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Blanc, du pain sur la planche
C'est le «tout petit coin de ciel bleu» décelé par Jean-Pierre Escalettes. L'un des chapitres les plus noirs de l'équipe de France va se refermer pour laisser place à une ère que l'on espère plus glorieuse. Celle de Laurent Blanc. Durant la Coupe du monde, les Bleus sont tombés si bas qu'il est naturel d'entourer la prochaine nomination du champion du monde 98 d'un certain optimisme. Et d'indulgence aussi.
Avec Gasset, Faccioli et Bedouet ?
Laurent Blanc porte l'espoir d'une reconstruction, d'un blason redoré. Compte tenu des ruines que lui a léguées Raymond Domenech, il ne faudra pas trop lui en demander dans l'immédiat. Le cap est fixé à l'Euro 2012 et à ses qualifications qui vont arriver bien assez tôt. On ignore si Jean-Pierre Escalettes sera encore le président de la FFF au moment de la signature de son contrat, mais l'arrivée de l'ancien entraîneur bordelais s'accompagnera nécessairement d'autres changements. Jean-Louis Gasset, son fidèle lieutenant en Gironde, Marino Faccioli, à un poste de manager général, voire Eric Bedouet, qui prendrait la relève de Robert Duverne, sont pressentis pour intégrer le staff. De l'actuel encadrement, seul Alain Boghossian pourrait rester.
Les attentes placées en Laurent Blanc sont immenses. Elles concernent autant les objectifs que lui fixeront la Fédération -elle ne devrait pas faire la difficile vu le marasme actuel- que la nécessité de rétablir l'idée même de l'équipe de France. En Afrique du Sud, elle a été piétinée par des joueurs aux ego surdimensionnés. Pour donner à cette équipe le supplément d'âme qui lui a tant manqué, le technicien ne devra pas se tromper dans le choix des hommes. Son indépendance vis-à-vis des intérêts de Jean-Pierre Bernès -son agent- et de ses poulains sera évidemment épiée.
Le retour de la génération 87 ?
L'histoire de l'équipe de France et de ses sélectionneurs ne plaide pas en faveur d'une révolution totale de l'effectif. Le comportement indigne de certains joueurs durant le Mondial pourrait conduire le nouveau sélectionneur à des décisions radicales : punir les fautifs de la mascarade à laquelle se sont adonnés les Bleus sur la pelouse du Field of Dreams et tenter d'effacer une tâche que l'on craint indélébile. Evra, Abidal, Gallas, Anelka... Ces joueurs sont réputés les meilleurs à leur poste ? En sélection, ils ne l'ont pas montrés et ce ne sont pas les talents qui manquent pour les remplacer. Si elle n'a jamais été franchement réputée pour participer à la cohésion d'un groupe, la génération 87 mérite par exemple d'être revue. Les absents ont toujours tort, paraît-il. Le fiasco sud-africain leur a donné raison. - Emery TAISNE, à Knysna (Afrique du Sud)
Une liste de 23 possibles :
Lloris, Mandanda, Ruffier - Sagna, Chalmé, Koscielny, Toulalan, Ciani, Rami, Trémoulinas, Clichy - A. Diarra, L. Diarra, Diaby, Nasri, Gourcuff - Malouda, Ben Arfa, Benzema, Gignac, Gameiro, Ribéry, Menez.
L'Equipe.fr
Sakho non ?