Ligue 1 - Kombouaré: "Ce n'est que du foot"
Malgré les rumeurs annonçant son limogeage, Antoine Kombouaré n'a pas souhaité évoquer le sujet en conférence de presse samedi après-midi. A la veille de PSG-Auxerre, l’entraîneur parisien a préféré relativiser sa situation. "Il y a des choses plus grave dans la vie", a-t-il martelé.

Officiellement, Antoine Kombouaré entraîne toujours le Paris Saint-Germain. C'est en tout cas dans sa tenue de coach que le Kanak s'est présenté face à la presse samedi. A la veille d'un PSG-Auxerre qui pourrait sceller son avenir, Kombouaré a botté en touche toutes les questions embarrassantes. Au moment de se présenter face aux journalistes, il a prévenu. "Que ce soit bien clair messieurs : il ne sera question que de ça (du match)." Devant l'insistance de l'assistance, il a fini par lâcher, dans un sourire crispé : "Vous avez de la chance, il n'y a pas si longtemps, je me levais et je partais. Parler du jeu, ça m'intéresse. Parler de mon avenir, non."
En treize minutes chrono, AK a cherché à relativiser la période de turbulences qu'il traverse depuis deux semaines. Mais son discours était davantage celui d'un coach qui se sait condamné. Et qui profite de chaque instant. "Pour moi, ce n'est que du foot, a-t-il martelé à deux reprises. Je viens tous les jours à l'entraînement. Je suis heureux de ce que je fais. J'ai la chance d'être entraîneur du PSG. J'aime ce que je fais au quotidien. Il y a des choses plus graves dans la vie. Il y a des gens plus malheureux que nous. On ne doit surtout pas se plaindre. Surtout pas. Moi, je suis triste quand je vois des membres de ma famille qui ont de gros soucis de santé. On fait un métier fantastique. On gagne beaucoup d'argent, on est deuxièmes du championnat et on a envie de repartir de l'avant. Ça, c'est la vérité. Mais vous, vous dramatisez."
Les trois défaites face à Nancy (0-1), Marseille (3-0) et Salzbourg (2-0) n'ont pas entamé ses certitudes. "J'ai toujours dit qu'on traverserait une période difficile. C'est le cas aujourd'hui. Quand on est bon, vous nous encensez. Quand on est mauvais, vous nous enfoncez. Mon boulot, c'est de trouver l'équilibre. Moi, en tant qu'entraîneur, j'assume les mauvais résultats." Les propriétaires qataris ont sûrement reçu le message. Selon L'Equipe, ils devaient chercher à convaincre Claude Makelele de prendre la succession ce samedi.
Gil BAUDU / Eurosport