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Koscielny : «Une belle surprise»
Le sujet avait été évoqué sur le ton de la plaisanterie avec les autres joueurs français d'Arsenal. Fini de rire. Pour la première fois, Laurent Koscielny a été sélectionné pour France-Brésil, mercredi. Ses impressions.
«Laurent Koscielny, avez-vous été surpris par cette première convocation en équipe de France ?
Oui, je ne m'y attendais pas. C'est une belle surprise. J'en avais un peu parlé avec les autres Frenchies d'Arsenal. Eux pensaient que j'y serais. Moi, je préférais ne pas trop m'avancer... Je suis très content de faire partie de cette sélection. Avec Arsenal, je me sens de mieux en mieux. Que ce soit individuellement ou collectivement, on enchaîne les bonnes prestations. Cette convocation, c'est le résultat du travail qu'on fait au quotidien.
«Ça a été rapide, mais j'ai fait énormément d'efforts pour en arriver là.»
Laurent Blanc a loué vos qualités de relance, votre jeu de tête et votre intelligence...
Pour un joueur, ce n'est jamais évident de dire ses qualités et ses défauts. Ce que je sais, c'est que je travaille énormément pour gommer mes faiblesses et améliorer mes points forts. Depuis 3 ans, je suis dans une progression continue. Pourvu que ça dure.
Justement, il y a trois ans, vous évoluiez encore en National ? Mesurez-vous le chemin parcouru ?
Oui, je suis parti de très bas. J'ai fait un choix de carrière en quittant Guingamp pour Tours, il a payé. Grâce à l'enchaînement des matches, j'ai pris confiance, et j'ai pu gravir les échelons un par un. Ça a été rapide, mais j'ai fait énormément d'efforts pour en arriver là. A moi de profiter, de prendre le maximum de plaisir et de donner le meilleur de moi-même. Une carrière est très courte, elle peut basculer à tout moment. Je prends tout ce qu'il y a à prendre.
«J'ai gravi une petite marche. Il en reste beaucoup d'autres. Ce n'est qu'un début».
Vos premiers mois avec Arsenal n'ont pas été évidents. Avez-vous douté à un moment ?
Non, je n'ai pas douté de mes qualités, mais il a fallu un temps d'adaptation. Les premiers mois ont été un peu durs. Que ce soit physiquement ou dans la tête, j'ai découvert quelque chose de complètement différent du Championnat français. En plus, comme je n'avais qu'une saison de L1 dans les jambes avec Lorient, ça a été un changement radical. Depuis 2-3 mois, me sens mieux, plus serein. J'ai pris plus d'assurance. Quand un joueur se sent bien en dehors et sur le terrain, les performances s'en ressentent.
A priori, cette première convocation met fin au suspense concernant votre avenir international. Vous ne défendrez jamais les couleurs de la Pologne...
Bah non, il fallait être patient ! (Rires) En même temps, c'est juste une convocation. Il reste encore beaucoup de travail à faire parce que le plus dur, c'est de continuer à être appelé. J'ai gravi une petite marche. Il en reste beaucoup d'autres. Ce n'est qu'un début.
Concrètement, que représente pour vous ce France-Brésil ?
C'est un match important, une belle affiche. Quand on dit France-Brésil, on pense tout de suite à 1998. Ce sont deux grandes équipes, deux grandes nations du football. Pour tout joueur, c'est extrêmement valorisant de pouvoir disputer de tel match. Pour moi, en tout cas, c'est un réel plaisir !»
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