Citation
ENTRE BLEUS CIEL ET BLEUS FONCÉSjeudi 12 février 2009
Le résultat a plus déçu qu'une équipe de France qui a maîtrisé son sujet avant de le laisser échapper, face à des Argentins plus malins que brillants, finalement...
Quatre quarts au finalMême si ce match amical-là, avec peu de changements et beaucoup d'intensité, a été de bonne facture, il s'est décomposé en périodes distinctes. Passée l'heure de jeu, il a ainsi été efficacement anesthésié par la maîtrise argentine et la manque de conviction français, puis excessivement assombri par le deuxième but des visiteurs en fin de match. Le découpage des soixante première minutes est donc plus intéressant, avec une alternance de phases de domination dont l'exploitation aura décidé de l'issue de la rencontre.
Les paradoxes commencent avec un premier quart d'heure dominé par des Albicelestes qui envoient déjà Messi forer la défense bleue, mais durant lequel les deux meilleures occasions sont à mettre au compte de Ribéry (série de crochets et un tir du droit bloqué par Carrizo, 8e) et Henry (reprise au-dessus sur un centre du Munichois repoussé par Demichelis, 11e).
Et c'est après une action très dangereuse de Messi, dont l'extérieur du gauche est judicieusement détourné par Gallas (18e), que les Bleus assoient une nette supériorité. À la demi-heure, Anelka, en perdant un duel avec le gardien puis Ribéry, en ne plaçant pas assez son tir à la sortie d'une série de crochets, échouent à concrétiser cette emprise.
Les minutes précédant la pause reviennent à l'avantage des hommes de Maradona. Mascherano et Guttierez s'essaient d'abord en vain, avant que ce dernier ne conclue victorieusement une action lancée à droite par Agüero. Les Tricolores semblent alors perdre leurs moyens et reculent dangereusement, laissant Zanetti alerter Mandanda (44e).
Au retour sur le terrain, la bagarre dans l'entrejeu annihile à peu près toute construction et empêche l'une ou l'autre équipe d'établir des possessions de balle durables. Mexès inquiète Carrizo sur un corner (51e), Gallas fait avorter un deux contre deux en arrêtant illicitement Agüero (carton jaune, 56e). La domination française devient plus vague, tout comme leurs occasions. La plus notable clôt la séance: Sagna déborde à droite, Anelka laisse filer pour Henry qui ne peut reprendre, avant une reprise de Gourcuff largement au-dessus (64e).
La nalyseLe score tendra à faire oublier que l'équipe de France a étouffé son adversaire durant une longue phase en première mi-temps, et produira une impression finale un peu trop flatteuse pour les Argentins. Ceux-ci ont d'abord brillé par leur réalisme et la qualité de leur défense, ainsi que leur gestion d'un match excessivement tendu. On ne leur fera pas porter la responsabilité d'une reprise qui a viré au corps-à-corps – ne serait-ce que du fait qu'ils ont subi le plus de fautes –, mais ils ont su parfaitement s'en sortir, puis avoir le génie de neutraliser le jeu et doubler la mise. En pliant sans rompre, il se sont gardé la possibilité de lancer des éclairs offensifs en comptant sur l'efficacité de leurs attaquants. Carton plein.
À l'actif des Français, il faudra donc porter trente minutes très réussies, dans un schéma qui confirme au moins leur retour à une cohérence tactique certaine. Cette fois encore, ce sont des individualités – en particulier offensives – en demi-teinte qui expliquent principalement la contre-performance globale. Nettement (Gourcuff et Ribéry) ou carrément (Anelka et Henry) en deçà de que l’on attend d’eux, les membres du quatuor offensif n’ont pas trouvé la clé quand les Argentins étaient privés de ballons et aculés dans leurs trente mètres.
On regrettera une forme de fragilité, qui a conduit les Tricolores à céder alors qu’ils maîtrisaient leur sujet, puis à perdre complètement le fil dans les minutes suivant l’ouverture du score. La gestion médiocre d’un début de seconde période tournant au combat de rue relève également de ce manque d’expérience… mais on attribuera à la fatigue l’extinction progressive des feux. Les progrès sur le terrain sont visibles, pas encore dans la tête.
Les observations en vrac• Voir Sagnol et Sagna arrêter le football la même semaine, c'est mauvais pour le côté droit de l'équipe de France.
• Pitié, que Ronald Zubar cesse de souhaiter "bonne chance" à Steve Mandanda quand il part en équipe de France.
• Si Christian Jeanpierre a prononcé Gouterriez plutôt que Gutierrez toute la soirée, c'est parce qu'il avait perdu sa sucette goût Thiriez?
• Incroyable à quelle vitesse une icône du football peut ressembler à n'importe quel entraîneur gueulant après les arbitres dès qu'on le met sur un banc.
• Avec ses gants bleus, Ribéry c'est le schtroumpf farceur?
• Il y a toujours beaucoup trop de cheveux dans l'équipe d'Argentine.
• Il faut jouer à chaque fois contre Messi pour que Christian Jeanpierre nous laisse tranquille avec Henry.
• La bonne nouvelle, c'est qu'on n'a pas pris de but sur coups de pied arrêtés.
• La réaction de Bernard Tapie : "Maradona à Marseille, c'est fait. Jardel ne devrait plus tarder maintenant".
• Tout ce tapage médiatique parce qu'un type est descendu d'un bus à Marseille, est allé voir un match de foot au Vélodrome, et est remonté dans son bus?
• Merci aux spectateurs du Vélodrome pour leur spectaculaire retournement de veste (on passe d'encouragements francs à des sifflets, des "Domenech démission" et des "olé" à chaque passe des Argentins), qui prouve bien que tous les publics français sont pitoyables. Chacun à sa façon.
Les titres auxquels vous avez échappéL'Argentine ne fait pas le bonheur
La lente Patagonie des Bleus
Arg
Le titre auquel vous n'auriez pas échappé si Dhorasoo avait jouéTango & Vikash
Le match de TF1 Les employés de TF1 ont fondu des hectolitres de guimauve sur le petit corps de Messi, jusqu'à l'écœurement le plus total – et accessoirement au mépris de ses coéquipiers. Jean-Michel Larqué doit probablement penser que ses adulations outrancières compensent ses acharnements iniques. Le fait est que cette fois, trop occupé, il ne s'est pas désigné de tête de Turc.
Pendant ce temps, David Astorga, envoyé spécial depuis le slip de Maradona se chargeait de transmettre attitudes divines et regards célestes du sélectionneur argentin. Heureusement pour l'homme de terrain, c'est Christian Jeanpierre qui fut frappé de priapisme sur chaque prise de balle de Leo Messi pendant que Jean-Michel Larqué faisait des vocalises.
Le match de David Astorga5e : "Diego Maradona qui parle déjà aux arbitres. Il use de tout son pouvoir, de toute son aura pour demander des sanctions. C'est assez marrant parce que le regard qu'il porte à l'arbitre est d'une puissance extraordinaire".
8e : "Et la première passe de Diego Maradona, qui a remis le ballon avec toujours un bon toucher de balle, hein".
18e : "Diego fait ses choix hein, c'est Diego!"
34e : "Et ça a le don de faire sourire Diego Maradona, toujours debout hein, l'entraîneur de la sélection argentine".
38e : "Et Diego Maradona est furieux, furieux, furieux, il veut qu'on protège son joueur".
69e: "Et Diego, Diego Maradona, qui a régalé le public avec ce petit contrôle".
81e: "Et Agüero qui a eu droit au bisou du beau-papa presque paternel, de Diego Maradona (...) Hinnn, j'ai l'impression que c'était un petit peu plus appuyé pour Agüero".
La cécité de la peur• 14e. Aucun ralenti de la grosse faute de Diarra sur Messi.
• 18e. Ralenti d’une agression de Toulalan : “Il est généreux Toulalan” (Arsène Wenger).
• 37e. Ralenti d’un bon vieux coup de coude de Heinze : “Heinze, précieux dans les airs” (Christian Jeanpierre).
The TF1 Muppet Show – Episode 1- Jean-Michel Larqué : "Il est là avec le capitaine indéboulonnable Zanetti".
- Christian Jeanpierre : "Oui mais le capitaine c'est Mascherano".
- Jean-Michel Larqué : "Ah bon?"
The TF1 Muppet Show – Episode 2- Jean-Michel Larqué : "On s'est pas vraiment fait des cadeaux là entre les deux joueurs du Real".
- David Astorga : "C'était Bacari Sagna là…"
- Jean-Michel Larqué : "Oui c'était Sagna".
The TF1 Muppet Show – Episode 3- David Astorga : "Et Agüero qui a eu droit au bisou de beau-papa".
- Chistian Jeanpierre : "Oui mais là c'était Maxi Rodriguez, les deux ont eu droit au bisou".
- David Astorga : "Aaaah mais j'ai l'impression que c'était un peu plus appuyé pour Agüero".
source:
Les Cahiers du FootCitation
France – Argentine, Tango à zéro
jeudi 12 février 2009
Une première mi-temps de très haut niveau puis des gnons puis un coup de Messi. Two lovers pour l’Argentine, son football et ses valeurs. Mais la France n’a pas à rougir.
A travers ce match s’inscrivait une question simple mais pleine de sens, pas mal de bons films et livres se reposent dessus : faut-il privilégier le choix, la liberté, le goût et le désir et ses affects donc l’Argentine ou au contraire soutenir la France, moins sexy mais celle qui nous est destinée et qui, après tout, en vaut largement la peine ?
Car l’équipe alignée par Raymond est aussi logique qu’alléchante, aussi solide qu’emballante. Et ça faisait longtemps, il faut bien l’avouer. L’équilibre semble trouvée, le schéma aussi. Fini les purges en 442, un système peut-être magique quand tout s’emballe et coulisse comme à Arsenal, mais chiant comme la mort quand rien ne se passe, avec les excentrés livrés à eux-mêmes et l’espace entre les défensifs et les attaquants aussi vivant que Metz après 19H. Non, là, comme cela se finit toujours en EDF, elle évolue selon son ADN, en 4231 dress to impress : Mandanda – Abidal Gallas Méxès Sagna – Diarra Toulalan – Henry Gourcuff Ribéry – Anelka. Franchement bien. On a beau dire, l’EDF est tout de même une belle demoiselle.
Sauf que, éternel problème, en face la tentation est grande, et pour cause, l’Argentine est carrément la sélection la plus bandante du moment. Même si Diego a justement opté pour un 442 trapèze décrié plus haut (l’Argentine de Maradone joue sans 10, au contraire de la France de Domenech, comme quoi...), ça va évidemment fonctionner avec une compo comme celle-ci : Carrizo – Papa Heinze Demichelis Zanetti – Gutierrez Gago Mascherano Maxi Rodriguez – Aguëro Messi. Cette équipe argentine, on ne peut pas ne pas l’aimer. Comme son sélectionneur. Diego qui déambule dans les couloirs du Vélodrome… Et puis ce maillot... Rien à y faire, l’Argentine est dans nos cœurs. Mais la France, quand même, c’est une belle équipe, y’a pas à chier. Secrètement, on se surprend même à espérer que la France les batte, ces petits Argentins. De l’autre côté, ce serait cool que l’Albiceleste explose l’équipe de Domenech, la domine, la maltraite et la disperse le long d’une leçon de football. N’est-ce pas ?
L’Argentine prend vite en main la possession et ressemble alors au Barca : maîtrise technique, multiplications de passes courtes et de décalages, pressing haut dès la perte de balle. La France recule mais résiste bien rentre pas mal dans les Argentins. Petit à petit, les Bleus parviennent à bien placer leur jeu, plus direct que celui des Sud-Américains, mais des actions au final plus dangereuses.
Le match devient alors un sacré match, une belle bagarre de demis-défensifs top niveau. Lassana Diarra est tout simplement mons-tru-eux, Toulalan fait un très gros match, même s’il paraît un peu juste techniquement, il assure comme Mascherano, c’est dire. Et Gago se montre bien hargneux et ne lâche rien, ne laisse rien à Gourcuff. Aussi, l’EDF passe surtout par Ribéry, par le côté droit, le gauche argentin avec Gutierrez et Zanettti. Gutierrez est nul et Zanetti plus souvent dépassé par petit Franck que la garde française par Messi. C’est d’ailleurs sur une pression de Kun que l’Argentine ouvre le score, par Gutierrez, d’une sèche au premier poteau - p’tet pas si nul ce Gutierrez avec sa tête d’Allemand. La France n’a pas su marquer pendant son temps fort, un temps fort d’une intensité qu’on n’avait pas vu depuis longtemps chez les Bleus, qui se retrouvent toutefois menés au score et sous la menace de la vague ciel et blanche.
En seconde, ça dégénère un peu et la rencontre devient moins fluide. Entre les coups, quelques actions apparaissent ça et là mais rien de terrible, jusqu’à l’entrée de Tevez et de deux autres sauvages. Maradona claque la bise aux sortants, Joe l’indien accélère plein axe, Lionel s’engouffre au milieu de quatre défenseurs et smashe d’un croisé du coach. Maradona se signe, Messi a crucifié le match. L’Argentine est une équipe délicieuse. Mais la France de Domenech est loin d’être dégueulasse. Défaite, elle a tout de même fait un match plus que correct, au vue de ces dernières sorties. Mais, en comparaison de son adversaire su jour, elle demeure à la recherche d’un véritable style, à moins de se contenter de cet alliage entre une base de six derrière et des à coups individuels devant. Après tout, c’est un style. Raymond a alors la confirmation d’une équipe presque type. Méxès est essentiel, rien que par la possibilité de relance longue qu’il apporte. Gallas est revenu à un bon niveau. Abidal à gauche a fait un bon match, le titulaire en 2010 ne sera p’tet ni Evra ni Clichy, A droite, Sagna n’a pas fait un match digne de lui, mais reste le titulaire en puissance. Toulalan et Diarra au milieu, la paire de 6 est toute trouvée. La ligne Ribéry Gourcuff Henry peut percer n’importe quel blindage, surtout si elle se met à davantage combiner. Devant elle, Anelka est encore davantage à même de l’aider que Benzema. Mais à des lieux de Lionel Messi, qui marche sur l’eau. France-Argentine, un avant-goût de Lyon-Barcelone ?
Simon Capelli Welter
source:
So FootCitation
France 0 - 2 Argentine, What Else ?
Écrit par Jean-Mabrouk Grondin
le 11-02-2009 23:00
N'empêche, tout le monde aura mis la main à la pâte afin de faire de cette rencontre d'apparence anodine, une sorte de finale de coupe du monde. Parce que l'Argentine, le Vélodrome, Marseille, Messi etc... Mais surtout grâce à l'ancien Big Mac sous coke, ceui qui lorsqu'il était encore svelte avait failli emménager dans la capitale phocéenne. On questionne donc tout le monde du foot sur Dieu et on fait raconter pour la trente deuxième fois à Hidalgo comment il s'est caché dans la cuisine de l'argentin pour le faire signer à l'OM. Et comme l'Equipe est incapable de remplir son hebdo sans souvenirs à la con, nous voici de retour dans le passé avec une salve d'articles guimauves, chouette.
Un football de gauche dans un pays de droite
C'est sur le dynamisme d'un Christian Jeanpierre retrouvé que TF1 lance cette soirée. Les drapeaux flottent, la Marseillaise n'est pas sifflée, la minute de silence est presque respectée, Laporte gicle en plein bonheur dans son monde de droite. C'était bien entendu sans compter les magnifiques "olé" ainsi que les sifflets en fin de match, mais pour le coup on s'y attendait et après tout, c'est de bonne guerre. Dans des conditions aussi idéales, il n'y avait plus qu'à abréger les préliminaires d'un match où la France était obligée de perdre... Et avec la manière en plus de ça.
Le temps de décapsuler la première binouze et on s'aperçoit que les deux équipes ont décidé de faire un pressing dès l'entame de match. Disons que pendant ces premières minutes les ambitions sont plutôt bonnes des deux côtés bien qu'on ait rapidement l'impression que l'une des deux formations joue en équipe même si elle est passablement dominée, tandis que l'autre fait illusion. Et comme une illusion ne peut venir que d'un magicien, elle vient forcément de l'équipe du père de Merlin. Alors oui, la France a de la gueule sur le papier. Gueule n'est pas le bon terme, osons parler de "potentiel". Toujours est-il qu'on entrevoit un semblant d'espérance l'espace de dix minutes. Car sur le terrain, faut s'appeler Estelle Denis pour ne pas voir très vite qu'il n'y a toujours pas de plan de jeu prédéfini. Comme si l'individualisme capitaliste était la preuve que cette équipe de France ne pouvait rien faire devant le nombre, devant un collectif, l'union et la révolte d'un peuple de gauche ou l'altruisme n'est pas une qualité mais un devoir.
Le plus frappant pendant la première mi-temps, hormis la défense française incapable de s'aligner, est le manque d'occasions franches du côté des idoles de Balthazar, lequel d'ailleurs se fait plus discret ces derniers temps quand il n'est pas sur les plateaux de Canal +. A part le face à face gâché par un Anelka transparent et en manque de confiance (ou d'envie), quelques accélérations de Ribery, les jambes neuves d'Henry, pas grand chose à se mettre dans les plombages. De l'autre côté, dès que l'Argentine ouvre une brèche et accélère, on a l'impression qu'elle peut marquer à chaque action. Heureusement qu'à cet instant du match, il y a toujours un gant, un pied, un membre quelconque ou tout bêtement de la chance pour faire rempart aux accélérations de Messi... mais on sait pertinemment que c'est comme Jéricho (paragraphes 1 à 21 du livre de Josué Anigo), ça ne va pas durer.
Déviations, remises et jeu sans ballon
Une fois le semblant d'orage passé, les protégés de Diego posent le pied sur le ballon et commencent à expliquer à Domenech ce que doit être le football. Ce n'est pas en empilant les individualités qu'on crée une équipe comme il a tenté de le faire ce soir (on me dit dans mon oreillette "comme depuis cinq ans"). On a beau dire ce qu'on veut, Toulalan devrait avoir l'interdiction totale de jouer le ballon vers l'avant. Trouver des décalages contre Le Havre c'est bien, là pour le coup c'est un peu too much. Aaah ça par contre il ratisse... Mais pourquoi alors lui coller p'tit Diarra dans les pattes ? C'est vrai que depuis qu'il a signé au Real c'est une vedette, enfin une machine à laver Vedette en l'occurence... car niveau essorage, avec sa douzaine de fautes, on a eu notre compte de Kastendeuch's style pour la saison là. Les deux n'arrivent pas à se projeter vers l'avant et multiplient les touches de balles, en sus des pains donc, sans vraiment rien apporter de mieux qu'un Vieira sur une patte et qu'un Makélélé semi momifié.
Et au final, elle est là la différence. Les Argentins, surtout en seconde période, n'ont cessé de bouger sans ballon, délaissant le "style" compliqué des Français pour un jeu simple, tout en finesse, en décalage et en deux touchers de balle maximum. L'illusion n'aura pas duré devant une telle maitrise collective. Et puis devant, Messi n'a qu'à finir le boulot. Le deuxième meilleur joueur du monde selon le ballon d'or passe son temps à marcher sur le terrain... Mais quand il ne marche pas, il flotte, il vole, et grâce à lui il y avait un peu de Diego sur la pelouse ce soir. Oui je sais je me suis emballé... cette phrase fait carrément un peu Onze Mondial ou sonne comme du Romain Del Bello mais bon, c'est si vrai.
Olé !
Peu importe au final combien il y eut de buts, et pour qui, lors de cette rencontre... car le résultat est anecdotique. N'importe quel amateur avisé peut regarder la rencontre et tenter de deviner le score exact sans même voir les buts. La France a tout le potentiel qu'on veut mais intrinsèquement, les Bleus sont pour le moment moins bons que les Argentins, et ce à pratiquement tous les postes. Pourquoi je dis pratiquement d'ailleurs ?! On ne compare par Zanetti à Sagna, ni Mascherano à Toulalan, et encore moins Messi à Henry, et je ne parle même pas des stoppeurs... Si l'on considère qu'ils sont plus forts en valeur pure, ça semble pas trop compliqué de comprendre qu'à les laisser développer leur collectif, ils gagneront à chaque fois contre la France. Déjà deux fois en deux ans... Et à domicile. Ca commence à compter. Quel score y aurait-il eu dans la Bombonera ? Quelque chose comme une fessée ? Une valoche ?
A l'heure des bilans autour du zinc, on ne s'empêchera pas de se resservir à la lecture de ce chiffre : un. Un comme le nombre de remplacements opérés par l'homme qui préside aux destinées de notre équipe nationale. Ben ouais on est trop cons, c'est pas un match amical qu'il a dit, on prépare la Lituanie, blabla...
Pour résumer, la France n'a toujours pas de fond de jeu et c'est peu dire que les joueurs ne sont pas complémentaires. J'insiste sur le "pour le moment" car on ne sait jamais, les miracles, 2006, tout ça... Les six joueurs les plus offensifs ont beaucoup à apprendre du jeu sans ballon des Argentins ainsi que de leur jeu en une touche de balle. Car ce qui a fait la différence ce soir, hormis la qualité, c'est surtout la vitesse de transmission dans les intervalles. Mais n'est ce pas après tout le boulot du sélectionneur de donner une orientation à l'équipe ? Cinq ans de règne et toujours rien à ce niveau. Tant que la France ne suivra pas un plan de jeu intelligent elle n'aboutira à rien. Et puis le sélectionneur au Ché tatoué sur l'épaule, toujours un endroit où n'ira pas se poser la paluche à David Astorga, ça aura toujours plus de classe qu'un gland qui dit "Oui nous le pouvons" sur le site de la FFF. En tout cas une chose est certaine, Messi au Vélodrome, ça change de Samassa.
source:
Kickofflabiere