JeromeTouboulArnaudHermant
03/12/2011 11:58
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« J'attends toujours... »
Dans un entretien accordé au 10Sport, Antoine Kombouaré s'est confié à Daniel Bravo sur les dossiers chauds du PSG et de l'actualité du football français. Cette première partie est consacrée à l'intersaison.
Avant la Coupe de France, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
Déjà, j'avais un effectif beaucoup trop juste. Les absences de Hoarau les six premiers mois et de Camara pendant quatre mois nous ont pénalisé d'entrée. Puis, Grégory Coupet s'est aussi blessé à la cheville pendant plus de la moitié de la saison. Je n'incrimine pas les jeunes, mais l'effectif était trop juste. On a travaillé cette saison pour avoir un groupe plus homogène. On a tiré les enseignements et j'espère que cette saison on parviendra à corriger le tir.
Es-tu satisfait du recrutement pour le moment ?
Suite au bilan de la saison dernière, on avait ciblé des déficiences d'abord sur le couloir gauche. Par la force des choses, j'avais fait jouer Stéphane Sessegnon mais c'est un poste qui était compliqué pour lui. Avec Nené, on a fait un très gros effort et je suis ravi de l'avoir car il apporte un plus. Mathieu Bodmer, lui, va être vraiment le lienentre la défense et l'attaque. Un joueur très technique avec la capacité d'aller de l'avant. Pour l'instant des bons choix. Mainternant, il faut que cela se confirme sur la durée. J'attends au moins l'arrivée d'un défenseur mais si on peut en avoir deux c'est encore mieux. Je ne vais pas faire la fine bouche: la priorité des priorités est d'avoir un nouveau défenseur central.
C'est plus confortable pour toi d'avoir un groupe plus complet...
On joue l'Europa League, avec un tour préliminaire compliqué face au Maccabi Tel Aviv qui a éliminé l'Olympiakos au tour précédent. C'est vrai que c'est un avantage d'avoir un banc étoffé. Le jour où nous aurons des soucis, nous aurons à disposition des joueurs capables d'entrer sans affaiblir le niveau de l'équipe et au contraire apporter un plus. Cela demande à ce que ces joueurs-là soient mentalement prêts mais surtout qu'ils aient un état d'esprit irréprochable. C'est à dire accepter mes choix et la concurrence. Plus la concurrence est forte, plus le joueur est bon. Aujourd'hui, je suis content d'avoir des soucis pour faire mon effectif. C'est un luxe de nos jours.
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"Personne ne veut investir"
Suite de l'entretien accordé au 10Sport par Antoine Kombouaré. Deuxième partie consacrée à ses relations avec les supporters du PSG et l'actionnaire principal.
Que penses-tu de la dissolution des groupes de supporters ?
C'était irrémédiable. Un passage obligé pour faire cesser les violences, les insultes et les combats. On était arrivé au bout du bout. Lorsqu'on prend des mesures aussi radicales, c'est surtout aux voyous que ça ne plaît pas. Les supporters qui sont mécontents peuvent comprendre que ce sont des mesures obligatoires pour repartir sur de nouvelles bases. Sur les trois dernières saisons, il y a eu deux morts. C'est très grave. Au club, on aimerait voir un Parc des Princes pacifié plutôt que deux tribunes en train de s'affronter. Si on ne prend pas ces mesures, c'est la mort du club. Les gens viennent de moins en moins parce qu'ils ont peur, les sponsors commençaient même à fuir le Parc, plus personne ne voulait investir. Robin Leproux et moi sommes là depuis un an. On fait des démarches pour faire rentrer de l'argent dans les caisses mais plus personne ne veut investir car l'image du club est mauvaise. Certaines personnes prennent le club en otage, ce n'est plus possible.
Au-delà de la sécurité, que penses-tu de la pression exercée par les supporters ?
Elle est énorme. Les supporters ne te pardonnaient plus rien. Quand on gagnait, ils étaient capables de pousser mais quand ça ne marchait pas, c'était atroce. Tu sais que tu es condamné à gagner pour passer une semaine tranquille, sinon le climat est très lourd avec des médias qui n'arrêtent pas de taper sur les joueurs. Être joueur professionnel à Paris, c'est avoir un mental très costaud ... cette pression tu ne l'as nulle part ailleurs.
A tes débuts, je t'ai trouvé assez seul avec un Robin Leproux plus distant ?
C'est tout à fait vrai. Robin Leproux est arrivé au club sur la pointe des pieds. Personne ne le connaissait donc il lui manquait une certaine légitimité pour s'affirmer et aller au combat avec moi. Ça a été une période difficile où je me suis retrouvé seul à taper du poing sur la table. Mais c'est quelqu'un qui apprend très vite. Aujourd'hui, il s'affirme comme un président très fort et légitime. Avec une Coupe de France, c'est déjà un président qui gagne ! Désormais, il connaît mieux ses dossiers. Quand il faut aller au combat, il est capable de prendre des décisions. Ce qu'il a fait, c'est plus que courageux. Il ne passe pas des nuits tranquilles, il reçoit des menaces. Mais il fait front, il mène son combat et nous on est derrière à le pousser.
Tic Tac Tic Tac Tic Tac
Pour que personne n'oublie ce personnage......