dans "l’oeil du cyclone"
Les accusations portent sur les rapports de Lippi avec Moggi et Gea, la société d’agents de joueurs. De droite et de gauche les opinions s’expriment : "pour Lippi, pas de Coupe du Monde". Ses collègues par contre trouvent « son comportement légitime »…
"Le football italien et la Juventus secoués par les affaires à la veille de la Coupe du Monde",
"L’influence, en Italie, de Luciano Moggi, ex-manager général de la Juventus",
"La Juve se prépare dans l’urgence à la relégation".
L’homme qui a conseillé à Zeman, dans un direct télévisé, de sortir du système s’il devait continuer à se défendre, se trouve maintenant devoir faire face aux médias Italiens qui réclament sa démission (Zeman est l’entraîneur qui avait levé le voile sur le dopage dans le calcio).
L’entraîneur qui de 94 à 98 a tout gagné avec le Juventus dans la période où les petites armoires du club bianconero contenaient 280 spécialités de médicaments, voit maintenant monter un courant qui le pousse à faire le même geste (démissioner) que Franco Carraro, le président de la Fédération Italienne, par exemple, il y a deux semaines, après 40 ans passés aux plus hauts niveaux du sport italien.
L’entraîneur national qui recevait des pressions continues de Luciano Moggi, son supérieur pendant de nombreuses années à la Juventus, pour savoir qui sélectionner ou non dans l’équipe nationale, et qui, selon une information des carabiniers était en liaison avec la Gea, dans laquelle son fils Davide a, de longue date, un rôle d’attaché, est en grande difficulté à trois semaines de la Coupe du Monde en Allemagne.
Marcello Lippi, originaire de Viareggio, 58 ans, résiste et répond coup pour coup. « Je n’ai jamais pensé à me résigner, à compter de cet instant je parlerai et je me préoccuperai uniquement de l’Italie et du Mondial », a-t-il réaffirmé l’autre jour, après avoir subi un fatigant interrogatoire de trois heures et demi devant les juges de Rome Luca Palamara et Maria Cristina Palaia, dans les bureaux de la piazzale Clodio, à moins d’un kilomètre du stade Olympique. Et où probablement il devra retourner pour répondre à d’autres questions, pour fournir d’autres éclaircissements, pour convaincre en somme les magistrats pas très satisfaits, semble-t-il, des hésitations du premier entretien.
Mais la tête qu’il tire dans ces heures ne promet rien de bon. Parce que sur la fonction et sur la tête de l’entraîneur national planent des doutes et soupçons encombrants.
La presse n’est pas tendre.
Le Manifesto d’hier, par exemple, a consacré une demie page au cas Lippi, en soulignant la fragilité de l’entraîneur, malgré la confiance de la Fédération de Football, , et en se demandant s’il n’était pas opportun que Lippi fasse un pas en arrière, pour être peut-être remplacé par son ennemi historique, Zdenek Zeman.
La Riformista va même plus loin, en titrant « Lippi part de toi-même » son article publié en seconde page. « Etant donnée la gravité des soupçons, il serait temps qu’un signal clair arrive de la Fédération. Par exemple la suspension (ou l’auto-suspension) de l’entraîneur jusqu’à que tous les soupçons soient dissipés ».
L’Unita, avec un long article de fond exprime le « malaise de l’équipe d’Italie aux Mondiaux. Marcello Lippi est allé déposer, devant les magistrats. Ils enquêtent sur les paris de Buffon, perquisitionnent la maison de Fabio Cannavaro. Quoi qu’il se soit passé, vraiment, ce sera établi par les magistrats et la justice sportive, mais ce qui émerge des interceptions téléphoniques est déjà assez clair et déprimant ».
Donc, un mouvement "du haut", pourrait se dessiner, même "politique", pour que Lippi finisse sur la liste de ceux qui, à divers titres et pour des raisons différentes, ont choisi de démissioner: Franco Carraro président de la Fédération et Luciano Moggi le d.g. de la Juventus ; Innocenzo Mazzini le vice-président fédéral et Tullio Lanese le président de l’Association italienne des arbitres ; le général Italiano Bouillie chef du bureau des enquêtes de la Fédération et le général Francesco vice-président du même organisme. Tous sont sous le coup d’une mise en examen du procureur de Naples : sauf Bouillie et Lippi, entendus vendredi le 19.06.2006 en tant que "personnes informées des faits ".
Pour défendre Lippi il y a ses collègues (pas tous, évidemment) et des personnages du monde du football.
Renzo Ulivieri, président de l’Association italienne des entraîneurs, a défini le 20.05.2006 comme « légitime » le comportement de Lippi. « Qui connaît notre métier, sait que nous sommes sujets à des pressions de tous genres, qui viennent de toute parts : dirigeants, procureurs, journaux. A fortiori pour l’entraîneur national, qui doit choisir entre les joueurs des équipes du Nord, du Centre et du Sud. L’important est que lorsqu’il doit prendre ses décisions, l’entraîneur choisisse en conscience. L’histoire de Lippi dit qu’il n’a jamais triché, on n’arrive autrement pas à ce niveau. Après une petite erreur, tu tombes,» déclare Ulivieri.
Même Azeglio Viccini, ex entraîneur national au Mondial de 90, ne retient pas que l’Italie « aura un entraîneur partagé en deux en Allemagne. La démission me semble en l’état excessive. Mais s’il y avait d’autres éléments… mais je ne veux y penser ».
D’autres éléments il y en aura probablement dans les prochains jours. Et nous le saurons des juges Palamara et Palaia, qui enquêtent sur la Gea et qui demain reprendront les interrogatoires.
« Mais ce n’est pas à nous de dire si Lippi doit diriger la Squadra Azzura aux Mondiaux, » a declaré Palamara.
Source: Corriere Della Sera du 21.05.2006