La prochaine claque de Gregg Araki

Pour moi c'est le film de l'année. Je comprends pas comment ils ont pu lui préférer La vie d'Adèle à Cannes pour la palme d'or. Je trouve pas ça si mécanique dans la mesure où la rencontre entre le jeune serveur et l'hôtesse fait vraiment sortir le film du schéma (certes pour y retomber encore plus fort) en amorçant la naissance du sentiment là où il n'y en avait plus.

J'ai senti le meilleur de Melville, de Winding Refn et d'Edward Yang (Yi yi) réuni dans un geste cinématographique aussi artistique que politique. La claque pour moi.

La désolation de Smaug

Une fois de plus, Jackson remplit parfaitement le cahier des charges et se montre à la hauteur du mythe tolkienien. Le souffle épique et légendaire est parfaitement porté à l'écran avec une démesure absolument grandiose symbolisée par Erebor. Je ne pouvais mieux imaginer la cité perdue des nains, titanesque et majestueuse. Le trésor et le dragon, tout pareil, les deux sont démesurés et donnent du crédit à la légende . A côté des décors somptueux (la cité de Thrandhuil ou Dol Guldur sont magnifiques aussi), des paysages, des costumes, le rythme du film est vraiment bien dosé avec des scènes d'action inventives et parfois cartoonesque.
Suite au premier volet, j'étais un peu sceptique sur les nains mais dans celui-ci, ils m'ont convaincu. La scène où Torin envoie paître le roi elfe est parfaite.
Un petit truc que j'ai beaucoup apprécié, là où les elfes sont des solistes flamboyants, les nains brillent par leur esprit d'équipe avec pour exemples la scène des tonneaux où ils se lancent les armes les uns aux autres ou la scène finale dans la forge (encore une fois, un choix parfait en forme d'hommage à la nature des nains, des forgerons de génie).
La 3D est bien utilisée même si j'ai un peu de mal lors des scènes d'action mais en revanche elle est parfaite pour favoriser l'immersion dans les décors dantesques.
A la première apparition, Beorn m'a déçu mais ce fut très bref tant il en impose rapidement, encore une fois un bon choix d'acteur et d'esthétique de Jackson.

La fin est bien sûr frustrante (pas le choix) mais le moment est bien choisi.
Je sens que le troisième va envoyer du très très lourd et qu'il sera à la hauteur du 3ème volet du SdA.

:fanboy:

Le premier film de la trilogie ("Un voyage inattendu" ?) s'est fait pas mal descendre non ?

Perso, j'ai bien aimé mais je ne suis pas objectif mais si je devais être critique, je dirai que le rythme est trop lent, l'introduction très longue (même si perso j'ai kiffé la bouffe chez Bilbo ); beaucoup de blabla chez les elfes et peut-être une scène mal amenée (Bilbo vs Gollum). Bref, c'est de la mise en place quoi, Jackson prend son temps. La construction est quand même assez similaire que le premier SdA mais souffre du manque de tension provoqué par les nazguls.
Y a quand même une scène géniale digne d'un jeu de plate-formes.

J'ai trouvé aucune longueurs à la désolation de Smaug, contrairement au premier ou certaines scènes sont assez rébarbatives et trop longues, comme les trolls, Gollum, le début...

Au cas où, je parlais bien du premier.

En même temps une trilogie de 9h pour adapter Bilbo
Dans le premier film y'avais déjà un paquet de longueurs et scènes inutiles, j'ai pas vu Smaug mais apparemment ils ont réussis l'exploit de faire encore pire en rajoutant du fan-service.
Franchement un bon gros film de 3h c'était largement suffisant.

C'est pas faux mais en tant que fan, comme tu dis, ça me convient très bien.

Redford

Vu le documentaire Blank city sur le New York de la fin des années 70 qui traite du mouvement No Wave et du post punk. Une période particulièrement riche artistiquement, peut être la dernière de l'histoire en fait avec le rock donc mais aussi le cinéma de Jarmush, la peinture avec Basquiat, Haring, Warhol, la musique avec le Velvet, Blondie, Lydia Lunch.... Après le doc se perd dans un name dropping assez vain et branchouille qui fait un peu chier mais le sujet reste fascinant: New York et sa pépinière d'artistes du Village au début des années 80.

outrage beyond, le dernier kitano est assez mauvais. le côté burlesque aurait pu être amusant, mais il se perd dans des phases sans intérêts. il a voulu surexposer la trahison et le complot, mais je vois pas ce que ça apporte de filmer 1h30 de réunions à huis clos. autre chose un peu limite: la place occupée par les flics. le secret de polichinelle qui tend à dire que la frontière est mince entre malfrats et police semble être présenté à l'écran comme la révélation absolue. flic fidèle à l'institution et yakuza fidèle au clan présents de chaque côtés, mais minoritaires dans la photo de groupe. Parler de l'évolution des codes est une chose, mais on reste sur notre faim même sur ce point-là. Bref c'est pas terrible comparé à aniki.

Il est moins bon que le 1er qui n'était pas fou déjà.

Riddick. Je m'attendais à pire, mais finalement j'ai bien aimé même si y'a quand même un gros pb de rythme : le début est nul avec le chien (wtf ?), ça s'améliore avec l'arrivée des mercenaires mais Riddick passe trop au second plan, par contre une fois que les deux sont réunis ça poutre
Pas trop aimé la fin sur la planète, pas très Riddickesque.

Like father, like son.

Ce plan à la fin où le père rejoint son "fils".

J'avais écrit ça :

A partir de quel moment l'homme prend-il conscience d'être devenu un père ? Kore-eda continue d'explorer et de questionner la famille, après les merveilleux Nobody Knows, Still Walking et I Wish. J'ai trouvé ça absolument bouleversant. Kore-eda se renouvelle sans cesse, change de point de vue, varie les tons d'un film à l'autre, aborde les mêmes thèmes mais sous d'autres angles. Son cinéma est d'une richesse incroyable, sa mise en scène d'une maîtrise inouïe. Chaque mouvement, chaque déplacement de personnages, chaque regard fait sens. Il n'a pas son pareil pour diriger les enfants : ils sont tous incroyables encore une fois (en particulier le petit Keita, à la bouille peu commune). Les deux dernières scènes du film m'ont mis la larme à l'œil. Un bijou.

Paul Rudd sera Ant Man pour Edgar Wright.

Plutôt couillu comme choix mais ça peut donner quelque chose de sympa.

Les américains qui veulent remaker I Saw the Devil



Les producteurs de cette merde de Dredd en plus, qui avait déjà été charcuté de toute ses scènes violentes

Ils pourrons pas faire pire que l'original (et Dredd était excellent).

Mon dieu qu'est-ce qu'il faut pas lire...

On parle bien du film au scénario bateau qui sert juste de prétexte à faire du torture porn de 2h ? Ouais ok y'a un fond de thriller, mais bon c'est basique un peu comme dans un vulgaire Saw quoi.
J'ai peut-être raté un truc.

J'en sors, c'est très impressionnant en effet. Pourtant pas fan des images trop "nettes" mais là, je ne sais pas, ça tue.
Et puis cet univers, ces décors, ce bestiaire fantastique...
Mais après, j'ai limite envie de dire "Tout ça pour ça? " . Pas emballé par l'histoire de ce 2eme volet, les elfes m'ont un peu trop saoulé aussi par leur coté cheaté. Et puis leur roi...
Orlando Bloom me saoulait déjà dans le SDA, là c'est pire. Et Liv Tyler >>>>>>>>> Evangeline machin...
Je ne sais pas, y a par moments un coté trop parfait et pas assez dramatique vu la situation. Quelques bons passages sur certains personnages et leurs tourments mais tout sonne quand même assez creux au final.
J'ai eu du mal à être saisi par l'histoire.
Et étonnamment, j'ai l'impression d'avoir eu un avis plus positif à la sortie de salle du 1.
A revoir peut être...

Je pense oui...

Des vrais personnages, un vrai propos sur la violence et la vengeance derrière.

Une ambiance qui arrive clairement à te faire ressentir ce que peut être "l'enfer sur terre".

Une charge violente contre la société ultra capitaliste coréenne.

Une mise en scène incroyable ponctuée de moments de bravoure fulgurants (la scène du taxi fait parti de ce que j'ai vu de meilleur dans le genre ces dernières années).

Une confrontation d'acteurs comme on en a peu vu au cinéma ces dernières années.

Mais à la rigueur, si je comprends parfaitement qu'on puisse détester ce film, j'ai un peu plus de mal à comprendre comment on peut apprécier Dredd par contre

J'dois admettre que le ciné coréen et moi ça fais 2, j'ai jamais compris non plus l'engouement pour The Host ou Oldboy d'ailleurs si y'a des films à conseiller pour me réconcilier avec le genre

Dredd c'est juste un bon film d'action comme en voit plutôt rarement en ce moment, avec quelques bonnes punchline balancées par Karl Urban, que demander de plus ?

Bah dsl mais des scènes d'action filmées en champ/contrechamp, bah c'est pas très fendard quoi

FYP :topiccharme:

Séances ratrappage des sorties 2013: La fille du 14 Juillet

Je comprends qu'on puisse être agacé par toute cette imagerie et ce découpage vignettique qui apparaissent comme un recyclage un peu vulgaire d'une certaine esthétique Nouvelle Vague, ce qui semble un peu facile à première vue et qui m'a aussi saoulé par moment. Ou également tous les passages pseudo politico-intellectuels où on te balance des private joke militantistes et des Marivaux, Sade, Tchekov... Bref, toutes ces choses assez poussérieuses qui pouvaient paraitre novatrices il y'a 50 ans mais qui pouvaient aussi deja me faire chier à l'époque (genre Week End...).

Malgré tout, ça m'embete moins que disons, chez Honoré par exemple, où ça se prend beaucoup trop au sérieux. Ici finalement je me suis largement laissé emporté par l'élan du film, et ce matraquage de gags plus absurdes les uns que les autres ça fonctionne à fond, et c'est clairement le genre de trucs qui me font le plus rire au cinéma. Le docteur complétement fou qui prend un pinceau et dessine un carré blanc sur son mur juste pour passer des diapos ça me fait délirer, j'y peux rien .

Il y'a quand même un rythme, une generosité, et une quantité d'idées vraiment efficaces qui permettent de combler tous ces défauts malheureusement un peu trop évidents. On peut regretter malgré tout que la liberté apparente de Peretjatko dans son récit et sa mise enscène soit confinée dans un canevas nouvelle vague beaucoup trop visible, et qu'il manque un petit supplément d'âme (les retrouvailles font un peu plouf et auraient mérité un final un peu plus fort, on revient assez peu sur les états d'âme de Pator et notamment la déclaration qu'il fait à un moment sur la route, en baissant la vitre, etc.).


Autrement, et histoire de raconter ma vie: je me suis aussi dit pendant tout le film que je l'avais déjà vu, que je connaissais tous es visages... En fait j'avais diffusé un court métrage de Peretjatko, French Kiss, il y'a deux ans à la 15ème Nuit du Court Métrage de Tours ! ça m'avait déjà (un peu moins) fait marrer à l'époque, mais ça a surtout exactement les mêmes qualités et les mêmes défauts que son premier long métrage, réalisé 10 ans plus tard.

Mais pareil ça me fait hurler de rire moi

"SOIREE DIAPOS !!! "

Bon sinon le Scorsese

Si Dicaprio n'a pas l'Oscar je ne comprends plus rien

Jonah Hill

McConaughey



Même Dujardin m'a fait marrer

Complètement perchés et dans un autre monde les personnages.

Et je retrouve enfin le réalisateur que j'aime, et son cinéma si jouissif avec cette TERRIBLE© fresque moderne (dans tous les sens du terme).

DimSet c'est pour toi

C'est "technique" sur l'univers boursier ou "accessible"?

?

Accessible, on s'intéresse avant tout aux personnages



Tu comprendras quand tu l'auras vu

J'ai vu le loup de wall street et je pense que c'est ce que j'ai vu de mieux au ciné cette année. DiCaprio au top, Jonah Hill tripant et Naomi

Par contre dans la hiérarchie des Scorsese, il n'entre pas dans le top 5 pour moi.

Le Scorsese pour moi ce soir

Sinon le public pour "Don Jon", un putain de zoo (et le sujet traité ne justifie rien, faut pas déconner.)
Petit film bien sympa

Son meilleur film depuis Casino, c'est à dire presque 20 ans, quand même.

Je suis d'accord, d'ailleurs Casino top 1, le plus grand film de l'histoire

Totalement d'accord avec toi. C'est du grand Scorsese, celui qu'on a probablement tous commencé à aimer au détour de Casinou ou Les Affranchis.

Bon, la comparaison s'arrête là puisqu'on parle de deux monuments qui ont bâtis le film de gangster moderne, mais ça reste de très grande qualité. Rythme survolté sans jamais de baisse de rythme (peut-être la fin ?), constamment ludique dans jamais perdre le ton grave de l'histoire, et surtout, très bien joué.

Je souscris à l'Oscar pour Di Caprio, qui, pour le coup, livre une vrai prestation physique à la De Niro, encore plus que dans les précédents Scorsese où ils avaient déjà été comparés.

Pour les scènes drôles, plus que celle dont tu parles, je retiendrais surtout :



Bref, directement dans le top 2 derrière le Jodorowski, pour ma part.

Ce film, un chef d’œuvre Tous les acteurs sont parfaits dedans. Mention spéciale pour Di Caprio.

Je rejoins ce qui a été dit sur les différentes scènes marrantes du film et je rajoute :



D'ailleurs Naomi putain

Ça me tracassait pendant le film mais j'ai fini par trouver : c'est la même actrice (Margot Robbie) qui joue Charlotte dans "About Time".

J'aurais dû m'en douter. Je me suis pointé au cinema, c'était complet.
2eme et 10 demain...

Si vous avez aimé le Scorsese, lisez le livre, qui est beaucoup mieux

Jean Dujardin dans "Le Loup de Wall Street"

Il s'affiche pas mal, pas digne de Marion Cotillard dans Batman mais chaud...

Sinon meilleur Scorsese depuis un bon moment même si pas au niveau des meilleurs. Di Caprio je l'ai enfin apprécié.

L'image qui m'a le plus scotché c'est con mais c'est:

Profité des fêtes pour voir quelques films :

Happiness Therapy : sympa, agréable à regarder, une comédie romantique qui cache bien son jeu. ça fait longtemps que je n'avais pas vu De Niro bien jouer...je parle pas d'être grandiose comme à sa grande époque, mais juste "bon", et c'était pas gagné vu les merdes dans lesquelles il cachetonne depuis des années.

La Planète des singes : les origines : Déception. Le personnage de César est intéressant et arrive à exprimer beaucoup de choses par un simple regard (bravo Andy Serkis), mais alors le reste...effets spéciaux moyens, personnages "humains" insignifiants (la palme à l'actrice de Slumdog Millionnaire). Autant lire le bouquin de Pierre Boulle ou se (re)faire la version avec Charlton Heston.

Searching for Sugar Man : Excellent, passionnant. Même si un pote m'avait déjà raconté toute l'histoire, j'ai adoré. Pour résumer, il s'agit d'un documentaire sur Sixto Rodriguez, un chanteur de folk américain quasi-inconnu aux USA mais qui a connu, sans le savoir, un succès immense en Afrique du Sud. Ce n'est qu'au début des années 90 que deux fans sudafs retrouvent sa trace. A voir.

Je vous rejoins sur le Scorsese, j'ai adoré.

Carrément enthousiasmé par ce film qui me rappelle les grands morceaux de bravoue Pops des années 1990, avec la classe d'une mise en scène démesurée où Scorsese s'autorise à peu près tout, et d'un Di Caprio absolument sensationnel. Le rythme effréné et la grandiloquence de l'imagerie, de la bande son, des situations qui frôlent un peu plus les limites de l'absurde et du potache à chaque scène épousent super bien la folie furieuse de Wall Street et de ce personnage complétement perdu, enfermé dans un engrenage où il devient impossible de faire marche arrière, et qui le condamne à foncer à 100 à l'heure dans la réalité soudaine de sa vie pathétique, déprimante et nourrie d'illusions.

3 heures qui passent à la vitesse de la lumière, le souffle coupé, un peu à la maière d'un Casino ou d'un Oliver Stone de la même époque, et voir qu'il est encore capable de sortir des films de cette veine, ça force le respect.

J'imagine pour la plupart d'entre vous, vous avez vu le film au cinéma, donc en français non?
J'aimerai juste savoir si pour vous qui semblez être de vrais cinéphiles, ça ne vous dérange pas de rater la VO?

je l'ai vu en VO et j'ai pas aimé plus que ça. humour vulgaire dépourvu d'imagination, le very bad trip du riche.
après kitano et polanski, c'est Scorsese qui nous sert son burlesque dispensable. 3h à tourner en rond: apprentissage, promotion, succès, drogue, chute, changement. Le tout en boucle répété 2 ou 3 fois. Le plus triste pour Di Caprio, c'est de voir que cette histoire l'a captivé au point d'en faire un film. Concernant Scorsese, il est finit, rien de neuf.

Je l'ai vu en VO.

Sinon Osiris, oui on pourrait dire ça. On pourrait effectivement le démolir. On pourrait...
Après Scorsese fini? Moi j'en veux bien des films comme ça par des mecs finis plus régulièrement...